aucun doute, c`est la rentrée

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aucun doute, c`est la rentrée
Le webzine des sites de rugby indépendants / @magUpAndUnder / n°8 / sept-oct 2014
rory kockott / retour sur le top14 / tontons flingueurs à marcoussis / FANNY HORTA
les mercenaires / où en est le 15 du chardon / SUPER RUGBY NOTRE ÉQUIPE TYPE
AUSTRALIAN nrc 2014 / asso rebonds / Women's rugby Premiership / TOP LEAGUE 2014
les bleuets champions olympiques / france 7 / dragons catalans / XIII puig aubert
Mauvaises notes
peut mieux faire
exclusions
parle trop
aucun effort
Revoir les bases
aucun doute,
c'est la rentrée
plafonne
copie sale
aucune concentration
doit travailler
chahute
Pas attentif
n' écoute pas
...
Photo : icon sport
Septembre est là . . .
... et avec lui le temps des rentrées des classes. La rentrée
du top14, l’autoproclamé meilleur championnat du monde et
le début de nouvelles bisbilles automnales. La rentrée de la
proD2 et de ses nouvelles têtes et des différents championnats
domestiques et notamment de la Top League japonaise avec
une présentation plus que complète dans ce numéro. Autre
présentation, celle du tout nouveau championnat des provinces
australiennes, championnat qui va chercher à concurrencer
les championnats sudistes déjà bien établis comme le NPC en
Nouvelle-Zélande ou la Currie Cup chez nos amis sud-africains.
Qui dit rentrée des classes dit aussi nouvelles têtes et
nouveautés, et Up And Under ne déroge pas à la règle,
puisqu’après des articles sur le rugby à XV et rugby à VII, notre
magazine vous propose pour la première fois un article sur
le rugby à XIII. La nouvelle tête du magazine est Thomas qui
nous présente le top14 par une série de statistiques toutes
plus intéressantes les unes que les autres. Nous lui avons déjà
souhaité la bienvenue dans le numéro 7 mais nous réitérons
ici ce souhait et espérons que son année scolaire sera des plus
belles.
Et comme Up and Under essaie de donner la parole à tous les
rugbys, vous trouverez aussi vos articles sur le rugby féminin,
et ce malgré la parution récente d’un numéro Hors-Série de
votre webzine consacré à 100 % au rugby féminin, avec le
premier épisode d'une série sur le rugby féminin en Angleterre.
L’Angleterre, nation qui nous donne une vraie leçon sur son
organisation et qui place ses équipes nationales dans des
conditions optimales de préparation. Nous consacrons aussi
quelques pages à vous faire découvrir l’association « Rebonds »
très présente dans les zones d’éducation prioritaire dans la Ville
Rose.
A un peu moins d’un an du début de la coupe du Monde, nous
vous proposons aussi un zoom sur la nouvelle équipe dirigée par
Vern Cotter : l’équipe nationale d’Ecosse. Enfin qui dit rentrée
des classes dit aussi mauvais élève et Up And Under reviendra
sur un élève en grande difficulté : notre équipe de France
qui s’est offerte un professeur particulier avec l’arrivée dans
son staff de Serge Blanco. L’omnipotent arrière international
essaiera d’améliorer un carnet de notes catastrophique, que
ce soit sur le plan comptable ou du jeu mis en place. Difficile
de faire pire cependant, mais après tout « Impossible n’est pas
français ».
Jérémy bajadita.com
FRENCH
CONNECTION
l'envie et rien d'autre
renvoiaux22.fr / @Renvoiaux22
le premier accroc
coûte 4 points
renvoiaux22.fr / @Renvoiaux22
le top14 déchiffré
quatrevingtneuf.fr / @ThomasLiabot
Mercenaires d’aujourd’hui…
et d’hier
renvoiaux22.fr / @Renvoiaux22
Toulouse,
réaction éxigée !
renvoiaux22.fr / @Renvoiaux22
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L’envie et rien d’autre
(retour sur la 3ème journée du Top14)
Cette deuxième prestation décevante
en trois journées pour les hommes
de Guy Novès s’accompagne cette fois
d’interrogations sur l’efficacité du pack
haut-garonnais. Le staff toulousain le
sait bien, la qualification pour les phases
finale passe nécessairement par des
succès chez les formations de deuxième
moitié de tableau…
De l’envie, il en a été question à Clermont.
Malheureusement pour les locaux,
celle-ci a semblé plus forte chez les
visiteurs montpelliérains. Marcel-Michelin
ne serait donc plus une forteresse
imprenable, elle qui a vu Castres s’y
imposer en phases finales l’an passé ? Il
est évidemment trop tôt pour le dire. Mais
au vu du rugby pratiqué en ce début de
saison, apparemment plus restrictif, et
des approximations observées chez les
Jaunards, force est de constater que le
club auvergnat a entamé une phase de
transition. Celle-ci est normale après le
départ de Vern Cotter. Il faut laisser à la
nouvelle équipe le temps d’installer son
jeu.
Encore que le temps soit aujourd’hui une
denrée de plus en plus rare. Le caractère
resserré du Top14, qui ne ne semble pas
se démentir cette année, n’autorise pas
vraiment la multiplication des faux pas.
Au sortir du match remporté samedi
30 août par le FC Grenoble devant
l’Union Bordeaux-Bègles avec sept
essais à la clé, le manager isérois
Fabrice Landreau insistait sur
l’importance fondamentale du mental
en rugby. Sans lui, la meilleure
technique ne pourra jamais garantir
la victoire. On serait tenté de proposer
un autre terme, assez proche, pour
décrire la clé du succès de la plupart
des formations du Top14 lors de la
3ème journée : l’envie.
Comment en effet qualifier autrement
ce qui a animé Oyonnax, Grenoble, La
Rochelle et même Montpellier face à
des formations au pedigree pourtant
autrement prestigieux ?
La performance des Rochelais devant
Toulouse est, à cet égard, particuliè-
Photo : plurielles.fr
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rement significative. Pratiquant un
rugby fait au moins autant d’intensité
que d’allégresse, les hommes de Xavier
Garbajosa ont surclassé des Toulousains
aussi emballant qu’une déclaration de
TVA le dernier jour du trimestre.
Faut-il y voir voir dans ce jeu « toutes
voiles dehors » l’influence de l’air
maritime baignant un stade MarcelDeflandre que les locaux n’avaient plus
fréquenté depuis quelques mois? Sans
doute, car l’envie est forcément décuplée
lorsque vous jouez devant des tribunes
pleines et acquises à votre cause.
Toujours est-il que le Stade toulousain,
malgré une entame plutôt réussie et un
essai inscrit en force, a finalement cédé
devant l’enthousiasme et l’envie de jouer
des jaune et noir, appuyés il est vrai par
de solides fondations en conquête.
Après une défaite inaugurale à la maison
et une victoire étriquée devant Grenoble,
le MHR a sans doute lancé sa saison à
Clermont. Il a pu compter sur un François
Trinh-Duc étincelant, dont la performance
a relancé le débat sur sa sélection en
équipe de France.
Les observateurs ont notamment
relevé la qualité de ses coups de pied,
avec deux drops superbes et une belle
réussite dans les tirs de pénalité.
Il ne faut pourtant pas occulter ses
prestations des deux premières journées
qui n’avaient pas été fameuses. Si le
Montpelliérain a visiblement progressé
techniquement, il doit aussi le faire
mentalement. Quant à être appelé
en sélection en novembre, ce sera là
encore une question d’envie.Celle de
Philippe Saint-André de donner une
vraie chance à François Trinh-Duc de
postuler à l’ouverture du XV de France
pour la prochaine coupe du monde.
Antoine Renvoiaux22.fr
Le premier accroc coûte 4 points…
(retour sur la 4ème journée du Top14)
favorables à Toulouse pour une place dans
les six premiers, il faut lui souhaiter que
le retour de ses internationaux partis au
Rugby championship et de ses blessés
lui permettront vraiment de hausser son
niveau de jeu. Et espérer également que
l’anglais Toby Flood finira par justifier sa
présence à l’ouverture…
Les 5 et 6 septembre s’est disputée la
quatrième journée du Top14. Jusqu’à
présent, on n’a distribué que 16 points,
plus les bonus, sur un total possible
de 104. Autant dire que les mouches
ont le temps de changer d’âne et les
cochons de baguenauder dans certains
champs de maïs. Pourtant, on assiste
déjà aux premiers accrocs aux tableaux
de marche élaborés par les coachs à
l’intersaison.
Au premier rang des déceptions de
ce début de championnat figurent les
deux voisins Midi-pyrénéens, Castres
et Toulouse. A vrai dire, la proximité
géographique entre les deux clubs est
certainement leur seul véritable point
commun. Sur le plan comptable, le
stade est dans le peloton de tête alors
que le CO pointe à une étonnante – et
inquiétante – 12ème place. Et la formation
de Guy Novès dispose d’une ressource en
joueurs incomparablement plus riche que
son voisin tarnais, qui a perdu quelques
éléments clés cet été. Son match
cauchermardesque à Montpellier n’a pas
permis au vice-champion de France de
confirmer le bon résultat de son match
précédent face à Bayonne. Difficile de
savoir si le problème se situe dans la
préparation (plus tardive que pour un
grand nombre de ses concurrents), dans
une baisse de niveau général de l’effectif
ou dans les contreperformances de ses
leaders, à l’image du demi-de-mêléepeut-être-international-tricolore-ennovembre-prochain Rory Kockott. Ce qui
est certain,
c’est qu’il va falloir redresser la barre
avant le début des joutes européennes.
Vu la situation du CO, il est à parier que
la formation tarnaise jouera encore
la compétition internationale avec le
pied sur la pédale de frein, mais il lui
faudra néanmoins gérer des matchs
qui laisseront forcément des traces sur
le plan physique et mental. Il vaudrait
mieux pour le club tarnais qu’il ne soit
pas trop dépourvu en points quand la bise
hivernale sera venue.
Le stade toulousain poursuit quant à lui
sur sa lancée de la saison précédente,
en perdant avec constance ses matchs
à l’extérieur. Le hic, c’est que la réforme
du bonus défensif (qui oblige à perdre
avec un écart de 5 points ou moins et
non plus de 7) l’a privé à Brive d’un
point qui sera forcément précieux au
moment du décompte final. Le manager
du stade, Guy Novès, peut avancer des
arguments recevables, notamment quant
aux absences qui, devant, le privent d’un
pack plus solide, on reste dubitatif sur
le jeu proposé par la formation hautgaronnaise et, surtout, sa capacité à
passer à la vitesse supérieure. Certes, il
y a eu quelques séquences intéressantes
sur la pelouse d’Amédée-Domenech,
mais cela reste encore bien timide au
regard du potentiel de l’équipe. On peut
aussi s’interroger sur les performances
de certains joueurs. Vincent Clerc
commence à vraiment faire ses 33 ans et
Thierry Dusautoir devient une machine à
provoquer des pénalités…contre Toulouse.
Même si les probabilités sont encore
A l’aune des résultats des trois journées
suivantes, la victoire inaugurale du Racing
Metro à Montpellier apparaît désormais
comme un trompe l’oeil : le MHR a remis
les choses à l’endroit et le Racing retrouve
le courant alternatif sur lequel il paraît
branché depuis deux saisons. L’équipe
de Fabien Galthié, malgré un coup de
pouce de son ancien troisième ligne
Beattie, expulsé avec Castres au bout de
dix minutes de jeu, affiche de très belles
choses, avec un François Trinh-Duc qui
semble prendre un malin plaisir à torturer
ses vis-à-vis…et Philippe Saint-André,
lequel va avoir du mal à justifier une
nouvelle absence du Montpelliérain dans
le groupe France en novembre prochain.
De son côté le Racing Métro, lourdement
défait à Clermont, ne pourra pas
véritablement prétendre jouer les premiers
rôles tant qu’il subira autant le jeu. Malgré
un effectif riche (sans jeux de mots…) et le
retour de son capitaine Dimitri Szarzewski,
le club francilien a subi sans pouvoir réagir
le retour de flamme des Auvergnats. Et les
blessures enregistrées samedi ne vont pas
arranger les affaires des deux Laurent,
Travers et Labit.
Enfin, on ne parlera pas d’accroc pour
Toulon, qui a remporté son match
face à l’UBB. Pourtant, à l’issue de la
rencontre, la bronca qui a accueilli la
courte victoire varoise (18-13) en disait
long sur la légitime déception des
supporters toulonnais. Entre mauvaises
passes et mauvais choix, les joueurs de
Bernard Laporte auront sans doute droit à
quelques remontrances bien senties de la
part de leur coach.
A ce stade de la compétition, on peut
avancer que le premier accroc ne coûte «
que » quatre points aux clubs qui en sont
victimes. Mais dans un Top14 toujours
aussi serré, il faudra éviter de multiplier
les faux-pas pour espérer enfiler le
costume de barragiste…
Antoine Renvoiaux22.fr
5
90
En secondes,
le temps accordé
aux buteurs
pour taper une
transformation
ou une pénalité
1
Notre championnat
compte un joueur néerlandais seulement. Il
s'agit de Zeno KIEFT,
LE FLANKER DE LA rOCHELLE
46
le nombre de
joueurs néo-zélandais
qui évoluent
dans notre
championnat.
13,6
En millions d'euros,
le budget prévisionnel
du CA Brives,
soit le plus modeste
du championnat
30
le top14
déchiffré
5
296 38
101
La ffr a constitué
un groupe de 30
joueurs français
dont le nombre de matches est plafonné à 30
cette saison
en kilos,
le poids moyen des
joueurs
du top 14
Il faut désormais perdre avec
5 points d'écart
ou moins
pour obtenir
le point de bonus
défensif
59% 887
La part
de joueurs
français
dans
le top14
La distance,
par la route, entre
La Rochelle et Toulon,
soit le plus
long déplacement
de la saison
En millions d'euros,
le montant cumulé des
budgets des clubs de top
14 cette saison, en hausse
de 8% par rapport à l'an
dernier
c'est L'àge
du rochelais
Sirelli bobo,
le vétéran
du championnat
1,85
35
la taille
moyenne
des joueurs
de top 14
en millions d'euros,
le budget du
stade toulousain,
le plus important
du top 14
Thomas quatrevingtneuf.fr
6
Mercenaires
d’aujourd’hui… et d’hier
L’annonce du prochain départ de Jonathan Sexton après deux saisons
au Racing métro et la rumeur de celle de James O’Connor du Rugby club
toulonnais quelques semaines seulement après y avoir posé ses valises,
animent l’actualité rugbystique du moment.
Ces épisodes concernent, ce n’est pas un hasard, deux des écuries du
Top14 les plus actives en matière de recrutement.
The Magnificient seven
Nul doute qu’un ou deux autres départs
du même type relanceront les critiques
sur la façon dont sont désormais traités
les contrats des rugbymen, faisant
apparaître ces derniers comme des
mercenaires attirés par le seul appât du
gain.
L’engagement de joueurs sur une ou deux
saisons est devenue monnaie courante au
sein du Top14, et l’épisode « Dan Carter »
à Perpignan fin 2008 a montré que la
pratique des contrats conclus pour des
durées inférieures à une saison n’était pas
l’apanage récent du RCT.
On ne s’étendra pas sur le traditionnel
débat entre les contempteurs des
« mercenaires » et ceux qui défendent
l’idée que ces joueurs ne trichent pas avec
le maillot qu’ils portent, lui témoignant
respect et affection malgré l’absence
d’attache autre que contractuelle avec
celui-ci.
On rappellera seulement que le rugby
contemporain n’a pas le privilège de
ces pratiques, même si elles ont pris
aujourd’hui une ampleur sans commune
mesure. Au tournant du 20ème siècle,
le Gallois Tom Potter a ainsi promené
sa grande silhouette de Paris à Pau,
quand son compatriote Rowland Griffiths
fréquenta cinq clubs différents entre 1910
et 1914 !
Le trois-quart centre Marcel Baillette fut
le premier joueur français à décrocher
trois boucliers de Brennus avec trois clubs
différents (Perpignan, Quillan et Toulon). Il
reste pourtant, dans les cœurs toulonnais
et perpignanais, comme un champion
d’exception ayant toute sa place dans
l’histoire des deux clubs.
Plus près de nous, le Paris Université
Club a compté dans ses rangs des
internationaux de renom, qui ne sont
restés dans l’effectif qu’une saison,
comme le légendaire All Black Graham
Mourie. Quant aux anglais Chris Ralston
et Andy Ripley, qui y ont passés eux-aussi
une petite année, ils n’ont pas non plus
failli à leur réputation sur et en dehors du
terrain, partageant avec leurs coéquipiers
du PUC les facéties qui ont fait la légende
du club estudiantin.
Le départ certain de Jonny Sexton et
celui de James O’Connor, ne seront donc
que les énièmes avatars d’une pratique
aussi vieille que le championnat de
France de rugby. Pour une fois, on ne
pourra pas accuser Mourad Boudjellal
et Jacky Lorenzetti d’avoir introduit des
comportements délétères dans l’ovalie
hexagonale.
Antoine Renvoiaux22.fr
7
Toulouse, réaction exigée !
(retour sur la 5ème journée de Top14)
Dans son édition du vendredi 12
septembre, le journal Midi Olympique
avait ouvert les hostilités médiatiques
en osant avancer ses doutes sur l’état
de santé du Stade Toulousain. Inutile de
dire que la nouvelle contreperformance
des rouge-et-noir à Ernest Wallon face
à l’ASMCA pour le compte de la 5ème
journée de Top14 n’a pas arrangé la cote
du club haut-garonnais dans la presse
sportive.
Ainsi donc, le Stade a essuyé devant
Clermont sa troisième défaite de rang.
Une série noire qu’il n’avait pas connue
depuis 1978, autant dire une éternité.
Le manager Guy Novès aura beau s’en
défendre, estimer que le discours des
déclinologues de tout poil n’est qu’un
fantasme de plumitifs jaloux, force est de
constater qu’on n’avait pas senti un tel
désarroi du côté de la ville rose depuis fort
longtemps.
Au-delà des résultats, c’est la façon
dont le Stade toulousain affiche ses
insuffisances qui inquiète. Car ce n’est
pas, de toute évidence, un problème
d’envie dont souffre le collectif rouge-etnoir. Non, le souci est clairement ailleurs,
à chercher dans un fond de jeu dont on a
du mal à percevoir le fil.
Les difficultés en conquête, patentes
encore hier, ne facilitent évidemment pas
la tâche des attaquants stadistes. Mais
on ne saurait accabler le seul huit de
devant. La charnière grince, avec un Toby
Flood hésitant dans ses choix, quand il
ne cherche pas à « surjouer » le jeu à la
toulousaine, alors que personne ne paraît
l’avoir informé que l’adage « jeu de main,
jeu de toulousain » n’a plus court depuis
belle lurette, malheureusement.
Les absences pour cause de blessures
ou de Rugby Championship pénalisent
certainement le club. Mais ils mettent
surtout en exergue la profondeur perdue
The Magnificient seven
du banc toulousain, faisant regretter
à ses supporters le temps béni où les
remplaçants pouvaient régulièrement
donner le sentiment d’être meilleurs que
ceux dont ils prenaient la relève.
Alors que Clermont, bourreau des
Toulousains, paraît surmonter assez
bien la transition de l’après Cotter, il est
désormais de plus en plus difficile de ne
pas s’interroger sur la nécessité pour la
formation haut-garonnaise d’entamer
la sienne, quand son parcours évoque
aujourd’hui moins le Capitole que la roche
tarpéienne.
On veut bien entendre les arguments
habituels sur la longueur de la saison et la
capacité du stade toulousain à décrocher
avec régularité une place en barrages.
Mais au vu des résultats affichés depuis
deux ans, on est en droit de demander à ce
club de légende une réaction digne de lui.
Antoine Renvoiaux22.fr
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COCORICO
tontons flingueurs
à marcoussis
renvoiaux22.fr / @Renvoiaux22.fr
Où en est l’Ecosse
à un an du mondial?
bajadita.com / @bajadita
Oui, 9 … raisons de ne pas
sélectionner Kockott !
LesValeursDuRugby pour XVOvalie.com
pourquoi l'angleterre
va gagner en 2015
renvoiaux22.fr / @Renvoiaux22.fr
l’IRB cède à la tentation
du « branding »
renvoiaux22.fr / @Renvoiaux22.fr
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tontons flingueurs
à marcoussis
Le journal Midi Olympique a réussi un joli coup le lundi 28 juillet
dernier, provoquant un buzz important dans les réseaux sociaux. Le
coup en question ? L’interview conjointe de Pierre Camou, président de
la FFR, et Serge Blanco, vice-président de la fédération.
Cet interview ressemble davantage
à une tribune qu’à un interrogatoire
journalistique. Vous n’y trouverez aucune
question polémique sur la situation
financière du BO, le club dont Serge
Blanco est toujours le président, le grand
stade et le fiasco des débentures, ou sur
la réforme des catégories de jeunes.
Ce n’est visiblement pas l’objet de ce
long papier (quatre pleines pages). Il y est
surtout question pour les deux hommes
de répondre aux attaques en règles
formulées notamment du côté de la rade
de Toulon, en particulier par Bernard
Laporte.
Quelque temps auparavant, le manager
toulonnais, candidat à la présidence de
la FFR en 2016 avait lui aussi profité des
colonnes du journal à feuilles jaunes
pour lancer plusieurs saillies bien
senties à l’endroit de celui dont il guigne
la place. Il était quelque part normal
10
que la même publication offre à ce
dernier l’occasion d’y répondre. Au-delà,
c’est l’intérêt bien compris du « journal
officiel » du rugby de ne pas se mettre
à dos ceux qui font le rugby hexagonal
d’aujourd’hui et peut-être, qu’on le
veuille ou non, celui de demain.
On renverra à la lecture du Midol pour
le détail de l’interview. il est néanmoins
possible d’en donner ici quelques
éléments et esquisser des hypothèses
sur ce qui attend l’ovalie tricolore dans
les prochains mois.
Même si les bruits de couloirs (insistants)
font de Serge Blanco le prochain
président de la FFR, Pierre Camou
laisse planer le doute en évoquant
à mots couverts la possibilité d’une
nouvelle candidature, qui serait le
fruit des critiques de Bernard Laporte.
L’hypothèse reste discutable, du fait
de son âge : il aura 71 ans lors des
prochaines élections. Mais après tout,
Albert Ferrasse a présidé aux destinées
du rugby français jusqu’à ses 74 ans…
Ce qui est clair en revanche, c’est que le
Basque ne fera aucun cadeau à Bernard
Laporte. Ce dernier devait se douter que
ses attaques ne resteraient pas sans
riposte. Pour l’instant, elles prennent
l’apparence de piques distillées tout au
long de l’interview. La plus remarquée
d’entre elles concerne les records de
points encaissées par une équipe de
France.
C’était en 2007 à l’occasion de la tournée
estivale des tricolores en NouvelleZélande. Les tricolores, managés par
l’actuel coach du RCT, avaient pris la
marée noire, bien au-delà des scores
subis par le XV de Philippe Saint-André.
Mais ces répliques ne sont sans doute
rien à côté de ce que l’actuel président de
la FFR va concocter en coulisses, à savoir
une opposition systématique aux plans
tontons flingueurs
à marcoussis
préparés par Bernard Laporte pour lui
prendre son fauteuil. Inutile de dire que
la tâche de l’ancien entraîneur du XV de
France s’annonce plus que compliquée,
et qu’il pourrait bien suivre le même
chemin qu’un autre numéro neuf qui, lui
aussi, tenta de renverser l’ordre établi :
Jacques Fouroux.
Le nom de Jacques Fouroux est d’ailleurs
prononcé dans cet interview, pour
illustrer une autre information lâchée par
le duo : Philippe Saint-André poursuivra
sa mission à la tête de la sélection
nationale jusqu’à la coupe du monde l’an
prochain.
Pierre Camou et Serge Blanco ne
pensent pas qu’un changement à
ce stade soit bénéfique. Et de citer,
justement, la démission de Jacques
Fouroux en 1990 et son remplacement
par Daniel Dubroca à quelques mois de
l’édition 1991 de la compétition mondiale,
qui fut la moins réussie de toutes pour
les bleus.
Si PSA ne sera pas débarqué, il
sera, et c’est une autre information,
« accompagné » par Serge Blanco.
L’interview reste néanmoins très
flou sur les contours de la mission
du beau Serge. On attend également
du sélectionneur qu’il confirme être
effectivement « très heureux » de l’aide
apporté par l’ancien numéro quinze.
Au-delà, l’idée de renforcer les soutiens
autour de la personne de Saint-André
apparait assez naturelle de la part de ses
employeurs. Et elle n’est pas forcément
le seul fruit d’un calcul politique : en
s’affichant aussi ouvertement derrière
PSA, Camou et Blanco n’ont finalement
pas grand chose à gagner de plus qu’en
le laissant seul en première ligne…
Les deux hommes profitent également
des colonnes du Midi Olympique pour
renvoyer la balle financière dans le
camp des présidents de clubs. Le
patron de la FFR esquisse même une
attaque très rouée sur la rémunération
des internationaux, prétendant couvrir
globalement les salaires de ces joueurs
lorsqu’ils sont appelés en sélection.
Ajoutant qu’il se fonde sur les données
officielles, il laisse entendre que le
Photo : lenouveaucinephile.blogspot.fr/
11
défaut de couverture mis en avant par
certains clubs concerne des éléments de
rémunérations autres que ceux figurant
dans le salary cap. Et donc que les clubs
qui protestent ne respectent pas ledit
salary cap…
Après des considérations (historiques
notamment) sur la sélection de joueurs
étrangers en équipe nationale, l’interview
se conclue sur la question d’un éventuel
renouvellement du contrat de Philippe
Saint-André. La lecture de l’entretien
ne nous apprend pas grand chose sur
ce que les deux hommes forts du rugby
hexagonal comptent faire après la coupe
du monde.
Néanmoins, Pierre Camou reconnaît
que Fabien Galthié figurait en troisième
position dans la liste des successeurs
potentiels de Marc Lièvremont en 2011.
ll ne serait donc pas étonnant que le
manager montpelliérain succède à PSA
dans un peu plus d’un an. Au passage,
un tel aveu explique la retenue dont
fait preuve Fabien Galthié à l’égard de
l’actuel sélectionneur.
Au final, les explications apportées
par Pierre Camou et Serge Blanco aux
questions de Midi Olympique ne devraient
pas faire changer d’opinion leurs
adversaires déclarés (et les autres).
Pourtant, elles permettent aux deux
hommes de reprendre l’initiative sur
plusieurs thèmes nécessitant qu’à
leur tour leurs opposants apportent
des réponses claires. Les deux
tontons flingueurs, s’ils n’ont pas
défouraillé les premiers et n’ont pas
encore sorti le vitriol, ont néanmoins
adressés un message clair à leurs
adversaires : à vouloir se mesurer à
eux, ils se préparent sans nul doute
des nuits blanches, des migraines, des
nervousses brékdones…
Antoine renvoiaux22.fr
à un an du mondial
Où en est l’Ecosse ?
La tournée d’été de l’Ecosse vient de s’achever. Elle
marquait les débuts comme sélectionneur de Vern Cotter.
Elle lui a permis de faire, à à peine plus d’un an de la
coupe du monde une large revue d’effectif.
Deux listes avaient en effet été
convoquées, soit 43 joueurs.
Les expatriés ont largement figuré
dans les deux premiers matchs alors
que seuls les locaux (d’Edimbourg
et Glasgow) ont pu participer à la
dernière rencontre contre l’Afrique du
Sud, qui était située hors des créneaux
réservés de l’IRB : les joueurs de
France et d’Angleterre ne pouvaient être
sélectionnés pour cette rencontre.
Le premier match contre les USA a
vu une victoire tranquille, mais sans
panache des Ecossais (6-24). Persuadés
qu’il en serait de même contre le
Canada, les Ecossais se sont fait
surprendre par de vaillants bûcherons
et n’ont dû leur victoire qu’à une décision
arbitrale litigieuse dans les dernières
minutes du match. Ils ont réalisé un
véritable hold-up (17-19). Face à une
Argentine bis mais talentueuse, les
hommes du chardon ont su trouver les
ressources pour inscrire dix points dans
les dix dernières minutes et arracher
une victoire au forceps (19-21).
Les Sud-Africains ne se sont pas exposés
à un tel retournement en étrillant les
Ecossais (55-6). Au niveau des résultats,
la tournée américaine est plutôt
probante. L’escale africaine (rajoutée
12
par la SRU en dehors du calendrier de
l’IRB) n’a pas été aussi fructueuse : elle
a considérablement alourdi les bagages
des Ecossais sur le chemin du retour…
La leçon est claire pour Vern Cotter. En
l’état actuel, l’Ecosse rivalise avec des
nations classées au-delà de la dixième
place mondiale mais l’élite des nations
du rugby est hors de portée pour elle. La
poule qualificative du mondial 2015 avec
l’Afrique du Sud, les Samoa, le Japon et
les USA sera donc très difficile. Le Japon
(qui rêvera d’une qualification historique
avant l’organisation de son mondial en
2019) et surtout les Samoa (qui frôlent
depuis si longtemps la qualification en
quarts) peuvent envisager de se qualifier
tout aussi bien que l’Ecosse.
