7 morts et 52 disparus côté sénégalais Diendéré perd sur toute la

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7 morts et 52 disparus côté sénégalais Diendéré perd sur toute la
CMJN
MERCREDI 30
SEPTEMBRE 2015
NUMÉRO 1284
100 F
CONFÉRENCE DE PRESSE DE JEUNES MBACKÉ-MBACKÉ
CRASH DE L’AVION SENEGALAIR
Serigne Assane
Mbacké défie
l’État et Touba
Le rapport qui
accable l’Anacim
P. 2
BILAN PROVISOIRE DE
LA BOUSCULADE DE MINA
7 morts et 52
disparus côté
sénégalais
P. 2
DÉMANTÈLEMENT DU RSP
Diendéré perd
sur toute la ligne
“Personne ne peut m’empêcher de dérouler mes activités politiques, ou me museler”
“Mon champ, c’est le terrain politique où je mène un combat légitime contre Macky Sall”
“Les écoles françaises ont été fermées à Touba par complexe d’infériorité”
P. 4
P. 2
EN COULISSES
CRASH DE L’AÉRONEF DE SENEGALAIR
Ce rapport qu’on cache
P
lus de trois semaines
après la disparition de
l’aéronef de Sénégalair, ni
les recherches et encore moins
l'enquête n'ont permis de faire la
lumière sur les circonstances véritables de cet accident. Mais certains éléments importants ayant
précédé ce drame viennent gonfler le voile qui entoure cette
affaire. Il s'agit principalement
d'un rapport de l'Agence pour la
sécurité de la navigation aérienne
en Afrique (ASECNA) sur l'état de
navigabilité de l'aéronef qui aurait
dû le clouer au sol.
Nos sources bien introduites
dans le milieu complexe de l'aviation civile sont formelles.
L'ASECNA, qui gère principalement la gestion des espaces
aériens de ses pays membres,
avait vu venir la catastrophe étant
donné la non-fiabilité de certains
instruments de bord de cet aéronef de Sénégalair.
Au-delà de ce constat,
l'ASECNA a saisi l’Agence nationale de l’aviation civile et de la
météorologie (ANACIM) dont les
experts ont pu prendre connaissance du contenu des trouvailles
de leurs collègues de l’ASECNA.
Nos sources indiquent que ce sont
surtout les problèmes liés à l’altimètre de l’aéronef qui inquiétaient déjà les experts de la navigation aérienne qui ont posé les
yeux sur les conclusions de
l’ASECNA. Presque tous s'accor-
daient sur le fait que cet appareil
de Sénégalair deviendrait un danger volant s'il reprenait les airs.
L'argument de massue est qu'en
réalité, l'aéronef en question
signalait aux contrôleurs et aux
autres appareils une position où il
n'était pas. En clair, il pouvait bien
voler à une altitude qui n’est pas
la même que celle indiquée par
les appareils de mesure. Si bien
que les erreurs de calculs inhérents à cette défaillance de l'altimètre l'exposent à des risques
plus qu'imminents de collision
avec d'autres appareils comme
cela semble avoir été le cas le
samedi 5 septembre dernier.
D'ailleurs, bien que toutes les
données analysées montrent que
cet appareil a été bien pris en
charge à son départ de
Ouagadougou jusqu’à Bamako et
ensuite par la tour de contrôle de
Dakar, tous ces services aéroportuaires et l'armada militaire et civil
mobilisés pour le trouver restent
vains puisque sa dernière position
exacte échappe à tous les calculs
effectués jusqu'ici.
Et les mêmes questions qui se
sont posées dès le début de l'accident restent jusqu'ici sans
réponse, à savoir : “Qui a bien
pu autoriser un tel appareil à
prendre les airs, qui plus est, à
transporter un malade, luimême étant “dangereusement
malade ?” “Dans un contexte
mondial marqué par des
2
mesures de sécurité aéroportuaires au sol et dans les appareils qui frisent parfois la paranoïa, comment en est-on arrivé à
un tel laxisme au Sénégal?”
Aucun de nos interlocuteurs ne
veut s'aventurer sur le terrain glissant que présentent les réponses
potentielles à nos questions. Car,
c'est un secret de polichinelle de
dire que l’Agence nationale de
l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) est compétente
pour apprécier le niveau de sécurité à bord des vols signalés
comme étant très éloignés des
standards admis, surtout après
l'alerte documenté de l'ASECNA.
En effet, l'ANACIM est officiellement chargée de la gestion des
activités de l’aviation civile et de
la météorologie ainsi que de l’élaboration de la réglementation
technique applicable, tout comme
il lui échoit la supervision de la
sécurité et de la sûreté de l’aviation civile au Sénégal.
C'est pourquoi nous avons joint
M. Maguèye Marame Ndao,
Directeur général de l’ANACIM,
pour savoir s'il a bien reçu un rapport documenté de l’ASECNA
alertant du danger que constitue
cet avion de Sénégalair. Sa
réponse est sans équivoque : “Je
n’ai jamais vu un quelconque rapport de ce genre.” Et lorsque nous
le relançons pour demander si
l’ANACIM n’a pas reçu un document sur l’état de l’appareil de
Sénégalair, la réponse de M. Ndao
est la suivante : “Je ne peux me
prononcer sur un quelconque rapport à la seule condition de le voir.
Il m’est impossible de vous dire
quoi que ce soit parce que vous
avez eu vent d’un rapport.”
Puisque l'ombre épaisse qui
plane sur cette affaire reste loin
d'être élucidée, tous les espoirs
des familles des victimes reposent
sur les conclusions de l'enquête
en cours avec l'assistance des
techniciens français du Bureau
d'enquêtes et d'analyses (BEA).
Au demeurant, le rapport de
l’équipage de Ceiba qui a frôlé
l'aéronef de Sénégalair, provoquant sa chute, a déjà été épluché
par les enquêteurs.
BILAN MINA
convoyée par l’agence Al Houda,
identifié le 26 septembre 2015),
Diama Ndiaye (née le 1er janvier
1947 à Ziguinchor, convoyée par
l’Agence de Mouhadjririne Wal
Ansar, identifiée le 27 septembre
2015), Maïmouna Samba Tall
(née le 12 avril 1950 à Agnam
Thiodaye, convoyée par l’Agence
Albarka, identifiée le 27 septembre 2015), Ababacar Fall (né le 8
septembre 1943 à HUE, convoyé
par l’agence Albarka, identifié le
27 septembre 2015), Mariama
Diallo (née le 31 décembre 1945
à Golléré, convoyée par l’agence
Albarka, identifiée le 27 septembre
2015),
El
Hadji
Mouhamadou Badiane (né le 7
février 1950 à Thiès, convoyé par
l’Agence Sine voyage, identifié le
29 septembre 2015), Mamadou
Diouf (né le 1er janvier 1956 à
Ndame, vol 1, séquence 154 de
la mission, identifiée le 29 septembre 2015). Le bilan servi par
le haut commissaire au pèlerinage suscite des polémiques. Le
promoteur de lutte, Palla
Mbengue, affirme avoir connu
plus de 700 Sénégalais disparus
à Mouna. Hier, l’animatrice de la
TFM, Amina Poté, a annoncé
dans son émission le décès d’une
Sénégalaise nommée Bijou
Aïdara. Cette dernière est âgée
de 35 ans et vivait en France,
selon l’animatrice.
PRÉAVIS DE GRÈVE
Un nouveau vent de paralysie
du système sanitaire flotte dans
l’air. Et pour cause, le Syndicat
Unique des Travailleurs de la
Santé et de l’Action sociale (SUTSAS) a déposé hier un préavis de
grève au ministère de la Fonction
publique couvrant la période du
28 octobre 2015 au 27 avril
2016, conformément aux directives du Bureau Exécutif National
tenu le 22 août 2015. Il exige du
gouvernement l’application des
accords contenus dans le protocole
Gouvernement/SUTSAS
signé le 17 février 2014 et l’ouverture de négociations sur les
revendications à incidences
financières contenues dans la
plate-forme ayant fait l’objet
dudit protocole. Le Sutsas avait
suspendu son mot d’ordre de
grève suite à une rencontre avec
des parlementaires qui se sont
engagés à entamer des négociations avec le gouvernement pour
le respect des accords signés.
Mais, selon le secrétaire général
du Sutsas Mballo Dia Thiam, le
gouvernement n’a posé aucun
acte allant dans
le sens de respecter
les
accords.
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BURKINA FASO (SUITE)
Général Gilbert
Diendéré
Restons au Burkina pour signaler que le chef d’état-major général des armées a lui aussi
affirmé que l’assaut sur le camp
s’est terminé sans grande résistance. Le camp de l’ex-Régiment
de sécurité présidentiel est désormais sous le contrôle des
forces loyalistes. Cette nuit, les
militaires de l’armée régulière
ratissent tout le périmètre du
camp Naaba Koom II. Tous les
véhicules sont minutieusement
fouillés à la recherche d'armes.
Aucun bilan de cette opération
n’est encore disponible. “Nous
attendons le retour des troupes
au sol pour le bilan “, fait savoir
le service de communication des
Forces Armées. Quant au général
Gilbert Diendéré, il a assuré que
son appel a été entendu par les
éléments qui résistaient encore
dans le camp. Avant l’assaut des
forces loyalistes, le général
Diendéré avait demandé aux éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentiel de déposer les
armes et de se mettre à la disposition de l’état-major général des
armées. Concernant son propre
sort, le Général Diendéré affirme
qu'il est en sécurité. Et d’ajouter
: “Quand la situation sera calme,
je me mettrai à la disposition de
la justice.”
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BURKINA FASO
Le haut commissaire au pèlerinage à La Mecque a rendu hier
ses statistiques sur la bousculade
de Mina, en ce qui concerne les
victimes sénégalaises. Le bilan
fait état de 7 morts, 18 blessés et
52 portés disparus. Les noms des
personnes décédées sont les suivantes : Ibrahima Badiane (né le
10 mars 1970 à Lamarane,
retranchés les soldats hostiles au
désarmement. Après quelques
tentatives de résistance au sol,
les forces régulières ont finalement pris le dessus sur les “irréductibles” de l’ex-Régiment de
sécurité présidentiel. Selon le
Général Gilbert Diendéré joint
par RFI, l’assaut a duré environ 2
heures.
Début de la fin pour les
hommes du Général Diendéré.
Après une journée extrêmement
tendue hier, les hommes du
Régiment de sécurité présidentiel encore retranchés dans une
caserne de la capitale ont fini par
déposer les armes en milieu de
soirée, après l'assaut des forces
loyalistes qui avaient pris position autour de ce camp dans la
matinée. “Nous contrôlons le
camp de Naaba Koom II”, a
affirmé hier soir le service de
communication des Forces
Armées burkinabè. Et selon Rfi
qui donne la nouvelle, l’assaut a
finalement été lancé contre l’exRégiment de sécurité présidentiel en fin d'après-midi. Avec des
obus, les forces loyalistes ont
pilonné le camp où étaient
Mahmoudou Wane
Rédacteur en chef :
Ibrahima Khalil Wade
Rédacteur en chef délégué :
Gaston Coly
Rédaction :
Bigué Bob, Matel Bocoum, Adama Coly,
Georges Diatta, Viviane Diatta, Mame
Talla Diaw, Aida Diène, Ousmane Laye
Diop, Assane Mbaye, Aliou Ngamby
Ndiaye, Fatou Sy, Babacar Willane
Correcteur :
Boubacar Ndiaye
Directeur artistique :
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Maquette :
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numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015
POLITIQUE
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INCERTITUDES SUR LA CANDIDATURE DE KARIM WADE
Fada, Madické et Pape
Diop comme alternative
La candidature de Karim Wade incertaine à la prochaine élection présidentielle, du fait de sa
condamnation par la Crei à six ans de prison ferme, le Parti démocratique sénégalais est obligé
de se trouver une alternative. D’ores et déjà, différents profils parmi lesquels Modou Diagne Fada,
Madické Niang, Pape Diop et Abdoulaye Baldé sont dégagés pour porter la bannière du parti
d’Abdoulaye Wade en 2017.
