ohada - IDEF
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ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010 CONFERENCE INTERNATIONALE SUR A PRIMER ON THE ORGANIZATION L’ORGANISATION POUR FOR THE HARMONIZATION OF L’HARMONISATION DU DROIT DES BUSINESS LAWS IN AFRICA AFFAIRES EN AFRIQUE (OHADA) (OHADA) Organisée par la Société Américaine de Droit International (ASIL) en partenariat avec l’Institut International de Droit d’Expression et d’Inspiration Françaises (IDEF) Organized by the American Society of International Law (ASIL) in partnership with the Institut International de Droit d’Expression et d’Inspiration Françaises (IDEF) Avec le soutien de l’Association pour l’Unification du Droit en Afrique (UNIDA) With the support of the Association for Unification of Law in Africa (UNIDA) Le 13 octobre 2010 October 13th 2010 (Washington DC, Etats – Unis d'Amérique) (Washington DC, United States of America) COMPTE RENDU DE REPORT BY RENAUD BEAUCHARD RENAUD BEAUCHARD Avocat au Barreau de Washington Membre de l’Institut International de Droit d’Expression et d’Inspirations Françaises” (IDEF Attorney at Law Rule of law Consultant Member of the “Institut International de Droit d’Expression et d’Inspirations Françaises” (IDEF) HENRY SAINT DAHL HENRY SAINT DAHL, ESQ. Avocat aux barreaux de New York, Texas, Washington, DC, Buenos Aires et Madrid Membre de l’Institut International de Droit d’Expression et d’Inspirations Françaises” (IDEF) President of the Inter-American Bar Association Member of the “Institut International de Droit d’Expression et d’Inspirations Françaises” (IDEF) JIMMY KODO JIMMY KODO Docteur en droit, ATER à l'Université Paris-Est Créteil France, France. Avocat stagiaire au Barreau de Paris Membre de l’Institut International de Droit d’Expression et d’Inspirations Françaises” (IDEF) Corédacteur du Code IDEF Annoté de l’OHADA [email protected] LL.D; Assistant Professor, University of Paris-Est Creteil, France. Trainee Attorney at Paris’ Bar Member of the “Institut International de Droit d’Expression et d’Inspirations Françaises” (IDEF) Coauthor of IDEF’s annotated Code of OHADA [email protected] 1 ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010 Une conférence internationale intitulée “A Primer on the Organization for the Harmonization of Business Laws in Africa (OHADA)” s’est tenue le 13 octobre 2010 dans les locaux du siège de la Société Américaine de Droit International (American Society of International Law – ASIL) à Washington, District of Columbia aux EtatsUnis d'Amérique. An international conference entitled “A Primer on the Organization for the Harmonization of Business Laws in Africa (OHADA)” was held on October 13th, 2010 at the headquarters of the American Society of International Law (ASIL) in Washington, District of Columbia, USA. La conférence a été organisée par la Société Américaine de Droit International (ASIL) et l’Institut International de Droit et d’Expression et d’Inspiration Françaises (IDEF) avec le soutien de l’Association pour l'Unification du Droit en Afrique (UNIDA). The event was organized by the American Society of International Law and the Institut International de Droit d’Expression et d’Inspiration Françaises (IDEF) with the support of the Association for the Unification of Law in Africa (UNIDA). L’assistance était de 32 personnes, au nombre 32 persons attended, including: desquelles on pouvait compter: cinq avocats des barreaux Washington DC et de New York; de five attorneys from the Bar Associations of Washington DC and New York; deux membres du siège mondial de la Banque Mondiale (situé à Washington) dont un cadre du département juridique de la banque; two members of the World Bank in DC, of whom one is a senior justice reform specialist; un membre de la US Federal Trade Commission; a member of the US Federal Trade Commission; deux professeurs des universités Howard et George Washington; two law professors from the universities of Howard and Gorges Washington; deux représentants d’entreprises américaines investissant en Afrique dans la zone OHADA; two members of companies investing in the OHADA area of Africa; un membre à la retraite de la US Treasury; a retired member of the US Treasury; des étudiants américains, français et d’origine africaine rattachés à diverses universités américaines. Americans, French, and African students from various American universities. L’Afrique était représentée par une avocate Africa was represented by an attorney aux barreaux de New York et de Kinshasa member of the Bar Associations of New York (République Démocratique du Congo) et par and Kinshasa (Democratic Republic of 2 ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010 le Doyen de la faculté de droit l’université Congo), and the