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2
LA TWEETOSPHÈRE BISONTINE
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
Éditorial
Charlie
En croyant avoir tué Charlie Hebdo, ils
l’ont rendu immortel. En croyant avoir
assassiné la liberté d’expression, ils l’ont
revigorée comme jamais. En croyant avoir
ébranlé la République, ils n’ont fait qu’en
renforcer un des piliers fondateurs. En
croyant avoir délité la société française,
ils l’ont ressoudée. En croyant avoir mis
à mal la démocratie, ils ont marginalisé
un peu plus encore l’obscurantisme. Le
tsunami d’indignation et de recueillement
qui a envahi les rues de Besançon, toutes
les communes de France et au-delà, le
monde entier, est bien plus dévastateur
pour eux et leurs “convictions” que le feu
des armes déclenché par ces ignorants
et ce, même s’il faut l’avouer, la résonance
mondiale donnée à ces lâches exécutions
est aussi une sorte de victoire pour ceux
qui l’ont commanditée et ce, juste grâce
à la puissance des médias et des réseaux
sociaux qui fait que deux individus arrivent en une journée à secouer la planète entière. Si l’émotion internationale à
laquelle on assiste depuis une semaine
est si forte, c’est sans doute aussi pour
adresser un message très clair à nos dirigeants afin qu’ils se montrent enfin à la
hauteur de la menace qui pèse sur nos
sociétés en s’engageant, au-delà de toute considération diplomatique, clairement
et franchement contre toute forme de
menace. Y compris d’ailleurs en poursuivant les petits cons qui sur les réseaux
sociaux se sont réjouis de cette lâche
attaque. Enfin, plus prosaïquement, cet
élan de solidarité envers un journal et par
là même, tous les journaux du monde,
montre à quel point est profond le lien
qui unit les citoyens à la liberté d’expression.
En quelques jours, le journalisme est passé du statut de profession la plus méprisée de France à celui de bien le plus précieux de la démocratie. Il est rassurant
de constater qu’en France, on réaffirme
haut et fort que cette liberté d’expression
est un des murs porteurs de la République. En cela, ce sauvage attentat aura
permis de clamer, au-delà de tous les clivages politiques habituels, cette résolution ferme du peuple français à voir gagner
les valeurs républicaines. Reste maintenant à les redéfinir clairement. En ces
temps de délitement du lien social, les
martyrs de Charlie Hebdo auront apporté bien malgré eux ce pied de nez à tous
les pourfendeurs du vivre ensemble, les
Houellebecq, Zemmour et autres diviseurs
à ranger dans la catégorie des nuisibles,
au même titre que ceux qui essaient de
nous faire croire que le salut de l’Humanité
se trouve dans le retour à des valeurs
moyenâgeuses. I
Jean-François Hauser
est éditée par
“Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
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Directeur de la publication :
Éric TOURNOUX
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Directeur artistique : Olivier CHEVALIER
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Thomas Comte, Jean-François Hauser.
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Dépôt légal : Janvier 2015
Commission paritaire : 0217I79291
Crédits photos : La Presse Bisontine,
Berth, C.G. 25 - M. Pardonnet.
Les Bisontins mobilisés après l’attentat.
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Julien PEA @julienpea mercredi
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!NMMD1¤ONMRD #JeSuisCharlie via @sinemensuel
LoCiol @LoCiol jeudi
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CDRRHM OTAKH¤ @TW /@XR!@R #CharlieHebdo
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Bernard Lehut @BernardLehut jeudi
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Besançon TV @besancontv samedi
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Grégoire Lemarchand @greglemarchand dimanche
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Alexandre Mignot @AlexandreMignot
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RETOUR SUR INFO - BESANÇON
4
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine
revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros,
ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon.
Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Vœux communs Ville
et C.A.G.B. : 11 000
euros économisés
Reconversion de Saint-Jacques :
accord entre la Ville et l’hôpital
e 17 décembre, la Ville de Besançon et le Centre Hospitalier Régional et Universitaire de Besançon
ont signé, ce jour, un protocole
d’accord en vue de la reconversion
du site Saint-Jacques-Arsenal.
L’ensemble du site Saint-Jacques et une
partie de l’Arsenal appartiennent au C.H.U.
de Besançon qui a engagé le transfert de
ses activités de soins sur le secteur Minjoz dès octobre 2012. Le site de l’Arsenal,
en face, est une propriété partagée entre
le C.H.R.U. et l’Université. Les activités
de soins situées encore sur l’Arsenal intégreront, elles aussi à terme, le site JeanMinjoz, précisément, le nouveau bâtiment
qui est en cours de construction et qui
abritera le siège de l’Institut Régional
Fédératif du Cancer (I.R.F.C.).
À travers cette convention, la Ville de
Besançon a souhaité participer à la
réflexion sur la reconversion du site,
notamment dans le cadre d’une étude
urbaine confiée à une équipe représentée par le cabinet d’urbanisme “La
Fabrique urbaine”.
L
La cérémonie des vœux mutualisée a permis à la Ville
de faire des économies (photo archive L.P.B.).
P
Première étape concrète de la reconversion future du site Saint-Jacques.
“Cette étude vise à produire un schéma
directeur puis un projet urbain sur le site,
notent les services de la Ville. La reconversion des sites Saint-Jacques et de
l’Arsenal devra prendre en compte les
enjeux urbains, programmatiques, patrimoniaux et architecturaux de la Ville, et
les contraintes financières qui s’imposent
au C.H.R.U. La Ville et l’hôpital se sont
entendus pour définir et mener un projet ambitieux de reconversion du site et
l’ont donc formalisé par un protocole.”
Trop tôt encore pour deviner les intentions des partenaires sur le devenir de
ce site qui, reconnaissent-ils déjà, “représente un enjeu stratégique majeur non
seulement pour le développement de
l’attractivité du centre-ville de Besançon
mais aussi pour le rayonnement du territoire de l’agglomération bisontine au
travers des éléments métropolitains qui
devront le structurer.” I
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our la première fois à Besançon, le maire et président
d’agglomération du Grand
Besançon Jean-Louis Fousseret n’a pas présenté deux fois
ses vœux mais une seule fois.
C’était une promesse de campagne dans le cadre des restrictions budgétaires et une question de logique puisque des
services sont désormais mutualisés entre les deux collectivités.