Fada
ASSANE MBAYE
A
u Parti démocratique sénégalais, c’est le temps des
manœuvres. Et même si les
libéraux refusent toute velléité de
convocation d’un nouveau congrès
Pape Diop
Madické Niang
pour se choisir un nouveau candidat
à la prochaine élection présidentielle de 2017, ils sont contraints de
se trouver une alternative à la candidature incertaine de Karim Wade en
2017. Celle-ci invalidée par le verdict de la Cour de répression de l’en-
richissement illicite (Crei), confirmée par la Cour suprême, relance la
course à la candidature du Pds au
prochain scrutin présidentiel. D’ores
et déjà, différents profils se dégagent pour porter les couleurs du
parti en 2017.
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Parmi eux, Me Madické Niang.
L’ancien ministre de la Justice sous
le régime de l’alternance a récemment dévoilé ses ambitions d’être le
candidat du Pds à la prochaine élection présidentielle en démissionnant, en mars dernier, de la tête de
la commission chargée du contrôle
des candidatures à la candidature
du Pds lors des dernières primaires
du parti d’Abdoulaye Wade. Mais il a
été écarté du processus par sa posture de président de ladite commission. Aujourd’hui, certaines indiscrétions font état de l’existence d’un
puissant lobby mouride pour
appuyer une éventuelle candidature
de Me Madické Niang à la prochaine
présidentielle. Quoi qu’il en soit,
cette candidature a dorénavant tout
son sens avec la condamnation à 6
ans de prison de Karim Meïssa
Wade.
Modou Diagne Fada qui nourrit
les mêmes ambitions politiques
est lui aussi à l’affût. Le président
du
groupe
parlementaire
“Libéraux et démocrates” est
d’ailleurs en train de mettre tous
les atouts de son coté pour arriver
à ses fins. Symbole de la fronde
opérée au sein du Pds par le
groupe dit des réformateurs,
Diagne Fada peut compter sur le
soutien d’une bonne partie des
responsables et cadres libéraux
qui ont déjà adhéré à son combat
pour un renouvellement des instances du Pds à travers la convocation d’un nouveau congrès. Le président du Conseil départemental
de Kébémer et ses camarades
frondeurs ont même produit un
mémorandum dans lequel ils
esquissent les grandes orientations pour une rénovation du parti
libéral. Mais Abdoulaye Wade, en
fin stratège, a pris les devants en
remaniant le secrétariat national
du parti avec la nomination de
nouveaux secrétaires nationaux
dont Oumar Sarr qui est passé
secrétaire national adjoint. Pour
autant, Modou Diagne Fada et ses
camarades frondeurs ne s’avouent
pas vaincus puisqu’ils contestent
déjà la composition du nouveau
secrétariat national. Tout en travaillant sur une contre-proposition
relative à la composition du secrétariat national du Pds, le groupe
des frondeurs travaille également
sur un projet de modernisation des
statuts du parti et œuvre pour la
promotion de leur mémorandum
en attendant que la question de la
candidature du parti se pose en
interne.
Il faut relever que la candidature du Pds peut être élargie à
d’anciens caciques du parti devenus alliés du Pds comme l’ancien
ministre de l’Intérieur, Abdoulaye
Baldé et l’ex-président du Sénat,
Pape Diop. D’ailleurs, ce dernier,
après avoir été récemment reçu à
Versailles par le secrétaire général
du Pds, Abdoulaye Wade, a rendu
visite avant-hier à Karim Wade à
la prison de Rebeuss. C’est dire
que les manœuvres continuent de
plus belle au sein de l’opposition
qui n’échappe pas à la recomposition politique en cours en perspective des prochaines joutes
électorales.
numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015
SOCIÉTÉ
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE JEUNES MBACKÉ MBACKÉ
Serigne Assane Mbacké et
ses amis défient le Khalife
Serigne Assane Mbacké a tenu parole. Le temps d’une conférence de presse, l’ami de Karim Wade a frontalement
défié le régime de Macky Sall et l’autorité du Khalife général des mourides, Sérigne Sidy Mactar Mbacké.
Selon Serigne Abdou Khoudoss Mbacké Modou Faty Khary,
c’est un leurre et des idées reçues imposés par l’autorité spirituelle pour avilir les populations. “Nous vivons dans une
République laïque avec 96% de musulmans. Dans un pays où
les institutions et la constitution sont en français. Dans une ville
où plus de 30 000 élèves quittent tous les jours pour venir remplir les établissements publics et privés de Mbacké. Dans une
ville de plus de 3 millions d’habitants où seulement 1% de la
population sait lire et écrire, je trouve qu’il est temps de relever
le défi de l’éducation de nos enfants en rouvrant les écoles françaises fermées par ignorance et par réaction complexe d’infério-
rité”, a soutenu le jeune marabout.
Serigne Assane Mbacké de souligner que la ville de Touba
constitue la 2e ville du Sénégal de par son électorat, mais il
est comparable à celui de la ville de Rufisque. “Il est temps
que les populations prennent leur destin en main et aillent
s’inscrire sur les listes électorales”, a-t-il déclaré, avant
d’évoquer la question de l’assainissement qui est, selon lui,
un sérieux problème avec les inondations qui, associée à
l’insalubrité, constitue un réel problème de santé publique.
“La ville de Touba doit avoir un statut spécial à l’image de
Monaco, Vatican, ou Andorre”, plaide-t-il.
S’agissant des cérémonies officielles et autres CRD, les
amis de Karim Wade estiment qu’ils sont “la preuve d’un
complexe des élites religieuses envers l’autorité publique”.
Selon eux, ces cérémonies ne sont que des moments de griotisme. Il est temps, pensent-ils, que la forme actuelle soit
revue et corrigée pour épouser la forme d’une véritable cérémonie religieuse.
En ce qui concerne l’Autoroute “Illa Touba”, Serigne
Abdoul Ahad Mbacké Darou Salam est d’avis qu’il ne verra
jamais le jour. Ce projet constitue la plus grosse arnaque de
l’histoire du Sénégal. Nous leur disons seulement que nous
ne voulons pas de illa Touba mais plutôt de “fi Touba”, at-il conclu.
ABDOU FATAH GAYE (TOUBA)
C’
est un Assane Mbacké très en verve qui a fait face
à la presse hier dans l’après-midi, à Mbacké. Le
fils de Serigne Atekh Mbacké a donné en effet ce
rendez-vous du 29 septembre, qui est tout sauf fortuit, parce
que coïncidant avec la plainte contre la première Dame,
Marième Faye Sall, qui avait été brandie l’année dernière à
la même date, c’est-à-dire le 29 septembre 2014. Face aux
journalistes, les amis de Serigne Assane Mbacké se sont succédé au micro pour dénoncer et décrier ce qu’ils appellent
“la volonté du régime actuel et des autorités religieuses de
les museler et de les réduire à néant”, alors que selon eux,
ces mêmes autorités font également de la politique.
“Personne ne peut m’empêcher de mener mes activités
politiques, et ne peut me museler. Je ne reculerai devant
personne”, a tenu à préciser Serigne Assane Mbacké. Avant
d’indiquer, comme pour répondre au khalife général des
mourides qui exhorte les jeunes marabouts qui s’adonnent à
la politique à retourner aux champs et aux daara, qu’il n’est
pas prêt à aller aux champs. “Mon champ, c’est le terrain
politique où je mène un combat légitime. Celui de barrer la
route au régime anti mouride et dictatorial de Macky Sall”,
a soutenu l’ex-pensionnaire de la Mac de Diourbel. Qui dit
aussi maintenir sa plainte contre Marième Faye Sall.
Sur un autre registre, les jeunes marabouts MbackéMbacké ont profité de la conférence de presse pour porter
sur les fonts baptismaux le mouvement dénommé “APEL
221” (Alliance pour le Patriotisme, l’Ethique et la Liberté
221). Ce mouvement, à en croire Serigne Abdoul Ahad
Mbacké Darou Salam, le vice-président, est un “mouvement
centriste purement politique qui a pour objectif de regrouper
toutes les forces vives de la république afin d’instaurer des
programmes pour libérer notre cher pays pris en otage par
des dirigeants incapables”.
De son côté, Serigne Abdou Khoudoss Mbacké Modou
Faty Khary, porte-parole du mouvement, embouche la même
trompette. Selon lui, “les relations entre le pouvoir spirituel
à Touba et le pouvoir temporel ont toujours étaient fluides,
amicales, harmonieuses et teintées de respect mutuel, de
Blaise Diagne à Serigne Saliou en passant par cheikh
Ahmadou Bamba lui-même, Serigne Fallou et Cheikh Abdoul
Ahad’. Mais, renseigne-t-il, ces relations ont commencé à se
dégrader avec ce nouveau régime qui a commencé par taxer
les chefs religieux “de citoyens ordinaires”.
Sur le plan de l’Education, les jeunes marabouts exigent la
réouverture des écoles françaises fermées dans la ville sainte.
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numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015
SOCIÉTÉ
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PROCÈS HISSEIN HABRÉ
Tribulations de la répression hadjaraï
Les témoins et victimes qui se sont constituées partie civile ont décrit la situation macabre qui a prévalu au Tchad, après la mort de
l’ancien ministre des Affaires étrangères de Habré, Idriss Miskine, en janvier 1984. Quatre personnes qui ont été au centre
des événements sont passées devant la barre hier pour reconstituer les événements lugubres, sous le règne de l’accusé.
C’étaient des civils qui ont été exécutés au pied du mont Guera”, a-t-il
relaté, ajoutant que les quatre restants ont été épargnés, parce qu’ils
“avaient de la chance”.
Dans ce semestre sinistre où mardi
et jeudi étaient les jours d’exécution,
une mission était venue spécialement
de N’Djamena. Gagolmo a été libéré
en février 1988, en compagnie de
quatre autres hadjaraï. 600 mille
francs avaient disparu de son compte
et 37 bœufs de son troupeau envolés.
Me Mounir Ballal s’en est pris aux
déclarations apocryphes du témoin,
avec beaucoup de “on” dans sa déposition. Intrigué par le fait qu’il soit
resté en vie, il lui a demandé pourquoi
cette exception. “C’est M. Bidon qui
m’a interrogé. Il m’a dit qu’on avait de
la chance”. “La chance, c’est tout ?”
“La chance c’est tout !”
OUSMANE LAYE
P
urge ethnique pour l’accusation, climat insurrectionnel
quasi-général
pour
la
défense. Chaque partie s’est accrochée à ses certitudes hier, au
deuxième jour du témoignage des
victimes, pour interpréter les exactions subies par l’ethnie hadjaraï.
Cela a été la tactique de part et d’autre pour enliser ou décharger Hissein
Habré, grâce aux témoins des occurrences funèbres de cette répression.
Y-a-t-il eu volonté d’extermination de
ce groupe ethnique ? C’est ce qu’a
essayé de prouver le parquet général
depuis que le crime de génocide a
été soustrait de l’accusation contre
Hissein Habré.
Agdoudja Khamis, cultivateur de
55 ans, fait partie d’une escouade
de villageois qui a enterré des
corps sur la demande de leur chef
de village, en 1985. Opposants du
CDR ou simples victimes civiles ?
Le témoin ne s’est pas embourbé
dans des détails, mais a été
péremptoire sur le nombre de
morts : douze. “Des personnes qui
allaient au marché ont vu les corps
et sont allés informer le chef de
canton. Ce dernier a saisi le chef
de village pour qu’on les enterre.
Nous avons creusé la fosse. Ils
étaient douze. C’était à Gadjira, à
un kilomètre de Mongo. Elles ont
été exécutées sur la montagne.
C’était de nuit, personne n’a vu qui
les a tuées”, a-t-il témoigné devant
la barre, avant de s’expliquer, à la
demande du parquet, sur l’omerta
générale qui a suivi cet enterrement secret. “C’était un moment
de peur. Chacun est retourné à ses
occupations, sans piper mot. Le
chef de village nous a demandé de
retourner chez nous.”
Des assertions que l’avocat de la
défense Me Mounir Ballal a tenté
de faire s’écrouler. “Confirmezvous que vous ne savez pas qui
est, ou qui sont les auteurs de
Quant à Daboubou Gagolmo, receveur-percepteur, né en 1952, il a
passé neuf mois en cellule.
