le cep de berlanger informe et menace privert

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le cep de berlanger informe et menace privert
Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
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HAÏTI LIBERTÉ
JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE
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LE CEP DE BERLANGER INFORME
ET MENACE PRIVERT !
Semans OGM
MONSANTO yo: yon
kout mato anplis
sou tèt ti peyizan yo
ak sou pwodiksyon
agrikòl la!
Page 6
English
Page 9
Les dégâts de
Matthew sont
naturels et
systémiques !
Page 8
Voir page 4
Les 9 membres du Conseil Electoral Provisoire en visite de solidarité ou pour vérifier l’état des lieux dans le Grand Sud du 22 au 24 octobre 2016
COUP DE FILET DE LA PNH À DELMAS 75
Au Nicaragua,
que reste-t-il du
sandinisme ?
Page 10
Voir page 4
De gauche à droite Lousama Roboam, un policier agent IV, Duré Marlon, un ancien policier qui est maintenant employé à la PNH en tant que
mécanicien, Béathel Sylvestre et Toussaint Francil
Venezuela :
Communiqué des
Forces Armées
Nationales
Bolivariennes !
Page 17
Editorial
HAITI
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Non à l’exclusion du peuple !
Par Berthony Dupont
P
our ne pas se faire condamner par l’Histoire, il convient de
choisir entre apporter un soutien efficace, concret, croissant
à la lutte du peuple, initier le pas nécessaire vers son progrès
et continuer sans aucune hésitation les pratiques erronées anti-peuple d’antan !
Il y a deux semaines de cela, nous avons proposé au Président provisoire Jocelerme Privert de prendre l’initiative de convoquer les forces vives de la Nation en un gros « Woumble
National» pour déterminer ce qui devrait être fait pour l’avenir
électoral à moyen terme du pays. De sorte que nous assumons
nous-mêmes que soit d’abord défendue la prise en charge du
grave problème humanitaire national causé par l’ouragan Matthew, soit restaurer les zones sinistrées à un niveau d’humanité
digne, puis finalement organiser dans l’ordre les élections tant
souhaitées à une date raisonnable.
Or la façon dont nous voyons les dirigeants se démêler,
laisse entrevoir que le pays n’a pas les hommes qu’il faut à
la place idéale qu’il faut ; et que nous sommes loin, bien éloignés de la prise de conscience nationale nécessaire pour hisser
au mât du pays le drapeau de l’honneur, de la dignité et du
changement dont rêve le peuple haïtien. Il nous faut, certes,
des élections ; mais pas sur le cadavre des 546 morts selon le
dernier bilan officiel, pas sur la détresse aiguë des centaines de
familles sinistrées. Non ! Mille fois non !
C’est sur ce mépris que se fonde justement l’idée qu’on
peut aller aux urnes sans une participation concrète et efficace
de chaque citoyen, selon le principe sacré : un homme, un vote
; Ne vous rendez-vous donc pas compte, messieurs et dames
des classes dirigeantes que des milliers d’haïtiens authentiques
comme vous autres, sont aux abois, sinistrés dans le pays en
dehors de la République de Port-au- Prince ? Comment pouvez-vous continuer à fermer vos yeux pour poursuivre votre
tranquille petit bonhomme de chemin, comme quoi tout va bien
madame la marquise ? Alors que plusieurs départements sont
figés dans la souffrance. Votre comportement, mieux, votre
stratégie peut être considérée, à maints égards, comme le reflet
criminel de la politique d’une classe, minoritaire, qui ne voit
qu’elle-même et se fout cordialement du malheur des autres,
particulièrement les plus vulnérables.
Ce que vous faites aujourd’hui, messieurs et dames des
classes dirigeantes, comme hier, et que vous continuez à faire,
c’est mettre le peuple le dos au mur, devant un fait accompli
pour ne lui apporter aucun secours concret, effectif et efficace
auquel il a droit, et l’abandonner à son douloureux sort. Ne
l’avez-vous pas fait après le tremblement de terre de janvier
2010 ? Vous récidivez, n’est-ce pas ?
Qui pis est, personne ne sait par quelle magie le Conseil
électoral Provisoire est arrivé à fixer finalement le 30 Novembre prochain pour la poursuite des élections; alors que c’est la
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3, 2ème Impasse Lavaud
Port-au-Prince, Haiti
semaine dernière, plus précisément du 21 au 24 octobre 2016,
qu’il a été dans les départements des Nippes, du Sud et de
la Grand Anse vérifier l’état des lieux pour faire un bilan des
dégâts. Après s’être rendu compte de l’immensité de la destruction et du désespoir, et pour se dédouaner, il a voulu, dans
une correspondance ouverte, mettre le gouvernement au défi
de réparer les infrastructures détruites par le cyclone en… dix
jours !!! Autrement, il ne peut garantir les élections promises pour le 20 novembre. Mais quelle incompréhension doublée
d’outrecuidance !
La question à se poser maintenant, est sur quelle toile de
fond s’inscrit la visite du Cep dans le Grand Sud, après avoir déjà
publié le calendrier électoral ? Sa correspondance qui jusqu’à
l’heure où nous écrivons est restée sans aucune réponse officielle, ni de la part de la présidence ni du gouvernement en
général a une signification très claire et toute particulière ; à
savoir préparer l’opinion nationale pour un autre renvoi qui serait tout à fait normal, compréhensible, souhaitable, vu l’immense drame humain que vit un tiers de la nation sinon plus.
Mais c’est le faire cabotin, la façon magouillante de procéder qui
laisse à désirer et fait soupçonner autre chose.
On risque alors de se trouver en présence d’une situation
relativement honteuse : les élections ne se feront seulement que
pour les candidats et les partis politiques ; non pas pour le pays
et pour le peuple. A l’évidence, ce peuple psychologiquement
meurtri et matériellement détruit n’est pas encore en mesure de
faire face au stress électoral. Alors, il faut lui donner le temps
nécessaire de reprendre son équilibre intérieur, de sembler commencer à retrouver ne serait-ce qu’une parcelle de ce qu’il a
perdu. Ainsi, il serait plus à même d’agir en pleine conscience
; même quand les élections n’ont jamais été la solution qui ait
révolutionné sa vie. Il nous faut cesser de gouverner sans donner satisfaction au peuple. Il faut que les masses populaires
du pays se sentent protégées par l’environnement politique de
sorte qu’elles participent de plein gré à la cause de la nation, la
leur. Mais la façon avec laquelle on prépare à l’humilier, à l’exclure, ne va-t-elle pas l’encourager davantage à l’idée d’aller
vers d’autres cieux ?
Œuvrer à la justice sociale, c’est intéresser avant tout le
plus grand nombre : les masses populaires. Nous souhaitons,
même, nous réclamons que le gouvernement mette l’accent qui
convient sur la douloureuse tragédie des victimes. De sorte qu’il
choisisse la voie que nous avons proposée et que nous estimons
être la bonne pour notre peuple, et non celle qu’on veut nous
imposer.
Le peuple haïtien, à son tour, malgré déceptions, frustrations et douleur contenue, doit continuer sa lutte en s’organisant pour éviter l’exclusion jusqu’à ce que ce soit lui-même
qui arrive à mettre en place le régime honnête, populaire et
progressiste qu’il a toujours souhaité voir s’établir dans le pays.
Non à l’exclusion du peuple ! Non aux élections sans le
peuple ! Non à l’inhumanité de nos classes dirigeantes !
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Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
A Travers Haiti
Haïti, chronique d’une crise électorale (128)
Présidentielle 2016, la 4e date !
Lettre ouverte au Dr Jean
Bertrand Aristide
Par Catherine Charlemagne
J
amais le mot péripétie n’a été si bien
utilisé pour parler des trois années
du processus électoral haïtien toujours
inachevé début novembre 2016. A chaque étape décisive, il y eut un problème pour retarder son achèvement.
Comme on l’a déjà expliqué dans une
chronique passée, les Haïtiens étaient à
deux doigts de mettre fin à cette saga
électorale qui n’en finit pas. Si la faute
incombe aux autorités politiques et aux
différents Conseils Electoraux Provisoires (CEP) des années précédentes
pour retarder les échéances électorales,
cette fois, elles n’y sont pour rien. C’est
la providence qui en a décidé autrement. Selon le décret électoral de 20152016 et le premier calendrier du Conseil
Electoral Provisoire (CEP) de Léopold
Berlanger, la campagne électorale devait prendre fin le vendredi 7 octobre
2016 à 00h00. Sauf que, à 8 jours de
la fermeture effective de la campagne,
l’imprévisible s’est produit : une partie
du pays est dévastée par une catastrophe naturelle. On connaît la suite.
Dans cette circonstance, il était
inévitable que le calendrier électoral établi depuis de longue date par les
acteurs concernés ne pouvait tenir.
Pourtant, c’était un agenda qui avait
trouvé un consensus assez large vu
que la date constitutionnelle et symbolique du 7 février devrait être respectée
pour l’investiture du nouveau Président
élu. Las ! Tout tombe à l’eau. Si dans
la forme l’on ne repart pas à zéro, dans
le fond nous ne sommes plus dans la
même configuration. Le Conseil Electoral Provisoire s’est retrouvé pris entre
le marteau et l’enclume. D’une part,
il était ballotté entre les pressions du
Palais national et ses occupants qui
auraient aimé reculer beaucoup plus
longtemps les nouvelles dates pour les
scrutins et de l’autre, pressuré par les
principaux candidats à la présidentielle
et par la Communauté Internationale
qui lui mettaient les bâtons dans les
roues pour fixer au plus vite les dates
du premier tour. Entre ces deux camps,
les priorités ne sont pas les mêmes.
Pour le Président provisoire de
la République, Jocelerme Privert et ses
amis, la priorité demeure la gestion des
aides internationales qui arrivent de
toute part en faveur des sinistrés de la
péninsule du Sud et du Nord-Ouest qui
croient qu’il faut du temps pour mettre
en état de marche toutes les infrastructures détruites durant le passage
de l’ouragan Matthew. Alors que pour
la Communauté Internationale et une
bonne partie des candidats bien placés
dans la course, dès la reprise des classes dans ces départements, il est possible de relancer le processus afin qu’au
plus vite un Président de la République
légitime puisse prendre les commandes
du pays et bien entendu la gestion et
le contrôle des aides avec beaucoup
plus de maitrise que ce qu’on observe
actuellement. Le CEP, sous l’autorité de
son Président, Léopold Berlanger, a fini
par trancher la poire en deux, quitte à
mécontenter tout le monde. Sauf peutêtre les partenaires étrangers d’Haïti, en
particulier le « Core Group » pour qui
l’essentiel est qu’un nouveau calendrier
électoral ait été publié.
Ainsi, le gouvernement intérimaire qui reste très prudent sur ce
dossier garde un silence très politique
sur le nouvel agenda. Il n’y a eu aucun
commentaire de la part du pouvoir ni de
la présidence ni de la Primature. D’ailleurs, celle-ci semble n’avoir aucun
rôle à jouer dans le processus depuis
l’installation du Premier ministre Enex
Jean-Charles qui ne se contente pas
d’être un chef de gouvernement totalement effacé mais quasi-inexistant. Le
CEP paraît être le seul à décider pour
relancer le processus après sa suspension provisoire par l’annonce du report
Le Conseil Electoral Provisoire s’est retrouvé pris entre le marteau et
l’enclume
des élections dans les premiers jours du
cyclone. Après une brève inquiétude
de certains sur la durée de cette suspension de la campagne, l’organisme
électoral a su les rassurer de sa volonté
d’aller vers l’avant. Après une première
évaluation et un constat faits sur le terrain par différents responsables et après
avoir reporté la Conférence de presse
prévue pour le mercredi 12 octobre
2016, comme annoncé, le vendredi 14
octobre, les 9 membres du CEP au complet se sont présentés devant la presse
pour présenter à la nation le nouveau
calendrier pour les joutes électorales de
2016-2017.
Selon le Président de l’institution, après consultation de l’ensemble
des partis politiques et des candidats
à la présidence, le CEP a arrêté la date
du 20 novembre 2016 pour organiser
le premier tour des élections générales
dans l’ensemble du pays y compris
dans les zones ravagées par l’ouragan.
Naturellement, ce nouvel agenda implique la totalité des scrutins prévus dans
le calendrier précédent. Outre le premier
tour, les autorités électorales ont aussi
prévu, au cas où il devrait avoir un second tour pour la présidentielle, la date
du 29 janvier 2017. Selon ce calendrier,
le résultat définitif du premier tour sera
publié le 27 décembre 2016, soit plus
d’un mois après. En ce qui concerne
les résultats définitifs du second tour,
ils sont prévus pour le 20 février 2017.
De fait, tout le monde a compris que la
fameuse date du 7 février pour la prise
de fonction du chef de l’Etat élu passe
en perte et profit dans la mesure où les
responsables du CEP ne tiennent pas
compte de cette date plus que symbolique mais constitutionnelle. Rappelons
que ces élections concernent les législatives partielles, le tiers du Sénat, mais
également les ASEC, CASEC, Délégués
de ville, etc.
Les candidats qui commençaient
à râler contre l’interdiction de mener
campagne après le 7 octobre vont pouvoir reprendre leurs longues marches à
travers le pays y compris dans le grand
Sud et le Nord-Ouest. Bon prince, le
CEP ouvre aussi une nouvelle période
de campagne pour tous les candidats.
Certes, moins que ce qu’auraient souhaité les postulants, mais ils ont quand
même deux semaines (12 jours) de
plus pour compléter leur campagne et
essayer de convaincre les potentiels
électeurs. Selon l’agenda, l’ouverture
de la campagne est prévue pour le lundi
7 novembre et se terminera le vendredi
18 novembre 2016 à 00h00. En clair,
les candidats bénéficient d’une rallonge
de 12 jours pour achever leurs pèlerinages et convertir les citoyens à leurs
programmes de politiques. Dans l’hypothèse d’un second tour pour la présidentielle, idem. Les prétendants auront
la possibilité de reprendre leurs périples
à travers le pays entre le 30 décembre
2016 et le 26 janvier 2017 inclus.
Soit quasiment un mois de
campagne. Après la publication de ces
nouvelles dates, voyons maintenant
quelques considérations sur l’agenda
et sur la faisabilité de ces élections que
Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
les sceptiques commencent bien à se
demander si elles auront lieu un jour en
Haïti. On a constaté que le CEP, comme pour le premier calendrier datant
d’avant 7 octobre, ne tient aucun
compte de la culture des haïtiens pour
les fêtes de fin d’année. On a du mal
à comprendre qu’un premier tour ait
lieu le 20 novembre et que les résultats
définitifs soient publiés le 29 décembre,
plus d’un mois après le scrutin. Mais
le pire, c’est le second tour programmé
pour le 29 janvier 2017. Là, il y a vraiment un déficit de réflexion institutionnelle de la part du CEP. Si le CEP peut
organiser les scrutins le 20 novembre, il
n’y a aucune raison à ce qu’il ne puisse
respecter la date constitutionnelle du 7
février. Entre 20 novembre et 30 janvier, il y aurait suffisamment de temps
si l’on voulait revenir à une situation
d’ordre constitutionnel pour la passation des pouvoirs. On aurait pu le faire.
A partir du moment où le CEP
avait décidé de reprendre le processus, il
devait penser en priorité à cette date qui
n’est pas une date ordinaire et qu’on ne
peut s’en passer à la légère . Ce que les
autorités et les élites haïtiennes doivent
savoir, c’est que la construction d’un
Etat démocratique passe d’abord par le
respect de ses institutions. Or, ces institutions passent au prime abord par le
respect des prescrits constitutionnels.
On ne peut pas agir à chaque fois comme si les dates constitutionnelles ne
servent à rien. Il y a trop de légèreté
dans le comportement des autorités de
ce pays à propos du respect de la Constitution. Le 7 février n’est pas une date
comme les autres. Elle n’est pas entrée
dans l’histoire d’Haïti par les caprices de tels ou tels dictateurs. C’est tout
suite à la page(15)
Jean Bertrand Aristide et Maryse Narcisse en campagne à Cité de Dieu
Seton Hall University, N. Jersey, le 27 Octobre 2016
Dr Jean-Bertrand ARISTIDE
Ex-Président constitutionnel D’Haïti
En sa Résidence, Tabarre
Cher Compatriote,
Vous êtes l’un des échaudés de
nos plus récentes turbulences politiques
déloyales et chroniques. Votre leadership en a été l’un des plus combattus.
Certainement, il a été très débattu, battu
à demi, mais jusqu’ici n’est pas abattu.
Autrement dit, votre mission peut être à
son heure crépusculaire, mais elle influe
encore sur l’angélus.
Ces présidentielles à venir sont sur
toutes les lèvres mais font suffisamment
d’écho de la déraison des partis de gauche
qui sont en train de confirmer la victoire
d’une autre version du « Têt Kale » gargantuesque et propagandiste.
Dans ce contexte, vous êtes l’une
des figures qui peuvent concevoir une
cure à la démence du camp populaire.
Quand le firmament actuel nous lègue un
trio composé de Moise Jean-Charles, Jude
Célestin et de Maryse Narcisse, la confusion n’est que honteuse.
Et pour cause, je vous invite à faire
un geste historique : en signant un accord
politique, avec Moise et/ou Célestin, qui
accouchera d’un candidat unique, porteur
du fanion d’un rêve ambitieux capable de
proposer un changement véritable.
Président Aristide, la présente
démographie électorale montre déjà
l’échec des orgueilleux ; c’est qu’aucun
gain définitif n’est possible pour aucun
candidat sans une symétrie politique. Un
geste de votre part retracera les méandres
de votre leadership tripoté ; vos erreurs
seront disculpées et les mensonges sur
votre personne seront mis en terre. Faites-le, président Aristide ! Dépassez-vous !
Des exemples historiques et
géopolitiques illustrent l’assurance victorieuse des coalitions de dernière heure
qui sont, parfois, même contre nature :
l’accord Bosh-Balaguer, en 1996, a imposé Leonel Fernández sur Peña Gómez ;
l’entente entre Pétion et Dessalines a fait
1804.
Honorable compatriote, ce n’est
point la prétention de vous faire la loi,
mais je m’érige plutôt en un conseiller
qui, voulant se consoler de l’absence de
Dr Mirlande Manigat, rêve d’un éventuel
triomphe de la gauche en lieu et place du
« philantro-capitalisme* », du « tet-kalisme », de la bêtise et des forgeurs de
misère.
Si ce moulage politique ne voit pas
le jour, l’inverse ne sera pas complaisant.
Vous risquerez d’hypothéquer la dernière
chance pour refaire votre image éclaboussée dans l’autre rive, maculée dans
l’autre littoral.
Sous l’espoir que mes conseils seront appréciés, prière, président Aristide,
d’accepter mes salutations les plus patriotiques.
Jean-Rony Monestime André
Professeur à Seton Hall University, NJ
BA en connaissance Générales
BS en Médecine Nucléaire
MHA-Maitrise en Healthcare
Doctorant en Science de Santé,
*philantro-capitalisme = faire des
dons vaniteux sans aucun objectif social
où, en réalité, les donneurs en tirent plus
de profits.
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3
e
l
Coup de filet de la PNH à Delmas 75
Par Marie Laurette Numa
D
e coutume à la fin du mois, la DCPJ
invite la presse pour donner un bilan mensuel. Ainsi, le Jeudi 27 Octobre
dernier, faisaient partie du bilan des
opérations menées par la police Nationale d’Haïti 4 individus menottés dont
Lousama Roboam 37 ans, Béathel Sylvestre, Toussaint Francil et Duré Marlon 54 ans.
Il s’agit d’un groupe de malfaiteurs qui faisait la pluie et le beau
temps se spécialisant dans le vol des
véhicules ; mais qui pourrait sans aucun doute s’adonner à du kidnapping
et à tout autre acte criminel vu l’arsenal
d’armes qui a été trouvé en leur possession comprenant « 4 fusils calibre
12 ; 5 fusils calibre 22 ; un fusil kalachnikov ; 2 revolvers calibre 38 ; 3
pistolets 9 mm ; un pistolet de calibre
Les quatre bandits du gang de Delmas 75
45 ; et 538 cartouches de tout calibre ».
Le porte-parole adjoint de la PNH, l’inspecteur Garry Desrosiers, a tout à fait
indiqué que ces individus ont été cap-
turés lors d’une opération le 11 octobre
2016, à Delmas 75.
Lousama Roboam, un policier agent IV ; Duré Marlon, un ancien
policier qui est maintenant employé
à la PNH en tant que mécanicien en
chef responsable de falsifier le moteur
des véhicules volés et Béathel Sylvestre sont de ceux qui avaient monté un
puissant gang à Delmas 75 pour terroriser la population.
La PNH a fait une belle recette pour ce mois en confisquant entre autres : une motocyclette et trois
véhicules, dont un Nissan Patrol propriété du ministère de l’Économie et des
Finances ; 296 kilogrammes de marijuana, 2 kilogrammes de cocaïne testés
positifs et 9 kilogrammes testés négatifs ; 18 armes à feu ; 538 cartouches
et 23 individus ont été également capturés par la DCPJ pour vol de voitures,
homicide, trafic de stupéfiants, vol à
main armée, braquage et crime sexuel
. Le Nissan Patrol du ministère
de l’Économie et des Finances immatriculé TT01543, volé le 25 juin 2016
est maintenant la voiture privée de
Lousama Roboam. Il a été pris en flagrant délit conduisant cette voiture ;
tandis que Toussaint Francil, au label
marchand de chaussures disposait luimême d’un 4Runner 2003.
Au cours de ce mois, a rapporté
l’inspecteur Desrosiers, il y a eu plusieurs arrestations dont celles de Kendy
François, Roody François, Jean Hansy,
Fabiola Thomas, eux tous ayant participé à l’assassinat du policier Fenel
Souffrant le 5 octobre dernier à Montagne Noire et d’ autres malfaiteurs
nommés Mixy Faneau, Étienne Berson et Guillaume Jean Lhérisson alias
Houligan.
Nous félicitons la PNH pour le
coup de filet du mois d’Octobre; et nous
l’encourageons à établir un processus
de surveillance stricte sur ses membres
afin d’arriver à épurer du corps les policiers corrompus et criminels.
Le CEP de Berlanger informe et menace Privert !
Par Isabelle L. Papillon
réhabilitation sommaire appelée à rendre fonctionnels 280 locaux à travers le
pays qui seront utilisés comme centres
de vote le 20 novembre 2016 et le 29
janvier 2017
Ensuite une concertation
avec les instances concernées comme les maires, les délégués et vicedélégués qui permettra de libérer une
quarantaine d’établissements qui sont
des centres de vote utilisés comme abris
provisoires” lit-on dans cette correspondance En outre, Léopold Berlanger
a fait savoir au locataire du Palais national qu’ « il est tout aussi important
que le gouvernement rende praticables
les axes routiers qui conduisent à 161
centres de vote ».
Par ailleurs le président du cep,
dans cette correspondance souligne à
Jocelerme Privert qu’”il convient d’attirer l’attention du gouvernement sur
la nécessité de mettre l’Office national d’Identification (ONI) en condition
d’accélérer son travail d’identification
des électeurs qui ont perdu leur CIN
pendant le passage de l’ouragan Matthew en la remplaçant avant le 20 novembre:
“ Convaincu que seule l’exécution célère de ces dispositions permettra
le respect de l’échéance incontournable
du 20 novembre pour les élections, le
CEP demeure mobilisé en vue de collaborer avec l’exécutif pour l’accomplissement de cet objectif”, menace Berlanger dans la correspondance adressée
à Jocelerme Privert.
En ce sens, si les élections
n’ont pas lieu – et elles ne peuvent
avoir lieu car il n’y a pas moyen d’exclure le Grand Sud – alors, Privert sera
déclaré responsable par les acteurs politiques et tous ceux qui sont opposés à
lui d’avoir mis en place la Commission
de vérification et d’avoir défié les diktats du Core Group.
Si Privert se contente de jouer le
jeu comme il le fait maintenant, il le
payera cher. Il ne sera pas remplacé par
les juges de la Cour de Cassation comme ces derniers le demandent, mais par
le Premier ministre Enex Jean-Charles
pour conduire la barque électorale au
port voulu par les adversaires du peuple.
Carmelle Robillard
Attorney At Law
Menez Jean-Jerome
PAUL J. JOURDAN
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Brooklyn, NY 11210
L
e mercredi 19 octobre bien avant
la visite d’une délégation du CEP
dans le Grand Sud, Richardson Dumel
directeur de communication du Conseil
électoral provisoire au cours d’une
conférence de presse, ce jour-là, avait
signalé que la plupart des centres de
vote et des matériels électoraux étaient
en bon état soit 70 %. Ainsi, il a fait
savoir que « sur 1.534 centres de vote,
l’équipe d’évaluation du Cep a pu vérifier près de 1.363 ; près de 1.162 sont
en bon état. »
Cependant, il n’avait pas caché
que la situation est critique dans les
départements affectés par le passage
de Matthew. Dans la Grand’Anse, sur
44 centres de vote visités et vérifiés, 38
sont endommagés et inutilisables, soit
86%. Dans le Sud, sur 157 centres de
vote, 45 sont en bon état et 112 endommagés. La quantité de centres de
vote inutilisables représente 71%. En
fait, sur les 328 bâtiments qui allaient
être utilisés dans les quatre départements affectés, 300 d’entre eux sont
soit détruits et soit endommagés. Dumel avait même indiqué qu’une semaine avant le 20 novembre 2016,
Le Cep prévoyait la remise en état de
fonctionnement de tous les centres de
vote endommagés.
Quant au directeur exécutif du
Cep, Uder Antoine, il avance que «
Le deuxième lundi du mois de janvier
2017, le Sénat ne sera pas dysfonctionnel parce qu’avant le 9 janvier 2017, il
y aura déjà 20 sénateurs en fonction ».
Voici les principales dates requises par
le CEP :
Le Premier ministre Enex Jean-Charles et le président Provisoire
Jocelerme Privert
Le 7 novembre prochain, les
candidats à la présidence, au tiers du
Sénat et au second tour des législatives
complémentaires peuvent reprendre la
campagne électorale qui prendra fin le
18 novembre 2016 ; soit 12 jours supplémentaires. Sans préciser de date, le
CEP annonce que le président Privert
va devoir convoquer à nouveau le peuple en ses comices pour le 20 novembre
prochain.
