Staphylococcus aureus - Centre National de Référence des

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Staphylococcus aureus - Centre National de Référence des
Colloque à l’ENS Lyon
les 20 et 21 octobre 2014
LYON
Des infections staphylococciques
à la biologie du microorganisme
Lundi 20 Octobre
Programme
8h30 - 9h15 :
Accueil
9h15 - 9h25 :
Introduction : François VANDENESCH, Directeur du CNR des staphylocoques.
Session 1. EPIDEMIOLOGIE-TRANSMISSION en partenariat avec l’esgem
(european study group on epidemiological markers)
Modérateurs : Sophie VAUX et Anne TRISTAN
9h25 - 09h50 :
Alex FRIEDRICH. Des staphylocoques et des hommes.
9h50 - 10h10 :
Olivier BAUD et Olivier LESENS. USA300 : Oncle SA(R)M chez les Arvernes…
10h10 - 10h30 :
Patricia MARTINS-SIMOES. Staphylococcus capitis NRCS-A: un clone endémo épidémique
mondial du prématuré.
10h30 - 11h00 :
Pause
11h00 - 11h20 :
Nathalie VAN DER MEE-MARQUET. Staphylococcus aureus sensibles à la méticilline et bactériémies : incidence et évolution des principaux clones, de 2005 à aujourd’hui.
Magali DODEMONT. Epidémiologie moléculaire des souches de Staphylococcus aureus résistantes à la méticilline portant les gènes codant la leucocidine de Panton-Valentine en Belgique
de 2010 à 2014.
Sonda MEZGHANI-MAALEJ. Caractéristiques épidémiologiques et moléculaires des souches
de Staphylococcus aureus résistantes à la méticilline (SARM) isolées en Tunisie.
11h20 - 11h40 :
11h40 - 12h00 :
12h00 - 13h50 :
Session posters – Déjeuner
Session 2. RESISTANCE
Modérateurs : Olivier DENIS et Frédéric LAURENT
13h50 - 14h15 :
Pierre TATTEVIN. Résistance aux nouveaux anti-SARM : qui ? où ? quand ? comment ?
14h15 - 14h40 :
Raymond RUIMY. Etude de la dynamique de l’émergence des staphylocoques résistant
aux fluoroquinolones dans le microbiote nasal des patients traités par fluoroquinolones.
Sonia THIBAUT. Etude de la sensibilité aux antibiotiques des souches de Staphylococcus aureus
isolées dans la communauté par le réseau MedQual.
Adriana RENZONI. Identification d’une nouvelle voie moléculaire impliquée dans la résistance
aux βß-lactamines et glycopeptides.
Nadège BOURGEOIS-NICOLAOS. Emergence de la résistance au linézolide médiée par le gène
cfr en France.
14h40 - 15h00 :
15h00 - 15h20 :
15h20 - 15h40 :
Session 3. NOUVEAUX OUTILS & NOUVELLES APPROCHES
Modérateurs : Dominique BLANC et Alex FRIEDRICH
16h05 - 16h30 :
Bruno PICHON. Intégration du séquençage haut débit (NGS) dans les laboratoires de
référence : L’expérience du Public Health England (PHE).
Thierry WIRTH. « Out of Africa » ou l’histoire évolutive du clone communautaire européen ST80.
16h30 - 17h00 :
Pause
15h40 - 16h05 :
Programme
Lundi 20 Octobre (suite)
Programme
Mardi 21 Octobre
Session 4. STAPHYLOCOQUES : LES ANIMAUX et LES ALIMENTS AUSSI !
Session 6. VIRULENCE en partenariat avec l’ESGS (European Study Group for Staphylococci and Staphylococcal Diseases)
Modérateurs : Yves LELOIR et Guillaume DOUAY
Modérateurs : François VANDENESCH et Yves GILLET
17h00 - 17h25 :
Marisa HAENNI. Staphylocoques et animaux : victimes et/ou coupables ?
9h00 - 9h25 :
Jean-Philippe RASIGADE. Staphylocoques : Toxines and Co en 2014.
17h25 - 17h45 :
Sergine EVEN. Lactobacillus casei inhibe l’invasion de cellules épithéliales mammaires bovines
par Staphylococcus aureus.
Stien VANDENDRIESSCHE. Présence, selon l’origine du réservoir humain ou animal, des gènes
codant pour l’« immune evasion cluster » dans différentes lignées clonales de Staphylococcus
aureus.
9h25 - 9h50 :
Jean-Marc GHIGO. Nouvelles pistes pour prévenir la formation de biofilms à staphylocoques
sur cathéters veineux centraux?
Jean-Philippe LAVIGNE. La captation du fer : un enjeu majeur pour S. aureus.
17h45 - 18h05 :
SESSION SPECIALE
18h05 - 18h30 :
François VANDENESCH. Spicilège de l’ISSSI 2014 Chicago.
10h15 - 10h50 :
Pause
10h50 - 11h10 :
Jose ENTENZA. L’immunisation avec Lactococcus lactis exprimant la protéine de liaison au
fibrinogène ClfA protège de l’endocardite expérimentale à Staphylococcus aureus chez le rat.
Nadia BERKOVA. Altération du cycle cellulaire des cellules de l’hôte par Staphylococcus aureus.
11h10 - 11h30 :
11h30 - 11h50 :
Session diner
19h30 - 23h30 :
9h50 - 10h15 :
Agapes et festivités des Staphylococcologues au Victoria Hall.
11h50 - 12h10 :
Cédric JACQUELINE. Impact du linézolide et de la vancomycine sur la production in vivo de
cytokines pro-inflammatoires et sur la réponse inflammatoire de l’hôte dans un modèle murin de
pneumonie à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM).
Elise BOREZEE-DURANT. Le nickel chez Staphylococcus aureus : plusieurs voies d’import et
un rôle dans la pathogénicité.
12h10 - 13h40 :
Session posters – Déjeuner
13h40 - 14h00 :
Guillaume TABOURET. La pyroptose des macrophages résidents orchestre différentiellement la
réponse inflammatoire induite par Staphylococcus aureus chez des souris naturellement résistantes ou sensibles à l’infection.
Frank OESCHLIN. Nouvelle protéine de surface de Staphylococcus aureus possiblement impliquée dans le transfert inter-espèce de l’homme à la vache.
14h00 - 14h20 :
Session 7. CLINIQUE : « quoi de 9 ? »
Modérateurs : Anne-Claude CREMIEUX et Tristan FERRY
14h20 - 14h45 :
Vincent Le MOING. Actualités dans l’endocardite à S. aureus.
14h45 - 15h10 :
Tristan FERRY. Actualités dans les IOA à S. aureus.
15h10 - 15h35 :
Pascal Del GIUDICE. Actualités dans les infections cutanées à S. aureus.
15h35 - 16h00 :
Paul VERHOEVEN. Actualités dans le portage nasal à S. aureus.
16h00 - 16h10 :
CONCLUSIONS : Frédéric LAURENT et Anne TRISTAN
Directeurs adjoints du CNR des staphylocoques.
Comité local d’organisation
Bienvenue à SympoStaph 2014 :
Anne TRISTAN, Frédéric LAURENT
F. Laurent
A. Tristan
F. Vandenesch H. Meugnier
Centre National de Référence des Staphylocoques,
Centre International de Recherche en Infectiologie, INSERM U1111, CNRS UMR5308, Université Lyon 1, ENS de Lyon, Lyon,
France.
S
i les staphylocoques demeurent immuablement
des pathogènes majeurs en pathologie humaine et
animale, nos connaissances sur leur épidémiologie,
leur biologie, leur virulence, et leur résistance ne
cessent de progresser avec l’utilisation d’outils
toujours plus précis et performants. Ce sont ces
nouvelles données que nous vous proposons
d’explorer.
Comité scientifique
D.Blanc
E. Javouhey
T. Henry
O. Denis
G. Lina
O. Dumitrescu
S. Vaux
J. Etienne
J.P. Rasigade
L. Argaud
P. Vanhems
Y. Gillet
T. Ferry
Après les éditions 2008 et 2010 marquées par
un franc succès en terme de programme et de
participation, et une parenthèse en 2012 qui nous
a permis d’accueillir à Lyon, le congrès mondial
des staphylocoques (ISSSI 2012), SYMPOSTAPH
reprend son rythme de croisière bis-annuel. Nous
sommes une fois de plus heureux de vous accueillir
dans notre magnifique ville de Lyon avec des
intervenants issus de la clinique, de la microbiologie
fondamentale et appliquée, de l’immunologie et du
monde vétérinaire.
Avec le soutien de nos tutelles, de nos institutions,
des industriels du bioréactif et de la pharmacie, toute
l’équipe du CNR des staphylocoques a préparé une
édition 2014 que nous avons voulu attrayante et
variée. Nous espérons que vous trouverez au cours
de ces deux jours matière à vous enrichir, échanger
et initier de nouvelles collaborations.
En attendant, bienvenue à tous et merci de votre
participation.
7
Communications orales
Des staphylocoques et des hommes.
Alex W. FRIEDRICH
Alex W. Friedrich
Department Medical Microbiology, University Medical Center Groningen, The Netherlands
T
he impact of the demographical changes
worldwide, challenges the prevention of health-care
associated infections as we know it from the past
and today. Especially infections due to antimicrobial resistance microorganisms, such as MRSA are
a major challenge. As prevention, diagnostics and
therapy need to get more personalized in future and
subtyping of causative microorganisms is a major
step towards a more personalized approach in medical microbiology. Nevertheless, modern diagnostics and molecular typing are only a tool for improved surveillance, infectious disease epidemiology
and “next-generation” infection control. This latter
needs to take into consideration new approaches
of modern network-analysis of patient transfer,
leading to regional approaches of infection control
in a connected world. Here, typing data is combined with data on connectivity and betweenness of
hospital wards or hospitals and other healthcare
providers in a region or country. Crossborder and
therefore comparative epidemiology of multi-drug
resistant microorganisms (MDRO), is being performed since 2005 alongside the Dutch-German
border region within the EU-funded project EurSafety Health-net (www.eursafety.eu) The results of
microbiological typing data and a regional network
approach for the reduction of MRSA in a medium
to high endemic region. The data show that the
combined efforts of 40 acute care hospitals in the
border region combined with network analysis of
patient transfer is a feasible intervention point for
the reduction of infections due to multi drug- resistant microorganisms such as MRSA.
11
USA300 : Oncle SA(R)M
chez les Arvernes…
Olivier BAUD et Olivier LESENS
Olivier BAUD et Olivier LESENS
a souche de SARM communautaire USA 300
exprimant la leucocidine de Panton Valentin a largement disséminé aux USA. Des épidémies limitées ont été décrites en Europe mais rarement
en France. Nous décrivons la première épidémie
française à SARM USA 300 dans une garderie en
Auvergne.
Enquête épidémiologique par questionnaire. Recherche d’un portage par écouvillonnage (nez,
creux axillaires et inguinaux, pharynx). Analyse des
souches par le CNR du Staphylocoque. Lieu : zone
rurale près du Puy en Velay (Haute-Loire). Suivi épidémiologique et clinique des cas. Rencontre des
familles et évaluation des conditions socio-économiques des familles concernées.
Douze cas (7 enfants, 5 adultes) issus de 6 familles
ayant comme point commun une même garderie
d’enfants ont présenté 28 épisodes d’infection (folliculites, furonculoses, abcès) de juin 2011 à juin
2012. La moitié a présenté des récurrences et un
cas a nécessité un drainage chirurgical. Le taux
d’attaque moyen était de 63% (de 25% à 100%
selon les foyers). Quinze des 19 personnes composant les foyers concernés étaient porteurs dont
3 n’avaient jamais développé d’infection. Ni le cas
index ni aucune famille n’avait voyagé ou avait eu
des contacts avec une personne issue d’une zone
endémique. Les mesures strictes d’hygiène ont été
prises au niveau de la garderie (fermée transitoirement), des familles et des écoles. Malgré plusieurs
tentatives de décontamination (mupirocine, chlorexidine) dont une de 3 semaines simultanément
dans toutes les familles, 5 personnes (2 adultes,
12
M. SIMÕES P.
Martins Simões P., 1,4Butin M., 1,2Rasigade J-P., 3Meugnier H., 5Goering R., 6Angela Kearns,
Deighton MA., 8Denis O, 9Claris O, 1,3Vandenesch F., 1,4Picaud J-C., 1,2,3Laurent F.
1,2,3
7
CHU Clermont-Ferrand
Service des maladies infectieuses et tropicales,
ARlin Auvergne Clermont-Ferrand
L
Staphylococcus capitis NRCS-A :
un clone endémo-épidemique mondial du pématuré.
3 enfants) dans 3 familles restent porteuses avec
émergence de résistance à la mupirocine dans 1
cas et persistance d’une folliculite intermittente du
siège dans un autre cas.
Malgré une autorisation d’ouverture de la crèche,
les familles comme la nourrice n’ont pas repris ce
mode de garde. Aucune infection grave n’est survenue à ce jour malgré la scolarisation ou la réintégration en collectivité de la plupart des enfants. Un cas
supplémentaire s’est ajouté, chez un cousin d’une
des familles concernées.
1
Department of Clinical Microbiology, Northern Hospital Group, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France 2International Centre for
Research in Infectious Diseases (CIRI), INSERM U1111, CNRS UMR5308, Université Lyon 1, ENS de Lyon, Lyon, France
3
National Reference Center for Staphylococci, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France 4Neonatal Intensive Care Unit, Northern
Hospital Group, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France 5Creighton University, Omaha, Nebraska, USA 6 Public Health England,
Colindale, London, UK 7 RMIT University, Bundoora, Victoria, Australia 8Erasme Hospital, Université Libre de Bruxelles, Brussels,
Belgium 9Neonatal Intensive Care Unit, Eastern Hospital Group, Hospices Civils de Lyon, Bron, France
C
oagulase-negative staphylococci (CoNS) are the
most frequent cause of late-onset sepsis (LOS) in neonatal
intensive care units (NICUs). Staphylococcus epidermidis is usually considered the most prevalent CoNS in this
setting. However, recent reports have identified Staphylococcus capitis, another CoNS, as an emerging cause of
bacteremia in NICU wards. S. capitis is the main cause of
LOS in several NICUs from France, whereas this species
is rarely found in adult patients from the same hospitals.
We showed that S. capitis isolates from NICU infants share
several striking features: (i) they all belong to the same pulsed-field gel electrophoresis type, designated as NRCSA, which signs their clonal relatedness; (ii) their resistance
profile reflects adaptation to antimicrobial agents specifically used in NICUs, including resistance to beta-lactams
but not to fluoroquinolones, and a reduced susceptibility
to vancomycin; and (iii) they are associated with more severe LOS than those caused by other CoNS. The molecular characterization of NICU S. capitis isolates from several
countries using different molecular tools (PFGE, MLST,
dru-typingh, WGS) as shown that S. capitis NRCS-A clone
has disseminated worldwide, this clone being present in
trough-out the world, especially Europe, South America,
US, Canada, Oceania (Australia, New Zealand, …).
Whole Genome Sequencing of various NRCS-A S. capitis
isolates has notably revealed: (i) the presence of a composite element including a SCCmec cassette and a second
SCC carrying genes related to detoxification of heavy
metals (SCCcad/ars) and to propose an evolutionary scenario where the 2 SCC elements are independently by the
NRCS-A clone; (ii) the presence of CRIPSR sequences;
(iii) the presence of a nisin resistance gene in this clone, a
small antibacterial peptide a «broad-spectrum» bacteriocin effective against many Gram-positive organisms.
Finally, to explore impact of vancomycin selective pressure, after 15 daily iterative subcultures in presence of
various vancomycin concentrations, the increase of
voncomycin, daptomycin and linezolid MICs as well as
their stability after subcultures without antibiotic were
determined. An increase in vancomycin as well as daptomycin MICs (but not linezolid MICs) was observed for all
tested strains. Increases were significantly faster (p<0.05)
for S. capitis NRCS-A than for other tested strains (comparing the slopes of logarithmic curves MIC). An increase in
vancomycin as well as daptomycin MICs (but not linezolid
MICs) was observed for all tested strains. Increases were
significantly faster (p<0.05) for S. capitis NRCS-A than for
other tested strains (comparing the slopes of logarithmic
curves MIC). Interestingly, this seems to be correlated with
a loss of more than 100 Kb in the genome of the NRCS-A
vancomycin heteroresistance strains. Within this deletion
we find genes coding for biofilm formation (ica operon)
and penicillin binding protein pbp4.
These results suggest that this multi-resistant clone is
highly successful in the specific environment of NICUs.
S. capitis NRCS-A is able to rapidly increase vancomycin
MICs when in contact with vancomycin, giving a selective advantage to this clone in NICUs where vancomycin
selective pressure is high. Further studies are underway
to understand molecular mechanisms involved in both
the way of spreading and glycopeptide adaptation of this
clone.
13
Staphylococcus aureus sensibles à la méticilline et
bactériémies : incidence et évolution des principaux
clones, de 2005 à aujourd’hui.
N. VAN DER MEE-MARQUET
Nicole Girard, 2Sandra Dos Santos Borges, 2Roland Quentin, 1,2Nathalie van der Mee-Marquet pour le Groupe Régional de Surveillance des Bactériémies en région Centre.
1
Epidémiologie moléculaire des souches de
Staphylococcus aureus résistant à la méticilline
portant les gènes codant pour la leucocidine de
Panton-Valentine en Belgique de 2010 à 2014.
M. Dodémont
M. Dodémont, S. Vandendriessche, A. Deplano, C Nonhoff, R. De Mendonça, S. Roisin et O. Denis
Réseau des Hygiénistes du Centre, 2Service de Bactériologie et Hygiène, CHRU de Tours, France.
Centre National de Référence MRSA-Staphylocoques, Service de Microbiologie, Université Libre de Bruxelles (ULB) – Hôpital
Erasme, Bruxelles, Belgique
L
I
1
a surveillance prospective des bactériémies
réalisée de 2005 à 2014 pour une cohorte stable
de 35 hôpitaux et cliniques, montre une incidence
croissante des bactériémies à Staphylococcus aureus sensibles à la méticilline (SASM) que les bactériémies soient ou non associées aux soins (0.157/
1000 journées d’hospitalisation (JH) en 2007 vs
0.227 en 2014, +44 %).
L’épidémiologie des SASM responsables de bactériémies est moins connue que celle des SARM.
Pour analyser les changements épidémiologiques
qui s’opèrent concernant les SASM, les souches
isolées des bactériémies de 2005 à 2014 ont fait
l’objet d’une étude moléculaire. Au cours des 10
périodes successives d’enquête (1 trimestre/ an de
2005 à 2014), 1129 bactériémies à SASM ont été
documentées dont 644 (57 %) bactériémies associées à des soins, et 485 dites communautaires
dans la mesure où aucun antécédent de soins
n’était retrouvé dans les 6 mois précédant la bactériémie. Pour chaque bactériémie sont disponibles
les données patient (sexe, âge), la porte d’entrée
lorsqu’elle a été retrouvée (cutanée, pulmonaire,
urinaire, digestive, site opératoire, endocardite, ostéo-articulaire), les antécédents récents de gestes
invasifs ainsi que le décès dans les 7 jours suivant
le diagnostic. Pour 87 % des cas, les souches de
SASM ont été collectées et étudiées dans un laboratoire unique (sensibilité aux antibiotiques, PFGE
et MLST) afin de décrire l’évolution des principaux
clones.
La principale modification épidémiologique
concerne les souches du complexe clonal 398.
Non détectées jusqu’en 2006, elles sont respon-
14
sables depuis 2007 d’un nombre croissant de
bactériémies (incidence 0.002/ 1000 JH en 2007
vs 0.0316 en 2014). En 2014, les souches CC398
représentent 11 % des bactériémies à SASM et
font partie désormais des clones principaux avec
les CC5 et CC30. L’étude des caractéristiques des
48 bactériémies à SASM CC398 montre qu’elles
sont associées aux infections ostéo-articulaires et
aux endocardites (5/48 pour CC398 vs 42/1039
pour les autres clones, p=0.045), ainsi qu’à la porte
d’entrée chirurgicale (9/32 pour CC398 vs 98/612
pour les autres clones, p=0.073). Les patients impliqués sont plus jeunes que ceux infectés avec une
souche d’un clone autre que CC398.
En conclusion, nos données suggèrent que les
souches du CC398 isolées jusqu’ici chez les animaux d’élevage, sont à l’origine, au moins en partie, de l’accroissement de l’incidence des bactériémies à SASM. Leur implication croissante, à la fois
dans des infections invasives sévères et dans des
infections du site opératoire suggère une aptitude
particulière à coloniser les flores humaines. Ces résultats confortent les données relatives aux caractéristiques moléculaires connues aujourd’hui pour
ces souches, et en particulier la présence dans leur
génome de deux phages: un phage Φ3 portant les
gènes chp et scn associés à l’échappement du
staphylocoque à la réponse immune, et le phage
helper MR11-like responsable de l’expression majorée des facteurs de virulence portés par Φ3 lors
de l’induction (réponse SOS) mais aussi en dehors.
ntroduction : A l’inverse de l’Amérique du
Nord, où le Staphylococcus aureus résistant à la
méticilline communautaire (SARM-C) USA300 ST8IV prédomine, l’épidémiologie en Europe se caractérise par une plus grande hétérogénéité clonale
avec une prépondérance du clone européen ST80IV, bien que le nombre de rapports du clone USA300
se soit accru ces dernières années. En Belgique,
le nombre de souches USA300 a progressivement
augmenté entre 2005 et 2009 pour devenir aussi
fréquent que le clone européen. L’objectif de cette
étude est d’actualiser l’épidémiologie moléculaire
des SARM-C positifs pour la leucocidine de Panton-Valentine (PVL) en Belgique entre 2010 et 2014.
Matériels et méthodes : Depuis 10 ans,
les laboratoires belges sont invités à envoyer au
Centre National de Référence (CNR) des souches
de SARM-C pour la recherche d’exotoxines. Leur
identification a été confirmée par PCR multiplex
ARNr 16S-nuc-mecA. Toutes les souches ont été
testées par PCR pour la présence des gènes lukSlukF codant pour la PVL et génotypées par spa
typing en utilisant le logiciel ‘Ridom StaphType’.
Les spa «clonal complex» (spa-CC) ont été regroupés via le logiciel BURP selon les paramètres par
défaut. Les souches de SARM ST8 PVL positif ont
été assignées au clone USA3OO par la détection
du gène arcA.
souches de SARM-C portaient les gènes lukS-lukF
codant pour la PVL. Près de quatre-vingt-quinze
pourcent des 356 souches PVL positive appartenaient à sept génotypes: le clone USA300 ST8
ou apparenté (n = 184, 51.7%), le clone européen
ST80 (n = 56, 15.7%), le clone du Pacifique SudOuest ST30 (n = 35, 9.8%), le clone taïwanais ST59
(n = 29, 8.1%), ST5 (n = 16, 4.5%), ST97 (n = 10,
2.8%) et le clone africain ST88 (n = 5, 1.4%). Une
majorité (77.7%) des souches ST8-PVL positive
possédaient l’îlot de pathogénicité de l’ «arginine
catabolic mobile element (ACME)» caractéristique
des souches du clone USA300. La proportion de
souches appartenant au clone USA300 est restée
stable (29-46%) au cours des 4 dernières années.
Le clone européen représente 18% des souches,
mais a diminué fortement au premier semestre
2014, représentant moins de 3% des souches de
SARM-C PVL positive. Les clones ST30 et ST59
sont de plus en plus fréquemment observés dépassant les 10% depuis 2012 pour le premier et depuis
2014 pour le deuxième.
