parcours de formation - cap avenir avec ams grand sud

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parcours de formation - cap avenir avec ams grand sud
04_
AGENT DE MONTAGE BOIS
LE MÉTIER
Description
Frédéric Comugnaro et Stéphane Vieussan
se relaient en 2x7 pour faire travailler le robot.
“Ici, on est habitué aux évolutions”
“
Entretien à deux voix pour découvrir le métier d’agent de montage
bois avec Frédéric et Stéphane chez Loubery, menuiserie bois et PVC
à Mont-de-Marsan.
Portes, fenêtres, meubles... des
tâches très diversifiées
“
Conjuguer le sens du bois et le
goût de l'informatique
Dans l’atelier bois, Frédéric et Stéphane occupent
Frédéric et Stéphane ont des tâches spécifiques
une place particulière puisqu’ils sont les seuls à dans l’atelier. Frédéric s’occupe de toute la préparation
faire fonctionner le ”robot” qui
de la pièce de bois avant le
se nourrit de données informaen machine : découpe
Le bois, c’est plus passage
tiques et peut percer et mouler
de la planche brute, rabotage,
seul les multiples modèles de technique à usiner
et assemblage des portes et
portes et fenêtres. ”Nous que le PVC
fenêtres. Pendant que le
étions volontaires tous les deux
robot finit un cadre, il est à
pour cette formation. Nous
côté en train de finaliser une
sommes habitués aux changements, ici il y a autre pièce : pose des serrures, des joints, du
souvent de nouvelles machines” se souviennent vitrage... De son côté, Stéphane connaît les
Frédéric et Stéphane, respectivement 30 et 23 mêmes étapes de préparation et de finition mais
ans. ”Ils ont l’habitude d’utiliser l’informatique”
pour l’agencement de meubles : salles de bain,
renchérit Monsieur Loubery ”ce qui les rend placards… Rarement répétitif, leur travail peut
suffisamment adaptables pour utiliser cette aussi concerner de la rénovation d’ancien. En
machine à commande numérique, mais ils ont attendant le prochain projet de l’entreprise :
aussi le savoir-faire d’un menuisier traditionnel fabriquer des escaliers sur le robot. Une marche
toujours indispensable”.
de plus vers le progrès !
PARCOURS DE FORMATION
Ce métier est accessible par un CAP ou BEP Métiers du bois. Le Brevet Professionnel (BP Menuisier
ou Charpentier), préparé en 2 ans après un CAP ou un BEP, permet d'approfondir ses techniques professionnelles afin d’évoluer vers des postes à responsabilité. Les titulaires d’un BAC Professionnel évoluent
vers des postes de technicien, à plus fortes responsabilités. Les titulaires d’un BTS Production bois et
ameublement exercent généralement leurs professions dans la fabrique industrielle de meubles ou
dans des cabinets de conseil.
Parcours de formation en région
• BEP Métiers du bois
• CAP Menuisier fabricant de menuiserie, mobilier et agencement
• CAP Menuisier installateur
• BEP Bois et matériaux associés
• BAC Pro Technicien de fabrication bois et matériaux associés
• BAC Pro Technicien menuisier agenceur
• Brevet Professionnel Menuisier
• Brevet Professionnel Charpentier
• BTS Productique bois et ameublement, option A : Développement et industrialisation
• CQP Conducteurs de matériels automatisés pour la fabrication de l’ameublement.
BTP
L’agent de montage bois assemble les différentes
pièces d’un produit en bois et en matériaux associés
(PVC, aluminium…). Il travaille dans le secteur de la
menuiserie (portes, fenêtres…) ou de l’ameublement
(meubles d’intérieur, de jardin, de bureau…), au sein
d’une entreprise de fabrication, de commercialisation
ou d’agencement. Dans une entreprise de fabrication
industrielle, il est sous la responsabilité du chef
d’atelier. Il prend connaissance du plan de montage,
prépare les outils dont il a besoin (scie, perceuse…)
et règle les machines (machine à cadrer, serre-joint,
presse…). Il assemble les différentes pièces, effectue
les opérations de finitions (ponçage, vernissage…),
pose les éventuels quincailleries et accessoires. Il est
amené à utiliser des équipements de plus en plus
automatisés. Il veille à la qualité des produits et au
respect des délais. Pour la commercialisation (service
après-vente) ou l’agencement, il se déplace chez les
clients (particuliers ou entreprise) pour monter les
différents articles.
Qualités et compétences
L’agent de montage bois doit être rigoureux et précis.
Il doit avoir des compétences manuelles et maîtriser
l’utilisation de machines automatisées. Il doit être
en bonne condition physique (port de charges et
positions parfois inconfortables). Les troubles auditifs,
respiratoires ou allergiques peuvent constituer des
contre-indications à l’exercice de la profession
(poussière et bruit). Pour les éviter, l’agent de montage
bois est d’ailleurs fréquemment équipé d’un casque
et de lunettes.
Perspectives et évolution
De belles perspectives d’embauche s’offrent à l’agent
de montage bois, notamment dans les grands groupes
spécialisés dans l’agencement. Après quelques
années en atelier, l’agent de montage bois peut
devenir chef d’atelier. Il aura de plus grandes responsabilités, il sera chargé des stocks, des commandes
et sera en relation directe avec les clients et les
fournisseurs.
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SAVOIR PLUS
POUR EN
Institut Technologique FCBA
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Aquitaine
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CANALISATEUR
LE MÉTIER
“Vaillant
et exigeant”
Description
Enfant, Romain Pourrageau
maniait la pelle mécanique…
grandeur nature, coaché par
son père. A 19 ans, il est fier
de ses responsabilités de
canalisateur.
Une histoire de famille
S’il est respecté dans son travail, ce n’est pas
parce qu’il est le fils du chef de chantier, mais
bien parce que Romain a la fibre du métier de
canalisateur et le cœur à l’ouvrage. Son père
chef de chantier l’emmène tôt sur les chantiers.
”C’est le déclic. Ce métier m’intéresse”. Après
une troisième générale, et pour valider son
projet professionnel, il choisit un CAP de
canalisateur en alternance, au CFA BTP de
Blanquefort. Romain effectue tous ses stages
chez Canasout, avant d’être embauché en
septembre 2007, au sortir de son contrat
d’alternance.”Il ne faut pas avoir peur de se
salir ou de la pluie, et aimer le travail. Mais c’est
donnant-donnant, le patron est généreux”. Il
est rémunéré environ 1400 € net.
“
Responsable de la pose
“
Le canalisateur se frotte à toutes les responsabilités :
le calcul des dénivelés pour la
longueur de canalisation, la préconisation
des
fournitures en
fonction de la
nature du terrain,
Des responsabilités plus
grandes que
son âge
Romain Pourrageau
, sur un chantier d’assainissement
de la société Canasout à Touvre (Charente).
la vérification de l’exactitude du creusement
par laser. ”Si je fais une erreur, tout le chantier
est à recommencer”. Récemment, il a participé
à la mise en œuvre d’une nouvelle technique
d’assainissement par lagunage. ”On a le sentiment
d’avoir des responsabilités plus grandes que
son âge“. Romain a bien l’intention de continuer à grandir en devenant chef d’équipe,
puis chef de chantier. Et à cultiver l’entente de
l’équipe, et celle avec les riverains et les élus
locaux. ”Cela se passe toujours bien. Le signe
que l’on fait du bon boulot”.
PARCOURS DE FORMATION
Deux diplômes de base sont requis pour devenir canalisateur : le CAP Constructeur en canalisations
des Travaux Publics et le BEP Travaux Publics dominante construction en canalisation. Le CAP prépare
à la réalisation et à l’entretien des réseaux de canalisations. Le BEP prépare ses titulaires à la pose des boisages et des blindages, au placement des canalisations et de leurs accessoires. La poursuite d’étude est
possible vers un BAC Pro Travaux Publics formant des techniciens des Travaux Publics (construction de
routes, terrassements, canalisations, construction d'ouvrages d'art) et ayant des compétences en organisation, encadrement et gestion. Le BTS Travaux Publics, le BTS Bâtiment ou le DUT Génie civil option Travaux Publics et aménagement préparent à l’encadrement d’équipe (chef de chantier) ou au travail en
bureaux d’études.
Parcours de formation en région
• CAP Constructeur en canalisations des Travaux Publics
• BEP Travaux Publics
• BAC Pro Travaux Publics
• BTS Bâtiment
• BTS Travaux Publics
• DUT Génie civil option Travaux Publics et aménagement.
BTP
_11
Le canalisateur réalise et entretient des réseaux de
canalisations qui acheminent l’eau potable ou les eaux
industrielles depuis la source vers les sites d’utilisation,
et évacuent les eaux usées vers les stations d’épuration. Il installe également des réseaux de conduites
de gaz, de câbles électriques et de télévision. Il est en
général employé par une entreprise de Travaux
Publics qui signe des contrats avec les collectivités locales. Il intervient sur un ou plusieurs aspects du
chantier. Sous la responsabilité du chef de chantier,
l’équipe de canalisateurs effectue le tracé des réseaux
en suivant les plans du maître d’œuvre. Elle réalise les
travaux de terrassement à l’aide d’engins de chantier.
Elle pose les canalisations et procède aux raccordements. Elle aménage des ouvertures (ou regards)
qui permettent l’accès aux canalisations pour
l’entretien et les réparations, remblaye les tranchées
et remet les terrains en leur état initial. Elle peut aussi
participer à la construction des centres de stockage
(châteaux d’eau, réservoirs) et des infrastructures
d’acheminement de l’eau (aqueducs).
Qualités et compétences
Le canalisateur doit aimer travailler en plein air
dans des environnements variés. Il doit être habile
et résistant. Il doit avoir l’esprit d’équipe et présenter des facultés d’adaptation pour s’intégrer
rapidement. Il doit enfin être capable de respecter
des règles strictes de sécurité.
Perspectives et évolution
Les canalisateurs sont activement recherchés par
les entreprises de Travaux Publics. Les recrutements devraient encore s’accélérer dans les
prochaines années, en raison du vieillissement
des installations des réseaux publics et de
l’obligation de remplacer certains équipements
collectifs. Le canalisateur peut évoluer vers des
fonctions d’encadrement. Il peut devenir chef
d’équipe de canalisateurs puis accéder au poste
de chef de chantier.
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SAVOIR PLUS
POUR EN
Fédération des Travaux Publics
d’Aquitaine
05 56 11 32 00
www.fntp.fr et www.metier-tp.com
Fédération Française du Bâtiment
Aquitaine
0 826 10 12 12 www.aquitaine.ffbatiment.fr
www.metiers-btp.fr
12_
CARRELEUR
LE MÉTIER
“Il faut être
débrouillard”
Description
Le carreleur intervient lors de la finition des travaux
d’un bâtiment. Il fixe les dalles ou carreaux, en marbre
ou en céramique (faïence, grès…). Il peut carreler
les sols et murs des maisons et bâtiments en tous
genres mais aussi recouvrir l’intérieur des piscines
selon les demandes des clients. Avant de se lancer
dans la pose des carreaux, il prépare le sol ou le mur
en le recouvrant de ciment pour obtenir une
surface plane. Il prend ensuite les mesures nécessaires
à l’alignement parfait des dalles et trace des repères.
Il découpe et scelle les carreaux avec du mortier ou
de la colle. Il améliore généralement la fixation au
maillet. Une fois les carreaux fixés, il réalise à la spatule
les joints, blancs ou colorés, puis ponce le carrelage
pour obtenir un résultat parfait. Le carreleur cherche
à obtenir une harmonie entre les formes et les
couleurs. Sa créativité est mise en avant car il participe
activement à la décoration de la pièce. Le résultat
doit être harmonieux, solide et facile d’entretien. Le
carreleur travaille généralement en intérieur mais il
peut aussi être amené à intervenir en extérieur sur
des façades. Dans tous les cas, son travail doit être
coordonné avec celui des autres ouvriers qui
travaillent sur le chantier.
Ambiance concentrée dans ces
nouveaux appartements en
construction : 40 m 2 de sol à
carreler à deux… Rencontre avec
Guillaume Brisset, entre deux
carreaux blancs.
“
Pour amateur de travaux minutieux
Guillaume Brisset a commencé par un CAP de
boulanger, mais il s’aperçoit très vite que ce n’est
pas sa voie. Sans se décourager, il bénéficie alors
d’une démarche de pré-qualification dans le
bâtiment : le jeune teste plusieurs métiers dans
ce secteur d’activité et peut mieux se réorienter.
Sauf qu’avec Guillaume, cela va plus vite ! Premier
essai : carreleur,
essai transformé,
il ne veut pas
tester un autre
métier, ce sera
un CAP Carreleurmosaïste. “Ça m’a
plu direct, dit-il
en souriant, quand on arrive tout est brut, quand
on repart, c’est propre, c’est joli, surtout la
faïence qu’on met sur les murs.“
“
Après notre
passage, c’est
propre, c’est
bien fini
40 m2 de sol à poser sur
un chantier d’appartements neufs
Qualités et compétences
Une garantie d'évolution
dans l'entreprise
S’il reconnaît que le dos et les genoux sont très
sollicités, il sait aussi prendre les bonnes positions
que lui ont enseignées ses ainés : “j’ai fait mon
apprentissage dans cette entreprise, Plamursol,
ils m’ont tout appris et ils m’ont gardé. Cela fait
6 ans que j’y suis et j’ai encore des choses à
apprendre !“ Guillaume sait qu’il pourra évoluer
dans cette société d’une quarantaine de personnes,
où le travail ne manque pas. “On enchaîne les
chantiers, il n’y a pas de temps mort“, reconnaît–il.
