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HOMMAGE À NOS LIBÉRATEURS - TRIBUTE TO OUR LIBERATORS Canteraine, 28 avril 1944, B-17G Flying Fortress n° 42-107056 Canteraine, April 28, 1944, B-17G Flying Fortress No. 42-107056 Le 28 avril 1944, 106 bombardiers quadrimoteurs Boeing B-17 Flying Fortress devaient s’en prendre au gigantesque chantier en cours à Sottevast destiné au tir de la fusée V-2 ainsi qu’à deux bases de V-1 situées sur la commune d’Hardinvast. Les conditions météorologiques sur le Cotentin étaient cependant loin d’être favorables, empêchant les équipages d’identifier leurs objectifs et la plupart des quadrimoteurs rentrèrent en Grande-Bretagne avec leurs bombes. Seul le commandant d’un des groupes impliqués, le 100th Bomb Group, décida de faire un deuxième passage, mais en reprenant strictement le même itinéraire et en conservant l’altitude de 21000 pieds (6400 mètres). Les artilleurs de la DCA allemande en profitèrent pour préparer un tir de barrage intense et mirent à mal les 21 B-17 lors de leur deuxième passe. Si 15 avions parvinrent à larguer 90 bombes de 1000 livres contre l’objectif, les appareils du 100th BG furent poursuivis par les obus de la Flak qui ne tardèrent pas à abattre l’appareil de tête, ce dernier ira s’écraser sur la commune de Négreville en tuant une partie de son équipage. Un second B-17 appartenant au 349th Bomb Squadron connaîtra le même sort, lorsqu’il recevra un coup direct dans l’un de ses moteurs qui se repliera par dessus l’aile gauche en provoquant un incendie. Les autres équipages verront le bombardier s’éloigner de la formation en piqué, puis l’aile gauche se détacher avant que l’appareil ne disparaisse vers 10 h 20 en vrille dans l’épaisse couche nuageuse. À bord de l’avion, le pilote avait ordonné l’évacuation mais ils ne seront que trois à ouvrir leur parachute avant que l’appareil n’explose soudainement en vol dans le ciel de Tamerville, sans laisser de chance au reste de l’équipage... Les plus gros débris du B-17 tomberont autour de Canteraine et les trois survivants seront capturés. Les corps des sept victimes furent conduits au cimetière de Cherbourg où ils furent inhumés le 2 mai 1944. Le service d’enregistrement des sépultures américain transféra leurs dépouilles au cimetière militaire provisoire de Carquebut en mars 1945. Deux de ces victimes reposent désormais au cimetière militaire de Colleville-sur-Mer, les cinq autres ont été rapatriées aux États-Unis. Équipage du Boeing B-17G Flying Fortress n° 42-107056 (Codé XR O et baptisé « The Denver Doll ») : Pilote Copilote Navigateur Bombardier Mécanicien naviguant Opérateur radio Mitrailleur tourelle ventrale Mitrailleur de sabord gauche Mitrailleur de sabord droit Mitrailleur de queue 2nd Lt 2nd Lt 2nd Lt S/Sgt T/Sgt T/Sgt S/Sgt S/Sgt S/Sgt S/Sgt James W. Mc GUIRE Randall L. BRADLEY John M. JONES Joseph A. ECK Frank V. De GEORGE Rodney M. Mc CAUGHIN John P. RIBUFFO Alan R. DILL Donald E. KUNTZ John W. SABOTKA Tué en action Prisonnier Prisonnier Tué en action Prisonnier Tué en action Tué en action Tué en action Tué en action Tué en action Bois de la Roquette, 6 juin 1944, C-47A Skytrain n° 42-92415 La Roquette woods, June 6, 1944, C-47A Skytrain No. 42-92415 On April 28, 1944, 106 Boeing B-17 Flying Fortresses were scheduled to attack the giant German construction works at Sottevast (a future launch site for the V-2 rocket) as well as two nearly completed V-1 flying bomb launch sites in the village of Hardinvast. Weather conditions were, however, far from favorable, preventing the B-17 crews from identifying their targets and most of the B-17s returned to the UK with their bombs. Only the commander of the 100th Bomb Group decided to attempt another run, but without changing his course nor his altitude of 21000 feet (6400 meters). The German anti-aircraft gunners seized their chance and started an intense barrage of fire, scattering the 21 B-17s during their second run. Although 15 planes managed to drop 90 bombs of 1000 pounds on the target, the 100th BG planes were tracked by flak shells which eventually hit and shot down the lead plane, causing it to crash into the village of Négreville, killing some of its crew. A second B-17 belonging to the 349th Bomb Squadron suffered the same fate when it received a direct hit on