Conclusion : Cette étude confirme la diffusion
rapide de l’USA300 qui est devenu le clone SARMC majoritaire en Belgique et une diversification clonale des SARM-C au détriment du ST80.
Résultats : Le CNR a reçu 1311 souches, dont
791 SARM-C, pour la recherche d’exotoxines
entre 2010 et 2014. Trois cent cinquante-six (45%)
15
Caractéristiques épidémiologiques et moléculaires
des souches de Staphylococcus aureus résistantes à
la méthicilline (SARM) isolées en Tunisie.
S. MEZGHANI-MAALEJ
Mezghani-Maalej S., 1Abdelhadi S., 2Jdidi-Trabelsi J., 7Meugnier H., 3Boutiba I., 4Besbes
S., 5Ben Abdallah H., 6Barguellil F., 7Laurent F., 1Hammami A.
1
Laboratoire de Microbiologie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie, 2 Service de médecine préventive, CHU Hédi Chaker, Sfax,
Tunisie, 3Laboratoire de microbiologie, Hôpital Charles Nicole, Tunis, Tunisie, 4Laboratoire de Microbiologie, Institut Kassab de
Tunis, Tunisie, 5Laboratoire de Microbiologie, Hôpital Fattouma Bourguiba de Monastir, 6Laboratoire de Microbiologie, Hôpital
Militaire de Tunis, 7Centre National de Référence des Staphylocoques, Lyon, France
1
L
es objectifs de cette étude multicentrique est
d’étudier les caractéristiques et les différences
épidémiologiques et moléculaires des SARM responsables d’infections communautaires et hospitalières en Tunisie.
Cette étude multicentrique a porté sur 135 souches
consécutives et non redondantes de SARM isolées
de prélèvements à visé diagnostique de patients
consultants ou hospitalisés dans cinq CHU en
Tunisie entre 2011 et 2012. L’étude de la sensibilité aux antibiotiques a été faite selon les normes
du CA-SFM. La recherche des gènes mecA et des
toxines PVL (toxine de Panton et Valentine) et TSST1 (Toxine du choc toxique staphylococcique) a été
faite par PCR. Le groupe agr ainsi que le type de la
cassette chromosomique SCCmec ont été identifiés par PCR multiplex. L’étude de la clonalité des
souches a été faite par électrophorèse en champ
pulsé (PFGE) et le typage moléculaire par spa typing.
Parmi les 135 souches de SARM étudiées, 49
(36,3%) étaient responsables d’infection communautaire (SARM-C). Toutes les souches hébergent
le gène mecA. Le gène de la PVL a été retrouvé
dans 51,1% des cas : 83,7% parmi les SARM-C et
32,6% parmi les SARM-H (p<0,001). Le gène de la
TSST-1 a été détecté chez seulement huit souches
dont deux étaient des SARM-C. L’analyse par PFGE
a permis de dégager 69 pusotypes différents témoignant de l’hétérogénéité des souches. Vingt-quatre
spa types différents ont été individualisés. Les plus
fréquents étaient : t044 (47,2%), t037 (20,8%), t311
16
(6,4%) et t052 (4%). Les SARM PVL+ étaient retrouvés majoritairement dans les infections de la peau
et des tissus mous (66,7%) et avaient dans 78,3%
un profil moléculaire du clone européen ST80
(PVL+, agr3, SCCmec IV et spa type t044) avec un
antibiotype prédominant : résistance hétérogène à
l’oxacilline associée à une résistance aux antibiotiques suivants : kanamycine, tétracycline, acide
fucidique+/- érythromycine. Les SARM PVL- étaient
responsables d’infections de la peau et des tissus
mous (34,8%) suivies par les bactériémies (28,8%)
et les infections broncho-pulmonaires (12,1%). Ils
sont souvent multi résistants aux antibiotiques. Le
profil moléculaire spa type t037, agr1, SCCmec III
évoquant le clone ST 239 était retrouvé dans 56,1%
des cas.
En conclusion, en Tunisie, la fréquence des SARMC est élevée (36,3%). Les SARM PVL+, retrouvés
dans 51,1% des cas, appartenaient majoritairement
au clone ST80 retrouvé en Europe et en Afrique du
Nord. La présence de ce clone en milieu hospitalier confirme leur rôle émergent comme un pathogène hospitalier pouvant ainsi remplacer les clones
de SARM-H. Les SARM PVL- retrouvés essentiellement en milieu hospitalier appartenaient majoritairement au clone ST239, rapporté également en
Algérie. Une surveillance continue de l’épidémiologie moléculaire des SARM en Tunisie est nécessaire
afin de suivre la circulation des différents clones de
SARM entre la communauté et l’hôpital.
Résistance aux nouveaux anti-SARM :
Qui ? Où ? Quand ? Comment ?
P. TATTEVIN
Prof. Pierre Tattevin
Maladies Infectieuses et Réanimation Médicale, CHU Pontchaillou, INSERM U835, Rennes
L
e développement de nouveaux traitements ciblant
les souches de Staphylococcus aureus résistant à la
méticilline (SARM) s’est accompagné de communications soulignant les faiblesses de la vancomycine, traitement de référence des infections à SARM.1 Cependant, 55 ans après sa commercialisation, malgré une
utilisation large au cours des 3 dernières décennies, aucun signal ne suggère une émergence de la résistance
à la vancomycine, pour S. aureus ou pour les staphylocoques à coagulase négative (SCN).
Le linézolide, seule oxazolidinone commercialisée à ce
jour, apparait également robuste, plus de 10 ans après
son autorisation de mise sur le marché en France: Une
récente revue estime une prévalence de la résistance à
0,05% pour les souches cliniques de S. aureus, et 1,4%
pour les SCN.2 La plupart des résistances ont été documentées au décours de traitements prolongés (mucoviscidoses), ou à l’occasion d’une forte consommation
institutionnelle. Ces résistances sont le plus souvent
liées à la mutation G2576T au niveau de la cible (sousunité 23S de l’ARNr), ou à l’acquisition d’un plasmide
hébergeant le gène cfr codant une méthyltransferase
ribosomale. Les nouvelles oxazolidinones en développement pourraient rester actives sur ces souches résistantes au linézolide.
L’émergence de résistances au cours de traitements
par daptomycine a été rapportée dès l’étude pivot. Bien
que les mécanismes ne soient pas élucidés, il semble
que des modifications de la charge électrique transmembranaire créent une répulsion pour les molécules
de daptomycine. L’émergence de la résistance survient
en cas de traitement sub-optimal: posologies insuffisantes + matériel étranger laissé en place + traitement
chirurgical indiqué mais non réalisé.3
Les céphalosporines actives sur les SARM (ceftaroline,
ceftobiprole) semblent peu à risque d’émergence de résistances, mais l’expérience clinique reste limitée. Des
cultures répétées de SARM en présence de concentrations sub-inhibitrices croissantes de ceftobiprole ou
de ceftaroline ont permis de sélectionner des souches
résistantes, avec des mécanismes multiples impliquant
notamment la PLP-2a.4,5
Plusieurs lipoglycopeptides sont en cours de développement, voire disponibles aux Etats-Unis et pourraient
l’être prochainement en Europe (télavancine, dalbavancine, oritavancine).6 L’émergence de résistance à cette
nouvelle classe est peu connue. Enfin, 2 molécules ne
seront pas évoquées ici, car non indiquées comme antiSARM en 2014 : 1 la quinupristine-dalfopristine (production interrompue) et la tigécycline.
Références
1. Liu C, Bayer A, Cosgrove SE, et al. Clinical practice
guidelines by the IDSA for the treatment of MRSA infections in adults and children. Clin Infect Dis 2011;52:e1855.
2. Gu B, Kelesidis T, Tsiodras S, Hindler J, Humphries
RM. The emerging problem of linezolid-resistant Staphylococcus. J Antimicrob Chemother 2013;68:4-11.
3. Humphries RM, Pollett S, Sakoulas G. A current perspective on daptomycin for the clinical microbiologist.
Clin Microbiol Rev 2013;26:759-80.
4. Banerjee R, Gretes M, Basuino L, Strynadka N,
Chambers HF. In vitro selection and characterization of
ceftobiprole-resistant MRSA. Antimicrob Agents Chemother 2008;52:2089-96.
5. Clark C, McGhee P, Appelbaum PC, Kosowska-Shick
K. Multistep resistance development studies of ceftaroline in gram-positive and -negative bacteria. Antimicrob
Agents Chemother 2011;55:2344-51.
6. Rodvold KA, McConeghy KW. MRSA therapy: past,
present, and future. Clin Infect Dis 2014;58 Suppl
1:S20-7.
17
Etude de la dynamique de l’émergence des
staphylocoques résistants aux fluoroquinolones dans
le microbiote nasal de patients traités par
fluoroquinolones.
R. RUIMY
Munier A.L.(1), V. De Lastours(1), F. Barbier(2), B. Fantin(1), R. Ruimy(3)
Université Paris Diderot, IAME, UMR 1137, Paris, APHP, Hôpital Beaujon, Service de Médecine Interne, Clichy, Unité de soins
intensifs, Hôpital la Source, Orléans, 3INSERM U1065, Université Nice-Sophia Antipolis, Service de bactériologie, hôpital de
l’Archet 2, Nice.
1
E
n raison de leur large diffusion tissulaire, les
fluoroquinolones (FQ) occupent une place prépondérante dans l’arsenal anti-infectieux. Lors d’un
traitement par FQ, ils diffusent dans les microbiotes, exposant les bactéries qui y résident à une
pression de sélection importante. L’impact des FQ
sur l’émergence de souches de staphylocoques résistantes aux FQ (SR-FQ) a bien été étudié dans les
foyers infectieux mais peu dans le microbiote nasal.
Ce travail a pour objectif de : (i) suivre l’impact des
FQ sur la dynamique de l’émergence de SR-FQ
dans le microbiote nasal de deux populations différentes, (ii) déterminer l’origine des souches qui ont
émergées.
Cent onze patients dont 62 de ville (PV) et 49 hospitalisés (PH) ont été inclus dans ce travail. Un écouvillon nasal a été réalisé avant (V0), en fin de traitement (V1) et un mois après la fin du traitement par
FQ (V2). Chaque écouvillon a été étalé sur Chapman sans et avec 1mg/L de ciprofloxacine pour
détecter des SR-FQ. Quatre colonies différentes
d’aspects ont été prélevées sur chaque milieu puis
identifiées par MALDI-TOF et si nécessaire par séquencage ARNr16S. Un antibiogramme a été réalisé pour chaque souche. Les CMI à plusieurs FQ
ont été déterminées. La résistance à la méticilline a
été recherchée par PCR temps réel. Le mécanisme
moléculaire de la résistance aux FQ a été caractérisé par séquence de la QRDR des gènes gyrA,
parC et parE. Les SR-FQ ayant émergé à V1 ou V2
ont été comparés aux souches initiales sur l’antibiotype puis par MLST.A V0, 39% des PV et 67%
des PH étaient porteurs de SR-FQ (p=0.002). Chez
les patients non porteurs de SR-FQ à V0, 42% des
18
2
PV et 94% des PH ont une émergence de SR-FQ
(p=0.006). Dans les deux groupes, les espèces de
SR-FQ qui émergent sont moins diverses que les
espèces sensibles présentes à V0. Plus de 80% des
souches de SR-FQ étaient co-résistantes à la méticilline. Les CMI des FQ étaient plus élevées pour
les souches de SR-FQ de l’Hôpital qu’en Ville, en
raison d’une accumulation de mutations dans les
gènes étudiés. Dans les deux groupes de patients
ayant acquis des SR-FQ, nous n’avons pas retrouvé de souches parentales sensibles aux FQ à V0.
En conclusion, avant traitement par FQ, le portage de SR-FQ au sein du microbiote nasal est
beaucoup plus élevé chez les PH que chez les PV.
Presque tous les PH se colonisent par des SR-FQ.
L’origine des souches de SR-FQ qui émergent au
sein du microbiote nasal de PH ou PV semble être
une acquisition par le milieu extérieur. Les différences d’acquisition observées sont probablement
dues à la pression de colonisation en SR-FQ qui est
plus forte à l’hôpital qu’en ville.
Etude de la sensibilité aux antibiotiques
des souches de Staphylococcus aureus isolées
dans la communauté par le réseau MedQual.
S. THIBAUT
S.Thibaut1, J.Caillon1,2, A. Marquet1, J.F. Huon1,2, G.Grandjean1, F.Ballereau1,2 et le
réseau de Laboratoires de Biologie Médicale (LBM) MedQual.
1
MedQual, 2 EA 3826, Nantes, France.
O
bjectif : Cette étude porte sur l’analyse de la
sensibilité aux antibiotiques antistaphylococciques
des souches de Staphylococcus aureus (S.aureus)
recueillies en ville par le réseau de LBM MedQual.
Elle consiste en l’analyse de la sensibilité aux antibiotiques des souches de S. aureus recueillies du
1er janvier au 31 décembre 2012.
Méthode : Nous avons analysé les antibiogrammes des souches de S.aureus recueillies par le
réseau de LBM MedQual des 4 régions concernées
du 1er janvier au 31 décembre 2012. Tous les patients ayant un prélèvement positif à S.aureus isolé
dans l’un des LBM participants sont inclus dans
l’étude sur la période définie. Toutes les souches
étudiées proviennent de prélèvements communautaires, aucune ne provient d’établissements de
soins publics ou privés.
Résultats : Cette étude a été effectuée avec la
participation volontaire de 140 LBM. Sur la période
de l’étude, le réseau de LBM MedQual a recueilli et
analysé 5 398 antibiogrammes de S.aureus, isolés
principalement d’infections de la peau et des tissus
mous (59,3%), de prélèvements urinaires (19,7%).
Réparties équitablement selon le sexe (53%
femmes), l’âge moyen des patients est de 54,9 +/25,9 ans. Parmi les 5398 souches de S.aureus, 920
souches sont résistantes à l’oxacilline (17% SARM).
On observe des disparités régionales significativement différentes entre les 4 régions participantes
(P>0,001). Le taux le plus bas de SARM est retrouvé
en Région Pays de la Loire (12,4%). Chez les 920
patients chez lesquels une souche de SARM a été
isolée, 89,3% vivent à domicile versus 97,1% chez
les patients avec un S.aureus sensible à l’oxacilline
(SASM) (P<0,01). Les SARM sont isolés plus souvent chez les patients hébergés en Etablissements
d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) (10,7% versus 2,9%, P<0,01). En
comparant les différents phénotypes en fonction de
la sensibilité aux macrolides ou apparentés selon la
sensibilité ou non à l’oxacilline des S.aureus, nous
observons que tous les phénotypes sont significativement différents. Le phénotype LSA est retrouvé
pour 7,7% des souches de SARM versus 0,6%
chez les patients porteurs d’un SASM (P<0,001). Le
phénotype MLSB constitutif est plus fréquemment
retrouvé chez les patients avec un SARM (17,6%)
et est beaucoup plus rare chez les patients avec
un SASM (3,8% ; P<0,001). Le phénotype résistant
est plus souvent retrouvé chez les patients avec un
SARM (1,2% versus 0,6% ; P<0,05).Les patients
porteurs de SASM présentent essentiellement le
phénotype sensible (77,1%) et le phénotype MLSB
inductible (17,6%). Ces phénotypes sont moins
retrouvés chez les patients avec un SARM, avec
respectivement 64,6% pour le phénotype sensible
(P<0,001) et 8,9% pour le phénotype MLSB inductible (P<0,001).
Conclusion : Le phénotype LSA est présent
principalement chez les SARM ainsi que le phénotype MLSB constitutif. Les profils de sensibilité des
souches de S.aureus isolées en milieu communautaire sont moins bien connus que ceux des souches
isolées à l’hôpital. Une meilleure connaissance du
comportement épidémiologique des SARM/SASM
en milieu communautaire contribuerait à proposer
des stratégies antibiotiques adaptées.
19
Identification d’une nouvelle voie moléculaire
impliquée dans la résistance aux ß-lactamines
et glycopeptides.
A. RENZONI
Ambre Jousselin, William L. Kelley, Christine Barras, Daniel P. Lew, and Adriana Renzoni.
Service of Infectious Diseases, University Hospital and Medical School of Geneva, CH-1211 Geneva 14.
[email protected]
Emergence de la résistance au linézolide médiée par
le gène cfr en France.
n. BOURGEOIS-NICOLAOS
Marine Desroches, 1-3N. Bourgeois-Nicolaos, 4Maryse Archambaud, 5Hélène Jean-Pierre,
François Jehl, 7Caroline Loiez-Durocher, 8Biendo Maurice, 9Isabelle Patry, Jean-Winoc
Decousser1, Florence Doucet-Populaire1-3
1-2
6
Service de Bactériologie-Hygiène, AP-HP Hôpital Antoine Béclère, Clamart, France; 2 Bactériologie-Hygiène, AP-HP Hôpital
Henri-Mondor, Créteil, France; 3 Université Paris Sud, USC INRA, EA 4043 Faculté de Pharmacie, Châtenay-Malabry, France; 4
Bactériologie- Hygiène, CHU Toulouse, Toulouse, France ; 5 Bactériologie-Hygiène, Hôpital Lapeyronie, Montpellier, France ;
6
Bactériologie-Hygiène, Les hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France ; 7 Bactériologie- Hygiène, CHU de Lille,
Lille, France; 8 Bactériologie, CHU Sud d’Amiens, Amiens, France ; 9 Bactériologie, Hôpital Jean Minjoz, Besançon, France.
1
S
. aureus combats cell wall antibiotic stress by
altered gene expression mediated by various environmental signal sensors. In this study, we examined the transcriptional regulation of trfA, a gene
related to mecA of B. subtilis encoding an adaptor
protein implicated in multiple roles, notably proteolysis and genetic competence.
Despite strong sequence similarity with B. subtilis
mecA, the function of S. aureus trfA remains largely
unexplored; however, its deletion leads to almost
complete loss of resistance to oxacillin and glycopeptide antibiotics in glycopeptide-intermediate
S. aureus (GISA) derivatives of methicillin-susceptible or methicillin-resistant (MRSA) clinical or laboratory isolates.
Northern blot analysis and 5’ RACE mapping revealed that trfA was expressed monocistronically by
three promoters. Cell wall active antibiotic exposure led to both increased trfA transcription and
enhanced steady-state TrfA levels. The trfA promoter regulation was not dependent upon the cell-wall
stress sentinel VraSR and other sensory stress systems such as GraRS, WalkRK, Stk1/Stp1, and SigB.
Notably, we discovered that the global oxidative
stress regulator Spx controlled trfA transcription.
This finding was also confirmed using a strain with
enhanced Spx levels resulting from a defect in yjbH,
encoding a Spx-interacting protein governing Spx
proteolytic degradation. A cohort of clinical GISA
strains revealed significant steady state upregula-
20
tion of trfA compared to corresponding susceptible
parental strains further supporting a role for trfA in
antibiotic resistance. These data provide strong evidence for a link between cell wall antibiotic stress
and evoked responses mediated by an oxidative
stress sensor.
L
a résistance aux antibiotiques des staphylocoques constitue l’un des défis les plus importants
dans le domaine de la chimiothérapie antimicrobienne, en particulier concernant les infections
invasives telles que les bactériémies ou les infections osseuses et articulaires. Au cours d’une étude
prospective et multicentrique à l’échelle nationale
pour détecter des caractères de résistance parmi
les staphylocoques responsables d’infections invasives, nous avons identifié 10 souches de staphylocoques à coagulase négative (SCoN) résistants au
linézolide (LZ) et à la méticilline, dont nous avons
caractérisé le mécanisme de résistance.
Parmi les 704 souches cliniques de SCoN recueillies
entre Octobre 2011 et Février 2012, de 37 hôpitaux,
10 SCoN résistants au LZ ont été identifiés dans 7
hôpitaux (19%). Ces souches ont été isolées d’hémocultures (n=7), de biopsies osseuses (n =1) et de
liquide péritonéal (n = 2). La CMI du LZ a été déterminée pour chaque souche (E-test, microdilution en
milieu liquide et macrodilution sur gélose de Mueller- Hinton). La présence de mutations ponctuelles
dans l’ADNr 23S et les gènes codant les protéines
ribosomales L3 et L4 ont été étudiés par séquençage et pyroséquençage. La présence du gène cfr
a été recherchée par PCR
l’EUCAST). Les CMI du LZ variait de 8 à >256 mg/L.
Ces 10 souches (S. epidermidis (n= 8), S. hominis
(n =1) et S. capitis (n =1)) étaient résistantes à la
méticilline et sensibles à la vancomycine et la daptomycine. La mutation G2576T (Domaine V de l’ADNr23S) a été retrouvée chez 9 souches (90%) et la
mutation T2504A chez une souche. Les mutations :
G152D (n=1), M156T (n=3) D159E (n=1) et A160P
(n=1) ont été identifiées dans la protéine L3 et la
mutation G71D (n=1) dans la protéine L4. Le gène
cfr a été détecté chez 5 souches (50%), toutes de
l’espèce S. épidermidis provenant de 2 hôpitaux.
Ces SCoN résistants au LZ et positifs pour le gène
de cfr étaient également résistants au chloramphénicol, aux lincosamides, aux stréptogramines et
aux pleuromutilines sauf une souche.
Il s’agit de la première description de l’émergence
et de la propagation nationale de SCoN résistants
au LZ portant le gène transférable cfr. Il faut noter
que chez ces 5 souches cliniques, cette résistance
transmissible était associée à une résistance chromosomique: la mutation G2576T et des mutations
dans la protéine ribosomale L3.
Parmi les SCoN isolés, 1,4% (10/704) étaient résistants au LZ (selon les concentrations critiques de
21
Intégration du séquençage haut débit (NGS) dans les
laboratoires de référence : L’expérience du Public
Health England (PHE).
Bruno Pichon
« Out of Africa » ou l’histoire évolutive du clone
communautaire européen ST80.
T. WIRTH
Bruno Pichon
Thierry WIRTH1,2, Marc Stegger3, François Vandenesch4,5, Anders Larsen3 and Frédéric Laurent4,5
Antibiotic Resistance and Healthcare Associated Infections; Public Health England - London.
1
Département Systématique et Evolution, Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France ; 2Ecole Pratique des Hautes
Etudes, Paris, France ; 3Microbiology and Infection Control, Statens Serum Institut, Copenhagen, Denmark ; 4International
Centre for Research in Infectious Diseases, INSERM U1111, University of Lyon, Lyon, France ; 5École Normale Supérieure de
Lyon, French National Reference Centre for Staphylococci, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France.
O
bjectifs : Les informations fournies par la
caractérisation moléculaire des souches de Staphylococcus aureus sont fondamentales pour le
diagnostic clinique, l’épidémiologie moléculaire
et la veille sanitaire. De nombreuses méthodes
génotypiques (PCR, séquençage, microarray) sont
nécessaires pour l’identification du clone et la détection de facteurs de toxigenicité, de virulence et
de résistance aux antibiotiques. Dans l’ensemble le
processus de caractérisation est laborieux et bien
souvent manque de résolution pour distinguer précisément les isolats. Récemment, le Public Heath
England a lancé un projet de validation pour l’introduction du Whole Genome Sequencing (WGS) dans
le but de développer un outil moléculaire unique
pour la caractérisation génétique de S. aureus.
