Stratégies territoriales d`adaptation au changement climatique dans

Transcription

STRATEGIES TERRITORIALES D·ADAPTATION
AU CHANGEMENT CLIMATIQUE DANS LE
GRAND SUD-OUEST
PARTIE 1 : CONTEXTE, OBJECTIFS ET APPROCHE
METHODOLOGIQUE
RAPPORT DE LA PHASE 1
SEPTEMBRE 2011
1
Etude MEDCIE Grand Sud-ouest ± Rapport Phase 1 - Partie 1
Le SGAR Midi-Pyrénées - Pilote de l'étude et la DATAR remercient tout particulièrement les membres
du Comité de pilotage (SGAR, DREAL, DRAAF, des régions Aquitaine, Limousin, Midi-Pyrénées,
Poitou-Charentes, Commissariats de Massifs, ADEME), ainsi que les membres du Comité Scientifique
(Météo-France - co-président du Comité, Université Toulouse Le Mirail, INRA, ENSAT, INSEE, INSA,
Agence de l'eau Adour Garonne, ONF Sud-ouest, BRGM, Cemagref, CNRS, ONEMA) pour leur
participation active et leurs contributions au rapport.
Pour le SGAR Midi-Pyrénées, l'ensemble du processus d'études a été piloté par Gilles Faure
(Directeur du service Etudes, prospective, évaluation) au titre de la Mission d¶pWXGH HW GH
développement des coopérations interrégionales et européennes pour le Grand Sud-ouest (MEDCIE
GSO).
2
Partie 1 : Contexte, objectifs et approche méthodologique
Sommaire
1
Un changement climatique sans équivoque .................................................................................... 4
1.1
1.1.1
Au niveau mondial ............................................................................................................... 4
1.1.2
$O¶pFKHOOHIUDQoDLVH ............................................................................................................. 5
1.1.3
Dans le Grand Sud-ouest .................................................................................................... 7
1.1.4
Des impacts à tous les niveaux ........................................................................................... 8
1.2
2
3
Le changement climatique ....................................................................................................... 4
Une nécessaire adaptation ...................................................................................................... 9
1.2.1
Les principaux concepts en jeu ........................................................................................... 9
1.2.2
3ULQFLSHVFOpVSRXUO¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLque.............................................. 10
&RQWH[WHGHO¶pWXGH0('&,( ......................................................................................................... 13
2.1
/¶DGDSWDWLRQHQ)UDQFH .......................................................................................................... 13
2.2
/DQpFHVVLWpG¶XQHDSSURFKHWHUULWRULDOLVpHGHO¶DGDSWDWLRQ .................................................. 14
/¶DSSURFKHPpWKRGRORJLTXH ........................................................................................................... 15
3.1
3pULPqWUHG¶LQYHVWLJDWLRQHWJUDQGHVpWDSHVGHO¶pWXGH......................................................... 15
3.2
Les objectifs et la méthodologie de la première phase ......................................................... 16
3.2.1
Les ressources utilisées .................................................................................................... 16
3.2.2
Le découpage thématique ................................................................................................. 16
3.2.3
Le découpage territorial ..................................................................................................... 16
4
Synthèse et enseignements ........................................................................................................... 22
5
Bibliographie ................................................................................................................................... 23
3
1 Un changement climatique sans équivoque
1.1 Le changement climatique
Le changement climatique est en marche : dHVFKDQJHPHQWVGHO¶pTXLOLEUHFOLPDWLTXHVRQWjDWWHQGUH
TXHOV TXH VRLHQW OHV VFpQDULL G¶DFWLRQ FDU PrPH HQ DJLVVDQW GqV PDLQWHQDQW OD UpGXFWLRQ GH OD
concentration des gaz à effet de serre se fera avec un décalage dans le temps du fait de la durée de
YLHGHVJD]GDQVO¶DWPRVSKqUHGHDQVSRXUOH&2 2 jGHVPLOOLHUVG¶DQQpHVSRXUOHVJD]IOXRUpV
1.1.1 Au niveau mondial
'DQV VRQ GHUQLHU UDSSRUW OH *,(& *URXSH G¶H[SHUWV LQWHUJRXYHUQHPHQWDO VXU O¶pYROXWLRQ GX FOLPDW
fait état, au niveau mondial, G¶XQUpFKDXIIHPHQWJOREDOFRPSULVHQWUH&VFpQDULR G¶pPLVVLRQVGH
gaz à effet de serre OHSOXVRSWLPLVWHHW&VFpQDULROHSOXVSHVVLPLVWHjO¶KRUL]RQ
Figure 1 ± Evolution des températures moyennes mondiales selon différents scénarios (GIEC, 2007)
'HVFKDQJHPHQWVVRQWpJDOHPHQWjDWWHQGUHV¶DJLVVDQWGXUpJLPHGHVSUpFLSLWDWLRQV HWELHQTX¶XQH
LQFHUWLWXGH LPSRUWDQWH VRLW j FRQVLGpUHU RQ V¶DWWHQG j XQH GLPLQXWLRQ GH OD GLVSRQLELOLWp GH O¶HDX
notamment aux latitudes plus basses. Le GIEC souligne par ailleurs, j O¶pFKHOOH PRQGLDOH une très
SUREDEOH DXJPHQWDWLRQ GH OD IUpTXHQFH HW GH O¶LQWHQVLWp GHV YDJXHV GH FKDOeur, des précipitations
LQWHQVHVHWXQHGLPLQXWLRQGHVGpELWVGHVFRXUVG¶HDXHQpWp
Concernant le nLYHDXGHODPHUOHVSURMHFWLRQVjO¶pFKHOOHJOREDOHIRQWpWDWG¶XQHpOpYDWLRQPR\HQQH
FRPSULVHHQWUHHWFPjO¶KRUL]RQSDUUDSSRUWDXQLYHDXGH
4
Des projections trop optimistes ?
La science du climat est en perpétuelle avancée. Ainsi, depuis le dernier rapport du GIEC, de
QRXYHOOHV FRQQDLVVDQFHV RQW pWp SUpVHQWpHV QRWDPPHQW DX &RQJUqV GH O¶,$58 (Alliance
Internationale de Recherche Universitaire) intitulé « Changement Climatique : Risques globaux,
Défis et Décisions ª TXL V¶HVW WHQX j &RSHQKDJXH GX DX PDUV HW D UpXQL SOXV G¶XQH
FHQWDLQHG¶H[SHUWVLQWHUQDWLRQDX[VXUODTXHVWLRQ.
Les scientifiques réunis à cette occasion mettent en avant des émissions de GES et des aspects
du climat qui tendent à évoluer vers la fourchette supérieure des projections publiées dans le
quatrième rapport du GIEC. Quelques-unes des principales conclusions sont présentées cidessous.
-
/HVREVHUYDWLRQVUpFHQWHVVRXOLJQHQWXQHpOpYDWLRQGHVWHPSpUDWXUHVGHO¶RFpDQSOXV
pOHYpHTXHFHTX¶LQGLTXHQWOes modèles du GIEC
-
On observe depuis 2007 une réduction plus rapide que projetée de la surface de glace
PDULQH GDQV O¶$UFWLTXH GXUDQW O¶pWp DYHF GHV HIIHWV SRWHQWLHOV GH UpWURDFWLRQ VXU OH FOLPDW
(plus forte absorption de la chaleur par les océans)
-
La prise en compte de la libération de GES par des puits de carbone terrestres et
océaniques vulnérables, conduirait à revoir à la hausse O¶pYROXWLRQ GHV WHPSpUDWXUHV
moyennes de 0,1 à 1,5°C.
Le prochain rapport du GIEC est attendu en 2014.
Source : IARU, 2009
1.1.2 $O¶pFKHOOHIUDQoDLVH
Les études régionales ou locales de vulnérabilité au changement climatique nécessitent des
projections climatiques à une échelle plus fine que celle proposées par les modèles globaux
(résolution de 300km environ). La régionalisation des simulations climatiques globales constitue de ce
fait un enjeu de recherche majeur.
(Q)UDQFHGHX[RUJDQLVPHVGHPRGpOLVDWLRQFOLPDWLTXHSURSRVHQWGHVVLPXODWLRQVG¶pFhelles globale
et régionalisée LO V¶DJLW GX &150 - modèle Arpège-&OLPDW HW GH O¶,36/ - modèle LMDz. Ces deux
groupes de recherche participent aux exercices de simulation du GIEC. Si des différences notables
existent entre les résultats des deux modèles pour certains paramètres climatiques, témoignant de
O¶LQFHUWLWXGH VLJQLILFDWLYH TXL OHXU HVW DVVRFLpH FHX[-FL FRQYHUJHQW ODUJHPHQW V¶DJLVVDQW GH OD
1
UpSDUWLWLRQGHVFKDQJHPHQWVGHWHPSpUDWXUHVHWGHSUpFLSLWDWLRQVjJUDQGHpFKHOOHG¶HVSDFH .
/H WDEOHDX VXLYDQW SUpVHQWH OHV UpVXOWDWV REWHQXV j O¶pFKHOOH IUDQoDLVH SRXU OHV WHPSpUDWXUHV HW OHV
précLSLWDWLRQV PR\HQQHV j O¶DLGH GHV modèles Arpège-Climat et LMDz, pour deux
scénarios G¶pPLVVLRQVGH*(6: A2 et B2.
Tableau 1 ± Ecarts de températures et de précipitations PR\HQQHVLQWHUYDOOHVG¶LQFHUWLWXGHpar rapport à
la période de référence (Jouzel, 2010)
Températures (°C) :
écart moyen à la
référence (1990)
1
1990
2030-B2
2030-A2
2050-B2
2050-A2
2090-B2
2090-A2
MétéoFrance
11,4
0,7/1,5
0,5/1,2
0,6/1,4
0,9/1,8
1,9/2,6
2,7/3,7
IPSL
10,3
-
-
-
1,3/1,8
-
2,6/3
Jouzel, 2010
5
Précipitations (mm/j) :
écart moyen à la
référence (1990)
MétéoFrance
2,5
-0,2/0,3
-0,2/0,4
-0,2/0,4
-0,4/0,1
-0,6/0,0
-0,4/0,2
IPSL
2,4
-
-
-
0,4/0,1
-
-0,4/-0,1
6¶DJLVVDQWGHO¶pOpYDWLRQGXQLYHDXGHODPHUODUpJLRQDOLVDWLRQGHVGRQQpHVPRQGLDOHVFRQVWLWXHXQ
exercice encore plus complexe. En effet, des facteurs très localisés tels que la pression
atmosphérique, les courants marins ou la subsidence influent largement sur le niveau de la mer à
O¶pFKHOOHORFDOH
$ILQGHIRXUQLUXQFDGUHGHUpIpUHQFHSRXUOHVpWXGHVGHYXOQpUDELOLWpWHUULWRULDOHVO¶21(5&SUpFRQLVH
de UHFRXULUjWURLVK\SRWKqVHVG¶pOpYDWLRQjDSSOLTXHUjO¶HQVHPEle des côtes métropolitaines :
-
8QHK\SRWKqVHGHPjO¶KRUL]RQSDUUDSSRUWjO¶DQQpH
Les deux premières hypothèses découlent directement des travaux du GIEC. La troisième permet de
WHQLU FRPSWH GHV SXEOLFDWLRQV UpFHQWHV SOXV DODUPLVWHV TXL ELHQ TX¶HOOHV QH fassent SDV j O¶KHXUH
DFWXHOOH O¶REMHW GH ODUJH FRQVHQVXV VFLHQWLILTXH PpULWHQW G¶rWUH SULVHV HQ FRQVLGpUDWLRQ SDU OHV
GpFLGHXUVSXEOLFVGDQVOHXUVGpFLVLRQVG¶DPpQDJHPHQWV
6
1.1.3 Dans le Grand Sud-ouest
Des évolutions climatiques déjà constatées
Le changement climatique ne constitue pas une lointaine menace. Ainsi, des évolutions
FOLPDWLTXHV VRQW G¶RUHV HW GpMj REVHUYpHV VXU O¶HQVHPEOH GX JOREH : réchauffement de +0,6°C
entre 1901 et 2000 (+0,74°C entre 1906 et 2005), élévation du niveau de la mer de +1,8mm/an
HQWUHHWPPGHSXLVKDXVVHGHIUpTXHQFHGHVFDQLFXOHV«
En France, la cartographie des tendances sur le XXe siècle montre un réchauffement important
que le réchauffement global. La température moyenne annuelle a ainsi augmenté de 0,95°C sur le
territoire français entre 1901 et 2000.
Le graphique suivant présente les anomalies de températures maximales estivales observées
dans le quart Sud-ouest de la France depuis 1959. Bien que ces données ne constituent pas une
« preuve » du changement climatique (à cette échelle, la variabilité naturelle du climat est
difficilement distinguable des évolutions tendancielles), elles soulignent néanmoins une hausse
incontestable des températures maximales particulièrement marquée depuis le début des années
1990.
Figure 2 ± Anomalie de températures maximales estivales sur la période 1959-2010 en zone Sud-ouest
(Météo-France, 2010)
*UkFH DX[ WUDYDX[ GH UpJLRQDOLVDWLRQ UpDOLVpV SDU OHV RUJDQLVPHV O¶HQsemble du territoire
PpWURSROLWDLQ HVW DXMRXUG¶KXL FRXYHUW SDU GHV VLPXODWLRQV FOLPDWLTXHV G¶XQH UpVROXWLRQ GH NP
1pDQPRLQV LO HVW QpFHVVDLUH GH JDUGHU j O¶HVSULW O¶LQFHUWLWXGH DXWRXU GH FHV GLIIpUHQWV H[HUFLFHV :
/¶DPpOLRUDWLRQ FRQWLQXH GHV PRGqOHV FOimatiques et des méthodes de régionalisation permettront,
dans le futur, de proposer des résultats à une maille plus fine.
Les données concernant le Grand Sud-RXHVWSRXUWURLVVFpQDULRVG¶pPLVVLRQVGHJD]jHIIHWGHVHUUH
(B1 ± plutôt optimiste ; A1B ± médian ; A2 ± plutôt pessimiste,) et trois horizons (2030, 2050, 2080)
tels que simulés par le modèle Arpège-Climat de Météo-France sont présentées en Partie 2 du
présent rapport.
7
Les principaux points à en retenir sont les suivants :
$O¶KRUL]RQ :
-
Une hausse des températures moyennes annuelles, comprise entre 0,8 et 1,4°C selon les
scénarios et les horizons. Cette hausse serait plus marquée en été
-
Une diminution modérée mais généralisée des précipitations annuelles moyennes, et une
sensibilité importante aux sécheresses
$O¶KRUL]RQ :
-
Une poursuite de la hausse des températures moyennes
-
Un accroissement des disparités saisonnières et territoriales dans la diminution des
précipitations moyennes : baisse plus marquée en été, affectant plus particuOLqUHPHQWO¶2XHVW
du territoire et notamment la frange littorale.
-
Une hausse du nombre de jours de canicules, avec des contrastes territoriaux significatifs :
O¶2XHVW GX WHUULWRLUH pWDQW OH SOXV WRXFKp OHV ]RQHV GH PRQWDJQH pWDQW UHODWLYHPHQW
épargnées.
-
Une aggravation des sécheresses : sur certaines zones géographiques, le pourcentage de
WHPSV SDVVp HQ pWDW GH VpFKHUHVVH SRXUUDLW V¶pOHYHU j VHORQ OHV VFpQDULRV OHV SOXV
pessimistes.
$O¶KRUL]RQ :
-
Une aggravation des tendances précitées pour les températures moyennes
-
Une diminution plus significative des précipitations annuelles moyennes, et une accentuation
GHVGLVSDULWpVWHUULWRULDOHVO¶2XHVWpWDQWOHSOXVDIIHFWp
-
Une hausse significative du nombre de jours de canicules
-
Une généralisation des périodes de sécheresse sur le territoire
1.1.4 Des impacts à tous les niveaux
Ces pYROXWLRQV FOLPDWLTXHV j O¶pFKHOOH PRQGLDOH HW ORFDOH DXURQW GHV LPSDFWV VLJQLILFDWLIV VXU
O¶HQVHPEOH GHV V\VWqPHVQDWXUHOV HW KXPDLQV /H GHUQLHU UDSSRUW GX *,(& PHW HQ DYDQW DX niveau
global :
-
Le bouleversement de certains écosystèmes PLJUDWLRQG¶HVSqFHVQRWDPPHQWFRQFHUQDQW
les espèces marines, extinction de certaines espèces végétales et animales menacées ;
-
dans le secteur agricole, des modifications des rendements (à la hausse ou à la baisse
selon les régions) et une possible relocalisation de certaines productions ;
-
des répercussions sur la santé : mortalité due aux fortes chaleurs, redistribution
géographique de certaines pathologies, notamment celles transmises par des vecteurs ;
-
accroissement des inégalités régionales concernant la disponibilité de la ressource en eau,
au détriment des régions sèches
-
impacts économiques et sociauxHQOLHQDYHFODUHGLVWULEXWLRQGHVIOX[WRXULVWLTXHVO¶LPSDFW
des extrêmes sur les infrastructures
-
«
8
Quelques impacts du changement climatique en France relevés dans le cadre du Groupe
interministériel (ONERC, 2009)
(Q O¶21(5& D SXEOLp XQ UDSSRUW SUpVHQWDQW OHV SULQFLSDX[ LPSDFWV GX FKDQJHPHQW
FOLPDWLTXH j O¶pFKHOOH IUDQoDLVH 1RXV UHSUHQRQV FL-après certains des grands impacts identifiés
lors de ce travail :
x
des pertes pour le secteur agricole, à cause des épisodes de canicule et de sécheresse, qui
annuleront l'effet positif de l'augmentation de productivité des plantes avec l'augmentation du
CO2 atmosphérique ;
x
un manque de ressource en eau dans les zones déjà en situation difficile ;
x
une sensibilité accrue des zones basses aux phénomènes de submersion marine ;
x
un patrimoine de routes nationales évalué à 2 milliards d'euros qui serait touché par une
élévation d'un mètre du niveau de la mer ;
x
une extension des zones touchées par le retrait-gonflement des argiles à cause des
sécheresses amenant des dommages sur les habitations multipliant par 3 à 6 les coûts actuels
de tels dégâts ;
x
des gains en matière de consommation d'énergie bien que le développement de la
climatisation soit un facteur limitant de ces gains.
Face aux conséquences inévitables du changement climatique et malgré les incertitudes sur son
DPSOHXU O¶DWWLWXGH UHVSRQVDEOH FRQVLVWH G¶XQH SDUW j UpGXLUH OHV pPLVVLRQV JD] j HIIHW GH VHUUH DX
QLYHDXPRQGLDOG¶RO¶HQJDJHPHQWGHO¶(XURSHHWGHOD)UDQFHVXUGHVSROLWLTXHVDPELWLHXVHV ; mais
pJDOHPHQWjV¶DGDSWHU car les impacts du changement climatique se font déjà sentir localement.
1.2 Une nécessaire adaptation
Face aux impacts attendus du changement climatique, deux réponses complémentaires doivent être
apportées par les décideurs publics :
-
Atténuer le changement climatique : cela consiste en la limitation du réchauffement en
réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en augmentant le stockage de carbone
-
6¶DGDSWHU DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH : se préparer à faire face aux impacts inévitables du
FKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHQDXJPHQWDQWODUpVLOLHQFH«
1.2.1 Les principaux concepts en jeu
/H FRQFHSW G¶DGDSWDWLRQ HVW GpILQL SDU OH 7URLVLqPH 5DSSRUW G¶pYDOXDWLRQ GX *,(& comme «
O¶DMXVWHPHQW GHV V\VWqPHV QDWXUHOV RX KXPDLQV HQ UpSRQVH j GHV VWLPXOL FOLPDWLTXHV SUpVHQWV RX
IXWXUVRXjOHXUVHIIHWVDILQG¶DWWpQXHUOHVHIIHWVQpIDVWHVRXG¶H[SORLWHUGHVRSSRUWXQLWpVEpQpILTXHVª
7RXWH DFWLRQ G¶DGDSWDWLRQ vise à réduire la vulnérabilité, qui se définit dans la littérature comme une
IRQFWLRQ GH O¶exposition du système au changement climatique (nature, ampleur, rythme des
changements), de sa sensibilité (conséquences possibles) et de sa FDSDFLWpG¶DGDSWDWLRQ(capacité
à faire face aux impacts).
6L O¶DWténuation du changement climatique vise à le réduire à sa source OHV PHVXUHV G¶DGDSWDWLRQ
réduiront la vulnérabilité en diminuant la sensibilité (exemple DUUrW GH O¶XUEDQLVDWLRQ HQ ]RQH
9
inondable ; choix de matériaux à fort albédo pour réduire les impacts des canicules en ville) ou à
DXJPHQWHU OD FDSDFLWp G¶DGDSWDWLRQ F¶HVW-à-dire la capacité à faire face aux impacts (exemple :
formation des professionnels de santé aux gestions des canicules).
Ces différents concepts sont positionnés dans le schéma ci-dessous :
Adaptation ?
Vulnérabilité ?
Ressources et capital
économiques
Infrastructure et
technologies
Institutions et services
Information,
connaissances
Ressources humaines,
forces sociales
«
Changement climatique :
Modification des paramètres à l·pchelle globale
Aléas : évènements
à l·pchelle locale
Sensibilité /
susceptibilité
Capacité
d·adaptation
Politique
d¶adaptation
A partir de Stern, 2007
(à partir de Ionescu et al, 2005)
Exposition
Impacts
Vulnérabilité
Figure 3 ± Illustration des principaux concepts
Notons que si le parti-pris est essentiellement négatif, le changement climatique pourrait, dans
certains cas, se traduire par des opportunités : O¶DGDSWDWLRQ YLVHUD DORUV j WLUHU EpQpILFH GH FHV
opportunités (exemple KDXVVHGHO¶DWWUDFWLYLWpWRXULVWLTXHG¶XQWHUULWRLUHGHPRQWDJQHHQpWp
(QILQVLO¶DGDSWDWLRQHVWSDUIRLVHQWHQGXHFRPPHXQHYRORQWpGHPDLQWHQLUO¶H[LVWDQWLOHVWjQRWHUTXH
sRXYHQWHOOHYLVHUDGDYDQWDJHjDFFRPSDJQHUHWSUpSDUHUOHFKDQJHPHQWUHFRQYHUVLRQVG¶DFWLYLWpV
IDFLOLWDWLRQGHPLJUDWLRQGHVpFRV\VWqPHV«
1.2.2 3ULQFLSHVFOpVSRXUO¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH
1.2.2.1 Adaptation et atténuation : éviter les conflits, exploiter les synergies
Comme évoqué précédemment, adaptation et atténuation constituent deux réponses
complémentaires dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. Cette complémentarité
est à souligner :
-
3ULYLOpJLHU O¶DGDSWDWLRQ DX[ GpSHQV GH O¶Dtténuation reviendrait à dépasser les seuils
G¶pYROXWLRQ FOLPDWLTXHV SRXU OHVTXHOV OHV LPSDFWV GHYLHQGUDLHQW GUDPDWLTXHV UHQGDQW
H[WUrPHPHQWGLIILFLOHOHSURFHVVXVG¶DGDSWDWLRQ ;
-
3ULYLOpJLHU O¶DWWpQXDWLRQ DX[ GpSHQV GH O¶DGDSWDWLRQ UHYLHQGUDLW j RFFXOWHU les impacts déjà
UHVVHQWLV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH GH PrPH TXH O¶LQHUWLH GHV JD] j HIIHW GH VHUUH GDQV
O¶DWPRVSKqUH TXL IDLW TXH PrPH HQ GLPLQXDQW OHV pPLVVLRQV GH PDQLqUH GUDVWLTXH OH FOLPDW
continuerait de se modifier au fil du XXIe siècle.
'¶ROD nécessité de mener ces deux batailles de front. Mais, ne poursuivant pas les mêmes objectifs,
atténuation et adaptation SHXYHQW V¶DYpUHU, dans certains cas, contradictoires. Un exemple souvent
FLWpGHPHVXUHG¶DGDSWDWLRQFRQWUDLUHDX[REMHFWLIVG¶DWWpQXDWion est celui du recours à la climatisation
10
lors de fortes chaleurs, avec les émissions de GES associées. De la même manière, une politique de
densification urbaine pour réduire les émissions liées au transport qui ne tiendrait pas compte du
risque d¶DFFURLVVHPHQWGH O¶HIIHWîlot de chaleur urbain est un exemple de conflit entre adaptation et
atténuation.
,OHVWGqVORUVQpFHVVDLUHGDQVWRXWHSROLWLTXHGHOXWWHFRQWUHOHFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHG¶HQYLVDJHU
les deux stratégies de manière intégrée, afin de limiter les conflits et de favoriser les synergies. Car
celles-ci existent RQ SHXW FLWHU O¶H[HPSOH GH OD YpJpWDOLVDWLRQ XUEDLQH OLPLWDQW O¶vORW de chaleur et
permettant de stocker du carbone, ou encore des mesures visant à améliorer la performance
énergéWLTXHGXEkWLPHQWLQWpJUDQWODSUREOpPDWLTXHGXFRQIRUWG¶pWp
ATTENUATION
ADAPTATION
Toits verts
Maîtrise de l¶pnergie
Extension de la
canopée
ENR
Transport alternatif
Efficacité énergétique dans
les transports
Isolation des
bâtiments
Climatisation à
l¶eau naturellement
froide
Limitation du transport aérien
Capture et utilisation du
biogaz
Approvisionnement
par nourriture locale
Perméabilité des surfaces
Mise à niveau des systèmes de
drainage
Programme de confort estival
urbain
Programme de lutte contre le
West Nile
Plans de continuation de l¶activité
en cas d¶pvénement extrême
Adapté de la stratégie d¶adaptation de Toronto
Figure 4 ± Synergies entre atténuation et adaptation (source 6WUDWpJLHG¶DGDSWDWLRQGHODYLOOHGH
Toronto)
1.2.2.2 La prise de décision danVXQFRQWH[WHG¶LQFHUWLWXGH
Si un consensus scientifique existe sur la réalité du changement climatique, transcrit dans le cadre
GHV WUDYDX[ GX *,(& GH QRPEUHXVHV LQFHUWLWXGHV GHPHXUHQW TXDQW j O¶DPSOHXU HW OD YLWHVVH GHV
changements attendus. Celles-ci sH UHWURXYHQW VXU WRXWH OD FKDvQH G¶pWXGH GX FOLPDW IXWXU HW GH VHV
impacts QLYHDX[ G¶pPLVVLRQV GH JD] j HIIHW GH VHUUH PRGpOLVDWLRQV FOLPDWLTXHV JOREDOHV GHVFHQWH
G¶pFKHOOHLPSDFWVVXUOHVVRFLpWpVHWOHVV\VWqPHVQDWXUHOV
/¶XQGHVSOXVJUDQGVGpILV FRQFHUQDQWODPLVHHQ°XYUHGHSROLWLTXHVG¶DGDSWDWLRQHVWOLpjODSULVHGH
décision dans ce contexte G¶LQFHUWLWXGH : TXHOV FKRL[ RSpUHU ORUVTXH O¶DPSOHXU OD YLWHVVH GX
changement et ses impacts ne sont pas parfaitement connus ?
Le risque ici est de meWWUHHQ°XYUHGHVPHVXUHVGLWHV© maladaptées ªF¶HVW-à-dire des mesures qui
contribuent à accroître la vulnérabilité au lieu de la réduire.
11
Le risque de maladaptation
« /¶DGDSWDWLRQ SHXW FRQGXLUH j GHV UpVXOWDWV QRQ-conformes aux attentes et les risques de maladaptation ne doivent pas être sous-estimés. Cette notion de mal-adaptation est définie par le
GIEC de la manière suivante : un changement dans les systèmes naturels ou humains qui conduit
± de manière non intentionnée - à augmenter la vulnérabilité au lieu de la réduire.
Une explication plus pragmatique est proposée par Downing pour lequel une situation de malDGDSWDWLRQFRUUHVSRQGjO¶XQHGHVVLWXDWLRQVVXLYDQWHV
x
x
x
x
XWLOLVDWLRQLQHIILFDFHGHUHVVRXUFHVFRPSDUpHjG¶DXWUHVRSWLRQVG¶XWLOLVDWLRQSDUH[HPSOH
faire en sorte que chaque investissement soit calibré par rapport au changement
FOLPDWLTXHHQJHQGUHUDLWXQVXUFRWTXLQHVHUDLWVDQVGRXWHSDVSURILWDEOHjO¶HQVHPEOHGH
la société) ;
transfert de vulnérabilité G¶XQV\VWqPHjXQDXWUHPDLVpJDOHPHQWG¶XQHSpULRGHjXQH
autre (une mesure peut être positive sur une période et négative ensuite, ou
inversement) ;
UpGXFWLRQGHODPDUJHG¶DGDSWDWLRQIXWXUHPHVXUHVTXLOLPLWHQWODIOH[LELOLWppYHQWXHOOHSDU
H[HPSOHSODQWDWLRQG¶HVVHQFHVG¶DUEUHVjURWDWLRQORQJXH ;
erreur de calibrage : sous-adaptation ou adaptation sous-optimale. »
Source : MEEDDM/ONERC, 2009
Pour éviter le risque de maladaptation, plusieurs principes peuvent être privilégiés. Ainsi, en fonction
GHVFRQWH[WHVORFDX[LOSHXWV¶DJLUGH
-
Choisir des stratégies « sans regret », qui apportent GHV EpQpILFHV PrPH HQ O¶DEVHQFH GH
changement climatique
-
Investir dans des « marges de sécurité » GDQV OHV V\VWqPHV GH GUDLQDJH GH O¶HDX par
exemple
-
Favoriser les stratégies réversibles
-
5pGXLUHO¶KRUL]on temporel des investissements
-
)DYRULVHUO¶DGDSWDWLRQ financière et institutionnelle
(Q WRXW pWDW GH FDXVH O¶DGDSWDWLRQ HVW XQ SURFHVVXV G\QDPLTXH FH TXL LPSOLTXH GH FRQFHYRLU XQH
stratégie pour quelques années seulement, mais qui doit prendre en compte le très long terme et être
réajustée tout au long du siècle au fur et à mesure que de nouvelles informations sont disponibles 2.
2
CEDD, 2010
12
2 Contexte GHO¶pWXGH0('&,(3
2.1 /¶DGDSWDWLRQHQFrance
En 2006, la France a adopté une Stratégie nationale d'adaptation, qui fixait des grandes
RULHQWDWLRQVHQPDWLqUHG¶DGDSWation au changement climatique. Le Plan Climat 2004 préconisait en
SDUWLFXOLHUODPLVHHQSODFHG¶XQ*URXSHLQWHUPLQLVWpULHOFKDUJpGHSURGXLUHXQe évaluation des coûts
GHVLPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWGHO¶DGDSWDWLRQHQ)UDQFH&H*URXSHDUHPLVVRQUDSSRUW
final en 2009. Les résultats sont sans appel : le changement climatique pourrait coûter plusieurs
PLOOLDUGV G¶HXURV SDU DQV GDQV GLIIpUHQWV VHFWHXUV VL DXFXQH DGDSWDWLRQ Q¶HVW PLVH HQ SODFH
Ces différents travaux ont servi de bases de travail à la FRQFHUWDWLRQQDWLRQDOHVXUO¶DGDSWDWLRQ qui
V¶HVW GpURXOpH HQ HW TXL SDU XQ IRQFWLRQQHPHQW W\SH © Grenelle », a abouti à plus de 200
reFRPPDQGDWLRQV j O¶pFKHOOH QDWLRQDOH &HV SURSRVLWLRQV ont été développées et précisées dans le
FDGUH GH O¶pODERUDWLRQ GX SUHPLHU 3ODQ 1DWLRQDO G¶$GDSWDWLRQ au Changement Climatique
(PNACC) publié en juillet 2011. Ce plan est envisagé comme un processus dynamique et évolutif, qui
V¶DOLPHQWHUDDXIXUHWjPHVXUHGH O¶DYDQFpHGHVFRQQDLVVDQFHV
Figure 5 ± /¶DGDSWDWLRQjO¶pFKHOOHQDWLRQDOH
3
0LVVLRQG¶(WXGHet de Développement des Coopérations Interrégionales et Européennes
13
/HVSULQFLSHVFOpVUHWHQXVjO¶pFKHOOHQDWLRQDOHSRXUO¶DGDSWDWLRQ
'DQV OH FDGUH GH O¶pODERUDWLRQ GX 3ODQ 1DWLRQDO G¶$GDSWDWLRQ OH 0(''7/ HQ FKDUJH GH
coordonner les travaux a énoncé certains principes-FOpVSRXUODPLVHHQ°XYUHGHO¶DGDSWDWLRQ :
x
x
OHVRXFLGHO¶pTXLWpTXLH[LJHG¶DVVRFLHUWRXWHVOHVFROOHFWLYLWpVHWFDWpJRULHV
socioprofessionnelles susceptibles de subir les conséquences du changement climatique ;
O¶DQWLFLSDWLRQGHVVLWXDWLRQVGHFULVHautant que cela sera possible ;
x
OHIDLWTXHOHUHFRXUVDX[GLVSRVLWLIVG¶DVVXUDQFHSULYpVRXSXEOLFVHVWXQRXWLOLPSRUWDQW
GHJHVWLRQGXULVTXHFOLPDWLTXHPDLVGHYUDrWUHFRPSOpWpG¶DFWLRQVGHGLPLQXWLRQGHV
risques pour éviter de retarder des décisions G¶DGDSWDWLRQQpFHVVDLUHV
x
le fait que les aides et les subventions ne doivent pas conduire à faire perdurer des
situations sans issue, mais plutôt favoriser les évolutions et les diversifications
économiques dans une optique de développement durable ;
x
x
le VRXFLG¶DUWLFXODWLRQDYHFO¶DWWpQXDWLRQ
ODUHFKHUFKHG¶DFWLRQVSUpVHQWDQWG¶DXWUHVDYDQWDJHVHQGHKRUVGXFKDQJHPHQW
climatique.
2.2 /D QpFHVVLWp G¶XQH DSSURFKH WHUULWRULDOLVpH GH
O¶DGDSWDWLRQ
Si les stratégies et objectifs d'atténuation et d'adaptation sont fixés aux niveaux national et européen,
ce sont bien les échelons locaux qui doivent réellement définir et PHWWUH HQ °XYUH OD OXWWH FRQWUH OH
changement climatique et l'adaptation à ces derniers sur le terrain. Le dernier rapport du GIEC
FRQIRUWH FHWWH pYLGHQFH HQ UDSSHODQW TXH j GHV PHVXUHV G¶DWWpQXDWLRQ HW G¶DGDSWDWLRQ RQW
vocation à être « PLVHVHQ°XYUHjO¶pFKHORQLQIUDQDWLRQDO ».
/D WHUULWRULDOLVDWLRQ GH OD VWUDWpJLH G¶DGDSWDWLRQ DGRptée en France en 2006, est inscrite dans les
FRQFOXVLRQVGX*UHQHOOHGHO¶(QYLURQQHPHQW/DORL© Grenelle 1 ªPRGLILHDLQVLO¶DUWLFOH/GX&RGH
GH O¶8UEDQLVPH HQ SUpFLVDQW DX VXMHW GHV FROOHFWLYLWpV SXEOLTXHV TXH : « leur action en matière
G¶XUEDQLVPHFRQWULEXHjODOXWWHFRQWUHOHFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWjO¶DGDSWDWLRQjFHFKDQJHPHQW ».
/D ORL *UHQHOOH FRQILUPH OD QpFHVVLWp GH SUHQGUH HQ FRPSWH O¶DGDSWDWLRQ GDQV OHV 6FKpPDV
Régionaux et dans les PCET. Le décret relatif aux SRCAE précise O¶LPSRUWDQFHG¶identifier les options
qui peuvent avoir un impact sur les régions limitrophes et prendre des mesures de coopération
nécessaires. Cette cohérence inter-régionale est particulièrement nécessaire pour des secteurs tels
que la ressource en eau, la biodiversité ou encore la forêt.
C'est dans ce contexte que la DATAR a retenu, dans le cadre de son programme national d'études et
entre le niveau national du PNACC et le niveau régional (plus opérationnel) des SRCAE, la
proposition de la MEDCIE Grand Sud-ouest portant, au niveau interrégional, sur « les stratégies
d'adaptation territoriale au changement climatique » pour l'ensemble des quatre régions MidiPyrénées, Aquitaine, Poitou-Charentes et Limousin.
14
3 /¶DSSURFKHPpWKRGRORJLTXH
3.1 3pULPqWUHG¶LQYHVWLJDWLRQHWJUDQGHVpWDSHVGHO¶pWXGH
/¶REMHFWLI JpQpUDO GH O¶pWXGH HVW G¶HQJDJHU XQH GpPDUFKH GH SURVSHFWLYH WHUULWRULDOH TXL SHUPHWWH
G¶DERXWLU j GHV VWUDWpJLHV G¶DGDSWDWLRQ FRKpUHQWHV j O¶pFKHOOH GHV WHUULWRLUHV G¶pWXGH HW SUHQDQW HQ
compte les enjeux territoriaux sectoriels spécifiques.
Le schéma ci-GHVVRXV SUpVHQWH OH SpULPqWUH G¶LQYHVWLJDWLRQ GH O¶pWXGH : centré sur les questions
G¶DGDSWation au changement climatique.
CHANGEMENT CLIMATIQUE
Modification des facteurs
ĐůŝŵĂƚŝƋƵĞƐĚ͛ŽƌŝŐŝŶĞ;ƚĞŵƉĠƌĂƚƵƌĞƐ͕
ƉƌĠĐŝƉŝƚĂƚŝŽŶƐ͙Ϳ
Simulations Météo-France
Modification des paramètres
climatiques locaux
Emissions de gaz à effet de serre
(émissions locales, effet global)
Modification des tendances
socioéconomiques globales
(ex : flux touristiques, flux
migratoires)
Aléas (origine globale,
manifestation locale)
WŽůŝƚŝƋƵĞĚ͛ĂĚĂƉƚĂƚŝŽŶ͗
locale avec effets dès le
court terme
Territoire :
Paramètres
physiques
Activités
et milieux
WŽůŝƚŝƋƵĞĚ͛ĂƚƚĠŶƵĂƚŝŽŶ
: globale avec effets sur
le long terme
Acteurs :
Paramètres
socioéconomiques
Périmètre
Ě͛ŝŶǀĞƐƚŝŐĂƚŝŽŶ
MEDCIE
Impact (+ / -) : sectoriel et territorialisé
Figure 6 ± Du global au local OHSpULPqWUHG¶LQYHVWLJDWLRQGHO¶pWXGH6RXUFH : Sogreah)
/¶pWXGH0('&,(*UDQG6XG-ouest est organisée en trois phases
x
PHASE 1 : Etat des lieux / diagnostic : L¶REMHFWLIGHFHWWHSKDVHHVWGHIDLUHOHSRLQWVXUOHV
connaissances disponibles concernant les impacts du changement climatique et les
vulnérabilités territoriales.
x
PHASE 2 : Ateliers de travail Adaptation ,O V¶DJLW, à partir des enseignements tirés du
diagnostic, de SURFpGHUjXQHUpIOH[LRQYLVDQWjpWXGLHUGLYHUVHVRULHQWDWLRQVG¶DGDSWDWLRQVXU
les territoires HWjO¶pFKHOOHGrand Sud-ouest.
15
x
PHASE 3 : Préconisations : ,O V¶DJLW GDQV FHWWH WURLVLqPH SKDVH de formaliser les pistes
G¶DGDSWDWLRQ pODERUpHV HQ DWHOLHU O¶REMHFWLI pWDQW GH FRQWULEXHU j OD PLVH HQ FRKpUHQFH GHV
RULHQWDWLRQVDPRQWSRXUO¶pODERUDWLRQGHVWUDWpJLHVG¶DGDSWDWLRQjO¶pFKHOOHUpJLRQDOH
3.2 Les objectifs et la méthodologie de la première phase
/¶REMHFWLIGHODSUHPLqUHSKDVHGHO¶pWXGHREMHWGXSUpVHQWUDSSRUWLQWHUPpGLDLUHHVWGHSURSRVHUXQ
état des connaissances sur les impacts du changement climatique dans le Grand Sud-ouest de la
France.
3.2.1 Les ressources utilisées
/HWUDYDLOV¶HVWDSSX\pVXU :
1. Les données fournies par Météo-)UDQFH GDQV OH FDGUH G¶XQH PLVVLRQ UpDOLVpH SRXU OD
DATAR (voir Analyse des données en partie 2)
2. Un recensement et une analyse de la littérature pertinente, SRUWDQW G¶XQH SDUW VXU OHV
LPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWG¶DXWUHSDUWVXUODFDUDFWpULVDWLRQGHVWHUULWRLUHV (voir
liste bibliographique en Annexe)
3. /HVWUDYDX[ G¶pFKDQJHVHWGHUpIOH[LRQVPHQpVDYHFOH&RPLWpGHSLORWDJH HW Oe Comité
G¶H[SHUWV VFLHQWLILTXHV PLV HQ SODFH SRXU O¶pWXGH YRLU OD OLVWH GHV PHPEUHV GH FHV
Comités en Annexe)
4. Des entretiens menés avec des acteurs territoriaux, impliqués dans la gestion des
impacts présents et futurs du changement climatique et notamment des événements
extrêmes (voir liste des personnes contactées HWJULOOHG¶HQWUHWLHQ en Annexe)
3.2.2 Le découpage thématique
(QFRKpUHQFHDYHFOHVWUDYDX[PHQpVDX[pFKHOOHVQDWLRQDOHHWWHUULWRULDOHVO¶DQDO\VHGHYXOQpUDELOLWp
sera organisée par thématiques, tel que présenté dans le tableau ci-dessous.
Tableau 2 ± 'pFRXSDJHWKpPDWLTXHDGRSWpSRXUO¶pWXGH
Approche transversale
Approche thématique
Eau
Biodiversité
Santé
Risques naturels
Agriculture, sylviculture, pêche
Energie
Tourisme
Infrastructures de transport
Cadre bâti
Urbanisme
Les synthèses thématiques sont présentées en Partie 3 du présent rapport de Phase 1.
3.2.3 Le découpage territorial
/¶pFKHOOHG¶DQDO\VHSRXUO¶LGHQWLILFDWLRQGHVYXOQpUDELOLWpVHWODIRUPDOLVDWLRQGHVWUDWpJLHVG¶DGDSWDWLRQ
est une question complexe : si les solutions sont proposées à des échelles administratives, la
vulnérabilité dépendra de caractéristiques géographiques ou encore socioéconomiques, ce qui invite
j V¶DIIUDQFKLU GHV OLPLWHV DGPLQLVWUDWLYHs pour mener la réflexion. Ainsi, un découpage de la zone
G¶pWXGH© Grand Sud-ouest » en « territoires cohérents » a été proposé.
16
Les critères retenus pour ce découpage sont les suivants :
x
x
x
x
x
x
Milieux physiques,
Dynamisme démographique,
Activités phares sur le territoire,
Dynamisme économique (celui-ci agit directement sur la capacité financière à agir des
territoires),
9DULDEOHFOLPDWLTXHW\SHGHFOLPDWDXMRXUG¶KXLHWSUpYLVLRQVjPR\HQHWORQJWHUPHV
&RKpUHQFHGHO¶HQWLWpRQYHLOOHUDjQHSDVVFLQGHUHQ plusieurs entités un territoire cohérent,
comme par exemple un massif).
De ce fait, la caractérisation du territoire FRQGXLWjGpFRXSHUOD]RQHG¶pWXGHen six grandes entités.
Les synthèses territoriales sont présentées en partie 4 du présent rapport.
3.2.3.1 Territoires sous influence de la Garonne
&HWWH HQWLWp WURXYH VRQ VHQV GDQV O¶LQIOXHQFH GH OD 9DOOpH GH OD *DURQQH et ses affluents, mais
pJDOHPHQW SDU OH PDLQWLHQ G¶XQH DJULFXOWXUH LPSRUWDQWH HQ WHUPHV GH VXSHUILFLH HW G¶LGHQWLWp (OOH
comprend, entre autres, le Gers, les Landes et la Dordogne, dont les produits touristiques font
O¶LGHQWLWpJDVWURQRPLTXHGX6XG-ouest (canard, foie-JUDVWRXUQHVRO«
0DLVFHVWHUULWRLUHVVRQWpJDOHPHQWjO¶DYDQW-garde du réchauffement climatique dans la mesure où ils
sont identifiés parmi ceux qui subiront le plus fortement les augmentations de températures,
VqFKHUHVVHVHWFDQLFXOH'DQVFHFRQWH[WHODTXHVWLRQTXLVHSRVHG¶XQHIDoRQSUpJQDQWHHVWFHOOHGX
GHYHQLU GH FHWWH DJULFXOWXUH TXHVWLRQ GH OD UHVVRXUFH HQ HDX GH O¶DGDptation des productions
agricoles aux températures en augmentation, du devenir de la forêt...).
3.2.3.2 Pyrénées et piémonts
,O V¶DJLW G¶XQH HQWLWp GRQW OD FRKpUHQFH HVW DYDQW WRXW SK\VLTXH HW HQ SDUWLFXOLHU WRSRJUDSKLTXH /HV
Pyrénées sont une chaîne montagneuse qui s'étend en longueur selon une direction est-ouest sur une
distance approximative de 430km depuis la mer Méditerranée (Cap de Creus) jusqu'au golfe de
Gascogne (Cap Higuer). Culminant à 3 404 mètres d'altitude au pic d'Aneto, les Pyrénées forment une
véritable barrière géographique séparant la péninsule Ibérique, au sud, du reste de l'Europe
continentale au nord. Elles constituent une frontière naturelle entre l'Espagne et la France et abritent
DXVVLODSULQFLSDXWpG¶$QGRUUH
La chaîne des Pyrénées traverse les régions Midi-Pyrénées (Ariège, Haute-Garonne et HautesPyrénées) et Aquitaine (Pyrénées-Atlantiques).
/¶DJULFXOWXUH HVW LFL DXVVL LPSRUWDQWH LO V¶DJLW G¶XQH DJULFXOWXUH GH PRQWDJQH R O¶pOHYDJH HVW
particulièrement développé. Le tourisme est un secteur économique important LOV¶DJLWG¶XQWHUULWRLUH
DWWUDFWLI j SOXV G¶XQ WLWUH QRWDPPHQW HQ UDLVRQ GX SDWULPRLQH QDWXUHO RX EkWL KLVWRULTXH RX UHOLJLHX[
JURWWHV /RXUGHV« OHV VSRUWV-ORLVLUV GH SOHLQ DLU VWDWLRQV GH VNL UDQGRQQpH SDUDSHQWH« Le
thermalisme est également fortement développé (Luchon, Ax-les-7KHUPHV« /¶RIIUH K{WHOLqUH D VX
V¶DGDSWHUjODGHPDQGH
&HSHQGDQW DYHF OH FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH O¶HQQHLJHPHQW HVW G¶RUHV HW GpMj WUqV LQpJDO VHORQ OHV
DQQpHV HW F¶HVW WRXW XQ SDQ GH O¶pFRnomie pyrénéenne qui est mis en péril. Notons qX¶une gestion
FRKpUHQWH HVW PLVH HQ SODFH j FHWWH pFKHOOH SXLVTXH OD '$7$5 GLVSRVH G¶XQH EUDQFKH VSpFLILTXH ©
Commissariat à l'aménagement des Pyrénées ».
17
3.2.3.3 Littoral atlantique
Cette entité territoriale trouve sDFRKpUHQFHGDQVO¶pFRQRPLHHWO¶XUEDQLVDWLRQ$O¶pFKHOOHGHOD)UDQFH
un habitant sur 10 vit sur le littoral, c'est-à-GLUH VXU XQH SRUWLRQ G¶HVSDFH TXL FRUUHVSRQG j GX
territoire. En parallèle, le littoral français attire des millions de touristes chaque année (en 2007, l'IFEN
estimait la capacité d'accueil des résidences secondaires, hôtels et campings à environ 7 millions de
lits, permettant plus qu'un doublement de population en été (13 millions de personnes en tout).
/HOLWWRUDODWODQWLTXHV¶LQVFUit pleinement dans cette dynamique, avec des questions spécifiques qui se
posent donc OD FRQFHQWUDWLRQ GHV KDELWDWLRQV HW GHV DFWLYLWpV VXU XQH SHWLWH SRUWLRQ G¶HVSDFH
O¶DPpQDJHPHQW GX WHUULWRLUH UqJOHPHQWp SDU OD /RL /LWWRUDO OD FRKDELWDWLRQ GH O¶XUEDnisation et des
PLOLHX[QDWXUHOVOHVFRQVpTXHQFHVGHO¶DXJPHQWDWLRQGHSRSXODWLRQHQVDLVRQHVWLYDOHSURGXFWLRQGH
GpFKHWV FRQVRPPDWLRQ G¶HDX GpSODFHPHQWV« /H FDUDFWqUH PDULWLPH j OXL VHXO HVW JDUDQW GH OD
spécificité de cette entité territoriale, avec des questions également spécifiques sur la pêche et
O¶DTXDFXOWXUH OHV PLOLHX[ PDULQV OHV ULVTXHV OLpV j OD SUR[LPLWp GH O¶RFpDQ« 3DU DLOOHXUV OH OLWWRUDO
DWODQWLTXHHVWpJDOHPHQWWUqVVHQVLEOHDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHG¶XQHSDUWHQUDLVRQGHO¶pOpYDtion
des températures (moyenne annuelle actuelle de 14-15°C, 15-&G¶LFLHW-&G¶LFL
selon les estimations de Météo-France) ; mais également par la probable montée des eaux liée à la
fonte des glaces.
3.2.3.4 Territoires Picto-charentais
/¶entité territoriale présentée ici comprend une grande partie de la région Poitou-Charentes, à
O¶H[FHSWLRQGHVRQOLWWRUDO&HWHUULWRLUHVHVLQJXODULVHGHVautres entités par certains effets atténués du
changement climatique : la hausse des températures est ici moins importante, le nombre de jours en
canicule également, même si paradoxalement le temps passé en état de sécheresse reste important.
3DU DLOOHXUV OH WHUULWRLUH Q¶HVW SOXV VRXV LQIOXHQFH GH OD 9DOOpH GH OD *DURQQH PDLV GH FHOOH GH OD
Charente.
/¶DJULFulture y est différente des territoires sous influence de la Garonne LOV¶DJLWG¶XQHDJULFXOWXUHTXL
D GpMj pYROXp FRQVLGpUDEOHPHQW GDQV OH WHPSV TXL V¶HVW DGDSWpH DX[ pYROXWLRQV VRFLpWDOHV HQ VH
diversifiant, et où le cognac, le pinot charentais et le beurre « Charentes-Poitou » restent parmi les
seuls produits agricoles identitaires. Au-GHOjLOV¶DJLWG¶XQWHUULWRLUH jGRPLQDQWHGHJUDQGHVFXOWXUHV
(1ère UpJLRQIUDQoDLVHSRXUODSURGXFWLRQGHWRXUQHVRO«TXLDEULWHFHSHQGDQWOHVHFRQGFKHSWHORYLQ
et le premier cheptel caprin de France. Le phénomène de remembrement a été également important
VXUFHWHUULWRLUHFHTXLV¶HVWWUDGXLWSDUXQHSHUWHGHGLYHUVLWpGHVSD\VDJHV
Au final, ce territoire picto-charentais est avant tout un territoire de transition, entre le littoral atlantique
HW OH 0DVVLI &HQWUDO VRXPLV j O¶LQIOXHQFH GHV PpWURSROHV GH %RUGHDX[1DQWHV3DULV &HOD VH UHIOqWH
SDUWLFXOLqUHPHQWVXUOHVLQIUDVWUXFWXUHVGHWUDQVSRUWGRQWFHUWDLQHVVRQWG¶LQWpUrWQDWLRQDOPDMHXU : voie
ferrée Toulouse-Bordeaux-Paris ; autoroutes Paris-bordeaux (A10) / Bordeaux-Nantes (A83).
18
3.2.3.5 Territoires Massif Central
,O V¶DJLW G¶XQH HQWLWp DYDQW WRXW SK\VLTXH : le Massif Central est un massif hercynien qui occupe le
2
centre-sud de la France. Avec une surface de 85 000km , c'est le massif le plus vaste du territoire.
C'est aussi un massif âgé (globalement formé il y a 500 millions d'années), d'altitude moyenne, aux
reliefs arrondis. Il culmine à 1 886 mètres au sommet volcanique du Puy de Sancy (département du
Puy-de-Dôme).
Le Massif Central est donc compris uniquement en partie dans les limites dX WHUULWRLUH GH O¶pWXGH
MEDCIE Grand Sud-ouest. Il englobe la région /LPRXVLQO¶$YH\URQHWOH/RWGDQVOHXULQWpJUDOLWp/H
Tarn et le Tarn-et-Garonne (petite partie pour les Causses du Quercy) sont également englobés en
partie.
Cette entité physique donne naissance à une gestion cohérente à cette même échelle. Ainsi, la
DATAR GLVSRVH G¶XQH EUDQFKH VSpFLILTXH © Commissariat à l'aménagement et au développement
économique du Massif Central ».
Il existe également une Association pour le Développement Industriel et Economique du Massif
Central (ADIMAC).
,O V¶DJLW pJDOHPHQW G¶XQ WHUULWRLUH JOREDOHPHQW HQ GpFOLQ GpPRJUDSKLTXH HW R OHV HIIHWV GX
vieillissement de la population se font foUWHPHQWVHQWLU/¶pFRQRPLHUHOqYHGHVVHUYLFHVjSXLVGX
WRXULVPHPrPHVLO¶LPSDFWGHFHWWHVHFRQGHDFWLYLWpHVWOLPLWpHQWHUPHVG¶HPSORLV/DSDUWGHVDFWLIV
DJULFROHV HVW LPSRUWDQWH HQ SDUWLFXOLHU GDQV OH /LPRXVLQ PrPH V¶LO QH V¶DJLW SDV GH O¶DFtivité
dominante.
Au niveau climatique, le Massif Central est concerné par des moyennes de température moins
élevées que le reste du Grand Sud-ouest en raison notamment de ses hautes altitudes. Selon les
projections de Météo-France, malgré le changement climatique, les territoires concernés seront moins
soumis aux canicules et aux sècheresses. Néanmoins, les écarts à la situation climatique actuelle
seront à peu près aussi importants que sur les autres régions. Le Massif Central devrait donc a priori
subir une dérive tout aussi importante que sur les autres territoires du Grand Sud-ouest au regard des
futures conditions climatiques.
3.2.3.6 Capitales régionales
Les villes sont des espaces à enjeux particuliers en termes de changement climatique. En effet, elles
coQFHQWUHQWOHVSRSXODWLRQVOHVDFWLYLWpVOHG\QDPLVPHOHVPR\HQVG¶DFWLRQV&HVRQWFHVHVSDFHV
qui a priori disposent de la plus grande capacité à réagir mais qui, en même temps, seront
particulièrement touchés par le changement climatique.
Ainsi, nous faisons le choix ici de nous focaliser sur les quatre capitales régionales, qui chacune ont
des caractéristiques spécifiques, liées notamment à leur implantation géographique, et des points
communs résultant de leur caractère urbain.
La métropole toulousaine, capitale régionale de Midi-Pyrénées, 4e commune de France pour sa
SRSXODWLRQ,OV¶DJLWG¶XQWHUULWRLUHLQIOXHQFpSDUOD*DURQQHHWOHVFDQDX[&DQDOGX0LGL&DQDOODWpUDO
à la Garonne), à la fois milieux naturels sources de biodiversité, ressources exploitées pour le
développement, éléments du patrimoine bâti et, plus ponctuellement, infrastructures de transport,
HVVHQWLHOOHPHQW XWLOLVpHV j GHV ILQV WRXULVWLTXHV /¶DFWLYLWp DJULFROH FRQFXUUHQFpH SDU O¶XUEDQLVDWLRQ
est un enjeu pour le cadre de vie.
19
e
La métropole bordelaise FDSLWDOH UpJLRQDOH GH O¶$TXLWDLQH commune de France pour sa
SRSXODWLRQ(OOHRIIUHODSDUWLFXODULWpG¶rWUHVLWXpHVXUO¶HVWXDLUHGHOD*DURQQHGHGLVSRVHUG¶XQSRUWHW
représente la première ville par son taux de croissance économique annuel 2005-2015, selon les
GRQQpHV G¶([SHULDQ -XLQ %RUGHDX[ HVW pJDOHPHQW FRQVLGpUpH SDU FHUWDLQV FRPPH pWDQW OD
capitale mondiale du vin, la viticulture constituant un élément identitaire fort.
Les 2 capitales régionales suivantes ne sont pas des « métropoles » et ont un rayonnement beaucoup
plus local que les précédentes (leur population est inférieure à 450 000 habitants).
e
Limoges, capitale régionale du Limousin, 25 commune française pour sa population. Elle est située
sur les contreforts Ouest du Massif Central, dans le bassin versant de la Loire, sur un axe de
déplacement majeur du Centre de la France (axe Toulouse-Paris : Autoroute A20, voie ferrée).
e
Poitiers, capitale régionale du Poitou-Charentes, 47 commune pour sa population. La ville est située
sur le Seuil du Poitou, passage peu élevé entre le Massif armoricain et le Massif Central. Il s'agit donc
d'une voie de passage entre Bassin parisien et Bassin aquitain, qui permet des relations facilitées
avec de grandes villes proches : Paris (à 340km), Limoges (à 130km), Nantes (à 180km) et Bordeaux
NP3RLWLHUVMRXLWGRQFG¶XQHSRVLWLRQIDYRUDEOHVXUXQHURXWHFRPPHUFLDOH
20
Figure 7 ± Les territoires cohérents au regard de la vulnérabilité
21
4 Synthèse et enseignements
Le changement climatique constitue désormais une réalité dans le Grand Sud-ouest. Les projections
de Météo-France indiquent en effet, dès 2030, une hausse des températures moyennes (plus
PDUTXpH HQ pWp DLQVL TX¶XQH GLPLQXWLRQ JpQpUDOLVpH GHV SUpFLSLWDWLRQV HW XQH VHQVLELOLWp SOXV
LPSRUWDQWHDX[VpFKHUHVVHV&HVWHQGDQFHVV¶DPSOLILHnt au fil du siècle. En 2080, on observerait une
KDXVVHGHVWHPSpUDWXUHVHVWLYDOHVGHO¶RUGUHGH&GDQVOHVFpQDULROHSOXVSHVVLPLVWHVXUFHUWDLQV
territoires, une diminution plus significative des précipitations annuelles moyennes, et une
accentuation des disparités territoriales, O¶2XHVW pWDQW OH SOXV DIIHFWp /HV SURMHFWLRQV IRQW pJDOHPHQW
pWDWG¶XQH hausse significative du nombre de jours de canicules HWG¶Xne généralisation des périodes
de sécheresse sur le territoire, avec, dans le scénario le plus optimiste, 40% du temps passé en état
GH VpFKHUHVVH VXU XQH PDMHXUH SDUWLH GX WHUULWRLUH FH FKLIIUH V¶pOHYDQW j YRLUH GDQV OHV
scénarios pessimistes.
Caractérisé par une grande diversité de milieux et de paysages (littoral, forêts, campagnes, zones
humides, zones urbaines), la ]RQHG¶pWXGHGrand Sud-ouest présente de nombreux enjeux en termes
GH YXOQpUDELOLWp HW G¶LPSDFWV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH /¶LPSRUWDQFH PDMHXUH GH FHUWDLQHV DFWLYLWpV
de la région particulièrement sensibles aux évolutions du climat ; ainsi que les enjeux liés à
O¶DPpQDJHPHQWGXWHUULWRLUH± la gestion des zones côtières notamment, inscrivent la thématique des
LPSDFWV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH HW GH O¶DGDSWDWLRQ FRPPH XQH TXHVWLRQ FHQWUDOH SRXU OH
développement des régions.
EQVHEDVDQWVXUOHVDQDO\VHVUpDOLVpHVGDQVFHWWHSUHPLqUHSKDVHG¶pWXGHQRXVSURSRVRQVFL-après
des enjeux communs au « Grand Sud-ouest », qui pourront guider la formalisation des orientations
G¶DGDSWDWLRQREMHWVGHVSKDVHVVXLYDQWHV :
x
L¶DGpTXDWLRQHQWUe ressource et demande (quantité) et la préservation de la qualité des eaux
x
La santé des populations dans un contexte de canicules plus fréquentes et un système de
soins adapté
x
La préservation du potentiel adaptatif de la biodiversité
x
/¶DGDSWDWLRQGHVIRUrts aux évolutions climatiques à venir
x
La sécurisation de O¶RIIUHpQHUJpWLTXHHWla limitation des hausses de consommation estivales
x
Le maintien du niveau de protection des populations et des biens face à la possible
augmentation de certains risques naturels
x
/¶DGDSWDWLRQ GH OD SURGXFWLRQ DJULFROH HW GHV ILOLqUHV DJUR-alimentaires au changement
climatique
x
La transition touristique tenant compte des évolutions climatiques
x
/D SURPRWLRQ G¶XQ DPpQDJHPHQW HW G¶XQ XUEDQLVPH TXL UpSRQGHQW j OD IRLV DX[ HQMHX[ GH
O¶DWWpQXDWLRQHWGHO¶DGDSWDWLRQGDQVXQFRQWH[WHGHKDXVVHGHVWHPSpUDWXUHVHVWLYDOHV
1RWRQV TX¶HQ IRQFWLRQ GX WHUULWRLUH FRQFHUQp O¶LPSRUWDQFH GH O¶HQMHX GLIIqUHUD FH TXe nous
VRXOLJQHURQVGDQVOHVpWDSHVVXLYDQWHVGHO¶pWXGH
.
22
5 Bibliographie
Une liste complète de la bibliographie utilisée SRXUO¶pWXGHDpWpFRPSLOpHHWHVWSUpVHQWpHHQ$QQH[H
Ci-après, une extraction ciblée sur le thème traité dans cette première partie de rapport.
MEEDDM / ONERC, 2009, Evaluation du coût des impacts du changement climatique et de
O¶DGDSWDWLRQHQ)UDQFH5DSSRUWGHOD deuxième phase. Septembre 2009.
IARU, 2009, Climate Change : Global Risks, Challenges and Decisions. Synthesis Report /
International Conference March 2009. Copenhagen.
&('' /¶pFRQRPLH GH O¶DGDptation au changement climatique ± Rapport pour le Conseil
Economique au Développement Durable. S. Hallegatte, F. Lecocq, C. de Perthuis. Février 2010.
Jouzel, 2010, Scénarios climatiques : indices sur la France métropolitaine pour les modèles français
ARPEGE-Climat et LMDz et quelques projections pour les DOM-COM.
Météo-France - '$7$5 )RXUQLWXUH G¶LQGLFDWHXU SRXU caractériser le changement climatique
Partie 2 Indicateurs issus des simulations climatiques pour le XXIe siècle. Octobre 2010.
23
GRAND SUD-OUEST
PARTIE 2 : ANALYSE DU CLIMAT FUTUR DANS LE GRAND
SUD-OUEST
SEPTEMBRE 2011
1
Etude MEDCIE Grand Sud-ouest ± Rapport Phase 1 ± Partie 2
Le SGAR Midi-Pyrénées - Pilote de l'étude et la DATAR remercient tout particulièrement les membres du
Comité de pilotage (SGAR, DREAL, DRAAF, des régions Aquitaine, Limousin, Midi-Pyrénées, PoitouCharentes, Commissariats de Massifs, ADEME), ainsi que les membres du Comité Scientifique (MétéoFrance - co-président du Comité, Université Toulouse Le Mirail, INRA, ENSAT, INSEE, INSA, Agence de
l'eau Adour Garonne, ONF Sud-ouest, BRGM, Cemagref, CNRS, ONEMA) pour leur participation active et
leurs contributions au rapport.
Pour le SGAR Midi-Pyrénées, l'ensemble du processus d'études a été piloté par Gilles Faure (Directeur du
service Etudes, prospective, évaluation) au titre de la Mission d¶pWXGH HW Ge développement des
coopérations interrégionales et européennes pour le Grand Sud-ouest (MEDCIE GSO).
2
Partie 2 : Analyse du climat futur dans le Grand Sud-ouest
Sommaire
1. Eléments de méthodologie ................................................................................................................................ 6
1.1.
Le modèle Arpège-Climat .................................................................................................................. 6
1.2.
Références temporelles et choix de scénarios .................................................................................. 6
1.3.
Paramètres retenus pour l¶pWXGH ....................................................................................................... 7
1.4.
/¶LQFHUWLWXGH : un facteur inhérent au changement climatique ........................................................... 9
2. Résultats des simulations et analyses des paramètres climatiques ...................................................................... 11
2.1.
Paramètres de températures ........................................................................................................... 12
2.1.1.
Températures moyennes annuelles ............................................................................................ 12
2.1.2.
Moyennes saisonnières des températures moyennes annuelles (Décembre-Janvier-Février) .. 14
2.1.3.
Moyennes saisonnières des températures moyennes annuelles (Juin-Juillet-Août) .................. 16
2.2.
Paramètres de précipitations ........................................................................................................... 18
2.2.1.
Moyenne annuelle des précipitations .......................................................................................... 18
2.2.2.
Moyenne annuelle des précipitations en hiver ............................................................................ 20
2.2.3.
Moyenne annuelle des précipitations en été ............................................................................... 22
2.3.
Paramètres de canicule et de sécheresse ...................................................................................... 24
2.4.
Moyenne annuelle des nombres de jours où les précipitations atteignent au moins 10mm ........... 26
3. Bibliographie................................................................................................................................................. 28
3

