aucun doute, c`est la rentrée
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aucun doute, c`est la rentrée
Le webzine des sites de rugby indépendants / @magUpAndUnder / n°8 / sept-oct 2014 rory kockott / retour sur le top14 / tontons flingueurs à marcoussis / FANNY HORTA les mercenaires / où en est le 15 du chardon / SUPER RUGBY NOTRE ÉQUIPE TYPE AUSTRALIAN nrc 2014 / asso rebonds / Women's rugby Premiership / TOP LEAGUE 2014 les bleuets champions olympiques / france 7 / dragons catalans / XIII puig aubert Mauvaises notes peut mieux faire exclusions parle trop aucun effort Revoir les bases aucun doute, c'est la rentrée plafonne copie sale aucune concentration doit travailler chahute Pas attentif n' écoute pas ... Photo : icon sport Septembre est là . . . ... et avec lui le temps des rentrées des classes. La rentrée du top14, l’autoproclamé meilleur championnat du monde et le début de nouvelles bisbilles automnales. La rentrée de la proD2 et de ses nouvelles têtes et des différents championnats domestiques et notamment de la Top League japonaise avec une présentation plus que complète dans ce numéro. Autre présentation, celle du tout nouveau championnat des provinces australiennes, championnat qui va chercher à concurrencer les championnats sudistes déjà bien établis comme le NPC en Nouvelle-Zélande ou la Currie Cup chez nos amis sud-africains. Qui dit rentrée des classes dit aussi nouvelles têtes et nouveautés, et Up And Under ne déroge pas à la règle, puisqu’après des articles sur le rugby à XV et rugby à VII, notre magazine vous propose pour la première fois un article sur le rugby à XIII. La nouvelle tête du magazine est Thomas qui nous présente le top14 par une série de statistiques toutes plus intéressantes les unes que les autres. Nous lui avons déjà souhaité la bienvenue dans le numéro 7 mais nous réitérons ici ce souhait et espérons que son année scolaire sera des plus belles. Et comme Up and Under essaie de donner la parole à tous les rugbys, vous trouverez aussi vos articles sur le rugby féminin, et ce malgré la parution récente d’un numéro Hors-Série de votre webzine consacré à 100 % au rugby féminin, avec le premier épisode d'une série sur le rugby féminin en Angleterre. L’Angleterre, nation qui nous donne une vraie leçon sur son organisation et qui place ses équipes nationales dans des conditions optimales de préparation. Nous consacrons aussi quelques pages à vous faire découvrir l’association « Rebonds » très présente dans les zones d’éducation prioritaire dans la Ville Rose. A un peu moins d’un an du début de la coupe du Monde, nous vous proposons aussi un zoom sur la nouvelle équipe dirigée par Vern Cotter : l’équipe nationale d’Ecosse. Enfin qui dit rentrée des classes dit aussi mauvais élève et Up And Under reviendra sur un élève en grande difficulté : notre équipe de France qui s’est offerte un professeur particulier avec l’arrivée dans son staff de Serge Blanco. L’omnipotent arrière international essaiera d’améliorer un carnet de notes catastrophique, que ce soit sur le plan comptable ou du jeu mis en place. Difficile de faire pire cependant, mais après tout « Impossible n’est pas français ». Jérémy bajadita.com FRENCH CONNECTION l'envie et rien d'autre renvoiaux22.fr / @Renvoiaux22 le premier accroc coûte 4 points renvoiaux22.fr / @Renvoiaux22 le top14 déchiffré quatrevingtneuf.fr / @ThomasLiabot Mercenaires d’aujourd’hui… et d’hier renvoiaux22.fr / @Renvoiaux22 Toulouse, réaction éxigée ! renvoiaux22.fr / @Renvoiaux22 04 05 06 07 08 L’envie et rien d’autre (retour sur la 3ème journée du Top14) Cette deuxième prestation décevante en trois journées pour les hommes de Guy Novès s’accompagne cette fois d’interrogations sur l’efficacité du pack haut-garonnais. Le staff toulousain le sait bien, la qualification pour les phases finale passe nécessairement par des succès chez les formations de deuxième moitié de tableau… De l’envie, il en a été question à Clermont. Malheureusement pour les locaux, celle-ci a semblé plus forte chez les visiteurs montpelliérains. Marcel-Michelin ne serait donc plus une forteresse imprenable, elle qui a vu Castres s’y imposer en phases finales l’an passé ? Il est évidemment trop tôt pour le dire. Mais au vu du rugby pratiqué en ce début de saison, apparemment plus restrictif, et des approximations observées chez les Jaunards, force est de constater que le club auvergnat a entamé une phase de transition. Celle-ci est normale après le départ de Vern Cotter. Il faut laisser à la nouvelle équipe le temps d’installer son jeu. Encore que le temps soit aujourd’hui une denrée de plus en plus rare. Le caractère resserré du Top14, qui ne ne semble pas se démentir cette année, n’autorise pas vraiment la multiplication des faux pas. Au sortir du match remporté samedi 30 août par le FC Grenoble devant l’Union Bordeaux-Bègles avec sept essais à la clé, le manager isérois Fabrice Landreau insistait sur l’importance fondamentale du mental en rugby. Sans lui, la meilleure technique ne pourra jamais garantir la victoire. On serait tenté de proposer un autre terme, assez proche, pour décrire la clé du succès de la plupart des formations du Top14 lors de la 3ème journée : l’envie. Comment en effet qualifier autrement ce qui a animé Oyonnax, Grenoble, La Rochelle et même Montpellier face à des formations au pedigree pourtant autrement prestigieux ? La performance des Rochelais devant Toulouse est, à cet égard, particuliè- Photo : plurielles.fr 4 rement significative. Pratiquant un rugby fait au moins autant d’intensité que d’allégresse, les hommes de Xavier Garbajosa ont surclassé des Toulousains aussi emballant qu’une déclaration de TVA le dernier jour du trimestre. Faut-il y voir voir dans ce jeu « toutes voiles dehors » l’influence de l’air maritime baignant un stade MarcelDeflandre que les locaux n’avaient plus fréquenté depuis quelques mois? Sans doute, car l’envie est forcément décuplée lorsque vous jouez devant des tribunes pleines et acquises à votre cause. Toujours est-il que le Stade toulousain, malgré une entame plutôt réussie et un essai inscrit en force, a finalement cédé devant l’enthousiasme et l’envie de jouer des jaune et noir, appuyés il est vrai par de solides fondations en conquête. Après une défaite inaugurale à la maison et une victoire étriquée devant Grenoble, le MHR a sans doute lancé sa saison à Clermont. Il a pu compter sur un François Trinh-Duc étincelant, dont la performance a relancé le débat sur sa sélection en équipe de France. Les observateurs ont notamment relevé la qualité de ses coups de pied, avec deux drops superbes et une belle réussite dans les tirs de pénalité. Il ne faut pourtant pas occulter ses prestations des deux premières journées qui n’avaient pas été fameuses. Si le Montpelliérain a visiblement progressé techniquement, il doit aussi le faire mentalement. Quant à être appelé en sélection en novembre, ce sera là encore une question d’envie.Celle de Philippe Saint-André de donner une vraie chance à François Trinh-Duc de postuler à l’ouverture du XV de France pour la prochaine coupe du monde. Antoine Renvoiaux22.fr Le premier accroc coûte 4 points… (retour sur la 4ème journée du Top14) favorables à Toulouse pour une place dans les six premiers, il faut lui souhaiter que le retour de ses internationaux partis au Rugby championship et de ses blessés lui permettront vraiment de hausser son niveau de jeu. Et espérer également que l’anglais Toby Flood finira par justifier sa présence à l’ouverture… Les 5 et 6 septembre s’est disputée la quatrième journée du Top14. Jusqu’à présent, on n’a distribué que 16 points, plus les bonus, sur un total possible de 104. Autant dire que les mouches ont le temps de changer d’âne et les cochons de baguenauder dans certains champs de maïs. Pourtant, on assiste déjà aux premiers accrocs aux tableaux de marche élaborés par les coachs à l’intersaison. Au premier rang des déceptions de ce début de championnat figurent les deux voisins Midi-pyrénéens, Castres et Toulouse. A vrai dire, la proximité géographique entre les deux clubs est certainement leur seul véritable point commun. Sur le plan comptable, le stade est dans le peloton de tête alors que le CO pointe à une étonnante – et inquiétante – 12ème place. Et la formation de Guy Novès dispose d’une ressource en joueurs incomparablement plus riche que son voisin tarnais, qui a perdu quelques éléments clés cet été. Son match cauchermardesque à Montpellier n’a pas permis au vice-champion de France de confirmer le bon résultat de son match précédent face à Bayonne. Difficile de savoir si le problème se situe dans la préparation (plus tardive que pour un grand nombre de ses concurrents), dans une baisse de niveau général de l’effectif ou dans les contreperformances de ses leaders, à l’image du demi-de-mêléepeut-être-international-tricolore-ennovembre-prochain Rory Kockott. Ce qui est certain, c’est qu’il va falloir redresser la barre avant le début des joutes européennes. Vu la situation du CO, il est à parier que la formation tarnaise jouera encore la compétition internationale avec le pied sur la pédale de frein, mais il lui faudra néanmoins gérer des matchs qui laisseront forcément des traces sur le plan physique et mental. Il vaudrait mieux pour le club tarnais qu’il ne soit pas trop dépourvu en points quand la bise hivernale sera venue. Le stade toulousain poursuit quant à lui sur sa lancée de la saison précédente, en perdant avec constance ses matchs à l’extérieur. Le hic, c’est que la réforme du bonus défensif (qui oblige à perdre avec un écart de 5 points ou moins et non plus de 7) l’a privé à Brive d’un point qui sera forcément précieux au moment du décompte final. Le manager du stade, Guy Novès, peut avancer des arguments recevables, notamment quant aux absences qui, devant, le privent d’un pack plus solide, on reste dubitatif sur le jeu proposé par la formation hautgaronnaise et, surtout, sa capacité à passer à la vitesse supérieure. Certes, il y a eu quelques séquences intéressantes sur la pelouse d’Amédée-Domenech, mais cela reste encore bien timide au regard du potentiel de l’équipe. On peut aussi s’interroger sur les performances de certains joueurs. Vincent Clerc commence à vraiment faire ses 33 ans et Thierry Dusautoir devient une machine à provoquer des pénalités…contre Toulouse. Même si les probabilités sont encore A l’aune des résultats des trois journées suivantes, la victoire inaugurale du Racing Metro à Montpellier apparaît désormais comme un trompe l’oeil : le MHR a remis les choses à l’endroit et le Racing retrouve le courant alternatif sur lequel il paraît branché depuis deux saisons. L’équipe de Fabien Galthié, malgré un coup de pouce de son ancien troisième ligne Beattie, expulsé avec Castres au bout de dix minutes de jeu, affiche de très belles choses, avec un François Trinh-Duc qui semble prendre un malin plaisir à torturer ses vis-à-vis…et Philippe Saint-André, lequel va avoir du mal à justifier une nouvelle absence du Montpelliérain dans le groupe France en novembre prochain. De son côté le Racing Métro, lourdement défait à Clermont, ne pourra pas véritablement prétendre jouer les premiers rôles tant qu’il subira autant le jeu. Malgré un effectif riche (sans jeux de mots…) et le retour de son capitaine Dimitri Szarzewski, le club francilien a subi sans pouvoir réagir le retour de flamme des Auvergnats. Et les blessures enregistrées samedi ne vont pas arranger les affaires des deux Laurent, Travers et Labit. Enfin, on ne parlera pas d’accroc pour Toulon, qui a remporté son match face à l’UBB. Pourtant, à l’issue de la rencontre, la bronca qui a accueilli la courte victoire varoise (18-13) en disait long sur la légitime déception des supporters toulonnais. Entre mauvaises passes et mauvais choix, les joueurs de Bernard Laporte auront sans doute droit à quelques remontrances bien senties de la part de leur coach. A ce stade de la compétition, on peut avancer que le premier accroc ne coûte « que » quatre points aux clubs qui en sont victimes. Mais dans un Top14 toujours aussi serré, il faudra éviter de multiplier les faux-pas pour espérer enfiler le costume de barragiste… Antoine Renvoiaux22.fr 5 90 En secondes, le temps accordé aux buteurs pour taper une transformation ou une pénalité 1 Notre championnat compte un joueur néerlandais seulement. Il s'agit de Zeno KIEFT, LE FLANKER DE LA rOCHELLE 46 le nombre de joueurs néo-zélandais qui évoluent dans notre championnat. 13,6 En millions d'euros, le budget prévisionnel du CA Brives, soit le plus modeste du championnat 30 le top14 déchiffré 5 296 38 101 La ffr a constitué un groupe de 30 joueurs français dont le nombre de matches est plafonné à 30 cette saison en kilos, le poids moyen des joueurs du top 14 Il faut désormais perdre avec 5 points d'écart ou moins pour obtenir le point de bonus défensif 59% 887 La part de joueurs français dans le top14 La distance, par la route, entre La Rochelle et Toulon, soit le plus long déplacement de la saison En millions d'euros, le montant cumulé des budgets des clubs de top 14 cette saison, en hausse de 8% par rapport à l'an dernier c'est L'àge du rochelais Sirelli bobo, le vétéran du championnat 1,85 35 la taille moyenne des joueurs de top 14 en millions d'euros, le budget du stade toulousain, le plus important du top 14 Thomas quatrevingtneuf.fr 6 Mercenaires d’aujourd’hui… et d’hier L’annonce du prochain départ de Jonathan Sexton après deux saisons au Racing métro et la rumeur de celle de James O’Connor du Rugby club toulonnais quelques semaines seulement après y avoir posé ses valises, animent l’actualité rugbystique du moment. Ces épisodes concernent, ce n’est pas un hasard, deux des écuries du Top14 les plus actives en matière de recrutement. The Magnificient seven Nul doute qu’un ou deux autres départs du même type relanceront les critiques sur la façon dont sont désormais traités les contrats des rugbymen, faisant apparaître ces derniers comme des mercenaires attirés par le seul appât du gain. L’engagement de joueurs sur une ou deux saisons est devenue monnaie courante au sein du Top14, et l’épisode « Dan Carter » à Perpignan fin 2008 a montré que la pratique des contrats conclus pour des durées inférieures à une saison n’était pas l’apanage récent du RCT. On ne s’étendra pas sur le traditionnel débat entre les contempteurs des « mercenaires » et ceux qui défendent l’idée que ces joueurs ne trichent pas avec le maillot qu’ils portent, lui témoignant respect et affection malgré l’absence d’attache autre que contractuelle avec celui-ci. On rappellera seulement que le rugby contemporain n’a pas le privilège de ces pratiques, même si elles ont pris aujourd’hui une ampleur sans commune mesure. Au tournant du 20ème siècle, le Gallois Tom Potter a ainsi promené sa grande silhouette de Paris à Pau, quand son compatriote Rowland Griffiths fréquenta cinq clubs différents entre 1910 et 1914 ! Le trois-quart centre Marcel Baillette fut le premier joueur français à décrocher trois boucliers de Brennus avec trois clubs différents (Perpignan, Quillan et Toulon). Il reste pourtant, dans les cœurs toulonnais et perpignanais, comme un champion d’exception ayant toute sa place dans l’histoire des deux clubs. Plus près de nous, le Paris Université Club a compté dans ses rangs des internationaux de renom, qui ne sont restés dans l’effectif qu’une saison, comme le légendaire All Black Graham Mourie. Quant aux anglais Chris Ralston et Andy Ripley, qui y ont passés eux-aussi une petite année, ils n’ont pas non plus failli à leur réputation sur et en dehors du terrain, partageant avec leurs coéquipiers du PUC les facéties qui ont fait la légende du club estudiantin. Le départ certain de Jonny Sexton et celui de James O’Connor, ne seront donc que les énièmes avatars d’une pratique aussi vieille que le championnat de France de rugby. Pour une fois, on ne pourra pas accuser Mourad Boudjellal et Jacky Lorenzetti d’avoir introduit des comportements délétères dans l’ovalie hexagonale. Antoine Renvoiaux22.fr 7 Toulouse, réaction exigée ! (retour sur la 5ème journée de Top14) Dans son édition du vendredi 12 septembre, le journal Midi Olympique avait ouvert les hostilités médiatiques en osant avancer ses doutes sur l’état de santé du Stade Toulousain. Inutile de dire que la nouvelle contreperformance des rouge-et-noir à Ernest Wallon face à l’ASMCA pour le compte de la 5ème journée de Top14 n’a pas arrangé la cote du club haut-garonnais dans la presse sportive. Ainsi donc, le Stade a essuyé devant Clermont sa troisième défaite de rang. Une série noire qu’il n’avait pas connue depuis 1978, autant dire une éternité. Le manager Guy Novès aura beau s’en défendre, estimer que le discours des déclinologues de tout poil n’est qu’un fantasme de plumitifs jaloux, force est de constater qu’on n’avait pas senti un tel désarroi du côté de la ville rose depuis fort longtemps. Au-delà des résultats, c’est la façon dont le Stade toulousain affiche ses insuffisances qui inquiète. Car ce n’est pas, de toute évidence, un problème d’envie dont souffre le collectif rouge-etnoir. Non, le souci est clairement ailleurs, à chercher dans un fond de jeu dont on a du mal à percevoir le fil. Les difficultés en conquête, patentes encore hier, ne facilitent évidemment pas la tâche des attaquants stadistes. Mais on ne saurait accabler le seul huit de devant. La charnière grince, avec un Toby Flood hésitant dans ses choix, quand il ne cherche pas à « surjouer » le jeu à la toulousaine, alors que personne ne paraît l’avoir informé que l’adage « jeu de main, jeu de toulousain » n’a plus court depuis belle lurette, malheureusement. Les absences pour cause de blessures ou de Rugby Championship pénalisent certainement le club. Mais ils mettent surtout en exergue la profondeur perdue The Magnificient seven du banc toulousain, faisant regretter à ses supporters le temps béni où les remplaçants pouvaient régulièrement donner le sentiment d’être meilleurs que ceux dont ils prenaient la relève. Alors que Clermont, bourreau des Toulousains, paraît surmonter assez bien la transition de l’après Cotter, il est désormais de plus en plus difficile de ne pas s’interroger sur la nécessité pour la formation haut-garonnaise d’entamer la sienne, quand son parcours évoque aujourd’hui moins le Capitole que la roche tarpéienne. On veut bien entendre les arguments habituels sur la longueur de la saison et la capacité du stade toulousain à décrocher avec régularité une place en barrages. Mais au vu des résultats affichés depuis deux ans, on est en droit de demander à ce club de légende une réaction digne de lui. Antoine Renvoiaux22.fr 8 COCORICO tontons flingueurs à marcoussis renvoiaux22.fr / @Renvoiaux22.fr Où en est l’Ecosse à un an du mondial? bajadita.com / @bajadita Oui, 9 … raisons de ne pas sélectionner Kockott ! LesValeursDuRugby pour XVOvalie.com pourquoi l'angleterre va gagner en 2015 renvoiaux22.fr / @Renvoiaux22.fr l’IRB cède à la tentation du « branding » renvoiaux22.fr / @Renvoiaux22.fr 10 12 16 20 23 tontons flingueurs à marcoussis Le journal Midi Olympique a réussi un joli coup le lundi 28 juillet dernier, provoquant un buzz important dans les réseaux sociaux. Le coup en question ? L’interview conjointe de Pierre Camou, président de la FFR, et Serge Blanco, vice-président de la fédération. Cet interview ressemble davantage à une tribune qu’à un interrogatoire journalistique. Vous n’y trouverez aucune question polémique sur la situation financière du BO, le club dont Serge Blanco est toujours le président, le grand stade et le fiasco des débentures, ou sur la réforme des catégories de jeunes. Ce n’est visiblement pas l’objet de ce long papier (quatre pleines pages). Il y est surtout question pour les deux hommes de répondre aux attaques en règles formulées notamment du côté de la rade de Toulon, en particulier par Bernard Laporte. Quelque temps auparavant, le manager toulonnais, candidat à la présidence de la FFR en 2016 avait lui aussi profité des colonnes du journal à feuilles jaunes pour lancer plusieurs saillies bien senties à l’endroit de celui dont il guigne la place. Il était quelque part normal 10 que la même publication offre à ce dernier l’occasion d’y répondre. Au-delà, c’est l’intérêt bien compris du « journal officiel » du rugby de ne pas se mettre à dos ceux qui font le rugby hexagonal d’aujourd’hui et peut-être, qu’on le veuille ou non, celui de demain. On renverra à la lecture du Midol pour le détail de l’interview. il est néanmoins possible d’en donner ici quelques éléments et esquisser des hypothèses sur ce qui attend l’ovalie tricolore dans les prochains mois. Même si les bruits de couloirs (insistants) font de Serge Blanco le prochain président de la FFR, Pierre Camou laisse planer le doute en évoquant à mots couverts la possibilité d’une nouvelle candidature, qui serait le fruit des critiques de Bernard Laporte. L’hypothèse reste discutable, du fait de son âge : il aura 71 ans lors des prochaines élections. Mais après tout, Albert Ferrasse a présidé aux destinées du rugby français jusqu’à ses 74 ans… Ce qui est clair en revanche, c’est que le Basque ne fera aucun cadeau à Bernard Laporte. Ce dernier devait se douter que ses attaques ne resteraient pas sans riposte. Pour l’instant, elles prennent l’apparence de piques distillées tout au long de l’interview. La plus remarquée d’entre elles concerne les records de points encaissées par une équipe de France. C’était en 2007 à l’occasion de la tournée estivale des tricolores en NouvelleZélande. Les tricolores, managés par l’actuel coach du RCT, avaient pris la marée noire, bien au-delà des scores subis par le XV de Philippe Saint-André. Mais ces répliques ne sont sans doute rien à côté de ce que l’actuel président de la FFR va concocter en coulisses, à savoir une opposition systématique aux plans tontons flingueurs à marcoussis préparés par Bernard Laporte pour lui prendre son fauteuil. Inutile de dire que la tâche de l’ancien entraîneur du XV de France s’annonce plus que compliquée, et qu’il pourrait bien suivre le même chemin qu’un autre numéro neuf qui, lui aussi, tenta de renverser l’ordre établi : Jacques Fouroux. Le nom de Jacques Fouroux est d’ailleurs prononcé dans cet interview, pour illustrer une autre information lâchée par le duo : Philippe Saint-André poursuivra sa mission à la tête de la sélection nationale jusqu’à la coupe du monde l’an prochain. Pierre Camou et Serge Blanco ne pensent pas qu’un changement à ce stade soit bénéfique. Et de citer, justement, la démission de Jacques Fouroux en 1990 et son remplacement par Daniel Dubroca à quelques mois de l’édition 1991 de la compétition mondiale, qui fut la moins réussie de toutes pour les bleus. Si PSA ne sera pas débarqué, il sera, et c’est une autre information, « accompagné » par Serge Blanco. L’interview reste néanmoins très flou sur les contours de la mission du beau Serge. On attend également du sélectionneur qu’il confirme être effectivement « très heureux » de l’aide apporté par l’ancien numéro quinze. Au-delà, l’idée de renforcer les soutiens autour de la personne de Saint-André apparait assez naturelle de la part de ses employeurs. Et elle n’est pas forcément le seul fruit d’un calcul politique : en s’affichant aussi ouvertement derrière PSA, Camou et Blanco n’ont finalement pas grand chose à gagner de plus qu’en le laissant seul en première ligne… Les deux hommes profitent également des colonnes du Midi Olympique pour renvoyer la balle financière dans le camp des présidents de clubs. Le patron de la FFR esquisse même une attaque très rouée sur la rémunération des internationaux, prétendant couvrir globalement les salaires de ces joueurs lorsqu’ils sont appelés en sélection. Ajoutant qu’il se fonde sur les données officielles, il laisse entendre que le Photo : lenouveaucinephile.blogspot.fr/ 11 défaut de couverture mis en avant par certains clubs concerne des éléments de rémunérations autres que ceux figurant dans le salary cap. Et donc que les clubs qui protestent ne respectent pas ledit salary cap… Après des considérations (historiques notamment) sur la sélection de joueurs étrangers en équipe nationale, l’interview se conclue sur la question d’un éventuel renouvellement du contrat de Philippe Saint-André. La lecture de l’entretien ne nous apprend pas grand chose sur ce que les deux hommes forts du rugby hexagonal comptent faire après la coupe du monde. Néanmoins, Pierre Camou reconnaît que Fabien Galthié figurait en troisième position dans la liste des successeurs potentiels de Marc Lièvremont en 2011. ll ne serait donc pas étonnant que le manager montpelliérain succède à PSA dans un peu plus d’un an. Au passage, un tel aveu explique la retenue dont fait preuve Fabien Galthié à l’égard de l’actuel sélectionneur. Au final, les explications apportées par Pierre Camou et Serge Blanco aux questions de Midi Olympique ne devraient pas faire changer d’opinion leurs adversaires déclarés (et les autres). Pourtant, elles permettent aux deux hommes de reprendre l’initiative sur plusieurs thèmes nécessitant qu’à leur tour leurs opposants apportent des réponses claires. Les deux tontons flingueurs, s’ils n’ont pas défouraillé les premiers et n’ont pas encore sorti le vitriol, ont néanmoins adressés un message clair à leurs adversaires : à vouloir se mesurer à eux, ils se préparent sans nul doute des nuits blanches, des migraines, des nervousses brékdones… Antoine renvoiaux22.fr à un an du mondial Où en est l’Ecosse ? La tournée d’été de l’Ecosse vient de s’achever. Elle marquait les débuts comme sélectionneur de Vern Cotter. Elle lui a permis de faire, à à peine plus d’un an de la coupe du monde une large revue d’effectif. Deux listes avaient en effet été convoquées, soit 43 joueurs. Les expatriés ont largement figuré dans les deux premiers matchs alors que seuls les locaux (d’Edimbourg et Glasgow) ont pu participer à la dernière rencontre contre l’Afrique du Sud, qui était située hors des créneaux réservés de l’IRB : les joueurs de France et d’Angleterre ne pouvaient être sélectionnés pour cette rencontre. Le premier match contre les USA a vu une victoire tranquille, mais sans panache des Ecossais (6-24). Persuadés qu’il en serait de même contre le Canada, les Ecossais se sont fait surprendre par de vaillants bûcherons et n’ont dû leur victoire qu’à une décision arbitrale litigieuse dans les dernières minutes du match. Ils ont réalisé un véritable hold-up (17-19). Face à une Argentine bis mais talentueuse, les hommes du chardon ont su trouver les ressources pour inscrire dix points dans les dix dernières minutes et arracher une victoire au forceps (19-21). Les Sud-Africains ne se sont pas exposés à un tel retournement en étrillant les Ecossais (55-6). Au niveau des résultats, la tournée américaine est plutôt probante. L’escale africaine (rajoutée 12 par la SRU en dehors du calendrier de l’IRB) n’a pas été aussi fructueuse : elle a considérablement alourdi les bagages des Ecossais sur le chemin du retour… La leçon est claire pour Vern Cotter. En l’état actuel, l’Ecosse rivalise avec des nations classées au-delà de la dixième place mondiale mais l’élite des nations du rugby est hors de portée pour elle. La poule qualificative du mondial 2015 avec l’Afrique du Sud, les Samoa, le Japon et les USA sera donc très difficile. Le Japon (qui rêvera d’une qualification historique avant l’organisation de son mondial en 2019) et surtout les Samoa (qui frôlent depuis si longtemps la qualification en quarts) peuvent envisager de se qualifier tout aussi bien que l’Ecosse. Tous les matchs seront très serrés (à l’exception peut-être de la confrontation avec l’ogre sud-africain, quoique mon optimisme m’incite à penser que tout est possible…). Vern Cotter doit impérativement tirer des leçons de cette tournée pour faire progresser le chardon et espérer voir les quarts de finale. à un an du mondial Où en est l’Ecosse ? Or il y a un enseignement à tirer de cette tournée qui pourrait faire énormément progresser l’Ecosse :Stuart Hogg doit être le 10 du chardon.Il peut être le demi d’ouverture que l’Ecosse attend depuis une quinzaine d’années. Je fais confiance à Vern Cotter pour construire un paquet d’avants solide. La conquête aura d’ailleurs été, tant en touche qu’en mêlée, une des satisfactions collectives de cette tournée. Il y a du talent derrière et Scott Johnson saura le faire fructifier. Mais il manque un bon demi d’ouverture. Si quelqu’un d’aussi respecté que Warren Gatland dirigeait la sélection écossaise, Stuart Hogg aurait déjà été mis en 10 depuis longtemps: lors de la tournée des Lions Britanniques, Gatland n’avait pas hésité à faire du benjamin du groupe son dix pour les matchs en semaine. Vern Cotter doit à son tour prendre cette décision audacieuse et courageuse. Avec Hogg en 10, tout devient possible pour le chardon. Hogg a le talent et l’envie d’être le meneur, depuis ce poste de demi d’ouverture, de l’équipe d’Ecosse. Il veut être au centre (c’est-à-dire en 10…). Mais il faut lui donner le plus rapidement possible les clés pour qu’il accumule un peu d’expérience en 10 avant un mondial qui arrive à grand pas. C’est une décision nécessaire et salutaire. S’il est le 10 du chardon, une qualification en quarts (et 13 pourquoi pas plus?) devient possible. Sinon, le mondial 2015 pourrait être douloureux et voir une élimination de l’Ecosse par le Japon ou les Samoa. Nous sommes désormais à un plus d’un an du mondial et après cette tournée d’été qui a inauguré la période Cotter, je vous propose ma liste des 30 pour le mondial 2015. Je double simplement tous les postes en indiquant une option supplémentaire en cas de besoin. J’indiquerai aussi quels sont les joueurs qui sont en danger, les indéboulonnables, et les possibles outsiders qui ont marqué des points pendant la tournée. 