Méthodes : Des isolats d’origine clinique, représentatifs de la diversité des souches MSSA et
MRSA du Royaume Unis ont été sélectionnés parmi
la collection du Staphylococcus Reference Service
et leurs génomes séquencés selon la méthode (Illumina - HiSeq). Les données de séquençages ont
été analysées par de novo assembly et/ou mapping
puis comparées aux données existantes obtenues
par des méthodes génotypiques conventionnelle
(spa typing, MLST, PFGE, détection des gènes de
virulence, de toxigénicité et de résistance aux antibiotiques par PCR ou microarray) et/ou phénotypiques (MIC sur >10 classes d’antibiotiques).
Résultats : Plus de 1000 génomes de S. aureus
ont été séquencés. Les extractions des profils alléliques MLST par de novo assembly ou par mapping
sont comparables et les deux méthodes ont permis
d’identifier correctement les séquences types (ST)
22
d’isolats appartenant à plus de 16 clones incluant
autant de MSSA que de MRSA (HA-,CA, et LA-MRSA) et incluant également des souches de S. argenteus. L’extraction des séquences des principaux
marqueurs de toxigenicité (PVL, TSST, toxine exfoliantes) est comparable à la détection des gènes
par les méthodes conventionnelles à l’exception de
quelques marqueurs d’entérotoxines notamment
(A, H and I) probablement due à la présence de variants non reconnus par les tests conventionnels ou
non référencés pour l’analyse des séquences génomiques. Quelques discordances ont été notées
entre résistances génomique prédite et phénotypique notamment pour la résistance aux β-lactames
(isolats résistants à la pénicilline (MIC>0.25 µg/ml)
ou à la méticilline (MIC>4 µg/ml) mais négatifs pour
blaZ ou mecA/C respectivement suggérant la présence de mécanismes non inclus dans l’analyse du
résistome. Le pouvoir de différentiation génomique
dépend du degré de parenté entre les isolats testés et le génome de référence utilisé. La détection
de Nucleotide Variant a permis la distinction de cas
liés épidémiologiquement (épidémies hospitalières
ou communautaires) du bruit de fond populationnel
et permis également de mettre en évidence l’existence de cas de transmissions directes entre individus ou d’animal à individu.
Conclusion : Avec des délais de séquençage de
l’ordre de 2 à 4 jours (en théorie), le WGS a le potentiel de révolutionner les procédés des laboratoires
de référence en permettant, grâce à un seul test, de
fournir rapidement les informations capitales pour
le diagnostic clinique, pour la gestion des interventions de santé publique et pour les systèmes de
surveillance nationaux ou internationaux.
C
ommunity-acquired methicillin-resistant Staphylococcus aureus (CA-MRSA) was recognized in
Europe and worldwide in the late 1990s. Within a
decade, several genetically and geographically distinct CA-MRSA lineages carrying the small SCCmec
type IV and V genetic elements and the Panton-Valentine leukocidin (PVL) emerged around the world.
In Europe, the predominant CA-MRSA strain belongs to clonal complex 80 (CC80) and is resistant
to kanamycin/amikacin and fusidic acid. CC80 was
first reported in 1993 but was relatively rare until
the late 1990s. It has since been identified throughout North Africa, the Middle East, and Europe,
with recent sporadic reports in sub-Saharan Africa.
While strongly associated with skin and soft tissue
infections, it is rarely found among asymptomatic carriers. Methicillin-sensitive S. aureus (MSSA)
CC80 strains are extremely rare except in sub-Saharan Africa. In the current study, we applied wholegenome sequencing to a global collection of both
MSSA and MRSA CC80 isolates. Phylogenetic analyses strongly suggest that the European epidemic
CA-MRSA lineage is derived from a PVL-positive
MSSA ancestor from sub-Saharan Africa. Moreover, the tree topology suggests a single acquisition
of both the SCCmec element and a plasmid encoding the fusidic acid resistance determinant. Four
canonical SNPs distinguish the derived CA-MRSA
lineage and include a nonsynonymous mutation in
accessory gene regulator C (agrC). These changes
were associated with a star-like expansion into Europe, the Middle East, and North Africa in the early
1990s, including multiple cases of cross-continent
imports likely driven by human migrations.
With increasing levels of CA-MRSA reported from
most parts of the Western world, there is a great
interest in understanding the origin and factors
associated with the emergence of these epidemic
lineages. To trace the origin, evolution, and dissemination pattern of the European CA-MRSA clone
(CC80), we sequenced a global collection of strains
of the S. aureus CC80 lineage. Our study determined that a single descendant of a PVL-positive
methicillin-sensitive ancestor circulating in sub-Saharan Africa rose to become the dominant CA-MRSA clone in Europe, the Middle East, and North Africa. In the transition from a methicillin-susceptible
lineage to a successful CA-MRSA clone, it simultaneously became resistant to fusidic acid, a widely
used antibiotic for skin and soft tissue infections,
thus demonstrating the importance of antibiotic
selection in the success of this clone. This finding
furthermore highlights the significance of horizontal
gene acquisitions and underscores the combined
importance of these factors for the success of CAMRSA.
23
Staphylocoques animaux : victimes et/ou coupables ?
M. HAENNI
Marisa HAENNI
Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (Anses), Unité Antibiorésistance et Virulence Bactériennes, Lyon, France.
S
taphylococcus aureus est une bactérie commensale ou pathogène opportuniste de l’Homme et des
mammifères, responsable d’infections multiples. Les
premières souches humaines de S. aureus résistantes
à la méticilline (SARM) ont émergé au début des années
60 chez l’Homme, et dix ans plus tard chez l’animal.
Mais il a fallu attendre 2004 et les premiers cas de
contaminations humaines par des SARM du complexe
clonal (CC) 398 à partir d’élevages de porcs aux PaysBas pour élever la question de la transmission animalHomme au rang de problème de santé publique.
Chez les animaux de production, le clone emblématique
est le CC398, même si d’autres, souvent sensibles à
la méticilline (SASM), ont également été décrits (ST9,
CC97 ou 151). Le CC398 a premièrement été associé
à une colonisation asymptomatique du porc, mais a
ensuite été détecté dans toutes les filières de production, ainsi que chez les chevaux et les animaux de compagnie, démontrant l’existence d’un réservoir animal et
une faible spécificité d’hôte. Le CC398 est considéré
comme un pathogène humain, responsable d’infections
parfois sévères, et les souches appartenant à ce clone
représentent aujourd’hui un pourcentage important des
SARM humains dans les pays nordiques (Pays-Bas,
Danemark). Les cas d’infections et de colonisation à
CC398 sont fortement corrélés aux populations exposées, comme les vétérinaires, les éleveurs ou le personnel d’abattoirs, et il s’étend aussi transitoirement à
l’entourage proche de ces professionnels.
Le CC398 est également un des principaux clones
identifiés chez les chevaux. Dans cette filière circule
un clone spécifique présentant un spa-type t011 et qui
semble se transmettre facilement au sein des cliniques
vétérinaires, par l’intermédiaire des soignants et des
personnes en contact.
A l’inverse des SARM CC398 dont l’origine animale
a été largement documentée, on assiste aujourd’hui
24
Lactobacillus casei inhibe l’invasion de cellules
épithéliales mammaires bovines par
Staphylococcus aureus.
S. EVEN
Bouchard Damien1,2, Rault Lucie1,2, Berkova Nadia1,2, Le Loir Yves1,2, Even Sergine1,2
INRA, UMR 1253 STLO, Rennes Cedex, France
Agrocampus Ouest, UMR1253 STLO, Rennes Cedex, France
[email protected]
1
2
à l’émergence de SASM CC398 en milieu hospitalier et communautaire, qui se transmettent facilement
d’Homme à Homme, et qui n’ont pas de lien apparent
avec un contact animal.
Chez les animaux de compagnie, la problématique des
infections à staphylocoques est bien différente de celle
observée chez les animaux de production. En effet, le
staphylocoque colonisant et infectant les chiens, et
dans une moindre mesure les chats, est S. pseudintermedius. Le potentiel zoonotique de ce germe, résistant
ou non à la méticilline, semble faible et les infections
humaines restent rares bien que souvent sévères. A l’inverse, lorsque des clones de SARM sont identifiés chez
les animaux de compagnie, leur épidémiologie corrèle
fortement avec celle des SARM humain (ST22 en Allemagne, clone Lyon en France, USA100 en Amérique du
Nord), suggérant une transmission par les propriétaires.
En 2011, un nouveau gène, mecC, conférant la résistance à la méticilline et échappant aux méthodes
conventionnelles de détection des SARM, a été décrit.
Sa présence dans des isolats de bovins a réalimenté
l’hypothèse d’un réservoir animal de souches transmissibles à l’Homme. Cependant, les études actuelles, bien
que devant être complétées, tendent à montrer que les
clones abritant mecC sont peu prévalents et sans spécificité d’hôte.
La transmission animal-Homme (ou vice versa) de
SARM est avérée. L’exposition professionnelle est clairement un risque majeur de colonisation et d’infection à
CC398 pour l’Homme alors que, dans un cadre familial,
ce sont les carnivores domestiques qui sont souvent
les victimes des SARM humains. Ces deux exemples
montrent que la notion de coupable ou de victime est
loin d’être évidente et unilatérale, et que chaque situation doit être considérée au cas par cas, sans a priori.
S
taphylococcus aureus est un des principaux
pathogènes responsables de mammites dans les
troupeaux de ruminants laitiers. Les mammites à
S. aureus sont difficiles à traiter et ont tendance à
évoluer vers la chronicité. Un des facteurs avancé
pour expliquer cette chronicité est la capacité de
S. aureus à envahir le tissu épithélial mammaire,
échappant ainsi au système immunitaire de l’hôte.
L’efficacité limitée des stratégies préventives (vaccins) et curatives (antibiothérapie) et le risque associé de dissémination de l’antibiorésistance incitent
aujourd’hui à développer de nouvelles stratégies.
L’utilisation de bactéries lactiques (BL), isolées de
l’écosystème mammaire bovin ou non, pour développer des probiotiques mammaires, apparait
comme une alternative intéressante et durable pour
lutter contre les mammites à S. aureus.
CEM. L’effet protecteur est obtenu sans affecter la
viabilité ou la morphologie des CEM. Une fois S.
aureus internalisé, sa survie intracellulaire n’est pas
affectée par la présence de L. casei.
Cette étude montre pour la première fois les capacités d’inhibition de BL sur l’invasion de S. aureus
dans un contexte mammaire et ouvre de nouvelles
perspectives pour le développement de stratégies
alternatives de lutte contre les mammites.
Bouchard et al (2013) Appl Environ Microbiol 79:
877-885
Dans cette étude, nous avons testé la capacité
de plusieurs souches de Lactobacillus casei, dont
une isolée du canal d’un trayon bovin, à inhiber
l’adhésion et l’internalisation aux cellules épithéliales mammaires bovines (CEM) MAC-T de deux
souches de S. aureus, RF122 et Newbould, qui
génèrent, respectivement, des mammites aigüe et
modérée.
Lactobacillus casei affecte l’adhésion et l’internalisation de S. aureus de manière souche-dépendante
(Bouchard et al., 2013). L’inhibition de l’adhésion
est maintenue avec L. casei inactivé à la chaleur
alors que l’inhibition de l’internalisation nécessite
un contact de L. casei vivant avec S. aureus ou les
25
Présence, selon l’origine du réservoir humain ou
animal, des gènes codant pour l’« immune evasion
cluster » dans différentes lignées clonales
de Staphylococcus aureus.
Vandendriessche S.
Vandendriessche S., Deplano A., Nonhoff C., Dodémont M., Roisin S., R. De Mendonça and Denis O.
National Reference Centre - Staphylococcus aureus, Department of Microbiology, Hôpital Erasme, Université Libre de Bruxelles,
Belgium
I
ntroduction Food-producing animals (FPA)
represent a reservoir for Staphylococcus aureus
that, until few years ago, has been largely neglected.
Meanwhile, studies showed that S. aureus is bidirectionally exchanged between animals and humans in
close contact; and it can adapt to different hosts by
amongst other, the loss/acquisition of genes implicated in immune response. The present study aimed to
assess the presence of S. aureus lineages previously
detected in FPA among a collection of human-derived
S. aureus present at the National Reference Centre
(NRCS); and to compare the prevalence of immune
evasion cluster (IEC) genes in this subset with the prevalence in S. aureus collected on livestock farms.
Materials & Methods Subsets from two strain
collections were used; isolates from both collections
were previously confirmed by a 16S rRNA-nuc-mecA
PCR and their genetic diversity was determined by spa
typing. The first subset consisted of S. aureus isolates
sent to NRCS from 2008 to 2013 that, based on spa
typing, belonged to a lineage/spa type previously detected among S. aureus from Belgian FPA. Epidemiological data were collected. The second subset was
selected from a collection of S. aureus isolated from
farmers and animals on Belgian pig, veal, dairy, beef
and broiler farms (2009-2011), supplemented with seven rabbit strains belonging to a highly virulent ST121
rabbit clone (1983-2004). For isolates of both subsets,
the genes encoding PVL and TSST-1 were tested; sus-
CC1
CC9
CC30
CC45
CC97
CC121
CC398
Total
26
S. aureus from NRCS
n isolates
(% of total)
36 (15)
3 (1)
44 (19)
1 (0)
22 (9)
8 (3)
120 (51)
234
Spicilège* de l’ISSSI2014 Chicago.
F. VANDENESCH
François VANDENESCH
Directeur du CNR des staphylocoques, FRANCE.
*Du latin spicilegium, action de glaner ; de spica, épi et legere, choisir.
ceptibility to 11 antimicrobials was determined; presence of resistance genes and IEC genes chp, scn and
sak was tested.
Results Overall, 14.5% (234/1637) of S. aureus isolates in the NRCS collection were assigned to lineages/
spa types previously detected among S. aureus from
livestock: CC1, CC9, CC30-t021/t318, CC45-t095,
CC97, CC121-t272/t645 and CC398. The genetic diversity, the distribution of toxin and IEC genes is displayed below for both subsets.
Ninety-five percent of MRSA CC398 in the NRCS
subset was negative for IEC genes, none carried PVL
genes. MRSA CC398 were mainly (82%) isolated from
patients in livestock-dense regions, and a considerable (38%) part of these patients reported livestock
contact. By contrast, 96% and 22% of MSSA CC398
were positive for IEC and PVL genes, respectively.
Patients from which MSSA CC398 were isolated frequently lived in in Brussels (50%) or other regions were
intense livestock production is less common (42%).
Conclusion This study provides epidemiological
and molecular evidence for two distinct CC398 subclones in Belgium, which can be distinguished by
carriage of IEC genes. Furthermore, multiple lineages
including CC1, CC9, CC30, CC97 and CC121 variably
carry IEC genes, and this presence correlates well with
a human or animal origin of the strain.
% MRSA
% PVL +
% IEC +
56
0
23
100
68
0
78
59%
28
0
66
0
73
0
5
26%
97
33
98
0
100
88
26
60%
S. aureus from livestock & farmers
n isolates
% MRSA
% PVL
(% of total)
+
5 (2)
0
0
11 (5)
0
0
5 (2)
0
0
1 (0.5)
0
0
10 (5)
20
0
6 (3)
0
0
132 (65)
89
0
202
59%
0%
% IEC +
40
0
0
100
30
0
5
5%
27
Staphylocoques : Toxines and Co. en 2014.
J.P. Rasigade
Nouvelles pistes pour prévenir la formation
de biofilms à staphylocoques sur cathéters
veineux centraux ?
Rasigade J.P.
Jean Marc GHIGO
O
Genetics of Biofilms Unit
Department of Microbiology
INSTITUT PASTEUR
28 rue du docteur Roux
75015 Paris. FRANCE
Phone: +33 (0)1 40 61 34 18
Email: [email protected]
Web site: http://www.pasteur.fr/recherche/unites/Ggb
Inserm U1111, CIRI, Université Lyon 1; Centre National de Référence des Staphylocoques ; Laboratoire de Bactériologie, Centre
Hospitalier Lyon-Sud, Hospices Civils de Lyon, France
bjectifs. L’année 2014 a été riche d’avancées, certaines décisives, dans notre compréhension
de la virulence liée aux toxines chez Staphylococcus aureus. Nous avons sélectionné un petit nombre
d’études représentatives de l’année écoulée, dont les
résultats pourraient avoir un large impact sur la compréhension, la prédiction et l’approche thérapeutique
de la virulence staphylococcique.
laissent entrevoir la possibilité de prédire, dans un
but pronostique, la virulence d’une souche à partir de
son génome. Une preuve de concept est venue cette
année confirmer cet espoir (Laabei M et al. Genome
Res 2014). Limitée au fond génétique ST239, cette
étude établit avec succès un modèle prédictif de
la virulence in vitro à partir d’un profil de polymorphismes à l’échelle génomique.
Compréhension de la virulence. Trois mécanismes hautement originaux d’évolution et de modulation de la virulence toxinique ont été décrits en
2014. Un premier travail montre comment la dynamique d’un bactériophage, spécifiquement PhiSa3
inactivant le gène hlb codant la β-toxine, peut moduler l’expression in vivo d’une toxine à l’échelle d’une
population infectante de S. aureus (Salgado-Pabon
et al. J Infect Dis 2014). Un second travail décrit
comment l’insertion d’un transposon IS256 dans
le promoteur du répresseur de toxine rot conduit à
l’hyperexpression des cytotoxines du génome cœur
et à l’émergence d’un clone hypervirulent, ici ST8USA500 (Benson et al. Mol Microbiol 2014). Enfin, un
troisième travail établit qu’un polymorphisme associé à une perte d’activité d’une toxine majeure, ici le
PSMα3, apporte un bénéfice évolutif en retardant la
détection de S. aureus par le système immunitaire et
est associé à une dissémination plus efficace aux organes dans un modèle de bactériémie (Cheung et al.
PLoS Pathogens 2014). Ce dernier phénomène souligne l’importance d’une définition précise de la virulence dans les modèles expérimentaux, la virulence
toxique étant possiblement inversement associée à la
virulence en termes de survie bactérienne.
Thérapeutique anti-toxinique. L’utilisation
thérapeutique des immunoglobulines polyclonales
(IVIg) comme traitement adjuvant de la pneumonie
nécrosante liée à la leucocidine de Panton-Valentine
(PVL) reste débattue au niveau international. Présentée à l’ISSSI (Diep et al. ISSSI, Chicago 2014), une
importante étude pré-clinique démontre, en modèle
de pneumonie du lapin, que l’administration d’IVIg
améliore le pronostic de la pneumonie et que cette
protection est principalement dûe à la neutralisation
de la PVL et de l’alpha-toxine par des anticorps spécifiques contenus dans les préparations d’IVIg – des
résultats qui encouragent fortement cette approche
thérapeutique en lui conférant un socle mécanistique
solide.
Prédiction de la virulence. Les progrès fulgurants des méthodes de séquençage haut débit et
des méthodes d’analyse des données génomiques
28
Conclusions. La virulence d’une souche donnée
a longtemps été associée, dans une vision principalement qualitative, à la présence/absence de gènes
transférables codant des toxines comme la PVL.
Les découvertes de l’année écoulée consolident une
vision plus quantitative de cette virulence, résultant
non pas uniquement d’une combinaison de déterminants protéiques mais également de leur niveau
d’expression et d’activité. Plus important encore, des
avancées prometteuses tant sur le plan pronostique
que thérapeutique entretiennent l’espoir de traduire à
court terme ces découvertes fondamentales en applications cliniques.
Jean Marc GHIGO
B
acterial biofilms are dense, multiform bacterial communities developing in all environments
and displaying novel properties compared to individualized cells. Pathogenic biofilm formation on
medical device burden modern medicine due to a
characteristic high tolerance to antibiotics leading
to frequent therapeutic failures. I will present our
recent in vitro and in vivo results fueling our hopes
for new approaches to limit or eradicate catheterassociated biofilm staphylococci infections.
• Lebeaux, D. et al. (2014) pH-mediated potentiation of aminoglycosides kills bacterial persisters
and eradicates in vivo biofilms The Journal of Infectious Diseases
• Chauhan, A.et al. (2014) Preventing Biofilm Formation and Associated Occlusion by Biomimetic
Glycocalyxlike Polymer in Central Venous Catheters.The Journal of Infectious Diseases
• Lebeaux, D.et al. (2013) Management of totally
implantable venous access port-related infections:
challenges and perspectives The Lancet Infectious
Diseases Feb;14(2):146-59. doi: 10.1016
29
La captation du fer : Un enjeu majeur pour S. aureus.
Jean-Philippe Lavigne
Jean-Philippe Lavigne
Q
Classiquement, dès l’entrée dans un hôte, une bactérie pathogène doit acquérir du fer à partir des tissus
pour survivre. Les bactéries peuvent s’approvisionner
en fer selon cinq stratégies différentes:
- à partir des produits de dégradation de l’hémoglobine après hémolyse ;
- directement à partir de la transferrine ou de la lactoferrine de l’hôte ;
- indirectement à partir de ces deux mêmes molécules par la production de sidérophores ;
- indirectement à partir de sidérophores produits par
d’autres bactéries ;
- à partir des pools intracellulaires de fer pour les
bactéries pathogènes intracellulaires facultatives et
obligées.
S. aureus a développé plusieurs systèmes sophistiqués d’absorption du fer. Comme pour nombre
de bactéries, sa capacité à acquérir le fer au cours
de l’infection est très importante pour sa virulence.
Parmi les systèmes développés, nous pouvons citer
la sécrétion de sidérophores solubles, qui captent le
fer externe puis assurent son entrée dans la bactérie
par des transporteurs spécifiques (les protéines du
30
Entenza J. M.
Veloso T. R., Mancini, S., Ythier M., Que Y. A., Giddey M., Vouillamoz J., Moreillon P.,
Entenza J. M.
Service de Microbiologie, CHU Nîmes – INSERM U1047
uel que soit l’environnement dans lequel se
trouve la bactérie, le fer est essentiel pour sa physiologie, notamment pour les mécanismes de transport
d’électrons, la synthèse des nucléotides, certains
métabolismes enzymatiques et respiratoires et, donc
la croissance bactérienne. Ainsi la non-prolifération
bactérienne dans les profondeurs océaniques est
expliquée par l’absence de fer. La plupart du temps,
cependant, la difficulté pour les micro-organismes de
trouver du fer réside dans le fait que ce dernier est
insoluble et/ou inaccessible.
L’immunisation avec Lactococcus lactis exprimant
la protéine de liaison au fibrinogène ClfA protège
de l’endocardite expérimentale à Staphylococcus
aureus chez le rat.
Department of Fundamental Microbiology, UNIL, Lausanne, Switzerland
[email protected]; [email protected]
locus isd). Il existe aussi des systèmes d’importation directe du fer. Pour cela, S. aureus possède des
protéines de surface (telles que StbA, IsdA et IsdB)
capables de séquestrer le fer en se liant à la transferrine et à l’hème. Parmi toutes les sources de fer, il
a été démontré que S. aureus utilisait préférentiellement l’hème au début de la croissance bactérienne et
au cours de l’initiation de l’infection grâce à une forte
spécificité pour l’hémoglobine humaine.
La régulation du métabolisme du fer chez S. aureus
est particulièrement adaptée. Elle se réfère à la notion
que cette bactérie doit être capable de sentir et de répondre adéquatement à la nécessité d’acquérir du fer
à partir d’un environnement ‘hostile’. Cette réponse
intervient au niveau de l’expression des gènes codant
pour les facteurs qui sont responsables de cette absorption, et comprend la transcription, la traduction,
et les étapes post-traductionnelles de mécanismes
de régulation mais également de facteurs de virulence (cytolysine, protéines d’immunomodulation).
