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Les assistants personnels
● R. Marianowski*
QU’EST-CE QUE C’EST ?
L’assistant personnel ou PDA (pour Personal Digital Assistant)
peut gérer vos rendez-vous et votre carnet d’adresses, relever
vos e-mails et prendre quelques notes. Les plus sophistiqués
disposent de suite d’outils de bureautique de type Word, Excel
et permettent même de regarder des vidéos. Il en existe deux
grandes familles : les Palm et les Pocket PC. Les premiers utilisent le système d’exploitation PalmOS créé pour les Palm
Pilots, les seconds, une version de Windows spécifique aux
assistants personnels.
D’un point de vue pratique, les Palm sont de purs assistants personnels aux fonctions de base réduites, légers, petits et dotés
d’une autonomie importante. Les Pocket PC ont des fonctions
proches de celles d’un ordinateur portable, exploitant une suite
Office de Microsoft adaptée aux PDA. Les Pocket PC étaient
globalement plus chers que les Palms mais cette différence tend
à s’amenuiser.
Ils n’ont pas les mêmes besoins en termes de puissance. Les
Palms tournent sans difficulté avec un processeur cadencé à
33 MHz quand les Pocket PC nécessitent une puce 10 fois plus
rapide (entre 3 et 400 MHz). Pour la mémoire, on retrouve les
mêmes différences, un Palm se contentera de 4 Mo de mémoire
pour accueillir le système ou les logiciels de base quand un Pocket PC devra être équipé de 32 Mo au minimum. Pour la
mémoire vive (ou RAM) qui sert à stocker données et logiciels
supplémentaires, elle varie de 2 à 32 Mo pour les Palm et de
32 à 64 Mo pour les Pocket PC. Celle-ci pourra être étendue
par l’ajout d’une carte miniature de format variable (CompactFlash, SmartMedia, SD Card, etc.).
En ce qui concerne les écrans, les modèles d’entrée de gamme
sont généralement équipés d’un écran monochrome ; ensuite,
rapidement, on trouve des écrans couleurs. Pour une qualité
d’affichage correcte, il faut compter sur un écran 320 x 160 pixels
capable d’afficher 65000 couleurs. L’unique façon de faire évoluer son PDA est de lui adjoindre un ou plusieurs modules ou
périphériques externes. Outre l’emplacement pour les cartes
mémoires, ils sont généralement équipés d’un port infrarouge,
certains d’un port série et d’un connecteur USB. Des connecteurs pour appareil photo numérique ou téléphone GSM peuvent également être présents, voire des connections sans fil type
Bluetooth ou WiFi.
* Service ORL, hôpital Morvan, 5, avenue Foch, 29609 Brest Cedex.
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Pour éviter les malveillances, l’accès au PDA peut être limité
par un mot de passe et les informations peuvent être cryptées
(pour les Palms, Kaspersky labs propose un logiciel de contrôle
d’accès Kaspersky Security for PalmOS pour environ 20 €).
Les assistants personnels sont si petits qu’ils se passent généralement de clavier et reconnaissent ce que vous écrivez au stylet. Deux possibilités existent pour saisir du texte avec un stylet. La première consiste à utiliser un petit clavier virtuel qui
s’affiche en bas de l’écran. Il suffit de pointer sur une lettre pour
qu’elle apparaisse dans le logiciel utilisé. Vous pointez sur une
autre lettre, et celle-ci apparaît à côté de la première. Mais ce
système présente l’inconvénient de la lenteur, et la petite taille
des écrans ne permet pas d’afficher la centaine de touches d’un
clavier d’ordinateur.
La seconde méthode consiste à tracer au stylet sur l’écran des
lettres ou des formes correspondant à des lettres que l’assistant
personnel reconnaît et retranscrit dans le logiciel utilisé. C’est
le principe de la reconnaissance d’écriture.
Il existe différents types de reconnaissance d’écriture, selon le système utilisé ou les possibilités du logiciel de reconnaissance. Certains ne sont capables de comprendre que des “blocs”, c’est-à-dire
des symboles, d’autres des lettres cursives ou des mots entiers.
Sur les Palm
Le système de reconnaissance de caractères des assistants de type
Palm s’appelle Graffiti. C’est une méthode d’écriture simplifiée,
où les signes saisis sont transformés en lettres, chiffres ou ponctuation, l’“alphabet” Graffiti est surtout composé de lettres majuscules formées d’un seul trait. L’utilisateur doit tracer ses caractères
dans une zone d’écriture tactile, située en bas de l’écran du Palm.
Celle-ci est divisée en deux : le côté gauche pour écrire les lettres,
et le droit pour les chiffres. Un long apprentissage est nécessaire.
Sur les PC de poche
Ils sont équipés du système Pocket PC 2002 qui propose plusieurs systèmes de reconnaissance d’écriture. L’un est fondé sur
la reconnaissance des blocs, proche de Graffiti, l’autre sur la
reconnaissance des lettres. L’utilisateur écrit les lettres de manière
cursive, mais séparément les unes des autres, dans une zone
d’écriture spécifique, en bas de l’écran. Le troisième système,
baptisé Transcriber, permet d’écrire des mots et des phrases sur
la totalité de l’écran ; le tout est ensuite transformé en caractères
d’imprimerie dans le logiciel que vous utilisez (bloc-notes,
Pocket Word, etc.).
La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - no 288 - décembre 2003
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COMMENT CELA FONCTIONNE ?
