Musique jeune public - Club

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Musique jeune public - Club
Musique jeune public
Du vinyl au numérique
Alain Schneider
Hervé Suhubiette
« Le numérique permet
un lien direct avec les gens,
et un dialogue immédiat.
Chose qui n’existait pas à
l’écoute d’un disque
chez soi. »
Paroles
d’artistes
« Il n’y a plus à être pour ou contre.
C’est là ! Une grande partie
de notre temps va désormais être
consacré à tourner des clips,
enregistrer des chansons miniatures
pour le net… »
David Sire
« Ça ne change rien à la
poétique des choses mais
en revanche, cela accentue
la possibilité d’indépendance
pour la production et la
diffusion. »
NUMÉRIQUE ?
QUEL CONTACT ENTRETENEZ-VOUS AVEC LE
?
COMMENT TRANSFORME-T-IL VOTRE MÉTIER SIX ARTISTES ONT RÉPONDU.
FLORILÈGE.
Vincent Malone
Jacques
Haurogné
« Je gère mon site moi-même,
Henri Dès
mais j’ai le sentiment d’être
« Ça m’a tout de suite intéressé.
à 25% des possibilités
Le web crée des ouvertures. «Henri
dans ce domaine. »
Dès TV » sur youtube totalise plus de
4 millions de visites et les chansons
les plus consultées sont aussi les plus
vendues sur iTunes…
Comme je ne passe pas à la radio,
j’ai également décidé de créer ma
propre radio. Tous les jours il y
a un nouveau public avec une
moyenne d’écoute de
3 heures. »
« Le numérique transforme nos objectifs :
aujourd’hui, faire un disque n’en est plus un,
l’objectif est de se mettre en réseau avec des
gens qui vont t’écouter. Avant tout le monde était
regroupé autour du gramophone, aujourd’hui chacun
est dans sa chambre : c’est comme si tu étais
dans une salle de spectacle avec un seul
spectateur ! »
Sophie Forte
« Il faut vivre avec son
temps. J’en ai besoin, mais je
ne suis pas douée. »
L
a musique est un média culturel qui cimente un patrimoine commun. Pour les enfants,
c’est aussi un média d’éveil ludique et créatif. C’est enfin un média social : elle fédère
et se partage en famille, entre amis.
Depuis quelques années, numérique oblige, le monde de la musique – et en particulier
de la musique jeune public – a connu une mutation sans précédent, qui pousse les
professionnels du secteur à reconsidérer leurs métiers.
De nouveaux usages sont apparus. A la musique qui s’écoute est venue s’ajouter celle
qui se regarde sur les chaînes vidéo en ligne. Après la cassette et le CD, le MP3 fait
bouger les lignes : aujourd’hui la musique s’achète et s’écoute partout, suit le moindre de
nos déplacements. Le mange-disque de notre enfance a disparu. De nouveaux métiers
aux sonorités étranges, comme « agrégateurs de musique » ont vu le jour, de nouveaux
circuits de diffusion aussi, le disquaire cédant de plus en plus de terrain à la boutique
dématérialisée et aux plateformes de téléchargement.
Tralalere, laboratoire de l’innovation jeune public, accompagne avec beaucoup d’intérêt
cette mutation, aux côtés de PMJ et Victorie Music. Notre volonté est de faire vivre les
musiques différemment (à l’instar des Tralaclips, des films d’animation sur des chansons
pour enfants) et de renouveler les modalités d’accès au répertoire jeune public.
Il s’agit là de s’adresser à la fois aux parents autrement et d’aller les chercher là où ils sont,
typiquement sur les médias sociaux ou à travers une boutique en ligne dédiée à la culture
musicale pour enfants, comme Club-Tralalere.com. Mais aussi de proposer aux enfants de
nouveaux types de lien avec la musique, prenant en compte leurs usages numériques et
tirant parti des nouveaux champs des possibles offerts par les technologies émergentes.
Un résultat tangible de ces recherches ? Un projet unique en son genre, alliant musique
et image, jeu et créativité, innovant en termes de technologie et d’usage, un nouveau
player à destination des jeunes enfants : MusiLabo. Le mange-disque de l’ère numérique !
Deborah Elalouf
Présidente de Tralalere
Eric Jiroux
Directeur de Victorie Music
et de PMJ
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EN 35 ANS, QU’EST-IL ADVENU
DE LA MUSIQUE POUR ENFANTS ?
Côté répertoire, certes le son a changé,
mais les enfants apprécient toujours autant
les comptines et berceuses traditionnelles.