/D SROLWLTXH G¶DGDSWDWLRQ DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH FDUDFWpULVH XQH GpPDUFKH YLVDQW SDU DQWLFLSDWLRQ j
SUHQGUHGHVGLVSRVLWLRQVSRXUOLPLWHUO¶LPSDFWdu changement climatique et les dommages correspondants.
/¶pWXGH GHV YXOQpUDELOLWpV DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH FRQVWLWXH OD SUHPLqUH pWDSH GH WRXWH GpPDUFKH
G¶DGDSWDWLRQ /¶DQDO\VH GX FOLPDW IXWXU UHSUpVHQWH TXDQW j HOOH XQH pWDSH SULPRUGLDOH GH O¶pWXGH Ges
vulnérabilités qui seront identifiées et caractérisées dans le rapport 3 (sur le plan thématique) et dans le
rapport 4 (sur le plan territorial).
$ILQ G¶DSSX\HU OHV GpPDUFKHV LQWHU-UpJLRQDOHV G¶DGDSWDWLRQ OD '$7$5 D PLVVLRQQp 0pWpR-France pour
mettre à disposition des SGAR XQHpWXGHFDUWRJUDSKLTXHGHO¶pYROXWLRQGe plusieurs paramètres climatiques
1
en France métropolitaine , en proposant un découpage en quatre grandes zones, dont la zone Grand Sudouest, comprenant le Poitou-Charentes au Nord HW V¶pWHQGDQW MXVTX¶j &OHUPRQW-Ferrand à O¶(VW, le massif
Pyrénéen au Sud et le littoral Atlantique à O¶2XHVW.
De manière générale, voici les principaux points que nous pouvons en retenir pour cette zone du Grand
Sud-ouest.
$O¶KRUL]RQ :
-
Une hausse des températures moyennes annuelles, comprise entre 0,8 et 1,4°C
selon les scénarios et les horizons. Cette hausse serait plus marquée en été, avec des
écarts de température par rapport à la période de référence pouvant atteindre 1,8 à 2°C
dès 2030 sur une partie du territoire comprenant une partie de la Dordogne, de la
Gironde, et le Sud-ouest du Poitou-Charentes.
-
Une diminution modérée mais généralisée des précipitations annuelles
moyennes, et une sensibilité importante aux sécheresses qui sont caractérisées par
le temps passé en sécheresse exprimé en pourcentage : le territoire du Grand Sudouest pourrait passer de 10 à 30% du temps en état de sécheresse, avec des pics très
localisés atteignant 40%.
$O¶KRUL]RQ :
1
-
Une poursuite de la hausse des températures moyennes, les écarts entre les
scénarios et les saisons se creusant. En été, les écarts à la référence pourraient
atteindre 3,5°C sur le centre du territoire (scénarios A1B et A2).
-
Un accroissement des disparités saisonnières et territoriales dans la diminution
des précipitations moyennes : baisse plus marquée en été, affectant plus
particulièrement O¶Ouest du territoire et notamment la frange littorale.
-
Une hausse du nombre de jours de canicules, avec des contrastes territoriaux
significatifs : O¶Ouest du territoire étant le plus touché, les zones de montagne étant
relativement épargnées.
-
Une aggravation des sécheresses : sur certaines zones géographiques, le
SRXUFHQWDJHGHWHPSVSDVVpHQpWDWGHVpFKHUHVVHSRXUUDLWV¶pOHYHUjVHORQOHV
scénarios les plus pessimistes. Le Nord du territoire (Charente, Charente-Maritime,
Vienne, Gironde) et les Pyrénées semblent particulièrement impactés.
DATAR / Météo-)UDQFH)RXUQLWXUHG¶LQGLFDWHXUVSRXUFDUDFWpULVHUOHFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH
4
$O¶KRUL]RQ :
-
Une aggravation des tendances précitées pour les températures moyennes :
hausse des températures moyennH HVWLYDOHV MXVTX¶j & VXU FHUWDLQV WHUULWRLUHV
dans le scénario le plus pessimiste, le centre de la zone Sud-ouest apparaissant
particulièrement touché WDQGLV TX¶HQ KLYHU O¶pOpYDWLRQ GHV WHPSpUDWXUHV PR\HQQHV
serait comprise entre 1,2 et 3°C environ selon les scénarios.
-
Une diminution plus significative des précipitations annuelles moyennes, et une
accentuation des disparités territoriales, O¶Ouest étant le plus affecté : dans le scénario
A1B, sur la zone littorale, la pluviométrie ne représenterait plus que 80 à 65% de ce que
O¶RQREVHUYHVXUODSpULRGHGHUpIpUHQFH
-
Une hausse significative du nombre de jours de canicules, les données faisant
apparaître de manière distincte une zone particulièrement exposée au centre du
territoire, tandis que les zones épargnées du Massif Central et des Pyrénées se
réduisent.
-
Une généralisation des périodes de sécheresse sur le territoire, avec, dans le
scénario le plus optimiste, 40% du temps passé en état de sécheresse sur une majeure
partie du territoire, ce chiIIUHV¶pOHYDQWjYRLUHGDQVOHVVFpQDULRVSHVVLPLVWHV
8QH SDUWLH GH O¶$TXLWDLQH HW GX 3RLWRX-Charentes semblent particulièrement touchés
MXVTX¶jGXWHPSVSDVVpHQpWDWGHVpFKHUHVVHGDQVOHVVFpQDULRVSHVVLPLVWHV
Les cartes, dont certaines sont détaillées ci-après, permettent de dégager des tendances FODLUHVG¶pYROXWLRQ
GXFOLPDWGDQVQRWUH]RQHG¶pWXGH(OOHV doivent néanmoins être utilisées avec précaution, de nombreuses
UHVWULFWLRQVV¶DSSOLTXDnt quant à la précision spatiale et temporelle des paramètres présentés. Il est en effet
difficile de reproduire précisément la variabilité naturelle du climat dans les simulations et les données ne
peuvent toujours être utilisées brutes.
5
1. Eléments de méthodologie
1.1.
Le modèle Arpège-Climat
Dans lH FDGUH GH O¶pWXGH GH OD '$7$5 OH &HQWUH 1DWLRQDO GH 5HFKHUFKH 0pWpRURORJLTXH D UpDOLVp GHV
VLPXODWLRQV G¶pYROXWLRQ GX FOLPDW j O¶pFKHOOH GH OD )UDQFH SDU OH ELDLV GH VRQ PRGqOH FOLPDWLTXH JOREDO
ARPEGE-Climat. Le modèle Arpège-&OLPDWHVWO¶XQGHVPRGqOHV utilisés par le GIEC dans le cadre de ses
exercices de simulations.
Ce modèle, forcé par un jeu de données de la température de surface de la mer issues de simulations
couplées à une résolution de 300km GLVSRVH G¶XQH maille étirée qui offre une résolutioQ G¶HQYLURQ NP
pour la France.
1.2.
Références temporelles et choix de scénarios
Trois jeux de simulations climatiques ont été calculés pour le XXIe siècle en considérant trois scénarios
socio-économiques et environnementaux définis par le GIEC au regard de l¶pYROXWLRQGHVpPLVVLRQVGHVJD]
à effet de serre (GES) au niveau global. Ces scénarios très contrastés se basent entre autre sur des
hypothèses démographiques, géopolitiques, socio-économiques et technologiques différentes, afin de définir
des trajectoires G¶pPLVVLRQVGH*(6HWjWHUPHG¶pYROXWLRQFOLPDWLTXHSRXU le XXIe siècle.
LES TROIS SCENARIOS DU GIEC SUR LESQUELS S¶APPUIE L¶ETUDE DE METEO-FRANCE
2
Scénario B1 dit
« optimiste »
Considéré comme le scénario le plus optimiste HQWHUPHVG¶pPLVVLRQV
de GES, il décrit un monde qui connaîtrait un pic de la population
mondiale au milieu du siècle mais qui déclinerait ensuite et où l'accent
serait mis sur des solutions mondiales orientées vers une viabilité
économique et environnementale et sur une évolution plus rapide des
VWUXFWXUHVpFRQRPLTXHVYHUVXQHpFRQRPLHGHVHUYLFHVHWG¶LQIRUPDWLRQ
Scénario A1B dit
« médian »
Scénario intermédiaire, il suppose une croissance économique rapide
s'appuyant notamment sur une orientation vers des choix énergétiques
équilibrés entre énergies fossiles et énergies renouvelables et nucléaire ;
et VXSSRVHO¶LQWURGXFWLRQGHnouvelles technologies plus efficaces.
Scénario A2 dit
« pessimiste »
Ce scénario plus pessimiste décrit un monde très hétérogène
caractérisé par une forte croissance démographique, un faible
développement économique et de lents progrès technologiques.
Les résultats des simulations ont été cartographiés selon les trois scénarios du GIEC pour trois horizons
temporels distincts moyennés sur une période de trente ans centrée sur les années 2030 (2016/2045), 2050
(2036/2065) et 2080 (2066/2095).
2
GIEC, 2007, Bilan 2007 des changements climatiques. Contribution des Groupes de travail I, II et III au quatrième Rapport
G¶pYDOXDWLRQGX*URXSHG¶H[SHUWVLQWHUJRXYHUQHPHQWDOVXUO¶pYROXWLRQGXFOLPDW>eTXLSHGHUpGDFWLRQSULQFLSDOH3DFKDXUL
5.HW5HLVLQJHU$SXEOLpVRXVODGLUHFWLRQGHa@*,(&*HQqYH6XLVVH«SDJHV
page 44 http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/syr/ar4_syr_fr.pdf
6
1.3.
Paramètres retenus SRXUO¶pWXGH
'DQVOHFDGUHGHO¶pWXGHGH0pWpR-France, 22 indicateurs climatiques ont été analysés, dont 18 considérés
comme des indicateurs standards et 4 comme indicateurs élaborés par les services météorologiques. Ils
sont présentés ci-dessous :
%LHQTXHO¶HQVHPEOHGHFHVindices offre GHVGRQQpHVSHUWLQHQWHVVXUO¶pYROXWLRQFOLPDWLTXHDWWHQGXH nous
étudierons plus précisément 10 G¶HQWUH HX[ qui, caractérisent 5 types de paramètres climatiques retenus
SRXUO¶pWXGH0('&,(*UDQGSud-ouest. La liste des paramètres étudiés est présentée ci-dessous.
Tableau 1 ± Liste des paramètres retenus pour analyse
Types de
paramètres
Paramètres de
températures
Paramètres de
précipitations
Paramètre de
fortes
précipitations
Paramètres/Indices cartographiés
-
Unités des indices
Moyenne de températures annuelles moyennes
Moyennes saisonnières des températures
moyennes annuelles Décembre/Janvier/Février
Moyennes saisonnières des températures
moyennes annuelles Juin/Juillet/Août
Ecart à la référence
en degrés
-
Moyenne annuelle des précipitations
Moyenne annuelle des précipitations en été
Moyenne annuelle des précipitations en hiver
Ecart à la référence
en pourcentage
-
Moyenne annuelle des nombres de jours où les
précipitations atteignent au moins 10mm
Nombre de jours
-
7
Paramètre de
canicule
-
Paramètre de
sécheresse
-
Nombre cumulé de jours sur 30 ans présentant
Nombre de jours
un caractère de canicule
Temps passé en situation de sécheresse sur les Temps en
périodes de 30 ans
pourcentage
Les paramètres de températures de précipitations et de fortes précipitations sont des indicateurs dits
standards, alors que les paramètres de canicule et de sécheresse sont des indicateurs élaborés par MétéoFrance.
Ces différents types de paramètres apportent chacun des informations complémentaires et pertinentes pour
la région du Grand Sud-ouest et pour les secteurs qui seront étudiés dans la partie 3. Plus précisément :
x
Les paramètres de températures (moyennes annuelle, hivernale, estivale) permettent
de présenter une vision générale du climat futur. Ils sont particulièrement pertinents
GDQV O¶ptude GH O¶pYROXWLRQ de certains secteurs qui dépendent directement de ces
indicateurs, tels que le tourismeO¶DJULFXOWXUH RXO¶habitat ;
x
Les paramètres de précipitations et de fortes précipitations seront particulièrement
SHUWLQHQWVGDQVO¶pWXGHGHVVHFWHXUVWKpPDWLTXHVRO¶HDXWLHQWXQHSODFHFHQWUDOH2Q
pense notammeQW j O¶DJULFXOWXUH RX OD IRUrW mais également au tourisme, à la
production énergétique ;
x
Les paramètres canicule et sécheresse sont particulièrement pertinents pour repérer
les territoires qui pourront être considérés comme les plus vulnérables notamment en
FRPSDUDLVRQG¶pYpQHPHQWVVXUYHQXVGDQVOHSDVVp&HVLQGLFDWHXUVVHURQWWUqVXWLOHV
SRXUO¶pWXGHGHVHFWHXUVWHOVTXHO¶DJULFXOWXUH ou encore la santé.
Pour chacun de ces indices, 19 représentations cartographiques sont fournies, avec :
x
Une cartographie de la situation climatique de référence sur la période 1971-2000 ;
x
Pour chacun des scénarios du GIEC et pour les trois horizons temporels, 9
cartographies de la situation moyenne ;
x
Pour chacun des scénarios du GIEC et pour les trois horizons temporels, 9
FDUWRJUDSKLHVGHO¶pYROXWLRQGHODVLWXDWLRQSDUUDSSRUWjODFOLPDWRORJLHGHUpIpUHQFH.
N.B. : Contrairement aux paramètres de températures, de précipitations et de fortes
précipitations qui sont représentés par les trois jeux de données cartographiques de situation
VFpQDULR HW KRUL]RQ HW G¶pYROXWLRQ les paramètres élaborés de canicule et de sécheresse ne
disposent que de 9 cartographies :
x
Pour le paramètre de canicule, seules les FDUWRJUDSKLHVG¶pYROXWLRQ ont été tracées
FDUODPpWKRGHGHVGHOWDVQ¶DSXV¶DSSOLTXHUSRXUFUpHUGHVFDUWHVGHVLWXDWLRQ ;
x
Pour le paramètre de sécheresse, seules 9 cartographies de situation des trois
VFpQDULRVSRXUOHVWURLVKRUL]RQVGHO¶pWXGHRQWpWpWUDFpHV
&H VRQW OHV FDUWHV GH G¶pYROXWLRQ GH OD VLWXDWLRQ SDU UDSSRUW j OD FOLPDWRORJLH GH UpIpUHQFH TXL VHURQW
analysées pour les paramètres de températures, de précipitations, de fortes précipitations et de canicule
alors que pour le paramètre de sécheresse, ce sont les cartes de situation moyenne qui seront interprétées.
8
1.4.
/¶LQFHUWLWXGH :
climatique
un
facteur
inhérent
au
changement
/¶HQVHPEOHGXSrocessus de simulation du climat futur est soumis à des incertitudes significatives, dont
3
les origines sont décrites ci-après :
3
x
Les scénarios socioéconomiques : ils reflètent des trajectoires possibles de développement
économique, de croissance démographiTXH GH FRQVRPPDWLRQ HW G¶XQ HQVHPEOH G¶DXWUHV
facteurs pour lesquels les projections à long terme reposent sur des hypothèses lourdes et
GLIILFLOHPHQW YpULILDEOHV &¶HVW SRXU WHQLU FRPSWH GX GHJUp pOHYp G¶LQFHUWLWXGH que les 3
scénarios (B1, A1B et A2), reflétant des trajectoires différentes, sont utilisés dans cette
étude ;
x
Les concentrations en CO2 : la façon dont les émissions de GES affectent les concentrations
DWPRVSKpULTXHVGHFHVJD]IDLWO¶REMHWGHPRGqOHVTXLFRPSRUWHQWpJDOHPHQWGHVLQFHUWLWXGHV
: en 2100, les modèles de cycle du carbone projettent une concentration en CO 2
atmosphérique comprise entre 540 et 970ppm selon les scénarios SRES. La fourchette
G¶LQFHUWLWXGH inhérente aux modèles est comprise entre 490 et 1260 ppm (Houghton et al.,
2001) ;
x
Les modèles climatiques utilisés : bien que des progrès considérables aient été réalisés dans
ce domaine, avec des modèles de plus en plus complexes et intégrant de plus en plus de
SDUDPqWUHVO¶LQFHUWLWXGHUHVWHLPSRUWDQWHFRPPHHQWpPRLJQHQWOHVGLYHrgences de résultats
selon les modèles utilisés. Aux horizons proches, la variabilité naturelle est à ce jour
difficilement captéeF¶HVWFHTXLH[SOLTXHTX¶jO¶KRUL]RQOHVVLPXODWLRQVUpDOLVpHV
pour des scénarios « optimistes » (B1) puissent pour certains paramètres présenter un
changement climatique plus marqué que dans des scénarios plus pessimistes. Par
ailleurs, sL O¶pYROXWLRQ G¶XQ SDUDPqWUH WHO TXH OHV WHPSpUDWXUHV HVW DXMRXUG¶KXL UHODWLYHPHQW
bien expliquée par les modèles, il y a davantage G¶Lncertitudes concernant O¶pYROXWLRQ GHV
précipitations, ou encore les extrêmes climatiques. Ici, seul un modèle est pris en compte,
ce qui constitue une limite importante ;
x
/D GHVFHQWH G¶pFKHOOH : enfin, on retrouve une incertitude à chaque étape de la descente
G¶pFKHOOH (passage de projections globales à des projections de maille régionale), qui porte
tant sur le choix de la méthode (dynamique/statique) que sur les hypothèses posées.
0((''0&RWVGHVLPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWSLVWHVG¶DGDSWDWLRQ
9
Figure 1 ± 8QHFDVFDGHG¶LQFHUWLWXGHVDGDSWpde Boé, 2007)
'DQV FH FRQWH[WH G¶LQFHUWLWXGHV OD UHFKHUFKH VXU OH GpYHORSSHPHQW GHV PRGqOHV HW OHXU HIILFDFLWp
apparaît indispensable. En effet, il est encore extrêmement difficile de reproduire la variabilité
naturelle du climat par le biais de systèmes de simulations et les connaissances sur les projections
GpFHQQDOHVPpULWHQWHQFRUHG¶rWUHDSSURIRQGLHV&¶HVWG¶DLOOHXUVGDQVFHFDGUHTXHOH6HUYLFHGHOD
Recherche du Commissariat Général au Développement Durable du MEDDTL a lancé un programme
Gestion et Impacts du Changement Climatique (GICC) visant particulièrement à développer des
FRQQDLVVDQFHV SRXU GpYHORSSHU O¶DLGH j OD GpFLVLRQ HQ PDWLqUH GH UpGXFWLRQ GHV LPSDFWV HW
G¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH
10
2. Résultats des simulations et analyses des paramètres climatiques
Remarques préalables sur les résultats obtenus et leur interprétation
'DQV FHWWH pWXGH LO V¶DJLW GH IDLUH UHVVRUWLU GHV WHQGDQFHV G¶pYROXWLRQ GX FOLPDW SRXU OH VLqFOH j YHQLU /Hs résultats
présentés ci-après ne peuvent donc pas être interprétés comme des prévisions climatiques exactes pour des points
géographiques précis.
&¶HVWSRXUFHODTXHOHVGRQQpHVFDUWRJUDSKLpHVVRQWSUpVHQWpHVSRXUO¶HQVHPEOHGHOD]RQHGX*UDQG6XG-ouest et non
pas par entités administratives puisque les tendances ne sont pas calées en fonction de ces limites. Il est donc important
GH FRQVLGpUHU FHV UpVXOWDWV DYHF SUXGHQFH QRWDPPHQW GDQV OD UHFKHUFKH G¶LQIRUPDWLRQV VSDWLDOHV RX WHPSRUHOOHV SOXV
précises, PrPHVLOHVGRQQpHVSHXYHQWrWUHLQWHUSUpWpHVjO¶pFKHOOHUpJLRQDOHHWGpSDUWHPHQWDOH
11
2.1.
Paramètres de températures
2.1.1.
Températures moyennes annuelles
5DSSHO/HVFpQDULRGHUpIpUHQFHXWLOLVpSRXUO¶pYDOXDWLRQGHVDQRPDOLHVHVWEDVpVXUOHVPR\HQQHVUHFHQVpHVGHODSpULRGH971-2000 et O¶pYROXWLRQ
des températures paUUDSSRUWjODFOLPDWRORJLHGHUpIpUHQFHHVWH[SULPpHSDUGHVFDUWHVG¶pFDUWjODUpIpUHQFH, en degrés.
Scénario de référence (1971-2000)
Analyse des tendances de températures
Cette carte présente les températures moyennes de la période de référence 19712000, obtenues par le calcul de la moyenne entre le maximum et le minimum des
températures journalières. Elle représente les températures moyennes
TXRWLGLHQQHVPR\HQQpHVVXUO¶DQQpHFRPSOqWH.
26.0°C
24.0°C
22.0°C
Sur cette période de référence, on remarque que le Grand Sud-ouest ne constitue
pas une zone géographique homogène en termes de températures moyennes
annuelles : celles-ci varient de 5°C à 16°C environ selon la zone géographique.
20.0°C
18.0°C
16.0°C
15.0°C
14.0°C
13.0°C
12.0°C
11.0°C
10.0°C
7.0°C
5.0°C
2.0°C
0.0°C
Les territoires se distinguant le plus sont le littoral atlantique, avec des
températures élevées comprises entre 14 et 16°C, et les espaces de montagnes,
Pyrénées et piémonts et Massif Central qui présentent les températures plus
fraiches comprises entre 5 et 10°C en moyenne. Une troisième entité
géographique semble également se distinguer dans le centre du territoire, avec
des températures comprises entre 12 et 15°C, espace que nous avons identifié
dans notre étude comme les territoires sous influence de la Garonne.
Ces données, qui constituent le référentiel de base pour les comparaisons avec les
évolutions projetées, seront particulièremeQW LQWpUHVVDQWHV SRXU O¶pWXGH GHV
thématiques tourisme et santé, PDLV pJDOHPHQW SRXU O¶HQVHPEOH GHV autres
thèmes à enjeux comme la ressource en eau, O¶DJULFXOWXUe / pêche / bois, la
ELRGLYHUVLWpRXHQFRUHO¶pQHUJLH
Météo-France - DATAR, 2FWREUH)RXUQLWXUHG¶LQGLFDWHXUs pour caractériser le changement climatique
12
Moyenne des températures annuelles moyennes : Ecart à la référence en degrés aux horizons 2030-2050-2080
B1 scénario « optimiste »
A1B scénario « médian »
A2 scénario « pessimiste »
Evolution attendue des températures moyennes
annuelles dans le Grand Sud-ouest
Selon les différents scénarios en 2030, les écarts des
WHPSpUDWXUHV SRXUUDLHQW V¶pFKHORQQHU entre 0,8 et 1,4°C.
Les écarts se creusent dès O¶KRUL]RQQRWDPPHQWSRXU
les scénarios A1B et A2 avec des écarts à la référence de
O¶RUGUHGHj&, alors que le scénario B1 dit optimiste
reste dans des écarts UHODWLYHPHQWVLPLODLUHVjFHTXHO¶Rn
observe en 2030.
C'est à O¶KRUL]RQ TXH OHV WHQGDQFHV G¶DXJPHQWDWLRQ
des températures sont les plus importantes. Pour le
scénario B1, trois territoires se distinguent : le Sud
comprenant une partie des Pyrénées où les écarts sont les
SOXVEDVGHO¶ordre de 1,8°C ; une partie de la Vallée de la
Garonne avec des écarts de 2,5°C et le reste du territoire
V¶pWHQGDQW GX OLWWRUDO MXVTX¶DX 0DVVLI &HQWUDO R OHV pFDUWV
VRQW GH O¶RUGUH GH & /HV GHX[ GHUQLHUV VFpQDULRV
présentent des écarts plus importants, compris entre 3 et
& HQYLURQ /¶pYROXWLRQ GHV WHPSpUDWXUHV VHPEOH PRLQV
importante dans les territoires de montagne en
FRPSDUDLVRQDYHFOHUHVWHGHOD]RQHG¶pWXGH
En conclusion, les données admettent une tendance
JpQpUDOH j O¶DXJPHQWDWLRQ GHV WHPSpratures dans
O¶HQVHPEOHGX*UDQG6XG-ouest pour le XXIe siècle, même
VLGHVGLIIpUHQFHVG¶LQWHQVLWpVRQWUHOHYpHV. Il est également
LPSRUWDQW GH VRXOLJQHU TXH O¶DXJPHQWDWLRQ GHV
WHPSpUDWXUHV Q¶HPSrFKHUD SDV OD VXUYHQXH GH
phénomènes exceptionnels tels que les vagues de froid, ce
TXLSRVHGHVGpILVPDMHXUVHQWHUPHVG¶DGDSWDWLRQ
Source des cartes : Météo-France - DATAR, 2010
13
2.1.2.
Moyennes saisonnières des températures moyennes annuelles (Décembre-Janvier-Février)
5DSSHO/HVFpQDULRGHUpIpUHQFHXWLOLVpSRXUO¶pYDOXDWLRQGHVDQRPDOLHVHVWEDVpVur les moyennes recensées de la période 1971-2000 et O¶pYROXWLRQ
GHVWHPSpUDWXUHVSDUUDSSRUWjODFOLPDWRORJLHGHUpIpUHQFHHVWH[SULPpHSDUGHVFDUWHVG¶pFDUWjODUpIpUHQFH, en degrés.
Analyse des tendances de températures moyennes hivernales
Cette carte présente les données de températures moyennes annuelles
pour la saison hivernale considérée comme la plus froide. Elles
SHUPHWWHQW GH GpFHOHU GHV SDUWLFXODULWpV GDQV O¶pYROXWLRQ FOLPDWLTXH GHV
saisons.
Les données moyennes de températures hivernales actuelles permettent
déjà de cibler certains espaces géographiques différenciés : le littoral
DWODQWLTXHSUpVHQWHOHVWHPSpUDWXUHVOHVSOXVpOHYpHVGHO¶RUGUHGH& ;
les Pyrénées et piémonts et le Massif Central se distinguent avec des
températures plus EDVVHV GH O¶RUGUH GH j & GpFURLVVDQWHV DYHF
O¶DOWLWXGH /HV WHUULWRLUHV VRXV LQIOXHQFH GH OD *DURQQH HW SLFWR-charentais
V¶DIILFKHQWFRPPHGHVWHUULWRLUHVLQWHUPpGLDLUHVDYHFGHVWHPSpUDWXUHVGH
7°C.
CHVWHPSpUDWXUHVG¶KLYHUsont un indicateur pertinent notamment pour les
HVSDFHV GH PRQWDJQHV SRXU OHVTXHOV OHV DFWLYLWpV OLpHV j O¶HQQHLJHPHQW
sont particulièrement importantes. Ce paramètre est également
intéressant pour la thématique « santé » : des températures hivernales
plus douces favorisent en effet la survie en hiver de certains insectes
vecteurs de maladies.
Météo-France - '$7$52FWREUH)RXUQLWXUHG¶LQGLFDWHXUs pour caractériser le changement climatique
14
Moyennes saisonnières des températures moyennes annuelles (Décembre-Janvier-Février) : Ecart à la référence en degrés aux horizons 2030-20502080
hivernales dans le Grand Sud-ouest
$ O¶KRUL]RQ OHV GRQQpHV IRQW pWDW G¶XQH KDXVVH
possible des températures moyennes annuelles
pouvant atteindre 1,6°C selon les scénarios et les
horizons. Les scénarios B1 et A1B semblent être les
SOXV SHVVLPLVWHV ELHQ TXH O¶RQ QH QRWH SDV GH
différence très significative entre les projections.
Les scénarios se différencient plus clairement à partir
de 2050. De manière générale, les écarts de
températures seraient compris entre 0,8 et 2°C selon
les scénarios, le scénario A2 étant le plus pessimiste.
$ O¶KRUL]RQ RQ SHXW V¶DWWHQGUH j XQH KDXVVH GH
températures moyennes hivernales par rapport à la
période de référence comprise entre 1,4 et 3,5°C. Ici
aussi, le scénario A2 se détache, en présentant des
pFDUWVGHO¶RUGUHGHj&
15
2.1.3.
Moyennes saisonnières des températures moyennes annuelles (Juin-Juillet-Août)
des températures par rapport à la climatologie de référence est exSULPpHSDUGHVFDUWHVG¶pFDUWjODUpIpUHQFH, en degrés.
Analyse des tendances de températures moyennes estivales
Sur la période de référence, les Pyrénées et piémonts et le Massif-Central
se distinguent du reste du territoire par des températures plus fraiches,
tandis que le reste du Grand Sud-ouest comprenant les territoires sous
influence de la Garonne, picto-charentais et le littoral atlantique se
caractérisent par une moyenne plus élevée (18 à 24°C environ).
Ces données seront particulièrement intpUHVVDQWHV SRXU O¶pWXGH GH
O¶HQVHPEOHGHVVHFWHXUV-clés du Grand Sud-ouest, particulièrement pour le
VHFWHXUWRXULVPHGXFDGUHEkWLRXHQFRUHSRXUO¶DJULFXOWXUHHWODUHVVRXUFH
en eau.
16
Moyennes saisonnières des températures moyennes annuelles (Juin-Juillet-Août) : Ecart à la référence aux horizons 2030-2050-2080
estivales dans le Grand Sud-ouest
Concernant les températures moyennes estivales, on
remarque que les cartes sont relativement homogènes
QRWDPPHQW j O¶KRUL]RQ $LQVL, elles présentent
GDQVO¶HQVHPEOHOHVPrPHVpFDUWVFRPSULVHQWUHHW
1,8°C.
&¶HVWVXUWRXWjSDUWLUGHO¶KRUL]RQTXHOHVscénarios
divergent. On remarque alors que le scénario B1 reste
dans ses tendances de 2030, tandis que les deux
autres scénarios présentent des résultats plus
pessimistes avec des écarts à la référence compris
entre 2 et 3,5°C environ. Alors que les espaces de
montagnes se distinguaient par des températures plus
fraiches, les écarts se creusent notamment pour le
Massif Central.
A O¶KRUL]RQ OHV DXJPHQWDWLRQV GHV WHPSpUDWXUHV
estivales apparaissent particulièrement marquées, pour
les scénarios A1B et A2, les évolutions de températures
pouvant atteindre un maximum de 5,5°C dans le
scénario A2.
A tous les horizons et dans tous les scénarios, le centre
du Grand Sud-ouest, comprenant les territoires sous
influence de la Garonne, le territoire picto-charentais et
une petite partie du Massif-Central, semble être
O¶HVSDFH SUpVHQWDQW OHV pFDUWV OHV SOXV LPSRUWDQWV (Q
tout état de cause, les températures moyennes
estivales augmentent de manière bien plus significative
que les températures moyennes hivernales. Cela pourra
notamment avoir des impacts négatifs dans les espaces
XUEDQLVpV DYHF OH SKpQRPqQH G¶vORW GH FKDOHXU XUEDLQ
qui pourrait être exacerbé ou encore pour le secteur
pQHUJpWLTXHV DYHF O¶LPSDFW GH O¶DXJPHQWDWLRQ GHV
WHPSpUDWXUHV GH O¶HDX VRXUFH IURLGH GHV FHQWUDOHV
nucléaires. Autant de points qui sont détaillés dans la
partie 3.
17
2.2.
Paramètres de précipitations
2.2.1.
Moyenne annuelle des précipitations
Rappel : Le scénario de référenFHXWLOLVpSRXUO¶pYDOXDWLRQGHVDQRPDOLHVHVWEDVpVXUOHVPR\HQQHVUHFHQVpHVGHODSpULRGH-2000 et O¶pYROXWLRQ
des précipitations par rapport à la situation de référence est exprimée par des cartes de pourcentages.
Analyse des tendances de précipitations moyennes annuelles
La pluviométrie annuelle est le cumul des précipitations tombées sur
O¶DQQpH FRPSWpHV HQ KDXWHXU G¶HDX HW H[SULPpHV HQ PLOOLPqWUHV /D
planche cartographique ci-contre représente la pluviométrie moyenne
annuelle de 1971 à 2000 pour le Grand Sud-ouest. Cette donnée
renseigne sur les territoires les plus arrosés et permet de dégager de
grandes tendances pluviométriques.
Sachant que la méthode de calcul des données AURELHY permet de
prendre en compte le relief, on voit que les territoires présentant une
forte pluviométrie sont associés aux reliefs les plus exposés aux vents
dominants avec le Massif Central et les Pyrénées et piémonts et que,
les territoires liés à la Garonne (et à ses affluents) apparaissent moins
« arrosés ».
&HV GRQQpHV SHUPHWWURQW QRWDPPHQW GH UHQVHLJQHU O¶pWXGH GH OD
UHVVRXUFH HQ HDX HW GH O¶HQVHPEOH GHV VHFWHXUV TXL \ VRQW DVVRFLpV
FRPPHODVDQWpKXPDLQHO¶pQHUJLHO¶DJULFXOWXUHODIRUrW
Météo-France - DATAR, Octobre 201)RXUQLWXUHG¶LQGLFDWHXUs pour caractériser le changement climatique
18
Moyenne annuelle des précipitations : Ecart à la référence en pourcentage aux horizons 2030-2050-2080
Evolution attendue des précipitations moyennes
annuelles dans le Grand Sud-ouest
Concernant les moyennes des précipitations annuelles,
on remarque que les cartes sont relativement
hoPRJqQHVMXVTX¶j KRUL]RQDXTXHO OHVVFpQDULRV
se démarquent.
De manière générale, le changement climatique
entrainera, dans le Sud-ouest, une diminution des
précipitations annuelles moyennes.
Celle-FL HVW PRGpUpH j O¶KRUL]RQ R OHV
précipitations annuelles moyennes représenteraient
HQWUH HW GH FH TXH O¶RQ REVHUYH
actuellement.
$ O¶KRUL]RQ XQH GLPLQXWLRQ SOXV QHWWH GHV
SUpFLSLWDWLRQV V¶DPRUFH GDQV OH VFpQDULR $
principalement au Sud-ouest du territoire sur le littoral
atlantique notamment.
&¶HVW j O¶KRUL]RQ TXH O¶RQ UHPDUTXH OHV pFDUWV OHV
plus importants, avec pour certaines zones
géographiques telles que le littoral atlantique, les
territoires sous influence de la Garonne et pictocharentais, des précipitations ne représentant plus
TX¶HQWUH HW GHV SUpFLSLWDWLRQV DQQXHOOHV
moyennes sur la période de référence. Le scénario A1B
apparaît le plus pessimiste.
Ces données sont particulièrement intéressantes pour
la filière agricole qui être très dépendante de la
ressource HQ HDX SRXU O¶LUULJDWLRQ PDLV G¶DXWUHV
secteurs-clés seront également impactés comme
O¶pQHUJLHRXOHWRXULVPH
19
2.2.2.
Moyenne annuelle des précipitations en hiver
Analyse des tendances de précipitations moyennes en hiver
Cette carte présente les moyennes annuelles des précipitations hivernales.
En hiver, le cumul des précipitations moyennes annuelles varie entre 300 et
1200mm selon les territoires. La carte de référence souligne des disparités
territoriales, les massifs montagneux (Pyrénées et piémonts et Massif
Central) et dans une moindre mesure, la bande littorale, étant plus arrosés
que le reste du territoire (territoires sous influence de la Garonne
notamment).
Les précipitations hivernales sont particulièrement intéressantes pour
O¶pWXGHGHODGLVSRQLELOité en eau, la période étudiée ici correspondant à la
période de recharge des nappes phréatiques.
20
Moyenne annuelle des précipitations en hiver : Ecart à la référence en pourcentage aux horizons 2030-2050-2080
hivernales dans le Grand Sud-ouest
/¶DQDO\VH GHV pYROXWLRQV GHV SUpFLSLWDWLRQV KLYHUQDOHV
souligne une diminution générale des précipitations, qui
reste modérée à court et moyen termes.
Les données sont relativement homogènes avec pour
O¶KRUL]RQ XQ FXPXO de précipitations représentant
entre 85 et 100% par rapport à la référence.
$O¶KRUL]RQOHVpFDUWVVRQWpJDOHPHQWUHODWLYHPHQW
KRPRJqQHVHWVHPEODEOHVjFHTXHO¶RQDWWHQGj
$O¶KRUL]RQOHVpFDUWVVHFUHXVHQWSULQFLSDOHPHQW
dans le scénario A1B. Ceux-FLV¶pFKHORQQHQWHQWUHHW
95% de la référence pour le B1 atteignent sur le centre
du territoire, 75% de la référence dans le scénario A1B.
6DFKDQW TXH OD VDLVRQ GH UHFKDUJH GHV FRXUV G¶HDX HW
GHV QDSSHV VRXWHUUDLQHV V¶pFKHORQQH HQWUH Veptembre
et mars, ces données donnent une idée de la
disponibilité en eau et des enjeux à venir notamment
pour les secteurs les plus demandeurs tels que
O¶DJULFXOWXUH O¶pQHUJLH RX HQFRUH OHV XVDJHV
domestiques. On peut alors supposer que si les
précipitatLRQV V¶DPHQXLVHQW HQ KLYHU OHV UHVVRXUFHV
disponibles dans les nappes seront moins importantes
notamment pour assurer les besoin en eau en été.
21
2.2.3.
Moyenne annuelle des précipitations en été
5DSSHO/HVFpQDULRGHUpIpUHQFHXWLOLVpSRXUO¶pYDOXDWLRQGes anomalies est basé sur les moyennes recensées de la période 1971-2000 et O¶pYROXWLRQ
Analyse des tendances de précipitations moyennes estivales
Cette carte présente les moyennes annuelles des précipitations
estivales.
Ces précipitations moyennes en été oscillent entre 200 et 800mm par an
selon les zones géographiques. Tout comme pour les données de
pluviométrie moyenne, la planche cartographique ci-contre indique des
tendances qui suivent le relief PDLV VXUWRXW O¶H[SRVLWLRQ DX[ YHQWV
dominants.
Les espaces les plus arrosés sont les massifs montagneux des Pyrénées
et du Massif Central avec des valeurs comprises entre 700 et plus de
800mm. Une partie des territoires sous influence de la Garonne et pictocharentais apparaissent comme moins arrosés.
22
Moyenne annuelle des précipitations en été : Ecart à la référence en pourcentage aux horizons 2030-2050-2080
estivales dans le Grand Sud-ouest
&RPPH SRXU OHV WHPSpUDWXUHV O¶pYROXWLRQ GHV
précipitations est nettement plus marquée en été.
En ce qui concerne les moyennes annuelles des
précipitations HQ pWp SRXU O¶KRUL]RQ , on remarque
que les scénarios B1 et A2 indiquent des écarts
relativement similaires, compris entre 90 et 100% par
rapport à la référence. Le scénario A1B fait état de
précipitations représentant entre 95 et 105% de la
période de référence. On remarque des différences
territoriales avec un littoral moins arrosé.
A l¶KRUL]RQ 50, les écarts se creusent entre les
scénarios, A1B et A2 présentant des diminutions plus
marquées. De même, les écarts entre les territoires se
creusent : la bande littorale semble particulièrement
impactée (scénario A2).
A O¶KRUL]RQ OD EDLVVH GHV SUpFLSLWDWLRQV HVWLYDOHV
HVW SOXV GUDVWLTXH HW FRQFHUQH O¶HQVHPEOH GX WHUULWRLUH
la zone Ouest étant la plus impactée. Les précipitations
moyennes estivales dans le Grand Sud-ouest
représenteraient, à cette échéance, 65 à 90% de ce que
O¶RQREVHUYHGDQVODSpULRGHGHUpIpUHQFH2QUHPDUTXH
un gradient Ouest-Est avec les territoires connaissant
les précipitations les plus basses, partant du littoral
atlantique et touchant les territoires sous influence de la
Garonne et picto-charentais.
Ces données sont particulièrement intéressantes pour
OHV VHFWHXUV GH O¶HDX GH O¶DJULFXOWXUH RX HQFRUH GX
tourisme. En effet, la baisse des précipitations en été
annonce des pressions plus importantes sur la
ressource en eau mais également sur l¶HQVHPEOH GHV
secteurs associés.
23
2.3.
Paramètres de canicule et de sécheresse
Nombre cumulé de jours sur 30 ans présentant un caractère de canicule - horizons 2030-2050-2080
N.B. : La planche cartographique ci-contre représente le
nombre total de jours de canicule comptabilisés sur les
périodes de 30 ans. On considère un jour J caniculaire si,
sur la période (J-1 ; J ; J+1), la moyenne des températures
minimales et maximales atteignent respectivement au
moins 18,5 et 33,5°C.
Evolution attendue des canicules dans le Grand Sudouest
On observe de nettes différences territoriales dans
O¶LPSRUWDQFe des canicules sur le grand Sud-ouest. Cette
spatialisation se retrouve quel que soit le scénario, et les
écarts se creusent au fil du siècle.
$ O¶KRUL]RQ OHV WURLV VFpQDULRV VRQW homogènes et
PHWWHQW HQ DYDQW XQH VHQVLELOLWp GH O¶HVSDFH OLWWRUDO Ht de
O¶DUULqUH-pays (entre 50 et 200 jours cumulés de canicules
selon la distance à la mer), alors que les espaces de
montagnes des Pyrénées et du Massif Central semblent
relativement épargnés.
3RXUO¶KRUL]RQOH découpage territorial reste globalement
le même. On assiste à un renforcement des tendances
amorcées en 2030 et à une réduction des zones épargnées.
Ces tendances se renforcent encore j O¶KRUL]RQ principalement pour les scénarios A1B et A2. On voit
apparaître de manière distincte une zone particulièrement
H[SRVpH DX FHQWUH GX WHUULWRLUH MXVTX¶j MRXUV FXPXOpV
tandis que les zones épargnées du Massif Central et des
Pyrénées se réduisent encore.
Ces données de canicules sont particulièrement intéressantes
pour le secteur de la santé mais également du cadre bâti.
Elles permettent notamment de donner une idée de la
IUpTXHQFH G¶RFFXUUHQFH GH FHV pYpQHPHQWV HW GHV OLHX[ TXL
seront les plus vulnérables.
24
Sécheresse : Pourcentage du temps passé en état de sécheresse aux horizons 2030-2050-2080
N.B. : La planche cartographique ci-contre représente
le temps passé en sécheresse, exprimé en
pourcentage, sur des périodes de 30 ans pour les trois
scénarios et les trois horizons proposés par le GIEC.
Evolution attendue des sécheresses dans le Grand
Sud-ouest
De manière générale, les cartes soulignent une tendance
à la hausse générale du temps passé en état de
sécheresse dans le Grand Sud-ouest.
Dans tous les scénarios et à tous les horizons, les
projections apparaissent relativement homogènes sur le
territoire, bien que quelques spécificités géographiques
puissent être soulignées.
A O¶KRUL]RQ suivant les zones géographiques et les
scénarios, le territoire du Grand Sud-ouest pourrait passer
de 10 à 30% du temps en état de sécheresse, avec des
pics très localisés atteignant 40%.
A O¶KRUL]RQ , dans les scénarios A1B et A2 une
majorité du territoire passerait au moins 30% du temps en
état de sécheresse. Le scénario B1 semble rester
relativement identique que pour 2030.
$O¶horizon 2080, les scénarios A1B et B2 se démarquent
et présentent des valeurs atteignant 60 à 80% sur une
partie du territoire, principalement sur le territoire pictocharentais et le littoral atlantique.
Pour ces trois scénarios, le littoral atlantique et le territoire
picto-charentais apparaissent particulièrement impactés
PrPHVLG¶XQHPDQLqUHJpQpUDOHO¶HQVHPEOHGXWHUULWRLUHj
2080 sera touché. Ces données sont à mettre en regard
avec la filière agricole notamment qui sera probablement
le secteur le plus touché par ces événements de
sécheresse.
25
2.4.
Moyenne annuelle des nombres de jours où les précipitations atteignent au moins
10mm
5DSSHO /H VFpQDULR GH UpIpUHQFH XWLOLVp SRXU O¶pYDOXDWLRQ GHV DQRPDOLHV HVW EDVp VXU OHV PR\HQQHV UHFHQVpHV GH OD SpULRGH 971-2000 et
O¶pYROXWLRQ GHV moyennes annuelles de jours où les précipitations atteignent au moins 10mm par rapport à la climatologie de référence est
exprimée par des cartes GHSRXUFHQWDJHG¶pFDUWjODUpIpUHQFH
Analyse des tendances de fortes précipitations
70 jours
65 jours
60 jours
55 jours
50 jours
45 jours
40 jours
35 jours
30 jours
On utilise les données de moyenne annuelle du nombre de jours où les
précipitations atteignent au moins 10mm pour caractériser les épisodes
de fortes précipitations.
Dans la période de référence, on remarque que les pluies les plus
importantes se situent sur les espaces montagneux des Pyrénées et
du Massif Central avec des valeurs comprises entre 45 et plus de 70
jours. Les territoires sous influence de la Garonne et picto-charentais
DLQVL TX¶XQ SDUWLH GX 0DVVLI &HQWUDO VRQW TXDQW j HX[ OHV PRLQV
concernés par ces épisodes.
25 jours
20 jours
15 jours
10 jours
7 jours
26
Moyenne annuelle des nombres de jours où les précipitations atteignent au moins 10mm : Ecart à la référence en pourcentage aux horizons 20302050-2080
Evolution attendue des fortes précipitations dans le
Grand Sud-ouest
/HV GRQQpHV VRQW H[SULPpHV HQ SRXUFHQWDJH G¶pFDUW
par rapport à la référence.
Les cartes nous indiquent une tendance générale à la
diminution des épisodes de fortes précipitations avec le
changement climatique.
/¶pYROXWLRQ HVW PRGpUpH j O¶KRUL]RQ HW OHV
scénarios sont relativement homogènes (entre 85 et
105% par rapport à la référence). Le littoral atlantique et
les territoires sous-influence de la Garonne semblent
présenter des diminutions plus marquées.
$ O¶KRUL]RQ OHV pFDUWV VH FUHXVHQW QRWDPPHQW
pour les scénarios A1B et A2 avec des valeurs
comprises entre 75 et 90%.
$O¶KRUL]RQRQUHPDUTXHTXHOHVFpQDULR$%HVW
le plus marqué avec des valeurs comprises entre 65 et
'HPDQLqUHJpQpUDOHODEDQGHOLWWRUDOHHWO¶DUULqUHpays semblent les plus touchés par cette évolution,
PrPH VL O¶HQVHPEOH GHV WHUULWRLUHV VRQW FRQFHUQpV SDU
des diminutions des épisodes de fortes précipitations.
'¶XQH PDQLqUH JpQpUDOH RQ UHPDUTXe un gradient
Ouest-Est avec des territoires moins arrosés qui sont le
littoral atlantique, les territoires sous-influence de la
Garonne et le picto-charentais.
27
3. Bibliographie
MEEDDM/ONERC, 2009, Evaluation du coût des impacts du changement climatique et de
Météo-France - '$7$5 2FWREUH )RXUQLWXUH G¶LQGLFDWHXUs pour caractériser le
28
GRAND SUD-OUEST
PARTIE 3 : ANALYSES THEMATIQUES
SEPTEMBRE 2011
1
Etude MEDCIE Grand Sud-ouest - Rapport Phase 1 - Partie 3
service Etudes, prospective, évaluation) au titre de la 0LVVLRQ G¶pWXGH HW GH développement des
2
Partie 3 : Analyses thématiques
Sommaire
Introduction ........................................................................................................................................................ 6
La ressource en eau XQHGLPLQXWLRQGHVUHVVRXUFHVGLVSRQLEOHVGHVFRQIOLWVG¶XVDJHjDQWLFLSHr .. 7
1
/HVLPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUO¶HDX± Eléments de diagnostic ........................................ 7
1.1
Quelques données de cadrage sur la situation en France ............................................................ 8
1.2
Le Grand Sud-ouest, un territoire qui connaît une situation hydrologique problématique ............ 9
1.3
Evolutions incertaLQHV GHV SOXLHV PDLV PRLQV G¶HQQHLJHPHQW DYHF GHV FRQVpTXHQFHV VXU
O¶K\GURORJLH ............................................................................................................................................... 10
2
1.4
Probablement davantage de jours de sécheresse ...................................................................... 16
1.5
Conséquences : risques de tensions accrues entre ressources et demande ............................. 17
1.6
Bibliographie ................................................................................................................................ 22
Synthèse : vulnérabilité ± Eau ............................................................................................................. 23
La biodiversité : des milieux particulièrement sensibles, des changements à accompagner.............. 25
1
Les impacts du changement climatique sur la biodiversité ± Eléments de diagnostic ........................ 25
1.1
Fragilisation et risque de disparition de certains milieux ............................................................. 26
1.2
'HVHVSqFHVDQLPDOHVHWYpJpWDOHVTXLGLVSDUDvWURQWRXV¶DGDSWHURQW ....................................... 33
1.3
/DSUROLIpUDWLRQG¶HVSqFHVHQYDKLVVDQWHVjODIRLVLPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWIDFWHXU
de sensibilité ............................................................................................................................................. 37
1.4
2
Bibliographie ................................................................................................................................ 40
Synthèse : vulnérabilité ± biodiversité ................................................................................................. 41
La santé publique : le changement climatique, une nouvelle menace ? ................................................. 43
1
2
Les impacts du changement climatique sur la santé ± Eléments de diagnostic ................................. 43
1.1
Les impacts sanitaires directs du climat : le lien entre températures extrêmes et santé ............ 44
1.2
Impacts « indirects » du changement climatique sur la santé ..................................................... 49
1.3
Santé et événements extrêmes ................................................................................................... 52
1.4
Bibliographie ................................................................................................................................ 53
Synthèse : vulnérabilité ± Santé .......................................................................................................... 54
Les risques naturels OHVTXHVWLRQVGHO¶H[SRVLWLRQGHVSRSXODWLRQVHWGHVLQFHUWLWXGHVjOHYHU ....... 56
1
Les impacts du changement climatique sur les risques naturels ± Eléments de diagnostic ............... 56
1.1
/¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUOHVLQRQGDWLRQV ............................................................. 56
1.2
Vers une intensification des risques côtiers ................................................................................ 58
1.3
Sécheresses et retrait-gonflement des argiles ............................................................................ 62
1.4
Les incendies de forêt .................................................................................................................. 64
1.5
Changement climatique, tempêtes et aléas gravitaires : de nombreuses incertitudes à lever ... 65
1.6
Bibliographie ................................................................................................................................ 68
3
2
Synthèse : vulnérabilité - risques naturels ........................................................................................... 69
/¶DJULFXOWXUH OD V\OYLFXOWXUH OD SrFKH : la faisabilité de certaines cultures remise en cause, des
GLIILFXOWpVHQOLHQDYHFO¶pYROXWLRQGHODUHVVRXUFHHQHDX ....................................................................... 71
1
/HV LPSDFWV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU O¶DJULFXOWXUH OD V\OYLFXOWXUH HW OD SrFhe ± Eléments de
diagnostic ..................................................................................................................................................... 71
2
1.1
Les cultures végétales ................................................................................................................. 72
1.2
/¶pOHYDJH...................................................................................................................................... 78
1.3
Sylviculture et forêts .................................................................................................................... 80
1.4
La pêche ...................................................................................................................................... 87
1.5
Bibliographie ................................................................................................................................ 90
Synthèse : vulnérabilité ± agriculture / Sylviculture / Pêche ................................................................ 92
/¶pQHUJLH GHVHIIHWVFRQWUDVWpVVHORQOHVVDLVRQVGHVV\QHUJLHVjH[SORLWHUDYHFO¶DWWpQXDWLRQ ..... 96
1
Les impacts du changement climatique VXUO¶pQHUJLH± Eléments de diagnostic ................................ 96
1.1
8QHGHPDQGHG¶pQHUJLHHQEDLVVHHQKLYHUPDLVHQhausse en été.......................................... 96
1.2
'HVFDSDFLWpVGHSURGXFWLRQG¶pQHUJLHOLPLWpHV .......................................................................... 99
1.3
Des infrastructures de production et de distribution GH O¶pQHUJLH LPSDFWpHV SDU GHV ULVTXHV
naturels plus fréquents ........................................................................................................................... 102
1.4
2
Bibliographie .............................................................................................................................. 106
Synthèse : vulnérabilité - énergie ...................................................................................................... 107
Le tourisme : des vulnérabilités fortes et des opportunités à exploiter ................................................ 109
1
2
/HVLPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUO¶DWWUDctivité touristique ± Eléments de diagnostic ........ 109
1.1
Climat et confort des touristes : vers une redistribution des flux touristiques ? ........................ 110
1.2
/¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUOHVUHVVRXUFHVGRQWGpSHQGOHWRXULVPH .................... 112
1.3
Les impacts des risques naturels sur le tourisme...................................................................... 117
1.4
Bibliographie .............................................................................................................................. 119
Synthèse : vulnérabilité ± Tourisme .................................................................................................... 120
Le cadre bâti : inconfort thermique et vulnérabilité aux risques ........................................................... 122
1
2
Les impacts du changement climatique sur le cadre bâti ± Eléments de diagnostic ........................ 122
1.1
La problpPDWLTXHGXFRQIRUWG¶pWpGDQVOHEkWL.......................................................................... 122
1.2
Des espaces bâtis vulnérables aux aléas naturels exacerbés par le changement climatique . 124
1.3
Bibliographie .............................................................................................................................. 131
Synthèse : vulnérabilité - cadre bâti .................................................................................................. 132
Les infrastructures de transport : des infrastructures avant tout sensibles aux risques naturels .... 133
1
Les impacts du changement climatique sur les infrastructures de transport ± Eléments de diagnostic
133
1.1
'HVLQIUDVWUXFWXUHVGHWUDQVSRUWDYDQWWRXWVHQVLEOHVjO¶LQWHQVLILFDWLRQGHVULVTXHVQDWXUHOV .. 134
1.2
Mais des impacts également liés à la modification des moyennes climatiques ........................ 135
1.3
%DLVVHGHGXUDELOLWpGHVLQIUDVWUXFWXUHVGHVRXYUDJHVG¶DUWHWGHVYpKLFXOHV .......................... 139
4
2
1.4
Les impacts pour les usagers des transports ............................................................................ 139
1.5
Des contradictions possibles entre atténuation et adaptation ................................................... 140
1.6
Bibliographie .............................................................................................................................. 140
Synthèse : vulnérabilité ± infrastructures de transport ...................................................................... 141
/¶XUEDQLVPH XQHDGDSWDWLRQjSHQVHUHQV\QHUJLHDYHFOHVREMHFWLIVG¶Dtténuation ......................... 142
1
/HVLPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUO¶XUEDQLVPH± Eléments de de diagnostic .................... 142
1.1
Les vulnérabilités liéHVjO¶RUJDQLVDWLRQGHO¶HVSDFH .................................................................. 143
1.2
Une croissance urbaine particulièrement importante dans le Grand Sud-Ouest ...................... 143
1.3
Des leviers pour un urbanisme adapté aux évolutions climatiques ........................................... 146
1.4
Les éco-quartiers : démarches pilotes de la « ville durable » ................................................... 148
1.5
'HVSODQVFOLPDWWHUULWRULDX[FHQWUpVVXUO¶DWWpQXDWLRQ ............................................................... 149
1.6
/¶LPSRUWDQFHGHODWUDPHYHUWHHWEOHXH .................................................................................... 151
1.7
SynthèsHGHVSLVWHVG¶DFWLRQV ................................................................................................... 152
2
Bibliographie ...................................................................................................................................... 154
3
Synthèse : vulnérabilité ± urbanisme Grand Sud-ouest .................................................................... 155
5
Introduction
/H FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VHUD j O¶RULJLQH GH ERXOHYHUVHPHQWV TXL DIIHFWHURQW O¶HQVHPEOH GHV DFWLYLWpV HW
VHFWHXUVGXWHUULWRLUHIUDQoDLV'DQVFHFRQWH[WHO¶HQMHXHVWGHVHSUpSDUHUGqVPDLQWHQDQWDX[PRGLILFDWLRQV
climatiques attendues.
La partie 2 du rapport a permis de présenter les projections climatiques au XXIe siècle, à partir des travaux
de Météo-France. Dans cette troisième partie, LOV¶DJLUDG¶analyser la vulnérabilité au changement climatique
des thèmes à enjeux listés ci-après, en se basant notamment sur les données locales disponibles (cf.
bibliographie) et sur des entretiens avec des acteurs locaux.
/¶DQDO\VHHVWGpFOLQpHSDUWKpPDWLTXHHQFRQVLGpUDQWG¶XQHSDUWOHVWKpPDWLTXHV© transversales » :
-
Ressource en eau,
-
Biodiversité,
-
Santé
-
Risques naturels
(WG¶DXWUHSDUWGHVWKpPDWLTXHVVHFWRULHOOHV :
-
-
Energie
-
Tourisme
-
Cadre bâti
-
-
Urbanisme
Pour chacune de ces thématiques, la vulnérabilité du Grand Sud-ouest dépendra des caractéristiques
physiques mais aussi socioéconomiques des territoires qui le composent. Bien souvent, le changement
FOLPDWLTXHH[DFHUEHUDGHVSUREOpPDWLTXHVDFWXHOOHVFRQIOLWVG¶XVDJHVVXUODUHVVRXUFHHQHDXpURVLRQGHOD
biodiversité, recul du trait de côte«), mais pourra également faire surgir de nouvelles problématiques
DSSDULWLRQGHULVTXHVQDWXUHOVVXUGHVWHUULWRLUHVMXVTX¶LFLpSDUJQpVLQDGDSWDWLRQGHO¶KDELWDWDX[FRQGLWLRQV
FOLPDWLTXHV«
Enfin, si les impacts sont globalement plutôt négatifs O¶DQDO\VH met en évidence le fait que parfois, le
changement climatique se traduira aussi par GH QRXYHOOHV RSSRUWXQLWpV TX¶LO V¶DJLUD GH VDLVLU HW
G¶H[SORLWHU (opportunités touristiques estivales en montagne par exemple«).
6
La ressource en eau : une diminution
des ressources disponibles, des
FRQIOLWVG¶XVDJHjDQWLFLSHU
1 Les impacts du changement climatique sur
l¶eau ± Eléments de diagnostic
$ORUVTXHO¶HQVHPEOHGHVPRGqOHVclimatiques V¶DFFRUGHQWVXUXQHDXJPHQWDWLRQGHVWHPSpUDWXUHs au cours
e
du XXI VLqFOHGDQVOHGRPDLQHGHO¶HDXOHVFRQVWDWVVRQWGDYDQWDJHFRQWUDVWpV(QHIIHW, la France se situe
dans une bande (autour de 45° de latitude Nord) où les modèles du GIEC divergent, notamment sur
O¶pYROXWLRQ GHV SUpFLSLWDWLRQV KLYHUQDOHV /¶LQFHUWLWXGH HVW SDUWLFXOLqUHPHQW LPSRUWDQWH SRXU QRWUH WHUULWRLUH
G¶pWXGH TXL VH VLWXH SUpFLVpPHQW j OD OLPLWH HQWUH OHV ]RQHV SOXV DX VXG R OHV VFpQDULRV SUpYRLHQW XQH
baisse de la pluviométrie et celles, plus au nord où une augmentation est envisagée.
7URLV IDFWHXUV LPSRUWDQWV YRQW SHVHU VXU OHV SUREOpPDWLTXHV OLpHV j O¶HDX GXUDQW OHV GpFHQQLHV j YHQLU à
O¶pFKHOOHSODQpWDLUH
x
x
x
le changement climatique qui devrait avoir des conséquences sur le régime des eaux et sur les
VWRFNVG¶HDXGLVSRQLEOHYariables selon les régions ;
OD FURLVVDQFH GpPRJUDSKLTXH TXL V¶DFFRPSDJQH G¶XQH DXJPHQWDWLRQ GHV FRQVRPPDWLRQV j
O¶pFKHOOHGHOD)UDQFHO¶DXJPHQWDWLRQPR\HQQHSDUKDELWDQWHVWPRGpUpH ;
O¶pYROXWLRQ GHV XVDJHV : VL DXFXQH DGDSWDWLRQ Q¶HVW PLVH HQ °XYUH on peut anticiper une
augmentation des consommations due aux températures plus élevées.
/HVLPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUO¶HDXYRQWFRQFHUQHUjODIRLVODUHVVRXUFHTXDQWLWpHWTXDOLWpHW
la demande, avec des usages qui vont eux-mêmes être modifiés par le changement climatique (évolutions
HQ DJULFXOWXUH FRQVRPPDWLRQ GRPHVWLTXH«. ,O IDXW GRQF V¶DWWHQGUH j FH TXH OH FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH
SDUWLFLSHjO¶H[DFHUEDWLRQGHSUREOpPDWLTXHVDFWXHOOHVOLpHVjODUHVVRXUFHHQHDX
$ O¶pFKHOOH GH O¶(XURSH Oa synthèse du GIEC (2007) établit que les disparités régionales en matière de
UHVVRXUFHV QDWXUHOOHV ULVTXHQW GH V¶DPSOLILHU avec une aggravation des sécheresses dans le Sud de
O¶(XURSH HW une moindre disponibilité de la ressource, avec des conséquences sur de nombreux usages
WRXULVPHDJULFXOWXUHSURGXFWLRQpOHFWULTXH«
3RXU OD )UDQFH O¶21(5& HVWLPH TXH OH GpILFLW HQ HDX SRXU VDWLVIDLUH OHV XVDJHV DFWXHOV VDQV DGDSWDWLRQ
3
1
sera de 2 milliards de m en 2050 . Cette valeur est à rapprocher des 32 milliards prélevés annuellement sur
le territoire métropolitain.
/HV HIIHWV G¶XQH PRLQGUH GLVSRQLELOLWp GH OD UHVVRXUFH VRQW SRWHQWLHOOHPHQW FRQVLGpUDEOHV WDQW SRXU
O¶pFRQRPLH DJULFXOWXUH WRXULVPH« TXH SRXU OH ELHQ-être des populations ou la qualité des milieux
DTXDWLTXHV/¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHVWXQGpILTXLV¶DMRXWHjG¶DXWUHVO¶DWWHLQWHGHV objectifs
GHERQpWDWGHVHDX[IL[pVSDUOD'LUHFWLYH&DGUHVXUO¶(DXQpFHVVLWHGHVHIIRUWVWUqVLPSRUWDQWVDX[TXHOV
YLHQWV¶DMRXWHUO¶DGDSWDWLRQ
1
ONERC, 2009
7
1.1 Quelques données de cadrage sur la situation en
France
1.1.1 Les ressources
En France métropolitaine, la moyenne annuelle des précipitations depuis 50 ans est estimée à 486 milliards
3
de m , soit une hauteur d'eau d'environ 889mm. En 2007, les ressources hydriques, constituées par les
3
SOXLHVHIILFDFHVHWOHVWUDQVIHUWVG¶HDXLVVXHVGHSD\VYRLVLQVV
pOqYHQWjPLOOLDUGVGHP . Environ 100
3
milliards de m servent à l'alimentation des eaux souterraines par infiltration, le volume restant (75 milliards
3
2
de m ) alimente les eaux de surface (rivières, lacs, retenues) .
1.1.2 3UpOqYHPHQWVHWFRQVRPPDWLRQVG¶HDX
3
(Q)UDQFHOHVSUpOqYHPHQWVG¶HDX[FRQWLQHQWDOHVV¶pOqYHQWHQjPLOOLDUGVGHP . La plus grande
partie des prélèvements (82%) provient des eaux superficielles.
3
6HORQO¶,)(1 ce chiffre sous-estime les prélèvements dans les nappes souterraines puisque une partie de
3
ces derniers ne sont pas soumis à déclaration (forages débitant moins de 8m /h ou de moins de 10m de
profondeur).
x
x
x
59% des prélèvements sont destinés au refroidissement des centrales thermiques et nucléaires,
DYHF XQ UHWRXU j GH O¶HDX GH UHIURLGLVVHPHQW DX PLOLHX VRLW XQ SHX SOXV GH PLOOLDUG GH P3
consommé), mais avec une température plus chaude.
3
/HV SUpOqYHPHQWV GHVWLQpV j O¶LUULJDWLRQ milliards de m en 2007), proviennent pour 3/4 de
UHVVRXUFHVVXSHUILFLHOOHVHWSRXUóG¶HDX[VRXWHUUDLQHV
3
/HV SUpOqYHPHQWV GHVWLQpV j O¶HDX SRWDEOH UHSUpVHQWHQW PLOOLDUGV GH P , provenant
majoritairement des nappes souterraines.
En termes de volumH G¶HDX FRQVRPPpH O¶DJULFXOWXUH apparaît comme le plus grand consommateur (voir
graphiques prélèvements et consommation ci-dessous).
Figure 1 ± 9ROXPHVG¶HDXSUpOHYpVjJDXFKHHWFRQVRPPpVjGURLWHHQ)UDQFH, en milliards de m
2
3
3
6HUYLFHGHO¶2EVHUYDWLRQHWGHV6WDWLVWLTXHV62H6
SOeS, indicateurs nationaux
8
1.2 Le Grand Sud-ouest, un territoire qui connaît une
situation hydrologique problématique
Le WHUULWRLUH GH O¶pWXGH MEDCIE Grand Sud-ouest recouvre deux grands bassins hydrographiques : celui
G¶$GRXU-*DURQQHFRPSUHQGOHVEDVVLQVYHUVDQWVGHO¶$GRXUGHOD*DURQQHGHOD'RUGRJQHde la Charente
ainsi que les fleuves côtiers ; celui de Loire-Bretagne comprend les bassins versants pour partie de la Loire
±le sous bassin de la Vienne et du Thouet-, et FHOXL GH OD 6qYUH 1LRUWDLVH ,OV V¶pFRXOHQW GHSXLV OHV
Pyrénées, le Massif Central, ou les Charentes, vers le littoral atlantique. Ce territoire est régi, en matière de
JHVWLRQGHO¶HDXSDUGHX[6'$*( : Adour-Garonne pour les régions Midi-Pyrénées et Aquitaine, ainsi que
pour les départements de la Charente, de la Charente-Maritime et de la Corrèze ; Loire-Bretagne pour les
départements picto-charentais de la Vienne et des Deux-Sèvres et les départements limousins de la Creuse
et de la Haute-Vienne.
Comme le montre la carte du positionnement du Grand Sud-ouest dans le réseau hydrographique français,
le territoire est irrigué par un chevelu hydrographique dense.
/HFOLPDWDWODQWLTXHOHFKkWHDXG¶HDXTXHFRQVWLWXHQWOHV3\UpQpHVHWjXQHPRLQGUHPHVXUHOHVFRQWUHIRUWV
du Massif Central, dotent une partie du Grand Sud-2XHVW G¶XQH UHVVRXUFH HQ HDX DERQGDQWH PDLV TXL
connaît des déficits chroniques. En effet, sa disponibilité subit des variations saisonnières importantes : en
9
pWpDYHFGHIDLEOHVSOXLHVFHUWDLQVFRXUVG¶HDXFRQQDLVVHQWGHVpWLDJHVVpYqUHV'HSOXVODUHVVRXUFHHVW
VRXPLVHjGHIRUWHVSUHVVLRQV(OOHHVWWUqVVROOLFLWpHQRWDPPHQWSRXUO¶LUUigation agricole. Ces prélèvements
VRQWHIIHFWXpVHQSpULRGHG¶pWLDJHORUVTXHODUHVVRXUFHDXQLYHDXGHVQDSSHVG¶DFFRPSDJQHPHQWHWGHV
HDX[VXSHUILFLHOOHVHVWDXSOXVEDV2ULOV¶DYqUHTXHFHVVROOLFLWDWLRQVH[FqGHQWGDQVGHQRPEUHX[VHFWHXUV
ce que le milieu peut fournir.
Une grande partie du Grand Sud-ouest est donc classée en Zone de Répartition des Eaux, ces zones étant
caractérisées par une insuffisance chronique des ressources en eau par rapport aux besoins.
Dans ce contexte, le changement climDWLTXHSDUWLFLSHUDjO¶H[DFHUEDWLRQGHVproblématiques hydrologiques
déjà prégnantes dans le Grand Sud-ouest et à la fragilisation progressive de secteurs économiques très
dépendants de la ressource en eau.
Figure 2 ± Zones de répartition des eaux ± eaux superficielles (Source : IFEN)
1.3 Evolutions incertaines
G¶HQQHLJHPHQW DYHF
l¶K\GURORJLH
des pluies, mais moins
GHV FRQVpTXHQFHV VXU
e
Au cours du XX VLqFOHjO¶H[FHSWLRQGHTXHOTXHVVHFWHXUVRRQWpWpQRWpHVGHVEDLVVHVQRQVLJQLILFDWLYHV
LOQ¶HVWSDVQRWpGHEDLVVHGHODSOXYLRPpWULHDQQXHOOH
10
e
Quant aux évolutions attendues pour le XXI siècle, comme il est indiqué plus haut, la France se situe dans
une zone de grandes incertitudes. Compte tenu des divergences entre les scénarios et entre les modèles, il
QHVH GpJDJHSDV XQH WHQGDQFHFODLUHVXUO¶pYROXWLRQGH OD Sluviométrie. Néanmoins la plupart des études
retiennent plutôt une baisse des précipitations, affectée de fortes incertitudes, et un climat à caractère
davantage méditerranéen, avec une augmentation des pluies en hiver supérieure à 10 mm/jour et une durée
accrue des périodes de sécheresse.
Les projections de Météo-France YRLU3DUWLHIRQWpWDWG¶une diminution des précipitations, mais avec des
évolutions variables en 2030 et 2050 selon les scénarios. &¶HVW j OD ILQ GX VLqFOH TXH OHV WHQGDQFHV
convergent autour de deux menaces : une baisse du cumul des précipitations, avec un impact sur la
ressource en eau, et une sécheresse permanente.
$WLWUH G¶H[HPSOHOHVJUDSKLTXHV ci-après H[WUDLWVGHO¶pWXGH ,PDJLQH SURMHFWLRQVFOLPDWLTXHVSRXU OH
bassin de la Garonne, montrent pour les 3 scénarios A1B, B1, et A2 des précipitations en baisse sauf en
hiver où elles connaîtraient une légère hausse ; les baisses sont nettement marquées en été et au
printemps.
Figure 3 ± Evolution du cumul de précipitations par saison dans le bassin de la Garonne selon trois scénarios
(Source : IMAGINE 2030)
11
Les tendances projetées
Pour la région Poitou-Charentes, malgré des divergences entre les scénarios, quelques
tendances se dégagent (source, Région Poitou-Charentes ± TEC, 2009) :
Les cumuls moyens des SUpFLSDWLRQVpYROXHQWSHXG¶LFL ;
En 2050 SHXG¶pYROXWLRQ GHVFXPXOVTXRWLGLHQVGH SOXLHVVDXIDX SULQWHPSVDYHFXQH OpJqUH
baisse.
En revanche, en ce qui concerne le nombre de jours de pluie, les scénarios indiquent une possible
GLPLQXWLRQGXQRPEUHGHMRXUVVXUO¶DQQpHGHjMRXUVGqVHWGHjMRXUVHQSDU
UDSSRUWjXQHUpIpUHQFHGHMRXUVSOXYLHX[jO¶2XHVWGHODUpJLRQjMRXUVjO¶(VW
-
Pour la région Limousin, où les ressources souterraines sont faibles, la pluviométrie est un
élément essentiel pour la ressourcePDLVHQWHUPHVG¶LPSDFWV :
- /DEDLVVH GHVSUpFLSLWDWLRQVVHUDLWUHODWLYHPHQWPRLQVSUpMXGLFLDEOH j O¶DJULFXOWXUHTXHGDQVOHV
autres rpJLRQVFDUO¶LUULJDWLRQ\HVWSHXLPSRUWDQWH
- La modification de certains aspects physiques du territoire (lacs, sources, tourbières) toucherait
jO¶LGHQWLWpPrPHGXWHUULWRLUH
Pour le bassin Adour-Garonne, le SDAGE 2010-2015 prend en compte une difficulté accrue pour
DWWHLQGUH O¶REMHFWLI GH ERQ pWDW GHV HDX[ HQ UDLVRQ GH O¶DXJPHQWDWLRQ GH OD GXUpH GHV SpULRGHV GH
sécheresse GHVPHVXUHVVRQWQpFHVVDLUHVSRXUJDUDQWLUXQGpELWVXIILVDQWGDQVOHVFRXUVG¶HDX
6L OHV LQFHUWLWXGHV GRPLQHQW TXDQW j O¶pYROXWLRQ GHV SOXLHV OD UpGXFWLRQ GHV SUpFLSLWDWLRQV QHLJHXVHV HW GX
manteau neigeux en moyenne et haute montagne est probable. Or la neige constitue une part importante
GHV GpELWV GH SULQWHPSV /¶pWXGH ,PDJLQH FRQFOXW j XQH GLPLQXWLRQ GX VWRFN PD[LPDO GH O¶RUGUH GH
40%, avec une évolution homogène selon les altitudes, ainsi qX¶j XQ PD[LPXP GH O¶HQQHLJHPHQW HW XQH
SpULRGHGHIRQWHSOXVSUpFRFHVG¶XQPRLVHQYLURQjPMRXUVjP
/DFRQVpTXHQFHG¶XQHDXJPHQWDWLRQGHVSOXLHVKLYHUQDOHVHVWIDYRUDEOHSRXUODUHFKDUJHGHVQDSSHVGH
O¶DXWRPQHDXGpEXWGXSULQWHPSVOHV nappes libres se rechargent à chaque épisode pluvieux, par infiltration
GLUHFWH GHV SOXLHV DX QLYHDX GHV ]RQHV G
DIIOHXUHPHQW DORUV TX¶DX SULQWHPSV HW HQ pWp OHV UXLVVHOOHPHQWV
sont absorbés par les végétaux.
1.3.1 Des débits modifiés de manière différenciée selon les bassins
'¶DSUqV%RpOHFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVHWUDGXLUDLWHQ)UDQFHSDU :
x
x
x
Une diminution importante des débits en été et en automne, dès le milieu du XXIe siècle ;
Une augmentation marquée du nombre de jours d'étiage ;
Des débits intenses diminuant moins que la moyenne, voire augmentant dans certains cas.
Sur le bassin Adour-Garonne, une étude réalisée par Météo-France en 2003 SRXUO¶$JHQFHGHO¶HDX$GRXUGaronne met en avant, jO¶KRUL]RQ, XQHEDLVVHGHVGpELWVGHO¶RUGUHGHHQKLYHUMXVTX¶jHQ
pWpHWXQHEDLVVHGHGHVGpELWVG¶pWLDJH$QRWHUTXHOHVPRGqOHVVRQWFDOpVVXUOHSDVVpVpULHVGH
données connues et pratiques actuelles), donc ne présupposent rien des changements de pratiques,
notamment agricoles. Les changements seront variables selon les bassins VXU O¶$ULqJH j)RL[ OHVGpELWV
3
G¶pWpPDLjMXLOOHWVHUDLHQWUpGXLWVGHP VjO¶KRUL]RQWDQGLVTXHOHVGpELWVG¶KLYHUMDQYLHUjPDUV
12
3
seraient légèrement supérieurs à la situation actuelle (environ 10m /s de plus que le débit actuel moyen sur
4
le mois de janvier) .
Figure 4 ± Débits moyens mensuels actuels et en 2050-VXUO¶$ULqJHj)RL[6RXUFH $JHQFHGHO¶(DX$GRXUGaronne / Météo-France, 2003)
Sur la partie aval de la Garonne, au niveau de Portet, Lamagistère ou Tonneins, les débits présentent la
même forme pFDUWSDUUDSSRUWjODVLWXDWLRQDFWXHOOHHWPDUJHG¶LQFHUWLWXGHque sur la partie amont, mais le
5
déficit de débit des mois de juin-MXLOOHWV¶DWWpQXHYHUVOHVVWDWions aval .
Figure 5 ± Débits moyens mensuels actuels et en 2050-2060 sur la Garonne à Lamagistère (Source : Agence de
O¶(DX$GRXU-Garonne / Météo-France, 2003)
Les évolutions des débits dans le climat futur sont moins marqués sur la partie Est du bassin de la Garonne :
DX[VWDWLRQVGH/RXEHMDFVXUO¶$YH\URQGH9LOOHPXUVXUOH7DUQHWGH%HUJHUDFVXUOD'RUGRJQHOHVGpELWV
seraient maintenus. CHFL SHXW V¶H[SOLTXHU VHORQ O¶pWXGH GH O¶$JHQFH GH O¶HDX ± Météo-France par la
présence de zones karstiques où des réservoirs souterrains rechargés en hiver soutiendraient les étiages.
4XDQWDXEDVVLQGHO¶$GRXULOGHYUDLWFRQQDvWUHXQHVLWXDWLRQVLPLODLUHjOD*DURQQHDPRQWF
HVW-à-dire des
débits légèrement renforcés en janvier et février grâce aux pluies hivernales, et des étiages un peu plus
précoces et plus marqués que dans la période actuelle.
Remarque QRXVQ¶DYRQVSDVHXFRQQDLVVDQFHG¶pWXGHVVLPLODLUHVSHUPHWWDQWGHFDUDFWpULVHUGHVpYROXWLRQV
probables des débits au niveau du bassin Loire-Bretagne et de ses sous-bassins.
4
5
Météo-France, 2003
Météo-France, 2003
13
La tendance générale des débits est à la décroissance, avec des débits nettement diminués en
été ; les impacts devraient être ressentis dès 2030.
Globalement, pour le bassin de la Garonne, y compris pour ses affluents, Tarn, Agout, Salat, les débits
annuels moyens baisseront : le modèle CEQUEAU donne une baisse de 11% en 2030 par rapport aux
débits actuels, le modèle GRAJ donne une baisse de 19%.
/HVGpELWVG¶pWLDJHVHUDLHQWSDUWLFXOLqUHPHQWDIIHFWpVGDQVWRXVOHVVFpQDULRVHQLQWHQVLWpHW HQGXUpH :
VRXV OH FOLPDW IXWXU OH VHXLO G¶pWLDJH serait dépassé durant une période de 1 à 3 mois, contre 9 jours
actuellement. Les sous-bassins connaîtront cependant des variations qui tiennent à leur positionnement
amont/aval, indépendammenWGHVSUHVVLRQVTXLV¶\H[HUFHQW/HVSUpOqYHPHQWVUHQFRQWUHURQWGRQFGDQV
le futur une ressource en eaux superficielles diminuée. CHFL UHSUpVHQWHUD XQH FRQWUDLQWH G¶DXWDQW SOXV
IRUWHTXHOHVGLPLQXWLRQVGHGpELWVOHVSOXVLPSRUWDQWHVFRQFHUQHURQWOHVSpULRGHVG¶pWLDJHRGpMjGDQV
la situation actuelle, des restrictions existent certaines années.
A noter que depuis 2003, les résultats ont été confirmés par de nouveaux calculs, tout en étant davantage
pessimistes sur les étiages et sur les débits hivernaux
Source $JHQFHGHO¶HDX0pWpR-France, 2003
1.3.2 Les nappes : un stock vulnérable, mais des impacts mal connus
&RPPH LO HVW GLW SOXV KDXW HQ )UDQFH PpWURSROLWDLQH OD PDMRULWp GH O¶DSSURYLVLRQQHPHQW HQ HDX SRWDEOH
provient des eaux souterraines F¶HVWGRQFXQHQMHXWUqVLPSRUWDQWSRXUOHVpopulations. De plus, les nappes
sont SRXU FHUWDLQHV G¶HQWUH HOOHV HQ UHODWLRQ pWURLWH DYHF OH FRXUV G¶HDX HW OHV PLOLHX[ DTXDWLTXHV. Or on
observe un amenuisement progressif des zones humides (PDUDLV ERUGV GH FRXUV G¶HDX, etc.) SDU O¶DFWLRQ
anthropique, FHTXLSURYRTXHQRWDPPHQWODEDLVVHGHVVWRFNVG¶HDXGLVSRQLEOHV /¶H[HPSOHGHVGpELWVVXU
O¶$YH\URQ WLUp, GH O¶pWXGH GH O¶$JHQFH GH O¶(DX ± Météo-France, montre le rôle des réservoirs souterrains
GDQV OH VRXWLHQ G¶pWLDJH /D PrPH pWXGH souligne également le rôle régulateur que joue la nappe des
Landes, HQVRXWLHQGHO¶pWLDJHDXQLYHDXGHODVWDWLRQ6aint-Vincent, VXUOHEDVVLQGHO¶$GRXU
La baisse des précipitations se traduit par une baisse des pluies efficaces ; la hausse des températures
DFFHQWXHO¶pYDSRWUDQVSLUDWLRQHWUpGXLWO¶HDXFRQWHQXHGDQVOHVROGLVSRQLEOH SRXUODUHFKDUJHGHVQDSSHV
Cela a-t-il un impact sur la ressource pour le Grand Sud-ouest ? Nous disposons GH SHX G¶pWXGHV sur les
impacts du changement climatique sur les nappes souterraines O¶pWXGH $JHQFH GH O¶HDX ± Météo-France
HVWLPH TXH O¶DXJPHQWDWLRQ GH OD SOXYLRPpWULH HQ KLYHU HVW SOXV IDYRUDEOH TXH VRXV OH FOLPDW DFWXHO SRXU OD
recharge hivernale des réservoirs naturels profonds et que cela apportera un soutien accru du débit de base
HQ pWp OLPLWDQW DLQVL O¶LPSDFW GH OD GLPLQXWLRQ GHV SOXLHV HVWLYDOHV &HSHQGDQW FH VRXWLHQ QH VXIILUD SDV
MXVTX¶jODILQGHODSpULRGHG¶pWLDJHTXLVHUDLWDJJUDYpHQRFWREUHHWQRYHPEUH
Il est important de rappeler que dans la situation actuelle la ressource souterraine est déjà soumise, sur
certains secteurs, à une pression anthropique excessive. On peut citer notamment le cas de la nappe de
O¶Eocène qui alimente une partie de la Gironde ; cette nappe est gérée par un SAGE nappes profondes qui
2
FRQFHUQHPLOOLRQG¶KDELWDQWVVXUXQH]RQHGH 000m . Le principal facteur de pression identifié est la
croissance démographique : ainsi, VXU OH WHUULWRLUH FRXYHUW SDU OH 6$*( QDSSHV SURIRQGHV O¶augmentation
des prélèvements dépasse les estimations initiales alors que la consommation moyenne par habitant baisse
depuis 2001.
14
Un ressource en eau souterraine fragile en Poitou-Charentes
En Poitou-&KDUHQWHV O¶pWDW GHV OLHX[ SRXU OD 'LUHFWLYH &DGUH VXU O¶(DX HVWLPH TXH OHV HDX[
VRXWHUUDLQHV ULVTXHQW GH QH SDV DWWHLQGUH XQ ERQ pWDW G¶XQ SRLQW GH YXH TXDQWLWDWLI j O¶KRUL]RQ (carte ci-dessous). Pour O¶HQVHPEOH GX EDVVLQ $GRXU *DURQQH SOXV GH OD PRLWLp GHV QDSSHV risque de ne pas atteindre un bon état quantitatif du fait de prélèvements excessifs.
Figure 6 ± Evaluation du risque de Non Atteinte du Bon Etat quantitatif en 2015 pour les eaux souterraines
(Source $JHQFHGHO¶HDXEWDWGHVOLHX[SRXUODPLVHHQ°XYUHGHOD'&(
'¶DXWUHVIDFWHXUVDXURQWGHVFRQVpTXHQFHVVXUODGLVSRQLELOLWpGHODUHVVRXUFHSDUH[HPSOH la croissance
GpPRJUDSKLTXHOHVFKDQJHPHQWVG¶RFFXSDWLRQGHVVROVGUDLQDJHRXDVVqFKHPHQWGH]RQHVKXPLGHVjGHV
ILQVDJULFROHVRXXUEDLQHVOHVDPpQDJHPHQWVK\GUDXOLTXHVVXUOHVFRXUVG¶HDXOHVSUDWLTXHVG¶LUULJDWLRQ«
auront des impacts très importants et, localement, parfois bien plus forts que ceux du changement
climatique.
15
Les évolutions démographiques dans le Grand Sud-ouest
$ O¶KRUL]RQ OD SOXV IRUWH FURLVVDQFH GpPRJUDSKLTXH GDQV XQH )UDQFH TXL VH FRQFHQWUHrait encore
SOXV GDQV O¶2XHVW HW OH 6XG VH PDQLIHVWHUDLW HQ 0LGL-Pyrénées, sur le littoral Aquitain et en Poitou&KDUHQWHV6HORQO¶,16((OHOLWWRUDOHWODUpJLRQ0LGL-Pyrénées JDJQHUDLHQWPLOOLRQG¶KDELWDQWVG¶LFL
1.4 Probablement davantage de jours de sécheresse
La sécheresse est étudiée par le projet CLIMSEC, à partir des indicateurs standardisés basés sur les
SUpFLSLWDWLRQVO¶LQGLFHG¶KXPLGLWpGHVVROVHWOHVGpELWV jSDUWLUG¶XQHFDUDFWpULVDWLRQGHVVpFKHUHVVHVGDQV
la période actuelle, des projections sont établies pour le climat futur. Il ressort de ces travaux que les
incertitudes demeurent importantes. Cependant, il est noté généralement, pour tout le sud de la France, une
e
augmentation importante du nombre de jours de sécheresse lors de la seconde moitié du XXI siècle. Plus
6
SUpFLVpPHQWOHSURMHW&/,06(&PHWHQDYDQWjO¶pFKHOOHGHOD)UDQFH :
x
8QHpYROXWLRQOHQWHGHO¶LQWHQVLWpPR\HQQHGHVVpFKHUHVVHVPpWpRURORJLTXHV (périodes prolongées
de précipitation en dessous de la moyenne), principalement marquée à la fin du siècle
x
8QH DJJUDYDWLRQ FRQWLQXH GH O¶LQWHQVLWp PR\HQQH GHV VpFKHUHVVHV DJULFROHs, en toutes saisons, et
de manière quasi-JpQpUDOLVpHVXUO¶HQVHPEOHGHOD)UDQFH
/¶pWDW K\GULTXH GHV VROV VH WURXYH DIIHFWp SDU O¶pYROXWLRQ GH O¶pFDUW HQWUH OHV SOXLHV HW
O¶pYDSRWUDQVSLUDWLRQ
Globalement, pour le Grand Sud-ouest, la planche de projections de Météo-France montre une baisse
continue des pluies efficaces.
6
Soubeyroux et al., 2011
16
1.5 Conséquences : risques de tensions accrues entre
ressource et demande
/D EDLVVH GH SOXYLRPpWULH OD EDLVVH GHV VWRFNV QHLJHX[ HW O¶DXJPHQWDWLRQ des périodes de sécheresse se
traduiront par une baisse de la disponibilité des ressources hydriques due à la baisse de la recharge des
aquifères et à des débits plus faibles durant une période plus longue. Parallèlement, pour maintenir les
usages actuels, OD GHPDQGH HQ HDX GHYUDLW DXJPHQWHU HQ UDLVRQ GH O¶DXJPHQWDWLRQ GHV WHPSpUDWXUHV
QRWDPPHQWSRXUO¶DJULFXOWXUH /HVFpQDULRTXLVHGHVVLQHHVWFHOXLG¶XQHWHQVLRQDFFUXHHQWUHODUHVVRXUFHHW
la demande sur les zones déjà déficitaires qui sont particulièrement étendues sur le Grand Sud-ouest. En
RXWUH OH FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH HQWUDvQHUD XQH H[DFHUEDWLRQ GHV FRQIOLWV G¶XVDJHV GpMj H[LVWDQWV VXU OH
territoire.
En effet, les usages dépendants de la ressource en eau sont multiples : l'irrigation des cultures, la production
d'énergie (hydroélectricité et refroidissement des centrales de production), certains processus industriels, le
WUDQVSRUWIOXYLDOOHWUDLWHPHQWGHVUHMHWVG¶HDX[XVpHV«
Le total des prélèvements pour les quatre régions du Grand Sud-ouest V¶élève à plus de deux milliards de
3
m G¶HDXTXLVHUpSDUWLVVHQWFRPPHVXLW :
Tableau 1 ± Volumes annuels prélevés dans les quatre régions du Grand Sud-ouest
3
VOLUMES ANNUELS PRELEVES (en millions de m )
Midi-Pyrénées, 2007,
source diagnostic
UpJLRQDOGHO¶HDX
Poitou-Charentes, 2006
Source, Portail
Partenarial des Données
VXUO¶HDX
Limousin
Aquitaine, 2006
Source AEAG, eauaquitaine.fr
Usage
agricole
Usage
domestique
Usage
industriel
310,9
289,9
305,7
nc
153,3 en 2008
(Agences de
l'eau AG et
LB)
nc
495
326
172,3
17,5 (source
DREAL)
nc
253
17
1.5.1 Une baisse des ressources dispoQLEOHVSRXUO¶LUULJDWLRQHWXQHDXJPHQWDWLRQ
des besoins
Figure 7 ± 3UpOqYHPHQWVG¶HDXSRXUO¶LUULJDWLRQSDUUpJLRQHQ6ource : SOeS, 2008)
Dans le Grand Sud-ouest, la moitié de la sole irriguée est consacrée au maïs, trois des quatre régions du
WHUULWRLUH GH O¶pWXGH 0('&,( OH /LPRXVLQ IDLW H[FHSWLRQ VRQW SDUPL OHV UpJLRQV IUDQoDLVHV OHV SOXV
demandeuses G¶HDX SRXU O¶DJUiculture /¶LUULJDWLRQ UHSUpVHQWH VXU OH EDVVLQ $GRXU-Garonne, 80% des
7
SUpOqYHPHQWVG¶HDXHQSpULRGHG¶pWLDJH .
/HV LPSDFWV VXU O¶DJULFXOWXUH VRQW YDULDEOHV FHUWDLQHV FXOWXUHV VXELURQW O¶LPSDFW GHV UHVWULFWLRQV K\GULTXHV
8
Globalement, les usages agricoles vont se trouver limités par une diminution de la ressource disponible .
Les cultures irriguées ne sont pas seules concernées, il est probable que les cultures sèches seront plus
9
touchées que celles irriguées, ce qui pourrait conduire à une augmentation GXQRPEUHG¶LUULJDQWV .
7
Groupe interministériel, 2009
Livre vert du projet CLIMATOR, 2007-2010, ANR, INRA
9
8
18
Pluviométrie, canicule et prélèvements
Le graphique suivant montre des prélèvements importants en 2003 et 2006, années qui ont connu une
période de canicule LPSRUWDQWV pJDOHPHQW HQ DQQpH GH IDLEOH SOXYLRPpWULH GXUDQW O¶pWp /D
faiblesse de la pluviométrie estivale sous le climat futur, renvoie aux années connues où les
prélèvements ont été les plus importants.
Figure 8 ± Volumes annuels prélevés ± Charente (Source : Portail Partenarial des Données sur O¶HDX HDXpoitou-charentes.org)
3
Sur le bassin Adour Garonne où le déficit chronique est estimé actuellement à 250 millions de m /an,
O¶DGDSWDWLRQSDVVHSDUXQHpYROXWLRQGXV\VWqPHGHFXOWXUHVRXGHO¶DVVROHPHQW : en effet, le maintien des
VXSHUILFLHVDFWXHOOHVGHPDwVLUULJXpHVFRQGXLUDLWHQG¶DSUqVO¶,15$j un besoin de 500 millions de
3
m GH SOXV TX¶DXMRXUG¶KXL 6RXUFH : MEEDDM/ONERC, 2009). Le SDAGE Adour Garonne prévoit
également la possibilité de nouvelles retenues ; la question des barrages pourrait être de nouveau
débattue.
1.5.2 4XHOOHVFRQVpTXHQFHVSRXUO¶LQGXVWULH ?
Dans le Grand Sud-ouest OHV SULQFLSDX[ XVDJHV LQGXVWULHOV GH O¶HDX FRQFHUQHQW OHV VHFWHXUV GH O¶DJURDOLPHQWDLUHFRQVHUYHULHVGLVWLOOHULHV«OHVDEDWWRLUVODSroduction de pâte à papier.
Les volumes prélevés annuellement par les industries au niveau du Grand Sud-ouest VRQW GH O¶RUGUH GH 1
3
milliard de m (hors Limousin).
Une diminution observée des volumes prélevés GDQVO¶LQGXVWULH
/H FRQVWDW OH SOXV QRWDEOH HVW O¶LPSRUWDQWH UpGXFWLRQ GHV YROXPHV SUpOHYpV GXUDQW OHV GHUQLqUHV
décennies, grâce à des améliorations de processus de production et une meilleure gestion.
Ainsi en Poitou-Charentes, avec une augmentation de la production industrielle globale, les
prélèvements ont baissé de 24% entre 1990 et 2000.
&HFRQVWDWSHUPHWGHSHQVHUTXHODSURGXFWLRQLQGXVWULHOOHHVWHQFDSDFLWpGHV¶DGDSWHUjXQHUHVVRXUFH
moins abondante.
Source : Portail PartenarLDOGHV'RQQpHVVXUO¶HDXHDX-poitou-charentes.org)
19
1RXV QRWRQV TX¶j O¶H[FHSWLRQ GHV FRQVpTXHQFHV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU O¶LQGXVWULH GX WRXULVPH FH
VHFWHXUG¶DFWLYLWpQ¶HVWSDVWUDLWpSDUOHVWUDYDX[GHO¶21(5&
1.5.3 Des contraintes sur la production G¶pOHFWULFLWp
/D SURGXFWLRQ G¶pQHUJLH HVW FRQFHUQpH j SOXVLHXUV WLWUHV SDU OD UHVVRXUFH HQ HDX : pour la production
G¶hydroélectricité, pour le refroidissement des centrales nucléaires et SRXUO¶LUULJDWLRQGHVFXOWXUHVGHVWLQpHV
aux agro-carburants.
$X QLYHDX QDWLRQDO O¶K\GURpOHFWULFLWp UHSUpVHQWH GH O¶pOHFWULFLWp SURGXLWH j SDUWLU GH VRXUFHV
renouvelables et le Sud-ouest \FRQWULEXHSRXUóDYHFVHVXVLQHVK\GURpOHFWULTXHV$O¶pFKHOOHGHOD
10
)UDQFHO¶21(5& conclut à une baisse de 15% de la production hydro-pOHFWULTXHjO¶KRUL]RQ
(DXHWSURGXFWLRQG¶pQHUJLHGDQVOH*UDQG6XG-ouest
/DSURGXFWLRQG¶K\GURpOHFWULFLWpVHFRQFHQWUHDXQLYHDXGHV3\UpQpHVHWGX0DVVLI&HQWUDOTXLVHUDLHQW
G¶DSUqVOHVVLPXODWLRQVGH0pWpR-France, moins sévèrement affectés que le reste du Grand Sud-ouest
par les impacts du changement climatique sur la disponibilité de la ressource.
Le Grand Sud-ouest compte trois centrales nucléaires (Golfech, sur la Garonne, Blayais sur la Gironde
et Civaux, sur la ViHQQH/¶XQHGHVFRQVpTXHQFHVGLUHFWHVGXUpFKDXIIHPHQWFOLPDWLTXHHVWOHULVTXHGH
GpSDVVHPHQWGHVWHPSpUDWXUHVPD[LPDOHVGHUHMHWV&HQUDLVRQGXUpFKDXIIHPHQWGHO¶HDX : ainsi
OD FHQWUDOH GH *ROIHFK D EpQpILFLp G¶DXWRULVDWLRQV H[FHSWLRQQHOOHV GH UHjet en 2003 (14 jours), 2004 et
DILQGHQHSDVLQWHUURPSUHODSURGXFWLRQG¶pOHFWULFLWpYRLUFKDSLWUH© Energie »).
Adaptation :
(Q $GRXU *DURQQH OH VRXWLHQ G¶pWLDJH HVW DVVXUp SDU GHV DFKDWV G¶HDX LPSRUWDQWV DX[ JHVWLRQQDLUHV
des barrages hydroélectriques. Ces concessions dont le renouvellement devrait intervenir fin 2012
SRXUURQWSUHQGUHHQFRPSWHO¶pYROXWLRQGHVEHVRLQVHQHDXSRXUOHVXVDJHVHWSRXUOHVPLOLHX[
1.5.4 Une ressource SULRULWDLUH SRXUO¶DSSURYLVLRQQHPHQW HQHDXSRWDEOH PDLV GHV
coûts de traitement accrus
$ O¶pFKHOOH HXURSpHQQH OHV SpQXULHV G¶HDX GpMj UHVVHQWLHV RQW FRQGXLW j HQYLVDJHU G¶LPSRUWDQWV WUDQVIHUWV
G¶HDXSDUYRLHPDULWLPH*UqFHRXSDUODFUpDWLRQGHFDQDOLVDWLRQVSURMHWGHWUDQVIHUWG¶HDXGX5K{QHYHUV
Barcelone) ; l'Espagne possède actuellement 700 usines de dessalement qui produisent l'eau pour
approvisionner TXRWLGLHQQHPHQWPLOOLRQVGHSHUVRQQHV«/HVXVLQHVGHGHVVDOHPHQWGHO¶HDXGHPHUVRQW
O¶XQHGHs pistes communément envisagées, y compris pour le littoral atlantique, mais ce mode de production
G¶HDXSRWDEOHHVWWUqVFRWHX[HQpQHUJLH
(Q FH TXL FRQFHUQH OH WHUULWRLUH G¶pWXGH OHV 6'$*( $GRXU *DURQQH HW /RLUH-Bretagne définissent
O¶DSSURYLVLRQQHPHQt en eau potable comme prioritaire pour les prélèvements dans les nappes souterraines.
/DVpFXULWpGHFHWDSSURYLVLRQQHPHQWLPSRVHUDGHVUHVWULFWLRQVjG¶DXWUHVXVDJHVDUURVDJHSLVFLQHVHWF
en cas de pénurie.
10
ONERC, 2009
20
/¶XQ GHV LPSDFWV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH SRXUUDLW rWUH GH QDWXUH pFRQRPLTXH HW GpFRXOHU G¶XQH
GpJUDGDWLRQGHODTXDOLWpGHO¶HDXFHTXLQpFHVVLWHUDLWGHVWUDLWHPHQWVDFFUXVRXODUHFKHUFKHGHQRXYHDX[
points de prélèvements.
/¶DXJPHQWDWLRQ GH WHPSpUDWXUH GH O¶HDX SRXUUDLW DJJUDYHU FHUWDLQV SUREOèmes pour la gestion des réseaux
G¶DVVDLQLVVHPHQW SUREOqPHV G¶RGHXUV OLpV j XQH SURGXFWLRQ DFFUXH GH VXOIXUHV +6 FRUURVLRQV &H
phénomène pourrait être exacerbé SDU O¶DOORQJHPHQW GH SpULRGHV VDQV SOXLH UpGXLVDQW OH ULQoDJH GHV
RXYUDJHVG¶DVVDLQLVVHPent par les eaux de pluie.
1.5.5 ,QFLGHQFHVVXUODTXDOLWpGHO¶HDX
La contamination des nappes par les nitrates se trouve aggravée par le réchauffement climatique qui
SURYRTXHXQHPLQpUDOLVDWLRQDFFUXHGHO¶D]RWHGXVROHQQLWUDWH6HORQOHVWUDYDX[GH'XFKDUQH (2004), dans
le scénario A2, la concentration moyenne atteint 77 mgNO3/l en moyenne sur les nappes libres. Les
résultats du passage à une agriculture raisonnée seraient annulés par le changement climatique.
Par ailleurs, la baisse des débits entraîne une concentration des pollutions diffuses et pénalise la dilution des
effluents aux points de rejet GHVWDWLRQVG¶pSXUDWLRQ/HVWUDLWHPHQWVGHYURQWGRQFrWUHSOXVSRXVVpVDILQGH
maintenir la qualité des milieux. Par ailleurs des précipitations plus violentes auront un impact sur les
UpVHDX[ G¶DVVDLQLVVHPHQW QRQ VpSDUDWLIV 2U O¶DVVDLQLVVHPHQW UHSUpVHQWH XQ FRW WUqV ORXUG SRXU OHV
collectivités Oj HQFRUH O¶HIIRUW, V¶DMRXWH j FHX[ GpMj UHTXLV SRXU DWWHLQGUH OHV REMHFWLIV GH TXDOLWp GH OD
Directive Cadre.
Sur OH OLWWRUDO O¶pOpYDWLRQ GX QLYHDX GH OD PHU GHYUDLW entraîner un phénomène de salinisation des eaux
souterraines : la séparation entre eau douce terrestre et eau salée marine devrait se déplacer latéralement
11
YHUVOD WHUUHUpGXLVDQW OH YROXPHG¶HDXGRXFH GLVSRQLEOH QRWDPPHQWSRXUO¶DOLPHQWDWLRQHQ HDXSRWDEOH .
/HULVTXHHVWDXJPHQWpSDUO¶H[SORLWDWLRQLQWHQVLYHGHVQDSSHVVXUOH littoral en période estivale.
1.5.6 Dégradation de certains écosystèmes / Impacts sur la biodiversité
Des répercussions sur la biodiversité aquatique sont à anticiper. LD *DURQQH FRQVWLWXH O¶D[H PDMHXU GH
PLJUDWLRQ SRXU GHV SRLVVRQV JUDQGV PLJUDWHXUV UHOLDQW O¶RFpDQ DX[ 3\UpQpHV (esturgeons, saumons,
anguilles«/HXUSUpVHQFHV¶HVWUDUpILpHDXFRXUVGX;;qPHVLqFOHHQUDLVRQGHV pressions anthropiques.
Des politiques de restauration sont mises HQ°XYUHSRUWpHVSDUOHVDXWRULWpVHQYLURQQHPHQWDOHVGHQLYHDX
européen, national et régional. Or ces espèces sont particulièrement sensibles aux conditions thermiques de
leurs habitats, conditions qui seront potentiellement modifiées par le changement climatique. Les
perspectives les concernant mettent en évidence une contraction de leur aire de distribution et une remontée
12
vers le nord de la limite de cette aire .
Pour les autres espèces de pRLVVRQV TXL FRQWULEXHQW j OD ELRGLYHUVLWp PDLV DXVVL j O¶pFRQRPLH HW DX[
13
DPpQLWpVGHVFRXUVG¶HDXSrFKHLOHVWSUREDEOHTXHOH*UDQG6XG-ouest soit affecté de manière variable :
ainsi, O¶XQHGHVHVSqFHs TXLVXELUDOHSOXVO¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLque (quantité et distribution) est la
truite fario, WDQGLV TXH G¶DXWUHV HVSqFHV SOXV PpULGLRQDOHV WHOOHV TXH OH EDUEHDX SRXUUDLHQW DX FRQWUDLUH
bénéficier du changement climatique.
De manière générale, plusieurs facteurs se conjuguent pour accroître une menace de dégradation des
milieux aquatiques : hausse des températures, baisse des débits. En effet, OD TXDQWLWp G¶R[\JqQH dissoute
GLPLQXH SURSRUWLRQQHOOHPHQW DYHF O¶DXJPHQWDWLRQ GH OD WHPSpUDWXUH tandis que la baisse des débits
11
12
Sénat, 2002
LASSALLE, 2008, Impacts des changements globaux sur la distribution des poissons migrateurs
DPSKLKDOLQV8QHDSSURFKHSDUPRGpOLVDWLRQjO¶pFKHOOHFRQWLQHQWDOH7KqVH
13
Poissons des rivières françaises et changement climatique : Impacts sur la distribution des espèces et
incertitudes des projections. Laetitia Buisson. Thèse 2009.
21
provoque une concentration des pollutions. Le maintien du bon fonctionnement des écosystèmes implique
de considérer que la ressource disponible est uniquement constituée par les débits supérieurs aux débits
minimums SRXUODYLHDTXDWLTXHGpELWVREMHFWLIVG¶pWLDJH
1.6 Bibliographie
AgeQFHGHO¶(DX$GRXU*DURQQH&ROORTXH&KDQJHPHQWVJOREDX[OHVHQMHX[SRXUO¶HDX
ANR - INRA, 2007-2010, Livre vert du projet CLIMATOR
$53('LDJQRVWLFUpJLRQDOGHO¶HDXHQ0LGL-Pyrénées
Boe, 2007, Changement global et cycle hydrologique : Une étude de régionalisation sur la France
Buisson, 2009, Poissons des rivières françaises et changement climatique : Impacts sur la distribution des
espèces et incertitudes des projections
Caballero et Noilhan $JHQFH GH O¶(DX $GRXU *DURQQH-Météo France, 2003, (WXGH GH O¶LPSDFW GX
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Croze, Blot, Delmouly, CEMAGREF, CSP, Mars 2007, Evolution de la tempéUDWXUHGHO¶HDXGHODGaronne
au cours des 3 dernières décennies (1977-2005)
&8%/¶LQIOXHQFHGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUODJHVWLRQGHO¶HDX- La situation au 27 mai 2010.
GIEC, 2007, Changements Climatiques Rapport de synthèse
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Mailhot et Duchesne, septembre 2005, Impacts et enjeux liés aux changements climatiques en matière de
gestion des eaux en milieu urbain, Revue VertigO
MEEDDM / ONERC, 2009. Evaluation du coût des impacts du FKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWGHO¶DGDSWDWLRQHQ
France, Rapport du Groupe Interministériel
Najac J, Kitova N., Vidal J.-P., Soubeyroux J.-0 HW 0DUWLQ ( LqPH &ROORTXH GH O¶$VVRFLDWLRQ
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Région Poitou-Charentes ± TEC, 2009. Etude prospective sur les impacts potentiels économiques et sociaux
des changements climatiques sur le territoire de Poitou-Charentes.
Sénat (2002) /¶pYDOXDWLRQ GH O¶DPSOHXU GHV FKDQJHPHQWV FOLPDWLTXHV GH OHXUV FDXVHV HW GH OHXU LPSDFW
SUpYLVLEOH VXU OD JpRJUDSKLH GH OD )UDQFH j O¶KRUL]RQ HW , tome I : rapport ; tome II :
$XGLWLRQV5DSSRUWGHO¶23(&67QIpYULHU.
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sécheresses au XXIe siècle. Résultats du projet CLIMSEC. Météo-France Dclim, CNRS GAME. Séminaire
de restitution CLIMSEC, Toulouse, le 30 juin 2011.
Vidal et Sauquet, 2009, Projections climatiques sur le bassin Adour-Garonne
22
2 Synthèse : vulnérabilité ± Eau
Impacts
Exposition :
paramètres
climatiques à
considérer
Axes de sensibilité
Tout le Grand Sud-ouest connaît
déjà un déficit chronique avec des
variations
saisonnières
importantes.
Moyenne
annuelle
des
températures
moyennes
Baisse
de
la
disponibilité de la
ressource
Moyenne saisonnière
des
températures
hivernales
(enneigement)
% du temps à subir un
état de sécheresse
Moyennes annuelle et
saisonnière
des
précipitations
Moyenne
annuelle
des
précipitations
annuelles
Diminution de la
TXDOLWpGHO¶HDX
Moyennes
saisonnières
précipitations
des
saisonnières
des
températures
Une grande partie du territoire
déjà classée en Zone de
Répartition des Eaux.
Une partie du territoire (Limousin)
ne disposant pas de ressources
souterraines.
Une ressource soumise à de
fortes pressions notamment en
SpULRGH G¶pWLDJH, particulièrement
SRXUO¶DJULFXOWXUH
Des incertitudes importantes sur
O¶pYROXWLRQGHla pluviométrie. Sont
projetées : une diminution des
précipitations
moyennes
annuelles,
principalement
marquée en été, une durée
accrue
des
périodes
de
sécheresse, des sécheresses
agricoles plus intenses.
3RLQWVG¶DSSXLSRXU les
SLVWHVG¶DGDSWDWLRQ
La
maîtrise
de
la
demande : on constate une
stabilisation
des
prélèvements pour les
usages domestiques, une
baisse pour les usages
industriels, et, sur certains
bassins (Charente) une
baisse des prélèvements
agricoles.
Les mesures des SDAGE
pour une gestion plus
économe de la ressource ;
SRXU O¶DYHQLU OD FUpDWLRQ GH
nouvelles réserves est
envisagée.
Les mesures actuellement
SURSRVpHV j O¶pFKHOOH
nationale
(plan
sécheresse)
Vulnérabilités
spécifiques à
investiguer
Tous
Territoires
sous
influence de la
Garonne
Territoire
charentais
picto-
(sensibilité
particulière
des
secteurs en zone
de répartition des
eaux).
La capacité à réguler les
écoulements : le maintien
des prairies et forêts ; le
maintien et la restauration
des zones humides.
Tous
De plus faibles débits limitent les
capacités
de
dilution
des
pollutions
Augmentation possible des coûts
de traitement.
Les mesures des SDAGE
pour préserver la qualité de
la ressource, en vue de
O¶DWWHLQWHGHVREMHFWLIVGHOD
DCE
Territoires
sous
influence de la
Garonne
Territoire
charentais
picto-
23
Exposition :
paramètres
climatiques à
considérer
Impacts
3RLQWVG¶DSSXLSRXU les
SLVWHVG¶DGDSWDWLRQ
Vulnérabilités
spécifiques à
investiguer
Les zones humides, réservoirs de
biodiversité, sont particulièrement
vulnérables.
% du temps passé en
Dégradation de la
qualité
des
écosystèmes
des températures
maximales estivales
saisonnière
des
précipitations
Une évolution, voire dans certains
FDV XQH GLPLQXWLRQ GH O¶DLUH GH
répartition
des
poissons
migrateurs est projetée.
/D TXDQWLWp G¶R[\JqQH GLVVRXV
GLPLQXHDYHFO¶DXJPHntation de la
WHPSpUDWXUH GH O¶HDX GpMj
observé depuis les années 1980
sur la Garonne).
Les températures de rejets ne
doivent pas excéder 28°C au
point de rejet des eaux de
refroidissement. Le changement
climatique
complexifiera
le
respect de cette réglementation.
Mesures sans regret sur le
maintien de la qualité des
écosystèmes aquatiques.
Préservation des zones
DSLFDOHV GHV FRXUV G¶HDX
comme zones refuges des
espèces
aquatiques
sensibles
au
réchauffement des eaux.
Tous
Toutes
zones
humides (Garonne,
Massif
Central,
picto-charentais),
estuaire Gironde.
Tous
Evolution
demande
de
la
Nombre de jours
cumulés présentant
un caractère de
canicule
Les
périodes
de
canicule
montrent une augmentation de la
demande.
Evolution des pratiques
culturales et /ou des
productions.
Les années
estivale sont
prélèvements
augmentent.
6\VWqPHV
G¶LUULJDWLRQ
économes ;
utilisation
G¶HDX[ G¶pSXUDWLRQ SRXU
arrosage
de sécheresse
celles où les
agricoles
Territoires
sous
influence de la
Garonne
Territoire
charentais
picto-
9DOOpH GH O¶$GRXU
Vallée
de
la
Garonne,
Gascogne, Vallée
de la Charente
24
La
biodiversité :
des
milieux
particulièrement
sensibles,
des
changements à accompagner
1 Les impacts du changement climatique sur la
biodiversité ± Eléments de diagnostic
Présente sur deux continents et trois océans, riche de milieux très divers, la France présente une
ELRGLYHUVLWp H[FHSWLRQQHOOH $X QLYHDX PpWURSROLWDLQ LO V¶DJLW GX VHXO SD\V G¶(XURSH j SRVVpGHU GH YDVWHV
territoires naturels situés dans quatre domaines biogéographiques différents (parmi les huit zones
principales de répartition des êtres vivants identifiées) LO V¶DJLW GHV PLOLHX[ DWODQWLTXH FRQWLQHQWDO DOSLQ HW
méditerranéen.
De ce fait, on recense actuellement GDQV O¶+exagone pas moins de 135 espèces de mammifères, 38
HVSqFHVGHUHSWLOHVHWDXWDQWG¶DPSKLELHQV, 34 HVSqFHVG¶LQVHFWHVHWSOXVGH 000 plantes vasculaires.
HVSqFHV G¶RLVHDX[ évoluent sur le territoire, dont 287 nicheuses régulières et 16 nicheuses
14
occasionnelles .
e
&HSDWULPRLQHVLSUpFLHX[HVWpJDOHPHQWO¶XQGHVSOXVPHQDFpV : le France, par ailleurs 2 domaine maritime
e
au monde, est le 8 SD\VSRXUOHQRPEUHG¶HVSqFHVPHQDFpHV/HVHVSDFHVQDWXUHOVUHSUpVHQWHQWDLQVL
du territoire hexagonal, dont 12,6% sont protégés. Cette situation confère à la France une responsabilité
particulière en matière de biodiversité.
Figure 9 ± Les régions biogéographiques en France
Le territoire de O¶pWXGH MEDCIE Grand Sud-ouest V¶LQVFULW GDQV FH FRQWH[We : les quatre régions
ELRJpRJUDSKLTXHV VRQW UHSUpVHQWpHV PrPH VL F¶HVW O¶Atlantique qui domine. Parmi les habitats
14
25
emblématiques, il convient de citer le littoral atlantique et les milieux marins associés ; des milieux
aquatiques et humides continentaux ; les Landes ; les massifs des Pyrénées et du Massif Central.
1.1 Fragilisation et risque de disparition de certains milieux
/HVPLOLHX[QDWXUHOVVXELVVHQWGHSXLVGHQRPEUHXVHVDQQpHVGHVSUHVVLRQVOLpHVjO¶DFWLYLWpKXPDLQHHWTXL
WHQGHQW j V¶LQWHQVLILHU : urbanisation, extension des zones agricoles, pollutions, prélèvements en eau trop
LPSRUWDQWVLUULJDWLRQHWFUpDWLRQGHUHWHQXHVG¶HDX«FHFLHVWSDUWLFXOLqUHPHQWYUDLSRXUOH*UDQG6XG-ouest
SXLVTXHODSUHPLqUHpYDOXDWLRQGHO¶pWDWGHFRQVHUYDWLRQGHVHVSqFHVHWKDELWDWVG¶LQWpUrWFRPPXQDXWDLUHV
(2007) montre que plus de la moitié des habitats et des espèces en domaine atlantique et domaine
continental sont en état de conservation classé « défavorable-mauvais ».
Figure 10 ± Etat de conservation des habitats naturels et semi-naturels par domaine biogéographique (Source :
MEDAD 2007)
Avec le changement climatique, ce sont de nouvelles pressions que devront subir les écosystèmes, qui
conduiront à une fragilisation et à un risque de disparition de certains milieux et notamment ceux qui sont
déjà considérés comme fragiles. Cela tendra à renforcer un phénomène déjà observé de morcellement de
FHUWDLQV KDELWDWV ]RQHV KXPLGHV SUDLULHV G¶DOWLWXGH UHOLTXHV JODFLDLUHV TXL DXJPHntera la probabilité
G¶H[WLQFWLRQGHVHVSqFHV
1.1.1 La disparition des glaciers
/DIRQWHGHVJODFHVHVWO¶XQGHVSKpQRPqQHVOHVSOXVYLVLEOHVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH(OOHDXQLPSDFW
VXUO¶pYROXWLRQGXQLYHDXGHVRFpDQVHWOHXUWHPSpUDWXUHPDLVSDVXQLTXHPHnt.
Pour la biodiversité, la disparition des glaciers est synonyme de danger sur des milieux naturels bien
spécifiques (exemple : immersion de milieux littoraux). Plus directement, en montagne, la fonte des glaces
devrait se traduire par des modifications profondes, a minima GDQVO¶pWDJHQLYDOHWO¶pWDJHDOSLQPLOLHX[GH
plus grande altitude, qui pourraient être colonisés par des espèces habituellement réparties dans les étages
inférieurs. Pour ces mêmes raisons, un rapport de 2009 de l'Agence européenne de l'environnement indique
26
que « d'ici la fin du XXIe siècle, 60% des espèces végétales montagnardes seront menacées
15
d'extinction » .
Les glaciers pyrénéens ont perdu 80% de leur surface depuis 1850
De petite taille, les glaciers abrités par le massif pyrénéen sont particulièrement vulnérables aux
variations climatiques et accusent un recul important. En effet, la surface englacée du massif des
Pyrénées ne représente aujourd'hui plus que 3,5km² (année 2007), alors qu'elle atteignait environ
23km² en 1850.
2UOHVJODFLHUVELHQTX¶LOVFUpHQWGHVFRQGLWLRQVGHYLHH[WUrPHVWHPSpUDWXUHVYHQWV«VRQWjODEDVH
G¶XQHELRGLYHUVLWpWUqVVSpFLILTXH$LQVLjWLWUHG¶H[HPSOHO¶pWDOQLYDOGHV3\UpQpHVVLWXpjGHVDOWLWXGHV
supérieures à 3000m avec présence de neiges éternelles, est caractérisé par plus de 100 espèces
végétales comme des lichens, des algues microscopiques, des mousses et des plantes grasses. Il est à
souligner la présence de l'Androsace vandelli (espèce protégée), que l'on rencontre jusqu'à 2 800m.
20% de ces espèces sont endémiques des Pyrénées.
Source : ARPE Midi-Pyrénées /¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHQ0LGL-Pyrénées
1.1.2 /¶DVVqFKHPHQWRXla salinisation des zones humides
Les zones humides sont des espaces de tranVLWLRQ HQWUH OD WHUUH HW O¶HDX On distingue généralement les
zones humides continentales et les zones humides côtières et marines, différenciées par la proximité de la
mer et par la salinité.
,O V¶DJLW GH milieux de vie remarquables pour leur biodiversité. De nombreuses espèces végétales et
animales y sont inféodées : en France métropolitaine, bien qu'elles ne couvrent que 3% du territoire, elles
