un siècle - Haute
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LE CONSEIL GÉNÉRAL EXPOSE UN SIÈCLE D’A RT en Haute-Garonne (1880-1980) UN SIÈCLE D ’ART en Haute-Garonne (1 880-19 80) Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 03 Après le succès de la rétrospective consacrée au peintre toulousain Raoul Bergougnan en 2012 puis celui du voyage dans l’univers nomade de l’artiste sculpteur Fanny Ferré l’année dernière, le Conseil Général de la HauteGaronne propose cet été une nouvelle exposition : Un siècle d’art en Haute-Garonne, 1880-1980. Du 17 mai au 28 septembre, le château présente plus d’une centaine de tableaux, sculptures et éléments de mobilier réalisés par une soixantaine d’artistes aujourd’hui disparus, mais qui ont longtemps vécu et travaillé en Haute-Garonne. De Henri Martin à André Marfaing, de la peinture post impressionniste à l’art abstrait, cette exposition retrace un siècle d’Histoire à travers trois périodes : la belle époque, l’entre-deux-guerres et l’après-guerre. Et si la diversité des artistes et des époques traversées est avérée, les œuvres n’en forment pas moins un ensemble cohérent, car animées par un même lieu, un même patrimoine, une même identité : la Haute-Garonne ! Le Conseil Général est particulièrement fier de présenter à Laréole cette exposition singulière et unique en son genre, rendue possible par le prêt de collectionneurs privés qui ont volontiers accepté de participer à l’aventure. Je les en remercie sincèrement. Je remercie également Pierre Cadars et Claude Juskiewenski pour l’érudition passionnée qu’ils ont apportée à ce projet. Nul doute que grâce à tous ces concours, cette exposition gratuite permettra aux Haut-Garonnais ainsi qu’aux nombreux visiteurs du château d’assister au réveil de ces belles endormies que sont ces œuvres d’art trop longtemps oubliées. Pierre Izard Président du Conseil Général de la Haute-Garonne 05 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 LARÉOLE Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 04 LE CHÂTEAU DE LARÉOLE, L’HISTOIRE D’UNE RENAISSANCE LE CHÂTEAU DE LARÉOLE, L’ÉCLAT DE LA RENAISSANCE Dominant un paysage de coteaux, ce château bastionné aux murs alternants briques et pierres présente un étonnant tableau zébré de rose et de blanc. Il témoigne de la riche époque des négociants de pastel toulousains du XVIe siècle. À l’intérieur, la cheminée monumentale de la salle de réception et l’escalier d’honneur sont des chefs d’œuvre de la Renaissance. L’histoire de cette résidence de campagne d’un riche marchand toulousain est intimement liée au commerce du pastel. Son commanditaire, Pierre de Cheverry, beau-frère de Pierre Assézat, appartient au microcosme toulousain des pasteliers prompts à abandonner le négoce pour embrasser des carrières plus prestigieuses. En 1579, Pierre de Cheverry fait appel à Dominique Bachelier, l’architecte le plus en vue de la Renaissance toulousaine pour construire ce château, signe manifeste de sa réussite sociale. Mais dans les temps troublés des guerres de religion, la « demeure aux champs » construite en l’espace de seulement 3 ans a des airs de forteresse à la pointe des techniques militaires avec ses fossés, ses ouvertures de tirs et ses lignes bastionnées. Cependant, la forteresse est vite oubliée dès lors qu’on pénètre dans la cour au décor sobre et au charme hérité de la Renaissance italienne où la coursière prend des allures de tribune de théâtre. Car toute l’originalité de l’architecture de Laréole tient dans cette transition entre Moyen-Âge et Renaissance, entre fortification et demeure de plaisance : le contexte d’insécurité des guerres de religion impose l’austérité de la défense, mais les revenus du pastel autorisent des pièces agréables à vivre, typiques du XVIe siècle. En effet, intérieurement, les grands volumes des