1- Ryan Grant n’a pas fait la tournée pour se faire opérer d’une épaule et récupérer physiquement. Il devrait nanmoins en être au vu du crédit qu’il a auprès de Johnson et de Taylor. Al Dickinson devrait être l’autre partant. Il a été très bon durant cette tournée en mêlée. Son activité dans le jeu et ses déplacements le rendent précieux. Gordon Reid faisait ses débuts et je ne pense pas qu’il ait marqué des points. Moray Low l’a d’ailleurs remplacé à gauche sur la fin de la tournée. 2- Ross Ford semblait sur le déclin. Il a fait une très bonne tournée et effectué un de ses meilleurs matchs depuis de trop nombreuses années. Pas de déchet en touche et une puissance retrouvée balle en main. Une renaissance ? En cas de défaillance, Scott Lawson, avec des qualités très différentes (dynamisme, agressivité et roublardise), a fait ce qu’il fallait je crois au cours de l’année écoulée pour prouver qu’il pouvait être un titulaire à part entière. Pat MacArthur s’est révélé fiable quand il a été appelé, et sera le troisième choix. 3- Geoff Cross a conclu en beauté une année difficile. Mis à l’écart à Edimbourg, le droitier a été impressionnant en mêlée fermée. Américains, Argentins et surtout Sud-Africains en ont fait les frais. Il a marqué des points auprès de Cotter qui sait qu’il peut compter sur lui. Sera-ce suffisant pour déboulonner Euan Murray qui rajoute à sa solidité en mêlée un abattage impressionnant dans le jeu et les rucks ? En cas de pépin, le polyvalent Moray Low pourrait être appelé malgré sa faiblesse en mêlée, ou bien l’ancien gaucher Jon Welsh qui représente l’avenir. 4- Voilà un poste qui ne devrait pas échapper à la famille Gray. Richie est toujours l’athlète que l’on connait, plus à l’aise dans le jeu ouvert, très mobile, impressionnant en touche et en défense. Désormais il doit compter sur la concurrence de son frère Jonny, lui aussi grand preneur en touche et grand défenseur mais aussi très fort dans un jeu d’avant plus traditionnel. Peut-être à un an du mondial Où en est l’Ecosse ? un meilleur soutien à ses piliers en mêlée également. Tim Swinson a perdu un peu de terrain. Il est assurément moins doué que les frangins Gray mais sa combativité devrait faire de lui le troisième choix. 5- Jim Hamilton est depuis un certain nombre d’années le titulaire du poste. Un des meneurs au combat et en conquête. Très vite blessé, il a été remplacé au pied levé par Grant Gilschrist qui a impressionné Cotter qui a fait de lui son capitaine pour les deux derniers tests. Solide, besogneux et adroit seconde ligne, il est aussi, comme Hamilton, un capitaine de touche (line-out caller). Il a montré l’exemple et marqué les esprits. Au point de titiller Hamilton ? Cotter voudra peut-être associer les deux… Kieran Low a fait de bonnes entrées et un bon match contre l’Argentine. Puissant, bon en touche, sa polyvalence en troisième ligne pourrait le servir. 6- Voilà un poste qui pose problème. Non pas que les options manquent mais des choix douteux ont un peu brouillé la hiérarchie. Al Strokosh a débuté les deux premiers matchs avant de se blesser. Son profil de guerrier, sa rudesse ont l’air de plaire à Cotter. Mais où va-t-il jouer l’an prochain ? Une saison en D2 française ne va-t-elle pas le desservir ? Avant lui, Kelly Brown était le titulaire incontesté du poste. Mais depuis qu’on l’a mis en 7, il n’a plus son rendement habituel et enchaîne les blessures. Bien qu’il soit assez mobile, son meilleur poste reste le côté fermé de la troisième ligne (blind-side flank). Rob Harley a prouvé contre l’Afrique du Sud qu’il avait le niveau. Il a été un des seuls à tenir le coup frontalement face aux Boks. Kieran Low peut aussi occuper ce poste. 7- C’était un pari de Scott Johnson, et force est de constater qu’il avait raison.Blair Cowan a fait une très belle tournée d’été. Il a toute la panoplie d’un troisième ligne coureur (open-side flank). Il lit bien le jeu, colle au ballon, et met une pression constante sur les porteurs de ballon adverse et sur les zones de plaquage. Vraiment une bonne pioche. Cotter a salué son impact et l’a beaucoup utilisé. Dans le même registre, 14 Cotter rappellera-t-il les deux grands blessés Ross Rennie ou John Barclay ? Rennie semble, s’il est épargné par les blessures, supérieur mais va évoluer en D2 anglaise l’an prochain… Barclay part de loin mais pourquoi pas… Fusaro a perdu des points face à l’Afrique du Sud, en subissant beaucoup trop le match. L’autre partant pourrait être Ryan Wilson. Il n’est absolument pas un 7 de formation. C’est un 8 mais sa mobilité et son talent pourraient lui réserver une place dans les 30. Gros combattant avec une bonne lecture du jeu. 8- Johnnie Beattie semble a priori le titulaire du poste. Bon technicien, il a de l’expérience et une certaine science du jeu, bien qu’il soit parfois un peu en retrait des zones de combat. David Denton a un profil tout opposé. Sa force tient dans sa capacité à faire reculer les défenses, ou les attaques selon qu’il défend ou qu’il attaque. Un gros impact physique mais il a un peu la tête dans le guidon. Ce n’est pas sur son intelligence de jeu ou sa science du placement qu’il faut compter, mais sur son abattage au plus près des zones de contact. En cas de pépin des deux sus-cités (Beattie est fragile et Denton relève d’une sérieuse commotion cérébrale), Ryan Wilson peut prendre avec brio la relève, lui qui synthétise un peu leurs deux profils (intelligent et combatif). 9- Greig Laidlaw a commencé les deux premiers tests comme capitaine. Intelligent et rusé, il est aussi un sacré buteur. Un manque certain d’impact physique par contre… Chris Cusiter est l’autre partant même s’il a raté la tournée sur blessure. Plus dynamique et physique que Laidlaw. En cas de problème pour ces deux-là, Henry Pyrgos a montré qu’il avait le niveau. 10- Vous l’aurez compris, mon choix numéro un pour ce poste crucial est Stuart Hogg. C’est un formidable premier attaquant, doué techniquement, muni d’un très bon jeu au pied. Une belle vision de jeu et surtout un meneur dans l’âme. Il doit être impérativement le 10 du chardon. C’est la clé du succès, la condition de la réussite de toute l’équipe. Il peut aussi buter, notamment de loin. Finn Russell est trop inexpérimenté pour assurer le 10 mais il a l’avenir devant lui Calme, doté d’une bonne intelligence du jeu et d’une bonne technique, solide défenseur. Duncan Weir est limité en à un an du mondial Où en est l’Ecosse ? défense et dans le jeu mais son jeu au pied et sa régularité face aux perches (notamment dans les moments cruciaux) en font un remplaçant non-négligeable. 11- Tommy Seymour a été très bon (décisif même) durant la tournée tout comme à chaque fois qu’il a été appelé. Ailier dans un style classique, capable de déborder, et d’user au mieux du moindre espace qui lui est laissé. Max Evans n’a pas la vitesse de son frère et préfère jouer au centre mais son expérience et ses appuis peuvent apporter un peu de folie. Il est interchangeable avec Sean Lamont, quoique dans un registre très différent. 12- Sans aucun doute s’il est remis de blessure, Matt Scott. La classe internationale en 12. Puissant et rapide, technique et intelligent, gros défenseur, il a tout pour lui. Il avait failli partir avec les Lions Britanniques, et il en sera assurément la prochaine fois. Duncan Taylor est une doublure honorable. Un centre puissant et de devoir. Peter Horne a montré ses limites pendant la tournée : il n’a eu aucun impact. Finn Russell peut par contre excellemment dépanner en 12. 13- Là encore, l’Ecosse est très bien dotée en la personne d’Alex Dunbar. Un centre puissant, très bon défenseur. Il a une bonne lecture du jeu qui lui permet de placer son gabarit imposant dans les intervalles. Il sait utiliser sa vitesse à bon escient avec de bonnes trajectoires de course. Avec Scott, il forme un excellent milieu de terrain. Sean Lamont est beaucoup plus primitif et limité mais sa force à l’impact le rend précieux. Mark Bennett est une option intéressante en cas de remplacement. 14- Tim Visser, the flying dutchman. Il a un gros gabarit associé à une belle pointe de vitesse qui le rendent difficile à arrêter quand il est lancé. Un redoutable finisseur également précieux par ses interventions dans la zone du 10. Le petit jeune qui monte, Dougie Fife, lui aussi un gros gabarit assez rapide et difficile à arrêter quand la ligne d’essai est en vue… Tom Brown a toutes les qualités pour dépanner en cas de nécessité. 15- Placer Hogg en 10 affaiblit forcément les options de Cotter pour le poste d’arrière. Mais Sean Maitland a toutes les capacités pour remplir avec brio le poste. Il n’a certes pas la magie de son devancier mais une belle intelligence de jeu pour utiliser au mieux la vitesse de ses ailiers. Lui donner un peu plus de liberté à l’arrière plutôt qu’à l’aile sera bénéfique à l’ensemble de l’équipe. Peter Murchiesera une doublure de qualité, lui qui a réussi à prendre le poste à Hogg à Glasgow. Sérieux dans les fondamentaux du poste, avec un bon pied et une bonne vitesse pour prendre les intervalles. En cas de coup dur, Tonks pourra être appelé pour son jeu au pied et son intelligence, même s’il manque un peu de vitesse. Comme on peut le voir, Vern Cotter dispose quand même de pas mal d’atouts. La conquête a déjà été bonne pendant l’été et je pense qu’il peut (et doit !) très sérieusement améliorer le rendement du pack écossais dans les rucks. Il y a de la qualité en 9. Derrière, le milieu Scott-Dunbar est potentiellement le meilleur des équipes celtes, voire britanniques. Et je pèse mes mots. Les ailiers n’ont pas cette classe mais ils sauront faire bon usage de ce qu’on leur donnera. La clé sera dans le positionnement de Stuart Hogg. Photo : footballiscominghome.info/ srustaging.realise.com/ Reuters-Stefan Wermuth 15 Toute autre option en 10 affaiblira considérabkement le chardon. Weir, avec son mètre soixante-quinze est une cible facile pour les attaques adverses et ses piètres qualités offensives limiteront l’impact de Scott et Dunbar. Russell est encore trop inexpérimenté à ce niveau (il n’était même pas un joueur professionnel cette année) même avec un an de plus. Ses erreurs face à des nations comme les USA et le Canada (il a fait une demi-heure catastrophique) ne pardonneront pas en coupe du monde. Il ne faudrait pas non plus griller celui qui représente l’avenir du chardon en l’envoyant trop tôt au front. Jackson a des qualités offensives mais il a un ratio de bourdes par match beaucoup trop élevé, et qu’il n’a pas su corriger en cinq années. Hogg a envie de prendre plus de responsabilité et d’être rapproché du centre de gravité de l’équipe. Il est un meneur né et il a toutes les qualités pour être le sauveur en 10. Un peu d’expérience lui manque d’où la nécessité de le lancer le plus tôt possible à ce poste. Il ne s’agit pas de lui donner des bouts de match comme l’avait envisagé Johnson lors du dernier tournoi. On n’a plus le temps pour des demi-mesures à un an du mondial. Il faut faire le choix, et le bon, maintenant : Go Hogg at ten! Germain bajadita.com Oui, 9 … raisons de ne pas sélectionner Kockott ! Alors que le XV de France ressort de sa tournée d’été contre l’Australie avec un zéro pointé, soulevant de légitimes inquiétudes à un an de la Coupe du Monde, la tentation est grande soit de désigner avec facilité des boucémissaires (étrangers, TOP14, tel ou tel joueur…) soit de croire en l’existence de solutions miracles. Cet article entend s’opposer à une idée à la mode : faire de Rory Kockott un deus-ex-machina dont la sélection s’imposerait au XV de France. Voici 9 raisons (oui, neuf !) de ne pas le sélectionner : 1/ Parce qu’on a des bons 9 en France. Le poste de ½ de mêlée n’est pas le poste où le réservoir de joueurs talentueux français est le plus faible, loin de là. Sur les habituels 9 du XV de France, Morgan Parra reste une valeur sûre et Maxime Machenaud montre de bonnes qualités, malgré une année en demi-teinte. Pourquoi juger sur cette année mitigée ? Celle de Kockott n’a guère été mieux. Cela n’empêche pas, bien évidemment, de challenger leur statut de sélectionnés "habituels". Ainsi, aux portes de l’équipe de France (selon les mots du staff), Sébastien 16 Tillous-Borde n’a-t-il pas prouvé sa valeur ? Double champion d’Europe (2013, 2014) et champion de France (2014), titulaire indiscutable à Toulon, il mériterait de retrouver une sélection qu’il a par le passé connu 8 fois. Le fait de « ne pas buter » apparaît de plus en plus comme une argutie. Nous pourrions également citer: Jonathan Pélissié (convoqué puis oublié), Jean-Marc Doussain, Benoît Paillaugue… Cessons de sélectionner des joueurs pour les vouer aux gémonies à la moindre défaillance. Sébastien Tillous-Borde Oui, 9 … raisons de ne pas sélectionner Kockott ! 2/ Parce qu’il faut être cohérent avec la règle des JIFFS Le rugby français, fort de sa capacité à multiplier les règlements, a mis en place le système des JIFF, censé selon ses concepteurs protéger les joueurs issus de la formation française face à la concurrence des joueurs étrangers et renforcer ainsi à terme plus ou moins directement le XV de France. Règlement que la LNR ne cesse d’aggraver, en contradiction avec la jurisprudence de Bruxelles. Dans ce jusqu’au-boutisme, que nos dirigeants soient alors cohérents pour une fois. Même s’il est éligible, quelle logique y aurait-il de sélectionner Kockott, joueur étranger non JIFF, alors même nous avons de très bons 9 en France, français et JIFF ? Quel message serait envoyé ? Heyneke Meyer C'est une danseuse, vraiment un cas particulier. C'est lui… puis les autres. Le club, la sélection, il s'en fout... Étrange que ce ne soit pas la même version donnée par son agent, Bruno Xamma, une semaine plus tard dans le JDD du 23 février 2014 : « Le sélectionneur Heyneke Meyer voulait l’emmener en tournée en juin dernier, mais Rory a refusé. Il a craint que ce ne soit qu’une sélection de passage qui lui ferme les portes de l’équipe de France » [2] On comprend que cette dernière version soit moins positive pour le joueur (cf. raison n°4). Il est d’ailleurs encore plus intéressant de relever qu’un mois avant l’évocation dans la presse française de cet appel du sélectionneur sud-africain, Kockott déclarait pourtant le 8 janvier 2014 au journal Die Burger qu’Heyneke Meyer ne croyait pas en lui. Étonnant s’il avait bien été appelé en juin… 3/ Parce que son refus de la sélection Boks par Kockott n’est pas clair Dans le reportage Intérieur Sport sur Canal+ qui lui était consacré le 15 février 2014, Kockott révèle avoir été appelé en juin 2013 par Heyneke Meyer. Mais le joueur précise avoir refusé, invoquant une blessure au dos survenue pendant la chasse : « Au même moment, on m’a appelé pour jouer avec l’Afrique du Sud contre l’Ecosse et les Samoa. Mais comme j’étais blessé, je n’ai pas pu honorer ma sélection. C’est le destin » [1] 17 « Certains entraîneurs croient en certains joueurs. Il ne semble pas que Heyneke Meyer ait besoin de moi. Il a Fourie du Preez et accorde une grande confiance à Ruan Pienaar. Il a aussi sélectionné d'autres demis de mêlée et voit du potentiel en Louis Schreuder » [3] Les mauvaises langues s’interrogeront sur un possible plan de comm entre le joueur et l’agent à destination de la presse française, en plein tournoi des 6 Nations (cf. raison n°5). 4/ Parce qu’être sélectionné semble être est un business plan plus qu’autre chose Soyons clairs. Des différents interviews de Kockott il ressort que son objectif est d’être international, peu importe l’endroit. Porter le maillot des Boks ou du XV de France, un bonheur, une chance, une fierté…ce ne sont que rarement des arguments entendus dans sa bouche [4]. "J'ai toujours envie d'être international. Soit en Afrique du Sud, soit ici. J'ai encore trois ou quatre années pour ça. À partir du moment où j'ai pris la décision de partir à la fin de la saison, si je reste ici, ce n'est pas bon pour mon avenir" [5] Kockott, 01/2013 (qui veut déjà quitter le CO) "Je crois de toutes mes forces que si je joue mon meilleur rugby, j'attirerais l'attention des sélectionneurs sudafricains. Si ce n'est pas le cas, j'espère être assez bon pour pouvoir accéder à l'équipe de France" [6] Kockott, 09/2013 En outre, si on extrapole les propos de son agent (cf. raison n°3), il apparaît que Kockott cherche avant tout à maximiser son nombre de sélections. Deux sélections avec les Boks lors d’une tournée d’été (pour quelle suite ?) c’est peu quand on considère sûrement la concurrence moins féroce au XV de France pouvant lui ouvrir les portes de la Coupe du Monde. Car à en croire son ancien entraîneur Laurent Labit, son objectif est bien de jouer la Coupe du Monde : "Sa priorité aurait été de jouer avec les Boks. Cela a été une déception et une des raisons pour lesquelles il a quitté l'Afrique du Sud en 2007 et rejoint Castres. Après, pour lui, les choses sont simples : il veut toujours jouer au plus haut niveau possible. C'est un personnage, quelqu'un qui fonctionne comme ça. Et là, il veut faire la Coupe du monde" [7] Dans son dossier consacré à Kockott le 11 décembre 2013, L’Équipe rapporte ainsi les propos d’un agent : "C'est une danseuse, vraiment un cas particulier. C'est lui… puis les autres. Le club, la sélection, il s'en fout" Oui, 9 … raisons de ne pas sélectionner Kockott ! 7/ Parce que son attitude est versatile dans ses contrats L’histoire de Rory Kockott et de ses contrats est un peu celle de la versatilité et des excès progressifs entrainés par le professionnalisme (parole donnée puis reprise, surenchère salariale, chantage…). Tout le monde connaît le comportement de Kockott sur ce sujet, qui reflète un trait de personnalité. En janvier 2013, le joueur, alors en vacances en Afrique du Sud, annonce vouloir quitter le CO et entame un bras de fer avec ses dirigeants. Il refuse de revenir en France tant qu’il n’est pas libéré de sa dernière année de contrat pour suivre au Racing Métro ses entraîneurs Labit et Travers. Le joueur déclare alors dans l’Équipe du 9 janvier 2013 : 5/ Parce que son agent a fait campagne pour sa sélection Février 2014. Nous sommes en plein tournoi des VI Nations. L’équipe de France est en difficulté, critiquée, notamment ses 9. Surprise de l’amateur de rugby de découvrir que c’est le moment que choisi l’agent de Kockott pour faire la promotion de son joueur dans les colonnes du JDD, se permettant même la comparaison avec des joueurs français alors en plein tournoi : « Rory est sollicité à la fois par les Springboks et le XV de France (cf. raison n°3, même ambiguïté, intérêt ou pas des Boks ?). Son choix est clair : c’est la France. Le sélectionneur Philippe SaintAndré lui affirme depuis longtemps qu’il compte beaucoup sur lui. Rory a compris qu’il était le choix numéro 1 et qu’il disputerait les tests de novembre 2014 avec les Bleus, à condition bien sûr qu’il revienne à son meilleur niveau. Ce précontrat signé avec Toulon l’a perturbé. Mais maintenant qu’il a fait son choix, celui de rester à Castres, il va redevenir meilleur que Parra ou Doussain. Ainsi qu’un très bon buteur » [8]. Au-delà de la manière fort peu correcte 18 ni opportune, est-ce à un agent de faire la promotion de son joueur pour une sélection, de jouer le bluff pour forcer la porte de Marcoussis ? On retombe ici sur les raison n°3 et n°4, entre plan de comm et business plan. 6/ Parce qu’il n’a pas obligatoirement le niveau international Kockott est un très bon 9, l’un des meilleurs du TOP14. Soit. Mais que savons-nous de son niveau international ? À ce jour, ses prestations avec le CO lors des matchs de HCup ou celle récente avec le XV Mondial contre les Springboks, ne sont jamais sorties du lot.Kockott reste dans l’esprit du sélectionneur sud-africain seulement 4ème ou 5ème dans la hiérarchie des 9, peut-être cela changera t’il et alors sa sélection avec les Boks serait une bonne nouvelle pour lui. Pourquoi ne pas le tester avec le XV de France me diriez-vous ? Même question pour Tillous-Borde ou d’autres dans ce cas-là. Français, JIFF, de niveau égal, il doivent être prioritaires. "Ma vérité, c’est que quand deux mecs se mettent d’accord, c’est terminé. Il n’y a qu’une solution, il faut qu’il (Michel Dhomps, président du CO) me laisse partir" [9] Il se propose également à Toulouse et à Toulon (rencontrant Laporte à sa demande) mais, le titre en poche, Castres redevient attractif et Kockott met fin au feuilleton le 7 juillet 2013. Rebelote un an plus tard, le joueur signe un pré-contrat avec Toulon, puis tergiverse (jouant même avec les supporters sur twitter) avant de décider de rester à nouveau avec le CO, non sans avoir essayé jusqu’au bout de faire s’aligner Toulon sur la contre-offre du CO. "Kockott a une offre de 600 000 euros par an de Castres. Il hésite et je le comprends. Il a tenté une surenchère, mais j’ai été très clair. Il a signé un précontrat. Soit il vient, soit il paie" [10] Boudjellal, L’Équipe, 26 janvier 2014 On aura connu mieux comme attachement à un club et comme valeurs, surtout quand l’histoire se répète, et quand on lit les propos du joueur un an plus tôt [11]. Croustillante phrase prononcée en 2013 : "Ce que je veux dire, c'est que je ne voudrais pas que le rugby devienne comme le foot" [12]. Oui, 9 … raisons de ne pas sélectionner Kockott ! Alors certes, cette raison n’est pas rédhibitoire et loin de nous la volonté d’utiliser les propos de Brice Mach selon notre lecture personnelle. Kockott pourrait s’adapter au groupe du XV de France comme il s’est adapté à celui du CO, surtout si des coéquipiers y sont présents. Mais combien reste-t-il de stages et de matchs du XV de France avant la Coupe du Monde? Trop peu à notre goût pour une véritable intégration d’un profil si particulier. Surtout quand on sait que la non sélection de Trinh-Duc serait en partie liée à des reproches sur son caractère, comme sous-entendu par PSA. 9/ Parce que les dernières expériences n’ont pas été couronnées de succès vu sur tweeter, Rory et Stéphanie Kockott. 8/ Parce que sa personnalité particulière peut perturber le vestiaire Profil atypique, Kockott n’est pas sans avoir la capacité d’agacer le vestiaire. Mec à part comme le sont souvent les joueurs de grand talent. « C'est un très grand caractériel. Parfois, ça frite à l'entraînement, ça s'accroche, mais ce n'est jamais très grave, parce qu'on a appris à le connaître. Au début, quand il est arrivé, ça a été dur pour tout le monde. On a vu ce mec débarquer, très sûr de lui, et on s'est demandé d'où il sortait. Personnellement, je n'avais encore jamais rencontré un tel tempérament dans un vestiaire. Mais il a su s'adapter au groupe, et le groupe a su l'adopter. D'ailleurs, au-delà des enjeux financiers, c'est peut-être parce qu'il sait qu'il pourrait passer pour un cassecouilles dans beaucoup de groupes, qu'il a décidé de rester chez nous la saison dernière. Et c'est peut-être pour ça aussi qu'il restera chez nous la saison prochaine » [13] déclare Brice Mach son coéquipier. Enfin, quel est le bilan des dernières expériences de sélection de joueurs étrangers ou naturalisés avec le XV de France, telles celles Le Roux et Kotze ? Bien maigre à ce jour. Alors Kockott sélectionné avec le XV de France ? Pour nous c’est non, et nous considérons que ces 9 raisons le justifient, à un degré plus ou moins élevé chacune. Le débat est ouvert. Comme toute prise de position, celle-ci peut paraître subjective, et entraînera le débat. Mais nous pensons avoir été le plus objectif possible pour montrer par exemple la contradiction des propos dans la presse et l’attitude du joueur et de son agent. Sources: [1] http://www.sports.fr/rugby/international/scans/afriquedu-sud-kockott-a-decline-l-appel-des-springboks-1011152/ [7] http://www.leparisien.fr/espace-premium/sports/kockottn-a-pas-encore-les-mots-bleus-21-03-2014-3692259.php [2] http://www.lejdd.fr/Sport/Rugby/Kockott-est-le-choixnumero-1-de-Saint-Andre-654386 [8] http://www.lejdd.fr/Sport/Rugby/Kockott-est-le-choixnumero-1-de-Saint-Andre-654386 [3] http://www.rugbynews.fr/Actualites/International/Articles/ Castres-Kockott-reve-des-Bleus-57062/?features [9] http://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Le-co-a-tenule-cap/424152 [4] http://www.dieburger.com/sport/2014-01-08-rory-byrugbykruispad [10] http://www.lerugbynistere.fr/news/top-14-rory-kockottfinalement-decide-rester-castres-olympique-2601141241.php [5] http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/09/1531816-castresolympique-rory-kockott-j-ai-pris-la-decision-de-partir.html [11] http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/09/1531816-castres-olympique-rory-kockott-j-ai-pris-la-decision-de-partir.html [6] http://www.rugbyrama.fr/rugby/xv-de-france/2012-2013/ rory-kockott-envisage-le-xv-de-france_sto3933666/story.shtml [12] http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/09/1531746kockott-j-aimerais-qu-on-me-laisse-partir.html [13] L’équipe, 11 décembre 2013, Un drôle de poulet LesValeursDuRugby pour XVOvalie.com Photo : france3-regions.francetvinfo.fr/ Icon Sport/ Steve Bardens-Getty Images Europe/ rugbyrama.fr/ vincentinigo.fr 19 Pourquoi l’Angleterre va gagner la Coupe du monde 2015 Dans un peu moins de douze mois débutera la coupe du monde de rugby. 