Staphylococcus aureus - Centre National de Référence des
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Staphylococcus aureus - Centre National de Référence des
Colloque à l’ENS Lyon les 20 et 21 octobre 2014 LYON Des infections staphylococciques à la biologie du microorganisme Lundi 20 Octobre Programme 8h30 - 9h15 : Accueil 9h15 - 9h25 : Introduction : François VANDENESCH, Directeur du CNR des staphylocoques. Session 1. EPIDEMIOLOGIE-TRANSMISSION en partenariat avec l’esgem (european study group on epidemiological markers) Modérateurs : Sophie VAUX et Anne TRISTAN 9h25 - 09h50 : Alex FRIEDRICH. Des staphylocoques et des hommes. 9h50 - 10h10 : Olivier BAUD et Olivier LESENS. USA300 : Oncle SA(R)M chez les Arvernes… 10h10 - 10h30 : Patricia MARTINS-SIMOES. Staphylococcus capitis NRCS-A: un clone endémo épidémique mondial du prématuré. 10h30 - 11h00 : Pause 11h00 - 11h20 : Nathalie VAN DER MEE-MARQUET. Staphylococcus aureus sensibles à la méticilline et bactériémies : incidence et évolution des principaux clones, de 2005 à aujourd’hui. Magali DODEMONT. Epidémiologie moléculaire des souches de Staphylococcus aureus résistantes à la méticilline portant les gènes codant la leucocidine de Panton-Valentine en Belgique de 2010 à 2014. Sonda MEZGHANI-MAALEJ. Caractéristiques épidémiologiques et moléculaires des souches de Staphylococcus aureus résistantes à la méticilline (SARM) isolées en Tunisie. 11h20 - 11h40 : 11h40 - 12h00 : 12h00 - 13h50 : Session posters – Déjeuner Session 2. RESISTANCE Modérateurs : Olivier DENIS et Frédéric LAURENT 13h50 - 14h15 : Pierre TATTEVIN. Résistance aux nouveaux anti-SARM : qui ? où ? quand ? comment ? 14h15 - 14h40 : Raymond RUIMY. Etude de la dynamique de l’émergence des staphylocoques résistant aux fluoroquinolones dans le microbiote nasal des patients traités par fluoroquinolones. Sonia THIBAUT. Etude de la sensibilité aux antibiotiques des souches de Staphylococcus aureus isolées dans la communauté par le réseau MedQual. Adriana RENZONI. Identification d’une nouvelle voie moléculaire impliquée dans la résistance aux βß-lactamines et glycopeptides. Nadège BOURGEOIS-NICOLAOS. Emergence de la résistance au linézolide médiée par le gène cfr en France. 14h40 - 15h00 : 15h00 - 15h20 : 15h20 - 15h40 : Session 3. NOUVEAUX OUTILS & NOUVELLES APPROCHES Modérateurs : Dominique BLANC et Alex FRIEDRICH 16h05 - 16h30 : Bruno PICHON. Intégration du séquençage haut débit (NGS) dans les laboratoires de référence : L’expérience du Public Health England (PHE). Thierry WIRTH. « Out of Africa » ou l’histoire évolutive du clone communautaire européen ST80. 16h30 - 17h00 : Pause 15h40 - 16h05 : Programme Lundi 20 Octobre (suite) Programme Mardi 21 Octobre Session 4. STAPHYLOCOQUES : LES ANIMAUX et LES ALIMENTS AUSSI ! Session 6. VIRULENCE en partenariat avec l’ESGS (European Study Group for Staphylococci and Staphylococcal Diseases) Modérateurs : Yves LELOIR et Guillaume DOUAY Modérateurs : François VANDENESCH et Yves GILLET 17h00 - 17h25 : Marisa HAENNI. Staphylocoques et animaux : victimes et/ou coupables ? 9h00 - 9h25 : Jean-Philippe RASIGADE. Staphylocoques : Toxines and Co en 2014. 17h25 - 17h45 : Sergine EVEN. Lactobacillus casei inhibe l’invasion de cellules épithéliales mammaires bovines par Staphylococcus aureus. Stien VANDENDRIESSCHE. Présence, selon l’origine du réservoir humain ou animal, des gènes codant pour l’« immune evasion cluster » dans différentes lignées clonales de Staphylococcus aureus. 9h25 - 9h50 : Jean-Marc GHIGO. Nouvelles pistes pour prévenir la formation de biofilms à staphylocoques sur cathéters veineux centraux? Jean-Philippe LAVIGNE. La captation du fer : un enjeu majeur pour S. aureus. 17h45 - 18h05 : SESSION SPECIALE 18h05 - 18h30 : François VANDENESCH. Spicilège de l’ISSSI 2014 Chicago. 10h15 - 10h50 : Pause 10h50 - 11h10 : Jose ENTENZA. L’immunisation avec Lactococcus lactis exprimant la protéine de liaison au fibrinogène ClfA protège de l’endocardite expérimentale à Staphylococcus aureus chez le rat. Nadia BERKOVA. Altération du cycle cellulaire des cellules de l’hôte par Staphylococcus aureus. 11h10 - 11h30 : 11h30 - 11h50 : Session diner 19h30 - 23h30 : 9h50 - 10h15 : Agapes et festivités des Staphylococcologues au Victoria Hall. 11h50 - 12h10 : Cédric JACQUELINE. Impact du linézolide et de la vancomycine sur la production in vivo de cytokines pro-inflammatoires et sur la réponse inflammatoire de l’hôte dans un modèle murin de pneumonie à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM). Elise BOREZEE-DURANT. Le nickel chez Staphylococcus aureus : plusieurs voies d’import et un rôle dans la pathogénicité. 12h10 - 13h40 : Session posters – Déjeuner 13h40 - 14h00 : Guillaume TABOURET. La pyroptose des macrophages résidents orchestre différentiellement la réponse inflammatoire induite par Staphylococcus aureus chez des souris naturellement résistantes ou sensibles à l’infection. Frank OESCHLIN. Nouvelle protéine de surface de Staphylococcus aureus possiblement impliquée dans le transfert inter-espèce de l’homme à la vache. 14h00 - 14h20 : Session 7. CLINIQUE : « quoi de 9 ? » Modérateurs : Anne-Claude CREMIEUX et Tristan FERRY 14h20 - 14h45 : Vincent Le MOING. Actualités dans l’endocardite à S. aureus. 14h45 - 15h10 : Tristan FERRY. Actualités dans les IOA à S. aureus. 15h10 - 15h35 : Pascal Del GIUDICE. Actualités dans les infections cutanées à S. aureus. 15h35 - 16h00 : Paul VERHOEVEN. Actualités dans le portage nasal à S. aureus. 16h00 - 16h10 : CONCLUSIONS : Frédéric LAURENT et Anne TRISTAN Directeurs adjoints du CNR des staphylocoques. Comité local d’organisation Bienvenue à SympoStaph 2014 : Anne TRISTAN, Frédéric LAURENT F. Laurent A. Tristan F. Vandenesch H. Meugnier Centre National de Référence des Staphylocoques, Centre International de Recherche en Infectiologie, INSERM U1111, CNRS UMR5308, Université Lyon 1, ENS de Lyon, Lyon, France. S i les staphylocoques demeurent immuablement des pathogènes majeurs en pathologie humaine et animale, nos connaissances sur leur épidémiologie, leur biologie, leur virulence, et leur résistance ne cessent de progresser avec l’utilisation d’outils toujours plus précis et performants. Ce sont ces nouvelles données que nous vous proposons d’explorer. Comité scientifique D.Blanc E. Javouhey T. Henry O. Denis G. Lina O. Dumitrescu S. Vaux J. Etienne J.P. Rasigade L. Argaud P. Vanhems Y. Gillet T. Ferry Après les éditions 2008 et 2010 marquées par un franc succès en terme de programme et de participation, et une parenthèse en 2012 qui nous a permis d’accueillir à Lyon, le congrès mondial des staphylocoques (ISSSI 2012), SYMPOSTAPH reprend son rythme de croisière bis-annuel. Nous sommes une fois de plus heureux de vous accueillir dans notre magnifique ville de Lyon avec des intervenants issus de la clinique, de la microbiologie fondamentale et appliquée, de l’immunologie et du monde vétérinaire. Avec le soutien de nos tutelles, de nos institutions, des industriels du bioréactif et de la pharmacie, toute l’équipe du CNR des staphylocoques a préparé une édition 2014 que nous avons voulu attrayante et variée. Nous espérons que vous trouverez au cours de ces deux jours matière à vous enrichir, échanger et initier de nouvelles collaborations. En attendant, bienvenue à tous et merci de votre participation. 7 Communications orales Des staphylocoques et des hommes. Alex W. FRIEDRICH Alex W. Friedrich Department Medical Microbiology, University Medical Center Groningen, The Netherlands T he impact of the demographical changes worldwide, challenges the prevention of health-care associated infections as we know it from the past and today. Especially infections due to antimicrobial resistance microorganisms, such as MRSA are a major challenge. As prevention, diagnostics and therapy need to get more personalized in future and subtyping of causative microorganisms is a major step towards a more personalized approach in medical microbiology. Nevertheless, modern diagnostics and molecular typing are only a tool for improved surveillance, infectious disease epidemiology and “next-generation” infection control. This latter needs to take into consideration new approaches of modern network-analysis of patient transfer, leading to regional approaches of infection control in a connected world. Here, typing data is combined with data on connectivity and betweenness of hospital wards or hospitals and other healthcare providers in a region or country. Crossborder and therefore comparative epidemiology of multi-drug resistant microorganisms (MDRO), is being performed since 2005 alongside the Dutch-German border region within the EU-funded project EurSafety Health-net (www.eursafety.eu) The results of microbiological typing data and a regional network approach for the reduction of MRSA in a medium to high endemic region. The data show that the combined efforts of 40 acute care hospitals in the border region combined with network analysis of patient transfer is a feasible intervention point for the reduction of infections due to multi drug- resistant microorganisms such as MRSA. 11 USA300 : Oncle SA(R)M chez les Arvernes… Olivier BAUD et Olivier LESENS Olivier BAUD et Olivier LESENS a souche de SARM communautaire USA 300 exprimant la leucocidine de Panton Valentin a largement disséminé aux USA. Des épidémies limitées ont été décrites en Europe mais rarement en France. Nous décrivons la première épidémie française à SARM USA 300 dans une garderie en Auvergne. Enquête épidémiologique par questionnaire. Recherche d’un portage par écouvillonnage (nez, creux axillaires et inguinaux, pharynx). Analyse des souches par le CNR du Staphylocoque. Lieu : zone rurale près du Puy en Velay (Haute-Loire). Suivi épidémiologique et clinique des cas. Rencontre des familles et évaluation des conditions socio-économiques des familles concernées. Douze cas (7 enfants, 5 adultes) issus de 6 familles ayant comme point commun une même garderie d’enfants ont présenté 28 épisodes d’infection (folliculites, furonculoses, abcès) de juin 2011 à juin 2012. La moitié a présenté des récurrences et un cas a nécessité un drainage chirurgical. Le taux d’attaque moyen était de 63% (de 25% à 100% selon les foyers). Quinze des 19 personnes composant les foyers concernés étaient porteurs dont 3 n’avaient jamais développé d’infection. Ni le cas index ni aucune famille n’avait voyagé ou avait eu des contacts avec une personne issue d’une zone endémique. Les mesures strictes d’hygiène ont été prises au niveau de la garderie (fermée transitoirement), des familles et des écoles. Malgré plusieurs tentatives de décontamination (mupirocine, chlorexidine) dont une de 3 semaines simultanément dans toutes les familles, 5 personnes (2 adultes, 12 M. SIMÕES P. Martins Simões P., 1,4Butin M., 1,2Rasigade J-P., 3Meugnier H., 5Goering R., 6Angela Kearns, Deighton MA., 8Denis O, 9Claris O, 1,3Vandenesch F., 1,4Picaud J-C., 1,2,3Laurent F. 1,2,3 7 CHU Clermont-Ferrand Service des maladies infectieuses et tropicales, ARlin Auvergne Clermont-Ferrand L Staphylococcus capitis NRCS-A : un clone endémo-épidemique mondial du pématuré. 3 enfants) dans 3 familles restent porteuses avec émergence de résistance à la mupirocine dans 1 cas et persistance d’une folliculite intermittente du siège dans un autre cas. Malgré une autorisation d’ouverture de la crèche, les familles comme la nourrice n’ont pas repris ce mode de garde. Aucune infection grave n’est survenue à ce jour malgré la scolarisation ou la réintégration en collectivité de la plupart des enfants. Un cas supplémentaire s’est ajouté, chez un cousin d’une des familles concernées. 1 Department of Clinical Microbiology, Northern Hospital Group, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France 2International Centre for Research in Infectious Diseases (CIRI), INSERM U1111, CNRS UMR5308, Université Lyon 1, ENS de Lyon, Lyon, France 3 National Reference Center for Staphylococci, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France 4Neonatal Intensive Care Unit, Northern Hospital Group, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France 5Creighton University, Omaha, Nebraska, USA 6 Public Health England, Colindale, London, UK 7 RMIT University, Bundoora, Victoria, Australia 8Erasme Hospital, Université Libre de Bruxelles, Brussels, Belgium 9Neonatal Intensive Care Unit, Eastern Hospital Group, Hospices Civils de Lyon, Bron, France C oagulase-negative staphylococci (CoNS) are the most frequent cause of late-onset sepsis (LOS) in neonatal intensive care units (NICUs). Staphylococcus epidermidis is usually considered the most prevalent CoNS in this setting. However, recent reports have identified Staphylococcus capitis, another CoNS, as an emerging cause of bacteremia in NICU wards. S. capitis is the main cause of LOS in several NICUs from France, whereas this species is rarely found in adult patients from the same hospitals. We showed that S. capitis isolates from NICU infants share several striking features: (i) they all belong to the same pulsed-field gel electrophoresis type, designated as NRCSA, which signs their clonal relatedness; (ii) their resistance profile reflects adaptation to antimicrobial agents specifically used in NICUs, including resistance to beta-lactams but not to fluoroquinolones, and a reduced susceptibility to vancomycin; and (iii) they are associated with more severe LOS than those caused by other CoNS. The molecular characterization of NICU S. capitis isolates from several countries using different molecular tools (PFGE, MLST, dru-typingh, WGS) as shown that S. capitis NRCS-A clone has disseminated worldwide, this clone being present in trough-out the world, especially Europe, South America, US, Canada, Oceania (Australia, New Zealand, …). Whole Genome Sequencing of various NRCS-A S. capitis isolates has notably revealed: (i) the presence of a composite element including a SCCmec cassette and a second SCC carrying genes related to detoxification of heavy metals (SCCcad/ars) and to propose an evolutionary scenario where the 2 SCC elements are independently by the NRCS-A clone; (ii) the presence of CRIPSR sequences; (iii) the presence of a nisin resistance gene in this clone, a small antibacterial peptide a «broad-spectrum» bacteriocin effective against many Gram-positive organisms. Finally, to explore impact of vancomycin selective pressure, after 15 daily iterative subcultures in presence of various vancomycin concentrations, the increase of voncomycin, daptomycin and linezolid MICs as well as their stability after subcultures without antibiotic were determined. An increase in vancomycin as well as daptomycin MICs (but not linezolid MICs) was observed for all tested strains. Increases were significantly faster (p<0.05) for S. capitis NRCS-A than for other tested strains (comparing the slopes of logarithmic curves MIC). An increase in vancomycin as well as daptomycin MICs (but not linezolid MICs) was observed for all tested strains. Increases were significantly faster (p<0.05) for S. capitis NRCS-A than for other tested strains (comparing the slopes of logarithmic curves MIC). Interestingly, this seems to be correlated with a loss of more than 100 Kb in the genome of the NRCS-A vancomycin heteroresistance strains. Within this deletion we find genes coding for biofilm formation (ica operon) and penicillin binding protein pbp4. These results suggest that this multi-resistant clone is highly successful in the specific environment of NICUs. S. capitis NRCS-A is able to rapidly increase vancomycin MICs when in contact with vancomycin, giving a selective advantage to this clone in NICUs where vancomycin selective pressure is high. Further studies are underway to understand molecular mechanisms involved in both the way of spreading and glycopeptide adaptation of this clone. 13 Staphylococcus aureus sensibles à la méticilline et bactériémies : incidence et évolution des principaux clones, de 2005 à aujourd’hui. N. VAN DER MEE-MARQUET Nicole Girard, 2Sandra Dos Santos Borges, 2Roland Quentin, 1,2Nathalie van der Mee-Marquet pour le Groupe Régional de Surveillance des Bactériémies en région Centre. 1 Epidémiologie moléculaire des souches de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline portant les gènes codant pour la leucocidine de Panton-Valentine en Belgique de 2010 à 2014. M. Dodémont M. Dodémont, S. Vandendriessche, A. Deplano, C Nonhoff, R. De Mendonça, S. Roisin et O. Denis Réseau des Hygiénistes du Centre, 2Service de Bactériologie et Hygiène, CHRU de Tours, France. Centre National de Référence MRSA-Staphylocoques, Service de Microbiologie, Université Libre de Bruxelles (ULB) – Hôpital Erasme, Bruxelles, Belgique L I 1 a surveillance prospective des bactériémies réalisée de 2005 à 2014 pour une cohorte stable de 35 hôpitaux et cliniques, montre une incidence croissante des bactériémies à Staphylococcus aureus sensibles à la méticilline (SASM) que les bactériémies soient ou non associées aux soins (0.157/ 1000 journées d’hospitalisation (JH) en 2007 vs 0.227 en 2014, +44 %). L’épidémiologie des SASM responsables de bactériémies est moins connue que celle des SARM. Pour analyser les changements épidémiologiques qui s’opèrent concernant les SASM, les souches isolées des bactériémies de 2005 à 2014 ont fait l’objet d’une étude moléculaire. Au cours des 10 périodes successives d’enquête (1 trimestre/ an de 2005 à 2014), 1129 bactériémies à SASM ont été documentées dont 644 (57 %) bactériémies associées à des soins, et 485 dites communautaires dans la mesure où aucun antécédent de soins n’était retrouvé dans les 6 mois précédant la bactériémie. Pour chaque bactériémie sont disponibles les données patient (sexe, âge), la porte d’entrée lorsqu’elle a été retrouvée (cutanée, pulmonaire, urinaire, digestive, site opératoire, endocardite, ostéo-articulaire), les antécédents récents de gestes invasifs ainsi que le décès dans les 7 jours suivant le diagnostic. Pour 87 % des cas, les souches de SASM ont été collectées et étudiées dans un laboratoire unique (sensibilité aux antibiotiques, PFGE et MLST) afin de décrire l’évolution des principaux clones. La principale modification épidémiologique concerne les souches du complexe clonal 398. Non détectées jusqu’en 2006, elles sont respon- 14 sables depuis 2007 d’un nombre croissant de bactériémies (incidence 0.002/ 1000 JH en 2007 vs 0.0316 en 2014). En 2014, les souches CC398 représentent 11 % des bactériémies à SASM et font partie désormais des clones principaux avec les CC5 et CC30. L’étude des caractéristiques des 48 bactériémies à SASM CC398 montre qu’elles sont associées aux infections ostéo-articulaires et aux endocardites (5/48 pour CC398 vs 42/1039 pour les autres clones, p=0.045), ainsi qu’à la porte d’entrée chirurgicale (9/32 pour CC398 vs 98/612 pour les autres clones, p=0.073). Les patients impliqués sont plus jeunes que ceux infectés avec une souche d’un clone autre que CC398. En conclusion, nos données suggèrent que les souches du CC398 isolées jusqu’ici chez les animaux d’élevage, sont à l’origine, au moins en partie, de l’accroissement de l’incidence des bactériémies à SASM. Leur implication croissante, à la fois dans des infections invasives sévères et dans des infections du site opératoire suggère une aptitude particulière à coloniser les flores humaines. Ces résultats confortent les données relatives aux caractéristiques moléculaires connues aujourd’hui pour ces souches, et en particulier la présence dans leur génome de deux phages: un phage Φ3 portant les gènes chp et scn associés à l’échappement du staphylocoque à la réponse immune, et le phage helper MR11-like responsable de l’expression majorée des facteurs de virulence portés par Φ3 lors de l’induction (réponse SOS) mais aussi en dehors. ntroduction : A l’inverse de l’Amérique du Nord, où le Staphylococcus aureus résistant à la méticilline communautaire (SARM-C) USA300 ST8IV prédomine, l’épidémiologie en Europe se caractérise par une plus grande hétérogénéité clonale avec une prépondérance du clone européen ST80IV, bien que le nombre de rapports du clone USA300 se soit accru ces dernières années. En Belgique, le nombre de souches USA300 a progressivement augmenté entre 2005 et 2009 pour devenir aussi fréquent que le clone européen. L’objectif de cette étude est d’actualiser l’épidémiologie moléculaire des SARM-C positifs pour la leucocidine de Panton-Valentine (PVL) en Belgique entre 2010 et 2014. Matériels et méthodes : Depuis 10 ans, les laboratoires belges sont invités à envoyer au Centre National de Référence (CNR) des souches de SARM-C pour la recherche d’exotoxines. Leur identification a été confirmée par PCR multiplex ARNr 16S-nuc-mecA. Toutes les souches ont été testées par PCR pour la présence des gènes lukSlukF codant pour la PVL et génotypées par spa typing en utilisant le logiciel ‘Ridom StaphType’. Les spa «clonal complex» (spa-CC) ont été regroupés via le logiciel BURP selon les paramètres par défaut. Les souches de SARM ST8 PVL positif ont été assignées au clone USA3OO par la détection du gène arcA. souches de SARM-C portaient les gènes lukS-lukF codant pour la PVL. Près de quatre-vingt-quinze pourcent des 356 souches PVL positive appartenaient à sept génotypes: le clone USA300 ST8 ou apparenté (n = 184, 51.7%), le clone européen ST80 (n = 56, 15.7%), le clone du Pacifique SudOuest ST30 (n = 35, 9.8%), le clone taïwanais ST59 (n = 29, 8.1%), ST5 (n = 16, 4.5%), ST97 (n = 10, 2.8%) et le clone africain ST88 (n = 5, 1.4%). Une majorité (77.7%) des souches ST8-PVL positive possédaient l’îlot de pathogénicité de l’ «arginine catabolic mobile element (ACME)» caractéristique des souches du clone USA300. La proportion de souches appartenant au clone USA300 est restée stable (29-46%) au cours des 4 dernières années. Le clone européen représente 18% des souches, mais a diminué fortement au premier semestre 2014, représentant moins de 3% des souches de SARM-C PVL positive. Les clones ST30 et ST59 sont de plus en plus fréquemment observés dépassant les 10% depuis 2012 pour le premier et depuis 