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janvier 2016
sommaire
La coopération universitaire au développement,
un moteur pour le rayonnement de notre université
3
Le PACODEL
5
Les projets de coopération de l’ULg dans le monde
6
Des thématiques prioritaires 8
Par zone géographique … :
1.
Afrique centrale et de l’Est
10
2.
Afrique de l’ouest
19
3.
Maghreb24
4.
Asie30
5.
Amérique latine et Caraïbes
6.
Belgique40
37
La coopération institutionnelle
46
La Plateforme Afrique centrale
48
Coopération et mobilité à l’ULg
50
Abréviations52
2
La coopération universitaire au développement,
un moteur pour le rayonnement de notre université
La coopération universitaire au développement s’inscrit pleinement dans la politique internationale de notre institution.
Elle en est même un des axes majeurs.
Les grands défis de demain sont désormais planétaires. Contribuer au développement durable dans les pays en
développement, plus encore qu’être une nécessité faite d’évidences, est donc un enjeu de taille pour notre Institution.
La coopération au développement ne répond pas ou plus seulement à un devoir de solidarité. Elle participe au
rayonnement et à la renommée internationale de notre Université, au même titre que nos collaborations avec les
pays du Nord. Elle est aussi un des moteurs du dynamisme de notre université en tant qu’institution de recherche
et d’enseignement. Nos académiques et scientifiques y trouvent des terrains de recherche inconnus chez nous, des
approches différentes, des défis en termes de formation.
Mais la coopération au développement a ses propres défis, ses réseaux de relations tissés à travers le monde, qui nous
obligent à un autre regard sur les pays du Sud et à plus de réciprocité. La coopération universitaire d’il y a à peine deux
ou trois décennies, qu’on qualifierait de nos jours de « paternaliste », est en effet bien loin.
L’Université de Liège le fait au travers de multiples collaborations avec les pays en développement - universités,
chercheurs, partenaires divers - ainsi que par la formation de leurs futures élites. Si 7% des étudiants inscrits à l’ULg
sont des étudiants issus de ces pays, ce qui est loin d’être anodin, l’Université de Liège se rend également sur place
pour proposer des formations certifiantes pour répondre à une demande de plus en plus croissante dans le domaine
de l’enseignement à distance.
Cette nouvelle dynamique devait conduire à une réforme structurelle en interne, afin de rassembler nos expertises.
En 2011, l’ULg crée au sein des Relations internationales le Centre pour le Partenariat et la Coopération au
Développement (PACODEL), structure dédiée à la promotion et à la coordination de la coopération universitaire avec
les pays du Sud. Depuis, l’Université de Liège n’a cessé d’augmenter en efficacité. C’est dans un souci de visibilité que
le PACODEL a réalisé cette brochure.
Loin d’être exhaustif, ce livret présente une sélection parmi des centaines d’actions en cours. Cette sélection
témoigne, d’une part, de notre volonté de concentrer nos activités dans certaines parties du monde (principalement
en Afrique et en Asie et dans une moindre mesure en Amérique latine) ainsi que, d’autre part, d’une priorisation des
thématiques, qui représentent toutes un enjeu pour le développement du Sud. Cette brochure illustre également la
diversité de ces activités et la créativité dont font preuve nos académiques et scientifiques pour que notre Institution
devienne une Université ouverte sur le monde et responsable de ses engagements vis-à-vis de la société, qu’elle soit
du Nord ou du Sud.
L’ULg poursuivra dans cette voie. Nous souhaitons contribuer plus encore à une meilleure prise en compte des
besoins des pays du Sud, apporter des réponses adaptées aux défis qu’ils rencontrent et, enfin, assurer à notre Alma
mater une place d’université citoyenne dans ce monde globalisé.
Albert CORHAY
Pascal LEROY
Jan BOGAERT
Recteur
Vice-Recteur aux
Relations internationales
Président du Pacodel
3
4
Le PACODEL
UNE STRUCTURE
DÉDIÉE AUX
ACTIVITÉS DE
COOPÉRATION
UNIVERSITAIRE
POUR LE
DÉVELOPPEMENT
Dans un souci de promouvoir sa politique institutionnelle de coopération universitaire
pour le développement, l’ULg a créé fin 2011 le Centre pour le Partenariat et la
Coopération au Développement de l’ULg (PACODEL) chargé, au sein du Service des
Relations internationales, de coordonner les activités de coopération et de développer
une stratégie en interaction avec les autorités de l’université.
Le PACODEL est présent sur les 3 sites de l’Université qui chacun bénéficient d’une
expertise internationale reconnue en matière de coopération universitaire. Le PACODEL a
pu capitaliser ces compétences acquises au fil des années.
Une telle structure dédiée à la coopération universitaire au développement permet de
prendre en compte les particularités de cette dernière et de développer une approche
spécifique pour la mise en place des collaborations avec les pays du Sud.
VOTRE POINT DE
CONTACT ULg
POUR TOUTES
VOS QUESTIONS
EN MATIÈRE DE
COOPÉRATION AU
DÉVELOPPEMENT
Le PACODEL vise à coordonner et à susciter les activités de coopération au sein de
l’université dans les trois domaines clés que sont l’enseignement, la recherche et le
service à la communauté, et plus particulièrement du Sud dans le cas présent. En
ce sens, il constitue une cellule d’appui pour les académiques et scientifiques qui
contribuent à toute action de coopération ou qui désirent s’y impliquer.
Dans ce contexte, il joue un rôle important d’interface et de relations publiques
avec les organismes de coopération nationaux ou internationaux, publics ou privés,
gouvernementaux ou non.
Le PACODEL coordonne et anime le projet institutionnel de coopération de l’université
mis en place en 2014 qu’est la Plateforme Afrique centrale, structure permanente
créée à Kinshasa dans le but de développer des activités de recherche, de formation et
d’expertise de l’ULg dans l’ensemble de la sous-région (voir la présentation de ce projet
en page 48)
Concrètement et au quotidien, le PACODEL assure :
•
le suivi des dossiers de coopération ;
•
les relations avec les organismes extérieurs ;
•
la coordination et la gestion du projet institutionnel de Plateforme en Afrique
centrale ;
•
la gestion de tous les appels à projets, principalement émanant de l’ARESCCD et de WBI ;
•
un appui à la rédaction de projet ;
•
l’accueil des étudiants, scientifiques et académiques des pays du Sud ;
•
l’information de la communauté universitaire sur les enjeux liés aux relations
Nord-Sud.
5
Les projets de coopération de l'ULg dans le monde (2005-2015)
Au cours des 10 dernières années, près de 500 projets de coopération universitaire
passés par le PACODEL ont été financés principalement par la coopération fédérale
belge ou Wallonie-Bruxelles Internationale, avec une concentration en Afrique
centrale et de l’ouest, en Asie au Vietnam et au Maghreb.
0
3000 km
Échelle sur l’Équateur
Projection équivalente de Hammer
6
Nombre de projets
100
50
1
Zones géographiques (PACODEL)
Afrique centrale et orientale
Afrique occidentale
Amérique latine
Asie
Maghreb
Autre
Sources: PACODEL (2015) et ESRI (2010)
Carte réalisée avec la collaboration de l’Unité de Géomatique (ULg), Décembre 2015
7
Des thématiques prioritaires pour l’ULg …
RESSOURCES NATURELLES
Minérales, végétales ou animales, les ressources naturelles représentent une immense richesse pour
beaucoup de pays en développement. Si elles représentent une véritable mine d’or pour leurs exploitants,
les bénéfices engendrés ne reviennent aux populations locales qu’à condition de préserver ces ressources
par une gestion durable et intègre, tout en permettant à une expertise autonome et locale de se développer.
L’eau c’est la vie ! Pourtant, l’accès à une eau potable et disponible en quantité suffisante reste un défi
quotidien pour bon nombre de personnes dans les pays en voie de développement. Eaux de surface, eaux
souterraines, eau potable, eaux biologiques, toutes sont depuis longtemps une priorité de l’université au sein
de la coopération au développement.
AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Bon nombre de pays en voie de développement connaissent aujourd’hui une forte expansion
démographique, particulièrement dans les grandes villes. Cette expansion entraîne des conséquences
parfois négatives : quartiers sauvages, occupation anarchique de l’espace, services publics inefficaces,
etc. L’ULg travaille dans certains pays comme le Vietnam et la RDC, aux problèmes posés par cette
augmentation de la population.
ALIMENTATION
De nombreux habitants des pays en développement n’ont pas accès à une alimentation suffisante et
de qualité. Les actions de l’ULg se concentrent autour de deux thématiques bien distinctes. D’une part,
la sécurité alimentaire, qui vise à améliorer les élevages et cultures pour augmenter la production sans
élever les coûts pour les producteurs. D’autre part, la sécurité sanitaire, qui s’occupe de garantir la salubrité
des biens de consommation. La transformation des matières premières, leur conservation, voire leur
commercialisation, font également l’objet de plusieurs projets.
8
SANTÉ
L’ULg entend participer à l’amélioration des soins de santé au sein des pays en développement à travers
divers canaux : l’appui technique, la formation du personnel médical ou encore l’appui structurel à
l’organisation des systèmes de santé. L’instauration d’une collaboration avec les médecins traditionnels,
encore très nombreux dans certains pays, est également un volet important de cette coopération.
Le secteur de la santé vise aussi la santé animale. Cette dernière joue non seulement un rôle important dans
la production animale, mais également dans la santé humaine en réduisant les risques de contamination
inter-espèces.
CULTURE & SOCIÉTÉ
En promouvant la bonne gouvernance, en étudiant des phénomènes sociaux, et plus généralement,
en encourageant un engagement citoyen, plusieurs projets tentent de contribuer à une meilleure
compréhension du fonctionnement de la ou des sociétés, visant ainsi à améliorer la vie en communauté et
les connaissances intra et inter communautaires.
FORMATION
La formation n’est pas une thématique au même titre que les précédentes, en ce sens qu’elle requiert
une importance transversale (thématique, géographique). La formation crée une expertise dans les pays
visés par l’aide internationale, assurant une pérennité aux projets entamés, et apportant les compétences
nécessaires à l’acquisition d’une autonomie de recherche. En tant que lieu d’apprentissage, l’université est
d’autant plus à même d’exporter son enseignement de qualité à travers le monde, via des formations de
tout type, adressées à tout public. L’université forme des doctorants, organise ou collabore à des formations
de second cycle, à des formations plus courtes, favorise les stages pour accroitre les connaissances
professionnelles, ou s’engage dans la formation de formateurs, etc.
9
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
10
10
Afrique
centrale
et de l’Est
RESSOURCES NATURELLES
DE L’EAU POTABLE PLUS ACCESSIBLE
POUR LES HABITANTS DE BUTEMBO
PARTENARIAT COMMUNAUTÉ-ADMINISTRATION
POUR LA GESTION DES FORÊTS
En partenariat avec le CAUB (Consortium de
l’Agriculture Urbaine de Butembo), composé d’une
vingtaine d’ONG locales, UniverSud mène un projet
dont l’objectif est d’améliorer l’accès à l’eau potable,
actuellement précaire, des citoyens de Butembo, ainsi
que sa qualité. L’ONG universitaire liégeoise finance la
construction de plusieurs toilettes écologiques, mais
aide également à la construction et à la rénovation
d’infrastructures d’arrivées d’eau.
Elle fournit en outre un important travail de
sensibilisation auprès du secteur de l’eau quant à
l’importance d’une bonne gestion, et auprès de la
population quant à l’importance de la chloration,
procédé d’assainissement simple et efficace.
Le concept de forêts communautaires est relativement
récent. Encadrées légalement au Cameroun et au
Gabon, elles sont mises en place par des communautés
villageoises chargées de gérer en partenariat avec
l’administration une portion du domaine forestier.
