ohada - IDEF

Transcription

ohada - IDEF
ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010
CONFERENCE INTERNATIONALE SUR
A PRIMER ON THE ORGANIZATION
L’ORGANISATION POUR
FOR THE HARMONIZATION OF
L’HARMONISATION DU DROIT DES
BUSINESS LAWS IN AFRICA
AFFAIRES EN AFRIQUE (OHADA)
(OHADA)
Organisée par la Société Américaine de Droit
International (ASIL) en partenariat avec
l’Institut International de Droit d’Expression
et d’Inspiration Françaises (IDEF)
Organized by the American Society of
International Law (ASIL) in partnership with
the Institut International de Droit
d’Expression et d’Inspiration Françaises
(IDEF)
Avec le soutien de l’Association pour
l’Unification du Droit en Afrique (UNIDA)
With the support of the Association for
Unification of Law in Africa (UNIDA)
Le 13 octobre 2010
October 13th 2010
(Washington DC, Etats – Unis d'Amérique)
(Washington DC, United States of America)
COMPTE RENDU DE
REPORT BY
RENAUD BEAUCHARD
RENAUD BEAUCHARD
Avocat au Barreau de Washington
Membre de l’Institut International de Droit
d’Expression et d’Inspirations Françaises” (IDEF
Attorney at Law
Rule of law Consultant
Member of the “Institut International de Droit
d’Expression et d’Inspirations Françaises” (IDEF)
HENRY SAINT DAHL
HENRY SAINT DAHL, ESQ.
Avocat aux barreaux de New York, Texas, Washington,
DC, Buenos Aires et Madrid
Membre de l’Institut International de Droit
d’Expression et d’Inspirations Françaises” (IDEF)
President of the Inter-American Bar Association
Member of the “Institut International de Droit
d’Expression et d’Inspirations Françaises” (IDEF)
JIMMY KODO
JIMMY KODO
Docteur en droit, ATER à l'Université Paris-Est Créteil
France, France.
Avocat stagiaire au Barreau de Paris
Membre de l’Institut International de Droit
d’Expression et d’Inspirations Françaises” (IDEF)
Corédacteur du Code IDEF Annoté de l’OHADA
[email protected]
LL.D; Assistant Professor, University of Paris-Est
Creteil, France.
Trainee Attorney at Paris’ Bar
Member of the “Institut International de Droit
d’Expression et d’Inspirations Françaises” (IDEF)
Coauthor of IDEF’s annotated Code of OHADA
[email protected]
1
ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010
Une conférence internationale intitulée “A
Primer on the Organization for the
Harmonization of Business Laws in Africa
(OHADA)” s’est tenue le 13 octobre 2010
dans les locaux du siège de la Société
Américaine de Droit International (American
Society of International Law – ASIL) à
Washington, District of Columbia aux EtatsUnis d'Amérique.
An international conference entitled “A
Primer on the Organization for the
Harmonization of Business Laws in Africa
(OHADA)” was held on October 13th, 2010 at
the headquarters of the American Society of
International Law (ASIL) in Washington,
District of Columbia, USA.
La conférence a été organisée par la Société
Américaine de Droit International (ASIL) et
l’Institut
International
de
Droit
et
d’Expression et d’Inspiration Françaises
(IDEF) avec le soutien de l’Association pour
l'Unification du Droit en Afrique (UNIDA).
The event was organized by the American
Society of International Law and the Institut
International de Droit d’Expression et
d’Inspiration Françaises (IDEF) with the
support of the Association for the Unification
of Law in Africa (UNIDA).