D’ailleurs, il se faisait appeler “le
revenant”, après avoir survécu. Ce
témoin, qui s’est constitué partie
civile, est clair sur les intentions de
l’ancien homme fort de N’Djaména :
“En 1987, il avait pris l’initiative
d’exterminer le peuple tchadien,
visant particulièrement la communauté hadjaraï qui se trouve au centre du Tchad.” Racontant son cauchemar du 26 mai 87, il a décrit
comment il a survécu. “On m’a
appelé sous prétexte que le sous-préfet avait besoin de moi. Ils m’ont
conduit directement au camp militaire. On était 20 dans la prison.
Chaque nuit, à partir de 0 heure, on
prenait 2 à 3 pour interrogatoire.
L’ordre de nous exécuter est tombé
en juin 1987. On nous a embarqués
et on est arrivés près d'une montagne. On a fusillé 16 personnes.
Elles ont été exécutées par balle,
séparées de nous à une cinquantaine
de mètres, derrière un rocher.
VIOL, PÉDOPHILIE ET DÉTOURNEMENT DE MINEURE
Le vieux s’est-il fait faire une pipe
par une gamine de trois ans ?
Amadou Woury Diallo, un vieux d’une soixantaine d’années, a été attrait devant le tribunal
des flagrants délits pour viol, détournement de mineure et pédophilie. Il aurait contraint
une fillette de 3 ans à lui faire une pipe.
AMINATA FAYE (STAGIAIRE)
I
ndésirables, tels sont parfois les
effets de certains voisinages.
Surtout quand la négligence
côtoie les mauvaises intentions. Hier,
deux jeunes parents ont traîné à la
barre leur voisin d’une soixantaine
d’années. Il aurait tenté d’abuser de
Mahamat Nour Dadji avait 17 ans
à l’époque. Il est le fils du leader de
l’aile politique des hadjaraï, Ahmad
Dadji. La déchéance de sa famille
date du 28 mai 1987, quand les
hommes de la DDS, dont 'El djonto'
et Guihini Koreï sont venus cueillir
son père sur ordre de Habré. En compagnie de son grand frère, de son
cousin et deux gardes du corps, ils
ont rejoint les locaux de la Brigade
spéciale d’intervention rapide
(BSIR), bras armé de la DDS, à 23
heures. Sa conviction qu’Habré est
impliqué est renforcée par le fait que
son père a été embarqué séparément
à bord d’une voiture du type de celles
qu'utilisait la présidence, immatriculée PR 02. Plus de 150 dans une
chambrette de 6 mètres sur 3, et
l’exposition à des scènes de tortures
comme l’arrachage des dix ongles
d’un militaire hadjaraï avec une
pince, avant chaque interrogatoire
sur une cache d’armes supposée de
leur père. “Ce qui était une manière
de dire : crachez le morceau, sinon
vous allez subir le même sort. Je ne
saurais vous dire les motifs de notre
demandé de sortir, parce qu’il s’apprêtait à se rendre à des funérailles.
Qu’il était en train de coudre son
habit. A sa grande surprise, il a
entendu sa voisine crier et dire qu’il
a détruit sa fille.
A son tour, la mère a dit sa surprise, d’autant que leurs relations
étaient cordiales. Elle a réaffirmé
avoir, de ses yeux, vu son voisin introduire son sexe dans la bouche de sa
fille. Toute petite devant la barre, la
fillette a ensuite été entendue. Elle
s’est confiée en pulaar, d’une voix
minuscule, à l’un des assesseurs.
Après un long questionnement, la
gamine a pu dire : “Il m’a fait entrer
sous son pantalon.” Puis, à la question de savoir ce qu’on lui a fait faire
sous le pantalon, elle a rétorqué avec
l’aide de l’interprète : “il m’a fait le
sucer”. Au moment de demander des
dommages et intérêts, la jeune dame
s’est tournée vers son mari. Ce dernier a dit qu’il ne voulait pas que son
voisin soit condamné et qu’il ne
réclamait aucun sou.
Le procureur a requis l’application de la loi. La défense s’est
appuyée sur cette demande pour
conduire sa plaidoirie. Me Daff
estime que si le procureur a préféré
ne pas requérir une peine, c’est
tout simplement parce qu’il sait
qu’il n’y a aucune infraction caractérisée. Une histoire chimérique,
parce que les protagonistes ont eu
des antécédents. Il a demandé une
relaxe pure et simple du délit de
viol, de détournement de mineure
et de pédophilie, puisqu’il n’y a pas
d’éléments pouvant entrer en voie
de condamnation. Délibéré, le 06
octobre prochain.
Arrachage d’ongles
Mardi et jeudi, jours d’exécution
leur fille de trois ans. Le tribunal,
après avoir jugé l’affaire, a renvoyé le
délibéré à une date ultérieure. Le jour
des faits, la petite F. B. était comme
à l’accoutumée dans la chambre
d’Amadou Woury Diallo. Selon la
maman, lorsqu’elle est entrée, elle a
trouvé sa fillette “assise à califourchon sur le vieux”, en train de lui
faire une fellation. Ses cris ont alerté
le voisinage. Ensuite, elle s’en est
ouverte à la police.
A la barre, le prévenu a reconnu
avoir reçu la petite dans sa chambre,
mais très brièvement. “Aussitôt
qu’elle est entrée dans la chambre, je
lui ai demandé de s’en aller”.
Amadou Diallo a expliqué qu’il lui a
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“Donc tout votre PV est nul ?”
S’il a été ferme dans ses déclarations, la défense lui a toutefois mené
la vie dure. L’exécution en plein jour
de hadjaraï dans N’Djaména dont il a
fait état dans son procès-verbal à la
police fédérale belge, en décembre
2001, n’est “peut-être qu’un lapsus”, a-t-il fini par admettre devant
un Me Mounir Ballal d’attaque. “Ils
tiraient dans les pieds ceux qui tentaient de s’enfuir”, a-t-il rectifié.
Une rétraction qui concerne aussi
l’empoisonnement supposé d’Idriss
Miskine, opposant politique, qui ne
serait que rumeurs. “Donc tout votre
PV est nul ? “ lui a demandé Me
Ballal. “Ne m’enlevez pas ce que j’ai
vécu”, a-t-il rétorqué.
Me Abdou Gningue s’est appesanti
sur le contexte conflictuel de
l’époque où les réunions séditieuses
constituaient une menace à la sûreté
de l’Etat. Me Mbaye Sène a failli faire
s’écrouler l’ossature de l’accusation,
en s’agrippant aux contradictions du
témoin. “Confirmez-vous que hadjaraï signifie habitant de la montagne
et pas une ethnie ? “. A la réponse
affirmative de Dadji, l’avocat commis
d’office lui a signifié que toute l’ordonnance de renvoi est fondée sur
une idée d’épuration éthique des
hadjaraï. “C’est une erreur grave de
l’accusation, puisque vous Tchadiens
dites qu’il n’existe pas d’ethnie hadjaraï “, s’est exclamé Me Abdou
Gningue. Ce qui a obligé Mahamat
Dadji à repréciser sa pensée. “Bien
sûr qu’elle existe. Je veux dire simplement que c’est la collectivité des
22 ethnies”, s’est-il justifié.
Association des victimes de crimes du régime de Hissein Habré
cette tuerie ?” “Je ne sais pas. Ils
ont été exécutés la nuit. Comment
je peux savoir ?” a rétorqué le
témoin. Même s’il est sûr que des
arabes du Conseil démocratique
révolutionnaire (CDR) ont été massacrés, il n’a pas pu imputer le
crime. Malgré l’insistance pressante de l’avocate de la partie
civile
Jacqueline
Moudeïna,
Agdouja Khamis a été constant sur
un point. “Je n’ai pas dit que les
Forces armées du Nord (FAN) ont
tué les gens, après le départ du
CDR. J’ai juste vu douze cadavres”, s’est-il défendu.
Mariam Hassan Bagueri, qui l’a
précédé à la barre, est également
sans nouvelles de son époux, l’importateur de véhicules Hissein Saleh
Ngaba dit Hissein Michelin, depuis
le 29 mai 1988. “La Mercedes de
mon mari, qui avait été saisie, a été
retrouvée à la Présidence de la
République, après la chute de
Hissein Habré. Selon la rumeur à
N'Djamena, Hissein Habré a égorgé
mon mari de ses propres mains”, a-telle raconté devant la barre.
arrestation. Mon père était le chef de
file des hadjaraï. C’est pour ça que
nous avons été arrêtés “, a-t-il lancé.
Il a été libéré après deux semaines
d’incarcération. Mais ils ont été complètement déposséder de leurs
biens, dont deux demeures. Et pour
couronner le tout, il était sans nouvelles de son père Ahmad Dadji.
“Qu’il (Habré) me dise ce qu’a fait
mon père ? Pourquoi cet acharnement ? C’était son compagnon de
lutte pourtant. Il aurait pu l’enfermer
juste le temps de faire des enquêtes
pour savoir”, a-t-il lancé en direction
de l’accusé tout de blanc vêtu. Seul
le balancement des pieds de Hissein
Habré lui a répondu, devant l’indignation de l’avocat belge de la
défense, Me Beauthier.
numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015
CMJN
SOCIÉTÉ
6
MANQUE D’EAU POTABLE, DE ROUTE, ABSENCE D’ÉLECTRICITÉ, DE CASE DE SANTÉ…
Le cri de détresse de
Kégné Kégné Bato
Kégné Kégné Bato manque de tout. Et pourtant, la zone regorge d’énormes potentialités halieutiques,
horticoles et agricoles. Elles pourraient sortir la localité de sa torpeur économique mais le village,
créé vers les années 1960, est laissé pour compte. D’où le cri de détresse de ses habitants.
EMMANUEL BOUBA YANGA (KOLDA)
S
itué en bordure du fleuve
Casamance, le village de
Kégné Kégné Bato, dans la
commune de Saré Yoba Diéga, n’est
distant que de 29 km de Kolda, sa
capitale régionale. Et pourtant, on s’y
croirait au bout du monde. Malang
Kidiéra, chef du village, est celui qui
explique le mieux la situation. “Nous
sommes confrontés à un manque
d’eau potable, de routes praticables.
Il n’y a pas d’écoles, ni d’électricité,
encore moins de case de santé. Cette
contrée est laissée à elle-même”,
regrette-t-il.
A partir de la commune de Saré
Yoba Diéga, il faut emprunter une
piste latéritique pour aboutir au dit
village. L’emprunter constitue un
véritable parcours du combattant,
surtout en cette période de pluies.
Sur ce trajet, le visiteur peut avoir un
aperçu de la végétation dense. Dans
cette zone paisible, peuplée de
Mandingues et de Manjaques, les
principales activités sont la pêche,
l’agriculture, le maraîchage et la riziculture. Tout ce que les populations
demandent, c’est d’articuler ces différentes possibilités. C’est pourquoi
elles regrettent que
les élus locaux, les
ONG et l’Etat
n’aient pas jeté leur
dévolu sur cette localité, afin de la
sortir de sa torpeur économique.
même, par les eaux de pluies. Bien
que l’eau soit devenue impropre à la
consommation, les habitants continuent à l’utiliser, du fait qu’elles
n’ont pas le choix.
“Cette pénurie d’eau
est un coup dur pour
les habitants”, regrette
Liguel Fadéra, habitante du village.
La recherche d’eau potable est devenue la seule activité quotidienne des
femmes qui, abandonnées à ellesmêmes, ne savent plus à quel saint
se vouer. “Le village ne bénéficie
d’aucun forage. Nous utilisons l’eau
du puits. D’ailleurs, en cette période,
REPORTAGE
Manque d’eau potable
Tout est prioritaire à Kégné Kégné
Bato. Les habitants ont soif et n’ont
pas où étancher leur soif. L’unique
puits est gagné, en ce moment
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l’eau du puits se confond avec l’eau
des pluies. Nous l’utilisons avec les
risques de maladies que cela comporte”, soutient Mara Faty, habitant
du village, trouvé au bord du puits.