2014 pour le deuxième. Conclusion : Cette étude confirme la diffusion rapide de l’USA300 qui est devenu le clone SARMC majoritaire en Belgique et une diversification clonale des SARM-C au détriment du ST80. Résultats : Le CNR a reçu 1311 souches, dont 791 SARM-C, pour la recherche d’exotoxines entre 2010 et 2014. Trois cent cinquante-six (45%) 15 Caractéristiques épidémiologiques et moléculaires des souches de Staphylococcus aureus résistantes à la méthicilline (SARM) isolées en Tunisie. S. MEZGHANI-MAALEJ Mezghani-Maalej S., 1Abdelhadi S., 2Jdidi-Trabelsi J., 7Meugnier H., 3Boutiba I., 4Besbes S., 5Ben Abdallah H., 6Barguellil F., 7Laurent F., 1Hammami A. 1 Laboratoire de Microbiologie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie, 2 Service de médecine préventive, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie, 3Laboratoire de microbiologie, Hôpital Charles Nicole, Tunis, Tunisie, 4Laboratoire de Microbiologie, Institut Kassab de Tunis, Tunisie, 5Laboratoire de Microbiologie, Hôpital Fattouma Bourguiba de Monastir, 6Laboratoire de Microbiologie, Hôpital Militaire de Tunis, 7Centre National de Référence des Staphylocoques, Lyon, France 1 L es objectifs de cette étude multicentrique est d’étudier les caractéristiques et les différences épidémiologiques et moléculaires des SARM responsables d’infections communautaires et hospitalières en Tunisie. Cette étude multicentrique a porté sur 135 souches consécutives et non redondantes de SARM isolées de prélèvements à visé diagnostique de patients consultants ou hospitalisés dans cinq CHU en Tunisie entre 2011 et 2012. L’étude de la sensibilité aux antibiotiques a été faite selon les normes du CA-SFM. La recherche des gènes mecA et des toxines PVL (toxine de Panton et Valentine) et TSST1 (Toxine du choc toxique staphylococcique) a été faite par PCR. Le groupe agr ainsi que le type de la cassette chromosomique SCCmec ont été identifiés par PCR multiplex. L’étude de la clonalité des souches a été faite par électrophorèse en champ pulsé (PFGE) et le typage moléculaire par spa typing. Parmi les 135 souches de SARM étudiées, 49 (36,3%) étaient responsables d’infection communautaire (SARM-C). Toutes les souches hébergent le gène mecA. Le gène de la PVL a été retrouvé dans 51,1% des cas : 83,7% parmi les SARM-C et 32,6% parmi les SARM-H (p<0,001). Le gène de la TSST-1 a été détecté chez seulement huit souches dont deux étaient des SARM-C. L’analyse par PFGE a permis de dégager 69 pusotypes différents témoignant de l’hétérogénéité des souches. Vingt-quatre spa types différents ont été individualisés. Les plus fréquents étaient : t044 (47,2%), t037 (20,8%), t311 16 (6,4%) et t052 (4%). Les SARM PVL+ étaient retrouvés majoritairement dans les infections de la peau et des tissus mous (66,7%) et avaient dans 78,3% un profil moléculaire du clone européen ST80 (PVL+, agr3, SCCmec IV et spa type t044) avec un antibiotype prédominant : résistance hétérogène à l’oxacilline associée à une résistance aux antibiotiques suivants : kanamycine, tétracycline, acide fucidique+/- érythromycine. Les SARM PVL- étaient responsables d’infections de la peau et des tissus mous (34,8%) suivies par les bactériémies (28,8%) et les infections broncho-pulmonaires (12,1%). Ils sont souvent multi résistants aux antibiotiques. Le profil moléculaire spa type t037, agr1, SCCmec III évoquant le clone ST 239 était retrouvé dans 56,1% des cas. En conclusion, en Tunisie, la fréquence des SARMC est élevée (36,3%). Les SARM PVL+, retrouvés dans 51,1% des cas, appartenaient majoritairement au clone ST80 retrouvé en Europe et en Afrique du Nord. La présence de ce clone en milieu hospitalier confirme leur rôle émergent comme un pathogène hospitalier pouvant ainsi remplacer les clones de SARM-H. Les SARM PVL- retrouvés essentiellement en milieu hospitalier appartenaient majoritairement au clone ST239, rapporté également en Algérie. Une surveillance continue de l’épidémiologie moléculaire des SARM en Tunisie est nécessaire afin de suivre la circulation des différents clones de SARM entre la communauté et l’hôpital. Résistance aux nouveaux anti-SARM : Qui ? Où ? Quand ? Comment ? P. TATTEVIN Prof. Pierre Tattevin Maladies Infectieuses et Réanimation Médicale, CHU Pontchaillou, INSERM U835, Rennes L e développement de nouveaux traitements ciblant les souches de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) s’est accompagné de communications soulignant les faiblesses de la vancomycine, traitement de référence des infections à SARM.1 Cependant, 55 ans après sa commercialisation, malgré une utilisation large au cours des 3 dernières décennies, aucun signal ne suggère une émergence de la résistance à la vancomycine, pour S. aureus ou pour les staphylocoques à coagulase négative (SCN). Le linézolide, seule oxazolidinone commercialisée à ce jour, apparait également robuste, plus de 10 ans après son autorisation de mise sur le marché en France: Une récente revue estime une prévalence de la résistance à 0,05% pour les souches cliniques de S. aureus, et 1,4% pour les SCN.2 La plupart des résistances ont été documentées au décours de traitements prolongés (mucoviscidoses), ou à l’occasion d’une forte consommation institutionnelle. Ces résistances sont le plus souvent liées à la mutation G2576T au niveau de la cible (sousunité 23S de l’ARNr), ou à l’acquisition d’un plasmide hébergeant le gène cfr codant une méthyltransferase ribosomale. Les nouvelles oxazolidinones en développement pourraient rester actives sur ces souches résistantes au linézolide. L’émergence de résistances au cours de traitements par daptomycine a été rapportée dès l’étude pivot. Bien que les mécanismes ne soient pas élucidés, il semble que des modifications de la charge électrique transmembranaire créent une répulsion pour les molécules de daptomycine. L’émergence de la résistance survient en cas de traitement sub-optimal: posologies insuffisantes + matériel étranger laissé en place + traitement chirurgical indiqué mais non réalisé.3 Les céphalosporines actives sur les SARM (ceftaroline, ceftobiprole) semblent peu à risque d’émergence de résistances, mais l’expérience clinique reste limitée. Des cultures répétées de SARM en présence de concentrations sub-inhibitrices croissantes de ceftobiprole ou de ceftaroline ont permis de sélectionner des souches résistantes, avec des mécanismes multiples impliquant notamment la PLP-2a.4,5 Plusieurs lipoglycopeptides sont en cours de développement, voire disponibles aux Etats-Unis et pourraient l’être prochainement en Europe (télavancine, dalbavancine, oritavancine).6 L’émergence de résistance à cette nouvelle classe est peu connue. Enfin, 2 molécules ne seront pas évoquées ici, car non indiquées comme antiSARM en 2014 : 1 la quinupristine-dalfopristine (production interrompue) et la tigécycline. Références 1. Liu C, Bayer A, Cosgrove SE, et al. Clinical practice guidelines by the IDSA for the treatment of MRSA infections in adults and children. Clin Infect Dis 2011;52:e1855. 2. Gu B, Kelesidis T, Tsiodras S, Hindler J, Humphries RM. The emerging problem of linezolid-resistant Staphylococcus. J Antimicrob Chemother 2013;68:4-11. 3. Humphries RM, Pollett S, Sakoulas G. A current perspective on daptomycin for the clinical microbiologist. Clin Microbiol Rev 2013;26:759-80. 4. Banerjee R, Gretes M, Basuino L, Strynadka N, Chambers HF. In vitro selection and characterization of ceftobiprole-resistant MRSA. Antimicrob Agents Chemother 2008;52:2089-96. 5. Clark C, McGhee P, Appelbaum PC, Kosowska-Shick K. Multistep resistance development studies of ceftaroline in gram-positive and -negative bacteria. Antimicrob Agents Chemother 2011;55:2344-51. 6. Rodvold KA, McConeghy KW. MRSA therapy: past, present, and future. Clin Infect Dis 2014;58 Suppl 1:S20-7. 17 Etude de la dynamique de l’émergence des staphylocoques résistants aux fluoroquinolones dans le microbiote nasal de patients traités par fluoroquinolones. R. RUIMY Munier A.L.(1), V. De Lastours(1), F. Barbier(2), B. Fantin(1), R. Ruimy(3) Université Paris Diderot, IAME, UMR 1137, Paris, APHP, Hôpital Beaujon, Service de Médecine Interne, Clichy, Unité de soins intensifs, Hôpital la Source, Orléans, 3INSERM U1065, Université Nice-Sophia Antipolis, Service de bactériologie, hôpital de l’Archet 2, Nice. 1 E n raison de leur large diffusion tissulaire, les fluoroquinolones (FQ) occupent une place prépondérante dans l’arsenal anti-infectieux. Lors d’un traitement par FQ, ils diffusent dans les microbiotes, exposant les bactéries qui y résident à une pression de sélection importante. L’impact des FQ sur l’émergence de souches de staphylocoques résistantes aux FQ (SR-FQ) a bien été étudié dans les foyers infectieux mais peu dans le microbiote nasal. Ce travail a pour objectif de : (i) suivre l’impact des FQ sur la dynamique de l’émergence de SR-FQ dans le microbiote nasal de deux populations différentes, (ii) déterminer l’origine des souches qui ont émergées. Cent onze patients dont 62 de ville (PV) et 49 hospitalisés (PH) ont été inclus dans ce travail. Un écouvillon nasal a été réalisé avant (V0), en fin de traitement (V1) et un mois après la fin du traitement par FQ (V2). Chaque écouvillon a été étalé sur Chapman sans et avec 1mg/L de ciprofloxacine pour détecter des SR-FQ. Quatre colonies différentes d’aspects ont été prélevées sur chaque milieu puis identifiées par MALDI-TOF et si nécessaire par séquencage ARNr16S. Un antibiogramme a été réalisé pour chaque souche. Les CMI à plusieurs FQ ont été déterminées. La résistance à la méticilline a été recherchée par PCR temps réel. Le mécanisme moléculaire de la résistance aux FQ a été caractérisé par séquence de la QRDR des gènes gyrA, parC et parE. Les SR-FQ ayant émergé à V1 ou V2 ont été comparés aux souches initiales sur l’antibiotype puis par MLST.A V0, 39% des PV et 67% des PH étaient porteurs de SR-FQ (p=0.002). Chez les patients non porteurs de SR-FQ à V0, 42% des 18 2 PV et 94% des PH ont une émergence de SR-FQ (p=0.006). Dans les deux groupes, les espèces de SR-FQ qui émergent sont moins diverses que les espèces sensibles présentes à V0. Plus de 80% des souches de SR-FQ étaient co-résistantes à la méticilline. Les CMI des FQ étaient plus élevées pour les souches de SR-FQ de l’Hôpital qu’en Ville, en raison d’une accumulation de mutations dans les gènes étudiés. Dans les deux groupes de patients ayant acquis des SR-FQ, nous n’avons pas retrouvé de souches parentales sensibles aux FQ à V0. En conclusion, avant traitement par FQ, le portage de SR-FQ au sein du microbiote nasal est beaucoup plus élevé chez les PH que chez les PV. Presque tous les PH se colonisent par des SR-FQ. L’origine des souches de SR-FQ qui émergent au sein du microbiote nasal de PH ou PV semble être une acquisition par le milieu extérieur. Les différences d’acquisition observées sont probablement dues à la pression de colonisation en SR-FQ qui est plus forte à l’hôpital qu’en ville. Etude de la sensibilité aux antibiotiques des souches de Staphylococcus aureus isolées dans la communauté par le réseau MedQual. S. THIBAUT S.Thibaut1, J.Caillon1,2, A. Marquet1, J.F. Huon1,2, G.Grandjean1, F.Ballereau1,2 et le réseau de Laboratoires de Biologie Médicale (LBM) MedQual. 1 MedQual, 2 EA 3826, Nantes, France. O bjectif : Cette étude porte sur l’analyse de la sensibilité aux antibiotiques antistaphylococciques des souches de Staphylococcus aureus (S.aureus) recueillies en ville par le réseau de LBM MedQual. Elle consiste en l’analyse de la sensibilité aux antibiotiques des souches de S. aureus recueillies du 1er janvier au 31 décembre 2012. Méthode : Nous avons analysé les antibiogrammes des souches de S.aureus recueillies par le réseau de LBM MedQual des 4 régions concernées du 1er janvier au 31 décembre 2012. Tous les patients ayant un prélèvement positif à S.aureus isolé dans l’un des LBM participants sont inclus dans l’étude sur la période définie. Toutes les souches étudiées proviennent de prélèvements communautaires, aucune ne provient d’établissements de soins publics ou privés. Résultats : Cette étude a été effectuée avec la participation volontaire de 140 LBM. Sur la période de l’étude, le réseau de LBM MedQual a recueilli et analysé 5 398 antibiogrammes de S.aureus, isolés principalement d’infections de la peau et des tissus mous (59,3%), de prélèvements urinaires (19,7%). Réparties équitablement selon le sexe (53% femmes), l’âge moyen des patients est de 54,9 +/25,9 ans. Parmi les 5398 souches de S.aureus, 920 souches sont résistantes à l’oxacilline (17% SARM). On observe des disparités régionales significativement différentes entre les 4 régions participantes (P>0,001). Le taux le plus bas de SARM est retrouvé en Région Pays de la Loire (12,4%). Chez les 920 patients chez lesquels une souche de SARM a été isolée, 89,3% vivent à domicile versus 97,1% chez les patients avec un S.aureus sensible à l’oxacilline (SASM) (P<0,01). Les SARM sont isolés plus souvent chez les patients hébergés en Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) (10,7% versus 2,9%, P<0,01). En comparant les différents phénotypes en fonction de la sensibilité aux macrolides ou apparentés selon la sensibilité ou non à l’oxacilline des S.aureus, nous observons que tous les phénotypes sont significativement différents. Le phénotype LSA est retrouvé pour 7,7% des souches de SARM versus 0,6% chez les patients porteurs d’un SASM (P<0,001). Le phénotype MLSB constitutif est plus fréquemment retrouvé chez les patients avec un SARM (17,6%) et est beaucoup plus rare chez les patients avec un SASM (3,8% ; P<0,001). Le phénotype résistant est plus souvent retrouvé chez les patients avec un SARM (1,2% versus 0,6% ; P<0,05).Les patients porteurs de SASM présentent essentiellement le phénotype sensible (77,1%) et le phénotype MLSB inductible (17,6%). Ces phénotypes sont moins retrouvés chez les patients avec un SARM, avec respectivement 64,6% pour le phénotype sensible (P<0,001) et 8,9% pour le phénotype MLSB inductible (P<0,001). Conclusion : Le phénotype LSA est présent principalement chez les SARM ainsi que le phénotype MLSB constitutif. Les profils de sensibilité des souches de S.aureus isolées en milieu communautaire sont moins bien connus que ceux des souches isolées à l’hôpital. Une meilleure connaissance du comportement épidémiologique des SARM/SASM en milieu communautaire contribuerait à proposer des stratégies antibiotiques adaptées. 19 Identification d’une nouvelle voie moléculaire impliquée dans la résistance aux ß-lactamines et glycopeptides. A. RENZONI Ambre Jousselin, William L. Kelley, Christine Barras, Daniel P. Lew, and Adriana Renzoni. Service of Infectious Diseases, University Hospital and Medical School of Geneva, CH-1211 Geneva 14. [email protected] Emergence de la résistance au linézolide médiée par le gène cfr en France. n. BOURGEOIS-NICOLAOS Marine Desroches, 1-3N. Bourgeois-Nicolaos, 4Maryse Archambaud, 5Hélène Jean-Pierre, François Jehl, 7Caroline Loiez-Durocher, 8Biendo Maurice, 9Isabelle Patry, Jean-Winoc Decousser1, Florence Doucet-Populaire1-3 1-2 6 Service de Bactériologie-Hygiène, AP-HP Hôpital Antoine Béclère, Clamart, France; 2 Bactériologie-Hygiène, AP-HP Hôpital Henri-Mondor, Créteil, France; 3 Université Paris Sud, USC INRA, EA 4043 Faculté de Pharmacie, Châtenay-Malabry, France; 4 Bactériologie- Hygiène, CHU Toulouse, Toulouse, France ; 5 Bactériologie-Hygiène, Hôpital Lapeyronie, Montpellier, France ; 6 Bactériologie-Hygiène, Les hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France ; 7 Bactériologie- Hygiène, CHU de Lille, Lille, France; 8 Bactériologie, CHU Sud d’Amiens, Amiens, France ; 9 Bactériologie, Hôpital Jean Minjoz, Besançon, France. 1 S . aureus combats cell wall antibiotic stress by altered gene expression mediated by various environmental signal sensors. In this study, we examined the transcriptional regulation of trfA, a gene related to mecA of B. subtilis encoding an adaptor protein implicated in multiple roles, notably proteolysis and genetic competence. Despite strong sequence similarity with B. subtilis mecA, the function of S. aureus trfA remains largely unexplored; however, its deletion leads to almost complete loss of resistance to oxacillin and glycopeptide antibiotics in glycopeptide-intermediate S. aureus (GISA) derivatives of methicillin-susceptible or methicillin-resistant (MRSA) clinical or laboratory isolates. Northern blot analysis and 5’ RACE mapping revealed that trfA was expressed monocistronically by three promoters. Cell wall active antibiotic exposure led to both increased trfA transcription and enhanced steady-state TrfA levels. The trfA promoter regulation was not dependent upon the cell-wall stress sentinel VraSR and other sensory stress systems such as GraRS, WalkRK, Stk1/Stp1, and SigB. Notably, we discovered that the global oxidative stress regulator Spx controlled trfA transcription. This finding was also confirmed using a strain with enhanced Spx levels resulting from a defect in yjbH, encoding a Spx-interacting protein governing Spx proteolytic degradation. A cohort of clinical GISA strains revealed significant steady state upregula- 20 tion of trfA compared to corresponding susceptible parental strains further supporting a role for trfA in antibiotic resistance. These data provide strong evidence for a link between cell wall antibiotic stress and evoked responses mediated by an oxidative stress sensor. L a résistance aux antibiotiques des staphylocoques constitue l’un des défis les plus importants dans le domaine de la chimiothérapie antimicrobienne, en particulier concernant les infections invasives telles que les bactériémies ou les infections osseuses et articulaires. Au cours d’une étude prospective et multicentrique à l’échelle nationale pour détecter des caractères de résistance parmi les staphylocoques responsables d’infections invasives, nous avons identifié 10 souches de staphylocoques à coagulase négative (SCoN) résistants au linézolide (LZ) et à la méticilline, dont nous avons caractérisé le mécanisme de résistance. Parmi les 704 souches cliniques de SCoN recueillies entre Octobre 2011 et Février 2012, de 37 hôpitaux, 10 SCoN résistants au LZ ont été identifiés dans 7 hôpitaux (19%). Ces souches ont été isolées d’hémocultures (n=7), de biopsies osseuses (n =1) et de liquide péritonéal (n = 2). La CMI du LZ a été déterminée pour chaque souche (E-test, microdilution en milieu liquide et macrodilution sur gélose de Mueller- Hinton). La présence de mutations ponctuelles dans l’ADNr 23S et les gènes codant les protéines ribosomales L3 et L4 ont été étudiés par séquençage et pyroséquençage. La présence du gène cfr a été recherchée par PCR l’EUCAST). Les CMI du LZ variait de 8 à >256 mg/L. Ces 10 souches (S. epidermidis (n= 8), S. hominis (n =1) et S. capitis (n =1)) étaient résistantes à la méticilline et sensibles à la vancomycine et la daptomycine. La mutation G2576T (Domaine V de l’ADNr23S) a été retrouvée chez 9 souches (90%) et la mutation T2504A chez une souche. Les mutations : G152D (n=1), M156T (n=3) D159E (n=1) et A160P (n=1) ont été identifiées dans la protéine L3 et la mutation G71D (n=1) dans la protéine L4. Le gène cfr a été détecté chez 5 souches (50%), toutes de l’espèce S. épidermidis provenant de 2 hôpitaux. Ces SCoN résistants au LZ et positifs pour le gène de cfr étaient également résistants au chloramphénicol, aux lincosamides, aux stréptogramines et aux pleuromutilines sauf une souche. Il s’agit de la première description de l’émergence et de la propagation nationale de SCoN résistants au LZ portant le gène transférable cfr. Il faut noter que chez ces 5 souches cliniques, cette résistance transmissible était associée à une résistance chromosomique: la mutation G2576T et des mutations dans la protéine ribosomale L3. Parmi les SCoN isolés, 1,4% (10/704) étaient résistants au LZ (selon les concentrations critiques de 21 Intégration du séquençage haut débit (NGS) dans les laboratoires de référence : L’expérience du Public Health England (PHE). Bruno Pichon « Out of Africa » ou l’histoire évolutive du clone communautaire européen ST80. T. WIRTH Bruno Pichon Thierry WIRTH1,2, Marc Stegger3, François Vandenesch4,5, Anders Larsen3 and Frédéric Laurent4,5 Antibiotic Resistance and Healthcare Associated Infections; Public Health England - London. 