L’assistance était de 32 personnes, au nombre 32 persons attended, including:
desquelles on pouvait compter:
cinq avocats des barreaux
Washington DC et de New York;
de
five attorneys from the Bar
Associations of Washington DC and
New York;
deux membres du siège mondial de la
Banque
Mondiale
(situé
à
Washington) dont un cadre du
département juridique de la banque;
two members of the World Bank in
DC, of whom one is a senior justice
reform specialist;
un membre de la US Federal Trade
Commission;
a member of the US Federal Trade
Commission;
deux professeurs des universités
Howard et George Washington;
two law professors from the
universities of Howard and Gorges
Washington;
deux
représentants
d’entreprises
américaines investissant en Afrique
dans la zone OHADA;
two members of companies investing
in the OHADA area of Africa;
un membre à la retraite de la US
Treasury;
a retired member of the US Treasury;
des étudiants américains, français et
d’origine africaine rattachés à
diverses universités américaines.
Americans, French, and African
students from various American
universities.
L’Afrique était représentée par une avocate Africa was represented by an attorney
aux barreaux de New York et de Kinshasa member of the Bar Associations of New York
(République Démocratique du Congo) et par and Kinshasa (Democratic Republic of
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ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010
le Doyen de la faculté de droit l’université Congo), and the Dean of the Law School of
d’Addis-Abeba (Ethiopie).
the University of Addis-Ababa (Ethiopia).
L’UNIDA était présente à travers Jean-Alain Jean-Alain Penda, lecturer at the University
Penda, enseignant à l’Université de Bâle of Basel, (Switzerland) represented UNIDA.
(Suisse).
L’Institut
International
de
Droits Renaud Beauchard and Henry Saint Dahl
d’Expression et d’Inspiration Françaises represented IDEF from the USA and Jimmy
(IDEF) a été représenté par Renaud Kodo from France.
Beauchard et Henry Saint Dahl des EtatsUnis et par Jimmy KODO de la France.
Après quelques remarques introductives sur
l’ASIL et l’IDEF, Renaud Beauchard,
président de la conférence, présenta les quatre
participants dont les interventions se sont
succédées.
After some introductory remarks on ASIL
and IDEF, Renaud Beauchard (chairing the
conference) introduced the event and the four
panelists.
Peter Hansen, avocat au barreau de
Washington fut le premier intervenant. Son
intervention avait pour thème “L’OHADA en
tant qu’instrument conçu pour attirer les
investissements directs étrangers”.
Washington DC Bar lawyer Peter Hansen
was the first panelist. His presentation was
entitled “The Value of OHADA as a Tool for
Attracting Foreign Direct Investment”.
L’auteur indiqua que sa première “rencontre”
avec l’OHADA (dans les années 1999-2000)
l’avait rendu dubitatif à propos du caractère
sérieux de cette nouvelle entreprise
législative en Afrique. Cependant il a été
témoin de l’enracinement de l’OHADA, qui
continue de se consolider.
Hansen said he first encountered OHADA
circa 1999-2000. He had praised that new
legislative initiative in Africa, but remained
very doubtful as to whether it was serious.
However he emphasized that he had
witnessed the OHADA taking root and
becoming well entrenched and noted that
OHADA was consolidating further.
L’OHADA n’est pas, selon Hansen, une
simple compilation du droit français, mais
plutôt une législation moderne qui entraîne
les Etats Membres du traité dans la sphère
mondiale de la lex mercatoria. L’institution
de cette législation bouleversa dans une
certaine
mesure
les
composantes
traditionnelles des systèmes légaux des Etats
membres, mais c’était une étape nécessaire
pour attirer les investissements étrangers. Le
fait de retrouver un même environnement
juridique dans plusieurs pays et dont la
cohérence est assurée par une juridiction
supranationale est un facteur rassurant pour
les investisseurs.
For Hansen, OHADA is not a mere
compilation of local French but rather a
modern legislation that brings its countries
within the zone of the global lex mercatoria.
To some extent, the establishment of
OHADA turned traditional elements of both
legal systems of Member States upside down.
However, this was a necessary step for
attracting global investment. It is reassuring
for investors to find the same legal
environment in many countries, with a
supranational court ensuring its coherence.
