Aridi jette l`éponge, sur fond de rupture avec le - L`Orient
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Aridi jette l`éponge, sur fond de rupture avec le - L`Orient
ABONNEMENT mardi 17 décembre 2013 | N°13924 Quotidien libanais d’expRession française www.lorientlejour.com | 2000 L.L. Réfugiés syriens Page 3 / Sylviane ZEHIL Investissements Page 8 Irak Page11 Contestation Page 10 Conférence des pays donateurs au Koweït le 15 janvier La diaspora libanaise continue de croire au Liban Assaut spectaculaire contre la mairie de Tikrit Kiev s’enfonce dans la crise politique Aujourd’hui Ukraine Est contre Ouest Page 10, l’article de Christian MERVILLE Ici et ailleurs Potins Quelqu’un m’a dit ... Page 16, la rubrique hebdomadaire de Dita VON BLISS Ciné/Expos/Spectacles 6 Carnet 7 Bourse 8 Petites annonces, météo 13 Horoscope, jeux 14 Télévision 15 BEYROUTH min. max. 10° / 18° Aridi jette l’éponge, sur fond de rupture avec le PSP Page 2 Retour au calme au Sud, mais l’armée toujours en état d’alerte Un retour au calme a été enregistré hier au Liban-Sud, mais l’armée reste sur le qui-vive. À Saïda, la troupe a renforcé les mesures de sécurité après le double attentat-suicide qui a pris pour cible ses barrages. À Naqoura, l’incident qui a entraîné le décès d’un soldat israélien à la frontière, dans des circonstances non encore élucidées, a été circonscrit et le pire a été évité. Page 3 La Syrie, plus grand défi humanitaire pour l’ONU Page 11 Le « cadeau » de la Sûreté générale aux mères et aux enfants du Liban Page 4, l’article d’Anne-Marie El-HAGE World Policy Conference Turki al-Fayçal s’élève contre « l’agressivité » de Nasrallah à l’égard de l’Arabie Page 4, la correspondance à Monaco de Michel TOUMA Molhem Barakat/Reuters Pour faire face au grand défi humanitaire qu’est la Syrie, l’ONU a réclamé à la communauté internationale 6,5 milliards USD pour 2014, un montant record pour un seul pays. Le bloc-notes de Abdo Chakhtoura Dans le même sac ! J’ai honte de te dire où en est le pays... C’est à son père Gebran Tuéni que Michèle s’est adressée lors de la huitième commémoration de son assassinat. Mais Gebran a quand même le droit de savoir... D’abord une évidence, et Platon en frémit dans sa tombe : cette simili-République qui n’a jamais su ou pu protéger les siens est plus que jamais une jungle où la seule loi qui y règne est celle du plus fort. Chacun dans sa région, sa ville ou son quartier. On étale sa force sans vergogne ; on exhibe ses escroqueries, sûr de son impunité. On impose ses idées et sa politique, label d’importation garanti, manu militari s’il le faut – et ils le veulent. Tout ceci au nom de Dieu et de ses prophètes. Il y a pire : alors que les religions monothéistes, musulmane et chrétienne, professent qu’il n’y a de Dieu que Dieu, que Dieu est un et qu’il est amour et espérance, chacun se prévaut ces temps-ci de son propre dieu, un dieu étranger à toute bonté, synonyme désormais de malheurs et d’excès innommables. Le Hezbollah d’abord, puisque c’est la star incontestée et, de fait, incontestable du moment. Un parti de Dieu qui avait pour objectif à ses débuts de transformer le Liban en une République islamique. Plus réalistes avec le temps, ses dirigeants ont arrondi les angles, mais ne cachent pas qu’ils sont les petits soldats du waliy el-faqih iranien au service, façade officielle, de la moumanaa et de la résistance contre l’ennemi israélien. C’était relativement vrai j u s q u ’e n 2000 et le retrait de l’État hébreu, mais faux, totalement faux, depuis la victoire divine massivement destructrice de 2006. À ce momentlà, les masques tombent et les armes changent de direction : on en arrive alors aux mains Le Liban devient l’abcès de fixation de fous kamikazes pour aiguiser la haine sunnite contre le chiisme conquérant venu d’ailleurs... que l’on veut couper et aux volontés que l’on veut briser. Le Hezb décide d’engranger les dividendes de cette victoire à la Pyrrhus en imposant par la force sa suprématie militaire et sa vision idéologique sur le plan politique interne. Il commet alors le péché originel en menant une razzia sanglante contre Beyrouth la sunnite et la Montagne druze. Ce qui n’était alors qu’un ruisseau chiite frémissant dans un océan sunnite agité devient un torrent impétueux qui prend sa source à Téhéran puis, passant par Damas, menace d’emporter tous les fondamentaux libanais sur son passage. Alors, la moitié, au moins, du pays, ne supporte plus le Hezbollah. Suite page 3 2 Liban Aridi jette l’éponge, sur fond de rupture avec le PSP Polémique « S’il était certain que l’enquête mènerait à révéler la vérité, je serais resté au bureau du procureur sans chercher à m’adresser au public. » La décision annoncée hier par le ministre démissionnaire des Travaux publics et des Transports, Ghazi Aridi, d’arrêter d’expédier les affaires courantes, est liée en apparence aux dossiers de corruption qu’il avait choisi d’ouvrir, une semaine plus tôt. Il s’était d’ailleurs rendu hier, préalablement à sa conférence de presse, dans le bureau du procureur général financier, le juge Ali Ibrahim, pour être entendu au sujet des accusations qu’il avait lancées contre le ministre des Finances Mohammad Safadi. « Ce qui est important pour moi est de protéger les intérêts des citoyens », a-t-il affirmé. « S’il était certain que l’enquête mènerait à révéler la vérité dans son intégralité, je serais resté au bureau du procureur sans chercher à m’adresser à vous en public », a-t-il ajouté. S’il a affirmé que « le ministère des Finances n’a rien à voir » avec les inondations qui ont eu lieu au début du mois, alléguant de « rapports contradictoires sur l’état du système d’évacuation des eaux du tunnel », il a mis en doute une nouvelle fois la société privée chargée par contrat avec l’aéroport d’entretenir le système d’évacuation des eaux du tunnel. S’agissant de l’affaire des empiètements sur les biensfonds maritimes à Barbara, il a estimé que le permis accordé par le ministre Safadi « est valable, mais les travaux effectués y contreviennent ». Assurant qu’il n’a aucune animosité personnelle contre le ministre Safadi, il lui a souhaité bonne route s’il venait à être désigné Premier ministre. Il est également revenu sur le dossier de la réhabilitation de la prison de Roumieh, déplorant « toutes les pressions subies pour protéger l’entrepreneur ». Communiqué du PSP aujourd’hui Si Ghazi Aridi a achevé sa conférence de presse sur des remerciements au chef de l’État, les présidents Fouad Siniora, Saad Hariri et Nagib Mikati, sa sortie a été aussi marquée par un hommage rendu à Walid Joumblatt. C’est que son retrait de l’expédition des affaires courantes s’inscrit dans le prolongement de sa rupture avec Moukhtara, annoncée depuis que son nom n’a pas figuré dans la liste des candidats du Parti socialiste progressiste aux législatives. D’une manière presque ironique, cette rupture aurait été provoquée par des affaires de corruption par lesquelles le ministre Aridi aurait trahi la confiance du leader druze, à en croire des milieux proches de Moukhtara. Il reste que la réaction de Walid Joumblatt, via des médias télévisés, a été ferme hier : « Ghazi Aridi est membre d’un parti dont relèvent ses choix politiques. » Le PSP devra donc s’exprimer dans un communiqué aujourd’hui sur ce retrait. Selon la chaîne LBC, le ministre aurait pris mercredi dernier sa décision de se retirer de la politique, deux jours après avoir coupé tout contact avec le chef du Front de lutte nationale. Notons que l’on ne peut parler de « démission des affaires courantes », puisque le ministre est déjà démissionnaire. Il reste donc tenu d’expédier les affaires courantes, à moins de refuser de s’en acquitter, auquel cas il aurait des comptes à rendre à la justice. Quoi qu’il en soit, lorsque ce refus est confirmé, le chef de l’État et le Premier ministre ont la compétence de nommer un suppléant à sa place pour assurer la continuité du service public, selon l’expert Maged Fayad cité par le site d’informations NowLebanon. Les milieux du Grand Sérail assurent néanmoins qu’aucune mesure ne sera prise dans ce sens, et le ministre Ahmad Karamé, désigné en tant que ministre intérimaire des Travaux publics par le décret de formation du cabinet Mikati, remplacera Ghazi Aridi. mardi 17 décembre 2013 L’ambassadeur du Qatar chez Naïm Kassem : le rapprochement se confirme entre Doha et le Hezbollah La classe politique scrute avec intérêt le rapprochement entre le Qatar et le Hezbollah que le secrétaire général de ce parti, sayyed Hassan Nasrallah, avait confirmé lors de sa dernière apparition télévisée. Hier, le numéro 2 du Hezb, cheikh Naïm Kassem, a reçu le nouvel ambassadeur du Qatar, Ali ben Hamad al-Marri, dans le cadre d’une visite qui a été désignée, selon les informations officielles, comme étant protocolaire. Il s’agit, en effet, de la première visite d’un diplomate qatari à un responsable du Hezbollah. Selon l’Agence nationale d’informations, les deux hommes « ont fait connaissance puis ils ont passé en revue la situation au Liban et dans la région ». Ils ont souligné, dans un communiqué, l’importance des solutions politiques, les présentant comme « fondamentales pour des règlements qui sont dans l’intérêt des peuples ». Concernant le Liban, cheikh Kassem et M. Marri ont estimé qu’une « coopération entre toutes les parties est de nature à offrir à ce pays le remède dont il a besoin ». Pour l’ambassadeur Ali, la coopération entre les gouvernements libanais et syrien a besoin d’être dynamisée L’UE appelle au respect de la déclaration de Baabda Diplomatie L’Union européenne a appelé hier toutes les parties libanaises à respecter la politique de distanciation du Liban vis-à-vis de la crise syrienne et à soutenir le président Michel Sleiman dans ses efforts pour mettre en application la déclaration de Baabda. Le Conseil ministériel européen qui s’est réuni hier à Bruxelles s’est penché, entre autres, sur la situation au Liban et a fait paraître au terme de ses délibérations un communiqué en dix points dans lequel il a réaffirmé son attachement à l’unité, la stabilité, l’indépendance et la souveraineté du Liban. Il a condamné les actes de violences et les incidents sécuritaires, notamment les attaques terroristes ayant pris pour cible l’ambassade d’Iran et les affrontements à Tripoli, avant de saluer les efforts déployés par les différents services de sécurité pour contrôler les frontières. « L’UE appelle toutes les parties, dont le Hezbollah, à agir avec responsabilité, à respecter pleinement la politique de distanciation du Liban et à soutenir les efforts du chef de l’État pour faire appliquer la déclaration de Baabda qui avait été agréée par toutes les parties », toujours selon le communiqué, qui juge « urgente » la formation d’un gouvernement et insiste sur la tenue de la présidentielle et des législatives dans les délais constitutionnels, tout en « encourageant le Liban à réaliser les réformes électorales nécessaires ». Dans ce même contexte, le Conseil ministériel européen a mis l’accent sur l’importance de la reprise du dialogue national entre toutes les parties « afin de surmonter les divisions actuelles et de parvenir à une entente sur l’avenir du pays » et a invité « les acteurs régionaux à jouer un rôle constructif à ce niveau ». Il a abordé le dossier de la guerre en Syrie et des réfu- giés syriens, en soulignant son inquiétude pour « les effets sans précédent de la crise qui secoue le pays voisin sur la stabilité au Liban ainsi que sur ses ressources naturelles et économiques, ses systèmes pédagogique et de santé ainsi que sur le marché local du travail ». Tout en réaffirmant son engagement à répondre aux besoins grandissants des populations déplacées et des localités hôtes, le Conseil a appelé ses partenaires internationaux à relever le niveau de leur aide au Liban, notamment à la prochaine conférence des pays donateurs à Koweït et à soutenir en particulier les communautés hôtes. L’UE a ensuite réaffirmé son appui aux forces de sécurité, en précisant qu’elle continue d’explorer les possibilités d’un soutien plus soutenu à l’armée, avant d’inviter par ailleurs les autorités libanaises à honorer leurs engagements vis-à-vis du Tribunal spécial pour le Liban, en s’acquittant notamment de leurs obligations financières à cet égard. L’ambassadeur de Syrie a rendu visite hier à Sélim Hoss. En visite chez l’ancien Premier ministre Sélim Hoss, l’ambassadeur de Syrie Ali Abdelkarim Ali a affirmé que la Syrie tient à une relation fraternelle et profonde avec le Liban et que quelles que soient les campagnes de dénigrement qui la visent, son discours n’a pas changé et ne changera pas. Au sujet de la situation des réfugiés syriens au Liban, l’ambassadeur Ali a précisé que la Syrie a un gouvernement. « En dépit de tous les terroristes qui ont été importés dans notre pays et de tout l’argent qui leur a été fourni, l’État syrien et le gouvernement continuent d’assumer leurs fonctions et d’essayer de trouver des solutions aux problèmes en cours. La Syrie cherche sérieusement à trouver une solution au problème des réfugiés et nous espérons que les ministères libanais concernés coopéreront profondément avec nous pour trouver des solutions. La situation des réfugiés syriens au Liban et dans d’autres pays voisins pose un grave problème humanitaire. Ceux qui sont réellement soucieux de la dignité des réfugiés et du peuple syrien en général devraient Photo ANI s’adresser aux pays qui aident et soutiennent les terroristes pour leur demander de cesser cette action. Au lieu de réclamer des aides aux réfugiés, ils devraient demander à l’Arabie saoudite, au Qatar et à la Turquie de cesser d’aider les terroristes », a ajouté le diplomate. Interrogé sur le niveau de coopération du gouvernement libanais avec son homologue syrien, l’ambassadeur Ali a répondu qu’il a besoin d’être dynamisé, ajoutant qu’au final, la Syrie sortira de cette crise « renforcée, grâce à sa résistance, en tant qu’État, peuple et armée ». Liban mardi 17 décembre 2013 Les deux attaques contre les barrages de l’armée à Saïda sont inquiétants à plus d’un niveau Terrorisme Les responsables de l’opération seraient liés à la brigade Abdallah Azzam ainsi qu’à l’auteur de l’attentat-suicide contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth. Deux attentats-suicide visant des barrages de l’armée à Saïda qui auraient été exécutés par le même groupuscule se sont soldés par la mort d’un soldat de 29 ans et des quatre islamistes qui ont pris part à l’agression, deux d’entre eux en se faisant exploser aux barrages, et deux autres par les tirs de l’armée. Trois autres soldats ont été blessés au cours de l’opération. Selon la chaîne NTV, les responsables de l’opération sont liés à la brigade Abdallah Azzam ainsi qu’à l’auteur de l’attentat-suicide contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth. Dans les faits, trois individus on abordé, à 21 heures, à pied, un barrage de l’armée au niveau du pont du fleuve Awali. L’un des soldats a trouvé leur comportement suspect et les a sommés de présenter leurs papiers d’identité. À ce mo- ment, l’un d’entre eux – dont l’identité est encore inconnue – a rapidement avancé en direction du soldat tout en brandissant une grenade. Le soldat a tiré dans sa direction, déclenchant l’explosion de la grenade qui a tué son porteur sur le coup, blessant deux militaires. Les deux autres individus qui l’accompagnaient ont réussi à prendre la fuite. Les soldats ont retrouvé sur le corps du jihadiste une seconde grenade qui a aussitôt été désamorcée. Selon la NTV, des billets de banque syriens et américains ont été retrouvés également sur lui. Quelques minutes plus tard, soit à 21 h 45 précises, et à l’occasion de l’installation d’un autre barrage militaire après le premier incident, un second attentat-suicide du même genre s’est produit au carrefour de Majdelyoun-Bkessta. Alors que les soldats ve- naient d’arrêter une voiture de type Envoy à bord de laquelle se trouvaient trois passagers pour la fouiller, l’un des passagers, Bahaëddine Mohammad Sayyed, un ressortissant palestinien, est sorti du véhicule et s’est rapproché de l’un des soldats, le sergent Samer Rizk, qu’il a embrassé en se faisant exploser avec lui, à l’aide d’une grenade. Les deux hommes ont trouvé la mort sur-le-champ. Un des soldats a été blessé. Les soldats ont immédiatement tiré sur les deux autres passagers, Mohammad Jamil Zarif et Ibrahim Ibrahim el-Mir, des Libanais, les tuant sur le coup. L’armée a retrouvé dans leur voiture une ceinture d’explosifs, des détonateurs électriques et des goupilles. L’armée poursuit son enquête pour essayer d’établir un lien entre les deux attaques, a précisé un commu- niqué publié par la troupe. Dans une version plus touffue, la NTV a établi, sur base de certaines informations, le lien entre les deux opérations, précisant que Bahaëddine Mohammad Sayyed et Ibrahim elMir (Abou Abbas) auraient fui le premier lieu du crime avant d’être rejoints par Mohammad Jamil Zarif qui les a retrouvés à bord de l’Envoy pour les aider à fuir. Les trois passagers ont été surpris par le barrage que venait d’installer la troupe au niveau de MajdelyounBkessta. Toujours selon la NTV, Bahaëddine Mohammad Sayyed, alias Abi Hourayra, est marié à la nièce d’un membre influent de Fateh el-Islam, Oussam Chahabi, l’un des hommes forts sur lequel comptent militairement les brigades Abdallah Azzam, plus particulièrement l’émir de ce groupe, Abou Mohammad Toufic Taha, qui avait pris part aux batailles de Abra, contre l’armée libanaise. Quant à Mohammad Zarif (Abou Obeyda), un proche d’Ahmad el-Assir, et le beau-frère de Bahaëddine Sayyed, il est soupçonné d’avoir également participé aux batailles contre l’armée à Abra. Les sources citées par cette chaîne ont assuré que Zarif est en relation avec Mouïn Abou Zaher, qui a commis l’opérationsuicide contre l’ambassade d’Iran. Sur les lieux, l’armée a fait circuler des patrouilles, renforçant un peu plus les mesures de sécurité déjà prises à la veille des fêtes. Des informations publiées par l’agence al-Markaziya ont précisé que la troupe a effectué une série d’arrestations dans le cadre de l’agression contre ses troupes, dont un partisan d’Ahmad el-Assir. Cascade d’appels à la solidarité avec la troupe et dénonciation en série du terrorisme La double attaque-suicide contre des barrages de l’armée à Saïda a suscité une cascade de condamnations de la part des hauts responsables ainsi que dans les milieux politiques de tous bords. Unanimement, les forces politiques du 8 et du 14 Mars ont lancé un appel en faveur du soutien à l’armée, soulignant la nécessité de faire preuve de solidarité avec l’institution militaire, « seul rempart contre la déstabilisation du pays ». « Nous invitons l’ensemble des Libanais à se solidariser pour faire face à ce fléau qui tranche avec leur culture et le fondement même de la philosophie de l’entité libanaise », a déclaré le chef de l’État, Michel Sleiman, qui a vivement dénoncé « l’attentat terroriste et criminel » contre les soldats. Un appel semblable en faveur d’un rassemblement solidaire avec l’armée et les forces de l’ordre a été lancé par le Premier ministre démissionnaire, Nagib Mikati, qui a invité les Libanais à ne pas permettre la violation de la sécurité et l’atteinte aux institutions militaires et à leur prestige. « L’armée restera le bastion qui protège le Liban et les Libanais, l’institution qui garantit leur sécurité et la stabilité », a dit pour sa part le Premier ministre désigné, Tamam Salam, qui a estimé que toute attaque contre la troupe est une attaque dirigée contre le peuple tout entier. Même condamnation de la part de la rencontre consultative de Saïda, qui a notamment regroupé la députée Bahia Hariri et l’ancien chef de gouvernement, Fouad Siniora. Dans un communiqué, les participants ont affirmé que les habitants de « Saïda et ses environs se trouvent » dans une même tranchée « avec l’armée qu’ils soutiennent contre le terrorisme ». Dénonciation virulente également de la part de l’ancien Premier ministre Saad Hariri qui a considéré cette attaque comme une tentative visant à « entraîner le pays dans un bourbier » et provoquer une discorde. Dans un communiqué publié par leur ambassade, les États-Unis ont stigmatisé l’opération, rendant hommage au passage à l’armée libanaise. Les Nations unies ont dénoncé à leur tour l’attaque par l’intermédiaire de leur coordinateur spécial, Derek Plumbly, qui a également exprimé le soutien de l’organisation internationale à l’institution militaire. En chœur, plusieurs voix au sein des forces du 8 et du 14 Mars ont appelé à la lutte contre le terrorisme et la culture propagée par les jihadistes, invitant les citoyens à soutenir la troupe, les Kataëb ayant estimé pour leur part que l’agression contre l’armée « est un développement dangereux ». Nakoura : le Liban affirme qu’il s’agit d’un incident isolé et Israël accuse le gouvernement et l’armée L’incident qui s’est produit dimanche à la frontière libano-israélienne au niveau de Ras Nakoura continue d’occuper les milieux politiques, diplomatiques et militaires. L’armée libanaise, la Finul et le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati ont étudié ce dossier tout au long de la journée d’hier pour tenter de savoir ce qui s’est exactement passé. La version libanaise officielle insiste sur le fait qu’il s’agit d’un incident isolé et que le soldat libanais, qui a tiré sur une patrouille israélienne tuant un soldat israélien, l’a fait de sa propre initiative. D’ailleurs, durant toute la nuit de dimanche, le soldat libanais soupçonné d’avoir tiré sur les Israéliens a été perdu de vue par ses supérieurs. Il n’est revenu à son poste qu’hier dans la journée. Interrogé par les autorités militaires – qui ont refusé de divulguer son identité –, le soldat a déclaré qu’il s’était caché toute la nuit dans les champs voisins du lieu à partir duquel il avait tiré, profitant de l’obscurité pour rester indécelable. Pourtant, en dépit de la réaction rapide des autorités libanaises et des efforts de la Finul pour maintenir la situation sous contrôle, la ten- sion est restée grande tout au long de la journée d’hier, à la frontière libano-israélienne. Durant la nuit de dimanche, les avions et les hélicoptères militaires avaient survolé la région, alors qu’aussi bien l’armée israélienne que l’armée libanaise avaient levé leur état d’alerte. Des tirs d’armes légères et moyennes ont aussi été entendus. Dans la journée d’hier aussi, des avions israéliens ont survolé le Sud et la Békaa-Ouest, effectuant même des raids virtuels dans le ciel libanais au-dessus de Saïda et de ses environs. Le correspondant de l’Agence nationale d’information (ANI, officielle) a fait même état d’activités intenses et inhabituelles de l’autre côté de la frontière, notamment au niveau de Kfarkila, Kfarchouba, Chebaa et Jabal elCheikh. De même, une réunion extraordinaire tripartite a eu lieu au siège de la Finul à Ras Nakoura, regroupant des officiers libanais, israéliens et de la force intérimaire de l’ONU. Elle avait été d’abord fixée à 10h, mais elle a dû être reportée à 14h. En même temps, le Premier ministre sortant Nagib Mikati a reçu le représentant du secrétaire général de l’ONU au Liban Ristorante Italiano ů͛KĐĂDĂƩĂ͕Đ͛ĞƐƚĚĠũăEŽĞů͊ĠŶĠĮĐŝĞnjĚĞ ŶŽƚƌĞĐĂƌƚĞĚĞƐǀŝŶƐĞƚĐŚĂŵƉĂŐŶĞƐăƉƌŝdž ĐŽƵƚĂŶƚĚƵƌĂŶƚƚŽƵƚůĞŵŽŝƐĚĞĚĠĐĞŵďƌĞ͊ WŽƵƌǀŽƐƌĠƐĞƌǀĂƟŽŶƐ͕ merci d’appeler le 01442444. Cheers! Derek Plumbley à qui il a affirmé que le commandement de l’armée lui a confirmé que l’incident de dimanche soir était isolé. M. Mikati a émis le souhait que le calme soit préservé au Sud et que la résolution 1701 continue à être respectée. Plus tard, en début de soirée, l’armée a publié un communiqué officiel dans lequel elle a confirmé le fait que le soldat auteur des tirs avait agi de sa propre initiative et qu’il s’agissait d’un incident isolé. Le communiqué de l’armée ajoute que la troupe coordonne son action avec la Finul pour circonscrire l’incident et éviter qu’il ait des répercussions sur la situation en général. De son côté, le bureau de l’AFP à Jérusalem a rapporté que l’armée israélienne « a riposté de manière limitée à la mort d’un de ses soldats touché par des tirs à la frontière libanaise ». L’agence cite aussi le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, qui a fait assumer au gouvernement libanais et à l’armée la responsabilité de l’attaque. Parallèlement, un porte-parole de l’armée israélienne, Arye Shalicar, a déclaré à l’AFP qu’après les tirs en provenance du Liban, les militaires israéliens envoyés dans le secteur avaient repéré deux suspects de l’autre côté de la frontière. Ils ont tiré sur eux et au moins l’un d’entre eux a dû être touché. Le porte-parole de l’armée israélienne a ajouté qu’il pense qu’il s’agit de « deux soldats de l’armée impliqués dans les tirs » contre les Israéliens. Pourtant l’armée libanaise n’a fait état d’aucun blessé dans ses rangs et continue d’affirmer qu’il s’agit d’un incident isolé effectué par un soldat qui a agi de sa propre initiative. Rappelons qu’il s’agit de l’incident frontalier le plus grave depuis août 2010 quand un soldat israélien, deux soldats et un journaliste libanais avaient été tués. Toutefois, les commentateurs israéliens ont multiplié hier les analyses pour dire que dans la période actuelle, même si le Hezbollah a des raisons de vouloir se venger d’Israël qu’il accuse d’avoir tué un de ses chefs, Hassane Lakkis, ni le parti chiite ni Israël ne souhaitent une vaste confrontation militaire. L’un des commentateurs glisse malgré tout que l’idée que « le Hezbollah pourrait préférer des attaques discrètes, en agissant par exemple par l’intermédiaire de soldats libanais pour ne pas être accusé directement et pour éviter d’être entraîné dans une véritable guerre contre Israël, alors qu’il est empêtré dans la guerre en Syrie ». La Finul confirme : un acte individuel La Finul a confirmé que les tirs à travers la ligne bleue étaient « un acte individuel commis par un soldat » libanais. Cette mise au point fait suite à la réunion tripartite qui s’est tenue à Ras Nakoura avec des officiers israéliens et libanais. « Toutes les circonstances exactes de cet incident ne sont pas claires pour Ban Ki-moon annonce, pour le 15 janvier au Koweït, la tenue de la conférence internationale des pays donateurs NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a lancé un appel à une aide immédiate à la population syrienne, la situation humanitaire due à la guerre en Syrie étant, selon lui, « des plus troublantes », que ce soit à l’intérieur du pays ou dans les pays qui accueillent les réfugiés, comme au Liban. Les Nations unies essaient de s’attaquer à tous les aspects de cette guerre, tels que le recours aux armes chimiques dont le rapport a été discuté hier à huis clos au Conseil de sécurité de l’ONU. « Mais ce qui est important et triste est la condition tragique d’impuissance du peuple syrien avec le nombre croissant de femmes et d’enfants parmi les réfugiés. Les Nations unies ont mobilisé toutes les agences humanitaires connexes, pour leur venir en aide », a indiqué hier à L’Orient-Le Jour le secrétaire général de l’ONU, qui s’exprimait dans le cadre de la conférence de presse « traditionnelle de fin d’année » en présence d’une foule de journalistes. Ban Ki-moon a affirmé qu’il s’est entretenu « avec tous les leaders mondiaux pour les encourager à venir en aide » aux réfugiés, même si la « plupart de ces pays passent en ce moment par une crise économique difficile ». « Lorsqu’une telle tragédie se poursuit de cette manière sans qu’on ne sache quelle en sera l’issue, il devient très difficile de s’attendre à une aide continue et généreuse, ce que je comprends parfaitement », a-t-il noté. Et de poursuivre : « Je pense quand même que la communauté internationale et les leaders mondiaux doivent assumer leurs responsabilités. Plus de 9,5 millions de personnes ont été affectées par la crise syrienne, ce qui représente la moitié de la population », a-til estimé. Il a aussi déploré avec force la destruction de la plupart de l’infrastructure syrienne, y compris les écoles, les hôpitaux et les institutions gouvernementales. « Les gens sont tout simplement en train de mourir » dans ce pays, a-t-il ajouté. Lançant un appel à une aide immédiate, M. Ban a affirmé qu’il est impératif « de traiter ce problème de manière sérieuse et humaine ». Plus de 3,3 millions de personnes sont maintenant des réfugiés dans les pays voisins. « Le Liban en compte une grande partie avec un million de réfugiés, la Jordanie, la Turquie, l’Irak, et l’Égypte avec 100 000 ainsi que d’autres pays africains », a-t-il précisé. C’est pour cette raison précise que Ban Ki-moon a décidé de convoquer la conférence des donateurs pour le 15 janvier prochain au Koweït. « J’appelle les États membres à venir au Koweit pour montrer leur solidarité humanitaire », a-t-il lancé. « Situation politique très compliquée au Liban » Tout en exprimant son empathie pour le Liban, Ban Ki-moon a aussi déploré la situation « très compliquée qui y prévaut maintenant ». « L’absence d’un gouvernement en place et la pression que représente la tragique dimension humanitaire du dossier des réfugiés syriens rendent la situation politique encore plus difficile dans ce pays », a-t-il dit, en rappelant qu’il avait soulevé ces questions à maintes reprises lors de ses rencontres avec le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, et le président libanais, Michel Sleiman. C’est pour cette raison qu’il avait d’ailleurs lancé en septembre dernier le Groupe international de soutien au Liban, afin que soient discutées des questions politiques, économiques et sécuritaires ayant trait au Liban, a-t-il rappelé à L’Orient-Le Jour. Dans ses remarques, le secrétaire général de l’ONU a mis l’accent sur les défis principaux qui ont marqué 2013, notamment « le conflit syrien avec une détérioration de la situation qui dépasse l’imagination ». « Les Syriens ne peuvent plus se per- mettre une autre année, un autre mois et même un autre jour de brutalité et de destruction », a-t-il noté, en ajoutant qu’il vient d’informer le Conseil de sécurité du rapport final de la mission d’enquête dirigée par le professeur Åke Sellström. « Nous devrions tous être profondément préoccupés par ses conclusions, à savoir l’utilisation d’armes chimiques non seulement dans l’attaque d’août dans la région de Ghouta à proximité de Damas, mais aussi à plusieurs autres occasions, y compris contre les civils », a-t-il déclaré. Ban Ki-moon a aussi indiqué qu’il va bientôt lancer des invitations à la Conférence internationale sur la Syrie qu’il va convoquer à Genève le mercredi 22 janvier prochain. « Toutes les personnes impliquées doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour contribuer au succès de cette conférence », a-t-il insisté. « Je lance un appel aux autorités syriennes pour mettre fin à la violence et faciliter l’accès humanitaire à la population. J’appelle les États et les organisations qui ont une influence sur les parties syriennes à les aider à se préparer à un engagement constructif. Encore une fois, c’est la situation humanitaire qui est la plus troublante », a martelé Ban Ki-moon. Il a rappelé que l’appel lancé hier à Genève est le plus important dans l’histoire des Nations unies : avec 6,5 milliards de dollars pour répondre aux besoins à l’intérieur de la Syrie et pour venir en aide de plus de 2 millions de personnes qui ont fui le pays. Le secrétaire général de l’ONU a ensuite abordé le dossier iranien, en faisant remarquer que l’élan diplomatique enregistré en 2013, à savoir l’accord entre l’Iran et le P5+1 sur le programme nucléaire iranien, devra déboucher en 2014 sur un accord global sur toutes les questions en suspens. « Nous devons faire de 2014 l’année de la protection des personnes, y compris leur sécurité, leurs droits fondamentaux et leur bien-être de base » a-t-il enfin souhaité. La France appelle à la retenue PARIS, d’Élie MASBOUNGI Le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères a condamné les « nouvelles attaques perpétrées le 15 décembre contre les forces armées libanaises » ainsi que « le meurtre d’un soldat israélien à la frontière libanaise ». Sur l’attaque d’un poste militaire près de Saïda, le porteparole a déclaré : « La France condamne les nouvelles attaques perpétrées (...) et exprime ses condoléances à la famille de la victime et sa solidarité avec les blessés. » « Elle réitère son engagement en faveur de la stabilité du Liban et appelle l’ensemble des Libanais à œuvrer pour éviter une escalade de la violence et préserver l’unité nationale, conformément à la déclaration de Baabda », a-til ajouté avant de « renouveler l’appui de Paris aux efforts déployés en ce sens, sous l’autorité du président Sleiman ». Sur l’incident frontalier, le porte-parole a déclaré : « La France condamne le meurtre d’un soldat israélien à la fron- tière libanaise. Elle appelle au calme et à la retenue, à respecter et à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. » Inquiétudes accrues Ces deux incidents sont de nature à accroître l’inquiétude déjà très grande du gouvernement français à l’égard de la situation au Liban, a déclaré une personnalité proche du Quai d’Orsay et de l’Élysée. Une situation proche de l’explosion, a ajouté cette personnalité qui a estimé que l’initiative française sur le Liban, dont l’idée est déjà bien avancée, devrait prendre forme dès le début de l’année. Il s’agit, comme rapporté dans une de nos récentes éditions, d’une conférence internationale sur le Liban. Celle-ci pourrait être coprésidée par la France et le Qatar qui avait, ces derniers temps, laissé entendre que ses vues et ses inquiétudes au sujet du Liban sont les mêmes que celles de Paris. Pour des observateurs arabes à Paris, il faudrait agir vite pour éviter qu’une série d’incidents mettant en cause des organisations islamistes, ajoutés à d’autres incidents frontaliers, ne mettent le feu aux poudres avant la grande concertation projetée, qui pourrait se tenir soit à Paris, soit à Doha. Cette concertation, concluent ces observateurs, se propose d’initier des négociations entre toutes les parties libanaises autour d’un « accord historique » qui permettrait d’éviter le vide que l’on craint au printemps prochain en cas d’impossibilité d’élire un nouveau président et d’établir un consensus solide et viable pour que le Liban ne subisse pas les affres de la guerre en Syrie, d’autant que celle-ci risque de se prolonger. Pour la diplomatie française, tout accord interlibanais devrait se baser sur la déclaration de Baabda et se placer sous l’autorité de M. Sleiman. Ce dernier, convient-il de signaler, se trouve en France pour une série d’examens médicaux (dont un pour détecter et traiter un problème à l’œil droit). Il regagnera aujourd’hui Beyrouth sur un vol régulier de la mi-journée. Suite du bloc-notes de Abdo CHAKHTOURA, p. 1 La Finul a fait circuler hier des patrouilles tout le long de la ligne bleue. le moment, mais des premiers résultats de l’enquête, il ressort qu’il s’agit d’une action individuelle de la part d’un soldat contrevenant aux règles et aux procédures opérationnelles », a affirmé le commandant de la Finul, le général Paolo Serra. « À ce stade, il est impératif que l’enquête de la Finul, en coopé- ration avec les parties et en particulier avec l’armée (libanaise), aboutisse le plus tôt possible », a-t-il ajouté. Le général Serra s’est dit « encouragé par la totale coopération (des deux parties) pour rétablir le calme dans la région ». Il a souligné que « ce grave incident devrait rester un incident isolé ». 