Mardi 13 janvier, élus de Besançon et du Grand Besançon, fonction publique territoriale, acteurs
du monde économique, judiciaire se sont donc retrouvés à Micropolis, espace que l’agglomération
loue. Exit donc le rendez-vous au
Palais des Sports de Besançon
où le maire, avec son conseil muni-
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cipal, dressait les objectifs municipaux à tenir.
Le 13 janvier, ils étaient 4 600 invités en 2015 contre 7 000 invités
en 2014 pour les deux cérémonies cumulées. Quelle est
l’économie réalisée ? “Elle est
d’environ 11 000 euros, explique
le service communication de
l’agglomération qui gère
l’événement. Les deux cérémonies ont coûté 35 000 euros en
2014 et coûteront 24 000 euros
en 2015.” Concrètement, cet événement coûtait 5 euros en 2014
par personne et 5,21 euros en
2015. Une légère hausse qui
s’explique notamment dans la location de Micropolis par la C.A.G.B.
qui supporte financièrement le rendez-vous. I
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Les riverains veulent casser la décision du conseil communautaire d’aménager
un terrain familial pour les gens du voyage chemin de la Providence.
epuis plusieurs mois, une
vingtaine de riverains du
chemin de la Providence
dans le quartier des Montboucons à Besançon sont vent
debout contre la décision de
l’Agglo d’aménager un terrain
familial dans leur rue pour permettre à une famille de gens du
voyage de se sédentariser. Après
avoir fait part l’été dernier de
leur stupéfaction à la collectivité pensant, en vain, qu’elle tiendrait compte de leurs remarques,
ils ont décidé d’engager une
action en justice en déposant
D
un recours gracieux pour tenter de casser la décision du
conseil communautaire. “Nous
estimons que, d’après les renseignements dont on dispose,
le terrain retenu part l’Agglo pour
ce projet n’est pas constructible, bien qu’il soit noté ainsi
sur les documents d’urbanisme.
À notre sens, sa proximité avec
la rocade le rend inconstructible” observe un des riverains
qui s’en réfère au code de
l’urbanisme.
Il s’agit pour l’Agglo d’aménager
deux parcelles de 5 à 6 ares à
Besançon, dont une chemin de
la Providence pour favoriser
l’installation de familles qui veulent se sédentariser. Le projet
est de construire sur chacune
d’elle un petit bâtiment de 40
mètres carrés, en laissant la place suffisante pour permettre à
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de stationner.
Les travaux devaient démarrer
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L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
TOUT BESANÇON AVEC CHARLIE
Le samedi 10 janvier restera pour Besançon une date historique. Ce jour-là, près de 30 000 citoyens ont déferlé dans les rues pour crier “non au terrorisme.”
G Besançon
Une mobilisation historique
Des milliers de “Charlie”
Le 10 janvier, 25 000 personnes sont descendues dans la rue à Besançon pour dire
que les fondations de la démocratie sont solides et qu’elles tiendront face à la barbarie.
artout la foule, compacte, sur
les places, dans les rues : une
foule émue, recueillie, saisissante par son silence, qui ne
répondait ce jour-là qu’à un seul nom :
“Je suis Charlie”. Samedi 10 janvier,
plus de 25 000 personnes étaient
réunies au centre-ville de Besançon.
Elles sont venues spontanément pour
dire leur indignation suite à l’attentat du 7 janvier perpétré au siège de
Charlie Hebdo à Paris. Lors de cette
opération punitive, deux terroristes
ont abattu douze personnes dont les
caricaturistes Charb, Cabu, Tignous,
P
Tahar
Belhadj
(au centre),
président
de la
Fédération
Régionale
FrancheComtéAlsace de la
Grande
Mosquée de
Paris :
“Se taire,
c’est
consentir.”
Wolinski, Honoré, ainsi que deux policiers. Ce crime abject a ému les Français et des millions d’autres personnes
à travers le monde. Soudain, c’est la
liberté d’expression, valeur fondamentale de la République démocratique qu’on assassinait.
Les auteurs de Charlie
Hebdo ont payé de leur “Je crains
vie leur impertinence et
leur liberté de ton à l’escalade.”
laquelle ils n’ont jamais
renoncé malgré les
menaces qui pesaient sur
eux depuis la publication
en 2006 des caricatures de Mahomet.
Dans la foule, Nathalie a fait le déplacement pour défendre la liberté d’expression “dans ce pays qui est le mien.
Je veux que mes enfants grandissent
avec la certitude que cette liberté est
acquise.” Un peu plus loin, Jeannine,
70 ans, voulait être là aussi aux côtés
d’autres anonymes réunis pour une
même cause sans distinction de couleur de peau ou de confession religieuse.
“Je suis ici pour exprimer ma solidarité envers les familles des victimes,
mais aussi pour défendre la liberté d’expression et entrer en résistance contre
Le cortège était censé être conduit par les journalistes et
les policiers. Mais ce sont les politiques qui ont l’ont mené.
ce fanatisme qui méprise la valeur de
la vie humaine. Maintenant, je crains
l’escalade. Je suis inquiète des conséquences de ce crime qui peut provoquer
des tensions entre les communautés.
Je crains que les Français musulmans
fassent l’objet de persécutions” redoute la septuagénaire qui arbore une étiquette “Je suis Charlie”.
Le 10 janvier, les représentants de
toutes les confessions religieuses locales
avaient pris place à l’avant du cortège. Parmi elles, Tahar Belhadj, président de la Fédération Régionale
Franche-Comté-Alsace de la Grande
Mosquée de Paris n’a pas caché son
émotion. “Je suis bouleversé pour ces
pertes humaines” a-t-il confié avant
d’exhorter les musulmans à condamner ces attentats autant que l’idéologie pour laquelle ils ont été perpétrés.
“Se taire, c’est consentir. L’islam, ce n’est
pas cela. C’est un message de paix et
de fraternité” poursuit Tahar Belhadj
estimant qu’il faut maintenant appor-
ter une réponse à la hauteur de la
menace. “Nous allons nous mettre à
table avec tous les dignitaires religieux
de la région pour trouver des outils
pédagogiques afin de sauver les jeunes.
