TASK-FORCE sur l`Union économique et monétaire Briefing 5
Transcription
TASK-FORCE sur l`Union économique et monétaire Briefing 5
TASK-FORCE sur l’Union économique et monétaire Briefing 5 (deuxième mise à jour) Dossier établi par la Direction générale des Études Division des Affaires économiques Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position du Parlement européen. Conformément aux conclusions des rapports de convergence de la Commission et de l’IME, l’Espagne participera à l’UEM à partir de janvier 1999. Luxembourg le 20 avril 1998 PE 166.063/rév. 1 L’Espagne et l’UEM SOMMAIRE Page Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Respect des critères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 a) Inflation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 b) Taux d’intérêts à long terme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 c) Déficit public par rapport au PIB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 d) Dette publique par rapport au PIB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 e) Marges normales de fluctuation du mécanisme de change . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 f) Indépendance de la Banque d’Espagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 g) Croissance et chômage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 h) Balance des comptes courants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Situation politique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i) Le gouvernement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ii) Les partis politiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iii) La Banque d’Espagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iv) Les syndicats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 15 15 16 16 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Tableaux et graphiques Tableau 1: Graphique 1: Graphique 2: Graphique 3: Graphique 4: Tableau 2: Tableau 3: Graphique 5: Graphique 6: Graphique 7: Graphique 8: Critères de convergence pour l’Espagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Inflation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Taux d’intérêt à long terme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Déficit public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Dette publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Durabilité de la tendance de la dette espagnole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Stabilité du taux de change de la peseta . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Croissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Chômage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Coûts du travail à l’unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Balance des comptes courants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Auteur: Alfonso Álfaro et Sonia González Responsable de la publication: Ben Patterson. -2- PE 166.063/rév. 2 L’Espagne et l’UEM Introduction Le 25 mars 1998, la Commission et l’Institut monétaire européen (IME) ont publié leurs rapports séparés sur les progrès enregistrés dans la réalisation des critères de convergence pour l’Union économique et monétaire (UEM). En outre, la Commission a fait paraître sa recommandation concernant les États membres qualifiés pour participer à la monnaie unique au 1er janvier 1999. Selon son analyse, 11 pays remplissent les critères: l’Espagne, la Belgique, la Finlande, la France, l’Allemagne, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal et l’Autriche. Le Danemark et le Royaume-Uni satisfont aux critères, mais ont fait valoir leur droit d’exemption. La recommandation doit être confirmée par le Conseil *Questions économiques et financières+ (ECOFIN) et par le Parlement européen, puis par une décision finale du Conseil européen des chefs d’État ou de gouvernement du 2 mai 1998. ~ Le présent dossier d’information contient les principales conclusions des rapports de la Commission et de l’IME relativement au processus de convergence en Espagne. Il convient de souligner que l’économie espagnole satisfait à quasiment tous les critères énoncés dans le traité de Maastricht. Seule la dette publique par rapport au PIB, qui en 1997 était de 68,8 %, dépasse la valeur de référence (60 %) fixée par le traité. Cependant, une baisse considérable de cette dette est escomptée au cours des prochaines années. C’est