3 Car les institutions sont désorganisées, bousculées, ignorées, puis complètement marginalisées ; l’économie est dépecée et la primauté de l’État foulée aux pieds. Les exactions du Hezbollah exacerbent à fond toutes les dérives sunnites extrémistes, centuplées après l’intervention massive de ses combattants en Syrie. Les représailles sont immédiates, et le Liban devient l’abcès de fixation de fous kamikazes manipulés souvent par les services de tous bords pour aiguiser la haine sunnite contre le chiisme conquérant venu d’ailleurs. Quelle(s) mouche(s) a (ont) donc piqué les caciques hezbollahis à l’intelligence tactique pourtant unanimement reconnue, pour leur faire croire qu’ils peuvent réussir à imposer leur seule loi à tous les Libanais, là où les sunnites n’ont pu le faire avec l’aide des Palestiniens ni les chrétiens en s’alliant avec Israël ? En attendant, les sunnites libanais ne savent plus aujourd’hui à quel dieu se vouer – du moins les modérés d’entre eux, surtout en l’absence d’un chef. Faudraitil rappeler à Saad Hariri que plusieurs de ses amis politiques, aussi importants que lui, ont eu à déplorer l’assassinat d’un père, d’un fils, d’un frère, d’un neveu, d’un oncle ou d’un cousin, et sont quand même restés au poste, aussi menacés soient-ils ? Voilà les seconds couteaux sunnites de Beyrouth et de Tripoli dépassés par des jusqu’aux-boutistes ignares, grugés par des meneurs obscurantistes et une apologie de la violence qui n’a plus rien à voir avec la moindre religion... Pareil pour ces quelques ministres et députés sunnites du LibanNord, dont la puissance financière est presque toute entière mise au service, discret, de chefs rare, en est réduit à naviguer à vue, souvent entre deux eaux... Quant aux chrétiens, s’ils sont d’accord pour adorer un même Christ, ils n’en sont que plus fautifs. Hiérarchies politiques et religieuses confondues ont raté une occasion unique de redevenir des partenaires à part entière, de se retrouver, comme avant, aux avant-postes des révolutions au lieu de se ranger frileusement derrière les régimes en place, aussi honnis soient-ils... Ils auraient réussi, comme dans les années 50 avec la Renaissance arabe, aux côtés des musulmans modérés et des démocrates laïcs, à combattre la répression tyrannique et contrer en même temps les dérives extrémistes. N’estce pas mieux que de pleurer leur âme et de se faire jeter, comme dans d’autres pays, sur les chemins de l’exode ? Alors que se profilent de cyniques redécoupages au gré des intérêts des grandes puissances et qu’ils ne savent pas encore lequel de ces loups va les dévorer, les Libanais, qu’aucun ciment national n’a vraiment réunis, sont encore – quelle infinie tristesse – une bande hétéroclite d’individus sur un morceau de terre. Et dire que c’est pour eux que tu as donné ta vie, Gebran mon ami ! La frilosité des chrétiens, hiérarchies politiques et religieuses confondues, risque, cette fois-ci encore, de les jeter sur les routes de l’exode... de guerre pour le moins instables et qu’ils s’emploient à noyer de dollars. Tout cela plutôt que d’afficher courageusement leurs convictions, de calmer les esprits, de faire face pour bâillonner les agitateurs et les faux prophètes. Chez les druzes, au Dieu mystérieux, Walid Joumblatt, le roi de la manœuvre, aussi flanqué reste-t-il de cette immense culture et d’une vision politique 4 Liban mardi 17 décembre 2013 Turki al-Fayçal : Depuis qu’il est chef Le « cadeau » de la Sûreté générale aux mères et aux du Hezbollah, Nasrallah ne cesse enfants du Liban de s’en prendre à l’Arabie saoudite MONACO, de Michel TOUMA Avec le début des soulèvements arabes en 2011, la physionomie politique et l’histoire de l’ensemble du Moyen-Orient connaissent un profond bouleversement, mettant fin à des décennies d’hibernation politique au niveau de la société civile. La région a franchi dans la tourmente et la violence – c’est le propre de toutes les révolutions – un point d’inflexion crucial sans qu’on ne sache réellement dans quelle direction, vers quel équilibre sociopolitique évoluent les populations de cette partie du monde. À l’aune de tels enjeux existentiels, il était donc naturel que le MoyenOrient occupe une bonne place dans les débats sur la gouvernance mondiale qui ont marqué la 6e édition de la « World Policy Conference » qui s’est tenue le week-end dernier à l’hôtel Fairmont de Monaco grâce à l’appui dynamique du prince Albert II de Monaco et aux efforts inlassables du président de la « World Policy Conference », Thierry de Montbrial, par ailleurs directeur général de l’Institut français des relations internationales (IFRI). Le Liban n’était pas en reste à cette conférence internationale qui a regroupé non moins de 300 faiseurs d’opinion et personnalités prestigieuses de très haut rang du monde politique, diplomatique, économique, académique et de la presse. Sous l’impulsion de M. Riad Tabet, membre de l’IFRI et proche conseiller de M. Thierry de Montbrial, la participation libanaise s’est distinguée par la présence de notre ambassadeur à Berlin, Moustapha Adib, et Mounir Douaydi, directeur général de « Solidere », Samir Nasr, directeur du bureau d’Études et de consultations économiques (ECE), Sélim Zeeni, président de la Chambre de commerce libano-américaine, et Mohammad Sammak, secrétaire général du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien. L’impact sur le Liban des différentes crises qui ébranlent plusieurs pays de la région a pu ainsi être évoqué et commenté au cours de plusieurs de ces séances de travail qui ont jalonné, trois jours durant, le forum. Le cas libanais, sous l’angle notamment des rapports sunnito-chiites, était plus particulièrement présent lors de la neuvième session plénière, très remarquée, consacrée au prince Turki al-Fayçal, ancien ambassadeur d’Arabie saoudite à Washington et président du Centre du Roi Fayçal pour la recherche et les études islamiques. Le prince Turki n’a pas caché à cette occasion son amertume face à l’attitude de l’Iran et du Hezbollah à l’égard de l’Arabie saoudite. À une question de Riad Tabet qui lui demandait si l’antagonisme saoudien à l’égard de l’Iran ne risquait pas d’engendrer un vaste conflit sunnito-chiite, l’émir Turki a déclaré : « Il faudrait inverser la question. C’est un antagonisme iranien envers l’Arabie saoudite qui entretient la tension entre les deux pays. Le roi Abdallah a proposé à plusieurs reprises des idées pour bâtir des relations bilatérales amicales. Il a même convoqué une conférence islamique à La Mecque afin de discuter de la divergence entre chiites et sunnites. Le président Ahmadinejad avait participé à cette conférence et on avait convenu de créer un centre pour le dialogue sunnito-chiite. Au niveau libanais, avez-vous entendu les derniers propos tenus par Hassan Nasrallah ? Il s’agit là de l’un des exemples de ce que Nasrallah dit au sujet de l’Arabie saoudite. En revoyant tout ce que Nasrallah a dit de l’Arabie saoudite depuis qu’il est le chef du Hezbollah, vous comprendrez alors qui a une attitude agressive envers l’autre. Il suffit aussi d’écouter les discours des imams chiites en Irak et en Iran contre l’Arabie saoudite. Il ne faut pas oublier en outre que c’est l’Iran qui a des troupes en Syrie, c’est l’Iran qui a engagé le Hez- bollah et les milices chiites irakiennes dans l’invasion de la Syrie, et c’est l’Iran qui a fait pression pour obtenir la nomination de Maliki à la tête du gouvernement irakien. Cette attitude hégémonique de l’Iran dans la région est inacceptable. » Le dossier nucléaire et l’échange avec Meir Sheetrit Le lourd contentieux avec l’Iran a évidemment amené le prince Turki à aborder le dossier du nucléaire iranien. Il a prôné à cet égard une dénucléarisation du MoyenOrient, soulignant à ce sujet que le problème du programme nucléaire iranien ne se limite pas uniquement au volet militaire, mais il se pose aussi en termes de sécurité, la population de certaines régions d’Arabie saoudite étant exposée aux conséquences de tout accident qui pourrait survenir dans les installations nucléaires de l’Iran. Le prince Turki a préconisé sur ce plan qu’une dénucléarisation du M-O se fasse avec la garantie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité qui s’engageraient à assurer une « ombrelle de sécurité » pour assurer la neutralisation des armes de destruction massive, cette garantie devant prévoir également des sanctions non seulement économiques mais aussi militaires contre tout État qui ne se conformerait pas à ce plan. Le député israélien Meir Sheetrit, ancien ministre en charge des Services de renseignements et ancien membre du cabinet retreint de sécurité en Israël, a alors pris la parole pour appuyer la proposition du prince Turki, affirmant au passage, sur un ton très sérieux, qu’Israël a contribué à la dénucléarisation de la région... en bombardant les installations nucléaires en Irak et en Syrie (!). Le prince Turki a répondu sur un ton très courtois et serein, loin de toute passion, en soulignant, avec un brin de plaisanterie, que suite au commentaire de M. Sheetrit sur la contribution d’Israël à la dénucléarisation du M-O, il aimerait voir l’aviation israélienne bombarder un jour les installations nucléaires... israéliennes. « Débarrassezvous de vos armes nucléaires », a lancé le prince Turki au député israélien, toujours sur un ton calme et courtois. Allant au-delà du dossier nucléaire, M. Sheetrit a ensuite rendu un hommage marqué à l’initiative arabe de paix lancée en 2002 lors du sommet de Beyrouth, sous l’impulsion du roi Abdallah, exprimant le souhait que l’Arabie saoudite contribue à l’instauration d’une paix globale dans la région en jouant le rôle de catalyseur d’un rapprochement entre Israël et la cinquantaine de pays islamiques, suggérant aussi dans ce cadre que le prince Turki se rende à la Knesseth. Ce à quoi le prince Turki a répondu en relevant que lorsque l’initiative arabe de paix avait été lancée, Israël s’était abstenu de l’appuyer en dépit du fait qu’elle incluait une reconnaissance explicite par les pays arabes de l’existence d’Israël. Le prince Turki a relevé dans ce cadre qu’en 1981 déjà, le royaume wahhabite avait lancé le plan Fahd qui comportait aussi une reconnaissance de l’État d’Israël. « Tous les pays arabes avaient alors appuyé ce plan Fahd, mais il n’y avait eu aucune réaction de la part d’Israël », a déploré Turki al-Fayçal qui a souligné en outre à l’adresse de M. Sheetrit qu’en ce qui concerne une visite à la Knesseth, il faudrait au préalable régler le problème israélo-palestinien. « Après ce règlement, on verra », a-t-il déclaré. Itamar Rabinovich Cet échange franc mais courtois s’est poursuivi lorsque M. Itamar Rabinovich, président de l’Institut d’Israël et professeur émérite à l’Université de Tel-Aviv, a succédé au prince Turki à la tribune, ce qui a donné lieu à une chaleureuse poignée de main entre les deux hommes. M. Rabinovich a tenu, d’emblée, à rendre hommage à l’intervention de Turki alFayçal, « tant au niveau de la forme que du fond », a-t-il précisé, avant de se lancer dans un hommage marqué à la famille royale saoudienne. Abordant ensuite le problème de la guerre syrienne, M. Rabinovich a estimé que le régime n’est plus en mesure de rétablir son autorité sur tout le pays, de même que l’opposition n’a pas les moyens de remporter une victoire militaire. D’où la nécessité d’une solution politique qui devrait être conclue entre l’opposition et une partie du pouvoir en place. Il a relevé à ce propos que le précédent de l’éviction de Saddam Hussein a montré qu’il est préférable de « décapiter un régime plutôt que de le démembrer totalement ». M. Rabinovich s’est par ailleurs montré très critique à l’égard de la position du président Obama concernant le dossier syrien. « Le secrétaire d’État John Kerry avait déclaré que Bachar el-Assad a perdu toute légitimité et qu’il devait être sanctionné pour l’utilisation des armes chimiques, mais peu de temps plus tard, le président Obama a changé totalement la donne », a-t-il souligné avant de lancer : « Comment dès lors faire confiance aux dirigeants américains lorsqu’ils s’engagent à fournir des garanties de sécurité dans la perspective d’un règlement israélo-palestinien ? » M. Rabinovich a clôturé son intervention en rendant hommage aux efforts soutenus déployés par John Kerry afin d’aboutir à un accord entre Israël et les Palestiniens, soulignant toutefois, non sans une certaine amertume, que Mahmoud Abbas n’a peut-être pas l’autorité requise pour amener les Palestiniens à avaliser un accord de paix. Au terme de cette séance plénière, M. Rabinovich s’est dirigé vers le prince Turki, assis au premier rang, qu’il a chaleureusement salué, échangeant avec lui quelques propos de courtoisie. Les requins pêchés à Tyr pourraient En commissions appartenir à une espèce menacée parlementaires Neuf requins d’une cinquantaine de kilos chacun ont été pêchés dimanche au large de Tyr, au Liban-Sud, rapporte l’Agence nationale d’information (ANI). Les requins auraient été désorientés par la tempête de neige Alexa qui a frappé la région du Moyen-Orient la semaine dernière, explique Maged Bawab, l’un des deux pêcheurs à l’origine de cette découverte. Des spécialistes se penchent actuellement sur la photo des requins pêchés pour tenter de déterminer l’espèce exacte des requins et voir si elle figure parmi les espèces menacées mondialement. En effet, selon l’Union internationale de conservation de la nature (UICN), un tiers des espèces de requins sont menacés de disparition (surpêche, prise accessoire, élimination gratuite, etc). Cinq espèces seulement sont dangereuses pour l’homme. De plus, est-il vrai que les requins pourraient avoir été désorientés par la tempête, comme le croient les pêcheurs, dont celui cité par l’ANI ? Il faut savoir que les requins ont un odorat très développé qui leur sert non seulement à repérer leur proie mais qui facilite aussi leur orientation dans l’eau. Enfin, est-il permis de pêcher un si grand nombre de ces poissons qui commencent à se faire rares ? En tout cas, le spectacle de ces requins ensanglantés fait écho aux photos de centaines d’oiseaux exhibés par des chasseurs sans scrupules sur le capot de leurs voitures... Ni vu ni connu. La sous-commission chargée d’examiner l’amendement de la loi sur la pollution de l’air résultant du trafic, réunie sous la présidence du député Mohammad Kabbani. – Le projet de loi sur le traitement des déchets ménagers a été examiné hier par une souscommission parlementaire découlant des commissions mixtes, lors d’une session qui s’est déroulée hier en matinée, présidée par le député Akram Chehayeb et en présence des députés Simon Abiramia et Michel Moussa. Le projet de loi porte le numéro 8003 et entend ouvrir la voie à une gestion complète des déchets solides dans le pays. Son adoption est supposée permettre au Liban de passer à une étape au cours de laquelle il pourra envisager un plan efficace pour régler le problème des déchets. Hier dans son communiqué, la sous-commission a affirmé avoir « examiné la plus grande partie du projet de loi ». Une session prochaine devrait permettre de terminer l’examen du texte. Neuf requins exhibés par des pêcheurs à Tyr. Photo Ismaïl Sabrawi – L’utilisation des voitures hybrides (essence et électricité) a été la principale recommandation hier de la sous-commission parlementaire char- gée d’étudier l’amendement de la loi 341 sur la pollution de l’air résultant du secteur du trafic. Un projet de loi a été proposé, rappelons-le, par le ministère de l’Énergie, pour varier les choix de carburants, afin de réintroduire « le mazout vert » et d’autoriser le gaz naturel pour les voitures. Le député Mohammad Kabbani a souligné hier que la possibilité de développer l’utilisation des voitures électriques était en cours d’examen. Concernant le gaz naturel, il a évoqué une tendance « à l’autoriser pour les grands bus de transport public seulement, afin de ne pas généraliser la création de stations sur tout le territoire ». Enfin, pour ce qui est du mazout, il a rappelé qu’il est autorisé actuellement pour les grands bus et les poids lourds, et que l’utilisation d’un mauvais carburant est une cause supplémentaire de pollution. « Comment, en ces circonstances, ouvrir la voie à son utilisation pour tous les genres de véhicules ? » s’est-il demandé. Droits de la femme Les épouses cosigneront les demandes de passeport de leurs enfants mineurs dès janvier prochain. Anne-Marie EL-HAGE Une timide étape est franchie dans la reconnaissance aux mères libanaises de leurs droits sur leurs enfants et notamment dans le partage de l’autorité parentale : dès le 2 janvier 2014, leur signature sera obligatoire aux côtés de celle du père pour toute demande de passeport pour leurs enfants mineurs de moins de 18 ans, effectuée auprès du moukhtar. Même chose pour l’autorisation de voyage, sur laquelle les signatures des deux parents revêtiront la même importance. Jusque-là, la signature des deux conjoints n’était nécessaire que pour les enfants de moins de 7 ans. Dès l’âge de 7 ans, seule la signature du père de l’enfant était requise pour une demande de passeport. Ces nouvelles instructions ont été adoptées et publiées sur le site Web de la Sûreté générale, sur base d’une requête présentée par l’Institute of Progressive Women, une association féminine proche du PSP. « Une requête qui a récolté 2 900 signatures », affirme la présidente de l’association, Wafa’ Abed, contactée par L’Orient-Le Jour. « Cette mesure est le fruit d’un lobbying de 18 mois auprès de la Sûreté générale », indique-t-elle, saluant l’initiative. L’association avait présenté à la SG une étude complète sur la problématique liée au droit des femmes à voyager avec leurs enfants mineurs, réalisée par l’avocat Paul Morcos. La militante exprime toutefois un regret : « Nous aurions voulu consacrer l’égalité totale entre les droits de l’homme et de la femme. Cette mesure n’est qu’une étape. » Cette initiative constitue-telle une réelle avancée ? « C’est un pas positif qui consacre au moins le droit de veto de la mère de famille libanaise, assure l’avocat Roland Tawk, fervent défenseur des droits de l’homme. Mais c’est un droit qui demeure incomplet car il ne met pas l’homme et la femme sur un pied d’égalité sur le plan de l’autorité parentale », explique-t-il. L’idéal, selon l’avocat, serait que chacun des deux conjoints, l’homme ou la femme, puisse signer tout seul. Et en cas de conflit, la justice trancherait. Me Tawk fait toutefois part de sa réserve, liée au manque de clarté des instructions de la SG, en cas de décès d’un des deux conjoints, de divorce ou d’abandon de domicile. « Que se passe-t-il si le père décède ? La mère sera-t-elle le tuteur légal de ses enfants ? Sinon, sa signature est-elle aussi obligatoire ? Rien ne l’indique dans l’article 22 du site Web, qui traite pêle-mêle les décès et conflits », constate-t-il. Mais Wafa’ Abed tient à préciser ce point : « Si son mari décède, la nouvelle décision de la SG exige qu’une mère de famille doit avoir sa signature sur une demande de passeport. Elle peut aussi demander au tribunal d’être la tutrice de ses enfants. » Quelques améliorations au texte seraient les bienvenues, vu les interrogations qu’il suscite. Sans mentionner que pour certains, cette initiative n’est qu’une mesure destinée à « compliquer la vie des couples qui vivent en bonne harmonie » et à « engendrer des dépenses supplémentaires ». « Il faut accorder le droit à égalité au père et à la mère, autrement dit exiger la signature de l’un et/ou de l’autre, martèle un autre défenseur des droits de l’homme, qui a requis l’anonymat. La signature conjointe, elle, ne serait requise qu’en cas de conflits au sein du couple. » La mesure n’a pas encore été mise en application qu’elle suscite déjà de fortes réactions. Il reste à espérer qu’elle permettra de donner un nouveau souffle au dossier du droit des femmes libanaises. Affaire à suivre... http ://www.general-secu rity.gov.lb/Leb_passports/ new_pass.aspx Réfugiés syriens : Mikati demande près de 2 milliards de dollars à la communauté internationale Vue d’ensemble du hall du Grand Sérail, où s’est tenue la cérémonie de lancement du 6e rapport sur le plan gouvernemental visant à faire face à la crise engendrée par l’afflux de réfugiés syriens. A l’heure où le Haut-Commissariat pour les réfugiés de l’ONU (HCR) indiquait hier que 20 % des habitants du Liban sont des réfugiés ayant fui la Syrie, le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati a parrainé hier le lancement du sixième rapport sur le plan gouvernemental visant à faire face à la crise engendrée par l’afflux de réfugiés syriens. S’exprimant devant les représentants des États donateurs au Grand Sérail, il a estimé à près de deux milliards de dollars les besoins du Liban pour faire face au poids des réfugiés syriens sur son sol. « Après l’évaluation de l’impact socio-économique du conflit syrien sur le Liban, effectuée en collaboration avec la Banque mondiale et l’ONU, et après la mise au point d’une feuille de route sur les actions prioritaires pour le maintien de la sécurité, nous avons élaboré une liste de projets visant à limiter les répercussions de la crise syrienne sur notre pays », a expliqué le Premier ministre Mikati. « Les efforts coordonnés entre les ministères, les associations locales et les organisations internationales nous ont permis de rédiger un plan sur la base d’une approche unifiée de la gestion de la crise syrienne, contenue dans le sixième rapport », a-t-il précisé. Remerciant chaleureusement les États donateurs « qui ont assuré plus de 840 millions de dollars US, c’est-à-dire près de 69 % des aides requises par le cinquième rapport », il a sollicité une nouvelle fois l’aide de leurs représentants. « L’assistance humanitaire urgente, détaillée dans le sixième rapport, nécessite une aide supplémentaire de près d’un milliard et 850 millions de dollars », a-t-il déclaré. Ce montant devrait couvrir les besoins des réfugiés syriens au Liban, ceux des réfugiés palestiniens ayant fui la Syrie, ceux des Libanais résidant en Syrie et qui ont été contraints de quitter le pays, ainsi que ceux des régions libanaises qui accueillent les réfugiés. Il a appelé dans ce cadre la communauté internationale à « empêcher l’échec du modèle humanitaire adopté par le Liban dans sa gestion du dossier des réfugiés syriens ». « Cet échec tuerait l’humanité dans ce monde », a-t-il déploré, en s’adressant au coordonnateur spécial des Nations unies pour le Liban, Derek Plumbly ; la chef de la délégation de l’Union européenne, l’ambassadrice Angelina Eichhorst ; le représentant permanent du PNUD au Liban, Robert Watkins ; l’adjoint de la représentante du Haut-Commissariat pour les Réfugiés, Jean-Paul Cavalieri ; ainsi que l’ambassadeur des États-Unis David Hale. Ce dernier a réaffirmé, dans un communiqué distribué lors de la conférence, l’engagement continu de son pays, « dont la contribution est la plus grande », pour aider le Liban à faire face à cette crise humanitaire. Le Premier ministre Mikati n’a pas manqué de rappeler enfin que si « le Liban a choisi de se distancier du conflit syrien, c’est uniquement d’un point de vue politique, et non humanitaire ». Nagib Mikati, entouré par (de gauche à droite) : les diplomates Robert Watkins et Derek Plumbly, le responsable au sein du HCR, Jean-Paul Cavalieri, et l’ambassadrice Angelina Eichhorst. Photos Dalati et Nohra Liban mardi 17 décembre 2013 Un repas chaud pour fêter Noël dignement avec Rifaq el-Darb 5 Associations Comme chaque année, l’association Rifaq el-Darb organise un déjeuner de Noël le 28 décembre pour apporter un peu de chaleur en cette période de fêtes à des personnes âgées et démunies. Catherine-Léa OTAYEK Le pas lourd, un groupe de seniors avancent l’un après l’autre vers le grand portail de l’église Saint-Joseph. Leurs visages, sur lesquels le temps a creusé son passage, laisse transparaître des existences chargées d’émotions, de rires, de chagrins, de passions et de peines. Souvent, ces gens n’ont besoin que d’un peu de compagnie, d’une âme généreuse qui serait prête à passer un peu de temps à leurs côtés. C’est essentiellement pour les aider à fuir leur solitude que l’association Rifaq el-Darb prend soin, depuis une vingtaine d’années, des personnes du troisième âge. Comme chaque dernier samedi du mois, ils sont plus de soixante à se rassembler dans l’ancien bâtiment de l’Université Saint-Joseph. Après une petite prière, ils se réunissent autour d’un repas chaud et convivial, souvent leur seul vrai repas du mois. Certains viennent seuls, d’autres viennent entre amis, d’autres encore sont accompagnés de tous les membres de la famille. Grâce à des amies, Jeannette a découvert l’association il y a quelques mois. Le regard triste, dans un arabe hésitant, elle explique : « Quand j’ai assez d’argent, je viens en voiture, sinon je dois venir à pied de Bourj Hammoud. » « C’est le prix à payer pour bien manger », lâche-t-elle. Il y a quatre ans pourtant, Jeannette vivait bien. Elle travaillait dans un restaurant à quelques minutes de chez elle, mais celui-ci a changé d’emplacement et depuis, elle peine à retrouver un emploi. Elle a du mal à retenir les larmes qui lui perlent aux paupières lorsqu’elle parle de son fils. « Cela fait trente ans qu’il est malade, et moi je n’ai personne pour m’aider à subvenir à mes besoins ! Je viens ici pour manger et parfois, quand il y a De jeunes bénévoles servant des plats chauds, en l’occurrence de la moghrabiyé, à des personnes âgées. des restes, j’en apporte à mon fils », poursuit-elle d’une voix qui chavire. Des causes identiques Ce même discours est malheureusement récurrent chez les têtes blanches que Rifaq el-Darb aide. Le chômage, une retraite mal rémunérée et difficile, ou encore l’incapacité de leurs proches à les soutenir : l’histoire se répète et les principales causes de leur détresse sont identiques. C’est pour compenser ces manques que les jeunes bénévoles de Rifaq el-Darb interviennent auprès des personnes âgées. Karen Kassis, 17 ans, est venue assister les têtes banches dans le cadre d’une activité des jeunes en marche du groupe NotreDame de Jamhour. « C’est la première fois que je participe à un repas de Rifaq el-Darb. C’est une expérience très bénéfique pour nous et pour les personnes âgées. Elle nous a appris à penser aux autres. C’est surprenant de voir qu’il y a des gens qui habitent si près de nous et qui vivent si différemment ! », commente-t-elle. « On a tendance à oublier ces personnes sous prétexte qu’elles sont âgées », ajoute Sarah Saroufim, une des camarades de Karen. « On dit qu’en vieillissant, les gens redeviennent des enfants, et Les volontaires s’occupent régulièrement du bien-être de leurs convives. Opinion L’Orient des mythes destructeurs Suite aux premiers enthousiasmes générés par ce qui fut communément appelé « le printemps arabe », une morosité générale s’est vite propagée au Moyen-Orient. Avec la mort des idéologies et l’échec des projets nationaux et régionaux, les anciens démons de la haine confessionnelle et religieuse ont refait surface. La guerre civile qui fait ravage de la Libye jusqu’à l’Irak agit de sorte que le monde arabe fait figure d’homme malade de la modernité. Face aux mutations que connaissent d’autres parties du globe, de l’Inde jusqu’au Brésil, ce même monde arabe paraît à l’écart des pays émergents, comme mis en quarantaine. L’Orient est en fait prisonnier de ses mythes destructeurs. Grete de Francesco, dans son ouvrage intitulé Le pouvoir du charlatan, souligne que l’homme est en général prédisposé à prêter l’oreille au merveilleux, surtout dans les périodes de l’histoire où les certitudes de la vie paraissent ébranlées, et où les valeurs économiques ou spirituelles prises jusque-là pour sûres et acquises ne peuvent plus servir d’appui. Ainsi s’est décuplé le nombre des victimes des charlatans, « des victimes suicidaires », pour reprendre l’expression d’un Anglais du XVII siècle. En effet, le monde arabe est actuellement ravagé par les sectes. Sectes que tous et chacun connaissent de nom. Cependant, ce terme a pris une dimension polémique et désigne de nos jours un groupe ou une organisation, le plus souvent à connotation religieuse, dont les croyances ou le comportement sont jugés obscurs ou malveillants par le reste de la société. Généralement, les responsables de ces groupes sont accusés, d’une part, de brimer les libertés individuelles au sein du groupe ou de manipuler mentalement leurs disciples, afin de s’approprier leurs biens et de les maintenir sous contrôle, et, d’autre part, d’être une menace pour l’ordre social. Or, pour créer une secte, il est essentiel d’attirer l’attention par des mots vagues et trompeurs. Il faut, d’une part, porter la promesse de quelque chose de grand, de nature à révolutionner la vie de chacun, et, de l’autre, maintenir un flou total. Il faut ensuite créer un ennemi : la dynamique du « nous contre eux ». Si l’ennemi n’existe pas, les sectes vont en inventer un. Les sectes ont besoin d’une cause à défendre et des infidèles à exterminer. C’est le cas des salafistes contre les chafiites, des sunnites contre les chiites, des musulmans contre les chrétiens et les juifs. Or, selon Nietzsche, pour fonder une religion (voire une secte), il faut savoir reconnaître à coup sûr un type précis de gens médiocres et leur révéler que l’on est de même nature. Les gourous du nationalisme arabe, Nasser et consorts, ainsi que ceux de l’islam radical, Ben Laden et consorts, réussirent à envoûter les masses arabes. D’après Machiavel, les hommes sont si aveugles, si entraînés par le besoin du moment qu’un trompeur trouve toujours quelqu’un qui se laisse tromper. Ces gourous agissent comme une sorte d’aimant sur les masses. Ils acquièrent un grand pouvoir en offrant simplement la possibilité aux hommes et aux femmes de croire ce qu’ils voulaient croire de toute façon. Les crédules ne peuvent pas garder leurs distances ; ils s’agglomèrent autour du thaumaturge, entrent dans son aura et s’abandonnent à l’illusion avec une lourde solennité, comme du bétail. (Grete de Francesco) Derrière La Confession d’un fou (Bleu autour, 2001) de Leïla Sebbar, ouvrage de ton tolstoïen divisé en 122 versets de longueur inégale et se présentant comme un journal personnel confidentiel, se dessinent à la fois le « printemps arabe » et le portrait vague d’une barbarie qui pourrait exister n’importe où mais qui se situe ici, de toute évidence, en Méditerranée arabe ou musulmane. La voix du héros narrateur Cycle de vie d’un crime Ces assassinats politiques avec leurs dommages