Nous devons nous attaquer à la racine du mal. Le terrorisme se cultive toujours sur un terreau de misère. Nous
ne pouvons rien faire pour ceux qui en
sont atteints, mais sauvons ceux qui
peuvent l’être encore” clame-t-il avec
force. Un peu plus loin Sfiya, une jeune femme voilée est venue avec ses
enfants en brandissant une pancarte
sur laquelle est écrit “Le terrorisme
n’a pas de religion”. “Je suis Française” précise-t-elle, comme si elle avait
éprouvé le besoin de se justifier sur
son identité. “Lorsque j’ai appris ces
attentats, j’étais très en colère.” Elle
aussi voulait être là aux côtés de milliers d’autres personnes qui sont descendues dans les rues bisontines pour
montrer que les valeurs de la démocratie ont des fondations solides. I
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
Interview
7
Hommage d’un caricaturiste
L’ami de “Charb” témoigne
Dessinateur bisontin, “Berth” alias Christophe Bertin était le pote de “Charb”. Le caricaturiste a,
lui aussi, devancé les événements en publiant fin décembre une B.D. intitulée “ça sent mauvais”.
Il a proposé son aide à Charlie Hebdo. Après la douleur, il a retrouvé l’envie de faire rire.
a Presse Bisontine : Chris- je collabore qui m’a dit : “T’as
tophe Bertin, vous êtes des- vu ce qui se passe !” Comme tout
sinateur pour Siné mensuel le monde, j’attendais ces inforet Mon Quotidien. Stéphane mations au compte-gouttes
Charbonnier (alias Charb) était un de sachant que j’avais mes potes
vos amis. Comment avez-vous vécu là-bas. Ce qui ne m’a pas rasce 7 janvier et appris la terrible nou- suré c’est de savoir que “Charb”
ne soit pas intervenu dans les
velle ?
Christophe Bertin (Berth) : J’étais en médias. Je me suis dit : c’est
ligne avec un collègue du jour- chaud.
nal “Mon quotidien” pour lequel
L
Christophe Bertin, alias Berth, est caricaturiste
bisontin. Il a publié en décembre la bande
dessinée “ça sent mauvais” aux éditions Zélium.
Témoignages
L.P.B. : Comment réagit-on ?
C.B. : D’une manière professionnelle, humaine, personnelle, ce
fut un triple choc.
L.P.B. : Quels étaient vos rapports avec
la bande à Charlie ?
C.B. : Je connaissais Charb personnellement. C’est un copain
qui a le même âge que moi (48
ans) que j’ai remplacé au journal Mon Quotidien il y a 16 ans
quand il l’a quitté pour rejoindre
Charlie Hebdo. La dernière fois
que j’avais vu Charb, c’était à
la fête de L’Huma en septembre.
C’est pompeux de dire cela mais
Charb s’est comporté comme un
héros. Il a toujours été fidèle à
ses engagements et y est allé
quand même malgré les
menaces. Tignous était aussi un
ami. Les autres, je les connaissais moins mais ce sont des collègues.
L.P.B. : C’est pour cette raison que vous
avez proposé vos services pour le
numéro spécial de Charlie ?
C.B. : Charlie a décidé de publier
à 1 million d’exemplaires. Tous
les dessinateurs ont proposé
leur aide artistique, financière,
logistique. Charlie veut sortir
son “journal des survivants”.
Cela les honore. Ils ont besoin
d’avancer, de continuer et cela
évitera la surenchère de personnes qui vendent des numéros de Charlie Hebdo sur “ebay”.
Ce sont des charognards ! Si au
moins le pognon était reversé à
Charlie !
L.P.B. : Pensez-vous qu’ils sont allés
trop loin parfois ?
C.B. : Non, on ne va jamais trop
loin. L’intelligence humaine ne
devrait pas avoir de limites et
tout pouvoir aborder, pour réfléchir, rire.
L.P.B. : Les manifestations de soutien
sont passées. Le contrecoup est-il plus
dur d’avoir perdu ses amis, ses collègues ?
C.B. : Je ne sais pas encore, c’est
un peu tôt pour répondre. Le
premier jour, j’étais sonné. Tout
ce que j’ai fait comme dessin France la tradition d’un humour
était pénible, j’ai fait de la mer- bête et méchant : j’espère que
de (sic) pour Mon Quotidien et cela va continuer.
Siné mensuel.
L.P.B. : Certains ont demandé le “panL.P.B. : Avez-vous peur théon” pour eux…
“Ils sont aujourd’hui ? Peur aus- C.B. : Ils doivent se marrer (rires).
si pour votre métier qui
morts en rappelons-le, était mena- L.P.B. : Vous sentez-vous en danger ?
héros.” cé économiquement C.B. : Je ne me sens pas plus à
avant ces faits ?
l’abri ni plus exposé que quelC.B. : J’espère que l’on qu’un d’autre.
continuera à ne pas
avoir peur. Est-ce L.P.B. : Un mot sur le contexte bisonque le soufflé retom- tin : des individus ont “fêté” la mort
bé, les gens com- de ces personnes en tirant des feux
prendront l’intérêt d’artifice dans le quartier des 408 et
du dessin ? C’est à en intimidant les forces de l’ordre.
espérer. Y aura-t-il Votre sentiment.
encore des supports C.B. : Des abrutis, il y en aura
qui permettront de partout. C’est par l’éducation,
tout dessiner ? Il y le dialogue et n’abandonnant
a tout de même en pas ces gens-là que l’on pourra
faire avancer les choses. J’ose
espérer qu’il y a encore moyen
de les raisonner. Si ce n’est que
de la provocation, pourquoi pas,
je m’en fous. Moi aussi je peux
être de mauvaise foi dans mes
dessins. Tant que ça reste du
dessin. Mais il faut faire attention car nous sommes sur une
corde extrêmement tendue.
L.P.B. : Dans quel contexte vous avez
fait votre dessin le lendemain de la
tuerie ?
C.B. : C’était le 8 janvier, dans
une espèce de fulgurance. Là,
j’étais content car j’ai réussi à
faire mon travail. J’ai dessiné
des saints au paradis (les dessinateurs) sous le titre “Morts
en martyrs”,“c’est nous qui allons
nous taper les 70 vierges”. Propos recueillis par E.Ch.
Franck Roussel et Thierry Silvant
Journalistes et policiers en première ligne
Un représentant de chacune de ces deux professions
meurtries a pris la parole place du 8-Septembre
à Besançon. Ovation générale de la foule.
Franck Roussel, journaliste :
“Je parle ici et aujourd’hui au nom des
médias présents en Franche-Comté,
sans distinction de support ni de catégorie professionnelle. J’ai été choisi
pour représenter nos rédactions.
Dans l’esprit de mes confrères et collègues, c’est donc d’abord un message
d’espoir, d’avenir et de combat dont je
suis porteur. Combat pour la liberté
d’expression, “pierre angulaire de la
démocratie”, “condition primordiale de
son progrès et de l’épanouissement de
chacun”, selon la définition qu’en donne la Cour européenne des Droits de
l’Homme.
