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communiqué
n
La faïence fine française
Naissance d’une industrie
1743
1843
—
22 octobre 2308
-
février 2009
23
Musée national de Céramique,
Sèvres
Place de la Manufacture
92310 Sèvres
01 41 14 04 20
Exposition
des
organisée
musées
par
nationaux
la
et
national de Céramique,
Réunion
le
musée
Sèvres
Cette exposition propose la découverte d’un siècle de production de céramique en faïence fine,
une
alors
matière
parisienne
totalement
nouvelle.
Pont-aux-choux
du
Depuis
1743,
la veille
jusqu’à
date
de
la
l’Exposition
de
création
des
de
la
de
produits
fabrique
l’industrie
française de 1844 elle entre définitivement dans l’ère industrielle.
L’Angleterre
en
1720
invente
porcelaine à un moindre coût.
les
céramistes
français.
La
une
France
tissu remarquable de manufactures
Sarreguemines,
Creil,
pâte
blanche
résistante
et
censée
rivaliser
avec
la
Elle est destinée à la classe bourgeoise montante. Elle stimule
se
dote
des
telles que
Forges-les-Eaux,
Saint-Clément,
sans doute la seule toujours en activité.
1733
années
jusqu’à
Pont-aux-choux,
à
Sien....
Cette
décennie
la
Paris,
1840,
Mor.tereau,
dernière
d’un
Lunéville,
manufacture
La faïence fine conditionne encore
est
l’esthétique de
nos tables et nos armoires en recèlent bien souvent un ou plusieurs exemplaires.
Les
courants
décoratifs
de
l’époque
tels
que
le
style
rocaille
de
Pont-au-choux,
les
statuettes en ronde bosse de Lunéville influencent les premières productions de faïence fine,
tout autant que le style néoclassique et le retour à l’antique avec l’Empire
Creil)
.
La
l’adoption
montrent
reprise des
des
..otifs
l’ampleur et
décors peints
•
la
des
in:ernaticnaux •
rapidité de
faïenceries
inspirés
(Manufacture de
traditionnelles du XVIII’
des
productions
la pénétration de ces
nouvelles
siècle,
anglaises
pâtes
de
puis
Wedgwood
dans
le paysage
française,
instituées
faïencier français.
Encouragée
par
la
par
les
France
en
Expositions
1798,
esthétique nouvelle,
cette
nationales
matière
des produits
de
révolutionnaire
l’industrie
devient
bientôt
la
source
d’une
qui s’impose à la plupart des manufactures,
L’exposition en présente les premiers exemples, du côté des formes et des effets décoratifs de
matières
grès fins de Sèvres et de Musigny,
de Sarreguenines
marbrures,
terres carmélites et imitations de pierres dures
décors â herborisations,
lustres métalliques. Du cèté du décor,
c’est avec une autre invention retentissante, celle de l’impressior. de gravures que la blanche
faïence
fait
le
fine prend le visage
témoin
en
que nous
confrontant
les
lui connaissons
premières
et
plus
encore
aujourd’hui.
rares
impressions
L’exposition s’en
aux
réalisations
ultérieures abondamment diffusées par les fabriques.
Aiguière et son bassin à décor en relief en “grès fin” noir
Prm / photo Martins oetk-cocpola
vera 1810,
C
Musée municipal Galle-Juillet, creil
sommaire
communiqué
p.l
sommaire
à propos de l’exposition
p.4
catalogue de l’exposition
p10
visuels presse
11
P.
index des dénominations
14
p.
des manufactures et des personnes
informations pratiques
n
p.1€
3
Pés 1743 en France,
et 1748 en Lorraine,
faisait des pipes,
deuxième
cuisson
appellations
on utilisa des terres calcaires donc blanches dont on
pour Droduire de la céramicue poreuse et non translucide, couverte dans une
d’une
fut
glaçure
baptisées
plombifére.
au
début
possède la blancheur co,moe la porcelaine,
de
la
glaçure
est
qui
transparente.
Cette
XIX
du
céramique,
d’abord
affublés
fine
de
faïence
siècle
de
multiples
faïence
la
elle
cette blancheur est celle de sa pâte mais pas celle
Contrairement
la porcelaine,
è
sa
pète
poreuse
est
et
opaque.