collatéraux qui se sont égrenés depuis 2004, sans oublier les précédents, sont-ils tous si parfaits pour que les données d’enquête préliminaire, restées confidentielles pour les besoins de ladite enquête (même rengaine), et donnant matière à des fuites aux médias qui en font des rumeurs destinées à défouler et à fourvoyer l’opinion publique, demeurent finalement secrètes et sans suite, confinées dans les placards des enquêteurs et des procureurs, et refoulées dans notre inconscient collectif... puis inconscience ? Étant donné que les assassins ne m’auraient pas épargné si j’avais eu la malchance (que d’autres ont eue) de me trouver au mauvais endroit au mauvais moment, j’estime être en droit, en tant que victime potentielle, de savoir ce qu’il est advenu de ces enquêtes (toujours) préliminaires et à quoi elles ont abouti. Qu’elles aient abouti à un cul-de-sac, à une brèche, à un canal, à un caniveau, à un passage secret, à une chasse gardée, à un périmètre sécurisé ou à une quadrature du cercle, les autorités sécuritaires et judiciaires sont tenues, ne serait-ce qu’éthiquement, d’informer une opinion publique matériellement, psychologiquement et physiquement endommagée, surtout si chaque opinion privée de l’opinion publique est une cible potentielle pour les assassins actuels. Il convient de rendre publics les résultats officiels de l’enquête, quels qu’ils soient, après avoir consommé les précautions de confidentialité « pour les besoins de l’enquête »... qui s’éternise. Je ne sais pas s’il existe (ou devrait exister) une loi qui oblige la publication du rapport officiel de l’enquête après épuisement de celle-ci et son hibernation au placard, afin de rendre compte des résultats des investigations (qui n’a pas de nom) est celle d’un homme jeune qui joue le rôle de « justicier » et ne tue qu’à l’arme blanche (couteau ou rasoir). S’il n’était pas du bon côté (qui est celui de la révolte contre des chefs corrompus et meurtriers), il pourrait être considéré comme un terroriste. Récit circulaire, récit spiralé, mais aussi récit posthume puisque les trois dernières phrases (voix du héros) sont : « Je suis loin. Je vis outre-tombe. D’autres viendront. » Ça va sans dire qu’il s’agit d’une grande impasse. Or, selon les rapports de développement humain arabe des Nations unies, trois cents millions d’Arabes traduisent par an sept fois moins de livres que dix millions de Grecs. D’après un rapport de l’Unesco de 2008, soixantedix millions d’Arabes de plus de quinze ans d’âge seraient analphabètes. Tandis qu’en 1970, il n’existait que cinquante millions d’analphabètes, ils sont soixante et un million en 1990, et en 1995 soixante-cinq millions. Près de 40 % de la population des pays arabes, soit cent quarante millions de personnes, vit en dessous du seuil international (fixé à deux dollars par jour) de pauvreté. Il n’y a pas eu de réduction des taux de pauvreté au cours des vingt dernières années. Les données recueillies auprès de l’Organisation arabe du travail Les têtes blanches réunies pour le repas. c’est vrai ! On a l’impression qu’ils ont tout le temps besoin que quelqu’un reste à leurs cotés », ajoute-t-elle. Parce que, en vieillissant, la solitude pèse sans doute autant que l’absence de moyens, surtout en période de fêtes. Ces repas sont pour tout le groupe dont s’occupe Rifaq-el Darb l’occasion d’une évasion salutaire lors d’une journée, d’une récréation, de retrouvailles, et d’échange d’histoires et de souvenirs. Une occasion qu’ils sont nombreux à attendre avec impatience. Le 28 décembre, d’autres jeunes seront présents toute la journée afin d’égayer la Noël de neuf cents personnes âgées. Un repas au restaurant Casino Assaf à Kattine, dans le Kesrouan, est prévu. Une prière, une distribution de cadeaux, qui est un must, et une animation assurée par le chanteur professionnel Doumit Khoury seront aussi au programme. « Nous avons des sponsors et une chaîne d’amis qui financent une partie de nos activités, mais nos revenus principaux viennent des calendriers que nous vendons à 25 000 LL », précise Joe Taoutel, président de l’association. Les activités de l’association Comme le précise le frère Aoun, « l’association ne nourrit pas uniquement les têtes blanches physiquement, mais elle s’occupe d’eux psychologiquement aussi et prend soin de nourrir également leurs âmes ». Au moins une fois par mois, les bénévoles rendent visite aux personnes âgées pour éviter qu’elles se sentent seules et pour contribuer de la sorte à leur assurer un bien-être et un environnement sain. Nohad est handicapé. Il sort rarement et ne participe donc pas aux repas que Rifaq elDarb organise. Dès qu’elle le peut, Aziza passe le voir dans son appartement à Sodeco, un trois-pièces avec pour seuls meubles un lit, une commode, un petit écran, un frigo et quelques chaises en plastique. Elle lui apporte des plats qu’elle cuisine elle-même et lui tient compagnie pendant quelques heures. Il a le pied enflé posé sur la semelle d’un vieux soulier déchiré, les cheveux en bataille et la barbe mal entretenue. Depuis plusieurs années déjà, Nohad habite seul. « J’ai pourtant été riche et bien entouré autrefois, avant d’être licencié du ministère du Tourisme à cause de mon handicap », indique-t-il en sortant quatre chéquiers vides qu’il garde avec soin dans un tiroir. Ses proches avec qui il a vécu vingt-sept ans, finançant leurs études et leurs loisirs, l’ont délaissé. « J’ai perdu espoir. Je suis fatigué. », murmure-t-il, abattu. Ils sont des milliers à vivre dans des situations semblables à celle de Nohad. Petit à petit, les bénévoles de Rifaq el- Darb comblent leur solitude et prennent la place de leurs familles. À part les retrouvailles mensuelles, les visites à domicile et les repas de gala, l’association organise entre autres des colonies de vacances, des excursions et des pèlerinages adressés aux personnes du troisième âge. De quoi leur permettre autant que possible de mener une vie normale et d’échapper brièvement à la solitude. Les lecteurs ont voix au chapitre Roquettes et défense (OAT) font état d’un taux de chômage moyen (majoré à la baisse) dans les pays arabes en 2005 d’environ 14,4 % contre 6,3 % pour l’ensemble du monde. Cependant, ce taux varie largement d’un pays à un autre. Il est compris entre un maximum de près de 46 % en Algérie et un minimum de 6,3 % dans les Émirats arabes unis. À l’exception des Émirats, les autres nations arabes à revenu élevé ont un taux de chômage des jeunes à deux chiffres. D’après des estimations des Nations unies, la population des pays arabes s’élèvera à près de 385 millions de personnes d’ici à 2015 (contre environ 330 millions en 2007). Compte tenu du dynamisme démographique, l’enjeu est colossal : il faudrait créer pas moins de cinquante et un millions d’emplois nouveaux au cours des dix prochaines années simplement pour empêcher la situation d’empirer... Or, ce sont ces mêmes mythes pseudo-fondateurs des sociétés arabes, ces sectes qui prolifèrent par dizaines, ces tyrans qui monopolisent les richesses nationales, ces gourous qui envoûtent des masses analphabètes et pauvres qui font que le monde arabe risque de louper le wagon du XXIe siècle comme ce fut déjà le cas au XXe. Peter GERMANOS Il est bon de retourner un demi-siècle en arrière. En 1960, l’ambitieux Liban voulait lui aussi conquérir l’espace, défiant ainsi l’URSS et les USA. Tout commence donc avec la passion de M. Manougian, un physicien inspiré probablement par Jules Verne, qui développa, avec vingt-cinq étudiants du Haigazian College, la Société de la roquette. Disposant au début de peu de moyens, sacrifiant son salaire, il réussira avec l’aide de sa femme à mettre au point la première roquette pouvant atteindre une altitude de mille mètres ; puis deux mille mètres avec la suivante. Ce qui attira l’attention d’un jeune officier, le lieutenant Youssef Wehbé, responsable des armes balistiques à l’époque. Les équipements nécessaires ne tardèrent pas à être assurés par la France et les USA. M. Manougian sera reçu par le président Chéhab en 1963 avant de faire breveter son invention et d’élever ainsi le pays du Cèdre à la hauteur des grands. La poste émettra en édition limitée des timbres à l’effigie de la fusée. Mais comme la politique dans notre pays détruit tout, et avant la guerre de 1967, les USA empêchèrent notre jeune inventeur de poursuivre son projet. La Grande-Bretagne, en constatant qu’une de ces roquettes était tombée aux frontières maritimes de Chypre, combattit le projet. Lors de la guerre de 1975, tous les papiers et documents furent dispersés. Antoine SABBAGHA à l’opinion publique, à l’instar du droit à l’information des victimes (vivantes) et leurs proches. Or les enquêtes sur les assassinats et tentatives d’assassinat, et sur les attentats et incidents en général, suivent la même courbe de cycle de vie d’un produit commercial : « lancement » médiatique, « croissance » verbale, escalade, récriminations et condamnations crescendo, recherche tonitruante de vérité, poursuite véhémente en justice, enquête en cours, confidentialité pour les besoins de l’enquête, filtrations aux médias, rumeurs (fondées ou infondées), déclarations « Cette année, notre objectif est de vendre au moins mille calendriers. Il y a quelques années, l’association avait les moyens d’organiser deux repas par mois, aujourd’hui, par manque de financement, on n’en offre plus qu’un seul », explique-t-il. decrescendo puis « maturité » sous forme de palier à durée variable, selon l’importance du « produit », puis « déclin »... avec rien en main. Il faut dire que le « Collège invisible » compte justement sur l’infaillibilité de cette courbe et l’effet érosif du temps sur la mémoire collective. Il compte aussi sur le manque de suivi des médias qui subissent également l’inexorable loi de cette courbe... à moins qu’ils ne courbent sous quelque pression visible ou invisible pour nous rendre aveugles par leur black-out systématique. Ronald BARAKAT À nos lecteurs Nos lecteurs sont priés de tenir compte d’un double impératif : les articles adressés au journal ne devraient pas dépasser 4 000/5 000 signes et respecter les règles de la déontologie. De plus, les courriers publiés n’engagent que leurs auteurs et en aucun cas le journal. Le lac Mandela Étonnant : le lac Victoria, en Afrique orientale, le deuxième plus grand lac d’eau douce du monde, « découvert » et dénommé ainsi par le Britannique John Hanning Speke en 1858 en l’honneur de la reine Victoria, n’a pas encore officiellement recouvré son ancien nom « Nyanza » (qui signifie la « grande masse d’eau » ) ou été rebaptisé. Pourquoi ne pas revenir aux sources et le rebaptiser du nom d’une figure de proue africaine du XXe siècle, Nelson Mandela, qui vient de rendre l’âme ? Il en va de même des spectaculaires chutes Victoria, en Afrique australe, « découvertes » et dénommées par le Britannique David Livingstone en 1855, qu’enserrent la Zambie et le Zimbabwe, à mi-chemin entre les villes de... Livingstone et... Victoria Falls. Avant cette « découverte », déjà, les Nguni les avaient dénommées « Mosi-oa-Tunya » (qui signifie la « fumée qui tonne » ). La dénomination actuelle de plusieurs grands sites naturels africains, connus à travers le monde, apparaît comme une noire empreinte du colonialisme, mais délébile. Plusieurs pays d’Afrique ayant déjà modifié leurs noms pour affirmer leur indépendance et célébrer leur histoire, pourquoi n’en irait-il pas de même des sites les plus prestigieux qui, avant la venue des colonisateurs et des « grands découvreurs », étaient « pure laine » africains ? Les cinq pays en question en auraient le pouvoir. Sylvio Le BLANC Montréal (Québec) Alexa, ou la prévoyance Exagérée, la peur de la tempête Alexa ? La polémique suscitée par les précautions prises par les autorités a fait couler beaucoup d’encre et suscité maintes discussions. Mais l’image lors du journal télévisé d’un pied d’enfant nu bleui de froid, dépassant une boule blottie contre le cœur de sa mère au seuil d’un campement de fortune, reste d’une poignante actualité. Et c’est là toute la tragédie. Qu’a-t-on prévu pour les milliers de personnes dans des conditions précaires, y compris les sans-abri de nationalité libanaise, pour un hiver qui s’annonce rude ? La question s’adresse non seulement aux autorités, mais surtout aux multiples organisations locales et internationales censées avoir levé des fonds à cet effet. Peut-on laisser mourir de froid ces enfants et ces vieux ? Dolly TALHAMÉ Sexy Alexa Mois de décembre typique sauf que... Panique en république bananière. Il faisait 10 degrés à Beyrouth. Une pseudo-tempête répondant au doux nom d’Alexa est arrivée à grands pas. Il faut dire que son nom tellement sexy a fait frémir tous les bien-pensants du gouvernement soucieux de préserver la bonne morale de la plèbe. Résultat : les ministères de l’inculture, de l’incompétence publique et de l’immobilité publique décident à l’unisson et d’une même voix de fermer les écoles. Il y a danger pour nos petites têtes. Rare entente nationale lorsqu’il s’agit du nivellement par le bas. Il faut dire que durant quinze ans, ils ont appris à l’école que les chandails tricotés par les tétas centenaires devant la cheminée, telles que décrites dans les livres d’arabe au chapitre hiver, ne suffiront pas à réchauffer nos morveux par des températures polaires. Il y avait risque de s’enrhumer. Ça plombera le budget médical de la CNSS. Ce n’est pas sans rappeler que lors de la dernière éclipse solaire il y a quelques années, le ministère de l’insalubrité publique a recommandé aux bons citoyens de s’enterrer dans les abris, Moyen Âge oblige. De toute façon, l’éducation représente un danger majeur car elle pousse les nouvelles générations à réfléchir. Dangereux, ça... Alexa ne fut finalement qu’un bref crachin. Il est vrai que les crachins « y a pas bon » pour les bananes, unique richesse nationale. Bref, le monde avance, nous on recule à grands pas, mais nos moutards sont contents. Ils ont raté quelques cours d’arabe. C’est l’important et certainement un avantage ces jours-ci, vu le niveau. Jo HADDAD Quatre bougies pour le Liban A- La bougie de la paix : cette paix tant recherchée, tant désirée et si souvent malmenée... Les vents de la violence ont eu raison d’elle et elle s’est éteinte. B-La bougie de la foi : la foi en un Liban fort et uni par sa fidélité au pacte national établi par les héros de l’indépendance. Là aussi, hélas, des souffles maléfiques ont éteint cette belle bougie. C- La bougie de l’amour : l’amour pour cette patrie unique dans le monde par sa formule de coexistence communautaire. Des courants extérieurs ont disloqué cette formule et éteint cette bougie. D- La bougie de l’espérance : plus de larmes de colère et de désespoir, car il nous reste la bougie de l’espérance que rien ne peut atteindre, ni éteindre. Avec l’espérance, nous ferons renaître la flamme de la paix, de la foi, de l’amour. L’espérance fait renaître... comme Noël chaque année. Christian MATHIEU 6 Culture mardi 17 décembre 2013 Félicitations aux Muhr Les musiques sans frontières d’Élie Maalouf et de Gilbert Yammine Le Festival du film international de Dubaï a été clôturé ce week end. Au programme, Musique C’est dans le cadre de la programmation une cérémonie de remise des prix, la projection le lendemain du film « American toujours originale et éclectique de l’Institut du Hustle », grand nominé aux Golden Globes avec un tapis rouge rutilant. Une dixième monde arabe à Paris qu’Élie Maalouf au piano et édition réussie qui témoigne des énormes progrès du cinéma arabe. au bouzouk, et Gilbert Yammine au qanoun ont Colette KHALAF offert, à un public totalement charmé, un concert La cérémonie a eu lieu vendredi dernier en présence de cheikh Mansour ben Mohamhaut en couleurs orientales. mad ben Rached al-Maktoum et devant un parterre d’acteurs, d’actrices, de réalisateurs et réalisatrices, ainsi que des médias du monde arabe et international. À cette occasion, le président du festival, Abdel Hamid Joumaa, s’est dit ravi de cette édition qui marque le dixième anniversaire de cette grande manifestation cinématographique à Dubaï. « Ces prix couronnent le travail des réalisateurs au courant de l’année et c’est grâce à l’équipe de travail du festival que cette riche sélection s’est faite. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, le cinéma arabe est en train de s’affirmer et de s’imposer, pour notre grand bonheur, sur la carte cinématographique mondiale. » Une vitrine au monde Pour sa part, le directeur artistique, Massoud Amralla al-Ali, a affirmé que « les cinéastes peuvent être fiers de leurs efforts car ils sont indépendants de tout circuit et ne travaillent pas dans le cadre de Hollywood ou Bollywood. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Festival international du film de Dubaï représente pour eux une visibilité et une plateforme où ils peuvent présenter leurs œuvres ». Place ensuite aux récompenses, nombreuses, puisque les films de la section arabe, africo-asiatique et émiratie ont leurs propres trophées. C’est donc le film Omar qui a été récompensé de deux prestigieux Muhr. D’abord celui du meilleur réalisateur pour Une remarquable formation musicale qui a fait la joie du public. Tous en scène pour recevoir les prix au courant de la la cérémonie de clôture du Festival du film international de Dubaï. Hany Abou Assaad ( Paradise Now) ainsi que le Muhr du meilleur film attribué au scénariste Walid Zoueiter dans la sélection arabe. Le Liban, pour sa part, n’a pas été en reste des récompenses. Si Zeina Daccache a reçu le prix de l’Union nationale des critiques de cinéma ainsi qu’un certificat d’appréciation pour Shehrazade Diaries, Ali Sherri, lui, a reçu le prix du meilleur réalisateur de court métrage pour L’Intranquille, alors que Camille Salameh a reçu un certificat d’appréciation pour son rôle dans le court métrage Troubled Waters. La Fille de l’usine (Factory Girl) d’Ahmad Khan a obtenu pour sa part le prix de la meilleure actrice pour son interprète principale Yasmine Raes ainsi que le prix d’appréciation de l’Union des critiques pour le meilleur film de fiction. The Lunchbox, projeté auparavant à Beyrouth dans le cadre du festival Le président du festival, Abdel Hamid Joumaa, sur le tapis rouge avec le réalisateur David O’Russell et son équipe de travail. « Semaine de la critique » au Métropolis Empire Sofil, a été aussi récompensé deux fois. Muhr du meilleur acteur pour Irrfan Khan et certificat d’appréciation pour le metteur en scène Ritesh Batra. Une édition remarquable. À l’année prochaine donc. Hommage à Gibran par l’association « Amitiés Neuilly-Liban » Pour la troisième année consécutive, l’association « Amitiés Neuilly Liban », emmenée par son président Carlos Faddoul et par la dynamique Alia Atieh, a organisé avec succès sa soirée culturelle sous le signe de l’hommage à Gibran Khalil Gibran, à l’occasion du 130e anniversaire de la naissance du grand poète et écrivain libanais. Une rencontre qui s’est déroulée avec la participation des écrivains Salah Stétié, Carole Dagher et Alexandre Najjar, et sous le patronage de l’ambassade du Liban en France et de la mairie de Neuilly-surSeine. Dans un amphithéâtre plein, le député-maire JeanChristophe Fromantin puis le chargé d’affaires de l’ambassade, Ghady el-Khoury, ont célébré l’amitié entre la ville de Neuilly et le Liban, qui s’est manifestée au cours des dernières années par la plantation d’un cèdre sur l’une des places de la ville, ainsi que par les visites de M. Fromantin au Liban et ses rencontres avec les divers responsables politiques. Réitérant ses encouragements à l’association organisatrice de l’événement, Ghady el-Khoury a souligné combien Gibran était devenu un symbole du Liban, comme les cèdres à l’ombre desquels il est né. Les écrivains invités ont ensuite abordé la vie et l’œuvre de Gibran sous l’angle des influences et des inspirations qui ont marqué l’auteur du Prophète. Alexandre Najjar devait exposer le parcours biographique de Gibran, à travers les étapes majeures de sa vie, du Liban à Boston et de Paris à New York. Carole Dagher, animant le débat, a mis en exergue, avec Najjar, la question de l’exil, de l’inspiration biblique et de l’influence de la mère et des femmes dans l’œuvre de Gibran. Quant à Salah Stétié, il devait évoquer l’œuvre picturale en véritable critique d’art et collectionneur d’œuvres de peintres qu’il a personnellement fréquentés et avec lesquels il a collaboré. Tout en soulignant l’influence de Léonard de Vinci et celle de Puvis de Chavannes sur l’imaginaire du poète libanais, Stétié a livré une analyse rigoureuse, voire sévère, de la peinture de ce dernier, insistant sur la prépondérance de l’œuvre poétique de Gibran et celle picturale. Au cours de la soirée a été projetée aussi la bande annonce d’un film-documentaire sur Gibran, en cours de réalisation par le cinéaste et chercheur Cinéma Premières visions ★★ The Hobbit (3D) de Peter Jackson, avec Martin Freeman. Second volet de la trilogie. Pour les amateurs de ce cinéma fantastique, ils ne seront pas déçus. CinemaCity et Beirut Souks, Em- des années plus tard, qu’il est le père de centaines d’enfants. Planète Abraj/ Agenda ■ Last Vegas de John Turteltaub, avec Robert De Niro, Michael Douglas et Morgan Freeman. Quand quatre copains de longue date partent à Las Vegas, c’est une occasion pour régler leurs comptes. CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center ★ Les Gamins un film d’Anthony Marciano, avec Alain Chabat et Max Boublil. Tout juste fiancé, un jeune homme devient le complice de son futur beau-père et tous deux vont s’amuser comme des gamins. Si vous n’avez rien d’autre à faire. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh Pour connaître les horaires du circuit Empire, appeler le 1 269. Planète Abraj 01/292 192 PLANÈTE St-Élie 04/406 706 Grand Cinemas 01/209 109 ABC Achrafieh Grand Cinemas 04/444 650 ABC Dbayeh Grand Concorde 01/343 143 Grand Las Salinas 06/540 970 Grand Saïda Mall 07/723 026 CinemaCity 01/899 993 Métropolis Cinéma01/204 080 KASLIK 09/912 503 Vox B.C. Center 01/285 582 À voir absolument À voir À voir à la rigueur Ne pas se déranger Pas vu ★★★ ★★ ★ ❍ ■ pire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Vox B.C. Center. En salle ★★ Asfouri film libanais de Fouad Alaywan, avec Wissam Farès, Yara Abou Haïdar et Majdi Machmouchi. Ce film narre l’histoire d’un immeuble, avant et pendant la guerre. Planète Abraj ■ Bad Grandpa de Jeff Tremaine, avec Johnny Knoxville et Spike Jonze. Un vieil homme entreprend un voyage à travers les États-Unis en compagnie de son petit-fils. Une épopée. Cinemall ■ Bébé film libanais. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/ Saïda Mall, Planète Abraj/City Complex Tripoli, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall ★★ Captain Philips un film d’aventure réalisé par Paul Greengrass qui fait référence au capitaine Philips pris en otage par les Somaliens en 2009. Empire Première, Vox B.C. Center ★ Diana d’Oliver Hirschbiegel, avec Naomi Watts et Naveen Andrews. Ce biopic s’étale sur seulement deux ans de la vie de Diana, c’est-à-dire sa liaison avec le chirurgien pakistanais Hasnat Khan. Grand Cinemas ABC Achrafieh, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Première, Cinemall Delivery man un film de Ken Scott, avec Vince Vaughn et Chris Pratt. Un ancien donneur de sperme découvre, ■ City Complex Tripoli, Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh, Vox B.C. Center, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Cinemall Devil’s pass de Renny Harlin, avec Holly Goss. Un groupe d’étudiants américains va sur les traces des skieurs russes qui ont péri dans la montagne russe en 1959. Un mystère encore insolvable. Grand Concorde/Saïda Mall ■ Djinn film d’horreur de Tobe Hooper, avec Razane Jammal et Khalid Laith. L’action tourne autour d’un enfant mi-humain, mi-djinn. Vox B.C. Center ★★★ Ghadi film libanais d’Amin Dora, produit par The Talkies et interprété par Georges Khabbaz. Lorsque dans un village libanais naît Ghadi, un garçon pas comme les autres, les esprits s’échauffent. Doit-on le garder ? Le chasser ? Comment feront ses parents pour faire accepter Ghadi. Grand ■ Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Planète Abraj, Cinemall ★ Habbet Loulou film libanais avec Takla Chamoun Farjallah et Lorraine Kodeih. Planète Abraj, Grand Concorde, Vox B.C. Center, CinemaCity (Dora et Beirut Souks) ★ Homefront de Gary Fleder, avec Jason Statham et James Franco. Lorsqu’un ancien agent de la DEA apprend que son voisin est un dealer, il reprend vite les armes. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/ Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall ★★ L’apprenti père Noël et le flocon magique film d’animation de Luc Vinciguerra, avec Nathan Si- Ghady el-Khoury prononçant son mot de bienvenue et, au second plan, les trois intervenants. Photo Abed Karout australien d’origine libanaise, Glen Kalem. Des extraits du Prophète ont été lus également, ponctuant les interventions des participants. La soirée devait être suivie par un cocktail et une séance de signature de la part des auteurs présents. Comme chaque année, les bénéfices de la vente des livres ont été versés au profit d’une œuvre sociale au Liban ; cette fois-ci, c’est l’IRAP qui en a bénéficié. mony et Benoît Allemane. Le nouveau père Noël est un garçon de 7ans ! Vat-il réussir dans la tâche ? Grand Cinemas de Marvel. Pour les aficionados des superhéros, pas mal. Grand Concorde, ABC Achrafieh/Dbayeh, CinemaCity, Empire Galaxy, Espace, Vox B.C. Center (anglais), Cinemall ★ Little brother big trouble film d’animation essentiellement pour les fêtes et pour jeune public. Planète Abraj/City Complex Tripoli, Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/ Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes, Vox B.C. Center, Cinemall ★ Only God Forgives de Nicolas Winding Refn, avec Ryan Gosling et Kristin Scott Thomas. Après le film culte Drive, le réalisateur danois retrouve son acteur fétiche dans ce film vengeance à l’aspect très très violent (gratuitement). Non, certes, il n’y a pas à comparer. Métropolis Empire Sofil ★★ The Counselor thriller de Ridley Scott, avec Michael Fassbender et Penélope Cruz. Un avocat à court d’argent accepte de convoyer un chargement de cocaïne depuis la frontière mexicaine. Empire Première ★ The Hunger games, catching fire de Francis Lawrence, avec Jennifer Lawrence et Josh Hutcherson. Suite du premier opus de cette série science-fiction assez accrocheuse sur la chasse à l’homme dans un monde futuriste. Grand Cinemas ABC Achrafieh/ Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Planète Abraj/City Complex Tripoli, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall ★★ Thor, the dark world (3D) d’Alan Taylor, avec Chris Hemsworth. La suite de la série sur ce superhéros Vox B.C. Center, Planète Abraj/City Complex Tripoli. N.B. : Les programmes ci-dessus sont donnés sous toute réserve. CONCERTS Beirut chants : Francesca Diego et Francesca Leonardi à l’église Saint-Élie Kantari à 20h00. Tél. : 03/208412 Christmas at the Souks aux Souks de Beyrouth jusqu’au 30 décembre. Tél. : 01/612929 Censervatory Big band à l’amphithéâtre Pierre Aboukhater rue de Damas à 20h00. Tél. : 01/421000. CINÉ-CLUB Theatre in a women’s Prison au palais de l’Unesco à 18h00. CONFÉRENCES Un culte à Byblos : Le temple L par Julien Chanteau à la salle de conférences de l’Institut français du Liban à 18h00. Tél. : 01/420200 Vins du Liban par Charles Ghostine à l’hôtel Le Gabriel à 18h30. Tél. : 01/203700. Expos Beyond Relief à la galerie Espaces éphémères Saïfi Port district centre-ville jusqu’au 31 janvier. Tél. : 01/442265 L’Empire des sens à Artheum La Ces deux grands instrumentistes sont aussi compositeurs et leurs musiques ne connaissent pas de frontières. Mélange détonnant de jazz oriental, de chansons traditionnelles arabes, de rythmes latino-américains ou de musiques savantes, les sonorités de leurs œuvres s’entrelacent, se répondent, s’interpellent et fusionnent dans une parfaite homogénéité. Entourés d’une remarquable formation musicale, Krasten Lutkanov au saxophone alto et à la flûte bulgare, Emek Evci à la contrebasse, Youssef Hobeich aux percussions et Baptiste de Chabaneix à la batterie, Élie Maalouf et Gilbert Yammine ont fait dialoguer leurs instruments pendant près de deux heures, complices, complémentaires, généreux. Dans la grande tradition du jazz classique, ils donnent la parole tour à tour à chacun des musiciens, lui offrant un espace de soliste, laissant libre cours à l’improvisation et à la créativité, voire au déchaînement de chacun, mais sans jamais sacrifier à la rigueur. Les morceaux se succèdent, tantôt mélopée triste ou ballade mélancolique qui, soudain, enfle et se développe jusqu’à devenir rythme endiablé, tantôt pot-pourri de chansons traditionnelles libanaises, ou encore sonate orientale pour trio instrumental dont le raffinement, la simplicité et le dépouillement vont droit au cœur. Élie Maalouf passe avec un égal bonheur du piano au bouzouk, instrument qu’il a spécialement fait fabriquer avec un mélange de bois de noyer occidental et de cèdre du Liban, comme pour mieux faire dialoguer l’Orient et l’Occident. Quant à Gilbert Yammine, il impressionne par sa virtuosité et son agilité à se servir de son qanoun dont il tire une sonorité riche et chatoyante. En mariant ainsi des instruments musicaux orientaux et occidentaux qui n’étaient pas initialement prévus pour cohabiter au sein d’une même formation, en assumant avec Élie Maalouf. naturel et sensibilité un hardi mélange des genres, Élie Maalouf et Gilbert Yammine réussissent, au-delà de la performance musicale pure, un audacieux pari : celui de renforcer davantage le dialogue des cultures par le biais de la musique, concept dont les artistes libanais à travers le monde sont les incontestables champions. Zeina SALEH KAYALI Brève Le « Prix des prix » littéraires décerné à Marie Darrieussecq Le « Prix des prix » littéraires, qui récompense le lauréat d’un des grands prix de l’année, a été décerné à Marie Darrieussecq pour Il faut beaucoup aimer les hommes (P.O.L), prix Médicis 2013. Elle a obtenu cinq voix, contre trois à Christophe Ono-ditBiot pour son roman Plonger (Gallimard) qui a reçu le prix de l’Académie française, et deux à Pierre Lemaitre pour Au revoir là-haut (Albin Michel), qui a obtenu le prix Goncourt. Le jury, dans un communiqué, se dit « heureux de couronner le plus beau livre d’une romancière qui construit peu à peu une œuvre véritable. Racontant ici une histoire de passion amoureuse, Marie Darrieussecq réussit brillamment à renouveler un thème atemporel avec une écriture et un style parfaitement maîtrisés ». Quarantaine jusqu’au 6 janvier. Tél. : 71/781783 Spectrum à Art Factum Gallery jusqu’au 25 janvier. Tél. : 01/443263 Mahmood al-Daoud : In the emptiness au 392 Rmeil jusqu’au 10 janvier. Tél. : 03/242193 Exposition collective à la galerie Hamazkayin Bourj Hammoud centre Shaghzoyan jusqu’au 10 janvier. Tél. : 01/241262 George Beilouni : Sole reflections à la galerie 169 Saifi Village jusqu’au 28 décembre. Tél. : 03/292576 Tammam Azzam : Moi le syrien à la galerie Ayyam jusqu’au 30 janvier. Tél. : 01/374450 Dagmar Schenk-Gullich et Hans Kasselmann à la galerie Chahine jusqu’au 20 décembre. Tél. : 01/346522 100 petits formats pour grands collectionneurs à la galerie Alice Mogabgab Achrafieh imm. Karam jusqu’au 29 décembre. Tél. : 03/210424 Henry Dakak jr., TouFic el-Zein et Lee Frederix au Rosa Maria Concept Mar Mikhaël 56 rue Madrid jusqu’au 10 janvier. Tél. : 01/571985 Albert Camus 1913-2013 aux Instituts français de Saïda, de Nabatieh et de Deir el-Qamar jusqu’au 10 janvier. Tél. : 07/762744 – 07/720192 – 05/510016 Akram Zaatari : This day @ Ten à la galerie Sfeir Semler imm. Tannous La Quarantaine jusqu’au 22 mars. Tél. : 01/566550 Lamia-Maria Abillama : Your Excellencies à la galerie Tanit Mar Mikhaël après EDL jusqu’au 27 janvier. Tél. : 76/557662 Palettes libanaises à la galerie Zamaan jusqu’au 28 décembre. Tél. : 01/745571 Souad Saidi : The Trees and I – A personal Vision of Nature à SV Gallery rue Aris Kanafani imm. 1064 Saifi Village jusqu’au 28 décembre. Tél. : 01/975655 Michel C. Zoghzoghi : A Vanishing World à Smogallery 77 rue Sénégal La Quarantaine imm. Dagher jusqu’au 5 janvier. Tél. : 01/572202 Virginie Corm : Fashionless Fashion à la galerie Janine Rubeiz Raouché imm. Majdalani jusqu’au 28 décembre. Tél. : 01/868290 Nagi Abboud : L’Éden retrouvé à la galerie Surface libre jardin Dadour Jal el-Dib jusqu’au 18 décembre. Tél. : 04/715500 Mahmoud Hojeij à la galerie Agial rue Abdel Aziz jusqu’au 30 décembre. Tél. : 01/345213 Exposition collective à la galerie Alwane Saifi Village jusqu’au 31 mars. Tél. : 01/975250 Georges David Corm : Lebanese Painterly humanism à Art Gallery de l’AUB jusqu’au 19 avril. Tél. : 01/350000 ext. : 4375 Paul Guiragossian : The Human Condition au Beirut Exhibition Center BIEL jusqu’au 6 janvier. Tél. : 01/962000, ext. : 2 883 Émilio Trad : Hommage aux grands maîtres de la peinture à la galerie Aïda Cherfan place de l’Étoile jusqu’au 29 décembre. Tél. : 01/983111 Exposure 2013 et Niko Koronis : LED is more au Beirut Art Center Jisr el-Wati Adlieh jusqu’au 11 janvier. Tél. : 01/397018 Haig Aivazian à la galerie Sfeir Semler La Quarantaine imm. Tannous jusqu’au 5 janvier. Tél. : 01/566550 . Théâtre Icha’at à la LAU les 17 et 18 décembre à 20h30. Tél. : 01/796464 Kan ya ma kan au théâtre Caracalla centre Ivoire Horch Tabet à 20h45. Tél. : 01/999666 El-Wawiyeh avec Nidal al-Achkar, mise en scène par Nagy Souraty au théâtre al-Madina à 21h00 du jeudi au samedi jusqu’au 28 décembre. Tél. : 01/753010 Shadowland au Casino du Liban à 17h30 et 21h30. Tél. : 01/999666 Spike Heels au théâtre Monnot à 20h30 jusqu’au 19 janvier. Tél. : 01/202442 – 01/999666 Marionnettes : Tine et Zbib présentées par Nayla Khayath et Formula Fun à la Planète de la découverte rue Ayass Souks de Beyrouth jusqu’au 31 décembre. Tél. : 01/980650 Le tour du monde en 80 jours par la Compagnie du Midi au théâtre Monnot rue de l’USJ les samedis à 16h00 jusqu’au 21 décembre. Tél. : 01/218078 ossa kbiré à l’hôtel Monroe à 21h30. Tél. : 03/217062 Comedy Night au Playroom à Zalka près Mobili Top à 21h30. Tél. : 70/757500. Carnet mardi 17 décembre 2013 Pour placer vos annonces Carnet à partir du web : www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ». Pour les hommages, s’adresser à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444. Nécrologie Odette Raphaël Salha Dr Raphaël Tabet et famille Dolly, épouse de l’ingénieur Georges Haddad, et famille La juge Joyce Tabet, épouse Me Samir Tabet, et famille Marie-Reine, épouse Jean Hanna, et famille L’ingénieur Gaby Tabet et famille La famille de feu Antoine Tabet La famille de feu Dr Michel Tabet Marcelle, Vve Joseph Massabki ainsi que les familles Tabet, Salha, Baz, Haddad, Hanna, tous les habitants de Deir el-Qamar, et leurs alliés au Liban et à l’étranger ont la douleur d’annoncer le décès, survenu dimanche 15 décembre 2013, de leur regretté époux, père, beau-père, grand-père, frère, beaufrère et oncle FRANÇOIS YOUSSEF TABET La dépouille mortelle sera transférée aujourd’hui mardi 17 décembre à 11h au salon de l’église Saydet al-Tallé, à Deir el-Qamar, où l’absoute sera donnée à 15h, suivie de l’inhumation dans le caveau de la famille. Les condoléances seront reçues avant et après l’inhumation, dans le salon de l’église Saydet al-Tallé, à Deir el-Qamar, ainsi que mercredi 18 et jeudi 19 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de l’église NotreDame des Dons, à Achrafieh. z Le bureau de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique au Liban (Sacem) a la douleur de faire part du décès de son fondateur, le regretté FRANÇOIS YOUSSEF TABET z Kayssar Ziadé Camille Ziadé, son épouse Nisrine Méchantaf et famille Viera, Vve Émile el-Asmar, ses enfants et leurs familles Richard el-Asmar, époux de feue Marie-Thérèse Hokayem, ses enfants et leurs familles Georgette, Vve Nicolas Chaccour, ses enfants et leurs familles ainsi que les familles el-Asmar, Hortova, Méchantaf, Choueiri, Gabriel, Awad, Hokayem, Chaccour et tous les habitants de Kneisseh et Lehfed ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée mère, bellemère, grand-mère, sœur et tante LUDMILA EID EL-ASMAR Vve Georges Kayssar Ziadé L’absoute sera donnée aujourd’hui mardi 17 décembre à 13h30, en l’église Sainte-Takla, à Hazmieh. La dépouille mortelle sera inhumée dans le caveau de la famille, à Kneisseh. Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 11h, ainsi que demain mercredi 18 décembre, de 11h à 19h, dans le salon de l’église Sainte-Takla, à Hazmieh. z Monique Samir Dagher Paul-Haykal et Patrick Sylvia Castillo Raidé Hanibal, son épouse Nicole Kassab et leur fille Christina Gebran Laure Raidé Martha Castillo, épouse du professeur Georges Torbey, et famille Samir Dagher, son épouse Jacqueline Dagher et famille : Dr Antoine Dagher, son épouse Nathalie Zakhem et famille Carine, épouse du Dr Maroun Dagher, et famille ont la profonde douleur de faire part du décès de leur regretté époux, père, fils, frère, neveu et beau-fils MARCEL HAYKAL RAIDÉ Ingénieur Les obsèques auront lieu demain mercredi 18 décembre à 12h, en la cathédrale de la Résurrection, à Rabieh. L’inhumation aura lieu dans les caveaux de la famille, à Tannourine el-Fawka. Les condoléances seront reçues aujourd’hui mardi 17 et jeudi 19 décembre, de 11h à 19h, ainsi que mercredi 18 décembre, de 9h à 13h, dans le salon de la cathédrale de la Résurrection, à Rabieh. z Le président du conseil d’administration et les employés de la société Butec ont la profonde douleur de faire part du décès de leur regretté MARCEL HAYKAL RAIDÉ Ingénieur Condoléances Johnny Stéphan, son épouse Rima Baz et leurs enfants Samir Stéphan, son épouse Viviane Karkour et leurs enfants Nicolas Stéphan, son épouse Nayla Khoury et leur fille Mirna Stéphan, épouse Chérif Lteif, et leurs enfants Roula Stéphan, épouse Peter Smat, et leur fille Lutfallah Nagib Razzouk et famille Gisèle, Vve Alex Zreik, et ses enfants ont la douleur d’annoncer le décès de leur regrettée mère, belle-mère, grand-mère, sœur, belle-sœur et tante GEORGETTE NAGIB RAZZOUK Vve Stéphan Hanna Stéphan Les condoléances seront reçues aujourd’hui mardi 17 décembre, de 10h à 18h, dans le salon du Centre paroissial global, Mar Mitr, face Spinneys z Geneviève, épouse Youssef Radi Joséphine Louis Merhi Mrad Antonios et son épouse Hanadi Mechleb Nada Louis Merhi Joumana Louis Merhi Georgio Louis Merhi et son épouse Carine Tabet Majdala Louis Merhi, épouse du Dr Ziad Sleiman Rindala Louis Merhi Rachad Radi et son épouse Micheline Zamel Nehmé Merhi et famille Antoine Merhi et famille Les enfants de feu Ghandour Merhi et leurs familles ainsi que les familles Merhi, Abi Nader, Sfeir, Radi, Antonios, Mechleb, Tabet, Sleiman, Zamel, Elia, Antoun, Khoury, Ghantous, Tannous, Abdel Salib, Yazbeck et Saouma ont la douleur de faire part du décès, survenu vendredi 13 décembre 2013, de leur sœur, belle-sœur, tante et cousine THÉRÈSE EL-KHOURY GERGÈS MERHI Ancienne inspectrice à la Caisse nationale de Sécurité sociale Les condoléances seront reçues aujourd’hui mardi 17 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Georges, à Hadeth. z Marine Bachro Saleh Me Nada, épouse du Dr Sélim Chrabieh, et famille La juge Mona, épouse du juge Fady Sawan, et leur famille Nayla, épouse du Dr Élie Attié, et leur famille Jana, Alexandra, Charles Edmond, Christiane et Anthony Laure, Vve Élias Saleh, et ses enfants : Nassif, Gaby, Charles, Rita et leurs familles ont la douleur d’annoncer le décès, survenu vendredi 13 décembre 2013, de leur regretté époux, père, beau-père, grand-père, beau-frère et oncle Me MICHEL NASSIF SALEH Les condoléances seront reçues aujourd’hui mardi 17 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de l’église du Sacré-Cœur, avenue Sami elSolh, Badaro. Requiem Martine Van der Werf (à l’étranger) Nohad Hanna el-Daher, Vve Antoine Achy (à l’étranger) Romain, Loïc, Nils et Noé Naji Achy (à l’étranger) Négib Achy (à l’étranger) Nabil Achy, son épouse Nathalie, née Rebeiz, et famille La famille de feue Youmna, Vve du Dr César Mahfoud La famille de feue Marie, Vve Habib Keyrouz La famille de feue Isabelle, Vve René Ehrentrant La famille de feue Daisy, Vve Jean Franceschi La famille de feue Fawzi Hanna Daher ont la douleur de faire part du décès, survenu à l’étranger vendredi 29 novembre 2013, de leur regretté époux, père, fils, frère et allié NAJI ANTOINE ACHY Une messe sera célébrée pour le repos de son âme, aujourd’hui mardi 17 décembre à 19h, en la chapelle du Collège de La Sagesse, à Brasilia. Les condoléances seront reçues avant la messe à partir de 17h30, dans le salon du collège, ainsi que demain mercredi 18 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Joseph de La Sagesse, à Achrafieh. Commémoration Pour la première commémoration du décès du regretté ROBERT MICHEL TRAD une messe sera célébrée pour le repos de son âme, demain mercredi 18 décembre à 18h, en l’église Saint-Dimitrios des grecs-orthodoxes (Mar Mitr). Les condoléances seront reçues après la messe dans le salon de l’église. La famille du disparu prie les parents et amis de s’associer à ses prières et de considérer cet avis comme tenant lieu de faire-part personnel. Pensée pieuse Samar Salamé à N-D du Liban à Paris : d’inoubliables « Carillons de Noël » PARIS, d’Élie MASBOUNGI En la cathédrale N-D du Liban pleine à craquer, la soprano libanaise Samar Salamé a chanté dimanche soir un Noël latino-syriaque qui a le plus harmonieusement du monde mêlé un morceau intitulé Noël syriaque (composé par Stéphan Émiyan et interprété par l’organiste Georges Daccache) et des mélodies sur le thème de la Nativité extraites d’œuvres de Mozart, Bach, Vivaldi et Haendel. Aux Domine Deus, Rejoice, Exultate et un original et magnifique Ave Maria signé Georges Baz ont succédé d’émouvants chants traditionnels de notre enfance. Adeste Fideles ; Silent Night, L’Enfant au tambour (le célébrissime rapapampam...) et, pour terminer en beauté, Les anges dans nos campagnes et son retentissant « Gloria » repris en chœur par toute l’assistance. Une inoubliable soirée intitulée « Carillons de Noël ». La faculté des langues de l’Université Saint-Joseph et la Fondation Rafic Hariri organisent, en collaboration avec l’ambassade d’Espagne, une journée « Arabe et compagnie », qui se tiendra le mercredi prochain au campus des sciences humaines (amphithéâtre Pierre Y. Abou Khater). La journée s’ouvrira sur les allocutions respectives du doyen de la faculté des langues, le Pr Henri Awaiss, et de la directrice générale de la Fondation Rafic Hariri, Salwa Siniora Baassiri. Deux tables rondes sont prévues jusqu’à 13h30. La première, sur le thème « Parlez-moi d’arabe », sera modérée par le recteur de l’USJ, le père Salim Daccache s.j., avec la participation de l’ambassadrice de l’Union européenne, Angelina Eichhorst ; l’ambassadeur de France, Patrice Paoli ; l’ambassadeur de Russie, Alexandre Zasypkin ; ainsi que des représentants de l’École des traducteurs de Tolède (Espagne), Luis Miguel Canada, et de l’Université de Mainz (Allemagne), Martin Forstner. « Parlez-moi d’autres lan- Fêtes Le festival « Vivre Noël » de la Fondation Safadi, édition 2013 z Il y a 14 ans, nous quittait La chorale de Tripoli. Rencontre-débat aujourd’hui de l’UMP-Liban Une rencontre-débat sur l’actualité politique française est organisée par l’UMPLiban, aujourd’hui mardi 17 décembre à 19h à l’hôtel The Smallville, près du Musée national. Plusieurs sujets sont à l’ordre du jour : l’intervention militaire de la France en Centrafrique, l’évolution de la guerre en Syrie, les élections municipales, européennes, consulaires. Un verre de l’amitié clôtu- rera cette rencontre. Sur un autre plan, Fabienne Blineau-Abiramia, suppléante du député Alain Marsaud, tiendra sa dernière permanence pour 2013 le mercredi 18 décembre entre 10h et midi, au Café des lettres (consulat de France – rue de Damas). www.facebook.com/UMPLiban et du député Alain Marsaud : www.alainmarsaud.fr Concert de Noël de Ayadina L’association Ayadina organise son huitième concert de Noël le 18 décembre, à l’Assembly Hall de l’AUB, en collaboration avec le bureau du doyen des affaires estudiantines de l’université. Cette année, le concert sera donné par la chorale de l’International College (IC) de Ras-Beyrouth et de Aïn Aar, des élèves âgés de 9 à 15 ans. Les tickets seront en vente au Virgin. Tous les bénéfices iront aux activités de l’ONG, dont les bénéficiaires sont des enfants et des personnes du troisième âge de milieux défavorisés. Ayadina utilise l’art comme outil pour transformer les communautés et prévenir la délinquance juvénile. Concert de Noël de l’École libanaise de musique L’École libanaise de musique organise un concert de Noël, le dimanche 29 décembre à 20h, à la paroisse Notre-Dame de la Délivrance à Zouk. Pour plus d’informations, appeler au 01/902686. Site Web : www.lebanesemusics chool.com e-mail : info@le banesemusicschool.com Centre social du CJC – cas 4612 Une malade âgée de 52 ans, présentant une hernie ombilicale, doit être hospitalisée pour une cure chirurgicale. Son mari est sans travail, et elle a un fils malade à sa charge. Elle est sans couverture sociale. Souhaiterions réunir une somme de 300 000 LL comme contribution à ce cas. Le cas 4611 est couvert. Merci. Fransabank – Tabaris n° 20.10.0302648.03. Tél. : 01/335844, cell. : 70/145301, après-midi 01/335750. Ptoto Toni el-Hage Une journée « Arabe et compagnie » mercredi prochain au campus des sciences humaines Il y a six ans déjà, le 17 décembre 2007, nous quittait pour un monde meilleur LÉNA HRAOUI Ayons une pensée pieuse pour cette femme que nous avons tant aimée. « Si le grain ne meurt lorsqu’il est tombé à terre, il reste seul, mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits. » Jean 12-24 ZIAD ZADA Il reste présent dans les cœurs el les pensées de tous ceux qui l’ont connu et aimé. 7 gues » fera l’objet de la seconde table ronde, modérée par le professeur Salah Abou Jaoudé, directeur de l’Institut des lettres orientales. Celle-ci inclura une conférence donnée par Michael Ustinoff (Université Nice-Sophia Antipolis), suivie d’un débat entre Bassima Kamel Baassiri, directrice du Lycée Hariri II ; Nadine Riachi Haddad, vice-doyenne et directrice de formation à la faculté des lettres ; Mona Fayed Hamed, directrice du Lycée Hariri III ; Isabelle Negrel, proviseure du Lycée Abdel Kader ; Gina Abou Fadel Saad, directrice de l’École de traducteurs et d’interprètes de Beyrouth (ETIB-faculté des lettres). Une synthèse, élaborée par Rana el-Hakim Begdache, directrice du département recherche et créativité au sein de la faculté des lettres, clôturera la journée, qui sera présentée par ailleurs par Elsa Yazbeck Charabati, chef de la section d’interprétation à l’ETIB. Des interludes musicaux animeront la journée, au cours de laquelle sera remis le prix Joseph Zaarour pour la meilleure traduction. Séminaire et soirée annuels de l’AMFL Le séminaire et la soirée de l’AMFL (Association médicale franco-libanaise) ont eu lieu samedi dernier dans la salle Fontenoy de l’Unesco à Paris. Il s’agissait en fait de l’assemblée générale ordinaire de l’association qui groupe, rappelons-le, plus de deux mille cinq cents praticiens français, franco-libanais et d’autres professionnels de la santé. La réunion a été suivie d’un colloque qui a débuté à 16 heures et dont la dernière séance s’est tenue à 19h40. Plus de 10 panels ont traité de sujets aussi divers que la « chirurgie digestive de demain » (le Dr Élie Chouillard) et la « maniacodépression et obsession » (le professeur Sami-Paul Tawil), en passant par la « stratégie du traitement chirurgical de la maladie coronarienne » (le Dr Gabriel Ghorayeb) et la « cigarette électronique » (le professeur Bertrand Dautzenberg. Conférenciers spécialisés et modérateurs hautement compétents ont mené les débats permettant à l’assistance de s’informer des plus récentes techniques et innovations, et d’échanger des vues et des expériences sur divers domaines médicaux. En soirée, le traditionnel dîner, animé par M. Georges Nasr, secrétaire général de l’AMFL, a réuni les participants à cette journée, ainsi que leurs familles et les sponsors de l’événement. Le séminaire de Chawki Azouri, ce jeudi 19 décembre 2013 à 19h30, à l’Hôpital Mont-Liban, Hazmieh, porte sur la projection suivie d’une discussion du film de Luis Buñuel, Cet obscur objet du désir. On accède à la salle en longeant les urgences, sans y entrer, jusqu’à l’ascenseur (GF), parking extérieur assuré. E.M. « Cet obscur objet du désir » de Luis Buñuel à l’ELPP Les résultats du Loto n° 1153 Rencontre festive autour de l’arbre de Noël après le récital. La Fondation Safadi a lancé sa quatrième édition du festival « Vivre Noël » à Tripoli, qu’elle organise annuellement avec le Centre culturel Safadi. À la cérémonie d’ouverture, l’« arbre des souhaits » a été illuminé, préparé par l’association italienne Dante Alighieri qui a un siège à Tripoli, en coopération avec le Lycée français. Ce qui caractérise le festival cette année est la participation de 300 élèves du Lycée et de 50 autres de Dante Alighieri, qui ont tous accroché des papiers exprimant sur l’arbre leurs souhaits et leurs espoirs pour l’avenir, en plusieurs langues. La cérémonie s’est terminée par une soirée de Noël animée par les chanteurs de la chorale « al-Fayha’ », qui ont entonné a cappella plusieurs chants de Noël. Le festival offrira aux enfants la chance d’assister à des représentations de pièces de théâtre, et comportera également une exposition de Noël le 20 décembre, qui durera deux jours. We Art for Peace-Afkart Pour la 12e année consécutive, Afkart organise pour les fêtes une exposition regroupant de nombreux esprits créatifs venant des quatre coins du Liban et du Moyen-Orient. La mission d’Afkart consiste à promouvoir les artistes et designers locaux en leur offrant une plateforme, tremplin pour leur succès à venir. Mais ce n’est pas tout ! Cette année, Afkart a rajouté un nouvel objectif à son agenda : une levée de fonds pour le Centre al-Majal pour enfants en difficultés. Pour cela, Afkart a fait appel à des artistes et jeunes créateurs afin de transformer des symboles de paix en œu- vres d’art qui seront vendues au profit de cette cause. Parmi ceux qui ont répondu présent, Jean-Marc Nahas, Mouna Bassili Sehnaoui, Roger Moukarzel, Simone Kosremelli, Elga Trad, Nevine Mattar, Hadi Beydoun, Zeina Selwan, Hania Rayess, etc. Expositions artistiques, animation, gastronomie et un espace pour enfants seront à la disposition du public tout au long de l’événement. « We Art for Peace », soyez au rendez-vous et venez nombreux, et faisons ensemble de ce moment un voyage mémorable pour tous ! BIEL – salle 3, du 17 au 22 décembre 2013, de 15h à 21h. 4 5 9 15 24 38 42 1er rang (6 bons numéros) : pas de grilles gagnante 2e rang (5 bons numéros + 1 complémentaire) : Valeur totale des lots : 147 836 255 LL Nombre de grilles gagnantes : 1 Lot pour chaque grille : 147 836 255 LL 3e rang (5 bons numéros) : Valeur totale des lots : 78 333 390 LL Nombre de grilles gagnantes : 29 Lot pour chaque grille : 2 701 151 LL 4e rang (4 bons numéros) : Valeur totale des lots : 78 333 390 LL Nombre de grilles gagnantes : 1 587 Lot pour chaque grille : 49 359 LL 5e rang (3 bons numéros) : Valeur totale des lots : 204 664 000 LL Nombre de grilles gagnantes : 25 583 Lot pour chaque grille : 8 000 LL Sommes cumulées du 1er rang pour le prochain tirage n° 1154 : 3 880 489 251 LL. Les résultats du Zeed n° 1153 Numéro gagnant : 96003 1er rang : 36 302 154 LL Numéro gagnant : 96003 Montant total des lots : 36 302 154 LL Nombre de billets gagnants : 1 Lot unitaire par billet : 36 302 154 LL Billets dont les numéros se terminent par : 6003 Lot unitaire par billet : 450 000 LL Billets dont les numéros se terminent par : 003 Lot unitaire par billet : 45 000 LL Billets dont les numéros se terminent par : 03 Lot unitaire par billet : 4 000 LL Cumul reporté du 1er lot Zeed : 75 000 000 LL. Économie 8 S&P 500 1 786,6 mardi 17 décembre 2013 Dow Jones Nasdaq 100 Euro Stoxx 50 CAC 40 +0,82 % +0,56 % +1,95 % +1,48 % 15 885 +0,63 % 3 475,8 Bourse de Beyrouth Volume Les valeurs – BLOM Stock Index 10 827 Solidere A 1 517 Solidere B 41 438 Solidere - GDR – Bank Audi - SAL – Bank Audi - GDR – Bank of Beirut – Byblos Bank – BEMO Bank 637 250 BLOM Bank 1 000 BLOM Bank - GDR – Rasamny Younis Motor – Holcim Liban SAL Taux de change (L.L.) Devise Dollar US Livre syrienne Dinar irakien Dinar koweïtien Dinar jordanien Dinar bahreïni Dirham EAU Rial qatari Rial saoudien Livre égyptienne Livre sterling Franc suisse Yen (100) Franc CFA (1 000) Dol. canadien Dol. australien Euro Prix Var. (%) Montant 1 151,50 11,29 11,20 11,05 6,20 6,50 19 1,57 1,84 8,25 8,80 0 –0,09 +0,09 –1,34 0 0 0 0 0 0 +0,34 – 121 954 16 992 463 391 N/A N/A N/A N/A N/A 5 257 313 8 800 3,50 14,37 0 0 N/A N/A Achat 1 501 10,66 1,29 5 257,44 2 118,56 3 981,43 408,66 412,25 400,26 217,95 2 450,08 2 461,94 14,57 2,92 1 476,64 1 983,72 2 068,98 Vente 1 514 10,76 1,30 5 302,98 2 136,91 4 015,92 412,20 415,82 403,72 219,84 2 471,30 2 483,26 14,69 2,95 1 489,42 2 000,90 2 086,90 Taux croisés $ USD £ GBP CHF ¥ YEN € EUR – 1,63 1,12 0,0097 1,3764 £ Sterling 0,61 – 0,69 0,0060 0,84 CHF Franc suisse 0,88 1,44 – 0,0088 1,22 102,98 167,86 116,04 – 141,69 0,72 1,18 0,81 0,0071 – Devise $ Dollar US ¥ Yen € Euro Taux d’intérêt Devise 2 j. 1 m. 3 m. 6 m. 1 an $ USD 0,25 0,16 0,24 0,34 0,57 £ GBP 0,50 0,48 0,52 0,60 0,87 CHF 1,00 –0,005 0,02 0,07 0,20 ¥ YEN 0,10 0,10 0,14 0,20 0,37 € EUR 0,25 0,19 0,26 0,34 0,52 Bons du Trésor Nom Rendement Euro obligations libanaises - 5 ans Euro obligations libanaises - 10 ans Obligations américaines - 10 ans Obligations du Trésor français - 10 ans Obligations du Trésor allemand - 10 ans Obligations du Trésor britannique - 10 ans Obligations du Trésor japonais - 10 ans 5,11 % 6,40 % 2,88 % 2,44 % 1,83 % 2,88 % 0,68 % FOMC : pour une réduction du QE... dès décembre La question n’est pas tant de savoir si la Fed va sortir du QE, mais quand ? Amorcer la sortie cette semaine ou un peu plus tard ? Il y a des arguments dans les deux sens (voir paragraphe ci-dessous). Le consensus table en majorité pour le statu quo (un tiers environ des observateurs penchent pour une réduction des achats de titres publics). En faveur d’une sortie immédiate, l’argument majeur est la bonne tenue du marché du travail, illustrée par une multiplicité d’indicateurs et, par-dessus tout, un taux de chômage tombé à 7 % en novembre. Il y a six mois, Ben Bernanke (qui le regrette peut-être) disait que le QE sera terminé quand le chômage serait à 7 % ! De plus, l’économie a résisté à la remontée des taux. Enfin, la conclusion d’un accord sur le budget pour 2014 et 2015 2 978,8 4 119,9 Nikkei Pétrole WTI –1,62 % +0,73 % 15 152,9 Or 97,3 1 240,8 –0,44 % Argent 20 –0,98 % Euro Yen +0,13 % +0,01 % 1,3764 103 Liban Abboud à Mohammad el-Hout : Je ne suis pas l’ennemi de la MEA Polémique Le ministre sortant du Tourisme, Fadi Abboud, est revenu hier sur son cheval de bataille, la cherté des tarifs pratiqués par la Middle East Airlines. Une déclaration qui intervient après de nombreuses joutes verbales qui l’ont opposé au président de la compagnie, Mohammad el-Hout. « Il est étrange que le ministre sortant du Tourisme, Fadi Abboud, soit perçu comme l’ennemi de la Middle East Airlines (MEA) parce qu’il cherche à défendre les intérêts de celle-ci », a relevé hier un communiqué du ministère du Tourisme. « Nous considérons en effet que l’application de la politique de ciel ouvert, telle qu’approuvée en Conseil des ministres, et la concurrence qui en découlerait ne pourraient que lui être bénéfiques » ainsi qu’au Liban, a ajouté le communiqué. « Pour preuve, les pays touristiques encouragent la concurrence entre compagnies aériennes, car celle-ci fait baisser les prix des billets d’avion » et encourager l’arrivée des touristes, a-t-il noté. Cette déclaration intervient après de nombreuses déclarations de part et d’autre dans les médias de la part du ministre Abboud et du président de la MEA, Mohammad el-Hout. Cela fait en effet des années que M. Abboud dénonce la cherté des tarifs pratiqués par la compagnie nationale, une accusation fermement réfutée par M. Hout. Le mois dernier, le ministre avait réitéré son appel à la réduction des tarifs pratiqués lors d’une entrevue accordée à la radio la Voix du Liban, puis lors d’un entretien avec L’Orient-Le Jour. Il avait alors déploré que les prix affichés par la MEA, trop onéreux, constituaient pour le Liban un manque à gagner « important » en termes de touristes. « Open sky » et concurrence = tarifs plus bas Dans les détails, le communiqué du ministère du Tourisme a d’abord tenu à spécifier que, « contrairement à ce qui a pu être affirmé par M. Hout, le Conseil des ministres n’a jamais octroyé un monopole de 12 années à la MEA ». « Un principe de non-concurrence, par contre, interdit la création au Liban d’une nouvelle compagnie d’aviation qui pourrait rivaliser avec la MEA sur le plan des itinéraires empruntés », a ajouté le communiqué. Sur le plan du ciel ouvert (open sky), qui promeut la libéralisation des règles et régulations de l’industrie aéronautique internationale (et donc encourage la concurrence), le ministère du Tourisme a tenu à rappeler que le Conseil des ministres a publié un décret (daté du 08/11/2000) approuvant cette politique. « Cette politique n’a pas été appliquée ; nous ne blâmons pas la MEA » – mais tout comme la clause de non-concurrence se doit d’être respectée, la politique de ciel ouvert se doit de l’être également, a souligné le communiqué. Au niveau des prix des billets d’avion, le ministère du Tourisme a, une fois encore, déploré leur cherté. « Les tarifs des vols opérés par des compagnies étrangères à destination de Beyrouth sont bien plus chers que ceux en partance pour des destinations à proximité de la capitale libanaise, comme Le Caire ou Larnaca », a relevé le ministère. À cet égard, il convient de rappeler que M. Abboud est un ardent défenseur des compagnies charter/low-cost. « À noter que les taxes d’aéroport au Liban sont composées Fady Abboud : « L’application de la politique de ciel ouvert, et la concurrence qui en découlerait, ne pourraient qu’être bénéfiques à la MEA et au Liban. » de la taxe de départ (50 000 livres) et de la taxe d’arrivée (5 000 livres) destinées à la réhabilitation de la Cité sportive et non au ministère – contre des montants de 120 dollars en moyenne pratiqués dans d’autres aéroports... », a ajouté le communiqué. La diaspora libanaise continue de croire au Liban Investissements Selon un rapport récent publié par la Banque mondiale, le Liban fait preuve de résilience pour ce qui est des investissements directs étrangers (IDE). Malgré les turbulences politiques, la diaspora libanaise continue de tabler sur le pays du Cèdre. La Banque mondiale (BM) a récemment publié un rapport sur l’instabilité politique dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) et le flux des investissements directs étrangers (IDE). Dans son étude, la BM indique que deux tiers des IDE dans la région MENA sont passés des pays importateurs de pétrole à ceux qui en produisent et exportent. En ce qui concerne le Liban, le rapport de la BM repris par le Lebanon Brief de la Blominvest Bank, met l’accent sur le fait que la stabilité politique a empiré entre le quatrième trimestre de 2010 et le premier trimestre de 2012, soit la période labellisée « printemps arabe ». Dans les détails, la BM souligne une corruption toujours plus galopante, un environnement de moins en moins propice aux affaires et une instabilité gouvernementale. Malgré ces facteurs, la performance du Liban a dépassé les attentes, le pays continuant d’être perçu comme un refuge sûr pour les IDE. En atteste la récente crise du système bancaire chypriote où les non-résidents libanais ont transféré leurs dépôts vers le Liban. En parallèle, le rapport de la BM met l’accent sur le fait que la stabilité politique n’est pas le seul facteur qui « contrôle » les flux d’IDE. Selon l’institution mondiale, le niveau d’éducation, l’innovation et la maturité technologique jouent également un rôle essentiel. Dans les détails, la BM a souligné que les firmes mondiales se sont taillé la part du lion en termes de développement de nouvelles gammes de produits et d’investissements dans les départements de recherche et de développement. Toutefois, l’écart entre le nombre de projets locaux et de projets étrangers a été d’autant plus évident au Liban, en Égypte et en Algérie. Pour ce qui est des investissements directs étrangers sur des sites vierges, le Liban a reçu entre 2012 et 2013 la plus grande part des investissements en provenance des Émirats arabes unis, soit 40 %, et des autres pays de la région MENA (également à hauteur de 40 %). Les IDE sur des sites vierges sur ladite période ont totalisé 142 projets pour le Liban avec un investissement de capital estimé à 10 milliards de dollars, dont l’impact sur la création d’emplois se chiffre à 30 000 nouveaux emplois. En d’autres termes, la moyenne de chaque investissement s’est chiffrée à 70 millions de dollars par projet, générant ainsi une moyenne de 211 emplois, soit 3 000 emplois par chaque milliard investi. Malgré les turbulences politiques, le Liban a réussi à attirer la majeure partie des IDE en provenance des Émirats arabes unis, sur la période 2012-2013. Pour ce qui est de la distribution sectorielle des IDE sur les sites vierges, la BM a révélé que 54 % du total de ce Commerce Industrie Élie MASBOUNGI Le ministre sortant de l’Industrie Vrej Sabounjian a rencontré hier l’émissaire spécial du secrétaire général de l’ONU au Liban, Robert Watkins. Les deux hommes ont poursuivi les discussions portant sur le dossier des besoins des organisations internationales basées au Liban et des réfugiés syriens, qui pourraient être assurés par les usines libanaises. M. type d’IDE a été concentré dans des services commerciaux, 31 % dans des secteurs non marchands, 11 % dans la production manufacturière non pétrolière et 4 % dans des ressources manufacturières pétrolières. Inauguration d’un espace « Adnane Achats internationaux : les produits Kassar » à Paris libanais auront la préférence devrait réduire l’incertitude fiscale, facteur qui avait joué un rôle important dans la décision du FOMC de ne rien changer en septembre. À noter que cet accord ne prévoit pas la prolongation de la durée des allocations chômage, qui était passée de 6 mois à près de 2 ans depuis 2008. Si cette mesure devait expirer, le taux de chômage pourrait même techniquement baisser d’un demi-point et atteindre le seuil critique de 6,5 %. Garder le QE inchangé dans ces conditions compliquerait beaucoup la communication de la Fed. En partenariat avec www.fidus.com.lb Un nouvel espace « Adnane Kassar » a été inauguré dans les locaux de la Chambre de commerce internationale (CCI) à Paris. L’ancien ministre libanais Adnane Kassar avait, rappelle-ton, présidé cette institution dans les années 2000. L’événement a eu lieu à l’occasion de l’inauguration des nouveaux locaux de la CCI en présence de M. Kassar et des présidents des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture arabes. Le président en exercice de la CCI, Harold McGraw III, et le secrétaire général Jean-Guy Carrier ont rendu hommage à M. Kassar, qui de son côté s’est félicité de l’expansion constante de la CCI, « institution au service du commerce et des échanges internationaux ». Rappelons que la CCI emploie 200 personnes de 30 nationalités différentes et comprend plus de six millions d’entreprises de Sabounjian a exprimé sa reconnaissance envers l’accord de principe établi avec M. Watkins, pour que l’industrie locale, dans la mesure de ses moyens, se charge des achats internationaux, et que les commerçants libanais assurent le reste des besoins qui ne peuvent être fabriqués au Liban. Il a par ailleurs été question de créer un bureau qui facilite la par- ticipation des industriels, des commerçants et des chefs de petites et moyennes entreprises dans les appels d’offres. Enfin, les deux hommes se sont mis d’accord pour annoncer les mécanismes qui seront mis en place pour donner la préférence aux produits libanais, au cours d’une conférence de presse qui se tiendra bientôt au ministère de l’Industrie. croissance nationale » et insisté sur la nécessité de prendre « toutes les mesures qui s’imposent pour soutenir le secteur en ces temps de crise ». Il a par ailleurs vivement encouragé la délégation à participer à la Semaine du Liban à Djeddah en Arabie saoudite, « car les pays du Golfe représentent un marché important pour le Liban à tous les nivaux ». Finances Mohammad Safadi s’est entretenu hier avec le ministre sortant de l’Agriculture Hussein Hajj Hassan pour une mise au point des problèmes liés à l’agriculture. Par ailleurs, M. Safadi a rencontré une délégation de la Banque mondiale (BM) présidée par Férid Belhadj. Les deux hommes ont discuté des projets que la BM exécute au Liban dans les secteurs des transports, de l’eau, de l’environnement et de la lutte contre la pauvreté. Brèves Choucair reçoit une délégation d’entrepreneurs et de promoteurs immobiliers M. Kassar au cours de l’inauguration de l’espace « Adnane Kassar » à la CCI à Paris. 