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Mobilisation pour sauver le Centre de recherche sur le climat de l’UQAM Verts de colère Pénélope Leclerc Le Centre de recherche sur le climat de l’UQAM est-il condamné? Les professeurs et étudiants du Centre ainsi que les partis d’opposition refusent cette fatalité et luttent pour sauver un des leaders mondiaux dans la recherche sur le climat. L es professeurs et étudiants du Centre pour l’étude et la simulation du climat à l’échelle régionale (ESCER) ainsi que les partis d’opposition luttent de concert pour renverser la décision du gouvernement fédéral. Le 4 mars, le gouvernement Harper annonçait son intention d’abolir les subventions à la Fondation canadienne pour les sciences du climat et de l’atmosphère (FCSCA). La fondation est le principal pourvoyeur de fonds de l’ESCER. Sans ce financement, le centre disparaîtra dans moins d’un an. Pour les militants qui poussent le gouvernement fédéral à revenir sur cette décision, le compte à rebours est lancé. Le gouvernement du Québec et le directeur de l’ESCER, René Laprise, co-lauréat du prix Nobel de la paix en 2007, font actuellement pression auprès du gouvernement fédéral pour faire avancer le dossier. Déjà, une lueur d’espoir fuse à l’horizon. «Je crois que ce qu’on va annoncer cette semaine est très positif et aidera la FCSCA à survivre», affirme la porte-parole du ministère du Développement économique, de l’Innovations et de l’Exportation du Québec, Nancy Sonia Trudel. Elle refuse toutefois de dévoiler davantage d’information sur la nature de cette annonce. Pourtant, selon les dires de la porte-parole du ministère, rien n’est gagné. «Même si le dialogue avec le fédéral va extrêmement bien, je ne crois pas qu’ils reviendront en arrière, mais de notre côté, on peut poser des actions qui vont faire que la FCSCA survivra.» Pour sa part, Bernard Bigras, 24 mars 2010 député du Bloc québécois dans Rosemont et PetitePatrie, croit fermement que le gouvernement fédéral ne doit pas se délaisser de sa responsabilité face aux changements climatiques. Selon lui, le fédéral a non seulement le devoir de financer la recherche sur le climat, mais il est groupe «La recherche sur le climat ça nous importe!», qui réunit l’ensemble des étudiants de l’ESCER pour faire front commun contre la décision du gouvernement. Leur site Internet diffuse des informations pour «sensibiliser la population canadienne face à la question «Même si le dialogue avec le fédéral va extrêmement bien, je ne crois pas qu’ils reviendront en arrière, mais de notre côté, on peut poser des actions qui vont faire que la FCSCA survivra.» Nancy Sonia Trudel, porte-parole du ministère du Développement économique aussi dans l’obligation d’informer les étudiants par rapport à la situation. «Les étudiants de l’ESCER doivent savoir que le gouvernement fédéral coupe dans des fonds qui leur sont principalement destinés», ajoute-t-il. Environ 80% du budget de l’ESCER est remis en bourses aux étudiants. «On utilise tous les moyens parlementaires pour convaincre le gouvernement de revenir en arrière sur sa décision, on ne pourrait pas en faire plus», remarque Bernard Bigras. Celui-ci a profité de la période des questions à l’Assemblée nationale pour demander des justifications au ministre des Finances, James Flaherty, concernant l’abolition des subventions pour la recherche sur le climat. Le Bloc québécois a également