1 Département Systématique et Evolution, Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France ; 2Ecole Pratique des Hautes Etudes, Paris, France ; 3Microbiology and Infection Control, Statens Serum Institut, Copenhagen, Denmark ; 4International Centre for Research in Infectious Diseases, INSERM U1111, University of Lyon, Lyon, France ; 5École Normale Supérieure de Lyon, French National Reference Centre for Staphylococci, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France. O bjectifs : Les informations fournies par la caractérisation moléculaire des souches de Staphylococcus aureus sont fondamentales pour le diagnostic clinique, l’épidémiologie moléculaire et la veille sanitaire. De nombreuses méthodes génotypiques (PCR, séquençage, microarray) sont nécessaires pour l’identification du clone et la détection de facteurs de toxigenicité, de virulence et de résistance aux antibiotiques. Dans l’ensemble le processus de caractérisation est laborieux et bien souvent manque de résolution pour distinguer précisément les isolats. Récemment, le Public Heath England a lancé un projet de validation pour l’introduction du Whole Genome Sequencing (WGS) dans le but de développer un outil moléculaire unique pour la caractérisation génétique de S. aureus. Méthodes : Des isolats d’origine clinique, représentatifs de la diversité des souches MSSA et MRSA du Royaume Unis ont été sélectionnés parmi la collection du Staphylococcus Reference Service et leurs génomes séquencés selon la méthode (Illumina - HiSeq). Les données de séquençages ont été analysées par de novo assembly et/ou mapping puis comparées aux données existantes obtenues par des méthodes génotypiques conventionnelle (spa typing, MLST, PFGE, détection des gènes de virulence, de toxigénicité et de résistance aux antibiotiques par PCR ou microarray) et/ou phénotypiques (MIC sur >10 classes d’antibiotiques). Résultats : Plus de 1000 génomes de S. aureus ont été séquencés. Les extractions des profils alléliques MLST par de novo assembly ou par mapping sont comparables et les deux méthodes ont permis d’identifier correctement les séquences types (ST) 22 d’isolats appartenant à plus de 16 clones incluant autant de MSSA que de MRSA (HA-,CA, et LA-MRSA) et incluant également des souches de S. argenteus. L’extraction des séquences des principaux marqueurs de toxigenicité (PVL, TSST, toxine exfoliantes) est comparable à la détection des gènes par les méthodes conventionnelles à l’exception de quelques marqueurs d’entérotoxines notamment (A, H and I) probablement due à la présence de variants non reconnus par les tests conventionnels ou non référencés pour l’analyse des séquences génomiques. Quelques discordances ont été notées entre résistances génomique prédite et phénotypique notamment pour la résistance aux β-lactames (isolats résistants à la pénicilline (MIC>0.25 µg/ml) ou à la méticilline (MIC>4 µg/ml) mais négatifs pour blaZ ou mecA/C respectivement suggérant la présence de mécanismes non inclus dans l’analyse du résistome. Le pouvoir de différentiation génomique dépend du degré de parenté entre les isolats testés et le génome de référence utilisé. La détection de Nucleotide Variant a permis la distinction de cas liés épidémiologiquement (épidémies hospitalières ou communautaires) du bruit de fond populationnel et permis également de mettre en évidence l’existence de cas de transmissions directes entre individus ou d’animal à individu. Conclusion : Avec des délais de séquençage de l’ordre de 2 à 4 jours (en théorie), le WGS a le potentiel de révolutionner les procédés des laboratoires de référence en permettant, grâce à un seul test, de fournir rapidement les informations capitales pour le diagnostic clinique, pour la gestion des interventions de santé publique et pour les systèmes de surveillance nationaux ou internationaux. C ommunity-acquired methicillin-resistant Staphylococcus aureus (CA-MRSA) was recognized in Europe and worldwide in the late 1990s. Within a decade, several genetically and geographically distinct CA-MRSA lineages carrying the small SCCmec type IV and V genetic elements and the Panton-Valentine leukocidin (PVL) emerged around the world. In Europe, the predominant CA-MRSA strain belongs to clonal complex 80 (CC80) and is resistant to kanamycin/amikacin and fusidic acid. CC80 was first reported in 1993 but was relatively rare until the late 1990s. It has since been identified throughout North Africa, the Middle East, and Europe, with recent sporadic reports in sub-Saharan Africa. While strongly associated with skin and soft tissue infections, it is rarely found among asymptomatic carriers. Methicillin-sensitive S. aureus (MSSA) CC80 strains are extremely rare except in sub-Saharan Africa. In the current study, we applied wholegenome sequencing to a global collection of both MSSA and MRSA CC80 isolates. Phylogenetic analyses strongly suggest that the European epidemic CA-MRSA lineage is derived from a PVL-positive MSSA ancestor from sub-Saharan Africa. Moreover, the tree topology suggests a single acquisition of both the SCCmec element and a plasmid encoding the fusidic acid resistance determinant. Four canonical SNPs distinguish the derived CA-MRSA lineage and include a nonsynonymous mutation in accessory gene regulator C (agrC). These changes were associated with a star-like expansion into Europe, the Middle East, and North Africa in the early 1990s, including multiple cases of cross-continent imports likely driven by human migrations. With increasing levels of CA-MRSA reported from most parts of the Western world, there is a great interest in understanding the origin and factors associated with the emergence of these epidemic lineages. To trace the origin, evolution, and dissemination pattern of the European CA-MRSA clone (CC80), we sequenced a global collection of strains of the S. aureus CC80 lineage. Our study determined that a single descendant of a PVL-positive methicillin-sensitive ancestor circulating in sub-Saharan Africa rose to become the dominant CA-MRSA clone in Europe, the Middle East, and North Africa. In the transition from a methicillin-susceptible lineage to a successful CA-MRSA clone, it simultaneously became resistant to fusidic acid, a widely used antibiotic for skin and soft tissue infections, thus demonstrating the importance of antibiotic selection in the success of this clone. This finding furthermore highlights the significance of horizontal gene acquisitions and underscores the combined importance of these factors for the success of CAMRSA. 23 Staphylocoques animaux : victimes et/ou coupables ? M. HAENNI Marisa HAENNI Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (Anses), Unité Antibiorésistance et Virulence Bactériennes, Lyon, France. S taphylococcus aureus est une bactérie commensale ou pathogène opportuniste de l’Homme et des mammifères, responsable d’infections multiples. Les premières souches humaines de S. aureus résistantes à la méticilline (SARM) ont émergé au début des années 60 chez l’Homme, et dix ans plus tard chez l’animal. Mais il a fallu attendre 2004 et les premiers cas de contaminations humaines par des SARM du complexe clonal (CC) 398 à partir d’élevages de porcs aux PaysBas pour élever la question de la transmission animalHomme au rang de problème de santé publique. Chez les animaux de production, le clone emblématique est le CC398, même si d’autres, souvent sensibles à la méticilline (SASM), ont également été décrits (ST9, CC97 ou 151). Le CC398 a premièrement été associé à une colonisation asymptomatique du porc, mais a ensuite été détecté dans toutes les filières de production, ainsi que chez les chevaux et les animaux de compagnie, démontrant l’existence d’un réservoir animal et une faible spécificité d’hôte. Le CC398 est considéré comme un pathogène humain, responsable d’infections parfois sévères, et les souches appartenant à ce clone représentent aujourd’hui un pourcentage important des SARM humains dans les pays nordiques (Pays-Bas, Danemark). Les cas d’infections et de colonisation à CC398 sont fortement corrélés aux populations exposées, comme les vétérinaires, les éleveurs ou le personnel d’abattoirs, et il s’étend aussi transitoirement à l’entourage proche de ces professionnels. Le CC398 est également un des principaux clones identifiés chez les chevaux. Dans cette filière circule un clone spécifique présentant un spa-type t011 et qui semble se transmettre facilement au sein des cliniques vétérinaires, par l’intermédiaire des soignants et des personnes en contact. A l’inverse des SARM CC398 dont l’origine animale a été largement documentée, on assiste aujourd’hui 24 Lactobacillus casei inhibe l’invasion de cellules épithéliales mammaires bovines par Staphylococcus aureus. S. EVEN Bouchard Damien1,2, Rault Lucie1,2, Berkova Nadia1,2, Le Loir Yves1,2, Even Sergine1,2 INRA, UMR 1253 STLO, Rennes Cedex, France Agrocampus Ouest, UMR1253 STLO, Rennes Cedex, France [email protected] 1 2 à l’émergence de SASM CC398 en milieu hospitalier et communautaire, qui se transmettent facilement d’Homme à Homme, et qui n’ont pas de lien apparent avec un contact animal. Chez les animaux de compagnie, la problématique des infections à staphylocoques est bien différente de celle observée chez les animaux de production. En effet, le staphylocoque colonisant et infectant les chiens, et dans une moindre mesure les chats, est S. pseudintermedius. Le potentiel zoonotique de ce germe, résistant ou non à la méticilline, semble faible et les infections humaines restent rares bien que souvent sévères. A l’inverse, lorsque des clones de SARM sont identifiés chez les animaux de compagnie, leur épidémiologie corrèle fortement avec celle des SARM humain (ST22 en Allemagne, clone Lyon en France, USA100 en Amérique du Nord), suggérant une transmission par les propriétaires. En 2011, un nouveau gène, mecC, conférant la résistance à la méticilline et échappant aux méthodes conventionnelles de détection des SARM, a été décrit. Sa présence dans des isolats de bovins a réalimenté l’hypothèse d’un réservoir animal de souches transmissibles à l’Homme. Cependant, les études actuelles, bien que devant être complétées, tendent à montrer que les clones abritant mecC sont peu prévalents et sans spécificité d’hôte. La transmission animal-Homme (ou vice versa) de SARM est avérée. L’exposition professionnelle est clairement un risque majeur de colonisation et d’infection à CC398 pour l’Homme alors que, dans un cadre familial, ce sont les carnivores domestiques qui sont souvent les victimes des SARM humains. Ces deux exemples montrent que la notion de coupable ou de victime est loin d’être évidente et unilatérale, et que chaque situation doit être considérée au cas par cas, sans a priori. S taphylococcus aureus est un des principaux pathogènes responsables de mammites dans les troupeaux de ruminants laitiers. Les mammites à S. aureus sont difficiles à traiter et ont tendance à évoluer vers la chronicité. Un des facteurs avancé pour expliquer cette chronicité est la capacité de S. aureus à envahir le tissu épithélial mammaire, échappant ainsi au système immunitaire de l’hôte. L’efficacité limitée des stratégies préventives (vaccins) et curatives (antibiothérapie) et le risque associé de dissémination de l’antibiorésistance incitent aujourd’hui à développer de nouvelles stratégies. L’utilisation de bactéries lactiques (BL), isolées de l’écosystème mammaire bovin ou non, pour développer des probiotiques mammaires, apparait comme une alternative intéressante et durable pour lutter contre les mammites à S. aureus. CEM. L’effet protecteur est obtenu sans affecter la viabilité ou la morphologie des CEM. Une fois S. aureus internalisé, sa survie intracellulaire n’est pas affectée par la présence de L. casei. Cette étude montre pour la première fois les capacités d’inhibition de BL sur l’invasion de S. aureus dans un contexte mammaire et ouvre de nouvelles perspectives pour le développement de stratégies alternatives de lutte contre les mammites. Bouchard et al (2013) Appl Environ Microbiol 79: 877-885 Dans cette étude, nous avons testé la capacité de plusieurs souches de Lactobacillus casei, dont une isolée du canal d’un trayon bovin, à inhiber l’adhésion et l’internalisation aux cellules épithéliales mammaires bovines (CEM) MAC-T de deux souches de S. aureus, RF122 et Newbould, qui génèrent, respectivement, des mammites aigüe et modérée. Lactobacillus casei affecte l’adhésion et l’internalisation de S. aureus de manière souche-dépendante (Bouchard et al., 2013). L’inhibition de l’adhésion est maintenue avec L. casei inactivé à la chaleur alors que l’inhibition de l’internalisation nécessite un contact de L. casei vivant avec S. aureus ou les 25 Présence, selon l’origine du réservoir humain ou animal, des gènes codant pour l’« immune evasion cluster » dans différentes lignées clonales de Staphylococcus aureus. Vandendriessche S. Vandendriessche S., Deplano A., Nonhoff C., Dodémont M., Roisin S., R. De Mendonça and Denis O. National Reference Centre - Staphylococcus aureus, Department of Microbiology, Hôpital Erasme, Université Libre de Bruxelles, Belgium I ntroduction Food-producing animals (FPA) represent a reservoir for Staphylococcus aureus that, until few years ago, has been largely neglected. Meanwhile, studies showed that S. aureus is bidirectionally exchanged between animals and humans in close contact; and it can adapt to different hosts by amongst other, the loss/acquisition of genes implicated in immune response. The present study aimed to assess the presence of S. aureus lineages previously detected in FPA among a collection of human-derived S. aureus present at the National Reference Centre (NRCS); and to compare the prevalence of immune evasion cluster (IEC) genes in this subset with the prevalence in S. aureus collected on livestock farms. Materials & Methods Subsets from two strain collections were used; isolates from both collections were previously confirmed by a 16S rRNA-nuc-mecA PCR and their genetic diversity was determined by spa typing. The first subset consisted of S. aureus isolates sent to NRCS from 2008 to 2013 that, based on spa typing, belonged to a lineage/spa type previously detected among S. aureus from Belgian FPA. Epidemiological data were collected. The second subset was selected from a collection of S. aureus isolated from farmers and animals on Belgian pig, veal, dairy, beef and broiler farms (2009-2011), supplemented with seven rabbit strains belonging to a highly virulent ST121 rabbit clone (1983-2004). For isolates of both subsets, the genes encoding PVL and TSST-1 were tested; sus- CC1 CC9 CC30 CC45 CC97 CC121 CC398 Total 26 S. aureus from NRCS n isolates (% of total) 36 (15) 3 (1) 44 (19) 1 (0) 22 (9) 8 (3) 120 (51) 234 Spicilège* de l’ISSSI2014 Chicago. F. VANDENESCH François VANDENESCH Directeur du CNR des staphylocoques, FRANCE. *Du latin spicilegium, action de glaner ; de spica, épi et legere, choisir. ceptibility to 11 antimicrobials was determined; presence of resistance genes and IEC genes chp, scn and sak was tested. Results Overall, 14.5% (234/1637) of S. aureus isolates in the NRCS collection were assigned to lineages/ spa types previously detected among S. aureus from livestock: CC1, CC9, CC30-t021/t318, CC45-t095, CC97, CC121-t272/t645 and CC398. The genetic diversity, the distribution of toxin and IEC genes is displayed below for both subsets. Ninety-five percent of MRSA CC398 in the NRCS subset was negative for IEC genes, none carried PVL genes. MRSA CC398 were mainly (82%) isolated from patients in livestock-dense regions, and a considerable (38%) part of these patients reported livestock contact. By contrast, 96% and 22% of MSSA CC398 were positive for IEC and PVL genes, respectively. Patients from which MSSA CC398 were isolated frequently lived in in Brussels (50%) or other regions were intense livestock production is less common (42%). Conclusion This study provides epidemiological and molecular evidence for two distinct CC398 subclones in Belgium, which can be distinguished by carriage of IEC genes. Furthermore, multiple lineages including CC1, CC9, CC30, CC97 and CC121 variably carry IEC genes, and this presence correlates well with a human or animal origin of the strain. % MRSA % PVL + % IEC + 56 0 23 100 68 0 78 59% 28 0 66 0 73 0 5 26% 97 33 98 0 100 88 26 60% S. aureus from livestock & farmers n isolates % MRSA % PVL (% of total) + 5 (2) 0 0 11 (5) 0 0 5 (2) 0 0 1 (0.5) 0 0 10 (5) 20 0 6 (3) 0 0 132 (65) 89 0 202 59% 0% % IEC + 40 0 0 100 30 0 5 5% 27 Staphylocoques : Toxines and Co. en 2014. J.P. Rasigade Nouvelles pistes pour prévenir la formation de biofilms à staphylocoques sur cathéters veineux centraux ? Rasigade J.P. Jean Marc GHIGO O Genetics of Biofilms Unit Department of Microbiology INSTITUT PASTEUR 28 rue du docteur Roux 75015 Paris. FRANCE Phone: +33 (0)1 40 61 34 18 Email: [email protected] Web site: http://www.pasteur.fr/recherche/unites/Ggb Inserm U1111, CIRI, Université Lyon 1; Centre National de Référence des Staphylocoques ; Laboratoire de Bactériologie, Centre Hospitalier Lyon-Sud, Hospices Civils de Lyon, France bjectifs. L’année 2014 a été riche d’avancées, certaines décisives, dans notre compréhension de la virulence liée aux toxines chez Staphylococcus aureus. Nous avons sélectionné un petit nombre d’études représentatives de l’année écoulée, dont les résultats pourraient avoir un large impact sur la compréhension, la prédiction et l’approche thérapeutique de la virulence staphylococcique. laissent entrevoir la possibilité de prédire, dans un but pronostique, la virulence d’une souche à partir de son génome. Une preuve de concept est venue cette année confirmer cet espoir (Laabei M et al. Genome Res 2014). Limitée au fond génétique ST239, cette étude établit avec succès un modèle prédictif de la virulence in vitro à partir d’un profil de polymorphismes à l’échelle génomique. Compréhension de la virulence. Trois mécanismes hautement originaux d’évolution et de modulation de la virulence toxinique ont été décrits en 2014. Un premier travail montre comment la dynamique d’un bactériophage, spécifiquement PhiSa3 inactivant le gène hlb codant la β-toxine, peut moduler l’expression in vivo d’une toxine à l’échelle d’une population infectante de S. aureus (Salgado-Pabon et al. J Infect Dis 2014). Un second travail décrit comment l’insertion d’un transposon IS256 dans le promoteur du répresseur de toxine rot conduit à l’hyperexpression des cytotoxines du génome cœur et à l’émergence d’un clone hypervirulent, ici ST8USA500 (Benson et al. Mol Microbiol 2014). Enfin, un troisième travail établit qu’un polymorphisme associé à une perte d’activité d’une toxine majeure, ici le PSMα3, apporte un bénéfice évolutif en retardant la détection de S. aureus par le système immunitaire et est associé à une dissémination plus efficace aux organes dans un modèle de bactériémie (Cheung et al. PLoS Pathogens 2014). Ce dernier phénomène souligne l’importance d’une définition précise de la virulence dans les modèles expérimentaux, la virulence toxique étant possiblement inversement associée à la virulence en termes de survie bactérienne. Thérapeutique anti-toxinique. L’utilisation thérapeutique des immunoglobulines polyclonales (IVIg) comme traitement adjuvant de la pneumonie nécrosante liée à la leucocidine de Panton-Valentine (PVL) reste débattue au niveau international. Présentée à l’ISSSI (Diep et al. ISSSI, Chicago 2014), une importante étude pré-clinique démontre, en modèle de pneumonie du lapin, que l’administration d’IVIg améliore le pronostic de la pneumonie et que cette protection est principalement dûe à la neutralisation de la PVL et de l’alpha-toxine par des anticorps spécifiques contenus dans les préparations d’IVIg – des résultats qui encouragent fortement cette approche thérapeutique en lui conférant un socle mécanistique solide. Prédiction de la virulence. Les progrès fulgurants des méthodes de séquençage haut débit et des méthodes d’analyse des données génomiques 28 Conclusions. La virulence d’une souche donnée a longtemps été associée, dans une vision principalement qualitative, à la présence/absence de gènes transférables codant des toxines comme la PVL. Les découvertes de l’année écoulée consolident une vision plus quantitative de cette virulence, résultant non pas uniquement d’une combinaison de déterminants protéiques mais également de leur niveau d’expression et d’activité. Plus important encore, des avancées prometteuses tant sur le plan pronostique que thérapeutique entretiennent l’espoir de traduire à court terme ces découvertes fondamentales en applications cliniques. Jean Marc GHIGO B acterial biofilms are dense, multiform bacterial communities developing in all environments and displaying novel properties compared to individualized cells. Pathogenic biofilm formation on medical device burden modern medicine due to a characteristic high tolerance to antibiotics leading to frequent therapeutic failures. I will present our recent in vitro and in vivo results fueling our hopes for new approaches to limit or eradicate catheterassociated biofilm staphylococci infections. • Lebeaux, D. et al. (2014) pH-mediated potentiation of aminoglycosides kills bacterial persisters and eradicates in vivo biofilms The Journal of Infectious Diseases • Chauhan, A.et al. (2014) Preventing Biofilm Formation and Associated Occlusion by Biomimetic Glycocalyxlike Polymer in Central Venous Catheters.The Journal of Infectious Diseases • Lebeaux, D.et al. (2013) Management of totally implantable venous access port-related infections: challenges and perspectives The Lancet Infectious Diseases Feb;14(2):146-59. doi: 10.1016 29 La captation du fer : Un enjeu majeur pour S. aureus. Jean-Philippe Lavigne Jean-Philippe Lavigne Q Classiquement, dès l’entrée dans un hôte, une bactérie pathogène doit acquérir du fer à partir des tissus pour survivre. Les bactéries peuvent s’approvisionner en fer selon cinq stratégies différentes: - à partir des produits de dégradation de l’hémoglobine après hémolyse ; - directement à partir de la transferrine ou de la lactoferrine de l’hôte ; - indirectement à partir de ces deux mêmes molécules par la production de sidérophores ; - indirectement à partir de sidérophores produits par d’autres bactéries ; - à partir des pools intracellulaires de fer pour les bactéries pathogènes intracellulaires facultatives et obligées. S. aureus a développé plusieurs systèmes sophistiqués d’absorption du fer. Comme pour nombre de bactéries, sa capacité à acquérir le fer au cours de l’infection est très importante pour sa virulence. Parmi les systèmes développés, nous pouvons citer la sécrétion de sidérophores solubles, qui captent le fer externe puis assurent son entrée dans la bactérie par des transporteurs spécifiques (les protéines du 30 Entenza J. M. Veloso T. R., Mancini, S., Ythier M., Que Y. A., Giddey M., Vouillamoz J., Moreillon P., Entenza J. M. Service de Microbiologie, CHU Nîmes – INSERM U1047 uel que soit l’environnement dans lequel se trouve la bactérie, le fer est essentiel pour sa physiologie, notamment pour les mécanismes de transport d’électrons, la synthèse des nucléotides, certains métabolismes enzymatiques et respiratoires et, donc la croissance bactérienne. Ainsi la non-prolifération bactérienne dans les profondeurs océaniques est expliquée par l’absence de fer. La plupart du temps, cependant, la difficulté pour les micro-organismes de trouver du fer réside dans le fait que ce dernier est insoluble et/ou inaccessible. L’immunisation avec Lactococcus lactis exprimant la protéine de liaison au fibrinogène ClfA protège de l’endocardite expérimentale à Staphylococcus aureus chez le rat. Department of Fundamental Microbiology, UNIL, Lausanne, Switzerland [email protected]; [email