130 pays regroupés en bureaux régionaux à travers le monde. Par ailleurs, M. Kassar avait organisé une réception dans les locaux parisiens de la Fransabank sur les Champs-Élysées où s’est déroulée la passation des pouvoirs entre l’ancien et le nouveau directeur général. Le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban (CCIAB) Mohammad Choucair a rencontré hier une délégation de l’Association des entrepreneurs et promoteurs immobiliers, présidée par Élie Sauma. M. Choucair a souligné « l’importance de la contribution du secteur de l’immobilier dans la Safadi rencontre Hajj Hassan et une délégation de la BM Le ministre sortant des Économie 9 mardi 17 décembre 2013 International En Chine avec Dongfeng, Le charbon va continuer à Renault à l’assaut de « la nouvelle progresser trop vite, avertit l’AIE Énergie La Chine comptera pour 60 % de la hausse de la demande frontière » Auto La production, qui débutera en 2016, sera initialement de 150 000 voitures par an, mais il est déjà prévu de pouvoir la doubler. Renault a signé hier en Chine l’accord lançant sa coentreprise avec le constructeur Dongfeng et entend prendre ainsi son essor sur « la nouvelle frontière » que représente pour lui le premier marché automobile du monde. La concrétisation de cette entreprise, attendue de longue date, intervient alors même que l’autre groupe automobile français, PSA Peugeot Citroën, a indiqué jeudi dernier être en discussions avec Dongfeng, qui pourrait entrer à son capital. Carlos Ghosn, PDG de Renault, a vanté hier « un rapprochement stratégique » : « Dongfeng a une incomparable connaissance du marché chinois », ce qui permettra à Renault d’« explorer de nouvelles frontières », a-t-il expliqué lors d’une cérémonie à Wuhan, capitale de la province centrale du Hubei où la coentreprise sera basée. Renault était le seul parmi les dix plus grands constructeurs automobiles du monde à ne pas assembler de véhicules en Chine. « Or, si vous ne produisez pas en Chine, vous n’avez aucune chance de dépasser le demi-point ou point de parts de marché, nous en avons fait l’expérience », a indiqué M. Ghosn dans un entretien à l’AFP. Les deux groupes posséderont chacun 50 % des parts de la nouvelle entité, fruit d’un investissement commun de 7,76 milliards de yuans (932 millions d’euros). La production, qui débutera en 2016, sera initialement de 150 000 voitures par an, mais il est déjà prévu de pouvoir la doubler. Carlos Ghosn, PDG de Renault, a vanté hier « un rapprochement stratégique » avec Dongfeng. Wang Zhao/AFP À moyen terme, Renault vise des ventes « de l’ordre de 500 000 unités », a indiqué Gilles Normand, directeur des opérations pour la région Asie-Pacifique, lors d’une conférence téléphonique. Nouveaux modèles L’usine de Wuhan assemblera dans un premier temps des 4x4 urbains, dont Renault écoule déjà quelques dizaines de milliers d’unités chaque année sur le marché chinois. Il s’agira de deux nouveaux modèles, a précisé le président de la coentreprise Dongfeng Renault Automotive Company (DRAC), Jacques Daniel, lors de la conférence téléphonique. Mais à terme, les deux groupes, qui mettront en place un centre de recherche et développement avec 200 per- sonnes en Chine, projettent de développer de nouvelles technologies pour des voitures électriques et hybrides, et d’en produire de concert. « La Chine a le plus gros potentiel de croissance (pour les ventes automobiles) », et « parmi les plus grosses opportunités, il y a le développement de véhicules à faibles émissions, créneau sur lequel Renault est leader en Europe », a souligné M. Ghosn, insistant sur la « volonté forte » des autorités dans ce domaine. Si le Français compte sur son partenaire pour lui ouvrir les portes de la Chine, Dongfeng entend, lui, profiter du savoir-faire technologique de Renault en matière de véhicule électrique ou hybride. Avec Dongfeng, la marque au losange s’offre un partenaire de poids : avec 3,08 millions de voitures vendues en 2012 (16 % du marché), il s’agit du deuxième constructeur chinois. Surtout, Dongfeng possède déjà depuis dix ans une coentreprise avec Nissan – l’allié japonais de Renault, qui en est le premier actionnaire. Dongfeng-Nissan a prospéré en Chine, y occupant jusqu’à près de 8 % de parts du marché et se hissant parmi les dix premières marques du marché, avec 773 000 voitures écoulées en 2012. « Nous espérons un succès similaire », a assuré Xu Ping, président de Dongfeng, assurant que la coentreprise entre le constructeur chinois et Nissan « avait jeté des bases solides ». « Nous gagnerons en compétitivité, et cela nous aidera dans notre développement à l’étranger », s’est réjoui M. Xu, soulignant que les trois constructeurs profiteraient tous des « synergies » au sein de ce « triangle d’or ». Évoquant brièvement PSA Peugeot Citroën, le patron de Dongfeng s’est borné à rappeler le succès de leur coentreprise existante, qui devrait dépasser cette année les 550 000 véhicules produits. La Chine, où les ventes de voitures connaissent une croissance insolente, est considérée comme un marché crucial pour les constructeurs étrangers confrontés à une demande morose dans le reste du monde. Sur les onze premiers mois de 2013, les ventes de voitures ont grimpé de 13,5 % sur un an, pour atteindre un total de 19,86 millions d’unités. (Source : AFP) dans le monde dans les cinq ans à venir. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a prédit hier un taux de croissance légèrement moindre de la demande mondiale de charbon d’ici à 2018, citant des efforts environnementaux en Chine, la concurrence du gaz aux États-Unis et la fin d’un rebond « temporaire » en Europe, mais sa croissance restera « intenable » pour la planète. Dans son rapport annuel sur l’énergie fossile la plus émettrice de gaz à effet de serre, l’agence énergétique des pays développés prévoit une croissance annuelle de 2,3 % de la demande mondiale d’ici à 2018, contre 2,6 % dans l’édition précédente. « Malgré un rythme de croissance légèrement plus lent, le charbon prendra une part plus importante de la croissance de la demande mondiale d’énergie que le pétrole et le gaz, poursuivant une tendance observable depuis plus d’une décennie », souligne l’AIE. Entre 2007 et 2012, « King Coal » (« le roi charbon ») a affiché un taux de croissance de 3,4 % par an, le plus élevé des énergies fossiles. « Plus des trois cinquièmes de la hausse des émissions mondiales de CO2 depuis 2000 vient de la combustion du charbon pour produire de l’électricité et de la chaleur », rappelle l’AIE. En 2012, ce sont quelque 7,7 milliards de tonnes de charbon qui ont été consumées dans le monde, soit 170 millions de tonnes de plus sur un an. Rappelant les raisons du succès du charbon – une ressource « abondante et géopolitiquement sûre, avec des centrales électriques au charbon facilement intégrables dans des systèmes existants », la patronne de l’AIE Maria Van der Hoeven avertit toutefois qu’il lui faut « souligner que le charbon dans sa forme La patronne de l’AIE Maria Van der Hoeven estime que « le charbon dans sa forme actuelle est (tout) simplement intenable » pour l’environnement local et contre le réchauffement climatique. Wolfgang Rattay/Reuters actuelle est (tout) simplement intenable » pour l’environnement local et contre le réchauffement climatique. Retour à la baisse en Europe Si d’ici à 2018 « le gros de la hausse (de la demande) viendra de la Chine, comme cela a été le cas depuis dix ans », (la Chine a représenté en 2012 47,8 % de la consommation mondiale, nouveau record) les politiques lancées par Pékin pour freiner la gloutonnerie de l’économie chinoise en charbon polluant « affectent d’ores et déjà le marché mondial du charbon », note l’AIE. La croissance de la consommation de charbon en Chine, premier consommateur mondial depuis 1984, est ainsi passée de +9,4 % en 2011 à +4,7 % en 2012, pour atteindre 3,68 milliards de tonnes. « Même si la Chine comptera pour 60 % de la hausse de la demande dans le mon- de dans les cinq ans à venir, les efforts du gouvernement pour encourager l’efficacité énergétique et diversifier la production d’électricité va peser sur cette croissance, ralentissant la hausse de la demande », selon le bras énergétique de l’OCDE. L’AIE note cependant que Pékin a approuvé plusieurs projets d’usines de transformation de charbon en gaz ou en diesel synthétique (« coal-to-gas » et « coalto-liquids »), qui pourraient certes réduire la pollution des villes chinoises mais soutiennent la demande charbonnière chinoise et entraînent de grosses émissions de CO2 et de consommation d’eau supplémentaires. La Chine a brûlé autant de charbon pour la seule année 2012 que l’Allemagne depuis 1990, l’Union européenne depuis 2006 ou les ÉtatsUnis depuis 2009. Le Japon post-Fukushima verra sa consommation progresser de 1,3 % par an en moyenne d’ici à 2018, selon l’AIE. Mais en Europe, où un rebond du charbon en 2012-13 du fait d’un prix avantageux par rapport au gaz suscite des inquiétudes environnementales, la consommation des pays européens membres de l’OCDE devrait baisser d’environ 6 % en cinq ans. Pour l’AIE, « c’est seulement une hausse temporaire » et des prévisions de croissance faible, la hausse des renouvelables dans l’électricité et des centrales charbon plus efficaces ramèneront la demande à la baisse. Aux États-Unis, après une chute de 10,7 % en 2012 (le deuxième plus fort recul annuel enregistré) de la consommation de charbon du fait essentiellement de la concurrence du gaz de schiste bon marché, la demande du deuxième consommateur mondial devrait rester stable d’ici à 2018. (Source : AFP) Au pays de l’essence la moins chère du monde, des Vénézuéliens prêts à payer plus Subventions Aucun gouvernement n’a encore osé toucher au prix du carburant, bien que le débat surgisse régulièrement. « Bien sûr ! » s’exclame, tout en rangeant sa monnaie, Jecson Barrientos, pompiste à Caracas, interrogé pour savoir s’il accepterait une augmentation du prix des carburants par le gouvernement au pays de l’essence la moins chère du monde. « Elle est trop bon marché », poursuit-il, racontant en riant qu’un moto-taxi fait le plein pour un bolivar (0,15 dollar au taux de change officiel, neuf fois moins au taux parallèle). « Et il gagne 1 000 bolivares (160 dollars) par jour. Comment ça peut-il lui faire mal au portefeuille ? » demande-t-il. Gelé depuis 1996, avant la première élection de l’ancien président Hugo Chavez (1998-2013), le prix de l’essence au Venezuela, pays disposant des plus importantes réserves de pétrole de la planète, échappe à une inflation annuelle de plus de 54 %. Si le plein d’une voiture coûte un demi-dollar, une bouteille d’eau de 600 millilitres est, elle, facturée deux dollars... Depuis presque 20 ans, le litre de super 95 est ainsi fixé à 0,097 bolivar (0,015 dollar), très en dessous des coûts de production et d’entretien des stations-service. En comparaison, le galon (3,78 litres) est vendu entre trois et quatre dollars aux États-Unis, pourtant connus pour leur essence bon marché. En Colombie, la même quantité coûte 4,5 dollars contre deux en Équateur, ou 91 cents le litre au Mexique et deux dollars en France. Source d’innombrables plaisanteries au Venezuela, le prix des carburants n’en Si le plein d’une voiture coûte un demi-dollar, une bouteille d’eau de 600 millilitres est, elle, facturée deux dollars... Leo Ramirez/AFP demeure pas moins un sujet explosif, et aucun gouvernement n’a encore osé y toucher, bien que le débat surgisse régulièrement. Dernière tentative en date, au début du mois de décembre, au lendemain d’élections municipales remportées par le pouvoir en place, le vice-président Jorge Arreaza a évoqué la « nécessité de payer l’essence » dans un pays soumis à une grave crise où les subventions à d’innombrables secteurs tiennent lieu de politique économique. Cette mesure permettrait d’améliorer les comptes de la principale – et quasiment unique – source de richesse du Venezuela : la compagnie pétrolière publique PDVSA, asphyxiée par les dettes, la chute de sa production et de ses capacités de raffinage. Une augmentation des prix des carburants aurait également l’avantage de limiter la contrebande à destination du Brésil et de la Colombie voisins. Pertes de 2,6 milliards de dollars Selon des analystes du secteur, le blocage des tarifs de l’essence a généré 2,6 milliards de dollars de pertes pour PDVSA en 2013. Selon eux, pour couvrir les coûts de revient, le super devrait être vendu entre 1,5 et trois bolivares le litre, 100 à 200 fois plus qu’actuellement. Victoriano Briceño, réparateur de téléphones de 48 ans, fait ses comptes et affirme : « Nous devrions payer au moins 10 bolivares (1,58 dollar) le litre. » Puis il ajoute : « Regarde sur la caisse combien je paye » : 2,82 bolivares (0,44 dollar). « Même après le pourboire, vous pensez qu’une augmentation me ferait mal ? » interroge-t-il. José Quiceno, chauffeur de taxi de 60 ans bloqué dans les sempiternels bouchons de Caracas, suggère, lui, une augmentation de cinq bolivares (0,80 dollar). « Et encore, ça me paraît toujours bon marché », commente-t-il. Mais d’autres s’opposent à un déblocage des prix. À l’instar par exemple de la principale figure de l’opposition, le gouverneur Henrique Capriles, qui critique l’éventualité de cette mesure en rappelant que parallèlement, le pays offre du pétrole à ses alliés régionaux, notamment via l’alliance Petrocaribe. Pour l’analyste Diego Gonzalez, le tarif de l’essence n’est qu’une « goutte d’eau » face aux problèmes financiers de la PDVSA, dont la production et les exportations ont chuté de 400 000 barils par jours entre 2008 et 2012, la contraignant à importer ces derniers mois 28 000 barils d’essence par jour des États-Unis, selon le département américain de l’Énergie. Toutefois, « il est incorrect de dire que le gouvernement propose cette mesure seulement pour améliorer la trésorerie de PDVSA. C’est aussi que la Banque centrale ne peut plus fournir de dollars pour la maintenir » à flot, ajoute M. Gonzalez. « Les États ne devraient pas faire des affaires (...) L’idéologie (socialiste) du gouvernement empêche de trouver des solutions », estime l’analyste, qui cite comme exemple le Brésil, dont la compagnie pétrolière publique Petrobras « est seulement (une entreprise) de plus sur le marché », soumise à la concurrence. (Source : AFP) 10 International Chine De nouvelles violences au Xinjiang font 16 morts Seize personnes dont deux policiers ont été tuées lors d’une opération des forces de l’ordre dans une ville chinoise du Xinjiang, sept semaines après un attentat à Pékin officiellement imputé à des extrémistes de cette région musulmane, a rapporté hier un média d’État. Ces nouvelles violences se sont déroulées dimanche non loin de la cité de Kashgar, une ancienne étape de la route de la Soie située aux confins occidentaux de la Chine. Des policiers étaient venus procéder à des interpellations de suspects dans le canton de Shufu quand ils ont été attaqués par des « malfrats » armés d’explosifs et de couteaux, a indiqué le site d’information Tianshannet, contrôlé par les autorités locales. Quatorze des assaillants ont été tués par balles, a-t-il précisé. Cette version des faits a été rejetée en bloc par Dilshat Rexit, un porte-parole du Congrès mondial ouïghour, organisation en exil de défense des Ouïghours, des musulmans turcophones qui forment la première ethnie du Xinjiang. Selon lui, les décès sont intervenus quand des policiers armés ont fait irruption dans une maison où s’étaient réunis des Ouïghours. « Selon les nouvelles règles en vigueur au Xinjiang, les policiers ont le droit de tirer en premier, a déclaré Dilshat Rexit. Quatorze Ouïghours ont été tués et deux autres ont été arrêtés. » Le Xinjiang est régulièrement secoué par des troubles en raison des fortes tensions entre Hans (ethnie majoritaire en Chine) et Ouïghours. Ces derniers se disent victimes d’une politique répressive à l’encontre de leur religion, leur langue et leur culture, tandis que les autorités accusent invariablement de « terrorisme » les militants ouïghours. (Source : AFP) Collision évitée en mer de Chine : le bateau US menaçait la sécurité chinoise Un navire de guerre américain manœuvrant la semaine dernière en mer de Chine « représentait une menace », a assuré hier le journal chinois Global Times, qui a une ligne nationaliste. Des responsables du Pentagone avaient indiqué vendredi que le navire américain avait été forcé de manœuvrer pour éviter d’entrer en collision avec le navire chinois qui lui avait coupé la route avant de s’arrêter, dans les eaux internationales de la mer de Chine méridionale le 5 décembre. Cet épisode s’est terminé sans incident, mais il souligne les tensions actuelles entre les États-Unis et la Chine après que Pékin a unilatéralement instauré le 23 novembre une zone aérienne d’identification sur une grande partie de la mer de Chine orientale, entre la Corée du Sud et Taïwan. Brèves Polémique La France rouvre le débat sur « la fin de vie », ou euthanasie Les conclusions d’un rapport préconisant la légalisation du suicide assisté a rouvert en France le très délicat débat sur la légalisation de l’euthanasie. À la demande du président François Hollande, un panel représentatif d’une vingtaine de « citoyens » s’est réuni à huis clos pour discuter de l’euthanasie, une pratique qu’une majorité de Français souhaitent voir autorisée selon plusieurs sondages. Dans ses conclusions présentées hier à la presse, le panel accorde le droit à un patient de décider « en pleine conscience » de mourir mais refuse à la famille et au personnel médical de pratiquer l’euthanasie sauf quand le patient est incapable, en raison de son état, de décider de sa mort. Pakistan Assassinat d’un imam chiite et manifestations à Lahore Des hommes armés ont assassiné un imam chiite à Lahore, deuxième ville du Pakistan moins touchée depuis quelques années par les attentats, dans le dernier épisode des violences sectaires qui endeuillent le pays, ont indiqué hier les autorités. L’imam Nasir Abbas a été abattu dimanche par des hommes armés après avoir pris la parole lors d’un rassemblement à Lahore, capitale de la province du Pendjab, la plus peuplée du pays. Depuis le début de l’année, plus de 400 chiites ont été tués au Pakistan dans des attentats ciblés ou à la bombe contre cette minorité musulmane qui constitue 20 % de la population de ce pays de 180 millions d’habitants, selon Human Rights Watch. Défense La Russie déploie des missiles Iskander dans sa région ouest La Russie a déployé des batteries de missiles de courte portée Iskander-M dans sa région ouest, qui jouxte l’Union européenne, a confirmé hier le ministère russe de la Défense interrogé sur des informations du journal Bild concernant leur installation à Kaliningrad, précisant que ce déploiement ne « viole aucun traité ou accord international ». La région militaire de l’ouest couvre une large zone qui comprend aussi Moscou et Saint-Pétersbourg, et va jusqu’à l’océan Arctique au nord et jusqu’à l’Ukraine au sud. Le Kremlin avait averti en 2011 que la Russie pourrait installer dans la région de Kaliningrad des batteries de missiles Iskander, afin de répondre aux « menaces » représentées par le projet de « bouclier antimissile » de l’OTAN en Europe, en vue d’une éventuelle menace balistique iranienne, mais la Russie le perçoit comme mettant en danger sa propre sécurité. Chili Bachelet devra batailler ferme pour mener à bien ses ambitieuses promesses La socialiste Michelle Bachelet, à nouveau élue, dimanche, présidente du Chili, a promis de mener à bien de « profondes transformations » dans son pays, mais les fortes attentes de la population et un contexte politique incertain pourraient lui compliquer la tâche. Après un premier mandat en 2006-2010, Michelle Bachelet, 62 ans, médecin de formation et première femme élue à la tête d’un pays sud-américain, s’est imposée en obtenant 62,1 % des suffrages face à la candidate de droite Evelyn Matthei (37,8 %), et ce malgré une abstention supérieure à 50 %. Son programme prévoit une réforme fiscale prévoyant notamment une forte hausse des impôts sur les sociétés. Ceci devrait permettre de financer une refondation du système éducatif (avec la gratuité des études universitaires d’ici à six ans), ainsi que l’amélioration du système de santé et des services publics. Corée du Nord Hommage de milliers de soldats à Kim Jong-il Des milliers de soldats nordcoréens se sont rassemblés hier pour rendre hommage à Kim Jong-il, l’ancien dirigeant et père de l’actuel, près de deux ans après sa mort, a rapporté l’agence officielle. Des photos publiés par l’agence nordcoréenne KCNA montrent des soldats debout sur la vaste place devant le palais du Soleil Kumsusan, qui renferme les corps embaumés du fondateur de la Corée du Nord Kim Il-sung et de son fils Kim Jong-il, mort le 17 décembre 2011. Kim Jong-un, petit-fils du premier et fils du second avait alors pris la tête du pays, continuant la lignée de cette dynastie communiste. Les soldats ont réaffirmé leur loyauté au jeune dirigeant, âgé d’une trentaine d’années, selon la légende d’une des photos diffusées. mardi 17 décembre 2013 Kiev s’enfonce dans la crise politique Le point Est contre Ouest Contestation Le parti au pouvoir demande un remaniement à 90 % du gouvernement, avant la visite de Ianoukovitch à Moscou. L’Ukraine s’est enfoncée un peu plus hier dans la crise politique à la veille d’une visite controversée du président Viktor Ianoukovitch à Moscou, au lendemain d’une nouvelle manifestation monstre d’opposants à Kiev et tandis que les contestataires, mobilisés depuis plus de trois semaines, accusent M. Ianoukovitch de vouloir « vendre » leur pays à la Russie. « Nous recevons des informations selon lesquelles le président peut obtenir un rabais sur le prix du gaz russe en échange des gazoducs ukrainiens, une composante stratégique de l’économie ukrainienne », a déclaré hier soir Vitali Klitschko, l’un des dirigeants de l’opposition. « Nous ne voulons pas que les intérêts nationaux soient trahis », a-til poursuivi. Pour Oleg Tiagnibok, un autre chef de file de l’opposition, le président ukrainien va chercher à obtenir à Moscou un crédit de cinq milliards de dollars et la baisse du prix du gaz à 200-300 dollars contre plus de 400 actuellement. Le quotidien russe Kommersant estimait pourtant hier que la situation devenait « pratiquement une impasse » pour M. Ianoukovitch, entre l’opposition soutenue par les Occidentaux, d’un côté, et, de l’autre, une Russie qui pourrait ne pas vouloir tout miser sur un leader à l’avenir peut-être compromis. Les députés du Parti des régions, au pouvoir, ont réclamé, à l’occasion d’une rencontre avec le Premier ministre Mykola Azarov hier, de « remanier à 90 % le gouvernement », a déclaré la parlementaire Anna Guerman. « Azarov a dit qu’il informerait aujourd’hui le président (...) et que des conclusions en seraient tirées », a-t-elle ajouté. Les autorités ukrainiennes sont embourbées dans une crise politique inédite depuis la révolution « orange » de 2004, née du refus fin novembre de Viktor Ianoukovitch de signer un accord d’association avec l’Union européenne, pourtant prévu de longue date, y préfé- Depuis quatre semaines, les manifestants pro-UE sont présents place de l’Indépendance, où ils ont érigé des barricades et établi des campements. Yuriy Dyachyshyn/AFP rant un rapprochement avec la Russie. Le chef de l’État a fait valoir que cet accord, vu d’un très mauvais œil par Moscou, aurait des conséquences désastreuses pour l’économie de l’Ukraine, déjà en récession et au bord de la faillite, et très dépendante de son puissant voisin. L’opposition maintient la pression Cette décision a poussé des centaines de milliers d’Ukrainiens prœuropéens à descendre dans la rue. Ils exigent la démission du Premier ministre, et des élections législatives et présidentielle anticipées. Le pouvoir ukrainien a affirmé à plusieurs reprises ne pas avoir définitivement renoncé à conclure cet accord d’association et maintenir l’orientation européenne du pays. Dans leur quatrième semaine de protestation, plusieurs milliers de personnes campaient toujours dans la neige hier sur la place de l’Indépendance à Kiev, où une manifestation avait rassemblé dimanche environ 300 000 personnes. Elles se préparaient à un nouveau rassemblement aujourd’hui, jour où M. Ianoukovitch va rencontrer le président Vladimir Poutine à Moscou. Plusieurs accords devraient être signés à cette occasion, mais aussi bien les autorités ukrainiennes que russes ont affirmé que l’adhésion de l’Ukraine à l’Union douanière pilotée par la Russie n’était pas à l’ordre du jour de cette visite. Toutefois, le ministre russe de l’Économie Alexeï Oulioukaïev a déclaré hier qu’une « feuille de route » portant bien sur l’abolition des barrières commerciales entre les deux pays serait examinée. Le conseiller économique du Kremlin, Andreï Belooussov, a pour sa part déclaré que Moscou pourrait accorder un important crédit à l’Ukraine pour l’aider à sortir de la crise. Face aux atermoiements du pouvoir ukrainien, le commissaire européen à l’Élargissement Stefan Füle a annoncé dimanche que les discussions en vue d’un accord d’association avec l’Ukraine étaient suspendues, faute d’ « engage- de Christian MERVILLE ment clair » de M. Ianoukovitch à signer ce document. Mais plusieurs ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont affirmé hier à Bruxelles que la porte restait « ouverte » à un accord d’association. « Nous pensons qu’il est important que l’Ukraine puisse décider sans pressions extérieures », a déclaré William Hague, le ministre britannique, avant une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères de chacun des 28 États membres avec leur homologue russe Sergueï Lavrov. « S’il y avait un message clair de Kiev, par exemple demain, nous pourrions signer d’ici à la fin de la semaine », a estimé pour sa part le ministre suédois, Carl Bildt, ardent défenseur du rapprochement entre l’Ukraine et l’UE. Enfin, les ministres européens des Affaires étrangères ont tenté de rassurer M. Lavrov, affirmant qu’un éventuel rapprochement entre l’Ukraine et l’UE n’aurait « aucun impact négatif » sur la Russie. (Source : AFP) L’Afrique du Sud invitée à s’unir à l’ombre du colosse Mandela « East is East and West is West, and never the twain shall meet » : il ne pensait certainement pas à l’Ukraine, Rudyard Kipling, en écrivant cela*. Mais le jugement, ou le constat, ou la prophétie s’applique parfaitement, aujourd’hui, au cas de cette république où l’on voit depuis quelques jours deux camps se déchirer autour de l’adhésion à l’Europe. Il est plus facile, ces tempsci, de dresser la liste des points d’accord entre les deux régions que d’évoquer les sujets qui fâchent tant ils sont nombreux. Question : en quelle langue deux amis bavardent-ils ? Réponse : l’un s’exprime en ukrainien et l’autre en russe, une langue parlée par un habitant sur trois. Et ce n’est pas un hasard si le premier est occidental (Ouest) et le second oriental (Est), et, si contrairement à sa voisine – à l’exception de la province de Volyn –, Lviv et ses environs n’ont jamais fait partie de l’empire russe. Avec beaucoup de bonne volonté, il faudrait aussi voir dans le seul hasard le fait que dans les grandes cités de l’Ouest, la criminalité est moins forte, loin derrière Zaporizhia, Krivoy Rog et Luhansk, situées toutes dans la partie est. Du temps de l’Union soviétique, l’Ukraine constituait, après le grand frère, la composante économique la plus importante de l’Union. Un sol extrêmement riche lui permettait, en outre, de jouer le rôle de grenier tandis que son industrie lourde lui fournissait l’occasion de jouer un rôle non négligeable. Aujourd’hui encore, elle affiche des chiffres enviables en matière de croissance (4,1 pour cent en 2010, 5,2 pour cent en 2011, 3 pour cent en 2012), mais sensiblement moins importants s’agissant du revenu par tête d’habitant (7 000 dollars en 2010, 7 600 dollars en 2012), avec 35 pour cent de la population vivant en deçà du seuil de pauvreté et un taux de chômage à deux chiffres. Depuis que le centre de Kiev est occupé par des manifestations qui réclament le départ du gouvernement et du président de la République, le ton est devenu acrimonieux. L’Est a pris fait et cause pour Viktor Ianoukovitch et invité l’autre partie à rentrer dans le rang non sans avoir, auparavant, fait amende honorable. Problème numéro un : cette dernière croyait jusque-là avoir déjà fait son choix en se tournant vers l’Union européenne. Problème numéro deux : Moscou a sa propre idée d’alliance politico-économique avec le Belarus, le Kazakhstan et maintenant cette Ukraine à qui tout le monde fait les yeux doux et qui, après avoir dit oui avec la tête à l’UE, vient de dire non avec le cœur. Le chef de l’État, qui a longtemps balancé, a fini par accepter le principe d’une reprise du dialogue avec l’Europe... à condition toutefois que cela ne soit pas assorti d’une rupture avec le Kremlin. Car tourner le dos à une offre du camarade Poutine peut coûter fort cher, comme le prouve l’affaire Roshen, récemment signalée par la revue bimensuelle The National Interest. Le chocolatier, fournisseur de la Russie depuis 1996, aura été la première victime collatérale de la guerre que se livrent la Russie et le monde dit libre, après la décision d’interdire l’importation de ses produits. Serguei Glazyev, principal conseiller du chef de l’État en matière de tarifications douanières, avait pourtant averti : « Nous nous préparons à renforcer nos mesures de protection si l’Ukraine venait à commettre l’imprudence de signer l’accord avec l’UE. » Très vite, la Biélorussie et le Kazakhstan ont suivi le mouvement. Les pertes pour le fabricant sont estimées à l’équivalent de 200 millions de dollars. Et, laisse-t-on entendre, des mesures similaires vont toucher bientôt le vin. Tout cela, à n’en pas douter, va contribuer à renforcer les liens entre le frère aîné et le benjamin, comme l’a annoncé le Premier ministre ukrainien Mykola Azarov. La partie qui se joue présentement à Kiev revêt une importance primordiale pour les deux camps sur le double plan stratégique et sécuritaire. Jusqu’à présent, tout se déroule comme si ne comptaient pas les manifestants de la place de l’Indépendance, la sourde inquiétude que l’on sent monter dans les rangs des pays de l’ancienne Union et l’inexplicable apathie d’une Europe qui semble résignée à l’inéluctable, pendant que les USA achèvent de se tourner vers la zone Pacifique. Yalta n’est pas loin, qui abrita jadis les rencontres RooseveltStaline-Churchill d’où devait émerger un partage du monde dont nous payons encore le prix. * On a tendance parfois à oublier que l’écrivain britannique terminait sa célèbre « ballade » par ces deux vers : « Mais il n’y a ni Est ni Ouest, ni frontière, ni race, ni origine, Quand deux hommes forts se trouvent face à face, même venant chacun d’un bout du monde. » « But there is neither East nor West, Border, nor Breed, nor Birth, When two strong men stand face to face, tho’ they come from the ends of the earth. » Hommage Une statue de bronze de neuf mètres de haut représentant Centrafrique Madiba a été inaugurée hier, « Jour de la réconciliation ». « L’honneur de la France » Après dix jours d’hommages planétaires et de deuil national, la « Journée de la réconciliation », fériée en Afrique du Sud, était encore dédiée hier à Nelson Mandela avec l’inauguration d’une statue colossale au siège de la présidence. Neuf mètres de haut, 4,5 tonnes de bronze : la statue est présentée comme la plus grande au monde du Nobel de la Paix, qui se tient souriant, les bras largement ouverts sur les pelouses de l’Union Buildings, à Pretoria. De nombreuses statues de Mandela le représentent le poing levé « en train de crier “Amandla” (pouvoir), en référence à la lutte contre l’apartheid », a souligné le président sud-africain Jacob Zuma. « Cette pose est différente : il ouvre les bras pour embrasser tous les SudAfricains. Et il est en mouvement, il va à la rencontre de la nation », a-t-il ajouté. Il « nous invite à nous unir, nous, la nation arc-en-ciel. » Cette statue « est le dernier clou dans le cercueil de l’apartheid. Il (Mandela) se tient là comme le père de la nation et nous invite à adopter ses valeurs », a renchéri Cyril Ramaphosa, vice-président du Congrès national africain (ANC), le parti de Mandela au pouvoir depuis l’avènement de la démocratie en 1994. « Soyons démocrates comme l’était Nelson Mandela, a-t-il poursuivi alors que l’ANC est régulièrement accusé de ne pas être à la hauteur de son héros. Soyons disciplinés, au service du peuple, honnêtes, attentifs et emplis de compassion comme l’était Nelson Mandela. » L’inauguration de cette statue colossale était prévue de longue date pour fêter La statue, la plus grande au monde représentant Nelson Mandela, le montre souriant, les bras largement ouverts, comme pour embrasser tous les Sud-Africains. Alexander Joe/AFP le centième anniversaire de l’Union Buildings, décrété monument national à cette occasion. C’est ici que Nelson Mandela avait prêté serment comme président en 1994, devenant le premier chef d’État noir de l’Afrique du Sud. C’est ici aussi que 100 000 personnes sont venues saluer sa dépouille la semaine dernière. « L’heure n’est plus aux pleurs » Hasard du calendrier, l’inauguration a eu lieu au lendemain des funérailles d’État du héros national, inhumé dans le village rural de son enfance, Qunu, à un millier de kilomètres de Johannesburg. Les funérailles ont conclu dix jours de deuil national marqués par une multitude de cérémonies dans le pays et aux quatre coins du monde avec, en point d’orgue, un hommage en présence d’une centaine de dirigeants étrangers mardi à Soweto. Les drapeaux aux couleurs de la nation arc-en-ciel, en berne depuis l’annonce de sa mort le 5 décembre au soir, flottaient à nouveau hier dans tout le pays. « L’heure