“J’aimerais faire des chantiers plus compliqués,
comme les chais par exemple avec des pentes,
des caniveaux“. Il a déjà participé à des
aménagements prestigieux, où il pose des
carrelages plus luxueux. Dans ces cas-là, “il ne
faut rien casser, il y a juste le compte !“
Le carreleur doit connaître les matériaux, maîtriser
les procédés de collage et savoir effectuer des calculs
de mesures. Habileté, précision, rigueur et patience
sont des qualités requises. Un certain sens artistique
est un atout majeur. Le carreleur doit également
faire preuve d’un bon sens relationnel et de capacités
d’écoute pour comprendre les attentes de ses
clients et les conseiller de façon pertinente.
Perspectives et évolution
Le carreleur qui a une bonne expérience dans ce
métier peut devenir chef d’équipe. Il peut aussi
créer ou reprendre une entreprise s’il a des
compétences en gestion et en comptabilité.
PARCOURS DE FORMATION
Le BEP et le CAP sont souvent exigés par les
entrepreneurs pour exercer la profession de
carreleur. Comme pour la majorité des métiers
du bâtiment, la formation par apprentissage est
particulièrement appréciée. Le Brevet Professionnel (BP) et le BAC Pro se préparent après un
CAP ou un BEP et offrent un niveau de formation
permettant des évolutions professionnelles
rapides. Ses titulaires peuvent par exemple
accéder au poste de chef d’équipe.
BTP
Parcours de formation en région
• CAP Carreleur Mosaïste
• BEP Techniques du gros œuvre du bâtiment
• BAC Pro Aménagement et finition du bâtiment
• Brevet Professionnel Carrelage Mosaïque.
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CHARPENTIER
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LE MÉTIER
Description
Admirez sur l’écran la magnifique charpente
que David Bibonne est en train de concevoir !
“Le bois, c’est un marché porteur”
Si vous demandez à David Bibonne de monter la charpente de
votre maison, il sera sans doute bien ennuyé. Pour la calculer et
la concevoir, par contre, aucun souci ! Il se définit lui-même
comme ”dessinateur en charpente”.
“
Des techniques qui ouvrent à plus de créativité
À Prigonrieux, petit bourg de Dordogne, difficile de manquer les établissements Goubie ! À perte de
vue, des pièces de bois s’étalent et la taille des ateliers est impressionnante. Ici, 150 personnes conçoivent
et fabriquent des charpentes qui partiront dans la France
entière. Tous les deux mois, David Bibonne vient y effectuer
Ma formation permet
son alternance dans le cadre du BTS ” systèmes constructifs
aussi
de concevoir des
bois et habitat”. ”J’ai fait un BAC Pro Organisation et Gestion
maisons
à ossature bois
des Travaux, ce qui n’oriente pas forcément vers les métiers
du bois, explique David, mais j’aime ce matériau et c’est un par exemple, mais cela ne
secteur en plein développement. Ici, je travaille sur le m’intéresse pas, ce que
lamellé-collé, c’est un assemblage de plusieurs lamelles entre j’aime c’est la charpente !
elles qui autorise de grandes longueurs et des cintrages plus
faciles”.
“
L'alternance, une école de bon sens
Ce BTS peut se faire sans alternance, mais pour David, ”l’école permet d’apprendre la théorie, sur la
résistance du bois par exemple puisqu’on peut travailler aussi sur des maisons à ossature bois, ou de
savoir manipuler des machines en atelier, et ensuite de mettre ces connaissances en pratique dans
l’entreprise, où là on apprend vraiment le métier“. Concrètement, David travaille en bureau d’études,
pour concevoir et dessiner des charpentes sur ordinateur. À ce titre, il peut être en contact avec
l’architecte ou le couvreur qui interviennent sur le chantier. Prochaines étapes : réussir son BTS
et rester si possible chez Goubie SA.
PARCOURS DE FORMATION
Les CAP Charpentier bois et constructeur bois et
les BEP Bois et matériaux associés et métiers du
bois sont les diplômes de base exigés par les
employeurs. Les titulaires du BAC Pro sont des
techniciens de la construction bois. Les titulaires
du Brevet Professionnel (BP) Charpentier collaborent
directement avec le chef d'entreprise et peuvent
s'installer à leur compte. Le BTS Charpente couverture
permet de se spécialiser et d’évoluer plus rapidement.
Les titulaires de cette formation occupent des
postes d’encadrement sur les chantiers ou des
postes en bureau d’études.
BTP
Parcours de formation en région
• CAP Charpentier bois
• CAP Constructeur bois
• BEP Bois et matériaux associés
• BAC Pro Technicien menuisier-agenceur
• BAC Pro Technicien constructeur bois
• BAC Pro Fabrication bois et matériaux associés
• Brevet Professionnel Charpentier
• BTS Systèmes constructif bois et habitat.
Le charpentier réalise les charpentes des bâtiments. À
partir des plans de l’architecte, il dessine les éléments
de l'ouvrage. Il choisit les matériaux, coupe et
façonne les pièces à l'aide d’outils manuels, de
machines à commande portative ou numérique. Il
s’assure de la solidité de l’assemblage en atelier avant
d’organiser le transfert des pièces sur le chantier. Puis
il procède au levage et à l’assemblage des pièces avec
son équipe. Il peut réaliser des bâtiments en bois
comme des chalets ou il peut restaurer des charpentes
anciennes. Le bois est l’élément essentiel de la
profession. Cependant il peut également être amené
à réaliser les couvertures des toitures en tuiles, tôle,
ardoise… Travaillant en plein air et en atelier, seul et en
équipe, le métier de charpentier se modernise avec
l’utilisation de nouveaux matériaux (pour les
constructions écologiques par exemple) et
l’assistance par ordinateur. Les chantiers peuvent être
éloignés du domicile, ce qui nécessite une
importante disponibilité professionnelle.
Qualités et compétences
La maîtrise du travail du bois et de ses outillages
reste le cœur du métier. Le charpentier doit savoir
se représenter les formes et les volumes dans
l’espace et être en mesure de lire et d’interpréter
un plan. Les outils traditionnels comme la scie
côtoient aujourd’hui l’informatique avec la
conception assistée par ordinateur et ses logiciels
de calcul. L’utilisation de matériaux composites plus
légers et une mécanisation accrue de l’outillage
facilitent l’exercice de l’activité, mais augmentent le
niveau de formation technique requis. Agile de ses
mains, disposant d’une bonne vue et d’un bon
équilibre, le charpentier a un sens relationnel
développé.
Perspectives et évolution
Le secteur recrute des professionnels qualifiés et
offre de belles perspectives. Après quelques
années de pratique, un charpentier peut devenir
chef d’équipe. Avec de l’expérience et des bases
en gestion et en relations clientèle, il peut envisager
de créer sa propre entreprise.
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CHEF DE CHANTIER
LE MÉTIER
Description
Le chef de chantier organise et dirige un chantier au quotidien. Dès les premières réunions, il
étudie les plans de l'architecte et les résultats
des études pour aider le conducteur de travaux
à définir les moyens de production : nombre et
fonctions des intervenants, matériels et matériaux
à utiliser… En collaboration et sous l’autorité du
conducteur de travaux, le chef de chantier
contrôle l'avancement des travaux et accomplit
quelques tâches de gestion (suivi administratif,
comptes-rendus..). Il détermine la répartition des
tâches entre les ouvriers qui travaillent sur le
chantier. Il motive les équipes, contrôle le travail
accompli et corrige les erreurs éventuelles. Il se
préoccupe d’assurer la sécurité des hommes et
veille à la qualité du travail mais aussi au respect
des délais et du budget.
Devant les plans du chantier du tramway,
M ath ilde Ha rd ier, rayonnante.
“Je voulais un métier porteur”
“
Ceux qui s’imaginent qu’un chef de chantier doit être grand,
baraqué et imposant, vont changer d’avis tout de suite après
avoir rencontré Mathilde, jolie brune pétillante !!
L'alternance, la formule idéale
Après le BAC, direction IUT de Génie Civil. ”Je voulais m’orienter vers un métier avec des débouchés
et pouvoir travailler tout de suite, affirme Mathilde, puis j’ai continué en licence, toujours en
alternance. Mais il est possible aussi d’évoluer autrement dans ces métiers, juste par son expérience et sa détermination. Pour moi en tout cas, l’alternance était
bonne formule, un pied dans les études, un pied dans la vie
C’est un laactive.”
Embauchée chez Fayat, elle débute comme apprenti chef
métier où l’on de chantier. D’autant mieux accueillie par l’équipe qu’elle a envie
d’apprendre et écoute tous les conseils qu’on lui donne.
peut évoluer
“
si on est
volontaire
Un travail d'organisation… et de relations humaines
Véritable chef d’orchestre, le chef de chantier organise les tâches le
matin, définit les objectifs de la journée, veille à l’approvisionnement
des matériaux, passe les commandes… Au-delà de ces interventions plus administratives, Mathilde
aime bien ”donner la main” et manier la pelle et la brouette en cas d’urgence. ”Il y a toujours des
relations humaines fortes qui se créent sur un chantier, reconnaît-elle, l’entente est capitale”. C’est
sans doute cette bonne volonté qui l’a amenée à évoluer très rapidement, puisque récemment,
Mathilde s’est vue confier une nouvelle mission : elle est désormais assistante du responsable
qualité, ”intermédiaire entre la qualité et le technique” dit-elle en souriant. Prochains rêves : accueillir
elle aussi un apprenti chef de chantier et peut-être passer conducteur de travaux.
PARCOURS DE FORMATION
L’emploi de Chef de chantier peut être accessible
avec un BAC Pro ou un Brevet de Technicien (BT)
dans les domaines du bâtiment et des Travaux
Publics, complétés par une expérience professionnelle de chef d’équipe. Les employeurs apprécient particulièrement les titulaires de BTS et de
DUT : BTS Bâtiment, BTS Travaux Publics, DUT Génie
civil option bâtiment ou Travaux Publics et aménagement. Ces diplômes, très adaptés au métier, permettent en outre de diversifier ses compétences
et de pouvoir intégrer, après une expérience professionnelle, des bureaux d’études.
BTP
Parcours de formation en région
• BAC Pro Technicien du bâtiment :
organisation et réalisation du gros œuvre
• BAC Pro Travaux Publics
• BTS Bâtiment
• BTS Travaux Publics
• DUT Génie Civil, option Travaux Publics et
Aménagement
• DUT Génie Civil, option Bâtiment
Qualités et compétences
Comme tout bon manager, le chef de chantier
aime organiser, animer des équipes et relever
des défis. Il a le sens des relations humaines. Il
doit être multi-compétent et autonome pour
assurer le suivi complet d’un chantier. Le chef de
chantier doit parfaitement connaître les divers
corps de métiers qui travaillent dans le secteur
du BTP et il est souhaitable qu’il dispose d’une
bonne expérience du chantier.
Perspectives et évolution
Avant de devenir chef de chantier, les jeunes
diplômés doivent faire leur preuve comme chef
d'équipe, puis comme assistant chef de chantier.
Les promotions peuvent être rapides, en particulier
avec une solide formation initiale. Le chef de
chantier pourra ensuite envisager des fonctions
de conducteur de travaux.
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COFFREUR BANCHEUR
LE MÉTIER
Description
Benjamin Girold,
devant des éléments de coffrage, portant la nouvelle ligne
de vêtements des collaborateurs Vinci Construction France.
“Pouvoir dire :
ce mur, c’est le mien !”
“
24 ans et déjà 5 ans d’expérience. Benjamin Girold est coffreur
bancheur chez Chantiers Modernes à Pessac. Fier de son métier
et un plan de carrière en tête.
Il faut à la fois de la précision et de l’organisation
Le mercredi, petit, Benjamin faisait ”un peu de maçonnerie paysagère” pour aider son père,
paysagiste. Plus attiré par le minéral que le végétal, il enchaîne dès 17 ans un CAP et un BEP maçonnerie coffrage chez les Compagnons du Devoir à LamotheLanderron.” À l’époque c’était possible en deux ans” se
félicite-t-il. Après une première expérience chez un pavillonneur,
il intègre Chantiers Modernes, filiale à 100% de Vinci Construction France. Ce qui le motive ? Participer avec le plus de précision
à la mécanique subtile du coulage d’un voile béton : la mesure
des cotes, l’organisation et l’enchaînement des tâches. ”Il faut
être précis, propre, attentif. Cela demande de la finesse”.
“
Il faut être,
précis, propre,
attentif. Cela
demande de
la finesse
Impossible de stagner dans ce métier !
Lorsque Benjamin arrive sur un chantier vierge, il imagine le résultat. ”À la fin, il y a un bâtiment
qui va rester pour des dizaines d’années. On ressent de la fierté”. Idem pour sa carrière, le coffreur
bancheur a profilé un objectif. ”Chef de chantier sans brûler d’étapes, dans une quinzaine d’années. Il
y a la possibilité de monter en grade, si on est vaillant et motivé”. Monter c’est d’abord apprendre,
tous les jours, l’enchaînement des gestes et des détails. C’est aussi solliciter des formations internes :
lecture de plan, certificat pour le maniement d’engins (CACES), etc. ”L’expérience paie” affirme
Benjamin : il perçoit des primes qui viennent s’ajouter à son salaire, dont il est très satisfait… et il a
déjà pensé les murs de sa propre maison !