Tous les matchs seront très serrés (à
l’exception peut-être de la confrontation
avec l’ogre sud-africain, quoique mon
optimisme m’incite à penser que
tout est possible…). Vern Cotter doit
impérativement tirer des leçons de cette
tournée pour faire progresser le chardon
et espérer voir les quarts de finale.
à un an du mondial
Où en est l’Ecosse ?
Or il y a un enseignement à tirer de cette
tournée qui pourrait faire énormément
progresser l’Ecosse :Stuart Hogg doit
être le 10 du chardon.Il peut être le
demi d’ouverture que l’Ecosse attend
depuis une quinzaine d’années. Je fais
confiance à Vern Cotter pour construire
un paquet d’avants solide. La conquête
aura d’ailleurs été, tant en touche qu’en
mêlée, une des satisfactions collectives
de cette tournée. Il y a du talent derrière
et Scott Johnson saura le faire fructifier.
Mais il manque un bon demi d’ouverture.
Si quelqu’un d’aussi respecté que Warren
Gatland dirigeait la sélection écossaise,
Stuart Hogg aurait déjà été mis en 10
depuis longtemps: lors de la tournée
des Lions Britanniques, Gatland n’avait
pas hésité à faire du benjamin du groupe
son dix pour les matchs en semaine.
Vern Cotter doit à son tour prendre cette
décision audacieuse et courageuse. Avec
Hogg en 10, tout devient possible pour le
chardon.
Hogg a le talent et l’envie d’être le
meneur, depuis ce poste de demi
d’ouverture, de l’équipe d’Ecosse. Il veut
être au centre (c’est-à-dire en 10…).
Mais il faut lui donner le plus rapidement
possible les clés pour qu’il accumule un
peu d’expérience en 10 avant un mondial
qui arrive à grand pas. C’est une décision
nécessaire et salutaire. S’il est le 10 du
chardon, une qualification en quarts (et
13
pourquoi pas plus?) devient possible.
Sinon, le mondial 2015 pourrait être
douloureux et voir une élimination de
l’Ecosse par le Japon ou les Samoa.
Nous sommes désormais à un plus d’un
an du mondial et après cette tournée
d’été qui a inauguré la période Cotter,
je vous propose ma liste des 30 pour le
mondial 2015. Je double simplement
tous les postes en indiquant une option
supplémentaire en cas de besoin.
J’indiquerai aussi quels sont les joueurs
qui sont en danger, les indéboulonnables,
et les possibles outsiders qui ont marqué
des points pendant la tournée.
1- Ryan Grant n’a pas fait la tournée
pour se faire opérer d’une épaule et
récupérer physiquement. Il devrait
nanmoins en être au vu du crédit qu’il
a auprès de Johnson et de Taylor. Al
Dickinson devrait être l’autre partant. Il
a été très bon durant cette tournée en
mêlée. Son activité dans le jeu et ses
déplacements le rendent précieux.
Gordon Reid faisait ses débuts et je ne
pense pas qu’il ait marqué des points.
Moray Low l’a d’ailleurs remplacé à
gauche sur la fin de la tournée.
2- Ross Ford semblait sur le déclin. Il a
fait une très bonne tournée et effectué
un de ses meilleurs matchs depuis de
trop nombreuses années. Pas de déchet
en touche et une puissance retrouvée
balle en main. Une renaissance ? En cas
de défaillance, Scott Lawson, avec des
qualités très différentes (dynamisme,
agressivité et roublardise), a fait ce
qu’il fallait je crois au cours de l’année
écoulée pour prouver qu’il pouvait être
un titulaire à part entière. Pat MacArthur
s’est révélé fiable quand il a été appelé,
et sera le troisième choix.
3- Geoff Cross a conclu en beauté une
année difficile. Mis à l’écart à Edimbourg,
le droitier a été impressionnant en mêlée
fermée. Américains, Argentins et surtout
Sud-Africains en ont fait les frais. Il a
marqué des points auprès de Cotter qui
sait qu’il peut compter sur lui. Sera-ce
suffisant pour déboulonner Euan Murray
qui rajoute à sa solidité en mêlée un
abattage impressionnant dans le jeu et
les rucks ? En cas de pépin, le polyvalent
Moray Low pourrait être appelé malgré
sa faiblesse en mêlée, ou bien l’ancien
gaucher Jon Welsh qui représente
l’avenir.
4- Voilà un poste qui ne devrait pas
échapper à la famille Gray. Richie
est toujours l’athlète que l’on connait,
plus à l’aise dans le jeu ouvert, très
mobile, impressionnant en touche et en
défense. Désormais il doit compter sur
la concurrence de son frère Jonny, lui
aussi grand preneur en touche et grand
défenseur mais aussi très fort dans un
jeu d’avant plus traditionnel. Peut-être
à un an du mondial
Où en est l’Ecosse ?
un meilleur soutien à ses piliers en
mêlée également. Tim Swinson a perdu
un peu de terrain. Il est assurément
moins doué que les frangins Gray mais
sa combativité devrait faire de lui le
troisième choix.
5- Jim Hamilton est depuis un certain
nombre d’années le titulaire du poste. Un
des meneurs au combat et en conquête.
Très vite blessé, il a été remplacé au
pied levé par Grant Gilschrist qui a
impressionné Cotter qui a fait de lui son
capitaine pour les deux derniers tests.
Solide, besogneux et adroit seconde
ligne, il est aussi, comme Hamilton, un
capitaine de touche (line-out caller). Il a
montré l’exemple et marqué les esprits.
Au point de titiller Hamilton ? Cotter
voudra peut-être associer les deux…
Kieran Low a fait de bonnes entrées et un
bon match contre l’Argentine. Puissant,
bon en touche, sa polyvalence en
troisième ligne pourrait le servir.
6- Voilà un poste qui pose problème.
Non pas que les options manquent
mais des choix douteux ont un peu
brouillé la hiérarchie. Al Strokosh a
débuté les deux premiers matchs avant
de se blesser. Son profil de guerrier,
sa rudesse ont l’air de plaire à Cotter.
Mais où va-t-il jouer l’an prochain ? Une
saison en D2 française ne va-t-elle pas
le desservir ? Avant lui, Kelly Brown était
le titulaire incontesté du poste. Mais
depuis qu’on l’a mis en 7, il n’a plus
son rendement habituel et enchaîne les
blessures. Bien qu’il soit assez mobile,
son meilleur poste reste le côté fermé
de la troisième ligne (blind-side flank).
Rob Harley a prouvé contre l’Afrique du
Sud qu’il avait le niveau. Il a été un des
seuls à tenir le coup frontalement face
aux Boks. Kieran Low peut aussi occuper
ce poste.
7- C’était un pari de Scott Johnson,
et force est de constater qu’il avait
raison.Blair Cowan a fait une très belle
tournée d’été. Il a toute la panoplie d’un
troisième ligne coureur (open-side flank).
Il lit bien le jeu, colle au ballon, et met
une pression constante sur les porteurs
de ballon adverse et sur les zones de
plaquage. Vraiment une bonne pioche.
Cotter a salué son impact et l’a beaucoup
utilisé. Dans le même registre,
14
Cotter rappellera-t-il les deux grands
blessés Ross Rennie ou John Barclay ?
Rennie semble, s’il est épargné par les
blessures, supérieur mais va évoluer
en D2 anglaise l’an prochain… Barclay
part de loin mais pourquoi pas… Fusaro
a perdu des points face à l’Afrique du
Sud, en subissant beaucoup trop le
match. L’autre partant pourrait être Ryan
Wilson. Il n’est absolument pas un 7 de
formation. C’est un 8 mais sa mobilité
et son talent pourraient lui réserver une
place dans les 30. Gros combattant avec
une bonne lecture du jeu.
8- Johnnie Beattie semble a priori le
titulaire du poste. Bon technicien, il a
de l’expérience et une certaine science
du jeu, bien qu’il soit parfois un peu
en retrait des zones de combat. David
Denton a un profil tout opposé. Sa force
tient dans sa capacité à faire reculer
les défenses, ou les attaques selon qu’il
défend ou qu’il attaque. Un gros impact
physique mais il a un peu la tête dans le
guidon. Ce n’est pas sur son intelligence
de jeu ou sa science du placement qu’il
faut compter, mais sur son abattage au
plus près des zones de contact. En cas
de pépin des deux sus-cités (Beattie est
fragile et Denton relève d’une sérieuse
commotion cérébrale), Ryan Wilson
peut prendre avec brio la relève, lui qui
synthétise un peu leurs deux profils
(intelligent et combatif).
9- Greig Laidlaw a commencé les
deux premiers tests comme capitaine.
Intelligent et rusé, il est aussi un sacré
buteur. Un manque certain d’impact
physique par contre… Chris Cusiter
est l’autre partant même s’il a raté la
tournée sur blessure. Plus dynamique
et physique que Laidlaw. En cas de
problème pour ces deux-là, Henry Pyrgos
a montré qu’il avait le niveau.
10- Vous l’aurez compris, mon choix
numéro un pour ce poste crucial
est Stuart Hogg. C’est un formidable
premier attaquant, doué techniquement,
muni d’un très bon jeu au pied. Une belle
vision de jeu et surtout un meneur dans
l’âme. Il doit être impérativement le 10
du chardon. C’est la clé du succès, la
condition de la réussite de toute l’équipe.
Il peut aussi buter, notamment de loin.
Finn Russell est trop inexpérimenté pour
assurer le 10 mais il a l’avenir devant lui
Calme, doté d’une bonne intelligence
du jeu et d’une bonne technique, solide
défenseur. Duncan Weir est limité en
à un an du mondial
Où en est l’Ecosse ?
défense et dans le jeu mais son jeu au
pied et sa régularité face aux perches
(notamment dans les moments cruciaux)
en font un remplaçant non-négligeable.
11- Tommy Seymour a été très bon
(décisif même) durant la tournée tout
comme à chaque fois qu’il a été appelé.
Ailier dans un style classique, capable de
déborder, et d’user au mieux du moindre
espace qui lui est laissé. Max Evans n’a
pas la vitesse de son frère et préfère
jouer au centre mais son expérience et
ses appuis peuvent apporter un peu de
folie. Il est interchangeable avec Sean
Lamont, quoique dans un registre très
différent.
12- Sans aucun doute s’il est remis
de blessure, Matt Scott. La classe
internationale en 12. Puissant et rapide,
technique et intelligent, gros défenseur,
il a tout pour lui. Il avait failli partir avec
les Lions Britanniques, et il en sera
assurément la prochaine fois. Duncan
Taylor est une doublure honorable. Un
centre puissant et de devoir. Peter Horne
a montré ses limites pendant la tournée
: il n’a eu aucun impact. Finn Russell
peut par contre excellemment dépanner
en 12.
13- Là encore, l’Ecosse est très bien
dotée en la personne d’Alex Dunbar. Un
centre puissant, très bon défenseur. Il a
une bonne lecture du jeu qui lui permet
de placer son gabarit imposant dans les
intervalles. Il sait utiliser sa vitesse à bon
escient avec de bonnes trajectoires de
course. Avec Scott, il forme un excellent
milieu de terrain. Sean Lamont est
beaucoup plus primitif et limité mais sa
force à l’impact le rend précieux. Mark
Bennett est une option intéressante en
cas de remplacement.
14- Tim Visser, the flying dutchman.
Il a un gros gabarit associé à une belle
pointe de vitesse qui le rendent difficile à
arrêter quand il est lancé. Un redoutable
finisseur également précieux par ses
interventions dans la zone du 10. Le petit
jeune qui monte, Dougie Fife, lui aussi
un gros gabarit assez rapide et difficile
à arrêter quand la ligne d’essai est en
vue… Tom Brown a toutes les qualités
pour dépanner en cas de nécessité.
15- Placer Hogg en 10 affaiblit
forcément les options de Cotter pour
le poste d’arrière. Mais Sean Maitland
a toutes les capacités pour remplir
avec brio le poste. Il n’a certes pas la
magie de son devancier mais une belle
intelligence de jeu pour utiliser au mieux
la vitesse de ses ailiers. Lui donner un
peu plus de liberté à l’arrière plutôt qu’à
l’aile sera bénéfique à l’ensemble de
l’équipe. Peter Murchiesera une doublure
de qualité, lui qui a réussi à prendre le
poste à Hogg à Glasgow. Sérieux dans
les fondamentaux du poste, avec un bon
pied et une bonne vitesse pour prendre
les intervalles. En cas de coup dur, Tonks
pourra être appelé pour son jeu au pied
et son intelligence, même s’il manque un
peu de vitesse.
Comme on peut le voir, Vern Cotter
dispose quand même de pas mal
d’atouts. La conquête a déjà été bonne
pendant l’été et je pense qu’il peut (et
doit !) très sérieusement améliorer
le rendement du pack écossais dans
les rucks. Il y a de la qualité en 9.
Derrière, le milieu Scott-Dunbar est
potentiellement le meilleur des équipes
celtes, voire britanniques. Et je pèse mes
mots. Les ailiers n’ont pas cette classe
mais ils sauront faire bon usage de ce
qu’on leur donnera. La clé sera dans le
positionnement de Stuart Hogg.
Photo : footballiscominghome.info/ srustaging.realise.com/ Reuters-Stefan Wermuth
15
Toute autre option en 10 affaiblira
considérabkement le chardon. Weir, avec
son mètre soixante-quinze est une cible
facile pour les attaques adverses et ses
piètres qualités offensives limiteront
l’impact de Scott et Dunbar.
Russell est encore trop inexpérimenté
à ce niveau (il n’était même pas un
joueur professionnel cette année)
même avec un an de plus. Ses erreurs
face à des nations comme les USA et
le Canada (il a fait une demi-heure
catastrophique) ne pardonneront pas en
coupe du monde. Il ne faudrait pas non
plus griller celui qui représente l’avenir
du chardon en l’envoyant trop tôt au
front. Jackson a des qualités offensives
mais il a un ratio de bourdes par match
beaucoup trop élevé, et qu’il n’a pas su
corriger en cinq années. Hogg a envie
de prendre plus de responsabilité et
d’être rapproché du centre de gravité
de l’équipe. Il est un meneur né et il a
toutes les qualités pour être le sauveur
en 10. Un peu d’expérience lui manque
d’où la nécessité de le lancer le plus tôt
possible à ce poste. Il ne s’agit pas de
lui donner des bouts de match comme
l’avait envisagé Johnson lors du dernier
tournoi. On n’a plus le temps pour des
demi-mesures à un an du mondial. Il
faut faire le choix, et le bon, maintenant :
Go Hogg at ten!
Germain bajadita.com
Oui, 9 … raisons de
ne pas sélectionner Kockott !
Alors que le XV de France ressort de sa tournée d’été contre l’Australie
avec un zéro pointé, soulevant de légitimes inquiétudes à un an de la Coupe
du Monde, la tentation est grande soit de désigner avec facilité des boucémissaires (étrangers, TOP14, tel ou tel joueur…) soit de croire en l’existence
de solutions miracles. Cet article entend s’opposer à une idée à la mode :
faire de Rory Kockott un deus-ex-machina dont la sélection s’imposerait au
XV de France. Voici 9 raisons (oui, neuf !) de ne pas le sélectionner :
1/ Parce qu’on a des bons 9 en France.
Le poste de ½ de mêlée n’est pas le poste
où le réservoir de joueurs talentueux
français est le plus faible, loin de là. Sur
les habituels 9 du XV de France, Morgan
Parra reste une valeur sûre et Maxime
Machenaud montre de bonnes qualités,
malgré une année en demi-teinte.
Pourquoi juger sur cette année mitigée ?
Celle de Kockott n’a guère été mieux.
Cela n’empêche pas, bien évidemment,
de challenger leur statut de sélectionnés
"habituels".
Ainsi, aux portes de l’équipe de France
(selon les mots du staff), Sébastien
16
Tillous-Borde n’a-t-il pas prouvé sa
valeur ? Double champion d’Europe
(2013, 2014) et champion de France
(2014), titulaire indiscutable à Toulon,
il mériterait de retrouver une sélection
qu’il a par le passé connu 8 fois. Le fait
de « ne pas buter » apparaît de plus en
plus comme une argutie.
Nous pourrions également citer:
Jonathan Pélissié (convoqué puis oublié),
Jean-Marc Doussain, Benoît Paillaugue…
Cessons de sélectionner des joueurs
pour les vouer aux gémonies à la moindre
défaillance.
Sébastien Tillous-Borde
Oui, 9 … raisons de
ne pas sélectionner Kockott !
2/ Parce qu’il faut être
cohérent avec la règle des JIFFS
Le rugby français, fort de sa capacité
à multiplier les règlements, a mis en
place le système des JIFF, censé selon
ses concepteurs protéger les joueurs
issus de la formation française face à la
concurrence des joueurs étrangers et
renforcer ainsi à terme plus ou moins
directement le XV de France. Règlement
que la LNR ne cesse d’aggraver, en
contradiction avec la jurisprudence de
Bruxelles.
Dans ce jusqu’au-boutisme, que nos
dirigeants soient alors cohérents pour
une fois. Même s’il est éligible, quelle
logique y aurait-il de sélectionner
Kockott, joueur étranger non JIFF, alors
même nous avons de très bons 9 en
France, français et JIFF ? Quel message
serait envoyé ?
Heyneke Meyer
C'est une danseuse,
vraiment un cas particulier.
C'est lui…
puis les autres. Le club,
la sélection, il s'en fout...
Étrange que ce ne soit pas la même
version donnée par son agent, Bruno
Xamma, une semaine plus tard dans le
JDD du 23 février 2014 :
« Le sélectionneur Heyneke Meyer voulait
l’emmener en tournée en juin dernier,
mais Rory a refusé. Il a craint que ce ne
soit qu’une sélection de passage qui lui
ferme les portes de l’équipe de France »
[2]
On comprend que cette dernière version
soit moins positive pour le joueur (cf.
raison n°4).
Il est d’ailleurs encore plus intéressant
de relever qu’un mois avant l’évocation
dans la presse française de cet appel
du sélectionneur sud-africain, Kockott
déclarait pourtant le 8 janvier 2014 au
journal Die Burger qu’Heyneke Meyer ne
croyait pas en lui. Étonnant s’il avait bien
été appelé en juin…
3/ Parce que son refus
de la sélection Boks
par Kockott n’est pas clair
Dans le reportage Intérieur Sport sur
Canal+ qui lui était consacré le 15 février
2014, Kockott révèle avoir été appelé en
juin 2013 par Heyneke Meyer. Mais le
joueur précise avoir refusé, invoquant
une blessure au dos survenue pendant la
chasse :
« Au même moment, on m’a appelé
pour jouer avec l’Afrique du Sud contre
l’Ecosse et les Samoa. Mais comme
j’étais blessé, je n’ai pas pu honorer ma
sélection. C’est le destin » [1]
17
« Certains entraîneurs croient en certains
joueurs. Il ne semble pas que Heyneke
Meyer ait besoin de moi. Il a Fourie du
Preez et accorde une grande confiance
à Ruan Pienaar. Il a aussi sélectionné
d'autres demis de mêlée et voit du
potentiel en Louis Schreuder » [3]
Les mauvaises langues s’interrogeront
sur un possible plan de comm entre le
joueur et l’agent à destination de la presse
française, en plein tournoi des 6 Nations
(cf. raison n°5).
4/ Parce qu’être sélectionné
semble être est un business plan
plus qu’autre chose
Soyons clairs. Des différents interviews
de Kockott il ressort que son objectif
est d’être international, peu importe
l’endroit. Porter le maillot des Boks ou du
XV de France, un bonheur, une chance,
une fierté…ce ne sont que rarement des
arguments entendus dans sa bouche [4].
"J'ai toujours envie d'être international.
Soit en Afrique du Sud, soit ici. J'ai encore
trois ou quatre années pour ça. À partir du
moment où j'ai pris la décision de partir à
la fin de la saison, si je reste ici, ce n'est
pas bon pour mon avenir" [5] Kockott,
01/2013 (qui veut déjà quitter le CO)
"Je crois de toutes mes forces que si
je joue mon meilleur rugby, j'attirerais
l'attention des sélectionneurs sudafricains. Si ce n'est pas le cas, j'espère
être assez bon pour pouvoir accéder à
l'équipe de France" [6] Kockott, 09/2013
En outre, si on extrapole les propos de
son agent (cf. raison n°3), il apparaît que
Kockott cherche avant tout à maximiser
son nombre de sélections. Deux sélections
avec les Boks lors d’une tournée d’été
(pour quelle suite ?) c’est peu quand on
considère sûrement la concurrence moins
féroce au XV de France pouvant lui ouvrir
les portes de la Coupe du Monde. Car à
en croire son ancien entraîneur Laurent
Labit, son objectif est bien de jouer la
Coupe du Monde : "Sa priorité aurait
été de jouer avec les Boks. Cela a été
une déception et une des raisons pour
lesquelles il a quitté l'Afrique du Sud en
2007 et rejoint Castres. Après, pour lui,
les choses sont simples : il veut toujours
jouer au plus haut niveau possible. C'est
un personnage, quelqu'un qui fonctionne
comme ça. Et là, il veut faire la Coupe du
monde" [7]
Dans son dossier consacré à Kockott le
11 décembre 2013, L’Équipe rapporte
ainsi les propos d’un agent : "C'est une
danseuse, vraiment un cas particulier.
C'est lui… puis les autres. Le club, la
sélection, il s'en fout"
Oui, 9 … raisons de
ne pas sélectionner Kockott !
7/ Parce que son attitude est
versatile dans ses contrats
L’histoire de Rory Kockott et de ses
contrats est un peu celle de la versatilité
et des excès progressifs entrainés par
le professionnalisme (parole donnée
puis reprise, surenchère salariale,
chantage…).
Tout le monde connaît le comportement
de Kockott sur ce sujet, qui reflète un trait
de personnalité.
En janvier 2013, le joueur, alors en
vacances en Afrique du Sud, annonce
vouloir quitter le CO et entame un bras
de fer avec ses dirigeants. Il refuse
de revenir en France tant qu’il n’est
pas libéré de sa dernière année de
contrat pour suivre au Racing Métro ses
entraîneurs Labit et Travers. Le joueur
déclare alors dans l’Équipe du 9 janvier
2013 :
5/ Parce que son agent a fait
campagne pour sa sélection
Février 2014. Nous sommes en plein
tournoi des VI Nations. L’équipe de France
est en difficulté, critiquée, notamment
ses 9. Surprise de l’amateur de rugby de
découvrir que c’est le moment que choisi
l’agent de Kockott pour faire la promotion
de son joueur dans les colonnes du JDD,
se permettant même la comparaison
avec des joueurs français alors en plein
tournoi :
« Rory est sollicité à la fois par les
Springboks et le XV de France (cf. raison
n°3, même ambiguïté, intérêt ou pas
des Boks ?). Son choix est clair : c’est la
France. Le sélectionneur Philippe SaintAndré lui affirme depuis longtemps qu’il
compte beaucoup sur lui. Rory a compris
qu’il était le choix numéro 1 et qu’il
disputerait les tests de novembre 2014
avec les Bleus, à condition bien sûr qu’il
revienne à son meilleur niveau. Ce précontrat signé avec Toulon l’a perturbé.
Mais maintenant qu’il a fait son choix,
celui de rester à Castres, il va redevenir
meilleur que Parra ou Doussain. Ainsi
qu’un très bon buteur » [8].
Au-delà de la manière fort peu correcte
18
ni opportune, est-ce à un agent de faire
la promotion de son joueur pour une
sélection, de jouer le bluff pour forcer la
porte de Marcoussis ? On retombe ici sur
les raison n°3 et n°4, entre plan de comm
et business plan.
6/ Parce qu’il n’a pas
obligatoirement le niveau
international
Kockott est un très bon 9, l’un des
meilleurs du TOP14. Soit.
Mais que savons-nous de son niveau
international ? À ce jour, ses prestations
avec le CO lors des matchs de HCup ou
celle récente avec le XV Mondial contre
les Springboks, ne sont jamais sorties
du lot.Kockott reste dans l’esprit du
sélectionneur sud-africain seulement
4ème ou 5ème dans la hiérarchie des 9,
peut-être cela changera t’il et alors sa
sélection avec les Boks serait une bonne
nouvelle pour lui.
Pourquoi ne pas le tester avec le XV de
France me diriez-vous ? Même question
pour Tillous-Borde ou d’autres dans ce
cas-là. Français, JIFF, de niveau égal, il
doivent être prioritaires.
"Ma vérité, c’est que quand deux mecs
se mettent d’accord, c’est terminé. Il n’y
a qu’une solution, il faut qu’il (Michel
Dhomps, président du CO) me laisse
partir" [9]
Il se propose également à Toulouse
et à Toulon (rencontrant Laporte à sa
demande) mais, le titre en poche, Castres
redevient attractif et Kockott met fin au
feuilleton le 7 juillet 2013.
Rebelote un an plus tard, le joueur
signe un pré-contrat avec Toulon,
puis tergiverse (jouant même avec les
supporters sur twitter) avant de décider
de rester à nouveau avec le CO, non
sans avoir essayé jusqu’au bout de faire
s’aligner Toulon sur la contre-offre du CO.
"Kockott a une offre de 600 000 euros
par an de Castres. Il hésite et je le
comprends. Il a tenté une surenchère,
mais j’ai été très clair. Il a signé un
précontrat. Soit il vient, soit il paie" [10]
Boudjellal, L’Équipe, 26 janvier 2014
On aura connu mieux comme
attachement à un club et comme valeurs,
surtout quand l’histoire se répète, et
quand on lit les propos du joueur un
an plus tôt [11]. Croustillante phrase
prononcée en 2013 : "Ce que je veux dire,
c'est que je ne voudrais pas que le rugby
devienne comme le foot" [12].
Oui, 9 … raisons de
ne pas sélectionner Kockott !
Alors certes, cette raison n’est pas
rédhibitoire et loin de nous la volonté
d’utiliser les propos de Brice Mach
selon notre lecture personnelle. Kockott
pourrait s’adapter au groupe du XV de
France comme il s’est adapté à celui
du CO, surtout si des coéquipiers y sont
présents.
Mais combien reste-t-il de stages et de
matchs du XV de France avant la Coupe
du Monde? Trop peu à notre goût pour
une véritable intégration d’un profil si
particulier. Surtout quand on sait que
la non sélection de Trinh-Duc serait
en partie liée à des reproches sur son
caractère, comme sous-entendu par PSA.
9/ Parce que les dernières
expériences n’ont pas été
couronnées de succès
vu sur tweeter, Rory et Stéphanie Kockott.
8/ Parce que sa personnalité
particulière peut perturber
le vestiaire
Profil atypique, Kockott n’est pas sans
avoir la capacité d’agacer le vestiaire.
Mec à part comme le sont souvent les
joueurs de grand talent.
« C'est un très grand caractériel. Parfois,
ça frite à l'entraînement, ça s'accroche,
mais ce n'est jamais très grave, parce
qu'on a appris à le connaître. Au début,
quand il est arrivé, ça a été dur pour tout
le monde. On a vu ce mec débarquer,
très sûr de lui, et on s'est demandé
d'où il sortait. Personnellement, je
n'avais encore jamais rencontré un tel
tempérament dans un vestiaire. Mais il a
su s'adapter au groupe, et le groupe a su
l'adopter. D'ailleurs, au-delà des enjeux
financiers, c'est peut-être parce qu'il
sait qu'il pourrait passer pour un cassecouilles dans beaucoup de groupes, qu'il
a décidé de rester chez nous la saison
dernière. Et c'est peut-être pour ça
aussi qu'il restera chez nous la saison
prochaine » [13] déclare Brice Mach son
coéquipier.
Enfin, quel est le bilan des dernières
expériences de sélection de joueurs
étrangers ou naturalisés avec le XV de
France, telles celles Le Roux et Kotze ?
Bien maigre à ce jour. Alors Kockott
sélectionné avec le XV de France ? Pour
nous c’est non, et nous considérons
que ces 9 raisons le justifient, à un
degré plus ou moins élevé chacune.
Le débat est ouvert. Comme toute
prise de position, celle-ci peut paraître
subjective, et entraînera le débat. Mais
nous pensons avoir été le plus objectif
possible pour montrer par exemple la
contradiction des propos dans la presse
et l’attitude du joueur et de son agent.
Sources:
[1] http://www.sports.fr/rugby/international/scans/afriquedu-sud-kockott-a-decline-l-appel-des-springboks-1011152/
[7] http://www.leparisien.fr/espace-premium/sports/kockottn-a-pas-encore-les-mots-bleus-21-03-2014-3692259.php
[2] http://www.lejdd.fr/Sport/Rugby/Kockott-est-le-choixnumero-1-de-Saint-Andre-654386
[8] http://www.lejdd.fr/Sport/Rugby/Kockott-est-le-choixnumero-1-de-Saint-Andre-654386
[3] http://www.rugbynews.fr/Actualites/International/Articles/
Castres-Kockott-reve-des-Bleus-57062/?features
[9] http://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Le-co-a-tenule-cap/424152
[4] http://www.dieburger.com/sport/2014-01-08-rory-byrugbykruispad
[10] http://www.lerugbynistere.fr/news/top-14-rory-kockottfinalement-decide-rester-castres-olympique-2601141241.php
[5] http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/09/1531816-castresolympique-rory-kockott-j-ai-pris-la-decision-de-partir.html
[11] http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/09/1531816-castres-olympique-rory-kockott-j-ai-pris-la-decision-de-partir.html
[6] http://www.rugbyrama.fr/rugby/xv-de-france/2012-2013/
rory-kockott-envisage-le-xv-de-france_sto3933666/story.shtml
[12] http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/09/1531746kockott-j-aimerais-qu-on-me-laisse-partir.html
[13] L’équipe, 11 décembre 2013, Un drôle de poulet
LesValeursDuRugby pour XVOvalie.com
Photo : france3-regions.francetvinfo.fr/ Icon Sport/ Steve Bardens-Getty Images Europe/ rugbyrama.fr/ vincentinigo.fr
19
Pourquoi l’Angleterre va
gagner la Coupe du monde 2015
Dans un peu moins de douze mois débutera
la coupe du monde de rugby.