protected] locus isd). Il existe aussi des systèmes d’importation directe du fer. Pour cela, S. aureus possède des protéines de surface (telles que StbA, IsdA et IsdB) capables de séquestrer le fer en se liant à la transferrine et à l’hème. Parmi toutes les sources de fer, il a été démontré que S. aureus utilisait préférentiellement l’hème au début de la croissance bactérienne et au cours de l’initiation de l’infection grâce à une forte spécificité pour l’hémoglobine humaine. La régulation du métabolisme du fer chez S. aureus est particulièrement adaptée. Elle se réfère à la notion que cette bactérie doit être capable de sentir et de répondre adéquatement à la nécessité d’acquérir du fer à partir d’un environnement ‘hostile’. Cette réponse intervient au niveau de l’expression des gènes codant pour les facteurs qui sont responsables de cette absorption, et comprend la transcription, la traduction, et les étapes post-traductionnelles de mécanismes de régulation mais également de facteurs de virulence (cytolysine, protéines d’immunomodulation). Chez S. aureus, cette activité est accomplie par le répresseur global d’absorption du fer (Fur). Si l’ensemble de ces mécanismes d’acquisition du fer commence à être bien connu, de nouvelles données ont montré l’existence de souches de S. aureus colonisantes, avirulentes qui présentent la particularité d’avoir une insertion d’un phage dérégulant la machinerie de captation du fer en bloquant le répresseur Fur. Grâce à ces données, de nouvelles bases génétiques sont proposés entre les souches de S. aureus colonisantes et infectantes dans lesquelles un phage ne serait pas un élément apportant virulence ou résistance mais commensalisme. Dans cette distinction commensal/pathogène, l’action sur le fer serait un élément central démontrant une fois encore toute l’importance de ce minéral pour S. aureus. S taphylococcus aureus is a major cause of severe infections, including community and health care associated bacteremia and infective endocarditis. Therefore, the development of an effective vaccine against S. aureus represents a clinical priority. A variety of S. aureus vaccine candidates has been tested in a number of animal models with some success, but all failed in human clinical trials. S. aureus fibrinogen-binding protein ClfA is a critical factor for infective endocarditis initiation. Therefore, it represents a good candidate for vaccine development. Nonpathogenic Lactococcus lactis has been successfully used as vector for the delivery of bacterial antigens. Here, we investigated the immunization capacity of UV-killed recombinant L. lactis expressing heterologous ClfA against S. aureus experimental infective endocarditis in rats. Immunization with L. lactis-ClfA induced the production of anti-ClfA antibodies, which prevented the binding of S. aureus Newman to fibrinogen in vitro. Moreover, immunization with L. lactis-ClfA significantly (P < 0.05) protected 13/19 (68%) animals from infective endocarditis, in contrast with the controls receiving PBS (3/12; 25%), the adjuvant (3/11; 27%) or L. lactis pIL253 (2/8; 25%). The results suggest that immunization using recombinant L. lactis expressing S. aureus virulence factors is a promising approach to prevent S. aureus infections, including infective endocarditis. Four-week-old female Wistar rats were immunized with UV-killed recombinant L. lactis pIL253 expressing S. aureus ClfA (L. lactis-ClfA). Recombinant lactococci were emulsified in Freund’s adjuvant and injected on days 1, 14 and 28. Control groups received PBS, the adjuvant or parent L. lactis pIL253. Catheter-induced aortic vegetations were produced on day 41. Twenty-four hours later, rats were inoculated i.v. with 104 CFU of S. aureus Newman, a strain expressing functional ClfA. Animals were infected through continuous low-grade bacteremia, mimicking bacterial low-grade discharges from a colonized sites or i.v. devices. The vegetation infection rates were determined 24 h later. 31 Altération du cycle cellulaire des cellules de l’hôte par Staphylococcus aureus. Nadia Berkova Rachid Aref El-Aouar Filho1,2,3, Martine Deplanche1,2, Ludmila Alexseeva1,2,4, Emilie Ladier1,2, Sintia Almeida1,2,3, Julien Jardin1,2, Gwénaële Henry1,2, Vasco Azevedo3, Frederic Laurent5, Gerard Lina5, Frédéric Taieb6, Yannick Arlot-Bonnemains7, Yves Le Loir1,2, Nadia Berkova1,2 UMR1253, F- 35042 Rennes, France 2INRA-Agrocampus Ouest, Rennes, France 3ICB-UFMG, Belo Horizonte MG, Brazil 4 Institute of Bioorganic Chemistry, Moscow, RF 5Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI) – INSERM U1111, CNRS UMR5308, Université Lyon 1 6INRA, USC U1043 INSERM, Toulouse, 31300, France 7CNRS-UMR 6290, BIOSIT, Université Rennes-1, 35043 Rennes, France. 1 S taphylococcus aureus is a Gram-positive bacterium responsible for a wide range of infections in humans and animals. Epithelial cells are able to sense microbes, creating an early line of defense against pathogens. Host cell cycle alteration is one of the highly sophisticated mechanisms pathogens use to hijack the main (defense) functions of the host cells, thus promoting their invasion and colonization. We investigated S. aureus-host epithelial cells interaction using multidisciplinary approaches. Bacteria slowed down cell proliferation and induced a cytopathic effect. We observed an enlargement of host cells at MOI 20:1, which started being visible from 72h post-infection. Increasing MOI to 100:1 resulted in the induction of apoptosis. Using flow cytometry analysis, we demonstrated that S. aureus induces a G2/M phase delay in synchronized HeLa cells, which was associated with accumulation of the cyclin-dependent kinase Cdk1/cdc2, a key inducer of mitosis entry, and with the accumulation of unphosphorylated histone H3, which was correlated with a dramatic reduction of the mitotic cell number. This delay required the presence of live S. aureus since the addition of the heat-killed bacteria did not alter the cell cycle. Analysis of S. aureus proliferation in asynchronous, G1- and G2-phase-enriched HeLa cells showed that the G2 phase was preferential for bacterial infective efficiency, suggesting that the G2 phase delay may be used by S. aureus for propagation within the host. To shed light on the nature of the active substance(s), S. aureus cells and culture supernatants were tested 32 for their capacity to modify HeLa cell cycle. Concentrated S. aureus culture supernatants exerted an effect comparable to that of bacteria, suggesting that the molecule(s) that are involved in the alteration of the cell cycle are secreted by S. aureus strains into the environment. To understand whether this phenomenon is a common feature of all S. aureus strains, four S. aureus strains obtained from patients with diagnosed staphylococcal enterocolitis were investigated on their capacity to alter host’s cell cycle. Using flow cytometry, we demonstrated that the supernatant of one out of the four S. aureus strains analyzed clearly induced a delayed G2/M phase transition of HeLa cells, suggesting a strain-dependency of this phenotype. To characterize the active molecule, MW2 S. aureus supernatant as well as DMEM medium were fractionated using size-exclusion chromatography. The activity of each fraction was evaluated on synchronous HeLa cells. Subsequent characterization of active fractions was performed by mass spectrometry. A number of molecules were detected in the active fractions when compared to the negative control. Our results show the potential of S. aureus PSMs to subvert key cellular processes such as cell cycle progression, and open the new perspectives for the investigation of the mechanisms of the S. aureus infection. Impact du linézolide et de la vancomycine sur la production in vivo de cytokines pro-inflammatoires et sur la réponse inflammatoire de l’hôte dans un modèle murin de pneumonie à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM). Jacqueline C. Jacqueline C, Broquet A, Roquilly A, Davieau M, Vourc’h M, Potel G, Caillon J, Asehnoune K. Université de Nantes, Faculté de Médecine, EA 3826, Nantes, F 44000. [email protected] L e linézolide et la vancomycine sont deux options thérapeutiques majeures dans le traitement des infections sévères à SARM. Le but de ce travail était d’évaluer les effets de ces deux antibiotiques sur le statut inflammatoire du poumon au cours d’une pneumonie à SARM. La pneumonie expérimentale est induite par une instillation endotrachéale d’une suspension bactérienne de SARM ATCC 33591. Le linézolide (80 mg/ kg bid) et la vancomycine (110 mg/kg bid) ont été injectés par voie sous-cutanée pendant 48 heures. Les animaux sont ensuite randomisés dans les groupes suivants : SHAM (infection-, traitement-), LZD (infection-, traitement+), VAN (infection-, traitement+), SARM (infection+, traitement-), SARM+LZD (infection+, traitement+), and SARM+VAN (infection+, traitement+). Les paramètres suivants ont été évalués à 8, 24, et 48 heures post-infection (hpi) : charges bactériennes pulmonaires et spléniques, taux de myélopéroxidase (MPO), immunohistochimie [Ly-6G], perméabilité endothéliale (albumineFITC), et concentrations pulmonaires de cytokines pro-inflammatoires (ELISA). En comparaison avec les animaux témoins non-traités, les charges bactériennes pulmonaires étaient diminuées de façon significative chez les animaux traités par linézolide et vancomycine uniquement après 48 heures de traitement. Les taux in vivo d’IL-1, une cytokine pro-inflammatoire majeure, et de MIP-2, une chimiokine impliquée dans le recrutement des neutrophiles dans le tissu infecté, étaient diminués par les deux antibiotiques. Seul le linézolide a été capable d’induire une baisse significative de la production de TNF-a à 8- et 24-hpi. En comparaison avec le groupe témoin (SARM+), une augmentation des concentrations de TNF- a été observée chez les animaux traités par vancomycine après 24 et 48 heures d’infection. Le linézolide, mais pas la vancomycine, diminue les taux de MPO, un marqueur d’accumulation des neutrophiles, dans le tissue pulmonaire à 8- et 48-hpi. Ces taux plus faibles de MPO retrouvés chez les animaux traités par l’oxazolidinone ont été confirmés par marquage Ly6G (neutrophiles) sur des coupes de tissue pulmonaire montrant une présence diminuée de neutrophiles par rapport aux animaux témoins et traités par vancomycine. Une augmentation temps-dépendante de la perméabilité endothéliale a été observée pour les animaux témoins et traités par vancomycine. En revanche, le traitement par linézolide diminue cette perméabilité endothéliale après 48 heures. En dépit d’une activité antibactérienne similaire, le linézolide et la vancomycine ont montré des profils distincts en terme de statut inflammatoire pulmonaire. Les données présentées ici suggèrent que le linézolide, un inhibiteur de la synthèse protéique, pourrait être supérieur à la vancomycine en diminuant une réaction inflammatoire excessive et en protégeant le poumon des dommages associés à l’infection à SARM. 33 Le nickel chez Staphylococcus aureus : plusieurs voies d’import et un rôle dans la pathogénicité. Elise Borezée-Durant La pyroptose des macrophages résidents orchestre différentiellement la réponse inflammatoire induite par Staphylococcus aureus chez des souris naturellement résistantes ou sensibles à l’infection. Guillaume Tabouret Laetitia Remy1, 2, Aurelia Hiron1, 2, Cécile Delporte1, 2, Marie Carrière3, Aurélie Bobillot1, 2, Brunella Posteraro4, Vincent Juillard1, 2, Maurizio Sanguinetti4 et Elise Borezée-Durant1, 2. Solène Accarias 1,2, Séverine Boullier 1,2, Geanncarlo Lugo-Villarino 3,4, Olivier Neyrolles 3,4, Gilles Foucras 1,2, Guillaume Tabouret 2,1 INRA, UMR1319 Micalis, F-78350 Jouy en Josas, France ; 2AgroParisTech, UMR Micalis, F-78350 Jouy-en-Josas, Ffrance UMR3299 CEA-CNRS, Laboratoire Structure et Dynamique par Résonance Magnétique (LSDRM), CEA Saclay, 91191 Gif sur Yvette, France ; 4Institut de Microbiologie, Université catholique du sacré coeur, Rome, Italie. 1 : Université de Toulouse, INP, ENVT, UMR1225, IHAP, F-31076 Toulouse, France ; 2: INRA, UMR1225, IHAP, F-31076 Toulouse, France ; 3: CNRS, IPBS, UMR5089, F-31077 Toulouse, France ; 4: Université de Toulouse, UPS, F-31077 Toulouse, France ’obtention d’un métal est un processus crucial pour les bactéries pathogènes qui évoluent au sein de leur hôte où la concentration en métal libre est extrêmement faible. Pour y parvenir, les bactéries ont développé différentes voies d’acquisition de ces éléments, souvent très spécifiques et finement régulées. Parmi les métaux de transition, le nickel est un élément trace essentiel pour certains champignons et espèces bactériennes, agissant en tant que co-facteur dans quelques réactions enzymatiques, catalysant notamment l’utilisation et/ou la production de gaz (CO2, H2, NH3…). S. aureus synthétise une enzyme à nickel, l’uréase, qui catalyse l’hydrolyse de l’urée en acide carbonique et ammoniac, induisant une augmentation de pH. Chez certaines espèces bactériennes comme Helicobacter pylori, l’uréase est un facteur déterminant de virulence. Chez S. aureus, aucune étude n’avait été réalisée concernant l’import et l’utilisation de ce métal malgré l’importance de l’uréase. Des études in silico et de génétique fonctionnelle nous ont permis d’identifier et de caractériser trois voies d’acquisition du nickel chez S. aureus. Trois grandes classes de transporteurs de nickel sont décrites chez les bactéries. Parmi elles, une sous-famille d’ABC transporteurs, PepT, regroupe des complexes protéiques capables de prendre en charge des molécules très différentes telles que des oligopeptides, le nickel, ou encore l’hème. Chez S. aureus, nous avons retrouvé 4 transporteurs PepT conservés dans la majorité des souches séquencées. La délétion des gènes de chacun de ces systèmes nous a permis de montrer que deux d’entre eux étaient capables d’importer le nickel dans des contextes espite the progress made to understand the interaction between Staphylococcus aureus and innate immunity, there are still multiple issues to be elucidated concerning mechanisms related to immune evasion and immunopathology. 1 3 L 34 distincts. Le premier transporteur décrit, dénommé NikABCDE, importe le nickel in vitro dans un milieu riche [1], tandis que le second, CntABCDE, joue un rôle prépondérant en milieu défini dépourvu de zinc [2]. Les 2 systèmes sont importants en contexte infectieux puisqu’ils sont nécessaires à la colonisation optimale du tractus urinaire de souris dans un modèle de contamination par voie ascendante. Nous avons également montré que l’activité de l’uréase est dépendante du nickel et activée par la baisse du pH. Enfin, S. aureus produit un transporteur secondaire, NixA, de la famille NiCoT, impliqué dans l’import de nickel dans des conditions similaires à celles du complexe Nik. La multiplicité des voies d’import du nickel montre l’importance de ce métal, très peu connu, chez S. aureus et ouvre des perspectives d’études de régulation de l’expression de ces systèmes et plus globalement de l’homéostasie du nickel. 1. Hiron A, Posteraro B, Carriere M, Remy L, Delporte C, La Sorda M, Sanguinetti M, Juillard V, Borezee-Durant E: A nickel ABC-transporter of is involved in urinary tract infection. Mol Microbiol 2010, 77(5):1246-1260. 2. Remy L, Carriere M, Derre-Bobillot A, Martini C, Sanguinetti M, Borezee-Durant E: The Staphylococcus aureus Opp1 ABC transporter imports nickel and cobalt in zincdepleted conditions and contributes to virulence. Mol Microbiol 2013, 87(4):730-743. D In this study, we compared the inflammatory response orchestration by resident macrophages between inbred mouse strains (C57BL/6 and DBA/2) with a differential susceptibility to S. aureus infection. The intraperitoneal challenge with S. aureus induced a major decline of resident macrophages population that is driven by pyroptosis, a cell death program requiring inflammasome assembly and subsequent caspase-1 activity. Interestingly, pyroptosis rates were faster in resistant C57BL/6 compared to susceptible DBA/2 mice. Accounting for this difference is the steady state phenotype of resident macrophages for which the classical activation (M1) program is favored in the C57BL/6 background and more prone to undergo pyroptosis as evidenced by high levels of caspase-1 activity, IL1-b secretion and cell death. This observation is reproducible in macrophages derived from bone marrow of either mouse strains or primary human monocytes. We demonstrated that pyroptosis kinetics of resident macrophages control the production of pro-inflammatory mediators (including NF-B related cytokines and chemokines) and modulate PMN chemotaxis. The treatment of susceptible DBA/2 mice with inflammasome inducers (i.e. nigericin and ATP) artificially increased pyroptosis rate and recapitulated the phenotype of C57BL/6 mice. Shortly after inoculation, striking differences in local bacterial loads were observed and suggested an impaired bacterial clearance in DBA/2 mice. Yet, intrinsic bactericidal activity does not differ between PMN of each genetic background. Rather, a fast and enhanced recruitment of neutrophils was concomitant to the rapid decrease of bacterial burden in C57BL/6 mice. Moreover, peritoneal PMN from the two mouse strains presented different patterns of cytokines secretion that further influenced bactericidal functions of other recruited leucocytes and possibly the infection outcome. Collectively, this study promotes the concept that, in association with host genetics, the basal phenotype of resident macrophages directly influences the early inflammatory response induced by S. aureus infection via the inflammasome pathway and subsequent pyroptosis. 35 Nouvelle protéine de surface de Staphylococcus aureus possiblement impliquée dans le transfert inter-espèce de l’homme à la vache. Oechslin F Oechslin F., 1McCallin S., 1Moreillon P., 1Resch G. 1 1 Actualités dans l’endocardite à Staphylococcus aureus. Vincent Le Moing Vincent Le Moing au nom du groupe d’étude VIRSTA. Department of Fundamental Microbiology, University of Lausanne, Lausanne, Switzerland. S taphylococcus aureus is a human and animal opportunistic pathogen that can produce a variety of diseases. In humans, the major reservoir of S. aureus is represented by healthy carriers, who account for up to 30% of the population, and harbor the organisms on their skin and mucosa. Besides, S. aureus carriage has also been reported in numerous animal species including dogs, cats, horses, pigs, poultry and cattle. However, while S. aureus are quite ubiquitous in terms of host species, different animals tend to harbor different lineages (i.e. clonal clusters, or CC for short). Several studies suggested that critical modulators of this apparent host specificity might be mobile genetic elements, gene decay, or adaptive evolution of surface proteins. Proteins exposed on the surface of the bacteria interact with components of the host. Thus they are subject to evolutionary selection in order to refine bacterial-host interactions including tissue adhesion, host cell invasion and evasion of host immune defenses. We recently described bovine-adapted S. aureus strains showing close genetic relationship to strains of the prominent human clonal complex 8 (CC8). We further compared the genetic makeup of collections of human and bovine CC8 strains, in order to identify new factors that could correlate with the human to bovine jump. One of these factors could be a new LPXTG surface protein (referred to as LPXTG-bov) encoded by a new staphylococcal cassette chromosome (SCC) which was present in 38/39 of unrelated bovine CC8 isolates and always absent from the human ones. 36 The deduced amino acid sequence of the new LPXTG-bov showed a typical LPXTG (in fact LPDTG) organization with a proline-rich peptidoglycanspanning region and few functional domains, one of which (repeated twice) typically involved in zipper-like cell-cell adhesion in the context of biofilms (Deborah G. et al., PNAS, 2008, 105:19456-19461). The surface-attached nature of LPXTG-bov was confirmed by cloning and expression in Lactococcus lactis, on which it was detected both by surface trypsin shaving followed by proteomic detection of specific peptides, and by ELISA. Lactococci expressing LPXTG-bov also demonstrated a striking star-like colony morphology that was lost after the loss of the gene, further demonstrating that it modified cell surface properties. Finally, PCR-amplification of LPXTG-bov genes from several unrelated bovine CC8 isolates showed substantial inter-isolates sequence length variations possibly related to variation in internal repeats and reminiscent of sequence length variations in the spa and spa-clfB genes, used in S. aureus typing. We propose that the new LPXTG-bov is not only specific for the bovine (and may be other non-human) host, but has been established long enough to undergo micro-evolutionary changes, either in response to functional needs, or by stochastic genetic rearrangements. Continuing experiments are underway to determine the origin of LPXTG-bov in the environment and its function in colonizing bovine or other non-human hosts. E pidémiologie : L’incidence des bactériémies à S. aureus (BSA) est en baisse modérée dans les pays développés, cette baisse masque toutefois la persistance d’une incidence élevée de BSA iatrogènes qui représentent actuellement la grande majorité de ces infections. L’étude multicentrique française VIRSTA est la plus large cohorte récente de BSA, elle a inclus 2083 patients entre 2009 et 2011 dans 8 CHU français. Dans cette étude, les BSA étaient nosocomiales dans 53% des cas et liées à des soins extrahospitaliers dans 17% des cas. Les BSA sont compliquées dans 30 à 50% des cas et l’endocardite infectieuse (EI) représente la complication la plus fréquente. S. aureus est devenu le 1er agent responsable d’EI en France comme dans les autres pays riches avec une part importante de portes d’entrée iatrogènes (30% dans l’enquête multirégionale française de 2008). En cas de BSA, la fréquence d’EI est de 5 à 17% selon les séries, 11% dans l’étude VIRSTA. A partir de certains critères recueillis dans les 48 1ères heures d’évolution d’une BSA (cardiopathie prédisposante, lieu d’acquisition, CRP, durée de la bactériémie, sepsis, accidents emboliques, méningite ou spondylodiscite), il est possible d’établir un score pronostique permettant de guider la réalisation précoce de l’échographie cardiaque à la recherche d’EI. Dans l’évaluation d’une BSA, une échographie transthoracique normale permet d’éliminer l’EI avec une valeur prédictive négative de 95%. Physiopathologie : De nombreuses EI surviennent en l’absence de facteur prédisposant bien établi, ainsi 40% des EI dans l’étude VIRSTA ont été observées en l’absence de cardiopathie prédisposante ou d’injection de toxiques. Cette constatation a conduit à la recherche de facteurs génétiques liés à la bactérie ou à l’hôte, recherches qui n’ont pas permis de mettre en évidence de facteur consensuel à ce jour. Pronostic : La mortalité des EI à S. aureus reste très élevée (25 à 50%). Elle est le plus souvent due à des facteurs non (terrain, porte d’entrée) ou difficilement (sepsis) modifiables mais le choix de l’antibiothérapie initiale semble aussi jouer un rôle. Les données de l’étude VIRSTA suggèrent ainsi qu’un traitement probabiliste initial spécifiquement antistaphylococcique par pénicilline M et/ou glycopeptide est bénéfique en cas de BSA. L’impact de la chirurgie valvulaire précoce n’apparaît pas décisif, elle ne doit donc être proposée qu’en cas d’indication cardiologique formelle. Les limites des traitements actuels incitent à rechercher d’autres pistes. L’effet synergique de la daptomycine avec les béta-lactamines observé quelque soit la sensibilité à la méthicilline pourrait permettre de proposer des traitements à la fois universels et plus efficaces. D’autres auteurs font au contraire porter leurs efforts de recherche sur un traitement initial non bactéricide comme l’association cotrimoxazoleclindamycine qui permettrait de réduire le taux de chocs septiques. Prévention : La gravité des BSA nosocomiales doit faire rechercher des moyens de prévention. Outre les précautions standard en hygiène dont l’application large a suffi à faire diminuer l’incidence des BSA nosocomiales en Australie, la décontamination, nasale ou cutanée, ciblée ou non, pourrait permettre de diminuer leur fréquence. 