Les Organismes statutaires Vétérinaires en Afrique de l`Ouest
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Les Organismes statutaires Vétérinaires en Afrique de l`Ouest
Séminaire régional OIE/UA-BIRA/FAO Sur les politiques de santé animale, l’évaluation des services vétérinaires et le rôle des éleveurs dans la surveillance des maladies animales -------------------N’djamena, Tchad, 13-15 février 2006 Les Organismes statutaires Vétérinaires en Afrique de l’Ouest Présentateur : Dr Barry Sékou, Président de l’Ordre National des vétérinaires Burkina Faso SOMMAIRE INTRODUCTION………………………………………………………………………………………………2 I. II. Données générales …………………………………………………………………………..3 1.1. Situation géographique………………………………………………………..3 1.2. Population…………………………………………………………………………..4 1.3. cheptel……………………………………………………………………………….5 Etat des lieux……………………………………………………………………………………….5 2.1. Place de l’élevage dans les économies de l’Afrique de l’Ouest…………………..5 2.2. Situation sanitaire des animaux……………………………………………. III. Les organismes et les structures statutaires vétérinaires en Afrique de l’Ouest……………………………………………………………………………………………..7 A. Ordre des Vétérinaires……………………………………………………………………………7 3.1. Evolution des effectifs des vétérinaires dans quelques pays en Afrique de l’Ouest francophone………………………………………………………………………………………..8 3. 2. Les besoins en appui technique en faveur des ordres et des vétérinaires privés…………………………………………………………………………………………………………….9 3.2.1 En faveur des Ordres vétérinaires………………………………………………………9 3.2.2 En faveur des vétérinaires privés………………………………………………………..9 B. Les auxiliaires d’élevage…………………………………………………………………………10 C. Les groupements d’éleveurs…………………………………………………………………..10 D. Les organisations non gouvernementales (O.N.G.)………………………11 E. Les chambres d’agriculture……………………………………………….…11 IV. La place et le rôle des organismes statutaires vétérinaires en Afrique de l’Ouest……………………………………………………………………………………………………………12 Conclusion et suggestion………………………………………………………………………………….14 bibliographie 1 INTRODUCTION Les politiques d’ajustement structurel et la libéralisation de certains secteurs de l’économie nationale ont conduit la plupart des pays en voie de développement à repenser l’intervention de l’Etat et à déléguer certaines activités au secteur privé. Ce nouveau courant n’a pas épargné le secteur de l’élevage qui occupe une part importante des populations en milieu rural de l’Afrique de l’Ouest. En effet, le recentrage des activités des services étatiques et la libéralisation du secteur vétérinaire prennent des formes diverses en fonction des pays de cette partie du continent, de leurs choix politiques et du degré, de leur désengagement. Cette volonté s’est renforcée par la création d’organismes partenaires reconnus par l’Etat dans le but de les impliquer dans l’exécution des programmes nationaux vétérinaires de développement. 2 I. Données générales 1.1. Situation géographique 3 1.2. Situation géographique L’Afrique de l’Ouest comprend les 16 pays suivants : Bénin Burkina Faso Cap vert Cote D’ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée Bissau Sénégal Sierra Léone Togo Libéria Mali Mauritanie Niger Nigeria 1.3. Population La population des pays de l’Afrique l’Ouest est évaluée à 222 078 000 hbts (source Meyer –CIRAD 1999 d’après sources FAO 98) sur une superficie total de 6 138 000 Km². *Les langues officielles sont le français , l’anglais,le portugais 4 1.4. cheptel Les effectifs des animaux se présentent ainsi qu’il suit : En millier Bovins Ovins Caprins Bénin Burkina Faso Cap Vert Côte -d'Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée Bissau Libéria Mali Mauritanie Niger Nigéria Sénégal Siérra Leone Togo 1 600 5 000 22 1 480 327 1 350 3 285 520 36 7 312 1 500 2 260 14 164 3 018 400 279 670 6 900 9 146 146 3 100 945 290 210 7 967 8 700 4 500 22 500 4 614 375 1 800 1 300 8 800 112 1 192 262 3 260 1 200 330 220 11 464 5 500 6 900 27 000 3 969 220 1 470 Totaux 42 553 62 872 73 199 Porcins 550 640 200 336 18 308 65 360 130 68 Chevaux 1 27 9 736 0 16 0 0 0 0 0 0 0 0 0 17 3 3 2 0 170 20 106 205 500 2 470 1 292 420 18 4 0 0 1 056 2 220 0 40 6 356 303 52 310 Chameaux 0 Source FAO