un siècle - Haute

Transcription

un siècle - Haute
LE CONSEIL GÉNÉRAL EXPOSE
UN SIÈCLE
D’A RT
en Haute-Garonne
(1880-1980)
UN SIÈCLE
D ’ART
en Haute-Garonne
(1 880-19 80)
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
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Après le succès de la rétrospective consacrée au peintre toulousain Raoul Bergougnan en 2012 puis celui du
voyage dans l’univers nomade de l’artiste sculpteur Fanny Ferré l’année dernière, le Conseil Général de la HauteGaronne propose cet été une nouvelle exposition : Un siècle d’art en Haute-Garonne, 1880-1980.
Du 17 mai au 28 septembre, le château présente plus d’une centaine de tableaux, sculptures et éléments de
mobilier réalisés par une soixantaine d’artistes aujourd’hui disparus, mais qui ont longtemps vécu et travaillé en
Haute-Garonne.
De Henri Martin à André Marfaing, de la peinture post impressionniste à l’art abstrait, cette exposition retrace un
siècle d’Histoire à travers trois périodes : la belle époque, l’entre-deux-guerres et l’après-guerre.
Et si la diversité des artistes et des époques traversées est avérée, les œuvres n’en forment pas moins un
ensemble cohérent, car animées par un même lieu, un même patrimoine, une même identité : la Haute-Garonne !
Le Conseil Général est particulièrement fier de présenter à Laréole cette exposition singulière et unique en son
genre, rendue possible par le prêt de collectionneurs privés qui ont volontiers accepté de participer à l’aventure.
Je les en remercie sincèrement.
Je remercie également Pierre Cadars et Claude Juskiewenski pour l’érudition passionnée qu’ils ont apportée à
ce projet.
Nul doute que grâce à tous ces concours, cette exposition gratuite permettra aux Haut-Garonnais ainsi qu’aux
nombreux visiteurs du château d’assister au réveil de ces belles endormies que sont ces œuvres d’art trop
longtemps oubliées.
Pierre Izard
Président du Conseil Général de la Haute-Garonne
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Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
LARÉOLE
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
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LE CHÂTEAU DE LARÉOLE, L’HISTOIRE D’UNE RENAISSANCE
LE CHÂTEAU DE LARÉOLE, L’ÉCLAT DE LA RENAISSANCE
Dominant un paysage de coteaux, ce château bastionné aux murs alternants briques et pierres présente un
étonnant tableau zébré de rose et de blanc. Il témoigne de la riche époque des négociants de pastel toulousains
du XVIe siècle.
À l’intérieur, la cheminée monumentale de la salle de réception et l’escalier d’honneur sont des chefs d’œuvre de
la Renaissance.
L’histoire de cette résidence de campagne d’un riche marchand toulousain est intimement liée au commerce
du pastel. Son commanditaire, Pierre de Cheverry, beau-frère de Pierre Assézat, appartient au microcosme
toulousain des pasteliers prompts à abandonner le négoce pour embrasser des carrières plus prestigieuses.
En 1579, Pierre de Cheverry fait appel à Dominique Bachelier, l’architecte le plus en vue de la Renaissance
toulousaine pour construire ce château, signe manifeste de sa réussite sociale.
Mais dans les temps troublés des guerres de religion, la « demeure aux champs » construite en l’espace
de seulement 3 ans a des airs de forteresse à la pointe des techniques militaires avec ses fossés, ses
ouvertures de tirs et ses lignes bastionnées.
Cependant, la forteresse est vite oubliée dès lors qu’on pénètre dans la cour au décor sobre et au charme
hérité de la Renaissance italienne où la coursière prend des allures de tribune de théâtre.
Car toute l’originalité de l’architecture de Laréole tient dans cette transition entre Moyen-Âge et
Renaissance, entre fortification et demeure de plaisance : le contexte d’insécurité des guerres de religion
impose l’austérité de la défense, mais les revenus du pastel autorisent des pièces agréables à vivre, typiques
du XVIe siècle.
En effet, intérieurement, les grands volumes des appartements, prolongés de galeries sont adaptés
aux nouvelles exigences de confort et d’intimité de l’époque. Et la cheminée monumentale de la salle
de réception ainsi que l’escalier d’honneur sont de véritables chefs-d’œuvre où se retrouve l’alternance
élégante de la brique et de la pierre.