Combat pour toutes les libertés : liberté de conscience, liberté de croyance,
liberté d’opinion, auxquelles nous
sommes tant attachés et que deux terroristes ont voulu assassiner, mercredi 7 janvier, dans le terrible attentat
de Charlie Hebdo. Cette liberté d’expression, nos confrères, nos amis, nos
frères de cœur de Charlie l’ont pratiquée et défendue jusqu’au bout, au péril
de leur vie. Avec insolence, avec irrévérence, avec un mauvais goût revendiqué, parfois, mais aussi avec rigueur,
intelligence et humanité. Car Charlie
Hebdo est bien plus qu’un journal satirique. La liberté d’expression doit
d’abord s’appliquer aux idées qui dérangent, bousculent l’ordre établi, choquent
et heurtent tout ou partie du public. À
cet égard, nos collègues de Charlie s’y
connaissaient. Avec leurs mots, avec
leur crayon et leur stylo, ils tiraient à
vue mais ne tuaient pas, pas même la
bêtise, si répandue et dont ils avaient
fait leur cible privilégiée. C’est cet esprit,
ce mauvais esprit, aussi, qu’il faut
défendre, pratiquer, perpétuer… Les
victimes étaient agent d’entretien, dessinateurs, policiers, psychanalyste, journalistes… Comme eux, nous sommes
tous Charlie.”
Tour à tour, le journaliste Franck Roussel et le policier
Thierry Silvant ont pris la parole.
Thierry Silvant, policier :
“Aujourd’hui, nous sommes Ahmed,
aujourd’hui nous sommes Franck,
aujourd’hui nous sommes Charlie.
Aujourd’hui, la police et la France sont
en deuil. Deux collègues sauvagement
assassinés pour avoir défendu la liberté et les valeurs républicaines. Une nouvelle fois, les policiers paient le prix fort
lors de l’attentat commis mercredi au
siège de Charlie Hebdo. La manière
dont Franck et Ahmed ont été abattus
prouve la haine qu’ont certaines personnes envers les femmes et les hommes
qui défendent nos concitoyens. N’oublions jamais que le sacrifice de Franck
et d’Ahmed témoigne que quoiqu’il en
coûte, un policier, en toute occasion,
s’interposera, au péril de sa vie, lorsqu’il faudra qu’il protège les citoyens
et la nation. Ayons également une énorme pensée pour Clarissa, jeune policière municipale stagiaire à Montrouge, exécutée froidement jeudi 8 janvier
et pour les quatre nouvelles victimes
innocentes de vendredi… Franck, Ahmed
et vous, malheureuses victimes, votre
sacrifice ne sera pas vain…” 8
L’ÉVÉNEMENT
G Samedi 10 janvier
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
Plus de 25 000 citoyens dans les rues
Besançon s’est levé
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
G Mobilisation
9
Des dizaines de rassemblements
Ils sont tous Charlie
Entreprises, collectivités publiques, étudiants… Les rassemblements ont été innombrables
dès le 7 janvier à Besançon pour marquer son indignation, sa solidarité ou observer
un moment de recueillement.
Le 8 janvier, une
manifestation
spontanée des
lycéens a défilé
dans Besançon.
Au Conseil
régional, élus
et agents de la
collectivité unis ce
8 janvier à midi, jour
de deuil national
(image D. Cesbron).
Les salariés de
l’entreprise Dimeco
à Pirey, tous Charlie.
Les étudiants de
l’Institut supérieur
des beaux-arts de
Besançon.
10
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
FUSION DES RÉGIONS
Le président de la Bourgogne François Patriat
“Je me sens Burgo-Franc-Comtois”
Le président de la Bourgogne
en opération séduction pour
la fusion des deux régions.
Pour François Patriat, la
réforme ne fera pas de Dijon
une ville gagnante et de
Besançon une ville martyre.
L’homme politique, habile,
“veut marcher pour avancer.”
Pour la question de la capitale,
sa réponse est claire…
a Presse Bisontine : Jeudi 18 décembre,
vous étiez dans la salle Edgar-Faure du
Conseil régional de Franche-Comté pour
présenter la synthèse du Livre blanc de la
fusion, une réforme prévue au 1er janvier 2016. La
salle Edgar-Faure serait-elle un lieu adapté à la future assemblée bourguignonne et franc-comtoise ?
François Patriat : Inexorablement, la future
assemblée siégera dans les deux villes. Elle
devra le faire naturellement et le fera autour
de thématiques intéressantes comme la
transition énergétique, l’industrie,
l’éducation, la formation. Elle sera présente dans les deux territoires.
L
L.P.B. : À Besançon, vous avez mesu“L’État
ré la peur de certains politiques de
jouera
voir la Franche-Comté annexée par
la Bourgogne. Dites-nous pourquoi
le rôle
chez vos opposants en Bourgogne il
n’y a pas cette crainte d’être “cro- d’arbitre.”
qués” par le voisin ?
F.P. : Peut-être parce que l’on
pourrait penser que le choix
d’une capitale entraînera des
migrations. Or, Lyon sera toujours plus grand que Dijon et
Paris plus grand que Lyon…
En Bourgogne, c’est vrai, il y
a moins d’inquiétudes car il n’y
François Patriat, ici aux côtés de Marie-Guite Dufay, s’est déplacé à Besançon à la rencontre des élus régionaux pour évoquer la fusion.
a pas cette crainte d’une petite région qui
puisse être annexée par une grande. Économiquement, nous sommes équivalents
mais la Franche-Comté en terme
d’innovation, d’industrie, a des longueurs
d’avance sur la Bourgogne.
L’idée est que nos deux capitales grandissent ensemble. Imaginez l’apport des patrimoines U.N.E.S.C.O. : lorsque nous incorporerons ces sites, les personnes viendront
dans les deux villes car nous créerons des
mobilités communes.
L.P.B. : Que représente réellement pour vous cette fusion ?
F.P. : Que nos deux villes et deux capitales
grandissent ensemble. La réforme ne fera
pas de Dijon une ville gagnante et de Besançon une ville martyre. Je crois à la logique
du marcheur : pour avancer, il faut marcher.
L.P.B. : Certes, mais il n’y aura qu’une capitale…
F.P. : Le processus démocratique débute en
2015 avec un débat infra-territorial à l’issue
duquel le gouvernement décidera. Le processus n’est pas clos. Avec Marie-Guite
Dufay, qui travaille de manière participative, d’ailleurs plus qu’en Bourgogne, nous
éviterons les faux écueils et les faux débats.