PARCOURS DE FORMATION
Le métier est accessible à partir d’un CAP ou d’un
BEP dans les spécialités coffrage, ferraillage et
béton armé. Le BAC Pro Technicien du bâtiment :
organisation et réalisation du gros oeuvre apporte
des compétences en organisation et en encadrement. Les titulaires d’un Brevet Professionnel
(BP) Maçon peuvent devenir chef d’équipe, chef
de chantier ou se mettre à leur compte. Dans
tous les cas, l’expérience professionnelle sur le
chantier favorise l’évolution vers un poste de
chef d’équipe.
BTP
Parcours de formation en région
• CAP Constructeur en béton armé du bâtiment
• BEP Techniques du gros œuvre du bâtiment
• BEP Travaux Publics dominante Ouvrage
d’art et équipements industriels
• BAC Pro Technicien du bâtiment :
organisation et réalisation du gros œuvre
• BAC Pro Travaux Publics.
Le coffreur bancheur intervient principalement
dans la construction de grands édifices (bâtiments,
ponts, tunnels…) dont la structure est constituée
de béton armé c'est-à-dire de béton coulé autour
d’une ossature métallique. Il commence souvent
par mettre en place cette structure métallique, puis
prépare les coffrages (sortes de moules) et y coule
le béton avant d’effectuer la délicate opération de
« décoffrage ». En fonction de l’édifice à réaliser, il
peut se servir de coffrages industrialisés de forme
simple ou réaliser lui-même, en atelier, un moule
particulier dont la forme est adaptée à l’ouvrage.
Bien que spécialisé dans les coffrages en métal, le
coffreur bancheur est également amené à se servir
des techniques plus traditionnelles de coffrages en
bois et doit savoir travailler avec d’autres types de
matériaux (briques, pierres, parpaings, etc.).
Il participe également aux travaux de finition au
ciment et à l’enduit.
Qualités et compétences
Le coffreur bancheur doit savoir utiliser tant des
outils de base (mètre, fil à plomb, marteau, cisaille)
que du matériel mécanique comme un élévateur
ou un marteau piqueur. Il doit savoir lire le plan
des coffrages à réaliser, mais aussi maîtriser les
bases de la géométrie et avoir des notions sur la
résistance des matériaux. Le coffreur bancheur
est amené à travailler en hauteur et parfois à porter
des charges. Enfin, il doit allier autonomie, travail
en équipe et initiative.
Perspectives et évolution
Le coffreur bancheur est très demandé dans le
BTP. Ce métier apparaît également comme l’une
des voies les plus rapides d’évolution vers le poste
de chef d’équipe. De plus, les compétences acquises
par le coffreur bancheur rendent son profil attractif
pour les entreprises du bâtiment, qui réalisent des
chantiers de moindre échelle où il pourra prendre
plus de responsabilités.
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CONDUCTEUR DE TRAVAUX
_21
LE MÉTIER
Description
Elsa Martinez ,
sur le chantier de la ligne Ligne B (cité Claveau - quartier Bacalan)
du tramway de la Communauté Urbaine de Bordeaux.
“Il faut être subtile :
conseiller mais pas imposer”
“
Huit ”gars” à diriger du haut de ses 27 ans. Pendant ses études
d’ingénieur, Elsa Martinez a trouvé sa vocation de conductrice
de travaux… et de manager.
Il faut avoir le goût du chantier
Produit de l’école d’ingénieurs Polytech’Orléans, c’est par les stages qu’Elsa Martinez
a goûté au chantier, et à son métier.”En
3ème année, le
stage génie
civil sur le
terrain m’a
beaucoup
plus plu que
celui de seconde année, en bureau d’études“. Elle se
trouve bien chez SCREG Sud-Ouest, spécialiste
des travaux routiers, et décide donc de postuler.
Comme tous les nouveaux entrants, sa première
année est consacrée au ”Tour de France”:
4 missions de trois mois à gravir un à un les
échelons : ouvrier, chef de chantier, aide
conducteur de travaux et enfin conducteur de
travaux.”C’est un métier très prenant. Mon
objectif est devenir un bon conducteur de
travaux, ensuite c’est logiquement la voie
“
L’équipe a
besoin de moi et
inversement
normale : adjoint d’exploitation ou chef de
centre et chef d’agence“.
Le savoir-faire d’un bon manager :
tact et contact
“J’ai un bon contact humain“. Le conducteur
de travaux débutant dirige deux équipes de
quatre personnes, et a déjà tous les attributs
d’un bon manager. ”Il faut savoir donner des
ordres en respectant ses interlocuteurs, les
guider, qu’ils se sentent en confiance“. Avec le
client aussi, il faut être subtile : ”conseiller mais
pas imposer“. Avec les fournisseurs, ”savoir dire
non“. Quant au “patron”, le chef d’agence, c’est
à lui que l’on rend les comptes financiers du
chantier. Sans oublier l’aspect technique, en
concertation avec le laboratoire ou le bureau
d’études, ni celui des ressources humaines, en
signalant les ouvriers intérimaires méritant
d’être recrutés. Ceci pour conduire des équipes
toujours plus efficaces.
Le conducteur de travaux est responsable d’un
ou de plusieurs chantiers. Dès les premières réunions, il étudie les plans de l'architecte et les
résultats des études (techniques, budget) pour
définir les moyens de production : nombre et
fonctions des intervenants, matériels et matériaux à utiliser… Il réunit ensuite le personnel
compétent, passe les commandes de matériel et
envoie les premières instructions aux sous-traitants.
Secondé par le chef de chantier, il contrôle
l'avancement des travaux et rédige les rapports
de chantier. Il est responsable de l’ouvrage sous
l’autorité de l’ingénieur de travaux. Il doit donc
veiller à la qualité du travail mais aussi au respect
des délais et du budget prévu, tout en garantissant
l’application de toutes les règles de sécurité.
De multiples déplacements sur les chantiers
imposent une grande mobilité au conducteur de
travaux. De nombreux postes sont également à
pourvoir à l’étranger.
Qualités et compétences
Comme tout bon manager, le conducteur de
travaux aime organiser, animer des équipes et
relever des défis. Il a le sens des relations
humaines, il aime le contact. Le conducteur de
travaux doit parfaitement connaître les divers
corps de métiers qui travaillent dans le secteur
du BTP et il est souhaitable qu’il dispose d’une
solide expérience du chantier.
Perspectives et évolution
Les promotions peuvent être rapides, en particulier si le débutant dispose d’une solide formation initiale. Après quelques années comme
aide-conducteur, il accèdera au poste de
conducteur de travaux. Il pourra ensuite encore
envisager des fonctions de directeur de travaux
ou d'ingénieur commercial.
PARCOURS DE FORMATION
Ce métier est accessible avec une formation de base (BAC Pro dans le domaine du BTP) par promotion interne. L’ouvrier qualifié, ayant évolué comme chef
d’équipe et chef de chantier peut en effet devenir, après plusieurs années, conducteur de travaux. Mais les employeurs privilégient le recrutement à
partir d’un BAC+2 (BTS et DUT) avec expérience. Les BTS Travaux Publics et Bâtiment sont particulièrement adaptés au poste. Le DUT Génie Civil
option bâtiment forme des techniciens participant à la responsabilité de l'étude et de l'exécution des travaux en génie civil. Le DUT Génie Civil
option Travaux Publics et aménagement forme des techniciens pour l’industrie des Travaux Publics, capables de participer à la conception et la mise en
œuvre de grandes infrastructures et d’équipements collectifs. L’obtention d’une licence professionnelle facilite l’intégration au poste de conducteur de
travaux.
Parcours de formation en région
• Licence Professionnelle Bâtiment et Construction
• Licence Professionnelle Génie Civil et Construction
• Master Ingénierie de Projet
• Master Ingénierie de Travaux
• Diplômes Ecoles d’ingénieurs.
BTP
i
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22_
CONDUCTEUR D’ENGIN DE CHANTIER
LE MÉTIER
Description
Patrick Laroche,
sur un chantier SOC à Libourne,
avec « sa » pelle compacte.
“Apprendre en conduisant”
Chez SOC, Patrick est le plus ancien conducteur d’engin. Il a su
s’adapter aux évolutions d’une profession, soit plus de précision
mais moins de pénibilité.
“
Trente ans d’expérience
Polyvalent et vigilant
Patrick a 17 ans lorsque son père, conducteur de
pelle sur chenilles, lui dit ” viens avec moi” .
Appelé comme remplaçant d’un salarié absent, il
a depuis plus que confirmé. Car aujourd’hui, il a
30 ans d’expérience. Pendant l’armée, Patrick
complète son CAP Maçon d’un BEP accéléré de
Conducteur d’engin. Ensuite, il apprend en
continu, sur les chantiers de fondations, de
Travaux Publics ou de
canalisations : assainissement, eau. Recruté en
1994 par la société SOC,
pour conduire une pelle
de 26 tonnes sur chenilles dédiée à l’assainissement
de
grande
profondeur, il avoue une prédilection pour cet
engin. ”Je préfère faire de la pelle car, avec l’expérience, j’ai plus d’automatismes”.
Même si chez SOC, Patrick a ”sa” pelle compacte,
il apprécie la polyvalence progressivement
acquise sur 6 engins et validée par autant de
CACES (Certificat d’Aptitude à la Conduite en
Sécurité). ”C’est un bonus. On peut remplacer
quelqu’un au pied levé”. Le métier a évolué.
Les chantiers, de plus en plus urbains, imposent
des matériels compacts et
une vigilance accrue aux réseaux de gaz, d’eau, et aux
intervenants.” Il faut être
concentré à la fois sur son
objectif et sur son environnement”. Les engins sont plus
sophistiqués. ”Il y a la climatisation et on peut changer
le godet sans sortir de la
cabine”. Reste pour les jeunes à cultiver
”le petit plus qui fait la différence” : l’expérience.
“
Etre concentré
à la fois sur son
objectif et sur son
environnement
PARCOURS DE FORMATION
Outre le fait de disposer d’un permis de conduire, une qualification est indispensable pour exercer
ce métier. Le CAP Conduite d’engins de Travaux Publics est spécialisé sur la conduite et l’entretien des
différents engins de Travaux Publics. Le CAP Maintenance des matériels est plus axé sur la réparation
et la maintenance du matériel. Le Brevet Professionnel (BP) se prépare en 2 ans et permet à son
titulaire d’avoir plus d'autonomie et de responsabilités. Le BAC Pro Travaux Publics permet, avec un
peu d’expérience, d’avoir sous sa responsabilité une équipe et d’évoluer rapidement. La
connaissance du milieu professionnel est très appréciée.
Parcours de formation en région
• CAP Conduite d’engins de Travaux Publics
• CAP Maintenance des matériels, option Matériels de Travaux Publics et de manutention
• BAC Pro Maintenance des matériels, option B : Travaux Publics et manutention
• BAC Pro Travaux Publics
• CQP Conducteur d’engins en carrière.
BTP
Le conducteur d’engin de chantier pilote différents
types de véhicules qui peuvent servir à creuser,
terrasser ou modifier un nivellement. Il travaille dans
les Travaux Publics, dans les carrières ou pour la
construction de bâtiments. Il faut commencer par
déblayer le terrain des amas de terre ou de pierres à
l’aide de bulldozers, de bouteurs, de pelles hydrauliques, de tombereaux ou de niveleuses. Sur les
petits chantiers, il est souvent le seul conducteur. Il
s’occupe donc de l’ensemble des engins ; tandis que
sur les plus gros chantiers, il n’est généralement
conducteur que d’un type de véhicule. Il doit savoir
entretenir les véhicules en effectuant les petites
réparations ou en signalant les disfonctionnements
qui surviennent. Les engins sont le plus souvent
équipés de radios et disposent de la climatisation et
de sièges confortables. Cela a permis d’améliorer les
conditions de travail. Le conducteur d’engin reste
néanmoins soumis aux intempéries, au bruit
constant et à la poussière dégagée par le chantier.
Certaines tâches, comme l’entretien des routes,
nécessitent un travail de nuit ou le week-end.
Qualités et compétences
Le conducteur d’engin de chantier connaît parfaitement les engins qu’il manie avec beaucoup
d’adresse afin de travailler avec la plus grande précision.
Il respecte à la lettre les normes de sécurité, il reste
toujours calme et dispose d’un bon contrôle de soi.
Perspectives et évolution
Avec une certaine expérience et de bonnes connaissances techniques, le conducteur d’engin de chantier
peut devenir chef d’équipe ou chef de chantier. Il
peut apprendre à manier des engins de plus en plus
impressionnants comme le tunnelier qui sert à creuser
des tunnels dans les montagnes ou à construire un
métro. Il peut également devenir mécanicien spécialisé
en engins de chantier.
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de Carrières et Matériaux
de Construction Aquitaine
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CONSTRUCTEUR DE ROUTES
_25
LE MÉTIER
Description
Le constructeur de routes ou « compagnon routier »
est chargé de la construction et de l'entretien des
routes, autoroutes, voies ferrées, pistes d'aérodromes,
pistes cyclables… Il intervient sur un ou plusieurs
aspects du chantier. Au sein d’une équipe et sous la
responsabilité du chef de chantier, il peut ainsi
commencer par raccorder les réseaux souterrains
existants : eau potable et assainissement, gaz et
électricité, télévision…
Il peut participer au terrassement puis mettre en
place des revêtements (béton, bitume, asphalte,
gravillons…) sous forme de différentes couches,
reliées entre elles par des liants. Il peut effectuer le
pavage de voies piétonnes, réaliser les bordures de
Mathieu Aubin,
sur un chantier d’aménagement
dans la zone du Phare
à Mérignac.
