Mobilisation Nationale - Dossier de Presse (16 Avril 2007)
Transcription
Mobilisation Nationale - Dossier de Presse (16 Avril 2007)
17 AVRIL 2007 : JOURNEE DE COLERE DES INFIRMIERES A DOMICILE Dossier de presse 16 avril 2007 Contacts presse : Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.49.49 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 Sommaire Grève des soins, fermeture des cabinets et manifestations dans toute la France, DOM compris………………………………………………………………………..…….p. 3 Les trois raisons de la colère………………………………………………...………pp. 4-6 Infirmière à domicile : un métier crucial pour le système de soin français……….p. 7-8 Un métier soumis à de fortes contraintes……………………………...………...pp. 9-10 Les infirmières à domicile en France : qui sont-elles ?..........................................p. 11 Une profession très syndiquée…………………………………………………………p. 12 Annexes Liste des principales actions qui seront menées à travers le territoire............pp. 13-16 Historique des revalorisations tarifaires des infirmières à domicile………………..p. 17 Propositions comparées des revalorisations tarifaires UNCAM/Intersyndicale………………………………………………………………….p. 18 Contacts presse : Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 2 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 Grève des soins, fermeture des cabinets et manifestations dans toute la France, DOM compris Le mardi 17 avril 2007 constitue une journée nationale de mobilisation des infirmières à domicile avec : • fermeture générale et nationale des cabinets • grève des soins, exception faite des actes vitaux mettant en jeu la sécurité des patients • renvoi systématique des appels téléphoniques vers les urgences ou les Préfectures. Réalisée à l’appel des trois principaux syndicats infirmiers libéraux (Fni, Sniil, Onsil), cette journée du 17 avril sera, de plus, l’occasion d’un certain nombre d’actions en régions. Toutes mises en place par les représentants départementaux de l’intersyndicale Fni / Sniil / Onsil, des manifestations de nature différente viendront compléter la grève générale des soins. Ainsi, des barrages routiers filtrants, manifestations en centre ville, sit-in ou engorgement administratif des caisses d’assurance maladie avec envoi des feuilles d’honoraires en direct et non par télétransmission informatique… sont prévus. Le type d’action et leur organisation ont été laissés à la libre imagination de chacune des régions et départements. Point culminant de la mobilisation infirmière, cette journée de protestation nationale n’est toutefois pas réalisée de gaieté de cœur par les infirmières à domicile. Conscientes du désarroi dans lequel elles vont plonger leur patient, elles avaient, auparavant essayé de se faire entendre par d’autres moyens. Ainsi, depuis la mi-mars, date de la rupture des négociations conventionnelles entre l’UNCAM (Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie) et les syndicats représentatifs, tous les élus politiques français (députés, sénateurs, candidats à la présidentielle) se trouvent régulièrement interpellés par des infirmières à domicile qui n’hésitent pas à faire irruption lors d’une réunion, un meeting ou dans leur permanences pour exposer leurs revendications. De nombreuses lettres, y compris ouvertes et parues dans certains médias, leur ont également été envoyés. Sans réponse concrète de leur part, les infirmières à domicile ont donc décidé de passer à l’étape suivante en montrant publiquement leur colère ce 17 avril. Pour cette seule journée, ce seront donc un million de patients en France qui ne recevront pas leurs soins habituels. Contacts presse : Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 3 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 Les trois raisons de la colère… Habituées à prendre leurs responsabilités au niveau professionnel, les infirmières à domicile n’ont pas décidé de cette mobilisation nationale sur un simple coup de tête. Leur colère d’aujourd’hui se porte sur trois promesses des politiques. Trois promesses non tenues et qui ont abouti à… 1/ La proposition par l’UNCAM (Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie) d’une nouvelle convention nationale au rabais : En France, toutes les professions médicales et paramédicales libérales sont régies par des conventions liant les