Mais les propriétaires se sont
succédé, le temps est passé
et le faste s’est terni. Devenu
terrain de jeux des enfants du
village, fenêtres ouvertes aux
quatre vents, toitures ravagées
par les années et les pluies
dévastatrices ; sans entretien, le
château n’était plus que l’ombre
de lui-même.
C’est en 1984 que le Conseil
Général décide d’acquérir ce
patrimoine en péril.
Depuis près de 30 ans, il mène les
travaux de restauration nécessaires pour redonner toute sa
splendeur à la bâtisse. Aujourd’hui, celle-ci a retrouvé
tout son éclat et ouvre chaque
été ses portes à un public
toujours plus conquis par le
charme du lieu.
Le château est devenu un écrin
pour des expositions d’art. Des
visites gratuites permettent de
découvrir l’histoire du site
en compagnie de guides
conférenciers, alors que les jardins à la française, aménagés au XVIIIe siècle, accueillent chaque week-end
d’été des spectacles gratuits de cirque, de danse ou de théâtre…
Soucieux de promouvoir la culture auprès du plus grand nombre, le Conseil Général se réjouit que ce lieu
chargé d’histoire devienne un espace de rencontre entre des artistes et leur public.
Cependant ce château ne serait rien sans son écrin de verdure aménagé au XVIIIe par la famille de Colomès,
nouveaux propriétaires de Laréole.
Au-delà des principes rigoureux de perspectives et de symétries propres aux jardins à la française, on sent
à Laréole l’émergence d’une nouvelle modernité qui fait ainsi préférer les jardins de pente aux terrasses
maçonnées et les talus gazonnés aux parterres de fleurs.
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Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
PARCOURS
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
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UN SIÈCLE. UNE SOIXANTAINE D’ARTISTES.
Plus de cent tableaux, sculptures et éléments de mobilier. À première vue, rien ne fait de cela un ensemble
cohérent. Ce parcours sur un grand nombre d’années exclut l’unité de temps. Même s’il ne se veut pas linéaire, ce
panorama n’en est pas moins représentatif d’une évolution qui, partant d’une figuration sourcilleuse, débouche
sur l’abstraction. Au prix de quelles résistances chez certains !
Petit à petit, les scènes de genre laissent la place à des formes d’expression plus libres, avec cependant de
curieux allers-retours et, parfois, des airs de famille qui se reconnaissent à deux ou trois générations d’écart.
Unité de style, alors ? Elle est un peu plus évidente, ne serait-ce que par les refus qu’elle suppose, à commencer
par le refus des modes imposées. La plupart de ceux qui sont ici sont passés par les Beaux-Arts de Toulouse, qu’ils
y aient été élèves ou qu’ils y aient enseigné.
Sont-ils pour autant les représentants
d’une quelconque « école toulousaine »,
au caractère nettement affirmé ? On se
gardera de le dire car, si école il y a, elle est
toujours restée ouverte aux quatre vents,
sans doctrine officielle ni esprit de clocher.
Heureusement ou malheureusement –
chacun en jugera par lui même – Paris était
encore loin.
En fait, c’est surtout une unité de lieu qui
donne sa raison d’être à cette exposition.
Elle présente des artistes, décédés
aujourd’hui, qui ont longtemps vécu et
travaillé dans la Haute-Garonne ou qui,
lorsqu’ils s’en étaient éloignés, conservaient
avec elle des attaches fortes. Leurs œuvres
y étaient régulièrement présentées
dans les galeries et les Salons. À eux,
s’adressaient en priorité les commandes
publiques. Du fait même de leur proximité,
ils représentaient le premier choix pour des
collectionneurs locaux, à une époque où le
marché de l’art ne fonctionnait pas encore
à une échelle planétaire, sous le terrorisme
de quelques « faiseurs d’opinions »
autoproclamés. Acheter un tableau ou
une sculpture, choisir un meuble, était le
fruit d’une rencontre, d’un coup de cœur
partagé, et non un simple investissement
Jacques Fauché (1927-2013), « Croisade des Albigeois », huile sur carton, sans date, 79 x 56 cm
financier parmi d’autres.
