Rapport du président du jury Concours d`entrée au cycle de
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Rapport du président du jury Concours d`entrée au cycle de
Rapport du président du jury Concours d’entrée au cycle de formation des élèves-directeurs d’hôpital Année 2011 -=-=-=-=-=Présenté par Guy Vallet, membre de l’IGAS Membres du Jury plénier Guy VALLET, membre de l’IGAS, président Sophie ALBERT, directrice d’hôpital Frédérique AMIEUX, représentante de la Direction générale de l’offre de soins Daniel JANCOURT, directeur d’hôpital Karine LEFEUVRE-DARNAJOU, représentante de l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique Éric MALIN, professeur d’économie Pierre MARES, président de CME Stéphane MULLIEZ, représentant le DSS Laurent TESOKA, professeur de droit 1/26 Immeuble le Ponant B - 21, rue Leblanc 75737 PARIS Cedex 15 Tel : 01.77.35.61.00 - www.cng.sante.fr 1. Introduction 04 2. Considérations statistiques générales 2.1. Nombre de candidats et évolution, sélectivité 2.2. Pyramide des âges Concours externe Concours interne 2.3. Répartition Hommes/Femmes Concours externe Concours interne 2.4. Origine des diplômes (externe) et des administrations (interne) Cursus universitaire du concours externe Origine statutaire du concours interne 04 04 04 Le Concours 3.1. Les épreuves écrites 3.1.1. Les épreuves de culture générale 3.1.1.1. Dissertation et commentaire de texte : points communs 3.1.1.2. La dissertation Concours externe Concours interne 3.1.1.2 Le résumé/commentaires Concours externe Concours interne 3.1.2. Droit Public Concours externe Concours interne 3.1.2.2 Remarques générales 3.1.2.1. Question 1 : Le pouvoir hiérarchique 3.1.2.2. Question 2 : Le principe de légalité 3.1.2. 3. Quelques conseils aux candidats 3.1.3. Finances publiques Concours externe Concours interne 3.1.4. Santé publique Concours externe Concours interne 3.1.5. Macroéconomie Concours externe Concours interne 3.1.6. Microéconomie Concours externe Concours interne 3.1.7. Sécurité sociale et aide sociale Concours externe Concours interne 3.1.7.2. Remarques d’ensemble 3.1.7.3. Quelques conseils aux candidats 3.2. Les épreuves orales 3.2.1. Culture générale Concours externe Concours interne 3.2.1.1. Schéma général de l’entretien 3.2.1.2. Barème de notation 08 09 09 09 09 3. 2/26 06 07 07 08 11 12 13 13 14 14 15 15 16 16 17 17 17 17 4. 3.2.1.3. Conseils aux candidats 3.2.2. Langues étrangères 3.2.2.1. Anglais Concours externe Concours interne Concours interne 3.2.2.2 : Allemand Concours externe Concours interne 3.2.2.3: Espagnol Concours externe Concours interne 3.2.3. Les épreuves techniques 3.2.3.1: Sécurité sociale et aide sociale Concours externe Concours interne Remarques d'ensemble Quelques conseils 3.2.3.2: Droit hospitalier Concours externe Concours interne 3.2.3.3:Finances publiques Concours externe Concours interne 17 18 18 Conclusion 22 19 19 20 20 20 21 Annexe : Guide de correction 1. Une problématique équilibrée qui démontre les capacités du candidat à prendre des décisions 2. Des références à l’actualité récente mais aussi à d’autres exemples 3. Sur l’indignation 4. Sur la décision 5. Décision et management 6. Éthique de responsabilité et éthique de conviction : Référence à la dignité. 3/26 23 23 23 23 24 24 25 1. INTRODUCTION Le concours d’entrée à la formation des directeurs d’hôpital prise en charge par l’E.H.E.S.P. et les hôpitaux publics français, fait partie des concours que les étudiants qui se destinent à des carrières de services publics passent au même titre que d’autres tels que l’ENA, l’EN3S, le DESSMS ou l’ENM. Sa caractéristique particulière réside davantage dans le fait que cette carrière est celle d’un décideur destiné à encadrer un nombre non négligeable de personnels de très bons niveaux. Le verbe « décider » se décline de différentes façons mais c’est bien cette capacité de prendre des décisions que le jury a voulu détecter tout au long de ce processus de sélection. Dès lors, la personnalité des candidats entre certainement davantage en jeu que dans d’autres voies. Il est de la responsabilité du jury d’être particulièrement attentif à détecter ces qualités de décideurs dans un monde complexe chez celles et ceux qui souhaitent se lancer dans le management et la gestion d’un établissement hospitalier. Le présent rapport est donc destiné, en premier lieu, aux candidats heureux ou malheureux qui ont subi les épreuves de l’année 2011. Certains de ceux qui ont réussi cette année avaient échoué précédemment, ce qui permet de se dire que rien n’est jamais définitif. Il devrait permettre d’être éclairé sur les attentes du jury. Il appartiendra également aux centres de formation de tenir le plus grand compte des remarques formulées, elles leur seront utiles pour mieux encore préparer leurs poulains. Les conditions matérielles ont été généralement appréciées : - - Les épreuves écrites se sont déroulées, comme les années précédentes, dans trois lieux répartis sur le territoire métropolitain (Lyon, Paris et Toulouse) et un centre d’examen a été ouverts aux Antilles (Fort de France). Le centre d’examen de la Réunion a été fermé faute de candidat. Il n’y a eu aucune remarques formulées ni incidents signalés à cette occasion. Les épreuves orales se sont déroulées à Paris, dans des locaux adaptés et qui donnent satisfaction tant aux organisateurs qu’aux candidats ou au jury. Pour les épreuves orales, le souci d’égalité des chances passe par un certain nombre de préconisations qui ont été respectées : c’est ainsi que le jury ne dispose pas du dossier du candidat de façon à préserver leur anonymat. De la même manière, chaque membre du jury du grand oral s’est astreint à proposer la note immédiatement après le passage du candidat, dès lors qu’il a été jugé nécessaire d’éviter des phénomènes de croisements d’influence. La délibération, néanmoins nécessaire dans le cadre d’une harmonisation des appréciations, a pu, ainsi, n’être faite qu’à la fin de chaque demi-journée, « à froid ». Le jury du grand oral a également veillé à l’alternance des séquences : 10 mn d’exposé du candidat, 5 mn sur le thème par le membre du jury qui avait posé le sujet choisi et 10 mn sur tout autre sujet. Le candidat qui ne peut « tenir » un exposé oral pendant au moins 8 mn a peu de chances d’obtenir la moyenne. Ces règles sont de nature à préserver, autant que faire se peut, cette égalité. Enfin, qu’il me soit permis, au nom de l’ensemble des membres du jury de remercier celles et ceux qui consacrent leur temps et leur énergie pour faire en sorte qu’un concours de cette importance ne souffre d’aucune anicroche. Les agents du Centre National de Gestion se sont réellement engagés dans ce pari, sans compter les heures, pour que cet objectif soit atteint. 