appartements, prolongés de galeries sont adaptés aux nouvelles exigences de confort et d’intimité de l’époque. Et la cheminée monumentale de la salle de réception ainsi que l’escalier d’honneur sont de véritables chefs-d’œuvre où se retrouve l’alternance élégante de la brique et de la pierre. Mais les propriétaires se sont succédé, le temps est passé et le faste s’est terni. Devenu terrain de jeux des enfants du village, fenêtres ouvertes aux quatre vents, toitures ravagées par les années et les pluies dévastatrices ; sans entretien, le château n’était plus que l’ombre de lui-même. C’est en 1984 que le Conseil Général décide d’acquérir ce patrimoine en péril. Depuis près de 30 ans, il mène les travaux de restauration nécessaires pour redonner toute sa splendeur à la bâtisse. Aujourd’hui, celle-ci a retrouvé tout son éclat et ouvre chaque été ses portes à un public toujours plus conquis par le charme du lieu. Le château est devenu un écrin pour des expositions d’art. Des visites gratuites permettent de découvrir l’histoire du site en compagnie de guides conférenciers, alors que les jardins à la française, aménagés au XVIIIe siècle, accueillent chaque week-end d’été des spectacles gratuits de cirque, de danse ou de théâtre… Soucieux de promouvoir la culture auprès du plus grand nombre, le Conseil Général se réjouit que ce lieu chargé d’histoire devienne un espace de rencontre entre des artistes et leur public. Cependant ce château ne serait rien sans son écrin de verdure aménagé au XVIIIe par la famille de Colomès, nouveaux propriétaires de Laréole. Au-delà des principes rigoureux de perspectives et de symétries propres aux jardins à la française, on sent à Laréole l’émergence d’une nouvelle modernité qui fait ainsi préférer les jardins de pente aux terrasses maçonnées et les talus gazonnés aux parterres de fleurs. 07 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 PARCOURS Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 06 UN SIÈCLE. UNE SOIXANTAINE D’ARTISTES. Plus de cent tableaux, sculptures et éléments de mobilier. À première vue, rien ne fait de cela un ensemble cohérent. Ce parcours sur un grand nombre d’années exclut l’unité de temps. Même s’il ne se veut pas linéaire, ce panorama n’en est pas moins représentatif d’une évolution qui, partant d’une figuration sourcilleuse, débouche sur l’abstraction. Au prix de quelles résistances chez certains ! Petit à petit, les scènes de genre laissent la place à des formes d’expression plus libres, avec cependant de curieux allers-retours et, parfois, des airs de famille qui se reconnaissent à deux ou trois générations d’écart. Unité de style, alors ? Elle est un peu plus évidente, ne serait-ce que par les refus qu’elle suppose, à commencer par le refus des modes imposées. La plupart de ceux qui sont ici sont passés par les Beaux-Arts de Toulouse, qu’ils y aient été élèves ou qu’ils y aient enseigné. Sont-ils pour autant les représentants d’une quelconque « école toulousaine », au caractère nettement affirmé ? On se gardera de le dire car, si école il y a, elle est toujours restée ouverte aux quatre vents, sans doctrine officielle ni esprit de clocher. Heureusement ou malheureusement – chacun en jugera par lui même – Paris était encore loin. En fait, c’est surtout une unité de lieu qui donne sa raison d’être à cette exposition. Elle présente des artistes, décédés aujourd’hui, qui ont longtemps vécu et travaillé dans la Haute-Garonne ou qui, lorsqu’ils s’en étaient éloignés, conservaient avec elle des attaches fortes. Leurs œuvres y étaient régulièrement présentées dans les galeries et les Salons. À eux, s’adressaient en priorité les commandes publiques. Du fait même de leur proximité, ils représentaient le premier choix pour des collectionneurs locaux, à une époque où le marché de l’art ne fonctionnait pas encore à une échelle