hébergent un tiers des espèces végétales remarquables ou menacées, la moitié des espèces d'oiseaux et la
totalité des espèces d'amphibiens et de poissons. Ce sont des lieux d'abri, de nourrissage et de reproduction
pour de nombreuses espèces, indispensables à la reproduction des batraciens. Elles constituent des étapes
migratoires, des lieux de reproduction ou d'hivernage pour de nombreuses espèces d'oiseaux aquatiques et
de poissons.
15
AEE, 2009
27
Figure 11 ± /HV]RQHVKXPLGHVG¶LPSRUWDQFHPDMHXUH6RXUFH : MEDDTL / CGEDD)
/HV =RQHV +XPLGHV G¶,PSRUWDQFH 0DMHXUH =+,0 VRQW UHFHQVpHV SDU OH &RPPLVVDULat général au
développement durable. Comme le montre la carte ci-dessus, le Grand Sud-ouest en abrite certaines,
principalement des massifs à tourbières, des zones humides littorales et des vallées alluviales.
En parallèle, les zones humides comptent parmi les milieux naturels les plus fragiles et les plus menacés et
FH QRWDPPHQW SDU OH FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH /¶pOpYDWLRQ GHV WHPSpUDWXUHV WHQG HQ HIIHW G¶XQH SDUW j
DVVpFKHUOHV]RQHVKXPLGHVG¶DXWUHSDUWjentraîner leur salinisation (remontée des sels contenus dans les
VROV DSUqV pYDSRUDWLRQ GH O¶HDX HQWUpH G¶HDX VDOpH HQ PLOLHX OLWWRUDO« &HOD FRUUHVSRQG j XQH pURVLRQ
considérable de biodiversité, puisque le milieu naturel peut soit régresser considérablement, soit être
fortement altéré, le sel pouvant être toxique pour certaines espèces végétales. Ces phénomènes peuvent
rWUH DJJUDYpV SDU O¶DFWLYLWp KXPDLQH LUULJDWLRQ DVVqFKHPHQW SRXU OD FXOWXUH« Or, outre leur rôle de
réservoir de biodiversité et leur valeur patrimoniale, les zones humides constituent de formidables outils
G¶DGDSWDWLRQHQSDUWLFLSDQWjO¶pTXLOLEUHGHODUHVVRXUFHHQHDXUpJXODWLRQGHVFUXHVVRXWLHQDX[pWLDJHV
IRQFWLRQG¶pSXUDWLRQGHVHDX[
28
/H 0DUDLV SRLWHYLQ XQ H[HPSOH G¶HIIHW FXPXOp GHV SUHVVLRQV KXPDLQHV HW GX FKDQJHPHQt
climatique sur la biodiversité
Le Marais poitevin fait partie des dix ]RQHV KXPLGHV F{WLqUHV IUDQoDLVHV UHFRQQXHV SDU O¶8QLRQ
Internationale pour la Conservation de la Nature et des ressources (UICN). Cette zone était initialement
un immense golfe maritiPHTXLV¶pWHQGDLWMXVTX¶jSUR[LPLWpGHODYLOOHGH1LRUW, mais qui a été façonné
e
SDU O¶KRPPH. &¶HVW j SDUWLU GX ;,,, VLqFOH TX¶RQW FRPPHQFp GHV WUDYDX[ G¶DVVqFKHPHQW YLVDQW j
GpYHORSSHUO¶H[SORLWDWLRQDJULFROH
Mais depuis les 30 dernières années, le ratiRG¶RFFXSDWLRQGXVROHQWUHSUDLULHVKXPLGHVHWFXOWXUHVD
évolué et aXMRXUG¶KXLOHPDUDLVQHFRXYUHSOXVTX¶XQHVXSHUILFLHGH100 000 hectares&HODV¶H[SOLTXH
par ODPLVHHQFXOWXUHG¶XQHSDUWLHGHV]RQHVKXPLGHVQRQSURWpJpHVet des prairies périphériques ; par
O¶DVVqFKHPHQW SURJUHVVLI GX VLWH SDU OH GpYHORSSHPHQW GH O¶LUULJDWLRQ ; mais également par le
réchauffement climatique qui a accentué le phénomène, avec des périodes de sécheresse devenues
chroniques.
Le Marais poitevin est reconnu comme « Patrimoine Biologique International et d'Intérêt Majeurs ». Il
abrite en effet des milieux naturels uniques et fragiles (prés salés méditerranéens et aquitains,
HVWXDLUHV GXQHV« XQH YpJpWDWLRQ HW XQH IDXQH G¶XQH ULFKHVVH HW G¶XQH GLYHUVLWp UHPDUTXDEOHV, qui
ont « choisi ªFHVLWHIDoRQQpSDUO¶KRPPH. Cependant les effets du changement climatique sont déjà
ressentis.
1.1.3 Les éco-systèmes côtiers mis en péril par la montée des eaux
Le changement climatique aura des répercussions sur l'évolution des littoraux. En effet, il devrait provoquer
une élévation du niveau moyen de la mer et de ce fait, potentiellement amplifier les effets des tempêtes sur
le littoral. Cette montée des eaux pourrait alors entraîner une modification profonde du trait de côte sous
O¶HIIHW FRPELQp GH O¶DFFpOpUDWLRQ GH O
pURVLRQ GHV SODJHV HW GHV IDODLVHV GH O¶H[WHQVLRQ GHV VXEPHUVLRQV
temporaires ou permanentes sur les espaces côtiers bas HWG¶XQHDFFHQWXDWLon de la salinisation des eaux
souterraines littorales.
/H ORQJ GHV F{WHV O¶HVSDFH GLVSRQLEOH SRXU OD ELRGLYHUVLWp pourrait également diminuer obligeant alors les
milieux actuels à V¶DGDSWHUjXQHVXEPHUVLRQSOXVRXPRLQVLPSRUWDQWH
29
/¶pURVLRQRXODVXEPHUVLRQGHVHVSDFHVDFTXLVSDUOH&RQVHUYDWRLUHGXOLWWRUDO
Le Conservatoire du littoral, mène une politique foncière de protection définitive des espaces naturels et
des paysages sur les rivages maritimes et lacustres.
'HVVFpQDULRVG¶pURVLRQHWGHVXEPHUVLRQjO¶KRUL]RQRQWpWpUpDOLVpVVXUGHVHVSDFHVDFTXLV
RXHQFRXUVG¶DFTXLVLWLRQIXWXUH&HWWHpWXGHPRQWUHOHVUésultats suivants pour le littoral atlantique :
3HX G¶HVSDFHV QDWXUHOV DFTXLV VRQW PHQDFpV SDU O¶pURVLRQ GDQV OH *UDQG 6XG-ouest. Néanmoins, la
*LURQGHHVWFRQFHUQpHSRXUKDSDUWLFXOLqUHPHQWVXUO¶HVWXDLUHGHOD*LURQGHHWODGXQHGX3\OD/HV
acquisitions futures augmenteront cependant les surfaces érodables, sauf pour la Vendée et les Landes,
déjà peu touchées par le phénomène.
/¶H[SRVLWLRQjODVXEPHUVLRQGXSDWULPRLQHGX&RQVHUYDWRLUHGXOLWWRUDOHVWGDYDQWDJHSUpRFFXSDQWHTXH
FHOOHGHO¶pURVion. Comme le montre le tableau ci-dessus, si les Landes et les Pyrénées-Atlantiques sont
épargnées, 2 KD DFWXHOOHPHQW DFTXLV ULVTXHQW G¶rWUH VXEPHUJpV WHPSRUDLUHPHQW RX QRQ FRQWUH
10 355,9ha du patrimoine futur. Les digues basses ou en mauvais état expliquent en partie cette
exposition importante qui nécessitera une action spécifique du Conservatoire, afin de tenter de protéger
FHVHVSDFHVHWODELRGLYHUVLWpTX¶LOVUHSUpVHQWHQW
Source : Impacts du changement climatique sur le patrimoine du Conservatoire du littoral : Scénarios d'érosion et de submersion à
l'horizon 2100, C.Clus-Auby, F. Verger
1.1.4 Les milieux forestiers en mutation
La forêt constitue O
XQ GHV pFRV\VWqPHV OHV SOXV SURFKHV G¶XQ pWDW naturel : la forêt est le stade final des
successions végétales sur la quasi-totalité des zones terrestres de France. 2U LO V¶DJLW G¶XQ PLOLHX
particulièrement concerné par les effets du changement climatique.
30
Les effets du changement climatique sont globalement néfastes pour les écosystèmes forestiers (voir
chapitre « Agriculture, sylviculture, pêche ») : si la croissance des arbres sera dans un premier temps
favorisée par les hausses de températures, la diminution de la ressource en eau provoquera à long terme
GHVGpSpULVVHPHQWVTXLPHWWURQWHQSpULOO¶pTXLOLEUHGXPLOLHX
Dépérissements forestiers observés suite à la canicule de 2003
Des dépérissements ont déjà pu être observés après la canicule de 2003 : par exemple, dans le Sud du
Massif Central (Aveyron et Tarn), ce sont 1750 ha de coupes de dépérissement qui ont été réalisées. Les
HVVHQFHVOHVSOXVFRQFHUQpHVVRQWO¶pSLFpDFRPPXQHWOHVDSLQGH9DQFRXYHU
Source : CRPF Midi-Pyrénées / ONF, 2007. Dépérissements des reboisements résineux du Sud Massif Central / Etat des lieux et
SURSRVLWLRQVG¶DQDO\VH
Ces menaces seront renforcées par les ravageXUV HW SDUDVLWHV TXL V¶DGDSWHURQW SOXV IDFLOHPHQW DX[
FKDQJHPHQWV 6L O¶RQ DMRXWH pJDOHPHQW O¶LQWHQVLILFDWLRQ GHV pYénements météorologiques violents, il est
probable que le paysage forestier, avec les nombreuses espèces animales et végétales qui lui sont
inféodées, évolue considérablement dans le futur.
1.1.5 Les espaces naturels remarquables protégés et/ou inventoriés, plus que
jamais des espaces à enjeux
Les espaces protégés et/ou inventoriés au titre de leur richesse biologique ne seront pas épargnés par les
évolutions à venir. Plus que jamais ils constitueront des espaces à enjeux et devraient jouer, au moins un
WHPSVOHU{OHGHUHIXJH(QSDUDOOqOHpWDQWGRQQpTX¶LOVDEULWHQWXQHELRGLYHUVLWpSDUWLFXOLqUHPHQWVHQVLEOH
(espèces protégées et/ou menacées), ils ressentiront fortement les mutations.
Aujourd'hui, une UpIOH[LRQ VXU O¶DGDSWDWLRQ au changement climatique a déjà été engagée sur certains
espaces protégés. On peut notamment citer le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises qui a
organisé, fin 2010, un « carrefour climat » avec entre autres de nombreux acteurs de la montagne. Cet
16
événement a permis de faire un état des lieux du parc et de proposer GHVSLVWHVG¶DGDSWDWLRQ .
1pDQPRLQVPrPHVLGHVDFWLRQVG¶DGDSWDWLRQVRQWSHUFHSWLEOHVjpFKHOOHORFale, le changement climatique
impliquera un accompagnement, voire une réorientation des évolutions en cours de la politique de protection
de la biodiversité, DILQQRWDPPHQWG¶anticiper les évolutions à venir. En particulier, la question du devenir de
ces eVSDFHV HVW j pWXGLHU VRXV O¶DQJOH GH O¶pYROXWLRQ GH O¶DLUH GH UpSDUWLWLRQ GHV HVSqFHV DQLPDOHV HW
végétales, qui sera approfondie dans les chapitres suivants.
16
Communication Emmanuel DAVID - ADEME Direction régionale Midi-Pyrénées - Approches territoriales
énergie-climat
31
Les espaces de forte biodiversité dans le Grand Sud-Ouest
La biodiversité dans le Sud-ouest de la France se concentre en particulier dans les deux massifs
montagneux que sont les Pyrénées et le Massif Central, qui comptent un parc national et plusieurs
parcs naturels régionaux DLQVLTX¶jSUR[LPLWpGXOLWWRUDO/HVFRXUVG¶HDXHVWXDLUHVHW]RQHVKXPLGHV
sont également fortement représentés. Enfin, le milieu marin atlantique constitue un espace de
ELRGLYHUVLWp GH TXDOLWp SXLVTX¶LO HVW FRQFHUQp SDU SOXVLHXUV VLWHV FRPPXQDXWDLUHV 1DWXUD TXL
FRQVWLWXHQWGHVSpULPqWUHVGHJHVWLRQFRQFHUWpHGRQWODELRGLYHUVLWpHVWDXF°XUGHVSUpRFFXSDWLRQV
32
1.2 Des espèces animales et végétales qui disparaîtront ou
V¶DGDSWHURQW
La disparition ou la fragilisation de certains milieux naturels a pour conséquence logique la mise en péril de
FHUWDLQHVHVSqFHV TX¶HOOHVVRLHQWDQLPDOHVRX YpJpWDOHV /HFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHW les aléas associés
auront donc pour répercussion une érosion de la biodiversité.
Parmi les IDFWHXUVSULQFLSDX[G¶pURVLRQGHODELRGLYHUVLWpRQSHXWFLWHUOH stress hydrique pour les plantes, la
salinisation des zones humides ou encore O¶augmentation des incendies ODGLPLQXWLRQGHVTXDQWLWpVG¶HDX
disponibles, TXL GDQV OHVFRXUVG¶HDXHW ]RQHVKXPLGHVLPSOLTXH XQHDXJPHQWDWLRQGHVFRQFHQWUDWLRQVHQ
substances toxiques O¶pOpYDWLRQGHODWHPSpUDWXUHGHO¶HDXDYHFQRWDPPHQWGHVFRQFHQWUDWLRQVHQR[\JqQH
TXLGLPLQXHQW«
/¶DFWLYLWp KXPDLQH HVW VRXYHQW XQ IDFWHXU DJJravant des effets du changement climatique. Dans le passé,
GHVHVSqFHVVHVRQWGpMj pWHLQWHVWDQGLVTXHG¶DXWUHVVRQWDFWXHOOHPHQWHQ GDQJHU : avec le changement
climatique, de nombreuses espèces sensibles le seront encore davantage.
/¶H[WLQFWLRQGHO¶pSHUODQGDQVO¶HVWXDLUHGHOD*LURQGH
Les impacts sur la biodiversité sont déjà visibles sur de nombreux territoires, étant donné la sensibilité de
certaines espèces aux modifications de leur milieu.
$LQVL VHORQ O¶Etude de l'impact du changement climatique sur les ressources en eau du bassin AdourGaronne O¶pSHUODQ DXUDLW pWp OH SUHPLHU SRLVVRQ D\DQW GLVSDUX GH O¶HVWXDLUH GH OD *LURQGH DORUV TX¶LO
FRQVWLWXDLW O¶HVSqFH OD SOXV DERQGDQWH HQ /H FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH HQ VHUDLW O¶XQH GHV FDXVHV
principales : « La maWXULWpVH[XHOOHGHVLQGLYLGXVVHUDLWUHWDUGpHG¶XQHDQQpHjFDXVHGXUDOHQWLVVHPHQW
de leur croissance dû jO¶DXJPHQWDWLRQGH ODWHPSpUDWXUHGHVHDX[/DEDLVVHVRXV-MDFHQWH GH O¶HIIHFWLI
GHVJpQLWHXUVDXUDLWGRQFFRQGXLWjO¶H[WLQFWLRQORFDOHGHO¶HVSqFH ».
Source $JHQFHGHO¶(DX$GRXU-Garonne / Météo-France, 2003 /¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUOHVUHVVRXUFHVHQHDXGX
bassin Adour-Garonne
1.2.1 Evolution de la phénologie
Le vivant est conditionné par le climat puisque certains événements périodiques (annuels le plus souvent)
sont déterminés par les variations climatiques saisonnières. Il en va ainsi de la floraison, de la feuillaison et
de la fructification pour les végétaux, mais également des mouvements migratoires, de la nidification, ou
encore de la reproduction.
Les événements phénologiques sont des marqueurs du climat mais jouent également un rôle central dans
O¶DGDSWDWLRQGHVrWUHV vivants aux variations climatiques'¶RUHVHWGpMjFHUWDLQHVHVSqFHVRQWpYROXpSRXU
V¶DGDSWHU DX[ PRGLILFDWLRQV FOLPDWLTXHV : concernant les végétaux, les tendances observées indiquent par
exemple un débourrement et une floraison plus précoces, entraînant une exposition accrue au gel printanier.
Dans ce domaine, chaque espèce évolue à son rythme.
&HV pYROXWLRQV pJDOHPHQW pYRTXpHV GDQV O¶DJULFXOWXUH YHQGDQJHV GH SOXV HQ SOXV SUpFRFHV« QH YRQW
cependant pas sans poser problème pour la biodiversité, même VL HOOHV WpPRLJQHQW G¶XQH WHQWDWLYH
G¶DGDSWDWLRQDX[PRGLILFDWLRQVGXPLOLHX(QHIIHWHOOHs peuvent entraîner une asynchronie entre des cycles
de vie qui étaient au préalable synchronisés. Par exemple, le cycle de vie des prédateurs est
intrinsèquement dépendant de celui de leurs proies.
33
Ces décalages provoquent des bouleversements dans le fonctionnement des chaînes alimentaires. Ces
GLIILFXOWpV G¶DGDSWDWLRQ SRXUUDLHQW VH WUDGXLUH SDU GHV H[WLQFWLRQV HW XQH UpRUJDQLVDWLRQ GX IRQFWLRQQHPHQW
des communautés.
/HFDVGXFRXSODJHHQWUHO¶DSROORQHWOes plantes succulentes de la famille des Crassulaceae
/¶DSROORQ HVt un grand papillon de montagne. Sa présence est avérée dans les Pyrénées et le Massif
Central, où deux sous-espèces sont implantées.
Les chenilles éclosent au début du printemps et commencent à se nourrir à découvert sur les feuilles. Or
elles ne pourront FRQVRPPHUODSODQWHTX¶jFRQGLWLRQTX¶HOOHQHSUpVHQWHSDVG¶REVWDFOHVSK\VLTXHVSRXU
OHXUVPDQGLEXOHVWDLOOHGXUHWpGHODFXWLFXOHSLORVLWpHWFHWTX¶HOOHQHVRLWSDVWR[LTXH
Avec les modifications climatiques, ce couplage temporel entre espèces et ressourcesGRQWO¶DSROORQQ¶HVW
TX¶XQ H[HPSOH SDUPL G¶DXWUHV HVW PLV HQ SpULO (Q HIIHW VL OD FKHQLOOH pFORW HQ UHWDUG SDU UDSSRUW DX
débourrement de la plante, celle-ci devient physiquement inaccessible et a déjà synthétisé des
métabolites secondairHVWR[LTXHVSRXUO¶LQVHFWH
6LO¶LQVHFWHHWODSODQWHpYROXHQWGHPDQLqUHVLPLODLUHOHFRXSODJHUHVWHUDYLDEOHHWV¶DGDSWHUDDX[HIIHWV
du changement climatique. Cependant, dans bien des cas, les espèces réagissent de façon très différente
au changement. 2QSHXWGRQFDQWLFLSHUGDQVFHFDVXQHPDODGDSWDWLRQHWjWHUPHXQHGLVSDULWLRQG¶DX
moins une des espèces même si les conditions climatiques conviennent toujours à sa survie.
1.2.2 Modification de la physiologie
8QH DXWUH WHQWDWLYH G¶DGDSWDWLRQ GH OD ELRGLYHUVLWp DX[ HIIHWV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH FRQVLVWH HQ XQH
modification physiologique, c'est-à-dire dans le rôle, le fonctionnement et l'organisation mécanique, physique
et biochimique des organismes vivants et de leurs composants.
3DU H[HPSOH O¶pWXGH GX Groupe interministériel sur O¶(YDOXDWLRQ GX FRW GHV LPSDFWV GX FKDQJHPHQW
FOLPDWLTXH HW GH O¶DGDSWDWLRQ HQ )UDQFH LQGLTXH TXH © des altérations morphologiques exceptionnellement
UDSLGHV RQW pWp REVHUYpHV FKH] OHV LQVHFWHV VXU GHV SpULRGHV EUqYHV GH O¶RUGUH G¶XQH GpFHQQLH ,O V¶DJLW
G¶DOWpUDWLRQVOLpHVjODFDSDFLWpGHYRODX[VWUDWpJLHVGHVXUYLHjO¶LQGXFWLRQGHODGLDSDXVHGRUPDQFHDX
développement physiologique et à la résistance au froid ».
&HWWHPRGLILFDWLRQGHODSK\VLRORJLHSRXUUDLWMRXHUVXUO¶DERQGDQFHGHFHUWDLQHVSRSXODWLRQVSOXVUpVLVWDQWHV
TXHG¶DXWUHV%LHQTXHO¶pYROXWLRQJpQpWLTXHVRLWXQSURFHVVXVQDWXUHOQRUPDO F¶HVWODUDSLdité du processus
qui pose ici question et qui permet de penser que certaines espèces seront pleinement capables de résister
aux modifications, ce qui pourrait entraîner des bouleversements dans la répartition géographique des
espèces et dans la structure des communautés.
1.2.3 (YROXWLRQGHO¶DLUHGHrépartition géographique
Les évolutions des milieux naturels et des caractéristiques climatiques qui leur sont propres, devraient
également avoir un impact sur la répartition des espèces animales et végétales dans l¶HVSDFH
En effet, les limites entre les zones climatiques se déplacent actuellement sur le territoire métropolitain et
entraînent en même temps le déplacement des cortèges et espèces qui leur sont inféodés. Ce changement
G¶DLUH GH UpSDUWLWLRQ TXi devraiW V¶LQWHQVLILHU GDQV OH IXWXU MRXH VXU O¶HQVHPEOH GHV HVSqFHV HQWUDvQDQW HQ
34
JpQpUDO XQ JOLVVHPHQW GHV DLUHV YHUV OH QRUG DLQVL TX¶HQ DOWLWXGH Même dans les milieux marins, O¶DLUH GH
répartition géographique peut être modifiée, entraînant généralement des glissements en profondeur.
17
8QH PRGpOLVDWLRQ VXU OD ELRGLYHUVLWp WHUUHVWUH IUDQoDLVH j O¶KRUL]RQ , concernant 1062 espèces
végétales, 328 oiseaux nicheurs en France, 106 reptiles ou amphibiens et 139 mammifères a été réalisée.
Celle-FLPRQWUHTX¶XQWiers des espèces végétales, des mammifères et des oiseaux pourraient voir leur aire
GHGLVWULEXWLRQGLPLQXHUG¶DXPRLQV2QHQYLVDJHTXHSUqVGHGHVUHSWLOHVRXDPSKLELHQVSHUGURQW
au minimum 20% de leur aire actuelle de répartition. Cette réduction devrait augmenter significativement les
ULVTXHVG¶H[WLQFWLRQSRXUGHQRPEUHXVHVHVSqFHV± XQHIUDFWLRQG¶DXWDQWSOXVpOHYpHTXHFHOOHV-ci auront du
mal à se déplacer.
Tableau 2 ± (YROXWLRQGHO¶DLUHGHGLVWULEXWLRQGHVHVSqFHVj O¶KRUL]RQ6RXUFH : MEEDDM/ONERC, 2009)
&KDQJHPHQWG¶DLUHGHUpSDUWLWLRQHWHVSqFHVPRQWagnardes
Dans le Grand Sud-ouest, on retient une sensibilité particulière des espèces montagnardes qui doivent
migrer en altitude pour retrouver des conditions climatiques favorables, au détriment des espèces déjà
présentes, et voient donc leur aire de répartition se réduire drastiquement.
Des changements sont déjà observés. Ainsi, une remontée des espèces de 3 mètres par an durant la fin
du XXe siècle a été enregistrée dans les Pyrénées. Cependant, les espèces déjà situées les plus en
altitude ne pourront PLJUHU HW GHYURQW VRLW V¶DGDSWHU VRLW V¶pWHLQGUH O¶H[WLQFWLRQ G¶HVSqFHV WHUUHVWUHV
devrait en effet concerner dans un premier temps les espèces confinées au sommet des montagnes ou
sous des barrières infranchissables, car leurs habitats se réduira de plus en plus.
Source : Séminaire régional "Changements climatiques en Midi-Pyrénées", ARPE Midi-Pyrénées
(QILQ VL O¶DLUH GH UpSDUWLWLRQ JpRJUDSKLTXH GH FHUWDLQHV HVSqFHV pYROXH LO HQ YD GH PrPH GH FHOOH GHV
organismes pathogènes, qui peuvent entraîner des phénomènes de surmortalité. Cette question est
évoquée dans le chapitre « Agriculture, sylviculture, pêche ».
1.2.4 Evolution de la structure des communautés
/HVWHQWDWLYHVG¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHFLWpHVSUpFpGHPPHQWpYROXWLRQGHODSKpQRORJLHGH
la physiologie, de la rpSDUWLWLRQ JpRJUDSKLTXH« GHYUDLHQW FRQGXLUH ILQDOHPHQW j XQH GLVVRFLDWLRQ GHV
FRPPXQDXWpV G¶HVSqFHV DQLPDOHV HW YpJpWDOHV HW j OHXU UHFRPSRVLWLRQ On V¶DWWHQG ainsi à ce que des
HVSqFHV TXL pWDLHQW MXVTX¶DORUV DVVRFLpHV HW coadaptées dans un écosystème se retrouvent séparées ; et
TXHGHQRXYHOOHVDVVRFLDWLRQVG¶HVSqFHVapparaissent/DSUROLIpUDWLRQG¶HVSqFHVHQYDKLVVDQWHVTXHQRXV
traitons plus loin, participera également de ce phénomène.
17
35
Les rapports entre espèces dominantes et espèces dominées pourraient se trouver également modifiés,
VHORQOHVFDSDFLWpVjV¶DGDSWHUTXLVHURQWGpSOR\pHV&HODSRXUUDLWHQWUDvQHUGHVPRGLILFDWLRQVGHODFKDvQH
alimentaire.
Les espèces généralistes (pouvant prospérer dans une grande variété de conditions environnementales et
grâce à une variété de ressources) pourront également prendre le dessus sur les espèces spécialistes (qui
prospèrent seulement dans une gamme étroite de conditions environnementales et/ou ayant un régime
limité). Ces dernières pourraient décliner considérablement, ayant plus de difficulté à se déplacer et étant
plus exigeantes vis-à-vis de leur habitat. Cela pourrait conduire globalement à une uniformisation des
écosystèmes, notamment pour ce qui est des essences forestières.
$ WLWUH G¶H[HPSOH GDQV OHV PLOLHX[ KXPLGHV O¶DXJPHQWDWLRQ GHV HVSqFHV G¶HDX FKDXGH DX VHLQ GH
communautés de poissons peut être attribuée au changement climatique, ainsi que des changements dans
la structure de taille des communautés, les espèces comme les individus les plus petits étant favorisés.
Selon le Groupe interministériel, « en un lieu donné, du fait des différences de capacité de colonisation des
HVSqFHVRQSHXWV¶DWWHQGUHjXQHODWHQFHHQWUHODGLVSDULWLRQGHVFRUWqJHVDFWXHOVHWO¶DUULYpHGHQRXYHDX[
se traduisant paU GHV © HIIHWV GH WURXV ª G¶R XQH IRUWH GLPLQXWLRQ GH OD ELRGLYHUVLWp RX DX FRQWUDLUH ©
G¶HQFRPEUHPHQWªSOXVRXPRLQVWUDQVLWRLUHV ».
36
Le cas des poissons du golfe de Gascogne
Le golfe de Gascogne, est une « zone de mélange de la faune tempérée classique avec des groupes
d'affinité boréale, subtropicale et tropicale ». Ces groupes de poisson ne sont pas tous représentés en
quantité égale : pour 100 poissons pêchés par les campagnes de chalutage scientifique, 62 sont des
espèces subtropicales (en rouge), 27 appartiennent au groupe tempéré (en vert), 11 au groupe boréal (en
bleu).
Figure 12 ± Aires biogéographiques des espèces échantillonnées dans le Golfe de Gascogne au cours des
campagnes de chalutage scientifique
/¶DQDO\VHGHVDERQGDQFHVSDUHVSqFHSHUPHWG¶LGHQWLILHUSOXVLHXUVDVVHPEODJHVG¶HVSqFHVFRQVWLWXDQWOH
peuplement, disposés selon un gradient bathymétrique, un gradient latitudinal et selon la nature du fond.
Or les habitats des poissons du Golfe de Gascogne subissent le réchauffement climatique. Entre 1970 et
2000, celui-ci est estimé à 1,5°C entre 0 et 50 mètres de fond et de 0,8°C entre 50 et 200 mètres de fond.
&RPPH FRQVpTXHQFH LO D pWp REVHUYp XQH DXJPHQWDWLRQ GH O¶DERQGDQFH WRWDOH GHV HVSqFHV
subtropicales. Le poisson sanglier par exemple, était XQH HVSqFH UDUH HOOH HVW DXMRXUG¶KXL XQH HVSqFH
dominante. Deux types de processus peuvent expliquer ce résultat : ceux liés aux succès de la
UHSURGXFWLRQHWDX[PLJUDWLRQVTXLSHXYHQWGpSHQGUHGHODWHPSpUDWXUH(QSDUDOOqOHLOV¶DJLWG¶HVSqFHV
de plus petite taille, moins exploitées pour la pêche, contrairement aux espèces boréales, dont
O¶DERQGDQFHGLPLQXHGRQF
Source : Blanchard et al., 2006, Effets de la pêche et du réchauffement climatique sur la coexistence spatiale des espèces de
poissons du golfe de Gascogne. Conséquences pour les pêcheries. IFREMER.
1.3 /D SUROLIpUDWLRQ G¶HVSqFHV HQYDKLVVDQWHV j OD IRLV
impact du changement climatique et facteur de
sensibilité
On entend par espèce envahissante une espèce exotique, c'est-à-dire étrangère au milieu où elle est
implantée, introduite artificiellement ou nonTXLVHGpYHORSSHMXVTX¶jDYRLUXQLPSDFWQpJDWLI. Ceci exclut les
espèces ayant changé G¶DLUH GH UpSDUWLWLRQ © naturellement », sans intervention humaine directe, afin de
survivre à des modifications des milieux.
Globalement, leurs impacts sur la biodiversité sont de trois ordres :
37
x
x
x
la concurrence qu'elles exercent pour l'espace où elles sont implantées, soit indirectement par des
substances écotoxiques ou inhibitrices qu'elles émettent pour d'autres espèces, ou simplement
parce qu'elles ne sont pas consommables par les herbivores natifs ou d'autres animaux
autochtones.
la pollution génétique par hybridation ou épidémies.
la modification des facteurs écologiques, quelquefois sur de grandes surfaces.
La prolifération d'espèces envahissantes est ainsi considérée comme la seconde cause de disparition de la
biodiversité dans le monde, après la destruction des milieux naturels.
/¶DUULYpHGHQRXYHOOHVHVSqFHVV¶H[SOLTXHDYDQWWRXWSDUOHGpYHORSSHPHQWGHVYRLHVQDYLJDEOHVRXSDUGHV
LQWURGXFWLRQV YRORQWDLUHV SrFKH VSRUWLYH DTXDFXOWXUH DEDQGRQ G¶DQLPDX[ GH FRPSDJQLH« RX
accidentelles (spécimens « pFKDSSpVªEDOODVWVGH EDWHDX[/¶DFFpOpUDWLRQ GXGpYHORSSHPHQWGHWHOOHV
HVSqFHVYDGHSDLUDYHFODJOREDOLVDWLRQGHVpFKDQJHVPRQGLDX[HWOHXUDFFOLPDWDWLRQHVWG¶DXWDQWIDFLOLWpH
avec les effets du changement global.
En parallèle, certaines espèces introduites accidentellement se révèlent et se révéleront plus adaptées aux
nouvelles conditions climatiques que les espèces locales. Dans ce cas, la question se pose de savoir si,
globalement, les espèces envahissantes sont une menace (perte de biodiversLWp« RX DX FRQWUDLUH XQH
chance compte tenu des impacts déjà évoqués du changement climatique sur la biodiversité : les espèces
HQYDKLVVDQWHV SRXUUDLHQW HQ HIIHW VH UDSSURFKHU VHQVLEOHPHQW GHV HVSqFHV D\DQW FKDQJp G¶DLUH GH
répartition et participer ainsi jXQQRXYHORUGUHGDQVO¶HQVHPEOHGHODFRPPXQDXWpDQLPDOHHWYpJpWDOH$X
PLHX[OHVHVSqFHVHQYDKLVVDQWHVDSSDUDLVVHQWFRPPHGHVIDFWHXUVGHSHUWXUEDWLRQGHO¶RUGUHpWDEOLDXSLUH
HOOHVSUpFLSLWHQWO¶pURVLRQGHODELRGLYHUVLWp
38
/¶DPEURLVLHHQ3RLWRX-Charentes, un exemple de plante envahissante favorisée par le changement
climatique
Figure 13 ± ,QIHVWDWLRQGHO¶DPEURLVLHGDQVODUpJLRQ3RLWRX-Charentes (source : ORE Poitou-Charentes)
L'ambroisie est une plante originaire d'Amérique du Nord. Son caractère envahissant est ressenti depuis
la mise en place des aides aux gUDQGHVFXOWXUHVHWDX[MDFKqUHV(OOHHVWDXMRXUG¶KXLODUJHPHQWUpSDQGXH
en Poitou-Charentes, comme le montre la carte ci-dessus.
L'ambroisie met en situation de concurrence nutritionnelle les espèces végétales présentes en milieu rural
(y compris semées), mais elle est beaucoup plus résistante à la sècheresse et ne connaît pas le stress
hydrique. Par ailleurs elle libère dans le sol des composés chimiques inhibiteurs nécrosant les racines des
autres espèces. Au-GHOjGHVHVHIIHWVVXUODELRGLYHUVLWpO¶DPEURLVLHIRUWHPHQWDOOHUJqQHUHSUpVHQWHXQH
menace pour la santé publique (voir chapitre « Santé »).
Le réchauffement climatique UHQIRUFHUDLWOHFDUDFWqUHHQYDKLVVDQWGHO¶DPEURLVLH8QHpYROXWLRQGH l'ordre
de 1°C pourrait avoir plusieurs conséquences sur la plante :
-
étalement dans le temps des germinations,
dates des premières pollinisations avancées de 3 ou 4 jours,
GXUpHGHSROOLQLVDWLRQDXJPHQWpHG
XQHVHPDLQHDYHFHIIHWVDOOHUJLVDQWVSRXUO¶KRPPH
augmentation du stock semencier du sol.
Parallèlement l'ambroisie pourrait s'installer dans des contrées plus nordiques, ce qui est en train de se
produire en Alsace et en Normandie.
Source : ORE Poitou-Charentes, 2010
39
1.4 Bibliographie
$JHQFH GH O¶(DX $GRXU-Garonne / Météo-France, 2003, /¶LPSDFW GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU OHV
ressources en eau du bassin Adour-Garonne
ARPE Midi-Pyrénées, Séminaire régional "Changements climatiques en Midi-Pyrénées",
ARPE Midi-Pyrénées, /¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHQ0LGL-Pyrénées
Blanchard F., Thébaud O., Guyader O., Lorance P., Boucher J., Chevaillier P. IFREMER, 2006, Effets de la
pêche et du réchauffement climatique sur la coexistence spatiale des espèces de poissons du golfe de
Gascogne - Conséquences pour les pêcheries
BRANCH - Biodiversité et aménagement du territoire dans un climat en mutation. Rapport final du projet
Caballero et Noilhan, 2003, Etude de l'impact du changement climatique sur les ressources en eau du
Clus-Auby, F. Verger, 2004, Impacts du changement climatique sur le patrimoine du Conservatoire du littoral
: Scénarios d'érosion et de submersion à l'horizon 2100
DREAL Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, Aquitaine et Limousin. Profils environnementaux des Régions
MEEDDM / ONERC, 2009, (YDOXDWLRQGXFRWGHVLPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWGHO¶DGDSWDWLRQHQ
France, Rapport du Groupe Interministériel.
Piou et Jactel, Rapport d'expertise sur l'évaluation des risques biotiques - Expertise collective scientifique et
technique sur l'avenir du massif forestier landais
40
2 Synthèse : vulnérabilité ± biodiversité
Impacts
Fragilisation
/
risque
de
disparition
de
certains milieux
Exposition :
paramètres
climatiques à
considérer
Tous
3RLQWVG¶DSSXLSRXUOHVSLVWHV
G¶DGDSWDWLRQ
/¶pYROXWLRQ
GHV
HVSDFHV
XUEDQLVpV HW O¶H[SDQVLRQ GHV
terres agricoles, la pression
foncière autour des grandes
agglomérations et des façades
littorales
/¶DPpOLRUDWLRQ GHV connaissances
et du suivi de la biodiversité
/¶DXJPHntation
prélèvements en
O¶DFWLYLWpKXPDLQH
L'intégration des enjeux du CC
dans les politiques publiques de
conservation/gestion
de
la
biodiversité
(protection
des
espèces et des espaces ; lutte
contre les espèces envahissantes
; application des Directive cadre
VXU O¶HDX HW 'LUHFWLYH-cadre
Stratégie pour le milieu marin)
eaux
des
pour
La surexploitation de certaines
ressources naturelles (ex : le
bois, les ressources halieutiques
et
cynégétiques)
et
la
fréquentation touristique
La disparition de certaines
pratiques
agricoles
traditionnelles (effet notamment
sur les zones humides et milieux
prairiaux)
La dégradation des habitats par
la pollution physico-chimique
(ex : phytosanitaires)
Vulnérabilités
spécifiques à
investiguer
/¶H[LVWHQFH
GH
SODQV
GH
conservation ou de restauration de
certaines espèces
La sensibilisation et la mobilisation
de l'ensemble des acteurs, ainsi
que leur formation
Littoral atlantique
Pyrénées
piémonts
et
Massif Central
Sensibilité
particulière
des
zones humides et
tourbières
La concertation en amont de
l'action.
Par
exemple :
organisation
dans
le
PNR
3\UpQpHV
$ULpJHRLVHV
G¶un
carrefour climat fin 2010 qui a
regroupé de nombreux acteurs de
la montagne, fait un état des lieux
41
Impacts
Exposition :
paramètres
climatiques à
considérer
3RLQWVG¶DSSXLSRXUOHVSLVWHV
G¶DGDSWDWLRQ
Le morcellement des espaces
naturels et les obstacles au
déplacement de la biodiversité
(infrastructures de transport, de
productLRQG¶pQHUJLH«
et
défini
G¶DGDSWDWLRQ
quelques
Vulnérabilités
spécifiques à
investiguer
pistes
L'existence et le maintien de
corridors écologiques
/H WDX[ G¶HQGpPLVPH HVSqFHV
VSpFLDOLVpHV HW G¶HVSqFHV GpMj
en voie de disparition
/¶DXJPHQWDWLRQ
prélèvements en
O¶DFWLYLWpKXPDLQH
Adaptation
ou
disparition
de
certaines espèces
animales
et
végétales
Tous
eaux
GHV
pour
La surexploitation de certaines
ressources naturelles (ex : le
bois, les ressources halieutiques
et
cynégétiques)
et
la
Tous
La disparition de certaines
pratiques
agricoles
traditionnelles (effet notamment
sur les zones humides et milieux
prairiaux)
La dégradation des habitats par
la pollution physico-chimique
(ex : phytosanitaires)
La
prolifération
envahissantes
d'espèces
Les facilités de déplacement et
G¶pFKDQJH HQWUH WHUULWRLUHV GH
plus en plus éloignés
Le
recensement
connaissance
des
envahissantes
et
la
espèces
/¶DXJPHQWDWLRQGXIUHWPDULWLPH
Prolifération
G¶HVSqFHV
envahissantes
Tous
/D SUROLIpUDWLRQ G¶HVSqFHV WHOOHV
O¶DPEUoisie lors de grands
travaux
La sensibilisation de la population,
des
professionnels
de
la
construction et des maîtres
G¶RXYUDJe
Le manque de connaissance de
la biodiversité des jardiniers
amateurs
/D PLVH HQ SODFH G¶XQH SROLWLTXH
de veille et de lutte
Tous
Sensibilité
particulière des cours
G¶HDXHWGHVHVSDFHV
de montagne
42
La santé publique : le changement
climatique, une nouvelle menace ?
1 Les impacts du changement climatique sur la
santé ± Eléments de diagnostic
Les interactions entre climat et santé sont multiples et certains événements climatiques des dernières
années ont montré ce que pouvaient coûter en termes de vies humaines une préparation insuffisante face
aux risques sanitaires liés au climat. Ainsi, la surmortalité observée en France lors de la canicule de 2003 a
durablement marqué les esprits. Les impacts sanitaires du changement climatique ne se limiteront
QpDQPRLQV SDV j O¶HIIHW GLUHFW GH WHPSpUDWXUHV pOHYpHV VXU OD VDQWp : de nombreux impacts indirects sont
également à anticiper (baisse de la TXDOLWpGHO¶HDXDOOHUJLHVPDODGLHVLQIHFWLHXVHV«
/DFDSDFLWpG¶DGDSWDWLRQGHVWHUULWRLUHVDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHGpSHQGUDGHODFDSDFLWpGHVV\VWqPHVGH
santé à anticiper les impacts sDQLWDLUHV HW JpUHU OHV FULVHV TXL SRXUURQW VXUYHQLU /¶RIIUH GH VRLQV ORFDOH HW
O¶DFFHVVLELOLWp- géographique et sociale- à ces soins sont ici déterminantes.
Figure 14 ± 3DUWGHODSRSXODWLRQpORLJQpHGHSOXVGHPLQXWHVG¶au moins un des services de santé de
proximité en 2006 (source : SOeS)
43
Tableau 3 ± Médecins et équipements de santé en 2008 dans le Grand Sud-ouest français (INSEE)
Population
Total médecins
Pour 100 000
habitants
Nombre de lits18
Pour 100 000
habitants
Aquitaine
3 177 625
11 077
349
13 559
427
Limousin
740 743
2 477
335
3 718
503
Midi-Pyrénées
2 838 228
9 983
352
10 815
381
Poitou-Charentes
1 752 708
5 111
292
6 451
369
France
Métropolitaine
62 134 963
208 333
335
251 032
404
Région
1.1 Les impacts sanitaires directs du climat : le lien entre
températures extrêmes et santé
1.1.1 /¶LPSDFWGHVFDQLFXOHVVXUODVDQWp
(Q PLOLHX WHPSpUp OHV SULQFLSDOHV SUpRFFXSDWLRQV V¶RULHQWHQW YHUV OD KDXVVH GH OD PRUWDOLWp HVWLYDOH GXH j
O¶pOpYDWLRQ des WHPSpUDWXUHV TXL FRQWUHEDODQFHUDLW ODUJHPHQW OD EDLVVH GH OD PRUWDOLWp KLYHUQDOH TXH O¶RQ
pourrait par ailleurs constater (hivers plus doux).
/D YXOQpUDELOLWp DX[ IRUWHV FKDOHXUV GLIIqUH VHORQ OHV LQGLYLGXV /¶H[SpULHQFH QRWDPPHQW FHOOH GH R
plus de 14 000 décès directement liés aux fortes chaleurs ont été observés en France, a permis de mettre
en avant le fait que la vulnérabilité varie avec :
x
x
x
x
x
/¶kJH : les personnes âgées, principalement celles vivant seules ou connaissant des problèmes de
santé sont particulièrement vulnérables. 82% des décès attribués à la canicule de 2003 en France
19
ont touché les personnes âgées de plus de 75 ans . Plus précisément, une surmortalité significative
a été observée à partir de 45 ans, croissante avec l'âge : +20% chez les 45-54 ans; +40% chez les
20
55-74 ans, +70% chez les 75-94 ans et +120% chez les + de 80 ans .
Les conditions de santé des individus, avec une sensibilité plus importante des personnes déjà
fragiles.
Le niveau socioéconomique : les personnes de faible niveau socioéconomique, habitant en
logements précaires, mal ventilés, seront plus exposées aux températures extrêmes.
/¶LVROHPHQWVRFLDO : la FDQLFXOHG¶DRWPLVHQpYLGHQFHO¶LVROHPHQWHWODVROLWXGHH[WUrPHG¶XQ
grand nombre de personnes âgées, DX[TXHOOHVLOQ¶DSDVSXrWUHSRUWpVHFRXUVIDXWH GH OHVDYRLU
21
identifiées .
La localisation OHVFKDOHXUVH[WUrPHVRQWXQLPSDFWSOXVPDUTXpGDQVOHVFHQWUHVXUEDLQVRO¶vORW
GHFKDOHXUHWRXO¶H[SRVLWLRQjO¶R]RQHWURSRVSKpULTXHDJJUDYHQWOHVHIIHWVdes canicules (voir partie
18
Nombre de lits en secteur public et privé
ONERC, 2010, Villes et adaptation au changement climatique
20
INSERM, 2004, Surmortalité liée à la canicule G¶DRW. Hémon D., Jougla E.
21
AFSSET, 2004, Impacts sanitaires des installations de climatisation. Contribution au Plan Canicule.
19
44
1.1.2 (Q F¶HVW GDQV OHV JUDQGHV YLOOHV 3DULV HW /\RQ QRWDPPHQW TXH OHV VXUPRUWDOLWpV OHV
22
plus importantes ont été observées .
Tableau 4 ± Part des personnes âgées de 75 ans et plus dans la population en 2007 et classement de la région
au regard de ce critère (INSEE)
Part des plus de 75 ans dans la
population en 2007 (%)
Rang parmi les
régions françaises
Aquitaine
10,2
18
Limousin
12,6
22
Midi-Pyrénées
10,1
17
Poitou-Charentes
10,8
21
France métropolitaine
8,5
-
Région
La part des plus de 75
ans dans la population
est
particulièrement
élevée dans le Sudouest, ce qui constitue
un
facteur
de
vulnérabilité
non
négligeable.
Les cartes présentées ci-GHVVRXV VRQW LVVXHV G¶XQH pWXGH PHQpH SDU O¶,16(50 HQ /D SUHPLqUH
er
présente les variations départementales du nombre de jours avec de très fortes chaleurs observées du 1
au 20 août 2003. La seconde présente, pour cette même période, le ratio de surmortalité observé.
er
Nombre de jours de très fortes chaleur (Tmin>20°C, Ratio de mortalité observé du 1 au 20 août 2003
er
Tmax>37,5°C) du 1 au 20 août 2003
Figure 15 ± Chaleur et surmortalité observées en 2003 (INSERM, 2004)
22
INSERM, 2004
45
Ces cartes nous indiquent que :
x
x
x
Une relation peut être établie entre le nombre de jours de fortes chaleurs et la surmortalité.
Néanmoins, cette relatiRQQ¶HVWSDVSDUIDLWH
&¶HVWGDQVODPRLWLp1RUGGHOD)UDQFHTXHO¶RQUHWURXYHODSOXVLPSRUWDQWHVXUPRUWDOLWpFHTXLSHXW
laisser envisager, au-GHOjGHVGLIIpUHQFHVGDQVO¶DPSOHXUGHODFDQLFXOHOHVHIIHWVSURWHFWHXUVG¶XQH
certaine « culture de la chaleur » que peuvent connaître les départements du Sud.
$ O¶pFKHOOH GH OD )UDQFH RQ QRWH pJDOHPHQW XQ HIIHW © protecteur » des littoraux et des zones de
montagne.
5HWRXUG¶expérience : les effets de la canicule de 2003 sur la santé dans le Sud-ouest
/¶LPSDFW GH OD FDQLFXOH GH GDQV OH 6XG-RXHVW GH OD )UDQFH D pWp FRPPH VXU O¶HQVHPEOH GX
WHUULWRLUHVLJQLILFDWLIDYHFGHVGLVSDULWpVUpJLRQDOHVLPSRUWDQWHVFRPPHO¶LQGLTXe le tableau ci-dessous.
Tableau 5 ± Ratios de surmortalité observés dans les régions du Sud-ouest et en France métropolitaine lors
de la canicule de 2003 (InVS, 2004)
Surmortalité observée du
1er au 20 août 2003
Surmortalité observée
du 21 au 31 août 2003
Aquitaine
40%
5%
Limousin
42%
-3%
Midi-Pyrénées
33%
10%
Poitou-Charentes
61%
10%
France Métropolitaine
54%
0
Région
La région Poitou-Charentes a été particulièrement touchée par la canicule en termes de surmortalité.
Représentant 3% de la population française, elle enregistre à elle seule 10% des décès attribués à la
canicule HQjO¶pFKHOOHQDWLRQDOH
De plus, un ratio de surmortalité particulièrement élevé a été observé dans le département de la Vienne,
puis dans les Deux-Sèvres, la Dordogne, le Lot et la Haute-Garonne.
Source : InVS, 2004
1.1.2 Vulnérabilité spécifique des zones urbaines
Les différentes références bibliographiques sur les impacts des canicules sur la santé (InVS, 2004 ;
INSERM, 2003 21(5&«PHWWHQWHQDYDQWXQHYXOQpUDELOLWpSDUWLFXOLqUHGHV]RQHVXUEDLQHV&HWWH
vulnérabilité supplémentaire a été vérifiée en 2003, où des différentiels de surmortalité parfois significatifs
23
ont été observés entre les villes et leurs régions respectives .
23
InVS, 2004, Vague de chaleur de l'été 2003 : relations entre températures, pollution atmosphérique et
mortalité dans neuf villes françaises
46
er
Tableau 6 ± Différentiel de mortalité sur la période du 1 au 20 août 2003 par rapport aux 3 années précédentes,
calculé pour 13 villes françaises : comparaison avec la surmortalité régionale (source : InVS, 2004)
Différentiel de mortalité
dans les villes
Différentiel de mortalité
en région
Région
Bordeaux
43%
40%
Aquitaine
Dijon
93%
69%
Bourgogne
Grenoble
28%
51%
Rhône-Alpes
Le Mans
82%
68%
Pays-de-la-Loire
Lille
4%
21%
Nord-Pas-de-Calais
Lyon
80%
51%
Rhône-Alpes
Marseille
25%
34%
PACA
Nice
53%
34%
PACA
Paris
142%
134%
Ile-de-France
Poitiers
79%
64%
Poitou-Charentes
Rennes
36%
20%
Bretagne
Strasbourg
51%
37%
Alsace
Toulouse
36%
33%
Midi-Pyrénées
Ville
Plusieurs facteurs sont en cause, parmi lesquels on détaillera le facteur « Îlot de chaleur » et la pollution
atmosphérique.
1.1.2.1 /¶HIIHWG¶vORW de chaleur urbain
/¶vORW GH FKDOHXU XUEDLQ ,&8 GpILQLW XQ PicroclimaW VSpFLILTXH DX[ YLOOHV FDUDFWpULVp SDU O¶excès des
températures de l'air observé, près du sol, dans les zones urbaines, en comparaison avec les zones rurales
qui les entourent. 6HORQOHVYLOOHVWDLOOHFDUDFWpULVWLTXHVDUFKLWHFWXUDOHGHQVLWp« les maxima d'intensité de
l'ICU peuvent aller de 2°C (dans les villes de 1 000 habitants) à 12°C (dans des villes de plusieurs millions
24
d'habitants) .
(Q OD VXUPRUWDOLWp REVHUYpH GDQV OHV ]RQHV XUEDLQHV HVW HQ SDUWLH DWWULEXDEOH j FHW HIIHW G¶vORW GH
chaleur.
24
ONERC, 2010
47
=RRPVXUO¶vORWGHFKDOHXUXUEDLQGDQVOHVYLOOHVGXSud-ouest
Durant la canicule de 2003, les villes du Sud-ouest ont été touchées par le phénomène ICU, tout
FRPPH O¶HQVHPEOH Gu territoire. Sachant que ce phénomène est particulièrement important dans les
espaces urbains densément peuplés, on peut supposer que le développement démographique de ces
villes augmentera le risque de surmortalité en cas de canicule violente. Ainsi, voici le recensement de la
population dans quatre grandes villes du Sud-ouest en 2007.
Tableau 7 ± Population et densité des capitales régionales du Sud-ouest en 2007 (INSEE)
Ville
Population en 2007
Densité en 2007
Toulouse
439 453
3 714,7
Bordeaux
235 178
4 764,6
Limoges
138 882
1 779,9
Poitiers
89 253
2 119,5
1.1.2.2 Un effet aggravant de la pollution atmosphérique
Les conditions météorologiques propres aux canicules (vents faibles, températures nocturnes élevées et fort
25
ensoleillement) contribuent à la création G¶pSLVRGHVGH pollution photochimique exceptionnels &¶HVWFHTXL
a été observé en 2003.
Figure 16 ± Nombre de jours avec au moins un dépassement du seuil de protection de la santé humaine pour
O¶R]RQH!µg par mètre cube G¶DLUGDQVOHVTXDWUHUégions Sud-ouest (SOeS, Base de données Eider)
8QH pWXGH GH O¶,Q96 fait apparaître un impact non négligeable des niveaux de pollution
photochimique (ozone) de O¶pWpVXUODPRUWDOLWp, mettant en avant une sensibilité particulière des zones
urbaiQHV/DUpSDUWLWLRQHQWUHO¶HIIHWGLUHFWGHODFKDOHXUHWO¶HIIHWGHODSROOXWLRQVXUODPRUWDOLWpHQHVW
hétérogène : dans les villes où les excès de mortalité étaient les plus élevés (Paris, Lyon par exemple),
O¶LPSDFW GLUHFW GH OD FKDOHXU pWDLW OH SOXV LPSRUWDQW $ O¶LQYHUVH GDQV OHV YLOOHV D\DQW FRQQX GHV H[FqV GH
25
InVS, 2004
48
PRUWDOLWpSOXVPRGpUpVO¶LPSDFWGHO¶R]RQHDpWpVLJQLILFDWLI&HIXWOHFDVQRWDPPHQWj7RXORXVHYRLUILJXUHV
ci-dessous).
Figure 17 ± Parts
respectives des
WHPSpUDWXUHVHWGHO¶R]RQH
dans la surmortalité
observée entre le 3 et le 17
août 2003 chez les 65 ans
et plus, dans 9 villes
françaises (InVS, 2004)
Figure 18 - Taux pour
100 000 habitants de
décès anticipés
attribuables à
O¶H[SRVLWLRQjO¶R]RQH
dans la période de 3 au
17 août 2003 par rapport
à la même période des
trois années
précédentes (InVS, 2004)
En tout état de cause, les villes les plus sensibles sont celles connaissant déjà des taux de concentration
26
G¶R]RQHpOHYps &¶HVWOHFDVG¶XQHYLOOHFRPPH7RXORXVHSRXUODTXHOOHHQWUHHWle percentile 50
3
27
des concentrations en ozone y a systématiquement dépassé 70µg/m en moyenne .
1.2 Impacts « indirects » du changement climatique sur la
santé
1.2.1 Développement de maladies allergiques
Les pollens FRQVWLWXHQW G¶RUHV HW GpMj XQ SUREOqPH PDMHXU GH VDQWp SXEOLTXH, puisque plus de 20% de la
population, soit près de dix millions de Français, sont touchés chaque année par des allergies associées aux
28
pollens .
Les pollens sont pour beaucoup impactés par le changement climatique, avec des répercussions possibles
29
sur la santé humaine. De manière générale, sont potentiellement attendus :
26
ONERC, 2010
InVS, 2004
28
Thibaudon, RNSA, 2007, Pollens, allergies et changement climatique
27
49
x
Un allongement de la durée de pollinisation. Entre 1987 et 2007, un allongement de la période de
SROOLQLVDWLRQDOODQWGHTXHOTXHVMRXUVjSOXVG¶XQHTXLQ]DLQHGHMRXUVVHORQOHVUpJLRQVDpWpREVHUYp
par le RNSA ;
8QHDXJPHQWDWLRQGXQRPEUHGHJUDLQVGHSROOHQpPLVGDQVO¶DWPRVSKqUHHQOLHQDYHFO¶pOpYDWLRQ
de la température, les conditions météorRORJLTXHVYHQWVSOXLH«HWGHODFRQFHQWUDWLRQHQ&2 2.
&RQFHUQDQW O¶DPEURLVLH SDU H[HPSOH OH GRXEOHPHQW GH OD FRQFHQWUDWLRQ HQ &2 2 augmenterait le
nombre moyen de grains émis par un pied de l'ordre de 61% ;
A contrario, une diminution de la pollinisation des graminées en cas de sécheresse, canicule, ou
SpULRGHIRUWHPHQWHQVROHLOOpHH[FHSWpSRXUO¶DPEURLVLHLQVHQVLEOHjFHWHIIHW ;
Une hausse du potentiel allergisant de certains pollens, en raison de la pollution atmosphérique et
une augmentation de la sensibilité des individus aux allergies ;
8QHH[WHQVLRQYHUVOHQRUGGHO¶DLUHGHUpSDUWLWLRQGHFHUWDLQHVSODQWHVDOOHUJLVDQWHV
x
x
x
x
Des plantes allergènes potentiellement favorisées par le changement climatique dans le Sud-ouest
x
x
On constate la progression des frênes et des oliviers, dans des régions telles que le MidiPyrénées et O¶Aquitaine, est possiblement en lien avec le changement climatique.
'HV SLHGV G¶DPEURLVLH VRQW DXMRXUG¶KXL SUpVHQWV HQ $TXLWDLQH 0LGL-Pyrénées ou encore PoitouCharentes.
Source : Thibaudon, 2007
Zoom sur une initiative locale ODFDUWRJUDSKLHGHO¶DPEURLVLHHQ3RLWRX-Charentes
Poitou-Charentes 1DWXUHHWO¶2EVHUYDWRLUH5pJLRQDOGHO¶(QYLURQQHPHQWHQ3RLWRX-Charentes ont conçu un
modèle cartographique adapté à la représentation de la dynamique régionale de l¶DPEURLVLH HQ 3RLWRXCharentes. Ce portail permet à chacun GH YLVXDOLVHU OH SDUFRXUV KLVWRULTXH HW O¶pYROXWLRQ GH O¶DPEURLVLH
GDQVODUpJLRQGHVDYRLUV¶LOVHVLWXHGDQVXQHFRPPXQHFRQWDPLQpHRXSRWHQWLHOOHPHQWFRQWDPLQDEOHHW
G¶pYDOXHUOHVGLIIpUHQWVGHJUpVGHULVTXHVG¶DOOHUJLH.
Source : http://sigore.observatoire-environnement.org
29
Thibaudon, 2007
50
1.2.2 Développement de maladies à vecteurs
Il est aujourd'hui OpJLWLPHGHV¶LQWHUURJHUVXUOHVFRQVpquences que pourraient avoir les variations climatiques
VXU O¶DSSDULWLRQ OH GpYHORSSHPHQW la répartition HW O¶LQWHQVLWp des maladies vectorielles. Ces maladies sont
FRPSOH[HVSXLVTX¶HOOHVVRQWEDVpHVVXUODUHODWLRQHQWUHWrois éléments fondamentaux : l¶DJHQWLQIHFWLHX[
(virus, bactérie, «), transmis au vertébré SDUOHELDLVG¶XQLQVHFWH ou G¶XQacarien hématophage vecteur.
Ce système épidémiologique est sensible aux changements environnementaux, en particulier aux variations
climatiques.
Bien que beaucoup de ces affections, humaines ou animales, concernent les pays tropicaux, quelques-unes
VRQW G¶RUHV HW GpMj SUpVHQWHV HQ (XURSH ,O HVW j QRWHU QpDQPRLQV TXH O¶DSSDULWLRQ GH YHFWHXUV GDQV
certaines zones géographiques est principalement liée à des facteurs autres que climatiques (transports,
tourisme). Toutefois, le changement climatique pourra favoriser leur survie et leur développement. Les
30
principaux impacts du changement climatique attendus sur les maladies à vecteurs sont les suivants :
x
x
x
Une modificDWLRQGHO¶DLUHGHUpSDUWLWLRQGHVYHFWHXUV : extension vers le Nord ou vers des altitudes
supérieures ;
8QHDXJPHQWDWLRQGHODFDSDFLWpYHFWRULHOOHGXYHFWHXUGXHjO¶DOORQJHPHQWGHVDORQJpYLWpHQFDV
G¶DXJPHQWDWLRQ SDUDOOqOH GH O¶KXPLGLWp ,O HVW j QRWer que, a contrario, une augmentation de la
sécheresse diminuerait cette capacité ;
8QHPRGLILFDWLRQGHO¶DERQGDQFHHWGHODG\QDPLTXHGHVSRSXODWLRQV : raccourcissement des cycles,
augmentation du nombre de générations, modification des structures génétiques et développement
G¶XQHUpVLVWDQFHDX[LQVHFWLFLGHV
Le virus du Nil occidental dans le Sud de la France
Le Sud-ouest pourrait être de plus en plus exposé aux maladies infectieuses/¶H[HPSOHGHla fièvre du
Nil occidental LGHQWLILpH SDU O¶AFSSA FRPPH O¶XQH GHV VL[ PDODGLHV OHV SOXV VXVFHSWLEOHV G¶rWUH
affectées par le changement climatique, est intéressant. Quelques cas de ce YLUXVG¶RLVHDX[, qui peut
passer vers les mammifères, hommes et chevaux, par le biais de moustiques, ont déjà été recensés
dans les années 1960 dans le Sud-est de la France, en Camargue, dans le département du Var et dans
les Pyrénées-Orientales. Bien que le nombre de cas repérés dans le sud de la France reste peu élevé,
une possible réémergence de ce virus est possible.
Source : ONERC, 2007, Changements climatiques et risques sanitaires en France. La Documentation Française
1.2.3 Impacts sanitaires de la dégradation GHODTXDOLWpGHO¶HDX
/¶DXJPHQWDWLRQGHVWHPSpUDWXUHVGHVFRXUVG¶HDXODGLPLQXWLRQGHVGpELWVHWGXQLYHDXGHVQDSSHVDXURQW
des cRQVpTXHQFHV VXU OD TXDOLWp GH O¶HDX HW SRXUUDLHQW DYRLU GHV UpSHUFXVVLRQV VDQLWDLUHV j FRQVLGpUHU
appelant à des précautions supplémentaires afin de limiter les risques pour la santé.
Différentes publications (GIEC, 2007 ; ONERC, 2007 21(5&«PHWtent en avant :
x
x
30
/D SUROLIpUDWLRQ GH FHUWDLQHV HVSqFHV G¶DOJXHV GH EDFWpULHV RX DXWUHV TXL VRXV O¶HIIHW GH
O¶DXJPHQWDWLRQ GHV WHPSpUDWXUHV SHXYHQW OLEpUHU GHV F\DQRWR[LQHV GDQV OH PLOLHX DTXDWLTXH
SUREOpPDWLTXHHQFDVGHFRQVRPPDWLRQGHO¶HDXRXGHVSUoduits aquatiques qui y sont associés ;
/HGpYHORSSHPHQWGHEDFWpULHVHWG¶DOJXHVWR[LTXHVGDQVOHVOLHX[GHEDLJQDGHVHWGHORLVLUVDYHF
GHVLPSDFWVG¶DXWDQWSOXVLPSRUWDQWVTXHOHVFRQGLWLRQVFOLPDWLTXHVSOXVFKDXGHVVRQWVXVFHSWLEOHV
ONERC, 2007, Changements climatiques et risques sanitaires en France. La Documentation française
51
de favoriser des cRPSRUWHPHQWVjULVTXHV$WLWUHG¶H[HPSOHODEDFWpULHleptospira, responsable de
la leptospirose, transportée par des mammifères (particulièrement des rongeurs) et transmissible à
O¶KRPPH YLD OH FRQWDFW DYHF GHV HDX[ VRXLOOpHV connaît un degré de pathogénicité croissant avec
31
les températures ;
La moindre dilution ou concentration de polluants (notamment d'origine agricole) en raison de la
réduction des débits des cours d'eau ;
LD GLPLQXWLRQ GHV QLYHDX[ GHV DTXLIqUHV HW O¶LQWURGXFWLRQ G¶HDX[ SDUDVLWHV GDQs les captages mal
SURWpJpVORUVG¶pYpQHPHQWVG¶LQWHQVHVFDWDVWURSKHVQDWXUHOOHV
x
x
La leptospirose en Aquitaine
/¶$TXLWDLQHHVWO¶XQH des régions françaises les plus touchées par le phénomène, avec en moyenne 20 à
30 cas par an ces dernières années.
$XFRXUVGHO¶pWp la Dordogne a connu une recrudescence de la leptospirose (6 cas confirmés) et
une augmentation du nombre de sérologLHVSRVLWLYHVDpWpFRQVWDWpHVXUODUpJLRQVXUO¶DQQpHFDVHQ
2003 contre 8 en 2002).
&HFRQVWDWDFRQGXLWjODUpDOLVDWLRQHQWUHHWG¶XQHpWXGHpSLGpPLRORJLTXHSDUO¶,Q96GRQWOHV
conclusions ont été les suivantes :
x
x
x
/¶LQFLGHQFHGHODOHSWRVSLURVHQ¶DSDVDXJPHQWpHQWUHHW ;
Le réseau de surveillance semble efficace et adapté ;
&HSHQGDQW HQ UDLVRQ GX SRWHQWLHO pYROXWLI GH O¶LQFLGHQFH GH OD OHSWRVSLURVH HQ )UDQFH OD
surveillance réalisée actuellement par le CNRL pourrait être renforcée afin de permettre
notamment une détection rapide des cas groupés.
Source ,Q96(WXGHGHVFULSWLYHHWSURVSHFWLYHGHO¶LQFLGHQFHGHODOHSWRVSLURVHHQ$TXLWDLQH± juin 2004 à décembre 2006
1.3 Santé et événements extrêmes
Les événements extrêmes liés au climat (feux de forêt, inondations, submersions marines) ont, selon le
32
GIEC , des conséquences sanitaires potentiellement significatives :
x
x
x
x
x
Blessures directes et décès QR\DGHVHQFDVG¶LQRQGDWLRQVEUOXUHVRX DIIHFWLRQVUHVSLUDWRLUHVHQ
cas de feux de forêt ;
Destructions de logements ;
&RQWDPLQDWLRQGHO¶HDX ;
Dommages aux infrastructures sanitaires et aux voies de communication pouvant entraîner la
GLIILFXOWpG¶DFFqVGHVVHUYLFHVGHVHFRXUVDX[OLHX[GXVLQLVWUHRXjFHUWDLQHVSRSXODWLRQVLVROpHV ;
Effets psychologiques, troubles somatiques, anxiété, dépressions à plus long terme : ces effets sont
les plus difficiles à cerner.
31
Delavière, Guégan, 2008.
*,(& &RQWULEXWLRQ GHV JURXSHV GH WUDYDLO , ,, ,,, DX TXDWULqPH UDSSRUW G¶pYDOXDWLRQ GX *,(&
Pachauri R.K et Resinger A. IPCC.
32
52
6L OH FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH HVW VXVFHSWLEOH G¶DFFURvWUH OD IUpTXHQFH RX O¶DPSOHXU GH FHV pYpQHPHQWV j
noter XQHLQFHUWLWXGHLPSRUWDQWHGHPHXUHTXDQWjO¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUOHVLQRQGDWLRQV
ODYXOQpUDELOLWpGHODSRSXODWLRQHVWGDYDQWDJHDXJPHQWpHSDUO¶DFFURLVVHPHQWGHVSRSXODWLRQVHQ ]RQHV j
risque (voir chapitre Risques naturels).
1.4 Bibliographie
AFSSET, 2004, Impacts sanitaires des installations de climatisation. Contribution au Plan Canicule. En
partenariat avec le CSTB.
Delavière M., Guégan J.-F., 2008, Les effets qualitatifs du changement climatique sur la santé en France.
Ministère de la Santé. In : Evaluation du coût des impacts du changement climatique en France. Document
G¶pWDSH
GI(&&RQWULEXWLRQGHVJURXSHVGHWUDYDLO,,,,,,DXTXDWULqPHUDSSRUWG¶pYDOXDWLRQGX*,(&3DFKDXUL
R.K et Resinger A. IPCC.
,Q96 (WXGH GHVFULSWLYH HW SURVSHFWLYH GH O¶LQFLGHQFH GH OD OHSWRVSLURVH HQ $TXLWDLQH ± juin 2004 à
décembre 2006.
,16(506XUPRUWDOLWpOLpHjODFDQLFXOHG¶DRW. Hémon D., Jougla E.
MEEDDM / ONERC, 2009, Evaluation du coWGHVLPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWGHO¶DGDSWDWLRQHQ
ONERC, 2010, Villes et adaptation au changement climatique. La Documentation Française.
ONERC, 2009, Changement climatique : coût des impacts et pistes G¶DGDSWDWLRQ /D 'RFXPHQWDWLRQ
Française.
ONERC, 2007, Changements climatiques et risques sanitaires en France. La Documentation française
Thibaudon M., RNSA, 2007, Pollens, allergies et changement climatique
53
2 Synthèse : vulnérabilité ± Santé
Impacts
Surmortalité
estivale /
canicules
Exposition :
paramètres
climatiques à
considérer
Nombre de jours
cumulés présentant un
caractère de canicule
3RLQWVG¶DSSXL
pour les pistes
G¶DGDSWDWLRQ
Une population relativement âgée : la part
des 75 ans et plus est supérieure à la
moyenne nationale dans les quatre
régions étudiées.
Des mesures de
prévention mises en
place depuis la
canicule de 2003
(déclinaisons
régionales du Plan
Canicule)
En 2003, la région Poitou-Charentes a été
particulièrement touchée par la canicule
(surmortalité supérieure à la moyenne
nationale)
Dans certaines zones urbaines (Toulouse
QRWDPPHQWO¶HIIHWDPSOLILFDWHXUGHOD
pollution atmosphérique est déterminant
'HVSLHGVG¶DPEURLVLHGpWHctés en PoitouCharentes, Midi-Pyrénées et Aquitaine.
Développement
G¶DOOHUJLHV
Développement
de maladies à
vecteurs
Moyenne annuelle des
températures moyenne
des températures
minimales hivernales
des températures
moyennes hivernales
Réflexion à mener
VXUOHFRQIRUWG¶pWp
GDQVO¶XUEDQLVPH
YpJpWDOLVDWLRQ«
et le bâti
(rafraichissement
économe en
énergie)
([WHQVLRQGHO¶DLUHGHUpSDUWLWLRQGH
certaines plantes allergènes (oliviers
notamment), en Aquitaine et MidiPyrénées
Initiative locale /
bonne pratique :
cartographie
dynamique de
O¶DPEURLVLHHQ
Poitou-Charentes
Cyprès en Midi-Pyrénées
Suivi à renforcer
Vecteurs du virus West Nile ou encore du
Chikungunya présents à proximité de la
zone, dans le Sud-HVWSRXUO¶LQVWDQW
3RWHQWLHOOHH[WHQVLRQGHO¶DLUHGH
répartition de ce vecteur vers le Nord.
Suivi à renforcer
Territoires
impactés
Tous (zones
rurales éloignées
des systèmes de
soins)
Capitales
régionales
Territoire Pictocharentais
Pyrénées et
piémonts (proximité
des zones
touchées par le
virus West Nile)
54
Moyennes saisonnière
des températures
moyennes estivales
Impacts
sanitaires de la
dégradation de
la qualité de
O¶HDX
Moyennes saisonnière
des températures
maximales estivales
précipitations G¶DYULOj
septembre
Elévation du niveau de
la mer
Impacts des
événements
extrêmes
Moyenne annuelle du
nombre de jours où les
précipitations
atteignent au moins
10mm
Elévation du niveau de
la mer
(QSOXVGHGHO¶HDXGHVWLQpHj
O¶XVDJHGRPHVWLTXHHVWSURYLHQWGHVHDX[
de surface, plus sensibles au changement
climatique que les eaux souterraines, tant
en termes de quantité que de qualité.
Concernant les eaux de baignade,
O¶$TXLWDLQHHVWG¶RUHVHWGpMjWRXFKpHSDU
une incidence de la leptospirose plus
importante que la moyenne nationale.
Dégradation possible de la qualité des
eaux par submersion marine.
Près de 540 000 personnes en zone
inondable en 2006, soit plus de 6% de la
population du Sud-ouest (source : SOeS)
Concentration de population sur le littoral,
présence de nombreuses zones basses
artificialisées
Diminution continue
de la population
desservie par une
eau non-conforme
(paramètre microbiologie)
Un réseau de
surveillance de la
leptospirose
efficace en
Aquitaine, méritant
QpDQPRLQVG¶rWUH
renforcé pour
détecter rapidement
les cas groupés
Modélisation des
hauteurs G¶HDX
atteintes lors de
Xynthia en cours de
réalisation afin de
cartographier les
zones exposées à
O¶DOpDVXEPHUVLRQ
marine
Observatoire du
littoral aquitain,
étudiant les impacts
possible de
O¶pOpYDWLRQGX
niveau de la mer
Territoires sous
influence de la
Garonne
Littoral atlantique
Littoral atlantique
(risques côtiers)
Capitales
régionales
(ruissellement)
Vallée Garonne
(inondations par
débordement, feux
de forêt)
Massif Central /
Pyrénées et
piémonts :
isolement des
populations,
GLIILFXOWpVG¶DFFqV
55
Les risques naturels : les questions
GHO¶H[SRVLWLRQGHVSRSXODWLRQVHWGHV
incertitudes à lever
1 Les impacts du changement climatique sur les
risques naturels ± Eléments de diagnostic
/¶LPSDFW GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU OHV ULVTXHV QDWXUHOV FRQVWLWXH DXMRXUG¶KXL XQ FKDPS GH UHFKHUFKH
majeur. Le GIEC dans son dernier rapport (2007) met en avant une augmentation de la fréquence et de
O¶LQWHQVLWp GHV pYpQHPHQWV PpWpRURORJLTXHV H[WUrPHV j O¶RULJLQH GH FHUWDLns risques naturels. Néanmoins,
O¶LQFHUWLWXGHUHVWHLPSRUWDQWHQRWDPPHQWSRXUGHVULVTXHVWHOVTXHOHVWHPSrWHVOHVLQRQGDWLRQVRXHQFRUH
les mouvements de terrain autres que ceux liés à la sécheresse, principalement aux échelles locales. Le
changement climatique pose ainsi des défis de connaissancesPDLVDXVVLGHSUpYHQWLRQHW G¶DGDSWDWLRQ j
ces risques.
De manière générale, les modèles semblent indiquer que :
x
x
Certains phénomènes extrêmes augmenteront de fréquence et/ou d'intensité au cours XXIe siècle
en raison de l'évolution des moyennes climatiques et/ou de la variabilité du climat, et l'on peut donc
s'attendre à ce que leurs incidences gagnent en ampleur ;
A contrario, les phénomènes extrêmes liés aux basses températures, notamment les vagues de
33
froid, diminueront de fréquence et d'intensité .
1.1 /¶LPSDFWGXchangement climatique sur les inondations
/¶LQRQGDWLRQ HVW XQH VXEPHUVLRQ UDSLGH RX OHQWH G
XQH ]RQH KDELWXHOOHPHQW KRUV G
HDX (OOH FRQVWLWXH XQ
risque majeur important, la moitié des catastrophes naturelles mondiales sont en effet des inondations. En
34
France, le risque concerne 13 300 communes dont 300 grandes agglomérations . On distingue différents
W\SHVG¶LQRQGDWLRQV:
x
x
x
33
34
Inondation par montée lente des eaux en région de plaine soit par crue (une rivière qui sort de son lit
mineur et inonde la plaine), soit par remontée de nappe (lorsque le sol est saturé d'eau) ;
Inondation par formation rapide de crues torrentielles consécutives à des averses violentes ;
Inondation par ruissellement pluvial urbDLQGXIDLWGHO¶LPSHUPpDELOLVDWLRQGXVROEkWLPHQWVYRLULHV
parkings, etc.) qui limite l'infiltration des pluies et accentue le ruissellement, occasionnant la
saturation du réseau d'assainissement des eaux pluviales et des écoulements dans les rues ;
GIEC, 2001, Changements climatiques 2001 : Rapport de synthèse - 5pVXPpjO¶LQWHQWLRQ des décideurs
MEDDTL www.risquesmajeurs.fr
56
x
x
Inondation par la fonte des neiges en plaine suite à un brusque redoux après un important épisode
35
neigeux. Aujourd'hui, ce risque est mal connu et rarement pris en compte ;
Inondations marines (voir partie « Risques côtiers »)
$YHF O¶LPSODQWDWLRQ G¶HQMHX[ anthropiques (populations, activités, aménagements de réseaux et
d'infrastructures) dans les zones les plus exposées, une grande partie du territoire est vulnérable aux
inondations, qu'il s'agisse des zones urbaines ou rurales.
$O¶pFKHOOHGHOD)UDQFHO¶LQFHUWLWXGHVXUOHOLHQHQWUHFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWLQRQGDWLRQVIOXYLDOHV
est considérable : les observations sur le XXe siècle ne permettent pas de dégager de signal marqué de
leur évolution. Ces incertitudes tiennent principalement aux limites des modèles et ne constituent pas un
36
pOpPHQW UDVVXUDQW TXDQW j O¶DEVHQFH G¶DXJPHQWDWLRQ GX ULVTXH : O¶LQWHQVLWp et l¶occurrence de ces
pYpQHPHQWVSRXUUDLHQWV¶DFFURvWUH sous l¶effet du changement climatique.
La vulnérabilité à l¶aléa inondations est, au-delà des facteurs climatiques, directement liée aux activités
humaines et principalement à l¶occupation des sols, en modifiant la capacité d¶infiltration de l¶eau :
urbanisation croissante en zone inondable et déprise agricole sont autant de facteurs qui, au cours du XXIe
siècle, accroitront la vulnérabilité des populations et des biens. L'interruption des communications
consécutive aux inondations peut avoir par ailleurs de graves conséquences lorsqu'elle empêche
l'intervention des secours.
Figure 19 ± Carte des zones inondables en France (Source : MEDDTL)
35
MEDDTL http://www.risquesmajeurs.fr/le-risque-inondation-li%C3%A9-%C3%A0-la-fonte-des-neiges-enplaine
36
MEDDTL, 2010 5DSSRUWGHOD&RQFHUWDWLRQQDWLRQDOHVXUO¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH
57
=RRPVXUO¶H[SRVLWLRQGHODSRSXODWLRQGX0LGL-Pyrénées aux inondations
Plusieurs zones du Sud-ouest sont exposées au
risque inRQGDWLRQ&¶HVWQRWDPPHQWOHFDVGHOD
région Midi-Pyrénées dont une grande partie
des cantons est exposée. La carte ci-contre
présente la proportion de population en
pourcentage en zone inondable par canton. Sur
un total de 293 cantons, 83 sont considérés
comme vulnérables. Ainsi, on comptabilise 1
canton dont plus de 60% de la population est
exposée, 8 cantons comptant de 30 à 60% de
population exposée, 14 de cantons dont 10 à
20% de la population est exposée et enfin plus
de 60 cantons dont la population exposée
V¶pOqYHHQWUHHW
Au total, 10,9% de la population midipyrénéenne
serait
exposée
au
risque
inondation.
Source : MEDDTL, 2008, Estimation des populations et des logements en zone inondable
1.2 Vers une intensification des risques côtiers
Les risques côtiers sont des phénomènes naturels qui façonnent le littoral et existent indépendamment du
changement climatique. &HSHQGDQWOHFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWQRWDPPHQWO¶pOpYDWLRQGXQLYHDXGHODPHU
37
HVWVXVFHSWLEOHG¶DFFURLWUHO¶RFFXUUHQFHHWO¶LQWHQVLWpGHVULVTXHVF{WLHUV .
Sur l¶ensemble de la planète, le niveau moyen de la mer s¶est élevé de 1,8 [1,3-2,3] mm/an en moyenne
entre 1961 et 2003. Entre 1993 et 2003, une accélération du phénomène d¶élévation du niveau de la mer a
été observée, passant à 3,1 [2,4-3,8] mm/an en moyenne.
'¶DSUqVOH*,(&jO¶pFKHOOHPRQGLDOHO¶pOpYDWLRQPR\HQQHGXQLveau de la mer serait comprise entre
VFpQDULR RSWLPLVWH HW FP VFpQDULR SHVVLPLVWH j O¶KRUL]RQ SDU UDSSRUW j 'HSXLV plusieurs publications scientifiques ont par ailleurs PLVHQDYDQWODSRVVLELOLWpG¶XQHpOpYDWLRQGXQLYHDXGHOD
mer plus importante, sL O¶RQ FRQVLGqUH SDU H[HPSOH une accélération de la perte de masse de glace au
38
Groenland et en Antarctique . &HGpEDWQ¶HVWDFWXHOOHPHQWSDVWUDQFKp
/¶pOpYDWLRQGXQLYHDXGHODPHUQ¶HVWSDVXQLIRUPHjO¶pFKHOOHORFDOHHWODUpJLRQDlisation des projections est
complexe. Pour la France, afin de fournir un cadre de référence pour les études sur les impacts du
FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH HW OHV PHVXUHV G¶DGDSWDWLRQ SRVVLEOHV O¶21(5& recommande de considérer 3
YDOHXUV G¶pOpYDWLRQ GX QLYHDX GH OD PHU SRXU O¶HQVHPEOH GX OLWWRUDO PpWURSROLWDLQ : une hypothèse
37
MEEDDM, Séminaire sur la prévention des risques naturels majeurs, 2007, Changement climatique et
prévention du risque sur le littoral
38
IARU, 2009
58
« optimiste » de +40cm, une hypothèse « pessimiste » de +60cm et une hypothèse dite « extrême » de +1m
39
en 2100 SDUUDSSRUWDXQLYHDXGHO¶DQQpH .
1.2.1 /¶pURVLRQGXlittoral
/¶pURVLRQ GX OLWWoral est un phénomène naturel affectant principalement les côtes sableuses, et
potentiellement aggravé par endroits par les activités humaines. Le phénomène est directement lié à
O¶pOpYDWLRQ GX QLYHDX GH OD PHU TXL DPSOLILH OH SKpQRPqQH HW SDU OHV WHPSrWHV GRQW O¶pYHQWXHOOH
amplification interviendrait comme facteur aggravant.
$O¶pFKHOOHGHOD)UDQFH0pWURSROLWDLQHO¶pURVLRQWRXFKHSUqVG¶XQTXDUWGXOLWWRUDOVHORQOHVGRQQpHV
(XURVLRQ/¶pURVLRQGHVF{WHVQHWRXFKHSDVWRXVOHVW\SHVGHlittoraux de la même manière :
x
x
x
39
Les littoraux « meubles » (plages sableuses, cordons littoraux) sont les plus touchés : près de la
PRLWLp GHV F{WHV VDEOHXVHV VRQW DXMRXUG¶KXL HQ pURVLRQ /HV WHQGDQFHV G¶pYROXWLRQ GHV OLWWRUDX[
meubles dépendront du bilan sédimentaire : celui-ci peut être affecté par les aménagements
KXPDLQVEORTXDQWOHWUDQVSRUWGHVpGLPHQWVHWDJJUDYDQWO¶DOpD ;
Les côtes rocheuses sont généralement plus stables, dépendamment de la nature de la roche (90%
des côtes à roche dure sont actuellement stables, les falaises à roche tendre sont susceptibles de
V¶pURGHU ;
Les littoraux vaseux (baies, estuaires) sont généralement en progradation (avancée sur la mer), en
UDLVRQGHO¶DSSRUWGHVpGLPHQWVFKDUULpVSDUOHVIOHXYHV
ONERC, 2010
59
=RRPVXUO¶pURVLRQGXOLWWRUDOGX6XG-ouest français
Le littoral du Sud-RXHVW HVW SDUWLFXOLqUHPHQW VRXPLV j O¶pURVLRQ DYHF selon les données de 2004 du
programme Eurosion, pour le Poitou-Charentes, près de 1719km² de côte en érosion et une population
de 219 SHUVRQQHVHWSRXUO¶$TXLWDLQHNPðGe côte en érosion et 418 706 personnes y résidant.
Comme on le voit avec les donnes du tableau ci-dessous, les espaces en érosion représentent environ
35% du littoral pour les deux régions.
Tableau 8 ± Erosion du littoral dans le Sud-ouest et en France métropolitaine ± Observations (Source :
Eurosion, 2004)
Littoral naturel en %
Stabilité
18,2
Erosion
37,7
Accrétion
19,1
3DVG¶LQIR
13,1
Littoral
artificiel
% du total
11,8
Gironde
11,0
35,4
21,3
19,0
13,3
Landes
39,4
36,9
22,8
-
0,9
PyrénéesAtlantiques
24,7
52,6
0,0
1,1
21,6
PoitouCharentes
19,8
34,7
6,6
2,9
36,0
Charente-Maritime
19,8
34,7
6,6
2,9
36,0
France
métropolitaine
43,7
24,2
9,5
5,1
17,4
Aquitaine
Source : Programme Eurosion http://www.eurosion.org/reports-online/part2.pdf & http://www.eurosion.org/reports-online/part2.pdf
1.2.2 La submersion marine
La submersion marine est définie comme « O¶LQRQGDWLRQWHPSRUDLUHRXQRQGHV]RQHVF{WLqUHVSDUODPHU
40
dans des conditions météorologiques extrêmes » (OOH UpVXOWH G¶XQH pOpYDWLRQ SRQFWXHOOH TXH FRQQDvW OH
niveau de la mer ORUVG¶pSLVRGHVGHWHPSrWHV6LOHVLPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUOHUpJLPHGHV
WHPSrWHVVRQWDXMRXUG¶KXLLQFHUWDLQVO¶pOpYDWLRQGXQLYHDXGHODPHUDXUDSRXUFRQVpTXHQFHXQHKDXVVHGH
IUpTXHQFHHWG¶LQWHQVLWpGHVpSLVRGHVGHVXEPHUVLRQ
La submersion marine représente un risque considérable lorsque des enjeux (humains, naturels,
économiques) sont présents dans les zones inondables par la mer. Elle affecte particulièrement les zones
basses, et notamment les zones endiguées et polders ± qui protègent des terrains situés par nature sous le
niveau des plus hautes mers, et dont la vulnérabilité dépendra de la hauteur et la résistance des ouvrages
de protection.
$ O¶pFKHOOH GH OD )UDQFH Oes zones basses regroupent environ 7 000km². La façade atlantique concentre
41
56% de ces territoires . 8QHpWXGHGX&(70()HQV¶HVWDWWDFKpHjUHFHQVHUOHVHQMHX[VLWXpVHQ]RQH
EDVVHVRXVODFRWHFHQWHQQDOHVXUO¶HQVHPEOHGXWHUULWRLUHF{WLHUPpWURSROLWDLQ'DQVOH*UDQG6XG-ouest,
on recense près de 54 378 bâtiments, 3 NP GH OLQpDLUH G¶LQIUDVWUXFWXUHV GH WUDQVSRUW HW 419ha de
VXUIDFHGHVLWHVG¶LQWpUrWpFRORJLTXHVRXVODFRWHFHQWHQQDOH
40
DIREN Languedoc-Roussillon, 2008.
SOeS, 2010. Chiffres clés du littoral
41
60
Les territoires artificialisés sur le littoral atlantique
Figure 20 ± 7DX[ G¶DUWLILFLDOLVDWLRQ GX OLWWRUDO
atlantique et évolution de la surface
artificialisée (Source : SOeS, 2010)
Les impacts des risques côtiers sont
exacerbés par le nLYHDX G¶HQMHX[ KXPDLQV
sur le littoral.
Si le littoral atlantique reste moins artificialisé
que le littoral méditerranéen, plusieurs
communes littorales ont vu leur taux
G¶DUWLILFLDOLVDWLRQDXJPHQWHUGHSXLV
$ WLWUH G¶H[HPSOH 6DLQW 3LHUUH G¶2OpURQ a vu
sa surface artificialisée croître de 13% entre
2000 et 2006. Dans la même période, la part
GX WHUULWRLUH DUWLILFLDOLVp G¶XQH FRPPXQH
comme Lanton (Gironde) a augmenté de
8,5%.
61
Le risque de submersion en Charente-Maritime : retour sur la tempête Xynthia
La tempête Xynthia de 2010 a engendré des phénomènes de submersion exceptionnels sur les côtes de
Vendée et Charente-Maritime.
/¶LPSDFWGe la tempête en Charente-Maritime a été
amplifié par la forte concentration de population et
G¶DFWLYLWpV sur le territoire : 20% de la population
en Poitou-Charentes réside sur moins de 6% du
territoire régional ; et par la présence de
nombreuses zones basVHV G¶XQH DOWLWXGH
inférieure à 2m.
/¶,$$7 GH 3RLWRX-Charentes a évalué, à partir
G¶LPDJHVVDWHOOLWHVSULVHVGXDXPDUVOHV
surfaces submergées à environ 25 000ha (voir
carte ci-FRQWUH,OV¶DJLWG¶XQHpYDOXDWLRQPLQRUpH :
O¶RFpDQDPRUoDLWDORUs son retrait.
Une rencontre organisée par le Conseil régional de Poitou-Charentes en juin 2010 a permis de présenter
un premier bilan de la tempête :
x
décès de 53 personnes en France, dont 12 personnes en Charente-Maritime et 29 en Vendée ;
x
submersion marine de vastes territoires en l¶espace de quelques heures et inondation de plus de
4000 maisons ;
x
conséquences psychologiques et sociales graves pour les populations touchées ;
x
fragilisation de différents secteurs économiques liés à l¶activité littorale ;
x
coûts financiers considérables pour les collectivités et les compagnies G¶DVVXUDQFHévalués à plus
de 1,5 milliard d¶¼HQviron.
Source : Région Poitou-Charentes, 2010. Expliquer Xynthia, comprendre le phénomène. Juin 2010
1.3 Sécheresses et retrait-gonflement des argiles
Les périodes récentes de sécheresse, et particulièrement celle de 2003, ont mis en évidence la vulnérabilité
des constructions individuelles sur sols argileux au risque de retrait-gonflement des argiles.
SRXV O¶HIIHW GH OD VpFKHUHVVH FHUWDLQHV DUJLOHV VH UpWUDFWent de manière importante et l¶DOWHUQDQFH
sécheresse-réhydratation entraîne alors localement des mouvements de terrain non uniformes pouvant
provoquer la fissuration de certaines maisons individuelles lorsque leurs fondations sont peu profondes. Ce
phénomène, qui se manifeste essentiellement dans les premiers mois qui suivent un épisode de sécheresse,
a touché, entre 1999 et 2002, près de 300 000 maisons en France et depuis 1989, près de 8 000 communes
62
françaises, réparties dans 90 départements de France métropolitaine ont été reconnues au moins une fois
en état de catastrophe naturelle vis-à-vis du retrait-gonflement. En France, le coût d'indemnisation de ces
42
sinistres (CatNat) s'élève à près 3,9 milliards d'euros sur la période 1989-2003, dont 1,3 milliard en 2003 .
Suite à la sévérité de la sécheresse GHO¶pWpFHUWDLQVGpSDUWHPHQWV tels que le Tarn ont dû revoir les
enquêtes VXUO¶H[SRVLWLRQDXUHWUDLW-gonflement des argiles, puisque certaines communes ont été reconnues
43
vulnérables après cet événement climatique .
44
La carte suivante souligne la sensibilité particulière du Sud-RXHVW GH OD )UDQFH j O¶DOpD . La multiplication
des épisodes de sécheresses tels que celui de 2003 augmentera considérablement le risque.
Figure 22 ± NoPEUHG¶DUUrWpVGHUHFRQQDLVVDQFHGHO¶pWDWGHFDWDVWURSKHQDWXUHOOHSDUFRPPXQHHQ
(Source : BRGM)
42
Caisse centrale de réassurance, septembre 2008, repris dans ONERC, 2009
BRGM, 2005, Cartographie de l'aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Tarn
44
BRGM http://www.brgm.fr/brgm/retraitGonfl.htm
43
63
Zoom sur le risque de retrait-gonflement dans le Sud-ouest
Certaines régions françaises sont plus particulièrement touchées par le risque retrait-gonflement du
fait de ODQDWXUHJpRORJLTXHGXVRO&¶HVWOHFDVGHO¶HQVHPEOHGHVFRWHDX[PRODVVLTXHVGX6XG-ouest,
entre Agen et Toulouse.
Dans le Sud-ouest, la HauteGaronne, le Tarn, la Gironde et
le Tarn-et-Garonne figurent
parmi les départements les plus
vulnérables avec des coûts
G¶LQGHPQLVDWLRQ
pOHYpV
Néanmoins, en 2009, certains
départements touchés par le
ULVTXHQ¶DYDLHQWWRXMRXUVSDVGH
PPR prescrit.
Le risque apparaît également
significatif en Poitou-Charentes
et dans une
partie
de
O¶$TXLWDLQH
Source : MEEDDM & BRGM
1.4 Les incendies de forêt
$YHF OHV PRGLILFDWLRQV FOLPDWLTXHV DWWHQGXHV SRXU OH ;;,H VLqFOH OH ULVTXH G¶LQFHQGLH GH IRUrWV Gevraient
V¶DJJUDYHU (Q HIIHW VHORQ GH UpFHQWV WUDYDX[ PHQpV SDU OD 0LVVLRQ LQWHUPLQLVWpULHOOH VXU OH FKDQJHPHQW
FOLPDWLTXH HW O¶H[WHQVLRQ GHV ]RQHV VHQVLEOHV DX[ IHX[ GH IRUrW RQ GHYUDLW YRLU XQ DFFURLVVHPHQW GH O¶DOpD
45
dans les territoires actuellement exposés ainsi que sa propagation territoriale vers le Nord et en altitude .
3RXU pYDOXHU OD VHQVLELOLWp DX[ IHX[ GH IRUrW OD 0LVVLRQ V¶HVW EDVpH VXU OH FDOFXO G¶XQ LQGLFH (Indice Forêt
Météo ± IFM) composé de paramètres météorologiques discriminants pour caractériser le risque. Une
simulation selon différents scénarios climatiques du nombre de jours, entre le 15 mai et le 15 octobre, où
O¶,)0 GpSDVVH XQ VHXLO FULWLTXH D pWp UpDOLVpH SRXU pWXGLHU O¶pYROXWLRQ GH OD VHQVLELOLWp j O¶DOpD © feux de
forêt ».
45
CGEDD, 2010, Changement climatique et extension des zones sensibles aux feux de forêt
64
<1 jour
1-2 jours
2-3 jours
>3 jours
Figure 23 ± 1RPEUHGHMRXUVRO¶,)0,QGLFH)RUrW0pWpRHVWVXSpULHXUj6RXUFH : Mission interministérielle
VXUO¶H[WHQVLRQGHV]RQHVVHQVLEOHVDX[IHX[GHIRUrW 2010)
En croisant ces éléments avec des paramètres représentant la sensibilité de la végétation, la Mission conclut
que si les surfaces sensibles, qui représentent DXMRXUG¶KXL environ un tiers des surfaces forestières
métropolitaines, devraient croître de 30% à l'échéance 2040. A O¶pFKpDQFH près de la moitié de la
surface des landes et forêts métropolitaines pourrait être concernée par un niveau élevé de l'aléa.
/HVLQWHUYHQWLRQVGHVPR\HQVDpULHQVGHO¶(WDWSRXUOXWWHUFRQWUHOHVLQFHQGLHVGHIRUrW
6HORQO¶pWXGHGHOD0LVVLRQLQWHUPLQLVWpULHOOHVXUO¶H[WHQVLRQGHV]RQHVVHQVLEOHVDX[LQFHQGLHVGHIRUrW
de 1996 à 2009, on a recensé 265 LQWHUYHQWLRQV GHV PR\HQV DpULHQV GH O¶(WDW VXU O¶HQVHPEOH de la
France, dont la répartition géographique est présentée ci-dessous.
VXUO¶(VWHQ
VXUO¶2XHVWHQHW
32 sur le Sud-est (hors Ardèche et Drôme)
dont 13 sur la Haute-Loire
228 sur le Sud-ouest dont 69 sur la Gironde,
VXUOHV/DQGHVVXUO¶$ULqJHVXU
O¶$YH\URQVXUOD'RUGRJQHHWVXUOH/RW
Source : CGEDD, 2010
Les interventions aériennes ont été,
depuis
1996,
principalement
localisées dans le Sud-ouest.
Néanmoins, il est important de
SUpFLVHU TXH F¶HVW VXUWRXW DX FRXUV
de O¶DQQpH que le plus grand
QRPEUH G¶LQWHUYHQWLRQV hors zone
Sud-est se sont déroulées : 73
interventions, dont 62 pour le Sudouest.
1.5 Changement climatique, tempêtes et aléas gravitaires :
de nombreuses incertitudes à lever
1.5.1 Impacts du changement climatique sur les tempêtes
Par définition, les tempêtes sont des phénomènes climatiques extrêmes caractérisés par des vents
GpSDVVDQWOHVNPKHWG¶LPSRUWDQWHVSOXLHV(OOHVSHXYHQWrWUHjO
RULJLQHGHSHUWHVLPSRrtantes en biens
65
et en vies humaines. L'ensemble du territoire français y est exposé et particulièrement la façade atlantique et
46
les côtes de la Manche, fréquemment touchées .
Selon Météo-)UDQFHHQO¶pWDWDFWXHOGHVFRQQDLVVDQFHVLOHVWH[WUrPHPHQWGLIILFLOHG¶pWDEOLUXQOLHQFHUWDLQ
47
HQWUH O¶pYROXWLRQ FOLPDWLTXH HW OHV WHPSrWHV HQ WHUPHV GH IUpTXHQFH FRPPH HQ WHUPHV G¶LQWHQVLWp . Les
statistiques climatiques sur ces phénomènes sont trop rares et éparses pour pouvoir attribuer un lien de
cause à effet avec le changement climatique et, à O¶pFKHOOH UpJLRQDOH OHV PRGqOHV GH 0pWpR-France ne
48
SHUPHWWHQWSDVGHGpJDJHUGHWHQGDQFHIRUWH/¶LQFHUWLWXGHHVWGRQFFRQVLGpUDEOH .
1pDQPRLQVO¶21(5&DUHFHQVpGHVLPSDFWVSRWHQWLHOVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUFHVSKénomènes en
France.
Evolution observée des tempêtes
Impacts potentiels du changement climatique
sur les tempêtes
Intensité
$XFXQHWHQGDQFHVLJQLILFDWLYHG¶pYROXWLRQGH
O¶LQWHQVLWpGHVWHPSrWHVHQ)UDQFHHQWUH
et 2000.
Possible augmentation de la concentration en
YDSHXUG¶HDXTXLSRXUUDLWVRLWIDYRULVHUOD
FRQGHQVDWLRQGHODYDSHXUG¶HDXORUVGHOD
formation des nuages et des pluies, ou au
contraire, rendre plus efficace le transport
G¶pQHUJLHGHVWHPSrWHVYHUVOHVKDXWHVODWLWXGHV
Fréquence
Tableau 9 ± Impacts observés et attendus du changement climatique sur les phénomènes de tempêtes (Source :
ONERC, PGRN, 2008)
Légère augmentation constatée de la
IUpTXHQFHGHVWHPSrWHVVXUO¶$WODQWLTXH1RUG
au cours du XXe siècle mais une intensité qui
est restée inchangée. En France, une
quinzaine de tempêtes sont survenues chaque
année avec une variabilité interannuelle très
forte (par exemple, 26 événements en 1962
contre 7 en 1968). Une sur dix en moyenne
est considérée comme « forte » (c'est-à-dire
TX¶DXPRLQV% des stations
départementales enregistrent un vent maximal
instantané supérieur à 100km/h). Il y a eu une
légère diminution (non significative) de la
fréquence des tempêtes entre 1950 et 2000.
/HUpFKDXIIHPHQWGHO¶DWPRVSKqUe pourrait avoir
des conséquences opposées, avec un gradient
thermique Sud-Nord augmenté ou diminué (en
fonction du réchauffement de la haute ou de la
basse atmosphère) et donc une fréquence des
tempêtes augmentée ou diminuée.
46
MEEDDM http://www.risquesmajeurs.fr/category/grandes-cat%C3%A9gories/le-risque-temp%C3%AAte
Météo-France, 2009, La tempête du 24 janvier 2009
http://france.meteofrance.com/jsp/site/Portal.jsp?&page_id=10320&document_id=20279&portlet_id=42233
48
: http://www.duralpes.com/les-risques-naturels-une-autre-face-du-rechauffement/
47
66
Impacts de deux tempêtes sur les forêts du Sud-ouest
(Q SXLV HQ O¶HQVHPEOH GHV départements du Sud-ouest français ont été balayés par des
tempêtes caractérisées par Météo-)UDQFH G¶H[FHSWLRQQHOOHV SDU OHXU LQWHQVLWp : les tempêtes Lothar et
Martin en 1999 et la tempête Klaus en 2009. Des rafales de 175 à 198km/h avaient été observées à
Saint-'HQLV G¶2OpURQ DX FRXUV GH OD SUHPLqUH OHV YHQWV GH OD VHFRQGH RQW DWWHLQW GHV QLYHDX[
comparables.
Néanmoins, les impacts de la tempête Klaus sur un secteur comme celui de la forêt ont été moindres
que les impacts observés en 1999, en raison deVPHVXUHVG¶DGDSWDWLRQPLVHVHQSODFHQRWDPPHQWSDU
O¶21) $ILQ G¶pYLWHU OD EDLVVH EUXWDOH GHV SUL[ GX ERLV HW OD SHUWH PDVVLYH GH rendements qui avaient
notamment été observés après la tempête de 1999O¶21)DHQHIIHWSULVGHVPHVXUHVH[FHSWLRQQHOOHV
de UHJURXSHPHQWFRPSUHQDQWOHVWRFNDJHGHERLVHQFDVG¶pYpQHPHQWVFOLPDWLTXHVintenses. Ainsi, bien
que la filière forestière ait été fortement impactée suite à la tempête de 2009, ces quelques mesures ont
SHUPLVG¶pYLWHUO¶HIIRQGUHPHQWGXPDUFKpIRUHVWLHUWHOTX¶LODYDLWpWpobservé en 1999.
Néanmoins, malgré FH FRQVWDW SRVLWLI GHV PHVXUHV PLVHV HQ °XYUH GDQV OH VHFWHXU GX ERLV GH
nombreuses difficultés demeurent, liées notamment au stockage du bois et aux difficultés d¶pFRXOHPHQW
Source : ERDF, 2009, Bilan de la tempête Klaus & Entretien avec Jacques MIRAULT, Président Délégation Sud-RXHVWGHO¶21)
1.5.2 Les risques liés aux aléas gravitaires
Le lien entre changement climatique et aléas gravitaires (mouvements de terrains autres que ceux liés à la
sécheresse, avalanches, coulées de boue) est peu documenté. La complexité du lien entre les aléas
climatiques et leur impact sur les risques implique une incertitude considérable. Néanmoins, quelques
éléments figurent dans la littérature pour certains aléas gravitaires :
x
x
x
49
Avalanches DX YX GHV FRQQDLVVDQFHV DFWXHOOHV RQ V¶RULHQWHUDLW YHUV XQH DXJPHQWDWLRQ GHV
avalanches de neige humide et une réduction du risque aux moyennes et basses altitudes (en
UDLVRQGHODEDLVVHGHO¶HQQHLJHPHQW
50
Glissements de terrain : potentielle augmentation des glissements superficiels si les précipitations
hivernales augmentent, et potentielle diminution des glissements profonds si le niveau des nappe
baisse
51
Effondrements de cavités souterraines DXJPHQWDWLRQ SRWHQWLHOOH GX ULVTXH G¶HIIRQGUHPHQW VL OD
variabilité des précipitations implique des phénomènes accrus de battement de nappes.
49
MEEDDM / ONERC, 2009
MEEDDM / ONERC, 2009
51
INERIS, 2010
50
67
1.6 Bibliographie
Caisse centrale de réassurance, Septembre 2008, repris dans ONERC, 2009
CGEDD, 2010, Changement climatique et extension des zones sensibles aux feux de forêt. Rapport de la
0LVVLRQLQWHUPLQLVWpULHOVXUO¶H[WHQVLRQGHV]RQHVjULVTXHVGHIHX[GHIRUrW
'LUHFWLRQ*pQpUDOHGHO¶(QYLURQQHPHQWGHOD&RPPLVVLRQ(XURSpHQQH/LYLQJZLWKFRDVWDOHURVLRQLQ
Europe: Sediment and Space for Sustainability - PART II ± Maps and statistics
DIREN Languedoc-Roussillon, 2008.
GIEC, 2001, Changements climatiques 2001 : Rapport de synthèse - 5pVXPpjO¶LQWHQWLRQGHVGpFLGHXUV
INERIS, 2010, Impacts du changement climatique sur la stabilité des cavités souterraines
MEEDDM, 2010, 5DSSRUWGHOD&RQFHUWDWLRQQDWLRQDOHVXUO¶DGDStation au changement climatique
0((''021(5&(YDOXDWLRQGXFRWGHVLPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWGHO¶DGDSWDWLRQHQ
MEEDDM, 2007, Séminaire sur la prévention des risques naturels majeurs, Changement climatique et
MEDDTL, 2008, Estimation des populations et des logements en zone inondable
ONERC - Région Rhône-Alpes - 3{OH *UHQREORLV G¶pWXGHV HW de recherche pour la gestion des Risques,
2008, Impacts observés et potentiels du changement climatique sur les aléas naturels
Région Poitou-Charentes, 2010, Expliquer Xynthia, comprendre le phénomène
SOeS, 2010, Chiffres clés du littoral
68
2 Synthèse : vulnérabilité - risques naturels
Impacts
Exposition :
paramètres
climatiques à
considérer
3RLQWVG¶DSSXLSRXU
les pistes
G¶DGDSWDWLRQ
Vulnérabilités
spécifiques à
investiguer
Existence de PPRI
Risque inondation par
débordement et
ruissellement - Crues
Moyenne annuelle du
nombre de jours où
les précipitations
atteignent au moins
10mm
Moyenne annuelle
des précipitations
Mouvements de
terrain liés à la
sécheresse : RetraitGonflement des
Argiles
Submersion marine
Elévation du niveau
de la mer
de la mer
Tempêtes**
Tempêtes**
Evolution du régime
des tempêtes
9XOQpUDELOLWpGHO¶HQVHPEOHGHV
départements du Grand Sud-ouest
au risque inondation
Exposition importante du Grand
Sud-ouest : Midi-Pyrénées et
Poitou-Charentes notamment
Tempêtes**
Erosion
Présence de populations habitant
sur ou à proximité de zones à
risques
Moyenne annuelle du
nombre de jours où
les précipitations
atteignent au moins
10mm
Importance du risque sur les
départements de Hautes-Pyrénées,
Tarn, Lot-et-Garonne, HauteGaronne
Exploitation des
UHWRXUVG¶H[SpULHQFH
7UDYDLOG¶REVHUYDWLRQ
des enjeux et
G¶HVWLPDWLRQGHV
populations et des
logements en zone
inondable effectué par
le MEDDTL
Existence de PPR sur
les départements de
Hautes-Pyrénées,
Tarn, Lot-et-Garonne,
Haute-Garonne par le
BRGM
Importance des zones basses sur le
littoral
Exploitation des
&RQFHQWUDWLRQG¶HQMHX[VXUOHOLWWRUDO
Intégration du
changement
climatique dans les
principes de gestion
Dégâts importants constatés lors du
passage de Xynthia
Littoral particulièrement exposé à
O¶pURVLRQ'¶DSUqV(XURVLRQ
35% du littoral picto-charentais et
38% du littoral aquitain
actuellement en érosion
Intégration du
changement
climatique dans les
principes de gestion
Survenue de tempêtes dans le sud
de la France telles que les
tempêtes de 1999, Klaus ou encore
Xynthia
Impact important des tempêtes sur
les populations forestières
(VSDFHOLWWRUDOG¶LQWHUIDFHDYHFOD
mer considéré comme
particulièrement vulnérable
Exploitation des
UHWRXUVG¶H[SpULHQFe
Territoires sous
influence de la
Garonne
Capitales
régionales
Capitales
régionales
Territoires sous
influence de la
Garonne
Territoire pictocharentais
Littoral atlantique
Littoral atlantique
Territoires sous
influence de la
Garonne
Littoral atlantique
69
Impacts
Exposition :
paramètres
climatiques à
considérer
des températures
maximales estivales
Augmentation du
nombre de feux de
forêt
des précipitations
estivales
Nombre cumulé de
jours présentant un
Importance des forêts sur le
territoire du Sud-ouest avec les
forêts littorales des Landes de
Gascogne ou encore les forêts
présentes dans les Pyrénées et
Massif Central
Extension vers le nord des zones
sensibles
3RLQWVG¶DSSXLSRXU
les pistes
G¶DGDSWDWLRQ
Moyens de prévention
et de gestion à
adapter
Vulnérabilités
spécifiques à
investiguer
Territoires sous
influence de la
Garonne
Massif Central
Pyrénées et
piémonts
70
ǯgriculture, la sylviculture, la pêche : la
faisabilité de certaines cultures remise
en cause, des difficultés en lien avec
ǯ± ressource en eau
l¶DJULFXOWXUH OD V\OYLFXOWXUH HW OD SrFKH ±
Eléments de diagnostic
L¶LPSRUWDQFH GH O¶DJULFXOWXUH GDQV OH *UDQG Sud-ouest de la France rend centrale la problématique de
O¶DGDSWDWLRQGXVHFWHXUDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHPar rapport au territoire national, le Grand Sud-ouest est
en effet caractérisé par une influence démographique et territoriale du monde rural relativement forte, due à
O¶RULHQWDWLRn économique des espaces vers les activités primaires et notamment agricoles. Les quatre
régions GXWHUULWRLUHG¶pWXGH figurent toutes parmi les plus agricoles de France : les régions Midi-Pyrénées et
$TXLWDLQH VRQW DLQVL OHV UpJLRQV UDVVHPEODQW OH SOXV G¶exploitations agricoles avec près de 20% des
52
exploitations de France en 2007 .
Tableau 10 ± &KLIIUHVFOpVGHO¶DJULFXOWXUHGDQVOH*UDQG6XG-ouest en 2007 (INSEE, AGRESTE)
Grand Sud-ouest
France Métropolitaine
%
1RPEUHG¶DFWLIV
agricoles
200 000
786 600
25,4
1RPEUHG¶H[SORLWDWLRQV
agricoles
134 183
506 924
26,5
Superficie agricole
XWLOLVpHPLOOLHUVG¶KD
6 723
29 314
23
De par un espace géographique vaste et varié, les activités primaires du Grand Sud-ouest présentent une
très grande diversité d¶DFWLYLWpV HW GH cultures : grandes cultures dans les plaines, viticulture en région
53
bordelaise, élevage notamment dans les massifs, arboriculture ou encore l¶RVWUpLFXOWXUH sur le littoral .
52
53
INSEE, 2006, dossier « Le Grand Sud-ouest » http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=9802
INSEE, 2006
71
Figure 24 ± Orientation agricole dans les communes du Grand Sud-ouest français (AGRESTE)
/¶pYROXWLRQGHVWHQGDQFHVFOLPDWLTXHVKDXVVHGHVWHPSpUDWXUHVPRGLILFDWLRQGXUpJLPHGHVSUpFLSLWDWLRQV
HW O¶pYHQWXHOOH PXOWLSOLFDWLRQ G¶pYpQHPHQWV FOLPDWLTXHV H[WUrPHV DXURQW des impacts divers sur les
SURGXFWLRQVDJULFROHV'¶RUHVHWGpMjGHVFKDQJHPHQWVVRQWREVHUYpVVXUFHUWDLQHVFXOWXUHV : modification
des calendriers agricoles, changement dans la qualité des produits, déplacement vers le nord de certains
UDYDJHXUV«
La SURGXFWLRQ DJULFROH pWDQW LQWLPHPHQW OLpH DX[ FRQGLWLRQV FOLPDWLTXHV OH VHFWHXU V¶HVW GH WRXW WHPSV
spontanément adapté au climat. Néanmoins, la rapidité des changements prévisionnels auxquels
O¶DJULFXOWXUHdoit faire face au XXIe siècle implique de prévoLUHWG¶RUJDQLVHUO¶DGDSWDWLRQGXVHFWHXU
1.1
Les cultures végétales
1.1.1 Les impacts du changement climatique sur les rendements agricoles
Les principaux facteXUV FOLPDWLTXHV LQIOXHQoDQW O¶pYROXWLRQ GHV UHQGHPHQWV sont O¶DXJPHQWDWLRQ GHV
54
températures, la hausse des concentrations en CO2 GHO¶DWPRVSKqUHHWODGLVSRQLELOLWpGHO¶HDX .
&HVGLIIpUHQWVSDUDPqWUHVV¶LPEULTXHQWDYHFGHVHIIHWVGHVHXLOjFRQVLGpUHUFHTXLUHQGFRPSOH[HO¶DQDO\VH
55
GHVLPSDFWVJOREDX[GXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUO¶DJULFXOWXUH :
x
JusqX¶jXQFHUWDLQVHXLOOHFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHSHXWDIIHFWHUSRVLWLYHPHQWFHUWDLQHVFXOWXUHVSDU
O¶HIIHWFRPELQpGHODKDXVVHGHODFRQFHQWUDWLRQHQ&22 GDQVO¶DWPRVSKqUHIDYRULVDQWOHSURFHVVXV
54
MEEDDM/MAAP, Septembre 2009, Evaluation du coût des impacts du changement climatique et de
O¶DGDSWDWLRQHQ)UDQFH± Rapport du Groupe Agriculture
55
Nadine Brisson & Frédéric Levrault, ANR - INRA - ADEME, 2007 - 2010, Le livre vert du projet CLIMATOR
72
de photosynthèse et diminuant les besoins en eau des cultures - principalement chez les plantes de
W\SH&HWGHO¶pOpYDWLRQGHVWHPSpUDWXUHVUpGXLVDQWSRXUFHUWDLQHVFXOWXUHVOHVSUREOqPHVOLpVDX
froid et allongeant les périodes de croissance pour les cultures pérennes. Néanmoins, cet effet a
priori positif ne se vérifie pas pour toutes les plantes, ni à toutes les latitudes :
o
/HV FXOWXUHV HQ & EOp WRXUQHVRO FRO]D YLJQH YDORULVHQW GDYDQWDJH O¶HIIHW
CO2 que les plantes en C4 (maïs, sorgho)
o
x
Les plantes sont soumises à un « optimum thermique », souvent déjà atteint
dans le sud de la France
$O¶KRUL]RQILQGHVLqFOHO¶HIIHWOHSOXVOLPLWDQWVHUDFHUWDLQHPHQWFHOXLGXVWUHVVK\GULTXH. Malgré les
effets positifs de la fertilisation carbonée, si la contrainte hydrique se renforce, les rendements
moyens seront en baisse pour les cultures les plus sensibles telles que la culture du tournesol nonirrigué ou encore de la vigne.
1.1.2 Des difficultés spécifiques liées à la baisse de la disponibilité en eau
La tendance à la multiplication des épisodes de sécheresse viendrait ainsi atténuer les effets a priori positifs
du changement climatique sur la photosynthèse /HV FXOWXUHV IRUWHPHQW FRQVRPPDWULFHV G¶HDX RX
56
GpSHQGDQWODUJHPHQWGHO¶LUULJDWLRQVHVLWXHQWHQSUHPLqUHOLJQHGHVFXOWXUHVYXOQpUDEOHVjFHVpYROXWLRQV .
Le graphique suivant présente la répartition en 2000 des surfaces irriguées par type de culture. Le maïs
grain est largement en tête, représentant alors la moitié des surfaces irriguées en France.
Figure 25 ± Répartition par culture des surfaces irriguées en 2000 (INRA)
Les résultats du projet CLIMATOR mettent en avant pour le futur proche :
x
x
56
Une hausse du besoin en irrigation des cultures déjà irriguées (pour le maïs, +40mm en moyenne
dans les zones actuelles du maïs irrigué) ;
/¶Dpparition de nouveaux besoins en irrigation, pour des cultures telles que la vigne ou les prairies.
MEEDDM / MAAP, 2009
73
)DFHDX[VpFKHUHVVHVVXFFHVVLYHVGHHWOHVEHVRLQVHQHDXG¶LUULJDWLRQGHVFXOWures de maïs ont
augmenté de 30% par rapport à la moyenne de la décennie précédente. Pour y répondre, les agriculteurs
RQWUpGXLWOHVVXUIDFHVGHFXOWXUHHWVHVRQWSUpVHUYpODSRVVLELOLWpG¶DXJPHQWHUVLQpFHVVDLUHOHXUVDSSRUWV
G¶HDXVXUOHVVXUIDFHVUHVWDQWHVFHTXLDSURYRTXpXQHDXJPHQWDWLRQGHVFRWVPDLVpJDOHPHQW des conflits
57
G¶XVDJHVGHO¶HDX .
Cependant, OD SRVVLELOLWp G¶DFFURvWUH OH UHFRXUV j O¶LUULJDWLRQ GpSHQG GH OD GLVSRQLELOLWp GH OD UHVVRXUFH HQ
eau. Or le changement climatique entraînera, selon le projet CLIMATOR et les simulations de Météo-France
:
x
x
x
Une bDLVVH GH OD SOXYLRPpWULH HW GRQF GH OD UHVVRXUFH GLVSRQLEOH SRXU O¶LUULJDWLRQ SULQFLSDOHPHQW
dans le Sud de la France ;
8QH DXJPHQWDWLRQ GH O¶pYDSRWUDQVSLUDWLRQ GH UpIpUHQFH SDUWLFXOLqUHPHQW PDUTXp GDQV O¶2XHVW HW
affectant des zones déjà structurellement fragiles ;
8QH DJJUDYDWLRQ GHV GpVpTXLOLEUHV HQWUH O¶RIIUH HW OD GHPDQGH HQ HDX QRWDPPHQW SRXU OHV ]RQHV
géographiques qui sont dépendantes de leurs propres aquifères.
Une sensibilité spécifique du Sud-ouest au stress hydrique
(Q O¶DEVHQFH GH PRGLILFDWLRQ GHV SUDWLTXHV culturales, la baisse de la disponibilité en eau en été dans la
PRLWLp 6XG GH OD )UDQFH FRPELQpH j O¶DXJPHQWDWLRQ GH OD GHPDQGH FOLPDWLTXH KDXVVH GH
O¶pYDSRWUDQVSLUDWLRQ), devrait dégrader le confort hydrique des cultures agricoles, affectant principalement les
zones déjà soumises à un déficit hydrique structurel. Le Sud-RXHVW GH OD )UDQFH DSSDUDvW G¶RUHV-et-déjà
particulièrement sensible aux problématiques de déséquilibres ressources / prélèvements G¶XQH SDUW LO
constitue la zone la plus touchée par la baisse de pluviométrie HWG¶DXWUHSDUWOHVUpJLRQVAquitaine, MidiPyrénées et Poitou-Charentes représentent à elles seules plus de 50% des superficies agricoles irriguées
HQ )UDQFH $*5(67( /D TXHVWLRQ GHV FDSDFLWpV IXWXUHV GH IRXUQLWXUH G¶HDX GX SpULPqWUH GH O¶DJHQFH
Adour-Garonne, déjà fragile, est centrale.
Néanmoins, ce constat doit être nuancé puisque face à ces enjeux forts, GHVPHVXUHVG¶DGDSWDWLRQRQWété
mises en place. Ainsi, depuis les années 1990, les hectares irrigués ainsi que les prélèvements en eau ont
été réduits dans certaines régions. On peut SUHQGUH O¶H[HPSOH GX 3RLWRX-Charentes où depuis 2004 on
REVHUYH XQ UHFXO GHV VXUIDFHV LUULJXpHV HQWUH HW UHFXO G¶HQYLURQ HW GH HQWUH HW
GX IDLW GHV VpFKHUHVVHV VXFFHVVLYHV HW GHV UHVWULFWLRQV G¶HDX TXL RQW HX OLHX HQWUH 2003 et 2006
SRXVVDQWOHVDJULFXOWXUHVjV¶DIIUDQFKLUGHFHVFRQWUDLQWHVFOLPDWLTXHVHWjV¶RULHQWHUYHUVGHVFXOWXUHVPRLQV
exigeantes en eau telles que le blé.
Source : Livre vert du projet CLIMATOR, 2007-2010, ANR, INRA, page 90 & Réseau Partenarial des
'RQQpHVVXUO¶(DX3RLWRX-Charentes
http://www.eau-poitou-charentes.org/usages/Usage-et-consequences,24.html#prelevement
1.1.3 Changements des stades phénologiques
/¶DQWLFLSDWLRQ GHV VWDGHV SKpQRORJLTXHV HVW O¶XQ GHV SULQFLSDX[ LPSDFWV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH PLV HQ
avant par les études récentes. $\DQW SRXU PRWHXU SULQFLSDO O¶pOpYDWLRQ GHV WHPSpUDWXUHV FHOOH-ci devrait
toucher toutes les cultures et les régions, mais de manière très variable : les cultures de printemps ±
notamment le maïs, ou encore la vigne ± subissant la plus forte anticipation.
57
AGRESTE, http://www.agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/primeur194.pdf
74
/HVFRQVpTXHQFHVGHO¶DQWLFLSDWLRQGHVVWDGHVVRQWPXOWLSOHVHWHQFRUHXQHIRLVGLYHUVHVVHORQOHVFXOWXUHV
considérées. De manière générale, les modèles de culture indiquent TXH O¶DQWLFLSDWLRQ GHV VWDGHV
58
phénologiques :
x
x
Limite dans une certaine mesure les effets du déficit hydrique ;
/LPLWHVDQVSRXUDXWDQWOHVXSSULPHUOHVULVTXHVG¶pFKDXGDJHSDUOHGpSODFHPHQWGHODSKDVHGH
remplissage ;
6¶DYqUH QpIDVWH SRXU OHV UHQGHPHQWV GHV FXOWXUHV OHV SOXV WRXFKpHV SDU OH SKpQRPqQH GDQV OD
PHVXUHROHVpYROXWLRQVSKpQRORJLTXHVV¶DFFRPSDJQHQWG¶XQSKpQRPqQHGHUDFFRXUFLVVHPHQWGH
la phase de remplissage des grains ;
Pourrait conduire à une aggravation des impacts du gel sur des cultures telles que la vigne :
O¶DYDQFpH GH OD GDWH GH IORUDLVRQ DXJPHQWDQW DLQVL OD SUREDELOLWp G¶H[SRVLWLRQ DX JHO SULQWDQLHU
59
pendant la période sensible du cycle de la vigne .
x
x
Des évolutions déjà constatées dans le Sud de la France
8QFHUWDLQQRPEUHG¶REVHUYDWLRQG¶pYROXWLRQGHVGDWHVGHIORUDLVRQRQWpWpHIIHFWXpHVGDQVOH6XG-est de
OD)UDQFHVXUOHVSRPPLHUVYDULpWp*ROGHQ'HOLFLRXVj$YLJQRQHWO¶DEULFRWLHUj9DOHQFH'URPHHWj
Bergerac (Gard). Les observations sont concordantes : une nette avancée des dates de floraisons est
constatée, depuis 1990.
Concernant la vigne, les dates de vendanges à Saint-(PLOLRQIRQWO¶REMHWG¶XQVXLYLUpJXOLHUHWFRQVWLWXHQW
O¶XQGHVLQGLFDWHXUVGHVLPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXLYLVSDUO¶21(5&TXLPHWHQDYDQW :
x
x
8QH QHWWH FRUUpODWLRQ HQWUH GDWHV GH YHQGDQJH HW OH FOLPDW WKHUPLTXH GH O¶DQQpH VRPPH GHV
températures moyennes journalières >10°C) entre 1960 et 2005
Une tendance à la précocité des vendanges, depuis 1988 (faisant suite à une période de
vendanges relativement tardives de 1973 à 1988).
Sources : Séguin, 2005, Impacts du réchauffement climatique sur les arbres fruitiers et la vigne
ONERC : onerc.org ± Indicateur : Evolution des dates de vendanges à Saint-Emilion (Gironde) depuis
1892
1.1.4 L¶amplificatioQGHO¶LPSDFW des bioagresseurs
De nombreuses études se sont penchées ces dernières années sur les relations complexes entre climat et
bioagresseurs. Ici aussi, les effets du changement climatique sont différenciés, selon les espèces et les
cultures.
Des REVHUYDWLRQVGHO¶,15$PHWWHQWHQDYDQW :
x
x
x
Une extension vers le Nord des aires de répartition de certains ravageurs ;
/¶DSSDULWLRQ GH QRXYHDX[ UDYDJHXUV HW PDODGLHV FDXVpH HVVHQWLHOOHPHQW SDU GHV IDFWHXUV DXWUHV
(ex : transports, tourisme), mais dont le FKDQJHPHQWFOLPDWLTXHIDFLOLWHUDO¶DGDSWDWLRQ ;