“
“L’esprit Travaux Publics”
C’est par l’alternance que Mathieu Aubin, 21 ans, a décroché un
CDI chez Eurovia, où il se frotte aux nouveaux enrobés avec
l’ambition d’évoluer.
“
Tracer sa voie : c’est possible !
En classe de troisième, le stand Travaux Publics du salon de l'orientation, de la formation, des métiers et de l'emploi Aquitec avait
arrêté Mathieu. Au point qu’il quitte sa Gironde natale pour l’Ecole
d'Application aux Métiers des Travaux Publics (EATP) d’Egletons,
avec dans l’idée un CAP Conducteur d’engins. Deux ans plus tard,
le diplôme en poche, il confirme sa vocation avec un deuxième
CAP. Il choisit constructeur de routes et l’alternance, au sein du
CFBTP de Blanquefort. ”Je m’étais renseigné à la Fédération des
Travaux Publics sur l’alternance, qui m’a semblée intéressante pour le savoir-faire”. En effet,
assisté de son tuteur chez Eurovia, Mathieu a pu mettre en application les techniques enseignées,
même les plus expertes comme le traitement de sol.
Quand on
construit une
route, c’est
utile à tous
trottoirs, poser les caniveaux et les différents
éléments du mobilier urbain (grilles d’arbres, bancs
publics...). Il peut également intervenir pour
remplacer la couche supérieure d’une chaussée abîmée.
Le constructeur de route manie aussi bien des outils
mécanisés comme la minipelleteuse, le marteaupiqueur et la bétonnière, que des outils traditionnels.
Il peut encore utiliser la pelle et la pioche pour le
terrassement, le cordeau et la bombe pour les
traçages, du matériel de surfaçage et de réglage
pour les revêtements. Il est formé à la conduite des
engins de chantier et à leurs particularités
d’utilisation. Il travaille en équipe, sous la responsabilité
d'un chef d'équipe qui coordonne son activité avec
celle des autres professionnels.
Apprendre en travaillant
Qualités et compétences
“Nous avions étudié la technique du traitement de sol, mais c’est impossible de la réaliser en école.
Chez Eurovia, j’ai pu la pratiquer sur un chantier. En entreprise, on apprend des choses utiles à notre
carrière”. Mathieu a également mis en œuvre les nouveaux enrobés basse température. Outre les
techniques, il est séduit par la multiplicité des tâches. ”On ne fait jamais la même chose : création de
trottoirs, de routes, aménagement urbain, etc.”. Et il revendique ”l’esprit TP”- un mélange entre
l’esprit d’équipe, l’agrément de travailler en plein air, la polyvalence et la satisfaction de participer au
bien commun.”Quand on construit une route, c’est utile à tout le monde”. Embauché en CDI,
Mathieu espère se rendre utile comme chef d’équipe… dans quelques années.
Le métier, qui reste encore relativement physique,
est facilité par l’évolution du matériel. Le constructeur
de routes doit aimer travailler en équipe et en
extérieur. Il doit pouvoir s’adapter à toutes sortes de
situations et de contraintes de terrain ainsi qu’aux
conditions météorologiques, qui varient selon les
saisons. Il sait veiller à sa sécurité et à celle des autres.
PARCOURS DE FORMATION
Perspectives et évolution
Ce métier peut encore être accessible sans
diplôme particulier avec une formation interne en
entreprise. Mais les employeurs privilégient les
titulaires du CAP Constructeur de routes ou du
BEP Travaux Publics. Le CAP Constructeur de
routes prépare la réalisation de travaux neufs, de
travaux d'entretien et d'amélioration des routes,
autoroutes, pistes d'aérodromes et parkings. Le
CAP Constructeur en ouvrages d'art est axé sur
les grands ouvrages comme les ponts, barrages,
ouvrages de génie civil, centrales électriques,
usines ou réservoirs. Le BEP Travaux Publics offre
une dominante en construction et entretien des
routes. Le BAC Pro Travaux Publics, accessible
après le CAP ou le BEP, forme des techniciens
des Travaux Publics travaillant à la construction de
BTP
routes, de terrassements, de canalisations et
d'ouvrages d'art. Après quelques années d’expérience, ils peuvent obtenir des postes à responsabilité
(chef de chantier).
Avec de l’expérience et une solide connaissance
du métier, le constructeur de route peut devenir
chef d’équipe, puis chef de chantier. Il peut aussi
créer ou reprendre une entreprise.
Parcours de formation en région
• CAP Constructeur de routes
• BAC Pro Travaux Publics.
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26_
COUVREUR
LE MÉTIER
Description
B éat rice B ougès ,
devant les locaux de la société de charpente et
couverture Boïto, à Virazeil
“Compétences élevées”
À 31 ans, Béatrice s’est stabilisée dans un métier réputé d’homme.
Elle a prouvé ses capacités et montré qu’elle n’avait ni peur du
vide, ni du qu’en-dira-t-on.
Douée pour le bâtiment
“
Béatrice a une formation dans la vente (niveau CAP) et de multiples expériences comme ouvrière
agricole et surtout dans le bâtiment. Elle est rompue à la pose de faux plafonds, à la construction de
serres d’élevage ou aux chantiers de rénovation (carrelage, placoplâtre, peinture, tapisserie, menuiseries). Désormais, elle souhaite un emploi pérenne dans le bâtiment. L’annonce ANPE passée en juin
2007 par l’entreprise de charpente et couverture Boïto (47) sera donc pour elle. ”Sans expérience mais
n’ayant pas peur du vertige. Je suis habituée à porter du poids, j’aime la
hauteur et je n’avais pas peur de faire ce métier. Mais j’avais la hantise
d’assurer moins que les hommes”. Ce ne sera pas le cas.
“
Pro du PVC
J’aime la
hauteur et je
n’avais pas
peur de faire
ce métier
Pour apprendre, la recrue imite ses collègues. À chaque nouvelle tâche,
une preuve de sa compétence à faire, et à chaque fois… ça passe. ”Les
fermettes, ça allait, le meulage, c’était ok”. Charpente traditionnelle,
charpente américaine, dépose de vieilles tuiles, couverture avec des
tuiles romanes, bardage bois. ”J’aime bien la pose de lambris”. Surtout, dès son arrivée, ses employeurs notent son habileté à travailler le PVC. ”J’ai eu l’idée de couper le PVC avec une cisaille et
non avec une scie à métaux, qui fait des éclats. Le travail de couvreur est manuel et minutieux.
Cela reste physique, mais c’est accessible”. Béatrice est aidée par les appareils de levage et la bonne
ambiance de travail !
PARCOURS DE FORMATION
Ce métier est accessible par la formation CAP ou
BEP Couvreur ou Etancheur. Une spécialisation en
une année de Couvreur zingueur est possible avec
la Mention Complémentaire (MC) Zinguerie. Les
titulaires du CAP ou du BEP peuvent ensuite
préparer le Brevet Professionnel (BP) Etanchéité du
bâtiment et des Travaux Publics ou le BP Couvreur.
Ce diplôme permet de recevoir une formation à la
gestion d’entreprise et d’accéder à des postes de
chef d'équipe. Le BTS Charpente couverture ou le
BTS Enveloppe du bâtiment : façades, étanchéité
peuvent se préparer après un BAC STI Génie civil ou
un BAC Pro du bâtiment, et offrent des spécialisations dans l’encadrement de chantier ou le travail
en bureau d'études.
BTP
Le couvreur participe à la construction, à la rénovation et à la réparation des toitures et des
bardages pour mettre les bâtiments hors d’eau et
de gel. Il utilise traditionnellement l’ardoise ou la
tuile, mais aussi, le cuivre, le zinc, l’inox et dans
certaines régions la lauze (pierre ou bois). Il intervient
après le gros œuvre, lorsque la charpente est
terminée. Il trace sur la charpente des marques
pour l’emplacement les liteaux (des lattes de bois
qui portent la couverture) et il les fixe. Puis il prépare
le plâtre, le sable, le ciment et la chaux avec lesquels
il raccorde et scelle les liteaux. Il peut ensuite
installer la couverture. Pour terminer, il met en
place un système d’évacuation des eaux de pluie
ainsi que les décorations ornementales comme
les lucarnes. Il raccorde les bases de cheminées et
l'isolation thermique. Généralement, il combine
plusieurs activités pour élargir ses débouchés (il
peut aussi être charpentier). Il doit adapter son
travail en fonction des demandes du client et des
diversités régionales. Il peut être employé par une
grande entreprise du BTP comme par une petite
entreprise spécialisée. Il travaille généralement sur
plusieurs chantiers à la fois et il se déplace souvent.
Qualités et compétences
Le couvreur dispose d’une bonne connaissance de
l’enveloppe d’un bâtiment mais plus largement de
l’ensemble des matériaux et des techniques utilisées
dans le BTP. Il travaille en hauteur donc ne doit pas
souffrir du vertige. Il doit particulièrement respecter les
normes de sécurité (port de gants et de lunettes de
sécurité). Il doit être soigneux et rigoureux tout en respectant les délais imposés par la maîtrise d’ouvrage.
Perspectives et évolution
Avec quelques années d'expérience, le couvreur
peut devenir chef d'équipe puis chef de chantier,
ou créer sa propre entreprise. Le couvreur passionné
d’art peut se spécialiser en monuments historiques.
Il restaurera alors des dômes ou flèches d’églises,
des toitures de châteaux.
Parcours de formation en région
• CAP Couvreur
• MC Zinguerie
• Brevet Professionnel Couvreur
• Brevet Professionnel Étanchéité
du bâtiment et des Travaux Publics
• BTS Enveloppe du bâtiment : façades,
étanchéité.
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DESSINATEUR-PROJETEUR BOIS
LE MÉTIER
Description
Arnaud Tachon,
devant le fameux robot.
“Aujourd’hui, le bois reprend des
parts de marché”
À vrai dire, difficile de résumer le travail que fait Arnaud ! Il conçoit les
menuiseries sur ordinateur, qui seront ensuite dessinées par le logiciel,
mais il passe surtout du temps sur les programmes de conception.
Avec lui, on entre dans l’ère de la menuiserie numérique ….
“
Un métier traditionnel qui fait
appel à l'informatique
De la conception sur ordinateur à
la découpe laser
Dirigée par la 2e génération, l’entreprise Loubery, “Les gens ne se rendent pas compte, mais il y a
près de Mont-de-Marsan, compte 56 personnes
des milliers de références en menuiserie”
… et d’énormes robots assez uniques. Dans l’ateexplique-t-il. Effectivement, les logiciels de
lier bois, le robot est en place depuis moins d’un an.
conception qui transmettent directement dessins
Arnaud en sait quelque chose, lui
et mesures au robot doivent
qui a passé de longs mois à mettre
Ma formation dé- être réactualisés en permaen place les logiciels nécessaires
nence : nouvelles références
à son fonctionnement. ”Loubery bouche plutôt sur un
ou fournisseurs… En plus de
est une entreprise familiale, qui poste de conducteur
la conception des pièces sur
souhaite garder un savoir-faire
ordinateur et du paramétraditionnel tout en modernisant la de travaux, mais je ne trage des logiciels, Arnaud
fabrication avec les techniques les regrette pas, je suis
est accaparé par un nouplus modernes”. Repéré lors d’un
veau projet : être l’interface
avec un constructeur de
stage fait pendant son BTS bien là dans l’univers
maisons en bois pour la
Enveloppe du bâtiment, Arnaud du bois !
partie devis, commandes
intègre cette société en 2001. Alors
et fabrication des portes et fenêtres. Sans
que sa formation initiale l’orienterait plutôt à être
oublier l’arrivée d’un prochain laser encore plus
conducteur de travaux, il choisit l’univers de la
sophistiqué qui le fait déjà vibrer. Nouveaux
menuiserie et de son développement informatique.
paramétrages en vue !
“
PARCOURS DE FORMATION
Le poste de dessinateur-projeteur dans le bois est généralement accessible à partir d’un BAC+2.
Quelques BTS spécialisés permettent d’accéder à ce métier et offrent des évolutions de carrière
intéressantes. Le BTS Productique bois et ameublement offre deux options : Développement et
industrialisation ou Production et gestion industrielle. Le BTS Systèmes constructifs bois et habitat
prépare à la conception des pièces de charpente ou de menuiserie en atelier, à la supervision de
leur fabrication. Quelques licences professionnelles permettent l’accès à des bureaux d’études. La
connaissance de l’industrie du bois est nécessaire pour exercer ce métier, ainsi que la maîtrise
des logiciels de dessin assisté par ordinateur (DAO).
Parcours de formation en région
• BTS Systèmes constructifs bois et habitat
• BTS Productique bois et ameublement, option A : Développement et industrialisation
• BTS Productique bois et ameublement, option B : Production et gestion industrielle
BTP
Le dessinateur-projeteur bois travaille dans une
entreprise de transformation du bois ou dans un
bureau de dessins. Sous l’autorité d’un ingénieur
d’études, il effectue les plans et schémas des
ouvrages à réaliser : charpentes, escaliers, portes
de placard, meubles… Pour chacune de leurs
parties, il étudie les problèmes posés et conçoit
des dessins qui répondent aux exigences des
matériaux (résistance au feu, à la charge…). Dans
les entreprises de taille importante, le dessinateur
projeteur encadre un groupe de dessinateurs :
les dessinateurs d'étude, chargés d'effectuer des
plans plus détaillés de chacune des pièces, et les
dessinateurs d'exécution, chargés de réaliser ou
reproduire les dessins définitifs. Il travaille
souvent à proximité de l’atelier de transformation
du bois, où il vérifie la bonne réalisation de son
modèle.