24 ans après la dernière édition anglaise, la compétition se disputera à nouveau sur le sol qui a vu naitre William Webb-Ellis. Il est d’usage de ne pas s’avancer trop tôt sur le nom des favoris, tant les choses peuvent évoluer dans l’intervale, sans parler des quelques semaines de préparation qui précèderont cette coupe du monde, au cours desquelles les candidats au titre auront la possibilité de combler certaines lacunes et renforcer la cohésion nécessaire aux bons résultats. C’est en tout cas ce qu’espèrent Philippe Saint-André et ses collègues. Bien sûr, on peut d’ores et déjà avancer le nom de la Nouvelle-Zélande, habituelle – pour ne pas dire naturelle – favorite. Même si ses deux titres n’ont été obtenus que sur son sol, le dernier avec le coup de (sifflet) pouce d’un arbitre qui gagna ainsi sa place aux côtés de Derek Bevan 20 dans la liste des bienfaiteurs de Pays organisateurs de la compétition, la régularité de cette équipe et son niveau de jeu la désignent évidemment pour un historique doublé. Pourtant, ce ne sont ni la NouvelleZélande, ni les deux autres nations majeures de l’hémisphère sud qui gagneront la prochaine coupe du monde. Le 31 octobre 2015, dans un Twickenham rempli jusqu’aux cintres malgré des tarifs astronomiques, c’est Chris Robshaw qui brandira le trophée William Webb-Ellis devant des supporters anglais extatiques. Une vue de l’esprit ? Pas si sûr. Car il existe quelques bonnes raisons de penser que le XV de la Rose va décrocher la très laide mais très convoitée timbale dorée. Parce que jouer à domicile est un formidable plus. Sans revenir sur les polémiques de 1995 et 2011, force est de constater combien la sélection du pays hôte de la compétition bénéficie d’un avantage incontestable : connaissance du terrain, maintien des repères, présence massive des supporters seront autant d’atouts pour les joueurs anglais. Même si on peut évidemment craindre un trop-plein de pression en de telles circonstances, la mentalité anglaise a toujours su s’accommoder pour ne pas dire utiliser ladite pression dans un sens positif, puisant en elle un surcroît de confiance. En d’autres termes, le « Rule Britannia » s’exercera à plein. Pourquoi l’Angleterre va gagner la Coupe du monde 2015 Parce que son tableau est (relativement) favorable. Certes, l’Angleterre devra partager sa poule qualificative avec l’Australie, laissant à la France le confort d’un groupe sans représentant majeur de l’hémisphère sud. Si elle parvient à battre les Wallabies et terminer première de son groupe, l’Angleterre ne retrouvera la Nouvelle-Zélande ou l’Afrique du Sud qu’en finale, quand tout sera possible. En 2003, le XV de la Rose est devenu champion du monde en 2003 dans la même configuration, battant l’Afrique du Sud en phase qualificative puis disposant de l’Australie en finale. Certes, la France est encore mieux lotie que sa voisine d’Outre-Manche avec la possibilité de n’avoir que l’Argentine sur sa route jusqu’à la finale. Mais la France ne jouera pas chez elle. Et qui sait ce que l’Argentine peut réaliser face aux tricolores… 21 Si l’Angleterre termine première de sa poule, elle affrontera donc l’Ecosse ou les Samoa en quart puis la France, l’Irlande ou l’Argentine en demie. Rien d’insurmontable. Parce que l’Angleterre a battu récemment les Australiens et les All Blacks. Même si le bilan reste globalement très déséquilibré pour l’Angleterre (4 défaites lors des 5 dernières rencontres), l’équipe de Stuart Lancaster est la dernière en date à avoir terrassé l’ogre All Black, et ce avec la manière (38-21 en décembre 2012). Quant aux Wallabies, ils ont mordu la poussière l’an passé à Twickenham (20-13). L’Afrique du Sud est la seule à n’avoir pas été battue depuis que Lancaster a pris les commandes de la sélection anglaise. Mais il s’en est fallu d’un rien, en 2012, pour que le XV de la Rose n’ajoute la peau des Springboks à son tableau de chasse (défaite 15-16). Parce que Stuart Lancaster a bâti une équipe compétitive. Contrairement à son homologue français, le sélectionneur anglais a défini un squad homogène sur lequel il a décidé de s’appuyer prioritairement, autour du 3ème ligne Chris Robshaw. Même s’il n’a pas totalement fermé la porte de son groupe, celui-ci ne devrait plus connaître de bouleversement majeur d’ici à la prochaine coupe du monde. Les jeunes lancés par Stuart Lancaster, comme Geoff Parling ou Owen Farrell, ont désormais acquis de l’expérience et ont pour certains profité de la tournée des Lions pour s’aguerrir un peu plus. Même si le XV de la Rose s’appuiera très certainement sur son paquet d’avants, les trois-quarts anglais ont en outre démontré qu’ils savaient aussi mettre du rythme et profiter de leurs atouts physiques autour du centre Manu Tuilagi. Pourquoi l’Angleterre va gagner la Coupe du monde 2015 Parce que tout est fait pour que l’Angleterre gagne ce trophée. Plus encore que le plan de jeu du XV de la Rose, Stuart Lancaster – appuyé par Rob Andrew, s’est attaché à donner une âme à sa sélection, autour d’un projet qui dépasse l’aspect sportif. Dans sa « pyramide du succès », présentée aux media britanniques quelques mois après sa prise de fonction (voir ci-dessous), le sélectionneur a clairement fait reposer la réussite de son projet sur des fondations qui ne sont pas techniques ou tactiques mais qui relèvent du domaine des valeurs. Et ces valeurs sont indubitablement partagées par ses joueurs : enthousiasme, esprit d’équipe et travail intensif, mais également honnêteté (avec soi-même et par rapport au groupe). Jouant sur le ressort psychologique, Lancaster convoque aussi les mannes des glorieux anciens. Photo : wikipedia/ 22 Lorsqu’on visite le vestiaire du XV d’Angleterre, récemment refait à neuf, on est frappé par l’omniprésence de l’évocation des faits glorieux de la sélection nationale et de ceux qui l’ont composée. Ainsi, chaque joueur qui s’assiéra à la place qui lui sera attribuée aura derrière lui un panneau intitulé « l’un des nôtres », suivi d’une liste des internationaux anglais qui ont porté le maillot blanc avant lui. Et que dire du couloir conduisant au terrain, sur le mur duquel figure une gigantesque croix de Saint-Georges sur laquelle est inscrit « Des centaines avant vous, des milliers autour de vous, des millions derrière vous. » est renforcée par des mécanismes d’incitation financière mis en place auprès des clubs professionnels, apportant à Stuart Lancaster des marges de manœuvre significatives au service de son projet. Évidemment, la méthode Lancaster n’a rien d’une recette miracle. On peut compter sur les adversaires du XV de la Rose pour lui mettre des bâtons dans les roues lors de la compétition mondiale. Mais si le succès est au rendez-vous, il ne sera pas le fruit du hasard. Ce hasard qui reste malheureusement le meilleur atout du XV de France à ce jour… Les résultats très positifs des équipes juniors et féminines, dont l’approche du jeu est la même que celle de l’équipe A, témoignent des efforts consentis par les dirigeants et les joueurs ces derniers mois. La cohérence de la démarche Antoine renvoiaux22.fr l’IRB cède à la tentation du « branding » On se souvient que la France patienta longtemps avant d’y être acceptée en 1978, les vénérables membres de l’institution lui reprochant entre autre fâcheux défauts son championnat à l’amateurisme marron. Désormais le Board, pardon, World Rugby, semble bien disposé à rattraper à grands pas le temps perdu. De l’aveu même de Brett Gosper, le directeur exécutif du Board, le terme « IRB » était un frein à son développement. On sent bien derrière cette décision la patte de celui qui, pendant longtemps, évolua dans le monde merveilleux de la publicité. Dans son sillage, le président de l’IRB, Bernard Lapasset, reconnaît qu’il faut « favoriser un public qui attend d’être diverti » (sic). Regardez bien ce logo. Le 19 novembre prochain, il aura cessé d’exister. Tout comme l’IRB. Du moins dans son appellation actuelle. En effet, l’International Rugby Board, vénérable institution fondée en 1886 a décidé de changer de nom. Cédant à une mode bien contemporaine, celle du « branding », l’IRB a choisi de devenir « World Rugby » (avec le © qui va bien très certainement). En premier lieu, on aimerait bien connaître la réaction des instances internationales du rugby à treize devant cette captation impérialiste de la notion de rugby. Photo : wikipedia/ 23 Ainsi donc, à partir du 19 novembre, le « rugby mondial », sera celui qui se joue à XV et à VII (puisque ce dernier en dépend). Nul doute que les dirigeants de la Rugby league et les amateurs de ce code apprécieront. Ensuite, il y a quelque chose d’un peu triste à voir l’IRB disparaître après 120 ans d’existence. On rétorquera qu’il ne s’agit que d’un changement de nom. Ce n’est pas tout à fait exact. C’est aussi la reconnaissance pleine et entière de la démarche commerciale dans laquelle est désormais engagée l’institution internationale. L’iRB a longtemps été le fer de lance de l’amateurisme pur et dur et le contempteur du professionnalisme. Il faut vivre avec son temps, c’est entendu. Mais il y a quelque chose de triste dans cette attitude de fuite en avant que même la FIFA, pourtant autrement plus puissante, s’interdit d’adopter, elle qui n’a pas changé d’appellation depuis sa fondation en 1904. Certes, la fédération de football n’a pas à chercher à se développer, elle dont le sport est universel au contraire du rugby. Pourtant, il semble que le ballon ovale devrait éviter de faire table rase de ce qui l’a construit depuis près de 150 ans. Paul Valéry écrivait que le passé était un présent fait à l’avenir. Il faut malheureusement croire que les dirigeants internationaux du rugby à quinze sont aujourd’hui décidés à brûler leurs plus beaux cadeaux. Antoine renvoiaux22.fr ALL OVAL THE WORLD NRC 2014, la nouvelle compétitionAustralienne sudrugby.com / @Sudrugby Super rugby : notre équipe type @Openside - @mathiascattaneo - @SudRugby japan Top League : c'est la reprise ! japonrugby.net / @Japonrugbynet 21 36 44 Le NRC 2014 la nouvelle compétition « third tier » Australienne Le National Rugby Championship 2014, nouvelle compétition nationale en Australie, débute ce jeudi par une opposition à Ballymore entre Brisbane City et les Sydney Stars, un mini “State of Origin”. Le NRC est le successeur de l’ARC dont l’unique édition a eu lieu en 2007 et se veut être le pendant Australien de la Currie Cup Sud Africaine ou de l’ITM Cup Néo Zélandaise. Neuf clubs participent à cette première édition, dont 4 basés dans le New South Wales. Afin de débuter cette présentation des clubs engagés dans le tournoi, ce premier article s’intéresse aux cinq clubs situés dans le reste du pays à savoir le Queensland, le Western Australie, Victoria et la capitale Canberra. Les effectifs ont été annoncés au cours des dernières semaines et sont susceptibles d’être modifiés en cours de tournoi en fonction des blessures et des éventuels départs vers l’étranger. 25 20 Le NRC 2014 la nouvelle compétition « third tier » Australienne BRISBANE CITY Brisbane City est le premier des deux clubs représentant le Queensland pour cette première édition du National Rugby Championship. Il prend la suite des Ballymore Tornadoes introduits lors de l’unique édition de l’Australian Rugby Championship (ARC) en 2007. Brisbane est la capitale de l’état du Queensland et le centre majeur du rugby dans l’état. On y retrouve bien entendu les Reds, franchise ayant remporté le Super Rugby en 2011 ainsi que de nombreuses écoles ayant formé les meilleurs joueurs du pays. Nick Stiles, coach des avants des Queensland Reds, a été nommé entraîneur. On compte de nombreuses stars Australiennes au sein de l’effectif comme James Horwill, Will Genia, Quade Cooper ou James Hanson mais il est peu probable de leur voir porter le maillot de cette équipe à cause de leur statut d’international. En cas de retour de blessure il est toutefois possible de les voir reprendre d’abord en NRC qu’avec les Wallabies. Cadres : Plusieurs joueurs des Reds ne faisant pas partie des Wallabies auront la 26 lourde tâche d’encadrer ce groupe ayant une faible expérience du haut niveau. Hormis les Wallabies cités précédemment que l’on a peu de chances d’apercevoir, Nick Stiles comptera sur le leadership du numéro 8 Jake Schatz, du demi de mêlée Nick Frisby, du centre Ben Tapuai ainsi que sur l’arrière Lachlan Turner. Le flanker Curtis Browning (nommé capitaine) et le deuxième ligne Dave McDuling ont également commencé à faire leur trou avec les Reds cette saison. Joueurs à découvrir : C’est essentiellement en première ligne qu’il faudra suivre les jeunes espoirs du groupe avec certains joueurs ayant déjà ciré le banc du Super Rugby cette saison. Le talonneur Andrew Ready ainsi que les piliers Sef Faagase et Pettowa Paraka font partie de l’académie des Reds et sont suivis de près par l’entraîneur des Reds Richard Graham. Sam Talakai, transfuge de Sydney University serait lui déjà engagé avec la franchise du Queensland pour 2015. Le flanker Michael Gunn ainsi que les centres Samu Kerevi et Chris Kuridrani sont également des futurs Reds. Attention également à la vitesse de l’ailier Harry Parker. Les revenants : Joueur des Reds entre 2007 et 2010, Brando Va’aulu fait son retour en Australie pour ce NRC 2014 après être passé par Bourgoin et Tokyo Gas au Japon. Entre temps, il est devenu international Samoan et cherche à retrouver une place en Super Rugby (ou à taper dans l’oeil de recruteurs) en continuant sur la lancée de son Queensland Premier Rugby où il s’est incliné en finale avec Sunnybank. Passé par l’académie des Lions, des Sharks et ancien joueur des Falcons en Afrique du Sud, Marco Kotze espérait obtenir un contrat avec les Brumbies quand Jake White y était entraîneur. Il tente aujourd’hui sa chance sur la côte Est. Enfin, le seconde ligne Tim Buchanan et le centre Rex Tapuai (frère de Ben) font partie des meilleurs joueurs amateurs de Brisbane depuis plusieurs saisons. A eux de franchir un palier. Le NRC 2014 la nouvelle compétition « third tier » Australienne QUEENSLAND COUNTRY Le second club représentant l’état du Queensland sera donc Queensland Country, héritier des East Coast Aces lors de l’ARC. Si Brisbane City représente la capitale, Queensland Country est censé représenter le reste de cet état gigantesque de plus de 1.8 million de km². Les rencontres se joueront toutefois dans des zones où la population est importante et la passion pour le rugby à XV grandissante à savoir la Gold Coast et Townsville. La majorité des joueurs composant l’effectif du club est d’ailleurs originaire de la province comme les Wallabies James Slipper (Gold Coast) et Rob Simmons (Theodore). L’entraîneur sera Steve Meehan, ancien manager de 27 Bath Rugby et aujourd’hui coach des arrières des Queensland Reds. Cadres : Steve Meehan comptera sur le pilier Greg Holmes, le flanker Beau Robinson ainsi que sur les backs Ben Lucas, Mike Harris et Anthony Fainga’a (nommé capitaine) pour former le groupe des leaders des Queensland Country. Saia Fainga’a pourrait rejoindre ces cinq joueurs quand la crise des blessures au talon en équipe nationale sera terminée. Joueurs à découvrir: Il faudra suivre de près le jeune numéro 8 Lolo Fakaosilea, l’un des plus talentueux espoir Australien depuis 2012. Trois joueurs ayant porté succinctement les couleurs des Reds espérèrent accumuler du temps de jeu pour progresser. Il s’agit du seconde ligne Blake Enever, du demi de mêlée Scott Gale ainsi que du centre Sam Johnson. L’arrière Tom Pincus est un des cadres de University of Queensland, club qui vient de remporter le Queensland Premier Rugby 2014. Les revenants : L’ancien treiziste et international Samoan Uarotafu Setu, actuellement joueur de University of Queensland, espère devenir l’un des cadres de l’équipe. Après une saison en Italie avec L’Aquila, James Turner obtient enfin une opportunité de se montrer dans son pays. Le NRC 2014 la nouvelle compétition « third tier » Australienne PERTH SPIRIT Perth Spirit sera le club représentant l’état de Western Australia dans ce NRC 2014, une résurrection du club déjà présent lors de l’ARC 2007. Le groupe est composé de joueurs portant habituellement les couleurs de la Western Force ainsi que des meilleurs éléments de la Pindan Premier Grade, le plus haut niveau régional. Entraîné par les Sud Africains Kevin Foote et David Wessels, adjoints de Michael Foley avec la Force, le club bénéficie de l’expérience en Super Rugby et de la complémentarité de ses joueurs. Pek Cowan, Nathan Charles, Matt Hodgson et Ben McCalman, sélectionnés avec les Wallabies, devraient apparaître sporadiquement en fonction des besoins d’Ewen McKenzie. Les matchs se joueront dans la banlieue de Perth (Crawley, 28 Mt Claremont et Secret Harbour) mais également à Adelaide en South Australia. Stander et Marcel Brache qui ont marqué des points au premier semestre. Cadres : Hormis les Wallabies précédemment cités, nous retrouvons quelques cadres de la Western Force dans cette équipe comme Sam Wykes, Heath Tessmann, Tetera Faulkner, Ian Prior, Zack Holmes, Kyle Godwin, Dane Haylett Petty ou Luke Morahan. Les bons résultats de la Force en Super Rugby cette année ainsi que les automatismes accumulés cette saison devraient être bénéfiques au club d’autant que des espoirs comme Rory Walton ou Junior Rasolea vont voir leur temps de jeu augmenter. Joueurs à découvrir: Le niveau de la Pindan Premier Grade reste relativement faible par rapport aux compétitions de Sydney ou Brisbane. Cependant il faudra suivre le centre/ouvreur Luke Burton qui a fait ses débuts en Super Rugby cette saison. Tout comme le pilier Ollie Hoskins, il a été formé localement et représente l’avenir de la franchise. L’ailier Brad Lacey souhaite également marquer les esprits. La colonie Sud Africaine est toujours présente avec en particulier Brynard Les revenants : Peu de nouveauté dans cette équipe de Perth. A noter toutefois le retour de Justin Turner parmi les demis de mêlée après plusieurs saisons de galère avec les blessures. Le NRC 2014 la nouvelle compétition « third tier » Australienne MELBOURNE RISING Tout comme Perth Spirit, le groupe des joueurs de Melbourne Rising est formé de joueurs portant les couleurs des Melbourne Rebels en Super Rugby ainsi que des meilleurs éléments de la Victorian Premier League, le championnat amateur local. Lors de l’ARC 2007, le club représentant la ville était les Rebels, promus en Super Rugby en 2011. L’état de Victoria est le second plus peuplé du pays mais le rugby à XV n’est qu’un sport mineur derrière le footy, le soccer et le rugby à XIII. Pourtant la mayonnaise prend petit à petit à Melbourne même si les résultats ne sont pas au niveau. Seuls deux joueurs de l’équipe pourrait manquer le tournoi à cause des sélections internationales, le troisième ligne Scott Higginbotham et le seconde ligne Luke Jones voire l’ailier Tom English. L’équipe sera entraînée par Sean Hedger, adjoint de Tony McGahan auprès des Rebels et ancien directeur de l’académie nationale de Rugby. La présence de nombreux joueurs ayant l’expérience du Super Rugby fait de Melbourne Rising une équipe très solide et dangereuse. 29 Cadres : Plusieurs joueurs titulaires avec les Rebels vont former le noyau de leaders de Melbourne Rising. Les premières lignes Pat Leafa, Cruze Ah Nau, Paul Alo Emile et Toby Smith forment un attelage très solide. Cadeyrn Neville est aux portes de Wallabies depuis ans alors que Sean McMahon, capitaine des espoirs Australiens, est la révélation de la saison à Melbourne. Le demi de mêlée Nic Stizaker a été nommé capitaine de l’équipe et comptera sur Mitch Inman et Telusa Veainu pour être les “papas” des arrières. Joueurs à découvrir : Jack Debreczeni a terminé le Super Rugby comme titulaire avec les Rebels et sera en concurrence avec Bryce Hegarty (blessé pour six mois et absent du groupe) la saison prochaine à l’ouverture. Il pourra faire ses gammes dans cette compétition tout comme Sam Jeffries qui remplacera numériquement Hugh Pyle en seconde ligne en 2015. Lopeti Timani peut également espérer faire son trou avant de chercher à monnayer, comme son frère, ses talents à l’étranger. Difficile de mettre en avant des joueurs évoluant dans le championnat local étant donné sa faiblesse. Toutefois le talonneur Greg Bauer, Sud Africain formé aux Natal Sharks, pourrait bénéficier du lent retour en forme de Tom Sexton. A suivre également le deuxième ligne Angus Hamilton qui revient de Glasgow ainsi que l’ailier des Cook Island Joe Kamana, proche d’intégrer le groupe des Rebels cette année. Les revenants : Lloyd Johansson fait son retour à haut niveau après une carrière en dent de scie. Après des débuts avec les Reds lui ayant permis de représenter l’Australie en équipe nationale, il s’est perdu en Italie puis au Japon. Relancé par les Melbourne Rebels en 2012, il quitte le club en fin de saison faute de résultats probants. Après deux saisons en Dewar Shield avec le Melbourne Harlequin RC, il obtient une nouvelle occasion de se montrer. Peu utilisé dans le passé par Waikato, l’international à VII Tongien Sione Taufa, lui aussi licencié chez les Harlequins, souhaite relancer sa carrière en Australie. Le NRC 2014 la nouvelle compétition « third tier » Australienne UNIVERSITY OF CANBERRA VIKINGS Dernier club hors NSW en lice dans ce NRC 2014, les University of Canberra Vikings, formé par l’association entre les Brumbies, le club local Tuggeranong Vikings ainsi que la University of Canberra pour les infrastructures. Les Vikings sont l’équipe phare de la John I Dent Cup, le championnat local amateur de Canberra et du Sud du NSW. Les Vikings ont déjà représenté la capitale Australienne lors de l’ARC 2007 ainsi que dans diverses compétitions nationales. Les matchs se joueront d’ailleurs au Viking Park de Wanniassa dans la banlieue de Canberra. Dan McKellar, adjoint de Stephen Larkham avec les Brumbies, en sera l’entraîneur. Sur le papier, ce groupe est l’un des plus compétitifs du National Rugby Championship avec la présence de nombreux cadres du Super Rugby absents de la scène internationale. Les Wallabies de l’équipe sont toutefois nombreux comme Scott Sio, Sam Carter, Christian Lealiifano, Pat McCabe, Joe Tomane et Henry Speight. Cadres : Les jumeaux Sud Africains Ruan et Jean Pierre Smith ont fortement progressé grâce à Laurie Fisher avec les Brumbies. Avec Siliva Siliva, le remplaçant de Stephen Moore, comme talonneur, la première ligne est très solide. En troisième ligne, la bataille sera intense entre Jarrad Butler, Fotu Auelua (nommé capitaine), Jordan Smiler (qui peut glisser en 2e ligne) ainsi que Sean Doyle en provenance de l’Ulster. meilleurs joueurs de la John I Dent Cup depuis plusieurs saisons et possède un beau bagage technique hérité du rugby à VII. Michael Dowsett, affranchi de Nic White, pourra montrer ce qu’il sait faire à la mêlée. L’ancien ouvreur des Manawatu Turbos (ITM Cup) Isaac Thompson, supervisé par les Chiefs puis les Brumbies, devrait également apporter une valeur ajoutée non négligeable. Enfin, on retrouve derrière Jesse Mogg (vice capitaine) et Robbie Coleman, auteurs tous les deux de 8 essais lors du dernier Super Rugby. Les revenants : Le flanker Sean Doyle, 17 matchs avec l’Ulster l’an passé, fait son retour sur son île natale après des débuts en amateur dans le Shute Shield. Formé dans le Queensland, le centre Nigel Ah Wong revient des Coca Cola Red Sparks au Japon qu’il a rejoint faute de temps de jeu avec les Reds. Ces deux joueurs font partie du squad des Brumbies pour le Super Rugby 2015. Ancien troisième ligne reconverti en tant que talonneur par Michael Cheika, Seilala Lam explose cette saison avec les Eastern Suburbs. Joueurs à découvrir : Le pilier Allan Alaalatoa bénéficiera de plus de temps de jeu au cours du NRC. Il a fait ses débuts en Super Rugby en fin de saison lors des play off. Le seconde ligne Tom Staniforth a d’ores et déjà rejoint l’effectif 2015 des Brumbies et était l’un des cadres des espoirs Australiens cette saison. Drew Southwell est l’un des ailiers les plus prolifiques dans le tournoi local.L’ouvreur Rodney Iona, pigiste pour les Brumbies cette saison, est l’un des Photo : Mark Nolan-Bradley Kanaris-Matt Roberts-Michael Dodge/ Getty Images AsiaPac 30 Le frère du flanker des Hurricanes Jack Lam espère enfin, à 25 ans, taper dans l’œil des recruteurs du Super Rugby. Le NRC 2014 la nouvelle compétition « third tier » Australienne Vous avez pu découvrir précédemment les cinq clubs situés hors du NSW et rattachés aux quatre franchises Australiennes que sont les Brumbies, les Melbourne Rebels, les Queensland Reds et la Western Force. Les Waratahs, récents vainqueurs du Super Rugby 2014, ne sont pas officiellement rattachés à un ou plusieurs clubs de ce NRC 2014 mais on retrouve tout de même 4 équipes pour représenter l’état le plus peuplé d’Australie dont 3 pour la seule ville de Sydney. Ces équipes sont formées de Waratahs, d’autres joueurs originaires de Sydney mais basés dans d’autres provinces mais surtout de licenciés du Shute Shield, la compétition amateur la plus relevée du pays qui vient de s’achever avec le titre de Eastwood. Cette particularité méritait bien une présentation à part pour les clubs des Nouvelles Galles du Sud. 20 31 Le NRC 2014 la nouvelle compétition « third tier » Australienne GREATER SYDNEY RAMS