Ainsi,
la
la faïence fine est-elle une céranique de composition variable,
blancheur
abouti
à
sa pâte
de
la
création
particulier pour
et
transparence
la
de
nombreuses
de
recettes
rendre plus solide sans
la
sa
destinées
composition des pètes.
blancheur de leur pète.
des
couleurs
à
améliorer
industriels
des
céramique,
cette
Vers
a
en
1843,
Les industriels les dotèrent de nons variés,
porcelaine opaque .,
La faïence fine et
qui se caractérise par
L’ingéniosité
augmenter le coût de sa fabrication.
ces améliorations étaient praticuement abouties.
plus ou moins justifiés corze
glaçure.
terre de fer ,
•
en fonction de la
etc.,
les grès blancs se caractérisent uniquement par la
On eut donc rapidement l’idée de rechercher des pâtes céramiques ayant
séduisantes
inspirées
du
nouveau,
goût
plus
non
basées
les
copre
terres
vernissées sur la couleur de la terre, irais volcntairement colores de teintes inconnues ccrrjte
le
bleu
pâte
clair
(jasper
carmélite
ou
ware)
de
le
(black basait)
noir
Sarreguemines,
etc.
elles sont glaçurées et des grès fins,
Ce
sont
Wedgwood,
de
faïences
des
quasiment imperméable,
le
fines
sonbre
rouge
à
colorées
pète
de
la
quand
si elles sont laissées mattes.
Les formes
E
La
faïence
fine
une
est
parciculièrement
bien,
céramique
elle
est
a
qui
deux
favorable
trés
particularités
au
Elle est
permettre une fabrication industrielle.
Elle est apparue en France,
aux-choux
l’épcque
à
fabrication
en
Paris,
de
1743,
soit
imitant
pièces
à
l’orfèvrerie
de
du
ce
goût
style
elle
techniques
imprimé.
décor
se
moule
idéale pour
donc
à la manufacture du Pont-
rocaille.
Elle
chantourné,
s
donc
que
au point
penser qu’elles avaient été fabriquées en moulant des objets en argent
permis
la
l’on
pu
a
ce n’est pas le cas,
la différence des méthodes tect.niques nécessaires au travail de la terre et du métal est trop
crande, irais la ressemblance entre les formes demeure, Dans les deux cas,
est
vive,
formes
alors que
rocaille
fabrication
l’exposition,
de
la plupart des matériaux céramiques
aveient
pièces
un
avantage
blanches
qui
les grandes terrines,
évident
ne
par
animation,
leur
nécessitaient
tendance
ont
pas
de
l’acuité des reliefs
à empâter ceux-ci,
elles
rehauts
Ces
permettaient
polychromes.
la
Dans
la chocolatière du musée national de Céramique montrent à
quels chefs d’OEuvre les céramistes de ce temps sont parvenus,
En
1786,
le
marché
néoclassicisme,
français
s’ouvrit
aux
et là encore la faïence fine,
exportations
anglaises.
des pièces aux formes pures et élégantes. Assiettes tien rondes,
forme
de navette,
pichets à bec pincé
C’était
par la finesse de sa pète,
se sont multipliés,
Ces
le
terrines ovales,
formes
tenps
du
favorisa l’adoption
scnt
sucriers en
si bien
adaptées
tant à l’usage auquel elles étaient destinées qu’ aux techniques industrialisées de fabrication
que l’on peut y voir,
soit,
années
elles
1830,
ont
une
méme si le mot n’existait pas,
notoirement
nouvelle
influencé
vague
la
production
d’influence
la naissance du c design
céramique
anglaise
l’adoption de fcrnes à nouveau mouvementés, plus lourdes.
et leur col évasé,
atteint
.
contemporaine.
la
France.
Les théières,
Quoiqu’il en
 partir des
Elle
impliquait
avec leur grosse panse
sont particulièrement typiques.