Dean of the Law School of d’Addis-Abeba (Ethiopie). the University of Addis-Ababa (Ethiopia). L’UNIDA était présente à travers Jean-Alain Jean-Alain Penda, lecturer at the University Penda, enseignant à l’Université de Bâle of Basel, (Switzerland) represented UNIDA. (Suisse). L’Institut International de Droits Renaud Beauchard and Henry Saint Dahl d’Expression et d’Inspiration Françaises represented IDEF from the USA and Jimmy (IDEF) a été représenté par Renaud Kodo from France. Beauchard et Henry Saint Dahl des EtatsUnis et par Jimmy KODO de la France. Après quelques remarques introductives sur l’ASIL et l’IDEF, Renaud Beauchard, président de la conférence, présenta les quatre participants dont les interventions se sont succédées. After some introductory remarks on ASIL and IDEF, Renaud Beauchard (chairing the conference) introduced the event and the four panelists. Peter Hansen, avocat au barreau de Washington fut le premier intervenant. Son intervention avait pour thème “L’OHADA en tant qu’instrument conçu pour attirer les investissements directs étrangers”. Washington DC Bar lawyer Peter Hansen was the first panelist. His presentation was entitled “The Value of OHADA as a Tool for Attracting Foreign Direct Investment”. L’auteur indiqua que sa première “rencontre” avec l’OHADA (dans les années 1999-2000) l’avait rendu dubitatif à propos du caractère sérieux de cette nouvelle entreprise législative en Afrique. Cependant il a été témoin de l’enracinement de l’OHADA, qui continue de se consolider. Hansen said he first encountered OHADA circa 1999-2000. He had praised that new legislative initiative in Africa, but remained very doubtful as to whether it was serious. However he emphasized that he had witnessed the OHADA taking root and becoming well entrenched and noted that OHADA was consolidating further. L’OHADA n’est pas, selon Hansen, une simple compilation du droit français, mais plutôt une législation moderne qui entraîne les Etats Membres du traité dans la sphère mondiale de la lex mercatoria. L’institution de cette législation bouleversa dans une certaine mesure les composantes traditionnelles des systèmes légaux des Etats membres, mais c’était une étape nécessaire pour attirer les investissements étrangers. Le fait de retrouver un même environnement juridique dans plusieurs pays et dont la cohérence est assurée par une juridiction supranationale est un facteur rassurant pour les investisseurs. For Hansen, OHADA is not a mere compilation of local French but rather a modern legislation that brings its countries within the zone of the global lex mercatoria. To some extent, the establishment of OHADA turned traditional elements of both legal systems of Member States upside down. However, this was a necessary step for attracting global investment. It is reassuring for investors to find the same legal environment in many countries, with a supranational court ensuring its coherence. Le droit uniforme de l’OHADA améliore When it comes to applicable law, the uniform 3 ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010 considérablement la sécurité juridique quant au droit applicable et offre des normes facilement reconnaissables en matière d’arbitrage. En réduisant considérablement le temps consacré à la recherche des règles qui ne sont plus éparses, l’OHADA qui est compilé sous forme de Code n’est pas imprévisible. Désormais, “le Sénégal peut aisément être comparé à un pays comme la Colombie ou le Vietnam”, et les décisions d’investissement dans la zone OHADA sont basées sur le mérite et non plus influencées par les préjugés ou les incertitudes, selon Monsieur Hansen. legislation improves legal certainty and provides easily recognizable rules regarding arbitration. By significantly reducing research time and unpredictability of rules that are no longer scattered, OHADA law, which is compiled in a Code, promotes certainty. Henceforth, “Senegal can be much more easily compared with Colombia or Vietnam” for example and this fosters business decisions based on merits rather than fears or prejudice. Pour Monsieur Hansen cependant, l’harmonisation entreprise dans le cadre de l’OHADA peut sembler être une solution partielle, tant que le droit foncier et toute la sphère du droit des affaires n’auront pas été harmonisés. Hansen did mention however, that OHADA could be seen as a partial, if very useful solution, as long as it does not cover the whole field of the commercial spectrum. Real estate law, for example, is not covered, and this can affect investors. D’autres facteurs limitant l’OHADA selon l’intervenant sont la dichotomie Common Law/droit civil, et la procédure de réforme uniquement par amendement du traité qui paraît lourde. Other limiting factors for OHADA are the common