24 ans après la dernière édition anglaise,
la compétition se disputera
à nouveau sur le sol qui a vu naitre
William Webb-Ellis.
Il est d’usage de ne pas s’avancer trop
tôt sur le nom des favoris, tant les
choses peuvent évoluer dans l’intervale,
sans parler des quelques semaines de
préparation qui précèderont cette coupe
du monde, au cours desquelles les
candidats au titre auront la possibilité de
combler certaines lacunes et renforcer la
cohésion nécessaire aux bons résultats.
C’est en tout cas ce qu’espèrent Philippe
Saint-André et ses collègues.
Bien sûr, on peut d’ores et déjà avancer
le nom de la Nouvelle-Zélande, habituelle
– pour ne pas dire naturelle – favorite.
Même si ses deux titres n’ont été obtenus
que sur son sol, le dernier avec le coup
de (sifflet) pouce d’un arbitre qui gagna
ainsi sa place aux côtés de Derek Bevan
20
dans la liste des bienfaiteurs de Pays
organisateurs de la compétition, la
régularité de cette équipe et son niveau
de jeu la désignent évidemment pour un
historique doublé.
Pourtant, ce ne sont ni la NouvelleZélande, ni les deux autres nations
majeures de l’hémisphère sud qui
gagneront la prochaine coupe du monde.
Le 31 octobre 2015, dans un Twickenham
rempli jusqu’aux cintres malgré des tarifs
astronomiques, c’est Chris Robshaw qui
brandira le trophée William Webb-Ellis
devant des supporters anglais extatiques.
Une vue de l’esprit ? Pas si sûr. Car il
existe quelques bonnes raisons de penser
que le XV de la Rose va décrocher la très
laide mais très convoitée timbale dorée.
Parce que jouer à domicile
est un formidable plus.
Sans revenir sur les polémiques de
1995 et 2011, force est de constater
combien la sélection du pays hôte de
la compétition bénéficie d’un avantage
incontestable : connaissance du terrain,
maintien des repères, présence massive
des supporters seront autant d’atouts
pour les joueurs anglais. Même si on
peut évidemment craindre un trop-plein
de pression en de telles circonstances,
la mentalité anglaise a toujours su
s’accommoder pour ne pas dire utiliser
ladite pression dans un sens positif,
puisant en elle un surcroît de confiance.
En d’autres termes, le « Rule Britannia »
s’exercera à plein.
Pourquoi l’Angleterre va
gagner la Coupe du monde 2015
Parce que son tableau
est (relativement) favorable.
Certes, l’Angleterre devra partager
sa poule qualificative avec l’Australie,
laissant à la France le confort d’un
groupe sans représentant majeur de
l’hémisphère sud. Si elle parvient à battre
les Wallabies et terminer première de
son groupe, l’Angleterre ne retrouvera
la Nouvelle-Zélande ou l’Afrique du Sud
qu’en finale, quand tout sera possible.
En 2003, le XV de la Rose est devenu
champion du monde en 2003 dans la
même configuration, battant l’Afrique du
Sud en phase qualificative puis disposant
de l’Australie en finale.
Certes, la France est encore mieux lotie
que sa voisine d’Outre-Manche avec la
possibilité de n’avoir que l’Argentine sur
sa route jusqu’à la finale. Mais la France
ne jouera pas chez elle. Et qui sait ce
que l’Argentine peut réaliser face aux
tricolores…
21
Si l’Angleterre termine première de
sa poule, elle affrontera donc l’Ecosse
ou les Samoa en quart puis la France,
l’Irlande ou l’Argentine en demie. Rien
d’insurmontable.
Parce que l’Angleterre a
battu récemment les Australiens
et les All Blacks.
Même si le bilan reste globalement très
déséquilibré pour l’Angleterre (4 défaites
lors des 5 dernières rencontres), l’équipe
de Stuart Lancaster est la dernière en
date à avoir terrassé l’ogre All Black, et
ce avec la manière (38-21 en décembre
2012). Quant aux Wallabies, ils ont mordu
la poussière l’an passé à Twickenham
(20-13). L’Afrique du Sud est la seule
à n’avoir pas été battue depuis que
Lancaster a pris les commandes de la
sélection anglaise. Mais il s’en est fallu
d’un rien, en 2012, pour que le XV de la
Rose n’ajoute la peau des Springboks à
son tableau de chasse (défaite 15-16).
Parce que Stuart Lancaster
a bâti une équipe compétitive.
Contrairement à son homologue français,
le sélectionneur anglais a défini un
squad homogène sur lequel il a décidé
de s’appuyer prioritairement, autour du
3ème ligne Chris Robshaw. Même s’il n’a
pas totalement fermé la porte de son
groupe, celui-ci ne devrait plus connaître
de bouleversement majeur d’ici à la
prochaine coupe du monde.
Les jeunes lancés par Stuart Lancaster,
comme Geoff Parling ou Owen Farrell,
ont désormais acquis de l’expérience et
ont pour certains profité de la tournée
des Lions pour s’aguerrir un peu plus.
Même si le XV de la Rose s’appuiera très
certainement sur son paquet d’avants,
les trois-quarts anglais ont en outre
démontré qu’ils savaient aussi mettre
du rythme et profiter de leurs atouts
physiques autour du centre Manu Tuilagi.
Pourquoi l’Angleterre va
gagner la Coupe du monde 2015
Parce que tout est fait
pour que l’Angleterre gagne
ce trophée.
Plus encore que le plan de jeu du XV de
la Rose, Stuart Lancaster – appuyé par
Rob Andrew, s’est attaché à donner une
âme à sa sélection, autour d’un projet
qui dépasse l’aspect sportif. Dans sa «
pyramide du succès », présentée aux
media britanniques quelques mois après
sa prise de fonction (voir ci-dessous), le
sélectionneur a clairement fait reposer la
réussite de son projet sur des fondations
qui ne sont pas techniques ou tactiques
mais qui relèvent du domaine des valeurs.
Et ces valeurs sont indubitablement
partagées par ses joueurs :
enthousiasme, esprit d’équipe et travail
intensif, mais également honnêteté (avec
soi-même et par rapport au groupe).
Jouant sur le ressort psychologique,
Lancaster convoque aussi les mannes
des glorieux anciens.
Photo : wikipedia/
22
Lorsqu’on visite le vestiaire du XV
d’Angleterre, récemment refait à neuf,
on est frappé par l’omniprésence de
l’évocation des faits glorieux de la
sélection nationale et de ceux qui l’ont
composée. Ainsi, chaque joueur qui
s’assiéra à la place qui lui sera attribuée
aura derrière lui un panneau intitulé «
l’un des nôtres », suivi d’une liste des
internationaux anglais qui ont porté le
maillot blanc avant lui.
Et que dire du couloir conduisant au
terrain, sur le mur duquel figure une
gigantesque croix de Saint-Georges sur
laquelle est inscrit « Des centaines avant
vous, des milliers autour de vous, des
millions derrière vous. »
est renforcée par des mécanismes
d’incitation financière mis en place
auprès des clubs professionnels,
apportant à Stuart Lancaster des marges
de manœuvre significatives au service de
son projet.
Évidemment, la méthode Lancaster
n’a rien d’une recette miracle. On peut
compter sur les adversaires du XV de la
Rose pour lui mettre des bâtons dans les
roues lors de la compétition mondiale.
Mais si le succès est au rendez-vous, il ne
sera pas le fruit du hasard. Ce hasard qui
reste malheureusement le meilleur atout
du XV de France à ce jour…
Les résultats très positifs des équipes
juniors et féminines, dont l’approche du
jeu est la même que celle de l’équipe A,
témoignent des efforts consentis par les
dirigeants et les joueurs ces derniers
mois. La cohérence de la démarche
Antoine renvoiaux22.fr
l’IRB cède à la tentation
du « branding »
On se souvient que la France patienta
longtemps avant d’y être acceptée
en 1978, les vénérables membres de
l’institution lui reprochant entre autre
fâcheux défauts son championnat à
l’amateurisme marron. Désormais le
Board, pardon, World Rugby, semble bien
disposé à rattraper à grands pas le temps
perdu.
De l’aveu même de Brett Gosper, le
directeur exécutif du Board, le terme «
IRB » était un frein à son développement.
On sent bien derrière cette décision la
patte de celui qui, pendant longtemps,
évolua dans le monde merveilleux de la
publicité. Dans son sillage, le président
de l’IRB, Bernard Lapasset, reconnaît
qu’il faut « favoriser un public qui attend
d’être diverti » (sic).
Regardez bien ce logo. Le 19 novembre
prochain, il aura cessé d’exister.
Tout comme l’IRB. Du moins dans son
appellation actuelle.
En effet, l’International Rugby Board,
vénérable institution fondée en 1886 a
décidé de changer de nom. Cédant à
une mode bien contemporaine, celle du
« branding », l’IRB a choisi de devenir
« World Rugby » (avec le © qui va bien
très certainement).
En premier lieu, on aimerait bien
connaître la réaction des instances
internationales du rugby à treize devant
cette captation impérialiste de la notion
de rugby.
Photo : wikipedia/
23
Ainsi donc, à partir du 19 novembre, le
« rugby mondial », sera celui qui se joue
à XV et à VII (puisque ce dernier en
dépend). Nul doute que les dirigeants
de la Rugby league et les amateurs de
ce code apprécieront.
Ensuite, il y a quelque chose d’un peu
triste à voir l’IRB disparaître après 120
ans d’existence. On rétorquera qu’il ne
s’agit que d’un changement de nom. Ce
n’est pas tout à fait exact. C’est aussi la
reconnaissance pleine et entière de la
démarche commerciale dans laquelle
est désormais engagée l’institution
internationale. L’iRB a longtemps été le
fer de lance de l’amateurisme pur et dur
et le contempteur du professionnalisme.
Il faut vivre avec son temps, c’est
entendu. Mais il y a quelque chose de
triste dans cette attitude de fuite en avant
que même la FIFA, pourtant autrement
plus puissante, s’interdit d’adopter,
elle qui n’a pas changé d’appellation
depuis sa fondation en 1904. Certes, la
fédération de football n’a pas à chercher
à se développer, elle dont le sport est
universel au contraire du rugby. Pourtant,
il semble que le ballon ovale devrait éviter
de faire table rase de ce qui l’a construit
depuis près de 150 ans.
Paul Valéry écrivait que le passé
était un présent fait à l’avenir. Il faut
malheureusement croire que les
dirigeants internationaux du rugby à
quinze sont aujourd’hui décidés à brûler
leurs plus beaux cadeaux.
Antoine renvoiaux22.fr
ALL OVAL
THE WORLD
NRC 2014, la nouvelle
compétitionAustralienne
sudrugby.com / @Sudrugby
Super rugby :
notre équipe type
@Openside - @mathiascattaneo - @SudRugby
japan Top League :
c'est la reprise !
japonrugby.net / @Japonrugbynet
21
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44
Le NRC 2014 la nouvelle compétition
« third tier » Australienne
Le National Rugby Championship 2014, nouvelle compétition
nationale en Australie, débute ce jeudi par une opposition
à Ballymore entre Brisbane City et les Sydney Stars,
un mini “State of Origin”. Le NRC est le successeur de l’ARC
dont l’unique édition a eu lieu en 2007 et se veut être le
pendant Australien de la Currie Cup Sud Africaine ou de l’ITM
Cup Néo Zélandaise. Neuf clubs participent à cette première
édition, dont 4 basés dans le New South Wales.
Afin de débuter cette présentation des clubs engagés
dans le tournoi, ce premier article s’intéresse aux cinq clubs
situés dans le reste du pays à savoir le Queensland,
le Western Australie, Victoria et la capitale Canberra.
Les effectifs ont été annoncés au cours des dernières
semaines et sont susceptibles d’être modifiés en cours de
tournoi en fonction des blessures et des éventuels départs
vers l’étranger.
25
20
Le NRC 2014 la nouvelle compétition
« third tier » Australienne
BRISBANE CITY
Brisbane City est le premier des deux
clubs représentant le Queensland pour
cette première édition du National Rugby
Championship. Il prend la suite des
Ballymore Tornadoes introduits lors de
l’unique édition de l’Australian Rugby
Championship (ARC) en 2007. Brisbane
est la capitale de l’état du Queensland et
le centre majeur du rugby dans l’état. On y
retrouve bien entendu les Reds, franchise
ayant remporté le Super Rugby en 2011
ainsi que de nombreuses écoles ayant
formé les meilleurs joueurs du pays. Nick
Stiles, coach des avants des Queensland
Reds, a été nommé entraîneur. On compte
de nombreuses stars Australiennes au
sein de l’effectif comme James Horwill,
Will Genia, Quade Cooper ou James
Hanson mais il est peu probable de leur
voir porter le maillot de cette équipe à
cause de leur statut d’international. En
cas de retour de blessure il est toutefois
possible de les voir reprendre d’abord en
NRC qu’avec les Wallabies.
Cadres : Plusieurs joueurs des Reds ne
faisant pas partie des Wallabies auront la
26
lourde tâche d’encadrer ce groupe ayant
une faible expérience du haut niveau.
Hormis les Wallabies cités précédemment
que l’on a peu de chances d’apercevoir,
Nick Stiles comptera sur le leadership
du numéro 8 Jake Schatz, du demi de
mêlée Nick Frisby, du centre Ben Tapuai
ainsi que sur l’arrière Lachlan Turner.
Le flanker Curtis Browning (nommé
capitaine) et le deuxième ligne Dave
McDuling ont également commencé à
faire leur trou avec les Reds cette saison.
Joueurs à découvrir : C’est
essentiellement en première ligne qu’il
faudra suivre les jeunes espoirs du groupe
avec certains joueurs ayant déjà ciré le
banc du Super Rugby cette saison. Le
talonneur Andrew Ready ainsi que les
piliers Sef Faagase et Pettowa Paraka
font partie de l’académie des Reds et sont
suivis de près par l’entraîneur des Reds
Richard Graham. Sam Talakai, transfuge
de Sydney University serait lui déjà engagé
avec la franchise du Queensland pour
2015. Le flanker Michael Gunn ainsi
que les centres Samu Kerevi et Chris
Kuridrani sont également des futurs Reds.
Attention également à la vitesse de l’ailier
Harry Parker.
Les revenants : Joueur des Reds entre
2007 et 2010, Brando Va’aulu fait son
retour en Australie pour ce NRC 2014
après être passé par Bourgoin et Tokyo
Gas au Japon. Entre temps, il est devenu
international Samoan et cherche à
retrouver une place en Super Rugby
(ou à taper dans l’oeil de recruteurs)
en continuant sur la lancée de son
Queensland Premier Rugby où il s’est
incliné en finale avec Sunnybank.
Passé par l’académie des Lions, des
Sharks et ancien joueur des Falcons en
Afrique du Sud, Marco Kotze espérait
obtenir un contrat avec les Brumbies
quand Jake White y était entraîneur. Il
tente aujourd’hui sa chance sur la côte
Est. Enfin, le seconde ligne Tim Buchanan
et le centre Rex Tapuai (frère de Ben) font
partie des meilleurs joueurs amateurs de
Brisbane depuis plusieurs saisons.
A eux de franchir un palier.
Le NRC 2014 la nouvelle compétition
« third tier » Australienne
QUEENSLAND COUNTRY
Le second club représentant l’état du
Queensland sera donc Queensland
Country, héritier des East Coast Aces
lors de l’ARC. Si Brisbane City représente
la capitale, Queensland Country est
censé représenter le reste de cet état
gigantesque de plus de 1.8 million de
km². Les rencontres se joueront toutefois
dans des zones où la population est
importante et la passion pour le rugby à
XV grandissante à savoir la Gold Coast
et Townsville. La majorité des joueurs
composant l’effectif du club est d’ailleurs
originaire de la province comme les
Wallabies James Slipper (Gold Coast) et
Rob Simmons (Theodore). L’entraîneur
sera Steve Meehan, ancien manager de
27
Bath Rugby et aujourd’hui coach des
arrières des Queensland Reds.
Cadres : Steve Meehan comptera sur
le pilier Greg Holmes, le flanker Beau
Robinson ainsi que sur les backs Ben
Lucas, Mike Harris et Anthony Fainga’a
(nommé capitaine) pour former le groupe
des leaders des Queensland Country.
Saia Fainga’a pourrait rejoindre ces cinq
joueurs quand la crise des blessures au
talon en équipe nationale sera terminée.
Joueurs à découvrir: Il faudra suivre de
près le jeune numéro 8 Lolo Fakaosilea,
l’un des plus talentueux espoir Australien
depuis 2012. Trois joueurs ayant porté
succinctement les couleurs des Reds
espérèrent accumuler du temps de jeu
pour progresser. Il s’agit du seconde ligne
Blake Enever, du demi de mêlée Scott
Gale ainsi que du centre Sam Johnson.
L’arrière Tom Pincus est un des cadres de
University of Queensland, club qui vient de
remporter le Queensland Premier Rugby
2014.
Les revenants : L’ancien treiziste et
international Samoan Uarotafu Setu,
actuellement joueur de University of
Queensland, espère devenir l’un des
cadres de l’équipe.
Après une saison en Italie avec L’Aquila,
James Turner obtient enfin une opportunité de se montrer dans son pays.
Le NRC 2014 la nouvelle compétition
« third tier » Australienne
PERTH SPIRIT
Perth Spirit sera le club représentant
l’état de Western Australia dans ce
NRC 2014, une résurrection du club
déjà présent lors de l’ARC 2007. Le
groupe est composé de joueurs portant
habituellement les couleurs de la Western
Force ainsi que des meilleurs éléments
de la Pindan Premier Grade, le plus haut
niveau régional. Entraîné par les Sud
Africains Kevin Foote et David Wessels,
adjoints de Michael Foley avec la Force,
le club bénéficie de l’expérience en Super
Rugby et de la complémentarité de ses
joueurs. Pek Cowan, Nathan Charles, Matt
Hodgson et Ben McCalman, sélectionnés
avec les Wallabies, devraient apparaître
sporadiquement en fonction des besoins
d’Ewen McKenzie. Les matchs se joueront
dans la banlieue de Perth (Crawley,
28
Mt Claremont et Secret Harbour) mais
également à Adelaide en South Australia.
Stander et Marcel Brache qui ont marqué
des points au premier semestre.
Cadres : Hormis les Wallabies
précédemment cités, nous retrouvons
quelques cadres de la Western Force
dans cette équipe comme Sam Wykes,
Heath Tessmann, Tetera Faulkner, Ian
Prior, Zack Holmes, Kyle Godwin, Dane
Haylett Petty ou Luke Morahan. Les bons
résultats de la Force en Super Rugby
cette année ainsi que les automatismes
accumulés cette saison devraient être
bénéfiques au club d’autant que des
espoirs comme Rory Walton ou Junior
Rasolea vont voir leur temps de jeu
augmenter.
Joueurs à découvrir: Le niveau de la
Pindan Premier Grade reste relativement
faible par rapport aux compétitions de
Sydney ou Brisbane. Cependant il faudra
suivre le centre/ouvreur Luke Burton qui
a fait ses débuts en Super Rugby cette
saison. Tout comme le pilier Ollie Hoskins,
il a été formé localement et représente
l’avenir de la franchise. L’ailier Brad Lacey
souhaite également marquer les esprits.
La colonie Sud Africaine est toujours
présente avec en particulier Brynard
Les revenants : Peu de nouveauté dans
cette équipe de Perth. A noter toutefois le
retour de Justin Turner parmi les demis
de mêlée après plusieurs saisons de
galère avec les blessures.
Le NRC 2014 la nouvelle compétition
« third tier » Australienne
MELBOURNE RISING
Tout comme Perth Spirit, le groupe
des joueurs de Melbourne Rising est
formé de joueurs portant les couleurs
des Melbourne Rebels en Super Rugby
ainsi que des meilleurs éléments de la
Victorian Premier League, le championnat
amateur local. Lors de l’ARC 2007, le
club représentant la ville était les Rebels,
promus en Super Rugby en 2011. L’état
de Victoria est le second plus peuplé du
pays mais le rugby à XV n’est qu’un sport
mineur derrière le footy, le soccer et le
rugby à XIII.
Pourtant la mayonnaise prend petit à petit
à Melbourne même si les résultats ne
sont pas au niveau. Seuls deux joueurs
de l’équipe pourrait manquer le tournoi
à cause des sélections internationales,
le troisième ligne Scott Higginbotham et
le seconde ligne Luke Jones voire l’ailier
Tom English. L’équipe sera entraînée par
Sean Hedger, adjoint de Tony McGahan
auprès des Rebels et ancien directeur
de l’académie nationale de Rugby. La
présence de nombreux joueurs ayant
l’expérience du Super Rugby fait de
Melbourne Rising une équipe très solide
et dangereuse.
29
Cadres : Plusieurs joueurs titulaires avec
les Rebels vont former le noyau de leaders
de Melbourne Rising. Les premières
lignes Pat Leafa, Cruze Ah Nau, Paul Alo
Emile et Toby Smith forment un attelage
très solide. Cadeyrn Neville est aux
portes de Wallabies depuis ans alors que
Sean McMahon, capitaine des espoirs
Australiens, est la révélation de la saison
à Melbourne.
Le demi de mêlée Nic Stizaker a été
nommé capitaine de l’équipe et comptera
sur Mitch Inman et Telusa Veainu pour
être les “papas” des arrières.
Joueurs à découvrir : Jack Debreczeni a
terminé le Super Rugby comme titulaire
avec les Rebels et sera en concurrence
avec Bryce Hegarty (blessé pour six mois
et absent du groupe) la saison prochaine
à l’ouverture. Il pourra faire ses gammes
dans cette compétition tout comme Sam
Jeffries qui remplacera numériquement
Hugh Pyle en seconde ligne en 2015.
Lopeti Timani peut également espérer
faire son trou avant de chercher à
monnayer, comme son frère, ses talents
à l’étranger. Difficile de mettre en avant
des joueurs évoluant dans le championnat
local étant donné sa faiblesse. Toutefois le
talonneur Greg Bauer, Sud Africain formé
aux Natal Sharks, pourrait bénéficier du
lent retour en forme de Tom Sexton.
A suivre également le deuxième ligne
Angus Hamilton qui revient de Glasgow
ainsi que l’ailier des Cook Island Joe
Kamana, proche d’intégrer le groupe des
Rebels cette année.
Les revenants : Lloyd Johansson fait son
retour à haut niveau après une carrière
en dent de scie. Après des débuts avec
les Reds lui ayant permis de représenter
l’Australie en équipe nationale, il s’est
perdu en Italie puis au Japon.
Relancé par les Melbourne Rebels en
2012, il quitte le club en fin de saison faute
de résultats probants. Après deux saisons
en Dewar Shield avec le Melbourne
Harlequin RC, il obtient une nouvelle
occasion de se montrer.
Peu utilisé dans le passé par Waikato,
l’international à VII Tongien Sione Taufa,
lui aussi licencié chez les Harlequins,
souhaite relancer sa carrière en Australie.
Le NRC 2014 la nouvelle compétition
« third tier » Australienne
UNIVERSITY OF
CANBERRA VIKINGS
Dernier club hors NSW en lice dans ce
NRC 2014, les University of Canberra
Vikings, formé par l’association entre
les Brumbies, le club local Tuggeranong
Vikings ainsi que la University of Canberra
pour les infrastructures. Les Vikings sont
l’équipe phare de la John I Dent Cup, le
championnat local amateur de Canberra
et du Sud du NSW. Les Vikings ont déjà
représenté la capitale Australienne lors
de l’ARC 2007 ainsi que dans diverses
compétitions nationales. Les matchs
se joueront d’ailleurs au Viking Park de
Wanniassa dans la banlieue de Canberra.
Dan McKellar, adjoint de Stephen
Larkham avec les Brumbies, en sera
l’entraîneur. Sur le papier, ce groupe est
l’un des plus compétitifs du National
Rugby Championship avec la présence de
nombreux cadres du Super Rugby absents
de la scène internationale. Les Wallabies
de l’équipe sont toutefois nombreux
comme Scott Sio, Sam Carter, Christian
Lealiifano, Pat McCabe, Joe Tomane et
Henry Speight.
Cadres : Les jumeaux Sud Africains
Ruan et Jean Pierre Smith ont fortement
progressé grâce à Laurie Fisher avec les
Brumbies. Avec Siliva Siliva, le remplaçant
de Stephen Moore, comme talonneur,
la première ligne est très solide. En
troisième ligne, la bataille sera intense
entre Jarrad Butler, Fotu Auelua (nommé
capitaine), Jordan Smiler (qui peut glisser
en 2e ligne) ainsi que Sean Doyle en
provenance de l’Ulster.
meilleurs joueurs de la John I Dent Cup
depuis plusieurs saisons et possède
un beau bagage technique hérité du
rugby à VII. Michael Dowsett, affranchi
de Nic White, pourra montrer ce qu’il
sait faire à la mêlée. L’ancien ouvreur
des Manawatu Turbos (ITM Cup) Isaac
Thompson, supervisé par les Chiefs puis
les Brumbies, devrait également apporter
une valeur ajoutée non négligeable.
Enfin, on retrouve derrière Jesse Mogg
(vice capitaine) et Robbie Coleman,
auteurs tous les deux de 8 essais lors du
dernier Super Rugby.
Les revenants : Le flanker Sean Doyle,
17 matchs avec l’Ulster l’an passé, fait son
retour sur son île natale après des débuts
en amateur dans le Shute Shield. Formé
dans le Queensland, le centre Nigel Ah
Wong revient des Coca Cola Red Sparks
au Japon qu’il a rejoint faute de temps
de jeu avec les Reds. Ces deux joueurs
font partie du squad des Brumbies pour
le Super Rugby 2015. Ancien troisième
ligne reconverti en tant que talonneur par
Michael Cheika, Seilala Lam explose cette
saison avec les Eastern Suburbs.
Joueurs à découvrir : Le pilier Allan
Alaalatoa bénéficiera de plus de temps
de jeu au cours du NRC. Il a fait ses
débuts en Super Rugby en fin de saison
lors des play off. Le seconde ligne Tom
Staniforth a d’ores et déjà rejoint l’effectif
2015 des Brumbies et était l’un des
cadres des espoirs Australiens cette
saison. Drew Southwell est l’un des
ailiers les plus prolifiques dans le tournoi
local.L’ouvreur Rodney Iona, pigiste pour
les Brumbies cette saison, est l’un des
Photo : Mark Nolan-Bradley Kanaris-Matt Roberts-Michael Dodge/ Getty Images AsiaPac
30
Le frère du flanker des Hurricanes Jack
Lam espère enfin, à 25 ans, taper dans
l’œil des recruteurs du Super Rugby.
Le NRC 2014 la nouvelle compétition
« third tier » Australienne
Vous avez pu découvrir précédemment les cinq clubs
situés hors du NSW et rattachés aux quatre franchises
Australiennes que sont les Brumbies, les Melbourne
Rebels, les Queensland Reds et la Western Force.
Les Waratahs, récents vainqueurs du Super Rugby 2014,
ne sont pas officiellement rattachés à un ou plusieurs
clubs de ce NRC 2014 mais on retrouve tout de même
4 équipes pour représenter l’état le plus peuplé
d’Australie dont 3 pour la seule ville de Sydney.
Ces équipes sont formées de Waratahs, d’autres joueurs
originaires de Sydney mais basés dans d’autres provinces
mais surtout de licenciés du Shute Shield, la compétition
amateur la plus relevée du pays qui vient de s’achever
avec le titre de Eastwood.
Cette particularité méritait bien une présentation
à part pour les clubs des Nouvelles Galles du Sud.
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Le NRC 2014 la nouvelle compétition
« third tier » Australienne
GREATER
SYDNEY RAMS
Autrefois sport réservé à “l’élite” des
banlieues Nord et Est de la ville de
Sydney, le Rugby à XV s’est développé
très rapidement ces dernières années
dans les banlieues Ouest de la ville, plus
populaires mais surtout plus orientées
Rugby à XIII.
Mais avec plus d’une dizaine des
membres de son squad originaires des
Western Suburbs, on peut désormais
dire que les Waratahs représentent
l’intégralité de la ville de Sydney. Les
Greater Sydney Rams, successeurs des
Western Sydney Rams de l’ARC 2007, se
veulent les représentants de la grande
banlieue de la principale ville Australienne
s’étendant du Sutherland Shire au Sud à
la banlieue Nord en passant par Penrith et
Parramatta à l’Ouest. Formés par l’union
de quatre clubs du Shute Shield, Southern
Districts, Penrith Emus, Parramatta Two
Blues et West Harbour Pirates (Eastwood
a retiré sa participation financière le
mois dernier), les Rams pourraient jouir
d’un fort soutient local. Les rencontres
se joueront au Parramatta Stadium, le
stade des Eels en NRL. Brian Melrose,
entraîneur au gros palmarès local passé
récemment par les staffs techniques
des London Irish et du Connacht sera
l’entraîneur de cette équipe. Ben
Alexander, Kurtley Beale, Rob Horne,
Tevita Kuridrani et Tatafu Polota Nau sont
les Wallabies de l’équipe.