2. CONSIDERATIONS STATISTIQUES GENERALES Les aspects statistiques développés ci-après permettent de constater un certain nombre d’évolutions. 4/26 2.1 Année 2010 Externe Interne Total Année 2011 Externe Interne Total Nombre de candidats et évolution, sélectivité Postes ouverts Inscrits Présents % de Présents Admissibles Admis 30 15 45 570 188 758 283 118 401 49,65% 62,77% 52,90% 62 30 92 30 15 45 Postes ouverts Inscrits Présents % de Présents Admissibles Admis 26 14 40 583 179 762 266 114 380 45,63% 63,69% 49,87% 54 28 82 26 14 40 Ratio Taux de réussite Postes/Admis Admis/Présents 1,00 1,00 1,00 10,60% 12,71% 11,22% Ratio Taux de réussite Postes/Admis Admis/Présents 1,00 1,00 1,00 9,77% 12,28% 10,53% La diminution du nombre de postes offerts a eu peu d’incidence pour l’intérêt des candidats à se présenter à ce concours. 2.2 La pyramide des âges Le Concours externe : L’essentiel des candidats se situe dans la tranche d’âge 21/30 ans tant pour les candidats inscrits (84,75% soit 489 sur 570) que pour les candidats admissibles (96,23% soit 51 sur 53) et les lauréats (96,15% soit 25 sur 26). 489 500 450 400 350 300 250 200 150 100 50 0 68 2 0 0 51 ans 60 ans Candidats inscrits 18 1 1 41 ans 50 ans 51 1 0 31 ans 40 ans Candidats admissibiles 25 21 ans 30 ans Lauréats Le Concours interne : L’essentiel des candidats inscrits se situe dans les tranches d’âge 31/40 (55% soit 99 sur 180) et 21/30 (22,22% soit 40 sur 180) 5/26 S’agissant des admissibles et des lauréats, leur répartition entre ces deux tranches d’âge est équilibrée. 99 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 13 7 0 1 0 51 ans 60 ans 13 7 7 0 41 ans 50 ans Candidats inscrits 2.3 40 34 31 ans 40 ans 21 ans 30 ans Candidats admissibiles Lauréats La répartition Hommes/Femmes Le Concours externe : Sur 582 candidats inscrits la répartition Hommes/Femmes est la suivante : 238 Hommes (soit 40,90%) et 344 Femmes (soit 59,10%) Parmi les 54 candidats admissibles la répartition Hommes/Femmes est équilibrée : 17 Hommes et 17 Femmes (soit 50 ,00% chacun) S’agissant des lauréats la répartition est la suivante : 11 hommes (soit 42,31%) et 15 femmes (soit 57,69%). 400 344 350 300 250 238 200 150 100 50 27 27 11 15 0 Hommes Candidats inscrits Femmes Candidats admissibiles 6/26 Lauréats Le Concours interne : Sur 180 candidats inscrits la répartition Hommes/Femmes est la suivante : 81 Hommes (soit 45%) et 99 Femmes (soit 55%) Parmi les 28 candidats admissibles la répartition Hommes/Femmes s’articule ainsi : 17 Femmes (soit 60,71%) et 11 Hommes (soit 39,29%) S’agissant des lauréats la répartition Hommes/Femmes est équilibrée : 7 Hommes et 7 Femmes (soit 50 ,00% chacun) 120 99 100 81 80 60 40 20 11 17 7 7 0 Hommes Femmes Candidats inscrits Candidats admissibiles 2.4. Origine des diplômes (externe) et des administrations (interne) 2.4.1. Cursus universitaire du concours externe Lauréats En 2011, les candidats du concours externe sont pour l’essentiel titulaires d’un mastère (264 candidats soit 45,28%) ou d’un diplôme de l’IEP (134 candidats soit 22,98%). S’agissant des lauréats, 65,38% (soit 17) sont titulaires d’un diplôme de l’IEP et 30,77% (soit 8) sont titulaires d’un mastère. 300 264 250 200 150 134 102 100 68 50 29 17 12 19 1 8 5 3 1 0 I.E.P. Doctorat Candidats inscrits Mastère Ingénieur Candidats admissibiles 7/26 DEA/DESS Licence/Maitrise Lauréats 2.4.2 Origine statutaire du concours interne 45 42 40 35 30 25 25 19 20 15 15 11 11 10 5 8 3 3 2 3 3 2 5 4 1 1 8 7 1 1 5 3 2 2 2 2 Ad A jo djt in t d adt es if E ca ta dr t es & h h AA os ôpi pi ta Ca E ta l o dr A e AH u A lier s su A T pé do rie nt don ur co t et ntr ctl a ca c dr tue In sp e sa l ec nt te Pe é ur rs D de 3S on s / ne IA do E lm ua IDE nse SS éd i ne + g ic s sp nan ot / é i ec m ci t a hn p M iq i ôts lsés ue lit / a tr Pe Pe & ire éso /P rs rs d r on on e r oli c é n n Se el el éd ier cr te so uc ét ch ci at ai P io re sy niq oue éd n ad ch u o tif lo h c gu osp atif & it e ré da /sag alie r ct eu e fe m r Se t m e cr erri to ét ai ria re l m éd ic al 0 4 9 8 7 Ca ndi da ts i ns cri ts Candidats admissibiles Lauréats On constate que plus du tiers des candidats inscrits (37,43% soit 67 candidats sur 179) comme des lauréats du concours interne (35,71% soit 5 sur 14) proviennent des trois corps d’attachés (FPE, FPF et FPT). 3. LE CONCOURS Aucune anicroche n’est à signaler dans le déroulement des épreuves écrites ou orales. 8/26 3.1 Les épreuves écrites 3.1.1 Les épreuves de culture générale Les thèmes proposés en interne et en externe étaient différents : Interne : « Opportunisme et management » et en externe, « Indignation et décision ». En prévoyant 2 sujets différents, le jury a voulu faire en sorte qu’un même candidat ne puisse pas concourir en externe et en interne dans l’épreuve de culture générale. Les deux sujets étaient volontairement, cette année, destinés à mettre en avant les capacités des candidats à diriger et à manager. Ils étaient également parfaitement d’actualité. 3.1.1.1. Dissertation et commentaire de texte : points communs Il est nécessaire que le devoir soit structuré (plan) autour d’une introduction permettant de définir une problématique (laquelle devrait se terminer par un annonce de plan claire), de plusieurs (2 ou 3) parties et d’une conclusion qui en soit effectivement une. Il n’a pas été reproché, compte tenu de l’absence de doctrine formelle et officielle en la matière, la forme « scolaire » de présentation des parties et sous parties (en I) 1) ou A) par exemple). Le style doit être sobre, les phrases claires et concises. Sont à relever dans un sens défavorable, les facilités de style (trop « journalistique ») ainsi que l’usage immodéré d’adverbes et d’une ponctuation trop « émotionnelle » (!!!,….., ??!!). La syntaxe doit évidement être correcte. Le manquement à ces points n’est pas, en tant que tel, sanctionné. Il participe en revanche de la tonalité d’ensemble du devoir et est intégré, à ce titre, à l’appréciation des correcteurs. Le ton doit rester neutre. L’énoncé de toute opinion ou idée qui traduirait une pensée mal maîtrisée aboutissant à des propos excessifs a été sanctionnée. Les copies qui ont appartenu à cette catégorie ont fait l’objet d’une relecture commune lors de la séance d’harmonisation des notes. L’orthographe a fait l’objet d’une vigilance particulière : mis à part les cas relevant à l’évidence de l’étourderie, a été sanctionnée une orthographe manifestement lacunaire. Dans ce cas, à l’appréciation des binômes de correcteurs, l’abaissement de la note, due spécifiquement à de telles lacunes, a pu aller jusqu’à 2 points. 