Chez S. aureus, cette activité est accomplie par le
répresseur global d’absorption du fer (Fur).
Si l’ensemble de ces mécanismes d’acquisition du fer
commence à être bien connu, de nouvelles données
ont montré l’existence de souches de S. aureus colonisantes, avirulentes qui présentent la particularité
d’avoir une insertion d’un phage dérégulant la machinerie de captation du fer en bloquant le répresseur
Fur. Grâce à ces données, de nouvelles bases génétiques sont proposés entre les souches de S. aureus
colonisantes et infectantes dans lesquelles un phage
ne serait pas un élément apportant virulence ou résistance mais commensalisme. Dans cette distinction commensal/pathogène, l’action sur le fer serait
un élément central démontrant une fois encore toute
l’importance de ce minéral pour S. aureus.
S
taphylococcus aureus is a major cause of
severe infections, including community and health
care associated bacteremia and infective endocarditis. Therefore, the development of an effective vaccine against S. aureus represents a clinical
priority. A variety of S. aureus vaccine candidates
has been tested in a number of animal models with
some success, but all failed in human clinical trials.
S. aureus fibrinogen-binding protein ClfA is a critical factor for infective endocarditis initiation. Therefore, it represents a good candidate for vaccine
development. Nonpathogenic Lactococcus lactis
has been successfully used as vector for the delivery of bacterial antigens. Here, we investigated
the immunization capacity of UV-killed recombinant
L. lactis expressing heterologous ClfA against S.
aureus experimental infective endocarditis in rats.
Immunization with L. lactis-ClfA induced the production of anti-ClfA antibodies, which prevented
the binding of S. aureus Newman to fibrinogen in
vitro. Moreover, immunization with L. lactis-ClfA significantly (P < 0.05) protected 13/19 (68%) animals
from infective endocarditis, in contrast with the
controls receiving PBS (3/12; 25%), the adjuvant
(3/11; 27%) or L. lactis pIL253 (2/8; 25%).
The results suggest that immunization using recombinant L. lactis expressing S. aureus virulence factors is a promising approach to prevent S. aureus
infections, including infective endocarditis.
Four-week-old female Wistar rats were immunized
with UV-killed recombinant L. lactis pIL253 expressing S. aureus ClfA (L. lactis-ClfA). Recombinant
lactococci were emulsified in Freund’s adjuvant and
injected on days 1, 14 and 28. Control groups received PBS, the adjuvant or parent L. lactis pIL253.
Catheter-induced aortic vegetations were produced
on day 41. Twenty-four hours later, rats were inoculated i.v. with 104 CFU of S. aureus Newman,
a strain expressing functional ClfA. Animals were
infected through continuous low-grade bacteremia,
mimicking bacterial low-grade discharges from a
colonized sites or i.v. devices. The vegetation infection rates were determined 24 h later.
31
Altération du cycle cellulaire des cellules de l’hôte
par Staphylococcus aureus.
Nadia Berkova
Rachid Aref El-Aouar Filho1,2,3, Martine Deplanche1,2, Ludmila Alexseeva1,2,4, Emilie Ladier1,2,
Sintia Almeida1,2,3, Julien Jardin1,2, Gwénaële Henry1,2, Vasco Azevedo3, Frederic Laurent5,
Gerard Lina5, Frédéric Taieb6, Yannick Arlot-Bonnemains7, Yves Le Loir1,2, Nadia Berkova1,2
UMR1253, F- 35042 Rennes, France 2INRA-Agrocampus Ouest, Rennes, France 3ICB-UFMG, Belo Horizonte MG, Brazil
4
Institute of Bioorganic Chemistry, Moscow, RF 5Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI) – INSERM U1111,
CNRS UMR5308, Université Lyon 1 6INRA, USC U1043 INSERM, Toulouse, 31300, France 7CNRS-UMR 6290, BIOSIT, Université
Rennes-1, 35043 Rennes, France.
1
S
taphylococcus aureus is a Gram-positive bacterium responsible for a wide range of infections
in humans and animals. Epithelial cells are able to
sense microbes, creating an early line of defense
against pathogens. Host cell cycle alteration is one
of the highly sophisticated mechanisms pathogens
use to hijack the main (defense) functions of the host
cells, thus promoting their invasion and colonization.
We investigated S. aureus-host epithelial cells interaction using multidisciplinary approaches. Bacteria
slowed down cell proliferation and induced a cytopathic effect. We observed an enlargement of host
cells at MOI 20:1, which started being visible from
72h post-infection. Increasing MOI to 100:1 resulted
in the induction of apoptosis. Using flow cytometry
analysis, we demonstrated that S. aureus induces a
G2/M phase delay in synchronized HeLa cells, which
was associated with accumulation of the cyclin-dependent kinase Cdk1/cdc2, a key inducer of mitosis
entry, and with the accumulation of unphosphorylated histone H3, which was correlated with a dramatic
reduction of the mitotic cell number. This delay required the presence of live S. aureus since the addition
of the heat-killed bacteria did not alter the cell cycle.
Analysis of S. aureus proliferation in asynchronous,
G1- and G2-phase-enriched HeLa cells showed that
the G2 phase was preferential for bacterial infective
efficiency, suggesting that the G2 phase delay may
be used by S. aureus for propagation within the host.
To shed light on the nature of the active substance(s),
S. aureus cells and culture supernatants were tested
32
for their capacity to modify HeLa cell cycle. Concentrated S. aureus culture supernatants exerted an effect comparable to that of bacteria, suggesting that
the molecule(s) that are involved in the alteration of
the cell cycle are secreted by S. aureus strains into
the environment.
To understand whether this phenomenon is a common feature of all S. aureus strains, four S. aureus
strains obtained from patients with diagnosed staphylococcal enterocolitis were investigated on their
capacity to alter host’s cell cycle. Using flow cytometry, we demonstrated that the supernatant of one
out of the four S. aureus strains analyzed clearly
induced a delayed G2/M phase transition of HeLa
cells, suggesting a strain-dependency of this phenotype.
To characterize the active molecule, MW2 S. aureus
supernatant as well as DMEM medium were fractionated using size-exclusion chromatography. The
activity of each fraction was evaluated on synchronous HeLa cells. Subsequent characterization of active fractions was performed by mass spectrometry.
A number of molecules were detected in the active
fractions when compared to the negative control.
Our results show the potential of S. aureus PSMs
to subvert key cellular processes such as cell cycle
progression, and open the new perspectives for the
investigation of the mechanisms of the S. aureus
infection.
Impact du linézolide et de la vancomycine sur la
production in vivo de cytokines pro-inflammatoires et
sur la réponse inflammatoire de l’hôte dans un
modèle murin de pneumonie à Staphylococcus
aureus résistant à la méticilline (SARM).
Jacqueline C.
Jacqueline C, Broquet A, Roquilly A, Davieau M, Vourc’h M, Potel G, Caillon J,
Asehnoune K.
Université de Nantes, Faculté de Médecine, EA 3826, Nantes, F 44000.
[email protected]
L
e linézolide et la vancomycine sont deux options thérapeutiques majeures dans le traitement
des infections sévères à SARM. Le but de ce travail
était d’évaluer les effets de ces deux antibiotiques
sur le statut inflammatoire du poumon au cours
d’une pneumonie à SARM.
La pneumonie expérimentale est induite par une
instillation endotrachéale d’une suspension bactérienne de SARM ATCC 33591. Le linézolide (80 mg/
kg bid) et la vancomycine (110 mg/kg bid) ont été
injectés par voie sous-cutanée pendant 48 heures.
Les animaux sont ensuite randomisés dans les
groupes suivants : SHAM (infection-, traitement-),
LZD (infection-, traitement+), VAN (infection-, traitement+), SARM (infection+, traitement-), SARM+LZD
(infection+, traitement+), and SARM+VAN (infection+, traitement+). Les paramètres suivants ont été
évalués à 8, 24, et 48 heures post-infection (hpi) :
charges bactériennes pulmonaires et spléniques,
taux de myélopéroxidase (MPO), immunohistochimie [Ly-6G], perméabilité endothéliale (albumineFITC), et concentrations pulmonaires de cytokines
pro-inflammatoires (ELISA).
En comparaison avec les animaux témoins non-traités, les charges bactériennes pulmonaires étaient
diminuées de façon significative chez les animaux
traités par linézolide et vancomycine uniquement
après 48 heures de traitement. Les taux in vivo
d’IL-1, une cytokine pro-inflammatoire majeure,
et de MIP-2, une chimiokine impliquée dans le
recrutement des neutrophiles dans le tissu infecté,
étaient diminués par les deux antibiotiques. Seul le
linézolide a été capable d’induire une baisse significative de la production de TNF-a à 8- et 24-hpi.
En comparaison avec le groupe témoin (SARM+),
une augmentation des concentrations de TNF- a
été observée chez les animaux traités par vancomycine après 24 et 48 heures d’infection. Le linézolide, mais pas la vancomycine, diminue les taux
de MPO, un marqueur d’accumulation des neutrophiles, dans le tissue pulmonaire à 8- et 48-hpi. Ces
taux plus faibles de MPO retrouvés chez les animaux traités par l’oxazolidinone ont été confirmés
par marquage Ly6G (neutrophiles) sur des coupes
de tissue pulmonaire montrant une présence diminuée de neutrophiles par rapport aux animaux
témoins et traités par vancomycine. Une augmentation temps-dépendante de la perméabilité endothéliale a été observée pour les animaux témoins et
traités par vancomycine. En revanche, le traitement
par linézolide diminue cette perméabilité endothéliale après 48 heures.
En dépit d’une activité antibactérienne similaire, le
linézolide et la vancomycine ont montré des profils
distincts en terme de statut inflammatoire pulmonaire. Les données présentées ici suggèrent que le
linézolide, un inhibiteur de la synthèse protéique,
pourrait être supérieur à la vancomycine en diminuant une réaction inflammatoire excessive et en
protégeant le poumon des dommages associés à
l’infection à SARM.
33
Le nickel chez Staphylococcus aureus : plusieurs
voies d’import et un rôle dans la pathogénicité.
Elise Borezée-Durant
La pyroptose des macrophages résidents orchestre
différentiellement la réponse inflammatoire induite
par Staphylococcus aureus chez des souris
naturellement résistantes ou sensibles à l’infection.
Guillaume Tabouret
Laetitia Remy1, 2, Aurelia Hiron1, 2, Cécile Delporte1, 2, Marie Carrière3, Aurélie Bobillot1, 2,
Brunella Posteraro4, Vincent Juillard1, 2, Maurizio Sanguinetti4 et Elise Borezée-Durant1, 2.
Solène Accarias 1,2, Séverine Boullier 1,2, Geanncarlo Lugo-Villarino 3,4, Olivier Neyrolles 3,4,
Gilles Foucras 1,2, Guillaume Tabouret 2,1
INRA, UMR1319 Micalis, F-78350 Jouy en Josas, France ; 2AgroParisTech, UMR Micalis, F-78350 Jouy-en-Josas, Ffrance
UMR3299 CEA-CNRS, Laboratoire Structure et Dynamique par Résonance Magnétique (LSDRM), CEA Saclay, 91191 Gif sur
Yvette, France ; 4Institut de Microbiologie, Université catholique du sacré coeur, Rome, Italie.
1
: Université de Toulouse, INP, ENVT, UMR1225, IHAP, F-31076 Toulouse, France ; 2: INRA, UMR1225, IHAP, F-31076 Toulouse,
France ; 3: CNRS, IPBS, UMR5089, F-31077 Toulouse, France ; 4: Université de Toulouse, UPS, F-31077 Toulouse, France
’obtention d’un métal est un processus crucial
pour les bactéries pathogènes qui évoluent au sein
de leur hôte où la concentration en métal libre est
extrêmement faible. Pour y parvenir, les bactéries
ont développé différentes voies d’acquisition de
ces éléments, souvent très spécifiques et finement régulées. Parmi les métaux de transition, le
nickel est un élément trace essentiel pour certains
champignons et espèces bactériennes, agissant en
tant que co-facteur dans quelques réactions enzymatiques, catalysant notamment l’utilisation et/ou
la production de gaz (CO2, H2, NH3…). S. aureus
synthétise une enzyme à nickel, l’uréase, qui catalyse l’hydrolyse de l’urée en acide carbonique et
ammoniac, induisant une augmentation de pH.
Chez certaines espèces bactériennes comme Helicobacter pylori, l’uréase est un facteur déterminant
de virulence. Chez S. aureus, aucune étude n’avait
été réalisée concernant l’import et l’utilisation de ce
métal malgré l’importance de l’uréase. Des études in
silico et de génétique fonctionnelle nous ont permis
d’identifier et de caractériser trois voies d’acquisition du nickel chez S. aureus. Trois grandes classes
de transporteurs de nickel sont décrites chez les
bactéries. Parmi elles, une sous-famille d’ABC
transporteurs, PepT, regroupe des complexes protéiques capables de prendre en charge des molécules très différentes telles que des oligopeptides,
le nickel, ou encore l’hème. Chez S. aureus, nous
avons retrouvé 4 transporteurs PepT conservés
dans la majorité des souches séquencées. La délétion des gènes de chacun de ces systèmes nous
a permis de montrer que deux d’entre eux étaient
capables d’importer le nickel dans des contextes
espite the progress made to understand the
interaction between Staphylococcus aureus and
innate immunity, there are still multiple issues to
be elucidated concerning mechanisms related to
immune evasion and immunopathology.
1
3
L
34
distincts. Le premier transporteur décrit, dénommé
NikABCDE, importe le nickel in vitro dans un milieu
riche [1], tandis que le second, CntABCDE, joue un
rôle prépondérant en milieu défini dépourvu de zinc
[2]. Les 2 systèmes sont importants en contexte
infectieux puisqu’ils sont nécessaires à la colonisation optimale du tractus urinaire de souris dans
un modèle de contamination par voie ascendante.
Nous avons également montré que l’activité de
l’uréase est dépendante du nickel et activée par la
baisse du pH. Enfin, S. aureus produit un transporteur secondaire, NixA, de la famille NiCoT, impliqué
dans l’import de nickel dans des conditions similaires à celles du complexe Nik. La multiplicité des
voies d’import du nickel montre l’importance de ce
métal, très peu connu, chez S. aureus et ouvre des
perspectives d’études de régulation de l’expression
de ces systèmes et plus globalement de l’homéostasie du nickel.
1. Hiron A, Posteraro B, Carriere M, Remy L, Delporte C,
La Sorda M, Sanguinetti M, Juillard V, Borezee-Durant E:
A nickel ABC-transporter of is involved in urinary tract
infection. Mol Microbiol 2010, 77(5):1246-1260.
2. Remy L, Carriere M, Derre-Bobillot A, Martini C, Sanguinetti M, Borezee-Durant E: The Staphylococcus aureus
Opp1 ABC transporter imports nickel and cobalt in zincdepleted conditions and contributes to virulence. Mol
Microbiol 2013, 87(4):730-743.
D
In this study, we compared the inflammatory response orchestration by resident macrophages
between inbred mouse strains (C57BL/6 and DBA/2)
with a differential susceptibility to S. aureus infection. The intraperitoneal challenge with S. aureus
induced a major decline of resident macrophages
population that is driven by pyroptosis, a cell death
program requiring inflammasome assembly and
subsequent caspase-1 activity. Interestingly, pyroptosis rates were faster in resistant C57BL/6 compared to susceptible DBA/2 mice. Accounting for this
difference is the steady state phenotype of resident
macrophages for which the classical activation (M1)
program is favored in the C57BL/6 background and
more prone to undergo pyroptosis as evidenced by
high levels of caspase-1 activity, IL1-b secretion
and cell death. This observation is reproducible in
macrophages derived from bone marrow of either
mouse strains or primary human monocytes. We
demonstrated that pyroptosis kinetics of resident
macrophages control the production of pro-inflammatory mediators (including NF-B related cytokines and chemokines) and modulate PMN chemotaxis. The treatment of susceptible DBA/2 mice
with inflammasome inducers (i.e. nigericin and ATP)
artificially increased pyroptosis rate and recapitulated the phenotype of C57BL/6 mice. Shortly after
inoculation, striking differences in local bacterial
loads were observed and suggested an impaired
bacterial clearance in DBA/2 mice. Yet, intrinsic
bactericidal activity does not differ between PMN
of each genetic background. Rather, a fast and
enhanced recruitment of neutrophils was concomitant to the rapid decrease of bacterial burden in
C57BL/6 mice. Moreover, peritoneal PMN from the
two mouse strains presented different patterns of
cytokines secretion that further influenced bactericidal functions of other recruited leucocytes and
possibly the infection outcome.
Collectively, this study promotes the concept that,
in association with host genetics, the basal phenotype of resident macrophages directly influences
the early inflammatory response induced by S. aureus infection via the inflammasome pathway and
subsequent pyroptosis.
35
Nouvelle protéine de surface de Staphylococcus
aureus possiblement impliquée dans le transfert
inter-espèce de l’homme à la vache.
Oechslin F
Oechslin F., 1McCallin S., 1Moreillon P., 1Resch G.
1
1
Actualités dans l’endocardite à Staphylococcus aureus.
Vincent Le Moing
Vincent Le Moing au nom du groupe d’étude VIRSTA.
Department of Fundamental Microbiology, University of Lausanne, Lausanne, Switzerland.
S
taphylococcus aureus is a human and animal
opportunistic pathogen that can produce a variety
of diseases. In humans, the major reservoir of S.
aureus is represented by healthy carriers, who account for up to 30% of the population, and harbor
the organisms on their skin and mucosa.
Besides, S. aureus carriage has also been reported in numerous animal species including dogs,
cats, horses, pigs, poultry and cattle. However,
while S. aureus are quite ubiquitous in terms of host
species, different animals tend to harbor different
lineages (i.e. clonal clusters, or CC for short). Several studies suggested that critical modulators of this
apparent host specificity might be mobile genetic
elements, gene decay, or adaptive evolution of surface proteins. Proteins exposed on the surface of
the bacteria interact with components of the host.
Thus they are subject to evolutionary selection in
order to refine bacterial-host interactions including
tissue adhesion, host cell invasion and evasion of
host immune defenses.
We recently described bovine-adapted S. aureus
strains showing close genetic relationship to strains
of the prominent human clonal complex 8 (CC8).
We further compared the genetic makeup of collections of human and bovine CC8 strains, in order
to identify new factors that could correlate with
the human to bovine jump. One of these factors
could be a new LPXTG surface protein (referred to
as LPXTG-bov) encoded by a new staphylococcal
cassette chromosome (SCC) which was present in
38/39 of unrelated bovine CC8 isolates and always
absent from the human ones.
36
The deduced amino acid sequence of the new LPXTG-bov showed a typical LPXTG (in fact LPDTG)
organization with a proline-rich peptidoglycanspanning region and few functional domains, one
of which (repeated twice) typically involved in zipper-like cell-cell adhesion in the context of biofilms
(Deborah G. et al., PNAS, 2008, 105:19456-19461).
The surface-attached nature of LPXTG-bov was
confirmed by cloning and expression in Lactococcus lactis, on which it was detected both by surface
trypsin shaving followed by proteomic detection of
specific peptides, and by ELISA. Lactococci expressing LPXTG-bov also demonstrated a striking
star-like colony morphology that was lost after the
loss of the gene, further demonstrating that it modified cell surface properties. Finally, PCR-amplification of LPXTG-bov genes from several unrelated
bovine CC8 isolates showed substantial inter-isolates sequence length variations possibly related
to variation in internal repeats and reminiscent of
sequence length variations in the spa and spa-clfB
genes, used in S. aureus typing.
We propose that the new LPXTG-bov is not only
specific for the bovine (and may be other non-human) host, but has been established long enough to
undergo micro-evolutionary changes, either in response to functional needs, or by stochastic genetic
rearrangements. Continuing experiments are underway to determine the origin of LPXTG-bov in the
environment and its function in colonizing bovine or
other non-human hosts.
E
pidémiologie : L’incidence des bactériémies à
S. aureus (BSA) est en baisse modérée dans les pays
développés, cette baisse masque toutefois la persistance d’une incidence élevée de BSA iatrogènes qui
représentent actuellement la grande majorité de ces
infections. L’étude multicentrique française VIRSTA
est la plus large cohorte récente de BSA, elle a inclus
2083 patients entre 2009 et 2011 dans 8 CHU français. Dans cette étude, les BSA étaient nosocomiales
dans 53% des cas et liées à des soins extrahospitaliers dans 17% des cas. Les BSA sont compliquées
dans 30 à 50% des cas et l’endocardite infectieuse
(EI) représente la complication la plus fréquente. S.
aureus est devenu le 1er agent responsable d’EI en
France comme dans les autres pays riches avec une
part importante de portes d’entrée iatrogènes (30%
dans l’enquête multirégionale française de 2008).
En cas de BSA, la fréquence d’EI est de 5 à 17%
selon les séries, 11% dans l’étude VIRSTA. A partir de certains critères recueillis dans les 48 1ères
heures d’évolution d’une BSA (cardiopathie prédisposante, lieu d’acquisition, CRP, durée de la bactériémie, sepsis, accidents emboliques, méningite ou
spondylodiscite), il est possible d’établir un score
pronostique permettant de guider la réalisation précoce de l’échographie cardiaque à la recherche d’EI.
Dans l’évaluation d’une BSA, une échographie transthoracique normale permet d’éliminer l’EI avec une
valeur prédictive négative de 95%.
Physiopathologie : De nombreuses EI surviennent en l’absence de facteur prédisposant bien
établi, ainsi 40% des EI dans l’étude VIRSTA ont été
observées en l’absence de cardiopathie prédisposante ou d’injection de toxiques. Cette constatation
a conduit à la recherche de facteurs génétiques liés
à la bactérie ou à l’hôte, recherches qui n’ont pas
permis de mettre en évidence de facteur consensuel
à ce jour.
Pronostic : La mortalité des EI à S. aureus reste
très élevée (25 à 50%). Elle est le plus souvent due
à des facteurs non (terrain, porte d’entrée) ou difficilement (sepsis) modifiables mais le choix de l’antibiothérapie initiale semble aussi jouer un rôle. Les
données de l’étude VIRSTA suggèrent ainsi qu’un
traitement probabiliste initial spécifiquement antistaphylococcique par pénicilline M et/ou glycopeptide
est bénéfique en cas de BSA. L’impact de la chirurgie
valvulaire précoce n’apparaît pas décisif, elle ne doit
donc être proposée qu’en cas d’indication cardiologique formelle.
Les limites des traitements actuels incitent à rechercher d’autres pistes. L’effet synergique de la daptomycine avec les béta-lactamines observé quelque
soit la sensibilité à la méthicilline pourrait permettre
de proposer des traitements à la fois universels et
plus efficaces. D’autres auteurs font au contraire porter leurs efforts de recherche sur un traitement initial
non bactéricide comme l’association cotrimoxazoleclindamycine qui permettrait de réduire le taux de
chocs septiques.
Prévention : La gravité des BSA nosocomiales
doit faire rechercher des moyens de prévention.
Outre les précautions standard en hygiène dont l’application large a suffi à faire diminuer l’incidence des
BSA nosocomiales en Australie, la décontamination,
nasale ou cutanée, ciblée ou non, pourrait permettre
de diminuer leur fréquence.
37
Actualités dans les IOA à S. aureus.
Tristan FERRY
Actualités dans les infections cutanées à S. aureus.