pratiquement à l’unanimité que le parlement espagnol a ratifié le traité de Maastricht, avec l’appui de tous les groupes politiques, à l’exception de quelques députés communistes. L’introduction de la monnaie unique n’a pas suscité un débat significatif au sein de l’opinion publique, majoritairement favorable à l’UEM. Le gouvernement du Parti populaire issu des élections du 3 mars 1996 a fait du respect des critères de Maastricht sa priorité essentielle afin que l’Espagne puisse entrer dans l’UEM à partir du 1er janvier 1999. Tous les autres partis, à l’exception des communistes de Izquierda Unida, soutiennent cet objectif. -3- PE 166.063/rév. 2 L’Espagne et l’UEM Respect des critères Tableau 1: Critères de convergence pour l’Espagne Inflation (en % de la croissance) Taux d’intérêt à Déficit long terme (en % du PIB) Dette publique (en % du PIB) 1993 4,6 10,2 6,9 60,0 1994 4,7 10,0 6,3 62,6 1995 4,7 11,3 7,3 65,5 1996 3,6 8,7 4,6 70,1 1997 1,9 6,4 2,6 68,8 De février 1997 à janvier 1998 (période de référence) 1,8 6,3 2,6 68,8 1998 (estimation) 2,1 – 2,2 67,4 Sources: Rapports de la Commission et de l’IME, mars 1998. a) Inflation Selon le critère d’inflation, les États membres doivent avoir un taux d’inflation moyen qui ne dépasse pas de plus de 1,5 % celui des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix. Au cours de la période de référence comprise entre février 1997 et janvier 1998, le taux moyen d’inflation mesuré par l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) s’est établi à 1,8 %, soit bien en deçà de la valeur de référence de 2,7 %. Il en a été de même pour l’ensemble de l’année 1997. Au cours des deux dernières années, l’Espagne a ramené son taux d’inflation à un niveau généralement considéré comme compatible avec la stabilité des prix. Depuis le début des années 1990, quand l’inflation atteignait 6,7 %, la hausse des prix à la consommation en Espagne, mesurée sur la base de l’indice des prix à la consommation (IPC), a eu tendance à baisser. Ce mouvement de désinflation est le reflet de plusieurs choix politiques importants, et plus particulièrement du changement d’orientation de la politique monétaire, qui a été axée sur la réalisation de la stabilité des prix à moyen terme. Depuis 1995, cet objectif est exprimé dans des cibles précises en matière d’inflation, le but étant actuellement de la maintenir à un niveau de 2 %. La stabilisation des évolutions des prix a été soutenue par les modifications récentes de la politique budgétaire, des réformes du marché du travail et des dispositions destinées à accroître la concurrence sur le marché des biens et des services. En outre, l’environnement macroéconomique a contribué à contenir les tensions inflationnistes. En particulier, la croissance du PIB réel s’est -4- PE 166.063/rév. 2 L’Espagne et l’UEM ralentie au début des années 1990, et l’économie est entrée dans une phase de récession en 1993, la production reculant de plus de 1 %. Il en a résulté un écart de production négatif. Depuis 1994, l’activité économique s’est sensiblement redressée, mais l’écart de production est resté relativement important. Dans ce contexte, la croissance de la rémunération par personne occupée a été limitée et celle des coûts unitaires de main-d’œuvre a notablement diminué depuis le début des années 1990. Les hausses des prix à l’importation ont considérablement varié durant les années 1990, en partie à la suite de fluctuations du taux de change. Depuis 1993, les augmentations des prix à l’importation ont peu à peu diminué, avant de reprendre en 1997. Source: Données nationales et Commission européenne. Note: Les données relatives à 1996 et 1997 renvoient à l’inflation calculée sur la base de l’IPC harmonisé, établi par le Conseil en octobre 1995 afin d’harmoniser les indices des prix à la consommation dans les États membres. Les tendances récentes montrent que l’inflation s’est stabilisée autour de 2 %, mais il existe de légers signes de tensions à la hausse dans l’immédiat. Les prévisions font état de taux supérieurs à 2 % pour 1998 et 1999. La stabilité des prix au cours de cette période dépend avant tout de l’évolution des salaires dans un contexte de croissance économique supérieure. En résumé, le taux d’inflation a décru graduellement en Espagne pour s’établir, en 1997, au-dessous de la valeur de référence. b) Taux d’intérêt à long terme Le critère de