Le droit uniforme de l’OHADA améliore When it comes to applicable law, the uniform
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ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010
considérablement la sécurité juridique quant
au droit applicable et offre des normes
facilement reconnaissables en matière
d’arbitrage. En réduisant considérablement le
temps consacré à la recherche des règles qui
ne sont plus éparses, l’OHADA qui est
compilé sous forme de Code n’est pas
imprévisible. Désormais, “le Sénégal peut
aisément être comparé à un pays comme la
Colombie ou le Vietnam”, et les décisions
d’investissement dans la zone OHADA sont
basées sur le mérite et non plus influencées
par les préjugés ou les incertitudes, selon
Monsieur Hansen.
legislation improves legal certainty and
provides easily recognizable rules regarding
arbitration. By significantly reducing research
time and unpredictability of rules that are no
longer scattered, OHADA law, which is
compiled in a Code, promotes certainty.
Henceforth, “Senegal can be much more
easily compared with Colombia or Vietnam”
for example and this fosters business
decisions based on merits rather than fears or
prejudice.
Pour
Monsieur
Hansen
cependant,
l’harmonisation entreprise dans le cadre de
l’OHADA peut sembler être une solution
partielle, tant que le droit foncier et toute la
sphère du droit des affaires n’auront pas été
harmonisés.
Hansen did mention however, that OHADA
could be seen as a partial, if very useful
solution, as long as it does not cover the
whole field of the commercial spectrum. Real
estate law, for example, is not covered, and
this can affect investors.
D’autres facteurs limitant l’OHADA selon
l’intervenant sont la dichotomie Common
Law/droit civil, et la procédure de réforme
uniquement par amendement du traité qui
paraît lourde.
Other limiting factors for OHADA are the
common law/civil law divide and the fact that
reform must be by treaty rather than
legislation.
En dépit de ces limites, l’OHADA constitue
“un bond en avant” en matière de couverture
géographique et aura définitivement conquis
les investisseurs si sa consolidation se
poursuit avec constance dans les dix ou vingt
prochaines années.
Despite the limits mentioned above, OHADA
is a massive leap forward in terms of
coverage and if this legislation develops for
10 or 20 more years, investors will take it for
granted.
Monsieur Hansen termina son intervention en
présentant des extraits d’un rapport de la
Banque Mondiale paru en juillet 2010 (World
Bank, “Investing Across Borders 2010”,
enligne: (http://iab.worldbank.org/) et dans
lequel l’arbitrage OHADA est favorablement
présenté.
Hansen ended his speech by quoting a new
report issued in July 2010 by the World Bank
(World Bank, “Investing Across Borders
2010”, online: (http://iab.worldbank.org/) in
which OHADA appears to have a much
heavier impact on arbitration rankings.
Jimmy Kodo présenta un aperçu de
l’application du droit OHADA par les
juridictions de l’espace OHADA (“Insight on
the Application of the Legislation of the
Organization for the Harmonization of
Business Laws in Africa by African judges”).
Après une présentation succincte des textes
Jimmy Kodo presented an “Insight on the
Application of the Legislation of the
Organization for the Harmonization of
Business Laws in Africa by African judges”.
After an overview of OHADA statutes
currently enforceable, Kodo displayed
statistical charts supporting the assertion that
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ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010
OHADA actuellement en vigueur, Monsieur since its entry into force OHADA is a
Kodo illustra par des graphiques statistiques modern legislation in action, not just another
que l’OHADA n’est pas un droit seulement set of laws in books.
inscrit dans les livres, mais un droit vivant et
largement appliqué.
Un des moments forts de l’intervention de
Monsieur Kodo fut la présentation des deux
principales ressources d’information sur le
droit OHADA enligne, à savoir les sites
Internet de l’UNIDA (www.ohada.com,
principale source de jurisprudence intégrale
et des textes OHADA) et du Code IDEF
annoté de l’IDEF (http://www.institutidef.org/-Code-OHADA-annote-.html).
A key moment of Kodo’s speech was the
presentation of the two main online resources
on OHADA law, namely websites of UNIDA
(www.ohada.com), the most comprehensive
source providing integral texts of the
Uniform Acts of OHADA and cases applying
them) and
IDEF’S Annotated Code of
OHADA (http://www.institut-idef.org/-CodeOHADA-annote-.html).