n’est plus aux pleurs. Nous devons fêter Madiba et faire vivre son héritage, a lancé le président Zuma. Demain, remettonsnous tous au travail pour une meilleure Afrique du Sud. » Lutte pour la liberté, l’égalité et la paix, mais aussi pour le pardon, et contre les injustices sociales et économiques : les combats de Nelson Mandela ont été multiples. Mais, près de 20 ans après l’avènement de la démocratie multiraciale, si les Noirs ont retrouvé leur liberté, la pauvreté subsiste, surtout chez la majorité noire, et les inégalités se creusent. « Les Noirs vont un peu mieux, mais les Blancs vont beaucoup mieux sur le plan économique », a relevé le militant des droits civiques américain Jesse Jackson présent à l’inauguration de la statue. « C’est dans l’intérêt de tous maintenant d’aller vers plus de justice économique. » Autour de lui, Blancs et Noirs se mêlaient, unis dans leur hommage au père de la nation. Erna Laubscher, une Afrikaner, descendante des premiers colons blancs, souhaitait ainsi « communier avec le reste de la population et fêter la liberté avec eux ». À côté de membres de la famille Mandela, dont l’aîné des petitsfils Mandela, se trouvaient des représentants de la famille de Barry Hertzog, le fondateur du Parti national qui avait institué l’apartheid. Ses descendants ont accepté que sa statue soit remplacée par celle de Mandela. (Source : AFP) est de « s’engager » face aux « crimes contre l’humanité » Le président François Hollande a estimé que « l’honneur de la France » était de « s’engager » et « sans la moindre hésitation » pour mettre fin à « des crimes contre l’humanité », en rendant hommage hier aux deux soldats français tués en Centrafrique. Le chef de l’État a de nouveau justifié l’intervention française : « Il y avait urgence », a-t-il fait valoir, rappelant que « plus de 600 personnes y avaient été tués en deux jours » et que « les affrontements confessionnels risquaient de dégénérer en un immense bain de sang ». Les forces françaises n’ont cependant « pas vocation à rester durablement en Centrafrique », a-t-il réaffirmé devant les deux cercueils recouverts du drapeau tricolore, dans la cour de l’hôtel des Invalides, à Paris. Les soldats français « seront progressivement relayés par la montée en puissance des forces africaines dont les effectifs vont doubler en quelques semaines pour atteindre 6 000 hommes », at-il poursuivi. Quelque 1 600 soldats français sont déployés, ainsi que 2 500 soldats de la force africaine Misca. Les soldats de 1re classe Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio, du 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Castres, âgés respectivement de 23 et 22 ans, sont décédés dans la nuit du 9 au 10 décembre des suites de leurs blessures à l’antenne chirurgicale de l’aéroport de Bangui. Ils ont été élevés au rang de caporaux et décorés de la Légion d’honneur par François Hollande. Les deux jeunes parachutistes avaient été pris dans un accrochage à proximité de l’aéroport de Bangui, quatre jours après le début de l’opération militaire française Sangaris. Avant cet hommage officiel, un autre hommage, officieux celui-là, leur avait été rendu comme il est désormais de tradition quand des soldats français sont tués en opération, sur le pont Alexandre III à Paris, face aux Invalides. Plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux militaires et anciens combattants, se sont figées, parfois au garde-à-vous, quand le cortège funèbre a franchi le pont, à faible allure dans un silence total, précédé de motards de la garde républicaine. Par ailleurs, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué hier que le limogeage de trois ministres et du directeur du Trésor en Centrafrique, décidé par le président Michel Djotodia, est en contradiction avec les accords de transition conclus à Libreville en janvier 2013 et risque d’aggraver l’instabilité dans ce pays. Trois ministres centrafricains, Josué Binoua, ministre de la Sécurité publique, Christophe Bremaïdou, ministre des Finances et du Budget, et Joseph Bendounga, ministre de l’Élevage, ont été limogés dimanche, ainsi que le directeur du Trésor et de la comptabilité publique Nicolas Geoffroy GournaDouath. Une source proche du pouvoir a affirmé que ces ministres ont été limogés « parce qu’on ne sait pas où ils sont. Ils ne gouvernaient plus ». (Source : AFP) International 11 mardi 17 décembre 2013 La Syrie, plus grand défi Assaut spectaculaire humanitaire pour l’ONU contre la mairie de Tikrit Conflit Le raid de l’armée sur Alep à fait 76 morts dont 28 enfants. Après 33 mois d’un conflit ravageur faisant plus de 126 000 morts, la Syrie est le plus grand défi humanitaire auquel l’ONU a été confronté : elle représente le groupe de population le plus important nécessitant de l’aide humanitaire, suivie par le Yémen, l’Afghanistan, le Soudan et la Centrafrique. Faute d’accord de paix, l’ONU a annoncé hier que ce conflit pourrait pousser 4,1 millions de Syriens à fuir à l’étranger d’ici à fin 2014, contre 2,4 millions actuellement. C’est ainsi que pour venir en aide aux victimes du conflit, les agences de l’ONU ont réclamé à la communauté internationale 6,5 milliards USD pour 2014, soit un montant record pour un seul pays. En outre, la moitié des 23 millions d’habitants de Syrie vivent dans « l’insécurité alimentaire », selon le Programme alimentaire mondial (PAM) qui a annoncé son intention de nourrir plus de 7 millions de déplacés et de réfugiés. « Il s’agit de la pire crise humanitaire survenue depuis des décennies », a affirme Mouhannad Hadi, coordonnateur de l’aide d’urgence en Syrie du PAM. Dans ce contexte, le prix du pain a augmenté de plus de 500 % en deux ans en Syrie, selon une étude du International Rescue Committee (IRC), basé à New York. « Nous assistons à une catastrophe humanitaire qui n’attire pas l’attention du monde », a estimé le président de l’IRC, David Miliband. Les barils d’explosifs Sur le terrain, l’armée de Après les raids de l’armée contre Alep, les rebelles inspectent voitures et bâtiments. l’air syrienne a mené un de ses raids les plus meurtriers sur des quartiers rebelles d’Alep dimanche, tuant 76 personnes dont 28 enfants, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Selon des militants d’Alep, l’intensité de ces raids sur la métropole, autrefois important centre économique, a été « sans précédent ». Des images publiées sur Internet montrent d’importants dégâts dans des immeubles et des bulldozers dégageant les décombres tandis que des hommes cherchaient encore des survivants. Selon l’Observatoire et des militants, l’armée utilise dans sa guerre contre les insurgés des barils Vifs échanges au Conseil de sécurité après le rapport Sellström La Russie et les Occidentaux se sont vivement opposés une nouvelle fois hier au Conseil de sécurité de l’ONU sur le camp responsable de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, après la publication du rapport final de la mission d’enquête onusienne conduite par le Pr Aake Sellström. Moscou a une nouvelle fois crié à la provo- cation d’opposants syriens tandis que Washington maintenait que toutes les attaques chimiques avaient été le fait des forces gouvernementales syriennes. Les débats à ce sujet au Conseil ont été « acrimonieux et non concluants », a indiqué l’ambassadeur français Gérard Araud, qui préside le Conseil en décembre. en métal à l’intérieur desquels il y a une couche de béton et qui sont remplis de TNT, armes moins précises mais bien moins coûteuses que les missiles. Ces barils d’explosifs « sont largués par les avions militaires sans système de guidage, c’est pour cela qu’ils font un grand nombre de victimes », indique Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH. Une source de la sécurité syrienne a réfuté l’utilisation de barils, affirmant que « des bombes ont été larguées sur Alep » et que « toutes les poches terroristes seraient atta- Molhem Barakat/Reuters quées (...) sans pitié ». Une autre source de la sécurité a précisé pour sa part que l’armée préfère utiliser ces barils au lieu des missiles qui sont plus onéreux car importés de Russie. Par ailleurs, une enfant a été tuée hier par un obus de mortier près d’une école du quartier Alep al-Jadida, tenu par le régime. Et à Soueida, la province à majorité druze relativement épargnée, trois officiers de l’armée ont été tués dans une attaque de rebelles contre un bus militaire. (Source : AFP) La Turquie aurait fourni 47 tonnes d’armes à la rébellion La Turquie a livré depuis juin 47 tonnes d’armes et de munitions à la rébellion syrienne, malgré ses dénégations répétées, affirme hier le journal turc Hürriyet qui s’appuie sur des statistiques tirées de la base de données statistiques des Nations unies sur le commerce des marchandises et de l’Institut turc des statistiques. Un diplomate turc, qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat, a refusé hier de commenter les affirmations de Hürriyet, se contentant de répéter que « la Turquie ne fournit des armes à aucun groupe » rebelle en Syrie. Il a en outre souligné que les chiffres cités par le quotidien pouvaient concerner des « armes n’ayant pas d’utilisation militaire », comme par exemple des fusils de chasse. Coup d’État déjoué au Sud-Soudan Troubles L’ancien vice-président Riek Machar est mis en cause. Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a déclaré hier avoir déjoué une tentative de coup d’État, attribuée à son rival limogé en juillet, l’ancien vice-président Riek Machar, à l’issue d’intenses combats dans la nuit et la matinée à Juba. « Les assaillants ont fui et nous sommes à leur poursuite », a dit le président Kiir à la presse, vêtu de façon inhabituelle d’une tenue militaire couleur camouflage. Le sort de M. Machar, personnalité controversée au Soudan du Sud pour ses renversements d’alliance durant la guerre civile entre la rébellion sudiste – désormais au pouvoir à Juba – et Khartoum (19832005), était inconnu hier. Ni lui ni ses proches n’étaient joignables. Un couvre-feu a été mis en place « jusqu’à nouvel ordre » dans la capitale, où les combats se sont déroulés durant la nuit, puis hier dans la matinée, autour de bâtiments militaires. Aucun tir n’était plus entendu depuis environ 06h00 GMT et la ville était quadrillée hier par les forces de sécurité. Selon un porte-parole de la Mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss), Joseph Contreras, « plus de 800 civils, surtout des femmes et des enfants », se sont réfugiés dans un complexe de l’ONU adjacent à l’aéroport, fermé jusqu’à nouvel ordre. La Minuss a fermement démenti « héberger toute personnalité politique ou militaire ». Selon le président sud-soudanais, les combats ont commencé dimanche avec « l’attaque du QG de la SPLA » – l’ex-rébellion sud-soudanaise devenue armée nationale à l’indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011. Le « dictateur » « Mon gouvernement ne permettra pas que se répètent les évènements de 1991 », a-til martelé, faisant référence à la scission survenue à l’époque au sein de la rébellion sudiste avec la défection de M. Machar. Ce dernier avait créé un mouvement rival et s’était plus tard allié un temps à Khartoum, avant de réintégrer ses troupes à la SPLA au début des années 2000. Le jeune et pauvre Soudan du Sud est en proie à de graves tensions politiques depuis que M. Machar – qui avait annoncé son intention de se présenter contre Salva Kiir à la présidentielle de 2015 – a été limogé en juillet avec l’ensemble du gouvernement. Ce limogeage avait laissé craindre un retour des clivages de la guerre civile entre les partisans de M. Kiir, pour beaucoup issus de l’ethnie Dinka, et la communauté des Nuer à laquelle appartient M. Machar. Début décembre, M. Machar avait étalé au grand jour les graves dissensions au sein du régime sud-soudanais en dénonçant, avec d’autres figures politiques majeures, l’attitude « dictatoriale » du président Kiir au sein du parti au pouvoir, le Mouvement populaire de libération du Soudan, ancienne branche politique de la rébellion sudiste. (Source : AFP) Coopération Turquie-UE : premier pas vers la fin des visas Le lent réchauffement entre la Turquie et l’Union européenne a connu une nouvelle étape hier : Deux mois après avoir relancé ses discussions d’adhésion avec Bruxelles, engluées depuis trois ans, Ankara s’est engagé à accepter le retour sur son territoire des migrants clandestins partis de Turquie expulsés par les Européens. En échange, l’UE a accepté de garantir dans un délai de trois ans et demi la libre entrée des ressortissants turcs dans ses États membres. Le gouvernement islamoconservateur turc avait paraphé cet accord de réadmission dès 2012, mais il avait suspendu sa signature formelle à un engagement de l’UE à étendre la libre circulation sur son territoire aux citoyens turcs. Cette signature était attendue avec impatience à Bruxelles, la Turquie étant l’un des principaux couloirs empruntés par les migrants clandestins originaires d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie qui souhaitent se rendre en Europe. De son côté, le gouvernement turc était lui aussi pressé de conclure cet accord sur l’immi- gration clandestine. Associée à l’Europe depuis 1963, membre de l’Union douanière depuis 1995, candidate à l’UE depuis 1999, la Turquie considère comme un droit légitime la libre circulation de ses citoyens. Pour rassurer les Européens, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a jugé hier sans fondement la « crainte » de voir des cohortes de Turcs se presser aux portes de l’Union. « Grâce aux réformes que nous avons accomplies, la Turquie n’est plus un pays que l’on quitte, mais un pays que l’on rejoint », a-t-il assuré. Réchauffement Le chef du gouvernement a également plaidé hier pour un raccourcissement du délai fixé à 2017 pour la levée des visas, qu’il a estimé « beaucoup trop long ». Signé par le ministre turc de l’Intérieur Muammer Güler et la commissaire européenne aux Affaires intérieures Cecilia Malmström, cet accord doit encore être validé par les Parlements turc et européen, ainsi que par les États membres de l’Union. Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu l’a dès hier jugé « historique ». Et Mme Malmström a salué « une nouvelle étape de la coopération » euro-turque. Après des années de bloca- ges et de tensions, ce pas en avant vient confirmer l’amélioration des relations entre Ankara et Bruxelles. Jusquelà très réservés sur l’entrée d’un pays à très forte majorité musulmane dans l’UE, Paris et Berlin ont finalement levé cette année leur veto à l’ouverture d’un nouveau chapitre de discussion, formellement engagé en octobre. Signe de ce réchauffement, M. Erdogan a annoncé hier qu’il rencontrerait le 21 janvier les responsables européens à Bruxelles et qu’il recevrait une semaine plus tard, les 27 et 28, le président français François Hollande. (Source : AFP) Un soldat arménien tué par des tirs à la frontière azerbaïdjanaise Un soldat arménien a été tué par des tirs à la frontière avec l’Azerbaïdjan, a annoncé hier le ministère arménien de la Défense, affirmant que les tirs venaient des forces armées azerbaïd- janaises. Grant Pogossian, 26 ans, a été visé par des tirs azerbaïdjanais dimanche alors qu’il patrouillait le secteur nord-est de la frontière, a déclaré le ministère dans un communiqué. « L’Azer- baïdjan continue de violer le cessez-le-feu », a souligné le ministère, ajoutant que les forces armées arméniennes allaient prendre des mesures « préventives et sévères » après cette attaque. Terrorisme Les violences en Irak ont fait hier au moins 68 morts. Des hommes armés ont brièvement pris d’assaut hier la mairie de Tikrit, au nord de Bagdad, tandis que d’autres attaques ont fait au moins 68 morts à travers l’Irak, ont annoncé des responsables. L’une de ces attaques a eu lieu à Mossoul, dans le nord du pays, où des hommes armés ont tué 12 personnes dans un bus, selon la police et un employé de la morgue. À Tikrit, les assaillants ont fait exploser une voiture piégée devant la mairie, avant d’occuper le bâtiment, selon des responsables qui n’étaient pas en mesure de fournir un premier bilan des victimes. En milieu de journée, les autorités ont annoncé que les forces de sécurité avaient repris le contrôle de la mairie et libéré 40 otages. « Nos forces ont tué un kamikaze, mais deux autres se sont fait exploser », a déclaré Sabah Noori, porte-parole des services an- titerroristes. Un conseiller municipal et deux policiers ont été tués, ont ajouté un officier de police et un médecin, sans préciser s’ils l’avaient été lors de l’attaque des hommes armés ou de l’assaut des forces de l’ordre. À la suite de cette attaque, qui illustre une nouvelle fois l’inefficacité des imposantes mesures de sécurité mises en place autour des bâtiments publics, tous les fonctionnaires de la ville, y compris les enseignants, ont été priés de rentrer chez eux. Dans la même région, des kamikazes ont attaqué hier matin un poste de police à Baiji de la même manière que la mairie de Tikrit : l’un a fait exploser sa voiture piégée devant le portail, puis trois autres sont entrés, tuant un officier et un policier, avant d’attendre l’arrivée des forces spéciales. En reprenant le poste, ces forces ont tué l’un des assaillants, tandis que les deux autres se sont fait exploser, tuant trois policiers. Toujours près de Tikrit, des hommes armés ont tué hier trois soldats qui assuraient la surveillance d’un oléoduc. Les pèlerins chiites Dans la province de Bagdad, quatre voitures piégées et une bombe accrochée à un véhicule ont fait au moins 17 morts et 43 blessés. L’un des attentats les plus meurtriers a tué quatre personnes sur un parking près des locaux du conseil provincial de Bagdad. Par ailleurs, un double attentat à la voiture piégée a visé hier soir des pèlerins chiites au sud de Bagdad, faisant 24 morts et 52 blessés, selon des sources médicales et du ministère de l’Intérieur. L’explosion a eu lieu dans la région de Rachid, alors que les pèlerins se rendaient à pied à Kerbala, ville sainte située à 110 km de la capi- tale Irakienne pour les commémorations religieuses de l’Arbaïn, le 40e jour de deuil suivant l’Achoura, la plus importante cérémonie religieuse pour les chiites. L’Arbaïn est commémoré le 23 décembre cette année, mais plusieurs milliers de fidèles prennent des semaines à l’avance le chemin de la ville sainte chiite en provenance des différentes régions du pays. Les violences meurtrières restent quotidiennes en Irak malgré d’importantes mesures de sécurité et des opérations des forces de l’ordre. Elles sont remontées cette année à des niveaux semblables à ceux de 2008 et du conflit ayant ensanglanté le pays après l’invasion menée par les États-Unis en 2003 faisant plus de 6 500 morts depuis le début de l’année, selon un bilan compilé par l’AFP à partir de sources de sécurité et de santé. (Source : AFP) Les faux amis du Moyen-Orient Par Bernard HAYKEL et Daniel KURTZER Le récent accord préliminaire conclu entre l’Iran et le groupe des « 5 + 1 » (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie, plus l’Allemagne), mené par les États-Unis, a donné lieu à des critiques sans précédent de la politique étrangère américaine de la part de ses plus fermes alliés au MoyenOrient : Israël et l’Arabie saoudite. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a appelé ses ministres et ses partisans aux États-Unis à exercer des pressions pour dénoncer cet accord. De son côté, le gouvernement saoudien a accusé Washington d’avoir laissé tomber ses alliés sans véritable garantie de sécurité en échange. La convergence apparente des intérêts israéliens et saoudiens a alimenté des commentaires dans les médias sur l’éventuelle coordination de leurs stratégies pour faire face à la République islamique. Certains ont évoqué l’ouverture de l’espace aérien saoudien en cas d’attaque israélienne. Bien qu’une telle coordination serait sans aucun doute tenue secrète et qu’elle n’empêcherait pas Riyad de critiquer par la suite une intervention militaire d’Israël, elle servirait les intérêts nationaux des deux pays. C’est depuis longtemps un secret de polichinelle que les responsables israéliens et saoudiens discutent régulièrement et échangent sans doute des renseignements sensibles. Mais leurs préoccupations concernant l’Iran sont loin d’être identiques, et leurs raisons de se démarquer de la politique américaine divergent énormément. Une coordination diplomatique et militaire entre Israël et l’Arabie saoudite fait de la bonne copie pour les journalistes, mais c’est probablement de la fiction. Les Israéliens sont surtout préoccupés par les ambitions nucléaires de l’Iran. Contrairement au soutien apporté par l’Iran au Hezbollah au Liban et d’autres formes de terrorisme que l’État hébreu peut gérer, la question nucléaire présente une menace existentielle. Si la diploma- tie était parvenue à mettre fin au programme d’armement nucléaire de l’Iran, ce pays ne serait plus dans la ligne de mire de la politique étrangère israélienne. Les préoccupations saoudiennes à propos de l’Iran sont, elles, plus ancrées et plus complexes. Elles tiennent surtout de l’ingérence de l’Iran dans les affaires intérieures arabes, en particulier en Irak, en Syrie, au Liban, au Yémen et au Bahreïn. Si l’inimitié entre l’Iran et l’Arabie saoudite Bernard Haykel est professeur d’études proches-orientales à l’université de Princeton. existe depuis des décennies, elle s’est aggravée après la révolution islamique de 1979 lorsque le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ruhollah Khomeyni, a commencé à propager sa version révolutionnaire de l’islam chiite dans la région. Ses effets ne furent pas immédiatement perceptibles. La guerre entre l’Iran et l’Irak dans les années 1980 et le faible cours du pétrole dans les années 1990 ont contribué à entretenir la faiblesse de la République islamique. La situation a changé la décennie suivante, avec la montée en puissance du Hezbollah au Liban, soutenu par l’Iran, et l’arrivée au pouvoir de la majorité chiite en Irak, et donc le contrôle par l’Iran de la politique irakienne, dans le sillage de l’invasion américaine. En 2006, l’Iran est également parvenu à soustraire le mouvement palestinien du Hamas de la sphère d’influence de l’Arabie saoudite pour le soumettre à celle de son allié, la Syrie. La résistance victorieuse du Hezbollah lors d’un affrontement d’un mois avec Is- raël la même année a ravivé « l’axe de la résistance » iranien. Durant la même période, la hausse du prix du brut a permis à l’Iran de financer ses nouveaux mandataires locaux. Cette redistribution radicale de l’équilibre régional du pouvoir a été particulièrement préoccupante pour les monarchies du Golfe. En sus de leurs inquiétudes différentes concernant l’Iran, Israël et l’Arabie saoudite entretiennent des relations extrêmement Daniel Kurtzer, ancien ambassadeur des États-Unis en Égypte et en Israël, est professeur invité d’études de la politique moyen-orientale à l’école Woodrow Wilson des affaires publiques et internationales de l’Université de Princeton. différentes avec les ÉtatsUnis, qui définissent leurs motivations à court et à long terme. Les liens politiques, culturels et religieux d’Israël avec les États-Unis sont solides et l’Amérique est par ailleurs le seul allié constant et fiable de l’État hébreu. Israël est toutefois depuis longtemps prêt à prendre indépendamment des décisions en ce qui concerne sa sécurité, sans pour autant mettre en péril la relation bilatérale. En fait, il est fort probable que cette relation survivrait, même si Israël attaquait l’Iran malgré l’avis contraire des États-Unis. La relation de l’Arabie saoudite avec les États-Unis est plus superficielle. Le royaume wahhabite compte sur les forces armées américaines pour sa protection, sans lesquelles il serait incapable de résister à une attaque iranienne. En échange, les Saoudiens utilisent leurs énormes champs de pétrole et capacités de réserve pour assurer l’approvisionnement mondial en pétrole et la stabilité des prix. Contrairement à Israël, l’Arabie saoudite n’a que peu d’influence sur la politique intérieure américaine, en dépit du soutien de quelques pétroliers et fabricants d’armes. La famille royale saoudienne ne peut même plus se targuer de l’étroite relation personnelle qu’elle entretenait avec les Bush (père et fils) et avec Bill Clinton, qui gérait directement la relation bilatérale. Le plus grand handicap posé à l’éventualité d’une coopération israélo-saoudienne est l’attitude du monde arabe, y compris celle du royaume wahhabite, par rapport à l’existence de l’État hébreu en son sein. L’utilisation de l’espace aérien saoudien par les Israéliens, par exemple, serait rapidement révélée, obligeant les dirigeants saoudiens à faire face à une mobilisation antisioniste massive de sa population et du reste du monde arabe. Si Israël peut admettre quelques critiques des autorités saoudiennes pour prix de leur soutien, il est possible que l’opinion publique arabe ne soit pas aussi aisément amadouée, en particulier en l’absence de tout progrès sur le dossier palestinien. En fin de compte, les Saoudiens seraient perçus comme des collaborateurs de l’adversaire le plus détesté contre un État musulman (bien qu’également ennemi). La coopération entre les Saoudiens et les Israéliens est tout aussi improbable que leur désir d’altérer leurs relations avec les ÉtatsUnis. Cela ne signifie pas pour autant que les ÉtatsUnis aient raison de négliger le profond mécontentement de l’un ou l’autre allié. Leurs divergences – non seulement à propos de l’Iran, mais également au sujet de la Syrie et de la question palestinienne – pourraient sérieusement éroder l’influence des ÉtatsUnis dans la région. Traduit de l’anglais par Julia Gallin © Project Syndicate, 2013. Brèves Égypte Les Frères musulmans vont boycotter le référendum sur la Constitution Les partisans islamistes du président destitué Mohammad Morsi vont boycotter le référendum sur une nouvelle Constitution prévu en janvier et lancer une campagne contre ce scrutin, a indiqué hier un de leurs porte-parole, Hamza al-Farawi. L’Alliance anti-coup d’État, dominée par les Frères musulmans, avait initialement envisagé d’appeler ses partisans à voter contre la nouvelle Loi fondamentale. Le référendum prévu les 14 et 15 janvier doit permettre de ratifier la nouvelle Constitution, qui doit remplacer celle suspendue par l’armée lorsqu’elle a écarté M. Morsi en juillet. Tunisie Les jihadistes appellent à commémorer la révolution Le groupe jihadiste Ansar Asharia, qualifié de « terroriste » par les autorités, a appelé à un rassemblement face au siège du gouvernement à Tunis aujourd’hui, au 3e anniversaire du début de la révolution tunisienne. « La lutte est obligatoire et il faut qu’elle soit populaire... Pour cette raison, nous tendons la main à toute personne voulant faire face à la répression et nous soutenons la sortie du peuple à la Kasbah (place face au siège du gouvernement) », annonce le groupe sur son site Internet. Les autorités tunisiennes n’ont pas réagi dans l’immédiat à cet appel. Démocratie Les monarchies du Golfe pressées de se réformer Le Forum du Golfe des organisations de la société civile, qui regroupe des dizaines de militants libéraux, d’universitaires et de défenseurs des droits de l’homme des six pays du CCG (Arabie saoudite, Koweït, Bahreïn, Émirats arabes unis, Qatar et Oman), a pressé hier les monarchies du Golfe d’entreprendre de vastes réformes politiques pour adopter des Constitutions, instaurer des Parlements élus dotés de réels pouvoirs et autoriser les partis politiques. Proche-Orient L’UE promet un soutien « sans précédent » en cas d’accord israélopalestinien Les ministres européens des Affaires étrangères, réunis à Bruxelles, ont promis hier que l’UE apporterait un soutien « sans précédent » aux Israéliens et aux Palestiniens si les deux parties réussissaient à conclure les négociations de paix. L’UE « offrira à Israël et au futur État de Palestine un statut spécial de partenariat privilégié, comprenant un accès accru aux marchés européens, et des relations scientifiques et culturels renforcées », ont-ils ajouté dans un communiqué. 