L’objectif étant de garantir une gestion durable et
respectueuse de la forêt d’une part et des revenus
appartenant aux villageois d’autre part (produits ligneux
et non-ligneux). Les « bénéfices » sont généralement
réinvestis dans des infrastructures ou services à la
communauté. Les démarches administratives sont
cependant lourdes et, pour beaucoup de villages, une
aide extérieure est indispensable.
VALÉRIE WAMBERSY
UniverSud
UniverSud est une ONG indépendante mais
installée au cœur de l’université, bénéficiant
ainsi de l’expertise et des ressources
essentiellement humaines de cette dernière
pour la mettre au service des populations du
Sud, et du Nord. UniverSud met au cœur de
son action, non pas une thématique mais le
renforcement des capacités des associations,
ainsi que le renforcement des leaders associatifs,
susceptibles de représenter un levier de
changement dans la société. Son action s’oriente
également vers la sensibilisation d’un public large,
principalement estudiantin mais pas seulement, à
la coopération au développement et à ses défis.
Ce concept intéresse maintenant d’autres pays d’Afrique,
comme la RDC et le Congo-Brazzaville. La Faculté de
Gembloux Agro-Bio Tech propose aux villageois des
formations dédiées à la gestion efficace des ressources
de la forêt, depuis les métiers du bois et de l’agriculture
jusqu’à la comptabilité. Des guides pratiques portant
sur des travaux concrets, comme la construction d’une
pépinière ou la fabrication traditionnelle d’huile de
moabi, sont également distribués dans les
villages.
JEAN-LOUIS DOUCET
Laboratoire de foresterie des
régions tropicales et subtropicales
Pour en savoir plus : www.natureplus.be
www.universud.celeonet.fr
11
PROTÉGER LA BIODIVERSITÉ AU KATANGA
D’étonnantes espèces de fleurs et d’arbustes parsèment
les sols de la région minière du Haut Katanga, dont la
concentration de cuivre et de cobalt est particulièrement
haute. Par une prouesse de l’évolution, la flore s’est
adaptée à cet environnement hostile, qui abrite
maintenant plus de cinquante espèces endémiques.
Ce paysage robuste est pourtant menacé. En effet, outre
cette flore peu commune, la présence dans le sol de
métaux lourds fait croître de nombreuses exploitations
minières, qui mettent en danger l’incroyable biodiversité
de la région.
L’unité Biodiversité et Paysage de la faculté d’agronomie
a décidé de préserver cette flore congolaise in situ, en
créant des microréserves ou des aires protégées soit
dans des lieux qui n’intéressent pas l’industrie, soit dans
des lieux exploités dont la surface reste préservée. Et
ex situ, en prélevant le milieu naturel des plantes pour
le reconstruire ailleurs, en aménageant des jardins
botaniques ouverts au public et aux étudiants, et en
créant des banques de graines.
GRÉGORY MAHY
Biodiversité et Paysage
DES PRIMATES AU SECOURS
DE LA BIODIVERSITÉ
Le groupe de recherche en primatologie de l’ULg
dédie une partie de ses activités à étudier l’importance
des singes dans la préservation de l’écosystème. Des
recherches menées aux quatre coins du globe (RDC,
Bénin, Thaïlande, Indonésie et Brésil) analysent le
rôle des primates dans la régénération des forêts, en
particulier via les graines qu’ils dispersent. À côté des
études purement scientifiques, un travail est mené en
partenariat avec les associations locales pour sensibiliser
les populations aux avantages apportés par des espèces
parfois considérées comme nuisibles.
En RDC, l’ULg étudie une espèce endémique : le
bonobo. Pour lutter contre la chasse et le braconnage,
qui causent la disparition progressive du primate,
l’université travaille sur l’habituation de plusieurs groupes
de bonobos à l’homme, dans le but de développer
l’écotourisme, activité qui assure une rentrée d’argent
aux populations locales, tout en les incitant à protéger la
faune et la forêt.
MARIE-CLAUDE HUYNEN
Biologie du comportement
www.copperflora.org
QUEL AVENIR POUR LES VERS À SOIE
À MADAGASCAR ?
Entre 2008 et 2012, une équipe transdisciplinaire de
l’ULg a étudié sous toutes ses facettes le landibe,
chenille malgache endémique dont la soie est très
exploitée par les populations locales. Outre des
avancées substantielles pour la littérature scientifique,
les apports du projet résident dans la mise au point de
stratégies de gestion et de conservation des vers à soie
sauvages, et l’étude des possibilités de création d’une
filière de production durable.
FRANÇOIS VERHEGGEN
Entomologie fonctionnelle et évolutive
12
Afrique
centrale
et de l’Est
AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
RENFORCER LA RECHERCHE
EN ARCHITECTURE EN RDC
professeurs d’architecture qu’ils disposent d’un doctorat.
La faculté d’architecture liégeoise intervient dans un
projet mené par l’ULB, qui appuie la création d’une école
doctorale à l’ISAU (Institut Supérieur d’Architecture et
d’Urbanisme) de Kinshasa.
Pour endiguer le développement incontrôlé des villes de
RDC et la mainmise de sociétés immobilières étrangères
sur le marché national, le gouvernement congolais a
pris plusieurs mesures, notamment celle d’exiger des
Mais la formation d’architecte est mal reconnue dans le
pays, et aucune école congolaise n’est en mesure de
délivrer une formation doctorale dans ce domaine. Pour
remédier à cette lacune, plusieurs professeurs de l’ISAU
vont réaliser leur thèse en Belgique. Ils formeront ensuite
le corps enseignant chargé des nouvelles infrastructures
doctorales de l’institut d’architecture.
RITA OCCHIUTO
Architecture
ALIMENTATION
CONTROLER L’ÉLEVAGE DE LA CHÈVRE NAINE
La Chèvre Naine d’Afrique de l’Est est l’animal privilégié
pour l’élevage en milieu rural burundais : elle se nourrit
très peu, se contentant de ce qu’elle trouve lors de ses
vagabondages. On peut dire qu’elle s’élève « toute seule ».
Cependant, de multiples croisements et un manque de
contrôle de la reproduction ont conduit à une perte de la
qualité de la race locale. En partenariat avec l’Université
du Burundi, la Faculté de Médecine Vétérinaire de l’ULg a
entrepris un projet portant sur deux axes :
•
une amélioration de la qualité de la viande par une
sélection génétique et un travail sur l’alimentation ;
•
l’éducation des éleveurs, notamment en ce qui
concerne la sélection génétique. Le projet met en
place une sorte de ferme-école dans laquelle les
éleveurs échangent leurs expériences pour améliorer
la qualité des élevages.
JOHAN DETILLEUX
Production animale
•
13
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
LE CAVTK, UNE EXPERTISE CONGOLAISE
Créé en 2002 suite à l’initiative conjointe de Gembloux
Agro-Bio Tech et de la Faculté de médecine vétérinaire
de l’ULg et grâce à un financement de la Région
wallonne, le « Centre agronomique et vétérinaire
tropical de Kinshasa » (CAVTK) a pour principale
mission de redynamiser le monde agricole congolais
tant en ce qui concerne les productions animales que
végétales et piscicoles. L’UCL a également rejoint le
projet en 2008.
Le centre est aujourd’hui une asbl de droit congolais,
offrant des prestations rémunérées dans le domaine
de l’agroalimentaire visant :
•
le développement des filières agro-alimentaires
pour lesquelles il existe une forte demande du
marché (porcs, pommes de terre, produits issus
d’espèces à cycle court) ;
•
la réduction des contraintes au développement de
productions animales et végétales (alimentation
animale, développement d’alternatives aux
produits d’exportation) ;
•
la mise en place de procédures internes de bonne
gouvernance administrative et financière pour
assurer l’autonomisation du CAVTK.
La contribution des Universités s’effectue au travers
de la mise en œuvre d’un certain nombre d’actions
pilotes ainsi que par le soutien et le développement
de « services experts » au sein du CAVTK. En 2015, les
actions pilotes se sont réorganisées autour de 5 pôles
d’expertises : Pôle Économie, Pôle Nutrition animale,
Pôle Phytopathologie, Pôle Santé animale, Pôle Miniélevage. Cette orientation rencontre un franc succès,
les pôles permettant de capitaliser l’expertise acquise
grâce aux actions de recherche. Ils renforcent les liens
entre les Universités et les experts locaux tout en
laissant présager une source de revenus pérenne pour
le CAVTK. A chaque pôle est affecté un promoteur
académique du Nord et du Sud ainsi qu’un « maître
d’œuvre » (souvent un doctorant) chargé de l’exécution
des activités du pôle.
Le CAVTK édite Troupeaux, revue semestrielle
consacrée à l’élevage et à la culture.
PATRICK RUPPOL
Zootechnie
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QUELS RÉSULTATS POUR LA MÉTHODE
DES SYSTÈMES INTÉGRÉS EN ZONE
PÉRIURBAINE DE KINSHASA ?
Les petits producteurs de la région de Kinshasa ont
l’habitude de diversifier leurs activités. Les élevages
sont souvent accompagnés de cultures maraîchères,
et les nombreux étangs de la région permettent un
fort développement de la pisciculture. Néanmoins, leur
productivité reste très faible.
Pour optimiser les rendements des fermes, l’unité
de Zootechnie de Gembloux Agro-Bio Tech a décidé
de tester la méthode des systèmes intégrés à
l’environnement périurbain de Kinshasa, recourant par
ailleurs à l’aide technique du CAVTK. Plusieurs fermes
pilotes sont suivies de façon bimensuelle, tandis que
des unités expérimentales mises en place à l’Université
de Kinshasa (UNIKIN) permettent des expérimentations
plus pointues.
Le recours aux « systèmes intégrés » signifie que
les composantes des élevages et des cultures se
renforcent les unes les autres, créant une véritable
synergie. Par exemple, le fumier est utilisé pour
fertiliser l’étang, dont la boue fertilise les cultures, dont
les déchets nourrissent les animaux. Non seulement
la méthode est écologique, mais elle est aussi peu
couteuse puisqu’elle réduit autant que possible le
recours aux apports extérieurs tels que les pesticides
et la nourriture.
JÉRÔME BINDELLE
Zootechnie
Afrique
centrale
et de l’Est
SANTÉ
ASSURER LE CONTRÔLE DES MÉDICAMENTS,
UTILE À PLUS D’UN TITRE !
En Afrique centrale, on estime à plus de 25 % la
proportion de médicaments consommés contrefaits
ou de mauvaise qualité. Ces chiffres peuvent monter
jusqu’à 80 % dans certaines officines, faisant courir à la
population les dangers qu’on imagine.
Au Rwanda et en RDC, deux équipes de l’ULg aident à
pallier au manque d’institution nationale de contrôle des
médicaments. Premièrement par un projet, commun aux
deux pays, d’instauration d’une formation de 3e cycle
visant à assurer la relève académique dans le contrôle
et l’assurance qualité des médicaments. Ensuite en
donnant à des laboratoires les moyens d’effectuer ces
contrôles.
Pour des raisons de coût, d’accès et de culture, la
majorité de la population d’Afrique centrale a toujours
recours à la médecine traditionnelle. C’est la raison pour
laquelle ces deux projets se consacrent également à
l’analyse des « médicaments traditionnels améliorés »,
remèdes à base de plantes mais possédant une
formulation améliorée. Ils travaillent main dans la
main avec des tradipraticiens reconnus par l’État, pour
évaluer la qualité des médicaments et vérifier leur
efficacité thérapeutique. Cela répond aux attentes
des tradipraticiens, qui sont eux aussi victimes de la
contrefaçon.
MICHEL FRÉDÉRICH
Pharmacognosie (Rwanda)
PHILIPPE HUBERT
Chimie analytique (RDC)
CHIRURGIE ABDOMINALE, DE NOUVELLES
TECHNIQUES
La laparoscopie est la technique de chirurgie
abdominale privilégiée depuis près de 25 ans en
Belgique, car peu invasive. Elle consiste à insérer une
petite sonde optique pour examiner la cavité abdominale
des patients. Les résultats sont observés sur un écran, et
le chirurgien opère de façon précise, sans recourir à de
grandes incisions. Les patients récupèrent vite, quittent
rapidement l’hôpital, et voient les risques d’infection
considérablement diminués.