/¶DXJPHQWDWLRQGXQRPEUHWDX[GHUHSURGXFWLRQIDYRULVpHWGHODGLYHUVLWpde certaines populations
de ravageurs.
Concernant les tendances futures :
58
59
Brisson et Levrault, CLIMATOR, 2007-2010
Angenis-Nevers, ONERC, juin 2005, Impacts du changement climatique sur les activités vitivinicoles
75
x
x
Des hivers plus doux pourraient favoriser la survie de certains ravageurs en hiver ;
1pDQPRLQV GHV WHPSpUDWXUHV WURS pOHYpHV HQ pWp SHXYHQW FRQWULEXHU j O¶pOLPLQDWLRQ GH FHUWDLQV
bioagresseurs OD FDQLFXOH GH D DLQVL FRQWULEXp j O¶pUDGLFDWLRQ GH FHUWDLQV LQVHFWHV QH
supportant pas les fortes chaleurs. Ce fut le cas pour le phomopsis du tournesol, disparu du Sud60
ouest depuis 2003 .
Exemple de ravageur impacté par le changement climatique : le taupin en Poitou-Charentes
Le Grand Sud-ouest est exposé au risque de recrudescence de bioagresseurs. On peut prendre
O¶H[HPSOH GX WDXSLQ LQVHFWH FROpRSWqUH de la famille des Elateridae TXL HVW FRQVLGpUp FRPPH O¶XQ GHV
ravageurs les plus nuisibles aux grandes cultures telles que le maïs, le sorgho, les betteraves, et
différents types de légumes. Il est particulièrement présent en PoitouǦCharentes. 6RXVO¶HIIHWFRQMXJXpGH
OD EDLVVH GH O¶HIILFDFLWp GHV WUDLWHPHQWV HW GH FRQGLWLRQV FOLPDWLTXHV IDYRUDEOHV DXJPHQWDWLRQ GHV
WHPSpUDWXUHV VXFFHVVLRQ G¶DQQpHV FKDXGHV GHSXLV DLQVL TXH des printemps de plus en plus
chauds, accompagnés de vent du sud qui font remonter toujours plus au nord les parasites migrateurs),
la preVVLRQGXUDYDJHXUV¶DPSOLILHHWOHVSRSXODWLRQVVHGpYHORSSHQW
Sources : ARVALIS Institut du Végétal, INRA & ARVALIS, Avril 2009, Lutte contre les taupins
1.1.5 Des impacts à anticiper sur la qualité des productions
Le changement climatique pose par ailleurs la question de la qualité des cultures. /¶DXJPHQWDWion des
WHPSpUDWXUHV HW O¶DYDQFHPHQW GH OD SKpQRORJLH DXURQW GHV UpSHUFXVVLRQV SDUWLFXOLqUHV VXU OD TXDOLWp GHV
produits des cultures pérennes. /D TXHVWLRQ HVW SDUWLFXOLqUHPHQW SUpJQDQWH V¶DJLVVDQW GH O¶DUERULFXOWXUH RX
encore la viticulture, pour laquelle des impacts significativement négatifs sont à prévoir sur les conditions de
61
PDWXUDWLRQGXUDLVLQHWGRQFVXUODTXDOLWpGXYLQHQWHUPHVG¶DU{PHVHWGHSRO\SKpQROV .
Ainsi, la vigne, dont la récolte se situe actuellement après les maxima annuels de température, verra sa
période de maturation se produire plus tôt en été. Ce faisant, les baies seront exposées à des températures
plus élevées, en particulier en ce qui concerne les températures nocturnes dont RQ VDLW TX¶HOOHV VRQW
déterminantes sur le plan aromatique. Selon les données CLIMATOR, tous les vignobles actuels seront
soumis à cette augmentation des températures nocturnes et risqueront une dégradation de qualité des
UDLVLQVVLDXFXQHDGDSWDWLRQQ¶HVWPLVHHQ°XYUH.
60
61
Seguin, 2007, Forêts et milieux naturels face au changement climatique ± RDV Techniques dHO¶21)
76
La question des AOC : le cas de la vigne
Le Grand Sud-ouest est connu pour ses exploitations agricoles de qualité, reconnues mondialement et
labélisées. Les impacts du changement climatique sur la qualité des rendements seront donc
particulièrement redoutés du fait de son orientation viticole prestigieuse, la vigne étant une production
présentant de fortes spécificités régionales liées au terroir.
Les impacts envisagés sur certains crus seront non négligeables notamment du fait de la disparition de
certains produits nécessaires à la IDEULFDWLRQ GX YLQ /¶H[HPSOH GX Sauternes en région bordelaise,
élaboré à partir de la prolifération d'un champignon, le Botrytis, extrêmement dépendant des conditions
climatiques (brouillard humide, températures douces, peu de précipitations), est prégnant. Le
réchauffement climatique pourrait alors perturber le microclimat de la région en créant des conditions
WURS VqFKHV RX WURS KXPLGHV j O¶DSSDULWLRQ GX FKDPSLJQRQ GRQW OD SUpVHQFH HVW REOLJDWRLUH SRXU
O¶REWHQWLRQGHO¶DSSHOODWLRQ6DXWHUQHVVHORQOHGpFUHWGXVHSWHPEUHGHO¶,1$2
Source : Angenis-Nevers, ONERC, juin 2005, Impacts du changement climatique sur les activités vitivinicoles
1.1.6 Des événements extrêmes plus fréquents ?
Au-GHOj GHV pYROXWLRQV WHQGDQFLHOOHV GX FOLPDW O¶LPSDFW G¶XQH KDXVVH GH IUpTXHQFH des événements
extrêmes est à considérer. On peut relever par exemple :
x
x
x
/¶LPSDFWGHVPRXYHPHQWVGHWHUUDLQVXUOHVWHUUHVFXOWLYpHVHWsur les vignobles ;
8QH IUDJLOLVDWLRQ GH O¶DJULFXOWXUH OLWWRUDOH GX IDLW GH O¶DFFURLVVHPHQW GHV ULVTXHV F{WLHUV VDOLQLVDWLRQ
des terres arables et des pâturages, submersion des terres et vignobles) et enfin ;
Les conséquences néfastes de canicules, feux de forêt HW VpFKHUHVVHV VXU O¶HQVHPEOH GHV
productions.
/¶H[HPSOHGH;\QWKLD
/¶H[HPSOH OH SOXV SDUODQW SRXU OH *UDQG 6XG-ouest est la tempête exceptionnelle Xynthia qui est
survenue en février 2010, balayant le littoral atlantique. Elle a réduit considérablement la capacité de
protection du cordon dunaire notamment dans le Médoc, secteur centre et nord girondin, où O¶HDXVDOpHD
envahi 23 000ha de cultures et de prairies, des terres agricoles consacrées pour les deux tiers aux
grandes cultures et pour un tiers aux prairies des départements de Charente-Maritime et de Vendée.
6LOHOLHQHQWUHFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWWHPSrWHVQ¶HVWSDVDYpUpHQ)UDQFHO¶pOpYation du niveau de la
mer accroîtra les conséquences des tempêtes sur le littoral.
Source ,15$,15$PDJD]LQHQRFWREUH/HVUHFKHUFKHVSRXUO¶DYHQLUGHOD3$&
1.1.7 Vers une redistribution géographique des cultures ?
'DQV OH FDV G¶XQH KDXVVH GH OD WHPSpUDWXUH Poyenne annuelle modérée, OHV FDSDFLWpV G¶DGDSWDWLRQ GX
secteur agricoOH SUDWLTXHV FXOWXUDOHV WHFKQLTXHV G¶LUULJDWLRQ« devraient permettre de limiter les impacts.
Cependant, si la hausse est supérieure à un seuil, qui peut être estimé à environ +& O¶DGDSWDWLRQ GHV
77
techniques V¶DYqUHUD insuffisante. On pourrait alors assister à une redistribution géographique des cultures
62
et une modification du paysage agricole français .
Selon les résultats du projet CLIMATOR, les cultures seront plus ou moins impactées selon leur type : la
production de blé verrait par exemple le maintien voire l'accroissement de la faisabilité de sa culture sur
l'ensemble du territoire alors que la production de maïs, première culture irriguée de France, serait, elle,
fortement impactée dans la répartition géographique actuelle.
Un avenir incertain pour le maïs dans le Sud-ouest ?
/¶HQMHX du changement climatique est particulièrement important dans le Sud-ouest, le maïs représentant
plus de 70% des surfaces irriguées en Aquitaine, Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes et où les
simulations climatiques de Météo-France, tous scénarios confondus, laissent envisager une baisse
générale des précipitations moyennes estivales aux horizons 2050 et 2080.
Une redistribution des cépages ?
Dans le cas des cultures pérennes telles que la vigne, qui présente de fortes spécificités régionales et un
attachement fort aux terroirs, les résultats de CLIMATOR sont marqués par une incertitude considérable.
Néanmoins, on peut anticiper une extension vers le nord des zones favorables à la viticulture et une
éventuelle modification de la distribution géographique des cépages traditionnellement attachés aux
terroirs (AOC).
1.2 /¶pOHYDJH
Comme pour les cultures végétales, le changement climatique aura des impacts complexes et diversifiés sur
O¶pOHYDJH
1.2.1 Impacts sanitaires du changement climatique VXUOHVDQLPDX[G¶pOHYDJH
Le bétail pourra être affecté par le changement climatique selon divers mécanismes :
x
x
Impacts directs des paramètres climatiques sur la santé animale : stress thermique en cas de fortes
chaleurs, stress hydrique, entraînDQW GHV EDLVVHV GH SURGXFWLYLWp QRWDPPHQW FRQFHUQDQW O¶pOHYDJH
63
laitier) , impacts des événements extrêmes sur le bétail ;
,PSDFWV LQGLUHFWV YLD QRWDPPHQW OD SUROLIpUDWLRQ GH YHFWHXUV GH PDODGLHV H[WHQVLRQ GH O¶DLUH GH
répartition et augmentation des capacités vectorielles - voir ci-dessous).
62
Rhône-Alpes Energies, Région Rhône-Alpes, Changement climatique : CRPPHQW V¶DGDSWHU HQ 5K{QHAlpes,
http://www.ddrhonealpesraee.org/doc/ddrhonealpes/PCT_Guidechgt_clim_synthese_basse_def.pdf
63
Chase, 2005, Climate Change Impacts on Dairy Cattle. Climate Change and Agriculture: Promoting
Practical and Profitable Responses
78
&,PLFRODXQLQVHFWHjVXLYUH«
Le Grand Sud-RXHVWHVWH[SRVpDXULVTXHG¶DXJPHQWDWLRQRXG¶DSSDULWLRQGHPDODGLHVDQLPDOHVGXIDLW
des modifications climatiques.
On peut prendre l'exemple de la Fièvre catarrhale ovine et bovine, maladie infectieuse virale vectorielle,
qui se transmet presque exclusivement par piqûre du diptère hématophage C. Imicola.
*
$ORUV TX¶j O¶RULJLQH RQ QH UHWURXYDLW FHWWH
maladie que dans les pays tropicaux, elle est
apparue en France en 2006 et a entraîné une
crise sanitaire en 2008 puis une campagne de
YDFFLQDWLRQ GH O¶(WDW en 2009-2010. Dans le
Sud-RXHVW HOOH D QRWDPPHQW WRXFKp O¶$ULqJH
la Haute-Garonne, les Hautes-Pyrénées ainsi
que les Pyrénées-Atlantiques entraînant
O¶LQIHFWLRQGHQRPEUHX[UXPLQDQWVLa carte cicontre présente les zones réglementées par
OH 0LQLVWqUH GH O¶$JULFXOWXUH HQ 2008 pour le
stéréotype 1 (en vert) et les foyers observés.
Avec le changement climatique attendu, le
risque de voir le vecteur et le virus de la
PDODGLH V¶LQWHQVLILHU GDQV OH 6XG-ouest et de
V¶\ LQVWDOOHU GXUDEOHPHQW HVW GRQF j
considérer. Une réflexion est entamée par
O¶(WDW HW O¶$)66$ j O¶pFKHOOH QDWLRQDOH VXU OD
stratégie vaccinale contre la FCO pour
l'année 2010-2011.
Source : Hendrikx, 2000 ; AFSSA, 2005, Fièvre catarrhale ovine & http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme-FCO-AriegeSituation-29-08-2008.pdf & AFSSA, 2010, Avis de O¶$)66$ relatif à la stratégie vaccinale contre la fièvre catarrhale ovine en
France pour l'année 2010-2011
1.2.2 Impacts du changement climatique sur la productivité des prairies
&RPPHSRXUO¶HQVHPEOHGHODSURGXFWLRQDJULFROHODTXHVWLRQGHO¶HDXHVWFHQWUDOH/DSURGXFWLRQIRXUUDJqUH
HVW H[WUrPHPHQW VHQVLEOH j OD VpFKHUHVVH /HV V\VWqPHV G¶pOHYDJH G¶KHUELYRUHV TXL GpSHQGHQW SUHsque
H[FOXVLYHPHQWGHODSRXVVHGH O¶KHUEH SRXU O¶DOLPHQWDWLRQGX EpWDLOVRQW DLQVL SDUWLFXOLqUHPHQWYXOQpUDEOHV
64
au changement climatique 2QSHXWGRQQHUO¶H[HPSOHGHVbrebis de la zone Roquefort, choisies pour leur
important potentiel de production de lait par tête, mais dont les besoins en fourrage sont particulièrement
65
importants .
/¶H[HPSOH de la canicule et de la sécheresse de 2003 est intéressant : les conditions climatiques
66
exceptionnelles ont conduit à une baisse de 30% de la production fourragère QDWLRQDOH SRXU O¶DQQpH . De
nombreux effets corollaires ont alors été observés SHUWHG¶DXWRQRPLHIRXUUDJqUHGpJUDGDWLRQGHVSUDLULHV
SHUWHGHFDUERQHGHVVROVUpGXFWLRQGHO¶LQJHVWLRQHWGHODSURGXFWLRQGHVUXPLQDQWVHIIHWVDJJUDYpVVXUOHV
sols à IDLEOHUpVHUYHHQHDX«
64
INRA, 2006
Communication ADEME
66
Ciais et al. Nature 2005 in présentation Soussana
65
79
Les effets du changement climatique sur les prairies sont variables selon les zones géographiques.
&HUWDLQHVpWXGHVPHWWHQWDLQVLHQpYLGHQFHO¶H[LVWHQFHG¶XQH]RQH© gagnante » dans le Nord de la France,
RXO¶HIIHWSRVLWLIGH ODFoncentration en CO2 VXUODSURGXFWLYLWpGHVSUDLULHVO¶HPSRUWHUDLWVXUOHVLPSDFWVGX
67
stress hydrique ; et une zone « perdante ªGDQVOH6XGGHOD)UDQFHRO¶HIIHWLQYHUVHVHUDLWFRQVWDWp .
Vers une méditerranéisation du sud du Massif Central
(QVHIRQGDQWVXUO¶pWXGHGHO¶pYROXWLRQGXFOLPDWUpFHQWGXFURLVVDQW6XGGX0DVVLI&HQWUDOUHJURXSDQW
les départements du Tarn, Aveyron, Nord-Aude, Lozère, Nord-Hérault, Nord-Gard, Ardèche, Drôme) et
HQpPHWWDQWO¶K\SRWKqVHG¶XQHSRXUVXLWHGHFHVWHQGDQFHVO¶pWXGH&/,0)285(/DPLVHQDYDQWXQH
possible « méditerranéisation ª GX FOLPDW GH FHV UpJLRQV j O¶KRULzon 2050-2090, se traduisant
notamment par des sécheresses plus longues et plus fréquentes.
(QVXSSRVDQWTXHOHV]RQHVFRQFHUQpHVFRQQDvWURQWG¶LFLODILQGXVLqFOHGHVUHQGHPHQWVpTXLYDOHQWV
aux zones méditerranéennes, on peut anticiper :
x
x
x
Une chute significative des rendements de la période estivale, consécutive à la multiplication
des sécheresses de type 2003, 2005, 2006, entraînant une vulnérabilité accrue des systèmes
d'élevage ;
Un gain modéré du rendement de la période hivernale, en raison de températures et de
niveaux de concentration en CO2 plus favorables ;
Au total, une baisse de la production fourragère annuelle.
Source : Lelièvre et al., 2008
1.3 Sylviculture et forêts
La forêt IUDQoDLVH PpWURSROLWDLQH FRXYUH PLOOLRQV G¶KHFWDUHV VRLW GX WHUULWRLUH, représentant
68
environ la moitié de la surface agricole .
1.3.1 Changement climatique et croissance des forêts
&RPPH OHV FXOWXUHV DJULFROHV YpJpWDOHV OHV IRUrWV EpQpILFLHQW GH O¶HIIHW SRVLWLI GH O¶DXJPHQWDWLRQ GH OD
concentration de CO2 GDQVO¶DWPRVSKqUHVXUOHSURFHVVXVGHSKRWRV\QWKqVHHWXQH hausse de productivité
69
(volumes de bois) peut être envisagée à court et moyen termes . De même, une augmentation modérée
70
des températures peut favoriser la croissance (en hauteur) des arbres , permet également de retarder et de
diminuer les périodes de gel intense ce qui réduit la dégradation des forêts due notamment à la
71
FRQFHQWUDWLRQG¶R]RQHWURSRVSKpULTXH .
67
Lelièvre et al., 2008
69
MEEDDM, 2009, (YDOXDWLRQGXFRWGHVLPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWGHO¶DGDSWDWLRQHQ)UDQFH
Rapport de la deuxième phase, Septembre 2009
70
Roman-Amat, 2007
71
Marie-Stella DUCHIRON, Annik SCHNITZLER, CNRS, Université de Metz, La forêt face aux changements
FOLPDWLTXHVGHODJHVWLRQSURGXFWLYLVWHjXQHV\OYLFXOWXUHGHO¶pFRV\VWqPH0DULV-Stella DUCHIRON, Annik
SCHNITZLER, CNRS, Université de Metz
68
80
Néanmoins, et en particulier dans le Sud de la France, le principal facteur limitant la croissance reste le
stress hydrique O¶LPSDFW GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU OD FURLVVDQFH GHV IRUrWV VRXV O¶LPSXOVLRQ GH OD
baisse des précipitations estivales, serait globalement négatif dans le Sud-ouest, et ce dès le moyen
72
terme .
Les effets du changement climatique sur la productivité de certaines essences présentes dans le
Sud-ouest
Pour certaines essences présentes dans le Sud-ouest, comme le chêne ou le pin maritime, les effets du
changement climatique sont différenciés. Chez le chêne, le CO2 provoque un effet anti-transpirant lui
permettant de devenir plus tolérant au manque G¶HDX et de développer des stratégies le rendant plus
résistant à la sécheresse (système racinaire SURIRQG FDSDFLWp G¶H[WUDFWLRQ PHLOOHXUH TXH OHV SODQWHV
annuelles, forte régulation stomatique). /¶HIIHWDQWL-WUDQVSLUDQWQ¶H[LVWHSDVSRXUG¶DXWUHVHVSqFHs comme
OHKrWUHRXOHSLQPDULWLPHTXLRQWGHVPDUJHVG¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHSOXVUpGXLWHV
Concernant le pin maritime, certaines études mettent en avant une baisse de productivité significative
dans le Sud-RXHVWjO¶KRUL]RQSDUWLFXOLqUHPHQWjO¶LQWpULHXUGHVWHUUHV
Sources : Brisson & Levrault, ANR, INRA, 2007-2010, Livre vert du projet CLIMATOR ;
MEEDDM/MAAP, 2009
1.3.2 Dépérissement des forêts
Les gains de productivité attendus des IRUrWVVRXVO¶HIIHWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHSRXUUDLHQWrWUHGXPrPH
ordre de grandeur que les pertes possibles par dépérissement et dégradation.
Les études réalisées sur les populations forestières ont démontré le lien qui existe entre sécheresses et
dépérissement des forêts.
La diminution de la réserve hydrique du sol réduit la photosynthèse et provoque l'arrêt de la croissance. En
fonction de la résistance des essences au stress hydrique, une sécheresse longue pourra entraîner la chute
des feuilles ou aiguilles, ainsi que le dessèchement des rameaux. Combiné à la sécheresse, l'effet de la
canicule peut dès lors conduire à la mort des arbres, en réduisant leurs capacités de défense contre les
73
ravageurs ou le froid .
72
73
Nadine Brisson & Frédéric Levrault, CLIMATOR, 2007-2010
RDV Techniques ONF n°11.
81
/¶LPSDFWGHODFDQLFXOHGHVXUOHVSRSXODWLRQVIRUHVWLqUHVGX6XG-ouest
La canicule GHDHQJHQGUpG¶LPSRUWDnts dépérissements dans les plantations résineuses du Sud
0DVVLI &HQWUDO DLQVL TX¶XQH SHUWH GH FURLVVDQFH GHV DUEUHV HW G¶LPSRUWDQWHV PRUWDOLWpV 3OXVLHXUV
PLOOLHUVG¶KHFWDUHVGHIRUrWVSXEOLTXHVHWSULYpHVRQWpWpWRXFKpVGDQVO¶$YH\URQHWGDQVOH7DUQ2n a
QRWDPPHQW REVHUYp GDQV FHV GpSDUWHPHQWV TXH FHWWH SpULRGH GH FDQLFXOH D pWp O¶XQ GHV pOpPHQWV
déclencheurs ou aggravants de la majorité des phénomènes de dépérissements constatés sur les
essences de type Douglas, Epicéa et Sapins. Les différents stress hydriques supportés par les forêts
RQWpWpjO¶RULJLQHGHSOXVLHXUVSKpQRPqQHVWHOVTXHGHVURXJLVVHPHQWVHWGHVVqFKHPHQWVSDUWLHOVRX
WRWDX[GHFHUWDLQVDUEUHVOLpVjODUXSWXUHGHO¶DSSURYLVLRQQHPHQWHQHDXGHVWLVVXVODSHUWHLPSRUWDQWH
G¶DLJXLOOHVHtc.
'H SOXV PrPH VL FHUWDLQV DUEUHV Q¶RQW SDV pWp GLUHFWHPHQW DIIHFWpV OD FDQLFXOH OHV D DIIDLEOLV HW D
favorisé les attaques de ravageurs et de pathogènes qui sont venus à leur tour détériorer les
populations forestières.
Source : ONF - CRPF Midi-Pyrénées - PURPAN, 2007, Dépérissement des reboisements résineux du Sud Massif Central Etat
GHVOLHX[HWSURSRVLWLRQVG¶DQDO\VH 'pSDUWHPHQWVGHO¶$YH\URQHWGX7DUQ
1.3.3 /¶LPSDFWGHVUDYDJHXUVHWparasites
/¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUOHVUDYDJHXUVDpWpSUpVHQWpGDQVODVHFWLRQ© cultures végétales ».
Celui-ci est complexe FHUWDLQHV HVSqFHV G¶LQVHFWHV SRXUUDLHQW rWUH IDYRULVpHV SDU OH FKDQJHPHQW
74
FOLPDWLTXH G¶DXWUHV DX FRQWUDLUH SRXUUDLHQW HQ SkWLU . De manière générale, on peut citer les impacts
suivants :
x
74
(YROXWLRQGHO¶DLUH GHUpSDUWLWLRQ des ravageurs et parasites (extension vers le Nord), apparition de
parasites inconnus et augmentation de la surface de la zone forestière touchée
Roman-Amat, 2007
82
'HX[H[HPSOHVG¶pYROXWLRQV ODFKHQLOOHSURFHVVLRQQDLUHGX3LQHWODPDODGLHGHO¶HQFUHGXFKrQe
/DFKHQLOOHSURFHVVLRQQDLUHGX SLQHVWXQH[HPSOHLQWpUHVVDQWG¶LQVHFWHSRWHQWLHOOHPHQWIDYRULVpSDUOH
changement climatique. Présentant un développement larvaire hivernal, il est favorisé par une élévation
minime de la température hivernale, qui multipOLH VHV FKDQFHV GH VXUYLH /H IURQW G¶H[SDQVLRQ GH OD
SURFHVVLRQQDLUH HVW VXLYL SDU O¶,15$ TXL PHW HQ DYDQW XQH SURJUHVVLRQ FRQWLQXH YHUV OH 1RUG HW HQ
altitude, notamment dans les Pyrénées et le Massif Central, progression dont le lien avec le changement
FOLPDWLTXH HVW GpVRUPDLV UHFRQQX /H IURQW G¶H[SDQVLRQ GH OD FKHQLOOH SURFHVVLRQQDLUH IDLW G¶DLOOHXUV
SDUWLHGHVLQGLFDWHXUVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHFROOHFWpVSDUO¶21(5&
/DPDODGLHGHO¶HQFUHGXFKrQHTXLVHPDQLIHVWHSDUODIRUPDWLRQG¶XQFKDPSLJQRQ sur la partie basse
GXWURQFSHXWpJDOHPHQWrWUHIDYRULVpHSDUOHFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH/HVFKHUFKHXUVGHO¶,15$RQWPLV
en avant une extension significative des zones dites à « risque fort », qui couvriraient, dans le scénario
B2 (scénario « optimiste »), la majeure partie du Sud-ouest de la France.
Sources : INRA, ONERC
x
Augmentation de la sensibilité des arbres aux ravageurs (stress thermique, stress hydrique,
modification des relations hôte-parasite)
/¶H[HPSOHGHO¶RwGXPGXFKrQHGDQVOH6XG-ouest
/¶RwGXP GX FKrQH SUpVHQWH GHSXLV XQH TXLQ]DLQH G¶DQQpHV GDQV OH 6XG-ouest une sévérité inédite,
SRWHQWLHOOHPHQW HQ OLHQ DYHF O¶pYROXWLRn de la phénologie des chênes entraînant un phénomène de
V\QFKURQLVDWLRQHQWUHOHVWDGHLQIHFWLHX[GXSDUDVLWHHWOHVWDGHVHQVLEOHGHO¶DUEUH
Source : Marçais, Desprez-Loustau ± 5'9WHFKQLTXHVGHO¶21)
x
(IIHWFRQWUDVWpGHO¶pYROXWLRQGHVWHPSpUDWXUHVHVWLYDOHV : possible atteinte des températures létales
en cas de forte chaleur
Au final, les risques sanitaires semblent être plutôt augmentés que diminués par le réchauffement
climatique.
83
Zoom sur la forêt landaise : la monospécificité comme facteur de vulnérabilité aux impacts des
ravageurs
/HSURMHW,6/$1'(6PHQpSDUOHVpTXLSHVGHO¶,15$j%RUGHDX[V¶HVWDWWDFKpjpWXGLHUO¶LPSDFWGHOD
ELRGLYHUVLWp VXU OD VHQVLELOLWp DX[ UDYDJHXUV HQ SUHQDQW FRPPH ]RQH G¶pWXGH OHV SODQWDWLRQV GH Sin
maritime dans les Landes de Gascogne.
Les résultats sont sans appel OHV ULVTXHV G¶LQIHVWDWLRQ G¶XQH HVVHQFH IRUHVWLqUH SDU GHV LQVHFWHV
ravageurs sont plus élevés quand celle-FLHVWFRQGXLWHHQSHXSOHPHQWSXUTX¶HQSHXSOHPHQWPpODQJp
Trois raisons à ce constat sont mises en avant :
x
x
x
La diversité des essences réduit le nombre et l'accessibilité d'arbres hôtes pour les insectes
(générant des barrières chimiques à la colonisation) ;
La diversité augmente l'efficacité des ennemis naturels des ravageurs (existence de proies de
substitution, de ressources alimentaires de complément) ;
Elle permet dans certains cas de faire diversion aux attaques des ravageurs (présence
G¶HVVHQFHVSOXVVHQVLEOHV.
Source : INRA
1.3.4 Evénements climatiques extrêmes
1.3.4.1 Incendies
/D EDLVVH GHV SUpFLSLWDWLRQV HW O¶DXJPHQWDWLRQ GH OD WHPSpUDWXUH SUpYXHV provoqueront la diminution de la
teneur en eau des végétaux et DXURQWGRQFXQLPSDFWGLUHFWVXUO¶DXJPHQWDWLRQGXULVTXHG¶LQFHQGLH Ainsi,
différents paramètres doivent être pris en compte :
x
x
x
$SUqVO¶DXJPHQWDWLRQGXVWUHVVK\GULTXHQRWDPPHQWGDQVOH6XGGHOD)UDQFHHQWUDvQHUDXQ
risque accru de VpFKHUHVVHV HW G¶LQFHQGLHV ODLVVDQW SUpVDJHU GHV LPSDFWV QpJDWLIV j ORQJ WHUPH
75
6HORQ XQH pWXGH PHQpH SDU OD 0LVVLRQ LQWHUPLQLVWpULHOOH VXU OH ULVTXH G¶LQFHQGLH , le changement
FOLPDWLTXH DWWHQGX V¶DFFRPSDJQHUD G¶XQH DJJUDYDWLRQ GH O¶DOpD LQFHQGLH GDQV OHs territoires
actuellement exposés (où des dispositifs de défense des forêts contre les incendies sont en place),
DLQVLTXHSDUXQHSURSDJDWLRQWHUULWRULDOHYHUVOH1RUGHWHQDOWLWXGHGHO¶DOpD
Si les incendies de forêts provoquent directement la destruction des arbres, ils ont également des
HIIHWVLQGLUHFWVjSOXVORQJWHUPHWHOVTXHOHGpYHORSSHPHQWGHO¶R]RQHWURSRVSKpULTXHJD]SROOXDQW
produit au-dessus des zones forestières après des incendies de forêt et qui présente des
76
conséquences significatives sur la productivité forestière .
/¶pYROXWLRQ JpRJUDSKLTXH GHV HVSqFHV IRUHVWLqUHV SRXUUDLW SDU DLOOHXUV IDYRULVHU OHV ULVTXHV
G¶LQFHQGLHVGXIDLWGXGpYHORSSHPHQWG¶HVVHQFHVSDUWLFXOLqUHPHQWLQIODPPDEOHVVXUGHV]RQHVWUqV
H[SRVpHV/¶H[HPSOHGXSLQG¶$OHSWUqVLQIODPPDEOHHWULFKHVHQFRPEXVWLEOHVHWTXLV¶pWHQGYHUV
77
le Nord est probant .
75
Mission interministérielle IGA-CGEDD-CGAAER, Juillet 2010, Rapport de la mission interministérielle Changement climatique et extension des zones sensibles aux feux de forêt
76
Maris-Stella DUCHIRON, Annik SCHNITZLER, CNRS, Université de Metz, 2009, La forêt face aux
changements climatiques : de la gestion productiviste à unHV\OYLFXOWXUHGHO¶pFRV\VWqPH
77
Roman-Amat, 2007
84
Zoom sur le risque de feux de forêt dans le Sud-ouest
Le Sud-RXHVW IDLW SDUWLH GHV HVSDFHV OHV SOXV YXOQpUDEOHV DX ULVTXH G¶LQFHQGLH notamment avec le
périmètre des Landes de Gascogne situé dans le département de la Gironde, premier département de
France en termes de départs de feux.
Avec un taux de boisement de
48%,
le
département
est
vulnérable. Entre 1995 et 2006, on
y a recensé plus de 5 départs de
feu par année.
Deux
catastrophes
restent
G¶DLOOHXUVGDQVOHVHVSULWVSRXUOHXU
intensité et leurs dégâts :
x
x
en août 1949 à Cestas,
avec 140 000ha de forêt
détruits et 82 morts
en mars 1990 à SaintAubin-de-Médoc
et
Carcans, avec 5 363ha
détruits.
Sources 0LQLVWqUHGHO¶$JULFXOWXUHHWGHODSrFKH$WODVGpSDUWHPHQWDOGXULVTXHG¶LQFHQGLHGH forêt de Gironde
Site du MEEDDM pour la prévention des risques : http://www.risquesmajeurs.fr/le-risque-feux-de-foret
1.3.4.2 Tempêtes
/HV pYpQHPHQWV H[FHSWLRQQHOV GH WHPSrWHV VRQW H[WUrPHPHQW GHVWUXFWHXUV SRXU OHV IRUrWV WHO TXH O¶RQW
montré les récents événements (Klaus en 2009, Lothar et Martin en 1999). Le lien entre ces événements et
OH UpFKDXIIHPHQW FOLPDWLTXH HQ )UDQFH PpWURSROLWDLQH Q¶HVW néanmoins pas clairement défini. Ainsi, selon
78
Météo-France :
x
x
x
D'une manière générale, les épisodes de tempêtes exceptionnelles observés sont trop rares pour
pouvoir être attribués à un changement climatique ;
Les données statistiques sur les tempêtes de moindre intensité mais beaucoup plus fréquentes
PRQWUHQWTXHFHVpYpQHPHQWVQ¶RQWSDVDXJPHQWpHQ)UDQFHPpWURSROLWaine au cours des cinquante
dernières années ;
En l'état actuel des connaissances, on ne peut affirmer que des tempêtes exceptionnelles se
SURGXLURQW SOXV VRXYHQW HQ )UDQFH &HWWH LQFHUWLWXGH HVW G¶DXWDQW SOXV JUDQGH TXH OHV VLPXODWLRQV
climatiques réalisées par les instituts spécialisées, comme le GIEC, ne sont pas assez précises pour
représenter les futurs évènements.
78
Météo France
http://france.meteofrance.com/jsp/site/Portal.jsp?&page_id=10320&document_id=20279&portlet_id=42233
85
=RRPVXUO¶LPSDFWGH.ODXVVXUODIRUrWGDQVOH6XG-ouest
Les forêts du Sud-ouest sont sensibles au risque de tempêtes. Le cas de la tempête Klaus du 24 janvier
HVW XQ H[HPSOH IRUW SXLVTX¶HOOH D IRUWHPHQW WRXFKp OH PDVVLI IRUHVWLHU DTXLWDLQ HW, de manière plus
diffuse, différents massifs du Sud-ouest de la France, bouleversant les écosystèmes et notamment
O¶pFonomie de la filière forêt-bois.
6XU OHV PLOOLRQV G¶KHFWDUHV GH IRUrWV pWXGLpHV SDU O¶,)1 HQ $TXLWDLQH GRQW VRQW GHV IRUrWV GH
production (soit 1,3 million G¶KD), la surface affectée par la tempête a été de 593 000ha, soit 46% de la
superficie foUHVWLqUH6XUOHVPLOOLRQVG¶KDGHIRUrWVpWXGLpVHQ0LGL-Pyrénées, dont 20% sont des forêts
de production (soit 513 000ha), la surface affectée par la tempête a été de 60 000ha, soit 12% de la
superficie forestière régionale.
Sources : INRA http://www.inra.fr/la_science_et_vous/le_point_sur/les_forets/forets_et_tempetes
Inventaire Forestier National http://www.ifn.fr/spip/spip.php?article614
1.3.5 Quel paysage forestier en 2100 ?
$YHFO¶HQVHPEOHGHVPRGLILFDWLRQVFOLPDWLTXHVDWWHQGXHVODTXHVWLRQGHO¶pYolution du paysage forestier du
Sud-ouest est pertinente. Ainsi, les aires climatiques favorables aux différentes essences connues
DFWXHOOHPHQW VXU OH WHUULWRLUH SRXUUDLHQW VH GpSODFHU FH TX¶RQW LQGLTXp OHV FKHUFKHXUV GH O¶,15$ GDQV OH
cadre du projet CARBOFOR.
Le travail met en évidence une extension significative des aires favorables aux essences méditerranéennes,
j O¶H[FHSWLRQ GH OD F{WH DWODQWLTXH /H FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH UpVXOWHUDit par ailleurs en une diminution
drastique des aires potentielles des essences montagnardes et alpines.
En 2100 (B2 ± optimiste)
En 2100 (A2 ± pessimiste)
Situation actuelle
86
Groupe 1 HVVHQFHVGHO¶pWDJHVXEDOSLQ
Groupe 2 HVVHQFHVGHO¶pWDJHmontagnard (altitudes inférieures au groupe 1)
Groupe 3 : HVSqFHVFRPPXQHVjO¶HQVHPEOHGHVUpJLRQVGHPRQWDJQHSRXYDQWV¶pWHQGUHj
O¶pWDJHFROOLQpHQGDQVOHTXDUW1RUG-est de la France ou ayant été introduites dans le NordOuestVDSLQpSLFpDDOLVLHUEODQF«
Groupe 4 : extension du groupe 3, regroupe les espèces communes à la montagne et très
présentes dans le nord-est de la France (Erable, Hêtre, Pin Sylvestre)
Groupe 6 (VSqFHV GH O¶pWDJH FROOLQpHQ IUpTXHQWHV GDQV OH 6XG HW O¶2XHVW &KkWDLJQHU
bourdaine, Cèdre de Chypre, néflier)
Groupe 7a : essences présentes dans le sud ouest (bruyère à balais, pin maritime, chêne
tauzin) et pouvant s¶étendre jusque dans le midi
Groupe 8 : essences méditerranéennes
Figure 26 ± Cartes de modélisation des aires de répartition des espèces arborées (à gauche : actuelle, en haut à
droite : en 2100 selon B2 ; en bas à droite : en 2100 selon A2 (Badeau, Dupouey, 2007)
Le travail réalisé met en avant une extension possible GH O¶DLUH FOLPDWLTXH IDYRUDEOH DX chêne vert,
EpQpILFLDQWG¶XQHJUDQGHcapacité de résistance aux sécheresses, vers une grande moitié sud de la France
aux dépens du châtaigner et des chênes. Le hêtre associé à ces derniers pourrait voir son aire climatique
IDYRUDEOH GLVSDUDvWUH GX WHUULWRLUH G¶LFL OD ILQ GH FH VLqFOH ; le sapin apparaît également touché de manière
significative.
1.4 La pêche
Les impacts du changement climatique sur les productions aquacoles et marines sont multiples, et pourront
affecter sensiblement les économies du Sud-ouest de la France.
1.4.1 Dégradation et mortalité des productions
Selon le GIEC, les écosystèmes marins sont directement menacés par une combinaison de perturbations
associées au changement climatique, à savoir :
x
x
x
x
/¶DFLGLILFDWLRQGHVRFpDQV ;
La hausse des températures marines ;
La montée du niveau de la mer ;
79
/¶DXJPHQWDWLRQGHVPDQLIHVWDWions météorologiques extrêmes .
Combinés à l'action anthropique (augmentation des émissions de gaz à effet de serre, pollution des océans,
surexploitation des ressources, eutrophisation, «ces effets pourraient mener à la disparition de certaines
espèces DTXDWLTXHV DYHF GHV UpSHUFXVVLRQV VXU OHV DFWLYLWpV GH SrFKH HW G¶DTXDFXOWXUH /H *,(& HVWLPH
TX¶DYHF XQH augmentation de la température moyenne GH O¶DWPRVSKqUH GpSDVVant les 1,5 à 2,5°C, les
pFRV\VWqPHVPDULQVSRXUUDLHQWIRUWHPHQWV¶DPHQXLVHU.
1.4.2 Evolution GHO¶DLUHGHUpSDUWLWLRQGHVHVSqFHVDTXDWLTXHV
Aujourd'hui, la manifestation la plus visible du changement climatique sur les populations aquatiques est le
GpSODFHPHQW G¶HVSqFHV Avec le réchauffement des océans, elles remontent vers le Nord à la recherche
G¶HDX[SOXVfroides :
x
6RLW SDUFH TXH OHXU RUJDQLVPH D EHVRLQ G¶XQ KDELWDW HW G¶XQH WHPSpUDWXUH RSWLPDOH TXL QH OHXU HVW
SOXVDFFHVVLEOHGDQVOHXUPLOLHXG¶RULJLQH ;
79
Commission Européenne, Août 2007, Pêche et aquaculture en Europe, Changement climatique: quel
impact sur la pêche ? http://ec.europa.eu/fisheries/documentation/magazine/mag35_fr.pdf
87
x
Soit pour se nourrir en poursuivant les végétaux, planctons ou autres organismes qui leurs servaient
de nourriture et qui migrent également vers le Nord.
e
A ce jour, dHQRPEUHXVHVHVSqFHVRQWG¶RUHVHWdéjà commencé à remonter au-delà du 50 parallèle telles
que O¶DQFKRLV OD VDUGLQH OH WKRQ URXJH O¶DUEDOpWULHU OD SDVWHQDJXH FRPPXQH OH UHquin renard, le requin
bleu, le rouget de roche, etc. Le bar européen, espèce pêchée sur le littoral aquitain, suit également cette
même tendance puisque ses captures sont passées en 20 ans de 31 à 558 tonnes en mer du Nord et de
80
694 à 2 429 tonnes à O¶RXHst des îles britanniques .
Les impacts du changement climatique sur la pêche dans le golfe de Gascogne
,O H[LVWH SHX G¶pWXGHV VXU OHV LPSDFWV DWWHQGXV RX GpMj YLVLEOHV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU OHV
populations marines du littoral Sud-RXHVW1pDQPRLQVXQHpWXGHGHO¶,)5(0(5SRUWDQWVXUOHJROIHGH
Gascogne a révélé que le réchauffement climatique y a provoqué une augmentation des espèces
subtropicales par la reproduction directement influencée par la température(QHIIHWO¶DXJPHQWDWLon des
WHPSpUDWXUHV GX JROIH D SHUPLV XQ GpYHORSSHPHQW SOXV LPSRUWDQW GHV °XIV 1pDQPRLQV VL OHV
températures augmentent au-delà G¶XQFHUWDLQVHXLOOHQRPEUHG¶°XIVSRXUUDLWGLPLQXHU
Ainsi, dans le golfe de Gascogne, le réchauffement offre des conditions désormais plus favorables aux
espèces ayant une affinité pour des eaux plus chaudes, alors que les espèces boréales dont
O¶DERQGDQFH GLPLQXH VRQW GHV HVSqFHV GH SOXV JUDQGH WDLOOH et de plus fort niveau trophique. Ces
dernières sont donc dans des conditions environnementales GpIDYRUDEOHV HW VXELVVHQW O¶LPSDFW GH OD
pêche. Le changement climatique peut donc modifier structurellement les interactions qui existent entre
le climat et les milieux marins.
Ce phénomène peut être interprété comme une opportunité économique. On observe entre autre une
UHPRQWpH G¶HVSqFHV YLYDQW KDELWXHOOHPHQW OH ORQJ GHV F{WHV DIULFDLQHV YHUV OH 1RUG : des espèces
tropicales de cabillaud, de motelle et de serpenton qui VRQWjSUpVHQWUpSHUWRULpHVMXVTX¶HQ*DOLFH'H
même, O¶$WODV Gu CIESM des espèces e[RWLTXHV QH FHVVH G¶DOORQJHU VD liste de poissons tropicaux
YHQXV V¶LQVWDOOHU GXUDEOHPHQW HQ Méditerranée via le canal de Suez ou le détroit de Gibraltar. Parmi
elles, le requin soyeux et la sole du Sénégal, deux espèces au potentiel commercial intéressant. Cette
remontée pourrait donc se poursuivre jusque sur les côtes du Sud-ouest de la France et offrir de
nouvelles perspectives de pêche à cette région. Néanmoins, les effets indirects de ces nouvelles
espèces VXUO¶pTXLOLEUHIUDJLOHGes écosystèmes marins, et sur les espèces actuelles qui y vivent, ne sont
pas encore bien connus. Dès lors, une vigilance VXUFHVHIIHWVV¶LPSRVH
Sources :
Commission Européenne, Août 2007, Pêche et aquaculture en Europe, Changement climatique: quel impact sur la pêche ?
Blanchard et al., IFREMER, 2006, Effets de la pêche et du réchauffement climatique sur la coexistence spatiale des espèces de
poissons du golfe de Gascogne. Conséquences pour les pêcheries
Mediterranean Science Commission www.ciesm.org
1.4.3 Développement de maladies affectant les productions
2XWUH OH GpSODFHPHQW G¶HVSqFHV OH FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH H[HUFH G¶DXWUHV W\SHV GH SUHVVLRQV VXU OHV
écosystèmes aquatiques à savoir la création de facteurs propices aux maladies et autres bactéries
menaçant directement les productions marinesOLpHVQRWDPPHQWjODFRQFK\OLFXOWXUHHWO¶RVWUHLFXOWXUHILlières
fortement développées dans le Sud-ouest.
80
Commission Européenne, 2007
88
Figure 27 ± Ventes pour la consommation de coquillages en 2006 (AGRESTE)
Mortalité des huitres dans le Sud-ouest : le changement climatique en cause ?
Des épisodes de mortalité liés indirectement aux conditions climatiques affectent déjà les productions
G¶KXvWUHVGX6XG-ouest. En effet, selon O¶,)5(0(5RQUHPDUTXHGHSXLVPDLXQHPRUWDOLWpDQRUPDOH
d'huîtres creuses sur tous les sites d'élevage d'huîtres en France à l'exception du bassin d'Arcachon. Le
virus en cause est le virus OsHV-1 provoqué par la bactérie « Vibrio splendidus ». L'huître creuse, C.
gigas, semble être l'unique espèce de coquillages affectée par ces mortalités. Au sein de cette espèce, les
huîtres juvéniles sont principalement atteintes. Les taux de mortalité calculés pour ces catégories
d'animaux sont particulièrement élevés (80% à 100% pour de nombreux lots). Les conditions climatiques
particulières de l'année 2008 (un hiver doux et un printemps chaud et pluvieux) ont pu permettre le
maintien hivernal de ces agents pathogènes à des niveaux plus élevés que d'ordinaire et leurs
développements plus actifs en fin de printemps. Ces conditions climatiques, favorisant des
développements phytoplanctoniques abondants, ont également contribué à fragiliser physiologiquement
les huîtres.
Les recherches se poursuivent d'une part en pathologie et, d'autre part, sur les aspects environnementaux,
afin de mieux caractériser les conditions environnementales particulières qui ont facilité les contaminations
et de mieux anticiper ce genre de phénomène.
89
1.5 Bibliographie
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SGAR PACA, 2008, Etude MEDCIE Grand Sud-est ± Phase 1.
90
91
2 Synthèse : vulnérabilité
Sylviculture / Pêche
Impacts
Exposition :
paramètres
climatiques à
considérer
±
agriculture
3RLQWVG¶DSSXLSRXU
les pistes
G¶DGDSWDWLRQ
/
Vulnérabilités
spécifiques à
investiguer
Cultures
végétales
Moyenne annuelle
des températures
moyenne
Evolution des
rendements
Moyennes
saisonnières des
températures
moyennes
des précipitations
efficaces
Problématique des
besoins en eau
des précipitations
efficaces
% du temps à subir
un état de sécheresse
Evolution de la
phénologie
Impacts des
bioagresseurs
saisonnières des
températures
moyennes
Moyenne annuelle
des températures
moyennes
des températures
maximales estivales
'DQVOHVXGGHOD)UDQFHO¶HIIHWSRVLWLI
du CO2 sur la croissance serait limité
par des températures dépassant
O¶RSWLPXPWKHUPLTXHGHVSODQWHV
Territoires sous
influence de la
Garonne
Les plantes en C3 (maïs notamment),
cultivées en masse dans le Grand
Sud-ouest YDORULVHQWSHXO¶HIIHW&22.
Des déficits structurels déjà connus,
et une dépendance significative à
O¶LUULJDWLRQ : Aquitaine, Midi-Pyrénées
et Poitou-Charentes représentent plus
de 50% des superficies irriguées en
France.
Ces évolutions posent la question de
O¶DYHQLUGHFXOWXUHVWHOOHVTXHOHPDwV
dans le Sud-ouest de la France.
'HVFXOWXUHVVHQVLEOHVjO¶DYDQFpH
des stades : maïs, vigne ; avec pour
cette dernière, des impacts sur la
qualité des productions.
Avancée des stades déjà constatée
pour la vigne (ex : Saint-Emilion)
Une « culture » de la
rareté à développer
davantage
Démarche actuelle à
O¶pFKHOOHQDWLRQDOH :
« Plan Sécheresse »
Territoires sous
influence de la
Garonne
Réflexions et
programmes de
recherche sur
O¶DGDSWDWLRQGHV
plantes et des
pratiques
Suivi des dates de
vendange en lien avec
le changement
climatique réalisé par
exemple par le Bureau
national
interprofessionnel du
Cognac
Littoral atlantique
Capitales
régionales
/¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH
est complexe, mais a priori négatif.
'HVpYROXWLRQVG¶RUHVHWGpMj
constatées :
- Disparition du phomopsys du
Tournesol suite à 2003
- Développement du taupin en
Poitou-Charentes notamment
92
Etude MEDCIE Grand Sud-ouest / Rapport intermédiaire Partie 3
Impacts
Exposition :
paramètres
climatiques à
considérer
Moyenne annuelle
des températures
moyennes
Impacts sur la
qualité
Impacts des
extrêmes
Moyennes
saisonnières des
températures
moyennes
de la mer
Tempêtes**
/H&&HWSDUWLFXOLqUHPHQWO¶DYDQFpH
des stades phénologiques affecte la
qualité de la vigne (arômes et
polyphénols)
3RLQWVG¶DSSXLSRXU
les pistes
G¶DGDSWDWLRQ
Vulnérabilités
spécifiques à
investiguer
&DSDFLWpG¶DGDSWDWLRQ
limitée par les cahiers
des charges des AOC.
Littoral atlantique
Recherches actuelles
GHO¶,15$VXUO¶LPSDFW
du changement
climatique sur la
qualité du vin
Risques côtiers : impact considérable
de Xynthia sur les grandes cultures et
les prairies
Capitales
régionales
Littoral atlantique
Elevage
Recrudescence
des maladies à
vecteurs
des températures
moyennes hivernales
des températures
Moyenne annuelle
des températures
moyennes
Productivité des
prairies
des températures
hivernales
des températures
moyennes estivales
([WHQVLRQGHO¶DLUHGHUépartition de
vecteurs de maladies : ex de
C.Imicola installé dans le Sud de la
France, responsable de la fièvre
catarrhale des ovins
Zones réglementées,
suivi réalisé pour la
FCO
Massif Central
Pyrénées et
piémonts
Adaptation
« spontanée » par
achat de fourrage
Effet positif de la hausse de
températures, permettant un
allongement de la saison de pâturage
Vulnérabilité aux
sécheresses entraînant des baisses
de rendement, notamment dans la
partie Sud du Massif Central
Mécanismes de
solidarité mis en place
suite à la sécheresse
de 2011, à organiser et
pérenniser
Massif Central
Pyrénées et
piémonts
Programmes de
recherche sur la
question
(CLIMFOUREL)
Forêt
Impacts sur la
croissance des
arbres
des températures
maximales estivales
Nombre de jours
cumulés à caractère
de canicule
Moyenne annuelle et
saisonnière des
précipitations
/¶HIIHWSRVLWLIGHODFRQFHQWUDWLRQHQ
CO2 est contrecarré par le stress
hydrique, déjà particulièrement
marqué dans le Sud-ouest.
Des études montrent des impacts
négatifs significatifs du CC sur la
productivité du hêtre ou du pin
maritime
Avec la hausse des températures et
O¶DXJPHQWDWLRQGHVVpFKHUHVVHV les
zones forestières de plaines et de
basses montagnes pourraient dépérir
par stress hydrique.
Mise en place par
O¶21)G¶XQHVWUDWpJLH
de gestion des
peuplements forestiers
sur le long-terme,
G¶DGDSWDWLRQDXUHJDUG
du changement
climatique et de
mesures préventives
UpVHDX[G¶REVHUYDWLRQ
des zones à risques,
«
Littoral atlantique
Territoires sous
influence de la
Garonne
Pyrénées et
piémonts
Massif Central
93
Impacts
Exposition :
paramètres
climatiques à
considérer
Dépérissements
des forêts
des températures
maximales estivales
Nombre de jours
de canicule
des températures
moyennes hivernales
Impacts des
ravageurs et
maladies
des températures
Moyenne annuelle
des températures
moyennes
Présence du chêne pédonculé dans la
Vallée de la Garonne, essence
QpFHVVLWDQWEHDXFRXSG¶KXPLGLWpGDQV
le sol
Sensibilité importante des espaces de
montagne en basse altitude avec la
présence du sapin en Piémonts qui
pourrait décliner
([WHQVLRQGHO¶DLUHGHUpSDUWLWLRQGHOD
chenille processionnaire du pin, vers
le Nord et en altitude
Vulnérabilité spécifique des Landes
de Gascogne en raison de la
monospécificité (pin maritime)
Extension des zones à risques pour
O¶HQFUHGXFKrQHVXUO¶HQVHPEOHGX
Sud-ouest
Hausse de la sensibilité des arbres
fragilisés par ailleurs : exemple de la
KDXVVHGHVpYpULWpGHO¶Rwdum du
chêne dans le Sud-ouest
3RLQWVG¶DSSXLSRXU
les pistes
G¶DGDSWDWLRQ
Vulnérabilités
spécifiques à
investiguer
plus ou moins
importante selon les
différentes essences
forestières
Littoral atlantique
)DFHjO¶LQFHUWLWXGH
autour des effets du
changement
climatique,
développement par
O¶21)G¶XQHSROLWLTXH
G¶DGDSWDWLRQGLWH
politique du sans regret
sans surcoût pour des
actions bénéfiques en
toute hypothèse
Mise en place par
O¶21)G¶XQHVWUDWpJLH
de gestion des
peuplements forestiers
sur le long-terme,
G¶DGDSWDWLRQDXUegard
du changement
climatique et de
mesures préventives
UpVHDX[G¶REVHUYDWLRQ
des zones à risques,
«
Massif Central
Pyrénées et
piémonts
Territoire sous
influence de la
Garonne
Littoral atlantique
Territoires sous
influence de la
Garonne (Landes
de Gascogne)
Incendies : hausse possible du risque
et extension vers le Nord.
Tempêtes
Evénements
extrêmes
Nombre de jours
de canicule
(YROXWLRQGHO¶DLUH
de répartition des
essences
Tous
Sensibilité actuelle du massif des
Landes.
Tempêtes : Sensibilité de la forêt du
Sud est ± Exemple de Klaus
Vulnérabilité du massif maritime
aquitain qui est monospécifique sur
un sol sableux et donc forcément
sensible, notamment aux tempêtes
([WHQVLRQGHO¶DLUHIDYRUDEOHjODIRUrW
méditerranéenne, au détriment des
hêtres et des forêts montagnardes
Existence de moyens
de prévention et de
gestion de crise, à
renforcer
Littoral atlantique
Exploitation des
Pyrénées et
piémonts
Prise en compte du
dans les choix de
plantation
Pyrénées et
piémonts
Massif Central
Massif-Central
Pêche
94
Impacts
Exposition :
paramètres
climatiques à
considérer
3RLQWVG¶DSSXLSRXU
les pistes
G¶DGDSWDWLRQ
Vulnérabilités
spécifiques à
investiguer
Recherche de
O¶,)5(0(5VXUOHV
maladies marines et
leurs impacts sur les
ressources
Littoral atlantique
Trames bleues et bleu
marine, facilitant la
migration des espèces
Littoral atlantique
Importance des activités maritimes
sur le littoral atlantique
Mortalité et/ou
dégradation des
populations
aquatiques
(YROXWLRQGHO¶DLUH
de répartition des
espèces
Moyenne annuelle
des températures
moyennes
des températures
maximales estivales
Moyenne annuelle
des températures
moyennes
Sensibilité des populations maritimes
qui souffrent déjà de virus : exemple
du virus OsHV-1 qui provoque depuis
3 ans la mort d'huîtres creuses.
'¶DXWDQWSOXVTX¶DXMRXUG
KXLOHV
recherches ne donnent pas
G¶H[SOLFDWLRQVFHUWDLQHVj O¶DSSDULWLRQ
de cette maladie
Conditions plus favorables aux
HVSqFHVG¶HDXFKDXGHGDQVOHgolfe
de Gascogne
Nouvelles perspectives économiques,
PDLVULVTXHVG¶HIIHWVLQGLUHFWVVXUOHV
espèces actuellement pêchées
95
/¶pnergie : des effets contrastés selon
les saisons, des synergies à exploiter
DYHFO¶DWWpQXDWLRQ
l¶pQHUJLH ± Eléments de diagnostic
/H VHFWHXU GH O¶pQHUJLH HVW GLUHFWHPHQW OLp DX FOLPDW : tant les capacités de production que les besoins
énergétiques dépendent des conditions climatiques. Les évolutions climatiques observées et attendues
entraîneront donc des impacts potentiellement significatifs sur le système énergétique français. Les analyses
81
récentes mettent en avant :
x
x
x
x
La modification de la demande énergétique SUREDEOHDXJPHQWDWLRQGHVEHVRLQVG¶pQHUJLHSRXUOH
rafraîchissement en été du fait des fortes températures et des épisodes caniculaires, et a contrario,
EDLVVHGHVFRQVRPPDWLRQVGHFKDXIIDJHHQUDLVRQG¶KLYHUVSOXVdoux ;
Des difficultés de production en été, en raison de la baisse des débits des fleuves (hydroélectricité)
HW GH OD KDXVVH GHV WHPSpUDWXUHV GH O¶HDX XWLOLVpH FRPPH VRXUFH IURLGH SRXU OHV FHQWUDOHV
nucléaires et thermiques classiques ;
Des difficultés dDQV OD GLVWULEXWLRQ GH O¶pQHUJLH DYHF OD SRVVLEOH GpJUDGDWLRQ YRLUH GHVWUXFWLRQ GHV
LQIUDVWUXFWXUHV GH GHVVHUWH UpVHDX GH FkEOHV OLJQHV pOHFWULTXHV « RX OD VDWXUDWLRQ GHV UpVHDX[
(fluviaux ou terrestres) ;
/¶DXJPHQWDWLRQ GH OD YXOQpUDELOLWp GHV LQIUDVWUXFWXUHV GH SURGXFWLRQ G¶pQHUJLH DX[ pYpQHPHQWV
82
extrêmes .
Ainsi, bien que les liens entre le secteur énergétique et le changement climatique soient généralement
DERUGpV VRXV O¶DVSHFW GH O¶DWWpQXDWLRQ j WUDYHUV OHV pPLVVLRQV GH JD] j HIIHW GH VHUUH OH FKDngement
climatique a également des impacts directs sur le secteur énergétique, impacts que nous traiterons cidessous.
1.1 Une demande G¶pQHUJLH en baisse en hiver, mais en
hausse en été
/D GHPDQGH G¶pQHUJLH HVW LQWLPHPHQW OLpH DX FOLPDW : températures et humidité sont des éléments
conditionnant les besoins de chauffage et de rafraichissement.
81
MEEDDM - Groupe Interministériel, 2009, Impacts du changement climatique, adaptation et coûts associés
en France
82
MEEDDM - Groupe interministériel, 2009
96
/¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUODGHPDQGHG¶pQHUJLHHVWYDULDEOHVHORQOHVOLHX[HWOHVVDLVRQV'H
manière générale, on anticipe :
x
x
Une diminution des consommatiRQV G¶pQHUJLH HQ KLYHU HQ UDLVRQ GH OD UpGXFWLRQ GHV EHVRLQV HQ
chauffage ;
8QH KDXVVH GHV FRQVRPPDWLRQV HQ pWp HQ UDLVRQ GH O¶DXJPHQWDWLRQ GHV EHVRLQV HQ
rafraichissement, notamment en période de canicules : en 2003, la canicule a résulté en une hausse
GHFRQVRPPDWLRQG¶pOHFWULFLWpGHO¶RUGUHGHjjO¶pFKHOOHIUDQoDLVHHQUDLVRQGHODVROOLFLWDWLRQ
plus importante des réfrigérateurs, congélateurs, climatiseurs, ventilateurs et instruments industriels
83
de refroidissement .
/¶HIIHWQHWVXUODGHPDQGe globale dépend des localisations. Ainsi, dans le résidentiel / tertiaire, si au nord de
84
OD )UDQFH RQ SHXW V¶DWWHQGUH j XQH UpGXFWLRQ GH OD GHPDQGH DQQXHOOH G¶pQHUJLH VHORQ O¶21(5& , sans
PHVXUHVG¶DGDSWDWLRQ GXEkWLPHQW sur le pourtour méditerranéen, d¶LFLj en moyenne par an, 2 ou 3
semaines de moins nécessiteraient du chauffage, et 2 à 5 semaines de plus nécessiteraient GH O¶DLU
FRQGLWLRQQp(QFRQVpTXHQFHOHVSLFVGHGHPDQGHG¶pOHFWULFLWpULVTXHQWGHVHGpSODFHUjFHUWDLQVHQGURLWV
passant de O¶KLYHUjO¶pWp
LDTXHVWLRQGHO¶DGDSWDWLRQHVWcomplexe ici car de nombreux facteurs économiques et sociaux influent sur
les demandes énergétiques. La réduction de la vulnérabilité devra donc passer par des mesures contre le
stress thermique avec la mise HQ SODFH G¶XQ XUEDQLVPH HW G¶XQ FDGUH EkWL DGDSWpV j OD KDXVVH GHV
85
températures , afin de limiter le recours à la climatisation, émettrice de gaz à effet de serre.
'HSOXVVLjO¶KHXUHactuelle en France OHWDX[G¶pTXLSHPHQWGHVPpQDJHVHQFOLPDWLVHXUVest faible (3% en
2007 selon RTE), les pays limitrophes ayant DXMRXUG¶KXLXQFOLPDWSOXVFKDXGFRQQDLVVHQWGHVWDX[ELHQSOXV
élevés (25% en Italie, 36% en Espagne). 'DQVFHVSD\VRQFRQVWDWHTXHODFRQVRPPDWLRQG¶pOHFWULFLWpDX[
périodes de forte chaleur est désormais pratiquement au niveau de la consommation hivernale.
Un exemple encore peu étudié mais qui deviendra potentiellement prégnant j O¶DYHQLU FRQFHUQH
86
O¶DXJPHQWDWLRQ importante du nombre de piscines individuelles observée dans le Grand Sud-ouest . Ce
phénomèneTXLSRXUUDLWV¶DFFURLWUHG¶DXWDQWSOXVDYHFO¶DXJPHQWDWLRQGHVWHPSpUDWXUHV devrait également
rWUHjO¶RULJLQHG¶XQHDXJPHQWDWLRQGHO¶XWLOLVDWLRQGHO¶HDXHWGHO¶pQHUJLHHQSpULRGHG¶pWp
83
ONERC, 2010
ONERC, 2010
85
ONERC, 2010
86
énergie-climat
84
97
Dans la moitié Sud de la France, une augmentaWLRQDWWHQGXHGHVFRQVRPPDWLRQVG¶pQHUJLH
/¶HIIHW QHW GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU O¶pYROXWLRQ GHV EHVRLQV HQ pQHUJLH HVW GLIIpUHQW VHORQ OHV
localisations. Ces différences ont été mises en évidence par le Groupe Interministériel (2009) qui a
réalisé, à partir du modèle PAPTER, une comparaison des variations de consommations énergétiques
annuelles à 2090 (scénario A2, modèle Arpège-Climat) pour un pool fictif donné de bâtiments dans
trois villes : Lille, Strasbourg et Agen.
'¶XQHYLOOHjO¶DXWUHO¶HIIHWGX changement climatique peut se traduire de manière différente : dans des
villes telles que Strasbourg et Lille, le pool fictif de bâtiment verrait sa consommation annuelle
diminuer par rapport à la situation actuelle. En revanche, dans une ville connaissant le climat actuel et
IXWXU G¶$JHQ OH FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VH WUDGXLUDLW SDU XQH KDXVVH GHV FRQVRPPDWLRQV G¶pQHUJLH
O¶DXJPHQWDWLRQGHVFRQVRPPDWLRQVHQpWpGpSDVVDQWOa baisse enregistrée en hiver.
Tableau 11 ± Variation de la consommation électrique pour un pool fictif de bâtiments en 2090
/H FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH HVW pJDOHPHQW VXVFHSWLEOH G¶DYRLU XQ LPSDFW VXU OHV FRQVRPPDWLRQV HQ pQHUJLH
du parc automobile. En effet, les chaleurs extrêmes, notamment en cas de canicule, devraient entraîner une
surconsommation de carburant liée à la climatisation automobile en France.
Grâce à une étude réalisée par O¶$'(0( HQ O¶LPSDFW GH WHPSpUDWXUHV SOXV pOHYpHV VXU OD
consommation en carburant a pu être calculé selon un échantillon de dix YRLWXUHV$LQVLLOV¶DYqUHTX¶DYHF
une température de climatisation de 20°C et une température extérieure de 30°C, les consommations
augmentent entre 0,9 et 3,1%.
Tableau 12 ± Variations de consommations enregistrées entre une température de consigne de 20°C et une
température de 30°C (Source : MEEDDM/ONERC, 2009)
Suivant les climats, un véhicule climatisé consommerait entre 2 et GHSOXVDQQXHOOHPHQWTX¶XQYpKLFXOH
non climatisé. Sachant TX¶HQOHWDX[G¶pTXLSHPHQW en climatisation des véhicules était estimé à 45%
98
et TXHG¶LFLOHVSURMHFWLRQVIRQWpWDWG¶XQWDX[G¶pTXLSHPHQWGH88%, on pourrait voir une augmentation
87
de 4,4% en 2020 de la consommation annuelle totale en carburant des véhicules particuliers .
1.2 Des capacités de production G¶pQHUJLHOLPLWpHV
1.2.1 /¶LPSDFW GH O¶DPHQXLVHPHQW GH OD ressource en eau sur la production
G¶pQHUJLH
'DQVOHFRQWH[WHDFWXHOGHFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHOHVVLPXODWLRQVSUpYRLHQWG¶RUHV-et-déjà une hausse des
températures, un réchauffement des eaux de surface mais également des variations des précipitations qui
88
se traduiront par une vulnérabilité accrue des centres de production énergétique , limitant leur capacité de
production en été :
x
/¶DXJPHQWDWLRQ GH OD WHPSpUDWXUH GHV FRXUV G¶HDX HW GHV ODFV SRXUUDLW DIIHFWHU OD VRXUFH IURLGH HQ
entrée des centrales nucléaires et thermiques classiques : durant la canicule de 2003, les
températures des fleuves ont atteint des niveaux extrêmement élevés, au-delà des températures
maximum de rejet, avec pour conséquence malgré les dérogations accordées, une baisse de
89
production nucléaire de 4% entre le 4 et le 24 août .
En 2007, le Grand Sud-ouest assure 16 GH OD SURGXFWLRQ QHWWH G¶pOHFWULFLWp G¶RULJLQH QXFOpDLUH HQ
France, à partir des centrales de Golfech (Midi-Pyrénées), Le Blayais (Aquitaine) et Civaux (PoitouCharentes).
Source : SOeS
87
MEEDDM - Groupe Interministériel, 2009
ONERC, 2010
89
Senat, 2004
88
99
Des températures de rejet particulièrement élevées dans la centrale de Golfech en 2003
Concernant la centrale de Golfech, les autorisations de rejets limitent la température des rejets à
33°C et la température de la Garonne en aval du site à 28°C, le réchauffement maximal du fleuve
devant être de 1,25°C en période estivale.
En raison des conditions climatiques exceptionnelles, du 13 au 15 juillet 2003, la centrale nucléaire
de Golfech a entraîné à plusieurs reprises pendant quelques heures un dépassement de la limite
autorisée de température de la Garonne en aval du site.
Habituellement, le respect de la température maximale du fleuve en aval des rejets est assuré par
une baisse de la puissance délivrée par les réacteurs. Néanmoins, en raison des enjeux de sécurité
GH O¶DOLPHQWDWLRQ pOHFWULTXH XQH GpURJDWLRQ SRQFWXHOOH D pWp DFFRUGpH SDU O¶$61 OH MXLOOHW
SHUPHWWDQW MXVTX¶DX VHSWHPEUH HW GDQV OD PHVXUH R OD VpFXULWp GX UpVHDX OH QpFHVVLWDLW GH
porter la température limite de la Garonne en aval des rejets à 29°C dès lors que le réchauffement
GHOD*DURQQHQ¶H[FpGDLt pas 1°C.
A partir du 5 août, le réchauffement naturel continu de la Garonne a entraîné de nouvelles difficultés
pour la centrale de Golfech : la nouvelle limite de température du fleuve en aval du site (29°C) a été
dépassée les 5 et 6 août pendant une durée totale de 21 heures. A partir du 7 août, la température
de la Garonne en amont du site a régulièrement été mesurée au-delà de 29°C, sans pour autant
FDXVHUO¶DUUrWWRWDOGHODFHQWUDOHHQUDLVRQGHVHQMHX[GHVpFXULWpGXUpVHDXpOHFWULTXH
Source : AYLVG¶LQFLGHQW± ASN, 13 juillet 2003
x
/¶pYROXWLRQ GHV GpELWV SRXUUDLW GLPLQXHU la réserve en eau des barrages en été VRXV O¶HIIHW GX
plusieurs paramètres climatiques (EDLVVH GH OD GXUpH GH O¶HQQHLJHPHQW DVVqFKHPHQW GHV FRXUV
G¶HDX pYROXWLRQ GHV GpELWV PXOWLSOLFDWLRQ GHs épisodes de sécheresses, etc.). $ O¶pFKHOOH GH OD
)UDQFHO¶21(RC conclut à une baisse de 15% de la production hydro-pOHFWULTXHj O¶KRUL]RQ
(Q GHV GLIILFXOWpV GH PRELOLVDWLRQ GH O¶pQHUJLH G¶RULJLQH K\GUDXOLTXH RQW pWp VRXOLJQpHV HQ
raison des très faibles débits observés.
En 2007, le Grand Sud-RXHVW DVVXUH GH OD SURGXFWLRQ QHWWH G¶pOHFWULFLWp G¶RULJLQH K\GUDXOLTXH HQ
)UDQFH /D SURGXFWLRQ G¶K\GURpOHFWULFLWp GDQV OH *UDQG 6XG-ouest représente, avec ses 10 170 usines
hydroélectriques, un quart de la production nationale.
Source 62H66HUYLFHGHO¶2EVHUYDWLRQHWGHV6WDWLVWLTXHV
Ces baisses de capacités de production interviendraient tandis que les besoins seraient en hausse (voir
partie précédente), rendant difficile le maintien des équilibres offre / demande.
1.2.2 Une évolution incertaine concernant les énergies renouvelables
/¶HQVHPEOH des facteurs climatiques cités plus-haut devrait également avoir des impacts sur le potentiel de
production des autres énergies et notamment les ENR. La problématique de l'adaptation pour les énergies
renouvelables est très différente de celle des infrastructures énergétiques « classiques ª O¶pYROXWLRQ
WHFKQRORJLTXHHVWWUqVLPSRUWDQWHHWOHXUGXUpHGHYLHHVWVRXYHQWPRLQVORQJXH(OOHVEpQpILFLHQWDLQVLG¶XQH
FDSDFLWpG¶DGDSWDWLRQSOXVLPSRUWDQWHTXHOHVpQHUJLHVFODVVLTXHV
/¶XQHGHVSULQFLSDOHVGLIIicultés reste QpDQPRLQVO¶LQFHUWLWXGHVXUOHVLPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXU
ces énergies. Ci-dessous, les principaux éléments présentés dans la littérature.
x
Le bois énergie G¶DSUqVFHUWDLQHVpWXGHVODSURGXFWLYLWpGHVIRUrWVDXJPHQWHUDLWGDQVXQ premier
WHPSV HQ UDLVRQ GH O¶HIIHW SRVLWLI GH OD FRQFHQWUDWLRQ HQ &2 2 VXU O¶DFWLYLWp SKRWRV\QWKpWLTXH SXLV
diminuerait à partir de la seconde moitié du XXIe siècle (températures trop élevées, manque
G¶HDX«1pDQPRLQVGqVOHFRXUWWHUPHGHVpYpQHPHQWV extrêmes tels que tempêtes, canicules et
100
sécheresses impacteront la ressource en augmentant la variabilité interannuelle des productions et
entraîQDQWGHVGpJkWVVXUOHORQJWHUPHGpSpULVVHPHQWV«
Un gisement important en bois-énergie dans le Grand Sud-ouest
Figure 28 ± Gisement en ktep/an dans les forêts françaises (Source : IFN, 2004)
Le gisement en bois est important dans le Grand Sud-ouest, principalement en Aquitaine où un
gisement de plus de 900ktep/an est recensé en 2004.
3
Lors de la tempête Klaus, 37 millions de m de pins maritimes des Landes de Gascogne ont été
toXFKpVVRLWSUqVG¶XQWLHUVGXYROXPHGHERLV)DFHjODTXDQWLWpGHERLVjYDORULVHUO¶XWLOLVDWLRQGHV
chablis sous forme de bois-énergie est apparue comme une réponse possible, en cohérence avec les
GLVSRVLWLRQV GX *UHQHOOH GH O¶(QYLURQQHPHQW $LQVL SOXVLHXUV PHVXUHV RQW pWp PLVHV HQ °XYUH
QRWDPPHQW O¶DGDSWDWLRQ GX « Fonds Chaleur Renouvelable », apportant une bonification pouvant
atteindre 25% aux projets de chaufferies-bois des collectivités ou des industries, dès lors que les
gestionnaires de ces équipements onWVLJQpXQFRQWUDWG¶DSSURYLVLRQQHPHQWHQERLVLVVXGHODWHPSrWH
x
x
90
/¶pQHUJLHVRODLUH : la littérature met en avant une hausse généralisée du rayonnement solaire, avec
GHV LPSDFWV SRVLWLIV VXU OH SRWHQWLHO GH SURGXFWLRQ G¶pQHUJLH PDLV OHV pWXGHV QH SUHQQHQW SDV HQ
90
compte la nébulosité qui reste incertaine .
/¶pQHUJLH pROLHQQH O¶LQFHUWLWXGH LPSRUWDQWH VXU O¶LQIOXHQFH GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU OH UpJLPH
GHVYHQWVHPSrFKHGHSURSRVHUGHVVFpQDULRVG¶pYROXWLRQGXSRWHQWLHOpROLHQ
101
1.3 Des infrastructures de production et de distribution de
O¶pQHUJLH LPSDFWpHV SDU GHV ULVTXHV QDWXUHOV SOXV
fréquents
Les infrastructures énergétiques sont généralement statiques et ont une durée de vie relativement longue
GH O¶RUGUH GH SOXVLHXUV GL]DLQHV G¶DQQpHV (OOHV SHXYHQW GRQF rWUH SRWHQWLHOOHPHQW H[SRVpHV j XQH
UHFUXGHVFHQFHGHVULVTXHVQDWXUHOVVRXVO¶HIIHWGu changement climatique.
1.3.1 Elévation du niveau de la mer et infrastructures énergétiques
/HVpWXGHVUpFHQWHVPHWWHQWHQDYDQWXQHVHQVLELOLWpPRGpUpHGHVLQIUDVWUXFWXUHVGHSURGXFWLRQG¶pQHUJLHj
91
O¶pOpYDWLRQGXQLYHDXGHODPHU . Ainsi, pour ce qui est des infrastructures de production et de stockage, la
remontée du niveau de la mer devrait se faire de façon assez progressive, laissant alors à certaines la
possibilité de s¶DGDSWHUVSRQWDQpPHQW soit en étant reconstruites plus en altitude soit en se protégeant par
des ouvrages spécifiques (digues, murets,..), VHORQ OD GXUpH GH YLH GH O¶RXYUDJH En France, seules deux
plates-formes ont une altitude inférieure à 10 mètres à savoir Gravelines (5,16m) et le Blayais (4,5m). Des
systèmes de protection sont en place, OLPLWDQW OHV HIIHWV GH GpIHUODQWHV G¶LQRQGDWLRQV HW GH KRXOH Il
V¶DYqUHUDWRXWHIRLVQpFHVVDLUHG¶DGDSWHUOHV ouvrages de protection et des unités de pompage littorales qui
acheminent l'eau de refroidissement.
Les analyses du Groupe interministériel ne considèrent pas la potentielle augmentation de la fréquence / de
O¶LQWHQVLWp GHV WHPSrWHV 2U OHV IDLWV RQW PRQWUp TXH FHOOHV-ci peuvent impacter les unités de production
G¶pQHUJLHFRPPHFHODDpWpOHFDVHQDX%OD\DLVYRLUHQFDGUp
=RRPVXUOHVFRQVpTXHQFHVG¶XQHLQRQGDWLRQVXUODFHQWUDOH/H%OD\DLV
Dans l'arrondissement de Blaye, lors du passage de la tempête de 1999, la rupture de digues a
entraîné l'inondation du site nucléaire de Braud-et-Saint-Louis. Les parties les plus basses des
bâtiments ont été envahies et notamment les galeries techniques des bâtiments où le niveau a atteint
de 1 à 4m (incident de niveau 2) provoquant l'arrêt durable de deux réacteurs. De nombreux
équipements importants pour la centrale tels que le circuit d'injection de sécurité (RIS), le système
d'aspersion de l'enceinte (EAS) et la moitié des pompes du circuit SEC qui prélèvent l'eau dans
l'estuaire pour assurer le refroidissement nucléaire RQWpWpPLVKRUVG¶XVDJH.
A la construction de la centrale dans les années 1970, la modélisation effectuée du site avait conduit
à estimer la cote de sécurité à 4m. Une digue de 5,2m de hauteur avait alors été construite, qui ne
V¶HVWSDVDYpUpHVXIILVDQWHSRXUSURWpJHUODFHQWUDOHGHO¶LQRQGDWLRQSDUODPHU
6L OD VXUHWp JOREDOH GH O¶LQVWDOODWLRQ Q¶D SDV pWp UHPLVH HQ FDXVH O¶pYpQHPHQW D FRQGXLW j XQ
renforcement des lignes de défense contre les risques provoqués par la houle, les marées et les
surcotes.
Source : Jean-Noël SALOMON, Université Michel de Montaigne-Bordeaux-3, L'inondation dans la basse vallée de la Garonne
et
l'estuaire
de
la
Gironde
lors
de
la
"tempête
du
siècle"
(27-28
décembre
1999)
http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0708/beiere/4/html/documents/surcote_gironde99.pdf
91
MEEDDM/ONERC, 2009
102
1.3.2 Risques naturels et distribution GHO¶pQHUJLH
%LHQTX¶LOUqJQHXQHJUDQGHLQFHUWLWXGHVXUO¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUOHVWHPSrWHVHQ)UDQFHLO
IDXWJDUGHUjO¶HVSULWTXHFHOOHV-ci peuvent considérablement affecter les réseaux de distributions.
/D SULQFLSDOH FDXVH GH FRXSXUH GH UpVHDX HQ FDV GH WHPSrWH HVW OLpH DX[ FKXWHV G¶DUEUHV VXU OHV OLJQHV
DpULHQQHV FRPPH O¶LQGLTXH OH JUDSKLTXH FL-dessous relatif à la tempête Klaus de janvier 2009. De même,
lors de la tempête de 1999, 90% des dégâts intervenus sur le réseau étaient causés par des chutes
92
G¶DUEUHV .
Figure 29 ± Origine des incidents sur le réseau Haute tension lors de la tempête Klaus (Source : ERDF)
Feux de forêt ou HQFRUH QHLJHV FROODQWHV VRQW G¶DXWUHV H[HPSOHV G¶DOpDV FOLPDWLTXHV impactant les lignes
aériennes haute tension. Dans le Massif Central, en décembre 2008, plus de 100 000 foyers ont été privés
G¶pOHFWULFLWp HQ UDLVRQ G¶XQ pSLVRGH GH QHLJH FROODQWH '¶DSUqV OH SURMHW ,0)5(; DYHF OH FKDQJHment
FOLPDWLTXH OD IUpTXHQFH GH FH W\SH G¶pYpQHPHQWV DLQVL TXH OH SpULPqWUH GHV ]RQHV j ULVTXH GHYUDLHQW VH
réduire.
92
Bellec et al., 2010
103
5HWRXUVXUOHVLPSDFWVGHODWHPSrWH.ODXVVXUO¶DOLPHQWDWLRQHQpOHFWULFLWp
La tempête Klaus en janvier 2009 a détruit 500km de lignes et privé 1,7 million de foyers G¶pOHFWULFLWp
dont 1,3 million dans le Sud-ouest.
Figure 30 ± Foyers
SULYpV G¶pOHFWULFLWp ORUV
de la tempête Klaus en
janvier 2009 (Source :
ERDF)
Des impacts indirects des coupures liées à la tempête Klaus ont été recensés dans le département des
Landes, le plus impacté par la tempête :
200 FOLHQWVSULYpVG¶pOHFWULFLWp
50 FOLHQWVSULYpVG¶HDXSRWDEOHSHQGDQWMRXUV
Connexions téléphoniques interrompues (en UDLVRQGHODGpSHQGDQFHjO¶DOLPHQWDWLRQpOHFWULTXH
des stations GSM)
- Deux établissements pour personnes âgées ont dû être secourus prioritairement par des groupes
électrogènes
- Les personnes en suivi médicalisé à domicile ont été accueillies en maison de retraite
- 'HVGLIILFXOWpVG¶DSSURYLVLRQQHPHQWHQFDUEXUDQWRQWpWpFRQVWDWpHV pendant plusieurs jours, en
raison de la non-alimentation des stations en électricité
- La reprise du trafic ferroviaire a été retardée en raison de la dépendance des passages à niveau
jO¶pJDUGGXUpVHDX(5')
Les dommages liés à la tempête Klaus sont néanmoins largement inférieurs aux effets induits par les
WHPSrWHV/RWKDUHW0DUWLQHQSRXUWDQWG¶XQHLQWHQVLWppTXLYDOHQWH G¶DSUqV57(ODWHPSrWHa mis
hors tension deux fois moins de lignes à haute et très haute tension, trois fois moins de postes qu'en
1999 et a endommagé six fois moins de pylônes qu'en 1999 ; grâce aux travaux de sécurisation mis en
place suite à Lothar et Martin. Depuis 2002, RTE et ERDF ont en effet engagé un des programmes de
sécurisation : enfouissement des lignes (dans le Sud-ouest, le taux souterrain de réseau moyenne
tension est passé de 22% à 33% entre 1999 et 2008), renforcement du maillage réseau et élargissement
des sillons déboisés.
-
Sources : RTE, ERDF
Bellec et al., 2010
Il est néanmoins nécessaire de préciser que si les tempêtes sont responsables de la dégradation des
réseaux pOHFWULTXHVO¶pWDWdes infrastructures ainsi que les investissements consacrés à leur renouvellement
sont également des facteurs importants de vulnérabilité GH FDSDFLWp G¶DGDSWDWLRQ. En effet, des poteaux
plus anciens et en mauvais état peuvent générer des dégâts plus importants lors de phénomènes intenses.
Cela a notamment été observé dans de nombreux endroits lors du passage de la tempête Klaus. ERDF et
104
57(RQWG¶DLOOHXUVDQQRQFpUpFHPPHQWXQJUDQGSODQG¶LQYHVWLVVHPHQWVGqVSRXUUHQRXYHOHUOHUpseau
93
le plus ancien . Dans ce cadre, quelques travaux ont déjà été menés comme par exemple à Bagnères-deLuchon en Haute-Garonne où ERDF D PHQp HQ IpYULHU GHV WUDYDX[ G¶HQIRXLVVHPHQW GH OLJQHV
électriques afin de sécuriser et de fiabiliser le réseau de distribution notamment sur les territoires les plus
94
exposés aux aléas climatiques .
93
énergie-climat
94
La Dépêche, février 2011, Bagnères-de-Luchon. Les câbles d'ERDF installés en sous-sol
http://www.ladepeche.fr/article/2011/02/02/1004278-Bagneres-de-Luchon-Les-cables-d-ERDF-installes-ensous-sol.html
105
1.4 Bibliographie
Bellec, Sauvalle, Boye, Rochas, 2010. RDSSRUWUHODWLIjODOLPLWDWLRQGHO¶LPSDFWGHVpYpQHPHQWVFOLPDWLTXHV
majeurs sur le fonctionnement des réseaux de GLVWULEXWLRQG¶pOHFWULFLWp CGIET, CGEDD. La Documentation
Française.
Conseil Général de l'industrie, de l'Energie et des Technologies - Conseil Général de l'Environnement et du
Développement Durable, Juin 2010, Rapport relatif à la limitation de l'impact des évènements climatiques
majeurs sur le fonctionnement des réseaux de distribution d'électricité
EDF, Plaquette de présentation de l'Unité de Production Sud-Ouest
ERDF, 2009, Bilan de la tempête Klaus, Janvier 2009
MEEDDM / ONERC, 2009. Evaluation du FRWGHVLPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWGHO¶DGDSWDWLRQHQ
Observatoire de l'énergie, Octobre 2004, 20 ans de chauffage dans les résidences principales en France de
1982 à 2002
Salomon, Université Michel de Montaigne-Bordeaux-3, 2002, L'inondation dans la basse vallée de la
Garonne et l'estuaire de la Gironde lors de la "tempête du siècle" (27-28 décembre 1999)
106
2 Synthèse : vulnérabilité - énergie
Impacts
Exposition :
paramètres
climatiques à
considérer
Moyennes
saisonnières des
températures
moyennes estivales
Hausse de la
demande en
énergie en été
des températures
maximales estivales
Nombre de jours
un caractère de
canicule
Baisse de la
demande en
énergie en hiver
Moyennes
saisonnières des
températures
moyennes hivernales
des températures
des températures
maximales estivales
Diminution des
capacités de
production ±
énergie nucléaire
Nombre de jours
un caractère de
canicule
Diminution des
capacités de
production ±
énergie
hydraulique
Evolution des
capacités de
production ± ENR
des précipitations
Hausse du besoin en rafraichissement
GDQVO¶KDELWDWOHVWUDQVSRUWV
/¶DGDSWDWLRQGXEkWLPHQWHVWXQ
facteur déterminant qui conditionnera
O¶pYROXWLRQGHVEHVRLQVDYHFXQ
risque de recours accru à la
climatisation (maladaptation).
3RLQWVG¶DSSXLSRXU
les pistes
G¶DGDSWDWLRQ
Vulnérabilités
spécifiques à
investiguer
Prise en compte de la
problématique du
FRQIRUWG¶pWpGDQVOD
Réglementation
Thérmique
1pFHVVLWpG¶HQYLVDJHU
OHFRQIRUWG¶pWpHWOH
FRQIRUWG¶KLYHUGH
manière intégrée dans
la construction / la
rénovation, possibilités
de synergies
atténuation /
adaptation.
Une baisse des besoins en énergie en
hiver est projetée, néanmoins, dans la
moitié Sud de la France, elle ne
compensera pas la hausse des
besoins en été.
Tous
Capitales
régionales
Tous
Trois centrales nucléaires sur le
WHUULWRLUHGHO¶pWXGHMEDCIE GSO :
Civaux, Le Blayais et Golfech.
En 2003, des températures de rejet
particulièrement élevées observées à
Golfech, entraînant des dérogations et
limitations de la production.
La centrale du Blayais, située en bord
GHPHUQ¶HVWSDVVRXPLVHDX[
difficultés liées aux températures de
rejet et aux étiages.
Des mesures
G¶DGDSWDWLRQG¶RUGUH
organisationnel mises
HQ°XYUHSDU(')
depuis 2003
Près de 20% de la production nette
G¶pOHFWULFLWpG¶RULJLQHK\GUDXOLTXHHVW
réalisée dans le Grand Sud-ouest.
Tempêtes
Régime des vents
Tous
Territoires sous
influence de la
Garonne
La production est sensible au climat ;
la capacité est limitée en cas de
VpFKHUHVVHVHWG¶pWLDges sévères.
Ensoleillement
Territoires sous
influence de la
Garonne
Recours aux ENR pour
pallier les difficultés de
production des
énergies classiques
Tous
107
Impacts
Risques naturels et
installations de
production
G¶pQHUJLH
Risques naturels et
distribution de
O¶pOHFWULFLWp
Exposition :
paramètres
climatiques à
considérer
de la mer
Tempêtes
de la mer
Tempêtes**
3RLQWVG¶DSSXLSRXU
les pistes
G¶DGDSWDWLRQ
Centrale Le Blayais située à altitude
relativement faible, déjà inondée par
le passé.
1,3 millions de foyers privés
G¶pOHFWULFLWpVXLWHjODWHPSrWH.ODXV
en 2009
Vulnérabilités
spécifiques à
investiguer
Tous
Littoral atlantique
Mesures de
sécurisation
développées depuis
1999 : lors de la
tempête Klaus, les
impacts ont été moins
LPSRUWDQWVTX¶HQ
Tous
Littoral atlantique
Territoires sous
influence de la
Garonne
108
Le tourisme : des vulnérabilités
fortes et des opportunités à
exploiter
l¶DWWUDFWLYLWp WRXULVWLTXH ± Eléments de
diagnostic
Le tourisme dans le Grand Sud-ouest représente en 2009 plus de 40 millions de nuitées, dont près de
45% en région Aquitaine. L¶LQWHU-région présente une grande diversité de potentialités touristiques. La
SUpVHQFH GX OLWWRUDO GH GHX[ FKDvQH GH PRQWDJQH G¶XQ HVSDFH UXUDO DX[ PXOWLSOHV IDFHWWHV HW G¶Xn
ULFKHSDWULPRLQHFXOWXUHODSHUPLVOHGpYHORSSHPHQWG¶XQHRIIUHWRXULVWLTXHYDULpH$O¶pFKHOOHGHO¶LQWHUUpJLRQO¶HVSDFHOLWWRUDOUHSUpVHQWHGHVQXLWpHVVXLYLSDUOHVHVSDFHVXUEDLQVOHVHVSDFHV
ruraux (25%) et enfin les montagnes (6%).
Figure 1 ±
Répartition des
nuitées (hôtels et
campings) selon
le type de
destination en
2009 (Source :
Ministère de
O¶pFRQRPLHHWGH
O¶LQGXVWULH
/HFOLPDWHVWXQDWWULEXWIRQGDPHQWDOG¶XQe destination touristique et constitue un facteur significatif de
choix de destination et de satisfaction des touristes.
Le changement climatique impactera les activités touristiques, mais les effets diffèreront selon le type
de destinations, la saison et les activités pratiquées.
L¶DWWUDFWLYLWp G¶XQH GHVWLQDWLRQ UHSRVH par ailleurs VXU OD TXDOLWp GH O¶RIIUH WRXULVWLTXH TXL GpSHQG GH
95
SOXVLHXUVpOpPHQWVWHOVTXHOHSDWULPRLQHOHSD\VDJHO¶DFFHVVLELOLWpOHVUHssources, la sécurité, etc. .
95
Raphaël Billé, IDDRI, 2007, Tourisme et changement climatique en Méditerranée
109
1.1 Climat et confort des touristes
redistribution des flux touristiques ?
:
vers
une
1.1.1 Evolution des conditions climatiques favorables au tourisme
96
Plusieurs études ont tenté de clarifier le lien entre climat et tourisme, en anal\VDQW O¶LPSDFW GH
variables climatiques telles que O¶HQVROHLOOHPHQW Oes précipitations journalières, les températures etc.
97
VXU O¶DWWUDFWLYLWp GHV WHUULWRLUHV &HOOHV-FL RQW SX SUHQGUH OD IRUPH G¶indices de confort climatique ,
identifiant des plages et deV VHXLOV G¶DFFHSWDELOLWp GDQV OH EXW GH SDUYHQLU j pWDEOLU O¶HQVHPEOH GHV
98
conditions climatiques propices au tourisme HQVROHLOOHPHQWSUpFLSLWDWLRQVWHPSpUDWXUHV«.
/¶pWXGH GH O¶pYROXWLRQ GH FHV GLIIpUHQWV SDUDPqWUHV SHUPHW G¶DQDO\VHU OHV HIIHWV SRVVLEles du
99
changement climatique sur OHV LQGLFHV GH FRQIRUW /¶H[HUFLFH D pWp UpDOLVp VXU OD )UDQFH HQ ,
portant sur le tourisme estival, pour les scénarios du GIEC A1B et A2. Les principales conclusions
sont les suivantes :
x
x
x
Actuellement, les conditions climatiques des mois de juillet et août sont considérées comme
ERQQHVRXWUqVERQQHVVXUO¶HQVHPEOHGHOD)UDQFHDXUHJDUGGHVSUpIpUHQFHVGHVWRXULVWHV ;
A 2100, le changement climatique entraînerait une diminution plus ou moins sensible de
O¶LQGLFHGHFRnfort climatique touristique dans tous les départements français, moins marquée
dans les départements du nord de la France et en montagne ;
Le changement climatique résulterait par ailleurs en une hausse du confort climatique aux
intersaisons (mai, juin), DYHFXQLQGLFHSURFKHGHO¶LQGLFHDFWXHOGHVPRLVG¶pWp
/¶pYROXWLRQ GX FRQIRUW FOLPDWLTXH SRXU OHV WRXULVWHV IDLW HQYLVDJHU GHV UHGLVWULEXWLRQV GH IOX[
touristiques en été, favorables au nord de la France et aux zones de montagne. /DFDSDFLWpTX¶DXURQW
les stations touristiques à adapter leur offre aux nouvelles attentes et aux nouvelles conditions
climatiques (adaptation des infrastructures aux fortes chaleurs, valorisation du potentiel estival en
moyenne montagne notamment) semble déterminante.
La traduction de ces UpVXOWDWVHQWHUPHVGHIUpTXHQWDWLRQWRXULVWLTXHQ¶HVWWRXWHIRLVSDVGLUHFWH :
x
x
'¶XQH SDUW O¶DWWUDFWLYLWp G¶XQH GHVWLQDWLRQ GpSHQG GH PXOWLSOHV IDFWHXUV DXWUHV TXH OH FOLPDW
(paysages, biodiversité, prix) qui pourront par ailleurs être également impactés par le
changement climatique ;
'¶DXWUH SDUW OHV © VHXLOV G¶DFFHSWDELOLWp » climatiques GHV WRXULVWHV YDULHQW VHORQ O¶kJH GHV
WRXULVWHVOHVFRQGLWLRQVFOLPDWLTXHVGHODUpJLRQG¶RULJLQHRXHQFRUHOHVW\SHVGHGHVWLQDWLRQ
FHTXLQ¶HVWSDVSUis en compte dans les indices.
1.1.2 Des impacts différenciés selon le type de localisation
Si une relation directe peut être établie entre climat et choix de destinations, celle-ci est variable selon
le type de destinations (ville, littoral, montagne, campagne« OHV DFWLYLWpV UHFKHUFKpHV FXOWXUHOOHV
VSRUWLYHV«RXHQFRUHODVDLVRQQDOLWpGXWRXULVPH
96
Brunet, 1970 ; Escourrou, 1993 ; Besancenot, 1989 ; Harlfinger, 1991 ; Becker, 1998 ; Morgan,
Gatell et al., 2000
97
Mieczkowski 1985 ; Matzarakis and De Freitas, 2001 ; Matzarakis, C.R. de Freitas et al., 2004
98
MEEDDM, Groupe Tourisme, 2009, Evaluation du coût des impacts du changement climatique et
GHO¶DGDSWDWLRQHQ)UDQFH
99
MEEDDM, 2009
110
$WLWUH G¶H[HPSOHXQHpWXGHUpDOLVpH SRXU OHFRPSWHGX 0(,(GX0(''7/HW GH OD'$7$5
indique que la température à partir de laquelle les touristes coQVLGpUHURQW TX¶LOIHUDWURSFKDXGYDULH
100
VHORQO¶HQYLURQQHPHQW HOOHHVWSOXVpOHYpHjODPHUTX¶HQFDPSDJQHRXHQYLOOH .
La littérature sur les impacts du changement climatique sur le tourisme ainsi que les différents retours
G¶H[SpULHQFHPHWWHQWHQDYDnt :
x
x
x
Une amélioration des potentialités touristiques de la moyenne montagne en été, appréciée
pour sa fraicheur relative ; mais des difficultés croissantes pour les stations de ski de basse et
PR\HQQHDOWLWXGHHQUDLVRQGXPDQTXHG¶HQQHLJHPHQWYRLUSDUWLe 1.2.2) ;
8Q LPSDFW QpJDWLI GHV pSLVRGHV GH IRUWHV FKDOHXUV SRXU OHV GHVWLQDWLRQV VLWXpHV j O¶LQWpULHXU
des terres ;
Un impact négatif des fortes chaleurs estivales sur le tourisme en zone urbaineRO¶LQFRQIRrt
WKHUPLTXHHVWDFFHQWXpSDUO¶HIIHWvORWGHFKDOHXUXUEDLQ.
Eté 2003 en Aquitaine : une saison touristique difficile dans les terres
6LODVDLVRQHVWLYDOHDFRQVWLWXpSRXUO¶HQVHPEOHGHODUpJLRQ$TXLWDLQHXQHVDLVRQWRXULVWLTXH
difficile (naufrage du Prestige, événements climatiques extrêmes, guerre en Irak dissuadant le
tourisme international), le Lot-et-Garonne est le département aquitain le plus touché par la baisse de
fréquentation.
Figure 31 ± Evolution mensuelle des nuitées touristiques en Lot-et-Garonne : hôtellerie homologuée (à
gauche) et campings (à droite) (Source : CRTA, 2003)
'¶DSUqVOHVDQDO\VHVGX&57$ODFDQLFXOHDLQFLWpOHVWRXULVWHVjGpODLVVHUO¶LQWpULHXUGHVWHUUHVSRXU
se reporter vers les départements côtiers, dont les activités aquatiques ont constitué un facteur
G¶DWWUDLWWRXULVWLTXHVLJQLILFDWLIHQFHWWHSpULRGHGHIRUWHFKDOHXU
Une part importante de cette baisse de fréquentation est liée à la désertion des campings lot-etgaronnais par la clientèle française.
Source : CRTA, 2003 : Bilan de la saison touristique 2003 en Aquitaine
100
MEIE, MEEDDM, DIACT, 2009. Météorologie, climat et déplacements touristiques :
comportements et stratégies des touristes. Etude réalisée par TEC et le CREDOC
111
/HV FRQVpTXHQFHV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU O¶DWWUDFWLYLWp WRXULVWLTXH GHV HVSDFHV
urbains du Sud-ouest
/HV YLOOHV FRQVWLWXHQW GHV KDXWV OLHX[ G¶DWWUDFWLYLWp WRXULVWLTXH 'DQV OH *UDQG 6XG-ouest,
O¶DJJORPpUDWLRQ 7RXORXVDLQH UHSUpVHQWDLW HQ SUqV GH GH O¶HPSORL WRXULVWLTXH du
département de la Haute-*DURQQH PDLV pJDOHPHQW XQH JUDQGH SDUW GH O¶HPSORL WRXULVWLTXH GH OD
région Midi-Pyrénées.
Tableau 13 ± Emploi saODULpWRXULVWLTXHGDQVO¶DJJORPpUDWLRQWRXORXVDLQHHQ+DXWH*DURQQH et dans la
région Midi-Pyrénées (Source : INSEE)
Emploi salarié touristique
Moyenne
annuelle
Moyenne
juillet-août
Moyenne
février-mars
Agglomération de
Toulouse
11900
13800
10300
Haute-Garonne
14300
16800
12500
Midi-Pyrénées
36000
47700
30300
/¶H[SpULHQFHGHHQUpJLRQ0LGL-3\UpQpHVLQGLTXHTX¶HQSpULRGHGHFDQLFXOHOHVWRXULVWHVVH
sont davantage tournés vers les montagnes, bases de loisirs et espaces nautiques au détriment
des visites de sites, a fortiori situés dans les espaces urbains.
Source : INSEE, 2007, En Midi-Pyrénées, 36 000 emplois salariés privés liés au tourisme
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=7&ref_id=11311&page=six_pages/6p_n100/6pages_n100page2.htm
Létard et al., 2003 : La France et les français face à la canicule
1.2 /¶LPSDFW GX changement climatique
ressources dont dépend le tourisme
sur
les
1.2.1 L¶DPHQXLVHPHQW GHV UHVVRXUFHV HQ HDX disponibles SRXU O¶activité
touristique
Selon les scénarios d¶pYROXWLRQFOLPDWLTXHXQHPRGLILFDWLRQVHQVLEOHGHODUpSDUWLWLRQGHODUHVVRXUFH
en eau devrait se faire suivant les saisons. /¶KLYHU pourrait ainsi voir ses précipitations augmenter
légèrement alors que les autres saisons devraient connaître une baisse des réserves en eau
notamment en été et en automne. Les conséquences pour le tourisme pourrait se voir à plusieurs
niveaux avec :
x
x
x
8QHEDLVVHGHVGLVSRQLELOLWpVGHO¶HDXVHORQOHVVDLVRQVSRXUODFRQVRPPDWLRQHWOHV activités
touristiques (alimentation en eau potable, activités de loisirs tels que piscines, golfs) ;
Une dégradation de la qualité des eaux de baignade (rivières, lacs) avec des impacts
101
sanitaires à considérer ;
Une exacerbation des tensions et conflits G¶XVDJHVHQWUHOHVGLIIpUHQWHVDFWLYLWpVWRXULVWLTXHV
et les autres secteurs demandeurs qui pourraient affecter ces activités.
101
Ghislain Dubois et Jean Paul Ceron, TEC, 2006, Adaptation au changement climatique et
développement durable du tourisme
112
/H 6XG GH OD )UDQFH HVW G¶RUHV-et-déjà vulnérable du fait des pressions humaines et économiques
importantes (agriculture et irrigation notamment) qui, combinés aux effets du changement climatique,
102
SRXUUDLHQWSURYRTXHUXQHVLWXDWLRQORFDOHGHGpILFLWVXUO¶HQVHPEOHGXEDVVLQ$GRXU-Garonne .
Zoom sur les risques de restriction G¶XVDJHGHO¶HDXsur les activités touristiques
/DSpULRGHG¶pWLDJHGXEDVVLQ$GRXU-*DURQQHGXUDQWODTXHOOHOHGpELWGHVFRXUVG¶HDXHVWDXSOXV
EDV FRUUHVSRQG j OD SpULRGH V¶pFKHORQQDQW HQWUH MXLOOHW HW RFWREUH 'XUDQW FHWWH GHUQLqUH GHV
efforts sont réalisés en termes dH VWRFNDJH HW G¶XWLOLVDWLRQ UDWLRQQHOOH GH O¶HDX DILQ GH OLPLWHU OHV
SHUWXUEDWLRQV GX UpJLPH K\GUDXOLTXH QDWXUHO GHV ULYLqUHV HW GHV XVDJHV GH O¶HDX 2U F¶HVW GXUDQW
FHWWH SpULRGH R OD UHVVRXUFH HVW DX SOXV EDV TXH O¶RQ REVHUYH OHV SOXV LPSRUWDQWV WDX[ GH
fréquentation touristique, particulièrement dans le Sud-ouest, comme le montre le graphique cidessous.
Figure 32 ± Hôtellerie de tourisme : répartition des nuitées selon le mois (en %) dans le Sud-ouest et
en France métropolitaine en 2009 (Source : tourisme.gouv.fr)
$YHF OHV HIIHWV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH RQ SHXW GRQF V¶DWWHQGUH j FH TXH OHV HQMHX[ GHV
FRQVRPPDWLRQV G¶HDX VRLHQW SOXV LPSRUWDQWV SRXU O¶HQVHPEOH GHV DFWLYLWpV WRXULVWLTXHV HW
notamment pour les plus consommatrices telles que le thermalisme, très répandu en Aquitaine
avec 10 stations thermales et près de 70 établissements en 2007.
Source : $JHQFH GH O¶(DX $GRXU-Garonne http://www.eau-adour-garonne.fr/page.asp?page=3674 et Région Aquitaine
http://www.tourisme-aquitaine.fr/upload/Plaquette_tourisme_Fr.pdf
1.2.2 /D EDLVVH GH O¶HQQHLJHPHQW HW ses conséquences sur le tourisme
hivernal
$YHFO¶DXJPHQWDWLRQGHVWHPSpUDWXUHVHWO¶pYROXWLRQGHVSUpFLSLWDWLRQVOHFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHDXUD
GHVFRQVpTXHQFHVVXUO¶HQVHPEOHGHVDFWLYLWpVOLpHVjODQHLJH $LQVLOHVVFpQDULRVHIIHFWXpVSDUOH
103
&HQWUHG¶pWXGHVGHODQHLJHGH0pWpR-France HVWLPHQWTX¶DYHFXQ doublement de la teneur en CO2
GHO¶DWPRVSKqUH et une augmentation de la température moyenne de 2°C :
x
102
103
Au-GHVVXV GH PqWUHV G¶DOWLWXGH O¶HQQHLJHPHQW VHUDit légèrement retardé et la fonte un
peu plus rapide avec une douzaine de jourVG¶HQQHLJHPHQWHQPRLQVHWXQHOpJqUHGLPLQXWLRQ
GHO¶pSDLVVHXUGXPDQWHDXQHLJHX[
UICN - MIES - MEDD, 2002, Changement climatique et impacts sur le régime des eaux en France
TEC, 2006
113
x
x
9HUVPqWUHVG¶DOWLWXGHO¶LPSDFWGHYLHQGUDit beaucoup plus important.
$ PqWUHV OH QRPEUH GH MRXUQpHV DYHF GH OD QHLJH DX VRO DLQVL TXH O¶pSDLVVHXU GX
manteau neigeux diminueront. Ce nombre de journée diminuerait G¶XQPRLVSDVVDQWGHj
GDQV OHV 3\UpQpHV HW O¶pSDLVVHXU GX PDQWHDX QHLJHX[ GLPLQXHUDit de 20cm (30 à 40cm
actuellement).
104
'DQVO¶pWXGHAdaptation au changement climatique et développement durable du tourisme de TEC ,
O¶H[WUDSRODWLRQ GHV PRGqOHV G¶E. Martin (Martin, 2005) a permis de définir les impacts qui seront
SRWHQWLHOOHPHQWYLVLEOHVGDQVOHFDVG¶XQHDXJPHQWDWLRQGH&RXSOXVGHVWHPSpUDWXUHV :
x
x
x
x
$ SOXV GH PqWUHV G¶DOWLWXGH FHWWH augmentation supplémentaire se traduirait par une
GRX]DLQHGHMRXUVG¶HQQHLJHPHQWHQPRLQV ;
$PqWUHVODEDLVVHGHO¶HQQHLJHPHQWGHYLHQGUDLWVHQVLEOH ;
De 1500 à 1800 mètres, le manteau neigeux serait fortement réduit : les stations à cette
altitude auront de considérables difficultés à trouver un équilibre économique ;
$ PqWUHV O¶HQQHLJHPHQW VHUDLW WUqV IDLEOH HW OHV FRQGLWLRQV SRXU GHV VSRUWV G¶KLYHU QH
seraient plus réunies, excepté pour des pratiques très épisodiques de ski de fond comme
F¶HVWOHFDVSar exemple dans le Limousin, où les activités liées à la neige peuvent davantage
rWUHFRQVLGpUpHVFRPPHXQORLVLUGHSUR[LPLWpTXHFRPPHXQIDFWHXUG¶DWWUDFWLYLWpWRXULVWLTXH
3ODJHVG¶DOWLWXGHGHVVWDWLRQVGHVNi dans les Pyrénées
Figure 33 ± 3ODJHVG¶DOWLWXGHGHVVWDWLRQVGHPRQWDJQHGDQVOHV3\UpQpHV
Source : pyrenees-online.com
104
TEC, 2006
114
Concernant le Sud-ouest, le tourisme pyrénéen apparait particulièrement vulnérable aux effets du
changement climatique : VHORQ O¶2EVHUYDWRLUH S\UpQpHQ GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH, la tendance à la
baisse du nombre de jours de neige au sol devrait être particulièrement marquée sur les Pyrénées
centrales et orientales espagnoles. Ainsi, en passant de 3 à 2 mois de jours de neige avec une
remontée de la limite des conditions de ski satisfaisantes de 150m par degré, les stations de ski de
105
PR\HQQHPRQWDJQHSRXUUDLHQWYRLUXQHGLPLQXWLRQG¶XQTXDUWGHOHXUFKLIIUHG¶DIIDLUH .
8QHGLPLQXWLRQVHQVLEOHGHODGXUpHG¶HQQHLJHPHQWGDQVOHV3\UpQpHV
Selon l'Observatoire pyrénéen du
changement
climatique,
les
températures ont déjà augmenté
de 1,1°C depuis 1900 dans le
massif
Pyrénéen.
Les
FRQVpTXHQFHV GH O¶pOpYDWLRQ GHV
WHPSpUDWXUHV VXU O¶HQQHLJHPHQW
des stations de ski pyrénéennes
ont été analysées dans le cadre
G¶XQHpWXGHGH0pWpR-France.
La carte 1 présente la durée
moyenne actuelle d'enneigement
à 1500m en jours par an (valeurs
simulées). Dans le Grand Sudouest, celle-ci est actuellement
comprise entre 103 (Garonne) et
129 jours par an (PyrénéesAtlantiques).
(Q FDV G¶DXJPHQWation des températures de +1,8°C (carte 2), la durée mo\HQQH G¶HQQHLJHPHQW
diminuerait sensiblement dans tous les départements pyrénéens, avec un maximum de 82 jours par
an dans les Pyrénées Atlantiques.
&HVGRQQpHVVRQWG¶DXWDQWSOXVpertinentes que Météo-France a déjà observé une diminution de 10
jMRXUVG¶HQQHLJHPHQW HQWUH Ht 2008 pour la moyenne montagne HWO¶$VVRFLDWLRQ0RUDLQH
une diminution de 85% de la surface des glaciers pyrénéens depuis 1850.
Sources : Météo France - CNRM/CEN& Observatoire Pyrénéen du Changement climatique, 2010, Mutualisation de la
FRQQDLVVDQFHVXUO¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHQPRQWDJQH
1.2.3 Changement climatique et érosion des plages
106
Le littoral représente le premier espace touristique en France . Ces territoires littoraux attractifs sont
SDUWLFXOLqUHPHQWVHQVLEOHVDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHO¶pOpYDtion du niveau de la mer induisant :
105
Observatoire Pyrénéen du Changement climatique, 2010, Mutualisation de la connaissance sur
O¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHQPRQWDJQH
106
MEIE, 2009
115
x
x
8QHDJJUDYDWLRQGHVSKpQRPqQHVG¶pURVLRQGHVF{WHVOLpe aux mouvements marins (vagues
HWKRXOHVVXUFRWHVPpWpRURORJLTXHVPDUpH« ;
8QHUHFUXGHVFHQFHG¶pSLVRGHVGHVXEPHUVLRQVPDULQHVWHPSRUDLUHVRXSHUPDQHQWHV
Les façades littorales ne sont pas affectées de la même manière SDUO¶pURVLRQ, dépendamment de la
nature des côtes, des courants marins et du QLYHDXG¶DUWLILFLDOLVDWLRQGHVOLWWRUDX[(Q)UDQFHVXUOHV
107
8245km de linéaire côtier, 34% étaient en 2004 impactés SDUO¶pURVLRQF{WLqUH .
Les conséquences dH O¶pURVLRQ VXU O¶DWWUDFWLYLWp WRXULVWLTXH des côtes aquitaine et pictocharentaise
Le tourisme sur le littoral est prépondérant dans le Grand Sud-ouest. Il représente en 2009 40%
des nuitées enregistrées sur le territoire.
'¶DSUqV OH SURJUDPPH (XURVLRQ OHV F{WHV G¶$TXLWDLQH HW GH 3RLWRX-Charentes apparaissent
FRPPHIRUWHPHQWH[SRVpHVjO¶DOpDpURVLRQYRLUFKDpitre « Risques naturels »). Cette exposition
est G¶DXWDQWSOXVSUREOpPDWLTXHTXHFHVHVSDFHVOLWWRUDX[FRQVWLWXHQWGHVOLHX[GHIRUWHDWWUDFWLYLWp
touristique avec au total en 2009 plus de 10 millions de nuitées.
&HSHQGDQW VL O¶RQ WLHQW FRPSWH GHV HIIHWs potentiels du changement climatique tels que
O¶H[DFHUEDWLRQ GHV pYpQHPHQWV FOLPDWLTXHV LQWHQVHV O¶pOpYDWLRQ GX QLYHDX GH OD PHU et leurs
FDSDFLWpG¶LQWHQVLILFDWLRQ GHVSKpQRPqQHVG¶pURVLRQOHOLWWRUDODTXLWDLQHWSLFWR-charentais pourrait
voir son attractivité V¶DPHQXLVHU DYHF OD GpJUDGDWLRQ GHV SODJHV QRWDPPHQW On peut prendre
O¶H[HPSOHGHOD 3RLQWHGH*UDYHVLWXpHGDQVO¶HVWXDLUHGHOD*LURQGHHWTXLDEULWHXQHQVHPEOHGH
commerces et d'activités touristiques : suite au passage de la tempête Xynthia en 2010, un
LPSRUWDQW UHFXO GX WUDLW GH F{WH HW GpPDLJULVVHPHQW GH OD SODJH RQW pWp REVHUYpV SDU O¶21) HW
O¶2EVHUYDWRLUHGXOLWWRUDODTXLWDLQ'HSOXVOHVIDODLVHVPDULQHVH[LVWDQWHVRQWpWpUDYLYpHVODPHU
a rompu un cordon de dune récent pour pénétrer YHUVO¶LQWpULHXUGHVWHUUHV
Source : BRGM/RP, 2010, Compte-rendu des observations relatives aux impacts de la tempête Xynthia sur le littoral
Aquitain & INSEE, 2010, http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=99&ref_id=t_5001R
1.2.4 Evolution de la biodiversité et des espaces naturels
Les paysages naturels et la biodiversité constituent un atout indéniable pour le tourisme. Le
changement climatique pourrait avoir des conséquences importantes sur le paysage et modifier
VWUXFWXUHOOHPHQW O¶DVSHFW DFWXHO GHV HVSDFHV QDWXUHOV FRQQXV j FH MRXU : évolution / régression de
certains habitats (montagne, forêts OLWWRUDO « PRGLILFDWLRQV GH O¶DLUH GH Uppartition de certaines
espèces, voire GLVSDULWLRQVG¶HVSqFHVVXUXQWHUULWRLUHGRQQp
Aujourd'hui, il est difficile de déterminer de façon certaine les conséquences de la dégradation des
108
espaces et espèces sur le tourisme . Bien que la beauté des paysages soit toujours citée dans les
causes pULQFLSDOHVG¶DWWUDFWLvité touristique, il semble que ce soit avant tout le maintien de la possibilité
G¶DFFRPSOLU certaines activités dans de bonnes conditions (baignade, ski, pêche) qui soient
déterminants &H TXL HVW VU F¶HVW TXH FHV LPSDFWV DXURQW GHV conséquences sur le tourisme
naturaliste TXL UDVVHPEOH O¶HQVHPEOH GHV WRXULVWHV H[SHUWV LQLWLpV RX DXWUHV LQWpUHVVpV SDU OHV
109
espaces naturels .
107
Eurosion, 2004
TEC, 2006
109
TEC, 2006
108
116
1.2.5 Impact sur les ressources de terroir
/HV UHVVRXUFHV GH WHUURLUV FRQVWLWXHQW XQ DWRXW LPSRUWDQW SRXU O¶DFWLYLWp WRXULVWLTXH SXLVTX¶HOOHV
représentent un apport patrimonial et culturel spécifique pour leur région. Avec le changement
climatique, les activités touristiques directement liées aux cultures et produits de terroir pourraient être
impactées.
Néanmoins, oQSHXWSHQVHUTXHOHWRXULVPHGLVSRVHGHODUJHVFDSDFLWpVG¶DGDSWDWLRQIDFHjGHWHOOHV
SHUVSHFWLYHV G¶pYROXWLRQ : diversification des activités, substitution des produits devenus rares ou
110
disparus «
Les risques potentiels pour le tourisme viticole
/HVYLJQREOHVDTXLWDLQVUHSUpVHQWDLHQWPLOOLRQVGHYLVLWHV GHPDLjVHSWHPEUH'¶DSUqV
une enquête du CRTA, bien que seul 1 visiteur sur 10 ait placé le vin au centre de ses vacances,
O¶RHQRWRXULVPHUHSUpVHQWHXQHDFWLYLWppFRQRPLTXHPDMHXUHSRXUODUpJLRQ : la dépense moyenne
TXRWLGLHQQHG¶XQRHQRWRXULVWHHVWSUqVGHGHX[IRLVSOXVpOHYpHTXHFHOOHG¶XQWRXULVWHFODVVLTXH
estival.
Le vignoble girondin est le plus grand vignoble AOC du monde avec 57 appellations et une
capitale régionale, Bordeaux, qui a été désignée destination de tourisme viticole la plus
prestigieuse du monde en 2008 par les utilisateurs de TripAdvisor, la plus grande communauté de
voyageurs sur Internet (7 millions de membres). Près de 14 000 amateurs de vin ont ainsi
découvert le vignoble et les vins de Bordeaux depuis janvier 2008, soit une hausse de 21% par
UDSSRUW j OD PrPH SpULRGH HQ /¶2IILFH GH 7RXULVPH GH %RUGHDX[ D G¶DLOOHXUV LQVFULW FHWWH
WKpPDWLTXHDXF°XUGHVHVREMHFWLIVGHGpYHORSSHPHQWHWGHYDORULVDWLRQ
Les impacts du changement climatique sur la viticulture (modification des pratiques agricoles,
extension vers le Nord de la faisabilité des cultures de la vigne, voire modification de la carte
viticole) pourraient se répercuter sur ces activités touristiques en lien avec la vigne. Bien que les
conséquences soient incertaines, le changement climatique appelle à une anticipation de ces
impacts potentiels.
Sources :
CRTA, 2010 /HVFKLIIUHVFOpVGHO¶RHQRWRXULVPHHQ$TXLWDLQH
Conseil Général de Gironde http://www.cg33.fr/cg33/jcms/c_18627/la-gironde-en-chiffres
http://www.bordeaux-info.com/2008/10/01/bordeaux-capitale-mondiale-du-tourisme-viticole/
et
Bordeaux
Info
1.3 Les impacts des risques naturels sur le tourisme
En France, si 49% des communes françaises sont répertoriées comme vulnérables aux risques
naturels, la proportion devient nettement plus importante pour les seules communes touristiques.
Ainsi, les 1 047 communes définies en 1999 par O¶,QVWLWXW IUDQoDLV GH O¶HQYLURQQHPHQW comme très
touristiques sont concernées à plus de 80% avec :
x
110
98% des communes touristiques de haute montagne soumises à au moins un risque et 16%
G¶HQWUHHOOHVVXVFHSWLEOHVG¶rWUHDIIHFWpHVSDUFLQTW\SHVGHULVTXHVGifférents contre 0,1% au
plan national ;
TEC, 2006
117
x
Les communes touristiques littorales et de campagne, moins concernées que celles de la
montagne, avec respectivement 75% et 66% des communes soumises à au moins un risque,
111
restant néanmoins plus vulnérables que la moyenne .
Dans ce contexte, il faut prendre en considération la vulnérabilité spécifique de la clientèle touristique
face aux risques. En effet :
x
x
x
Les infrastructures touristiques ne sont pas toutes adaptées aux risques et sont souvent
situées en zones vulnéUDEOHVERUGXUHVGHIOHXYHVOLWWRUDO«&HUWDLQVKpEHUJHPHQWVWHOVTXH
OHVWHUUDLQVGHFDPSLQJVQ¶RIIUHQWSDVG¶DEULVFRQWUHOHVLQWHPSpULHVRXFRQWUHWRXWDXWUHW\SH
de risques ;
Les populations touristiques sont généralement peu informées sur les risques naturels locaux,
OHV SURFpGXUHV G¶DOHUWH HW G¶pYDFXDWLRQ © culture du risque » différente des populations
locales) ;
Les populations touristiques sont mobiles et donc particulièrement vulnérables en cas de
catastrophes et de procédure urgente de confinement.
Les impacts de la tempête Klaus sur les activités de montagne
Lors du passage en 2009 de la tempête Klaus dans le Sud-ouest O¶DFWLYLWp WRXULVWLTXH
montagnarde a été soumise à d¶LPSRUWDQWV risques. Avec neuf départements en alerte rouge, la
plupart des stations de ski des Pyrénées, notamment Font-Romeu, Pyrénées 2000, Les Angles
Luz-Ardiden et Cauterets, ont été fermées par mesure de précaution en raison des vents violents
qui ont parfois dépassé les 130km/h.
Source : http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Tempete-dans-le-sud-ouest-deux-morts-et-une-ligne-a-haute-tension-aterre_39382-805043_actu.Htm
La tempête Xynthia et ses impacts sur le tourisme littoral en Charente-Maritime
/DWHPSrWH;\QWKLDDJpQpUpGHX[W\SHVG¶LPSDFWVVXUO¶DFWLYLWpWRXULVWLTXH : des impacts directs et
LPPpGLDWV OLpV j OD GpJUDGDWLRQ GH O¶HQYLURQQHPHQW littoral, des routes ou encore des rampes
G¶DFFqV DX[ SODJHV HW GHV LPSDFWV LQGLUHFWV HW GLIIpUpV OLpV j GHV HIIHWV G¶LPDJH '¶DSUqV OHV
professionnels du tourisme, la forte médiatisation de la tempête aurait ainsi eu pour effet une
baisse des effectifs touristiques HQ pWp ELHQ TXH OD TXDOLWp GH O¶DFFXHLO GHV WRXULVWHV pWDLW
rétablie dès le début de la saison.
Source : Région Poitou-Charentes, 2010
111
Noël LE SCOUARNEC & Ludovic MARTIN, INSEE, 2008, Dossier Effets du changement
climatique sur le tourisme http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/fratour08f.PDF
118
1.4 Bibliographie
$JHQFH GH O¶(DX $GRXU-Garonne, 2010, Stockage d'eau en période d'étiage - Déclaration d'activité
2010
Bordeaux Info, 2008, Bordeaux : Capitale mondiale du tourisme viticole
BRGM/RP, 2010, Compte-rendu des observations relatives aux impacts de la tempête Xynthia sur le
littoral Aquitain
Billé, IDDRI, 2007, Tourisme et changement climatique en Méditerranée
Conseil Général de Gironde, La Gironde en chiffres
CREDOC - TEC, 2009, Météorologie, Climat et déplacements touristiques : comportements et
stratégies des touristes
&57$/HVFKLIIUHVFOpVGHO¶RHQRWRXULVPHHQ$TXLWDLQH
CRTA, 2003, Bilan de la saison touristique 2003 en Aquitaine
Dubois et Céron, TEC, 2006, Adaptation au changement climatique et développement durable du
tourisme
INSEE, 2010, Hôtels et fréquentation : comparaisons régionales
INSEE, 2007, En Midi-Pyrénées, 36 000 emplois salariés privés liés au tourisme
Jacob, Direction du Tourisme du Ministère de l'économie, des finances et de l'emploi, Tourisme littoral
Le Scouarnec et Martin, INSEE, 2008, Dossier « Effets du changement climatique sur le tourisme »
O¶DGDSWDWLRQHQ)UDQFH
MEIE, MEEDDM, DIACT, 2009. Météorologie, climat et déplacements touristiques : comportements et
stratégies des touristes. Etude réalisée par TEC et le CREDOC
Météo France - CNRM/CEN - Observatoire Pyrénéen du Changement climatique, 2010, Mutualisation
GHODFRQQDLVVDQFHVXUO¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHQPRQWDJQH
Mieczkowski, 1985. The Tourism Climatic Index: A method of Evaluating World Climates for Tourism.
Région Aquitaine, 2007, Economie du tourisme
UE - CRTA-BVA, 2004, La fréquentation touristique du littoral aquitain
119
2 Synthèse : Vulnérabilité ± Tourisme
Impacts
Evolution des
conditions favorables
au tourisme en été :
EDLVVHGHO¶DWWUDFWLYLWp
des villes et de
O¶LQWpULHXUGHVWHUUHVDX
profit de la montagne et
du littoral
0DQTXHG¶HDXSRXU