Il faut que la raison l’emporte sur la passion.
L.P.B. : Finalement, cela vous arrange bien que Paris
décide du choix de la capitale régionale.
F.P. : Si nous devions décider ici, est-ce que
j’imagine qu’une des deux assemblées vote
contre sa ville ? Sans doute pas ! Il faut à
un moment qu’il y ait un arbitre. L’arbitre
sera donc l’État qui est le garant de l’équité
des territoires. Je lui fais confiance.
L.P.B. : Avec le risque que Besançon ne devienne
une sous-préfecture…
F.P. : Je n’admets pas ce terme de sous-préfecture. Est-ce que Clermont-Ferrand est
la sous-préfecture de Lyon comme Grenoble le serait ? Pourquoi ces villes qui sont
Bio express
Né le 21 mars 1943 à
Semur-en-Auxois. Il est
marié et père de
deux enfants.
Vétérinaire de formation,
il a exercé à
Pouilly-en-Auxois.
Milite depuis 1974 au
P.S. après avoir quitté,
en compagnie de
Michel Rocard, le Parti
socialiste unifié (P.S.U.).
Depuis le 2 avril 2004,
il est président du
Conseil régional de
Bourgogne, fonction
dans laquelle il a
succédé à Jean-Pierre
Soisson, après la
victoire de sa liste aux
élections régionales le
28 mars.
Depuis le 21 septembre
2008, il est sénateur
de la Côte-d’Or.
à moins d’heure chacune
dans vos comptes de campagne. Que répondezl’une de l’autre ne seraient
vous ? Êtes-vous candidat pour présider la future
pas moins attractives dans
Région ?
la mesure où l’on répartira
F.P. : Pour avoir des comptes de campagne,
les moyens, les services et
encore faut-il être candidat ! Pour l’instant,
les personnels de manière “Je n’admets je ne suis pas candidat. Les candidatures
équitable sur les territoires. pas ce terme ne sont pas décidées. Quant à la synthèse
Dans un canton rural, un
du Livre blanc, il informe, c’est différent.
de sous- Ce n’est pas un document à la gloire de
petit village ne discute pas
du chef-lieu de canton et ne préfecture.” Marie-Guite Dufay ou de François Patriat.
se sent pas pour autant
C’est un document d’information et de
abaissé.
consultation car les citoyens s’interrogent
de savoir où sera la D.R.A.C., Pôle Emploi,
L.P.B. : Vous ne serez donc ni suzerain, ni vassal ? où sera demain le siège des incubateurs,
F.P. : Sans doute pas. Je me sens Burgo- comment fonctionneront les universités,
Franc-Comtois. J’ai de la passion pour ce comment vont se rapprocher nos centres
territoire pour ne pas m’intéresser aux de santé. Les citoyens ont le droit de savoir.
deux. J’ai moi-même de la famille en On reproche trop souvent au gouverneFranche-Comté (Saint-Loup-sur-Semou- ment d’imposer cette réforme et de ne pas
se) et je pêchais dans la Lanterne.
informer. On ne peut pas nous reprocher
de vouloir l’expliquer. Ce n’est pas un docuL.P.B. : L’opposition franc-comtoise (U.M.P.) vous ment de campagne mais de travail. Propos recueillis par E.Ch.
accuse de ne pas compter cette communication
Trois questions à Marie-Guite Dufay
“Que le choix de candidature
se fasse le plus tard possible”
a Presse Bisontine : François Patriat a-t-il convaincu ou rassuré ?
Marie-Guite Dufay (présidente
de la Région Franche-Comté) :
Convaincant, il l’est toujours. Rassurant, c’est plus
dur : il y a ceux qui ne veulent jamais être rassurés.
Je veux que l’on sorte des
postures. Maintenant, il
faut avancer et heureusement que nous n’avons pas
L
attendu 2015 car il y a beaucoup de travail. Nous avons
la responsabilité pour qu’en
2016 les choses soient le
plus fluides possible car
c’est compliqué.
L.P.B. : Que vous inspire la candidature d’Alain Joyandet
(U.M.P.) ?
M.-G. D. : Il vient de se faire
élire sénateur et se déclare candidat. Je suis en ques-
tionnement car je suis pour
le non-cumul. C’est une
ambition légitime mais il
devra choisir.
L.P.B. : Serez-vous candidate ?
M.-G. D. : Cette question ne
se pose pas. Je demande
que les choix se fassent le
plus tard possible car je
veux mener mon action au
bout. de Besançon
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12
BESANÇON
SOCIÉTÉ
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
Les 250 ans de la première loge
Les francs-maçons bisontins lèvent une partie du voile
Besançon est une des premières villes maçonniques de
France. 250 ans après la création de la première loge
dans la capitale comtoise, comment se porte la
franc-maçonnerie, combien compte-t-elle de membres ?
Éléments de réponse et colloque public le 24 janvier.
a franc-maçonnerie bisontine
lève une partie du voile. La sortie récente en librairie d’un ouvrage intitulé “250 ans de francmaçonnerie à Besançon” (éditions du
Belvédère) permet de comprendre la
longue évolution des loges maçonniques
dans la capitale comtoise. Besançon
compte aujourd’hui treize loges différentes qui regroupent au total
370 francs-maçons. La première, la
loge Sincérité (qui fait l’objet de ce
livre) remonte donc à 1764 selon les
premiers documents officiels, la dernière a été créée très récemment, en
2012. Baptisée “Noli me tangere”, elle
est de l’obédience de l’ordre initiatique
et traditionnel de l’Art royal.