convergence des taux d’intérêt impose à tout État membre de présenter un taux d’intérêt nominal moyen à long terme ne dépassant pas de plus de 2 % celui des trois États membres ayant enregistré les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix. Au cours de la période de référence allant de février 1997 à janvier 1998, les taux d’intérêt à long terme se sont en moyenne élevés à 6,3 % en Espagne, et ont donc été inférieurs à la valeur de -5- PE 166.063/rév. 2 L’Espagne et l’UEM référence de 7,8 %. Il en a été de même pour 1997 et 1996. Les taux d’intérêt à long terme sont inférieurs à la valeur de référence depuis novembre 1996. Les taux d’intérêt à long terme ont observé une tendance générale à la baisse au cours des années 1990. Une nette tendance au rapprochement des taux d’intérêt à long terme de la valeur de référence s’est fait jour pendant la majeure partie de la période. Depuis la mi-1995, le processus de convergence s’est accéléré et l’écart a aujourd’hui pratiquement disparu. Le principal facteur à l’origine de cette évolution a été la diminution de l’écart d’inflation par rapport aux pays présentant les taux d’intérêt les plus faibles: cet écart a récemment été proche de zéro. La stabilité relative du taux de change de la peseta par rapport aux monnaies de ces pays et l’amélioration de la position fiscale du pays ont également contribué à resserrer l’écart. Les marchés ont considéré cette évolution comme une amélioration des perspectives de participation à la troisième phase de l’UEM. Source: IME, Eurostat. Note: Janvier 1998 correspond à la moyenne de février 1997 à janvier 1998. En résumé, la tendance des taux d’intérêt à long terme a été, surtout à partir de 1995, celle d'une résorption de l’écart par rapport à la valeur de référence, pour s’établir en dessous de celle-ci à partir de novembre 1996. c) Déficit public par rapport au PIB Le traité impose comme critère que le déficit public réel ou prévu ne dépasse pas 3 % du PIB ou que, si cette valeur de référence est dépassée, qu’il se soit réduit de manière substantielle et continue et ait atteint une valeur proche de 3 % ou que le dépassement par rapport à 3 % ne soit qu’exceptionnel et temporaire et qu’il se maintienne dans des valeurs proches de 3 %. Le critère du déficit public doit, une fois qu’il a été satisfait, être respecté au cours des années ultérieures. Les efforts d’ajustement budgétaire ne doivent pas se limiter à une seule année, mais doivent s’étaler dans le temps. C’est pourquoi la Commission et l’IME, dans leurs rapports -6- PE 166.063/rév. 2 L’Espagne et l’UEM respectifs, analysent le déficit public réel pour 1997 et celui prévu pour 1998, sur la base des prévisions des services de la Commission. La position budgétaire espagnole n’était pas satisfaisante au début de la deuxième phase de l’UEM. En raison de la récession, le déficit public s’élevait à 6,9 % du PIB en 1993. Celui-ci a été ramené à 6,3 % du PIB en 1994, mais il s’éleva à 7,3 % en 1995. Un ajustement budgétaire substantiel se produisit en 1996 et 1997. La réduction la plus importante du déficit eut lieu en 1996, celui-ci revenant à 4,6 % du PIB. L’ajustement s’est poursuivi en 1997 et le déficit s’est abaissé à 2,6 % du PIB. Source: Commission européenne. Note: Le chiffre de 1998 concorde avec celui prévu par la Commission. L’ajustement budgétaire important réalisé en 1996 et 1997 fut imputable à une réduction des dépenses. La composante cyclique n’eut aucune incidence en 1996 et les conditions cycliques favorables qui régnaient en 1997 ont contribué à la réduction du déficit dans une faible mesure. En 1996, les dépenses courantes du gouvernement ont moins progressé que le PIB nominal, en raison d’une réduction des paiements d’intérêts, des transferts courants aux entreprises et d’une faible croissance de la consommation publique. Les investissements publics et les transferts de capitaux ont été réduits de manière radicale. En outre, en 1996, les revenus ont crû plus rapidement que le PIB nominal, en raison principalement de recettes plus importantes issues des cotisations de sécurité sociale et d’une augmentation de la taxation de la consommation. Le solde primaire a accusé un faible excédent en 1996. En 1997, la réduction du déficit a principalement été imputable à des mesures discrétionnaires destinées à limiter les dépenses et ayant consisté à geler les salaires des