satisfaire les différents
XVDJHVGRQWO¶DFWLYLWp
touristique
Baisse de l'attractivité
touristique en hiver des
moyennes montagnes
en raison du manque
d'enneigement
Exposition : paramètres
climatiques à considérer
températures maximales
estivales
Nombre cumulé de jours
présentant un caractère
de canicule
Importance du tourisme urbain
en Midi-Pyrénées ; or en 2003,
une baisse de fréquentation est
constatée
(QREVHUYDWLRQG¶XQH
diminution de la fréquentation de
O¶LQWpULHXUGHVWHUUHVDXSURILWGX
littoral
Problématique de la disponibilité
GHO¶HDXVLFRQFHQWUDWLRQ
touristique plus importante sur le
littoral
sur 30 ans présentant un
Concentration du tourisme en
période estivale, au moment où
la ressource est au plus bas
% du temps passé à subir
Bassin Adour-Garonne
vulnérable HQSpULRGHG¶pWLDJH
précipitations estivales
Activités reposant sur les
ressources aquatiques
températures hivernales
Nombreuses stations de
moyenne ± basse altitude dans
les Pyrénées
Possible report du tourisme vers
les stations de haute montagne
Opportunité de diversification
Impacts sur la sécurité
des touristes de la
recrudescence des
risques naturels
Tempêtes
Concentration de tourisme en
zone à risque (ex : littoral)
Inondations
Elévation du niveau de la
mer
Vulnérabilité spécifique des
touristes (habitat léger, absence
GHFXOWXUHORFDOHGXULVTXH«
3RLQWVG¶DSSXLSRXUOHV
SLVWHVG¶DGDSWDWLRQ
Analyse territoriale ±
vulnérabilités
spécifiques à
investiguer
'LYHUVLILFDWLRQGHO¶RIIUH
touristique, notamment en
montagne
Réflexion à engager sur
O¶DPpQDJHPHQWOHEkWLHW
le confort thermique
Tous
Capitales régionales
5pIOH[LRQVXUO¶DGDSWDWLRQ
menée par les parcs
nationaux et régionaux
Politique de gestion de
O¶HDXPLVe en place par le
comité de bassin et
DJHQFHGHO¶HDX
Tous
Utilisation de la neige de
culture : risque de maladaptation.
'LYHUVLILFDWLRQGHO¶RIIUH
touristique
Pyrénées et piémonts
Massif Central
Réflexions engagées par
O¶$1(0VXUO¶DGDSWDWLRQ
des stations de ski
Mobilisation des acteurs
sur la question des
risques littoraux
Tous
Littoral atlantique
120
Concentration de tourisme sur le
littoral
touristique en raison de
O¶pURVLRQGes plages
mer
Tempêtes
Littoral atlantique
particulièrement sensible à
O¶pURVLRQGXOLWWRUDOSLFWRcharentais et 38% du littoral
aquitain actuellement en
érosion)
'HQVLWpG¶LQIUDVWUXctures
WRXULVWLTXHVG¶DFFXHLOQRWDPPHQW
des campings et hôtels dans les
régions littorales
0RELOLVDWLRQG¶DFWHXUVGX
littoral sur les questions
G¶pURVLRQWHOVTXHOD
DREAL Poitou-Charentes,
O¶2EVHUYDWRLUHGXOLWWRUDO
le MED'7/«
Atout touristique indéniable de la
biodiversité et du paysage
BaisVHGHO¶DWWUDFWLYLWp
en raison de la perte de
biodiversité et
modification du
paysage
estivales
Tempêtes
Impacts potentiels sur
les produits de terroirs,
IDFWHXUVG¶DWWUDFWLYLWp
touristique
Massif Central
Risque de modification de
O¶aspect actuel des espaces
naturels connus à ce jour
(montagne, forêts, littoral)
Pyrénées et piémonts
Modification de O¶DLUHGH
répartition de certaines espèces,
YRLUHGLVSDULWLRQVG¶espèces sur
un territoire donné
Territoires sous
influence de la
Garonne
Vulnérabilité spécifique de
Bordeaux : capitale viticole
Tous
Littoral atlantique
Importance des activités et
productions de terroirs avec
renommée mondiale de certains
produits (vins notamment)
Littoral atlantique
Picto-Charentais
0RELOLVDWLRQG¶DFWHXUVHW
H[LVWHQFHG¶pWXGHV
scientifiques sur les
produits de terroirs et
leurs modifications sous
O¶HIIHWGXFKDQJHPHQW
climatique
(grande
agglomération de
Bordeaux)
Massif Central
Littoral atlantique
121
Le cadre bâti : inconfort thermique et
vulnérabilité aux risques
1 Les impacts du changement climatique sur le
cadre bâti ± Eléments de diagnostic
La prise en compte des nouvelles conditions climatiques dans le bâtiment est un enjeu essentiel de
O¶DGDSWDWLRQ DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH 'LUHFWHPHQW VRXPLV DX[ DOpDV FOLPDWLTXHV OH FDGUH EkWL D HQ HIIHW
SRXU IRQFWLRQ G¶DVVXUHU OD SURWHFWLRQ GHV SHUVRQQHV HW GH OHXUV ELHQV FRQWUH OHV DOpDs climatiques. Les
évolutions graduelles du climat (évolution des températures, évolution des précipitations), ainsi que la
UHFUXGHVFHQFHGHVpYpQHPHQWVH[WUrPHVVRQWDXWDQWGHIDFWHXUVVXVFHSWLEOHVG¶LPSDFWHUOHVEkWLPHQWVHW
imposeront de réviser les normes et pratiques de construction, conçues en fonction de conditions
climatiques stationnaires.
/D FDQLFXOH GH D SHUPLV GH PRQWUHU OHV OLPLWHV G¶XQH DGDSWDWLRQ VSRQWDQpH GDQV OH GRPDLQH GX
bâtiment : la hausse du recours à la climatisation observée ne SHXW rWUH FRPSDWLEOH G¶XQH SDUW DYHF OHV
REMHFWLIVGHUpGXFWLRQGHVpPLVVLRQVGHJD]jHIIHWGHVHUUHHWG¶DXWUHSDUWDYHFOHVOLPLWDWLRQVGHFDSDFLWpV
GHSURGXFWLRQG¶pQHUJLHHQpWpORUVGHFHVpSLVRGHVH[WUrPHVYRLUFKDSLWUH« Energie »).
1.1 La problémDWLTXHGXFRQIRUWG¶pWpGDQVOHEkWL
Selon les modèles climatiques, la variation attendue des températures impliquera des étés plus chauds et
une recrudescence des canicules OD SUREOpPDWLTXH GX FRQIRUW G¶pWp dans les bâtiments deviendra
112
prégnante. Avec un peu plus de 33 millions de logements , le parc du bâtiment en France est donc un
enjeu important en termes de pratiques de FRQVWUXFWLRQV HW G¶DGDSWDWLRQ DX[ QRXYHOOHV FRQGLWLRQV
météorologiques. Dans ce contexte, il est donc urgent de mener des actions préventives dans le domaine du
EkWLPHQWHWGHO¶XUEDQLVPHSRXUSURWpJHUOHVSRSXODWLRQVGHODFKDOHXU
8QHQMHXPDMHXUHVWO¶DPpOLRUDWLRQ GX confort G¶pWpVDQVDXJPHQWHUOHVpPLVVLRQVGHJD] jHIIHWGHVHUUH
liées à la climatisation.
Plus la question du confort d'été est considérée en amont ± idéalement, dès la construction, plus il est facile de la traiter.
Face à la modification des conditions climatiques, tout porte donc à penser que les pratiques de construction
GHYURQW pYROXHU DILQ G¶DVVXUHU OH FRQIRUW WKHUPLTXH GHV SRSXODWLRQV 'DQV VHV WUDYDX[ VXU O¶Adaptation du
113
cadre bâti aux fortes températuresO¶21(5& fait état de certains scénarios climatiques qui projettent que
sur le pourtour méditerranéen, vers 2050, chaque année, en moyenne, 2 ou 3 semaines de moins
QpFHVVLWHURQWGXFKDXIIDJHHWjVHPDLQHVGHSOXVQpFHVVLWHURQWGHO¶DLUFRQGLWLRQQp(QFRQVpTXHQFH
OHVSLFVGHGHPDQGHG¶pOHFWULFLWpULVTXHQWGHVHGpSODFHUjFHUWDLQVHQGURLWVSDVVDQWGHO¶KLYHUjO¶pté et les
112
113
INSEE, 2010, Estimation du parc de logement
ONERC, 2010
122
changements seront alors YLVLEOHV GDQV O¶HQVHPEOH GX SDUF GHV ORJHPHQWV SOXV SDUWLFXOLqUHPHQW GDQV les
zones urbaines où la gestion des infrastructures énergétiques sera la plus difficile.
Ces dernières années, des études se sont attachées à étudier la résistance aux températures élevées de
GLIIpUHQWVW\SHVGHEkWLPHQWV&HUWDLQHVG¶HQWUHHOOHVRQWQRWDPPHQWGpPRQWUp O¶HIIHWEpQpILTXHGHVPRGHV
G¶KDELWDWWUDGLWLRQQHOVGDQVODOXWWHFRQWUHOHVULVTXHVDVVRFLpVDX[FDQLFXOHV. En France, il est probable que
les bâtiments construits entre 1950 et 1975 (date de la première Réglementation thermique) soient les plus
sensibles au froid et à la chaleur.
/H UHWRXU G¶H[SpULHQFH GH OD FDQLFXOH GH IRXUQLW GHV LQIRUPDWLRQV LQWpUHVVDQWHV TXDQW j OD UpVLVWDQFH
des différents types de bâtiments aux extrêmes de températures. Ainsi, on a constaté que :
x
x
x
x
Les maisons anciennes, construites avec des murs épais, ont davantage résisté aux fortes chaleurs
Les effets de la canicule ont été moindres dans le Sud de la France, grâce à des équipements
spécifiques des habitations (tels que les volets à jalousie)
Les bâtiments (résidentiels et tertiaires) caractérisés par des surfaces vitrées exposées importantes
114
ont connu des températures particulièrement élevées .
Une concentration de décès en ville a pu être notée dans les étages supérieurs des immeubles,
parce que situés sous les toits parfois mal isolés, le rayonnement solaire direct augmentant les
115
apports caloriques .
/¶DQFLHQQHWpGXEkWLGDQVOH*UDQG6XG-ouest
Le bâti ancien a souvent des performances plus élevées que les standards actuels de construction en
PDWLqUH GH FRQIRUW G¶pWp 'DQV OH *UDQG 6XG-ouest, la part des logements (résidences principales)
construites avant 1949 est à peu près équivalente au ratio national, et légèrement plus élevée dans les
régions Limousin et Poitou-Charentes.
Tableau 14 ± Ancienneté des résidences principales construites avant 2005 dans les régions du Grand SudRXHVWHWjO¶pFKHOOHQDWLRQDOH6RXUFH : INSEE)
100,0
90,0
80,0
70,0
60,0
50,0
40,0
30,0
20,0
10,0
0,0
Part rés princ construites
de 1990 à 2004
de 1975 à 1989
de 1949 à 1974
avant 1949
'HV PpWKRGHV G¶DGDSWDWLRQ RQW GpMj pWp ODQFpHV DYHF QRWDmment O¶LQWpJUDWLRQ GHV QRWLRQV GH FRQIRUW
WKHUPLTXHHWGHFRQIRUWG¶pWpFRPPHH[LJHQFHdans la réglementation thermique RT 2000 qui V¶DSSOLTXe aux
114
115
ONERC, 2010 Villes et adaptation au changement climatique
AFSSET, 2004. Impacts sanitaires des installations en climatisation. Contribution au Plan Canicule.
123
116
bâtiments neufs pour limiter les températures intérieures . Par ailleurs, la RT 2005 introduit également
O¶Rptimisation de la conception en confort thermique comme une priorité.
(QWRXWpWDWGHFDXVHLOGHYLHQWGHSOXVHQSOXVQpFHVVDLUHG¶HQYLVDJHUOHVTXHVWLRQVGHFRQIRUWG¶pWpHWGH
FRQIRUW G¶KLYHU GH PDQLqUH LQWpJUpH O¶pTXLOLEUH HQWUH DSSRUWV WKHUPLTXHV et déperditions, qui détermine la
WHPSpUDWXUHG¶XQORJHPHQWpeut être perturbé par le UHQIRUFHPHQWGHO¶isolation lorsque la problématique de
FRQIRUWG¶pWpQ¶HVWSDVFRQVLGpUpH Les apports solaires et les apports de chaleur interne ou une ventilation
inadaptée peuvent ainsi GHYHQLU VRXUFH G¶LQFRQIRUW GqV OD PL- saison, DORUV TX¶LOV Q¶RFFDVLRQQDLHQW SDV GH
surchauffe lorsque le bâtiment était plus déperditif.
(QXQHpWXGHUpDOLVpHSRXUO¶$'(0(/DQJXHGRF-5RXVVLOORQV¶HVWDWWDFKpHjpWXGLHUOHVFRQVpTXences
du changement climatique en 2030 et 2050 sur les bâtiments BBC, basée sur des simulations thermiques
dans dix bâtiments, en utilisant des projections climatiques de Météo-France. Celle-ci a mis en avant un
ULVTXHGHKDXVVHGHO¶LQFRQIRUWWKHUPLTXHGDQVOHVSURMHWVpWXGLpVHWSURSRVHGHVSLVWHVG¶DGDSWDWLRQVWHOOHV
TXH OH UHQIRUFHPHQW GH O¶LQHUWLH GH OD WRLWXUH GHV SDURLV H[WpULHXUHV HW GHV FORLVRQV LQWpULHXUHV ; le
UHQIRUFHPHQW GH O¶LVRODWLRQ HQ SULYLOpJLDQW O¶LVRODWLRQ SDU O¶H[WpULHXU HW O¶LQWpJUDWLRQ G¶pTXLSHPHQWV j IRUWH
117
efficacité énergétique .
1.2 Des espaces bâtis vulnérables aux aléas naturels
exacerbés par le changement climatique
1.2.1 /¶DOpD UHWUDLW-gonflement des argiles : des dommages significatifs sur les
maisons individuelles
Le retrait-gonflement des argiles est le risque de mouvement de terrain le plus important dans le Sud-ouest
GHOD)UDQFH/RUVG¶pSLVRGHs de sécheresses intenses, certains sols argileux peuvent se tasser du fait des
variations de teneur en eau et occasionner des dégâts parfois importants aux constructionV &¶HVW
notamment le cas quand sous une infrastructure, le tassement GHVVROVQ¶HVWSDVXQLIRUPHSDUexemple le
sol sous un EkWLPHQWQHV¶KXPLGLILHRXQHV¶DVVqFKHSDVDXPrPHU\WKPHTXHOHVROHQGHKRUV) et surtout si
les fondations sont superficielles (voir chapitre « Risques naturels »).
Généralement, les mouvements de terrain dus au retrait-gonflement des argiles sont peu rapides et
Q¶HQWUDînent pas de victimes humaines. En revanche, les dégâts matériels peuvent être considérables et
118
irréversibles . Depuis 1989, en France, près de 15 000 communes réparties dans 89 départements ont été
reconnues en état de catastrophe naturelle vis-à-vis de ce phénomène. En France, de 1989 à 2004, les
dommages économiques causés par la séchHUHVVH RQW FRWp PLOOLDUGV G¶euros, dont 1,5 milliard pour la
119
seule canicule de 2003 .
116
ONERC, 2007
ADEME Languedoc-Roussillon, 2010. Evaluation du comportement des bâtiments BBC dans les
FRQGLWLRQVFOLPDWLTXHVSUpYXHVjO¶pFKpDQFHHW050 en Languedoc-Roussillon
118
119
ONERC, 2009
117
124
Figure 34 ± /¶DOpD5HWUDLW-gonflement des argiles et ses effets sur le bâti (Source : DDE Val de Marne)
Avec la rHFUXGHVFHQFH G¶pSLVRGHV GH VpFKHUHVVH RQ V¶DWWHQG j XQH KDXVVH GHV GRPPDJHV DQQXHOV
JpQpUpV SDU O¶DOpD 5*$ Suivant la nature des sols, certaines zones géographiques seront davantage
DIIHFWpHVTXHG¶DXWUHV. Les communes déjà considérées comme vulnérables et composées de sols argileux
seront les plus sensibles à ces impacts.
/D GLPLQXWLRQ GH OD YXOQpUDELOLWp IDFH j FH SKpQRPqQH GHYUD GRQF SDVVHU SDU O¶DSSOLFDWLRQ SOXV VWULFWH GHV
règles de construction actuelles pour les bâtiments neufs et le développement G¶RXWLOV G¶pYDOXDWLRQ GH OD
vulnérabilité des bâtiments existants.
Zoom sur les sinistres occasionnés par le risque retrait-gonflement dans le Tarn
Le Tarn fait partie des départements
fUDQoDLV OHV SOXV WRXFKpV SDU O¶DOpD
retrait-gonflement.
Sur
ses
324
communes, 164 ont été reconnues en
état de catastrophe naturelle pour ce
phénomène, soit un taux de sinistralité
e
de 50%. Il est classé en 13 position des
départements en termes de coût
G¶indemnisation pour ce phénomène et
e
en 15 SRVLWLRQHQWHUPHVG¶RFFXUUHQFHV
GHO¶DOpD
Bien que le nombre de sinistres par
commune
soit
très
variable,
globalement, la concentration des
dommages est assez forte : 45% des
communes enregistrent plus de onze
dommages et les sept communes
dépassant 100 sinistres enregistrés (en
rouge sur la carte) rassemblent 42% des
dommages totaux recensés.
Source : BRGM, 2005, Cartographie de l'aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Tarn
125
1.2.2 Inondations, submersions marines, feux de forêt O¶XUEDQLVDWLRQ HQ ]RQH j
risque comme principal facteur de vulnérabilité
/HVLQRQGDWLRQVTX¶HOOHVVRLHQWcôtières RXTX¶HOOHVVRLHQWSURYRTXpHVSDUGHVFUXHVou des ruissellements,
ont des conséquences importantes en termes de pertes matérielles et de menaces sur les vies humaines.
De même, les feux de forêt entraînent des dégâts matériels significatifs sur les habitations situées en
bordure de forêt.
Avec le changement climatique, ces aléas seront potentiellement exacerbés ELHQ TX¶XQH LQFHUWLWXGH
LPSRUWDQWH GHPHXUH TXDQW j O¶LPSDFW GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU OHV LQRQGDWLRQV IOXYLDOHV YRLU FKDSLWUH
« Risques naturels »).
LHSULQFLSDOIDFWHXUGHULVTXHSURYLHQWJpQpUDOHPHQWGHO¶H[WHQVLRQPDOFRQWU{OpHGHO¶XUEDQLVDWLRQGDQVGHV
zones exposées aux aléas. $LQVLG¶DSUqVOH62H6Hntre 1999 et 2006, près de 100 000 logements ont été
construits dans les zones inondables de 424 communes à enjeux (soumises à un risque majeur
G¶LQRQGDWLRQGHSOXVGH 000 habitants.
126
Evolution des logements construits en zone inondable
/HVGRQQpHVUHFHQVpHVSDUOH0(''7/VRXOLJQHQWODSRXUVXLWHGHO¶XUEDQLVDWLRQHQ]RQH LQRQGDEOH
dans le Grand Sud-ouest, plus ou moiQVLPSRUWDQWHVHORQOHVGpSDUWHPHQWV$LQVLOHWDX[G¶pYROXWLRQ
HQWUHHWV¶pFKHORQQHGHHQ+DXWH9LHQQHjHQ&KDUHQWH-0DULWLPH,OV¶DJLW
DYDQW PrPH GH FRQVLGpUHU OHV SRWHQWLHOV HIIHWV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH G¶XQ IDFWHXU HVVHQWLel
G¶DXJPHQWDWLRQGHODYXOQpUDELOLWpDX[LQRQGDWLRQV
Tableau 15 ± Evolution des logements estimés en zone inondable entre 1999 et 2006 dans les
départements du Grand Sud-ouest (Source : MEEDDM, GASPAR, juillet 2009, AZI et base Cartorisque,
janvier 2010 ; UE-SOeS, CORINE Land Cover, 2006)
Région
Départements
Taux d'évolution des
logements estimés en
zone inondable entre
1999 et 2006 (%)
Aquitaine
Dordogne
9,14
Aquitaine
Gironde
11,28
Aquitaine
Landes
13,41
Aquitaine
Lot-et-Garonne
11,23
Aquitaine
Pyrénées-Atlantiques
5,68
Limousin
Corrèze
9,29
Limousin
Creuse
5,77
Limousin
Haute-Vienne
4,88
Midi-Pyrénées
Ariège
10,17
Midi-Pyrénées
Aveyron
4,18
Midi-Pyrénées
Haute-Garonne
13,64
Midi-Pyrénées
Gers
8,43
Midi-Pyrénées
Lot
8,65
Midi-Pyrénées
Hautes-Pyrénées
10,46
Midi-Pyrénées
Tarn
8,47
Midi-Pyrénées
Tarn-et-Garonne
11,44
Poitou-Charentes
Charente
8,53
Poitou-Charentes
Charente-Maritime
16,91
Poitou-Charentes
Deux-Sèvres
5,64
Poitou-Charentes
Vienne
7,89
/HWDX[GHFURLVVDQFHGHVORJHPHQWVHQ]RQHLQRQGDEOHHVWLQIpULHXUGDQVOHVFRPPXQHVGRWpHVG¶XQ3ODQ
de prévention (PPR, PER) que dans les communes exposées sans plan de prévention.
127
Constructions en zone inondable et Plans de Prévention du Risque Inondation dans le Grand
Sud-ouest
Avec le changement climatique, les
enjeux relatifs à la création et à
O¶DFWXDOLVDWLRQGHVGRFXPHQWVGHJHVWLRQ
GHV ULVTXHV VXU O¶HQVHPEOH GHV
territoires sont décisifs.
Une partie importante des territoires du
Grand Sud-ouest est exposée aux
inondations : principalement sur les
territoires pyrénéens, la Haute-Garonne,
le Tarn, la Charente-Maritime et aux
abords de la Garonne et de ses
affluents. Si la majorité des zones
inondables sont situées dans des
communes couvertes par un PPRI,
certaines communes exposées ne le
sont pas F¶HVW SDUWLFXOLqUHPHQW OH FDV
en Charente-Maritime.
Source : MEEDDM - SOeS, juillet 2009
Concernant le risque de submersion marine, l¶pOpYDWLRQSHUPDQHQWHGXQLYHDX GHODPHUSURYRTXpHSDUOH
changement climatique conduira à une augmentation de l¶DLUHJpRJUDSKLTXHGHVVXEPHUVLRQVFDXVpHVSDU
ces marées de tempête et une augmentation de leur intensité et de leur occurrence dans les zones déjà à
ULVTXH &HW HIIHW VHUD G¶DXWDQW SOXV JUDQG TXH OH FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH SHXW rWUH j O¶RULJLQH G¶XQH
accélpUDWLRQ GH O¶pURVLRQ GHV F{WHV DOWpUDQW DLQVL OHV EDUULqUHV QDWXUHOOHV H[LVWDQW IDFH DX[ LQRQGDWLRQV
côtières,FLDXVVLODYXOQpUDELOLWpHVWH[DFHUEpHSDUO¶LPSRUWDQWHFRQFHQWUDWLRQG¶KDELWDWLRQVVXUOHWHUULWRLUH
exposé.
128
Une importante pression foncière sur le littoral du Sud-ouest
$ILQ GH PHVXUHU OD SUHVVLRQ IRQFLqUH H[LVWDQWH VXU OH OLWWRUDO O¶,)(1 D pWDEOL GHX[ LQGLFDWHXUV à savoir
O¶LQGLFDWHXU GH SUHVVLRQ HQ YDOHXU HW HQ VXUIDFH /¶LQGLFDWHXU GH SUHVVLRQ HQ YDOHXU TXH QRXV
expliciterons, correspond au produit de la surface du marché résidentiel ou de loisirs et du prix moyen
par hectare des surfaces non bâties de ce marché, rapporté ensuite à la surface cantonale. Divisé par le
ratio national, on obtient la pression foncière locale appréciée au regard de la moyenne nationale valant
100.
En 2003, le littoral du Sud-ouest est caractérisé par une forte pression foncière urbaine en valeur avec
notamment la Charente-Maritime qui comptabilise les taux les plus importants. Sur le graphique cidessous qui restitue les valeurs de la pression urbaine, on voit que le Poitou-Charentes connaît les
pressions les plus importantes avec 52,9% du territoire littoral dont la pression est en valeur au moins
IRLV VXSpULHXUH j OD PR\HQQH QDWLRQDOH /¶$TXLWDLQH FRPSWDELOLVH 3% de son territoire littoral
soumis à une pression au moins 1,7 fois supérieure à la valeur nationale.
Source : IFEN, Pression foncière dans les cantons littoraux, 2003 http://www.littoral.ifen.fr/Pression-fonciere-dans-les-cantonslittoraux.64.0.html
1.2.3 Une gestion indispensable des enjeux de couvertures assurantielles
/¶XQHGHVILQDOLWpVSULPRUGLDOHVGHO¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHVWODUpGXFWLRQGes inégalités des
120
populations devant les risques et la limitation des coûts induits .
Avec O¶H[Dcerbation attendue des risques naturels intenses, les financements indispensables pour la
réparation des dommages causés par ces événements augmenteront. /HV GLVSRVLWLIV G¶DVVXUDQFHV VHURQW
GRQF VXVFHSWLEOHV G¶rWUH GDYDQWDJH VROOLFLWpV FRPPH FHOD D GpMj pWé le cas dans le Sud-ouest après la
décision GHO¶(WDWGHGpFODUHUO¶état de catastrophe naturelle pour les départements les plus touchés suite au
121
passage de la tempête Klaus en 2009 .
Quelques chiffres-clés sur les remboursements assurantiels en France
Selon la Caisse Centrale de Réassurance, si en 2003, la totalité des communes françaises
qui avaient demandé un arrêté catastrophe naturelle de retrait-gonflement des argiles
avaient été retenues, le risque financier global aurait pu atteindre 3,5 milliards ¼ VRLW
davantage que le coût cumulé total de la sécheresse pour le marché français et pour la
120
ONERC, 2007
Le Monde, 2009, http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/10/28/tempete-klaus-l-etat-debloque-3millions-d-euros-pour-64-communes-des-landes_1432706_3244.html
121
129
période 1989-TXLV¶HVWpOHYpjmilliards ¼
6HORQ OD )pGpUDWLRQ )UDQoDLVH GHV 6RFLpWpV G¶$VVXUDQFHV ))6$ milliards ¼ RQW pWp
indemnisés pour les garanties « tempêtes, grêle et neige sur les toitures » entre 1990 et
2003. Des pics ont été signalés avec les tempêtes de 1990 avec 1,5 milliards ¼ GH
remboursement et les tempêtes Lothar et Martin de 1999 qui auraient coûté en termes de
dommages assurés 6,5 milliards ¼
Concernant les dommages qualifiés de catastrophes naturelles, 11 milliards ¼ RQW pWp
indemnisés entre 1990 et 2003. Deux sinistres très coûteux ont été repérés : les
inondations du Gard en 1999 avec 1, 0LOOLDUGV ¼ HW OHV SKpQRPqQHV G¶Lnondations
combinés à ceux du retrait-gonflement des argiles avec 2,7 milliards ¼
Au total, sur la période 1990- OHV GRPPDJHV DVVXUpV V¶pOqYHUDLHQW j SOXV GH milliards ¼VRLW,5 milliards ¼SDUDQ,OHVWjQRWHUXQWDX[GHFURLVVDQFHGHVGRPPDges
assurés plus élevé à partir du début des années 1990.
(Q )UDQFH OH PRQWDQW GHV SULPHV DQQXHOOHV G¶DVVXUDQFHV GX UpJLPH GHV FDWDVWURSKHV
QDWXUHOOHV V¶pOqYH j HQYLURQ ,2 milliards ¼ SRXU OHV GHUQLqUHV DQQpHV R OD VLQLVWUDOLWp D
connu une nette augmentation à la fois en conséquences et en fréquence. La moyenne
DQQXHOOHGHVVLQLVWUHVUHPERXUVpVSRXUODGHUQLqUHGpFHQQLHHVWGHO¶RUGUHGH,8 milliards
¼
Source 0((''0(YDOXDWLRQGXFRWGHVLPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWGHO¶DGDSWDWLRQ en France & 2008, Impacts du
changement climatique, adaptation et coûts associés en France
/¶21(5& D G¶RUHV-et-GpMj pPLV TXHOTXHV SLVWHV G¶DGDSWDWLRQ DILQ GH IDLUH IDFH j FHV SRVVLEOHs
conséquences, DYHF QRWDPPHQW OD SURSRVLWLRQ GH FUpDWLRQ G¶XQ IRUXP G¶pFKDQJH G¶LQIRUPDWLRQ HQWUH
O¶DGPLQLVWUDWLRQHWOHVDVVXUHXUVVXUOHFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH, qui permettrait une meilleure estimation des
122
FRQVpTXHQFHVHWXQHDPpOLRUDWLRQGHVSROLWLTXHVG¶DGDSWDWLRQ .
122
ONERC, 2010
130
1.3 Bibliographie
ADEME Languedoc-Roussillon, 2010. Evaluation du comportement des bâtiments BBC dans les conditions
FOLPDWLTXHVSUpYXHVjO¶pFKpDQFHHWHQ/DQJXHGRF-Roussillon
AFSSET, 2004, Impacts sanitaires des installations en climatisation. Contribution au Plan Canicule.
IFEN, Pression foncière dans les cantons littoraux, 2003 http://www.littoral.ifen.fr/Pression-fonciere-dans-lescantons-littoraux.64.0.html
Le Monde, 2010, Tempête Klaus : l'Etat débloque 3 millions d'euros pour 64 communes des Landes
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/10/28/tempete-klaus-l-etat-debloque-3-millions-d-euros-pour-64communes-des-landes_1432706_3244.html
MEEDDM/ONERC, 2009, Impacts du changement climatique, adaptation et coûts associés en France
ONERC, 2009, Evaluation du coût des impacts du changement climatique en France
21(5& 6WUDWpJLH 1DWLRQDOH G¶$GDSWation au changement climatique & 2008, Coûts des impacts et
SLVWHVG¶DGDSWDWLRQ
131
2 Synthèse : vulnérabilité - cadre bâti
Impacts
Exposition :
paramètres
climatiques à
considérer
Sensibilité des villes du Grand Sudouest (ex : Poitiers) lors de la canicule
de 2003 avec notamment une
surmortalité importante
Inconfort thermique
dans les logements
Nombre cumulé de
jours sur 30 ans
présentant un
Carte de projections de Météo-France
TXLIRQWpWDWG¶XQHDXJPHQWDWLRQ
intense des températures dans
O¶HVSDFHGHOD*DURQQHGH%RUGHDX[
à Toulouse
Croissance des équipements internes
GDQVOHVIR\HUVTXLSDUWLFLSHQWjO¶HIIHW
de chaleur dans les logements
3RLQWVG¶DSSXLSRXU
les pistes
G¶DGDSWDWLRQ
Confort thermique
intégré dans la
réglementation
thermique RT qui
V¶DSSOLTXHDX[
bâtiments neufs
Adaptations
comportementales
(ex : fermer les volets
en journée)
Réflexions à mener en
OLHQDYHFO¶XUEDQLVPH
(végétalisation)
Vulnérabilités
spécifiques à
investiguer
Tous (zones
rurales éloignées
des systèmes de
soins)
Capitales
régionales
REX de la canicule de
2003
Evolution des
consommations
électriques
Dégradation des
logements sous
O¶HIIHWGXretraitgonflement des
argiles
Dégradation des
logements sous
O¶HIIHWGHV
inondations et
submersions
Nombre cumulé de
jours sur 30 ans
présentant un
5LVTXHG¶augmentation des
consommations énergétiques pour la
climatisation
Moyenne des
températures
maximales estivales
Possible augmentation de la demande
pQHUJpWLTXHHQFDVG¶pYpQHPHQW
climatique intense
Nombre cumulé de
jours sur 30 ans
présentant un
de la mer
Tempêtes
Exposition du Grand Sud-ouest à
O¶DOpD5*$
Maisons individuelles particulièrement
touchées
Nombreuses communes exposées
aux inondations par débordement et
absence de PPRI pour certains
territoires
Urbanisation en zone à risque,
notamment sur les zones basses
littorales
Adaptations
comportementales
(ex : fermer les volets
en journée)
Tous
Capitales
régionales
Réflexions à mener sur
O¶XUEDQLVPH
(végétalisation), le bâti
Zonage et suivi des
zones soumises à aléa
réalisé par le BRGM
Possibilités
G¶DGDSWDWLRQ, plus
facilement mises en
place dès la
construction (travail sur
les fondations)
Exploitation des
Mise à niveau de la
politique de gestion
GHVULVTXHV335«
Territoires sous
influence de la
Garonne
Capitales
régionales
Territoires sous
influence de la
Garonne
Littoral atlantique
Capitales
régionales
132
Les infrastructures de transport : des
infrastructures avant tout sensibles
aux risques naturels
1 Les impacts du changement climatique sur les
infrastructures de transport ± Eléments de
diagnostic
En raison de sa situation géRJUDSKLTXHOD)UDQFHHVWXQFDUUHIRXUjO¶pFKHOOHGHO¶(XURSH. Elle est ainsi le
passage obligé pour les flux de personnes et de marchandises circulant par voie terrestre entre la péninsule
,EpULTXH HW OH UHVWH GH O¶(XURSH FH TXL FRQFHUQH SDUWLFXOLqUHPHQt le Sud-ouest de la France. En 2007, les
UpVHDX[GHWUDQVSRUWHQ)UDQFHpWDLHQWXWLOLVpVSRXUO¶DFKHPLQHPHQWGHSOXVGHPLOOLDUGVGHYR\DJHXUkilomètres et plus de 366 milliards de tonnes-kilomètres (MEDDTL).
Le transport routier est le principal moyen de
transport utilisé en France (87% du trafic
voyageur et fret), mais également celui qui
se caractérise par la plus forte croissance : le
UpVHDXV¶pWHQGVXU 027 000km en 2007.
Le réseau ferroviaire français, quant à lui,
compte 29 213km en 2007 et a été utilisé par
plus de 105,3 milliards de voyageurskilomètres (12% du trafic total national). Au
cours de la même période, le réseau
IHUURYLDLUH DVVXUDLW O¶DFKHPLQHPHQW GH milliards
de
tonnes-kilomètres
de
marchandises (11% du total national).
Le transport aérien est particulièrement
centralisé sur la capitale. Il connait
cependant une progression importante : plus
de 125 millions de voyageurs ont ainsi
emprunté en 2007 le réseau de transport
DpULHQ VXU O¶HQVHPEOe du territoire. 2 des 10
principaux aéroports français sont implantés
VXU OH WHUULWRLUH GH O¶pWXGH MEDCIE Grand
Sud-ouest LO V¶DJLW GH FHX[ GH 7RXORXVH HW
de Bordeaux.
La France compte également 7 Grands Ports
Maritimes, dont les 2 derniers par
133
O¶LPSRUWDQFHGXWUDILFVRQW%RUGHDX[HW/D5ochelle. À eux seuls, ces 7 grands ports maritimes ont traité plus
GHGXWUDILFFRPPHUFLDOSDUYRLHG¶HDXHQSURYHQDQFHHWDXGpSDUWGHPpWURSROHVRLWPLOOLRQVGH
WRQQHVHQ&¶HVWFHSHQGDQWSHXen comparaison avec les ports de la Mer du Nord. '¶DXWUHVPRGHVGH
transport sont utilisés en France, mais ils sont plus marginaux. Le trafic fluvial assure une part négligeable
GX WUDILF YR\DJHXUV HW WUqV VHFRQGDLUH GX WUDILF PDUFKDQGLVHV HQ UDLVRQ SULQFLSDOHPHQW GH O¶LQDGDSWDWLRQ
G¶XQHJUDQGHSDUWie du réseau au trafic moderne.
La thématique des transports vis-à-YLVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHVWSULQFLSDOHPHQWWUDLWpHVRXVO¶DQJOHGH
O¶DWWpQXDWLRQ O¶REMHFWLIHVWGHUpGXLUHDXWDQWTXHSRVVLEOHOHVpPLVVLRQVGHgaz à effet de serre, en agissant
parWLFXOLqUHPHQW VXU O¶XVDJH GHV YRLWXUHV LQGLYLGXHOOHV 'DQV FH FRQWH[WH OH GpYHORSSHPHQW GH WUDQVSRUWV
alternatifs est encouragé, quasi exclusivement pour le transport de personnes.
Ainsi, pour être exhaustive, cette étude devrait traiter également des réseaux de transport urbains (tramway,
PpWUREXV«FHSHQGDQWHQO¶DEVHQFHG¶pOpPHQWVGHELEOLRJUDSKLHVXUOHVHIIHWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH
VXU FHV UpVHDX[ QRXV QH OHV WUDLWHURQV SDV LFL '¶XQH PDQLqUH JpQpUDOH LO FRQYLHQW GH QRWHU TXH FHWWH
thématique QH IDLW SDV O¶REMHW G¶XQH OLWWpUDWXUH DERQGDQWH TXDQW DX[ LPSDFWV j SUpYRLU GX FKDQJHPHQW
climatique et que les résultats présentés ici peuvent être approximatifs et difficiles à spatialiser.
/¶XQH GHV SULQFLSDOHV GLIILFXOWpV GH O¶DGDSWDWLRQ DX FKDQJHPHQW climatique, en ce qui concerne les
LQIUDVWUXFWXUHV GH WUDQVSRUW HVW OLpH j O¶LQFHUWLWXGH TXDQW DX[ LPSDFWV TXH FH FKDQJHPHQW SURYRTXHUD DX
niveau local et régional. Comme le souligne le Transportation Research Board (TRB) en référence au
contexte des États-Unis, « les impacts varieront en fonction des modes de transport et des régions du pays ;
répandus et coûteux en termes humains et économiques, ils imposeront toutefois des changements
significatifs dans la planification, la conception, la construction, O¶H[SORLWDWLRQHWODPDLQWHQDQFHGHVV\VWqPHV
de transports » (2008:4)
1.1 Des infrastructures de transport avant tout sensibles à
O¶LQWHQVLILFDWLRQGHVULVTXHVQDWXUHOV
Les infrastructures de transport apparaissent davantage sensibles aux conditions climatiquHVH[WUrPHVTX¶j
un changement des moyennes climatiques. Ce sont en effet les risques naturels, dont on peut prévoir
O¶LQWHQVLILFDWLRQTXLDXURQt OHSOXVG¶LPSDFWVQpJDWLIVVXUOHVLQIUDVWUXFWXUHVGHWUDQVSRUW
,O V¶DJLUD GH GpJkWV PDWpULHOV VRXGDLQV HW imprévisibles la plupart du temps, liés en particulier au retraitJRQIOHPHQW G¶DUJLOH j GHV PRXYHPHQWV GH WHUUDLQ HW FKXWHs GH EORFV RX G¶DUEUHV j GHV SKpQRPqQHV
G¶LQRQGDWLRQYRLUHGHVXEPHUVLRQSDUWLHOOHRXWRWDOHYRLUHGHYHQWVYLROHQWV
Que ce soit pour des transports terrestres (routier, ferroviaire) ou aériens, les évènements météorologiques
YLROHQWV V¶DFFRPSDJQHURQW GH FRWV LPSRUWDQWV GH UpSDUDWLRQ YRLUH GH UHFRQVWUXFWLRQ ; mais on peut
V¶DWWHQGUH pJDOHPHQW j GHV EDLVVHV GH YLWHVVHV G¶H[SORLWDWLon, à une augmentation des besoins de
maintenance, à la fermeture de lignes.
/DIUpTXHQFHGHVWHPSrWHVHWGHVYHQWVH[WUrPHVDXUDXQLPSDFWSDUWLFXOLqUHPHQWQpJDWLIVXUO¶H[SORLWDWLRQ
des infrastructures de transport aérien, pour lesquelles une augmentation de la vitesse du vent et/ou une
baisse de la visibilité peuvent provoquer des retards significatifs.
Pour le transport maritime, les infrastructures seront menacées particulièrement par les tempêtes et
pYHQWXHOOHPHQWO¶pOpYDWLRQGXQLYHDXGHVRFpDQV
Il va de soi que ces phénomènes ne sont pas nouveaux et que dans le passé les dégâts occasionnés par les
intempéries sont foison (Q UHYDQFKH O¶intensité et la fréquence de ces évènements sont susceptibles
G¶pYROXHUobligeant les gestionnaires à gérer des situations de crise à plus forte occurrence.
134
Retour sur les dégâts occasionnés par la tempête Klaus sur les infrastructures de transport
Klaus a traversé le Sud-ouest de la France le 24 janvier 2009 avec une violence exceptionnelle,
occasionnant des dégâts considérables. Les différents types de transport ont chacun été touchés :
Le réseau routier VWUXFWXUDQW D pWp IRUWHPHQW SHUWXUEp HQ UDLVRQ GH FKXWHV G¶DUEUHV HW XQH SDUWLH GHV
réseaux départementaux et FRPPXQDX[ GHV GpSDUWHPHQWV GH O¶$TXLWDLQH HW GH 0LGL-Pyrénées a été
coupée. Sur le réseau principal, les usagers furent encouragés à ne pas circuler et le trafic des poids
lourds fut stoppé dans des zones sécurisées.
Les infrastructures ferroviaires ont été endommagées par des arbres tombés sur les voies et les
FDWpQDLUHVDORUVTXHO¶DEVHQFHG¶DOLPHQWDWLRQpOHFWULTXHDFRQGXLWjO¶DUUrWGXWUDILFVXUNPGHYRLHV
ferrées. Les lignes secondaires du réseau SNCF ont été interrompues et dans un premier temps, plus
DXFXQWUDLQQ¶DFLUFXOpDXVXGGH%RUGHDX['HVWUDLQVRQWpWpDUUrWpVHQJDUHHWGHQRPEUHX[SDVVDJHUV
sont restés bloqués à Bordeaux.
Les aéroports de Mérignac, Biarritz puis Blagnac ont été fermés et le trafic aérien interrompu.
Deux bateaux ont été également signalés comme étant en difficulté dans le golfe de Gascogne à
proximité des côtes françaises : ils ont dû être remorqués pour rejoindre les côtes.
1.2 Mais des impacts également liés à la modification des
moyennes climatiques
Au-delà des évènements météorologiques violents, les évolutions des variables climatiques au quotidien
auront également des impacts sur les infrastructures de transport. Celles-ci nécessiteront probablement une
adaptation des matériaux et techniques, une maintenance plus fréquente des infrastructures, mais
également des réflexions nouvelles sur la localisation des infrastructures.
$ O¶KHXUH DFWXHOOH OD QHLJH OH JHO HW OHV WHPSpUDWXUHV IURLGHV KLYHUQDOHV HQ JpQpUDO V¶DFFRPSDJQHQW GH
dégâts sur les infrastructures de transport, en particulier les surfaces bitumées. La chaussée a tendance à
se fissurer sous l'actiRQ GX JHO j EDVVH WHPSpUDWXUH HW VRXV O
HIIHW GHV JHOV HW GpJHOV VXFFHVVLIV &¶HVW
SDUWLFXOLqUHPHQWYUDLSRXUOHVURXWHVG¶DOWLWXGH&HW\SHGHGpJUDGDWLRQVGHYUDLWGLPLQXHUGDQVOHIXWXUDYHF
O¶pOpYDWLRQGHVWHPSpUDWXUHVODGLPLQXWLRQGHVMRXUVGHJHOHt la fonte des glaciers.
'DQV OH IXWXU OHV pYROXWLRQV FOLPDWLTXHV TXL GHYURQW DYRLU OH SOXV G¶LPSDFW VXU OHV LQIUDVWUXFWXUHV VRQW
probablement les suivantes :
x
x
x
/¶pYROXWLRQGXUpJLPHGHVSUpFLSLWDWLRQV
La hausse du niveau des océans,
/¶pOpYDWLRQGHVWHPSpUDWXUHVHWO¶DXJPHQWDWLRQGHVMRXUVGHFDQLFXOH.
1.2.1 'HVLQFHUWLWXGHVFRQFHUQDQWO¶pYROXWLRQGXrégime des précipitations
/¶pYROXWLRQGXUpJLPHGHVSUpFLSLWDWLRQVSHXWDYRLUXQHIIHWFRQVLGpUDEOHVXUOHVLQIUDVWUXFWXUHV.
Dans le passé les exemples de pluies intenses provoquant XQHpURVLRQXQHLQRQGDWLRQYRLUHODFUXHG¶XQ
fleuve qui ont détérioré fortement les infrastructures de transport ne manquent pas (crue de la Garonne du
23/06/1875 GX7DUQOH«.
135
Or des incertitudes existent TXDQW j O¶pYROXWion à prévoir des précipitations sur le territoire spécifique de
O¶pWXGH MEDCIE Grand Sud-RXHVW VH UpIpUHU j OD SDUWLH (DX 6L G¶XQH SDUW RQ V¶DWWHQG j XQH GLPLQXWLRQ
globale des précipitations, ce qui aurait un effet positif sur les infrastructures ; d¶DXWUHSDUWRQSUpYRLWTXHOHV
SUpFLSLWDWLRQV VHURQW VDQV GRXWH SOXV LQWHQVHV V¶DSSDUHQWDQW potentiellement à des aléas climatiques
violents.
([HPSOHGHO¶HQGRPPDJHPHQWGXSRQW0D\RXj%D\RQQHHQ
Les fortes précipitations dHVSUHPLHUVMRXUVGHIpYULHUFRQMXJXpHVDYHFG¶LPSRUWDQWHVPDUpHVRQW
provoqué une crue exceptionnelle qui a inondé les bords de Nive et endommagé le pont Mayou, à
Bayonne.
/HIpYULHUOHSRQWV¶HIIRQGUHSURYRTXDQWGHVPRGLILFDWLRQVLPSRUWDQWHV dans la circulation en centreYLOOHIHUPHWXUHGXSRQWjODFLUFXODWLRQGpYLDWLRQ«/DFRQVHUYDWLRQGHO¶RXYUDJHGDWDQWGHHWVD
UpSDUDWLRQRQWQpFHVVLWpGHVWUDYDX[FRPSOH[HVHWFRXWHX[TXLRQWGXUpMXVTX¶jO¶pWp
1.2.2 Hausse du niveau des océans et risque de submersion
La hausse du niveau des océans est le fait à la fois de modifications des moyennes climatiques (élévation
GHV WHPSpUDWXUHV j O¶pFKHOOH GH OD SODQqWH TXL SURYRTXH OD IRQWH GHV JODFHV HW G¶pYqQHPHQWV
météorologiques violents, en particulier les tempêtes, qui provoquent des submersions supplémentaires,
mais provisoires.
e
Ainsi, le GIEC, dans son 4 rapport de 2007 IDLVDLWpWDWG¶XQHpOpYDWLRQGHjFPG¶LFL&HSHQGDQW
FHVVFpQDULRVQ¶LQFOXDLHQWSDVODG\QDPLTXHGHVJODFLHUV : selon Bruno Voituriez, spécialiste des océans et
de leurs relations avec le climatTXLV¶HVWH[SULPpGXUDQWOH6RPPHWGH&RSHQKDJXHOHVprojections
GRLYHQWrWUHUHYXHVjODKDXVVHHWVHURQWSOXW{WGHO¶RUGUHGHPqWUH
Pour le Grand Sud-RXHVW XQH pOpYDWLRQ GH O¶$WODQWLTXH GH PqWUH PHWWUDLW SDUWLFXlièrement en péril de
submersion les espaces situés à proximité des estuaires (voir cartographie ci-après) :
x
x
&¶HVWOD5pJLRQ3RLWRX-Charentes qui serait la plus touchée par une submersion, particulièrement sur
XQHVSDFHFRPSULVG¶XQHSDUWHQWUH/HV0DUHQQHVG¶2OpURQHW/D5RFKHOOHFRPSUHQDQWO¶HVWXDLUHGH
OD &KDUHQWH HW OHV vOHV G¶2OpURQ G¶$L[ HW GH 5p G¶DXWUH SDUW O¶HVWXDLUH GH OD 6qYUH 1LRUWDLVH HW OH
marais poitevin, en limite Nord de la Région.
En Aquitaine, lHVLPSDFWVGHO¶élévation du niveau de la mer concernent SULQFLSDOHPHQWO¶HVWXDLUHGH
la Gironde MXVTX¶jO¶DPRQWGH%RUGHDX[ HWO¶HVWXDLUHGHO¶$GRXU
Sur ces espaces, des infrastructures de transport pourraient être submergées, et en particulier des axes
routiers. Cela pose la question du déplacement des axes de communication pour anticiper sur ces
évolutions. Les localisations futures devront probablement tenir compte des projections du changement
FOLPDWLTXHDILQGHUpGXLUHO¶DOpDDXPD[LPXP
136
6LPXODWLRQG¶XQHpOpYDWLRQGXQLYHDXGHO¶$WODQWLTXHGHPqWUHSRXUO¶$TXLWDLQHHWOH3RLWRXCharentes
Source : Flood Maps
137
1.2.3 Augmentation des températures et des jours de canicule
/¶pOpYDWLRQ GHV WHPSpUDWXUHV HVW O¶pYROXWLRQ FOLPDWLTXH TXL GHYUDLW DYRLU OH SOXV GH UpSHUFXVVLRQV VXU OHV
infrastructures de transport, quel que soit le mode de transport.
'DQV XQ SUHPLHU WHPSV LO FRQYLHQW G¶pYRTXHU OD TXHVWLRQ GH O¶XVXUH SOXV UDSLGH GHV LQIUDVWUXFWXUHV HQ
premier lieu desquelles les surfaces bitumées (transport routier, mais également aérien pour les pistes). En
HIIHW OHV IRUWHV FKDOHXUV FRPELQpHV j O¶LQWHQVLWp GHV IOX[ SURYRTXHQW XQH GpJUDGDWLRQ GH O¶DVSKDOWH XQ
SKpQRPqQHGHUHPRQWpHGXELWXPHjODVXUIDFHGHODFKDXVVpHUHVVXDJHHWODIRUPDWLRQG¶RUQLqUHV&HV
SKpQRPqQHV MRXHQW VXU OHV FRQGLWLRQV G¶H[SORLWDWLRQ KDELWXHOOHV GHV LQIUDVWUXFWXUHV TXL SRXUUDLHQW H[FpGHU
les normes de construction de ces infrastructures ; sur la fiabilité des infrastructures, la sécurité des usagers.
3RXUSDOOLHUFHVSUREOqPHVLOIDXWV¶DWWHQGUHGDQVOHIXWXUjG¶pYHQWXHOOHVUpGXFWLRQVGHVHUYLFHF¶HVWGpMjOH
FDVDXMRXUG¶KXLSDUH[HPSOHDYHFOHVpYqQHPHQWVGHSLF jO¶R]RQHTXLVHWUDGXLVHQWSDUGHVUpGXFWLRQVGH
YLWHVVH VXU OHV DXWRURXWHV HW j G¶pYHQWXHOV G\VIRQFWLRQQHPHQWV FRPSOHWV GHV V\VWqPHV ,OV SHXYHQW DLQVL
DFFURvWUHODIUpTXHQFHHWOHVFRWVGHVWUDYDX[G¶HQWUHWLHQHWGHPDLQWHQDQFHGHVLQIUDVWUXFWXUHV
Pour le transport ferroviaire, les impacts de la chaleur sont
très spécifiques LOV¶DJLWSULQFLSDOHPHQWG¶XQHGLODWDWLRQRX
G¶XQHGpIRUPDWLRQGHVUDLOVTXLSURYRTXHGHVPRXYHPHQWV
de voies (voir photo source SNCF). Cela se traduit par une
baisse des vitesVHV G¶H[SORLWDWLRQ une réduction de la
charge payante ou éventuellement une interruption totale
du serviceVHORQO¶DPSOHXUGXSKpQRPqQH
Selon des études récentes, le type de rails utilisé pour la
construction des LGV est moins sujet à une déformation
paU OD FKDOHXU PDLV RQ QH VDLW SDV HQFRUH MXVTX¶j TXHOOH
température extrême cette situation se vérifie.
,PSDFWVGHODFDQLFXOHGHVXUO¶H[SORLWDWLRQGXUpVHDXIHUUp
La canicule de 2003 a provoqué plusieurs interruptions dans l¶H[SORLWDWLRQ QRUPDOH GHV VHUYLFHV GH OD
SNCF. En effet, la dilatation et la déformation des rails ont entraîné des retards fréquents et significatifs.
'XUDQWFHWWHSpULRGHOD61&)DHQUHJLVWUpXQHUpGXFWLRQGHODUpJXODULWpGHVHVWUDLQVV¶pOHYDQWj
contre 85-87% pour la même période de 2001 et 2002. Au-delà des conséquences économiques, une
WHOOHVLWXDWLRQDHQWUDvQpGHVSHUWHVFRPSULVHVHQWUHHWPLOOLRQVG¶HXURVGpFRXODQWGHVHQJDJHPHQWV
GHUHPERXUVHPHQWJDUDQWLHQIRQFWLRQGHO¶KHXUHG¶DUULYpH.
Source : Létard, 2004
Notons ici que si les impacts à anticiper devraient être significatifs, une adaptation des matériaux et
technique est possLEOHQRWDPPHQWSDUXQUHWRXUG¶H[SpULHQFHSDUUDSSRUWjGHVpays chauds qui rencontrent
FHVSUREOpPDWLTXHVDXMRXUG¶KXLGHIDoRQTXRWLGLHQQH
Enfin, le transport fluvial pourrait être également impacté par le changement climatique dans la mesure où
O¶DXJPentation des températures HWO¶pYROXWLRQGXUpJLPHGHVSUpFLSLWDWLRQV pourraient réduire la disponibilité
des ressources en eau nécessaire SRXUXQHH[SORLWDWLRQHIILFDFHGHVYRLHVG¶HDXLQWpULHXUHVG¶DXWDQWSOXV
GDQVO¶K\SRWKqVHGHFRQIOLWVOLpVjO¶DOORFation et au partage des ressources hydriques.
Cependant, le transport fluvial est peu développé dans le Grand Sud-ouest, le réseau fluvial étant composé
essentiellement :
138
x
x
x
du Canal du Midi, dont une grande partie (124km sur 240km) est au gabarit inférieur au gabarit
Freycinet (gabarit européen de classe I, qui permet de franchissement des écluses par des péniches
de 300t ou 350t selon le mouillage)
du Canal latéral à la Garonne (193km), mis au gabarit Freycinet
de la Garonne fluviale, entre Langon et Bordeau[NPjODTXHOOHV¶DMRXWHXQHVHFWLRQQDYLJDEOH
GHOD'RUGRJQHHWGHO¶,VOH
6XU OH &DQDO GX 0LGL HW OH &DQDO ODWpUDO j OD *DURQQH OH WUDQVSRUW GH PDUFKDQGLVH Q¶H[LVWDQW SOXV V¶\
développe essentiellement un tourisme fluvial. La Garonne est ainsi le seul axe important pour le transport
fluvial : il concerne essentiellement le WUDQVSRUW GHV SLqFHV GH O¶$LUEXV $ HQWUH 3DXLOODF HW /DQJRQ
(100km) et XQWUDILFG¶H[WUDFWLRQGHJUDYLHUVHQWUH$UEDQDWVHW9LOOHQDYH*LURQGHSRXUXQWRQQDJHDQQXHO
de 600 000 tonnes2QSHXWFLWHUpJDOHPHQWOHWUDQVSRUWIOXYLDOGHPDwVUpFROWpVXUOHVvOHVGHO¶HVWXDLUHGHOD
*LURQGHMXVTX¶DXSRVWHGHGpFKDUJHPHQWGHVSpQLFKHVGXSRUWGH%RUGHDX[
Compte tenu des enjeux de développement durable contemporains, et en particulier de lutte contre le
changement climatique, des projets existent pour développer davantage le transport fluvial. Cependant, le
changement climatique devrait conduire à des réductions de capacités des barges, voire à des interruptions
de service. En ce qui concerne la gestion des voies navigables, on prévoit des demandes accrues de
GUDJDJH GHV UpVHDX[ IOXYLDX[ HW XQ HQJRUJHPHQW GHV FRQGXLWHV G¶DSSURYLVLRQQHPHQW HW GHV pJRXWV TXL
génèreront des difficultés supplémentaires pour le transport fluvial du Grand Sud-ouest, déjà limité par la
mise aux normes nécessaire.
1.3 Baisse de durabilité des infrastructures, des ouvrages
G¶DUWHWGHVYpKLFXOHV
&RPPHFRQVpTXHQFHVGHVULVTXHVQDWXUHOVHWGHO¶pYROXWLRQGHVPR\HQQHVFOLPDWLTXHVOHVLQIUDVWUXFWXUHV
davantage sollicitées, seront moins durables dans le temps, sauf à modifier les techniques et matériaux
utilisés. &HODFRQFHUQHUDpJDOHPHQWHQSOXVGHVLQIUDVWUXFWXUHVOLpHVjO¶H[SORLWDWLRQG¶XQPRGHGHWUDQVSRUW
donné, certaines autres infrastructures, telles que les SRQWVHWOHVWXQQHOVTXHO¶RQSHXWQRPPHURXYUDJHV
G¶DUW &HOD FRQFHUQH HQ SUHPLHU OLHX OHV RXYUDJHV DQFLHQV GRQW OH FRW GHV UpSDUDWLRQV G¶XUJHQFH GHYUDLW
rWUH LPSRUWDQW FRPPH O¶D PRQWUp O¶H[HPSOH GX 3RQW 0D\RX FRWV TXL QH UpYqOHQW SDV OHV SHUWHV
économiques et sociales imputables à des services de transports défaillants, etc.
Cette même question de la durabilité se pose pour les véhicules divers : surchauffe des véhicules et
GpWpULRUDWLRQGHVSQHXVGHVUDLOVSHUWHG¶HIILFDFLWpPRWHXUSRXUOHVDYLRQV«
1.4 Les impacts pour les usagers des transports
IOFRQYLHQWG¶DQWLFLSHUG¶pYHQWXHOOHV UpSHUFXVVLRQVSRXUO¶XVDJHUOLpHVjO¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH
sur les infrastructures de transport.
Celui-ci est de plusieurs ordres, en résumé on peut citer en particulier :
x
x
Des répercussions liées aux perturbations diverses que subissent les infrastructures de transport :
UHWDUGVWUHVVGLIILFXOWpVSRXUHIIHFWXHUFHUWDLQVGpSODFHPHQWV« ;
Une augmentation éventuelle des risques, proportionnelle à O¶LPSDFW JUDQGLssant des phénomènes
PpWpRURORJLTXHV VRXGDLQV SDU H[HPSOH SHUWH GH YLVLELOLWp HQ FDV G¶LQFHQGLH GH IRUrW DXVVL ELHQ
SRXUOHIHUURYLDLUHOHURXWLHUHWO¶DpULHQ ;
139
x
x
'HV FRWV VXSSOpPHQWDLUHV OLpV DX[ FRWV GH PDLQWHQDQFH G¶HQWUHWLHQ j O¶XVXUH SOXV UDSLde des
YpKLFXOHVSULYpVSQHXVDYHFO¶DXJPHQWDWLRQGHVWHPSpUDWXUHV«DX[EHVRLQVVXSSOpPHQWDLUHVHQ
carburants dans un contexte de hausse des prix du pétrole et de raréfaction de la ressource ;
Une diminution du confort durant les déplacements, liée quasLH[FOXVLYHPHQWjO¶DXJPHQWDWLRQGHV
WHPSpUDWXUHV HW DX QRPEUH GH MRXUV GH FDQLFXOH LQFRQIRUW WKHUPLTXH TXL V¶DFFRPSDJQHUD G¶XQ
stress supplémentaire et amplifiera encore les coûts de déplacement (augmentation de la
climatisation).
Globalement, il faut GRQFV¶DWWHQGUHjFHTXHOHVFRQVpTXHQFHVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUOHVXVDJHUV
des transports soient globalement mauvaises, en particulier pour les budgets des ménages dont le poste
déplacement devrait peser davantage dans le futur, tous modes de transport confondus.
1.5 Des contradictions possibles entre atténuation et
adaptation
La question des infrastructures de transport et du changement climatique est habituellement traitée en
termes de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Or les politiqXHVG¶DWWpQXDWLRQHWG¶DGDSWDWLRQQHYRQWSDVIRUFpPHQWGDQVOHPrPHVens, et peuvent même
provoquer des effets contraires.
$LQVL OH GpYHORSSHPHQW GH OD FOLPDWLVDWLRQ TXL GHYUDLW V¶DFFHQWXHU DYHF OHV projections G¶pOpYDWLRQ GH
température, accroît considérablement la consommation énergétique et la dispersion de gaz à effet de serre
FRPPH OHV K\GURIOXRURFDUEXUHV 'H PrPH OH UHQIRUFHPHQW RX O¶DGDSWDWLRQ GHV LQIUDVWUXFWXUHV GDQV
O¶RSWLTXH GH OHV UHQGUH SOXV UpVLVWDQWes, peuvent faire appel à des produits à contenu élevé en carbone
(ciment, acier) ; alors que des produits moins générateurs de gaz à effet de serre ne sont pas
nécessairement assez résistants.
,O FRQYLHQW GqV ORUV SDUWLFXOLqUHPHQW SRXU FH VHFWHXU G¶HQYLVDJHU DWWpQXDWLRQ HW DGDSWDWLRQ GH PDQLère
intégrée.
1.6 Bibliographie
Cochran, Caisse des Dépôts, Mission Climat 2009, Infrastructures de transport en France : vulnérabilité au
changement climatique et possibilités d'adaptation
MEEDDM / ONERC, 2009, Evaluation du coût des impacts du changement clLPDWLTXHHWGHO¶DGDSWDWLRQHQ
France, Rapport de la deuxième phase. Septembre 2009
Nicolas JP, Assemblée Nationale, Commission des Affaires Economiques, juillet 2009, Rapport d'information
sur les conséquences de la tempête du 24 janvier 2009 dans le Sud-ouest n° 1836
140
2 Synthèse : Vulnérabilité ± Infrastructures
de transport
Impacts
Dégradations plus
fréquentes dues à
O¶LQWHQVLILFDWLRQGHV
risques naturels
Exposition :
paramètres
climatiques à
considérer
Moyenne annuelle du
nombre de jours où
les précipitations
atteignent au moins
10mm
de la mer
3RLQWVG¶DSSXLSRXU
les pistes
G¶DGDSWDWLRQ
Vulnérabilité
spécifiques à
investiguer
Politique de gestion du
risque
/RFDOLVDWLRQG¶LQIUDVWUXFWXUHVHQ]RQHV
à risques
Réflexion sur la
localisation des
infrastructures
Tous
Endommagement
et baisse de
durabilité liés aux
phénomènes de
pluie intense
Endommagement
et baisse de
durabilité liés à
O¶pOpYDWLRQGHV
températures
Moyenne annuelle du
nombre de jours où
les précipitations
atteignent au moins
10mm
/¶DQFLHnneté de la création, de
O¶LQIUDVWUXFWXUH
Le relief
des températures
maximales estivales
Sensibilité des rails et des routes aux
canicules : endommagement des
matériaux.
Nombre cumulé de
6HQVLELOLWpOLpHjO¶DQFLHQQHWpde
O¶LQIUDVWUXFWXUH
Matériaux utilisés,
techniques de
construction
Tous
Matériaux utilisés
Tous
Réflexion sur la
protection / le recul
stratégique
Littoral atlantique
Evolution de la mobilité
et des comportements
Tous
$JJUDYpSDUO¶LQWHQVLWpGXtrafic
Importance des zones basses
littorales dans le Grand Sud-ouest
Risque de
submersion
Impacts pour la
santé humaine
(stress, inconfort
WKHUPLTXH«
de la mer
Nombre cumulé de
des températures
maximales estivales
NPG¶LQIUDVWUXFWXUHVGHWUDQVSRUW
en Poitou-Charentes et 1582km en
Aquitaine situés en zone basse (sous
le niveau centennal)
Risque de voir une accentuation de
O¶XWLOLVDtion des véhicules particuliers
et du recours à la climatisation
Adaptation des
transports collectifs
Capitales
régionales
141
/¶XUEDQLVPH : une adaptation à
penser en synergie avec les
REMHFWLIVG¶DWWpQXation
Remarque préalable : pOXVLHXUV pOpPHQWV D\DQW WUDLW j O¶XUEDQLVPH WHO TXH par exemple le
SKpQRPqQHG¶vlot de chaleur) sont évoqués au chapitre des Capitales régionales et ne sont pas
UHSULVLFL/HSUpVHQW FKDSLWUHHVWGDYDQWDJHIRFDOLVp VXU O¶DPpQDgement du territoire que sur
O¶XUEDQLVPHRSpUDWLRQQHO1pDQPRLQVOHVpFR-quartiers y sont évoqués, en tant que démarches
pilotes.
l¶urbanisme ± Eléments de de diagnostic
/¶XUEDQLVPH UHSUpVHQWH OHV SUDWLTXHV GH SODQLILFDWLRQ HW G¶RUJDQLVDWLRQ GHV GpYHORSSHPHQWV XUEDLQV
e
TXLV¶HIIHFWXHQWVXUXQWLVVXXUEDLQKpULWpGHO¶KLVWRLUH'DQVODVHFRQGHPRLWLpGX;; siècle, la France
V¶HVW pFDUWpH GX PRGqOH KLVWRULTXH GH OD YLOOH FRPSDFWH PXOWLIRQFWLRQQHOOH KDELWDW DFWLYLWp et
polynucléaire (centres historiques, faubourgs et agglomérations de la périphérie). Simultanément des
IRUPHV DUFKLWHFWXUDOHV WUDGLWLRQQHOOHV DGDSWpHV DX FOLPDW SDU ODPRUSKRORJLH GX EkWL O¶RULHQWDWLRQ RX
O¶DOLJQHPHQW RQW GLVSDUX DX SURILW GH EkWLPHQWV GDYDQWDJH VWDQGDUGLVpV V¶DIIUDQFKLVVDQW GHV
FRQGLWLRQV FOLPDWLTXHV ,O UpVXOWH GH FHV pYROXWLRQV TXH O¶DJHQFHPHQW GHV OLHX[ GH YLH GH ORLVLUV GH
WUDYDLO«SUHQGGHVIRUPHVPRLQVGHQVHVSOXVpWHQGXHVTXLRFFXSHQWGHSOXVHQSOXVG¶HVSDFHV/HV
conséquenFHVGHO¶DOORQJHPHQWGHVGLVWDQFHVjSDUFRXULUHWGHO¶DXJPHQWDWLRQGHO¶DUWLILFLDOLVDWLRQGHV
sols sont relativement bien connues IUDFWLRQQHPHQWGHVHVSDFHVQDWXUHOVFRQVRPPDWLRQG¶pQHUJLH
accroissement de la pollution la pollution atmosphérique, etc.
$O¶pFKHOOHPRQGLDOHO¶XQGHVSKpQRPqQHVOHVSOXVPDUTXDQWVGHVGpYHORSSHPHQWVXUEDLQVDXFRXUV
GX;;HVLqFOHHVWO¶DXJPHQWDWLRQUDSLGHHWFRQVLGpUDEOHGHODSRSXODWLRQXUEDLQH$ORUVTXHMXVTX¶jOD
fin du XIXe siècle, la majorité de la population vivait en milieu rural, le seuil de 50% de personnes
vivant dans les villes a été dépassé en 2008 (près de 80% dans les pays développés). La taille des
YLOOHV DXJPHQWH VRXV O¶HIIHW G¶XQH FURLVVDQFH SpULSKpULTXH DLQVL VLPXOWDQpPHQW OD FRQVRPPDWLRQ
foncière augmente et la densité des villes diminue (durant la dernière décennie, la densité moyenne
123
des villes dans les pays industrialisés a diminué de 2,2% par an )
/¶218HVWLPHTXHG¶LFLSUHVTXHWRXWHODFURLVVDQFHGpPRJUDSKLTXHPRQGLDOHVHSURGXLUDGDQV
les villes des pays du Sud, avec leur population citadine passant de 2 à 4 milliards de personnes sur
XQHSRSXODWLRQWRWDOHSDVVDQWGHjPLOOLDUGVG¶LQGLYLGXV/HSURJUDPPH218-Habitat qui dispose
G¶XQ VWDWXW G¶REVHUYDWHXU DX VHLQ GX *,(& D ODQFp HQ XQe « initiative pour les villes et le
changement climatique » afin de promouvoir des modèles de « villes durables » tant au niveau de
OHXUVpPLVVLRQVGHJD]jHIIHWGHVHUUHTXHGHO¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH
123
ONERC
142
1.1 /HVYXOQpUDELOLWpVOLpHVjO¶RUJDQLVDWLRQGHO¶HVSDFH
/H*,(&FRQVLGqUHOHVYLOOHVFRPPHGHVS{OHVGHYXOQpUDELOLWpHQUDLVRQGHODFRQFHQWUDWLRQG¶HQMHX[
TX¶HOOHVUHSUpVHQWHQW
/HVFKRL[HQPDWLqUHG¶RUJDQLVDWLRQGXWHUULWRLUHSHXYHQWDYRLUGHVFRQVpTXHQFHVLPSRUWDQWHVVXUOD
vulnérabilité. /HV SULQFLSDX[ IDFWHXUV GH YXOQpUDELOLWpV VRQW O¶H[SRVLWLRQ DX[ ULVTXHV QDWXUHOV PDMHXUV
ORUVTXHGHVpTXLSHPHQWVGHVLQIUDVWUXFWXUHVHWGHVVHFWHXUVG¶KDELWDWVRQWORFDOLVpVGDQVGHV]RQHV
à risques (inondation ou submersion marine par exemple).
La prévention de ces risques par des infrastructures de protection ou le recul des constructions
représente des coûts non estimés à ce jour, néanmoins les effets de la tempête Xynthia sur le littoral
charentais HQGRQQHQWODPHVXUHOHFRWG¶XQSURJUDPPHJOREDO de protection du littoral contre des
SKpQRPqQHV PpWpRURORJLTXHV GX PrPH W\SH V¶pOqYHUDLW j PLOOLDUGV G¶HXURV 6RXUFH : site du
Conseil général de Charente-Maritime. Expertise Mission Littoral, 11 Mars 2011).
1.2 Une croissance urbaine particulièrement importante
dans le Grand Sud-Ouest
Le Grand Sud-ouest connaît un dynamisme démographique notable, qui concerne principalement les
régions Midi-Pyrénées et Aquitaine, et, à un degré moindre Poitou-Charentes. La région Limousin
connaît une croissance modérée, PDLV LO V¶DJLW SRXU FHWWH UpJLRQ G¶XQ LQIOpFKLVVHPHQW GH WHQGDQFH
après une décennie de recul démographique. Pour les quatre régions, O¶DXJPHQWDWLRQGHODSRSXODWLRQ
HVWGXHjO¶DWWUDFWLYLWpGHVWHUULWRLUHVTXLVHWUDGXLWSDUO¶DFFXHLOGHQRXYHDX[KDELWDQWs.
Le Grand Sud-ouest connaît une forte
croissance démographique, surtout pour les
régions Aquitaine et Midi-Pyrénées ; le
Limousin connaît une croissance très modérée.
Figure 35 - taux de croissance annuel
moyen de la population par région, 19992006. DATAR
En 2006, 24% de la population totale du grand Sud-RXHVW YLW GDQV O¶XQH GHV TXDWUH © capitales
régionales » (agglomérations de Bordeaux, Limoges, Poitiers et Toulouse), mais seulement 11% si
O¶RQFRQVLGqUHQRQSDVO¶DJJORPpUDWLRQPDLVVDFRPmune centre.
Le Grand Sud-RXHVWV¶RUJDQLVHSDUDLOOHXUVDXWRXUG¶XQFKDSHOHWGH YLOOHVPR\HQQHVTXLUHJURXSHQW
de 20 000 à 100 000 habitants HQSUqVG¶XQKDELWDQWVXUGX*UDQG6XG-ouest (18%) vit dans
une ville moyenne (carte ci-dessous), mais cHFL QH GRLW SDVPDVTXHU O¶LPSRUWDQFH GHV SHWLWHV YLOOHV
VXUWRXWHQ/LPRXVLQROHV\VWqPHXUEDLQV¶RUJDQLVHDXWRXUGHO¶DJJORPpUDWLRQGH/LPRJHVHWGHYLOOHV
de moins de 20 000 habitants.
Le Grand Sud-ouest reste un vaste territoire à dominante rurale, mais la croissance démographique
GHSXLV V¶DFFRPSDJQH G¶XQ GpYHORSSHPHQW LPSRUWDQW GH O¶XUEDQLVDWLRQ (Q PRLQV de la
moitié des départements (neuf départements sur les 20 que comptent les quatre régions) sont des
143
territoires à dominante urbaine, au VHQVGH O¶,16(( DYHFSOXVGH 57% de la population vivant dans
XQH FRPPXQH XUEDLQH 6L O¶RQ FRQVLGqUH OD FRQWLQXLWp GH O¶KDELWDW HQ VH UpIpUDQW j OD QRWLRQ G¶XQLWp
124
urbaine OD FDUWH G¶RFFXSDWLRQ GH O¶HVSDFH PRQWUH XQH UpSDUWLWLRQ LQpJDOH GHV XQLWpV XUEDines en
2009 : celles-ci se concentrent sur les grands axes reliant les agglomérations bordelaise et
toulousaine ainsi que sur le littoral atlantique (Ouest de Bordeaux et côte basque).
'HSXLVODFURLVVDQFHXUEDLQHV¶HVWHIIHFWXpHHQJUDQGHSDUWLHen périphérie des agglomérations.
6L O¶RQ SUHQG O¶H[HPSOH GH O¶DJJORPpUDWLRQ WRXORXVDLQH RQ DVVLVWH j XQ GpYHORSSHPHQW j SDUWLU GHV
ère
ème
années 1970 sous une forme concentrique en 1 puis 2
FRXURQQH TXL V¶HVW SRXUVXLYL VRXV XQH
forme réticulaire guidée par les axes de transports (Toulouse-Montauban, Toulouse-Albi, ToulouseMuret). Ce développement non concentrique caractérise également le développement de
O¶DJJORPpUDWLRQERUGHODLVHTXLV¶HVWpWHQGXHGHPDQLqUHFRQVLGpUDEOHjO¶2XHVW
Le développement des SULQFLSDOHVDJJORPpUDWLRQVV¶HVWDFFRPSDJQpG¶XQGpFOLQGHVFHQWUHVYLOOHVDX
cours des années 1970-DXSURILWGHVFRPPXQHVSpULSKpULTXHVRV¶HVWGpYHORSSpOHSOXVVRXYHQW
O¶KDELWDWSDYLOORQQDLUH
124
« La notion d'unité urbaine repose sur la continuité de l'habitat : est considérée comme telle un
ensemble d'une ou plusieurs communes présentant une continuité du tissu bâti (pas de coupure de
plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. La condition est
que chaque commune de l'unité urbaine possède plus de la moitié de sa population dans cette zone
bâtie » DATAR, Observatoire des territoires.
144
&HSKpQRPqQHV¶DFFRPSDJQHG¶XQHDXJPHQWDWLRQGHODSDUWdes espaces artificialisés qui concourt à
O¶DXJPHQWDWLRQGHVGpSODFHPHQWVHWDLQVLjFHOOHGHVpPLVVLRQVGHSROOXDQWVHWJD]jHIIHWGHVHUUH
Les sols artificialisés sont souvent imperméabilisés, ce qui amplifie les phénomènes de ruissellement,
perturbe lHUpJLPHGHVHDX[HWDIIHFWHOHXUTXDOLWp/¶DUWLILFLDOLVDWLRQDERXWLWDXVVLjXQHIUDJPHQWDWLRQ
HWXQFORLVRQQHPHQWGHVPLOLHX[QDWXUHOV/DGLPLQXWLRQGHVVXUIDFHVG¶HVSDFHVQRQIUDJPHQWpVHWOD
SUpVHQFHG¶REVWDFOHVSHXWJrQHUOHVSRSXODWLRQVGHFHUWDLQHVHVSqFHVSRXUO¶DFFRPSOLVVHPHQWGHOHXU
cycle de vie, leurs migrations, voire le déplacement de leur aire de répartition dans le cadre des
changements climatiques.
La progression de l'artificialisation a lieu principalement aux alentours des grandes villes, le long des
réseaux de transport et des vallées, et dans les espaces proches du littoral ; parmi les départements
j IRUWH SURJUHVVLRQ GH O¶DUWLILFLDOLVDWLRQ FHUWDLQV O¶pWDLHQW SHX FRPPH OD &RUUq]H RX O¶$YH\URQ
HVSDFHV GLVSRQLEOHV G¶DXWUHV pWDLHQW Géjà plus artificialisés que la moyenne, comme la HauteGaronne.
Figure 36 - Occupation de
O¶HVSDFH GDQV OH *UDQG
Sud-ouest, Corine Land
Cover
6HORQ OHV SURMHFWLRQV GH O¶,16(( PRGqOH 2PSKDOH VFpQDULR FHQWUDO OD FURLVVDQFH GH OD SRSXODWLRQ
française devrait être de 15% en 2040, en supposant que les tendances démographiques récentes se
maintiennent, et elle devrait continuer à se coQFHQWUHU YHUV OH 6XG HW O¶2XHVW. Pour les régions du
littoral atlantique et pour le Limousin, le solde migratoire avec les autres régions continuerait à évoluer
comme au cours de la période 1990-2007, WDQGLV TX¶LO VH WDVVHUDLW HQWUH OHV DXWUHV UpJLRQV. Les
départements littoraux métropolitains pourraient JDJQHUG¶KDELWDQWV
145
Figure 37 ± Evolution des populations régionales (Source : Insee)
1.3 Des leviers pour un
évolutions climatiques
1.3.1
urbanisme
adapté
aux
/¶DSSOLFDWLRQGHVUqJOHVG¶XUEDQLVPHHWGHFRQVWUXFWLRQ
(QWHUPHVGHUpJOHPHQWDWLRQOHVSUDWLTXHVG¶XUEDQLVPHSHXYHQWDJLUVHORQGHX[REMHFWLIVVSpFLILTXHV
contre les effets du changement climatique avec :
x
x
'¶XQH SDUW OHV GRFXPHQWV RIILFLHOV GH FRQWU{OH GH O¶XUEDQLVDWLRQ HW GH JHVWLRQ GHV ULVTXHV
déterminant les territoires constructibles ou non-constructibles, les territoires dits exposés et
ceux où les risques sont moindres. Ces documents indiquent les espaces aptes à recevoir
une présence humaine et notamment à supporter des constructions. On peut citer les PPR et
les DICRIM, qui sont des documents axés sur la définition et la localisation des risques. Les
GRFXPHQWV G¶XUEDQLVPH 6&27 HW 3/8 GRLYHQW LQWpJUHU FHV VHUYLWXGHs et établir en
FRQVpTXHQFHGHVUHVWULFWLRQVGDQVO¶RFFXSDWLRQGXVRO
'¶DXWUH SDUW on trouve OHV UqJOHV GH FRQVWUXFWLRQV WKHUPLTXHV TXL SHUPHWWHQW G¶pWDEOLU GHV
SDUDPqWUHV G¶RSWLPLVDWLRQ GHV FRQGLWLRQV FOLPDWLTXHV j O¶LQWpULHXU GHV LQIUDVWUXFWXUHV EkWLHV.
,FL LO V¶DJLW SULQFLSDOHPHQW GH FRQVWUXLUH LQWHOOLJHPPHQW OHV ORJHPHQWV DILQ TX¶LOV VRLHQW
DGDSWpVDX[HIIHWVDWWHQGXVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWQRWDPPHQWjO¶LQFRQIRUWWKHUPLTXH
$XMRXUG
KXL O¶HQMHX SULQFLSDO SRXU OHV WHUULWRLUHV HW OHV DFWHXUV ORFDux est donc de faire respecter
O¶HQVHPEOH GHV REOLJDWLRQV TXL VRQW GpILQLHV GDQV FHV GRFXPHQWV PDLV pJDOHPHQW G¶DQWLFLSHU
O¶LQWHQVLILFDWLRQGHVULVTXHVjYHQLUGXIDLWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHSDUO¶DFWXDOLVDWLRQGHFHVUqJOHV
En ce qui concerne les docuPHQWV G¶XUEDQLVPH O¶DQWLFLSDWLRQ GHV ULVTXHV OLpV DX FOLPDW IXWXU
représente une difficulté considérable pour les acteurs locaux : en effet, les PPR nécessaires ne sont
QL GpMj WRXV SUHVFULWV QL WRXV UpDOLVpV HW O¶RQ FRQQDvW ELHQ OHV WHQVLRQV HQWUH XQH Iorte demande
G¶RXYHUWXUH j O¶XUEDQLVDWLRQ HW O¶REOLJDWLRQ GH SUpYHQWLRQ GHV ULVTXHV /D FDSDFLWp j DQWLFLSHU GHV
risques liés au climat futur pourrait conduire dans certains cas à prendre en compte les périmètres les
plus larges (par exemple rendre inconstructibles les zones bleues ou zones vertes des PPRi). Dans
G¶DXWUHV FDV j SUpYRLU GHV UpVHUYHV IRQFLqUHV RX GHV DPpQDJHPHQWV DILQ GH SUpSDUHU XQ UHFXl de
O¶XUEDQLVDWLRQ HQ OLWWRUDO« Nous mentionnons ces quelques pistes pour souligner la complexité de
O¶DQticipation vis-à-YLVGHULVTXHVDVVRUWLVG¶XQHSDUWG¶LQFHUWLWXGH
146
1.3.2
/¶XUEDQLVPH GH SURMHW XQH RSSRUWXQLWp SRXU O¶DGDSWDWLRQ GHV
territoires au changement climatique
/¶XUEDQLVPH IUDQoDLV HVW IRUWHPHQW PDUTXp SDU OHV JUDQGHV RSpUDWLRQV G¶DPpQDJHPHQW UpDOLVpHs
après la seconde guerre mondiale dans une approche de découpage fonctionnel du territoire (le
]RQDJHHWSDUOHGpYHORSSHPHQWGHVJUDQGVHQVHPEOHVjSDUWLUGHSDUO¶LQVWDXUDWLRQGHV=RQHV
à Urbaniser en Priorité, qui ont donné naissance aux grands HQVHPEOHVFRQVWUXLWVMXVTX¶DX[DQQpHV
(QUXSWXUHDYHFFHVGpPDUFKHVSLORWpHVSDUO¶(WDWOHVORLVSOXVUpFHQWHVYLVHQWjUHQIRUFHUXQH
GLPHQVLRQ GH SURMHW j O¶pFKHOOH ORFDOH VFKpPDV GLUHFWHXUV Loi du 7 janvier 1983), schémas de
cohérence territoriale (SCOT) (loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la Solidarité et au
Renouvellement Urbains«
Les lois « Grenelle » renforcent les volets Environnement et Energie-climat de ces documents
GµXUEDQLVPHHQDVVLJQDQW GH QRXYHDX[REMHFWLIV aux SCOT : « la réduction des émissions de gaz à
HIIHWGHVHUUHODPDvWULVHGHO¶pQHUJLHHWODSURGXFWLRQpQHUJpWLTXHjSDUWLUGHVRXUFHVUHQRXYHODEOHV
la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité, la préservation et la remise en bon état
des continuités écologiques ».
'DQV OH GRPDLQH © pQHUJLH HW FOLPDW ª OD /RL *UHQHOOH WLWUH ,,, SRXUVXLW O¶REMHFWLI GH UpGXLUH OHV
pPLVVLRQV GH JD] j HIIHW GH VHUUH /HV PHVXUHV GX FRQFHUQHQW O¶pODERUDWLRQ GH GLYHUV RXWLOV GH
planification, le développement des énergies renouvelables ou encore la promotion de dispositifs de
financement innovants et de bilan des émissions des gaz à effet de serre.
Les principaux documents de planification prévus par la loi sont : les Schémas Régionaux du Climat,
GH O¶$LU HW GH O¶(QHUJLH 65&$( OHV VFKpPDVUpJLRQDX[ GH UDFFRUGHPHQW DX UpVHDX pOHFWULTXH GHV
énergies renouvelables et les plans climats territoriaux pour les collectivités de plus de 50 000
habitants.
Les SCOT doivent déterminer les conditions de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de
SUpVHUYDWLRQGHODTXDOLWpGHO¶DLUGHPDvWULVHGHO¶pQHUJLHHWGHSURGXFWLRQGHVpQHUJLHVUHQRXYHODEOHV
(L 121- GX &RGH GH O¶XUEDQLVPH (Q RXWUH OHV 3ODQV &OLPDW 7HUULWRULDX[ GRLYHQW rWUH FRPSDWLEOHV
avec le SRCAE, qui doit lui-même être pris en compte par les SCOT et les PLU.
3RXUPpPRLUHO¶RQSHXWQRWHUTXHG¶DXWUHVORLVUHODWLYHVjO¶HQYLURQQHPHQWFRPSOqWHQWFHVGLVSRVLWLIV
par exemple :
x
x
125
la lRL VXU O¶$LU HW O¶8WLOLVDWLRQ 5DWLRQQHOOH GH O¶(QHUJLH /$85(
a imposé la définition des
Plans de Déplacement Urbains avec comme objectif prioritaire la réduction du trafic
automobile ;
126
la loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique (POPE)
autorise le
dépassement GX &RHIILFLHQW G¶2FFXSDWLRQ GX 6RO MXVTX¶j VL O¶RSpUDWLRQ XWLOLVH GHV
énergies renouvelables.
$X ILQDO OHV FROOHFWLYLWpV GLVSRVHQW G¶XQH YDVWH SDOHWWH G¶RXWLOV GH SODQLILFDWLRQ WHUULWRULDOH HW
G¶XUEDQLVPHHQOLHQDYHFOHVHQMHX[FOLPDWLTXHV
125
Loi n°
Loi n°2005 2005-781 du 13 juillet 2005. Loi de programme fixant les orientations de la politique
énergétique
126
147
Figure 38 - les SCOT en France et dans la Grand Sud-ouest
1.4 Les éco-quartiers : démarches pilotes de la « ville
durable »
/D YLOOH HVW SHUoXH FRPPH XQ QLYHDX DSSURSULp GH WHUULWRLUH SRXU PHWWUH HQ °XYUH GHV SROLWLTXHV
G¶DWWpQXDWLRQ HW G¶DGDSWDWLRQ : on évoque la « ville durable », la ville « post-carbone », etc. pour les
villes sobres en énergie, notamment grâce aux deux leviers majeurs que sont les améliorations des
constructions (conception du bâti et performances des systèmes techniques) et au niveau de la
gestion des déplacements (ville plus compacte, desserte par les transports collectifs, voies de
circulations douces).
/HV DSSURFKHV QRXYHOOHV GH O¶XUEDQLVPH DX-delà des SCOT, se concrétisent dans de nombreux
SURMHWV G¶pFR-TXDUWLHUV TXH O¶RQ SHXW FRQVLGpUHU FRPPH GHV SLORWHV G¶XQ © urbanisme vert »
redéfinissant à l'échelle très locale les notions de densité urbaine, de déplacements, de réutilisation de
l'existant, de relations entre espaces occupés et espaces ouverts, de relations entre espace bâti et
HVSDFHVQDWXUHOV«
Ces démarches ont été stimulées par le Plan gouvernemental Ville durable et ses appels à projets : un
nouvel appel à projets EcoQuartier 2011 fait suite j O¶pGLWLRQ -2009 j O¶pFKHOOH GHV YLOOHV WURLV
SURMHWVG¶pFR-cités devraient être retenus.
/HV SURMHWV G¶pFR-quartiers sont relativement nombreux (selon le Ministère 300 dossiers en cours à
O¶pFKHOOHQDWLRQDOHSRXUO¶DSSHOjSURMHWVLOVVRQWELHQUHSUpVHQWpVVXUOHWHUULWRLUHGX*UDQG6XGRXHVWRODSOXSDUWGHVYLOOHVpODERUHQWDXPRLQVXQSURMHWTXDOLILpG¶pFR-projet, souvent sur de petites
surfaces.
Toutefois certaLQV SURMHWV VRQW G¶XQH FHUWDLQH HQYHUJXUH RQ SRXUUDLW FLWHU OH SURMHW GH OD =$& GH OD
&DUWRXFKHULH j 7RXORXVH VXU KD SRXU IXWXUV KDELWDQWV GH PrPH HQYHUJXUH OH SURMHW G¶pFR-
148
quartier Ginko à Bordeaux, sur 32ha pour 2150 logements, ou encore le quartier du Séqué à
%D\RQQHG¶XQHVXSHUILFLHGHKDTXLSURGXLUDORJHPHQWVHWXQHPDLVRQGHUHWUDLWH
Figure 39 - 3URMHWG¶pFR-quartier Le Séqué à Bayonne. Source : site Internet de la mairie de Bayonne
On citera égalHPHQW j WLWUH G¶H[HPSOH OD YLOOH GH 3RLWLHUV R SOXVLHXUV pFR-quartiers sont en cours
G¶pWXGHRXGHFRQVWUXFWLRQ2QUHWLHQGUDFHOXLGX0RXOLQ$SSDUHQWLPSODQWpVXUXQH© dent creuse »
DXQRUGGH3RLWLHUVFDULOWpPRLJQHGH©O¶HIIHWYLWULQH » que comportent la plupart de ces projets : à ce
stade de projets encore pionniers, on ressent fortement leur valeur pédagogique qui prime encore sur
OHVRXFLGHWUDQVIRUPDWLRQGXWLVVXXUEDLQG¶HQVHPEOH
Figure 40 ± 3URMHWG¶pFR-quartier Moulin Apparent à Poitiers, présentation Michel Nicolet
1.5 Des plans
O¶DWWpQXDWLRQ
climat
territoriaux
centrés
sur
Sans attendre les obligations issues de la loi Grenelle qui impose aux collectivités de plus de 50000
habitants de réaliser un plan climat territorial avant le 31 décembre 2012 (article L.229-26, II, 2° du
&RGH GH O
HQYLURQQHPHQW GH QRPEUHXVHV FROOHFWLYLWpV RQW SULV O¶LQLWLDWLYH GHSXLV SOXVLHXUV DQQpHV
G¶HQJDJHUGHWHOOHVGpPDUFKHV&HSHQGDQWOHUDSSRUWGHO¶21(5&DXSUHPLHUPLQLVWUH010) montre
que la plupart des plans climats territoriaux ne comportent pas de volet adaptation spécifique à leur
VLWXDWLRQ QL G¶DQDO\VH GH OHXU YXOQpUDELOLWp PDLV VH EDVHQW VXU O¶DQWLFLSDWLRQ GH PHQDFHV
G¶pYqQHPHQWVH[WUrPHVQRWDPPHQWOHVIRUWHVFKDOHXrs ou les inondations.
149
Au niveau du Grand Sud-ouest, des plans climats territoriaux sont en FRXUVGHPLVHHQ°XYUHSDUOHV
127
quatre régions (source : les sites internet des quatre conseils régionaux) :
x
x
Poitou-Charentes : adoption en mars 2006 SDV G¶pWXGH de vulnérabilité. Plan
G¶DFWLRQV : 5 grands objectifs :
o
0DvWULVHUO¶pQHUJLHHWGpYHORSSHUOHVpQHUJLHVUHQRXYHODEOHV
o
Organiser les déplacements et promouvoir les technologies « propres »
des transports
o
Développer l'habitat
écomatériaux, etc.)
o
Accompagner les territoires dans la réduction des gaz à effet de serre
o
Exemplarité de la Région
durable
(bâtiments
basse
consommation,
Aquitaine SURJUDPPH G¶DFWLRQ SRXU -2013 ; budget PLOOLRQV G¶HXURV
EXGJHW5pJLRQ $'(0( (XURSH3DVG¶pWXGHGH YXOQpUDELOLWp 3ODQG¶DFWLRQV :
47 mesures organisées en 4 axes :
o
Transport et urbanisme
o
Bâtiments et éco-habitat
o
Agriculture et forêts
o Industrie, énergies, déchets
Nous avons consulté les comptes rendus des groupes de travail sur le thème Transport et urbanisme,
LO HQ UHVVRUW TXH OD ILQDOLWp GH FH SODQ G¶DFWLRQ HVW OD UpGXFWLRQ GHV FRQVRPPDWLRQV G¶pQHUJLH HW GHV
pPLVVLRQVGHJD]jHIIHWGHVHUUH/HVSUREOpPDWLTXHVG¶DGDSWDWLRQQHVRQWSDVHQFRUHDERUGpHV
x
Midi-Pyrénées : adoption 2009 SDVG¶pWXGHGHYXOQpUDELOLWp3ODQG¶DFWLRQV :
o
construction et rénovation de bâtiments peu énergétivores et peu
émetteurs de gaz à effet de serre (notamment logement social)
o
développement des énergies renouvelables
o
réduction des émissions de gaz à effet de serre sur son propre
patrimoine
o
FUpDWLRQ G¶XQ &HQWUH 5pJLRQDO GH 5HVVRXUFHV SRXU O¶XUEDQLVPH
O¶DPpQDJHPHQWHWODFRQVWUXFWLRQGXUDEOHVGDQVOHFDGUHGX3ODQGHOD
Région pour des Bâtiments Economes en Midi-Pyrénées)
o
développement des modes de transport moins émetteurs (Plan Rail et
achat des équipements TER)
o
UHFKHUFKHHWO¶LQQRYDWLRQHQIDYHXUGHO¶pPHUJHQFHGHSURGXLWVSURFpGpV
et/ou services faiblement émetteurs de gaz à effet de serre
o
VHQVLELOLVDWLRQHWpGXFDWLRQjO¶HQYLURQQHPHQWDILQG¶pYHLOOHUOHPD[LPXP
de citoyens aux enjeux énergétiques et climatiques
127
Les mesures citées ci-dessous ne traduisent pas de manière exhaustive les actions des régions
GDQVOHGRPDLQHGHODUpGXFWLRQGHVJD]jHIIHWGHVHUUHHWGHODPDvWULVHGHO¶pQHUJLHFHOOHV-ci sont
nombreuses, notamment dans le cadre des conventions ADEME-Région ; les actions listées
traduisent uniquement les informations relevées en appui à la présentation des plans climat
régionaux.
150
x
o
soutien aux procédés de traitement des déchets industriels moins
émetteurs sur site ou globalement sur le territoire en limitant les
transports des déchets
o
appui aux territoires infrarégionaux (Pays, Agglomérations et parcs
naturels rpJLRQDX[GDQVODPLVHHQ°XYUHGH3ODQV&OLPDW7HUULWRULDX[
o
participation par des actions de coopération décentralisée, au transfert
de savoir-faire et de technologies sobres et propres dans les pays en
développement avec lesquels la Région entretient des coopérations
pérennes
Limousin SDVG¶pWXGHGHYXOQpUDELOLWp8QSODQG¶DFWLRQVFHQWUpVXUOHVDLGHVDX[
pFRQRPLHVG¶pQHUJLHHWVXUOHGpYHORSSHPHQWGHVpQHUJLHVUHQRXYHODEOHV :
o
aides aux particuliers (eau chaude solaire, chauffage solaire, chaudière
bois granulés ou plaquettes)
o
co-ILQDQFHPHQWDYHFO¶$'(0(GHsept espaces Info-énergie
o
aides au GpYHORSSHPHQWGHO¶RIIUHpOHFWULTXHjSDUWLUGHO¶K\GUDXOLTXHGH
O¶pROLHQHWGXVRODLUH DGRSWLRQG¶XQVFKpPDUpJLRQDOGHO¶pROLHQHQ
o
appui à la réalisation de « Plans Climats Territoriaux »
/HV H[HPSOHV SRXUUDLHQW rWUH PXOWLSOLpV j O¶pFKHOOH SOXV ORFDOH : on peut citer par exemple, la
Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin en Aveyron, qui définit une action « plan
climat local » dans le cadre de son agenda 21 en 2006 ; cette action a donné lieu depuis à une
SROLWLTXHVXLYLHSDUOD&&'DQVWRXVOHVFDVO¶DGDSWDWLRQPrPHVLHOOHHVWPHQWLRQQpHFRPPHGDQV
OH FDV GX SODQ FOLPDW GH OD YLOOH GH %RUGHDX[ QH IDLW SDV O¶REMHW GH PHVXUHV spécifiques ni
G¶DSSURIRQGLVVHPHQWVGHODUpIOH[LRQ
1.6 /¶LPSRUWDQFHGHODWUDPHYHUWHHWEOHXH
Au travers des travaux des quelques collectivités qui, en France, ont commencé à se préoccuper de
O¶DGDSWDWLRQ DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VHORQ O¶21(5& RQ SHXW FLWer Dunkerque, Paris, Nantes
Métropole, le Grand Lyon et Rouen), il apparaît que les milieux naturels sont perçus comme jouant un
U{OHLPSRUWDQWGDQVO¶DGDSWDWLRQ G¶XQHSDUWOHV]RQHVKXPLGHVVRQWPHQWLRQQpHVFRPPHIDFWHXUVGH
réduction de risque inondatiRQ G¶DXWUH SDUW OD YDORULVDWLRQ GH O¶HDX HW GH OD YpJpWDWLRQ HQ YLOOH OHV
espaces verts, sont pris en compte comme des éléments « climatiseurs » en réponse au
UpFKDXIIHPHQW /¶DJJORPpUDWLRQ GX *UDQG /\RQ DMRXWH OH FKRL[ G¶HVSqFHV YpJpWDOHV DGDSWpHV DX
climat futur.
$LQVLjO¶pFKHOOHG¶XQHDJJORPpUDWLRQODFRQVWLWXWLRQRXOHPDLQWLHQG¶XQPDLOODJHG¶HVSDFHVQDWXUHOV
YpJpWDOLVpVRXDTXDWLTXHVRIIUHXQHUpSRQVHG¶DGDSWDWLRQjODIRLVDXVWUHVVWKHUPLTXHHWDXPDLQWLHQ
de la biodiversité, en augmentant la capacité des espèces de disposer des continuités nécessaires à
leur migration ou leur adaptation.
$O¶pFKHOOHSOXVORFDOHFHWWHDSSURFKHVHGpFOLQHGDQVGHVSURMHWVG¶DPpQDJHPHQWGHTXDUWLHUVRXGH
ZAC RO¶LQJpQLHULHYpJpWDOHSHUPHWGHUpDOLVHUXQHVpULH G¶REMHFWLIV :
x
renforcer les corridors écologiques entre les bâtiments,
x
créer des corridors (noues) ayant également une fonction de gestion des
écoulements,
151
x
exploiter les ressources locales,
x
YDORULVHUOHFDUDFWqUHLGHQWLWDLUHSDUO¶XWLOLVDWLRQG¶HVVHQFHV locales,
x
appliquer une gestion différenciée des espaces verts,
x
SURWpJHUOHVFRXUVG¶HDXSDUGHVULGHDX[GHSODQWHVGpSROOXDQWHV
x
etc.
1.7 6\QWKqVHGHVSLVWHVG¶DFWLRQV
/¶pWXGHUpDOLVpHSDUO¶21(5&DXSUqVGHVYLOOHVIUDQoDLVHVHWGHTXHOTXHVYLOOHVHXURSpHQQes permet
GHFODVVHUOHVPHVXUHVG¶DGDSWDWLRQHQ cinq catégories selon leur nature ou selon les risques ou les
LPSDFWV DX[TXHOV HOOHV V¶DGUHVVHQW UHQIRUFHPHQW GHV FRQQDLVVDQFHV LQIRUPDWLRQ GX SXEOLF
élaboration de stratégies, aspects institutionnels et réglementaires, investissements.
152
Tableau 16 - E[HPSOHV G¶DFWLRQV G¶DGDSWDWLRQ SURSRVpHV RX SRWHQWLHOOHV SDU W\SH HW SDU ULVTXH. (Source : ONERC, Villes et adaptation au changement
climatique
153
2 Bibliographie
ONERC, 2010, Villes et adaptation au changement climatique, Rapport au Premier ministre et au
Parlement.
,QVWLWXWG¶$PpQDJHPHQWHWG¶8UEDQLVPH,OH-de-)UDQFH/HVLORWVGHFKDOHXUXUEDLQV/¶DGDSWDWLRQ
de la ville aux chaleurs urbaines.
CSTB, 2006, Climat urbain : de l¶pYROXWLRQGHVYLOOHVDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH0RUJDQH&RORPEHUW
Youssef Diab, Jean-Luc Salagnac.
154
3 Synthèse : vulnérabilité ± urbanisme Grand
Sud-ouest
Impacts
Aggravation
des
risques naturels
Exposition :
paramètres
climatiques à
considérer
Urbanisation
dans
des
zones
inondables ou dans des secteurs à
risque
Evènements
climatiques violents
Réalisation des Plans
de Prévention des
Risques
Localisation prudente
des projets urbains
Vulnérabilité
spécifiques à
investiguer
Littoral atlantique,
Capitales
régionales
5pDOLVDWLRQ G¶RXYUDJHV
de protection
Inconfort urbain
Dégradation
G¶LQIUDVWUXFWXUHV
routières et de
WUDQVSRUWG¶pQHUJLH
Elévation
températures
Tempêtes,
mouvements
terrain, érosion
des
3KpQRPqQHG¶vlot de chaleur dans les
villes
Végétalisation,
DPpQDJHPHQWV G¶HDX
IRQWDLQHV«
Evolution
comportements
mobilité
de
Capitales
régionales
des
de
Diversification
de
O¶DSSURYLVLRQQHPHQW HQ
énergie
par
des
ressources locales
Territoires
sous
O¶LQIOXHQFH GH OD
Garonne
155
GRAND SUD-OUEST
PARTIE 4 : ANALYSES TERRITORIALES
SEPTEMBRE 2011
A
service Etudes, prospective, évaluation) au titre de la 0LVVLRQ G¶pWXGH HW GH développement des
B
Partie 4 : Analyses territoriales
Sommaire
Introduction............................................................................................................................................ 5
1. Les territoires sous influence de la Garonne ....................................................................................... 7
1.1.
Analyse du climat futur sur le territoire ................................................................................... 7
1.2.
Description transversale du territoire au regard du changement climatique .......................... 8
2. Les Pyrénées et Piémonts .................................................................................................................. 10
2.1.
Analyse du climat futur sur le territoire ................................................................................. 10
2.2.
Description transversale du territoire au regard du changement climatique ........................ 11
3. Le littoral atlantique .......................................................................................................................... 13
3.1.
3.2.
4. Les territoires picto-charentais .......................................................................................................... 16
4.1.
4.2.
5. Les territoires Massif Central ............................................................................................................. 19
5.1.
5.2.
6. Les capitales régionales ..................................................................................................................... 22
6.1.
6.2.
3
oOo
4
Introduction
/¶pWXGHGHVSURMHFWLRQVclimatiques de Météo-France (aux horizons 2030, 2050 et 2080) en partie 2 a
permis de montrer que le changement climatique aura des effets plus ou moins importants sur
O¶HQVHPEOH GX *UDQG 6XG-ouest et impliquera des conséquences territoriales différentes selon les
horizons temporels et la localisation géographique. 3DUDLOOHXUVO¶DQDO\VHGHVLPSDFWVGXFKDQJHPHQW
climatique par thèmes à enjeux (analyses thématiques) effectuée dans la partie 3 a permis de
présenter un éventail de conséquences du changement climatique dans le Grand Sud-ouest.
Cependant, au-GHOj GH O¶DSSURFKH SDU thèmes à enjeux, O¶REMHFWLI GH O¶pWXGH HVW pJDOHPHQW GH
caractériser O¶LPSDFW GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU OHV GLIIpUHQWV W\SHV GH WHUULWRLUHV GX *UDQG 6XGouest.
Au sens géographique du terme, le territoire se singularise par son identité spécifique basée sur ses
potentialités et ses contraintes naturelles, par ses acteurs, ses réseaux et ses logiques
organisationnelles pFRQRPLTXHV HW VRFLDOHV ,O Q¶HVW GRnc pas un espace cloisonné mais le produit
1
G¶LQWHUDFWLRQV PXOWLSOHV des secteurs à des échelles différentes . Dans ce contexte, le changement
FOLPDWLTXH DXUD GHV LPSDFWV G¶LQWHQVLWp HW G¶RFFXUUHQFH GLIIpUHQWHV GLUHFWHPHQW GpSHQGDQWV GX
territoire particulier sur lequel ils auront lieu.
En se basant sur les données locales disponibles et sur des entretiens menés avec des acteurs
locauxLOV¶DJLUDGDQVcette section, G¶analyser la vulnérabilité au changement climatique dans les six
grandes entités territoriales qui se dégagent dans le Grand Sud-ouest à savoir :
x
Les territoires sous influence de la Garonne ;
x
Les Pyrénées et piémonts ;
x
Le littoral atlantique ;
x
Les territoires picto-charentais ;
x
Les territoires Massif Central ;
x
Les capitales régionales.
La vulnérabilité de chacun de ces territoires dépendra essentiellement de leur dynamisme et de leurs
grandes orientations économiques et sociales. Ainsi, bien que l¶DQDO\VHQHVHYHXille pas exhaustive,
O¶HQMHX GDQV FH FKDSLWUH VHUD VXUWRXW GH GpYHORSSHU ce que nous avons identifié comme étant les
grands axes de vulnérabilité au changement climatique par thématique sur chacun des territoires
cohérents.
1
Grégory Monteil ± Ecole Normale Supérieure de Lyon, 2002-2003, Agrégation de géographie - Les
montagnes, objet géographique
5
6
1. Les territoires sous influence de la
Garonne
1.1.
Analyse du climat futur sur le territoire
Paramètres de température
La température moyenne annuelle de référence dans les territoires sous influence de la Garonne
(moyenne sur la période 1971-2000) se situe entre 12 et 14°C.
A horizon 2030, cette température moyenne annuelle devrait augmenter entre 1,2 et 1,4°C. A horizon
2050, les écarts par rapport à la référence commenceraient à se creuser entre le scénario optimiste
% HW OHV VFpQDULRV SHVVLPLVWHV $% HW $ MXVTX¶j (Q O¶DXJPHQWDWLRQ GH OD
température moyenne annuelle devrait être forte et les écarts entre le scénario optimiste (+2) et les
VFpQDULRVSHVVLPLVWHVMXVTX¶jplus importants.
/D WHPSpUDWXUH PR\HQQH VDLVRQQLqUH KLYHUQDOH GH UpIpUHQFH HVW G¶HQYLURQ & $ KRUL]RQ OHV
différents scénarios indiquent une évolution comprise entUHHW&&¶HVWjSDUWLUGHTXH
les écarts se creuseraient HQWUH OH VFpQDULR RSWLPLVWH & HW OHV VFpQDULRV SHVVLPLVWHV MXVTX¶j
& (Q OHV WHQGDQFHV j O¶DXJPHQWDWLRQ VH confirmeraient, les écarts entre le scénario
optimiste (+1,8) HWOHVVFpQDULRVSHVVLPLVWHVMXVTX¶jV¶DFFHQWXHUDLHQW encore.
La température moyenne saisonnière estivale de référence se situe entre 18 et 20°C. Il est intéressant
de constater que les températures estivales devraient augmenter davantage que les températures
hivernales : entre +1,4 et +2°C en 2030, entre +1,8 et +3,5°C en 2050 et entre +3 et +6°C en 2080.
Une augmentation très significative des températures moyennes annuelles et saisonnières est donc
attendue sur le territoire.
La pluviométrie moyenne annuelle sur les territoires sous influence de la Garonne se situe entre 600
et 1000mm. A horizon 2030, cette pluviométrie moyenne annuelle devrait se situer autour de 95% par
rapport à celle de référence. En 2050, elle V¶pWablirait entre 90 et 95% en fonction des scénarios. En
2080, cette tendance devrait se confirmer HW V¶pWDEOLr entre 75 à 95% en fonction du scénario
considéré.
Avec le changement climatique, les précipitations annuelles et saisonnières diminueraientnt,
particulièrement en été.
A horizon 2030, la pluviométrie moyenne estivale devrait se situer entre 90 et 100% par rapport à
cette référence. A horizon 2050, elle se situerait entre 75 et 95% selon les scénarios et la zone
considérés (moins de pluies estivales sur la zone Ouest). En 2080, cette tendance se confirmerait et
V¶pWDEOLrait entre 70 et 90% en fonction du scénario et de la zone considérés.
Une diminution globale de la pluviométrie moyenne annuelle et saisonnière est donc attendue sur le
territoire considéré. Elle devrait être SOXVLPSRUWDQWHO¶pWpTXHO¶KLYHUHWDIIHFWHUDit davantage la moitié
Ouest du territoire.
Paramètre de canicule
En 2030, le nombre total de jours de canicules comptabilisés (sur la période de 30 ans) sur les
territoires sous influence de la Garonne se situe entre 50 (en zone limitrophe des régions de massif) et
7
200 jours (en Aquitaine). En 2050, ce nombre ferait plus que doubler et se situerait entre 200 et
MXVTX¶jMRXUVVHORQOHVFpQDULRFRQVLGpUp(QLOVHVLWXHrait entre 400 et 900 jours selon le
scénario et la zone, le centre de la zone devant être le plus affecté (le long du cours de la Garonne).
Paramètre de sécheresse
En 2030, le temps passé en état de sécheresse sur le territoire (exprimé en pourcentage sur une
période de 30 ans) pourrait se situer entre 15 et 40%. En 2050 et en 2080, le temps passé en état
sécheresse varierait nettement selon le scénario optimiste (respectivement 20 et 30% du temps) ou
SHVVLPLVWHUHVSHFWLYHPHQWHWMXVTX¶jGDQVFHUWDLQHV]Rnes dans le scénario A1B).
1.2.
Description transversale du territoire au regard du
&HWWHHQWLWpWHUULWRULDOHHVWVWUXFWXUpHDXWRXUGXUpVHDXK\GURJUDSKLTXHGHOD*DURQQHGRQWO¶LQIOXHQFH
VH UHVVHQW GDQV GH QRPEUHX[ GRPDLQHV $LQVL O¶évolution de la ressource en eau conditionne dans
XQH ODUJH PHVXUH O¶DYHQLU des territoires sous influence de la Garonne, mais le fleuve constitue
également un espace à enjeu, vulnérable, en raison de son caractère identitaire, de sa
biodiversité (grande variété de milieux et richesse spécifique. Ex HVSqFHV G¶RLVHDX[ G¶LQWpUrW
FRPPXQDXWDLUH HW HVSqFHV G¶RLVHDX[ PLJUDWHXUV et de son U{OH SRXU O¶pFRQRPLH GX WHUULWRLUH
(exploitation des gravières, production hydroélectrique, axe de communication, sites portuaires et de
pratiques touristiques). ,O V¶DJLW G¶XQ IOHXYH j HQMHX G¶DXWDQW SOXV GDQV XQ FRQWH[WH GH FKDQJHPHQW
climatique qui peut impacter aussi bien la quantité de la ressource (sècheresse, évolution des
précipitations, baisse du niveau des rivières) que sa qualité (assèchement des zones humides,
FRQFHQWUDWLRQGHVSROOXDQWV«&HODSRXUUDLWVHWUDGXLUHSDUGHVFRQIOLWVG¶XVDJHVH[DFHUEpVGDQVOH
futur. Les territoires sous influence de la Garonne se caractérisent également par des risques hydromorphologiques importants : inondations et retrait-gonflement des argiles. Au regard du
changement climatique, ces aléas pourront être exacerbés et entraîner des risques importants pour
les populations localisées en zones vulnérables et non couvertes par de Plans de Prévention des
Risques.
/¶DJULFXOWXUH HW OD V\OYLFXOWXUH SRXUUDLHQW rWUH SDUWLFXOLqUHPHQW LPSDFWpHV SDU OHV PRGLILFDWLRQV
climatiques. Les territoires sous influence de la Garonne se caractérisent en effet par une forte
présence agricole : grandes cultures, production de céréales et particulièrement du maïs irrigué avec
des besoins en eau importants. L'inégalité des effets du changement climatique devrait amplifier les
différences régionales et exacerber les disparités économiques entre les zones rurales. À long terme,
les pressions climatiques pourraient conduire à une marginalisation accrue de l'agriculture ou même à
l'abandon des terres agricoles sur certains territoires. LHV FDSDFLWpV G¶LUULJDWLRQ GpMj GLIILFLOHV se
dégraderont (besoins en eau supérieurs à la moyenne de 30% entre 2003 et 2006 par rapport à la
décennie précédente) : les rendements agricoles devraient significativement baisser à partir de la
moitié du XXIe siècle avec également une incidence potentielle sur les cycles culturaux du maïs ainsi
que les rendements de la filière. Dans ce contexte, le changement climatique va accentuer les
questions qui se posent déjà sur le devenir de cette agriculture de maïs.
Parmi les grandes caractéristiques des territoires sous influence de la Garonne, il convient également
de noter la présence de la forêt des Landes de Gascogne qui couvre XQHVXSHUILFLHG¶HQYLURQ
ha, constituée principalement de pins maritimes et presque entièrement d¶DUEUHVplantés et exploités
industriellement. Avec les effHWVDWWHQGXVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVHSRVH ODTXHVWLRQ GH O¶DYHQLU
de la production forestière mais également de ce pôle de biodiversité (Q HIIHW O¶DXJPHQWDWLRQ GHV
WHPSpUDWXUHV O¶pYROXWLRQ de la disponibilité de la ressource en eau et des précipitations, ainsi que
O¶H[DFHUEDWLRQ HWRX O¶augmentation potentielles des événements climatiques intenses pourraient
conduire à la dégradation progressive de ces espaces déjà vulnérables. Ici, le caractère
monospécifique de la forêt landaise, avec prédominance du pin maritime, contribue à accroître
sa vulnérabilité au changement climatique, et notamment aux ravageurs.
'¶DXWUHVVHFWHXUVpFRQRPLTXHVSRXUUDLHQWrWUHLPSDFWpVSDUGHVpYROXWLRQVHQ SDUWLFXOLHUGHVGpELWV
G¶HDX GX IOHXYH *DURQQH 2Q SHXW SHQVHU LFL j la production hydroélectrique, qui joue un rôle
important pour assurer l'équilibre saisonnier et instantané entre la production et la consommation
8
d'électricité grâce à la possibilité de stocker l'eau dans des réservoirs et de faire démarrer très
rapidement les moyens de production. L'énergie hydraulique est par exemple la seconde source de
production d'énergie en Midi-Pyrénées : l'hydroélectricité représente 14% de la production d'énergie
primaire régionale en 2008. Or cette production est sensible aux effets du changement climatique
VqFKHUHVVHV pYROXWLRQ GHV GpELWV HW QLYHDX[ G¶HDX SOXLHV LQWHQVHV SRWHQWLHOOHPHQW SOXV
IUpTXHQWHV« 6H SRVH pJDOHPHQW OD TXHVWLRQ GH OD SURGXFWLRQ G¶pQHUJLH QXFOpDLUH : l¶XQH GHV
conséquences directes du réchauffement climatique est le risque de dépassement des températures
PD[LPDOHV GH UHMHWV HQ UDLVRQ GX UpFKDXIIHPHQW GH O¶HDX. Ainsi, la centrale de Golfech a bénéficié
G¶DXWRULVDWLRQVH[FHSWLRQQHOOHVGHUHMHWHQMRXUVHWDILQGHQHSDVLQWHUURPSUHOD
SURGXFWLRQG¶pOHFWULFLWp.
Les transports sur la Garonne (notamment dans Toulouse et dans Bordeaux) pourraient être
également impactés FHUWHV LOV VRQW DXMRXUG¶KXL UpGXLWV PDLV WHQGHQW j VH GpYHORSSHU GDQV XQ
contexte de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre (atténuation du changement climatique).
Or O¶pYROXWLRQ GHV QLYHDX[ GHV ULYLqUHV SHXYHQW DYRLU GHV LPSDFWV WUqV FRQFUHWV VXU OHV
transports fluviaux. En particulier, il existe certains ports fluviaux sur les territoires sous influence de
lD *DURQQH TXL SRXUUDLHQW YRLU VH GpYHORSSHU GHV GLIILFXOWpV G¶H[SORLWDWLRQ DFFUXHV pYROXWLRQ GH
O¶HQYDVHPHQWHIIHWVGHVWHPSrWHVSRXUOHVSRUWVOHVSOXVSUqVGXOLWWRUDO
En conclusion, FHV WHUULWRLUHV WUqV GpSHQGDQWV GH O¶LQIOXHQFH GH OD *DURQQH HW GH ses nombreux
affluents) et de ses espaces liés, seront très sensibles aux évolutions climatiques projetées,
notamment au regard du niveau et de la gestion de la ressource en eau (et de ses impacts
économiques, agricoles et énergétiques) et forestière, des risques et de la biodiversité.
Synthèse
Ci-après, sont repris les axes de vulnérabilité spécifiques aux territoires sous influence de la
Garonne.
x La Garonne : un fleuve à enjeux (économiques, environnementaux, identitaires)
x Des risques hydrologiques importants, potentiellement exacerbés par le changement
climatique : inondations fluviales, retrait-gonflement des argiles
x 8QH DJULFXOWXUH UHSRVDQW ODUJHPHQW VXU O¶LUULJDWLRQ PDwVLFXOWXUH SRVDQW OD TXHVWLRQ GH VD
viabilité sous climat modifié
x La forêt landaise, monospécifique (pin maritime), vulnérable au stress hydrique, aux
événements climatiques extrêmes, aux ravageurs et parasites
x Une production énergétique dépendant de la ressource en eau : hydroélectricité et énergie
nucléaire
x Des transports fluviaux sur la Garonne amenés à se développer dans un objectif
G¶DWWpQXDWLRQ GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH PDLV LPSDFWpV SDU O¶pYROXWLRQ GHV GpELWV GH OD
Garonne.
9
2. Les Pyrénées et piémonts
2.1.
La température moyenne annuelle de référence sur le territoire « Pyrénées et piémonts » (moyenne
sur la période 1971-2000) se situe entre 5 et 10°C (aux marges atlantiques et méditerranéennes du
territoire).
$ KRUL]RQ FHWWH WHPSpUDWXUH PR\HQQH DQQXHOOH GHYUDLW DXJPHQWHU GH j & $ O¶KRUL]RQ
2050, les écarts par rapport à la référence commenceraient à se creuser entre le scénario optimiste
% HW OHV VFpQDULRV SHVVLPLVWHV $% HW $ MXVTX¶j (Q O¶DXJPHQWDWLRQ GH OD
température moyenne serait forte, les écarts entre le scénario optimiste (+1,8) et les scénarios
pessimistes (jusqX¶jse creuseraient.
La température moyenne saisonnière hivernale de référence sur le territoire se situe entre 0 (sur les
massifs) et 7°C (dans les vallées).
A horizon 2030, cette température moyenne hivernale devrait augmenter entre 0,6 et 1,4°C,
O¶DXJPHQWDWLRQODSOXVIRUWHVHVLWXDQWFôté Méditerranée. A horizon 2050, les écarts se creuseraient
HQWUH OH VFpQDULR RSWLPLVWH HW OHV VFpQDULRV SHVVLPLVWHV MXVTX¶j HW confirmeraient une
augmentation moins importante côté Atlantique. En 2080, lHV WHQGDQFHV j O¶DXJPHQWDWLRQ VH
confirmeraientOHVpFDUWVHQWUHOHVFpQDULRRSWLPLVWHHWOHVVFpQDULRVSHVVLPLVWHVMXVTX¶j
V¶DFFHQWXHUDLHQW HWO¶DXJPHQWDWLRQPR\HQQHKLYHUQDOHdevrait être SOXVQHWWHjO¶Est du territoire.
La température moyenne saisonnière estivale de référence sur le territoire « Pyrénées et Piémont » se
situe entre 11 (sur les massifs) et 18°C (dans les vallées).
A horizon 2030, elle devrait augmenter de 1,2 à 1,6°C ; et de +1,4 à 2,5°C en 2050. En 2080, les
températures moyennes estivales augmenteraient drastiquement et les écarts entre les scénarios
seraient très marqués : +&SRXUOHVFpQDULR%HWMXVTX¶j&GDQVOHVFpQDULR$
Une augmentation significative des températures moyennes annuelles et saisonnières est donc
attendue sur le territoire « Pyrénées et Piémonts ». Cette augmentation devrait être nettement plus
IRUWHO¶pWpTXHO¶KLYHU et plus nette côté Méditerranée qu¶$WODQWLTXH.
La pluviométrie moyenne annuelle sur le territoire « Pyrénées et piémonts » se situe entre 400 et
PPHWHVWDVVRFLpHjO¶DOWLWXGH
A horizon 2030, cette pluviométrie moyenne annuelle devrait se situer entre 90 et 100% par rapport à
celle de référence. En 2050, elle V¶pWDEOLUDLW entre 85 et 100% en fonction du scénario et de la zone
considérée (la moitié Ouest du territoire devrait être plus touchée par la diminution de pluviométrie).
En 2080, cette tendance devrait se confirmer et la pluviométrie V¶pWDEOLUDLW entre 70 à 100% en fonction
du scénario et de la zone considérés.
La pluviométrie moyenne saisonnière hivernale de référence sur le territoire se situe entre 1300 et
300mm selon la zone considérée : la moitié Ouest de la chaîne des Pyrénées bénéficie de nettement
plus de pluies hivernales que le quart Est.
(Q HW OHV pFDUWV VDLVRQQLHUV GDQV O¶pYROXWLRQ GHV SUpFLSLWDWLRQV devraient être peu
PDUTXpV'HPrPHXQHLQFHUWLWXGHUpVLGHTXDQWDXVLJQHGHO¶pYROXWLRQKDXVVHRXEDLVVH
10
(Q QpDQPRLQV RQ V¶RULHQWH QHWWHPHQW YHUV XQH GLPLQXWLRQ des précipitations, davantage
marquée en été (jusque 70% des précipitations de référence dans le scénario A1B, sur la zone Ouest
du territoire).
En 2030, le nombre total de jours de canicules comptabilisés (sur la période de 30 ans) sur le territoire
« Pyrénées et piémonts » se situerait entre 5 (en altitude) et 20 jours (aux marges Est et Ouest du
territoire). En 2050, ce nombre devrait passer de MXVTX¶jMRXUVjSUR[LPLWpGHODMéditerranée, le
scénario important peu. En 2080, il se situerait entre 5 et 200 jours (à proximité du littoral).
En 2030, le temps passé en état de sécheresse sur le territoire « Pyrénées et piémonts » (exprimé en
pourcentage sur une période de 30 ans) pourrait se situer entre 20 et 30%. En 2050 et en 2080, celuici pourrait varier nettement selon le scénario optimiste (respectivement 20 et 30% du temps) ou
SHVVLPLVWHUHVSHFWLYHPHQWMXVTX¶jj
2.2.
Au regard du changement climatique, le territoire des Pyrénées et piémonts se caractérise avant tout
par une modification profonde à prévoir des précipitations et des températures. Cela devrait se
traduire par des effets particulièrement visibles et conséquents, plus ou moins localisés, en premier
lieu desquels la disparition des glaciers, qui ont déjà fortement régressé durant les dernières
décennies. Les impacts de ces variations climatiques concerneront la biodiversité, les paysages, la
UHVVRXUFHHQHDXO¶DFWLYLWpWRXULVWLTXHHWO¶DJULFXOWXUH
'HV REVHUYDWRLUHV RQW pWp FUppV j O¶pFKHOOH GX PDVVLI SRXU DLGHU DX[ GpFLVLRQV SROLWLTXHV ORFDOHV HW
anticiper les évolutions à venir, en premier lieu desquelles le changement climatique. Ainsi, il existe à
O¶pFKHOOHGe la chaîne de montagne un observatoire socio-économique des Pyrénées, décomposé en
six REVHUYDWRLUHVWKpPDWLTXHVVXUO¶DJULFXOWXUHHWOHSDVWRUDOLVPH, la forêtO¶HPSORLHWODIRUPDWLRQOHV
activités économiques, le changement climatique et les territoires.
La biodiversité devrait être particulièrement concernée par le changement climatique :
GLVSDULWLRQGHPLOLHX[JODFLHUVSHUWHG¶HQGpPLVPHUHPRQWpHGHVHVSqFHVHQDOWLWXGH et diminution
des aires de répartition des espèces des hauts étages, voire risques de disparitions. La forêt devrait
connaître des mutations considérables de son paysage à long terme. Si ces changements
apparaissent comme inéluctables, ils ne devraient pas se traduire par des impacts économiques ou
VDQLWDLUHVLPSRUWDQWVF¶HVWSRXUTXRLOHVFUDLQWHVH[SULPpHVORFDOHPHQWFRQFHUQHQWGDYDQWDJHO¶DFWLYLWp
économique.
En effet, O¶DFWLYLWpWRXULVWLTXHGHPRQWDJQHFRQVWLWXHXQIDFWHXUGHG\QDPLVPHLPSRUWDQW pour la
population locale et un secteur économique clé. /D SUDWLTXH GHV VSRUWV G¶KLYHr, en particulier,
constitue une manne financière majeure du massif. Cependant, cette activité constitue également un
secteur très vulnérable au changement climatique, le premier impact attendu étant la diminution de
O¶HQQHLJHPHQW
Les domaines skiables dHV3\UpQpHVVRQWGqVDXMRXUG
KXLGDQVXQHVLWXDWLRQG¶LQFHUWLWXGHTXDQWjOHXU
devenir à long terme et à la pérennité de leur activité principale, qui demande un enneigement
PLQLPXPUpSDUWLVXUSOXVLHXUVPRLVG¶KLYHU/¶DFWLYLWpGHVNLVHUDSRWHQWLHOOHPHQW fortement remise en
TXHVWLRQ VXU O¶HQVHPEOH GHV pWDJHV PRQWDJQHX[ principalement dans les stations de moyenne
montagne, ce qui entraînerait une précarisation des emplois liés à cette activité, qui déjà fait appel à
des travailleurs saisonniers. Aujourd'hXL IDFH j FHW LPSDFW O¶XWLOLVDWLRQ GH FDQRQV j QHLJH DUWLILFLHOOH
apparaît comme une tentative G¶DGDSWDWLRQ VSRQWDQpH. Cependant, celle-ci peut localement générer
GHV GLIILFXOWpV HW V¶DYpUHU FRQWUDLUH DX[ REMHFWLIV HQYLURQQHPHQWDXx, avec en outre un risque de
UHWDUGHPHQW GH OD PLVH HQ °XYUH GH PHVXUHV G¶DGDSWDWLRQ GH plus long terme dans les stations de