law/civil law divide and the fact that reform must be by treaty rather than legislation. En dépit de ces limites, l’OHADA constitue “un bond en avant” en matière de couverture géographique et aura définitivement conquis les investisseurs si sa consolidation se poursuit avec constance dans les dix ou vingt prochaines années. Despite the limits mentioned above, OHADA is a massive leap forward in terms of coverage and if this legislation develops for 10 or 20 more years, investors will take it for granted. Monsieur Hansen termina son intervention en présentant des extraits d’un rapport de la Banque Mondiale paru en juillet 2010 (World Bank, “Investing Across Borders 2010”, enligne: (http://iab.worldbank.org/) et dans lequel l’arbitrage OHADA est favorablement présenté. Hansen ended his speech by quoting a new report issued in July 2010 by the World Bank (World Bank, “Investing Across Borders 2010”, online: (http://iab.worldbank.org/) in which OHADA appears to have a much heavier impact on arbitration rankings. Jimmy Kodo présenta un aperçu de l’application du droit OHADA par les juridictions de l’espace OHADA (“Insight on the Application of the Legislation of the Organization for the Harmonization of Business Laws in Africa by African judges”). Après une présentation succincte des textes Jimmy Kodo presented an “Insight on the Application of the Legislation of the Organization for the Harmonization of Business Laws in Africa by African judges”. After an overview of OHADA statutes currently enforceable, Kodo displayed statistical charts supporting the assertion that 4 ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010 OHADA actuellement en vigueur, Monsieur since its entry into force OHADA is a Kodo illustra par des graphiques statistiques modern legislation in action, not just another que l’OHADA n’est pas un droit seulement set of laws in books. inscrit dans les livres, mais un droit vivant et largement appliqué. Un des moments forts de l’intervention de Monsieur Kodo fut la présentation des deux principales ressources d’information sur le droit OHADA enligne, à savoir les sites Internet de l’UNIDA (www.ohada.com, principale source de jurisprudence intégrale et des textes OHADA) et du Code IDEF annoté de l’IDEF (http://www.institutidef.org/-Code-OHADA-annote-.html). A key moment of Kodo’s speech was the presentation of the two main online resources on OHADA law, namely websites of UNIDA (www.ohada.com), the most comprehensive source providing integral texts of the Uniform Acts of OHADA and cases applying them) and IDEF’S Annotated Code of OHADA (http://www.institut-idef.org/-CodeOHADA-annote-.html). Le concept de “jurisprudences comparées” du Code IDEF annoté de l’OHADA a été expliqué à l’audience et justifié. Une démonstration de l’utilisation du Code annoté en ligne a été réalisée, avec la traduction instantanée d’une page sélectionnée en anglais. Kodo explained the concept of “Comparative precedent ” (“Jurisprudences compares”) and why it was needed, after which he performed a live demonstration of the use of the annotated code for research online, with instant translation of the selected page into English. Avant d’introduire la présentation de Henry Before he introduced Henry Saint Dahl, Kodo Saint Dahl, Jimmy Kodo termina sa made four concluding remarks: présentation par quatre remarques conclusives: 1)- L’OHADA présente la valeur d'un droit écrit, et n’est pas de nature à “effrayer”. Le droit écrit peut amener les juges à rendre des décisions justifiées sur des questions similaires à celles soumises aux juges de Common Law. 1)- OHADA presents the value of a written law: there is no reason to be apprehensive toward written law. Written statutes can lead to reasoned decisions on the same issues that are dealt with by common law judges. 2)- L’OHADA est un droit moderne, en adéquation avec les réalités actuelles. A cet effet, cette législation ne doit pas être considérée comme un autre ensemble de règles écrites comparables au Code Napoléon de 1804; des études de cas bien documentées1 2)- OHADA law is a modern legislation, in tune with the current world’ realities. From this point of view, OHADA must not be viewed as just another set of written rules such as the Napoleon (Civil) Code of 1804. Rather, evidenced cased studies2 suggests 1 Voir Martin Lamoureux et Barthélemy Mercadal, “Comparaison d’une application de la Common Law à travers la jurisprudence ghanéenne relative aux contrats avec la jurisprudence française correspondante”, Revue Juridique et Politique des États Francophones, (Paris: Juris Africa, n°3, Juillet-Septembre 2009), pp. 561-605. 