Qualités et compétences
Le dessinateur-projeteur doit être capable de
matérialiser des idées en suivant des processus
rigoureux et d’appréhender les formes et les
volumes dans l’espace. Il doit connaître les matériaux utilisés par l’entreprise et les normes
qu’ils doivent respecter. Son travail étant désormais complètement informatisé, la maîtrise
des logiciels de CAO (conception assistée par ordinateur) et de DAO (dessin assisté par ordinateur) est requise.
Perspectives et évolution
Les perspectives d’embauche pour les dessinateursprojeteurs bois sont importantes dans les secteurs
de l’ameublement, de la menuiserie et du bâtiment.
Le dessinateur projeteur peut aussi évoluer vers
un autre secteur industriel. Dans un bureau
d’études techniques, il peut devenir chef de
projet puis accéder à des fonctions de direction. À
terme, il peut envisager de s’installer à son
compte.
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Institut Technologique FCBA
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ÉLECTRICIEN DE CHANTIER
Nicolas Meyre,
sur le chantier à Floirac, pour la SERE
(Société d'Etude et
de Réalisations Electriques)
LE MÉTIER
Description
“Jeune et branché”
“
À 18 ans, Nicolas a déjà le savoir-faire d’un électricien et il aime
faire savoir à ses amis ce qu’il est désormais capable de faire et
les projets qu’il a tracés.
C’est en classe de 1ère, série Sciences et Techniques
Industrielles (STI) à Blaye, que la lumière s’est faite.
”Avec les travaux personnels
encadrés (TPE) et la fabrication
d’objets électriques, j’ai compris
qu’il me fallait du concret”. Pendant l’été, un job d’un mois
chez un fabricant et installateur d’éléments électriques
confirme l’intuition de Nicolas.
Le jeune homme partage désormais son temps
entre les enseignements du BEP Electrotechnique au CFA Gustave Eiffel à Bordeaux et le travail chez SERE à Floirac. ”Je comprends pourquoi
on étudie les lois sur l’électricité. Et ma vie est
différente de celle de mes amis qui sont à la fac.
Je dois être responsable et me prendre en
main”.
L’électricien de chantier est chargé de mettre en
place l’installation électrique d’un bâtiment en
construction ou en rénovation. Sur un chantier de
construction, il commence par étudier les plans
pour repérer l’emplacement des disjoncteurs et
armoires électriques. Il pose ensuite le réseau de
câbles, les interrupteurs, les prises, et les appareils
de chauffage. Il termine par le raccordement. Sur un
chantier de rénovation, il est chargé de remettre aux
normes toute l’installation électrique : prises, compteurs… Avec les avancées technologiques, il peut
être amené à installer aussi des appareils qui améliorent la communication, le confort et la sécurité
des pavillons (domotique) et des immeubles
(immotique). Il installe et règle la vidéo surveillance,
les alarmes ou la climatisation. Les secteurs qui recrutent
particulièrement sont : l'installation et la rénovation,
les services maintenance, le génie climatique et le
secteur des ascenseurs. L’électricien pourra travailler
dans l’artisanat, dans de grandes entreprises du BTP
ou dans des établissements publics ou privés.
Construire un projet
Au bout de 6 mois, Nicolas sait déjà faire les
petits branchements, intervenir sur les
disjoncteurs, implanter
l’électricité dans des voiles
béton ou poser une pieuvre
électrique sur plancher.
Après un premier programme
de logements à Léognan, il
intervient sur des ensembles
à Floirac. ” Il faut être rapide et efficace. Sur les gros chantiers, tout
va très vite et les différents corps d’état
doivent être coordonnés. Il faut se poser les
questions utiles à l’organisation”. Après son
BEP, Nicolas envisage de passer un BAC Pro
puis un BTS, pour être dans la partie gestion
de travaux qu’il affectionne. ”En travaillant sur
les chantiers, on gagne de l’assurance, cela
donne envie de faire des projets”.
“
Un métier en main
_29
En travaillant
sur les chantiers,
on gagne de
l’assurance
PARCOURS DE FORMATION
Qualités et compétences
L’électricien de chantier connaît parfaitement les lois
fondamentales de l’électricité, la physique et les
mathématiques. Il est méthodique et rigoureux, il
se conforme scrupuleusement aux schémas qui lui
sont transmis. Il doit particulièrement veiller aux normes
de sécurité et il sait réfléchir et agir rapidement en
cas d’imprévu. Il est préférable qu’il ait le sens du
contact car il peut être en relation avec des clients
ou devoir communiquer avec le reste de son équipe.
Perspectives et évolution
L’électricien de chantier expérimenté pourra aussi se
spécialiser, par exemple dans les ascenseurs ou la
climatisation. Il pourra également devenir chef
d’équipe et ainsi manager à son tour une équipe
d’électriciens, puis accéder au poste de chef de
chantier. S’il le souhaite, il n’aura aucune difficulté à
créer ou reprendre une entreprise.
Le CAP Préparation et réalisation d'ouvrages électriques et le BEP Métiers de l'électrotechnique sont les principaux diplômes d’accès au métier d’électricien. Le BEP permet la poursuite d'études en BAC Pro. Le développement de techniques nouvelles engendre des recrutements de niveau supérieur.
Les titulaires du Brevet Professionnel (BP) Installations et équipements électriques n’ont ainsi pas de difficulté à trouver un emploi. Après quelques
années d'expérience professionnelle, le titulaire d'un BAC Pro peut facilement accéder à des fonctions d'encadrement (chef d’équipe par exemple). En
fonction de la tension de service, des habilitations particulières régies par des normes UTE pour intervenir sur les installations électriques doivent être
obtenues.
Parcours de formation en région
• CAP Préparation et réalisation d’ouvrages électriques
• BEP Electrotechnique
• BAC Pro Électrotechnique, énergie, équipements communicants
• Brevet Professionnel installations et équipements électriques
• BEP Electrotechnique.
BTP
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ÉTANCHEUR
_31
LE MÉTIER
Description
Dernières dalles à couper pour terminer
cette belle terrasse d’immeuble
“Moi, travailler dans un bureau ?
Je ne pourrais pas !”
“
Une résidence en construction sur les hauteurs de Sarlat et au
milieu de deux blocs d’appartements, une belle terrasse. Ah oui,
mais là où il y a une terrasse, un étancheur n’est jamais loin !
Etancher ou étanchéifier ?
“Nous, on dit étancher !” affirme Frédéric Barbieri, qui s’y connaît puisqu’il pratique ce métier
depuis 14 ans. À sa sortie d’armée, après un détour par le métier de boucher, il a eu envie de
changer d’orientation. Sa rencontre avec Jacques Briand,
dirigeant de la société SCEP, sera déterminante. Pour
Je fais ce métier
intégrer l’entreprise, il suit un CAP d’étancheur à Blanquefort.
parce
que j’aime être
”Il ne se fait plus ici maintenant, regrette Frédéric, le seul
dehors
et voir d’autres
qui existe est près de Paris”. Formé principalement par les
artisans qui intervenaient dans l’entreprise, il a pu approcher personnes. On parle de
différentes techniques. Devenu responsable d’équipe, il
l’ambiance des chantiers
prend les plannings de la semaine auprès du conducteur
et c’est vrai
de travaux et le répartit ensuite.
“
Un métier physique, assujetti aux caprices de la météo
Pour rendre étanches toits et terrasses, les techniques actuelles utilisent différentes couches
d’isolants en rouleaux, soudés ensuite au chalumeau. Une fois ces matériaux posés, l’étancheur pose
les dalles de finition. ”Oui, c’est un métier physique, reconnaît Frédéric, mais moi, je n’aurais pas pu
être à l’intérieur et j’aime ce que je fais, avec tous les corps de métier autour de nous. Autrefois, le
métier était beaucoup plus fatiguant : il y avait des chaudières pour faire fondre le bitume et il fallait monter les rouleaux à l’épaule ! Actuellement, entre les chalumeaux pour souder et les engins de
levage, le travail est bien facilité !“. Travail qui nécessite quand même d’être au sec : en cas de pluie,
arrêt du chantier car ”on ne peut pas souder sous la pluie, ça ne colle pas !”
PARCOURS DE FORMATION
Ce métier est accessible par un CAP dans le
domaine de spécialité : le CAP Etancheur du
bâtiment et des Travaux Publics. Des connaissances
en thermique et climatique sont requises pour
les activités d'isolation thermique. Les titulaires
du CAP peuvent ensuite préparer, en alternance
sur deux ans, le brevet professionnel (BP) Etanchéité du bâtiment et des Travaux Publics. Ce
diplôme permet d’accéder à des postes de chef
d'équipe. Le BTS Enveloppe du bâtiment :
BTP
façades-étanchéité peut se préparer après un
BAC STI Génie civil ou un BAC Pro du Bâtiment. Il
permet de se spécialiser dans l’encadrement de
chantiers ou de travailler en bureau d'études.
Parcours de formation en région
• BTS Enveloppe du bâtiment :
façades - étanchéité.
L’étanchéiste ou étancheur doit protéger les
bâtiments des aléas climatiques. Il intervient une
fois le gros œuvre terminé. Il commence par
nettoyer les supports des toits, des parkings de
plein air, des terrasses ou des ponts puis pose des
bardages (protections en planches) si cela est
nécessaire. Il coule ensuite le revêtement pour
imperméabiliser l’ensemble (souvent en asphalte
ou en résine de synthèse). Pour finir, il réalise
l’isolation, ce qui permet aux structures de résister
aux variations de températures. Parfois il peut
mettre également en place un système d’évacuation
des eaux de pluie. Il peut aussi être amené à réaliser
des terrasses en végétaux. L’étancheur intervient
aussi bien sur les chantiers de constructions neuves
que sur des sites de réhabilitation ou d’entretien
de bâtiments. Il peut être employé par une grande
entreprise du bâtiment et des Travaux Publics
comme par une plus petite entreprise spécialisée
dans l’étanchéité. Il travaille généralement sur
plusieurs chantiers à la fois et il se déplace souvent.
Qualités et compétences
L’étancheur dispose d’une bonne connaissance de
l’enveloppe d’un bâtiment et plus globalement de
l’ensemble des matériaux et des techniques utilisées dans le BTP. Il travaille en hauteur, il ne doit
pas souffrir du vertige et doit particulièrement
respecter les normes de sécurité (port d’un harnais
antichute, de gants, bottes ou chaussures et de
lunettes de sécurité). Il doit être soigneux et rigoureux
tout en respectant les délais imposés par la maîtrise
d’ouvrage qui sont souvent très courts. Il doit se
tenir informé des évolutions technologiques pour
repérer les nouveaux produits.
Perspectives et évolution
Les débouchés sont nombreux pour cet ouvrier
qualifié. Avec quelques années d'expérience,
L’étancheur peut devenir chef d'équipe ou créer
sa propre entreprise.
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GRUTIER
LE MÉTIER
Description
Fin de journée pour Julien Godet
qui redescend sur terre !
“D’en haut, je vois mes collègues
faire des grands gestes”
“
Appelée par un ouvrier, la grue bouge sa longue flèche pour
venir déplacer un bac de ciment. Aux manettes, Julien.
Un métier à part,
à haute responsabilité
Des gestes précis et une sécurité
absolue
Un jour, un grutier invite Julien, alors intérimaire
sur un chantier, à venir
faire un tour là-haut. ”Ça
m’a plu”, raconte Julien, ”j’en ai parlé à mon
patron et j’ai pu passer le
CACES“. Examen réussi
et depuis 4 ans maintenant chez TMSO, Julien
grimpe dans sa bulle
transparente tous les
jours. ”Je suis bien làhaut tout seul, et je ne m’ennuie jamais, je suis
trop concentré“. Le grutier a en effet de grosses
responsabilités : il doit surveiller en permanence les demandes de ses collègues, leur fournir le matériel dont ils ont besoin au bon
endroit dans une sécurité maximum. Tous les
matins, la réunion de chantier permet à Julien de
connaître le planning de travail et d’anticiper si
possible les demandes.
Si les grues les plus élevées disposent d’un
système de radio, voire de
caméras pour les très hautes,
ce n’est pas le cas aujourd’hui où Julien n’est
perché ”qu’à 25 m !” La communication passe alors par des
gestes précis et codifiés entre
ceux du sol et Julien. ”Il faut
être patient et surtout très
calme” reconnaît-il. ”Quelquefois ils s’énervent, on ne se
comprend pas, et ils ne se rendent pas compte
que cela ne se conduit pas tout seul”. Bien sûr
Julien n’a pas le vertige ! Quant au vent, les
normes de sécurité sont strictes, et les alarmes
montées sur la grue viennent les rappeler
bruyamment s’il faut. Vent à 52 km/h : les
charges à transporter sont limitées. À plus de
70 km/h, le klaxon se déclenche et Julien doit
quitter la cabine.
Une grue ne se
conduit pas comme
un jouet. Plus la
flèche est longue,
plus elle met du
temps à s’arrêter
Sur un chantier, le grutier déplace les charges
importantes et dépose les matériaux nécessaires à
la construction ou à la rénovation. Il existe différents
types de grues qu’il est amené à utiliser : grue
automotrice, grue télescopique, camion-grue ou
grue sur chenilles. Il vérifie l'état du terrain et monte
la grue. Il décide du nombre de contrepoids qui
seront nécessaires en fonction des charges à lever
et les installe. Il cale ensuite la grue pour agir en
toute sécurité. Seul dans sa cabine, il prend les
consignes des chefs d'équipe, par la voix ou grâce
à une radio. Il distribue aux différents ouvriers les
parpaings, les briques, le béton, les éléments préfabriqués ainsi que les structures métalliques. Le
grutier est responsable de l'entretien du matériel :
il doit vérifier les freins et le serrage des pièces de la
grue. Il effectue aussi quelques réparations ou il
contacte un spécialiste en cas de problème important.