Cadres : Le deuxième ligne Jed Holloway,
quelques apparitions au compteur avec
les Waratahs, a été nommé capitaine des
Rams. Mais c’est surtout Benn Robinson,
32
pilier gauche des Waratahs étonnement
écarté par Ewen McKenzie avec les
Wallabies, qui sera le leader de cette
équipe. Chris Alcock, flanker aujourd’hui
sous contrat avec la Western Force est
retourné à Sydney où il a joué plusieurs
saisons entre 2009 et 2012. Le puissant
ailier Fidjien Taqele Naiyaravoro, trouvaille
de Michael Cheika au cours du Super
Rugby 2014, aura l’occasion de peaufiner
son apprentissage du Rugby à XV.
Enfin plusieurs joueurs comme les
deuxièmes ligne Jared Barry et Dylan
Sigg, l’ouvreur Ben Volavola ou le demi de
mêlée Mark Swanepoel possèdent une
petite expérience du Super 15 mais sont
surtout des cadres du Shute Shield depuis
plusieurs années.
Joueurs à découvrir : Polota Nau étant
indispensable pour les Wallabies, Hugh
Roach aura là l’occasion de continuer
son apprentissage en tant que titulaire.
Il était le numéro 3 des Waratahs cette
saison. Au centre il faudra suivre de très
près Tom Hill, récent vainqueur du Shute
Shield avec Eastwood, en très grande
forme cette année. Il pourra être associé
à Lalakai Foketi qui à fait ses débuts en
Super Rugby pour les Melbourne Rebels
cette saison. Après son vrai faux départ
à Bayonne, il pourrait signer avec les
Waratahs en 2015. Ancien joueur de
rugby à XIII passé par le Melbourne Storm
et les Wests Tigers, Dane Chisholm a
explosé cette saison avec Manly lors de
son passage à XV. Positionné en tant
qu’ailier, il excelle surtout dans le jeu
au pied et pourrait glisser à l’arrière
ou à l’ouverture en continuant son
apprentissage. Un joueur très intéressant
à suivre pour les clubs du Top 14 car il
possède un passeport… Français! Il a de
plus représenté l’équipe de France de
Rugby à XIII en 2011. Il a terminé meilleur
marqueur du Shute Shield 2014 avec 213
points.
Les revenants : Tauliers du Shute Shield
avec Eastwood depuis plusieurs saisons,
pompiers occasionnels en Super Rugby,
le flanker Hugh Perrett et l’arrière
Ben Batger répondent une nouvelle
fois présent. Ils auraient d’ailleurs pu
figurer dans la partie “cadres” de cette
présentation. Élu meilleur joueur du Shute
Shield en 2013, Perrett a représenté les
Waratahs puis les Rebels par le passé.
Ben Batger a lui porté les couleurs des
Brumbies, des Waratahs, de Hawke’s Bay
(ITM Cup) et de Pro Recco en Italie. Mis
à l’essai par Carcassonne quand il était
blacklisté en Australie pour une sombre
histoire de paris, Jai Ayoub s’est mis
au travail et est devenu un des cadres
d’Eastwood et homme du match de la
finale. Après un passage au Japon pour
Fukuoka Sanix Blues, l’international
Croate (à XV) et Libanais (à XIII) est rentré
au pays et a bien relancé sa carrière.
Ancien joueur d’Auckland, l’international
espoir Samoan Auvasa Faleali’i a tapé
dans l’oeil de Michael Cheika qui l’a
invité plusieurs fois à s’entraîner avec les
Waratahs.
Enfin l’international Fidjien Peni Ravai tente
sa chance hors de son île mais aura du
boulot pour s’imposer en première ligne.
Le NRC 2014 la nouvelle compétition
« third tier » Australienne
NORTH
HARBOUR
RAYS
Les Central Coast Rays ont remporté
l’unique édition de l’Australian Rugby
Championship en 2007.
Cependant le choix localiser cette équipe
à Gosford (80km au Nord de Sydney) en
pleine Central Coast s’est soldé par un
échec commercial. Les North Harbour
Rays reprennent le flambeau cette année
et cette fois ci les matchs se joueront à
Brookvale dans les Northern Beaches,
dans le stade des Manly Sea Eagles (NRL).
Le club est formé par l’union de quatre
clubs engagés en Shute Shield, les Manly
Marlins, les Warringah Rats, Northern
Suburbs et Gordon. Geoff Townsend,
manager de cette dernière équipe, a
été nommé entraîneur des Rays. Il sera
secondé par Haig Sare (entraîneur de
Warringah), Damien Cummins (entraîneur
des avants de Manly) et Michael Lipman
(entraîneur des avants de Warringah).
Michael Hooper, Scott Fardy et Wycliff
Palu sont les trois Wallabies de l’équipe.
Peu de joueurs sont connus du grand
public mais sont des tauliers de leurs
différents clubs locaux. Une équipe à
prendre très au sérieux et qui bénéficiera
d’un fort soutient local, facteur dont ne
peuvent se targuer d’autres équipes
engagées en NRC.
Cadres : Bien qu’annoncé sur le départ
pour Narbonne, le seconde ligne Greg
Peterson jouera bien pour les Rays et a
même été nommé capitaine. Il évolue
avec les Manly Marlins tout comme le
demi de mêlée Matt Lucas, troisième
choix des Waratahs et régulier avec
l’équipe nationale de Rugby à VII. Le vice
33
capitaine sera Cameron Crawford, ailier
des Waratahs qui sera transféré en fin
de saison chez les Melbourne Rebels.
Peu utilisé par Michael Cheika cette
saison, il a été très performant en Shute
Shield avec les Northern Suburbs. Les
deux derniers joueurs possédant une
expérience conséquente en Super Rugby
sont les frères Josh et Luke Holmes. Le
numéro 9 Josh a porté les couleurs des
Waratahs, des Brumbies, de la Force puis
des Rebels avec une courte expérience en
France avec Bourgoin. Luke, talonneur,
a joué dans les 4 mêmes franchises que
son petit frère.
Comme annoncé un peu plus haut, de
nombreux tauliers du Shute Shield font
partie du groupe comme le centre Brian
Sefanaia (international sevens), le flanker
Ryan Melrose (neveu du coach des Rams),
l’arrière Dave Feltscheer voire le 2e ligne
Ed Gower.
Joueurs à découvrir : Passé par les
académies des Brumbies et de la Western
Force, le demi d’ouverture Hamish Angus
vient d’être sacré pour la seconde fois
meilleur joueur du Shute Shield (lauréat
des Ken Catchpole Medals 2012 et 2014).
Ancien international sevens, il possède
un bagages de skills intéressant et est
réputé pour son leadership. A suivre de
près tout comme le meilleur marqueur
d’essais du dernier Shute Shield
Harry Bergelin avec 20 essais, belle
performance pour un troisième ligne! En
plus d’être très mobile, il est réputé pour
son jeu aérien et la touche. L’absence
de Hooper et Palu pourra permettre à
Kotoni Ale (international espoir Tongien)
et Michael Wells (international espoir
Australien) d’accumuler du temps de jeu.
En première ligne il faudra surveiller le
talonneur Dave Porecki et les piliers Kevin
McNamara et Nick Fraser. Ce dernier est
d’ailleurs international espoirs Ecossais.
Enfin les utility backs Harry Jones et
Michael Adams font partie de l’académie
des Waratahs cette saison et continuent
de travailler leurs skills en Sevens.
Les revenants : L’ancien Agenais Scott
Daruda a fait son retour en Australie
après un passage par Kubota Spears
au Japon. Ouvreur titulaire des Manly
Marlins, il sera en concurrence avec
Hamish Angus pour une place de titulaire.
Il a porté les couleurs des Queensland
Reds puis de la Western Force avant de
signer en France. Membre de l’équipe
espoirs du Stade Toulousain entre 2010
et 2012, Sireli Tagicakibau s’éclate avec
Warringah depuis le début de saison (12
essais). Il part titulaire et a une carte à
jouer pour une place en Super Rugby.
Formé à Auckland, l’international des
Cook Islands Sam Vaevae a franchi un
palier cette saison. Après quatre saisons
en Italie et au Pays de Galles, le seconde
ligne Tom Games est rentré au pays et
joue désormais pour West Harbour. Un
peu d’expérience important dans un
pack relativement jeune. Enfin le pilier
international Fidjien Leeroy Atalifo va
rejoindre prochainement les Rays après
avoir été recommandé par John McKee,
ancien entraîneur des Central Coast Rays
et actuel sélectionneur des Fidji!
Le NRC 2014 la nouvelle compétition
« third tier » Australienne
NSW COUNTRY
EAGLES
Il n’y a pas que Sydney dans le New South
Wales, état de plus de 800 000 km².
Loin de l’opéra et du Harbour Bridge, on
peut aussi trouver les villes de Lismore,
Orange ou Dubbo où se rendront les NSW
Country Eagles, l’équipe qui représentera
le reste de la province des Nouvelles
Galles du Sud. Les responsables du club
ont d’ailleurs tenté de former un groupe
de joueurs originaires du NSW Country
comme avec les Wallabies de l’équipe, Nic
White (Scone), Kane Douglas (Maclean)
ou Adam Ashley Cooper (Central Coast).
Matt Toomua et Sekope Kepu complètent
ce trio.
L’équipe sera entraînée par Darren
Coleman, de retour en Australie après
avoir coachée trois saisons les Toyota
Shokki Shuttles au Japon. Il a également
entraîné dans d’autres pays étrangers
comme l’Italie (L’Aquila) ou le Canada et
auparavant en Shute Shield. Les clubs du
championnat de Sydney Randwick DRUFC
et Eastern Suburbs sont associés à ce
projet.
Cadres : Son choix de quitter l’Australie
pour le Leinster lui ayant ôté son statut
d’international, Kane Douglas sera
disponible avec les Eagles pour toute la
durée de la compétition. Il sera associé
dans le pack aux expérimentés Stephen
34
Hoiles et Mitchell Chapman, relancés
tous les deux par Michael Cheika avec les
Waratahs. Au talonnage le Brumby Josh
Mann Rea vit actuellement une seconde
jeunesse à Canberra.
Originaire de Narromine, il illustre
parfaitement cette équipe. Titulaire
avec les Waratahs l’an dernier, le demi
de mêlée Brendan McKibbin sera
certainement le buteur de l’équipe. Dans
le rôle des “papas” des lignes arrières on
retrouvera notamment le Waratah Matt
Carraro ainsi que Ed Stubbs et Pat Dellit
de la Western Force.
Joueurs à découvrir : Bien que n’ayant
pas joué une seule seconde pour les
Waratahs cette saison, David Horwitz
est réputé comme étant une pépite et un
grand espoir à l’ouverture. Il a continué à
progresser cette saison avec Randwick.
Tim Metcher, pilier ayant affronté les
Lions Britanniques & Irlandais l’an passé,
est l’un des grands espoirs nationaux au
poste tout comme Michael Alaalatoa qui a
fait ses débuts pour les Waratahs en fin de
Super Rugby.
Plusieurs joueurs seront à suivre à l’aile
ou à l’arrière comme Andrew Kellaway
(meilleur marqueur d’essais du dernier
mondial espoirs – 10), Ethan Ford
(international espoir passé par l’académie
des Rebels) et Malakai Watene-Zelezniak.
Attention également au flanker Sam
Croke des Northern Suburbs.
Les revenants : Titulaire en 2011 et 2012
avec les Brumbies, le puissant flanker Ita
Vaea a été contraint de stopper sa carrière
suite à la découverte de caillots de sang
dans son coeur. Après plus de deux ans de
traitement, les médecins l’ont finalement
autorisé à reprendre la compétition.
Le début d’un beau retour avec les
Eagles? Après avoir remporté l’ARC 2007
avec les Central Coast Rays, Cameron
Treloar s’est envolé pour l’Europe en
portant d’abord les couleurs de Calvisano
puis de I Cavalieri Prato avant de rejoindre
le Top 14 avec Bayonne puis Bordeaux
Bègles. Désormais de retour en Australie,
il prendra sa retraite à la fin du NRC 2014
mais a été nommé capitaine des Eagles.
Après deux saisons avec le Biarritz
Olympique, Tala Grey a rejoint les
Waratahs en début de saison mais n’a
joué qu’un match. A lui de se montrer à
son avantage dans ce tournoi.
Enfin le puissant et très rapide ailier John
Grant est revenu au Rugby à XV après une
expérience peu concluante avec les Wests
Tigers en NRL. Auteur de 16 essais avec
Eastwood, il pourrait être une surprise.
Le NRC 2014 la nouvelle compétition
« third tier » Australienne
SYDNEY STARS
Même si de l’extérieur cela peut être
difficile à comprendre, les Sydney Stars,
héritiers du Sydney Fleet de l’ARC,
seront les joueurs à battre lors de ce
tournoi.
Lors de l’annonce de la création du
tournoi le nom “Stars” avait déjà fait
jaser. Mais c’est surtout l’association
entre Sydney University, sa position
hégémonique et sa politique de
recrutement agressive (club apprécié
uniquement de ses fans, detesté par
les autres) et des Balmain Tigers, club
amateur détesté par la communauté des
Subbies, à la communication excessive
et au recrutement bling bling (dont
Sébastien Chabal pour un match), qui
vaut aux Stars de s’attirer l’aversion de
la majorité de la communauté rugby du
NSW. Les Stars représentent donc le
coeur du Sydney Harbour et joueront leurs
rencontres au Leichardt Oval.
Chris Malone, ancien ouvreur des
London Irish, des Harlequins et de Bath,
aujourd’hui manager de Sydney Uni, a
été nommé entraîneur des Stars. Les
Wallabies du club sont Paddy Ryan,
Laurie Weeks, Will Skelton, Nick Phipps,
Bernard Foley et surtout Israel Folau.
Essentiellement composé de joueurs
licenciés chez les Students, le collectif
jouira des automatismes d’une équipe
qui ne s’est inclinée qu’en demi finale du
Shute Shield.
Cadres : Le flanker des Waratahs Pat
McCutcheon a été nommé capitaine
des Sydney Stars. Le pilier Jeremy
Tilse ainsi que les 3/4 Michael Hodge
et Angus Roberts possèdent une bonne
expérience du haut niveau avec les
Waratahs ou les Melbourne Rebels. En
fonction des blessures au sein du groupe
des Wallabies, le talonneur Tolu Latu, le
pilier Paddy Ryan ainsi que l’ailier Peter
Betham seront disponibles pour les
Stars et apporteront une valeur ajoutée
importante.
Joueurs à découvrir : Il faudra suivre
de près les deux flèches de Sydney
University James Dargaville (19 essais
Photo : Matt King-Daniel Munoz-Scott Barbour-Mark Metcalfe-Bradley Kanaris/ Getty Images AsiaPac
35
en Shute Shield) et Henry Clunies Ross
(15 essais). Ils ont activement participé
au beau parcours des Students dans le
championnat de Sydney. Jock Merriman
profitera de l’absence de Nick Phipps
pour emmagasiner du temps de jeu. Il a
participé à la préparation des Melbourne
Rebels en début d’année mais devra se
méfier de son concurrent direct Jake
Gordon. Autre grosse concurrence à la
charnière entre Stuart Dunbar et Daniel
Kelly pour le poste d’ouvreur. Enfin il
faudra suivre de près les internationaux
espoirs Australiens de cette saison
comme le pilier Tom Robertson, le
seconde ligne Mathew Philip et le centre
Jim Stewart.
Les revenants : Un seul revenant notable
à savoir l’ancien centre des Waratahs
Tom Carter. Alors qu’il devait prendre
sa retraite en fin de saison dernière, il a
repris du service avec Sydney University
cette saison. On se souvient de ses deux
essais face aux Lions Britanniques &
Irlandais l’an dernier au Sydney Football
Stadium.
Adrien sudrugby.com
Super Rugby 2014
notre équipe type
Le Super Rugby 2014 s’est terminé samedi dernier par le succès
33 à 32 des NSW Waratahs face aux Crusaders, un succès mérité
pour une franchise ayant terminé à la première place des phases
de poule. C’est la première fois que le trophée sera exposé à Sydney,
une quatrième fois pour les provinces Australiennes.
Avant de revenir plus en détail sur le parcours des hommes de
Michael Cheika, les trois rédacteurs (Antoine, Mathias et Adrien)
de Sud Rugby vous proposent comme chaque année leur équipe type
du tournoi. Bien qu’étant tombés d’accord sur plusieurs joueurs,
quelques postes ont toutefois suscité plus de débats comme vous
pourrez le lire ci dessous.
1. Ben Franks (Hurricanes – Nouvelle Zélande)
2. Bismarck du Plessis (Sharks – Afrique du Sud)
On ne soulignera jamais assez le bénéfice du départ de Ben
Franks des Crusaders pour les Hurricanes pour sa carrière.
Il est tout simplement passé dans une autre dimension.
Débarrassé d’une concurrence parfois virulente du côté de
Christchurch, l’aîné des Franks est désormais un titulaire
indiscutable pour sa franchise. Vétéran cette année du pack
des Hurricanes, Franks est devenu pour sa seconde saison à
Wellington un véritable taulier. Son expérience, ses talents de
scrummager et son activité dans les rucks ont apporté beaucoup
aux Canes tout au long de la saison et ont fait de lui le meilleur
pilier gauche du Super Rugby. Presque de quoi être titulaire avec
les All Blacks. Mais c’était sans compter sur Tony Woodcock,
indéboulonnable dans la maison Black et encore excellent cette
année avec les Blues.
Peu à peu, Bismarck du Plessis devient l’un des très grands de
ce sport, si ce n’est déjà le cas. Longtemps éloigné des terrains
l’an passé, le talonneur a retrouvé son meilleur niveau et signé
par la même occasion l’une de ses saisons les plus complètes
en Super Rugby. Il n’y a désormais plus de doutes possibles :
Bismarck du Plessis est bien le meilleur talonneur du monde.
C’est par la même occasion l’un des meilleurs gratteurs du
Super Rugby. Son apport de ce point de vue a été formidable tout
au long de la saison pour les Sharks.
Mention également à Kane Hames (Highlanders) qui fut l’un
des meilleurs rookies de la saison et le pilier avec le plus de
plaquages à son actif (11,3 par match). James Slipper (Reds)
aura également fait une bonne saison.
36
Le cadet des du Plessis est également fort en mêlée, propre
en touche, bon plaqueur et possède une activité aux trois coins
du terrain comparable à certains troisième-lignes. Nathan
Charles (Western Force) aura réalisé sa meilleure saison (il
est désormais Wallaby) mais reste tout de même en-deçà de
l’inoxydable du Plessis. Dane Coles (Hurricanes) continue sa
progression et s’impose peu à peu comme un All Black titulaire.
Super Rugby 2014
notre équipe type
3. Sekope Kepu (Waratahs – Australie)
4. Brodie Retallick (Chiefs – Nouvelle Zélande)
Après quelques années plus ou moins réussies et une étiquette
de Wallaby franchement fragile, Sekope Kepu semble avoir
trouvé sa voie. Kepu se plaît effectivement à merveille dans ce
rugby de passes et d’initiatives que proposent les Waratahs.
Il ne fait pas parti de ces piliers rudes à l’ancienne, c’est un
joueur mobile, actif dans les rucks et utile au soutien et balle
en main. Sa tenue en mêlée s’est nettement améliorée. Il a
de quoi avoir de beaux jours devant lui chez les Wallabies. Le
vétéran Chris King (Highlanders, 33 ans) a été performant tout
au long de la saison et n’a pas grand-chose à envier à Kepu
pour le titre de meilleur tighthead prop du Super Rugby. Charlie
Faumuina (Blues) est revenu à son meilleur niveau, Owen Franks
(Crusaders) est toujours aussi régulier et Jeffery Toomaga-Allen
(Hurricanes) progresse de sortie en sortie du haut de ses 23 ans.
Que dire de ce phénomène. A 23 ans, Brodie Retallick est
devenu l’un des tout meilleurs deuxièmes-lignes du Super
Rugby. C’est l’archétype du back rower moderne, capable d’à
peu près tout sur le rectangle vert. Fort en mêlée, actif dans les
rucks, littéralement inoxydable, puissant en attaque et habile
balle en main : rien n’échappe à Retallick. Une véritable poutre
mouvante. Il joue un rôle essentiel dans le jeu des Chiefs et
désormais celui des Blacks. Tous les observateurs soulignent
l’apport du deuxième-ligne, vu comme un world-class player à
part entière. Seul bémol : la touche. Retallick aura eu du mal à
faire oublier Craig Clarke parti au Connacht et doit progresser
dans ce secteur de jeu. Evidemment l’attraction Will Skelton
(Waratahs) est à mentionner. Il a réalisé à 22 ans une saison
remarquable qui a abouti à sa première cap avec l’Australie.
Il sera selon toute vraisemblance titulaire l’an prochain avec
le départ de Kane Douglas. De la même façon, le jeune Pat
Tuipulotu (Blues) a crevé l’écran pour sa première année en
Super Rugby à seulement 21 ans.
37
Super Rugby 2014
notre équipe type
5. Stephan Lewies (Sharks – Afrique du Sud)
6. Jacques Potgieter (Waratahs – Australie)
22 ans, première saison de Super Rugby, première sélection
chez les Springboks, meilleur preneur de balle en touche (81
gagnées) devant le mythique Matfield, c’est du tout bon pour le
rookie Stephen Lewies. Et pourtant cela ne semblait pas chose
aisé pour le géant originaire de Pretoria. Premier match pour les
Sharks en Vodacom Cup en 2012, puis la Currie Cup en 2013 qu’il
remportera, Lewies n’était que le troisième choix en seconde
ligne derrière Anton Bresler et surtout l’épatant Pieter-Steph
Du Toit. Mais ce dernier se blessant dès la 4e journée de Super
Rugby, Lewies en profita pour prendre la place de titulaire. Il fit
bien plus que simplement remplacer son compère, il démontra
à tous ses talents en touche, et dans les zones d’ombres. Il
grappillera même 10 minutes sous le maillot des Springboks
durant le match face aux Ecossais fin juin. Un talent à confirmer,
et qui devra sortir les crocs s’il veut s’imposer sous le maillot
Sud-Africain car avec des joueurs comme Eben Etzebeth,
Lood de Jager et le duo Matfield-Botha, il ne sera pas facile de
s’imposer.Mention spéciale à Victor Matfield (Bulls) qui à 37 ans
n’a pas fait que rechausser les crampons pour dépanner : il
redevenu Springbok. Ses qualités de capitaine de touche qu’on
lui connait sont restées intactes.
Qui l’eut cru ? Potgieter, c’est la bonne surprise de l’année.
Trimbalé de la deuxième à la troisième-ligne en n’étant titulaire
qu’un match sur deux aux Bulls, le sud-africain a trouvé sa place
aux Waratahs. Et s’est tout simplement trouvé lui-même :
le rugby rugueux des Bulls ne lui allait pas, celui ambitieux
des Waratahs si. Et pour cause : Potgieter possède une fougue
incroyable. Très dynamique dans les rucks, actif au soutien,
bon plaqueur et énergique en attaque, le sud-africain était
certainement avec Michael Hooper le meilleur élément du pack
des Waratahs. On note qu’il a effectué une bonne partie de ses
matchs en deuxième-ligne. Le changement de poste ne semble
déteindre sur ses performances. Jordan Taufua (Crusaders)
fut exceptionnel cette année pour sa première réelle saison
en Super Rugby et prend place dans la grande tradition des
blindside flankers polynésiens puissants en Nouvelle-Zélande.
Un joueur à suivre de près.
38
Super Rugby 2014
notre équipe type
7. Matt Hodgson (Western Force – Australie)
8. Jerome Kaino (Blues – Nouvelle Zélande)
On pensait que les Wallabies avaient fait le tour en n°7 avec
David Pocock, Michael Hooper et Liam Gill. Et bien non. Il faudra
aussi compter sur Matt Hodgson. S’il a connu sa première
sélection internationale en 2010, Hodgson est réellement pour la
première fois un sérieux candidat à la place de titulaire openside
depuis cette année. Hooper semble indiscutable mais Hodgson
a réalisé une meilleure saison de Super Rugby que lui, ce qui
n’est pas rien. Et quelle saison ! Hodgson n’est ni plus ni moins
que le meilleur plaqueur du Super Rugby avec pas moins de 14.7
plaquages réalisés par match. Ajoutez à cela le titre de meilleur
gratteur du Super Rugby (environ 2 piflers par match) et un
apport au soutien et en attaque non négligeables. L’archétype
de l’openside flanker, tout simplement. Evidemment Michael
Hooper (Waratahs) a lui aussi régalé et a également à plusieurs
reprises pris les galons de capitaine des Tahs. Luke Braid (Blues)
réalise sa meilleure saison et possède actuellement un niveau
d’All Black. Shane Christie (Highlanders) a été épatant pour sa
première saison en tant que titulaire en Super Rugby.
Kaino est de retour et ce n’est pas pour nous déplaire. Revenu
d’une pige de deux ans au Japon, Kaino a impressionné aussi
bien par sa capacité à se remettre au niveau Super Rugby que
par l’apport qu’a eu le jeu pratiqué en Top League sur ses skills.
Il paraît non seulement tout autant sinon plus puissant qu’avant
mais surtout plus habile balle en main. A peine un pied posé
sur le sol néo-zélandais, Kaino s’est imposé comme un leader
à Auckland. Pas nécessairement exceptionnel par ses stats,
Kaino épate par l’impression qu’il laisse. Toujours à la pointe du
combat, le joueur d’origine samoan est surpuissant et montre la
voie. Un exemple.
39
A noté aussi l’excellente saison du capitaine des Lions, Warren
Whiteley. Leader par l’exemple, Whiteley aura impressionné par
ses qualités de déplacement et balle en mains. En bon avant
qu’il se doit, il termine aussi deuxième du classement des
plaqueurs avec 12 cartouches par matchs, et dans le top 3 des
sauteurs en touches en termes de ballons volés. Warren Whiteley
était tellement en jambes après cette saison, qu’il a rejoint les
Blitzbokke pour les Jeux du Commonwealth, et finira même par
repartir avec une petite breloque en or.
Super Rugby 2014
notre équipe type
9. Aaron Smith (Highlanders – Nouvelle Zélande)
10. Bernard Foley (Waratahs – Australie)
Aaron Smith confirme tout le bien que l’on pensait de lui avec
une saison plus qu’à la hauteur. Après une saison en demi-teinte
l’an passé, Smith a retrouvé son meilleur niveau – en Super
Rugby du moins, il a tout le temps excellé avec les All Blacks.
Il possède toujours une qualité de passe exceptionnelle et nous
gratifie d’initiatives personnelles incroyables. Mais Aaron Smith
s’est amélioré dans sa gestion du jeu (c’est là où sa marge de
progression restait assez grande) et a orchestré d’une main de
maître le jeu des Highlanders aux côtés de Lima Sopoaga. Son
jeu au pied est juste et précis. Aaron Smith semble avoir de
beaux jours devant lui avec les All Blacks. Mention spéciale à Nic
White (Brumbies) qui réalise sans doute sa meilleure saison. Il
a pris une nouvelle dimension dans le leadership des Brumbies,
notamment au pied.
Quelques heures avant le premier match entre les Wallabies et
le XV de France, soldé par une grosse déconvenue des Bleus,
nous vous avions proposé un portrait complet de Bernard Foley.
Depuis cette article, il a franchi un nouveau palier et ne semble
plus être le remplaçant de Quade Cooper en équipe nationale
mais bien l’ouvreur titulaire des Green and Gold. La structure de
la ligne arrière des Waratahs (10. Foley, 12. Beale, 13. AshleyCooper, 15. Folau) a mis le feu au Super Rugby et pourrait bien
s’imposer en équipe nationale au dépend des Brumbies Toomua
et Kuridrani. Capable d’attaquer la ligne, sans en abuser, il
brille avant tout par sa capacité à faire jouer les autres, un atout
précieux quand on connaît la qualités et la polyvalence des 3/4
Australiens. En ajoutant à cela ses qualités de buteur et son
sang froid (je pense à la pénalité de la gagne à la 78e minute
en finale), Ewen McKenzie pourrait bien tenir là son 10 pour le
Mondial 2015.
La superbe saison de Foley n’enlève rien à Beauden Barrett
(Hurricanes) qui fut phénoménal de sortie en sortie. Sa précision
dans les tirs au but, sa fulgurance en attaque et sa capacité à
faire jouer autour de lui en font désormais un potentiel titulaire
avec les All Blacks.
40
Super Rugby 2014
notre équipe type
11. Nemani Nadolo (Crusaders – Fidji)
12. Kurtley Beale (Waratahs – Australie)
Commençons par le pedigree de cet international Fidjien, 1m95
et 130kg, normal pour un bon gros numéro 8 me direz-vous.
C’est là que ça devient intéressant, car Nemani Nadolo est un
ailier… Le Hulk fidjien en provenance du Japon, aura attendu la
7e journée de championnat pour prendre sa place de titulaire. Et
c’est là que le festival commence, car en 12 titularisations (+2 en
tant que remplaçant) Nadolo a marqué 12 essais, cassé 26 fois la
ligne de défense adverse, et piétiné un sacré nombre de joueurs.