12 Sports mardi 17 décembre 2013 Basket-ball Portland poursuit sa marche victorieuse Portland a poursuivi sa marche en avant avec une victoire en prolongation à Detroit (111109) et renforce sa place en tête de la Conférence Ouest, mais avec deux matches de plus que San Antonio. Les Trail Blazers se sont passés de leur centre Meyers Leonard qui purgeait un match de suspension après une altercation samedi contre Philadelphie. C’est Damian Lillard qui a offert la victoire à Portland avec un panier à moins d’une seconde de la fin de la prolongation. LaMarcus Aldridge a quant à lui terminé meilleur marqueur des Trail Blazers avec 27 points. Oklahoma s’est imposé à domicile face à Orlando (10198) et rejoint San Antonio au classement de la Conférence Ouest avec un bilan de 19 victoires pour 4 défaites. Par ailleurs, le club de Phoenix se porte bien. Contre Golden State, les Suns ont remporté un cinquième match consécutif (106-102). Avec trois joueurs à vingt points au moins, ils ont battu les Warriors qui sont, eux, en pleine zone de turbulence. « J’ai l’impression que le gars en costardcravate veut davantage gagner que ceux en tenue sur le parquet. Il leur manque la passion. C’est décevant de tout le temps perdre de la même façon », a ainsi pesté l’entraîneur Mark Les classements Gerald Green (maillot n° 14) des Phoenix Suns en duel face à Kent Bazemore. Jackson. Avec douze défaites pour treize victoires, Golden State reste calé dans le ventre mou de la Conférence Ouest. Pour sa deuxième prestation avec Sacramento, Rudy Gay a eu le droit à une standing ovation. L’ancien joueur des Raptors a marqué 26 points lors de la victoire contre Houston (106-91). Enfin, Denver a dominé New Orleans (102-93). Les Nuggets effacent ainsi le revers concédé à domicile vendredi contre Utah. (Sources : agences) Les résultats Detroit-Portland 109-111 Christian Petersen/AFP a.p. Denver-laNouvelle-Orléans 102-93 Phoenix-Golden State 106102 Oklahoma-Orlando 101-98 Memphis-Minnesota 93101 Sacramento-Houston 10691. Conférence Est : 1. Indiana 2. Miami 3. Atlanta 4. Boston 5. Detroit 6. Charlotte 7. Toronto 8. Chicago 9. Washington 10. Cleveland 11. Brooklyn Nets 12. New York Knicks 13. Orlando 14. Philadelphie 15. Milwaukee %V 0,870 0,739 0,500 0,440 0,440 0,417 0,409 0,409 0,409 0,391 0,348 0,304 0,292 0,280 0,208 J 23 23 24 25 25 24 22 22 22 23 23 23 24 25 24 G 20 17 12 11 11 10 9 9 9 9 8 7 7 7 5 P 3 6 12 14 14 14 13 13 13 14 15 16 17 18 19. Conférence Ouest : 1. Portland 2. San Antonio 3. Oklahoma 4. LA Clippers 5. Houston 6. Phoenix 7. Denver 8. Dallas 9. Golden State 10. Minnesota 11. la Nouvelle-Orléans 12. LA Lakers 13. Memphis 14. Sacramento 15. Utah %V 0,840 0,826 0,826 0,640 0,640 0,609 0,609 0,583 0,520 0,500 0,500 0,478 0,435 0,318 0,231 J 25 23 23 25 25 23 23 24 25 24 22 23 23 22 26 G 21 19 19 16 16 14 14 14 13 12 11 11 10 7 6 P 4 4 4 9 9 9 9 10 12 12 11 12 13 15 20. Bataille dans les airs entre Thomas Robinson des Portland Trail Blazers (à droite) et Rodney Stuckey des Detroit Pistons. Tim Fuller/AFP Ski alpin Actu Liban Une star nommée Shiffrin au slalom de Courchevel La jeune Mikaela Shiffrin est à sa place dans la station des stars de Courchevel, où elle est la grande favorite aujourd’hui du slalom, comptant pour la Coupe du monde de ski alpin. À 18 ans et demi, la jeune fille du Colorado, formée dans une académie du Vermont, est née sous une bonne étoile. Talentueuse, attrayante, amusante et d’un naturel très américain, elle a déjà remporté cinq épreuves sur le circuit majeur, toutes entre les piquets serrés. « C’est aussi le produit d’un projet familial et entrepreneurial », explique un connaisseur : ses parents, Eileen et Jeff, médecin, ont mis les moyens pour en faire une championne, dont ils avaient décelé les gênes très tôt. D’ailleurs, pour assurer le meilleur confort à sa fille prodige, Eileen la chaperonne durant la tournée européenne, veillant également à ses études par correspondance. Schild se fait voler la vedette La saison dernière, qu’elle a couronnée d’un titre mondial et d’un petit globe de spécialité, Shiffrin s’est installée sur le La prodige américaine Mikaela Shiffrin serait-elle capable d’un nouveau coup d’éclat aujourd’hui ? Olivier Morin/AFP trône du slalom, à la place de la reine autrichienne Marlies Schild. Opérée au genou droit en décembre 2012, Schild, 32 ans, avait tenté un come-back aux Mondiaux de Schaldming, où elle avait dû laisser la vedette à l’Américaine. Shiffrin a remis ça pour le premier slalom de la saison, à Levi, le 16 novembre, reléguant la grande Allemande Maria Höfl-Riesch, pourtant une spécialiste de la piste Noire, à plus d’une seconde. C’est d’ailleurs le tarif que Shiffrin, qui pointe aussi au top en géant – 2e récemment à Beaver Creek –, a pris l’habitude d’infliger à ses rivales. Mais, au fait, qu’a-t-elle de plus que les autres ? « Elle a une taille (1,70 m) et une légèreté qui lui permettent de dominer la piste. Grâce à sa précision d’appui, elle raccourcit et sort vite du virage quand les autres filles ont tendance à déraper », dissèque un technicien français. Nouvelle génération Alors, y a-t-il de l’espoir pour les autres ? Schild, 33 victoires en slalom de Coupe du monde, à une seule unité Ski alpin Chamoun et Fenianos s’envolent pour la Serbie du record de la Suissesse Vreni Schneider, n’a pas abdiqué. « J’aime cette pente et cette neige. Maintenant, je dois m’améliorer course après course. Je me suis bien préparée après Levi où je n’avais pas terminé la 1re manche », remarque la vice-championne olympique, double lauréate à Courchevel (2010-2011). « Physiquement, je suis en forme malgré quelques problèmes de dos. Je skie vite », avertit la Salzbourgeoise. Qui met en évidence, audelà de l’exception Shiffrin, une nouvelle génération de slalomeuses. Et parmi elles, sa compatriote Christina Ager, tout juste 18 ans, au pied du podium à Levi avec le dossard 53. Lauréate en 2012, la Slovène Tina Maze, qui avait écrasé la saison 2012-2013 de sa polyvalence, reste pour sa part une valeur sûre pour le podium. (Sources : agences) Le programme (heure de Beyrouth) 1re manche du slalom dames :12h30 Seconde manche du slalom dames : 15h30. Brèves formule 1 Rosberg seul pilote Mercedes aux essais de Bahreïn L’Allemand Nico Rosberg sera le seul pilote de l’écurie Mercedes-AMG de formule 1 à participer d’aujourd’hui à jeudi à Bahreïn à des essais de pneus Pirelli en prévision de la saison 2014. Contrairement à ce qui était prévu à l’origine, l’autre pilote titulaire, le Britannique Lewis Hamilton, champion du monde 2008 et 4e du championnat 2013, continuera sa préparation hivernale. Trois autres écuries participeront à ces essais entièrement supervisés par Pirelli, dont Red Bull Racing, championne du monde en titre, avec le Suisse Sébastien Buemi, pilote de réserve, et Toro Rosso, filiale de Red Bull, avec les deux titulaires de 2014, le Français Jean-Éric Vergne et le Russe Daniil Kvyat. Enfin, la Scuderia Ferrari viendra avec son pilote de réserve et d’essai habituel, l’Espagnol Pedro de la Rosa, et avec le Français Jules Bianchi, reconduit comme pilote Marussia mais toujours membre de la Ferrari Drivers Academy. Pirelli a obtenu cette séance supplémentaire pour mieux préparer l’arrivée l’an prochain de nouvelles monoplaces équipées de nouveaux moteurs V6 turbo hybrides, avec double récupération d’énergie (freinage et échappement), qui poseront des contraintes nouvelles aux gommes du manufacturier italien, notamment au niveau des pneus arrière. Prix Andy Murray, sportif britannique de l’année Andy Murray, qui a mis fin à une disette de 77 années pour le tennis britannique en remportant Wimbledon, a été désigné sportif britannique de l’année 2013 lors d’une consultation organisée par le groupe de radiotélévision publique BBC. Murray a recueilli 56 % des suffrages, soit 401 470 votes, et a devancé l’international gallois de rugby Leigh Halfpenny (65 913) et le jockey AP McCoy (57 854). L’Écossais de 26 ans succède au coureur cycliste Bradley Wiggins, vainqueur en 2012 du Tour de France et du contrela-montre des Jeux olympiques de Londres. « Je voudrais remercier tous ceux qui ont voté pour moi et qui m’ont soutenu ces dernières années », a déclaré Murray depuis Miami où il s’entraîne et dont la saison avait pris fin en septembre en raison d’une blessure au dos. L’équipe de rugby des Lions britanniques et irlandais, qui a remporté sa tournée en Australie, a été élue meilleure équipe de l’année, et son entraîneur Warren Gatland a été distingué avec le titre d’entraîneur de l’année. L’Allemand Sebastian Vettel, qui a remporté au volant d’une Red Bull son quatrième titre de champion du monde de formule 1, a été désigné sportif étranger de l’année. Allemagne : Obergföll, Harting et le Bayern Munich références de l’année 2013 La championne du monde de lancer du javelot Christina Obergföll, le champion du monde du lancer de disque Robert Harting et le Bayern Munich ont été distingués lors de l’élection des sportifs allemands de l’année. Obergföll a devancé dans cette consultation de journalistes spécialisés avec 3 552 suffrages la joueuse de tennis Sabine Lisicki (2806) et la skieuse Maria Höfl-Riesch (1 455). Le titre de sportif masculin de l’année est revenu, comme en 2012, à Harting. Le champion olympique 2012 et champion du monde 2013 a, avec 2 920 votes, devancé Sebastian Vettel qui a pourtant remporté en 2013 son quatrième titre de champion du monde de formule 1. La troisième place est revenue à un autre athlète, le perchiste Raphael Holzdeppe (1 893 votes). Pour le titre d’équipe de l’année, le Bayern Munich, auteur d’un inédit triplé championnat/Coupe d’Allemagne/Ligue des champions, a dominé sans surprise cette consultation avec 3 782 votes, devant l’équipe d’Allemagne de football féminin (1 562 votes) et l’équipe de Wolfsburg, lauréate de la Ligue des champions dames (1 134 votes). JO 2014 Un relayeur russe de la flamme olympique meurt d’une crise cardiaque Un ancien entraîneur russe de lutte gréco-romaine, Vadim Gorbenko, 73 ans, est décédé après avoir participé au relais de la flamme olympique à Kourgan (Sibérie occidentale) pour les Jeux olympiques d’hiver 2014 à Sotchi, ont rapporté hier les médias locaux. Citoyen d’honneur de la région de Kourgan, Vadim Gorbenko a eu une crise cardiaque dimanche après avoir couru un tronçon du relais, selon l’agence de presse locale Ura.ra. Le sportif a été hospitalisé d’urgence, mais les médecins n’ont pas pu le sauver, selon la même source. Gorbenko « s’est consacré entièrement au sport », a souligné l’administration de la ville de Kourgan dans un communiqué. Le parcours de la flamme olympique en Russie a été émaillé de plusieurs incidents depuis son début le 7 octobre à Moscou. Un des membres de l’équipe russe de bobsleigh, Piotr Makartchouk, a vu son uniforme prendre feu brièvement fin novembre alors qu’il portait la torche olympique à Abakan, en Sibérie. Toujours en novembre, une torche a explosé dans les mains d’une jeune femme, qui a reçu des blessures légères. À plusieurs reprises, la flamme s’est éteinte et a dû être rallumée, ce qui a déclenché des commentaires ironiques sur Internet, ce flambeau en aluminium, alimenté par une cartouche de gaz, ayant été conçu et fabriqué à grands frais par une usine construisant également des missiles. (Sources : agences) Une délégation libanaise de ski s’est envolée pour la Serbie où elle participera aux championnats des petites nations organisés par la Fédération internationale de ski et qui se dérouleront du 16 au 20 décembre. Naji Khalil a été nommé chef de la délégation, tandis que le Liban sera représenté sur les pistes par la skieuse Jacky Chamoun, qui participera aux prochains Jeux olympiques d’hiver à Sotchi, et le skieur et Tarek Fenianos. Les deux athlètes participeront tous deux aux slalom et slalom géant. Les deux représentants libanais. Athlétisme Initiation à la reine des sports à Jamhour Le Collège de Notre-Dame de Jamhour a organisé sur son terrain couvert un meeting d’athlétisme pour la catégorie junior, sous la supervision de la Fédération libanaise de la discipline et sponsorisé par la Fransabank. Près de 70 élèves de 7 à 12 ans et représentant 7 écoles (Melkart, Evangelical Louaize, Institut moderne du Liban, Arslanian, SaintGrégoire, Lycée Achrafieh et Notre-Dame de Jamhour) ont pris part à cette initiation sportive qui porte sur trois catégories d’épreuves : la course, le saut et le lancer. Tous les participants posant pour la photo souvenir. Photo Profoto Golf Cérémonie de remise des prix du comité féminin du Golf Club Une cérémonie de remise des prix a été organisée par le comité féminin du Golf Club du Liban ce week-end. Des trophées ont été remis aux différentes championnes des dernières compétitions organisées par le club : Compétition du mois de septembre : Najwa Berro Compétition du mois d’octobre : Rima Arab Compétition du mois de novembre : Pascale Keserwani Compétition du mois de décembre : Catherine Chouceir Ladies and Caddies : Anna Haidar Coupe d’Automne : Bruni Harb Basket-ball Résultats de la deuxième journée du championnat interscolaire Voici les résultats enregistrés lors de la deuxième journée du championnat interscolaire pour la saison 2013-2014, organisé par Sport Evasion et l’entraîneur Rizkallah Zaloum et placé sous la supervision de la FLB (Fédération libanaise de basket-ball) : Markazieh bat Antonins Ghazir 49-48 Notre-Dame de Louaizé bat Saint-Joseph Antoura 75-66 Notre-Dame de Jamhour bat Mont La Salle 65-41 Champville bat Saint Joseph School 110-55. À la fin de cette deuxième La remise des prix. journée, Notre-Dame de Louaizé a pris la tête du classement du groupe A provisoire avec 6 points, suivi de Antonins Ghazir (4 points), Markazieh (4 points), Saint-Joseph Antoura (2 points) tandis que Champville a pris la tête du groupe B avec 6 points, suivi de NotreDame de Jamhour et Saint Joseph School (4 points) et Mont La Salle (2 points). Finalement, voici le programme de la troisième journée le 22 décembre : 10h00 : Markazieh vs SaintJoseph Antoura 11h30 : Mont La Salle vs Saint Joseph School 13h30 : Notre-Dame de Louaizé vs Antonins Ghazir 15h00 : Champville vs NotreDame de Jamhour. Une phase d’un des matches de cette deuxième journée. Sports 13 mardi 17 décembre 2013 Football Deux affiches de rêve, ManCity-Barcelone et Arsenal-Bayern Munich Ligue des champions Le tirage au sort des 8es de finale de la Ligue des champions vient d’avoir lieu. Du spectacle en perspective avec un alléchant Arsenal-Bayen de Munich et un gros Manchester City-FC Barcelone. Le PSG a, lui, hérité du Bayer Leverkusen. Navas...) et un leader dans l’entre-jeu de la trempe de Yaya Touré, l’équipe entraînée par le Chilien Manuel Pellegrini peut enfin frapper un grand coup sur la scène européenne après deux échecs consécutifs en phase de groupes et se montrer digne des investissements colossaux de ses propriétaires venus d’Abou Dhabi. C’est en tout cas un festival de buts qui est attendu puisqu’en 16 journées de championnat, City a déjà inscrit 47 buts, et le Barça, qui espère d’ici là retrouver son génie Messi (blessé à la cuisse), 44. Le Bayern Munich peut également trembler. Les Bavarois, vainqueurs en 2013 et trois fois finalistes sur les quatre dernières éditions, n’ont pas été vernis en héritant des Gunners, auteurs d’un beau début de saison et en tête en Angleterre. Les deux formations s’étaient déjà croisées au même stade de l’épreuve la saison dernière et le Bayern Deux grosses affiches seront au programme des 8es de finale de la Ligue des champions, dont le tirage au sort a été effectué hier, avec un duel entre deux grands favoris, Manchester City et le FC Barcelone, et un affrontement entre le Bayern Munich, tenant du titre, et Arsenal, leader du championnat d’Angleterre. Les matches aller auront lieu les 18-19 février ou les 25-26 février, les matches retour sont prévus les 11-12 mars ou les 18-19 mars. Les Citizens, qui viennent d’effectuer ce week-end une démonstration contre Arsenal (6-3) lors du choc de la Premier League, étaient les épouvantails du plateau. Pas de chance donc pour les Blaugrana de Lionel Messi et de Neymar qui devront batailler pour se hisser pour la 7e fois d’affilée en quart de finale de la C1. Avec un secteur offensif qui n’a rien à envier aux Catalans (Agüero, Silva, Negredo, Dzeko, Nasri, Météo Liban s’en était sorti d’extrême justesse (3-1, 0-2) malgré un match retour à la maison, comme cette année. Un avertissement sans frais pour Franck Ribéry et consorts. Le Paris SG bien servi Le Chelsea de José Mourinho ne devra pas non plus sous-estimer Galatasaray, sorti indemne de sa poule aux dépens de la Juventus Turin. Le grand technicien portugais pourra croiser avec un certain plaisir son ancien poulain Didier Drogba. L’AC Milan, mal en point en Italie et loin de sa grandeur d’antan (7 C1 au 7/17° -1/7° -3/10° -3/10° 10/18° -3/10° 6/16° Vent N-O – 8 à 25 km/h. Humidité 50 à 70 %. Visibilité Bonne. Mer Peu agitée, 19°. Zone de haute pression intéresse le BMO. Aujourd’hui, temps partiellement nuageux à nuageux, sans changement des températures. Risque de verglas dans la nuit et au petit matin. Pluviométrie BEYROUTH-AÉROPORT • De dimanche 8h à lundi 8h : 0 mm. • Depuis septembre : 210,2 mm. • Au cours de la même période de l’année dernière : 320,4 mm. • Moyenne sur 30 ans : 249 mm. BÉKAA-ZAHLE • De dimanche 8h à lundi 8h : 0 mm. • Depuis septembre : 147,2 mm. • Au cours de la même période de l’année dernière : 260,5 mm. • Moyenne sur 30 ans : 158 mm. TRIPOLI • De dimanche 8h à lundi 8h : 0 mm. • Depuis septembre : 230,7 mm. • Au cours de la même période de l’année dernière : 318,7 mm. • Moyenne sur 30 ans : 251 mm. Moyen-Orient Abou Dhabi 18/22° Dubaï 19/23° Amman 3/8° Istanbul 5/8° Ankara -8/2° Le Caire 11/18° Bagdad 2/11° Mascate 20/26° Damas -2/7° Nicosie 7/17° Djeddah 18/26° Riyad 19/28° Doha 14/19° Téhéran -3/4° International Alger 9/17° Marrakech 7/21° Amsterdam 5/8° Marseille 7/13° Athènes 7/12° Milan 2/9° Berlin 1/4° Minsk -4/-1° Bucarest -4/3° Montréal -9/-7° Budapest -2/3° Moscou -3/-2° Buenos Aires 20/35° Munich -1/8° Bruxelles 3/7° New York -3/1° Copenhague 4/5° Paris 3/8° Dublin 8/9° Prague -2/2° Genève 0/8° Rio de Janeiro 21/25° Kiev -5/-2° Rome 6/14° Lisbonne 9/16° Tunis 9/17° Londres 8/11° Varsovie -1/2° Madrid 1/12° Vienne 0/4° l’histoire de la C1 à avoir inscrit 9 buts lors de la phase de groupes), le Real n’a pour le moment pas grand-chose à craindre. Le Paris SG d’Ibrahimovic et de Thiago Silva a aussi eu de la chance avec le Bayer Leverkusen, 2e de la Bundesliga. Ce qui devient une habitude au fil des années pour le champion de France lors des tirages au sort nationaux ou continentaux. Le PSG, devenu un mastodonte financier depuis son rachat en 2011 par un fonds d’investissement du Qatar, peut ainsi se projeter sans crainte vers les quarts de Le secrétaire général Gianni Infantino (à gauche) et le directeur des compétitions Giorgio Marchetti (à droite), accompagnés de l’ex-capitaine du Portugal Luis Figo, ambassadeur de la finale qui aura lieu à Lisbonne, lors du tirage au sort des 8es de finale de la Ligue des champions hier à Nyon. Fabrice Coffrini/AFP finale, atteints au cours de l’exercice précédent sous la direction de Carlo Ancelotti, remplacé par Laurent Blanc. Enfin, Manchester Uni- ted, qui a tant de mal à digérer le départ du légendaire manager sir Alex Ferguson et la transition avec son successeur David Moyes (8e en Angleterre), peut souffler avec l’Olympiakos, tout comme le finaliste, le Borussia Dortmund, avec les Russes du Zenit St Pétersbourg. (Sources : agences) Les déclarations Manchester City-FC Barcelone Manuel Pellegrini (entraîneur de Manchester City) : « Je pense que Barcelone n’est pas ravi de son tirage au sort. Ce n’est plus la même équipe qu’il y a deux ans. C’est un grand match entre deux grandes équipes. Il reste les 16 meilleures, alors le Real, l’Atletico ou le PSG, pour moi c’était pareil. Le plus important, et on l’a déjà fait, c’était de se qualifier pour les 8es de finale. Jouer contre le Bayern, c’était un bon test qui montre ce que l’on peut faire à l’avenir. Mais tout cela se passera en février, alors on s’en préoccupera le moment venu. » Bayer Leverkusen-Paris-SG -9/3° palmarès), risque aussi de sérieusement souffrir face à l’Atletico Madrid, dauphin du Barça en Liga et emmené par le « serial buteur » Diego Costa, meilleur artificier en Espagne à égalité avec Ronaldo (17 réalisations). Les autres prétendants peuvent, eux, respirer, à l’image du Real Madrid, qui sera opposé à Schalke 04. Sur la route de la fameuse « Decima », le 10e sacre européen qu’ils convoitent sans succès depuis 2002, les Merengues peuvent voir l’avenir immédiat avec sérénité. Avec un Cristiano Ronaldo en état de grâce (premier joueur de Simon Rolfes (capitaine de Leverkusen) : « Il n’y avait pas de tirage facile pour nous car tous les adversaires possibles étaient de top niveau européen. Et on a hérité du PSG. C’est un énorme défi que nous acceptons volontiers. On attend ces matches avec impatience. » Laurent Blanc (entraîneur du PSG) : « Ça aurait pu être plus difficile, mais tous les matches sont difficiles, surtout en 8e de finale. Après, il y a peut-être un degré en fonction de l’adversaire. Quand vous voyez le premier match (City-Barcelone) qui a été tiré, il n’y a que de grosses équipes. On a évité City, qui était l’épouvantail avec Arsenal, on va préparer ce match comme il faut, de manière professionnelle. On a beaucoup de respect pour Leverkusen, on va l’étudier, il y a encore un peu de temps. On va regarder un peu plus que d’habitude le championnat allemand. Je les ai vus contre Manchester United, ils avaient perdu 0-5, mais ce n’était pas leur meilleur match. C’est une équipe de qualité, même si elle est loin du Bayern. » AC Milan-Atletico Madrid Adriano Galliani (administrateur délégué de l’AC Milan) : « Il reste deux mois, cela n’a pas de sens de commenter un tirage au sort maintenant. Nous ne savons pas comment nous serons ni comment ils seront, eux. Les tirages ne se commentent pas, ils s’acceptent. J’ai vu jouer l’Atletico, il est en tête en Espagne à égalité avec Barcelone et devant le Real Madrid. Il progresse bien. » Arsenal-Bayern Munich Matthias Sammer (directeur sportif du Bayern Munich) : « On n’a pas le choix, alors on prend ce qui vient. Je ne me soucie même pas de savoir si on se déplace dans l’île en premier ou pas, ça n’a aucun impact. L’important est d’être deux fois en bonne forme physique et mentale. Pour l’heure, on est concentré sur le tournoi d’ici (NDLR : le Mondial des clubs au Maroc). » Olympiakos-Manchester United John Alexander (secrétaire général de ManU) : « Si vous regardez les prochains adversaires d’Arsenal et de City, cela montre l’importance de finir 1er de son groupe. Car dans ce cas, n’importe quel adversaire est un gros. United est un club apprécié en Grèce, alors on sera bien suivi là-bas. » Zenit St-Pétersbourg-Borussia Dortmund Jürgen Klopp (entraîneur de Dortmund) : « Je n’ai jamais été en Russie et je me réjouis de ces matches en février et mars. On commencera à étudier le cas St-Pétersbourg dans les semaines à venir. Quiconque a survécu au premier tour possède forcément beaucoup de qualités. Mais je ne peux et ne veux pas juger St-Pétersbourg à chaud. Ce ne serait pas sérieux plus de deux mois avant notre confrontation. » Galatasaray-Chelsea Juan Mata (meneur de Chelsea) : « Dans l’équipe, nous sommes tous excités par ce tour. Finalement, c’est Galatasaray et ce sera le retour de Drogba. Didier a été une légende ici. Je suppose qu’il sera aussi très excité par l’idée d’un retour. Il a fait beaucoup de choses bien ici et a marqué de nombreux buts importants. En fait, il a peut-être même marqué le but le plus important de l’histoire du club (en finale de C1 en 2012, NDLR). » Schalke 04-Real Madrid Benedickt Höwedes (capitaine de Schalke) : « Je me réjouis d’affronter deux fois le Real Madrid. Dommage que Sami Khedira ne sera pas présent en raison de sa blessure. Jouer au Bernabeu sera quelque chose de tout nouveau pour moi. Même si le Real sera le grand favori, je nous vois une petite chance. » Comme Chelsea, Tottenham finit par remercier Andre Villas-Boas L’aventure à Tottenham de l’entraîneur portugais Andre Villas-Boas, déjà limogé de Chelsea en 2012, s’est arrêtée brutalement avec son éviction annoncée hier par les Spurs, au lendemain d’une défaite spectaculaire à domicile contre Liverpool (5-0). « Le club annonce qu’un accord par consentement mutuel a été trouvé avec l’entraîneur Andre VillasBoas pour mettre fin à ses services. Cette décision est dans l’intérêt des deux parties », a annoncé Tottenham sur son site Internet en fin de matinée. La veille, après le plus lourd revers à White Hart Lane depuis 16 ans, le « Special Two », en référence à son ex-mentor José Mourinho, avait assuré que, « n’étant pas un “lâcheur” », il ne « démissionnerait pas ». Fragilisé par les résultats récents de son équipe, dont il avait pris la tête après son renvoi de Chelsea où il n’est resté que neuf mois, le technicien de 36 ans a fini par payer l’addition après avoir gagné seulement deux des sept derniers matches de championnat. Surtout, les deux revers cinglants contre les Reds et Manchester City (6-0) ne plaidaient pas pour la cause d’un technicien critiqué pour ses manières de faire et sa distance. Sa 7e place avec 27 points en 16 journées, alors que les Spurs étaient encore 2e au soir de la 5e journée après avoir investi cet été environ 124 millions d’euros sur le marché des transferts pour débaucher notamment Soldado, Paulinho, Lamela ou Eriksen, a eu raison de lui. Avant même que la saison ne commence, « AVB », qui Petites annonces Pour placer vos Petites Annonces à partir du web : www.lorientlejour.com, onglet « Petites Annonces ». offres d’emploi Demandons professeur oud et drums pour école de musique. Tél. : 03/423276. Institutrice diplômée pour 2 filles, âge 2 ans, à Rabieh. Tél. : 03/701944. La déroute à domicile dimanche contre Liverpool a finalement valu son poste à André Villas-Boas. immobilier location Carl Court/AFP avait déjà échoué lors de la précédente à qualifier le club pour la Ligue des champions (5e) malgré le meilleur total de points du club (72), était également l’homme qui avait laissé partir la pépite Gareth Bale pour le Real Madrid, certes contre un chèque d’environ 100 M euros. On parle de Capello Villas-Boas, qui avait refusé cet été les avances du Paris SG, s’est toutefois montré incapable de construire une équipe spectaculaire. La sienne, cruellement victime du manque d’adaptation de l’ex-buteur de Valence Soldado, n’a inscrit que 15 buts en 16 matches de championnat, malgré un parcours parfait en C3. Dépourvu d’un passé de joueur, l’ancien « scout » du « Special One », qu’il a fini par quitter fâché en 2009, s’était fait un nom en conduisant en 2011 Porto au triplé en championnat et Coupe du Portugal et surtout en Europa League. Pourtant, un malaise persistait et il était loin de faire l’unanimité en raison de sa personnalité contrastée ainsi que de son approche méthodique qui l’amenait, le plus souvent, à essayer de contrarier l’adversaire plutôt que d’imposer son jeu. Après Di Canio (Sunderland), Ian Holloway (Crystal Palace), Martin Jol (Fulham) et Steve Clarke (WBA) samedi, Villas-Boas est le 5e entraîneur licencié cette saison en Premier League. Reste maintenant à savoir qui va le remplacer. Les bookmakers anglais n’ont pas eu le courage d’attendre et ont déjà dressé une liste de prétendants potentiels. Parmi ceux-ci se trouvent l’actuel directeur sportif Franco Baldini et l’ancien sélectionneur de l’Angleterre Fabio Capello, justement présent dimanche au stade. Loin devant Michael Laudrup ou Guus Hiddink, qui attend la fin du Mondial 2014 pour rebondir aux Pays-Bas, l’ancien technicien du Real et de la Juve est le grand favori. Ne manquant pas d’humour, les Anglais mettent également dans le chapeau Roberto Di Matteo, l’homme qui avait déjà remplacé « AVB » à Chelsea. (Source : AFP) À louer, Hazmieh, Mar Takla, appt 220m2, 4e ét., vue, 3 c. à c., c. d. b., 4 s. d. b., a/c,chauf, én solaire. Tél. : 03/503498 Achrafieh, appt neuf 130m2, vue dégagée, 2 ch., park., cave, 17000$/an. Tél. : 01/616000, www.sodeco-gestion.com Achrafieh, Sodeco, à louer appartement neuf 230m2 avec 2 parkings, 3 chambres à coucher. Contactez 71/215350. immobilier vente Beautiful duplex in Gemmayze, 1600000$, with amazing view. Ascot : 01/320000. Emplacement d’exception en plein centre-ville, Saifi Village 2, appartement neuf 418m2, grand luxe, 4e étage avec vue, 3 grandes chambres, 3 salles de bains, beau séjour, grand salon et salle à manger, 4 places de parking, grand dépôt de rangement. Appeler le 03/623443. 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Tél. : 76/120455 – 01/321040. 14 Détente mardi 17 décembre 2013 Sudoku moyen 237 SU|DO|KU 6 3 5 2 4 1 4 3 9 4 2 8 6 7 7 9 5 Moyen 2 1 8 4 9 1 7 Solution du précédent numéro Bridge ♥♣u♠ Les problèmes de ce jour ne sont pas difficiles, à la portée de toute personne disposant d’un esprit de synthèse et versée en matière de raisonnement bridgesque : D4 RDV63 865 R 10 7 A5 10 9 A V 10 7 3 2 V63 962 8 5 42 4 98542 R V 10 8 7 3 A7 RD9 AD Vous défendez le contrat de Quatre Piques en Est et votre partenaire entame de son singleton, le 4 de Carreau. Vous plongez de l’As... Sur quelle carte de Carreau allez-vous jeter votre dévolu, en prévision de la coupe en face ? Un 2 de Carreau minus, pour un retour, après coupe, dans la moins chère des couleurs restantes, en l’occurrence Trèfle ? Un Valet de Carreau gros et gras pour un shift dans la plus chère des couleurs, Cœur ? La carte maîtresse du Roi de Carreau disparaissant, dans les deux cas, sur sa consœur du Roi de Trèfle en gagnante sur gagnante, et ce, avant de battre atout. Aussi, après l’As de Carreau, continuez brillamment avec la carte anonyme, ni trop grande ni trop petite, du 7 de Carreau, signifiant catégoriquement : ni Cœur ni Trèfle partenaire, peut-être bien atout... pour le massacre, dans le cas présent, du contrat. *** 7532 8 A V 10 9 V952 D96 A 10 7 6 5 2 832 4 Règle du jeu Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases. Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans un ordre quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de neuf cases. Les mots fléchés V 10 8 4 V94 R76 R76 AR RD3 D54 A D 10 8 3 Après ouverture de Deux Cœurs faibles en Ouest, vous finissez par négocier, en Sud, le contrat de Trois Sans-Atout, sur entame prévue du 6 de Cœur pour le Valet à droite et votre Roi (il ne sert à rien de duquer cette première levée). Si vous procédez, en lever de rideau, à l’impasse à Carreau, vous ne triompherez qu’à 50 %, avec le susdit Roi logeant en Ouest. Si, à l’inverse, vous optez pour l’As de Carreau en tête talonné de l’impasse à Trèfle, vous gagnerez toutes les fois où le Roi de Trèfle est situé à droite, ou alors mal placé à gauche, accompagné, toutefois, du Roi de Carreau. Ligne de jeu à 75 %. *** UN MOT DE 7 LETTRES : LA DISTANCE V84 RDV V 10 4 D762 10 7 2 10 9 8 3 95 9843 ARD53 4 8632 A V 10 Le mot secret 96 A7652 ARD7 R5 Ouest, donneur, ouvre d’Un Pique. Nord et Est « passent » ; assis en Sud, vous « contrez » et, de fil en aiguille, vous atterrissez au contrat de Quatre Cœurs, sur entame de la tierce majeure à Pique... Vous coupez le troisième tour de la couleur et, voulant à tout prix vous prémunir contre des atouts 4-1, vous présentez subrepticement le 5 de Trèfle sous le Roi : si Ouest duque, le contrat est royalement gagné ; si, par contre, Ouest plonge de l’As, il faudra qu’il se dépasse et se surpasse, pour vous battre, avec un quatrième coup de Pique en coupe et défausse. *** ANGLE AVIDE DROITE DUREE HAUT HEURE BAREME EGAL ELOIGNER ENDROIT ESPACEMENT ESPACES ESTIMER ETEND ETIRE ETROIT EXACTE INTERVALLE CADRE CARRE CHAINE CHEMIN COMPTEUR CONVERGER COUPEE COURTES CROCHE DEPASSE DETOUR DEVANCER DIFFERENCE ARD A 65432 V764 10 8 7 DV7 AD7 D852 Et nous clôturons le chapitre avec ce très beau contrat de Trois Sans-Atout exécuté par Sud, sur entame de la quatrième meilleure du 5 de Cœur... pour l’As sec du mort. Et maintenant ? Sans réfléchir, petit Carreau pour la Dame et la chute amère, par manque de communications entre les deux mains. Il n’est, en effet, pas dit qu’à l’issue du troisième tour de Carreau, les adversaires vont persister à Cœur, le mort pouvant, dans cette hypothèse-ci, concéder un Carreau et trois Trèfles en sus du Roi de Cœur. Votre contrat est en béton armé si, après l’As de Cœur, vous avancez le 2 de Carreau vers le 7 de la main (l’impasse peut attendre) : la défense est sans défense ! Si elle continue Cœur, vous y retrouverez votre neuvième levée ; si elle switche à Trèfle, ça sera le bonheur total ; si, enfin, elle rentre paresseusement Pique ou Carreau, vous aurez toujours le temps d’impasser le Roi de carreau, de bonifier vous-même votre levée de Cœur (la rentrée à Carreau y aidant) et de profiter pleinement de votre résidu Carreau du mort maintenant affranchi. Morale du coup : fi à la vilaine impasse directe au Roi de Carreau à l’issue de l’entame ! JUSTE LARGE LOINTAINE FRISE MARCHE MESURAGE MESURER MESURES MILLAGE GRANDE GUIDER NIVEAU NOEUD SEPAREE TERME TIERCE VALEUR VERGE VISER VITESSE RAPPROCHE RECORD RECULER REDUITE RELIE U E D N O F O R P O S I T I O N L R E S S E T I V I S E R C A R R E S E E E E P U O C E L I O E A E N E D E T D T U A H H G I N N R L I R E E U S I I R E C N A V E D I A U E T T A E S O U O A E E M R E T S E C N O E D N A R G I R S R D N E S A O E U V I S P P D G T E T I M I X O R P R I V P E T E N D N O F R E C A D R E N A E E R U D S R R U E T M L A R G D I P E L I P E E 1O S 2G G 3 L R F J U T E S E P M O C E E U C O U I C P E D O N R D E H C R A M A E CB R UC U ED G E R U R E T N I N E R I HE B V E G R A F E L E C M A R P L T L O V I O C P T O T R I P A E A T N C A L E E U S E E S N S V O G E N H E U R E M I T S E A R E M C E S E E R A P E S U S E R I J Solution du précédent mot secret : VALEUR 4 Marche à suivre : Dès que vous repérez un mot, rayez les lettres de ce mot dans la grille et barrez-le dans la liste au-dessus de la grille. Pour plus de facilité, commencez par les mots les plus 5 longs. Quand vous aurez inséré tous les mots de la liste, il vous restera les lettres formant le mot secret. Pour former un mot, les lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite ou de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de haut en bas et en diagonale de droite à gauche ou de gauche à droite. Une même lettre peut servir pour plusieurs mots. Le6 mot secret avec la librairie Stephan Envoyez par SMS, au 1086, l’indicatif OLJ MOT suivi par le mot secret, vos nom et prénom et7gagnez la nouvelle édition du Larousse encyclopédique. Un livre est offert à chacun des participants. Le tirage aura lieu le jeudi 19 décembre et le nom du gagnant sera publié le lendemain. 8 Charles NASR 9 Les mots croisés L’horoscope 10 HORIZONTALEMENT 1. Non suivie. - 2. Un point à ne pas franchir. - 3. À la mode autrefois. Chiffres romains. Écrivain français (Michel). - 4. Jeton d’ivoire. Gardé pour soi. - 5. Point désobéissant. - 6. Ne reste pas les bras ballants. Vieilles bêtes. - 7. Petits lacs. Cheville pas très ouvrière. - 8. De même. Un peu piquant. - 9. Éprouvée. Agence européenne. - 10. Préposition. Anneaux pour le marin. A Problème n° 13 924 B C D E F G H I J 1 légère irritation pour des questions d’argent disparaît rapidement. Des démarches professionnelles dans les coulisses sont favorisées. 3 4 5 GÉMEAUX (21 mai au 20 juin) : Un comportement de rivalité avec un être très proche soulève des problèmes. Travaillez plutôt ensemble si vous voulez vous faire plaisir. 6 7 8 CANCER (21 juin au 22 juillet) : Il 9 n’est pas facile de faire bon ménage avec une personne travaillant avec vous. Toutefois, les agréments mondains vous sont utiles vis-à-vis des relations d’affaires nouées aujourd’hui. Solution du n° 13 923 A B C D L I B E 2 A R A S 3 T O T O R A B L EPS 4L I BI E N A R A S E R A P E T O T O 5I N NP LI AB AICSS I EUC 6NI SI OCI E EES T SEOA NU RI S E L F A S S I S 7T S L I AE S L I F FE E D E N S A L I E 8S E RT I N E TLT E IS 9 E D E N 10 S E R I 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Solution des mots fléchés du précédent numéro A BÉLIER (21 mars au 19 avril) : Aujourd’hui ne poursuivez pas trop ardemment vos objectifs. Vous agiriez d’une manière exagérément fiévreuse. Les amis vous vaudront des profits, tandis qu’une idylle est fort probable. TAUREAU (20 avril au 20 mai) : Une 2 10 VERTICALEMENT A. Met un disque en état d’être exploité. - B. Partie du jour chez les romains. Avariés. C. Quelqu’un. Fut capitale au Vietnam. - D. A son importance dans un constat. Dans sa totalité. - E. Brutes si elles montent. Fin de verbe. - F. Un lien. Elles sont nombreuses au bar en Irlande. - G. Il prépare peut-être un mauvais coup. - H. Avisée. Mesurés sur le chantier. - I. Menées sur les chemins de bagatelle. - J. Tableaux. Instrument du soutien. REPERE RONDE R 632 9832 R 10 9 R 10 3 V954 R 10 6 5 4 V8 A9 PARCOURIR PARCOURS PATTE PENTE PERDU PIED PISTE POLE POSITION PRECISE PRES PROFONDEUR PROXIMITE B C D E F G H I J E F G H R A B E R B A L A I E S E T E A S A S S A N E T L A S S A S I L T I J E S P E I C U U R N I I S F E I E E S (Référence : Petit Larousse 2004) Au menu Riz vert Pour 4 personnes. 