Selon Sourouwa Diassy, présidente
du groupement des femmes du village, le village dispose d’un robinet
qui est toujours en panne. “Voilà plus
de six mois qu’il ne fonctionne pas.
Et nous n’avons pas les moyens de le
réparer”, regrette-t-elle.
Manque d’électricité
A la tombée de la nuit, les populations
de ce village situé en pleine forêt sont
dans le noir. Avec les hautes herbes de
cette période de l’année, il est quasiment
impossible de se mouvoir. “Cette zone
est une mine d’insécurité”, souligne Yéro
Faty. Il fait référence “à la recrudescence
des attaques à main armée, des vols de
bétail et des affrontements entre les éléments supposés appartenir au MFDC et
l’armée”. D’ailleurs, les habitants attendent toujours du maire qu’il tienne sa
promesse d’électrifier Kégné Kégné
Bato, afin de sécuriser les populations et
leurs biens et d’améliorer leur qualité de
vie. “Nous continuons de réclamer de
l’électricité au maire, parce que nos
enfants ont besoin de se connecter, de
faire des recherches sur internet pour
augmenter leur savoir et apprendre. En
dehors de cela, l’électricité nous permet
aussi de suivre les informations à travers
le monde, grâce à la télévision”, souligne
Malang Kidiéra, le chef du village.
Des routes impraticables
En plus, le village est privé de pistes
de production. A cause de la texture
du sol qui est farineux et sablonneux,
cet isolement est un frein à l’écoulement des fortes productions et pose
problème pendant les évacuations
sanitaires. “Si elle est goudronnée, il
y aura un boom économique extraordinaire, parce que c’est une zone qui
présente des potentialités énormes.
Malheureusement, les productions
pourrissent et se détériorent”. De cette
situation, ce sont les femmes qui
paient le plus lourd tribut lors des
accouchements.
“Nous avons des problèmes pour
nous mouvoir. Notre village est
presque une île. Le visiteur qui quitte
Saré Yoba, Saré Walon ou encore
Saré Mory doit obligatoirement traverser l’eau, avant de fouler le sol de
Kégné Kégné Bato. L’Etat doit agir”,
explique le président de l’association
des jeunes, Landing Diafoune.
A en croire les habitants, l’isolement est tout simplement cruel, car
il dure des mois. L’eau bloque tout
accès à ce village qui manque de
tout. D’autant qu’il commence à
pleuvoir fin mai et début juin. “Dès
l’installation de l’hivernage, le village
est coupé du reste pays”, révèle
Sékou Kidiéra. Les élèves du village
poursuivent leurs études à l’école
élémentaire et au CEM de Saré Yoba
Diéga, puis à Kolda ou ailleurs, loin
de leurs parents.
A cela s’ajoute un manque criard
de structures sanitaires de base. Pas
de case de santé. D’ailleurs, la jeunesse a purement et simplement
déserté le village pour aller vers d’autres cieux plus cléments, à la
recherche d’emplois.
numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015
CMJN
ÉCO-SOCIAL
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LUTTE CONTRE L’INSALUBRITÉ
CELÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE DU TOURISME À ZIGUINCHOR
La Sonatel lance
“And Deffar Sunu Gox”
La Sonatel vient de nouer un partenariat avec le ministère de la Gouvernance locale pour lutter
contre l’insalubrité dans huit communes ciblées, dans le cadre d’un projet dénommé “And Deffar
Sunu Gox”, pour une somme de 100 millions de F CFA.
AIDA DIÈNE
G
olf Sud, Kaolack, Médina,
Popenguine,
Tivaouane,
Touba, Yoff et Ziguinchor
vont bénéficier de l’opérationnalisation du projet “And Deffar Sunu
Gox”, grâce à un accord de partenariat signé hier entre la Sonatel et le
ministère de la Gouvernance locale,
du
Développement
et
de
l’Aménagement
du
territoire.
L’objectif de ce projet est de redynamiser et d’accompagner ces collectivités locales dans la satisfaction de la
demande sociale. Selon le ministre
Abdoulaye Diouf Sarr (photo), le
choix de ces communes s’est fait
avec l’association des maires et
l’unité de gestion des déchets
solides, sur la base de critères et
d’informations disponibles.
“And Deffar Sunu Gox” va soutenir
ces collectivités locales dans la lutte
contre l’insalubrité et l’amélioration
du cadre de vie des populations.
Notamment, grâce à la Sonatel qui
injecte la somme de 100 millions de
F CFA, pour l’opérationnalisation des
activités liées au nettoiement des
communes et l’installation de poubelles, de corbeilles de rue et l’agrémentation des espaces publics. Il est
aussi prévu, dans le cadre de ce projet, d’organiser des activités de
masse et des visites à domicile, des
animations populaires, entre autres.
Ce programme délimité dans le
temps est opérationnel immédiate-
ment. Il permettra également d’engager des actions de communication,
de sensibilisation, d’information et
d’éducation pour un changement de
comportement et promouvoir la participation citoyenne dans l’amélioration du cadre de vie. “Ce projet n’est
pas isolé, il se déroule en logique de
complémentarité et en synergie avec
l’existant”, dit Abdoulaye Diouf Sarr.
Le ministre n’exclut pas sa généralisation à l’échelle du pays, si tous les
paramètres fonctionnent, d’ici à
l’évaluation.
Selon Alioune Ndiaye, le directeur
général de la Sonatel, cette convention entre le ministère de la
Gouvernance locale et la Sonatel
comporte également un volet numérique, avec notamment le développement d’applications numériques
dans les domaines de l’éducation
environnementale et de la gestion
des coopératives de charretiers et des
Points de Regroupement Normalisé
(PRN), entre autres. “Nous devons
faire en sorte que cette convention
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La paix et le désenclavement au menu
Si la saison touristique 2015-2016 s’annonce sous de bons auspices du fait des
mesures prises par l’Etat pour booster le secteur, force est de constater que de
nombreux écueils se dressent contre le développement du tourisme en
Casamance.
L
a commune de Kafountine dans le département de Bignona a servi de cadre
à l’organisation de la journée mondiale du tourisme célébrée dimanche dernier. Un prétexte, selon le maire Dr Victor Diatta, pour les acteurs du secteur
de tirer le bilan de la saison écoulée, de revisiter les potentialités touristiques
énormes dont regorge la zone mais également pour préparer la nouvelle saison qui
doit s’ouvrir dans quelques semaines. A l’occasion, tous ont salué les mesures “courageuses” prises par le chef de l’Etat lors de son dernier séjour à Ziguinchor. Mesures
liées, entre autres, à la suppression du visa biométrique, à l’exonération de toutes
charges fiscales pour tout promoteur qui souhaiterait s’installer dans la région.
De l’avis des acteurs, ces mesures et l’accalmie notée depuis belle lurette, vont donner un nouveau souffle au secteur qui a traversé des moments difficiles liés à la question sécuritaire et au désenclavement notamment. C’est pourquoi à Kafountine,
dimanche dernier, les acteurs ont fortement plaidé pour la réouverture de l’aérodrome d’Abéné fermé depuis 1989 et dont les conséquences ont pour nom fermeture de l’hôtel Kalissaï, véritable paradis terrestre, ou encore de celui de Karone dont
les acteurs souhaitent vivement la réouverture.
La problématique de l’érosion côtière, qui a fini presque “d’avaler” l’hôtel “Nature”
à Kafountine et qui menace fortement le Kalissaï à Abéné a, elle aussi, occupé une
place de choix dans la célébration de la journée mondiale du tourisme dans la région
de Ziguinchor. Tout comme la création, à Kafountine, d’un port d’escale qui permettra le désenclavement maritime de l’arrondissement de Diouloulou mais également
la cohabitation entre le secteur de la pêche et celui du tourisme. En somme, ce sont
autant de contraintes à lever pour que la destination Kafountine, Abéné et les Iles
Karone puissent retrouver son lustre d’antan, a soutenu le maire de Kafountine, Dr
Victor Diatta.
HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)
débouche sur des résultats papables,
en matière de salubrité des communes de manière à pouvoir décider
de la suite. J’espère que nous réussirons cette phase pilote pour l’étendre
sur toutes les communes du
Sénégal”, a déclaré le Dg.
Cet accord permet de faire une
jonction entre le projet “ Sonatel,
villes propres” et le Programme
Prioritaire de Propreté (3P) dudit
ministère, à travers son Programme
National de Gestion des Déchets
(PNGD). La mairesse de Golf Sud,
Aïda Sow Diawara, apprécie ce geste
et note que le programme vient à son
heure, avec les difficultés que rencontrent les communes.
numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015
ÉCO-SOCIAL
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RENTRÉE DES CLASSES 2015/2016
Les syndicats prédisent
une année tumultueuse
À quatre jours de la rentrée des classes, le doute plane sur l’effectivité de celle-ci dans toutes les
écoles sénégalaises. Avec les syndicats, tout le monde est unanime pour dire que les conditions
d’une bonne rentrée, les 5 et 8 octobre, ne sont pas réunies. En plus, ils prévoient une année très
mouvementée si rien n’est fait.
ABDOURAHIM BARRY (STAGIAIRE)
L
es années passent et se ressemblent pour le système
éducatif sénégalais. A quatre
jours de la rentrée scolaire, les syndicats d’enseignants affirment que rien
n’a été fait pour qu’il y ait une année
paisible. Le “Ubbi tey jang tey” cher
à la coalition des organisations en
synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) n’est plus à
l’ordre du jour au niveau des organisations syndicales. L’affectation des
nouveaux enseignants sortis des
écoles de formation, le désherbage
des établissements scolaires, la disponibilité du matériel didactique et
l’orientation des élèves admis en
classe de Seconde et de Sixième
sont, entre autres, les problèmes soulevés par les enseignants.
Joints au téléphone hier par
EnQuête, les dirigeants du Cadre unitaire des enseignants du moyen
secondaire (Cusems) et des deux
Grands cadres sont d’accord que les
écoles ne sont pas prêtes à accueillir
les enseignants et les élèves. Sur le
plan syndical aussi, ils affirment que
l’année risque d’être perturbée.
Concernant les préparatifs de la ren-
trée des classes, ils estiment que le
gouvernement et les collectivités
locales n’ont rien fait pour qu’elle
soit effective à la date prévue.
Les enseignants accusent l’Etat et
le gouvernement de ne rien faire pour
que l’école sénégalaise retrouve une
paix durable. “Nous venons de visiter
certaines écoles et nous considérons
que l’Etat n’a pas pris les dispositions nécessaires pour qu’il y ait une
bonne rentrée. Beaucoup d’écoles
sont dans les eaux”, révèle le secrétaire général du Cusems, Dame
Mbodj. Selon le syndicaliste, on ne
peut pas parler de démarrage des
cours le 8 octobre, au moment où les
listes des élèves qui sont admis en
classe de Sixième et de Seconde ne
sont pas disponibles. Abdou Faty du
Grand Cadre relève que, jusqu’à présent, les écoles n’ont pas été désherbées et les eaux n’ont pas été évacuées. Il considère, de ce fait, qu’il y
aura des retards dans plusieurs localités. “Dans les régions de l’intérieur
où il a beaucoup plu, les parents
s’adonnent à l’agriculture. Ce n’est
pas demain qu’ils vont construire les
abris provisoires. Donc, les cours
démarreront tardivement dans ces
parties du pays”, dit-il.
Selon Mamadou Lamine Dianté
(photo) de l’autre Grand Cadre,
jusqu’à présent, les enseignants sortants de la Fastef et des autres écoles
de formation n’ont pas été affectés,
alors qu’ils font partie de ceux qui
doivent dispenser les cours. “Le slogan “Ubbi tey jang tey” ne devait
même pas l’être. C’est même insensé
que dans un pays, on fasse des campagnes pour dire aux gens de démarrer les cours le jour de la rentrée, et
que l’Etat ne travaille pas dans ce
sens”, regrette-t-il.