Tristan FERRY
Pascal DEL GIUDICE
Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital de la Croix-Rousse, Hospices Civils de Lyon, Lyon.
1
Pascal DEL GIUDICE
Unité d’Infectiologie-Dermatologie, Hôpital Bonnet, Fréjus
L
es Staphylococcus aureus sont les principales bactéries responsable d’infections cutanées.
Concernant l’actualité de ces infections, l’objet de
cette présentation portera essentiellement sur l’actualité de la prise en charge thérapeutique. En effet,
de nouveaux antibiotiques ayant une activité antistaphylococcique sont régulièrement mis sur le marché à partir d’études menées dans les infections de
la peau et des tissus mous. Nous nous poserons la
question de la pertinence de ces études. En partant
d’une classification clinique des infections cutanées
à Staphylococcus aureus, nous porterons un regard
critique sur ces études et sur les recommandations
récemment parues de l’Infectious Diseases Society
of América (IDSA) récemment publiés.
38
39
Actualités du portage nasal à S. aureus.
Paul VERHOEVEN
Paul VERHOEVEN
Laboratoire des Agents Infectieux et d’Hygiène, CHU de Saint-Etienne.
L
a colonisation nasale à Staphylococcus aureus
est un facteur de risque majeur d’infection par cette
bactérie. Plusieurs études conduites notamment
chez des patients en chirurgie (générale, orthopédique, cardio-thoracique), en hémodialyse, en
dialyse péritonéale ou en unité de soins intensifs,
ont mis en évidence une augmentation du risque
d’infection à S. aureus chez les sujets porteurs. Le
risque de bactériémie à S. aureus est également
plus élevé chez les sujets porteurs. Sur le plan physiopathologique, l’augmentation du risque infectieux est soutenue par le fait qu’en cas d’infection
à S. aureus chez les patients colonisés la souche
d’infection est le plus souvent similaire à la souche
nasale. Cependant, les déterminants du portage
restent encore mal compris, probablement du fait
des interactions complexes et multifactorielles
entre S. aureus, l’hôte et l’environnement.
Contrairement aux porteurs intermittents et aux
non-porteurs, les porteurs nasaux persistants
semblent avoir un risque d’infection accru, notamment en dialyse péritonéale et en orthopédie. Récemment, nous avons défini et validé un algorithme
basé sur un ou deux prélèvements nasaux quantitatifs permettant de prédire le statut de portage
en pratique clinique courante. Cette étude conduite
chez des patients hémodialysés a montré que seuls
les porteurs persistants présentaient une augmentation du risque d’infection à S. aureus et que, dans
la grande majorité des cas d’infection où cela a pu
être documenté, la souche de portage était génotypiquement similaire à la souche d’infection.
Les études actuellement publiées ont montré que la
décolonisation des porteurs nasaux permettait de
40
réduire le risque d’infection (endogène) à S. aureus
chez les patients pris en charge en chirurgie cardiaque et ceux suivis en dialyse. Chez les patients
pris en charge en chirurgie orthopédique, aucune
étude n’a permis de montrer une réduction statistiquement significative du taux d’infection chez les
patients décolonisés possiblement par manque de
puissance.
En conclusion, même si les données actuellement
publiées montrent que les stratégies de décolonisation permettent de réduire le risque d’infection à S.
aureus dans certains groupes de patients, ces stratégies doivent encore être évaluées dans différents
groupes de patients afin de déterminer précisément
(i) le risque infectieux associé aux différents statuts
de portage et (ii) l’intérêt de la décolonisation pour
les différents types de porteurs.
Posters
Microbial Resource Research Infrastructure :
A large-scale research infrastructure for
microbiological services.
P1
Hurtado-Ortiz R., 1Clermont D., 2Schüngel M., 1Bizet C., 3Smith D., 2Stackebrandt E. 1
1. Centre de Ressources Biologiques, Institut Pasteur, France
2. Leibniz-Institut Deutsche Sammlung von Mikroorganismen und Zellkulturen GmbH, Germany
3. CAB International, United Kingdom.
M
icrobiological resources and their derivatives are the essential raw material for the advancement of human health, agro-food, food security,
biotechnology, research and development in all life
sciences. Microbial resources, and their genetic and
metabolic products, are utilised in many areas such
as production of healthy and functional food, identification of new antimicrobials against emerging and
resistant pathogens, fighting agricultural disease,
identifying novel energy sources on the basis of
microbial biomass and screening for new active
molecules for the bio-industries. The complexity of
public collections, distribution and use of living biological material (not only living but also DNA, services, training, consultation, etc.) and service offer,
demands the coordination and sharing of policies,
processes and procedures.
MIRRI will overcome the fragmentation of access to
current resources and services, develop harmonised
strategies for delivery of associated information,
ensure bio-security and other regulatory conditions
to bring access and promote the uptake of these
resources into European research. Data mining of
the landscape of current information is needed to
discover potential and drive innovation, to ensure
the uptake of high quality microbial resources into
research. MIRRI is in its Preparatory Phase focusing
on governance and structure including technical,
legal governance and financial issues.
MIRRI will help the Biological Resources Centres
to work more closely with policy makers, stakeholders, funders and researchers, to deliver resources
and services needed for innovation.
The Microbial Resource Research Infrastructure
(MIRRI) is an initiative within the European Strategy Forum Infrastructures (ESFRI), bring together
16 partners including 12 European public microbial
culture collections and biological resource centres
(BRCs), supported by several European and nonEuropean associated partners.
The objective of MIRRI is to support innovation in
microbiology by provision of a one-stop shop for
well-characterized microbial resources and high
quality services on a not-for-profit basis for biotechnology in support of microbiological research.
In addition, MIRRI contributes to the structuring of
microbial resources capacity both at the national
and European levels. This will facilitate access to
microorganisms for biotechnology for the enhancement of the bio-economy in Europe.
43
Surveillance nationale des souches de S. epidermidis
isolées de septicémie dans les hôpitaux belges
en 2013.
P2
Ariane Deplano, Stien Vandendriessche, Claire Nonhoff, Magali Dodémont, Sandrine Roisin,
Olivier Denis.
Centre national de référence – Staphylococcus aureus, Hôpital Erasme- Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique.
[email protected]
D
epuis 2003, le Centre National de Référence
(CNR) des Staphylococcus aureus suit l’évolution et
la distribution géographique des génotypes et des
profils de résistance aux antibiotiques des souches
de S. aureus résistantes (MRSA) et sensibles
(MSSA) à la méticilline isolées dans les hôpitaux
belges. En 2013, une souche de staphylocoque à
coagulase négative (SCN) isolée d’hémoculture et
cliniquement significative, a également été collectée pour déterminer la diversité des espèces rencontrées et la diversité génomique des souches de
S. epidermidis.
Ces souches de SCN ont été identifiées par Maldi-Tof et confirmées par PCR multiplex pour la
détection des gènes 16SrRNA, nuc and mecA. Le
typage moléculaire par macrorestriction génomique
(PFGE), la détermination du type de cassette mec
(SCCmec) par PCR multiplex pour l’identification
des complexes mec et ccr ainsi que la détection
du gène icaA ont été réalisés sur les souches de S.
epidermidis.
Au total, 100 hôpitaux ont participé à cette étude
de surveillance des MRSA-MSSA-SCN, 82 d’entre
eux ont envoyé une souche de SCN et parmi
celles-ci 79 souches de SCN ont été confirmées.
Les espèces retrouvées sont S. epidermidis (76%),
S. hominis (12%), S. capitis (7%), S. haemolyticus
(4%) et S. warneri (1%).
L’analyse de 55 des 60 souches de S. epidermidis montre que 41 souches (75%) sont résistantes
à la méticilline (MRSE). Le typage moléculaire
(PFGE et SCCmec) et la recherche du gène icaA
44
révèle que 80% de ces MRSE appartiennent à 6
types épidémiques (retrouvés dans ≥ 3 hôpitaux).
Les types épidémiques ZV/SCCmecIV/icaA-, P/
SCCmec combiné/icaA-, ZL/SCCmecIII/icaA+ et
ZQ/SCCmecIV/icaA+ sont retrouvés dans 3 à 9
hôpitaux à Bruxelles et dans la partie nord du pays.
Le type épidémique Y/SCCmecIV/icaA- est isolé
dans 5 hôpitaux au nord et au sud du pays et le
type ZK/SCCmec combiné/icaA- dans 5 hôpitaux
à Bruxelles et dans les parties sud et nord du pays.
Les 6 souches restantes de MRSE appartiennent à
des types sporadiques.
Les 14 souches de S. epidermidis sensibles à la
méticilline (MSSE) montrent une grande diversité
génomique et présentent 14 types PFGE sporadiques.
Le gène icaA est retrouvé dans 36% des souches
de S. epidermidis et à la même fréquence chez les
MRSE et les MSSE.
En conclusion, on observe une proportion importante de S. epidermidis parmi les SCN isolés de
septicémie. La majorité de ces souches sont résistantes à la méticilline et une grande partie de ces
MRSE appartient à des « clusters » épidémiques retrouvés dans différents hôpitaux du pays. Des analyses complémentaires par multilocus sequence
typing (MLST) sont en cours pour caractériser ces
types épidémiques. Par contre, on observe une
grande diversité génomique parmi les souches de
MSSE.
Caractérisation moléculaire et aspects cliniques des
endocardites à Staphylococcus aureus producteur de
leucocidine de Panton-Valentine à Alger.
P3
M.A.BACHTARZI1*, K. ANTRI1, F.DJENNANE1, H .ZIANE1, Y MERAD2, M CHENTIR2, A.TRISTAN3,
F.LAURENT3, J.ETIENNE3, N. RAMDANI BOUGUESSA1 M TAZIR1.
Service de microbiologie, 2Service de cardiologie, CHU Mustapha Bacha. 3Centre de référence des staphylocoques, Lyon-France.
[email protected]
1
I
ntroduction : En Algérie, une forte prévalence de
Staphylococcus.aureus producteurs de la leucocidine
de Panton-Valentine (PVL) a été rapportée. Cette toxine
est reconnue actuellement comme facteur de pathogénicité majorant la gravité de certaines infections staphylococciques comme les pneumonies nécrosantes
et les ostéomyélites. Néanmoins, aucune observation
n’a été notée quant à l’impact de la présence de cette
toxine sur les endocardites infectieuses (EI) staphylococciques dite PVL+, rarement décrites dans le monde
et qui pourraient exister dans notre pays.
Objectifs : Caractérisation moléculaires des souches
de Staphylococcus aureus isolées d’endocardites et
évaluation des caractéristiques cliniques des endocardites PVL+ par rapport à celles PVL- .
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude
prospective menée au CHU Mustapha Bacha sur une
période de 6 ans (novembre2008-juin 2014) rapportant
tous les cas d’endocardites infectieuses à S aureus.
Le diagnostic clinique d’endocardite a été retenu sur la
base des critères de Duke modifiés.
Les hémocultures ont été réalisées sur flacons d’automates BACTEC et l’antibiogramme a été fait par diffusion sur milieu gélosé et interprété selon les recommandations du CLSI.
L’analyse moléculaire de toutes les souches (n=17) déterminant leur profil agr, mecA, pvl, tst a été faite au niveau de notre laboratoire par PCR multiplex. Certaines
souches (n=10) ont bénéficié d’une analyse toxinique
complète par puces à ADN au centre de référence des
staphylocoques (CNR Lyon-France).
Résultats : 17 cas d’endocardites infectieuses ont
été recensés sur 155 bactériémies staphylococciques
soit 11% avec un sexe ration H/F= 2,4 et un âge moyen
de 46 ans.
Parmi les spécificités cliniques de ces cas, on note
comme porte d’entrée:
Furonculoses (7 cas), instrumentales/iatrogènes (9cas),
toxicomanie (1 cas). 10 cas sont survenus sur valve
native pour 7 cas sur valve mécanique. La végétation
décelée par échographie trans-œsophagienne (ETO)
a été retrouvée sur la valve mitrale (3cas), aortique (2
cas), mitro-aortique (10 cas), tricuspide (2 cas). L’évolution était favorable pour 10 patients et fatale pour 7
d’entre eux.
La distinction des cas selon la production de PVL a
montré que :
Groupe PVL+ (8cas) : 3 complex clonaux (CC) ont été
relevés : CC80 (n=6 SARM),
CC30 (1 SASM) et CC121 (1 SASM). Trois patients sont
décédés dans ce groupe.
Groupe PVL- (9cas) : 5 souches seulement ont pu
être typées et appartenaient à 5 CC: CC30 (n=1),
CC15 (n=1), CC22 (n=1), CC8 (n=1) et CC7 (n=1).Dans
ce groupe deux souches étaient tst+ et toutes étaient
SASM. Quatre patients sont décédés dans ce groupe.
Conclusion : Ces résultats moléculaires démontrent
que la PVL est retrouvée parmi nos cas d’endocardites
staphylococciques, observation qui est rarement rapportée dans le monde. Ce fait pourrait avoir un impact
thérapeutique dans la prise en charge de nos EI staphylococcciques par l’introduction possible de nouvelles
molécules antibiotiques bloquant la synthèse toxinique
comme le linézolide.
45
Consommation de fluoroquinolones et risque
d’acquisition de Staphylococcus aureus résistant à
la méticilline en service de Médecine Physique et
Réadaptation : une étude cas-cas-témoins nichée.
P4
Clotilde Couderc1, Sarah Jolivet1, Anne CM Thiébaut1, Caroline Ligier1, Laetitia Remy2,
Anne-Sophie Alvarez2, Christine Lawrence2, Jérôme Salomon3, Jean-Louis Herrmann2, 4,
Didier Guillemot1, pour le groupe d’étude ASAR.
Unité de Pharmaco-Épidémiologie et Maladies Infectieuses, Institut Pasteur, Inserm U657, UVSQ EA 4499, Paris, France, Service de Microbiologie, Hôpital Raymond Poincaré, Garches, France, 3Laboratoire Modélisation Épidémiologie et Surveillance des
Risques Sanitaires, Conservatoire National des Arts et Métiers, Paris, France, 4EA 3647, Université Versailles-Saint-Quentin-enYvelynes, Montigny le Bretonneux, France
[email protected] ou [email protected]
1
L
a colonisation par S. aureus résistant à la méticilline (SARM) a été précédemment décrite comme
étant un facteur de risque de développer une infection subséquente, et un événement clef pour la
transmission interindividuelle. Plusieurs études ont
montré une association entre la consommation de
fluoroquinolones et la colonisation ou l’infection par
SARM. La présente étude avait pour objectif d’identifier les facteurs de risque spécifiques d’acquisition
de SARM en service de Médecine Physique et Réadaptation (MPR).
Une cohorte prospective de patients non colonisés
par S. aureus a été établie et suivie de janvier 2008
à octobre 2010 dans quatre services de MPR en
France. Le statut de colonisation nasale ainsi que
les facteurs de risque potentiels ont été recueillis
pendant 13 semaines de manière hebdomadaire
après inclusion des patients. Les variables associées à l’acquisition de S. aureus ont été identifiées
dans une étude cas-cas-témoins appariée nichée
par l’utilisation de modèles de régression logistique
conditionnelle. Les cas étaient les patients ayant
acquis SARM (ou S. aureus sensible à la méticilline
[SASM]). Les patients pour lesquels tous les prélèvements nasaux étaient négatifs étaient les témoins. Les critères d’appariement étaient le centre,
la date du premier prélèvement nasal, et la durée
d’exposition.
Parmi les 451 patients inclus, 76 cas SARM ont été
appariés à 207 témoins, et 112 cas SASM ont été
appariés à 208 témoins. En analyse multivariée,
46
2
la consommation de fluoroquinolones (odds ratio,
2,17 ; intervalle de confiance à 95%, 1,01-4,67),
le sexe masculin (2,09 ; 1,10-3,98), et une forte
intensité des soins à l’admission (3,24 ; 1,74-6,04)
étaient significativement associées à l’acquisition
de SARM, alors que l’aide à la toilette (2,85 ; 1,276,42) et l’utilisation d’un dispositif urinaire (1,79 ;
1,01-3,18) étaient significativement associés à l’acquisition de SASM.
Nos résultats suggèrent que la consommation de
fluoroquinolones est un facteur de risque d’acquisition de SARM. Les mesures de contrôle pour limiter
la diffusion de SARM en service de MPR devraient
donc être également basées sur l’optimisation de la
consommation des fluoroquinolones.
Sélection in vitro de mutants résistant au linézolide
à partir de souches de staphylocoques à coagulase
négative isolées d’ostéite du pied diabétique.
P5
C. ROUARD, 3E. ASLANGHUL, 1A. RIVIERE, 3M.J. BUTEL, 1,2F. DOUCET-POPULAIRE, 1,2N. BOURGEOISNICOLAOS
1,2
1
Service de Bactériologie et hygiène, Hôpital Antoine Béclère APHP, Clamart, France. 2 Université Paris Sud, USC INRA, EA 4043
Faculté de Pharmacie, Châtenay-Malabry, France. 3 Service de Médecine Interne, Hôtel Dieu APHP, Paris, France. 4 EA 4065,
Faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques - Université Paris Descartes, Paris, France.
[email protected]
O
bjectif : De par son activité contre les staphylocoques, sa bonne biodisponibilité et sa bonne
diffusion dans l’os, le linézolide (LZ) est une alternative dans le traitement de l’ostéite du pied diabétique. Cependant l’émergence de la résistance au
LZ chez les staphylocoques à coagulase négative
(SCoN) pourrait constituer un problème. L’objectif
de cette étude était d’évaluer la sélection de mutants résistant au LZ à partir de 3 souches de SCoN
isolées d’ostéite du pied diabétique.
Matériels et méthode : Les mutants ont
été obtenus par passages successifs sur milieu
additionné de concentration croissante de LZ à
partir de 3 souches de SCoN sensibles au LZ
(CMI=1mg/L): SW1977 (Staphylococcus warneri),
GUL2175 et SE6910 (Staphylococcus epidermidis).
Sur les mutants sélectionnés (CMI LZ > 4mg/L) ont
été effectués (i) la détermination de la CMI du LZ et
de la sensibilité à l’érythromycine (ii) le séquençage
des gènes rrl, rplC et rplD (codant respectivement
l’ARNr 23S et les protéines L3 et L4) et la détermination du nombre d’allèles mutés du gène rrl par
pyroséquençage (iii) la détermination des temps de
génération.
Résultats : La fréquence d’émergence des mutants résistants au LZ était faible (< 10-8) quelle que
soit la souche. Pour SW1977, les mutants sont apparus après 7 passages. L’augmentation de la CMI
au LZ à 32 mg/L a été associée à une augmentation
du nombre d’allèles mutés du gène rrl (mutation
G2576T). Pour GUL2175, les mutants sont apparus
après 8 passages et ont été associés à 3 mutations
différentes dans la protéine L3 (Gly152Arg, Gly152Val et Gly155Arg). Après 14 passages, seule la
mutation Gly152Val a été conservée associée à la
mutation G2447T dans 2 allèles du gène rrl sans
augmentation de CMI. Une perte de la résistance
à l’érythromycine a été mise en évidence lors de
la sélection de mutants chez cette souche. Pour
SE6910, les mutants ont été obtenus après 9 passages avec la mutation Gly152Asp dans la protéine
L3. Après 10 passages, la mutation G2447T était
présente dans 2 allèles du gène rrl et dans 4 après
15 passages avec une CMI à 64 mg/L. La mutation
G2576T n’a pas montré d’impact sur la croissance
bactérienne des mutants, par contre l’acquisition
d’une mutation dans la protéine L3 et de la mutation
G2447T a augmenté le temps de génération de 35 à
45% par rapport aux souches parentales.
Conclusion : La sélection in vitro de souches de
SCoN résistantes au LZ est possible mais nécessite
plusieurs passages. Nous avons observé un polymorphisme dans les mécanismes de résistance et
certains mécanismes ont induit un ralentissement
de la croissance. Ces caractéristiques peuvent expliquer la faible émergence de souches de SCoN
résistantes au LZ dans les ostéites.
47
Contribution des propriétés réductrices de Lactococcus
lactis à l’atténuation du système agr chez
Staphylococcus aureus.
P6
Sébastien Nouaille1,2,3, Lucie Rault4,5, Sophie Jeanson4,5, Pascal Loubière1,2,3, Yves Le Loir4,5 et
Sergine Even4,5
1
Université de Toulouse; INSA, UPS, INP, LISBP, Toulouse, France 2 INRA, UMR792, Toulouse, France 3 CNRS, UMR5504, Toulouse,
France 4 INRA, UMR1253, Rennes, France 5 AGROCAMPUS OUEST, UMR1253, Rennes, France
S
taphylococcus aureus est une cause majeure
d’intoxication alimentaire associée aux produits laitiers, en raison de l’ingestion d’entérotoxines préformées dans l’aliment. La biopréservation, basée sur
la mise en œuvre de bactéries lactiques constitue
une stratégie prometteuse et durable pour maitriser
ce pathogène tout en respectant l’écosystème de
produit. Nous avions précédemment établi la capacité de Lactococcus lactis, une bactérie lactique
largement utilisée dans l’industrie laitière, à inhiber
l’expression du système agr chez S. aureus, et par
conséquent, l’expression des entérotoxines agr-dépendantes. Dans cette étude, nous montrons que
les propriétés réductrices oxygène-indépendantes
de L. lactis contribuent à cette inhibition du système agr. Ainsi, la neutralisation de la réduction du
milieu par L. lactis, en ajoutant du ferricyanide de
potassium ou en maintenant une pression partielle
en oxygène à 50%, lève partiellement ou totalement l’inhibition du système agr par L. lactis. Cette
inhibition du système agr existe toujours dans un
mutant srrA, indiquant que le système à 2 composants SrrAB, impliqué dans l’adaptation à l’anaérobiose et répondant à une modification du potentiel
redox, n’est pas le seul régulateur impliqué dans
cette voie de signalisation. Cette étude démontre
clairement, pour la premiere fois, que les propriétés réductrices de L. lactis affectent la virulence de
S. aureus. Cette propriété générale des bactéries
lactiques apparaît comme un levier pertinent pour
contrôler la virulence de ce pathogène majeur, dans
un contexte alimentaire et au-delà.
48
Détermination de la source d’une méningite
néonatale à Staphylococcus aureus sécréteur de
la leucocidine de Panton-Valentine au CHU
Mustapha Bacha d’Alger.
P7
M.A.BACHTARZI1*, F.GUADOUCHE2, F.DJENNANE1, H .ZIANE1, K. ANTRI1
D.LEBBANE2, N.RAMDANI-BOUGUESSA1, M TAZIR1.
Service de microbiologie, 2Service de néonatalogie, CHU Mustapha Bacha.
[email protected]
1
I
ntroduction : Les méningites néonatales à Staphylococcus aureus sont rares. Les quelques cas
décrits sont d’origine nosocomiale et secondaires à
la présence d’un matériel de soins comme un cathéter ou une sonde de dérivation du liquide céphalo-rachidien (LCR) chez des nouveau-nés présentant des
malformations du Système nerveux central.
Objectifs : Nous décrivons ici un cas de méningite
néonatale à S.aureus survenu chez un nouveau-né
pour lequel aucune porte d’entrée n’a été retrouvée.
L’objectif de l’étude de ce cas étant d’en déterminer
son origine.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une enquête
prospective menée au niveau du service de néonatalogie du CHU Mustapha Bacha dans les jours qui ont
suivi la survenue d’un cas de méningite staphylococcique néonatale (février 2014).