Malgré des avantages substantiels, cette technique
n’existait pas en RDC jusqu’il y a environ trois ans. Berthier
Nsadi, chirurgien congolais, et le CHU de Liège, ont alors
lancé un projet destiné à implanter cette technique aux
Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK). Aujourd’hui,
une partie du personnel hospitalier des CUK est formé à
cette technique, aussi diffusée à Lubumbashi.
OLIVIER DETRY
Chirurgie abdominale
FORMATION — MALADIES ANIMALES
Beaucoup de Congolais pratiquent l’élevage comme
activité secondaire afin d’arrondir leurs fins de mois.
La santé animale est donc une problématique très
importante pour l’économie nationale, tout comme pour
la santé humaine. Parmi les nombreuses maladies qui
menacent les animaux d’élevage, beaucoup sont en effet
transmissibles à l’homme. Malheureusement, le pays
manque cruellement d’une formation de haut niveau
consacrée à la gestion de la santé animale.
La faculté de Médecine vétérinaire de l’ULg travaille
actuellement à la mise en place à Kinshasa d’un master
en « diagnostic, épidémiologie et économie des maladies
animales », qui servira avant tout à former les fonctionnaires
de l’État responsables de la santé animale. Des thèses
seront soutenues à Liège pour former des professeurs
amenés à reprendre les charges de cours.
NICOLAS ANTOINE-MOUSSIAUX
Biostatistique, économie, sélection animale
En 1995, la Faculté de Médecine vétérinaire de
l’ULg crée l’Institut Vétérinaire Tropical (IVT) et lui
donne pour mission de promouvoir et centraliser
les nombreuses activités de coopération au
développement menées en son sein. Se voulant
interdisciplinaire, l’institut fédère l’expertise
des enseignants et chercheurs des différentes
spécialisations de la faculté, comme la production
animale, la santé animale, ou la sécurité sanitaire.
www.fmv.ulg.ac.be/ivt
15
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
CULTURE & SOCIÉTÉ
La Cellule d’Appui Politologique Afrique Caraïbes
(CAPAC) a été créée par le département de sciences
politiques de l’ULg en 2004, lorsque le Sénat
congolais demande à l’université un appui à la
rédaction de sa nouvelle Constitution. Elle se donne
pour mission d’« accompagner les pays en transition
ou en post-conflit en Afrique et aux Caraïbes vers
la consolidation d’un État de droit ». Elle offre une
aide à la rédaction des législations, s’assure du
fonctionnement des institutions, et joue un rôle
de facilitateur à la prise de décision politique. La
direction est assurée par le professeur Bob Kabamba.
www.capac.ulg.ac.be
FORMATION DES ÉLUS LOCAUX
ET DE LA SOCIÉTÉ CIVILE EN RDC
La CAPAC travaille depuis 2008 au Nord-Kivu à la
formation des élus provinciaux et de la société civile aux
principes de bonne gouvernance, ainsi qu’au texte de la
nouvelle Constitution congolaise.
Malgré de vives tensions politiques et une insécurité
permanente, d’énormes progrès ont été accomplis :
le projet a permis la formation d’acteurs de la vie
politique, la reprise d’un dialogue entre députés, et
l’organisation de nombreux débats et séminaires.
Aujourd’hui, l’impulsion est donnée : une charte de
bonne gouvernance est prête à entrer en action lors de
l’organisation des prochaines élections provinciales.
PIERRE VERJANS
Sciences politiques
BUDGET PARTICIPATIF AU BURUNDI
La CAPAC a soutenu la mairie de Bujumbura dans la
mise en place d’un budget participatif lié à sept parkings
publics souffrant d’une insécurité grandissante. Chaque
corps de métier impliqué dans le transport public a
maintenant pour mission de gérer un budget accordé
par le gouvernement municipal, et destiné à sécuriser et
à rationaliser l’espace public.
La consultation des acteurs des parkings publics a mis
en évidence une demande émanant des conducteurs :
celle d’être formés au Code de la route. Les formations
ont une incidence directe sur la diminution du nombre
d’accidents et leur succès suscite d’autres idées comme
travailler de la même manière avec les vendeurs de rue.
BOB KABAMBA
Sciences politiques
MAISON DES FEMMES AU BURUNDI
La Maison des Femmes au Burundi a été créée avec
le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle a
pour but de venir en aide aux Burundaises victimes
de la pauvreté et de la violence. En plus d’une aide
psychosociale et d’une garderie pour les jeunes enfants,
l’association fournit un soutien stratégique et financier à
des associations commerciales féminines.
C’est pour structurer cette dernière offre que le service
d’économie rurale des facultés agronomiques de Gembloux,
arrive au Burundi en 2003. Aujourd’hui, il continue à soutenir
le centre, qui fédère une trentaine d’associations féminines
actives dans des secteurs aussi variés que la restauration, la
coiffure, la vannerie, et bientôt la transformation de produits
agricoles. La Maison des Femmes accorde à ces associations
des microcrédits pour le lancement de nouvelles activités, en
les suivant sur la durée, et en les conseillant.
PHILIPPE LEBAILLY
Économie et développement rural
www.lamaisondesfemmes.org
16
Afrique
centrale
et de l’Est
FORMATION
UN CENTRE DE FORMATION BANCAIRE AU SEIN
DE LA BANQUE COMMERCIALE DU CONGO
KINSHASA
MANAGEMENT SCHOOL
Créée à l’initiative d’Albert Corhay, actuel Recteur
de l’ULg, la Kinshasa Management School (KMS)
accueille un master en gestion et droit de l’entreprise,
conjointement organisé par la faculté de droit et
HEC-Ecole de gestion de l’ULg. Ces cours du soir sont
destinés à des cadres d’entreprise ou aux professeurs
de l’Institut Supérieur de Commerce de Kinshasa et
débouchent sur un certificat. Les majors de chaque
promotion se voient ensuite offrir la possibilité d’entamer
un doctorat à l’ULg. À terme, la KMS devrait abriter des
conférences, et proposer d’autres masters (comptabilité
et droit OHADA – droit des affaires).
La Banque Commerciale du Congo (BCDC) et l’Université
de Liège se sont associées pour créer un centre de
formation bancaire interne à la BCDC, appelé BCDC Bank
Academy. L’Université met à disposition son expertise
et accompagne notamment la BCDC pour des conseils
en certification. Elle appuie également la Banque
dans le cadre d’une formation continue à destination
des formateurs de la BCDC. Cet accompagnement
vise à développer les ressources humaines dans le
domaine bancaire, travaillant ainsi à l’amélioration de
la gouvernance de la banque et au développement
économique de la RDC.
BOUTHEINA BEN LAMINE
Cellule formation continue
ALBERT CORHAY
Rectorat
UN CONSORTIUM DES UNIVERSITÉS
TCHADIENNES DEMANDEUR DE FORMATIONS
La cellule « formation continue » de l’ULg coordonne un
ensemble de formations au sein des universités tchadiennes.
Elle propose des formations aux administrations, organise
avec HEC-Ecole de gestion de l’ULg un master en économie
et gestion, et met sur pied des cours de préparation au projet
doctoral. Ces services sont sollicités par les institutions ellesmêmes, qui rémunèrent les intervenants de l’ULg.
BOUTHEINA BEN LAMINE
Cellule formation continue
17
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
18
18
Afrique
de
l’Ouest
RESSOURCES NATURELLES
GÉRER LA RESSOURCE EN EAU AU BURKINA
Depuis 2005, plusieurs équipes des facultés de
Sciences et de Sciences Appliquées de l’ULg
travaillent sur la gestion de l’eau au Burkina Faso dans
le cadre du programme PADI (Programme d’Appui
au Développement par l’Irrigation) mis en œuvre par
l’APEFE et WBI.
Le projet Ge-eau promeut une utilisation de l’eau
efficace et économe dans le bassin du Kou (sud-ouest
du Burkina Faso – 1 800 km²) qui abrite Bobo-Dioulasso,
la deuxième plus grande ville du Burkina Faso. Il couvre
un ancien périmètre de riz irrigué aménagé par l’État, et
plusieurs zones agricoles exploitées de façon informelle.
Malgré une relative abondance des ressources en
eau, des pénuries sont fréquentes en raison d’une
augmentation de la population agricole et de pratiques
d’irrigation inefficientes.
Des outils d’aide à la décision ont été mis en place
par l’ULg, en collaboration avec les parties prenantes
publiques et privées actives dans la région. Ces outils
(cartographie aérienne et logiciels informatiques)
permettent de garantir le suivi-évaluation des
ressources en eau dans la région et la gestion de
leur consommation, améliorant ainsi les moyens de
subsistance dans la zone. Des séances de concertation
ont accompagné le développement et la mise en place
de ces différents outils, permettant à tous les utilisateurs
d’avoir une meilleure compréhension entre eux.
Pour diverses raisons, une importante quantité de
sédiments tombe dans les barrages situés aux
alentours de Ouagadougou, réduisant la quantité d’eau
disponible.
Une équipe de géographes de l’ULg travaille
sur cette problématique depuis 2011.
Ses recherches et celles de leurs partenaires ont
considérablement augmenté les connaissances sur le
phénomène.
Des géographes, techniciens et administratifs
burkinabés ont en outre été formés aux techniques
de mesure et de gestion utilisées. À l’heure
actuelle, plusieurs pistes destinées à améliorer la
construction des barrages sont suivies par l’équipe
belgo-burkinabé.
ÉRIC HALLOT
Géographie
www.ge-eau.org
BERNARD TYCHON
Sciences et Gestion de l’Environnement
19
19
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
DES EAUX SOUTERRAINES POLLUÉES AU BÉNIN
Les eaux souterraines du Bénin subissent diverses
pollutions qui mettent en danger la santé de leurs
consommateurs. Le faible suivi apporté par les autorités
responsables rend la prévention et la lutte contre la
pollution de l’eau peu efficaces.
L’Unité d’Hydrogéologie et géologie de l’environnement
apporte une aide technique et scientifique au
département des Collines (Région centrale du Bénin),
pour étudier et comprendre cette pollution aquatique.
Elle intervient en outre dans la formation des partenaires
locaux, notamment d’un doctorant, avec qui elle
recherche une solution pour résoudre ce problème sur
le long terme.
PHILIPPE ORBAN
Hydrogéologie et géologie de l’environnement
COMMENT RÉAGIR À LA SALINISATION
DES TERRES DU DELTA DU FLEUVE SÉNÉGAL ?
La culture irriguée dans le delta du fleuve Sénégal
est menacée par une nappe d’eau salée qui remonte
dangereusement vers le sol. Pour le moment, ce sont
environ 15 000 hectares qui sont laissés à l’abandon en
raison de la salinisation des terres.
Depuis six ans, l’Université de Liège étudie le
fonctionnement hydrogéologique de cette nappe
souterraine pour comprendre les processus à l’œuvre et
proposer des solutions.
SERGE BROUYÈRE
Hydrogéologie et géologie de l’environnement
VALORISER LES ARGILES DU CAMEROUN
La région de Foumban (ouest du Cameroun) est
internationalement reconnue pour sa tradition de
céramiques et de poteries. Matière indispensable à
l’art local, l’argile représente également le matériau de
construction de base de la société rurale camerounaise.
La qualité des produits finis laisse cependant souvent à
désirer, et la proportion de matériaux cassés à la sortie
des fours est très élevée. L’argile n’est pas souvent filtrée,
ni cuite à température adéquate.
Le projet déploie différents volets impliquant les artisans
locaux. Une étude sociologique permet de mieux saisir
l’attrait des artisans locaux pour les matériaux importés.
Elle permet également de développer des stratégies de
promotion des matériaux locaux. Une base de données
recensant la localisation et la caractérisation des argiles
de la région se crée et sera mise à disposition des artisans
20
Afrique
de
l’Ouest
elle devient un carburant de qualité équivalente au
diesel, qui peut notamment aider des régions reculées
à tendre vers une autonomie énergétique.