Cette année encore, le front syndical risque d’être agité. Les syndica-
6ème CAMPAGNE DE SENSIBILISATION SUR LE CANCER DU SEIN
2 000 femmes vont être prises en charge
La ligue sénégalaise contre le cancer a annoncé une campagne de sensibilisation et de dépistage
du cancer du sein du 1er au 31 octobre. Cette campagne dénommée “Octobre Rose” va permettre aux femmes de se faire dépister, afin d’avoir un diagnostic rapide. Pour cette 6e édition, 2 000
femmes seront prises en charge pour un budget de 60 millions.
VIVIANE DIATTA
L
es maladies cancéreuses constituent un véritable obstacle au
développement. Au Sénégal, le
cancer du sein est le plus fréquent, après
celui du col utérin, ensuite vient celui de
la prostate. Ces maladies non transmissibles peuvent guérir, si la prise en charge
n’est pas tardive. Pour mieux lutter
contre le cancer du sein, la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA) a
annoncé hier, lors d’un point de presse,
le lancement de la 6e campagne d’information, de sensibilisation et de dépistage
du cancer du sein et du col de l’utérus
dénommée “Octobre rose”.
Selon la présidente de la LISCA, Dr
Fatma Guenoune, 2 000 femmes seront
prises en charge pour des examens de
mammographie durant tout le mois. “Ce
programme de subvention permettra aux
femmes de faire une mammographie à
moindre coût, en payant 15 000 francs
Cfa au lieu de 80 000, auprès d’une
dizaine de radiologues privés et au niveau
des hôpitaux publics. Après lecture des
mammographies, les cas suspects de
cancer du sein seront ainsi suivis, avec
un accompagnement de la LISCA au
niveau de l’Institut Curie de l’Hôpital
Aristide le Dantec. Le cancer détecté tôt
se guérit dans 90% des cas et la femme
n’a pas besoin de se mutiler”, a expliqué
Dr. Guenoune.
Selon elle, il y a un traitement où on
n’a pas besoin d’amputer la femme de sa
féminité, parce que quand les femmes
arrivent à des stades tardifs, on est obligé
de faire une mastectomie, c’est-à-dire
l’amputation du sein. “Actuellement, on
est à plus de 1000 nouveaux cas par an
et plus de la moitié meurent malheureusement, parce qu’elles arrivent à des
stades très tardifs. C’est pourquoi nous
organisons cet atelier de mise à niveau
pour permettre aux journalistes de bien
transmettre l’information”, a-t-elle dit.
1 000 nouveaux cas de cancer
du sein par an
Du 1er au 31 octobre, a dit docteur
Guenone, il y a des remises de bons au
niveau de la Lisca et les femmes ne
déposent aucun franc au niveau de la
ligue. “Les radiologues privés ont
consenti une réduction de 50% du coût
habituel de la mammographie qui était
à 60 mille. La Lisca prend les 50% et la
femme les autres 50%. Donc, la femme
va payer 15 mille francs au lieu de 60
mille au niveau du privé et non de la
Lisca”, a-t-elle précisé.
De son côté, la vice-présidente de
la Lisca Docteur Sokhna Ndiaye a soutenu que la ligue, avec “un budget
limité”, n’a pas les moyens de subventionner entièrement la prise en charge
et le traitement d’un cancer. D’où
l’importance de la sensibilisation. “Le
cancer du sein n’est pas une fatalité,
on peut en guérir. Dans les pays développés aujourd’hui, on meurt rarement
des cancers du sein. Malheureusement, dans nos pays, faute de moyens,
le dépistage se fait à un stade très
tardif et quand la malade arrive à l’hôpital à la limite, on ne peut plus rien
www.enqueteplus.com
listes précités se disent en ordre de
bataille. Le gouvernement est accusé
de ne pas avoir respecté ses engagements. Selon Mamadou Lamine
Dianté, au-delà des accords qui n’ont
pas été respectés, ce sont les recommandations du Premier ministre qui
n’ont pas connu un début d’exécution. “ C’est inquiétant à ce niveau,
car nous, on a respecté notre part du
contrat. Nous avons repris les cours
et les examens ont été faits. Si au
même moment, le gouvernement n’a
pas respecté ses engagements, il est
clair que nous serons partout pour
rencontrer nos camarades et prendre
des mesures”, martèle-t-il. Dame
Mbodj se veut plus menaçant. “Au
niveau du Grand cadre, on nous taxe
de jusqu’au-boutistes et de grévistes
quand on parle de “Ubbi tey grève
tey”, alors que c’est pour répondre au
gouvernement qui fait dans le dilatoire. Quand il dit aux Sénégalais que
toutes les dispositions ont été prises
pour qu’il y ait une bonne rentrée,
alors qu’il n’a rien fait sur le plan syndical pour respecter les accords. Si
dans la démagogie, ils disent “Ubbi
tey jang tey”, sans prendre aucune
disposition, nous considérons que
nous allons forcément vers une
ouverture tumultueuse”. Le secrétaire général du Cusems d’ajouter :
“Ce que les gens oublient, c’est que
nous n’avions pas levé le mot d’ordre,
le 30 avril 2015, quand on signait le
PV mettant fin provisoirement à la
grève. Nous avions dit, devant tous
les Sénégalais, que nous suspendons
la grève. Ce qui fait que si les autorités ne respectent pas leurs engagements, nous avons le droit de déterrer la hache de guerre.”
Donc, le gouvernement et les
Sénégalais sont avertis. Ce n’est pas
demain la fin des perturbations du
système éducatif.
faire. Donc, pendant le mois d’octobre,
nous permettons à la femme de
pouvoir faire sa mammographie à 15
mille francs, en collaboration avec des
radiologues. Parce qu’une chimiothérapie, une radiothérapie et une chirurgie combinées coûtent plusieurs millions de francs”, a soutenu Dr Ndiaye.
Nouvelle acquisition
de mammographie à Tamba,
Kolda et Matam
Sur ce, elle a lancé un appel à l’appui
des partenaires et donateurs, tout en
menant une action préventive, vu le coût
élevé des traitements contre le cancer.
L’objectif est “d’arriver à un diagnostic
beaucoup plus précoce, permettant de
réaliser une prise en charge plus efficace
en termes de survie, de coût financier et
esthétique. Parce que, nous avons un
coût relativement modeste de 60
millions de francs pour prendre 2 000
femmes en charge cette année”.
Par ailleurs, Professeur Marie Kâ
Cissé, représentante du ministère de la
Santé, a annoncé l’acquisition de nouveaux appareils de mammographie dans
les régions de Tamba, Kolda et Matam
pour compléter le maillage du territoire.
“Dans un pays à budget limité, il faut
une politique de prévention efficace. Il
faut qu’on lutte contre le tabac, contre
l’abus d’alcool et faire la sensibilisation
d’une alimentation saine”, a souligné Pr
Marie Kâ.
POUR UNE MEILLEURE COMMERCIALISATION DE SES PRODUITS
Le Sénégal invité
à développer sa
politique nationale
Qualité
L
e Sénégal ne dispose toujours
pas d’une politique nationale
de qualité. Pire encore, le
coordonnateur technique national
du Programme système qualité
Afrique de l’Ouest (PSQAO)
constate “un effritement de tout ce
qui porte sur la qualité”. Selon
Aboubacry Baro qui s’exprimait hier,
en marge d’un atelier de formation
des experts en communication sur le
PSQAO, dans les différentes structures, “chacune gère la qualité à sa
façon, suivant des orientations spécifiques”. “Cela nous amène à une dispersion parce qu’on n’aura pas un
point en termes de dénominateur
commun ou d’orientations stratégiques”, a soutenu M. Baro.
Avec le programme système de
qualité Afrique de l’Ouest financé à
hauteur de 12 millions d’euros par
l’Union européenne et exécuté par
l’ONUDI, le Sénégal pourra mettre
en place une infrastructure nationale
qualité adossée à un cadre réglementaire technique national. Le PSQAO
vise “à instaurer une culture de la qualité au sein des entreprises et de la
population”, informe le représentant
résident de l’ONUDI au Sénégal.
Victor Djemba est même d’avis que
cette politique nationale qualité sera
profitable à tous. Cependant,
Aboubacry Baro décèle beaucoup de
manquements qu’il conviendra de
relever pour la mise en place de cette
infrastructure de qualité. Parmi ces
maillons faibles de la chaîne, il liste
l’absence “d’étalons nationaux raccordés au système international d’unité”.
Ce qui fait que, dit-il, toutes les
“entreprises qui ont cette exigence
sont obligés de se faire étalonner par
des laboratoires étrangers”.
“C’est des surcoûts, une perte de
temps. A ce niveau, on a pu aider à
mettre en place un laboratoire d’étalonnage national domicilié à l’ITA
sur les grandeurs masses uniquement”, ajoute-t-il. L’autre problème
lié à la mise en place de l’infrastructure nationale qualité est l’absence
d’un dispositif réglementaire. D’après
Aboubacry Baro, les textes sur le
contrôle alimentaire et ceux sur la
métrologie datent tous de 1960. “Ces
textes sont désuets. Il faudrait les
actualiser pour préserver davantage la
santé des populations et préserver
notre économie. Il faut y travailler.”
Exigence sur la norme
Par ailleurs, le Sénégal doit aller
vers une normalisation de tous ses
produits, conseille la responsable
Division agroalimentaire ASN. Pour
Mame Sine Mbodj, celle-ci est essentielle pour le développement économique de son commerce, car dit-elle,
“la norme apporte énormément de
chose en termes d’accès aux marchés
mais aussi à la protection des
consommateurs”. Avec une normalisation, le consommateur est capable
de savoir ce qu’il mange. Ce qui,
aujourd’hui, constitue une exigence à
tout fabricant qui met sur le marché
un produit, rappelle Mme Mbodj. Il
s’y ajoute qu’avec cette politique de
normalisation, le consommateur a la
possibilité de savoir l’origine de l’aliment, quelles sont les conditions de
production. Et c’est sur l’étiquetage
que sont inscrites toutes les informations relatives au mode d’utilisation et
de conservation du produit, sa durée
de vie…
ALIOU NGAMBY NDIAYE
numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015
SERVICES & LOISIRS
9
horoscope
MOTS FLÉCHÉS • N° 1249 (FORCE 3)
Bélier
⌘ Relationnel : vous attendrez beaucoup de vos amis et
vous aurez besoin de sincérité.
〶 Quotidien / Boulot / Argent
: organisé, vous ne laisserez
rien au hasard et vous serez
plus méticuleux. ☤ Bien-être :
vous bénéficierez d’une grande
capacité de récupération.
Balance
⌘ Relationnel : c’est avec une
grande facilité et une vraie spontanéité que vous irez vers les
autres. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : si vous souhaitez aborder
des sujets sensibles ou si vous
parlez avenir, c’est le bon jour.
☤ Bien-être : vous ferez preuve
d’une grande adaptabilité.
Taureau
⌘ Relationnel : seul ou en couple, l’épanouissement sera au
rendez-vous. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : ce sera un mercredi
parfait pour vous lancer dans un
nouveau projet. ☤ Bien-être :
vous saurez rester à l’écoute de
votre organisme.
Scorpion
⌘ Relationnel : belle journée
pour profiter de votre moitié, pour
sortir en famille ou pour retrouver
des amis. 〶 Quotidien / Boulot /
Argent : ce mercredi sera mis sous
le signe du travail d’équipe.
☤ Bien-être : c’est surtout auprès
des autres que vous parviendrez à
vous ressourcer.
Gémeaux
⌘ Relationnel : vous saurez
prendre le temps de profiter des
personnes que vous aimez. 〶
Quotidien / Boulot / Argent : vous
ne ferez rien qui pourrait nuire à
votre évolution ou à un projet.
☤ Bien-être : vous ferez très attention à la gestion de votre énergie.
Solutions
SUDOKU N° 956
Sagittaire
⌘ Relationnel : vous aurez à cœur
de préserver votre équilibre familial
ou conjugal. 〶 Quotidien / Boulot
/ Argent : vous serez raisonné, réfléchi et donc méthodique dans
votre activité. ☤ Bien-être : vous
devrez toujours faire attention à ne
pas surestimer de vos forces.
Cancer
⌘ Relationnel : vous serez
heureux de sortir avec vos amis
ou d’accepter une invitation.