37 Actualités dans les IOA à S. aureus. Tristan FERRY Actualités dans les infections cutanées à S. aureus. Tristan FERRY Pascal DEL GIUDICE Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital de la Croix-Rousse, Hospices Civils de Lyon, Lyon. 1 Pascal DEL GIUDICE Unité d’Infectiologie-Dermatologie, Hôpital Bonnet, Fréjus L es Staphylococcus aureus sont les principales bactéries responsable d’infections cutanées. Concernant l’actualité de ces infections, l’objet de cette présentation portera essentiellement sur l’actualité de la prise en charge thérapeutique. En effet, de nouveaux antibiotiques ayant une activité antistaphylococcique sont régulièrement mis sur le marché à partir d’études menées dans les infections de la peau et des tissus mous. Nous nous poserons la question de la pertinence de ces études. En partant d’une classification clinique des infections cutanées à Staphylococcus aureus, nous porterons un regard critique sur ces études et sur les recommandations récemment parues de l’Infectious Diseases Society of América (IDSA) récemment publiés. 38 39 Actualités du portage nasal à S. aureus. Paul VERHOEVEN Paul VERHOEVEN Laboratoire des Agents Infectieux et d’Hygiène, CHU de Saint-Etienne. L a colonisation nasale à Staphylococcus aureus est un facteur de risque majeur d’infection par cette bactérie. Plusieurs études conduites notamment chez des patients en chirurgie (générale, orthopédique, cardio-thoracique), en hémodialyse, en dialyse péritonéale ou en unité de soins intensifs, ont mis en évidence une augmentation du risque d’infection à S. aureus chez les sujets porteurs. Le risque de bactériémie à S. aureus est également plus élevé chez les sujets porteurs. Sur le plan physiopathologique, l’augmentation du risque infectieux est soutenue par le fait qu’en cas d’infection à S. aureus chez les patients colonisés la souche d’infection est le plus souvent similaire à la souche nasale. Cependant, les déterminants du portage restent encore mal compris, probablement du fait des interactions complexes et multifactorielles entre S. aureus, l’hôte et l’environnement. Contrairement aux porteurs intermittents et aux non-porteurs, les porteurs nasaux persistants semblent avoir un risque d’infection accru, notamment en dialyse péritonéale et en orthopédie. Récemment, nous avons défini et validé un algorithme basé sur un ou deux prélèvements nasaux quantitatifs permettant de prédire le statut de portage en pratique clinique courante. Cette étude conduite chez des patients hémodialysés a montré que seuls les porteurs persistants présentaient une augmentation du risque d’infection à S. aureus et que, dans la grande majorité des cas d’infection où cela a pu être documenté, la souche de portage était génotypiquement similaire à la souche d’infection. Les études actuellement publiées ont montré que la décolonisation des porteurs nasaux permettait de 40 réduire le risque d’infection (endogène) à S. aureus chez les patients pris en charge en chirurgie cardiaque et ceux suivis en dialyse. Chez les patients pris en charge en chirurgie orthopédique, aucune étude n’a permis de montrer une réduction statistiquement significative du taux d’infection chez les patients décolonisés possiblement par manque de puissance. En conclusion, même si les données actuellement publiées montrent que les stratégies de décolonisation permettent de réduire le risque d’infection à S. aureus dans certains groupes de patients, ces stratégies doivent encore être évaluées dans différents groupes de patients afin de déterminer précisément (i) le risque infectieux associé aux différents statuts de portage et (ii) l’intérêt de la décolonisation pour les différents types de porteurs. Posters Microbial Resource Research Infrastructure : A large-scale research infrastructure for microbiological services. P1 Hurtado-Ortiz R., 1Clermont D., 2Schüngel M., 1Bizet C., 3Smith D., 2Stackebrandt E. 1 1. Centre de Ressources Biologiques, Institut Pasteur, France 2. Leibniz-Institut Deutsche Sammlung von Mikroorganismen und Zellkulturen GmbH, Germany 3. CAB International, United Kingdom. M icrobiological resources and their derivatives are the essential raw material for the advancement of human health, agro-food, food security, biotechnology, research and development in all life sciences. Microbial resources, and their genetic and metabolic products, are utilised in many areas such as production of healthy and functional food, identification of new antimicrobials against emerging and resistant pathogens, fighting agricultural disease, identifying novel energy sources on the basis of microbial biomass and screening for new active molecules for the bio-industries. The complexity of public collections, distribution and use of living biological material (not only living but also DNA, services, training, consultation, etc.) and service offer, demands the coordination and sharing of policies, processes and procedures. MIRRI will overcome the fragmentation of access to current resources and services, develop harmonised strategies for delivery of associated information, ensure bio-security and other regulatory conditions to bring access and promote the uptake of these resources into European research. Data mining of the landscape of current information is needed to discover potential and drive innovation, to ensure the uptake of high quality microbial resources into research. MIRRI is in its Preparatory Phase focusing on governance and structure including technical, legal governance and financial issues. MIRRI will help the Biological Resources Centres to work more closely with policy makers, stakeholders, funders and researchers, to deliver resources and services needed for innovation. The Microbial Resource Research Infrastructure (MIRRI) is an initiative within the European Strategy Forum Infrastructures (ESFRI), bring together 16 partners including 12 European public microbial culture collections and biological resource centres (BRCs), supported by several European and nonEuropean associated partners. The objective of MIRRI is to support innovation in microbiology by provision of a one-stop shop for well-characterized microbial resources and high quality services on a not-for-profit basis for biotechnology in support of microbiological research. In addition, MIRRI contributes to the structuring of microbial resources capacity both at the national and European levels. This will facilitate access to microorganisms for biotechnology for the enhancement of the bio-economy in Europe. 43 Surveillance nationale des souches de S. epidermidis isolées de septicémie dans les hôpitaux belges en 2013. P2 Ariane Deplano, Stien Vandendriessche, Claire Nonhoff, Magali Dodémont, Sandrine Roisin, Olivier Denis. Centre national de référence – Staphylococcus aureus, Hôpital Erasme- Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique. [email protected] D epuis 2003, le Centre National de Référence (CNR) des Staphylococcus aureus suit l’évolution et la distribution géographique des génotypes et des profils de résistance aux antibiotiques des souches de S. aureus résistantes (MRSA) et sensibles (MSSA) à la méticilline isolées dans les hôpitaux belges. En 2013, une souche de staphylocoque à coagulase négative (SCN) isolée d’hémoculture et cliniquement significative, a également été collectée pour déterminer la diversité des espèces rencontrées et la diversité génomique des souches de S. epidermidis. Ces souches de SCN ont été identifiées par Maldi-Tof et confirmées par PCR multiplex pour la détection des gènes 16SrRNA, nuc and mecA. Le typage moléculaire par macrorestriction génomique (PFGE), la détermination du type de cassette mec (SCCmec) par PCR multiplex pour l’identification des complexes mec et ccr ainsi que la détection du gène icaA ont été réalisés sur les souches de S. epidermidis. Au total, 100 hôpitaux ont participé à cette étude de surveillance des MRSA-MSSA-SCN, 82 d’entre eux ont envoyé une souche de SCN et parmi celles-ci 79 souches de SCN ont été confirmées. Les espèces retrouvées sont S. epidermidis (76%), S. hominis (12%), S. capitis (7%), S. haemolyticus (4%) et S. warneri (1%). L’analyse de 55 des 60 souches de S. epidermidis montre que 41 souches (75%) sont résistantes à la méticilline (MRSE). Le typage moléculaire (PFGE et SCCmec) et la recherche du gène icaA 44 révèle que 80% de ces MRSE appartiennent à 6 types épidémiques (retrouvés dans ≥ 3 hôpitaux). Les types épidémiques ZV/SCCmecIV/icaA-, P/ SCCmec combiné/icaA-, ZL/SCCmecIII/icaA+ et ZQ/SCCmecIV/icaA+ sont retrouvés dans 3 à 9 hôpitaux à Bruxelles et dans la partie nord du pays. Le type épidémique Y/SCCmecIV/icaA- est isolé dans 5 hôpitaux au nord et au sud du pays et le type ZK/SCCmec combiné/icaA- dans 5 hôpitaux à Bruxelles et dans les parties sud et nord du pays. Les 6 souches restantes de MRSE appartiennent à des types sporadiques. Les 14 souches de S. epidermidis sensibles à la méticilline (MSSE) montrent une grande diversité génomique et présentent 14 types PFGE sporadiques. Le gène icaA est retrouvé dans 36% des souches de S. epidermidis et à la même fréquence chez les MRSE et les MSSE. En conclusion, on observe une proportion importante de S. epidermidis parmi les SCN isolés de septicémie. La majorité de ces souches sont résistantes à la méticilline et une grande partie de ces MRSE appartient à des « clusters » épidémiques retrouvés dans différents hôpitaux du pays. Des analyses complémentaires par multilocus sequence typing (MLST) sont en cours pour caractériser ces types épidémiques. Par contre, on observe une grande diversité génomique parmi les souches de MSSE. Caractérisation moléculaire et aspects cliniques des endocardites à Staphylococcus aureus producteur de leucocidine de Panton-Valentine à Alger. P3 M.A.BACHTARZI1*, K. ANTRI1, F.DJENNANE1, H .ZIANE1, Y MERAD2, M CHENTIR2, A.TRISTAN3, F.LAURENT3, J.ETIENNE3, N. RAMDANI BOUGUESSA1 M TAZIR1. Service de microbiologie, 2Service de cardiologie, CHU Mustapha Bacha. 3Centre de référence des staphylocoques, Lyon-France. [email protected] 1 I ntroduction : En Algérie, une forte prévalence de Staphylococcus.aureus producteurs de la leucocidine de Panton-Valentine (PVL) a été rapportée. Cette toxine est reconnue actuellement comme facteur de pathogénicité majorant la gravité de certaines infections staphylococciques comme les pneumonies nécrosantes et les ostéomyélites. Néanmoins, aucune observation n’a été notée quant à l’impact de la présence de cette toxine sur les endocardites infectieuses (EI) staphylococciques dite PVL+, rarement décrites dans le monde et qui pourraient exister dans notre pays. Objectifs : Caractérisation moléculaires des souches de Staphylococcus aureus isolées d’endocardites et évaluation des caractéristiques cliniques des endocardites PVL+ par rapport à celles PVL- . Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective menée au CHU Mustapha Bacha sur une période de 6 ans (novembre2008-juin 2014) rapportant tous les cas d’endocardites infectieuses à S aureus. Le diagnostic clinique d’endocardite a été retenu sur la base des critères de Duke modifiés. Les hémocultures ont été réalisées sur flacons d’automates BACTEC et l’antibiogramme a été fait par diffusion sur milieu gélosé et interprété selon les recommandations du CLSI. L’analyse moléculaire de toutes les souches (n=17) déterminant leur profil agr, mecA, pvl, tst a été faite au niveau de notre laboratoire par PCR multiplex. Certaines souches (n=10) ont bénéficié d’une analyse toxinique complète par puces à ADN au centre de référence des staphylocoques (CNR Lyon-France). Résultats : 17 cas d’endocardites infectieuses ont été recensés sur 155 bactériémies staphylococciques soit 11% avec un sexe ration H/F= 2,4 et un âge moyen de 46 ans. Parmi les spécificités cliniques de ces cas, on note comme porte d’entrée: Furonculoses (7 cas), instrumentales/iatrogènes (9cas), toxicomanie (1 cas). 10 cas sont survenus sur valve native pour 7 cas sur valve mécanique. La végétation décelée par échographie trans-œsophagienne (ETO) a été retrouvée sur la valve mitrale (3cas), aortique (2 cas), mitro-aortique (10 cas), tricuspide (2 cas). L’évolution était favorable pour 10 patients et fatale pour 7 d’entre eux. La distinction des cas selon la production de PVL a montré que : Groupe PVL+ (8cas) : 3 complex clonaux (CC) ont été relevés : CC80 (n=6 SARM), CC30 (1 SASM) et CC121 (1 SASM). Trois patients sont décédés dans ce groupe. Groupe PVL- (9cas) : 5 souches seulement ont pu être typées et appartenaient à 5 CC: CC30 (n=1), CC15 (n=1), CC22 (n=1), CC8 (n=1) et CC7 (n=1).Dans ce groupe deux souches étaient tst+ et toutes étaient SASM. Quatre patients sont décédés dans ce groupe. Conclusion : Ces résultats moléculaires démontrent que la PVL est retrouvée parmi nos cas d’endocardites staphylococciques, observation qui est rarement rapportée dans le monde. Ce fait pourrait avoir un impact thérapeutique dans la prise en charge de nos EI staphylococcciques par l’introduction possible de nouvelles molécules antibiotiques bloquant la synthèse toxinique comme le linézolide. 45 Consommation de fluoroquinolones et risque d’acquisition de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline en service de Médecine Physique et Réadaptation : une étude cas-cas-témoins nichée. P4 Clotilde Couderc1, Sarah Jolivet1, Anne CM Thiébaut1, Caroline Ligier1, Laetitia Remy2, Anne-Sophie Alvarez2, Christine Lawrence2, Jérôme Salomon3, Jean-Louis Herrmann2, 4, Didier Guillemot1, pour le groupe d’étude ASAR. Unité de Pharmaco-Épidémiologie et Maladies Infectieuses, Institut Pasteur, Inserm U657, UVSQ EA 4499, Paris, France, Service de Microbiologie, Hôpital Raymond Poincaré, Garches, France, 3Laboratoire Modélisation Épidémiologie et Surveillance des Risques Sanitaires, Conservatoire National des Arts et Métiers, Paris, France, 4EA 3647, Université Versailles-Saint-Quentin-enYvelynes, Montigny le Bretonneux, France [email protected] ou [email protected] 1 L a colonisation par S. aureus résistant à la méticilline (SARM) a été précédemment décrite comme étant un facteur de risque de développer une infection subséquente, et un événement clef pour la transmission interindividuelle. Plusieurs études ont montré une association entre la consommation de fluoroquinolones et la colonisation ou l’infection par SARM. La présente étude avait pour objectif d’identifier les facteurs de risque spécifiques d’acquisition de SARM en service de Médecine Physique et Réadaptation (MPR). Une cohorte prospective de patients non colonisés par S. aureus a été établie et suivie de janvier 2008 à octobre 2010 dans quatre services de MPR en France. Le statut de colonisation nasale ainsi que les facteurs de risque potentiels ont été recueillis pendant 13 semaines de manière hebdomadaire après inclusion des patients. Les variables associées à l’acquisition de S. aureus ont été identifiées dans une étude cas-cas-témoins appariée nichée par l’utilisation de modèles de régression logistique conditionnelle. Les cas étaient les patients ayant acquis SARM (ou S. aureus sensible à la méticilline [SASM]). Les patients pour lesquels tous les prélèvements nasaux étaient négatifs étaient les témoins. Les critères d’appariement étaient le centre, la date du premier prélèvement nasal, et la durée d’exposition. Parmi les 451 patients inclus, 76 cas SARM ont été appariés à 207 témoins, et 112 cas SASM ont été appariés à 208 témoins. En analyse multivariée, 46 2 la consommation de fluoroquinolones (odds ratio, 2,17 ; intervalle de confiance à 95%, 1,01-4,67), le sexe masculin (2,09 ; 1,10-3,98), et une forte intensité des soins à l’admission (3,24 ; 1,74-6,04) étaient significativement associées à l’acquisition de SARM, alors que l’aide à la toilette (2,85 ; 1,276,42) et l’utilisation d’un dispositif urinaire (1,79 ; 1,01-3,18) étaient significativement associés à l’acquisition de SASM. Nos résultats suggèrent que la consommation de fluoroquinolones est un facteur de risque d’acquisition de SARM. Les mesures de contrôle pour limiter la diffusion de SARM en service de MPR devraient donc être également basées sur l’optimisation de la consommation des fluoroquinolones. Sélection in vitro de mutants résistant au linézolide à partir de souches de staphylocoques à coagulase négative isolées d’ostéite du pied diabétique. P5 C. ROUARD, 3E. ASLANGHUL, 1A. RIVIERE, 3M.J. BUTEL, 1,2F. DOUCET-POPULAIRE, 1,2N. BOURGEOISNICOLAOS 1,2 1 Service de Bactériologie et hygiène, Hôpital Antoine Béclère APHP, Clamart, France. 2 Université Paris Sud, USC INRA, EA 4043 Faculté de Pharmacie, Châtenay-Malabry, France. 3 Service de Médecine Interne, Hôtel Dieu APHP, Paris, France. 4 EA 4065, Faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques - Université Paris Descartes, Paris, France. [email protected] O bjectif : De par son activité contre les staphylocoques, sa bonne biodisponibilité et sa bonne diffusion dans l’os, le linézolide (LZ) est une alternative dans le traitement de l’ostéite du pied diabétique. Cependant l’émergence de la résistance au LZ chez les staphylocoques à coagulase négative (SCoN) pourrait constituer un problème. L’objectif de cette étude était d’évaluer la sélection de mutants résistant au LZ à partir de 3 souches de SCoN isolées d’ostéite du pied diabétique. Matériels et méthode : Les mutants ont été obtenus par passages successifs sur milieu additionné de concentration croissante de LZ à partir de 3 souches de SCoN sensibles au LZ (CMI=1mg/L): SW1977 (Staphylococcus warneri), GUL2175 et SE6910 (Staphylococcus epidermidis). Sur les mutants sélectionnés (CMI LZ > 4mg/L) ont été effectués (i) la détermination de la CMI du LZ et de la sensibilité à l’érythromycine (ii) le séquençage des gènes rrl, rplC et rplD (codant respectivement l’ARNr 23S et les protéines L3 et L4) et la détermination du nombre d’allèles mutés du gène rrl par pyroséquençage (iii) la détermination des temps de génération. Résultats : La fréquence d’émergence des mutants résistants au LZ était faible (< 10-8) quelle que soit la souche. Pour SW1977, les mutants sont apparus après 7 passages. L’augmentation de la CMI au LZ à 32 mg/L a été associée à une augmentation du nombre d’allèles mutés du gène rrl (mutation G2576T). Pour GUL2175, les mutants sont apparus après 8 passages et ont été associés à 3 mutations différentes dans la protéine L3 (Gly152Arg, Gly152Val et Gly155Arg). Après 14 passages, seule la mutation Gly152Val a été conservée associée à la mutation G2447T dans 2 allèles du gène rrl sans augmentation de CMI. Une perte de la résistance à l’érythromycine a été mise en évidence lors de la sélection de mutants chez cette souche. Pour SE6910, les mutants ont été obtenus après 9 passages avec la mutation Gly152Asp dans la protéine L3. Après 10 passages, la mutation G2447T était présente dans 2 allèles du gène rrl et dans 4 après 15 passages avec une CMI à 64 mg/L. La mutation G2576T n’a pas montré d’impact sur la croissance bactérienne des mutants, par contre l’acquisition d’une mutation dans la protéine L3 et de la mutation G2447T a augmenté le temps de génération de 35 à 45% par rapport aux souches parentales. Conclusion : La sélection in vitro de souches de SCoN résistantes au LZ est possible mais nécessite plusieurs passages. Nous avons observé un polymorphisme dans les mécanismes de résistance et certains mécanismes ont induit un ralentissement de la croissance. Ces caractéristiques peuvent expliquer la faible émergence de souches de SCoN résistantes au LZ dans les ostéites. 