L’unité de phytotechnie tropicale de la Faculté de
Gembloux Agro-Bio Tech, en partenariat avec
ADG, appuie plusieurs agriculteurs sénégalais
cultivateurs de jatropha en étudiant les
potentialités énergétiques offertes par la
plante, ainsi que les maladies qui la guettent.
GUY MERGEAI
Phytotechnie tropicale et horticulture
et constructeurs locaux. A partir des argiles locales, des
briques sont fabriquées servant de base à la construction
de fours simples, efficaces et peu énergivores. Enfin,
le partenaire local de l’ULg, l’Institut des Beaux-arts de
l’université de Dschang, profite de ce projet pour analyser les
œuvres traditionnelles et chercher à faire perdurer cet art.
NATHALIE FAGEL
Argiles, géochimie et environnements
sédimentaires
LE JATROPHA , UNE ÉNERGIE NOUVELLE
AU SÉNÉGAL ?
Le jatropha est un petit arbuste dont les graines
sont utilisées pour fabriquer une huile possédant
d’excellentes propriétés combustibles. Transformée,
21
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
ALIMENTATION
APPUI À L’AMÉLIORATION DE LA PRODUCTIVITÉ
DES ÉLEVAGES OVINS URBAINS ET PÉRIURBAINS
SÉNÉGALAIS
La filière ovine est en crise. Le Sénégal, où le mouton
revêt une symbolique toute particulière, en importe de
plus en plus. Le projet contribue à la relance de l’élevage,
particulièrement en milieu urbain et péri-urbain et ainsi
rencontre la volonté du gouvernement sénégalais.
Le projet étudie la place socioculturelle qu’occupe le
mouton dans ce monde à dominance musulmane. Il
participe également à caractériser les différentes races
de moutons ainsi qu’à comprendre le fonctionnement
des élevages pour envisager un développement maîtrisé,
surtout en milieu urbain, face aux techniques rurales. La
rédaction et la diffusion de recommandations sont prévues
via différents supports et vers différents publics : ouvrages,
fiches techniques, supports audio-visuels, médias, foires
agricoles, formation continue des vétérinaires, etc.
JEAN-LUC HORNICK
Nutrition animale en milieu tropical
QUE RESTE-T-IL DE 20 ANNÉES DE
DÉVELOPPEMENT RURAL DANS LE NORD BÉNIN ?
Le projet s’intéresse dans le Nord du Bénin, en région
rurale, aux dynamiques économiques et sociales et à
leurs effets et impacts à long terme (au-delà du temps
des projets, au-delà de l’attendu) suite à plus de 20 ans
d’interventions des coopérations belge, allemande et
hollandaise.
À travers trois thèses de doctorat, le projet analyse la
façon dont la population locale s’est appropriée les
résultats des projets, l’amélioration de l’économie qui en a
résulté, la durabilité des associations créées, etc. Au-delà
des thèses, cette recherche a abouti à la création d’un
outil de veille interactif destiné à partager les analyses
empiriques, méthodologiques et théoriques et à créer un
dialogue permanent entre chercheurs et intervenants.
MARC PONCELET
Sociologie du développement
www.foradyn.org
SANTÉ
HERBIER NATIONAL DES PLANTES MÉDICINALES
ET CHIMIOTHÈQUE AU BURKINA FASO
Beaucoup d’études sur les plantes médicinales
existent dans la région mais sont dispersées.
Parallèlement, la médecine traditionnelle occupe une
place importante dans le système de santé.
L’idée du projet est de rassembler toutes les informations
existantes et de créer une base de données accessible
au plus grand nombre. Outre un Herbier National des
plantes médicinales, le projet met également sur pied
une chimiothèque des marqueurs chimiques de ces
principales plantes répertoriées. Ces plantes médicinales
sont utilisées en médecine traditionnelle pour traiter
des pathologies prioritaires et courantes au Burkina
(maladies infectieuses et nutritionnelles par exemple).
MICHEL FRÉDÉRICH
ULg – Pharmacognosie
22
Afrique
de
l’Ouest
CULTURE & SOCIÉTÉ
INCUBATEUR D’ENTREPRISES QUI S’EXPORTE ?
SOUTENIR LE CINÉMA GUIMBI, UN ACTE CITOYEN !
Le centre en Psychologie Sociale des Groupes et des
Organisations de la Faculté de psychologie développe
au Sénégal la création d’un incubateur d’entreprises,
potentiellement transférable à d’autres pays, destiné à
soutenir de jeunes entrepreneurs et à favoriser l’esprit
d’entreprise.
Depuis 2005, la ville de Bobo Dioulasso n’a plus de salle
de cinéma. Jusqu’à sa fermeture, la ville abritait pourtant
le cinéma Guimbi, lieu emblématique du Burkina Faso.
En 2012, Berni Goldblat, cinéaste suisse vivant au Burkina
depuis plus de dix ans, décide de le ramener à la vie.
Porté par le secteur associatif sénégalais, ce projet
s’oriente vers des activités organisées en milieu rural,
telles que l’agriculture, l’élevage, la pêche ou le
tourisme.
JEAN-FRANÇOIS LEROY
Psychologie sociale des groupes et des
organisations
L’initiative est soutenue par de nombreux partenaires,
cinématographiques (le Festival de Cannes, le FIFF de
Namur, et bien d’autres), gouvernementaux (par exemple
le WBI), mais aussi universitaires. HEC, l’école de gestion
liégeoise, joue ainsi un rôle de partenaire financier, aidant
l’équipe du cinéma à gérer au mieux les fonds qui lui sont
attribués, ainsi qu’à garder une indépendance financière.
ALINE MULLER
Finance
www.cineguimbi.org
FORMATION
STAGE DE FORMATION EN MANAGEMENT
DE LA QUALITÉ SANITAIRE ET ANALYSE DES
RISQUES
Ce stage associe des dimensions scientifiques et
techniques de la sécurité sanitaire à des dimensions
psychosociales (gestion de groupes, analyse
organisationnelle, etc.) pour former des utilisateurs de
pesticides aux risques que ceux-ci peuvent entraîner dans
la chaîne alimentaire. Ces personnes formées informent
elles-mêmes les utilisateurs de première ligne.
Pour favoriser les relations Sud-Sud entre collaborateurs, il
est organisé en alternance par le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
Avec 15 à 20 étudiants par année depuis 2009, plus de cent
stagiaires venus de toute l’Afrique de l’Ouest ont déjà été
formés.
MASTER EN RESSOURCES NATURELLES ET
BIODIVERSITÉ
Organisé au Bénin et au Niger, le master en ressources
naturelles et biodiversité accueille chaque année une
trentaine de personnes, avec un quota d’au moins 30 % de
femmes.
Il comporte un mois de stage sur le terrain, dans le parc
national du W, qui chevauche les deux pays et qui a la
particularité de couvrir toute une séquence d’écosystèmes,
des zones humides aux zones sahéliennes, ce qui en fait un
terrain d’étude fécond.
JAN BOGAERT
Biodiversité et Paysage
JEAN-FRANÇOIS LEROY
Psychologie sociale des groupes et des
organisations
23
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
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24
Maghreb
RESSOURCES NATURELLES
AMÉLIORER LA QUALITÉ DE L’EAU EN TUNISIE
PROJET SEBOU – MAROC (FES)
Le projet COPEAU porté par l’Aquapôle vise à
renforcer l’Agence Nationale de Protection de
l’Environnement (ANPE) tunisienne dans sa mission
de contrôle de pollution des eaux et de coordination
de la surveillance et du contrôle de la qualité
des eaux continentales (eaux de surface et eaux
souterraines). En collaboration avec le CEBEDEAU,
centre d’expertise en traitement et gestion de l’eau
lié à l’Université de Liège, l’Aquapôle a formé des
techniciens et des fonctionnaires de l’agence, qu’elle a
pourvue de PEGASE, un logiciel de modélisation et de
prévision de la qualité de l’eau.
Dans la ville de Fès, plusieurs activités artisanales telles
que la tannerie et la dinanderie, génèrent des rejets
impressionnants d’Eléments Traces Métalliques (ETM)
dans le fleuve Sebou. Ces métaux sont actuellement
piégés dans les sédiments anaérobiques (dépourvus
d’oxygène) du fleuve empêchant ainsi leur diffusion
et donc de dramatiques effets toxiques. Cet équilibre
risque d’être rompu par la restauration des conditions
d’oxygène du milieu suite à la mise en service d’une
nouvelle station d’épuration à l’aval de la ville. Ceci
dépendra de la forme sous laquelle les métaux sont
fixés dans les sédiments. Une équipe scientifique d’Arlon
Campus Environnement de l’Université de Liège travaille
depuis 2009 sur la spéciation et le comportement
biogéochimique de ces ETM. Les premiers résultats
étaient rassurants mais des travaux récents réalisés dans
le cadre d’une thèse de doctorat nuancent ces résultats.
JEAN-FRANÇOIS DELIÈGE
Aquapôle
L’Aquapôle est un centre de recherche et
d’expertise en sciences de l’eau au service
des institutions publiques et des entreprises,
tant régionales qu’internationales. Les contrats
internationaux représentent la majorité de ses
activités, dont une partie non négligeable est
consacrée à la coopération au développement.
L’Aquapôle a pour objectif d’améliorer la gestion
intégrée de l’eau dans une perspective de
développement durable, de développer un réseau
de compétences multidisciplinaires et de jouer
un rôle d’interface entre le monde académique et
l’industrie ou les administrations.
www.aquapole.ulg.ac.be
VINCENT DEBBAUT
Protection et hygiène du travail (SUPHT)
25
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
APPLICATION ENVIRONNEMENTALE
DES ARGILES NATURELLES DU MAROC
Les argiles se forment sous l’influence des pluies et du
ruissellement sur le substrat rocheux. Le type d’argile que
l’on va trouver dans un sol est donc intimement lié aux
conditions climatiques. A partir de méthodes spécifiques à
ces minéraux de petite taille, il est possible d’estimer leurs
potentialités environnementales et/ou économiques. La
connaissance fine de ces types d’argile permet donc une
utilisation optimale de cette matière première et garantit
la qualité du produit fini. L’équipe de l’ULg au Maroc étudie
plus particulièrement les types d’argile utilisés par les
artisans selon qu’ils réalisent des poteries, des marmites
pour tajine, etc. Ce travail permet de réduire les pertes
liées à la casse durant la cuisson grâce à l’utilisation de
l’argile la plus adéquate.
NATHALIE FAGEL
Argiles, géochimie et environnements
sédimentaires
CARACTÉRISATION ET VALORISATION
DES PRODUITS DE L’AMANDIER – MAROC
Ce projet est une activité de recherche-innovation
portant sur la caractérisation des amandes et
produits dérivés (huiles d’amandes, pâtes d’amandes,
tourteaux, etc.) des variétés locales d’amandier. Ce
projet s’inscrit dans l’objectif global du Plan Agricole
régional du Plan Maroc Vert soutenu par la Belgique
(Coopération Technique Belge) et visant à renforcer la
compétitivité de la filière amandier dans la région de
l’Oriental du Maroc en vue d’améliorer les conditions
socio-économiques des agriculteurs. Dans cette
région, l’amandier est la seconde espèce fruitière
après l’olivier. Cette filière reste pourtant très peu
26
développée. La production d’amandes dans l’Oriental
représente 10 à 14 % de la production du Maroc, elle
est orientée vers une commercialisation en vrac des
amandes à l’état brut et sans aucune tentative de
valorisation. La caractérisation physicochimique des
amandes et dérivés a pour objectif de déboucher sur
des voies de valorisation permettant de créer de la
valeur ajoutée.