Il peut travailler sur des chantiers de génie civil ou de
construction de bâtiment. Certains grutiers exercent
dans les ports comme débardeurs en chargeant et
déchargeant les marchandises des navires.
Qualités et compétences
Le grutier doit être consciencieux et responsable,
respectant à chaque instant les règles de sécurité,
puisqu’il doit éviter toute prise de risque liée aux
manipulations de charges. Il connaît parfaitement
son engin et il sait réparer les pannes les plus
simples. Souvent perché à plus de 60 mètres, il
dispose d’une vue imprenable mais il ne doit pas
souffrir de vertige.
Perspectives et évolution
En début de carrière, le grutier exerce sur des
grues de faible tonnage, et le plus souvent en
binôme avec un grutier expérimenté. Avec de
l’expérience, il va accéder à des engins plus
puissants, pouvant porter jusqu'à 120 tonnes.
“
PARCOURS DE FORMATION
Pour devenir grutier, le Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité (CACES) est obligatoire. Pour
valider cet examen, il faut être âgé d’au moins 18 ans. Une formation préalable permet d’apprendre
à manoeuvrer les machines sur un chantier et dans la circulation, et à assimiler les règles de sécurité.
Le CAP Conduite d’engins de Travaux Publics, le BEP Maintenance de matériels de Travaux Publics
et de manutention et le Brevet Professionnel (BP) Conducteur d’engins de chantier de Travaux
Publics préparent au métier de grutier. Le BAC Pro Maintenance des matériels, option Travaux
Publics et manutention offre une qualification complémentaire. Le Certificat de Formation Professionnelle (CFP) de Conducteur de grue, délivré par le ministère de l'Emploi, forme à la conduite
des grues à tour ou des grues mobiles.
Parcours de formation en région
• CAP Maintenance des matériels option matériels de Travaux Publics et de manutention
• CAP Conducteur d’engins : Travaux Publics et carrières
• BEP Travaux Publics
• BAC Pro Maintenance des matériels option B : Travaux Publics et de manutention
• Certificat de Formation Professionnelle de Conducteur de Grue
• CACES.
BTP
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INGÉNIEUR DE TRAVAUX
LE MÉTIER
Description
Julien Nicoli,
responsable de l’activité de
l’agence Temsol de Toulouse
“Dans une PME, on gère un projet
de A à Z”
Julien Nicoli apprécie particulièrement d’exercer son métier
d’ingénieur de travaux dans une PME, ce qui lui permet de
s’intéresser à des projets très différents.
“
De manoeuvre à chef de chantier
métier que nous avons en face, sans hésiter à leur
Pendant ses études d’ingénieur Arts et Métiers, poser des questions. Je dois composer avec eux
Julien Nicoli a multiplié les stages dans le BTP. ”La en gardant à l’esprit les contraintes propres au
première année, j’ai manié la pelle et la pioche sur chantier : délai, budget, et aléas extérieurs !”.
les chantiers, ensuite chef d’équipe puis chef de Entrent dans ses attributions également les
chantier. Ces expériences sont les bases ! Elles me aspects hygiène et sécurité, où l’anticipation et
permettent de mieux comprendre les ouvriers qui la préparation sont les meilleurs garants. En
4 ans chez Temsol, Julien
s’adressent à moi, et d’évaluer plus
justement le budget par rapport au
Il ne faut pas a gravi les échelons
prendre la restemps passé.”
hésiter à poser des jusqu’à
ponsabilité de l’activité
Une prise en charge totale questions aux spé- de Toulouse, ce qui élargit
Depuis, Julien a intégré la société Tem- cialistes, on ne peut encore davantage son
champ d’action puisqu’il
sol, du groupe CASSOUS, avec la gestion pas tout savoir
s’intéresse au développede tous les aspects des chantiers dont
il a la charge : financier, humain, matériel. ment commercial, aux stratégies techniques
”L’ingénieur travaux organise tous les problèmes et humaines à moyen terme. De nouvelles
logistiques et techniques d’un chantier. Il faut ouvertures qui vont satisfaire la soif de curiosité
arriver à coordonner et comprendre les corps de et de nouveauté chères à Julien.
“
PARCOURS DE FORMATION
L’ingénieur de travaux est responsable d’un ou de
plusieurs chantiers. Dès le début du marché, il fait
conduire différentes études (techniques et de prix)
pour cadrer les moyens de production : enveloppes
budgétaires, nombre et fonctions des intervenants,
matériels et matériaux à utiliser… Secondé par des
conducteurs de travaux, il contrôle l'avancement des
chantiers. Il est le responsable administratif, juridique,
technique et budgétaire des ouvrages. Il doit donc
veiller au bon déroulement du chantier (en matière
de qualité, de respect des délais et des budgets), tout
en garantissant sa sécurité. Il arbitre face aux
difficultés rencontrées. Il coordonne l’ensemble des
partenaires externes (clients, fournisseurs, soustraitants) ou internes à l'entreprise (bureau d'études,
équipes de chantier, etc). De multiples déplacements
obligent l’ingénieur de travaux à une grande
mobilité.
Qualités et compétences
L’ingénieur de travaux dispose d’une solide
expérience dans le BTP. Il connaît parfaitement
les propriétés des matériaux et les techniques
utilisées par les différents corps de métiers. Il
sait manager des équipes multiples. Il doit être
autonome et avoir l’esprit de décision pour
assumer toutes ses responsabilités, tant au plan
humain que financier ou juridique.
Perspectives et évolution
Les promotions peuvent être rapides, en particulier si le débutant dispose d’une solide formation
initiale. Après quelques années comme aideconducteur, il accèdera au poste de conducteur
puis d’ingénieur de travaux. Il pourra ensuite
évoluer vers des fonctions de dirigeant d’unités
ou d'ingénieur commercial.
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Le poste est accessible après une école d’ingénieur spécialisée. Le parcours en université est aussi
possible avec une licence professionnelle dans les domaines de l’ingénierie, du génie civil ou de la
construction, complétée par un Master Professionnel dans le Génie civil et la construction. Ces
formations doivent être complétées par une expérience professionnelle.
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Parcours de formation en région
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• Master Ingénierie de Projet
• Master Ingénierie de Travaux
• Diplômes d’Ecoles d’Ingénieurs.
BTP
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MAÇON
LE MÉTIER
Description
Hervé Coculet,
dans son bureau préféré :
un chantier en plein air !
“Je rends ce qu’on m’a donné”
Son père était maçon, et très vite, Hervé Coculet a voulu suivre
l’exemple paternel. Aujourd’hui chef d’équipe, il a le plaisir de
former à son tour de jeunes apprentis.
“
Qualités et compétences
Un pro de l'organisation
Au milieu des engins qui s’agitent, face à
l’énorme trou qui deviendra bientôt un cabinet
dentaire, Hervé Coculet semble parfaitement à
l’aise. Comme tous les matins, il organise le
travail de son équipe et vérifie sans cesse les
implantations, les métrages, les plans…
“Ce qui me plait
dans ce métier,
c’est que ce n’est
pas répétitif, nous
changeons d’environnement,
de matériaux, de
projet en permanence. Et quand
on s’en va, on se
retourne et on est content de ce qu’on a
construit”. Quant aux conditions de travail
dehors, par tous les temps, Hervé Coculet
reconnaît qu’il ne pourrait pas être enfermé, et
que le grand air lui convient tout à fait.
Un apprenti
dans le
bâtiment
reçoit près
de 800 €
par mois
Avec une petite préférence pour les belles
journées de printemps quand même, lorsque
la température flirte avec les 20°C !
CAP, Brevet puis apprentissage
Avant d’arriver aujourd’hui à cette responsabilité, Hervé Coculet a d’abord passé un CAP
de maçon et de carreleur puis un Brevet
Professionnel. Entré comme apprenti dans
l’entreprise Lapeyronnie à Targon, il y restera
après son apprentissage puis gravira les échelons
pour passer chef d’équipe au bout de 2 ans.
Aujourd’hui, sur son chantier, il nous montre
un jeune apprenti qu’il a le plaisir de former à
son tour. “Je suis content de lui apprendre, je
transmets ! L’alternance, c’est la meilleure méthode pour apprendre, surtout qu’un apprenti dans le bâtiment reçoit près de 800 € par
mois.” Prochaine étape pour Hervé : chef de
chantier, peut-être ?
“
PARCOURS DE FORMATION
Pour ce métier, l’obtention d’un BEP ou d’un CAP est nécessaire. Ces diplômes permettent d’acquérir une
qualification recherchée par les entreprises. Les Mentions Complémentaires (MC) se préparent en une année
et permettent de se spécialiser dans des domaines particuliers (restauration de patrimoine architectural par
exemple). La poursuite d’études vers un BAC Techno ou un BAC Pro rend accessible des postes à responsabilité hautement qualifiés. Le BTS Bâtiment permet à ses titulaires d’occuper rapidement des postes
de responsables d’équipe. Après quelques années d’expérience, ils peuvent devenir conducteurs de travaux.
Parcours de formation en région
• CAP Maçon
• CAP Constructeur béton armé du bâtiment
• BEP Technique du gros œuvre du bâtiment
• BP Maçon
BTP
Le maçon construit les fondations pour une
maison ou un immeuble avec du béton, des
briques, des parpaings ou de la pierre liés par du
mortier ou de la colle ; c’est l’ouvrier du gros
œuvre. Il réalise les murs, planchers et poutres
en suivant les indications précises du géomètre.
Il enduit ensuite les murs. Il peut intervenir dans
la construction de bâtiments neufs, dans la
réhabilitation de bâtiments anciens ou dans la
restauration de monuments. Dans tous les cas,
il travaille en extérieur. Sur les petits chantiers, il
peut disposer d’une certaine liberté d’organisation.
En revanche, il est dirigé par un chef d’équipe sur
les chantiers plus importants. La mise en place et
l’évacuation des matériaux se fait par des machines
mécanisées ce qui a largement allégé cette partie du travail du maçon. Il doit particulièrement
veiller aux règles de sécurité.
• BP Constructeur en maçonnerie et béton armé
• BAC Pro Construction bâtiment gros œuvre
• BTS Bâtiment.
Le maçon doit avoir une bonne condition
physique. Il connaît parfaitement les matériaux et
les techniques de construction. Il sait lire les plans
du géomètre et les réaliser. Le maçon se déplace
très souvent d’un chantier à l’autre et peut ainsi se
retrouver loin de chez lui pendant quelques
semaines ou mois, ce qui présuppose qu’il soit
disponible et mobile.
Perspectives et évolution
Les maçons sont très demandés dans les entreprises
du bâtiment et les perspectives de promotion
sont réelles. Il pourra, s’il le souhaite, se spécialiser
dans un domaine très ciblé tel que le ravalement.
Avec une certaine expérience, le maçon peut
devenir chef d’équipe s’il dispose d’un sens du
management, voire créer sa propre entreprise
s’il développe des aptitudes relationnelles et de
gestion.
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MENUISIER POSEUR
LE MÉTIER
Description
Vincent Mirambeau,
aux commandes de la machine
qui va découper le futur escalier
“On est satisfait quand le client est content”
“
À Soustons, au cœur des Landes, la menuiserie Griffoin est spécialisée
dans la fabrication d’escalier. En pin des Landes, bien sûr …
Un travail à l'atelier
comme sur les chantiers
“
Un Bac Pro,
sur les conseils de son patron
S’il n’avait tenu qu’à lui, Vincent se serait sans Outre la préparation, Vincent assure également
doute arrêté après son CAP et BEP de menuisier la pose des escaliers sur site. ”C’est agréable
qu’il avait fait. Mais sur les
d’aller sur un chantier car
conseils du patron, il poursuit
C’est mon patron c’est toujours différent, et
lorsque le client est là et
avec un BAC Pro Construction
et aménagement du bâtiment qui m’a poussé à faire qu’il est satisfait, nous aussi
nous sommes contents !”.
en alternance chez Griffoin. Il un Bac Pro
Attentif au jeune apprenti
reconnaît volontiers : ” les
études n’étaient pas mon point fort, je n’étais qui évolue dans l’entreprise, il n’hésite pas à le
pas très bon à l’école, moi je voulais fabriquer reprendre lorsqu’il fait des erreurs, se redes objets en bois. Ça me plaisait et ça me plait voyant il y a quelques années dans la même potoujours !“. Le voilà donc menuisier à temps sition. Très prochainement, Vincent va apprendre à
plein chez Griffoin depuis 2003. ”Je m’occupe tracer les escaliers sur ordinateur. ”Je me suis
de toute la préparation, du collage des morporté volontaire pour cette formation. Ça m’inceaux de bois avant de passer en machine, de téresse car pour moi, c’est une évolution.”
tracer les rambardes… je fais la pièce à A à Z“.