one of its engines which came over the left wing resulting in a fire. The other crews then saw the crippled bomber peeling off from the formation in a dive, then the left wing detaching before the plane disappeared at 10.20 hrs, spinning into the thick cloud layer. The pilot had ordered the crew to evacuate, but only three were able to open their parachutes before the plane exploded in the sky above Tamerville, leaving no opportunity to save the rest of the crew. The largest piece of the B-17 fell near Canteraine and the three survivors were captured. The bodies of the seven deceased crew members were buried on May 2, 1944 in Cherbourg cemetery. The American Graves Registration Service transferred their remains to the temporary military cemetery of Carquebut in March 1945. Two of the deceased crew members now rest in the American cemetery at Colleville-sur-Mer, while the five other crew members’ remains were returned to the United States for burial. Crew of Boeing B-17G Flying Fortress No. 42-107056 (Coded XR O and nicknamed “The Denver Doll”): Pilot Co-pilot Navigator Bombardier Flight engineer Radio operator Ball turret gunner Left waist gunner Right waist gunner Tail gunner 2nd Lt 2nd Lt 2nd Lt S/Sgt T/Sgt T/Sg S/Sgt S/Sgt S/Sgt S/Sgt James W. Mc GUIRE Randall L. BRADLEY John M. JONES Joseph A. ECK Frank V. De GEORGE Rodney M. Mc CAUGHIN John P. RIBUFFO Alan R. DILL Donald E. KUNTZ John W. SABOTKA Killed in action Prisoner Prisoner Killed in action Prisoner Killed in action Killed in action Killed in action Killed in action Killed in action Alors qu’il se trouvait à moins de cinq minutes de la zone de largage lors de l’assaut aéroporté de la nuit du 5 au 6 juin 1944, le Douglas C-47A Skytrain n° 42-92415 appartenant au 303rd Troop Carrier Squadron, 442nd Troop Carrier Group a été touché de plein fouet par un obus anti-aérien qui a immédiatement mis le moteur gauche de l’appareil hors d’usage et endommagé le second. L’appareil perdant de l’altitude, le pilote a ordonné aux 16 parachutistes du 507th Parachute Infantry Regiment (82nd Airborne) qu’il transportait de sauter, avant leur zone de saut désignée. L’avion a alors dévié de sa trajectoire et le moteur droit a rendu l’âme moins de deux minutes après. Evoluant trop bas pour que l’équipage saute en parachute, le pilote n’a pas eu d’autre solution que de tenter un atterrissage forcé. En se posant sur le ventre à la lisière du bois de la Roquette vers 2 h 45, dans une parcelle située à la limite orientale de Tamerville, l’aile droite de l’avion sera arrachée et le fuselage s’encastrera entre des arbres. Malgré la violence du choc, l’équipage s’en sortira indemne et évacuera l’épave en ayant auparavant pris soin de détruire les équipements sensibles se trouvant dans l’appareil, le pilote emportant même avec lui le compas de l’avion pour s’orienter dans la pénombre ! Mais au cours de leur marche, le mécanicien naviguant s’est retrouvé séparé des autres et bien que conduit par des patriotes jusqu’à un groupe de parachutistes isolé, il se fera capturer plus tard. Ses trois camarades vivront cachés durant plusieurs jours avant de se faire ravitailler par Mme Augustine Raynel propriétaire de la ferme de la Roquette à Montaigu-la-Brisette où les Allemands étaient cantonnés, ainsi que par Mme Marie Haley de Valognes qui y était réfugiée. Les trois évadés retrouveront les leurs le 21 juin 1944 lors de l’avance des troupes américaines et Mme Raynel sera récompensée le 30 décembre 1944 par les autorités américaines pour l’aide apportée aux aviateurs. Sur les 16 parachutistes qui étaient à bord, cinq ont trouvé la mort après leur saut et huit autres furent capturés. Less than five minutes’ flight from the drop zone during the airborne assault on the night of June 5-6, 1944, Douglas C-47A Skytrain No. 42-92415 belonging to the 303rd Troop Carrier Squadron, 442nd Troop Carrier Group, was directly hit by an anti-aircraft shell which immediately shot out the left engine and damaged the second one. With the plane losing altitude, the pilot ordered the 16 paratroopers of the 507th Parachute Infantry Regiment whom he was carrying to jump, before they reached their assigned drop zone. The plane then drifted off course and the right engine died less than two minutes later. Flying too low for the crew to