Une découverte majeure pour l`antiquité égyptienne

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Une découverte majeure pour l`antiquité égyptienne
JEUDI 18 JUIN 2015 A 15H
Une découverte
majeure pour
l’antiquité
égyptienne
Le « carré de lin » de Ta-nedjem
Toile de lin polychrome
Egypte, Nouvel Empire,
Fin de la XVIIIe dynastie
3 500 ans après la mort de Ta-nedjem,
PIASA découvre son « Carré de lin »
funéraire à Paris
PIASA
118 rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris - France
EXPERT
Christophe Kunicki
Tél. : +33 1 43 25 84 34
[email protected]
www.kunicki.eu
PRESSE ET COMMUNICATION
Isabelle de Puysegur
Tel / fax : +33 1 45 49 17 97
[email protected]
Communiqué de presse
Le « carré de lin » de Ta-nedjem
PIASA et l’expert Christophe Kunicki, présentent le 18 juin 2015 le « carré de lin » de Ta-nedjem,
rarissime peinture remontant à l’Égypte ancienne, que la Maison de ventes vient de découvrir lors
d’un inventaire et qui suscite déjà un très vif intérêt auprès des amateurs et collectionneurs du
monde entier.
Une pièce d’exception dont l’ancienne propriétaire n’était autre que Mme Jeanne Loviton ; une
femme hors du commun qui mena de front ses carrières d’avocate, d’éditrice (en reprenant les
deux maisons d’édition de droit fondées par son père : les Cours de droit et les Editions DomatMontchrestien) et de romancière (en publiant plusieurs romans sous le pseudonyme de Jean Voilier
tels que « Beauté raison majeure », « Jours de lumière » et « Ville ouverte »). Grande intellectuelle,
elle sut aussi conquérir le cœur de nombreux hommes et non des moindres tels Paul Valéry, Jean
Giraudoux ou Saint-John Perse. Une égérie dont François Mauriac lui-même dira qu’elle était
« le dernier personnage romanesque de (ce) temps ».
Datée du Nouvel Empire et plus précisément de la fin de la XVIIIe dynastie (circa 1400-1300 av. J.C.),
p é r i o de c o n s i d é r é e c o m m e l’ap o g é e de l a
civilisation égyptienne, la peinture funéraire
qu e n o u s p r é s e nt o n s e st u n e t o i l e de l i n
polychrome, fibre alors couramment employée
pour la fabrication des bandelettes de momies
et des linceuls. Cette pièce d’étoffe peinte fait
partie d’un corpus restreint dont seulement
vingt-deux exemplaires ont été répertoriés par
Khaled el-Enany (BIFAO 110) et dont la plupart
sont conser vés au sein de grands musées
internationaux notamment le MET à New-York,
le Musée égyptien du Caire, le Boston Museum
of Fine Arts ou le Louvre à Paris. Plusieurs
appellations leurs ont été données : mouchoirs,
carrés de lin, scapulaires, carrés de toile, toiles
de lin, linges de momies...
Le tableau peint représente toujours le défunt
assis face à une table d’offrandes quelques fois accompagné d’un officiant. Le seul découvert in-situ
au nom de Sen-nefer permet d’établir leur positionnement sur le linceul qui entourait le sarcophage.
Il s’agit d’un type particulier de textile funéraire thébain du Nouvel Empire découvert par Bernard
Bruyère, célèbre égyptologue, sur le site de Deir el-Médineh, le village des artisans de la Vallée
des Rois qui étaient chargés de construire et de décorer les tombeaux et les temples funéraires
des Pharaons (dont les plus grands tels que Aménophis, Toutânkhamon ou encore Ramsès).
Rassemblant les meilleurs ouvriers de l’époque, ce site bien que d’apparence modeste, abrita, quinze
siècles avant notre ère et durant près de cinq cents ans, un regroupement unique de talents en
Egypte ; des hommes dont les compétences et le génie ont, entre autre, permis de donner naissance
aux somptueux édifices de la célèbre Vallée des Rois ainsi qu’au temple d’Hatchepsout, sur le site
de Deir el-Bahari.