IDLEOHDOWLWXGHGLYHUVLILFDWLRQGHVDFWLYLWpV«
11
Selon les projections, les modifications subies par le manteau neigeux auront un impact important sur
la G\QDPLTXHGHVpFRXOHPHQWVG¶HDXSRXUOHVVRXV-bassins de zone montagneuse, ce qui provoquera
une baisse des débits futurs. Le territoire pourrait être confronté à des problèmes
G¶DSSURYLVLRQQHPHQW HW GH FRQIOLWV G¶XVDJH GH O¶HDX. Ainsi, la production de neige artificielle
SRXUUDLW WRXW G¶DERUG LQGXLUH GHV FRQVRPPDWLRQV LPSRUWDQWHV G¶HDX SUpOHYpH DX PRPHQW R OD
UHVVRXUFHHVWSRWHQWLHOOHPHQWOLPLWpHpWLDJHKLYHUQDOPDLVG¶DXWUHVJUDQGVXVDJHVSRXUOHVDFWLYLWpV
touristiques, O¶pOHYDJH O¶DJULFXOWXUH RX HQFRUH O¶XWLOLVDWLRQ GRPHVWLTXH SRXUUDLHQW rWUH LPSDFWpV
3DUDOOqOHPHQW OHV ULVTXHV QDWXUHOV HW QRWDPPHQW FHX[ OLpV j O¶HDX SRXUUDLHQW pJDOHPHQW FRQQDvWUH
XQHUHFUXGHVFHQFHHWFRPSOH[LILHUO¶DFFqVDX[3\UpQpHV (crues torrentielles en hautes vallées, crues
rapides présentes sur une grande partie du massif). En raison de leur régime torrentiel, les rivières
de montagne présentent des risques significatifsPDLVO¶RXEOLGHV risques relatifs à des rivières qui
paraissent de faible importance a conduit à laisser se développer des habitations aux abords de cours
G¶HDX /¶LQFHUWLWXGH HVW FRQVLGpUDEOH VXU O¶pYROXWLRQ GHV FUXHV PDLV la prise en compte du risque
présente un caractère « sans regret ».
Les conditions de développement de O¶DJULFXOWXUH VHURQW également modifiées. Le territoire se
caractérise par une agriculture de qualité où l'élevage prédomine. De ce fait, les prairies et les
fourrages occupent une importante part de la Surface Agricole Utilisée (SAU). Parmi les orientations
principales, on compte notamment les élevages bovin et ovin et les produits liés aux animaux (lait et
produits laitiers). Les productions sous signes de qualité se multiplient sur le territoire montagneux
avec de nombreux produits certifiés AOC, AOP (Appellation d'Origine Protégée) ou IGP (Indication
Géographique Protégée) tels que dans le département des Pyrénées-Atlantiques, le canard à foie
gras du Sud-RXHVW OH /DEHO URXJH SRXU O
DJQHDX GH ODLW OH E°XI GH OD UDFH %ORQGH G
$TXLWDLQH RX
2
encore la volaille du Béarn . Le changement des paramètres climatiques pourrait entraîner une
perte de qualité de ces produits YRLUH GHV SHUWHV G¶appellations si les techniques de production
doivent évoluer en profondeur. De plus, RQ V¶DWWHQG j une recrudescence des maladies à vecteurs
animales et végétales par remontée des parasites vers le Nord et en altitude RQSHXWG¶DLOOHXUVFLWHU
O¶H[HPSOHGHODILqYUHFDWDUUKDOHRYLQHTXLQ¶H[LVWDLWSDVDXGpEXWGHVDQQpHVGDQVOHSud-ouest
et qui aujourd'hui se retrouve dans plusieurs départements des Pyrénées.
En conclusion, le changement climatique constitue un enjeu fort pour les Pyrénées et piémonts, et
mènera potentiellement jGHVPRGLILFDWLRQVSURIRQGHVGHO¶pFRQRPLHORFDOH, basée principalement sur
O¶DJULFXOWXUHHWOHWRXULVPH.
Dans ce contexte OD UpIOH[LRQ VXU OHV SRVVLELOLWpV G¶DGDSWDWLRQ qui seront envisagées sur le territoire
aura une place importante à prendre. Cette réflexion a G¶DLOOHXUV G¶RUHV-et-déjà été entamée par
O¶2EVHUYDWRLUHGX&KDQJHPHQW&OLPDWLTXHGHV3\UpQpHV, atout indéniable SRXUO¶DYHQLUGXWHUULWRLUH.
Synthèse
Ci-après, sont repris les axes de vulnérabilité spécifiques aux Pyrénées et piémonts.
x
x
x
x
x
x
Des espaces spécifiques au territoire, particulièrement sensibles au changement climatique
: régression, voire disparition des glaciers
8QHELRGLYHUVLWpVRXPLVHjXQULVTXHG¶pURVLRQQRWDPPHQWOHVHVSqFHVGHVKDXWVpWDJHV
qui voient leur aire de répartition diminuer de manière significative
8QHpFRQRPLHODUJHPHQWWRXUQpHYHUVOHVDFWLYLWpVOLpHVjO¶HQQHLJHPHQWPHQDFpHVSDUOD
hausse des températures
Des ressources en eau sensibles à la modification du manteau neigeux, avec des risques
de tensions accrues entre ressource et demande
Des rivières présentant des risques significatifs en raison de leur régime torrentiel
8QH SURGXFWLRQ DJULFROH GH TXDOLWp RX O¶pOHYDJH SUpGRPLQH SRVDQW OD TXHVWLRQ GH
O¶DGDSWDWLRQ GHV WHFKQLTXHV GH SURGXFWLRQ WUDGLWLRQQHOOHV DX FKDQJHPHQW FOLPDWLque,
notamment pour les productions labellisées.
2
Geneviève PÉDEZERT - Mireille DALLA-LONGA, INSEE, 2008, Les Pyrénées-Atlantiques en bref
http://insee.fr/fr/insee_regions/aquitaine/themes/epubli/epub1004/portrait_64_2009.pdf
12
3. Le littoral atlantique
3.1.
La température moyenne annuelle de référence sur le territoire « littoral atlantique » (moyenne sur la
période 1971-2000) se situe entre 13 et 14°C.
A horizon 2030, cette température moyenne annuelle devrait augmenter entre 1 et 1,4°C du Sud au
Nord de la zone. A O¶horizon 2050, les écarts par rapport à la référence commenceraient à se creuser
entre le scéQDULRRSWLPLVWH%HWOHVVFpQDULRVSHVVLPLVWHV$%HW$MXVTX¶j(Q
O¶DXJPHQWDWLRQGHODWHPSpUDWXUHPR\HQQHDQQXHOOH devrait être forte et les écarts entre le scénario
RSWLPLVWHHWOHVVFpQDULRVSHVVLPLVWHVMXVTX¶j augmenteraient. A noter que la partie Nord
de la zone devrait enregistrer les plus fortes augmentations.
La température moyenne saisonnière hivernale de référence sur le territoire se situe entre 7 et 10°C.
A horizon 2030, cette température moyenne hivernale devrait augmenter entre 0,6 (au Sud de la
zone) et 1,4°C (au Nord de la zone). A horizon 2050, les écarts se creuseraient entre le scénario
RSWLPLVWHHWOHVVFpQDULRVSHVVLPLVWHVMXVTX¶j(QOHVWHQGDQFHVjO¶DXJPHQWDWLRQVH
confirmeraient et OHVpFDUWVHQWUHOHVFpQDULRRSWLPLVWHHWOHVVFpQDULRVSHVVLPLVWHVMXVTX¶j
V¶DFFHQWXHUDLHQW.
La température moyenne saisonnière estivale de référence sur le littoral atlantique est de 20°C. A
horizon 2030, on enregistrerait une augmentation deV WHPSpUDWXUHV HVWLYDOHV GH O¶RUGUH GH DX
Sud de la zone) à 2°C (Nord de la zone). A horizon 2050, les écarts devraient se creuser entre le
VFpQDULR RSWLPLVWH HW OHV VFpQDULRV SHVVLPLVWHV MXVTX¶j & (Q OHV WHPSpUDWXUHV
moyennes estivales augmenteraient drastiquement : entre 2 et 5,5°C selon les scénarios et la zone
géographique (le Nord de la zone étant le plus impacté).
La pluviométrie moyenne annuelle sur le territoire se situe entre 800 (au Nord de la zone) et 1800mm
(dans le Pays basque).
Dès 2030, on devrait observer une diminution des précipitations moyennes, qui resterait modérée
(entre 90 et 95% des précipitations de référence). En 2050, la baisse se poursuivrait (entre 85 et 95%
en fonction du scénario et de la zone considérés, le Sud étant plus impacté). En 2080, cette tendance
serait confirmée et les précipitations moyennes annuelles ne représenteraient plus que 75 à 90% des
précipitations actuelles.
&¶HVW HQ pWp TXH OHV EDLVVHV GH SUpFLSLWDWLRQ devraient être les plus importantes : ainsi, en 2080, le
scénario A1B fait état de précipitations ne représentant plus que 65% des précipitations de référence
du Sud de Bordeaux au Pays basque.
Une diminution globale de la pluviométrie moyenne annuelle et saisonnière est donc attendue sur le
littoral atlantique. Elle devrait être SOXV LPSRUWDQWH O¶pWp TXH O¶KLYHU HW DIIHFWHUDit davantage la moitié
Sud du littoral.
se situe entre 5 (sur le Pays Basque) et 150 jours (sur la moitié Nord). En 2050, le nombre de jours de
canicules devrait se situer HQWUHHWMXVTX¶jMRXUVGDQVOHbordelais, selon le scénario et la zone
13
considérés. En 2080, la fourchette se situerait entre 50 et 700 jours selon le scénario et la zone,
O¶H[WUrPHSud devant être relativement « épargné » par rapport au reste du territoire.
En 2030, le temps passé en état de sécheresse sur le littoral atlantique (exprimé en pourcentage sur
une période de 30 ans) pourrait se situer entre 15 (Pays basque) et 40% (bordelais). En 2050 et en
2080, le temps passé en état sécheresse varierait nettement selon le scénario optimiste
(respectivement 20 et 30% GX WHPSV RX SHVVLPLVWH UHVSHFWLYHPHQW HW MXVTX¶j GDQV OH
bordelais dans le scénario A1B).
3.2.
Avec le phénomène de littoralisation, la bande côtière atlantique est marquée depuis le XIXe siècle
par une forte présence humaine et une urbanisation diffuse TXL V¶H[SOLTXHQW ODUJHPHQW SDU VD
SRVLWLRQG¶LQWHUIDFHDYHFla mer et ses atouts physiques. Un cadre de vie qui, en plus de dynamiser les
flux démographiques, a permis le dévelopSHPHQW G¶XQH DFWLYLWp WRXULVWLTXH LPSRUWDQWH HQ $TXLWDLQH
comme en Poitou-Charentes.
Cette position littorale représente également un facteur de vulnérabilité face aux impacts du
changement climatique, les plus prégnants à anticiper étant la recrudescence G¶DOpDV naturels
extrêmes tels que les submersions marines, les inondations ou de manière incertaine les tempêtes.
Cette situation affectera G¶XQH SDUW OD ILOLqUH WRXULVWLTXH HW OHV SRSXODWLRQV locales, mais également
O¶HQVHPEOH GHV LQIUDVWUXFWXUHV bâtiments, transports pQHUJLH HDX « : exposition plus grande aux
aléas, fragilisations.
Le littoral atlantique présente néanmoins des disparités importantes, avec un littoral picto-charentais
davantage marqué SDUO¶XUEDQLVDWLRQHWOHVHQMHX[G¶RFFXSDWLRQGHO¶HVSDFHIDFHDX[DOpDVQDWXUHOVHW
un littoral aquitain plus centré vers le tourisme estival et abritant des territoires sableux boisés. La
FRQFHQWUDWLRQG¶DFWLYLWpVHWGHSRSXODWLRQVVXUOHOLWWRUDO pose la question de O¶DPHQXLVHPHQWGHOD
ressource en eau, SRXYDQW JpQpUHU RX H[DFHUEHU GHV FRQIOLWV G¶XVDJH (tourisme, agriculture,
loisirs), période où la ressource est au plus bas et la demande est la plus forte.
0DLVO¶XQHGHVVSpFLILFLWpVGXOLWWRUDOHQWHUPHVGHYXOQpUDELOLWpHVW bien entendu liée à O¶pOévation du
niveau de la mer et les risques TX¶HOOHJpQqUH pour les populations sans conteste les plus décisifs.
Ceux-ci posent un enjeu de communication HWGHGpYHORSSHPHQWG¶XQH© culture du risque » auprès
des populations locales, mais également auprès des populations touristiques saisonnières, peu voire
pas formées sur les risques locaux. Les récents événements climatiques extrêmes (tempête Xynthia)
ont ainsi souligné la nécessité de renforcer la sensibilisation aux risques littoraux et de conserver
la mémoire de ceux-FL/DVWUDWpJLHGHUHSOLV¶HVWKHXUWpHjO¶DQWDJRQLVPHGHVSRSXODWLRQVPHWWDQWHQ
pYLGHQFHO¶LPSRUWDQFHGHODQRWLRQG¶DFFHSWDELOLWpVRFLDOHGHVVWUDWpJLHVG¶DGDSWDWLRQ
Si les enjeux humains apparaissent fondamentaux, le territoire est également caractérisé par un
patrimoine naturel riche :
x
Le gROIH GH *DVFRJQH HVW SDUWLFXOLqUHPHQW ULFKH HQ FpWDFpV HW FRQVWLWXH XQ OLHX G¶KLYHUQDJH
pour les oiseaux marins ;
x
Les milieux dunaires sont d'une ampleur exceptionnelle : le linéaire de dunes qui s'étire le long
de la façade atlantique est de loin le plus long d'Europe et abrite une flore et une faune
VSpFLILTXHDLQVLTX
XQHJUDQGHGLYHUVLWpG¶KDELWDWV ;
x
Les forêts dunaires en particulier couvrent 130 000ha entre la Loire et les Pyrénées. Leur
situation, à la limite des milieux marins et terrestres et la grande proportion de lisières leur
confèrent une forte originalité marquée par la présence de nombreuses espèces végétales et
phytocénoses endémiques. Elles ont une importance considérable pour le patrimoine
IDXQLVWLTXHSDUWLFXOLqUHPHQWSRXUO¶DYLIDXQHGRQWHOOHFRQVWLWXHO¶XQGHVSULQFLSDX[FRXORLUVGH
14
migration. Leur caractère monospécifique accroît leur vulnérabilité, en termes de productivité
G¶XQHSDUWPDLVDXVVLGHVHQVLELOLWpDX[UDYDJHXUVHW parasites ;
x
Les zones côtières rocheuses du Pays basque (falaises d'Abbadia ou Baie de Loya, près
d'Hendaye), comprennent les milieux marins rocheux, les falaises, les grèves de galets et les
sommets de falaises recouverts de landes ;
x
Les zones humides sont nombreuses sur le littoral atlantique. Elles sont parmi les
écosystèmes les plus riches et les plus singuliers de notre biosphère. Parmi les plus
HPEOpPDWLTXHV LO FRQYLHQW GH FLWHU OHV ]RQHV GH O¶HVWXDLUH GH OD *LURQGH GX EDVVLQ
G¶$UFDFKRQ OHV marais poitevins, les Barthes GH O¶$GRXU« /H mDUDLV GX )LHU G¶$UV VLWXp j
O¶OXHVWGHO¶vOHGH5pHQ3RLWRX-Charentes, est par ailleurs concerné par un site RAMSAR, et
FRPSWH DLQVL SDUPL OHV ]RQHV KXPLGHV G¶LPSRUWDQFH LQWHUQDWLRQDOH Formidables outils
G¶DGDSWDtion en raison de leur rôle de régulation des eaux, les zones humides sont également
particulièrement sensibles au changement climatique, notamment au risque de salinisation et
G¶DVVqFKHPHQWHQFDVGHVpFKHUHVVHV
Concernant les ressources marines, enfin, on peut citer le risque de recrudescence de maladies et
GH SDUDVLWHV GX IDLW GH O¶DXJPHQWDWLRQ GHV WHPSpUDWXUHV GH O¶HDX. Les épisodes de mortalités
massives des huîtres creuses dans le Sud-RXHVW GHSXLV TXHOTXHV DQQpHV V¶LOV QH SHXYHQW rWUH
directement rHOLpV j XQ FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH PRQWUHQW QpDQPRLQV O¶LPSDFW GH FRQGLWLRQV
climatiques favorables et la vulnérabilité des systèmes de production à ces épisodes.
En conclusion, le changement climatique devrait exacerber les FRQIOLWV G¶XVDJH du territoire, pour
O¶HQVHPEOH GHV thèmes représentatifs du littoral atlantique évoqués ci-avant ; une situation qui sera
GµDXWDQWSOXVGLIILFLOHjJpUHUTXH OHWHUULWRLUHFRQFHQWUHXQHGLYHUVLWpG¶HQMHX[TX¶LOVVRLHQWKXPDLQV
économiques, naturels ou patrimoniaux.
Synthèse
Ci-après, sont repris les axes de vulnérabilité spécifiques au littoral atlantique
x
x
x
x
8QHIRUWHSUpVHQFHKXPDLQHSULQFLSDOHPHQWHQpWpHWXQHFRQFHQWUDWLRQG¶DFWLYLWpVSRVDQW
la question de la gesWLRQ GHV UHVVRXUFHV HQ HDX HW GHV FRQIOLWV G¶XVDJH DJULFXOWXUH
tourisme, loisirs)
8QHH[DFHUEDWLRQSURMHWpHGHVULVTXHVF{WLHUVHQOLHQDYHFO¶pOpYDWLRQGXQLYHDXGHODPHU
nécessitant de renforcer la sensibilisation aux risques littoraux et la mémoire du risque
Un patrimoine naturel riche, tant marin que terrestre, avec notamment des zones humides
G¶LPSRUWDQFH LQWHUQDWLRQDOH SDUWLFXOLqUHPHQW VHQVLEOHV DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH
(salinisation, assèchement)
'¶LPSRUWDQWHV SURGXFWLRQV FRQFK\OLFROHV HW RVWUpicoles, soumises à un risque de
UHFUXGHVFHQFHGHPDODGLHVHWSDUDVLWHVHQ OLHQDYHFO¶DXJPHQWDWLRQ GHODWHPSpUDWXUHGH
O¶HDX
15
4. Les territoires picto-charentais
4.1.
La température moyenne annuelle de référence sur le territoire « picto-charentais » (moyenne sur la
période 1971-2000) se situe entre 12 et 13°C.
$KRUL]RQOHVKDXVVHVGHWHPSpUDWXUHVVHUDLHQWGHO¶RUGUHGHj&$ horizon 2050, les
écarts par rapport à la référence commenceraient à se creuser entre le scénario optimiste B1 (+1,4) et
les scénarios pessimistes A1B HW $ MXVTX¶j (Q O¶DXJPHQWDWLRQ GH OD WHPSpUDWXUH
moyenne annuelle devrait être forte et les écarts entre le scénario optimiste (+2) et les scénarios
SHVVLPLVWHVMXVTX¶jV¶DFFHQWXHUDLHQW.
La température moyenne saisonnière hivernale de référence sur le territoire se situe entre 5 et 7°C. A
horizon 2030, cette température moyenne hivernale devrait augmenter entre 1 et 1,2°C. A horizon
2050, les écarts se creuseraient HQWUHOHVFpQDULRRSWLPLVWHHWOHVVFpQDULRVSHVVLPLVWHVMXVTX¶j
+1 (Q OHV WHQGDQFHV j O¶DXJPHQWDWLRQ VH FRQILUPHraient, les écarts entre le scénario
RSWLPLVWHHWOHVVFpQDULRVSHVVLPLVWHVMXVTX¶jseraient davantage marqués.
La température moyenne saisonnière estivale de référence sur les territoires « picto-charentais » est
G¶HQYLURQ°C.
$KRUL]RQRQHQUHJLVWUHUDLWXQHKDXVVHGHWHPSpUDWXUHVHVWLYDOHVGHO¶RUGUHGHj&$
horizon 2050, les écarts se creuseraient entre le scénario optimiste (+1,8) et les scénarios pessimistes
MXVTX¶j +3). En 2080, les températures moyennes estivales devraient être significativement plus
pOHYpHV HW OHV pFDUWV HQWUH OH VFpQDULR RSWLPLVWH HW OHV VFpQDULRV SHVVLPLVWHV MXVTX¶j VH
creuseraient.
La pluviométrie moyenne annuelle sur les territoires « picto-charentais » se situe entre 700 et
1200mm.
A horizon 2030, cette pluviométrie moyenne annuelle devrait se situer entre 95% et 100% par rapport
jFHOOHGHUpIpUHQFH(QHOOHV¶pWDEOLrait entre 90 et 95% en fonction du scénario considéré. En
2080, cette tendance devrait être FRQILUPpH HW V¶pWDEOLrait entre 85 à 90% en fonction du scénario
considéré.
&¶HVW HQ pWp TXH OHV EDLVVHV GH SUpFLSLWDWLRQV devraient être les plus marquées, ne représentant en
2080 plus que 70 à 80% des précipitations estivales de référence en fonction du scénario.
En 2030, le nombre total de jours de canicules comptabilisés (sur la période de 30 ans) sur les
territoires « picto-charentais» se situerait entre 50 (au Nord de la zone) et 100 jours (au Sud de la
]RQH(QFHQRPEUHGHMRXUVVHVLWXHUDLWHQWUHHWMXVTX¶jMRXUVVHORQOHVVFpQDULRV(Q
2080, il doublerait dans le scénario A1B et pour se situer entre 150 et 700 jours selon le scénario.
En 2030, le temps passé en état de sécheresse sur les territoires « picto-charentais» (exprimé en
pourcentage sur une période de 30 ans) pourrait se situer entre 30 et 40%. En 2050 et en 2080, le
temps passé en état sécheresse devrait varier nettement selon le scénario optimiste (respectivement
16
HW GXWHPSVRXSHVVLPLVWHUHVSHFWLYHPHQWHWMXVTX¶j DXQRUGGXWHUULWRLUHGDQVOH
scénario A1B).
A la vue de ces données, le « picto-charentais » serait O¶un des territoires de lD]RQHG¶pWXGe MEDCIE
Grand Sud-ouest les plus touchés par la sécheresse.
4.2.
/¶HQWLWp WHUULWRULDOH SUpVHQWpH LFL FRPSUHQG XQH JUDQGH SDUWLH GH OD UpJLRQ 3RLWRX-Charentes, à
O¶H[FHSWLRQGHVRQ OLWWoral. /HWHUULWRLUH Q¶HVWSOXVVRXVLQIOXHQFH GH OD vallée de la Garonne, mais de
celle de la Charente.
/¶DOLPHQWDWLRQHQHDXsur le territoire V¶HIIHFWXHSULQFLSDOHPHQWjSDUWLUGHVHDX[VRXWHUUDLQHV(QHIIHW
3
sur les 160 millions de m G¶HDX SURGXLWH en région Poitou-Charentes chaque année, 79% sont
G¶RULJLQH VRXWHUUDLQH GRQW HQ QDSSH OLEUH HW HQ QDSSH FDSWLYH OH UHVWDQW SURYHQDQW GHV
eaux superficielles. Or cette eau est à la fois fortement sollicitée et polluée, au point que la
disponibilité de la ressource constitue un enjeu particulier pour le picto-charentais. En effet, le
bassin de la Charente se situe en zone de répartition des eaux (eaux souterraines) et est concerné
par un risque de Non Atteinte du Bon Etat quantitatif en 2015 pour les eaux souterraines (le fleuve est
SDUDLOOHXUVFODVVpHQFRXUVG¶HDXWUqVGpILFLWDLUH
Cette disponibilité de la ressource constitue une vulnérabilité spécifique du territoire au regard du
changement climatique, qui plus est dans un contexte où le territoire devrait être davantage touché
par la sécheresse que le reste du Grand Sud-ouest.
Découle de cet enjeu de disponibilité de la ressource des impacts spécifiques qui touchent
SDUWLFXOLqUHPHQWjO¶DJULFXOWXUHjODELRGLYHUVLWpPDLVDXVVLDX[DOpDV
Selon O¶2EVHUYDWRLUH5pJLRQDOGHO¶(QYLURQQHPHQWHQHQYLURQGHODVXSHUILFLHGHODUpJLRQ
Poitou-Charentes et près de 6,4% de la Surface Agricole Utilisée est irriguée. Cela correspond à des
cultures à dominante céréalière, et en particulier de maïs, IRUWHPHQWFRQVRPPDWHXUG¶HDX/DPrPH
année SDUPL O¶HQVHPEOH GHV SUpOqYHPHQWV HQ HDX SRXU OHV SULQFLSDX[ XVDJHV OHV SUpOqYHPHQWV
DJULFROHV HQ YROXPH UHSUpVHQWHQW GH OD WRWDOLWp GHV SUpOqYHPHQWV G¶HDX FRQVRPPDWLRQ EUXWH
De plus, la pression exercéHSDUO¶LUULJDWLRQHVWG¶DXWDQWSOXVPDUTXpHTX¶HOOHLQWHUYLHQWDXPRPHQWR
la ressource est à son plus bas niveau (faible pluviométrie estivale). Avec le développement des
SUpOqYHPHQWV OHV GpELWV G¶pWLDJH GH FHUWDLQV FRXUV G¶HDX RQW GLPLQXp HW OD SpULRGH G¶pWLDJH
V¶HVWDOORQJpH /HVULVTXHVG¶DVVHFVTXLH[LVWHQWGpMjDXMRXUG¶KXLGHYUDLHQWV¶LQWHQVLILHUGDQVOHIXWXU
dans un contexte de changement climatique.
(Q SOXV GHV FRQIOLWV G¶XVDJH GH O¶HDX OH FKDQJHPHQW climatique impliquera également des impacts
VXUO¶pYROXWLRQGHVUHQGHPHQWVOHVSpULRGHVGHUpFROWHVO¶Dire de répartition géographique des
cultures ou encore des conséquences plus ou moins importantes sur la productivité des
SUDLULHVHWGRQFVXUO¶pOHYDJHFDSULQ, mais également des impacts plus spécifiques sur la vigne en
termes de qualité, de cycles phénologiques ou de pathogènes. La production viticole, qui compte
quelques produits identitaires (pineau des Charentes FRJQDF« GHYUD V¶DGDSWHU DYHF GHV
potentialités éventuellement de développement de vins produits plus au Sud.
La disponibilité de la ressource en eau, et en particulier les sècheresses estivales, devraient
pJDOHPHQW V¶DFFRPSDJQHU GH YXOQpUDELOLWpV VXSSOpPHQWDLUHV GH PLOLHX[ VSpFLILTXHV WHOV OHV ]RQHV
humides, les pelouses calcaires et les milieux forestiers. Les assecs constituent une menace pour
les écosystèmes aquatiques et la vie piscicole/HVULVTXHVG¶HXWURSKLVDWLRQVRQWDXJPHQWpVHWOHV
estuaires peuvent connaître un déficit en eau douce. Par ailleurs, O¶pYROXWLRQ GH O¶LUULJDtion agricole
GDQV OH WHUULWRLUH V¶HVW G¶RUHV HW GpMj WUDGXLWH SDU OH GUDLQDJH GH FHUWDLQHV ]RQHV KXPLGHV Marais
SRLWHYLQV GRQW O¶DVVqFKHPHQW GHYUDLW V¶LQWHQVLILHU GDQV XQ FRQWH[WH GH UpFKDXIIHPHQW 4XDQW j OD
IRUrWLOFRQYLHQWG¶DQWLFLSHUGHSURIRQGVFKDQJHPHQWVGDQVOHVSHXSOHPHQWVjO¶pFKHOOHG¶XQHRXGHX[
JpQpUDWLRQVG¶DUEUHVDLQVLTXHGHQRXYHOOHVDWWHLQWHVWHOOHVque celles des ravageurs, sècheresses et
feux de forêt, favorisés par le changement climatique.
17
/H ULVTXH G¶LQYDVLRQ G¶HVSqFHV DOORFKWRnes est grand dans la mesure où DXMRXUG¶KXL RQ REVHUYH
déjà OD SUpVHQFH SDU H[HPSOH GH O¶DPEURLVLH TXL V¶DFFRPSDJQH G¶HIIHWV VDQLWDLUHV TXL GHYUDLHQW
également se développer. En effet, le pollen de l'ambroisie provoque chez de nombreuses personnes
des réactions allergiques. La position géographique des territoires picto-FKDUHQWDLVHQWDQWTX¶HVSDFHV
G¶pFKDQJHLPSRUWDQFHGHVD[HVGHWUDQVSRUW ± cf. plus bas) renforce la problématique des espèces
envahissantes.
Parallèlement le territoire est également soumis à différents risques naturels et particulièrement les
risques retrait-gonflement des argiles et inondation qui seront tous deux potentiellement
exacerbés par le changement climatique. 3DU DLOOHXUV O¶HQVHPEOH GH FHV ULVTXHV LPSOLTXHUD GHV
conséquences exacerbées du changement climatique pour les thématiques clés du territoire, tels que
les transports, O¶KDELWDW HW OHV EkWLPHQWV ainsi que le secteur énergétique avec la présence de la
centrale nucléaire de Civaux.
En ce qui concerne spécifiquement les infrastructures de transports, le « picto-charentais » ne devrait
pas être soumis à des risques très spécifiques au territoire, mais dont les effets pourraient être
DPSOLILpVGXIDLWGHODSRVLWLRQHQWDQWTX¶HVSDFHG¶pFKDQJHHQWUHO¶$TXLWDLQHHWOH%DVVLQ parisien et
GH WUDQVLWLRQ HQWUH OH OLWWRUDO HW O¶DUULqUH-pays. Les impacts probables concernent principalement
XQHXVXUHSOXVUDSLGHHWXQHSHUWHGHGXUDELOLWpGHVRXYUDJHVG¶DUW mais également des impacts
VRXGDLQVOLpVDXUHWUDLWJRQIOHPHQWG¶DUJLOHRXDX[ inondations.
En conclusion, ces territoires picto-charentais, caractérisés par leur richesse en eau, agricole et
naturelle, présentent des sensibilités spécifiques au regard des évolutions climatiques projetées,
notamment vis-à-vis de la gestion de la ressource en eau (avec ses impacts économiques,
énergétiques et environnementaux), des risques naturels (voire technologiques induits) et de la
ELRGLYHUVLWp TXL GHYURQW rWUH SULVHV HQ FRPSWH GH PDQLqUH VLQJXOLqUH GDQV OHV SLVWHV G¶DGDSWDWLRQ
envisagées.
Synthèse
Ci-après, sont repris les axes de vulnérabilité spécifiques aux territoires picto-charentais :
x
x
x
x
x
x
Un enjeu particulier lié à la disponibilité de la ressource en eau, celle-ci étant déjà fortement
sollicitée (une ZRE sur le bassin de la Charente) et polluée
8QH DJULFXOWXUH WUqV FRQVRPPDWULFH G¶HDX PDLV pJDOHPHQW GHV FXOWXUHV LGHQWLWDLUHV
(viticulture notamment), pour lesquelles les impacts, en termes de qualité des productions
seront potentiellement significatifs
'HV ]RQHV KXPLGHV G¶LPSRUWDQFH PDMHXUH PHQDFpHV SDU OHV SUHVVLRQV KXPDLQHV HW OH
Des risques hydrologiques importants (inondations, retrait-gonflement des argiles), pouvant
être exacerbés par le changement climatique
Une situation géographique posant la question de la vulnérabilité des grands axes de
WUDQVSRUWHWRXYUDJHVG¶DUWDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH
/¶LPSRUWDQFH GHV WUDQVSRUWV HW GHV pFKDQJHV TXL DPSOLILH OD TXHVWLRQ GH O¶LQWURGXFWLRQ
G¶HVSqFHV HQYDKLVVDQWHV VXU OH WHUULWRLUH GRQW OD SUROLIpUDWLRQ SHXW rWUH IDYRULVpH SDU OH
changement climatique avec des impacts en termes de biodiversité mais également de
VDQWpKXPDLQHH[HPSOHGHO¶DPEroisie).
18
5. Les territoires Massif Central
5.1.
La température moyenne annuelle de référence sur le territoire « Massif Central » (moyenne sur la
période 1971-2000) se situe entre 7 et 11°C (aux marges Ouest du territoire).
A horizon 2030, elle augmenterait de 1 à 1,4°C. A horizon 2050, les écarts par rapport à la référence
commencent à se creuser entre le scénario optimiste B1 (+1,2) et les scénarios pessimistes A1B et
A2 (jusTX¶j(QO¶DXJPHQWDWLRQGHODWHPSpUDWXUHPR\HQQHserait forte et les écarts entre
le scénario optimiste (+2) et leVVFpQDULRVSHVVLPLVWHVMXVTX¶à +4) augmenteraient.
La température moyenne saisonnière hivernale de référence sur le territoire « Massif Central » se
situe entre 2 (sur les massifs) et 5°C (observés aux marges Ouest du territoire).
A horizon 2030, cette température moyenne hivernale sur le territoire devrait augmenter de 1 à 1,2°C.
A horizon 2050, les écarts se creuseraient entre le scénario optimiste (+1) et les scénarios
SHVVLPLVWHV MXVTX¶j (Q OHV WHQGDQFHV j O¶DXJPHQWDWLRQ VH FRQILUPHraient et les écarts
HQWUHOHVFpQDULRRSWLPLVWHHWOHVVFpQDULRVSHVVLPLVWHVMXVTX¶jaugmenteraient.
La température moyenne saisonnière estivale de référence sur le territoire « Massif Central » se situe
entre 13 (sur les massifs) et 18°C (observés aux marges Ouest du territoire). A horizon 2030, elle
devrait augmenter de 1,4 à 1,8°C. A horizon 2050, les écarts se creuseraient entre le scénario
optimiste (+1, HW OHV VFpQDULRV SHVVLPLVWHV MXVTX¶j (Q OHV WHPSpUDWXUHV PR\HQQHV
estivales seraient nettement plus élevées et les écarts entre le scénario optimiste (+2,5) et les
VFpQDULRVSHVVLPLVWHVMXVTX¶jVHcreuseraient.
Une augmentation significative des températures moyennes annuelles et saisonnières est donc
attendue sur le Massif Central. Cette augmentation devrait être SOXVIRUWHO¶pWpTXHO¶KLYHU
La pluviométrie moyenne annuelle sur le territoire « Massif Central » se situe entre 1000 et 2000mm
HWHVWDVVRFLpHjO¶DOWLWXGH
A horizon 2030, cette pluviométrie moyenne annuelle devrait se situer entre 90 et 100% par rapport à
celle de référence. En 2050, elle V¶pWDEOLUDLW entre 85 et 95% en fonction du scénario. En 2080, cette
tendance se confirmerait et V¶pWDEOLUDLW entre 75 et 90% en fonction du scénario et de la zone
considérés (diminution accrue sur les zones de moindre altitude).
&¶HVWHQpWpTXHOHVEDLVVHVGHSUpFLSLWDWLRQVdevraient être les plus marquées.
« Massif Central » devrait se situer entre 5 (en altitude) et 20 jours (aux marges Ouest du territoire).
Ce nombre resterait stable à O¶horizon 2050, quel que soit le scénario. En revanche, en 2080, la
IRXUFKHWWH V¶pODUJLrait considérablement de 20 à 200 jours en fonction du scénario et de la zone
considérés (zone montagne ou zone Limousin).
19
En 2030, le temps passé en état de sécheresse sur le territoire « Massif Central » (exprimé en
pourcentage sur une période de 30 ans) pourrait se situer entre 20 et 30%. En 2050 et en 2080, le
temps passé en état sécheresse varierait nettement selon le scénario optimiste (respectivement 20 et
GXWHPSVRXSHVVLPLVWHUHVSHFWLYHPHQWMXVTX¶jj
5.2.
Fort de ses reliefs de moyenne montagne et de ses importantes étendues de terres disponibles, le
Massif Central a très tôt développé deux filières économiques O¶DJULFXOWXUH HW OH WRXULVPH GH
montagne. Or ces deux activités, aujourd'hui en difficulté, seront fragilisées par les effets attendus du
Pour ce qui est du secteur tourisWLTXH OHV DFWLYLWpV OLpHV j O¶HQQHLJHPHQW HQFRUH VXEVLVWDQWHV
GHYUDLHQW rWUH pEUDQOpHV QRWDPPHQW SDU O¶DXJPHQWDWLRQ SURJUHVVLYH GHV WHPSpUDWXUHV HW
O¶DPHQXLVHPHQW GHV SUpFLSLWDWLRQV, qui entraîneront la baisse voire la disparition de la neige à
certains étages montagneux. AXMRXUG¶KXLGpMjOHVactivités se cantonnent quasiment à une pratique
de ski de fond sur des stations de basse altitude (plateau de Millevaches par exemple, situé à une
altitude de 850-950 mètres) : de ce point de vue, la partie Grand Sud-ouest diffère sensiblement du
reste du Massif.
Cependant, lHWHUULWRLUHGLVSRVHGHFDSDFLWpVG¶DGDSWDWLRQLQKpUHQWHVjses caractéristiques naturelles.
Les modifications climatiques pourraient constituer un potentiel GH GpYHORSSHPHQW G¶activités
davantage orientées vers le tourisme estival de randonnées, rendues attractives par les
différences de températures entre les vallées et les montagnes. Le territoire peut également prendre
appui sur une biodiversité riche et attractive pour les populations touristiques, mise en valeur au sein
de dix parcs naturels régionaux qui font du Massif le plus grand espace préservé de France. Ces
SLVWHVG¶DGDSWDWLRQIRQWG¶RUHV et GpMjO¶REMHWGHUpIOH[LRQVGDQVOHVWHUULWRLUHVGHPR\HQQe montagne.
Les impacts du changement climatique sur cette biodiversité sont néanmoins à considérer. On
V¶DWWHQG en effet j GHV PRGLILFDWLRQV GDQV O¶DLUH GH UpSDUWLWLRQ GH FHUWDLQHV HVSqFHV DQLPDOHV HW
végétales, mais également à un risque plus important de disparition de biomes spécifiques au
WHUULWRLUHRXHQFRUHO¶DSSDULWLon de parasites. Dans le Massif Central, les espaces et espèces propres
aux forêts sont particulièrement concernés.
Parallèlement, le Massif Central présente une agriculture importante mais en difficulté, tournée
HVVHQWLHOOHPHQW YHUV O¶pOHYDJH, notamment bovin, activité dominante qui concerne plus de la moitié
des exploitations. Cette activité a permis au territoire GHGLVSRVHUG¶XQHUHQRPPpHQDWLRQDOHDYHFGe
nombreux produits AOC. /¶agriculture, dominée par les systèmes herbagers est particulièrement
sensible aux sécheresses GRQW OD IUpTXHQFH GHYUDLW DXJPHQWHU VRXV O¶HIIHW GX FKDQJHPHQW
climatique, même si G¶DSUqVOHVVLPXODWLRQVGH0pWpR-France, le Massif devrait être moins exposé au
phénomène que le reste du Grand Sud-ouest. La question de la baisse des ressources fourragères
LQGLVSHQVDEOHV j O¶DOLPHQWDWLRQ GX FKHSWHO ERYLQ HW FDSULQ HVW G¶DLOOHXUV GpMj DERUGpH SDU OH
&RPPLVVDULDWjO¶DPpQDJHPHQWDXGpYHORSSHPHQWHWjla protection du Massif.
Le secteur GHYUDLW pJDOHPHQW rWUH LPSDFWp SDU G¶DXWUHV FKDQJHPHQWV, tels que la baisse de la
UHVVRXUFHHQHDXSRXUO¶DEUHXYHPHQWGHVDQLPDX[HWO¶HQWUHWLHQGHVLQVWDOODWLRQVDJULFROHV ; la baisse
du confort thermique pour les animaux ; la modification des paramètres climatiques propices à
certaines cultures fruitières ou encore le GpYHORSSHPHQWGHPDODGLHVRXG¶HVSqFHVHQYDKLVVDQWHVTXL
impacteraient les productions animales et végétales. Le changement climatique pourrait donc
potentiellement constituer une menace au regard des grandes orientations agricoles du Massif, si les
DFWHXUVFRQFHUQpVQHPHWWHQWSDVHQSODFHGHVPHVXUHVG¶DGDSWDWLRQHWG¶DQWLFLSDWLRQGHVULVTXHV
L¶pYROXWLRQ GH O¶DJULFXOWXUH VXU FH WHUULWRLUH FRQGLWLRQQH pJDOHPHQW GDQV XQe certaine mesure,
O¶pYROXWLRQ GH OD ELRGLYHUVLWp FHV WKpPDWLTXHV pWDQW HQ LQWHUDFWLRQ En effet, le rôle bénéfique de
O¶DFWLYLWp DJULFROHWUDGLWLRQQHOOHHVWDXMRXUG¶KXLUHFRQQXOHVSUDWLTXHVDJUR-pastorales sont davantage
UHVSHFWXHXVHV GH O¶HQYLURQQHPHQW HW V¶DFFRPSDJQHQW G¶XQ HQWUHWLHQ GHV zones humides, milieux de
prairies et de tourbières qui, outre leur rôle pour la ELRGLYHUVLWpSRVVqGHQWGHVIRQFWLRQVG¶DEUHXYRLU
20
ou de ressource alimentaire temporaire SRXU O¶pOHYDJH /D GpSULVH DJULFROH RX O¶pYRlution vers une
agriculture intensive peuvent constituer un facteur de vulnérabilité supplémentaire au changement
climatique pour la biodiversité : sa fragilisation par les activités anthropiques (urbanisation,
pollutions, assèchement des zones humides) liPLWH VHV FDSDFLWpV QDWXUHOOHV G¶DGDSWDWLRQ aux
chocs et évolutions climatiques brutales. /¶HIIHW VHUD G¶DXWDQW SOXV LPSRUWDQW DYHF OH UHFXO GpMj
observé des pratiques agricoles traditionnelles, conséquence des enjeux de rentabilité économique
auxquels sont soumis OHV DJULFXOWHXUV O¶DEDQGRQ GHV SUDWLTXHV DJUR-pastorales se traduisant
notamment par la fermeture des milieux.
Enfin, le territoire est également marqué par un certain déclin démographique, un vieillissement
important de la population, et parfois, un phénomène G¶LVROHPHQW des populations les plus
fragiles, notamment les personnes âgées. Les données SOeS confirment ces éléments VL O¶RQ
observe la répartition de la population et son éloignement par rapport aux services de santé de
proximité, on remarque que le Massif Central faisait partie, en 2006, des territoires présentant la plus
mauvaise accessibilité, DYHF MXVTX¶j GH la population de certaines communes éloignées de 20
minutes ou plus G¶XQVHUYLFHGHVRLQV. La SDUWGHUHWUDLWpVV¶LQVWDOODQW dans les bassins de vie ruraux
est particulièrement importante. Au regard des effets du changement climatique, tels que la
recrudescence de certains risques naturels et des canicules, ces caractéristiques apparaissent
comme un facteur de vulnérabilité important.
En conclusion, les caractéristiques du Massif Central montrent des vulnérabilités spécifiques au
changement climatique dans ses domaines les plus représentatifs GHO¶DJULFXOWXUHGHODELRGLYHUVLWp
du tourisme et GHODVDQWp&¶HVWGDQVces domainHVTXHO¶DGDSWDWLRQconstituera un enjeu particulier,
G¶DXWDQWSOXVGDQVXQFRQWH[WHGHEHVRLQGHUHG\QDPLVDWLRQGXWHUULWRLUH
Synthèse
Ci-après, sont repris les axes de vulnérabilité spécifiques aux territoires Massif Central :
x
x
x
x
'HV DFWLYLWpV WRXULVWLTXHV OLpHV j O¶HQQHLJHPHQW TXL VHURQW pEUDQOpHV SDU OH FKDQJHPHQW
FOLPDWLTXH PDLV GHV FDSDFLWpV GH GpYHORSSHPHQW G¶DFWivités davantage orientées vers le
tourisme estival
Un riche patrimoine naturel, notamment des espaces forestiers, sensibles au changement
climatique : évolution des aires de répartition, dépérissements des essences forestières,
apparition de ravageurs et parasites
Une agriculture, dominée par les systèmes fourragers, particulièrement sensible aux
sécheresses
8QSKpQRPqQHG¶LVROHPHQWGHVSRSXODWLRQV QRWDPPHQWOHVSHUVRQQHVkJpHV FRQVWLWXDQW
un facteur de vulnérabilité majeur en cas de risques naturels et de canicules.
21
6. Les capitales régionales
6.1.
Pour des éléments sur les évolutions climatiques dans les villes, on peut se reporter aux analyses des
territoires cohérents qui les entourent. /¶pWXGH 0pWpR-France a par ailleurs déterminé pour dix villes
françaises, dix villes analogues dont le climat actuel est comparable au climat futur de la ville
analogue : cette approche exploratoire permet de se forger une représentation du climat futur et
G¶LPDJLQHUGHVSLVWHVSRXUO¶DGDSWDWLRQ3RXULOOXVWUHUFHWWHLGpHRQSHXWpYRTXHUODFDQLFXOHGH
qui a eu un impact très fort à Paris : Paris connaissait un climat (températures et humidité)
comparable à celui de Séville, or la même chaleur est vécue plus confortablement à Séville où
O¶KDELWDWOHVPRGHVGHYLHVRQWDGDSWpVDX[JUDQGHVFKDOHXUV
Selon les scénarios (A1B, B2, B1), Toulouse connaîtrait en 2030 XQFOLPDWV¶DSSURFKDQWGHFHOXLde Gérone
ou de Montpellier ; en 2050, un climat tel que celui de Gérone ou de Marignane ; en 2080 tel que celui de
Cordoue, de Cáceres ou de Marignane. Dans tous les cas, un climat davantage méditerranéen.
Selon les scénarios, Bordeaux connaîtrait en 2030 un climat comparable à celui de Gérone ou de
Montpellier ; en 2050 à celui de Gérone, Perpignan ou Marignane ; en 2080 à celui Cáceres, Perpignan ou
Marignane. Dans tous les cas également, un climat davantage méditerranéen.
3RXU3RLWLHUVO¶pYROXWLRQVHUDLWPRGpUpHjO¶KRUL]RQODYLOOHDQDORJXHpWDQW&RJQDFRX3DPSHOXQH ; la
ville connaîtrait à partir de 2050 un climat comparable à celui de Marignane ou Volterra selon les scénarios.
La ville de /LPRJHV QH IDLW SDV SDUWLH GHV YLOOHV pWXGLpHV GDQV OH FDGUH GH O¶H[HUFLFH G¶LGHQWLILFDWLRQ
G¶DQDORJXHVFOLPDWLTXHV
6.2.
Notons que si le territoire est dénommé « capitales régionales », la plupart des vulnérabilités
TXLOXLVRQWSURSUHVSHXYHQWV¶DSSOLTXHUpJDOHPHQWDX[DXWUHVYLOOHVGX*UDQG6XG-ouest.
Historiquement, les capitales régionales constituent des lieux de densification urbaine, marqués par
XQHFRQFHQWUDWLRQG¶HQMHX[KXPDLQVpFRQRPLTXHVHWILQDQFLHUVTXLQ¶RQWcessé de se développer sur
un espace de plus en plus étendu et dense. Face aux effets du changement climatique, ces espaces
constituent des hauts-lieux de vulnérabilité.
En effet, la concentration importante de populations rend les villes particulièrement sensibles
aux aléas naturels qui seront potentiellement exacerbés par le changement climatique. Les
premiers, souvent cités, pWDQW OHV ULVTXHV G¶LQRQGDWLRQ HW GH UXLVVHOOHPHQW XUEDLQ WUqV SUpJQDQWV HW
destructeurs dans les villes. /¶DUWLILFLDOLVDWLRQ GHV VROV SHXW rWUH FRQVLGpUpH FRPPH XQ IDFWHXU
aggravant pour la gestion des eaux de ruissellement urbain SXLVTX¶HOOH OLPLWH OHV FDSDFLWpV
G¶LQILOWUDWLRQ Les capitales du Grand Sud-ouest présentent des croissances de densité continues et
soutenues depuis les années 1980, on peut considérer que ce sont des territoires sensibles en raison
GHO¶LPSRUWDQFHGHVHQMHX[HQSUpVHQFH.
Le risque de retrait-gonflement des argiles est également un risque naturel important dans les
espaces urbanisés. Celui-ci est par exemple, OD FDXVH OD SOXV IUpTXHQWH G¶DUUrWp GH catastrophe
naturelle sXUOD&RPPXQDXWpXUEDLQHGH%RUGHDX[&HULVTXHHVWG¶DXWDQWSOXVSUpRFFXSDQWTX¶LOHVW
en lien direct avec les sécheresses, TXLSDUWLFLSHQWjO¶DJJravation du phénomène de contraction des
sols.
22
Mais les impacts du changement climatique qui inquiètent particulièrement sont sans aucun doute
ceux propres aux espaces urbains, en premier lieu desquels les phénomènes G¶îlots de chaleur
urbains (ICU). Etroitement lié jODGHQVLWpXUEDLQHHWjODFRQFHQWUDWLRQGHVDFWLYLWpVWRXWDXWDQWTX¶j
ODPRUSKRORJLHXUEDLQHHWDX[PDWpULDX[OHSKpQRPqQHG¶,&8GHYUDLWV¶DFFHQWXHUGDQVOHIXWXU. Cela
génère a minima XQLQFRQIRUWWKHUPLTXHGHVKDELWDQWVTXLV¶DJJUDYHOors des vagues de chaleur ou
des canicules. Cet inconfort se traduit par un stress thermique ressenti de manière variable en
IRQFWLRQGHO¶kJHRXGHO¶pWDWGHVDQWpGHFKacun, mais cela peut conduire à des problèmes sanitaires
graves. Combiné avec la polluWLRQ DWPRVSKpULTXH O¶,&8 HVW j O¶RULJLQH GH VXUPRUWDOLWpV
exacerbées en milieux urbains. Cette situation pourrait être amplifiée par les politiques de
densification urbaine menées dans un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre si
celles-FL Q¶LQWqJUHQW SDV OD SUREOpPDWLTXH GX FRQIRUW G¶pWp La canicule de 2003 a montré la
vulnérabilité particulière des populations urbaines, particulièrement les personnes âgées et en
situation de précarité. Si les populations des capitales régionales sont en moyenne plus jeunes que
sur les autres territoires, ces villes regroupent des populations démunies qui auront plus de mal à se
prémunir contre les fortes chaleurs.
Par ailleurs, ODJHVWLRQGHO¶HQVHPEOHGHVUpVHDX[pOHFWULTXHVHDX[WpOpFRPPXQLFDWLons, etc.)
devrait également se complexifier avec le changement climatique, notamment en période estivale
où les crises sont plus fréquentes. La canicule de 2003 et O¶XWLOLVDWLRQSOXVLPSRUWDQWHGHFOLPDWLVHXUV
dans les villes avaient entrainé des hausses de consommation G¶pQHUJLH /D TXHVWLRQ GH O¶HDX HVW
également prégnante en ville et susceptible de nécessiter des investissements importants pour
O¶DGDSWDWLRQJHVWLRQGXSOXYLDOSUpYHQWLRQGHVQXLVDQFHVROIDFWLYHVWUDLWHPHQWGHVHIIOXHQWVDGDSWpj
des débits atténués des milieux récepteurs).
Les impacts du changement climatique posent enfin la question de O¶DWWUDFWLYLWpGHVYLOOHVDLQVLTXHGX
tourisme urbain, notamment en période estivale.
En conclusion, le changement climatique sera un enjeu transverse pour les villes, se traduisant par
GHV FRQVpTXHQFHV SOXV RX PRLQV LPSRUWDQWHV VXU O¶HQVHPEOH GHV thématiques clés du territoire. Il
impliquera notamment GHUHSHQVHUOHVPRGHVG¶XUEDQLVation, en intégrant GHVPpWKRGHVG¶DGDSWDWLRQ
SHUWLQHQWHVWHOVTXHO¶Lntroduction des espaces verts et la végétalisation des infrastructures urbaines,
des pistes déjà exploitées dans certaines villes.
Synthèse
Ci-après, sont repris les axes de vulnérabilité spécifiques aux capitales régionales :
x
x
x
x
8QH FRQFHQWUDWLRQ GH SRSXODWLRQV HW G¶DFWLYLWpV TXL UHQG OHV YLOOHV SDUWLFXOLqUHPHQW
vulnérables aux aléas naturels dont certains seront amplifiés par le changement climatique
(inondations par débordement, ruissellement urbain, retrait-JRQIOHPHQWGHVDUJLOHV«
Une vulnérabilité spécifique des villes aux canicules, en raison de la combinaison du
SKpQRPqQHG¶vORWGHFKDOHXUXUEDLQHWGHODSROOXtion atmosphérique
Un enjeu de cohérence atténuation / adaptation dans la planification urbaine
/D FRPSOH[LILDWLRQ GH OD JHVWLRQ GHV UpVHDX[ JHVWLRQ GHV UpVHDX[ G¶pQHUJLH HQ SpULRGH
estivale (pics de consommation liés au rafraîchissement), adaptation deVUpVHDX[G¶HDX«
23
GRAND SUD-OUEST
PROPOSITIONS DE PISTES D·ACTION
NOVEMBRE 2011
1
Etude MEDCIE Grand Sud-ouest ± Rapport Phase 2
Le SGAR Midi-Pyrénées - Pilote de l'étude et la DATAR remercient tout particulièrement les membres
du Comité de pilotage (SGAR, DREAL, DRAAF, des régions Aquitaine, Limousin, Midi-Pyrénées,
Poitou-Charentes, Commissariats de Massifs, ADEME), ainsi que les membres du Comité Scientifique
(Météo-France - co-président du Comité, Université Toulouse Le Mirail, INRA, ENSAT, INSEE, INSA,
Agence de l'eau Adour Garonne, ONF Sud-ouest, BRGM, Cemagref, CNRS, ONEMA) pour leur
participation active et leurs contributions au rapport.
Pour le SGAR Midi-Pyrénées, l'ensemble du processus d'études a été piloté par Gilles Faure
(Directeur du service Etudes, prospective, évaluation) au titre de la Mission d¶pWXGH HW GH
développement des coopérations interrégionales et européennes pour le Grand Sud-ouest (MEDCIE
GSO).
2
ǯ
Sommaire
1
2
/DGpPDUFKHG¶pWXGHSRXUOH*UDQG6XG-ouest .......................................................................... 6
1.1
/HVREMHFWLIVGHO¶pWXGH ......................................................................................................... 6
1.2
2UJDQLVDWLRQGHO¶pWXGH ......................................................................................................... 6
1.2.1
Le pilotage ........................................................................................................................... 6
1.2.2
/HVSRLQWVG¶DSSXL ................................................................................................................ 7
1.2.3
/HGpURXOHPHQWGXSURFHVVXVG¶pWXGH ................................................................................ 7
0pWKRGHGHWUDYDLOSRXUO¶LGHQWLILFDWLRQGHVRULHQWDWLRQVG¶DGDSWDWLRQ .................................... 8
2.1
La mobilisation du groupe de travail ................................................................................... 8
2.2
/¶DSSXLVur le diagnostic de vulnérabilité pour définir des enjeux prioritaires .............. 8
2.3
Des « territoires cohérents » aux « territoires témoins » ................................................ 11
2.4
Les orientations et pistes stratégiques ............................................................................. 14
3
Orientations transversales .......................................................................................................... 15
4
Synthèse des pistes préconisées ............................................................................................... 16
5
Pistes stratégiquHVG¶DGDSWDWLRQ± Enjeux transversaux ........................................................ 19
5.1
5.1.1
Enjeu 1 /¶DGpTXDWLRQHQWUHUHVVRXUFHGHPDQGHHWSUpVHUYDWLRQGHODTXDOLWpGHO¶HDu
19
/HVpOpPHQWVGHGLDJQRVWLFG¶DSUqVOHUDSSRUWGHSKDVH ............................................ 19
5.1.2 Orientation phare : Développer « XQH FXOWXUH GH O¶HDX » et encourager une gestion
économe de la ressource ............................................................................................................... 20
5.1.3
5.2
5.2.1
3URSRVLWLRQVGHSLVWHVSRXUO¶DFWLRQ ................................................................................... 20
Enjeu 2 : La santé des populations dans un contexte de canicules plus fréquentes .. 30
Les pOpPHQWVGHGLDJQRVWLFG¶DSUqVOHUDSSRUWGHSKDVH ............................................ 30
5.2.2 Orientation phare : Préserver un système de soins opérationnel pour réduire la
vulnérabilité des populations .......................................................................................................... 30
5.2.3
5.3
6
Enjeu 3 : La préservation du potentiel adaptatif de la biodiversité ................................ 35
5.3.1
5.3.2
Orientation phare : Renforcer la capacité de résilience des écosystèmes ....................... 35
5.3.3
3LVWHVVWUDWpJLTXHVG¶DGDSWDWLRQ± Enjeux territorialisés ........................................................ 44
6.1
Enjeu 4 /D WUDQVLWLRQ WRXULVWLTXH WHQDQW FRPSWH GH O¶pYROXWLRQ GHV FRQGLWLRQV
climatiques ....................................................................................................................................... 44
6.1.1
3
6.1.2 Orientation phare : Renforcer la multifonctionnalité et la pluri-saisonnalité des
équipements touristiques et amorcer la diversification économique ............................................. 45
6.1.3
6.2
Enjeu 5 : /¶DGDSWDWLRQ GHV SURGXFWLRQV DJULFROHV PDULQHV HW GHV ILOLqUHV DJURalimentaires au changement climatique ........................................................................................ 51
6.2.1
Les pOpPHQWVGHGLDJQRVWLFG¶DSUqVOHUDSSRUWGHSKDVH ............................................ 51
6.2.2 Orientation phare : Favoriser les filières et systèmes productifs viables pour les
SURGXFWLRQVYpJpWDOHVHWOHVDFWLYLWpVG¶pOHYDJH ............................................................................ 51
6.2.3
6.3
Enjeu 6 /¶DGDSWDWLRQGHVIRUrWVDX[pYROXWLRQVFOLPDWLTXHVjYHQLU ........................... 59
6.3.1
6.3.2
bois
Orientation phare : Adapter la forêt et structurer les nouvelles filières économiques du
59
6.3.3
PropositLRQVGHSLVWHVSRXUO¶DFWLRQ ................................................................................... 60
6.4
Enjeu 7 : La sécurisation de O¶RIIUH pQHUJpWLTXH HW OD OLPLWDWLRQ GHV KDXVVHV GH
consommation estivale ................................................................................................................... 67
6.4.1
/HVpOpPHQWVGHGLDJQRVWLFG¶DSUqVOHUDSSRUWde phase 1) ............................................ 67
6.4.2
Orientation phare : Diversifier le bouquet énergétique ...................................................... 67
6.4.3
6.5
Enjeu 8 : Le maintien du niveau de protection des populations et des biens face à la
possible augmentation de certains risques naturels ................................................................... 71
6.5.1
6.5.2 Orientation phare : Réduire la vulnérabilité aux risques liés au changement climatique
dans le Grand Sud-ouest ............................................................................................................... 72
6.5.3
6.6
Enjeu 9 /DSURPRWLRQG¶XQDPpQDJHPHQWHWG¶XQXUEDQLVPHTXLUpSRQGHQWjODIRLV
DX[REMHFWLIVG¶DWWpQXDWLRQHWG¶DGDSWDWLRQ ................................................................................... 78
6.6.1
6.6.2 Orientation phare : Réussir la transition vers la ville bioclimatique, et impulser les
innovations et expérimentations ..................................................................................................... 79
6.6.3
7
Mise en perspective par rapport au diagnostic de vulnérabilité ............................................. 86
7.1
/¶DGpTXDWLRQHQWUHUHVVRXUFHHQHDXGHPDQGHHWSUpVHUYDWLRn de la qualité ............. 86
7.2
La santé des populations dans un contexte de canicules plus fréquentes .................. 88
7.3
La préservation du potentiel adaptatif de la biodiversité ................................................ 90
7.4
/DWUDQVLWLRQWRXULVWLTXHWHQDQWFRPSWHGHO¶pYROXWLRQGHVFRQGLWLRQVFOLPDWLTXHV .... 92
7.5
/¶DGDSWDWLRQ GHV SURGXFWLRQV DJULFROHV PDULQHV HW GHV ILOLqUHV DJUR-alimentaires au
changement climatique ................................................................................................................... 94
7.6
/¶DGDSWDWLRQGHVIRUrWVDX[pYROXWLRQVFOLPDWLTXHVjYHQLU ........................................... 97
7.7
La VpFXULVDWLRQGHO¶RIIUHpQHUJpWLTXHHWODOLPLWDWLRQGHVKDXVVHVGHFRQVRPPDWLRQ
estivale .............................................................................................................................................. 99
4
7.8
Le maintien du niveau de protection des populations et des biens face à la possible
augmentation des risques ............................................................................................................ 101
7.9
La promotion G¶XQDPpQDJHPHQWTXLUpSRQGHjODIRLVDX[REMHFWLIVG¶DWWpQXDWLRQHW
G¶DGDSWDWLRQ .................................................................................................................................... 103
8 Récapitulatif des programmes de recherche sur le changement climatique dans le Grand
Sud-ouest ........................................................................................................................................... 105
5
1 La démarche G¶pWXGH SRXU OH Grand Sudouest
1.1 Les objectifs de O¶pWXGH
Le changement climatique est en marche : dHVFKDQJHPHQWVGHO¶pTXLOLEUHFOLPDWLTXHVRQWjDWWHQGUH
quels que soient les scénarios G¶DFWLRQ FDU PrPH HQ DJLVVDQW GqV PDLQWHQDQW OD UpGXFWLRQ GH OD
concentration des gaz à effet de serre se fera avec un décalage dans le temps du fait de la durée de
YLHGHVJD]GDQVO¶DWPRVSKqUH
Pour anticiper les enjeux liés à ces évolutions du climat, GDQVOHFDGUHGXSURJUDPPHDQQXHOG¶pWXGHV
1
interrégionales financé par la DATAR, les SGAR portent dans le cadre des MEDCIE un travail mené
j O¶pFKHOOH LQWHUUpJLRQDOH DILQ G¶DVVXUHU XQ FHUWDLQ QLYHDX GH FRKpUHQFH /H FKDPS GH OD SUpVHQWH
étude, pilotée par la MEDCIE Grand Sud-ouest, englobe les quatre régions Midi-Pyrénées, Aquitaine,
Limousin, et Poitou-Charentes.
/¶REMHW FHQWUDO GH O¶pWXGH FRQVLVWH HQ XQH DQDO\VH GH OD VHQVLELOLWp VRFLR-économique des territoires
aux impacts du changement climatique SHUPHWWDQWpJDOHPHQWG¶alimenter VRXVO¶DQJOHGHO¶DGDSWDWLRQ
les réflexions engagées dans le cadre des travaux menés tant sur le plan national que sur le plan
régional (élaboration des SRCAE (OOH GRLW SDU DLOOHXUV SHUPHWWUH G¶pFODLUHU OHV Solitiques publiques
pilotées aux échelles régionales et infrarégionales sur ces territoires.
3OXVSUpFLVpPHQWOHVREMHFWLIVGHO¶pWXGHVRQWOHVVXLYDQWV :
x
Etablir un état des lieux de la connaissance sur la sensibilité au changement climatique des
territoires concernés &HOD LPSOLTXH OD UpDOLVDWLRQ G¶XQ GLDJQRVWLF synthétisant, dans une
approche territoriale, les caractéristiques géographiques, les démarches et politiques
engagées, les enseignements éventuels à en tirer ;
x
Formaliser une PpWKRGH G¶DQDO\VH qui permettre de «re»-connaître les impacts du
changement climatique, notamment sous les aspects socio-économiques des thématiques
abordées, pour en évaluer les enjeux et permettre de les anticiper au mieux ;
x
'LVSRVHUG¶XQFDGUH GH SUpFRQLVDWLRQVSHUPHWWDQW O¶pODERUDWLRQ GHVWUDWpJLHVG¶DGDSWDWLRQ DX
changement climatique et si possible leur transposition dans les cadres des politiques
publiques régionales.
1.2 Organisation GHO¶pWXGH
1.2.1 Le pilotage
Le pilotage de la mission est assuré par un comité de pilotage (COPIL), présidé par le SGAR MidiPyrénées (représenté par le service études, prospective, évaluation), constitué de représentants des
1
MEDCIE 0LVVLRQG¶pWXGH et de développement des coopérations interrégionales et européennes
6
SGAR des quatre régions concernéeV GHV UHSUpVHQWDQWV GHV VHUYLFHV GH O¶(WDW 6*$5 '5($/
ADEME, Météo-France, commissariats de massifs). La composition du Comité de pilotage est
présentée en Annexe.
Par ailleurs un comité scientifique, placé sous la co-présidence de la Direction Régionale de MétéoFrance, constitué G¶H[SHUWV GHV WKpPDWLTXHV FRQFHUQpHV IRUrW JHVWLRQ GHV Uisques, agriculture,
HDX« D pWp FRQVWLWXp HW D SHUPLV G¶HQULFKLU FKDTXH pWDSH GH O¶pWXGH /D FRPSRVLWLRQ GX &RPLWp
scientifique est présentée en Annexe.
1.2.2 /HVSRLQWVG¶DSSXL
/HWUDYDLOV¶HVWDSSX\pVXU :
1. Les données fournies par Météo-France, dans le FDGUH G¶XQH PLVVLRQ UpDOLVpH SRXU OD
DATAR (voir Analyse des données en partie 2)
2. Un recensement et une analyse de la littérature pertinente, SRUWDQW G¶XQH SDUW VXU OHV
LPSDFWVGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWG¶DXWUHSDUWVXUODFDUDFWpULVDWLRQGHVWHUULWRLUHV (voir
liste bibliographique en Annexe)
3. Des entretiens menés avec un panel G¶DFWHXUVWHUULWRULDX[LPSOLTXpVGDQVODJHVWLRQGHV
impacts du changement climatique (voir liste des personnes contactées et grille
G¶HQWUHWLHQHQ$QQH[H
4. La mobilisation du groupe de travail, rassemblant les VHUYLFHV GH O¶(WDW PHPEUHV GX
Comité de pilotage et les experts thématiques, membres du Comité scientifique
1.2.3 Le déroulement GXSURFHVVXVG¶pWXGH
Une SUHPLqUHSKDVHG¶pWXGH a permis de faire le point sur les connaissances disponibles concernant
les impacts du changement climatique et les vulnérabilités territoriales. Ce travail a donné lieu à un
rapport scindé en quatre parties :
1. Contexte, objectifs et approche méthodologique
2. Analyse du climat futur dans le Grand Sud-ouest
3. Analyses thématiques (impacts potentiels du changement climatique sur les différents
secteurs étudiés)
4. Analyses territoriales (vulnérabilité des différents territoires en fonction de leur sensibilité
JpRSK\VLTXHHWGHVVHFWHXUVG¶DFWLYLWpVTXL\VRQWUHSUpVHQWps)
Dans un second temps, des ateliers de travail réunissant des participants du comité de pilotage et
du comité scientifique ont permis de procéder à une réflexion sur les enjeux identifiés à moyen et long
termes, YLVDQWjpWXGLHUGLYHUVHVRULHQWDWLRQVG¶Ddaptation sur les territoires. Le travail a donné lieu à
un diaporama de synthèse, qui a servi de base à la rédaction du présent rapport.
Celui-FL UHSUHQG RUJDQLVH HW DSSURIRQGLW OHV RULHQWDWLRQV G¶DGDSWDWLRQ élaborées en atelier, à partir
notamment de recherches bibliographiques complémentaires.
(QWRXWpWDWGHFDXVHFHWUDYDLOGRLWrWUHFRQVLGpUpFRPPHXQHSUHPLqUHpWDSHG¶XQSURFHVVXV
ambitieux d¶DGDSWDWLRQ GX *UDQG 6XG-ouest au changement climatique. Les éléments
SUpVHQWpV VH GRLYHQW G¶rWUH approfondis, partagés et discutés DYHF O¶HQVHPEOH GHV DFWHXUV
concernés dans une étape ultérieure.
7
2 Méthode de travail SRXU O¶LGHQWLILFDWLRQ GHV
RULHQWDWLRQVG¶DGDSWDWLRQ
2.1 La mobilisation du groupe de travail
7URLVUpXQLRQVGXJURXSHGHWUDYDLORQWSHUPLVG¶DPRUFHU la réflexion sur OHVSLVWHVG¶DGDSWDWLRQdans
le Grand Sud-ouest.
x
Atelier 1 : Ce premier atelier a permis de définir, à partir de la phase de diagnostic, les enjeux
principaux posés par le changement climatique sur le Grand Sud-ouest. Ont également été
identifiés, pour chaque enjeu, le (ou les)territoire(s) le(s) plus représentatif(s) du Grand Sudouest pour cet enjeu, pouvant être considéré(s) comme « territoire témoin ». Par exemple,
pour le tourisme, le territoire « Pyrénées et Piémonts » a été identifié comme le plus
« critique ªDXUHJDUGGHO¶DGDSWDWLRQ
x
Atelier 2 : Lors de cet atelier, pour chaque enjeu, une « orientation phare », qui correspond à
XQREMHFWLIPDMHXUG¶DGDSWDWLRQ a été proposée, parmi celles identifiées en commun.
x
Atelier 3 : Cet DWHOLHUDSULVODIRUPHG¶XQ« brainstorming » sur les pistes G¶DGDSWDWLRQ enjeu
par enjeu.
2.2 /¶DSSXL VXU OH GLDJQRVWLF GH YXOQpUDELOLWp SRXU GpILQLU
des enjeux prioritaires
/HWUDYDLOG¶DQDO\VHGHVYXOQpUDELOLWpVPHQpHQSKDVHDLQVLTXHOHVGLVFXVVLRQV du groupe de travail
ont permis de mettre en avant neuf enjeux prioritaires SRXU OH WHUULWRLUH G¶pWXGH DLQVL TXH GHV
territoires « témoins ». Ils sont présentés ci-après et dans le tableau de synthèse page 13.
Enjeu 1 : L¶DGpTXDWLRQentre ressource, demaQGHHWSUpVHUYDWLRQGHODTXDOLWpGHO¶HDX
/¶HQVHPEOHGX*UDQG 6XG-ouest de la France sera concerné par une diminution de la ressource en
HDX '¶DSUqV OHV FRQQDLVVDQFHV j GLVSRVLWLRQ F¶HVW SULQFLSDOHPHQW HQ SpULRGH HVWLYDOH TXH FHWWH
problématique sera prégnante : G¶XQHSDUWF¶HVWjFHWWHSpULRGHTXHODEDLVVHODSOXVLPSRUWDQWHGHV
précipitations est prévueHWG¶DXWUHSDUWXQJUDQGQRPEUHG¶XVDJHVVHFRQFHQWUHQWHQpWpWRXULVPH
DJULFXOWXUH« usages dont les effets seront amplifiés par le changement climatique si aucune
DGDSWDWLRQQ¶HVWPLVHHQ°XYUH6HORQOHXUVVSpFLILFLWpVWRXVOHVWHUULWRLUHVQHVHURQWSDVWRXFKpVGH
manière équivalente, bien que pour chacun, la préservation de la ressource constitue un enjeu
important.
Enjeu 2 : La santé des populations dans un contexte de canicules plus fréquentes
La vulnérabilité des populations et des systèmes de santé aux chaleurs extrêmes a été démontrée
lors de la canicule de 2003, avec des sensibilités spécifiques pouvant être mises en avant : personnes
kJpHV MHXQHV HQIDQWV SHUVRQQHV KDELWDQW HQ ORJHPHQW SUpFDLUH WUDYDLOOHXUV HQ H[WpULHXU«
/¶HQVHPEOHGX*UDQG6XG-ouest est concerné par le risque, mais des spécificités territoriales sont à
considérer : les zones urbaines sont ici en première ligne (capLWDOHV UpJLRQDOHV OLHQ DYHF O¶R]RQH
mais également les territoires abritant des populations en moyenne plus âgées, et potentiellement
éloignées des centres de soin (Massif Central par exemple).
8
Enjeu 3 : La préservation du potentiel adaptatif de la biodiversité
La biodiversité constitue un atout majeur dans le Grand Sud-ouest, qui compte des espaces naturels
GLYHUVLILpV ]RQHV KXPLGHV OLWWRUDO DWODQWLTXH PRQWDJQHV« &HUWDLQV GH FHV HVSDFHV VRQW GpMj
VRXPLVjGHVSUHVVLRQVLPSRUWDQWHVOLpHVjO¶XUEDQLVDWLRQDX[DFWLYLWpVpFRQRPLTXHVDXWRXULVPH«
/D IUDJLOLVDWLRQ SDU O¶KRPPH GH OD ELRGLYHUVLWp UpGXLW VRQ SRWHQWLHO DGDSWDWLI DXWRQRPH HW FHUWDLQV
milieux et espèces sont identifiés comme particulièrement sensible au changement climatique : risque
G¶assèchement des zones humides (ex Marais Poitevins dans le picto-charentais), littoral atlantique
VRXPLV DX[ ULVTXHV F{WLHUV OLPLWDWLRQ GH O¶DLUH GH UpSDUWLWLRQ GHV HVSqFHV PRQWDJQDUGHV GDQV OHV
3\UpQpHV DSSDULWLRQ G¶HVSqFHV HQYDKLVVDQWHV VXU O¶HQVHPEOH du Grand Sud-ouest ± et notamment
DX[DERUGVGHVIOHXYHVH[GHOD-XVVLH«
Enjeu 4 : /DWUDQVLWLRQWRXULVWLTXHWHQDQWFRPSWHGHO¶pYROXWLRQGHVFRQGLWLRQVFOLPDWLTXHV
Tourisme et climat sont intimement liés. Ce lien est particulièrement marqué dans les espaces sur
OHVTXHOVO¶RIIUHWRXULVWLTXHHVWIRQGpHVXUGHVUHVVRXUFHVGpSHQGDQWHVGXFOLPDW&¶HVWOHFDVSRXUOH
tourisme hivernal de montagne (Pyrénées et Piémonts, et dans une moindre mesure, Massif Central),
dont OD EDLVVH GH OD ILDELOLWp GH O¶HQQHLJHment pourrait remettre en cause la faisabilité, avec des
FRQVpTXHQFHV VLJQLILFDWLYHV HQ PDWLqUH G¶pFRQRPLH GH SD\VDJHV G¶LGHQWLWp 1pDQPRLQV GHV
opportunités sont à saisir en été, qui doivent être anticipées. Le changement climatique pose
également la qXHVWLRQGHO¶pYROXWLRQGXWRXULVPHVXUOHOLWWRUDODWODQWLTXHTXLVHUDGDYDQWDJHVRXPLV
DX[ ULVTXHV F{WLHUV pURVLRQ HW VXEPHUVLRQ HW DX[ FRQIOLWV G¶XVDJH DXWRXU GH OD UHVVRXUFH HQ HDX
'DQV O¶DUULqUH-pays, la gestion des fortes chaleurs pourrait devenir un enjeu majeur pour maintenir
O¶DWWUDFWLYLWpWRXULVWLTXHGHVWHUULWRLUHV&DSLWDOHVUpJLRQDOHVQRWDPPHQW
Enjeu 5 : /¶DGDSWDWLRQGHs productions agricoles, marines, et des filières agro-alimentaires au
Les impacts du changement cliPDWLTXH VXU O¶DJULFXOWXUH YDULHQW VHORQ OH W\SH GH FXOWXUH HW OD
localisation géographique. Plusieurs impacts, parfois contradictoires, seront à considérer : évolution
GHV UHQGHPHQWV VRXV O¶HIIHW GH OD KDXVVH GHV WHPSpUDWXUHV HW GHV FRQFHQWUDWLRQV HQ &2 2, avancée
des stades phénologiques (avec notamment des risques liés au gel précoce pour des cultures telles
que la vigne), prolifération des ravageurs et parasites, impacts du stress thermique sur la santé
DQLPDOH HW YpJpWDOH« Une question centrale reste celle de la ressource en eau, dont la baisse de
disponibilité pourrait remettre en cause la faisabilité de certaines cultures (maïs irrigué dans les
territoires sous influence de la Garonne, grandes cultures dans le picto-charentais ?). La question des
cultures « identitaires » et labellisée est par ailleurs particulièrement prégnante dans un contexte de
changement climatique SDU H[HPSOH TXHOOH VHUD O¶pYROXWLRQ GHV $2& FDUDFWpULVWLTXHV HW GHV
attentes des consommateurs face à un éventuel changement de typicité du Merlot ? Des opportunités
pourraient néanmoins émerger (nouvelles filières agricoles, allongement des saisons de pâturage en
PRQWDJQH« 3RXU FH TXL HVW GH OD SrFKH HW GH O¶DTXDFXOWXUH OHV SUpRFFXSDWLRQV FRQFHUQHQW OD
prolifération de bactéries et maladies affectant les productions conchylicoles et ostréicoles, fortement
développées dans le Grand Sud-RXHVW DLQVL TXH O¶pYROXWLRQ GH O¶DLUH GH UpSDUWLWLRQ GHV HVSqFHV
DTXDWLTXHVHWPDULQHVRQ REVHUYH GpMjXQHDXJPHQWDWLRQG¶HVSqFHVVXEWURSLFDOHVGDQs le golfe de
Gascogne, pour lesquelles les températures influencent directement la reproduction).
Enjeu 6 : /¶DGDSWDWLRQGHVIRUrWVDX[pYROXWLRQVFOLPDWLTXHVjYHQLU
Les forêts occupent une place importante dans le Grand Sud-ouest, avec notamment le massif des
/DQGHVGH*DVFRJQHTXLDVVXUHXQHSDUWLPSRUWDQWHGHODSURGXFWLRQGHERLVGHO¶LQWHU-région. Forêt
monospécifique sur sol sableux, elle est particulièrement sensible aux événements extrêmes
(tempêtes, canicules) et aux ravageurs et parasites, deux facteurs de pressions amplifiés par le
changement climatique. Si les travaux de recherche sont nombreux et permettent continuellement
G¶DFFURvWUH QRV FRQQDLVVDQFHV VXU O¶pYROXWLRQ GHV IRUrWV HQ UpSRQVH DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH
9
O¶LQFHUWLWXGH UHVWH XQH GRnnée prégnante. Mais la spécificité de la gestion forestière réside dans la
longueur des cycles OHV GpFLVLRQV SULVHV DXMRXUG¶KXL DXURQW GHV UpSHUFXVVLRQV DX[ KRUL]RQV GHV
simulations climatiques (2030, 2050 voire 2080) G¶R OD QpFHVVLWp G¶RUJDQLVHU GqV à présent
O¶DGDSWDWLRQGXVHFWHXUDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH
Enjeu 7 /DVpFXULVDWLRQGHO¶RIIUHpQHUJpWLTXHHWODOLPLWDWLRQGHVKDXVVHVGHFRQVRPPDWLRQ
estivales
/H FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH EDLVVH GHV GpELWV HVWLYDX[ DXJPHQWDWLRQ GHV WHPSpUDWXUHV GH O¶HDu)
entrainera une baisse des capacités de production électriques (hydroélectricité et nucléaire). En 2003,
des difficultés ont par exemple été observées sur la centrale de Golfech (dépassement des
températures limites de rejet), et la production hydroélectrique a diminué sensiblement. La hausse des
EHVRLQVHQpQHUJLHHQpWpTXHO¶RQREVHUYHUDLWSDUDOOqOHPHQWSRXUUDIUDLFKLVVHPHQWUHIURLGLVVHPHQW
LUULJDWLRQ«SRXUUDHQWUDLQHUGHVVLWXDWLRQVSUREOpPDWLTXHVSRXUFHUWDLQVWHUULWRLUHV3DUDLOOHXUVGHV
risTXHV QDWXUHOV SOXV IUpTXHQWV IUDJLOLVHURQW OHV UpVHDX[ GH WUDQVSRUW HW GH GLVWULEXWLRQ GH O¶pOHFWULFLWp
YRLUOHVLPSDFWVGHODWHPSrWH .ODXVHQVXUO¶HQVHPEOHGX*UDQG 6XG-RXHVW/¶DGDSWDWLRQDX
changement climatique, tant pour les aspects de producWLRQTXHGHFRQVRPPDWLRQG¶pQHUJLHVHWURXYH
jO¶LQWHUIDFHDYHFOHVHQMHX[G¶DWWpQXDWLRQFHTXLDSSHOOHXQHUpIOH[LRQHQV\QHUJLH
Enjeu 8 : Le maintien du niveau de protection des populations et des biens face à la possible
/D SOXSDUW GHV ULVTXHVQDWXUHOV VXVFHSWLEOHV GH V¶DPSOLILHU DYHF OH FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VRQW GpMj
connus sur le territoire du Grand Sud-ouest : inondations, retrait-JRQIOHPHQWGHVDUJLOHVLQFHQGLHV«
avec des dispositifs de gestion en place. Le changement climatique pose néanmoins la question de
O¶LQFHUWLWXGH DVVRFLpH DX VLJQH GH O¶pYROXWLRQ GH FHUWDLQV ULVTXHV LQRQGDWLRQV WHPSrWHV RX HQFRUH
DOpDVJUDYLWDLUHVHQPRQWDJQHHWjO¶DPSOHXUGHVFKDQJHPHQWV O¶DPSOHXUGHO¶pOpYDWLRQGXQLYHDXde
la mer est-elle susceptible de modifier en profondeur les activités sur le littoral atlantique ?). Certains
territoires pourraient voir des risques peu présents actuellement apparaître avec le changement
FOLPDWLTXHSRVDQWODTXHVWLRQGHO¶DGDSWDWLRQGHs moyens de prévention, de protection et de gestion
de crise (exemple : incendies dans le picto-charentais) HW G¶DPpQDJHPHQW. Pour ce qui est des
infrastructures nouvelles à longue durée de vie, ces paramètres devront être pris en compte dans leur
localisation géographique et leur conception afin de protéger les investissements nouveaux.
Enjeu 9 /D SURPRWLRQ G¶XQ DPpQDJHPHQW HW G¶XQ XUEDQLVPH TXL UpSRQGHQW j OD IRLV DX[
REMHFWLIVG¶DWWpQXDWLRQHWG¶DGDSWDWLRQ
Le confort thermique en été constitue, dans un contexte de changement climatique, un enjeu majeur
HW JUDQGLVVDQW /¶DQWLFLSDWLRQ HVW SDUWLFXOLqUHPHQW LPSRUWDQWH GDQV OD PHVXUH R O¶DGDSWDWLRQ GH
O¶KDELWDW HW GH O¶XUEDQLVPH SHXW QpFHVVLWHU GHV LQWHUYHQWLRQV ORXUGHV HW FRWHXVHV /HV ]RQHV
concentrant XQHPXOWLWXGHG¶HQMHX[]RQHVXUEDLQHVFDSLWDOHVUpJLRQDOHV ; littoral atlantique) sont les
SULQFLSDOHV FRQFHUQpHV SDU FHV DVSHFWV PrPH VL VXU O¶HQVHPEOH GX *UDQG 6XG-RXHVW LO V¶DJLUD GH
promouvoir un aménagement du territoire en phase avec le climat futur. La cohérence avec la
réduction des émissions de gaz à effet de serre est à rechercher (conflits potentiels entre densification
et gestion des ilots de chaleur ; limitation du recours à la climatisation dans les bâtiments). De
nombreux programmes de recherche sur la question sont recensés partout dans le monde et des
LQLWLDWLYHVORFDOHVGHYpJpWDOLVDWLRQHQ]RQHXUEDLQHVRQWGpMjHQ°XYUHVXUFHUWDLQVWHUULWRLUHV
10
2.3 Des « territoires cohérents » aux « territoires témoins »
/¶pFKHOOHG¶DQDO\VHSRXUO¶LGHQWLILFDWLRQGHVYXOQpUDELOLWpVHWODIRUPDOLVDWLRQGHVWUDWpJLHVG¶DGDSWDWLRQ
est une question complexe : si les solutions sont proposées à des échelles administratives, la
vulnérabilité dépendra de caractéristiques géographiques ou encore socioéconomiques, ce qui invite
j V¶DIIUDQFKLU GHV OLPLWHV DGPLQLVWUDWLYHV SRXU PHQHU OD UpIOH[LRQ $LQVL XQ GpFRXSDJH GH OD ]RQH
G¶pWXGH © Grand Sud-ouest » en « territoires cohérents » a été proposé, et une territorialisation des
vulnérabilités a été réalisé en phase 1.
Les six « territoires cohérents » identifiés sont les suivants :
x
Les territoires sous influence de la Garonne
x
Les Pyrénées et piémonts
x
Le littoral atlantique
x
Les territoires picto-charentais
x
Le Massif Central
x
Les capitales régionales
11
12
Pour élaborer GHVSLVWHVG¶DGDSWDWLRQSHUWLQHQWHVOHJURXSHGHWUDYDLOV¶HVWDWWDFKpjLGHQWLILHUSRXU
chaque enjeu étudié, le (ou les) territoire(s) le(s) plus représentatif(s) du Grand Sud-ouest pour cet
enjeu, pouvant être considéré(s) comme « territoire témoin ». 3DU H[HPSOH SRXU OH WRXULVPH V¶LO HVW
certain que le littoral atlantique, les espaces ruraux ainsi que les capitales régionales seront
concernées par les impacts du changement climatique, le territoire « Pyrénées et Piémonts » a été
identifié comme le plus « critique ª DX UHJDUG GH O¶DGDSWDWLRQ HQ UDLVRQ GH OD GLPLQXWLRQ GH
O¶HQQHLJHPHQW
7URLV HQMHX[ O¶HDX OD VDQWp OD ELRGLYHUVLWp RQW pWp MXJpV WURS WUDQVYHUVDX[ SRXU rWUH WUDLWpV j XQH
échelle infra-territoriale. ,OQ¶HQGHPHXUHSDVPRLQVTXHGHVdifférences territoriales existent et devront
rWUHFRQVLGpUpHVGDQVODGpILQLWLRQGHSODQVG¶DGDSWDWLRQ
Enjeux
Territoire « témoin »
1. /¶DGpTXDWLRQHQWUHODUHVVRXUFHHWODGHPDQGHHWODSUpVHUYDWLRQGHOD
TXDOLWpGHO¶HDX
TRANSVERSAL
2. La santé des populations dans un contexte de canicules plus fréquentes
TRANSVERSAL
3. La préservation du potentiel adaptatif de la biodiversité
TRANSVERSAL
4. /DWUDQVLWLRQWRXULVWLTXHWHQDQWFRPSWHGHO¶pYROXWLRQGHVFRQGLWLRQV
climatiques
Pyrénées et Piémonts
Territoires sous
influence de la Garonne
5. /¶DGDSWDWLRQGHs productions agricoles, marines, et des filières agroalimentaires au changement climatique
Territoires pictocharentais
Massif Central
Territoires sous
6. /¶DGDSWDWLRQGHVIRUrWVDX[pYROXWLRQVFOLPDWLTXHVjYenir
Massif Central
7. /DVpFXULVDWLRQGHO¶RIIUHpQHUJpWLTXHHWODOLPLWDWLRQGHVKDXVVHVGH
consommation estivales
8. Le maintien du niveau de protection des populations et des biens face à
la possible augmentation de certains risques naturels
9. /DSURPRWLRQG¶XQDPpQDJHPHQWHWG¶XQXUEDQLVPHTXLUpSRQGHQWjOD
IRLVDX[REMHFWLIVG¶DWWpQXDWLRQHWG¶DGDSWDWLRQ
Territoires sous
Littoral atlantique
13
2.4 Les orientations et pistes stratégiques
/HSUpVHQWGRFXPHQWUHSUHQGSRXUO¶HVVHQWLHOOHVRULHQWDWLRQVVWUDWpJLTXHVpPDQDQWGHVUpIOH[LRQVGX
JURXSH GH WUDYDLO &HUWDLQHV G¶HQWUH HOOHV RQW pWp UHIRUPXOpHV UHgroupées ou complétées au vu des
WUDYDX[ PHQpV DFWXHOOHPHQW QRWDPPHQW j O¶pFKHOOH QDWLRQDOe (publication du Plan national
G¶DGDSWDWLRQHQMXLOOHW
Pour chaque enjeu, sont présentées :
Une orientation « phare », discutée et établie en groupe de traYDLOTXLV¶DSSDUHQWHà une contribution
au « GLUHGHO¶(WDW ªV¶DJLVVDQWGHO¶HQMHXFRQFHUQp, compte tenu des vulnérabilités identifiées lors du
diagnostic.
Des « pistes pour O¶DFWLRQ », qui correspondent aux pistes stratégiques permettant de remplir les
objectifs de chaque orientation phare. Celles-ci sont organisées en quatre catégories, soulignant
O¶LQWpUrWGHWLUHUSDUWLGHODFRPSOpPHQWDULWpGHGLIIpUHQWVW\SHVG¶DGDSWDWLRQ :
x
La connaissance : le diagnostic de vulnérabilité établi en phase 1 a souligné des besoins de
connaissances, tant sur les aléas, que sur leur lien avec le changement climatique et leurs
LPSDFWV VXU OHV V\VWqPHV QDWXUHOV HW KXPDLQV $X YX GH OD GLIILFXOWp G¶DJLU DYHF XQH
connaissance (très) imparfaite des aléas à venir et donc de décisions éventuellement difficiles
à justifier auprès des acteurs concernés, O¶DPpOLRUDWLRQ GHV FRQQDLVVDQFHV FRQVWLWXH
VRXYHQW XQH pWDSH IRQGDPHQWDOH GDQV OD PLVH HQ °XYUH G¶XQH VWUDWpJLH G¶DGDSWDWLRQ
Le partage de ces « connaissances » avec les acteurs concernés apparaît également
prioritaire, afin de renforcer leur FDSDFLWpG¶DGDSWDWLRQ
x
La sensibilisation : au vu de la multiplicité des vulnérabilités, les acteurs de l¶DGDSWDWLRQsont
très nombreux et appartiennent à des secteurs variés. La sensibilisation requiert dès lors
un effort particulier. (OOHHVWSULPRUGLDOHSRXUG¶XQHSDUWIDYRULVHUO¶DGDSWDWLRQ© autonome »
GHV DFWHXUV HW G¶DXWUH SDUW IDYRULVHU O¶DFFHSWDWLRQ GHV PHVXUHV G¶DGDSWDWLRQ TXL SDUIRLV
impliqueront de modifier en profondeur les habitudes et les activités.
x
La gouvernance et les institutions : FRPPHPHQWLRQQpSOXVKDXWO¶DGDSWDWLRQLPSOLTXHGHV
acteurs multiples et variés. Le caractère transversal et territorial de la problématique
impliquera de mobiliser les différentes échelles dHWHUULWRLUHVHWG¶DGDSWHUOHVPRGHVGH
gouvernance des territoires aux enjeux du changement climatique. Notamment, la
dimension inter-régionale apparaît particulièrement pertinente pour traiter de certains secteurs
HDXIRUrWELRGLYHUVLWp«
x
Les aspects réglementaires et opérationnels : Les pistes présentées dans cette catégorie
ont un caractère davantage opérationnel : elles visent par exemple à LQWpJUHU O¶DGDSWDWLRQ
dans les réglementations et les dispositifs existants.
Pour chacune des pistes, nous proposons une description, intégrant une proposition de partenaires à
PRELOLVHU GH GLVSRVLWLIV H[LVWDQWV VXU OHVTXHOV O¶DGDSWDWLRQ SHXW SUHQGUH DSSXL DLQVL TXe les
pYHQWXHOOHVGLIILFXOWpVGHPLVHHQ°XYUH
14
3 Orientations transversales
/¶DQDO\VH GHV YXOQpUDELOLWpV DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH HW O¶H[SORUDWLRQ GH SUHPLqUHV SLVWHV
G¶DGDSWDWLRQFRQGXLVHQWjGpJDJHUTXHOTXHVJUDQGVSULQFLSHVG¶DFWLRQSRXUO¶DGDSWDWLRQ pour le Grand
Sud-ouest :
x
Renforcer O¶DPpOLRUDWLRQ GHV FRQQDLVVDQFHV OH VXLYL HW O¶REVHUYDWLRQ, à la fois
thématiques et territoriales, en partenariat : pour certaines thématiques, l¶DPpOLRUDWLRQ des
connaissances SHXWFRQVWLWXHUXQSUpDODEOHjO¶DFWLRQ(par exemple : la biodiversité)
x
([SORUHU OD GLYHUVLWp GHV DFWLRQV G¶DGDSWDWLRQ SRVVLEOHV pour un impact donné du
changement climatique HWGpYHORSSHUGHVPpWKRGHVG¶DQDO\VHéconomique de la vulnérabilité
HWGHVRSWLRQVG¶DGDSWDWLRQSHUPHWWDQWG¶pFODLUHUOHVFKRL[GHVGpFLGHXUV
x
Faire en sorte que les PHVXUHV G¶DGDSWDWLRQ FKRLVLHV soient coordonnées avec celles
UHODWLYHVjO¶DWWpQXDWLRQ du changement climatique. Les deux politiques doivent en effet être
complémentaires
x
Pérenniser un groupe de travail issu du Comité de pilotage et du Comité scientifique
(experts, chercheurs) se réunissant une fois par an constituant un OLHX G¶pFKDQJHV entre le
monde de la recherche et les acteurs de terrain
x
3UHQGUH HQ FRPSWH OHV UHFRPPDQGDWLRQV HQ PDWLqUH G¶DGDSWDWLRQ GDQV OHV GLVSRVLWLIV
existants UHODWLIV j O¶XWLOLVDWLRQ HW O¶RFFXSDWLRQ GX VRO SODQLILFDWLRQ GURLW GHV VROV« HW GDQV
OHVGRFXPHQWVGHFDGUDJHHQDPpQDJHPHQWHQEkWLPHQW«RXFRQWUDFWXDOLVpV W\SH&3(5
«
x
Privilégier des mesures sans regret pour éviter le risque de maladaptation
x
Renforcer la gouvernance territoriale, les solidarités entre territoires à différentes échelles
(intercommunalités, inter-régions HWFSRXUDSSX\HUO¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH
x
Mettre en exergue les bonnes pratiques et encourager O¶H[SpULPHQWDWLRQ et la capitalisation
des expériences passées
15
4 Synthèse des pistes préconisées
Le tableau ci-DSUqVSUpVHQWHOHVSLVWHVG¶DFWLRQVTXLVHURQWGpYHORSSpHVGDQVOHVFKDSLWUHVVXLYDQWV
Enjeux
Enjeu
1:
L¶DGpTXDWLRQ
entre ressource,
demande
et
préservation de
la
qualité
de
O¶HDX
Orientations
phare
Pistes
Connaissance
Sensibilisation
Capitaliser
et
partager
les
FRQQDLVVDQFHV H[LVWDQWHV j O¶pFKHOOH
des grands bassins
Développer « une
FXOWXUH GH O¶HDX ª
et encourager une
gestion économe
de la ressource
Compléter les connaissances sur des
aspects moins connus
Enjeu
2:
La
santé
des
populations
dans un contexte
de
canicules
plus fréquentes
Préserver
un
système de soins
opérationnel pour
réduire
la
vulnérabilité des
populations
Enjeu
3:
La
préservation du
potentiel
adaptatif de la
biodiversité
Renforcer
la
résilience
des
écosystèmes pour
préserver
le
potentiel adaptatif
de la biodiversité
Développer
les
études
épidémiologiques pour identifier les
populations
vulnérables
aux
pathologies liées au climat, et
V\VWpPDWLVHU OHV UHWRXUV G¶H[SpULHQFH
après catastrophe
Identifier
et
cartographier
les
populations et métiers vulnérables aux
canicules
Compléter la mesure de la pollution
atmosphérique avec des dispositifs en
milieu rural
Améliorer la connaissance des
impacts du changement climatique sur
la biodiversité et assurer la pérennité
HW O¶LQWHURSpUDELOLWp GHV GLVSRVLWLIV
G¶REVHUYDWLRQ
Améliorer la connaissance sur les
espèces envahissantes pour réduire
Encourager une culture de
O¶HDX, de son économie, de
son coût
Gouvernance
Réglementaire et Opérationnel
Appliquer (et adapter si nécessaire)
les dispositifs et textes existants
pour intégrer les enjeux du
changement climatique, en termes
Travailler en amont sur la de quantité et de qualité
JHVWLRQ FRQFHUWpH GH O¶HDX HQ Encourager une utilisation des eaux
prenant
en
compte
le pluviales et des eaux usées épurées
Sécuriser
les
usages
non
compressibles (après mise en
°XYUH GH PHVXUHV G¶pFRQRPLH
G¶HDX en privilégiant les solutions
de proximité
(YDOXHU UpJXOLqUHPHQW O¶HIILFDFLWp
des plans canicules
Informer et sensibiliser les
élus et le public sur les
impacts
sanitaires
du
Améliorer la capacité de
réaction du système de santé,
y compris en milieu rural
Sensibiliser les professionnels
de la biodiversité au caractère
évolutif de la biodiversité, au
regard
des
évolutions
climatiques
Promouvoir les démarches
SHUPHWWDQW G¶DVVXUHU XQH Inciter les collectivités à mieux gérer
gestion coordonnée de la et mettre en valeur la biodiversité en
biodiversité sur de vastes milieu urbain
territoires
Intégrer, dans les SCOT, des
RULHQWDWLRQV VXU O¶DPénagement de
O¶HVSDFH SRXU UpSRQGUH DX[ HIIHWV
sanitaires des canicules
16
Enjeux
Orientations
phare
Renforcer
la
Enjeu
4:
La multifonctionnalité
transition
et
la
pluritouristique
saisonnalité des
tenant
compte équipements
GH
O¶pYROXWLRQ touristiques
et
des conditions amorcer
la
climatiques
diversification
économique
Enjeu
5:
/¶DGaptation des
productions
agricoles,
marines, et des
filières
agroalimentaires au
changement
climatique
Enjeu
6:
/¶DGDSWDWLRQ GHV
forêts
aux
évolutions
climatiques
à
venir
Favoriser
les
filières
et
systèmes
productifs viables
pour
les
productions
végétales et les
DFWLYLWpVG¶pOHYDJH
Adapter la forêt et
structurer
les
nouvelles filières
économiques du
bois
Pistes
Connaissance
leur pression sur les écosystèmes
actuels et anticiper les évolutions
futures
5pIOpFKLU j O¶pYROXWLRQ GX SpULPqWUH
des zones protégées au titre de la
biodiversité, en améliorant le suivi et la
connaissance des espèces et milieux
Sensibilisation
Informer et sensibiliser les
élus,
professionnels
du
tourisme
Développer la connaissance sur Développer
une
O¶HQQHLJHPHQW YLVLELOLWp VXU OD YLWHVVH communication
sur
les
HWO¶DPSOHXUGHVpYROXWLRQV
risques naturels adaptée aux
populations touristiques
Sensibiliser les touristes au
PDQTXHG¶HDX
Evaluer filière par filière les risques et
opportunités liés au changement
climatique dans les territoires du
Informer
et
sensibiliser
Grand Sud-ouest
O¶HQVHPEOH GHV DFWHXUV GH OD
filière agro-alimentaire, ainsi
Encourager la recherche sur les que les consommateurs, au
alternatives aux filières agricoles et changement climatique
modes de production qui devraient
souffrir du changement climatique
Fédérer les dispositifs de suivi /
observation
des
impacts
du
changement
climatique
sur
O¶agriculture et les productions marines
Gouvernance
Engager une réflexion sur la gestion
des stations de ski afin de favoriser
O¶DGDSWDWLRQ
DX
FKangement
climatique
Utiliser
les
leviers
dont
disposent les collectivités :
Intégrer
le
processus
G¶DGDSWDWLRQ
GDQV
OHV
documents de planification ± Encourager les expérimentations,
SCOTs ruraux des Pyrénées, les
projets
exemplaires
de
PLU intercommunaux
diversification
,QWpJUHU O¶DGDSWDWLRQ GDQV OHV 3ODQV
régionaux agriculture durable
Développer des réflexions en
amont pour bâtir des dispositifs
permettant la réaction aux
sècheresses par filière, incluant
des mécanismes de solidarité
territoriale
Favoriser les collaborations
entre
agriculteurs
et
chercheurs
Améliorer la connaissance des
impacts du changement climatique sur
les milieux forestier et assurer la
Sensibiliser les élus et les
SpUHQQLWp HW O¶LQWHURSpUDELOLWp GHV
professionnels aux évolutions
GLVSRVLWLIVG¶REVHUYDWLRQ
à venir de la forêt
Mener
une
politique
active
G¶DFTXLVLWLRQGHVDYRLUVXUO¶DGDSWDWLRQ
des
essences
forestières
aux
$GDSWHU OH FKDPS GH O¶pFRconditionnalité
des
aides
au
Promouvoir
des
systèmes
G¶DVVXUDQFH WHQDQW FRPSWH GH
O¶DGDSWDWLRQGHVDJULFXOWHXUV
Promouvoir les démarches
SHUPHWWDQW G¶DVVXUHU XQH
gestion coordonnée des milieux
forestiers
sur
de
vastes
territoires
Intégrer les enjeux du changement
HW GH O¶DGDSWDWLRQ FOLPDWLTXHV GDQV
les
orientations
régionales
Plans
forestières
et
les
Pluriannuels
Régionaux
Développement Forestier
Mettre HQ°XYUHGHVGLVSRVLWLIV Adapter la politique de prévention
permettant de réduire le du risque feu de forêt pour anticiper
morcellement des parcelles O¶pYROXWLRQGHO¶DOpD
17
de
Enjeux
Enjeu
7:
La
sécurisation de
O¶RIIUH
énergétique et la
limitation
des
hausses
de
consommation
estivale
Enjeu
8:
Le
maintien
du
niveau
de
protection
des
populations
et
des biens face à
la
possible
augmentation
des risques
Enjeu
9:
La
SURPRWLRQ G¶XQ
aménagement
qui réponde à la
fois aux objectifs
G¶DWWpQXDWLRQ HW
G¶DGDSWDWLRQ
Pistes
Orientations
phare
Diversifier
bouquet
énergétique
le
Réduire
la
vulnérabilité aux
risques liés au
changement
climatique dans le
Grand Sud-ouest
Réussir
la
transition vers la
ville bioclimatique
du
Sud
et
impulser
les
innovations
et
expérimentations
Connaissance
conditions
naturelles
locales,
présentes et futures
)DYRULVHU OH UHWRXU G¶H[SpULHQFHV VXU
les pratiques sylvicoles dans les
régions plus méridionales
Améliorer les connaissances sur
O¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXU
les ENR
Explorer les possibilités de stockage
K\GUDXOLTXHGHO¶pQHUJLHGDQVOH*UDQG
Sud-ouest
pour
faire
face
à
O¶DXJPHQWDWLRQ GH OD GHPDQGH GH
pointe en période de forte chaleur
Améliorer les connaissances sur les
aléas SRXU OHVTXHOV O¶LQFHUWLWXGH HVW
importante : inondations, crues
torrentielles, aléas gravitaires en
montagne notamment
Développer la cartographie des enjeux
exposés et des zones sensibles aux
risques (notamment sur le littoral)
0HQHU GHV UHWRXUV G¶H[SpULHQFHV
systématiques après catastrophe afin
G¶DGDSWHUOHVGLVSRVLWLIVGHSUpYHQWLRQ
G¶DOHUWHHWGHSURWHFWLRQ
Développer les analyses coûts /
avantage des stratégies de défense et
de repli
Mener des recherches sur les formes
innovantes
G¶XUEDQLVPH HW GH
construction HW IDFLOLWHU O¶DFFqV j OD
connaissance et la diffusion des
savoirs
Sensibilisation
Gouvernance
forestières
Intégrer la climatologie dans
les
formations
des
gestionnaires forestiers
Assurer la protection des forêts de
montagne
Optimiser les réseaux électriques
via le développement des Smart
Grids
Sensibiliser les populations
DX[ pFRQRPLHV G¶pQHUJLH HW
WUDYDLOOHU VXU O¶DFFHSWDELOLWp
par les populations des
systèmes
de
production
G¶pQHUJLHV
Uenouvelables
locales
Sensibiliser les populations
résidentes et les touristes aux
risques,
développer
une
« culture
du
risque »,
conserver la mémoire du
risque
Sensibiliser les constructeurs,
collectivités et populations au
risque de retrait-gonflement
des argiles
Sensibiliser les collectivités à
la prise en compte du
changement climatique dans
OHVSURMHWVG¶XUEDQLVPH
Développer
des
scénarios
G¶pYROXWLRQ
GHV
V\VWqPHV
énergétiques intégrant atténuation
et adaptation
Adapter les PPR (y-c leur rythme de
révision) pour prendre en compte
6¶DSSX\HU VXU OHV RXWLOV GH les aléas futurs
gouvernance entre collectivités
(SCOT, InterSCOT, PLUi) pour
renforcer la gestion des risques
dans
un
contexte
de
Adapter la politique de prévention
du risque feu de forêt pour anticiper
O¶pYROXWLRQGHO¶DOpD
Mettre
en
place
une
gouvernance adaptée pour une
ville durable
Evaluer les projets urbains et
G¶LQIUDVWUXFWXUHV au regard des
évolutions climatiques attendues
Promouvoir
et
soutenir
les
RSpUDWLRQVG¶XUEDQLVPHDGDSWpHVDX
Prendre en compte les risques liés
au changement climatique dans les
GRFXPHQWVG¶XUEDQLVPH
18
5 3LVWHV VWUDWpJLTXHV G¶DGDSWDWLRQ ± Enjeux
transversaux
5.1 Enjeu 1 : /¶DGpTXDWLRQ entre ressource, demande et
SUpVHUYDWLRQGHODTXDOLWpGHO¶HDX
5.1.1 /HVpOpPHQWVGHGLDJQRVWLFG¶DSUqVOHUDSSRUWGHSKDVH
Le changement climatique devrait se traduire par une diminution des débits, principalement en été et
en automne, ainsi que par des étiages plus sévères. Sur le bassin Adour-Garonne, une étude réalisée
par Météo-)UDQFHHQPHWHQDYDQWjO¶KRUL]RQXQHEDLVVHGHVGpELWVGHO¶RUGUHGHHQ
KLYHUMXVTX¶jHQpWpHWXQHEDLVVHGHGHVGpELWVG¶pWLDJH
6¶DJLVVDQW GHV UHVVRurces souterraines, une incertitude significative demeure. Néanmoins, on peut
V¶DWWHQGUH j XQH GLPLQXWLRQ GX YROXPH GHV QDSSHV HQ UDLVRQ GH OD GLPLQXWLRQ GHV SUpFLSLWDWLRQV
/¶HQVHPEOH GX *UDQG 6XG-RXHVW HVW FRQFHUQp SDU O¶HQMHX © eau ». Néanmoins, en fonction de leurs
spécificités, tous les territoires ne seront pas touchés de manière équivalente.
De manière générale, selon les prévisions de Météo-France, le changement climatique entrainera,
dans le Sud-ouest, une diminution des précipitations annuelles moyennes. Celle-ci est devrait être
PRGpUpHjO¶KRUL]RQSUpFLSLWDWLRQVDQQXHOOHVPR\HQQHVGHjGHFHTXHO¶RQREVHUYH
DFWXHOOHPHQW $ O¶KRUL]RQ XQH GLPLQXWLRQ SOXV QHWWH GHV SUpFLSLWDWLRQV V¶DPRUFH GDQV XQ GHV
scénarios (A2), principalement au Sud-RXHVW GX WHUULWRLUH $ O¶KRUL]RQ OHV pFDUWV REVHUYpV j
travers les scénarios sont plus importants, avec pour certaines zones géographiques des
précipitations représentant entre 70 et 90% des précipitations annuelles moyennes sur la période de
référence.
'¶DSUqVO¶21(5&OHV]RQHVFRQQDLVVDQWG¶RUHVHWGpMjGHVGpILFLWVVWUXFWXUHOVVHURQWOHVSOXV
LPSDFWpHV&¶HVWOHFDVSRXUXQHPDMHXUHSDUWLHGX*UDQG6XG-ouest, dont la ressource est fortement
sollicitée ± QRWDPPHQWSDUO¶DJULFXOWXre. Une grande partie du Grand Sud-ouest est donc classée en
Zone de Répartition des Eaux (ZRE), ces zones étant caractérisées par une insuffisance chronique
des ressources en eau par rapport aux besoins. Les zones ne disposant pas de ressources
souterraines propres apparaissent également particulièrement vulnérables. La région PoitouCharentes, déjà soumise localement à des déficits chroniques, ou le Limousin qui dépend uniquement
de ses ressources superficielles, apparaissent particulièrement concernés.
(VW VRXOLJQpH pJDOHPHQW OD YXOQpUDELOLWp GHV WHUULWRLUHV TXL GLVSRVHQW G¶XQH UHVVRXUFH SDUIRLV SOXV
DERQGDQWH PDLV VXU ODTXHOOH OD SUHVVLRQ HVW SDUWLFXOLqUHPHQW IRUWH HQ UDLVRQ GH O¶LPSRUWDQFH GH
O¶DJULFXOWXUH RX HQFRUH GH OD FRQFHQWUDWLRQ WRXULVWLTXH Hxemple : le littoral atlantique, les territoires
VRXV LQIOXHQFH GH OD *DURQQH /¶pYROXWLRQ GpPRJUDSKLTXH FRQVWLWXH HQ HIIHW XQH SUHVVLRQ
VXSSOpPHQWDLUHVXUODUHVVRXUFHTX¶LOIDXGUDSUHQGUHHQFRPSWH VHORQOHVSURMHFWLRQVGHO¶,16((OD
population du lLWWRUDO DWODQWLTXH GHYUDLW pYROXHU GH G¶LFL SDU UDSSRUW DX[ GRQQpHV GH
population pour 2007 (ce qui comprend également la Bretagne et les Pays de la Loire). Sur la même
période, Midi-Pyrénées devrait être la Région où la croissance démographique devrait être la plus
forte (avec le Languedoc-Roussillon).
(Q WHUPHV GH TXDOLWp OD GLPLQXWLRQ GHV GpELWV ULVTXH G¶HQWUDLQHU XQH KDXVVH GH OD FRQFHQWUDWLRQ HQ
SROOXDQWV/¶pOpYDWLRQGHVWHPSpUDWXUHVGHO¶HDXGHYUDLWV¶DFFRPSDJQHUG¶XQHKDXVVHGHODVHQVLbilité
19
aux bactéries aquatiques. Sur le littoral, on anticipe une augmentation de la salinité des eaux
souterraines par remontée du biseau salé et une remontée de la limite de salinité dans les estuaires,
GXHjO¶pOpYDWLRQGXQLYHDXGHODPHU
5.1.2 Orientation phare : Développer « XQH FXOWXUH GH O¶HDX » et
encourager une gestion économe de la ressource
Objectif : Les politiques de gestion de la ressource en eau visent à assurer un équilibre entre la
ressource disponible et les besoins (activités humaines, biodiversité).
)DFHjXQHVLWXDWLRQGHGpILFLWRQSHXWGLVWLQJXHUWURLVOHYLHUVG¶DFWLRQ
-
Un levier visant la demande IDYRULVHU OHV pFRQRPLHV G¶HDX SDU OHV XVDJHUV DFFURvWUH
O¶HIILFDFLWpGHVV\VWqPHVG¶LUULJDWLRQOLPLWHUOHVIXLWHVVXUOHVUpVHDX[IDYRULVer les économies
G¶HDXGHVSDUWLFXOLHUV
-
Un levier visant les usages : substituer un usage à un autre, en adaptant les activités
présentes sur un territoire à la ressource disponible. (substituer une culture consommatrice
par une culture plus économe en eaXSDUH[HPSOHGDQVO¶DJULFXOWXUHLUULJXpH
-
Un levier visant la ressource DXJPHQWHU O¶RIIUH SRXU UpSRQGUH DX[ EHVRLQV DFFURvWUH OHV
capacités de stockage inter-VDLVRQQLHUV HQYLVDJHU GHV WUDQVIHUWV G¶HDX HQWUH OHV WHUULWRLUHV
mettre en place des infrastructures lourdes de désalinisation par exemple)
6L FHV VLWXDWLRQV VRQW FRQQXHV HW OHV GLIIpUHQWV W\SHV GH VROXWLRQV HQYLVDJpHV j O¶pFKHOOH GHV
territoires, le changement climatique ajoute un défi supplémentaire : au vu des projections climatiques,
la réflexion ne peut plus se faire en considérant une stationnarité de la ressource.
(QFRQFRUGDQFHDYHFOHVGLVSRVLWLRQVGX3ODQ1DWLRQDOG¶$GDSWDWLRQLOHVWSUpFRQLVpGDQVXQ
SUHPLHUWHPSVGHIRQGHUOHVVWUDWpJLHVWHUULWRULDOHVG¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFlimatique sur
GHVPHVXUHVYLVDQWODGHPDQGHpFRQRPLHVG¶HDXHWOHVXVDJHV Il est à noter que si le premier
type de mesures implique avant tout une sensibilisation forte des différents acteurs, le second
suppose également une connaissance fine des différents usagers, de leurs besoins et des capacités
GHODUHVVRXUFHj\UpSRQGUHDXMRXUG¶KXLHWGDQVOHIXWXU
'HV PHVXUHV YLVDQW j DFFURvWUH O¶RIIUH VRQW j HQYLVDJHU SRXU VpFXULVHU OHV XVDJHV
incompressibles ± DSUqV PLVH HQ °XYUH GH PHVXUHV G¶pFRQRPLHV G¶HDX ± en privilégiant les
solutions de proximité.
5.1.3 3URSRVLWLRQVGHSLVWHVSRXUO¶DFWLRQ
Dimension
3LVWHVG¶DFWLRQV
Connaissances
&DSLWDOLVHUHWSDUWDJHUOHVFRQQDLVVDQFHVH[LVWDQWHVjO¶pFKHOOHGHVJUDQGV
bassins
Compléter les connaissances sur des aspects moins connus
Sensibilisation
(QFRXUDJHUXQHFXOWXUHGHO¶HDXGHVRQpFRQRPLHGHVRQFRW
Gouvernance
7UDYDLOOHUHQDPRQWVXUODJHVWLRQFRQFHUWpHGHO¶HDXHQSUHQDQWHQFRPSWHOH
Réglementaire et
Opérationnel
Appliquer (et adapter si nécessaire) les dispositifs et textes existants pour intégrer
les enjeux du changement climatique, en termes de quantité et de qualité
Encourager une utilisation des eaux pluviales et des eaux usées épurées
20
Sécuriser les usages non compressibles (aSUqVPLVHHQ°XYUHGHPHVXUHV
G¶pFRQRPLHG¶HDX en privilégiant les solutions de proximité
5.1.3.1 Dimension Connaissances
5.1.3.1.1
&DSLWDOLVHUHWSDUWDJHUOHVFRQQDLVVDQFHVH[LVWDQWHVVXUO¶HDXjO¶pFKHOOH
des grands bassins
x
Objectifs et explications : La première étape GH O¶DFWLRQ DILQ GH SUHQGUH GHV GpFLVLRQV
éclairées, notamment dans une optique « sans regret ª FRQVLVWH HQ O¶DPpOLRUDWLRQ GHV
FRQQDLVVDQFHVVXUO¶pWDWGHODUHVVRXUFHHQHDXVHVXVDJHVHWOHVLPSDFWVGXFKDQJHPHQW
climatique sur celle-ci.
x
Dispositifs H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : La 'LUHFWLRQ GH O¶HDX
0(''7/ SRUWH GHX[ JUDQGHV pWXGHV j O¶pFKHOOH QDWLRQDOH TXL GHYUDLHQW SUpFLVHU OHV
problématiques : le projet national Explore 2070 mobilise, sur la question des ressources
quantitaWLYHV XQH FHQWDLQH G¶H[SHUWV YHQDQW G¶pWDEOLVVHPHQWV GH UHFKHUFKH HW GH EXUHDX[
G¶pWXGHVVSpFLDOLVpVTXLGHYUDLHQWUHQGUHOHXUVFRQFOXVLRQVILQ6LPXOWDQpPHQWOHSURMHW
Aqua 2030 traite des milieux.
Les dispositifs de mesure de la ressource sont nombreux : par ex les réseaux piézométriques
qui renseignent sur le niveau des nappes souterraines, forment un réseau très dense de
points de mesure. Ces réseaux fournissent des données essentielles pour connaître les
évolutions des nappes souterraines.
Les SDAGE 2010-2015 peuvent être considérés, du point de vue du changement climatique,
FRPPHGHV6'$*(G¶DSSURIRQGLVVHPHQWGHVFRQQDLVVDQFHVHWGHVHQVLELOLVDWLRQSUpSDUDQW
les décisions et orientations des SDAGE qui feront suite et qui devront fixer des orientations
G¶DGDSWDWLRQVDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH
PROGRAMMES DE RECHERCHE TERRITORIAUX SUR LA QUESTION
Projet MODHYC ± Mesure et Observation des Dynamiques Hydro Climatiques (2010-2013) ±
CNRS/GEODE, &RPPXQDXWp GHV FRPPXQHV GX 3D\V G¶$X]DW-Vicdessos, mairie G¶$X]DW '5($/
Midi-Pyrénées, EDF, RTM Ariège : Evolution de la ressource en eau et des modalités du cycle de
O¶HDXGDQVOHEDVVLQGXKDXW-9LFGHVVRVjO¶DPRQWGH9LFGHVVRV
Projet PRESCRIRE (2009-2013) ± Protection des Ressources en Eaux Souterraine, Connaissances
HW 5HFKHUFKH VXU OHV ,PSOXYLXPV DX 5HJDUG GHV (QMHX[ SRXU O¶DOLPHQWDWLRQ HQ HDX SRWDEOH HW OHV
retombées économiques dans le Massif Central ± BRGM
Projet ERESSAR (2011 ± 2013) : Estimation des ressources en eaux souterraines renouvelables et
évaluation de la sensibilité à la sécheresse des aquifères en région Midi-Pyrénées ± BRGM
x
Partenaires à mobiliser : $JHQFHV GH O¶HDX $GRXU *DURQQH HW /RLUH-Bretagne - Délégations
régionales et inter-UpJLRQDOHV GH O¶21(0$ HW GX %5*0 VXU OHV HDX[ VRXWHUUDLQHV Laboratoires universitaires des Universités de Toulouse (GEODE (CNRS / Université
7RXORXVH 0LUDLO« GH %RUGHDX[ 2$68« GH 3RLWLHUV PLFURELRORJLH GH /LPRJHV
(GRESE« - le CEMAGREF - O¶,)5(0(5 HWF« $LQVL TXH OHV DFWHXUV VRFLR-économiques
(agriculteurs, professionnels du tourisme, industriels) et les élus.
x
Difficultés éventuelles : La multiplicité des acteurs sociaux et professionnels potentiellement
FRQFHUQpVSDUOHVHQMHX[OLpVjO¶DGDSWDWLRQDX[pYROXWLRQVGHODUHVVRXUFHHQHDXPDLVDYHF
des intérêts divergents : agriculteurs, professionnels du tourisme, collectivités, EDF et
gestionnaires des centrales hydroélectriques, gestionnaires des zones humides, etc.
21
'HVpWXGHVVHFWRULHOOHVYRLHQWOHMRXULOHVWSOXVGLIILFLOHG¶RUJDQLVHUOHVpWXGHVPXOti-secteurs,
tant les champs sont vastes OHVDQDO\VHVV\VWpPLTXHVWHOOHTXHFRQGXLWOD'LUHFWLRQGHO¶HDX
(Explore 2070) sont difficiles à mettre en place.
5.1.3.1.2
x
Objectifs et explications : La plupart des études sont sectorielles ; elles sont également soit
SRQFWXHOOHV VRLW G¶DPSOHXU QDWLRQDOH DXVVL WRXWHV OHV pFKHOOHV QH IRQW SDV O¶REMHW GX PrPH
QLYHDX GH FRQQDLVVDQFH ,O FRQYLHQW HQ SUHPLHU OLHX GH UHFHQVHU O¶HQVHPEOH GHV
connaissances disponibles à l¶pFKHOOH GHV JUDQGV EDVVLQV HW GHV VRXV-bassins
K\GURJUDSKLTXHVHWG¶DVVXUHUOHXUSDUWDJHHQWUHOHVDFWHXUVGHO¶HDX
On peut également souligner que certains impacts du changement climatique sur la ressource
en eau sont sujets à de grandes incertitudes. Or, si les paramètres climatiques susceptibles
GHYDULHUVRQWLGHQWLILpVWHPSpUDWXUHGHO¶DLUSOXYLRPpWULHHQQHLJHPHQWMRXUVGHVpFKHUHVVH
VXFFHVVLIV« G¶XQH SDUW OHV FRQVpTXHQFHV ORFDOLVpHV GHPHXUHQW SRXU O¶HVVHQWLHO GHV
LQFRQQXHV G¶DXWUH SDUW OHV Lnteractions entre les évolutions climatiques prévisibles et les
évolutions des activités économiques et sociales restent à analyser.
Le diagnostic de vulnérabilité a permis de mettre en avant un certain nombre de points pour
lesquels une amélioration des cRQQDLVVDQFHV j O¶pFKHOOH WHUULWRULDOH HVW QpFHVVDLUH SRXU
FDOLEUHU O¶DFWLRQ ,O V¶DJLW GH IDYRULVHU OD PLVH HQ SODFH GH SURJUDPPHV GH UHFKHUFKH VXU OHV
aspects suivants :
o
La situation actuelle et future (prospective) des tensions entre demande (usages) et
ressources disponibles
o
/¶LPSDFW GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU OHV HDX[ VRXWHUUDLQHV HW OHV UHODWLRQV HQWUH
eaux de surface et eaux souterraines
o
/¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUOHVGpELWVLQWHQVHV ± et notamment les crues
torrentielles
o
/¶LPSDFWVXU la remontée du biseau salé
o
/D IDLVDELOLWp WHFKQLTXH MXULGLTXH« O¶DFFHSWDELOLWp HW OH FRW GH FHUWDLQHV PHVXUHV
G¶DGDSWDWLRQWHOOHVTXH :