〶 Quotidien / Boulot / Argent
: quoi que vous fassiez, vous
pourrez compter sur le soutien
de collaborateurs solides et fiables. ☤ Bien-être : vous ne
ferez rien qui pourrait perturber le bon équilibre de votre organisme.
Capricorne
⌘ Relationnel : belle journée
pour vous aussi. Ainsi, l’amour, la
douceur et le partage seront au rendez-vous. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : certains de vos projets vous
inciteront à bouger à moins que
vous ne soyez amené à prendre de
nombreuses initiatives. ☤ Bien-être
: vous vous sentirez moins stressé et
donc plus en forme.
Lion
⌘ Relationnel : vous serez
satisfait de votre situation
personnelle
ou
sociale.
〶 Quotidien / Boulot / Argent :
excellente journée pour avancer dans vos projets du jour.
☤ Bien-être : vous serez en pleine
possession de vos moyens.
Verseau
⌘ Relationnel : pour certains, ce
mercredi vous verra donner une
grande importance à la famille ou
à votre vie de couple. 〶 Quotidien
/ Boulot / Argent : journée intéressante qui vous obligera à aller au
bout de tout ce que vous entreprendrez. ☤ Bien-être : vous serez
confiant et déterminé.
Vierge
⌘ Relationnel : vous rayonnerez et vos proches ou les personnes qui vous côtoieront
apprécieront votre compagnie.
〶 Quotidien / Boulot / Argent
: ce mercredi vous verra content de vos actions, de vos résultats ou de vos avancées.
☤ Bien-être : excellente
journée qui vous trouvera en
grande forme.
Poissons
⌘ Relationnel : vos amis seront
un élément clé de votre journée
et c’est à leurs côtés que vous
vous épanouirez le plus. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : excellente journée pour avancer dans
un projet, prendre un peu de
risque, multiplier les initiatives
ou encore les rendez-vous.
☤ Bien-être : bel enthousiasme.
MOT MÉLÉ EXPRESS N° 558
Grand orchestre de jazz
MOTS FLÉCHÉS N° 1248
SUDOKU N° 955
heures de prières
HEURES DE MESSE
• Cathédrale : 7H
MOTS MELÉS • N° 557
• Martyrs de l'Ouganda :
Localisation par rapport à un méridien
6H30-18H30
LATITUDE
6h30 - 18h30
• Saint Joseph :
•
•
•
•
•
HEURES DE PRIERES
MUSULMANES
Fadiar :
05:59
Tisbar :
14:15
Takussan :
17:00
Timis :
19:09
Guéwé :
20:09
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numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015
LIBRE PAROLE
10
VICTIMES DE LA BOUSCULADE DE LA MECQUE “RAMASSÉES AU BULLDOZER”
Qui s’obstine à vouloir intoxiquer l’opinion
musulmane, avec tant de maladresse ?
Après la sanglante tragédie, survenue jeudi 24 septembre dernier, à une étape importante du Pèlerinage, des sites occidentaux, particulièrement “wikistrike.com” et “nouvelordremondial.cc” semblent toujours se délecter de la publication sur leur portail d’une photo de l’esplanade dédié à “Ramy-al-Jamra” (la lapidation symbolique de Satan), montrant un
bulldozer qui serait en train de ramasser des cadavres de la bousculade meurtrière. Le plus sidérant est que les articles d’accompagnement – truffés d’amalgames sur la politique
intérieur du pays d’accueil– soutiennent cette thèse saugrenue avec une si déconcertante assurance que de nombreux internautes sont tombés, de bonne foi, dans le panneau,
non sans avoir “partagé”la photo incriminée, qui fut reprise à profusion dans les réseaux sociaux, dansunmême haro d’indignation.
I
l ne viendrait assurément à personne l’idée de dédouaner le
pays organisateur multiséculairedu Pèlerinage, l’Arabie Saoudite,
qui auraindubitablement péché par
une négligence technique coupable,
déplorée sous tous les cieux, particulièrement dans les pays de la Oumma
islamique, où le summum de la protestation aura été atteint par l’Iran,
dont 230 nationaux y ont laissé leurs
vies. Mais pourquoi diable, sous prétexte de partager la douleur de la
Oumma islamique, s’obstine-t-onà
jeter de l’huile, au point de monter de
toutes pièces une saillante contrevérité, dans l’intention manifeste de
semer la zizanie dans les esprits !
Un crime n’étantjamais parfait, les
auteurs de cette manœuvre d’intoxication auront, dans leur excès de
zèle, lamentablement “trébuché” sur
deux flagrantes évidences:
1. Ceux qui se sont donné la peine
de “zoomer” l’image de propagandeauront aisément pu se rendre
compte que la pelle du bulldozer ne
contient aucun corps humain, mais
plutôt des détritus, comme il y en a
toujours à lapelle après un événement aussi important,occasionnant
la convergence de centaines de milliers d’individus sur un même site;
2. Tout le monde sait qu’après la
bousculade meurtrière de 2005
(qui avait fait 251 victimes) l’Arabie
Saoudite avaitdécidé d’entamer
une série de travaux d’agrandissement des infrastructures, pour améliorer la mobilité des pèlerins. De
nouveaux pontsfurent construitssur
plusieurs niveaux, dont le 5eétage
fut achevé en 2009 ; pendant que
la finition des toitures et la consolidation des piliers furent achevées
en 2010.C’est justement à l’occasion de ces grands chantiers que la
JOURNÉE MONDIALE DU CŒUR (29 SEPTEMBRE)
Pour une nouvelle approche
dans la prévention du risque
cardiovasculaire !
Les maladies cardiovasculaires sont de plus en plus préoccupantes ; oui, de par leur fréquence
et leur gravité, elles constituent un véritable fléau, surtout dans les pays industrialisés.
L’
insuffisance cardiaque qui
est le terme ultime de
toutes les affections cardiovasculaires afflige des millions
d’individus dans le monde entier et
les chiffres augmentent à une allure
inquiétante. En Europe occidentale
et aux Etats-Unis, elle touche au
moins une personne sur cent. Selon
le National Heart Lung and Blood
Institute, 2 millions d’américains
souffrent d’insuffisance cardiaque
(5) ; ces chiffres éloquents montrent
qu’il s’agit d’un véritable problème
de santé publique, surtout dans les
pays dits développés ; et elle est sans
nul doute, la rançon du “développement”, pour ne pas dire d’un “mal
développement” – la
rançon donc
de la richesse
et de l’opulence (13). En
effet, le mode
de vie à l’occidental est de
plus en plus
décrié et tout
le monde s’accorde sur la nécessité
d’une vie plus saine pour une prévention effective du risque cardiovasculaire (5). Et cette prévention doit
reposer sur une approche globale de
tous les facteurs de risque bien
connus (stress, alcool, tabac, hypertension artérielle, obésité, diabète,
etc.) (1) (8) (9). Et dans cette perspective, les anomalies lipidiques (7)
et le syndrome d’insulino-résistance
– qui à côté du diabète atteint 20%
de la population (1) – méritent une
attention particulière. Et quand on
sait que l’immense majorité des
patients présentant une intolérance
au glucose (IG) sont insulino-résistants – c'est-à-dire ont une diminu-
tion de la sensibilité tissulaire à l’insuline – on comprend toute l’importance de prendre en charge correctement tous les troubles de la
glycorégulation, pour une prévention
effective de la macro-angiopathie
(insuffisance coronarienne et infarctus du myocarde, essentiellement)
(2). Oui, le risque de pathologie coronarienne n’est pas limité aux patients
présentant un diabète patent. Le syndrome d’intolérance aux hydrates de
carbone est également associé à une
augmentation du risque de survenue
d’une insuffisance coronarienne (2).
Au demeurant, le marqueur clinique de l’insulino-résistance, c’est la
répartition androïde des graisses
mesurée par le RTH (rapport tour de
taille / tour de hanche). Cette obésité
androïde, constitue heureusement un
des facteurs curables de l’insulinorésistance. Une réduction pondérale,
même modérée, peut améliorer également l’insulino-sensibilité, de
même que l’exercice physique (2).
Quant au stress, le mal du siècle, il
constitue, à l’évidence, un important
facteur de risque cardiovasculaire,
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stèle (bien visible sur la photo des
propagandistes) avait complétement disparu du paysage de Mîna !
En effet, le nombre de pèlerinss’agglutinant autour de cette stèlepour
accomplir la “Ramy-al-Jamra”ne
cessant de croitre à chaque édition,
il était fréquent, lors de l’acte de
lapidation, que des pèlerins manquassent la cible(étroite),pour blesser involontairement des pèlerinssitués ducôté opposé (voir photo de
l’ancienne stèle). Aussi, pour mieux
sécuriser les pèlerins, les autorités
saoudiennes décidèrent de substituer cette stèlepar un muret
ovale(voir photo actuelle), permettant ainsi auxpèlerinsde disposer
d’une plus large surface de lapidation, tout en favorisantà un plus
grand nombre de pèlerins de pouvoir, en toute sécurité, se regrouper
tout autour. Cette nouvelle configuration a l’avantage supplémentaire
de faire tomber toutes les pierres
jetées par les pèlerins au même
endroit, facilitant ainsi leurramas-
sagepost-pèlerinage.
Autrement dit, dans leur précipitation à colporter leur”information”
malsaine,les propagandistes ont mis
une photo comportant l’ancienne
stèle, datant d’avant les travaux de
2005 ! Etqui avait été,à cette occasion, démantelée et remplacée par
un large muret ovale - qu’il est loisible à quiconque de voir dans toutes
les photographies récentes oureportages télévisuels du pèlerinage
actuel.
Qui cherche donc à manipuler qui,
et à quelles fins ? Tout porte à croire
que cetteregrettable tragédie du
Pèlerinage 2015 est apparuecomme
une aubaine, pour certaines obédiences obscures,pour semer la zizanie dans les rangs de la Oumma islamique, qui ne cesse d’enregistrer
depuis quelques années une croissance exponentielle!Qui devrait inciter à la vigilance et à la lucidité !
tant du fait de sa corrélation établie
avec l’augmentation des chiffres de la
tension artérielle et du nombre de
complications (insuffisance cardiaque, accidents cérébro-vasculaires,
néphropathies) que dans son rôle prépondérant dans la genèse des troubles
de la glycorégulation impliqués dans
la survenue des coronaropathies, indépendamment d’un contexte d’hypercholestérolémie (6) (2). Et c’est dire
toute la nocivité du stress qui est indéniablement responsable de la plupart
de nos maux, directement ou indirectement (3) (4) (6). Mais, force est de
reconnaître l’inefficacité ou les limites
des méthodes préconisées jusque-là
par notre médecine moderne pour lutter contre ce fléau, qu’il s’agisse des
anxiolytiques et ou des exercices dits
de relaxation.
Notre conviction intime qui est
celle de plus en plus de confrères,
toutes confessions confondues, est
qu’il ne peut pas y’avoir une gestion
efficace du stress en dehors de la
religion et de la prière en particulier,
qu’il convient d’ailleurs de considérer comme un véritable “exercice de
relaxation”, un véritable “sport spirituel”. Et des études épidémiologiques tenant compte de la confession et du degré de spiritualité
pourraient confirmer ou infirmer
cette thèse fondée sur une conviction
religieuse “inébranlable”. Oui, c’est
la foi qui guérit ! N’est-ce pas ? La
prière n’est-elle pas un écran contre
la tentation et la turpitude ? Et le
plaisir, ne constitue-t-il pas l’ennemi
N°1 de l’homme ? (14)
Des études épidémiologiques
rétrospectives et ou prospectives,
facilement réalisables du reste,
devraient aussi statuer sur le rôle
néfaste du porc dont la consommation est interdite par tous les Textes
Sacrés – explicitement ou implicitement (18) – indépendamment de la
cysticercose et du téniasis.
L’opportunité et l’importance de
telles études ne se discutent plus
quand on sait que le porc est utilisé
pour le raffinage du sucre, la fabrication de certains médicaments (gélule
en gélatine de porc, certaines insulines et extraits de pancréas exocrine) et dans les xénogreffes (greffe
d’organe de porc transgénique),
comme curieuse alternative dans le
traitement de l’insuffisance cardiaque (10) (11).
