adrien boisseau alto - Conservatoire de Paris

En 2006, il est admis au Conservatoire de Paris
dans la classe de Jean Sulem. Parallèlement, il
enrichit sa formation auprès de Veronika Hagen
au Mozarteum de Salzbourg et prend part à de
nombreuses master-classes avec des artistes
tels que Jean-Claude Pennetier, le quatuor Juilliard,
le quatuor Via Nova, Tatjana Masurenko, Hatto
Beyerle ou Antoine Tamestit.
En 2008, Adrien Boisseau est lauréat du concours
FMAJI qui lui donne l’opportunité de se produire
à de nombreuses reprises avec orchestre
(Symphonie Concertante de Mozart, Concerto pour
alto de Stamitz, Concerto pour alto de Bartok avec
l’Orchestre Pasdeloup…).
L’année suivante il est récompensé par le
Premier Prix et le Prix du public au concours
Max Rostal à Berlin.
Adrien Boisseau s’intéresse particulièrement à la
musique de chambre ; il a participé à deux reprises
à l’Académie de Santander (2008 et 2009) où il a
joué avec des musiciens renommés comme Peter
Cropper, Sylvia Marcovici, Hansjörg Schellenberger
et Marco Rizzi.
Lors de la saison 2007-2008, il est reçu à
l’Académie de l’orchestre philharmonique de
Radio France. Il se produit alors sous la direction
de chefs prestigieux tels que Manfred Honeck,
Myun Whun Chung ou Kazushi Ono. Il s’implique
aussi dans des projets soutenant la musique de
notre temps.
En 2008, il participe à l’Académie de musique
contemporaine de Lucerne où il joue sous la
direction de Pierre Boulez. La même année, il
interprète une œuvre pour alto et électronique à
l’IRCAM.
ADRIEN BOISSEAU
ALTO
Adrien Boisseau fait partie des meilleurs altistes
de sa jeune génération.
Né en 1991, il commence l’apprentissage de l’alto
à l’âge de cinq ans. Après un prix d’alto, de piano
et de musique de chambre au Conservatoire de
Nevers, il étudie ensuite auprès de Marie-Christine
Witterkoer à Saint Maur.
Au cours de l’été 2010, Adrien Boisseau prend part
à l’International Music Academy-Switzerland où il
travaille en quatuor sous la direction de Nobuko
Imai et Seiji Ozawa.
En mars 2011, il fait ses grands débuts à la
Philharmonie de Berlin avec le Deutsches
Symphonie Orchester dans le Double Concerto de
Bruch et le Concerto pour alto de Léo Smit.
Adrien Boisseau se perfectionne actuellement
auprès de Tabea Zimmermann à Berlin et sa
carrière progresse très rapidement.
Il a remporté récemment le Prix du public, le Prix
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de la meilleure interprétation de l’œuvre de
Takemitsu et le Quatrième Prix du Concours
International de Tokyo-Japon en mai 2012.
Ses plus récents concerts ont constitué autant
d’étapes importantes pour lui: Lunch Concert à la
Philharmonie de Berlin (février 2012), Cité de la
musique-Paris et Auditorium Castel Sant’Elmo (mai
2012). On a pu l’entendre pour la première fois à la
radio sur France Musique et cette année 2012 a été
riche de multiples festivals : Festival des Arcs,
Festival de Pâques et Août Musical de Deauville,
Escapades musicales du Bassin d’Arcachon,
Festival de Cordes sur Ciel, Festival Messiaen à la
Grave, Festival de Pordic, Festival Next Generation
à Bad Ragaz, Menuhin Festival à Gstaad, Festival
‘Les Vacances de Monsieur Haydn’ à La Roche
Posay...
Adrien Boisseau s’est déjà produit avec les
orchestres Pasdeloup, Ostinato, Solistes de Zagreb,
Les Siècles, Kammerakademie Potsdam, Trondheim
Symphony Orchestra, Deutsches-Symphonie
Orchester, Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra
et il a désormais pour partenaires des interprètes
de renom : Renaud Capuçon, Lise Berthaud, Jérôme
Pernoo, Svetlin Roussev, François Salque, Florent
Héau...