professionnels à l’Assurance Maladie. Ces conventions fixent notamment les tarifs des soins remboursables par l’assurance maladie, mais également les conditions d’exercice. La Convention Nationale des Infirmières, régissant les rapports entre les infirmières libérales exerçant sous convention et l’assurance maladie, est arrivée à échéance depuis le 1er mars 2007. La dernière mouture avait en effet été signée en 2002, pour une durée de cinq ans et avait fait l’objet d’avenants. Depuis le 12 décembre 2006, des négociations ont donc été ouvertes entre l’UNCAM et les syndicats représentatifs d’infirmiers libéraux afin de négocier une nouvelle convention. Trois d’entre eux, Fni, Sniil et Onsil s’étaient regroupés pour l’occasion en intersyndicale comme ils en avaient reçu mandat lors des Etats Généraux de la profession Infirmière Libérale de 2005. Toutefois, bien que l’intersyndicale ait écrit et argumenté point par point ses propositions (portant sur la nomenclature des actes, la démographie infirmière, la place de l’infirmière à domicile dans le système de soin…), l’UNCAM n’a jamais semblé avoir la volonté de mettre en place un contrat conventionnel rénové. Pire même : le 27 mars 2007, l’UNCAM proposait une revalorisation de l’enveloppe des soins infirmiers de 150 M€ en année pleine, soit 75 M€ en juillet 2007 et, potentiellement 75 M€ en 2008… alors que l’intersyndicale avait calculé que 531 M€ étaient nécessaires pour (uniquement) procéder au rattrapage : • des tarifs des actes infirmiers, bloqués depuis 2002 (2,90 € pour le plus fréquent d’entre eux prix brut, c'est-à-dire que l’infirmière doit, sur ce tarif, payer des charges d’environ 50% et, en plus, fournir le matériel) • des indemnités dimanche et jours fériés, bloqués depuis 1984 (7,62€ pour le dimanche et 9,15€ pour une intervention de nuit, prix bruts) Contacts presse : Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 4 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 • des frais de déplacement, inchangés depuis 2003 malgré les différentes hausses successives du coût du carburant (2€ le déplacement). Au final, donc, la proposition de l’UNCAM visait une augmentation du tarif le plus courant de soin infirmier de 0,18 cts d’euros en 6 ans (période 20022008)… Rappelons juste qu’en novembre 2006, lors de l’examen du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2007, M. Xavier Bertrand, alors Ministre de la Santé et des Solidarités, avait déclaré : « Ce PLFSS nous donne aussi des marges d’action pour faire vivre la négociation conventionnelle avec les infirmiers… ce qui va dans le sens de la reconnaissance… »1. Près de quatre mois plus tard, cette reconnaissance des infirmières se fait toujours attendre. Il est vrai qu’entre-temps, la négociation conventionnelle avec les médecins généralistes libéraux s’est achevée, leur accordant une nouvelle augmentation de leurs honoraires, en progression de 4,5 € sur la période 2002-2007. 2/ La rupture du processus visant la reconnaissance du diplôme professionnel et la mise en place d’une filière universitaire : A ce jour, la formation infirmière est une formation professionnelle supérieure non universitaire sanctionnée par un diplôme d’Etat. Comprenant 50% de cours et 50% de stage, elle dure trois ans et demi (soit 4760 heures ou 7 semestres universitaires). Pourtant, cette formation n’est reconnue officiellement qu’à un niveau bac+2. Largement validée dans les autres pays européens à sa juste valeur, la formation infirmière a fait l’objet d’une large réflexion depuis 2004. En décembre 2006, des négociations réunissant les différents acteurs de la politique de santé et de l’éducation françaises ont été engagées. But : réformer la formation infirmière dans le but de l’intégrer dans un système Licence-MasterDoctorat, permettant, notamment, de mettre la France en conformité avec ses engagements vis-à-vis des autres pays européens. Rappelons, en effet, que le 19 juin 1999, Claude Allègre, alors Ministre de l’Education Nationale, a signé la Déclaration de Bologne, visant à instituer un système de diplômes européens harmonisé et fondé sur deux grands cycles de bases (Licence et Master) et un troisième cycle de recherche (Doctorat). Mais le 13 février 2007, la DHOS (Direction Hospitalière d’Organisation des Soins), mandatée par la Ministère de la Santé, indique lors d’une séance plénière du groupe de négociation que la filière universitaire restera inaccessible pour les infirmières. 