L’identification et l’antibiogramme de la souche de
S.aureus isolée du LCR ont été effectués sur l’automate Walkaway suivant les recommandations du
CLSI pour l’antibiogramme.
Les sujets contacts (personnel soignant) ont subi une
recherche de portage nasal de S.aureus. Un portage
vaginal a également été réalisé pour la mère. L’enquête de l’environnement n’a pas été réalisée. Les
souches isolées de l’enquête ont bénéficié d’une
analyse moléculaire. Le profil des gènes agr, mecA,
pvl et tst a été utilisé pour comparer les souches isolées.
Résultats : F.A prématuré de 32 semaines a présenté au 4ème jour de vie un syndrome infectieux
imposant la réalisation d’un bilan biologique complet.
Un traitement à base de ceftazidime et de ciprofloxacine fut entrepris pour une durée de 21jours. Les
résultats biologiques ont montré une CRP à 69mg/l,
un taux de leucocytes à 31300. Le LCR a montré une
hyperproteinorachie à 1,60g/L avec un taux de leucocytes à 3400/ mm3 avec 100% de polynucléaires
neutrophiles altérés et présence de cocci. La culture
du LCR a permis d’isoler un S.aureus méticillino-sensible (souche S1) de profil antibiotique similaire à
celui isolé des hémocultures quelques jours plus tard
(S2). Une bonne évolution sans séquelles a été notée
pour ce nouveau-né jusqu’à ce jour.
Le portage nasale et vaginal de la mère sont tous
deux revenus positifs à S.aureus respectivement à
S3 (nasale) et S4 (vaginale). Le portage nasal réalisé
chez le personnel contact n’est revenu positif que
pour un seul résident (S5).
Les cinq souches ayant toutes le même profil de
sensibilité aux antibiotiques ont présenté les profils
moléculaires suivants :
S1: agr1, mecA-, pvl +, tstS2: agr1, mecA-, pvl +, tstS3: agr1, mecA-, pvl +,tstS4: agr3, mecA-, pvl -, tstS5: agr2,mecA-, pvl -, tst-
Ces résultats démontrent une forte probabilité d’incrimination de la souche nasale maternelle comme
source de contamination. Toutefois seules des techniques moléculaires plus discriminantes pourraient
confirmer ce fait.
Conclusion : Ce cas de méningite néonatale bien
qu’acquis à l’hôpital ne serait pas lié aux soins mais
serait d’origine communautaire secondaire à un portage nasal de SASM-PVL+ par la mère. Un typage
moléculaire complet des souches de S.aureus isolées
serait souhaitable. Il pourrait démontrer un pouvoir
invasif particulier et confirmer l’origine de l’infection. 49
Diversité génétique de souches de Staphylococcus
aureus isolées chez des patients lyonnais atteints de
mucoviscidose.
P8
Marion S1,2*, Souche A2*, Pagès L1,2, Commun C2, Meugnier H1,3, Bes M1,3, Freney J1,2,
Tristan A1,3, Laurent F3,4, Reix P5, Bouveyron C1,3, Freydière AM1, Vandenesch F1,3,
Doléans-Jordheim A1,2
1
Laboratoire de Bactériologie du CBPE, HCL, Bron, France ; 2Equipe « Bactéries Pathogènes Opportunistes et Environnement » UMR 5557, Lyon,
France ; 3Centre National de Référence des Staphylocoques, Lyon, France, 4Laboratoire de Bactériologie du CBN, Lyon, France; 5 Centre de
Ressource et de Compétence sur la Mucoviscidose « Enfants », Hôpital Femme Mère Enfant, HCL, Bron, France * Participation équivalente
[email protected]
S
taphylococcus aureus est responsable d’infections
respiratoires pouvant entraîner le décès précoce des
patients atteints de Mucoviscidose (Mv). En effet, chez
ces patients, S. aureus est le pathogène majoritaire colonisant l’arbre pulmonaire depuis la naissance jusqu’à
environ 12 ans et peut persister plusieurs années dans
le poumon (en moyenne 37 mois). A l’heure actuelle, il
existe peu de données épidémiologiques concernant les
souches de S. aureus des patients Mv en France.
Au cours d’une étude rétrospective effectuée à partir
d’expectorations de 363 patients Mv suivis en 2012 au
Centre de Ressources et de Compétences de la Mucoviscidose « Enfants » de Lyon, nous avons étudié la diversité et l’évolution de souches de S. aureus colonisant tout
au long de l’année les poumons de ces patients. Ont été
inclus dans l’étude les patients (i) ayant 3 prélèvements
positifs à S. aureus durant l’année avec un intervalle de
6 mois entre le premier et le dernier prélèvement, et (ii)
dont les souches de S. aureus isolées lors de ces deux
prélèvements ont présenté pour chaque patient une stabilité du fond génétique, définie par le typage de l’allèle
agr (accessory gene regulator) et du gène spa codant la
protéine A (spa-typing). L’analyse de ces souches a été
complétée par la détection par PCR du gène codant la
Leucocidine de Panton Valentine (pvl) et des gènes mecA
et mecC à l’origine de la résistance à la méticilline de S.
aureus (S. aureus Résistant à la Méticilline ou SARM).
Soixante-sept patients (moyenne d’âge : 15 ans ; médiane : 12 ans) ont été inclus dans cette étude, permettant un recueil de 134 souches (67 souches « early »
issues des premiers prélèvements et 67 souches « late
» issues des derniers prélèvements). Parmi ces souches,
50
47,8 % possèdent un allèle agr de type II, 32,8 % un
allèle agr de type I et 19,4 % un allèle agr de type III.
Aucune souche agr IV n’a été identifiée. Les souches agr
I ont été principalement retrouvées chez les patients âgés
de 0 à 12 ans (p < 0,02) contrairement aux souches agr II
majoritaires chez les patients de 12 à 20 ans (p < 0,005).
L’analyse des « spa-types » a mis en évidence que 34,3
% des souches avaient des « spa-types » regroupés
dans le complexe clonal CC-spa992/045 (46 souches
agr II), 14,9 % dans le CC-spa 12 (20 souches agr III), 8,9
% dans le CC-spa774 (10 souches agr II et 2 souches
agr I), 7,4 % dans le CC-spa 15 (10 souches agr I), et 5,9
% dans le CC-spa521/267 (8 souches agr I). Trente-huit
souches (28,4 %) n’ont pas été associées à des complexes clonaux-spa connus. Parmi les 134 souches, 12
(8,9 %) possédaient le gène mecA : 10 souches correspondant aux souches « early » et « late » de 5 patients et
2 souches « late » appartenant à 2 autres patients. Parmi
ces souches, 5, de spa-type t002 ont été rattachées au
CC 992/045 et 7 ont présenté le même spa-type t008
(CC-spa non déterminé). Aucune des 134 souches étudiées ne possédait les gènes mecC ou pvl.
La détermination de l’allèle agr a permis de classer les
souches de S. aureus Mv en deux grands groupes : agrI
et agrII. Le spa-typing a mis en évidence la diversité génétique de ces souches. Par ailleurs, pour deux patients,
nous avons observé au cours de l’année l’acquisition de
la résistance à la méticilline avec des souches « late »
devenues mecA +. La poursuite de cette étude à l’aide
d’outils moléculaires complémentaires (puces à ADN)
nous permettra de mieux caractériser le fond génétique
et les facteurs de virulence de ces souches.
Profil épidémiologique et résistance aux antibiotiques
des souches de Staphylococcus aureus isolées
d’hémoculture dans l’hôpital universitaire à
Constantine, Algérie (2012-2013).
P9
AOUATI H., 2BENLABED K., 3AOUATI F., 2TACHI N., 1BOUSSEBOUA H.
1,2
Laboratoire de Génie microbiologique et applications. Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie - Université 1 de Constantine. 2 Laboratoire de Microbiologie Centre Hospitalo-Universitaire Ben badis de Constantine. 3 Service de réanimation médicale
Centre Hospitalo-Universitaire de Bab el Oued Alger.
[email protected]
1
S
taphylococcus aureus (S. aureus) est une bactérie pathogène majeure causant des infections nosocomiales sévères. L’objectif de notre étude est de
déterminer le taux des souches de Staphylococcus
aureus résistantes à la méthicilline (SARM) isolées
d’hémocultures au niveau des différents services
au Centre Hospitalo-Universitaire de Constantine
(CHUC), ainsi que leur profil épidémiologique et la
sensibilité aux autres familles d’antibiotiques.
6953 prélèvements d’hémocultures provenant de
sujets hospitalisés dans différents services médicaux et chirurgicaux ont été analysés au niveau
du laboratoire de microbiologie du CHUC durant
une période de deux ans (1er Janvier 2012 au 31
Décembre 2013). L’isolement et l’identification des
souches de S. aureus ont été fondés sur des méthodes conventionnelles. Un antibiogramme réalisé
par la méthode de diffusion en milieu gélosé de
Mueller-Hinton (y compris la mesure du diamètre
d’inhibition à la céfoxitine 30µg) accompagné d’un
test de PLP2a et d’un dépistage sur oxacilline (6µg).
Le profil de la résistance aux différentes familles
d’antibiotiques a été également établi.
à d’autres familles d’antibiotiques qui a confirmé les
profils de multirésistance de ces souches, principalement aux aminosides et aux fluoroquinolones.
La multirésistance des souches SARM essentiellement au Centre des Brulés est non négligeable d’où
la nécessité d’une étude épidémiologique régulière
des isolats d’hémocultures pour mieux surveiller
l’évolution de cette résistance et guider l’antibiothérapie.
Mots clés : SARM: Hémoculture; profils de résistance aux antibiotiques.
127 souches de SARM ont été mises en évidence
parmi les 202 souches non répétitives identifiées
à partir des 2268 prélèvements qui se sont avérés
positifs, ce qui représente 5.59% de la population
étudiée et 62,87% de leur résistance à la méthicilline.
Une proportion variable des souches de SARM
identifiées ont exprimé un taux de résistance élevé
51
Rôle du gène sigma S de Staphylococcus aureus
dans la sévérité des mammites.
P10
Vincent Peton1, 2, Lucie Rault1, 2, Koen Breynes3, Kristel Demeyer3, Evelyn Meyer3, Sergine
Even1, 2, and Yves Le Loir1, 2
INRA, UMR 1253 STLO, 65 rue de Saint Brieuc, 35042 Rennes Cedex, France. 2Agrocampus Ouest, UMR1253 STLO, 85 rue de
Saint Brieuc, 35042 Rennes Cedex, France. 3Faculté de Médecine Vétérinaire – Département de Pharmacologie, Toxicologie et
Biochimie, Université de Gand – Gand, Belgique
[email protected]
1
S
taphylococcus aureus est un pathogène opportuniste responsable de mammites chez les ruminants laitiers. Le degré de sévérité des mammites
staphylococciques est très variable et dépend pour
l’essentiel des souches impliquées. Cependant les
facteurs staphylococciques associés à la sévérité
des infections sont encore méconnus.
Le gène spécifiant le facteur sigma S (sigS) intervient dans la pathogenèse de S. aureus en modèle
murin (septicémie et arthrite). Son inactivation
conduit à une réduction de la sévérité de l’infection,
de la réponse immunitaire et de la survie de la bactérie (Shaw et al., 2008, Miller et al., 2012).
Nous avons précédemment caractérisé deux
souches de S. aureus génotypiquement proches
mais générant des mammites sévères (souche O11)
ou modérées (O46) (Le Maréchal et al., 2011). L’une
des différences caractérisant O46 est une courte
délétion inactivant sigS. Ce gène a été séquencé
chez 17 autres souches isolées de mammites. Une
mutation identique à celle de O46 a été retrouvée
chez 3 souches isolées de mammites subcliniques.
Pour vérifier l’implication de sigS dans la sévérité
des mammites, nous avons construit un mutant
du gène sigS chez O11 reproduisant à l’identique
la copie tronquée de O46. L’expression du gène a
été vérifiée par RT-qPCR. Le mutant a été caractérisé par des tests phénotypiques, des infections de
cellules épithéliales mammaires et sur un modèle
de mammite murine. Le mutant ne présente pas de
52
baisse de virulence, ni de survie en contexte mammite. Toutefois il induit chez les souris une réponse
immunitaire différente de celle de la souche sauvage.
Le gène sigS n’explique donc pas à lui seul la
moindre sévérité associée à O46.
Staphylococcus aureus Newbould 305, une souche
associée aux mammites modérées et chroniques, est
adaptée pour envahir le tissu mammaire bovin.
P11
Vincent Peton1, 2, Damien S. Bouchard1, 2, Sintia Almeida3, Lucie Rault1, 2, Hélène Falentin1, 2,
Julien Jardin1, 2, Vasco Azevedo3, Anderson Miyoshi3, Nadia Berkova1, 2, Sergine Even1, 2, and
Yves Le Loir1, 2
INRA, UMR 1253 STLO, 65 rue de Saint Brieuc, 35042 Rennes Cedex, France. 2Agrocampus Ouest, UMR1253 STLO, 85 rue
de Saint Brieuc, 35042 Rennes Cedex, France. 3Instituto de Ciências Biológicas, Universidade Federal de Minas Gerais, Belo
Horizonte – MG, [email protected]
1
S
taphylococcus aureus est un des principaux
agents étiologiques dans les mammites chez les
ruminants laitiers. La chronicité des mammites dépend des caractéristiques des souches et rend ces
infections difficiles à traiter et promptes à la récurrence. Ce qui détermine cette chronicité est encore
mal connu. Afin d’identifier les facteurs bactériens
impliqués dans la chronicité, S. aureus N305, une
souche isolée d’une mammite bovine et induisant
de façon reproductible des mammites modérées et
chroniques en modèle bovin, a été caractérisée.
S. aureus N305 a été caractérisé en combinant des
approches génomique et protéomique, associées
à une caractérisation phénotypique Les résultats
ont été comparés à ceux obtenus pour RF122,
une souche isolée de mammite sévère et représentative de la lignée clonale majoritaire associée
aux mammites bovines. L’analyse comparative des
génomes et protéomes des deux souches révèle
des différences notables en termes de contenu des
éléments génétiques mobiles. N305 possède de
nombreux gènes codant des toxines, protéases et
protéines de surface qui indiquent une adaptation
à l’hôte. N305 possède également un plus grand
nombre de gènes impliqués dans l’invasion des tissus. En particulier, la présence et les propriétés de
ces protéines de surface chez N305 sont corrélées
à une cytotoxicité plus importante et de meilleures
capacités d’adhésion et d’internalisation dans les
cellules épithéliales mammaires bovines.
Ces données montrent l’importance de l’invasion
des cellules hôtes et l’adaptation à l’hôte dans
la chronicité des mammites à S. aureus. Les éléments génétiques mobiles, les exoprotéines et les
protéines de surface constituent des cibles intéressantes pour déterminer les mécanismes sousjacents de la chronicité.
53
Antimicrobial activity of copper-sputtered surfaces
against multidrug-resistant Staphylococcus aureus
and Staphylococcus epidermidis.
P12
Typage moléculaire des Staphylococcus aureus
impliquées dans les cas des mammites bovines dans
la région d’Oran, Algérie.
1,2
1
1
Institut des Sciences et Ingénierie Chimiques, EPFL, Lausanne, Suisse 2Département de Microbiologie Fondamentale, UNIL,
Lausanne, Suisse
[email protected] or [email protected]
1
Ballo M.K.S., 1Rtimi S., 2Entenza J.M., 1Kiwi J., 1Pulgarin C., 2Bizzini A.
H
ealth care-associated infections (HCAIs) are
a worldwide problem of public health. HCAIs are
a significant cause of morbidity and mortality and
are associated with increased duration of stay and
cost. The issue is critical especially when HCAIs
are caused by multidrug-resistant (MDR) pathogens, such as methicillin-resistant staphylococci,
as available antibiotic treatments are scarce. It is
well known that bacteria can survive for days or
even months on abiotic surfaces. In the hospital,
particular care is taken to ensure the disinfection
of high touch surfaces (e.g. bed rails, doorknobs,
bed sheets, patient gowns) in order to prevent the
transmission of pathogens to a susceptible patient.
However, current preventive hygiene measures are
not totally efficient to eradicate HCAIs and novel
strategies should be investigated. A novel complementary strategy is the development of copper
(Cu)-coated surfaces. The antimicrobial activity of
Cu has been known since ancient times, and its
potential to reduce the bacterial load on various
surfaces has recently gained much attention.
Recently, a new surface coating technology, Direct
Current Magnetron Sputtering (DCMS), that allows
long-term stability of Cu on surfaces, was used to
produce Cu-sputtered polyesters. In this study, we
investigated the activity of Cu-sputtered polyester
surfaces against a range of resistant staphylococcal strains, including methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA), vancomycin-intermediate
S. aureus (VISA), vancomycin-resistant S. aureus
(VRSA) and methicillin-resistant Staphylococcus
54
epidermidis (MRSE). Standardized square fabrics (4
cm2) of unsputtered (negative control) or Cu-sputtered polyester were used
Cu-sputtered polyesters prepared by DCMS, as
well as unsputtered polyesters, were loaded with
106 CFU of each organism and incubated at room
temperature for 15, 30, and 60 min in the dark.. Antibacterial activity was assessed by direct transfer of
fabrics on agar plates (Rio et al. Appl. Environ. Microbiol. 2012). The number of colonies transferred
was evaluated through a semi-quantitative scale.
The limit of detection was 1 log10 CFU/polyester.
The bactericidal activity was defined as a reduction
of ≥3 log10 CFU of the initial inoculum.
For all strains, a reduction of the initial bacterial load
of ca. 2 to 4 log10 CFU after 15 min of incubation
and a reduction of ca. 4 to 6 log10 CFU after 30 min
was observed. After 60 min not detectable grow
was observed.
In conclusion, Cu-sputtered polyester fabrics exhibit a rapid and high bactericidal activity against
multidrug-resistant staphylococcal strains and
might be used for preventing their spread in health
care facilities and the incidence of HCAIs.
P13
Benhamed N., 2Gautier PH., 1Kihal M., 2Donnio P.Y.
Laboratoire de microbiologie appliquée, Université d’Oran, Algérie. 2 EA 1254 Microbiologie-Risques Infectieux, Université de
Rennes 1.
[email protected] ou [email protected]
A
l’état sain, la sécrétion lactée produite dans la
mamelle est stérile. La présence de germes dans
le lait est généralement signe d’une infection de la
glande par des bactéries telles que Staphylococcus
aureus. Les mammites à S. aureus sont considérées comme l’une des maladies majeures chez les
bovins laitiers. La présence de S. aureus engendre
des dommages des tissus de la glande mammaire
qui vont impacter la production du lait tant en
volume qu’en qualité. Les nombreux facteurs de
virulence tels que les toxines et des protéines ou
polysaccharides de surface interviennent dans la
pathologie. Au cours de de cette étude nous avons
déterminé le profil phylogénique des souches de S.
aureus impliquées dans les cas de mammite bovines diagnostiqués dans la région d’Oran.
Après identification des souches par MALDI-TOF,
les typages spa et MLST ont permis d’identifier la
position phylogénique des souches. Le profil moléculaire toxinique a été mis en évidence par PCR en
temps réel. L’antibiorésistance des souches de S.
aureus a été déterminée par antibiogramme par diffusion et confirmée par amplification du gène mecA
par la PCR.
Toxines : quelques souches se sont avérées porteuses de différents gènes de virulence dont le gène
pvl codant pour la leucocidine de Panton-Valentine.
D’autres souches se sont avérées positives pour la
présence du gène tst codant pour la toxine du choc
toxique staphylococcique (TSST-1).
Sensibilité à la méticilline : 100% des isolats de Staphylococcus aureus identifiés étaient sensibles à la
méticilline.
En conclusion, les résultats obtenus dans cette
étude ont permis de déterminer le profil phylogénique, toxique et le profil de sensibilité à la méticiline des souches étudiées. Les souches retrouvées
comme produisant la leucocidine de Panton-Valentine sont sensibles à la méticilline et n’appartiennent
pas au ST80 fréquemment retouvé chez l’homme
en Algérie. Cette étude est la première étude de caractérisation moléculaire portant sur des souches
animales de S.aureus isolées dans la région d’Oran.
Mots-clés : lait, mammites, Staphylococcus aureus, spa typing, MLST, pvl, mecA, tst.
Les résultats sont les suivants :
Typage spa : une variété de types (t267, t021 et
t007) ont été identifiés dans la série des souches
étudiées
Typage MST : il révèle différents types MLST
(ST39, ST243, ST97 et ST2598) parmi les isolats de
S.aureus
55
Epidémiologie de Staphylococcus saprophyticus isolé
d’hémocultures au CHU La Rabta de Tunis.
P14
Chekir dit JLIZI A1, Touil S1, Trifi A2, Battikh H1, Abdellatif S2, Zribi M1,Bellakhel S2,
Fendri C1.
Laboratoire de Microbiologie. Hôpital La Rabta de Tunis. Tunisie. 2Service de Réanimation Médicale. Hôpital La Rabta de Tunis.
Tunisie.
[email protected]
1
S
taphylococcus saprophyticus est un germe
saprophyte généralement retrouvé au niveau de
la peau rarement incriminé dans les infections
invasives. Cependant, ces dernières années, il a
émergé comme un agent pathogène opportuniste
responsable chez les patients débilités d’infections nosocomiales invasives particulièrement les
septicémies. Dans ce travail nous nous proposons
d’etudier les septicémies à S. saprophyticus en
analysant les marqueurs phénotypiques et génotypiques des souches isolées.
Les 25 souches ont été réparties en 10 pulsotypes
différents (I à X). Trois pulsotypes majoritaires (I, II
et VI) regroupent 5 souches chacun. Cependant,
les pulsotypes III et VII regroupent 2 et 3 souches
respectivement. Les souches des pulsotypes I et
II provenaient toutes du service de réanimation
médicale, étaient multirésistantes aux antibiotiques
et elles ont sévi durant les mois de Janvier, Avril et
Septembre 2010 et Mai à Juin 2011 pour le pulsotype I et durant les mois de Février-Mars 2010 et
Février-Avril 2011 pour le pulsotype II.
Ont été incluses dans l’étude, toutes les souches
non redondantes de S. saprophyticus isolées à partir d’hémocultures durant les années 2010- 2013.
L’identification biochimique des souches a été réalisée par le système Viteck II. L’étude de la sensibilité
des souches aux antibiotiques a été réalisée par la
méthode de diffusion en milieu gélosé Mueller Hinton selon les recommandations du Comité d’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie (CA-SFM 2011). L’analyse de la relation clonale
entre les souches étudiées a été réalisée par électrophorèse en champ pulsé.
L’isolement des souches correspondait le plus souvent à des cas sporadiques excepté celles ayant été
isolées au sein du service de réanimation médicale
durant les années 2010 et 2011 où des souches
identiques ont été isolées chez des patients différents laissant ainsi suggérer une transmission manu-portée de souches clonales.
Vingt-cinq souches de S. saprophyticus isolées
d’hémocultures et provenant essentiellement du
service de Réanimation Médicale (68%) ont été
rapportées dans cette étude. Le sexe ratio H/F était
de 2,5. Le nombre de souches de S. saprophyticus a augmenté en 2010 (N=9) et s’est maintenue
en 2011(N=7) pour baisser en 2012 (N=4) et 2013
(N=5).
56
Il n’est pas habituel que des souches de staphylocoques à coagulase négative soient impliquées
dans les infections nosocomiales. Une attention
particulière devrait être observée dans les services
où des soins invasifs sont fréquents.