Collections privées
Toutes les œuvres présentées ici proviennent de collections privées. Elles témoignent de la persistance, du
renouveau aussi espérons-le, de certains goûts liés à une géographie bien précise. Sans vouloir entrer dans
la psychologie, souvent fort complexe, du collectionneur de base, remarquons qu’il cherche généralement à
s’entourer d’objets qui lui soient déjà familiers. Portraits d’êtres chers, paysages porteurs de souvenirs personnels
ou de rêves inassouvis, scènes illustrant l’héritage d’études anciennes : les thèmes majeurs de la figuration n’ont
guère changé au cours des siècles et se retrouvent peu ou prou sous tous les cieux. Lorsque le sujet en lui
même perd de son importance, des impressions diffuses sont toujours là pour conserver l’illusion d’ambiances
voisines. Méfions-nous donc de l’étiquette « régionaliste » qui s’attache encore à ce qui n’a pas été conçu dans
une capitale, car elle suppose une hiérarchie sournoise.
À Toulouse, comme à Paris, à Londres ou à Miami, peintres et sculpteurs ont toujours été, volontairement ou
indirectement, les témoins de leur temps. Volontairement lorsqu’ils s’engageaient dans certaines batailles avantgardistes ou lorsqu’ils apportaient leur propre témoignage sur tel ou tel fait d’actualité. Indirectement lorsqu’à
notre regard d’aujourd’hui ils portent la marque de temps révolus. Parler d’eux et présenter leurs œuvres fait donc
partie de notre devoir de mémoire et, peu importe en définitive qu’ils n’aient pas tous été des génies puisque,
humbles ou glorieux, ils ont toujours quelque chose à nous apprendre. Sur eux et sur nous-mêmes.
Georges Soutiras (1906-1990), « Faucon pèlerin »,
bois laqué, sans date, 30 x 18 x 8 cm
André Arbus (1903 - 1969), « Tête féminine » (Jeanne Arbus),
bronze, sans date, 34 x 37 x 16 cm
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Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
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entreprises sur cette histoire récente de l’art (en particulier à l’Université du Mirail sous la direction de Luce
Barlangue) mais il est très rare hélas qu’elles soient publiées par la suite. Quelques galeries privées continuent
à défendre la mémoire d’une « peinture toulousaine », qui peut toujours réserver de surprenantes découvertes à
des acheteurs, prêts à s’engager sur des chemins encore trop peu fréquentés.
C’est à ces chemins pourtant que le Conseil Général de la Haute-Garonne s’emploie à offrir une signalisation
nouvelle, dans des lieux tels que Saint-Bertrand-de-Comminges, l’Espace Roguet à Toulouse ou le château de
Laréole, qu’il ouvre à un art vivant, qu’il soit d’hier ou d’aujourd’hui.
Roger Montané (1916-2002), « Chat dans un champ de
tournesols », huile sur toile, sans date, 90 x 45 cm
André Lupiac (1873-1956), « Salon des artistes Méridionaux 1912 »,
dessin préparatoire, 140 x 103 cm
Afin de mieux cerner ce qu’étaient à la fois les contraintes et les marges de liberté de ces artistes « régionaux »,
il faut rappeler qu’ils avaient à leur portée un nombre relativement restreint de lieux d’exposition. Contentonsnous de rappeler ici les noms de quelques galeries qui ont beaucoup compté à Toulouse, pendant la période qui
nous intéresse : Chappe, Chappe-Lautier, La Joie de Lire (Simone Boudet), L’Atelier, Œillet, Le Biblion, Protée…
On ne dira jamais assez quel remarquable travail elles ont accompli, en soutenant des créateurs, connus ou
inconnus, locaux ou venus d’ailleurs, et en fidélisant des acheteurs.
Parmi les Salons qui ouvraient leurs cimaises à un large éventail de participants, une place de choix doit être
réservée au Salon des Artistes Méridionaux, dont les débuts remontent à 1905 et qui depuis, année après année,
a su conserver son indépendance d’esprit.
À côté de cela, il faudrait retenir encore tant et tant de manifestations, officielles ou privées, où l’art était toujours
à l’honneur, sans chercher à être à la traîne de ce qui se faisait partout ailleurs. Leur nom déjà disait ce qu’était
leur programme : Art Présent, Rencontres… Qu’en est-il aujourd’hui ? De savantes études universitaires sont
Sérieux et buissonnier
Cette exposition consacrée à Un siècle d’art dans la Haute-Garonne se présente comme un projet particulièrement
ambitieux, auquel Claude Juskiewenski a participé pleinement depuis ses tout débuts. Notre but était aussi précis
que modeste ; proposer et non point imposer, suggérer plutôt qu’affirmer haut et fort.