Le concept de “jurisprudences comparées” du
Code IDEF annoté de l’OHADA a été
expliqué à l’audience et justifié. Une
démonstration de l’utilisation du Code annoté
en ligne a été réalisée, avec la traduction
instantanée d’une page sélectionnée en
anglais.
Kodo explained the concept of “Comparative
precedent ” (“Jurisprudences compares”) and
why it was needed, after which he performed
a live demonstration of the use of the
annotated code for research online, with
instant translation of the selected page into
English.
Avant d’introduire la présentation de Henry Before he introduced Henry Saint Dahl, Kodo
Saint Dahl, Jimmy Kodo termina sa made four concluding remarks:
présentation
par
quatre
remarques
conclusives:
1)- L’OHADA présente la valeur d'un droit
écrit, et n’est pas de nature à “effrayer”. Le
droit écrit peut amener les juges à rendre des
décisions justifiées sur des questions
similaires à celles soumises aux juges de
Common Law.
1)- OHADA presents the value of a written
law: there is no reason to be apprehensive
toward written law. Written statutes can lead
to reasoned decisions on the same issues that
are dealt with by common law judges.
2)- L’OHADA est un droit moderne, en
adéquation avec les réalités actuelles. A cet
effet, cette législation ne doit pas être
considérée comme un autre ensemble de
règles écrites comparables au Code Napoléon
de 1804; des études de cas bien documentées1
2)- OHADA law is a modern legislation, in
tune with the current world’ realities. From
this point of view, OHADA must not be
viewed as just another set of written rules
such as the Napoleon (Civil) Code of 1804.
Rather, evidenced cased studies2 suggests
1
Voir Martin Lamoureux et Barthélemy Mercadal, “Comparaison d’une application de la Common Law à
travers la jurisprudence ghanéenne relative aux contrats avec la jurisprudence française correspondante”, Revue
Juridique et Politique des États Francophones, (Paris: Juris Africa, n°3, Juillet-Septembre 2009), pp. 561-605.
2
See Martin Lamoureux et Barthélemy Mercadal, “Comparaison d’une application de la Common Law à travers
la jurisprudence ghanéenne relative aux contrats avec la jurisprudence française correspondante”, Revue
Juridique et Politique des États Francophones, (Paris: Juris Africa, n°3, July-September 2009), pp. 561-605.
The study suggests that despite differences of regime, Common Law and Civil Law systems have in many cases
common grounds when it comes to the implementation of rules governing contracts.
5
ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010
démontrent au contraire qu’un droit écrit
comme l’OHADA n’est pas un droit figé ou
fossilisé, mais plutôt un droit que les juges
peuvent adapter aux réalités économiques et
sociales contemporaines. Dans une certaine
mesure, l’OHADA est une législation flexible
pouvant être adaptée par les juges.
that a written legislation such as OHADA is
not a rigid and fossilized set of rules, but a
legislation that can be adapted by judges to
the specific legal issues they have to resolve
in by their decisions. To some extent,
OHADA law is a flexible legislation, which
can be interpreted in compliance with
concrete realities by judges.
3)- L’influence du droit civil ne se limite pas
seulement à l’OHADA. Elle se retrouve
également dans plusieurs pays de Common
Law tels que l’Angleterre, et sur le continent
Africain, l’Afrique du Sud à travers les
doctrines de Domat et de Pothier.
3)- The civil law influence does not exist
only in the OHADA system. It can also be
seen in many common law jurisdictions, such
as the United Kingdom and South Africa,
through Domat and Pothier.
4)- Enfin, l’IDEF souhaite collaborer avec les
juristes de Common Law par des
comparaisons de décisions de jurisprudence
émanant des deux systèmes juridiques et
sélectionnées à travers plusieurs pays du
monde, afin que ces derniers puissent mieux
cerner les contours de la législation OHADA.
4)- Finally, IDEF is willing to assist common
lawyers in grasping the substance of OHADA
law with cases applying this legislation, but
also selected cases from common law
countries
and
some
other
foreign
jurisdictions.