Toxi-infections alimentaires dues aux staphylocoques :
surveillance et investigation – rôle du Laboratoire de
Référence National (LNR) et de l’Union Européenne
(LRUE).
P15
1
Auvray F.*, 1Guillier F., 1Nia Y. 1Cauquil A., 1Lardeux A-L., 1Hennekinne J-A., 1équipe Staphylocoques
1
ANSES, Laboratoire de Sécurité des Aliments, unité SBCL, 23 avenue du Général de Gaulle F-94706 Maisons-Alfort cedex,
France.
* [email protected]
L
es toxi-infections alimentaires collectives
(TIAC) à staphylocoques, liées à l’ingestion d’entérotoxines staphylococciques (ES), sont une des
causes majeures de maladies d’origine alimentaire.
En 2012, 346 TIAC liées aux staphylocoques ont
été recensées en Europe, dont 300 en France2. Ce
nombre élevé de TIAC recensées en France par
rapport aux autres pays membres de l’UE est lié à
l’efficacité du système de surveillance mis en place
par les autorités compétentes qui repose sur une
déclaration obligatoire des TIAC depuis 2005. Ce
système sollicite différents acteurs du ministère en
charge de l’agriculture (DGAL3 , DDPP4 , laboratoires départementaux, LNR5 ) et du ministère en
charge de la santé (DGS6 , ARS7 , InVS8 , CNR9).
Le Laboratoire de Sécurité des Aliments de
l’ANSES10 a été nommé officiellement Laboratoire
de Référence pour l’Union Européenne (LRUE) pour
les staphylocoques à coagulase positive incluant
Staphylococcus aureus en 2006 et LNR en 2009.
Parmi les missions qui lui sont confiées, le LNR/
LRUE est chargé de vérifier l’aptitude des laboratoires constituant les réseaux national et européen,
à appliquer les méthodes de référence de détection
des staphylocoques et des ES dans les aliments
via l’organisation d’essais inter-laboratoires d’aptitude. Le LNR/LRUE est aussi chargé de réaliser des
analyses de confirmation dans le cadre d’investigations de TIAC et/ou de contrôles officiels pour les
deux réseaux. En cas de TIAC identifiée en France
ou dans un pays membre de l’UE, les échantillons
suspectés sont envoyés au LNR/LRUE où une série
d’analyses « du germe à la toxine » sera réalisée
au sein de l’équipe « Staphylocoques » de l’unité
SBCL11 . Le cas échéant, l’Anses déclenche une
procédure d’alerte auprès de la DGAL et de la DGSANCO12.
Le LNR/LRUE a également pour mission de sélectionner et/ou développer de nouvelles méthodes
analytiques. Il travaille ainsi sur le développement
d’une stratégie combinée d’outils moléculaires
(PCR temps réel, PFGE, MLVA…) pour la caractérisation des souches de staphylocoques, et de spectrométrie de masse pour confirmer la présence des
ES dans les aliments.
Pascal Bouchez, Joël Grout, Sabine Herbin, Thomas
Meheut, Sabine Messio, Isabelle Mutel, Sylvie Pairaud,
Mélanie Rodriguez, Noémie Vingadassalon
2
Rapport EFSA (European Food Safety Authority), 2014
3
Direction Générale de l’Alimentation
4
Direction Départementale de la Protection des Populations
5
Laboratoire National de Référence
6
Direction Générale de la Santé
7
Agence Régionale de la Santé
8
Institut national de Veille Sanitaire
9
Centre National de Référence
10
Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation,
de l’environnement et du travail
11
Staphylocoques, Bacillus, Clostridies, Lait
12
Direction Générale de la Santé et des Consommateurs
1
57
Répartition des staphylocoques et de leurs
entérotoxines dans les fromages.
P16
Cauquil A., 1Guillier F., 1Mutel I., 1Bouchez P., 1Dilasser F., 1Hennekinne J-A., 1Auvray F.*
Développement d’un matériau de référence pour les
entérotoxines staphylococciques dans le fromage :
étude d’homogénéité et de stabilité.
P17
Nia Y.,* 1Mutel I., 2Zeleny R., 2Schimmel H., 1Auvray F., 1Hennekinne J-A.
1
1
ANSES, Laboratoire de Sécurité des Aliments, unité SBCL, 23 avenue du Général de Gaulle F-94706 Maisons-Alfort cedex, France.
* [email protected]
ANSES, Laboratoire de Sécurité des Aliments, unité SBCL, 23 avenue du Général de Gaulle, F-94706 Maisons-Alfort cedex,
France 2 European Commission – Joint Research Centre – Institute for Reference Materials and Measurements (IRMM), Retieseweg 111, 2440 Geel, Belgium
* [email protected]
1
E
n raison de leur capacité à produire des entérotoxines, les staphylocoques à coagulase positive
(SCP) sont une cause majeure de toxi-infections
alimentaires collectives. La consommation de produits laitiers contaminés par des entérotoxines
staphylococciques représente une des voies de
transmission à l’homme. Or l’hétérogénéité de la
répartition des staphylocoques et de leurs entérotoxines dans les produits alimentaires peut influencer le résultat des analyses microbiologiques.
Dans ce contexte, nous avons étudié la répartition
des SCP et des entérotoxines au sein de trois types
de fromages. En termes d’incertitude de mesure,
plusieurs facteurs pouvant intervenir ont été pris
en compte : la profondeur de la prise d’essai dans
la portion (croûte versus cœur), la zone de la prise
d’essai dans la meule (centre versus périphérie) et
le type de fromage.
Trois types de fromages non affinés naturellement
contaminés en SCP et en toxines staphylococciques de type SED ont été analysés : du Bleu
de Gex, du Morbier et de la Tomme au marc. Le
dénombrement des SCP a été effectué par microbiologie conventionnelle (méthode EN ISO 6888
partie 2) et par PCR quantitative, et la détection des
entérotoxines par des méthodes ELISA. Les prélèvements ont été réalisés en quatre points différents
sur une portion : (i) dans la croûte et en périphérie,
(ii) dans la croûte et au centre, (iii) dans le cœur et
en périphérie et (iv) dans le cœur et au centre. Ces
analyses ont été répliquées sur dix portions pour
chaque type de fromage.
58
Pour les trois types de fromage, des SCP ont été
dénombrés seulement dans la croûte et des entérotoxines ont été détectées à la fois dans la croûte et
dans le cœur. Les résultats obtenus par PCR quantitative semblent indiquer que des SCP non viables
ou viables mais non cultivables sont présents dans
le cœur. Des analyses statistiques ont été faites sur
les résultats afin de mettre en évidence les facteurs
influents.
En conclusion, les résultats de cette étude démontrent que la répartition des staphylocoques à
coagulase positive et des toxines staphylococciques au sein des fromages est hétérogène, et
cela quelque soit le type de fromage analysé ici.
Il convient de poursuivre cette étude en vérifiant
l’hétérogénéité de répartition des staphylocoques
à coagulase positive et des toxines staphylococciques au sein de plusieurs meules.
1
L
es Toxi-Infection Alimentaires à staphylocoques
sont causées par l’ingestion d’aliments contaminés
par des entérotoxines staphylococciques (ES), produites par certaines souches de staphylocoques à
coagulase positive (SCP), principalement Staphylococcus aureus. Pour protéger les consommateurs,
la règlementation (Règlement CE n° 1441/2007)
a déterminé des seuils de présence de toxines
dans le lait et les produits laitiers notamment les
fromages à base de lait cru. Ainsi, la méthode de
référence de détection des ES dans les aliments a
été définie (extraction, concentration par dialyse,
détection immunochimique des toxines). Afin de
respecter la législation, il est indispensable de disposer d’outils d’assurance qualité appropriés tels
que des matériaux de référence (MR) permettant la
mise en œuvre des analyses et de contrôler la fiabilité des mesures.
que les matériaux préparés sont homogènes, et le
stockage à température ambiante pendant 4 à 8
semaines n’a pas impacté les ES présentes dans
les matériaux de référence.
En 2012, une collaboration entre l’Anses et IRMM a
été mise en place afin de développer un MR contenant des ES de type A (SEA) dans du fromage. Tout
d’abord, une étude de faisabilité a été menée pour
établir une procédure de traitement appropriée
permettant de produire, à grand échelle, des fromages lyophilisés homogènes et stables. Ensuite,
des échantillons non contaminés et contaminés à
deux niveaux (0,1 et 0,25 ng/g) ont été préparés.
Des études d’homogénéité et de stabilité à court
terme (4 semaines) et à long terme (12 mois) ont
été réalisées en utilisant la méthode officielle de
détection des ES. Les résultats obtenus montrent
59
Forte association de Staphylococcus aureus CC22 et
CC97 aux infections intra-mammaires chez les vaches
laitières dans les élevages algériens.
P18
Akkou M., 2 Antri K., 3,4 Bès M., 3,4Tristan A., 5 Bachtarzi M-A., 3,4 Meugnier H., 5 Tazir M., 3,4
Etienne J., 5 Ramdani-Bouguessa N., Laurent F 3,4.
1
Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire d’Alger, BP.161, Hacène Badi, El-Harrach, Algérie, 2Département de biologie cellulaire
et moléculaire, université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène, Algérie, 3Inserm U851, IFR 128, CNR des Staphylocoques, université de Lyon 1, 69008, Lyon, France, 4Centre de biologie Est, Hospices Civils de Lyon, 69500 Bron, France,
5
Service de Microbiologie, CHU Mustapha-Pacha, 16000, Algérie.
Auteur correspondant : [email protected]
1
L
es mammites constituent la pathologie majeure
des élevages laitiers aussi bien par leur fréquence
que par les pertes qu’elles engendrent. Les agents
étiologiques de mammites et leurs toxines dans le
lait ainsi que les résidus d’antibiotiques peuvent
compromettre sérieusement la santé humaine. De
plus, la variabilité des facteurs de risque est supposée limiter l’efficacité des plans de contrôle vis-àvis des mammites à S. aureus.
Ce travail est réalisé dans l’optique de caractériser
la dynamique de S. aureus au sein des élevages
laitiers. Sur 32 élevages bovins laitiers des régions
nord-centre (Tizi-Ouzou, Boumerdès et Blida) et de
la steppe algérienne (Khenchla), 218 échantillons de
lait issus de 116 vaches à mammites ont été inclus.
Les 67 souches S. aureus dérivées de la culture ont
été caractérisées initialement par spa typing, puis,
afin de lier les spa types à leurs complexes clonaux
et dévoiler l’origine des clones une sélection de 33
souches est soumise aux puces à ADN (Identibac
S. aureus Genotyping H, Alere) pour un examen
détaillé.
Neuf différents complexes clonaux sont impliqués
dans les mammites de la vache laitière. Une supériorité avérée est observée pour CC97 et CC22
avec 44.7% et 40% des cas respectivement, alors
que le reste est réparti équitablement sur CC479,
CC705, CC1, CC5, CC8, CC25 et CC188. De plus,
le gène sak codant la staphylokinase, marqueur
60
caractéristique des clones humains, a été repéré en
association avec un hlb tronqué chez les génotypes
t223, t127, t903, t08 et t189 appartenant au CC22,
CC1, CC5, CC8 et CC188 respectivement.
Différents génotypes sont notés au sein des unités épidémiologiques étudiées : élevage, vache et
même quartier. En effet, sept vaches sont infectées
par plus d’un génotype et le couple t903, t223 partagent le même quartier. Les génotypes t267, t359,
t1109, t1236, t2112, t3297, t7136, t11497 et t11511
composent le CC97, alors que le génotype t223
représente exclusivement le CC22. Ainsi, le génotype t223 est retrouvé dans 03 willayas (Tizi-Ouzou,
Boumerdès et Khenchela), au sein de 12 élevages
différents parmi les 32 dépistés.
En conclusion, les résultats obtenus au cours de
cette étude montrent que les mammites à S. aureus
ne sont que partiellement, le résultat de transmission d’une vache à l’autre. Des sources extra-mammaires supplémentaires de S. aureus, incluant la
peau des vaches, les sites de corps et l’environnement de la ferme peuvent être incriminés pour
certains troupeaux.
Allosteric site missense mutations in PBP2A
affecting fifth generation cephalosporin (ceftaroline)
susceptibility detected in epidemic HA-MRSA
clonotypes ST228 (South German) and ST247 (Iberian)
in Western Switzerland.
P19
William L. KELLEY, Ambre JOUSSELIN, Christine BARRAS, and Adriana RENZONI
Service of Infectious Diseases, University Hospital and Medical School of Geneva, CH-1211 Geneva 14.
[email protected]
s
tructural studies of S. aureus PBP2A have recently demonstrated an allosteric site distant from
the transpeptidase catalytic site that binds ceftaroline and is capable of influencing the active site
over a considerable distance. In the present study,
we report our results of a ceftaroline susceptibility
study using an MRSA strain collection previously
identified as containing borderline GISA isolates
form a tertiary hospital in Geneva.
Remarkably, our collection revealed markedly reduced susceptibility to ceftaroline in strains archived
from 1998 through 2003, but not before. SCCmec
typing, ST typing, and PBP2A (mecA) sequence
analysis revealed that strains showing reduced susceptibility to ceftaroline were predominately derived
from SCCmecI ST228 (South German clonotype),
or SCCmec I ST247 (Iberian clonotype) and contained missense mutations in PBP2A mapping to the
allosteric region. The arrival of the South German
HA-MRSA epidemic strain was documented in our
hospital to have occurred around 1998, strongly
correlating with our observed chronological susceptibility profile in this strain collection. This clonotype still persists in Western Switzerland and is
circulating in Europe. To further substantiate these
findings, we examined eight fully sequenced ST228 strains isolated in Lausanne over the period
2003-2008. These strains also showed reduced
susceptibility to ceftaroline and possessed missense mutation in PBP2A.
Our findings suggest that PBP2A allotypes in certain localized epidemic strains can influence susceptibility to newly introduced 5th generation cepaholosporins. Furthermore, since archived strains
obtained long before the commercial introduction
of ceftaroline showed mutation and reduced susceptibility, we conclude that presently unknown
factors can drive the selection of these mutations.
These findings have implications for the understanding of PBP2A structure and function, explaining
reduced susceptibility to ceftaroline, and providing
a framework for testing the model that encounter
with β-lactam antibioitics could drive mutation in
the PBP2A allosteric domain with potentially farreaching consequences.
61
Activité de la PVL et des pore-forming toxines :
les ostéoclastes aussi !
1,2
1,2
P20
Flammier S., 1,2 Trouillet-Assant S., 1,2 Rasigade JP., 1,2 Badiou C., 2Henry T.,
Vandenesch F., 1,2 Laurent F.
Hospices Civils de Lyon, Lyon, France1; Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI) Equipe pathogénie des
Staphylocoques INSERM U11112
O
bjectifs. S. aureus (SA) constitue la première cause d’IOA et représente près de 50% des
cas. Son pouvoir pathogène est lié à l’expression
de nombreux facteurs de virulence notamment
les toxines staphylococciques. Les cellules cibles
de ces toxines sont des cellules immunitaires et
notamment les macrophages, ayant la même origine hématopoïétique que les ostéoclastes (OC),
cellules responsables de la résorption osseuse.
L’objectif a été d’évaluer l’activité cytotoxique de
différentes toxines staphylococciques (TS) (”poreforming” toxines et superantigènes) sur les OC matures humains et de comparer cette activité à celle
observée chez les macrophages.
Méthodes. Les précurseurs cellulaires, obtenus
après purification de sang humain, ont été différenciés en OC matures en présence de RANK-L et
M-CSF et en macrophages en présence de M-CSF.
Les cellules ont alors été exposées à un panel de
TS recombinantes à différentes concentrations et la
mortalité cellulaire induite mesurée après 3h, sur la
base de l’incorporation d’iodure de propidium dans
les cellules.
Résultats. Les TS présentent un profil d’activité
superposable sur les OC humains et les macrophages. Les ”pore-forming” toxines ont un effet
cytotoxique important et dose dépendant sur les
OC humains, en particulier la PVL. La cytotoxicité
observée était de 163.2 ± 18.75%, 315.3 ± 36.12%,
357.8.02 ± 30.8% après traitement à 1, 10 et 100
ng/ml de PVL (p<0.05, 0.001, 0.001 respectivement), doses représentatives de celles retrouvées
62
in vivo. Les macrophages et les OC présentent un
également un profil de sensibilité identique aux
toxines super-antigéniques qui n’entrainent peu ou
pas de cytotoxicité vis-à-vis de ces deux types cellulaires.
Conclusion Les TS présentent un profil d’activité comparable sur les OC humains et les macrophages, cibles classiquement décrites pour les
”pore-forming” toxines. Les super-antigènes eux,
sont décrits comme ayant un effet activateur sur
les macrophages et les lymphocytes T, ce qui est
cohérent avec l’absence de cytotoxicité observée
pour les OC. Pour la première fois, nos résultats
suggèrent que la PVL a la capacité de lyser des cellules non immunitaires comme les OC. La cytotoxicité globale des ”pore-forming” toxines sur les OC
pourrait participer au caractère très sévère des IOA
à SA PVL+.
Subtiles différences génétiques entre les souches
d’endocardite infectieuse et de bactériémie à
S. aureus.
P21
Bouchiat C, Moreau K, Geissman T, Bes M, Tristan A, Mosnier A, Vandenesch F.
Centre National de Référence des Staphylocoques, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France; Centre International de Recherche en
Infectiologie (CIRI) Equipe pathogénie des Staphylocoques INSERM U11112
I
ntroduction. Staphylococcus aureus est responsable d’infections graves comme les bactériémies,
évoluant dans 10-25% des cas vers l’endocardite
infectieuse. De nombreuses études ont cherché à
distinguer au plan phénotypique et/ou génotypique
les souches isolées de bactériémie et d’endocardite;
seules de simples tendances ou rares différences,
controversées, ont pu être mises en évidence. L’objectif de ce travail est d’appliquer différents outils
biostatistiques aux données de puces à ADN obtenues sur une collection appariée de souches de bactériémie et d’endocardite.
Matériel et méthodes. 126 souches de S. aureus
isolées de bactériémie (n=54) et d’endocardite infectieuse (EI) (n=72) communautaires ont été collectées
prospectivement entre 2009 et 2012 dans 8 CHU
français, et appariées sur le sexe et l’âge du patient.
Les souches ont été caractérisées et assignées à un
complexe clonal par puces ADN (Alere ®). Une analyse en composante principale (ACP) et une ACP
discriminante (DAPC) des données ont été réalisées
à partir des données des puces à ADN. La capacité
d’adhésion au fibrinogène et fibronectine et d’internalisation sur cellules endothéliales HUVEC, la formation
du biofilm, production de staphylokinase, agrégation
plaquettaire et résistance aux peptides microbicides
ont été testées sur un échantillon représentatif de 28
souches (14 souches d’EI, 14 souches de bactériémie).
Résultats. La diversité génétique retrouvée n’est
pas significativement différente entre les souches
d’EI et de bactériémie. CC5 est le complexe clonal
majoritaire retrouvé dans les deux groupes. En analyse univariée, aucune des 274 cibles testées en
puces ADN n’est significativement associée à l’EI ou
la bactériémie. En ACP, les deux groupes de souches
sont superposables, confirmant la grande proximité
génétique des souches d’EI et de bactériémie. En
revanche la DAPC discrimine efficacement les deux
groupes grâce à la combinaison des 8 marqueurs
ermA, seA, seB, seC, seL, setC, hlb et Q2yub3; aucun
de ces marqueurs pris isolément étant discriminant.
Ainsi, 81% de souches d’EI ont pu être correctement
réassignées par cette combinaison. Une collection de
souches d’EI (n= 66) et de bactériémies (n=81), isolées
dans les CHU français en 2008 et 2006-2007, respectivement, et ne présentant pas de différence significative de fond génétique avec la collection initiale, ont
été testées avec cette combinaison de 8 facteurs. Le
taux de réassignation correcte des souches d’EI était
alors de 78.8%, validant la pertinence du modèle.
La capacité d’adhésion au fibrinogène, à la fibronectine et aux cellules HUVEC, de même que la capacité d’internalisation n’était pas significativement
différente entre les souches d’EI et de bactériémie.
Enfin, la production de biofilm et de staphylokinase,
de même que la capacité de résistance aux peptides
microbicides ou d’induction de l’agrégation plaquettaire des souches d’EI n’est pas significativement différente des souches de bactériémie.
Conclusion. L’analyse statistique univariée ne permet pas de distinguer les souches d’EI des souches
isolées de bactériémies. En revanche, l’analyse en
composante principale discriminante révèle grâce à la
combinaison de 8 marqueurs l’existence de subtiles
différences génétiques entre les deux groupes. Aucun
des phénotypes étudiés à ce jour ne rend compte de
cette différence, confirmant la difficulté d’identifier les
corrélats clinico-biologiques appropriés.