C’est à la fin de la semaine
dernière, le vendredi 21 octobre, dans
un communiqué du CEP signé par le
porte-parole, Nicole Siméon, qu’il est
annoncé que tous les membres du
Conseil Electoral Provisoire effectueront
une visite de terrain dans le Grand sud
et que la délégation sera dirigée par
le Président du Conseil, Léopold Berlanger. « A cette occasion, la délégation
compte rencontrer les membres des
BED et des BEC, les autorités locales et
Joel H. Poliard
M.D., M.P.H.
DENNIS MULLIGAN,
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les membres de la Société civile dans
les communes les plus affectées par les
dégâts causés par le cyclone Matthew »
avait écrit cette note.
Et le calendrier a été réparti ainsi
: Jérémie: le samedi 22 octobre à 14h00
au BED de la Grand Anse. Les Cayes: le
dimanche 23 octobre à 12h30 au BED
du Sud. Et Miragoâne: le lundi 24 octobre à 14h00 au BED des Nippes. Le
journal Haïti Liberté avait pris soin de
rapporter cette visite du CEP au BED
des Nippes par l’entremise de notre
collaborateur Annesseau Bissainthe.
Pourtant dans une correspondance de Léopold Berlanger adressée
au président Privert le jeudi 27 octobre 2016. Il indique : “ Il en ressort la
nécessité impérieuse pour le gouvernement de mettre sans délai et sans
répit durant les 10 prochains jours les
démarches suivantes:
une campagne ciblée de
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Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
Twa Fèy, Twa Rasin O!
Que passe-t-il comme ça au pays, et où vont-nous ?
Par Fanfan la Tulipe
M
ême avec une très mauvaise
mémoire, je crois toutefois avoir
déjà utilisé, dans un précédent article, cette question grammaticalement
gauche : que passe-t-il comme ça ?
Je me rappelle l’avoir entendue de la
bouche d’un sergent retraité, le lendemain de cette attaque des casernes
Dessalines par la bande à Alix Pasquet,
Phillipe Dominique et Henry Perpignan,
venue renverser Duvalier. Bouleversé
et intrigué par la fusillade quasiment
ininterrompue au cours de la nuit, le
bonhomme avait accouru, échevelé, livide, auprès de mon père, lui-même un
militaire à la retraite. Arrivé au haut de
l’escalier, essoufflé, il demanda à Papa, à
bride abattue: «Major Latour, que passet-il comme ça dans l’Armée ?» Bien sûr,
mon père n’en savait rien.
Quant à la question où vontnous , il s’agit d’une torsion grammaticale, d’un klekou
grammatical à la
langue française, d’usage courant dans
le milieu haïtien. J’avoue que j’ai toujours eu un faible, même un fort faible,
pour ces formulations torsionnantes.
Tout au fond de moi-même je les ai
toujours perçues comme des boulets
prolongeant, pour ainsi dire, la geste
de Vertières, comme quoi nous n’aurions jamais suffisamment botté le cul au
colonialisme esclavagiste, comme quoi
constamment nous aurions un besoin
irrépressible et irrésistible de faire une
sorte de la dernière, même imaginaire,
sur l’armée expéditionnaire de Bonaparte.
Alors, que passe-t-il comme ça au
pays ? Il y a le parlement haïtien, oui,
cette foutue 49ème législature qui n’a
pas encore voté une seule loi favorable
à l’avancement du pays, favorable à un
changement substantiel de la condition
des masses. Il y a ce tandem Youri Latortue-Carl-Murat Cantave qui n’arrête pas de faire des siennes, par ses
agissements minoritaires et blocants.
Même, pour donner le change, pour
se faire une virginité politique, ces
mecs au bec de fer, ces deux bèkfè, ont
formé une Commission bidonne, une
Commission éthique et anti-corruption
aux fins d’enquêter sur les dépenses
effectuées dans le cadre de l’accord
Petro-Caribe. Deux mois plus tard, on
attend encore de voir un «corrompu»
traîné devant la justice. Ce sera peutêtre un autre dossier qui restera en souffrance comme celui relatif à « la séance
en continuation » devant statuer sur le
sort de Jocelerme Privert au Palais national. Enculés de saltimbanques !
Mais il n’y a pas que des
enculades, des bousculades et des engueulades dans ce sacré parlement. Il
y a même des empoignades, des calottades et des giflades. Ainsi, le lundi
10 octobre dernier, deux sénateurs se
sont livrés en un spectacle souflètant
dans l’hémicycle. On ne sait lequel
a giflé l’autre le premier. Mais les
chwichwichwi et les chwachwachwa
chwichwichent que le Sénateur sortant
Steven Benoît aurait très mal pris l’intervention à la radio de son collègue
Carl Murat Cantave qui, paraît-il, prenait un malin plaisir à diaboliser, noircir, maculer, dénigrer, discréditer le
fameux festival MassiMadi.
Murat aspergeait-il de l’eau à
tout va ? Envoyait-il de l’eau à bâbord
et à tribord ? Avait-il voulu mouiller,
asperger, arroser, doucher quelqu’un ?
On ne peut pas décrypter aussi facilement les hiéroglyphes inscrits dans les
labyrinthiques et tortueuses circonvolutions cérébrales d’un PHTKiste.
Toujours est-il que Steven, sans doute
sensible, voire même hypersensible à
la cause massimadique, se serait senti
mouillé. Il aurait alors, massimadiquement, lancé à Carl Murat : « Ou cho
devan bann nan ». Ce qui eut pour effet
de bander la susceptibilité de Cantave,
lequel aurait, le premier, tapé dans la
sauce de Benoît. Un media qui a voulu
rester à équidistance de cette honteuse
affaire gifflante et bandante a simplement rapporté : «Ils se sont giflés».
Grosse affaire.
Le clou de cette giflature est une
note publiée par le Bureau politique du
Sénateur Cantave. Ce dernier, les yeux
bien secs, s’est dit « s’indigner et condamner le comportement peu recommandable du Sénateur Steven Irvenson Benoit ». Et pour tordre encore
le cou à la grammaire française, j’ose
dire : on est risqué avec les mètdameries
de certains fieffés risque-tout siégeant
au parlement. En effet, voilà donc un
sénateur Cantave, «absentéiste» professionnel, rompu à la malhonnête
pratique d’infirmer le quorum parlementaire en Assemblé nationale, et qui
pourtant ne s’est pas gêné de trouver
« écœurant qu’un parlementaire en
panne d’arguments ait choisi de venir
aux mains ». Embarrassant, affligeant,
consternant, navrant, piteux, miteux,
calamiteux ! Enfoiré de sénateur !
Avec la 49ème législature, nous
sommes habitués à entendre des
vertes et des pas mûres. Des vertes et
même des wòwòt. Ainsi, on sait bien
que la séance d’interpellation du ministre de l’Intérieur et des Collectivités
territoriales, François Anick Joseph, le
mercredi 26 octobre écoulé, au Sénat
de la République, a échoué faute de
quorum. Le sénateur du Sud, Jean
Marie Salomon, n’aurait pas digéré
l’initiative de ses collègues du groupe
majoritaire qui ont boycotté la séance
interpellatoire du ministre Anick. Les
mecs auraient reçu, chacun, trois millions de gourdes pour faire avorter la
séance. Par sagesse, Salomon s’était
gardé de citer des noms. Qu’à cela ne
tienne. Le sénateur du Nord-Ouest,
Évalière Beauplan, mouillé jusqu’aux
os, piaffa et hennit : «Le sénateur Jean
Marie Salomon, ou n’importe quel
autre sénateur, n’oserait s’adresser à
moi en ces termes». « Pensez- vous
qu’un sénateur va exiger trois millions
de gourdes pour boycotter une séance
d’interpellation d’un ministre ?» a eu
à lancer Bauplan, et d’ajouter, maladroitement : « Mes deals, je les fais
publiquement ». En clair, s’il voulait se
laisser acheter, il l’aurait fait au vu et
au su de tout le monde, aklè, comme
ces parlementaires qui s’étaient laissés
acheter par Laurent Lamothe. Et alors,
en toute déshonorable franchise, il
aurait pu s’exclamer, comme une fois
le sénateur Jean Anacacis l’avait fait:
«Tout moun jwenn !». Misérables, pitoyables, minables parlementaires !
Où vont-nous ? Le grand Sud se
meurt. Les cris de détresse n’arrêtent
pas de crever le tympan des responsables. Roche-à-Bateau, Les Côteaux,
Moron, Bonbon, et mille autres localités dévastées, ravagées, ruinées ont
beau réclamé l’aide du gouvernement
central, ont beau déclaré aux autorités:
«L’État nous a oubliés, nous sommes
des laissés-pour-compte», rien n’y fait,
ou presque. On a le sentiment que le
premier ministre est là, flasque, inerte,
amorphe, passif, indolent, apathique,
asthénique, anémique, n’exerçant aucun leadership. Quant au ministre de
l’Intérieur et des Collectivités territoriales, François Anick Joseph, il a fallu
qu’on l’interpelle au sénat pour qu’il
se mette à «prendre les dispositions
nécessaires».
Le 14 et le 15 octobre écoulés,
des membres du Conseil Supérieur
du Pouvoir judiciaire ( CSPJ) se sont
rendus en visite de solidarité dans les
trois départements de Nippes, du Sud
et de la Grand’Anse où ils sont allés
apporter leur solidarité aux populations sinistrées, des mots de réconfort
et d’encouragement aux Magistrats et
aux justiciables victimes. On ne peut
qu’y applaudir. Cette visite a toutefois
permis de mettre à nu l’absence, l’irresponsabilité et une déliquescence
sankoutiate de l’État au niveau du judiciaire.
Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
Le matois président provisoire Jocelerme Privert (à droite), sérieux comme
un pain rassis, à côté de son premier ministre Enex Jean Charles, flasque,
inerte, amorphe, passif, indolent, apathique, asthénique, anémique,
n’exerçant aucun leadership.
Le sénateur Jean Marie Salomon,
celui de qui l’on craint. Il n’aurait
pas digéré l’initiative de ses
collègues du groupe majoritaire
qui ont boycotté la séance
interpellatoire du ministre Anick.
Il envoya de l’eau sans mouiller
personne, mais…
En effet, les magistrats du
Grand Sud ont profité du passage des
membres de cette délégation pour
leur faire part de leurs doléances et
revendications. Longtemps avant le
passage de Matthew, certains d’entre
eux travaillaient dans des conditions
extrêmes : tribunaux en mauvais état,
mal situés par rapport à l’organisation de l’espace, pas de bureau, pas de
moyen de locomotion, pas de matériel
et d’équipement de travail. On ne peut
que compatir à leur sort et par ricochet
à celui des justiciables. Toutefois, ce
qui nous a surpris c’est le fait par ces
hommes et femmes de loi et d’équité
d’avoir demandé au Conseil de «prendre toutes les mesures qui s’imposent en vue d’accorder un traitement
spécial aux magistrats». Pourquoi un
traitement spécial alors que le reste de
la population, les Ti Marie et les Ti Joseph mangent la vache enragée ? Où
vont-nous ?
Du ministre de la Communication on en voit à peine l’ombre. L ap
pale franseu. La titulaire du ministère
de la Santé publique et de la Population ne convainc pas. L’ensemble des
membres du gouvernement forme une
sorte de kolepyese, de bricolage politique qu’on dit être de consensus. De
consensualité, nenni. Je dirais même
qu’ils sont inconsensuels. Du fait
même de leur inconsensualité, ils se
hâtent, sauf exception, de tirer leurs
marrons du feu, un euphémisme pour
dire qu’ils ont bien appris de l’expérience prédatrice des Micky, Gwo Soso,
pitit Soso, Laurent Gagòt Lamothe,
Pierre Richard Casimir, Evans Paul. Ils
s’affairent à s’emplir les poches. Chacun pour soi, Dieu pour les sinistrés.
Où vont-nous ? Où va le bateau
de l’État ? Sans gouvernail, sans boussole, sans radio, sans canot de sauvetage, sans bouée de sauvetage, sans
capitaine, il semble être à la merci de
flots démontés, d’un brouillard opaque
laissant peu de visibilité pour avancer,
ne serait-ce qu’à vue. Et ce n’est pas
seulement ça. Le drame c’est que les
responsables au niveau du gouvernement, la société civile, et surtout les
candidats, ne semblent pas s’en inquiéter. Ils ne parlent que d’élections,
Le sénateur et docteur Evalière
Beauplan qui se sentit mouillé
par les accusations de Jean
Marie Salomon. Il ne ferait rien
en cachette. : « Mes deals, je
les fais publiquement », a-t-il
eu à déclarer. Trois millions de
gourdes pour avorter une séance
interpellatoire,
encachettement?
Non,
publiquement,
j’aurais
réclamé dix millions…
le seul et unique viatique pour la stabilisation du pays. On se chamaille, on
discutaille, on bataille, on ferraille, et
dans la pagaille on avance au rythme
d’un mythique calendrier électoral,
sans même savoir si le CEP est corps et
âme au service du processus démocratique, si comme celui d’Opont il n’a
pas de trou dans les manches.
Pour savoir vraiment où vontnous, pour en avoir une idée réelle, il
suffit de s’en référer à ce que passe-t-il
à la Société Nationale des Parcs Industriels (SONAPI) où députés, sénateurs
et officiels du gouvernement contrôlent
à eux seuls un dépôt d’aide aux sinistrés. Selon les sources consultées, le
dépôt, hors de tout contrôle, est livré
à ces agripa qui font main basse sur
l’aide destinée aux victimes de l’ouragan Matthew. La Protection civile
et le ministère de l’Intérieur ne sont
pas à même de faire la lumière sur le
fonctionnement du dépôt, et ne savent
donc pas si les dons stockés dans cet
endroit arrivent vraiment aux sinistrés.
Un haut responsable de la Protection civile, en colère, a affirmé au
Nouvelliste, sous couvert d’anonymat: «Je sais qu’il y a un dépôt qui se
trouve à la SONAPI. Il est abandonné
aux parlementaires et nous ne sommes pas en mesure de dire si ce qui
sort de celui-ci arrive réellement dans
les zones concernées par la catastrophe. Cela soulève beaucoup de frustrations en nous, car, parallèlement à
ce que nous faisons pour supporter les
victimes, nous savons qu’une partie
de l’aide est détournée par des élus ».
Quelle honte !
Selon le témoignage d’un
individu chargé de la sécurité des
lieux, il n’y a que des parlementaires
et potentats du gouvernement qui
recueillent ce qu’il y a ici. «Ils sont
venus avec des camions et sont partis avec tout ce qui était possible»
raconte l’homme qui a voulu garder
l’anonymat. « Tout moun jwenn, nous
avons donné à tous ceux qui se sont
présentés ici ». Les 4×4 des parlementaires et officiels défilent à longueur
de journée. Sur place, personne de la
Protection civile, du ministère de l’Intérieur ou de la coordination de l’aide
n’est présent.
Selon un rapport du Nouvelliste, personne au sein de la Protection civile et du ministère de l’Intérieur n’est en mesure de fournir des
informations sur la gestion de l’aide
passant par la SONAPI. « Je ne sais
pas, à propos de la gestion du dépôt
de la SONAPI. Nous n’avons pas pu
remonter aux informations concernant la SONAPI », a répondu Edgard
Célestin, le chargé de communication
de la Direction de la Protection Civile
(DPC). Albert Moléon, responsable de
la communication du ministère de l’Intérieur tient le même langage. Il confirme avoir reçu un rapport sur le dépôt
situé au Centre d’opération d’urgence
nationale, mais il ne sait rien sur le
fonctionnement de celui de la SONAPI.
Quelle belle pagaille !
Nou mele, nou mele Kongo...Kay
la santi foula, li santi koripsyon. Le
sergent avait bien raison de demander
à mon père: que passe-t-il comme ça
au pays ? Et pour une dernière torsion
de cou à la grammaire française : où
vont-nous ?
29 octobre 2016
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Haiti Liberté/Haitian Times
5
Kwonik Kreyòl
Semans OGM MONSANTO yo: yon kout mato anplis sou
tèt ti peyizan yo ak sou pwodiksyon agrikòl la!
Guy Numa
Mwen te ekri teks sa a depi nan lane
2012 apre kado anpwazonnen MONSANTO te bay Ayiti a. Jounen jodi a
ankò, ak katastwòf ki sot fèt nan gran
Sid ak nan Ba Nòdwès la, Leta ayisyen ak anpil enstitisyon entènasyonal
ap pare pou bay semans pou relanse
pwodiksyon agrikòl la. Men nan kout
kat sa a, nou ka pran nan anpil semans OGM. Se pou sa mwen repibliye
l jounen madi Premye novanm lan pou
m di nou atansyon.
Nan pa pòt la
Nan mwa mas 2012 la, otorite
yo lanse yon kanpay pou ranfòse pwodiksyon agrikòl nasyonal la, dapre sa
yo di. Se ministè agrikilti ak Winner
ki se yon pwogram USAID ki te fè
lansman sa a 23 mas ki sot pase a.
Pwojè Winner a ki gen nan tèt li ansyen minis afè etranjè sou Divalye, Jean
Robert Estimé, deja prezan nan divès
zòn nan peyi a, ap travay nan domèn
agrikilti. Yo ede peyizan yo nan kesyon
semans, sitou semans MONSANTO yo.
Nan kèk zòn nan peyi a tankou nan
komin Kwadèboukè, yo ankouraje peyizan yo plante gwo metsiyen (jatwofa)
pou meriken fè luil pou machin mache,
nan plas manje pou moun manje.
Dapre minis agrikilti a Herbert
Docteur ak direktè Winner a, yo pral
travay pou modènize agrikilti a. Lè
nou sonje kantite pwopagann ki fèt sou
modènizasyon TELEKO, lè nou gade
reyalite TELEKO jounen Jodi a, nou ka
konprann rapidman kisa modènizasyon
an vle di pou otorite nou yo. Si modènize TELEKO vle di, bay laboujwazi
TELEKO pou piyay, se sèten, modènize
agrikilti a prale nan menm sans lan. Se
wete agrikilti a nan men ti peyizan yo
epi mete li anba ponyèt gwo konpayi
kapitalis yo. Se nan sans sa a, direktè
Winner a di, yo pral enpòte 150 tòn semans ibrid, nan kad kanpay sa a (Alterpresse, vendredi 30 mars 2012). Dapre
minis agrikilti a, leta pral sibvansyone
angrè a. Minis la di, angrè a ap pi chè,
men l ap pi disponib.
Lè nou konnen, Winner se youn
nan enstitisyon k ap fè pwomosyon semans MOANTO yo sou teren an, nou
sèten, se semans OGM MONSANTO
yo, li pral kontinye simaye nan degonn
peyizan yo. Epi tou, kilès ki konnen si
se pa angrè MONSANTO ki pral anvayi
mache a tou? Kilè peyizan ayisyen yo
ap sispann pran kout mato anba ponyèt
dirijan ayisyen epi boujwazi lokal ak
entènasyonal la?
Kout je sou kèk kout mato otorite
yo deja lage sou tèt peyizan yo
Depi lane 1980 yo, ak aplikasyon politik
neyoliberal yo, gen yon bann mezi k ap
pran pou detui ekonomi peyizan an, an
patikilye, pwodiksyon agrikòl nasyonal
la. Andedan vant politik neyoliberal la,
gen: privatizasyon antrepriz leta yo,
zafè mache lib la ak divès lòt mezi bout
di ki mande pou leta pa envesti nan
kesyon sosyal yo. Nan kad aplikasyon
politik sa a, diferan gouvènman ki pase
yo deja pran yon bann mezi pou kraze
pwodiksyon agrikòl nasyonal la sou
lòd FMI ak Bank Mondyal, nan enterè
kominote enperyalis la ak gwo antrepriz
miltinasyonal yo.
Pou kalte politik sa a te kapab
enstale nan peyi a, li te nesesè pou enperyalis la ak tchoul li yo ki andedan
peyi a te mete peyizan yo ajenou. Konsa, youn nan premye mezi yo te pran,
se te touye kochon kreyòl yo. Apre sa,
yo te kòmanse anvayi mache nasyonal
la ak pwodui pèpè. Sou Janklok Divalye, yo te parèt ak sa yo te rele diri
Janklod la. Men fòk nou di, diri a se pat
diri Janklod, se te pito diri ameriken.
Apre depa Janklod Divalye, enperyalis
meriken te antann li ak ekip Jener-
6
Semans MONSANTO yo se yon
pwazon. Se yon kout mato anplis,
an nou lonje dwèt sou dyab sa a ki
rele MOSANTO a
al Nanfi a pou kontwole mache a nèt.
Konsa, yo anvayi mache ayisyen an ak
yon bann kalite pwodui pèpè. Pou yo te
kraze pwodui pa nou yo, yo te desann
pri pwodui pèpè yo. Lè pwodui pa nou
yo koumanse disparèt, pwodui pèpè yo
vin monte disèt wotè.
Kalite politik malveyan sa a pral
kontinye sou tout lòt gouvènman ki
vini apre yo. Sou gouvènman lavalas
la, politik sa a te kontinye pirèd. Dayè,
pou Aristid te retounen sou pouvwa a, li
te aksepte pou li te vin aplike plan Pari
(1) a epi padone militè yo ki te sèvi
kòm bra ame koudeta 30 sektanm nan.
Se konsa, nan lane 1995, Aristid te
pran yon dekrè kote li liberalize mache
a nèt. Taks ladwann sou machandiz ki
soti lòtbò dlo yo te vin bese byen ba.
Nan yon tèks Leslie Péan ekri epi ki soti
sou Altèprès nan dat 18 jiyè 2010, li
montre aklè kouman tarif dwanye yo
bese jouk anba pou pèmèt moun k ap
enpòte machandiz nan peyi a fè plis
kòb. Dapre Leslie Péan, soti 1970 pou
rive 1998, taks sou enpòtasyon diri
nan peyi a, soti nan 50 pou san (50%)
pou li desann nan 3 pou san (3%), taks
sou enpòtasyon pwa soti nan 50 pou
san (50%) pou li desann nan zewo pou
san (0%) alòske taks sou enpòtasyon
mayi soti nan 50 pou san (50%) pou
li desann nan 15 pou san (15%). Politik sa a lakòz menm moun k ap pwodui
bannann nan peyi a anba gwo difikilte
pou kontinye pwodui. Bannann ki soti
kay vwazen ap kale nou san pran souf.
Se pa sèlman nan bannnan n ap pran
kou nan men Repiblik dominikèn. N ap
pran kou nan vyann, poul, ze ak divès
pwodui agrikòl. Pa egzanp, Repiblik
Dominikèn voye vann plis pase yon
milyon ze chak jou nan peyi a, sa vle
di 30 milyon ze chak mwa. Nan esplikasyon li t ap bay pou esplike kriz dola
ki te gen nan peyi a nan finisman ane
2011 lan, gouvènè Bank Santral la te
di, Ayiti achte anviwon 1 milya 300
milyon dola machandiz chak ane, nan
men Dominikani. Menm si anpil moun
te gen dout sou kriz sa a, gouvènè BRH
(2) la te di kantite dola n ap voye achte
kay vwazen an, se youn nan rezon
ki te esplike kriz dola a. Sa ki montre
kouman repiblik dominikèn anvayi
mache nou an nèt. Fòk nou di, boujwazi dominikèn nan ap travay lontan pou
okipe mache ayisyen an. Sa k pi grav,
boujwazi dominikèn nan jwenn konkou
dirijan ayisyen yo, pou ede yo ateri estrateji sa a.
Dènye seri kontra minis demisyonè
Laurent Lamothe siyen ak otorite
dominiken yo, nan mwa mas 2012
la, rantre nan menm estrateji sa a.
Nou ka konstate nan kad kontra sa yo,
menm ansèyman siperyè ayisyen an,
patikilyèman inivèsite Limonad la, ap
pase anba woulo konpresè neyoliberal
la. Gen yon rimè k ap kouri nan peyi a
depi lontan ki fè kwè, enperyalis meriken, ta enterese sèvi ak dominikani pou
ranfòse dominasyon li sou peyi a. Mezi
Haiti Liberté/Haitian Times
k ap pran la yo, pil kontra k ap siyen
anwo chal epi anba chal yo, sanble
vle jistifye rimè sa a.
Kalite
politik sa a gen gwo konsekans sou
pwodiksyon nou ak sou lavi nou nan
peyi a. Dapre chif Leslie Péan yo, nan
lane 1984, Ayiti te konn enpòte 5.000
tòn diri, nan lane 1994, nou rive enpòte 140.000 tòn diri, nan lane 2009,
nou enpòte 276.000 tòn diri. Sa vle di,
pifò diri nou manje nan peyi a soti aletranje, sitou nan peyi Etazini. Kidonk,
nou voye anpil lajan nan peyi Etazini
pou diri sèlman san konte lòt pwodui yo
vann lakay nou. Dapre chif ofisyèl yo,
nou achte anviwon 600 milyon dola
diri chak ane, nan men peyi Etazini. Sa
ka ban nou yon lide sou enterè yo genyen nan kraze pwodiksyon lakay nou.
Sa vle di tou, lò nou pa pwodui ase epi
lò nou pa manje sa nou fè lakay nou, se
yon gwo sèvis nou ran peyi rich yo. Pou
pèmèt gwo pwodiktè peyi rich yo ak antrepriz miltinasyonal yo fè plis kòb sou
do nou, gouvènman ayisyen yo bay yo
tout avantaj yo bezwen. Anplis sa, gouvènman nou yo ak boujwazi kokorat ki
gen nan peyi a, pa envesti nan agrikilti
alevwa pou yo ta fè yon veritab refòm
agrè nan peyi a.
Pandan 2 manda Preval fè sou
pouvwa a, se politik neyoliberal la ki
te pwogram li ak alye l yo. Li bay enperyalis la ak FMI, plis Bank Mondyal
tout sa yo mande l, li kontinye politik
mache lib la epi koumanse vann antrepriz piblik yo. Pandan premye manda
li a, Preval te vann Minotri ak Siman d
Ayiti epi nan dezyèm manda a, li vann
TELOKO pou po patat, apre li fin revoke
plizyè santèn travayè ak travayèz nan
TELEKO. N ap fè sonje travay pou demantibile TELEKO a te kòmanse depi
sou Aristid. Pandan manda li a, gouvènman Aristid la te vann pifò santral
telefonik pwovens yo, bay yon seri gwo
potanta nan lavalas la. Kounye a, santral sa yo fin kraze nèt. Anpil nan yo
pa egziste ankò oubyen yo pap mache.