fonctionnaires et à restreindre les achats de biens et de services, ainsi que les dépenses d’équipement. La chute significative des taux d’intérêt a largement compensé l’impact de l’augmentation de l’endettement sur les paiements d’intérêts en 1996. Les importantes recettes fiscales, corollaires d’une forte croissance, ont également contribué à la réduction du déficit en 1997. -7- PE 166.063/rév. 2 L’Espagne et l’UEM En 1998, la Commission prévoit que le déficit public atteindra 2,2 % du PIB. La réduction du déficit est due à une croissance modérée de la dépense sociale, des paiements d’intérêts et de la consommation publique. Les recettes fiscales globales doivent s’accroître au même rythme que le PIB nominal, en raison partiellement d’un relèvement des impôts indirects. Les investissements publics devraient augmenter plus rapidement que le PIB nominal. Le programme de convergence espagnol d’avril 1997 prévoit que le déficit public s’abaissera jusqu’à 1,6 % du PIB en l’an 2000, ce dans un cadre de croissance économique soutenue. La réduction du déficit sera obtenue par une limitation des dépenses publiques et une réduction de l’endettement, efforts que doivent consentir tous les échelons du gouvernement. Dans ce contexte, un accord a été conclu entre le gouvernement central et les communautés autonomes en vue de fixer des plafonds de déficits budgétaires pour les gouvernements régionaux. En résumé, le déficit public en Espagne a décru substantiellement depuis 1995 et, en 1997, il a atteint un niveau inférieur à la valeur de référence. Il est escompté que cette baisse du déficit se poursuivra en 1998 et au cours des années ultérieures. d) Dette publique par rapport au PIB Le critère de la dette publique prévoit que celle-ci ne dépasse pas 60 % du PIB à moins qu’elle ne soit en train de diminuer suffisamment et s’approche de la valeur de référence de 60 % à un rythme satisfaisant. La dette publique a augmenté de 10,1 %, passant de 60 % du PIB en 1993 à 70,1 % en 1996. Au cours de ce dernier exercice, l’augmentation a été surtout imputable à l’émission d’obligations du Trésor pour un montant supérieur à celui strictement nécessaire, afin de bénéficier des faibles taux d’intérêt en vigueur à la fin de l’année 1996. En 1997, la tendance ascendante de la dette publique s’est inversée et son pourcentage s’est réduit de 1,3 %, pour s’établir à 68,8 % du PIB. Cette amélioration s’explique par une augmentation de l’excédent primaire (excédent moins paiements d’intérêts) et par le produit des privatisations. La réduction de l’endettement devrait se poursuivre en 1998, en raison essentiellement d’une nouvelle augmentation de l’excédent primaire et de la forte croissance économique. Le programme de convergence d’avril 1997 prévoit que la réduction du déficit public entraînera une réduction de l’endettement, ramenant celui-ci à environ 65 % du PIB en l’an 2000. Le rapport de la Commission de mars 1998 fait ressortir un excédent primaire en 1997 de 1,9 % et escompte que le niveau d’endettement se situera en deçà de la valeur de référence de 60 % en 2003. -8- PE 166.063/rév. 2 L’Espagne et l’UEM Note: Le chiffre de 1998 concorde avec celui prévu par la Commission. Tableau 2: Durabilité de la tendance de la dette espagnole Niveau de la Évolution du Excédent dette publique niveau de la primaire réel (en % du PIB) dette publique en 1997 (1996-1997) (en % du PIB) (en % du PIB) (1) 68,8 -1,3 1,9 Excédent Rupture* de Durée Niveau primaire la stabilité de nécessaire à la inférieur à stabilisateur la dette réduction de 60 % du PIB de la dette en 1997 la dette en atteint en:** en 1997 (en % du PIB) deçà de 60 % (en % du PIB) du PIB** (2) (3)=(2)-(1) 0,7 -1,2 6 2003 Source: Commission européenne. * Un chiffre négatif signifie que l’excédent primaire réel est suffisamment important pour permettre une réduction du niveau de la dette en 1997. ** Les calculs ont été réalisés de la manière suivante: exploitation des prévisions économiques du printemps 1998 en ce qui concerne le niveau de la dette jusqu’en 1989 et projections ultérieures, soit la définition des taux d’intérêt de la dette publique à 6 %, du taux d’inflation au niveau de 2 % et le maintien de la tendance des taux de croissance du PIB réel et des excédents primaires constants aux niveaux prévus pour 1999. Le rapport de l’IME attire également l’attention sur la progression du nombre de