7 morts et 52 disparus côté sénégalais Diendéré perd sur toute la
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7 morts et 52 disparus côté sénégalais Diendéré perd sur toute la
CMJN MERCREDI 30 SEPTEMBRE 2015 NUMÉRO 1284 100 F CONFÉRENCE DE PRESSE DE JEUNES MBACKÉ-MBACKÉ CRASH DE L’AVION SENEGALAIR Serigne Assane Mbacké défie l’État et Touba Le rapport qui accable l’Anacim P. 2 BILAN PROVISOIRE DE LA BOUSCULADE DE MINA 7 morts et 52 disparus côté sénégalais P. 2 DÉMANTÈLEMENT DU RSP Diendéré perd sur toute la ligne “Personne ne peut m’empêcher de dérouler mes activités politiques, ou me museler” “Mon champ, c’est le terrain politique où je mène un combat légitime contre Macky Sall” “Les écoles françaises ont été fermées à Touba par complexe d’infériorité” P. 4 P. 2 EN COULISSES CRASH DE L’AÉRONEF DE SENEGALAIR Ce rapport qu’on cache P lus de trois semaines après la disparition de l’aéronef de Sénégalair, ni les recherches et encore moins l'enquête n'ont permis de faire la lumière sur les circonstances véritables de cet accident. Mais certains éléments importants ayant précédé ce drame viennent gonfler le voile qui entoure cette affaire. Il s'agit principalement d'un rapport de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique (ASECNA) sur l'état de navigabilité de l'aéronef qui aurait dû le clouer au sol. Nos sources bien introduites dans le milieu complexe de l'aviation civile sont formelles. L'ASECNA, qui gère principalement la gestion des espaces aériens de ses pays membres, avait vu venir la catastrophe étant donné la non-fiabilité de certains instruments de bord de cet aéronef de Sénégalair. Au-delà de ce constat, l'ASECNA a saisi l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) dont les experts ont pu prendre connaissance du contenu des trouvailles de leurs collègues de l’ASECNA. Nos sources indiquent que ce sont surtout les problèmes liés à l’altimètre de l’aéronef qui inquiétaient déjà les experts de la navigation aérienne qui ont posé les yeux sur les conclusions de l’ASECNA. Presque tous s'accor- daient sur le fait que cet appareil de Sénégalair deviendrait un danger volant s'il reprenait les airs. L'argument de massue est qu'en réalité, l'aéronef en question signalait aux contrôleurs et aux autres appareils une position où il n'était pas. En clair, il pouvait bien voler à une altitude qui n’est pas la même que celle indiquée par les appareils de mesure. Si bien que les erreurs de calculs inhérents à cette défaillance de l'altimètre l'exposent à des risques plus qu'imminents de collision avec d'autres appareils comme cela semble avoir été le cas le samedi 5 septembre dernier. D'ailleurs, bien que toutes les données analysées montrent que cet appareil a été bien pris en charge à son départ de Ouagadougou jusqu’à Bamako et ensuite par la tour de contrôle de Dakar, tous ces services aéroportuaires et l'armada militaire et civil mobilisés pour le trouver restent vains puisque sa dernière position exacte échappe à tous les calculs effectués jusqu'ici. Et les mêmes questions qui se sont posées dès le début de l'accident restent jusqu'ici sans réponse, à savoir : “Qui a bien pu autoriser un tel appareil à prendre les airs, qui plus est, à transporter un malade, luimême étant “dangereusement malade ?” “Dans un contexte mondial marqué par des 2 mesures de sécurité aéroportuaires au sol et dans les appareils qui frisent parfois la paranoïa, comment en est-on arrivé à un tel laxisme au Sénégal?” Aucun de nos interlocuteurs ne veut s'aventurer sur le terrain glissant que présentent les réponses potentielles à nos questions. Car, c'est un secret de polichinelle de dire que l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) est compétente pour apprécier le niveau de sécurité à bord des vols signalés comme étant très éloignés des standards admis, surtout après l'alerte documenté de l'ASECNA. En effet, l'ANACIM est officiellement chargée de la gestion des activités de l’aviation civile et de la météorologie ainsi que de l’élaboration de la réglementation technique applicable, tout comme il lui échoit la supervision de la sécurité et de la sûreté de l’aviation civile au Sénégal. C'est pourquoi nous avons joint M. Maguèye Marame Ndao, Directeur général de l’ANACIM, pour savoir s'il a bien reçu un rapport documenté de l’ASECNA alertant du danger que constitue cet avion de Sénégalair. Sa réponse est sans équivoque : “Je n’ai jamais vu un quelconque rapport de ce genre.” Et lorsque nous le relançons pour demander si l’ANACIM n’a pas reçu un document sur l’état de l’appareil de Sénégalair, la réponse de M. Ndao est la suivante : “Je ne peux me prononcer sur un quelconque rapport à la seule condition de le voir. Il m’est impossible de vous dire quoi que ce soit parce que vous avez eu vent d’un rapport.” Puisque l'ombre épaisse qui plane sur cette affaire reste loin d'être élucidée, tous les espoirs des familles des victimes reposent sur les conclusions de l'enquête en cours avec l'assistance des techniciens français du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA). Au demeurant, le rapport de l’équipage de Ceiba qui a frôlé l'aéronef de Sénégalair, provoquant sa chute, a déjà été épluché par les enquêteurs. BILAN MINA convoyée par l’agence Al Houda, identifié le 26 septembre 2015), Diama Ndiaye (née le 1er janvier 1947 à Ziguinchor, convoyée par l’Agence de Mouhadjririne Wal Ansar, identifiée le 27 septembre 2015), Maïmouna Samba Tall (née le 12 avril 1950 à Agnam Thiodaye, convoyée par l’Agence Albarka, identifiée le 27 septembre 2015), Ababacar Fall (né le 8 septembre 1943 à HUE, convoyé par l’agence Albarka, identifié le 27 septembre 2015), Mariama Diallo (née le 31 décembre 1945 à Golléré, convoyée par l’agence Albarka, identifiée le 27 septembre 2015), El Hadji Mouhamadou Badiane (né le 7 février 1950 à Thiès, convoyé par l’Agence Sine voyage, identifié le 29 septembre 2015), Mamadou Diouf (né le 1er janvier 1956 à Ndame, vol 1, séquence 154 de la mission, identifiée le 29 septembre 2015). Le bilan servi par le haut commissaire au pèlerinage suscite des polémiques. Le promoteur de lutte, Palla Mbengue, affirme avoir connu plus de 700 Sénégalais disparus à Mouna. Hier, l’animatrice de la TFM, Amina Poté, a annoncé dans son émission le décès d’une Sénégalaise nommée Bijou Aïdara. Cette dernière est âgée de 35 ans et vivait en France, selon l’animatrice. PRÉAVIS DE GRÈVE Un nouveau vent de paralysie du système sanitaire flotte dans l’air. Et pour cause, le Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l’Action sociale (SUTSAS) a déposé hier un préavis de grève au ministère de la Fonction publique couvrant la période du 28 octobre 2015 au 27 avril 2016, conformément aux directives du Bureau Exécutif National tenu le 22 août 2015. Il exige du gouvernement l’application des accords contenus dans le protocole Gouvernement/SUTSAS signé le 17 février 2014 et l’ouverture de négociations sur les revendications à incidences financières contenues dans la plate-forme ayant fait l’objet dudit protocole. Le Sutsas avait suspendu son mot d’ordre de grève suite à une rencontre avec des parlementaires qui se sont engagés à entamer des négociations avec le gouvernement pour le respect des accords signés. Mais, selon le secrétaire général du Sutsas Mballo Dia Thiam, le gouvernement n’a posé aucun acte allant dans le sens de respecter les accords. www.enqueteplus.com BURKINA FASO (SUITE) Général Gilbert Diendéré Restons au Burkina pour signaler que le chef d’état-major général des armées a lui aussi affirmé que l’assaut sur le camp s’est terminé sans grande résistance. Le camp de l’ex-Régiment de sécurité présidentiel est désormais sous le contrôle des forces loyalistes. Cette nuit, les militaires de l’armée régulière ratissent tout le périmètre du camp Naaba Koom II. Tous les véhicules sont minutieusement fouillés à la recherche d'armes. Aucun bilan de cette opération n’est encore disponible. “Nous attendons le retour des troupes au sol pour le bilan “, fait savoir le service de communication des Forces Armées. Quant au général Gilbert Diendéré, il a assuré que son appel a été entendu par les éléments qui résistaient encore dans le camp. Avant l’assaut des forces loyalistes, le général Diendéré avait demandé aux éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentiel de déposer les armes et de se mettre à la disposition de l’état-major général des armées. Concernant son propre sort, le Général Diendéré affirme qu'il est en sécurité. Et d’ajouter : “Quand la situation sera calme, je me mettrai à la disposition de la justice.” Publications - Société éditrice Boulevard de l’Est-Point E Immeuble Samba Laobé Thiam Dakar Tél. : 33 825 07 31 E-mail : [email protected] Directeur général, Directeur de publication : BURKINA FASO Le haut commissaire au pèlerinage à La Mecque a rendu hier ses statistiques sur la bousculade de Mina, en ce qui concerne les victimes sénégalaises. Le bilan fait état de 7 morts, 18 blessés et 52 portés disparus. Les noms des personnes décédées sont les suivantes : Ibrahima Badiane (né le 10 mars 1970 à Lamarane, retranchés les soldats hostiles au désarmement. Après quelques tentatives de résistance au sol, les forces régulières ont finalement pris le dessus sur les “irréductibles” de l’ex-Régiment de sécurité présidentiel. Selon le Général Gilbert Diendéré joint par RFI, l’assaut a duré environ 2 heures. Début de la fin pour les hommes du Général Diendéré. Après une journée extrêmement tendue hier, les hommes du Régiment de sécurité présidentiel encore retranchés dans une caserne de la capitale ont fini par déposer les armes en milieu de soirée, après l'assaut des forces loyalistes qui avaient pris position autour de ce camp dans la matinée. “Nous contrôlons le camp de Naaba Koom II”, a affirmé hier soir le service de communication des Forces Armées burkinabè. Et selon Rfi qui donne la nouvelle, l’assaut a finalement été lancé contre l’exRégiment de sécurité présidentiel en fin d'après-midi. Avec des obus, les forces loyalistes ont pilonné le camp où étaient Mahmoudou Wane Rédacteur en chef : Ibrahima Khalil Wade Rédacteur en chef délégué : Gaston Coly Rédaction : Bigué Bob, Matel Bocoum, Adama Coly, Georges Diatta, Viviane Diatta, Mame Talla Diaw, Aida Diène, Ousmane Laye Diop, Assane Mbaye, Aliou Ngamby Ndiaye, Fatou Sy, Babacar Willane Correcteur : Boubacar Ndiaye Directeur artistique : Fodé Baldé Maquette : Penda Aly Ngom Sène, Bollé Cissé Service commercial : [email protected] Tél. : 33 825 07 31 - 778341190 70 746 50 16 Impression : AFRICOME numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015 POLITIQUE 3 INCERTITUDES SUR LA CANDIDATURE DE KARIM WADE Fada, Madické et Pape Diop comme alternative La candidature de Karim Wade incertaine à la prochaine élection présidentielle, du fait de sa condamnation par la Crei à six ans de prison ferme, le Parti démocratique sénégalais est obligé de se trouver une alternative. D’ores et déjà, différents profils parmi lesquels Modou Diagne Fada, Madické Niang, Pape Diop et Abdoulaye Baldé