3.1.1.2. La dissertation Pour l’épreuve de culture générale du concours externe, et en fonction des nuances qu’a souhaité apporter le correcteur, la grille de correction suivante a été retenue : 1. Capacité à structurer la dissertation (maximum 5 points) Travail inachevé Problématique inconsistante et/ou plan pas détaillé (pas de sous-parties) Plan correct et complet Plan correct et complet, bonne introduction et bonne conclusion, enchaînement des idées très fluide Nombre de points 0 1 3 5 2. Clarté d’expression, qualité rédactionnelle, orthographe (maximum 2 points) Expression incorrecte, peu claire et avec fautes d’orthographe 9/26 Nombre de points 0 Expression correcte mais fautes d’orthographe Expression correcte, simple, lisible et sans faute Expression aisée, vocabulaire précis 1 1,5 2 3. Compréhension du sujet et capacités d’analyse (maximum 5 points) Hors sujet Sujet compris mais traité partiellement et/ou énoncé de banalités Sujet compris et traité correctement avec de bons arguments Sujet maîtrisé, mis en perspective, esprit critique, finesse Nombre de points 0 1 3 5 4. Connaissances (maximum 4 points) Nombre de points 0 2 Peu d’exemples, erreurs, aucune référence culturelle Connaissances et exemples appropriés mais communs à de nombreuses copies Connaissances pointues, exemples originaux et à propos 4 5. Pertinence, aptitude au management et à la prise de décision (maximum 4 points) Nombre de points 0 2 Pas de conscience que la décision implique des choix Connaissance des processus de décisions et aptitude à la prise de décision Aptitude à la prise de décision et conscience de l’accompagnement nécessaire pour la mise en œuvre 4 Il ne s’agit que d’indications, les membres du jury ont été, comme c’est la règle, libres de leurs appréciations et de leur correction. Sur le fond, il convenait de ne pas se limiter à des considérations générales et des connaissances réelles en culture générale étaient nécessaires. Les candidats intéressés par le sujet trouveront, en annexe, les éléments donnés aux correcteurs pour les aider à corriger la dissertation. D’une manière générale, elle a semblé être appréciée des candidats. Elle a en effet été choisie par 2 compétiteurs sur 3. Concours externe Nature de l’épreuve Epreuve écrite Dissertation Nombre de candidats Présents 167 10/26 la plus basse 00,00 Note la plus haute 15,50 Note moyenne définitive 9,78 Concours interne Nature de l’épreuve Epreuve écrite Nombre de candidats Présents Dissertation 70 Note la plus basse la plus haute 00,00 16,00 Note moyenne définitive 9,51 Les copies n’excédant pas 5 pages n’ont pu avoir plus de 10/20. Une dizaine de pages est une moyenne. 3.1.1.3. Le résumé commentaire Le résumé de texte était noté sur 5 points, en fonction des capacités de synthèse mises en œuvre, le reste sur 15 points avec une grille similaire à la celle précisée ci-dessus. Le résumé est censé être rédigé en 15 lignes. Compte tenu des différences pouvant exister entre les candidats du point de vue de la présentation et de la calligraphie, un résumé de 18 à 20 lignes au maximum a été admis sans préjudice. Au-delà, cela a été sanctionné à l’appréciation des correcteurs. Le résumé ne doit pas être une paraphrase : on doit en revanche y retrouver, dans l’ordre du texte, les points clés du texte original afin que son essence apparaisse nettement. Le résumé ne constitue pas l’introduction du commentaire de texte : les deux exercices étant distincts, le commentaire de texte doit avoir sa propre construction conforme à celle de la dissertation (voir ci-dessus). Le commentaire de texte ne doit pas non plus être la paraphrase du texte. Le candidat doit certes « coller » au texte pour la partie du commentaire qui repose sur celui-ci, mais il doit également savoir s’en abstraire lorsqu’il en conduit l’analyse critique (soit pour contester le point de vue de l’auteur, soit pour le compléter ou l’illustrer différemment). Le commentaire de texte n’est pas pour autant le prétexte à une dissertation sur la thèse qui s’y trouve développée. Le résumé doit être fidèle à l’auteur, réalisé dans un nombre limité de mots et doit contracter les idées essentielles contenues dans le document de base. La rédaction doit être autonome, structurée et substantielle. Il convient de distinguer le principal de l’accessoire sans déformer la pensée de l’auteur. Le résumé de texte est un exercice de rédaction et non un plan détaillé. Les phrases doivent être denses et courtes. La syntaxe est à soigner ainsi que l’orthographe et la ponctuation. Les guillemets sont à éviter de même que les parenthèses. Les candidats ne doivent pas modifier l’ordre de présentation du texte d’origine et les phrases du genre : « l’auteur, dans le texte qui nous est proposé se demande si… » ou « l’auteur dit que… » ou encore « d’après le texte que nous avons à condenser… » sont à proscrire. La rédaction doit être personnelle et intelligible. Il faut donc éviter de recopier des membres de phrases tronquées et ne pas recourir aux citations. Concours externe Nature de l’épreuve Epreuve écrite Résumé/Commentaires Nombre de candidats Présents 99 Note la plus basse 0,00 la plus haute Note moyenne définitive 17,00 8,19 Concours interne Nature de l’épreuve Epreuve écrite Résumé/Commentaires Nombre de candidats Présents 44 11/26 la plus basse 1,50 Note la plus haute 12,50 Note moyenne définitive 8,27 3.1.2. Droit Public Rédaction : MM. Laurent TESOKA et Frédéric COLLIN 3.1.2.1 Remarques générales Sur la forme, le niveau d’ensemble des copies (orthographe, syntaxe...) est correct, même si quelques copies présentent de gros soucis d'orthographe. Sur le fond, les deux questions posées étaient tout à fait classiques (pouvoir hiérarchique et principe de légalité), sans difficulté particulière. On pouvait légitimement s’attendre à ce que les candidats, pour un concours de directeur d’hôpital, n’éprouvent guère de difficultés. Malheureusement, il n’en a pas été ainsi. 