déposé une pétition signée par les partis d’opposition et des étudiants le 12 mars. de la recherche en sciences du climat qui risque de disparaître». Ils invitent également les citoyens à signer la pétition en ligne ainsi qu’à écrire à leurs députés provincial et fédéral. Selon René Laprise, «peu importe que le gouvernement actuel croit opportun ou non de lutter pour la réduction des émissions des gaz à effet de serre, il ne devrait pas se priver des connaissances scientifiques dont la société aura besoin tôt ou tard pour faire face aux changements climatiques». Philippe Roy abonde dans ce sens. Selon lui, l’équation est simple: «pas de recherche, pas de solutions envisageables». «On doit avoir une modélisation climatique au Canada, sinon, comment pourra-ton présenter des politiques et un programme qui tiennent compte des changements climatiques?» ajoute Bernard Bigras. Étudiants debout La stratégie masquée Philippe Roy, étudiant au doctorat en science de l’atmosphère, fait partie du Dans un article de La Presse publié le 15 mars, le journaliste François Cardinal dévoile une mesure pour museler les scientifiques envers les médias. «Le gouvernement Harper a implanté un “protocole de relations avec les médias”: il interdit aux scientifiques du ministère de l’Environnement de répondre directement aux questions des journalistes.» Le ministre de l’Environnement, Jim Prentice, dit «vouloir uniformiser les relations avec les médias». Bernard Gingras est convaincu que le gouvernement conservateur ne croit pas aux changements climatiques. «Il refuse que la preuve climatique s’accumule pour continuer de légitimer leur inaction. Un gouvernement indique ses priorités par les différents financements qu’il accorde.» Philippe Roy croit également à une stratégie ficelée derrière les choix budgétaires des conservateurs dans la recherche sur le climat. Par exemple, le financement d’un milliard sur cinq ans pour la recherche sur les technologies de captage et stockage du carbone (CSC) s’inscrit selon lui dans un projet de subventions cachées aux pétrolières. «C’est regretable que nos taxes aillent en subventions directes à des compagnies privées.» Visiblement déçu de la réponse au fédéral, René Laprise émet son opinion sans équivoque: «Je crois que nous avons fait valoir tous les arguments dans cette cause; il ne manque que le gouvernement pour les entendre. Dommage que les politiciens ne puissent être tenus responsables juridiquement des conséquences à long terme de leurs choix!» sK//YhK/ WKhZZ/Ed Z^^D>ZsK^ ZDKhZ^DEd^ ͛/DWNd͗ ǀĞĐŶŽƵƐ͕ůĞƌĞŵďŽƵƌƐĞŵĞŶƚ ŵŽLJĞŶĞƐƚĚĞϭϬϬϬΨ͘ EŽƵƐŽďƚĞŶŽŶƐƉŽƵƌǀŽƵƐƵŶƌĞŵďŽƵƌƐĞŵĞŶƚ Ě͛ŝŵƉƀƚĠƋƵŝǀĂůĂŶƚĞŶŵŽLJĞŶŶĞăϭϬϬϬΨ͕ ƉŽƵƌǀŽƵƐƉĞƌŵĞƩƌĞĚĞĨĂŝƌĞĐĞƋƵĞǀŽƵƐĂŝŵĞnj ǀƌĂŝŵĞŶƚůĞƉůƵƐ͘>ĂďŽŶŶĞƌĠƉŽŶƐĞ͘ D^ WƌĠƉĂƌĂƟŽŶĚĞĚĠĐůĂƌĂƟŽŶƐ ĂƵƚĂƌŝĨĠƚƵĚŝĂŶƚ Ϯϵ͕ϵϱΨ ŝŶĐůƵĂŶƚƵŶĞĐĂƌƚĞ ^W'Zdh/d͘Ύ hŶĐůŝĐ͕ƵŶĂƉƉĞůŽƵƵŶĞǀŝƐŝƚĞ͘ ŚƌďůŽĐŬ͘ĐĂͮϴϬϬͲ,Z>K< ΞϮϬϬϵ,ΘZůŽĐŬĂŶĂĚĂ͕/ŶĐ͘Ύ>͛ŽīƌĞăϮϵ͕ϵϱΨƐ͛ĂƉƉůŝƋƵĞăůĂƉƌĠƉĂƌĂƟŽŶ ĚĞ ĚĠĐůĂƌĂƟŽŶƐ ŽƌĚŝŶĂŝƌĞƐ ƉŽƵƌ ĠƚƵĚŝĂŶƚƐ ƐĞƵůĞŵĞŶƚ͘ >Ă ƉƌĠƉĂƌĂƟŽŶ ĚĞ ĚĠĐůĂƌĂƟŽŶƐĂƵƚĂƌŝĨĠƚƵĚŝĂŶƚĂǀĞĐŽƉƟŽŶĚĞƌĞŵďŽƵƌƐĞŵĞŶƚŝŶƐƚĂŶƚĂŶĠ ĐŽƸƚĞ ϯϰ͕ϵϱΨ͘ WŽƵƌ ƉƌŽĮƚĞƌ ĚĞ ů͛ŽīƌĞ ĂƵdž ĠƚƵĚŝĂŶƚƐ͕ ƚŽƵƚ ĠƚƵĚŝĂŶƚ ĚŽŝƚ ƉƌĠƐĞŶƚĞƌ ƐŽŝƚ ;ŝͿ ůĞ ĨŽƌŵƵůĂŝƌĞ dϮϮϬϮĂ ĂƩĞƐƚĂŶƚ ůĂ ĨƌĠƋƵĞŶƚĂƟŽŶ Ě͛ƵŶ ĠƚĂďůŝƐƐĞŵĞŶƚĐŽůůĠŐŝĂůŽƵƵŶŝǀĞƌƐŝƚĂŝƌĞăƚĞŵƉƐƉůĞŝŶƉĞŶĚĂŶƚϰŵŽŝƐŽƵ ƉůƵƐĞŶϮϬϬϵ͕ŽƵ;ŝŝͿƵŶĞĐĂƌƚĞĚ͛ŝĚĞŶƟƚĠĚ͛ĠĐŽůĞƐĞĐŽŶĚĂŝƌĞǀĂůŝĚĞ͘>͛ŽīƌĞ ƉƌĞŶĚĮŶůĞϯϭũƵŝůůĞƚϮϬϭϬ͘sĂůĂďůĞƐĞƵůĞŵĞŶƚĂƵdžƐƵĐĐƵƌƐĂůĞƐ,ΘZůŽĐŬ ƉĂƌƟĐŝƉĂŶƚĞƐĂƵĂŶĂĚĂ͘ Montréal Campus 3