Menm si EDH swadizan nan men leta,
se plis sektè prive a ki kontwole li. Se
antrepriz SOGENER (3) ak E-POWER
(4) ki pwodui kouran pou vann bay
leta nan anpil zòn nan peyi a. Se sa ki
fè boujwa sa yo pa janm gen pwoblèm
pou finanse kanpay elektoral kandida
machann peyi sa yo. Paske, lè kandida
sa yo fin eli, boujwa yo gen kote pou
yo tire lajan yo ak dèyè. Lè boujwa yo
fin envesti lajan nan eleksyon, yo gen
posiblite pou jwenn kontra nan move
kondisyon, pou achte aksyon nan
antrepriz leta a yo, okipe gwo pòs nan
leta oubyen voye moun pa yo al okipe
pòs sa yo. Kidonk, se yon envestisman
yo fè. Anpil fwa, yo envesti nan plizyè
kandida, sitou sa yo sispèk ki ka pase
osinon, kandida ki gen gwo anbasad
kanpe dèyè do yo.
Apre 12 janvye, anpil moun te
konprann peyi a te ka pran yon lòt kap.
Men, tout moun konstate se menm politik k ap donnen katastwòf la ki kontinye
ap aplike. Politik pou kraze pwodiksyon
peyizan yo kontinye ap fè chimen li.
Akote politik neyoliberal la, akote gwo
metsiyen k ap plante nan peyi a pou
pwodui luil pou machin pandan moun
ap mouri grangou, gen MONSANTO ki
parèt ak yon seri pwodui pou pete fyèl
peyizan yo ak pwodiksyon agrikòl la.
Zafè pwodui OGM MONSANTO yo, se
yon kout mato anplis. An n lonje dwèt
sou dyab sa a ki rele MOSANTO a.
MONSANTO, kilès ou ye?
MOSANTO se pa yon maladi, se pito yon
gwo antrepriz kapitalis ki ka touye w
menm jan ak maladi kolera, anba mizè
ak grangou. Se yon gwo konpayi ameriken ki nan 46 peyi sou latè. Anjeneral
lò yon antrepriz prezan nan plizyè peyi,
yo rele li antrepriz miltinasyonal oubyen antrepriz transnasyonal. Antrepriz
sa a ki rele MONSANTO a, se yon antrepriz ki espasyalize nan vann semans,
angrè ak lòt atik ki nesesè pou pwodiksyon agrikòl. Semans MONSANTO
yo, se yon seri semans yo prepare nan
laboratwa. Moun k ap plante semans sa
a, bezwen anpil pestisid ak anpil angrè
espesyal. Se nan men MONSANTO pou
achte pwodui sa yo tou. Antrepriz sa a
reyalize anviwon 7 milya 500 milyon
dola vèt chak lane, selon enfòmasyon
nou jwenn nan yon dokiman Jane Reagan ak Beverly Bell (5) te pwodui sou
MONSANTO, nan dat 3 jen 2010. Sa
vle di, benefis MONSANTO ap fè sou
peyizan nan peyi kote li prezan yo, se
pa ti bagay piti. Pou MONSANTO rantre
nan peyi d Ayiti, li te pwomèt pou li bay
peyizan Ayisyen yo anviwon 475 tòn
semans mayi ak legim. Nan dokiman
Jane ak Beverly pwodui a, yo di, 475
tòn semans lan ap bay anviwon 60 mil
sak semans. MONSANTO koumanse
bay semans yo nan peyi a, men li di, li
pap bay angrè. Sa vle di, MONSANTO
deja kreye kondisyon pou li vann angrè
li yo nan peyi a.
Konpayi sa a ak 3 lòt konpayi agwo-endistri kontwole plis pase
mwatye semans sou latè. Sa ki pi grav,
MONSANTO ka mennen w devan lajistis nenpòt lè li vle. Dayè li gen lajan
pou li fè jij chante kòk, menm jan anpil
antrepriz k ap eksplwate lò ap fè sa nan
peyi Meksik ak anpil lòt peyi. Pa egzanp
jouk rive nan lane 2007, MONSANTO te
gentan pote 112 plent nan lajistis kont
372 peyizan ak agrikiltè meriken epi
kont 49 ti konpayi agrikòl, paske yo di
konpayi sa yo te vyole kontra yo. Anreyalite, estrateji a se kraze ti agrikiltè
yo, ti peyizan yo epi kansantre agrikilti a nan men gwo antrepriz kapitalis.
Konsa, plizyè peyizan ap tounen ouvriye agrikòl epil anpil lòt ap kontinye
monte nan pòtoprens pou vin bouske
lavi, janbe fil pou rantre kay vwazen
oubyen pran kanntè pou Miyami.
Kouman pou nou konprann kado
MONSANTO di li bay peyizan
Ayisyen yo?
Semans MONSANTO yo, se yon seri
semans OGM, sa vle di, òganis jenetikman modifye. Lò w plante semans
MONSANTO yo, w ap rekòlte li pandan
premye rekòt la. Apre sa, li pap leve
ankò oubyen menm si li leve, li pap
donnen. An jeneral, lò peyizan ayisyen an fin rekòlte, li toujou sere yon pati
nan rekòt la pou li plante nan lòt sezon.
Semans MONSANTO yo pa pèmèt ou fè
sa. Sa ki fè, menm lè MONSANTO fè w
kado semans OGM li an, se nan men li
ou pral achete ankò pou tout lòt sezon
plantasyon yo. Se sa ki fè anpil moun
di, kado MONSANTO a, se yon kado
anpwazonnen. Sa vle di, MONSANTO
fè nou kado semans, pou nou ka kite
semans kreyòl nou an disparèt. Yon
fwa semans kreyòl nou yo fin disparèt,
nou pral achete semans OGM nan men
li chak lane.
Jan nou deja di li, gen yon pwojè ki rele Winner ki se pitit vant USAID
(gouvènman ameriken) ki responsab
pou li ateri semans malè MONSANTO
yo nan peyi a. Se pa sèlman semans
MONSANTO yo pwojè Winner/USAID
ap simaye, li ap plante gwo metsiyen
(Jatwofa) nan plizyè zòn kote li prezan
nan peyi a, an patikilye nan komin
Kwadèboukè. Pwojè Jatwofa a, se yon
pwojè gouvènman ameriken genyen
pou li pwodui luil pou fè machin mache.
Gouvènman meriken te chwazi 8 peyi
pou plante plant sa a. Ladan yo, gen
peyi d Ayiti. Nan anpil kote nan peyi
a, Jatwofa/gwo metsiyen deja ap taye
banda. Nan anpil peyi sou latè, tè a
ap plis sèvi pou plante Jatwofa pou fè
machin mache, olye tè a pwodui manje
pou moun manje. Nou ka konstate tout
kalkil k ap fèt yo, se kalkil pou mete plis
lajan nan pòch grannèg. Sa pa gade yo
si moun ap mouri grangou.
Objektif MONSANTO se fè plis
lajan. Se pa yon pwoblèm pou li si
agrikilti peyizan an ap kraze. Pou antrepriz sa yo, mache ayisyen an, se yon
mache enpòtan. Si yo antre ladan, y ap
ka reyalize anpil benefis. Dapre Leslie
Péan, mache semans lan nan peyi a,
li rive nan 20.000 tòn anviwon. Nan
mache 20.000 tòn sa a, li di, nou gen
yon mache 7.200 tòn mayi, 4.200 tòn
pitimi, 4.320 tòn diri epi 3400 tòn pwa.
Pou lagim ak pwa kongo, nou gen yon
mache anviwon 900 tòn.
Ki batay nou dwe mennen kont
kalte politik petefyèl sa yo?
Ti rale nou sot fè la a montre aklè gen
plizyè kout mato ki deja tonbe sou tèt
peyizan yo ak pwodiksyon agrikòl la
nan peyi a. Depi lane 1980 yo, peyizan
yo ap pran gwo kou anba dirijan ayisyen yo ki toujou fè yon sèl kò ak boujwa yo, grandon yo epi ak enperyalis la.
Sa ki fè, okenn òganizasyon pa kapab
goumen poukont pa li kont gwo lènmi
sa yo. Chak òganizasyon poukont pa
li dwe fè tout sa li kapab pou mennen
batay la bò kote pa li, men, li enpòtan
tou pou ansanm òganizasyon peyizan
yo ak òganizasyon lavil yo makonnen
suite à la page(15)
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dit cette semaine "
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Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
Perspectives
Haïti-Matthew : Domination étrangère et
fragilité structurelle
Non, le peuple haïtien n’est pas
responsable de la situation du pays!
P
Par Pierre Richard Cajuste
L
ar le Regroupement des Haïtiens
de Montréal contre l’Occupation
d’Haïti (REHMONCO)
Nous nous inclinons devant
l’immense perte en vies humaines
et la dévastation causée par le cyclone Matthew. Devant de telles
souffrances, les mots manquent
pour exprimer notre compassion
et notre sympathie envers les victimes et les laissés-pour-compte de
cette terrible tempête.
Comme d’habitude, c’est le
peuple qui fait les frais de cette
catastrophe, c’est lui qui attend,
seul, abandonné, l’aide d’un État
incapable et impuissant. C’est lui
encore, comble d’ironie!, qu’une
certaine presse internationale, en
mal de sensations, accuse d’être à
l’origine de son malheur et de celui
du pays. Une «journaliste» d’une
chaine de télévision nord-américaine n’a-t-elle pas expliqué la déforestation en disant que ce sont
des enfants affamés qui ont bouffé
les arbres!
Ainsi le peuple est victime
et en même temps responsable de
sa propre situation, de sa propre
désolation. Les clichés pleuvent de
partout : «Haïti : pays le plus pauvre de l’hémisphère», «Haïti : pays
dirigé par des corrompus», «Haïtien
veut dire haïr les siens», etc. Que
n’a-t-on pas dit pour illustrer notre incapacité «génétique» à nous
prendre en main? C’est pourquoi, la
déréliction, le sentiment d’abandon
du peuple est perçu avec un certain
sadisme qui ne dit pas son nom.
Dans une lettre qu’il fait parvenir à son épouse peu de temps
avant de mourir, Patrice Lumumba
écrit : «C’est le Congo, c’est notre
pauvre peuple dont on a transformé
l’indépendance en une cage d’où
l’on nous regarde du dehors, tantôt
avec cette compassion bénévole,
tantôt avec joie et plaisir.»
La métaphore de la cage nous
sied parfaitement en ce début du
21e siècle, après plus de 210 ans
d’indépendance. On nous regarde
du dehors, les yeux embués par des
larmes de crocodile et le regard obstrué par une épaisse brume qu’entretient la grande presse, et on se
demande pourquoi ce petit pays dirigé par des Noirs ne peut effectuer
aucun progrès. Un petit pays qui
a été secouru tellement de fois par
l’international! Qui a reçu des millions de dollars d’aide! Pourquoi
cette destinée? Cette malédiction?
Il fut un temps où l’Occident,
imprégné de l’idéologie de la suprématie blanche, clamait haut et
fort qu’un pays composé de Noirs
ne pouvait réussir sans l’aide du
Blanc. C’était l’époque du colonialisme. Aujourd’hui cette idéologie est bel et bien vivante; on la
voit à l’œuvre de façon insidieuse,
subtile, dans les entrelignes d’un
article consacré à l’aide, dans les
poignées de main, le regard de ces
coopérants qui veulent enseigner
aux Haïtiens les multiples façons
dont fonctionnent les «pays civilisés», etc.
Pourtant l’histoire est là, et
elle nous enseigne que cette fragilité
structurelle est le résultat d’un long
processus de saccage et de pillage,
La production agricole
et la problématique de
l’environnement en Haïti
es dégâts causés au pays, lors du
passage du dernier ouragan, viennent rappeler que, si les citoyens
haïtiens ne sont pas mobilisés et si
les décideurs n’interviennent pas pour
stopper cette dégradation avancée des
principaux écosystèmes du pays, l’hécatombe sera imminente.
Vu sa position géographique, le
pays ne peut échapper aux violences
des catastrophes naturelles (ouragans,
inondations, tremblements de terre,
raz de marée, etc.). Haïti est situé sur
la trajectoire des cyclones formés au
sud de l’Océan Atlantique et, l’île tout
entière est placée dans une zone de
faille tectonique. L’important pour les
décideurs, c’est de prendre les dispositions nécessaires pour réduire le degré
de fragilité du pays et diminuer ainsi
l’impact des catastrophes naturelles sur
la population.
L’assistance fournie sous forme
d’aide humanitaire n’arrive pas à compenser mêmes les premières urgences.
De plus, les phases de récupération et
de réhabilitation ne figurent pas dans
les plans directeurs de relèvement de
donneurs. De ce fait, il revient donc aux
Haïtiens de se mobiliser et de prendre
les dispositions nécessaires pour qu’à
l’avenir les pertes soient minimisées.
La présentation de la situation
environnementale au niveau mondial
est inquiétante. Celle d’Haïti est encore plus alarmante compte tenu de
l’état de dégradation des ressources naturelles et le faible niveau économique
de la population. En effet, la coupe effrénée du bois pour satisfaire le besoin
d’énergie des ménages ou de la petite
industrie (blanchisserie et boulangerie)
n’aura d’autres effets que d’accélérer
le niveau de déboisement et la réduction de la couverture végétale de nos
sols. Il s’ensuit une réduction des capacités de rétention en eau des terres,
une déficience d’infiltration des bassins
suite à la page(15)
Du système esclavagiste, en passant par l’occupation américaine,
à l’imposition des politiques néolibérale, la destruction de notre
environnement se poursuit d’une échelle à l’autre.
que ce processus est lié à l’occupation et la domination étrangère. Du
système esclavagiste, en passant
par l’occupation américaine, à l’imposition des politiques néolibérale,
la destruction de notre environnement se poursuit d’une échelle à
l’autre.
On oublie souvent que «
La perle des Antilles » ne fournissait pas seulement du sucre,
du café à l’Europe, elle produisait aussi des centaines de milliers
de tonnes métriques de bois pour
meubler le vieux continent. Entre
1770 et 1804, plus 60 000 tonnes
métriques sont envoyés en Europe
(1). À partir de 1820 jusqu’au
début du 20e siècle, le paiement
de la dette de l’indépendance allait
constituer la raison principale pour
continuer à exploiter à outrance
nos terres et nos paysans.
Tout au long du 20e siècle, le
pillage se poursuit sous l’occupation et la domination américaine.
L’un des éléments les plus emblématiques de cette destruction est
la mise à sac de la forêt des pins.
Cette destruction effectuée par la
Société Haïtiano-Américaine de
Développement Agricole (SHADA)
a été justifié par l’Oncle Sam au
moyen d’arguments liés à ses besoins en matière de production de
caoutchouc (2).
Au cours des années 1980
et 1990, l’imposition des mesures
d’ajustement structurel a renforcé
la fragilité de notre environnement.
À l’instar des entreprises locales,
l’économie paysanne a été sys-
Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
tématiquement détruite. Sa survie
est plus que jamais compromise
malgré les efforts héroïques des paysans et de plusieurs compatriotes
pour la sauvegarder.
Il faut donc remonter à l’histoire pour comprendre les causes de
cette fragilité, de ces dévastations
causées par la moindre tempête,
alors que près de nous Cuba, seul,
résiste, surmonte, ouragans, cyclones, tempêtes et…embargo.
Notre histoire est celle d’une
domination étrangère continue!
Qu’elle prenne la forme du colonialisme, de l’occupation ou du
néocolonialisme avec une classe
dirigeante totalement antinationale, aliénée ou d’un État assujetti, elle est fondamentalement la
même, par ses objectifs et par son
contenu.
Seule la prise en charge de
nos ressources, de notre agriculture, de nos terres, de notre culture,
de notre territoire, de notre environnement, de notre mémoire de
peuple martyr mais résistant peut
nous aider à construire une nouvelle Haïti !
Pour authentification,
Renel Exentus
Ricardo Gustave
Contact
:
[email protected]
______________________
1 «De Kiskeya à Haïti, mais
où sont passés les arbres», documentaire réalisé par Mario Delatour.
2 Cf. Myrtha Gilbert, SHADA.
Chronique d’une extravagante escroquerie, Port-au-Prince, 2011.
Haiti Liberté/Haitian Times
7
Perspectives
Les dégâts de Matthew sont naturels et systémiques
Une rue dévastée aux Cayes
Les dégâts causés par le cyclone Matthew ne sont pas seulement
naturels
Par Marc-Arthur Fils- Aimé
L
es dégâts causés par le cyclone
Matthew ne sont pas seulement
naturels. Il est vrai qu’Haïti se situe
définitivement sur des failles tectoniques et dans une zone cyclonique qui
chaque année, avec plus ou moins de
violence, nous déversent des milliers
de mètre cube de pluies torrentielles et
nous fouettent avec des vents d’une
rare cruauté, comme ceux des 3 et 4
octobre derniers. Face à cette puissance
de la nature, personne même les plus
avancés parmi les scientifiques, n’est
en mesure d’empêcher jusqu’à aujourd’hui et peut-être jamais, la nature de
déployer ses forces. Des scientifiques
ont avancé que le tremblement de terre
et le cyclone, d’ailleurs, font partie des
besoins intrinsèques de la nature pour
se régénérer et s’équilibrer. Dans ce cas,
il ne revient pas à la nature de s’adapter
aux caprices de l’être humain. C’est le
contraire qui devrait être la règle. Malheureusement, au nom du modernisme
et de la civilisation, des classes dominantes avides à travers le monde ont
profité des connaissances scientifiques
pour les exploiter à leur profit et parallèlement au détriment de la bonne
santé de la Tierra Madre, comme les
premiers habitants de notre continent
l’appellent. Naomi Klein a écrit. « Les
racines de la crise du climat plongent
dans un des mythes fondateurs de la
civilisation occidentale issue des Lumières, selon lequel l’humanité a pour
vocation de dominer une nature considérée comme illimitée et entièrement
maîtrisable. Celui-ci n’est pas uniquement attribuable à la droite politique
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8
ou aux États-Unis: il s’agit d’un grand
récit qui transcende les frontières et les
clivages idéologiques. » (1)
Certaines classes sociales dans
une inique compréhension socio- politique et économique où l’accumulation
du capital ne se donne plus de limite,
ont largement concouru à ce dérangement atmosphérique. C’est d’après cet
axiome que nous disons que les dégâts
causés par le passage de Matthew en
Haïti ne sont pas seulement naturels.
La population est coincée entre ce
modèle systémique dominant à travers
la planète et la vision atone de nos dirigeants à l’intérieur même de ce modèle.
Point n’est besoin d’insister sur l’aspect
conjoncturel de cet évènement d’autant
que nous sommes au courant de tous
les préjudices dont souffre directement
ou indirectement une grande partie du
pays qui est totalement dévastée. Sur la
crise structurelle s’est greffée une crise
conjoncturelle qui avec sa triple dimension sociale, économique et politique, a
empiré la situation des grandes masses
populaires. C’est l’aspect structurel qui
est dialectiquement lié à cet aspect conjoncturel qui nous intéresse davantage
dans cette réflexion.
Nous ne tentons pas par cela de
dédouaner de toute responsabilité les
différents gouvernements, sans aucune
exception, qui ont coiffé l’État d’Haïti
de 1804 à nos jours. Au contraire, nous
voulons démontrer en quoi ils ont contribué à tous ces malheurs.
Le capitalisme et son énorme
responsabilité dans le déséquilibre
de l’environnement et de ses sousensembles écologiques.
Reconnaissons préalablement que le
MULTIPLE
système capitaliste, devenu encore plus
inhumain dans sa phase néolibérale, a
déséquilibré l’environnement et tous
ses sous - ensembles écologiques.
Tous les dirigeants d’ici et d’ailleurs
ont reconnu les méfaits du changement climatique. La 21ème Conférence
des Parties à la Convention cadre des
Nations-Unies sur les changements
climatiques (COP 21) qui, à Paris, a
duré du 30 novembre au 12 décembre
2015 en est une preuve. Elle n’a pas
été la première, elle n’est sans aucun
doute la dernière. Les résultats de ces
rencontres nous ont convaincus que
très peu d’entre ces dirigeants se sont
montrés déterminés à sauver ce qui
peut l’être. Ils ne se sont nullement
armés de bonne volonté politique et
idéologique suffisantes pour au moins
restreindre le pouvoir des multinationales et d’autres forces moins robustes
qui sont aujourd’hui les coupables de
ce dérangement qui hypothèque l’avenir du globe. Paradoxalement, ces dirigeants au lieu de se mettre au service
de leur nation, ont accepté le poste de
métronome pour mieux se prosterner
devant ces méga puissances financières
et économiques. Des météorologues
ont reconnu que cette année 2016 est
de toutes les années antérieures, la plus
chaude qu’ils aient enregistrée depuis
qu’ils se sont adonnés à cette tâche. La
façon dont Matthew a accru ses forces
avec le passage relativement rapide du
point 1 au point 5 les a aussi étonnés.
Quel est le rôle de la formation
sociale haïtienne dans cette
catastrophe?
Ces coups terribles que le pays a subis
et la maligne habitude de subir depuis
son émergence insulaire, ont un lien
direct avec la formation sociale haïtienne. Ils sont sans aucun doute les
conséquences du mode de production
féodalo-bourgeois sous la baguette de
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l’oligarchie liée aux puissances impérialistes. Les États-Unis d’Amérique
ne cachent plus leur mainmise sur
toutes nos instances étatiques depuis
leur premier débarquement de 1915.
Depuis 1804, date de notre naissance
d’État-nation, les différents gouvernements qui se sont succédés à la tête de
cet État, ont expulsé les masses populaires rurales au flanc des montagnes
ou sur les sols les plus arides. Celles
des milieux urbains sont contraintes
de s’entasser dans des bidonvilles construits pour la plupart d’entre eux dans
des zones marécageuses et au fond des
ravins. C’est pourquoi le modèle d’habitat qui leur est réservé s’effondre au
moindre assaut des vents ou de la pluie.
La classe politicienne traditionnelle a toujours considéré les classes
laborieuses comme une réserve de
main-d’œuvre à bon marché- elle
s’enorgueillit de leur liquidation au
profit des requins d’ici et d’ailleurs et un bassin électoral pour renouveler
son personnel en vue de sa perpétuation. C’est pourquoi la désolation
qui étreint un nombre considérable de
nos compatriotes après le passage de
Matthew, n›a pas ébranlé la conscience
de cette classe. Elle réclame à haute
voix la tenue des élections sous le
prétexte de résoudre tous les problèmes
auxquels le pays est confronté: tant
les problèmes à caractère structurels
que ceux d›ordre conjoncturel. Cela
se comprend puisqu›elle nourrit dans
sa conscience ou sa subconscience
que la victoire dépend davantage
de l›impérialisme américain que du
peuple. La nomination de René Préval
en 1996, celle de Michel Martelly en
2010-2011 et toutes celles qui ont eu
lieu durant les années subséquentes
à l›occupation yankee de 1915, à
l›exception de l›élection de l›ancien
président Aristide en décembre 1990,
demeure encore vivante dans la
mémoire de ces politiciens traditionnels.
Ils sont prêts à succomber à la même
tentation et à offrir le pays en pâture
aux plus offrants. De concert avec
ladite communauté internationale, ils
n›ont concédé à la majorité populaire,
dans cette perspective, qu›un rôle
de couverture pour légitimer leur
démocratie.
Donc, les dégâts inénarrables
causés par Matthew sont en relation
directe avec l’architecture de la société haïtienne. Nous jugeons erronée
l’évaluation des pertes du ministre de
l’Économie et des Finances, Yves Romain Bastien, à quelque 2 milliards
de dollars. Nous avons observé une
tendance presque générale à comparer le nombre de maisons détruites par
le tremblement de terre du 12 janvier
2010 avec le désastre de ce début
d’octobre. Les dimensions diffèrent sur
bien des points. Peut-on à l’aide d’une
méthode de calcul économiciste arriver à chiffrer l’écroulement de l’environnement, l’effondrement écologique
d’au moins 3 départements dont l’unla Grand-Anse- était le plus boisé du
pays? Matthew y a déraciné des arbres
précieux, fruitiers, ornementaux, médicinaux, vieux de plus de cent ans.
Le ministre n’a-t-il pas négligé le rôle
de ces végétaux dans la phytothérapie
François Duvalier, cet assoiffé
insatiable du pouvoir, a ordonné
la déforestation des zones qui,
au contraire, auraient dû être
déclarées d’utilité publique
et qui dans le vaudou, servent aussi
d’abris non provisoires aux Loa? Écoutons comment Jacques Stephen Alexis
dans l’un de ses romans, ‘les Arbres
Musiciens ‘a exprimé la puissance
d’un arbre dans la croyance populaire:
« Quand ils en sortirent, trempés, suivis de la foule des paysans et des gens
du bourg, ils virent s’avancer, courant
à toute vitesse, Joseph Boudin, le chef
de section. Les vêtements déchirés,
sans chapeau, hors de souffle, Joseph
paraissait la proie de la folie. Ses yeux
étaient hagards et toutes ses attitudes
disaient qu’il n’était pas le sujet d’une
simple possession. Arrivé à proximité
du gommier qui s’élevait au milieu de
la cour, lançant de toutes parts ses racines sur le sol, l’homme se jeta à terre
et se mit à labourer de son front le sol
caillouteux de la cour. Il appuya l’occiput contre une des lourdes racines, de
toutes ses forces. Les veines de son cou
se gonflaient, il respirait avec un bruit
stertoreux, mettant en œuvre une force
démentielle. Il soulevait lentement la
racine... Bois- d’Orme s’approcha. On
avait couru l’appeler pour qu’il portât
secours à celui que les dieux avaient
infligé cette effroyable punition ». (2)
Les classes exploiteuses
grâce à leur État de classe, qui sous
l’apparence trompeuse d’être au service
de toutes les filles et de tous les fils de la
nation, ont bâti un pays où les classes
exploitées sont obligées d’entreprendre
des activités qui à moyen terme, vont
contre leur intérêt. L’industrie du charbon de bois se veut un exemple emblématique qui a toujours laissé indifférentes les classes dirigeantes en dépit
de l’existence de solutions alternatives.