Il semble que la franc-maçonnerie
reprenne une certaine vigueur depuis
quelques années. Depuis 1998, six nouvelles loges ont ouvert leurs portes à
Besançon : la loge “Pierre-Joseph Proudhon” en 1998, la loge “Lumière et sym-
L
U
Le programme
des commémorations
n colloque ouvert au public
se tiendra toute la journée du
samedi 24 janvier au Kursaal
à Besançon, à partir de 9 heures,
sur le thème de la permanence de
lʼesprit de la franc-maçonnerie,
avec notamment lʼintervention en
fin dʼaprès-midi de Daniel Keller,
le grand maître du Grand Orient de
France. Le lendemain, une grande
tenue solennelle, cette fois-ci réservée aux seuls francs-maçons, se
tiendra également au Kursaal. G
TÉMOIGNAGE
bolisme” et la loge Montségur en 2000,
la loge “Chemin d’humanité” en 2004,
la loge “Sincérité 1780/467” en 2009
et donc la loge “Noli me tangere” en
2012. Toutes ont établi leur quartier
général au centre-ville, dans un bâtiment qui fait l’angle entre la rue Émile-Zola et la rue du Lycée, qui abritait
autrefois la chapelle des Antonins. À
tour de rôle, elles partagent ces locaux
disposant de deux temples, répartis
sur deux étages, entièrement rénovés
il y a deux ans. À cette occasion, la
principale loge bisontine, “Sincérité,
parfaite union et constante amitié
réunies”, ou S.P.U.C.A.R., a déposé
l’intégralité de ses archives à la bibliothèque municipale de Besançon,“consultables sur demande” précise Jean-Claude Fontaine, président du cercle
patrimonial du Grand Orient de France à Besançon.
Avec la sortie de ce livre, le dépôt de
ses archives dans une bibliothèque
municipale, la franc-maçonnerie poursuit son ouverture sur l’extérieur. Certaines loges bisontines sont mixtes et
la plupart recrutent des jeunes. “À
S.P.U.C.A.R., nous avons une recrudescence de candidats
jeunes. 6 ou 7 apprenTreize loges tis ont moins de 30 ans,
le plus jeune a 22 ans”
différentes note Jean-Jacques
à Besançon. Werthe, membre de la
loge. En ces périodes
troublées
où
l’individualisme règne
en maître, entrer en
maçonnerie est “une
façon de trouver autre
chose, des relations plus
profondes, une manière d’accéder à une élévation personnelle.” Pour
La franc-maçonnerie (ici le temple de la rue Zola) compte 370 membres à Besançon.
d’autres, devenir franc-maçon, c’est
aussi “pour fréquenter d’autres milieux,
sortir de son milieu professionnel, avoir
une lumière différente sur la société.”
Les loges (sauf quelques-unes qui restent campées sur leurs traditions)
s’ouvrent également de plus en plus
aux femmes. À Besançon, on compte
environ 80 femmes maçonnes (voir
l’article ci-dessous). Le délai minimal
pour intégrer une loge à Besançon est
de six mois. “Actuellement, nous avons
deux personnes en attente” note M. Fontaine.
Reste la question du secret qui entoure l’identité et les activités des francsmaçons. Si beaucoup de fantasmes
tournent encore autour de ces questions, le secret se justifierait aujourd’hui car être franc-maçon, “ça peut
être encore mal vu, donc préjudiciable
dans certaines entreprises ou milieux
professionnels” indique ce franc-maçon
bisontin. Le colloque organisé par les
francs-maçons bisontins le 24 janvier
donnera d’autres clés de compréhension à ceux, nombreux, qui se posent
encore beaucoup de questions sur le
sujet. I
J.-F.H.
La franc-maçonnerie au féminin
“C’est un très bon outil de réflexion
et de compréhension de la vie”
maçons, c’est aussi de s’engager
dans la société, en terme associatif notamment, ou politique.
Dans mon travail aussi, je
m’efforce de porter ces valeurs
que l’on travaille en loge.
La Bisontine Nicole Picart appartient à une loge mixte depuis 25 ans. Pour elle, la
franc-maçonnerie est avant tout un moyen de progresser au contact des autres. Témoignage.
L.P.B. : Tout le monde peut intégrer
une loge ?
N.P. : Bien sûr. Il faut avoir un
certain bagage intellectuel, c’est
sûr, mais tout le monde est susceptible de pouvoir devenir francmaçon. Les travaux que l’on y
mène sont toutefois exigeants.
Dans une tenue régulière, il y
a au moins ce
qu’on appelle
“Il n’y a pas une “planche”,
c’est-à-dire un
de messes
exposé d’un frènoires
re ou d’une
sœur qui ont
ou de
travaillé sur un
sacrifices…” sujet. Il y a aussi des planches
sur les symboles
maçonniques,
qui permettent
aussi de se
construire soi.
Pour ceux qui le
croient encore,
il n’y a pas de
messes noires
tié au début des années quatrevingt. Mais à cette époque, je
n’avais pas le temps de l’engager.
C’est en arrivant sur Besançon,
connaissant un ami franc-maçon,
que j’ai fait la demande. Quand
on devient franc-maçon, on est
à la recherche d’un groupe sans
jugement et sans étiquette politique ou confessionnelle, un groupe dans lequel on peut s’exprimer
librement, dans lequel on peut
réfléchir avec d’autres, sans a
priori. C’est un très bon outil de
réflexion et de compréhension
de la vie. Chacun y trouve ce
qu’il vient y chercher.
des hommes et des femmes très
naturellement, sans différences.
La franc-maçonnerie est une
réflexion sur soi et une ouverture sur le monde. C’est bien
l’homme et la femme ensemble
qui vont tendre vers le progrès,
et pas chacun de son côté. Et la
féminisation des loges est inéluctable. On ne peut pas laisser la moitié de l’humanité de
côté.
travailler au moins une question sociale par an sur des sujets
de société qui nous intéressent.
Cette année, le thème de
réflexion commun à toutes les
loges du droit humain, c’est de
tenter d’expliquer la montée de
l’abstention dans les différentes
élections. Chaque loge travaille
en commission, puis ensuite au
niveau de la loge, puis sur le
plan régional et tout remonte
au plan national et l’obédience
L.P.B. : La franc-maçonnerie, c’est quoi en fait une synthèse qu’elle comau juste : un réseau d’influence, un munique à la presse. Les sujets
cercle de réflexion ? Comment se que l’on aborde traitent des
déroulent les tenues ?
valeurs républicaines, de la laïN.P. : Quand on parle d’influence, cité, de l’égalité hommes-femmes,
L.P.B. : Et pourquoi avoir choisi une c’est l’influence des personnes etc. On peut parler de religion,
loge mixte et non 100 % féminine ? sur soi par rapport à tout ce que mais jamais de manière partiL.P.B. : Pourquoi avoir voulu devenir N.P. : Professionnellement, j’ai les autres peuvent nous appor- sane ou dogmatique. Parallèletoujours travaillé en mixité. On ter et qui fait qu’on progresse. ment à nos travaux en loges, ce
franc-maçon ?
N.P. : Mon ex-mari avait été ini- peut très bien travailler avec Chacun de nous est chargé de qui est demandé aux francs-
a Presse Bisontine : À quelle loge
maçonnique bisontine appartenez-vous ?