MARIANNE SINDIC
Laboratoire Qualité et sécurité des produits
agro-alimentaires
Maghreb
ALIMENTATION
AMÉLIORER LA PRODUCTION LAITIÈRE
EN ALGÉRIE PAR LA RECHERCHE
La production de lait assurée par les 950.000 vaches
laitières que compte l’Algérie ne couvre que 56 %
des besoins d’une population toujours croissante.
Le déficit de production constaté relève de facteurs
nutritionnels, techniques, socio-économiques mais
également pathologiques propres à la reproduction
et à la santé mammaire bovine. La caractérisation
des performances de reproduction tout comme celle
de leurs facteurs de risque (insémination artificielle,
détection des chaleurs, avortements, infections
utérines) constitue un objectif prioritaire qui peut
contribuer de manière directe ou indirecte à réduire le
montant de la facture liée à l’importation de produits
laitiers (plus d’un milliard de dollars par an).
C’est pourquoi l’ULg renforce cette caractérisation
à travers différentes thèses de doctorat menées en
collaboration avec la faculté des sciences vétérinaires
de Blida, l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alger et
l’Institut des sciences vétérinaires de l’Université
de Ibn Khaldoun. Cinq doctorants sont concernés
et travaillent respectivement sur les thématiques
suivantes :
•
l’insémination artificielle en Algérie : état des lieux
et perspectives ;
•
contribution à l’étude des paramètres de
reproductions et zootechniques de la race
autochtone algérienne ;
•
étude de la prévalence des avortements dans
l’espèce bovine ;
•
étude de la prévalence et des facteurs de risque
des infections utérines chez la vache ;
•
étude des facteurs de risque de l’infertilité chez la
vache laitière.
CHRISTIAN HANZEN
Thériogénologie des animaux de production
27
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
CULTURE & SOCIÉTÉ
LE THÉÂTRE UNIVERSITAIRE DE LIÈGE (TURLg)
EN VOYAGE AU MAROC
Le TURLg voyageait déjà avant sa création officielle, en
1941. D’abord cantonné aux pays limitrophes, son désir
de découverte de nouveaux horizons théâtraux n’a cessé
de l’emmener vers des lieux toujours plus éloignés.
Aujourd’hui, le TURLg s’est produit dans quarante-deux
pays sur quatre continents, le langage théâtral dépassant
toutes les barrières linguistiques.
Au Sud, le TURLg entretient des rapports avec plusieurs
pays d’Afrique et d’Amérique du Sud. Ses liens les plus
forts ont été noués au Maroc. Il se retrouve régulièrement
à l’affiche de différents festivals de théâtre universitaire,
depuis 1988, que ce soit à Casablanca (dès la première
édition du FITU), à Rabat, Marrakech, Agadir ou Tanger.
DOMINIQUE DONNAY
TURLg
CÉRAMIQUES ET RESTAURATION
DES MONUMENTS HISTORIQUES DE LA RÉGION
DE MARRAKECH
La ville de Marrakech possède des monuments
prestigieux de l’art islamique (XIIème - XVIème siècle).
Ces monuments reconnus comme patrimoine mondial
sont réputés par leurs céramiques traditionnelles.
Ces céramiques sont fragilisées par l’épreuve du
temps et par l’action humaine. Plusieurs tentatives
de restauration coordonnées par l’inspection
des monuments historiques ont été entreprises.
Cependant ces tentatives de restauration sont
souvent vouées à l’échec. Ces échecs s’expliquent en
partie par la mauvaise qualité des matériaux utilisés
dans la restauration. Le projet propose de s’appuyer
sur un diagnostic de l’état de dégradation de la
céramique des différents monuments. En examinant
des possibilités de restauration de ces édifices
28
architecturaux, l’équipe de l’ULg et ses partenaires
marocains contribuent au développement d’une
approche spécifique à la restauration, à l’entretien et à
la valorisation des monuments historiques dans cette
région.
NATHALIE FAGEL
Argiles, géochimie et environnements
sédimentaires
Maghreb
FORMATION
REMÉDIATION EN LANGUE FRANÇAISE,
EN COLLABORATION AVEC L’UNIVERSITÉ
D’OUJDA
Depuis 2004, une forte collaboration unit l’Institut
Supérieur des Langues Vivantes (ISLV), et notamment
son service d’apprentissage du Français Langue
Etrangère (FLE), à l’Université Mohammed Ier (UMP)
d’Oujda au Maroc, pays dont les universités font face
à un problème linguistique important. En effet, la
massification et la démocratisation de l’enseignement
supérieur permettent à de plus en plus d’étudiants des
lycées publics d’accéder aux études universitaires,
dispensées en français. Or, si les lycées privés sont
généralement français, les cours des lycées publics sont
donnés en arabe et le français est enseigné comme
langue étrangère. Les universités marocaines doivent
donc organiser d’importants travaux de remédiation pour
un public chaque année plus nombreux. L’ISLV a donc
travaillé à créer des modules de remédiation en ligne qui
répondent aux besoins spécifiques des étudiants ainsi
qu’à former des formateurs en FLE.
Aujourd’hui, l’UMP possède l’équivalent de
l’ISLV liégeois, qui travaille maintenant avec les
quatorze universités marocaines, suivant la volonté
gouvernementale d’harmoniser l’apprentissage du
français dans l’enseignement supérieur.
LAURENCE WÉRY
ISLV
29
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
30
30
Asie
AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
PÉRIURBANISATION À HANOÏ
À l’instar de la plupart des villes vietnamiennes, Hanoï
connaît depuis ces dernières années une croissance
démographique aussi spectaculaire qu’incontrôlée. Le
« nouveau Hanoï » s’étend sur 3 000 km², superficie
presque égale à celle de la province de Liège, et héberge
environ sept millions d’habitants. On estime que la
population augmentera encore de 50 % à l’horizon 2040.
Cette situation est un passionnant sujet d’analyse pour des
urbanistes. Pourtant, peu d’études portent sur ce sujet.
Une équipe de Sciences appliquées de l’ULg est l’une
des premières à essayer de calculer le nombre d’hectares
que l’expansion de la ville consomme par an. En plus d’un
travail de localisation par satellite des zones de croissance,
elle étudie les divers aspects de l’impact de la croissance
démographique sur les territoires périurbains. Ces études
s’intéressent à des thématiques telles que la transformation
des noyaux ruraux rattrapés par la banlieue, le rôle joué
par le marché, les impacts de la périurbanisation sur les
populations locales, ou l’économie informelle, représentée
par un secteur tertiaire en plein développement.
JACQUES TELLER
Urbanisme et aménagement du territoire
ALIMENTATION
AVEC DES ASSOCIATIONS PAYSANNES
CAMBODGIENNES
ADG est l’ONG universitaire liée historiquement à
la Faculté de Gembloux (aujourd’hui GemblouxAgro-Bio Tech). Spécialisée dans la souveraineté
alimentaire et l’agroécologie, elle possède des
antennes au Pérou, au Sénégal et au Cambodge.
Cohérente avec sa vision d’un monde plus
équitable où chacun pourrait s’alimenter en
quantité et en qualité suffisante, l’ONG développe
des actions visant à renforcer les organisations
paysannes, les exploitations familiales et à
favoriser les échanges et les actions de plaidoyer
concertées dans ce secteur, et ce dans une vision
inclusive.
www.ong-adg.be
Au Cambodge, la grande majorité de la population dépend
du secteur agricole. Malgré cela, la production est peu
féconde, et beaucoup d’agriculteurs vivent dans des
conditions de pauvreté extrême. Depuis 2001, ADG travaille
avec des associations paysannes cambodgiennes, à tous
les échelons de l’exploitation agricole : depuis l’amélioration
des techniques de production jusqu’à la commercialisation
des produits, en passant par l’appui structurel à la création
de coopératives. L’ONG privilégie avant tout une méthode
« de paysan à paysan », basée sur l’échange de techniques
entre agriculteurs, par l’intermédiaire de paysans-relais qui
expérimentent de nouvelles techniques agricoles.
Pour lutter contre les risques liés aux désastres
climatiques, ADG a également œuvré à la création
d’une dizaine de banques de riz, approvisionnées par les
paysans membres.
SOPHIE PASCAL
ADG
31
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
SANTÉ
MÉDECINE DE FAMILLE AU VIETNAM
Être malade au Vietnam n’est pas une situation facile.
Entre de rares et onéreux cabinets privés, des postes
de soins primaires dont la réputation n’est pas bonne en
raison du manque de formation médicale et de la vétusté
de l’infrastructure, ou encore des hôpitaux, surchargés et
dont la prise en charge est impersonnelle, le choix n’est
pas simple ! Les patients optent souvent pour un avis
pharmaceutique ou pour une automédication, avec les
risques que cela comporte.
Pour les patients vietnamiens, accéder à un suivi médical
personnalisé et durable n’est pas chose aisée. C’est la
raison pour laquelle les autorités d’Ho Chi Minh-Ville, grâce
à l’expertise et à l’appui du Département de Médecine
générale de l’ULg, sont à l’initiative de changements
importants qui essaiment dans tout le pays. En partenariat
avec d’autres acteurs historiques de la coopération au
Vietnam, comme la Boston University et l’Université de
Gent, l’ULg a contribué à la reconnaissance officielle de la
Médecine générale (appelée aussi médecine de famille) en
soutenant la formation d’équipes universitaires, ainsi que
la création de postes pilotes. Le projet ULg a également
permis le tout premier Doctorat en Médecine de famille du
Vietnam, défendu à Liège en 2013 par Vo Thanh Liem.
Les projets coordonnés par Didier Giet, professeur
de médecine générale à l’ULg, ont provoqué des
changements structurels et législatifs en faveur de
l’instauration de la médecine de famille au Vietnam,
maintenant enseignée dans les universités et remboursée
aux patients par la sécurité sociale. Un réseau de 10
partenaires composés des Départements universitaires
de Médecine de Famille vietnamiens, s’est par ailleurs
progressivement constitué depuis près de 10 ans.
Ce réseau qui réfléchit aux contours que prendront
demain les soins de base au Vietnam vient de s’élargir à
d’autres acteurs de la première ligne de soins : infirmiers,
pharmaciens et kinésithérapeutes.
La route est encore longue pour que la médecine de
famille soit implantée dans toutes les régions du Vietnam.
Mais les avancées liées au projet semblent vouées à un bel
avenir car elles sont maintenant soutenues par une forte
volonté des autorités politiques et sanitaires.
DIDIER GIET
Médecine générale
FERMES LAITIÈRES AU VIETNAM
La Faculté de Médecine vétérinaire encadre un
doctorant qui étudie les pathologies des vaches laitières
vietnamiennes. Une meilleure connaissance des
maladies permet de limiter leurs effets indirects, et ainsi
de rentabiliser au mieux la production laitière, encore
peu développée au Vietnam.
Ce projet s’inscrit dans une optique de renforcement
de l’élevage familial, partie intégrante du circuit de
distribution vietnamien actuel. Il rejoint la volonté du
gouvernement d’atteindre l’autosuffisance en matière de
produits laitiers.
CHRISTIAN HANZEN
Thériogénologie des animaux de production
32
Asie
FORMATION
LE VIETNAM, UN PARTENAIRE PRIVILÉGIÉ
Le Vietnam représente une des zones de
concentration privilégiées de l’ULg.
Le pays dispose en effet d’institutions universitaires
de grande qualité avec lesquelles l’ULg entretient
d’étroites collaborations tant académiques que
scientifiques. De nombreux projets de recherche
sont en cours dans des domaines très diversifiés :
biologie, génétique, médecine, ingénierie
hydraulique, logistique et architecture navale,
économie et sociologie rurales. Dans certains de
ces domaines, des formations sont proposées, en
partenariat avec des universités vietnamiennes
spécialisées et visant la création au Vietnam de
véritables pôles d’expertise et de valorisation.