sont dégagés pour porter la bannière du parti d’Abdoulaye Wade en 2017. Fada ASSANE MBAYE A u Parti démocratique sénégalais, c’est le temps des manœuvres. Et même si les libéraux refusent toute velléité de convocation d’un nouveau congrès Pape Diop Madické Niang pour se choisir un nouveau candidat à la prochaine élection présidentielle de 2017, ils sont contraints de se trouver une alternative à la candidature incertaine de Karim Wade en 2017. Celle-ci invalidée par le verdict de la Cour de répression de l’en- richissement illicite (Crei), confirmée par la Cour suprême, relance la course à la candidature du Pds au prochain scrutin présidentiel. D’ores et déjà, différents profils se dégagent pour porter les couleurs du parti en 2017. www.enqueteplus.com Parmi eux, Me Madické Niang. L’ancien ministre de la Justice sous le régime de l’alternance a récemment dévoilé ses ambitions d’être le candidat du Pds à la prochaine élection présidentielle en démissionnant, en mars dernier, de la tête de la commission chargée du contrôle des candidatures à la candidature du Pds lors des dernières primaires du parti d’Abdoulaye Wade. Mais il a été écarté du processus par sa posture de président de ladite commission. Aujourd’hui, certaines indiscrétions font état de l’existence d’un puissant lobby mouride pour appuyer une éventuelle candidature de Me Madické Niang à la prochaine présidentielle. Quoi qu’il en soit, cette candidature a dorénavant tout son sens avec la condamnation à 6 ans de prison de Karim Meïssa Wade. Modou Diagne Fada qui nourrit les mêmes ambitions politiques est lui aussi à l’affût. Le président du groupe parlementaire “Libéraux et démocrates” est d’ailleurs en train de mettre tous les atouts de son coté pour arriver à ses fins. Symbole de la fronde opérée au sein du Pds par le groupe dit des réformateurs, Diagne Fada peut compter sur le soutien d’une bonne partie des responsables et cadres libéraux qui ont déjà adhéré à son combat pour un renouvellement des instances du Pds à travers la convocation d’un nouveau congrès. Le président du Conseil départemental de Kébémer et ses camarades frondeurs ont même produit un mémorandum dans lequel ils esquissent les grandes orientations pour une rénovation du parti libéral. Mais Abdoulaye Wade, en fin stratège, a pris les devants en remaniant le secrétariat national du parti avec la nomination de nouveaux secrétaires nationaux dont Oumar Sarr qui est passé secrétaire national adjoint. Pour autant, Modou Diagne Fada et ses camarades frondeurs ne s’avouent pas vaincus puisqu’ils contestent déjà la composition du nouveau secrétariat national. Tout en travaillant sur une contre-proposition relative à la composition du secrétariat national du Pds, le groupe des frondeurs travaille également sur un projet de modernisation des statuts du parti et œuvre pour la promotion de leur mémorandum en attendant que la question de la candidature du parti se pose en interne. Il faut relever que la candidature du Pds peut être élargie à d’anciens caciques du parti devenus alliés du Pds comme l’ancien ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Baldé et l’ex-président du Sénat, Pape Diop. D’ailleurs, ce dernier, après avoir été récemment reçu à Versailles par le secrétaire général du Pds, Abdoulaye Wade, a rendu visite avant-hier à Karim Wade à la prison de Rebeuss. C’est dire que les manœuvres continuent de plus belle au sein de l’opposition qui n’échappe pas à la recomposition politique en cours en perspective des prochaines joutes électorales. numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015 SOCIÉTÉ 4 CONFÉRENCE DE PRESSE DE JEUNES MBACKÉ MBACKÉ Serigne Assane Mbacké et ses amis défient le Khalife Serigne Assane Mbacké a tenu parole. Le temps d’une conférence de presse, l’ami de Karim Wade a frontalement défié le régime de Macky Sall et l’autorité du Khalife général des mourides, Sérigne Sidy Mactar Mbacké. Selon Serigne Abdou Khoudoss Mbacké Modou Faty Khary, c’est un leurre et des idées reçues imposés par l’autorité spirituelle pour avilir les populations. “Nous vivons dans une République laïque avec 96% de musulmans. Dans un pays où les institutions et la constitution sont en français. Dans une ville où plus de 30 000 élèves quittent tous les jours pour venir remplir les établissements publics et privés de Mbacké. Dans une ville de plus de 3 millions d’habitants où seulement 1% de la population sait lire et écrire, je trouve qu’il est temps de relever le défi de l’éducation de nos enfants en rouvrant les écoles françaises fermées par ignorance et par réaction complexe d’infério- rité”, a soutenu le jeune marabout. Serigne Assane Mbacké de souligner que la ville de Touba constitue la 2e ville du Sénégal de par son électorat, mais il est comparable à celui de la ville de Rufisque. “Il est temps que les populations prennent leur destin en main et aillent s’inscrire sur les listes électorales”, a-t-il déclaré, avant d’évoquer la question de l’assainissement qui est, selon lui, un sérieux problème avec les inondations qui, associée à l’insalubrité, constitue un réel problème de santé publique. “La ville de Touba doit avoir un statut spécial à l’image de Monaco, Vatican, ou Andorre”, plaide-t-il. S’agissant des cérémonies officielles et autres CRD, les amis de Karim Wade estiment qu’ils sont “la preuve d’un complexe des élites religieuses envers l’autorité publique”. Selon eux, ces cérémonies ne sont que des moments de griotisme. Il est temps, pensent-ils, que la forme actuelle soit revue et corrigée pour épouser la forme d’une véritable cérémonie religieuse. En ce qui concerne l’Autoroute “Illa Touba”, Serigne Abdoul Ahad Mbacké Darou Salam est d’avis qu’il ne verra jamais le jour. Ce projet constitue la plus grosse arnaque de l’histoire du Sénégal. Nous leur disons seulement que nous ne voulons pas de illa Touba mais plutôt de “fi Touba”, at-il conclu. ABDOU FATAH GAYE (TOUBA) C’ est un Assane Mbacké très en verve qui a fait face à la presse hier dans l’après-midi, à Mbacké. Le fils de Serigne Atekh Mbacké a donné en effet ce rendez-vous du 29 septembre, qui est tout sauf fortuit, parce que coïncidant avec la plainte contre la première Dame, Marième Faye Sall, qui avait été brandie l’année dernière à la même date, c’est-à-dire le 29 septembre 2014. Face aux journalistes, les amis de Serigne Assane Mbacké se sont succédé au micro pour dénoncer et décrier ce qu’ils appellent “la volonté du régime actuel et des autorités religieuses de les museler et de les réduire à néant”, alors que selon eux, ces mêmes autorités font également de la politique. “Personne ne peut m’empêcher de mener mes activités politiques, et ne peut me museler. Je ne reculerai devant personne”, a tenu à préciser Serigne Assane Mbacké. Avant d’indiquer, comme pour répondre au khalife général des mourides qui exhorte les jeunes marabouts qui s’adonnent à la politique à retourner aux champs et aux daara, qu’il n’est pas prêt à aller aux champs. “Mon champ, c’est le terrain politique où je mène un combat légitime. Celui de barrer la route au régime anti mouride et dictatorial de Macky Sall”, a soutenu l’ex-pensionnaire de la Mac de Diourbel. Qui dit aussi maintenir sa plainte contre Marième Faye Sall. Sur un autre registre, les jeunes marabouts MbackéMbacké ont profité de la conférence de presse pour porter sur les fonts baptismaux le mouvement dénommé “APEL 221” (Alliance pour le Patriotisme, l’Ethique et la Liberté 221). Ce mouvement, à en croire Serigne Abdoul Ahad Mbacké Darou Salam, le vice-président, est un “mouvement centriste purement politique qui a pour objectif de regrouper toutes les forces vives de la république afin d’instaurer des programmes pour libérer notre cher pays pris en otage par des dirigeants incapables”. De son côté, Serigne Abdou Khoudoss Mbacké Modou Faty Khary, porte-parole du mouvement, embouche la même trompette. Selon lui, “les relations entre le pouvoir spirituel à Touba et le pouvoir temporel ont toujours étaient fluides, amicales, harmonieuses et teintées de respect mutuel, de Blaise Diagne à Serigne Saliou en passant par cheikh Ahmadou Bamba lui-même, Serigne Fallou et Cheikh Abdoul Ahad’. Mais, renseigne-t-il, ces relations ont commencé à se dégrader avec ce nouveau régime qui a commencé par taxer les chefs religieux “de citoyens ordinaires”. Sur le plan de l’Education, les jeunes marabouts exigent la réouverture des écoles françaises fermées dans la ville sainte. www.enqueteplus.com numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015 SOCIÉTÉ 5 PROCÈS HISSEIN HABRÉ Tribulations de la répression hadjaraï Les témoins et victimes qui se sont constituées partie civile ont décrit la situation macabre qui a prévalu au Tchad, après la mort de l’ancien ministre des Affaires étrangères de Habré, Idriss Miskine, en janvier 1984. Quatre personnes qui ont été au centre des événements sont passées devant la barre hier pour reconstituer les événements lugubres, sous le règne de l’accusé. C’étaient des civils qui ont été exécutés au pied du mont Guera”, a-t-il relaté, ajoutant que les quatre restants ont été épargnés, parce qu’ils “avaient de la chance”. Dans ce semestre sinistre où mardi et jeudi étaient les jours d’exécution, une mission était venue spécialement de N’Djamena. Gagolmo a été libéré en février 1988, en compagnie de quatre autres hadjaraï. 600 mille francs avaient disparu de son compte et 37 bœufs de son troupeau envolés. Me Mounir Ballal s’en est pris aux déclarations apocryphes du témoin, avec beaucoup de “on” dans sa déposition. Intrigué par le fait qu’il soit resté en vie, il lui a demandé pourquoi cette exception. “C’est M. Bidon qui m’a interrogé. Il m’a dit qu’on avait de la chance”. “La chance, c’est tout ?” “La chance c’est tout !” OUSMANE LAYE P urge ethnique pour l’accusation, climat insurrectionnel quasi-général pour la défense. Chaque partie s’est accrochée à ses certitudes hier, au deuxième jour du témoignage des victimes, pour interpréter les exactions subies par l’ethnie hadjaraï. Cela a été la tactique de part et d’autre pour enliser ou décharger Hissein Habré, grâce aux témoins des occurrences funèbres de cette répression. Y-a-t-il eu volonté d’extermination de ce groupe ethnique ? C’est ce qu’a essayé de prouver le parquet général depuis que le crime de génocide a été soustrait de l’accusation contre Hissein Habré. Agdoudja Khamis, cultivateur de 55 ans, fait partie d’une escouade de villageois qui a enterré des corps sur la demande de leur chef de village, en 1985. Opposants du CDR ou simples victimes civiles ? Le témoin ne s’est pas embourbé dans des détails, mais a été péremptoire sur le nombre de morts : douze. “Des personnes qui allaient au marché ont vu les corps et sont allés informer le chef de canton. Ce dernier a saisi le chef de village pour qu’on les enterre. Nous avons creusé la fosse. Ils étaient douze. C’était à Gadjira, à un kilomètre de Mongo. Elles ont été exécutées sur la montagne. C’était de nuit, personne n’a vu qui les a tuées”, a-t-il témoigné devant la barre, avant de s’expliquer, à