production Yearbook vol 57 - 2003 Les pays disposant des effectifs les plus importants sont : Nigeria, Mali, Burkina Faso, Niger,Sénégal, guinée. II. Etat des lieux 2.1. Place de l’élevage dans les économies de l’Afrique de l’Ouest En Afrique de l’Ouest, le secteur de l’élevage constitue une composante essentielle des programmes de développement économique de bon nombre de pays de la sous région. En outre, en raison de l’accroissement de la demande en produits d’origine animale dans les nouveaux marchés urbains d’autres régions de l’Afrique, le développement du secteur de l’élevage offre probablement l’une des meilleures opportunités de croissance économique des zones rurales de l’Afrique de l’Ouest. Dans les pays sahéliens, les productions animales participent de façon significative au PIB (de 10% à 20%) et aux ressources d’exportation (jusqu’à 50% en valeur). 5 • Mali, Niger entre 150 000 et 250 000 têtes par an. • Burkina Faso : 80 000 à 100 000 têtes par an. Dans les zones côtières, le bétail et les produits d’origine animale font l’objet d’importations importantes. En Côte d’Ivoire, les importations en provenance des pays du Sahel se chiffrent à plus de 200 000 têtes en 1970 et plus de 135 têtes en 1990. Les enjeux économiques sont donc importants et les échanges commerciaux sont parfois source de conflits ou porteurs d’espoirs d’un renforcement de coopération bilatérale voie régionale. Les problèmes sanitaires bien réels constituent un facteur limitant à l’élargissement de l’espace commercial face aux conditions d’échanges des produits d’origine édictées par l’OMC et aux dispositions règlementaires de l’OIE ; 2.2. Situation sanitaire des animaux La médicalisation du cheptel reste globalement faible en Afrique de l’Ouest. Cette situation peut être attribuée en partie aux problèmes d’accessibilité aux intrants et au faible niveau d’équipement des éleveurs. Le constat général est : - Une situation sanitaire faible ou précaire dans la majorité des états -La persistance de foyers de maladies dans certaines zones de l’Afrique de l’Ouest (Peste bovine, TAA, charbons symptomatique et bactérien, fièvre aphteuse, peste porcine) -Les faibles moyens de diagnostic (laboratoire sous équipé, cliniques vétérinaires peu développées, personnel insuffisant et peu qualifié). -L’absence de système d’indemnisation des éleveurs en cas d’abattage sanitaire. -Les interventions incontrôlées de certains acteurs dans le réseau de santé animale (auxiliaires non diplômes, éleveurs) -L’absence d’un système de suivi des textes législatifs et réglementaires dans les administrations vétérinaires. -Les problèmes de distribution et d’approvisionnement des médicaments vétérinaires des éleveurs. 6 III Les organismes et les structures statutaires vétérinaires en Afrique de l’Ouest A. Ordre des Vétérinaires C’est une organisation professionnelle régissant la profession vétérinaire. En Afrique de l’ouest, surtout francophone, l’ordre des vétérinaires regroupe en général les vétérinaires du public et ceux du secteur privé. Définition et missions de l’Ordre de vétérinaires. L’Ordre National des Vétérinaires est une Organisation à caractère professionnel dotée de la personnalité civile et de l’autonomie financière Il regroupe tous les vétérinaires exerçant leur art sur un territoire IL est chargé de veiller au respect du code de déontologie et l’éthique vétérinaires Les différentes missions de l’Ordre sont : Administrative • Tenue du tableau Général de l’Ordre sur lequel figurent toutes les personnes habilitées à exercer la profession vétérinaire. Réglementaire • Proposition au gouvernement d’un code de déontologie, • Participation à l’élaboration de tous réglementaires concernant la profession. les textes légaux et Discipline • Mise en œuvre de la juridiction disciplinaire pour tout manquement d’un Vétérinaire aux dispositions du Code de déontologie Personnalité juridique • • • • La législation admet que l’Ordre forme une personne morale unique L’existence d’une cotisation unique et obligatoire L’existence de rapports hiérarchique entre les conseils Le Conseil National et les Conseils Régionaux peuvent ester