Avec un début de saison plus que poussif pour les Crusaders,
Nemani Nadolo a su dynamiter l’attaque de son équipe, et
apporter toute la puissance nécessaire pour réveiller ce vieux
dragon de Christchurch. Snobé par les Waratahs à l’époque où
il portait encore le nom de sa mère Ratu Nasiganiyavi, il a enfin
réussi à exploiter ses énormes capacités après une carrière
en dent de scie via Bourgoin puis Exeter. Le cousin du Wallaby
des Brumbies Tevita Kuridrani sera un des atouts majeurs des
Flying Fijians l’an prochain en Angleterre. Notons également
les excellentes saisons du néo Springbok Cornal Hendricks
(Cheetahs) et du fantasque Australien Nick Cummins (Western
Force).
Il y a un an de cela, Kurtley Beale était encore trimbalé de
l’ouverture à l’arrière en passant par le centre et son rôle aussi
bien en franchise qu’en équipe nationale semblait tout sauf
déterminé. Stop. Désormais Beale a trouvé une vraie équipe
(les Waratahs), un poste fixe (premier centre) et un vrai style de
jeu (celui de passeur/créateur). Et du coup cela change tout.
Beale a signé l’une de ses meilleures saisons. Il fait souvent
les bons choix, porte beaucoup (à hauteur de 14 courses par
match, un record cette saison) et fait les bonnes passes au bon
moment. Israel Folau lui doit beaucoup. Nombre d’observateurs
aimeraient le voir jouer titulaire à ce poste avec les Wallabies. Sa
saison parle pour lui. Verdict cet été.
41
Une mention aussi pour Alapati Leuia des Hurricanes, qui aura
fait le bonheur de la province de Wellington. Avec la blessure de
Tim Bateman, Hammett avait d’abord fait le choix d’Hadleigh
Parkes en premier centre. Mais aux vues des prestations de ce
dernier, il fit vite le choix de Leuia qui se révéla payant. Auteur
d’un sublime essai décisif face aux Crusaders, il a apporté une
excellente homogénéité dans la ligne 10-12-13 (Barrett + C.
Smith). Cet international Samoan finira la saison blessé et sur le
départ pour les London Wasps. Grosse pertes pour les ‘Canes.
Super Rugby 2014
notre équipe type
13. Malakai Fekitoa
(Highlanders – Nouvelle Zélande)
Une bombe. Voilà ce qu’est Malakai Fekitoa. Il est la définition
même du facteur X, capable de renverser le match à lui tout
seul à tout moment. Il renverse la physionomie des matchs
comme il renverse les défenses. Et il a les stats qui vont avec
: 10 courses par match, 4 défenseurs battus (personne ne fait
mieux), 60m parcourus, 1.2 franchissements, 1.5 off-loads et 7
essais sur l’ensemble de la compétition. On appelle ça un ball
runner. Fekitoa a par-dessus le marché souvent été décisif en
défense même s’il peut encore gagner en intelligence dans ses
placements et ses interventions. Mais bon, quand on a qu’une
seule saison de Super Rugby à son actif et à peine 22 ans, on a
encore le temps d’apprendre. Ne cherchez plus, la révélation de
la saison, c’est lui. Outre Fekitoa, Ryan Crotty (Crusaders) s’est
distingué et s’impose comme le taulier des lignes arrière des
Crusaders. Même constat pour Adam Ashley-Cooper (Waratahs)
qui a épaté par son leadership et sa justesse de jeu.
42
14. Julian Savea
(Hurricanes - Nouvelle Zélande)
Quand on parle des Hurricanes, l’un des premiers noms qui vient
en tête est bien évidemment celui de l’impressionnant Julian
Savea. L’homme aux 23 essais en 22 test-matchs avec les All
Blacks aura une nouvelle fois démontré toute sa puissance cette
saison. Dans une équipe nettement plus en vue qu’auparavant, le
« Black Bus » de Wellington a marché sur ses adversaires. Savea
c’est 7 essais, mais surtout 51 défenseurs battus et plus de
1000 m ballon en mains. Que ce soit pour parcourir les derniers
mètres avant d’aplatir ou créer l’action d’essai, il sera toujours là
pour faire parler sa puissance. Ce n’est pas pour rien que chaque
année Julian Savea fait partie de nos favoris à ce poste. On peut
également relever l’excellente fin de saison du futur international
Australien Henry Speight, en feu avec les Brumbies à son retour
de blessure.
Super Rugby 2014
notre équipe type
15. Israel Folau
(Waratahs – Australie)
On parlait de facteur X avec Fekitoa. En voilà un autre, tout aussi
bon sinon meilleur. Folau, c’est l’attraction du Super Rugby, le
joueur qui est sur toutes les lèvres. Un joueur d’instinct, offensif
dont on ne soulignera jamais assez l’intelligence de jeu et de
placement. Sa vitesse, son explosivité et sa puissance physique
parlent pour lui mais Folau sait surtout faire ce qu’il faut faire au
bon moment. Et il le fait souvent. Il tourne cette année quasiment
à un essai par match (12 essais en 14 matchs comme Nadolo),
fait le plus de passes après-contact (3.6 par match, c’est deux fois
plus que Quade Cooper, second meilleur dans cette catégorie),
bat sans arrêt des défenseurs (3.8 par match) et franchit très
souvent (quasiment 2 par match). Ben Smith (Highlanders) et ses
inspirations géniales auraient mérité une place dans ce XV type
mais c’était sans compter sur « Izzy » Folau.
Antoine @Openside - Mathias @mathiascattaneo - Adrien @SudRugby
Photo : Getty Images/ twominutessport.blogspot.fr/ Photosport file/ rugbyasia-channel.com/ sanzarrugby.com/ unionsportsmag.co.za/ allblacks.com
43
Top League,
c'est la reprise !
Le 22 Août 2014, la Top League japonaise a repris ses droits.
Plus difficile que jamais, la compétition aura une saveur un peu plus
particulière cette année à un an de la coupe du monde de rugby de 2015
en Angleterre. De nombreux joueurs souhaiteront se montrer notamment
pour la sélection nippone mais aussi celles étrangères. Qui seront les
favoris pour le titre suprême cette saison? Les outsiders? Et ceux luttant
pour éviter la relégation?
44
japan top league
c'est la reprise !
Pour rappel, une première phase normale a lieu à l'issue de laquelle les quatre premiers des deux poules se retrouveront dans une
poule play-off, pour jouer la qualification pour les phases finales, tandis que les quatre derniers des deux poules se retrouveront dans
une poule play-down, pour jouer le maintien. Voici les poules A et B pour la première phase du championnat :
Poule A : Panasonic Wild Knights, Toshiba Brave Lupus, Yamaha
Jubilo, NEC Green Rockets, Kubota Spears, Toyota Shokki
Shuttles, NTT Shining Arcs, Munakata Sanix Blues (promu)
45
Poule B : Suntory Sungoliath, Kobelco Steelers, Toyota
Verblitz, Canon Eagles, Kintetsu Liners, Ricoh Black Rams,
Coca-Cola Red Sparks, NTT-Docomo Red Hurricanes
japan top league
c'est la reprise !
Les favoris au titre
PANASONIC
WILD KNIGHTS
Auteur d'une saison fantatstique avec
un doublé historique (Top League/All
Japan Championship), Panasonic Wild
Knights a vu le départ de son manager
Norifumi Nakajima qui est parti sur
une superbe note (2011-2014). Pour le
remplacer, les dirigeants ont recruté
du lourd en engageant ni plus ni moins
que le technicien Robbie Deans, ancien
sélectionneur de l'Australie (2008-2013).
Le néo-zélandais qui va s'appuyer dans
son nouveau staff sur le retraité Atsushi
Tanabe qui devient le nouvel entraîneur
des arrières du club.
L'équipe a vu le départ de plusieurs
joueurs de second plan se relancer
ailleurs: le 1/2 de mêlée Daiki Konishi vers
Toyota Industries Shuttles et l'ouvreur
Michael Hobbs vers NTT-Docomo Red
Hurricanes. Pour ce dernier, il faut dire
que Robbie Deans, qui n'est autre que son
46
Manager : Robbie Deans (Nouvelle-Zélande)
Entraîneur FW : Yoshitake Mizuma
Entraîneur BK : Atsushi Tanabe
Capitaine : Shota Horie (28 ans)
oncle, ne comptait pas sur lui.
et Keisuke Uchida à ce poste, à tenter
l'aventure en ITM Cup avec Otago cette
saison avant de retrouver le club d'Ota.
Un autre nouveau venu sera à suivre très
particulièrement cette saison. Il s'agit du
pilier Myuji Nakamatsu (Okinawa PCC
HS). Cet ancien champion de lancer de
poids, décrit comme ayant une force
surhumaine, devrait vite crever l'écran.
Une seule grosse perte est à noter, celle
du 3ème ligne et ancien international
nippon Sione Vatuvei parti rejoindre Daiki
Konishi chez Toyota Industries Shuttles.
Pour compenser ce départ, le club a ainsi
recruté pour une pige d'une année le 3ème
ligne néo-zélandais George Whitelock
(Crusaders). Au final, le groupe s'est
même considérablement renforcé par
rapport à la saison dernière avec les
arrivées notamment d'une star du rugby
à XIII, Jason Wehbe et surtout du 1/2 de
mêlée Keisuke Uchida (Tsukuba).
L'ancienne star universitaire, numéro 3
au poste de 1/2 de mêlée en sélection
japonaise, se révèle un remplaçant de luxe
pour la star incontestée Fumiaki Tanaka.
Robbie Deans hérite d'une équipe qui
n'a pas beaucoup bougé cet été et qui se
basera sur ses fondements: une grosse
défense (les frères Holani, Youngnam Yu
et Daniel Heenan) et une contre-attaque
rapide et efficace (Akihito Yamada et
JP Pietersen), le tout emmené par une
charnière de top niveau mondial (Fumiaki
Tanaka/Berrick Barnes). Le technicien
néo-zélandais n'a pas droit à l'erreur.
Une arrivée qui a ainsi poussé Nicholas
Ealey, clairement derrière Fumiaki Tanaka
Une saison sans titre serait un gros échec
personnel pour lui.
japan top league
c'est la reprise !
Les favoris au titre
SUNTORY
SUNGOLIATH
Le club de Fuchu, après un règne de plus
de deux ans sur le rugby japonais, aura
fini par tomber la saison dernière. Malgré
le départ du 3ème ligne George Smith pour
le LOU en Top 14, l'équipe s'est bien au
contraire renforcée cette saison. Les 3èmes
lignes Schalk Burger (Stormers) et Justin
Downey (Natal Sharks) sont ainsi venus
renforcer l'effectif.
Mais le vrai changement n'est pas là mais
dans la jeunesse. Suntory Sungoliath
renouvelle grandement son effectif en
misant sur les espoirs nippons.
Avec le départ notamment du mythique
ailier Hirotoki Onozawa pour Canon
Eagles, les jaunes et noirs ont ciblé leur
recrutement sur de nombreux grands
espoirs japonais: le pilier Shinnosuke
Kakinaga (Waseda), l'ouvreur/centre
Ryoto Nakamura (Teikyo), le centre Shota
47
Manager : Naoya Okubo
Entraîneur-chef : Andy Friend (Australie)
Entraîneur FW : Mark Bakewell (NZ)
Entraîneur BK : Peter Hewat (Australie)
Capitaine : Shinya Makabe (27 ans)
Emi (Gakushuin) et l'excellent 3/4 Kotaro
Matsushima (Natal Sharks).
du phénomène Kotaro Matsushima.
Le club a également recruté un
international indien en la personne du
3ème ligne Hrishikesh Pendse, passé
par Kobelco Steelers lors de la saison
2011/2012. Pour diriger l'équipe, le
manager Naoya Okubo pourra compter
sur le technicien Andy Friend.
L'australien, nouvel entraîneur-chef de
Suntory Sungoliath, est connu pour ses
résultats exceptionnels avec le promu
Canon Eagles lors des deux dernières
saisons. Naoya Okubo disposera
donc d'une véritable armada pour
reconquérir le titre cette saison. L'équipe
connaîtra quelques nouveautés avec le
repositionnement en 3ème ligne du centre
et ancien international japonais Ryan
Nicholas et de la titularisation à l'arrière
Un poste que l'international nippon n'a
plus occupé depuis la finale du tournoi
national des lycées de 2011 (31-31 contre
l'Higashi Fukuoka HS de Yoshikazu Fujita)
lorsqu'il portait alors le maillot de Toin
Gakuen HS! Malgré la longue blessure du
springbok Fourie du Preez, indisponible
pour quasiment toute la saison, Suntory
Sungoliath pourra compter sur le
remplaçant de luxe, le 1/2 de mêlée et
international japonais Atsushi Hiwasa, pas
moins que çà !
Avec des joueurs d'expériences tels
que Kensuke Hatakeyama, Shinya
Makabe,Takamichi Sasaki, Hendrik Tui,
Kosei Ono, Tusi Pisi et bien d'autres et
avec les nouveaux espoirs nippons, le club
de Fuchu fait partie logiquement des très
grands favoris au titre cette saison à venir.
japan top league
c'est la reprise !
Les favoris au titre
TOSHIBA
BRAVE LUPUS
Quatre ans: c'est le nombre d'années à
quand remonte le dernier titre remporté
par Toshiba Brave Lupus. L'autre club
deFuchu, finaliste notamment du dernier
All Japan Championship, n'y arrive plus.
Kenichi Wada, manager du club de 2011
à 2014, a démissionné cette année après
trois ans de disettes. Pour lui succéder,
les dirigeants des rouges et noirs ont
continué dans la tradition du club en
prenant un ancien joueur historique de
l'équipe, Teppei Tomioka (37 ans).
Toshiba Brave Lupus a vu le départ
cet été de joueurs emblématiques :
l'ancien international nippon Nataniela
Oto (retraite) et l'ouvreur néo-zélandais
David Hill, parti chez Kurita Water Gush.
Des joueurs secondaires sont aussi aller
48
Manager : Teppei Tomioka
Entraîneur FW : Joseph Barakat (Australie)
Entraîneur FW : Tomoaki Nakai
Capitaine : Yoshikazu Morita (25 ans)
tenter leur chance ailleurs tels que le
centre Kuniaki Takayama (Munakata
Sanix Blues) et l'ailier sud-coréen
Jaeyoung Chae (Mitsubishi Sagamihara
Dynaboars). Pour remplacer David Hill,
le club de Fuchu a frappé un grand coup
en recrutant l'ouvreur springbokFrançois
Steyn (Sharks). Le sud-africain aura les
clés du jeu des rouges et noirs et sera
un atout de plus pour les points au pied.
Toshiba Brave Lupus s'était ainsi trop
reposé sur l'efficacité au pied la saison
passée du jeune 1/2 de mêlée Takahiro
Ogawaqui avait crevé l'écran avec les
rouges et noirs.
sur sa puissante mêlée avec sa célèbre
première ligne (Masataka Mikami, Hiroki
Yuhara et Takuma Asahara) mais aussi
sur sa défense, toujours aussi réputée.
Hitoshi Ono, Michael Leitch, Steven Bates
et Richard Kahui notamment joueront une
fois de plus un rôle clé. Quand au jeune
ouvreur/centre Yoshikazu Morita, nommé
capitaine pour la saison à venir, ce sera
l'occasion ou jamais pour lui pour enfin
d'exploser au plus haut niveau. Enfin à
l'arrière, on attendra la confirmation de
Shohei Toyoshimaen espérant que ce
dernier puisse enfin jouer une saison
entière sans blessures.
Le 3ème ligne néo-zélandais Tanerau
Latimer (Chiefs) débarque aussi. Comme
la saison passée, l'équipe s'appuiera
Peu de mouvements comme à son
habitude, Toshiba Brave Lupus jouera une
fois de plus les premiers rôles.
japan top league
c'est la reprise !
Les favoris au titre
KOBELCO
STEELERS
Dix ans que le plus mythique des clubs
japonais de rugby n'a pas remporté un
titre. L'attente se fait insupportable. Cela
a ainsi eu pour conséquence de voir Yuji
Sonoda, entraîneur-chef de Kobelco
Steelers de 2010 à 2014, démissionner
après un nouvel échec. Pour le remplacer,
les dirigeants ont fait signer Gary Gold. Le
technicien sud-africain s'appuiera sur un
groupe qui a très peu bougé dans le sens
des départs. Seul celui du joker de luxe,
Josh Blackie, est à signaler. L'ouvreur
Peter Grant (blessé toute la saison) et le
1/2 de mêlée Nathan Anderson, parti se
relancer chez Kubota Spears, manqueront
peu.
Le club de Kobe frappe un grand coup
en recrutant le 1/2 de mêlée All Black
Andrew Ellis (Crusaders). Si la qualité
du joueur est incontestable, sa pige de
seulement une saison, à la manière d'un
Sonny Bill Williams autrefois, va-t-elle
réellement le motiver à 100% pour la
49
Manager général : Seiji Hirao
Entraîneur-chef : Gary Gold (Afrique du sud)
Entraîneur-adjoint : Nicholas Horten (NZ)
Entraîneur-adjoint : David Williams (GB)
Capitaine: Daiki Hashimoto (27 ans)
saison à venir? Deuxième belle recrue,
celle du 3ème ligne néo-zélandais Matt
Vant Leven. Mais la plus belle recrue pour
l'avenir et à long terme est sans consteste
celle du centre Vaihu Tonisio (Tenri). Cet
ancien coéquipier d'Harumichi Tatekawa
et Kenta Tsukamoto en universitaire et
doté d'un physique impressionnant, sera
le joueur à surveiller cette saison avec les
rouges et blancs.
sud-africain Andries Bekker (208 cm).
On attendra encore une belle saison de
Kenji Shomen, si possible à l'arrière. Le
japonais a parfaitement joué son rôle à
ce poste la saison dernière, en l'absence
d'ouvreurs opérationnels.
Comme la saison passée, Kobelco
Steelers s'appuiera sur un jeu
spectaculaire dépendant de sa star
sud-africaine, Jaque Fourie. Le centre
springbok, actuellement blessé, risque
de peser en début de saison par son
absence. L'équipe s'appuiera aussi sur
son pack d'avants et la puissance de sa
première ligne internationale japonaise
(Hisateru Hirashima, Takeshi Kizu, Hiroshi
Yamashita), mais aussi la touche où elle
règne en maître grâce au plus grand
joueur du championnat, son 2ème ligne
Revenu sur les terrains l'an dernier après
deux ans de suspension pour dopage,
Ryohei Yamanaka (26 ans) est très attendu
cette saison pour voir enfin sa carrière
décoller. La saison dernière fut difficile
pour lui, pas étonnant après deux ans
sans jouer. Mais ses récentes prestations
le printemps dernier avec la réserve des
Chiefs (partenaires de Kobelco Steelers)
redonnent de l'espoir pour l'avenir.
S'il retrouve son niveau de l'époque de
Waseda, nul doute qu'une charnière
Andrew Ellis/Ryohei Yamanaka pourrait
faire de grands dégâts en Top League
japonaise. Une fois de plus, le club de
Kobe fera partie des quatre grands favoris
au titre cette saison.
japan top league
c'est la reprise !
Les OUTSIDERs au titre
YAMAHA
JUBILO
Serait-ce enfin la bonne saison pour
Yamaha Jubilo? Aux portes des 1/2 finales
de la Top League japonaise et du All Japan
Championship la saison passée, le club
d'Iwata compte enfin passer un cap cette
année.
Il faut dire que depuis sa prise en main de
l'équipe en 2011, le manager Katsuyuki
Kiyomiya l'a amené des places de
barragistes de rélégation à une très belle
5ème place cette année. Reste aux joueurs
à passer ce cap psychologique, un cap qui
les empêche pour l'heure d'atteindre ce
fameux carré.
Il faut dire que le technicien nippon a basé
son XV de départ sur de nombreux jeunes
(Koki Yamamoto, Kyosuke Horie, etc...).
50
Manager : Katsuyuki Kiyomiya
Entraîneur-chef : Takanobu Horikawa
Entraîneur FW: Shin Hasegawa
Entraîneur BK : Shinichi Furukawa
Capitaine : Yuhimaru Mimura (25 ans)
Le talent est en effet présent mais le
manque d'expérience de ces nombreux
jeunes joueurs empêche pour le moment
cette équipe à franchir ce gros cap.
Une équipe qui sera dépendante de
sa star Ayumu Goromaru. L'arrière et
international japonais est le véritable
baromètre de cette équipe. Il est certain
que sans un grand Ayumu Goromaru, elle
ne pourra atteindre les 1/2 finales.
Au niveau des transferts, le club n'a
pas vu de gros départs. Des joueurs
de secondes zones tels l'international
philippin Patrice Olivier (Kamaishi
Seawaves) et le 3ème ligne Manase Forau
(NEC Green Rockets) sont parti ailleurs
pour se relancer dans leur carrière. Pour
cette saison, Yamaha Jubilo comme
d'autres grosses écuries du championnat,
se renforce. L'ouvreur néo-zélandais Dan
Bowden (Leicester) et le puissant centre
tongien Rocky Havili (Canon Eagles)
viennent ainsi notamment renforcer
l'effectif.
Yamaha Jubilo devrait pouvoir compter
aussi sur son 3ème ligne Kyosuke Horie,
révélation de la dernière saison et qui
a une place à gagner pour la coupe du
monde de rugby de 2015 avec le Japon.
A l'arrière, l'ouvreur Tatsuhiko Otao et
les 3/4Kilryong So, Male Sau, Masatoshi
Miyazawa et Shota Tanaka sans oublier
les jokers de luxes Mose Tuiali'i et Siale
Piutauseront à suivre. Le club d'Iwata
sera un outsider sérieux pour le titre cette
saison à venir.
japan top league
c'est la reprise !
Les OUTSIDERs au titre
CANON
EAGLES
Après seulement deux saisons en Top
League japonaise, Canon Eagles a déjà
atteint le Top 8 du championnat. Equipe
régulière et en constant progrès, elle est
emmennée à devenir l'une des grosses
écuries nipponnes dans les années à
venir. Rappelons que Mr Fujito Mitarai, le
président de Canon, est aussi le président
du comité d'organisation de la coupe
du monde de rugby de 2019 au Japon et
que cet homme souhaite voir son club
remporter un titre prochainement.
Et cela pourrait être fait dès cette saison
à venir. Malgré le départ de l'excellent
entraîneur-chef Andy Friend, parti vers
Suntory Sungoliath et remplacé par son
compatriote Zane Hilton, elle sera bien
plus forte que la saison passée.
51
Manager : Yoji Nagatomo
Entraîneur-chef : Zane Hilton (Aus)
Entraîneur FW : Christopher Hickey (Aus)
Entraîneur BK : Yuki Imamura
Capitaine : Taku Wada (26 ans)
Malgré les pertes notamment du 3ème
ligne Joshua Mau (Ricoh Black Rams) et
de l'ailier Rocky Havili (Yamaha Jubilo),
les dirigeants ont frappé fort en faisant
venir deux grands joueurs historiques
de la sélection japonaise, le 3ème ligne
Takashi Kikutani (Toyota Verblitz) et l'ailier
Hirotoki Onozawa (Suntory Sungoliath).
Deux joueurs très expérimentés qui vont
apporter une expérience nécessaire à
nombres de jeunes joueurs de l'équipe.
Le club de Machida se renforce aussi avec
l'arrivée de plusieurs joueurs étrangers:
le 3ème ligne néo-zélandais Karl Lowe
(Hurricanes), l'ouvreur australien Dallan
Murphy et le centre australien Michael
Bond (North Brisbane RC).
(Ritsumeikan). Ce grand espoir du rugby
japonais, désigné comme le successeur
plus tard en sélection nipponne du
mythique Hitoshi Ono, devra confirmer les
attentes en lui pour gagner pourquoi pas
une place dans le groupe japonais pour la
coupe du monde de rugby de 2015.
Mais le joueur à suivre cette saison
sera le jeune 2ème ligne Kazuhiko Usami
Avec une attaque moyenne et l'une des
plus faibles défenses du championnat,
l'équipe de Machida devrait s'appuyer
encore avant tout sur son serial killer,
son buteur Ryohei Mitomo. Les 3/4 tels
que le centre Tim Bennetts, l'ailier Taku
Wada et la grosse révélation à l'aile l'an
dernier Tokiro Harada seront des joueurs
indispensables pour une grosse saison
du club. Si tous les ingrédients sont au
rendez-vous, Canon Eagles peut viser les
1/2 finales cette saison à venir.
japan top league
c'est la reprise !
Les équipes du milieu de tableau
KUBOTA
SPEARS
Pour son retour en Top League japonaise
l'an dernier, Kubota Spears a réalisé une
superbe saison, terminant à la 9ème
place du championnat!
Le travail de l'entraîneur australien
Toutai Kefu aura payé. Malgré une faible
attaque, l'équipe se sera appuyée sur une
formidable défense, l'une des meilleures
du championnat, grâce à sa colonie de
joueurs îliens tels que le centre Katoni
Otukolo et le 3ème ligne tongien Elone
Takitaki. Pour cette nouvelle saison,
le club de Funabashi a vu le départ de
Seilala Mapusua (Kamaishi Seawaves)
ainsi que de joueurs n'ayant pas réussi à
percer tels que Joshua Fuimaono, Kurth
52
Manager : Shunji Ishikura
Entraîneur-chef : Toutai Kefu (Australie)
Entraîneur FW : Ryoku Suzuki
Entraîneur mêlée : Satoshi Sagawa
Entraîneur BK : Andrew Scotney (Aus)
Entraîneur BK : Takashi Kurihara
Capitaine: Naomichi Tatekawa (25 ans)
Morath etSam Norton-Knight (Kamaishi
Seawaves).
baromètre de l'équipe, est le dépositaire
du jeu et et le buteur.
En sens inverse, l'effectif se renforce
avec les arrivées notamment du 3ème
ligne sud-africain Keegan Daniel
(Sharks), du 1/2 de mêlée néo-zélandais
Nathan Anderson (Kobelco Steelers),
de l'ouvreur australien Peter Smith
(Sydney North RFC), du centre néozélandais Isaia Toeava (Canon Eagles) et
de l'ailier japonais Ryo Mochizuki (Yakult
Levins). Avec un effectif meilleur et une
défense qui devrait toujours être aussi
forte, Kubota Spears s'appuiera sur sa
star, l'ouvreur Harumichi Tatekawa.
L'international nippon, véritable
Une grande saison du club passera
forcément par une grande saison de la
star japonaise. Le néo-zélandais Kade
Poki, superbe joker de luxe la saison
passée, sera aussi attendu.
A noter que cette saison, le talonneur
Naomichi Tatekawa, frère aîné
d'Harumichi Tatekawa, jouera un grand
rôle puisqu'il sera le capitaine de l'équipe.
Avec plus de réussites et d'expériences
que la saison passée, Kubota Spears peut
grandement espérer à une qualification
pour le championnat play-off.
japan top league
c'est la reprise !
Les équipes du milieu de tableau
TOYOTA INDUSTRIES
SHUTTLES
De retour lui-aussi en Top League
japonaise l'an dernier, Toyota Shokki
Shuttles a été l'une des belles révélations
de la saison. Avec un jeu ultra-offensif
et l'une des meilleures attaques du
championnat, l'équipe de Kariya a
terminé 12ème au classement, évitant
ainsi les barrages. Sans une défense
catastrophique (14ème du championnat),
l'équipe aurait même pu viser le
championnat play-off. Rebaptisé Toyota
Industries Shuttles cette année, le club
nippon va voir ses ambitions à la hausse
cette saison. Il faut dire qu'il n'y a pas de
gros départs à signaler (celui de Dane
Haylett-Petty n'est pas du tout une grosse
perte) et que les ciels et blancs ont
53
Manager : Makoto Tamura
Entraîneur-chef : Masaya Niu
Entraîneur FW : Tai McIsaac
Entraîneur BK : Steve Kefu
Capitaine : Koichi Umeda (27 ans)
effectué un recrutement de très bonne
qualité encore une fois.
s'appuiera sur l'international springbok
mais aussi sur le centre et ancien
international nippon Shotaro Onishi,
indispensable pour son rôle de buteur.
Le pilier et international japonais Yusuke
Nagae (Ricoh Black Rams), le talonneur
Shinsuke Yoshida (Kintetsu Liners), le
3ème ligne et ancien international nippon
Sione Vatuvei (Panasonic Wild Knights),
le 1/2 de mêlée Daiki Konishi (Panasonic
Wild Knights) et l'ouvreur néo-zélandais
Andrew Goodman (Leinster) ont ainsi
renforcé l'effectif.
Toyota Industries Shuttles renforce ainsi
notamment son pack d'avants où le 3ème
ligne sud-africain Ryan Kankowski, star
de l'équipe, a régné en maître la saison
dernière. Cette année encore, l'équipe
A l'arrière, les ailiers Rikya Asami et
Katsuyuki Sakai devraient être au rendezvous tandis qu'on attendra enfin de voir
le jeune international philippin Benjamin
Saunders exploser au plus haut niveau
après une première saison intéressante.
Avec un jeu offensif toujours aussi très
beau à voir et une meilleure défense
que la saison dernière, le club de Kariya
peut réellement espérer atteindre le
championnat play-off cette saison à venir.
japan top league
c'est la reprise !