Ce parcours rétrospectif se veut donc à la fois sérieux et buissonnier, avec, espérons-le, quelques bonnes
surprises. Par la force des choses, notre choix a été subjectif. Nous revendiquons cette subjectivité. Des créateurs
importants sont absents de notre liste, soit parce que leur travail artistique s’était toujours effectué « en retrait »
du lieu où ils vivaient (tel est le cas par exemple d’Adrien Dax), ou bien parce que, pris nous-mêmes par le temps,
nous n’avons disposé pour certains d’aucune œuvre majeure, digne de les représenter (pour François Jousselin,
par exemple).
Dans une telle perspective, d’autres démarches peuvent certes être envisagées – avec d’autres noms, peut être,
et, certainement, avec d’autres « angles d’attaque » – mais nous ne sommes pas peu fiers d’avoir entrepris là,
grâce au soutien du Conseil Général, un travail de pionniers, car on attendait depuis longtemps une exposition de
cette envergure sur un sujet qui pourtant nous touche tous de très près.
Une précision pour terminer : les dates que nous avons choisies
(1880, 1980) ne marquent pas des tournants majeurs dans
l’histoire de l’art de la Haute-Garonne, un art qui, d’ailleurs,
semble avoir toujours résisté à la pression du temps présent
(ce qui rend parfois difficile la datation de certains tableaux,
qui auraient pu être peints aussi bien en 1920 qu’en 1950). La
seule raison de ces repères chronologiques était de délimiter,
tant bien que mal, une période pas très éloignée de nous et qui
pourtant demande déjà à être sortie de l’oubli qui la guette.
Pour assister au réveil de ces belles endormies que sont la
sculpture et la peinture de notre département (avec quelques
meubles à leurs côtés), pouvait-on rêver meilleur endroit
que le château de Laréole, rendu lui aussi depuis peu à ses
splendeurs anciennes ?
Carlos Pradal (1932-1988), « Les beaux quartiers », huile sur toile,
1970, 55 x 66 cm
Pierre Cadars
Globalement, le nombre des artistes toulousains
n’avait pas décru ; ils étaient nombreux à vouloir
vivre de leur art, mais ils désiraient atteindre à la
reconnaissance sans passer par la caution parisienne.
Ce rejet allait de pair avec la recherche d’un Art
Méridional dont l’éventuelle naissance ou renaissance
justifiait de rester « au pays ». Ce désir d’engendrer
un art régional et moderne, par l’expression d’un
tempérament d’essence méridionale, fut au centre des
préoccupations des esthètes locaux.
Luce Barlangue : La Vie artistique à Toulouse 18881839 – thèse d’état (non publiée), 1989
-- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - On peut dire que les meilleurs de nos maîtres
toulousains… ont victorieusement traversé le temps.
Leurs œuvres nous rappellent fort opportunément
que tout vrai peintre, s’il perçoit plus que d’autres, à
travers la sienne propre, la secrète âme de vérité de
son époque, ne saurait subir passivement les remous
aliénants de son temps et du temps.
Robert Aribaut : Cent ans de création (1860-1960)
in. Cent ans de peinture toulousaine, exposition
présentée par le Rotary Club de Toulouse, avril
1984
-------------------------------
Atelier Giscard, début du XXe siècle, « Corbeille de fruits », terre cuite
« L’estampille du terroir est une sorte d’atroce péché
originel » vitupérait le « sâr » Péladan, chef de file
des Rose-Croix, qu’Henri Martin avait côtoyé durant
quelques années lors de sa période symboliste. Or,
justement ce « péché originel » est le creuset dans
lequel s’est affermie la peinture d’Henri Martin. Ses
tableaux sont étroitement dépendants des sites
où ils ont été conçus et qu’ils décrivent. Sans être
régionaliste, sa production s’anime de la lumière du
terroir languedocien et ses toiles sont d’autant mieux
réussies qu’elles sont en accord avec les lieux qui les
ont inspirées.