Nos forêts se rétrécissent à un rythme
létal sans pour autant les inquiéter.
Souvent, les hautes sphères étatiques
participent directement à cette disparition en passant des contrats léonins
avec des firmes étrangères. L’accord
passé entre le président Lescot et la
SHADA (Société Haïtiano Américaine
de Développement Agricole) en 1941,
se veut un exemple convaincant. Myrtha Gilbert nous a gratifiés d’une excellente recherche sur ce dossier. Elle a
écrit: « Le quotidien Le Nouvelliste (31
janvier 1942) fait état pour ce mois de
janvier, de l’autre activité principale
de la SHADA que nous nommerons
la déforestation active, ou plutôt
le massacre de nos forêts, et que
les contrats avec l’État haïtien appellent avec euphémisme « l’exploitation scientifique de nos forêts »
Et Thomas Fennel informe: « Parmi
les nombreuses activités de la Société
Haïtiano Américaine de Développement
Agricole on doit mentionner la
division forestière établie au Morne
des Commissaires... La compagnie a
déjà sous son contrôle 10,000 acres.
La scierie remise à la compagnie par
le Service Technique de l›Agriculture,
d›après les termes de son contrat avec
le gouvernement haïtien fonctionne
suite à la page(18)
Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
This Week in Haiti
UN’s Emergency Aid to Go Mostly to the UN Nov. 20 Elections
and Foreign NGOs
significant bottle necks in the Thrown Into Doubt
by Jake Johnston
O
n Oct. 10, less than a week after
Hurricane Matthew ripped across
Haiti, the United Nations launched
an emergency appeal for $120 million. As of this report on Oct. 24, donors have failed to fill the need, contributing just over 20% of the funds
deemed necessary. But whom is the
money being raised for? What planning or coordination went in to the
$120 million ask? Are donors right
to be hesitant?
An analysis of UN Financial
Tracking Service data shows that the
vast majority of the funds raised are
destined for UN agencies or large,
international NGOs. Reading press
releases, government statements,
and comments to the press, it would
seem that many lessons have been
learned after the devastating earthquake of 2010: the importance of coordinating with the government, of
working with local institutions and
organizations, of purchasing goods
locally, and of building long-term
sustainability in to an emergency response.
But, as one Haitian government official posed it to me, “we all
learned the lessons, but have we
found a solution?” Based on the UN
Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) appeal,
the answer is: not yet.
Perhaps this should be of little
surprise, the flash appeal is designed
specifically to “fund United Nations
aid activities” for the next three
months, not to raise money for local
organizations, the Haitian government, or for long-term, sustainable
projects. But the analysis is nonetheless revealing.
Funding Destined for UN and
Foreign NGOs
The appeal is largely based on
individual projects from individual
organizations and does not appear
to have been launched with input
from the Haitian government. As can
be seen below, the vast majority of
funding is destined for UN agencies.
Importance of Coordination and
Long-Term Sustainability
There has also been an acknowledgment that more must be
done to both coordinate with the
Haitian government and the various
actors on the ground and to focus
earlier on in building long-term capacity. But the OCHA appeal does not
have an emphasis on either.
distribution of assistance right
now in Haiti. The Haitian government has pledged to take the
lead in coordinating the international and local response, but
lacks the necessary capacity –
or willingness from donors – to
make that a reality. The OCHA
appeal does attempt to raise
funds to support the government’s coordination efforts, but
only $193,000, and that would
On Oct. 27, CEP president Léopold Berlanger (left) told Haiti’s interim
President Jocelerme Privert (right) that, for Nov. 20 elections to be held,
hundreds of damaged buildings and roads must be repaired in ten days, a
seemingly impossible task. Privert himself has not yet publicly responded
As can be seen, about 50%
of the total requirement is for
the food security, nutrition, and
emergency agriculture sector.
There is no doubt that agriculture production and food security
are some of the largest concerns
going forward, but most of these
funds, $46 million, is for shortterm food assistance through the
World Food Program (WFP). On
the other hand, just $9 million
will go towards “restoration” of
“rural productive capacity.” The
WFP program has already received $7.4 million, while the
restoration project has only received $800,000.
Again, this is not to
say that emergency food assistance is not needed, but it must
be a part of longer-term sustainable projects to rebuild agriculture capacity as well. The
OCHA appeal, while focusing
on emergency needs, could also
raise funds for needed capaci-
ty building. Funds from donors
and private individuals come
mostly after a disaster, but if all
the money raised simply goes to
emergency needs, there is nothing left to build for the long term
when donor funds will be even
scarcer.
Coordination and support
services, on the other hand, is
only the target of 1.2% of the
overall appeal. However, this
appears to be one of the most
Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
go through the UN Development
Program. That project remains
0 percent funded as of now. In
fact, despite the low targets for
the sector, no funding has thus
been channeled in to this important area.
On his visit to Haiti last
week, UN Secretary General Ban
Ki-moon expressed “disappointment” with donors, who had yet
to commit funds. “I know there
is some fatigue from certain
countries, but the current situation, the current disaster that hit
this country through Hurricane
Matthew is beyond description,”
he said.
“The United Nations stands
by your side. We will mobilize
all resources to help you,” Ban
continued. Speaking on Oct. 23
directly to donor governments,
Ban once again criticized the
slow response, saying “We urgently need more resources.”
Provisional president of
Haiti Jocelerme Privert struck
a slightly different tone in his
remarks with Ban in mid-October: “There will always be hurricanes, there will always be
catastrophes. We need concrete
actions to mitigate the damage
from the next hurricanes that
have not hit yet,” he said.
Those are the types of actions that failed to materialize
after the 2010 earthquake and
that do not appear to be ad-
UN Photo/Logan Abassi
Looking at the above chart,
one sees that 85% of the funding requested is for the UN’s own agencies
and that, of the $28 million provided
so far, 79% has gone to these same
entities.
Of the remaining $17 million
for other organizations, it is overwhelmingly allocated to large foreign NGOs such as CARE and Save
the Children. Haitian organizations
or institutions appear to have an ex-
tremely limited role in the appeal, if
one at all.
Brazilian UN troops help unload
USAID relief supplies from a U.S.
military helicopter in Jérémie
on Oct. 11. “Emergency food
assistance is needed, but it must be
a part of longer-term sustainable
projects to rebuild agriculture
capacity as well.”
by Kim Ives
A
letter from Haiti’s Provisional
Electoral Council (CEP) to interim President Jocelerme Privert suggests that the first round of do-over
presidential elections as well as several legislative run-offs might not
take place on Nov. 20 as currently
planned.
In the Oct. 27, 2016 letter,
which was obtained by the Haitian daily Le Nouvelliste, CEP chief
Léopold Berlanger gives Privert’s government ten days to repair 280 voting centers, make passable the roads
leading to 161 others, and provide
potentially tens of thousands of voter
identification cards to people who lost
them due to Hurricane Matthew.
About 40 of the would-be voting centers – mostly schools – are
being used to temporarily house people made homeless when Hurricane
Matthew passed over the tip of Haiti’s
southern peninsula on Oct. 4, devastating the geographic departments of
the South, Grand-Anse, and Nippes.
At this writing (Nov. 1),
five of the ten days have already
elapsed with Privert giving no public response. However, a presidential
spokesman, Eddy Jackson Alexis, told
the Haitian Press Agency (AHP) on
Oct. 31 that the government is working on the problems.
“There has emerged an urgent
need for the government to immediately and without delay during the
next 10 days take the following steps:
a focused campaign of rapid rehabilitation necessary to make functional
280 premises across the country to be
used as polling centers on Nov. 20,
2016 and Jan. 29, 2017,” Berlanger
wrote. “Then there should be consultation with the appropriate bodies
such as mayors, delegates, and vice
delegates who will release about 40
establishments that are voting centers now being used as temporary
shelters.”
“It is equally important that the
government make passable the roads
dressed through this latest UN
appeal for funds.
Everyone
learned the lessons, but Haiti
still needs solutions.
*Flash
Appeal
funding
data is as of Oct. 21, 2016.
that lead to 161 polling centers,”
Berlanger wrote, adding that the National Identification Office (ONI) had
“to accelerate its work of identifying
voters who lost their CIN [national ID
card] during the passage of Hurricane
Matthew, replacing them before Nov.
20.”
Le Nouvelliste contacted by
telephone CEP member Jean Simon
Saint-Hubert who confirmed that
Berlanger’s letter had been sent to
Privert, saying that “the country cannot again miss the date of Nov. 20
to hold elections.” His professed determination “does not prevent Jean
Simon Saint-Hubert from having
doubts,” Le Nouvelliste wrote.
Mr. Alexis, the Presidential
spokesman, took issue with Mr.
Saint-Hubert’s equivocation, saying:
“This is an issue that needs to be clarified when a member of the council
that itself, let’s remember, set the date
of the election now has reservations
as to its fulfillment.”
It should be noted that the
CEP had not toured the wind-lashed,
flooded southern peninsula before
setting its new electoral calendar.
In what amounts to finger-pointing between the CEP and
Presidency, Mr. Alexis “reiterated the
willingness of the Executive to create
favorable conditions for the organization of elections, as scheduled by the
CEP, including readying the logistical
and economic resources necessary to
carry out the elections,” the AHP reported.
Presidential elections were held
on Oct. 25, 2015, but an independent
verification commission found them
fraudulent. A new CEP scheduled a
re-do election for Oct. 9, 2016, but
Hurricane Matthew forced its postponement until Nov. 20, although
most major candidates wanted to reschedule for Oct. 30.
In addition to the presidential
first-round, there will be run-offs for
16 Senate seats and 25 in the Chamber of Deputies. Run-offs for the presidential contest and one Senate race
are planned for Jan. 29, 2017.
An earlier version of this
article was originally published
on the Haiti: Relief and Reconstruction Watch blog of the
Center for Economic and Policy
Research.
Haiti Liberté/Haitian Times
9
AU NICARAGUA, QUE RESTE-T-IL DU
SANDINISME ?
Par Bernard Duterme
Les Nicaraguayens éliront leur président le 6 novembre prochain. Après
deux décennies à la tête du pays, le
dirigeant sandiniste Daniel Ortega pourrait remporter un quatrième
mandat. Mais sa politique, qu’il
présente toujours comme « socialiste
» et « anti-impérialiste », a-t-elle
encore à voir avec celle des années
révolutionnaires ?
« Nicaragua sandiniste ». Les
deux mots collaient l’un à l’autre.
Dans les années 1980, l’Amérique
centrale traversait une période de révolutions et de contre-révolutions. En
1979, les insurgés sandinistes avaient
réussi à renverser le dictateur Anastasio Somoza, longtemps qualifié dans
la région d’« homme des États-Unis
». On prêtait d’ailleurs à des dirigeants
américains cette saillie : « Somoza est
un fils de pute, mais c’est notre fils de
pute » – une phrase que le président
Franklin Delano Roosevelt aurait prononcée en 1939 à propos de Somoza
père, et que le secrétaire d’État Henry
Kissinger aurait reprise à propos du
fils, la dynastie somoziste ayant régné
de 1936 à 1979.
De fait, la guerre froide se livrait
alors par Centraméricains interposés.
Une frayeur parcourait l’Occident :
selon la « théorie des dominos », le
communisme menaçait d’emporter un
pays après l’autre dans ses « zones
d’influence ». La solidarité internationaliste, elle, convergeait vers une
petite nation qui, dans l’arrière-cour
de « l’empire », osait lui faire la nique.
D’un côté, Goliath, sous les traits du
président américain Ronald Reagan,
artisan d’un virage conservateur et
libéral ; de l’autre, David, incarné par
le Front sandiniste de libération nationale (FSLN).
En Europe, le Centre tricontinental (Cetri) a longtemps été l’un des
principaux lieux d’étude de la révolution sandiniste. Il a même reçu en
1989 la visite du président Daniel Ortega, et son fondateur, François Houtart, a été plusieurs fois décoré par le
pays ami. Une œuvre monumentale
de l’ancien ministre sandiniste de la
culture, le prêtre, poète et sculpteur Ernesto Cardenal, trône toujours devant
les bureaux du centre à Louvain-laNeuve, en Belgique : le Zanatillo (un
oiseau), symbole de l’émancipation du
tiers-monde.
Au début des années 1980, le
pouvoir révolutionnaire du Nicaragua s’est attelé à la redistribution des
richesses, à la promotion de la santé
et de l’éducation. Il a tenté l’économie
mixte [1] , le pluralisme politique, le
non-alignement, tandis que la droite américaine dénonçait un « régime
communiste » et armait frauduleusement une partie de l’opposition – les
contras, rebaptisés « combattants de
la liberté ».
En 1990, les commandants
sandinistes, à la tête du pays depuis
1979, ont fini par plier. Épuisée par
les années de guerre, la population a
fermé la parenthèse révolutionnaire
dans les urnes, sur un bilan mi-figue,
mi-raisin. Côté lumière : la lutte contre
l’analphabétisme et contre les inégalités, l’école pour tous, les campagnes
de vaccination, la réforme agraire,
l’aspiration à la souveraineté nationale. Côté ombre : le dirigisme d’un
pouvoir sûr de sa mission libératrice,
la raison d’État qui s’impose à tous,
les sacrifices consentis dans un contexte de violence politique et de
boycott, le militarisme ambiant. Les
sandinistes ont accepté leur défaite
électorale. Place à l’avènement de la «
démocratie libérale ».
« Populiste responsable »
À la même époque, une
période qualifiée de « normalisation
démocratique » s’est ouverte pour toute
l’Amérique centrale. Libéralisation
10
politique formelle et libéralisation
économique réelle, au double bilan
pour le moins problématique. Deux
décennies et demie plus tard, la
région n’a pas réussi à rompre
avec l’antédiluvien modèle agroexportateur, toujours dominant. Si le
Nicaragua a enregistré, bon an mal
an, des taux de croissance d’environ
4 % en moyenne, il a échoué à
réduire la pauvreté, qui touche une
personne sur deux, et à lutter contre
les inégalités : le patrimoine de ses
deux cents citoyens les plus fortunés
représente 2,7 fois la richesse que le
pays produit chaque année. Il n’a pas
non plus su assurer un emploi formel
à la majorité de la population active, ni
même nourrir à leur faim les habitants
des régions frappées par la sécheresse
et les changements climatiques. Après
Haïti, le pays demeure le plus pauvre
de l’hémisphère occidental et le plus
vulnérable aux ouragans et aux
séismes.
Ce bilan social est aussi celui du
sandinisme du XXIe siècle. De retour à
la tête du Nicaragua en 2006, l’ancien
dirigeant révolutionnaire Daniel Ortega achève cette année son troisième
mandat présidentiel et boucle de la
sorte deux décennies au sommet de
l’État (1979-1990 et 2006-2016).
Pour revenir au pouvoir après trois
défaites consécutives (aux élections
présidentielles de 1990, 1996 et
2001), l’inamovible secrétaire général
du FSLN n’a reculé devant aucune
manœuvre tactique ou volte-face politique.
En termes strictement électoraux, d’abord, sa victoire de 2006,
avec quelque 38% des voix, doit beaucoup à une première réforme constitutionnelle [2], obtenue à la faveur d’un
« pacte » contre-nature passé avec M.
Arnoldo Alemán. Président ultralibéral
du Nicaragua de 1997 à 2001, ce
dernier avait été condamné pour corruption, avant d’être relaxé par la Cour
suprême de justice… d’obédience sandiniste. Pour pouvoir se présenter une
nouvelle fois en 2011, la Constitution
interdisant d’effectuer plus de deux
mandats présidentiels, M. Ortega a dû
compter sur une dérogation opportune
de la même Cour suprême. La victoire
obtenue alors dès le premier tour, avec
une confortable majorité (62%), reste
entachée de multiples « irrégularités ».
Dans la perspective du scrutin
présidentiel, le 6 novembre prochain,
le FSLN, qui contrôle l’Assemblé nationale, a pu lever tout frein constitutionnel à la réélection illimitée à la
majorité simple. Il suffira donc à «
Daniel » (comme on l’appelle au Nicaragua) de confirmer les sondages, qui
le donnent largement gagnant. À ce
jour, ses concurrents sont divisés, en
manque de notoriété et de crédibilité,
ou empêchés : en juin 2016, la Cour
suprême de justice a ôté au Parti libéral
indépendant, moteur de la principale
force d’opposition (la Coalition nationale pour la démocratie), la possibilité
légale de présenter son candidat à la
prochaine présidentielle. Cela sous les
auspices d’un Conseil suprême électoral plus que jamais composé d’obligés
du président et opposé, comme lui, à
toute observation extérieure des élections.
En termes plus fondamentalement politiques, le « daniélisme », ou
« ortéguisme » – selon l’expression de
ses détracteurs –, n’a pas ménagé le
sandinisme originel, dont il a pourtant
gardé le nom. De renoncements en
travestissements, d’aménagements en
contradictions, M. Ortega a su obtenir
le soutien de secteurs de la société jadis hostiles, tout en conservant sa popularité auprès du peuple sandiniste.
La pénalisation de toute forme
d’avortement (y compris en cas de
viol ou de danger de mort), votée
par les députés du FSLN en 2006, a
marqué les esprits [3]. Elle a surtout
rassuré les chrétiens conservateurs,
dominants au Nicaragua, et en particulier le vieux cardinal Miguel Obando.
Haiti Liberté/Haitian Times
L’ancien ennemi juré du sandinisme
s’est mis à afficher un soutien indéfectible à la famille Ortega. Laquelle
a multiplié les gages de… bonne foi.
Le couple présidentiel s’est marié à
l’église en 2007, après un quart de
siècle de concubinage et une sordide
histoire d’abus sexuel sur une fille
adoptive. Le slogan de la campagne
électorale de 2011, « Pour un Nicaragua chrétien, socialiste et solidaire »,
est depuis repris inlassablement dans
la communication gouvernementale.
Organismes financiers internationaux, investisseurs étrangers et
patronat ont eux aussi trouvé l’apaisement dans la gestion orthodoxe du
président Ortega et de son vice-président libéral Jaime Morales, au parcours éloquent : ancien banquier et
hommes d’affaires exilé durant la
période révolutionnaire, ex-dirigeant
de la Contra, ancien ministre du président Alemán… Ensemble, ils ont
décidé d’appliquer les programmes
d’austérité du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, de privatiser des entreprises
nationalisées. Ils ont ratifié le traité de
libre-échange avec les États-Unis – le
pays réalise aujourd’hui avec eux la
moitié de ses échanges commerciaux
–, noué des alliances avec le Conseil supérieur de l’entreprise privée
(Cosep, l’organisation patronale), partiellement exonéré d’impôts les investissements directs étrangers (IDE), etc.
Une tendance si rassurante que,
à la veille des élections de 2011, le
président sandiniste était décrit dans
les milieux d’affaires comme un « populiste responsable ». Le 6 août 2014,
le magazine économique Forbes titrait
sur le « miracle nicaraguayen », louant
les « politiques de Daniel Ortega » qui
« ont réussi à attirer investissements
et entreprises étrangères, grâce au
consensus entre gouvernement et secteur privé, ainsi qu’aux changements
structurels (…) nécessaires à l’économie de marché et à la réactivation des
exportations et, par conséquent, à la
croissance économique et au progrès
social ».
Si le « progrès social » n’est pas
exactement au rendez-vous, les mesures prises dès 2007 en matière d’éducation et de santé (retour à la gratuité), de lutte contre la pauvreté (plan
« Faim zéro »), de logement (plan «
Habitat digne »), de soutien aux petits
et moyens producteurs, aux coopératives de femmes ont nourri la popularité du président auprès de sa base
sociale sandiniste, qui lui reste fidèle.
L’effort a bénéficié tant de la conjoncture internationale – boom du prix
des matières premières sur le marché
mondial – que de l’aide massive du
Venezuela d’Hugo Chávez. Mais la
première s’est retournée, et la seconde
s’est tarie.
Grand écart permanent
Les critiques les plus dures émanent des anciens compañeros du président, qui ont été expulsés du FSLN
ou l’ont quitté d’eux-mêmes à chaque
étape de la privatisation du parti rouge
et noir par M. Ortega et son clan. Plus
ou moins à gauche du FSLN, mais parfois aussi à droite, ils se revendiquent
toujours du sandinisme, s’attèlent
à son « sauvetage » ou à sa « rénovation », et s’opposent violemment
à l’« ortéguisme ». Ils proviennent
des rangs des dirigeants, ministres et
députés sandinistes des années 1980.
À leur côté, les intellectuels et les artistes de la révolution sandiniste de la
même époque. Mais tous ont échoué,
jusqu’ici, à se doter d’une assise sociale ou électorale.
Ils reprochent à M. Ortega de
s’être accaparé le FSLN dès les lendemains de la défaite de 1990 et de
l’avoir instrumentalisé au service de sa
propre personne, alors qu’il devait être
démocratisé. Ils dénoncent le « caudillisme » du comandante, à la tête du
parti comme à celle du pays. Ils lui reprochent ses contorsions idéologiques
Le Front sandiniste de libération nationale (FSLN)
Daniel Ortega pourrait remporter un quatrième mandat. Mais sa politique,
qu’il présente toujours comme « socialiste » et « anti-impérialiste », a-telle encore à voir avec celle des années révolutionnaires ?
pour reconquérir (et conserver) la présidence à vie, son enrichissement et
ses connivences avec les grandes fortunes nationales, la mainmise de son
clan – épouse, enfants et courtisans –
sur tous les leviers de l’État et au-delà
(armée, police, médias…). Pour Mme
Dora María Téllez, icône de la révolution et ancienne ministre sandiniste de
la santé, le président cherche « à institutionnaliser la succession familiale »
(El País, 19 février 2016).
Plus opportuniste que socialiste, le président sandiniste opère
un grand écart permanent entre la
rhétorique anti-impérialiste, le nationalisme souverainiste et l’alignement
libre-échangiste ainsi que la vente des
avantages comparatifs du pays au
plus offrant. Un groupe de vingt-sept
intellectuels, dont le poète Ernesto
Cardenal et l’écrivaine Gioconda Belli, a rendu public en mai 2016 un
manifeste intitulé « Ne laissons pas
une minorité séquestrer la nation ».
Le modèle de gouvernance ortéguiste
y est dépeint comme un système «
autoritaire, excluant et corrompu »,
mais aussi « répressif à l’égard des
tensions sociales qu’il engendre ». Et
de dénoncer l’explosion, entre 2007 et
2015, de l’économie informelle et du
sous-emploi, de la dette extérieure et
des bénéfices des grandes entreprises.
Le sandinisme actuel a également octroyé aux investisseurs étrangers (asiatiques, nord-américains,
etc.) de multiples concessions pour
des projets ou mégaprojets de déve-
loppement miniers, énergétiques ou
touristiques, officiellement pour « éradiquer la pauvreté ». Parmi ceux-ci, le
pharaonique et controversé projet de
creusement du « grand canal du Nicaragua » reliant l’océan Pacifique à
l’Atlantique. Il sera flanqué (sur papier
aujourd’hui) d’une zone commerciale
défiscalisée, d’un nouvel aéroport international, de complexes touristiques
haut de gamme, de ports en eau profonde, d’autoroutes, de viaducs, etc.
[4]
Et pourtant, en dépit de la
contestation, le FSLN, son chef et
la femme de celui-ci, candidate à la
vice-présidence, jouissent d’un renom
et d’un pouvoir d’influence qui leur
font envisager le scrutin de novembre
avec optimisme.
Notes[1] Avec des entreprises
privées et un secteur public puissant.
[2] Éligibilité dès le premier tour
à partir de 35 % des voix.
[3] Lire Maurice Lemoine, « Une
gauche délavée s’enracine au Nicaragua », Le Monde diplomatique, mai
2012.
[4] Lire Bernard Duterme, « Le
Nicaragua double le canal de Panama
: à quel prix ? » et « Le grand canal du
Nicaragua : ‘une concession imposée à
un pays vaincu’ », entretien avec Manuel Ortega, www.cetri.be, décembre
2015 et mars 2016.
Le Monde diplomatique
Septembe 2016
Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
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300 LTD
16,000
PLUS TAX & TAGS
23k miles, Stk#22238
5,673 miles, Stk#26635
'13 MERCEDES
CAMRY
52k miles, Stk#21929
30k miles, Stk#18077
'16 TOYOTA
9,000
PLUS TAX & TAGS
COROLLA
'14 NISSAN
ALTIMA
27k miles, Stk#19051
11k miles, Stk#22424
'14 HONDA
BUY $
FOR:
PILOT
20,000
PLUS TAX & TAGS
PLUS TAX & TAGS
52k miles, Stk#17256 Auto, 6 cyl, A/C, p/s, p/b, 9k miles, Stk#10085
33k miles, Stk#22334
'13 LEXUS
BUY
FOR:
Stk#10323, 8k mi.
7,055 miles, Stk#25130
$
'13 NISSAN
PLUS TAX & TAGS
22k miles, Stk#25503
'15 HONDA
CIVIC
9,000
34k miles, Stk#25637
27k miles, Stk#20434
BUY $
ACCORD
PLUS TAX & TAGS
33k miles, Stk#21947
20k miles, Stk#1934
$
CRV
9,000
‘14 HONDA
Stk#25768, 11k mi.
Stk#20624, 7k mi.
GRAND CHEROKEE
17,000
ALTIMA
VERSA
PLUS TAX & TAGS
25k miles, Stk#23408
5k miles, Stk#26503
‘12 JEEP
CAMRY
10,000
$
PLUS TAX & TAGS
22k miles, Stk#23332
'12 MERCEDES
'13 TOYOTA
BUY
FOR:
Stk#22987, 33k mi.