la demande du parquet, sur l’omerta générale qui a suivi cet enterrement secret. “C’était un moment de peur. Chacun est retourné à ses occupations, sans piper mot. Le chef de village nous a demandé de retourner chez nous.” Des assertions que l’avocat de la défense Me Mounir Ballal a tenté de faire s’écrouler. “Confirmezvous que vous ne savez pas qui est, ou qui sont les auteurs de Quant à Daboubou Gagolmo, receveur-percepteur, né en 1952, il a passé neuf mois en cellule. D’ailleurs, il se faisait appeler “le revenant”, après avoir survécu. Ce témoin, qui s’est constitué partie civile, est clair sur les intentions de l’ancien homme fort de N’Djaména : “En 1987, il avait pris l’initiative d’exterminer le peuple tchadien, visant particulièrement la communauté hadjaraï qui se trouve au centre du Tchad.” Racontant son cauchemar du 26 mai 87, il a décrit comment il a survécu. “On m’a appelé sous prétexte que le sous-préfet avait besoin de moi. Ils m’ont conduit directement au camp militaire. On était 20 dans la prison. Chaque nuit, à partir de 0 heure, on prenait 2 à 3 pour interrogatoire. L’ordre de nous exécuter est tombé en juin 1987. On nous a embarqués et on est arrivés près d'une montagne. On a fusillé 16 personnes. Elles ont été exécutées par balle, séparées de nous à une cinquantaine de mètres, derrière un rocher. VIOL, PÉDOPHILIE ET DÉTOURNEMENT DE MINEURE Le vieux s’est-il fait faire une pipe par une gamine de trois ans ? Amadou Woury Diallo, un vieux d’une soixantaine d’années, a été attrait devant le tribunal des flagrants délits pour viol, détournement de mineure et pédophilie. Il aurait contraint une fillette de 3 ans à lui faire une pipe. AMINATA FAYE (STAGIAIRE) I ndésirables, tels sont parfois les effets de certains voisinages. Surtout quand la négligence côtoie les mauvaises intentions. Hier, deux jeunes parents ont traîné à la barre leur voisin d’une soixantaine d’années. Il aurait tenté d’abuser de Mahamat Nour Dadji avait 17 ans à l’époque. Il est le fils du leader de l’aile politique des hadjaraï, Ahmad Dadji. La déchéance de sa famille date du 28 mai 1987, quand les hommes de la DDS, dont 'El djonto' et Guihini Koreï sont venus cueillir son père sur ordre de Habré. En compagnie de son grand frère, de son cousin et deux gardes du corps, ils ont rejoint les locaux de la Brigade spéciale d’intervention rapide (BSIR), bras armé de la DDS, à 23 heures. Sa conviction qu’Habré est impliqué est renforcée par le fait que son père a été embarqué séparément à bord d’une voiture du type de celles qu'utilisait la présidence, immatriculée PR 02. Plus de 150 dans une chambrette de 6 mètres sur 3, et l’exposition à des scènes de tortures comme l’arrachage des dix ongles d’un militaire hadjaraï avec une pince, avant chaque interrogatoire sur une cache d’armes supposée de leur père. “Ce qui était une manière de dire : crachez le morceau, sinon vous allez subir le même sort. Je ne saurais vous dire les motifs de notre demandé de sortir, parce qu’il s’apprêtait à se rendre à des funérailles. Qu’il était en train de coudre son habit. A sa grande surprise, il a entendu sa voisine crier et dire qu’il a détruit sa fille. A son tour, la mère a dit sa surprise, d’autant que leurs relations étaient cordiales. Elle a réaffirmé avoir, de ses yeux, vu son voisin introduire son sexe dans la bouche de sa fille. Toute petite devant la barre, la fillette a ensuite été entendue. Elle s’est confiée en pulaar, d’une voix minuscule, à l’un des assesseurs. Après un long questionnement, la gamine a pu dire : “Il m’a fait entrer sous son pantalon.” Puis, à la question de savoir ce qu’on lui a fait faire sous le pantalon, elle a rétorqué avec l’aide de l’interprète : “il m’a fait le sucer”. Au moment de demander des dommages et intérêts, la jeune dame s’est tournée vers son mari. Ce dernier a dit qu’il ne voulait pas que son voisin soit condamné et qu’il ne réclamait aucun sou. Le procureur a requis l’application de la loi. La défense s’est appuyée sur cette demande pour conduire sa plaidoirie. Me Daff estime que si le procureur a préféré ne pas requérir une peine, c’est tout simplement parce qu’il sait qu’il n’y a aucune infraction caractérisée. Une histoire chimérique, parce que les protagonistes ont eu des antécédents. Il a demandé une relaxe pure et simple du délit de viol, de détournement de mineure et de pédophilie, puisqu’il n’y a pas d’éléments pouvant entrer en voie de condamnation. Délibéré, le 06 octobre prochain. Arrachage d’ongles Mardi et jeudi, jours d’exécution leur fille de trois ans. Le tribunal, après avoir jugé l’affaire, a renvoyé le délibéré à une date ultérieure. Le jour des faits, la petite F. B. était comme à l’accoutumée dans la chambre d’Amadou Woury Diallo. Selon la maman, lorsqu’elle est entrée, elle a trouvé sa fillette “assise à califourchon sur le vieux”, en train de lui faire une fellation. Ses cris ont alerté le voisinage. Ensuite, elle s’en est ouverte à la police. A la barre, le prévenu a reconnu avoir reçu la petite dans sa chambre, mais très brièvement. “Aussitôt qu’elle est entrée dans la chambre, je lui ai demandé de s’en aller”. Amadou Diallo a expliqué qu’il lui a www.enqueteplus.com “Donc tout votre PV est nul ?” S’il a été ferme dans ses déclarations, la défense lui a toutefois mené la vie dure. L’exécution en plein jour de hadjaraï dans N’Djaména dont il a fait état dans son procès-verbal à la police fédérale belge, en décembre 2001, n’est “peut-être qu’un lapsus”, a-t-il fini par admettre devant un Me Mounir Ballal d’attaque. “Ils tiraient dans les pieds ceux qui tentaient de s’enfuir”, a-t-il rectifié. Une rétraction qui concerne aussi l’empoisonnement supposé d’Idriss Miskine, opposant politique, qui ne serait que rumeurs. “Donc tout votre PV est nul ? “ lui a demandé Me Ballal. “Ne m’enlevez pas ce que j’ai vécu”, a-t-il rétorqué. Me Abdou Gningue s’est appesanti sur le contexte conflictuel de l’époque où les réunions séditieuses constituaient une menace à la sûreté de l’Etat. Me Mbaye Sène a failli faire s’écrouler l’ossature de l’accusation, en s’agrippant aux contradictions du témoin. “Confirmez-vous que hadjaraï signifie habitant de la montagne et pas une ethnie ? “. A la réponse affirmative de Dadji, l’avocat commis d’office lui a signifié que toute l’ordonnance de renvoi est fondée sur une idée d’épuration éthique des hadjaraï. “C’est une erreur grave de l’accusation, puisque vous Tchadiens dites qu’il n’existe pas d’ethnie hadjaraï “, s’est exclamé Me Abdou Gningue. Ce qui a obligé Mahamat Dadji à repréciser sa pensée. “Bien sûr qu’elle existe. Je veux dire simplement que c’est la collectivité des 22 ethnies”, s’est-il justifié. Association des victimes de crimes du régime de Hissein Habré cette tuerie ?” “Je ne sais pas. Ils ont été exécutés la nuit. Comment je peux savoir ?” a rétorqué le témoin. Même s’il est sûr que des arabes du Conseil démocratique révolutionnaire (CDR) ont été massacrés, il n’a pas pu imputer le crime. Malgré l’insistance pressante de l’avocate de la partie civile Jacqueline Moudeïna, Agdouja Khamis a été constant sur un point. “Je n’ai pas dit que les Forces armées du Nord (FAN) ont tué les gens, après le départ du CDR. J’ai juste vu douze cadavres”, s’est-il défendu. Mariam Hassan Bagueri, qui l’a précédé à la barre, est également sans nouvelles de son époux, l’importateur de véhicules Hissein Saleh Ngaba dit Hissein Michelin, depuis le 29 mai 1988. “La Mercedes de mon mari, qui avait été saisie, a été retrouvée à la Présidence de la République, après la chute de Hissein Habré. Selon la rumeur à N'Djamena, Hissein Habré a égorgé mon mari de ses propres mains”, a-telle raconté devant la barre. arrestation. Mon père était le chef de file des hadjaraï. C’est pour ça que nous avons été arrêtés “, a-t-il lancé. Il a été libéré après deux semaines d’incarcération. Mais ils ont été complètement déposséder de leurs biens, dont deux demeures. Et pour couronner le tout, il était sans nouvelles de son père Ahmad Dadji. “Qu’il (Habré) me dise ce qu’a fait mon père ? Pourquoi cet acharnement ? C’était son compagnon de lutte pourtant. Il aurait pu l’enfermer juste le temps de faire des enquêtes pour savoir”, a-t-il lancé en direction de l’accusé tout de blanc vêtu. Seul le balancement des pieds de Hissein Habré lui a répondu, devant l’indignation de l’avocat belge de la défense, Me Beauthier. numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015 CMJN SOCIÉTÉ 6 MANQUE D’EAU POTABLE, DE ROUTE, ABSENCE D’ÉLECTRICITÉ, DE CASE DE SANTÉ… Le cri de détresse de Kégné Kégné Bato Kégné Kégné Bato manque de tout. Et pourtant, la zone regorge d’énormes potentialités halieutiques, horticoles et agricoles. Elles pourraient sortir la localité de sa torpeur économique mais le village, créé vers les années 1960, est laissé pour compte. D’où le cri de détresse de ses habitants. EMMANUEL BOUBA YANGA (KOLDA) S itué en bordure du fleuve Casamance, le village de Kégné Kégné Bato, dans la commune de Saré Yoba Diéga, n’est distant que de 29 km de Kolda, sa capitale régionale. Et pourtant, on s’y croirait au bout du monde. Malang Kidiéra, chef du village, est celui qui explique le mieux la situation. “Nous sommes confrontés à un manque d’eau potable, de routes praticables. Il n’y a pas d’écoles, ni d’électricité, encore moins de case de santé. Cette contrée est laissée à elle-même”, regrette-t-il. A partir de la commune de Saré Yoba Diéga, il faut emprunter une piste latéritique pour aboutir au dit village. L’emprunter constitue un véritable parcours du combattant, surtout en cette période de pluies. Sur ce trajet, le visiteur peut avoir un aperçu de la végétation dense. Dans cette zone paisible, peuplée de Mandingues et de Manjaques, les principales activités sont la pêche, l’agriculture, le maraîchage et la riziculture. Tout ce que les populations demandent, c’est d’articuler ces différentes possibilités. C’est pourquoi elles regrettent que les élus locaux, les ONG et l’Etat n’aient pas jeté leur dévolu sur cette localité, afin de la sortir de sa torpeur économique. même, par les eaux de pluies. Bien que l’eau soit devenue impropre à la consommation, les habitants continuent à l’utiliser, du fait qu’elles n’ont pas le choix. “Cette pénurie d’eau est un coup dur pour les habitants”, regrette Liguel Fadéra, habitante du village. La recherche d’eau potable est devenue la seule activité quotidienne des femmes qui, abandonnées à ellesmêmes, ne savent plus à quel saint se vouer. “Le village ne bénéficie d’aucun forage. Nous utilisons l’eau du puits. D’ailleurs, en cette période, REPORTAGE Manque d’eau potable Tout est prioritaire à Kégné Kégné Bato. Les habitants ont soif et n’ont pas où étancher leur soif. L’unique puits est gagné, en ce moment www.enqueteplus.com l’eau du puits se confond avec l’eau des pluies. Nous l’utilisons avec les risques de maladies que cela comporte”, soutient Mara Faty, habitant du village, trouvé au bord du puits. Selon Sourouwa Diassy, présidente du groupement des femmes du village, le village dispose d’un robinet