Nicole Picart : La loge “Chemin
d’humanité” créée en mars 2004.
Elle est de l’obédience “le droit
humain”, la première obédience mixte créée à la fin du XIXème
siècle. J’avais été initiée dans
une autre loge du droit humain
il y a 25 ans, la loge “Déméter”.
Cette dernière a essaimé en 2004
car elle comprenait trop de
maçons, et nous avons créé la
loge “Chemin d’humanité”. Nous
sommes une bonne trentaine
dans cette loge composée
d’environ deux tiers de femmes
et d’un tiers d’hommes.
L
ou de sacrifices…
L.P.B. : Concrètement, que vous apporte votre appartenance à une loge
maçonnique ?
N.P. : Au bout de quelques années,
on se dit qu’on a évolué. On
s’enrichit du travail des autres
et on acquiert une vraie ouverture d’esprit. Ce n’est pas
quelque chose qui est indispensable a priori, mais quand
on y va, on y va toujours avec
plaisir et on en ressort grandi.
En somme, c’est une société en
petit qui évolue avec ses différences.
L.P.B. : Finalement, où se situe le fameux
secret des francs-maçons ?
N.P. : Il n’y a pas de réel secret.
Le secret maçonnique, c’est le
vécu et ce qu’on vit, ça ne se
transmet pas avec des mots. Au
sein des loges, il y a des moments
de chaleur humaine réels, avec
des gens qui rayonnent de fraternité. On y fait de belles rencontres, personne ne vient là
pour se donner en spectacle. On
y débat avec retenue, dans le
respect. C’est l’inverse d’une discussion de comptoir. I
Propos recueillis
par J.-F.H.
BESANÇON
SOLIDARITÉ
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
Un logement adapté
David en route vers l’autonomie
Après un sévère A.V.C., le jeune Bisontin David Roy est devenu tétraplégique.
Depuis, il réapprend doucement à vivre. La solidarité locale lui permet
aujourd’hui de disposer bientôt d’un logement adapté.
epuis sept ans, David se bat familiale située en bordure de la forêt
pour recouvrer un maximum de Chailluz, dans le quartier Palente.
d’autonomie après un accident “L’association Deoweed finance la majovasculaire suivi de complicarité des dépenses, mais
tions qui ont laissé le jeune homme tétranous somme aidés par
plégique. Un élan de solidarité est né Un gala de trois partenaires princiautour de la cause du jeune homme à
paux qui sont Creuze
travers l’association Deoweed qui orga- soutien le
Matériaux, Castorama et
nise régulièrement des manifestations 21 février
Rockwool qui nous a fourpour récolter des fonds nécessaires à sa
ni
gratuitement
prochain
au
rééducation.
l’ensemble des matériaux
En ce moment, la famille de David est Kursaal.
isolants. Sur le chantier,
mobilisée autour de la construction d’un
la main-d’œuvre est bénélogement adapté indépendant de 75 m2
vole, ce sont nos amis et
pour accueillir David, sur la propriété
nos connaissances qui
D
Le logement devrait être terminé pour les 30 ans
de David en juin prochain.
s’activent efficacement” détaille Denis
Roy, le père de David.
Six mois après le lancement du chantier, les bénévoles sont arrivés à mi-travaux. “L’extérieur est terminé, nous allons
procéder à l’installation électrique.” La
famille espère achever la construction
en juin prochain pour les 30 ans de
David.
David Roy est en 1985 en France, à
Besançon. Jusqu’au Bac, il mène une
vie comme beaucoup de jeunes de son
âge. Fin août 2004, à la suite d’une crise d’épilepsie, on découvre qu’il a un
angiome au cerveau. Il venait d’obtenir
son Bac, mention très bien. Suite à cette découverte, il subit plusieurs séances
d’embolisation à Nancy. En mai 2007,
David a une hémorragie cérébrale, il est
hospitalisé à Marseille non loin de la
ville où il suit ses études d’ingénieur.
Le lendemain, les médecins réanimateurs annoncent à sa famille qu’il est
tétraplégique. Il est ensuite hospitalisé au C.H.U. de Besançon où, comble de
malchance, il contracte une infection
nosocomiale. Quasiment mourant, il est
pris en charge au service de soins palliatifs qui arrive à lui redonner du tonus.
Puis il est transféré aux Salins de Bregille et “grâce aux efforts de son entourage, il fait des progrès sensibles.” Peu
à peu, il s’est redressé et depuis, David
progresse régulièrement. En septembre 2012, David a même fait un saut
tandem en parachute à l’aérodrome de
‘ ‘
L’humeur
D.R.J.S.C.S.
D
.R.J.S.C.S. Vous ne le savez peut-être pas, mais
ce sigle existe bel et bien. Sous ce nom se cache
une administration d’État installée à Besançon
rue Nicolas-Bruand : la “Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale”. Un amalgame de plusieurs anciennes administrations regroupées sous ce vocable quelque peu indigeste. Indigeste,
c’est sans doute aussi le sentiment qui ressort à la lecture d’une étude préparée par cette même direction
régionale et qui a valu l’organisation d’une conférence
de presse avant Noël durant laquelle un parterre de
directeurs et sous-directeurs d’administrations partenaires a tenté d’expliquer – en vain à notre sens – le
but de cette étude sobrement intitulée “Suivi des indicateurs d’impact et de performance du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion
sociale”. Pas sûr que ce genre d’étude, cette
débauche de temps et la mobilisation d’autant
de fonctionnaires contribuent réellement à
faire reculer la pauvreté à Besançon…G
La Vèze, preuve que la volonté de vivre
et de progresser est plus forte que tout.
Les travaux du logement de David ont
commencé au printemps dernier. Un
gala de soutien à l’association Deoweed
est prévu le 21 février prochain au Grand
Kursaal de Besançon, avec spectacle,
danses et repas. Les fonds recueillis par
l’Association Deoweed, comme le permettent ses statuts, servent à financer
les équipements de rééducation non pris
en charge, certaines activités de loisir
ou de rééducation.