En janvier 2013, Adrien Boisseau a remporté le
Deuxième Prix du Concours international d’alto
Yuri Bashmet à Moscou.
Adrien Boisseau est Lauréat 2012 de la Fondation
Banque Populaire.
Adrien Boisseau joue un alto Stefano Scarempella
de Bernard Sabatier, luthier à Paris.
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© Marion Chaix
GASPARD DEHAENE
PIANO
Titulaire d’un Master 2 mention Très Bien du
Conservatoire de Paris, Gaspard Dehaene se
perfectionne actuellement auprès de Jacques
Rouvier au Mozarteum de Salzburg.
Il est lauréat de plusieurs concours internationaux,
et a notamment obtenu le Grand Prix et le Prix du
public au concours international Alain Marinaro
en 2011.
Sa carrière l’a conduit à se produire dans de
nombreux festivals (La Folle journée, Festival
Chopin de Bagatelle, Piano en Valois...) et à la radio
sur France Musique.
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MATTEO CESARI
FLUTE
Après des études de flûte à Bologne et Modène en
Italie, Matteo Cesari a obtenu, au CRR de
Strasbourg, un premier prix puis un Master en
interprétation avec Mario Caroli. Actuellement,
il est inscrit en doctorat d’artiste-interprète,
à la fois dans la classe de Sophie Cherrier au
Conservatoire de Paris et à l’Université de Paris IV
Sorbonne.
Lauréat de nombreux concours internationaux,
il a ainsi remporté le prestigieux Kranichsteiner
Musikpreis de Darmstadt.
Il collabore avec différents ensembles comme
l’ensemble L’Itinéraire (Paris) ou le Nieuw Ensemble
(Amsterdam) et il a travaillé avec quelques-uns des
compositeurs et chefs d’orchestre les plus reconnus
de son époque comme Pierre Boulez, Barbara
Hannigan, Peter Eötvös, Salvatore Sciarrino, Ivan
Fedele, Brian Ferneyhough, Stefano Gervasoni,
Bruno Mantovani et Michael Finnissy.
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PAULINE HAAS
HARPE
Pauline Haas est née en 1992. Très tôt attirée par les
arts de la scène, elle choisit la harpe en 2000 et
donne son premier récital trois ans plus tard.
À 13 ans, elle remporte le Premier prix du Concours
International Lily Laskine junior, ainsi que le prix
récompensant la meilleure interprétation de l’œuvre
contemporaine imposée, restant à ce jour la seule
harpiste française à avoir obtenu cette récompense.
La même année, elle donne son premier concert en
soliste avec orchestre, dirigeant elle-même depuis
le pupitre.
En mars 2007, elle est admise première nommée au
Conservatoire de Paris et en ressort en 2011 avec un
Master 2 mention Très Bien.
En 2012, elle est nommée dans la catégorie
« Révélation Soliste Instrumental » aux Victoires de
la Musique Classique. Pauline donne 80 concerts
par an dans le monde entier, en soliste, avec
orchestre ou en musique de chambre (notamment
avec Thomas Bloch et Leandro Marziotte).
Elle est également très engagée dans des projets
humanitaires et tient à faire découvrir sa passion en
jouant dans les écoles, les hôpitaux.
Curieuse de tout, elle possède un très large
répertoire, arrange, improvise, compose, joue de
toutes sortes de harpes et mélange différentes
formes d’expressions en collaborant avec le
comédien Maxime Pacaud et le plasticien Sauveur
Pascual. Son premier album, Der Träumer, dédié aux
compositeurs romantiques, paraît en 2013 sur le
label « Les belles écouteuses ».
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PIERRE GÉNISSON
CLARINETTE
Né en 1986, Pierre Génisson, fait ses études
musicales au Conservatoire de Paris avec Michel
Arrignonpour la clarinette, et Claire Désert, Amy
Flammer et Jean Sulem pour la musique de
chambre. Il obtient en 2009 un premier prix de
clarinette à l’unanimité mention Très Bien. Il se
perfectionne actuellement à Los Angeles avec
Yehuda Gilad.