Autrefois sport réservé à “l’élite” des banlieues Nord et Est de la ville de Sydney, le Rugby à XV s’est développé très rapidement ces dernières années dans les banlieues Ouest de la ville, plus populaires mais surtout plus orientées Rugby à XIII. Mais avec plus d’une dizaine des membres de son squad originaires des Western Suburbs, on peut désormais dire que les Waratahs représentent l’intégralité de la ville de Sydney. Les Greater Sydney Rams, successeurs des Western Sydney Rams de l’ARC 2007, se veulent les représentants de la grande banlieue de la principale ville Australienne s’étendant du Sutherland Shire au Sud à la banlieue Nord en passant par Penrith et Parramatta à l’Ouest. Formés par l’union de quatre clubs du Shute Shield, Southern Districts, Penrith Emus, Parramatta Two Blues et West Harbour Pirates (Eastwood a retiré sa participation financière le mois dernier), les Rams pourraient jouir d’un fort soutient local. Les rencontres se joueront au Parramatta Stadium, le stade des Eels en NRL. Brian Melrose, entraîneur au gros palmarès local passé récemment par les staffs techniques des London Irish et du Connacht sera l’entraîneur de cette équipe. Ben Alexander, Kurtley Beale, Rob Horne, Tevita Kuridrani et Tatafu Polota Nau sont les Wallabies de l’équipe. Cadres : Le deuxième ligne Jed Holloway, quelques apparitions au compteur avec les Waratahs, a été nommé capitaine des Rams. Mais c’est surtout Benn Robinson, 32 pilier gauche des Waratahs étonnement écarté par Ewen McKenzie avec les Wallabies, qui sera le leader de cette équipe. Chris Alcock, flanker aujourd’hui sous contrat avec la Western Force est retourné à Sydney où il a joué plusieurs saisons entre 2009 et 2012. Le puissant ailier Fidjien Taqele Naiyaravoro, trouvaille de Michael Cheika au cours du Super Rugby 2014, aura l’occasion de peaufiner son apprentissage du Rugby à XV. Enfin plusieurs joueurs comme les deuxièmes ligne Jared Barry et Dylan Sigg, l’ouvreur Ben Volavola ou le demi de mêlée Mark Swanepoel possèdent une petite expérience du Super 15 mais sont surtout des cadres du Shute Shield depuis plusieurs années. Joueurs à découvrir : Polota Nau étant indispensable pour les Wallabies, Hugh Roach aura là l’occasion de continuer son apprentissage en tant que titulaire. Il était le numéro 3 des Waratahs cette saison. Au centre il faudra suivre de très près Tom Hill, récent vainqueur du Shute Shield avec Eastwood, en très grande forme cette année. Il pourra être associé à Lalakai Foketi qui à fait ses débuts en Super Rugby pour les Melbourne Rebels cette saison. Après son vrai faux départ à Bayonne, il pourrait signer avec les Waratahs en 2015. Ancien joueur de rugby à XIII passé par le Melbourne Storm et les Wests Tigers, Dane Chisholm a explosé cette saison avec Manly lors de son passage à XV. Positionné en tant qu’ailier, il excelle surtout dans le jeu au pied et pourrait glisser à l’arrière ou à l’ouverture en continuant son apprentissage. Un joueur très intéressant à suivre pour les clubs du Top 14 car il possède un passeport… Français! Il a de plus représenté l’équipe de France de Rugby à XIII en 2011. Il a terminé meilleur marqueur du Shute Shield 2014 avec 213 points. Les revenants : Tauliers du Shute Shield avec Eastwood depuis plusieurs saisons, pompiers occasionnels en Super Rugby, le flanker Hugh Perrett et l’arrière Ben Batger répondent une nouvelle fois présent. Ils auraient d’ailleurs pu figurer dans la partie “cadres” de cette présentation. Élu meilleur joueur du Shute Shield en 2013, Perrett a représenté les Waratahs puis les Rebels par le passé. Ben Batger a lui porté les couleurs des Brumbies, des Waratahs, de Hawke’s Bay (ITM Cup) et de Pro Recco en Italie. Mis à l’essai par Carcassonne quand il était blacklisté en Australie pour une sombre histoire de paris, Jai Ayoub s’est mis au travail et est devenu un des cadres d’Eastwood et homme du match de la finale. Après un passage au Japon pour Fukuoka Sanix Blues, l’international Croate (à XV) et Libanais (à XIII) est rentré au pays et a bien relancé sa carrière. Ancien joueur d’Auckland, l’international espoir Samoan Auvasa Faleali’i a tapé dans l’oeil de Michael Cheika qui l’a invité plusieurs fois à s’entraîner avec les Waratahs. Enfin l’international Fidjien Peni Ravai tente sa chance hors de son île mais aura du boulot pour s’imposer en première ligne. Le NRC 2014 la nouvelle compétition « third tier » Australienne NORTH HARBOUR RAYS Les Central Coast Rays ont remporté l’unique édition de l’Australian Rugby Championship en 2007. Cependant le choix localiser cette équipe à Gosford (80km au Nord de Sydney) en pleine Central Coast s’est soldé par un échec commercial. Les North Harbour Rays reprennent le flambeau cette année et cette fois ci les matchs se joueront à Brookvale dans les Northern Beaches, dans le stade des Manly Sea Eagles (NRL). Le club est formé par l’union de quatre clubs engagés en Shute Shield, les Manly Marlins, les Warringah Rats, Northern Suburbs et Gordon. Geoff Townsend, manager de cette dernière équipe, a été nommé entraîneur des Rays. Il sera secondé par Haig Sare (entraîneur de Warringah), Damien Cummins (entraîneur des avants de Manly) et Michael Lipman (entraîneur des avants de Warringah). Michael Hooper, Scott Fardy et Wycliff Palu sont les trois Wallabies de l’équipe. Peu de joueurs sont connus du grand public mais sont des tauliers de leurs différents clubs locaux. Une équipe à prendre très au sérieux et qui bénéficiera d’un fort soutient local, facteur dont ne peuvent se targuer d’autres équipes engagées en NRC. Cadres : Bien qu’annoncé sur le départ pour Narbonne, le seconde ligne Greg Peterson jouera bien pour les Rays et a même été nommé capitaine. Il évolue avec les Manly Marlins tout comme le demi de mêlée Matt Lucas, troisième choix des Waratahs et régulier avec l’équipe nationale de Rugby à VII. Le vice 33 capitaine sera Cameron Crawford, ailier des Waratahs qui sera transféré en fin de saison chez les Melbourne Rebels. Peu utilisé par Michael Cheika cette saison, il a été très performant en Shute Shield avec les Northern Suburbs. Les deux derniers joueurs possédant une expérience conséquente en Super Rugby sont les frères Josh et Luke Holmes. Le numéro 9 Josh a porté les couleurs des Waratahs, des Brumbies, de la Force puis des Rebels avec une courte expérience en France avec Bourgoin. Luke, talonneur, a joué dans les 4 mêmes franchises que son petit frère. Comme annoncé un peu plus haut, de nombreux tauliers du Shute Shield font partie du groupe comme le centre Brian Sefanaia (international sevens), le flanker Ryan Melrose (neveu du coach des Rams), l’arrière Dave Feltscheer voire le 2e ligne Ed Gower. Joueurs à découvrir : Passé par les académies des Brumbies et de la Western Force, le demi d’ouverture Hamish Angus vient d’être sacré pour la seconde fois meilleur joueur du Shute Shield (lauréat des Ken Catchpole Medals 2012 et 2014). Ancien international sevens, il possède un bagages de skills intéressant et est réputé pour son leadership. A suivre de près tout comme le meilleur marqueur d’essais du dernier Shute Shield Harry Bergelin avec 20 essais, belle performance pour un troisième ligne! En plus d’être très mobile, il est réputé pour son jeu aérien et la touche. L’absence de Hooper et Palu pourra permettre à Kotoni Ale (international espoir Tongien) et Michael Wells (international espoir Australien) d’accumuler du temps de jeu. En première ligne il faudra surveiller le talonneur Dave Porecki et les piliers Kevin McNamara et Nick Fraser. Ce dernier est d’ailleurs international espoirs Ecossais. Enfin les utility backs Harry Jones et Michael Adams font partie de l’académie des Waratahs cette saison et continuent de travailler leurs skills en Sevens. Les revenants : L’ancien Agenais Scott Daruda a fait son retour en Australie après un passage par Kubota Spears au Japon. Ouvreur titulaire des Manly Marlins, il sera en concurrence avec Hamish Angus pour une place de titulaire. Il a porté les couleurs des Queensland Reds puis de la Western Force avant de signer en France. Membre de l’équipe espoirs du Stade Toulousain entre 2010 et 2012, Sireli Tagicakibau s’éclate avec Warringah depuis le début de saison (12 essais). Il part titulaire et a une carte à jouer pour une place en Super Rugby. Formé à Auckland, l’international des Cook Islands Sam Vaevae a franchi un palier cette saison. Après quatre saisons en Italie et au Pays de Galles, le seconde ligne Tom Games est rentré au pays et joue désormais pour West Harbour. Un peu d’expérience important dans un pack relativement jeune. Enfin le pilier international Fidjien Leeroy Atalifo va rejoindre prochainement les Rays après avoir été recommandé par John McKee, ancien entraîneur des Central Coast Rays et actuel sélectionneur des Fidji! Le NRC 2014 la nouvelle compétition « third tier » Australienne NSW COUNTRY EAGLES Il n’y a pas que Sydney dans le New South Wales, état de plus de 800 000 km². Loin de l’opéra et du Harbour Bridge, on peut aussi trouver les villes de Lismore, Orange ou Dubbo où se rendront les NSW Country Eagles, l’équipe qui représentera le reste de la province des Nouvelles Galles du Sud. Les responsables du club ont d’ailleurs tenté de former un groupe de joueurs originaires du NSW Country comme avec les Wallabies de l’équipe, Nic White (Scone), Kane Douglas (Maclean) ou Adam Ashley Cooper (Central Coast). Matt Toomua et Sekope Kepu complètent ce trio. L’équipe sera entraînée par Darren Coleman, de retour en Australie après avoir coachée trois saisons les Toyota Shokki Shuttles au Japon. Il a également entraîné dans d’autres pays étrangers comme l’Italie (L’Aquila) ou le Canada et auparavant en Shute Shield. Les clubs du championnat de Sydney Randwick DRUFC et Eastern Suburbs sont associés à ce projet. Cadres : Son choix de quitter l’Australie pour le Leinster lui ayant ôté son statut d’international, Kane Douglas sera disponible avec les Eagles pour toute la durée de la compétition. Il sera associé dans le pack aux expérimentés Stephen 34 Hoiles et Mitchell Chapman, relancés tous les deux par Michael Cheika avec les Waratahs. Au talonnage le Brumby Josh Mann Rea vit actuellement une seconde jeunesse à Canberra. Originaire de Narromine, il illustre parfaitement cette équipe. Titulaire avec les Waratahs l’an dernier, le demi de mêlée Brendan McKibbin sera certainement le buteur de l’équipe. Dans le rôle des “papas” des lignes arrières on retrouvera notamment le Waratah Matt Carraro ainsi que Ed Stubbs et Pat Dellit de la Western Force. Joueurs à découvrir : Bien que n’ayant pas joué une seule seconde pour les Waratahs cette saison, David Horwitz est réputé comme étant une pépite et un grand espoir à l’ouverture. Il a continué à progresser cette saison avec Randwick. Tim Metcher, pilier ayant affronté les Lions Britanniques & Irlandais l’an passé, est l’un des grands espoirs nationaux au poste tout comme Michael Alaalatoa qui a fait ses débuts pour les Waratahs en fin de Super Rugby. Plusieurs joueurs seront à suivre à l’aile ou à l’arrière comme Andrew Kellaway (meilleur marqueur d’essais du dernier mondial espoirs – 10), Ethan Ford (international espoir passé par l’académie des Rebels) et Malakai Watene-Zelezniak. Attention également au flanker Sam Croke des Northern Suburbs. Les revenants : Titulaire en 2011 et 2012 avec les Brumbies, le puissant flanker Ita Vaea a été contraint de stopper sa carrière suite à la découverte de caillots de sang dans son coeur. Après plus de deux ans de traitement, les médecins l’ont finalement autorisé à reprendre la compétition. Le début d’un beau retour avec les Eagles? Après avoir remporté l’ARC 2007 avec les Central Coast Rays, Cameron Treloar s’est envolé pour l’Europe en portant d’abord les couleurs de Calvisano puis de I Cavalieri Prato avant de rejoindre le Top 14 avec Bayonne puis Bordeaux Bègles. Désormais de retour en Australie, il prendra sa retraite à la fin du NRC 2014 mais a été nommé capitaine des Eagles. Après deux saisons avec le Biarritz Olympique, Tala Grey a rejoint les Waratahs en début de saison mais n’a joué qu’un match. A lui de se montrer à son avantage dans ce tournoi. Enfin le puissant et très rapide ailier John Grant est revenu au Rugby à XV après une expérience peu concluante avec les Wests Tigers en NRL. Auteur de 16 essais avec Eastwood, il pourrait être une surprise. Le NRC 2014 la nouvelle compétition « third tier » Australienne SYDNEY STARS Même si de l’extérieur cela peut être difficile à comprendre, les Sydney Stars, héritiers du Sydney Fleet de l’ARC, seront les joueurs à battre lors de ce tournoi. Lors de l’annonce de la création du tournoi le nom “Stars” avait déjà fait jaser. Mais c’est surtout l’association entre Sydney University, sa position hégémonique et sa politique de recrutement agressive (club apprécié uniquement de ses fans, detesté par les autres) et des Balmain Tigers, club amateur détesté par la communauté des Subbies, à la communication excessive et au recrutement bling bling (dont Sébastien Chabal pour un match), qui vaut aux Stars de s’attirer l’aversion de la majorité de la communauté rugby du NSW. Les Stars représentent donc le coeur du Sydney Harbour et joueront leurs rencontres au Leichardt Oval. Chris Malone, ancien ouvreur des London Irish, des Harlequins et de Bath, aujourd’hui manager de Sydney Uni, a été nommé entraîneur des Stars. Les Wallabies du club sont Paddy Ryan, Laurie Weeks, Will Skelton, Nick Phipps, Bernard Foley et surtout Israel Folau. Essentiellement composé de joueurs licenciés chez les Students, le collectif jouira des automatismes d’une équipe qui ne s’est inclinée qu’en demi finale du Shute Shield. Cadres : Le flanker des Waratahs Pat McCutcheon a été nommé capitaine des Sydney Stars. Le pilier Jeremy Tilse ainsi que les 3/4 Michael Hodge et Angus Roberts possèdent une bonne expérience du haut niveau avec les Waratahs ou les Melbourne Rebels. En fonction des blessures au sein du groupe des Wallabies, le talonneur Tolu Latu, le pilier Paddy Ryan ainsi que l’ailier Peter Betham seront disponibles pour les Stars et apporteront une valeur ajoutée importante. Joueurs à découvrir : Il faudra suivre de près les deux flèches de Sydney University James Dargaville (19 essais Photo : Matt King-Daniel Munoz-Scott Barbour-Mark Metcalfe-Bradley Kanaris/ Getty Images AsiaPac 35 en Shute Shield) et Henry Clunies Ross (15 essais). Ils ont activement participé au beau parcours des Students dans le championnat de Sydney. Jock Merriman profitera de l’absence de Nick Phipps pour emmagasiner du temps de jeu. Il a participé à la préparation des Melbourne Rebels en début d’année mais devra se méfier de son concurrent direct Jake Gordon. Autre grosse concurrence à la charnière entre Stuart Dunbar et Daniel Kelly pour le poste d’ouvreur. Enfin il faudra suivre de près les internationaux espoirs Australiens de cette saison comme le pilier Tom Robertson, le seconde ligne Mathew Philip et le centre Jim Stewart. Les revenants : Un seul revenant notable à savoir l’ancien centre des Waratahs Tom Carter. Alors qu’il devait prendre sa retraite en fin de saison dernière, il a repris du service avec Sydney University cette saison. On se souvient de ses deux essais face aux Lions Britanniques & Irlandais l’an dernier au Sydney Football Stadium. Adrien sudrugby.com Super Rugby 2014 notre équipe type Le Super Rugby 2014 s’est terminé samedi dernier par le succès 33 à 32 des NSW Waratahs face aux Crusaders, un succès mérité pour une franchise ayant terminé à la première place des phases de poule. C’est la première fois que le trophée sera exposé à Sydney, une quatrième fois pour les provinces Australiennes. Avant de revenir plus en détail sur le parcours des hommes de Michael Cheika, les trois rédacteurs (Antoine, Mathias et Adrien) de Sud Rugby vous proposent comme chaque année leur équipe type du tournoi. Bien qu’étant tombés d’accord sur plusieurs joueurs, quelques postes ont toutefois suscité plus de débats comme vous pourrez le lire ci dessous. 1. Ben Franks (Hurricanes – Nouvelle Zélande) 2. Bismarck du Plessis (Sharks – Afrique du Sud) On ne soulignera jamais assez le bénéfice du départ de Ben Franks des Crusaders pour les Hurricanes pour sa carrière. Il est tout simplement passé dans une autre dimension. Débarrassé d’une concurrence parfois virulente du côté de Christchurch, l’aîné des Franks est désormais un titulaire indiscutable pour sa franchise. Vétéran cette année du pack des Hurricanes, Franks est devenu pour sa seconde saison à Wellington un véritable taulier. Son expérience, ses talents de scrummager et son activité dans les rucks ont apporté beaucoup aux Canes tout au long de la saison et ont fait de lui le meilleur pilier gauche du Super Rugby. Presque de quoi être titulaire avec les All Blacks. Mais c’était sans compter sur Tony Woodcock, indéboulonnable dans la maison Black et encore excellent cette année avec les Blues. Peu à peu, Bismarck du Plessis devient l’un des très grands de ce sport, si ce n’est déjà le cas. Longtemps éloigné des terrains l’an passé, le talonneur a retrouvé son meilleur niveau et signé par la même occasion l’une de ses saisons les plus complètes en Super Rugby. Il n’y a désormais plus de doutes possibles : Bismarck du Plessis est bien le meilleur talonneur du monde. C’est par la même occasion l’un des meilleurs gratteurs du Super Rugby. Son apport de ce point de vue a été formidable tout au long de la saison pour les Sharks. Mention également à Kane Hames (Highlanders) qui fut l’un des meilleurs rookies de la saison et le pilier avec le plus de plaquages à son actif (11,3 par match). James Slipper (Reds) aura également fait une bonne saison. 36 Le cadet des du Plessis est également fort en mêlée, propre en touche, bon plaqueur et possède une activité aux trois coins du terrain comparable à certains troisième-lignes. Nathan Charles (Western Force) aura réalisé sa meilleure saison (il est désormais Wallaby) mais reste tout de même en-deçà de l’inoxydable du Plessis. Dane Coles (Hurricanes) continue sa progression et s’impose peu à peu comme un All Black titulaire. Super Rugby 2014 notre équipe type 3. Sekope Kepu (Waratahs – Australie) 4. Brodie Retallick (Chiefs – Nouvelle Zélande) Après quelques années plus ou moins réussies et une étiquette de Wallaby franchement fragile, Sekope Kepu semble avoir trouvé sa voie. Kepu se plaît effectivement à merveille dans ce rugby de passes et d’initiatives que proposent les Waratahs. Il ne fait pas parti de ces piliers rudes à l’ancienne, c’est un joueur mobile, actif dans les rucks et utile au soutien et balle en main. Sa tenue en mêlée s’est nettement améliorée. Il a de quoi avoir de beaux jours devant lui chez les Wallabies. Le vétéran Chris King (Highlanders, 33 ans) a été performant tout au long de la saison et n’a pas grand-chose à envier à Kepu pour le titre de meilleur tighthead prop du Super Rugby. Charlie Faumuina (Blues) est revenu à son meilleur niveau, Owen Franks (Crusaders) est toujours aussi régulier et Jeffery Toomaga-Allen (Hurricanes) progresse de sortie en sortie du haut de ses 23 ans. Que dire de ce phénomène. A 23 ans, Brodie Retallick est devenu l’un des tout meilleurs deuxièmes-lignes du Super Rugby. C’est l’archétype du back rower moderne, capable d’à peu près tout sur le rectangle vert. Fort en mêlée, actif dans les rucks, littéralement inoxydable, puissant en attaque et habile balle en main : rien n’échappe à Retallick. Une véritable poutre mouvante. Il joue un rôle essentiel dans le jeu des Chiefs et désormais celui des Blacks. Tous les observateurs soulignent l’apport du deuxième-ligne, vu comme un world-class player à part entière. Seul bémol : la touche. Retallick aura eu du mal à faire oublier Craig Clarke parti au Connacht et doit progresser dans ce secteur de jeu. Evidemment l’attraction Will Skelton (Waratahs) est à mentionner. Il a réalisé à 22 ans une saison remarquable qui a abouti à sa première cap avec l’Australie. Il sera selon toute vraisemblance titulaire l’an prochain avec le départ de Kane Douglas. De la même façon, le jeune Pat Tuipulotu (Blues) a crevé l’écran pour sa première année en Super Rugby à seulement 21 ans. 37 Super Rugby 2014 notre équipe type 5. Stephan Lewies (Sharks – Afrique du Sud) 6. Jacques Potgieter (Waratahs – Australie) 22 ans, première saison de Super Rugby, première sélection chez les Springboks, meilleur preneur de balle en touche (81 gagnées) devant le mythique Matfield, c’est du tout bon pour le rookie Stephen Lewies. Et pourtant cela ne semblait pas chose aisé pour le géant originaire de Pretoria. Premier match pour les Sharks en Vodacom Cup en 2012, puis la Currie Cup en 2013 qu’il remportera, Lewies n’était que le troisième choix en seconde ligne derrière Anton Bresler et surtout l’épatant Pieter-Steph Du Toit. Mais ce dernier se blessant dès la 4e journée de Super Rugby, Lewies en profita pour prendre la place de titulaire. Il fit bien plus que simplement remplacer son compère, il démontra à tous ses talents en touche, et dans les zones d’ombres. Il grappillera même 10 minutes sous le maillot des Springboks durant le match face aux Ecossais fin juin. Un talent à confirmer, et qui devra sortir les crocs s’il veut s’imposer sous le maillot Sud-Africain car avec des joueurs comme Eben Etzebeth, Lood de Jager et le duo Matfield-Botha, il ne sera pas facile de s’imposer.Mention spéciale à Victor Matfield (Bulls) qui à 37 ans n’a pas fait que rechausser les crampons pour dépanner : il redevenu Springbok. Ses qualités de capitaine de touche qu’on lui connait sont restées intactes. Qui l’eut cru ? Potgieter, c’est la bonne surprise de l’année. Trimbalé de la deuxième à la troisième-ligne en n’étant titulaire qu’un match sur deux aux Bulls, le sud-africain a trouvé sa place aux Waratahs. Et s’est tout simplement trouvé lui-même : le rugby rugueux des Bulls ne lui allait pas, celui ambitieux des Waratahs si. Et pour cause : Potgieter possède une fougue incroyable. Très dynamique dans les rucks, actif au soutien, bon plaqueur et énergique en attaque, le sud-africain était certainement avec Michael Hooper le meilleur élément du pack des Waratahs. On note qu’il a effectué une bonne partie de ses matchs en deuxième-ligne. Le changement de poste ne semble déteindre sur ses performances. Jordan Taufua (Crusaders) fut exceptionnel cette année pour sa première réelle saison en Super Rugby et prend place dans la grande tradition des blindside flankers polynésiens puissants en Nouvelle-Zélande. Un joueur à suivre de près. 38 Super Rugby 2014 notre équipe type 7. Matt Hodgson (Western Force – Australie) 8. Jerome Kaino (Blues – Nouvelle Zélande) On pensait que les Wallabies avaient fait le tour en n°7 avec David Pocock, Michael Hooper et Liam Gill. Et bien non. Il faudra aussi compter sur Matt Hodgson. S’il a connu sa première sélection internationale en 2010, Hodgson est réellement pour la première fois un sérieux candidat à la place de titulaire openside depuis cette année. Hooper semble indiscutable mais Hodgson a réalisé une meilleure saison de Super Rugby que lui, ce qui n’est pas rien. Et quelle saison ! Hodgson n’est ni plus ni moins que le meilleur plaqueur du Super Rugby avec pas moins de 14.7 plaquages réalisés par match. Ajoutez à cela le titre de meilleur gratteur du Super Rugby (environ 2 piflers par match) et un apport au soutien et en attaque non négligeables. L’archétype de l’openside flanker, tout simplement. Evidemment Michael Hooper (Waratahs) a lui aussi régalé et a également à plusieurs reprises pris les galons de capitaine des Tahs. Luke Braid (Blues) réalise sa meilleure saison et possède actuellement un niveau d’All Black. Shane Christie (Highlanders) a été épatant pour sa première saison en tant que titulaire en Super Rugby. Kaino est de retour et ce n’est pas pour nous déplaire. Revenu d’une pige de deux ans au Japon, Kaino a impressionné aussi bien par sa capacité à se remettre au niveau Super Rugby que par l’apport qu’a eu le jeu pratiqué en Top League sur ses skills. Il paraît non seulement tout autant sinon plus puissant qu’avant mais surtout plus habile balle en main. A peine un pied posé sur le sol néo-zélandais, Kaino s’est imposé comme un leader à Auckland. Pas nécessairement exceptionnel par ses stats, Kaino épate par l’impression qu’il laisse. Toujours à la pointe du combat, le joueur d’origine samoan est surpuissant et montre la voie. Un exemple. 39 A noté aussi l’excellente saison du capitaine des Lions, Warren Whiteley. Leader par l’exemple, Whiteley aura impressionné par ses qualités de déplacement et balle en mains. En bon avant qu’il se doit, il termine aussi deuxième du classement des plaqueurs avec 12 cartouches par matchs, et dans le top 3 des sauteurs en touches en termes de ballons volés. Warren Whiteley était tellement en jambes après cette saison, qu’il a rejoint les Blitzbokke pour les Jeux du Commonwealth, et finira même par repartir avec une petite breloque en or. Super Rugby 2014 notre équipe type 9. Aaron Smith (Highlanders – Nouvelle Zélande) 10. Bernard Foley (Waratahs – Australie) Aaron Smith confirme tout le bien que l’on pensait de lui avec une saison plus qu’à la hauteur. Après une saison en demi-teinte l’an passé, Smith a retrouvé son meilleur niveau – en Super Rugby du moins, il a tout le temps excellé avec les All Blacks. Il possède toujours une qualité de passe exceptionnelle et nous gratifie d’initiatives personnelles incroyables. Mais Aaron Smith s’est amélioré dans sa gestion du jeu (c’est là où sa marge de progression restait assez grande) et a orchestré d’une main de maître le jeu des Highlanders aux côtés de Lima Sopoaga. Son jeu au pied est juste et précis. Aaron Smith semble avoir de beaux jours devant lui avec les All Blacks. Mention spéciale à Nic White (Brumbies) qui réalise sans doute sa meilleure saison. Il a pris une nouvelle dimension dans le leadership des Brumbies, notamment au pied. Quelques heures avant le premier match entre les Wallabies et le XV de France, soldé par une grosse déconvenue des Bleus, nous vous avions proposé un portrait complet de Bernard Foley. Depuis cette article, il a franchi un nouveau palier et ne semble plus être le remplaçant de Quade Cooper en équipe nationale mais bien l’ouvreur titulaire des Green and Gold. La structure de la ligne arrière des Waratahs (10. Foley, 12. Beale, 13. AshleyCooper, 15. Folau) a mis le feu au Super Rugby et pourrait bien s’imposer en équipe nationale au dépend des Brumbies Toomua et Kuridrani. Capable d’attaquer la ligne, sans en abuser, il brille avant tout par sa capacité à faire jouer les autres, un atout précieux quand on connaît la qualités et la polyvalence des 3/4 Australiens. En ajoutant à cela ses qualités de buteur et son sang froid (je pense à la pénalité de la gagne à la 78e minute en finale), Ewen McKenzie pourrait bien tenir là son 10 pour le Mondial 2015. La superbe saison de Foley n’enlève rien à Beauden Barrett (Hurricanes) qui fut phénoménal de sortie en sortie. Sa précision dans les tirs au but, sa fulgurance en attaque et sa capacité à faire jouer autour de lui en font désormais un potentiel titulaire avec les All Blacks. 