1 Source : Compte-rendu intégral 1ère séance du 28 novembre 2006 – Assemblée Nationale Contacts presse : Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 5 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 Rappelons juste que le 14 octobre 2005, M. Xavier Bertrand, alors Ministre de la Santé et des Solidarités avait clairement exprimé dans son discours inaugural du Salon Infirmier son souhait de voir cette réforme des études infirmières se réaliser. Il avait d’ailleurs réitéré ce désir lors d’une nouvelle intervention un an plus tard, le 26 octobre 2006, toujours au sein du Salon Infirmier. Près de huit ans après la signature des accords de Bologne par Claude Allègre, et quinze mois après la prise de position de Xavier Bertrand, les 460 000 infirmières de France, dont les infirmières à domicile, attendent toujours de pouvoir bénéficier d’une réforme « LMD ». Une réforme qui représente pour elle une réelle opportunité de reconnaissance de leur diplôme au niveau bac+3, mais aussi une ouverture vers d’autres filières de soins. 3/ La trop longue attente de l’Ordre National Infirmier : Attendu depuis plus de dix ans, et après de nombreuses tentatives avortées, la loi n°2006-1668 du 21 décembre 2006 portant création d’un Ordre national des infirmiers a été adoptée. Lors de la 2é et dernière lecture du texte au sein de l’Assemblée Nationale, M. Philippe BAS, alors Ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille s’en était réjouit, indiquant même que « les décrets d’application ont déjà été préparés, afin qu’aucun retard n’affecte la mise en œuvre de cette importante réforme »2. Le retard, pourtant, a bien été réel puisqu’il a fallu attendre plus de quatre mois pour que les fameux décrets soient signés. Et comme par hasard, leur publication au Journal Officiel s’est effectuée le 14 avril, soit 3 jours seulement avant le mouvement national des infirmières à domicile… 2 Source : Compte-rendu intégral 1ère séance du 14 décembre 2006 – Assemblée Nationale Contacts presse : Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 6 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 Infirmière à domicile : un métier crucial pour le système de soin français La politique de santé actuelle de la France est soumise à trois contraintes fortes : • le vieillissement général de la population : en 2005, on dénombre 1 100 000 personnes âgées de plus de 85 ans ; en forte augmentation, la population des + de 85 ans devrait atteindre, à l’horizon 2015, 1 900 000 personnes3 • l’augmentation générale des pathologies lourdes et/ou nécessitant un suivi régulier : on observe, par exemple, une augmentation du nombre de patients traités pour diabète de 5,7% entre 2000 et 20054 (dont 0,7 point dû au vieillissement de la population ) mais aussi une forte progression du nombre de cancers découverts chaque année (280 000 en 2003 contre 170 000 en 19805) • et, conséquence des deux premiers points, une forte augmentation du nombre de personnes dépendantes : de 800 000 en 2000, le nombre de personnes dépendantes devrait ainsi atteindre, selon les scénarii, entre 1 000 000 et 1 600 0006 en 2040. Dans ce contexte, deux types de décisions politiques ont été prises : • le maintien à domicile le plus longtemps possible des personnes dépendantes : en 2004, 630 000 personnes dépendantes âgées de + de 75 ans vivaient chez elles ; à cela s’ajoutaient les personnes dépendantes âgées de 20 à 59 ans (216 000 en 1999, dernier chiffre disponible)7 • la réduction de l’offre de soins en établissements et institutions : se sont produits pendant les dernières années une forte diminution du nombre de lits (444 000 en 2005 contre 451 000 en 2004) mais aussi une réduction importante du nombre de journées d’hospitalisation (59 millions en 2005 contre 64 millions en 2001). Conséquence directe : la durée moyenne de séjour en établissement ne cesse de diminuer (moins de 6 jours en 2005 contre 6,4 jours en 1994)8. 