qui est toujours en panne. “Voilà plus de six mois qu’il ne fonctionne pas. Et nous n’avons pas les moyens de le réparer”, regrette-t-elle. Manque d’électricité A la tombée de la nuit, les populations de ce village situé en pleine forêt sont dans le noir. Avec les hautes herbes de cette période de l’année, il est quasiment impossible de se mouvoir. “Cette zone est une mine d’insécurité”, souligne Yéro Faty. Il fait référence “à la recrudescence des attaques à main armée, des vols de bétail et des affrontements entre les éléments supposés appartenir au MFDC et l’armée”. D’ailleurs, les habitants attendent toujours du maire qu’il tienne sa promesse d’électrifier Kégné Kégné Bato, afin de sécuriser les populations et leurs biens et d’améliorer leur qualité de vie. “Nous continuons de réclamer de l’électricité au maire, parce que nos enfants ont besoin de se connecter, de faire des recherches sur internet pour augmenter leur savoir et apprendre. En dehors de cela, l’électricité nous permet aussi de suivre les informations à travers le monde, grâce à la télévision”, souligne Malang Kidiéra, le chef du village. Des routes impraticables En plus, le village est privé de pistes de production. A cause de la texture du sol qui est farineux et sablonneux, cet isolement est un frein à l’écoulement des fortes productions et pose problème pendant les évacuations sanitaires. “Si elle est goudronnée, il y aura un boom économique extraordinaire, parce que c’est une zone qui présente des potentialités énormes. Malheureusement, les productions pourrissent et se détériorent”. De cette situation, ce sont les femmes qui paient le plus lourd tribut lors des accouchements. “Nous avons des problèmes pour nous mouvoir. Notre village est presque une île. Le visiteur qui quitte Saré Yoba, Saré Walon ou encore Saré Mory doit obligatoirement traverser l’eau, avant de fouler le sol de Kégné Kégné Bato. L’Etat doit agir”, explique le président de l’association des jeunes, Landing Diafoune. A en croire les habitants, l’isolement est tout simplement cruel, car il dure des mois. L’eau bloque tout accès à ce village qui manque de tout. D’autant qu’il commence à pleuvoir fin mai et début juin. “Dès l’installation de l’hivernage, le village est coupé du reste pays”, révèle Sékou Kidiéra. Les élèves du village poursuivent leurs études à l’école élémentaire et au CEM de Saré Yoba Diéga, puis à Kolda ou ailleurs, loin de leurs parents. A cela s’ajoute un manque criard de structures sanitaires de base. Pas de case de santé. D’ailleurs, la jeunesse a purement et simplement déserté le village pour aller vers d’autres cieux plus cléments, à la recherche d’emplois. numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015 CMJN ÉCO-SOCIAL 7 LUTTE CONTRE L’INSALUBRITÉ CELÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE DU TOURISME À ZIGUINCHOR La Sonatel lance “And Deffar Sunu Gox” La Sonatel vient de nouer un partenariat avec le ministère de la Gouvernance locale pour lutter contre l’insalubrité dans huit communes ciblées, dans le cadre d’un projet dénommé “And Deffar Sunu Gox”, pour une somme de 100 millions de F CFA. AIDA DIÈNE G olf Sud, Kaolack, Médina, Popenguine, Tivaouane, Touba, Yoff et Ziguinchor vont bénéficier de l’opérationnalisation du projet “And Deffar Sunu Gox”, grâce à un accord de partenariat signé hier entre la Sonatel et le ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire. L’objectif de ce projet est de redynamiser et d’accompagner ces collectivités locales dans la satisfaction de la demande sociale. Selon le ministre Abdoulaye Diouf Sarr (photo), le choix de ces communes s’est fait avec l’association des maires et l’unité de gestion des déchets solides, sur la base de critères et d’informations disponibles. “And Deffar Sunu Gox” va soutenir ces collectivités locales dans la lutte contre l’insalubrité et l’amélioration du cadre de vie des populations. Notamment, grâce à la Sonatel qui injecte la somme de 100 millions de F CFA, pour l’opérationnalisation des activités liées au nettoiement des communes et l’installation de poubelles, de corbeilles de rue et l’agrémentation des espaces publics. Il est aussi prévu, dans le cadre de ce projet, d’organiser des activités de masse et des visites à domicile, des animations populaires, entre autres. Ce programme délimité dans le temps est opérationnel immédiate- ment. Il permettra également d’engager des actions de communication, de sensibilisation, d’information et d’éducation pour un changement de comportement et promouvoir la participation citoyenne dans l’amélioration du cadre de vie. “Ce projet n’est pas isolé, il se déroule en logique de complémentarité et en synergie avec l’existant”, dit Abdoulaye Diouf Sarr. Le ministre n’exclut pas sa généralisation à l’échelle du pays, si tous les paramètres fonctionnent, d’ici à l’évaluation. Selon Alioune Ndiaye, le directeur général de la Sonatel, cette convention entre le ministère de la Gouvernance locale et la Sonatel comporte également un volet numérique, avec notamment le développement d’applications numériques dans les domaines de l’éducation environnementale et de la gestion des coopératives de charretiers et des Points de Regroupement Normalisé (PRN), entre autres. “Nous devons faire en sorte que cette convention www.enqueteplus.com La paix et le désenclavement au menu Si la saison touristique 2015-2016 s’annonce sous de bons auspices du fait des mesures prises par l’Etat pour booster le secteur, force est de constater que de nombreux écueils se dressent contre le développement du tourisme en Casamance. L a commune de Kafountine dans le département de Bignona a servi de cadre à l’organisation de la journée mondiale du tourisme célébrée dimanche dernier. Un prétexte, selon le maire Dr Victor Diatta, pour les acteurs du secteur de tirer le bilan de la saison écoulée, de revisiter les potentialités touristiques énormes dont regorge la zone mais également pour préparer la nouvelle saison qui doit s’ouvrir dans quelques semaines. A l’occasion, tous ont salué les mesures “courageuses” prises par le chef de l’Etat lors de son dernier séjour à Ziguinchor. Mesures liées, entre autres, à la suppression du visa biométrique, à l’exonération de toutes charges fiscales pour tout promoteur qui souhaiterait s’installer dans la région. De l’avis des acteurs, ces mesures et l’accalmie notée depuis belle lurette, vont donner un nouveau souffle au secteur qui a traversé des moments difficiles liés à la question sécuritaire et au désenclavement notamment. C’est pourquoi à Kafountine, dimanche dernier, les acteurs ont fortement plaidé pour la réouverture de l’aérodrome d’Abéné fermé depuis 1989 et dont les conséquences ont pour nom fermeture de l’hôtel Kalissaï, véritable paradis terrestre, ou encore de celui de Karone dont les acteurs souhaitent vivement la réouverture. La problématique de l’érosion côtière, qui a fini presque “d’avaler” l’hôtel “Nature” à Kafountine et qui menace fortement le Kalissaï à Abéné a, elle aussi, occupé une place de choix dans la célébration de la journée mondiale du tourisme dans la région de Ziguinchor. Tout comme la création, à Kafountine, d’un port d’escale qui permettra le désenclavement maritime de l’arrondissement de Diouloulou mais également la cohabitation entre le secteur de la pêche et celui du tourisme. En somme, ce sont autant de contraintes à lever pour que la destination Kafountine, Abéné et les Iles Karone puissent retrouver son lustre d’antan, a soutenu le maire de Kafountine, Dr Victor Diatta. HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR) débouche sur des résultats papables, en matière de salubrité des communes de manière à pouvoir décider de la suite. J’espère que nous réussirons cette phase pilote pour l’étendre sur toutes les communes du Sénégal”, a déclaré le Dg. Cet accord permet de faire une jonction entre le projet “ Sonatel, villes propres” et le Programme Prioritaire de Propreté (3P) dudit ministère, à travers son Programme National de Gestion des Déchets (PNGD). La mairesse de Golf Sud, Aïda Sow Diawara, apprécie ce geste et note que le programme vient à son heure, avec les difficultés que rencontrent les communes. numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015 ÉCO-SOCIAL 8 RENTRÉE DES CLASSES 2015/2016 Les syndicats prédisent une année tumultueuse À quatre jours de la rentrée des classes, le doute plane sur l’effectivité de celle-ci dans toutes les écoles sénégalaises. Avec les syndicats, tout le monde est unanime pour dire que les conditions d’une bonne rentrée, les 5 et 8 octobre, ne sont pas réunies. En plus, ils prévoient une année très mouvementée si rien n’est fait. ABDOURAHIM BARRY (STAGIAIRE) L es années passent et se ressemblent pour le système éducatif sénégalais. A quatre jours de la rentrée scolaire, les syndicats d’enseignants affirment que rien n’a été fait pour qu’il y ait une année paisible. Le “Ubbi tey jang tey” cher à la coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) n’est plus à l’ordre du jour au niveau des organisations syndicales. L’affectation des nouveaux enseignants sortis des écoles de formation, le désherbage des établissements scolaires, la disponibilité du matériel didactique et l’orientation des élèves admis en classe de Seconde et de Sixième sont, entre autres, les problèmes soulevés par les enseignants. Joints au téléphone hier par EnQuête, les dirigeants du Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire (Cusems) et des deux Grands cadres sont d’accord que les écoles ne sont pas prêtes à accueillir les enseignants et les élèves. Sur le plan syndical aussi, ils affirment que l’année risque d’être perturbée. Concernant les préparatifs de la ren- trée des classes, ils estiment que le gouvernement et les collectivités locales n’ont rien fait pour qu’elle soit effective à la date prévue. Les enseignants accusent l’Etat et le gouvernement de ne rien faire pour que l’école sénégalaise retrouve une paix durable. “Nous venons de visiter certaines écoles et nous considérons que l’Etat n’a pas pris les dispositions nécessaires pour qu’il y ait une bonne rentrée. Beaucoup d’écoles sont dans les eaux”, révèle le secrétaire général du Cusems, Dame Mbodj. Selon le syndicaliste, on ne peut pas parler de démarrage des cours le 8 octobre, au moment où les listes des élèves qui sont admis en classe de Sixième et de Seconde ne sont pas disponibles. Abdou Faty du Grand Cadre relève que, jusqu’à présent, les écoles n’ont pas été désherbées et les eaux n’ont pas été évacuées. Il considère, de ce fait, qu’il y aura des retards dans plusieurs localités. “Dans les régions de l’intérieur où il a beaucoup plu, les parents s’adonnent à l’agriculture. Ce n’est pas demain qu’ils vont construire les abris provisoires. Donc, les cours démarreront tardivement dans ces parties du pays”, dit-il. Selon Mamadou Lamine Dianté (photo) de l’autre Grand Cadre, jusqu’à présent, les enseignants sortants de la Fastef et des autres écoles de formation n’ont pas été affectés, alors qu’ils font partie de ceux qui doivent