planétaire, sous le terrorisme de quelques « faiseurs d’opinions » autoproclamés. Acheter un tableau ou une sculpture, choisir un meuble, était le fruit d’une rencontre, d’un coup de cœur partagé, et non un simple investissement Jacques Fauché (1927-2013), « Croisade des Albigeois », huile sur carton, sans date, 79 x 56 cm financier parmi d’autres. Collections privées Toutes les œuvres présentées ici proviennent de collections privées. Elles témoignent de la persistance, du renouveau aussi espérons-le, de certains goûts liés à une géographie bien précise. Sans vouloir entrer dans la psychologie, souvent fort complexe, du collectionneur de base, remarquons qu’il cherche généralement à s’entourer d’objets qui lui soient déjà familiers. Portraits d’êtres chers, paysages porteurs de souvenirs personnels ou de rêves inassouvis, scènes illustrant l’héritage d’études anciennes : les thèmes majeurs de la figuration n’ont guère changé au cours des siècles et se retrouvent peu ou prou sous tous les cieux. Lorsque le sujet en lui même perd de son importance, des impressions diffuses sont toujours là pour conserver l’illusion d’ambiances voisines. Méfions-nous donc de l’étiquette « régionaliste » qui s’attache encore à ce qui n’a pas été conçu dans une capitale, car elle suppose une hiérarchie sournoise. À Toulouse, comme à Paris, à Londres ou à Miami, peintres et sculpteurs ont toujours été, volontairement ou indirectement, les témoins de leur temps. Volontairement lorsqu’ils s’engageaient dans certaines batailles avantgardistes ou lorsqu’ils apportaient leur propre témoignage sur tel ou tel fait d’actualité. Indirectement lorsqu’à notre regard d’aujourd’hui ils portent la marque de temps révolus. Parler d’eux et présenter leurs œuvres fait donc partie de notre devoir de mémoire et, peu importe en définitive qu’ils n’aient pas tous été des génies puisque, humbles ou glorieux, ils ont toujours quelque chose à nous apprendre. Sur eux et sur nous-mêmes. Georges Soutiras (1906-1990), « Faucon pèlerin », bois laqué, sans date, 30 x 18 x 8 cm André Arbus (1903 - 1969), « Tête féminine » (Jeanne Arbus), bronze, sans date, 34 x 37 x 16 cm 08 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 09 entreprises sur cette histoire récente de l’art (en particulier à l’Université du Mirail sous la direction de Luce Barlangue) mais il est très rare hélas qu’elles soient publiées par la suite. Quelques galeries privées continuent à défendre la mémoire d’une « peinture toulousaine », qui peut toujours réserver de surprenantes découvertes à des acheteurs, prêts à s’engager sur des chemins encore trop peu fréquentés. C’est à ces chemins pourtant que le Conseil Général de la Haute-Garonne s’emploie à offrir une signalisation nouvelle, dans des lieux tels que Saint-Bertrand-de-Comminges, l’Espace Roguet à Toulouse ou le château de Laréole, qu’il ouvre à un art vivant, qu’il soit d’hier ou d’aujourd’hui. Roger Montané (1916-2002), « Chat dans un champ de tournesols », huile sur toile, sans date, 90 x 45 cm André Lupiac (1873-1956), « Salon des artistes Méridionaux 1912 », dessin préparatoire, 140 x 103 cm Afin de mieux cerner ce qu’étaient à la fois les contraintes et les marges de liberté de ces artistes « régionaux », il faut rappeler qu’ils avaient à leur portée un nombre relativement restreint de lieux d’exposition. Contentonsnous de rappeler ici les noms de quelques galeries qui ont beaucoup compté à Toulouse, pendant la période qui nous intéresse : Chappe, Chappe-Lautier, La Joie de Lire (Simone Boudet), L’Atelier, Œillet, Le Biblion, Protée… On ne dira jamais assez quel remarquable travail elles ont accompli, en soutenant des créateurs, connus ou inconnus, locaux ou venus d’ailleurs, et en fidélisant des acheteurs. Parmi les Salons qui ouvraient leurs cimaises à un large éventail de participants, une