personnes âgées (à savoir la population âgée d’au moins 65 ans exprimée en pourcentage de la population dont l’âge oscille entre 15 et 64 ans), au cours des premières décennies du siècle prochain. Cette proportion augmentera jusqu’au niveau de 23,5 % en l’an 2000 pour atteindre 41 % en l’an 2030, d’où un facteur supplémentaire grevant la dette publique en raison de l’augmentation du volume des pensions de retraite à verser. -9- PE 166.063/rév. 2 L’Espagne et l’UEM Le même rapport signale certains traits caractéristiques de la dette publique espagnole. En 1997, la part libellée en pesetas représente 90,4 % du total. Pour cette même année, la part domestique de la dette s’élève à 78,5 % du total. La maturité moyenne a été progressivement portée d’un an en 1990 à 3,7 ans en 1997. Pour cette même année, la dette à court terme (inférieure à un an) est de 30,6 %, à moyen terme (entre 1 et 5 ans) de l’ordre de 37,2 % et à long terme (plus de 5 ans) de 32,1 %. En conclusion, la dette publique a progressé jusqu’en 1996 et enregistré un premier recul en 1997. Alors que l’on escompte une forte croissance économique et de faibles taux d’intérêt, la dette publique devrait enregistrer une tendance à la baisse au cours des prochaines années. e) Marges normales de fluctuation du mécanisme de change Le critère de participation au système monétaire européen (SME) impose aux monnaies des États membres de respecter, sans la moindre tension forte et pendant au moins deux années avant leur examen, les marges normales de fluctuation prévues par le mécanisme de change du SME. Lesdites monnaies ne devront avoir subi aucune dévaluation par rapport à la monnaie de tout autre État membre au cours de cette même période. La devise espagnole participe au mécanisme de change du SME depuis le 19 juin 1989, à savoir sur une période beaucoup plus longue que les deux années initialement prévues. Si l’on s’attache à la période de référence s’étendant de mars 1996 à février 1998, la peseta, favorisée par des différentiels de taux d’intérêt à court terme en adéquation avec les autres monnaies du SME, a été échangée normalement à un niveau proche des taux centraux par rapport aux autres devises du mécanisme de change. À certaines occasions, la peseta a été échangée en dehors de la marge proche des taux pivots. Les écarts maximums à la hausse et à la baisse par rapport aux taux pivots ont été respectivement de +3,5 % et de –2,1 %, d’où une exception par rapport à la tendance à la hausse enregistrée par le livre irlandaise. Les périodes pendant lesquelles ont été enregistrés de tels écarts ont été de courte durée, le niveau de volatilité du mode d’échange par rapport au mark allemand a diminué régulièrement pour atteindre un faible niveau; les différentiels des taux d’intérêt à court terme par rapport aux pays de l’Union européenne en ce qui concerne les taux d’intérêt à court terme les plus bas se sont élargis considérablement pendant la période de référence. En outre, au cours de cette période de référence, l’Espagne n’a pas dévalué le taux central bilatéral de sa monnaie par rapport à la monnaie de tout autre État membre. En résumé, la peseta s’est maintenue dans la stabilité au sein du mécanisme de change du SME avec des cotations très proches des taux centraux par rapport aux monnaies des autres États membres du SME, exception faite de la livre irlandaise. - 10 - PE 166.063/rév. 2 L’Espagne et l’UEM Tableau 3: Stabilité du taux de change de la peseta (1er mars 1996 – 27 février 1998) Appartenance au système monétaire européen (SME) Membre depuis Dévaluation du taux central bilatéral de sa propre initiative Oui 19 juin 1989 Non Écart maximum à la hausse (+) et à la baisse (–) des taux centraux au sein du SME de la peseta par rapport aux devises suivantes Franc belge Couronne danoise Mark allemand Franc français Livre irlandaise Lire italienne Florin néerlandais Schilling autrichien Escudo portugais Mark finlandais 2.0 3.5 2.4 3.3 5.1 1.4 1.7 2.4 2.4 0.2 -0.2 0.2 -0.1 0.2 -9.7 -0.9 -0.5 -0.1 -1.7 -2.1 Source: Commission européenne et IME. f) Indépendance de la Banque d’Espagne La Commission et l’Institut monétaire européen analysent, à la faveur de leurs rapports respectifs, la compatibilité de la législation nationale de tout État membre, y compris les statuts de la Banque centrale nationale, avec le traité et les statuts du SEBC. Les statuts de la Banque