2 See Martin Lamoureux et Barthélemy Mercadal, “Comparaison d’une application de la Common Law à travers la jurisprudence ghanéenne relative aux contrats avec la jurisprudence française correspondante”, Revue Juridique et Politique des États Francophones, (Paris: Juris Africa, n°3, July-September 2009), pp. 561-605. The study suggests that despite differences of regime, Common Law and Civil Law systems have in many cases common grounds when it comes to the implementation of rules governing contracts. 5 ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010 démontrent au contraire qu’un droit écrit comme l’OHADA n’est pas un droit figé ou fossilisé, mais plutôt un droit que les juges peuvent adapter aux réalités économiques et sociales contemporaines. Dans une certaine mesure, l’OHADA est une législation flexible pouvant être adaptée par les juges. that a written legislation such as OHADA is not a rigid and fossilized set of rules, but a legislation that can be adapted by judges to the specific legal issues they have to resolve in by their decisions. To some extent, OHADA law is a flexible legislation, which can be interpreted in compliance with concrete realities by judges. 3)- L’influence du droit civil ne se limite pas seulement à l’OHADA. Elle se retrouve également dans plusieurs pays de Common Law tels que l’Angleterre, et sur le continent Africain, l’Afrique du Sud à travers les doctrines de Domat et de Pothier. 3)- The civil law influence does not exist only in the OHADA system. It can also be seen in many common law jurisdictions, such as the United Kingdom and South Africa, through Domat and Pothier. 4)- Enfin, l’IDEF souhaite collaborer avec les juristes de Common Law par des comparaisons de décisions de jurisprudence émanant des deux systèmes juridiques et sélectionnées à travers plusieurs pays du monde, afin que ces derniers puissent mieux cerner les contours de la législation OHADA. 4)- Finally, IDEF is willing to assist common lawyers in grasping the substance of OHADA law with cases applying this legislation, but also selected cases from common law countries and some other foreign jurisdictions. Henry Saint Dahl démontra, par une sélection de huit décisions de justice américaines en matière de droit des sociétés, que le droit OHADA et le droit américain comportent d’importantes similitudes, et que l’environnement juridique de l’OHADA ne doit pas être effrayant pour les investisseurs américains (et de Common Law en général) ainsi que les juristes qui les assistent dans leurs décisions. Using eight US cases selected from corporate law disputes, Henry Saint Dahl showed that the Uniform Act on commercial companies OHADA and the US corporate law have many similarities. Therefore, there is no reason for American investors to be scared by OHADA law. The same applies, generally speaking, to those investors from other Common Law countries or to lawyers assisting investors in their decision-making. Susan L. Karamanian (Vice Doyenne de la faculté de droit de l’université Georges Washington en charge du droit international et comparé), présenta la perspective américaine sur l’OHADA. Elle commença par indiquer que le droit écrit n’est pas l’apanage des pays de droit civil, car on retrouve dans la législation des Etats-Unis d’Amérique plusieurs lois écrites sous forme de Code, telles que le Uniform Commercial Susan L. Karamanian, (Associate, Dean, International and Comparative Legal Studies of the Georges Washington University) presented an American perspective on OHADA. She first indicated that written law is not an exclusivity of civil law countries only, since there are written Codes in the United States of America, such as the Uniform Commercial Code. 6 ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010 Code. Le fait que les Actes uniformes de l’OHADA ne soient pas adoptés par les parlements nationaux, et la portée abrogatoire que leur confère l’article 10 du traité sont autant d’aspects de cette législation qui retiennent l’attention d'un juriste nord américain. Il en est de même du droit des contrats qui n’est pas couvert par l’OHADA; le juriste américain se demande comment un juriste de Common Law réagit face à l’absence d'un droit des contrats harmonisé. Some of the major concerns of OHADA from an American perspective are the fact that Uniform Acts are enacted by the Council of Ministers rather than national legislative bodies of the Members States; the repealing force of the Uniform Acts on the basis of article 10 of the Treaty and the absence of a Uniform Act on contracts. An American lawyer would wonder how a common law practitioner would react toward the absence of a harmonized law on contracts. Les réticences de certaines juridictions nationales à l’égard de la compétence de la Cour Commune de Justice et d'Arbitrage (CCJA) de l’OHADA sont aussi des sujets de préoccupation. The reluctance