5
Les pâtes blanches puis colorées
L’innovation majeure
recouverte
avait
glaçure
d’une
les grès fins
été
découverte d’une
la
transparente
la
porcelaine était que cette dernière est
seule
céramique
l’aide d’une photocopieuse
à
est particuliérement efficace
terre
blanche
calcaire,
dite
terre
c
de
il
suffit
la masse
Chambrette à Lunéville, vers 1748,
cui
de
Claude-Inbert
une terre blanche et poreuse chanottée,
pipe s,
la
fine ou pas)
Il existe plusieurs possiblités pour obtenir une pâte blanche dans
d’une glaçure cuite lors d’une seconde cuisson.
avec
on voit très bien le passage du
rouleau sous la porcelaine, on ne voit rien sous la faïence,
à partir de 1743.
différence
—
masse,
alors que la faïence fine est opaque.
peser la pièce sur la plaque de verre et de la photocopier
Gérin a utilisé à Paris,
la
(on voit ses doigts en les passant entre
une assiette en porcelaine et une source lumineuse vive)
(La démonstration
dans
pâte blanche
essentielle
mais
—
translucide
à
était
traditionnellement
recouverte
adopta une
utilisée pcur
faire des pipes, d’où son nom.
tes Anclais ont,
en Rhénanie
au milieu du fl’III’ siècle,
des pâtes
siliceuses blanches,
comtenant de la silice,
mettant
sel
dans
grès
grés blancs
Ces
anglais
glaçure
ils étaient sans doute surtout décoratifs,
technique
française.
Puis
les
Anglais
ornés
sont
vers
l’améliorérent
en
beaucoup plus solide.
dans
la glaçure,
Au début du xIX’ siécle,
1760 seulement,
l’idée
reliefs
sous
la
Wedgwood adopta
la
d’employer
rendant
la fabrication de celle-ci beaucoup
on sait que le plomb est un poison puissant.
L’importation de cette
anglaise fut
Au
cours
célèbre
du XVI:l
émule,
Josiah
sans
dans
donc ne
la
masse
rehaussés
Wedowood,
cesse.
de
en Angleterre,
nécessitant
motifs
en
au
mirent
Wedgwood mit
pas
relief
de grands
Wedgwood a multiplié les couleurs,
noires
ou
jaune paille
E
,
France
de
glaçure,
d’une
k caneware s
céramistes
de
des
autre
mais
la France et l’Angleterre.
formules
fins s,
colorées
couleur.
date du
tels ‘homas Whieldcn et
nouvelles
grès
jusqu’en 17es,
Le
céramiques,
céramiques
dans
jasper
son
la masse
ware
les
imperméables
et
est
le
plus
ainsi
une
alors que le black basait est parfaitement noir.
créant le mauve,
françaises l’imitérent,
pâte carmélite
point
au point
céramique bleue rehaussée de reliefs blancs,
manufactures
interdite en
établissant le libre échange des biens entre
siècle,
perfeotionnant
souvent
fine
terre
l’ajout de ceux-ci rend la pâte
moims dangereuse pour les ouvriers
faïence
une
les Anglais eurent encore l’idée de remplacer,
l’oxyde de plomb par du borax,
traité de Vergennes,
car
que l’on vernissait en
de multiples
ayant
blanche mélée à des galets calcinés et réduits en poussière
imperméable
(céramique
et cuite à plus haute température, vers 1150°)
four.
le
utilisé corne on le faisait depuis le Xv” siècle
pour obtenir des
le vert clair,
telle celle de Lambert
en Angleterre)
ou
le rouge brique,
à Sèvres,
celle de
à l’imitation du costume de ces religieuses.
etc.
Les
célèbre pour ses pâtes
Sarreguemines,
qui
créa
la
De la manufacture de Toul Bellevue,
la main,
de
on retiendra surtout les pièces à décor de paysage peint à
mais elle a aussi tiré des sculptures
fine s’est
faïence
importantes.
Elle fut
interrompue
inspirés des moules de Cyfflé.
à Sarreguemines,
ce
fut
La fabrication
pourtant une manufacture des plus
fondée en 1790 par les frère Jacobi et Joseph Fabry auxquels succéda â
la téte de l’entreprise Paul Utzscheinder.
Elle devait récolter,
prix dans les concours qui se multiplièrent à cette époque,
au XIX’ siècle,
de nombreux
à l’occasion des expositions des
produits de l’industrie, puis des expositions universelles.
partout se multiplièrent les manufactures,
Ainsi,
le sud,
de Bordeaux à Orléans.
de valenciennes dans le nord à Tculouse dans
le sud de la France ne connut mas
Seul,
était troc impliqué dans la fabricaticn de faience stannifère
naïtrisée,
était
alors
encore
adcpter ce produit nouveau
nettement
ou alors
plus
il se
rentable
que
celle
de
la
il
cette floraison
(dont la fabrication,
faience
totalement
pour
fine)
tourna vers les pâtes de couleurs mélangées,
Ce
qui correspond à une autre technique.