40 Super Rugby 2014 notre équipe type 11. Nemani Nadolo (Crusaders – Fidji) 12. Kurtley Beale (Waratahs – Australie) Commençons par le pedigree de cet international Fidjien, 1m95 et 130kg, normal pour un bon gros numéro 8 me direz-vous. C’est là que ça devient intéressant, car Nemani Nadolo est un ailier… Le Hulk fidjien en provenance du Japon, aura attendu la 7e journée de championnat pour prendre sa place de titulaire. Et c’est là que le festival commence, car en 12 titularisations (+2 en tant que remplaçant) Nadolo a marqué 12 essais, cassé 26 fois la ligne de défense adverse, et piétiné un sacré nombre de joueurs. Avec un début de saison plus que poussif pour les Crusaders, Nemani Nadolo a su dynamiter l’attaque de son équipe, et apporter toute la puissance nécessaire pour réveiller ce vieux dragon de Christchurch. Snobé par les Waratahs à l’époque où il portait encore le nom de sa mère Ratu Nasiganiyavi, il a enfin réussi à exploiter ses énormes capacités après une carrière en dent de scie via Bourgoin puis Exeter. Le cousin du Wallaby des Brumbies Tevita Kuridrani sera un des atouts majeurs des Flying Fijians l’an prochain en Angleterre. Notons également les excellentes saisons du néo Springbok Cornal Hendricks (Cheetahs) et du fantasque Australien Nick Cummins (Western Force). Il y a un an de cela, Kurtley Beale était encore trimbalé de l’ouverture à l’arrière en passant par le centre et son rôle aussi bien en franchise qu’en équipe nationale semblait tout sauf déterminé. Stop. Désormais Beale a trouvé une vraie équipe (les Waratahs), un poste fixe (premier centre) et un vrai style de jeu (celui de passeur/créateur). Et du coup cela change tout. Beale a signé l’une de ses meilleures saisons. Il fait souvent les bons choix, porte beaucoup (à hauteur de 14 courses par match, un record cette saison) et fait les bonnes passes au bon moment. Israel Folau lui doit beaucoup. Nombre d’observateurs aimeraient le voir jouer titulaire à ce poste avec les Wallabies. Sa saison parle pour lui. Verdict cet été. 41 Une mention aussi pour Alapati Leuia des Hurricanes, qui aura fait le bonheur de la province de Wellington. Avec la blessure de Tim Bateman, Hammett avait d’abord fait le choix d’Hadleigh Parkes en premier centre. Mais aux vues des prestations de ce dernier, il fit vite le choix de Leuia qui se révéla payant. Auteur d’un sublime essai décisif face aux Crusaders, il a apporté une excellente homogénéité dans la ligne 10-12-13 (Barrett + C. Smith). Cet international Samoan finira la saison blessé et sur le départ pour les London Wasps. Grosse pertes pour les ‘Canes. Super Rugby 2014 notre équipe type 13. Malakai Fekitoa (Highlanders – Nouvelle Zélande) Une bombe. Voilà ce qu’est Malakai Fekitoa. Il est la définition même du facteur X, capable de renverser le match à lui tout seul à tout moment. Il renverse la physionomie des matchs comme il renverse les défenses. Et il a les stats qui vont avec : 10 courses par match, 4 défenseurs battus (personne ne fait mieux), 60m parcourus, 1.2 franchissements, 1.5 off-loads et 7 essais sur l’ensemble de la compétition. On appelle ça un ball runner. Fekitoa a par-dessus le marché souvent été décisif en défense même s’il peut encore gagner en intelligence dans ses placements et ses interventions. Mais bon, quand on a qu’une seule saison de Super Rugby à son actif et à peine 22 ans, on a encore le temps d’apprendre. Ne cherchez plus, la révélation de la saison, c’est lui. Outre Fekitoa, Ryan Crotty (Crusaders) s’est distingué et s’impose comme le taulier des lignes arrière des Crusaders. Même constat pour Adam Ashley-Cooper (Waratahs) qui a épaté par son leadership et sa justesse de jeu. 42 14. Julian Savea (Hurricanes - Nouvelle Zélande) Quand on parle des Hurricanes, l’un des premiers noms qui vient en tête est bien évidemment celui de l’impressionnant Julian Savea. L’homme aux 23 essais en 22 test-matchs avec les All Blacks aura une nouvelle fois démontré toute sa puissance cette saison. Dans une équipe nettement plus en vue qu’auparavant, le « Black Bus » de Wellington a marché sur ses adversaires. Savea c’est 7 essais, mais surtout 51 défenseurs battus et plus de 1000 m ballon en mains. Que ce soit pour parcourir les derniers mètres avant d’aplatir ou créer l’action d’essai, il sera toujours là pour faire parler sa puissance. Ce n’est pas pour rien que chaque année Julian Savea fait partie de nos favoris à ce poste. On peut également relever l’excellente fin de saison du futur international Australien Henry Speight, en feu avec les Brumbies à son retour de blessure. Super Rugby 2014 notre équipe type 15. Israel Folau (Waratahs – Australie) On parlait de facteur X avec Fekitoa. En voilà un autre, tout aussi bon sinon meilleur. Folau, c’est l’attraction du Super Rugby, le joueur qui est sur toutes les lèvres. Un joueur d’instinct, offensif dont on ne soulignera jamais assez l’intelligence de jeu et de placement. Sa vitesse, son explosivité et sa puissance physique parlent pour lui mais Folau sait surtout faire ce qu’il faut faire au bon moment. Et il le fait souvent. Il tourne cette année quasiment à un essai par match (12 essais en 14 matchs comme Nadolo), fait le plus de passes après-contact (3.6 par match, c’est deux fois plus que Quade Cooper, second meilleur dans cette catégorie), bat sans arrêt des défenseurs (3.8 par match) et franchit très souvent (quasiment 2 par match). Ben Smith (Highlanders) et ses inspirations géniales auraient mérité une place dans ce XV type mais c’était sans compter sur « Izzy » Folau. Antoine @Openside - Mathias @mathiascattaneo - Adrien @SudRugby Photo : Getty Images/ twominutessport.blogspot.fr/ Photosport file/ rugbyasia-channel.com/ sanzarrugby.com/ unionsportsmag.co.za/ allblacks.com 43 Top League, c'est la reprise ! Le 22 Août 2014, la Top League japonaise a repris ses droits. Plus difficile que jamais, la compétition aura une saveur un peu plus particulière cette année à un an de la coupe du monde de rugby de 2015 en Angleterre. De nombreux joueurs souhaiteront se montrer notamment pour la sélection nippone mais aussi celles étrangères. Qui seront les favoris pour le titre suprême cette saison? Les outsiders? Et ceux luttant pour éviter la relégation? 44 japan top league c'est la reprise ! Pour rappel, une première phase normale a lieu à l'issue de laquelle les quatre premiers des deux poules se retrouveront dans une poule play-off, pour jouer la qualification pour les phases finales, tandis que les quatre derniers des deux poules se retrouveront dans une poule play-down, pour jouer le maintien. Voici les poules A et B pour la première phase du championnat : Poule A : Panasonic Wild Knights, Toshiba Brave Lupus, Yamaha Jubilo, NEC Green Rockets, Kubota Spears, Toyota Shokki Shuttles, NTT Shining Arcs, Munakata Sanix Blues (promu) 45 Poule B : Suntory Sungoliath, Kobelco Steelers, Toyota Verblitz, Canon Eagles, Kintetsu Liners, Ricoh Black Rams, Coca-Cola Red Sparks, NTT-Docomo Red Hurricanes japan top league c'est la reprise ! Les favoris au titre PANASONIC WILD KNIGHTS Auteur d'une saison fantatstique avec un doublé historique (Top League/All Japan Championship), Panasonic Wild Knights a vu le départ de son manager Norifumi Nakajima qui est parti sur une superbe note (2011-2014). Pour le remplacer, les dirigeants ont recruté du lourd en engageant ni plus ni moins que le technicien Robbie Deans, ancien sélectionneur de l'Australie (2008-2013). Le néo-zélandais qui va s'appuyer dans son nouveau staff sur le retraité Atsushi Tanabe qui devient le nouvel entraîneur des arrières du club. L'équipe a vu le départ de plusieurs joueurs de second plan se relancer ailleurs: le 1/2 de mêlée Daiki Konishi vers Toyota Industries Shuttles et l'ouvreur Michael Hobbs vers NTT-Docomo Red Hurricanes. Pour ce dernier, il faut dire que Robbie Deans, qui n'est autre que son 46 Manager : Robbie Deans (Nouvelle-Zélande) Entraîneur FW : Yoshitake Mizuma Entraîneur BK : Atsushi Tanabe Capitaine : Shota Horie (28 ans) oncle, ne comptait pas sur lui. et Keisuke Uchida à ce poste, à tenter l'aventure en ITM Cup avec Otago cette saison avant de retrouver le club d'Ota. Un autre nouveau venu sera à suivre très particulièrement cette saison. Il s'agit du pilier Myuji Nakamatsu (Okinawa PCC HS). Cet ancien champion de lancer de poids, décrit comme ayant une force surhumaine, devrait vite crever l'écran. Une seule grosse perte est à noter, celle du 3ème ligne et ancien international nippon Sione Vatuvei parti rejoindre Daiki Konishi chez Toyota Industries Shuttles. Pour compenser ce départ, le club a ainsi recruté pour une pige d'une année le 3ème ligne néo-zélandais George Whitelock (Crusaders). Au final, le groupe s'est même considérablement renforcé par rapport à la saison dernière avec les arrivées notamment d'une star du rugby à XIII, Jason Wehbe et surtout du 1/2 de mêlée Keisuke Uchida (Tsukuba). L'ancienne star universitaire, numéro 3 au poste de 1/2 de mêlée en sélection japonaise, se révèle un remplaçant de luxe pour la star incontestée Fumiaki Tanaka. Robbie Deans hérite d'une équipe qui n'a pas beaucoup bougé cet été et qui se basera sur ses fondements: une grosse défense (les frères Holani, Youngnam Yu et Daniel Heenan) et une contre-attaque rapide et efficace (Akihito Yamada et JP Pietersen), le tout emmené par une charnière de top niveau mondial (Fumiaki Tanaka/Berrick Barnes). Le technicien néo-zélandais n'a pas droit à l'erreur. Une arrivée qui a ainsi poussé Nicholas Ealey, clairement derrière Fumiaki Tanaka Une saison sans titre serait un gros échec personnel pour lui. japan top league c'est la reprise ! Les favoris au titre SUNTORY SUNGOLIATH Le club de Fuchu, après un règne de plus de deux ans sur le rugby japonais, aura fini par tomber la saison dernière. Malgré le départ du 3ème ligne George Smith pour le LOU en Top 14, l'équipe s'est bien au contraire renforcée cette saison. Les 3èmes lignes Schalk Burger (Stormers) et Justin Downey (Natal Sharks) sont ainsi venus renforcer l'effectif. Mais le vrai changement n'est pas là mais dans la jeunesse. Suntory Sungoliath renouvelle grandement son effectif en misant sur les espoirs nippons. Avec le départ notamment du mythique ailier Hirotoki Onozawa pour Canon Eagles, les jaunes et noirs ont ciblé leur recrutement sur de nombreux grands espoirs japonais: le pilier Shinnosuke Kakinaga (Waseda), l'ouvreur/centre Ryoto Nakamura (Teikyo), le centre Shota 47 Manager : Naoya Okubo Entraîneur-chef : Andy Friend (Australie) Entraîneur FW : Mark Bakewell (NZ) Entraîneur BK : Peter Hewat (Australie) Capitaine : Shinya Makabe (27 ans) Emi (Gakushuin) et l'excellent 3/4 Kotaro Matsushima (Natal Sharks). du phénomène Kotaro Matsushima. Le club a également recruté un international indien en la personne du 3ème ligne Hrishikesh Pendse, passé par Kobelco Steelers lors de la saison 2011/2012. Pour diriger l'équipe, le manager Naoya Okubo pourra compter sur le technicien Andy Friend. L'australien, nouvel entraîneur-chef de Suntory Sungoliath, est connu pour ses résultats exceptionnels avec le promu Canon Eagles lors des deux dernières saisons. Naoya Okubo disposera donc d'une véritable armada pour reconquérir le titre cette saison. L'équipe connaîtra quelques nouveautés avec le repositionnement en 3ème ligne du centre et ancien international japonais Ryan Nicholas et de la titularisation à l'arrière Un poste que l'international nippon n'a plus occupé depuis la finale du tournoi national des lycées de 2011 (31-31 contre l'Higashi Fukuoka HS de Yoshikazu Fujita) lorsqu'il portait alors le maillot de Toin Gakuen HS! Malgré la longue blessure du springbok Fourie du Preez, indisponible pour quasiment toute la saison, Suntory Sungoliath pourra compter sur le remplaçant de luxe, le 1/2 de mêlée et international japonais Atsushi Hiwasa, pas moins que çà ! Avec des joueurs d'expériences tels que Kensuke Hatakeyama, Shinya Makabe,Takamichi Sasaki, Hendrik Tui, Kosei Ono, Tusi Pisi et bien d'autres et avec les nouveaux espoirs nippons, le club de Fuchu fait partie logiquement des très grands favoris au titre cette saison à venir. japan top league c'est la reprise ! Les favoris au titre TOSHIBA BRAVE LUPUS Quatre ans: c'est le nombre d'années à quand remonte le dernier titre remporté par Toshiba Brave Lupus. L'autre club deFuchu, finaliste notamment du dernier All Japan Championship, n'y arrive plus. Kenichi Wada, manager du club de 2011 à 2014, a démissionné cette année après trois ans de disettes. Pour lui succéder, les dirigeants des rouges et noirs ont continué dans la tradition du club en prenant un ancien joueur historique de l'équipe, Teppei Tomioka (37 ans). Toshiba Brave Lupus a vu le départ cet été de joueurs emblématiques : l'ancien international nippon Nataniela Oto (retraite) et l'ouvreur néo-zélandais David Hill, parti chez Kurita Water Gush. Des joueurs secondaires sont aussi aller 48 Manager : Teppei Tomioka Entraîneur FW : Joseph Barakat (Australie) Entraîneur FW : Tomoaki Nakai Capitaine : Yoshikazu Morita (25 ans) tenter leur chance ailleurs tels que le centre Kuniaki Takayama (Munakata Sanix Blues) et l'ailier sud-coréen Jaeyoung Chae (Mitsubishi Sagamihara Dynaboars). Pour remplacer David Hill, le club de Fuchu a frappé un grand coup en recrutant l'ouvreur springbokFrançois Steyn (Sharks). Le sud-africain aura les clés du jeu des rouges et noirs et sera un atout de plus pour les points au pied. Toshiba Brave Lupus s'était ainsi trop reposé sur l'efficacité au pied la saison passée du jeune 1/2 de mêlée Takahiro Ogawaqui avait crevé l'écran avec les rouges et noirs. sur sa puissante mêlée avec sa célèbre première ligne (Masataka Mikami, Hiroki Yuhara et Takuma Asahara) mais aussi sur sa défense, toujours aussi réputée. Hitoshi Ono, Michael Leitch, Steven Bates et Richard Kahui notamment joueront une fois de plus un rôle clé. Quand au jeune ouvreur/centre Yoshikazu Morita, nommé capitaine pour la saison à venir, ce sera l'occasion ou jamais pour lui pour enfin d'exploser au plus haut niveau. Enfin à l'arrière, on attendra la confirmation de Shohei Toyoshimaen espérant que ce dernier puisse enfin jouer une saison entière sans blessures. Le 3ème ligne néo-zélandais Tanerau Latimer (Chiefs) débarque aussi. Comme la saison passée, l'équipe s'appuiera Peu de mouvements comme à son habitude, Toshiba Brave Lupus jouera une fois de plus les premiers rôles. japan top league c'est la reprise ! Les favoris au titre KOBELCO STEELERS Dix ans que le plus mythique des clubs japonais de rugby n'a pas remporté un titre. L'attente se fait insupportable. Cela a ainsi eu pour conséquence de voir Yuji Sonoda, entraîneur-chef de Kobelco Steelers de 2010 à 2014, démissionner après un nouvel échec. Pour le remplacer, les dirigeants ont fait signer Gary Gold. Le technicien sud-africain s'appuiera sur un groupe qui a très peu bougé dans le sens des départs. Seul celui du joker de luxe, Josh Blackie, est à signaler. L'ouvreur Peter Grant (blessé toute la saison) et le 1/2 de mêlée Nathan Anderson, parti se relancer chez Kubota Spears, manqueront peu. Le club de Kobe frappe un grand coup en recrutant le 1/2 de mêlée All Black Andrew Ellis (Crusaders). Si la qualité du joueur est incontestable, sa pige de seulement une saison, à la manière d'un Sonny Bill Williams autrefois, va-t-elle réellement le motiver à 100% pour la 49 Manager général : Seiji Hirao Entraîneur-chef : Gary Gold (Afrique du sud) Entraîneur-adjoint : Nicholas Horten (NZ) Entraîneur-adjoint : David Williams (GB) Capitaine: Daiki Hashimoto (27 ans) saison à venir? Deuxième belle recrue, celle du 3ème ligne néo-zélandais Matt Vant Leven. Mais la plus belle recrue pour l'avenir et à long terme est sans consteste celle du centre Vaihu Tonisio (Tenri). Cet ancien coéquipier d'Harumichi Tatekawa et Kenta Tsukamoto en universitaire et doté d'un physique impressionnant, sera le joueur à surveiller cette saison avec les rouges et blancs. sud-africain Andries Bekker (208 cm). On attendra encore une belle saison de Kenji Shomen, si possible à l'arrière. Le japonais a parfaitement joué son rôle à ce poste la saison dernière, en l'absence d'ouvreurs opérationnels. Comme la saison passée, Kobelco Steelers s'appuiera sur un jeu spectaculaire dépendant de sa star sud-africaine, Jaque Fourie. Le centre springbok, actuellement blessé, risque de peser en début de saison par son absence. L'équipe s'appuiera aussi sur son pack d'avants et la puissance de sa première ligne internationale japonaise (Hisateru Hirashima, Takeshi Kizu, Hiroshi Yamashita), mais aussi la touche où elle règne en maître grâce au plus grand joueur du championnat, son 2ème ligne Revenu sur les terrains l'an dernier après deux ans de suspension pour dopage, Ryohei Yamanaka (26 ans) est très attendu cette saison pour voir enfin sa carrière décoller. La saison dernière fut difficile pour lui, pas étonnant après deux ans sans jouer. Mais ses récentes prestations le printemps dernier avec la réserve des Chiefs (partenaires de Kobelco Steelers) redonnent de l'espoir pour l'avenir. S'il retrouve son niveau de l'époque de Waseda, nul doute qu'une charnière Andrew Ellis/Ryohei Yamanaka pourrait faire de grands dégâts en Top League japonaise. Une fois de plus, le club de Kobe fera partie des quatre grands favoris au titre cette saison. japan top league c'est la reprise ! Les OUTSIDERs au titre YAMAHA JUBILO Serait-ce enfin la bonne saison pour Yamaha Jubilo? Aux portes des 1/2 finales de la Top League japonaise et du All Japan Championship la saison passée, le club d'Iwata compte enfin passer un cap cette année. Il faut dire que depuis sa prise en main de l'équipe en 2011, le manager Katsuyuki Kiyomiya l'a amené des places de barragistes de rélégation à une très belle 5ème place cette année. Reste aux joueurs à passer ce cap psychologique, un cap qui les empêche pour l'heure d'atteindre ce fameux carré. Il faut dire que le technicien nippon a basé son XV de départ sur de nombreux jeunes (Koki Yamamoto, Kyosuke Horie, etc...). 50 Manager : Katsuyuki Kiyomiya Entraîneur-chef : Takanobu Horikawa Entraîneur FW: Shin Hasegawa Entraîneur BK : Shinichi Furukawa Capitaine : Yuhimaru Mimura (25 ans) Le talent est en effet présent mais le manque d'expérience de ces nombreux jeunes joueurs empêche pour le moment cette équipe à franchir ce gros cap. Une équipe qui sera dépendante de sa star Ayumu Goromaru. L'arrière et international japonais est le véritable baromètre de cette équipe. Il est certain que sans un grand Ayumu Goromaru, elle ne pourra atteindre les 1/2 finales. Au niveau des transferts, le club n'a pas vu de gros départs. Des joueurs de secondes zones tels l'international philippin Patrice Olivier (Kamaishi Seawaves) et le 3ème ligne Manase Forau (NEC Green Rockets) sont parti ailleurs pour se relancer dans leur carrière. Pour cette saison, Yamaha Jubilo comme d'autres grosses écuries du championnat, se renforce. L'ouvreur néo-zélandais Dan Bowden (Leicester) et le puissant centre tongien Rocky Havili (Canon Eagles) viennent ainsi notamment renforcer l'effectif. Yamaha Jubilo devrait pouvoir compter aussi sur son 3ème ligne Kyosuke Horie, révélation de la dernière saison et qui a une place à gagner pour la coupe du monde de rugby de 2015 avec le Japon. A l'arrière, l'ouvreur Tatsuhiko Otao et les 3/4Kilryong So, Male Sau, Masatoshi Miyazawa et Shota Tanaka sans oublier les jokers de luxes Mose Tuiali'i et Siale Piutauseront à suivre. Le club d'Iwata sera un outsider sérieux pour le titre cette saison à venir. japan top league c'est la reprise ! Les OUTSIDERs au titre CANON EAGLES Après seulement deux saisons en Top League japonaise, Canon Eagles a déjà atteint le Top 8 du championnat. Equipe régulière et en constant progrès, elle est emmennée à devenir l'une des grosses écuries nipponnes dans les années à venir. Rappelons que Mr Fujito Mitarai, le président de Canon, est aussi le président du comité d'organisation de la coupe du monde de rugby de 2019 au Japon et que cet homme souhaite voir son club remporter un titre prochainement. Et cela pourrait être fait dès cette saison à venir. Malgré le départ de l'excellent entraîneur-chef Andy Friend, parti vers Suntory Sungoliath et remplacé par son compatriote Zane Hilton, elle sera bien plus forte que la saison passée. 51 Manager : Yoji Nagatomo Entraîneur-chef : Zane Hilton (Aus) Entraîneur FW : Christopher Hickey (Aus) Entraîneur BK : Yuki Imamura Capitaine : Taku Wada (26 ans) Malgré les pertes notamment du 3ème ligne Joshua Mau (Ricoh Black Rams) et de l'ailier Rocky Havili (Yamaha Jubilo), les dirigeants ont frappé fort en faisant venir deux grands joueurs historiques de la sélection japonaise, le 3ème ligne Takashi Kikutani (Toyota Verblitz) et l'ailier Hirotoki Onozawa (Suntory Sungoliath). Deux joueurs très expérimentés qui vont apporter une expérience nécessaire à nombres de jeunes joueurs de l'équipe. Le club de Machida se renforce aussi avec l'arrivée de plusieurs joueurs étrangers: le 3ème ligne néo-zélandais Karl Lowe (Hurricanes), l'ouvreur australien Dallan Murphy et le centre australien Michael Bond (North Brisbane RC). (Ritsumeikan). Ce grand espoir du rugby japonais, désigné comme le successeur plus tard en sélection nipponne du mythique Hitoshi Ono, devra confirmer les attentes en lui pour gagner pourquoi pas une place dans le groupe japonais pour la coupe du monde de rugby de 2015. Mais le joueur à suivre cette saison sera le jeune 2ème ligne Kazuhiko Usami Avec une attaque moyenne et l'une des plus faibles défenses du championnat, l'équipe de Machida devrait s'appuyer encore avant tout sur son serial killer, son buteur Ryohei Mitomo. Les 3/4 tels que le centre Tim Bennetts, l'ailier Taku Wada et la grosse révélation à l'aile l'an dernier Tokiro Harada seront des joueurs indispensables pour une grosse saison du club. Si tous les ingrédients sont au rendez-vous, Canon Eagles peut viser les 1/2 finales cette saison à venir. japan top league c'est la reprise ! Les équipes du milieu de tableau KUBOTA SPEARS Pour son retour en Top League japonaise l'an dernier, Kubota Spears a réalisé une superbe saison, terminant à la 9ème place du championnat! Le travail de l'entraîneur australien Toutai Kefu aura payé. Malgré une faible attaque, l'équipe se sera appuyée sur une formidable défense, l'une des meilleures du championnat, grâce à sa colonie de joueurs îliens tels que le centre Katoni Otukolo et le 3ème ligne tongien Elone Takitaki. Pour cette nouvelle saison, le club de Funabashi a vu le départ de Seilala Mapusua (Kamaishi Seawaves) ainsi que de joueurs n'ayant pas réussi à percer tels que Joshua Fuimaono, Kurth 52 Manager : Shunji Ishikura Entraîneur-chef : Toutai Kefu (Australie) Entraîneur FW : Ryoku Suzuki Entraîneur mêlée : Satoshi Sagawa Entraîneur BK : Andrew Scotney (Aus) Entraîneur BK : Takashi Kurihara Capitaine: Naomichi Tatekawa (25 ans) Morath etSam Norton-Knight (Kamaishi Seawaves). baromètre de l'équipe, est le dépositaire du jeu et et le buteur. En sens inverse, l'effectif se renforce avec les arrivées notamment du 3ème ligne sud-africain Keegan Daniel (Sharks), du 1/2 de mêlée néo-zélandais Nathan Anderson (Kobelco Steelers), de l'ouvreur australien Peter Smith (Sydney North RFC), du centre néozélandais Isaia Toeava (Canon Eagles) et de l'ailier japonais Ryo Mochizuki (Yakult Levins). Avec un effectif meilleur et une défense qui devrait toujours être aussi forte, Kubota Spears s'appuiera sur sa star, l'ouvreur Harumichi Tatekawa. L'international nippon, véritable Une grande saison du club passera forcément par une grande saison de la star japonaise. Le néo-zélandais Kade Poki, superbe joker de luxe la saison passée, sera aussi attendu. A noter que cette saison, le talonneur Naomichi Tatekawa, frère aîné d'Harumichi Tatekawa, jouera un grand rôle puisqu'il sera le capitaine de l'équipe. Avec plus de réussites et d'expériences que la saison passée, Kubota Spears peut grandement espérer à une qualification pour le championnat play-off. japan top league c'est la reprise ! Les équipes du milieu de tableau TOYOTA INDUSTRIES SHUTTLES De retour lui-aussi en Top League japonaise l'an dernier, Toyota Shokki Shuttles a été l'une des belles révélations de la saison. Avec un jeu ultra-offensif et l'une des meilleures attaques du championnat, l'équipe de Kariya a terminé 12ème au classement, évitant ainsi les barrages. Sans une défense catastrophique (14ème du championnat), l'équipe aurait même pu viser le championnat play-off. Rebaptisé Toyota Industries Shuttles cette année, le club nippon va voir ses ambitions à la hausse cette saison. Il faut dire qu'il n'y a pas de gros départs à signaler (celui de Dane Haylett-Petty n'est pas du tout une grosse perte) et que les ciels et blancs ont 53 Manager : Makoto Tamura Entraîneur-chef : Masaya Niu Entraîneur FW : Tai McIsaac Entraîneur BK : Steve Kefu Capitaine : Koichi Umeda (27 ans) effectué un recrutement de très bonne qualité encore une fois. s'appuiera sur l'international springbok mais aussi sur le centre et ancien international nippon Shotaro Onishi, indispensable pour son rôle de buteur. Le pilier et international japonais Yusuke Nagae (Ricoh Black Rams), le talonneur Shinsuke Yoshida (Kintetsu Liners), le 3ème ligne et ancien international nippon Sione Vatuvei (Panasonic Wild Knights), le 1/2 de mêlée Daiki Konishi (Panasonic Wild Knights) et l'ouvreur néo-zélandais Andrew Goodman (Leinster) ont ainsi renforcé l'effectif. Toyota Industries Shuttles renforce ainsi notamment son pack d'avants où le 3ème ligne sud-africain Ryan Kankowski, star de l'équipe, a régné en maître la saison dernière. Cette année encore, l'équipe A l'arrière, les ailiers Rikya Asami et Katsuyuki Sakai devraient être au rendezvous tandis qu'on attendra enfin de voir le jeune international philippin Benjamin Saunders exploser au plus haut niveau après une première saison intéressante. Avec un jeu offensif toujours aussi très beau à voir et une meilleure défense que la saison dernière, le club de Kariya peut réellement espérer atteindre le championnat play-off cette saison à venir. japan top league c'est la reprise ! Les équipes du milieu de tableau NEC GREEN ROCKETS 8ème du championnat la saison passée, NEC Green Rockets a connu un été quelque peu mouvementé: changement d'entraîneur-chef avec la nomination