place de choix doit être réservée au Salon des Artistes Méridionaux, dont les débuts remontent à 1905 et qui depuis, année après année, a su conserver son indépendance d’esprit. À côté de cela, il faudrait retenir encore tant et tant de manifestations, officielles ou privées, où l’art était toujours à l’honneur, sans chercher à être à la traîne de ce qui se faisait partout ailleurs. Leur nom déjà disait ce qu’était leur programme : Art Présent, Rencontres… Qu’en est-il aujourd’hui ? De savantes études universitaires sont Sérieux et buissonnier Cette exposition consacrée à Un siècle d’art dans la Haute-Garonne se présente comme un projet particulièrement ambitieux, auquel Claude Juskiewenski a participé pleinement depuis ses tout débuts. Notre but était aussi précis que modeste ; proposer et non point imposer, suggérer plutôt qu’affirmer haut et fort. Ce parcours rétrospectif se veut donc à la fois sérieux et buissonnier, avec, espérons-le, quelques bonnes surprises. Par la force des choses, notre choix a été subjectif. Nous revendiquons cette subjectivité. Des créateurs importants sont absents de notre liste, soit parce que leur travail artistique s’était toujours effectué « en retrait » du lieu où ils vivaient (tel est le cas par exemple d’Adrien Dax), ou bien parce que, pris nous-mêmes par le temps, nous n’avons disposé pour certains d’aucune œuvre majeure, digne de les représenter (pour François Jousselin, par exemple). Dans une telle perspective, d’autres démarches peuvent certes être envisagées – avec d’autres noms, peut être, et, certainement, avec d’autres « angles d’attaque » – mais nous ne sommes pas peu fiers d’avoir entrepris là, grâce au soutien du Conseil Général, un travail de pionniers, car on attendait depuis longtemps une exposition de cette envergure sur un sujet qui pourtant nous touche tous de très près. Une précision pour terminer : les dates que nous avons choisies (1880, 1980) ne marquent pas des tournants majeurs dans l’histoire de l’art de la Haute-Garonne, un art qui, d’ailleurs, semble avoir toujours résisté à la pression du temps présent (ce qui rend parfois difficile la datation de certains tableaux, qui auraient pu être peints aussi bien en 1920 qu’en 1950). La seule raison de ces repères chronologiques était de délimiter, tant bien que mal, une période pas très éloignée de nous et qui pourtant demande déjà à être sortie de l’oubli qui la guette. Pour assister au réveil de ces belles endormies que sont la sculpture et la peinture de notre département (avec quelques meubles à leurs côtés), pouvait-on rêver meilleur endroit que le château de Laréole, rendu lui aussi depuis peu à ses splendeurs anciennes ? Carlos Pradal (1932-1988), « Les beaux quartiers », huile sur toile, 1970, 55 x 66 cm Pierre Cadars Globalement, le nombre des artistes toulousains n’avait pas décru ; ils étaient nombreux à vouloir vivre de leur art, mais ils désiraient atteindre à la reconnaissance sans passer par la caution parisienne. Ce rejet allait de pair avec la recherche d’un Art Méridional dont l’éventuelle naissance ou renaissance justifiait de rester « au pays ». Ce désir d’engendrer un art régional et moderne, par l’expression d’un tempérament d’essence méridionale, fut au centre des préoccupations des esthètes locaux. Luce Barlangue : La Vie artistique à Toulouse 18881839 – thèse d’état (non publiée), 1989 -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - On peut dire que les meilleurs de nos maîtres toulousains… ont victorieusement traversé le temps. Leurs œuvres nous rappellent fort opportunément que tout vrai peintre, s’il perçoit plus que d’autres, à travers la sienne propre, la secrète âme de vérité de son époque, ne saurait subir passivement les remous aliénants de son temps et du temps. Robert Aribaut : Cent ans de création (1860-1960) in. Cent