3 Source : Plan solidarité Grand âge – juin 2006 Source : Pratiques et Organisation des Soins 2007 n°1 – Assurance Maladie 5 Source : Plan cancer - 2003 6 Source : Etude INSEE, Destinies et enquêtes HID, 2004 7 Source : enquête HID, DREES 8 Source : Etudes et Résultats n°546, décembre 2006 -DREES Contacts presse : 4 Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 7 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 On notera, d’ailleurs, qu’en cas de crise sanitaire et de santé publique grave, l’axe du « tout-domicile » est également privilégié avec : • l’ouverture de 65 lits d’hôpital supplémentaires seulement lors de la mise en place du plan de lutte contre le chikungunya en février 2006 à la Réunion (population totale de l’île de 784 600 personnes en 2006 dont 300 000 ont été touchées par la maladie9) • une stratégie de lutte contre la grippe aviaire reposant avant tout sur le traitement à domicile ou sur le lieu de résidence au moment où la maladie se déclare10. En effet, selon les prévisions, le nombre total de journées d’hospitalisation n’excéderaient pas en cas de grippe aviaire 6,7 millions alors que 14,9 millions de personnes seraient atteintes de la maladie11 Plus âgée et plus souvent atteinte de pathologies lourdes, tout en pouvant disposer moins facilement de structures hospitalières, la population française est donc obligée de se tourner vers une autre forme de prise en charge : les soins à domicile. Avec, en première ligne des professionnels pouvant les accueillir : les infirmières libérales. Le métier d’infirmière à domicile a donc très fortement évolué au cours de ces dernières années avec : • une très forte croissance de l’activité comprenant, non seulement, une importante augmentation du temps de travail et de présence auprès des patients (50h par semaine en moyenne en 2002 contre 47h en 199312), mais aussi du nombre d’actes réalisés (7959 en 2005 à +5,7% par rapport à 200413) • une multiplication des prises en charge de personnes âgées : selon une étude CNAMTS de 2002, 38% de la clientèle des infirmières à domicile est ainsi constituée de personnes de 70 ans et plus. On notera par ailleurs que les actes réalisés par les infirmières à domicile concernent pour leur très grande majorité cette seule population : 65% des actes médico-techniques infirmiers (AMI) et 90% des actes de soins infirmiers (AIS) sont réalisés pour des patients de plus de 70 ans • une forte progression du nombre de soins hautement techniques (chimiothérapies, dialyses, soins palliatifs… ) : entre 2004 et 2005, le nombre d’actes en AMI (actes médico-infirmiers) a ainsi augmenté de +9,8%. 9 Source : Insee – revue Economie de la Réunion – mars 2007 Source : Plan national de prévention et de lutte « pandémie grippale » - Premier ministre – Secrétariat de la Défense Nationale – janvier 2007 11 Source : Modelisation Invs et FluSurge – colloque « organisation des soins en situation de pandémie grippale – Ministère de la Santé et des Solidarités – novembre 2006 12 Source : rapport de la cour des Comptes sur les personnes âgées dépendantes paru en novembre 2005 13 Source : Assurance Maladie – taux de croissance annuel moyen depuis 1995 de +2,9% Contacts presse : 8 10 Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 Infirmière à domicile : un métier soumis à de fortes contraintes L’exercice du métier d’infirmière à domicile implique : • l’obtention du diplôme d’Etat d’infirmière (3 ans et demi d’étude après le bac) • l’exercice antérieur à l’installation pendant 24 mois au minimum en structure hospitalière ou institution • d’accepter d’être les seuls professionnels du monde médical et paramédical à être soumises à une permanence et une continuité de soins 24h/24h et 365j par an • d’être soumis à une Convention Nationale réglant les tarifs des honoraires • d’assurer les soins dans tous les coins et recoins du pays, en zone rurale comme dans toutes les banlieues difficiles, parfois au péril de sa propre sécurité et de sa vie • d’accepter de ne partir en retraite qu’à 65 ans : en effet, contrairement à leurs consoeurs de l’hôpital, les infirmières à domicile ne bénéficient pas d’une reconnaissance de pénibilité de leur travail. L’âge de la retraite des infirmières libérales est, donc, toujours fixé à 65 ans • de passer, en plus de 50h de présence auprès des patients, entre 20h et 25h par semaine derrière son ordinateur pour l’ensemble des tâches administratives qui lui incombent (récupération des ordonnances, facturation