de Masao Amino (ancien joueur du club) à la place de Greg Cooper (promu dans la hiérarchie) et surtout le départ à la retraite de l'ancien international nippon et emblématique capitaine de l'équipe, Ryota Asano. On note aussi le départ du pilier sudcoréen Kwangsik Kim parti se relancer chez Honda Heat en 2ème division japonaise. Dans les arrivées, on constate notamment celle du 3ème ligne Manase Forau (Yamaha Jubilo) et celle du 1/2 de 54 Entraîneur-chef : Masao Amino Entraîneur-adjoint : Takashi Tsuji Entraîneur-adjoint : Masako Miyao Capitaine : Sunao Takizawa (27 ans) mêlée international sud-coréen Jungpil Yang (Korea Army Athletics Cops). de l'international fidjien. Le centre et international nippon Yu Tamura, qui a pris une nouvelle dimension avec le Japon cette année, sera très attendu aussi. Peu de changement vraiment important au final dans cet effectif. On attendra surtout de voir si le nouvel entraîneurchef du club d'Abiko titularisera Nemani Nadolo à l'aile. Le joueur emblématique des NEC Green Rockets depuis 2011 sort d'une saison fantastique avec les Crusaders en Super Rugby cette année. Sa faible utlisation la saison dernière avec les verts et blancs parGreg Cooper aura coûté cher à la saison très moyenne de l'équipe. Il ne fait aucun doute qu'une bonne saison de NEC Green Rockets passera par une titularisation On suivra aussi avec impatience les confirmations de l'ailier Shindo Kamaike, de l'ouvreur Shaun Webb et du centre Neil Brew. Le mythique Nili Latu devrait une fois de plus quant à lui nous sortir une grosse saison tandis qu'on espère revoir le jeune 3/4Yosuke Morita revenir à son niveau après une saison 2013/2014 très compliquée. Si l'équipe tourne bien, elle pourra espérer atteindre le championnat play-off mais en aucun cas les 1/2 finales, hors de portée pour elle. japan top league c'est la reprise ! Les équipes du milieu de tableau TOYOTA VERBLITZ Manager : Keiji Hirose Entraîneur-chef : Filo Tiatia (NZ) Capitaine : Kojiro Yoshida (26 ans) 6ème de Top League cette saison, Toyota Verblitz a confirmé sa bonne saison précédente (2012/2013) malgré la plus mauvaise attaque du championnat. Jerome Kaino (Blues) et du 3ème ligne international japonais Hayden Hopgood vers Kamaishi Seawaves, en 2ème division nipponnne. Il faut dire que Stephen Brett n'aura pas trouvé de réel successeur pour dynamiser le jeu de l'équipe. Une équipe de Toyota qui s'en sera remis à des exploits personnels dont ceux du jeune ailier Masakatsu Hikosaka, révélation des verts et blancs cette dernière saison et à une très bonne défense. Après une saison noire marquée par une longue blessure, l'international philippin James Price part également sans avoir porté le maillot du club. Pour se renforcer, les dirigeants ont recruté notamment le 3ème ligne sud-africain Jean Deysel (Sharks), l'international samoan Faifili Levave (Hurricanes) et l'ouvreur néozélandais Derek Carpenter (Northland). Malgré une défense de fer, marque de fabrique de l'équipe, et malgré une grosse saison à prévoir encore de joueurs tels que le prodige Masakatsu Hikosaka, le pilier Kohei Yoshida, le 2ème ligne international japonais Toshizumi Kitagawa ou encore de l'arrière néo-zélandais Steven Yates (13 matchs, 4 essais), il est très difficile d'imaginer voir ce club faire mieux qu'atteindre le championnat playoff sans une grosse saison de Cameron McIntyre à l'ouverture. Cela en sachant que sa dernière grosse saison remonte à 2010/2011 avec le Castres Olympique à l'époque. Et à cette époque, le néozélandais était en grande forme et ne cummulait pas les longues blessures comme aujourd'hui... Cet été, l'effectif a vu le départ de plusieurs joueurs importants dont le mythique 3ème ligne et international nippon Takashi Kikutani parti vers Canon Eagles mais aussi ceux du 3ème ligne All Black 55 Un recrutement semble-t-il quelque peu limité pour permettre au mythique club nippon d'atteindre les 1/2 finales cette saison. japan top league c'est la reprise ! Les équipes du milieu de tableau RICOH BLACK RAMS Le club de Setagaya (Tokyo) a terminé à une pauvre 11ème place cette saison. Le club aux trois titres de champion du Japon et deux d'All Japan Championship reste classé dans les profondeurs de la Top League japonaise. Intéressant dans le jeu, Ricoh Black Rams aura connu une saison (de plus) de transition. Ainsi de jeunes joueurs arrivés l'été dernier se seront imposés dans le XV type, le 1/2 de mêlée Shota Yamamoto (ex-Tenri) et le 3ème ligne Daisuke Musha (ex-Hosei). Cette saison à venir sera-t-elle donc la bonne pour Ricoh Black Rams? Il semblerait que non encore. Le club japonais a perdu de gros éléments cet été. L'international Yusuke Nagae a ainsi rejointToyota Industries Shuttles. L'ouvreur et buteur Yoshimitsu Kawano, joueur important du jeu des Black Rams, est également parti. D'autres joueurs 56 Manager : Hiroyuki Kamitori Entraîneur-chef : Damien Hill (Australie) Entraîneur FW : Liam Barry Entraîneur FW : Masahide Okazaki Entraîneur BK : Masatoshi Mukawa Capitaine : Daisuke Komatsu (29 ans) secondaires sont aussi partis (les frères jumeaux Kenichi Yokoyama et Shinichi Yokoyama et Shota Tsuda) sans oublier l'ancien international anglais Riki Flutey. Pour compenser ces départs, les dirigeants ont toutefois réussi à recruter quelques belles recrues: l'ouvreur sudafricain Louis Fouché (Sharks), le 3ème ligne néo-zélandais Joshua Mau (Canon Eagles) et le grand espoir japonais à l'aile Aki Makita (Teikyo). le staff avec la nomination de l'australien Damien Hill comme nouvel entraîneurchef de l'équipe à la place du partant Leon Holden. Pour la saison à venir, l'équipe s'appuiera une fois de plus sur sa 2ème ligne tongienne (Lotoahea Pohiva et Emosi Kauhenga) sans oublier l'international nippon Michael Broadhurst. Appelé par Eddie Jones dans le groupe élargi des Brave Blossoms, le gamin de 22 ans a un coup à jouer pour intégrer le squad duJapon pour la coupe du monde de rugby de 2015. Le club de Setagaya tente également un pari en recrutant le 2ème ligneHasitha Perera (Havelocks). Celui-ci devient le premier international sri lankais de l'histoire à intégrer un club japonais! Un autre changement est dans On attend une grosse saison de sa part puisqu'il jouera sa place de titulaire pour la coupe du monde de rugby de 2015, en concurrence avec Justin Ives (Canon Eagles) en sélection. L'arrière Shori Hoshino et le 1/2 de mêlée Shota Yamamoto(révélation la saison dernière) seront les autres joueurs à suivre. Si l'équipe tourne bien, Ricoh Black Rams peut espérer atteindre le championnat play-off. Mais cela s'annonce d'ores et déjà compliquée japan top league c'est la reprise ! Les équipes du milieu de tableau KINTETSU LINERS Le mythique club d'HigashiOsaka, 11ème de Top League seulement la saison dernière, peut-il espérer jouer le championnat play-off la saison prochaine? Il semble malheureusement que non. Amputée des départs de Rico Gear et Tom Hockingsnotamment, l'équipe se sera quelque peu renforcée avec les arrivées notamment de la star samoane de rugby à XIII, Frank Winterstein (Widnes Vikings), du talonneur Yasutake Nagashita (Munakata Sanix Blues), du pilier sudcoréen Shin Dongwon(Suntory Sungoliath) et de l'arrière néo-zélandais Andre Taylor (Hurricanes). 57 Manager : Ryusuke Maeda Entraîneur FW : Keita Imada Entraîneur BK : John S. Mulvihill (Aus) Capitaine : Daiki Toyoda (26 ans) Mais cela semble insuffisant sur le papier pour permettre au club de participer au championnat play-off cette année. Avec l'une des plus mauvaises attaques de la Top League japonaise, l'équipe s'appuiera une fois de plus sur la réussite au pied de son ouvreur et buteur Yasumasa Shigemitsu. Thompson. L'international nippon joue une place de titulaire avec le Japon pour la coupe du monde de rugby de 2015 en Angleterre. La charnière Kim Chul-Won/Yasumasa Shigemitsu sera à suivre. Le 3ème ligne australien Radike Samo, tout simplement monstrueux avec l'équipe d'HigashiOsaka la saison dernière, sera l'un des éléments clés de l'équipe. On suivra également les performances du 2ème ligne Luke Le 2ème ligne Isamu Matsuoka, le 3ème ligne Toetuu Taufa et l'arrière Tadanobu Ko seront les autres joueurs à suivre tandis qu'on attendra de voir la confirmation de l'ailier international chinois Li Yang, belle surprise du club la saison passée. Il sera difficile pour Kintetsu Liners de viser le top 8 du championnat sans une meilleure attaque cette saison japan top league c'est la reprise ! Ils vont jouer le maintien NTT SHINING ARCS Après une catastrophique 13ème place au classement, le club d'Ichikawa a vu de nombreux changements cet été. Un résultat désastreux qui a ainsi coûté la place au manager Masato Hayashi (2011-2014), parti depuis prendre le rôle d'entraîneur-chef deTokyo Gas, en 2ème division japonaise. Pour le remplacer, les dirigeants ont choisi d'engager l'exentraîneur du Munster, Rob Penney. Mais le technicien néo-zélandais de 50 ans peut-il faire mieux que son prédécesseur? Manager : Rob Penney (NZ) Entraîneur-adjoint : Teruyuki Ohnuma Entraîneur FW : Kazuki Ohuchi Entraîneur BK : Hugh R. Edwards (SA) Capitaine : Yuya Mizoguchi (24 ans) est parti tenter l'aventure en Australie, chez Randwick DURFC et laisse ainsi une équipe orpheline de son célèbre buteur. Pour le remplacer, le club d'Ichikawa a recruté l'ouvreur Elton Jantjies (Lions). belle saison. A l'arrière, on attendra la confirmation de l'international philippin Matt Saunders, superbe surprise des jaunes et bleus la saison dernière tandis qu'à l'avant l'international américain Todd Clever devrait être le leader et se montrer à son meilleur niveau à un an de la coupe du monde de rugby de 2015 avec les Etats-Unis. Rob Penney hérite en effet d'un groupe orphelin de ses cadres importants, partis cet été: le 2ème ligne Hajime Kiso (IBM Big Blue), le centre Daigo Yamashita (Hino Red Dolphins) et l'arrière Toru Kurihara (retraite), ce dernier rentrant dans le staff du club. D'autres joueurs, qui ont peu pesé cette dernière saison, sont aussi allé voir ailleurs tels que Jason Eaton (La Rochelle) etAlesana Tuilagi (Newcastle). A seulement 24 ans, il aura les clés du jeu des NTT Shining Arcs. Un pari risqué mais qui réflète la politique de rajeunissement de l'équipe avec une arrivée massive de très jeunes joueurs cet été tels que l'arrière de Chuo et international à 7 japonais,Kazushi Hano (23 ans), le centre international sud-coréen Jegal Bin (24 ans) et le 3ème ligne tongien d'Hanazono, Amanaki Lelei Mafi (23 ans). Le capitanat porté désormais par le jeune centre Yuya Mizoguchi (24 ans) est un autre signe fort pour les jaunes et bleus cette saison. Un joli recrutement mais qui risque de ne pas suffir à faire oublier les départs des montres qu'étaient des joueurs comme Kiso, Kimishima et Yamashita. Mais la perte la plus importante est sans conteste celle de l'ouvreur Yoshio Kimishima. A 30 ans, l'ouvreur nippon NTT Shining Arcs pourra toujours compter sur ex-son capitaine et excellent ailier Hiraku Tomoigawa pour réussir une 58 Le 2ème ligne néo-zélandais Isaac Ross sera un autre pilier de l'équipe à suivre tandis qu'on attendra enfin de voir le centre tongien Richard Kaufusi Havili exploser au plus haut niveau après une prestation très prometteuse lors du barrage de descente en fin de saison dernière. Le néo-zélandais Rob Penney le sait, son équipe est en pleine reconstruction avec de nombreux cadres partis et de nombreux jeunes qui feront leur début dans ce championnat. Le manque d'expérience risque de peser cette saison à venir et NTT Shining Arcs devrait lutter fort logiquement pour le maintien cette année. japan top league c'est la reprise ! Ils vont jouer le maintien NTT DOCOMO RED HURRICANES Pour sa 3ème saison consécutive en Top League, le club d'Osaka est passé encore pas loin de la relégation, se sauvant de justesse en barrage contre Honda Heat (41 à 29), le 15 février dernier. A force de frôler la descente, le club s'est fait un expert dans le maintien en championnat mais se rapproche toujours un peu plus de l'inévitable. Les départs de plusieurs jours cadres (Mils Muliaina, Sireli Bobo) tenderaient un peu plus à confirmer cette tendance. Fort heureusement, NTT-Docomo Red Hurricanes a réalisé un très bon 59 Manager : Shitaoki Masahiro Capitaine : Hiroki Yoshioka (31 ans) mercato en recrutant de nombreux bons joueurs désirant se relancer en Top League japonaise tels que le 2ème ligne international sud-coréen Soon Chai Park (Suntory Sungoliath) et l'ouvreur néozélandais Michael Hobbs (Panasonic Wild Knights), fils de l'ancien international All Black Jock Hobbs. Le très bon ouvreur de Kurita Water Gush , Shigeru Kohiyama débarque aussi. On note aussi l'arrivée du centre sud-africain Johann Sadie(Sharks) qui vient grossir la colonie sud-africaine du club (Wimpie Van der Valt, Heinrich Brussow, Riaan Viljoen). L'équipe d'Osaka se renforce clairement. Mais malgré cela, elle devrait encore jouer le maintien cette saison. Il faudra encore espérer pour le club une énorme saison du mythique 3ème ligne Takuro Miuchi. L'ancien international nippon avait en effet à lui seul sauver l'équipe de la relégation par une fin de saison titanesque. On attendra aussi les confirmations de l'ouvreur Daisuke Motegi et des sudafricains Riaan Viljoenet Wimpie Van der Valt. Ne nous leurrons pas. Même avec un effectif plus riche, la saison à venir sera encore très compliquée pour NTTDocomo Red Hurricanes. japan top league c'est la reprise ! Ils vont jouer le maintien COCA-COLA RED SPARKS Le club de Fukuoka, qui retrouvait la Top League japonaise la saison passée, s'est maintenu grâce à sa difficile victoire en match de barrage contre Mitsubishi Sagamihara Dynaboars (22 à 17) le 8 février dernier. Cet été a été mouvementé puisque le club est désormais soutenu par la société mère de Coca-Cola au Japon, basée à Tokyo. Toutefois l'équipe reste basée àFukuoka. De fait, le club s'appelle désormais Coca-Cola Red Sparks. Malgré quelques départs important (Tu-Umaga Marshall) et de second plan (Thomas Vallejos), les dirigeants profitent désormais de ce budget en hausse pour 60 Manager général : Shogo Mukai Manager : Satoshi Yamaguchi Entraîneur-chef : Akihiro Usui Entraîneur FW : Katsunori Yamashita Entraîneur BK : Shigehusa Tokuzumi Capitaine : Masakazu Toyota (28 ans) viser plus haut dans le recrutement. Le club de Fukuoka s'est ainsi payé le luxe de recruter le centre néo-zélandais Tim Bateman (Hurricanes) et le centre wallabies Nick Cummins (Western Force). compter encore sur une grosse saison du centre samoan Eliota Fuimaono-Sapolu ainsi que sur celle du capitaine Masakazu Toyota ou de l'international à 7 japonais, le 2ème ligne Yusaku Kuwazuru. Les dirigeants ont aussi recruté intelligemment avec les venues du 3ème ligne néo-zélandais James Maher (Tokyo Gas) et de l'ouvreur universitaire de Yamanashi Gakuin, le jeune néo-zélandais Timothy Lafaele. La confirmation des débuts prometteurs de l'international philippin Justin Coveney sera aussi à suivre. Coca-Cola Red Sparks se renforce offensivement mais cela risque de ne pas suffir pour l'une des plus mauvaises défenses du championnat la saison passée. Pour se maintenir, il faudra L'effectif semble plus riche et plus fourni que la saison dernière mais il faudra des cadres au top et une défense bien plus solide pour espérer éviter le barrage de relégation, si ce n'est pire, la relégation directe en 2ème division japonaise à la fin de la saison à venir en Top League japonaise. japan top league c'est la reprise ! Ils vont jouer le maintien MUNAKATA SANIX BLUES De retour en Top League après un titre de champion de la Top Ligue Kyushu A l'an dernier, le club de Munakata compte bien se maintenir dans le championnat élite du rugby japonais. Renommé Munakata Sanix Blues après un accord conclu entre le club et la ville de Munakata, le club japonais s'appuiera sur une majorité de joueurs de la saison dernière malgré de nombreux départs (Tafai Ioasa, Daniel Abou-Sleiman, Opeti Faeamani) dont celui du capitaine et talonneur Yasutake Nagashita, parti rejoindre Kintetsu Liners. Quant au 3ème ligne Hare Makiri, l'ancien international nippon a pris sa retraite et 61 Manager : Yuichiro Fujii Entraîneur FW : Masahiro Oba Entraîneur FW : Hare Makiri Entraîneur BK : Ryuta Onitsuka Capitaine : Eito Tamura (32 ans) est rentré dans le staff de Yuichiro Fujii en prenant le poste d'entraîneur des avants. Comme pour les saisons passées, les Sanix Blues compteront beaucoup sur leur centre Karne Hesketh. Pour se donner les chances du maintien, le millardaire Shin Ichi Munemasa, PDG du groupe Sanix et propriétaire des Sanix Blues, n'a pas lésigné sur les moyens. Munakata Sanix Blues a ainsi recruté notamment le centre néo-zélandais Dwayne Sweeney (Chiefs) tandis que le centre australien de rugby à XIII, Andrew Everingham, dont l'accord est connu depuis un an, portera enfin les couleurs du club. A noter aussi la signature du centre Kuniaki Takayama (Toshiba Brave Lupus) qui vient tenter de se relancer avec l'équipe de Munakata. La star de l'équipe devrait sortir une fois encore une très grosse saison, d'autant plus qu'il sait désormais qu'il est dans le viseur d'Eddie Jones pour la coupe du monde de rugby de 2015 en Angleterre avec le Japon. L'équipe s'appuiera aussi sur sa longue liste de stars étrangères (Jacob Ellison, Ben May, Faatiga Lemalu, Jacques Potgieter). Tout juste promu, Munakata Sanix Blues devrait lutter pour le maintien mais a un effectif plus que suffisant pour se maintenir en Top League japonaise. japan top league c'est la reprise ! Après la présentation des clubs de Top League, faisons un tour sur les clubs des ligues régionales. Cette saison, 53 clubs participeront à ces championnats régionaux, divisés en trois ligues: Ouest (22), Est (18) et Kyushu (13). Chacune de ces ligues régionales sont ellesmêmes séparéés en deux divisions (A et B), à l'exception de la Top ligue Ouest, séparée en quatre divisions (A, A1, B et B1). Ici, nous nous intéresserons simplement aux favoris des trois Top ligues régionales A (2ème division japonaise) pour la montée en Top League, en fin de saison. Voici les compositions des trois Top ligues régionales A pour la saison 2014: Ligue Ouest A : Honda Heat, Chubu Electric Power, Osaka Police, JR West Railers 62 Ligue Est A : Mitsubishi Sagamihara Dynaboars, Kamaishi Seawaves, Tokyo Gas, Kurita Water, Yakult Levins, Yokogawa Musashino Atlastars, Akita Northern Bullets, Hino Red Dolphins, IBM Big Blue, Secom Rugguts Ligue Kyushu A : Kyuden Voltex (relégué), Mazda Blue Zoomers, Chugoku Electric Power, JR Kyushu Thunders, Kagoshima Bank, MHI Nagasaki, Fukuoka Bank (promu) japan top league c'est la reprise ! Top Ligue Ouest A favoris / montée en Top League HONDA HEAT Champion de la Top Ligue Ouest A l'an passé, Honda Heat a raté une fois de plus sa montée en Top League japonaise après sa défaite en barrage contre NTT-Docomo Red Hurricanes (41 à 29), le 15 février dernier. Le club de Suzuka va entamer ainsi sa 3ème saison consécutive en 2ème division japonaise depuis sa relégation en 2012. Malgré quelques départs cet été (Hayden Triggs, Cameron Sheperd), l'effectif s'est renforcé avec notamment l'arrivée de l'ailier Hosea Gear (Stade Toulousain). L'ailier néo-zélandais sera un atout décisif pour la montée du club nippon en Top League japonaise. Celui-ci ne restera toutefois qu'une saison avant de rejoindre ensuite en mars 2015 la province néo- 63 Entraîneur-chef : Tomoaki Fujimoto Entraîneur FW : Matt Tink (Australie) Entraîneur BK : Sam Harris (NZ) Capitaine : Gouki Amano (27 ans) zélandaise des Chiefs pour participer au Super Rugby 2015 et avoir encore une chance d'intégrer le groupe All Black pour la coupe du monde de rugby de 2015 en Angleterre. Le club de Suzuka dispose aussi dans son large effectif de la jeune star Lomano Lemeki (25 ans). Mais l'international à 7 nippon, engagé avec l'équipe de rugby à 7 japonaise pour les Sevens World Series et les Asian Sevens Series, devrait être indisponible pour les rouges et noirs toute la saison. Un coup très dur. On note aussi notamment les arrivées du 3ème ligne australien Hugh McMeniman (Western Force), déjà connaisseur du rugby nippon (il a évolué avec Kubota Spears de 2010 à 2012) et du pilier international sud-coréen Kwangsik Kim (NEC Green Rockets). L'équipe de Suzuka s'appuiera cette saison encore sur son ouvreur Takahiro Furuya et sa colonie de joueurs étrangers sudistes (Tomasi Soqeta, Richard Brown, etc...) sans oublier le très expérimenté 1/2 de mêlée international sud-coréen Yang Young Hun. Si Honda Heat va sans aucun doute écraser son championnat face à des équipes amateurs en face (Chubu Electric Power,Osaka Police et JR West Railers), les choses sérieuses pour le club de Suzuka ne commenceront réellement qu'en début d'année prochaine lors du Top Challenge 1, lorsque la montée en Top League japonaise se jouera. japan top league c'est la reprise ! Top Ligue Est A favoris / montée en Top League MITSUBISHI SAGAMIHARA DYNABOARS Le club de Sagamihara a échoué de peu encore à la montée en Top League la saison dernière, s'inclinant de peu en barrage contre Coca-Cola West Red Sparks (22 à 17), le 8 février dernier. Cet intersaison, l'effectif n'a pas connu de départs majeurs, tel celui du pilier Kenichi Konishi parti rejoindre IBM Big Blue. En sens opposé, le groupe s'est renforcé avec les arrivées notamment du pilier Angduk Sung (Kintetsu Liners) et de l'ailier sud-coréen Jaeyoung Chae (Toshiba Brave Lupus). Est-ce-que ce sera enfin la bonne saison pour la montée du club? Il semblerait que oui. 64 Manager : Teruyoshi Takaiwa Entraîneur FW : Kyosuke Sato Entraîneur FW : Junichi Kagawa Entraîneur BK : Craig Green (NZ) Entraîneur BK : Shane Williams (Wales) Capitaine : Eiji Ando (32 ans) Le célèbre manager Teruyoshi Takaiwa dispose en effet d'une véritable armada pour une équipe de 2ème division japonaise. Notons que l'ancien international gallois Shane Williams a prolongé son contrat cette année et occupera désormais un poste d'entraîneur-joueur au sein de l'effectif. Le technicien nippon pourra ainsi compter sur sa grosse colonie étrangère (Shane Williams, Stephen Donald, Anthony Boric,Daniel Linde, Alexander Sandusky, Suipeli Lokotui, etc...) mais aussi sur de nombreux anciens joueurs japonais de Top League (Yuta Ito, Kenta Yamamoto sans oublier l'ancien international nippon Eiji Ando) et sur quelques jeunes pépites dont l'arrière Kazuya Aoki, arrivé des Tosen Clean Fighters (alors en 4ème division japonaise) en 2012 et qui a depuis pris une place de titulaire et de taulier indiscutable dans l'équipe. Mitsubishi Sagamihara Dynaboars dispose du plus gros effectif de tous les clubs desTop ligues régionales A cette saison. Une montée ratée (une fois de plus) en fin de saison serait vue comme un échec énorme et coûterait cette fois-ci à coup sûr le poste du manager Teruyoshi Takaiwa. japan top league c'est la reprise ! Top Ligue Kyushu A favoris / montée en Top League KYUDEN VOLTEX Manager : Terushi Hirata Entraîneur-chef et BK : Joji Uryu Entraîneur FW : Kenichi Matsuo Capitaine : Kazuma Hirata (26 ans) Relégué de la Top League japonaise cette année, le club de Fukuoka a connu une intersaison très compliquée. 1/2 de mêlée de l'équipe universitaire d'Hosei, Mituaki Motomura (23 ans) fait figure de monstre, c'est dire. équipe qui ne compte désormais plus aucun joueurs étrangers dans son effectif. Des départs importants (Matthew Luamanu, Tom McVerry, Dwayne Sweeney) sont venus s'additionner à un recrutement plus que léger dont le jeune Si le titre de champion de la Top Ligue Kyushu A ne devrait pas échapper à Kyuden Voltex, la montée en Top League japonaise sera autre chose pour une 65 Une équipe deFukuoka qui s'en remettra comme d'habitude à son buteur et ouvreur Genki Saito tandis que l'on attendra la confirmation à l'arrière du jeune Makoto Kato, belle révélation la saison dernière. japan top league c'est la reprise ! Top Ligue Est A outsiders / montée en Top League KAMAISHI SEAWAVES Malheureux 3ème de la Top Ligue Est A (encore une fois) la saison passée, Kamaishi Seawaves a échoué à atteindre les Tops Challenges. Un échec sportif qui a conduit au départ cet intersaison de l'entraîneur-chef Paul Hodder. Le technicien australien a ainsi été remplacé par le japonais Takehiro Miura, entraîneur des avants du club depuis 2012 et ancien joueur de l'équipe deKamaishi par le passé (1995-2012). Malgré le départ de plusieurs joueurs importants (Andrew Stead, Brendan Neilson,Uarotafou Setu, Mark Le, Kenzo Pannell), les dirigeants ont mis le paquet pour recruter quantitativement et qualitativement. L'effectif de Kamaishi Seawaves s'est ainsi fortement renforcé avec les arrivées 66 Manager général : Takashi Ohara Entraîneur-chef : Takehiro Miura Entraîneur-adjoint : Deane Lutton (NZ) Entraîneur-adjoint : Susumu Hosokawa Entraîneur-adjoint : Makoto Fujiwara Capitaine : Yasuo Suda (30 ans) de nombreux bons joueurs de Top League: l'ouvreur néo-zélandais Sam NortonKnight (Kubota Spears) et le centre samoan Seilala Mapusua (Kubota Spears), le pilierKwihong Chong (Kintetsu Liners), le 2ème ligne Ryosuke Chifu (NTT-Docomo Red Hurricanes), l'ailier international philippin Patrice Olivier (Yamaha Jubilo) et le 2ème ligne et international nippon Hayden Hopgood (Toyota Verblitz). Rugguts), l'ailier Sho Kataoka (Kurita Water Gush) et le centre Yuhei Takano (Mitsubishi Red Evolutions). Avec une équipe sur le papier bien plus forte que l'an dernier, Kamaishi Seawaves a les armes cette saison pour enfin atteindre les Top Challengeset avoir une chance de jouer la montée en Top League japonaise. Si la venue de ce dernier est une excellente chose pour le club japonais, on peut se demander si cela n'est pas un mauvais choix de carrière pour lui à un an de la coupe du monde de rugby de 2015 en Angleterre. Plusieurs très bons de Tops ligues régionales viennent aussi grossir l'effectif de l'équipe: le 2ème ligne Yuya Sato (Secom Rappelons qu'en cas de montée, le club de Kamaishideviendrait le premier club non-corporatif de l'histoire à atteindre ce championnat depuis sa création en 2003! Tout le monde auJapon espère en tout cas voir le 2ème plus grand club japonais de l'histoire (9 titres de champion du Japon, 8 All Japan Championship) accéder enfin à la Top League japonaise! japan top league c'est la reprise ! Top Ligue Est A outsiders / montée en Top League YOKOGAWA MUSASHINO ATLASTARS Surprenant qualifié pour le Top Challenge 1 la saison passée, le club de Musashino n'aura pas fait le poids lors du match de barrage contre NTT Shining Arcs (59 à 07) le 22 février dernier. Une équipe qui a la particularité de n'avoir aucun joueur étranger non-asiatique dans son effectif et qui s'appuie notamment sur sa forte colonie sud-coréenne dont le 67 Manager : Go Yamazaki Entraîneur-adjoint : Toshiya Fukabori Entraîneur FW : Kazuma Takei Entraîneur FW : Hideyuki Sakao Entraîneur BK : Chuji Ikehara Capitaine : Norimasa Kuribayashi (26 ans) 2ème ligne et international sud-coréen Youn Kwon Woo. Yokogawa Musashino Atlastars s'appuiera également sur quelques joueurs japonais de qualité tels que le pilier Yuta Takahashi, le 1/2 de mêlée Hikaru Nasu, l'ouvreur Kentaro Nagao et l'ailier Makoto Nishi. cette saison, le club de Musashino devra d'abord en découdre certainement avec la grosse équipe de Kamaishi Seawaves pour terminer à la 2ème place avant d'accéder au Top Challenge 2 et plus après. Dans un championnat de la Top Ligue Est A qui s'annonce particulièrement relévé Yokogawa Musashino Atlastars devra confirmer cette saison. LADIES Rugby-Proust : Fanny Horta bajadita.com / @obasaan66 un ballon ovale pour rebondir dans la vie bajadita.com / @SOSurrullo rendez-vous en terres anglaises bajadita.com / @SOSurrullo Photo : Rugbyshop 69 71 76 rugby-proust fanny horta Quand j'interviewe Fanny Horta, l’équipe de France féminine à 7 est, depuis 1 semaine, à Hong Kong, préparant ainsi son premier tournoi de qualification pour le circuit mondial IRB, qui a eu lieu du 12 et 13 septembre. Les 4 premières équipes seront sélectionnées pour participer aux séries de la saison en cours. A la fin de la saison, il y aura 4 places qualificatives pour les JO de Rio 2016. Il ne faut pas oublier que la saison dernière, les Bleues Belles Girls du 7 ont terminé 8ème du circuit en n'ayant participé qu'à la moitié de la saison ! Donc le but cette année, est de jouer, Nom : HORTA Prénom : Fanny Surnom : Braize Age : 28 ans Club formateur : AS Bompas XV / USAP XV Féminin Club actuel : USAP XV Féminin Poste : ¾ Centre A quel âge as-tu commencé à jouer au rugby ? A 8 ans Pourquoi avoir choisi ce sport ? J’aimais ce sport, mon père était joueur, et je pouvais voir mes copains plus souvent. Qu’est ce qui te plait dans le rugby ? La vitesse, la technique, les duels, la stratégie. Quel est ton joueur préféré ? Tomasi CAMA Maintenant que tu es avec France7, est-ce définitivement terminé pour le XV ? Je suis montée sur Paris pour mettre toutes les chances de mon coté pour prétendre jouer le plus possible de tournois, je ne dis pas que le XV est du passé, non, mais le 7 est ma priorité après mes études. 