PARCOURS DE FORMATION
Le CAP et le BEP Menuisier-poseur et Métiers du bois restent les diplômes de base exigés par les
entrepreneurs. Ils peuvent se préparer en alternance. D’autres diplômes existent, notamment
dans le secteur mobilier avec le CAP Ebéniste, le CAP Arts du bois ou la Mention Complémentaire
(MC) Parqueteur. Les Brevets Professionnels (BP) Menuisier-poseur et Construction d'ouvrages du
bâtiment en aluminium, verre et matériaux de synthèse permettent d'acquérir une qualification
supérieure et conduisent aux fonctions de chef d’équipe. Les BAC Pro Technicien constructeur
bois ou Technicien menuisier-poseur agenceur permettent une spécialisation accrue et une
évolution plus rapide. Le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) Menuisier-poseur de
fabrication nautique est une qualification opérationnelle spécialisée.
Parcours de formation en région
• CAP Menuisier fabricant de menuiserie, mobilier et agencement
• CAP Menuisier installateur
• MC Parqueteur
• BEP Métiers du bois
• BAC Pro Technicien constructeur bois
• BAC Pro Technicien menuisier-agenceur (anciennement BAC Pro Bois, construction et
aménagement du bâtiment)
• BAC Pro Bois construction et aménagement du bâtiment
• BT Agencement
• Brevet Professionnel Menuisier
• BTS Productique bois et ameublement.
BTP
Le menuisier fabrique et installe les portes, les
fenêtres et les volets des bâtiments. Il est aussi
chargé des agencements intérieurs : parquets,
escaliers, placards… Il travaille souvent sur mesure,
bien que les portes ou fenêtres de série soient de
plus en plus nombreuses sur le marché. Il commence
par étudier les plans puis par choisir, avec ses
clients, le matériau qu’il utilisera en fonction de sa
résistance et du style recherché. Il prend les
dimensions des éléments qui seront nécessaires
à la confection des pièces et trace leurs contours
en utilisant un trusquin, un compas, une équerre
et une règle. Il découpe, monte et ajuste ces
éléments à l’aide d’outils traditionnels (perceuse,
scie sauteuse, visseuse) et parfois informatisés
(machines à commande numérique). Pour finir, il
se rend sur le chantier pour poser les pièces et
réaliser les finitions. Le menuisier doit coordonner
son intervention avec celle des autres professionnels
qui travaillent sur le chantier : maçon, plombier,
plâtrier, peintre… Il peut également participer à
des travaux d’isolation et être amené à utiliser, en
plus du bois, des matières plastiques ou de
l’aluminium.
Qualités et compétences
Le menuisier allie esthétisme, créativité et technique. Il sait lire un plan, connaît les règles de
calcul, la géométrie et le dessin industriel. Il doit
se servir de logiciels informatiques pour concevoir
certains ouvrages. Des connaissances en isolation
et en étanchéité sont souvent requises. Il doit
enfin veiller au respect des normes de sécurité
mises en place dans le BTP.
Perspectives et évolution
Le menuisier peut devenir chef d'équipe ou
contremaître dans une grande entreprise. Il peut
aussi se spécialiser, par exemple dans les cuisines
ou les bateaux. Il peut également créer sa propre
entreprise.
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PEINTRE EN BÂTIMENT
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LE MÉTIER
Description
Laura Prunies,
sur le chantier du nouveau bâtiment du Conseil Général
de la Gironde à Bordeaux, dans le quartier Mériadeck.
“Athlète ès murs”
“
À 20 ans, Laura déborde d’énergie et d’envies professionnelles.
Amoureuse de la peinture en bâtiment… et aussi attachée à son
projet de création d’entreprise.
Sous l’autorité du chef de chantier, le peintre en
bâtiment est le dernier à intervenir sur un chantier de
construction ou de rénovation pour la touche finale :
la finition et la décoration des façades, murs et
plafonds. Il doit conseiller et aider le client à choisir la
décoration qui lui conviendra le mieux car un vaste
choix s’offre à lui. Il existe mille et une teintes de
peintures qui peuvent être mates, satinées ou brillantes.
L’entreprise de peinture doit pouvoir proposer une
gamme complète de services (peinture mais aussi
pose de papiers peints, de parquet ou de linoléum…)
pour capter des chantiers aussi divers que variés.
Avant de commencer à intervenir, il installe les échafaudages, tables à tréteaux et il recouvre le sol avec de
grandes bâches pour éviter de salir le parquet ou le
carrelage. S’il s’agit de rénovation, il recouvre
également les meubles puis décolle les papiers peints,
décape les vieilles peintures et colmate les fissures.
Sur du neuf ou de l’ancien, il ponce et enduit ensuite
les murs. Dès que les murs sont parfaitement lisses et
secs, il peut commencer à peindre.
Double médaille d’or
Qualités et compétences
En 2007, Laura, apprentie en CAP Peinture en bâtiment, a obtenu une double médaille d’or dans le
concours du meilleur apprenti de France : pour le département de la Seine-Saint-Denis et la région
Ile-de-France. Et elle a terminé au Sénat (!) pour la finale nationale.
Meilleure apprentie de France dans la catégorie peinture en
bâtiment, la jeune fille a pourtant longtemps hésité entre une
carrière dans la police et dans le secrétariat. ”Je suis tombée amoureuse de la peinture, donc je n’ai pas envie d’aller ailleurs”. Son CAP
acquis, elle est désormais salariée de la société Sofibat (Pessac), et
en route pour le BP, en deux ans, toujours en alternance, cette fois
à l’école Philomatique de Bordeaux.
Etre peintre en bâtiment demande des compétences
très variées. Il faut évidemment bien connaître le
matériel et les techniques de peinture mais avoir un
certain sens artistique est un atout considérable. Le
peintre est habile et patient, il soigne son travail.
Parfois juché en hauteur, il ne doit pas souffrir de
vertige. Les techniques et matériaux évoluent
constamment, en particulier pour obtenir des effets
de matières (spatulées, épongées ou froissées) ; il
doit donc apprendre à les maîtriser pour augmenter
ses compétences.
“
Il faut être
robuste, adroit
et avoir une
bonne vue de
l’ensemble
Championne des finitions
Le but ultime de Laura, c’est de créer son entreprise générale du bâtiment. En attendant, elle acquiert
de l’expérience et apprend tous les jours. ”Les finitions me plaisent : les essuyés, la technique à
l’éponge, au chiffon, à la brosse, voire avec un sac en plastique”. Car avec la vogue du bricolage du
dimanche, le peintre en bâtiment se doit d’être au point sur les techniques : ”de plus en plus d’enduits
décoratifs”. Et exécuter impeccablement les rechampis, à main levée. Elle apprécie aussi la satisfaction
de rendre un mur lisse par ”ratissage”, après plusieurs passes d’enduits. ”Il faut être robuste, adroit et
avoir une bonne vue de l’ensemble. Je souhaite apprendre à poser le sol”. Prochaine étape pour Laura.
Perspectives et évolution
Le peintre en bâtiment qui possède plusieurs années
d’expérience et le goût des responsabilités peut
devenir chef de chantier. Il peut aussi se mettre à
son compte en créant ou en reprenant une entreprise.
PARCOURS DE FORMATION
Le CAP Peintre applicateur de revêtements ou le
BEP Finition sont les formations de base demandées
par les employeurs. Ces formations en apprentissage
sont très appréciées par les entreprises, comme
pour l’ensemble des métiers du bâtiment. Le BAC
Pro Aménagement et finition du bâtiment est plus
généraliste et forme des responsables de chantier
dans le domaine des finitions des bâtiments industriels ou d'habitation. Le Brevet Professionnel (BP)
Peinture revêtement permet aussi d’évoluer vers
des postes à responsabilité (chef d’équipe). La Mention
Complémentaire (MC) Peinture décoration est
accessible après le BAC Pro Aménagement finition
ou le BP Peinture revêtements et assure une évolution rapide à son titulaire.
BTP
Les diplômés du BTS Aménagement-finition ont
une spécialisation sur différents supports (plâtre,
bois, enduits) et sont capables d’organiser et de
préparer les chantiers.
Parcours de formation en région
• CAP Peintre Applicateur de revêtements
• CAP Sollier moquettiste
• BEP Finition
• BAC Pro Aménagement et finition du bâtiment
• Brevet Professionnel Peinture Revêtement.
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PLAQUISTE
LE MÉTIER
Description
Voilà une plaque bien fixée par Adrien Riempeyroux
“Je voyais mon père heureux,
ça m’a donné envie”
“
On entend des rires, de la musique entraînante et les bruits des
visseuses. Ambiance conviviale d’un chantier sur le domaine
universitaire de Talence…
Son père n’avait pas voulu l’influencer, il avait
donc choisi une autre voie… qui ne lui a pas du
tout plu ! Alors suivant l’exemple paternel,
lui–même plâtrier, Adrien
se dirige dans cette
branche. Actuellement
en première année de
CAP, il alterne une semaine
à l’école, où il apprend
d’autres techniques,
comme ”la brique plâtrière,
et les enduits, qu’on ne
fait pas sur le chantier” et trois semaines chez
Daney, spécialisé dans les plaques de plâtre et
l’isolation. Et son maître d’apprentissage n’est
autre que... son père, bien sûr ! En voyant les
yeux pétillants de celui-ci, on comprend tout le
plaisir qu’il a de partager son savoir-faire avec son
fils ! Fiston que la proximité du papa ne semble
pas gêner : ”il aime son travail, j’ai eu envie de
faire pareil, et il sait être patient pour m’apprendre. Je préfère le chantier à l’école …”
“
Une histoire de famille
Dans mon CAP,
c’est la vie sur le
chantier et ce que
j’y apprends, que
je préfère !
L'envie est là : après le
CAP, le BP
Quelle est la qualité nécessaire
pour être ”plaquiste”, terme
créer pour qualifier les nouvelles
techniques de pose de plaques
de plâtre ? Méticuleux ? ”Non,
répond Adrien, maniaque !
Après nous, ça doit être nickel, impeccable
pour le carreleur, le peintre”. Preuve qu’Adrien
a attrapé le virus des chantiers, il veut continuer après le CAP par un brevet professionnel.
”C’est indispensable pour évoluer, pour devenir
chef de chantier peut-être un jour !”
PARCOURS DE FORMATION
Les CAP Platrier-plâquiste ou Staffeur ornemaniste et le BEP Finition sont les formations de base
recherchées par les entreprises. Une spécialisation supplémentaire est possible en préparant, en 1 an,
la Mention Complémentaire (MC) Plaquiste. Avec l’expérience professionnelle, les titulaires du BAC Pro
Aménagement atteignent des postes à responsabilité du fait de leurs hautes qualifications, tout
comme les titulaires du BP Plâtrerie et plaques qui évoluent rapidement vers des postes de chef
d’équipe. Le BTS Aménagement finition mène plutôt à des postes d'assistant chef d'entreprise ou de
conducteur de travaux sur chantier.
Parcours de formation en région
• CAP Plâtrier-Plaquiste
• BEP Finition
• MC Plaquiste
• BAC Pro Aménagement et finition
• Brevet Professionnel Plâtrerie et Plaque.
BTP
Bien que très proches, les métiers de plâtrier et de
plaquiste tendent à se spécialiser. Alors que le
plâtrier fabrique le plâtre et l’étale sur les murs, le
plaquiste est le spécialiste de la pose des cloisons,
plaques de plâtre, agglomérés et stratifiés. Son
travail commence par la découpe des cloisons, la
pose puis la réalisation des joints. Pour cela, il utilise
des lèves-plaques lui facilitant le travail et réduisant
son effort physique. Il applique ensuite l’enduit et
procède au lissage final. Il travaille sur des chantiers
de construction et d’agencement intérieur de
maisons particulières, de magasins, de bureaux…
Le plaquiste exerce donc en intérieur, seul ou en
petite équipe. Il change souvent de chantier ce qui
engendre parfois des déplacements loin de son
domicile. Ses horaires sont réguliers sauf pour les
chantiers exceptionnels comme l’agencement de
magasins qui peuvent avoir lieu la nuit.
Qualités et compétences
Le plaquiste doit avoir des compétences en
isolation d’intérieur, thermique ou acoustique,
en pose de menuiseries mais aussi en étanchéité,
isolation, électricité et plomberie. Le plaquiste
doit être habile et soigneux. Il doit respecter la
sécurité nécessaire sur un chantier : il porte un
casque et des chaussures de protection.
Perspectives et évolution
Des possibilités d’évolution existent pour le
plaquiste : il peut devenir chef d’équipe s’il a une
expérience significative et le sens des responsabilités. Il peut également reprendre ou créer son
entreprise.
i
SAVOIR PLUS
POUR EN
Fédération Française du Bâtiment
Aquitaine
0 826 10 12 12
www.aquitaine.ffbatiment.fr
www.metiers-btp.fr
PLOMBIER-CHAUFFAGISTE
Mickael M alterre,
sur le chantier de la Communauté d'Agglomération
Périgourdine à Périgueux pour la société Salleron
(chauffage, sanitaire, climatisation).
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LE MÉTIER
Description
“Un métier renouvelé”
Entré dans le métier par le versant sanitaire, Mickael ne jure plus
que par la climatisation, choisie comme spécialisation, et par les
énergies renouvelables.
Comme les élèves qui s’ennuient au collège, Mickael
souhaitait voir de l’autre côté. À la faveur de stages
proposés par ses professeurs, il opte pour la
plomberie et une formation en alternance. Après
un CAP Installateur sanitaire au CFA BTP 24, il
confirme au CFA campus des métiers La Rochelle. Si
tout va bien, il obtiendra son BP Monteur
dépanneur en froid et climatisation à l’automne. À
21 ans, il est depuis 4 ans et demi intégré au sein
des chantiers de la société Salleron à Périgueux. ”Il
faut être débrouillard, très manuel et autonome.