des actes et télétransmission aux différentes Caisses d’Assurance Maladie…) • et, accessoirement, de connaître une vie de famille décalée, compte tenu des horaires de travail (à partir de 6h30 le matin et jusqu’à 21h le soir ; possibilité de déplacement la nuit en cas de soins palliatifs). A l’heure actuelle, loin d’être des nanties, les infirmières libérales perçoivent : • 2,90 € pour un AMI ou acte médico-infirmier (actes techniques délégués par le corps médical tels injection, chimiothérapie, dialyse…). On notera toutefois que sur ces 2,90 €, l’infirmière à domicile paye ses propres charges (Urssaf, Carpimko…), doit fournir le matériel (gants, seringue…) et s’occuper des déchets Contacts presse : Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 9 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 • 2,40 € pour un AIS ou Acte Infirmier de Soins (actes qui concernent la prise en charge des personnes en situation de dépendance et qui relèvent du rôle propre infirmier, tel le nursing par exemple) … Sans oublier qu’elles ont également obligation, de part l’article 11B de leur nomenclature, de ne facturer le 2é acte sur la même personne qu’à 50% et, carrément, d’offrir tous les autres gratuitement… Comparatif des honoraires et tarifs pratiqués pour les mêmes actes : quelques exemples… Actes Honoraires Honoraires autres professions Infirmière libérale médicale ou para-médicale Vaccination (grippe…) 2,90 € 22 ou 30 € par le médecin Prélèvement sanguin à 6,35 € 7,13 € par un technicien de domicile laboratoire Ablation de fils de suture 5,80 € ou 11,60 € 22 € ou 23 € par le médecin Retrait de pompes de 14,50 € Tarif d’hospitalisation de jour dix chimiothérapies fois supérieur… Contacts presse : Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 10 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 Les infirmières à domicile en France : qui sont-elles ? On recense en France 60 000 infirmières libérales : elles représentent donc au total 13% des 460 000 Infirmières françaises tous secteurs confondus (salariés publics privés intra et extra hospitalier compris). Femme dans 84% des cas, âgée en moyenne de 44 ans, les infirmières libérales d’aujourd’hui ne sont plus les simples « piqueuses » d’hier. Elles assurent ainsi aujourd’hui : • 75 % des soins auprès des personnes en situation de dépendance toute forme de prise en charge confondue (domicile, EPAD, SSIAD) • des actes techniques nécessitant un haut niveau de compétences (chimiothérapies, dialyses, antibiothérapies sur voie veineuse centrale etc…) • le retour à domicile des patients hospitalisés dans les conditions de sécurité requises. Véritables soignantes de proximité, les infirmières libérales prodiguent aujourd’hui des soins à plus de 14 millions de patients différents par an au sein de leur cabinet ou au propre domicile des malades. Au total, en 2005, elles ont ainsi réalisé 1,15 milliards d’actes pour un montant de 3,2 milliards d’euros répartis en : • 42 % en actes AMI ou Acte Médico Infirmier • 38 % en actes AIS ou Acte Infirmier de Soins • 20 % en indemnités de déplacement. Contacts presse : Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 11 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 Les infirmières à domicile en France : une profession très syndiquée La dernière enquête de représentativité parue en décembre 2006 et diligentée par le Ministère de la Santé et des Solidarités fait apparaître un taux de syndicalisation chez les infirmières libérales de près de 21 %. Comparativement aux autres professions, on peut considérer que ce taux de syndicalisation est largement supérieur à celui des autres secteurs : 6% des salariés seulement sont ainsi syndiqués tous secteurs confondus, 8 % pour les médecins libéraux. Lors de cette dernière enquête de représentativité, 4 syndicats d’infirmières libérales ont été reconnus comme représentatifs : • • • • la Fédération Nationale des Infirmiers (Fni ; 10,10 % des infirmières libérales syndiquées) le Syndicat National des Infirmières et infirmiers Libéraux (Sniil ; 4,12 %) l’Organisation Nationale des Syndicats d’Infirmiers libéraux (Onsil ; 3,09%) Convergence Infirmière (CI ; 3,30 %). Toutefois, trois d’entre eux (la Fni, le Sniil et l’Onsil) ont décidé, depuis les Etats Généraux de la profession