69 Que penses-tu du professionnalisme dans le rugby féminin ? Ce n’est pas d’actualité, c’est un sujet qui peut faire débat pour certains. Je dirais que pour parler professionnalisme il faut parler budget, avenir professionnel, et là, à l’heure actuelle pratiquement aucun club n’est en mesure de proposer de telles choses, certains sortent tout juste la tête de l’eau et se battent pour garder leurs joueuses. Penses-tu que ce professionnalisme va s’accélérer en vue des JO de Rio 2016 ? Je ne sais pas si ça va faire avancer les choses dans ce sens là. Si déjà on arrive à séduire le public Français comme c’est le cas dans l’hémisphère sud, ce sera déjà une belle récompense. Des filles comme Camille Grassineau ou Chris Le Duff qui sont passées du 7 au XV pour la CDM, peuvent-elles revenir au 7 ? Oui tout à fait, ce sont des profils très intéressant à 7, elles amènent leurs expériences et leurs qualités. Pourquoi le 7 n’est-il pas plus développé en France, chez les garçons et chez les filles ? C’est une pratique peu connue, peu médiatisée. La plupart des tournois se jouent à l’autre bout du monde, à des heures où en France tout le monde dort, de s’améliorer encore et surtout de se confronter aux meilleures du circuit que sont la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Canada, l’Espagne, la Russie et l’Angleterre notamment. Ce sont donc 12 filles qui se sont acclimatées à la chaleur (35 °c) et au taux très élevé d’humidité pour tenter de se sortir de leur poule composée de la Chine, de l’Afrique du Sud et du Mexique. Leur groupe va ensuite s’étoffer pour passer à 16. Leur capitaine, Fanny Horta, s’est avant le départ, prêtée au Rugby-Proust … c’est très compliqué d’attirer l’attention à 4 ou 5 heures du matin !! Peut-être qu’un jour une étape IRB se déroulera dans notre pays afin de permettre au public de découvrir cette discipline et se rendre compte de ce que représente le 7, tant sur le plan rugbystique que l’engouement que cela amène. L’EDF de rugby à 7 féminine est-elle proche de celle des garçons ? Oui on peut dire qu’elle s’en rapproche. 16 filles vont intégrer cette année le groupe d’entrainement à Marcoussis. Toutes vont mener deux projets, un projet professionnel sur Paris (pour la plupart étudiantes) et le projet sportif commun à toutes qui est la qualification aux jeux olympiques. Cela va se résumer à avoir deux entrainements par jours, les matchs avec les clubs les week-ends. Donc oui, on peut dire qu’on se rapproche de l’équipe de France masculine. As-tu le sentiment d’être encore une pionnière dans le rugby à 7 et dans le rugby féminin en général ? J’espère juste avoir mis ma petite pierre à l’édifice et contribuer, autant que certaines, à ce que d’avantage de choses soient faites pour aider les futures joueuses et sportives de haut niveau à mener à bien leurs carrières professionnelle et sportive. Pourquoi le Top 8 féminin a-t-il autant de mal à s’implanter en France ? rugby-proust fanny horta Penses-tu que « l’esprit du rugby » est aussi fort chez les garçons que chez les filles ? Il n’y a pas de raison que cela soit diffèrent. Qualité préférée chez un rugbyman ? L’humilité Qualité préférée chez un rugbywoman ? L’humilité Ton rêve de bonheur de rugbywoman ? Regarder mes coéquipières, la médaille olympique autour du cou ! Ton plus grand malheur ? Inutile d’y penser Ta couleur, ta fleur et ton oiseau préféré ? Toutes les couleurs, la rose, le toucan Je pense qu’il s’agit de certaines régions plus que d’autres. Dans ma région le rugby masculin a une place importante, difficile de se faire un chemin parmi les équipes de Fédérales ou Pro D2 maintenant. De plus en plus de personnes prennent cette mission très à cœur et c’est tant mieux. Serais-tu prête à passer dans des Ecoles De Rugby pour rencontrer des jeunes joueurs et promouvoir la discipline du rugby à 7 ? Oui tout à fait, cela s’est déjà fait et je serai ravie de recommencer. Pratiques-tu une autre discipline sportive que le rugby ? Etant plus jeune oui, maintenant la préparation du 7 et mes études me prennent suffisamment de temps. Les JO de Rio 2016, tu t’y vois ? J’en rêve... Et on va tout faire pour que ça se réalise. Comment fais-tu pour allier tes études d’infirmière et le sport de haut niveau ? Je mets la priorité sur mes études, car c’est ce qui va me rester à la fin de ma carrière de joueuse. Ce n’est pas simple tous les jours, l’inconvénient de ce genre d’étude c’est qu’il n’existe pas Photo : ffr.fr/ brivemag.fr 70 d’aménagement d’études. J’ai la chance d’être tombée sur des personnes compréhensives, parfois c’est plus compliqué. Ca demande parfois des sacrifices, j’ai repoussé ma dernière année pour pouvoir participer à la Coupe du Monde à 7, il y a 1 an. C’est un choix que je ne regrette pas, mais ça a été très compliqué de mettre entre parenthèse son projet professionnel. Ca ne devrait pas se passer comme cela je pense. Que penses-tu du rugby à XV féminin ? Je suis ravie de leurs parcours durant la Coupe du Monde. Il y a eu une belle finale et j’ai été très contente de voir l’engouement et l’effervescence qu’il y a eu autour de cet évènement. Que penses-tu du rugby à 7 masculin ? J’espère que cette année va être une bonne année pour eux et qu’ils vont se qualifier pour les jeux. Penses-tu que cette coupe du monde en France va déclencher des vocations pour le rugby chez les filles ? Je pense et je l’espère. De quoi parlez-vous dans les vestiaires ? De choses drôles pour la plupart ! Quelle est ta boisson préférée ? Tout fruits pressés. Don de la nature que tu aimerais avoir ? Si je pouvais avoir un don, ce serait sûrement celui de me rendre n’importe où dans le monde en quelques secondes. Y a-t-il un don ou une qualité supplémentaire au rugby, que tu aimerais avoir ? Le jeu au pied, pas fameux chez moi ! Quelle est la faute dans la vie pour laquelle tu as le plus d’indulgence ? Voler pour se nourrir. Quelle est la faute au rugby pour laquelle tu as le plus d’indulgence ? Toutes, dans la mesure où ça ne gâche pas l’esprit du jeu, prendre du plaisir ! Quelle est ta devise sur le terrain ? Tout est possible. Quelle est ta devise dans la vie ? Tout est possible. Le rugby disparaît : une épitaphe ? Pas envisageable ! Que souhaites-tu ajouter ? Merci beaucoup. Sabine bajadita.com Un ballon ovale pour rebondir dans la vie Après Terres en Mêlées, Kampuchea Ballop, et Rugby French Flair, partons à la découverte de Rebonds!, en compagnie de l'internationale et 3ème ligne du BSORF Manon André, éducatrice socio-sportive de cette association toulousaine et d'Aurélia Auriault, chargée de la communication et des partenariats. L'occasion de découvrir ses actions menées, au quotidien, sur le terrain. Si vous l'avez manqué, vous pouvez retrouver notre entretien post Coupe du Monde avec Manon dans le n° spécial 100% rugby féminin d'Up&Under. C'est en 2004 que Rebonds! est créée par Sanoussi Diarra et Sébastien Bouche, deux anciens rugbymen professionnels. Sa vocation est d'utiliser le rugby comme outil d’éducation et d’insertion sociale et professionnelle auprès des publics en difficulté. L’association intervient donc sur toute l’agglomération de la Ville Rose, et notamment dans les zones d’éducation prioritaires, en temps scolaire, périscolaire et structures spécialisées. Son projet phare est le projet Insertion rugby. Mais ce n'est pas le seul. Rebonds! développe également de nombreux projets, dont l’Essai au Féminin, Arbitrer, Rugbymix’, Parcours Animation ou encore le Challenge National Inter ITEP … Depuis 10 ans, l'association a initié 18 600 jeunes et adultes lors de cycles éducatifs rugby, et intégré et accompagné 220 jeunes en club de rugby et dans leur parcours de vie. 71 Un ballon ovale pour rebondir dans la vie Comment vit l'association ? Aurélia : La majorité des financements est publique : la mairie de Toulouse, le Conseil général, le Conseil régional, l'Etat, la Préfecture, l’Europe et la Jeunesse et Sports. Cela représente environ les 2/3 de notre budget. Depuis deux ans, nous avons mis en place une politique de recherche de partenariats privés pour équilibrer un peu plus le budget et pallier à la tendance à la baisse des financements publics. C'est un gros travail. Nous voulons fédérer des entreprises et des chefs d'entreprise qui pourraient nous soutenir par le biais du mécénat. Comme Rebonds! est une association Loi 1901 reconnue d'utilité publique, nous pouvons émettre des reçus de dons. Même si à ce jour des entreprises nous aident beaucoup, ce n'est pas la majorité de notre budget. Développer ces aides et équilibrer les financements est important pour pérenniser les projets, les actions et les emplois. Autrement dit pour perdurer et continuer à se développer. Aujourd'hui, Rebonds!, c'est 10 salariés, dont 6 éducateurs socio-sportifs. Quels sont les publics concernés par vos actions ? Manon : On intervient principalement sur les quartiers prioritaires de Toulouse. En cycle 3 des écoles primaires, en collège principalement en SEGPA, mais on intervient aussi en péri et extra scolaire (les Centres de Loisirs associés à l'Ecole 72 - les CLAE- et les centres de loisirs) depuis trois ans et sur les structures spécialisées (Instituts Thérapeutiques, Educatifs et Pédagogiques -ITEP-, Maison Enfance à Caractère Social -MECS-). Nous intervenons aussi dans des structures spécialisées auprès de jeunes et d'adultes en situation de handicap, avec le projet Rubymix'. Aurélia : C'est notre partenariat avec l'Education Nationale qui nous a permis de mettre en place ces initiations dans les écoles élémentaires. Nous prenons en charge, sur les initiations, 2 500 enfants par an. Les conventions étant renouvelées tous les ans, les cycles se renouvellent automatiquement. Il arrive néanmoins que l'on développe nos interventions sur de nouvelles structures spécialisées, avec Rugbymix' notamment. La tranche d'âge de notre public s'étend de 8 ans à 21 ans, et jusqu'à 45 ans pour les personnes en situation de handicap. Concrètement, quels sont vos objectifs ? Manon : L'objectif de ces cycles, c'est de travailler l'aspect éducatif, à travers le groupe, revoir les comportements que les jeunes peuvent avoir avec les autres, travailler sur le plaisir de jouer, sur l'écoute de l'autre, sur le fait de jouer avec son camarade, d'accepter les qualités et les défauts de l'autre et, surtout, de jouer ensemble. Comment le rugby aide t-il ces jeunes en difficulté ? Manon : Avec l'axe éducatif et l'axe insertion sociale. Nous rencontrons des jeunes qui vont accrocher avec la pratique du rugby et qui présentent des problématiques du comportement ou d'ordre social. En lien avec leurs familles, on va les aider à s'orienter vers un club pour continuer leur pratique. On leur en donne l'accès grâce au partenariat que nous avons noué avec l'ensemble des clubs de rugby de la région toulousaine, qui leur permet de n'avoir pas à payer l'intégralité de leur licence. On essaie également de les véhiculer le mercredi après- midi ou le samedi après-midi pour qu'ils puissent se rendre sur les terrains. Quand on les accompagne ainsi vers l'école de rugby, ils entrent dans le suivi Rebonds ! mené par une coordinatrice sociale de l'association qui a une formation d'assistance sociale, en collaboration avec les éducateurs socio-sportifs. Elle prend le relai avec les familles pour les orienter vers des dispositifs de droit commun (les Maisons des Solidarités, la Réussite éducative, ...). Le club de rugby est en effet, pour nous, un outil de socialisation, qui va permettre au jeune de sortir de son quartier et de rencontrer d'autres jeunes. Tout en faisant une activité qui le valorise et qui lui permet de se dépenser physiquement le mercredi et le samedi. Il y a environ 60 jeunes que l'on suit depuis tous les ans, ... dans leur parcours de vie jusqu'à leur insertion professionnelle. Un ballon ovale pour rebondir dans la vie Manon, depuis combien de temps travailles-tu pour l'association ? Manon : Je vais commencer ma sixième année en tant qu'éducatrice socio-sportive, sur le terrain et dans le développement du projet de rugby au féminin que nous avons appelé "l'Essai au Féminin". Son objectif est de rendre plus accessible la pratique du rugby pour les filles des quartiers prioritaires. On a mis en place, directement sur les quartiers, des séances d'entraînement gratuites uniquement pour les filles. Elles ont lieu tous les mardis et tous les jeudis. On va les chercher à la sortie des écoles, pour que le transport ne soit pas un frein. Cela nous permet également de rencontrer les parents et de les rassurer sur la pratique du rugby. C'est donc un bon outil pour promouvoir le rugby féminin... Manon : Oui ! On a déjà treize filles qui jouent en club, en école de rugby depuis plus d'un an. C'est un chiffre très significatif, et j'espère que ce n'est que le début. J'espère que la médiatisation que l'on a eu cet été va porter ses fruits, même si je crains qu'elle ne s'arrête déjà. Qu'est-ce qui t'a donné envie de travailler pour l'association ? Manon : J'aime beaucoup les relations humaines. Quand j'ai fini ma licence Staps, je cherchais un emploi. C'est un 73 entraîneur qui m'a parlé de l'association. Ce qui m'a plu dans ce projet-là, c'est d'utiliser le sport comme vecteur éducatif. Pour moi, le sport a toujours été plus qu'une activité physique. J'aime bien transmettre par des actes, comme on a pu le faire sur cette Coupe du Monde, en montrant du beau jeu et en jouant avec le cœur. C'est ça qui m'a plu aussi dans cette asso, c'est de pouvoir agir et faire passer des messages par le sport. Certains jeunes sont déjà marqués par la vie, et passer une heure avec eux et les voir sourire, se régaler, s'éclater, ça m'a tout de suite plu. Cela te permet également de garder un lien permanent avec le rugby... Manon : Oui, c'est un "plus" dans les deux sens. Mon vécu personnel me permet de transmettre aux jeunes ce que le rugby m'a apporté. Et ce que les jeunes me renvoient, vivent au quotidien, ça me permet de prendre du recul par rapport à ma pratique. Avec les partenaires de l'association aussi, c'est un plus. Dans le rugby féminin, les gens sont étonnés de ce que l'on arrive à faire, de l'investissement que l'on peut avoir dans notre pratique, sans pour autant qu'elle soit reconnue sur le plan médiatique ou financier. Le fait que je m'entraîne huit heures par semaine sans être professionnelle, ils hallucinent. Si j'étais dans un autre milieu, cela ne se passerait pas comme ça. Un ballon ovale pour rebondir dans la vie Et les jeunes, comment perçoivent-ils le fait que tu sois une joueuse internationale ? Manon : Pour eux, je joue en équipe de France, donc je suis une pro. Ils m'identifient vraiment aux grandes "stars". Ils ont tout de suite beaucoup d'admiration, beaucoup de questions et ça me permet de travailler avec eux sur cette distinction entre l'image qu'ils ont du sport de haut niveau, qui se résume à la popularité et à l'argent. Je leur explique que le sport de haut niveau, ce n'est pas tout à fait ça, et que c'est juste jouer au meilleur niveau et se donner les moyens de le faire. 74 Je travaille avec eux sur l'amateurisme et sur le fait de vivre une passion avant de la vivre pour recevoir quelque chose. Je leur dis que je joue au rugby parce que je rencontre des gens super, je me fais des copines, je prends beaucoup de plaisir. Je ne joue pas au rugby pour gagner de l'argent, puisque de toutes façons je n'en gagne pas. Pour en savoir plus sur Rebonds!, suivre son actualité ou soutenir l'asso, rendez-vous sur son site et sa page FB. www.asso-rebonds.com https://www.facebook.com/pages/ Association-Rebonds/150707738353954 Photos : Association Rebonds! 75 Sophie bajadita.com Rendez-vous en terres anglaises Pendant plusieurs semaines, Bajadita vous invite à traverser la Manche pour découvrir le fonctionnement du rugby féminin anglais, couronné lors de la dernière Coupe du Monde. Dans ce premier épisode, nous vous proposons un tour d’horizon du championnat de l’élite 1, appelé Women’s Premiership. Au cours des suivants, nous irons à la rencontre de plusieurs personnes impliquées à différents niveaux dans les clubs et les instances de la RFU pour appréhender la réalité du terrain. Ce sera l’occasion idéale de faire le point sur la vision, la stratégie et le plan d’actions mis en place après la Coupe du Monde par la RFU pour soutenir et continuer à développer de manière très pragmatique son rugby féminin. La Women’s Premiership Group (WPG), l’équivalent de notre Top 8, est composée des 8 clubs de la Women’s Premiership et des équipes du Top 2 Championship clubs (Elite 2 Armelle Auclair de ce côté-ci du Channel). Sa mission clairement affichée et concrètement assumée est de soutenir et de développer la couverture du rugby féminin anglais sur l’ensemble du territoire ainsi que toutes les joueuses dont l’ambition est d’évoluer au niveau international. La Women’s Premiership, gérée par la RFU, se présente comme la ligue « la plus compétitive du monde » qui se félicite « d’attirer des joueuses de plusieurs pays comme la Nouvelle-Zélande, l’Australie, l’Afrique du sud, le Canada, les USA, l’Italie et la France ainsi que les autres pays britanniques. » Instaurée en 1990 comme une ligue couvrant tout le Royaume Uni, elle ne gère plus, depuis 1994 (date à laquelle la RFUW a été créée), que les clubs anglais. Ces dernières années, la Women’s Premiership est dominée par trois clubs londoniens : celui de Richmond, des Saracens et des Wasps, à l’exception de 76 la saison 2012/2013 qui a vu le sacre du club de Worcester. Plus de 18 000 jeunes filles et femmes jouent, aujourd’hui, au rugby en Angleterre. Et ce n’est pas fini… (nous verrons prochainement comment le plan d’actions de la RFU vise à développer de manière considérable le nombre de joueuses et à se doter d’un réel vivier de talents pour son équipe nationale). A noter que contrairement à certaines idées reçues, la ligue et tous les clubs qui la composent sont amateurs et reposent « sur le dévouement de leurs joueuses et la volonté de maintenir le rugby à son plus haut niveau. » Rendez-vous en terres anglaises Création : 1998. Le club comprend des équipes féminines seniors, U18, U15 et U13. Les Aylesford Bulls Ladies ont accédé à la Women’s Premiership lors de la saison 2012/2013. Aylesford Bulls Ladies Bristol Ladies Elles comptent dans leur effectif des joueuses européennes et de l’hémisphère sud. Elles ont terminé à la dernière place de la Women’s Premiership 2013/2014, avec 5 points. Création : 1984, sous le nom des Clifton Ladies RFC. Elles accèdent à la Women’s Premiership en 2008. C’est cette même année que les Clifton Ladies s’affilient au Bristol Rugby, deviennent les Bristol Ladies Rugby, et s’installent au Portway Rugby Development Centre, devenant ainsi la première équipe féminine à disposer de ses propres installations. Les Bristol Ladies comptent dans leur rang 14 joueuses issues de différentes nations que l’on a pu voir évoluer lors de la Coupe du Monde : Claire Molloy et Larissa Muldoon (Irlande), Sophie Hemming, Danielle Waterman, Amber Reed et Kay Wilson (Angleterre), Catrin Edwards, Carys Phillips, Rachel Taylor, Sian Moore, Elinor Snowsill, Rebecca De Filippo, Dyddgu Hywel et Philippa Tuttiett (Pays de Galles). Les Bristol Ladies ont fini 3ème de la Women’s Premiership 2013/2014 avec 42 points. La saison dernière, les Darlington Mowden Park Sharks ont tenté de faire mieux que leur 7ème place grâce notamment à des joueuses comme Katy McLean, Tamara Taylor et Ruth Laybourn. Pari réussi avec une 5ème place décrochée (51 points) lors de l’édition 2013/2014 de la Women’s Premiership. DMP Sharks Le club des Lichfield Ladies s’est développé au fil des années pour devenir aujourd’hui un des meilleurs clubs de rugby féminin anglais. Il compte dans son effectif 7 internationales dont Sarah Hunter, Emily Scarratt, Victoria Fleetwood et Natasha Hunt, ainsi que des joueuses sélectionnées avec le XV féminin de la Lichfield Ladies 77 Rose dans la catégorie des moins de 20 ans. Après avoir terminé troisième de la Premiership durant trois saisons consécutives, les Lichfield Ladies ont accroché la 6ème place avec 19 points l’an dernier. Rendez-vous en terres anglaises Création : 1993. Worcester RFC est une section féminine en plein essor avec deux équipes seniors et deux équipes de jeunes (U15 et U18), qui propose du rugby pour tous les âges et niveaux, des novices aux internationales. Worcester Ladies L’équipe senior qui évolue en Premiership a été sacrée championne pour la première fois lors de la saison 2012/2013, soit 20 ans après sa création. Des internationales anglaises composent l’équipe : Rochelle Clark, Laura Keates, Les Wasps Ladies existent depuis 30 ans, comptent 70 joueuses et 2 équipes engagées dans la Women’s Premiership et dans le Championship South West 2. En défendant un rugby de très haut niveau et un très fort esprit d’équipe, le club attire des joueuses venues du monde entier. Wasps Ladies Saracens Women Les Worcester Ladies ont fini 4ème de la Premiership 2013/2014, avec 38 points. Marlie Packer, Claire Purdy, Michaela Staniford et La Toya Mason., ainsi que des joueuses sélectionnées avec l’Ecosse, la Suède, la Croatie et la NouvelleZélande notamment. Les Wasps Ladies se sont classées 7ème de la Premiership 2013/2014, avec 16 points. Les équipes féminines des Saracens évoluent au plus haut niveau du rugby féminin depuis plus de 25 ans, en Premiership et en Championship South leagues. Elles comptent dans leur rang des internationales anglaises à XV et à 7, comme Maggie Alphonsi et Hannah Gallagher ainsi que des internationales irlandaises comme Kerrie-Ann Craddock et Hannah Casey. Les Saracens Women ont fini 2ème de la Premiership 2013/2014, avec 62 points. Le club de Richmond a remporté la dernière édition de la Women’s Premiership (63 points). parmi lesquelles Rebecca Essex, Claire Allan, Alex Matthews, Emma Croker, Rowena Burnfield, Natasha Brennan, Jo Watmore, Fran Matthews, Abi Chamberlain pour l’Angleterre ainsi que Lynne Cantwell et Jackie Shiels pour l’Irlande. Dans l’histoire du club, 120 joueuses ont reçu les honneurs internationaux, sous les couleurs de 16 nations différentes, Photo : asuwrfc.blogspot.com/ womenspremiership.co.uk 78 Des internationales galloises et écossaises figurent également dans l’effectif avec Sian Williams , Stephanie Johnston, Lyndsay O’Donnell et Tracy Balmer. On compte, dans ses rangs, les internationales anglaises Jo McGilchrist, Ses 3 équipes ont remporté 25 titres dans les championnats anglais, 6 National Sevens trophies et 4 titres d’ European Championships. Richmond Women Ceri Large, Katherine Merchant, Lydia Thompson et Megan Goddard, ainsi que Bianca Blackburn, Courtney Gill, Amy Wigley, Rebecca Trist, Lark Davies et Lauren Chenoweth en U20. Sophie bajadita.com seven up les bleuets champions olympiques Alexis / @Alexis_Lalarme france 7 : c'est la reprise Alexis / @Alexis_Lalarme 80 82 Les bleuets champions olympiques ! Les Jeux de la Jeunesse, ont eu lieu cette année à Nanjing (Chine). Pour la première fois, le rugby faisait son apparition suite à l’entrée aux Jeux Olympiques 2016 qui se dérouleront à Rio. Certes quelques nations majeures ne participaient pas à ces jeux de la jeunesse, mais il faut quand même faire remarquer la très belle performance de nos Bleuets. En mode Bleu blanc rouge sur le podium ! ARRATE Alex (Biarritz) FARTASS Faraj (Stade français) GRACBLING Alexandre (Oyonnax) LAGARDE Alexandre (Brive) LAVEAU Martin (Bayonne) NICOUE Alexandre (AS Clermont Auvergne) PILATI Alexandre (UBB) RETIERE Arthur (Racing Métro) ROUMAT Alexandre (Biarritz) SEPTAR Atila (Brive) VALLEAU Sacha (Stade toulousain) VOISIN Mathieu (Racing Métro) Le groupe était encadré par le père du rugby à 7 en France qui n’est autre que Thierry Janeczek. Après une entrée difficile en matière face aux Argentins le 17 août dernier (défaite 19-7), les Bleus ont ensuite surfé sur la vague face au Kenya (0-24). Avec une défaite et deux victoires, les Bleus sont parvenus à se qualifier en arrachant leur ticket pour les demies face aux Etats Unis (22-17) Pour leur troisième match, les bleus ont eu du mal à se débarrasser des Fidjiens qui marchent dans les pas de leurs aînés pratiquant le même jeu basé sur de l’attaque improvisée mais assez peu structuré et brouillon. Qualifiés le dernier match de poule face aux Japon était anecdotique. 