ans de peinture toulousaine, exposition présentée par le Rotary Club de Toulouse, avril 1984 ------------------------------- Atelier Giscard, début du XXe siècle, « Corbeille de fruits », terre cuite « L’estampille du terroir est une sorte d’atroce péché originel » vitupérait le « sâr » Péladan, chef de file des Rose-Croix, qu’Henri Martin avait côtoyé durant quelques années lors de sa période symboliste. Or, justement ce « péché originel » est le creuset dans lequel s’est affermie la peinture d’Henri Martin. Ses tableaux sont étroitement dépendants des sites où ils ont été conçus et qu’ils décrivent. Sans être régionaliste, sa production s’anime de la lumière du terroir languedocien et ses toiles sont d’autant mieux réussies qu’elles sont en accord avec les lieux qui les ont inspirées. Claude Juskiewenski : Catalogue de l’exposition Henri Martin – Cahors / Toulouse, 1993 ------------------------------Ah ! Toulouse ! Toulouse !… Qui dira, belle et douce ville, toute la paix et toute la sérénité que tu verses aux mortels qui errent par tes rues ou qui s’attardent aux bancs attiédis de tes promenades ! O charme de l’engourdissement… Tristan Derème : Toulouse – éditions Émile Paul, 1927 ------------------------------- La jeune peinture est vivante, plus grouillante de vie sans doute qu’elle ne fut jamais à Toulouse… Ce qui était l’avant-garde toulousaine, il y a quelques années à peine, a acquis droit de cité dans les salons, dans les galeries, auprès du public. Mais cette avant-garde aura-t-elle une relève ? Michel Roquebert : La jeune peinture in. La peinture à Toulouse en 1964 – L’Atelier ------------------------------L’école de Toulouse existe, intra et extra-muros, exportée par chaque artiste qui a pris ses racines ici… Cette école est marquée par la riche singularité du tempérament méridional qui perpétue une longue tradition artistique occitane. Annie Merle : Les peintres de l’école toulousaine – éditions Michael Ittah, 1994 ------------------------------Être persuadé que mille traits peuvent dire mille choses et qu’un seul peut dire tout. J’aime les murs de l’atelier et les bords de la toile blanche – dans ces limites j’invente la liberté. André Marfaing : Hommage à Marfaing organisé par les galeries Ariel, Biren, Clivages et Erval, 1987 ------------------------------- André Maurice Joseph André Georges Renée André François - Joseph Raoul - Édouard Charles-Pierre Pierre Georges Sylvestre Paul Félix Raymond Arthur Alexandre Jacques Alphonse Arthur Hélène Georges Paul Atelier Henri Jean Jean-Antoine Pierre René Léo Louis Jean-Paul André André Henri Maurice Antonin Joseph Roger Robert Henri Marcel Carlos Henri Paul Albert André Hélène Jean Théodore André Marc Christian Georges Robert Jacques Abbal Alet Andrau Arbus Artemoff Aspe Azaïs Barcouda Benjamin-Constant Bergès Bergougnan Bertran Bouillière Bru Cassagnavère Castex Clerc Costes Denax Espinasse Fages Falguière Fauché Fauré Foäche Gasset-Ousset Gaudion Gervais Giscard Guérin Hugon Idrac Igon Izaure Laporte-Blairsy Latapie Laurens Lupiac Marfaing Martin Mélat Mercié Monin Montané Pagès Parayre Pistre Pradal Rachou Ramond Regagnon Regagnon Rivière Rivière Rivière Rixens Saint-Saëns Schmidt Soutiras Thon Yankel 11 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 M. Laurens n’est pas moins un isolé, malgré l’aspect extérieur de sa situation, dans un monde académique. Nous ne trouvons en lui, par la grâce de ses robustes et saines origines, aucune trace des manies spécieuses, des idées factices, des postulats vicieux dont se compose cette mentalité étrange qu’on appelle l’esprit d’Institut. L’homme du Lauragais est resté, à soixantehuit ans, conforme à sa race, étranger au milieu officiel. Camille Mauclair : Jean-Paul Laurens – Art et Décoration, janvier-juin 1906 ------------------------------- ARTISTES EXPOSÉS