Claude Juskiewenski : Catalogue de l’exposition Henri
Martin – Cahors / Toulouse, 1993
------------------------------Ah ! Toulouse ! Toulouse !… Qui dira, belle et douce
ville, toute la paix et toute la sérénité que tu verses
aux mortels qui errent par tes rues ou qui s’attardent
aux bancs attiédis de tes promenades ! O charme de
l’engourdissement…
Tristan Derème : Toulouse – éditions Émile Paul, 1927
-------------------------------
La jeune peinture est vivante, plus grouillante de vie
sans doute qu’elle ne fut jamais à Toulouse… Ce qui
était l’avant-garde toulousaine, il y a quelques années
à peine, a acquis droit de cité dans les salons, dans
les galeries, auprès du public. Mais cette avant-garde
aura-t-elle une relève ?
Michel Roquebert : La jeune peinture in. La peinture
à Toulouse en 1964 – L’Atelier
------------------------------L’école de Toulouse existe, intra et extra-muros,
exportée par chaque artiste qui a pris ses racines
ici… Cette école est marquée par la riche singularité
du tempérament méridional qui perpétue une longue
tradition artistique occitane.
Annie Merle : Les peintres de l’école toulousaine –
éditions Michael Ittah, 1994
------------------------------Être persuadé que mille traits peuvent dire mille
choses et qu’un seul peut dire tout.
J’aime les murs de l’atelier et les bords de la toile
blanche – dans ces limites j’invente la liberté.
André Marfaing : Hommage à Marfaing organisé par
les galeries Ariel, Biren, Clivages et Erval, 1987
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André
Maurice
Joseph
André
Georges
Renée
André
François
-
Joseph
Raoul
-
Édouard
Charles-Pierre
Pierre
Georges
Sylvestre
Paul
Félix
Raymond
Arthur
Alexandre
Jacques
Alphonse
Arthur
Hélène
Georges
Paul
Atelier
Henri
Jean
Jean-Antoine
Pierre
René
Léo
Louis
Jean-Paul
André
André
Henri
Maurice
Antonin
Joseph
Roger
Robert
Henri
Marcel
Carlos
Henri
Paul
Albert
André
Hélène
Jean
Théodore
André
Marc
Christian
Georges
Robert
Jacques
Abbal
Alet
Andrau
Arbus
Artemoff
Aspe
Azaïs
Barcouda
Benjamin-Constant
Bergès
Bergougnan
Bertran
Bouillière
Bru
Cassagnavère
Castex
Clerc
Costes
Denax
Espinasse
Fages
Falguière
Fauché
Fauré
Foäche
Gasset-Ousset
Gaudion
Gervais
Giscard
Guérin
Hugon
Idrac
Igon
Izaure
Laporte-Blairsy
Latapie
Laurens
Lupiac
Marfaing
Martin
Mélat
Mercié
Monin
Montané
Pagès
Parayre
Pistre
Pradal
Rachou
Ramond
Regagnon
Regagnon
Rivière
Rivière
Rivière
Rixens
Saint-Saëns
Schmidt
Soutiras
Thon
Yankel
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Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
M. Laurens n’est pas moins un isolé, malgré l’aspect
extérieur de sa situation, dans un monde académique.
Nous ne trouvons en lui, par la grâce de ses robustes et
saines origines, aucune trace des manies spécieuses,
des idées factices, des postulats vicieux dont se
compose cette mentalité étrange qu’on appelle l’esprit
d’Institut. L’homme du Lauragais est resté, à soixantehuit ans, conforme à sa race, étranger au milieu
officiel.
Camille Mauclair : Jean-Paul Laurens – Art et
Décoration, janvier-juin 1906
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ARTISTES EXPOSÉS
REGARDS
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
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Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
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La Belle Époque
-Commandes publiques prestigieuses, présence remarquée dans les Salons officiels : peintres et sculpteurs
« toulousains » connaissent leur âge d’or. Un académisme de bonne compagnie, qui suit d’assez loin les
révolutions esthétiques (impressionnisme, fauvisme) marque la plupart de leurs œuvres, dont certaines
bénéficient d’une reconnaissance internationale.