Les chansons des années 80 se portent
bien et continuent de se transmettre de
génération en génération.
Enfin, aujourd’hui, jamais le répertoire
de chansons pour enfants n’a été aussi
foisonnant et riche, grâce à un vivier de
jeunes talents rivalisant de créativité.
Ce qui est le plus frappant c’est sans
doute le fait que le temps de la petite
enfance semble se raccourcir avec les
décennies.
Avec l’invention du concept de « préado », les jeunes quittent dès 7-8 ans
l’univers de la musique enfantine.
Enfin est-il besoin de le rappeler… c’est
avant tout la révolution numérique qui
a modifié le rapport à la musique des
enfants et le métier des producteurs.
Itinéraire
d’un producteur
Jeune Public
En 1977 Jean-Pierre Bouculat crée Productions Mary-Josée avec
Henri Dès. En 1990, son équipe fonde Victorie Music, dans l’espoir
d’en faire un label jeune public de référence. Les deux structures
ont accompagné les évolutions de ces dernières décennies
et se mobilisent aujourd’hui pour relever le défi du numérique.
Témoignage d’Eric Jiroux, directeur de Victorie Music et de PMJ.
En tant que producteur, quel est selon-vous l’élément le plus
marquant de ce demi-siècle ?
Les constantes évolutions de supports : nous sommes passés en
très peu de temps d’une tradition quasi orale (la radio, la chanson
familiale, le spectacle) à l’âge d’or du disque, celui des 33 et 45 tours
et des livres-disques.
Dans les années 80-90, la cassette puis le CD devinrent d’autres
supports incontournables, qui représentaient les deux-tiers de nos
ventes. Les enfants équipés de mange-K7, mange-CD colorés prenaient le chemin de l’écoute individuelle. Aujourd’hui, la cassette a
disparu, le vinyl fait un retour timide mais qui n’intéresse pas le jeune
public. Et, dernière mutation en date, le mp3 est en passe de devenir
le standard.
En 1977 le premier album de Henri Dès se vend
à plus de 100.000 exemplaires dans les mois qui suivent sa sortie.
En 2012, son dernier album s’est vendu à environ 10.000 exemplaires
sans que le téléchargement ne vienne encore compenser cette baisse.
Comment avez-vous pris le virage numérique en tant que producteur ?
Comme pour les autres évolutions, de façon très pragmatique, en prenant en compte la
diversité des usages.
Le CD par exemple, s’il n’est plus en position de suprématie, n’est pas mort. Ce n’est plus
l’essentiel de notre activité mais il reste pour beaucoup l’objet emblématique de la création
musicale et il se vend bien à la fin des concerts ou sous forme de compilations par exemple.
La conception d’une offre numérique est aujourd’hui incontournable pour notre métier,
même si nous sommes dans une période transitoire complexe, où la vente de mp3 en
téléchargement n’a pas encore compensé la baisse de la vente des supports physiques. A
nous de participer à changer la donne !
Nous venons par exemple de signer notre premier contrat entièrement numérique avec un
auteur-compositeur.
Et demain ?
Demain comme aujourd’hui ou hier, nous continuerons à militer pour la chanson jeune
public ! Avec Isabelle Moisan, directrice artistique chez Victorie, nous avons voulu créer une
structure multi-artistes de qualité qui soit un centre de ressources et un lieu de rencontre
entre les artistes.
Nous misons en particulier sur notre activité de producteur de spectacles pour rencontrer nos
jeunes auditeurs et leurs parents. Nous mettons en place et développons des productions
pour les réseaux sociaux, testons des outils comme les webradios et chaînes youtube,
et de nouveaux modes de distribution pour la vente numérique avec nos partenaires
du Club-Tralalere.
Et nous avons lancé il y a deux ans en partenariat avec Tralalere, Les Editions des Braques,
une maison d’édition à mi-chemin entre cultures du livre et du numérique, qui nous permet
de rencontrer un nouveau public, celui des librairies.
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Les 3-8 ans sont des générations
« numériques ».
Les ordinateurs, les téléphones mobiles et
les tablettes numériques de leurs parents
font partie de leur quotidien.
Les nouvelles technologies proposent et le
public dispose… De nouvelles offres font
émerger de nouveaux usages… ou pas !
De plus en plus, la musique vit grâce à
l’image ! La production et la diffusion
de vidéos musicales, avec les droits
qui en découlent, ouvrent de nouvelles
opportunités.