d’Espagne furent profondément remaniés en 1994 dans la perspective de l’Union économique et monétaire. La loi 13/1994 de juin 1994 octroyait à la Banque centrale d’Espagne une autonomie vis-à-vis de l’administration en établissant comme objectif principal de la politique monétaire la stabilité des prix. La loi de 1994 a été modifiée par deux décrets successifs arrêtés ces derniers mois. La loi 66/1997 est venue modifier la loi de 1994 en ce qui concerne certains aspects relatifs à l’indépendance (adoption et publication le 31 décembre 1997). Un projet de loi qui devrait être adopté par le Parlement fut présenté en février 1998 avec pour objectif la modification de la loi de 1994 pour ce qui concerne les objectifs de la Banque, son intégration au SEBC et à d’autres mesures législatives. La loi de 1997 entrera en vigueur à la date de l’instauration de la Banque centrale européenne, le gouvernement espagnol espérant l’adoption du projet de loi de février 1998 avant l’avènement du SEBC, afin qu’il puisse entrer en vigueur lorsque l’Espagne adoptera la monnaie unique. - 11 - PE 166.063/rév. 2 L’Espagne et l’UEM La Commission et l’Institut monétaire européen jugent que les statuts de la Banque d’Espagne sont compatibles avec le traité et les statuts du SEBC, à la condition que le projet de loi de février 1998 soit adopté de manière officielle et entre en vigueur dans les délais prescrits. g) Croissance et chômage Les politiques adoptées dans la perspective de l’UEM mises en pratique par l’Espagne, à savoir une politique monétaire visant à assurer la stabilité des prix et une politique fiscale restrictive visant à juguler le déficit public, ont permis de réduire l’inflation et le déficit et, par voie de conséquence, les taux d’intérêt également. Ces différents facteurs associés à la modération des salaires ont favorisé la croissance du PIB, notamment à partir de la récession de 1993, ainsi qu’un recul modéré du chômage. Source: Commission européenne. Au vu de la tendance à la croissance enregistrée depuis 1997, nous pouvons constater un recul constant du PIB jusqu’à la crise de 1993, avec un chiffre négatif pour cette année précise; nous observons ensuite et depuis la mise en œuvre des politiques de l’UEM, une tendance à la croissance qui se poursuit jusqu’à l’heure actuelle et qui se situe au-delà de 3 %. Quant au chômage, il a progressé jusqu’en 1994, date à partir de laquelle il a entamé une régression, notamment en 1997. Le phénomène est imputable au recul de l’inflation, du déficit public et à la modération des salaires au travers de la mise en œuvre des politiques de l’UEM. - 12 - PE 166.063/rév. 2 L’Espagne et l’UEM Source: données nationales. Le plan pour l’emploi mis en place par le gouvernement espagnol dans le droit fil du sommet de Luxembourg de novembre 1997 prévoyait des actions de formation, d’orientation et autres politiques actives axées sur les 2,76 millions de chômeurs recensés à l’époque en Espagne. Le recul du chômage représente 15 % sur trois ans. Sur la base des 3 292 700 chômeurs enregistrés lors du dernier recensement de la population active, cela suppose 490 000 chômeurs de moins, au rythme de 160 000 par an, soit un recul inférieur à celui enregistré en 1997 (199 100 chômeurs de moins). On envisage une progression de l’emploi de 7 % pendant cette période ainsi que l’augmentation de la population active, notamment féminine. Source: !Données nationales. - 13 - PE 166.063/rév. 2 L’Espagne et l’UEM Les coûts du travail à l’unité ont régressé de 1990 à 1994, pour ensuite augmenter en 1995 et 1996, sans pour autant atteindre, à aucun moment, les chiffres élevés enregistrés au début de la décennie. Au cours des deux dernières années, la tendance est revenue à la baisse, à des niveaux correspondant aux faibles taux d’inflation. h) Balance des comptes courants La balance des comptes courants a régulièrement été assainie en Espagne depuis 1993 avec des valeurs toujours proches de l’équilibre. Source: Commission européenne. Note: Le chiffre de 1998 concorde avec celui prévu par la Commission. Le déficit enregistré en 1993 et 1994 s’est transformé en excédent à partir de 1995, pour se maintenir à des valeurs proches de l’équilibre en 1996 et 1997 (0,3 % et 0,6 % du PIB). Les prévisions font état d’une légère amélioration pour 1998. - 14 - PE 166.063/rév. 2 L’Espagne et l’UEM Situation politique i) Le gouvernement