le dessalement

ODUpXWLOLVDWLRQGHVHDX[XVpHV«
3DUDLOOHXUVOHVpWXGHVH[LVWDQWHVVXUO¶HDXHWOHFKDQJHPHQWFlimatique montrent, en creux,
GHV GRPDLQHV TXL UHVWHQW j H[SORUHU SRXU FRQQDvWUH O¶HQVHPEOH GHV SURFHVVXV SK\VLTXHV
biologiques et anthropologiques susceptibles de subir des impacts dus au changement
climatique. A titre indicatif, on peut souligner quelques domaines pour lesquels le diagnostic
GH O¶pWXGH GH YXOQpUDELOLWp D PRQWUp VRLW GHV PDQTXHV GH FRQQDLVVDQFHV VRLW TXH OHV
incertitudes dominent :
o
O¶pWXGH $JHQFH GH O¶(DX $GRXU-Garonne / Météo-France de 2003, qui porte sur
O¶pYROXWLRQ GHV GpELWV V¶LQWpUHVVH DX[ EDVVLQV GH OD *DURQQH HW GH O¶$GRXU 3RXU OD
région Poitou-Charentes une étude similaire serait probablement éclairante pour aider
aux choix (le SAGE Boutonne fixe comme objectif la création de réserves de
substitution afin de réduire les prélèvements en nappes profondes).
o
FRQFHUQDQW OD TXDOLWp GHV HDX[ VRXWHUUDLQHV SHX G¶pWXGHV UHQVHLJQHQW VXU OHV HIIHWV
GXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUODFRQFHQWUDWLRQGHVSROOXDQWVVXUOHVPDVVHVG¶HDX
o
OD SOXSDUW GHV pWXGHV H[LVWDQWHV WHOOH O¶pWXGH $($*-Météo France citée, traitent des
impacts et des scénarios possibles au regard des usages actuels. Peut-on mieux
22
estimer les impacts de variations des usages, par exemple avec des changements
importants, notamment dans le domaine agricole ?
o
les travaux du GIEC (rapport 2007) situent le Grand Sud-ouest dans une zone de
grandes incertitudes pour les évolutions de la pluviométrie ; quant aux conséquences
selon les hypothèses de pluviométrie sur la disponibilité de la ressource, selon que
les usages dépendent des nappes souterraines ou des eaux superficielles, il y a là
SUREDEOHPHQWXQFKDPSG¶pWXGHVFRPSOpPHQWDLUHVjPHQHU
o
(QILQOHVpWXGHVpFRQRPLTXHVVXUOHVFRWVGHIDLVDELOLWpGHVPHVXUHVG¶DWWpQXDWLRQHW
G¶DGDSWDWLRQ DLQVLTXHVXUOHVFRWVGHO¶LQDFWLRQ QH VRQWSDVGLVSRQLEOHVjO¶pFKHOOH
du Grand Sud-ouest, malgré leur importance pour éclairer les choix des décideurs.
x
Partenaires à mobiliser : $JHQFHV GH O¶HDX Loire-Bretagne et Adour-Garonne - Météo
France - ONEMA - laboratoires de recherche
x
Dispositifs existants PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : A O¶pFKHOOH GHV JUDQGV
bassins que recouvre le Grand Sud-RXHVW O¶DJHQFH GH O¶HDX $GRXU-Garonne mène une
GpPDUFKH SURVSHFWLYH DYHF GH PXOWLSOHV SDUWHQDLUHV VFLHQWLILTXHV HW EXUHDX[ G¶pWXGHV TXL
devrait donner lieu à des conclusions fin 2012. Celle-ci devrait apporter des éléments
G¶pFODLUDJHQRXYHDX[SRXUSUHQGUHHQFRPSWHOHVHQMHX[IXWXUVGXEDVVLQQRWDPPHQWHQOLHQ
avec une augmentation de la population. Cette étude devrait connaître une phase de
concertation aYHFOHVDFWHXUVGHO¶HDX
&HWWHGpPDUFKHVHSURSRVHGHUHYLVLWHUOHVIRQGDPHQWDX[GHODJHVWLRQGHO¶HDXjO¶pFKHOOHGX
Bassin Adour Garonne (ce qui recoupe une grande partie du territoire du Grand Sud-ouest) au
UHJDUGGHTXHOTXHVYDULDEOHVG¶pYROXWLRQVIRUWHVWHOOHTXHODGpPRJUDSKLHO¶pQHUJLHUDUHWpHW
SUL[OHFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWVHVLPSDFWVSUREDEOHV«
/¶XQGHVHQMHX[PDMHXUVGHO¶DSSURIRQGLVVHPHQWGHODFRQQDLVVDQFHHQHVWOHSDUWDJHSDUOHV
acteurs socio-économiques (élus, agriculteurs, industULHOV«FHTXLQpFHVVLWHG¶RUJDQLVHUGHV
rencontres très ouvertes, au-GHOj GHV FHUFOHV G¶H[SHUWV DXWRXU GHV WUDYDX[ G¶pWXGH
institutionnels.
$QRWHUXQS{OHGHFRPSpWLWLYLWpVXUO¶HDX0LGL-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, PACA) qui
peut constituer un atout pour promouvoir les connaissances sur le changement climatique et
la ressource en eau.
x
Difficultés éventuelles : Le coût des études, mais aussi la difficulté à mobiliser sur des
travaux de portée prospective quand les efforts pour atteindre un bon état des eaux en 2015
sont déjà considérables.
/$'(0$5&+(35263(&7,9(0,6((13/$&(3$5/¶$*(1&('(/¶($8$'285*$5211(
PROPOSE UN ACCES AUX TRAVAUX EN COURS VIA UN SITE INTERNET
23
5.1.3.2 Dimension sensibilisation et communication
5.1.3.2.1
x
(QFRXUDJHUXQHFXOWXUHGHO¶HDXde son économie, de son coût
Objectifs et explications : LD FXOWXUH GH O¶HDX pYRTXH OHV V\VWqPHV GH YDOHXUV UHODWLYHV j
O¶HDXF¶HVW-à-dire la relation des individus et de la société à la ressource en eau et aux milieux
aquatiques. Evoquer ici cette dimension complexe qui intègre de nombreux paramètres
VXEMHFWLIV D SRXU EXW GH UDSSHOHU TXH O¶DGDSWDWLRQ DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH UHOqYH G¶XQH
dynamique de changement. En ce sens, on ne doit pas omettre de prendre en compte les
valeurs et les aspects culturels tHOVTXHOHVDWWLWXGHVHWODV\PEROLTXHGHO¶HDX3RXULOOXVWUHU
ceci, on peut évoquer la compréhension de la rareté ou de la vulnérabilité comme des
éléments sur lesquels le sens commun ou les traditions peuvent primer sur les données
techniques. Mais depuis plusieurs années, on constate une prise de conscience nouvelle de
la rareté de la ressource, renforcée par la sécheresse de 2005. Ceci se traduit par une baisse
de la consommation des ménages et par la généralisation des petits équipements
domestiques d¶pFRQRPLHG¶HDXUpFXSpUDWHXUVG¶HDX[SOXYLDOHVUpGXFWHXUVGHGpELWV«
'HX[DVSHFWVSULPRUGLDX[VRQWjSUHQGUHHQFRPSWHGDQVO¶RSWLTXHG¶XQH© nouvelle » culture
GHO¶HDX :
2
o
Les représentations sociales OLpHV j O¶HDX TXL H[SOLTXHQW HQ SDUWLH OHV
comportements des usagers. Cela nécessite de mobiliser les sciences humaines pour
comprendre et accompagner les changements de pratiques et anticiper des conflits
G¶XVDJHGDQVXQFRQWH[WHGHUHVVRXUFHSOXVUDUH
o
/H SUL[ GH O¶HDX /D 'LUHFWLYH &DGUH VXU O¶(DX SURPHXW GHX[ W\SHV G¶XWLOLVDWLRQ
G¶LQVWUXPHQWVpFRQRPLTXHVjVDYRLUO¶DQDO\VHpFRQRPLTXHHWODWDULILFDWLRQLQFLWDWLYH
/¶DQDO\VHpFRQRPLTXHGRLWpFODLUHUOHFKRL[GHPHVXUHVSRXUDWWHLQGUHOHERQpWDWDILQ
que ces choix soient économiquement rationnels. Elle doit, tenir compte des
capacités contributives des usagers, des bénéfices environnementaux et des impacts
pFRQRPLTXHVVXUOHVXVDJHV/¶REMHFWLIHVWGHUpGXLUHOHVFRWVFROOHFWLIVSDUGHVFKRL[
SOXV UDWLRQQHOV HW SOXV FRKpUHQWV HW G¶pTXLOLEUHU XQH SROLWLTXH G¶DFFURLVVHPHQW GH
2
Représentation sociale : « OHV UHSUpVHQWDWLRQV VRFLDOHV HQ WDQW TXH V\VWqPH G¶LQWHUSUpWDWLRQ
régissant notre rapport au monde et aux autres, orientent et organisent les conduites et les
communications sociales » (Jodelet, 1989).
24
O¶RIIUHSDUXQHDFWLRQVXUODGHPDQGHHQHDXORL-138 du 21 avril 2004 & décret
2005-475 du 16 mai 2005).
x
3RXUVXLYUHOHVUpIOH[LRQVVXUOHPRGHGHWDULILFDWLRQGHO¶HDX : /DWDULILFDWLRQGHO¶HDX
dans le modèle actuel peut conduire à limiter les économies, celle-ci visant à couvrir les
FRWVSRXUOHVH[SORLWDQWVTXLHX[VRQWSRXUODSOXSDUWIL[HV/HSUL[GHO¶HDXFRQVWLWXHXQ
VLJQDOGHVDUDUHWpHWSDUWLFLSHG¶XQHFXOWXUHJOREDOHGHODUDUHWpGHO¶HDX,OV¶DJLWGqVORUV
G¶engager une réflexion pour favoriser des modes de tarification davantage
responsabilisant (facturation progressive en fonction de la quantité consommée). Les
évolutions constatées sur les consommations domestiques montrent une baisse de la
consommation unitaire des ménages depuis les années 1990. Parallèlement la dépense
nationale liée aux prélèvements connait une croissance modérée : de 2000 à 2007, ce
taux a augmenté de 2,7%, mais surtout sur la partie investissements tandis que la
dépense courante qui reSUpVHQWH OHV ô GHV GpSHQVHV GH SUpOqYHPHQWV Q¶D DXJPHQWp
que de 1,7%.
x
Mettre en place des campagnes et outils de sensibilisation à la préservation de la
ressource, ciblées vers les différents acteurs :
o
Particuliers : Campagnes de sensibilisation pour améliorer la connaissance de la
ressource consommée
o
Collectivités /HVIXLWHVUHSUpVHQWHQWóGHODSURGXFWLRQG¶HDX,O\DOjXQJLVHPHQW
LPSRUWDQWG¶pFRQRPLHVGHUHVVRXUFHVQDWXUHOOHVHWEXGJpWDLUHV
o
Entreprises : Communication sur les démarches vertueuses via la mise en place
G¶pFRODEHOVSDUH[HPSOH
o
Touristes et professionnels du tourisme 0LVH HQSODFHG¶RXWLOVGHVHQVLELOLVDWLRQ
adaptés aux touristes en fonction des territoires (sensibilisation à la ressource et aux
problématiques locales) ; des activités pratiquées : ainsi, sur le littoral, depuis
SOXVLHXUV DQQpHV O¶K{WHOOHULH GH SOHLQ DLU SURJUHVVH FDPSLQJV 2U OHV FDPSLQJV TXL
pWDLHQW SHX FRQVRPPDWHXUV G¶HDX OH GHYLHQQHQW GDYDQWDJH QRWDPPHQW DYHF OH
développement de mobil-homes. La sensibilisation des vacanciers pourrait être
développée, comme cela se fait déjà par certains hôtels dans le cadre des démarches
Qualité.
o
Agriculteurs : Communication et échange de bonnes pratiques sur les économies
G¶HDX : des programmes pilotes sur les usages optimaux de la ressource ont été
FRQGXLWV GDQV FKDTXH UpJLRQ HW PHWWHQW HQ OXPLqUH GHV FRQFOXVLRQV JpQpUDOHV TX¶LO
conviendrait de préciser pour chaque filière. Ainsi en Aquitaine, une étude bilan 3
conclut que « ,O HVW DXMRXUG¶KXL DFTXLV TX¶XQH FRQGXLWH UDWLRQQHOOH de la ressource
SHUPHW G¶pFRQRPLVHU MXVTX¶j j G¶HDX SRXU XQ UpVXOWDW pFRQRPLTXH
équivalent ».
x
Partenaires à mobiliser : Chercheurs en sciences humaines (historiens, sociologues,
pFRQRPLVWHV«OHVVHUYLFHVGHO¶(WDWOHVFROOHFWLYLWpVOHVRUJDQLVDtions professionnelles
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : Etudes pilotées par
O¶DJHQFHGHO¶HDXVXUOHV© services rendus » par les milieux aquatiques.
Les Plans de Gestion des Etiages qui sont mis en place en Poitou-Charentes, en MidiPyrénées et en Aquitaine.
3
Impacts socio-pFRQRPLTXHVHWHQYLURQQHPHQWDX[G¶XQHJHVWLRQUDLVRQQpHGHO¶HDXHQDJULFXOWXUHHW
agro-alimentaire. Étude réalisée par la FRSEA AQUITAINE, 2008
25
x
Difficultés éventuelles : CH GRPDLQH GHPDQGH XQH JUDQGH WUDQVYHUVDOLWp G¶DSSURFKH
pFRQRPLH XUEDQLVPH VRFLRORJLH« /HV SURJUDPPHV SRUWDQW GH PDQLqUH LQWpJUpH VXU OHV
systèmes sociaux et les systèmes naturels sont à renforcer.
5.1.3.3 Dimension Gouvernance
5.1.3.3.1
x
7UDYDLOOHU HQ DPRQW VXU OD JHVWLRQ FRQFHUWpH GH O¶HDX SRXU SUHQGUH HQ
compte le changement climatique
Objectifs et explications : DHX[ HQMHX[ SULRULWDLUHV G¶XQH ERQQH JRXYHUQDQFH IDFH j XQH
ressource qui risque de devenir plus UDUH VRQW G¶XQH SDUW OD SUpYHQWLRQ RX OD JHVWLRQ GHV
FRQIOLWV G¶XVDJH G¶DXWUH SDUW O¶RSWLPLVDWLRQ GHV SROLWLTXHV GH O¶HDX HIILFLHQFH GHV PHVXUHV
UDWLRQDOLWppFRQRPLTXHGHVFKRL[«(QHIIHWHQSpULRGHVGHSpQXULHG¶HDXO¶LQWpUrWJpQpUDOHW
les intérêts sectoriels ou particuliers peuvent diverger SURGXFWLRQ G¶pQHUJLH HW VRXWLHQ
G¶pWLDJH ; irrigation et qualité des écosystèmes ; logiques et tensions amont/aval ; activités de
ORLVLUV JROIV« HW pFRQRPLH G¶HDX HWF 3DU DLOOHXUV XQH GHV FRPSOH[LWpV GH Oa gestion de
O¶HDXWLHQWjODPXOWLWXGHGHVLQWHUYHQDQWVGHODJHVWLRQGHODUHVVRXUFHHWGHVPLOLHX[ : Etat,
$JHQFHVGHO¶HDXHWFRPLWpGHEDVVLQFROOHFWLYLWpVRSpUDWHXUVJHVWLRQQDLUHVGHVUHVVRXUFHV
etc.
(QILQODPXOWLSOLFLWpGHVDFWHXUVVHGRXEOHG¶une diversité des échelles avec des périmètres de
JHVWLRQ DOODQW GX JUDQG EDVVLQ K\GURJUDSKLTXH 6'$*( DX FRXUV G¶HDX 6$*( RX DX
WURQoRQGHFRXUVG¶HDXFRQWUDWGHULYLqUH&HVSpULPqWUHVGHJHVWLRQIRQWSDUDLOOHXUVO¶REMHW
GH GLVSRVLWLIV Q¶D\DQW SDV la même portée : prescriptive et règlementaire pour le SAGE,
FRQWUDFWXHOOHHWGHSODQLILFDWLRQG¶LQYHVWLVVHPHQWVSRXUOHVFRQWUDWVGHULYLqUH
'DQVODSHUVSHFWLYHG¶XQHpYROXWLRQGHODGLVSRQLELOLWpGHODUHVVRXUFHTXLSRXUUDLWFRQGXLUHj
des prises de décLVLRQV O¶DPpOLRUDWLRQ GH OD JRXYHUQDQFH HVW XQH QpFHVVLWp 8QH ERQQH
JRXYHUQDQFH GHYUDLW SHUPHWWUH G¶DQWLFLSHU OHV FULVHV HQ WHQDQW WRXV OHV DFWHXUV FRQFHUQpV
bien informés : par exemple sur les territoires sous influence de la Garonne, les décisions de
UHVWULFWLRQRXG¶LQWHUGLFWLRQGHSUpOqYHPHQWVFRQFHUQHQWjODIRLVO¶(WDWOHVXVDJHUVSULYpVWHOV
TXHOHVLUULJDQWVOHVXVDJHUVSXEOLFVOHVFROOHFWLYLWpVSRXUODGLVWULEXWLRQG¶HDX SRWDEOH OHV
JHVWLRQQDLUHV GHV UHWHQXHV G¶HDX HQ DPRQW DYHF OHVTXHOV Vont négociés des lâchers de
VRXWLHQG¶pWLDJHOHVFROOHFWLYLWpV«
x
Partenaires à mobiliser : Comité de bassin (SDAGE, programme de mesures des agences
GHO¶HDX) - Etablissements Publics Territoriaux de Bassin (EPIDOR, SMEAG, Adour, Vienne),
commissions localHVGHO¶HDX6$*() - V\QGLFDWVGHULYLqUHFRQWUDWVGHULYLqUH/¶REMHFWLIGH
FHVLQVWLWXWLRQVHVWGHSUHQGUHHQFRPSWHO¶HQVHPEOHGHVIRQFWLRQVHWGHVXVDJHVGHO¶HDXHW
GHVPLOLHX[DTXDWLTXHVDLQVLTXHG¶RUJDQLVHUOHVVROLGDULWpVDPRQWDYDO
x
Dispositifs H[LVWDQWVPRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUH : l¶LQVWDQFHGHJRXYHUQDQFH
TXL IpGqUH O¶HQVHPEOH GHV DFWHXUV HVW OH &RPLWp GH %DVVLQ 1pDQPRLQV FHWWH LQVWLWXWLRQ HVW
WUqVPpFRQQXHGHO¶HQVHPEOHGHVXVDJHUVHWUpFLSURTXHPHQWUDUHPHQWHQSULVHGLUHFWHavec
des représentations des usagers.
x
Difficultés éventuelles : Le comité de bassin a pour mission de représenter tous les acteurs.
&HSHQGDQW OH ELODQ GH OD PLVH HQ °XYUH GHV SROLWLTXHV GH O¶HDX HQ )UDQFH WpPRLJQH GHV
difficultés persistantes pour atteindrH OHV REMHFWLIV GH TXDOLWp 3DU H[HPSOH SRXU O¶DSSOLFDWLRQ
de la directive sur les eaux résiduaires urbaines, pour réduire les pollutions diffuses, appliquer
le principe « pollueur-payeur », etc. Cela montre que le modèle de gouvernance doit
V¶DPpOLRUHUSour intégrer les nouveaux enjeux liés au changement climatique.
26
5.1.3.4 Dimension réglementaire et opérationnelle
5.1.3.4.1
x
Appliquer (et adapter si nécessaire) les dispositifs et textes existants
pour intégrer les enjeux du changement climatique, en termes de
quantité et qualité
Objectifs et explications : Au regard du défi lié à la diminution de la ressource en eau, les
PHVXUHVG¶pFRQRPLHHQFRQVHUYDQWOHVSUDWLTXHVDFWXHOOHVVLHOOHVFRQVWLWXHQWXQHSUHPLqUH
étape, semblent insuffisantes. Pour certains territoires il y a en effet une nécessité de faire de
réels choix stratégiques.
/DSULVHHQFRPSWHGHO¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHGDQVODSROLWLTXHGHJHVWLRQGH
O¶HDXHVWVWLSXOpHGDQVOD/RLVXUO¶HDXHWOHVPLOLHX[DTXDWLTXHV La LEMA (Loi n°2006-1772
du 30 décembre 2006), actualise le cadre défini par les lois du 16 décembre 1964 et du 3
MDQYLHUTXLDYDLHQWIRQGpODSROLWLTXHIUDQoDLVHPRGHUQHGHO¶HDX : instances de bassin
SRXU SURPRXYRLU OD FRQFHUWDWLRQ HQWUH OHV FROOqJHV G¶XVDJHUV HW O¶(WDW UHGHYDQFHV pour
ILQDQFHU GHV RSpUDWLRQV G¶LQWpUrW FRPPXQ DJHQFHV GH O¶HDX SRXU FRQWULEXHU j XQH JHVWLRQ
équilibrée de la ressource en eau et concilier les différents usages.
$XQLYHDXORFDO ODUpJOHPHQWDWLRQGHVSUpOqYHPHQWVG¶HDXSHUPHWGHUpJXOHUOHVXVDJHVHQ
fonction de la disponibilité de la ressource (arrêtés préfectoraux et arrêtés municipaux de
limitation des prélèvements, qui doivent être en conformité avec les dispositions des SAGE et
des SDAGE). De plus, conformément à l'article 21 de la Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques
(LEMA) et à son décret d'application du 24 septembre 2007, les prélèvements sont organisés
et gérés par un organisme unique sur des zones hydrologiques cohérentes, avec une
autorisation unique de prélèvement pluriannuelle qui permet de respecter les Débits d'Objectif
d'Etiage (DOE) 4 années sur 5.
Malgré un encadrement législatif et réglementaire très complet et des financements
LPSRUWDQWV PRELOLVpV SRXU OD JHVWLRQ GH O¶HDX OHV REMHFWLIV GH TXDOLWp HW G¶pTXLOLEUH GH OD
ressource ne seront pas atteints partout dans le Grand Sud-ouest. Dans son rapport 2011 sur
OHV VHUYLFHV GH O¶HDX HW GH O¶DVVDLQLVVHPHQW OD &RXU GHV FRPSWHV LQGLTXH TXH GHV
améliorations ont été apportées depuis son précédent rapport, très sévère, de 2003, grâce au
UHQIRUFHPHQWGHO¶LQWHUFRPPXQDOLWp6HORQOHUDSSRUWGHVSURJUqVGHYUDLHQWHQFRUHrWUH
UpDOLVpVGDQVFHWWHYRLHFHTXLDERXWLWjUpGXLUHOHQRPEUHGHVWUXFWXUHVGHVHUYLFHGHO¶HDX
SRXUODGLVWULEXWLRQHWO¶DVVDLQLVVHPHQW2QDVVLVWHGRQFjGHVVervices mieux structurés et
XQH SOXV JUDQGH WUDQVSDUHQFH GDQV OH VXLYL GH OD JHVWLRQ GH O¶HDX 5DSSHORQV TXH OD ORL GH
GpFHPEUHDFUppXQQRXYHOpWDEOLVVHPHQWSXEOLFO¶21(0$FKDUJpGHPHWWUHHQSODFH
XQ6\VWqPHG¶,QIRUPDWLRQVXUOHV6HUYLFHV3XEOLFV G¶(DXHWG¶$VVDLQLVVHPHQW6,63($GpGLp
au recueil et à la diffusion des données.
Il est préconisé :
o
G¶LQWpJUHU OD YXOQpUDELOLWp DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH GDQV OHV GLDJQRVWLFV SUpDODEOHV
aux SDAGE et SAGE et dans les études socioéconomiques prospectives préalables
aux SAGE
o
GH SUHQGUH HQ FRPSWH OH FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH GDQV O¶pYDOXDWLRQ GH O¶DWWHLQWH GHV
objectifs de la DCE (quantité et qualité)
x
Partenaires à mobiliser : 3DUOHPHQWDLUHVDJHQFHVGHO¶HDXpOXVGHVFROOHFWLYLWpV
x
Dispositifs existants / modalLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUH : IOHVWSUpFRQLVpG¶LQWpJUHU
OHV GRQQpHV FRQQXHV VXU O¶pYROXWLRQ GHV GpELWV G¶pWLDJH GDQV OD IL[DWLRQ GHV REMHFWLIV GH
débits G¶pWLDJHV HW GH UHQIRUFHU OHV PHVXUHV YLVDQW j UpGXLUH OHV © gaspillages » ou pertes
G¶HDX
27
o
Gestion des étiages SOXVLHXUV6$*(VXUGHVFRXUVG¶HDXGpILFLWDLUHVSUpYRLHQWGHV
3ODQVGH*HVWLRQGHVpWLDJHV*DURQQH$GRXU%RXWRQQH«
o
Équilibre entre hydroélectricité et protection des milieux aquatiques : fixation de
débits réservés par autorisation administrative (article L214-18 du Code de
O¶HQYLURQQHPHQW /D /(0$ VWLSXOH TXH OHV REOLJDWLRQV HQ PDWLqUH GH GpELW UpVHUYp
sont applicables aux ouvrages existants, à la date de renouvellement de leur titre et
DXSOXVWDUG DX HUMDQYLHU/¶REOLJDWLRQ principale consiste à maintenir dans le
FRXUVG¶HDXjO¶DYDOGHO¶RXYUDJHXQGpELWPLQLPDOJDUDQWLVVDQWHQSHUPDQHQFHODYLH
la circulation et la reproduction des espèces vivant dans les eaux au moment de
O¶LQVWDOODWLRQGHO¶RXYUDJH
o
Efficience des prélèvements : le SDAGE Adour-Garonne prévoit (disposition D5)
G¶DPpOLRUHU OHV SHUIRUPDQFHV GHV UpVHDX[ G¶DGGXFWLRQ G¶HDX SRWDEOH DYHF XQH
obligation de résultats visibles dès 2015 : les objectifs sont fixés à des rendements
(indices linéaires de pertes) de 80% en milieu urbain et 70% en milieu rural. Le
SDAGE Loire-Bretagne fixe (mesure 6 E-4) un objectif de rendement pour les réseaux
SXEOLFVG¶DGGXFWLRQG¶HDXSRWDEOHjGHVYDOHXUVVXSpULHXUHVjHQ]RQHVUXUDOHV
et 85% en zones urbaines.
5.1.3.4.2
x
Encourager une utilisation des eaux pluviales et des eaux usées épurées
Objectifs et explications : /D UpXWLOLVDWLRQ GH O¶HDX FRQVWLWXH XQH SLVWH SRWHQWLHOOHPHQW
pertinente pour répondre à certains usages et qui peut contribuer à économiser la ressource.
On peut citer dans cette perspective la réutilisation des eaux pluviales pour des usages non
alimentaires (arrosage, stockage pour la défense incendie, etc.). Il est également possible
G¶HQYLVDJHUODUpXWLOLVDWLRQGHVHDX[XVpHVpSXUpHV&HWWHGHUQLqUHSLVWHHVWSHXGpYHORSpée
HQ )UDQFH FH TXL V¶H[SOLTXH SDU OD UHODWLYH DERQGDQFH GH OD UHVVRXUFH SDU GHV
représentations sociales négatives (voir plus haut) et par la réglementation, notamment
sanitaire.
Les eaux usées épurées peuvent concerner principalement : des usages agricoles,
industriels, urbains, ainsi que la recharge de nappes.
&HSHQGDQWLOH[LVWHGHVVLWXDWLRQVRVHUHQFRQWUHOHGRXEOHDYDQWDJHG¶XQHUHVVRXUFHXWLOH
SRXUO¶LUULJDWLRQHWG¶XQHTXDOLWpGHVUHMHWVDFFUXHGDQVOHPLOLHXUpFHSWHXU&¶HVWOHFDVSRXU
les vOHVGH1RLUPRXWLHUHWGH5pVXUO¶$WODQWLTXHOHVHDX[XVpHVDYDQWG¶rWUHUpXWLOLVpHVIRQW
O¶REMHWG¶XQWUDLWHPHQWELRORJLTXHFRPSOpWpSDUXQODJXQDJHHWRXXQVWRFNDJHFHTXLSHUPHW
G¶DYRLU XQH TXDOLWp PLFURELRORJLTXH FRQYHQDEOH $ 1RLUPRXWLHU FHOD SHUPHW G¶LUULJXHU hectares de maraîchage. On peut également citer Melle dans les Deux-Sèvres (rejets dans La
%pURQQH6DLQWHVLUULJDWLRQG¶XQJROIHWDPpOLRUDWLRQGHVUHMHWVGDQVOD&KDUHQWHVHQVLEOHj
O¶HXWURSKLVDWLRQ&HWWHOLVWHG¶H[HPSOHVQ¶HVWpas limitative.
/D UpFXSpUDWLRQ HW O¶XWLOLVDWLRQ GHV HDX[ GH SOXLHV VWRFNpHV DX OLHX G¶rWUH UHMHWpHV GDQV OH
UpVHDXSOXYLDOJDJQHGXWHUUDLQDXQLYHDXGHO¶KDELWDWLQGLYLGXHO&HWWHUpFXSpUDWLRQSUpVHQWH
également de grands avantages au niveau collectif : elle réduit les écoulements vers le réseau
G¶pJRXWV FH TXL OLPLWH OHV GpELWV GH SRLQWH UHMHWpV DX[ UpVHDX[ HW OH ULVTXH GH GpERUGHPHQW
GHV VWDWLRQV G¶pSXUDWLRQ GHV HDX[ XVpHV 'DQV OH FDV GH V\VWqPHV XQLWDLUHV FHOD OLPLWH OHV
sur verses via les déversoiUVG
RUDJHDXPLOLHXQDWXUHO/HVXVDJHVUHFRPPDQGpVSDUO¶2IILFH
LQWHUQDWLRQDOGHO¶HDXSRXUOHVHDX[GHSOXLHVVRQWFHX[TXLQHQpFHVVLWHQWSDVGHVFRQGLWLRQV
physico-chimiques conformes à la consommation humaine : l'arrosage des espaces verts, le
lavage des sols, de la voirie ou des véhicules, la recharge des réserves à incendies.
x
Partenaires à mobiliser : LHV$56OHVFKDPEUHVG¶DJULFXOWXUHOHVFROOHFWLYLWpV
28
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : La réutilisation des eaux
usées pour des usages agricoles a fait son apparition dans la réglementation française avec
ODORLVXUO¶HDXGXMDQYLHU
/D/RLVXUO¶(DXHWOHV0LOLHX[$TXDWLTXHVpWHQGOHFKDPSG¶DSSOLFDWLRQGXFUpGLWG¶LPS{WDX[
équipements domestiques de récupération et de traitement des eaux pluviales (Code général
des impôts, article 200 quater. &UpGLW G¶LPS{W SRXU O
DPpOLRUDWLRQ GH OD TXDOLWp
environnementale du logement FHODV¶DSSOLTXH© Au coût des équipements de récupération
er
et de traitement des eaux pluviales » payés entre le 1 janvier 2007 et le 31/12/2012)
x
Difficultés éventuelles : La réglementation française sur la réutilisation des eaux usées
épurées ne concerne que la réutilisation agricole. La réglementation concernant les autres
usages reste à établir.
5.1.3.4.3
x
6pFXULVHU OHV XVDJHV DSUqV PLVH HQ °XYUH GH PHVXUHV G¶pFRQRPLH
G¶HDX en privilégiant les solutions de proximité
Objectifs et explications : /¶pWp LOOXVWUH OHV WHQVLRQV TXH SHXYHQW FRQQDvWUH SRXU
O¶DSSURYLVLRQQHPHQW HQ HDX FHUWDLQV WHUULWRLUHV GXUant les années de déficit pluviométrique.
En Poitou-Charentes, en Limousin, dans certains départements aquitains et de MidiPyrénées, les nappes souterraines insuffisamment rechargées par des pluies hivernales trop
SHXDERQGDQWHVQ¶RQWSDVVXIILjIRXUQLUOHVYROXPHVG¶HDXQpFHVVDLUHVSRXUO¶DOLPHQWDWLRQGHV
populations. Un approvisionnement de substitution a été mis en place pour certaines
communes (par ex durant 5 jours à Douville en Dordogne, 1500 habitants).
Les territoires particulièrement vulnérables sont ceux qui ne peuvent pas se reposer sur des
ressources souterraines suffisantes : certains secteurs du bassin Aquitain fragilisé par un
déficit pluviométrique depuis 2003 et dont les simulations de Météo-)UDQFH LQGLTXHQW TX¶LOV
seront particulièrement impactés par les baisses de précipitations (Poitou-Charentes) et ceux
GRQWO¶DSSURYLVLRQQHPHQWGpSHQGPDMRULWDLUHPHQWGHVHDX[GHVXUIDFH/LPRXVLQ
/HV VROXWLRQV SRXU OD VpFXULVDWLRQ GH O¶DSSURYLVLRQQHPHQW SDVVHQW SDU OHV VROLGDULWpV
interterritoriales, par exemple en mettant en place des interconnexions de réseaux comme
dispositifs de transferts en cas de situation de pénurie et le développement de solutions de
VWRFNDJHGHSUR[LPLWp(QHIIHWjODJHVWLRQLQWpJUpHGHO¶HDXjO¶pFKHOOHG¶XQEDVVLQYHUVDQt
VXU ODTXHOOH HVW IRQGpH O¶RUJDQLVDWLRQ FRQWHPSRUDLQH GH O¶HDX HQ )UDQFH VH VXSHUSRVHQW GH
PXOWLSOHVGpFRXSDJHVDGPLQLVWUDWLIVGHJHVWLRQGHO¶HDXV\QGLFDWVPL[WHVLQWHUFRPPXQDX[RX
GpSDUWHPHQWDX[ TXL QH VRQW SDV WRXMRXUV FRRUGRQQpV HQWUH HX[ PrPH V¶Lls répondent aux
objectifs des SDAGE et SAGE.
Pour les usages dépendant des nappes, ces solutions sont complémentaires aux mesures
prioritaires de consommations économes afin de mettre en adéquation les usages et la
ressource disponible. « Pour chaque nappe souterraine qui alimente les rivières ou qui fournit
de l'eau potable, la somme des prélèvements faits par l'homme doit rester inférieure aux
précipitations efficaces. » (Ariane Blum, BRGM, journal Sud-Ouest, 18 août 2011).
x
Partenaires à mobiliser : SyndLFDWVLQWHUFRPPXQDX[G¶DSSURYLVLRQQHPHQWHQHDX - BRGM ±
$JHQFHVGHO¶HDX$GRXU*DURQQHHW/RLUH%UHWDJQH
x
Difficultés éventuelles : Investissements potentiellement lourds
29
5.2 Enjeu 2 : La santé des populations dans un contexte
de canicules plus fréquentes
5.2.1 Les pOpPHQWVGHGLDJQRVWLFG¶DSUqVOHUDSSRUWGHSKDVH
La vulnérabilité des populations et des systèmes de santé aux chaleurs extrêmes a été démontrée
lors de la canicule de 2003, avec des sensibilités spécifiques pouvant être mises en avant : personnes
âJpHV MHXQHV HQIDQWV SHUVRQQHV KDELWDQW HQ ORJHPHQW SUpFDLUH WUDYDLOOHXUV HQ H[WpULHXU«
/¶HQVHPEOHGX*UDQG6XG-ouest est concerné par le risque, mais des spécificités territoriales sont à
considérer : les zones urbaines sont ici en première ligne (capitDOHV UpJLRQDOHV OLHQ DYHF O¶R]RQH
mais également les territoires abritant des populations en moyenne plus âgées, et potentiellement
éloignées des centres de soin (Massif Central par exemple). Les impacts du changement climatique
sur la santé ne se limiWHQWSDVjO¶HIIHWGHVFDQLFXOHVPDODGLHVLQIHFWLHXVHV YHFWRULHOOHVF¶HVW-à-dire
transmises par des insectes ou acariens hématophages), maladies allergiques ou encore impacts
VDQLWDLUHVOLpVjODGpJUDGDWLRQGHODTXDOLWpGHO¶HDXFRQVWLWXHQWautant de facteurs de préoccupation.
5.2.2 Orientation phare : Préserver un système de soins opérationnel
pour réduire la vulnérabilité des populations
Des mesures techniques (urbanisme, habitat etc.) permettent de réduire la vulnérabilité des
populations aux fortes chaleurs. Si ces mesures sont fondamentales (reprises dans la partie
« Urbanisme »), O¶orientation phare jO¶pFKHOOHGX*UDQG6XG-RXHVWHVWWRXUQpHYHUVO¶DGDSWDWLRQ
des systèmes de santé. 3RXUTX¶LOVVRLHQWRSpUDWLRQQHOVFRPSWHWHQXGHVQRXYHDX[ULVTXHVOLpVDu
changement climatique, il est nécessaire de connaître et recenser les populations vulnérables pour
GHVDFWLRQVFLEOpHVPDLVpJDOHPHQWG¶DGDSWHUO¶RIIUHPpGLFDOHIRUPDWLRQFRXYHUWXUHGXWHUULWRLUHDX[
nouveaux enjeux.
5.2.3 Propositions GHSLVWHVSRXUO¶DFtion
Dimension
3LVWHVG¶DFWLRQ
Développer les études épidémiologiques pour identifier les populations
vulnérables aux pathologies liées au climat, et systématiser les retours
G¶H[SpULHQFHDSUqVFDWDVWURSKH
Connaissances
Identifier et cartographier les populations et métiers vulnérables aux
canicules
Compléter la mesure de la pollution atmosphérique avec des dispositifs en
milieu rural
Sensibilisation
Informer et sensibiliser les élus et le public sur les impacts sanitaires du
Gouvernance
Améliorer la capacité de réaction du système de santé, y compris en milieu
rural
(YDOXHUUpJXOLqUHPHQWO¶HIILFDFLWpGHVSODQVFDQLFXOHV
Réglementaire et
opérationnel
,QWpJUHUGDQVOHV6&27GHVRULHQWDWLRQVVXUO¶DPpQDJHPHQWGHO¶HVSDFH
pour répondre aux effets sanitaires des canicules (3LVWHG¶DFWLRQ commune
jO¶HQMHXXUEDQLVPH
30
5.2.3.1.1
x
Développer les études épidémiologiques pour identifier les populations
vulnérables aux pathologies liées au climat, et systématiser les retours
G¶H[SpULHQFHDSUqVFDWDVWURSKH
Objectifs et explications : Le changement climatique aura des impacts multiples sur la
santé, DYHF G¶XQH SDUW O¶DSSDULWLRQ de nouvelles pathologies favorisées par les facteurs
climatiques (apparition de certaines maladies vectorielles avec la hausse des températures
par exemple) et G¶DXWUH SDUW la possible aggravation et/ou extension géographique de
certaines pathologies déjà présentes sur les territoires (allergies par exemple). Ces éléments
poussent à renforcer la connaissance en santé / climat. $ WLWUH G¶H[HPSOH O¶XQ GHV D[HV
majeurs de recherche identifiés lors de la phase de diagnostic concerne les connaissances
sur les relations entre chaleur, pollution atmosphérique et santé humaine, dans la mesure où,
lors de la FDQLFXOH GHO¶LPSDFWGHOD SROOXWLRQDWPRVSKpULTXHVXUODPRUWDOLWpD semblé
être déterminant dans une ville comme Toulouse. La recommandation porte sur le
GpYHORSSHPHQWG¶pWXGHVpSLGpPLRORJLTXHVDILQ de :
o
renseigner sur les facteurs ± climatiques et autres ± influant sur la santé humaine
o
renseigner sur la répartition, la fréquence et la gravité des pathologies ;
o
renseigner sur les populations les plus à même de subir ces états pathologiques.
L'étude de ces déterminants, si elle est concluante, permettra alors G¶DQWLFLSHU OHV pWDWV GH
crise, et GHGpYHORSSHUGHVSODQVG¶DFWLRQet de protection ciblés vers les populations les plus
vulnérables. A noter le besoin de recul pour déterminer statistiquement des liens entre climat
et pathologie, ce qui requiert de mobiliser différents réseaux de surveillance et de capitaliser
OHVUHWRXUVG¶H[SpULHQFH
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHGHO¶(WDW- INSERM - InVS - Agences Régionales de Santé
- ObservatoireVUpJLRQDX[GHO¶HQYLURQQHPHQW- Etablissements de santé
x
'LVSRVLWLIVH[LVWDQWVPRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUH : Plans Canicule régionaux 5DSSRUWVG¶DFWLYLWpVGHV$56
x
Difficultés éventuelles : Informations difficilement mobilisables - Etudes devant être menées
à long-terme HWUpJXOLqUHPHQWDILQG¶REtenir des résultats probants
5.2.3.1.2
x
4
canicules
Objectifs et explications : Dans le contexte actuel de changement climatique, il est
indispensable de développer la connaissance des populations les plus vulnérables aux
épisodes de canicules, afin de mener des campagnes de prévention HWG¶action G¶DGDSWDWLRQ
ciblées. Dans le Grand Sud-RXHVWFHWWHSLVWHHVWG¶DXWDQWSOXVLPSRUWDQWHTXHGHVGLVSDULWpV
territoriales significatives ont été observées lors de la canicule de 2003. La région PoitouCharentes a par exemple connu une surmortalité particulièrement marquée : représentant 3%
de la population française, elle enregistre à elle seule 10% des décès attribués à la canicule à
4
O¶pFKHOOH QDWLRQDOH . /¶identification des personnes vulnérables impliquera G¶pWDEOLU DX
préalable des critères de vulnérabilité - à partir GH UHWRXUV G¶H[SpULHQFH et de travaux de
recherche (voir 5.2.3.1.1 - Développer les études épidémiologiques pour identifier les
populations vulnérables aux pathologies liées au climat, et systématiser les retours
InVS, 2004
31
G¶H[SpULHQFH DSUqV FDWDVWURSKH) - UHSRVDQW SDU H[HPSOH VXU O¶kJH OH W\SH G¶KDELWDW OD
profession, les conditions de santé. /¶(tat, par le biais de son Portail Interministériel de
SUpYHQWLRQ GHV ULVTXHV PDMHXUV D G¶RUHV-et-déjà défini des catégories de personnes
considérées comme « à risque » selon ces différentes caractéristiques :
o
Les personnes âgées de plus de 65 ans ;
o
Les nourrissons et les enfants (notamment les enfants de moins de 4 ans) ;
o
/HVWUDYDLOOHXUVPDQXHOVWUDYDLOODQWQRWDPPHQWjO¶H[WpULHXU ;
o
Les personnes confinées au lit ou au fauteuil ;
o
Les personnes souffrant de troubles mentaux (démences), de troubles du
compRUWHPHQW GH GLIILFXOWpV GH FRPSUpKHQVLRQ HW G¶RULHQWDWLRQ RX GH SHUWHV
G¶DXWRQRPLHSRXUOHVDFWHVGHODYLHTXRWLGLHQQH
o
Les personnes ayant une méconnaissance du danger ;
o
Les personnes sous traitement médicamenteux au long cours ou prenant certains
médiFDPHQWVSRXYDQWLQWHUIpUHUDYHFO¶DGDSWDWLRQGHO¶RUJDQLVPHjODFKDOHXU
o
Les personnes souffrant de maladies chroniques ou de pathologies aiguës au moment
de la vague de chaleur ;
o
Les personnes en situation de grande précarité, les personnes non conscientes du
danger.
$XMRXUG
KXLO¶HQMHXHVWG¶DIILQHUVLSRVVLEOHFHFDWDORJXHGHvulnérabilité et de développer des
mesures de prévention ciblées vers les différents publics (sensibilisation, aménagement des
KRUDLUHVGHWUDYDLO«$ O¶LQVWDUGHFHUWDLQHVH[SpULHQFHVSLORWHVPHQpHVjO¶pFKHOOH ORFDOHj
O¶pWUDQJHU en 6XqGH SDU H[HPSOH LO SRXUUDLW rWUH LQWpUHVVDQW G¶DYDQFHU YHUV des
cartographies de localisation des personnes les plus vulnérables intégrant des critères
sociaux, environnementaux et G¶DPpQDJHPHQt tels que la SUpVHQFHG¶HVSDFHVGHIUDLFKHXU ou
de centres médicaux.
x
Partenaires à mobiliser : Collectivités territoriales - 6HUYLFHVGHO¶(WDW- INSERM - InVS - ARS
- Organismes détenteurs de données sur les populations (INSEE, « - Météo-France Etablissements de santé
x
'LVSRVLWLIVH[LVWDQWVPRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUH : Plan Canicule national et
déclinaisons régionales
x
Difficultés éventuelles : 'LVSRQLELOLWpGHVGRQQpHVSHUPHWWDQWG¶LGHQWLILHUOHVYXOQpUDELOLWpV
5.2.3.1.3
x
Compléter la mesure de la pollution atmosphérique avec des dispositifs
en milieu rural
Objectifs et explications : Avec le changement climatiqueRQV¶DWWHQG j une augmentation
GH OD IUpTXHQFH HW GH O¶LQWHQVLWp Ges phénomènes de canicules. (Q G¶DSUqV OHV
projections de Météo-France, le nombre cumulé de jours de canicules sur 30 ans
V¶pFKHORQQHUDLWHQHIIHWHQWUHHWMRXUVOHORQJGXFRXUVGHOD*DURQQH Les épisodes
de pollutions atmosphériques deviendront, en conséquence, plus importants. Cela avait été le
cas lors de la canicule de 2003 : en 2003, on a compté 73 jours avec au moins un
GpSDVVHPHQWGXVHXLOSRXUODSURWHFWLRQGHODVDQWpKXPDLQHSRXUO¶R]RQHHQ0LGL-Pyrénées
(contre 23 en 2002) et 53 dans le Limousin (contre 9 en 2002).
La mesure des pollutions atmosphérique est bien organisée dans les centres urbains. En
revanche, en milieu rural ± également soumis aux problématiques de pollution atmosphérique
et de chaleur ± les territoires sont rarement équipés de stations de mesure fixe de la qualité
GH O¶DLU /¶REMHFWLI HVW LFL GH UHQIRUFHU OHV UpVHDX[ GH VXUYHLOODQFH GH OD TXDOLWp GH O¶DLU ± de
32
O¶R]RQH HQ SDUWLFXOLHU ± et plus spécifiquement de renforcer le maillage des dispositifs de
mesure en milieu rural.
x
Partenaires à mobiliser : ± Collectivités territoriales - associations et observatoires agréées
pour la Surveillance de la Qualité de l'Air des quatre régions du Grand Sud-ouest (ORAMIP ±
AtMO Poitou-Charentes - AIRAQ - LIMAIR) ± 6HUYLFHVGHO¶Etat - ADEME
x
'LVSRVLWLIVH[LVWDQWVPRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°Xvre : ,QGLFHVGHTXDOLWpGHO¶DLUSystèmes de surveillance et de suivi des concentrations de polluants (ozone, pollen,
poussières en suspension...) - systèmes de mesures et de cartographies atmosphériques
dans les régions.
Le développement de la surveillDQFHHWGXVXLYLGHODTXDOLWpGHO¶DLUHVWSDUDLOOHXUVXQHQMHX
dans le cadre de la réalisation et du suivi-évaluation des Plan Climat-Energie Territoriaux
3&(7 GRQW OD UpDOLVDWLRQ D pWp REOLJDWRLUH SDU OH *UHQHOOH GH O¶(QYLURQQHPHQW SRXU OHV
collectivités de plus de 50 000 habitants G¶LFL OD ILQ ; mais aussi pour satisfaire à
O¶REOLJDWLRQ GHV &ROOHFWLYLWpV WHUULWRULDOHV G¶LQIRUPHU OD SRSXODWLRQ VXU OD SROOXWLRQ RX OD TXDOLWp
GHO¶DLU
x
Difficultés éventuelles &RW GH O¶LQVWDOODWLRQ GH QRXYHOOHs stations
atmosphériques et coût du suivi
de mesures
5.2.3.2 Dimension sensibilisation
5.2.3.2.1
Informer et sensibiliser les élus et le public sur les impacts sanitaires du
changement climatique et les pratiques à adopter en cas de crise
Objectifs et explications : /¶LQIRrmation et la sensibilisation aux impacts sanitaires du
changement climatique est un des enjeux-FOpV GH O¶DGDSWDWLRQ (Q HIIHW LO HVW DXMRXUG
KXL
indispensable de rassembler à la fois OHV DFWHXUV SROLWLTXHV pOXV HW UHSUpVHQWDQWV GH O¶(WDW
mais également les populations autour de ces thématiques qui deviendront plus prégnantes
au cours du XXIe siècle. Le cas des canicules est significatif : d¶DSUqV OH PRGqOH GH 0pWpR)UDQFHO¶HQVHPEOHGXWHUULWRLUHVHUDWRXFKpSDUla recrudescence des canicules. Le centre de
la zone « Grand Sud-ouest » apparait comme la plus impactée avec, en 2080, le long du
FRXUVGHOD*DURQQHMXVTX¶jMRXUVFXPXOpVGHFDQLFXOHVXUDQV, dans le scénario A2
(scénario pessimiste). 'DQV OHV ]RQHV MXVTX¶LFL UHODWLYHPHQW pSDUJQpHV SDU le phénomène
(Pyrénées, Massif Central), si la situation en 2080 peut sembler moins préoccupante (entre 5
et 200 jours cumulés dans les Pyrénées et Piémonts, et entre 20 et 200 jours dans le Massif
&HQWUDOO¶pORLJQHPHQWGHVSRSXODWLRQVSDUUDSSRUWDX[VHUYLFHVGHVRLQVHWO¶DEVHQFHG¶XQH
certaine « culture de la chaleur ª FRQVWLWXHQW GHV IDFWHXUV GH YXOQpUDELOLWp LQGpQLDEOHV G¶R
O¶HQMHXG¶XQHIIRUWSDUWLFXOLHUGHVHQVLELOLVDWLRQ&HOOH-ci aurait alors deux portées :
o
La sensibilisation des élus qui devrait permettre de mettre en avant ces
SUREOpPDWLTXHVHWO¶LPSRUWDQFHGHODFUpDWLRQGHV\VWqPHG¶DOHUWHHWGHVXLYL
o
La sensibilisation des populations qui aurait une visée plus préventive et concrète
dans le but de développer une culture du risque.
6¶DJLVVant des population, la mobilisation des nouvelles technologies de la communication
telles que les réseaux sociaux peut constituer une piste intéressante pour assurer une
diffusion à grande échelle des alertes et des pratiques à adopter en cas de crise (canicule,
ULVTXHQDWXUHO«
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHVGHO¶(WDW- Collectivités territoriales - ARS
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : Agendas 21 - PCET SRCAE - Plans Canicule - Documents de sensibilisation
33
x
Difficultés éventuelles : Difficultés à rassembler et sensibiliser le public visé
5.2.3.3 Dimension gouvernance / institutionnelle
5.2.3.3.1
Améliorer la capacité de réaction du système de santé, y compris en
milieu rural
x
Objectifs et explications : /H FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VHUD j O¶RULJLQH GH O¶DSSDULWLRQ RX GH
O¶DXJPHQWDWLRQ GH O¶LQFLGHQFH GH FHUWDLQHV SDWKRORJLHV VXU OH WHUULWRLUH : problèmes de santé
liés aux épisodes de canicules, allergies aux pollens, maladies transmises par des vecteurs.
&HFL SODFH OD TXHVWLRQ GH O¶RIIUH GH VRins en première ligne : adaptation de la formation
médicale (en lien avec les résultats des recherches épidémiologiques) avec un focus
VSpFLILTXH VXU O¶DOOHUJRORJLH notamment ; mise en place de dispositifs de suivi et prévention
des maladies à vecteurs (en V¶LQVSLUDQW GHV GpPDUFKHV PLVHV HQ °XYUH GDQV GHV UpJLRQV
plus méridionales ± en matière de démoustication par exemple) ; capitalisation des retours
G¶H[SpULHQFH SRXU DPpOLRUHU OD JHVWLRQ GHV FULVHV VDQLWDLUHV Par ailleurs, le diagnostic de
vulnérabilité D VRXOLJQp GHV GpVpTXLOLEUHV FULDQWV HQWUH OHV WHUULWRLUHV V¶DJLVVDQW GH OD
démographie médicale HWG¶pTXLSHPHQWVGHVRLQV. Si cette problématique dépasse la question
du changement climatique, celui-FL YLHQW UHQIRUFHU OH EHVRLQ G¶DPpOLRUHU O¶DFFHVVLELOLWp
(géographique et sociale) des soins médicaux sur les territoires pour lesquels on recense un
déficit de structures de soin et de personnel médical.
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHVGHO¶(WDW- Collectivités territoriales - ARS - Professionnels
de la médecine - Etablissements de santé
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : Maisons de santé en
territoire rural - Plans Régionaux de Santé (PRS) - 6FKpPDV 5pJLRQDX[ G¶2UJDQLVDWLRQ GHV
Soins (SROS)
x
Difficultés éventuelles : Formation des professionnels de la médecine aux pathologies liées
au changement climatique - évolution de la recherche pathologique qui peut être relativement
longue selon les données disponibles - état des lieux initial des systèmes de santé locaux ±
problèmes de financement des maisons de santé ± SUREOpPDWLTXH GH O¶DWWUDFWLYLWp GHV
territoires ruraux pour les personnels de santé.
5.2.3.4 Dimension Opérationnelle / réglementaire
5.2.3.4.1
x
Objectifs et explications : A la suite de l¶pSLVRGHFDQLFXODLUHde 2003, O¶(WDWDPLVHQSODFH
un plan canicule qui vise principalement à assurer la protection des personnes à risque, à
informer et communiquer auprès du grand public, des professionnels et des établissements
de santé. Ce plan, GpSOR\pjO¶pFKHOOHSOXVORFDOHGHVUpJLRQVHVWGRQFGHVWLQpjSUpYHQLUHWj
lutter contre les conséquences sanitaires des canicules. Concernant son efficacité, des
indices montrent que la population réagirait moins fort sur une canicule similaire à celle de
JUkFHjODPLVHHQ°XYUHGHFHSODQH[emple de la canicule de 2006, durant laquelle la
PRUWDOLWpREVHUYpHDpWpLQIpULHXUHjODPRUWDOLWpDWWHQGXHVLOH3ODQ&DQLFXOHQ¶DYDLWSDVpWp
mis en °XYUH). Des améliorations restent cependant envisageables, surtout dans un contexte
de vieillissement de la population. ,O V¶DJLW LFL GH PHWWUH j SURILW OHV GLVSRVLWLIV PLV HQ SODFH
suite à la canicule de 2003 afin de viser à une amélioration continue de ce dispositif tant sur le
plan de la prévention que sur le plan de la prise en charge, en se basant sur les retours
G¶H[SpULHQFHGHFHVGHUQLqUHVDQQpHV
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHV GH O¶(WDW - Collectivités territoriales - ARS - InVS Etablissements de santé
34
x
Dispositifs existants / modalités possibles GHPLVHHQ°XYUH : Révision annuelle du Plan
Canicule National SDUO¶(WDWHWPLVHHQFRKpUHQFHGDQVOHVUpJions
x
Difficultés éventuelles 0RELOLVDWLRQ GH O¶HQVHPEOH GHV DFWHXUV GH VDQWp - Capacité à
actualiser les documents de planification avec l¶HQVHPEOe des nouveaux risques et impacts du
changement climatique qui apparaissent
5.3 Enjeu 3 : La préservation du potentiel adaptatif de la
biodiversité
5.3.1
/HVpOpPHQWVGHGLDJQRVWLFG¶DSUqVOHUDSSRUWGHSKDVH
La biodiversité constitue un atout majeur dans le Grand Sud-ouest, qui compte des espaces naturels
GLYHUVLILpV]RQHVKXPLGHVOLWWRUDODWODQWLTXHPDVVLIVPRQWDJQHX[«&HUWDLQVGHFHVHVSDFHVVRQW
GpMj VRXPLV j GHV SUHVVLRQV LPSRUWDQWHV OLpHV j O¶XUEDQLVDWLRQ DX[ DFWLYLWpV pFRQRPLTXHV DX
tourisme (ex : OLWWRUDO DWODQWLTXH« /D IUDJLOLVDWLRQ SDU O¶KRPPH GH OD ELRGLYHUVLWp UpGXLW VRQ SRWHQWLHO
adaptatif autonome. Certains milieux et espèces sont identifiés comme particulièrement sensibles au
changement climatique :
x
Assèchement des zones humides (ex : Marais Poitevins dans le picto-Charentais),
x
Littoral atlantique soumis aux risques côtiers (érosion, notamment sur des sites
HPEOpPDWLTXHVWHOOHODGXQHGX3\ODHWO¶HVWXDLUHGHOD*LURQGH ; mais aussi submersion),
x
/LPLWDWLRQGHO¶DLUHGHUpSDUWLWLRQGHVHVSqFHs montagnardes dans les Pyrénées (en raison de
la tendance à la migration en altitude des espèces colonisant habituellement les étages
LQIpULHXUV/HVpWDJHVVXSpULHXUVHX[Q¶RQWSDVODSRVVLELOLWpGHPLJUHUHQDOWLWXGH
x
Évolutions de la phénologie, avec risques de désynchronisation entre espèces
(animales/végétales) interdépendantes (cas du couplage entre le papillon apollon et les
plantes succulentes de la famille des Crassulaceae par exemple : si la chenille éclot en retard,
la plante ne lui est plus comestible),
x
$SSDULWLRQG¶HVSqFHVHQYDKLVVDQWHVVXUO¶HQVHPEOHGX*UDQG6XG-ouest ± et notamment aux
abords des fleuves (ex -XVVLHpFUHYLVVHGH/RXVLDQH«
5.3.2 Orientation phare : Renforcer la capacité de résilience des
écosystèmes
Au vu des évolutions climaWLTXHVDWWHQGXHVHWHQO¶pWDWGHVFRQQDLVVDQFHVVFLHQWLILTXHVDFWXHOOHVRQ
anticipe des adaptations plus ou moins spontanées de la biodiversité : fragilisation et risque de
disparition de certains milieux, espèces animales et végétales qui disparaîtront oX V¶DGDSWHURQW
PLJUDWLRQ pYROXWLRQ SK\VLRORJLTXH PRGLILFDWLRQ GHV FRPPXQDXWpV G¶HVSqFHV« SUROLIpUDWLRQ
G¶HVSqFHVHQYDKLVVDQWHV
)DFHjFHVpYROXWLRQVLOV¶DJLWGHVHGpPDUTXHUG¶XQHDSSURFKHIL[LVWHGHODELRGLYHUVLWp(croyance
selon laquelle il n'y a ni transformation ni dérive des espèces végétales ou animales) et de mener des
stratégies permettant de SUpVHUYHUOHSRWHQWLHOG¶DGDSWDWLRQGHODELRGLYHUVLWp et G¶DFFRPSDJQHU
les changements.
,O QH V¶DJLW GRQF SDV GH SUpVHUYHU j WRXW SUL[ XQH ELRGLYHUVLWé spécifique sur un territoire donné (les
HVSqFHV OHV SOXV VSpFLILTXHV VRQW OHV PRLV VXVFHSWLEOHV GH UpXVVLU O¶DGDSWDWLRQPDLV GDYDQWDJH GH
SHUPHWWUHDX[pYROXWLRQVG¶DYRLUOLHXGDQVODPHVXUHRHOOHVVRQWFRQVLGpUpHVFRPPHLQpYLWDEOHVHW
de faciliter OD PLVH HQ SODFH G¶XQ QRXYHO RUGUH G¶XQ QRXYHDX PRGH GH FRH[LVWHQFH GHV HVSqFHV
35
/¶pFKHOOHLQWHUUpJLRQDOHSUHQGLFLWRXWVRQVHQV : des espèces menacées localement peuvent trouver
UHIXJH GDQV G¶DXWUHV IUDQJHV GX WHUULWRLUH G¶R O¶LPSRUWDQFH GH IDFLOLWHU les migrations. En effet, les
limites entre les zones climatiques se déplacent actuellement sur le territoire métropolitain et
entraînent en même temps la migration des cortèges et espèces qui leur sont inféodés. Par exemple,
sur le territoire du Grand Sud-ouest on observe une remontée des espèces végétales de plaine vers
les massifs, alors que dans le Golfe de Gascogne les espèces de poisson subtropicales sont en
augmentation. La notion de résilience JpQpUDOHPHQW HQWHQGXH FRPPH OH UHWRXU j O¶pWDW LQLWLDO G¶XQ
système après un choc, évoque davantage ici la préservation de la fonctionnalité des écosystèmes
GLYHUVLWpELRORJLTXHVHUYLFHVpFRV\VWpPLTXHV«TXHODSUpVHUYDWLRQGHVHVSqFHVHOOHV-mêmes. Ce
SULQFLSHQ¶LQWHUGLWSDVODPLVHHQ°XYUHGHVWUDWpJLHVSRnctuelles de conservation.
5.3.3
3URSRVLWLRQVGHSLVWHVSRXUO¶DFWLRQ
3LVWHVG¶DFWLRQV
Dimension
Améliorer la connaissance des impacts du changement climatique sur la
ELRGLYHUVLWp HW DVVXUHU OD SpUHQQLWp HW O¶LQWHURSpUDELOLWp GHV GLVSRVLWLIV
G¶REVervation
Connaissances
Améliorer la connaissance sur les espèces envahissantes pour réduire leur
pression sur les écosystèmes actuels et anticiper les évolutions futures
5pIOpFKLU j O¶pYROXWLRQ GX SpULPqWUH GHV ]RQHV SURWpJpHV DX WLWUH GH OD
biodiversité, en améliorant le suivi et la connaissance des espèces et milieux
Sensibilisation
Sensibiliser les acteurs de la biodiversité au caractère évolutif du patrimoine
biologique, au regard des évolutions climatiques
Gouvernance
3URPRXYRLU OHV GpPDUFKHV SHUPHWWDQW G¶DVVurer une gestion coordonnée de la
biodiversité sur de vastes territoires
Réglementaire et
Opérationnel
Inciter les collectivités à mieux gérer et mettre en valeur la biodiversité en milieu
urbain
5.3.3.1.1
x
Améliorer la connaissance des impacts du changement climatique sur la
ELRGLYHUVLWp HW DVVXUHU OD SpUHQQLWp HW O¶LQWHURSpUDELOLWp GHV GLVSRVLWLIV
G¶REVHUYDWLRQ
Objectifs et explications : $ OD EDVH GH WRXWH FRPSUpKHQVLRQ G¶XQ SKpQRPqQH LO \ D
O¶REVHUYDWLRQ VFLHQWLILTXH 2U OD FRPSUpKHQVLRQ GHV PpFDQLVPHV G¶DGDSWDWLRQ GH OD
ELRGLYHUVLWp DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH QH VRQW DXMRXUG¶KXL TXH SDUWLHOV G¶XQH SDUW LO H[LVWH
XQH FRQQDLVVDQFH JpQpUDOH VXU OHV PpFDQLVPHV G¶DGDSWDWLRQ SDU H[HPSOH OH ULVTXH
G¶DV\QFKURQLHG¶DXWUHSDUWGLYHUVHVpWXGHVVectorielles sur telle ou telle espèce ou milieu.
Pour améliorer la connaissance des impacts du changement climatique sur la biodiversité, il
V¶DJLWGDQVXQSUHPLHUWHPSVGHUpDOLVHUXQpWDWGHUpIpUHQFHGHODELRGLYHUVLWpTXLVHUYLUDLWj
mesurer les évoluWLRQV HW j FRPSUHQGUH SUpFLVpPHQW OHV PpFDQLVPHV j O¶°XYUH DILQ
G¶DGDSWHU OHV PRGHV GH JHVWLRQ /¶REVHUYDWLRQ VHUDLW QpFHVVDLUH HW SRXUUDLW VH SRUWHU VXU
O¶pYROXWLRQGHVELRWRSHVOHVLQWHUGpSHQGDQFHVHQWUHHVSqFHVOHVPRXYHPHQWVG¶HVSqFHV«
Pour généraliVHU OD FRQQDLVVDQFH GH OD ELRGLYHUVLWp j O¶pFKHOOH GX *UDQG 6XG-ouest, la
VHFRQGHpWDSHFRQVLVWHUDLWjFKRLVLUXQH EDWWHULH G¶LQGLFDWHXUVSHUWLQHQWVTXLWpPRLJQHUDLHQW
36
des évolutions de la biodiversité et permettraient la comparaison entre territoires. Il pourrait
V¶DJLU G¶DGDSWHU OHV LQGLFDWHXUV GH VXLYL GH OD ELRGLYHUVLWp DVVRFLpV j OD 6WUDWpJLH QDWLRQDOH
pour la biodiversité, en fonction des espèces et particularités de ces territoires.
Il conviendrait de développer en parallèle des systèmes cohérents de suivi, de les mettre en
UpVHDX HW GH OHV GpFOLQHU GDQV OHV GLIIpUHQWV SODQV VHFWRULHOV ,O QH V¶DJLW SDV IRUFpPHQW GH
multiplier les observatoires dédiés, mais davantage de disposer de données « de base », qui
pourront ensuite être valorisées sous des anJOHV WUqV GLYHUV (QILQ SRXU TXH O¶DFWLRQ VH
prolonge dans le temps (certaines évolutions seront observables à moyen ou long terme), il
conviendrait de pérenniser les observatoires, au moins à moyen terme, notamment par le
biais des financements.
x
Partenaires à mobiliser : La Stratégie nationale pour la biodiversité comprend 27 indicateurs.
/H 0LQLVWqUH GH O¶(FRORJLH FHQWUDOLVH OHV UpIOH[LRQV PDLV OH FKRL[ GHV LQGLFDWHXUV OHXU
renseignement et leur suivi se fait par le biais de nombreux partenariats : MNHN - ONEMA ±
IFREMER - UICN
(Q FH TXL FRQFHUQH OD PLVH HQ SODFH G¶REVHUYDWRLUHV DX QLYHDX GH FKDTXH UpJLRQ LO H[LVWH
déjà des opérateurs importants à mobiliser en termes de biodiversité : DREAL - Observatoire
5pJLRQDO GH O¶(QYLURQQHPHQW GH 3RLWRX-Charentes - Agence Régionale de la Biodiversité
aquitaine - conservatoires botaniques - Observatoire du changement climatique dans les
3\UpQpHV« HW GH QRPEUHX[ DXWUHV DFWHXUV DJLVVHQW GDQV OH FDGUH GH OD ELRGLYHUVLWp j GHV
échelles plus locales (associations pour l¶HQYLURQQHPHQWJHVWLRQQDLUHVGHSDUFVRXUpVHUYHV
QDWXUHOOHV«RXQDWLRQDOHV0XVpXPQDWLRQDOG¶+LVWRLUH1DWXUHO - &RQVHUYDWRLUHGXOLWWRUDO«
x
'LVSRVLWLIVH[LVWDQWVPRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUH /DFUpDWLRQG¶REVHUYDWRLUH
régional fait partie GHVHQJDJHPHQWVGX*UHQHOOHGH O¶(QYLURQQHPHQWGDQVOHGRPDLQHGHOD
ELRGLYHUVLWp &KDTXH 5pJLRQ SRXUUDLW GLVSRVHU G¶XQ 2EVHUYDWRLUH TXL FHQWUDOLVHUDLW OHV
données.
x
Difficultés éventuelles : Les observatoires de la biodiversité sont couramment confrontés
aux difficultés suivantes :
o
le financement des observatoires
o
la collecte et l'accès aux données
o
la complexité de certains sujets
o
le manque de standardisation
o
la rareté de certaines données statistiques anciennes nécessaires à caler ou valider
des modèles (étude de tendance, pour la prospective)
o
le manque d'homogénéité dans les protocoles
o
le manque de définitions partagées ou leur variation dans le temps
o
les questions juridiques (droits d'auteurs, questions de partage des coûts d'acquisition
et de mise à disposition des données posent de complexes problèmes juridiques,
cadrés par des chartes et/ou conventions. L'observatoire peut être « virtuel » (mise en
commun de données, et analyse partagée) ou correspondre à un organisme
physiquement constitué et domicilié.)
8QHQRXYHOOH$JHQFHUpJLRQDOHGHODELRGLYHUVLWpSRXUO¶$TXLWDLQH
8QH DJHQFH UpJLRQDOH GH OD ELRGLYHUVLWp YLHQW G¶rWUH ODQFpH HQ $TXLWDLQH &¶HVW OH FRQVHLO UpJLRQDO
G¶$TXLWDLQH TXL D GpFLGp GH VD FUpDWLRQ OH MXLQ 4XHOTXH ¼ VHURQW DOOoués à son
lancement HOOH GHYUDLW SUHQGUH OD IRUPH MXULGLTXH G¶XQH DVVRFLDWLRQ ORL %XW XOWLPH PLHX[
préserver la biodiversité.
37
3RXU FH IDLUH O¶DJHQFH GH OD ELRGLYHUVLWp G¶$TXLWDLQH DXUD SOXVLHXUV REMHFWLIV FRQWULEXHU j OD
connaissance naturaliste et scientifique de la biodiversité régionale et à sa diffusion ; améliorer
O¶HIILFDFLWp GHV SROLWLTXHV HW GHV DFWLRQV GH SUpVHUYDWLRQ HW GH UHVWDXUDWLRQ GH OD ELRGLYHUVLWp HW OHV
pYDOXHU HW HQILQ SUHQGUH HQ FRPSWH OD ELRGLYHUVLWp GDQV O¶pFRQRPLH HW O¶DPpQDJHPHQW GX WHUULWRLUH
aquitains, ainsi que par les collectivités et les citoyens.
Elle assurera quatre grandes missions :
- PLVHHQUpVHDXGHO¶HQVHPEOHGHVDFWHXUVFRQFHUQpV6HURQWDLQVLUpXQLVOHVXVDJHUVGHODQDWXUH
(chasseurs, pêcheurs, agriculWHXUVV\OYLFXOWHXUV«OHVDVVRFLDWLRQVGHSURWHFWLRQGHODQDWXUHHWOHV
JHVWLRQQDLUHV G¶HVSDFHV QDWXUHOV OHV RUJDQLVPHV VFLHQWLILTXHV HW pWDEOLVVHPHQWV GH UHFKHUFKH OHV
FROOHFWLYLWpVWHUULWRULDOHVO¶(WDWHWVHVpWDEOLVVHPHQWVSXEOLFVOHVHQWUHSULVHV publiques et privées.
- incitation aux bonnes pratiques et de valorisation des expériences exemplaires en matière de
gestion de la biodiversité ;
- observatoire de la biodiversité régionale ;
- information et de sensibilisation des élus, des acteurs économiques et du public.
5.3.3.1.2
x
Améliorer la connaissance sur les espèces envahissantes pour réduire
leur pression sur les écosystèmes actuels et anticiper les évolutions
futures
Objectifs et explications : « Le changement climatique crée des conditions difficiles pour
plusieurs espèces et la plupart des espèces invasives sont plus résistantes et opportunistes
que les organismes indigènes », note Kalemani Molungoy, chef de la division scientifique,
technique et technologique au Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (CBD)
des Nation Unies. Le couple changement climatique et espèces envahissantes constitue donc
une menace importante qui pèse sur la biodiversité.
En parallèle, la question se pose de ce que sera une espèce envahissante dans le climat futur
du Grand Sud-RXHVW 'DQV O¶RSWLTXH G¶XQH VWUDWpJLH VDQV UHJUHW OHV HVSqFHV HQYDKLVVDQWHV
peuvent-elles constituer une opportunité pour la biodiversité de demain ?
$WLWUHG¶H[HPSOHRQVDLWTXHO
DPEURLVLHTXLHVWDXMRXUG¶KXLODUJHPHQWUpSDQGXHHQ3RitouCharentes, met en situation de concurrence nutritionnelle les espèces végétales présentes en
milieu rural (y compris semées), mais elle est beaucoup plus résistante à la sècheresse et ne
connait pas le stress hydrique.
Face à ces questions, la présentHSLVWHG¶DFWLRQVHGpFRPSRVHUDLWHQYROHWVGLVWLQFWVPDLV
complémentaires G¶XQHSDUWUHQIRUFHUODOXWWHFRQWUHOHVHVSqFHVHQYDKLVVDQWHVTXLOLPLWHQW
le potentiel adaptatif de la biodiversité du Grand Sud-ouest G¶DXWUH SDUW DPpOLRUHU OD
connaissancHVXUODTXHVWLRQGHVHVSqFHVHQYDKLVVDQWHVG¶DXMRXUG¶KXLHWGHGHPDLQ
/DVHQVLELOLVDWLRQTXLSHUPHWjODIRLVO¶LQIRUPDWLRQHWODFRPSUpKHQVLRQG¶XQSKpQRPqQHHVW
souvent un moyen efficace pour modifier les comportements. Pour chaque région, des guides
VXU OHV SULQFLSDOHV HVSqFHV LQYDVLYHV SRXUUDLHQW rWUH UpDOLVpV 2Q SRXUUDLW HQYLVDJHU TX¶LOV
soient téléchargeables depuis des sites Internet relais (Conseils régionaux et
départementaux, DREAL, principales collectivités, voire gestionnaires de sites protégés et
associations locales). Des versions spécifiques du guide pourraient être réalisées en direction
des acteurs économiques du territoire et des professionnels agissant dans le domaine des
espaces verts, parcs et jardins. La sensibilisation permettrait DX[GLIIpUHQWVDFWHXUVG¶LGHQWLILHU
les espèces à éviter et de privilégier des essences locales.
En parallèle, il pourrait être intéressant de monter des programmes de recherche sur le
FRXSODJHHVSqFHVHQYDKLVVDQWHVHWFOLPDWIXWXU,OV¶DJLUDLWG¶pWXGLHU comment les espèces en
38
TXHVWLRQV V¶DGDSWHQW DX[ pYROXWLRQV FOLPDWLTXHV pYHQWXHOOHPHQW SRXU DFFRPSDJQHU OHV
évolutions des espèces actuelles), de prévoir leur impact sur la biodiversité locale et
HQGpPLTXH PDLV pJDOHPHQW G¶pWXGLHU OHXUV SRWHQWLDOLWpV SRXU le futur. Cela permettrait
G¶DSSRUWHUGHQRXYHOOHVFRQQDLVVDQFHVVXUOHFDUDFWqUHpYROXWLIGHODELRGLYHUVLWp
x
Partenaires à mobiliser : Les observatoires de la biodiversité, les conservatoires botaniques,
OHVDJHQFHVGHO¶HDXOHVPXVpXPVG¶KLVWRLUHQDWXUHOOHOHVDVVRFLDWLRQVSRXUO¶HQYLURQQHPHQW
HWQDWXUDOLVWHV«
x
'LVSRVLWLIVH[LVWDQWVPRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUH : Depuis le 30 juillet 2010 il
existe un arrêté interdisant sur le territoire métropolitain l'introduction dans le milieu naturel de
certaines espèces d'animaux vertébrés (JO du 10 septembre 2010, édition n°210).
Les guides pourraient prendre appui sur les dispositifs de recensement des espèces invasives
(listes et atlas) et les ORGFH. Des actions de sensibilisation supplémentaires pourraient être
UHOD\pHVORFDOHPHQWSDUOHVSODQVG¶DFWLRQVHQYLURQQHPHQWDX[RXGHGpYHORSSHPHQWGXUDEOH
$JHQGDV«
Pour la connaissance sur le couplage espèces invasives / climat futur, il conviendrait de
SUHQGUH DSSXL VXU OHV V\VWqPHV GH G¶REVHUYDWLRQ HQ FRKpUHQFH DYHF OD SLVWH G¶DFWLRQ
SUpFpGHQWHHWHQJpQpUDOHVXUOHPLOLHXGHODUHFKHUFKHXQLYHUVLWpV«
x
Difficultés éventuelles : Agir au sein des espaces privés pour ce qui est de la nécessité
actuelle de lutter contre les espèces envahissantes. Pour la connaissance des espèces
HQYDKLVVDQWHVjO¶KHXUHDFWXHOOHLOH[LVWHSHXGHSURJUDPPHVGHUHFKHUFKHVVXUOHVXMHW
5.3.3.1.3
x
5pIOpFKLU j O¶pYROXWLRQ GX SpULPqWUH GHV ]RQHV SURWpJpHV DX WLWUH GH OD
biodiversité, en améliorant le suivi et la connaissance des espèces et
milieux
Objectifs et explications : /HVPLJUDWLRQVG¶HVSqFHVILJXUHQWSDUPLOHVIDFWHXUVG¶DGDSWDWLRQ
de la biodiversité. Or, le Grand Sud-RXHVWIDLWO¶REMHWGHQRPEUHX[GLVSRVLWLIVGHSURWHFWLRQRX
de gestion de la biodiversité, qui concernent des espaces bien définis (Parc Naturel des
3\UpQpHV VLWHV 1DWXUD 5pVHUYHV 1DWXUHOOHV 1DWLRQDOHV HW 5pJLRQDOHV« 7RXWH OD
TXHVWLRQ HVW LFL GH VH PHWWUH HQ SRVLWLRQ G¶DGDSWHU FHV SpULPqWUHV DX[ DLUHV GH UpSDUWLWLRQ
futures des espèces.
Pour ce faire, il coQYLHQGUDLWGHUHQIRUFHUHWpYHQWXHOOHPHQWG¶pWHQGUHOHVV\VWqPHVGHVXLYL
HW G¶REVHUYDWLRQ GHV HVSqFHV SDWULPRQLDOHV (Q SDUDOOqOH LO FRQYLHQGUDLW GH UpDOLVHU GHV
VLPXODWLRQVVXUO¶pWDWIXWXUGHVVLWHVSURWpJpVRXJpUpVDXWLWUHGHODELRGLYHUVLWpGDQVle Grand
Sud-ouest, celle-ci étant indissociable du renforcement de la connaissance actuelle. La
réalisation des atlas communaux de la biodiversité et leur suivi pourrait apporter des éléments
supplémentaires de connaissance. Les démarches telle celle du Conservatoire du littoral qui a
UpDOLVpGHVVFpQDULRVG¶pURVLRQHWGHVXEPHUVLRQjO¶KRUL]RQVRQWH[HPSODLUHVGDQVOD
PHVXUHRHOOHVSHUPHWWHQWG¶DGDSWHUOHVSROLWLTXHVORFDOHVGHJHVWLRQGHVPLOLHX[QDWXUHOVHW
G¶DQWLFLSHUOHVpYROXWLRQV
Les simulations serviraient ainsi de base à une réflexion sur le devenir des sites soumis à
G¶pYHQWXHOOHV PRGLILFDWLRQV : sanctuarisation de sites, accompagnement des évolutions,
nouveaux périmètres à créer pour prendre en compte les nouveaux habitats prioritaires et
FHX[TXLDFFXHLOOHURQWpYHQWXHOOHPHQWGHVHVSqFHVSDWULPRQLDOHVTXLDXUDLHQWPLJUp«
'H PrPH LO FRQYLHQGUDLW GH V¶LQWHUURJHU j FRXUW HW PR\HQ WHUPH VXU OD SHUWLQHQFH GH
ILQDQFHPHQWVOHVSURJUDPPHVGHUHVWDXUDWLRQG¶HVSqFHVTXLGpMjSHLQHQWjrWUHHIILFDFes en
O¶pWDWDFWXHOGHVFRQGLWLRQVFOLPDWLTXHV2QSHXWFLWHUHQSDUWLFXOLHUOHSURJUDPPHPLJUDWHXUV
HXpJDUGDX[LQWHUUHODWLRQVHQWUHSUpVHQFHGHSRLVVRQVPLJUDWHXUVHWWHPSpUDWXUHGHO¶HDX
39
x
Partenaires à mobiliser : Les gestionnaires des sites protégés ou gérés, les DREAL, les
$JHQFHVGHO¶HDXOHVRSpUDWHXUVGHODJHVWLRQGHVSRLVVRQVPLJUDWHXUV
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH /¶pYROXWLRQ GHV HVSDFHV
naturels gérés ou protégés au titre de la biodiversité est une procédure très réglementée. Un
GpFODVVHPHQWQ¶HVWHQYLVDJHDEOHTXHVLOHVLWHHQTXHVWLRQDSHUGXOHVTXDOLWpVTXLOXLpWDLHQW
intrinsèques lors de la délimitation du périmètre, de manière irréversible.
Une extension de périmètre est une démarche plus « classique » mais elle doit rester une
démarche de développement durable, c'est-à-dire où la mise en valeur de la biodiversité tient
une place importante.
Les deux SURFpGXUHVVRQWUpJLHVSDUOH&RGHGHO¶(QYLURQQHPHQW
x
Difficultés éventuelles (Q O¶pWDW GHV FRQQDLVsances et compte tenu des mécanismes
FRPSOH[HVjO¶°XYUHLOVHSHXWTXHOHVK\SRWKqVHVG¶pYROXWLRQVVRLHQWGLIILFLOHVjUpDOLVHUSRXU
certains territoires. Seule une étude sur un temps relativement long permettrait de motiver la
modification des périmètres.
5.3.3.2 Dimension Sensibilisation
5.3.3.2.1
x
Sensibiliser les acteurs de la biodiversité au caractère évolutif du
patrimoine biologique, au regard des évolutions climatiques
Objectifs et explications : Les acteurs de la biodiversité (gestionnaires, techniciens de
collectLYLWpV UHVSRQVDEOHV G¶pWXGHV GpFLGHXUV« QH VRQW SDV VXIILVDPPHQW FRQVFLHQWV GX
caractère évolutif de la biodiversité, au regard des évolutions climatiques. En règle générale, il
reste encore beaucoup de sceptiques par rapport au changement climatique alors que
G¶DXWUHV SHUVRQQHV FRQVHUYHQW XQH YLVLRQ IL[LVWH GH OD ELRGLYHUVLWp &HOD QXLW j OD PLVH HQ
°XYUHG¶DFWLRQVSHUPHWWDQWGHIDFLOLWHUO¶DGDSWDWLRQSUpYLVLEOHGHODELRGLYHUVLWp
Cette action consiste donc à mener des campagnes de sensibilisation, qui pourront permettre
DX[SURIHVVLRQQHOVGHODELRGLYHUVLWpG¶rWUHjOHXUWRXUGHVUHODLVGHO¶LQIRUPDWLRQYHUVOHVpOXV
et les partenaires locaux.
3RXUFHIDLUHLOHVWSURSRVpHQSDUWLFXOLHUODUpDOLVDWLRQG¶XQHSODTXHWWHGHFRPPXQLFDWLRQTXL
serait distrLEXpH j WRXV OHV SURIHVVLRQQHOV GH OD ELRGLYHUVLWp HW O¶pYROXWLRQ GHV SODQV GH
formation des techniciens des collectivités en charge de la biodiversité. Les outils de
communication en interne pourront également permettre des sensibilisations rapides
(extraQHWHQYRLVPDLOVjXQHOLVWHGHGLIIXVLRQ«
x
Partenaires à mobiliser 0LQLVWqUH GH O¶(FRORJLH ,QVWLWXW IUDQoDLV GH OD ELRGLYHUVLWp ,)%
Centre National de la Fonction Publique territoriale (CNFPT).
x
Dispositifs existants / modalités possibles de mise eQ °XYUH : Chaque département
GLVSRVHG¶XQ3ODQGH)RUPDWLRQGHV&ROOHFWLYLWpV/RFDOHVTXLSRXUUDLWrWUHDGDSWp
x
Difficultés éventuelles /DGLIILFXOWpjVHQVLELOLVHUOHVJHVWLRQQDLUHVG¶HVSDFHVSURWpJpVSDU
rapport aux techniciens des Collectivités.
40
Exemple de sensibilisation jODELRGLYHUVLWpjYHQLU3DQQHDXG¶LQIRUPDWLRQGHO¶$53(0LGLPyrénées
5.3.3.3.1
x
3URPRXYRLU OHV GpPDUFKHV SHUPHWWDQW G¶DVVXUHU XQH JHVWLRQ
coordonnée de la biodiversité sur de vastes territoires
Objectifs et explications : La fragmentation des territoires pèse sur la gestion de la
ELRGLYHUVLWpHQFRPSURPHWWDQWODIDFXOWpG¶DGDSWDWLRQGHVHVSqFHVSDUGpSODFHPHQWGHVDLUHV
de répartition. Les massifs montagneux et forestiers apparaissent comme les territoires les
moins PRUFHOpV SDU O¶DFWLYLWp KXPDLQH j O¶RSSRVp GHV JUDQGHV SODLQHV FpUpDOLqUHV WHOOHV
TX¶RQ OHV UHWURXYH GDQV OHV WHUULWRLUHV VRXV LQIOXHQFH GH OD *DURQQH HW OHV WHUULWRLUHV SLFWRcharentais.
41
La stratégie nationale de développement durable et le Grenelle de O¶(QYLURQQHPHQW SRXU
lutter contre la fragmentation des territoires, proposent des mesures de protection, de
conservation et de restauration des milieux associées à la création de trames vertes et
EOHXHV ,O V¶DJLW GH IDYRULVHU O¶H[LVWHQFH GH FRQWLQXLWpV écologiques. Un Schéma Régional de
Cohérence Ecologique doit désormais être réalisé à court terme.
&HWWH SLVWH G¶DFWLRQ FRQVLVWH LFL j GpSDVVHU OHV REOLJDWLRQV UqJOHPHQWDLUHV SRXU SURPRXYRLU
une gestion de la biodiversité et des continuités écologiques au-delà du cadre fixé par la loi.
Celle-FLFRQFHUQHpJDOHPHQWODUpDOLVDWLRQG¶XQHWUDPHYHUWHHWEOHXHjO¶pFKHOOHQDWLRQDOHTXL
Q¶DSDVHQFRUHpWpUpDOLVpH : la recherche de cohérence dans la gestion de la biodiversité peut
SHUPHWWUHG¶DQWLFLSHUVXUFHWWH trame nationale et en même temps de coordonner les politiques
locales.
'DQVXQHYLVLRQDVFHQGDQWHLOV¶DJLUDLWGDQVXQSUHPLHUWHPSVG¶DVVXUHUODFRKpUHQFHHQWUH
OHVWUDPHVpFRORJLTXHVUpJLRQDOHVGpILQLHVGDQVOHV65&('DQVXQVHFRQGWHPSVG¶DXWUHV
démarches pourraient être encouragées qui dépasseraient le cadre des limites administratives
et institutionnelles. Le Parc National des Pyrénées en est un bon exemple avec son périmètre
à cheval entre les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. On peut aller plus loin en imaginant des
coopérations dépassant le cadre du Pays LOH[LVWHGHV,QWHUUHJDYHFO¶(VSDJQHTXLRQWSRXU
objet la gestion de la biodiversité. On peut penser ici au programme de restauration du Grand
Tétras par exemple.
Dans une vision descendaQWH LOV¶DJLUDLWFHWWHIRLVGHSURPRXYRLUWRXWH GpPDUFKHORFDOHTXL
permettrait la mise en cohérence des politiques de biodiversité, de façon volontaire et non
plus pour répondre aux obligations règlementaire. On peut penser en particulier ici aux
démarchHV G¶,QWHU6FRW RX HQFRUH GH 3ODQ /RFDO G¶8UEDQLVPH ,QWHUFRPPXQDO (Q HIIHW OHV
GRFXPHQWVG¶XUEDQLVPHWHOVTX¶LOVVRQWDFWXHOOHPHQWUpDOLVpVSHXYHQWIL[HULQGpSHQGDPPHQW
GHV WHUULWRLUHV YRLVLQV GHV RULHQWDWLRQV G¶DPpQDJHPHQW /HV SUREOpPDWLTXHV WUDLWpHV ne
V¶H[SULPDQW SDV IRUFpPHQW GDQV OHV OLPLWHV G¶XQ SpULPqWUH GH 6&27 RX GH 3/8 FHUWDLQV
WHUULWRLUHV RQW HX OD YRORQWp G¶DUWLFXOHU OHV UpIOH[LRQV DYHF OHV WHUULWRLUHV YRLVLQV j WUDYHUV XQ
OLHXG¶pFKDQJHG¶H[SpULHQFHGDQVXQHVSULWGHFRRSpUDWLRQSRXUGpvelopper en cohérence un
territoire plus vaste.
Dans ce contexte, quelques InterScots se sont développés dans le Grand Sud-ouest, par
H[HPSOH GDQV O¶DJJORPpUDWLRQ WRXORXVDLQH : celui-ci regroupe les SCOT de la Grande
agglomération toulousaine, du Nord Toulousains, du Sud Pays Toulousain et du Pays
Lauragais. Les InterScots ont 2 principales vocations : partenariats et mutualisation de
moyens techniques mais aussi collaboration et partage de visions politiques. Quelques PLU
intercommunaux sont également en cours sur le territoire du Grand Sud-ouest : Communauté
de communes Vère-Grésigne (Tarn), CC du canton de Prayssas (Lot), CC du Tournonnais
(Lot-et-*DURQQH«
Dans le domaine de la biodiversité, la réalisation de démarches de ce type peut avoir
plusieurs utilités : cohérence des politiques amont-aval, gestion des interfaces entre
WHUULWRLUHV GLVFXVVLRQ SRXU OH PDLQWLHQ GH FRQWLQXLWp pFRORJLTXHV SOXV YDVWHV « DXWDQW GH
SRVVLELOLWpVTXLYRQWGDQVOHVHQVG¶XQHFDSDFLWpSOXVJUDQGHGHODELRGLYHUVLWpjV¶DGDSWer au
changement climatique (possibilité de migration et de circulation par exemple).
x
Partenaires à mobiliser : Etat ± Collectivités - communes et leurs EPCI - syndicats mixtes de
SCOT - GLIIpUHQWVDFWHXUVGHODUpDOLVDWLRQGHVGRFXPHQWVG¶XUEDQLVPH«
x
DispoVLWLIVH[LVWDQWVPRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUH :
'HVWUDPHVYHUWHVHWEOHXHVGHYURQWrWUHLGHQWLILpHVjO¶pFKHOOHQDWLRQDOHG¶LFLILQ ; via les
Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) qui sont co-pODERUpV HQWUH O¶(WDW HW OHV
Régions
42
Le rapprochement de deux VWUXFWXUHV SRUWHXVHV G¶XQ 6&27 SHXW rWUH PRWLYp SDU XQH
continuité territoriale ODSULVHGHFRQVFLHQFHG¶HQMHX[FRPPXQVRXO¶H[LVWHQFHGHJUDQGSURMHW
G¶LQIUDVWUXFWXUHV GpSDVVDQWOHFDGUHG¶XQSpULPqWUHGX6&27«
/¶H[LVWHQFHG¶DJHQFHVG¶XUEDQLVPHSHXWrWUHXQpOpPHQWPRWHXUOHSRUWDJHSROLWLTXHHVWXQH
condition indispensable à l'existence de l'inter-Scot puisque c'est une démarche de
coopération volontaire sans cadre juridique.
3RXU OHV 3/8L O¶H[LVWHQFH G¶XQ (3&, HVW XQ pOpPHQW Iacilitant le rapprochement entre
communes.
x
5
Difficultés éventuelles : Le déficit de connaissances scientifiques de la biodiversité à
O¶pFKHOOHORFDOHSRXUELHQFRPSUHQGUHOHIRQFWLRQQHPHQWGHFHUWDLQHVHVSqFHVHWHQSDUWLFXOLHU
leurs déplacements, se traduLWSDUIRLVSDUGHVWUDPHVYHUWHVHWEOHXHVGLFWpHVSDUO¶RFFXSDWLRQ
GHO¶HVSDFH
3RXUODUpDOLVDWLRQGHGRFXPHQWVG¶XUEDQLVPHLQWHUFRPPXQDX[RXG¶,QWHU6FRWV : les disparités
GDQV OHV QLYHDX[ G¶DYDQFHPHQW GHV SROLWLTXHV SXEOLTXHV O¶REOLJDWLRQ GH IDLUH WUDvailler
ensemble des acteurs nombreux, de bord politique divers ; les difficultés à trouver des lignes
VWUDWpJLTXHVFRPPXQHVHQSDUWLFXOLHUHQWUHXQWHUULWRLUHUXUDOHWO¶DJJORPpUDWLRQFHQWUDOH«
5.3.3.4 Dimension Réglementaire et opérationnelle
5.3.3.4.1
x
Inciter les collectivités à mieux gérer et mettre en valeur la biodiversité
en milieu urbain
Objectifs et explications : La nature en ville détient des fonctions très diverses. Elle joue un
U{OH GDQV O¶DGDSWDWLRQ DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH GHV HVSDFHV XUEDQLVpV
(rafraichissemHQW« O¶DPpOLRUDWLRQ pQHUJpWLTXH OD UpGXFWLRQ GHV SROOXWLRQV ; la maîtrise du
ruissellement des eaux de pluie ; la création de lien social (ex : développement des jardins
solidaires) ; le maintien de la diversité biologique et de la continuité écologique... la
reconnaissance et le développement de ces fonctions permettraient aux villes de mieux
UpSRQGUH DX[ IXWXUHV DWWHQWHV GHV FLWR\HQV ,O V¶DJLW GRQF G¶XQ REMHFWLI SDUWLFXOLqUHPHQW
WUDQVYHUVDO TXL SHXW rWUH DWWHLQW SDU OD PLVH HQ °XYUH GX © Plan restaurer et valoriser la
nature en ville ».
Notons à ce titre que la Ville de Toulouse a été primée en octobre 2011 par l'agence
1DWXUHSDULISRXUODPLVHHQ°XYUHG
XQHERQQHJHVWLRQpFRORJLTXHGHVHVSDFHVYHUWVHWGH
nature. En 2008, la Ville a notamment lancé une démarche d'éco-gestion, qui a pour objectifs
de réduire la consommation des ressources, de limiter les pollutions et de favoriser la
biodiversité urbaine. Elle a également lancé un outil afin de référencer le potentiel écologique :
inventaire faune IORUHUpDPpQDJHPHQWGHVHVSDFHVGHQDWXUH«
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : la réalisation du « Plan
restaurer et valoriser la nature en ville » 2010-2012 découle des engagements du Grenelle. Le
plan comprend 37 actions regroupées dans trois axes stratégiques et seize engagements. Les
3 axes sont les suivants :
o
Ancrer la ville dans sa géographie et son milieu naturel
o
Préserver et développer les espaces de nature en quantité et en qualité
o
Promouvoir une culture et une gouvernance partagées de la nature en ville
5
Voir à ce sujet : Les démarches Inter-Scot en France, État des lieux en 2009 et perspectives, IAU
Février 2010.
43
x
Partenaires à mobiliser : Les partenaires du Plan restaurer et valoriser la nature en ville
0(''7/ DVVRFLDWLRQV SRXU O¶HQYLURQQHPHQW $'(0( 01+1 &RQVHUYDWRLUHV ERWDQLTXHV
6
$JHQFHVGHO¶(DX« .
x
Difficultés éventuelles : /HV LPSpUDWLIV SD\VDJHUV WUDYDLO GX &$8(« TXL SHXYHQW IUHLQHU
O¶H[SpULPHQWDWLRQGHQRXYHOOHVIRUPHVXUEDLQHVHWOHVULVTXHV
6 3LVWHV VWUDWpJLTXHV G¶DGDSWDWLRQ ± Enjeux
territorialisés
6.1 Enjeu 4 : La transition touristique tenant compte de
O¶pYROXWLRQGHV conditions climatiques
Tourisme et climat sont intimement liés. Ce lien est particulièrement marqué dans les espaces sur
OHVTXHOVO¶RIIUHWRXULVWLTXHHVWIRQGpHVXUGHVUHVVRXUFHVGpSHQGDQWHVGX FOLPDW&¶HVWOHFDVSRXUOH
tourisme hivernal de montagne (Pyrénées et Piémonts, et dans une moindre mesure, Massif Central),
dont la faisabilité sera remise en cause par la EDLVVH GH OD ILDELOLWp GH O¶HQQHLJHPHQW DYHF GHV
conséquences significatives en PDWLqUH G¶pFRQRPLH GH SD\VDJHV G¶LGHQWLWp Les projections
climatiques de Météo-)UDQFH IRQW HQ HIIHW pWDW G¶XQH DXJPHQWDWLRQ GHV WHPSpUDWXUHV GH O¶RUGUH GH
j&HQKLYHUGDQVOHV3\UpQpHVHWGHj&GDQVOH0DVVLI&HQWUDOjO¶KRUL]RQ
GpSHQGDPPHQW GHV VFpQDULRV G¶pPLVVLRQV GH JD] j HIIHW GH VHUUH FRQVLGpUpV Les stations de ski
situées à basse / moyenne altitude, particulièrement les stations dont le domaine skiable est
partiellement ou totalement situé sous la barre des 1500m sont les plus vulnérables à la diminution de
O¶HQQHLJHPHQW H[ &DPSDQ 3D\ROOH *X]HW« /D YXOQpUDELOLWp HVW DFFUXH SDU OH FDUDFWqUH
« monofonctionnel ª GH FHUWDLQHV VWDWLRQV DPpQDJHPHQW HW RIIUH G¶KpEHUJHPHQW H[FOXVLYHPHQW
tournés vers le tourisme hivernal). Néanmoins, des opportunités sont à saisir en été, qui doivent être
anticipées. Les vallées pyrénéennes sont quant à elles vulnérables aux risques naturels (crues
torrentielles, mouvements de terrain). Ces risques sont accentués par le vieillissement des forêts,
celles-ci ne pouvant plus jouer pleinement leur rôle de protection. Le changement climatique pose
pJDOHPHQWODTXHVWLRQGHO¶pYROXWLRQGXWRXULVPHVXUOHOLWWRUDODWODQWLTXHTXLVHUDGDYDQWDJHVRXPLV
aux risques côtiers (érosion et submersion) et aux FRQIOLWV G¶XVDJH DXWRXU GH OD UHVVRXUFH HQ HDX,
alors même que les projections INSEE à 2040 montrent une attractivité accrue de ces territoires. Dans
O¶DUULqUH-pays, la gestion des fortes chaleurs pourrait devenir un enjeu majeur pour maintenir
O¶DWWUDFWLvité touristique des territoires (Capitales régionales notamment).
Territoire témoin :
x
6
Le territoire des Pyrénées et Piémonts apparaît le plus « critique ªDXUHJDUG GH O¶HQMHXGH
O¶DGDSWDWLRQ DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH, celui-ci étant susceptible de remettre en cause
O¶DFWLYLWp WRXULVWLTXH, ressource économique majeure de ce territoire, appelant des mesures
G¶DGDSWDWLRQVSpFLILTXHV
9RLUO¶DQQH[H,,,GX3ODQ/LVWHGHVDFWLRQVSDUD[HVVWUDWpJLTXHVHWHQJDJHPHQWV
44
x
Concernant les autres zones de tourisme dans le Grand Sud-ouest (littoral et zones urbaines
notamment), les enjeux du tourisme sont intégrés de manière transversale dans les autres
thématiques abordées (ressource en eau et risques naturels).
6.1.2 Orientation phare : Renforcer la multifonctionnalité et la plurisaisonnalité des équipements touristiques et amorcer la
diversification économique
Pour adapter le tourisme de montagne aux impacts du changement climatique, il apparaît nécessaire
de développer des alternatives au tourisme ski, en adoptant des solutions différenciées selon les
échelles temporelles et territoriales (altitude, vulnérabilités, potentiel).
La gestion de la transition vers un tourisme de montagne adapté au changement climatique implique
WRXW G¶DERUG XQ HIIRUW GH VHQVLELOLVDWLRQ PDLV pJDOHPHQW GH développer des coopérations entre les
territoires de montagne (recherFKH GH V\QHUJLHV HW GH FRPSOpPHQWDULWpV DILQ G¶pODUJLU OH FKDPS
économique et territorial des réflexions :
x
GLYHUVLILFDWLRQ GX WRXULVPH KLYHUQDO GpYHORSSHPHQW G¶DFWLYLWpV FRQQH[HV HQ KLYHr en cas de
faible enneigement)
x
GpYHORSSHPHQWG¶XQSURMHWG¶pWp
x
diversification économique globale des stations de montagne GDQV OH FDGUH G¶XQH
DSSURFKH LQWpJUDQW OHV DFWLYLWpV WHOOHV TXH O¶DJULFXOWXUH OH WRXULVPH OHV VHUYLFHV ; mais aussi
les savoir-faire, les traditions, O¶LQQRYDWLRQ«
6.1.3 Propositions GHSLVWHVSRXUO¶action
Dimension
3LVWHVG¶DFWLRQ
Connaissances
'pYHORSSHUODFRQQDLVVDQFHVXUO¶HQQHLJHPHQWYLVLELOLWpVXUODYLWHVVHHW
O¶DPSOHXUGHVpYROXWLRQV
Informer et sensibiliser les élus, professionnels du tourisme
Sensibilisation
Gouvernance
Réglementaire et
Opérationnel
Développer une communication sur les risques naturels adaptée aux
Utiliser les leviers dont disposent les collectivités : Intégrer le processus
G¶DGDSWDWLRQGDQVOHVGRFXPHQWVGHSODQLILFDWLRQ± SCOTs ruraux des
Pyrénées, PLU intercommunaux
Engager une réflexion sur les concessions / contrats de délégation de
JHVWLRQGHVVWDWLRQVGHVNLDILQG¶HQIDLUHGHVVXSSRUWVGHO¶DGDSWDWLRQGHV
stations de ski au changement climatique
Encourager les expérimentations, les projets exemplaires de diversification
45
6.1.3.1.1
x
'pYHORSSHUODFRQQDLVVDQFHVXUO¶HQQHLJHPHQWYLVLELOLWpVXUODYLWHVVHHW
O¶DPSOHXUGHVpYROXWLRQV
Objectifs et explications : La viabilité financière des stations touristiques repose très
largement sur les précipitations neigeuses et OD ILDELOLWp GH O¶HQQHLJHPHQW : on considère
TX¶XQH FHUWDLQH TXDQWLWp GH QHLJH (épaisseur minimale de 30cm) est nécessaire pour
entretenir les pistes et garantir une exploitation touristique en toute sécurité. Les
investissements touristiques en haute montagne sont à la fois coûteux et de très long terme.
'¶DSUqV XQH pWXGH GH 0pWpR-France, la durée moyenne actuelle d'enneigement à 1500m
dans les Pyrénées est actuellement comprise entre 103 (Garonne) et 129 jours par an
(Pyrénées-$WODQWLTXHV(QFDVG¶DXJPHQWDWLRQGHVWHPSpUDWXUHVGH& (qui correspond
à la projection « optimiste ª G¶pOpYDWLRQ GHV WHPSpUDWXUHV KLYHUQDOHV G¶LFL GDQV OHV
Pyrénées selon les simulations de Météo-France), la durée moyenne G¶HQQHLJHPHQW
diminuerait sensiblement dans tous les départements pyrénéens, avec un maximum de 82
jours par an dans les Pyrénées Atlantiques. Des données existent ainsi TXDQW j O¶pYROXWLRQ
JOREDOH GH O¶HQQHLJHPHQW HW j O¶LQFLGHQFH GH O¶DXJPHQWDWLRQ GHV WHmpératures sur cette
évolution. Néanmoins, O¶LQFHUWLWXGH FRQVWLWXH XQ IDFWHXU LPSRUWDQW HW il semble que des
données robustes j O¶pFKHOOH plus locale sont nécessaires pour permettre une analyse de
vulnérabilité suffisamment fiable, afin de convaincre les exploitants de l¶LPSRUWDQFHde prendre
en compte le changement climatique. A noter, le projet ANR SCAMPEI (2009-2011) qui
permettra de disposer de simulations climatiques à résolution 12km sur les zones de
PRQWDJQHHQ)UDQFHPpWURSROLWDLQHSHUPHWWDQWG¶DSSorter certaines réponses aux questions
GH GLVSRQLELOLWp GH OD QHLJH DYHF XQ H[HUFLFH GH UDIILQHPHQW GX GLDJQRVWLF j SDUWLU G¶XQ
PRGqOHSOXVFRPSOH[HVXUOHV$OSHV,OV¶DJLWDORUV :
o
De capitaliser, renforcer et partager la FRQQDLVVDQFHVXUO¶pYROXWLRQGH O¶HQQHLJHPHQW
jO¶pFKHOOHGHV3\UpQpHVHWGX0DVVLI&HQWUDO : vitesse, ampleur, incertitude inhérente,
mais également de façon plus générale sur la variabilité du climat et O¶HQVHPEOHGHV
LQGLFHVFOLPDWLTXHVLPSDFWDQWGLUHFWHPHQWO¶HQQHLJHPHQW.
o
de croiser ces informations avec les enjeux touristiques, afin de réaliser une
cartographie fine des stations et équipements vulnérables dans les Pyrénées et le
Massif Central.
A terme, ces mesures permettraient d¶éviter les investissements inutiles et également
G¶assurer des bases solides pour la mise en place de stratégies touristiques efficaces. Le
démantèlement des équipements non viables pourrait alors être envisagé plus sereinement
au profit de la diversification économique et du développement G¶DFWLYLWpV WRXUistiques
adaptées au climat futur.
x
Partenaires à mobiliser : Météo-France - Observatoire du changement climatique dans les
Pyrénées ± DATAR Pyrénées et Massif Central - Institut de la Montagne ± Laboratoires de
recherche - Réseau Pyrénées
x
Dispositifs existDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : Outils bibliographique
« Montagne@Doc ª GH O¶,QVWLWXW GH OD 0RQWDJQH TXL UpSHUWRULH OHV SULQFLSDOHV pWXGHV SRUWDQW
sur la montagne et ses enjeux notamment face au changement climatique ± Observatoire du
changement climatique dans les Pyrénées
x
Difficultés éventuelles : Limites des connaissances scientifiques sur les paramètres
FOLPDWLTXHVHWOHXULQIOXHQFHVXUO¶HQQHLJHPHQW
46
6.1.3.2.1
Informer et sensibiliser les élus, professionnels du tourisme
x
Objectifs et explications : Face aux effets attendus du changement climatique (les
projections climatiques de Météo-)UDQFH IRQW pWDW G¶XQH DXJPHQWDWLRQ GHV WHPSpUDWXUHV GH
O¶RUGUHGHj&HQKLYHUGDQVOHV3\UpQpHVHWGHj&GDQVOH0DVVLICentral à
O¶KRUL]RQGpSHQGDPPHQWGHVVFpQDULRVG¶pPLVVLRQVGHJD]jHIIHWGHVHUUHFRQVLGpUpV,
le secteur touristique apparaît comme particulièrement vulnérable. La diversification
économique du secteur, avec le renforcement de la multifonctionnalité et de la plurisaisonnalité des équipements touristiques, DSSDUDvWFRPPHXQHGHVPHVXUHVG¶DGDSWDWLRQOHV
plus viables et efficaces. 2UFHVFKDQJHPHQWVVWUXFWXUHOVGHO¶DFWLYLWpQHSRXUURQWs¶RSpUHUTXH
si les professionnels du tourisme, les élus locaux ou encore les partenaires économiques
comme les professionnels du bâtiment sont sensibilisés : il semble en effet difficile pour le
PRPHQWG¶HQJDJHUXQe diversification voire un plan de reconversion pour les stations de ski
jugées vulnérables au changement FOLPDWLTXH FDU HOOHV FRQVWLWXHQW WRXMRXUV O¶XQH GHV
principales sources de richesse pour les territoires où elles se trouvent. La recommandation
concerne principalement la diffusion des résultats de la recherche en climatologie vers les
professionnels du tourisme HW OD GLIIXVLRQ G¶XQ PHVVDJH © positif » sur la diversification des
activités touristiques.
x
Partenaires à mobiliser : Collectivités territoriales - Association Nationale des Elus de
Montagne (ANEM) - DATAR Pyrénées et Massif Central ± Professionnels du tourisme
x
'LVSRVLWLIVH[LVWDQWVPRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUH : Dispositifs existants sur le
tourisme vert et durable
6.1.3.2.2
x
Développer une communication sur les risques naturels adaptée aux
Objectifs et explications : Les touristes constituent des populations particulièrement
YXOQpUDEOHV DX[ ULVTXHV QDWXUHOV HQ UDLVRQ G¶XQH SDUW GH OD YXOQpUDELOLWp GHV KpEHUJHPHQWV
WRXULVWLTXHVH[HPSOHGHVFDPSLQJVHQ]RQHLQRQGDEOHHWG¶DXWUHSDUWGHODPpFRQQDLVVDQFH
des risques préVHQWVVXUOHVWHUULWRLUHVHWGHVSURFpGXUHVG¶XUJHQFHSur le territoire spécifique
des Pyrénées par exemple, la violence et la rapidité des crues torrentielles amplifient le risque
pour les populations touristiques. Les évolutions climatiques renforcent l¶LQWpUrWGHGpYHORSSHU
GHV GLVSRVLWLIV GH SUpYHQWLRQ SURFpGXUHV GH VHFRXUV ERQQHV SUDWLTXHV HW G¶DOHUWH FLEOpHV
vers les populations touristiques, tenant compte de leurs spécificités (barrières linguistiques
notamment, pour les touristes étrangers).
Zoom sur la prévention aux risques de montagne en Aquitaine
Afin de sensibiliser les agents des offices de tourisme et les randonneurs aux risques pouvant
VXUYHQLUORUVGHODSUDWLTXHGHODUDQGRQQpHSpGHVWUHHQPRQWDJQHXQHMRXUQpHG¶LQWHUYHQWLRQ
d'urgence, de sensibilisation et de préparation a été menée en juin 2011 à Ascain en
Aquitaine. Organisée par l'Union départementale des offices de tourisme et syndicats
d'initiative, en partenariat avec le peloton de gendarmerie de haute montagne d'Oloron, la
Direction départementale de la cohésion sociale et le Comité départemental du tourisme,
cette journée de démonstration sur le terrain avait pour but essentiel de conseiller et de
prévenir les randonneurs des risques, plus particulièrement ceux liés au climat.
Sachant que pour 2011, 60% des accidents recensés dans les espaces les plus à risques des
Pyrénées-Orientales (l'Ossau et la Rhune) concernent des randonneurs occasionnels, cette
journée de formation s'inscrit dans une démarche de qualité globale des offices de tourisme
47
visant à favoriser une pratique responsable et la plus sécurisée possible de la montagne
estivale.
Source : Sud-Ouest, juin 2011 http://www.sudouest.fr/2011/06/17/risques-en-montagne-savoir-prevenir-4285583982.php
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHV GH O¶(WDW - Collectivités territoriales - ANEM - BRGM Acteurs publics de sécurité (gendarmerie - pompiers - police) - Entreprises assurantielles
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : Communication et
prévention des assurances pour les touristes voyageant en montagne
6.1.3.2.3
6HQVLELOLVHUOHVWRXULVWHVDXPDQTXHG¶HDX [voir Enjeu 1 - EAU]
x
Objectifs et explications : /¶DFWLYLWp touristique, concentrée dans le Grand Sud-ouest
QRWDPPHQWVXUOHV3\UpQpHVHWGDQVXQHSOXVODUJHPHVXUHVXUO¶HVSDFHOLWWRUDOHQWUDvQHGHV
VXUFRQVRPPDWLRQV G¶HDX VLJQLILFDWLYHV G¶DXWDQW SOXV TXH FHV DFWLYLWpV VRQW DX SOXV IRUW
lorsque la ressource est au plus bas. En relation avec la piste « Erreur ! Source du renvoi
introuvable. Erreur ! Source du renvoi introuvable. », il est proposé ici de développer des
dispositifs de communication ciblés vers les touristes, encourageant des comportements
responsables vis-à-YLVGHOHXUVFRQVRPPDWLRQVG¶HDX
x
Partenaires à mobiliser : Collectivités territoriales - Professionnels de tourisme - Agences de
O¶HDX- Comité de Bassin
x
Dispositifs existants / modalités possLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : Démarche de tourisme
durable lancée par la région Midi-Pyrénées dans le cadre de son Agenda 21
x
Difficultés éventuelles : Difficile mobilisation des acteurs, notamment des touristes qui
visitent ponctuellement le territoire concerné
6.1.3.3.1
Utiliser les leviers dont disposent les collectivités : Intégrer le processus
G¶DGDSWDWLRQ GDQV OHV GRFXPHQWV GH SODQLILFDWLRQ ± SCoTs ruraux des
Pyrénées, PLU intercommunaux
x
Objectifs et explications : Favorisés par le cadre juridique national (lois Grenelle de
O¶(QYLURQQHPHQWORLGH0RGHUQLVDWLRQGHO¶$JULFXOWXUHHWGHOD3rFKHUqJOHPHQWFRQFHUQDQWOD
PLVHHQSODFHGH6&R7HWFO¶LQWpJUDWLRQGHVTXHVWLRQVUHOHYDQWGLUHFWHPHQWGHO¶DGDSWDWLRQ
au changement climatique devrait progressivement se développer6¶DJLVVDQWGXWRXULVPHHQ
montagne, et plus particulièrement des territoires vulnérables à la diminution de
O¶HQQHLJHPHQWO¶LQWpUrWGXGRFXPHQWGHSODQLILFDWLRQTX¶HVWOHSCoT HVWTX¶LOSHUPHWG¶DGRSWHU
une démarche davantage gOREDOLVDQWHTX¶XQHUpIOH[LRQjO¶pFKHOOHGHODVWDWLRQ, qui permettra
de tirer parti de FRPSOpPHQWDULWpVTX¶RIIUHQWGLIIpUHQWVWHUULWRLUHV(exemple : haute montagne /
moyenne montagne) pour amorcer une diversification économique.
x
Partenaires à mobiliser : Collectivités territoriales - ANEM
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : SCoT - Schémas
Départementaux de développement touristique
48
6.1.3.4.1
Engager une réflexion sur les modes de gestion des stations de ski
(concessions / contrats de délégation de gestion des stations de ski)
afin de favoriser O¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH
x
Objectifs et explications : Au vu du caractère structurant pour le territoire des activités de ski
dans les zones de monWDJQH O¶LQVWDOODWLRQ HW OD JHVWLRQ GHV UHPRQWpHV PpFDQLTXHV HW
équipements est considérée en France comme un service public. La gestion des stations,
FRPSUHQDQW SDU H[WHQVLRQ O¶DPpQDJHPHQW GX GRPDLQH VNLDEOH HVW VRXYHQW FRQILpH j GHV
opérateurs privés ou VRFLpWpV G¶pFRQRPLH PL[WHV YLD GHV FRQFHVVLRQV GH GpOpJDWLRQ GH
service. Dans la mesure où les modes de gestion impliquent des engagements à moyen-long
terme, consistent-LOVXQIDFWHXUG¶LQHUWLHTXLSRXUUDLWSpQDOLVHUODWUDQVLWLRQUDSLGHSRXUPHWWUH
en SODFH GHV VROXWLRQV G¶DGDSWDWLRQ ? /D UHFRPPDQGDWLRQ SRUWH VXU O¶HQJDJHPHQW G¶XQH
UpIOH[LRQJOREDOHVXUO¶LQWpJUDWLRQGHO¶DGDSWDWLRQGDQVles modes de gestion des stations (quel
W\SHGHFRQWUDWIDYRULVHUDLWO¶DGDSWDWLRQ ?).
x
Partenaires à mobiliser : ServLFHVGHO¶(WDW- Collectivités territoriales - ANEM - Propriétaires
de stations de ski
6.1.3.4.2
x
Encourager les expérimentations, les projets exemplaires de
diversification, voire de reconversion pour les stations les plus
vulnérables
Objectifs et explications : La GLYHUVLILFDWLRQ WRXULVWLTXH YHUV OHV DFWLYLWpV G¶pWp HVW G¶RUHV HW
GpMjHQJDJpHGDQVEHDXFRXSGHVWDWLRQVS\UpQpHQQHVGpYHORSSHPHQWG¶DFWLYLWpVWHOOHVTXH
OD UDQGRQQpH OH SDUDFKXWLVPH O¶HVFDODGH« /¶REMHFWLI GH GLYHUVLILFDWLRQ RX GH
GpYHORSSHPHQW G¶XQ WRXULVPH YHUW HW SDWULPRQLDO HVW G¶DLOOHXUV LQVFULW GDQV OHV D[HV GH
développement de la plupart des pôles touristiques pyrénéens (Montagne Basque, Vallée de
Baretous, Cauterets-3RQW G¶(VSDJQH $VSHW 6DLQW %pDW &RXVHUDQV +DXWH $ULqJH 3D\V GH
Luchon, CaQLJRX« Si la diversification est bien acceptée, la nécessité dans certains cas
G¶HQYLVDJHUXQHUHFRQYHUVLRQ (cas des stations connaissant déjà de sérieuses difficultés pour
OH WRXULVPH G¶KLYHU reste taboue, se heurtant notamment à la problématique du
déPDQWqOHPHQWG¶LQIUDVWUXFWXUHVH[LVWDQWHs, HWGHO¶DGDSWDWLRQ des hébergements touristiques
inDGDSWpVDXWRXULVPHG¶pWp/¶DGDSWDWLRQ des activités touristiques doit de ce fait comprendre
deux niveaux :
o
La diversification du tourisme hivernal : développement G¶DFWLYLWpVKRUVVNLSHQGDQWOD
saison KLYHUQDOH VSHFWDFOHV DFWLYLWpV VSRUWLYHV WHOOHV TXH O¶HVFDODGH HW OHV
promenades en montagne)
o
/H GpYHORSSHPHQW G¶XQ SURMHW touristique hors hiver WRXULVPH UXUDO G¶DYHQWXUH GH
plein air), ce qui implique souvent la reconversion des équipements touristiques
actuels, y-compris des logements.
/¶DSSXL SRXUUDLW SUHQGUH OD IRUPH G¶XQ IOpFKDJH ILQDQFLHU GX VRXWLHQ SXEOLF DX[ SRUWHXUV GH
projet sur ces reconversions/diversifications. A court terme, les mesures techniques de
VpFXULVDWLRQ GH O¶HQQHLJHPHQW SRXUUDLHQW rWUH VRXWHQXHs ORUVTX¶XQ SURMHW GH UHFRQYHUVLRQ diversification sur le long terme est amorcé.
x
Partenaires à mobiliser : Collectivités territoriales - ANEM - DATAR
x
Dispositifs existants / modalités possibles GH PLVH HQ °XYUH : Pôles touristiques
pyrénéens ; SFKpPD LQWHUUpJLRQDO G¶DPpQDJHPHQW HW GH GpYHORSSHPHQW GH PDVVLI : avec
49
pour DPELWLRQ GH SURSRVHU XQ SURMHW G¶DPpQDJHPHQW HW GH GpYHORSSHPHQW GX PDVVLI VXU
TXLQ]H j YLQJW DQV GRFXPHQW G¶RULHQWDWLRQ VWUDWpgique, afin de servir de base aux
programmes mis en place par les différents acteurs publics (collectivités, PNR, etc.), un tel
VFKpPD SRXUUDLW LQWpJUHU OD QpFHVVLWp GH SUHQGUH HQ FRPSWH O¶DGDSWDWLRQ DX FKDQJHPHQW
climatique dans les politiques relatives aXWRXULVPHG¶KLYHU HQ SURFpGDQW jGHV DQDO\VHV GH
YXOQpUDELOLWp DX[ LPSDFWV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH DYDQW WRXW SURMHW G¶LQYHVWLVVHPHQW SDU
exemple.
x
Difficultés éventuelles : Mobilisation des acteurs et acceptabilité, coût du démantèlement
G¶LQIUDVWUXFWXUes, incertitude et manque de données locales suffisamment robustes
50
6.2 Enjeu 5 : /¶DGDSWDWLRQ GHs productions agricoles,
marines et des filières agro-alimentaires au
Les impacWV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU O¶DJULFXOWXUH YDULHQW VHORQ OH W\SH GH FXOWXUH HW OD
localisation géographique. Plusieurs impacts, parfois contradictoires, seront à considérer : évolution
GHV UHQGHPHQWV VRXV O¶HIIHW GH OD KDXVVH GHV WHPSpUDWXUHV HW GHV FRQcentrations en CO2,
prolifération des ravageurs et parasites, impacts du stress thermique sur la santé animale et
YpJpWDOH« /D TXHVWLRQ FHQWUDOH UHVWH FHOOH GH OD UHVVRXUFH HQ HDX GRQW OD EDLVVH GH GLVSRQLELOLWp
pourrait remettre en cause la faisabilité de certaines cultures (maïs irrigué dans les territoires sous
influence de la Garonne, grandes cultures dans le picto-charentais ?). La question des cultures
« identitaires » et labellisée est par ailleurs particulièrement prégnante dans un contexte de
changement climatique (viticulture à Bordeaux et cognac dans le picto-charentais, fromages dans le
0DVVLI &HQWUDO« 'HV RSSRUWXQLWpV SRXUUDLHQW QpDQPRLQV pPHUJHU QRXYHOOHV ILOLqUHV DJULFROHV
DOORQJHPHQWGHVVDLVRQVGHSkWXUDJHHQPRQWDJQH«.
Territoires témoins :
/¶HQVHPEOH GHV HVSDFHV DJULFROHV GX *UDQG 6XG-ouest est concerné par les risques liés aux
évolutions climatiques j GHV GHJUpV GLYHUV HQ IRQFWLRQ GHV VSpFLILFLWpV GH O¶DJULFXOWXUH TXL \ HVW
pratiquée. Nombre de pistes stratégiques évoquées ci-après doivent ainsi être envisagées pour
chacun de ces espaces. Certains territoires paraissent néanmoins cristalliser les enjeux de
O¶DGDSWDWLRQGDQVOH*UDQG6XG-ouest :
-
Les territoires sous influence de la Garonne et picto-charentais : caractérisés par une
DJULFXOWXUHGpSHQGDQWODUJHPHQWGHO¶irrigation HWGH QRPEUHX[ODEHOVGHTXDOLWpO¶DGDSWDWLRQ
revêt une importance majeure, tant le changement climatique est susceptible de demander
des modifications profondes des pratiques actuelles
-
Le Massif Central, avec la nécessité de prévoir des dispositions permettant de réduire la
YXOQpUDELOLWpGHVILOLqUHVG¶pOHYDJHDX[VpFKHUHVVHVQRWDPPHQW
6.2.2 Orientation phare : Favoriser les filières et systèmes productifs
viables pour les productions végétales et les activitéVG¶pOHYDJH
/H PDQTXH G¶HDX FRQVWLWXH OD SULQFLSDOH PHQDFH TXL SqVH VXU O¶DJULFXOWXUH GDQV OHV WHUULWRLUHV
FRQVLGpUpV ,O HVW SRVVLEOH GH UpGXLUH OHV EHVRLQV HQ HDX GH O¶DJULFXOWXUH HQ PLVDQW VXU GHV DFWLRQV
telles que OD VpOHFWLRQ G¶HVSqFHV SOXV WROpUDQWHs aux sécheresses, la modification de certaines
pratiques agricoles. Ces mesures, si elles doivent être explorées, paraissent insuffisantes face à
O¶DPSOHXUGHVFKDQJHPHQWV
Il apparaît ainsi que le changement climatique implique G¶HQJDJHU XQH réflexion globale la
VSpFLILFLWp GH O¶DJULFXOWXUH des territoires (grandes cultures irriguées, agriculture de qualité
labellisée) dans un contexte de changement climatique, en adoptant un raisonnement par filières,
LQWpJUDQWO¶HQVHPEOHGHVDFWHXUVFRQFHUQpV,OV¶DJLt, LQILQHG¶rWUHHQPHVXUHGHGpILQLUSRXUFKDTXH
filière sensible, GHV VWUDWpJLHV G¶pYROXWLRQ WHQDQW FRPSWH GHV VFpQDULRV FOLPDWLTXHV HW GX
FRQWH[WHVRFLRpFRQRPLTXHHWWHUULWRULDOGDQVOHTXHOHOOHVV¶LQVFULYHQW.
51
6.2.3 Propositions GHSLVWHVSRXUO¶DFWLRQ
3LVWHVG¶DFWLRQV
Dimension
Evaluer filière par filière les risques et opportunités liés au changement
climatique dans les territoires du Grand Sud-ouest
Encourager la recherche sur les alternatives aux filières agricoles et modes
de production qui devraient souffrir du changement climatique
Connaissances
Fédérer les dispositifs de suivi / observation des impacts du changement
FOLPDWLTXHVXUO¶DJULFXOWXUH et les productions marines
InfRUPHUHWVHQVLELOLVHUO¶HQVHPEOHGHVDFWHXUVGHODILOLère agro-alimentaire,
ainsi que les consommateurs, au changement climatique
Sensibilisation
Favoriser les collaborations entre agriculteurs et chercheurs
Développer des réflexions en amont pour bâtir des dispositifs permettant la
réaction aux sècheresses par filière, incluant des mécanismes de solidarité
territoriale
Gouvernance
,QWpJUHUO¶DGDSWDWLRQGDQVOHV3ODQVUpJLRQDX[DJULFXOWXUHGXUDEOH
Réglementaire et
Opérationnel
$GDSWHUOHFKDPSGHO¶pFR-conditionnalité des aides au changement
climatique
Promouvoir dHVV\VWqPHVG¶DVVXUDQFHfavorisant O¶DGDSWDWLRQGHV
agriculteurs aux effets du changement climatique
6.2.3.1.1
x
Evaluer filière par filière les risques et opportunités liés au changement
climatique dans les territoires du Grand Sud-ouest
Objectifs et explications : /¶DJULFXOWXUH FRQVWLWXH O¶un des secteurs les plus vulnérables au
changement climatique, en raison des nombreuses interactions existant entre les productions
et le climat. /¶pYROXWLRQGHVWHQGDQFHVFOLPDWLTXHVKDXVVHGHVWHPSpUDWXres, modification du
UpJLPH GHV SUpFLSLWDWLRQV HW O¶pYHQWXHOOH PXOWLSOLFDWLRQ G¶pYpQHPHQWV FOLPDWLTXHV H[WUrPHV
auront des impacts divers sur les productions agricoles.
Or O¶LPSRUWDQFH GH O¶DJULFXOWXUH GDQV OH *UDQG 6XG-ouest rend centrale la problématique de
O¶DGDSWDWLRQ Des connaissances sur la réaction de différentes cultures au changement
FOLPDWLTXH VRQW GpMj GLVSRQLEOHV JUkFH j GHV SURMHWV GH UHFKHUFKHV PHQpV j O¶pFKHOOH
nationale principalement :
o
/¶pWXGH CLIMATOR met notamment en avant la vulnérabilité de la maïsiculture,
indiquant que celle-ci, dans sa répartition géographique actuelle, serait très fortement
impactée par le changement climatique. Cela se traduirait par des pertes de
rendements significatives et des besoins accrus en eau dans le Sud-ouest &¶HVW
SRXUTXRLO¶pWXGHpYRTXHODSRVVLELOLWpG¶XQHUHORFDOLVDWLRQGHFHVFXOWXUHVYHUVOHQRUG
de la France, où les conditions climatiques deviendraient progressivement plus
favorables. La problématique est prégnante dans le Sud-ouest, le maïs représentant
52
actuellement plus de 70% des surfaces irriguées en Aquitaine, Midi-Pyrénées et
Poitou-Charentes.
o
&RQFHUQDQWODYLJQHVLG¶DSUqV&/,0$725XQHPRGLILFDWLRQGHVSUDWLTXHVFXOWXUDOHV
GHYUDLWSHUPHWWUHO¶DGDSWDWLRQGHVYLJQREOHVLOIDXWV¶DWWHQGUe à une évolution majeure
dans les caractéristiques des vins produits. Cela impacterait fortement les grandes
zones viticoles du Grand Sud-ouest (vignobles bordelais en Aquitaine, cognac en
Poitou-&KDUHQWHV QRWDPPHQW /¶LPSRUWDQFH GH OD QRWLRQ GH WHUURLU en viticulture
LPSOLTXH GH GLVSRVHU G¶pOpPHQWV j XQH pFKHOOH WUqV ILQH GRQQpHV FOLPDWLTXHV
caractéristiques des sols, matériel des agriculteurs) pour évaluer les conséquences
du changement climatique. A noter : le projet GICC TERRADCLIM (échelle nationale),
coordonné par le CNRS, qui a pour objectif de mettre en place une méthodologie de
PRGpOLVDWLRQ VSDWLDOH GX FOLPDW DGDSWpH DX[ pFKHOOHV ILQHV DILQ G¶DSSRUWHU GHV
réponses aux conséquences futures du changement climatique sur la viticulture, en
procédant à une simulation adaptée.
o
6¶DJLVVDQW GHV SUDLULHV O¶pWXGH &/,0$725 VRXOLJQH XQH GLPLQXWLRQ GX UHQGHPHQW
estival, avec pour conséquence une augmentation du report fourrager. Le facteur
hydrique limiterait fortement les productions fourragères dans les régions du Sud et
GH O¶2XHVW (Q WRXW pWDW GH FDXVH XQH PHLOOHXUH FRQQDLVVDQFH j O¶pFKHOOH ORFDOH GH
O¶LPSDFWGHVFDQLFXOHVHWVpFKHUHVVHVVXUODPRUWDOLWpGHVSUDLULHVFRQVWLWXHXQHSLVWH
de recherche à explorer.
o
%LHQ TXH O¶RQ UHFHQVH FHUWDLQHV pWXGHV VXU le sujet, menées notamment par
O¶,)5(0(5OHVILOLqUHVDTXDFROHVFRQFK\OLFXOWXUHSLVFLFXOWXUHG¶LPSRUWDQFHPDMHXUH
dans le Grand Sud-RXHVWVRXIIUHQWG¶XQGpILFLWGHFRQQDLVVDQFHVVXUOHXUYXOQpUDELOLWp
au changement climatique. Or par exemple, des épLVRGHVGHPRUWDOLWpG¶KXvWUHVGDQV
le Sud-ouest ont été directement mis en lien avec des conditions climatiques
particulières, favorables au développement de virus et bactéries (cas de mortalité des
KXLWUHVFUHXVHVHQ,OV¶DJLWOjG¶XQHSULRULWpGHrecherche à mettre en avant.
$X YX GH O¶DPSOHXU GHV LPSDFWV DWWHQGXV O¶DGDSWDWLRQ LPSOLTXHUD GHV PRGLILFDWLRQV HQ
SURIRQGHXU GHVV\VWqPHVDJULFROHV&HVPRGLILFDWLRQVQHSRXUURQWVHIDLUHTX¶HQV¶DSSX\DQW
sur des connaissances solides, plus fines au niveau local. Cela implique de poursuivre et
G¶LQWHQVLILHUODUHFKHUFKHHWO¶REVHUYDWLRQVXUOHVXMHW, HWQRWDPPHQWVXUOHVILOLqUHVTXLQ¶RQWpWp
que peu étudiées (maraichage, horticulture, pêche et aquaculture). On insiste ici sur la notion
de filière O¶pWude des vulnérabilités au changement climatique doit considérer le contexte ± y
compris socio-économique - GDQV OHTXHO V¶LQVFULW O¶DJULFXOWXUH HW SUHQGUH HQ FRPSWH OD
FDSDFLWpG¶DGDSWDWLRQDXWRQRPHGHVDJULFXOWHXUV
x
Partenaires à mobiliser : Services de O¶(WDW - &KDPEUHV 5pJLRQDOHV G¶$JULFXOWXUH - MétéoFrance ± IPSL - Professionnels du monde agricole et de la pêche - INRA - CNRS ±
Laboratoires de recherche - IFREMER
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : programmes GICC et
ANR.
x
Difficultés éventuelles : Incertitude sur les modèles climatiques ± manque de projections
climatiques à court terme ± modélisation des événements extrêmes
6.2.3.1.2
x
Encourager la recherche sur les alternatives aux filières agricoles et
modes de production qui devraient souffrir du changement climatique
Objectifs et explications : DDQVODFRQWLQXLWpGHODUHFRPPDQGDWLRQSUpFpGHQWHLOV¶DJLW, audelà des études sur les vulnérabilités, de mobiliser la recherche sur des alternatives
53
économiquement viables permettant de favoriser les pratiques voire les cultures les plus
adaptées au climat futur, tout en considérant le contexte économique dans lequel elles
V¶LQVFULURQWHQVHPEOHGHODFKDvQHDJUR-alimentaire), mais également le lien étroit qui existe
HQWUHO¶DJULFXOWXUH dans le Grand Sud-ouest et les territoires. ,FLDXVVLGHVSLVWHVG¶DGDSWDWLRQ
ont été proposées dans le cadre de différents programmes de recherche. Il convient
G¶DSSURIRQGLU FHV SLVWHV HW G¶pWXGLHU OHXU IDLVDELOLWp OHXU FRW HW OHXU HIILFDFLWp GDQV OHV
différents contextes territoriaux du Grand Sud-ouest.
o
/¶pWXGH&/,0$725VRXOLJQHSDUH[HPSOHGHVRSSRUWXQLWpVSRWHQWLHOOHVSRXUODILOLqUH
du sorgho en remplacement du maïs dans le Grand Sud-ouest : le sorgho sera affecté
par un stress hydrique croissant, mais étant plus économe en eau que le maïs, des
modifications de pratiques (anticipation des semis, irrigation) pourraient permettre de
maintenir des rendements intéressants. Un travail en collaboration avec les
généticiens pour améliorer la productivité GX VRUJKR HVW SDU DLOOHXUV O¶XQH GHV SLVWHV
SUpFRQLVpHVGDQV&/,0$725SRXUDPRUFHUO¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH
o
Concernant la vigne, si des adaptations sont envisageables au niveau technique,
plusieurs éléments propres à la filière peuvent freiner la prise de décision : la longue
GXUpH GH YLH GH FHV FXOWXUHV SpUHQQHV O¶LQFHUWLWXGH VXU OHV LPSDFWV O¶HQMHX
pFRQRPLTXH « 'DQV OH FDV GH OD viticulture SOXV TX¶DLOOHXUV O¶LPSRUWDQFH G¶LQWpJUHU
GDQV OHV UHFKHUFKHV VXU O¶DGDSWDWLRQ OHV DVSHFWV VRFLRpFonomiques associés à la
filière (poids des traditions, segmentation du marché, cadre réglementaire lié aux
AOC) est à souligner.
o
6¶DJLVVDQWGHVSUDLULHV&/,0$725met en avant O¶LQWpUrWG¶DGDSWHUOHXUFRQGXLWHPDLV
également leur gestion et préconise une plus grande diversification des productions
fourragères afin de se prémunir contre les incertitudes climatiques.
Il conviendrait, au-GHOjGHO¶LGHQWLILFDWLRQGHPHVXUHVG¶DGDSWDWLRQ de réaliser des expériences
SLORWHV GH PLVH HQ °XYUH GHs alternatives jugées pertinentes à une échelle suffisamment
grande (échelle du Pays par exemple) pour étudier leur faisabilité et leur efficacité à long
terme, par le biais de conventions HQWUH DJULFXOWHXUV FKDPEUHV G¶DJULFXOWXUH HW FROOHFWLYLWpV
par exemple.
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHV GH O¶(WDW - &KDPEUHV 5pJLRQDOHV G¶$JULFXOWXUH - MétéoFrance ± IPSL - Professionnels du monde agricole et de la pêche - INRA - CNRS ±
Laboratoires de recherche - IFREMER
x
'LVSRVLWLIVH[LVWDQWVPRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUe : Financements FEADER ou
SURJUDPPH/($'(5SRXUODPLVHHQ°XYUHG¶H[SpULHQFHVSLORWHVG¶DGDSWDWLRQ
x
Difficultés éventuelles : Incertitude sur les modèles climatiques ± manque de projections
climatiques à court terme ± modélisation des événements extrêmes
6.2.3.1.3
x
Fédérer les dispositifs de suivi / observation des impacts du
FKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUO¶DJULFXOWXUH et les productions marines
Objectifs et explications : Des impacts du changement climatique sont déjà observés sur
O¶DJULFXOWXUH dans le Grand Sud-ouest. Le diagnostic de vulnérabilité a ainsi mis en avant :
o
des évolutions GDQV OHV FDOHQGULHUV FXOWXUDX[ QRWDPPHQW SRXU O¶DUERULFXOWXUH HW OD
viticulture XQ LQGLFDWHXU GH VXLYL GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH GH O¶21(5& PHW SDU
exemple en avant une nette corrélation entre les dates de vendange du Saint-Emilion
(Gironde) HW OH FOLPDW WKHUPLTXH GH O¶DQQpH VRPPH GHV WHPSpUDWXUHV PR\HQQHV
journalières >10°C) entre 1960 et 2005
54
o
le développement et O¶extension GH O¶DLUH GH UpSDUWLWLRQ vers le nord et en altitude de
ravageurs et parasites : on citera le cas du taupin en Poitou-Charentes, ravageur dont
OH GpYHORSSHPHQW SHXW rWUHPLV HQ UHODWLRQ G¶DSUqV $UYDOLV-Institut du Végétal, avec
des conditions climatiques favorables
o
O¶H[WHQVLRQvers le nord et la prolifération de vecteurs de maladies animales : on peut
FLWHUO¶H[HPSOH de la fièvre catarrhale ovine, qui dans le Sud-ouest, a particulièrement
touché O¶$ULqJH OD +DXWH-Garonne, les Hautes-Pyrénées ainsi que les PyrénéesAtlantiques, entraînDQWO¶LQIHFWLRQGHQRPEUHX[ ruminants
o
des évolutions GHO¶DLUHGHUpSDUWLWLRQGHVHVSqFHVDTXDWLTXHV et marines : une étude
GH O¶,)5(0(5 SRUWDQW VXU OH *ROIH GH *DVFRJQH D UpYpOp TXH OH UpFKDXIIHPHQW
climatique y a provoqué une augmentation des espèces subtropicales, dont la
reproduction est directement influencée par la température.
$GHVILQVG¶DPpOLRUDWLRQGHVFRQQDLVVDQFHVG¶DQWLFLSDWLRQHWGHVHQVLELOLVDWLRQLl est proposé
de IpGpUHU OHV GLIIpUHQWV GLVSRVLWLIV GH VXLYL HW G¶REVHUYDWLRQ, de définir un catalogue
G¶LQGLFDWHXUV des impacts du changement climatique (dates de semis, dates de vendanges,
dates de récoltes, LQIHFWLRQV SDU OD ILqYUH FDWDUUKDOH RYLQH« ± impliquant notamment les
professionnels agricoles, et G¶en organiser un suivi régulier. /¶pFKHOOHLQWHU-régionale apparait
SDUWLFXOLqUHPHQW SHUWLQHQWH V¶DJLVVDQW QRWDPPHQW GX VXLYL GH O¶pYROXWLRQ GHV DLUHV GH
répartition (espèces aquatiques, ravageurs et parasites).
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHV GH O¶(WDW - &KDPEUHV 5pJLRQDOHV G¶$JULFXOWXUH Professionnels du monde agricole et de la pêche - INRA - CNRS ± Laboratoires de
recherche - IFREMER
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : LQGLFDWHXUV GH O¶21(5&
base de données Phénoclim sur les cultures fruitières, suivi des dates de vendange en lien
avec le changement climatique réalisé par exemple par le Bureau national interprofessionnel
du Cognac, VXLYLSDUO¶,15$GHO¶pYROXWLRQGHO¶DLUHGHUpSDUWLWLRQGHVUDYDJHXUV On peut citer
également la création récente en Poitou-&KDUHQWHV GH O¶2EVHUYDWRire Régional sur
O¶$JULFXOWXUHHWOH&KDQJHPHQWF/LPDWLTX(VHSWHPEUH
x
Difficultés éventuelles : Coût du suivi des données
6.2.3.2.1
x
,QIRUPHU HW VHQVLELOLVHU O¶HQVHPEOH GHV DFWHXUV GH OD ILOLqUH DJURalimentaire, ainsi que les consommateurs
Objectifs et explications : /¶DPSOHXU GHV LPSDFWV DWWHQGXV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU
O¶DJULFXOWXUHGDQVOH*UDQG6XG-ouest impliquera de mener une réflexion en profondeur sur les
pYROXWLRQVTX¶LOVHUDQpFHVVDLUHG¶LPSXOVHUSRXUDVVXUHUODYLDELOLWpGHO¶DJULFXOWXUH'¶DSUqVOHV
éléments de diagnostic dont nous disposons, la problématique semble être la plus prégnante
SRXU OHV FXOWXUHV H[WUrPHPHQW GpSHQGDQWHV GH O¶LUULJDWLRQ GDQV OHV WHUULWRLUHV VRXV LQIOXHQFH
de la Garonne et le picto-charentais, pour lesquels le changement climatique constitue une
réelle menace ; pour les prairies, soumises à des épisodes de sécheresses qui se
multiplieront, mais également pour la viticulture, étroitement liée à la notion de terroir (avec
des productions porteuVHVG¶XQHLGHQWLWpWUqVDQFUpHDXQLYHDXORFDOHWGRQWOHVFRQGLWLRQVGH
production actuelles et les caractéristiques sont encadrées par des cahiers des charges stricts
$2& 1RXV O¶DYRQV YX O¶DPpOLRUDWLRQ GHV FRQQDLVVDQFHV ± et plus particulièrement
O¶acquisition de connaissances fines au niveau local sur les impacts du changement climatique
± est un pré requis fondamental pour envisager une adaptation en profondeur. Mais cette
adaptation ne pourra VH IDLUH TX¶DYHF XQH pYROXWLRQ GH O¶HQVHPEOH GH OD ILOLère agroalimentaire correspondante, voire des habitudes alimentaires, notamment dans le cas
55
G¶LQWURGXFWLRQ GH QRXYHOOHV ILOLqUHV ,O VHUD GRQF QpFHVVDLUH G¶LQWpJUHU O¶HQVHPEOH GHV
composantes socio-économiques et territoriales SURSUHV j FKDTXH ILOLqUH G¶où un effort
SDUWLFXOLHUG¶LQIRUPDWLRQHWGHVHQVLELOLVDWLRQ
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHV GH O¶(WDW - &KDPEUHV 5pJLRQDOHV G¶$JULFXOWXUH Collectivités territoriales - Professionnels du monde agricole et de la pêche - FranceAgriMer
x
Dispositifs existDQWV PRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ °XYUH : 6DORQVGH O¶DJULFXOWXUHHW
autres événements réunissant professionnels et consommateurs
x
Difficultés éventuelles : modification structurelle, évolutions des pratiques et comportements
6.2.3.2.2
Favoriser les collaborations entre agriculteurs et chercheurs
Objectifs et explications : $ILQ GH IDYRULVHU O¶DGDSWDWLRQ GH O¶DJULFXOWXUH DX FKDQJHPHQW
climatique, il apparaît nécessaire de développer des échanges entre le monde de la
UHFKHUFKH HW OHV SURIHVVLRQQHOV GDQV O¶RSWLTXH G¶XQH FROODERUDWLRQ © à double sens » qui
SHUPHWWUDLW G¶XQH SDUW O¶DSSURSULDWLRQ SDU OHV DJULFXOWHXUV GHV UpVXOWDWV GH OD UHFKHUFKH HW
G¶DXWUHSDUWO¶LQWpJUDWLRQDX[pWXGHVPHQpHVGHVDWWHQWHVHWUHWRXUVG¶H[SpULHQFHVGXPRQGH
agricole. Pour développer ces collaborations, plusieurs pistes sont à investiguer, notamment :
o
O¶LQWpJUDWLRQ des résultats des travaux de recherche dans les formations des
agriculteurs et conseillers agricoles, et O¶LPSOLFDWLRQdHVLQVWLWXWVG¶HQVHLJQHPHQWGDQV
les programmes de recherche ;
o
le développement des systèmes de financements publics privilégiant les programmes
de recherche en lien avec les agriculteurs.
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHV GH O¶(WDW - &KDPEUHV 5pJLRQDOHV G¶$JULFXOWXUH Professionnels du monde agricole et de la pêche ± Instituts de formation - Agence Nationale
de la Recherche ± Laboratoires de recherche
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : Programmes GICC,
programmes ANR
x
Difficultés éventuelles : La collaboration entre les différents acteurs (experts et agriculteurs)
6.2.3.3.1
x
Développer des réflexions en amont pour bâtir des dispositifs
permettant la réaction aux sècheresses par filière, incluant des
mécanismes de solidarité territoriale
Objectifs et explications : Les données de Météo-France analysées dans le cadre de la
présente étude soulignent une tendance à la hausse générale du temps passé en état de
sécheresse dans le Grand Sud-ouest au long du XXIe siècle, le littoral atlantique et le territoire
picto-charentais apparaissant particulièrement impactés. La sécheresse survenue durant le
printemps 2011 a mis en évidence les conséquences importantes que peuvent engendrer les
HIIHWV FRQMXJXpV G¶XQ VWUHVV K\GULTXH HW WKHUPLTXH LQWHQVHV, mais également les difficultés
liées à la prise de décision en situation d¶XUJHQFH /¶REMHFWLI GH FHWWH SLVWH G¶DFWLRQ est de
développer, en amont de ces événements climatiques, des dispositifs permettant la réaction
aux sècheresses, filière par filière ; proposant des solutions élaborées ex ante et cohérentes à
O¶pFKHOOH LQWHU-régionale, qui pourraient être activées en cas de crise /¶pODERUDWLRQ GH FHV
solutions implique une concertation avec O¶HQVHPEOH GHV DFWHXUV FRQFHUQpV 6HUYLFHV GH
O¶EWDW FKDPEUHV G¶DJULFXOWXUH V\QGLFDWV SURIHVVionnels UpVHDX[ HW DVVRFLDWLRQV«). Ces
56
dispositifs devraient notamment tenir compte et appuyer les initiatives de solidarité entre les
agriculteurs et les territoires qui ont été recensées lors de la sécheresse 2011.
x
Partenaires à mobiliser : Services de O¶(WDW - &KDPEUHV 5pJLRQDOHV G¶$JULFXOWXUH Collectivités territoriales ± Syndicats professionnels
x
Difficultés éventuelles : Coût des dispositifs à envisager, lien avec la Commission
Européenne
6.2.3.4.1
x
,QWpJUHUO¶DGDSWDtion dans les Plans régionaux Agriculture durable
Objectifs et explications : Les plans UpJLRQDX[ GH O¶DJULFXOWXUH GXUDEOH 35$' VRQW GHV
documents stratégiques définissant des orientations en régions relatives :
o
aux pratiques et systèmes de culture,
o
au développement
commercialisation,
o
DXGpYHORSSHPHQWGHVSURGXFWLRQVEpQpILFLDQWG¶XQPRGHGHYDORULVDWLRQGHODTXDOLWp
HWGHO¶RULJLQH
o
aux modalités de protection et de mise en valeur des terres agricoles,
o
à la gestion des ressources naturelles,
o
DXGpYHORSSHPHQWGHVVRXUFHVG¶pQHUJLHG¶RULJLQHDJULFROH
des
filières
de
production,
de
transformation
et
de
,O HVW SURSRVp G¶\ LQWpJUHU V\VWpPDWLTXHPHQW HW H[SOLFLWHPHQW OHV HQMHX[ GH O¶DGDSWDWLRQ ±
QRWDPPHQW OD TXHVWLRQ GH O¶DGpTXDWLRQ HQWUH FXOWXUHV SUpVHQWHV / développées et ressource
en eau disponible actuellement et dans le futur, ce qui implique que soit réalisé un diagnostic
fin des vulnérabilités des agricultures régionales au changement climatique (voir 6.2.3.1.1 Evaluer filière par filière les risques et opportunités liés au changement climatique dans les
territoires du Grand Sud-ouest).
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHV GH O¶(WDW - &KDPEUHV 5pJLRQDOHV G¶$JULFXOWXUH Collectivités territoriales - Professionnels du monde agricole
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : Plan régional agriculture
durable, FUppSDUODORLGHPRGHUQLVDWLRQGHO¶DJULFXOWXUHHWGHODSrFKHGXMXLOOHW
6.2.3.4.2
Adapter le champ de O¶pFR-conditionnalité des aides au changement
climatique
x
Objectifs et explications : Dans les dispositifs de soutien au monde agricole, le principe
G¶pFR-FRQGLWLRQQDOLWp VXERUGRQQH O¶DWWULEXWLRQ G¶XQH VXEYHQWLRQ GLUHFWH j XQ DJULFXOWHXU DX
respect de noUPHVHQYLURQQHPHQWDOHV/¶REMHFWLIGHODSUpFRQLVDWLRQHVWG¶LQVFULUHGHVFULWqUHV
G¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHGDQVOHFKDPSGHO¶pFR-conditionnalité dans différents
GLVSRVLWLIV DILQ GH VRXWHQLU OD GLYHUVLILFDWLRQ GHV FXOWXUHV O¶DGRSWLRQ GH FXOtures moins
FRQVRPPDWULFHV RX HQFRUH OHV SUDWLTXHV FXOWXUDOHV pFRQRPHV HQ HDX ,O V¶DJLW HQ RXWUH
G¶pWDEOLU GHV FULWqUHV G¶DGDSWDWLRQ FRKpUHQWHV j O¶pFKHOOH LQWHU-régionale, compte-tenu des
contextes locaux.
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHV GH O¶(WDW - &KDPEUHV 5pJLRQDOHV G¶$JULFXOWXUH Collectivités territoriales - Professionnels du monde agricole
57
x
'LVSRVLWLIVH[LVWDQWVPRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUH : FEADER (Fonds Européen
Agricole pour le Développement Rural) - CPER ± volet agricole
x
Difficultés éventuelles : ,PSOLTXH GH GLVSRVHU G¶XQH FRQQDLVVDQFH ILQH GHV LPSDFWV GX
changement climatique et un travail de concertation afin de développer des critères cohérents.
3DU DLOOHXUV GHV LQWHUURJDWLRQV VRQW j QRWHU TXDQW j O¶pYROXWLRQ GH OD 3ROLWLTXH Agricole
Commune (PAC).
6.2.3.4.3
3URPRXYRLU GHV V\VWqPHV G¶DVVXUDQFH favorisant O¶DGDSWDWLRQ GHV
agriculteurs aux effets du changement climatique
x
Objectifs et explications : /¶DVVXUDQFH FRQVWLWXH XQ DVSHFW GH O¶DGDSWDWLRQ DX FKDQJHPHQW
climatique ± événements extrêPHV SDUWLFXOLqUHPHQW 1pDQPRLQV IRQGHU O¶DGDSWDWLRQ VXU FHV
V\VWqPHV FRPSRUWH GHV pFXHLOV DYHF GHV ULVTXHV GH PDODGDSWDWLRQ OD GLVSRQLELOLWp G¶XQH
SURWHFWLRQSDUOHVV\VWqPHVG¶DVVXUDQFHSHXWUpGXLUHOHVPRWLYDWLRQVLQGLYLGXHOOHVjV¶DGDSWHU
jO¶DSSDULWLRQO¶H[DFHUEDWLRQG¶XQULVTXH3RXUUHPpGLHUjFHSUREOqPHTXLFRQGXLWQRWDPPHQW
j DFFURvWUH OHV FRWV SRXU OHV DVVXUHXUV HW GH IDLW OHV SULPHV G¶DVVXUDQFH GHV PpFDQLVPHV
LQQRYDQWV VRQW pODERUpV WHOV TXH O¶DVVXUDQFH LQGLFpH index based insurance) : LO V¶DJLW GH
corréler le versement des sommes à un paramètre climatique (exemple : si les précipitations
VRQWLQIpULHXUHVjXQVHXLOFULWLTXHHWQRQjO¶RFFXUUHQFHGHGpJkWV&HWWHSLVWHG¶DGDSWDWLRQ
consiste à participer aux réflexions VXU OH U{OH GH O¶DVVXUDQFH GDQV O¶DGDSWDWLRQ GX VHFWHXU
agricole, HQDUWLFXODWLRQDYHFOHVUpIOH[LRQVPHQpHVjO¶pFKHOOHQDWLRQDOHHWHXURSpHQQHHWj
DSSRUWHUXQFRQVHLODX[SURIHVVLRQQHOVGXVHFWHXUVXUO¶pYROXWLRQGHV GLVSRVLWLIVG¶DVVXUDQFH
SRXUIDYRULVHUO¶DGDSWDWLRQ
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHV GH O¶(WDW - &KDPEUHV 5pJLRQDOHV G¶$JULFXOWXUH Collectivités territoriales ± FFSA - 3URIHVVLRQQHOV GH O¶DVVXUDQFH - Professionnels du monde
agricole et de la pêche
x
Difficultés éventuelles : Nouveaux dispositifs à mettre en place ± $UWLFXODWLRQDYHFO¶pFKHORQ
national et européen
58
6.3 Enjeu 6 /¶DGDSWDWLRQ GHV IRUrWV DX[ pYROXWLRQV
climatiques à venir
6.3.1
/HVpOpPHQWVGHGLDJQRVWLFG¶DSUqVOHUDSSRUWGHSKDVH
Les forêts occupent une place importante dans le Grand Sud-ouest, avec notamment le massif des
Landes de Gascogne (situé à cheval entre 2 territoires cohérents : le littoral atlantique et les territoires
VRXV LQIOXHQFH GH OD *DURQQH TXL DVVXUH XQH SDUW LPSRUWDQWH GH OD SURGXFWLRQ GH ERLV GH O¶LQWHUrégion. Forêt monospécifique sur sol sableux, elle est particulièrement sensible aux événements
extrêmes (tempêtes, canicules) et aux ravageurs et parasites, deux facteurs de pressions amplifiés
par le changement climatique. OQV¶DWWHQGSDUDLOOHXUVjXQHH[WHQVLRQGes zones sensibles aux feux
de forêt aux régions peu touchées actuellement et à un renforcement du risque dans les zones qui y
sont déjà soumises.
6L OHV WUDYDX[ GH UHFKHUFKH VRQW QRPEUHX[ HW SHUPHWWHQW FRQWLQXHOOHPHQW G¶DFFURvWUH OHV
FRQQDLVVDQFHVVXUO¶pYROXWLRQGHVIRUrWVHQUpSRQVHDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHO¶LQFHUWLWXGHUHVWHXQH
donnée fondamentale. Mais la spécificité de la gestion forestière réside dans la longueur des cycles :
OHVGpFLVLRQVSULVHVDXMRXUG¶KXLDXURQWGHVUpSHUFXVVLRQVjWUqVORQJWHrme.
Territoires témoins : pour rendre compte de la diversité des problématiques forestières présentes
dans le Grand Sud-RXHVWOHFKRL[GHVWHUULWRLUHVWpPRLQVV¶HVWSRUWp :
-
'¶XQHSDUWVXUles Landes de Gascogne (Littoral / Territoires sous influence de la Garonne),
où la monospécificité de la forêt est une source majeurs de vulnérabilité
-
'¶DXWUH SDUW le Massif Central, où la question du rôle des forêts de montagne dans la
protection contre les risques doit être explorée dans un contexte de changement climatique et
O¶H[WHQVLRQ YHUV OH 1RUG GX ULVTXH © incendie » implique une adaptation de la politique de
prévention des risques.
6.3.2 Orientation phare : Adapter la forêt et structurer les nouvelles
filières économiques du bois
La sylviculture est une activité importante dans le Grand Sud-ouest et a fortiori dans Landes de
Gascogne ou le Massif-&HQWUDO $ WLWUH G¶H[HPSOH HQ GDQV OHV /DQGHV OD ILOLqUH © bois-papier7
pâtes » représentait 3 HPSORLVVDODULpVVRLWGHO¶HPSORLVDODULpGXGpSDUWHPHQW .
2U OHV PLOLHX[ IRUHVWLHUV VRQW VHQVLEOHV FRPPH O¶HQVHPEOH GH OD ELRGLYHUVLWp DX[ pYROXWLRQV
climatiques. La mono-spécificité de la forêt des Landes de Gascogne et le caractère montagnard du
0DVVLI FHQWUDO DFFHQWXHQW HQFRUH FHV VHQVLELOLWpV &µHVW SRXUTXoi la forêt doit être adaptée, tout
comme les filières économiques liées au bois LOFRQYLHQWG¶HQFRXUDJHUODGLYHUVLILFDWLRQGHVIRUrWVGH
FXOWXUH QRXYHOOHV HVVHQFHV PLHX[ DGDSWpHV DX FOLPDW GH GHPDLQ G¶LQFLWHU j OD FUpDWLRQ HW j OD
structuration de nouvelles filières économiques (filières adaptées à de nouvelles essences forestières,
bois-construction et bois-pQHUJLH SRXU DWWpQXHU OHV pYROXWLRQV FOLPDWLTXHV« ,O V¶DJLW pJDOHPHQW GH
SUpVHUYHU OD IRQFWLRQ VWUDWpJLTXH GHV IRUrWV SRXU O¶DGDSWDWLRQ HQ SDrticulier en montagne). Mais le
risque naturel est également inhérent aux massifs forestiers et doit être pris davantage en compte
GDQVO¶DGDSWDWLRQGHODIRUrW
7
Source &KLIIUHVFOpVGHO¶pFRQRPLHODQGDise, Edition 2010, CCI des Landes
59
6.3.3
3URSRVLWLRQVGHSLVWHVSRXUO¶DFWLRQ
3LVWHVG¶DFWLRQV
Dimension
Améliorer la connaissance des impacts du changement climatique sur les
PLOLHX[ IRUHVWLHU HW DVVXUHU OD SpUHQQLWp HW O¶LQWHURSpUDELOLWp GHV GLVSRVLWLIV
G¶REVHUYDWLRQ3LVWHG¶DFWLRQFRPPXQHjO¶HQMHXELRGLYHUVLWp
Connaissances
0HQHU XQH SROLWLTXH DFWLYH G¶DFTXLVLWLRQ GH VDYRLU VXU O¶DGDSWDWLRQ GHV
essences forestières aux conditions naturelles locales, présentes et futures
)DYRULVHU OH UHWRXU G¶H[SpULHQFHV VXU OHV SUDWLTXHV V\OYLFROHV GDQV OHV
Sensibilisation
Sensibiliser les élus, les professionnels et les propriétaires forestiers aux
évolutions à venir de la forêt
Intégrer la climatologie dans les formations des gestionnaires forestiers
Gouvernance
3URPRXYRLU OHV GpPDUFKHV SHUPHWWDQW G¶DVVXUHU XQH JHVWLRQ FRRUGRQQpH
des milieux forestiers sur de vastes territoires 3LVWHG¶DFWLRQFRPPXQHj
O¶HQMHXELRGLYHUVLWp
0HWWUHHQ°XYUHGHVGLVSRVLWLIVSHUPHWWDQWGHUpGXLUHOHPRUFHOOHPHQWGHV
parcelles forestières
,QWpJUHU OHV HQMHX[ GX FKDQJHPHQW HW GH O¶DGDSWDWLRQ FOLPDWLTXHV Gans les
orientations régionales forestières et les Plans Pluriannuels Régionaux de
Développement Forestier
Réglementaire et
Opérationnel
Adapter la politique de prévention du risque feu de forêt pour anticiper
Assurer la protection des forêts de montagne
6.3.3.1.1
x
0HQHU XQH SROLWLTXH DFWLYH G¶DFTXLVLWLRQ GH VDYRLU VXU O¶DGDSWDWLRQ GHV
essences forestières aux conditions naturelles locales, présentes et
futures
Objectifs et explications : $X UHJDUG GH O¶HQMHX pFRQRPLTXH HW pFRORJLTXH TXH FRQVWLWXe la
forêt, le changement climatique pourrait avoir un impact considérable sur le territoire du Grand
Sud-ouest. Ceux-FL SRXUUDLHQW SUHQGUH OD IRUPH GH GpSpULVVHPHQWV GHV IRUrWV G¶DWWDTXHV
amplifiée des ravageurs et parasites et de dommages imposés par des évènements
FOLPDWLTXHVH[WUrPHVLQFHQGLHVSRWHQWLHOVWHPSrWHVSOXVIUpTXHQWHV«5DSSHORQVTXHVXLWH
à la tempête de 2009, plus de 60% des arbres ont été couchés, inexploitables, dans le
département des Landes.
Au regard des forts impacts négatifs atteQGXV LO FRQYLHQW G¶HQFRXUDJHU OD UHFKHUFKH VXU OD
résistance des essences forestières locales, sur les nouvelles espèces adaptées et
valorisables économiquement, en WUDYDLOODQW QRWDPPHQW VXU O¶DGpTXDWLRQ DFWXHOOH HW IXWXUH
entre essences et stations foresWLqUHV HW VXU OHV IDFWHXUV j O¶RULJLQH GHV GpSpULVVHPHQWV
/¶HQMHXHVWG¶DQWLFLSHUDXSOXVYLWHOHVpYROXWLRQVOHVSRWHQWLDOLWpVHWGHSUpYHQLUOHVPHQDFHV
60
/¶DPpOLRUDWLRQ GH OD FRQQDLVVDQFH VXU OHV PLOLHX[ IRUHVWLHUV SHUPHWWUDLW G¶RULHQWHU OHV FKRL[
quant au devenir de la sylviculture : Quelle sylviculture pour demain ? <¶D-t-il un antagonisme
entre atténuation et adaptation de la forêt au changement climatique, eu égard à la production
énergie/bois ? Comment préserver la richesse écologique des forêts dans le futur, tout en
PDLQWHQDQWO¶DFWLYLWppFRQRPLTXH "«
Pour répondre à ces interrogations, il serait intéressant que les quatre régions de la MEDCIE
Grand Sud-ouest soutiennent les programmes de recherche sur le sujet.
x
Partenaires à mobiliser : Dépend des programmes de recherche. A minima : Services de
O¶(tat, Régions et FEADER.
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH /¶H[LVWHQFH GX S{OH GH
compétitivité Xylofutur, situé à Gradignan, dans la métropole bordelaise et soutenu par la
Région Aquitaine, dont la mission est de faire émerger des projets innovants au profit de la
filière forêt-bois-SDSLHU G¶$TXLWDLQH HVW XQ UpHO DWRXW SRXU OH *UDQG VXG-ouest. Plusieurs
SURJUDPPHV GH UHFKHUFKH RQW WUDLW j OD TXHVWLRQ GH O¶DYHQLU GH OD IRUrW face aux évolutions
climatiques :
o
Le programme « GIS pin maritime du futur » : variabilité génétique et adaptation du
pin maritime à la sécheresse ;
o
Le programme « CLIMAQ » : adaptation des forêts au changement climatique et
expérimentation concernant les plantations forestières à but énergétique ;
Dans le cadre du programme « CLIMAQ », le projet ABIOGEN propose de décrire les
mécanismes d'adaptation, sous contrainte hydrique, de 2 arbres forestiers de
plantation, d'intérêt majeur pour la région Aquitaine (pin maritime et eucalyptus) grâce
à 1/ l'analyse combinée de l'expression du génome et des caractères physiologiques,
2/ l'analyse de l'effet de la variabilité de gènes candidats sur la variation des
caractères adaptatifs et/ou des propriétés du bois.
Il convient de citer également comme un atout pour le grand Sud-ouest, et en particulier les
WHUULWRLUHV S\UpQpHQV O¶H[LVWHQFH GX *URXSHPHQW (XURSpHQ )UDQFH-Espagne pour les
Pyrénées )25(63,56LFHJURXSHPHQWQ¶HVWSDVVSpFLILTXHPHQWWRXUQpVXUO¶DGDSWDWLon au
FKDQJHPHQWFOLPDWLTXHGHODIRUrWLOV¶DJLWG¶XQRXWLOGHFRQQDLVVDQFHHWGHPRELOLVDWLRQGHV
acteurs essentiel. Son objectif est de trouver des solutions de gestion collective et de
mutualiser les coopérations pour contribuer au maintien et au développement des fonctions
économiques, écologiques et sociales des forêts. Des thématiques sont en cours de
réflexions collective, qui vont dans le sens de la présente réflexion : incendies, mobilisation et
commercialisation des produits forestiers, changement climatique, risques naturels,
interactions entre la forêt et les animaux sauvages...
6.3.3.1.2
x
)DYRULVHU OH UHWRXU G¶H[SpULHQFHV VXU OHV SUDWLTXHV DGRSWpHV GDQV OHV
Objectifs et explications : '¶DSUqVOHVSURMHFWLRQVGHVFOLPDWRORJXHVle climat du Sud-ouest
GH OD )UDQFH GHYUDLW VH UDSSURFKHU j PR\HQ HW ORQJ WHUPH G¶XQ FOLPDW GDYDQWDJH
PpGLWHUUDQpHQ 3RXU FHWWH UDLVRQ OH UHWRXU G¶H[SpULHQFH VXU OD IRUrW PpGLWHUUDQpHQQH VRQ
évolution, les essences les mieux adaptées au climat et les pratiques sylvicoles mises en
place, peut être précieux aux territoires du Grand sud-ouest.
/¶REMHFWLI HVW GRQF LFL GH IDYRULVHU OH UDSSURFKHPHQW DYHF OD 0('&,( *DQG 6XG-est, qui
UpDOLVHXQHpWXGHVLPLODLUHVXUO¶DGDSWDWLRQPDLVpJDOHPHQWGHPRQWHUGHQRXveaux projets
HQSDUWHQDULDWDYHFO¶(VSDJQHHWOH3RUWXJDOVXUODTXHVWLRQGHO¶DYHQLUGHODIRUrW
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHVGH O¶(WDW - 0LQLVWqUHGHO¶DJULFXOWXUH ± Régions du Grand
Sud-ouest et Grand Sud-est - provinces espagnoles et portugaiVHV«
61
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : Le programme de
coopération territoriale de l'espace SUD-Ouest Européen (SUDOE) soutient le développement
régional à travers le cofinancement de projets transnationaux par le biais du FEDER (Fonds
européen de développement régional). Les acteurs publics des régions espagnoles,
françaises, portugaises et britanniques (Gibraltar) peuvent contribuer à la croissance et au
développement durable de cet espace Sud-ouest européen en développant des projets de
coopération transnationale en matière d'innovation, d'environnement, de nouvelles
technologies de l'information et de développement urbain durable.
x
Difficultés éventuelles : en raison de la crise économique actuelle, les partenariats sont plus
GLIILFLOHV j PHQHU QRWDPPHQW DYHF O¶(VSDJQH TXL HVW IRUWHPHQW WRXFKpH &HUWDLQV SURMHWV
SkWLVVHQW DLQVL GHV GLIILFXOWpV pFRQRPLTXHV F¶HVW OH FDV DFWXHOOHPHQW DXWRXU GX FLUTXH GH
Gavarnie, dans les Hautes-3\UpQpHV TXL IDLW O¶REMHW G¶XQ SDUWHQDULDW )UDQFe-Espagne autour
GX VLWH FODVVp DX SDWULPRLQH PRQGLDO GH O¶816(&2 *DYDUQLH 0RQW 3HUGX R FHUWDLQHV
actions qui étaient prévues ont été abandonnée ou reportées.
6.3.3.2.1
x
Sensibiliser les élus, les professionnels et les propriétaires forestiers
aux évolutions à venir de la forêt
Objectifs et explications : Au regard des changements climatiques à venir, les élus,
professionnels et propriétaires forestiers ne sont pas toujours conscients de la nécessité à
adapter la forêt. Malgré le retour d¶H[SpULHQFH VXU OHV UpFHQWHV WHPSrWHV OHV SUDWLTXHV
IRUHVWLqUHV Q¶pYROXHQW SDV VXIILVDPPHQW SRXU SHUPHWWUH O¶DGDSWDWLRQ HW OD UpIOH[LRQ TXL OD
précède. Par exemple, après les tempêtes Klaus de Janvier 2009, comme Lothar et Martin en
1999, la majorité des propriétaires ont sollicité des aides pour replanter à l'identique.
,OQHV¶DJLWSDVLFLGHVHQVLELOLVHUjODQpFHVVLWpGHFKDQJHUUDGLFDOHPHQWOHVPRGHVGHIDLUHHW
les essences, mais davantage de montrer ce qui peut être fait, quelles sont les options et
surtout que des changements sont nécessaires, notamment pour adapter les filières
économiques.
&HWWH SURSRVLWLRQ G¶DFWLRQ FRQVLVWH GRQF j PHQHU GHV FDPSDJQHV GH VHQVLELOLVDWLRQ TXL
pourraient permettre aux professionnels de la forêt, aux propriétaires forestiers et aux élus
G¶rWUH j OHXU WRXU GHV UHODLV GH O¶LQIRUPDWLRQ YHUV OHV SDUWHQDLUHV ORFDX[ /¶HQMHX HVW in fine,
G¶LQFLWHU j OD FUpDWLRQ HW OD VWUXFWXUDWLRQ GH QRXYHOOHV ILOLqUHV pFRQRPLTXHV /HV VHFWHXUV
économiques qui fonctionnent bien aujourd'hui sont les bâtiments à ossature bois, le boisénergie, la parqueterie, la tonnellerie... Les activités de bricolage constituent également des
débouchés intéressants et les grandes surfaces spécialisées l'ont bien compris. Elles se
développent de plus en plus et sont très demandeuses de produits bois pour les lambris, les
parquets... La filière-ERLV GRLW V¶DGDSWHU DX[ pYROXWLRQV VRFLpWDOHV HW WURXYHU GHV GpERXFKHU
autant que possible locaux.
3RXUFHIDLUHLOHVWSURSRVpG¶RUJDQLVHUHQUpJLRQGHVVpPLQDLUHV VXUO¶DYHQLUGHODIRUrWTXL
UpXQLUDLHQW O¶HQVHPEOH GHV DFWHXUV GH OD ILOLqUH HW SRXUUDLW DERUGHU OHV DVSHFWV VXLYDQWV OHV
UHWRXUV G¶H[SpULHQFH GHV pYqQHPHQWV FOLPDWLTXHV SDVVpV OHV LPSDFWV GX FKDQJHPHQW
climatique sur la production, les premiers résultDWVGHODUHFKHUFKHVXUO¶DYHQLUGHODIRUrWHW
OHV QRXYHOOHV ILOLqUHV ERLV TX¶LO HVW SRVVLEOH GH PHWWUH HQ SODFH &HWWH SLVWH G¶DFWLRQV HVW
étroitement liée aux 3 objectifs précédents sur la connaissance et pourrait, in fine, donner lieu
jO¶pFULWXUHG¶XQ OLYUHEODQFVXUO¶DYHQLUGHO¶H[SORLWDWLRQIRUHVWLqUH
x
Partenaires à mobiliser 6HUYLFHVGHO¶(WDW - GIP Ecofor - Syndicat des sylviculteurs du Sudouest - ONF - INRA - CRPF - Collectivités - HQWUHSULVHVGHODILOLqUHERLV«
62
x
Dispositifs existants / modaliWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUH : La sensibilisation est déjà
DPRUFpH SDU OH ELDLV GHV 65&$( HQ FRXUV G¶pODERUDWLRQ VXU OHV TXDWUH UpJLRQV PDLV
pJDOHPHQWGHV3&(7,OV¶DJLUDGRQFGHYLVHUHQSULRULWpOHV&ROOHFWLYLWpVHWSURIHVVLRQQHOVTXL
Q¶RQWSDVpWpLmpliqués dans ce genre de démarches.
x
Difficultés éventuelles : La nécessité de toucher un grand nombre de personnes.
6.3.3.2.2
x
Intégrer la climatologie dans les formations des gestionnaires forestiers
Objectifs et explications : Cet objectif consiste à former aux enjeux du changement
climatique les gestionnaires forestiers. Cela permettrait une mise en pratique plus rapide
G¶DFWLRQVG¶DGDSWDWLRQGHODIRUrW
Cet objectif agit sur deux niveaux :
o
,OWRXFKHG¶XQHSDUWOHVpWXGLDQWVGLUHFWHPHQWGDQVOHXUFXUVXVGHIRUPDWion,
o
Mais également les gestionnaires de forêt déjà en activité, dans le cadre de la
formation professionnelle continue.
x
Partenaires à mobiliser : Organismes dispensant des formations telles les CAPA travaux
IRUHVWLHUV HQWUHWLHQ GH O¶HVSDFH UXUDO HW WUDYDux paysagers ; Bac pro forêt ; BTSA gestion
forestière, gestion et protection de la nature, et BTSA technico-FRPPHUFLDOSURGXLWVG¶RULJLQH
IRUHVWLqUH0LQLVWqUHGHO¶DJULFXOWXUH - CNFPT - 21)0pWpR)UDQFH«
x
Dispositifs existants / modalités possibles de mLVH HQ °XYUH : Chaque département
GLVSRVH G¶XQ 3ODQ GH )RUPDWLRQ GHV &ROOHFWLYLWpV /RFDOHV TXL SRXUUDLW rWUH DGDSWp /HV
RUJDQLVPHVLQGpSHQGDQWVFRPPHO¶21)GLVSRVHQWGHOHXUSURSUHSODQGHIRUPDWLRQ
6.3.3.3.1
x
0HWWUH HQ °XYUH GHV GLVSRVLWLIV permettant de réduire le morcellement
des parcelles forestières
Objectifs et explications : &RPPH LO D pWp LQGLTXp GDQV O¶HQMHX ELRGLYHUVLWp O¶H[LVWHQFH
G¶HVSDFHV QDWXUHOV G¶XQ VHXO WHQDQW HVW XQ YpULWDEOH DWRXW SRXU OD ELRGLYHUVLWp HQ SDUWLFXOLHU
dans XQFRQWH[WHGHFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWG¶DGDSWDWLRQVjSUpYRLU&HODYDGDQVOHVHQV
également de la continuité des corridors écologiques.
En ce sens, la question du morcellement du foncier se pose en termes de biodiversité, mais
pas seulement : celui-ci UHQGODJHVWLRQO¶H[SORLWDWLRQHWODPRELOLVDWLRQGHVERLVH[WUrPHPHQW
FRPSOLTXpHV TXHVWLRQ GH O¶DFFHVVLELOLWp DX[ SDUFHOOHV G¶H[SORLWDWLRQ GX GpERXFKp
pFRQRPLTXH G¶XQH SHWLWH TXDQWLWp GH ERLV SURGXLWH« 3DU OH MHX GHV VXFFHVVLRQV FH
handicap ne cesse GHV¶DFFHQWXHU2UOHPRUFHOOHPHQWGXIRQFLHUIRUHVWLHUHVWXQHWHQGDQFH
TXLVHYpULILHjO¶pFKHOOHQDWLRQDOHFRPPHGDQVOH*UDQG6XG-ouest : en Aquitaine, les forêts
VRQWSULYpHVjDORUVTX¶HQ3RLWRX-Charentes le morcellement des parcelles se traduit par
une moyenne de 1,6ha par propriétaire répartis en 4 parcelles. Or les effets du morcellement
pourraient amplifier encore les impacts du changement climatique et ne favoriseraient pas
O¶DGDSWDWLRQV\OYLFROHSRXUWDQWQpFHVVDLUHHQSDUWLFXOLHUGDQVOHs Landes de Gascogne.
/D PLVH HQ °XYUH GH GLVSRVLWLIV SHUPHWWDQW GH UpGXLUH OH PRUFHOOHPHQW GHV SDUFHOOHV
IRUHVWLqUHVYDGRQFGDQVOHVHQVG¶XQHJHVWLRQIRUHVWLqUHSOXVGXUDEOHHWGDYDQWDJHDGDSWpH
aux enjeux climatiques. Des dispositifs règlementaires vont déjà dans ce sens : loi n°2010GX-XLOOHWGHPRGHUQLVDWLRQGHO¶DJULFXOWXUHHWGHODSrFKHTXLGRQQHOHGURLWGH
préemption des propriétaires forestiers sur les parcelles forestières vendues par leurs voisins ;
'LVSRVLWLI G¶HQFRXUDJHPHQW ILVFDO j O¶LQYHVWLVVHPHQW HQ IRUrW ; Plan de Développement de
0DVVLISRXUDLGHUjPLHX[JpUHUOHVIRUrWV«
63
3RXU DOOHU SOXV ORLQ LO HVW SURSRVp FRPPH SLVWH G¶DFWLRQV SRVVLEOH GH VHQVLELOLVHU OHV
FROOHFWLYLWpV j O¶DFTXLVLWLRQ GH SDUFHOOHV IRUHVWLqUHV RX HQFRUH de généraliser le système de
ERXUVHIRQFLqUHIRUHVWLqUHjO¶HQVHPEOHGHVGpSDUWHPHQWVGXJUDQG 6XG-ouest, et en priorité
ceux qui ont des taux de boisement importants.
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : La Bourse foncière
forestière est un système qui permet de faciliter les transactions (échanges, achats ou ventes)
de petites parcelles forestières privées, en favorisant un contact entre acheteurs et vendeurs.
Il en existe une en Poitou-Charentes. Ce dispositif nécessite une animation qui est financée
par les conseils généraux. Une bourse foncière se déroule en plusieurs étapes WRXWG¶DERUG
il convient de choisir une zone productive et morcelée, située sur une ou plusieurs communes
FKRL[ YDOLGp SDU OHV pOXV ORFDX[ /¶DQLPDWHXU HQYRLH HQVXLWH XQH ILFKH G¶HQTXrWH DX[
propriétaires forestiers pour recenser les acheteurs et vendeurs potentiels. En parallèle, on
estime le coût de vente de la parcelle pour éviter toute tentative de spéculation et on constitue
un catalogue des acheteXUV HW YHQGHXUV /¶DQLPDWHXU RUJDQLVH HQVXLWH SOXVLHXUV
permanences en mairie, au cours desquelles il rencontre individuellement les propriétaires,
pour les aider à concrétiser leurs projets.
x
Partenaires à mobiliser : CRPF - Collectivités - Acteurs économiques dans le domaine de la
IRUrW«
6.3.3.4.1
x
,QWpJUHU OHV HQMHX[ GX FKDQJHPHQW HW GH O¶DGDSWDWLRQ FOLPDWLTXHV GDQV
les Orientations Régionales Forestières et les Plans Pluriannuels
Régionaux de Développement Forestier
Objectifs et explications : Les Orientations régionales forestières (ORF) fixent, pour 15 ans,
la stratégie à mener pour la gestion des forêts publiques et privées et pour le développement
des entreprises du bois, dans le contexte spécifique de la gestion durable. Elles sont la
déclinaison régionale de la politique forestière nationale. Les ORF traitent d'enjeux régionaux
majeurs, tant du point de vue écologique que social, économique et d'aménagement du
territoire.
Les quatre ORF correspondant aux régions de la MEDCIE Grand Sud-ouest datent au
PLQLPXP G¶XQH GL]DLQH G¶DQQpHV 2U GHSXLV OH FRQWH[WH D pYROXp QRWDPPHQW OD SULVH HQ
FRPSWH GH O¶HQMHX FRQVWLWXp SDU OH FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH : cette évolution peut justifier que
soient envisagée la révision précoce de cHVRULHQWDWLRQV/¶REMHFWLIHVWLFLGHOHVPHWWUHjMRXU
SRXUTXHOHFKDQJHPHQWHWO¶DGDSWDWLRQFOLPDWLTXHVILJXUHQWFODLUHPHQWGDQVOHVRULHQWDWLRQV$
PLQLPDO¶HQVHPEOHGHVREMHFWLIVSUpVHQWpVLFLSRXUUDLHQWSDUFRQVpTXHQW\rWUHLQWpJUpV
Pour ce qui est des Plans Pluriannuels Régionaux de Développement Forestier (PPRDF),
ceux-ci ont été instaurés par La Loi de Modernisation de O¶$JULFXOWXUHHWGHOD3rFKH parue en
juillet 2010 : celle-ci prévoit la mise en place de PPRDF dans chaque région, en faveur de
massifs où la mobilisation de bois est jugée prioritaire. Le PPRDF identifie les massifs
forestiers insuffisamment exploités pouvant donc mobiliser davantage de bois, et définit un
programme G¶DFWLRQV SULRULWDLUHV pour accompagner le développement /¶REMectif recherché
HVWG¶REWHQLUune meilleure valorisation économique du bois et de ses différents usages, tout
en tenant compte des marchés existants ou à développer et de la préservation la biodiversité.
Les actions du PPRDF portent VXUO¶DQLPDWLRQGHVVHFteurs concernés, la coordination locale
du développement IRUHVWLHU O¶RUJDQLVDWLRQ GH O¶DSSURYLVLRQQHPHQW HQ ERLV HW O¶LGHQWLILFDWLRQ
des investissements à réaliser.
Sur la MEDCIE Grand Sud-ouest, les PPRDF sont soit en cours de réalisation ou de
finalisation, voire déjà en exercice (par exemple en Midi-Pyrénées). Vraisemblablement,
64
O¶LQWpJUDWLRQ DSSURIRQGLH GHV HQMHX[ GX FKDQJHPHQW HW GH O¶DGDSWDWLRQ FOLPDWLTXH SRXUUDLW VH
faire sur les plans élaborés à horizon 2015.
x
Partenaires à mobiliser : Représentants de tous les intérêts, professionnels, politiques et
associatifs, concernés par les ORF de chaque région.
x
'LVSRVLWLIVH[LVWDQWVPRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUH : Les ORF sont soumises à
la Loi du 4 Décembre 1985. Elles sont élaborées par les « commissions régionales de la forêt
et des produits forestiers », puis arrêtées par le ministre chargé des forêts, après avis des
Conseils régionaux et consultation des Conseils généraux.
Les ORF peuvent être modifiées sur propositions de la commission régionale de la forêt et
GHVSURGXLWVIRUHVWLHUVDFFRPSDJQpHVGHO¶DYLVGXConseil régional.
Les PPRDF sont réalisés par un comité G¶pODERUDWLRQGHSHUVRQQHVPD[LPXP comprenant
des représentants des &KDPEUHV G¶DJULFXOWXUH GHV SURSULpWDLUHV forestiers, des
professionnels de la production forestière, des communes forestières, des organisations de
producteurs HWGHO¶2IILFHQDWLRQDOGHV)RUrWV&KDTXH préfet de région a pour responsabilité
de fixer la composition exacte de ce comité. Les Conseils régionaux et généraux sont
également associés aux travaux. La durée de validité du PPRDF est de 5 ans.
6.3.3.4.2
x
Objectifs et explications : Les feux de forêts sont des sinistres qui se déclarent et se
SURSDJHQWVRLWGDQVGHVIRUrWVVRLWGDQVGHVIRUPDWLRQVG¶DUEUHVIHXLOOXVRXGHEURXVVDLOOHV
/D FRQQDLVVDQFH GX QLYHDX GH ULVTXH HW OD PLVH HQ °XYUH GH SROLWLTXHV GH SUpYHQWLRQ
constituent un enjeu majeur pour les biens et personnes, mais pJDOHPHQWSRXUO¶pFRV\VWqPH
GDQVXQFRQWH[WHRO¶pYROXWLRQFOLPDWLTXHGHYUDLWLQWHQVLILHUO¶DOpD
Depuis 2002, les opérations d'investissements forestiers ou les actions forestières à caractère
de protection de la forêt contre l'incendie doivent s'inscrire dans le cadre d'un Plan de
Protection des Forêts Contre l'Incendie (PPFCI) pour être éligibles aux aides de l'Etat et de
l'Union européenne. Ces plans sont obligatoires dans les départements reconnus très
sensibles aux incendies de forêt. Dans le Grand Sud-ouest, cela concerne les régions
Aquitaine, Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes.
$ FH MRXU O¶$TXLWDLQH GLVSRVH G¶XQ 33)&, DLQVL TXH FKDTXH GpSDUWHPHQW GH 3RLWRXCharentes. En Midi-3\UpQpHVOH 3ODQGX/RW HVWHQFRXUVG¶pODERUDWLRQ HWOHVGpSDUWHPHQWV
du Gers et du Tarn-et-Garonne, bien que compris dans le périmètre à PPFCI à obligatoire,
VRQW FRQVLGpUpV FRPPH pWDQW j ULVTXH IDLEOH HW HQ FRQVpTXHQFH Q¶RQW SDV pWp VRXPLV j OD
réalisation du Plan.
,OHVWSURSRVpG¶XQHSDUWGHPHWWUHjMRXUUpJXOLqUHPent ces Plans (date de validité variable
G¶XQGpSDUWHPHQWjO¶DXWUH : le PPFCI Haute-*DURQQHHVWSUpYXVXUVHSWDQVFHOXLGHO¶$ULqJH
pour la période 2007- '¶DXWUH SDUW LO FRQYLHQGUDLW G¶pWXGLHU OD SHUWLQHQFH GH OD
UpDOLVDWLRQGH33)&,VXUO¶HQVHPEOHGXWHUULWRLUHG¶pWXGHDXUHJDUGGHO¶pYROXWLRQGXULVTXHHQ
contexte de changement climatique, notamment dans le Massif Central.
Les PPFCI identifient les secteurs les plus exposés au risque incendie : sur ces secteurs, des
Plans de Prévention des Risques Incendie de Forêt (PPRIF) peuvent être réalisés. La
réalisation des PPRIF prescrits devrait être accélérée et de nouveaux Plans pourraient être
SUHVFULWVVHORQO¶pYROXWLRQGXULVTXHVRLWjPR\HQRXORQJWHUPH
x
Partenaires à mobiliser :
Pour le PPFCI :
65
o
si l'option d'un plan régional est retenue, le plan est élaboré par le préfet de région, en
concertation avec les préfets des départements. Il peut confier la direction du projet
au directeur régional de l'agriculture et de la forêt, et doit associer les DDSIS
(directeurs départementaux des services d'incendie et de secours).
o
Si l'option de plans départementaux est retenue, chaque plan est élaboré par le préfet
de département. Il peut confier la direction du projet au directeur départemental de
l'agriculture et de la forêt, et doit associer le DDSIS.
Le projet de plan est soumis pour avis à la commission consultative départementale de
sécurité et d'accessibilité, puis simultanément aux collectivités territoriales concernées et à
leurs groupements, ainsi qu'à la commission régionale de la forêt et des produits forestiers.
/¶(WDWHVWOHPDvWUHG¶RXYUDJH
L'élaboration du PPRif est à la charge des Directions Départementales des Territoires
(DDT).
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : Les PPFCI et les PPRIF
sont soumis au Code Forestier. La circulaire DGFAR/SDFB/C2004-5007 du 26 mars 2004
SUpFLVHOHVSULQFLSHVG¶pODERUDWLRQG¶XQ33)&,
$X QLYHDX ORFDO ORUVTX¶LO H[LVWH XQ 335 LO GRLW rWUH WUDGXLW SDU XQ 3ODQ &RPPXQDO GH
Sauvegarde (PC6TXLFRQWULEXHjO¶LQIRUPDWLRQGHODSRSXODWLRQ
x
Difficultés éventuelles : La précision des Plans dépendra en partie de la précision des
évolutions climatiques dans le temps. La difficulté est de permettre à la fois une souplesse et
une réactivité dans la prévention du risque feu de forêt.
6.3.3.4.3
x
Objectifs et explications : /HVIRUrWVGHPRQWDJQHMRXHQWXQU{OHLPSRUWDQWGDQVO¶DWWpQXDWLRQ
GHV ULVTXHV ,O V¶DJLW HVVHQWLHOOHPHQW GHV FUXHV WRUUHQWLHOOHV DYDODQFKHV FKXtes de blocs et
glissements de terrain.
/¶REMHFWLI FRQVLVWH LFL j DVVXUHU OD VWDELOLWp GHV SHXSOHPHQWV IRUHVWLHUV GH PRQWDJQH j U{OH
SURWHFWHXU HW j UpGXLUH O¶LQWHQVLWp HW OD IUpTXHQFH GHV SKpQRPqQHV QDWXUHOV GDQJHUHX[ TXL
pourraient menacer les forêts ou diminuer leur potentiel par des opérations de correction à la
source. Cela peut se traduire par des actions du type :
o
amélioration de la stabilité des terrains en montagne ;
o
stabilisation et renouvellement des forêts de montagne ayant un rôle avéré de
protection des personnes et des biens ;
o
cartographie des forêts à fonction de protection.
Les opérations peuvent être portées par les propriétaires privés et leurs groupements, les
FROOHFWLYLWpV WHUULWRULDOHV HW OHXUV JURXSHPHQWV O¶2IILFH 1DWLRQDO GHV )RUrts. Elles peuvent
également être financées dans le cadre du Fonds Européen Agricole pour le DEveloppement
Rural (FEADER).
Afin de parvenir au présent objectif, il conviendrait de reconduire le dispositif 226B dans le
futur (le PDRH en cours est prévu pour la période 2007-2013).
x
Partenaires à mobiliser : 0LQLVWqUHGHO¶DJULFXOWXUH - Union Européenne - Collectivités - ONF
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : Le dispositif 226B du
Programme de Développement Rural Hexagonal prévoit des aides aux projets
G¶LQYHVWLVVHPHQWV IRUHVWLHUV RX G¶DFWLRQV j FDUDFWqUH SURWHFWHXU VSpFLILTXHV DX[ ]RQHV GH
montagne.
66
x
Difficultés éventuelles OHV LQWHUURJDWLRQV TXDQW j O¶pYROXWLRQ GH OD 3ROLWLTXH $JULFROH
Commune (PAC).
6.4 Enjeu 7 : La sécurisation de O¶RIIUH pQHUJpWLTXH HW OD
limitation des hausses de consommation estivale
/HVHFWHXUGHO¶pQHUJLHHVWGLUHFWHPHQWOLpDXFOLPDW : tant les capacités de production que les besoins
énergétiques dépendent des conditions climatiques. Le Grand Sud-ouest tient une place importante
GDQVODSURGXFWLRQG¶pQHUJLHQDWLRQDOH : le territoire assure notamment en 2007 16% de la production
QHWWH G¶pOHFWULFLWp G¶RULJLQH QXFOpDLUH j SDUWLU GHV FHQWUDOHV GH *ROIHFK Midi-Pyrénées), Le Blayais
(Aquitaine) et Civaux (Poitou-Charentes) GH OD SURGXFWLRQ QHWWH G¶pOHFWULFLWp G¶RULJLQH
K\GUDXOLTXH HW GLVSRVH G¶XQ SRWHQWLHO GH SURGXFWLRQ ERLV-énergie considérable. Chacune des
productions citées plus haut sera affectée de manière plus ou moins importante par le changement
climatique : problématique du refroidissement des centrales nucléaires, diminution du potentiel de
production hydroélectrique en raison de débits plus faibles, fragilisation des forêts face aux évolutions
graduelles du climat et aux événements climatiques extrêmes.
&¶HVW SULQFLSDOHPHQW HQ pWp TXH OHV FDSDFLWpV GH SURGXFWLRQ SRXUUDLHQW rWUH OLPLWpHV (W F¶HVW
SUpFLVpPHQWjFHWWHSpULRGHTXHO¶RQSHXWDQWLFLSHUVLDXFXQHDGDSWDWLRQQ¶HVWHQWUHSULVHXQHhausse
GHVFRQVRPPDWLRQVG¶pQHUJLHHQUDLVRQGHO¶DXJPHQWDWLRQGHVEHVRLQVHQUDIUDvFKLVVHPHQW
/DGLVWULEXWLRQGHO¶pQHUJLHVHUDpJDOHPHQWLPSDFWpH (tempêtes, vents violents, incendies).
Deux territoires témoins ont été identifiés pour traiter de la problématique énergétique :
-
Les territoires sous influence de la Garonne, qui regroupent des unités de production
G¶pOHFWULFLWp G¶RULJLQH QXFOpDLUH FHQWUDOH GH *ROIHFK HW K\GUDXOLTXH DLQVL TX¶un potentiel
important de bois-énergie
-
Les capitales régionales V¶DJLVVDQW QRWDPPHQW GHV RULHQWDWLRQV YLVDQW j OLPLWHU OHV
FRQVRPPDWLRQV G¶pQHUJLH HQ pWp Cet aspect est étroitement lié à la problématique
« urbanisme » (voir 6.66.6 - Enjeu 9 : La SURPRWLRQG¶XQDPpQDJHPHQWHWG¶XQXUEDQLVPHTXL
UpSRQGHQWjODIRLVDX[REMHFWLIVG¶DWWpQXDWLRQHWG¶DGDSWDWLRQ)
6.4.2 Orientation phare : Diversifier le bouquet énergétique
Le changement climatique pose la question de la séFXULVDWLRQ GH O¶DSSURYLVLRQQHPHQW HQ pQHUJLH
G¶XQHSDUWSRXUIDLUHIDFHjO¶pYROXWLRQGHVSLFVGHFRQVRPPDWLRQYHUVODSpULRGHHVWLYDOHDORUVTXH
OHV FDSDFLWpV GH SURGXFWLRQ DFWXHOOHV VHURQW OLPLWpHV SDU OH FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH HW G¶DXWUH SDUW
pour limiter la vulnérabilité aux événements climatiques extrêmes, impactant les réseaux de
distribution (voir notamment les impacts de la tempête Klaus sur le secteur).
/¶RULHQWDWLRQ SKDUH FRQFHUQH OD diversification du bouquet énergétique HQ PHWWDQW O¶DFFHQW sur
OHV pQHUJLHV UHQRXYHODEOHV ORFDOHV HQ OLHQ DYHF OHV REMHFWLIV G¶DWWpQXDWLRQ GX FKDQJHPHQW
climatique). En effet :
-
6L O¶LPSDFW GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU FHUWDLQHV (15 UHVWH LQFHUWDLQ YRLU SLVWH 6.4.3.1.1Améliorer les connaissaQFHV VXU O¶LPSDFW GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU OHV pQHUJLHV
67
renouvelables OHV XQLWpV GH SURGXFWLRQ G¶(15 VRQW UpSXWpHV PRLQV YXOQpUDEOHV DX
FKDQJHPHQWFOLPDWLTXHTXHOHVXQLWpVGHSURGXFWLRQFODVVLTXHVHQUDLVRQG¶Xne plus grande
flexibilité : évolution technologique plus importante et durée de vie souvent moins longue
-
8QUHFRXUVDFFHQWXpjGHVpQHUJLHVORFDOHVSHUPHWGHV¶DIIUDQFKLUGHVULVTXHVOLpVjO¶LPSDFW
G¶pYpQHPHQWV H[WUrPHV VXU OH WUDQVSRUW GH O¶pQHUJLH OLPitant ainsi les « effets domino »
UpVXOWDQWGHO¶DEVHQFHG¶DOLPHQWDWLRQpOHFWULTXH
Dans ce cadre XQDFFHQWSDUWLFXOLHUSHXWrWUHSRUWpVXUO¶K\GURpOHFWULFLWp6LO¶pYROXWLRQGHVGpELWV
HVW VXVFHSWLEOH GH SpQDOLVHU OHV FDSDFLWpV GH SURGXFWLRQ G¶RULJLQH K\GUaulique (avec des
connaissances qui restent à améliorer sur les impacts effectifs du changement climatique), cette
source de production apporte des solutions de stockage, permettant de lisser dans le temps la
production et la distribution.
6.4.3 Propositions de SLVWHVSRXUO¶DFWLRQ
3LVWHVG¶DFWLRQ
Dimension
$PpOLRUHUOHVFRQQDLVVDQFHVVXUO¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXUOHV
énergies renouvelables
Connaissances
([SORUHUOHVSRVVLELOLWpVGHVWRFNDJHK\GUDXOLTXHGHO¶pQHUJLHGDQVOH*UDQG
Sud-ouest pour faLUH IDFH j O¶DXJPHQWDWLRQ GH OD GHPDQGH GH SRLQWH HQ
période de forte chaleur
6HQVLELOLVHU OHV SRSXODWLRQV DX[ pFRQRPLHV G¶pQHUJLH et travailler sur
O¶DFFHSWDELOLWp SDU OHV SRSXODWLRQV GHV V\VWqPHV GH SURGXFWLRQ G¶pQHUJLHV
renouvelables locales
Sensibilisation
Optimiser les réseaux électriques via le développement des Smart Grids
Réglementaire et
Opérationnel
'pYHORSSHUGHVVFpQDULRVG¶pYROXWLRQGHVV\VWqPHVpQHUJpWLTXHVLQWpJUDQW
atténuation et adaptation
6.4.3.1.1
x
Améliorer les connaissaQFHVVXUO¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVXU
les énergies renouvelables
Objectifs et explications : /HV VWUDWpJLHV G¶DWWpQXDWLRQ pODERUpHV SDU OHV UpJLRQV GX *UDQG
Sud-ouest reposent en grande partie sur le développement des énergies renouvelables. Nous
O¶DYRQV YX FHV REMHFWLIV VRQW pJDOHPHQW VXVFHSWLEOHV GH V¶LQVFULUH GDQV XQH VWUDWpJLH
G¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH/HGLDJQRVWLFGHYXOQpUDELOLWpDQpDQPRLQVVRXOLJQp
XQPDQTXHGHFRQQDLVVDQFHVVXUO¶Lmpact du changement climatique sur ces énergies. Ainsi,
LO DSSDUDvW LPSRUWDQW G¶HQFRXUDJHU GHV pWXGHV HW UHFKHUFKHV SRXU GpWHUPLQHU les effets du
changement climatique sur :
o
/H UD\RQQHPHQW VRODLUH OD QpEXORVLWp HW O¶évolution du potentiel de production
G¶pQHUJLHVRODLUH
o
Le régime des vents et O¶pYROXWLRQGXSRWHQWLHOG¶pQHUJLHpROLHQQH
o
Les capacités de production hydrauliques QRWDPPHQW O¶DPpOLRUDWLRQ GHV
FRQQDLVVDQFHV VXU OHV GpELWV G¶HDX SRXU RSWLPLVHU O¶LPSODQWDWLRQ GH QRXYHOOHV
centrales hydroélectriques
68
o
/D SURGXFWLYLWp IRUHVWLqUH HW O¶LPSDFW GHV VWUDWpJLHV G¶DGDSWDWLRQ GH OD IRUrW VXU OH
potentiel bois-énergie
x
Partenaires à mobiliser : Météo-France - IPSL - ADEME - Laboratoires de recherche
x
Dispositifs existants PRGDOLWpV GH PLVH HQ °XYUH intégration des impacts du
changement climatique dans les scénarios produits dans le cadre des SRCAE
x
Difficultés éventuelles : incertitude, limites actuelles des modèles climatiques
6.4.3.1.2
x
Explorer les possibilités de stockage hydraulique GH O¶pQHUJLH GDQV OH
Grand Sud-ouest SRXU IDLUH IDFH j O¶DXJPHQWDWLRQ GH la demande de
pointe en période de forte chaleur
Objectifs et explications : Le changement climatique devrait augmenter la demande
électrique de pointe, en particulier lors des périodes de forte chaleur estivale sur le long
terme. Dans ce contexte, il appaUDvW SHUWLQHQW G¶H[SORUHU OHV SRWHQWLDOLWpV GH VWRFNDJH GH
O¶pQHUJLH
Des technologies sont disponibles et développées depuis plusieurs années, parmi lesquelles
la technologie STEP (Station de TUDQVIHUW GH O¶Energie par Pompage) TXL V¶DSSXLH VXU les
soluWLRQV GH VWRFNDJH RIIHUWHV SDU O¶K\GUDXOLTXe. LD 67(3 XWLOLVH OH VXUSOXV G¶pQHUJLH SURGXLW
non consommé SRXU UHPRQWHU O¶HDX G¶XQ EDVVLQ LQIpULHXU vers un bassin supérieur, puis en
SpULRGHGHSRLQWHO¶HDXHVWWXUELQpH SRXU SURGXLUHGHO¶pOHFWULFLWp /¶$YH\URQDEULWHO¶XQHGHV
plus importantes installations STEP en France (centrale de Montézic dans le Massif Central).
(Q)UDQFHLOQ¶H[LVWHSDVG¶XQLWpFRXSODQWODWHFKQRORJLH67(3DYHFODSURGXFWLRQG¶pQHUJLHV
renouvelables : on recense uniquement un projet de recherche à La Réunion. Or dans un
contexte de développement de ces énergies, FDUDFWpULVpHV SDU OH IDLW TX¶HOOHV VRQW
intermittentes et perdues si elles ne sont pas consommées, la technologie STEP, sous forme
de petites installations pour une utilisatioQORFDOHGHO¶pOHFWULFLWp apparaît une piste intéressante
j LQYHVWLJXHU /D SLVWH G¶DFWLRQ SRUWH VXU O¶pWXGH GH IDLVDELOLWp G¶XQ FRXSODJH 67(3 (15 HW
O¶H[SORUDWLRQ GDQV OH *UDQG 6XG-RXHVW GHV SRWHQWLDOLWpV GH PLVH HQ °XYUH GH FHWWH
technologie dans le cadre de projets pilotes (Massif Central, Pyrénées).
x
Partenaires à mobiliser : EDF - 6HUYLFHVGHO¶(WDW - ADEME ± Laboratoires de recherche
x
Difficultés éventuelles : Acceptabilité - Requiert une géographie particulière (dénivelé) - à
coordonner avec les auWUHVXVDJHVGHO¶HDX
6.4.3.2.1
x
SensibiliVHU OHV SRSXODWLRQV DX[ pFRQRPLHV G¶pQHUJLH et travailler sur
O¶DFFHSWDELOLWp par les populations des systèmes de production
G¶énergies renouvelables locales
Objectifs et explications : Confrontées au changement climatique les populations mettent en
°XYUHGHVPHVXUHVG¶DGDSWDWLRQVSRQWDQpHVTXLSHXYHQWrWUHFRWHXVHVHQpQHUJLHHWDYRLU
des impacts négatifs, comme les émissions de gaz à effet de serre (climatisation). A plus long
terme on peut imaginer XQH SHUWH G¶DWWUDFWLYLWp GHV FHQWUHV YLOOHV DX SURILW GH VHFWHXUV SpULurbains pour éviter lHSKpQRPqQHG¶ilot de chaleur, ce qui contribuerait à une dépense globale
VXSpULHXUH HQ pQHUJLH OLpH j O¶pWDOHPHQW XUEDLQ $LQVL FHV PHVXUHV SRQFWXHOOHV G¶DGDSWDWLon
G¶XQH SDUWULVTXHQW G¶DJJUDYHU ODFRQVRPPDWLRQG¶pQHUJLH HW ODSURGXFWLRQ GH JD]jHIIHWGH
VHUUHHWG¶DXWUHSDUWVRQWLQVXIILVDQWHVSRXUJpQpUHUXQHDGDSWDWLRQJOREDOHSXLVTX¶HOOHVVRQW
PLVHV HQ °XYUH j GHV QLYHDX[ WUqV SULYpV GRPLFLOH HQWUHSULVH«. La diffusion de
O¶LQIRUPDWLRQVXUOHVVRXUFHVGHUpFKDXIIHPHQWHWODJDPPHGHPHVXUHVG¶DGDSWDWLRQ© sans
regret » devrait permettre de limiter les « mauvaises solutions ». 3DU DLOOHXUV RQ O¶D YX OH
69
GpYHORSSHPHQW GHV pQHUJLHV UHQRXYHODEOHV SHXW V¶LQVFULUH GDQV XQH GpPDUFKH G¶DGDSWDWLRQ
au changement climatique. Néanmoins, le déploiement de certaines de ces énergies se
KHXUWH j GHV GLIILFXOWpV G¶DFFHSWDWLRQ SDU OHV SRSXODWLRQV FDV GHV pROLHQQHV par exemple),
G¶RXQtravail de sensibilisation à réaliser dans ce sens.
x
Partenaires à mobiliser : Collectivités - ADEME - espaces info-pQHUJLH«
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH SRCAE, PCET, Agenda
21
6.4.3.3.1
x
DévelRSSHU GHV VFpQDULRV G¶pYROXWLRQ des systèmes énergétiques
intégrant atténuation et adaptation
Objectifs et explications : 6¶DJLVVDQW GHV LPSDFWV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU O¶pQHUJLH ;
le diagnostic de vulnérabilité a souligné :
o
Des évolutions des besoins en énergie en réponse au changement climatique, avec
un potentiel déplacement des pics de consommation
o
8QHOLPLWDWLRQGHVFDSDFLWpVGHSURGXFWLRQG¶pOHFWULFLWpG¶RULJLQHQXFOpDLUHHQSpULRGH
GH VpFKHUHVVH HW HQ UDLVRQ GH OD KDXVVH GHV WHPSpUDWXUHV GHV FRXUV G¶HDX YRLU OH
cas de la centrale de Golfech en 2003)
o
8QH OLPLWDWLRQ GHV FDSDFLWpV GH SURGXFWLRQ G¶pQHUJLH G¶RULJLQH K\GUDXOLTXH HQ UDLVRQ
de la diminution des débits estivaux
o
Des impacts sur les autres SURGXFWLRQVG¶pQHUJLHVUHQRXYHODEOHVQRWDPPHQWOHERLVénergie
o
Une gestion complexifiée GHO¶pTXLOLEUHRIIUHGHPDQGH
&HV pYROXWLRQV FRXSOpHV DX[ REMHFWLIV G¶DWWpQXDWLRQ GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH PDvWULVH GH OD
GHPDQGHG¶pQHUJLHGpYHORSSHPHQWGHVpQHUJLHVUHQRXYHODEOHVVRQWVXVFHSWLEOHVGHPRGLILHUHQ
SURIRQGHXU O¶HQVHPEOH GX V\VWqme énergétique. /D SLVWH G¶DFWLRQ SRUWH VXU O¶LQWpJUDWLRQ GH OD
problématique « adaptation » dans les scénarios énergétiques développés dans le cadre des
plans et schémas en termes de climat-énergie (SRCAE, PCET principalement). Dans ce domaine,
on peut citer le projet GICC ETEM-AR (développé par Ordecsys), qui vise à proposer un outil
G¶DLGHjODGpFLVLRQDX[FROOHFWLYLWpVGDQVOHFDGUHGHO¶pODERUDWLRQGHOHXUV3ODQV&OLPDW(QHUJLH
7HUULWRULDX[ SRXU LGHQWLILHU OHV VROXWLRQV G¶DWWpQXDWLRQ GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH HW G¶DGDSWDWLRQ
des systèmes énergétiques aux évolutions climatiques (choix technologiques, énergétiques,
investissements), via la modélisation des impacts du changement climatique sur les systèmes et
O¶DQDO\VH FRW-efficacité des solutions envisaJHDEOHV 8QH PLVH HQ °XYUH SLORWH HVW SUpYXH HQ
région Midi-Pyrénées.
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHVGHO¶(WDW- Collectivités - ADEME ± Laboratoires de recherche
x
Dispositifs existants : SRCAE, PCET
x
Difficultés éventuelles : Connaissances à développer VXUO¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH
sur les ENR notamment (voir 6.4.3.1.1- Améliorer les connaissaQFHV VXU O¶LPSDFW GX
changement climatique sur les énergies renouvelables)
6.4.3.3.2
x
Optimiser les réseaux électriques via le développement des « Smart
Grids »
Objectifs et explications : Les « réseaux intelligents » (ou Smart Grids) utilisent les
1RXYHOOHV 7HFKQRORJLHV GH O¶,QIRUPDWLRQ HW GH OD &RPPXQLFDWLRQ 17,& SRXU RSWLPLVHU OD
70
production et la distribution DILQ GH PLHX[ PHWWUH HQ UHODWLRQ O¶RIIUH HW OD GHPDQGH
Actuellement au stade de recherche et développement, principalement à des fins de réduction
des émissions de gaz à effet de serre, le développement des Smart Grids peut également
V¶LQWpJUHUGDQVXQH GpPDUFKHG¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHGDQVODPHVXUHR :
o
Ils permettent de limiter et gérer de manière plus efficace les pics de consommation,
notamment estivaux
o
,OVIDFLOLWHQWO¶LQWpJUDWLRQGHVpQHUJLHVGpFHQWUDOLVpHV
o
Ils permettent une gestion plus efficace des pannes sur les réseaux et des opérations
de maintenance.
/¶REMHFWLI HVW DORUV G¶HQFRXUDJHU OH GpYHORSSHPHQW GHV 6PDUW *ULGV, par exemple en
réfléchissant à des mécanismes incitatifs aux investissements dans la recherche et
développePHQW G¶XQH SDUW HW DX[ GLVSRVLWLIV UpJOHPHQWDLUHV HW ILQDQFLHUV SHUPHWWDQW OHXU
GpSORLHPHQWG¶DXWUHSDUW
x
Partenaires à mobiliser : ADEME - gestionnaires de réseaux - IRXUQLVVHXUV G¶pOHFWULFLWp Collectivités territoriales ± 6HUYLFHVGHO¶Etat
x
Dispositifs existants : Schémas de raccordement des ENR
x
Difficultés éventuelles : acceptabilité, coûts élevés de R&D et de déploiement
6.5 Enjeu 8 : Le maintien du niveau de protection des
populations et des biens face à la possible
Le changement climatique exacerbera certains risques naturels présents sur les territoires et
entrainera une extension des zones exposées
Elévation du niveau de la mer et risques côtiers : /¶pOpYDWLRQGXQLYHDXGHODPHUDXORQJGX;;,H
siècle est estimée par le GIEC (2007) entre 18 et 59cm. Des publications plus récentes, prenant en
FRPSWH OH U\WKPH DFWXHO GH OD IRQWH GX *URHQODQG HW GH O¶$QWDUFWLTXH 1RUG VRQW SOXV SHVVLPLVWHV HW
conduisent O¶21(5& j FRQVLGpUHU YDOHXUV j FP RSWLPLVWH FP SHVVLPLVWH P
H[WUrPH/¶pOpYDWLRQGXQLYHDXGHODPHUDPSOLILHjUpJLPHGHWHPSrWHpTXLYDOHQWO¶DOpDpURVLRQHW
O¶DOpD VXEPHUVLRQ PDULQH $FWXHOOHPHQW O¶pURVLRQ WRXFKH GX OLWWRral aquitain et 35% du littoral
picto-charentais (moyenne française : 24%). La submersion représente un risque considérable
lorsque des enjeux (humains, naturels, économiques) sont présents dans les zones inondables par la
mer. Elle affecte particulièrement les zones basses, et notamment les zones endiguées et polders, et
dont la vulnérabilité dépendra de la hauteur et la résistance des ouvrages de protection. La façade
atlantique représente 56% des zones littorales basses.
Inondations : /¶LPSDFW GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU OHV LQRQGDWLRQV IOXYLDOHV HVW DXMRXUG¶KXL
LQFHUWDLQ 1pDQPRLQV OD YXOQpUDELOLWp HVW VXVFHSWLEOH GH V¶DFFURvWUH HQ UDLVRQ GH O¶XUEDQLVDWLRQ HQ
zone inondable.
Feux de forêt : Avec le changement climatiqueRQV¶DWWHQGjXQHKDXVVHGXUisque de feux de forêt
GDQVOHV]RQHVTXL\VRQWGpMjVRXPLVHVHWjXQHH[WHQVLRQGHV]RQHVVHQVLEOHVjO¶DOpD
71
Retrait-gonflement des argiles : Le changement climatique aggravera le risque lié au retraitgonflement des argiles. Le risque est déjà signifLFDWLIGDQVXQHJUDQGHSDUWLHGHOD]RQHG¶pWXGHHQ
Midi-Pyrénées principalement, mais également sur une partie du Poitou-&KDUHQWHVHWGHO¶$TXLWDLQH
Aléas gravitaires en montagne : Le lien entre changement climatique et aléas gravitaires
(mouvements de terrains autres que ceux liés à la sécheresse, avalanches, coulées de boue) est peu
documenté. La complexité du lien entre les aléas climatiques et risques implique une incertitude
considérable. Les Pyrénées sont particulièrement concernées par des risques à survenance rapide
FUXHVWRUUHQWLHOOHVO¶LQFHUWLWXGHVXUOHOLHQHQWUHFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHWULVTXHGHFUXHWRUUHQWLHOOH
est importante.
Territoires témoins : Tous les territoires du Grand Sud-ouest sont donc concernés, à des degrés
divers, par des risques naturels potentiellement exacerbés par le changement climatique. Si certaines
SLVWHV G¶DGDSWDWLRQ TXH QRXV H[SORURQV SHXYHQW DLQVL V¶DSSOLTXHU j O¶HQVHPEOH GX *UDQG 6XG-ouest
dans une optique « sans regret », deux territoires se distinguent :

Le littoral atlantique, avec différentes sensibilités : érosion des côtes sableuses (nord
Aquitaine notamment), vulnérabilité à la submersion de la côte picto-charentaise (niveau
G¶DUWLILFLDOLVDWLRQSOXVpOHYp]RQHVSROGpULVpHV«Sur ce territoire, la prise en compte de
FHVULVTXHVF{WLHUVDSSDUDvWSULRULWDLUHDX YX GHO¶LPSRUWDQFHGHO¶HQMHXKXPDLQ PLVHQ
DYDQWQRWDPPHQWSDUO¶H[SpULHQFHUpFHQWHGHODWHPSrWH;\QWKLD