Henry Saint Dahl démontra, par une
sélection de huit décisions de justice
américaines en matière de droit des sociétés,
que le droit OHADA et le droit américain
comportent d’importantes similitudes, et que
l’environnement juridique de l’OHADA ne
doit pas être effrayant pour les investisseurs
américains (et de Common Law en général)
ainsi que les juristes qui les assistent dans
leurs décisions.
Using eight US cases selected from corporate
law disputes, Henry Saint Dahl showed that
the Uniform Act on commercial companies
OHADA and the US corporate law have
many similarities. Therefore, there is no
reason for American investors to be scared by
OHADA law. The same applies, generally
speaking, to those investors from other
Common Law countries or to lawyers
assisting investors in their decision-making.
Susan L. Karamanian (Vice Doyenne de la
faculté de droit de l’université Georges
Washington en charge du droit international
et comparé), présenta la perspective
américaine sur l’OHADA. Elle commença
par indiquer que le droit écrit n’est pas
l’apanage des pays de droit civil, car on
retrouve dans la législation des Etats-Unis
d’Amérique plusieurs lois écrites sous forme
de Code, telles que le Uniform Commercial
Susan L. Karamanian, (Associate, Dean,
International and Comparative Legal Studies
of the Georges Washington University)
presented an American perspective on
OHADA. She first indicated that written law
is not an exclusivity of civil law countries
only, since there are written Codes in the
United States of America, such as the
Uniform Commercial Code.
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ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010
Code.
Le fait que les Actes uniformes de l’OHADA
ne soient pas adoptés par les parlements
nationaux, et la portée abrogatoire que leur
confère l’article 10 du traité sont autant
d’aspects de cette législation qui retiennent
l’attention d'un juriste nord américain. Il en
est de même du droit des contrats qui n’est
pas couvert par l’OHADA; le juriste
américain se demande comment un juriste de
Common Law réagit face à l’absence d'un
droit des contrats harmonisé.
Some of the major concerns of OHADA from
an American perspective are the fact that
Uniform Acts are enacted by the Council of
Ministers rather than national legislative
bodies of the Members States; the repealing
force of the Uniform Acts on the basis of
article 10 of the Treaty and the absence of a
Uniform Act on contracts. An American
lawyer would wonder how a common law
practitioner would react toward the absence
of a harmonized law on contracts.
Les réticences de certaines juridictions
nationales à l’égard de la compétence de la
Cour Commune de Justice et d'Arbitrage
(CCJA) de l’OHADA sont aussi des sujets de
préoccupation.
The reluctance of some national Supreme
Courts toward the jurisdiction of the
Common Court of Justice and Arbitration
(CCJA) of OHADA is another concern.
Le professeur Karamanian termina sa
présentation en signalant l’existence de
récents travaux d’éminents spécialistes de
l’OHADA, au nombre desquels Claire Moore
Dickerson (professeur à l’Université de
Tulane, Louisiane, USA) et Salvatore
Mancuso (qui vient de publier un rapport
régional sur l’OHADA) sont cités, et en
indiquant que le droit OHADA est
actuellement enseigné à l'université d’AddisAbeba en Ethiopie.
Karamanian ended her speech by mentioning
the recent research of prominent OHADA
scholars such as Claire Moore Dickerson
(professor at Tulane University Law School,
Louisiana, USA) and Professor Salvatore
Mancuso (who just released a regional report
on OHADA law), and indicating that
OHADA law is currently taught at the
University of Addis-Ababa in Ethiopia.
Un autre temps fort de la conférence fut la Another key moment of the conference was
séance de questions débat après les quatre the questions and answers session.
interventions.
La première question était de savoir ce qui est
prévu pour l’exécution des sentences
arbitrales de l’OHADA. L’autorité de la
chose jugée des sentences arbitrales dans le
cadre de l’OHADA telle que prévue par les
articles 25 du traité et 23 de l’Acte uniforme
relatif à l’arbitrage a été présentée.