Jean-Paul Laurens
(1838-1921)
Femme au coussin
Huile sur toile
70 x 55 cm
Sans date
Jean-Paul Laurens
(1838-1921)
Vieux savant
Huile sur toile
60 x 50 cm
Sans date
Benjamin-Constant
(1845-1902)
L’Orientale
Huile sur toile
58 x 42 cm
1887
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Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
15
Henri Martin
(1860-1943)
Portrait
(sœur du peintre)
Huile sur toile
44 x 34 cm
Vers 1900
Paul Costes
(1860-1941)
Confluent
Garonne-Ariège
Huile sur toile
55 x 64 cm
Sans date
Henri Martin
(1860-1943)
Femme au chignon
Gravure
50 x 57 cm
Sans date
Henri Rachou
(1855-1944)
Miracle de Saint-Hubert
Huile sur toile
39 x 55 cm
Sans date
16
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
17
Alexandre Falguière
(1831-1900)
Buste féminin
Plâtre
55 x 45 cm
Sans date
Paul Gervais
(1859-1944)
Portrait féminin
Huile sur toile
42 x 33 cm
1887
Georges Castex
(1860-1944)
La ville rose sous la neige
Huile sur toile
100 x 145 cm
1926
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Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
19
Paul Ramond
(1860-1945)
Visage féminin de profil
Huile sur toile
41 x 49 cm
Sans date
Alphonse Fauré
(1865-1947)
Portrait féminin
Pastel
49 x 62 cm
1897
Henri Rachou
(1855-1944)
Projet de menu ?
Dessin
32 x 22,5 cm
Sans date
André Rixens
(1846–1925)
Portrait féminin
Dessin
34 x 30 cm
Sans date
20
Albert Regagnon
(1874-1961)
Le brocanteur
Huile sur toile
90 x 110 cm
1896
François Barcouda
Le marché
Arnaud-Bernard
Huile sur toile
80 x 97 cm
Début du XXe siècle
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
21
Joseph Bergès
(1878-1951)
Fenêtre et fleurs
Huile sur toile
71 x 82 cm
Sans date
Arthur Foäche
(1871-1967)
Les boules de neige
Huile sur toile
61 x 50 cm
Sans date
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
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L’entre-deux-guerres
-Époque de repli régional pour la plupart de ces artistes. Indifférents aux soubresauts des avant-gardes,
bien installés dans leur terroir, ils font les beaux jours de la Société des Artistes Méridionaux. Beaucoup
s’en tiennent à des recettes éprouvées. Quelques-uns préfèrent partir à Paris.
Édouard Bouillière
(1900-1967)
Le dôme de la Grave
Gouache
53 x 64 cm
Sans date
Raoul Bergougnan
(1900-1982)
Labastide-du-Vert
Huile sur toile
46 x 56 cm
1942
Édouard Bouillière
(1900-1967)
Le pont neuf
sous la neige
Gouache
38 x 55 cm
Sans date
24
André Lupiac
(1873-1956)
Scène antique
Huile sur toile
96 x 80 cm
Sans date
André Regagnon
(1902-1976)
Intérieur avec deux
femmes et un chat
Huile sur toile
94 x 74 cm
Sans date
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
25
Joseph Andrau
(1907-1987)
La Garonne
Plâtre
50 x 69 x 24 cm
1943
André Abbal
(1876-1953)
Jacques au béret
Pierre en taille directe
30 x 20 x 20 cm
1929
26
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
27
André Arbus
(1903-1969)
Marc Saint-Saëns
(1903-1979)
Table de jeu
Laque sur bois
70 x 65 x 60 cm
Sans date
Marc Saint-Saëns
(1903-1979)
Thésée et le Minotaure
Tapisserie
270 x 460 cm
1943 > 1971
Georges Gaudion
(1885 – 1942)
La liseuse
Huile sur toile
39 x 46 cm
1924
Hélène Gasset-Ousset
(1890-1966)
Aigle et serpent
Gouache
60 x 52 cm
Sans date
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Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
29
Sylvestre Clerc
(1892-1958)
Nu féminin
Bronze
42 x 20 cm
Sans date
André Abbal
(1876 - 1953)
Faucon pèlerin
Pierre en taille directe
50 x 20 x 26 cm
1933
Henri Parayre
(1879-1968)
Nu féminin
Bronze
80 x 26 cm
Sans date
Joseph Andrau
(1907-1987)
Faune
Terre cuite
32 x 17,5 x 27 cm
Sans date
30
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
31
Albert Regagnon
(1874-1961)
Environs de Sentaraille
Huile sur toile
60 x 70 cm
1942
Arthur Fages
(1902-1984)
Péniches sur le canal
Huile sur toile
73 x 96 cm
Sans date
Hélène Rivière
(1896-1977)
Le marché
Huile sur toile
41 x 33 cm
Sans date
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
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L’après-guerre
-Un vent nouveau fait frissonner les milieux artistiques, qui s’ouvrent un peu plus à des influences extérieures.