of some national Supreme Courts toward the jurisdiction of the Common Court of Justice and Arbitration (CCJA) of OHADA is another concern. Le professeur Karamanian termina sa présentation en signalant l’existence de récents travaux d’éminents spécialistes de l’OHADA, au nombre desquels Claire Moore Dickerson (professeur à l’Université de Tulane, Louisiane, USA) et Salvatore Mancuso (qui vient de publier un rapport régional sur l’OHADA) sont cités, et en indiquant que le droit OHADA est actuellement enseigné à l'université d’AddisAbeba en Ethiopie. Karamanian ended her speech by mentioning the recent research of prominent OHADA scholars such as Claire Moore Dickerson (professor at Tulane University Law School, Louisiana, USA) and Professor Salvatore Mancuso (who just released a regional report on OHADA law), and indicating that OHADA law is currently taught at the University of Addis-Ababa in Ethiopia. Un autre temps fort de la conférence fut la Another key moment of the conference was séance de questions débat après les quatre the questions and answers session. interventions. La première question était de savoir ce qui est prévu pour l’exécution des sentences arbitrales de l’OHADA. L’autorité de la chose jugée des sentences arbitrales dans le cadre de l’OHADA telle que prévue par les articles 25 du traité et 23 de l’Acte uniforme relatif à l’arbitrage a été présentée. The first question was about whether there are specific arrangements for enforcement of arbitral awards in the OHADA system. The final and conclusive authority (res judicata) of arbitral awards as provided by article 25 of the Treaty on OHADA and article 23 of the Uniform Act on Arbitration were explained. Un autre assistant évoqua une contradiction entre la volonté d’harmonisation du droit des affaires et l’effet abrogatif des Actes uniformes sur les législations nationales. Ce fut alors l’occasion de préciser la portée abrogatoire prévue par l’article 10 du traité et Another attendee raised a contradiction between the will of harmonization of business law and the repealing force of the Uniform Acts upon national laws. This provided the opportunity to explain the repealing force as provided for in article 10 7 ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010 que la CCJA eut l’occasion de clarifier dans l’un des premiers avis qu’elle rendit: l’abrogation ne concerne que les matières couvertes par le droit OHADA; ce qui n’empêche pas la survivance des dispositions nationales préexistantes ou à venir dans la mesure où elles n’entrent pas en contradiction avec les textes OHADA. of the Treaty and to mention that the CCJA clarified this issue in one of the first advisory opinions it gave after its establishment: only matters governed by OHADA are subject to repeal. Therefore, preexisting and or future national rules can coexist with the Uniform Acts as long as national rules do not contradict the Uniform Acts. La pertinence des similitudes entre le droit de l’OHADA et la Common Law a été remise en question par un autre participant. Avant que Henry Saint Dahl ne réponde à cette interpellation, Monsieur Zachée Pouga Tinhaga, étudiant à l’université de Detroit (Michigan, USA) commença par signaler la présence des textes OHADA en anglais sur le site Internet “Westlaw”, avant de surprendre toute l’assistance en déclarant, fort de sa bonne connaissance des deux systèmes juridiques, que l’OHADA offre dans beaucoup de domaines une protection meilleure que celle offerte par le droit américain. Another attendant questioned the relevance of similarities between OHADA and Common Law. Before Henry Saint Dahl addressed that question, Zachée Pouga Tinhaga, (a LLM student at Wayne State University School of Law, Detroit, Michigan, USA- with a thorough knowledge of both OHADA and US laws) mentioned the existence of OHADA texts on the website of “Westlaw” and surprisingly asserted that OHADA offers a much better protection of business than some US laws in various areas. Le professeur Karamanian rebondit en rajoutant que l’OHADA n’est pas simplement que du droit civil, d’autres sources l’ayant également inspirée. Professor Karamanian gave new impetus to the topic by saying that OHADA is not just civil law, since it draws inspiration from other sources than civil law. Un juriste d’origine camerounaise évoqua les limites de l’évocation par la CCJA, en expliquant que plusieurs décisions de juridictions nationales inférieures du Cameroun sont dépouillées d’éléments de fait avant d’atteindre la CCJA, pour celles qui l’atteignent. Un autre participant continua dans le même sens en demandant la portée du pouvoir d’évocation de la CCJA, qui fut présentée par les conférenciers. A lawyer from Cameroon highlighted the limitations of de novo review of cases by the CCJA: many litigation cases are stripped of relevant facts before reaching the CCJA, for the few that reach the supranational Court. In the same vein, another attendee asked the significance of de novo review of facts by the CCJA, which has been clarified by the panelists. Au titre des autre questions posées par Some of the other questions raised include: l’assistance, on peut noter: Quelle est la relation entre l’OHADA et les rapports “Doing Business” de la Banque Mondiale? What are the relations between OHADA and the World Bank’ “Doing Business” reports? Dans quelle mesure l’OHADA peutelle prétendre avoir atteint les To what extent can OHADA claim to have reached its goals? 