Le Parti Populaire (PP), présidé par M. José Maria Aznar, a gagné les élections qui ont eu lieu en Espagne le 3 mars 1996. Cependant, étant donné qu’il n’avait pas la majorité absolue (156 sièges sur un total de 350 au Congrès des Députés), pour obtenir l’appui parlementaire nécessaire à la constitution d’une majorité, le PP a dû conclure un accord avec les partis nationalistes de la Catalogne, du Pays Basque et des Iles Canaries. Ces partis s’appellent Convergencia i Unió (CiU), Partido Nacionalista Vasco (PNV) et Coalición Canaria (CC). En contrepartie de leur soutien au PP, les partis nationalistes ont obtenu des ressources financières plus importantes pour leurs régions respectives, notamment la cession de30% de l’impôt sur le revenu. L’accord entre le gouvernement dirigé par le Parti populaire et les partis nationalistes (CIU, PNV et CC) garantit la stabilité politique durant une période d’au moins deux ans. Il a déjà facilité l’établissement et l’adoption des budgets 1997 et 1998 par le biais de négociations conjointes. Le président Aznar a déclaré, lors de son discours d’investiture, que la priorité majeure de l’action de son gouvernement était le respect des critères de Maastricht pour que l’Espagne puisse faire partie de la première vague des pays participant à l’Union monétaire. En octobre 1996, il déclarait une nouvelle fois qu’il ne reviendrait pas sur sa position et qu’il ne souhaitait ni un délai, ni une interprétation moins stricte des critères de convergence. *L’Union monétaire présente plus d’avantages que d’inconvénients pour l’Espagne+, affirma-t-il lors d’un entretien accordé à un journal britannique, ajoutant que l’on ne peut courir le risque que la monnaie unique provoque une fracture entre le Nord et le Sud de l’Europe. ii) Les partis politiques Le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE), présidé par Felipe González, a été au pouvoir de 1982 aux élections du 3 mars 1996. De multiples affaires de corruption ont entraîné sa chute. Le PSOE est actuellement dirigé par M. Joaquím Almunia. L’administration socialiste a mené une politique de stabilisation durant les deux dernières années de son mandat. En particulier, ce n’est qu’à partir de cette période que l’on entreprit de juguler le déficit public, après que celui-ci eût atteint un niveau maximum de 7,5 % du PIB en 1993. La politique de privatisation et de restriction fiscale menée par le PSOE au cours de cette période a été accentuée par le PP lors de son arrivée au pouvoir eu égard à la nécessité urgente d’obéir au critère concernant les finances publiques en vue de la participation à l’UEM en 1999. En matière de politique européenne, le PSOE est favorable aux objectifs du traité de Maastricht et partage l’objectif du gouvernement de garantir à l’Espagne une place dans le premier groupe des pays qui adopteront la monnaie unique européenne. La coalition de gauche Izquierda Unida, dominée par le Parti communiste, défend la nécessité d’une politique alternative à celle proclamée dans le traité de Maastricht, très coûteuse en termes de croissance et d’emploi. C’est pourquoi elle est favorable à la convocation d’un référendum sur la révision du traité. - 15 - PE 166.063/rév. 2 L’Espagne et l’UEM Le parti nationaliste catalan (CiU) a joué un important rôle d’arbitre dans la politique nationale. En effet, lors des deux dernières élections, les partis victorieux, en l’occurrence le PSOE et le PP, n’ont pas réussi à obtenir la majorité absolue indispensable à la constitution d’un gouvernement stable et ont dû faire des concessions importantes au CiU, qui dispose de moins de 5 % des sièges au parlement national. Le pacte qu’il a souscrit avec le PP garantit la viabilité du gouvernement pour les deux prochaines années au moins. Le pacte établit la coresponsabilité fiscale des régions et confie aux gouvernements régionaux la gestion de 30 % de l’impôt sur le revenu, tandis que le CiU appuie le PP en matière de politique économique. Le CIU soutient les orientations économiques du PP et son engagement envers l’UEM. D’autres partis nationalistes comme le Partido Nacionalista Vasco (5 sièges) ou Coalición Canaria (4 sièges) ont aussi souscrit un pacte parlementaire avec le PP. Notons que le PP, le CiU et le PNV font partie du Parti populaire européen. iii) La Banque d’Espagne Depuis la réforme de ses statuts, la Banque d’Espagne est indépendante. Ceci