BUY
FOR:
FOR:
4k miles, Stk#12691
ACCORD
11,000
‘16 NISSAN
$
BUY
PLUS TAX & TAGS
19k miles, Stk#22534
42k miles, Stk#24602
$
SENTRA
8,000
PLUS TAX & TAGS
PLUS TAX & TAGS
'14 NISSAN
FOR:
FUSION
9,000
689 miles, Stk#29008
BUY $
$
BUY
48k miles, Stk#23027
42k miles, Stk#17885
'16 CHEVY
7,000
'14 NISSAN
PLUS TAX & TAGS
PLUS TAX & TAGS
104k miles, Stk#10125
BUY
FOR:
COROLLA
'13 TOYOTA
$
BUY
FOR:
'14 BMW
X6
36,000
24k miles, Stk#22147
PLUS TAX & TAGS
BUY
FOR:
18k miles, Stk#27249
$
'16 BMW
X5
41,000
PLUS TAX & TAGS
16k miles, Stk#28121
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Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
Haiti Liberté/Haitian Times
11
Perspectives
Intervention de Cuba à l’ONU,
le 26 Octobre 2016
Par Bruno Rodríguez Parrilla
Intervention de Bruno Rodríguez
Parrilla, Ministre des Relations Extérieures de Cuba, avant le vote du
projet de résolution : « Nécessité de lever le blocus économique, commercial
et financier appliqué à Cuba par les
Etats-Unis d’Amérique », à l’Assemblée Générale des Nations Unies, New
York, le 26 octobre 2016
Monsieur le Président ;
Messieurs les représentants
permanents ;
Mesdames et messieurs,
Presque deux années se sont
écoulées depuis que le président des
États-Unis a annoncé qu’il était disposé
à recourir à ses facultés exécutives et à
travailler avec le Congrès de son pays
pour que celui-ci lève le blocus imposé
à Cuba.
Durant cette période, les trois
combattants antiterroristes cubains
sont rentrés dans notre pays, Cuba
a été radiée de la liste injustifiable du
département d’État sur les États qui
parrainent censément le terrorisme, les
relations diplomatiques ont été rétablies
entre nos deux pays et les ambassades
respectives ont été rouvertes dans
les capitales, le président Obama, le
secrétaire d’État et d’autres membres
de l’administration ont visité Cuba,
ainsi que des dizaines de sénateurs,
de représentants et de personnalités de
nombreux secteurs.
Des progrès ont été enregistrés
en ce qui concerne le dialogue et la
coopération sur des thèmes d’intérêt
commun, et une douzaine d’accords
rapportant des bénéfices réciproques
ont été signés. Les États-Unis viennent d’annoncer qu’ils s’abstiendraient
sur le vote de ce projet de résolution.
Il n’en reste pas moins que le blocus
économique, commercial et financier
se maintient, cause des préjudices au
peuple cubain et entrave le développement économique de notre pays.
Compte tenu de sa nature extraterritoriale, il lèse aussi directement les intérêts
de tous les États membres des Nations
Unies.
Le président des États-Unis et
d’autres hauts fonctionnaires l’ont
qualifié de périmé, d’incapable de faire
progresser les intérêts de leur pays,
de fiasco, d’insensé, d’invivable, de
fardeau sur les citoyens, de préjudiciable au peuple cubain et de facteur
d’isolement pour les États-Unis : bref,
selon eux, ce blocus doit être levé.
Les États-Unis ont mis vingt-quatre ans à rectifier leur vote solitaire dans
cette salle. Vingt-quatre ans, comme l’a
dit l’ambassadrice Samantha Power,
d’isolement et d’échec. Mais derrière ce
qui vient de se passer, il y a cinquantehuit années de résistance héroïque de
notre peuple. Je pense en ce moment-ci
à mon peuple, à Fidel et à Raúl, aux
jeunes Cubains héritiers de cette longue
et glorieuse lutte.
Certains m’ont demandé : pourquoi présenter à nouveau cette résolution à l’Assemblée générale ? On ne
saurait absolument pas sous-estimer
le puissant message politique et moral
que cette Assemblée envoie aux peuples du monde. La vérité finit toujours
par se frayer un passage. La justice finit
toujours par s’imposer. L’abstention
que viennent d’annoncer les États-Unis
constitue assurément un pas en avant
vers l’amélioration future des relations
entre notre deux pays. Je sais gré à
l’ambassadrice Samantha Power de son
intervention et de ses efforts.
Et pourtant, la plupart des réglementations exécutives et des lois qui le
sous-tendent sont toujours en vigueur,
et les agences gouvernementales les
12
Bruno Rodríguez Parrilla, Ministre
des Relations Extérieures de Cuba,
s’adressant à l’Assemblée Générale
des Nations Unies, New York, le 26
octobre 2016
appliquent dans toute leur rigueur. Tout
en reconnaissant que les mesures exécutives adoptées par l’administration
étasunienne sont des pas dans la bonne
direction, nous disons que leur effet et
leur portée sont très limités.
Celles qui concernent les télécommunications poursuivent – il est regrettable de devoir le dire – des visées
ouvertement politiques sont marquées
du sceau de l’ingérence ; mais elles
prouvent en tout cas que le président
des États-Unis dispose de vastes facultés pour, s’il le voulait, autoriser des
opérations commerciales, des crédits
privés et des investissements dans notre économie.
Malgré les mesures relatives aux
opérations commerciales avec de petites entreprises privées, dont les motivations politiques – il est de nouveau
regrettable de devoir le dire – sont tout
aussi clairement affichées, ne fonctionneront pas à une échelle appréciable
tant qu’on ne tiendra pas compte de
l’organisation économique et des structures du commerce extérieur de Cuba.
Mais elles prouvent aussi, néanmoins,
qu’il serait possible de faire des progrès
dans le domaine du commerce, même
au cas où les lois du blocus ne seraient
pas modifiées.
Des porte-parole étasuniens ont
affirmé que le système cubain entravait l’application de ces mesures. Ils
savent que c’est faux. C’est le blocus
dans son ensemble qui surdétermine la
réalité actuelle. Il est de notoriété publique que le président étasunien dispose
de vastes prérogatives exécutives qu’il
n’a pourtant pas employées autant qu’il
le pourrait pour modifier substantiellement le blocus et alléger ses retombées humanitaires et économiques. Le
changement annoncé signifie-t-il qu’il
les utilisera avec décision ?
Voilà à peine douze jours, les
départements du Trésor et du Commerce ont annoncé de nouvelles mesures qui, bien que constructives, sont
très limitées dans leur portée. La plupart
visent à amplifier des transactions déjà
autorisées et favorisent les États-Unis
plutôt que Cuba et le peuple cubain.
Il y a du sympathique en tout
cas dans ces mesures : désormais, les
Étatsuniens qui reçoivent l’autorisation
de leur gouvernement de visiter Cuba
ou qui voyagent dans d’autres pays
pourront acheter et ramener à titre d’effets personnels des produits cubains
sans limitations de valeur, dont du
rhum et des cigares. Mais les exportations de ces produits cubains aux ÉtatsUnis restent interdites. Pourquoi ?
Les nouvelles mesures ne permettent pas non plus, sans autorisations spécifiques, les investissements
étasuniens dans notre pays ; pas question non plus de sociétés mixtes ni de
crédits, même pas pour la production
de produits pharmaceutiques de la biotechnologie cubaine dont la commercialisation et la distribution aux USA
viennent pourtant d’être autorisées – et
Haiti Liberté/Haitian Times
nous nous en félicitons – une fois qu’ils
auront reçu l’autorisation de l’Agence
des aliments et des médicaments
(FDA).
Aucune amplification des exportations étasuniennes à Cuba, au-delà
des ventes limitées déjà autorisées
et qui excluent les secteurs clefs de
l’économie cubaine ; aucune annonce
de nouvelles modifications dans le domaine financier, de sorte que les banques cubaines n’ont toujours pas le
droit d’ouvrir des comptes correspondants dans des institutions financières
étasuniennes.
De son côté, le Congrès des
États-Unis n’a adopté aucune des
vingt amendements ou initiatives législatives qui, avec l’appui des deux
partis, proposent d’éliminer quelques
restrictions du blocus ou la totalité de
cette politique. Au contraire, plus de
cinquante initiatives législatives ont
été présentées pour durcir des aspects
fondamentaux du blocus, empêcher le
président d’approuver de nouvelles mesures exécutives ou de mettre en œuvre
celles qui ont été déjà adoptées. On ne
connaît par ailleurs aucun effort concret
de l’administration dans ce sens.
Il faut donc juger les choses par
les faits. Ce qu’il y a d’important et
de concret, c’est le démantèlement du
blocus, plus que les discours, les déclarations de presse, voire le vote d’une
délégation dans cette salle. Il faut, je le
répète, juger les choses par les faits.
Monsieur le Président,
Les préjudices humains infligés
par le blocus sont incalculables. Il n’existe aucune famille cubaine ni aucun
secteur du pays qui n’en souffre les effets : santé, éducation, alimentation,
services, prix des produits, salaires et
pensions.
Les conditions discriminatoires et
onéreuses de pair avec les effets dissuasifs du blocus restreignent nos achats
d’aliments et l’acquisition sur le marché
étasunien de médicaments, de réactifs,
de pièces détachées pour équipements,
d’instruments médicaux et autres.
Ainsi, la société étasunienne
Medtronic n’a pas voulu tout récemment, du fait des restrictions du blocus,
passer de contrats avec des entreprises
cubaines concernant la vente d’équipements de stimulation cérébrale profonde
qui serviraient au traitement de patients
cubains atteints du mal de Parkinson et
d’autres troubles neurologiques.
La multinationale SIGMA-ALDRICH n’a pas non plus fourni des
moyens de protection et des produits
chimiques et biotechnologiques que lui
demandait l’entreprise cubaine FARMACUBA pour produire certains médicaments dans notre pays.
En mai dernier, la Nuclear Regulatory Commission des USA a fait
savoir à la filiale de la société allemande
Eckert and Ziegler dans ce pays qu’elle
ne l’autorisait pas à fournir à la société
néerlandaise Philips une source de calibrage pour un équipement médical
acheté en 2013par l’Institution d’oncologie de Cuba, ce qui porte préjudice
à un service vital pour les cancéreux.
Le 26 septembre dernier, le fournisseur italien d’équipements médicaux
EMILDUE a fait savoir à l’entreprise cubaine MEDICUBA que la société étasunienne Boston Scientific Corporation
(BSC) refusait de lui vendre un générateur de radiofréquences de la marque
COSMAN pour le diagnostic du cancer.
Le blocus touche aussi les intérêts des
Étatsuniens eux-mêmes qui pourraient
profiter de différents services à Cuba,
dont ceux de santé.
Je remercie l’ambassadrice Samantha Power de son évocation émue
– que je partage – du cas emblématique,
symbolique, du docteur Félix Báez
suite à la page(16)
Quel camouflet à l’ONU
! l’administration Obama
entre l’enclume et le
marteau cubains...
Année Date
Pour Contre
Abstention
Pays votant contre
1992
24 Novembre
59
2
72
Etats-Unis, Israel
1993
3 Novembre
88
4
57
Etats-Unis, Israel, Albanie, Paraguay
1994
26 Octobre
101
2
48
Etats-Unis, Israel
1995
2 Novembre
117
3
38
Etats-Unis, Israel, Ouzbékistan
1996
12 Novembre 137
3
25
Etats-Unis, Israel, Ouzbékistan
1997
Octobre
143
3
17
Etats-Unis, Israel, Ouzbékistan
1998
Octobre
157
2
12
Etats-Unis, Israel
1999
Novembre
155
2
8
Etats-Unis, Israel
2000
Novembre
167
3
4
Etats-Unis, Israel, Iles Marshall
2001
Novembre
167
3
3
Etats-Unis, Israel, Iles Marshall
2002
Novembre
173
3
4
Etats-Unis, Israel, Iles Marshall
2003
Novembre
179
3
2
Etats-Unis, Israel, Iles Marshall
2004
Octobre
179
4
7
Etats-Unis, Israel, Iles Marshall, Palau
2005
Novembre
182
4
1
Etats-Unis, Israel, Iles Marshall, Palau
2006
Novembre
183
4
1
Etats-Unis, Israel, Iles Marshall, Palau
2007
Novembre
184
4
1
Etats-Unis, Israel, Iles Marshall, Palau
2008
Octobre
185
3
2
Etats-Unis, Israel, Palau
2009
Octobre
187
3
2
Etats-Unis, Israel, Palau
2010
Octobre
187
2
3
Etats-Unis, Israel
2011
25 Octobre
186
2
3
Etats-Unis, Israel
2012
13 Novembre 188
3
2
Etats-Unis, Israël, Palau
2013
29 Octobre
188
2
3
Etats-Unis, Israël
2014
28 Octobre
188
2
3
Etats-Unis, Israël
2015
27 Octobre
191
2
0
Etats-Unis, Israël
2016
26 Octobre
191
0
2
Etats-Unis, Israël
Par Jacques-François BONALDI
J
’attends de recevoir la dernière version de l’intervention de Bruno Rodriguez, le ministre cubain des Relation extérieures, devant l’Assemblée
générale des Nations Unis qui votait
ce matin la résolution cubaine contre le
blocus des États-Unis, pour vous faire
parvenir la traduction définitive. J’ai
traduit la première, mais le ministre cubain a dû rectifier son discours devant
l’annonce, faite par Samantha Power,
la représentante des USA auprès de
l’ONU, depuis la tribune, que son administration s’abstiendrait au moment
du vote. Il le savait déjà, bien entendu,
puisque, loin d’improviser sur le moment face à cette annonce-surprise, il a
lu des modifications écrites.
Je dis annonce-surprise, mais au
fond je ne suis pas si sûr que ça en soit
une. Déjà, l’an dernier, à cette même
occasion, des bruits avaient couru que
l’administration Obama s’abstiendrait,
mais elle avait finalement voté non,
comme les vingt-trois fois antérieures.
Cette année-ci, se sachant en fin de
carrière à la Maison-Blanche et ne risquant donc plus de traquenards de la
part de ses adversaires du Congrès et
de Miami, Obama s’est rendu à l’évidence (et dans « rendu », il y a l’idée de
« reddition ») : sa bataille était perdue
d’avance, le monde entier est contre
cette politique, même les gouvernements qui ne sont pas franchement
amis de la Révolution cubaine !
En fait, je me demande qui manipule le mieux le fameux « smart
power » dont Obama a fait la pierre de
touche de sa politique étrangère. À ce
petit jeu, la Révolution cubaine vient de
l’emporter haut-la-main. En continuant
de présenter sa résolution même après
la reprise des relations diplomatiques,
de la réouverture des ambassades, de
la visite d’Obama à La Havane en mars
dernier et des cinq trains de mesures
que Washington a adoptés pour alléger
petitement certaines restrictions du blocus (qui reste en place pour l’essenti-
el, puisque sa levée définitive dépend
depuis 1996 du Congrès), Cuba a coincé l’administration étasunienne entre l’enclume et le marteau et l’a contrainte, pour ainsi dire, à se dédire ou
à se démentir elle-même, et à devoir
cesser donc d’appuyer ouvertement
une politique que toutes les administrations (dont la sienne) ont mise en
œuvre avec acharnement depuis 1962.
Je dis « ouvertement », parce que la
dernière Directive présidentielle sur la
politique cubaine de la Maison-Blanche
ne laisse aucun doute sur le fait que les
méthodes ou les tactiques changent,
mais pas l’objectif final : éliminer ce
gouvernement trublion qui continue de
s’affirmer et de s’afficher résolument
socialiste et de parler de justice sociale
dans un monde où le néolibéralisme
fait loi et est roi.
Bien entendu, Samantha Power,
durant son intervention, nous a refait
le coup des droits de l’homme, que le
gouvernement cubain continue censément de violer horriblement, mais
aussi, ce qui est nouveau, le coup de
la sensiblerie, nous racontant l’histoire de ce médecin cubain servant
en Sierra Leone durant la lutte de ses
plus de cent collègues qui se battaient
contre l’épidémie à virus Ébola et qui
a été touché par le mal, et qui a été
sauvé parce que, censément grâce à
la logistique des États-Unis, on a pu
l’expédier sans retard à Genève pour
y être traité et guéri. En fait, Samantha Power a présenté cette mission de
lutte contre l’Ébola quasiment comme
une initiative de son gouvernement,
sans jamais mentionner une seule fois
l’Organisation mondiale de la santé…
Mais passons. Son intervention avait
du moins un autre ton que celui des années précédentes.
Donc, Obama envoie un message à son Congrès : messieurs les
représentants et sénateurs, à vous de
jouer ! Moi, j’ai fait tout ce que j’ai pu
(ce qui est faux, parce que ses prérogatives présidentielles, ce que Cuba ne
cesse de répéter, lui permettraient d’en
suite à la page(16)
Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
Perspectives
Syrie : Entretien du Président Al-Assad au quotidien russe
Komsomolskaïa Pravda ! 2ème partie
Mme Aslamova : C’est pourquoi vous auriez pu demander son
aide beaucoup plus tôt.
Le Président Al-Assad :
Nous avons demandé leur aide dès
le début, mais l’escalade n’avait pas
atteint le niveau observé l’année
dernière. Avant cela, l’Armée syrienne
avançait, et nos ennemis, désignonsles ainsi, constatant notre progression,
ont commencé à envoyer un nombre
croissant de terroristes étrangers à partir de plus d’une centaine de pays. La
Syrie étant un petit pays, nous avons
eu besoin de l’aide de nos amis. L’Iran
et le Hezbollah sont intervenus, mais
l’intervention d’une grande puissance
telle que la Russie était devenue cruciale pour modifier les équilibres sur le
terrain. Voilà pourquoi il était naturel
de demander son aide.
Mais avant son intervention
directe, la Russie nous aidait déjà en
nous fournissant tout le soutien logistique dont nous avions besoin pour
faire face à cette guerre. Les russes
vivent parmi nous et les experts russes, présents en Syrie depuis quatre
décennies, ont constaté courant 2014
que l’équilibre commençait à pencher
en faveur des terroristes, soutenus
par l’Occident et d’autres pays comme l’Arabie Saoudite, la Turquie et le
Qatar.
Les Russes étaient prêts à intervenir directement. Nous les avons
alors invités, assurément, parce que
nous leur faisons confiance. Nous leur
faisons confiance parce que leur politique est fondée sur la morale, avant
les intérêts. Nous leur faisons confiance parce que nous savons qu’ils
nous ont soutenus pour se débarrasser
des terroristes et non pas parce qu’ils
voulaient nous demander quoi que
ce soit en retour. D’ailleurs, ils n’ont
jamais rien demandé jusqu’à ce jour.
Tous ces facteurs réunis nous ont encouragés, gouvernement et institutions, à demander l’aide de la Russie.
Mme Aslamova : Avant cette
soi-disant révolution, je suis sure que
vous avez reçu certains types d’offres
ou de contrats de vos ennemis actuels.
Que vous voulaient-ils ? Par exemple,
j’ai entendu dire que le Qatar a voulu
faire passer un « tube » à travers la Syrie. Est-ce vrai ? Avez-vous reçu cette
sorte d’offre avant [la guerre] ?
Le Président Al-Assad : Les
offres sont arrivées après la crise.
cord.
Mme Aslamova : Ah ! D’ac-
Le Président Al-Assad : Parce
qu’ils voulaient exploiter la crise : « Si
vous faites cela, nous vous aiderons ».
Mme Aslamova : Mais que
voulaient-ils obtenir de vous ?
Le Président Al-Assad :
Avant la crise, il n’y a pas eu d’offre,
juste des velléités d’utilisation indirecte de la Syrie contre l’Iran. À l’époque, le dossier du nucléaire iranien
était le principal problème du monde
et la Syrie devait convaincre l’Iran
d’aller contre ses intérêts. La France a
essayé et l’Arabie saoudite a tenté de
nous en éloigner sans aucune raison,
sinon sa haine de l’Iran.
Mme Aslamova : Et qu’en estil du gazoduc qu’ils voulaient faire
passer à travers la Syrie ?
Le Président Al-Assad : Non,
il n’en a pas été question, parce que
la Syrie était censée devenir une
plaque tournante dans le domaine
énergétique, en général. Il était prévu
qu’un « tube » vienne de l’est selon le
trajet Iran-Irak-Syrie- Méditerranée, et
qu’un autre arrive du Golfe pour con-
tinuer vers l’Europe. Je ne pense pas
que l’Occident accepte que cette Syrie, qui refuse d’être sa marionnette,
puisse bénéficier d’un tel privilège ou
d’un tel effet de levier. Ce n’est pas
permis. Par conséquent, nous pensons
que ce gazoduc est l’un des facteurs
dont ils n’ont pas franchement parlé.
Après la guerre, l’offre est venue directement des Saoudiens, « si vous…
Mme Aslamova : Directement
de qui ?
Le Président Al-Assad : Des
Saoudiens : « Si vous vous éloignez de
l’Iran et si vous annoncez publiquement que vous interrompez toutes
sortes de relations avec ce pays, nous
vous aiderons ». Très simple et droit
au but.
Mme Aslamova : Dans l’un
de vos entretiens, vous aviez dit que
cette guerre était difficile, car « il est
facile de tuer des terroristes, mais très
difficile de tuer leur idéologie ». Quand
j’ai discuté avec vos officiers sur le
front, ils m’ont dit : « Comment battre
un homme qui n’a pas peur de mourir
? ». Dans ce cas, mourir serait tout
simplement un plaisir puisque que 72
vierges attendent cet homme au Paradis, alors que les gens normaux ont
peur de mourir. D’autant plus que ceci
fait que les terroristes ont le moral au
plus haut. Comment tuer cette idéologie ?
Le Président Al-Assad : Vous
avez raison d’évoquer ces « combattants idéologiques » et disons le,
ces terroristes qui combattent notre
Armée. Le seul moyen de les combattre est de les tuer. Il n’y a pas moyen de faire autrement. Ils ne sont
disposés à aucun dialogue et vous
n’avez pas le temps de dialoguer.
Vous voulez protéger vos citoyens,
vous devez donc les tuer. Mais cela ne
suffit pas, car ils se régénèrent comme
dans les jeux vidéo. Vous en tuez un,
dix autres apparaissent. C’est donc un
problème sans fin. Le plus important
devient alors de les combattre par une
idéologie similaire, mais modérée.
Je veux dire que vous ne pouvez lutter contre l’extrémisme dans
l’islam avec une autre idéologie que
l’Islam modéré. C’est le seul moyen,
mais il exige du temps. Vous devez
travailler sur les jeunes générations et,
en parallèle, travailler sur les moyens
d’empêcher le financement du gouvernement saoudien, des ONG et des
institutions saoudiennes, destinés à
la promotion de l’idéologie wahhabite
dans le monde entier.
Vous ne pouvez pas dire : « Je
vais me battre contre cette idéologie »
et, en même temps, permettre à leurs
cheikhs ou imams et à leurs madrasas
de faire la promotion de cette sombre
idéologie. C’est impossible. Et c’est ce
qui se passe en Europe. Vous parlez ici
de la troisième ou quatrième génération vivant en Europe, qui nous les
envoie aujourd’hui. Ils n’ont jamais
vécu dans nos régions, ils ne parlent
pas l’arabe et peut-être qu’ils ne lisent même pas le Coran, mais ils sont
des extrémistes, car ils ont permis à
l’idéologie wahhabite d’infiltrer l’Europe.
Donc, nous devons traiter parallèlement plusieurs problèmes en
plus de traiter avec les médias et de
faire face aux puissants médias financés par les pétrodollars saoudiens
et d’autres États du Golfe dans le but
de continuer à promouvoir cet extrémisme. C’est la seule façon de les
vaincre. Traiter avec les terroristes est
obligatoire, mais ce n’est pas la solution.
Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
vention russe fut le changement de
l’équilibre au détriment des terroristes.
Tout autre effet est sans importance.
Dr Bachar al-Assad, Président de la République arabe syrienne et la
journaliste du quotidien russe Komsomolskaïa Pravda, Mme Darya
Aslamova
Mme Aslamova: Oui. Mais j’ai
toujours senti quelque chose de mystique dans ce combat pour Damas,
puis j’ai compris pourquoi il y a tant de
mercenaires à venir ici. Un professeur
de théologie de l’Islam m’a expliqué
qu’ils croient vraiment en certains textes coraniques concernant la ville de «
Dabek » où se dérouleraient l’Apocalypse et la bataille finale entre le bien
et le mal. C’est pourquoi ils sont maintenant prêts. Pour exemple, quand
j’étais en Bosnie, j’ai entendu nombre
de mercenaires étrangers clamer : «
Nous allons à Dabek ! ». Pour eux,
cela a bien un sens mystique. Comment tuer cela ? Je ne peux l’imaginer.
Le Président Al-Assad : C’est
exact.
Mme Aslamova : Parce que
c’est une énorme propagande que de
faire croire : « Allez à Dabek, allez
en Syrie, car c’est le lieu principal de
l’Apocalypse ! ».
Le Président Al-Assad : Aujourd’hui le lieu saint pour combattre.
Mme Aslamova : Oui, c’est
comme un lieu saint.
Le Président Al-Assad : Dans
le sens où si vous voulez aller au Paradis, vous devez passer par la Syrie.
Peut-être que si vous mouriez quelque
part ailleurs, vous n’iriez pas au Paradis. Cela fait partie de l’idéologie.
Voilà pourquoi ils…
Mme Aslamova : Ils sont sûrs
que mourir en Syrie les amènera di-
rectement au Paradis ?
Le Président Al-Assad : C’est
ainsi qu’ils raisonnent. Par exemple,
certains pensent qu’en tuant plus d’innocents, ils pourraient avoir droit à un
repas de rupture du jeûne [Iftar] avec
le Prophète. Ils leur lavent le cerveau
complètement, de sorte que vous ne
pouvez pas les blâmer. Ils sont ignorants, la plupart d’entre eux sont des
adolescents instrumentalisés.
Mme Aslamova : Oui, et ce
sont parfois des enfants.
Président Assad : Exactement.
Mais c’est en rapport avec la machine
qui a travaillé depuis des décennies à
laver ces cerveaux et à répandre cet
extrémisme dans le monde musulman
et les communautés musulmanes en
dehors du monde musulman.
Mme Aslamova : Êtes-vous
satisfait des résultats de l’intervention
russe cette dernière année ? Les Russes ont-ils vraiment accompli quelque
chose ici ?