L’appui de la pointe du stylet crée en fait une petite impulsion
électrique de très faible voltage détectée par l’écran, par deux de
ses couches supérieures : les couches “résistives”. Grâce à quatre
petits circuits électriques situés sur les côtés, elles évaluent la
position verticale puis horizontale du point d’impulsion. Ces
mesures représentent les coordonnées des différents points du
tracé. Elles sont effectuées plusieurs dizaines de fois par seconde,
puis transmises à un convertisseur analogique-numérique qui les
transmet au circuit de reconnaissance.
Les coordonnées des différents points sont analysées par un logiciel qui les “vectorise” – c’est-à-dire qui retrace le cheminement
du stylet depuis son point de départ grâce à des repères. Cette
analyse se fait au travers d’une grille de cases. À chaque fois que
le stylet “croise” une case, le programme note l’information. Ces
données brutes sont analysées par le logiciel.
Le moteur de reconnaissance examine les différents vecteurs
détectés. Il les compare alors à sa base de données, de manière
différente selon qu’on lui demande d’effectuer de la reconnaissance de blocs ou d’écriture manuscrite. Le mouvement du stylet
est la clé de la reconnaissance. Dans le cadre d’une reconnaissance de blocs, comme avec les Palm, il est demandé à l’utilisateur de se conformer au standard d’écriture du logiciel. Ce dernier attend des vecteurs précis et limités. Cela nécessite un temps
d’apprentissage plus ou moins long. Avec la reconnaissance
manuscrite, c’est le logiciel qui a appris la façon d’écrire des
humains. Sa base de données peut regrouper plusieurs centaines
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de manières de dessiner chaque lettre ou chaque signe de ponctuation. Le logiciel en tire une sorte de “moyenne” et y compare
le tracé de l’utilisateur. Il vaut mieux écrire plus gros que la normale, en utilisant toute la zone réservée à cet effet. Plus la forme
est grande, moins les erreurs de reconnaissance sont possibles.
Si le moteur de reconnaissance est bien conçu, il doit également
être capable de mémoriser la façon dont vous écrivez, afin de
limiter le risque d’erreurs par la suite. Transcriber, le système de
reconnaissance d’écriture manuscrite des Pocket PC, soumet à
l’utilisateur lors de sa première utilisation plusieurs exemples de
tracés de chacune des lettres. L’utilisateur peut alors indiquer au
logiciel lequel de ces tracés est le plus proche de sa façon d’écrire.
Les particularités de la langue française rendent le travail des systèmes de reconnaissance plus complexes qu’avec l’anglais, à
cause des accents. Aujourd’hui, la reconnaissance d’écriture
manuscrite intègre ces subtilités, mais ce n’est pas le cas pour la
reconnaissance de blocs. Il faut souvent écrire les caractères
accentués de façon spéciale. Cela consiste d’abord à saisir le tracé
correspondant à la lettre souhaitée, puis, à côté ou au même
endroit sur la zone de tracé, à saisir un tracé particulier indiquant
l’accent que vous désirez sur la lettre.
La reconnaissance d’écriture peut encore être améliorée grâce à
l’utilisation simultanée d’un dictionnaire prédictif. Dans ce cas,
non seulement le moteur de reconnaissance tente de déchiffrer
les lettres tracées une à une, mais il propose également à l’utilisateur, en fonction des premières lettres, le mot entier qui, d’après
lui, est celui désiré. Les PC de poche récents intègrent un dictionnaire prédictif.
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Brèves Internet
● Campus ORL
Lors d’une précédente chronique sur les universités virtuelles,
j’ai mentionné l’absence décevante de site concernant notre spécialité en dépit de l’annonce sur plusieurs pages d’un Campus
virtuel ORL. Le Pr Debry m’a informé que l’ULP de Strasbourg
a pu tester, en 2002, les connaissances des étudiants sur la plateforme acol@d (Apprentissages COLlaboratifs A Distance). Il
s’agit d’une plate-forme de formation à distance qui repose sur
les technologies employées sur Internet. Son interface graphique
est fondée sur une métaphore spatiale qui met en scène les lieux
habituels des formations. Il permet la mise à disposition de cours,
mais aussi l’apprentissage en petits groupes et le développement
de projets personnels par les étudiants.
La plate-forme d’enseignement acol@d, fruit d’un programme
de recherche conduit par l’université Louis-Pasteur depuis 1998,
est appelée à devenir la plate-forme de plusieurs projets d’enseignement à distance, dont le projet Campus numérique ORL, qui
s’intéresse à la formation initiale et à la formation postuniversitaire. Les nouvelles techniques de communications (NTC) permettent une qualité et une homogénéité de distribution. Le maté-
riel d’enseignement sera mis à la disposition de tous pour faciliter les enseignements en valorisant toutes ces bases de données.
Parallèlement, une réflexion sera menée pour définir ce que peuvent apporter ces NTC, en formation initiale et dans les formations postuniversitaires. Un outil de génération de questionnaire
et d’évaluation pourra être accessible sur le site (autoévaluation,
tutorat). Au cours de l’année 2004, les contenus d’enseignement
de plusieurs universités devraient être interchangeables puis
accessibles aux étudiants de second cycle.
● www.droitdunet.fr
Internet n’est pas une jungle où tout est permis. En tant qu’internaute, vous avez des droits et des devoirs. Ce site, créé par plusieurs juristes spécialisés, répond à nombre de questions : avezvous le droit de mettre des photos de vos amis sur votre site
personnel ? Votre employeur peut-il lire vos courriels ? Pourquoi
ne pouvez-vous pas jouer dans les casinos virtuels ? Vous pouvez chercher les réponses en vous repérant par thème (commerce,
cybercriminalité, etc.).
La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - no 288 - décembre 2003
R.M.
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