3.1.2.2 Question 1 : Le pouvoir hiérarchique Ce sujet a posé le plus de problème pour les candidats. Sujet transversal par excellence, il exigeait des candidats de disposer de bonnes connaissances en droit public et en matière de droit de la fonction publique en particulier. Bon nombre d’entre eux n’ont même pas défini le pouvoir hiérarchique. Aucune mise en perspective vis-àvis du pouvoir de tutelle n’a été faite. Les candidats se sont réfugiés trop souvent dans des développements relevant davantage de la science administrative (RGPP, nouveau management public...) ou/et de nombreux développements hors sujets pour masquer leur manque de connaissances juridiques précises. Une autre difficulté réside dans le fait que de nombreuses copies ont le plus souvent abordé le sujet sous le seul angle de l'administration d'État. Le pouvoir hiérarchique ne semble exister ni au sein des collectivités territoriales, ni au sein des établissements publics. S'agissant du concours de directeur d'hôpital, on aurait pu s'attendre à des développements sur les EPS...qui ne figurent que dans de rares copies. De même, pour un concours de ce niveau, il est surprenant de constater de trop nombreuses confusions entre déconcentration et décentralisation, comme entre autorité et pouvoir hiérarchique. Très peu de copies ont évoqué les manifestations du pouvoir hiérarchique sur les personnes, ne citant, la plupart du temps, que les composantes du pouvoir hiérarchique vis-à-vis des actes juridiques. Au-delà de la mise en avant des attributs du pouvoir hiérarchique, il était aussi attendu des candidats qu’ils traitent, au regard de l’intitulé volontairement généraliste du sujet, du cadre d’exercice de ce pouvoir. Or, rares sont les copies qui ont évoquées la place des organes paritaires dans le processus des décisions prises par le titulaire du pouvoir hiérarchique comme du rôle du juge administratif dans le contrôle du pouvoir hiérarchique. A l’évidence, les candidats ont singulièrement manqué de connaissances en matière de droit de la fonction publique, ce qui est un handicap certain et surprenant pour un concours de cette catégorie. 3.1.2.3 Question 2 : Le principe de légalité Le deuxième sujet semble avoir plus inspiré les candidats, l’intitulé leur apparaissant sans doute plus familier que celui de la première question. Pour autant, rares sont les candidats à avoir répondu correctement à cette deuxième question. La plupart des copies réduisent la réponse à apporter au sujet posé, au simple énoncé (au demeurant trop souvent imparfait) des diverses sources du droit et de la hiérarchie des normes. Les copies, au plan souvent très déséquilibré, tiennent ainsi plus de la simple récitation d’un cours de niveau de première année de droit d’introduction générale au droit, sans mise en perspective et sans rapport avec les exigences d’un concours de catégorie A de ce niveau. 12/26 Trop de candidats font l’impasse sur la jurisprudence et son actualisation. Aucune copie ne mentionne le fait que le principe de légalité a été consacré en tant que tel par la jurisprudence, tant constitutionnelle qu’administrative, et ce de manière récente... Les développements concernant le contenu même du principe de légalité sont aussi trop souvent décevants. De même, les développements relatifs au contentieux de la légalité (REP, référés, exception d’illégalité…), sont trop souvent lacunaires. 3.1.2.4. Quelques conseils aux candidats Commencer par définir les termes des questions posées et éviter l’effet de remplissage en recourant à des notions hors sujets ou très éloignées d’une épreuve de droit public. Concours externe Nature de l’épreuve Epreuve écrite Droit public Nombre de candidats Présents 163 la plus basse Nombre de candidats Présents 40 la plus basse 00,00 Note la plus haute 15,00 Note moyenne définitive 6,94 Concours interne Nature de l’épreuve Epreuve écrite Droit public 3.1.3. 2,50 Note la plus haute 14,00 Note moyenne définitive 8,04 Finances publiques Rédaction : Mme Florence TOURETTE et M. Philippe BOUCHEIX Les copies révèlent un problème de lecture du sujet et de bornage de ses enjeux. Les candidats s’inscrivent dans une vision, soit trop large, notamment sur la première question, soit trop restreinte, par exemple sur la troisième question. Dans la première question, beaucoup de candidats se sont intéressés aux ressources et aux charges des collectivités territoriales sans faire le lien ou si peu avec le financement des interventions économiques. Concours externe Nature de l’épreuve Epreuve écrite Finances publiques Nombre de candidats Présents 76 la plus basse 02,00 Note la plus haute 16,00 Note moyenne définitive 9,09 Concours interne Nature de l’épreuve Epreuve écrite Finances publiques Nombre de candidats Présents 25 13/26 la plus basse 2,50 Note la plus haute 16,50 Note moyenne définitive 9,25 3.1.4. Santé publique Rédaction : Pr Rolland SAMBUC et Stéphanie GENTILE De manière générale, les trois questions ont été très mal traitées par les candidats, puisqu’on constate une moyenne de 5,90/20 pour le concours externe et de 8,06 pour le concours interne. Seulement 5 candidats du concours externe (sur 47) ont une note supérieure ou égale à 10, contre 14 (sur 52) pour le concours interne (tableau ci-après). Les candidats « internes » connaissaient mieux la question portant sur la gestion des risques à l’hôpital, probablement en raison de leur expérience de terrain. La question sur les études de cohortes en épidémiologie a donné lieu à de très nombreuses confusions avec les autres sources de données en épidémiologie : registres, études cas-témoins ou même avec les essais thérapeutiques, et très peu d’étudiants ont apporté, dans leur copie, les éléments pertinents qui étaient attendus. La standardisation des taux est également très mal connue, même dans son objectif classique, qui est de pouvoir comparer des taux entre des populations ayant des structures d’âge différentes. La différence entre les deux méthodes (directe et indirecte) a été exceptionnellement abordée dans les copies. Les correcteurs avaient établi des grilles pour chacune des questions, mais leur utilisation stricte par rapport à des copies extrêmement lacunaires aurait conduit à des notes encore plus catastrophiques. Concours externe Nature de l’épreuve Epreuve écrite Nombre de candidats Présents Santé publique la plus basse 47 0,00 Note la plus haute 16,50 Note moyenne définitive 5,90 Concours interne Nature de l’épreuve Epreuve écrite Nombre de candidats Présents Santé publique 3.1.5. Note la plus basse la plus haute 52 3,00 16,00 Note moyenne définitive 8,06 Macroéconomie Rédaction : MM. Éric MALIN et Jean-Christophe POUTINEAU Les candidats à l’épreuve de macroéconomie devaient traiter deux sujets très abordables du point de vue théorique, notés chacun sur 10 points, à savoir: - L'indépendance des banques centrales. - Les causes de la rigidité des salaires Sur les deux sujets proposés, le sujet relatif à l’indépendance des banques centrales a davantage inspiré les candidats. Les correcteurs ont privilégié les copies structurées et suivant une problématique économique. En effet, de nombreuses copies se sont contentées d’accumuler les formules journalistiques sans réellement mobiliser les théories économiques pertinentes pour répondre aux sujets 14/26 Concours externe Nature de l’épreuve Epreuve écrite Nombre de candidats Présents Macroéconomie 54 Note la plus basse la plus haute 5,00 15,00 Note moyenne définitive 9,77 Concours interne Nature de l’épreuve Epreuve écrite Nombre de candidats Présents Macroéconomie 3.1.6 20 Note la plus basse la plus haute 5,00 14,50 Note moyenne définitive 