La musique Jeune
Public à l’ère du
numérique
Les manières d’écouter la musique changent à toute vitesse.
Acteur attentif à ce monde en pleine mutation, Tralalere crée
depuis 12 ans des programmes numériques innovants pour les
enfants. De Club-Tralalere à MusiLabo, l’entreprise réinvente des
modes émergents de consommation numérique. Rencontre avec
Edith Louis, responsable musique chez Tralalere.
Comment s’est structuré le lien entre production musicale et
exploitation numérique des œuvres ?
Tralalere est née de la rencontre entre passionnés du multimédia jeunesse et producteurs jeune public. Notre premier projet, Tralala.net,
mettait le numérique au service de la découverte musicale chez les
petits. La dématérialisation des supports nous a conduit à gérer les
droits numériques de répertoires jeune public, et à assurer un rôle
d’agrégateur sur les plateformes généralistes. En 2011, un ambitieux
projet de R&D, Musiq’Ale, nous a permis de développer notre plateforme d’écoute et de diffusion en ligne pour les enfants. Elle a notamment abouti à Club-tralalere.com, une boutique spécialisée dans la
vente directe de musique pour le jeune public. Nous sommes peu à
faire ce métier, et pour cause : les marges sont ridiculement petites.
Mais nous creusons le sillon, et de nouvelles offres restent à inventer.
Comment voyez-vous l’évolution du marché jeune public, toujours côté musique?
Les offres jeune
public restent à
inventer, la stratégie
plurimédia est une
composante clé.
En retard sur l’arrivée du CD et du MP3, le marché jeune public a aujourd’hui un temps
d’avance... sur l’effondrement du disque ! C’est à nous d’innover, ce qui n’est pas pour nous
déplaire.
Hier, il y avait le mange-disque dans la chambre de l’enfant et le lecteur CD dans le salon,
de nouveaux usages émergent avec le MP3. Notre travail est d’y être attentifs, voire de
proposer de nouveaux modes de consommation culturelle.
Notre pari ? Donner plusieurs vies aux chansons grâce à notre cœur de métier, la production
plurimédia : des dessins animés musicaux (tralaclips) pour faire vivre les répertoires en
image, des livres-CD comme ceux des Editions des Braques, des vidéos sur Youtube
pour écouter-voir, des applications mobiles - les enfants ont un rapport direct et tactile
aux tablettes - pour écouter-jouer…
Grâce à des projets comme Musilabo, nous espérons accélérer la tendance vers
une meilleure consommation numérique. Pour choisir, écouter, partager la musique
facilement, mais aussi pour agir dessus.
Comment réagissent les professionnels de la musique face à ce bouleversement ?
Ce n’est pas toujours évident de les sensibiliser aux nouveaux enjeux.
Avant, c’était clair : il y avait un public qui se contentait de consommer, un producteur pour
le support, un éditeur pour l’œuvre et un tourneur pour le spectacle.
Aujourd’hui, le producteur, voire l’artiste, doit savoir faire tous ces métiers et investir des
champs très variés de diffusion pour que l’œuvre ait plusieurs vies physiques et virtuelles
qui se fassent écho. Et le public veut participer ! Il faut donc profiter de l’importance des
réseaux sociaux comme Facebook et des chaînes thématiques sur YouTube, qui favorisent
un rapport plus proche, actif et affectif à l’artiste et apportent une meilleure visibilité aux
productions jeune public, peu couvertes par les médias traditionnels.
A l’ère des écrans, le
rapport avec la musique
est aussi devenu plus
individuel et plus
visuel... et ce, dès le
plus jeune âge.
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Les enfants ne sont pas des adultes
en miniature !
L’ergonomie MusiLabo se met à hauteur
d’enfant :
Capacité à lire, à utiliser une souris,
à se projeter dans l’espace ou dans
le temps, à intégrer des symboles, à
patienter, maîtriser les codes d’usages
numériques… à chaque âge son stade de
développement !
Il est aussi essentiel de prendre en
compte le rôle des médiateurs éducatifs
de l’enfant dans les usages.
S’agit-il d’un usage autonome, ou non ?
Comment s’inscrit-il dans les pratiques
familiales ?
En quoi peut-il aider l’enfant à mieux
grandir ?
Usages numériques
émergents,
L’expérience MusiLAbo
Musilabo est un player musical numérique innovant, qui a été
spécifiquement développé pour appliquer les usages numériques
des enfants à un nouveau mode de consommation musicale.
Un projet audacieux, fruit de neuf mois de recherche et
d’expérimentations, pour écouter autrement, avec les oreilles et
avec les doigts.