signifie qu’elle ne peut solliciter ni accepter la moindre instruction émanant d’institutions ou d’organes communautaires, des gouvernements des États membres ou de tout autre organisme. Sa tâche principale est de développer une politique monétaire ayant pour objectif la stabilité des prix. Luis Angel Rojo, Gouverneur de la Banque d’Espagne et vice-président de l’IME, est favorable à ce que l’Espagne participe à la troisième phase et adhère à la monnaie unique dès que possible, afin d’éviter la pénalisation que les marchés feront subir aux pays qui resteront en dehors de la zone euro. Cette pénalisation pourrait se traduire par des attaques spéculatives contre la peseta et/ou des taux d’intérêt plus élevés comme conséquence d’une plus grande prime de risque. La stratégie du Gouverneur est de conditionner les nouvelles réductions des taux d’intérêt à l’application de politiques fiscales très fermes qui puissent permettre l’instauration de la monnaie unique. iv) Les syndicats La Confederación Española de Organizaciones Empresariales (CEOE), syndicat patronal, partage la position du PP sur l’UEM. Les syndicats ouvriers de gauche, Unión General de Trabajadores (UGT), de tendance socialiste, et Comisiones Obreras (CCOO), de tendance communiste, acceptent les réductions des dépenses nécessaires pour satisfaire les critères de convergence à condition que celles-ci ne touchent pas aux dépenses sociales. Le gouvernement s’est engagé à maintenir les niveaux de protection et de couverture des dépenses sociales en vue de favoriser le dialogue social entre les représentants des employeurs et des travailleurs, afin de favoriser l’emploi. - 16 - PE 166.063/rév. 2 L’Espagne et l’UEM Conclusion Au cours de la période de référence, l’Espagne a enregistré un taux d’inflation de 1,8 %, soit un niveau nettement inférieur à la valeur de référence de 2,7 % mentionnée dans le traité. La réalisation de ce critère s’est accélérée depuis juillet 1997. En ce qui concerne les prévisions, le taux d’inflation sera légèrement supérieur à 2 % en 1998 et 1999. Le taux moyen d’intérêt à long terme s’est élevé à 6,3 % au cours de la période de référence, soit un niveau inférieur à la valeur de référence (7,8 %). Les taux d’intérêt à long terme ont marqué une tendance à la baisse, notamment à partir de 1995, de telle sorte qu’ils se situeront en deçà de la valeur de référence à dater de novembre 1996. Le rapport déficit public/PIB a été de 2,6 % en 1997, ce qui est inférieur aux 3 % exigés, les prévisions étant de 2,2 % en 1998. Le rapport dette publique/PIB est supérieur à la valeur de référence de 60 %. Après avoir culminé à 70,1 % en 1996, il a régressé en 1997 au niveau de 68,8 %, et le taux de 67,4 % est escompté en 1998. Le contexte permettant toutefois d’escompter une forte croissance économique et de faibles taux d’intérêt, la dette publique devrait enregistrer une tendance à la baisse au cours des prochaines années. Compte tenu de l’évolution du déficit public et de la dette publique, la Commission juge que la situation de déficit excessif en Espagne a été rectifiée, celui-ci ne méritant plus désormais d’être qualifié d’excessif. Par voie de conséquence, la Commission recommande au Conseil l’annulation de la décision relative à l’existence d’un déficit excessif en Espagne. La peseta espagnol a participé au système monétaire européen pendant plus de deux ans. Au cours de la période de référence, elle a fait preuve de stabilité vis-à-vis des parités des principales monnaies qui n’ont pas été modifiées. Les statuts de la Banque d’Espagne ont été profondément remaniés en 1994. La loi 13/1994 garantissait l’autonomie de la Banque centrale et la stabilité des prix à titre d’objectif prioritaire de la politique monétaire. Cette loi fut modifiée par la loi 66/1997 portant sur certains aspects liés à l’indépendance ainsi que par le projet de loi de février 1998 relatif aux aspects que sont l’intégration de la Banque centrale au sein du SEBC. Les rapports de la Commission relatifs à la convergence et ceux de l’IME indiquent que l’Espagne satisfait aux critères de convergence. La Commission estime cependant que l’Espagne a enregistré un niveau élevé de convergence durable et, par voie de conséquence, recommande au Conseil de considérer que l’Espagne répond aux conditions nécessaires en vue de l’adoption de la monnaie unique. - 17 - PE 166.063/rév. 2