8,89 Microéconomie Rédaction : Mme Sylvie LECARPENTIER-MOYAL et M. Yunnan SHI L’épreuve de microéconomie comportait deux questions générales, relativement techniques sur « la main invisible et l’efficacité des innovations » et « les économies d’échelle et le pouvoir de marché », notées chacune sur 6 points, et une étude de cas portant sur le marché des brevets, notée sur 8 points. De manière générale, l’étude de cas a été correctement menée. Les candidats ont su allier leur connaissance et utiliser les documents joints. Les questions générales ont été moins bien traitées. Elles demandaient des connaissances théoriques pointues. Nous aurions aimé avoir plus de graphiques et de formules pour expliquer les raisonnements. Par ailleurs, nous avons apprécié les copies comprenant un plan et une problématique. Beaucoup de copies en sont encore dépourvues. Concours externe Nature de l’épreuve Epreuve écrite Microéconomie Nombre de candidats Présents 19 Note la plus basse la plus haute 7,25 18,00 Note moyenne définitive 11,79 Concours interne Nature de l’épreuve Epreuve écrite Microéconomie 3.1.7. Nombre de candidats Présents 4 Note la plus basse la plus haute 9,50 Sécurité sociale et aide sociale Rédaction : MM. Zoheir MEKLOUFI et Charlie SUEDILE Les candidats devaient traiter 3 sujets : - La réforme des retraites de 2010 (7 points) - Les mesures de lutte contre le déficit de la sécurité sociale (7 points) - La répartition des compétences en matière d’aide sociale (6 points) 15/26 14,75 Note moyenne définitive 11,83 3.1.7.1 Remarques d’ensemble Sur les 3 sujets proposés, le sujet relatif à la réforme des retraites de 2010 semble avoir davantage inspiré les candidats, peut-être en raison de l’actualité du sujet. En général, les principales mesures introduites par la loi étaient connues. S’agissant du sujet relatif au déficit de la sécurité sociale, son traitement a été assez hétérogène. Les correcteurs ont privilégié les copies dont le plan et la présentation faisaient preuve d’une certaine originalité. Enfin, le sujet d’aide sociale a, en général, moins inspiré les candidats. Certains d’entre eux (une douzaine sur l’ensemble des 128 candidats) ont choisi de faire l’impasse sur ce sujet, en raison du manque de temps ou de lacunes sur cette question. 3.1.7.2 Quelques conseils aux candidats Éviter les rappels historiques trop longs (sauf si le sujet le nécessite) ; Réfléchir au plan et éviter les plans peu pertinents. Exemple : si le sujet proposé concerne les moyens de luter contre le déficit de la sécurité sociale, éviter le plan suivant : o les mesures concernant les recettes o les mesures concernant les dépenses Au profit du plan suivant : o le constat : un déficit qui grève durablement le budget de la sécurité sociale o la gouvernance du régime français de sécurité sociale : réussites et échecs en matière de contrôle des dépenses (Il ne s’agit que d’un exemple, car il n’existe pas de plan idéal) Ne citer des chiffres ou des statistiques que lorsqu’on est certain de ses sources. Éviter les formules journalistiques du genre « le trou de la sécu » qui sont totalement inappropriées dans ce type de concours Concours externe Nature de l’épreuve Epreuve écrite Législation de sécurité Sociale Nombre de candidats Présents 92 Note la plus basse la plus haute 3,00 14,50 Note moyenne définitive 9,70 Dispersion des notes : de 3 à 14,50 (39 notes inférieures à la moyenne) Concours interne Nature de l’épreuve Epreuve écrite Législation de sécurité Sociale Nombre de candidats Présents 42 Note la plus basse la plus haute 5,00 Dispersion des notes : de 5 à 15,50 (8 notes inférieures à la moyenne) 16/26 15,50 Note moyenne définitive 11,32 3.2 Les épreuves orales 3.2.1 Culture générale Concours externe Nature de l’épreuve Epreuve orale Nombre de candidats Présents Conversation avec le jury 54 Note la plus basse la plus haute 6,00 Note moyenne définitive 16,00 11,48 Concours interne Nature de l’épreuve Epreuve orale Nombre de candidats Présents Conversation avec le jury 3.2.1.1 28 Note la plus basse la plus haute 3,00 Note moyenne définitive 14,50 10,62 Schéma général de l’entretien Le jury s’est astreint, dans la mesure du possible, à une certaine discipline dans le tempo de l’oral : 10 minutes d’exposé par le candidat sur le sujet tiré au sort suivi de 5 minutes (+ les minutes manquantes d’exposé) de questions, sur le même thème, par un membre du jury (avec possibilité pour tous les membres du jury d’y revenir brièvement, par la suite, ne serait-ce que pour un éclaircissement) puis 10 minutes en dehors du sujet tiré au sort ; La mise en situation professionnelle a été le plus possible systématisée, même brièvement. 3.2.1.2 Barème de notation (le timing) Sans aller jusqu’à imposer une « sanction » dans la notation, si le candidat ne respecte pas le temps imparti d’exposé, il a été établi une règle d’égalité d’appréciation des candidats. Il a été difficile d’obtenir un 10/20 en ayant exposé moins de 8 minutes. 3.2.1.3 Conseils aux candidats Bien préparer la gestion du temps, afin de « tenir » les dix minutes d’exposé requises ; Soigner le style oral (éviter les « euh » à répétition ; idem pour les exposés qui commencent par « donc », ou « voilà »…) ; Certaines lacunes de culture générale paraissent rédhibitoires (notamment à la période assez proche : 1860/2000) ; Ne pas se réfugier derrière trop d’auteurs et de citations. Une seule citation au cours de l’exposé. Donner son sentiment personnel est apprécié. Un directeur d’hôpital doit savoir s’engager ; S’exercer, malgré le stress, à regarder tous les membres du jury : se détacher au maximum de ses notes est apprécié ; Ne pas tenter à tout prix de respecter les 10 min imparties, quitte à « noyer le poisson » : impression très défavorable donnée au jury. Mieux vaut 8 mn pleines qu’une conclusion qui redit ce qui l’a déjà été ; Ne pas citer des auteurs ou connaissances non maîtrisées, car le jury va vérifier la réalité de l’assimilation. Par exemple : citer un auteur favori sans pouvoir donner une œuvre associée… S’efforcer à être précis dans les réponses aux questions posées mais ne pas « meubler » inutilement si les connaissances viennent à manquer ; 17/26 Se préparer à exposer ses motivations pour le métier de directeur d’hôpital si le jury le demande…et s’efforcer à ne pas être trop stéréotypé ; Pour les candidats externes, si possible faire un stage préalable dans le milieu hospitalier, afin d’appréhender le fonctionnement réel des institutions, les enjeux en cours. Les candidats répondent souvent trop vite, sans réfléchir. Être affirmé et réfléchi dans ses positions : rien n’est plus désagréable que de constater des revirements inexpliqués, des contradictions du candidat en cours d’oral ; Beaucoup de « reformulations sauvages », c'est-à-dire de répétition à haute voix des questions du jury, viennent ternir des prestations de qualité. Mieux vaut reformuler pour soi ou demander simplement de reposer la question ; ce problème de la reformulation sauvage est majoritaire chez les candidats et doit être travaillé par les organismes de préparation aux concours. Le jury est au service du candidat. Il n’est donc pas, a priori, hostile. Il peut néanmoins le devenir s’il se sent agressé. Se redire que si le niveau des questions augmente, c’est plutôt bon signe ! Par ailleurs, l’humour n’est pas interdit et il arrive même au jury d’en avoir. 