Les Pyrénées et piémonts : la spécificité des risques en montagne concerne
principalement leur survenue rapide et le manque de connaissances sur leur évolution
en lien avec le changement climatique.
Note : de manière plus transversale au Grand Sud-ouest, le diagnostic de vulnérabilité a conduit
pJDOHPHQW j SUpFRQLVHU OD PLVH HQ °XYUH GH PHsures visant spécifiquement le risque lié au retraitJRQIOHPHQW GHV DUJLOHV DX YX GH O¶LPSRUWDQFH GHV ]RQHV VHQVLEOHV HW GX OLHQ DYpUp DYHF OH
6.5.2 Orientation phare : Réduire la vulnérabilité aux risques liés au
changement climatique dans le Grand Sud-ouest
)DFH j O¶H[DFHUEDWLRQ GH certains risques naturels dans Grand Sud-ouest, il apparaît nécessaire de
réduire la vulnérabilité des territoires aux risques naturels liés au changement climatique. Un
prérequis pour remplir cet objectif est O¶DPpOLRUDWLRQ GHV FRQQDLVVDQFHV HW GHV PpWKRGHV
G¶pYDOXDWLRQ GHV ULVTXHV HW GHV PHVXUHV G¶DGDSWDWLRQ. /H GLDJQRVWLF GH YXOQpUDELOLWp O¶D HQ HIIHW
démontré : l¶LQFHUWLWXGH VXU OHV LPSDFWV GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH VXU OHV ULVTXHV QDWXUHOV HVW
considérable.
Néanmoins, dans une optique « sans regret », des actions de réduction de la vulnérabilité aux risques
naturels déjà présents sur le territoire V¶LQVFULYHQWGHIDLWGDQVXQHGpPDUFKHG¶DGDSWDWLRQ et doivent
rWUHPLVHVHQ°XYUHGqVjSUpVHQW : sensibilisation des acteurs aux risques naturels, renforcement
GH OD SULVH HQ FRPSWH GHV ULVTXHV GDQV O¶DPpQDJHPHQW GHV WHUULWRLUHV, renforcement des
GLVSRVLWLIVG¶DOHUWHHWGHJHVWLRQGHFULVH
6.5.3 Propositions GHSLVWHVSRXUO¶DFWLRQ
Dimensions
3LVWHVG¶DFWLRQV
Connaissances
$PpOLRUHUOHVFRQQDLVVDQFHVVXUOHVDOpDVSRXUOHVTXHOVO¶LQFHUWLWXGHHVW
importante : inondations, crues torrentielles, aléas gravitaires en montagne
notamment
72
Développer la cartographie des zones sensibles aux risques (notamment sur le
littoral)
0HQHU GHV UHWRXUV G¶H[SpULHQFHV V\VWpPDWLTXHV DSUqV FDWDVWURSKH DILQ
G¶DGDSWHUOHVGLVSRVLWLIVGHSUpYHQWLRQG¶DOHUWHHWGHSURWHFWLRQ
Développer les analyses coûts / avantages des stratégies de défense et de
repli
Sensibiliser les populations résidentes et les touristes aux risques, développer
une « culture du risque », conserver la mémoire du risque
Sensibilisation
Sensibiliser les constructeurs, collectivités et populations au risque de retraitgonflement des argiles
6¶DSSX\HUVXU les outils de gouvernance entre collectivités (SCOT, InterSCOT)
pour renforcer la gestion des risques dans un contexte de changement
climatique
Gouvernance
Réglementaire et
opérationnel
Adapter les PPR (y compris leur rythme de révision) pour prendre en compte
les aléas futurs
O¶pYROXWLRQGHO¶DOpD3LVWHG¶DFWLRQWUDLWpHGDQVO¶HQMHXIRUrW
6.5.3.1.1
x
Améliorer les connaissances sur les aléas SRXUOHVTXHOVO¶LQFHUWLWXGHHVW
importante : inondations, crues torrentielles, aléas gravitaires en
montagne notamment
Objectifs et explications : Si selon le GIEC (GIEC, 2007) le changement climatique
impliquera une recrudescence et/ou une intensification des événements naturels extrêmes et
de leurs impactVO¶LQFHUWLWXGHUHVWHà ce jour encore très importante, notamment pour :
o
les inondations par débordement : SHXGHFRQQDLVVDQFHVVRQWGLVSRQLEOHVVXUO¶LPSDFW
du changement climatique sur les crues extrêmes et les inondations qui en découlent.
On peut noter le projet de recherche ANR-ExtraFlo (2009-2013), piloté par le
Cemagref en partenariat avec Météo-France, EDF, Hydrosciences Montpellier,
Géosciences Montpellier et DTG, qui vise à comparer différentes méthodes de
prédétermination de pluiHVHWGpELWVTXLSRXUUDLWSHUPHWWUHG¶DYDQFHUYHUVODSULVHHQ
compte du changement climatique dans ces méthodologies. La DREAL MidiPyrénées participe au projet, en mettant à disposition les données hydrogéomorphologiques en sa possession.
o
les aléas gravitaires de montagne et crues torrentielles : O¶LQFHUWLWXGHUHVWHXQHGRQQpH
fondamentale, mais on peut noter le programme de recherche ANR - SCAMPEI en
FRXUV TXL V¶LQWpUHVVH QRWDPPHQW j GHV LQGLFHV GH SKpQRPqQHV H[WUrPHV HQ
montagne en France métropolitaine (pluies intenses, vents violents). La modélisation
GHO¶pYROXWLRQGXULVTXHG¶DYDODQFKHQ¶HVWHQUHYDQFKHSURSRVpHTXHSRXUOHV$OSHV
o
les risques côtiers : sur le littoral atlantique, plusieurs projets en cours ou réalisés
permettent de connaître locDOHPHQW O¶pYROXWLRQ GX WUDLW GH F{WH REVHUYpH GDQV XQH
RSWLTXH G¶DLGH j OD GpFLVLRQ H[ : CASAGEC 2005-2010 sur Saint-Jean de Luz,
CASAGEC 2007-2011 sur Biarritz, observations annuelles réalisées par le laboratoire
73
(32& VXU OHV 3DVVHV GX %DVVLQ G¶$UFDFKRQ« RX O¶H[SRVLWLRQ j OD VXEPHUVLRQ
PDULQH %$5&$68% VXU OH %DVVLQ G¶$UFDFKRQ SDU H[HPSOH PDLV O¶LPSDFW GX
FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH GHJUp G¶pOpYDWLRQ GX QLYHDX GH OD PHU HVW FRPSOH[H j
GpWHUPLQHU j O¶pFKHOOH ORFDOH /¶21(5& SUpFRQLVH HQ HIIHW GH V¶DSSX\HU Vur trois
valeurs identiques pour toute la France métropolitaine dans les études de vulnérabilité
FP FP P j FHFL VRXOLJQH O¶LPSRUWDQFH G¶DPpOLRUHU OHV
connaissances locales.
/¶DPpOLRUDWLRQ GHV FRQQDLVVDQFHV GRLW donc SRUWHU VXU O¶LQIOXHQFH réelle du changement
FOLPDWLTXH VXU O¶RFFXUUHQFH HW O¶LQWHQVLWp GHV ULVTXHV QDWXUHOV HQ LGHQWLILDQW QRWDPPHQW GHV
VHXLOV FOLPDWLTXHV GH SUpFLSLWDWLRQV GH YHQW « DX-delà desquels la situation devient
problématique. /¶REMHFWLIHVWGDQVXQVHFRQGWHPSVG¶LQWpJUHUOHVUpVXOWDWVGHFHVUHFKHUFKHV
dans les documents de gestion des risques ± PPR notamment.
x
Partenaires à mobiliser 6HUYLFHV GH O¶(WDW - Collectivités territoriales - Observatoire de la
côte aquitaine - GIP Littoral Aquitain ± Réseau de recherche littorale aquitain - BRGM Organismes universitaires et de recherche - Météo-France
x
'LVSRVLWLIVH[LVWDQWVPRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUH : PPR - DICRIM - Atlas des
zones inondables - DDRM
x
Difficultés éventuelles : Disponibilités des données
6.5.3.1.2
x
Développer la cartographie des zones sensibles aux risques (notamment
sur le littoral)
Objectifs et explications : La réflexion sur la gestion des risques, et particulièrement sur le
littoral, Q¶HVWSDVQRXYHOOHLe développement de l¶RXWLOFDUWRJUDSKLTXHjGHVILQVG¶DGDSWDWLRQ
semble pertinent SXLVTX¶LOSHUPHWWUDLW G¶XQHSDUWGHPHWWUHHQpYLGHQFHles principaux enjeux
exposés HW G¶DXWUH SDUW G¶LGHQWLILHU les zones géographiques selon leur degré de sensibilité
aux risques.
Les outils cartographiques (S,*RXWUDLWHPHQWG¶LPDJHsont depuis longtemps utilisés par les
experts des risques, en particulier par les acteurs du littoral, qui peuvent alors représenter
plusieurs changements naturels directement induits ou influés par le changement climatique,
tels que O¶pOpYDWLRQGXQLYHDXGHODPHU, le recul de la côte RXHQFRUHO¶H[WHQVLRQGHV]RQHV
inondables. Sachant que la mise HQ °XYUH de O¶DGDSWDWLRQ apparaît aujourd'hui comme une
priorité, le développement de ces outils stratégiques de quantification et de classification des
enjeux humains, naturels et économiques les plus importants permettra à terme de
développer des méthodologiesGHVSODQVG¶DFWLRQVHWGHVHQVLELOLVDWLRQHIILFDFHVHQIRQFWLRQ
des contextes locaux (exemple : renforcement de la protection des côtes, recul stratégique,
etc.).
A noter, une initiative intéressante menée par le GIP Littoral aquitain dans le cadre de la
définition de la stratégie régionale de gestion du trait de côte, qui définit une typologie de sites
VHQVLEOHV j O¶pURVLRQ SXLV propose une évaluation des enjeux présents, en distinguant les
enjeux socioéconomiques et les enjeux patrimoniaux à partir de trois études de
cas représentatifs : Lacanau, Contis et Ciboure. En Poitou-&KDUHQWHV O¶DWHOLHU GX OLWWRUDO PLV
en place suite à ODWHPSrWH;\QWKLDTXLSHUPHWWUDGHPHWWUHHQ°XYUHOHUHFXOVWUDWpJLTXH
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHV GH O¶(WDW - Collectivités territoriales - Observatoire de la
côte aquitaine - GIP Littoral Aquitain - Organismes universitaires et de recherche - BRGM
x
zones inondables - DDRM ± Atelier Littoral en Poitou-Charentes
x
Difficultés éventuelles : Disponibilité des données
74
6.5.3.1.3
x
Mener des UHWRXUV G¶H[SpULHQFH systématiques après catastrophe afin
G¶DGDSWHUOHVGLVSRVLWLIVGHSUpYHQWLRQG¶DOHUWHGHSURWHFWLRQ
Objectifs et explications : /HUHWRXUG¶H[SpULHQFHG¶pYpQHPHQWVSDVVpV constitue une source
G¶LQIRUPDWLRQ LQGLVSHQVDEOH SRXU DPpOLRUHU OD FRQQDLVVDQFH VXU OHV ULVTXHV naturels et leurs
impacts. Dans un contexte de changement climatique, le caractère non stationnaire des
ULVTXHV WDQW GDQV OHXU RFFXUUHQFH TXH GDQV OHXU LQWHQVLWp UHQIRUFH O¶LQWpUrW GH PHQHU
V\VWpPDWLTXHPHQW GHV UHWRXUV G¶H[SpULHQFH DSUqV FDWDVWURSKH Dans le Grand Sud-ouest,
SOXVLHXUV pYpQHPHQWV H[WUrPHV SDVVpV V¶DYqUHQW rWUH GHV RXWLOV G¶DSSUHQWLVVDJH XWLOHV SRXU
améliorer la gestion des risques (tempêtes Lothar et Martin de 1999, inondation de décembre
2003, tempête Klaus de janvier 2009, tempête Xynthia de 2010, FDQLFXOHGH«
Des outils sont développés et miVjGLVSRVLWLRQVXUOHVLWHGX 0LQLVWqUHGHO¶,QWpULHXU (guides
méthodologiques)VXUOHVTXHOVLOFRQYLHQWGHV¶DSSX\HU
x
Partenaires à mobiliser 6HUYLFHVGHO¶(WDW- Collectivités territoriales
x
zones inondables ± DDRM ± Atelier Littoral en Poitou-Charentes
6.5.3.1.4
Développer les analyses coûts / avantages des stratégies de défense et
de repli
x
Objectifs et explications : /¶DGDSWDWLRQdes territoires devra passer obligatoirement par une
amélioration des connaissances sur les effets du changement climatique sur les zones
exposées, mais également VXUOHVDYDQWDJHVHWFRWVGHVPHVXUHVG¶DGDSWDWLRQSURSRVpHV
celles-ci étant susceptibles de modifier structurellement ces espaces. 'DQVXQREMHFWLIG¶DLGH
à la décision, iO HVW GRQF LPSRUWDQW GH PHQHU XQH UpIOH[LRQ DYDQFpH DILQ G¶DQWLFLSHU OHV
conséquences socioéconomiques, environnementales et financières des stratégies de
défense / repli stratégique. Par exemple, si pour les territoires littoraux ou les zones soumises
aux inondations, le recul stratégique apparaît parfois comme la solution la plus pertinente, elle
V¶DYqUHH[WUrPHPHQWFRWHXVH et difficilement acceptable par les populations. La construction
G¶LQIUDVWUXFWXUHVGH protection des côtes par des ouvrages de défense contre la mer génère,
quant à elle, des impacts significatifs en termes de biodiversité et peut se traduire par un
GpSODFHPHQW GDQV O¶HVSDFH GH O¶H[SRsition (empêchant le transfert de sédiments). Dans le
cadre de la définition de la stratégie régionale de gestion du trait de côte en Aquitaine (GIP
/LWWRUDO DTXLWDLQ GLIIpUHQWV VFpQDULRV G¶DGDSWDWLRQ j O¶pYROXWLRQ GX WUDLW GH F{WH (non
intervention, protection, relocalisation) ont été établis et évalués par une approche coûtDYDQWDJHV/HVUpVXOWDWVGHFHWWHUpIOH[LRQQHVRQWSDVjFHMRXUFRPPXQLTXpV/¶HQJDJHPHQW
G¶XQHGpPDUFKHFRPSDUDEOHHQ3RLWRX-Charentes est préconisé.
x
Partenaires à mobiliser : SeUYLFHV GH O¶(WDW - Collectivités territoriales - Organismes
universitaires et de recherche - Observatoire de la côte aquitaine - GIP Littoral Aquitain BRGM
x
zones inondables ± DDRM - Atelier Littoral en Poitou-Charentes
x
Difficultés éventuelles : des méthodes à développer pour tenir compte des risques futurs
75
6.5.3.2.1
x
Sensibiliser les populations résidentes et les touristes aux risques,
développer une « culture du risque », conserver la mémoire du risque
Objectifs et explications : /RUVG¶HQWUHWLHQVPHQpVDYHFOHVDFWHXUVORFDX[FRPSpWHQWVSRXU
la gestion du littoral atlantique, la question du maintien de la culture du risque est apparue. En
effet, dans XQ FRQWH[WH G¶HVSDFHPHQW SOXV RX PRLQV LPSRUWDQW GHV pYpQHPHQWV FOLPDWLTXHV
extrêmes, les populations locales tendent parfois à occulter les risques littoraux. Face à cette
FXOWXUHTXLVHSHUGQRWDPPHQWGXIDLWGHO¶LQVWDOODWLRQGHQRXYHOOHVSRSXODWLRQV résidentes ou
touristiques PRLQVDYHUWLHVLOHVWLPSRUWDQWGHPDLQWHQLUODPpPRLUHGXULVTXHDILQG¶DVVXUHU
pJDOHPHQWO¶DFFHSWDELOLWpGHVPHVXUHVG¶DGDSWDWLRQSDUOHVSRSXODWLRQV Dans ce contexte, la
notion de risque acceptable est déterminante : celle-ci IDLW O¶REMHW G¶XQH UpIOH[LRQ j O¶pFKHOOH
QDWLRQDOH GDQV OH FDGUH GH OD GpILQLWLRQ GX 3ODQ QDWLRQDO G¶DGDSWDWLRQ &HWWH TXHVWLRQ se
heurte à de nombreuses difficultés techniques, morales et politiques et à la perception
différenciée selon les individus face aux risques. Il est préconisé que la communication et la
VHQVLELOLVDWLRQVRLHQWUHQIRUFpHVHQV¶LQWHUURJHDQWQRWDPPHQWVXUODTXHVWLRQGHO¶LQIRUPDWLRQ
aux touristes, pour lesquels les barrières culturelles et de langue augmentent la vulnérabilité
(voir recommandation 6.1.3.2.2 - Développer une communication sur les risques naturels
adaptée aux populations touristiques). Des outils et méthodes de communication efficaces
GHYURQW rWUH SHQVpV DILQ G¶RSWimiser la prévention de ces risques auprès des populations
exposées les moins sensibilisées. Les risques étant locaux, il conviendra aussi de choisir le(s)
risque(s) prioritaire(s) sur lequel la communauté a intérêt à développer sa propre culture du
risque.
Notons par ailleurs que les PPR et les PCS (Plans communaux de sauvegarde) constituent
des outils de planification pertinents pour développer la culture du risque dans les territoires :
OH335LPSOLTXHO¶REOLJDWLRQSRXUOHVpOXVG¶LQIRUPHUOHVSRSXODWLRns des risques présents, le
PCS constitue quant à lui un plan de gestion de crise visant à faire face à la survenance des
risques majeurs auxquels est soumise la commune. Améliorer la culture du risque passera
DLQVL QRWDPPHQW SDU O¶DSSOLFDWLRQ GH OD UpJOHPentation existante sur la gestion des risques
naturels.
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHV GH O¶(WDW - Collectivités territoriales ± Laboratoires de
recherche - Météo-France
x
'LVSRVLWLIVH[LVWDQWVPRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUH : PPR ± PCS - DDRM
x
Difficultés éventuelles : 'LIILFXOWp GDQV XQ FRQWH[WH G¶LQFHUWLWXGH IDFH DX[ ULVTXHV IXWXUV
alors même TX¶LOQ¶HVWGpMjSDVIDFLOHGHVHQVLELOLVHUDYHFOHVULVTXHVDFWXHOV
6.5.3.2.2
x
Sensibiliser les constructeurs, collectivités et populations au risque de
retrait-gonflement des argiles (RGA)
Objectifs et explications : Le risque de retrait-gonflement des argiles est aujourd'hui très
présent dans le Grand Sud-ouest, particulièrement dans les territoires sous influence de la
Garonne et picto-charentais. Ce risque étant favorisé par les périodes de sécheresses, le
SKpQRPqQH GHYUDLW V¶LQWHQVLILHU DYHF OH FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH H[SRVDQW DORUV OHV
constructions individuelles sur sols argileux en état de vulnérabilité, avec des coûts de
UHFRQVWUXFWLRQ HW G¶LQGHPQLVDWLRQ Lmportants. Par exemple, suite à la sévérité de la
VpFKHUHVVHGH O¶pWp FHUWDLQVGpSDUWHPHQWVWHOVTXH OH7DUQRQW YX OH QRPEUHGHOHXUV
communes exposées augmenter. Dans le cas du retrait-gonflement des argiles, des outils
réglementaires existent et il apparaît que le simple respect de ces réglementations peut
VRXYHQWVXIILUHjpYLWHUGHVGRPPDJHV&¶HVWSRXUTXRLLOHVWSURSRVp GHSRUWHUO¶HIIRUWVXUOD
sensibilisation des différents acteurs concernés :
76
o
les professionnels du bâtiment DILQ TX¶LOV DSSOiquent systématiquement les
dispositions constructives relatives aux sols argileux
o
les collectivités en charge de la gestion des risques
o
les populations déjà exposées, pour la mise en place de mesures préventives
(étanchéisation du pourtour des maisons, destruction des arbres trop proches des
maisons en zone sensible) et celles qui sont j OD UHFKHUFKH G¶XQ WHUUDLQ GH
construction
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHV GH O¶(WDW - Collectivités territoriales - BRGM Professionnels de la construction et du bâtiment
x
'LVSRVLWLIVH[LVWDQWVPRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUH : PPR - DDRM
6.5.3.3.1
6¶DSSX\HU VXU OHV RXWLOV GH JRXYHUQDQFH HQWUH FROOHFWLYLWpV 6&27
InterSCOT, PLUi) pour renforcer la gestion des risques dans un contexte
de changement climatique
x
Objectifs et explications : )DFH j O¶H[DFHUEDWLRQ GHV ULVTXHV QDWXUHOV ± notamment les
risques inondations et les risques côtiers, de nombreuses communes se trouveront
extrêmement contraintes par la présence de grandes zones à risque sur leur territoire. Dans
cette perspective, les outils de gouvernance entre collectivités que sont les SCOT, InterSCOT
HW3ODQ/RFDX[G¶8UEDQLVPHLQWHUFRPPXQDX[SHXYHQWFRQVWLWXHUGHVFDGUHVSHUWLQHQWVSRXU
promouvoir la solidarité entre les territoires dans la prévention des risques : mutualisation des
PR\HQVHWGHVFRQQDLVVDQFHVGpILQLWLRQG¶XQDPpQDJHPHQWGXWHUULWRLUHFRPSDWLEOHDYHFOHV
ULVTXHV DFWXHOV HW IXWXUV SHQVp GH PDQLqUH SOXV JOREDOH TX¶j O¶pFKHOOH GH OD FRPPXQH
solidarités territoriales amont-aval«
x
Partenaires à mobiliser : 6HUYLFHVGHO¶(WDW- Collectivités territoriales ± Syndicats mixtes de
SCOT ± Partenaires associés
x
Dispositifs existants &KDUWHV GH 3D\V HW G¶DJJORPpUDWLRQ ± SCOT ± PLU locaux et PLU
intercommunaux
6.5.3.4.1
x
Adapter les PPR (y-compris leur rythme de révision) pour prendre en
compte les aléas futurs
Objectifs et explications : $ILQ G¶HPSrFKHU XQH WURS IRUWH SUHVVLRQ GH O
XUEDQLVPH HW
l'augmentation de la vulnérabilité face aux phénomènes naturels, l'Etat a engagé en
concertation avec les collectivités territoriales une réelle politique de prévention instituant la
prescription de Plans de Prévention des Risques (PPR) par la loi du 2 février 1995, dite loi
Barnier. Ce document de référence a donc pRXUREMHFWLIGHUpJOHPHQWHUO¶XWLOLVDWLRQGHVVROVj
l'échelle communale, en fonction des risques auxquels ils sont soumis. Cette réglementation
YD GH O¶LQWHUGLFWLRQ GH FRQVWUXLUH j OD SRVVLELOLWp GH FRQVWUXLUH VRXV FHUWDLQHV FRQGLWLRQV
/¶pYROXWLRQGHVULsques naturels en lien avec le changement climatique implique :
o
La prise en compte du changement climatique dans les PPR ± notamment de
O¶H[WHQVLRQGHV]RQHVjULVTXHVHWde O¶DXJPHQWDWLRQGHO¶LQWHQVLWpHWGHODIUpTXHQFH
de certains risques naturels - particulièrement sur le littoral atlantique, afin de stopper
O¶XUEDQLVDWLRQHQ]RQHjULVTXH
77
o
Une réflexion sur le rythme de révision des PPR ± DILQG¶\LQWpJUHUUpJXOLqUHPHQWOHV
nouvelles connaissances sur les impacts du changement climatique sur les risques
o
6¶DJLVVDQW GHV GLVSRVLWLRQV FRQVWUXFWLYHV LQWpJUpHV GDQV OHV 335 OHV DSSOLTXHU DX[
territoires qui pour le moment ne sont pas à risque mais qui pourraient le devenir.
x
Partenaires à mobiliser 6HUYLFHV GH O¶(WDW - Collectivités territoriales - Laboratoires de
recherche - BRGM - Météo-France
x
'LVSRVLWLIVH[LVWDQWVPRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUH : Plan submersions rapides
± PAPI - PPR - DDRM
x
Difficultés éventuelles : 0LVH HQ FRKpUHQFH GHV GLIIpUHQWV GRFXPHQWV G¶XUEDQLVPH définitions des mesures à mettre directement en place sur le terrain - Acceptation des
populations des mesures décidées
6.6 Enjeu 9 : La SURPRWLRQ G¶XQ DPpQDJHPHQW HW G¶XQ
urbanisme qui répondent à la fois aux objectifs
G¶DWWpQXDWLRQHWG¶DGDSWDWLRQ
6.6.1 Les éléments de diagnostic (G¶DSUqVOHUDSSRUWGHSKDVH
Le diagnostic de vulnérabilité met en avant plusieurs effets importants du changement climatique sur
les villes. Les principaux aléas concernant les milieux urbains pouvant déboucher sur des mesures
G¶DGDSWDWLRQVHUDLHQW :
x
x
x
Les risques naturels OHVpSLVRGHVG¶LQRQGDWLRQFUXHVOHQWHVUDSLGHVUXLVVHOOHPHQWXUEDLQ
les effets du retrait/gonflement des argiles ; les effets du vent ;
Les risques sanitaires : les conséquences des canicules sur le confort de vie ; le phénomène
G¶LORWGHFKDOHXU ;
Les dégradations potentielles des infrastructures à moyen et long terme.
Les risques sont traités au chapitre précédent « Enjeu 8 : le maintien du niveau de protection des
populations et des biens face à la possible augmentation de certains risques naturels ª/¶HQMHXHVW
GRQFFHQWUpVXUO¶DGDSWDWLRQGXFDGUHGHYLHSRXUUpGXLUHOHVULVTXHVVDQLWDLUHVHWPDLQWHQLUOHFRQIRUW
de vie des habitants.
Le changement climatique entraine une diminution du confort thermique en été, avec des
conVpTXHQFHVHQWHUPHVGHVDQWpGHVSRSXODWLRQVHWHQWHUPHVGHFRQVRPPDWLRQVG¶pQHUJLHSRXUle
rafraichissement des logements &HV KDXVVHV GH FRQVRPPDWLRQ G¶pQHUJLH LQWHUYLHQGUDLHQW j XQH
période où la capacité de production est limitée par le changement climatique (refroidissement des
centrales nucléaires ± exemple de Golfech en 2003). /¶DQWLFLSDWLRQ HVW SDUWLFXOLqUHPHQW LPSRUWDQWH
GDQVODPHVXUHRO¶DGDSWDWLRQGHO¶KDELWDWHWGHO¶XUEDQLVPHSHXWQpFHVVLWHUGHVLQWHUYHQWLRQVORXUGHV
et coûteuses. Les zones FRQFHQWUDQWXQHPXOWLWXGHG¶HQMHX[]RQHVXUEDLQHVFDSLWDOHV UpJLRQDOHV ;
OLWWRUDODWODQWLTXHVRQWOHVSULQFLSDOHVFRQFHUQpHVSDUFHVDVSHFWVPrPHVLVXUO¶HQVHPEOHGX*rand
Sud-ouest LO V¶DJLUD GH SURPRXYRLU XQ DPpQDJHPHQW GX WHUULWRLUH HQ SKDVH DYHc le climat futur. La
cohérence avec la réduction des émissions de gaz à effet de serre est à rechercher (conflits potentiels
entre densification et gestion des ilots de chaleur ; limitation du recours à la climatisation dans les
bâtiments).
78
Les Capitales régionales sont considérées comme les territoires les plus critiques vis-à-vis de cet
HQMHXG¶DPpQDJHPHQWDXYXGHODFRQFHQWUDWLRQGHSRSXODWLRQVHWG¶DFWLYLWpV
6.6.2 Orientation phare : Réussir la transition vers la ville
bioclimatique, et impulser les innovations et expérimentations
/HVYLOOHVHQWDQWTXHFROOHFWLYLWpVWHUULWRULDOHVGLVSRVHQWGHFRPSpWHQFHVOHXUSHUPHWWDQWG¶DJLUSRXU
V¶DGDSWHUDXFOLPDWIXWXUGDQVGHQRPEUHX[VHFWHXUV O¶XUEDQLVPHOHVWUDQVSRUWVODVDQWpSXEOLTue, la
SUpYHQWLRQGHVULVTXHVODJHVWLRQGHVpFRV\VWqPHVODJHVWLRQGHO¶HDX«
/¶XUEDQLVPH HW O¶DPpQDJHPHQW GX WHUULWRLUH VRQW GHV GRPDLQHV G¶DFWLRQV WUDQVYHUVHV TXL RQW GHV
conséquences sur tous les secteurs cités ci-dessus, et qui permettent à la fois de réduire « O¶HPSUHLQWH
écologique ª GH OD YLOOH GH SUpYHQLU HW G¶DWWpQXHU DX PRLQV HQ SDUWLH OHV LPSDFWV GX FKDQJHPHQW
FOLPDWLTXH HW GH IDFLOLWHU OD JHVWLRQ GHV FULVHV /HV GRPDLQHV G¶DFWLRQ VRQW QRPEUHX[ O¶RUJDQLVDWLRQ
spatiale, les choix G¶LPSODQWDWion des logements, des activités et des infrastructures, les typologies de
bâtiments, les formes urbaines, les choix en matière énergétique, etc. En effet, tous ces domaines
G¶LQWHUYHQWLRQ GHV FROOHFWLYLWpV RQW GHV FRQVpTXHQFHV directes sur la demande en énergie ainsi que
sur les émissions de gaz à effet de serre (atténuation) ainsi que sur la vulnérabilité au changement
FOLPDWLTXH O¶REMHFWLI GH O¶DWWpQXDWLRQ HVW GH UpGXLUH FHWWH YXOQpUDELOLWp. /¶DQWLFLSDWLRQ HVW FUXFLDOH FDU
les décisions arrêtées aujourG¶KXL FRQGLWLRQQHQW OD YXOQpUDELOLWp GHV WHUULWRLUHV j WUqV ORQJ WHUPH OD
durée de vie du cadre bâti ± équipements, infrastructures et logements ± dépasse un siècle).
Aussi, XQH VWUDWpJLH G¶DGDSWDWLRQ GHV YLOOHV GX *UDQG 6XG-Ouest, qui prenne en compte la
PXOWLSOLFLWpGHVIDFWHXUVGHYXOQpUDELOLWpGHYUDLWGpYHORSSHUGHVD[HVG¶DFWLRQVGDQVWRXVOHV
GRPDLQHVG¶LQWHUYHQWLRQGHODFROOHFWLYLWp. Cependant ces questions sont encore très nouvelles et
OHVSLVWHVG¶DFWLRQVGpMjPLVHVHQ°XYUHVSpFLILTXHPHQWGDQVGHVVWUDWpJLHVG¶DGDSWDWLRQGHYLOOHVDX
FKDQJHPHQWFOLPDWLTXHVRQWDXFRQWUDLUHWUqVSRQFWXHOOHVHWSHXQRPEUHXVHV&¶HVWSRXUTXRLjFRXUW
WHUPHLOSDUDvWSULRULWDLUHG¶LPSXOVHUGHVLQQRYDWLRQVHWGHVSURMHWVSLORWHVGDQVFHGRPDLQH3RXUFHOD
LO V¶DJira en premier lieu de mobiliser les acteurs de la recherche, et de manière opérationnelle,
G¶HQYLVDJHU O¶LQWpJUDWLRQ GH FULWqUHV G¶DGDSWDWLRQ DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH GDQV OHV UpIpUHQWLHOV
G¶XUEDQLVPH,QILQHO¶LQWpJUDWLRQGHO¶DGDSWDWLRQFRPPHFULWqUHcomplémentaire pour la définition des
SURMHWV G¶XUEDQLVPH est une piste particulièrement importante en raison de ses conséquences
transverses sur le fonctionnement urbain.
Cette orientation nécessite également une réelle volonté de tous les acteurs pour agir sur le volet du
tissu urbain et du bâti existant : ce sont non seulement des moyens budgétaires considérables qui
devraient être mobilisés, mais également des connaissances scientifiques et techniques, des savoirfaire et des outils qui restent à créer.
6.6.3 3URSRVLWLRQVGHSLVWHVSRXUO¶DFWLRQ
Dimensions
3LVWHVG¶DFWLRQV
Connaissances
0HQHUGHVUHFKHUFKHVVXUOHVIRUPHVLQQRYDQWHVG¶XUEDQLVPHHWGHFRQVWUXFWLRQ
HWIDFLOLWHUO¶DFFqVjODFRQQDLVVDQFH et la diffusion des savoirs
Sensibilisation
Sensibiliser les collectivités à la prise en compte du changement climatique
GDQVOHVSURMHWVG¶XUEDQLVPH
Gouvernance
Mettre en place une gouvernance adaptée pour une ville durable
Réglementaire et
opérationnel
(YDOXHU OHV SURMHWV XUEDLQV HW G¶LQIUDVWUXFWXUHV au regard des évolutions
climatiques attendues
79
Promouvoir et soutenir les opérations G¶XUEDQLVPH DGDSWpes au changement
climatique
Prendre en compte les risques liés au changement climatique dans les
GRFXPHQWVG¶XUEDQLVPH (2EMHFWLIFRPPXQDYHFO¶HQMHX5LVTues)
6.6.3.1.1
x
0HQHU GHV UHFKHUFKHV VXU OHV IRUPHV LQQRYDQWHV G¶XUEDQLVPH HW GH
FRQVWUXFWLRQHWIDFLOLWHUO¶DFFqVjODFRQQDLVVDQFH
Objectifs et explications : Les formes urbaines et les constructions adaptées au climat futur
IRQW O¶REMHW GH quelques recherches, avec notamment pour objectif la réduction des risques
VDQLWDLUHVOLpVDXSKpQRPqQHG¶LORWGHFKDOHXURXDX[DOpDVFOLPDWLTXHVYHQWVLQRQGDWLRQV
/HV SURMHFWLRQV PpWpRURORJLTXHV SHUPHWWDQW G¶DQWLFLSHU OH FOLPDW IXWXU GDQV OH *UDQG 6udOuest montrent que le territoire devrait VHUDSSURFKHUSDUFHUWDLQV DVSHFWVGH O¶DFWXHOFOLPDW
8
méditerranéen &HFL SHUPHW G¶RULHQWHU YHUV OHV FDUDFWpULVWLTXHV GH O¶KDELWDW PpGLWHUUDQpHQ
OHV RSpUDWLRQV SLORWHV GHVWLQpHV j pWDEOLU GHV PRGqOHV G¶XUEDQLVPe et de constructions
DGDSWpVDXFOLPDWIXWXU3DUDLOOHXUVOHVFRQFHSWVG¶DUFKLWHFWXUHHWG¶XUEDQLVPHELRFOLPDWLTXHV
RQW IDLW O¶REMHW GH QRPEUHXVHV pWXGHV HW UpDOLVDWLRQV TXL FRQVWLWXHQW XQ LPSRUWDQW VRFOH GH
9
connaissance, étayé par une abondante ressource documentaire /¶DUFKLWHFWXUH
bioclimatique promeut des systèmes de construction qui utilisent le climat extérieur pour la
régulation du climat intérieur sans chauffage ni ventilation, en utilisant des innovations
techniques (matériaux, double vitrage, iVRODWLRQDPpOLRUDWLRQGHO¶pWDQFKpLWpGHVPDLVRQV«
HW GHV RXWLOV GH FDOFXO WKHUPLTXH 'H PrPH O¶XUEDQLVPH ELRFOLPDWLTXH RUJDQLVH OHV
aménagements de manière à protéger des contraintes climatiques, en particulier du vent et
des variations de températures (haies brise-YHQW H[SRVLWLRQ GHV IDoDGHV « /D YRLH GX
bioclimatisme est évoquée ici comme un élément clé de stratégie « sans regret ».
La recherche sur des matériaux « sobres en ressources » et adaptés au climat futur est
certainement à renforcer (ainsi que leur homologation). La connaissance existe, même si elle
est partielle : le principal point faible réside sans doute dans la diffusion de ces savoirs afin
TX¶LOV VRLHQW SDUWDJpV SDU WRXWH OD FKDLQH GHV SURIHVVLRQQHOV GH OD FRQVWUXFWLRQ HW GH
O¶XUEDQLVPH /D IRUPDWLRQ SDUDLW rWUH OH GRPDLQH SULRULWDLUH G¶LQWHUYHQWLRQ SRXU XQH GLIIXVLRQ
GHVFRQQDLVVDQFHVWHFKQLTXHVUHODWLYHVjO¶XUEDQLVPHHWjODFRQVWUXFWLRQELRFOLPDWLTXHV
8QFKDPSSRWHQWLHOOHPHQWIUXFWXHX[GDQVODUHFKHUFKHVXUO¶DGDSWDWLRQGHVIRUmes urbaines et
GH O¶DUFKLWHFWXUH HVW GH QRXHU GHV SDUWHQDULDWV HQWUH OHV YLOOHV GX *UDQG 6XG-Ouest et des
YLOOHV GHV SD\V GX 6XG DILQ GH V¶HQULFKLU GH OHXU FXOWXUH XUEDLQH VXU OHV GLPHQVLRQV
climatiques.
A noter O¶H[LVWHQFHGHSOXVLHXUVSURJUDPPHVGHUecherche sue le changement climatique et
les villes :
o
Projet ACCLIMAT $GDSWDWLRQ DX &KDQJHPHQW &OLPDWLTXH GH O¶$JJORPpUDWLRQ
Toulousaine) : ce projet, qui se déroule sur la période 2010-2013, concerne la
PRGpOLVDWLRQGHO¶H[SDQVLRQXUEDLQHHWGHVVFpQDULRVFOLPDWLTXHVjO¶pFKHOOHGXVLqFOH.
,O D SRXU REMHFWLI G¶pWXGLHU OHV LQWHUDFWLRQV HQWUH OHV SURFHVVXV GH GpYHORSSHPHQW
urbain, de micro-climat urbain, et le changement climatique.
8
Etude réalisée par Météo France pour la DATAR. Novembre 2010. Détermination G¶DQDORJXHV
climatiques
9
Pour citer un seul exemple : Traité d'architecture et d'urbanisme bioclimatiques. Sous la direction
G¶$ODLQ/LpEDUGHWG¶$QGUp'H+HUGH. Éd. 2EVHUY¶(5± 2005
80
o
PIRVE (Programme Interdisciplinaire de Recherche Ville et Environnement) : ce
programme piloté par le CNRS finance des études sur les liens entre ville et
environnement.
o
Projet MUSCADE (0RGpOLVDWLRQ 8UEDLQH HW 6WUDWpJLH G¶DGDSWDWLRQ DX
Changement climatique pour Anticiper la Demande et la production
Énergétique) : ce projet, débuté en 2009 pour une période de 3 ans, a pour objectif
G¶pWXGLHUles interactions entre structure de ville, procédés constructifs, consommation
G¶pQHUJLH SURGXFWLRQ G¶pQHUJLH GpFHQWUDOLVpH PLFUR FOLPDW XUEDLQ HW FKDQJHPHQW
climatique.
o
Projet VURCA (Vulnérabilité URbaine aux épisodes Caniculaires et stratégies
G¶$GDSWDWLRQ) ; ce projet, débuté en 2009 pour une période de 4 ans, étudie les
politiques de planification spatiale HW OHV VFpQDULRV G¶adaptation au changement
climatique ainsi que les coûts économiques des configurations urbaines alternatives
qui impliquent une relocalisation des activités économiques et des logements.
x
Partenaires à mobiliser ([SHUWVFRQFHSWHXUVGpFLGHXUV j PHWWUH HQ UpVHDX[ G¶DFWHXUV organismes de formation - fédérations professionnelles du BTP - urbanistes et architectes ;
Sur la recherche : les laboratoires de recherche ; sur les infrastructures : la Mission Climat de
OD&DLVVHGHV'pS{WVTXL DODQFpHQ XQ SURJUDPPHGHUHFKHUFKHVXU O¶DGDSWDWLRQGHV
infrastructures.
x
DisSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : &RGH GH O¶XUEDQLVPH
PRGLILpSDUOHVORLV*UHQHOOH/HSODQG¶DFWLRQV9LOOHGXUDEOHGX0(''7/TXLFRPSRUWHXQS{OH
scientifique et technique « Paris-Est » - SRCAE ± PCET. Pour les partenariats avec des villes
des Pays du Sud : certains programmes européens, tels EUROMED (Union pour la
0pGLWHUUDQpH TXL YLVH j GpYHORSSHU GHV SDUWHQDULDWV DYHF SD\V GX 6XG GH O¶8QLRQ
(XURSpHQQH/¶(XURSHDpJDOHPHQWPLVHQSODFHXQSURJUDPPHGHFRRSpUDWLRQDYHFOHVpays
GX6XG*OREDO&OLPDWH&KDQJH$OOLDQFHGHVWLQpjSURPRXYRLUGHVVWUDWpJLHVG¶DGDSWDWLRQHW
G¶DWWpQXDWLRQ
x
Difficultés éventuelles : L¶LPPHQVLWp GX FKDPS GHV UHFKHUFKHV j OD IRLV VXU OHV projets
G¶opérations urbaines et sur lHV PRGDOLWpV G¶pYROXWLRQ GH O¶existant. De plus le champ des
préoccupations à prendre en compte par les urbanistes et les constructeurs est actuellement
si vaste (contraintes sociales, budgétaires, réglementaires, etc.) TXH OHV HQMHX[ G¶DGDSWDWLRQ
peuvent être considérés comme superfétatoires.
6.6.3.2.1
x
Sensibiliser les collectivités à la prise en compte du changement
climatiquHGDQVOHVSURMHWVG¶XUEDQLVPH
Objectifs et explications : 3DUFH TX¶HOOHV RQW HQ FKDUJH OD JHVWLRQ GHV ELHQV SXEOLFV HW OD
GpIHQVHGHO¶LQWpUrt général, les collectivités sont parmi les acteurs clés pour définir, mettre en
°XYUH et communiquer sur lHV PHVXUHV G¶DGDSWDWLRQ GH O¶HVSDFH XUEDLQ 3DU DLOOHXUV HOOHV
sont le lieu de la régulation démocratique où doivent se construire les démarches concertées,
consenties qui seront socialement acceptables.
Deux grands domaines de responsabilité amènent les collectivités à se sensibiliser davantage
aux enjeux liés au changement climatique G¶XQH SDUW OH GRPDLQH GH O¶XUEDQLVPH FRPPH
évoqué plus haut, et G¶DXWUH SDUW OHXUV UHVSRQVDELOLWpV HQ PDWLqUH GH VDQWp SXEOLTXH HW GH
solidarités envers les habitants les plus vulnérables (enfants, personnes âgées, personnes
malades)
81
Dans le domaine GHO¶DPpQDJHPHQWXUEDLQOHV3ODQV&OLPDW(QHUJLH7HUULWRULDX[DLQVLque les
SURMHWV G¶pFR-quartiers comportent déjà nombre de mesures qui vont dans le sens du
ELRFOLPDWLVPHHWTXLFRPPHQFHQWjrWUHO¶REMHWGHSDUWDJHG¶H[SpULHQFHVHQWUHOHVFROOHFWLYLWpV
YRLUSDUH[HPSOHOHVMRXUQpHVGHO¶XUEDQLVPHHQHWRUJDQLVpHVSDUO¶$VVRFLDWLRQ
des Urbanistes ; voir le Forum des quartiers durables organisé à Bayonne en septembre
« &HV pYqQHPHQWV TXL UpXQLVVHQW GH QRPEUHX[ pOXV HW WHFKQLFLHQV GHV FROOHFWLYLWpV
DXWRXU GH SURIHVVLRQQHOV GH O¶XUEDQLVPH PpULWHUDLHQW GH GHvenir des rendez-vous réguliers
dans chaque département.
'DQVOHGRPDLQHVRFLDOOHVSODQVFDQLFXOHVRQWO¶XQGHVD[HVGHPRELOLVDWLRQGHODFROOHFWLYLWp
DYHF OHV WUDYDLOOHXUV VRFLDX[ TXL SRXUUDLHQW rWUH XQ O¶RFFDVLRQ G¶XQ UHQIRUFHPHQW GH OD
sensibilisation en direction des habitants sur des adaptations de pratiques individuelles
quotidiennes.
x
Partenaires à mobiliser : VHUYLFHVVRFLDX[GHVFROOHFWLYLWpVHWGHO¶(WDW : CCAS, CAF, CPAM :
sensibilisation des habitants - CAUE : conseils sur les possibilités d'adaptation des logements
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH : PCET, projets
(FRTXDUWLHUVFRQFHUWDWLRQDXWRXUGHVGRFXPHQWVG¶XUEDQLVPH
x
Difficultés éventuelles : UpVLVWDQFHDXFKDQJHPHQWGHODSDUWGHO¶HQVHPEOHGHVDFWHXUVTXL
se nourrit des incertitudes vis-à-YLV GHV pYROXWLRQV FOLPDWLTXHV ORFDOHV DLQVL TXH G¶XQ
scepticisme, voire « fatalisme » des populations.
6.6.3.3.1
x
Mettre en place une gouvernance adaptée pour une ville durable
Objectifs et explications : EtabOLU XQH VWUDWpJLH G¶DGDSWDWLRQ DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH
LPSOLTXHGHGpWHUPLQHUOHVpFKHOOHVSHUWLQHQWHVSRXUFKDTXHGRPDLQHG¶DFWLRQVSDUH[HPSOH
la gestion des transports à une large échelle intercommunale ± FRPPXQDXWpG¶DJJORPpUDWLRQ
ou communauté urbaine) et de prendre les décisions au niveau approprié.
$O¶KHXUHDFWXHOOHO¶DFWLRQGHVFROOHFWLYLWpVWHUULWRULDOHVFRQFHUQHSULQFLSDOHPHQWODFUpDWLRQGH
quartiers durables, ou éco-TXDUWLHUVTXLVRQWGHVOLHX[G¶H[SpULPHQWDWLRQGHFHTXHSHXWrWUH
la ville durable, sur des espaces restreints. On peut citer par exemple la ZAC Andromède en
Midi-Pyrénées (Blagnac-Cornebarrieu), l'éco-quartier Ginko à Bordeaux, le Séqué à Bayonne,
le projet de St--HDQG¶$QJpO\/H9R\HU«
Il conviendrait en premier lieu de veLOOHU j FH TX¶LO \ DLW XQ ODUJH UHWRXU G¶H[SpULHQFH VXU FHV
projets, afin de permettre aux villes du Grand Sud-RXHVW Q¶D\DQW SDV UpDOLVp GH TXDUWLHUV
GXUDEOHVG¶LPSXOVHUFHW\SHGHUpIOH[LRQ6LF¶HVWGpPDUFKHVVRQWH[HPSODLUHVHWSHUPHWWHQWOH
UHWRXU G¶H[périence, dans un contexte de changement climatique il conviendrait de les
JpQpUDOLVHUFHTXLSDVVHSDUODPLVHHQSODFHG¶XQHJRXYHUQDQFHDGDSWpHjODPLVHHQSODFH
de villes durables.
Les objectifs de performance énergétique, la durée de vie des projets urbains, les ambitions
DIILFKpHVG¶XQHDPpOLRUDWLRQGXFDGUHGHYLHGHODFRQWULEXWLRQGHODYLOOHDX[HQMHX[JOREDX[
GXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHOHEHVRLQG¶H[HPSODULWpGHODGpPDUFKHH[LJHQWXQUHQIRUFHPHQW
des partenariats tout au long de la mise en place du projet de ville durable. En particulier, le
GpYHORSSHPHQW XUEDLQ GXUDEOH GHYUD V¶DSSX\HU VXU XQH SDUWLFLSDWLRQ DFFUXH GHV KDELWDQWV
usagers et acteurs socioéconomiques à la construction de la ville, dans la mesure où ils sont
les acteurs de la démocratie.
Dans ce cadre, il conviendrait de veiller pour les futurs projets urbains à ce que soient
DVVRFLpV SOXV IRUWHPHQW TX¶DFWXHOOHPHQW OHV GLIIpUHQWV VHUYLFHV GHV FRUSV LQVWLWXWLRQQHOV
(3&, DJHQFHV G¶XUEDQLVPH &RQVHLOV JpQpUDX[ DXWUHV FRPPXQHV SUéfecture, etc.) afin
82
TX¶LOVSXLVVHQWDYDQFHUHQVHPEOHHQWHQDQWFRPSWHjODIRLVGHVRULHQWDWLRQVSROLWLTXHVORFDOHV
et nationales et des évolutions réglementaires. Dans ce cadre, la réalisation des documents
G¶XUEDQLVPHLQWHUFRPPXQDX[HWGHV,QWHU6FRWSHUmet une fois encore de faciliter les relations
avec les territoires proches, ainsi que la réflexion à grande échelle.
Les associations concernées par les projets devraient également participer de façon active,
G¶XQHSDUWSRXUTXHVRLHQWSULVHVHQFRPSWHOHXUVDWWHQWHVG¶DXWUHSDUWSRXUTXHV¶H[SULPHQW
OHV FUDLQWHV HW TX¶HOOHV VRLHQW OHYpHV SDU OH PDvWUH G¶RXYUDJH TXHVWLRQ GH OD UpVLVWDQFH DX
changement à anticiper). IO V¶DJLW GRQF GH GpSDVVHU GHV VLWXDWLRQV WHOOHV TXH O¶RQ SHXW OHV
REVHUYHU DXMRXUG¶KXL G¶DVVRFLDWLRQV TXL V¶RSSRVHQW DX[ SURMHWV FH TXL GpERXFKH VRLW VXU XQ
abandon, soit sur un outre passement de leurs revendications.
Dans cette gouvernance, les habitants ont un rôle important à jouer, dans la mesure où la ville
durable peut correspondre à une modification nécessaire de leurs comportements : par
H[HPSOH GDQV OH FDGUH GH O¶DWWpQXDWLRQ DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH RQ SDUOHUD
particulièrement des transports doux.
/D PLVH HQ °uYUH G¶XQH JRXYHUQDQFH DGDSWpH j OD YLOOH GH GHPDLQ SHUPHWWUDLW j OD IRLV de
FKDQJHU OHV FRPSRUWHPHQWV HW GH UpSRQGUH DX[ QRXYHDX[ EHVRLQV G¶R OD QpFHVVLWp GH
mettre en place une démocratie locale renforcée avec ceux qui vivent la ville et en sont
acteurs.
x
x
'LVSRVLWLIVH[LVWDQWVPRGDOLWpVSRVVLEOHVGHPLVHHQ°XYUH : selon le Réseau Européen
du développement Urbain durable (« Gouvernance et Participation »), une gouvernance
DGDSWpHjODYLOOHGXUDEOHGRLWV¶DSSX\HUVXUOHVSULQFLSHVVXLYDQWV :
o
RUJDQLVDWLRQ HQ DPRQW GX SURMHW WHO TX¶XQ FRPLWp GH SLORWDJH DVVRFLDQW OH PDvWUH
d¶RXYUDJHHWOHVSDUWLHVSUHQDQWHVGXSURMHW
o
concertation avec les habitants
o
concertation technique et partenariats multiples
o
coproduction de projets
o
éco construction
o
participation tout au long de la vie du projet
o
objectif de qualité
Difficultés éventuelles : La résistance au changement. La complexité du vivant, de la ville,
GHV DFWHXUV HWF &HWWH FRPSOH[LWp QH SHXW rWUH JpUpH TX¶j WUDYHUV OD PLVH HQ FRPPXQ GHV
savoirs et des compétences, c'est-à-dire une démarche transversale ou systémique, mettant
en avant les synergies entre les compétences de chacun et la transparence de la décision
DYHFXQVRXFLG¶pYDOXDWLRQ
6.6.3.4.1
x
(YDOXHUOHVSURMHWVXUEDLQVHWG¶LQIUDVWUXFWXUHV au regard des évolutions
climatiques attendues
Objectifs et explications : 'DQVOHVGRPDLQHVGHODFRQVWUXFWLRQFRPPHGHO¶XUEDQLVPHOHV
PHVXUHVG¶DGDSWDWLRQRQWXQHSRUWpHGHORQJYRLUHWUqVORQJWHUPHVHORQODGXUpHGHYLHGHV
bâtiments, des infrastructures et des aménagements. De plus, dans une stratégie G¶DGDSWDWLRQ
au climat futur, plusieurs échelles de temps doivent être prises en compte : le climat futur
selon les horizons donnés par les études scientifiques (2030, 2050, fin du siècle) mais aussi le
court terme et le moyen terme, dans une perspective d¶DGDSWDWLRQSURJUHVVLYHDX[pYROXWLRQV
discrètes qui peuvent être différentes des évènements extrêmes tels que les étés de canicules
83
passés. Cela implique que les stratégies doivent intégrer un critère de flexibilité, être ellesPrPHVFDSDEOHVGHV¶DGDSWHU aux évolutions tant climatiques que techniques et ne pas figer
de nouveaux « modèles ªTXLSRXUUDLHQWV¶DYpUHUUDSLGHPHQWLQDGDSWpV
&HWWH SLVWH G¶DFWLRQ YLVH j GpYHORSSHU XQ UpIpUHQWLHO G¶DQDO\VH GHV SURMHWV XUEDLQV HW
G¶LQIUDVWUXFWXUHV FRXSODQW GHV FULWqUHV G¶DWWpQXDWLRQ GX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH HW
G¶DGDSWDWLRQ : ce référentiel inclurait toutes les dimensions environnementales habituellement
WUDLWpHV pQHUJLH JHVWLRQ GHV GpFKHWV GpSODFHPHQWV JHVWLRQ GH O¶HDX HWF DLQVL TX¶XQH
nouvelle dimension climatique qui pourrait être systématiquement intégrée à la liste des
10
paramètres à prendre en compte en amont des projets. Le Conseil Economique et Social
propose G¶DLOOHXUVde rendre obligatoire une étude de vulnérabilité / robustesse par rapport au
changement climatique pour les grands ouvrages publics et privés et cite comme exemple, la
%DQTXH 0RQGLDOH HW O¶$JHQFH )UDQoDLVH GH 'pYHORSSHPHQW TXL RQW LQWURGXLW GDQV OHXUV
soutiens à des projets un test de vulnérabilité au changement climatique pour les projets
incluant du capital à longue durée de vie (infrastructure notamment). Cette approche semble
pertinente pour des infrastructures lourdes telles que le projet LGV Sud Europe Atlantique
(Tours-Bordeaux, Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne et Poitiers-Limoges).
x
Partenaires à mobiliser : /¶(WDW HW OHV FROOHFWLYLWpV SDUWHQDLUHV GX *362 - RFF ± CERTU pFROHVG¶DUFKLWHFWXUH
x
Dispositifs existants : Référentiels AEU
x
Difficultés éventuelles : 'HV PpWKRGHV G¶pYDOXDWLRQ GH OD YXOQpUDELOLWp TXL UHVWHQW j
développer.
6.6.3.4.2
x
3URPRXYRLU HW VRXWHQLU OHV RSpUDWLRQV G¶XUEDQLVPH DGDSWpes au
Objectifs et explications : dans une démarche d¶DGDSWDWLRQOHVLQQRYDWLRQVXUEDLQHVYLVHQW
HVVHQWLHOOHPHQWjUpGXLUHOHSKpQRPqQHG¶LORWGHFKDOHXUDILQGHJDUDQWLUXQERn confort de vie
et de réduire les risques sanitaires. Deux axes apparaissent comme porteurs de solutions
concrètes :
o
La conception urbaine UpGXFWLRQGHO¶DOEHGRSDUGHVFKRL[GHPDWpULDX[GHFRXOHXUV
par la réduction des surfaces artificialisées ; rafraichissement apporté par la
végétation (SODQWDWLRQV G¶DUEUHV GH JUDQG GpYHORSSHPHQW VXU OHV SODFHV, toitures
végétales, conversion des espaces de voiries en espaces verts) et la présence de
O¶HDX
o
La réduction des activités génératrices de chaleur : développement des modes de
déplacement alternatifs à la voiture individuelle, mixité fonctionnelle des espaces afin
GH UDSSURFKHU S{OHV G¶HPSORL HW ]RQHV KDELWpHV ; « chasse » aux équipements
UHMHWDQWGHODFKDOHXUGDQVO¶HVSDFHH[WpULHXUWHOVTXHOHVFOLPDWLVeurs.
/¶LQQRYDWLRQXUEDLQHSDVVHpJDOHPHQWSDUGHVFKRL[DUFKLWHFWXUDX[DXGDFLHX[VLO¶RQFRPSDUH
à la situation actuelle extrêmement standardisée. On peut noter comme élément facilitateur, le
fait que la loi Grenelle 2 lève O¶REVWDFOHVDXIGDQVOHVVHFWHurs sauvegardés, que pouvaient
créer FHUWDLQV GRFXPHQWV G¶XUEDQLVPH UqJOHPHQWV GH 3/8) en V¶RSSRVDQW j O¶HPSORL GH
matériaux nouveaux.
3DU DLOOHXUV OHV LPSDFWV UpHOV GHV PHVXUHV G¶DGDSWDWLRQ GDQV O¶urbanisme sont difficiles à
évaluer HQ DPRQW O¶DWWHLQWe des objectifs visés comporte de multiples dimensions pour
OHVTXHOV LO IDXGUDLW GpILQLU GHV LQGLFDWHXUV HW GHV GLVSRVLWLIV G¶pYDOXDWLRQ &HUWDLQV bénéfices
10
Conseil Économique Pour le Développement Durable. Économie GH O¶DGDSWDWLRQ DX changement
climatique. Février 2010.
84
associés (en termes de paysages, biodiversité, qualité de vie notamment) YRLUH G¶pYHQWXHOV
impacts négatifs indirects (par exemple des recrudescences G¶DOOHUJLHV VL O¶RQ FRQVLGqUH OD
réintégration de la nature en ville) sont complexes à pYDOXHUG¶RO¶LPSRUWDQFHGHGpYHORSSHU
les analyses coûts-EpQpILFHV GHV PHVXUHV G¶DGDSWDWLRQ GDQV O¶urbanisme, tenant compte de
O¶HQVHPEOHGHFHVGLPHQVLRQVpFRQRPLTXHVHQYLURQQHPHQWDOHVVRFLDOHV
x
Partenaires à mobiliser : Collectivités locales : élaboration et PLVHHQ°XYUHGHVGRFXPHQWV
G¶XUEDQLVPH - DDTM : veille sur la prise en compte de l'adaptation dans les projets et
documents d'urbanisme - CAUE : conseils sur les projets urbains et le cadre bâti - Agences
G¶XUEDQLVPH FRQVHLOV WHFKQLTXHV SRXU OHV FROOHFWLYLWpV GLIIXVLRQ GHV SULQFLSHV G¶DGDSWDWLRQ
GDQVOHVSURMHWVG¶DPpQDJHPHQWHWOHVGRFXPHQWVG¶XUEDQLVPH
x
'LVSRVLWLIV H[LVWDQWV PRGDOLWpV SRVVLEOHV GH PLVH HQ °XYUH GRFXPHQWV G¶XUEDQLVPH
Programme National de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés (PNRQAD), ce qui
permet de concilier les enjeux sociaux et les enjeux sanitaires liés au confort climatique tout
en réduisant la dépense énergétique. Egalement, les Contrats de Projet Etat Région mis en
°XYUHGDQVOHVUpJLRQVGX*UDQG6XG-Ouest
x
Difficultés éventuelles : /HVRXWLOVHWPpWKRGHVG¶pYDOXDWLRQELRFOLPDWLTXHjO¶pFKHOOHJOREDOH
G¶XQSURMHWXUEDLQSDUH[HPSOHjO¶pFKHOOHG¶XQTXDUWLHUQHVRQWSDVGpYHORSSpV /¶DGDSWDWLRQ
du parc de logements existant est une difficulté majeure compte tenu des coûts que cela
représente et de la complexité des systèmes de propriété et de gestion.
6.6.3.4.3
Prendre en compte les risques liés au changement climatique dans les
GRFXPHQWVG¶XUEDQLVPH
Voir la piste 6.5.3.4.1 (Risques naturels)
85
7 Mise en perspective par rapport au diagnostic de vulnérabilité
7.1 L¶DGpTXDWLRQHQWUHUHVVRurce en eau, demande et préservation de la qualité
Impacts
températures moyennes
Baisse de la disponibilité de
la ressource
3LVWHVG¶DFWLRQV
Tout le Grand Sud-ouest connaît déjà un déficit chronique
avec des variations saisonnières importantes.
x
CapitalLVHUHWSDUWDJHUOHVFRQQDLVVDQFHVH[LVWDQWHVjO¶pFKHOOHGHV
grands bassins
Une grande partie du territoire déjà classée en Zone de
Répartition des Eaux.
x
x
x
7UDYDLOOHUHQDPRQWVXUODJHVWLRQFRQFHUWpHGHO¶HDXHQSUHnant en
x
Appliquer (et adapter si nécessaire) les dispositifs et textes
existants pour intégrer les enjeux du changement climatique, en
termes de quantité et de qualité
x
Encourager une utilisation des eaux pluviales et des eaux usées
épurées
x
Appliquer (et adapter si nécessaire) les dispositifs et textes
existants pour intégrer les enjeux du changement climatique, en
termes de quantité et de qualité
Moyenne saisonnière des
températures
hivernales
(enneigement)
Une partie du territoire (Limousin) ne disposant pas de
ressources souterraines.
% du temps à subir un état
de sécheresse
Une ressource soumise à de fortes pressions notamment en
SpULRGHG¶pWLDJHSDUWLFXOLqUHPHQWSRXUO¶DJULFXOWXUH
saisonnière
des
précipitations
Des LQFHUWLWXGHV LPSRUWDQWHV VXU O¶pYROXWLRQ GH OD
pluviométrie. Sont projetées : une diminution des
précipitations moyennes annuelles, principalement marquée
en été, une durée accrue des périodes de sécheresse, des
sécheresses agricoles plus intenses.
précipitations annuelles
Diminution de la qualité de
O¶HDX
Moyennes
saisonnières
des précipitations
De plus faibles débits limitent les capacités de dilution des
pollutions
saisonnières
des
températures
Augmentation possible des coûts de traitement.
86
Impacts
% du temps passé en état
de sécheresse
Dégradation de la qualité des
écosystèmes
estivales
saisonnière
des
précipitations
Evolution de la demande
Nombre de jours cumulés
présentant un caractère de
canicule
de sécheresse
3LVWHVG¶DFWLRQV
Les zones humides, réservoirs
particulièrement vulnérables.
de biodiversité,
sont
Une évolution, voire dans certains cas une diminution de
O¶DLUHGHUpSDUWLWLRQGHV poissons migrateurs est projetée.
/D TXDQWLWp G¶R[\JqQH GLVVRXV GLPLQXH DYHF O¶DXJPHQWDWLRQ
GHODWHPSpUDWXUHGHO¶HDXGpMjREVHUYpGHSXLVOHVDQQpHV
1980 sur la Garonne).
Les températures de rejets ne doivent pas excéder 28°C au
point de rejet des eaux de refroidissement. Le changement
climatique complexifiera le respect de cette réglementation.
Les périodes de canicule montrent une augmentation de la
demande.
Les années de sécheresse estivale sont celles où les
prélèvements agricoles augmentent.
x
x
Travailler en amoQWVXUODJHVWLRQFRQFHUWpHGHO¶HDXHQSUHQDQWHQ
87
7.2 La santé des populations dans un contexte de canicules plus fréquentes
Impacts
Une population relativement âgée : la part des 75 ans et plus
est supérieure à la moyenne nationale dans les quatre
régions étudiées.
Surmortalité estivale /
canicules
canicule
En 2003, la région Poitou-Charentes a été particulièrement
touchée par la canicule (surmortalité supérieure à la
moyenne nationale)
Dans certaines zones urbaines (Toulouse notamment),
O¶HIIHWDPSOLILFDWHXUGHODSROOXWLRQDWPRVSKpULTXHHVW
déterminant
3LVWHVG¶DFWLRQ
x
Développer les études épidémiologiques pour identifier les
populations vulnérables aux pathologies liées au climat, et
V\VWpPDWLVHUOHVUHWRXUVG¶H[SpULHQFHDSUqVFDWDVWURSKH
x
canicules
x
Informer et sensibiliser les élus et le public sur les impacts sanitaires
du changement climatique
x
Améliorer la capacité de réaction du système de santé, y-compris en
milieu rural
x
x
,QWpJUHUGDQVOHV6&27GHVRULHQWDWLRQVVXUO¶DPpQDJHment de
O¶HVSDFHSRXUUpSRQGUHDX[HIIHWVVDQLWDLUHVGHVFDQLFXOHV
x
V\VWpPDWLVHUOHVUHWRXUVG¶H[SpULence après catastrophe
x
x
milieu rural
'HVSLHGVG¶DPEURLVLHGpWHFWpVHQ3RLWRX-Charentes, MidiPyrénées et Aquitaine.
'pYHORSSHPHQWG¶DOOHUJLHV
([WHQVLRQGHO¶DLUHGHUpSDUWLWLRQGHFertaines plantes
allergènes (oliviers notamment), en Aquitaine et MidiPyrénées
Cyprès en Midi-Pyrénées
88
Développement de maladies
à vecteurs
températures minimales
hivernales
hivernales
Moyennes saisonnière des
estivales
Impacts sanitaires de la
dégradation de la qualité de
O¶HDX
Moyennes saisonnière des
estivales
SUpFLSLWDWLRQVG¶DYULOj
septembre
Vecteurs du virus West Nile ou encore du Chikungunya
présents à proximité de la zone, dans le Sud-est pour
O¶LQVWDQW3RWHQWLHOOHH[WHQVLRQGHO¶DLUHGHUppartition de ce
vecteur vers le Nord.
(QSOXVGHGHO¶HDXGHVWLQpHjO¶XVDJH
domestique est provient des eaux de surface, plus sensibles
au changement climatique que les eaux souterraines, tant
en termes de quantité que de qualité.
&RQFHUQDQWOHVHDX[GHEDLJQDGHO¶$TXLWDLQHHVWG¶RUHVHW
déjà touchée par une incidence de la leptospirose plus
importante que la moyenne nationale.
x
x
x
milieu rural
x
x
x
Dégradation possible de la qualité des eaux par submersion
marine.
mer
Impacts des événements
extrêmes
Moyenne annuelle du
précipitations atteignent au
moins 10mm
mer
Près de 540 000 personnes en zone inondable en 2006, soit
plus de 6% de la population du Sud-ouest (source : SOeS)
Concentration de population sur le littoral, présence de
nombreuses zones basses artificialisées
89
7.3 La préservation du potentiel adaptatif de la biodiversité
Impacts
3LVWHVG¶DGDSWDWLRQ
/¶pYROXWLRQGHVHVSDFHVXUEDQLVpVHWO¶H[SDQVLRQGHVWHUUHV
agricoles, la pression foncière autour des grandes
agglomérations et des façades littorales
x
Améliorer la connaissance des impacts du changement climatique
VXU OD ELRGLYHUVLWp HW DVVXUHU OD SpUHQQLWp HW O¶LQWHURSpUDELOLWp Ges
La surexploitation de certaines ressources naturelles (ex : le
bois, les ressources halieutiques et cynégétiques) et la
x
5pIOpFKLU j O¶pYROXWLRQ GX SpULPqWUH GHV ]RQHV SURWpJpHV DX WLWUH
de la biodiversité, en améliorant le suivi et la connaissance des
espèces et milieux
La disparition de certaines pratiques agricoles traditionnelles
(effet notamment sur les zones humides et milieux prairiaux)
x
Sensibiliser les professionnels de la biodiversité au caractère
évolutif de la biodiversité
/¶DXJPHQWDWLRQ GHV SUpOqYHPHQWV HQ HDX[ SRXU O¶DFWLYLWp
humaine
Fragilisation / risque de
disparition de certains milieux
Tous
La dégradation des habitats par la pollution physicochimique (ex : phytosanitaires)
90
Impacts
3LVWHVG¶DGDSWDWLRQ
Le morcellement des espaces naturels et les obstacles au
déplacement de la biodiversité (infrastructures de transport,
GHSURGXFWLRQG¶pQHUJLH«
x
VXU OD ELRGLYHUVLWp HW DVVXUHU OD SpUHQQLWp HW O¶LQWHURSpUDELOLWp GHV
x
5pIOpFKLU j O¶pYROXWLRQ GX SpULPqWUH GHV ]RQHV SURWpJpHV DX WLWUH
de la biodiversité, en améliorant le suivi et la connaissance des
espèces et milieux
x
Sensibiliser les professionnels de la biodiversité au caractère
évolutif de la biodiversité, au regard des évolutions climatiques
x
3URPRXYRLU OHV GpPDUFKHV SHUPHWWDQW G¶DVVXUHU XQH JHVWLRQ
coordonnée de la biodiversité sur de vastes territoires
x
Inciter les collectivités à mieux gérer et mettre en valeur la
biodiversité en milieu urbain
x
Améliorer la connaissance sur les espèces envahissantes pour
réduire leur pression sur les écosystèmes actuels et anticiper les
évolutions futures
/H WDX[ G¶HQGpPLVPH HVSqFHV VSpFLDOLVpHV HW G¶HVSqFHV
déjà en voie de disparition
Adaptation ou disparition de
certaines espèces animales et
végétales
/¶DXJPHQWDWLRQ GHV SUpOqYHPHQWV HQ HDX[ SRXU O¶DFWLYLWp
humaine
Tous
La surexploitation de certaines ressources naturelles (ex : le
bois, les ressources halieutiques et cynégétiques) et la
La disparition de certaines pratiques agricoles traditionnelles
(effet notamment sur les zones humides et milieux prairiaux)
La dégradation des habitats par la pollution physicochimique (ex : phytosanitaires)
La prolifération d'espèces envahissantes
/HV IDFLOLWpV GH GpSODFHPHQW HW G¶pFKDQJH HQWUH WHUULWRLUHV
de plus en plus éloignés
/¶DXJPHQWDWLRQGXIUHWPDULWLPH
3UROLIpUDWLRQ
envahissantes
G¶HVSqFHV
Tous
/D SUROLIpUDWLRQ G¶HVSqFHV WHOOHV O¶DPEURLVLH ORUV GH JUDQGV
travaux
Le manque de connaissance de la biodiversité des jardiniers
amateurs
91
7.4 /DWUDQVLWLRQWRXULVWLTXHWHQDQWFRPSWHGHO¶pYROXWLRQGHVFRQGLWLRQVFOLPDWLTXHV
Impacts
Evolution des conditions
favorables au tourisme en été :
EDLVVHGHO¶DWWUDFWLYLWpGHVYLOOHV
HWGHO¶LQWpULHXUGHVWHUUHVDX
profit de la montagne et du
littoral
0DQTXHG¶HDXSRXUVDWLVIDLUH
les différents usages, dont
O¶DFWLYLWpWRXULVWLTXH
estivales
présentant un caractère
de canicule
sur 30 ans présentant un
% du temps passé à subir
touristique en hiver des
moyennes montagnes en raison
du manque d'enneigement
Importance du tourisme urbain en Midi-Pyrénées ; or en
2003, une baisse de fréquentation est constatée
(QREVHUYDWLRQG¶XQHGLPLQXWLRQGHODIUpTXHQWDWLRQGH
O¶LQWpULHXUGHVWHUUHVDXSURILWGXOLWWRUDO
x
3URPRXYRLU HW VRXWHQLU OHV RSpUDWLRQV G¶XUEDQLVPH DGDSWpHV DX
Concentration du tourisme en période estivale, au moment
où la ressource est au plus bas
x
6HQVLELOLVHUOHVWRXULVWHVDXPDQTXHG¶HDX
Bassin Adour-*DURQQHYXOQpUDEOHHQSpULRGHG¶pWLDJH
x
7UDYDLOOHU HQ DPRQW VXU OD JHVWLRQ FRQFHUWpH GH O¶HDX HQ SUHQDQW
en compte le changement climatique
x
'pYHORSSHU OD FRQQDLVVDQFH VXU O¶HQQHLJHPHQW YLVLELOLWp VXU OD
YLWHVVHHWO¶DPSOHXUGHVpYROXWLRQV
x
Utiliser les leviers dont disposent les collectivités : Intégrer le
SURFHVVXV G¶DGDSWDWLRQ GDQV OHV GRFXPHQWV GH SODQLILFation ±
SCOTs ruraux des Pyrénées, PLU intercommunaux
x
Engager une réflexion sur la gestion des stations de ski afin de
IDYRULVHUO¶DGDSWDWLRQDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH
x
Encourager les expérimentations, les projets exemplaires de
diversification
x
Développer une communication sur les risques naturels adaptée
aux populations touristiques
Problématique de la GLVSRQLELOLWpGHO¶HDXVLFRQFHQWUDWLRQ
touristique plus importante sur le littoral
Activités reposant sur les ressources aquatiques
Nombreuses stations de moyenne ± basse altitude dans les
Pyrénées
3LVWHVG¶DGDptation
Possible report du tourisme vers les stations de haute
montagne
Opportunité de diversification
Tempêtes
Impacts sur la sécurité des
touristes de la recrudescence
des risques naturels
Concentration de tourisme en zone à risque (ex : littoral)
Inondations
mer
Vulnérabilité spécifique des touristes (habitat léger, absence
de culture localHGXULVTXH«
92
Concentration de tourisme sur le littoral
touristique en raison de
O¶pURVLRQGHVSODJHV
mer
/LWWRUDODWODQWLTXHSDUWLFXOLqUHPHQWVHQVLEOHjO¶pURVLRQ
du littoral picto-charentais et 38% du littoral aquitain
actuellement en érosion)
Tempêtes
x
Utiliser les leviers dont disposent les collectivités : Intégrer le
SURFHVVXV G¶DGDSWDWLRQ GDQV OHV GRFXPHQWV GH SODQLILFDWLRQ ±
SCOTs ruraux des Pyrénées, PLU intercommunaux
'HQVLWpG¶LQIUDVWUXFWXUHVWRXULVWLTXHVG¶DFFXHLOQRWDPPHQW
des campings et hôtels dans les régions littorales
%DLVVHGHO¶DWWUDFWLYLWpHQUDLVRQ
de la perte de biodiversité et
modification du paysage
estivales
Tempêtes
Impacts potentiels sur les
produits de terroirs, facteurs
G¶DWWUDFWLYLWpWRXULVWLTXH
Atout touristique indéniable de la biodiversité et du paysage
5LVTXHGHPRGLILFDWLRQGHO¶aspect actuel des espaces
naturels connus à ce jour (montagne, forêts, littoral)
Voir Biodiversité
Modification de O¶DLUHGHUpSDUWLWLRQGHFHUWDLQHVHVSqFHV
YRLUHGLVSDULWLRQVG¶espèces sur un territoire donné
Vulnérabilité spécifique de Bordeaux : capitale viticole
Tous
Importance des activités et productions de terroirs avec
renommée mondiale de certains produits (vins notamment)
Voir Agriculture
93
7.5 /¶DGDSWDWLRQ GHs productions agricoles, marines et des filières agro-alimentaires au
Impacts
3LVWHVG¶DGDSWDWLRQ
Cultures végétales
Evolution des rendements
Moyennes saisonnières des
précipitations efficaces
Problématique des
besoins en eau
Evolution de la
phénologie
précipitations efficaces
% du temps à subir un état
de sécheresse
saisonnières des
'DQVOHVXGGHOD)UDQFHO¶HIIHWSRVLWLIGX&22 sur la
croissance serait limité par des températures dépassant
O¶RSWLPXPWKHUPLTXHGHVSODQWHV
x
Evaluer filière par filière les risques et opportunités liés au
changement climatique dans les territoires du Grand Sud-ouest
x
Encourager la recherche sur les alternatives aux filières agricoles
et modes de production qui devraient souffrir du changement
climatique
x
x
Encourager la recherche sur les alternatives aux filières agricoles
et modes de production qui devraient souffrir du changement
climatique
x
permettant la réaction aux sécheresses par filière, incluant des
x
7UDYDLOOHUHQDPRQWVXUODJHVWLRQFRQFHUWpHGHO¶HDXHQSUHQDQW
en compte le changement climatique
x
Les plantes en C3 (maïs notamment), cultivées en masse
dans le Grand Sud-ouest YDORULVHQWSHXO¶HIIHW&22.
Des déficits structurels déjà connus, et une dépendance
VLJQLILFDWLYHjO¶LUULJDWLRQ : Aquitaine, Midi-Pyrénées et
Poitou-Charentes représentent plus de 50% des superficies
irriguées en France.
&HVpYROXWLRQVSRVHQWODTXHVWLRQGHO¶DYHQLUGHFXOWXUHV
telles que le maïs dans le Sud-ouest de la France.
'HVFXOWXUHVVHQVLEOHVjO¶DYDQFpHGHVVWDGHV : maïs, vigne ;
avec pour cette dernière, des impacts sur la qualité des
productions.
Avancée des stades déjà constatée pour la vigne (ex : SaintEmilion)
94
Impacts
Impacts des
bioagresseurs
Impacts sur la qualité
mer
Canicules
3LVWHVG¶DGDSWDWLRQ
/¶LPSDFWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHHVWFRPSOH[HPDLVD
priori négatif.
'HVpYROXWLRQVG¶RUHVHWGpMjFRQVWDWpHV :
estivales
Impacts des extrêmes
x
Disparition du phomopsys du Tournesol suite à
2003
x
Développement du taupin en Poitou-Charentes
notamment
/H&&HWSDUWLFXOLqUHPHQWO¶DYDQFpHGHVVWDGHV
phénologiques affecte la qualité de la vigne (arômes et
polyphénols)
Risques côtiers : impact considérable de Xynthia sur les
grandes cultures et les prairies
x
x
x
Informer et VHQVLELOLVHUO¶HQVHPEOHGHVDFWHXUVGHODILOLqUHDJURalimentaire, ainsi que les consommateurs, au changement
climatique
x
3URPRXYRLUGHVV\VWqPHVG¶DVVXUDQFHWHQDQWFRPSWHGH
O¶DGDSWDWLRQGHVDJULFXOWHXUV
x
changement cOLPDWLTXHVXUO¶DJULFXOWXUH et les productions marines
Tempêtes**
Elevage
Recrudescence des
maladies à vecteurs
hivernales
hivernales
([WHQVLRQGHO¶DLUHGHUpSDUWLWLRQGHYHFWHXUVGHPDODGLHV :
ex de C.Imicola installé dans le Sud de la France,
responsable de la fièvre catarrhale des ovins
95
Impacts
3LVWHVG¶DGDSWDWLRQ
Productivité des prairies
estivales
Effet positif de la hausse de températures, permettant un
allongement de la saison de pâturage
x
permettant la réaction aux sécheresses par filière, incluant des
x
x
&RQGLWLRQVSOXVIDYRUDEOHVDX[HVSqFHVG¶HDX chaude dans
le golfe de Gascogne
x
1RXYHOOHVSHUVSHFWLYHVpFRQRPLTXHVPDLVULVTXHVG¶HIIHWV
indirects sur les espèces actuellement pêchées
x
Vulnérabilité aux sécheresses entraînant des baisses de
rendement, notamment dans la partie Sud du Massif Central
de sécheresse
Pêche, aquaculture
Mortalité et/ou
dégradation des
populations aquatiques
(YROXWLRQGHO¶DLUHGH
répartition des espèces
estivales
Importance des activités maritimes sur le littoral atlantique
Sensibilité des populations maritimes qui souffrent déjà de
virus : exemple du virus OsHV-1 qui provoque depuis 3 ans
la mort d'huîtres creuses'¶DXWDQWSOXVTX¶DXMRXUG
KXLOHV
UHFKHUFKHVQHGRQQHQWSDVG¶H[SOLFDWLRQVFHUWDLQHVj
O¶DSSDULWLRQGHFHWWHPDODGLH
96
7.6 /¶DGDSWDWLRQGHVIRUrWVDX[pYROXWLRQVFOLPDWLTXHVjYHQLU
Impacts
de sécheresse
Impacts sur la croissance
des arbres
estivales
Nombre de jours cumulés à
Moyenne annuelle et
saisonnière des
précipitations
de sécheresse
Dépérissements des
forêts
estivales
hivernales
Impacts des ravageurs et
maladies
/¶HIIHWSRVLWLIGHODFRQFHQWUDWLRQHQ&22 est contrecarré par
le stress hydrique, déjà particulièrement marqué dans le
Sud-ouest.
3LVWHVG¶DGDSWDWLRQ
x
sur les milieux forestier HWDVVXUHUODSpUHQQLWpHWO¶LQWHURSpUDELOLWp
GHVGLVSRVLWLIVG¶REVHUYDWLRQ
x
0HQHUXQHSROLWLTXHDFWLYHG¶DFTXLVLWLRQGHVDYRLUVXUO¶DGDSWDWLRQ
des essences forestières aux conditions naturelles locales,
présentes et futures
x
Sensibiliser les élus et les professionnels aux évolutions à venir de
la forêt
x
Intégrer la climatologie dans les formations des gestionnaires
forestiers
x
)DYRULVHUOHUHWRXUG¶H[SpULHQFHVVXUOHVSUDWLTXHVV\OYLFROHVGDQV
les régions plus méridionales
x
Sensibiliser les élus et les professionnels aux évolutions à venir de
la forêt
x
Intégrer la climatologie dans les formations des gestionnaires
forestiers
x
0HWWUHHQ°XYUHGHVGLVSRVLWLIVSHUPHWWDQWGHUpGXLUHOH
morcellement des parcelles forestières
x
VXUOHVPLOLHX[IRUHVWLHUHWDVVXUHUODSpUHQQLWpHWO¶LQWHURSpUDELOLWp
GHVGLVSRVLWLIVG¶REVHUYDWLRQ
Des études montrent des impacts négatifs significatifs du CC
sur la productivité du hêtre ou du pin maritime
$YHFODKDXVVHGHVWHPSpUDWXUHVHWO¶DXJPHQWDWLRQGHV
sécheresses, les zones forestières de plaines et de basses
montagnes pourraient dépérir par stress hydrique.
Présence du chêne pédonculé dans la Vallée de la Garonne,
HVVHQFHQpFHVVLWDQWEHDXFRXSG¶KXPLGLWpGDQVOHVRO
Sensibilité importante des espaces de montagne en basse
altitude avec la présence du sapin en Piémonts qui pourrait
décliner
([WHQVLRQGHO¶DLUHGHUpSDUWLWLRQGHODFKHQLOOH
processionnaire du pin, vers le Nord et en altitude
Vulnérabilité spécifique des Landes de Gascogne en raison
de la monospécificité (pin maritime)
hivernales
Extension des zRQHVjULVTXHVSRXUO¶HQFUHGXFKrQHVXU
O¶HQVHPEOHGX6XG-ouest
Hausse de la sensibilité des arbres fragilisés par ailleurs :
H[HPSOHGHODKDXVVHGHVpYpULWpGHO¶RwGXPGXFKrQHGDQV
le Sud-ouest
97
Incendies : hausse possible du risque et extension vers le
Nord.
Tempêtes
Sensibilité actuelle du massif des Landes.
Evénements extrêmes
de sécheresse
(YROXWLRQGHO¶DLUHGH
répartition des essences
Tous
Tempêtes : Sensibilité de la forêt du Sud est ± Exemple de
Klaus
x
x
Adapter la politique de prévention du risque feu de forêt pour
DQWLFLSHUO¶pYROXWLRQGHO¶DOpD
x
3URPRXYRLUOHVGpPDUFKHVSHUPHWWDQWG¶DVVXUHUXQHJHVWLRQ
coordonnée des milieux forestiers sur de vastes territoires
x
,QWpJUHUOHVHQMHX[GXFKDQJHPHQWHWGHO¶DGDSWDWLRQFOLPDWLTXHV
dans les orientations régionales forestières et les Plans
Pluriannuels Régionaux de Développement Forestier
Vulnérabilité du massif maritime aquitain qui est
monospécifique sur un sol sableux et donc forcément
sensible, notamment aux tempêtes
([WHQVLRQGHO¶DLUHIDYRUDEOHjODIRrêt méditerranéenne, au
détriment des hêtres et des forêts montagnardes
98
7.7 /D VpFXULVDWLRQ GH O¶RIIUH pQHUJpWLTXH HW OD OLPLWDWLRQ GHV KDXVVHV GH FRQVRPPDWLRQ
estivale
Impacts
estivales
Hausse de la demande en
énergie en été
estivales
canicule
Baisse de la demande en
énergie en hiver
hivernales
hivernales
estivales
Diminution des capacités
de production ± énergie
nucléaire
Diminution des capacités
de production ± énergie
hydraulique
canicule
3LVWHVG¶DGDSWDWLRQ
x
Sensibiliser les popXODWLRQVDX[pFRQRPLHVG¶pQHUJLHHWWUDYDLOOHU
VXUO¶DFFHSWDELOLWpSDUOHVSRSXODWLRQVGHVV\VWqPHVGHSURGXFWLRQ
G¶pQHUJLHVUHQRXYHODEOHVORFDOHV
x
([SORUHUOHVSRVVLELOLWpVGHVWRFNDJHK\GUDXOLTXHGHO¶pQHUJLHGDQV
le Grand Sud-RXHVWSRXUIDLUHIDFHjO¶DXgmentation de la
demande de pointe en période de forte chaleur
x
Optimiser les réseaux électriques via le développement des Smart
Grids
x
-
x
6HQVLELOLVHUOHVSRSXODWLRQVDX[pFRQRPLHVG¶pQHUJLHHWWUDYDLOOHU
VXUO¶DFFHSWDELOLWpSDUOHVSRSXODWLRQVGHVV\VWqPHVGHSURGXFWLRQ
G¶pQHUJLHVUHQRXYHODEOHVORFDOHV
x
'pYHORSSHUGHVVFpQDULRVG¶pYROXWLRQGHVV\VWqPHVpQHUJpWLTXHV
+DXVVHGXEHVRLQHQUDIUDLFKLVVHPHQWGDQVO¶KDELWDWOHV
transports.
/¶DGDSWDWLRQGXEkWLPHQWHVWXQIDFWHXUGpWHUPLQDQWTXL
FRQGLWLRQQHUDO¶pYROXWLRQGHVEHVRLQVDYHFXQULVTXHGH
recours accru à la climatisation (maladaptation).
Une baisse des besoins en énergie en hiver est projetée,
néanmoins, dans la moitié Sud de la France, elle ne
compensera pas la hausse des besoins en été.
Trois centrales nucOpDLUHVVXUOHWHUULWRLUHGHO¶pWXGHMEDCIE
GSO : Civaux, Le Blayais et Golfech.
En 2003, des températures de rejet particulièrement élevées
observées à Golfech, entraînant des dérogations et
limitations de la production.
de sécheresse
/DFHQWUDOHGX%OD\DLVVLWXpHHQERUGGHPHUQ¶HVWSDV
soumise aux difficultés liées aux températures de rejet et
aux étiages.
de sécheresse
3UqVGHGHODSURGXFWLRQQHWWHG¶pOHFWULFLWpG¶RULJLQH
hydraulique est réalisée dans le Grand Sud-ouest.
x
$PpOLRUHUOHVFRQQDLVVDQFHVVXUO¶LPSDFWGXFKDQJHPHQW
climatique sur les ENR
précipitations
La production est sensible au climat ; la capacité est limitée
HQFDVGHVpFKHUHVVHVHWG¶pWLDJHVVpYqUHV
x
'pYHORSSHUGHVVFpQDULRVG¶pYROXWLRQGHVV\VWqPHVpQergétiques
99
Impacts
Ensoleillement
Evolution des capacités
de production ± ENR
Risques naturels et
GLVWULEXWLRQGHO¶pOHFtricité
x
$PpOLRUHUOHVFRQQDLVVDQFHVVXUO¶LPSDFWGXFKDQJHPHQW
climatique sur les ENR
x
Grids
x
Grids
Tempêtes
Régime des vents
Risques naturels et
installations de production
G¶pQHUJLH
3LVWHVG¶DGDSWDWLRQ
mer
Centrale Le Blayais située à altitude relativement faible, déjà
inondée par le passé.
Tempêtes
mer
PLOOLRQGHIR\HUVSULYpVG¶pOHFWULFLWpVXLWHjODWHPSrWH
Klaus en 2009
Tempêtes**
100
7.8 Le maintien du niveau de protection des populations et des biens face à la possible
augmentation des risques
Impacts
Risque inondation par
débordement et
ruissellement
Moyenne annuelle du
moins 10mm
Présence de populations habitant sur ou à proximité de
zones à risques
de sécheresse
x
Améliorer les connaissances sur les aléas pour lesquels
O¶LQFHUWLWXGHHVWLPSRUWDQWH
x
Sensibiliser les populations résidentes et les touristes aux
risques, développer une « culture du risque », conserver la
mémoire du risque
x
6¶DSSX\HUVXUOHVRXWLOVGHJRXYHUQDQFHHQWUHFROOHFWLYLWpV
(SCOT, InterSCOT, PLUi) pour renforcer la gestion des
risques dans un contexte de changement climatique
x
Sensibiliser les constructeurs, collectivités et populations au
risque de retrait-gonflement des argiles
x
Développer la cartographie des enjeux exposés et des zones
sensibles aux risques
x
mémoire du risque
x
6¶DSSX\HUVXUOHVRXWLOVGHJRXYHUQDQFHHQWUHFROOHFWLYLWpV
(SCOT, InterSCOT, PLUi) pour renforcer la gestion des
risques dans un contexte de changement climatique
x
Adapter les PPR (y-c leur rythme de révision) pour prendre en
compte les aléas futurs
x
Développer les analyses coûts / avantages des stratégies de
défense et de repli
9XOQpUDELOLWpGHO¶HQVHPEOHGHVGpSDUWHPHQWVGX*UDQG
Sud-ouest au risque inondation
précipitations
Mouvements de terrain
liés à la sécheresse :
Retrait-Gonflement des
Argiles
3LVWHVG¶DGDSWDWLRQ
Exposition importante du Grand Sud-ouest : Midi-Pyrénées
et Poitou-Charentes notamment
Importance du risque sur les départements de HautesPyrénées, Tarn, Lot-et-Garonne, Haute-Garonne
Importance des zones basses sur le littoral
&RQFHQWUDWLRQG¶HQMHX[VXUOHOLWWRUDO
Submersion marine
mer
Tempêtes**
Dégâts importants constatés lors du passage de Xynthia
Importance des zones basses littorales dans le Grand Sudouest
NPG¶LQIUDVWUXFWXUHVGHWUDQVSRUWHQ3RLWRX-Charentes
et 1582km en Aquitaine situés en zone basse (sous le
niveau centennal)
101
Impacts
Erosion
Evolution du régime des
tempêtes
mer
3LVWHVG¶DGDSWDWLRQ
Tempêtes**
/LWWRUDOSDUWLFXOLqUHPHQWH[SRVpjO¶pURVLRQ'¶DSUqV(XURVLRQ
(2004), 35% du littoral picto-charentais et 38% du littoral
aquitain actuellement en érosion
Tempêtes**
Survenue de tempêtes dans le sud de la France telles que
les tempêtes de 1999, Klaus ou encore Xynthia
x
Améliorer les connaissances sur les aléas pour lesquels
O¶LQFHUWLWXGHHVWLPSRUWDQWH
Impact important des tempêtes sur les populations
forestières
x
mémoire du risque
x
mémoire du risque
x
Adapter la politique de prévention du risque feu de forêt pour
DQWLFLSHUO¶pYROXWLRQGHO¶DOpD
Moyenne annuelle du
moins 10mm
x
Développer la cartographie des enjeux exposés et des zones
sensibles aux risques
(VSDFHOLWWRUDOG¶Lnterface avec la mer considéré comme
particulièrement vulnérable
estivales
Augmentation du nombre
de feux de forêt
canicule
Importance des forêts sur le territoire du Sud-ouest avec les
forêts littorales des Landes de Gascogne ou encore les
forêts présentes dans les Pyrénées et Massif Central
Extension vers le nord des zones sensibles
de sécheresse
102
7.9 /D SURPRWLRQ G¶XQ DPpQDJHPHQW TXL UpSRQGH j OD IRLV DX[ REMHFWLIV G¶DWWpQXDWLRQ HW
G¶DGDSWDWLRQ
Impacts
Inconfort thermique dans
les logements
Nombre cumulé de jours sur
30 ans présentant un
3LVWHVG¶DGDSWDWLRQ
Sensibilité des villes du Grand Sud-ouest (ex : Poitiers) lors
de la canicule de 2003 avec notamment une surmortalité
importante
Carte de projections de Météo-)UDQFHTXLIRQWpWDWG¶XQH
DXJPHQWDWLRQLQWHQVHGHVWHPSpUDWXUHVGDQVO¶HVSDFHGHOD
Garonne, de Bordeaux à Toulouse
x
0HQHUGHVUHFKHUFKHVVXUOHVIRUPHVLQQRYDQWHVG¶XUEDQLVPH
HWGHFRQVWUXFWLRQHWIDFLOLWHUO¶DFFqVjODFRQQDLVVDQFH
x
Sensibiliser les constructeurs, collectivités et populations au
risque de retrait-gonflement des argiles
x
Prendre en compte les risques liés au changement climatique
GDQVOHVGRFXPHQWVG¶XUEDQLVPH
x
Prendre en compte les risques liés au changement climatique
GDQVOHVGRFXPHQWVG¶XUEDQLVPH
(YDOXHUOHVSURMHWVXUEDLQVHWG¶LQIUDVWUXFWXUHV
Croissance des équipements internes dans les foyers qui
SDUWLFLSHQWjO¶HIIHWGHFKDOHXUGDQVOHVORJHPHQWV
Dégradation des
ORJHPHQWVVRXVO¶HIIHWGX
retrait-gonflement des
argiles
Dégradation des
ORJHPHQWVVRXVO¶HIIHWGHV
inondations et
submersions
Dégradations des
infrastructures de
transport plus fréquentes
GXHVjO¶LQWHQVLILFDWLRQGHV
risques naturels
de sécheresse
Nombre cumulé de jours sur
30 ans présentant un
mer
Tempêtes
Exposition du Grand Sud-RXHVWjO¶DOpD5*$
Maisons individuelles particulièrement touchées
Nombreuses communes exposées aux inondations par
débordement et absence de PPRI pour certains territoires
Urbanisation en zone à risque, notamment sur les zones
basses littorales
Moyenne annuelle du
moins 10mm
LocalLVDWLRQG¶LQIUDVWUXFWXUHVHQ]RQHVjULVTXHV
mer
NPG¶LQIUDVWUXFWXUHVGHWUDQVSRUWHQ3RLWRX-Charentes
et 1582km en Aquitaine situés en zone basse (sous le
niveau centennal)
Importance des zones basses littorales dans le Grand Sudouest
x
103
Impacts
3LVWHVG¶DGDSWDWLRQ
de sécheresse
Endommagement et
baisse de durabilité des
infrastructures
Inconfort urbain
Moyenne annuelle du
moins 10mm
Elévation des températures
/¶DQFLHQQHWpGHODFUpDWLRQGHO¶LQIUDVWUXFWXUH
Le relief
3KpQRPqQHG¶vORWGHFKDOHXUGDQVOHVYLOOHV
x
0HQHUGHVUHFKHUFKHVVXUOHVIRUPHVLQQRYDQWHVG¶XUEDQLVPH
HWGHFRQVWUXFWLRQHWIDFLOLWHUO¶DFFqVjODFRQQDLVVDQFH
x
x
Sensibiliser les collectivités à la prise en compte du
FKDQJHPHQWFOLPDWLTXHGDQVOHVSURMHWVG¶XUEDQLVPH
x
3URPRXYRLUHWVRXWHQLUOHVRSpUDWLRQVG¶XUEDQLVPHet adaptées
au changement climatique
x
104
8 Récapitulatif des programmes de recherche sur le changement
climatique dans le Grand Sud-ouest
Est présenté ci-après un récapitulatif non exhaustif des programmes de recherche centrés sur les impacts du FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH HW O¶DGDSWDWLRQ
permettant de fournir des éléments de connaissance dans les territoires du Grand Sud-ouest.
Nom
Date
ACCLIMAT
20102013
CLIMATOR
(ANR)
20072010
CLIMAQ /
Abiogen
20082011
Partenaires
Territoires du
GSO concernés
Thème
Description
Urbanisme
Adaptation au changement climatique de la métropole toulousaine :
Etudier les interactions entre les processus de développement urbain, de
CNRM Game
microclimat XUEDLQHWOHFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHjO¶DLGHG¶XQHSODWHIRUPH
interdisciplinaire de modélisation numérique
Toulouse
Agriculture
(ODERUHUGHVRXWLOV HW SURGXLUH GHV UpIpUHQFHV SRXU DQDO\VHU O¶LPSDFW GX
CERFACS, LEPSE, INA PG,
changement climatique sur les systèmes agricoles et forestiers
URAC, EGC, APC, Chambre
fournir des méthodes et des résultats sur l'impact du changement G¶DJULFXOWXUHGX3RLWRXclimatique sur des systèmes cultivés variés, à l'échelle de la parcelle, et Charentes
dans des climats contrastés français.
Tous
Forêt
Adaptation aux contraintes abiotiques des JpQRPHV IRUHVWLHUV G¶LQWpUrW
régional : décrire les mécanismes d'adaptation, sous contrainte hydrique, BIOGEO, Université de
de deux arbres forestiers de plantation, d'intérêt majeur pour la région Bordeaux, FCBA Aquitaine
Aquitaine (pin maritime et eucalyptus)
Aquitaine
$GDSWDWLRQGHVV\VWqPHV IRXUUDJHUVHW G¶pOHYDJH périméditerranéens au
CLIMFOUREL
(PSDR3)
20072011
Agriculture
Vérifier la réalité du changement déjà engagé, préciser son ampleur
récente ; Préparer et proposer des solutions à différentes échelles pour
HQ UpGXLUH OHV LPSDFWV VXU OHV DFWLYLWpV G¶pOHYDJH TXL Vtructurent les
arrière-pays ; Transférer aux organismes de développement des
méthodes de diagnostic et de conseil qui tiennent mieux compte des
ERRC, SELMET, AGIR, Institut
GHO¶(OHYDJH6<67(0
Agroclim
Massif Central
105
aléas et contraintes FOLPDWLTXHV SRXU GpILQLU OHV YRLHV G¶pYROXWLRQV GHV
V\VWqPHVG¶DOLPHQWDWLRQHWV\VWqPHVG¶pOHYDJHGDQVOHXUGLYHUVLWp
CLIMSEC
20082011
Eau
Impact du changement climatique sur lD VpFKHUHVVH HW O¶HDX GX VRO HQ
France : Exploiter au maximum les systèmes en place, tant les modèles Météo-France, CNRS, CNRM
numériques que les simulations déjà menées, afin de se concentrer sur la Game, CERFACS, Cemagref,
GpILQLWLRQG¶LQGLFDWHXUGHVpFKHUHVVHOHXUpWXGHVXUXQHSpULRGHUpFHQWH Mines ParisTech, Sysiphe
HWO¶pWude de leur évolution
ERESSAR
20112013
Eau
Estimation des ressources en eaux souterraines renouvelables et
évaluation de la sensibilité à la sécheresse des aquifères en région MidiPyrénées
Energie
Energie ± Technologie ± (QYLURQQHPHQWHQPRGpOLVDQWO¶DGDSWDWLRQHWOD
ENERIS Environnement, ARPE
robustesse : Modélisation systémique de type coût/efficacité, adaptée aux
Midi-Pyrénées, ORDECSYS,
données du territoire, des activités du secteur énergétique face aux
KANLO
changements climatiques possibles
Midi-Pyrénées
Risques
naturels
Prédétermination des valeurs extrêmes de pluies et de crues : Travail
G¶LQWHUFRPSDUDison des différentes méthodes de prédétermination des
pluies et des débits, pour préciser quelle méthode utiliser en fonction des
données disponibles, des particularités hydrologiques du secteur étudié,
et du niveau de précision souhaité (fonction des enjeux concernés par le
risque inondation).
Cemagref, Météo-France,
Hydrosciences Montpellier,
DTG, Géosciences Montpellier
Midi-Pyrénées
Forêt
Evaluation de l'effet des plantations d'îlots de feuillus sur les niveaux
d'infestation des pins.
INRA Bordeaux
Aquitaine
ETEM-AR
(GICC)
ExtraFlo
(ANR)
2010
20092013
ISLANDES
MODHYC
20102013
Eau
Risques
BRGM
Tous
Midi-Pyrénées
CNRS/GEODE, Communauté
Mesure et Observation des Dynamiques Hydro Climatiques : Evolution de des communes du Pays
ODUHVVRXUFHHQHDXHWGHVPRGDOLWpVGXF\FOHGHO¶HDXGDQVOHEDVVLQGX G¶$X]DW-Vicdessos, mairie
G¶$X]DW'5($/0LGL-Pyrénées,
haut-9LFGHVVRVjO¶DPRQWGH9LFGHVVRV
EDF, RTM Ariège
Pyrénées
PRESCRIRE
20092013
Eau
Protection des Ressources en Eaux Souterraine, Connaissances et
5HFKHUFKHVXUOHV,PSOXYLXPVDX5HJDUGGHV(QMHX[SRXUO¶DOLPHQWDWLRn
en eau potable et les retombées économiques dans le Massif Central
BRGM
Massif Central
PIRVE
2009-
Urbanisme
)RUPHV XUEDLQHV PRGHV G¶KDELWHU HW FOLPDW XUEDLQ GDQV OH SpUL-urbain
CNRM Game, GEODE, LRA,
Toulouse
106
Formes
urbaines
2011
Terradclim
(GICC)
20102012
SCAMPEI
20092012
Agriculture
toulousain : Identifier, comprendre et expliciter - notamment en les
modélisant- les interactions entre climat périurbain, formes urbaines et
PRGHVG¶KDELWHU
LISST, LMTG, AUAT, DREAL
Midi-Pyrénées, ARPE MidiPyrénées
Adaptation au changHPHQWFOLPDWLTXHjO¶pFKHOOHGHVWHUULWRLUHVYLWLFROHV
COSTEL, GEOMER, LOCEAN,
VINITERA, LAMP, LTHE,
DACC, PRODIG, Universidad
Aquitaine
Nacional de Cuyo, Servicio
Meteorológico Nacional
Risques
Climat
Tourisme
Scénarios climatiques adaptés aux zones de montagne : Phénomènes
extrêmes, enneigement, incertitudes : Apporter une réponse plus précise
à la question du changement climatique dans les régions de montagne de
la France métropolitaine
CNRM Game, CERFACS,
CNRS, LMD, LGP, LGGE
Pyrénées
Massif Central
107
GRAND SUD-OUEST
ANNEXES
NOVEMBRE 2011
1
Etude MEDCIE Grand Sud-ouest ±Annexes
2
Annexes
Sommaire
Annexe 1 : Membres du Comité de pilotage et du Comité scientifique .................................................. 4
Le Comité de pilotage .......................................................................................................................... 4
Le Comité scientifique .......................................................................................................................... 5
Annexe 2 : Liste bibliographique ............................................................................................................. 6
Transversal .......................................................................................................................................... 6
Ressource en eau ................................................................................................................................ 6
Biodiversité........................................................................................................................................... 7
Santé .................................................................................................................................................... 8
Risques naturels .................................................................................................................................. 8
Agriculture, sylviculture, pêche ............................................................................................................ 9
Energie ............................................................................................................................................... 10
Tourisme ............................................................................................................................................ 10
Cadre bâti........................................................................................................................................... 11
Infrastructures de transport ................................................................................................................ 11
Urbanisme .......................................................................................................................................... 12
Annexe 3 : Liste des sigles et acronymes ............................................................................................. 13
Annexe 4 : Organisation et déroulé des entretiens ............................................................................... 20
Personnes contactées et objectifs des entretiens ............................................................................. 20
*ULOOHG¶HQWUHWLHQ ................................................................................................................................. 22
3
Annexe 1 : Membres du Comité de pilotage et
du Comité scientifique
Le Comité de pilotage
Organisme
Représentant
MIDI-PYRENEES
SGAR
DREAL
Gilles Faure
Marianne Brouat
Joël Fraysse
Emmanuel Jaeck
Sylvie Dufour
Emmanuel Joly
Charles Pujos
Com. Agt. Massif
Anne Busselot
Pyrénées / DATAR
Thomas Bunel
DRAAF
Laure Heim
ADEME
Emmanuel David
AQUITAINE
SGAR
Alain Moreau
Lydie Laurent
DREAL
Alain Lemainque
Patrick Berne
Christophe Commenge
DRAAF
Jean-Bernard Carreau
Florent Mora
ADEME
Eric Aufaure
LIMOUSIN
SGAR
Alain Guérard
DREAL
Marine Joussaume
DRAAF
Benoît Boutefeu
Commissariat Agt.
Massif Central / Vincent Juillet
DATAR
POITOU-CHARENTES
SGAR
Michel Guillou
Bénédicte Genin
4
DREAL
Catherine Aupert
Bernard Lizot
Xavier Viamonte
Pierre-François Clerc
DATAR
Pascal Mignerey
Camille Rognant
Le Comité scientifique
Organisme
Représentant
Philippe Dandin
Météo-France
Sylvain Mondon
Olivier Rivière
Nathalie Rouchy
Université
Toulouse Le Mirail
Sinda Haouès-Jouve
INRA
Benoit Felten
ENSAT
Magali Willaume
INSEE
Carole Moretti
INSA
Luc Adolphe
$JHQFH GH O¶HDX
Françoise Goulard
Adour-Garonne
ONF Sud-ouest
Jacques Mirault
BRGM
Philippe Roubichou
CEMAGREF
Bordeaux
Hugues Ayphassorho
CNRS
Alain Mangin
5
Annexe 2 : Liste bibliographique
Transversal
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Table ronde au colloque « Changement climatique : fantasme ou réalité ».
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PDQTXHG¶HDX([SHUWLVHVFLHQWLILTXHFROOHFWLYH2FWREUH
INSEE, 2006, Dossier n°57, « Le Grand Sud-ouest »
Lelièvre F., Finot J.-% 6DWJHU 6 /H FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH UpFHQW HW IXWXU VXU O¶DUF SpULméditerranéen. Programme CLIMFOUREL
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en France ± Rapport du Groupe Agriculture. Septembre 2009.
0LQLVWqUHGHO¶$JULFXOWXUHHWGHOD SrFKH$WODV GpSDUWHPHQWDOGXULVTXHG¶LQFHQGLH GHIRUrWGH
Gironde
Mission interministérielle IGA-CGEDD-CGAAER, 2010, Rapport de la mission interministérielle Changement climatique et extension des zones sensibles aux feux de forêt
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9
SGAR PACA, 2008, Etude MEDCIE Grand Sud-est ± Phase 1.
Energie
Bellec, Sauvalle, Boye, Rochas, 2010. RDSSRUW UHODWLI j OD OLPLWDWLRQ GH O¶LPSDFW GHV pYpQHPHQWV
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Observatoire de l'énergie, Octobre 2004, 20 ans de chauffage dans les résidences principales en
France de 1982 à 2002
Salomon, Université Michel de Montaigne-Bordeaux-3, 2002, L'inondation dans la basse vallée de la
Garonne et l'estuaire de la Gironde lors de la "tempête du siècle" (27-28 décembre 1999)
Tourisme
$JHQFH GH O¶(DX $GRXU-Garonne, 2010, Stockage d'eau en période d'étiage - Déclaration d'activité
2010
Bordeaux Info, 2008, Bordeaux : Capitale mondiale du tourisme viticole
BRGM/RP, 2010, Compte-rendu des observations relatives aux impacts de la tempête Xynthia sur le
littoral Aquitain
Billé, IDDRI, 2007, Tourisme et changement climatique en Méditerranée
Conseil Général de Gironde, La Gironde en chiffres
CREDOC - TEC, 2009, Météorologie, Climat et déplacements touristiques : comportements et
stratégies des touristes
&57$/HVFKLIIUHVFOpVGHO¶RHQRWRXULVPHHQ$TXLWDLQH
CRTA, 2003, Bilan de la saison touristique 2003 en Aquitaine
Dubois et Céron, TEC, 2006, Adaptation au changement climatique et développement durable du
tourisme
INSEE, 2010, Hôtels et fréquentation : comparaisons régionales
INSEE, 2007, En Midi-Pyrénées, 36 000 emplois salariés privés liés au tourisme
Jacob, Direction du Tourisme du Ministère de l'économie, des finances et de l'emploi, Tourisme littoral
Le Scouarnec et Martin, INSEE, 2008, Dossier « Effets du changement climatique sur le tourisme »
10
O¶DGDSWDWLRQHQFrance. Rapport du groupe Tourisme
MEIE, MEEDDM, DIACT, 2009. Météorologie, climat et déplacements touristiques : comportements et
stratégies des touristes. Etude réalisée par TEC et le CREDOC
Météo France - CNRM/CEN - Observatoire Pyrénéen du Changement climatique, 2010, Mutualisation
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Mieczkowski, 1985. The Tourism Climatic Index: A method of Evaluating World Climates for Tourism.
Région Aquitaine, 2007, Economie du tourisme
UE - CRTA-BVA, 2004, La fréquentation touristique du littoral aquitain
Cadre bâti
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AFSSET, 2004, Impacts sanitaires des installations en climatisation. Contribution au Plan Canicule.
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Le Monde, 2010, Tempête Klaus : l'Etat débloque 3 millions d'euros pour 64 communes des Landes
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Rapport du groupe Infrastructures et cadre bâti
Cochran, Caisse des Dépôts, Mission Climat 2009, Infrastructures de transport en France :
vulnérabilité au changement climatique et possibilités d'adaptation
MEEDDM/ONERC, 2009, Impacts du changement climatique, adaptation et coûts associés en France.
Rapport du groupe Infrastructures et cadre bâti
Nicolas JP, Assemblée Nationale, Commission des Affaires Economiques, juillet 2009, Rapport
d'information sur les conséquences de la tempête du 24 janvier 2009 dans le Sud-ouest n° 1836
11
Urbanisme
CSTB, 2006, Climat urbain : de l¶pYROXWLRQGHVYLOOHVDXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH0RUJDQH&RORPEHUW
Youssef Diab, Jean-Luc Salagnac.
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de la ville aux chaleurs urbaines.
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Parlement.
12
Annexe 3 : Liste des sigles et acronymes
ACCLIMAT
Adaptation au Changement ClimDWLTXHGHO¶$JJORPpUDWLRQ7RXORXVDLQH
ADEME
Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie
AEAG
Agence de l'eau Adour-Garonne
AFSSA
Agence française de sécurité sanitaire des aliments (nouvellement ANSES)
AFSSET
Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail
(nouvellement ANSES)
AIRAQ
Air Aquitaine
ANEM
Association nationale des élus de montagne
ANR
Agence nationale de la recherche
AOC
Appellation d'origine contrôlée
AOP
Appellation d'origine protégée
ARPE
Agence régionale pour l'environnement
ARS
Agence régionale de la santé
ASN
Agence de sureté nucléaire
AtMO
Fédération regroupant les associations agréés de surveillance de la qualité de l'air
(atmo comme atmosphère)
BARCASUB
La SUBmersion marine et ses impacts sociaux et environnementaux dans le
Bassin d'ARCAchon
BBC
Bâtiment basse consommation
BRGM
Bureau de recherches géologiques et minières
BTSA
brevet de technicien supérieur agricole
CARBOFOR
Projet de recherche « Séquestration de carbone dans les grands écosystèmes
forestiers en France. Quantification, spatialisation et impacts de différents
scénarios climatiques et sylvicoles »
CatNat
Catastrophe naturelle
CAPA
Certificat d'Aptitude Professionnelle Agricole
CAUE
Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement
CBD
Convention sur la Diversité Biologique
13
CCI
Chambre de Commerce et d'Industrie
CEMAGREF
Centre d'Étude du Machinisme Agricole, du Génie Rural, des Eaux et Forêts
CERFACS
Centre Européen de Recherche et de Formation Avancée en Calcul Scientifique
CERTU
Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions
CETMEF
Centre d'études techniques maritimes et fluviales
CGAAER
Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux
CGEDD
Conseil général de l'environnement et du développement durable
CNFPT
Centre National de la Fonction Publique
CNRM/GAME
&HQWUH QDWLRQDO GH UHFKHUFKHV PpWpRURORJLTXHV *URXSH G¶pWXGHV GH
O¶$WPRVSKqUH0pWporologique
CNRS
Centre National de la Recherche Scientifique
CPER
Contrat de projet Etat-Région
CREDOC
Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie
CRPF
Centre régional de la propriété forestière
CRTA
Centre de ressources et techniques avancées
DATAR
Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité
régionale
DCE
Directive Cadre sur l'Eau
DDE
Direction départementale de l'équipement
DDRM
Dossier départemental des risques majeurs
DDSIS
Direction Départementale des Services d'Incendie et de Secours
DDT
Direction Départementale des Territoires
DGEC
Direction générale de l'énergie et du climat
DICRIM
Document d'information communale sur les risques majeurs
DIREN
Direction régionale de l'environnement
DOE
Débit Objectif d'Etiage
DREAL
Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement
DTG
Division technique générale (voir EDF)
EDF
Electricité de France
ENR
Energie nouvelle renouvelable
14
EPCI
Etablissement Public de Coopération Intercommunale
EPIDOR
Etablissement Public de la Dordogne
EPOC
Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux
ERDF
Electricité réseau distribution France
ETEM AR
Energie ± Technologie ± (QYLURQQHPHQW HQ PRGpOLVDQW O¶DGDSWDWion et la
robustesse
FCO
Fièvre catarrhale ovine
FEDER
Fonds Européen de Développement Régional
FEADER
Fonds européen agricole pour le développement rural
FFSA
Fédération française des sociétés d'assurance
FRSEA
Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles
GASPAR
Gestion Assistée des Procédures Administratives relatives aux Risques naturels et
technologiques
GICC
Gestion et impacts du changement climatique
GIEC
Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
GIP
Groupement d'intérêt public
GSO
Grand Sud-ouest
ICU
Ilot de chaleur urbain
IDDRI
Institut du développement durable et des relations internationales
IFB
Institut français de la biodiversité
IFEN
Institut français de l'environnement
IFM
Indice forêt météo
IFN
Inventaire forestier national
IFREMER
Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer
IMFREX
IMpact des changements anthropiques sur la FRéquence des phénomènes
EXtrêmes de vent, de température et de précipitations
INA PG
Institut national agronomique Paris-Grignon
INAO
Institut national de l'origine et de la qualité
INERIS
Institut national de l'environnement industriel et des risques
INRA
Institut national de recherche agronomique
15
INRETS
Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité
INSEE
Institut national de la statistique et des études économiques
INSERM
Institut national de la santé et de la recherche médicale
InVS
Institut national de veille sanitaire
IPSL
Institut Pierre Simon Laplace
JO
Journal Officiel
LEMA
Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques
LEPSE
/DERUDWRLUHG¶(FRSK\VLRORJLHGHV3ODQWHVVRXV6WUHVV(QYLURQQHPHQWDX[
LGGE
Laboratoire Glaciologie et Géophysique Environnement
LGP
Laboratoire de géographie physique
LGV
Ligne grande vitesse
LIMAIR
Surveillance de l'air en Limousin
LMD
Laboratoire de Météorologie Dynamique
MAAP
Ministère de l'agriculture, de l'alimentation et de la pêche
MEDCIE
0LVVLRQ G¶(WXGHV HW GH 'pYHORSSHPHQW GHV &RRSpUDWLRQV ,QWHUUpJLRQDOHV HW
Européennes
MEDD
Ministère de l'environnement et du développement durable
MEDDTL
Ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement
MEEDDM
Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer
MEIE
Ministère de l'économie, de l'industrie et de l'emploi
MIES
Mission interministérielle sur l'effet de serre
MNHN
0XVpXP1DWLRQDOG¶+LVWRLUH1DWXUHOOH
MUSCADE
0RGpOLVDWLRQ 8UEDLQH HW 6WUDWpJLH G¶DGDSWDWLRQ DX &KDQJHPHQW FOLPDWLTXH SRXU
Anticiper la Demande et la production Énergétique
NTIC
1RXYHOOHV7HFKQRORJLHVGHO¶,QIRUPDWLRQHWGHOD&RPPXQLFDWLRQ
ONEMA
2IILFH1DWLRQDOGHO¶(DXHWGHV0LOLHX[$TXDWLTXHV
ONERC
Observatoire national des effets du réchauffement climatique
ONF
Office national des forêts
ONU
Organisation des nations unies
OPECST
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques
16
ORAMIP
Observatoire régional de l'air en Midi-Pyrénées
ORE
Observatoire régional de l'environnement
ORF
Orientation régionale pour la forêt
ORGFH
Orientation régionale de gestion de la faune sauvage et de ses habitats
PAC
Politique agricole commune
PACA
Provence-Alpes-Côte d'Azur
PAPI
Programme d'action sur la prévention des inondations
PCET
Plan climat énergie territorial
PCS
Plan communal de sauvegarde
PDRH
Programme de développement rural hexagonal
PDU
Plan de déplacements urbains
PGRN
Pôle grenoblois risques naturels
PIRVE
Programme interdisciplinaire de recherche Ville et environnement
PLU
Plan local d'urbanisme
PLUi
Plan local d'urbanisme intercommunal
PNR
Parc naturel régional
POPE
Programme d'orientation de la politique énergétique
PNR
Parc naturel régional
PPFCI
Plan de protection des forêts contre l'incendie
PPR
Plan de prévention des risques
PPRI
Plan de prévention des risques inondation
PPRIF
Plan de Prévention des Risques d'Incendie de Forêt
PRQA
Plan régional pour la qualité de l'air
PRS
Plan régional de santé
PSDR
Programme de recherche pour et sur le développement régional
R&D
Recherche et développement
RFF
Réseau ferré de France
RGA
Retrait-gonflement des argiles
RNSA
Réseau national de surveillance de l'air
17
RT
Réglementation thermique
RTE
Réseau de transport d'électricité
RTM
Restauration des terrains en montagne
SAGE
Schéma d'aménagement et de gestion des eaux
SAU
Surface agricole utile
SCAMPEI
Scénarios climatiques adaptés aux zones de montagne : phénomènes extrêmes,
enneigement, inondations
SCOT
Schéma de cohérence territoriale
SDAGE
Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux
SGAR
Secrétariat général aux affaires régionales
SICOVAL
Communauté d'agglomération sud-est toulousain
SIG
6\VWqPHG¶LQIRUPDWLRQJpRJUDSKLTXH
SISYPHE
Structure et fonctionnement des systèmes hydriques continentaux
SISPEA
6\VWqPHG¶LQIRUPDWLRQVXUOHVVHUYLFHVSXEOLFVG¶HDXHWG¶DVVDLQLVVHPHQW
SMEAG
Syndicat mixte d'études et d'aménagement de la Garonne
SNB
Stratégie nationale pour la biodiversité
SOeS
Service de l'observation et des statistiques
SRCAE
Schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie
SRCE
Schéma régional de cohérence écologique
SROS
Schéma régional d'organisation des soins
STEP
6WDWLRQGHWUDQVIHUWGHO¶pQHUJLHSDUSRPSDJH
SUDOE
Espace sud-ouest européen
TERRADCLIM
Adaptation au changement climatique à l'échelle des terroirs viticoles
TVB
Trames verte et bleue
UE
Union Européenne
UICN
Union internationale pour la conservation de la nature
UNESCO
United Nations educational, scientific and cultural organization - Organisation des
Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture
VURCA
9XOQpUDELOLWp85EDLQHDX[pSLVRGHV&DQLFXODLUHVHWVWUDWpJLHVG¶$GDSWDWLRQ
ZAC
Zone d'aménagement concerté
18
ZHIM
Zone humide d'importance majeure
ZRE
Zone de répartition des eaux
19
Annexe 4 : Organisation et déroulé des
entretiens
8QH TXLQ]DLQH G¶HQWUHWLHQV D pWp PHQpH DYHF OHV RUJDQLVPHV LGHQWLILpV SUpDODEOHPHQW DYHF OHV
membres du COPIL et du Comité scientifique.
Les principaux oEMHFWLIVGHFHVHQWUHWLHQVpWDLHQWG¶LGHQWLILHUHWG¶DQDO\VHU
-
La perception des impacts du changement climatique des acteurs
/HVUHWRXUVG¶H[SpULHQFHVXUFHUWDLQVpYpQHPHQWVVSpFLILTXHV
/HVPHVXUHVG¶DGDSWDWLRQHQ°XYUHRXHQYLVDJHDEOHV
Personnes contactées et objectifs des entretiens
Organisme
Objectifs
Contact
G¶HQWUpH
/
Point
Ressources forestières
1
ONF
Direction
Territoriale
Sud-Ouest
-

Identifier les principaux impacts recensés du
changement climatique et ceux attendus
REX des événements climatiques extrêmes
(canicule 2003 et tempêtes)
0HVXUHVG¶DGDSWDWLRQPLVHHQSODFHRXHQ
préparation
Ressource en eau - (Energie - Agriculture - Tourisme
- «
2
Agence
de
O¶HDX $GRXUGaronne

3
SMEAG
(Syndicat
Mixte Etudes
Aménagement
s Garonne)
Impacts observés du CC sur la ressource
REX des événements extrêmes (sécheresse et
canicule de 2003)
3ULVHHQFRPSWHGX&&PHVXUHVG¶DGDSWDWLRQ
en place / envisageables)
Jacques MIRAULT
Directeur forêt
Françoise GOULARD
Expert recherche
prospective
et
Ressource en eau - Risques naturels

Impacts observés du CC sur la ressource
REX des événements extrêmes (sécheresse,
inondations, canicule de 2003, ...)
Sylvie ROCQ,
Directrice
Agriculture
4
5
Chambre
régionale
d¶DJULFXOWXUH
du Limousin
Chambre
régionale
G¶DJULFXOWXUH
de
PoitouCharentes

Impacts observés du CC VXUO¶DJULFXOWXUH
REX des événements extrêmes (canicule de
2003)
Mesure des coûts des impacts
Agriculture

,PSDFWVREVHUYpVGX&&VXUO¶DJULFXOWXUH
REX des événements extrêmes (canicule de
2003)
Bernard REBIERE
Directeur
Frédéric LEVRAULT
Chargé de programme
Recherche
&
Innovation au Service
Agronomie-
20
Organisme
Objectifs
Contact
G¶HQWUpH
/
Point
Environnement
Montagne - Tourisme - Risques naturels
6
Commissariat
du
Massif
Central

Impacts observés et attendus du CC
Identification des zones géographiques
potentiellement plus vulnérables
REX des événements extrêmes (canicule 2003)
Vincent JUILLET
Chargé de mission
Agriculture / IAA /
Environnement / Eau /
Biodiversité / Energies
renouvelables
Montagne - Tourisme - Risques naturels
7
Commissariat
du
Massif
Pyrénéen

Impacts observés et attendus du CC
REX des événements extrêmes (canicule 2003)
Charles PUJOS
Commissaire
l'aménagement
Pyrénées
à
des
Transversal
8
DREAL
Aquitaine
-
0HVXUHVG¶DGDSWDWLRQPLVes en place
notamment selon les recommandations du
Grenelle
Transversal

9
DREAL
Limousin

0HVXUHVG¶DGDSWDWLRQPLVHVHQSODFH
Grenelle
Patrick BERNE
&KHI G¶8QLWp
Énergie
&OLPDW
Bruno MOINE
Chef
de
l'unité
Connaissance
et
Planification
des
Ressources Naturelles
(CPRN)
Transversal

10
DREAL MidiPyrénées

Prise en compte du CC (PHVXUHVG¶DGDSWDWLRQ
Grenelle
Sylvie DUFOUR
Cellule Connaissance,
Evaluation
Transversal

11
DREAL
PoitouCharentes

Grenelle
Catherine AUPERT
Responsable de
Mission Grenelle
Développement
Durable
la
et
Risques naturels

12
DREAL
PoitouCharentes

Impact du changement climatique sur certains
événements climatiques extrêmes
Identification de zones géographiques
5(;G¶pYpQHPHQWVSDVVpV
0HVXUHVG¶DGDSWDWLRQPLVHVHQSODFHRX
envisageables
Guillaume METAYER
Responsable de la
mission "Plan Digues &
submersions marines"
21
Organisme
Objectifs
Contact
G¶HQWUpH
/
Point
Cadre bâti

13
MonnéDecroix

en place / envisageables) et des opportunités
REX des événements climatiques passés
Grenelle
Delphine LEPEIX
Ingénieur
Environnement
EXPERTS
Simulations climatiques
Météo France

14

Explication des méthodes de simulation utilisées
par Météo-France pour créer les cartes pour le
XXIe siècle (précision des données et du
maillage)
3UpFLVLRQVXUOHVSUpFDXWLRQVG¶LQWHUSUpWDWLRQGHV
données cartographiques
Marc PAYEN
Nathalie BARGERIE
*ULOOHG¶HQWUHWLHQ
VOLET 1 ± REPRESENTATION DU CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ADAPTATION
1. Les impacts et enjeux du changement climatique
1.1.
Pensez-vous que le changement climatique puisse avoir une incidence sur votre activité ?
1.2.
Si oui, au regard de votre activité, quels sont les principaux enjeux liés au changement
climatique?
1.3.
$ O¶pFKHOOH GX 6XG-ouest, quelles sont les zones géographiques que vous identifiez
comme les plus vulnérables au changement climatique au regard des enjeux précités ?
1.4.
Pensez-vous que certains impacts du changement climatique puissent représenter des
RSSRUWXQLWpVSRXUYRWUHGRPDLQHG¶DFWLRQ ? (préciser selon quels enjeux)
2. Adaptation
2.1.
Votre organisme a-t-LO GpMj PLV HQ SODFH XQH UpIOH[LRQ VXU O¶DGDSWDWLRQ DX climat / au
changement climatique ?
2.2.
Vise-t-HOOH j DERXWLU j GHV PHVXUHV G¶DGDSWDWLRQ FRQFUqWHV $-t-elle déjà abouti à des
PHVXUHVG¶DGDSWDWLRQ ?
2.3.
Si oui, lesquelles ?
2.4.
Ces mesures ont-HOOHV SRXU HQMHX O¶DGDSWDWLRQ à un impact déjà ressenti, susceptible de
V¶H[DFHUEHUjO¶DYHnir, ou sont-HOOHVPLVHVHQ°XYUHGDQVXQHRSWLTXHG¶DQWLFLSDWLRQG¶XQ
nouveau risque (à quel horizon et selon quel scénario) ?
2.5.
6¶LQVFULYHQW-elles dans un cadre déjà existant ? (sur quels dispositifs / quels textes
V¶DSSXLHQW-elles ? dans le cadre de queOOHVSROLWLTXHVV¶LQVFULYHQW-elles ?)
22
2.6.
De manière plus générale : avez-YRXVFRQQDLVVDQFHGHPHVXUHVLQLWLDWLYHVG¶DGDSWDWLRQ
en cours sur le territoire ?
VOLET 2 ± 5(7285'¶(;3(5,(1&(VLSHUWLQHQW
%LHQTXHULHQQ¶LQGLTXHTXHOHVpYpQHPHQWVFOLPDWLTues passés puissent être imputés au changement
climatique, ceux-ci nous fournissent une information intéressante quant à la vulnérabilité actuelle au
FOLPDWHWDX[FDSDFLWpVG¶DGDSWDWLRQVSRQWDQpH&¶HVWO¶REMHWGHFHVHFRQGYROHWGHTXHVWLRQV
[En fonctiRQ GH O¶LQWHUORFXWHXU FKRLVLU XQ pYpQHPHQW SDUPL OHV pYpQHPHQWV extrêmes passés sur le
territoire ± ex &DQLFXOH7HPSrWH.ODXV7HPSrWH;\QWKLD«]
1. 4XHOOHDpWpO¶LPSRUWDQFHGHO¶pYpQHPHQWSRXUYRWUHDFWLYLWp / votre service ? (élevée,
moyenne, faible ?) De quelle manière votre activité a-t-elle été affectée (à court terme et à
long terme) ?
2. Pouvez-vous en évaluer les FRWVHQWHUPHVILQDQFLHUVKXPDLQ« ?
3. Votre organisme était-LOSUpSDUpjIDLUHIDFHjFHW\SHG¶pYpQHPHQW ?
4. Des actions ont-elles spontanément été mises en place pour UpDJLUjO¶pYpQHPHQW ?
Lesquelles ?
5. /¶RFFXUUHQFHGHO¶pYpQHPHQWD-t-il changé la manière dont votre organisme travaille ? Des
DFWLRQVGHSUpYHQWLRQRXG¶DGDSWDWLRQRQW-elles été mises en place depuis, telles que :
5.1. Formation, recherche
5.2. Politiques, standards
5.3. Modification des infrastructures
5.4. Autres
6. Quels types de préparation / adaptation pourraient selon vous être mises en place pour, à
O¶DYHQLUPLHX[VHSUpSDUHUjFHW\SHG¶pYpQHPHQWV?
23