500 g de riz long, bouillon de volaille, 500 g d’épinards, 1 bouquet de persil, 1 oignon, 250 g de crème, 100 g de parmesan râpé, 3 cuil. à soupe d’huile, sel, poivre. Mesurez le volume de riz, réservez 2 fois 1/2 son volume en bouillon. Faites cuire 5 min les feuilles d’épinard et de persil à l’eau bouillante salée et poivrée. Égouttez, rafraîchissez, pressez dans les mains, mixez le tout, allongez cette purée avec le bouillon réservé. Faites fondre l’oignon haché finement dans l’huile, ajoutez le riz, remuez à l’aide d’une cuillère en bois jusqu’à ce qu’il soit translucide. Mouillez avec le bouillon aux épinards, faites cuire 20 min à découvert (tout le liquide doit être absorbé), ajoutez crème et parmesan, rectifiez l’assaisonnement, chauffez 2 min. Rincez-les ensuite en fines lanières. Versez-les dans le saladier. Ajoutez les noix et le fromage. Mélangez délicatement tous les ingrédients. LION (23 juillet au 22 août) : Un ami du genre arriviste vous embarrasse. Par ailleurs, la voie est libre pour d’heureux événements dans le domaine du cœur et celui des loisirs. VIERGE (23 août au 22 septembre) : Alors que le bonheur s’étend sur la maisonnée, de légers contretemps pourraient se manifester en cours de soirée. BALANCE (23 septembre au 22 octobre) : Alors que vous n’aurez pas de trop de toute votre attention en matière de finances, votre vie sentimentale se trouve en pleine floraison. SCORPION (23 octobre au 21 no- vembre) : Bien que là journée soit excellente du point de vue financier, il n’empêche que vous pourriez vous trouver en conflit avec une personne proche au sujet de l’utilisation de fonds communs. SAGITTAIRE (22 novembre au 21 dé- cembre) : Vous bénéficierez aujourd’hui de marques d’amitié et d’amour, et vous devriez projeter une sortie spéciale. Ne passez pas le plus clair de la soirée à danser. CAPRICORNE (22 décembre au 19 janvier) : Vous aurez peut-être envie de communiquer à un compagnon de travail une partie de ce que vous savez. N’en faites rien. Les amoureux passeront ensemble une soirée tranquille. VERSEAU (20 janvier au 19 février) : Ne manquez pas d’accepter les invitations à des soirées. Les célibataires noueront des relations sentimentales. Par ailleurs, votre agitation en cours de soirée vous posera un problème. POISSONS (20 février au 20 mars) : La situation telle qu’elle se présente dans votre emploi ne peut que vous favoriser, sans préjudice d’un événement inattendu susceptible de survenir. Des augmentations sont en route. Santé 15 mardi 17 décembre 2013 Objectif du premier sommet du G8 sur la démence : trouver un traitement d’ici à 2025 Le nombre des malades devrait tripler pour passer à 135 millions d’ici à 2050, selon une étude. Les ministres de la Santé des pays du G8 se sont fixé pour objectif de trouver d’ici à 2025 un traitement contre la démence, au cours d’un sommet sans précédent la semaine dernière à Londres consacré à cette « tragédie humaine » qui affecte une nouvelle personne toutes les quatre secondes. Au cours des dernières années, le monde s’est attaqué au « paludisme, au cancer, au VIH/sida, et nous sommes aussi résolus aujourd’hui » contre la démence, a déclaré le Premier ministre britannique David Cameron, hôte du sommet. « Je souhaite que la date du 11 décembre 2013 marque le début de la contre-attaque internationale » face à la démence dont souffrent quelque 40 millions de personnes dans le monde, a-t-il lancé devant les ministres de la Santé des huit pays les plus riches (Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Canada, Japon, Russie et États-Unis). Au cours de ce sommet inédit d’une journée, le G8 s’est fixé comme objectif « de trouver d’ici à 2025 un remède ou un traitement modifiant » la démence, dont l’alzheimer est la cause la plus répandue. Il y a urgence si l’on en croit un récent rapport d’Alzheimer Disease International (ADI), qui affirme que le nombre des personnes souffrant de démence a augmenté de 22 % ces trois dernières années. Et les perspectives sont très sombres, le nombre des malades devant tripler pour passer à 135 millions d’ici à 2050, selon cette étude. Les pays du G8 se sont aussi engagés à « augmenter de façon significative » leurs dépenses en matière de recherche médicale. Aucune donnée chiffrée globale n’a cependant été avancée, mais les pays participants se sont donné rendez-vous en 2014 pour faire le point. David Cameron a souhaité montrer l’exemple en annonçant sa volonté de doubler en dix ans le budget annuel du Royaume-Uni consacré à la maladie, qui passerait ainsi de 66 à 132 millions de livres (146 millions d’euros). Nelson Mandela, premier président sud-africain noir et qui est venu à bout de l’apartheid, « avait déclaré que “cela semble toujours impossible jusqu’au jour où cela devient réalité”. Il y a vingt ans, le VIH et le sida étaient associés à la peur et à l’ignorance, mais nous avons appris que d’importantes maladies pouvaient être traitées, même évitées, avec suffisamment de volonté politique », a déclaré le ministre britannique de la Santé, Jeremy Hunt. Le coût de la démence « atteint la somme stupéfiante de 604 milliards de dollars (440 milliards d’euros) par an, soit environ 1 % du PIB mondial. Mais il ne s’agit pas seulement d’un problème économique, les conséquences de cette maladie, non seulement sur les patients, mais aussi sur leur famille (...) sont difficiles à imaginer », a-t-il estimé. Dans une vidéo diffusée pendant le sommet, une patiente, Hilary, qui a épousé Peter il y a cinq ans et à laquelle on a diagnostiqué il y a un an la maladie d’Alzheimer, a témoigné de son calvaire. « Si j’avais su cela avant notre mariage, je ne l’aurais jamais épousé », a affirmé cette Britannique. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a « salué les conclusions du sommet » de Londres « avec ses David Cameron a souhaité montrer l’exemple en annonçant sa volonté de doubler en dix ans le budget annuel du Royaume-Uni consacré à la démence. Stefan Rousseau/Pool/Reuters propositions innovantes pour encourager la recherche afin de s’attaquer à cette tragédie humaine incontrôlée ». Jan Lundberg, vice-président du secteur science et technologie au laboratoire pharmaceutique Lilly, a estimé qu’un traitement contre la démence pourrait voir le jour « dans les cinq ans à venir ». Des chercheurs britanniques ont annoncé en octobre avoir découvert un composé chimique qui, chez des souris, bloque une maladie à prions, ce qui pourrait représenter une nouvelle piste thérapeutique pour les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. « Nous sommes encore loin d’un médicament utilisable pour l’homme », avait cependant relativisé la principale responsable de cette recherche conduite à l’université anglaise de Leicester, Giovanna Mallucci. (Source : AFP) Le nombre de nouveaux cas de cancer dans le monde a été estimé en 2012 à 14,1 millions, avec 8,2 millions de décès, des chiffres en hausse de 11 % et de 8,4 % depuis 2008, selon des estimations de l’OMS. Qautre ans plus tôt, l’Organisation Mondiale de la santé avait estimé qu’il y avait 12,7 millions de nouveaux cas et 7,6 millions de décès. Ces chiffres ont été fournis par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence spécialisée de l’OMS basée à Lyon (centre-est de la France) qui dispose de données sur 28 types de cancer dans 184 pays. Les cancers les plus fréquemment diagnostiqués sont ceux du poumon (1,8 million de cas, soit 13,0 % du total), du sein (1,7 million de cas, 11,9 % du total) et le cancer colorectal (1,4 million de cas, 9,7 % du total). Les causes les plus fréquentes de décès par cancer sont les cancers du poumon (1,6 million de décès, 19,4 % du total), du foie (0,8 million de décès, 9,1 % du total) et de l’estomac (0,7 million de décès, 8,8 % du total). Selon l’OMS, le cancer du sein a augmenté de 20 % depuis 2008, tandis que la mortalité liée à cette forme de cancer a progressé de 14 %. En outre, le cancer du sein représente 25 % des cancers diagnostiqués chez les femmes. Au total, chaque année 1,7 million de femmes sont diagnostiquées comme souffrant d’un cancer du sein. En 2012, 6,3 millions de femmes vivaient avec un cancer du sein diagnostiqué au cours des cinq années précédentes. Le cancer du sein est la cause la plus fréquente de décès par cancer chez les femmes (522 000 décès) et le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes dans 140 des 184 pays couverts. C’est aussi l’une des principales causes de décès par cancer dans les pays les moins développés, et l’OMS appelle à développer « des approches efficaces et abordables pour la détection précoce, le diagnostic et le traitement » du cancer du sein chez les femmes vivant dans ces pays, selon le Dr Christopher Wild, directeur du CIRC. Les projections fondées sur ces estimations anticipent une augmentation substantielle de 19,3 millions de nouveaux cas de cancer par an d’ici à 2025 en raison de la croissance démographique et du vieillissement de la population mondiale. Plus de la moitié de tous les cancers (56,8 %) et des décès par cancer (64,9 %) en 2012 ont été enregistrés dans les régions les moins développées du monde, proportions qui augmenteront encore d’ici à 2025. (Source : AFP) « Le bon réflexe » est une rubrique mensuelle qui aborde les problèmes liés à la sûreté alimentaire, mettant l’accent sur les bonnes habitudes à acquérir pour des repas salubres et sains. La rubrique est réalisée en collaboration avec l’Association libanaise pour la sûreté alimentaire. Site Web : www.lafs-lb.org ; Facebook : LAFS – Lebanese Association for Food Safety ; Twitter : @LAFS_Leb – Les œufs crus ne doivent pas être craquelés. – Refuser un produit destiné à la congélation posé en dehors du congélateur. – Refuser une viande, un poisson ou des volailles non réfrigérés. Si on tarde à rentrer chez soi, ces aliments doivent être mis dans des sacs isothermes. – Refuser un fromage avec une croûte. Il doit être propre, sans fissures et emballé dans un film alimentaire. LBCI 07:00 Infos 07:30 Talamiz Ekher Zaman 08:30 Ahla Jalsseh 10:00 Nharkom Saïd 11:30 Fatma 13:30 Aala Marr el-Zaman 14:30 Infos 15:00 Ruby 16:00 Lara 17:00 Bab el-Hara 18:00 Star Academy 18:45 Feriha 19:53 Journal 20:35 Wa Achrakat el-Chamess 21:30 Kalam el-Nass 23:00 Aala Marr el-Zaman 00:00 Infos. 07:00 Journal 07:30 Akhbar el-Sabah 08:00 Infos 08:15 Akhbar el-Sabah 09:00 Infos 09:15 Kalam Beyrouth 10:00 Infos 10:15 Aalam el-Sabah 11:00 Infos 11:15 Aalam el-Sabah 12:00 Infos 12:15 Aalam el-Sabah 13:00 Al-Houroub Min al-Gharb 14:00 Oul Nchallah 15:00 Infos 16:00 Journal arménien 16:15 Journal anglais 16:40 Journal français 17:00 Souriya el-Yaoum 17:30 Sayyidat al-Mazraa 18:30 Ard al-Oussmaniyine 19:30 Journal 18:25 Bienvenue chez nous 19:20 Une famille en or 20:05 Le juste prix 21:00 Journal 21:50 Série Mentalist 22:40 Série Mentalist. France 2 18:50 Jusqu’ici tout va bien 19:50 N’oubliez pas les paroles! 21:00 Journal 21:45 Le plus beau pays du monde 23:20 Infrarouge: Afrique sauvage. France 3 18:30 Slam 19:10 Questions pour un champion 20:00 Le 19/20 21:15 Plus belle la vie 21:45 Téléfilm Louis la Brocante 00:20 Drame français Jimmy Riviere. M6 18:30 Un dîner presque parfait 19:40 100% Mag 21:05 Scènes de ménages 21:50 La France a un incroyable talent 00:10 La France a un incroyable talent. Arte Guide pour les repas de fêtes Petit rappel Chaînes locales TF1 Le bon réflexe – Vérifier toujours les dates de péremption des produits. – Acheter toujours les aliments frais ou surgelés en fin de courses. – S’assurer que l’employé change les gants lorsqu’il manipule des aliments différents. – S’assurer que les machines utilisées pour trancher sont propres. Préparer la volaille – S’assurer qu’on dispose du temps nécessaire pour décongeler entièrement la volaille. – La décongélation doit se faire au réfrigérateur. Il faut compter douze heures de décongélation par kilo de volaille. Ainsi, quatre jours sont nécessaires pour bien décongeler une dinde de huit kilos ! – À la fin de la décongélation, aucun cristal de glace ne doit être visible dans la cavité interne de la volaille. Les pattes ne doivent pas être rigides. Programmes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve. – Pour bien cuire la volaille, il faut compter 40 minutes par kilo, dans un four réglé à 190° C. Ainsi, une volaille de 8 kilos mettra 320 minutes, soit 5 heures et 20 minutes, pour bien cuire. – Ne jamais cuire la volaille à moitié la veille. – Si l’on compte farcir la volaille, il est conseillé de cuire la farce séparément. – Ne jamais oublier de se laver les mains, les ustensiles et les surfaces de travail fréquemment et avant la manipulation d’aliments différents (viande crue, légumes...). Conserver les aliments – D’abord, vérifier la température du réfrigérateur et du congélateur. Un réfrigérateur doit fonctionner à -5°C et un congélateur à -18°C. – La viande fraîche de bœuf, d’agneau, de veau et de porc, ou les abats peuvent être conservés un à deux jours au réfrigérateur et jusqu’à quatre mois au congélateur. – Les côtelettes, le rôti et les steaks peuvent être conservés trois à cinq jours au réfrigérateur et jusqu’à douze mois au congélateur. – Les restes de bœuf, d’agneau, de veau et de porc peuvent être conservés trois à quatre jours au réfrigérateur et jusqu’à trois mois au congélateur. – Le lard et les lardons peuvent être conservés sept jours au réfrigérateur et un mois au congélateur. – La volaille peut être conservée un à deux jours dans un réfrigérateur réglé à 4,4°C et jusqu’à quatre mois au congélateur. – Le poisson frais peut être conservé un à deux jours au réfrigérateur et jusqu’à huit mois au congélateur. – Les crustacés peuvent être conservés un à deux jours au réfrigérateur et jusqu’à douze 20:15 DNA 20:30 Feuilleton Mou’abbad 22:30 Automobile 23:00 Agenda 23:30 Infos 00:00 Sayyidat al-Mazraa 01:00 Ard al-Oussmaniyine 02:00 Basket-ball 06:30 Yoga. OTV 08:00 Yaoum Jdid 11:30 Hiwar el-Yaoum 12:30 Mouhami al-Chaytane 13:45 What’s Up 14:15 Infos 14:45 Sabaya 16:30 Journal arménien 17:00 Kazadoo 17:45 Aa Nar Latifé 18:45 Feuilleton 19:45 Journal 20:30 Mich Maakoul 21:15 Bila Hassani 22:45 Sabaya 23:30 Infos. MTV 07:30 Press Review 08:00 Infos 08:20 MTV Alive 09:00 Workout 14:00 Beyrouth el-Yaoum 16:00 Mini-studio 17:00 @ MTV 18:00 Aghani, Aghani 18:30 Property Yours 19:00 Al-Abaday 19:52 Journal 20:45 Ma Fi Metlo 21:30 Hayda Haki 23:15 Score 00:00 Journal. Chaînes câblées Estimations Plus de la moitié des malades et des décès en 2012 ont été enregistrés dans les régions les moins développées du monde. Noël et le Nouvel An riment avec un bon repas festif au cours duquel la charcuterie fine, les fromages, la dinde et les viandes délicates s’invitent royalement à la table. S’ils sont mal manipulés et mal conservés, ces produits peuvent causer une intoxication alimentaire, ruinant l’ambiance festive. Voici quelques conseils pour mieux guider les achats, la manipulation et la conservation des aliments. Joyeux Noël ! Sélection du jour réalisée par Rania Raad Tawk Future TV Augmentation du nombre de cancers dans le monde, selon l’OMS Le Premier ministre belge décorant un sapin de Noël du ruban rose, lors d’une campagne contre le cancer du sein. Thierry Roge/AFP/Belga Télévision mois au congélateur. – Le jambon de porc et de dinde, le saumon fumé peuvent être conservés trois à quatre jours au réfrigérateur et jusqu’à deux mois au congélateur. – Le foie gras, le pâté, les saucisses peuvent être conservés sept jours au réfrigérateur et jusqu’à deux mois au congélateur. – Le fromage à pâte molle peut être conservé jusqu’à cinq jours au réfrigérateur. – Le fromage à pâte dure peut être conservé jusqu’à deux semaines au réfrigérateur. Certains fromages à pâte dure, comme le parmesan, peuvent être conservés jusqu’à un mois au réfrigérateur. – Les desserts qui contiennent de la « achta », de la mousse ou de la crème peuvent être conservés deux à trois jours au réfrigérateur. – Les desserts qui contiennent des fruits peuvent être conservés trois à cinq jours au réfrigérateur. 18:15 Xenius 18:40 Enquête d’ailleurs 19:05 Les chemins de la beauté. Cambodge, nouveaux visages 20:45 Arte journal 21:50 Les Demoiselles du swing 23:35 Les Demoiselles du swing. TV5 Monde Europe 08:50 Télématin 09:00 Le journal de RadioCanada 09:26 TV5 Monde le journal 09:39 Stars parade 10:05 Flash 10:08 Ricardo 10:33 Jardins 11:00 Flash 11:02 Télétourisme 11:31 Nec plus ultra la collection 12:00 Flash 12:03 Mot de passe 12:30 Plus belle la vie 13:00 Flash 13:02 Les escapades de Petitrenaud 13:28 La cité disparue de Pompéi 14:15 Itineris 14:30 Le journal de la RTBF 15:03 Un flic 16:30 Flash 16:32 Voulez-vous danser? 17:00 Cut 17:29 Questions pour un champion 18:00 Flash 18:03 Temps présent 19:00 64’ Le monde en français – 1re partie 19:23 Le journal de l’économie 19:31 Les femmes du 6e étage 21:14 Tout le monde dit je t’aime 21:30 Le journal de France 2 22:00 Unité 9 22:44 Unité 9 23:29 Acoustic 00:00 Le journal de la RTS 00:26 TV5 Monde le journal d’Afrique 00:45 L’invité 00:57 Thalassa 02:48 Le point 03:43 TV5 Monde le journal. TV5 Monde Orient 09:21 Télématin 10:05 TV5 Monde le journal 10:18 Leçons de style 10:32 Littoral 11:00 Flash 11:02 Le design est partout 11:30 Épicerie fine 12:00 TV5 Monde le journal 12:14 Plus belle la vie 12:39 Cut 13:04 Flash 13:07 Des chiffres et des lettres 13:38 Flash 13:40 Tout le monde veut prendre sa place 14:30 Le journal de la RTBF 15:04 64, rue du Zoo 15:15 Les Dalton 15:23 Yakari 15:37 Marcelino 16:00 Liban, des guerres et des hommes 16:57 Questions pour un champion 17:28 C à vous 18:34 Le point 19:30 64’ Le monde en français – 1re partie 19:54 Le journal de l’économie 20:00 64’ Le monde en français – 2e partie 20:20 L’invité 20:30 64’ L’essentiel 20:34 Mirages 21:30 Le journal de France 2 22:01 Alexandra David-Néel, j’irai au pays des neiges 23:45 Les villages de France 00:00 TV5 Monde le journal d’Afrique 00:21 Le journal de la RTS 00:52 Le journal de l’économie 00:59 Les enfants du paradis (2e partie) 02:25 Madagascar, carnet de voyage 02:37 Gaspé Copper. Radio Liban 96,2 FM 07:00 RFI En direct 10:00 RL Libre cours 11:00 RL Flâneries matinales 12:00 RL Lunch Time Show 13:00 RL Journal 13:30 RFI En direct 14:00 RL C’est encore mieux l’après-midi 15:00 RL L’heure blonde 16:00 RFI En direct 16:10 RL Carrefour du jazz 17:00 RL Vous avez dit musique 18:00 RL Mon manège à moi 19:00 RL Journal 19:10 RFI En direct 20:00 RL Micro-ondes 21:00 RL The Trip 22:00 RL Programme arménien 22:30 RFI Le fil musical. 16 Ici et ailleurs Quelqu'un m'a dit... Joan Fontaine, égérie de Block Party vs Alexa Hitchcock, est morte à 96 ans de Dita Von Bliss Il y avait trois bonnes raisons de prendre le petit déjeun=er chez le prince des ciseaux, Rabih Keyrouz. Un : parce que ses brownies made by Keyrouz Bakery sont juste à mourir ! Deux : parce que ses pashminas 100 % vrai cachemire et aux couleurs qui chantent sont en édition limitée et qu’on va se les arracher. Et c’est très bien puisque 50 % de la vente du produit seront reversés au Children’s Cancer Center of Lebanon (CCCL). Trois : parce que les bracelets (argent ou vermeil) de la magnifique série Biomechania siglée Ranya Sarakbi sont exposés en exclusivité à la maison Rabih Keyrouz. C’est le must have... et il faut en exhiber plusieurs au poignet ! Et ce n’est pas fini. Ce vendredi-là, dans le Beirut Port District, le seul mot d’ordre pour Lux Café, If, Karen Chekerdjian Store, maison Rabih Keyrouz, Yew, Espaces éphémères, Awan thé, Oddfish et Lebelik était très simple : la fête à tout prix. Qu’il vente, pleuve ou tonne, l’ambiance se devait d’être glamissime et festive pour enterrer 2013 en beauté. Alors les tentes ont été dressées, les tables garnies de boissons et de mets libanais, la rue mise en chansons et musique, et les clowns ont fait leur show. Et malgré Alexa, la Block Party était crowded ! mardi 17 décembre 2013 Le dessin de pinter Disparition La vie de la célèbre actrice a été marquée par sa rivalité avec sa sœur Olivia de Havilland. Pas de crêpage de chignons ! Un vrai Noël avant l’heure chez Khaoula et Zeina Talal Arslane à Khaldé. Les deux princesses qui recevaient 80 dames à déjeuner avaient fait les choses en grand : deux magnifiques sapins qui tutoyaient le plafond, des tables avec ces nappes rouges qu’on aime par-dessus tout et des invités de toutes les couleurs politiques : bleu, jaune, orange, rouge, vert, mais aussi des centristes, des indépendantistes ou tout simplement des social freaks. Et aucune de ces femmes n’est allée chercher noise à l’autre. Ce jour-là, les ardeurs politiciennes étaient mises à l’écart et la convivialité était parfaite, aidée en cela par le repas peaufiné par Faqra Catering. Et ce ne sont pas Mona Hraoui, May Richani, Nora Joumblatt, Bahija el-Assaad, Leila Solh Hamadé, Vivianne Debbas, Mona Issa el-Khoury, Vivianne Ghanem, Tania Arab, Wafa Saab, Asma Freiha, Raja’ Salam, Patricia Baroudi, Aline Aoun, Wadad Merhebi, Bouchra Kanso, Sonia Rassi et Olguina Ferzli qui diront le contraire ! Tsunami au Maillon : Zouzou y était Dehors, Alexa tempêtait. À l’intérieur du Maillon, un hurricane sévissait. Avec sa verve et sa faconde explosives, Zouzou Sehnaoui a semé une bonne humeur tellement tsunami que Henry Hélou, Mona Pharaon, Patrick et Noha Baz, Bob Wehbé, Isabelle Doumet, Raja Khoury, Andrée Haddad, Nayla Sfeir, Béchara et Lamita Asmar, Nabil Ghorayeb, Joe et Myriam Asseily, Tony Kareh, Joe et Tania Issa el-Khoury, Hania Hussami, Violette Cham- mas, etc. se sont laissé emporter avec plaisir... La tornade Sehnaoui a même réussi à laisser sans voix la chanteuse Diana, dont il avait oublié le nom et qu’il a inévitablement rebaptisée Alexa : il a crooné avec une puissance de dieu viking du vent une ballade soul, rien moins que le fameux I Will Always Love You, qui a fait chavirer tous les hearts de ses invités, à commencer of course par celui de Saada son épouse, avant de passer le relais à un DJ qui a mis le turbo au dancefloor. Nancy et Guillaume pop it up Alors que Salim Harfouche gère sa carrière de CEO de la Cedar Petrochemicals à New York, son épouse Nancy monte au créneau à Beyrouth en copilotant avec Guillaume Escoffier, architecte d’intérieur qui a son magasin au cœur du Marais parisien, un Interior Design Pop Up Store. Exposée sur un étage du Gathering, la sélection de meubles et objets d’antiquité et de design contemporain signés Fornasetti, Guy Lefevre, Inga Sempé ou L’Orient : Fondé par Georges Naccache en 1924 Le Jour: Fondé par Michel Chiha en 1934 Société Générale de Presse et d’Édition SAL Baabda-route de Damas Imm L’Orient-Le Jour B.P. 45-254 - Hazmieh Tél : 05/956444 Abonnement 05/453665 [email protected] Administration Fax 05/454201 [email protected] Rédaction Fax 05/957444 [email protected] Carnet, petites annonces Tél. 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Ainsi, a-t-on pu croiser Saleh et Hala Barakat, Rami Boutros, René el-Amm, le sémillant Souheil Hanna, Gregory Gatserelia, Alia Mouzannar, Marwan Hamza, Anne Demerjian, Malak Beydoun, Joumana et Henry Asseily, Carole Schoucair, Michel Habis, Lara Debs, Karim Karagulla, Sélim Mouzannar, Hoda Baroudy, Christiane Tawil, Maya Barbir, Maya Mukhi, Nour Salamé, Chérine Tayeb, Raya Nahas, Karen Chekerdjian, Farid et Baya Abdelnour, et beaucoup d’autres. Istanbul sera la prochaine étape de Nancy et Guillaume. Le cinéma s’affiche Foires de Noël, expositions et concerts, aux quatre coins de la capitale, les Libanais sont overbookés. À Mar Mikhaël, Lina Cortas et Hala Mouzanner (Madame Rêve) dévoilent leur collection de faux bijoux. Mêlant pièces vintage, grigris oubliés et pierres chinées chez les antiquaires, leurs parures uniques s’inspirent de toutes les époques ... Ailleurs, l’or et les pierres précieuses convertis en œuvre d’art seront en vedette samedi et dimanche, à la rue Sursock. Et comme cela mérite d’être célébré, Nada Le Cavelier présentera ses dernières créations autour d’une coupe de champagne ! Dans le cadre de Afkart qui s’installe au BIEL à partir de demain mercredi, Jean-Marc Nahas, Mouna Bassili Sehnaoui, Simone Kosremelli, Roger Moukarzel, Elga Trad, Nevine Mattar, Hania Rayess et d’autres encore déclinent les symboles de paix en photos et images. Les œuvres seront vendues au profit du Centre al-Majal pour enfants en difficulté. Journée dreammovies, le samedi 21, à Sofil. En plus des 200 affiches originales de films anciens qui seront mises en vente, l’association Metropolis a sollicité quatre designers/artistes pour revisiter les posters de Fanny and Alexander (Krikor Jabotian) ; In the Mood of Love (Bokja) ; Hiroshima mon amour (Paula K.) et Beirut Animated (Ghassan Helwani). [email protected] Joan Fontaine et Alfred Hitchcock lors de la 13e cérémonie des oscars. Photo Academy of Motion Picture Arts and Sciences L’actrice oscarisée Joan Fontaine, figure de l’âge d’or de Hollywood avec des rôles dans plusieurs classiques d’Alfred Hitchcock, est morte ce week-end à l’âge de 96 ans, ont annoncé des médias américains. Le journal Hollywood Reporter a cité l’assistante de Mme Fontaine, Susan Pfeiffer, selon qui l’actrice est décédée de mort naturelle dans sa maison de Carmel, dans le nord de la Californie. Née au Japon de parents britanniques, Joan Fontaine arriva en Californie en 1919, où, tout comme sa sœur, la célèbre Olivia de Havilland, elle mènera une carrière cinématographique couronnée de succès. Joan et Olivia représentent le seul cas de deux sœurs ayant toutes deux remporté l’oscar de la meilleure actrice. Pour autant, leur relation était conflictuelle, empreinte d’une amère rivalité, comme l’a raconté Joan Fontaine dans son autobiographie No Bed of Roses. Joan Fontaine débute sa carrière d’actrice à la fin de son adolescence, avec principalement des rôles mineurs au théâtre, puis, dans les années 1930, dans des films de série B. C’est le légendaire réalisateur britannique Alfred Hitchcock qui la propulse sur le devant de la scène dix ans plus tard. Fasciné par son regard expressif, le maître du suspense lui donne en 1940 le premier rôle dans son premier film américain, Rebecca, une adaptation du roman de Daphne du Maurier. Son interprétation d’une jeune femme tourmentée par le souvenir étouffant de la première épouse de son mari, dans un sombre manoir au bord de l’océan, lui vaut une nomination pour l’oscar de la meilleure actrice. Elle remporte la statuette dorée deux ans plus tard pour son rôle dans Soupçons, où Cary Grant lui donne la réplique, devenant ainsi la première et seule actrice à avoir jamais obtenu cette récompense pour un film d’Alfred Hitchcock. Si Olivia avait atteint la première la célébrité à Hollywood, Joan la coiffe au poteau dans la course à l’oscar cette année-là, les deux sœurs se retrouvant en compétition pour la récompense suprême, Olivia étant nominée pour son rôle dans Par la porte d’or, de Mitchell Leisen. Lors de la cérémonie qui consacre Joan Fontaine, la rivalité entre les deux sœurs est palpable. « Je suis restée figée. J’ai regardé fixement à l’autre bout de la table où était assise Olivia. “Monte là-haut !” chuchota-t-elle autoritairement, raconta-t-elle. Toute l’animosité que nous avions ressentie l’une envers l’autre quand nous étions enfants... Tout est revenu dans des images kaléidoscopiques... J’ai cru qu’Olivia allait sauter par-dessus la table et m’attraper par les cheveux. » Olivia ne remporta son premier oscar qu’en 1946, pour son interprétation d’une mère cherchant à retrouver son fils, un pilote de la Première Guerre mondiale, dans À chacun son destin, où elle joue à nouveau sous la Insolite Il pillait les tombes pour pouvoir... voler Un Indonésien a été arrêté après avoir admis piller des tombes à la recherche de dépouilles qu’il croyait susceptibles de l’aider à voler, a-t-on appris hier de source policière. Resi Rokhis Suhana, 27 ans, a été interpellé dimanche en possession d’ossements et de pièces de linceuls (utilisés par les musulmans pour enterrer les morts), ainsi que de sous-vêtements féminins et d’une faucille, a-t-on précisé de même source. « Lors de l’interrogatoire préliminaire, il a avoué piller les tombes en vue d’obtenir un pouvoir magique appelé “Chevalier magique ultime” », censé conférer la capacité de voler et d’être invisible, a expliqué Andry Triaspoetra, responsable de la police locale de Cilacap, où l’arrestation a été effectuée. Resi Rokhis Suhana a été admis à l’hôpital pour des analyses psychiatriques. La magie noire reste relativement courante en Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde avec près de 250 millions d’habitants. En 2003, un homme avait été arrêté après avoir mangé la chair d’une femme qui venait d’être enterrée, dans l’espoir que cela le rende invisible. (Source : AFP) Le 17 décembre dans l’histoire 1830 : mort de Simon Bolivar, « Libertador », émancipateur d’une partie de l’Amérique du Sud. 1903 : les frères Wilbur et Orville Wright effectuent le premier vol motorisé à bord du Wright Flyer. 1987 : mort de Marguerite Yourcenar, première femme à l’Académie française. 1989 : insurrection à Timisoara, début de la révolution roumaine. 1996 : prise d’otages de 700 personnes dans l’ambassade du Japon à Lima, qui s’achève le 22 avril 1997 par un assaut dans lequel 17 guérilleros, un otage et deux officiers sont tués. 2010 : l’immolation par le feu en Tunisie d’un vendeur ambulant, Mohammad Bouazizi, donne le coup d’envoi aux révoltes arabes. 2011 : mort du dirigeant nordcoréen Kim Jong-il. direction de Leisen. Joan Fontaine révéla plus tard que sa sœur avait rejeté sa tentative de la féliciter. « Elle m’a jeté un regard, a ignoré ma main, agrippé son oscar et est partie », expliqua-t-elle. Les sœurs étaient également rivales en amour. Le milliardaire excentrique Howard Hughes, qui fréquenta un temps Olivia de Havilland, demanda à Joan Fontaine de l’épouser à plusieurs reprises. « Je me suis mariée avant Olivia, j’ai remporté l’oscar avant elle et, si je meurs la première, elle sera sans aucun doute furieuse que je l’aie battue ! » lança un jour Joan Fontaine. Sa carrière cinématographique ralentissant dans les années 1950, elle se tourne alors vers la télévision et les dîners-spectacles, et fait plusieurs apparitions dans des shows de Broadway, notamment Le lion en hiver. Loin d’être une femme ordinaire, Joan Fontaine était aussi pilote d’avion, championne de montgolfière, golfeuse accomplie, possédait un diplôme d’architecture intérieure et cuisinait à merveille. Mariée à quatre reprises, elle divorça de son dernier mari, Alfred Wright, en 1969 et déclara un jour que « le mariage, en tant qu’institution, est aussi mort que l’oiseau dodo ». Elle a une fille, Deborah. En 1952, elle adopta une petite fille péruvienne, Martita, qui s’enfuit de la maison onze ans plus tard. (Source : AFP) Cinéma Peter O’Toole, une carrière en dents de scie L’Irlandais Peter O’Toole, qui vient de mourir à l’âge de 81 ans, a connu au cinéma comme au théâtre une carrière en dents de scie. La fille de l’acteur, l’actrice Kate O’Toole, a indiqué que la famille avait d’ores et déjà reçu de très nombreux témoignages « d’amour et d’affection », et qu’une cérémonie « remplie de chants et d’allégresse, comme son père l’aurait souhaité », serait prochainement organisée. Le président irlandais Michael D. Higgins, qui a indiqué avoir entretenu une relation d’amitié avec l’acteur depuis 1969, a fait part de sa « grande tristesse ». Le Premier ministre britannique David Cameron a quant à lui présenté ses condoléances à la famille et aux amis de l’acteur. Regard bleu intense et port princier sous la tunique du chérif de La Mecque, Peter O’Toole est né en Irlande le 2 août 1932. Élevé à Leeds, dans le nord de l’Angleterre, le jeune Peter quitte l’école à 14 ans avec une idée en tête : devenir grand reporter et écrivain, parcourir le monde sur les traces d’un Jack London. Sa carrière de journaliste commence au journal Yorkshire Evening News à Leeds, où il fait ses premières armes dans le métier avant de rejoindre la Royal Navy à l’âge de 18 ans. Photo Gabriel Bouys/AFP En 1952, une représentation du Roi Lear l’incite à entrer, avec une bourse, à la prestigieuse Académie royale d’art dramatique à Londres où il découvre le répertoire shakespearien et côtoie Alan Bates, Richard Harris ou Albert Finney. Il devient membre de la prestigieuse Royal Shakespeare Company du Bristol Old Vic, le plus ancien théâtre royal du RoyaumeUni. Il y joue une soixantaine de pièces dont Othello, Hamlet, Macbeth, Roméo et Juliette, Jules César de William Shakespeare, etc. Il fait ses premières apparitions sur le petit écran en 1954 puis au cinéma en 1959 dans The Savage Innocents. Cette même année, il épouse l’actrice galloise Sian Phillips, qui lui donnera deux filles et dont il divorcera 20 ans plus tard. Il a un fils né d’un second mariage. En 1962, le réalisateur anglais David Lean lui propose son premier grand rôle, celui de l’aventurier-écrivain Lawrence d’Arabie – qu’a refusé Marlon Brando – dans une superproduction financée par Hollywood. Peter O’Toole accepte. Son jeu profond et subtil le propulse instantanément au rang de star internationale. Ce rôle lui vaudra une première nomination aux oscars. Il continue alors à enchaîner une colossale carrière, multipliant les grands rôles au cinéma comme au théâtre. Dans les années 70, après Rosebud d’Otto Preminger, la carrière de Peter O’Toole manque de se noyer dans l’alcool et les problèmes de santé. Ses prestations s’espacent, mais après un traitement médical, il fait un retour remarqué dans Le Diable en boîte (1980) puis My Favorite Year. Il alterne comédies, drames historiques et films d’horreur, passe de la télévision au cinéma et aux planches. Nominé huit fois aux pscars dans la catégorie du meilleur acteur, Peter O’Toole reçoit en 2003 un oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. (Source : AFP)