47 Contribution des propriétés réductrices de Lactococcus lactis à l’atténuation du système agr chez Staphylococcus aureus. P6 Sébastien Nouaille1,2,3, Lucie Rault4,5, Sophie Jeanson4,5, Pascal Loubière1,2,3, Yves Le Loir4,5 et Sergine Even4,5 1 Université de Toulouse; INSA, UPS, INP, LISBP, Toulouse, France 2 INRA, UMR792, Toulouse, France 3 CNRS, UMR5504, Toulouse, France 4 INRA, UMR1253, Rennes, France 5 AGROCAMPUS OUEST, UMR1253, Rennes, France S taphylococcus aureus est une cause majeure d’intoxication alimentaire associée aux produits laitiers, en raison de l’ingestion d’entérotoxines préformées dans l’aliment. La biopréservation, basée sur la mise en œuvre de bactéries lactiques constitue une stratégie prometteuse et durable pour maitriser ce pathogène tout en respectant l’écosystème de produit. Nous avions précédemment établi la capacité de Lactococcus lactis, une bactérie lactique largement utilisée dans l’industrie laitière, à inhiber l’expression du système agr chez S. aureus, et par conséquent, l’expression des entérotoxines agr-dépendantes. Dans cette étude, nous montrons que les propriétés réductrices oxygène-indépendantes de L. lactis contribuent à cette inhibition du système agr. Ainsi, la neutralisation de la réduction du milieu par L. lactis, en ajoutant du ferricyanide de potassium ou en maintenant une pression partielle en oxygène à 50%, lève partiellement ou totalement l’inhibition du système agr par L. lactis. Cette inhibition du système agr existe toujours dans un mutant srrA, indiquant que le système à 2 composants SrrAB, impliqué dans l’adaptation à l’anaérobiose et répondant à une modification du potentiel redox, n’est pas le seul régulateur impliqué dans cette voie de signalisation. Cette étude démontre clairement, pour la premiere fois, que les propriétés réductrices de L. lactis affectent la virulence de S. aureus. Cette propriété générale des bactéries lactiques apparaît comme un levier pertinent pour contrôler la virulence de ce pathogène majeur, dans un contexte alimentaire et au-delà. 48 Détermination de la source d’une méningite néonatale à Staphylococcus aureus sécréteur de la leucocidine de Panton-Valentine au CHU Mustapha Bacha d’Alger. P7 M.A.BACHTARZI1*, F.GUADOUCHE2, F.DJENNANE1, H .ZIANE1, K. ANTRI1 D.LEBBANE2, N.RAMDANI-BOUGUESSA1, M TAZIR1. Service de microbiologie, 2Service de néonatalogie, CHU Mustapha Bacha. [email protected] 1 I ntroduction : Les méningites néonatales à Staphylococcus aureus sont rares. Les quelques cas décrits sont d’origine nosocomiale et secondaires à la présence d’un matériel de soins comme un cathéter ou une sonde de dérivation du liquide céphalo-rachidien (LCR) chez des nouveau-nés présentant des malformations du Système nerveux central. Objectifs : Nous décrivons ici un cas de méningite néonatale à S.aureus survenu chez un nouveau-né pour lequel aucune porte d’entrée n’a été retrouvée. L’objectif de l’étude de ce cas étant d’en déterminer son origine. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une enquête prospective menée au niveau du service de néonatalogie du CHU Mustapha Bacha dans les jours qui ont suivi la survenue d’un cas de méningite staphylococcique néonatale (février 2014). L’identification et l’antibiogramme de la souche de S.aureus isolée du LCR ont été effectués sur l’automate Walkaway suivant les recommandations du CLSI pour l’antibiogramme. Les sujets contacts (personnel soignant) ont subi une recherche de portage nasal de S.aureus. Un portage vaginal a également été réalisé pour la mère. L’enquête de l’environnement n’a pas été réalisée. Les souches isolées de l’enquête ont bénéficié d’une analyse moléculaire. Le profil des gènes agr, mecA, pvl et tst a été utilisé pour comparer les souches isolées. Résultats : F.A prématuré de 32 semaines a présenté au 4ème jour de vie un syndrome infectieux imposant la réalisation d’un bilan biologique complet. Un traitement à base de ceftazidime et de ciprofloxacine fut entrepris pour une durée de 21jours. Les résultats biologiques ont montré une CRP à 69mg/l, un taux de leucocytes à 31300. Le LCR a montré une hyperproteinorachie à 1,60g/L avec un taux de leucocytes à 3400/ mm3 avec 100% de polynucléaires neutrophiles altérés et présence de cocci. La culture du LCR a permis d’isoler un S.aureus méticillino-sensible (souche S1) de profil antibiotique similaire à celui isolé des hémocultures quelques jours plus tard (S2). Une bonne évolution sans séquelles a été notée pour ce nouveau-né jusqu’à ce jour. Le portage nasale et vaginal de la mère sont tous deux revenus positifs à S.aureus respectivement à S3 (nasale) et S4 (vaginale). Le portage nasal réalisé chez le personnel contact n’est revenu positif que pour un seul résident (S5). Les cinq souches ayant toutes le même profil de sensibilité aux antibiotiques ont présenté les profils moléculaires suivants : S1: agr1, mecA-, pvl +, tstS2: agr1, mecA-, pvl +, tstS3: agr1, mecA-, pvl +,tstS4: agr3, mecA-, pvl -, tstS5: agr2,mecA-, pvl -, tst- Ces résultats démontrent une forte probabilité d’incrimination de la souche nasale maternelle comme source de contamination. Toutefois seules des techniques moléculaires plus discriminantes pourraient confirmer ce fait. Conclusion : Ce cas de méningite néonatale bien qu’acquis à l’hôpital ne serait pas lié aux soins mais serait d’origine communautaire secondaire à un portage nasal de SASM-PVL+ par la mère. Un typage moléculaire complet des souches de S.aureus isolées serait souhaitable. Il pourrait démontrer un pouvoir invasif particulier et confirmer l’origine de l’infection. 49 Diversité génétique de souches de Staphylococcus aureus isolées chez des patients lyonnais atteints de mucoviscidose. P8 Marion S1,2*, Souche A2*, Pagès L1,2, Commun C2, Meugnier H1,3, Bes M1,3, Freney J1,2, Tristan A1,3, Laurent F3,4, Reix P5, Bouveyron C1,3, Freydière AM1, Vandenesch F1,3, Doléans-Jordheim A1,2 1 Laboratoire de Bactériologie du CBPE, HCL, Bron, France ; 2Equipe « Bactéries Pathogènes Opportunistes et Environnement » UMR 5557, Lyon, France ; 3Centre National de Référence des Staphylocoques, Lyon, France, 4Laboratoire de Bactériologie du CBN, Lyon, France; 5 Centre de Ressource et de Compétence sur la Mucoviscidose « Enfants », Hôpital Femme Mère Enfant, HCL, Bron, France * Participation équivalente [email protected] S taphylococcus aureus est responsable d’infections respiratoires pouvant entraîner le décès précoce des patients atteints de Mucoviscidose (Mv). En effet, chez ces patients, S. aureus est le pathogène majoritaire colonisant l’arbre pulmonaire depuis la naissance jusqu’à environ 12 ans et peut persister plusieurs années dans le poumon (en moyenne 37 mois). A l’heure actuelle, il existe peu de données épidémiologiques concernant les souches de S. aureus des patients Mv en France. Au cours d’une étude rétrospective effectuée à partir d’expectorations de 363 patients Mv suivis en 2012 au Centre de Ressources et de Compétences de la Mucoviscidose « Enfants » de Lyon, nous avons étudié la diversité et l’évolution de souches de S. aureus colonisant tout au long de l’année les poumons de ces patients. Ont été inclus dans l’étude les patients (i) ayant 3 prélèvements positifs à S. aureus durant l’année avec un intervalle de 6 mois entre le premier et le dernier prélèvement, et (ii) dont les souches de S. aureus isolées lors de ces deux prélèvements ont présenté pour chaque patient une stabilité du fond génétique, définie par le typage de l’allèle agr (accessory gene regulator) et du gène spa codant la protéine A (spa-typing). L’analyse de ces souches a été complétée par la détection par PCR du gène codant la Leucocidine de Panton Valentine (pvl) et des gènes mecA et mecC à l’origine de la résistance à la méticilline de S. aureus (S. aureus Résistant à la Méticilline ou SARM). Soixante-sept patients (moyenne d’âge : 15 ans ; médiane : 12 ans) ont été inclus dans cette étude, permettant un recueil de 134 souches (67 souches « early » issues des premiers prélèvements et 67 souches « late » issues des derniers prélèvements). Parmi ces souches, 50 47,8 % possèdent un allèle agr de type II, 32,8 % un allèle agr de type I et 19,4 % un allèle agr de type III. Aucune souche agr IV n’a été identifiée. Les souches agr I ont été principalement retrouvées chez les patients âgés de 0 à 12 ans (p < 0,02) contrairement aux souches agr II majoritaires chez les patients de 12 à 20 ans (p < 0,005). L’analyse des « spa-types » a mis en évidence que 34,3 % des souches avaient des « spa-types » regroupés dans le complexe clonal CC-spa992/045 (46 souches agr II), 14,9 % dans le CC-spa 12 (20 souches agr III), 8,9 % dans le CC-spa774 (10 souches agr II et 2 souches agr I), 7,4 % dans le CC-spa 15 (10 souches agr I), et 5,9 % dans le CC-spa521/267 (8 souches agr I). Trente-huit souches (28,4 %) n’ont pas été associées à des complexes clonaux-spa connus. Parmi les 134 souches, 12 (8,9 %) possédaient le gène mecA : 10 souches correspondant aux souches « early » et « late » de 5 patients et 2 souches « late » appartenant à 2 autres patients. Parmi ces souches, 5, de spa-type t002 ont été rattachées au CC 992/045 et 7 ont présenté le même spa-type t008 (CC-spa non déterminé). Aucune des 134 souches étudiées ne possédait les gènes mecC ou pvl. La détermination de l’allèle agr a permis de classer les souches de S. aureus Mv en deux grands groupes : agrI et agrII. Le spa-typing a mis en évidence la diversité génétique de ces souches. Par ailleurs, pour deux patients, nous avons observé au cours de l’année l’acquisition de la résistance à la méticilline avec des souches « late » devenues mecA +. La poursuite de cette étude à l’aide d’outils moléculaires complémentaires (puces à ADN) nous permettra de mieux caractériser le fond génétique et les facteurs de virulence de ces souches. Profil épidémiologique et résistance aux antibiotiques des souches de Staphylococcus aureus isolées d’hémoculture dans l’hôpital universitaire à Constantine, Algérie (2012-2013). P9 AOUATI H., 2BENLABED K., 3AOUATI F., 2TACHI N., 1BOUSSEBOUA H. 1,2 Laboratoire de Génie microbiologique et applications. Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie - Université 1 de Constantine. 2 Laboratoire de Microbiologie Centre Hospitalo-Universitaire Ben badis de Constantine. 3 Service de réanimation médicale Centre Hospitalo-Universitaire de Bab el Oued Alger. [email protected] 1 S taphylococcus aureus (S. aureus) est une bactérie pathogène majeure causant des infections nosocomiales sévères. L’objectif de notre étude est de déterminer le taux des souches de Staphylococcus aureus résistantes à la méthicilline (SARM) isolées d’hémocultures au niveau des différents services au Centre Hospitalo-Universitaire de Constantine (CHUC), ainsi que leur profil épidémiologique et la sensibilité aux autres familles d’antibiotiques. 6953 prélèvements d’hémocultures provenant de sujets hospitalisés dans différents services médicaux et chirurgicaux ont été analysés au niveau du laboratoire de microbiologie du CHUC durant une période de deux ans (1er Janvier 2012 au 31 Décembre 2013). L’isolement et l’identification des souches de S. aureus ont été fondés sur des méthodes conventionnelles. Un antibiogramme réalisé par la méthode de diffusion en milieu gélosé de Mueller-Hinton (y compris la mesure du diamètre d’inhibition à la céfoxitine 30µg) accompagné d’un test de PLP2a et d’un dépistage sur oxacilline (6µg). Le profil de la résistance aux différentes familles d’antibiotiques a été également établi. à d’autres familles d’antibiotiques qui a confirmé les profils de multirésistance de ces souches, principalement aux aminosides et aux fluoroquinolones. La multirésistance des souches SARM essentiellement au Centre des Brulés est non négligeable d’où la nécessité d’une étude épidémiologique régulière des isolats d’hémocultures pour mieux surveiller l’évolution de cette résistance et guider l’antibiothérapie. Mots clés : SARM: Hémoculture; profils de résistance aux antibiotiques. 127 souches de SARM ont été mises en évidence parmi les 202 souches non répétitives identifiées à partir des 2268 prélèvements qui se sont avérés positifs, ce qui représente 5.59% de la population étudiée et 62,87% de leur résistance à la méthicilline. Une proportion variable des souches de SARM identifiées ont exprimé un taux de résistance élevé 51 Rôle du gène sigma S de Staphylococcus aureus dans la sévérité des mammites. P10 Vincent Peton1, 2, Lucie Rault1, 2, Koen Breynes3, Kristel Demeyer3, Evelyn Meyer3, Sergine Even1, 2, and Yves Le Loir1, 2 INRA, UMR 1253 STLO, 65 rue de Saint Brieuc, 35042 Rennes Cedex, France. 2Agrocampus Ouest, UMR1253 STLO, 85 rue de Saint Brieuc, 35042 Rennes Cedex, France. 3Faculté de Médecine Vétérinaire – Département de Pharmacologie, Toxicologie et Biochimie, Université de Gand – Gand, Belgique [email protected] 1 S taphylococcus aureus est un pathogène opportuniste responsable de mammites chez les ruminants laitiers. Le degré de sévérité des mammites staphylococciques est très variable et dépend pour l’essentiel des souches impliquées. Cependant les facteurs staphylococciques associés à la sévérité des infections sont encore méconnus. Le gène spécifiant le facteur sigma S (sigS) intervient dans la pathogenèse de S. aureus en modèle murin (septicémie et arthrite). Son inactivation conduit à une réduction de la sévérité de l’infection, de la réponse immunitaire et de la survie de la bactérie (Shaw et al., 2008, Miller et al., 2012). Nous avons précédemment caractérisé deux souches de S. aureus génotypiquement proches mais générant des mammites sévères (souche O11) ou modérées (O46) (Le Maréchal et al., 2011). L’une des différences caractérisant O46 est une courte délétion inactivant sigS. Ce gène a été séquencé chez 17 autres souches isolées de mammites. Une mutation identique à celle de O46 a été retrouvée chez 3 souches isolées de mammites subcliniques. Pour vérifier l’implication de sigS dans la sévérité des mammites, nous avons construit un mutant du gène sigS chez O11 reproduisant à l’identique la copie tronquée de O46. L’expression du gène a été vérifiée par RT-qPCR. Le mutant a été caractérisé par des tests phénotypiques, des infections de cellules épithéliales mammaires et sur un modèle de mammite murine. Le mutant ne présente pas de 52 baisse de virulence, ni de survie en contexte mammite. Toutefois il induit chez les souris une réponse immunitaire différente de celle de la souche sauvage. Le gène sigS n’explique donc pas à lui seul la moindre sévérité associée à O46. Staphylococcus aureus Newbould 305, une souche associée aux mammites modérées et chroniques, est adaptée pour envahir le tissu mammaire bovin. P11 Vincent Peton1, 2, Damien S. Bouchard1, 2, Sintia Almeida3, Lucie Rault1, 2, Hélène Falentin1, 2, Julien Jardin1, 2, Vasco Azevedo3, Anderson Miyoshi3, Nadia Berkova1, 2, Sergine Even1, 2, and Yves Le Loir1, 2 INRA, UMR 1253 STLO, 65 rue de Saint Brieuc, 35042 Rennes Cedex, France. 2Agrocampus Ouest, UMR1253 STLO, 85 rue de Saint Brieuc, 35042 Rennes Cedex, France. 3Instituto de Ciências Biológicas, Universidade Federal de Minas Gerais, Belo Horizonte – MG, [email protected] 1 S taphylococcus aureus est un des principaux agents étiologiques dans les mammites chez les ruminants laitiers. La chronicité des mammites dépend des caractéristiques des souches et rend ces infections difficiles à traiter et promptes à la récurrence. Ce qui détermine cette chronicité est encore mal connu. Afin d’identifier les facteurs bactériens impliqués dans la chronicité, S. aureus N305, une souche isolée d’une mammite bovine et induisant de façon reproductible des mammites modérées et chroniques en modèle bovin, a été caractérisée. S. aureus N305 a été caractérisé en combinant des approches génomique et protéomique, associées à une caractérisation phénotypique Les résultats ont été comparés à ceux obtenus pour RF122, une souche isolée de mammite sévère et représentative de la lignée clonale majoritaire associée aux mammites bovines. L’analyse comparative des génomes et protéomes des deux souches révèle des différences notables en termes de contenu des éléments génétiques mobiles. N305 possède de nombreux gènes codant des toxines, protéases et protéines de surface qui indiquent une adaptation à l’hôte. N305 possède également un plus grand nombre de gènes impliqués dans l’invasion des tissus. En particulier, la présence et les propriétés de ces protéines de surface chez N305 sont corrélées à une cytotoxicité plus importante et de meilleures capacités d’adhésion et d’internalisation dans les cellules épithéliales mammaires bovines. Ces données montrent l’importance de l’invasion des cellules hôtes et l’adaptation à l’hôte dans la chronicité des mammites à S. aureus. Les éléments génétiques mobiles, les exoprotéines et les protéines de surface constituent des cibles intéressantes pour déterminer les mécanismes sousjacents de la chronicité. 53 Antimicrobial activity of copper-sputtered surfaces against multidrug-resistant Staphylococcus aureus and Staphylococcus epidermidis. P12 Typage moléculaire des Staphylococcus aureus impliquées dans les cas des mammites bovines dans la région d’Oran, Algérie. 1,2 1 1 Institut des Sciences et Ingénierie Chimiques, EPFL, Lausanne, Suisse 2Département de Microbiologie Fondamentale, UNIL, Lausanne, Suisse [email protected] or [email protected] 1 Ballo M.K.S., 1Rtimi S., 2Entenza J.M., 1Kiwi J., 1Pulgarin C., 2Bizzini A. H ealth care-associated infections (HCAIs) are a worldwide problem of public health. HCAIs are a significant cause of morbidity and mortality and are associated with increased duration of stay and cost. The issue is critical especially when HCAIs are caused by multidrug-resistant (MDR) pathogens, such as methicillin-resistant staphylococci, as available antibiotic treatments are scarce. It is well known that bacteria can survive for days or even months on abiotic surfaces. In the hospital, particular care is taken to ensure the disinfection of high touch surfaces (e.g. bed rails, doorknobs, bed sheets, patient gowns) in order to prevent the transmission of pathogens to a susceptible patient. However, current preventive hygiene measures are not totally efficient to eradicate HCAIs and novel strategies should be investigated. A novel complementary strategy is the development of copper (Cu)-coated surfaces. The antimicrobial activity of Cu has been known since ancient times, and its potential to reduce the bacterial load on various surfaces has recently gained much attention. Recently, a new surface coating technology, Direct Current Magnetron Sputtering (DCMS), that allows long-term stability of Cu on surfaces, was used to produce Cu-sputtered polyesters. In this study, we investigated the activity of Cu-sputtered polyester surfaces against a range of resistant staphylococcal strains, including methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA), vancomycin-intermediate S. aureus (VISA), vancomycin-resistant S. aureus (VRSA) and methicillin-resistant Staphylococcus 54 epidermidis (MRSE). Standardized square fabrics (4 cm2) of unsputtered (negative control) or Cu-sputtered polyester were used Cu-sputtered polyesters prepared by DCMS, as well as unsputtered polyesters, were loaded with 106 CFU of each organism and incubated at room temperature for 15, 30, and 60 min in the dark.. Antibacterial activity was assessed by direct transfer of fabrics on agar plates (Rio et al. Appl. Environ. Microbiol. 2012). The number of colonies transferred was evaluated through a semi-quantitative scale. The limit of detection was 1 log10 CFU/polyester. The bactericidal activity was defined as a reduction of ≥3 log10 CFU of the initial inoculum. For all strains, a reduction of the initial bacterial load of ca. 2 to 4 log10 CFU after 15 min of incubation and a reduction of ca. 4 to 6 log10 CFU after 30 min was observed. After 60 min not detectable grow was observed. In conclusion, Cu-sputtered polyester fabrics exhibit a rapid and high bactericidal activity against multidrug-resistant staphylococcal strains and might be used for preventing their spread in health care facilities and the incidence of HCAIs. P13 Benhamed N., 2Gautier PH., 1Kihal M., 2Donnio P.Y. Laboratoire de microbiologie appliquée, Université d’Oran, Algérie. 2 EA 1254 Microbiologie-Risques Infectieux, Université de Rennes 1. [email protected] ou [email protected] A l’état sain, la sécrétion lactée produite dans la mamelle est stérile. La présence de germes dans le lait est généralement signe d’une infection de la glande par des bactéries telles que Staphylococcus aureus. Les mammites à S. aureus sont considérées comme l’une des maladies majeures chez les bovins laitiers. La présence de S. aureus engendre des dommages des tissus de la glande mammaire qui vont impacter la production du lait tant en volume qu’en qualité. Les nombreux facteurs de virulence tels que les toxines et des protéines ou polysaccharides de surface interviennent dans la pathologie. Au cours de de cette étude nous avons déterminé le profil phylogénique des souches de S. aureus impliquées dans les cas de mammite bovines diagnostiqués dans la région d’Oran. Après identification des souches par MALDI-TOF, les typages spa et MLST ont permis d’identifier la position phylogénique des souches. Le profil moléculaire toxinique a été mis en évidence par PCR en temps réel. L’antibiorésistance des souches de S. aureus a été déterminée par antibiogramme par diffusion et confirmée par amplification du gène mecA par la PCR. Toxines : quelques souches se sont avérées porteuses de différents gènes de virulence dont le gène pvl codant pour la leucocidine de Panton-Valentine. D’autres souches se sont avérées positives pour la présence du gène tst codant pour la toxine du choc toxique staphylococcique (TSST-1). Sensibilité à la méticilline : 100% des isolats de Staphylococcus aureus identifiés étaient sensibles à la méticilline. En conclusion, les résultats obtenus dans cette étude ont permis de déterminer le profil phylogénique, toxique et le profil de sensibilité à la méticiline des souches étudiées. Les souches retrouvées comme produisant la leucocidine de Panton-Valentine sont sensibles à la méticilline et n’appartiennent pas au ST80 fréquemment retouvé chez l’homme en Algérie. Cette étude est la première étude de caractérisation moléculaire portant sur des souches animales de S.aureus isolées dans la région d’Oran. Mots-clés : lait, mammites, Staphylococcus aureus, spa typing, MLST, pvl, mecA, tst. Les résultats sont les suivants : Typage spa : une variété de types (t267, t021 et t007) ont été identifiés dans la série des souches étudiées Typage MST : il révèle différents types MLST (ST39, ST243, ST97 et ST2598) parmi les isolats de S.aureus 55 Epidémiologie de Staphylococcus saprophyticus isolé d’hémocultures au CHU La Rabta de Tunis. P14 Chekir dit JLIZI A1, Touil S1, Trifi A2, Battikh H1, Abdellatif S2, Zribi M1,Bellakhel S2, Fendri C1. Laboratoire de Microbiologie. Hôpital La Rabta de Tunis. Tunisie. 