Au terme de cette réflexion, il
apparaît évident que la médecine
moderne doit se globaliser d’avantage avec donc une plus grande fluidité entre les différentes disciplines.
Et l’introduction de toutes les
sciences humaines dont la religion
ne peut que lui être profitable. Elles
doivent constituer le premier temps
de la recherche – le temps “philosophique” ! N’est-ce pas ?
A notre humble avis, telle devrait
être la “médecine de demain” - une
médecine plus humaine et véritablement au service de l’homme qui est
chair et esprit – un tout ! N’est-ce
pas ?
MAME MACTAR GUÈYE
VICE-PRÉSIDENT DE JAMRA
DOCTEUR MOUHAMADOU BAMBA NDIAYE
Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar,
Pédiatre à Thiès, Recteur de l’Université
Virtuelle “La Sagesse” de la Fondation
Serigne Babacar SY Ihsaan Bienfaisance (Thiès).
numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015
SPORTS
11
SAINT-LOUIS
REVUE TOUT TERRAIN
Amara Traoré lance
l’académie Ndar Football
FARA SYLLA (SAINT-LOUIS)
E
n collaboration avec le président
de Horoya AC de Guinée,
Antonio Souaré, Amara Traoré
vient de mettre sur pied une académie
de football à Saint-Louis dénommée
Ndar Football. Face à la presse ce mardi,
l’ancien capitaine des Lions du Sénégal
a révélé que ce projet est né suite à de
nombreuses interpellations de ses concitoyens. “Notre chère cité a partout été
première mais il a été noté ces derniers
temps que ses résultats décroissent et
elle est rattrapée par les autres villes du
Sénégal. Et pour corriger ces erreurs,
nous avons jugé nécessaire de créer cette
académie”, a soutenu l’ancien sélectionneur du Sénégal.
L’académie sera constituée d’une
école de football (enfants de 6 à 15 ans),
la formation (15 ans à 20 ans). Selon lui,
cette idée est pour inonder les équipes
de Saint-Louis de bons joueurs. “Les
équipes de Saint-Louis viendront piocher
dans cette équipe”, a-t-il dit.
Pour lui, c’est un combat pour les
enfants de la vieille ville car “ces jeunes
quittent Saint-Louis pour aller dans d’au-
MANCHESTER UNITED
“Giggs et Cantona ne
sont pas des joueurs
de classe mondiale”
tres cieux, laissant derrière eux leur
famille”. “Nous voulons donner la possibilité à tous ces jeunes du Nord du pays
de ne pas s’éloigner de leur terroir en
jouant au football”, a-t-il lancé. Prenant
exemple sur El hadj Diouf, Serigne
Diouck, Moussa Dembélé alias
“Thiombé” qui ont marqué leur passage
en sélection, Amara Traoré se désole ne
plus voir des joueurs de Saint-Louis
briller sous le maillot national. “Les centres de formation de Dakar viennent nous
prendre la bonne graine et nous laisse
avec la poubelle, au grand dam du foot
saint-louisien”, a-t-il déploré.
“Il faut que la Linguère
arrête le foot loisir”
Faisant d’une pierre deux coups, l’ancien coach de la Linguère rappelle qu’il
porte ce club dans son cœur et qu’il envisage dans le futur d’en être le président.
Ainsi, il a demandé aux fils de SaintLouis de dire un grand merci à Babacar
Sy, l’actuel président de la Linguère dont
le mandat est arrivé à échéance. “Il est
temps de rendre hommage à ce grand
monsieur qui a tout donné à la Linguère
pendant dix ans”, a-t-il soutenu. Selon
LIGUE DES CHAMPIONS - 2e JOURNÉE
Une soirée, trois surprises
C'était la soirée des surprises ce mardi en Ligue des champions,
avec les défaites d'Arsenal (2-3 contre l'Olympiakos), de Chelsea
(1-2 à Porto) et de la Roma (2-3 à Borisov).
lui, la crise à la Linguère est due au
manque de rassemblement comme cela
se faisait du temps où il était entraîneur.
“En 2007, on a été fort parce qu’on a utilisé toutes les forces vives de Saint-Louis.
Il faut arrêter la division, ces gens qui la
veulent sont des incompétents. Il faut
que la Linguère arrête le foot loisir, (malheureusement) cette équipe ne vit que
de ça”, s’est-il désolé. Amara de préciser
qu’on ne peut être un sinistré financier
et vouloir gérer du football. Selon lui, la
Linguère a besoin de fraîcheur.
Le BATE s'offre une première
Dans le groupe E, le BATE Borisov a
battu la Roma (3-2), remportant ainsi
son premier match contre une équipe
italienne. Son bilan était de quatre
défaites et autant de nuls lors de ses
huit précédentes confrontations avec
des clubs transalpins... Igor Stasevich
a ouvert le score dès la 8e. Filip Mladenovic a ajouté deux buts en vingt-deux
minutes (12e, 30e). La Roma a réduit
le score en seconde période, par Gervinho (66e) et Torosidis (82e). Au classement, les Romains sont derniers de
leur groupe.
(LEQUIPE.FR)
RÉSULTATS
L'Islandais Alfreo Finnbogason, auteur du 3e but de l'Olympiakos face à Arsenal
D
éfait (1-2) par le Dinamo Zagreb
il y a quinze jours, Arsenal a été
surpris dans son Emirates Stadium par l’Olympiakos (2-3) ce mardi
pour son deuxième match de groupe. Les
Grecs ont ouvert le score à la 32e minute
par Pardo, dont la frappe a été déviée par
Alex Oxlade-Chamberlain. Theo Walcott
a égalisé trois minutes plus tard (35e).
Son premier but depuis cinq ans à domicile en Ligue des champions.
La joie des Gunners a été de courte
durée: ils en ont encaissé un deuxième
avant la pause (40e) sur une faute de
main de David Ospina. Le Colombien a
mal jugé la trajectoire d’un corner direct
de Fortounis, qu’il a relâché derrière sa
ligne de but. Passeur décisif pour
Walcott, Alexis Sanchez a remis les deux
équipes à égalité en seconde période
(65e). Mais, sur l’engagement, Finnbogasson a inscrit le but de la victoire (66e).
Les hommes d’Arsène Wenger sont der-
niers du groupe F, alors que se profilent
deux rencontres contre le Bayern, qui en
a mis cinq au Dinamo Zagreb ce soir.
Chelsea tombe à Porto
Les clubs anglais n’étaient pas à la
fête ce mardi puisque Chelsea s’est
incliné à Porto (1-2) pour le retour de
José Mourinho. André André a réussi à
tromper Asmir Begovic à la 39e, alors
que le gardien venait de sortir une frappe
de Yacine Brahimi. Sur un coup franc
direct, Willian a égalisé dans le temps
additionnel de la première période
(45e+2). Iker Casillas, qui a battu le
record du nombre de matches joués en
Ligue des champions (152), n’a pas
bougé. Pas plus que José Mourinho,
stoïque sur son banc. Begovic a été battu
une deuxième fois, sur une tête de
Maicon (52e). Etant donné que le
Dynamo Kiev a battu le Maccabi tel-Aviv
(2-0), Chelsea est troisième du groupe G.
Hier
Groupe E
Barcelone - Leverkusen 2-1
Bate Borisov - AS Rome 3-2
Groupe F
Bayern Munich - Dinamo Zagreb 5-0
Arsenal - Olympiakos 2-3
Groupe G
FC Porto - Chelsea 2-1
Maccabi Tel-Aviv - Dynamo Kiev 0-2
Groupe H
Lyon - FC Valence 0-1
Zénith - La Gantoise 2-1
Aujourd’hui (18h45)
Groupe A
Shakhtar Donetsk - PSG
Malmö - Real Madrid
Groupe B
Manchester United - Wolfsburg
CSKA Moscou - PSV Eindhoven
Groupe C
FC Astana - Galatasaray
Atletico Madrid - Benfica
Groupe D
Juventus - Séville FC
M’Gladbach - Manchester City
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Apparemment, Éric Cantona et Ryan
Giggs ne font pas forcément l'unanimité
outre-Manche. Dans son livre Leading,
Sir Alex Ferguson explique qu'il a eu sous
ses ordres seulement quatre joueurs de
classe mondiale : Paul Scholes, Cristiano
Ronaldo, Ryan Giggs et Éric Cantona.
Stan Collymore, passé notamment par
Liverpool, n'est pas de cet avis, selon des
propos rapportés par le Daily Mirror.
“Ferguson a eu raison de nommer
Cristiano Ronaldo et Paul Scholes
parmi le quatuor des joueurs de classe
mondiale. En revanche, Cantona n'a pas
vraiment montré son talent pour la
France ou dans les très gros matchs de
Ligue des champions, et Giggs, c'est juste
pour sa longévité. Selon moi, les deux
autres joueurs de classe mondiale de
United étaient Roy Keane et Ruud van
Nistelrooy”, a expliqué l'ancien attaquant anglais, reconverti commentateur
sportif. Et Wayne Rooney, alors ?
ITALIE
Caceres suspendu
par la Juventus Turin
La Juventus Turin a annoncé ce mardi
après-midi la suspension de son défenseur uruguayen Martin Caceres. “Le
comportement de Martin Caceres dans
la nuit du 28 au 29 septembre représente
une grave violation de ses engagements
envers la Juventus, et nuit à l'image de
notre club”, a expliqué le club piémontais. Caceres a été victime d'un accident
de la route sans gravité dans la nuit de
lundi à mardi. Il a percuté un arrêt de bus
avec sa Ferrari et a ensuite été contrôlé
positif lors de son alcootest. “La
Juventus, par conséquent, applique des
mesures disciplinaires au joueur en lui
infligeant une amende et en l'excluant
temporairement de l'équipe première”, a
précisé le club dans un communiqué
publié sur son site officiel.
sommes plus en mesure de nous battre
pour un trophée, je jouerai avec des
jeunes joueurs. Quand vous n'avez plus
rien à jouer, ça n'a pas de sens de titulariser les joueurs plus âgés. (...) Je suis sans
pitié”, a lâché “The Special One”. Déjà
critique envers son équipe, après le
match de samedi dernier face à
Newcastle, le coach portugais a décidé
d'en remettre une couche !
BRÉSIL
Un arbitre sort un
pistolet en plein match
Un arbitre brésilien risque gros après
avoir sorti une arme à feu en plein match
au Brésil le week-end dernier, dans la
région de Belo Horizonte. Le Daily
Miror rapporte que l'arbitre était policier de métier, et qu'il se faisait physiquement agresser par des joueurs de l'équipe
de ligue mineure Amantes de Bola. Il
aurait ensuite couru dans les vestiaires
pour récupérer son pistolet de service.
C'est l'arbitre de touche qui a tenté de
calmer l'officiel, qui devra passer des tests
psychologiques et devrait faire face à une
longue suspension au minimum.
EUROPE
Grealish choisit
l'Angleterre
Jack Grealish s'est enfin décidé. Le
milieu d'Aston Villa avait le choix entre
l'Irlande et les Three Lions, il a tranché
en faveur de l'Angleterre. Le prometteur
milieu de terrain qui avait fait jaser
l'Angleterre, notamment à cause de son
goût pour la nuit, fait désormais partie
de la famille. Encore faut-il qu'il soit
sélectionné.
BENFICA
Taarabt poussé
vers la sortie ?
MANCHESTER UNITED
Victor Valdés humilié
par Louis van Gaal ?
Selon le Mirror, le gardien de but espagnol, Victor Valdés, vivrait un calvaire à
Manchester United. L'ex-gardien de
Barcelone n'aurait plus le droit de s'entraîner aux mêmes horaires que l'équipe
première d'après des ordres donnés par
Louis van Gaal, le coach de MU. Il ne
serait pas non plus autorisé à se rendre au
centre d'entraînement quand l'équipe de
Van Gaal s'y trouve. Le journal britannique parle “d'humiliations” subies par
Valdés. Utilisé seulement à deux reprises
par les techniciens néerlandais, Valdés,
qui souhaitait rejoindre le club turc de
Besiktas cet été, aurait été écarté car il a
refusé de jouer avec la réserve la saison
dernière. La brouille entre les deux
hommes n'est pas récente, Louis van
Gaal l'avait déjà écarté de la tournée américaine au mois de juillet.