3.2.2 Langues étrangères 3.2.2.1 Anglais Jury : Mmes Reine NAYS et Gilberte ODJO Concours externe Nature de l’épreuve Epreuve orale Nombre de candidats Présents Anglais 35 Note la plus basse la plus haute 5,00 16,50 Note moyenne définitive 11,41 Les notes s’échelonnent de 16,5 à 07 (un seul candidat a eu 05/20) Les candidats étaient pour la plupart bien préparés aux différentes étapes de l’épreuve orale en langue anglaise : résumé et commentaire d’un document portant sur un fait de société, échanges avec le jury, traduction de quelques lignes en fin d’épreuve. La diversité des parcours académiques des candidats apporte incontestablement une certaine originalité et une approche moins stéréotypée dans les tâches à effectuer. L’anglais devient un outil de communication authentique et non un condensé de phrases et résumés appris par cœur Concours interne Nature de l’épreuve Epreuve orale Nombre de candidats Présents Anglais 15 Note la plus basse la plus haute 7,00 14,00 Note moyenne définitive 10,58 Les notes s’échelonnent de 14 à 07 L’épreuve est la même que pour le concours externe même si les textes sont en général moins longs. Les candidats sont évalués sur leur aptitude à comprendre, analyser, résumer et commenter un article de presse en langue anglaise. Elle se termine par 3 à 4 minutes de traduction, exercice dans lequel certains sont à l’aise, même si leur expression orale laisse à désirer. Les documents traitent de faits de société extraits de la presse anglosaxonne. Les thèmes abordés ont tous une dimension internationale. 18/26 Les candidats étaient moins désemparés et plus réactifs face à un document en langue anglaise que les années passées. Ils ont abordé les différentes étapes de l’épreuve avec plus d’aisance et de spontanéité. 3.2.2.2 Allemand Jury: Mme Simone SCHAËFER et M. Stephan MIETZKE Concours externe Nature de l’épreuve Epreuve orale Nombre de candidats Présents Allemand 7 Note la plus basse la plus haute 11,50 16,00 Note moyenne définitive 14,21 Concours interne Nature de l’épreuve Epreuve orale Nombre de candidats Présents Allemand 7 Note la plus basse la plus haute 9,00 19 Note moyenne définitive 13,33 Les candidats étaient globalement bien préparés à la nature de l'épreuve. La présentation du document et le commentaire personnel étaient, chez la plupart des candidats, bien distincts et ils ont su construire une argumentation raisonnée. Le niveau de langue était globalement satisfaisant et correspondait au niveau B2 (voire niveau C1 pour quelques candidats), même s'il y a eu des candidats présentant des problèmes de langue. (Problèmes de grammaire tels que la déclinaison, les prépositions, le génitif, les verbes de modalité, vocabulaire pas assez riche, problèmes de compréhension du document) Par contre il n'y avait pas de problème de prononciation. La communication avec le jury était également satisfaisante et parfois même très enrichissant. 3.2.2.3 Espagnol Jury: Margarita OCHOA et Nathalie MORA Concours externe Nature de l’épreuve Epreuve orale Espagnol Nombre de candidats Présents 11 Note la plus basse la plus haute 11,00 20,00 Note moyenne définitive 16,00 Le premier groupe était composé de 11 candidats qui ont passé l’examen d’espagnol en option obligatoire. La moyenne du groupe est de 16. Les notes oscillent entre 20 et 10. Ceci montre que les candidats au cycle de formation des élèves directeurs d’hôpital ont un bon niveau d’espagnol oral et une bonne culture générale concernant les pays hispano-américains. Concours interne Nature de l’épreuve Epreuve orale Espagnol Nombre de candidats Présents 5 19/26 Note la plus basse la plus haute 10,00 18,50 Note moyenne définitive 13,10 Le deuxième groupe était composé de candidats très hétérogène provenant de divers horizons, leur niveau de langue en espagnol variait selon la nature de la relation que chaque candidat entretenait avec celle-ci. En effet, les candidats les mieux notés ont été ceux qui ont une très bonne maitrise de la langue du fait de leurs origines hispaniques ou du fait qu'ils ont vécu à un moment de leur vie dans les différents pays hispanophones. D'autres candidats avaient un niveau de maitrise un peu inferieur car ayant appris l'espagnol à l'école ou à l'université, ils n'ont pas l'occasion de le pratiquer régulièrement mais, malgré leur pratique insuffisante de la langue à l'oral, leur niveau est plutôt bon : ils ont bien compris les consignes, ils se sont bien fait comprendre sauf quelques insuffisances de vocabulaire ou de légères fautes de syntaxe ou de conjugaison. La plupart des textes choisis par le jury touchant des thèmes d’actualité sur la culture hispanique ont été assez bien compris et les candidats ont été capables de les commenter et d’élargir leurs connaissances dans des horizons plus variés. Notre bilan est donc très positif, le jury en espagnol se réjouit du bon niveau en langue espagnole, et de culture générale de la plupart des candidats. 3.2.3 Epreuves techniques 3.2.3.1 Sécurité sociale et aide sociale Jury : MM. Zoheir MEKLOUFI et Charlie SUEDILE. Concours externe Nature de l’épreuve Epreuve oral Législation de sécurité Sociale Nombre de candidats Présents 8 Note la plus basse la plus haute 6,00 15,50 Note moyenne définitive 11,14 Concours interne Nature de l’épreuve Epreuve oral Législation de sécurité Sociale Nombre de candidats Présents 8 Note la plus basse la plus haute 6,00 16,00 Note moyenne définitive 12,00 3.2.3.1.1 Remarques d’ensemble Le jury attendait un plan structuré et il n’a généralement pas été déçu Le jury a évalué les candidats sur les connaissances du programme. Au-delà des connaissances, le jury attendait particulièrement que le candidat ait un avis sur une loi, une réforme, un dispositif. Dans l’ensemble, les candidats se sont assez bien préparés à ce genre d’exercice, car les réponses étaient claires et développées. Cependant, certains candidats n’avaient pas le niveau pour ce concours, leurs connaissances étaient très insuffisantes. 