en justice 7 Le pouvoir • S’exercice en toute indépendance faisant appel aussi bien au talent qu’au savoir • Il pourrait être considéré comme exorbitant s’il n’était pas soumis aux règles démocratiques de l’élection des Représentants par leurs pairs Technique ¾ Suivi du respect par ses membres des lois, règlements régissant la profession vétérinaire ¾ Création et renforcement des relations professionnelles avec d’autres institutions en vue de l’épanouissement de la profession ¾ Contribution au maintien et au développement du niveau technique des vétérinaires pour des prestations de qualité à la clientèle et aux partenaires de développement. 3.1. Evolution des effectifs des vétérinaires dans en Afrique de l’Ouest francophone. 1975 Pays Bénin Burkina Faso Côte d’Ivoire Mali Mauritanie Niger Sénégal Total 7 11 1984 1989 1991 Total Privés Total Privés Total Privés (1) 68 2 80 2 80 2 > 12 Dm 81 3 117 22 1993 Total Privés % 80 2 3% 93 27 29% 11 42 5 110 6 133 7 119 7 6% 42 9 20 35 135 69 28 24 85 328 1 0 Dm 2 10 81 14 56 68 490 2 0 0 4 17 284 14 75 87 790 50 0 0 13 94 284 14 77 171 838 55 0 3 18 136 19% 0% 4% 11% 12% > (1) le signe > indique que les données 1993 non disponibles, sont celles de 1991 8 Représentation graphique de l’évolution du nombre de vétérinaires privés 1200 1000 Sénégal 800 Niger Mauritanie 600 Mali 400 Côte d’Ivoire Burkina Faso 200 Bénin 93 19 91 19 89 19 84 19 19 -200 75 0 3. 2. Les besoins en appui technique en faveur des ordres et des vétérinaires privés. 3.2.1 En faveur des Ordres vétérinaires - Favoriser une relation fonctionnelle entre les services de l’Etat et l’Ordre des Vétérinaires, - Confier à l’ordre le pouvoir d’autoriser ses membres à exercer à titre libéral, - Doter les ordres de moyens financiers conséquents pour le fonctionnement des organes et pour l’exécution de leurs programmes (appui conseils, diffusion des informations scientifiques, organisation et participation aux séminaires et ateliers, journées vétérinaires). 3.2.2 En faveur des vétérinaires privés - Former et spécialiser les vétérinaires privés pour le renforcement des capacités de diagnostic. - Appuyer l’installation des jeunes vétérinaires privés (établissement de tableaux de pathologie des régions sous mandat, étude de marché, installation d’entreprises vétérinaires). 9 - Aider les vétérinaires privés à la gestion de leurs entreprises par la formation en management. B. Les Auxiliaires d’élevage Tel que défini par le bureau interafricain des ressources animales de l’Union Africaine, un auxiliaire d’élevage est une personne qui accomplit un nombre limité de tâches vétérinaires telles que celles définies par l’autorité compétente d’un pays donné. Dans le code de l’OIE, les auxiliaires d’élevage sont considérés par l’UA/BIRA comme constituant une catégorie de para professionnel. Par ailleurs, dans bon nombre de pays de l’Afrique de l’Ouest cette catégorie de personnel intervenant dans le réseau de santé animale représente un nombre important des acteurs surtout en milieu rural. Force est de reconnaître que jusque là leur statut et leur ancrage institutionnel ne sont pas clairement définis. La législation est variée d’un pays à l’autre. Autour de ce point de nombreuses variantes existent sous un même principe celui de concéder à ce type de personnes la possibilité d’accomplir certaines tâches vétérinaires élémentaires ; les réflexions privilégient leur utilisation prioritairement pour leur collectivité. Les principaux problèmes rencontrés par les auxiliaires. • La reconnaissance institutionnelle, • La formation, • Reconnaissance au village (ou au campement), • La relation avec les vétérinaires privés, • La gestion des mini pharmacies vétérinaires. • La relation vétérinaire privé/auxiliaire Les solutions proposées par l’UA/BIRA. • Une législation spécifique aux auxiliaires faisant partie de la législation subsidiaire. • En matière de contrôle de qualité : ¾ Les services vétérinaires doivent établir des systèmes objectifs et transparents pour l’agrément, le suivi et la supervision des auxiliaires. 