À 21 ans, il est nommé clarinette solo de l’Orchestre
de Bretagne et est régulièrement invité comme
clarinette solo de l’Orchestre Philharmonique de
Rotterdam.
Lauréat des Fondations Banque Populaire et Safran,
il a notamment fait ses débuts en tant que soliste
sur la scène de la Philharmonie de Berlin avec le
Deutsches Symphonie Orchester Berlin.
En musique de chambre, il joue régulièrement avec
David Bismuth, Thierry Escaich, Claire Désert, le Trio
Élégiaque, François Dumont et les solistes du
Metropolitan Opera de New York.
Il prépare actuellement un disque de musique
française avec David Bismuth.
Pierre Génisson joue une clarinette Buffet Crampon
«Tosca» dotée de anches et bec Vandoren.
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LEO SMIT, UNE TRAJECTOIRE
BRISÉE PAR LE NAZISME
classical-composers.org
« Par cet enregistrement, j’ai voulu mettre en
lumière un compositeur méconnu, mais qui mérite
de sortir de l’oubli, Leo Smit. Cela m’a donné le
plaisir, en tant qu’interprète, d’ajouter des œuvres
de qualité au catalogue d’alto soliste, et le
sentiment, comme artiste, de réparer une injustice
vis à vis d’un remarquable musicien qui, ‘coupable’
d’être né au mauvais moment, a vu son ascension
musicale brisée par le nazisme.
Le programme comporte deux trios de Smit, écrits
à une dizaine d’années d’intervalle, qui donnent un
bel aperçu de son langage musical. Pour compléter,
j’ai choisi des œuvres de quelques-uns de ses
contemporains qui l’ont influencé, Hindemith,
Milhaud et Stravinsky : deux sonates de
compositeurs-altistes et l’Élégie de Stravinsky,
hommage à un autre musicien disparu, lui aussi,
tragiquement. »
Adrien Boisseau
PAUL HINDEMITH (1895-1863)
SONATE POUR ALTO AVEC
ACCOMPAGNEMENT DE PIANO OP. 11
N° 4 (1919)
Compositeur, altiste et chef d’orchestre allemand,
Paul Hindemith compose entre 1919 et 1939 sept
sonates pour alto seul ou avec piano qui font partie
de ce que le répertoire de cet instrument compte de
meilleur. Elles sont, en effet, sans égales, en nombre,
en qualité, en variété et en originalité de style.
À leur propos, Hindemith écrivait à une amie : « Je
voudrais voir si, dans une série de ces pièces, je
pourrais élargir la palette des expressions – qui est
limitée, dans ce genre et pour cet effectif –, et en
repousser les limites jusqu’à l’horizon. ».
Écrites à son usage, ces sonates qu’il jouait en
virtuose faisaient partie du répertoire de ses
concerts.
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Leo Smit musicologie.org (DR)
Issu d’une famille juive d’origine portugaise,
Leo (Leopold) Smit fait partie des compositeurs
néerlandais les plus doués de la première moitié
du XXe siècle. Après des études au Conservatoire
d’Amsterdam, où il enseignera l’analyse et
l’harmonie (1924-1927), il compose des œuvres de
genres divers dont la suite de six pièces Silhouetten
(1922), créée par le Concertgebouw en 1925, et le
Trio pour flûte, alto et harpe (1926), écrit à
l’intention de l’éminente harpiste néerlandaise
Rosa Spier (1881-1967).
Installé à Paris en 1927, il y côtoie Darius Milhaud,
Arthur Honegger, Albert Roussel, Florent Schmitt
et s’imprègne en particulier des œuvres de Maurice
Ravel et d’Igor Stravinsky qui influeront de manière
sensible sur son écriture.
Après un court séjour à Bruxelles, il rentre à
Amsterdam en décembre 1937. Il y donne des cours
privés de piano et de composition, et compose un
an plus tard le Duo pour hautbois et violoncelle et le
Trio pour clarinette, alto et piano (1938).