The first question was about whether there
are specific arrangements for enforcement of
arbitral awards in the OHADA system. The
final and conclusive authority (res judicata)
of arbitral awards as provided by article 25 of
the Treaty on OHADA and article 23 of the
Uniform Act on Arbitration were explained.
Un autre assistant évoqua une contradiction
entre la volonté d’harmonisation du droit des
affaires et l’effet abrogatif des Actes
uniformes sur les législations nationales. Ce
fut alors l’occasion de préciser la portée
abrogatoire prévue par l’article 10 du traité et
Another attendee raised a contradiction
between the will of harmonization of
business law and the repealing force of the
Uniform Acts upon national laws. This
provided the opportunity to explain the
repealing force as provided for in article 10
7
ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010
que la CCJA eut l’occasion de clarifier dans
l’un des premiers avis qu’elle rendit:
l’abrogation ne concerne que les matières
couvertes par le droit OHADA; ce qui
n’empêche pas la survivance des dispositions
nationales préexistantes ou à venir dans la
mesure où elles n’entrent pas en contradiction
avec les textes OHADA.
of the Treaty and to mention that the CCJA
clarified this issue in one of the first advisory
opinions it gave after its establishment: only
matters governed by OHADA are subject to
repeal. Therefore, preexisting and or future
national rules can coexist with the Uniform
Acts as long as national rules do not
contradict the Uniform Acts.
La pertinence des similitudes entre le droit de
l’OHADA et la Common Law a été remise en
question par un autre participant. Avant que
Henry Saint Dahl ne réponde à cette
interpellation, Monsieur Zachée Pouga
Tinhaga, étudiant à l’université de Detroit
(Michigan, USA) commença par signaler la
présence des textes OHADA en anglais sur le
site Internet “Westlaw”, avant de surprendre
toute l’assistance en déclarant, fort de sa
bonne connaissance des deux systèmes
juridiques, que l’OHADA offre dans
beaucoup de domaines une protection
meilleure que celle offerte par le droit
américain.
Another attendant questioned the relevance of
similarities between OHADA and Common
Law. Before Henry Saint Dahl addressed that
question, Zachée Pouga Tinhaga, (a LLM
student at Wayne State University School of
Law, Detroit, Michigan, USA- with a
thorough knowledge of both OHADA and
US laws) mentioned the existence of
OHADA texts on the website of “Westlaw”
and surprisingly asserted that OHADA offers
a much better protection of business than
some US laws in various areas.
Le professeur Karamanian rebondit en
rajoutant que l’OHADA n’est pas simplement
que du droit civil, d’autres sources l’ayant
également inspirée.
Professor Karamanian gave new impetus to
the topic by saying that OHADA is not just
civil law, since it draws inspiration from
other sources than civil law.
Un juriste d’origine camerounaise évoqua les
limites de l’évocation par la CCJA, en
expliquant que plusieurs décisions de
juridictions
nationales
inférieures
du
Cameroun sont dépouillées d’éléments de fait
avant d’atteindre la CCJA, pour celles qui
l’atteignent. Un autre participant continua
dans le même sens en demandant la portée du
pouvoir d’évocation de la CCJA, qui fut
présentée par les conférenciers.
A lawyer from Cameroon highlighted the
limitations of de novo review of cases by the
CCJA: many litigation cases are stripped of
relevant facts before reaching the CCJA, for
the few that reach the supranational Court. In
the same vein, another attendee asked the
significance of de novo review of facts by the
CCJA, which has been clarified by the
panelists.
Au titre des autre questions posées par Some of the other questions raised include:
l’assistance, on peut noter:
Quelle est la relation entre l’OHADA
et les rapports “Doing Business” de la
Banque Mondiale?
What are the relations between
OHADA and the World Bank’
“Doing Business” reports?
Dans quelle mesure l’OHADA peutelle prétendre avoir atteint les
To what extent can OHADA claim to
have reached its goals?
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ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010
objectifs qui ont entraîné sa création?