bail out, the pilot had no alternative but to attempt an emergency landing. He belly-landed his aircraft at the edge of La Roquette woods around 02.45 hrs, in a piece of land on the eastern boundaries of Tamerville. The right wing was torn off and the fuselage crashed between some trees. Despite this, the crew emerged unscathed and evacuated the wreckage after first destroying sensitive equipment located in the plane; the pilot even took the compass to guide them in the darkness! During their escape, however, the flight engineer became separated from the others and despite being led by patriots to a group of hiding paratroopers, he was captured later. His three comrades remained hidden for several days before being helped by Mrs. Augustine Raynel, owner of La Roquette farm in Montaigu-la-Brisette where the Germans were stationed, and by Mrs. Marie Haley from Valognes who was a refugee there. The three escapees were reunited with their fellow-soldiers on June 21, 1944 during the US troops advance and Mrs. Raynel was rewarded by the US authorities on December 30, 1944 for the help she gave the airmen. Out of the 16 paratroopers who were in this plane, five were killed after their jump and eight others were captured. Équipage du C-47A Skytrain n° 42-92415 (codé J7 P et portant le numéro de stick 18) : Pilot Co-pilot Radio Operator Flight Engineer Pilote Copilote Opérateur radio Mécanicien naviguant 2nd Lt F/O Sgt T/Sgt John J. PRINCE Joseph K. LOEB Ralph E. CHARLTON Francis H. SCHULTZ Évadé Évadé Évadé Prisonnier Crew of C-47A Skytrain No. 42-92415 (coded J7 P, chalk number 18) 2nd Lt F/O Sgt T/Sgt John J. PRINCE Joseph K. LOEB Ralph E. CHARLTON Francis H. SCHULTZ Escapee Escapee Escapee Prisoner TAMERVILLE La Sarderie, 21 juillet 1944, F-6C Mustang n° 42-103397 6 juin 1944, A-20J Havoc n° 43-10128 La Sarderie, July 21, 1944, F-6C Mustang No. 42-103397 June 6, 1944, A-20J Havoc No. 43-10128 Un mois après la libération de Tamerville, un chasseur en difficulté survole la ferme de la Sarderie à très basse altitude avant de s’écraser dans un champ plus loin et de s’enflammer en percutant une haie, nous sommes le 21 juillet 1944, il est 16 h 30. Selon toute vraisemblance, cet appareil était victime d’un incident technique et le pilote tentait de se poser en catastrophe sur le ventre. Aux commandes de cet appareil se trouvait le 1st Lt Jacob I Piatt Jr, il ne devra pas survivre à son accident. C’est notamment grâce à son casque de vol retrouvé sur les lieux qu’il pourra être identifié puisque son nom était inscrit dessus. Jacob Piatt pilotait le North American F-6C Mustang portant le numéro de série 42-103397, cet avion était la version de reconnaissance tactique du célèbre chasseur P-51C Mustang, emportant deux appareils de prise de vue. Le 1st Lt Jacob Piatt appartenait au 12th Tactical Reconnaissance Squadron (12th TRS), une unité rattachée au 10th Tactical Reconnaissance Group et effectuait ce jour-là un vol de convoyage depuis la base de Chalgrove en Grande-Bretagne vers l’aérodrome A-9 de Le Molay situé dans le Calvados, une mission non opérationnelle. Pilote expérimenté et titulaire d’une victoire aérienne (un Focke Wulf 190 abattu près de Laval le 7 juin 1944), Jacob Piatt est né en 1919 à West Liberty, un petit village rural de l’Ohio. Se destinant à travailler à la ferme, il s’était pourtant engagé dans l’US Army dès le 1er octobre 1940 puis avait rejoint l’US Army Air Force en 1942. Avant d’intégrer le 12th TRS, il avait combattu au sein du 354th Fighter Group. Il était marié et avait 25 ans lors de son décès, il laissera derrière lui une veuve et une orpheline, Margaretta, âgée de moins de deux ans. Le lieutenant Jacob I Piatt Jr. a tout d’abord été inhumé au cimetière militaire provisoire de Sainte-Mère-Église n° 2 le lendemain de son décès, avant que son corps ne soit rapatrié aux États-Unis en juin 1948. Il repose désormais au cimetière de North Lawn, ville de Canton, dans l’Ohio. Le 6 juin 1944, la ville de Valognes devait être bombardée à treize heures par 55 bimoteurs Douglas A-20 Havoc du 409th Bomb Group, mais en raison d’une épaisse couche nuageuse, seuls 18 appareils seront en mesure d’attaquer. C’est à 13 h 50 et depuis l’altitude de 3000 pieds (910 mètres) que le bombardement a été déclenché. Dix bimoteurs seront plus ou