80 En demi les Bleus ont retrouvé les Fidjiens, et cette fois ci, les coéquipiers d’Arthur Retière ont étrillé les joueurs du pacifique sur le score de 34-12. Qualifié en finale, les jeunes ont retrouvés les Pumas, seule équipe à avoir vaincu nos Bleus. Au terme de 14 minutes abouties, les Bleus ont décroché la première médaille d’or olympique pour la fédération française de rugby, de quoi rendre fier le staff du 7 de France qui voit le travail récompensé depuis quelques années. Les bleuets champions olympiques ! Pour nous parler de l’aventure à Nanjing, Arthur Retière le francilien et pensionnaire du Pôle France a répondu à quelques questions : Arthur Retière marque un bel essai face au Japon Tout d'abord, tu viens de devenir Champion Olympique Jeunes, quel effet ça te fait ? Je suis tellement content, c'est tellement énorme franchement je n'arrive pas encore réalisé c'est exceptionnel ! Vous avez réussi a vous qualifier pour les demies puis la finale après avoir perdu contre l'Argentine lors des matchs de poule. Comment avez vous abordez la finale alors que vous rencontriez la seule équipe contre laquelle vous aviez perdu ? On l'a abordé avec confiance, agressivité, jouer comme on savait le faire mais sans esprit de vengeance ou de choses comme ça, on avait tous envie de bien faire, de tout donner pour ses coéquipiers. Être champion olympique est une belle réussite pour toi, quels sont tes prochains objectifs ? Photo : FB All Sevens 81 Oui Bien sur tous les athlètes rêveraient de ça je pense, j'en suis sur même, le rugby a 7 vient d'être intégré au JO et nous sommes les premiers médaillés d'or c'est extraordinaire ! Mon prochain objectif est d'être en équipe de France -18 ans et être sacré champion d'Europe en mai- juin prochain Pour toi le 7 paraît il plus important que le XV ou le contraire ? Pour le moment je vais dire que c'est le XV parce qu'il y a de grosses échéances qui arrivent, mais un jour peut être que le 7 sera plus important pour moi Qu'est ce qui te plait dans le rugby à 7 ? Ce qui plait se sont les espaces a attaquer, il y a plus de trous, mais avant tout ça il y a le collectif, faire confiance a son pote a côté, et si tu loupes un placage il y a forcément essai au bout, puis le score peut changer d'une seconde a l'autre donc j'aime bien aussi le stress que l'on peut retrouver dans ces matchs As tu une petite anecdote Seven a nous raconter ? Toutes les équipes nous prenaient un peu de haut surtout les argentins après le premier match ou on a perdu, mais maintenant ils nous respectent tous. C'est assez drôle Aha ! Un petit mot pour nos lecteurs ? ! Merci beaucoup pour ces questions, j'espère que vous allez partager le rugby a 7 a fond, c'est génial, si vous voulez voir des crochets et des essais, il faut regarder les matchs ! Merci ! Alexis mordusdelacturugby.fr france 7 c'est la reprise ! Depuis plusieurs semaines l’équipe de France de Rugby à 7 masculins a repris ses activités en vue de la saison 2014-2015. Bonjour Paul, tout d’abord comment allez vous ? En pleine forme après deux semaines de récup au "pays" et frais pour cette nouvelle saison! Après quelques semaines de préparation physique, les Bleus reprendront le chemin des tournois tout d’abord en tournoi européen pour préparer le Gold Coast 7s première étape du circuit mondial qui sera cette saison déterminant en vue d’une qualification pour les Jeux Olympiques 2016 à Rio. On a pu voir grâce à vos activités sur les réseaux sociaux que vous aviez repris par un stage dans le Sud, comment s’est il passé ? Nous avons eu nos vacances juste après le tournoi de Lyon au mois de Juin, pour quatre semaines consécutives jusqu'a la reprise début juillet. Nous avons repris par des tests physiques au CNR de Marcoussis, puis une semaine à Perpignan, puis une semaine à l'INSEP et enfin Souillac dans le Lot. Ce premier bloc de préparation d'avant saison était très agréable car il nous à permis de travail dur mais dans un autre contexte. Pour la reprise de la saison de France à 7, Paul Albaladejo nous a confié quelques mots ! 82 Des tests de rentrée ont été effectués à l’INSEP ? A quoi vont-ils vous servir dans les mois qui arrivent ? Cela faisait du bien d'aller voir ailleurs que Marcoussis. Depuis lundi nous effectuons une semaine de test physique, à l'INSEP mais en grande partie au CNR pour tout simplement juger de notre état de forme en début de saison. Cela va permettre au préparation physique de planifier de façon individuelle notre préparation physique qui nous mènera jusqu'au premier tournoi IRB en Australie. Vous allez reprendre par un tournoi FIRA, une bonne préparation pour la 1ère étape du Gold Coast 7s qui aura lieu le 12 et 13 octobre prochain ? Nous allons reprendre la compétition par 2 tournois Fira. Cela nous servira de préparation avant le début du circuit mondial mais surtout pour aller conquérir un titre européen! Même si ce tournoi va vous servir de préparation il s’agit de quand même bien figurer en vu des qualifications pour les Jeux Olympiques à Rio en 2016 n’est ce pas ? Les U18 on finit par un titre aux JOJ à Nanji. Superbe résultat dans un format de tournoi particulier cependant. Seulement 6 équipes participent à ce tournoi. france 7 c'est la reprise ! En parlant des JO, les Bleuets ont frappé fort en remportant la médaille d’or à Nanjing aux Jeux Olympiques de la Jeunesse. Avez-vous suivi leurs matchs ? Je n'ai pu suivre leur magnifique performance en direct car le décalage horaire était important et nous sommes sur une semaine avec une grosse charge de travail donc la récupération était de prime ! Les Bleus à 7 à l’INSEP pour une batterie de Tests physiques Photo : lavoixdunord.fr 83 A titre personnel mais aussi pour le 7 de France quels seront pour vous les objectifs pour cette saison ? Les objectifs collectifs n'ont pas encore été divulgués par le staff mais nous sommes en année de qualification olympique donc l'objectif est clair, c'est accrocher un ticket pour RIO! Sur le plan personnel, c'est donner le meilleur de moi même pour le collectif et pour continuer l'aventure avec France 7s car je suis en fin de contrat avec la FFR en Juin prochain. Alexis mordusdelacturugby.fr rugby à XIII C'est pas parce que vous n'étiez pas né... @tehoraDutenu 89 C'est pas parce vous n'étiez pas né... Depuis la création de la chaîne thématique BeIN Sports et l'avènement des réseaux sociaux, peut- être aurez-vous entendu parler çà ou là de Rugby League, plus communément appelé en France le Rugby à XIII. par 26 joueurs a été créé voici plus d'un siècle. Si aujourd'hui cette discipline rugbystique est la première en Australie en termes d'audience ainsi que le sport national de la Papouasie Nouvelle-Guinée, ce n'est initialement pas pour ses qualités spectaculaires. Ce sont des raisons sociales qui ont fait que le rugby disputé Plongeons nous dans la blanche Albion du XIXe siècle, plus sournoise et déloyale encore que cette perfide Angleterre avec laquelle nous entretenons le chambrage bilatéral depuis des décennies. À l'époque, le royaume se divisait en deux régions économiquement bien distinctes : Londres (et plus généralement le sud) d'une part, occupé par la noblesse, les notables, les érudits... Le Northern England & Wales d'autre part, où se pratiquait le rugby entre deux journées de 18 heures à l'usine. En l'an de grâce 1895 en Angleterre, c'est sur ce modèle géographique établi sur deux castes que s'est fracturée l'ovalie britone. Lésés par la perte de salaire qu'engageaient leurs participations aux rencontres, les joueurs des clubs du nord du pays ont sollicité de leur fédération le défraiement des heures de travail perdues, des coûts du transport et des blessures. « Certainement pas ! », aurait répondu cette entité farouchement opposée au professionnalisme du sport qu'est la Rugby Football Union, « Faites comme nous, soyez riches ». C'est ainsi que le 29 août 1895, 22 clubs nord-anglais et gallois ont fondé une fédération dissidente à vocation sociale, la Northern Rugby Football Union qui deviendra par la suite l'actuelle Rugby Football League. L'évolution des règles surviendra dix ans plus tard, mais nous y reviendrons le moment venu. Et en France ?, me direz-vous. L'arrivée de la discipline treiziste en France prendra elle aussi racine sur une somme de conflits. Écartée du Tournoi des V nations par nos amis britanniques un tantinet suspicieux de voir les Français pratiquer un rugby violent et clandestinement rémunéré, la FFR aura également maille à partir avec un certain Jean Galia. Ce dernier, rugbyman banni de la française fédération rugbystique suite à d'infondés soupçons de professionnalisme dissimulé, sera contacté en 1933 par la RFL qui fera de lui le promoteur du « Greatest Game » en terres batraciennes. « Monsieur Jean » et ses Galia's Boys (équipe formée de joueurs fâchés avec la FFR) partiront en tournée en Angleterre et rapporteront de ces pérégrinations une nouvelle mode de jouer au rugby. Le succès sera si retentissant dans l'Hexagone qu'il faudra à peine 6 ans à 85 la nouvelle entité de l'ovalie pour se voir pourvue de près de 160 clubs. Malheureusement, de 1940 à 1944, le Régime de Vichy interdira purement et simplement le «Jeu à XIII» qu'il spoliera de tous ses biens au bénéfice du quinzisme. La Fédération Française de Jeu à XIII ne renaîtra qu'après la Libération et en tant que sport amateur. Les années 50 seront propices à l'expansion de ce spectaculaire « néorugby ». La France du XIII connaîtra la gloire internationale, notamment grâce à une équipe de rêve emmenée par Robert Puig- Aubert et qui reste encore dans les mémoires australiennes comme étant « la plus grande équipe de tous les temps ». Mais, encore meurtri de son injuste passé, le treizisme de France aura bien du mal à se maintenir à flots. Jusqu'au début des 80's, la rancœur quinziste frappera encore, par le biais de la presse notamment qui jettera l'opprobre sur le XIII suite à une finale musclée. Puni pour avoir produit ce que le XV a pourtant toujours adoré : une bonne vraie générale. C'est Jacques Fouroux qui sera le suivant à tenter de remettre le Rugby League sur les rails de la popularité dans les années 90. Attiré par l'événementiel, Fouroux organisera le France Rugby League, festival gratuit mêlant rugby à XIII et spectacle musical. Là encore, le succès sera au rendez-vous jusqu'à voir entrer une équipe française dans la nouvelle Super League anglaise : le Paris Saint-Germain XIII. L'expérience parisienne sera de courte durée. Mais, moins d'une décennie plus tard, l'union entre Saint-Estève XIII et le XIII Catalan permettra à la France d'envoyer une nouvelle escadrille en Super League : les Dragons Catalans. C'est pas parce vous n'étiez pas né... La Super League et les Dragons Catalans La Super League est un championnat d'élite à vocation d'européenne initié par la RFL en 1996. Jusqu'à 2014, il s'agissait d'une compétition sans système de promotion/relégation, les franchises participantes étaient sélectionnés sur des critères sportifs, économiques, éducatifs, sociaux... selon un drastique cahier des charges. Depuis la saison 2014, les deux équipes qui fermeront la marche de la Super League seront désormais reléguées en division inférieure, la Championship. En découle un grand remaniement de l'ensemble des compétitions de la RFL qui se voudront communicantes dès 2015. Après un bref passage du Paris SaintGermain XIII en Super League dans les années 90, il aura fallu à la France attendre près d'une décennie avant qu'un nouveau squad tricolore soit intégré à la grande ligue. Et c'est du côté perpignanais que les choses arriveront en 2006 avec les Dragons Catalans, fruit de l'union du St Estève XIII et du XIII Catalan. Cette franchise ne cesse d'étonner les observateurs Anglais mais aussi Australiens. D'autant plus depuis qu'en 2007 les Dracs passeront près de chiper la Coupe d'Angleterre au nez et à la barbe d'historiques clubs britaniques et sont régulièrement conviés aux phases finales de la Super League. Se faisant un devoir de lancer de jeunes rugbymen français, le club du Président Guasch peut également se prévaloir d'avoir mis aux commandes des Dragons Catalans le premier entraîneur français de l'histoire : Laurent Frayssinous. Après un premier contrat rempli en 2013, Coach Frayssinous réalise encore une très honorable épopée en 2014 et voit ses dirigeants lui renouveler leur confiance. 2016 devrait encore représenter une sérieuse marche dans l'évolution du rugby à XIII français. Candidat depuis plusieurs années à la Super League, 86 le Toulouse Olympique XIII devrait voir ses souhaits se réaliser, partiellement cependant. Dans à peine plus d'un an, le TO XIII devrait rejoindre la deuxième division du Rugby League anglais : la Championship. C'est pas parce vous n'étiez pas né... Les choses sérieuses. Pour toi, supporter passionné avide d'expériences nouvelles et extrêmes concernant la balle elliptique, je vais tenter d'exposer les principales lignes des règles du rugby à XIII. C'est en 1906 que la RFL opérera à plusieurs changements des règles du Rugby League. Dans le but de protéger les joueurs d'abord, on interdira l'entré violente en mêlée. On supprimera deux postes (les 3e ligne aile), pour passer de 15 à 13 joueurs, étirer les intervalles et favoriser les passes. La touche en ligne disparaîtra également, dans l'idée de gagner en temps de jeu effectif. autour du tenu : 1 plaqué et son demi de tenu, 1 plaqueur et son chasseur. À XIII, l'équipe qui attaque bénéficie de 5 tenus consécutifs. Un joueur plaqué conservera la Comme à XV, il est très mal vu de passer le cuir en avant ou de l'échapper à ses pieds. Comme son grand cousin quinziste, le treiziste devra composer une mêlée (mais à 12, donc) sans entrée violente pour la remise en jeu. possession, jouera un tenu (version treiziste et épurée du ruck) et talonnera le ballon vers l'arrière afin que ses coéquipiers lancent une nouvelle charge. Le tenu ne peut être exécuté que par 4 joueurs à partir du moment où l'arbitre considère que le plaqué ne peut plus ni avancer ni faire une passe. On trouvera Photo : rugbyunit.com/ irishrugbytours.com 87 Sur cette même annonce arbitrale, l'équipe qui défend devra se placer outre une ligne située à 10 mètres du tenu. Il est interdit aux défenseurs, sauf dans le cas particulier du 1-contre-1, d'arracher la balle des mains d'un joueur plaqué ou de ralentir l'exécution d'un tenu. plaqué dans son en-but, se verra accablé d'un renvoi sous les poteaux, au pied et en faveur d'une relance adverse. La Quarante-20 (ou Forty-20) est l'action individuelle du botteur qui, depuis ses 40 mètres, parvient à déposer la balle indirectement en touche dans les 20 mètres adverses. Vous voyez le truc ? Après un tel coup de maître, Mister Ref n'aura d'autre choix que de siffler une mêlée favorable au niveau de la sortie de balle à l'équipe du tireur susnommé. Comme à XV, seront sévèrement sanctionnées les obstructions d'attaquants prévoyants, mais pour le coup trop en avance. Vous voici donc paré pour une première expérience à XIII. Pour les finesses réglementaires, je vous laisse le temps de vous familiariser avec la discipline. Je conclurai en vous parlant du décompte des points : l'essai c'est 4, la transformation et la pénalité c'est 2, le drop-goal c'est 1. Un défenseur pris en faute ou encore Facile non ? @tehoraDutenu rugby culture IMMORTEL ''PIPETTE'' finalesrugby.com / @Finales_Rugby 89 IMMORTEL PIPETTE Les vacances estivales sont souvent l’occasion de dépiler les écrits mis de côté dans la perspective d’une détente instructive. La lecture ovale de l’été s’est portée sur le livre de Bernard PRATVIEL édité en 2004 et intitulé IMMORTEL PIPETTE Le livre est disponible aux Editions EMPREINTE sur le Web : http://www.empreinteditions.fr/ Immortel-Pipette.html Les vacances estivales sont souvent l’occasion de dépiler les écrits mis de côté dans la perspective d’une détente instructive. La lecture ovale de l’été s’est portée sur le livre de Bernard PRATVIEL édité en 2004 et intitulé « IMMORTEL PIPETTE ». Seuls les puristes savent qui est PIPETTE. PIPETTE alias Aubert Puig est ainsi une icône du rugby assez peu connu si ce n’est des catalans et des…. Australiens qui lui vouent littéralement un culte (!!). Vous découvrirez pourquoi dans les prochaines lignes. PIPETTE (qui n’est pas encore son surnom) nait le 24 mars 1925 à Andernach en Allemagne. Son père est en effet militaire mobilisé avec les troupes d’Occupation Outre Rhin. Aubert Puig dit ''Pipette'' Dès lors, la carrière d’Aubert est littéralement lancée. Il devient Champion de France Junior en 1943 à la faveur d’une victoire face à Saint Jean de Luz sur le score de 19 à 05. Son addiction au tabac est également bien ancrée. Sa manie de rouler de toutes petites cigarettes afin d’économiser le précieux tabac lui vaut le surnom de « PIPETTE » qui le suivra toute sa vie. Il termine la saison en équipe fanion. Pour son baptême, il se permet de claquer 2 drops dont un de 45m face au Agen de Ferrasse et Basquet Après la démobilisation paternelle, la famille s’installe à Arles sur Tech dans la vallée du Vallespir. En 1935, la famille reprend une épicerie au quartier de la gare de Perpignan. L’année 1944 marque un tournant dans la vie et la carrière d’Aubert : il échappe de peu à une rafle et évite ainsi le STO. Protégé du club, il est mis à l’écart dans les contrées reculées C’est entre les rayons du magasin qu’Aubert développe son étonnante dextérité. Durant son brillant parcours scolaire au collège, il touche brièvement au football où il fait merveille au poste d’avant-centre. Touche à tout, il intègre l’équipe de rugby de quartier de l’A.S.Perpignan tout en pratiquent l’athlétisme. Il sera ainsi champion du Languedoc… à la perche en 1940 et 1941! Mais c’est son drop de 55m en demifinale face à Montferrand et sa prestation en finale face au Bayonne de Jean Dauger qui lui offrent la Une des journaux sportifs. A 19 ans et 2 jours il devient Campion de France de première division. Il est l’auteur de la dernière transformation A 16 ans, il impressionne son 89 maitre d’internat Noel Brazes joueur emblématique de l’U.S.A.P. champion de France en 1938 et 1952. Celui le ci le fait signer à l’U.S.A. Perpignan en 1941 pour évoluer en junior à la demande d’Aubert Ses prestations sont désormais notoires et renommées. Conjuguées au retour du IMMORTEL PIPETTE Roanne, Albi ou le XIII Catalan. Mais l’U.S.A.P. aura les ressources nécessaires pour s’en relever Le talent d’Aubert éclabousse immédiatement le championnat malgré un gabarit des plus modestes. Si sa taille restera figée à 1m63, son poids oscille de 65 à… 90kg en fin de carrière. Le tout entrecoupé de régimes et de période de relâchement. Pas véritablement porté sur l’entrainement physique foncier ni sur une hygiène de vie de sportif professionnel, sa souplesse, son adresse et son bagage technique font malgré tout merveille. C’était en revanche un stakhanoviste de l’entrainement technique. Il tapait ainsi environ 200 coups de pied par entrainement, toujours à la recherche d’une meilleure précision. Pierre Albaladejo l’a ainsi désigné comme le meilleur buteur de tous les temps. Pour Les Cahiers de l’Equipe 1959, il tente des pénalités depuis la ligne de but en coup de pied de corner, c’est-à-dire sans aucun angle. Il en réussit 7 sur 10 ! Son palmarès s’enrichit de nombreux titres de Champion de France et de vainqueur de la Coupe de France Ce renouveau du Jeu à XIII incite le Président de la Fédération Paul Barrière à demander à l’Australie, pays phare du XIII et champion du monde perpétuel, d’affronter les Bleus. Les antipodes australes et néo zélandaises acceptent la confrontation XIII antérieurement banni par le gouvernement de Petain en raison de son professionnalisme, Aubert fait l’objet de très nombreuses convoitises de la part des clubs treizistes voisins. Convoitises repoussées par l’autorité paternelle Le 12 novembre 1944, l’A.S. Carcasonne obtient la signature d’Aubert en présentant 150.000 francs (50 fois le salaire mensuel d’un ouvrier à l’époque) sur la table de la cuisine Cette offre est supérieure aux 50.000 offerts 90 par l’U.S.A.P. Le père parti à la chasse n’assiste pas à la transaction Lorsque celui-ci apprend la nouvelle, il dépose plainte pour « enlèvement « dans l’espoir de pouvoir l’empêcher d’évoluer à XIII. Sinon sa carrière internationale quinziste sera tuée dans l’œuf Mais il est trop tard. Ce départ à XIII sera un coup dur porté à l’U.S.A.P. d’autant que 8 autres joueurs finalistes franchiront le Rubicon direction Carcassonne, Cette tournée (de 4 mois) est un périple digne de celle des quinzistes en 1958 en Afrique du Sud. Après 6 jours et des escales nombreuses, 27 joueurs débarquent en Australie. Ils sont l’objet de quelques moqueries de la part des autochtones. Moqueries également subies par les quinzistes en 58 Mais au final, les 27 matches (!!) se solderont par 20 victoires, 3 nuls et 4 défaites au total. Aubert (devenu PuigAubert pour les journalistes) éclabousse la tournée de toute sa classe. Il met sous l’éteignoir LA star australienne et du jeu à XIII Clive Churchill qui reconnaitra à la fin de la tournée que Puig-Aubert est le seul qui sache le déstabiliser à la perfection. IMMORTEL PIPETTE Puig Aubert dispute 24 des 27 matches avec quelques statistiques impressionnantes et efface les records de l’époque • 37 points sur les 3 premiers matches • 231 points marqués en 19 matches contre l’Australie • 18 tirs au but d’affilée 91 IMMORTEL PIPETTE La tournée en Nouvelle-Zélande fera l’objet d’une seule défaite en l’absence du stratège victime d’un abcès dentaire. Une absence est liée à un couvre-feu non respecté. Un seul match de repos lui a été accordé. Cette tournée triomphale n’a pas été de tout repos. Des matches de province furent particulièrement violents et PUIG AUBERT une cible jusque dans les couloirs des vestiaires ! Les Bleus remportent la Coupe Ashes qui est considérée comme un titre de Champion du monde. Les prestations de Puig-Aubert émerveillent l’Australie du XIII qui ne va pas tarder à afficher le portrait PuigAubert en position de drop au sein du Sydney Ground Cricket durant de très nombreuses années. Des contrats chiffrés en dizaines de millions de francs lui sont proposés ainsi qu’à Elie Brousse plus que brillant coéquipier. Les sirènes australiennes ne feront pas céder Puig-Aubert qui se refuse à être éloigné de son cadre de vie tout en redoutant une hygiène de vie renforcée. Son beau-père, trésorier de l’A.S. Carcassonne le menace également de reprendre sa fille en cas de départ aux antipodes ! Après 3 semaines de voyage en bateau, environ 100.000 personnes accueillent les joueurs à Marseille. Le triomphe est total. PUIG AUBERT est à l’apogée de sa notoriété et est déclaré Champion des Champions en 1951 par le Journal L’équipe devant des grands tels Louison Bobet, Jean Prat, Jean Boiteux ou Alain Mimoun excusez du peu Ses multiples talents et son éclectisme sportif l’emmènent à participer aux championnats de France de pétanque en 1952 Après une dernière saison à l’A.S. Carcassonne, il signe au Celtic de Paris en 1952, club créé afin de lancer le XIII hors de ses terres de prédilection. Cette aventure ne dure qu’une saison. Son retour en province s’effectue au XIII Catalan jusqu’en 1959 et lui permettra de gérer éphémèrement un magasin de sport dans la cité carcassonnaise Il devient également ambassadeur de grandes marques comme des alcools anisés ou de vins cuits régionaux ou du chocolat. En 1954, l’équipe de France accède en finale de la Coupe du Monde mais doit s’incliner face à la Grande-Bretagne. Il effectue une dernière saison en Castelnaudary. Il achève sa carrière en 1960 après avoir disputé son jubilé le… 1er janvier 1959 à Perpignan. Après sa carrière de joueur et 46 sélections en équipe de France, PuigAubert songe à rendre au XIII ce que la discipline lui a donné. Mais par de curieuses manœuvres politiques, il ne sera jamais en mesure d’intégrer le Comité Directeur. Curieuse façon de remercier un immense joueur qui a tant apporté à cette discipline Il aura été par ailleurs un excellent éducateur. Ainsi il n’hésitait pas à donner un coup de main aux équipes de série et aux jeunes. Les Juniors de Carcassonne furent ainsi champions de France sous ses ordres. La France lui accordera la Légion d'Honneur en 1988. Mais le rugby ne le célèbrera qu’après son décès le 3 juin 1994. Un tabagisme excessif aura eu raison de sa santé Le 1er novembre 2000, une statue en bronze à son effigie a été inaugurée aux portes du stade Albert Domec à Carcassonne en présence de sa femme Andrée J’ose m’avancer à dire que vous y découvrirez une pépite surnommée PIPETTE qui fut bien avant l’heure un mix de Jonny Wilkinson et Dan Carter pour son statut de joueur et de Sébastien Chabal pour l’image médiatique. Je vous recommande fortement le livre de Bernard Prativel. Il contient de nombreux témoignages et informations que je vous laisse découvrir. Eric finalesrugby.com 92 les auteurs qui contribuent régulièrement à up&under Création et réalisation graphiques de ce numéro : Olivier / Tahaacrea.com bajadita.com Bajadita est un site de rugby indépendant. Plus qu’un site de résultats bruts, Bajadita vous propose des articles de fond et d’analyse des rebonds ovales. sudrugby.com Sud Rugby est le site référence des news rugby en provenance de l'hémisphère Sud depuis 2009. Malgré le nombre importants de blogs ou de sites consacrés au rugby, le traitement réservé à sa pratique en dessous de l’équateur reste le parent pauvre de l’information rugbystique francophone. superrugbynews.fr Lancé en mai 2012, Super Rugby News est un site entièrement indépendant. Notre but est simple : fournir des informations en français à tous les amateurs de rugby tel qu’il est pratiqué dans l’hémisphère sud et partager notre passion pour ce rugby-là ! mordusdelacturugby.fr Un site internet d'informations du Top 14 et de la ProD2. @Alexis_Lalarme @MordusActuRugby japonrugby.net La référence du rugby japonais en France depuis 2012. Toute l'actualité sur le rugby japonais / Brave Blossoms / Top League / Ligues Régionales A et B / Ligues Universitaires renvoiaux22.fr Renvoi aux 22 Un regard décalé sur le rugby, son actualité nationale et internationale, son histoire et sa culture. lexvnz.com Né en Juin 2013, lexvnz.com est un webzine interactif et indépendant dédié au rugby néo-zélandais, qui méritait bien d’avoir une tribune en France xvovalie.com Les dernières brèves du monde ovale, des zooms sur le Top14, sur le XV de France, des résultats, des bons plans. XV Ovalie ou l'indispensable blog rugby à mettre dans vos signets ! finalesrugby.com C'est (presque) l'intégralité des données concernant les finales des championnats de France de rugby toutes catégories depuis sa création en 1892, de la 1ère division à la 4ème série en passant par les juniors Balandrade...