L’exposition interrompt
surtout
était
parce
partout
d’assiettes à
qu’à
maitrisée
thème,
son exposé en 1043
cette
époque
et
la
faïence
désormais
par exemple),
par esprit de
fine
s’imposait
n’était
soit
une
symétrie
plus
production
.
Sa
répétitive
certes,
mais
fabrication
(les
séries
soit une nouvelle esthétique que régissaient des critères
de fabrication parfaitement industrielle, La conquête était terminée,
D
avec 1743,
• naissante
visuels presse
disponibles sur la salle de presse
1. Le Havre
(manufacture Delavigne)
1609
Aiguière et son bassin
aiguière
30 cm,
bassin
325 cm x 26 cm
Musée national de Céramique, Sèvres
Rom
/ Photo Martine Beck-Coppola
2. théière (détail)
Bordeaux, vers 1834-1843
• Grès fin
jaune à décor en reliefs
d’appliques blanches
Musée national de Céramique, Sèvres
C Rsrn / Photo Martine Seck-Ctppola
3. Vase ovoïde couvert sur piédouche
Sèvres, Lambert & Cie, vers 1799-1601
décor de reliefs,
polychrome, anses en
tête de bélier
H.
50 cm, couvercle
16,7 cn
1.
32,5 cm
Musée national de Céramique, Sèvres
Rot’. / photo Martine Beck-Copçola
4. Aiguière et son bassin
Creil, Maison Gallé-Juillet, vers 1810
Décor en relief en “grès fin” noir; vers
1810
Aiguière
30,5 cm x 10 cm
Bassin
9,7 cmx 28,7 cm
Musée municipal CaNé-Juillet
Rom
/ Photo Martine aeck-Coppola
11
t
8. Sucrier ovale couvert et son présentoir
Longwy, Faïencerie Régnier, autour de 1800
Décor peint de guirlandes de fleurs
polychromes.
23,4 cmx 17,5
Musée Saint-Jean-L’Aigle, Longwy-Herserange
© Rom
/ Photo Martime Beck-Coppola
9. Plat échantillon
Saint-Cléznt, vers 1795-1810
34 décors peints
1?)
32,5 cm
Musée national de Céramique, Sèvres
© Rmn
/ Photo Martine Beck-Coppola
10. cabaret
Sèvres
1808 (?)
(Lambert)
vers 1801
Décor en relief noir, • grès fin jaume .
Théiére, sucrier, pot à lait, tasse et
soucoupe
Musée national de Céramique, Sévres,
Rmn / Photo Martine Eeck-Coppola
—
13
Nans-sous--sainte-Anne (Ooubs)
Niderviller (Moselle)
0
n
riain
(1748- ?)
(Nord)
Orléans
(Loiret)
manufacture de Qra(rsncnt
Orléans
(Loiret)
manufacture royale de c fayance de terre blanche, purifiée •
Paris,
manufacture dOllivier,
(fin l8 siècle-vers 1812)
(1753-1762)
(fin 18e- début 19e siècle)
Paris, manufacture du Pont-aux-Choux (1743-1788)
Rambervillers
(Vospes)
(1762-1863)
Rouen (Seine-Maritime) vers 1800-1808.
S aint-Amand-les-Eaux
(Nord)
(17es-1794 et
Saint-clément
(Meurthe-et-Moselle)
Sarreguemines
(Moselle)
Sceaux
(Hauts-de-Seine)
Sèvres
(Hauts-de-Seine),
Toulouse
(1790 à nos jours)
1748-
(Haute-Garcnne)
Uczschneider Paul,
manufacture Lambert (1198-1815)
,
C. -M de Puvntarin—H.
(Moselle)
PelIet-Desbarreaux (1788-1838)
(1771-1844)
Va1-scus-rieudon (Hauts-de-Seine)
Vaudrevange
1601-1804)
1757-
1803-1612::-
(1789-début 19e siècle)
Wedgwood, Josiah (1730-1795)
15