2Service de Réanimation Médicale. Hôpital La Rabta de Tunis. Tunisie. [email protected] 1 S taphylococcus saprophyticus est un germe saprophyte généralement retrouvé au niveau de la peau rarement incriminé dans les infections invasives. Cependant, ces dernières années, il a émergé comme un agent pathogène opportuniste responsable chez les patients débilités d’infections nosocomiales invasives particulièrement les septicémies. Dans ce travail nous nous proposons d’etudier les septicémies à S. saprophyticus en analysant les marqueurs phénotypiques et génotypiques des souches isolées. Les 25 souches ont été réparties en 10 pulsotypes différents (I à X). Trois pulsotypes majoritaires (I, II et VI) regroupent 5 souches chacun. Cependant, les pulsotypes III et VII regroupent 2 et 3 souches respectivement. Les souches des pulsotypes I et II provenaient toutes du service de réanimation médicale, étaient multirésistantes aux antibiotiques et elles ont sévi durant les mois de Janvier, Avril et Septembre 2010 et Mai à Juin 2011 pour le pulsotype I et durant les mois de Février-Mars 2010 et Février-Avril 2011 pour le pulsotype II. Ont été incluses dans l’étude, toutes les souches non redondantes de S. saprophyticus isolées à partir d’hémocultures durant les années 2010- 2013. L’identification biochimique des souches a été réalisée par le système Viteck II. L’étude de la sensibilité des souches aux antibiotiques a été réalisée par la méthode de diffusion en milieu gélosé Mueller Hinton selon les recommandations du Comité d’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie (CA-SFM 2011). L’analyse de la relation clonale entre les souches étudiées a été réalisée par électrophorèse en champ pulsé. L’isolement des souches correspondait le plus souvent à des cas sporadiques excepté celles ayant été isolées au sein du service de réanimation médicale durant les années 2010 et 2011 où des souches identiques ont été isolées chez des patients différents laissant ainsi suggérer une transmission manu-portée de souches clonales. Vingt-cinq souches de S. saprophyticus isolées d’hémocultures et provenant essentiellement du service de Réanimation Médicale (68%) ont été rapportées dans cette étude. Le sexe ratio H/F était de 2,5. Le nombre de souches de S. saprophyticus a augmenté en 2010 (N=9) et s’est maintenue en 2011(N=7) pour baisser en 2012 (N=4) et 2013 (N=5). 56 Il n’est pas habituel que des souches de staphylocoques à coagulase négative soient impliquées dans les infections nosocomiales. Une attention particulière devrait être observée dans les services où des soins invasifs sont fréquents. Toxi-infections alimentaires dues aux staphylocoques : surveillance et investigation – rôle du Laboratoire de Référence National (LNR) et de l’Union Européenne (LRUE). P15 1 Auvray F.*, 1Guillier F., 1Nia Y. 1Cauquil A., 1Lardeux A-L., 1Hennekinne J-A., 1équipe Staphylocoques 1 ANSES, Laboratoire de Sécurité des Aliments, unité SBCL, 23 avenue du Général de Gaulle F-94706 Maisons-Alfort cedex, France. * [email protected] L es toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) à staphylocoques, liées à l’ingestion d’entérotoxines staphylococciques (ES), sont une des causes majeures de maladies d’origine alimentaire. En 2012, 346 TIAC liées aux staphylocoques ont été recensées en Europe, dont 300 en France2. Ce nombre élevé de TIAC recensées en France par rapport aux autres pays membres de l’UE est lié à l’efficacité du système de surveillance mis en place par les autorités compétentes qui repose sur une déclaration obligatoire des TIAC depuis 2005. Ce système sollicite différents acteurs du ministère en charge de l’agriculture (DGAL3 , DDPP4 , laboratoires départementaux, LNR5 ) et du ministère en charge de la santé (DGS6 , ARS7 , InVS8 , CNR9). Le Laboratoire de Sécurité des Aliments de l’ANSES10 a été nommé officiellement Laboratoire de Référence pour l’Union Européenne (LRUE) pour les staphylocoques à coagulase positive incluant Staphylococcus aureus en 2006 et LNR en 2009. Parmi les missions qui lui sont confiées, le LNR/ LRUE est chargé de vérifier l’aptitude des laboratoires constituant les réseaux national et européen, à appliquer les méthodes de référence de détection des staphylocoques et des ES dans les aliments via l’organisation d’essais inter-laboratoires d’aptitude. Le LNR/LRUE est aussi chargé de réaliser des analyses de confirmation dans le cadre d’investigations de TIAC et/ou de contrôles officiels pour les deux réseaux. En cas de TIAC identifiée en France ou dans un pays membre de l’UE, les échantillons suspectés sont envoyés au LNR/LRUE où une série d’analyses « du germe à la toxine » sera réalisée au sein de l’équipe « Staphylocoques » de l’unité SBCL11 . Le cas échéant, l’Anses déclenche une procédure d’alerte auprès de la DGAL et de la DGSANCO12. Le LNR/LRUE a également pour mission de sélectionner et/ou développer de nouvelles méthodes analytiques. Il travaille ainsi sur le développement d’une stratégie combinée d’outils moléculaires (PCR temps réel, PFGE, MLVA…) pour la caractérisation des souches de staphylocoques, et de spectrométrie de masse pour confirmer la présence des ES dans les aliments. Pascal Bouchez, Joël Grout, Sabine Herbin, Thomas Meheut, Sabine Messio, Isabelle Mutel, Sylvie Pairaud, Mélanie Rodriguez, Noémie Vingadassalon 2 Rapport EFSA (European Food Safety Authority), 2014 3 Direction Générale de l’Alimentation 4 Direction Départementale de la Protection des Populations 5 Laboratoire National de Référence 6 Direction Générale de la Santé 7 Agence Régionale de la Santé 8 Institut national de Veille Sanitaire 9 Centre National de Référence 10 Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail 11 Staphylocoques, Bacillus, Clostridies, Lait 12 Direction Générale de la Santé et des Consommateurs 1 57 Répartition des staphylocoques et de leurs entérotoxines dans les fromages. P16 Cauquil A., 1Guillier F., 1Mutel I., 1Bouchez P., 1Dilasser F., 1Hennekinne J-A., 1Auvray F.* Développement d’un matériau de référence pour les entérotoxines staphylococciques dans le fromage : étude d’homogénéité et de stabilité. P17 Nia Y.,* 1Mutel I., 2Zeleny R., 2Schimmel H., 1Auvray F., 1Hennekinne J-A. 1 1 ANSES, Laboratoire de Sécurité des Aliments, unité SBCL, 23 avenue du Général de Gaulle F-94706 Maisons-Alfort cedex, France. * [email protected] ANSES, Laboratoire de Sécurité des Aliments, unité SBCL, 23 avenue du Général de Gaulle, F-94706 Maisons-Alfort cedex, France 2 European Commission – Joint Research Centre – Institute for Reference Materials and Measurements (IRMM), Retieseweg 111, 2440 Geel, Belgium * [email protected] 1 E n raison de leur capacité à produire des entérotoxines, les staphylocoques à coagulase positive (SCP) sont une cause majeure de toxi-infections alimentaires collectives. La consommation de produits laitiers contaminés par des entérotoxines staphylococciques représente une des voies de transmission à l’homme. Or l’hétérogénéité de la répartition des staphylocoques et de leurs entérotoxines dans les produits alimentaires peut influencer le résultat des analyses microbiologiques. Dans ce contexte, nous avons étudié la répartition des SCP et des entérotoxines au sein de trois types de fromages. En termes d’incertitude de mesure, plusieurs facteurs pouvant intervenir ont été pris en compte : la profondeur de la prise d’essai dans la portion (croûte versus cœur), la zone de la prise d’essai dans la meule (centre versus périphérie) et le type de fromage. Trois types de fromages non affinés naturellement contaminés en SCP et en toxines staphylococciques de type SED ont été analysés : du Bleu de Gex, du Morbier et de la Tomme au marc. Le dénombrement des SCP a été effectué par microbiologie conventionnelle (méthode EN ISO 6888 partie 2) et par PCR quantitative, et la détection des entérotoxines par des méthodes ELISA. Les prélèvements ont été réalisés en quatre points différents sur une portion : (i) dans la croûte et en périphérie, (ii) dans la croûte et au centre, (iii) dans le cœur et en périphérie et (iv) dans le cœur et au centre. Ces analyses ont été répliquées sur dix portions pour chaque type de fromage. 58 Pour les trois types de fromage, des SCP ont été dénombrés seulement dans la croûte et des entérotoxines ont été détectées à la fois dans la croûte et dans le cœur. Les résultats obtenus par PCR quantitative semblent indiquer que des SCP non viables ou viables mais non cultivables sont présents dans le cœur. Des analyses statistiques ont été faites sur les résultats afin de mettre en évidence les facteurs influents. En conclusion, les résultats de cette étude démontrent que la répartition des staphylocoques à coagulase positive et des toxines staphylococciques au sein des fromages est hétérogène, et cela quelque soit le type de fromage analysé ici. Il convient de poursuivre cette étude en vérifiant l’hétérogénéité de répartition des staphylocoques à coagulase positive et des toxines staphylococciques au sein de plusieurs meules. 1 L es Toxi-Infection Alimentaires à staphylocoques sont causées par l’ingestion d’aliments contaminés par des entérotoxines staphylococciques (ES), produites par certaines souches de staphylocoques à coagulase positive (SCP), principalement Staphylococcus aureus. Pour protéger les consommateurs, la règlementation (Règlement CE n° 1441/2007) a déterminé des seuils de présence de toxines dans le lait et les produits laitiers notamment les fromages à base de lait cru. Ainsi, la méthode de référence de détection des ES dans les aliments a été définie (extraction, concentration par dialyse, détection immunochimique des toxines). Afin de respecter la législation, il est indispensable de disposer d’outils d’assurance qualité appropriés tels que des matériaux de référence (MR) permettant la mise en œuvre des analyses et de contrôler la fiabilité des mesures. que les matériaux préparés sont homogènes, et le stockage à température ambiante pendant 4 à 8 semaines n’a pas impacté les ES présentes dans les matériaux de référence. En 2012, une collaboration entre l’Anses et IRMM a été mise en place afin de développer un MR contenant des ES de type A (SEA) dans du fromage. Tout d’abord, une étude de faisabilité a été menée pour établir une procédure de traitement appropriée permettant de produire, à grand échelle, des fromages lyophilisés homogènes et stables. Ensuite, des échantillons non contaminés et contaminés à deux niveaux (0,1 et 0,25 ng/g) ont été préparés. Des études d’homogénéité et de stabilité à court terme (4 semaines) et à long terme (12 mois) ont été réalisées en utilisant la méthode officielle de détection des ES. Les résultats obtenus montrent 59 Forte association de Staphylococcus aureus CC22 et CC97 aux infections intra-mammaires chez les vaches laitières dans les élevages algériens. P18 Akkou M., 2 Antri K., 3,4 Bès M., 3,4Tristan A., 5 Bachtarzi M-A., 3,4 Meugnier H., 5 Tazir M., 3,4 Etienne J., 5 Ramdani-Bouguessa N., Laurent F 3,4. 1 Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire d’Alger, BP.161, Hacène Badi, El-Harrach, Algérie, 2Département de biologie cellulaire et moléculaire, université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène, Algérie, 3Inserm U851, IFR 128, CNR des Staphylocoques, université de Lyon 1, 69008, Lyon, France, 4Centre de biologie Est, Hospices Civils de Lyon, 69500 Bron, France, 5 Service de Microbiologie, CHU Mustapha-Pacha, 16000, Algérie. Auteur correspondant : [email protected] 1 L es mammites constituent la pathologie majeure des élevages laitiers aussi bien par leur fréquence que par les pertes qu’elles engendrent. Les agents étiologiques de mammites et leurs toxines dans le lait ainsi que les résidus d’antibiotiques peuvent compromettre sérieusement la santé humaine. De plus, la variabilité des facteurs de risque est supposée limiter l’efficacité des plans de contrôle vis-àvis des mammites à S. aureus. Ce travail est réalisé dans l’optique de caractériser la dynamique de S. aureus au sein des élevages laitiers. Sur 32 élevages bovins laitiers des régions nord-centre (Tizi-Ouzou, Boumerdès et Blida) et de la steppe algérienne (Khenchla), 218 échantillons de lait issus de 116 vaches à mammites ont été inclus. Les 67 souches S. aureus dérivées de la culture ont été caractérisées initialement par spa typing, puis, afin de lier les spa types à leurs complexes clonaux et dévoiler l’origine des clones une sélection de 33 souches est soumise aux puces à ADN (Identibac S. aureus Genotyping H, Alere) pour un examen détaillé. Neuf différents complexes clonaux sont impliqués dans les mammites de la vache laitière. Une supériorité avérée est observée pour CC97 et CC22 avec 44.7% et 40% des cas respectivement, alors que le reste est réparti équitablement sur CC479, CC705, CC1, CC5, CC8, CC25 et CC188. De plus, le gène sak codant la staphylokinase, marqueur 60 caractéristique des clones humains, a été repéré en association avec un hlb tronqué chez les génotypes t223, t127, t903, t08 et t189 appartenant au CC22, CC1, CC5, CC8 et CC188 respectivement. Différents génotypes sont notés au sein des unités épidémiologiques étudiées : élevage, vache et même quartier. En effet, sept vaches sont infectées par plus d’un génotype et le couple t903, t223 partagent le même quartier. Les génotypes t267, t359, t1109, t1236, t2112, t3297, t7136, t11497 et t11511 composent le CC97, alors que le génotype t223 représente exclusivement le CC22. Ainsi, le génotype t223 est retrouvé dans 03 willayas (Tizi-Ouzou, Boumerdès et Khenchela), au sein de 12 élevages différents parmi les 32 dépistés. En conclusion, les résultats obtenus au cours de cette étude montrent que les mammites à S. aureus ne sont que partiellement, le résultat de transmission d’une vache à l’autre. Des sources extra-mammaires supplémentaires de S. aureus, incluant la peau des vaches, les sites de corps et l’environnement de la ferme peuvent être incriminés pour certains troupeaux. Allosteric site missense mutations in PBP2A affecting fifth generation cephalosporin (ceftaroline) susceptibility detected in epidemic HA-MRSA clonotypes ST228 (South German) and ST247 (Iberian) in Western Switzerland. P19 William L. KELLEY, Ambre JOUSSELIN, Christine BARRAS, and Adriana RENZONI Service of Infectious Diseases, University Hospital and Medical School of Geneva, CH-1211 Geneva 14. [email protected] s tructural studies of S. aureus PBP2A have recently demonstrated an allosteric site distant from the transpeptidase catalytic site that binds ceftaroline and is capable of influencing the active site over a considerable distance. In the present study, we report our results of a ceftaroline susceptibility study using an MRSA strain collection previously identified as containing borderline GISA isolates form a tertiary hospital in Geneva. Remarkably, our collection revealed markedly reduced susceptibility to ceftaroline in strains archived from 1998 through 2003, but not before. SCCmec typing, ST typing, and PBP2A (mecA) sequence analysis revealed that strains showing reduced susceptibility to ceftaroline were predominately derived from SCCmecI ST228 (South German clonotype), or SCCmec I ST247 (Iberian clonotype) and contained missense mutations in PBP2A mapping to the allosteric region. The arrival of the South German HA-MRSA epidemic strain was documented in our hospital to have occurred around 1998, strongly correlating with our observed chronological susceptibility profile in this strain collection. This clonotype still persists in Western Switzerland and is circulating in Europe. To further substantiate these findings, we examined eight fully sequenced ST228 strains isolated in Lausanne over the period 2003-2008. These strains also showed reduced susceptibility to ceftaroline and possessed missense mutation in PBP2A. Our findings suggest that PBP2A allotypes in certain localized epidemic strains can influence susceptibility to newly introduced 5th generation cepaholosporins. Furthermore, since archived strains obtained long before the commercial introduction of ceftaroline showed mutation and reduced susceptibility, we conclude that presently unknown factors can drive the selection of these mutations. These findings have implications for the understanding of PBP2A structure and function, explaining reduced susceptibility to ceftaroline, and providing a framework for testing the model that encounter with β-lactam antibioitics could drive mutation in the PBP2A allosteric domain with potentially farreaching consequences. 61 Activité de la PVL et des pore-forming toxines : les ostéoclastes aussi ! 1,2 1,2 P20 Flammier S., 1,2 Trouillet-Assant S., 1,2 Rasigade JP., 1,2 Badiou C., 2Henry T., Vandenesch F., 1,2 Laurent F. Hospices Civils de Lyon, Lyon, France1; Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI) Equipe pathogénie des Staphylocoques INSERM U11112 O bjectifs. S. aureus (SA) constitue la première cause d’IOA et représente près de 50% des cas. Son pouvoir pathogène est lié à l’expression de nombreux facteurs de virulence notamment les toxines staphylococciques. Les cellules cibles de ces toxines sont des cellules immunitaires et notamment les macrophages, ayant la même origine hématopoïétique que les ostéoclastes (OC), cellules responsables de la résorption osseuse. L’objectif a été d’évaluer l’activité cytotoxique de différentes toxines staphylococciques (TS) (”poreforming” toxines et superantigènes) sur les OC matures humains et de comparer cette activité à celle observée chez les macrophages. Méthodes. Les précurseurs cellulaires, obtenus après purification de sang humain, ont été différenciés en OC matures en présence de RANK-L et M-CSF et en macrophages en présence de M-CSF. Les cellules ont alors été exposées à un panel de TS recombinantes à différentes concentrations et la mortalité cellulaire induite mesurée après 3h, sur la base de l’incorporation d’iodure de propidium dans les cellules. Résultats. Les TS présentent un profil d’activité superposable sur les OC humains et les macrophages. Les ”pore-forming” toxines ont un effet cytotoxique important et dose dépendant sur les OC humains, en particulier la PVL. La cytotoxicité observée était de 163.2 ± 18.75%, 315.3 ± 36.12%, 357.8.02 ± 30.8% après traitement à 1, 10 et 100 ng/ml de PVL (p<0.05, 0.001, 0.001 respectivement), doses représentatives de celles retrouvées 62 in vivo. Les macrophages et les OC présentent un également un profil de sensibilité identique aux toxines super-antigéniques qui n’entrainent peu ou pas de cytotoxicité vis-à-vis de ces deux types cellulaires. Conclusion Les TS présentent un profil d’activité comparable sur les OC humains et les macrophages, cibles classiquement décrites pour les ”pore-forming” toxines. Les super-antigènes eux, sont décrits comme ayant un effet activateur sur les macrophages et les lymphocytes T, ce qui est cohérent avec l’absence de cytotoxicité observée pour les OC. Pour la première fois, nos résultats suggèrent que la PVL a la capacité de lyser des cellules non immunitaires comme les OC. La cytotoxicité globale des ”pore-forming” toxines sur les OC pourrait participer au caractère très sévère des IOA à SA PVL+. Subtiles différences génétiques entre les souches d’endocardite infectieuse et de bactériémie à S. aureus. P21 Bouchiat C, Moreau K, Geissman T, Bes M, Tristan A, Mosnier A, Vandenesch F. Centre National de Référence des Staphylocoques, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France; Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI) Equipe pathogénie des Staphylocoques INSERM U11112 I ntroduction. Staphylococcus aureus est responsable d’infections graves comme les bactériémies, évoluant dans 10-25% des cas vers l’endocardite infectieuse. De nombreuses études ont cherché à distinguer au plan phénotypique et/ou génotypique les souches isolées de bactériémie et d’endocardite; seules de simples tendances ou rares différences, controversées, ont pu être mises en évidence. L’objectif de ce travail est d’appliquer différents outils biostatistiques aux données de puces à ADN obtenues sur une collection appariée de souches de bactériémie et d’endocardite. Matériel et méthodes. 