DES « EXECUTIVE MASTERS » VERS DES CENTRES
DE FORMATION INTÉGRÉE OU CLUSTER
L’ULg organise au Vietnam des modules de formation
continue intégrés au sein d’un diplôme vietnamien. Ces
« Executive masters » sont élaborés sur mesure avec
les partenaires vietnamiens. Ils permettent de valoriser
l’expertise de l’ULg dans des thématiques prioritaires pour
le Vietnam. Les cours sont donnés par des binômes de
professeurs belges et vietnamiens, ce qui constitue un des
points forts de ces programmes. Par programme, 6 à 10
cours ou modules sont offerts et cumulables.
Le second point fort réside dans leur stratégie intégrée
visant à connecter la formation, la recherche et le transfert
de technologies. Au départ d’un partenariat dans le
cadre d’un « Executive master », le projet évolue vers la
création d’un centre de formation et de recherche, voire
le développement d’un cluster. Ces centres visent à
développer les compétences par le biais de formations, de
recherche, d’expertise et d’aide aux entreprises destinées
à des ingénieurs, universitaires, techniciens, professionnels
diplômés et autres participants en provenance du Vietnam
et des pays voisins.
Quatre « Executive masters » dispensés en anglais sont en
cours :
•
Transport and Logistic
Dispensée depuis 2008, il s’agit de la première
formation post-universitaire internationale dans le
domaine du transport et de la logistique créée au
Vietnam. Ce master concrétise une volonté des
autorités vietnamiennes de former des professionnels
dans ce domaine considéré comme central pour le
développement de la région du Sud-Est asiatique.
Les sujets sont choisis avec les entreprises afin de
répondre aux besoins à court terme des acteurs de
la région. Ce master est organisé par l’Université de
Danang en partenariat avec la Faculté des Sciences
Appliquées et HEC-École de gestion de l’ULg.
Un « Centre régional de recherche et de
développement en logistique et clustering » a vu le
jour en 2012.
MARIO COOLS
Transports et mobilité
33
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
•
Industrial Management
Cette formation complémentaire en gestion est
spécifiquement conçue pour des ingénieurs civils
vietnamiens qui sont amenés à jouer un rôle primordial
dans le développement économique et technique du
Vietnam. Organisée depuis 2010, elle est dispensée en
anglais. 24 des 62 crédits ECTS du programme sont
enseignés en présentiel par des professeurs de HECEcole de gestion de l’ULg. Les étudiants qui souhaitent
compléter leur formation avec un diplôme belge ont la
possibilité d’introduire une demande d’admission pour
un accès direct au Master en Business Engineering
(orientation recherche) enseigné à l’ULg. Ce master
est organisé par l’Université de Génie Civil de Hanoï en
partenariat avec HEC-École de gestion de l’ULg.
MARIANNE SNAKERS
HEC-Ecole de gestion
•
Sciences and Environment Management
Dispensée depuis 2012, cette formation vise à
former des professionnels spécialisés en gestion
de l’environnement. Le programme rencontre les
problématiques propres à l’environnement vietnamien.
Ce programme attire de nombreux étudiants non
seulement vietnamiens, mais également des pays
limitrophes. Il est organisé par l’Industrial University
de Ho Chi Minh City, le Département de Sciences et
Gestion de l’Environnement de l’ULg et le Département
de Biologie, Ecologie et Evolution.
•
Un « Centre de recherche, d’application et de transfert
de technologie sur l’environnement » se met sur pied
en 2016.
CÉLIA JOAQUIM-JUSTO
Écologie animale et écotoxicologie
JEAN-MARIE HAUGLUSTAINE
Énergie et développement durable
Sustainable Hydraulic Structures
L’ULg a mis en place en 2010 ce programme de
formation en collaboration avec la Water Ressources
University de Ho Chi Minh afin de permettre aux
étudiants vietnamiens d’acquérir une spécialisation
dans le domaine des constructions hydrauliques,
sur base des technologies existant en Région
wallonne et en Europe. Ce programme répond
à une demande du gouvernement vietnamien
dans le cadre de son plan anti-inondation et de
développement de la navigation fluviale. Il est
organisé par Water Ressources University de Ho Chi
Minh Ville avec le département ANAST, Faculté des
Sciences Appliquées de l’ULg.
Un « Centre régional de Formation et de Recherche
en Ingénierie Hydraulique et Navigation Fluviale » a
été créé en 2012.
PHILIPPE RIGO
Constructions hydrauliques et navales
34
Asie
•
Food Technology, Safety and Quality Management
(FTSQM)
Ce master permet d’analyser toutes les étapes de
la chaîne alimentaire, depuis la production jusqu’à
la distribution, en passant par la transformation des
aliments. Il est organisé par l’Université Agronomique
d’Hanoï, et est ouvert aux étudiants vietnamiens ainsi
qu’aux étudiants de la sous-région (Laos et Cambodge).
MARIE-LOUISE SCIPPO
Analyse des Denrées Alimentaires
DEUX MASTERS DANS LE CADRE
DE LA COOPÉRATION AU DÉVELOPPEMENT
•
Économie et sociologie rurales à l’Université
agronomique de Hanoï
Organisée à l’Université agronomique de Hanoï
(UAH) depuis 2009-2010, cette formation de 3ème
cycle spécialisée en économie et sociologie rurales
a pour objectif de susciter un échange d’enseignants,
de spécialistes et de chercheurs concernés par
la problématique, et ce au service de la formation
d’une quinzaine d’étudiants par an à l’économie
rurale, à la sociologie générale et rurale ainsi qu’à la
collecte de données. La plupart de ces étudiants sont
vietnamiens, mais il y a une ouverture également aux
étudiants de la sous-région, en provenance du Laos
et du Cambodge.
PHILIPPE LEBAILLY
Économie et développement rural
35
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
36
Amérique
latine
RESSOURCES NATURELLES
AMÉLIORER LA QUALITÉ DE LA LAINE D’ALPAGA
AU PÉROU
Représentatif de la transversalité de la faculté, ce projet
fait intervenir divers départements de la Faculté de
Médecine vétérinaire, mais aussi des disciplines encore
plus variées telles que l’agronomie (GxABT), la sociologie
(UNamur), l’architecture (UCL) et la médecine (ULB).
En partenariat avec l’Université Nationale de San Antonio
Abad del Cusco, ces différents acteurs ont lancé un
projet commun d’amélioration de la qualité de la laine
des alpagas, animaux d’élevage très répandus au Pérou.
Leur but est de venir en aide aux petits éleveurs de
la région, qui vivent dans une grande pauvreté. Une
amélioration de la qualité de la laine signifie pour eux
un prix de vente plus élevé de leurs produits, donc des
conditions de vie améliorées. L’appui technique de l’ULg
a porté sur trois domaines : la sélection génétique, la
reproduction et l’alimentation.
CHRISTIAN HANZEN
Thériogénologie des animaux de production
37
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
ALIMENTATION
HAÏTI : DES ALGUES CONTRE LA MALNUTRITION
La spiruline est une microalgue « miracle ». Très riche en
oligo-éléments, en fer, en vitamines, en acides aminés
et en protéines, elle est un complément alimentaire très
efficace : l’ingestion d’une très petite quantité (entre 2,5 et
5 g/jour pour un enfant, entre 5 et 10 g pour un adulte)
suffit à limiter toutes les carences liées à la malnutrition.
C’est la raison pour laquelle l’Aquapôle a créé en Haïti une
ferme-école destinée à produire de la spiruline, institution
aujourd’hui parfaitement opérationnelle. Le personnel est
formé, et la population commence à être sensibilisée aux
bienfaits de l’algue.
La ferme-école a maintenant pour ambition de devenir un
centre de formation d’où vont essaimer d’autres centres
de production à travers l’île. L’Aquapôle cherchera en
outre à exploiter la spiruline naturelle, retrouvée dans les
eaux douces.
JEAN-FRANÇOIS DELIÈGE
Aquapôle
38
Amérique
latine
CULTURE & SOCIÉTÉ
CARACTÉRISER LES FLUX MIGRATOIRES EN
ÉQUATEUR
Au début des années 2000, instabilité politique et crise
économique conduisent nombre d’Équatoriens à migrer
vers l’Europe. Vers l’Espagne, pays culturellement
proche où la demande de main-d’œuvre dans le
secteur de la construction était très forte, mais aussi
vers d’autres pays comme la Belgique. Le Centre
d’Études de l’Ethnicité et des Migrations de l’ULg
(CEDEM), associé à l’UCL et à la FLACSO (Facultad
Latinoamericana de Ciencias Sociales) d’Équateur, a
lancé un projet destiné à étudier ces flux migratoires,
ainsi que l’impact de ces migrations sur les personnes
restées au pays.
C’est un Centre Spécialisé d’Appui à l’Évaluation
Pédagogique similaire au SMART liégeois que l’IFRES
a créé en Bolivie entre 2009 et 2013. Maintenant
entièrement opérationnel et autonome, ce centre, doté
d’une technologie avancée, met ses compétences en
évaluation au service des institutions scolaires de la
province de Cochabamba.
PASCAL DETROZ
IFRES
Il ressort de ces études que les projets migratoires,
qu’ils soient internes ou externes, sont généralement
le fruit de stratégies familiales. Souvent indispensables
à la survie économique, ils n’ont pas moins un effet
déstructurant sur la cellule familiale : il arrive parfois
que les deux parents partent dans des pays, voire
continents, différents en fonction de l’offre de main
d’œuvre, laissant à des proches le soin de s’occuper des
enfants.
À côté de ces déchirures familiales, le projet a
également mis en évidence un processus de retour au
pays. En effet, la crise économique et sociale
européenne, combinée à des mesures prises par le
gouvernement équatorien pour maximiser les effets
positifs de la migration, a amené beaucoup de migrants
à rejoindre l’Équateur, dont la situation politico-sociale
s’est entre-temps grandement améliorée.
JEAN-MICHEL LAFLEUR
CEDEM
UN SMART BOLIVIEN
Si vous êtes ou avez été étudiant ou professeur à l’ULg,
vous avez peut-être entendu parler du SMART, le
Système Méthodologique d’Aide à la Réalisation des
Tests, qui aide à l’évaluation des cours, et à l’évaluation
des étudiants (les fameux QCM à lecture optique !).
APPUI DIDACTIQUE À L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS
COMME LANGUE ÉTRANGÈRE (FLE) – CUBA
L’ISLV (ULg) a mené entre 2012 et 2014 un projet
offrant un appui didactique à l’Université Martha
Abreu de Las Villas (Santa Clara) à Cuba. Une belle
collaboration avec divers professeurs, responsables
et étudiants. Formation de formateurs, encadrement
de la recherche et équipement d’une unité (salle)
dédiée à l’enseignement du FLE : livres et manuels
de FLE, ordinateurs, rétroprojecteur et disques durs,
permettant d’envisager un enseignement avec les
technologies de l’information et de la communication.
Les deux équipes comptent bien poursuivre le travail
de collaboration, dans le cadre notamment de la
programmation de cours importants de français qui
permettront un alignement au cadre européen de
référence.
JEAN-MARC DEFAYS
Didactique et méthodologie du français langue
étrangère et seconde (ISLV)
39
© ULg TILT
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
40
Belgique
La coopération universitaire se déploie également au Nord,
et plus précisément, au sein de l’Université elle-même.
Formations, mobilité des étudiants et enseignants, initiatives
individuelles et actions des ONG témoignent d’un intérêt
global de l’ULg pour les questions de coopération et pour
la mise en débat de celles-ci avec un public large.
DES ACTIONS DE FORMATION,
LE CœUR DE L’UNIVERSITé
1. LES MASTERS DE SPÉCIALISATION
porteurs d’un diplôme de niveau Bac+5, portant sur
des thématiques liées au développement des pays du
Sud. Ils sont organisés de façon interuniversitaire avec
au minimum la participation de deux universités de la
Communauté française de Belgique. En cette année
académique 2015-2016, l’ULg accueille 71 boursiers
de l’ARES, soit près de la moitié des bourses octroyées
par celle-ci pour l’ensemble des cours internationaux.
Treize nouveaux cours internationaux démarreront
en septembre 2016 dont huit coorganisés par l’ULg :
cinq en tant que coordonnatrice, trois en tant que
co-organisatrice.