REGARDS Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 10 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 13 La Belle Époque -Commandes publiques prestigieuses, présence remarquée dans les Salons officiels : peintres et sculpteurs « toulousains » connaissent leur âge d’or. Un académisme de bonne compagnie, qui suit d’assez loin les révolutions esthétiques (impressionnisme, fauvisme) marque la plupart de leurs œuvres, dont certaines bénéficient d’une reconnaissance internationale. Jean-Paul Laurens (1838-1921) Femme au coussin Huile sur toile 70 x 55 cm Sans date Jean-Paul Laurens (1838-1921) Vieux savant Huile sur toile 60 x 50 cm Sans date Benjamin-Constant (1845-1902) L’Orientale Huile sur toile 58 x 42 cm 1887 14 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 15 Henri Martin (1860-1943) Portrait (sœur du peintre) Huile sur toile 44 x 34 cm Vers 1900 Paul Costes (1860-1941) Confluent Garonne-Ariège Huile sur toile 55 x 64 cm Sans date Henri Martin (1860-1943) Femme au chignon Gravure 50 x 57 cm Sans date Henri Rachou (1855-1944) Miracle de Saint-Hubert Huile sur toile 39 x 55 cm Sans date 16 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 17 Alexandre Falguière (1831-1900) Buste féminin Plâtre 55 x 45 cm Sans date Paul Gervais (1859-1944) Portrait féminin Huile sur toile 42 x 33 cm 1887 Georges Castex (1860-1944) La ville rose sous la neige Huile sur toile 100 x 145 cm 1926 18 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 19 Paul Ramond (1860-1945) Visage féminin de profil Huile sur toile 41 x 49 cm Sans date Alphonse Fauré (1865-1947) Portrait féminin Pastel 49 x 62 cm 1897 Henri Rachou (1855-1944) Projet de menu ? Dessin 32 x 22,5 cm Sans date André Rixens (1846–1925) Portrait féminin Dessin 34 x 30 cm Sans date 20 Albert Regagnon (1874-1961) Le brocanteur Huile sur toile 90 x 110 cm 1896 François Barcouda Le marché Arnaud-Bernard Huile sur toile 80 x 97 cm Début du XXe siècle Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 21 Joseph Bergès (1878-1951) Fenêtre et fleurs Huile sur toile 71 x 82 cm Sans date Arthur Foäche (1871-1967) Les boules de neige Huile sur toile 61 x 50 cm Sans date Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 23 L’entre-deux-guerres -Époque de repli régional pour la plupart de ces artistes. Indifférents aux soubresauts des avant-gardes, bien installés dans leur terroir, ils font les beaux jours de la Société des Artistes Méridionaux. Beaucoup s’en tiennent à des recettes éprouvées. Quelques-uns préfèrent partir à Paris. Édouard Bouillière (1900-1967) Le dôme de la Grave Gouache 53 x 64 cm Sans date Raoul Bergougnan (1900-1982) Labastide-du-Vert Huile sur toile 46 x 56 cm 1942 Édouard Bouillière (1900-1967) Le pont neuf sous la neige Gouache 38 x 55 cm Sans date 24 André Lupiac (1873-1956) Scène antique Huile sur toile 96 x 80 cm Sans date André Regagnon (1902-1976) Intérieur avec deux femmes et un chat Huile sur toile 94 x 74 cm Sans date Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 25 Joseph Andrau (1907-1987) La Garonne Plâtre 50 x 69 x 24 cm 1943 André Abbal (1876-1953) Jacques au béret Pierre en taille directe 30 x 20 x 20 cm 1929 26 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 27 André Arbus (1903-1969) Marc Saint-Saëns (1903-1979) Table de jeu Laque sur bois 70 x 65 x 60 cm Sans date Marc Saint-Saëns (1903-1979) Thésée et le Minotaure Tapisserie 270 x 460 cm 1943 > 1971 Georges Gaudion (1885 – 1942) La liseuse Huile sur toile 39 x 46 cm 1924 Hélène Gasset-Ousset (1890-1966) Aigle et serpent Gouache 60 x 52 cm Sans date 28 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 29 Sylvestre Clerc (1892-1958) Nu féminin Bronze 42 x 20 cm Sans date André Abbal (1876 - 1953) Faucon pèlerin Pierre en taille directe 50 x 20 x 26 cm 1933 Henri Parayre (1879-1968) Nu féminin Bronze 80 