Arrivé au Benfica Lisbonne cet été,
Adel Taarabt (26 ans, aucun match
cette saison) risque de voir son expérience portugaise s'arrêter rapidement
après un écart de conduite. Le Mirror
rapporte que le joueur passé par le RC
Lens (2006-2007) a effectué une virée
nocturne à la veille de la rencontre
contre Paços Ferreira (victoire 3-0), disputée samedi dernier. Un comportement que les dirigeants n'ont guère
apprécié puisque les joueurs sont censés
être chez eux à 23h au plus tard, le soir
précédant un match. Le quotidien
anglais précise que le Benfica Lisbonne
envisage désormais toutes les options, y
compris transférer le joueur dès le prochain marché des transferts.
FIFA
CHELSEA
Mourinho menace
ses joueurs !
Alors que Chelsea s'apprête à affronter
Porto ce mardi soir (défaite 2-1 des
Anglais) en Ligue des champions, l'entraîneur des Blues, José Mourinho a tenu
des propos fermes à l'encontre de ses
joueurs lors de la conférence de presse
d'avant-match. Il souhaite une rapide
amélioration de son équipe, actuellement 14e de Premier League. “Si la saison va dans une direction où nous ne
Warner suspendu à vie !
Les sanctions tombent à la FIFA !
Quelques jours après le départ du secrétaire général Jérôme Valcke, l'ex-vice président de cette instance, Jack Warner,
vient d'être suspendu à vie de toute activité liée au football ! Après une enquête
de la commission d'éthique concernant
les conditions d'attribution du Mondial
2018 en Russie et 2022 au Qatar, la
FIFA a décidé de bannir Warner. Visé
par la justice américaine pour des actes
de corruption et de détournement de
fonds, le Trinidadien risque très gros...
numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015
CMJN
SPORTS
12
AFROBASKET FÉMININ 2015 (5e JOURNÉE) - EGYTE / SÉNÉGAL 72-84
Les Lionnes se rebiffent et
héritent du Mali en quarts
Le Sénégal a enregistré sa 3e victoire de l’Afrobasket 2015, hier, en battant l’Egypte (84-72)
pour la 5e et dernière journée de la poule B. Les Lionnes occupent la 3e place du groupe
et devront rencontrer le Mali en quarts de finale jeudi prochain.
l’Egyptienne Reem Osama qui a
comptabilisé 25 points.
Astou et Aya fulminantes,
mènent la troupe
LOUIS GEORGES DIATTA
L
es Lionnes de la Teranga
retrouvent la voie du succès.
Après avoir été cueillie à froid
par les D-Tigers (75-64) ce lundi
pour la 4e journée, l’équipe nationale féminine du Sénégal de basket
a terminé la phase de poules de
l’Afrobasket 2015 sur une bonne
note. Les protégées du sélectionneur
Moustapha Gaye ont dominé (8472) l’Egypte, hier, lors du match
comptant pour la 5e et dernière journée du groupe B. avec cette victoire,
le Sénégal (8 pts, +63) récupère la
3e place au détriment des
Egyptiennes (8 pts, +9) qui terminent à la 4e place. La tête du groupe
B est contrôlée par l’Angola, qui
devance le Nigeria grâce au goal différence particulier, les deux équipes
ayant le même nombre de points (9
pts). Les Palancas Negras avaient
battu les Nigérianes (57-51). La
Guinée (5e, 6 pts) et l’Algérie (6e, 5
pts) sont éliminées.
Une bonne entrée en matière
Les Sénégalaises qui ont démarré
la partie avec une gueule de bois se
sont rapidement ressaisies en
menant par 9 à 0 dans les deux premières minutes de la rencontre. Les
Lionnes étaient décidées à aller chercher les Egyptiennes dans leur lune
suite à leur victoire de la veille sur le
tenant du titre, l’Angola (52-53).
Après avoir mené au premier quarttemps par 9 points d’écart (25-17),
le Sénégal a pris le large en allant à
la mi-temps avec un avantage de 16
points (45-29).
La pause n’a pas calmé les
ardeurs des joueuses sénégalaises.
Ces dernières ont poursuivi dans la
même lancée en creusant l’écart
davantage. A la fin du 3e quart
temps, la différence était de 26
points (73-47). C’est dans la dernière manche que l’Egypte s’est
réveillée en réduisant l’écart à 12
points au score finale (72-84)
grâce à 25 points marqués. La
meilleure marqueuse du match est
Cette 3e victoire du Sénégal à
l’Afrobasket féminin 2015 permettra
aux Lionnes de retrouver le moral
avant le début des quarts de finale ce
jeudi. Et Astou Traoré et Aya Traoré ont
été étincelantes lors de ce face-à-face
avec l’Egypte. Elles ont tiré l’équipe
vers le haut en marquant 43 des 84
points du Sénégal, soit plus de 51%.
Astou a été la meilleure scoreuse côté
sénégalais avec 22 points. Pour sa
part, la meilleure joueuse de
l’Afrobasket 2009 a inscrit 21 points.
Elle s’est surtout illustrée aux tirs primés. Aya a marqué 4 des 7 tirs à 3
points réussis par l’équipe sénégalaise. Ses deux premiers tirs hors de
l’arc, dans le premier quart, ont permis
à son équipe de prendre une avance
confortable (45-29) à la pause.
Le retour prometteur de Diodio
La bonne performance du
Sénégal, hier, s’explique par la qualité de jeu de l’équipe. Grâce à la présence de Mame Diodio Diouf, les
Lionnes ont retrouvé plus de vitesse
et de vivacité dans les phases d’attaque. La meneuse a comptabilisé
26 minutes de jeu et a réussi 10
points, dont 2 tirs de 3 points réussis
sur autant d’essais (soit 100% de
réussite). La prestation de Diodio
augure de bonnes choses pour la
sélection sénégalaise lors du second
tour.
On avait annoncé mardi que les
Lionnes s’étaient compliqué la tâche
après leur revers face au Nigeria. Eh
bien ! Avec sa 3e place, le Sénégal
rencontrera, en quarts de finale, le
Mali qui a terminé 2e (9 pts) de la
poule A derrière le pays hôte, le
Cameroun
(10
pts).
Les
Camerounaises seront opposées à
l’Egypte. Les Maliennes avaient éliminées les Sénégalaises en demifinale des derniers Jeux africains de
Brazzaville (du 4 au 19 septembre
2015). Les matches sont prévus
jeudi prochain.
RÉSULTATS
Hier
Groupe A
Ouganda - Mali 55- 73
Afrique du Sud - Cameroun 51-78
Gabon - Mozambique 49-79
AFFICHES QUARTS DE FINALE
Sénégal – Mali
Egypte - Cameroun
Angola – Gabon
Nigeria – Mozambique
M
ême si le résultat est satisfaisant, des choses restent à corriger
pour les protégées de Moustapha Gaye. Celles-ci ont fait montre
d’une maladresse inquiétante lors de leurs deux dernières sorties contre le Nigeria et l’Egypte. Face aux D-Tigers, Aya Traoré et ses
coéquipières ont eu 45 fois la possibilité de mettre des paniers de 2 points
mais n’en ont réussi que 19 soit 42,2% et sur 22 tentatives de tirs primés,
elles n’ont mis que 4, soit 18,2%. Hier, les Lionnes ont pu améliorer leur
copie, notamment sur les tirs à 2 points où elles ont obtenu 57,8% en
réussissant 26 des 45 tentatives. Par contre, coach Tapha doit insister
dans l’exercice des tirs de 3 points. Sur 24 essais, ses joueuses n’ont
réussi que 7, soit 29,2%.
Michel Platini a un statut “entre témoin et
accusé” selon le Procureur général de Suisse
Michel Platini risque-t-il des poursuites dans l'enquête sur la FIFA ? Selon le procureur général de Suisse,
le président de l'UEFA a un statut “entre témoin et accusé”.
E
ment serein”. Tranquille face à la
commission d'éthique de la Fifa,
qui avait suspendu à vie l'ancien
vice-président de la Fifa Jack
Warner : “Je ne crains aucune suspension car je n'ai rien à me reprocher.” Sûr de sa défense face à la
justice qui enquête sur ces 2 millions de francs suisses payés en
2011, pour des travaux effectués
entre 1999 et 2002 : “M. Blatter
m'avait informé au début de mon
Michel Platini reste candidat
à la présidence de la FIFA
Interrogé par l'AFP, Michel
Platini s'est dit “calme et totale-
www.enqueteplus.com
Lamine Sané, le défenseur des
Girondins de Bordeaux, est de retour
dans le groupe pour affronter le
Rubin Kazan, jeudi, lors de la 2e journée de la phase de poule de Ligue
Europa. Enzo Crivelli, Frédéric
Guilbert et Simon Lefebvre reviennent également. Willy Sagnol, l’entraîneur, a laissé Maxime Poundjé et
Pablo de repos tandis que Cheick
Diabaté, Grégory Sertic et Thomas
Touré sont toujours blessés.
SÉNÉGAL - BASKET
Le calendrier de fin
de saison dévoilé
Group B
Egypte Sénégal 72-84
Algérie - Nigeria 49-79
Guinée - Angola 47-89
La précision reste à améliorer
reur suisse Michael Lauber. Le président de l'UEFA risque-t-il des poursuites judiciaires ? “Je ne peux pas
dire si j'ai été satisfait ou non (par
cette audition, ndlr). Cela pourrait
créer de vrais problèmes pour l'enquête”, a estimé Lauber.
Lamine Sané de
retour dans le groupe
pour affronter le
Rubin Kazan
Sénégal - Mali en quart
FIFA
ntendu comme témoin dans
une procédure visant Sepp
Blatter pour un versement
illégal de 1,8 million d'euros en sa
faveur, Michel Platini n'est pas juste
considéré comme un témoin par la
justice suisse dans cette affaire.
“Nous ne l'avons pas auditionné
comme un témoin, ce n'est pas vrai.
Dans notre enquête, son statut est
entre celui de témoin et celui d'accusé”, a expliqué ce mardi le procu-
LIGUE EUROPA - BORDEAUX
On sait déjà depuis lundi que la
finale des play-offs hommes est prévue le samedi 10 octobre au stadium
Marius Ndiaye de Dakar à 17h30. Ce
sera entre l’Université Gaston Berger
(UGB) et le Dakar Université Club
(Duc). Désormais, on connaît le
calendrier complet de fin de saison
2014-2015. La Fédération sénégalaise
de basket-ball (FSBB) a fixé les dates
des autres matches. Ainsi, les mêmes
équipes de l’UGB et du Duc vont
livrer leur demi-finale retour de
Coupe du Sénégal, le dimanche 4
octobre, au stadium Joseph Gaye de
Saint-Louis (17 heures). La finale de
la Coupe du Sénégal hommes aura
lieu le samedi 17 octobre au stadium
Marius Ndiaye (17h30). Elle va opposer l’Union sportive de Ouakam
(Uso) au vainqueur de la dernière
demi-finale entre l’UGB et le Duc.
Les Etudiants de Dakar avaient remporté la manche aller (78-62).
travail de conseiller qu'il ne serait
pas possible de payer l'intégralité
de mes émoluments immédiatement, notamment à cause de la
situation financière de la Fifa en ce
moment. N'ayant jamais douté que
ce qui m'était dû me serait versé en
temps opportun, je n'ai pas cherché à obtenir ce paiement rapidement et j'ai quelque peu laissé de
côté cet aspect des choses, pour
finalement demander à la Fifa le
solde de ma rémunération en
2011.”
L'argument sur la situation financière de la Fifa à l'époque a fait réagir
quelques observateurs, à l'image de
Dan Roar, journaliste à la BBC :
“Bizarre. Le rapport financier de la
Fifa en 2012 dit que la période
1999-2002 a généré un excédent de
115 millions de francs suisses.”
(LEQUIPE.FR)
numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015