Le Président Al-Assad : En
bref, avant cette intervention et malgré celles de la soi-disant « Coalition
américaine » qui, pour moi, est une
alliance trompeuse, l’EIIL et le Front
al-Nosra étaient en expansion, recevant plus de recrues et d’armements,
transportant notre pétrole vers la Turquie, etc. Après l’intervention russe,
les territoires sous contrôle des terroristes se sont rétrécis. Par conséquent,
les réalités du terrain parlent d’ellesmêmes. L’effet principal de l’inter-
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Mme Aslamova : Concernant
la question kurde, je me suis rendue
à Qamishli où ils m’ont dit qu’ils voulaient une fédération : « Notre modèle
de l’État idéal est la Russie. La Russie
regroupe de nombreuses nationalités
et c’est une fédération. Pourquoi la Syrie ne peut-elle pas être une fédération
? ». Et, honnêtement, nul parmi les
Syriens kurdes ne m’a parlé de séparation ou d’État indépendant. Non,
ils m’ont dit : « Nous voulons rester
en Syrie, mais nous voulons l’autonomie ». Êtes-vous d’accord avec cela
? Parce que ce sont vraiment de bons
combattants contre l’EIIL.
Le Président Al-Assad : Permettez-moi de clarifier les différents
aspects de cette question. Pour commencer, en Syrie, nous ne parlons pas
de communauté qui voudrait ceci ou
cela, qu’il s’agisse des Kurdes, des
Turcs, des Arabes, des Tchétchènes,
des Arméniens, ou de n’importe quelle
autre communauté composante de
notre peuple. Dans ce cas particulier,
nous parlons d’une partie des Kurdes,
et seulement une partie, qui demande
cela, la majorité d’entre eux n’exprimant pas cette demande. Ils n’ont jamais…
Mme Aslamova : Je ne parle
évidemment pas des Kurdes à Damas,
ils vivent ici.
Le Président Al-Assad : Oui,
je veux dire que même dans le nord,
seule une partie d’entre eux en parle. Ceci est le premier point. Deuxièmement, quand vous parlez de
fédéralisme ou de tout autre système
similaire, il devrait être inscrit dans
la Constitution, laquelle n’est pas la
propriété du gouvernement mais reflète la volonté du peuple syrien. Par
conséquent, s’ils ont besoin d’un certain système politique en Syrie, ils
doivent le promouvoir parmi les Syriens. Ils ne peuvent pas en discuter
avec moi. En tant que Président, gouvernement ou fonctionnaire, même si
je disais « oui, c’est une bonne idée,
je n’y vois pas d’inconvénient », je ne
peux pas leur donner satisfaction, car
je ne possède pas le système politique
de la Syrie. Tout devrait être…
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13
Perspectives
Quand la rage vous saisit…
Par Michael Moore
« L’élection de Trump sera le plus formidable bordel jamais vu dans l’histoire de l’humanité »
J
e connais un tas de gens dans le
Michigan qui envisagent de voter
pour Trump et ils ne sont pas nécessairement d’accord avec lui. Ils ne sont
ni racistes ni péquenots, ce sont en
fait des gens assez décents, et donc,
après avoir parlé à un certain nombre
d’entre eux, je voulais écrire ceci.
Donald Trump est venu à l’Economic Club de Detroit, il se tenait
debout devant les dirigeants de Ford
Motor et leur a dit : « Si vous fermez
ces usines, comme vous avez l’intention de le faire à Detroit, pour les construire au Mexique, je vais coller une
taxe de 35% sur les voitures quand
vous les renverrez ici et personne ne
les achètera. » Ce fut une chose étonnante à voir. Aucun homme politique,
républicain ou démocrate, n’a jamais
rien dit de tel à ces cadres, et la musique était douce aux oreilles des gens
Donald Trump et Michael Moore
du Michigan, de l’Ohio, de Pennsylvanie et du Wisconsin – les États
Brexit.
Vous vivez ici dans l’Ohio, vous
savez de quoi je parle. Que Trump
croie ou non ce qu’il dit, n’est pas pertinent, parce qu’il dit les choses aux
gens qui souffrent, et voilà pourquoi
tous les chiens battus, les sans-noms
[et sans dents, NdT], les oubliés, durs
au boulot, qui faisaient partie de ce
qu’on appelait la classe moyenne, aiment Trump. Il est le cocktail Molotov
humain qu’ils attendaient ; le grand
poing humain qu’ils peuvent légalement brandir contre le système qui a
bousillé leur vie. Et le 8 novembre,
bien que virés de leurs emplois, puis
de chez eux par une saisie bancaire,
avec femme et enfants partis – suite
au divorce –, la voiture hypothéquée,
sans vraies vacances depuis des années, coincés avec le plan de santé
merdique d’Obama qui ne permet
même pas d’obtenir un putain de tube
d’aspirine, ils ont essentiellement perdu tout ce qu’ils avaient, sauf une
chose – la seule chose qui ne leur
coûte pas un centime et leur est garantie par la Constitution américaine :
le droit de vote.
Ils pourraient être sans un rond,
ils pourraient être sans-abri, ils pourraient être baisés par devant et par
derrière, cela n’a pas d’importance,
parce qu’ils sont égaux ce jour-là –
un millionnaire a le même nombre de
voix qu’un chômeur : une. Et il y a
plus de monde dans l’ancienne classe
moyenne qu’il n’y en a dans la classe
des millionnaires. Donc, le 8 novembre, les dépossédés vont marcher
jusqu’au bureau de vote, recevoir un
bulletin, fermer le rideau, et avec la
manette, le feutre ou l’écran tactile,
ils cocheront un grand putain de X
dans la case du nom de l’homme qui a
menacé de bouleverser et renverser ce
système qui a ruiné leur vie : Donald
J. Trump.
Ils voient que les élites qui
ont pourri leur vie détestent Trump.
L’Amérique du Big Business déteste
Trump. Wall Street déteste Trump. Les
politiciens de carrière détestent Trump.
Les médias détestent Trump, après
l’avoir aimé et créé, maintenant ils le
haïssent. Merci médias : l’ennemi de
mon ennemi est celui pour qui je vais
voter le 8 novembre.
Oui, le 8 novembre, vous Joe
LaRage, Steve LaRage, Bob LaRage,
Billy LaRage, tous les LaRage, vous
devez y aller pour faire sauter ce système maudit parce que c’est votre
droit. L’élection de Trump va être le
plus grand bordel jamais enregistré
dans l’histoire humaine et ça sera bon.
Zerohedge 25 octobre 2016
Traduction : le Saker Francophone
Comité Valmy 31 octobre 2016
Les e-mails d’Hillary Clinton et la Confrérie
Hillary Clinton et sa directrice de
cabinet Huma Abedin.
Par Thierry Meyssan
L’enquête du FBI sur les e-mails privés
d’Hillary Clinton ne porte pas sur une
négligence face aux règles de sécurité,
mais sur un complot visant à distraire toute trace de ses correspondances
qui auraient dû être archivées sur des
serveurs de l’État fédéral. Il pourrait
comprendre des échanges sur des financements illégaux ou de la corruption, d’autres sur les liens des époux
Clinton avec les Frères musulmans et
les jihadistes.
L
a relance de l’enquête du FBI sur les
e-mails privés d’Hillary Clinton ne
porte plus sur les questions de sécurité,
mais sur magouilles qui pourraient aller
jusqu’à la haute trahison.
Techniquement, au lieu d’utiliser
un serveur sécurisé de l’État fédéral,
la secrétaire d’État avait fait installer
à son domicile un serveur privé, de
manière à pouvoir utiliser Internet sans
laisser de traces sur une machine de
l’État fédéral. Le technicien privé de
Mme Clinton avait nettoyé son serveur
avant l’arrivée du FBI, de sorte qu’il
n’était pas possible de savoir pourquoi
elle avait mis en place ce dispositif.
Dans un premier temps, le FBI a
observé que le serveur privé n’avait pas
la sécurisation du serveur du département d’État. Mme Clinton n’avait donc
commis qu’une faute de sécurité. Dans
un second temps, le FBI a saisi l’ordinateur de l’ancien membre du Congrès,
Anthony Weiner. Celui-ci est l’ancien
époux d’Huma Abedin, directrice de
cabinet d’Hillary. Des e-mails provenant de la secrétaire d’État y ont été
retrouvés.
Anthony Weiner est un homme
politique juif, très proche des Clinton,
qui ambitionnait de devenir maire de
New York. Il dut démissionner à la suite
14
Le président Obama et son demi-frère Abon’go Malik Obama dans le
Bureau ovale. Abon’go Malik est le trésorier de l’Œuvre missionnaire des
Frères musulmans au Soudan.
d’un scandale très puritain : il avait
envoyé des SMS érotiques à une jeune
femme autre que son épouse. Huma
Abedin se sépara officiellement de lui
durant cette tourmente, mais en réalité
ne le quitta pas.
Huma Abedin est une états-unienne ayant été élevée en Arabie
saoudite. Son père dirige une revue
académique —dont elle fut durant des
années la secrétaire de rédaction—
qui reproduit régulièrement l’avis des
Frères musulmans. Sa mère préside
l’association saoudienne des femmes
membres de la Confrérie et travaillait
avec l’épouse du président égyptien
Mohamed Morsi. Son frère Hassan travaille pour le compte du cheikh Yusuf
al-Qaradawi, le prêcheur des Frères et
conseiller spirituel d’Al-Jazeera.
Huma Abedin est aujourd’hui un personnage central de la
campagne Clinton, à côté du directeur
de campagne, John Podesta, ancien
secrétaire général de la Maison-Blanche
sous la présidence de Bill Clinton. Podesta est par ailleurs le lobbyiste attitré
du Royaume d’Arabie saoudite au Congrès pour la modique somme de 200
000 dollars mensuels. Le 12 juin 2016,
Petra, l’agence de presse officielle de
Jordanie, avait publié une interview du
prince héritier d’Arabie, Mohamed Ben
Salmane, affirmant la modernité de sa
famille qui avait illégalement financé
à hauteur de 20 % la campagne présidentielle d’Hillary Clinton, quoique ce
soit une femme. Le lendemain de cette
publication, l’agence annulait cette
dépêche et assurait que son site internet avait été piraté.
Madame Abedin n’est pas la
Haiti Liberté/Haitian Times
seule membre de l’administration
Obama liée à la Confrérie. Le demi-frère
du président, Abon’go Malik Obama,
est le trésorier de l’Œuvre missionnaire
des Frères au Soudan et président de la
Fondation Barack H. Obama. Il est directement placé sous les ordres du président soudanais, Omar el-Béchir. Un
Frère musulman est membre du Conseil
national de sécurité —la plus haute instance exécutive aux États-Unis—. De
2009 à 2012, c’était le cas de Mehdi K.
Alhassani. On ignore qui lui a succédé,
mais la Maison-Blanche niait qu’un
Frère soit membre du Conseil jusqu’à
ce qu’une preuve surgisse. C’est également un Frère qui est ambassadeur des
États-Unis auprès de la Conférence islamique, Rashad Hussain. Les autres
Frères identifiés occupent des fonctions
moins importantes. Il faut cependant
citer Louay M. Safi, actuel membre de
la Coalition nationale syrienne et ancien conseiller du Pentagone.
En avril 2009, deux mois avant
son discours du Caire, le président
Obama avait secrètement reçu une
délégation de la Confrérie dans le Bureau ovale. Il avait déjà invité, lors de
son intronisation, Ingrid Mattson, la
présidente de l’association des Frères et
Sœurs musulmans aux États-Unis.
De son côté, la Fondation Clinton
a employé comme responsable de son
projet « Climat » Gehad el-Haddad, un
des dirigeants mondiaux de la Confrérie
qui avait été jusque là responsable
d’une émission de télévision coranique.
Son père avait été l’un des co-fondateurs de la Confrérie, en 1951, lors
de sa recréation par la CIA et le MI6.
Gehad a quitté la fondation en 2012,
À l’occasion d’un déplacement officiel en Arabie saoudite, la secrétaire
d’Etat visite le collège Dar al-Hekma en compagnie de Saleha Abedin
(mère de sa directrice de cabinet), présidente de l’association des Sœurs
membres de la Confrérie.
date à laquelle il est devenu au Caire
le porte-parole du candidat Mohammed
Morsi, puis celui officiel des Frères musulmans, à l’échelle mondiale.
Sachant que la totalité des leaders
jihadistes dans le monde est soit issue
de la Confrérie, soit de l’Ordre soufi des
Naqshbandîs —les deux composantes
de la Ligue islamique mondiale, l’organisation saoudienne anti-nationaliste
arabe— on aimerait en savoir plus sur
les relations de Madame Clinton avec
l’Arabie saoudite et les Frères.
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Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
Suite de la page (7)
versants et une disparition graduelle des
sources d’alimentation en eau potable
dans différentes communes.
De plus, le déboisement anarchique
pratiqué pour satisfaire les besoins en bois
d’œuvre et pour obtenir du combustible
s’est accéléré au fil du temps à cause de
la détérioration des conditions de vie de la
population qui ne cesse d’accroître.
A côté des besoins énergétiques,
l’une des causes les plus importantes du
déboisement est l’agriculture. En effet,
les paysans ont un grand besoin de nouveaux espaces pour cultiver car les petites
parcelles exploitées sont érodées et deviennent infertiles. Certaines cultures, comme le café favorisant jadis une certaine
couverture boisée, ont très peu d’intérêt
aujourd’hui pour les paysans à cause de
la forte compétition internationale et du
manque d’encadrement. La culture à cycle
court comme le haricot (pois) est extrêmement érosif mais, préférée par les paysans
pour ses avantages économiques.
Compte tenu de la précarité de la
vie de la population, l’arbre est de plus
en plus considéré comme une source
d’appoint immédiat. Les paysans sont les
premiers à prendre conscience de la gravité de la dégradation de l’environnement.
Cependant, se trouvant dans une situation
tellement insoutenable et précaire, ils ne
sont pas motivés pour assurer le renouvellement des arbres abattus.
De plus, les paysans ne sont pas
munis d’outils leur permettant de contribuer au renouvellement et à la régénération de la fertilité des sols. D’où, il s’ensuit
une détérioration de la
capacité de production des terres localisées au niveau des zones inclinées ou
exposées à l’érosion, une baisse de revenu
et la décapitalisation des producteurs. Ce
qui provoque également
• une diminution aussi importante des terres cultivables et une baisse
très marquée des rendements des cultures,
un abandon presque systématique des
bassins versants.
En conséquence, la majorité de nos
jeunes laissent la terre à elle-même au milieu rural.
Ils abandonnent ce milieu considéré
hostile ou porteur d’un désespoir qui n’offre aucune opportunité de survie. Ils se
réfugient généralement dans les zones urbaines et chez nos voisins en République
Dominicaine et aux États Unis d’Amérique
à la recherche d’un mieux-être.
Parallèlement, face à la dégradation
physique constatée des bassins versants
de nos mornes, les mesures correctives
apportées sont inadéquates. Cette dégradation a pour conséquence immédiate la
paupérisation des populations rurales,
cause principale de la surexploitation des
ressources naturelles. Cette situation interpelle tous les secteurs devant la gravité du
problème et l’urgence d’intervenir en vue
de corriger les effets néfastes.
Partant de ces observations, les
premières hypothèses montrent que la
pauvreté et la décapitalisation du monde
rurale ont une grande influence sur la
dégradation de l’environnement.
Ainsi, loin d’être un problème de
conscientisation des paysans, cette dégradation est la résultante d’une inadéquation des actions publiques et des analyses
des spécialistes du développement avec la
réalité du monde rural haïtien. Il convient
d’envisager d’autres solutions viables et
innovatrices qui tiennent vraiment compte
de tous les aspects liés au déboisement.
Aussi, revient-il aux décideurs de
mettre en œuvre des politiques publiques
et de poser des actions pour sensibiliser
la population, particulièrement la paysannerie, sur l’importance des relations
« production, environnement et développement » avec l’emphase sur le développement intégré à partir des actes concrets
et durables suivant des objectifs clairs et
précis.
L’heure est à l’action. Il est urgent
d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Il faut
mettre en place des politiques anticipatives, préventives pour éviter les coûts
élevés de l’inaction et entrer une fois pour
toute dans le processus de planification
des actions visant à résoudre définitivement les problèmes liés à la production
agricole et à l’environnement
D’ailleurs, même s’il avait intention de prolonger son mandat jusqu’au
mois de mai, les forces d’opposition qui
s’étaient liguées contre lui rendraient
l’entreprise impossible. Il a dû partir à
la date fixée par la constitution. Avec
ces joutes électorales, même si elles se
jouent dans une problématique incroyable, les autorités électorales auraient dû
faire en sorte que le pays revienne à la
normalité. Ce n’est pas une question de
délai. Il aurait suffi d’avoir la volonté de
partir sur de bonnes bases. Mais là, avec
ce nouveau calendrier, tout est remis en
cause. Léopold Berlanger n’a fait aucune
considération pour permettre à ce que le
nouvel élu trouve une situation normale,
ce qui devrait l’obliger à respecter lui
aussi cette Constitution moult fois violée
et piétinée. Mais, ce nouveau calendrier
ne fait pas non plus l’unanimité parmi
les candidats. Chacun y va de sa réaction
controversée.
Si la majorité d’entre eux ne voit
pas trop d’inconvénients pour le 20 novembre, les positions néanmoins divergent selon le positionnement politique de
chacun pour la date du 29 janvier 2017
prévue pour le second tour. Tous ou presque acceptent le 20 novembre 2016
pour le premier tour. Tous, pas vraiment.
Deux parmi le quatuor de tête n’adhèrent
pas à cette option. Tout d’abord, le candidat du PHTK, Jovenel Moïse, voit ces
dates comme une manœuvre de la présidence provisoire pour rester au pouvoir
au-delà du 7 février. C’est même un piège
pour l’un des Conseillers politiques de
Jovenel Moïse, Guichard Doré, qui croit
que Jocelerme Privert se cache derrière
ce calendrier. La réplique est encore plus
sévère pour Fanmi Lavalas voyant dans
ce calendrier un « koudeta elektoral »
bien qu’il ne fasse pas grand cas du premier tour. C’est toujours le second tour
qui ne convient pas pour le Directeur de
campagne de Maryse Narcisse, Leslie
Voltaire, estimant lui aussi ce 29 janvier
2017 comme une anomalie constitutionnelle.
Maryse Narcisse appelle même à la
mobilisation générale de ses partisans en
vue de faire échec à la date du 29 janvier
2017. Devant des dizaines de supporters,
elle lance « La Fanmi Lavalas ne va pas
obéir à ce nouveau calendrier. Nous allons nous mobiliser afin de contraindre
le CEP de choisir une autre date, tout en
respectant l’échéance constitutionnelle
» dit elle. En revanche, le chef de file de
Renmen Ayiti, Me Jean Henry Céant,
juge acceptable la date du 20 novembre.
Sauf que, selon le notaire, le deuxième
tour pose problème dans la mesure où
on ne va plus respecter une fois encore
la date constitutionnelle. Quant à Jude
Célestin de LAPEH, il ne se différencie
pas des autres candidats sur le 20 novembre. C’est correct pour le premier
tour. Mais encore il regrette que le CEP
ne puisse respecter la date du 7 février.
Curieusement, au départ, il n’y avait que
Jean-Charles Moïse de Pitit Dessalines
qui ne tienne pas rigueur à l’organisme
électoral sur le nouvel agenda. Selon le
candidat anti système, il revient au CEP
de choisir la date qui lui convient pour les
élections. Jean-Charles Moïse ne voulait
lui qu’un nouveau calendrier électoral.
C’est fait ! Le reste n’était que des détails
pour lui. Sauf qu’entre-temps le candidat
à la présidence d’Haïti de Pitit Dessalines
a radicalement changé d’avis.
Il a même déclaré qu’à partir du 7
février 2017, son organisation et ses partisans ne sont plus responsables du sort
du Président Jocelerme Privert au Palais
national. Une façon de dire, que le 7 février n’est pas négociable. Si en dépit du
non-respect de la date constitutionnelle,
hormis trois candidats - Jovenel Moïse,
Maryse Narcisse et Jean-Charles Moïse la majorité des acteurs ne semble pas trop
choquée, le Conseil Electoral Provisoire
de Léopold Berlanger peut s’estimer avoir
eu raison. Il est vrai, le CEP avait mené
des consultations auprès de tous les premiers concernés y compris l’Internationale avant d’adopter ce nouvel agenda.
Donc, il savait qu’il ne courait aucun
risque d’opposition farouche pouvant le
porter à faire machine arrière. A condition que l’appel à la mobilisation de la
candidate de Fanmi Lavalas ne porte pas
de fruits. En tout cas, Dr Maryse Narcisse
exhorte le CEP à respecter la date fixée
par la Constitution. « Il est impérieux que
l’installation du nouveau président élu
se fasse le 7 février 2017, comme le veut
la Constitution » a-t-elle lancé à l’égard
du Président du CEP. Maintenant, il reste
la légitimité des élus qui sortiront de ces
élections générales dans un contexte social calamiteux et vraiment peu favorable
à inciter la population à se rendre aux
urnes les dimanches 20 novembre 2016
et 29 janvier 2017.
Suite de la page (6)
Jounen Entènasyonal Manje, Via Campesina te lanse yon kanpay entènasyonal
kont Monnsanto avèk manifestasyon,
okipasyon tè epi grèv grangou nan plis
pase 20 peyi. Nan dat 17 avril 2010,
Via Campesina te fè yon dezyèm jounen
aksyon kont Monsanto. Bò lakay pa
nou, divès òganizasyon tankou Tèt Kole
Ti Peyizan ayisyen, MPNKP ak lòt òganizasyon peyizan, deja mennen kèk batay
pou denonse MONSANTO. Oganizasyon
sa yo denonse tou, pratik divès enstitisyon tankou Winner/USAID ak lòt ap fè
pou plante gwo metsiyen nan plas manje
pou moun manje. Men, sa pa anpeche
Winner rete kòm youn nan pigwo kolaboratè ministè agrikilti nan pey a.
Mobilizasyon k ap fèt sou kesyon
sa a, batay kont okipasyon, kont politik
neyoliberal yo ak gwo antrepriz kapitalis
k ap petefyèl nou yo dwe kontinye. Men,
fòk nou mennen batay sa yo, antan n
ap konstui nan peyi a, yon gwo fòs ki
rasanble tout fòs pwogresis ak popilè yo,
pou batay kont kapitalis la, ak tout sa li
charye dèyè li. Nou dwe enskri demach
sa a, nan dinamik konstriksyon yon veritab Altènativ Popilè Revolisyonè. Se nan
yon demach konsa, n ap sispann pran
kout mato nan men kominote enperyalis
la, politisyen k ap kale tèt pèp la ak klas
dominant lokal yo.
Guy NUMA
Militan, edikatè popilè
Manm kòdinasyon Mouvman
Demokratik Popilè (MODEP)
18 Avril 2012
Nòt
1…Plan Pari a pote non kapital
peyi Lafrans, kote yon bann gwo potanta
lavalas te chita ak epi sou lòd enperyalis
la, pou prepare yon gwo remèd chwal
pou pote bay pèp la bwè. Se te youn nan
kondisyon pou Aristid te retounen. Plan
sa a rantre nan kad sa yo rele Pwogram
Ajisteman Estrktirèl la. Se yon plan pou
ajiste pèp la nan mizè.
2…BRH: Banque de la République
d’Haiti.
3… Société Générale d’Energie S.A.
(SOGENER), se yon antrepriz prive ki
anba ponyèt fanmi Vorbe. Antrepriz sa a
ki egziste depi lane 2002, espesyalize nan
vann kouran elektrik bay leta ayisyen ak
lòt aktè prive.
4… E-POWER : Se yon antrepriz
prive ki anba ponyèt Gérard Daniel Rouzier, ansyen premye minis deziye prezidan
Martelly, ki te kase dan li devan palman
an ak divès lòt aksyonè.
5…Tit dokiman sa a se : Miltinasyonal MOSANTO bay peyizan ayisyen yo, yon « kado anpwazone ».
Suite de la page (3)
le contraire ! On ne peut pas s’amuser à
ignorer ainsi une date de si grande importance, à double titre d’ailleurs. Elle
symbolise en premier lieu la fin d’une
vieille dictature trentenaire. Et deuxièmement, elle marque aussi le prélude de la
démocratie haïtienne. Les Constituants
de 1987, en la faisant mentionner dans le
calendrier d’inauguration d’un nouveau
chef d’Etat, savaient que cela comporte
une signification capitale pour l’introduction d’Haïti dans l’ère démocratique.
A force de ne plus rien respecter
concernant les normes institutionnelles,
le pays devient une sorte de marchepied
pour tout individu en mal de reconnaissance politique. Ce CEP avait une
responsabilité historique de ramener
l’investiture du nouveau Président à
la norme constitutionnelle depuis son
dévoiement par le Président René Préval
qui, pour quelques mois de pouvoir de
plus, a brisé la chaine du sacro-saint 7
février symbolisant l’alternance politique
dans ce pays. Quel est donc ce pays qui,
dans une période de trois mois même
avec tous les éléments en place dans plus
de la moitié du pays, n’arrive pas à organiser un scrutin afin de fermer un cycle
d’instabilité et de crise politique et institutionnelle sans précédent ? Sous René
Préval, l’investiture avait lieu en mai.
L’entrée en fonction de Michel Joseph
Martelly avait suivi le même processus
vu que son prédécesseur avait refusé de
partir avant, histoire de gagner ses trois
mois. Sauf que Martelly n’a pu rester au
Palais national vu la conjoncture dans
laquelle s’était terminée sa présidence.
Selon l’agence officielle jordanienne
Petra du 12 juin 2016, la famille
royale saoudienne a illégalement
financé 20 % de la campagne
présidentielle d’Hillary Clinton.
fòs yo ansanm pou konstui yon gwo fòs
ki kapab kouri dèyè gwo malfini sa yo.