x 26 cm Sans date Joseph Andrau (1907-1987) Faune Terre cuite 32 x 17,5 x 27 cm Sans date 30 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 31 Albert Regagnon (1874-1961) Environs de Sentaraille Huile sur toile 60 x 70 cm 1942 Arthur Fages (1902-1984) Péniches sur le canal Huile sur toile 73 x 96 cm Sans date Hélène Rivière (1896-1977) Le marché Huile sur toile 41 x 33 cm Sans date Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 33 L’après-guerre -Un vent nouveau fait frissonner les milieux artistiques, qui s’ouvrent un peu plus à des influences extérieures. L’abstraction gagne du terrain sur la figuration traditionnelle. Quelques personnalités talentueuses cultivent leur singularité, sans réussir toujours à dépasser un cénacle local. Raymond Espinasse (1897-1985) Paysage Huile sur toile 27 x 34 cm 1948 Christian Schmidt (1919-2003) Marotte Huile sur toile 100 x 100 cm Sans date Maurice Mélat (1910-2001) La chambre de commerce esquisse Huile sur toile 84 x 127 cm Vers 1950 34 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 35 Renée Aspe (1922-1969) Autoportrait Huile sur toile 38 x 28,5 cm 1966 Renée Aspe (1922-1969) Jeune garçon Huile sur toile 34 x 26 cm Sans date Pierre Cassagnavère (1906-1960) Marché Place du Capitole Huile sur toile 50 x 40 cm Sans date Renée Aspe (1922-1969) Marché à Saint-Paul-de-Vence Gouache 53 x 75 cm 1944 Raoul Bergougnan (1900-1982) Place de la Daurade Huile sur toile 53 x 64 cm 1952 36 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 37 Georges Artemoff (1892-1965) Nu masculin Sanguine 45 x 39 cm Sans date Robert Thon (1929-2002) L’écho des parfums Technique mixte 81 x 54 cm Sans date Maurice Mélat (1910-2001) Nu féminin Dessin 57 x 45 cm Sans date Félix Denax (1936-1999) Nu féminin Huile sur toile 92 x 60 cm 1963 38 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 39 Carlos Pradal (1932-1988) Maison des Corbières Huile sur toile 49 x 63 cm 1969 Carlos Pradal (1932-1988) Chou Huile sur toile 65 x 54 cm 1976 Carlos Pradal (1932-1988) Le massé Huile sur toile 119 x 59 cm 1980 40 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 41 Jacques Yankel (1920-2004) Composition abstraite Huile sur toile 60 x 50 cm Sans date Christian Schmidt (1919-2003) Voilier Rocher de Gibraltar Huile sur toile 50 x 60 cm Sans date Louis Latapie 1891-1972) Visage Huile sur toile 48 x 31 cm Sans date Jean Hugon (1919-1990) Magasins la nuit Huile sur toile 35 x 27 cm Sans date 42 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 43 Marcel Pistre (1917-1979) Composition abstraite Huile sur toile 38,5 x 55 cm 1969 Jacques Fauché (1927-2013) Composition abstraite Huile sur toile 46 x 55 cm Sans date Pierre Igon (1922-2006) Composition abstraite Huile sur toile 61 x 73 cm Sans date 44 Félix Denax (1936-1999) Composition abstraite Huile sur toile 150 x 150 cm 1982 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 45 Charles-Pierre Bru (1913-1998) Composition abstraite Gouache sur papier 50 x 65 cm Sans date 46 André Marfaing (1925-1987) Composition abstraite Acrylique sur toile 61 x 50 cm 1974 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 Un siècle d’Art en Haute-Garonne 1880-1980 47 André Marfaing (1925-1987) Composition abstraite Acrylique sur toile 93 x 73 cm 1972 UN SIÈCLE D’ART en Haute-Garonne (1880- 1980) 17 MAI AU 28 SEPTEMBRE 2014 CHÂTEAU DE LARÉOLE ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE Publication du Conseil Général de la Haute-Garonne 1 boulevard de la Marquette - 31090 Toulouse Cédex 9 Création, mise en page et impression Service imprimerie CG31 Crédits photos : CG31/Gaëlle Avan pour tout le catalogue sauf Page 26 bas Bourjol, Page 46 et 47 : Lorenzelli Arte ISBN : 979-1-09-206508-4 Dépôt légal : Mai 2014 Achevé d’imprimer : Mai 2014 Publication gratuite UN SIÈCLE D’ART en Haute-Garonne (1880- 1980)