Eclairage par Grégory Tantucci, chef de projet Musilabo.
Comment est né MusiLabo ?
MusiLabo est le fruit d’une réflexion collective, née de l’urgente
nécessité de repenser les outils destinés aux enfants, et leur mode de
consommation numérique. Pour sa version iPad, nous nous sommes
saisis des potentiels offerts par l’interface tactile pour que l’enfant
« touche le son ».
En quoi les usages numériques des jeunes enfants sont-ils particuliers ?
Leur rapport à l’interface numérique est beaucoup plus intuitif, leur
mode cognitif à la fois plus concret et plus imaginatif. Ils sont de plus
en plus nombreux à surfer seuls et à utiliser des tablettes. Et puis,
beaucoup ne savent pas lire…
Quelle ergonomie sur MusiLabo ?
Nous avons privilégié la mise en place de repères visuels pour faciliter la navigation (l’enfant
accède au sélecteur de titre en cliquant sur des petits monstres qui font appel à ses
capacités à associer des formes et des couleurs à des fonctionnalités). Nous avons opté
pour des représentations très tangibles des fonctionnalités du player, avec de vraies
matières : des bâtonnets de pâte à modeler fonctionnent comme un équaliseur sur lequel
l’enfant peut agir.
Quelles conséquences sur la consommation musicale en ligne ?
Avec Musilabo , nous proposons aux parents
d’offrir à leur enfants une expérience qui
va au-delà de la simple écoute musicale.
A partir des titres achetés en ligne sur
Club-tralalere ou découverts directement
au sein de l’application I-Pad, les enfants
peuvent créer leur univers musical,
jouer avec les sons, chanter en karaoké,
s’enregistrer, partager avec les leurs.
Le numérique est
une opportunité
pour développer des
postures actives et
créatives chez les
enfants, tirons-en
partie !
Mon mange-disque numérique
La boutique musique des 0-8 ans
(albums, mp3, livres CD et DVD musicaux)
Des produits culturels de qualité, des centaines d’albums : des répertoires aux
inspirations et univers différents, sélectionnés pour découvrir, transmettre,
émouvoir... et chanter !
Grands artistes jeune public et nouveaux talents
Chansons et contes traditionnels, musique classique
Comptines et musique de bébé
Le tout répertorié par thèmes et tranches d’âge et assorti de conseils pour
composer facilement la discothèque idéale de vos enfants.
Des passionnés à votre écoute... vraiment !
www.club-tralalere.com
Le mange-disque numérique des 3-8 ans
pour écouter la musique avec les oreilles et avec les doigts
Écouter mes chansons partout…même quand je ne suis pas chez moi !
Chanter en karaoké et révéler mes talents cachés
M’enregistrer sur mes chansons préférées
En bonus sur l’appli ipad : Tripatouiller l’onde sonore… comme de la pâte à modeler.
Une application en ligne pour retrouver les titres achetés sur la boutique
Club-tralalere.com
De drôles de petits monstres aident l’enfant à naviguer, même s’il ne sait pas lire :
une ergonomie amusante, parfaitement accessible.
Une application iPad bientôt disponible sur l’Appstore avec un best-of
de titres.
L’interface tactile permet de jouer en manipulant le son.
MusiLabo, un player pour écouter, jouer, chanter et partager.
Adoptez une posture active et créative !
MusiLabo est une production Tralalere (membre Cap Digital), soutenue par le Conseil Régional
d’Île de France dans le cadre de Futur en Seine.
www.MusiLabo.com
Qui sommes-nous ?
Tralalere
Le numérique qui fait grandir les enfants
Pour découvrir le monde, les sciences, des langues, des cultures, ou pour le plaisir de jouer, créer, rêver... les sites, dessins
animés, jeux en ligne et dispositifs interactifs de Tralalere mettent à disposition des enfants toute la richesse du numérique.
Un laboratoire unique de l’innovation jeune public.
tralalere.net
PMJ & Victorie Music
Contact
Responsable Musique : Edith Louis - [email protected] – 01 49 29 45 23
Création graphique
Audrey Hette
Les références de la production de disques et spectacles pour enfants
PMJ est le producteur historique d’Henri Dès, et le leader de la production musicale jeune public francophone.
Victorie Music est le producteur d’Alain Schneider, Jacques Haurogné, Sophie Forte, Steve Waring, Hervé Suhubiette,
Geneviève Laloy, Amipagaille ... et également producteur de spectacles.
victorie-music.com