Nan divès peyi, gen gwo goumen
k ap mennen kont gwo konpayi malfini
miltinasyonal yo. Via Campesina, ki se pi
gwo konfèderasyon peyizan nan lemond,
ki genyen òganizasyon nan plis pase 60
peyi ki manm, di Monsanto se youn nan
lenmi prensipal peyizan k ap fè agrikilti
natirèl epi k ap goumen pou dwa granmoun peyi yo nan zafè lamanjay. Dapre
Via Campesina, Monsanto ak lòt gwo
agwo-endistri miltinasyonal yo kontwole
plis tè ak biznis agrikilti chak lane, epi se
yo ki lakòz peyizan ap pèdi tè yo epi pèdi
travay yo. Yo di agwo-endistri sa yo ap
kontribye nan chofe planèt la epi fè lòt
dezas nan anviwonman an tou.
Nan lane 2009, jou ki te 16 oktòb,
Guarino Funeral Home
de son challenger Donald Trump, on
compte le général Michael T. Flynn
qui tenta de s’opposer à la création du
Califat par la Maison-Blanche et démissionna de la direction de la Defense
Intelligence Agency (Agence de Renseignement militaire) pour marquer sa
réprobation. Il y côtoie Frank Gaffney,
un « guerrier froid » historique, désormais qualifié de « conspirationniste
» pour avoir dénoncé la présence des
Frères dans l’État fédéral.
Il va de soi que, du point de vue
du FBI, tout soutien aux organisations
jihadistes est un crime, quelle que soit
la politique de la CIA. En 1991, les
policiers —et le sénateur John Kerry— avaient provoqué la faillite de la
banque pakistanaise (quoi qu’enregistrée aux îles Caïman) BCCI que la CIA
utilisait pour toutes sortes d’opérations
secrètes avec les Frères musulmans
tout autant qu’avec les cartels latinos
des drogues.
Réseau Voltaire 31 octobre 2016
Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
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Haiti Liberté/Haitian Times
15
Intervention de Cuba à l’ONU, le 26 Octobre 2016
Suite de la page (12)
Sarría, exemple de tout ce qu’il
est possible de faire quand prévaut la
coopération internationale.
Mais je ne saurais toutefois
passer sous silence qu’à l’époque
tragique de l’épidémie à virus Ébola
en Afrique de l’Ouest, l’aide médicale
cubaine a été entravée par le refus
de la Standard Chartered Bank, de
Grande-Bretagne, de faire des virements entre l’Organisation mondiale
de la santé et les brigades de médecins cubains dont faisait partie le
docteur Báez Sarría et qui risquaient
leur vie au contact direct des patients,
car, même dans ces circonstances extrêmes, il lui fallait obtenir des autorisations directes du département du
Trésor. La filiale de cette banque en
Ouganda vient de fermer les comptes personnels des travailleurs de la
santé cubains et la filiale de la Barclays Bank, elle aussi britannique,
les empêche de faire des virements à
Cuba.
Il en est de même pour les
coopérants cubains du secteur éducatif dans d’autres pays. Ce sont là des
exemples qui prouvent toute la complexité de la réalité existant entre les
États-Unis et Cuba. Mais l’approche
qui vient d’être annoncée est assurément encourageante. Les États-Unis
ayant modifié leur vote, on pourrait
se demander : ces pratiques vontelles dès lors cesser ?
En août dernier, il a été impossible de faire les virements associés aux
services de la mère et de l’enfant et
aux services ophtalmologiques prêtés
en Algérie à cause du refus des banques correspondantes, la Commerzbanz d’Allemagne et la KBC Bank de
Belgique.
Par leur ignoble programme de
« Parole » visant le personnel médical
cubain travaillant dans d’autres pays,
les États-Unis s’efforcent d’empêcher
cette coopération et de priver, aussi
bien ces pays que Cuba, de ressources humaines hautement qualifiées
indispensables.
Le mois dernier, des banques
du Pakistan ont refusé d’ouvrir une
lettre de crédit demandée par une société de ce pays pour pouvoir acheter cent mille vaccins cubains contre
l’hépatite B sous prétexte que Cuba
est un pays frappé par les sanctions
des États-Unis.
Les Étasuniens n’ont toujours
pas le droit de se rendre librement
à Cuba, ce qui viole leurs droits et
libertés civils, même si l’administration a assoupli les conditions de
voyages des seules douze catégories
autorisées légalement. Un Étasunien
qui a voyagé à Cuba avec plusieurs
amis est menacé d’une amende de
cent mille dollars.
Le blocus reste une violation
massive, flagrante et systématique
des droits humains de tous les Cubains et de toutes les Cubaines, et
figure comme un acte de génocide
aux termes de la Convention pour la
prévention et la répression du crime
de génocide, de 1948. Il entrave notre
coopération internationale de nature
humanitaire.
Les dommages économiques
directs provoqués par le blocus se
sont chiffrés, d’avril 2015 à mars
2016, à 4 680 000 000 de dollars à
prix courants, calculés d’une manière
rigoureuse et plutôt prudente. Les
dommages totaux causés par cette
politique génocidaire vieille de presque soixante ans se montent à 753
688 000 000 de dollars, compte tenu
de la dépréciation de l’or ; à prix courants, ils équivalent à plus de 125
milliards de dollars.
Le blocus constitue le principal obstacle au développement
économique et social de notre peuple. Il constitue une violation du
droit international, de la Charte des
Nations Unies et de la Proclamation
de l’Amérique latine et des Caraïbes
comme Zone de paix, signée par les
chefs d’État ou de gouvernement de
notre région en janvier 2014. Son
extraterritorialité renforce son essence, qui est une violation du droit
international. Qui peut contester ces
affirmations ? Il suffit de lire les textes
légaux.
Nous nous sommes félicités
que le département étasunien du Trésor ait autorisé mon pays, en mars
dernier, à utiliser le dollar dans ses
transactions internationales. Néanmoins, à ce jour, Cuba n’a pu faire ni
dépôts ni paiements en liquides dans
cette monnaie, parce que les amendes
infligées dans le cadre du blocus ont
des effets intimidants sur les banques
et que les fermetures d’opérations, les
suppressions de comptes en banque
cubains à l’étranger, les dénis d’octroi
de crédits et les refus de virements
vers ou depuis Cuba se sont aggravés
dans des pays tiers.
Quand on tente d’accéder
depuis Cuba au site web de Norton,
une division de la société Symantec,
qui prête des services de prévention et
d’élimination de logiciels malicieux,
on voit apparaître l’annonce suivante
: « Conformément aux lois des USA,
nous n’avons pas le droit de répondre
à votre demande. »
Bien d’autres sites répondent
que « le client n’est pas autorisé à
obtenir l’adresse d’un site internet
depuis ce serveur » ou, tout simple-
Suite de la page (12)
faire bien plus) ; c’est à vous maintenant de décider de la levée totale du
blocus, formé d’un incroyable lacis de
lois, résolutions, décrets et autres mesures dans lequel même les meilleurs
avocats des États-Unis se retrouvent
plus perdus que Thésée dans le labyrinthe. Et apparemment, pas d’Ariane
dans l’administration…
Bref, une jolie victoire de la
Révolution cubaine. Des 193 pays
membres de l’ONU, tout le monde était
en rendez-vous, aucun pays ne voulait perdre ça. Quand on a su avant
le vote que les USA s’abstiendraient,
bien entendu il ne restait plus qu’un
seul « mystère » : qu’allait faire Israël
? Eh bien, il a fait ce que tout le monde
supposait : il a suivi son plus fidèle
allié dans le monde et voté comme
lui. Dans les temps, on accusait Cuba
d’être un satellite du Kremlin… ! Au
moins, les choses sont claires.
Pour modifier un tel « records » :
191 pour contre 0 et deux abstentions,
il faudra attendre l’an prochain : soit
l’entrée d’un nouveau membre soit un
vote « oui » des USA (et donc d’Israël),
soit encore qu’un Congrès à majorité
démocrate issue des prochaines élections du 6 novembre décide de lever
le blocus une bonne fois pour toutes.
Le temps le dira. En tout cas,
réjouissons-nous qu’il existe encore
dans notre monde à la botte une Révolution capable de battre l’Empire à son
propre jeu : le smart power !
16
Votes aux Assemblées Générales
des Nations-Unies sur la nécessité de
cesser le blocus des Etats-Unis contre
Cuba
KATOU
RESTAURANT
Monsieur le Président,
Le 16 avril 2016, le président
Raúl Castro Ruz a affirmé : « Nous
sommes décidés à mener un dialogue
respectueux et à construire un nouveau type de relations avec les ÉtatsUnis, d’un genre qui n’a jamais existé
entre nos deux pays, parce que nous
sommes convaincus que cela ne peut
être que mutuellement avantageux. »
Le 17 septembre, voilà quelques
jours, il a réaffirmé : « Nous ratifions
notre volonté d’avoir des relations de
coexistence civilisée avec les ÉtatsUnis, mais nous ne renoncerons pas
pour autant à aucun de nos principes, ni ne ferons des concessions en
matière de souveraineté et d’indépendance. »
Au fil de l’histoire, le gouvernement étasunien s’est proposé
d’abord d’annexer Cuba, puis, à défaut, de la dominer. Au triomphe de
la Révolution, il s’est attaché à «
provoquer la désillusion et le désenchantement de la population par l’insatisfaction économique et les pénuries…, en refusant à Cuba de l’argent
et des livraisons afin de faire chuter
les salaires nominaux et réels et de
provoquer la faim, le désespoir et le
renversement du gouvernement ».
La Directive de politique présidentielle, publiée le 14 octobre, tout
en affirmant que le gouvernement
étasunien « reconnaît la souveraineté
et l’autodétermination de Cuba » et
que « c’est au peuple cubain qu’il
incombe de prendre ses propres décisions sur son avenir », n’occulte
pourtant pas, sous son langage fallacieux, que l’intention du gouvernement étasunien est de perturber
l’ordre constitutionnel cubain et de
fomenter des changements dans le
système économique, politique, social et culturel de Cuba, ainsi que de
poursuivre des programmes marqués
au sceau de l’ingérence et répondant
aux intérêts des États-Unis et dans
lesquels il cherche à impliquer différents secteurs de la société cubaine.
Le président Obama affirme
dans cette Directive ne pas chercher
« un changement de régime à Cuba
», mais il avoue toutefois : « Nous…
aiderons la société civile qui émerge
largement à Cuba, et encouragerons
des partenaires et des acteurs non
gouvernementaux à se joindre à nous
pour prôner des réformes. Tout en
nous engageant à continuer d’aider
les activistes démocratiques, comme
nous le faisons dans le monde entier, nous interviendrons aussi auprès
des leaders communautaires, de blogueurs, d’activistes et d’autres leaders
en questions sociales qui pourraient
contribuer à un dialogue interne à
Cuba sur la participation citoyenne. »
Il affirme aussi qu’il maintiendra « nos programmes en faveur de
la démocratie et de radiodiffusion et
de télévision, tout en protégeant nos
intérêts et nos actifs, telle la station
navale dans la baie de Guantánamo
». Il souligne : « Le gouvernement des
États-Unis n’a pas l’intention de modifier le traité de bail en cours et d’autres accords en rapport avec la station
navale de la baie de Guantánamo ».
Son administration a affirmé
lors de la présentation de la Directive:
« Nous ne pouvons pas croiser les
doigts sans nous impliquer en attendant que Cuba change » La Directive,
pour sa part, que Cuba « reste en défaut de paiement envers le gouvernement des États-Unis au sujet des
dettes bilatérales contractées avant
la révolution cubaine. Les États-Unis
prétendraient-ils par hasard que la
Révolution cubaine paie les dettes de
la dictature sanguinaire de Fulgencio
Batista ?
L’administration Obama devrait
comprendre que nous sommes désormais libres, justement parce que nous
nous sommes libérés de l’impérialisme étasunien et de sa dictature
en 1959. Quand, le 19 mai 2002,
George W. Bush a émis l’ « Initiative
pour une Cuba nouvelle » qui prétendait conditionner un assouplissement des prohibitions en vigueur au
sujet des voyages et du commerce
à des changements politiques et
économiques internes, huit millions
de Cubains lui ont répondu le 26 juin
en signant la Loi de réforme constitutionnelle qui proclame l’irréversibilité
du socialisme à Cuba.
Il serait bon de reconnaître une
fois pour toutes que les changements
à Cuba relèvent de la souveraineté
exclusive des Cubains et que Cuba
est un pays vraiment indépendant. Et
elle l’est parce qu’elle a conquis toute
seule son indépendance, qu’elle a su
et qu’elle saura la défendre au prix
des plus grands sacrifices et malgré
les plus grands risques.
Il serait temps de comprendre
que notre peuple a conquis le pouvoir, qu’il s’est « autonomisé » par
lui-même et qu’il exerce jour après
jour le pouvoir souverain, le pouvoir
populaire. C’est bien pour cela que
nous sommes ici, ce matin !
Nous sommes fiers de notre
histoire et de notre culture qui sont
notre trésor le plus précieux. Nous
n’oublierons jamais notre passé, car
c’est là la manière de ne plus jamais y
retourner. Nous avons déjà décidé notre chemin vers l’avenir. Nous savons
qu’il est long et difficile, mais nous ne
nous en écarterons pas par naïveté,
pour écouter le chant des sirènes ou
par erreur. Aucune force au monde ne
pourra nous y contraindre.
Nous avons converti en réalité de nombreux rêves, les nôtres et
ceux d’autres peuples. Nous sommes
hantés de rêves encore à concrétiser, mais ce sont nos rêves à nous.
Nous n’avons pas besoin de chimères
étrangères à notre culture et à notre
histoire.
C’est par les jeunes et pour eux
que la Révolution cubaine s’est faite
et continue de se faire jour après jour.
Les jeunes Cubains, tout en ressemblant à leur époque, sont aussi patriotes et anti-impérialistes que leurs
parents et leurs grands-parents.
Nous défendrons nos valeurs et
nos symboles à nous que nous irons
enrichissant, mais ils seront toujours
cubains. Nous ne les troquerons pas
pour d’autres qui ne le sont pas. Nous
nous battrons pour édifier une nation
souveraine, indépendante, socialiste,
démocratique, prospère et durable.
Nous ne retournerons pas au capitalisme.
Comme l’a dit le leader historique de la Révolution, Fidel Castro
Ruz, le 19 avril dernier : « Nous perfectionnerons ce qu’il faut perfectionner, fort de notre loyauté éclatante et
de notre unité, à l’image de Martí, de
Maceo et de Gómez, en une marche
irrésistible. »
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ment, « accès dénié ». D’autres motifs, en sus du blocus, déterminent
nos difficultés économiques : ordre
économique international injuste,
crise mondiale, déformations historiques et faiblesses structurelles
inhérentes au sous-développement,
forte dépendance envers les importations d’énergie et d’aliments, effets des changements climatiques et
des catastrophes naturelles, et, enfin,
nous ne le cachons absolument pas,
nos propres erreurs. Peuple et gouvernement se battent d’arrache-pied
pour surmonter cette réalité.
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Monsieur le Président ;
Chers représentants permanents ;
Chers délégués,
La levée du blocus constitue le
facteur clef qui conditionne la normalisation progressive de nos relations
avec les États-Unis et qui donnera du
sens, de la profondeur et de la solidité
à ce qui a été fait à ce jour.
Le blocus est injuste, inhumain,
immoral et illégal, et il doit être levé
unilatéralement et inconditionnellement. Le changement de vote que
l’ambassadrice Samantha Power
vient d’annoncer est un signal prometteur. Nous espérons qu’il se reflétera
dans la réalité.
Nous savons profondément gré
aux gouvernements, aux peuples,
aux parlements, aux forces politiques et aux mouvements sociaux,
aux représentants de la société civile, aux organisations internationales
et régionales qui ont contribué année
après année, par leur voix ou par leur
vote, à justifier la justesse et l’urgence
de notre réclamation : la levée du blocus.
Nous remercions aussi le peuple
étasunien pour son appui croissant à
ce noble propos. Je vous remercie!
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Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
A Travers le monde
Le gouvernement étasunien approuve le démarrage d’études cliniques
du vaccin contre le cancer mis au point par Cuba
L
’Institut cancérologique Roswell
Park, de New York, a reçu l’autorisation de l’Administration des aliments
et médicaments (FDA) de réaliser des
essais cliniques à partir d’un vaccin innovateur contre le cancer du poumon
mis au point à Cuba, a annoncé ce mercredi le gouverneur Andrew Cuomo.
Cet essai est le premier du genre
depuis la reprise des relations diplomatiques entre les USA et Cuba. Les
mesures annoncées le 17 octobre incluaient des recherches conjointes pour la
production, la vente et l’enregistrement
aux USA de produits biopharmaceutiques cubains dans le cadre d’une
autorisation générale. Mais elles ne
permettent toujours pas, néanmoins,
la création de sociétés mixtes pour ces
productions ni leur importation aux
USA, sauf autorisations spécifiques,
comme celle que vient de recevoir le
Roswell Park.
Dr Candace Johnson, présidente de l’Institut cancérologique Roswell
Park, de New York
Le CIMAvax-EGF est un vaccin
mis au point par le Centre d’immunologie moléculaire de La Havane. Selon
AP, l’essai portera sur entre 60 et 90
patients, et son démarrage est prévu le
mois prochain. Le gouverneur de New
York, Andrew Cuomo, a aussi annoncé cet accord sur Tweeter : On #LungHealthDay, proud to announce a @RoswellPark partnership that will work on
#CIMAVax, an immunotherapy for lung
cancer pic.twitter.com/ROuDF30HeP
— Andrew Cuomo (@NYGovCuomo) 26 octobre 2016
Candace Johnson, présidente
du Roswell Park, a affirmé à la presse
que l’essai est le résultat de la coopération entre les autorités new-yorkaises
et cubaines qui a commencé en 2015
lorsque Cuomo a visité Cuba à la tête
d’une délégation commerciale. « C’est
la première fois à l’ère moderne qu’une
institution cubaine et une institution
étasunienne peuvent travailler ensemble », a-t-elle dit.
Cuomo a affirmé que l’essai
représente un autre pas dans la lutte
contre le cancer et valide les efforts
pour attirer des recherches de première
qualité à New York. « Cuba aurait pu
aller n’importe où aux États-Unis »,
a-t-il dit. « Elle aurait pu aller au John
Hopkins, au Memorial Sloan Kettering… Mais quel endroit a-t-elle choisi
? Le meilleur des États-Unis, le Roswell
Park”. Les essais cliniques sont censés
démarrer dans un mois. Please visit
our website for updates : https://t.co/
vK81I89Qv0 #lungcancer pic.twitter.
com/328obpY19G
— Roswell Park (@RoswellPark)
26 octobre 2016.
Traduction J-F Bonaldi
Cuba Debate 26 Octobre 2016
Venezuela : Communiqué des Forces Armées
Nationales Bolivariennes !
L
e 23 octobre dernier, l’Assemblée Nationale et sa direction ont approuvé
un accord qui s’immisce dans l’institution
militaire. A ce sujet, les Forces Armées
Nationales Bolivariennes, fidèles à leurs
véritables traditions démocratiques et
dans le strict respect de la Constitution de
la République Bolivarienne du Venezuela,
expriment au glorieux peuple vénézuélien
et aux nations leurs réserves concernant
le contenu et le style de certaines des
choses énoncées dans cet accord qui,
malheureusement, ne contribuent en rien
à la concorde, à l’harmonie et à la compréhension nécessaires pour surmonter
les difficultés et avancer dans la résolution
de nos problèmes.
Il faut impérativement signaler que
l’article 328 de la Grande Charte stipule
que notre institution est essentiellement
professionnelle et sans militantisme politique, au service exclusif de la nation.
Pour cette raison, c’est un contresens de
chercher à l’impliquer dans une situation
éminemment séditieuse qui n’est pas de
ses compétences pour obéir à des objectifs
de groupes partisans.
Plus pernicieuse encore est la
prétention d’exiger la désobéissance ou
l’inaction face à des décisions émanant
de pouvoirs publics légalement constitués
dans un régime démocratique dont cette
institution est précisément le gardien et le
défenseur le plus zélé. Une telle prétention
peut être interprétée comme une incitation
à l’insubordination ou au soulèvement.
On ne peut exiger des Forces
Armées Nationales Bolivariennes ce
qu’elles ont toujours fait : respecter et
défendre la Constitution. Ainsi, il serait
contraire à la nature originelle de cette
organisation militaire d’agir contre la société à laquelle elle appartient quand nous
sommes obligés de nous ériger à tout prix
en garants de ses droits, de son progrès et
de sa liberté.
Il est surprenant que les députés
qui ont approuvé cet accord se rendent
dans des instances internationales pour
demander leur intervention dans des affaires intérieures qui ne concernent que
les Vénézuéliens sous le prétexte fallacieux d’une altération de l’ordre constitutionnel grâce à un soi-disant coup d’État
qui n’a été mené à bien d’aucune façon.
En effet, aucun acte de force qui oblige à
invoquer l’article 333 de la Constitution
ne s’est produit.
Cette conduite systématique n’est
rien de plus qu’un mécanisme sournois
et pervers pour encourager l’ingérence
ou même l’incursion d’une puissance
étrangère sur le territoire de la Patrie par
laquelle ils aspirent lâchement à concré-
tiser leurs obscures ambitions de pouvoir
en ignorant les conséquences néfastes
que peut avoir pour leurs congénères une
telle action.
Leur véritable but n’est autre que
de porter gravement atteinte aux institutions du pays grâce au chaos et à l’anarchie pour finalement renverser le Gouvernement légitimement établi de monsieur
Nicolas Maduro Moros qui, pour nous,
n’est pas une position politique, mais
le Président constitutionnel et le Commandant en Chef des Forces Armées
Nationales Bolivariennes qui exercent la
suprême autorité hiérarchique et envers
qui nous réitérons notre engagement
inconditionnel, loyal et inébranlable de
respecter et de faire respecter fidèlement
la loi suprême de la République qui conceptualise un beau pacte de convivialité
pour tous ceux qui vivent sur cette terre
bénie. Il convient de souligner le respect
que nous avons pour tous ceux qui ont
élu les députés actuels de l’Assemblée Nationale parce que c’est le même que nous
avons pour ceux qui ont élu l’actuel chef
de l’Etat.
Tout ce qui a été dit avant incarne,
sans aucun doute, une grave atteinte à
la souveraineté et à l’indépendance nationale car on viole de façon flagrante le
L’Etat-major des Forces Armées Nationales Bolivariennes
principe de l’autodétermination des peuples tout en se mettant au service de la
cupidité de l’empire du système capitaliste
mondial.
En conséquence, nous ne cesserons jamais de répéter que ceux qui,
sous n’importe quel prétexte, prétendent
intervenir sur le sol sacré de la Patrie se
heurteront à la résistance de fer des fils
et des filles de Bolivar et de Chavez dans
leur volonté irréductible de défendre leur
CATERING &
TAKE-OUT
vie dans chaque coin du pays et chaque
conquête sociale obtenue. Ainsi, nous exigeons le respect de la Constitution et des
lois de la République.
Enfin, nous voulons souligner
l’appel au bon sens, à la prudence et au
dialogue, constamment lancé par le Président de la République dans son noble
désir d’obtenir la paix comme principale
victoire. Nous exhortons aussi toutes les
formes d’organisation sociale, les hom-
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mes et les femmes qui aiment ce pays, à
ce que nous travaillions tous, en parfaite
union et en parfaite harmonie dans le respect, la tolérance et le patriotisme réel et
loyal pour résoudre les problèmes et nous
diriger vers le grand destin que nous souhaitons tous ardemment.
Je veux terminer cette intervention en citant le discours d’Angostura de
1819, de notre Père Libérateur Simon Bolivar : « L’amour de la Patrie, l’amour des
lois sont les nobles passions qui doivent
remplir toute l’âme d’un Républicain... S’il
n’y a pas un respect sacré pour la Patrie,
pour les lois et pour les autorités, la société est un désordre, un abîme, c’est un
combat singulier d’homme à homme, un
corps à corps. »
Proposons-nous comme frères,
malgré toutes les différences, de mettre
en commun nos similitudes et nos particularités de Vénézuéliens pour construire la
pays que nous méritons.
Chavez vit... La Patrie continue »
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Nous vivrons et nous vaincrons »
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17
Suite de la page (8)
à plein rendement. Plus de 60,000 pieds
de planches récemment manufacturées
ont été mis sur le marché pour la
consommation locale...Les machines
pour l›installation d›une nouvelle
scierie ont été reçues et commenceront
bientôt à fonctionner » (3).
M. Gilbert a reconnu plus loin:
«Bien qu’amputée de son projet principal, la SHADA a poursuivi ses activités
au niveau des plantations de pite et a
continué ‘ l’exploitation scientifique ‘de
la Forêt des Pins dont elle tirera plus de
3 millions de planches de pins en clôturant l’année 1944, dont la majeure
partie fut exportée, si l’on croit la rareté
qui sévissait à l’époque sur le marché
local. Par ailleurs, la SHADA continuera l’exploitation directe de la Forêt des
Pins, jusqu’en 1950.» (4)
François Duvalier, cet assoiffé
insatiable du pouvoir, a ordonné la déforestation des zones qui, au contraire, auraient dû être déclarées d’utilité
publique, et ce pour décourager la lutte
armée contre lui. Au cours des années
60, des paquebots américains que la
population appelait ‘’vapè’’ jetaient
encore l’encre dans la rade de Port-dePaix pour embarquer vers les EtatsUnis des tonnes de bois de campêche.
Thomas Sankara a raison de déclarer
dans l’une de ses interventions publiques: «la lutte contre la désertification
est un combat anti-impérialiste».
C’est toujours dans la perspective
de traiter le pays comme une vache
à lait qu’aucun des gouvernements
d’avant-hier, d’hier et d’aujourd’hui ne
s’est efforcé de présenter un plan avec
des modules d’exécution concrète de
réparation des offenses faites à l’environnement, au Parc Macaïa, aux Forêts
des Pins et à d’autres sites écologiques
en danger de disparition. Quelle est la
proposition des ministères concernés
face aux arbres déracinés par Matthew?
Parallèlement au souci d’éviter des décès en séries par inanition et
déshydratation en apportant des aides
de première nécessité à la population
décapitalisée, pourquoi le gouvernement s’est-il tu sur toutes démarches
structurelles, à moins de vouloir maintenir une partie importante du territoire
sur perfusion, pour des raisons compréhensibles, mais inavouées? Que
d’anciens ministres qui après avoir
dirigé des branches de l’administration
publique, dénoncent les incohérences
de l’État à l’instar de n’importe quel
individu! Qu’ont-ils fait pendant leur
règne pour corriger ce que ce système
peut accepter d’être corrigé? Ils n’ont
pas cessé de dresser leur propre bilan
de la catastrophe, de critiquer l’État
et les gouvernements à leur service et
aussi de faire des propositions de rechange.