63
Liste des participants
CARRILLO Guillaume
Stagiaire M2
Labo de Bactériologie, INSERM U1111-CIRI ,
Faculté Laennec 7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON
[email protected]
06 06 66 68 61
35
CASADO Cécile
Product Manager France
CEPHEID EUROPE, Vira Solelh 81470 MAURENS SCOPONT
[email protected]
06 88 03 15 15
36
CASSIEZ Pierre
AHU
Laboratoire d'Hygiène Hospitalière GHEH 69437 LYON
[email protected]
04 72 11 07 25
37
CHIDIAC Christian
PU-PH chef de service
Maladies Infectieuses et Tropicales GH Lyon Nord,
Hôpital de la Croix Rousse, 69004 LYON
[email protected]
04 72 07 17 48
04 72 11 00 15
38
CIVAT Céline
Coordinateur
SANOFI PASTEUR 1541 avenue Marcel Mérieux –
69280 MARCY L’ETOILE - France
[email protected]
04 37 65 66 33
01 49 77 28 36
39
COMMUN Carine
Technicienne Supérieure
UMR5557 Pavillon Nétien rue Nungesser et Coli 69373 LYON
[email protected]
04 78 77 75 15
[email protected]
0041 223729337
Activité
Adresse
E mail
Tél
1
ADER Florence
MCU-PH
Maladies Infectieuses Hôpital Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
04 72 07 19 63
2
AISSA Nejla
Praticien Hospitalier
Laboratoire Bactériologie CHU 54035 NANCY cedex
[email protected]
03 83 85 12 03
3
AOUATI Hanane
Doctorante
Cité merabet Khoudir N°81 Bt2SMK CONSTANTINE-ALGERIE
[email protected]
00213 5511270 53
4
ARGAUD Laurent
PU-PH Réanimation Médicale
HU Edouard Herriot 69003 LYON
[email protected]
Chef d'Unité Adjoint
ANSES, Laboratoire Sécurité des Aliments,
23 avenue du Général de Gaulle 94700 MAISONS-ALFORT
[email protected]
5
AUVRAY Frédéric
6
BACHTARZI Mohamed Azzedine Assistant Microbiologie
CHU Mustaphe Bacha, ALGER, ALGERIE
[email protected]
00213 561252301
7
BADIOU Cédric
Ingénieur Etudes
Labo de Bactériologie, INSERM U1111-CIRI ,
Faculté Laennec 7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON
[email protected]
04 78 77 86 57
8
BAILLET François
Sales Representative
CEPHEID EUROPE, Vira Solelh 81470 MAURENS SCOPONT
[email protected]
06 07 87 48 62
9
BALLO Myriam
Etudiante Doctorante
DMF Quartier Unil Sorge Bt Biophore UniLausanne
1015 LAUSANNE, SUISSE
[email protected]
021 692 56 08
10
BAUD Olivier
PH Hygiéniste Infectiologue
CHU Clermont Ferrand 63003 CLERMONT-FERRAND
[email protected]
04 73 75 48 89
11
BAUDE Jessica
Ingénieur Etude
Labo de Bactériologie, INSERM U1111-CIRI ,
Faculté Laennec 7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON
[email protected]
04 37 28 23 40
12
BELMONTE Olivier
Biologiste
CHU de La Réunion 97417 LA REUNION
[email protected]
06 92 55 15 51
13
BENHADJ-ALI Hafida
Secrétaire
Laboratoire Bactériologie CBPE 69677 BRON
[email protected]
04 72 12 96 25
14
BENHAMED Nadjia
Doctorante
laboratory of applied Microbiology. University of ORAN, ALGERIE [email protected]
00 213770101381
15
BENITO Yvonne
Ingénieur hospitalier
Laboratoire Bactériologie CBPE 69677 BRON
04 72 68 13 24
[email protected]
16
BERAUD Laetitia
Praticien Attaché
Laboratoire Bactériologie CBPE 69677 BRON
[email protected]
04 72 12 96 63
17
BERKOVA Nadia
Chargée de Recherche
INRA-Agrocampus Ouest Rennes, UMR 1253 Science et
Technologie du Lait et de l'Œuf,Equipe B2ISI,
65, rue de Saint Brieuc - 35042 RENNES Cedex
[email protected]
02 23 48 57 41
18
BERNARD Evelyne
PH
Infectiologie Hôpital Archer 1CS23079 NICE cedex
[email protected]
04 92 03 54 64
19
BES Michèle
Biologiste
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 62
20
BLANC Bernadette
Expert Microbiologie
BIOMERIEUX, 5 rue des Aqueducs 69290 CRAPONNE
[email protected]
04 78 87 20 00
21
BLANC Dominique
Chef de laboratoire
Service de médecine préventive hospitalière,
BH 19 313, CHUV,1011 LAUSANNE, SUISSE
[email protected]
0041 213140259
22
BOISSET Sandrine
MCU-PH
Dpt Agents Infectieux CHU GRENOBLE 38043 GRENOBLE
[email protected]
06 77 80 92 94
23
BOISSINOT Dominique
Chef de produits
I2A, 401 avenue du Walhalla, parc Euréka
34060 MONTPELLIER
[email protected]
04 67 50 48 00
[email protected]
01 34 69 23 95
24
BOREZEE-DURANT Elise
Chargée Recherche
Institut MICALIS-Bât 442
UMR1319 INRA-AgroParisTech
domaine de Vilvert,78352 JOUY-en-JOSAS
25
BOUCHIAT Coralie
AHU
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 27 85 52 57
26
BOUJAAFAR Noureddine
Professeur Chef de Sevice
Laboratoire
CHU Sahloul SOUSSE, TUNISIE
[email protected]
0021623475431
0021673367101
27
BOURGEOIS-NICOLAOS Nadège MCU-PH
Bactériologie-Hygiène, Hôpital Antoine -Béclère,
92141 CLAMART
28
BOUSSA Arnaud
NOVARTIS 2-4 rue Lionnel Terray 92500 RUEIL MALMAISON
Délégué Hospitalier
[email protected]
01 45 37 46 31
[email protected]
06 64 40 05 42
40
CORVAGLIA Anna Rita
Chercheur GRL
Laboratoire de recherche génomique,Hôpitaux Universitaires
de Genève,Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, CH-1211 GENEVE
14, SUISSE
41
COUDERC Clotilde
Doctorante
Institut Pasteut 25-28 rue du Docteur Roux 75015 PARIS
[email protected]
07 60 85 00 73
42
COURTADE Romuald
Directeur Marketing
BIOMERIEUX, Chemin de l'Orme 69280 MARCYL'ETOILE
[email protected]
06 16 74 82 23
43
COURTIER Christine
technicienne
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 21
44
CREMIEUX Anne Claude
PU-PH
Université Versailles St Quentin 75007 PARIS
[email protected]
01 47 10 77 30
45
CROISIER-BERTIN Delphine
PharmD, PhD
VIVEXIA, 21120 DIJON
[email protected]
03 80 29 37 80
46
CUREL Christian
Directeur Général
I2A 401 avenue du Walhalla, parc Euréka 34060 MONTPELLIER [email protected]
04 67 50 48 00
47
DAUWALDER olivier
PH
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 69
48
DEL GIUDICE Pascal
Praticien Hospitalier
CHI FREJUS -SAINT RAPHAEL
[email protected] 06 76 98 63 68
49
DELCAMP Sophie
Ingénieur Technico-commercial BIOMERIEUX, Chemin de l'Orme 69280 MARCYL'ETOILE
[email protected]
06 82 87 79 55
50
DELOUERE Lucille
Etudiante License
15 chemin des Saules 69510 MESSIMY
[email protected]
06 72 92 09 88
51
DENIS Olivier
Chef de Clinique
Microbiologie, Hôpital Erasxme 808 Rte de Lennik
1070 BRUXELLES, BELGIQUE
[email protected]
+32 25554519
52
DEPLANCHE Martine
IR
UMR STLO 65 rue de Saint Brieux 35042 RENNES
[email protected]
02 23 48 57 41
[email protected]
+32 25556971
53
DEPLANO Ariane
Responsable Scientifique
CNR S.aureus Hôpital Erasme ULB
1070 BRUXELLES, BELGIQUE
54
DESBORDES Ingrid
Délégué Hospitalier
NOVARTIS 2-4 rue Lionnel Terray 92500 RUEIL MALMAISON
[email protected]
06 60 03 66 98
55
DESCOURS Ghislaine
AHU
CNR légionelles 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 64
56
DODEMONT Magali
Pharmacienne Biologiste en
Microbiologie
Microbiologie, Hôpital Erasxme 808 Rte de Lennik
1070 BRUXELLES, Belgique
[email protected]
+32 25553541
57
DOLEANS-JORDHEIM Anne
MCU-PA
Laboratoire de Bactériologie CBE BRON
[email protected]
04 72 12 96 68
58
DONNIO Pierre-Yves
PU-PH
Bactériologie CHU RENNES 35033 RENNES
[email protected]
02 99 28 93 01
59
DOUAY Guillaume
Vétérinaire Directeur adjoint du
Zoo de Lyon-Mairie de Lyon
zoo de Lyon
[email protected]
06 15 67 00 82
60
DUMITRESCU Mona
MCU-PH
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 78 86 30 54
61
DUPIEUX Céline
AHU
Bactériologie CHU Lyon Sud/CNR staphylocoques
[email protected]
04 72 00 37 04
62
DURAND Géraldine
Responsable de Recherche
BIOMERIEUX, 38390 LA BALME LES GROTTES
[email protected]
04 74 95 26 51
63
DURDILLY Richard
Responsable Scientifique
ASTRAZENECA, 1 place Renault, 92800 RUEIL MALMAISON
[email protected]
06 30 09 45 35
64
ENTENZA Jose
PhD
DMF Biophore Uni Lausanne 1015 LAUSANNE, SUISSE
[email protected]
0041 216925612
[email protected]
02 23 48 59 44
29
BOUTON Martine
Secrétaire
Laboratoire de Bactériologie CBE BRON
[email protected]
04 72 12 96 22
65
EVEN Sergine
CR INRA
UMR 1253 INRA/AgroCampus Ouest 65 rue de ST Brieuc
35042 RENNES Cedex
30
BOUVEYRON Caroline
Technicienne
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 72 19 17 36
66
FERREC Christelle
Cadre de Santé
Laboratoire Bactériologie CBPE 69677 BRON
[email protected]
04 72 35 76 40
31
BREGERON Isabelle
secrétaire
Laboratoire de Bactériologie CBE BRON
isabelle.bregeron@chu-lyon,.fr
04 72 12 96 22
67
FERRY Tristan
PHU
MIT Unité 1Challier, Hôpital de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
04 72 07 24 81
32
BUCHWALTER Valérie
secrétaire
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 21
68
FREDENUCCI Isabelle
Praticien Hospitalier
Laboratoire de Bactériologie CH LYON SUD
[email protected]
04 78 86 32 41
33
CAILLON Jocelyne
MCU-PH
CHU NANTES 44093 NANTES
[email protected]
02 40 08 39 84
Liste des participants
Liste des participants
34
Nom
69
Praticien Attaché
Laboratoire de Bactériologie CBE BRON
[email protected]
04 72 12 96 59
[email protected]
00 31 50 36 14 380
[email protected]
103 LINA Gérard
Chef de Service
Laboratoire de Bactériologie CH LYON SUD
[email protected]
04 78 86 44 93
104 LUSTIG Sébastien
PU-PH
Chirurgie Orthopédique, Hôpital de la Croix Rousse,
69004 LYON
[email protected]
06 22 01 61 25
04 27 85 52 59
105 MADEC Jean-Yves
Chef Unité
ANSES LYON 31 av Tony Garnier 69364 LYON
[email protected]
06 85 08 93 30
70
FRIEDRICH Alex
Professeur et Directeur UMCG
Univ Medisch Centrum Groningen,
9713GZ GRONINGEN , Pays Bas
71
FUHRMANN Christine
Médecin Biologiste
Laboratoire de Bactériologie CBE BRON
72
GAIA Nadia
Chercheuse
Laboratoire de recherche génomique,Hôpitaux Universitaires de
[email protected]
Genève, CH-1211 GENEVE 14, SUISSE
0041223729337
106 MANCINI Stefano
postdoc
Dept of Fundamental Microbiology UNIL
1015 LAUSANNE, SUISSE
[email protected]
0041 21692 5612
73
GARDON Christine
Technicienne
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 21
107 MARION Solenne
stagiaire 5AHU
Laboratoire Bactériologie CBPE 69677 BRON
[email protected]
06 42 01 46 92
Chercheur
SANOFI PASTEUR 1541 avenue Marcel Mérieux – 69280
MARCY L’ETOILE - France
[email protected]
04 37 66 81 51
108 MARTRA Annie
Technicienne
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 21
109 MEUGNIER Hélène
Ingénieur hospitalier
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 95 80
110 MOREAU Karen
PU
Faculté Laennec, Eq Pathogénie staphylocoques,
7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON
[email protected]
04 78 77 86 57
74
GARINOT Marie
75
GEISSMANN Tom
Chercheur INSERM
Labo de Bactériologie, INSERM U1111-CIRI, Faculté Laennec
7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON
[email protected]
04 78 77 87 26
76
GHIGO Jean-Marc
Chef Laboratoire IP
Genetics of Biofilms Unit
Institut Pasteur 25-28 rue du docteur Roux, 75015 PARIS
[email protected]
01 40 61 34 18
111 MUGGEO Anaelle
Interne
Laboratoire de Bactériologie CH LYON SUD
anaelle.muggeo@gmail;com
06 15 55 13 93
77
GILLET Yves
PU-PH
HFME 59 Bld Pinel 69677 BRON
[email protected]
04 27 85 56 07
112 OECHSLIN Frank
Etudiant Doctorant
DMF Biophore Uni Lausanne 1015 LAUSANNE, SUISSE
[email protected]
0041 216925615
78
GINEVRA Christophe
Ingénieur hospitalier
CNR légionelles 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 95 81
113 PAGES Laurence
Interne HCL
CBE 59 Boulevard Pinel 69500 BRON
[email protected]
06 24 08 48 38
79
GIRARDO Pascale
Praticien attaché
Laboratoire de Bactériologie CBE BRON
[email protected]
04 72 12 96 70
114 PATOT Sabine
Post Doc
04 78 77 87 26
80
GRANDJEAN Guy
Responsable LAM
LAM Grandjean Lebreton 7 rue de la Loire
44430 LE LOROUX BOTTEREAU
Labo de Bactériologie, Faculté Laennec 7 rue Guillaume Paradin
[email protected]
69008 LYON
[email protected]
02 40 03 79 79
115 PAYOT Sébastien
Cadre de Santé
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 72 35 76 40
Scientifique
SANOFI PASTEUR 1541 avenue Marcel Mérieux –
69280 MARCY L’ETOILE - France
[email protected]
04 37 35 62 50
116 PETON Vincent
Doctorant
UMR 1253 STLO 65 rue de ST Brieuc 35042 RENNES Cedex
[email protected]
02 23 48 59 44
117 PICHON Bruno
Healthcare Scientist
Public Health England NW95HQ LONDON
[email protected]
0044 2083277258
118 PLEZ Philippe
Ingénieur Commercial
ALERE 21 rue Albert Calmette Bat B4 78350 JOUY en JOSAS
[email protected]
06 76 72 01 54
119 PLOTON Christine
Praticien Attaché
Laboratoire de Bactériologie CBE BRON
[email protected]
04 72 12 96 60
120 POUILHE Jean-Philippe
Account Manager
EUROGENTEC 5 rue Bois Saint-Jean 4102 SERAING-BELGIQUE [email protected]
+33160424508
121 RANC Anne Gaelle
AHU
Laboratoire de Bactériologie CH LYON SUD
[email protected]
04 78 26 30 57
122 RASIGADE Jean-Philippe
MCU-PH
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 78 86 12 34
123 RENZONI Adriana
Biologiste
Service des Maladies Infectieuses Hôpital Cantonal de GENEVE,
[email protected]
SUISSE
0041 223795651
81
GREGOIRE Christophe
82
GUILLOT Nicolas
Responsable commercial
INTERSCIENCE, 30 chemin du Bois des Arpents
78860 ST NOM LA BRETECHE
[email protected]
01 34 62 62 61
83
HAENNI Marisa
Chargé de projet
ANSES LYON 31 av Tony Garnier 69364 LYON
[email protected]
04 78 72 65 43
84
HAYEZ Davy
Technicien
VIVEXIA, 21120 DIJON
[email protected]
03 8029 37 80
85
HENRY Thomas
Chercheur
CIRI 21 avenue Tony Garnier 69235 LYON
[email protected]
04 37 28 23 72
86
HODILLE Elisabeth
Interne
Laboratoire de Bactériologie CH LYON SUD
[email protected]
06 77 62 65 41
87
HURTADO-ORTIZ Raquel
Postdoc
Institut Pasteurt 25-28 rue du Docteur Roux 75015 PARIS
[email protected]
01 40 61 31 05
88
JACQUELINE Cédric
Ingénieur Recherche
Fac de Médecine 1 rue Gaston Veel 44000 NANTES
[email protected]
02 40 41 28 54
89
JACQUEMOND Isaline
Doctorante
Laboratoire de Bactériologie CH LYON SUD
[email protected]
06 69 50 17 54
124 ROBERT Agnès
Commercial-France
PFIZER,23-25, avenue du Dr Lannelongue,F-75668 PARIS
Cedex 14
[email protected]
01 58 07 30 00
90
JARRAUD Sophie
MCU-PH Directrice du CNR des
CNR légionelles 69500 BRON
légionelles
[email protected]
04 72 12 96 65
125 ROBINS Audrey
Senior Microbiologist
COVIDIEN 116 avenue du Formans 01601 TREVOUX
[email protected]
04 74 08 90 00
126 ROUARD Caroline
AHU
Bactériologie-Hygiène, Hôpital Antoine -Béclère,
92141 CLAMART
[email protected]
01 45 37 42 85
127 RUIMY Raymond
PU-PH
Laboratoire de Bactériologie, CHU Nice,Hôpital de l'Archet II,
151 rte de St Antoine de Ginestiére CS 23079 06202 NICE
[email protected]
06 17 48 66 38
91
JLIZI Asma
Assistante Universitaire
Service de Microbiologie-Virologie CHU La Rabta TUNIS, TUNISIE [email protected]
00 216 20 014 524
92
LABLEG Sophia
technicienne
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 21
93
LABROUSSE Delphine
Chef de Projet
VIVEXIA, 21120 DIJON
[email protected]
03 8029 37 80
94
LACROIX Frédéric
Business Unit Director
EUROGENTEC 5 rue Bois Saint-Jean 4102 SERAING-BELGIQUE [email protected]
+32 43727635
128 RUIZ Sophie
Chercheur
SANOFI PASTEUR 1541 avenue Marcel Mérieux –
69280 MARCY L’ETOILE - France
[email protected]
04 37 37 56 78
95
LAKEHAL Yamina
Secrétaire
Laboratoire de Bactériologie CBE BRON
[email protected]
04 72 12 96 24
129 SAADATIAN-ELAHI Mitra
Epidemiologiste
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 27 85 51 48
96
LAURENT Frédéric
MCU PH Codirecteur du CNR
staphylocoques
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 72 07 18 39
130 SALKA Wael
Biologiste
Laboratoire Bactériologie CBPE 69677 BRON
[email protected]
04 72 35 76 33
[email protected]
04 72 07 18 40
97
LAVIGNE Jean Philippe
PU-PH
Laboratoire de Microbiologie NIMES
[email protected]
04 66 68 32 02
131 SALORD Hélène
PH-Biologiste
Laboratoire de Bactériologie, Hôpital de La Croix Rousse
69004 LYON
98
LE MOING Vincent
Professeur
CHU de Montpellier,UMI 233 "TransVIHMI" IRD/Université
MONTPELLIER 1
[email protected]
04 67 33 95 10
132 SCHNEL Roxane
Technicienne
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 21
Ingénieur d'Etudes
Bactériologie, CBN Hôpital de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
04 72 00 37 93
LEAU Jérôme
Commercial-France
PFIZER,23-25, avenue du Dr Lannelongue,
F-75668 PARIS Cedex 14
133 SIMOES Patricia
99
[email protected]
01 58 07 30 00
134 SINNADURAI Dhiphani
Etudiante Master 2
Bactériologie, CBN Hôpital de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
06 20 95 91 90
100 LEFRANC Olivier
Principal Scientist
COVIDIEN 116 avenue du Formans 01601 TREVOUX
[email protected]
04 74 08 90 00
135 SOUCHE Aubin
stagiaire recherche
04 78 78 56 89
Directeur de Recherche INRA
UMR 1253 STLO INRA Agrocampus Ouest 65 rue de ST Brieuc
[email protected]
35042 RENNES Cedex
Laboratoire de Mycologie, Microbiologie, faculté de Pharmacie,
[email protected]
IS193, UMR5557 69373 LYON
101 LELOIR Yves
02 23 48 59 04
136 SOUFFLET Christine
Médecin Chef de Projet
ASTRAZENECA, 1 place Renault, 92800 RUEIL MALMAISON
[email protected]
06 71 29 15 37
102 LESENS Olivier
Infectiologue
CHU Clermont Ferrand 63003 CLERMONT-FERRAND
04 73 75 44 06
137 SPADICINI Karine
Field technical Support
Specialist
CEPHEID EUROPE, Vira Solelh 81470 MAURENS SCOPONT
[email protected]
07 62 02 62 40
[email protected]
Liste des participants
Liste des participants
FREYDIERE Anne-Marie
EMEA Product Manager
CEPHEID EUROPE, Vira Solelh 81470 MAURENS SCOPONT
[email protected]
06 69 64 23 44
139 TABOURET Guillaume
Chargé Recherche 1 INRA
INRA/ENVT UMR IHAP 1225 31076 TOULOUSE cedex3
[email protected]
05 61 19 23 48
140 TASSE Jason
Doctorant
HCL/Biofilm Control, Bactériologie 103 rue de la Croix Rousse
69004 LYON
[email protected]
04 72 00 37 70
141 TATTEVIN Pierre
Professeur
Maladies Infectieuses et Réanimation Médicale CHU Pontaillou
35033 RENNES
[email protected]
02 99 28 95 64
142 THIBAUT Sonia
Coordonnateur Médical
MEDQUAL Hôpital St Jacques 44093 NANTES Cedex
[email protected]
02 40 84 64 34
143 TRISTAN Anne
MCU PH Codirectrice du CNR
staphylocoques
CNR staphylocoques 69500 BRON
[email protected]
04 72 35 76 39
144 TROUILLET-ASSANT Sophie
Doctorante
Bactériologie, CBN Hôpital de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
04 72 07 18 37
145 VAN DER MEE Nathalie
Microbiologiste, Hygièniste
CHU de TOURS, UMR1282, Hop Trousseau 37044 TOURS
[email protected]
02 34 38 94 30
146 VANDENDRIESSCHE Stien
Cadre scientifique
CNR S.aureus Hôpital Erasme ULB 1070 BRUXELLES,
BELGIQUE
[email protected].
ac.be
0496/70 31 74
147 VANDENESCH François
PU PH chef de service, DirecCNR staphylocoques 69500 BRON
teur du CNR staphylocoques
[email protected]
04 72 35 72 52
148 VANHEMS Philippe
PU-PH
Laboratoire dÉpidémiologie et Santé publique UMR 5558
[email protected]
04 72 11 07 21
149 VAUX Sophie
Responsable Unité
Unité Infections Associées aux soins et Résistance aux antibiotiques InVS 12 rue du val d'Osne 94415 SAINT-MAURICE
[email protected]
01 41 79 69 98
150 VEIL Didier
Directeur Commercial France
I2A, 401 avenue du Walhalla, parc Euréka
34060 MONTPELLIER
[email protected]
04 67 50 48 00
151 VERHOEVEN Paul
Médecin Biologiste
CHU Saint Etienne , Avenue Albert Raimond
42055 SAINT ETIENNE
[email protected]
04 77 82 92 28
152 VILLE Laurent
Chef Produits
ALERE 21 rue Albert Calmette Bat B4 78350 JOUY en JOSAS
[email protected]
06 82 82 60 87
153 VINCENT Florence
Ingénieur Etudes
Labo de Bactériologie, INSERM U1111-CIRI, Faculté Laennec
7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON
[email protected]
04 78 77 86 57
154 WIRTH Thierry
Professeur
Museum National d'Histoire Naturel , UMR-CNRS 7205,
16 rue Buffon 75005 PARIS
[email protected]
01 40 79 80 36
155 ZEROUAL Yamina
Commercial-France
INTERSCIENCE, 30 chemin du Bois des Arpents
78860 ST NOM LA BRETECHE
[email protected]
01 34 62 62 61
156 TOURETTE Fabrice
gestionnaire amphithéâtre
Charles Mérieux
ENS site Buisson Bureau 021 ;
15parvis René Descartes 69007 LYON
[email protected]
04 26 73 11 44
157 SEBIRE Bernard
Régisseur ENS
46 allée d'Italie 69007 LYON
[email protected]
06 87 28 53 10
158 Sécurité ISOPRO
Fabrice DAMIRON
99 rue de gerland 69362 LYON Cedex 07
[email protected]
07 87 50 42 82
159 Restaurant Victoria Hall
Ludovic Campus
33, rue du Repos - 69007 Lyon
[email protected]
06 14 47 16 79
04 37 28 07 97
160 Animations Victoria Hall
Musiciens
Rémi MERCIER, Marion AMIRAULT and co
http://www.firstpagegroupe.fr/remi.
html;http://www.thechouquettes.com/
the-team/marion-amirault
06 14 47 16 79
04 37 28 07 97
161 Animations Atrium ENS
AnimMagic
1 rue Pasteur 69650 ALBIGNY sur SAONE
[email protected]
04 78 91 74 02
162 Accueil, Micros (4 stagiaires)
Ecole TUNON
19 place Tolozan 69001 LYON
[email protected]
04 78 28 85 16
liste arrêtée au 03 10 2014
Notes
Liste des participants
138 SPERANZA Nicolas
PARRAINS & SPONSORS
Conception : A3 Copies - Impression : Alain Gilles Repro