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Période de faste et d’opulence, cette époque où l’Egypte s’ouvre sur les civilisations extérieures
- notamment la Grèce - est aussi d’une richesse inouïe sur le plan artistique. Un raffinement et une
subtilité que l’on retrouve dans les ornements et les objets funéraires dont fait d’ailleurs partie
le « carré de lin » de Ta-nedjem.
Représentant le défunt de profil et faisant face à une table d’offrandes, il est figuré assis sur un
siège noir à pattes d’animaux et à haut dossier incurvé, vêtu d’un pagne mi-long plissé, paré d’un
collier ousekh. Il est coiffé d’une perruque à frisons surmontée du cône d’onguent. Il tient de la
main droite une étoffe, et tend la gauche sur un guéridon chargé de trois pains, trois courges et une
pièce de viande. Dans le champ, deux colonnes hiéroglyphiques : « Offrande de toute chose bonne
et pure pour le ka de Ta-nedjem juste de voix. »
Cette œuvre, outre sa rareté, présente un
personnage inconnu à ce jour absent du
« Ägyptischen Personennamen » de H. Ranke.
Construit sur le même modèle que le « carré de
lin » de Ta-nefer « le Beau Pays », nom masculin
attesté au Nouvel Empire, il signifie ici « le
Doux Pays ». Notre « carré de lin » comporte de
nombreuses similitudes avec celui exposé au Musée
du Louvre : même peintre mais scribe différent,
tous deux indiquant le féminin des adjectifs, ce
qui est peu courant.
A noter que contrairement à ceux des Musées de
Boston et de New-York (MET), l’artiste ne sépare
ni les jambes ni les bras dont l’un passe devant
l’abdomen à l’identique de celui conservé au
Louvre.
Les vêtements et ornements du personnage de même que la richesse du mobilier qui l’entoure atteste
de son statut élevé dans la communauté de Deir el-Médineh. Peinture polychrome aux couleurs
remarquablement bien conservées, ce carré de lin de 29 cm sur 21 cm demeure par ailleurs admirable
au regard de la finesse des traits du personnage, immortalisé grâce à la subtilité du tracé de l’artiste,
dans une posture noble et paisible. Une iconographie supportée par quelques fils tressés entre eux qui
ont su traverser les millénaires pour parvenir jusqu’à nous et que PIASA présentera lors de la vente
de tableaux anciens, mobilier et objets d’art qui aura lieu le 18 juin prochain, rue du Faubourg SaintHonoré.
Le « carré de lin » de Ta-nedjem fera l’objet d’une publication par Madame Annie Gasse, Directeur
de recherche au CNRS, puisque cette œuvre inédite remet en cause les différents travaux publiés à
ce jour quant au nombre de pièces qui composent ce corpus. C’est donc une découverte majeure pour
l’Antiquité égyptienne.
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Le « carré de lin » de Ta-nedjem
Exceptionnelle toile peinte représentant Ta-nedjem face à une table d’offrandes.
Il est figuré assis sur un siège noir à pattes d’animaux et à haut dossier incurvé, vêtu d’un pagne mi-long plissé, paré d’un collier ousekh ;
il est coiffé d’une perruque à frisons surmontée du cône d’onguents. Il tient de la main droite une étoffe, et tend la gauche sur une
guéridon chargé de trois pains, trois courges et une pièce de viande. Dans le champ, deux colonnes de texte hiéroglyphique : “Offrande
de toute chose bonne et pure pour le ka de Ta-nedjem juste de voix.”
Toile de lin polychrome.
Petites lacunes.
Égypte, très probablement Deir el-Médineh, Nouvel Empire, fin de la XVIIIe dynastie.