dispenser les cours. “Le slogan “Ubbi tey jang tey” ne devait même pas l’être. C’est même insensé que dans un pays, on fasse des campagnes pour dire aux gens de démarrer les cours le jour de la rentrée, et que l’Etat ne travaille pas dans ce sens”, regrette-t-il. Cette année encore, le front syndical risque d’être agité. Les syndica- 6ème CAMPAGNE DE SENSIBILISATION SUR LE CANCER DU SEIN 2 000 femmes vont être prises en charge La ligue sénégalaise contre le cancer a annoncé une campagne de sensibilisation et de dépistage du cancer du sein du 1er au 31 octobre. Cette campagne dénommée “Octobre Rose” va permettre aux femmes de se faire dépister, afin d’avoir un diagnostic rapide. Pour cette 6e édition, 2 000 femmes seront prises en charge pour un budget de 60 millions. VIVIANE DIATTA L es maladies cancéreuses constituent un véritable obstacle au développement. Au Sénégal, le cancer du sein est le plus fréquent, après celui du col utérin, ensuite vient celui de la prostate. Ces maladies non transmissibles peuvent guérir, si la prise en charge n’est pas tardive. Pour mieux lutter contre le cancer du sein, la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA) a annoncé hier, lors d’un point de presse, le lancement de la 6e campagne d’information, de sensibilisation et de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus dénommée “Octobre rose”. Selon la présidente de la LISCA, Dr Fatma Guenoune, 2 000 femmes seront prises en charge pour des examens de mammographie durant tout le mois. “Ce programme de subvention permettra aux femmes de faire une mammographie à moindre coût, en payant 15 000 francs Cfa au lieu de 80 000, auprès d’une dizaine de radiologues privés et au niveau des hôpitaux publics. Après lecture des mammographies, les cas suspects de cancer du sein seront ainsi suivis, avec un accompagnement de la LISCA au niveau de l’Institut Curie de l’Hôpital Aristide le Dantec. Le cancer détecté tôt se guérit dans 90% des cas et la femme n’a pas besoin de se mutiler”, a expliqué Dr. Guenoune. Selon elle, il y a un traitement où on n’a pas besoin d’amputer la femme de sa féminité, parce que quand les femmes arrivent à des stades tardifs, on est obligé de faire une mastectomie, c’est-à-dire l’amputation du sein. “Actuellement, on est à plus de 1000 nouveaux cas par an et plus de la moitié meurent malheureusement, parce qu’elles arrivent à des stades très tardifs. C’est pourquoi nous organisons cet atelier de mise à niveau pour permettre aux journalistes de bien transmettre l’information”, a-t-elle dit. 1 000 nouveaux cas de cancer du sein par an Du 1er au 31 octobre, a dit docteur Guenone, il y a des remises de bons au niveau de la Lisca et les femmes ne déposent aucun franc au niveau de la ligue. “Les radiologues privés ont consenti une réduction de 50% du coût habituel de la mammographie qui était à 60 mille. La Lisca prend les 50% et la femme les autres 50%. Donc, la femme va payer 15 mille francs au lieu de 60 mille au niveau du privé et non de la Lisca”, a-t-elle précisé. De son côté, la vice-présidente de la Lisca Docteur Sokhna Ndiaye a soutenu que la ligue, avec “un budget limité”, n’a pas les moyens de subventionner entièrement la prise en charge et le traitement d’un cancer. D’où l’importance de la sensibilisation. “Le cancer du sein n’est pas une fatalité, on peut en guérir. Dans les pays développés aujourd’hui, on meurt rarement des cancers du sein. Malheureusement, dans nos pays, faute de moyens, le dépistage se fait à un stade très tardif et quand la malade arrive à l’hôpital à la limite, on ne peut plus rien www.enqueteplus.com listes précités se disent en ordre de bataille. Le gouvernement est accusé de ne pas avoir respecté ses engagements. Selon Mamadou Lamine Dianté, au-delà des accords qui n’ont pas été respectés, ce sont les recommandations du Premier ministre qui n’ont pas connu un début d’exécution. “ C’est inquiétant à ce niveau, car nous, on a respecté notre part du contrat. Nous avons repris les cours et les examens ont été faits. Si au même moment, le gouvernement n’a pas respecté ses engagements, il est clair que nous serons partout pour rencontrer nos camarades et prendre des mesures”, martèle-t-il. Dame Mbodj se veut plus menaçant. “Au niveau du Grand cadre, on nous taxe de jusqu’au-boutistes et de grévistes quand on parle de “Ubbi tey grève tey”, alors que c’est pour répondre au gouvernement qui fait dans le dilatoire. Quand il dit aux Sénégalais que toutes les dispositions ont été prises pour qu’il y ait une bonne rentrée, alors qu’il n’a rien fait sur le plan syndical pour respecter les accords. Si dans la démagogie, ils disent “Ubbi tey jang tey”, sans prendre aucune disposition, nous considérons que nous allons forcément vers une ouverture tumultueuse”. Le secrétaire général du Cusems d’ajouter : “Ce que les gens oublient, c’est que nous n’avions pas levé le mot d’ordre, le 30 avril 2015, quand on signait le PV mettant fin provisoirement à la grève. Nous avions dit, devant tous les Sénégalais, que nous suspendons la grève. Ce qui fait que si les autorités ne respectent pas leurs engagements, nous avons le droit de déterrer la hache de guerre.” Donc, le gouvernement et les Sénégalais sont avertis. Ce n’est pas demain la fin des perturbations du système éducatif. faire. Donc, pendant le mois d’octobre, nous permettons à la femme de pouvoir faire sa mammographie à 15 mille francs, en collaboration avec des radiologues. Parce qu’une chimiothérapie, une radiothérapie et une chirurgie combinées coûtent plusieurs millions de francs”, a soutenu Dr Ndiaye. Nouvelle acquisition de mammographie à Tamba, Kolda et Matam Sur ce, elle a lancé un appel à l’appui des partenaires et donateurs, tout en menant une action préventive, vu le coût élevé des traitements contre le cancer. L’objectif est “d’arriver à un diagnostic beaucoup plus précoce, permettant de réaliser une prise en charge plus efficace en termes de survie, de coût financier et esthétique. Parce que, nous avons un coût relativement modeste de 60 millions de francs pour prendre 2 000 femmes en charge cette année”. Par ailleurs, Professeur Marie Kâ Cissé, représentante du ministère de la Santé, a annoncé l’acquisition de nouveaux appareils de mammographie dans les régions de Tamba, Kolda et Matam pour compléter le maillage du territoire. “Dans un pays à budget limité, il faut une politique de prévention efficace. Il faut qu’on lutte contre le tabac, contre l’abus d’alcool et faire la sensibilisation d’une alimentation saine”, a souligné Pr Marie Kâ. POUR UNE MEILLEURE COMMERCIALISATION DE SES PRODUITS Le Sénégal invité à développer sa politique nationale Qualité L e Sénégal ne dispose toujours pas d’une politique nationale de qualité. Pire encore, le coordonnateur technique national du Programme système qualité Afrique de l’Ouest (PSQAO) constate “un effritement de tout ce qui porte sur la qualité”. Selon Aboubacry Baro qui s’exprimait hier, en marge d’un atelier de formation des experts en communication sur le PSQAO, dans les différentes structures, “chacune gère la qualité à sa façon, suivant des orientations spécifiques”. “Cela nous amène à une dispersion parce qu’on n’aura pas un point en termes de dénominateur commun ou d’orientations stratégiques”, a soutenu M. Baro. Avec le programme système de qualité Afrique de l’Ouest financé à hauteur de 12 millions d’euros par l’Union européenne et exécuté par l’ONUDI, le Sénégal pourra mettre en place une infrastructure nationale qualité adossée à un cadre réglementaire technique national. Le PSQAO vise “à instaurer une culture de la qualité au sein des entreprises et de la population”, informe le représentant résident de l’ONUDI au Sénégal. Victor Djemba est même d’avis que cette politique nationale qualité sera profitable à tous. Cependant, Aboubacry Baro décèle beaucoup de manquements qu’il conviendra de relever pour la mise en place de cette infrastructure de qualité. Parmi ces maillons faibles de la chaîne, il liste l’absence “d’étalons nationaux raccordés au système international d’unité”. Ce qui fait que, dit-il, toutes les “entreprises qui ont cette exigence sont obligés de se faire étalonner par des laboratoires étrangers”. “C’est des surcoûts, une perte de temps. A ce niveau, on a pu aider à mettre en place un laboratoire d’étalonnage national domicilié à l’ITA sur les grandeurs masses uniquement”, ajoute-t-il. L’autre problème lié à la mise en place de l’infrastructure nationale qualité est l’absence d’un dispositif réglementaire. D’après Aboubacry Baro, les textes sur le contrôle alimentaire et ceux sur la métrologie datent tous de 1960. “Ces textes sont désuets. Il faudrait les actualiser pour préserver davantage la santé des populations et préserver notre économie. Il faut y travailler.” Exigence sur la norme Par ailleurs, le Sénégal doit aller vers une normalisation de tous ses produits, conseille la responsable Division agroalimentaire ASN. Pour Mame Sine Mbodj, celle-ci est essentielle pour le développement économique de son commerce, car dit-elle, “la norme apporte énormément de chose en termes d’accès aux marchés mais aussi à la protection des consommateurs”. Avec une normalisation, le consommateur est capable de savoir ce qu’il mange. Ce qui, aujourd’hui, constitue une exigence à tout fabricant qui met sur le marché un produit, rappelle Mme Mbodj. Il s’y ajoute qu’avec cette politique de normalisation, le consommateur a la possibilité de savoir l’origine de l’aliment, quelles sont les conditions de production. Et c’est sur l’étiquetage que sont inscrites toutes les informations relatives au mode d’utilisation et de conservation du produit, sa durée de vie… ALIOU NGAMBY NDIAYE numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015 SERVICES & LOISIRS 9 horoscope MOTS FLÉCHÉS • N° 1249 (FORCE 3) Bélier ⌘ Relationnel : vous attendrez beaucoup de vos amis et vous aurez besoin de sincérité. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : organisé, vous ne laisserez rien au hasard et vous serez plus méticuleux. ☤ Bien-être : vous bénéficierez d’une grande capacité de récupération. Balance ⌘ Relationnel : c’est avec une grande facilité et une vraie spontanéité que vous irez vers les autres. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : si vous souhaitez aborder des sujets sensibles ou si vous parlez avenir, c’est le bon jour. ☤ Bien-être : vous ferez preuve d’une grande adaptabilité. Taureau ⌘ Relationnel : seul ou en couple, l’épanouissement sera au rendez-vous. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : ce sera un mercredi parfait pour vous lancer dans un nouveau projet. ☤ Bien-être : vous saurez rester à l’écoute de votre organisme. Scorpion ⌘ Relationnel : belle journée pour profiter de votre moitié, pour sortir en famille ou pour retrouver des amis. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : ce mercredi sera mis sous le signe du travail d’équipe. ☤ Bien-être : c’est surtout auprès des autres que vous parviendrez à vous ressourcer. Gémeaux ⌘ Relationnel : vous saurez prendre le temps de profiter des personnes que vous aimez. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous ne ferez rien qui pourrait nuire à votre évolution ou à un projet. ☤ Bien-être : vous ferez très attention à la gestion de votre énergie. Solutions SUDOKU N° 956 Sagittaire ⌘ Relationnel : vous aurez à cœur de préserver votre équilibre familial ou conjugal. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous serez raisonné, réfléchi et donc méthodique dans votre activité. ☤ Bien-être : vous devrez toujours faire attention à ne pas surestimer de vos forces. Cancer ⌘ Relationnel : vous serez heureux de sortir avec vos amis ou d’accepter une invitation. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : quoi que vous fassiez, vous pourrez compter sur le soutien de collaborateurs solides et fiables. ☤ Bien-être : vous ne ferez rien qui pourrait perturber le bon équilibre de votre organisme. Capricorne ⌘ Relationnel : belle journée pour vous aussi. Ainsi, l’amour, la douceur et le partage seront au rendez-vous. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : certains de vos projets vous inciteront à bouger à moins que vous ne soyez amené à prendre de nombreuses initiatives. ☤ Bien-être : vous vous sentirez moins stressé et donc plus en forme. Lion ⌘ Relationnel : vous serez satisfait de votre situation personnelle ou sociale. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : excellente journée pour avancer dans vos projets du jour. ☤ Bien-être : vous serez en pleine possession de vos moyens. Verseau ⌘ Relationnel : pour certains, ce mercredi vous verra donner une grande importance à la famille ou à votre vie de couple. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : journée intéressante qui vous obligera à aller au bout de tout ce que vous entreprendrez. ☤ Bien-être : vous serez confiant et déterminé. Vierge ⌘ Relationnel : vous rayonnerez et vos proches ou les personnes qui vous côtoieront apprécieront votre compagnie. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : ce mercredi vous verra content de vos actions, de vos résultats ou de vos avancées. ☤ Bien-être : excellente journée qui vous trouvera en grande forme. Poissons ⌘ Relationnel : vos amis seront un élément clé de votre journée et c’est à leurs côtés que vous vous épanouirez le plus. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : excellente journée pour avancer dans un projet, prendre un peu de risque, multiplier les initiatives ou encore les rendez-vous. ☤ Bien-être : bel enthousiasme. MOT MÉLÉ EXPRESS N° 558 Grand orchestre de jazz MOTS FLÉCHÉS N° 1248 SUDOKU N° 955 heures de prières HEURES DE MESSE • Cathédrale : 7H MOTS MELÉS • N° 557 • Martyrs de l'Ouganda : Localisation par rapport à un méridien 6H30-18H30 LATITUDE 6h30 - 18h30 • Saint Joseph : • • • • • HEURES DE PRIERES MUSULMANES Fadiar : 05:59 Tisbar : 14:15 Takussan : 17:00 Timis : 19:09 Guéwé : 20:09 www.enqueteplus.com numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015 LIBRE PAROLE 10 VICTIMES DE LA BOUSCULADE DE LA MECQUE “RAMASSÉES AU BULLDOZER” Qui s’obstine à vouloir intoxiquer l’opinion musulmane, avec tant de maladresse ? Après la sanglante tragédie, survenue jeudi 24 septembre dernier, à une étape importante du Pèlerinage, des sites occidentaux, particulièrement “wikistrike.com” et “nouvelordremondial.cc” semblent toujours se délecter de la publication sur leur portail d’une photo de l’esplanade dédié à “Ramy-al-Jamra” (la lapidation symbolique de Satan), montrant un bulldozer qui serait en train de ramasser des cadavres de la bousculade meurtrière. Le plus sidérant est que les articles d’accompagnement – truffés d’amalgames sur la politique intérieur du pays d’accueil– soutiennent cette thèse saugrenue avec une si déconcertante assurance que de nombreux internautes sont tombés, de bonne foi, dans le panneau, non sans avoir “partagé”la photo incriminée, qui fut reprise à profusion dans les réseaux sociaux, dansunmême haro d’indignation. I l ne viendrait assurément à personne l’idée de dédouaner le pays organisateur multiséculairedu Pèlerinage, l’Arabie Saoudite, qui auraindubitablement péché par une négligence technique coupable, déplorée sous tous les cieux, particulièrement dans les pays de la Oumma islamique, où le summum de la protestation aura été atteint par l’Iran, dont 230 nationaux y ont laissé leurs vies. Mais pourquoi diable, sous prétexte de partager la douleur de la Oumma islamique, s’obstine-t-onà jeter de l’huile, au point de monter de toutes pièces une saillante contrevérité, dans l’intention manifeste de semer la zizanie dans les esprits ! Un crime n’étantjamais parfait, les auteurs de cette manœuvre d’intoxication auront, dans leur excès de zèle, lamentablement “trébuché” sur deux flagrantes évidences: 1. Ceux qui se sont donné la peine de “zoomer” l’image de propagandeauront aisément pu se rendre compte que la pelle du bulldozer ne contient aucun corps humain, mais plutôt des détritus, comme il y en a toujours à lapelle après un événement aussi important,occasionnant la convergence de centaines de milliers d’individus sur un même site; 2. Tout le monde sait qu’après la bousculade meurtrière de 2005 (qui avait fait 251 victimes) l’Arabie Saoudite avaitdécidé d’entamer une série de travaux d’agrandissement des infrastructures, pour améliorer la mobilité des pèlerins. De nouveaux pontsfurent construitssur plusieurs niveaux, dont le 5eétage fut achevé en 2009 ; pendant que la finition des toitures et la consolidation des piliers furent achevées en 2010.C’est justement à l’occasion de ces grands chantiers que la JOURNÉE MONDIALE DU CŒUR (29 SEPTEMBRE) Pour une nouvelle approche dans la prévention du risque cardiovasculaire ! Les maladies cardiovasculaires sont de plus en plus préoccupantes ; oui, de par leur fréquence et leur gravité, elles constituent un véritable fléau, surtout dans les pays industrialisés. L’ insuffisance cardiaque qui est le terme ultime de toutes les affections cardiovasculaires afflige des millions d’individus dans le monde entier et les chiffres augmentent à une allure inquiétante. En Europe occidentale et aux Etats-Unis, elle touche au moins une personne sur cent. Selon le National Heart Lung and Blood Institute, 2 millions d’américains souffrent d’insuffisance cardiaque (5) ; ces chiffres éloquents montrent qu’il s’agit d’un véritable problème de santé publique, surtout dans les pays dits développés ; et elle est sans nul doute, la rançon du “développement”, pour ne pas dire d’un “mal développement” – la rançon donc de la richesse et de l’opulence (13). En effet, le mode de vie à l’occidental est de plus en plus décrié et tout le monde s’accorde sur la nécessité d’une vie plus saine pour une prévention effective du risque cardiovasculaire (5). Et cette prévention doit reposer sur une approche globale de tous les facteurs de risque bien connus (stress, alcool, tabac, hypertension artérielle, obésité, diabète, etc.) (1) (8) (9). Et dans cette perspective, les anomalies lipidiques (7) et le syndrome d’insulino-résistance – qui à côté du diabète atteint 20% de la population (1) – méritent une attention particulière. Et quand on sait que l’immense majorité des patients présentant une intolérance au glucose (IG) sont insulino-résistants – c'est-à-dire ont une diminu- tion de la sensibilité tissulaire à l’insuline – on comprend toute l’importance de prendre en charge correctement tous les troubles de la glycorégulation, pour une prévention effective de la macro-angiopathie (insuffisance coronarienne et infarctus du myocarde, essentiellement) (2). Oui, le risque de pathologie coronarienne n’est pas limité aux patients présentant un diabète patent. Le syndrome d’intolérance aux hydrates de carbone est également associé à une augmentation du risque de survenue d’une insuffisance coronarienne (2). Au demeurant, le marqueur clinique de l’insulino-résistance, c’est la répartition androïde des graisses mesurée par le RTH (rapport tour de taille / tour de hanche). Cette obésité androïde, constitue heureusement un des facteurs curables de l’insulinorésistance. Une réduction pondérale, même modérée, peut améliorer également l’insulino-sensibilité, de même que l’exercice physique (2). Quant au stress, le mal du siècle, il constitue, à l’évidence, un important facteur de risque cardiovasculaire, www.enqueteplus.com stèle (bien visible sur la photo des propagandistes) avait complétement disparu du paysage de Mîna ! En effet, le nombre de pèlerinss’agglutinant autour de cette stèlepour accomplir la “Ramy-al-Jamra”ne cessant de croitre à chaque édition, il était fréquent, lors de l’acte de lapidation, que des pèlerins manquassent la cible(étroite),pour blesser involontairement des pèlerinssitués ducôté opposé (voir photo de l’ancienne stèle). Aussi, pour mieux sécuriser les pèlerins, les autorités saoudiennes décidèrent de substituer cette stèlepar un muret ovale(voir photo actuelle), permettant ainsi auxpèlerinsde disposer d’une plus large surface de lapidation, tout en favorisantà un plus grand nombre de pèlerins de pouvoir, en toute sécurité, se regrouper tout autour. Cette nouvelle configuration a l’avantage supplémentaire de faire tomber toutes les pierres jetées par les pèlerins au même endroit, facilitant ainsi leurramas- sagepost-pèlerinage. Autrement dit, dans leur précipitation à colporter leur”information” malsaine,les propagandistes ont mis une photo comportant l’ancienne stèle, datant d’avant les travaux de 2005 ! Etqui avait été,à cette occasion, démantelée et remplacée par un large muret ovale - qu’il est loisible à quiconque de voir dans toutes les photographies récentes oureportages télévisuels du pèlerinage actuel. Qui cherche donc à manipuler qui, et à quelles fins ? Tout porte à croire que cetteregrettable tragédie du Pèlerinage 2015 est apparuecomme une aubaine, pour certaines obédiences obscures,pour semer la zizanie dans les rangs de la Oumma islamique, qui ne cesse d’enregistrer depuis quelques années une croissance exponentielle!Qui devrait inciter à la vigilance et à la lucidité ! tant du fait de sa corrélation établie avec l’augmentation des chiffres de la tension artérielle et du nombre de complications (insuffisance cardiaque, accidents cérébro-vasculaires, néphropathies) que dans son rôle prépondérant dans la genèse des troubles de la glycorégulation impliqués dans la survenue des coronaropathies, indépendamment d’un contexte d’hypercholestérolémie (6) (2). Et c’est dire toute la nocivité du stress qui est indéniablement responsable de la plupart de nos maux, directement ou indirectement (3) (4) (6). Mais, force est de reconnaître l’inefficacité ou les limites des méthodes préconisées jusque-là par notre médecine moderne pour lutter contre ce fléau, qu’il s’agisse des anxiolytiques et ou des exercices dits de relaxation. Notre conviction intime qui est celle de plus en plus de confrères, toutes confessions confondues, est qu’il ne peut pas y’avoir une gestion efficace du stress en dehors de la religion et de la prière en particulier, qu’il convient d’ailleurs