moins sérieusement endommagés par la Flak et un onzième sera abattu avant le largage, l’A-20J n° 43-10128 appartenant au 642nd Bomb Squadron. Ayant reçu un coup direct au niveau de la soute à bombes, cet appareil sera immédiatement la proie des flammes mais son pilote gardera sa position quelques secondes et se débarrassera de ses bombes avant de monter au-dessus de la formation et de passer sur le dos. L’appareil se brisera ensuite en deux puis perdra son aile droite et c’est par miracle que le pilote et son bombardier parviendront à s’en extirper pour sauter en parachute. La partie avant du bimoteur finira sa course près du hameau Basourdit, alors que toute la section arrière tombera dans un herbage de la ferme des Forges emportant dans ses entrailles un des deux mitrailleurs, l’autre étant projeté dans le vide. Le pilote sera capturé quelques minutes après avoir atterri, mais son bombardier, souffrant pourtant d’une entorse à chaque cheville, ne sera capturé que le lendemain par une patrouille, dans le grenier à foin d’une grange. Les deux survivants transiteront par un parc de prisonniers situé à proximité de Valognes avant d’être réunis dans un autre camp sur Cherbourg et de partir ensemble pour l’Allemagne. Leurs deux infortunés camarades seront quant à eux inhumés à l’endroit de leur chute dans les champs, avant que leurs dépouilles ne soient relevées par le service d’enregistrement des sépultures américain et transférées au cimetière militaire provisoire de Carquebut le 2 mai 1945. Ils reposent désormais au cimetière de Colleville-sur-Mer. Pilote 1st Lt Jacob I. PIATT Jr Décédé en service aérien commandé Équipage du Douglas A-20J Havoc n° 43-10128 (codé D6 A) : Rex T. WINN Michael A. WALEK John SHARY Vernon V. REICH Prisonnier Prisonnier Tué en action Tué en action On June 6, 1944, the town of Valognes was to be bombed at 13.00 hrs by 55 twin-engined Douglas A-20 Havocs from the 409th Bomb Group, but due to thick cloud, only 18 planes were able to attack. At 13.50 hrs, from an altitude of 3000 feet (910 meters), the bombardment started. Ten planes were more or less seriously damaged by flak and an eleventh bomber, A-20J No. 43-10126 belonging to the 642nd Bomb Squadron, was shot down before the bomb drop. Having received a direct hit in the bomb bay, this plane was immediately engulfed in flames, but the pilot managed to keep his position for a few seconds to jettison his bombs before pulling up above the formation and rolling over onto its back. The plane then broke in half and lost its right wing, but miraculously the pilot and his bombardier succeeded in escaping by parachute. The nose section of the plane crashed near the hamlet of Basourdit, while the entire rear section fell into grassland at Les Forges farm with one of the gunners trapped inside, the other falling to his death. The pilot was captured within a few minutes of landing, but the bombardier, though suffering from two sprained ankles, was not caught until the next day by a German patrol while hiding in the hayloft of a barn. The two survivors passed through a prisoner of war camp close to Valognes, and then met again in another camp near Cherbourg before being taken together to Germany. Their two unfortunate comrades were buried where they fell in the fields, their remains being transferred by the American Graves Registration Service on May 2, 1945 to the temporary military cemetery of Carquebut. They now rest in the cemetery at Colleville-sur-Mer. Crew of Douglas A-20J Havoc No. 43-10128 (coded D6 A): Pilot Bombardier Top turret gunner Tunnel gunner 1st Lt 2nd Lt S/Sgt Sgt Rex T. WINN Michael A. WALEK John SHARY Vernon V. REICH Prisoner Prisoner Killed in action Killed in action À ceux qui ont servi, été 1944 - To those who served, summer 1944 Une fois Tamerville libéré le 20 juin 1944 par le 8e Régiment de la 4e Division d’Infanterie US, le château de Chiffrevast (qui était l’ancien état-major de la 709e Division d’Infanterie allemande) et la commune furent investis au cours du mois de juillet 1944 par des unités spécialisées des forces alliées. Apportant avec eux du matériel de haute technologie, ces hommes et ces femmes des services de transmission firent du château de Chiffrevast le premier centre de communication allié sur le continent pour permettre aux