L’État haïtien et les différents
gouvernements antipopulaires.
Le premier gouvernement duquel exhalait un premier souffle d’indépendance
et de liberté en faveur des esclaves fut
celui de Toussaint Louverture dans sa
constitution de 1801. Nous n’allons
pas nous arrêter sur l’épiderme des
personnages qui ont conçu cet acte.
Nous ne voulons pas emprunter le
même chemin que certains historiens
qui ont davantage insisté sur la couleur
de la peau des signataires que sur leur
appartenance de classe. L’important,
c’est le projet qui sous-tendait l’œuvre,
c’est-à-dire, les mesures aux haleines
antipopulaires qui étouffaient les nouveaux libérés de l’esclavagisme et qui
les soumettaient aux contraintes des
grands propriétaires fonciers. Jean Price
Mars nous a ainsi instruits: «La réponse
à cette question est l’éternelle honte et
l’éternelle iniquité dont nous avons
héritées de nos pères et dont nous portons encore le stigmate indélébile avec
une indifférence qui tient tout à la fois
de l’inconscience et de la lâcheté. Eh,
quoi! immédiatement après la victoire
de nos armes, nous avons proclamé
avec emphase que l’esclavage est à jamais aboli sur la terre d’Haïti et c’est
pourtant Toussaint Louverture, notre
immortel homme d’État qui, ayant le
commandement tacite ou effectif, de la
colonie pendant et après la lutte sanglante, a inauguré une politique de conciliation avec ses anciens maîtres dont
la fin certaine était une reconstitution
déguisée du système que l’on venait
d’abolir, grâce au dévouement inlassable de la foule docile.» (5)
Déjà, une première occasion
d’une distribution égalitaire de terre
aux cultivateurs a été perdue, car
Toussaint Louverture disposait d’une
grande mainmise sur les appareils de
l’État colonial. Avec le soutien des cultivateurs en arme, il aurait pu détruire
à jamais le modèle colonial inhumain
dans toutes ses séquelles. L’intérêt
de la classe possédante a prévalu sur
celui des nouveaux libres. Fred Doura
a émis la réflexion suivante: «Par ailleurs, Toussaint Louverture lui-même
possédait cinq grandes caféteries et
cinq ‘hattes’ et aussi plusieurs maisons
dans la région de l’Artibonite. Toussaint a rendu le général Dessalines, selon Pamphile De Lacroix (cité par Paul
Moral:22), fermier, autant dire propriétaire, de trente-deux sucreries qui
lui rapportaient chacune en moyenne
100,000 francs de rente annuellement.
C’est ainsi que s’est constituée, selon
Paul Moral, ‘une nouvelle aristocratie
terrienne de généraux-fermiers, bénéficiaires du caporalisme agraire et gérant
les exploitations selon le modèle portionnaire’. Cette non réforme agraire ou
plutôt cet accaparement systématique
des terres par la satrapie des généraux
et officiers supérieurs et les affranchis
excluait ainsi la masse des nouveaux
libres de la propriété qui devrait leur assurer l’indispensable base économique
de leur liberté. Elle allait conditionner à travers le temps ce désastre socio-économique que connaît le pays
plus de deux siècles plus tard.» (6)
Les lois agraires de Dessalines
en 1805, celles de Pétion et de Christophe quelques années après l’assassinat
de l’empereur Dessalines, se sont inspirées de la même veine. Les multiples
lois agraires décrétées par des gouver-
Greater Brooklyn
Gastroenterology Care
La nomination de René Préval en 1996, celle de Michel Martelly en
2010-2011
nements haïtiens n’ont pas correspondu aux besoins des paysans. Nous entendons par paysan celui qui a comme
activité principale l’agriculture en dépit
du fait qu’il associe à l’agriculture des
métiers artisanaux comme la fabrication de chapeaux en paille, de nattes, et
d’autres activités connexes qui lui permettent de souder la morte saison avec
celle de la récolte. Le paysan est aussi
celui qui en période de morte saison
chez lui, dans son micro- climat, est
allé vendre ses forces de travail à d’autres planteurs dans d’autres régions
pour au retour chez lui ensemencer sa
parcelle. Il est devenu prolétaire agricole et se fait aussi pêcheur. Parfois, il
traverse la frontière haïtiano-dominicaine avec le même statut de classe et le
même objectif.
Ces prétendues lois agraires
sont des comprimés d’aspirine pour
calmer de manière conjoncturelle les
aspirations paysannes à la propriété de
la terre. Le bluff du président Préval au
cours de son premier mandat de 1996
est paradoxalement la dernière tentative de tromper la paysannerie parcellaire, une tentative qui s’était cantonnée dans une surface bien délimitée du
département de la Vallée de l’Artibonite.
L’État et le gouvernement
haïtiens se sont caractérisés à travers l’histoire par leur indifférence
au sort des masses populaires et de
l’État-nation.
L’État haïtien et les différents
gouvernements n’ont durant deux
siècles et plus, jamais pris de mesures
drastiques pour protéger l’environnement et les multiples micros systèmes
qui ont donné au pays sa spécificité.
Les maires dans les villes ne se soucient que du prélèvement des taxes relatives à la construction des maisons et
de l’impôt locatif en niant absolument
toutes les obligations exigées par la législation haïtienne. C’est ce qui explique
l’habitat hiérarchique qui s’est développé dans l’agglomération de Portau-Prince et qui s’étire dans les villes
et les bourgs de province même ceux
qui jouissaient naguère d’une grande
réputation de propreté et d’agréable
panorama.
Le séisme de 2010 n’a rien
changé au mode de fonctionnement de
l’État haïtien et de la société en général
Christine M. Mosse
MD
malgré les plus de 300,000 morts et
tous les dégâts connexes. D’aucuns
ont pensé que cette catastrophe allait
changer la mentalité de nos concitoyennes et concitoyens et ériger un autre
modèle de pouvoir et de dirigeants politiques. Contrairement à cette attente,
tout changement de mentalité ou toute
prise de conscience de l’être social qui
a ses exigences propres, ne saurait provenir d’un geste mythique et individuel. Fred Doura dans une vision matérialiste dialectique a écrit que:» L’histoire
de toute société humaine a montré de
façon déterminante que lorsque l’être
social se modifie, la conscience se
modifie également. Quand le fondement matériel de la société ou l’être des
hommes se modifie ou s’améliore, les
idées nouvelles apparaissent, leur font
concurrence jusqu’à les ruiner et finissent par disparaître.» (7) Naomi Klein
dans un autre registre a abondé dans le
même sens:» Le problème va bien audelà du manque de ressources institutionnelles: Il réside en chacun de nous.
Le capitalisme contemporain n’a pas
seulement favorisé des comportements
qui aggravent la crise du climat: il a
aussi transformé l’individu en le faisant accélérer, en le déracinant et en le
dématérialisant, à l’image du secteur financier, si bien que chacun se retrouve
maintenant partout et nulle part à la
fois. On reconnaît là les préoccupations
de notre temps (quel est l’effet de Twitter sur ma concentration? Qu’advient-il
des relations humaines avec tous ces
écrans?) lesquelles influent d’ailleurs
sur notre façon de réagir à la crise du
climat.» (8)
Il faut tout le temps se référer
à notre système politique pour bien
saisir la réalité dans ses différents
paramètres. Disons toujours avec Fred
Doura que : « La conscience de l’Haïtien s’est formée sous l’effet de ses
conditions de vie, dans le cadre de ses
rapports avec son environnement. Or,
c’est de la conscience sociale qu’il tire
son savoir, sa culture, ses convictions
etc.; qu’il intériorise les traditions, les
normes de morale dominant dans la
société ou dans un milieu social plus
étroit; qu’il acquière aussi ses idées,
ses habitudes, ses goûts, qui marquent
profondément son comportement...
L’individu est le produit des conditions
sociales de son époque. « (9)
Le milieu rural est heureusement
affranchi de ce genre de prédation des
mairies et de tout l’appareil des collectivités territoriales, même s›il paie les
conséquences de l›incompétence et de
la mauvaise foi des autorités à moyen
et à longs termes. De toute façon, la
sangsue est omniprésente et ne lui
laisse que les os et la peau. L’Etat dévastateur et corrompu l’attend en ville
et lui tend tous les pièges pour soutirer
les maigres fruits de ses labeurs. On
peut compter parmi l’un des premiers
bourreaux du paysan haïtien, l’officier d’État civil. Il soutire aux parents
du nouveau-né une somme indue pour
lui délivrer le premier acte qui reconnaît son existence et plus tard sa citoyenneté: l’acte de naissance. Depuis
quelque temps, des officiers ont remis
des milliers de faux actes de naissance
enregistrés au même numéro. On peut
comprendre pourquoi il s’avère difficile
d’identifier les personnes décédées ou
disparues dans ces circonstances particulières parce que la plupart d’entre
elles sont des personnes anonymes.
Elles n’existent pas pour leur propre
État. Elles appartenaient toutes ou
presque toutes à la paysannerie parcellaire ou sans terre ou des milieux
appauvris des bourgs et des villes. Il a
paru plus facile aux autorités locales et
nationales de chiffrer le nombre de têtes
de bétail et de volailles emportées par
la furie du cyclone que de comptabiliser
les personnes mortes ou disparues. Les
autorités locales sont capables d’identifier les hôtels endommagés, mais incapables de situer l’emplacement des
maisonnettes écrabouillées par l’ouragan. Frantz Duval, un éditorialiste du
quotidien Le Nouvelliste nous a gratifié
d’un juteux pamphlet quand il a écrit:
« Nos experts du ministère de l’Agriculture, sur six départements (Sud, Grand
‘Anse, Nippes, Sud- Est, Ouest et NordOuest ont pu, à moins d’une semaine
après le désastre comptabiliser à la virgule près les morts chez les caprins...
Cette performance de haute précision
requiert que le prix Nobel et la médaille
Fields, au minimum, leurs soient décernés... La catastrophe est réelle. Les
entrepreneurs et surtout les habitants
de plusieurs départements ont perdu
leur épargne sur pattes. Le Ministère de
l’Agriculture, des ressources naturelles
et du développement rural, les bailleurs
qui l’accompagnent, les agronomes et
les vétérinaires de ce pays ne peuvent
pas nous servir cette salade en guise
de bilan des dommages causés par
Matthew.» (10) Cette indifférence est
liée au caractère de classe du pouvoir.
C’est cette indifférence qui a conduit
ces autorités à inviter les masses sinistrées aux prétendus abris provisoires
sans aucun respect pour leur dignité.
Est-il concevable que le pays ne
soit pas doté d’endroits sûrs pour protéger ses habitants des ouragans ou
d’autres phénomènes prévisibles de ce
type?
L’État haïtien s’est caractérisé par son mépris des masses
populaires. En effet, celui-ci ne contrôle
son système d’éducation publique qu’à
peine à 10%, tout le reste appartenant
DR. ULKY SAINT-VIL
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Tel: 718-434-5345
Le docteur de la
Communauté Haïtienne
à New York
Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016
Suite de la page (20)
planétaires qui vont du rock, funk,
pop, afro-beat et; de l’amplification électronique des paramètres
natifs; leur rendant vivaces et actuels. Tels furent les traits les ayant
catapultés au sommet, alors armés
d’idéaux de changement et de révolution. D’où la sortie de l’œuvre:’’
Vodou Adjae’’, inséré d’un certain
hymne populaire‘’Kè m pa sote’’,
ayant précédemment conquis la
camarilla du général “’bayakou’’’,
Prosper Avril. A ce Carrefour, c’est
la révérence pour Lòlò, Manzè,
Eddy, Daddy, Henry etc… ayant
coïncidé avec le mouvement Lavalas dont ils ont joui des retombées.
Tout en devenant les cibles des militaires qui ont pillé et ruiné le pays
durant le coup d’état de Cédras et
de ‘’Sweet Micky’’.
Bien qu’entretemps, il y
avait aussi odeur de fumée dans
l’enceinte du groupe, lorsque Eddy
François, (de promesse en décadence), à la tête d’une fraction,
abandonna le «Boukman» pour
aller fonder le «Boukan Ginen».
Mais, le BE continua à naviguer et à résister, en gratifiant les
disques:’’Kalfou danjere’’ puis,
“’Libète :Pran pou pran’l’’ qui
prouvent que le groupe avait vécu
le passage de Eddy Francois sans
broncher. Leur collecte innovatrice
s’est poursuivie et les coiffa d’une
reconnaissance mondiale. Ainsi,
Les Amériques, l’Afrique, L’Europe,
L’Asie; se sont abreuvés de rasin
sous la dominance de «Boukman».
Et, parlant de fumée, le groupe éclata par la suite avec le désistement de
Daddy le pilier aux fonctions multiples: basse, guitare, vocale, arrangeur, compositeur qui s’est lavé les
mains, flanqué de Marjorie, Maggy
et d’autres qui n’en pouvaient plus
d’une imposture de plus de Banabé
qui fut mis à l’index. Ce qui plongea leur production musicale dans
l’abîme; entrainant aussi au fond,
le momentum qui installa le rasin
au sommet
En effet, après les triomphes
vinrent le temps des remises en
question, des déchirements et des
dissensions. En plus des sambas
se métamorphosant en super stars
gâtés; rompus au mercenariat, reniant leurs convictions intimes; se
transformant même en mouchards
des ambassades étrangères pour
boycotter la Célébration du Bicentenaire de notre Indépendance.
De plus, ils eurent trop de chats à
fouetter; sillonnant le monde dans
l’ensorcellement de la jungle fever, lorsqu’ils n’ont pas à la recherche d’une sinécure dans un quelconque ministère. Voilà comment
s’est réduite la vogue rasin, bien
que l’essence demeure; attendant
á cette date la venue d’autres élaborateurs pour les remettre vers la
voie authentique.
au privé. Le système de santé publique
existe avec des hôpitaux et des centres
de santé répugnants. Celles et ceux qui
fréquentent ces lieux le font par obligation et non de gaieté de cœur.
Ce n’est point un hasard si les
gens sont allés s’engouffrer dans
des écoles ou des églises qui non
seulement n’ont pas été construites à
cet effet, mais qui ont été bâties hors
des normes. Le peu d’aide, après tous
les détournements en amont, arrivé
dans les milieux où les besoins sont les
plus urgents, n’est apte à rien changer. La corruption tapit partout. Des
représentants de l’exécutif, du législatif, des collectivités territoriales, des
candidats aux divers postes électifs
ont fait passer leurs intérêts personnels
avant ceux des milliers de sinistré(e)
s qui sont confronté (e)s aux besoins
les plus urgents. La faim, la soif sans
oublier la recrudescence du choléra importé par les troupes de la MINUSTAH
ont commencé à se faire sentir.
Ce n’est pas non plus un hasard
si les gens du fait de l’absence de l’État
dans leur espace social, ont échafaudé
leur maison dans la même place et
de la même façon avant l’arrivée du
séisme de janvier 2010 et de Matthew
de ce mois d’octobre. Nous tenons à
signaler qu’il ne faut nullement amalgamer, suivant une fausse propagande
cette absence de l’État avec ce que l’on
se plaît à appeler État faible. Un État
faible peut-il après plus de 200 ans
n’avoir jamais failli à sa tâche politique
en suivant avec force et détermination
sa course antipopulaire au profit de
l’oligarchie et des impérialistes? N’at-il pas la coutume d’exhiber sa force
et son vrai caractère de classe en réprimant les masses populaires quand elles
revendiquent soit pacifiquement ou
violemment leurs droits à une vie meilleure? Nicos Poulantzas a expliqué:
«L’État capitaliste, à direction hégémonique de classe, représente non pas directement les intérêts économiques des
classes dominantes, mais leurs intérêts
politiques : il est le centre du pouvoir
politique des classes dominantes en
étant le facteur d’organisation de leur
lutte politique.» (11) La différence entre le nombre nul de victime à Cuba
et plus de 20 morts aux États-Unis
d’Amérique montre avec évidence que
l’argent n’est pas l’élément déterminant dans ces circonstances. La clairvoyance politique où l’être humain
vaut plus que toute chose matérielle
vient de le prouver une autre fois sur
l’Île révolutionnaire voisine.
En définitive, malgré l’aspect
structurel avec son double caractère
naturel et systémique qui demande des
transformations profondes pour que les
revendications populaires deviennent
prioritaires pour l’État, le président
Jocelerme Privert et son premier ministre Enex Jean-Charles n’ont pas pour
autant les mains liées, car un gouvernement provisoire ne signifie pas une
parenthèse dans la gestion des choses
publiques. Cette appellation de gouvernement provisoire ne dissout pas la
continuité de cet État bourgeois ni ne
promeut un autre modèle d’État à sa
place. Seule une révolution est capable
de briser l’infrastructure d’un mode de
production dominant et d’ériger avec la
participation active des masses populaires sur les cadavres de l’ancien un
nouvel État plus avancé. La révolution
de 1804, malgré toutes ses faiblesses
dont la plupart sont héritées de l’époque coloniale, est la seule que le pays
ait, de nos jours, expérimentée. Cela,
c’est pour dire que l’équipe Priver/
Jean-Charles détient tous les leviers de
l’administration publique pour prendre
certaines mesures afin de soulager la
souffrance de ce peuple sinistré.
Comment ce gouvernement,
tout éphémère soit-il, peut-il s’impli-
quer dans la reconstruction des maisons des victimes du système et dans
leur recapitalisation en semences, en
cheptel? Que faire pour leur fournir
les soins psycho-sociaux nécessaires
pour les libérer de leur traumatisme? Ils
ont l’obligation de requinquer l’État et
leur gouvernement. L’une de ces mesures est de bouder le néolibéralisme
par un contrôle sérieux du marché et
une reprise de façon souveraine des
rênes de l’État. Surtout, ils doivent se
rendre compte que c’est un moment
idéal pour les puissances financières et
économiques locales et internationales
de s’emparer de toutes les ressources
naturelles qu’elles convoitent. Nous
disons avec Naomi Klein: «Les partisans de la stratégie du choc croient
fermement que seule une fracture sociale- une inondation, une guerre, un
attentat terroriste- peut produire le
genre de vastes pages blanches dont
ils rêvent. C’est pendant les moments
de grande malléabilité- ceux où nous
sommes psychologiquement sans amarres et physiquement déplacés - que
ces artistes du réel retroussent leurs
manches et entreprennent de refaire le
monde.» (12) L’obsession vers les prochaines élections serait-elle le chemin
pour atteindre cet objectif ?
Notes
1..Naomi Klein: Tout peut changer. Capitalisme et changement climatique. Acte Sud. P188
2.. Jacques Stephen Alexis: Les
arbres musiciens. P 324-325, Gallimard
3.. Myrtha Gilbert: SAHADA . P
70.Chronique d’une extravagante escroquerie
4..Myrtha Gilbert: ibid. P 170
5.. Price Mars: La vocation de
l’élite. P.62 Les éditions Fardin 2002
6.. Fred Doura: ibid P.74-75
7.. Fred Doura: Mythes, paradoxes et réalités de la pigmentation au
cours de l’histoire. P318. Les Éditions
DAMI
8.. Naomi Klein: ibid.P.186-187
9… Fred Doura: Mythes, paradoxes et réalités de la pigmentation au
cours de l’histoire. P94 et 95. Les Éditions DAMI
10...Frantz Duval» Le Nouvelliste No. 39818. Mercredi 12 octobre
2016
11… Nicos Poulantzas: Pouvoir
politique et classes sociales.Tome II.
Petite collection Maspéro.P9
12.. Naomi Klein: La stratégie
du choc. P 33.LÉMÉAC/ACTES SUD.
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Numéros 9 : Foula, ex-aequo Boukman
Eksperyans
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Foula (Port-au-Prince, 1977)
« Vodoule’ »
Par Ed Rainer
22376
Ou ka ede nou fè jou fèt fen dane yo ge ak majik
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a . Epitou kòm yon granmoun ki kalifye pou
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nan. Tout sa ou bezwen se yon tikè koulè lò pou
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(786) 279-0125
La décade des années
1970 fut pavée d’explorations
hardies et, à travers lesquelles
les adeptes se sont abreuvés à
toutes les sources musicales;
d’où les apprentissages des
C. Parker, G.Benson, W.Montgomerry, E.Clapton, Santana,
B.B King, D.Miles, R.Carter,
C.Correa, The Rolling Stones,
Pink Floyd, Hendrix, Tito
Puente, Carlos Joabim, Djavan
et de tant d’autres. C’est ainsi
qu’à l’avant-garde de cette approche s’étaient singularisés:
Denis Emile, Gérald Merceron
etc… qui s’y’étaient constitués en guides éclairés. Dans
la synthèse du folklore local incorporé aux multiples données
exotiques; et ceux dont la quête
pour un legs débarrassé de primitivisme fut la plus évidente.
Un autre genre d’élaborateurs connus comme les sambas
contemporains, lesquels se sont
aussi attelés aux rythmes sacrés
et aux rites traditionnels, en infusant des paramètres périphériques fusionnés au jazz, blues,
rock, pop, blues, bossa
nova, reggae, funk etc. dans
l’engouement d’une culture globale. Ils ont pour nom: Abouja, Samba Zao,Tido Lavaud,
Chico Boyer, Les frères Azouke
et Ayizan Sanon, Kebyesou Giglio et tant d’autres. Et aussi
des: Lóló, Eddy Francois, Daddy Beaubrun, les frères Seney
etc. qui avaient aussi adhéré
au mouvement de revitaliser les
vieux héritages à l’avènement
du courant rasin. Voici deux
groupes de la même mouvance,
mais aux orientations distinctes
et, qui ont á eux deux dominé
cette tendance, après avoir entamé un retour aux sources des
rythmes autochtones.
Érigé sous les décombres
du groupe pionnier «Sa», le
«Foula», dans une musique
d’essence atavique et riche en
expressions séculaires s’est mis
á l’avant garde du mouvement
rasin. Tout en mettant en relief
des innovations primordiales.
Notamment dans l’élévation des
données indigènes ainsi que de la
capacité sonore des instruments
primitifs. Pour une musique
bien cérébrale, toujours dans la
perpétuation du patrimoine authentique. Un cocktail fleuri et
vibrant concocté par les bâtisseurs: Denis Emile, Tido Lavaud,
Chico Boyer, Les frères Ayizan et
Azouke Sanon, Greta, Jean Raymond ‘’Kebyesou’’ qui ont mis
cette tendance sous les feux de
la rampe. Délivrant une musique
éclectique aux accents familiers,
imprégnée d’un arôme contagieux qui transcende au-delà
des barrières. Animée par des
percussions qui palpitent les
vibrations ataviques du terroir.
Entremêlées d’incessantes chorégies d’a cappella et de chants
exaltés évoquant la transe. Des
cordes aux volumes expressives
au gré des guitares aux riffs qui
aspergent et cultivent. Tandis
que la basse fait des tours allégoriques et stabilise les ébats, vent
acoustique. Avec des arguments
à faire valoir; débouchant sur
une musique en parfaite symbiose avec la ferveur populaire.
Dans l’élaboration d’un style
explorateur, pour un métissage
du folklore natif au ‘’croosover’’ambiant.
Cependant, le groupe
prit un coup de frein au début
des années 1990, lorsque ses
membres durent se mettre à
couvert lors du coup d’état de
Cédras. Installé à New-York, Tido
et Chico, rejoints par Nikol Levy
ont essayé de se regrouper. Pendant qu’en Haïti, la version de
Jean Raymond Giglio continua
sa poursuite dans la diffusion
d’un rasin aux émanations ancestrales à travers le cd :’’Ede
yo’’, lequel mit en évidence
des pièces retraçant les épopées
des groupes ambulants célèbres
tels: Hermann, Tolalito ,Tibout,
La Grande Puissance, Otofonik,
Pèp- Samuz, Mini -Minwi, Lobodya. Et également, d’approches
soudées aux multiples festivités
légendaires des raras infuses
de rythmes natifs: maskawon,
radoday, mayengwen, koudyay, ibo, yanvalou, petro,
mayi,
kontredans,
nago
et de tant d’autres colorés de
textes rédempteurs. Imprégnés
de palpitations ascendentales et
de modules qui se fondent dans
l’intégrisme de l’art hiératique.
Cependant, par la suite, les deux
«Foula» se sont mis en veilleuse.
En plus de la mouvance rasin
qui prenait de l’eau; pendant que
ses initiateurs se sont engagés
dans des sabbatiques interminables.
Boukman Esperyans (Port-au-Prince, 1978)
‘’Vodou Adjae’’
Q
uant au «Boukman Eksperyans», après avoir
évolué sous le nom de
«MounIfe», le groupe prit son
art à un niveau supplémentaire; en s’employant á sortir les vieux héritages de leur
archaïsme et de leur naïveté.
C’est ainsi que : Lòlò Banabé ,
Daddy, Manzè, Eddy François,
Evens, Garry, et Frantz Seney,
Henry Bernard, Patrick SaintVal, et peu après; Maggy J.
Louis, Melton Olicha, Marjorie, Bwa Gris, Ted Gabriel,
Jean Coffy, Maquel J. Baptiste,
Alix Raymond, Hubert Sévère
etc… prirent d’assaut la scène
musicale .Avec une musique
élaborée et sciemment arrangée, dans la modernisation
des aspects harmoniques au
gré d’une polyrythmie envoutante et d’un lyrisme combattif;
sous l’influence des rythmes
héréditaires et rituels. Lesquels
les ont propulsés ainsi que le
mouvement rasin, en dehors
des frontières locales.
Évidemment, tout comme les autres ramifications,
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Haiti Liberté/Haitian Times
cette approche ne s’est pas
vendue de bonne heure. Spécialement à ces oreilles trop
longtemps soumises à la monoculture ambiante. Mais en bon
devancier, le «Boukman», en
prônant ces valeurs aussi profondes a grandement contribué
à la dominance de ce courant
Alternatif. Notamment dans le
fusionnement des sonorités
suite à la page(19)
Vol 10 # 17 • Du 2 au 8 Novembre 2016

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