10 ¾ Formation des auxiliaires selon un programme type approuvé par l’autorité compétente. ¾ Formateurs agrées des auxiliaires. ¾ Inspecteurs de la formation. ¾ Contrôle des connaissances des auxiliaires d’élevage. ¾ Délivrance d’un permis pour les auxiliaires d’élevage. ¾ Supervision et prise de responsabilité relatives aux auxiliaires d’élevage (post formation et supervision ordinaire). C. Les groupements d’éleveurs Ils se sont constitués au lendemain des indépendances (à partir des années 1965) des pays de l’Afrique de l’Ouest. Ils regroupent des pasteurs et agro-pasteurs en vue de leur reconnaissance par les autorités des collectivités. Le récipissé de reconnaissance permet de constituer des dossiers de crédit auprès des institutions bancaires et des projets de développement rural. Les groupements d’éleveurs se sont également structurés pour obtenir des agréments. Ils se sont constitués en GIE dans certains pays de la région de l’Afrique de l’Ouest pour la mobilisation de ressources nécessaires aux investissements agropastoraux (forages, pistes à bétail, pharmacies villageoises etc.). La création des groupements d’éleveurs a permis en milieu rural de trouver des interlocuteurs à l’épineux problème du foncier et de contribuer efficacement à la gestion des zones pastorales. Dans certains pays comme la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali, les Groupements d’éleveurs bénéficient des autorisations de détention de médicaments vétérinaires de première nécessité. Ils sont également représentés dans les chambres d’Agriculture récemment installés par les gouvernements. De plus en plus ces groupements bien structurés bénéficient de la confiance des pouvoirs publics et des bailleurs de fonds. Ils détiennent une surface financière très importante et s’impliquent davantage dans les projets d’investissement. La faiblesse des groupements reste l’analphabétisme de la majorité des membres qui limite l’appropriation rapide de nouvelles techniques d’élevage et de la santé animale. L’accès aux crédits par les éleveurs est souvent conditionné à leur regroupement en associations ou en G I E. 11 Dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest les groupements d’éleveurs participent aux campagnes de prophylaxie sous la supervision des vétérinaires privés. D Les organisations non gouvernementales (O.N.G.) Elles interviennent partout en Afrique de l’Ouest dans le domaine de l’élevage notamment en santé animale. Elles contribuent de façon significative au renforcement des capacités d’intervention et apportent un appui financier et technique aux éleveurs E Les chambres d’agriculture Elles jouent un rôle important de représentation des éleveurs auprès des autorités administratives et du gouvernement. IV. La place et le rôle des organismes statutaires vétérinaires en Afrique de l’Ouest Il est utile de rappeler que l’installation des organismes vétérinaires en Afrique de l’Ouest est récente. Le secteur privé (associatif ou individuel) joue déjà un rôle significatif en terme d’offre de services et de développement de l’environnement économique et social. Le paysage rural est caractérisé par l’existence d’un grand nombre d’acteurs ayant chacun leur rôle. En Afrique de l’Ouest, le rôle joué par les organismes statutaires vétérinaires est fonction du caractère précis et concret du but à l’origine de leur constitution. Plus ce but est flou et général, plus les services rendus aux membres sont réduits ou inexistants. Plus l’engagement des membres est faible envers l’organisation, plus son rôle potentiel d’acteur de développement et ses chances de survie sont faibles. Les cadres de concertation deviennent des lieux indispensables de mise en cohérence et de coordination des objectifs et des activités des différents acteurs. Le recentrage du rôle de l’Etat (retrait des fonctions de production,de transformation , de commercialisation ;des activités d’appui conseil ; de la gestion des organisations professionnelles etc… ) devrait renforcer la responsabilisation , l’autonomie et les capacités de ces organismes Depuis plus de 10 ans, les politiques d’ajustement structurel se renforcent dans la plupart des pays en voie de développement et le secteur vétérinaire se libéralise. Cette