infirmière libérale de 2005, d’engager des travaux communs au sein d’une plate-forme Intersyndicale. Parmi les principaux dossiers bénéficiant de cette association, on peut citer la politique de retraite, l’ordre infirmier et les négociations conventionnelles. L’Intersyndicale ainsi mise en place regroupe donc près de 85 % du total des infirmières libérales syndiquées. Contacts presse : Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 12 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 Exemples d’actions menées depuis la mi-mars ou qui se tiendront le17 avril Couverture Lieu du Date géographique rassemblement Montpellier 17 avril Nîmes Heure 14 h 18 avril 5 avril soir 12 avril 14 h Palavas-lesFlots 29 mars 19 h Paris 17 avril 14-17 h Melun 17 avril 14-16 h Tours 17 avril 14 h Limoges 17 avril 14 h Guéret 16 avril 11 au 18 avril 14h-16h Perpignan 14h LanguedocRoussillon Ile de France et Centre Niort Contacts presse : Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 Action menée Manifestation régionale de la Préfecture jusqu’à la CPAM Réalisation d’actes gratuits sur le aprcours (prise de tension, dextro…) Irruption prévue au meeting de Philippe Douste-Blazy Visite aux permanences des députés avec peinture de la vitrine de leur local politique au blanc d’Espagne Visite aux permanences des députés avec peinture de la vitrine de leur local politique au blanc d’Espagne Irruption dans le meeting politique de Xavier Bertrand, porte-parole de Nicolas Sarkozy en présence de tous les élus UMP locaux Sit-in devant le métro Pasteur avec réalisation gratuite d’actes de santé publique Manifestation de la Place du Marché à la Préfecture avec distribution de tracts Manifestation de la CPAM jusqu’à l’Hôtel de Ville Distribution de tracts, signature de pétitions et réalisation d’actes gratuits (prise de tension, dextro…) envers le public Action régionale (HauteVienne, Creuse, Corrèze) : occupation des permanences des élus politiques locaux Manifestation de la CPAM à la préfecture Signature de pétitions dans les rues et auprès des patients 13 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 Couverture Lieu du géographique rassemblement Péage autoroutier de Vienne Péage Rhône-Alpes autoroutier de Villefranche sur Saône Rodez Toulouse Midi-Pyrénées Albi Péage de Lançon de Provence (sens nord-sud) Toulon Sud-Est Marseille Ajaccio Bayonne Bordeaux Sud-Ouest Tarbes Périgueux Agen Date 17 avril Heure 9 h – 14 h Blocus filtrant avec distribution de tract et réalisation d’actes gratuits 17 9 h- 14h (prise de tension, dextro). A 11h, départ en opération avril escargot vers le centre ville de Lyon (siège de Drass, rue Servient) où suivra un sit-in et distribution de tracts 11 soir Irruption dans le meeting avril politique de François Hollande 17 13h30Manifestation régionale avril 17h (Haute-Garonne, Tarn, Aveyron, Tarn-et-Garonne…) Opération escargot du lac de Sesquière au centre ville – distribution de tract et de sacs d’élimination des déchets toxiques (remplis de papier journal) Du 13 Fermeture des cabinets et avril grève des soins. Visite au 18 surprise aux permanences avril des élus avec occupation momentanée des lieux 17 avril 13h30 Blocus filtrant avec distribution de tract et réalisation d’actes gratuits (prise de tension, dextro…) 17 avril 13h30 Manifestation de la Place de la Liberté vers la CPAM via la Mairie et les permanences des élus politiques 17 avril 14 h Manifestation dans les rues du centre-ville 17 avril 14 h Manifestation dans les rues du centre-ville 17 avril 13hSit-In devant la Mairie 16h Réalisation d’actes gratuits 17 avril 14h Opération escargot du jardin botanique vers le centre ville 17 avril 14 h Sit-in devant la CPAM 17 avril 14 h Sit-in devant la CPAM 17 avril 14h Sit-in devant la CPAM Contacts presse : Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Action menée Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 14 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 Couverture Lieu du Date Heure géographique rassemblement Nantes 17 avril 13h30 Caen 17 avril 14h La Rochelle La Rochelle 17 avril 14h 2 avril soir Le Havre Evreux 17 avril 14h 12 avril 13 h 30 Evreux 13 avril au 18 avril 3 avril soir Ouest Les Sables d’Olonne St Brieuc 12 avril 11h3014h St Brieuc – Rennes 17 avril 12 h – 19h