Quel intérêt les pays membres de la
Southern
African
Development
Community (SADC) ont à adhérer à
l’OHADA?
Why would Member States of the
Southern
African
Development
Community (SADC) be interested in
adhering to OHADA?
Pourquoi n’y a-t-il pas de traduction
des textes de l’OHADA en arabe?
Why are OHADA texts not translated
into Arabic language?
Jean-Alain Penda est intervenu à plusieurs
reprises pour soutenir l’équipe dans la
réponse aux questions qui n’ont pas pu être
toutes réglées faute de temps.
Jean-Alain Penda played a substantial part
in the questions and answers part of the
conference, especially for questions to which
answers could not be given because of lack of
time.
Les discussions se sont poursuivies de façon Debates continued informally after the end of
informelle après la clôture et les participants the conference and the panelist received more
ont reçu d’autres questions par courriel et questions by email, to which they replied.
auxquelles ils ont répondu.
Chaque assistant est reparti de cette
conférence avec une plaquette présentant les
activités de l’IDEF et une autre présentant le
Code annoté de l’OHADA préparé par
l’IDEF.
Each attendant left the conference with flyers
presenting IDEF and the IDEF’s Annotated
Code of OHADA. Other outstanding
publications on OHADA were introduced to
the audience, such as Joseph Issa-Sayegh,
Répertoire quinquennal de l’OHADA 20002005, Unified Business Law for Africa:
Common Law Perspectives on OHADA,
edited by C. M. Dickerson. London: GMB
Publishing, 2009, Penant (a law review
specialized in OHADA), OHADA, Traité et
Actes uniformes commentés et annotés, edited
by J. Issa-Sayegh, P. G. Pougue, et al. (3rd ed.
Brussels: Bruylant, 2008, commonly called
“Green Code of OHADA” and the booklet
“Comprendre
l’Organisation
pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires” (by Alhousseini Mouloul).
Le Répertoire quinquennal de l’OHADA
2000-2005 du professeur Joseph Issa-Sayegh,
l’ouvrage Unified Business Laws for Africa:
Common Law Perspectives on OHADA dirigé
par le professeur Claire Moore Dickerson,
des exemplaires de la revue Penant
(spécialisée dans les publications sur
l’OHADA), OHADA, Traité et Actes
uniformes commentés et annotés, édité par J.
Issa-Sayegh, P. G. Pougue, et al. (3ème éd.
Bruxelles: Bruylant, 2008, communément
appelé
“Code vert de l’OHADA” et le
fascicule “Comprendre l’Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires” (par Alhousseini Mouloul) ont
également été présentés à l’audience.
A la fin de l’évènement, Monsieur Kodo fut
invité par le professeur Marsha Echols de
l’université Howard de Washington à
présenter une conférence sur le droit des
At the end of the conference, Jimmy Kodo
was invited by Professor Marsha Echols
(Director, The World Food Law Institute
Howard University School of Law,
9
ASIL/IDEF - Conférence OHADA / OHADA conference - Washington, DC, USA 2010
sociétés de l’OHADA devant ses étudiants le
jeudi 14 octobre. Douze étudiants assistèrent
à cette conférence avec une attention
soutenue.
Washington, DC, USA) to speak about the
Uniform Act on Commercial Companies
before her students on October 14th 2010.
Twelve students attended such conference,
showing great interest.
Les premières bases d’une collaboration entre
l’IDEF et l’université Howard dans le cadre
d’actions futures de formation sur l’OHADA
(et dont les modalités restent à déterminer en
temps utile) ont été jetées.
The foundations of a possible cooperation
between IDEF and Howard University for
future events on OHADA have been laid and
more details will be provided in due time.
L’IDEF et les conférenciers remercient la
Société Américaine de Droit International et
l’Association pour l’Unification du Droit en
Afrique pour cette conférence.
IDEF and the panelists are thankful to the
American Society of International Law and
the Association for Unification of Law in
Africa (UNIDA) for this event.
Washington, DC, le 15 octobre 2010.
Washington, DC, October 15th 2010.
10