Savoir alterner les tâches : sanitaire, climatisation,
VMC“. Après le BP, il ne veut pas poursuivre ses
études. ”Sur le chantier, on est à fond“.
Climatisation, géothermie, etc.
Après les basiques du métier, Mickael cultive
ce qui lui plaît le plus : la climatisation.
“
”Durant le BP, on apprend le système de la
chambre froide. Et sur les chantiers, je fais
tout ce qui est en rapport avec le groupe
froid“. Mickael souhaite encore apprendre
l’entretien et le dépannage des climatisations.
Et ”savoir réaliser une installation de A à Z : la
préconisation de la puissance, des appareils,
etc.” Pour le moment, c’est le ”chef” qui
résout ce type
de problèmes.
Débrouillard,
Le jeune homme
est aussi très très manuel et
attiré par les
t e c h n o l o g i e s autonome
liées aux énergies
renouvelables : géothermie, solaire, etc. Des
solutions qui lui semblent d’avenir. Et propices
à son avenir de plombier-chauffagiste, version
renouvelée.
PARCOURS DE FORMATION
“
Formation en alternance
Le CAP et le BEP sont les formations de base pour accéder au métier. La voie de l’apprentissage est
appréciée par les entreprises, comme pour la plupart des métiers du bâtiment. Les diplômes de technicien (BP
ou BT) permettent d’accéder à des postes à responsabilités. Les employeurs apprécient tout
particulièrement les doubles compétences obtenues par des Mentions Complémentaires (MC)
Maintenance en équipement thermique individuel ou zinguerie. Les titulaires du BAC Pro Technicien
de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques sont destinés à devenir des professionnels
chargés de la maintenance préventive et corrective des installations énergétiques et climatiques.
Parcours de formation en région
• CAP Installateur sanitaire
• CAP Installateur thermique
• BEP Techniques des installations sanitaires et thermiques
• MC Zinguerie
• BAC Pro Technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques
• BAC Pro Technicien en installation des systèmes énergétiques et climatiques
• Brevet Professionnel équipements sanitaires.
BTP
Spécialiste des tuyaux, chauffe-eau, éviers,
compteurs… le plombier-chauffagiste ou «installateur d’équipements sanitaires et thermiques»
est l’un des professionnels du bâtiment les plus
demandés tant sur les chantiers qu’en dépannage
chez les clients. Sur un chantier de construction,
le plombier-chauffagiste intervient une première
fois pour poser les canalisations. D’après les plans
de l’architecte, il analyse les tracés et repère
l’emplacement des radiateurs, des robinets et
des évacuations puis il vérifie que l’ensemble
répond aux normes de sécurité. Il intervient
ensuite à la fin du chantier, avant les peintres et
carreleurs ; il découpe les tuyaux, boulonne et
soude pour les relier aux appareils. Pour terminer,
il met en service l’ensemble de l’installation
sanitaire. Le plombier-chauffagiste dépanneur
remet en état les tuyaux, les robinets ; il répare
les fuites d’eau, souvent en urgence, et remplace
les ballons d’eau, les radiateurs et autres appareils
défectueux. Le plombier-chauffagiste intervient
de plus en plus souvent dans l’installation de
nouveaux systèmes de chauffage et de climatisation, pour remplacer de vieux systèmes.
Qualités et compétences
Le plombier–chauffagiste dépanneur ou installateur
respecte scrupuleusement les normes de sécurité,
que ce soit sur un chantier neuf ou chez des
particuliers. Il crée des liens de confiance avec les
clients chez qui il se rend, aussi se doit-il d’être
aimable et courtois. Il doit avoir une bonne capacité
d’analyse pour comprendre l’origine des fuites.
Perspectives et évolution
S’il est salarié, le plombier–chauffagiste travaille généralement au sein d’une équipe de plusieurs ouvriers
sous la direction d’un chef de chantier. Suivant ses
compétences mais surtout son expérience, il peut luimême être amené à diriger des équipes. Il peut aussi
créer son entreprise pour travailler à son compte
comme artisan-installateur ou dépanneur.
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SAVOIR PLUS
POUR EN
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RESPONSABLE D’ATELIER BOIS
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LE MÉTIER
Description
Bruno Vignières,
chez FP Bois à Mimizan
(Landes), fabricant de
plancher, parquet et
lambris extérieur.
“Manager de terrain”
Pur produit de la promotion interne et de la filière du pin des
Landes, Bruno ne se lasse pas d’apprendre. Dans un métier où le
savoir-faire se vit et se transmet.
Remettre l’ouvrage sur le métier
“
Adolescent, lorsqu’il nettoyait l’atelier chez FP Bois, Bruno rêvait secrètement de devenir contremaître. Un CAP de tourneur-fraiseur en poche, mais peu de débouchés, il est rattrapé par ses
origines. Sa mère travaille sur la gamme Verniland de la société FP Bois et son frère est responsable
de production. Lui sera empileur pour commencer, en 1984. Il prépare les palettes de produits
finis pour l’expédition. Durant son parcours, il remet 100 fois l’ouvrage sur le métier, pour
progresser. Quelques années plus tard, il devient raboteur régleur. ”Il n’y a pas de notice pour la
machine, il faut beaucoup de savoir-faire”. Cette connaissance, il l’acquiert des anciens, le soir
après les heures de travail.
“
Il faut beaucoup Rester à l’écoute
de communication En 1999, la société s’équipe d’une nouvelle chaîne de coupage
informatisée. ”On m’en a confié la responsabilité, ainsi que de la
pour travailler
chaîne datant de 20 ans”. À 42 ans, et depuis mars, il gère aussi le
ensemble
rabotage, l’aboutage et l’affûtage. Surtout, il est à l’écoute des
équipes. ”Pour travailler ensemble, il faut beaucoup de communication. Je suis très rarement dans mon bureau. Je vais régler les machines, j’interviens sur les
incidents pour trouver des solutions et apporter des améliorations”. Pour ne pas relâcher la
vigilance. ”Nous avons des objectifs de qualité, de productivité, de perte matière, de délais… et
d’innovation.” Après deux formations au management, il en prévoit une autre l’année prochaine !
PARCOURS DE FORMATION
Les entreprises recrutent deux profils différents :
les professionnels expérimentés issus des
postes de production et des titulaires de BAC+2
(DUT, BTS) ou de licences professionnelles. La
connaissance du bois, des outils et des techniques
de fabrication est nécessaire tout comme
l’expérience du milieu industriel ou la compétence
en management.
BTP
Parcours de formation en région
• BAC Pro Technicien de fabrication bois et
matériaux associés
• BAC Pro Technicien menuisier agenceur
• BTS Productique bois et ameublement,
option A : Développement et industrialisation
• BTS Assistance Technique d’Ingénieur
(ATI)
• DUT Qualité, logistique industrielle et organisation, option Organisation et gestion
des flux.
Le responsable d’atelier bois dirige l’ensemble des
équipes de conducteurs de lignes et d’opérateurs
dans la chaîne de fabrication de meubles en bois
en série. Il organise les postes de travail, les plannings
et orchestre le déroulement des tâches. Il gère la
sécurité des personnes et veille à la propreté du
lieu et à la maintenance du matériel. Il règle les
problèmes qui peuvent apparaître en assurant le
respect des délais. Il gère les stocks, commande
les matériaux. Il est en relation directe avec les
fournisseurs, les clients et, en interne, avec les
commerciaux, les opérateurs et les éventuels
ingénieurs d'études. Dans les grands ateliers, il
travaille sous l’autorité du directeur. Son rôle est
aussi d’analyser, avec sa hiérarchie, les éventuels
dysfonctionnements. Il peut alors proposer des
solutions pour améliorer les rendements et la
compétitivité : formation des équipes ou réorganisation de la chaîne de production. Dans une
moins grande entreprise, le responsable d’atelier
bois peut être seul à décider.
Qualités et compétences
Le responsable d’atelier bois doit maîtriser toutes
les techniques et connaître toutes les machines de
son atelier. Il doit savoir s’adapter aux nouvelles
technologies qui sortent sur le marché. Il est bon
animateur, il sait motiver et diriger son équipe
pour obtenir de bons résultats de production. Très
organisé, il prévoit les délais au plus juste et
cherche à réduire au maximum les coûts. Il ne
laisse rien au hasard.
Perspectives et évolution
Le responsable d’atelier bois peut évoluer vers
d’autres postes comme responsable de production
(il définira les opérations, modernisera des
moyens de production...), responsable qualité,
responsable achats ou encore s’orienter vers le
service chargé de la gestion des stocks et de la
logistique.
POUR EN
SAVOIR PLUS
i
Institut Technologique FCBA
www.fcba.fr
Union Nationale des Industries
Françaises de l'Ameublement (UNIFA)
01 44 68 18 00 - www.unifa.org
50_
TAILLEUR DE PIERRE
LE MÉTIER
Description
Juché sur un échafaudage,
Romain Gamdemer ravale une belle maison en pierre
“J’aime l’art et les monuments
historiques”
“
Un peu blanchi par la pierre qu’il frotte vigoureusement, Romain
a le sourire de ceux qui ont trouvé leur voie.
La pierre est un matériau de construction très utilisé
dans le bâtiment et les Travaux Publics ; le tailleur
de pierre en est le spécialiste. Son métier consiste à
débiter les blocs qui arrivent des carrières puis les
façonner pour réaliser divers ouvrages : façades,
esplanades, fontaines, trottoirs, cheminées, salles
de bains, escaliers, stèles… Il peut aussi restaurer
des bâtiments dégradés par le temps, comme par
exemple des monuments historiques. Son activité
est ainsi variée selon les chantiers. À partir de plans,
il conçoit les dessins, calepins, épures et gabarits
nécessaires à la taille. Le tailleur de pierre utilise aussi
bien des instruments de base (ciseaux, gouges,
maillet et massette) que des appareils et machines
qui rendent son travail plus simple et plus rapide
(machines à commande numérique pour la création
de motifs, lasers pour le nettoyage, débiteuses...). Il
doit donc apprendre à se servir d’outils manuels, techniques, électroniques ou informatiques. Plusieurs
spécialités peuvent être envisagées : le bâtiment, les
Travaux Publics, la marbrerie funéraire ou la restauration de monuments. Le travail se fait le plus souvent
en atelier. Il se déplace pour poser son ouvrage achevé.
Assistant compagnon, pour aider les plus jeunes
Parce qu’il s’intéresse au patrimoine, et à ce qui est beau en général, Romain a choisi de passer
son CAP Tailleur de pierre, puis de continuer avec le Brevet Professionnel. Mais son parcours
intègre aussi une démarche vers les Compagnons du devoir. Actuellement pour un an dans
l’entreprise TMH, implantée à Floirac, Romain va devoir changer en mai pour choisir une autre
ville, cela fait partie de la mobilité demandée par les compagnons. Le soir, il retrouve les autres
apprentis dans la Maison des compagnons de Bordeaux, où la
règle est d’assister les plus jeunes. ”Moi, je les aide pour le dessin”
précise Romain. ”C’est important pour tracer une épure, qui
représente la pièce à tailler.“
“
Grimpeur de clocher !
Mon métier
va me servir à
voyager
Chaque chantier est différent. Aujourd’hui Romain restaure une corniche, ailleurs il peut grimper
sur un clocher pour en consolider la flèche. ”C’est un métier qui demande une excellente vue,
et une bonne représentation dans l’espace de ce que l’on va faire”. Comme la plupart des
personnes qui travaillent dans le bâtiment, il est bien dehors, même si le travail préparatoire en
atelier l’intéresse aussi. Dans 3 ans, Romain devra présenter son ”chef d’œuvre” aux compagnons.
Ce travail validera tout son parcours. S’il n’a pas décidé encore quelle forme prendra cette œuvre,
Romain sait par contre très bien ce qu’il veut faire avant : partir au Canada où son métier lui
permettra de travailler tout en découvrant le pays.
PARCOURS DE FORMATION
Dans un contexte de pénurie de main d’oeuvre
qualifiée, les tailleurs de pierre n’ont pas de
difficultés pour trouver un emploi. Le CAP Tailleur
sur pierre permet d’accéder directement au métier.
Certaines Mentions Complémentaires (MC) offrent
des spécialisations davantage tournées vers la
marbrerie et le façonnage de cheminées d’intérieur. Le BAC Pro est plus axé sur les métiers
d’art. Les titulaires d’un Brevet Professionnel (BP)
peuvent, après expérience, accéder à des emplois à responsabilité (chef de chantier, chef
d’équipe, maître tailleur de pierre…).
BTP
Parcours de formation en région
• CAP Tailleur de pierre-Marbrier
du bâtiment et de la décoration.
Qualités et compétences
La patience et la rigueur sont les principales qualités
d’un tailleur de pierre. Il faut des mois de travail
avant de maîtriser parfaitement les techniques de la
taille. Ce sont sa précision et son agilité qui vont
faire de lui un bon tailleur de pierre, qu’il soit artisan
d’art ou ouvrier du BTP. Pour faire de la restauration
de bâtiments historiques, il doit en outre disposer
de bonnes connaissances en histoire de l’art et en
styles architecturaux.
Perspectives et évolution
Les perspectives d’évolution sont nombreuses : il
peut devenir chef de chantier, chef d’équipe ou, s’il
possède une fibre commerciale et un bon sens de
la gestion, il peut s’installer à son compte en créant
sa propre entreprise. Avec une solide expérience, il
peut également devenir appareilleur ou maître
tailleur de pierre.
i
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POUR EN
Fédération Française du Bâtiment
Aquitaine
0 826 10 12 12
www.aquitaine.ffbatiment.fr
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