126 souches de S. aureus isolées de bactériémie (n=54) et d’endocardite infectieuse (EI) (n=72) communautaires ont été collectées prospectivement entre 2009 et 2012 dans 8 CHU français, et appariées sur le sexe et l’âge du patient. Les souches ont été caractérisées et assignées à un complexe clonal par puces ADN (Alere ®). Une analyse en composante principale (ACP) et une ACP discriminante (DAPC) des données ont été réalisées à partir des données des puces à ADN. La capacité d’adhésion au fibrinogène et fibronectine et d’internalisation sur cellules endothéliales HUVEC, la formation du biofilm, production de staphylokinase, agrégation plaquettaire et résistance aux peptides microbicides ont été testées sur un échantillon représentatif de 28 souches (14 souches d’EI, 14 souches de bactériémie). Résultats. La diversité génétique retrouvée n’est pas significativement différente entre les souches d’EI et de bactériémie. CC5 est le complexe clonal majoritaire retrouvé dans les deux groupes. En analyse univariée, aucune des 274 cibles testées en puces ADN n’est significativement associée à l’EI ou la bactériémie. En ACP, les deux groupes de souches sont superposables, confirmant la grande proximité génétique des souches d’EI et de bactériémie. En revanche la DAPC discrimine efficacement les deux groupes grâce à la combinaison des 8 marqueurs ermA, seA, seB, seC, seL, setC, hlb et Q2yub3; aucun de ces marqueurs pris isolément étant discriminant. Ainsi, 81% de souches d’EI ont pu être correctement réassignées par cette combinaison. Une collection de souches d’EI (n= 66) et de bactériémies (n=81), isolées dans les CHU français en 2008 et 2006-2007, respectivement, et ne présentant pas de différence significative de fond génétique avec la collection initiale, ont été testées avec cette combinaison de 8 facteurs. Le taux de réassignation correcte des souches d’EI était alors de 78.8%, validant la pertinence du modèle. La capacité d’adhésion au fibrinogène, à la fibronectine et aux cellules HUVEC, de même que la capacité d’internalisation n’était pas significativement différente entre les souches d’EI et de bactériémie. Enfin, la production de biofilm et de staphylokinase, de même que la capacité de résistance aux peptides microbicides ou d’induction de l’agrégation plaquettaire des souches d’EI n’est pas significativement différente des souches de bactériémie. Conclusion. L’analyse statistique univariée ne permet pas de distinguer les souches d’EI des souches isolées de bactériémies. En revanche, l’analyse en composante principale discriminante révèle grâce à la combinaison de 8 marqueurs l’existence de subtiles différences génétiques entre les deux groupes. Aucun des phénotypes étudiés à ce jour ne rend compte de cette différence, confirmant la difficulté d’identifier les corrélats clinico-biologiques appropriés. 63 Liste des participants CARRILLO Guillaume Stagiaire M2 Labo de Bactériologie, INSERM U1111-CIRI , Faculté Laennec 7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON [email protected] 06 06 66 68 61 35 CASADO Cécile Product Manager France CEPHEID EUROPE, Vira Solelh 81470 MAURENS SCOPONT [email protected] 06 88 03 15 15 36 CASSIEZ Pierre AHU Laboratoire d'Hygiène Hospitalière GHEH 69437 LYON [email protected] 04 72 11 07 25 37 CHIDIAC Christian PU-PH chef de service Maladies Infectieuses et Tropicales GH Lyon Nord, Hôpital de la Croix Rousse, 69004 LYON [email protected] 04 72 07 17 48 04 72 11 00 15 38 CIVAT Céline Coordinateur SANOFI PASTEUR 1541 avenue Marcel Mérieux – 69280 MARCY L’ETOILE - France [email protected] 04 37 65 66 33 01 49 77 28 36 39 COMMUN Carine Technicienne Supérieure UMR5557 Pavillon Nétien rue Nungesser et Coli 69373 LYON [email protected] 04 78 77 75 15 [email protected] 0041 223729337 Activité Adresse E mail Tél 1 ADER Florence MCU-PH Maladies Infectieuses Hôpital Croix Rousse 69004 LYON [email protected] 04 72 07 19 63 2 AISSA Nejla Praticien Hospitalier Laboratoire Bactériologie CHU 54035 NANCY cedex [email protected] 03 83 85 12 03 3 AOUATI Hanane Doctorante Cité merabet Khoudir N°81 Bt2SMK CONSTANTINE-ALGERIE [email protected] 00213 5511270 53 4 ARGAUD Laurent PU-PH Réanimation Médicale HU Edouard Herriot 69003 LYON [email protected] Chef d'Unité Adjoint ANSES, Laboratoire Sécurité des Aliments, 23 avenue du Général de Gaulle 94700 MAISONS-ALFORT [email protected] 5 AUVRAY Frédéric 6 BACHTARZI Mohamed Azzedine Assistant Microbiologie CHU Mustaphe Bacha, ALGER, ALGERIE [email protected] 00213 561252301 7 BADIOU Cédric Ingénieur Etudes Labo de Bactériologie, INSERM U1111-CIRI , Faculté Laennec 7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON [email protected] 04 78 77 86 57 8 BAILLET François Sales Representative CEPHEID EUROPE, Vira Solelh 81470 MAURENS SCOPONT [email protected] 06 07 87 48 62 9 BALLO Myriam Etudiante Doctorante DMF Quartier Unil Sorge Bt Biophore UniLausanne 1015 LAUSANNE, SUISSE [email protected] 021 692 56 08 10 BAUD Olivier PH Hygiéniste Infectiologue CHU Clermont Ferrand 63003 CLERMONT-FERRAND [email protected] 04 73 75 48 89 11 BAUDE Jessica Ingénieur Etude Labo de Bactériologie, INSERM U1111-CIRI , Faculté Laennec 7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON [email protected] 04 37 28 23 40 12 BELMONTE Olivier Biologiste CHU de La Réunion 97417 LA REUNION [email protected] 06 92 55 15 51 13 BENHADJ-ALI Hafida Secrétaire Laboratoire Bactériologie CBPE 69677 BRON [email protected] 04 72 12 96 25 14 BENHAMED Nadjia Doctorante laboratory of applied Microbiology. University of ORAN, ALGERIE [email protected] 00 213770101381 15 BENITO Yvonne Ingénieur hospitalier Laboratoire Bactériologie CBPE 69677 BRON 04 72 68 13 24 [email protected] 16 BERAUD Laetitia Praticien Attaché Laboratoire Bactériologie CBPE 69677 BRON [email protected] 04 72 12 96 63 17 BERKOVA Nadia Chargée de Recherche INRA-Agrocampus Ouest Rennes, UMR 1253 Science et Technologie du Lait et de l'Œuf,Equipe B2ISI, 65, rue de Saint Brieuc - 35042 RENNES Cedex [email protected] 02 23 48 57 41 18 BERNARD Evelyne PH Infectiologie Hôpital Archer 1CS23079 NICE cedex [email protected] 04 92 03 54 64 19 BES Michèle Biologiste CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 72 12 96 62 20 BLANC Bernadette Expert Microbiologie BIOMERIEUX, 5 rue des Aqueducs 69290 CRAPONNE [email protected] 04 78 87 20 00 21 BLANC Dominique Chef de laboratoire Service de médecine préventive hospitalière, BH 19 313, CHUV,1011 LAUSANNE, SUISSE [email protected] 0041 213140259 22 BOISSET Sandrine MCU-PH Dpt Agents Infectieux CHU GRENOBLE 38043 GRENOBLE [email protected] 06 77 80 92 94 23 BOISSINOT Dominique Chef de produits I2A, 401 avenue du Walhalla, parc Euréka 34060 MONTPELLIER [email protected] 04 67 50 48 00 [email protected] 01 34 69 23 95 24 BOREZEE-DURANT Elise Chargée Recherche Institut MICALIS-Bât 442 UMR1319 INRA-AgroParisTech domaine de Vilvert,78352 JOUY-en-JOSAS 25 BOUCHIAT Coralie AHU CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 27 85 52 57 26 BOUJAAFAR Noureddine Professeur Chef de Sevice Laboratoire CHU Sahloul SOUSSE, TUNISIE [email protected] 0021623475431 0021673367101 27 BOURGEOIS-NICOLAOS Nadège MCU-PH Bactériologie-Hygiène, Hôpital Antoine -Béclère, 92141 CLAMART 28 BOUSSA Arnaud NOVARTIS 2-4 rue Lionnel Terray 92500 RUEIL MALMAISON Délégué Hospitalier [email protected] 01 45 37 46 31 [email protected] 06 64 40 05 42 40 CORVAGLIA Anna Rita Chercheur GRL Laboratoire de recherche génomique,Hôpitaux Universitaires de Genève,Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, CH-1211 GENEVE 14, SUISSE 41 COUDERC Clotilde Doctorante Institut Pasteut 25-28 rue du Docteur Roux 75015 PARIS [email protected] 07 60 85 00 73 42 COURTADE Romuald Directeur Marketing BIOMERIEUX, Chemin de l'Orme 69280 MARCYL'ETOILE [email protected] 06 16 74 82 23 43 COURTIER Christine technicienne CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 72 12 96 21 44 CREMIEUX Anne Claude PU-PH Université Versailles St Quentin 75007 PARIS [email protected] 01 47 10 77 30 45 CROISIER-BERTIN Delphine PharmD, PhD VIVEXIA, 21120 DIJON [email protected] 03 80 29 37 80 46 CUREL Christian Directeur Général I2A 401 avenue du Walhalla, parc Euréka 34060 MONTPELLIER [email protected] 04 67 50 48 00 47 DAUWALDER olivier PH CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 72 12 96 69 48 DEL GIUDICE Pascal Praticien Hospitalier CHI FREJUS -SAINT RAPHAEL [email protected] 06 76 98 63 68 49 DELCAMP Sophie Ingénieur Technico-commercial BIOMERIEUX, Chemin de l'Orme 69280 MARCYL'ETOILE [email protected] 06 82 87 79 55 50 DELOUERE Lucille Etudiante License 15 chemin des Saules 69510 MESSIMY [email protected] 06 72 92 09 88 51 DENIS Olivier Chef de Clinique Microbiologie, Hôpital Erasxme 808 Rte de Lennik 1070 BRUXELLES, BELGIQUE [email protected] +32 25554519 52 DEPLANCHE Martine IR UMR STLO 65 rue de Saint Brieux 35042 RENNES [email protected] 02 23 48 57 41 [email protected] +32 25556971 53 DEPLANO Ariane Responsable Scientifique CNR S.aureus Hôpital Erasme ULB 1070 BRUXELLES, BELGIQUE 54 DESBORDES Ingrid Délégué Hospitalier NOVARTIS 2-4 rue Lionnel Terray 92500 RUEIL MALMAISON [email protected] 06 60 03 66 98 55 DESCOURS Ghislaine AHU CNR légionelles 69500 BRON [email protected] 04 72 12 96 64 56 DODEMONT Magali Pharmacienne Biologiste en Microbiologie Microbiologie, Hôpital Erasxme 808 Rte de Lennik 1070 BRUXELLES, Belgique [email protected] +32 25553541 57 DOLEANS-JORDHEIM Anne MCU-PA Laboratoire de Bactériologie CBE BRON [email protected] 04 72 12 96 68 58 DONNIO Pierre-Yves PU-PH Bactériologie CHU RENNES 35033 RENNES [email protected] 02 99 28 93 01 59 DOUAY Guillaume Vétérinaire Directeur adjoint du Zoo de Lyon-Mairie de Lyon zoo de Lyon [email protected] 06 15 67 00 82 60 DUMITRESCU Mona MCU-PH CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 78 86 30 54 61 DUPIEUX Céline AHU Bactériologie CHU Lyon Sud/CNR staphylocoques [email protected] 04 72 00 37 04 62 DURAND Géraldine Responsable de Recherche BIOMERIEUX, 38390 LA BALME LES GROTTES [email protected] 04 74 95 26 51 63 DURDILLY Richard Responsable Scientifique ASTRAZENECA, 1 place Renault, 92800 RUEIL MALMAISON [email protected] 06 30 09 45 35 64 ENTENZA Jose PhD DMF Biophore Uni Lausanne 1015 LAUSANNE, SUISSE [email protected] 0041 216925612 [email protected] 02 23 48 59 44 29 BOUTON Martine Secrétaire Laboratoire de Bactériologie CBE BRON [email protected] 04 72 12 96 22 65 EVEN Sergine CR INRA UMR 1253 INRA/AgroCampus Ouest 65 rue de ST Brieuc 35042 RENNES Cedex 30 BOUVEYRON Caroline Technicienne CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 72 19 17 36 66 FERREC Christelle Cadre de Santé Laboratoire Bactériologie CBPE 69677 BRON [email protected] 04 72 35 76 40 31 BREGERON Isabelle secrétaire Laboratoire de Bactériologie CBE BRON isabelle.bregeron@chu-lyon,.fr 04 72 12 96 22 67 FERRY Tristan PHU MIT Unité 1Challier, Hôpital de la Croix Rousse 69004 LYON [email protected] 04 72 07 24 81 32 BUCHWALTER Valérie secrétaire CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 72 12 96 21 68 FREDENUCCI Isabelle Praticien Hospitalier Laboratoire de Bactériologie CH LYON SUD [email protected] 04 78 86 32 41 33 CAILLON Jocelyne MCU-PH CHU NANTES 44093 NANTES [email protected] 02 40 08 39 84 Liste des participants Liste des participants 34 Nom 69 Praticien Attaché Laboratoire de Bactériologie CBE BRON [email protected] 04 72 12 96 59 [email protected] 00 31 50 36 14 380 [email protected] 103 LINA Gérard Chef de Service Laboratoire de Bactériologie CH LYON SUD [email protected] 04 78 86 44 93 104 LUSTIG Sébastien PU-PH Chirurgie Orthopédique, Hôpital de la Croix Rousse, 69004 LYON [email protected] 06 22 01 61 25 04 27 85 52 59 105 MADEC Jean-Yves Chef Unité ANSES LYON 31 av Tony Garnier 69364 LYON [email protected] 06 85 08 93 30 70 FRIEDRICH Alex Professeur et Directeur UMCG Univ Medisch Centrum Groningen, 9713GZ GRONINGEN , Pays Bas 71 FUHRMANN Christine Médecin Biologiste Laboratoire de Bactériologie CBE BRON 72 GAIA Nadia Chercheuse Laboratoire de recherche génomique,Hôpitaux Universitaires de [email protected] Genève, CH-1211 GENEVE 14, SUISSE 0041223729337 106 MANCINI Stefano postdoc Dept of Fundamental Microbiology UNIL 1015 LAUSANNE, SUISSE [email protected] 0041 21692 5612 73 GARDON Christine Technicienne CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 72 12 96 21 107 MARION Solenne stagiaire 5AHU Laboratoire Bactériologie CBPE 69677 BRON [email protected] 06 42 01 46 92 Chercheur SANOFI PASTEUR 1541 avenue Marcel Mérieux – 69280 MARCY L’ETOILE - France [email protected] 04 37 66 81 51 108 MARTRA Annie Technicienne CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 72 12 96 21 109 MEUGNIER Hélène Ingénieur hospitalier CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 72 12 95 80 110 MOREAU Karen PU Faculté Laennec, Eq Pathogénie staphylocoques, 7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON [email protected] 04 78 77 86 57 74 GARINOT Marie 75 GEISSMANN Tom Chercheur INSERM Labo de Bactériologie, INSERM U1111-CIRI, Faculté Laennec 7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON [email protected] 04 78 77 87 26 76 GHIGO Jean-Marc Chef Laboratoire IP Genetics of Biofilms Unit Institut Pasteur 25-28 rue du docteur Roux, 75015 PARIS [email protected] 01 40 61 34 18 111 MUGGEO Anaelle Interne Laboratoire de Bactériologie CH LYON SUD anaelle.muggeo@gmail;com 06 15 55 13 93 77 GILLET Yves PU-PH HFME 59 Bld Pinel 69677 BRON [email protected] 04 27 85 56 07 112 OECHSLIN Frank Etudiant Doctorant DMF Biophore Uni Lausanne 1015 LAUSANNE, SUISSE [email protected] 0041 216925615 78 GINEVRA Christophe Ingénieur hospitalier CNR légionelles 69500 BRON [email protected] 04 72 12 95 81 113 PAGES Laurence Interne HCL CBE 59 Boulevard Pinel 69500 BRON [email protected] 06 24 08 48 38 79 GIRARDO Pascale Praticien attaché Laboratoire de Bactériologie CBE BRON [email protected] 04 72 12 96 70 114 PATOT Sabine Post Doc 04 78 77 87 26 80 GRANDJEAN Guy Responsable LAM LAM Grandjean Lebreton 7 rue de la Loire 44430 LE LOROUX BOTTEREAU Labo de Bactériologie, Faculté Laennec 7 rue Guillaume Paradin [email protected] 69008 LYON [email protected] 02 40 03 79 79 115 PAYOT Sébastien Cadre de Santé CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 72 35 76 40 Scientifique SANOFI PASTEUR 1541 avenue Marcel Mérieux – 69280 MARCY L’ETOILE - France [email protected] 04 37 35 62 50 116 PETON Vincent Doctorant UMR 1253 STLO 65 rue de ST Brieuc 35042 RENNES Cedex [email protected] 02 23 48 59 44 117 PICHON Bruno Healthcare Scientist Public Health England NW95HQ LONDON [email protected] 0044 2083277258 118 PLEZ Philippe Ingénieur Commercial ALERE 21 rue Albert Calmette Bat B4 78350 JOUY en JOSAS [email protected] 06 76 72 01 54 119 PLOTON Christine Praticien Attaché Laboratoire de Bactériologie CBE BRON [email protected] 04 72 12 96 60 120 POUILHE Jean-Philippe Account Manager EUROGENTEC 5 rue Bois Saint-Jean 4102 SERAING-BELGIQUE [email protected] +33160424508 121 RANC Anne Gaelle AHU Laboratoire de Bactériologie CH LYON SUD [email protected] 04 78 26 30 57 122 RASIGADE Jean-Philippe MCU-PH CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 78 86 12 34 123 RENZONI Adriana Biologiste Service des Maladies Infectieuses Hôpital Cantonal de GENEVE, [email protected] SUISSE 0041 223795651 81 GREGOIRE Christophe 82 GUILLOT Nicolas Responsable commercial INTERSCIENCE, 30 chemin du Bois des Arpents 78860 ST NOM LA BRETECHE [email protected] 01 34 62 62 61 83 HAENNI Marisa Chargé de projet ANSES LYON 31 av Tony Garnier 69364 LYON [email protected] 04 78 72 65 43 84 HAYEZ Davy Technicien VIVEXIA, 21120 DIJON [email protected] 03 8029 37 80 85 HENRY Thomas Chercheur CIRI 21 avenue Tony Garnier 69235 LYON [email protected] 04 37 28 23 72 86 HODILLE Elisabeth Interne Laboratoire de Bactériologie CH LYON SUD [email protected] 06 77 62 65 41 87 HURTADO-ORTIZ Raquel Postdoc Institut Pasteurt 25-28 rue du Docteur Roux 75015 PARIS [email protected] 01 40 61 31 05 88 JACQUELINE Cédric Ingénieur Recherche Fac de Médecine 1 rue Gaston Veel 44000 NANTES [email protected] 02 40 41 28 54 89 JACQUEMOND Isaline Doctorante Laboratoire de Bactériologie CH LYON SUD [email protected] 06 69 50 17 54 124 ROBERT Agnès Commercial-France PFIZER,23-25, avenue du Dr Lannelongue,F-75668 PARIS Cedex 14 [email protected] 01 58 07 30 00 90 JARRAUD Sophie MCU-PH Directrice du CNR des CNR légionelles 69500 BRON légionelles [email protected] 04 72 12 96 65 125 ROBINS Audrey Senior Microbiologist COVIDIEN 116 avenue du Formans 01601 TREVOUX [email protected] 04 74 08 90 00 126 ROUARD Caroline AHU Bactériologie-Hygiène, Hôpital Antoine -Béclère, 92141 CLAMART [email protected] 01 45 37 42 85 127 RUIMY Raymond PU-PH Laboratoire de Bactériologie, CHU Nice,Hôpital de l'Archet II, 151 rte de St Antoine de Ginestiére CS 23079 06202 NICE [email protected] 06 17 48 66 38 91 JLIZI Asma Assistante Universitaire Service de Microbiologie-Virologie CHU La Rabta TUNIS, TUNISIE [email protected] 00 216 20 014 524 92 LABLEG Sophia technicienne CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 72 12 96 21 93 LABROUSSE Delphine Chef de Projet VIVEXIA, 21120 DIJON [email protected] 03 8029 37 80 94 LACROIX Frédéric Business Unit Director EUROGENTEC 5 rue Bois Saint-Jean 4102 SERAING-BELGIQUE [email protected] +32 43727635 128 RUIZ Sophie Chercheur SANOFI PASTEUR 1541 avenue Marcel Mérieux – 69280 MARCY L’ETOILE - France [email protected] 04 37 37 56 78 95 LAKEHAL Yamina Secrétaire Laboratoire de Bactériologie CBE BRON [email protected] 04 72 12 96 24 129 SAADATIAN-ELAHI Mitra Epidemiologiste CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 27 85 51 48 96 LAURENT Frédéric MCU PH Codirecteur du CNR staphylocoques CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 72 07 18 39 130 SALKA Wael Biologiste Laboratoire Bactériologie CBPE 69677 BRON [email protected] 04 72 35 76 33 [email protected] 04 72 07 18 40 97 LAVIGNE Jean Philippe PU-PH Laboratoire de Microbiologie NIMES [email protected] 04 66 68 32 02 131 SALORD Hélène PH-Biologiste Laboratoire de Bactériologie, Hôpital de La Croix Rousse 69004 LYON 98 LE MOING Vincent Professeur CHU de Montpellier,UMI 233 "TransVIHMI" IRD/Université MONTPELLIER 1 [email protected] 04 67 33 95 10 132 SCHNEL Roxane Technicienne CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 72 12 96 21 Ingénieur d'Etudes Bactériologie, CBN Hôpital de la Croix Rousse 69004 LYON [email protected] 04 72 00 37 93 LEAU Jérôme Commercial-France PFIZER,23-25, avenue du Dr Lannelongue, F-75668 PARIS Cedex 14 133 SIMOES Patricia 99 [email protected] 01 58 07 30 00 134 SINNADURAI Dhiphani Etudiante Master 2 Bactériologie, CBN Hôpital de la Croix Rousse 69004 LYON [email protected] 06 20 95 91 90 100 LEFRANC Olivier Principal Scientist COVIDIEN 116 avenue du Formans 01601 TREVOUX [email protected] 04 74 08 90 00 135 SOUCHE Aubin stagiaire recherche 04 78 78 56 89 Directeur de Recherche INRA UMR 1253 STLO INRA Agrocampus Ouest 65 rue de ST Brieuc [email protected] 35042 RENNES Cedex Laboratoire de Mycologie, Microbiologie, faculté de Pharmacie, [email protected] IS193, UMR5557 69373 LYON 101 LELOIR Yves 02 23 48 59 04 136 SOUFFLET Christine Médecin Chef de Projet ASTRAZENECA, 1 place Renault, 92800 RUEIL MALMAISON [email protected] 06 71 29 15 37 102 LESENS Olivier Infectiologue CHU Clermont Ferrand 63003 CLERMONT-FERRAND 04 73 75 44 06 137 SPADICINI Karine Field technical Support Specialist CEPHEID EUROPE, Vira Solelh 81470 MAURENS SCOPONT [email protected] 07 62 02 62 40 [email protected] Liste des participants Liste des participants FREYDIERE Anne-Marie EMEA Product Manager CEPHEID EUROPE, Vira Solelh 81470 MAURENS SCOPONT [email protected] 06 69 64 23 44 139 TABOURET Guillaume Chargé Recherche 1 INRA INRA/ENVT UMR IHAP 1225 31076 TOULOUSE cedex3 [email protected] 05 61 19 23 48 140 TASSE Jason Doctorant HCL/Biofilm Control, Bactériologie 103 rue de la Croix Rousse 69004 LYON [email protected] 04 72 00 37 70 141 TATTEVIN Pierre Professeur Maladies Infectieuses et Réanimation Médicale CHU Pontaillou 35033 RENNES [email protected] 02 99 28 95 64 142 THIBAUT Sonia Coordonnateur Médical MEDQUAL Hôpital St Jacques 44093 NANTES Cedex [email protected] 02 40 84 64 34 143 TRISTAN Anne MCU PH Codirectrice du CNR staphylocoques CNR staphylocoques 69500 BRON [email protected] 04 72 35 76 39 144 TROUILLET-ASSANT Sophie Doctorante Bactériologie, CBN Hôpital de la Croix Rousse 69004 LYON [email protected] 04 72 07 18 37 145 VAN DER MEE Nathalie Microbiologiste, Hygièniste CHU de TOURS, UMR1282, Hop Trousseau 37044 TOURS [email protected] 02 34 38 94 30 146 VANDENDRIESSCHE Stien Cadre scientifique CNR S.aureus Hôpital Erasme ULB 1070 BRUXELLES, BELGIQUE [email protected]. ac.be 0496/70 31 74 147 VANDENESCH François PU PH chef de service, DirecCNR staphylocoques 69500 BRON teur du CNR staphylocoques [email protected] 04 72 35 72 52 148 VANHEMS Philippe PU-PH Laboratoire dÉpidémiologie et Santé publique UMR 5558 [email protected] 04 72 11 07 21 149 VAUX Sophie Responsable Unité Unité Infections Associées aux soins et Résistance aux antibiotiques InVS 12 rue du val d'Osne 94415 SAINT-MAURICE [email protected] 01 41 79 69 98 150 VEIL Didier Directeur Commercial France I2A, 401 avenue du Walhalla, parc Euréka 34060 MONTPELLIER [email protected] 04 67 50 48 00 151 VERHOEVEN Paul Médecin Biologiste CHU Saint Etienne , Avenue Albert Raimond 42055 SAINT ETIENNE [email protected] 04 77 82 92 28 152 VILLE Laurent Chef Produits ALERE 21 rue Albert Calmette Bat B4 78350 JOUY en JOSAS [email protected] 06 82 82 60 87 153 VINCENT Florence Ingénieur Etudes Labo de Bactériologie, INSERM U1111-CIRI, Faculté Laennec 7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON [email protected] 04 78 77 86 57 154 WIRTH Thierry Professeur Museum National d'Histoire Naturel , UMR-CNRS 7205, 16 rue Buffon 75005 PARIS [email protected] 01 40 79 80 36 155 ZEROUAL Yamina Commercial-France INTERSCIENCE, 30 chemin du Bois des Arpents 78860 ST NOM LA BRETECHE [email protected] 01 34 62 62 61 156 TOURETTE Fabrice gestionnaire amphithéâtre Charles Mérieux ENS site Buisson Bureau 021 ; 15parvis René Descartes 69007 LYON [email protected] 04 26 73 11 44 157 SEBIRE Bernard Régisseur ENS 46 allée d'Italie 69007 LYON [email protected] 06 87 28 53 10 158 Sécurité ISOPRO Fabrice DAMIRON 99 rue de gerland 69362 LYON Cedex 07 [email protected] 07 87 50 42 82 159 Restaurant Victoria Hall Ludovic Campus 33, rue du Repos - 69007 Lyon [email protected] 06 14 47 16 79 04 37 28 07 97 160 Animations Victoria Hall Musiciens Rémi MERCIER, Marion AMIRAULT and co http://www.firstpagegroupe.fr/remi. html;http://www.thechouquettes.com/ the-team/marion-amirault 06 14 47 16 79 04 37 28 07 97 161 Animations Atrium ENS AnimMagic 1 rue Pasteur 69650 ALBIGNY sur SAONE [email protected] 04 78 91 74 02 162 Accueil, Micros (4 stagiaires) Ecole TUNON 19 place Tolozan 69001 LYON [email protected] 04 78 28 85 16 liste arrêtée au 03 10 2014 Notes Liste des participants 138 SPERANZA Nicolas PARRAINS & SPONSORS Conception : A3 Copies - Impression : Alain Gilles Repro