308 P07-16

Brian Jones, Jimi Hendrix, Janis Joplin,
Jim Morrison, John Lennon
La traj édie des cinq J comprend Brian
Jones, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison et John Lennon. Elle débute avec les
Rolling Stones et se clôt avec les Beatles,
laissant de côté Michael Jackson malgré
ses duos avec Paul McCartney, « The Girl Is
Mine » et « Say Say Say ». Il n’est pas ques-
L
a trajédie des cinq J est donc marquée par
les décès de Brian Jones (le 3 juillet 1969 à
Hartfield), Jimi Hendrix (le 18 septembre
1970 à Londres), Janis Joplin (le 4 octobre 1970
à Los Angeles), Jim Morrison (le 3 juillet 1971 à
Paris) et, dix ans plus tard, de John Lennon (le 8
tion ici de recenser les autres artistes dont
le nom ou le prénom débute par un J, comme Johnny Burnette, John Entwistle, Joe
Strummer, Johnny Cash ou Joe Dassin, mais
de s’intéresser à ces cinq-là qui ont tous
une unité de temps et de lieux en commun,
celle de la secondé moitié des années 60.
décembre 1980 à New York, jour de naissance de
Jim Morrison !), qui met un terme à cette triste
saga. Tous appartenaient à la même génération
qui les a portés au sommet dans les sixties et
dont les noms perdurent toujours en ce 21e
siècle. De plus, à l’exception de John Lennon,
Brian Jones, Jimi Hendrix, Janis Joplin et Jim
Morrison sont tous les quatre morts (parfois à
quelques mois près) à l’âge de 27 ans. Enfin, l’Angleterre, les Etats-Unis et la France se retrouvent
réunis dans cette tragique épopée.
BRIAN JONES
1942-1969
Lgrande star des groupes anglais à disparaître,
ewis Brian Hopkin-Jones est donc la première
le 3 juillet 1969, dans la piscine de sa propriété de
Hartfield, en Angleterre. A 16 ans il se fait offrir sa
première guitare. A 19 ans il parcourt en stop l’Allemagne, la Suède et la Norvège. En 1962, de retour à Londres, il joue au Marquee sous le nom
d’Elmo Lewis, clin d’œil au bluesman noir américain Elmore James. Il y rencontre Charlie Watts,
batteur d’Alexis Korner. Le 7 avril, Mick Jagger,
Keith Richards, Dick Taylor (futur Pretty Things) et
Allen Etherington, soit Little Boy Blue & The Blue
Boys, se rendent au Marquee où ils font la
connaissance de Brian, Charlie et du pianiste Ian
Stewart. Brian Jones baptise le nouveau groupe
Rolling Stones, d’après un morceau de Muddy
Waters. Enfin, le 14 janvier 1963 la formation est
au complet avec autour de Brian Jones (guitare) :
Mick Jagger (chant, harmonica), Keith Richards
(guitare), Charlie Watts (batterie), Bill Wyman
(basse) et Ian Stewart (piano). Le 11 mars, ils enregistrent une maquette. Suite au refus de la BBC
de la diffuser, Brian écrit au Record Mirror et, de
fil en aiguille, ils obtiennent un contrat chez
Decca, grâce à Dick Rowe qui a refusé les
Beatles, le 1er janvier 1962. Brian Jones nomme
Giorgio Gomelsky imprésario, qui leur décroche
une résidence à Richmond, au Crawdaddy. Mais
l’accord avec Giorgio n’est que verbal. Andrew
Loog Oldham le remplace bientôt avec un vrai
contrat. Ancien employé de Brian Epstein, Andrew a été l’attaché de presse des Beatles.
Brian, Mick, Keith et Ian habitent alors ensemble
dans un appartement, sans chauffage. De 1962 à
1964, Linda Lawrence est la compagne de Brian
Jones et elle constate que le début de son déclin
au sein des Stones a commencé avec l’arrivée
d’Andrew Oldham. De son côté, Brian, sans état
d’âme, à l’invitation d’Andrew, a évincé Ian Stewart qui reste néanmoins le sixième Stones. En
1965, Andrew Oldham sera à son tour écarté du
management par Allen Klein. Le 21 avril 1963, les
Beatles vont voir les Stones au Crawdaddy. Le 7
juin sort leur premier simple, « Come On », chez
Decca, qui s’écoule à plus de 100 000 exemplaires. Le 1er novembre, les Rolling Stones frappent encore plus fort avec « I Wanna Be Your
Man », écrit par John Lennon et Paul McCartney.
7