Les équipes du milieu de tableau
NEC GREEN
ROCKETS
8ème du championnat la saison passée,
NEC Green Rockets a connu un été
quelque peu mouvementé: changement
d'entraîneur-chef avec la nomination de
Masao Amino (ancien joueur du club) à
la place de Greg Cooper (promu dans
la hiérarchie) et surtout le départ à la
retraite de l'ancien international nippon et
emblématique capitaine de l'équipe, Ryota
Asano.
On note aussi le départ du pilier sudcoréen Kwangsik Kim parti se relancer
chez Honda Heat en 2ème division
japonaise. Dans les arrivées, on constate
notamment celle du 3ème ligne Manase
Forau (Yamaha Jubilo) et celle du 1/2 de
54
Entraîneur-chef : Masao Amino
Entraîneur-adjoint : Takashi Tsuji
Entraîneur-adjoint : Masako Miyao
Capitaine : Sunao Takizawa (27 ans)
mêlée international sud-coréen Jungpil
Yang (Korea Army Athletics Cops).
de l'international fidjien. Le centre et
international nippon Yu Tamura, qui a pris
une nouvelle dimension avec le Japon
cette année, sera très attendu aussi.
Peu de changement vraiment important
au final dans cet effectif. On attendra
surtout de voir si le nouvel entraîneurchef du club d'Abiko titularisera Nemani
Nadolo à l'aile. Le joueur emblématique
des NEC Green Rockets depuis 2011
sort d'une saison fantastique avec les
Crusaders en Super Rugby cette année.
Sa faible utlisation la saison dernière
avec les verts et blancs parGreg Cooper
aura coûté cher à la saison très moyenne
de l'équipe. Il ne fait aucun doute
qu'une bonne saison de NEC Green
Rockets passera par une titularisation
On suivra aussi avec impatience les
confirmations de l'ailier Shindo Kamaike,
de l'ouvreur Shaun Webb et du centre Neil
Brew. Le mythique Nili Latu devrait une
fois de plus quant à lui nous sortir une
grosse saison tandis qu'on espère revoir
le jeune 3/4Yosuke Morita revenir à son
niveau après une saison 2013/2014 très
compliquée. Si l'équipe tourne bien, elle
pourra espérer atteindre le championnat
play-off mais en aucun cas les 1/2 finales,
hors de portée pour elle.
japan top league
c'est la reprise !
Les équipes du milieu de tableau
TOYOTA
VERBLITZ
Manager : Keiji Hirose
Entraîneur-chef : Filo Tiatia (NZ)
Capitaine : Kojiro Yoshida (26 ans)
6ème de Top League cette saison, Toyota
Verblitz a confirmé sa bonne saison
précédente (2012/2013) malgré la plus
mauvaise attaque du championnat.
Jerome Kaino (Blues) et du 3ème ligne
international japonais Hayden Hopgood
vers Kamaishi Seawaves, en 2ème division
nipponnne.
Il faut dire que Stephen Brett n'aura pas
trouvé de réel successeur pour dynamiser
le jeu de l'équipe. Une équipe de Toyota
qui s'en sera remis à des exploits
personnels dont ceux du jeune ailier
Masakatsu Hikosaka, révélation des verts
et blancs cette dernière saison et à une
très bonne défense.
Après une saison noire marquée par une
longue blessure, l'international philippin
James Price part également sans avoir
porté le maillot du club. Pour se renforcer,
les dirigeants ont recruté notamment
le 3ème ligne sud-africain Jean Deysel
(Sharks), l'international samoan Faifili
Levave (Hurricanes) et l'ouvreur néozélandais Derek Carpenter (Northland).
Malgré une défense de fer, marque de
fabrique de l'équipe, et malgré une grosse
saison à prévoir encore de joueurs tels
que le prodige Masakatsu Hikosaka,
le pilier Kohei Yoshida, le 2ème ligne
international japonais Toshizumi Kitagawa
ou encore de l'arrière néo-zélandais
Steven Yates (13 matchs, 4 essais), il est
très difficile d'imaginer voir ce club faire
mieux qu'atteindre le championnat playoff sans une grosse saison de Cameron
McIntyre à l'ouverture. Cela en sachant
que sa dernière grosse saison remonte
à 2010/2011 avec le Castres Olympique
à l'époque. Et à cette époque, le néozélandais était en grande forme et ne
cummulait pas les longues blessures
comme aujourd'hui...
Cet été, l'effectif a vu le départ de
plusieurs joueurs importants dont le
mythique 3ème ligne et international nippon
Takashi Kikutani parti vers Canon Eagles
mais aussi ceux du 3ème ligne All Black
55
Un recrutement semble-t-il quelque peu
limité pour permettre au mythique club
nippon d'atteindre les 1/2 finales cette
saison.
japan top league
c'est la reprise !
Les équipes du milieu de tableau
RICOH
BLACK RAMS
Le club de Setagaya (Tokyo) a terminé à
une pauvre 11ème place cette saison. Le
club aux trois titres de champion du Japon
et deux d'All Japan Championship reste
classé dans les profondeurs de la Top
League japonaise. Intéressant dans le jeu,
Ricoh Black Rams aura connu une saison
(de plus) de transition. Ainsi de jeunes
joueurs arrivés l'été dernier se seront
imposés dans le XV type, le 1/2 de mêlée
Shota Yamamoto (ex-Tenri) et le 3ème
ligne Daisuke Musha (ex-Hosei). Cette
saison à venir sera-t-elle donc la bonne
pour Ricoh Black Rams?
Il semblerait que non encore. Le club
japonais a perdu de gros éléments cet
été. L'international Yusuke Nagae a
ainsi rejointToyota Industries Shuttles.
L'ouvreur et buteur Yoshimitsu Kawano,
joueur important du jeu des Black Rams,
est également parti. D'autres joueurs
56
Manager : Hiroyuki Kamitori
Entraîneur-chef : Damien Hill (Australie)
Entraîneur FW : Liam Barry
Entraîneur FW : Masahide Okazaki
Entraîneur BK : Masatoshi Mukawa
Capitaine : Daisuke Komatsu (29 ans)
secondaires sont aussi partis (les frères
jumeaux Kenichi Yokoyama et Shinichi
Yokoyama et Shota Tsuda) sans oublier
l'ancien international anglais Riki
Flutey. Pour compenser ces départs, les
dirigeants ont toutefois réussi à recruter
quelques belles recrues: l'ouvreur sudafricain Louis Fouché (Sharks), le 3ème
ligne néo-zélandais Joshua Mau (Canon
Eagles) et le grand espoir japonais à l'aile
Aki Makita (Teikyo).
le staff avec la nomination de l'australien
Damien Hill comme nouvel entraîneurchef de l'équipe à la place du partant Leon
Holden. Pour la saison à venir, l'équipe
s'appuiera une fois de plus sur sa 2ème
ligne tongienne (Lotoahea Pohiva et Emosi
Kauhenga) sans oublier l'international
nippon Michael Broadhurst.
Appelé par Eddie Jones dans le groupe
élargi des Brave Blossoms, le gamin de
22 ans a un coup à jouer pour intégrer le
squad duJapon pour la coupe du monde
de rugby de 2015. Le club de Setagaya
tente également un pari en recrutant le
2ème ligneHasitha Perera (Havelocks).
Celui-ci devient le premier international
sri lankais de l'histoire à intégrer un club
japonais! Un autre changement est dans
On attend une grosse saison de sa part
puisqu'il jouera sa place de titulaire
pour la coupe du monde de rugby de
2015, en concurrence avec Justin Ives
(Canon Eagles) en sélection. L'arrière
Shori Hoshino et le 1/2 de mêlée Shota
Yamamoto(révélation la saison dernière)
seront les autres joueurs à suivre. Si
l'équipe tourne bien, Ricoh Black Rams
peut espérer atteindre le championnat
play-off. Mais cela s'annonce d'ores et
déjà compliquée
japan top league
c'est la reprise !
Les équipes du milieu de tableau
KINTETSU
LINERS
Le mythique club d'HigashiOsaka, 11ème
de Top League seulement la saison
dernière, peut-il espérer jouer le
championnat play-off la saison prochaine?
Il semble malheureusement que non.
Amputée des départs de Rico Gear et
Tom Hockingsnotamment, l'équipe se
sera quelque peu renforcée avec les
arrivées notamment de la star samoane
de rugby à XIII, Frank Winterstein (Widnes
Vikings), du talonneur Yasutake Nagashita
(Munakata Sanix Blues), du pilier sudcoréen Shin Dongwon(Suntory Sungoliath)
et de l'arrière néo-zélandais Andre Taylor
(Hurricanes).
57
Manager : Ryusuke Maeda
Entraîneur FW : Keita Imada
Entraîneur BK : John S. Mulvihill (Aus)
Capitaine : Daiki Toyoda (26 ans)
Mais cela semble insuffisant sur le papier
pour permettre au club de participer au
championnat play-off cette année. Avec
l'une des plus mauvaises attaques de la
Top League japonaise, l'équipe s'appuiera
une fois de plus sur la réussite au pied
de son ouvreur et buteur Yasumasa
Shigemitsu.
Thompson. L'international nippon joue
une place de titulaire avec le Japon pour
la coupe du monde de rugby de 2015 en
Angleterre.
La charnière Kim Chul-Won/Yasumasa
Shigemitsu sera à suivre. Le 3ème ligne
australien Radike Samo, tout simplement
monstrueux avec l'équipe d'HigashiOsaka
la saison dernière, sera l'un des éléments
clés de l'équipe. On suivra également
les performances du 2ème ligne Luke
Le 2ème ligne Isamu Matsuoka, le
3ème ligne Toetuu Taufa et l'arrière
Tadanobu Ko seront les autres joueurs
à suivre tandis qu'on attendra de voir
la confirmation de l'ailier international
chinois Li Yang, belle surprise du club
la saison passée. Il sera difficile pour
Kintetsu Liners de viser le top 8 du
championnat sans une meilleure attaque
cette saison
japan top league
c'est la reprise !
Ils vont jouer le maintien
NTT
SHINING ARCS
Après une catastrophique 13ème place
au classement, le club d'Ichikawa a vu
de nombreux changements cet été. Un
résultat désastreux qui a ainsi coûté
la place au manager Masato Hayashi
(2011-2014), parti depuis prendre le rôle
d'entraîneur-chef deTokyo Gas, en 2ème
division japonaise. Pour le remplacer,
les dirigeants ont choisi d'engager l'exentraîneur du Munster, Rob Penney. Mais
le technicien néo-zélandais de 50 ans
peut-il faire mieux que son prédécesseur?
Manager : Rob Penney (NZ)
Entraîneur-adjoint : Teruyuki Ohnuma
Entraîneur FW : Kazuki Ohuchi
Entraîneur BK : Hugh R. Edwards (SA)
Capitaine : Yuya Mizoguchi (24 ans)
est parti tenter l'aventure en Australie,
chez Randwick DURFC et laisse ainsi une
équipe orpheline de son célèbre buteur.
Pour le remplacer, le club d'Ichikawa a
recruté l'ouvreur Elton Jantjies (Lions).
belle saison. A l'arrière, on attendra la
confirmation de l'international philippin
Matt Saunders, superbe surprise des
jaunes et bleus la saison dernière tandis
qu'à l'avant l'international américain Todd
Clever devrait être le leader et se montrer
à son meilleur niveau à un an de la coupe
du monde de rugby de 2015 avec les
Etats-Unis.
Rob Penney hérite en effet d'un groupe
orphelin de ses cadres importants, partis
cet été: le 2ème ligne Hajime Kiso (IBM Big
Blue), le centre Daigo Yamashita (Hino
Red Dolphins) et l'arrière Toru Kurihara
(retraite), ce dernier rentrant dans le staff
du club. D'autres joueurs, qui ont peu
pesé cette dernière saison, sont aussi
allé voir ailleurs tels que Jason Eaton (La
Rochelle) etAlesana Tuilagi (Newcastle).
A seulement 24 ans, il aura les clés du jeu
des NTT Shining Arcs. Un pari risqué mais
qui réflète la politique de rajeunissement
de l'équipe avec une arrivée massive
de très jeunes joueurs cet été tels que
l'arrière de Chuo et international à 7
japonais,Kazushi Hano (23 ans), le centre
international sud-coréen Jegal Bin (24
ans) et le 3ème ligne tongien d'Hanazono,
Amanaki Lelei Mafi (23 ans). Le capitanat
porté désormais par le jeune centre Yuya
Mizoguchi (24 ans) est un autre signe fort
pour les jaunes et bleus cette saison. Un
joli recrutement mais qui risque de ne
pas suffir à faire oublier les départs des
montres qu'étaient des joueurs comme
Kiso, Kimishima et Yamashita.
Mais la perte la plus importante est
sans conteste celle de l'ouvreur Yoshio
Kimishima. A 30 ans, l'ouvreur nippon
NTT Shining Arcs pourra toujours compter
sur ex-son capitaine et excellent ailier
Hiraku Tomoigawa pour réussir une
58
Le 2ème ligne néo-zélandais Isaac
Ross sera un autre pilier de l'équipe à
suivre tandis qu'on attendra enfin de
voir le centre tongien Richard Kaufusi
Havili exploser au plus haut niveau
après une prestation très prometteuse
lors du barrage de descente en fin de
saison dernière. Le néo-zélandais Rob
Penney le sait, son équipe est en pleine
reconstruction avec de nombreux cadres
partis et de nombreux jeunes qui feront
leur début dans ce championnat.
Le manque d'expérience risque de peser
cette saison à venir et NTT Shining Arcs
devrait lutter fort logiquement pour le
maintien cette année.
japan top league
c'est la reprise !
Ils vont jouer le maintien
NTT DOCOMO
RED HURRICANES
Pour sa 3ème saison consécutive en Top
League, le club d'Osaka est passé encore
pas loin de la relégation, se sauvant de
justesse en barrage contre Honda Heat
(41 à 29), le 15 février dernier. A force de
frôler la descente, le club s'est fait un
expert dans le maintien en championnat
mais se rapproche toujours un peu plus
de l'inévitable. Les départs de plusieurs
jours cadres (Mils Muliaina, Sireli Bobo)
tenderaient un peu plus à confirmer cette
tendance.
Fort heureusement, NTT-Docomo
Red Hurricanes a réalisé un très bon
59
Manager : Shitaoki Masahiro
Capitaine : Hiroki Yoshioka (31 ans)
mercato en recrutant de nombreux bons
joueurs désirant se relancer en Top
League japonaise tels que le 2ème ligne
international sud-coréen Soon Chai Park
(Suntory Sungoliath) et l'ouvreur néozélandais Michael Hobbs (Panasonic Wild
Knights), fils de l'ancien international All
Black Jock Hobbs. Le très bon ouvreur
de Kurita Water Gush , Shigeru Kohiyama
débarque aussi. On note aussi l'arrivée du
centre sud-africain Johann Sadie(Sharks)
qui vient grossir la colonie sud-africaine
du club (Wimpie Van der Valt, Heinrich
Brussow, Riaan Viljoen). L'équipe d'Osaka
se renforce clairement.
Mais malgré cela, elle devrait encore jouer
le maintien cette saison. Il faudra encore
espérer pour le club une énorme saison
du mythique 3ème ligne Takuro Miuchi.
L'ancien international nippon avait en effet
à lui seul sauver l'équipe de la relégation
par une fin de saison titanesque. On
attendra aussi les confirmations de
l'ouvreur Daisuke Motegi et des sudafricains Riaan Viljoenet Wimpie Van der
Valt. Ne nous leurrons pas. Même avec
un effectif plus riche, la saison à venir
sera encore très compliquée pour NTTDocomo Red Hurricanes.
japan top league
c'est la reprise !
Ils vont jouer le maintien
COCA-COLA
RED SPARKS
Le club de Fukuoka, qui retrouvait la
Top League japonaise la saison passée,
s'est maintenu grâce à sa difficile victoire
en match de barrage contre Mitsubishi
Sagamihara Dynaboars (22 à 17) le 8
février dernier.
Cet été a été mouvementé puisque
le club est désormais soutenu par la
société mère de Coca-Cola au Japon,
basée à Tokyo. Toutefois l'équipe reste
basée àFukuoka. De fait, le club s'appelle
désormais Coca-Cola Red Sparks.
Malgré quelques départs important
(Tu-Umaga Marshall) et de second plan
(Thomas Vallejos), les dirigeants profitent
désormais de ce budget en hausse pour
60
Manager général : Shogo Mukai
Manager : Satoshi Yamaguchi
Entraîneur-chef : Akihiro Usui
Entraîneur FW : Katsunori Yamashita
Entraîneur BK : Shigehusa Tokuzumi
Capitaine : Masakazu Toyota (28 ans)
viser plus haut dans le recrutement.
Le club de Fukuoka s'est ainsi payé le
luxe de recruter le centre néo-zélandais
Tim Bateman (Hurricanes) et le centre
wallabies Nick Cummins (Western Force).
compter encore sur une grosse saison du
centre samoan Eliota Fuimaono-Sapolu
ainsi que sur celle du capitaine Masakazu
Toyota ou de l'international à 7 japonais,
le 2ème ligne Yusaku Kuwazuru.
Les dirigeants ont aussi recruté
intelligemment avec les venues du 3ème
ligne néo-zélandais James Maher (Tokyo
Gas) et de l'ouvreur universitaire de
Yamanashi Gakuin, le jeune néo-zélandais
Timothy Lafaele.
La confirmation des débuts prometteurs
de l'international philippin Justin Coveney
sera aussi à suivre.
Coca-Cola Red Sparks se renforce
offensivement mais cela risque de ne
pas suffir pour l'une des plus mauvaises
défenses du championnat la saison
passée. Pour se maintenir, il faudra
L'effectif semble plus riche et plus fourni
que la saison dernière mais il faudra des
cadres au top et une défense bien plus
solide pour espérer éviter le barrage de
relégation, si ce n'est pire, la relégation
directe en 2ème division japonaise à la
fin de la saison à venir en Top League
japonaise.
japan top league
c'est la reprise !
Ils vont jouer le maintien
MUNAKATA
SANIX BLUES
De retour en Top League après un titre de
champion de la Top Ligue Kyushu A l'an
dernier, le club de Munakata compte bien
se maintenir dans le championnat élite du
rugby japonais.
Renommé Munakata Sanix Blues après
un accord conclu entre le club et la ville
de Munakata, le club japonais s'appuiera
sur une majorité de joueurs de la saison
dernière malgré de nombreux départs
(Tafai Ioasa, Daniel Abou-Sleiman, Opeti
Faeamani) dont celui du capitaine et
talonneur Yasutake Nagashita, parti
rejoindre Kintetsu Liners.
Quant au 3ème ligne Hare Makiri, l'ancien
international nippon a pris sa retraite et
61
Manager : Yuichiro Fujii
Entraîneur FW : Masahiro Oba
Entraîneur FW : Hare Makiri
Entraîneur BK : Ryuta Onitsuka
Capitaine : Eito Tamura (32 ans)
est rentré dans le staff de Yuichiro Fujii en
prenant le poste d'entraîneur des avants.
Comme pour les saisons passées, les
Sanix Blues compteront beaucoup sur
leur centre Karne Hesketh.
Pour se donner les chances du maintien,
le millardaire Shin Ichi Munemasa, PDG
du groupe Sanix et propriétaire des Sanix
Blues, n'a pas lésigné sur les moyens.
Munakata Sanix Blues a ainsi recruté
notamment le centre néo-zélandais
Dwayne Sweeney (Chiefs) tandis que le
centre australien de rugby à XIII, Andrew
Everingham, dont l'accord est connu
depuis un an, portera enfin les couleurs
du club. A noter aussi la signature du
centre Kuniaki Takayama (Toshiba Brave
Lupus) qui vient tenter de se relancer avec
l'équipe de Munakata.
La star de l'équipe devrait sortir une fois
encore une très grosse saison, d'autant
plus qu'il sait désormais qu'il est dans
le viseur d'Eddie Jones pour la coupe du
monde de rugby de 2015 en Angleterre
avec le Japon.
L'équipe s'appuiera aussi sur sa longue
liste de stars étrangères (Jacob Ellison,
Ben May, Faatiga Lemalu, Jacques
Potgieter). Tout juste promu, Munakata
Sanix Blues devrait lutter pour le maintien
mais a un effectif plus que suffisant pour
se maintenir en Top League japonaise.
japan top league
c'est la reprise !
Après la présentation des clubs de Top League, faisons un tour sur les clubs des ligues régionales. Cette saison, 53 clubs participeront
à ces championnats régionaux, divisés en trois ligues: Ouest (22), Est (18) et Kyushu (13). Chacune de ces ligues régionales sont ellesmêmes séparéés en deux divisions (A et B), à l'exception de la Top ligue Ouest, séparée en quatre divisions (A, A1, B et B1). Ici, nous
nous intéresserons simplement aux favoris des trois Top ligues régionales A (2ème division japonaise) pour la montée en Top League,
en fin de saison.
Voici les compositions des trois Top ligues régionales A pour la saison 2014:
Ligue Ouest A :
Honda Heat, Chubu
Electric Power, Osaka
Police, JR West Railers
62
Ligue Est A : Mitsubishi Sagamihara Dynaboars,
Kamaishi Seawaves, Tokyo Gas, Kurita Water,
Yakult Levins, Yokogawa Musashino Atlastars, Akita
Northern Bullets, Hino Red Dolphins, IBM Big Blue,
Secom Rugguts
Ligue Kyushu A : Kyuden Voltex (relégué),
Mazda Blue Zoomers, Chugoku Electric
Power, JR Kyushu Thunders, Kagoshima
Bank, MHI Nagasaki, Fukuoka Bank
(promu)
japan top league
c'est la reprise !
Top Ligue Ouest A
favoris / montée en Top League
HONDA
HEAT
Champion de la Top Ligue Ouest A l'an
passé, Honda Heat a raté une fois de plus
sa montée en Top League japonaise après
sa défaite en barrage contre NTT-Docomo
Red Hurricanes (41 à 29), le 15 février
dernier. Le club de Suzuka va entamer
ainsi sa 3ème saison consécutive en 2ème
division japonaise depuis sa relégation en
2012.
Malgré quelques départs cet été (Hayden
Triggs, Cameron Sheperd), l'effectif s'est
renforcé avec notamment l'arrivée de
l'ailier Hosea Gear (Stade Toulousain).
L'ailier néo-zélandais sera un atout
décisif pour la montée du club nippon en
Top League japonaise. Celui-ci ne restera
toutefois qu'une saison avant de rejoindre
ensuite en mars 2015 la province néo-
63
Entraîneur-chef : Tomoaki Fujimoto
Entraîneur FW : Matt Tink (Australie)
Entraîneur BK : Sam Harris (NZ)
Capitaine : Gouki Amano (27 ans)
zélandaise des Chiefs pour participer au
Super Rugby 2015 et avoir encore une
chance d'intégrer le groupe All Black pour
la coupe du monde de rugby de 2015 en
Angleterre.
Le club de Suzuka dispose aussi dans
son large effectif de la jeune star Lomano
Lemeki (25 ans). Mais l'international à
7 nippon, engagé avec l'équipe de rugby
à 7 japonaise pour les Sevens World
Series et les Asian Sevens Series, devrait
être indisponible pour les rouges et noirs
toute la saison. Un coup très dur.
On note aussi notamment les arrivées du
3ème ligne australien Hugh McMeniman
(Western Force), déjà connaisseur du
rugby nippon (il a évolué avec Kubota
Spears de 2010 à 2012) et du pilier
international sud-coréen Kwangsik Kim
(NEC Green Rockets). L'équipe de Suzuka
s'appuiera cette saison encore sur son
ouvreur Takahiro Furuya et sa colonie
de joueurs étrangers sudistes (Tomasi
Soqeta, Richard Brown, etc...) sans
oublier le très expérimenté 1/2 de mêlée
international sud-coréen Yang Young Hun.
Si Honda Heat va sans aucun doute
écraser son championnat face à des
équipes amateurs en face (Chubu Electric
Power,Osaka Police et JR West Railers),
les choses sérieuses pour le club de
Suzuka ne commenceront réellement
qu'en début d'année prochaine lors du
Top Challenge 1, lorsque la montée en Top
League japonaise se jouera.
japan top league
c'est la reprise !
Top Ligue Est A
favoris / montée en Top League
MITSUBISHI
SAGAMIHARA
DYNABOARS
Le club de Sagamihara a échoué de
peu encore à la montée en Top League
la saison dernière, s'inclinant de peu
en barrage contre Coca-Cola West Red
Sparks (22 à 17), le 8 février dernier. Cet
intersaison, l'effectif n'a pas connu de
départs majeurs, tel celui du pilier Kenichi
Konishi parti rejoindre IBM Big Blue.
En sens opposé, le groupe s'est renforcé
avec les arrivées notamment du pilier
Angduk Sung (Kintetsu Liners) et de
l'ailier sud-coréen Jaeyoung Chae
(Toshiba Brave Lupus).
Est-ce-que ce sera enfin la bonne saison
pour la montée du club?
Il semblerait que oui.
64
Manager : Teruyoshi Takaiwa
Entraîneur FW : Kyosuke Sato
Entraîneur FW : Junichi Kagawa
Entraîneur BK : Craig Green (NZ)
Entraîneur BK : Shane Williams (Wales)
Capitaine : Eiji Ando (32 ans)
Le célèbre manager Teruyoshi Takaiwa
dispose en effet d'une véritable armada
pour une équipe de 2ème division japonaise.
Notons que l'ancien international gallois
Shane Williams a prolongé son contrat
cette année et occupera désormais un
poste d'entraîneur-joueur au sein de
l'effectif.
Le technicien nippon pourra ainsi compter
sur sa grosse colonie étrangère (Shane
Williams, Stephen Donald, Anthony
Boric,Daniel Linde, Alexander Sandusky,
Suipeli Lokotui, etc...) mais aussi sur de
nombreux anciens joueurs japonais de Top
League (Yuta Ito, Kenta Yamamoto sans
oublier l'ancien international nippon Eiji
Ando) et sur quelques jeunes pépites dont
l'arrière Kazuya Aoki, arrivé des Tosen
Clean Fighters (alors en 4ème division
japonaise) en 2012 et qui a depuis pris une
place de titulaire et de taulier indiscutable
dans l'équipe.
Mitsubishi Sagamihara Dynaboars dispose
du plus gros effectif de tous les clubs
desTop ligues régionales A cette saison.
Une montée ratée (une fois de plus) en
fin de saison serait vue comme un échec
énorme et coûterait cette fois-ci
à coup sûr le poste du manager Teruyoshi
Takaiwa.
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Top Ligue Kyushu A
favoris / montée en Top League
KYUDEN
VOLTEX
Manager : Terushi Hirata
Entraîneur-chef et BK : Joji Uryu
Entraîneur FW : Kenichi Matsuo
Capitaine : Kazuma Hirata (26 ans)
Relégué de la Top League japonaise cette
année, le club de Fukuoka a connu une
intersaison très compliquée.
1/2 de mêlée de l'équipe universitaire
d'Hosei, Mituaki Motomura (23 ans) fait
figure de monstre, c'est dire.
équipe qui ne compte désormais plus
aucun joueurs étrangers dans son effectif.
Des départs importants (Matthew
Luamanu, Tom McVerry, Dwayne
Sweeney) sont venus s'additionner à un
recrutement plus que léger dont le jeune
Si le titre de champion de la Top Ligue
Kyushu A ne devrait pas échapper à
Kyuden Voltex, la montée en Top League
japonaise sera autre chose pour une
65
Une équipe deFukuoka qui s'en remettra
comme d'habitude à son buteur et ouvreur
Genki Saito tandis que l'on attendra la
confirmation à l'arrière du jeune Makoto
Kato, belle révélation la saison dernière.
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Top Ligue Est A
outsiders / montée en Top League
KAMAISHI
SEAWAVES
Malheureux 3ème de la Top Ligue Est
A (encore une fois) la saison passée,
Kamaishi Seawaves a échoué à atteindre
les Tops Challenges. Un échec sportif
qui a conduit au départ cet intersaison
de l'entraîneur-chef Paul Hodder. Le
technicien australien a ainsi été remplacé
par le japonais Takehiro Miura, entraîneur
des avants du club depuis 2012 et ancien
joueur de l'équipe deKamaishi par le
passé (1995-2012).
Malgré le départ de plusieurs joueurs
importants (Andrew Stead, Brendan
Neilson,Uarotafou Setu, Mark Le, Kenzo
Pannell), les dirigeants ont mis le
paquet pour recruter quantitativement et
qualitativement.
L'effectif de Kamaishi Seawaves s'est
ainsi fortement renforcé avec les arrivées
66
Manager général : Takashi Ohara
Entraîneur-chef : Takehiro Miura
Entraîneur-adjoint : Deane Lutton (NZ)
Entraîneur-adjoint : Susumu Hosokawa
Entraîneur-adjoint : Makoto Fujiwara
Capitaine : Yasuo Suda (30 ans)
de nombreux bons joueurs de Top League:
l'ouvreur néo-zélandais Sam NortonKnight (Kubota Spears) et le centre
samoan Seilala Mapusua (Kubota Spears),
le pilierKwihong Chong (Kintetsu Liners),
le 2ème ligne Ryosuke Chifu (NTT-Docomo
Red Hurricanes), l'ailier international
philippin Patrice Olivier (Yamaha Jubilo)
et le 2ème ligne et international nippon
Hayden Hopgood (Toyota Verblitz).