8 ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010 objectifs qui ont entraîné sa création? Quel intérêt les pays membres de la Southern African Development Community (SADC) ont à adhérer à l’OHADA? Why would Member States of the Southern African Development Community (SADC) be interested in adhering to OHADA? Pourquoi n’y a-t-il pas de traduction des textes de l’OHADA en arabe? Why are OHADA texts not translated into Arabic language? Jean-Alain Penda est intervenu à plusieurs reprises pour soutenir l’équipe dans la réponse aux questions qui n’ont pas pu être toutes réglées faute de temps. Jean-Alain Penda played a substantial part in the questions and answers part of the conference, especially for questions to which answers could not be given because of lack of time. Les discussions se sont poursuivies de façon Debates continued informally after the end of informelle après la clôture et les participants the conference and the panelist received more ont reçu d’autres questions par courriel et questions by email, to which they replied. auxquelles ils ont répondu. Chaque assistant est reparti de cette conférence avec une plaquette présentant les activités de l’IDEF et une autre présentant le Code annoté de l’OHADA préparé par l’IDEF. Each attendant left the conference with flyers presenting IDEF and the IDEF’s Annotated Code of OHADA. Other outstanding publications on OHADA were introduced to the audience, such as Joseph Issa-Sayegh, Répertoire quinquennal de l’OHADA 20002005, Unified Business Law for Africa: Common Law Perspectives on OHADA, edited by C. M. Dickerson. London: GMB Publishing, 2009, Penant (a law review specialized in OHADA), OHADA, Traité et Actes uniformes commentés et annotés, edited by J. Issa-Sayegh, P. G. Pougue, et al. (3rd ed. Brussels: Bruylant, 2008, commonly called “Green Code of OHADA” and the booklet “Comprendre l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires” (by Alhousseini Mouloul). Le Répertoire quinquennal de l’OHADA 2000-2005 du professeur Joseph Issa-Sayegh, l’ouvrage Unified Business Laws for Africa: Common Law Perspectives on OHADA dirigé par le professeur Claire Moore Dickerson, des exemplaires de la revue Penant (spécialisée dans les publications sur l’OHADA), OHADA, Traité et Actes uniformes commentés et annotés, édité par J. Issa-Sayegh, P. G. Pougue, et al. (3ème éd. Bruxelles: Bruylant, 2008, communément appelé “Code vert de l’OHADA” et le fascicule “Comprendre l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires” (par Alhousseini Mouloul) ont également été présentés à l’audience. A la fin de l’évènement, Monsieur Kodo fut invité par le professeur Marsha Echols de l’université Howard de Washington à présenter une conférence sur le droit des At the end of the conference, Jimmy Kodo was invited by Professor Marsha Echols (Director, The World Food Law Institute Howard University School of Law, 9 ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010 sociétés de l’OHADA devant ses étudiants le jeudi 14 octobre. Douze étudiants assistèrent à cette conférence avec une attention soutenue. Washington, DC, USA) to speak about the Uniform Act on Commercial Companies before her students on October 14th 2010. Twelve students attended such conference, showing great interest. Les premières bases d’une collaboration entre l’IDEF et l’université Howard dans le cadre d’actions futures de formation sur l’OHADA (et dont les modalités restent à déterminer en temps utile) ont été jetées. The foundations of a possible cooperation between IDEF and Howard University for future events on OHADA have been laid and more details will be provided in due time. L’IDEF et les conférenciers remercient la Société Américaine de Droit International et l’Association pour l’Unification du Droit en Afrique pour cette conférence. IDEF and the panelists are thankful to the American Society of International Law and the Association for Unification of Law in Africa (UNIDA) for this event. Washington, DC, le 15 octobre 2010. Washington, DC, October 15th 2010. 10