“Après l`amour, on rem et les compteurs à zéro !”
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“Après l`amour, on rem et les compteurs à zéro !”
Q Confidences sur l’oreiller homme s’occupe du bébé, il faut qu’il ressente la confiance de sa femme et qu’elle n’interfère pas dans cette relation. On dit souvent que l’égalité arrivera quand les hommes s’occuperont autant des tâches ménagères que les femmes. Mais ce n’est pas vrai ! La manière de s’en occuper ne sera pas la même et il y aura toujours des points de friction. Des femmes peuvent-elles venir de Mars et des hommes de Vénus!? Il y a des femmes plus masculines. Ce qui est marrant, c’est de voir M. Golinvaux Quelle est selon vous la différence la plus flagrante entre les hommes et les femmes!? Une des plus importantes, c’est qu’un homme va tenter de résoudre ses problèmes tout seul. Il n’aime pas demander de l’aide. Une femme, elle, aime parler de ses problèmes autour d’elle afin d’avancer dans sa réflexion. Au lit aussi, ils ont une approche différente!? Oui car une femme va préférer résoudre les problèmes avant de faire l’amour alors que le mec veut faire l’amour pour régler les problèmes ! Une femme a besoin d’être détendue pour faire l’amour, un homme a besoin de faire l’amour pour se détendre. Tout l’intérêt est de comprendre que nous sommes complémentaires et que ces différences ne nous opposent pas. Le lit est-il un endroit propice pour régler les problèmes de couple!? Cela permet parfois, après avoir fait l’amour, de remettre les compteurs à zéro, de voir que les petits problèmes ne sont pas si graves que ça. Mais en même temps, cela ne peut pas se résumer qu’à cela. Il faut un bon équilibre. Avez-vous un conseil à donner pour désamorcer le conflit!? Je préfère résoudre le conflit plutôt que de le désamorcer car cela voudrait dire que le problème est là mais qu’on n’ose pas en parler. Le conflit est inévitable et il est bénéfique. Le problème, c’est lorsqu’on n’arrive pas à le résoudre. Ce qu’il faut, c’est toujours aller voir derrière la colère. Derrière la colère, il y a de la tristesse, de la peur ou des regrets. Si on peut discuter de ce qui nous a attristés, c’est là où on peut trouver les meilleures solutions. La théorie de “Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus” estelle intemporelle!? Évidemment, les couples évoluent. La société n’est plus la même. On y devient tous “bilingues”. Cela devient plus subtil dans l’équilibre des couples. Les langages féminin et masculin existent toujours mais, simplement, les femmes peuvent “parler” masculin et inversement. Je pense qu’il y a une certaine intemporalité par rapport au fait par exemple qu’une femme se sent aimée quand elle reçoit des petites attentions au quotidien. Un homme se sent aimé quand il reçoit de la confiance de sa partenaire. Les petites attentions et la confiance vont aussi se montrer dans d’autres domaines. Si un “Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus 2. L’ aventure continue…” sera, entre autres, le 27 mars au Forum de Liège, le 29 mars au Cirque Royal de Bruxelles à 17 heures et à 20h30, mais aussi le 1er avril au Palais des Beaux-Arts de Charleroi. Le Belge Paul Dewandre revient sur scène avec la suite de “Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus”. Il décortique à nouveau les relations amoureuses avec réalisme et humour. qu’elles sont attirées par des hommes plus féminins. Ce sont les contraires qui s’attirent. Là où ça devient compliqué, c’est qu’on n’est jamais totalement l’un ou l’autre. Notamment dans le monde professionnel, les femmes s’y comportent de façon plus masculine car le monde du travail est toujours à dominante masculine. Le problème, c’est que face à un homme, qui pense qu’il parle dans un discours de masculin à masculin, il va continuer à être masculin avec elle. Cela risque de la frustrer et de la fatiguer. Comment avez-vous fait évoluer le spectacle pour cette suite!? C’était assez évident de faire une suite car les gens la demandaient. J’avais joué 1.400 fois le premier spectacle ! J’aimais vraiment le partager, j’étais dans un certain confort. Mais moi, j’avais besoin de me remettre un peu en danger. Beaucoup de personnes réclamaient une suite. La difficulté pour un numéro deux, c’est que les gens veulent retrouver l’essence du premier, mais il ne faut pas que ce soit trop similaire. Ni trop différent ! Cela a été un peu compliqué de comprendre quelles étaient les attentes du public. Sur scène, je ne suis plus un professeur, mais un jardinier. Le couple est comme un jardin, on n’arrête jamais. On fait un peu de jardinage de couple. Je reprends quelques différences de fonctionnement que nous avions abordées dans le premier spectacle mais en allant plus loin dans la réflexion. J’amène également de nouveaux thèmes comme celui de la gestion de conflit. Ce n’est Nous remercions l’Hôtel Amigo (rue de l’Amigo, 1 à Bruxelles) pour son accueil. pas seulement un spectacle, c’est aussi une conférence sur le couple… Je n’aime pas trop le terme de conférence car cela fait rébarbatif. Ce n’est pas juste rire pendant deux heures, je désirais partager des informations que je trouve utiles. En animant des séminaires pendant dix ans, je me suis rendu compte que les gens étaient intéressés par ça. Y a-t-il des spectateurs qui prennent des notes!? Oui, je suis certain que certaines personnes viennent au spectacle pour ouvrir la discussion avec leur conjoint. Il y a des psys qui utilisent le DVD du premier spectacle et le donnent à leurs patients. Mon but, ce n’est pas d’amener des théories mais d’amener à la conversation. Ils font ce qu’ils veulent de mes propos. Ce n’est pas comme dans une thérapie où les gens se rendent chez la psy avec de véritables attentes. Connaissez-vous la recette miracle pour un couple heureux!? Non, car chaque couple est unique. Mais je pense qu’il y a quelques pièges à éviter et que cela permet de faire gagner du temps. Par exemple, lorsque je dis qu’un homme n’aime pas parler de ses problèmes, cela crée des conflits quotidiens dans un couple. Lorsqu’un homme ne parle pas, la femme s’inquiète et elle se demande s’il lui en veut. Tout simplement parce que lorsque deux femmes ne se parlent pas, c’est parce qu’elles sont fâchées. Elle le prend personnellement. Le fait n’est pas qu’un homme parle ou pas, mais c’est comment l’autre va réagir en face. Quand on a le décodeur, on comprend mieux. Relisez-vous parfois le livre de John Gray paru en 1992 pour retourner aux fondamentaux!? Non ! En anglais, il est sympa à lire. En français, c’est moins agréable. Il est assez répétitif. C’est un livre qu’on feuillette de temps en temps. Cela fait 18 ans que je l’ai découvert et j’ai mis de nombreuses choses en pratique, donc je ne sais plus ce qui vient du bouquin ou non. Je pourrais écrire mon propre livre et je projette d’ailleurs de le faire. Vous jouez votre spectacle à l’étranger, les réactions sont-elles les mêmes!? Il y a des différences culturelles au Liban et au Maroc. Mais malgré tout, c’est ça qui est drôle, c’est un sujet assez universel. Au Liban aussi, les femmes ont envie de petites attentions ! Propos recueillis par Sophie Lagesse. “Après l’amour, on rem et les compteurs à zéro !” 38 39