Rugguts), l'ailier Sho Kataoka (Kurita
Water Gush) et le centre Yuhei Takano
(Mitsubishi Red Evolutions). Avec une
équipe sur le papier bien plus forte que
l'an dernier, Kamaishi Seawaves a les
armes cette saison pour enfin atteindre
les Top Challengeset avoir une chance de
jouer la montée en Top League japonaise.
Si la venue de ce dernier est une
excellente chose pour le club japonais,
on peut se demander si cela n'est pas un
mauvais choix de carrière pour lui à un an
de la coupe du monde de rugby de 2015
en Angleterre.
Plusieurs très bons de Tops ligues
régionales viennent aussi grossir l'effectif
de l'équipe: le 2ème ligne Yuya Sato (Secom
Rappelons qu'en cas de montée, le club
de Kamaishideviendrait le premier club
non-corporatif de l'histoire à atteindre ce
championnat depuis sa création en 2003!
Tout le monde auJapon espère en tout cas
voir le 2ème plus grand club japonais de
l'histoire (9 titres de champion du Japon,
8 All Japan Championship) accéder enfin
à la Top League japonaise!
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c'est la reprise !
Top Ligue Est A
outsiders / montée en Top League
YOKOGAWA
MUSASHINO
ATLASTARS
Surprenant qualifié pour le Top Challenge
1 la saison passée, le club de Musashino
n'aura pas fait le poids lors du match de
barrage contre NTT Shining Arcs (59 à 07)
le 22 février dernier.
Une équipe qui a la particularité de n'avoir
aucun joueur étranger non-asiatique dans
son effectif et qui s'appuie notamment
sur sa forte colonie sud-coréenne dont le
67
Manager : Go Yamazaki
Entraîneur-adjoint : Toshiya Fukabori
Entraîneur FW : Kazuma Takei
Entraîneur FW : Hideyuki Sakao
Entraîneur BK : Chuji Ikehara
Capitaine : Norimasa Kuribayashi (26 ans)
2ème ligne et international sud-coréen Youn
Kwon Woo. Yokogawa Musashino Atlastars
s'appuiera également sur quelques
joueurs japonais de qualité tels que le
pilier Yuta Takahashi, le 1/2 de mêlée
Hikaru Nasu, l'ouvreur Kentaro Nagao et
l'ailier Makoto Nishi.
cette saison, le club de Musashino devra
d'abord en découdre certainement avec
la grosse équipe de Kamaishi Seawaves
pour terminer à la 2ème place avant
d'accéder au Top Challenge 2 et plus
après.
Dans un championnat de la Top Ligue Est
A qui s'annonce particulièrement relévé
Yokogawa Musashino Atlastars devra
confirmer cette saison.
LADIES
Rugby-Proust : Fanny Horta
bajadita.com / @obasaan66
un ballon ovale
pour rebondir dans la vie
bajadita.com / @SOSurrullo
rendez-vous
en terres anglaises
bajadita.com / @SOSurrullo
Photo : Rugbyshop
69
71
76
rugby-proust
fanny horta
Quand j'interviewe Fanny Horta, l’équipe
de France féminine à 7 est, depuis 1
semaine, à Hong Kong, préparant ainsi
son premier tournoi de qualification
pour le circuit mondial IRB, qui a eu lieu
du 12 et 13 septembre. Les 4 premières
équipes seront sélectionnées pour
participer aux séries de la saison en
cours. A la fin de la saison, il y aura 4
places qualificatives pour les JO de Rio
2016. Il ne faut pas oublier que la saison
dernière, les Bleues Belles
Girls du 7
ont terminé 8ème du circuit en n'ayant
participé qu'à la moitié de la saison !
Donc le but cette année, est de jouer,
Nom : HORTA Prénom : Fanny
Surnom : Braize
Age : 28 ans
Club formateur :
AS Bompas XV / USAP XV Féminin
Club actuel : USAP XV Féminin
Poste : ¾ Centre
A quel âge as-tu commencé
à jouer au rugby ?
A 8 ans
Pourquoi avoir choisi ce sport ?
J’aimais ce sport, mon père était joueur,
et je pouvais voir mes copains plus
souvent.
Qu’est ce qui te plait dans le rugby ?
La vitesse, la technique, les duels, la
stratégie.
Quel est ton joueur préféré ?
Tomasi CAMA
Maintenant que tu es
avec France7, est-ce définitivement
terminé pour le XV ?
Je suis montée sur Paris pour mettre
toutes les chances de mon coté pour
prétendre jouer le plus possible de
tournois, je ne dis pas que le XV est du
passé, non, mais le 7 est ma priorité
après mes études.
69
Que penses-tu du professionnalisme
dans le rugby féminin ?
Ce n’est pas d’actualité, c’est un sujet qui
peut faire débat pour certains. Je dirais
que pour parler professionnalisme il faut
parler budget, avenir professionnel, et là,
à l’heure actuelle pratiquement aucun
club n’est en mesure de proposer de
telles choses, certains sortent tout juste
la tête de l’eau et se battent pour garder
leurs joueuses.
Penses-tu que ce
professionnalisme va s’accélérer
en vue des JO de Rio 2016 ?
Je ne sais pas si ça va faire avancer les
choses dans ce sens là. Si déjà on arrive à
séduire le public Français comme c’est le
cas dans l’hémisphère sud, ce sera déjà
une belle récompense.
Des filles comme Camille
Grassineau ou Chris Le Duff
qui sont passées du 7 au XV
pour la CDM,
peuvent-elles revenir au 7 ?
Oui tout à fait, ce sont des profils très
intéressant à 7, elles amènent leurs
expériences et leurs qualités.
Pourquoi le 7 n’est-il pas plus
développé en France, chez les garçons
et chez les filles ?
C’est une pratique peu connue, peu
médiatisée. La plupart des tournois se
jouent à l’autre bout du monde, à des
heures où en France tout le monde dort,
de s’améliorer encore et surtout de se
confronter aux meilleures du circuit
que sont la Nouvelle-Zélande,
l’Australie, le Canada, l’Espagne,
la Russie et l’Angleterre notamment.
Ce sont donc 12 filles qui se sont
acclimatées à la chaleur (35 °c) et au
taux très élevé d’humidité pour tenter
de se sortir de leur poule composée
de la Chine, de l’Afrique du Sud et
du Mexique. Leur groupe va ensuite
s’étoffer pour passer à 16.
Leur capitaine, Fanny Horta,
s’est avant le départ, prêtée au
Rugby-Proust …
c’est très compliqué d’attirer l’attention à
4 ou 5 heures du matin !! Peut-être qu’un
jour une étape IRB se déroulera dans
notre pays afin de permettre au public
de découvrir cette discipline et se rendre
compte de ce que représente le 7, tant sur
le plan rugbystique que l’engouement que
cela amène.
L’EDF de rugby à 7 féminine est-elle
proche de celle des garçons ?
Oui on peut dire qu’elle s’en rapproche.
16 filles vont intégrer cette année le
groupe d’entrainement à Marcoussis.
Toutes vont mener deux projets, un projet
professionnel sur Paris (pour la plupart
étudiantes) et le projet sportif commun
à toutes qui est la qualification aux jeux
olympiques. Cela va se résumer à avoir
deux entrainements par jours, les matchs
avec les clubs les week-ends. Donc
oui, on peut dire qu’on se rapproche de
l’équipe de France masculine.
As-tu le sentiment d’être encore une
pionnière dans le rugby à 7 et dans le
rugby féminin en général ?
J’espère juste avoir mis ma petite
pierre à l’édifice et contribuer, autant
que certaines, à ce que d’avantage
de choses soient faites pour aider les
futures joueuses et sportives de haut
niveau à mener à bien leurs carrières
professionnelle et sportive.
Pourquoi le Top 8 féminin a-t-il autant
de mal à s’implanter en France ?
rugby-proust
fanny horta
Penses-tu que « l’esprit du rugby »
est aussi fort chez les garçons
que chez les filles ?
Il n’y a pas de raison que cela soit
diffèrent.
Qualité préférée chez un rugbyman ?
L’humilité
Qualité préférée chez un rugbywoman ?
L’humilité
Ton rêve de bonheur de rugbywoman ?
Regarder mes coéquipières, la médaille
olympique autour du cou !
Ton plus grand malheur ?
Inutile d’y penser
Ta couleur, ta fleur
et ton oiseau préféré ?
Toutes les couleurs, la rose, le toucan
Je pense qu’il s’agit de certaines
régions plus que d’autres. Dans ma
région le rugby masculin a une place
importante, difficile de se faire un chemin
parmi les équipes de Fédérales ou Pro
D2 maintenant. De plus en plus de
personnes prennent cette mission très à
cœur et c’est tant mieux.
Serais-tu prête à passer dans
des Ecoles De Rugby pour rencontrer
des jeunes joueurs et promouvoir
la discipline du rugby à 7 ?
Oui tout à fait, cela s’est déjà fait et je
serai ravie de recommencer.
Pratiques-tu une autre discipline
sportive que le rugby ?
Etant plus jeune oui, maintenant la
préparation du 7 et mes études me
prennent suffisamment de temps.
Les JO de Rio 2016, tu t’y vois ?
J’en rêve... Et on va tout faire pour que ça
se réalise.
Comment fais-tu pour allier
tes études d’infirmière et le sport
de haut niveau ?
Je mets la priorité sur mes études, car
c’est ce qui va me rester à la fin de ma
carrière de joueuse. Ce n’est pas simple
tous les jours, l’inconvénient de ce genre
d’étude c’est qu’il n’existe pas
Photo : ffr.fr/ brivemag.fr
70
d’aménagement d’études. J’ai la
chance d’être tombée sur des personnes
compréhensives, parfois c’est plus
compliqué.
Ca demande parfois des
sacrifices, j’ai repoussé ma dernière
année pour pouvoir participer à la Coupe
du Monde à 7, il y a 1 an. C’est un choix
que je ne regrette pas, mais ça a été très
compliqué de mettre entre parenthèse
son projet professionnel. Ca ne devrait
pas se passer comme cela je pense.
Que penses-tu
du rugby à XV féminin ?
Je suis ravie de leurs parcours durant
la Coupe du Monde. Il y a eu une belle
finale et j’ai été très contente de voir
l’engouement et l’effervescence qu’il y a
eu autour de cet évènement.
Que penses-tu du rugby
à 7 masculin ?
J’espère que cette année va être une
bonne année pour eux et qu’ils vont se
qualifier pour les jeux.
Penses-tu que cette coupe du monde
en France va déclencher des vocations
pour le rugby chez les filles ?
Je pense et je l’espère.
De quoi parlez-vous dans
les vestiaires ?
De choses drôles pour la plupart !
Quelle est ta boisson préférée ?
Tout fruits pressés.
Don de la nature
que tu aimerais avoir ?
Si je pouvais avoir un don, ce serait
sûrement celui de me rendre n’importe
où dans le monde en quelques secondes.
Y a-t-il un don ou une qualité
supplémentaire au rugby, que tu
aimerais avoir ?
Le jeu au pied, pas fameux chez moi !
Quelle est la faute dans la vie pour
laquelle tu as le plus d’indulgence ?
Voler pour se nourrir.
Quelle est la faute au rugby pour
laquelle tu as le plus d’indulgence ?
Toutes, dans la mesure où ça ne gâche
pas l’esprit du jeu, prendre du plaisir !
Quelle est ta devise sur le terrain ?
Tout est possible.
Quelle est ta devise dans la vie ?
Tout est possible.
Le rugby disparaît : une épitaphe ?
Pas envisageable !
Que souhaites-tu ajouter ?
Merci beaucoup.
Sabine bajadita.com
Un ballon ovale
pour rebondir dans la vie
Après Terres en Mêlées, Kampuchea Ballop, et Rugby French
Flair, partons à la découverte de Rebonds!, en compagnie de
l'internationale et 3ème ligne du BSORF Manon André, éducatrice
socio-sportive de cette association toulousaine et d'Aurélia
Auriault, chargée de la communication et des partenariats.
L'occasion de découvrir ses actions menées, au quotidien, sur le
terrain. Si vous l'avez manqué, vous pouvez retrouver notre
entretien post Coupe du Monde avec Manon dans le n° spécial
100% rugby féminin d'Up&Under.
C'est en 2004 que Rebonds! est créée par
Sanoussi Diarra et Sébastien Bouche,
deux anciens rugbymen professionnels.
Sa vocation est d'utiliser le rugby comme
outil d’éducation et d’insertion sociale
et professionnelle auprès des publics en
difficulté.
L’association intervient donc sur toute
l’agglomération de la Ville Rose, et
notamment dans les zones d’éducation
prioritaires, en temps scolaire, périscolaire
et structures spécialisées.
Son projet phare est le projet Insertion
rugby. Mais ce n'est pas le seul. Rebonds!
développe également de nombreux
projets, dont l’Essai au Féminin, Arbitrer,
Rugbymix’, Parcours Animation ou encore
le Challenge National Inter ITEP …
Depuis 10 ans, l'association a initié 18
600 jeunes et adultes lors de cycles
éducatifs rugby, et intégré et accompagné
220 jeunes en club de rugby et dans leur
parcours de vie.
71
Un ballon ovale
pour rebondir dans la vie
Comment vit l'association ?
Aurélia : La majorité des financements
est publique : la mairie de Toulouse,
le Conseil général, le Conseil régional,
l'Etat, la Préfecture, l’Europe et la
Jeunesse et Sports. Cela représente
environ les 2/3 de notre budget. Depuis
deux ans, nous avons mis en place une
politique de recherche de partenariats
privés pour équilibrer un peu plus le
budget et pallier à la tendance à la
baisse des financements publics. C'est
un gros travail. Nous voulons fédérer
des entreprises et des chefs d'entreprise
qui pourraient nous soutenir par le biais
du mécénat. Comme Rebonds! est une
association Loi 1901 reconnue d'utilité
publique, nous pouvons émettre des
reçus de dons.
Même si à ce jour des entreprises nous
aident beaucoup, ce n'est pas la majorité
de notre budget. Développer ces aides et
équilibrer les financements est important
pour pérenniser les projets, les actions et
les emplois. Autrement dit pour perdurer
et continuer à se développer. Aujourd'hui,
Rebonds!, c'est 10 salariés, dont 6
éducateurs socio-sportifs.
Quels sont les publics concernés par
vos actions ?
Manon : On intervient principalement sur
les quartiers prioritaires de Toulouse. En
cycle 3 des écoles primaires, en collège
principalement en SEGPA, mais on
intervient aussi en péri et extra scolaire
(les Centres de Loisirs associés à l'Ecole
72
- les CLAE- et les centres de loisirs)
depuis trois ans et sur les structures
spécialisées (Instituts Thérapeutiques,
Educatifs et Pédagogiques -ITEP-, Maison
Enfance à Caractère Social -MECS-).
Nous intervenons aussi dans des
structures spécialisées auprès de jeunes
et d'adultes en situation de handicap,
avec le projet Rubymix'.
Aurélia : C'est notre partenariat avec
l'Education Nationale qui nous a permis
de mettre en place ces initiations dans
les écoles élémentaires. Nous prenons en
charge, sur les initiations, 2 500 enfants
par an. Les conventions étant renouvelées
tous les ans, les cycles se renouvellent
automatiquement.
Il arrive néanmoins que l'on développe
nos interventions sur de nouvelles
structures spécialisées, avec Rugbymix'
notamment. La tranche d'âge de notre
public s'étend de 8 ans à 21 ans, et
jusqu'à 45 ans pour les personnes en
situation de handicap.
Concrètement, quels sont vos objectifs ?
Manon : L'objectif de ces cycles, c'est
de travailler l'aspect éducatif, à travers
le groupe, revoir les comportements
que les jeunes peuvent avoir avec les
autres, travailler sur le plaisir de jouer,
sur l'écoute de l'autre, sur le fait de
jouer avec son camarade, d'accepter
les qualités et les défauts de l'autre et,
surtout, de jouer ensemble.
Comment le rugby aide t-il
ces jeunes en difficulté ?
Manon : Avec l'axe éducatif et l'axe
insertion sociale. Nous rencontrons
des jeunes qui vont accrocher avec la
pratique du rugby et qui présentent des
problématiques du comportement ou
d'ordre social.
En lien avec leurs familles, on va les aider
à s'orienter vers un club pour continuer
leur pratique. On leur en donne l'accès
grâce au partenariat que nous avons noué
avec l'ensemble des clubs de rugby de
la région toulousaine, qui leur permet
de n'avoir pas à payer l'intégralité de
leur licence. On essaie également de les
véhiculer le mercredi après- midi ou le
samedi après-midi pour qu'ils puissent se
rendre sur les terrains.
Quand on les accompagne ainsi vers
l'école de rugby, ils entrent dans le suivi
Rebonds ! mené par une coordinatrice
sociale de l'association qui a une
formation d'assistance sociale, en
collaboration avec les éducateurs
socio-sportifs. Elle prend le relai avec
les familles pour les orienter vers des
dispositifs de droit commun (les Maisons
des Solidarités, la Réussite éducative, ...).
Le club de rugby est en effet, pour nous,
un outil de socialisation, qui va permettre
au jeune de sortir de son quartier et
de rencontrer d'autres jeunes. Tout en
faisant une activité qui le valorise et qui
lui permet de se dépenser physiquement
le mercredi et le samedi. Il y a environ 60
jeunes que l'on suit depuis tous les ans,
... dans leur parcours de vie jusqu'à leur
insertion professionnelle.
Un ballon ovale
pour rebondir dans la vie
Manon, depuis combien de temps
travailles-tu pour l'association ?
Manon : Je vais commencer ma
sixième année en tant qu'éducatrice
socio-sportive, sur le terrain et dans le
développement du projet de rugby au
féminin que nous avons appelé "l'Essai au
Féminin". Son objectif est de rendre plus
accessible la pratique du rugby pour les
filles des quartiers prioritaires.
On a mis en place, directement sur les
quartiers, des séances d'entraînement
gratuites uniquement pour les filles. Elles
ont lieu tous les mardis et tous les jeudis.
On va les chercher à la sortie des écoles,
pour que le transport ne soit pas un
frein. Cela nous permet également de
rencontrer les parents et de les rassurer
sur la pratique du rugby.
C'est donc un bon outil pour
promouvoir le rugby féminin...
Manon : Oui ! On a déjà treize filles
qui jouent en club, en école de rugby
depuis plus d'un an. C'est un chiffre très
significatif, et j'espère que ce n'est que
le début. J'espère que la médiatisation
que l'on a eu cet été va porter ses fruits,
même si je crains qu'elle ne s'arrête déjà.
Qu'est-ce qui t'a donné envie de
travailler pour l'association ?
Manon : J'aime beaucoup les relations
humaines. Quand j'ai fini ma licence
Staps, je cherchais un emploi. C'est un
73
entraîneur qui m'a parlé de l'association.
Ce qui m'a plu dans ce projet-là, c'est
d'utiliser le sport comme vecteur éducatif.
Pour moi, le sport a toujours été plus
qu'une activité physique. J'aime bien
transmettre par des actes, comme on a
pu le faire sur cette Coupe du Monde, en
montrant du beau jeu et en jouant avec
le cœur.
C'est ça qui m'a plu aussi dans cette asso,
c'est de pouvoir agir et faire passer des
messages par le sport. Certains jeunes
sont déjà marqués par la vie, et passer
une heure avec eux et les voir sourire, se
régaler, s'éclater, ça m'a tout de suite plu.
Cela te permet également de garder un
lien permanent avec le rugby...
Manon : Oui, c'est un "plus" dans les deux
sens. Mon vécu personnel me permet
de transmettre aux jeunes ce que le
rugby m'a apporté. Et ce que les jeunes
me renvoient, vivent au quotidien, ça me
permet de prendre du recul par rapport à
ma pratique.
Avec les partenaires de l'association
aussi, c'est un plus. Dans le rugby
féminin, les gens sont étonnés de ce que
l'on arrive à faire, de l'investissement que
l'on peut avoir dans notre pratique, sans
pour autant qu'elle soit reconnue sur le
plan médiatique ou financier. Le fait que
je m'entraîne huit heures par semaine
sans être professionnelle, ils hallucinent.
Si j'étais dans un autre milieu, cela ne se
passerait pas comme ça.
Un ballon ovale
pour rebondir dans la vie
Et les jeunes, comment
perçoivent-ils le fait que tu sois
une joueuse internationale ?
Manon : Pour eux, je joue en équipe
de France, donc je suis une pro. Ils
m'identifient vraiment aux grandes
"stars". Ils ont tout de suite beaucoup
d'admiration, beaucoup de questions et
ça me permet de travailler avec eux sur
cette distinction entre l'image qu'ils ont
du sport de haut niveau, qui se résume à
la popularité et à l'argent.
Je leur explique que le sport de haut
niveau, ce n'est pas tout à fait ça, et que
c'est juste jouer au meilleur niveau et se
donner les moyens de le faire.
74
Je travaille avec eux sur l'amateurisme
et sur le fait de vivre une passion avant de
la vivre pour recevoir quelque chose. Je
leur dis que je joue au rugby parce que je
rencontre des gens super, je me fais des
copines, je prends beaucoup de plaisir.
Je ne joue pas au rugby pour gagner de
l'argent, puisque de toutes façons je n'en
gagne pas.
Pour en savoir plus sur Rebonds!,
suivre son actualité ou soutenir l'asso,
rendez-vous sur son site et sa page FB.
www.asso-rebonds.com
https://www.facebook.com/pages/
Association-Rebonds/150707738353954
Photos : Association Rebonds!
75
Sophie bajadita.com
Rendez-vous
en terres anglaises
Pendant plusieurs semaines, Bajadita
vous invite à traverser la Manche pour
découvrir le fonctionnement du rugby
féminin anglais, couronné lors de la
dernière Coupe du Monde.
Dans ce premier épisode, nous vous
proposons un tour d’horizon du
championnat de l’élite 1, appelé Women’s
Premiership.
Au cours des suivants, nous irons à
la rencontre de plusieurs personnes
impliquées à différents niveaux dans les
clubs et les instances de la RFU pour
appréhender la réalité du terrain. Ce sera
l’occasion idéale de faire le point sur la
vision, la stratégie et le plan d’actions
mis en place après la Coupe du Monde
par la RFU pour soutenir et continuer à
développer de manière très pragmatique
son rugby féminin.
La Women’s Premiership Group (WPG),
l’équivalent de notre Top 8, est composée
des 8 clubs de la Women’s Premiership et
des équipes du Top 2 Championship clubs
(Elite 2 Armelle Auclair de ce côté-ci du
Channel).
Sa mission clairement affichée et
concrètement assumée est de soutenir
et de développer la couverture du rugby
féminin anglais sur l’ensemble du
territoire ainsi que toutes les joueuses
dont l’ambition est d’évoluer au niveau
international.
La Women’s Premiership, gérée par la
RFU, se présente comme la ligue « la plus
compétitive du monde » qui se félicite
« d’attirer des joueuses de plusieurs
pays comme la Nouvelle-Zélande,
l’Australie, l’Afrique du sud, le Canada,
les USA, l’Italie et la France ainsi que les
autres pays britanniques. » Instaurée en
1990 comme une ligue couvrant tout le
Royaume Uni, elle ne gère plus, depuis
1994 (date à laquelle la RFUW a été
créée), que les clubs anglais.
Ces dernières années, la Women’s
Premiership est dominée par trois clubs
londoniens : celui de Richmond, des
Saracens et des Wasps, à l’exception de
76
la saison 2012/2013 qui a vu le sacre du
club de Worcester. Plus de 18 000 jeunes
filles et femmes jouent, aujourd’hui, au
rugby en Angleterre. Et ce n’est pas fini…
(nous verrons prochainement comment le
plan d’actions de la RFU vise à développer
de manière considérable le nombre de
joueuses et à se doter d’un réel vivier de
talents pour son équipe nationale).
A noter que contrairement à certaines
idées reçues, la ligue et tous les clubs qui
la composent sont amateurs et reposent
« sur le dévouement de leurs joueuses
et la volonté de maintenir le rugby à son
plus haut niveau. »
Rendez-vous
en terres anglaises
Création : 1998. Le club comprend des
équipes féminines seniors, U18, U15
et U13. Les Aylesford Bulls Ladies ont
accédé à la Women’s Premiership lors de
la saison 2012/2013.
Aylesford
Bulls Ladies
Bristol Ladies
Elles comptent dans leur effectif des
joueuses européennes et de l’hémisphère
sud. Elles ont terminé à la dernière place
de la Women’s Premiership 2013/2014,
avec 5 points.
Création : 1984, sous le nom des Clifton
Ladies RFC. Elles accèdent à la Women’s
Premiership en 2008. C’est cette même
année que les Clifton Ladies s’affilient
au Bristol Rugby, deviennent les Bristol
Ladies Rugby, et s’installent au Portway
Rugby Development Centre, devenant
ainsi la première équipe féminine à
disposer de ses propres installations. Les
Bristol Ladies comptent dans leur rang
14 joueuses issues de différentes nations
que l’on a pu voir évoluer lors de la Coupe
du Monde : Claire Molloy et Larissa
Muldoon (Irlande), Sophie Hemming,
Danielle Waterman, Amber Reed et Kay
Wilson (Angleterre), Catrin Edwards,
Carys Phillips, Rachel Taylor, Sian Moore,
Elinor Snowsill, Rebecca
De Filippo, Dyddgu Hywel et Philippa
Tuttiett (Pays de Galles).
Les Bristol Ladies ont fini 3ème de la
Women’s Premiership 2013/2014 avec
42 points.
La saison dernière, les Darlington
Mowden Park Sharks ont tenté de
faire mieux que leur 7ème place grâce
notamment à des joueuses comme Katy
McLean, Tamara Taylor et Ruth Laybourn.
Pari réussi avec une 5ème place décrochée
(51 points) lors de l’édition 2013/2014 de
la Women’s Premiership.
DMP Sharks
Le club des Lichfield Ladies s’est
développé au fil des années pour
devenir aujourd’hui un des meilleurs
clubs de rugby féminin anglais.
Il compte dans son effectif 7
internationales dont Sarah Hunter,
Emily Scarratt, Victoria Fleetwood et
Natasha Hunt, ainsi que des joueuses
sélectionnées avec le XV féminin de la
Lichfield Ladies
77
Rose dans la catégorie des moins de
20 ans. Après avoir terminé troisième
de la Premiership durant trois saisons
consécutives, les Lichfield Ladies ont
accroché la 6ème place avec 19 points l’an
dernier.
Rendez-vous
en terres anglaises
Création : 1993. Worcester RFC est une
section féminine en plein essor avec deux
équipes seniors et deux équipes de jeunes
(U15 et U18), qui propose du rugby pour
tous les âges et niveaux, des novices aux
internationales.
Worcester
Ladies
L’équipe senior qui évolue en Premiership
a été sacrée championne pour la
première fois lors de la saison 2012/2013,
soit 20 ans après sa création. Des
internationales anglaises composent
l’équipe : Rochelle Clark, Laura Keates,
Les Wasps Ladies existent depuis 30
ans, comptent 70 joueuses et 2 équipes
engagées dans la Women’s Premiership
et dans le Championship South West 2.
En défendant un rugby de très haut
niveau et un très fort esprit d’équipe,
le club attire des joueuses venues du
monde entier.
Wasps Ladies
Saracens Women
Les Worcester Ladies ont fini 4ème de la
Premiership 2013/2014, avec 38 points.
Marlie Packer, Claire Purdy, Michaela
Staniford et La Toya Mason., ainsi que des
joueuses sélectionnées avec l’Ecosse,
la Suède, la Croatie et la NouvelleZélande notamment. Les Wasps Ladies
se sont classées 7ème de la Premiership
2013/2014, avec 16 points.
Les équipes féminines des Saracens
évoluent au plus haut niveau du rugby
féminin depuis plus de 25 ans, en
Premiership et en Championship South
leagues. Elles comptent dans leur rang
des internationales anglaises à XV et à
7, comme Maggie Alphonsi et Hannah
Gallagher ainsi que des internationales
irlandaises comme Kerrie-Ann Craddock
et Hannah Casey.
Les Saracens Women ont fini 2ème de la
Premiership 2013/2014, avec 62 points.
Le club de Richmond a remporté
la dernière édition de la Women’s
Premiership (63 points).
parmi lesquelles Rebecca Essex, Claire
Allan, Alex Matthews, Emma Croker,
Rowena Burnfield, Natasha Brennan,
Jo Watmore, Fran Matthews, Abi
Chamberlain pour l’Angleterre ainsi que
Lynne Cantwell et Jackie Shiels pour
l’Irlande.
Dans l’histoire du club, 120 joueuses ont
reçu les honneurs internationaux, sous
les couleurs de 16 nations différentes,
Photo : asuwrfc.blogspot.com/ womenspremiership.co.uk
78
Des internationales galloises
et écossaises figurent également dans l’effectif
avec Sian Williams
, Stephanie Johnston,
Lyndsay O’Donnell et Tracy Balmer.
On compte, dans ses rangs, les
internationales anglaises Jo McGilchrist,
Ses 3 équipes ont remporté 25 titres dans
les championnats anglais, 6 National
Sevens trophies et 4 titres d’ European
Championships.
Richmond Women
Ceri Large, Katherine Merchant, Lydia
Thompson et Megan Goddard, ainsi que
Bianca Blackburn, Courtney Gill, Amy
Wigley, Rebecca Trist, Lark Davies et
Lauren Chenoweth en U20.