Hauteur : 29 cm
Longueur : 21 cm
Provenance :
- Ancienne collection Lucien Lépine, acquis à Gournah avant 1926.
- Paul Mallon (1884-1975), antiquaire, Paris, acquis en 1926.
- Ancienne collection de Madame Arthur Sachs, acquis en 1927.
- Ancienne collection Jeanne Loviton (1903-1996), acquis en 1939.
- Resté dans la descendance familiale.
Bibliographie succincte de “carrés de lin” :
K. el-Enany, “Un carré de lin peint au musée de l’Agriculture du Caire (inv. 893)” dans BIFAO 110, Le Caire, 2010, pp. 35-45.
Y. Volokhine, L’art du contour, catalogue d’exposition, Paris, 2013, p. 227, n° 80.
Mummies & magic. The funerary arts of ancient Egypt, catalogue d’exposition, Boston, 1988, p. 135, n° 71.
W. C. Hayes, The scepter of Egypt, New York, 1959, p. 320, fig. 202.
Centenaire de l’Institut Français d’Archéologie Orientale, catalogue d’exposition, Le Caire, 1981, pp. 52-53, n° 38.
En Égypte antique, afin de survivre dans l’au-delà, l’homme avait besoin d’un support matériel, d’où la pratique de la momification. À
défaut de momie, la représentation et le nom du défunt étaient des substituts valables où le verbe et l’image devenaient magiquement réalité.
Ces figurations étaient accompagnées de formules énumérant divers produits - ici “toute chose bonne et pure” - afin d’assurer la survie
dans le cas où le culte pratiqué par la famille et les prêtres venait à manquer.
Le textile présenté montre ainsi Ta-nedjem, très probablement un artisan de Deir el-Médineh, accompagné de la formule d’offrandes,
lui garantissant ainsi, à l’instar d’une stèle, la vie dans l’au-delà dans le cas de destruction de sa momie ou d’arrêt du culte rendu.
Ce monument sera publié par Madame Annie Gasse.
Estimation sur demande
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Le «carré de lin» de Ta-nedjem
Photos archives Paul Mallon, antiquaire rue de Seine, dans les années 1920-1940
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Trois toiles peintes faisant partie du même corpus que le « Carré de lin » de
Ta-nedjem qui sera présenté chez Piasa le 18 juin 2015
Musée du Louvre
«carré de lin» du Scribe Khonson
Fin XVIIIe - début XIXe dynastie
Inv. N847
(Photo reproduite dans le dossier de presse non libre de droit)
Museum of Fine Arts of Boston
«carré de lin»
Fin XVIIIe - début XIXe dynastie
Inv. 1981.657
Crédit photo : William Smith Fonds Stevenson
(Photo reproduite dans le dossier de presse non libre de droit)
The Metropolitan Museum of Art - New-York (MET)
«carré de lin» de Hori
Fin XVIIIe - début XIXe dynastie
Inv. 44.2.3
Crédit photo : Fonds Fletcher, 1944
(Photo reproduite dans le dossier de presse non libre de droit)
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Jeudi 18 juin 2015 à 15H
Dans le cadre de la vente de Tableaux anciens,
mobilier & objets d’art
Le « carré de lin » de Ta-nedjem
Toile de lin polychrome
Egypte, probablement Deir el-Médineh,
Nouvel Empire, fin de la XVIIIe dynastie
EXPERT
Christophe Kunicki
Tél. : +33 1 43 25 84 34
[email protected]
www.kunicki.eu
CONTACT PRESSE
Isabelle de Puysegur
Tel : +33 1 45 49 17 97
[email protected]
CONTACT PIASA
Alix de Saint-Hilaire
Tel:+33 1 53 34 10 15
[email protected]
EXPOSITION
Lundi 15 juin de 10H à 19H
Mardi 16 juin de 10H à 19H
Mercredi 17 juin de 10H à 19H
Jeudi 18 juin de 10H à 12H
PIASA
118 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris
www.piasa.fr
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