situation a conduit au recentrage des activités des services étatiques et à l’émergence des organismes vétérinaires. Les 12 structures prennent désengagement. diverses formes en fonction des pays de leur Aujourd’hui, administrations, structures d’appui technique et bailleurs de fonds s’accordent à reconnaître la place et le rôle prépondérants que peuvent jouer les organismes statutaires dans cette grande diversité de systèmes d’élevage en pleine mutation, des situations sanitaires précaires et un investissement des éleveurs en santé animale plus en plus important. La libéralisation du secteur vétérinaire passe par la définition des attributions et des attributaires (qui fait quoi ?), des modalités de mise en œuvre et des moyens de contrôle. La définition des attributions réciproques du secteur public et du secteur privé, décline en fonction pérenne de l’Etat non délégables et délégables et en fonction transférable au privé. Selon les pays, la clarification de ces définitions en matière de santé animale reste du domaine du rapport de collaboration entre les acteurs du secteur public et ceux du privé qui sont parfois perçu comme des concurrents, mêmes détenteurs de mandats sanitaires officiels. La mise en œuvre de ces politiques suppose que les compétences et les champs d’action soient clairement balisés. La plupart des pays d’Afrique de l’Ouest se sont donnés des législations s’inspirant du modèle français pour ce qui est du cadre général et même si la conception des textes d’application est loin d’être achevée, certaines questions apparaissent déjà liées au fait que ces politiques sont le plus souvent conçues de manière centralisée sans réelles négociations et concertations. On constate des réticences voire résistances de certains acteurs aux politiques mises en place : agents de l’Etat n’abandonnant pas les fonctions de soins et de distribution de médicaments. Des confusions sont entretenues dans l’interprétation des textes législatifs voire des concepts parfois contradictoires au seul dessein de légaliser des pratiques de terrain déjà opérationnelles (exemple l’utilisation par les opérateurs privés de relais illégaux notamment des agents de l’Etat, ou des auxiliaires). 13 Rôles respectifs des acteurs En simplifiant, le vétérinaire d’Etat rime avec les textes législatifs et réglementaires pour assurer les contrôles nécessaires et le vétérinaire privé rime avec le mandat sanitaire qui le fait vivre, quand à l’auxiliaire d’élevage, son rôle se situe entre l’offre de service du vétérinaire à l’éleveur ; vu sous cet angle, le rôle de l’ordre doit être perçu comme un espace de concertation et de règlement de conflits (éventuels) entre les acteurs. Conclusion et suggestion Les organismes statutaires vétérinaires sont appelés à jouer un rôle de premier plan dans le processus de privatisation des services aux éleveurs voire dans les stratégies de développement des politiques agricoles des Etats surtout en Afrique de l’Ouest où l’élevage représente l’une des principales richesses. Devant la complexité des enjeux du rôle et la place des organismes statutaires vétérinaires dans le réseau de santé animale, on est en droit de se poser les questionnements suivants : • Comment apprécier le niveau et les capacités d’implication des acteurs privés (individuel ou associatif ) intervenant dans le secteur de l’élevage • Ne faudrait –il pas envisager la définition d’un référentiel de métier en précisant les responsabilités professionnelles des différents acteurs Une des solutions pour améliorer les services fournis en santé animale par les vétérinaires privés sous la supervision des Ordres, serait de créer des cadres de concertations en vue de l’harmonisation des textes et dispositions réglementaires permettant un meilleur exercice de la profession vétérinaire. 14 Bibliographie - Politique en matière d’auxiliaires d’élevage, Avril 2003 (UA/Bureau Interafricain des ressources animales - Partenariat pour le développement de l’élevage, la réduction de la pauvreté et la croissance économique en Afrique Subsaharienne, Projet de document ALIVE mai 2004 - FAO production Yearbook vol 57 - 2003 15