de considérer comme un véritable “exercice de relaxation”, un véritable “sport spirituel”. Et des études épidémiologiques tenant compte de la confession et du degré de spiritualité pourraient confirmer ou infirmer cette thèse fondée sur une conviction religieuse “inébranlable”. Oui, c’est la foi qui guérit ! N’est-ce pas ? La prière n’est-elle pas un écran contre la tentation et la turpitude ? Et le plaisir, ne constitue-t-il pas l’ennemi N°1 de l’homme ? (14) Des études épidémiologiques rétrospectives et ou prospectives, facilement réalisables du reste, devraient aussi statuer sur le rôle néfaste du porc dont la consommation est interdite par tous les Textes Sacrés – explicitement ou implicitement (18) – indépendamment de la cysticercose et du téniasis. L’opportunité et l’importance de telles études ne se discutent plus quand on sait que le porc est utilisé pour le raffinage du sucre, la fabrication de certains médicaments (gélule en gélatine de porc, certaines insulines et extraits de pancréas exocrine) et dans les xénogreffes (greffe d’organe de porc transgénique), comme curieuse alternative dans le traitement de l’insuffisance cardiaque (10) (11). Au terme de cette réflexion, il apparaît évident que la médecine moderne doit se globaliser d’avantage avec donc une plus grande fluidité entre les différentes disciplines. Et l’introduction de toutes les sciences humaines dont la religion ne peut que lui être profitable. Elles doivent constituer le premier temps de la recherche – le temps “philosophique” ! N’est-ce pas ? A notre humble avis, telle devrait être la “médecine de demain” - une médecine plus humaine et véritablement au service de l’homme qui est chair et esprit – un tout ! N’est-ce pas ? MAME MACTAR GUÈYE VICE-PRÉSIDENT DE JAMRA DOCTEUR MOUHAMADOU BAMBA NDIAYE Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar, Pédiatre à Thiès, Recteur de l’Université Virtuelle “La Sagesse” de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan Bienfaisance (Thiès). numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015 SPORTS 11 SAINT-LOUIS REVUE TOUT TERRAIN Amara Traoré lance l’académie Ndar Football FARA SYLLA (SAINT-LOUIS) E n collaboration avec le président de Horoya AC de Guinée, Antonio Souaré, Amara Traoré vient de mettre sur pied une académie de football à Saint-Louis dénommée Ndar Football. Face à la presse ce mardi, l’ancien capitaine des Lions du Sénégal a révélé que ce projet est né suite à de nombreuses interpellations de ses concitoyens. “Notre chère cité a partout été première mais il a été noté ces derniers temps que ses résultats décroissent et elle est rattrapée par les autres villes du Sénégal. Et pour corriger ces erreurs, nous avons jugé nécessaire de créer cette académie”, a soutenu l’ancien sélectionneur du Sénégal. L’académie sera constituée d’une école de football (enfants de 6 à 15 ans), la formation (15 ans à 20 ans). Selon lui, cette idée est pour inonder les équipes de Saint-Louis de bons joueurs. “Les équipes de Saint-Louis viendront piocher dans cette équipe”, a-t-il dit. Pour lui, c’est un combat pour les enfants de la vieille ville car “ces jeunes quittent Saint-Louis pour aller dans d’au- MANCHESTER UNITED “Giggs et Cantona ne sont pas des joueurs de classe mondiale” tres cieux, laissant derrière eux leur famille”. “Nous voulons donner la possibilité à tous ces jeunes du Nord du pays de ne pas s’éloigner de leur terroir en jouant au football”, a-t-il lancé. Prenant exemple sur El hadj Diouf, Serigne Diouck, Moussa Dembélé alias “Thiombé” qui ont marqué leur passage en sélection, Amara Traoré se désole ne plus voir des joueurs de Saint-Louis briller sous le maillot national. “Les centres de formation de Dakar viennent nous prendre la bonne graine et nous laisse avec la poubelle, au grand dam du foot saint-louisien”, a-t-il déploré. “Il faut que la Linguère arrête le foot loisir” Faisant d’une pierre deux coups, l’ancien coach de la Linguère rappelle qu’il porte ce club dans son cœur et qu’il envisage dans le futur d’en être le président. Ainsi, il a demandé aux fils de SaintLouis de dire un grand merci à Babacar Sy, l’actuel président de la Linguère dont le mandat est arrivé à échéance. “Il est temps de rendre hommage à ce grand monsieur qui a tout donné à la Linguère pendant dix ans”, a-t-il soutenu. Selon LIGUE DES CHAMPIONS - 2e JOURNÉE Une soirée, trois surprises C'était la soirée des surprises ce mardi en Ligue des champions, avec les défaites d'Arsenal (2-3 contre l'Olympiakos), de Chelsea (1-2 à Porto) et de la Roma (2-3 à Borisov). lui, la crise à la Linguère est due au manque de rassemblement comme cela se faisait du temps où il était entraîneur. “En 2007, on a été fort parce qu’on a utilisé toutes les forces vives de Saint-Louis. Il faut arrêter la division, ces gens qui la veulent sont des incompétents. Il faut que la Linguère arrête le foot loisir, (malheureusement) cette équipe ne vit que de ça”, s’est-il désolé. Amara de préciser qu’on ne peut être un sinistré financier et vouloir gérer du football. Selon lui, la Linguère a besoin de fraîcheur. Le BATE s'offre une première Dans le groupe E, le BATE Borisov a battu la Roma (3-2), remportant ainsi son premier match contre une équipe italienne. Son bilan était de quatre défaites et autant de nuls lors de ses huit précédentes confrontations avec des clubs transalpins... Igor Stasevich a ouvert le score dès la 8e. Filip Mladenovic a ajouté deux buts en vingt-deux minutes (12e, 30e). La Roma a réduit le score en seconde période, par Gervinho (66e) et Torosidis (82e). Au classement, les Romains sont derniers de leur groupe. (LEQUIPE.FR) RÉSULTATS L'Islandais Alfreo Finnbogason, auteur du 3e but de l'Olympiakos face à Arsenal D éfait (1-2) par le Dinamo Zagreb il y a quinze jours, Arsenal a été surpris dans son Emirates Stadium par l’Olympiakos (2-3) ce mardi pour son deuxième match de groupe. Les Grecs ont ouvert le score à la 32e minute par Pardo, dont la frappe a été déviée par Alex Oxlade-Chamberlain. Theo Walcott a égalisé trois minutes plus tard (35e). Son premier but depuis cinq ans à domicile en Ligue des champions. La joie des Gunners a été de courte durée: ils en ont encaissé un deuxième avant la pause (40e) sur une faute de main de David Ospina. Le Colombien a mal jugé la trajectoire d’un corner direct de Fortounis, qu’il a relâché derrière sa ligne de but. Passeur décisif pour Walcott, Alexis Sanchez a remis les deux équipes à égalité en seconde période (65e). Mais, sur l’engagement, Finnbogasson a inscrit le but de la victoire (66e). Les hommes d’Arsène Wenger sont der- niers du groupe F, alors que se profilent deux rencontres contre le Bayern, qui en a mis cinq au Dinamo Zagreb ce soir. Chelsea tombe à Porto Les clubs anglais n’étaient pas à la fête ce mardi puisque Chelsea s’est incliné à Porto (1-2) pour le retour de José Mourinho. André André a réussi à tromper Asmir Begovic à la 39e, alors que le gardien venait de sortir une frappe de Yacine Brahimi. Sur un coup franc direct, Willian a égalisé dans le temps additionnel de la première période (45e+2). Iker Casillas, qui a battu le record du nombre de matches joués en Ligue des champions (152), n’a pas bougé. Pas plus que José Mourinho, stoïque sur son banc. Begovic a été battu une deuxième fois, sur une tête de Maicon (52e). Etant donné que le Dynamo Kiev a battu le Maccabi tel-Aviv (2-0), Chelsea est troisième du groupe G. Hier Groupe E Barcelone - Leverkusen 2-1 Bate Borisov - AS Rome 3-2 Groupe F Bayern Munich - Dinamo Zagreb 5-0 Arsenal - Olympiakos 2-3 Groupe G FC Porto - Chelsea 2-1 Maccabi Tel-Aviv - Dynamo Kiev 0-2 Groupe H Lyon - FC Valence 0-1 Zénith - La Gantoise 2-1 Aujourd’hui (18h45) Groupe A Shakhtar Donetsk - PSG Malmö - Real Madrid Groupe B Manchester United - Wolfsburg CSKA Moscou - PSV Eindhoven Groupe C FC Astana - Galatasaray Atletico Madrid - Benfica Groupe D Juventus - Séville FC M’Gladbach - Manchester City www.enqueteplus.com Apparemment, Éric Cantona et Ryan Giggs ne font pas forcément l'unanimité outre-Manche. Dans son livre Leading, Sir Alex Ferguson explique qu'il a eu sous ses ordres seulement quatre joueurs de classe mondiale : Paul Scholes, Cristiano Ronaldo, Ryan Giggs et Éric Cantona. Stan Collymore, passé notamment par Liverpool, n'est pas de cet avis, selon des propos rapportés par le Daily Mirror. “Ferguson a eu raison de nommer Cristiano Ronaldo et Paul Scholes parmi le quatuor des joueurs de classe mondiale. En revanche, Cantona n'a pas vraiment montré son talent pour la France ou dans les très gros matchs de Ligue des champions, et Giggs, c'est juste pour sa longévité. Selon moi, les deux autres joueurs de classe mondiale de United étaient Roy Keane et Ruud van Nistelrooy”, a expliqué l'ancien attaquant anglais, reconverti commentateur sportif. Et Wayne Rooney, alors ? ITALIE Caceres suspendu par la Juventus Turin La Juventus Turin a annoncé ce mardi après-midi la suspension de son défenseur uruguayen Martin Caceres. “Le comportement de Martin Caceres dans la nuit du 28 au 29 septembre représente une grave violation de ses engagements envers la Juventus, et nuit à l'image de notre club”, a expliqué le club piémontais. Caceres a été victime d'un accident de la route sans gravité dans la nuit de lundi à mardi. Il a percuté un arrêt de bus avec sa Ferrari et a ensuite été contrôlé positif lors de son alcootest. “La Juventus, par conséquent, applique des mesures disciplinaires au joueur en lui infligeant une amende et en l'excluant temporairement de l'équipe première”, a précisé le club dans un communiqué publié sur son site officiel. sommes plus en mesure de nous battre pour un trophée, je jouerai avec des jeunes joueurs. Quand vous n'avez plus rien à jouer, ça n'a pas de sens de titulariser les joueurs plus âgés. (...) Je suis sans pitié”, a lâché “The Special One”. Déjà critique envers son équipe, après le match de samedi dernier face à Newcastle, le coach portugais a décidé d'en remettre une couche ! BRÉSIL Un arbitre sort un pistolet en plein match Un arbitre brésilien risque gros après avoir sorti une arme à feu en plein match au Brésil le week-end dernier, dans la région de Belo Horizonte. Le Daily Miror rapporte que l'arbitre était policier de métier, et qu'il se faisait physiquement agresser par des joueurs de l'équipe de ligue mineure Amantes de Bola. Il aurait ensuite couru dans les vestiaires pour récupérer son pistolet de service. C'est l'arbitre de touche qui a tenté de calmer l'officiel, qui devra passer des tests psychologiques et devrait faire face à une longue suspension au minimum. EUROPE Grealish choisit l'Angleterre Jack Grealish s'est enfin décidé. Le milieu d'Aston Villa avait le choix entre l'Irlande et les Three Lions, il a tranché en faveur de l'Angleterre. Le prometteur milieu de terrain qui avait fait jaser l'Angleterre, notamment à cause de son goût pour la nuit, fait désormais partie de la famille. Encore faut-il qu'il soit sélectionné. BENFICA Taarabt poussé vers la sortie ? MANCHESTER UNITED Victor Valdés humilié par Louis van Gaal ? Selon