L’abstraction gagne du terrain sur la figuration traditionnelle. Quelques personnalités talentueuses
cultivent leur singularité, sans réussir toujours à dépasser un cénacle local.
Raymond Espinasse
(1897-1985)
Paysage
Huile sur toile
27 x 34 cm
1948
Christian Schmidt
(1919-2003)
Marotte
Huile sur toile
100 x 100 cm
Sans date
Maurice Mélat
(1910-2001)
La chambre de commerce
esquisse
Huile sur toile
84 x 127 cm
Vers 1950
34
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
35
Renée Aspe
(1922-1969)
Autoportrait
Huile sur toile
38 x 28,5 cm
1966
Renée Aspe
(1922-1969)
Jeune garçon
Huile sur toile
34 x 26 cm
Sans date
Pierre Cassagnavère
(1906-1960)
Marché
Place du Capitole
Huile sur toile
50 x 40 cm
Sans date
Renée Aspe
(1922-1969)
Marché à
Saint-Paul-de-Vence
Gouache
53 x 75 cm
1944
Raoul Bergougnan
(1900-1982)
Place de la Daurade
Huile sur toile
53 x 64 cm
1952
36
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
37
Georges Artemoff
(1892-1965)
Nu masculin
Sanguine
45 x 39 cm
Sans date
Robert Thon
(1929-2002)
L’écho des parfums
Technique mixte
81 x 54 cm
Sans date
Maurice Mélat
(1910-2001)
Nu féminin
Dessin
57 x 45 cm
Sans date
Félix Denax
(1936-1999)
Nu féminin
Huile sur toile
92 x 60 cm
1963
38
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
39
Carlos Pradal
(1932-1988)
Maison des Corbières
Huile sur toile
49 x 63 cm
1969
Carlos Pradal
(1932-1988)
Chou
Huile sur toile
65 x 54 cm
1976
Carlos Pradal
(1932-1988)
Le massé
Huile sur toile
119 x 59 cm
1980
40
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
41
Jacques Yankel
(1920-2004)
Composition abstraite
Huile sur toile
60 x 50 cm
Sans date
Christian Schmidt
(1919-2003)
Voilier
Rocher de Gibraltar
Huile sur toile
50 x 60 cm
Sans date
Louis Latapie
1891-1972)
Visage
Huile sur toile
48 x 31 cm
Sans date
Jean Hugon
(1919-1990)
Magasins la nuit
Huile sur toile
35 x 27 cm
Sans date
42
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
43
Marcel Pistre
(1917-1979)
Composition abstraite
Huile sur toile
38,5 x 55 cm
1969
Jacques Fauché
(1927-2013)
Composition abstraite
Huile sur toile
46 x 55 cm
Sans date
Pierre Igon
(1922-2006)
Composition abstraite
Huile sur toile
61 x 73 cm
Sans date
44
Félix Denax
(1936-1999)
Composition abstraite
Huile sur toile
150 x 150 cm
1982
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
45
Charles-Pierre Bru
(1913-1998)
Composition abstraite
Gouache sur papier
50 x 65 cm
Sans date
46
André Marfaing
(1925-1987)
Composition abstraite
Acrylique sur toile
61 x 50 cm
1974
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
Un siècle d’Art en Haute-Garonne
1880-1980
47
André Marfaing
(1925-1987)
Composition abstraite
Acrylique sur toile
93 x 73 cm
1972
UN SIÈCLE
D’ART
en Haute-Garonne
(1880- 1980)
17 MAI AU 28 SEPTEMBRE 2014
CHÂTEAU DE LARÉOLE
ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE
Publication du Conseil Général de la Haute-Garonne
1 boulevard de la Marquette - 31090 Toulouse Cédex 9
Création, mise en page et impression Service imprimerie CG31
Crédits photos : CG31/Gaëlle Avan pour tout le catalogue sauf Page 26 bas Bourjol, Page 46 et 47 : Lorenzelli Arte
ISBN : 979-1-09-206508-4
Dépôt légal : Mai 2014
Achevé d’imprimer : Mai 2014
Publication gratuite
UN SIÈCLE
D’ART
en Haute-Garonne
(1880- 1980)

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