principaux états-majors alliés de communiquer entre eux. C’est ainsi que dans les sous-sols du château s’affairaient une multitude d’opérateurs de téléphone, de téléscripteur ou de radio alors que dans des champs à l’extérieur furent installés des antennes, des stations de transmission ainsi que des baraquements renfermant tout ce matériel sensible. Le centre de communication fut opérationnel du 7 août 1944 jusqu’à la mi-septembre 1944 et durant cette période, les hommes du corps des transmissions américain ont bivouaqué dans les vergers alentour. Le 3110th Signal Service Battalion comptait parmi ces unités spécialisées qui ont séjourné à Tamerville, un contingent de 13 officiers et plus de 220 hommes du rang. Bien qu’opérant à l’arrière front, ces troupes de support avaient un rôle plus qu’essentiel pour assurer la victoire alliée et nous leur devons notre liberté tout autant que ceux qui étaient en première ligne. Qu’ils en soient ici honorés. Once Tamerville had been liberated by the 8th Regiment of the 4th Infantry Division on June 20, 1944, the village and Chiffrevast castle (former headquarters of Germany’s 709th Infantry Division) were occupied in July 1944 by specialized units of the Allied forces. Bringing with them high-technology equipment, these women and men of the Signal Corps made Chiffrevast castle the first Allied communications center on the continent. This allowed major Allied headquarters to communicate rapidly with each other. The castle basements housed many telephone, teletype and radio operators as antennas, transmission stations and barracks containing sensitive equipment were erected in the surrounding fields. This communications center was operational from August 7 until mid-September of 1944. During this time, the Signal Corps soldiers bivouacked in nearby orchards. The 3110th Signal Service Battalion, consisting of 13 officers and 220 enlisted men, was among these specialized units to work in Tamerville. These troops had a supporting role that was essential to the Allied victory, and we owe them our freedom as much as we owe it to those who were at the battlefront. They are honored here. On July 21, 1944, a month after the liberation of Tamerville, a fighter in trouble flew over La Sarderie farm at 16.30 hrs and at very low level before crashing into a nearby field and hitting a hedgerow, bursting into flames. The aircraft was probably the victim of a technical problem and its pilot may have attempted to crash-land it on its belly. This plane was flown by 1st Lt Jacob I. Piatt Jr, who did not survive the accident. His flight helmet, which had his name on it, was found at the crash site and helped to identify him. Jacob Piatt was flying North American F-6C Mustang No. 42-103397, this airplane being the tactical reconnaissance version of the famous P-51 Mustang, carrying two shooting cameras. 1st Lt Piatt belonged to the 12th Tactical Reconnaissance Squadron, attached to the 10th Tactical Reconnaissance Group, and was performing a ferry flight that day from the base at Chalgrove, UK, towards airfield A-9 at Le Molay in Calvados. This was a non-operational mission. Jacob Piatt was an experienced pilot and had been credited with an air victory (a Focke-Wulf 190 shot down near Laval on June 7, 1944). He was born in 1919 in a small rural village in Ohio called West Liberty. He had intended to work on the farm, but joined the US Army as early as October 1, 1940 and then transferred to the Army Air Force in 1942. Before joining the 12th TRS, he had fought in the 354th Fighter Group. Married and aged 25 years at the time of his death, he left a widow and a daughter, Margaretta, less than two years old. 1st Lt Piatt was first buried the day after his death in the temporary military cemetery of Sainte-Mère-Église No. 2. His body was repatriated to the United States in June 1948 and Jacob Piatt now rests in the North Lawn Cemetery, city of Canton, Ohio. Pilot 1st Lt Jacob I. PIATT Jr Killed Non Operational UNE STÈLE EN LEUR HONNEUR SE TROUVE DANS LE CIMETIÈRE - A MEMORIAL IN THEIR HONOR IS IN THE CEMETERY - Tél. 02 31 69 04 26 - R.C. Caen 312 616 550 B. - Extrait de carte 1/25000ème. © IGN-2014. Autorisation n° 40-14.33 1st Lt 2nd Lt S/Sgt Sgt Imprimerie Pilote Bombardier Mitrailleur de tourelle dorsale Mitrailleur ventral