20/26 3.2.3.1.2 Quelques conseils Limiter son intervention à 7 minutes maximum : il ne sert à rien d’allonger sa prestation, car le candidat risque de se voir interrompre par le jury qui souhaitera lui demander des précisions sur certains points de son exposé et aborder d’autres questions du programme ; Bien structurer son intervention et respecter le plan annoncé : le jury apprécie un développement clair argumenté par un ou deux exemples bien choisis ; Lorsque le sujet choisi n’inspire pas le candidat, ne pas essayer de masquer ses lacunes par des développements hors sujet : le jury s’en aperçoit rapidement et en ressent une impression défavorable. Il vaut mieux abréger sa prestation afin que le jury puisse déterminer s’il s’agit d’une lacune ponctuelle ou si le candidat n’est pas suffisamment préparé à l’épreuve orale. 3.2.3.2. Droit hospitalier Jury : Mme Sylviane HITTIER et M. Patrick LAMBERT Concours externe Nature de l’épreuve Epreuve oral Droit hospitalier Nombre de candidats Présents 27 Note la plus basse la plus haute 2,00 18,00 Note moyenne définitive 11,36 Concours interne Nature de l’épreuve Epreuve oral Droit hospitalier Nombre de candidats Présents 12 Note la plus basse la plus haute 8,00 17,00 Note moyenne définitive 13,55 Le jury avait préparé 31 questions couvrant l’ensemble des parties du programme. Les prestations (exposé + discussion) ont été satisfaisantes dans l’ensemble, étant précisé – mais c’est généralement le cas dans les concours – que les candidats externes se sont montrés plus brillants que ceux du concours interne (ils se sont pour la plupart montrés davantage aptes à placer les problématiques dans un contexte plus large, les candidats internes étant généralement plus axés sur leur pratique professionnelle). 3.2.3.3. Finances publique Jury : MM. Philippe BOUCHEIX et Jean-Marie LE MENE Concours externe Nature de l’épreuve Epreuve orale Nombre de candidats Présents Finances publiques 27 21/26 Note la plus basse la plus haute 02,00 18,00 Note moyenne définitive 11,36 Concours interne Nature de l’épreuve Epreuve orale Nombre de candidats Présents Finances publiques 12 Note la plus basse la plus haute 8,00 17,00 Note moyenne définitive 13,55 Les candidats ont, dans l’ensemble, présenté de bonnes connaissances techniques (sauf deux). Ils ont su également les organiser dans des plans adaptés parfois brillants. En revanche, presque tous ont eu des difficultés à exposer les connaissances essentielles à l’occasion de leur présentation orale. C’est souvent à l’occasion des questions – réponses qu’ils l’ont fait. Chaque jury technique a été amené à produire un rapport succinct lorsqu’il a choisi d’attribuer une note éliminatoire à un candidat (- de 5/20) de manière à apporter un éclairage au jury plénier dans sa délibération finale. 4. CONCLUSION Le grand oral est plus proche d'un entretien de recrutement que d'un quiz de culture générale, et est donc davantage axé sur les qualités humaines, comportementales et managériales des futurs responsables hospitaliers. Dans le monde hospitalier, les cultures socioprofessionnelles cohabitent et des postures préétablies doivent pouvoir évoluer par le dialogue. Le concours doit permettre de détecter ceux qui sont dotées d’une personnalité capable d’être à l’écoute tout en s’appuyant sur une grande faculté de jugement et d’écarter ceux qui pourraient, malheureusement un jour, faire souffrir un trop grand nombre d’agents et de collaborateurs. Le jury est certes au service des candidats mais il est aussi le garant d’un service public de qualité bien managé et porteur des valeurs qui ont fait l’hospitalisation publique française. Guy VALLET Membre de l’IGAS Le 12 janvier 2012 22/26 Annexe 1 : Guide de correction EPREUVE DE CULTURE GENERALE « Indignation et décision » Éléments de réflexion Les éléments de réflexion qui sont ici proposés ne sont pas une « copie type » mais sont à mettre en parallèle avec la proposition de grille de notation. Le présent document réalisé par Sandrine DELAGE (correctrice de culture générale) et Guy VALLET (Président du jury), n’a pour vocation que d’aider le correcteur en lui laissant l’absolue liberté de sa notation. Le jury a privilégié, cette année, la recherche de personnalités aptes à prendre des décisions, ce qui est la fonction même d’un directeur. Dès lors, même si les candidats n’ont jamais exercé de telles fonctions, le fait même de se présenter à un tel concours exige d’avoir réfléchi à cette question. 1. UNE PROBLEMATIQUE EQUILIBREE QUI DEMONTRE LES CAPACITES DU CANDIDAT A PRENDRE DES DECISIONS Le premier élément attendu est la formulation d’une problématique approfondie et équilibrée, le risque pour les candidats étant d’accorder une part plus importante à la notion d’indignation, vu la richesse de l’actualité, ces six derniers mois, au détriment de la notion de décision. Or c’est bien l’appréhension de cette notion qui va montrer si le candidat dispose des capacités attendues dans l’exercice du métier de directeur d’hôpital. Sur le plan du raisonnement, les éléments discriminants seront la capacité du candidat : à analyser une situation complexe et conflictuelle ; à montrer quel est le processus de décision (le candidat est-il capable de prendre des décisions qui impliquent des choix ?) ; à montrer comment on passe de la prise de décision à la mise en œuvre (conscience du candidat que l’effort ne s’arrête pas à la prise de décision mais qu’il continue avec la capacité à faire changer les choses durablement). 2. DES REFERENCES A L’ACTUALITE RECENTE MAIS AUSSI A D’AUTRES EXEMPLES Sur le plan des exemples, il est probable que tous les candidats feront référence à la révolution dans les pays arabes et au mouvement en Espagne. Une diversification des exemples est fortement attendue, tels que : révolution française et temps nécessaire pour que la démocratie s’impose, abolition de l’esclavage (temps de la prise de conscience collective jusqu’à l’abolition elle-même), abandon du nucléaire en Allemagne … 3. SUR L’INDIGNATION On attend du candidat une mise en perspective avec les aspects positifs de l’indignation (remise en question d’un ordre établi qui peut être discriminant ou opprimant) et ses aspects négatifs : la colère est un défaut ; l’indignation est une émotion qui ne peut se suffire à elle-même si l’on veut changer son environnement. Par ailleurs n’y a-t-il pas d’autres moyens pour encourager le progrès ? L’importance de l’éducation et de l’accès à l’information pour exercer son esprit critique est certainement nécessaire. Comment créer des lieux d’expression des dysfonctionnements et des insatisfactions pour les traiter le plus en amont possible ? Référence possible : Albert Camus (sur la révolte) Plus précisément, faut-il attendre l’indignation pour être contraint à prendre des décisions difficiles ? Sur quoi s’appuient les décisions : sur une émotion, sur une réflexion, sur des valeurs ? Citation de Pierre Le Coz : Être humain c’est savoir maîtriser ses émotions. Néanmoins la colère ellemême peut avoir une vertu éthique lorsqu’elle nous informe qu’une valeur à laquelle nous tenons se trouve malmenée. Elle revêt alors la forme d’une indignation. (…) Nos émotions nous révèlent nos valeurs au même titre que nos décisions nous révèlent nos préférences. 