Sophie bajadita.com
seven
up
les bleuets
champions olympiques
Alexis / @Alexis_Lalarme
france 7 : c'est la reprise
Alexis / @Alexis_Lalarme
80
82
Les bleuets
champions olympiques !
Les Jeux de la Jeunesse, ont eu lieu cette année à Nanjing (Chine).
Pour la première fois, le rugby faisait son apparition suite à
l’entrée aux Jeux Olympiques 2016 qui se dérouleront à Rio.
Certes quelques nations majeures ne participaient pas à ces jeux
de la jeunesse, mais il faut quand même faire remarquer la très
belle performance de nos Bleuets.
En mode Bleu blanc rouge
sur le podium !
ARRATE Alex (Biarritz)
FARTASS Faraj (Stade français)
GRACBLING Alexandre (Oyonnax)
LAGARDE Alexandre (Brive)
LAVEAU Martin (Bayonne)
NICOUE Alexandre (AS Clermont Auvergne)
PILATI Alexandre (UBB)
RETIERE Arthur (Racing Métro)
ROUMAT Alexandre (Biarritz)
SEPTAR Atila (Brive)
VALLEAU Sacha (Stade toulousain)
VOISIN Mathieu (Racing Métro)
Le groupe était encadré par le père du rugby à 7 en France qui n’est autre que Thierry Janeczek.
Après une entrée difficile en matière face
aux Argentins le 17 août dernier (défaite
19-7), les Bleus ont ensuite surfé sur la
vague face au Kenya (0-24).
Avec une défaite et deux victoires, les
Bleus sont parvenus à se qualifier en
arrachant leur ticket pour les demies face
aux Etats Unis (22-17)
Pour leur troisième match, les bleus ont
eu du mal à se débarrasser des Fidjiens
qui marchent dans les pas de leurs
aînés pratiquant le même jeu basé sur
de l’attaque improvisée mais assez peu
structuré et brouillon.
Qualifiés le dernier match de poule face
aux Japon était anecdotique.
80
En demi les Bleus ont retrouvé les
Fidjiens, et cette fois ci, les coéquipiers
d’Arthur Retière ont étrillé les joueurs du
pacifique sur le score de 34-12.
Qualifié en finale, les jeunes ont retrouvés
les Pumas, seule équipe à avoir vaincu
nos Bleus.
Au terme de 14 minutes abouties, les
Bleus ont décroché la première médaille
d’or olympique pour la fédération
française de rugby, de quoi rendre fier
le staff du 7 de France qui voit le travail
récompensé depuis quelques années.
Les bleuets
champions olympiques !
Pour nous parler de l’aventure à Nanjing,
Arthur Retière le francilien et pensionnaire du Pôle France
a répondu à quelques questions :
Arthur Retière marque un
bel essai face au Japon
Tout d'abord, tu viens de devenir
Champion Olympique Jeunes,
quel effet ça te fait ?
Je suis tellement content, c'est tellement
énorme franchement je n'arrive pas
encore réalisé c'est exceptionnel !
Vous avez réussi a vous qualifier
pour les demies puis la finale après
avoir perdu contre l'Argentine lors
des matchs de poule. Comment avez
vous abordez la finale alors que vous
rencontriez la seule équipe contre
laquelle vous aviez perdu ?
On l'a abordé avec confiance, agressivité,
jouer comme on savait le faire mais sans
esprit de vengeance ou de choses comme
ça, on avait tous envie de bien faire, de
tout donner pour ses coéquipiers.
Être champion olympique est une belle
réussite pour toi, quels sont
tes prochains objectifs ?
Photo : FB All Sevens
81
Oui Bien sur tous les athlètes rêveraient
de ça je pense, j'en suis sur même, le
rugby a 7 vient d'être intégré au JO et
nous sommes les premiers médaillés d'or
c'est extraordinaire !
Mon prochain objectif est d'être en équipe
de France -18 ans et être sacré champion
d'Europe en mai- juin prochain
Pour toi le 7 paraît il plus important que
le XV ou le contraire ?
Pour le moment je vais dire que c'est le XV
parce qu'il y a de grosses échéances qui
arrivent, mais un jour peut être que le 7
sera plus important pour moi
Qu'est ce qui te plait dans le rugby à 7 ?
Ce qui plait se sont les espaces a
attaquer, il y a plus de trous, mais avant
tout ça il y a le collectif, faire confiance a
son pote a côté, et si tu loupes un placage
il y a forcément essai au bout, puis le
score peut changer d'une seconde a
l'autre donc j'aime bien aussi le stress que
l'on peut retrouver dans ces matchs
As tu une petite anecdote Seven
a nous raconter ?
Toutes les équipes nous prenaient un
peu de haut surtout les argentins après
le premier match ou on a perdu, mais
maintenant ils nous respectent tous. C'est
assez drôle Aha !
Un petit mot pour nos lecteurs ? !
Merci beaucoup pour ces questions,
j'espère que vous allez partager le rugby
a 7 a fond, c'est génial, si vous voulez voir
des crochets et des essais, il faut regarder
les matchs ! Merci !
Alexis mordusdelacturugby.fr
france 7
c'est la reprise !
Depuis plusieurs semaines
l’équipe de France de Rugby
à 7 masculins a repris ses
activités en vue de la saison
2014-2015.
Bonjour Paul, tout d’abord comment
allez vous ?
En pleine forme après deux semaines
de récup au "pays" et frais pour cette
nouvelle saison!
Après quelques semaines
de préparation physique,
les Bleus reprendront
le chemin des tournois
tout d’abord en tournoi
européen pour préparer
le Gold Coast 7s première
étape du circuit mondial
qui sera cette saison
déterminant en vue d’une
qualification pour les
Jeux Olympiques 2016 à Rio.
On a pu voir grâce à vos activités sur les
réseaux sociaux que vous aviez repris
par un stage dans le Sud, comment s’est
il passé ?
Nous avons eu nos vacances juste après
le tournoi de Lyon au mois de Juin, pour
quatre semaines consécutives jusqu'a
la reprise début juillet. Nous avons
repris par des tests physiques au CNR
de Marcoussis, puis une semaine à
Perpignan, puis une semaine à l'INSEP et
enfin Souillac dans le Lot. Ce premier bloc
de préparation d'avant saison était très
agréable car il nous à permis de travail
dur mais dans un autre contexte.
Pour la reprise de la
saison de France à 7, Paul
Albaladejo nous a confié
quelques mots !
82
Des tests de rentrée ont été effectués
à l’INSEP ? A quoi vont-ils vous servir
dans les mois qui arrivent ?
Cela faisait du bien d'aller voir ailleurs que
Marcoussis. Depuis lundi nous effectuons
une semaine de test physique, à l'INSEP
mais en grande partie au CNR pour tout
simplement juger de notre état de forme
en début de saison.
Cela va permettre au préparation
physique de planifier de façon individuelle
notre préparation physique qui nous
mènera jusqu'au premier tournoi IRB en
Australie.
Vous allez reprendre par un tournoi
FIRA, une bonne préparation pour la
1ère étape du Gold Coast 7s qui aura lieu
le 12 et 13 octobre prochain ?
Nous allons reprendre la compétition
par 2 tournois Fira. Cela nous servira
de préparation avant le début du circuit
mondial mais surtout pour aller conquérir
un titre européen!
Même si ce tournoi va vous servir de
préparation il s’agit de quand même
bien figurer en vu des qualifications
pour les Jeux Olympiques à Rio en 2016
n’est ce pas ?
Les U18 on finit par un titre aux JOJ à
Nanji. Superbe résultat dans un format de
tournoi particulier cependant. Seulement
6 équipes participent à ce tournoi.
france 7
c'est la reprise !
En parlant des JO, les Bleuets ont
frappé fort en remportant la médaille
d’or à Nanjing aux Jeux Olympiques
de la Jeunesse. Avez-vous suivi leurs
matchs ?
Je n'ai pu suivre leur magnifique
performance en direct car le décalage
horaire était important et nous sommes
sur une semaine avec une grosse charge
de travail donc la récupération était de
prime !
Les Bleus à 7 à l’INSEP
pour une batterie de Tests physiques
Photo : lavoixdunord.fr
83
A titre personnel mais aussi pour le 7
de France quels seront pour vous les
objectifs pour cette saison ?
Les objectifs collectifs n'ont pas encore
été divulgués par le staff mais nous
sommes en année de qualification
olympique donc l'objectif est clair, c'est
accrocher un ticket pour RIO! Sur le
plan personnel, c'est donner le meilleur
de moi même pour le collectif et pour
continuer l'aventure avec France 7s car
je suis en fin de contrat avec la FFR en
Juin prochain.
Alexis mordusdelacturugby.fr
rugby à
XIII
C'est pas parce que
vous n'étiez pas né...
@tehoraDutenu
89
C'est pas parce
vous n'étiez pas né...
Depuis la création de la chaîne thématique BeIN Sports et l'avènement
des réseaux sociaux, peut- être aurez-vous entendu parler çà ou là de
Rugby League, plus communément appelé en France le Rugby à XIII.
par 26 joueurs a été créé voici plus d'un
siècle.
Si aujourd'hui cette discipline rugbystique
est la première en Australie en termes
d'audience ainsi que le sport national
de la Papouasie Nouvelle-Guinée, ce
n'est initialement pas pour ses qualités
spectaculaires. Ce sont des raisons
sociales qui ont fait que le rugby disputé
Plongeons nous dans la blanche Albion
du XIXe siècle, plus sournoise et déloyale
encore que cette perfide Angleterre avec
laquelle nous entretenons le chambrage
bilatéral depuis des décennies. À
l'époque, le royaume se divisait en deux
régions économiquement bien distinctes
: Londres (et plus généralement le sud)
d'une part, occupé par la noblesse,
les notables, les érudits... Le Northern
England & Wales d'autre part, où se
pratiquait le rugby entre deux journées de
18 heures à l'usine.
En l'an de grâce 1895 en Angleterre, c'est
sur ce modèle géographique établi sur
deux castes que s'est fracturée l'ovalie
britone. Lésés par la perte de salaire
qu'engageaient leurs participations aux
rencontres, les joueurs des clubs du nord
du pays ont sollicité de leur fédération
le défraiement des heures de travail
perdues, des coûts du transport et des
blessures.
« Certainement pas ! », aurait répondu
cette entité farouchement opposée au
professionnalisme du sport qu'est la
Rugby Football Union, « Faites comme
nous, soyez riches ».
C'est ainsi que le 29 août 1895, 22 clubs
nord-anglais et gallois ont fondé une
fédération dissidente à vocation sociale,
la Northern Rugby Football Union qui
deviendra par la suite l'actuelle Rugby
Football League.
L'évolution des règles surviendra dix ans
plus tard, mais nous y reviendrons le
moment venu.
Et en France ?, me direz-vous.
L'arrivée de la discipline treiziste en
France prendra elle aussi racine sur une
somme de conflits. Écartée du Tournoi
des V nations par nos amis britanniques
un tantinet suspicieux de voir les
Français pratiquer un rugby violent et
clandestinement rémunéré, la FFR aura
également maille à partir avec un certain
Jean Galia.
Ce dernier, rugbyman banni de la
française fédération rugbystique
suite à d'infondés soupçons de
professionnalisme dissimulé, sera
contacté en 1933 par la RFL qui fera de
lui le promoteur du « Greatest Game »
en terres batraciennes.
« Monsieur Jean » et ses Galia's Boys
(équipe formée de joueurs fâchés avec la
FFR) partiront en tournée en Angleterre
et rapporteront de ces pérégrinations
une nouvelle mode de jouer au rugby.
Le succès sera si retentissant dans
l'Hexagone qu'il faudra à peine 6 ans à
85
la nouvelle entité de l'ovalie pour se voir
pourvue de près de 160 clubs.
Malheureusement, de 1940 à 1944, le
Régime de Vichy interdira purement
et simplement le «Jeu à XIII» qu'il
spoliera de tous ses biens au bénéfice
du quinzisme. La Fédération Française
de Jeu à XIII ne renaîtra qu'après la
Libération et en tant que sport amateur.
Les années 50 seront propices à
l'expansion de ce spectaculaire « néorugby ». La France du XIII connaîtra la
gloire internationale, notamment grâce à
une équipe de rêve emmenée par Robert
Puig- Aubert et qui reste encore dans les
mémoires australiennes comme étant « la
plus grande équipe de tous les temps ».
Mais, encore meurtri de son injuste
passé, le treizisme de France aura bien
du mal à se maintenir à flots. Jusqu'au
début des 80's, la rancœur quinziste
frappera encore, par le biais de la
presse notamment qui jettera l'opprobre
sur le XIII suite à une finale musclée.
Puni pour avoir produit ce que le XV a
pourtant toujours adoré : une bonne vraie
générale.
C'est Jacques Fouroux qui sera le suivant
à tenter de remettre le Rugby League sur
les rails de la popularité dans les années
90. Attiré par l'événementiel, Fouroux
organisera le France Rugby League,
festival gratuit mêlant rugby à XIII et
spectacle musical.
Là encore, le succès sera au rendez-vous
jusqu'à voir entrer une équipe française
dans la nouvelle Super League anglaise :
le Paris Saint-Germain XIII.
L'expérience parisienne sera de courte
durée. Mais, moins d'une décennie plus
tard, l'union entre Saint-Estève XIII et
le XIII Catalan permettra à la France
d'envoyer une nouvelle escadrille en
Super League : les Dragons Catalans.
C'est pas parce
vous n'étiez pas né...
La Super League et
les Dragons Catalans
La Super League est un championnat
d'élite à vocation d'européenne initié
par la RFL en 1996. Jusqu'à 2014, il
s'agissait d'une compétition sans système
de promotion/relégation, les franchises
participantes étaient sélectionnés sur des
critères sportifs, économiques, éducatifs,
sociaux... selon un drastique cahier des
charges.
Depuis la saison 2014, les deux équipes
qui fermeront la marche de la Super
League seront désormais reléguées en
division inférieure, la Championship.
En découle un grand remaniement de
l'ensemble des compétitions de la RFL
qui se voudront communicantes dès 2015.
Après un bref passage du Paris SaintGermain XIII en Super League dans
les années 90, il aura fallu à la France
attendre près d'une décennie avant qu'un
nouveau squad tricolore soit intégré à la
grande ligue.
Et c'est du côté perpignanais que les
choses arriveront en 2006 avec les
Dragons Catalans, fruit de l'union
du St Estève XIII et du XIII Catalan.
Cette franchise ne cesse d'étonner
les observateurs Anglais mais aussi
Australiens. D'autant plus depuis qu'en
2007 les Dracs passeront près de chiper
la Coupe d'Angleterre au nez et à la
barbe d'historiques clubs britaniques
et sont régulièrement conviés aux
phases finales de la Super League.
Se faisant un devoir de lancer de jeunes
rugbymen français, le club du Président
Guasch peut également se prévaloir
d'avoir mis aux commandes des Dragons
Catalans le premier entraîneur français
de l'histoire : Laurent Frayssinous. Après
un premier contrat rempli en 2013, Coach
Frayssinous réalise encore une très
honorable épopée en 2014 et voit ses
dirigeants lui renouveler leur confiance.
2016 devrait encore représenter une
sérieuse marche dans l'évolution du
rugby à XIII français. Candidat depuis
plusieurs années à la Super League,
86
le Toulouse Olympique XIII devrait voir
ses souhaits se réaliser, partiellement
cependant. Dans à peine plus d'un an,
le TO XIII devrait rejoindre la deuxième
division du Rugby League anglais : la
Championship.
C'est pas parce
vous n'étiez pas né...
Les choses sérieuses. Pour toi, supporter passionné avide d'expériences
nouvelles et extrêmes concernant la balle elliptique, je vais tenter
d'exposer les principales lignes des règles du rugby à XIII.
C'est en 1906 que la RFL opérera à
plusieurs changements des règles du
Rugby League. Dans le but de protéger
les joueurs d'abord, on interdira l'entré
violente en mêlée. On supprimera deux
postes (les 3e ligne aile), pour passer de
15 à 13 joueurs, étirer les intervalles et
favoriser les passes. La touche en ligne
disparaîtra également, dans l'idée de
gagner en temps de jeu effectif.
autour du tenu : 1 plaqué et son demi de
tenu, 1 plaqueur et son chasseur.
À XIII, l'équipe qui attaque bénéficie de
5 tenus consécutifs. Un joueur plaqué
conservera la
Comme à XV, il est très mal vu de
passer le cuir en avant ou de l'échapper
à ses pieds. Comme son grand cousin
quinziste, le treiziste devra composer
une mêlée (mais à 12, donc) sans entrée
violente pour la remise en jeu.
possession, jouera un tenu (version
treiziste et épurée du ruck) et talonnera
le ballon vers l'arrière afin que ses
coéquipiers lancent une nouvelle charge.
Le tenu ne peut être exécuté que par 4
joueurs à partir du moment où l'arbitre
considère que le plaqué ne peut plus ni
avancer ni faire une passe. On trouvera
Photo : rugbyunit.com/ irishrugbytours.com
87
Sur cette même annonce arbitrale,
l'équipe qui défend devra se placer outre
une ligne située à 10 mètres du tenu.
Il est interdit aux défenseurs, sauf dans le
cas particulier du 1-contre-1, d'arracher
la balle des mains d'un joueur plaqué ou
de ralentir l'exécution d'un tenu.
plaqué dans son en-but, se verra accablé
d'un renvoi sous les poteaux, au pied et
en faveur d'une relance adverse.
La Quarante-20 (ou Forty-20) est l'action
individuelle du botteur qui, depuis ses
40 mètres, parvient à déposer la balle
indirectement en touche dans les 20
mètres adverses. Vous voyez le truc ?
Après un tel coup de maître, Mister Ref
n'aura d'autre choix que de siffler une
mêlée favorable au niveau de la sortie de
balle à l'équipe du tireur susnommé.
Comme à XV, seront sévèrement
sanctionnées les obstructions
d'attaquants prévoyants, mais pour le
coup trop en avance.
Vous voici donc paré pour une première
expérience à XIII. Pour les finesses
réglementaires, je vous laisse le temps
de vous familiariser avec la discipline.
Je conclurai en vous parlant du
décompte des points : l'essai c'est 4, la
transformation et la pénalité c'est 2, le
drop-goal c'est 1.
Un défenseur pris en faute ou encore
Facile non ?
@tehoraDutenu
rugby
culture
IMMORTEL ''PIPETTE''
finalesrugby.com / @Finales_Rugby
89
IMMORTEL
PIPETTE
Les vacances estivales sont
souvent l’occasion de dépiler
les écrits mis de côté dans
la perspective d’une détente
instructive.
La lecture ovale de l’été s’est
portée sur le livre de Bernard
PRATVIEL édité en 2004 et intitulé
IMMORTEL PIPETTE
Le livre est disponible aux
Editions EMPREINTE sur le Web :
http://www.empreinteditions.fr/
Immortel-Pipette.html
Les vacances estivales sont souvent
l’occasion de dépiler les écrits mis de
côté dans la perspective d’une détente
instructive.
La lecture ovale de l’été s’est portée sur
le livre de Bernard PRATVIEL édité en
2004 et intitulé « IMMORTEL PIPETTE ».
Seuls les puristes savent qui est
PIPETTE. PIPETTE alias Aubert Puig
est ainsi une icône du rugby assez peu
connu si ce n’est des catalans et des….
Australiens qui lui vouent littéralement un
culte (!!). Vous découvrirez pourquoi dans
les prochaines lignes.
PIPETTE (qui n’est pas encore son
surnom) nait le 24 mars 1925 à
Andernach en Allemagne. Son père est en
effet militaire mobilisé avec les troupes
d’Occupation Outre Rhin.
Aubert Puig dit ''Pipette''
Dès lors, la carrière d’Aubert est
littéralement lancée. Il devient Champion
de France Junior en 1943 à la faveur
d’une victoire face à Saint Jean de Luz sur
le score de 19 à 05.
Son addiction au tabac est également
bien ancrée. Sa manie de rouler de toutes
petites cigarettes afin d’économiser le
précieux tabac lui vaut le surnom de «
PIPETTE » qui le suivra toute sa vie.
Il termine la saison en équipe fanion.
Pour son baptême, il se permet de
claquer 2 drops dont un de 45m face au
Agen de Ferrasse et Basquet
Après la démobilisation paternelle, la
famille s’installe à Arles sur Tech dans
la vallée du Vallespir. En 1935, la famille
reprend une épicerie au quartier de la
gare de Perpignan.
L’année 1944 marque un tournant dans
la vie et la carrière d’Aubert : il échappe
de peu à une rafle et évite ainsi le STO.
Protégé du club, il est mis à l’écart dans
les contrées reculées
C’est entre les rayons du magasin
qu’Aubert développe son étonnante
dextérité. Durant son brillant parcours
scolaire au collège, il touche brièvement
au football où il fait merveille au
poste d’avant-centre. Touche à tout, il
intègre l’équipe de rugby de quartier
de l’A.S.Perpignan tout en pratiquent
l’athlétisme. Il sera ainsi champion du
Languedoc… à la perche en 1940 et 1941!
Mais c’est son drop de 55m en demifinale face à Montferrand et sa prestation
en finale face au Bayonne de Jean
Dauger qui lui offrent la Une des
journaux sportifs. A 19 ans et 2 jours il
devient Campion de France de première
division. Il est l’auteur de la dernière
transformation
A 16 ans, il impressionne son
89
maitre d’internat Noel Brazes joueur
emblématique de l’U.S.A.P. champion de
France en 1938 et 1952. Celui le ci le fait
signer à l’U.S.A. Perpignan en 1941 pour
évoluer en junior à la demande d’Aubert
Ses prestations sont désormais notoires
et renommées. Conjuguées au retour du
IMMORTEL
PIPETTE
Roanne, Albi ou le XIII Catalan. Mais
l’U.S.A.P. aura les ressources nécessaires
pour s’en relever
Le talent d’Aubert éclabousse
immédiatement le championnat malgré
un gabarit des plus modestes. Si sa taille
restera figée à 1m63, son poids oscille
de 65 à… 90kg en fin de carrière. Le tout
entrecoupé de régimes et de période de
relâchement.
Pas véritablement porté sur
l’entrainement physique foncier ni
sur une hygiène de vie de sportif
professionnel, sa souplesse, son adresse
et son bagage technique font malgré
tout merveille. C’était en revanche
un stakhanoviste de l’entrainement
technique. Il tapait ainsi environ 200
coups de pied par entrainement, toujours
à la recherche d’une meilleure précision.
Pierre Albaladejo l’a ainsi désigné comme
le meilleur buteur de tous les temps.
Pour Les Cahiers de l’Equipe 1959, il
tente des pénalités depuis la ligne de but
en coup de pied de corner, c’est-à-dire
sans aucun angle. Il en réussit 7 sur 10 !
Son palmarès s’enrichit de nombreux
titres de Champion de France et de
vainqueur de la Coupe de France
Ce renouveau du Jeu à XIII incite le
Président de la Fédération Paul Barrière
à demander à l’Australie, pays phare du
XIII et champion du monde perpétuel,
d’affronter les Bleus. Les antipodes
australes et néo zélandaises acceptent la
confrontation
XIII antérieurement banni par le
gouvernement de Petain en raison de son
professionnalisme, Aubert fait l’objet de
très nombreuses convoitises de la part
des clubs treizistes voisins. Convoitises
repoussées par l’autorité paternelle
Le 12 novembre 1944, l’A.S. Carcasonne
obtient la signature d’Aubert en
présentant 150.000 francs (50 fois le
salaire mensuel d’un ouvrier à l’époque)
sur la table de la cuisine Cette offre est
supérieure aux 50.000 offerts
90
par l’U.S.A.P. Le père parti à la chasse
n’assiste pas à la transaction
Lorsque celui-ci apprend la nouvelle, il
dépose plainte pour « enlèvement « dans
l’espoir de pouvoir l’empêcher d’évoluer
à XIII. Sinon sa carrière internationale
quinziste sera tuée dans l’œuf
Mais il est trop tard. Ce départ à XIII sera
un coup dur porté à l’U.S.A.P. d’autant
que 8 autres joueurs finalistes franchiront
le Rubicon direction Carcassonne,
Cette tournée (de 4 mois) est un périple
digne de celle des quinzistes en 1958
en Afrique du Sud. Après 6 jours et
des escales nombreuses, 27 joueurs
débarquent en Australie. Ils sont l’objet
de quelques moqueries de la part des
autochtones. Moqueries également
subies par les quinzistes en 58
Mais au final, les 27 matches (!!) se
solderont par 20 victoires, 3 nuls et 4
défaites au total. Aubert (devenu PuigAubert pour les journalistes) éclabousse
la tournée de toute sa classe. Il met sous
l’éteignoir LA star australienne et du jeu à
XIII Clive Churchill qui reconnaitra à la fin
de la tournée que Puig-Aubert est le seul
qui sache le déstabiliser à la perfection.
IMMORTEL
PIPETTE
Puig Aubert dispute 24 des 27 matches avec quelques
statistiques impressionnantes et efface les records de
l’époque
• 37 points sur les 3 premiers matches
• 231 points marqués en 19 matches contre l’Australie
• 18 tirs au but d’affilée
91
IMMORTEL
PIPETTE
La tournée en Nouvelle-Zélande fera
l’objet d’une seule défaite en l’absence
du stratège victime d’un abcès dentaire.
Une absence est liée à un couvre-feu non
respecté. Un seul match de repos lui a
été accordé.
Cette tournée triomphale n’a pas été
de tout repos. Des matches de province
furent particulièrement violents et PUIG
AUBERT une cible jusque dans les
couloirs des vestiaires !
Les Bleus remportent la Coupe Ashes
qui est considérée comme un titre de
Champion du monde.
Les prestations de Puig-Aubert
émerveillent l’Australie du XIII qui ne va
pas tarder à afficher le portrait PuigAubert en position de drop au sein du
Sydney Ground Cricket durant de très
nombreuses années.
Des contrats chiffrés en dizaines de
millions de francs lui sont proposés
ainsi qu’à Elie Brousse plus que brillant
coéquipier. Les sirènes australiennes
ne feront pas céder Puig-Aubert qui se
refuse à être éloigné de son cadre de
vie tout en redoutant une hygiène de vie
renforcée. Son beau-père, trésorier de
l’A.S. Carcassonne le menace également
de reprendre sa fille en cas de départ aux
antipodes !
Après 3 semaines de voyage en bateau,
environ 100.000 personnes accueillent les
joueurs à Marseille. Le triomphe est total.
PUIG AUBERT est à l’apogée de sa
notoriété et est déclaré Champion des
Champions en 1951 par le Journal
L’équipe devant des grands tels Louison
Bobet, Jean Prat, Jean Boiteux ou Alain
Mimoun excusez du peu
Ses multiples talents et son éclectisme
sportif l’emmènent à participer aux
championnats de France de pétanque en
1952
Après une dernière saison à l’A.S.
Carcassonne, il signe au Celtic de Paris
en 1952, club créé afin de lancer le XIII
hors de ses terres de prédilection.
Cette aventure ne dure qu’une saison.
Son retour en province s’effectue au XIII
Catalan jusqu’en 1959 et lui permettra
de gérer éphémèrement un magasin de
sport dans la cité carcassonnaise
Il devient également ambassadeur de
grandes marques comme des alcools
anisés ou de vins cuits régionaux ou du
chocolat.
En 1954, l’équipe de France accède en
finale de la Coupe du Monde mais doit
s’incliner face à la Grande-Bretagne.
Il effectue une dernière saison en
Castelnaudary. Il achève sa carrière en
1960 après avoir disputé son jubilé le…
1er janvier 1959 à Perpignan.
Après sa carrière de joueur et 46
sélections en équipe de France, PuigAubert songe à rendre au XIII ce que
la discipline lui a donné. Mais par de
curieuses manœuvres politiques, il ne
sera jamais en mesure d’intégrer le
Comité Directeur. Curieuse façon de
remercier un immense joueur qui a tant
apporté à cette discipline
Il aura été par ailleurs un excellent
éducateur. Ainsi il n’hésitait pas à donner
un coup de main aux équipes de série et
aux jeunes. Les Juniors de Carcassonne
furent ainsi champions de France sous
ses ordres.
La France lui accordera la Légion
d'Honneur en 1988. Mais le rugby ne le
célèbrera qu’après son décès le 3 juin
1994. Un tabagisme excessif aura eu
raison de sa santé
Le 1er novembre 2000, une statue en
bronze à son effigie a été inaugurée
aux portes du stade Albert Domec à
Carcassonne en présence de sa femme
Andrée
J’ose m’avancer à dire que vous y
découvrirez une pépite surnommée
PIPETTE qui fut bien avant l’heure un
mix de Jonny Wilkinson et Dan Carter
pour son statut de joueur et de Sébastien
Chabal pour l’image médiatique.
Je vous recommande fortement le livre de
Bernard Prativel. Il contient de nombreux
témoignages et informations que je vous
laisse découvrir.
Eric finalesrugby.com
92
les auteurs qui contribuent
régulièrement à up&under
Création et réalisation graphiques de ce numéro : Olivier / Tahaacrea.com
bajadita.com
Bajadita est un site de rugby indépendant.
Plus qu’un site de résultats bruts, Bajadita
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des championnats de France de rugby toutes catégories
depuis sa création en 1892, de la 1ère division à la 4ème série
en passant par les juniors Balandrade...

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