le Mirror, le gardien de but espagnol, Victor Valdés, vivrait un calvaire à Manchester United. L'ex-gardien de Barcelone n'aurait plus le droit de s'entraîner aux mêmes horaires que l'équipe première d'après des ordres donnés par Louis van Gaal, le coach de MU. Il ne serait pas non plus autorisé à se rendre au centre d'entraînement quand l'équipe de Van Gaal s'y trouve. Le journal britannique parle “d'humiliations” subies par Valdés. Utilisé seulement à deux reprises par les techniciens néerlandais, Valdés, qui souhaitait rejoindre le club turc de Besiktas cet été, aurait été écarté car il a refusé de jouer avec la réserve la saison dernière. La brouille entre les deux hommes n'est pas récente, Louis van Gaal l'avait déjà écarté de la tournée américaine au mois de juillet. Arrivé au Benfica Lisbonne cet été, Adel Taarabt (26 ans, aucun match cette saison) risque de voir son expérience portugaise s'arrêter rapidement après un écart de conduite. Le Mirror rapporte que le joueur passé par le RC Lens (2006-2007) a effectué une virée nocturne à la veille de la rencontre contre Paços Ferreira (victoire 3-0), disputée samedi dernier. Un comportement que les dirigeants n'ont guère apprécié puisque les joueurs sont censés être chez eux à 23h au plus tard, le soir précédant un match. Le quotidien anglais précise que le Benfica Lisbonne envisage désormais toutes les options, y compris transférer le joueur dès le prochain marché des transferts. FIFA CHELSEA Mourinho menace ses joueurs ! Alors que Chelsea s'apprête à affronter Porto ce mardi soir (défaite 2-1 des Anglais) en Ligue des champions, l'entraîneur des Blues, José Mourinho a tenu des propos fermes à l'encontre de ses joueurs lors de la conférence de presse d'avant-match. Il souhaite une rapide amélioration de son équipe, actuellement 14e de Premier League. “Si la saison va dans une direction où nous ne Warner suspendu à vie ! Les sanctions tombent à la FIFA ! Quelques jours après le départ du secrétaire général Jérôme Valcke, l'ex-vice président de cette instance, Jack Warner, vient d'être suspendu à vie de toute activité liée au football ! Après une enquête de la commission d'éthique concernant les conditions d'attribution du Mondial 2018 en Russie et 2022 au Qatar, la FIFA a décidé de bannir Warner. Visé par la justice américaine pour des actes de corruption et de détournement de fonds, le Trinidadien risque très gros... numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015 CMJN SPORTS 12 AFROBASKET FÉMININ 2015 (5e JOURNÉE) - EGYTE / SÉNÉGAL 72-84 Les Lionnes se rebiffent et héritent du Mali en quarts Le Sénégal a enregistré sa 3e victoire de l’Afrobasket 2015, hier, en battant l’Egypte (84-72) pour la 5e et dernière journée de la poule B. Les Lionnes occupent la 3e place du groupe et devront rencontrer le Mali en quarts de finale jeudi prochain. l’Egyptienne Reem Osama qui a comptabilisé 25 points. Astou et Aya fulminantes, mènent la troupe LOUIS GEORGES DIATTA L es Lionnes de la Teranga retrouvent la voie du succès. Après avoir été cueillie à froid par les D-Tigers (75-64) ce lundi pour la 4e journée, l’équipe nationale féminine du Sénégal de basket a terminé la phase de poules de l’Afrobasket 2015 sur une bonne note. Les protégées du sélectionneur Moustapha Gaye ont dominé (8472) l’Egypte, hier, lors du match comptant pour la 5e et dernière journée du groupe B. avec cette victoire, le Sénégal (8 pts, +63) récupère la 3e place au détriment des Egyptiennes (8 pts, +9) qui terminent à la 4e place. La tête du groupe B est contrôlée par l’Angola, qui devance le Nigeria grâce au goal différence particulier, les deux équipes ayant le même nombre de points (9 pts). Les Palancas Negras avaient battu les Nigérianes (57-51). La Guinée (5e, 6 pts) et l’Algérie (6e, 5 pts) sont éliminées. Une bonne entrée en matière Les Sénégalaises qui ont démarré la partie avec une gueule de bois se sont rapidement ressaisies en menant par 9 à 0 dans les deux premières minutes de la rencontre. Les Lionnes étaient décidées à aller chercher les Egyptiennes dans leur lune suite à leur victoire de la veille sur le tenant du titre, l’Angola (52-53). Après avoir mené au premier quarttemps par 9 points d’écart (25-17), le Sénégal a pris le large en allant à la mi-temps avec un avantage de 16 points (45-29). La pause n’a pas calmé les ardeurs des joueuses sénégalaises. Ces dernières ont poursuivi dans la même lancée en creusant l’écart davantage. A la fin du 3e quart temps, la différence était de 26 points (73-47). C’est dans la dernière manche que l’Egypte s’est réveillée en réduisant l’écart à 12 points au score finale (72-84) grâce à 25 points marqués. La meilleure marqueuse du match est Cette 3e victoire du Sénégal à l’Afrobasket féminin 2015 permettra aux Lionnes de retrouver le moral avant le début des quarts de finale ce jeudi. Et Astou Traoré et Aya Traoré ont été étincelantes lors de ce face-à-face avec l’Egypte. Elles ont tiré l’équipe vers le haut en marquant 43 des 84 points du Sénégal, soit plus de 51%. Astou a été la meilleure scoreuse côté sénégalais avec 22 points. Pour sa part, la meilleure joueuse de l’Afrobasket 2009 a inscrit 21 points. Elle s’est surtout illustrée aux tirs primés. Aya a marqué 4 des 7 tirs à 3 points réussis par l’équipe sénégalaise. Ses deux premiers tirs hors de l’arc, dans le premier quart, ont permis à son équipe de prendre une avance confortable (45-29) à la pause. Le retour prometteur de Diodio La bonne performance du Sénégal, hier, s’explique par la qualité de jeu de l’équipe. Grâce à la présence de Mame Diodio Diouf, les Lionnes ont retrouvé plus de vitesse et de vivacité dans les phases d’attaque. La meneuse a comptabilisé 26 minutes de jeu et a réussi 10 points, dont 2 tirs de 3 points réussis sur autant d’essais (soit 100% de réussite). La prestation de Diodio augure de bonnes choses pour la sélection sénégalaise lors du second tour. On avait annoncé mardi que les Lionnes s’étaient compliqué la tâche après leur revers face au Nigeria. Eh bien ! Avec sa 3e place, le Sénégal rencontrera, en quarts de finale, le Mali qui a terminé 2e (9 pts) de la poule A derrière le pays hôte, le Cameroun (10 pts). Les Camerounaises seront opposées à l’Egypte. Les Maliennes avaient éliminées les Sénégalaises en demifinale des derniers Jeux africains de Brazzaville (du 4 au 19 septembre 2015). Les matches sont prévus jeudi prochain. RÉSULTATS Hier Groupe A Ouganda - Mali 55- 73 Afrique du Sud - Cameroun 51-78 Gabon - Mozambique 49-79 AFFICHES QUARTS DE FINALE Sénégal – Mali Egypte - Cameroun Angola – Gabon Nigeria – Mozambique M ême si le résultat est satisfaisant, des choses restent à corriger pour les protégées de Moustapha Gaye. Celles-ci ont fait montre d’une maladresse inquiétante lors de leurs deux dernières sorties contre le Nigeria et l’Egypte. Face aux D-Tigers, Aya Traoré et ses coéquipières ont eu 45 fois la possibilité de mettre des paniers de 2 points mais n’en ont réussi que 19 soit 42,2% et sur 22 tentatives de tirs primés, elles n’ont mis que 4, soit 18,2%. Hier, les Lionnes ont pu améliorer leur copie, notamment sur les tirs à 2 points où elles ont obtenu 57,8% en réussissant 26 des 45 tentatives. Par contre, coach Tapha doit insister dans l’exercice des tirs de 3 points. Sur 24 essais, ses joueuses n’ont réussi que 7, soit 29,2%. Michel Platini a un statut “entre témoin et accusé” selon le Procureur général de Suisse Michel Platini risque-t-il des poursuites dans l'enquête sur la FIFA ? Selon le procureur général de Suisse, le président de l'UEFA a un statut “entre témoin et accusé”. E ment serein”. Tranquille face à la commission d'éthique de la Fifa, qui avait suspendu à vie l'ancien vice-président de la Fifa Jack Warner : “Je ne crains aucune suspension car je n'ai rien à me reprocher.” Sûr de sa défense face à la justice qui enquête sur ces 2 millions de francs suisses payés en 2011, pour des travaux effectués entre 1999 et 2002 : “M. Blatter m'avait informé au début de mon Michel Platini reste candidat à la présidence de la FIFA Interrogé par l'AFP, Michel Platini s'est dit “calme et totale- www.enqueteplus.com Lamine Sané, le défenseur des Girondins de Bordeaux, est de retour dans le groupe pour affronter le Rubin Kazan, jeudi, lors de la 2e journée de la phase de poule de Ligue Europa. Enzo Crivelli, Frédéric Guilbert et Simon Lefebvre reviennent également. Willy Sagnol, l’entraîneur, a laissé Maxime Poundjé et Pablo de repos tandis que Cheick Diabaté, Grégory Sertic et Thomas Touré sont toujours blessés. SÉNÉGAL - BASKET Le calendrier de fin de saison dévoilé Group B Egypte Sénégal 72-84 Algérie - Nigeria 49-79 Guinée - Angola 47-89 La précision reste à améliorer reur suisse Michael Lauber. Le président de l'UEFA risque-t-il des poursuites judiciaires ? “Je ne peux pas dire si j'ai été satisfait ou non (par cette audition, ndlr). Cela pourrait créer de vrais problèmes pour l'enquête”, a estimé Lauber. Lamine Sané de retour dans le groupe pour affronter le Rubin Kazan Sénégal - Mali en quart FIFA ntendu comme témoin dans une procédure visant Sepp Blatter pour un versement illégal de 1,8 million d'euros en sa faveur, Michel Platini n'est pas juste considéré comme un témoin par la justice suisse dans cette affaire. “Nous ne l'avons pas auditionné comme un témoin, ce n'est pas vrai. Dans notre enquête, son statut est entre celui de témoin et celui d'accusé”, a expliqué ce mardi le procu- LIGUE EUROPA - BORDEAUX On sait déjà depuis lundi que la finale des play-offs hommes est prévue le samedi 10 octobre au stadium Marius Ndiaye de Dakar à 17h30. Ce sera entre l’Université Gaston Berger (UGB) et le Dakar Université Club (Duc). Désormais, on connaît le calendrier complet de fin de saison 2014-2015. La Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) a fixé les dates des autres matches. Ainsi, les mêmes équipes de l’UGB et du Duc vont livrer leur demi-finale retour de Coupe du Sénégal, le dimanche 4 octobre, au stadium Joseph Gaye de Saint-Louis (17 heures). La finale de la Coupe du Sénégal hommes aura lieu le samedi 17 octobre au stadium Marius Ndiaye (17h30). Elle va opposer l’Union sportive de Ouakam (Uso) au vainqueur de la dernière demi-finale entre l’UGB et le Duc. Les Etudiants de Dakar avaient remporté la manche aller (78-62). travail de conseiller qu'il ne serait pas possible de payer l'intégralité de mes émoluments immédiatement, notamment à cause de la situation financière de la Fifa en ce moment. N'ayant jamais douté que ce qui m'était dû me serait versé en temps opportun, je n'ai pas cherché à obtenir ce paiement rapidement et j'ai quelque peu laissé de côté cet aspect des choses, pour finalement demander à la Fifa le solde de ma rémunération en 2011.” L'argument sur la situation financière de la Fifa à l'époque a fait réagir quelques observateurs, à l'image de Dan Roar, journaliste à la BBC : “Bizarre. Le rapport financier de la Fifa en 2012 dit que la période 1999-2002 a généré un excédent de 115 millions de francs suisses.” (LEQUIPE.FR) numéro 1284 • mercredi 30 septembre 2015