L’ULg est fortement impliquée dans l’organisation de
cours internationaux soutenus par l’ARES. Il s’agit de
masters de spécialisation accessibles à des étudiants
Masters de spécialisation « cours internationaux PED » coordonnés par l’ULg
à partir de l’année 2016-2017
Intitulé
Coordonnateur ULg
Institution co-organisatrice
Master de spécialisation en gestion
intégrée des risques sanitaires dans
les pays du Sud
Nicolas-Antoine Moussiaux - FMV
- Économie de la santé et des
productions animales
Institut Vétérinaire Tropical
UNamur, ULB
Master de spécialisation en gestion
des risques et des catastrophes
Pierre Ozer - FS – Sciences et gestion
de l’environnement
UCL
Master de spécialisation en production Haissam Jijakli – GxABT
intégrée et préservation des ressources - Phytopathologie
naturelles en milieu urbain et périurbain
Haute École Charlemagne
Master de spécialisation en gestion
des ressources aquatiques et
aquaculture
Charles Mélard – FS – Centre de
formation et de recherche en
aquaculture
UNamur
Master de spécialisation en sciences
et gestion de l’environnement dans les
pays en développement
Bernard Tychon – FS – Sciences et
gestion de l’environnement
UCL
Masters de spécialisation « cours internationaux PED »
dont l’ULg est co-organisatrice, à partir de l’année 2016-2017
Intitulé
Partenaire ULg
Institutions ES coordonnatrice
et co-organisatrice
Master de spécialisation en transport
et logistique
Mario Cools – FSA – ArGenCo –
Transports et mobilité
ULB (coordination), UNamur
Master de spécialisation en médecine
transfusionnelle
André Gothot – FM - Biologie de la
coagulation et de l’hémostase
UCL (coordination), ULB
Master de spécialisation en
développement, environnement et
société
Philippe Lebailly – GxABT – Economie
et développement rural
UCL (coordination)
41
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
2. LES MASTERS
Les questions de développement sont également au
cœur des préoccupations de masters intégrés au cursus
de la Faculté de Sciences Sociales (FaSS) et de la Faculté
des Sciences (FS) :
•
Master en sciences de la population et du
développement
•
MARC PONCELET
Sociologie du développement
•
Master en sociologie à finalité spécialisée en
immigration studies, organisé en codiplomation
avec l’université Pompeu Fabra de Barcelone
MARCO MARTINIELLO
Centre d’études de l’ethnicité et des migrations
(CEDEM)
42
Master en anthropologie à finalité spécialisée en
anthropologie des dynamiques sociales et du
développement
BENJAMIN RUBBERS
Labo d’anthropologie sociale et culturelle (LASC)
•
Master en sciences et gestion de l’environnement
à finalité spécialisée pays en développement,
organisé en codiplomation avec l’Université de
Sherbrooke au Canada
BERNARD TYCHON
Sciences et gestion de l’environnement
Belgique
3. FORMATION CONTINUE
•
Les stages internationaux
L’ARES soutient également à partir de l’année 2016
cinq nouveaux « stages internationaux » qui sont des
formations non diplômantes de courte durée dédiées
à des problématiques de développement des pays du
Sud. L’ULg en organise trois parmi celles-ci et accueillera
annuellement dans ce cadre 34 boursiers sur un total de
67 bourses octroyées par l’ARES.
Stages internationaux PED organisés par l’ULg à partir
de 2016
Intitulé
Coordonnateur
Stage méthodologique
en appui à l’innovation en
agriculture familiale
Guy Mergeai – GxABT Phytotechnie tropicale et
horticulture
Valorisation des ressources
secondaires pour une
construction durable
Luc Courard – FSA Matériaux de construction
non métalliques du génie
civil
Contrôle qualité et
assurance qualité des
médicaments et produits
de santé
Philippe Hubert – FM –
Chimie analytique
•
Un certificat en développement et coopération
internationale
Ce certificat est organisé chaque année depuis 2012.
Destiné aux professionnels de la coopération au
développement, il allie une approche critique à des
apprentissages plus pratiques (gestion de projets,
économie, ressources humaines) et s’organise en horaire
décalé.
GAUTIER PIROTTE
Socio-anthropologie du développement
FOCUS – LE MASTER EN GESTION DES RISQUES
ET DES CATASTROPHES
Le master de spécialisation en gestion des risques
et catastrophes est organisé à partir de 2016-2017
en remplacement et dans la continuité du master
complémentaire en gestion des risques naturels mis en
place à l’ULg depuis 2000-2001. Il est coordonné par
l’ULg, l’UCL est partenaire du programme.
Toute la formation vise à fournir à l’étudiant les
méthodes, pratiques et expertises nécessaires à
la prévention, à la capacité d’intervention et à la
planification (pré, durant et post catastrophe) dans le
domaine de la gestion des risques et des désastres
(naturels et autres). Les étudiants pourraient par
exemple être amenés à réfléchir à « comment gérer un
groupe d’individus installé dans une zone à haut risque
d’inondation dans un contexte urbain caractérisé par
une pression démographique et foncière croissante ? »
Cette perspective conduit les étudiants à acquérir
une capacité d’analyse transversale des enjeux de
développement.
Outre les approches théorique, méthodologique et
opérationnelle, l’accent est mis sur la pratique. Le
programme offre aux étudiants la possibilité de faire un
séjour de deux mois Outre-Mer dans la perspective de
réaliser sur cette base un travail de fin d’études (TFE).
Le TFE est conçu comme une véritable opportunité
de mettre en pratique des enseignements, mais
aussi de valoriser l’esprit critique, et la production
d’une analyse originale basée sur une expérience de
terrain. Une belle carte de visite pour l’étudiant dans
la recherche d’un emploi ou la valorisation d’un poste
antérieur.
Depuis le démarrage du master complémentaire en
gestion des risques naturels en 2000 (prédécesseur
de nouveau programme), 250 étudiants de plus de
20 nationalités différentes ont été diplômés. Plus
de 50 étudiants ont été directement ou indirectement
engagés aux Nations Unies ou dans des ONG
internationales (OXFAM, MSF, etc.). 38 ont poursuivi
en doctorat et travaillent aujourd’hui pour la plupart
dans des universités, dans des centres de recherche
internationaux ou encore pour les Nations Unies.
PIERRE OZER
Sciences et gestion de l’environnement
43
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
DES ACTIONS DE SENSIBILISATION
Ces actions de sensibilisation peuvent prendre des formes
diverses et sont portées par différents acteurs au sein de
l’université principalement. Elles se concrétisent au travers de
débats, de séminaires, de conférences, de ciné-débat, etc.
À titre d’exemple, voici quelques actions menées pour
certaines de manière récurrente voire permanente.
•
Campus Plein Sud
Campus Plein Sud est une grande campagne visant à
sensibiliser et à mobiliser la communauté universitaire en
faveur de relations Nord-Sud plus justes.
Portée par la plupart des universités francophones
belges et par plusieurs ONG actives en leur sein, elle a
lieu chaque année, au mois de mars.
L’organisation de Campus Plein Sud sur les campus de
l’ULg est assurée par UniverSud et ADG.
Contact et informations : www.cps-blog.org,
www.universud.ulg.ac.be et www.ong.adg.be
•
Opération Kitabu
Depuis 2011, curieux et collectionneurs sont invités à
chiner du côté de l’ULg pour découvrir les livres, parfois
rares, dont les bibliothèques universitaires veulent se
séparer. Les profits de cette vente, organisée par des
bénévoles de l’ULg, sont réservés à l’achat d’ouvrages,
sélectionnés par les bénéficiaires eux-mêmes, et
destinés à remplir les étagères de certaines universités
du Sud. Jusqu’à maintenant, cette action a permis
l’inauguration de la toute nouvelle bibliothèque de
criminologie de l’Université de Kinshasa.
projet de coopération qu’ils mènent dans un pays en
développement. Présentation suivie d’une conférencedébat intitulée « E Learning, MOOC, formation à distance, …
des outils pour la coopération au développement ? »,
organisée en collaboration avec l’IFRES.
Les vidéos des présentations en 180 secondes sont visibles
sur le site de PACODEL : www.ulg.ac.be/ri-pacodel ,
rubrique actualité - Rencontres du développement
Pour les rencontres du développement qui se tiendront en
février 2016, le débat portera sur la coopération universitaire
institutionnelle en première partie, suivi, en deuxième
partie, d’une conférence intitulée « Pourquoi réformer la
coopération belge au développement ? Priorités politiques
et rôle des différents acteurs », présentée par Monsieur
Alexander DE CROO, Vice-premier Ministre et Ministre de la
Coopération au développement.
Contact et informations : www.ulg.ac.be/ri-pacodel
•
Des collections artistiques africaines au service
de la sensibilisation
Riche de plus de 550 pièces, le fonds d’objets africains
constitue un des points forts des Collections artistiques de
l’ULg. Essentiellement composé d’objets rassemblés par le
docteur Charles Firket entre 1891 et 1920, il a été légué par
ses héritiers à l’institution en 1929 dans le but de sensibiliser
et de former les agents coloniaux à l’ethnologie. Outre
l’aspect esthétique de certaines pièces, cet ensemble
reflète les préoccupations colonialistes de l’époque.
Contact et informations : www.wittert.ulg.ac.be
MARC-EMMANUEL MÉLON
Histoire et théories des arts audiovisuels
•
Les « rencontres du développement » organisées
par le PACODEL
Le PACODEL organise annuellement une journée
réunissant académiques, experts, ou encore agents de
coopération autour d’un thème lié à la coopération au
développement pour y réfléchir et en débattre.
En janvier 2015, ces rencontres du développement
ont été l’occasion pour 13 chercheurs et professeurs
de l’ULg de présenter en maximum 180 secondes un
44
© Coupe céphalomorphe bipode - Kuba - Afrique, R.D.C. - 15586
© Michel Houet ULg
45
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
L’appui institutionnel
L’université du Sud, un acteur majeur du
développement au Sud.
L’expertise coordonnée des universités de
Communauté française de Belgique au service
d’une université du Sud.
Le programme d’appui institutionnel (AI) de l’ARES-CCD
vise au renforcement des capacités d’enseignement,
de recherche et de service à la société d’un certain
nombre d’universités du Sud, mettant à leur disposition,
et selon des modalités bien précises, l’expertise de
l’ensemble des universités de la Communauté française
de Belgique.
Onze universités d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud
bénéficient actuellement de ce programme pour la
période 2014-2019.
L’ULg est présente dans chacun d’eux.
L’objectif de chaque programme est défini avec
l’université partenaire en fonction de ses besoins.
Le programme se décline en une série de résultats
transversaux comme par exemple la formation doctorale,
le renforcement des masters, la communication interne
et externe, les capacités de recherche, etc.
La coordination, la gestion du partenariat ainsi que la
réalisation des résultats sont confiés à des binômes
Nord-Sud regroupés au sein de deux groupes de
pilotage (GP) : un GP Nord et un GP Sud. Chaque GP
comprend un coordonnateur, un gestionnaire et des
pilotes d’atteinte de résultat (PAR). Le GP Nord est
interuniversitaire et se compose d’académiques et/ou
d’administratifs de plusieurs universités de la CFB.
À côté des Appuis Institutionnels à proprement parler,
l’ARES-CCD organise deux autres types d’appui aux
universités pour la période 2014-2016 : les phasing out,
qui clôturent un appui antérieur, et les programmes ad
hoc, dont le rôle est de redéfinir la nature de l’appui à
l’université partenaire.
46
Coordonnateurs, gestionnaires et PAR de l’ULg impliqués dans le programme d’appui institutionnel.