4. SUR LA DECISION Une définition précise est attendue, faisant état qu’une décision implique des choix et donc l’abandon d’autres options puisqu’une décision tient compte de l’ensemble des contraintes données. Elle peut donc susciter du mécontentement, à la différence de l’action qui dégage une image plus positive. La notion de prise de responsabilité, impliquée par la prise d’une décision, doit aussi être évoquée. Référence aux expressions « assumer ses responsabilités », « assumer ses décisions ». Il faut donc de la volonté et du courage pour passer d’une émotion à une action raisonnée efficace mais qui ne satisfera pas tout le monde. Référence possible : Hannah Arendt (l’action est le propre de l’homme) En matière d’exemples sur la notion de décision, il est probable que les candidats utilisent des exemples politiques. Une présentation du processus démocratique de décision est bien sûr attendue (élections, rôles respectifs de l’exécutif et du législatif, création de dispositifs comme le médiateur de la république, le défenseur des droits, la cour européenne des droits de l’homme …). 5. DECISION ET MANANGEMENT Il sera apprécié que les candidats utilisent aussi des exemples issus de la vie professionnelle, la prise de décision étant l’objet principal du management, compétence que les candidats retenus seront amenés à mettre en œuvre. Les exemples peuvent être pris dans les entreprises (exemple de France Telecom et du dialogue social) ou dans les services publics (exemple de la lutte contre les infections nosocomiales dans les hôpitaux : à un moment donné il n’a plus été acceptable que des patients décèdent d’infections nosocomiales – décision d’un plan d’action au début des années 90 – démarche d’accompagnement indispensable pour convaincre tous les professionnels de santé de prendre les précautions nécessaires). Éventuellement un exemple personnel de décision dans un contexte difficile peut être très intéressant. Attention néanmoins à éviter la tentation de rester dans son vécu. Un élargissement de la perspective sera apprécié : le candidat peut montrer, justement au travers des exemples cités, qu’il ne suffit qu’une décision soit bonne et approuvée par la majorité pour qu’elle se mette en œuvre naturellement : la plupart du temps la mise en œuvre doit s’appuyer sur un dispositif d’accompagnement pour faire évoluer les comportements, les pratiques et pour s’assurer que les décisions sont bien mises en œuvre et finalement appropriées. Or dans les facteurs d’acceptation d’une décision, il y a la notion de participation à la décision, ce qui rejoint les problématiques du management (quelle gouvernance ?) et de compréhension des décisions, élément indispensable au bien-être au travail comme le montrent les récentes études sur les attentes des salariés. Enfin, la décision peut être bonne ou mauvaise selon le contexte et doit être apprécié dans un temps donné. Une bonne décision à un moment « T » peut se révéler catastrophique quelques années plus tard (construction de lits en nombre important pour les malades atteints du VIH juste avant la découverte des trithérapies, suppression des lignes de tramways, etc.…) 6. DIGNITE ETHIQUE DE RESPONSABILITE ET ETHIQUE DE CONVICTION : REFERENCE A LA Le sociologue allemand Max Weber, en 19191, introduit une distinction qui est devenue classique, entre "éthique de conviction " et "éthique de responsabilité" L'éthique de la conviction prend en compte uniquement les raisons pour lesquelles il faut accomplir l'action sans se soucier des conséquences. L'éthique de la responsabilité privilégie quant à elle les conséquences de l'action, ce sont ces dernières qui priment, et de ce fait, il faut tout mettre en œuvre pour que ces conséquences soient les moins lourdes possibles, et cela parfois au mépris de certaines que l'on se serait fixées à soi-même, et que l'on considèrerait comme étant les meilleures car les plus pures. Cette alternative, cette question de savoir ce que l'on doit faire se pose quand il y a cas de conscience, déchirement entre deux devoirs contradictoires. Ici, le devoir n'est plus pensé indépendamment de toute expérience et des aspirations individuelles, il faut prendre en compte le contexte et les conséquences. Texte de Max WEBER : « Il est indispensable que nous nous rendions clairement compte du fait suivant: toute activité orientée selon l'éthique peut être subordonnée à deux maximes totalement différentes et irréductiblement opposées. Elle peut s'orienter selon l'éthique de la responsabilité ou selon l'éthique de la conviction. Cela ne veut pas dire que l'éthique de conviction est identique à l'absence de responsabilité et l'éthique de responsabilité à l'absence de conviction. Il n'en est évidemment pas question. Toutefois il y a une opposition abyssale' entre l'attitude de celui qui agit selon les maximes de l'éthique de conviction - dans un langage religieux nous dirions : « Le chrétien fait son devoir et en ce qui concerne le résultat de l'action il s'en remet à Dieu» - et l'attitude de celui qui agit selon l'éthique de responsabilité qui dit : « Nous devons répondre des conséquences prévisibles de nos actes. » Vous perdrez votre temps à exposer, de la façon la plus persuasive possible, à un syndicaliste convaincu de la vérité de l'éthique de conviction que son action n'aura d'autre effet que celui d'accroître les chances de la réaction, de retarder l'ascension de sa classe et de l'asservir davantage, il ne vous croira pas. Lorsque les conséquences d'un acte fait par pure conviction sont fâcheuses, le partisan de cette éthique n'attribuera pas la responsabilité à l'agent, mais au monde, à la sottise des hommes ou encore à la volonté de Dieu qui a créé les hommes ainsi. Au contraire le partisan de l'éthique de responsabilité comptera justement 1 Le Savant et le Politique (1919), avec les défaillances communes de l'homme et il estimera ne pas pouvoir se décharger sur les autres des conséquences de sa propre action pour autant qu'il n’ aura pu les prévoir. » Se pose donc la question de savoir quels sont les critères qui vont permettre de déterminer l'éthique qu’il faut suivre. Autrement dit, que faut-il prendre en compte, dans quelles circonstances, et quelles sont les conditions qui nous feront adopter une éthique plutôt que l'autre ?