Redon-Rennes 17 avril 12 h – 19h Vannes-Rennes 17 avril 12 h – 19h Rennes 17 avril 15 h Contacts presse : Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 Action menée Manifestation régionale depuis la CRAM jusqu’à la Préfecture Réalisation d’actes gratuits (prise de tension, dextro…) Manifestation du parking de l’hippodrome-prairie vers le centre-ville Sit-in devant la Préfecture Irruption pendant le meeting politique de Jack Lang Irruption au cours du déjeuner au restaurant Le Cadran où se tient une rencontre entre les 4 députés et 3 sénateurs et des commerçants et artisans Lâcher de pigeons devant la CPAM Blocus filtrant routier devant le rond-point de la CPAM Fermeture des cabinets, grève de tous nouveaux soins, transfert des appels Irruption dans le meeting politique de Xavier Bertrand Pique-nique et sit-in devant le siège de la CPAM ; distributions de tracts et collage d’affiches Opérations escargots pour se rendre de St Brieuc jusqu’au siège de l’URCAM à Rennes Opérations escargots pour se rendre de Redon jusqu’au siège de l’URCAM à Rennes Opérations escargots pour se rendre de Redon jusqu’au siège de l’URCAM à Rennes Défilé automobile pendant 2 h autour de l’URCAM de l’ensemble des cortèges en provenance de toute la Bretagne 15 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 Couverture Lieu du Date géographique rassemblement Plougastel Du 13 au 17 avril Heure Ouest Loudéac 16 avril soir Villeneuve d’Asq Reims Belfort 17 avril 14h 17 avril 14h30 12 avril 14h30 Besançon 17 avril Guadeloupe Pointe à Pitre 17 avril 10 h à 16 h Martinique 13 au 18 avril Nord et Est 14 h DOM 13 avril journée 17 avril journée Marie-Galante 17 avril journée Contacts presse : Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 Action menée Arrêt de la permanence de soins – fermeture des cabinets Engorgement administratif de la CPAM avec arrêt des télétransmissions et retour aux papiers Irruption dans le banquet UMP organisé pour la visite de Xavier Bertrand Manifestation régionale : sit-in devant la CRAM Sit-in devant la CPAM Manifestation dans le centreville Manifestation régionale de toute la Franche-Comté de la Place du Marché vers l’Urcam, la Drass, la préfecture et les permanences des députés UMP Sit-in devant le siège de la CGSS Distribution de tracts, signature de pétition, réalisation d’actes gratuits (prise de tension…) Fermeture des cabinets du 13 au 18 avril ; pas de prise en charge de nouveaux patients ; transfert des appels vers la CGSS Blocus filtrant sous le viaduc de Dillon avec distribution de tracts Sit-in devant la CGSS et envahissement des locaux Sit-in devant la place de l’église de Grand Bourg avec réalisation d’actes gratuits (prise de tension, dextro…) 16 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 Historique des revalorisations tarifaires infirmières Années 1980 AMI DI AIS IFD IK DIM NUIT € 1,37 € 0,82 € 0,17 € 3,96 € 4,88 € 2,18 € 1,19 € 0,24 € 7,62 € 9,15 € 2,29 € 1,22 1981/82/83 1984 1985 à 91 01/01/1992 € 2,18 23/03/1992 01/10/1992 € 2,36 1993/94 01/03/1995 € 2,52 € 1,25 € 1,37 01/04/1996 1997/98/99 12/08/1999 € 2,64 01/11/1999 € 2,67 2000/2001 05/03/2002 € 2,90 € 1,50 € 2,40 04/07/2002 01/04/2003 € 0,30 € 10,00 € 1,83 € 2,00 01/10/2003 2004/05 2006 AMI : acte médico-infirmier DI : Démarche Infirmière AIS : acte infirmier de soins IFD : indemnité forfaitaire de déplacement IK : indemnité kilométrique DIM : indemnité dimanche NUIT : indemnité nuit Contacts presse : Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 17 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91 Propositions comparées des revalorisations tarifaires UNCAM / Intersyndicale Fni-Sniil-Onsil Enveloppe globale demandée par l’intersyndicale : 531 M€ Enveloppe proposée par l’UNCAM sur l’ONDAM 2008 : 150 M€ Augmentation par acte à ventilation par poste conservée Nature AMI AIS Indemnités Dimanche et fériés Indemnités Nuits Indemnité déplacement / km Déplacement plaine Déplacement montagne Demande Intersyndicale 0,40 cts 0,50 cts 0,76 cts Propositions UNCAM 0,18 cts 0,15 cts 0,21 cts 0,85 cts 0,30 cts 0,24 cts 0,24 cts 0,045 cts 0,06 cts 0,013 cts 0,017 cts Contacts presse : Philippe Tisserand Président Fni 06.07.68.58.10 Jean-Michel Elvira Président Onsil 06.12.33.43.49 18 Annick Touba Présidente Sniil 06.62.69.64.91