Appuis institutionnels
Personnel ULg
Université d’Abomey-Calavi (UAC), Bénin
Marc Poncelet (FaSS)
Michel Delhaxhe (AEE)
Marie-Louise Scippo (FMV)
Sara Decoster (Bibliothèque ALPHA)
Université Abdou Moumouni (UAM), Niger
Nicolas Korsak Koulagenko (FMV)
Université du Burundi (UB)
Jan Bogaert (GxABT)
Bob Kabamba (FDSPC)
University of Rwanda (UR)
Michel Frédérich (FM)
Bernard Pochet (GxABT)
Université de Lubumbashi (UNILU), RDC
Gautier Pirotte (FaSS)
Grégory Mahy (GxABT)
Sandrine Vandenput (Bibliothèque des Sciences de la vie)
Université d’Antananarivo (UA), Madagascar
Marc Poncelet (FaSS)
Martine Jaminon (FS)
Aline Muller (HEC)
Institut de Technologie du Cambodge (ITC)
Christine Dasnoy (PACODEL)
Charles Debouche (GxABT)
Vietnam National University of Agriculture (VNUA)
Philippe Lebailly (GxABT)
Isabelle Halleux (ARD)
Frédéric Farnir (FMV)
Universidad Central del Ecuador (UCE), Équateur
Mathieu Poulicek (FS)
Jérôme Bindelle (GxABT)
Universidad Nacional de San Antonio Abad del Cusco
(UNSAAC), Pérou
Pierre Degée (PACODEL)
Universidad Mayor de San Simon (UMSS), Bolivie
Pierre Dauby (FS)
Jean-Luc Hornick (FMV)
Programmes de phasing out
Université Mohammed Premier (UMP), Maroc
Jean-François Guillaume (FaSS)
Philippe Thonart (GxABT)
Université Pham Ngoc Thach (UPNT), Vietnam
Patrick de Mol (FM)
Programmes ad hoc
Université de Kinshasa (UNIKIN), RDC
Marc Poncelet (FaSS)
Pierre Degée (PACODEL)
Université de Ouagadougou (UO), Burkina Faso
Isabelle Halleux (ARD)
Université d’État d’Haïti (UEH)
Jean-Paul Barthélemy (GxABT)
Pierre Verjans (FDSPC)
Pierre Dauby (FS)
47
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
La Plateforme Afrique centrale
UN PROJET INSTITUTIONNEL DE L’ULg
Forte d’une très longue expérience de coopération
en Afrique et tout particulièrement en République
Démocratique du Congo, l’ULg a décidé de créer à
Kinshasa une structure permanente, la « Plateforme
Afrique centrale », de manière à mieux coordonner et
rendre plus pertinentes ses activités de recherche, de
formation et d’expertise dans la région. La plateforme
est appelée à jouer un rôle clef dans l’accompagnement
des projets et dans le développement des nouveaux
partenariats (Nord et Sud) de coopération de l’ULg,
dans la valorisation des projets et de l’expertise au sein
de l’ULg, et permettra une intervention de plus longue
durée se basant sur une identification plus précise des
besoins locaux et des retombées pour la population.
La plateforme est coordonnée par le PACODEL et
est créée en partenariat avec l’Ecole Régionale post
universitaire d’Aménagement et de Gestion Intégrés
des Forêts et Territoires Tropicaux (ERAIFT) rattachée à
l’Université de Kinshasa et située sur son campus.
Un permanent est délégué sur place pour assurer la
coordination locale de la plateforme.
UN THÈME FÉDÉRATEUR :
LES TERRITOIRES PÉRIURBAINS
La périurbanisation constitue une thématique
d’importance majeure pour les pays en voie de
développement. En quelques années l’Afrique est
passée d’un taux d’urbanisation de 25% à un taux de
45%, l’essentiel de cette croissance s’étant déroulée
dans ces zones périurbaines qui regroupent de
grandes proportions de populations. Ces territoires
forment aujourd’hui le lieu où se jouent le plus
clairement les transformations rapides des sociétés
africaines tant dans leurs rapports sociaux, culturels,
économiques qu’environnementaux.
Les territoires périurbains constituent le thème
fédérateur des activités de la plateforme, par ailleurs
structurées autour de 5 thématiques transversales
dans ces territoires :
48
POURQUOI L’AFRIQUE
CENTRALE ET KINSHASA ?
Zone de concentration pour la coopération
belge, l’Afrique Centrale, et en particulier
la République Démocratique du Congo, l’est
aussi en ce qui concerne les activités de coopération
de l’ULg. L’université y est présente tant par son appui
institutionnel dans le cadre de multiples partenariats que
par l’implication de ses membres dans de nombreux
projets de recherche, d’enseignement et de service à la
communauté.
Les liens entre l’ULg et Kinshasa sont anciens, forts et
durables. Sur le point de devenir la plus grande ville de la
francophonie en termes d’habitants, la problématique du
développement urbain et périurbain y constitue un enjeu
majeur.
Les pays visés plus particulièrement par les activités de
coopération de l’ULg : Burundi, Cameroun , Gabon, Guinée
Équatoriale, République Centrafricaine, République
Démocratique du Congo, République du Congo, Rwanda,
Tchad. Plus d’informations à propos de la plateforme sont
disponibles sur le site www.ulg.ac.be/ri-pacodel.
Ressources naturelles
Sécurité alimentaire
Santé publique
Fonctionnement des services publics
Aménagement de l’espace
Afin de soutenir le démarrage de ces activités,
l’ULg a décidé de financer 5 thèses de doctorat en
co-diplôme ULg-ERAIFT, chacune dans un des 5
axes prioritaires. Chaque doctorant est encadré par
un promoteur de l’ULg et un promoteur de l’ERAIFT
(titulaire d’une chaire à l’ERAIFT) ou de l’UNIKIN.
L’ERAIFT, NOTRE PARTENAIRE À KINSHASA
LE PILOTAGE DE LA PLATEFORME
Créée en 1999, l’École Régionale post-universitaire
d’Aménagement et de Gestion Intégrés des Forêts
et Territoires Tropicaux (ERAIFT) est au départ
un projet régional de l’UNESCO, implantée sur le
Campus universitaire de Kinshasa, en République
Démocratique du Congo.
Un groupe de pilotage a été formé au sein du Bureau du
PACODEL pour la gestion de la plateforme et l’animation
des thématiques.
Fin 2015, l’ERAIFT est devenue un Centre
d’excellence de l’UNESC0 et a tissé un important
réseau de relations et d’échanges d’informations
et d’expériences avec un nombre important
d’institutions sur tous les continents.
Thématiques :
L’ERAIFT forme des étudiants en DESS (Diplôme
d’Etudes Supérieures Spécialisées) et soutient des
doctorants provenant de 23 pays africains, européens,
et d’Amérique centrale. Elle a pour mission de former
des spécialistes :
•
•
en mesure de concevoir, de formuler et
d’exécuter des projets de développement
durable et de prendre des décisions dans les
situations complexes qui caractérisent les
questions de développement ;
•
déterminés à apporter des solutions aux
problèmes associés à la pauvreté et à la
dégradation des milieux de vie.
Coordonnateur : Jan Bogaert (GxABT)
Gestionnaire : Christine Dasnoy (PACODEL)
•
Ressources naturelles : Nathalie Fagel (FS)
•
Sécurité alimentaire : Marc Poncelet (FaSS)
•
Santé publique : Michel Frédérich (FM)
Fonctionnement des services publics : Benjamin
Rubbers (FaSS)
•
Aménagement de l’espace : Fabienne Courtejoie
(FA)
Son objectif principal est de contribuer à accroître
les capacités nationales des Etats africains dans la
mise en œuvre d’une approche méthodologique
nouvelle qui consiste à appréhender les problèmes
d’aménagement et de gestion des écosystèmes
tropicaux dans une perspective systémique, de
manière concertée avec les populations rurales.
Site : www.eraift-rdc.org/
49
Coopérer, la Coopération au développement de l’ULg
coopération et mobilité à l’ulg – MOBILITé « OUT »
MOBILITÉ DES ÉTUDIANTS ULg
Chaque année près de 80 étudiants effectuent un séjour
dans un PED grâce à une bourse de la coopération
fédérale (ARES-CCD) ou du Fonds de mobilité ULg.
Ces séjours sont réalisés dans le cadre du cursus des
étudiants, pour un stage ou un mémoire de fin d’études.
TOP 10 des pays de destination de ces
séjours pour les 5 dernières années
(2010-2015)
50
TOTAL
RDC
117
Vietnam
97
Laos
18
Burkina Faso
17
Bénin
15
Niger
15
Rwanda
15
Gabon
12
Cameroun
11
Pérou
11
coopération et mobilité à l’ulg – MOBILITé « IN »
TOTAL DES ÉTUDIANTS D’UNE NATIONALITÉ
D’UN PED POUR L’ENSEMBLE DE L’ULg
Chaque année, l’ULg accueille environ 1500 étudiants
d’une nationalité d’un PED, il s’agit d’étudiants inscrits
pour une formation diplômante. Ils représentent près de
7% de l’ensemble des étudiants inscrits à l’ULg.
Le tableau ci-contre indique les 10 nationalités des
étudiants PED inscrits à l’ULg ces 5 dernières années
(2010-2011 à 2014-2015).
TOP 10 des nationalités des étudiants
PED inscrits à l’ULg (2010-2015)
TOTAL
RDC
1011
Maroc
884
Cameroun
877
Vietnam
489
Algérie
361
Burundi
307
Tunisie
254
Bénin
226
Rwanda
183
Chine
162
51
ABRéVIATIONS
ADG : ONG universitaire, liée à la Faculté de Gembloux
Agro-Bio Tech
AI : Appui Institutionnel
APEFE : Association pour la Promotion de l’Éducation
et de la Formation à l’Étranger
ARES-CCD : Académie de Recherche et
d’Enseignement supérieur – Commission de la
Coopération au Développement
RDC : République Démocratique du Congo
UniversSud : ONG universitaire, basée à Liège
L’université de Liège comprend 11 facultés :
•
FS : Faculté des Sciences
•
FM : Faculté de Médecine
•
FMV : Faculté de Médecine Vétérinaire
•
FSA : Faculté des Sciences Appliquées
CAPAC : Cellule d’Appui Politologique Afrique
Caraïbes
•
FDSPC : Faculté de Droit, Science Politique et
Criminologie
CAVTK :Centre agronomique et vétérinaire tropical de
Kinshasa
•
FA : Faculté d’Architecture
•
GxABT : Faculté de Gembloux Agro-Bio Tech
•
FPhL : Faculté de Philosophie et Lettres
CTB : Coopération Technique Belge
•
DGD : Direction générale Coopération au
Développement et Aide humanitaire
FPLSE : Faculté de Psychologie, Logopédie et
Sciences de l’Education
•
HEC-Ecole de gestion de l’ULg
FLE : Français Langue Etrangère
•
FaSS : Faculté des Sciences Sociales
IFRES : Institut de Formation et de Recherche en
Enseignement Supérieur
UCL : Université Catholique de Louvain
ISLV : Institut Supérieur des Langues Vivantes
ULB : Université Libre de Bruxelles
IVT : Institut Vétérinaire Tropical
WBI : Wallonie-Bruxelles International
CEDEM : Centre d’Etudes de l’Ethnicité et des
Migrations
UNamur : Université de Namur
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PACODEL : Centre pour le Partenariat et la
Coopération au Développement
Pour trouver les coordonnées de toutes les personnes citées dans la brochure : www.ulg.ac.be > Répertoire
52
Centre pour le Partenariat et la Coopération au Développement
[email protected]
www.ulg.ac.be/ri-pacodel
Twitter : @ULgPacodel
Siège
Éditeur responsable
Passage des Déportés, 2 (Bât. G1)
5030 Gembloux
Tél : 081 62 21 13
Université de Liège
Personne de contact : Pierre Degée, PACODEL
Rédaction
Site de Liège
Quartier des Urbanistes, 1
Traverse des Architectes, 4 (Bât. B3H)
4000 Liège
Tél : 04 366 55 31
Site d’Arlon
Avenue de Longwy, 185
6700 Arlon
Tél : 063 230867
Christine Dasnoy
Nadège Grandjean
Bénédicte Maccatory