Le régime nazi impose alors ses lois raciales aux
Pays-Bas, interdisant notamment toute exécution
publique d’œuvres conçues par des juifs.
Le 27 avril 1943, Leo Smit est déporté au camp de
concentration de Sobibor, où il est exécuté quelques
jours plus tard.
Darius Milhaud en 1926 fr.Wikipédia.org
LEO SMIT (1900-1943)
TRIO AVEC FLÛTE ET HARPE (1926)
TRIO AVEC CLARINETTE ET PIANO
(1938)
DARIUS MILHAUD (1892-1974)
SONATE N° 2. POUR ALTO AVEC
PIANO, OP. 244 (1944)
Dans la foisonnante production de Darius Milhaud
(1892-1974), la musique de chambre tient une place
privilégiée. Violoniste, impressionné par le quatuor
de Debussy, le compositeur aimait à écrire pour ses
amis, dont les membres du quatuor Pro Arte.
C’est aux États-Unis, où il s’exila pendant la guerre,
qu’il compose deux sonates pour alto et piano.
La deuxième, en trois mouvements, fut créée en
1944 par Germain Prévost, l’altiste du quatuor Pro
Arte, et Nadia Boulanger :
le premier mouvement, « Champêtre », est un 6/8
vigoureux ;
le second mouvement, « Dramatique », laisse
entendre une phrase mélodique comme
désincarnée, jouée à l’alto sur le chevalet, que le
piano reprend avec douceur ;
le troisième mouvement, « Rude », off re un sursaut
d’énergie, tout en âpreté et violence.
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Igor Stavinsky in 1921 en.Wikipédia.org
IGOR STRAVINSKY (1882-1971)
ÉLÉGIE POUR ALTO SEUL OU VIOLON
(1944)
« Composée à l’intention de Germain Prévost,
pour être jouée à la mémoire d’Alphonse Onnou,
fondateur du quatuor Pro Arte », comme l’indique
la partition, cette Élégie d’Igor Stravinsky a été écrite
initialement pour l’alto. Il semblerait que la version
pour violon, transposée à la quinte supérieure ait été
réalisée par Stravinsky sous la pression amicale de
son éditeur.
Exécuté con sordino, créant ainsi une couleur
mystérieuse et inquiétante, ce morceau très
dépouillé commence dans le registre grave de l’alto
et fait entendre un chant lent et recueilli,
contrepointé par une ligne mélodique en croches
régulières.
Après une section centrale un peu plus animée
et écrite sous forme de fugue à deux voix, le chant
initial revient quasiment inchangé.
Créée en 1956, rarement jouée en concert, cette
pièce de caractère funèbre ne se prête pas aux
grandes salles, ni aux interprètes soucieux de faire
briller leur virtuosité.
PAUL HINDEMITH (1895-1963)
1.
2.
3.
Sonate op. 11 n°4 pour alto et piano
Fantaisie 3’06
Thème et variations 4’18
Finale 9’50
LEO SMIT (1900-1943)
4.
5.
6.
Trio pour alto, piano et clarinette
Allegretto 4’40
Lento 4’29
Allegro vivace 3’52
DARIUS MILHAUD (1892-1974)
7.
8.
9.
Sonate n°2 pour alto et piano
Champêtre 3’58
Dramatique 5’58
Rude 2’48
LEO SMIT
10.
Trio pour flûte, alto et harpe 12’40
IGOR STRAVINSKY (1882-1971)
11.
Élégie pour alto seul 5’46
Durée totale 61’49
Enregistrement réalisé en février 2012 par le service audiovisuel du Conservatoire, espace Maurice Fleuret. Prise de son
et mixage: Jean Gauthier. Montage et direction artistique:
Julien Carton, étudiant en Formation Supérieure aux Métiers
du Son (FSMS). Centre de Recherche et d’Edition du Conservatoire (CREC). Collection Jeunes Solistes avec le soutien
de la Fondation Meyer pour le développement culturel et
artistique.
CREC-audio 12/087
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