Le goût du gras sur la langue - Experimentarium

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Le goût du gras sur la langue - Experimentarium
Le goût du gras sur la
langue
BIOLOGIE
Déborah
ANCEL est
jeune chercheuse au laboratoire
« physiologie de la nutrition et
toxicologie »* de l’Université de
Bourgogne. Dans son équipe,
les chercheurs essaient de
comprendre de quelle façon le
gras présent dans les aliments est
détecté au niveau de la langue.
Il semblerait que les papilles
gustatives de la langue détectent
le gras comme une saveur, au
même titre que le sucré ou
l’amer. Déborah s’intéresse aux
conséquences de cette détection
du gras sur les comportements
alimentaires et la santé, et plus
précisément sur les risques
d’obésité.
* Laboratoire INSERM (Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale)
« J’adore manger, et je suis curieuse de savoir comment les aliments agissent sur notre
corps et sur notre santé. Participer à la lutte contre l’obésité est vraiment motivant ! »
http://experimentarium.u-bourgogne.fr
L’obésité est de plus en plus présente
en France et dans le monde. L’une
des causes de cette maladie est la
surconsommation d’aliments gras.
Il est donc essentiel de comprendre
quels sont les mécanismes qui
conduisent les gens à être attirés par
le gras.
La langue possède de nombreuses
papilles gustatives qui permettent
de détecter les saveurs comme le
sucré, le salé ou l’acide. Ces mêmes
papilles sont également capables de
détecter les lipides (les molécules
qui constituent la matière grasse).
On parle de « goût du gras ». Cette
détection du gras peut avoir des
conséquences sur les comportements
alimentaires notamment sur la
préférence pour les lipides, et donc
sur le risque de devenir obèse.
C’est ce que Déborah étudie
en réalisant des expériences de
préférence alimentaire sur des souris
« minces » et des souris rendues
« obèses » à l’aide d’un régime spécial
riche en graisses. Elle propose à
chacun des groupes de souris deux
boissons différentes, l’une contenant
des lipides et l’autre n’en contenant
pas. Elle mesure ensuite les quantités
bues par les souris pour chaque
boisson. Ces expériences permettent
à Déborah d’observer s’il existe des
différences de préférence pour les
lipides entre les souris minces et
obèses. Mais elle ne s’arrête pas là.
Elle étudie également ce qu’il se
passe au niveau des papilles gustatives
afin de comprendre comment se fait
la détection du gras au niveau de la
langue.
L’objectif est ainsi d’étudier le lien
entre les comportements alimentaires
et la détection des lipides au niveau
de la langue, afin de mettre en place
des moyens de lutte contre l’obésité.
Les objectifs
Comprendre les mécanismes de détection des lipides alimentaires au
niveau des papilles gustatives.
Mettre en relation la détection des lipides et les comportements alimentaires
afin de développer des stratégies pour diminuer le risque d’obésité.
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