L’association sert aussi à faire connaître
mon histoire, à diffuser un message
d’espoir. “Nous savons que mon destin
aurait pu être pire, mais parmi les cas
les plus désespérés, certains ne le sont
pas… pour peu qu’une chance leur soit
accordée” commente David. “C’est un
long chemin que nous poursuivons avec
David, poursuit son père. Il a ses difficultés, mais il a surtout ses beautés, ses
joies, et ses espérances.” La chaîne de
solidarité qui s’est organisée autour de
David Roy l’encourage à aller encore
beaucoup plus loin. I
J.-F.H.
www.deoweed.com
DU 07 JANVIER AU
17 FÉVRIER 2015
*sur articles signalés en magasin
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www.solea.fr
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14
BESANÇON
SPORT
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
Subventions en baisse
Budget : le sport apprend
à se serrer la ceinture
Contraintes financières obligent, des arbitrages en matière de subventions au sport bisontin sont
prises par l’adjoint aux sports de la Ville. 200 000 euros seront économisés cette année, prélude
à de nouvelles économies. Les animations sportives ponctuelles sont les premières touchées.
époque où les clubs frappaient
à la porte de la Ville pour demander une rallonge financière
semble révolue. D’abord parce
que cela ne passe plus politiquement,
et en raison des contraintes budgétaires
désormais assumées. Nouvel adjoint
aux sports à Besançon, Abdel Ghezali
a, comme les 15 autres adjoints de la
Ville, dû trouver les économies à la
demande du maire. Un véritable match qui a débuté très tôt en 2014 : “J’ai
rencontré depuis que je suis arrivé en
mars environ 100 clubs et présidents,
rapporte l’élu. J’ai tenu à les rencontrer
à nouveau en novembre pour leur tenir
un discours de vérité et aussi pour leur
permettre d’anticiper. J’ai fait des choix :
le but est que tout le monde fasse des
efforts tout en maintenant un service
équivalent pour accueillir du mieux possible les licenciés, les scolaires et les pratiquants loisirs. J’aurais pu diminuer
de 8 % les dotations des clubs : ce n’était
pas le but car il fallait connaître le projet sportif en face” dit celui qui a longtemps joué au foot dans sa jeunesse.
Si la Ville ne fait pas de choix d’un sport
phare, elle a décidé en 2015 de rogner
sur les événements sportifs pour économiser 200 000 euros sur un budget
total de subventions de 2,072 millions
d’euros, dont la moitié (1,32 million) va
au sport de haut niveau, lequel perd
L’
70 000 euros. Le sport amateur béné- luer dans la même division ? Ne peuficie d’une enveloppe de 300 000 euros, vent-ils pas se regrouper ? Pour le handen baisse de 15 000 euros.
ball, peut-il y avoir un rapprochement
Autre économie : l’arrêt du meeting entre l’E.S.B.-M. et le club de handball
d’athlétisme “Chronostar” au stade Léo- de Palente-Orchamps ? Idem pour le
Lagrange. Besançon rogne ici foot ? Pour viser l’excellence sportive et
60 000 euros : “On décide de le stopper favoriser le lien social, il faudra se rapd’autant que les partenaires privés ne procher” avance Abdel Ghezali.
suivaient plus.”
Malgré tout, les investissements liés
Terminé également le festival de sports aux infrastructures se poursuivent :
extrêmes (F.I.S.E.) à la Rodia après la création du stade des Orchamps
(40 000 euros) et les ambassadeurs de pour l’Olympique Besançon, sont en
la Ville. Seul Khedafi Djelkhir qui pré- projet la réfection du terrain synthépare les Jeux Olympiques bénéficiera tique dans ce quartier à l’horizon 2016
d’une contrepartie financière pour repré- (800 000 euros) ou encore la réfection
senter “sa” ville. L’économie ici est de des vestiaires du Rosemont. Le projet
45 500 euros. Le service des sports fait d’anneau cycliste situé à Témis est pour
lui aussi un effort : le poste d’un cadre l’instant au point mort : la Ville apporA qui fait valoir ses droits à la retrai- tera son soutien financier à condition
te n’est pas remplacé. Et à l’avenir, le que la Région apporte son aide… Rien
sport devra faire de nou- n’est tranché.À l’avenir, l’enjeu de taille
veaux efforts tout en pre- est de savoir si le sport deviendra une
“Deux clubs nant garde à maintenir le compétence de l’agglomération. Beaude basket, sport amateur vecteur de coup de villes à l’instar de Montbéliard
lien social, et assurer ou Dijon subventionnent leurs clubs à
est-ce
l’accompagnement et la l’échelle de l’agglo. Abdel Ghezali milipertinent ?” mise à disposition de la te aussi pour cela car selon lui, la pislogistique des services cine, la patinoire, le palais des sports
municipaux pour le comp- ou encore le stade Léo-Lagrange sont
te de manifestations. Il des équipements d’agglomération. L’idée
n’empêche, d’autres arbi- n’est pas d’imposer aux clubs une politrages sont à attendre : tique sportive mais de mieux accom“Est-ce pertinent de voir pagner le sport de haut niveau. I
E.Ch.
deux clubs de basket évo-
Abdel Ghezali, adjoint aux sports, a tenu un discours de vérité aux
représentants de clubs concernant les futures baisses de dotations.
SOLDES
Selon étiquetage en magasin, pendant la durée légale des soldes
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Espace Valentin Centre
BESANÇON
IDÉE
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
Le montant des subventions
Mutualiser les forces entre clubs bisontins
“Cette méthode me convient”
Jeudi 8 janvier, les membres de clubs
sportifs se rencontraient à nouevau pour
imaginer des mutualisations de moyens
administratifs, humains et techniques.
résident de l’Olympique entre présidents et
Besançon (rugby), Émi- de savoir comment
le Viennet apprécie la chacun fonctionne
méthode employée par mais aussi de poul’adjoint aux sports d’avoir réuni voir anticiper. J’ai
tous les présidents en fin d’année : notamment rencon- “Il faudra
“Cela me convient mieux car cela tré le président du se retrousnous permet de nous rencontrer foot (Philippe Picheser les
ry). Cela évite à chacun de faire sa sou- manches.”
pe de son côté
comme cela se faisait auparavant. J’entends le fait
que les montants vont diminuer :
il faudra se retrousser les
manches” dit le président du club
engagé en fédérale 3 de rugby,
qui partage avec le handball de
Palente, les nouvelles installations sportives du stade des
Orchamps à Besançon.
Réunis une deuxième fois le
8 janvier par le service des Sports
de Besançon, les présidents des
clubs de l’élite étaient appelés
à réfléchir sur la manière de
chercher des solutions visant à
mutualiser des moyens et donc
d’économiser : “Peut-être certains
n’ont besoin d’une secrétaire qu’à
20 %, d’autres à 80 % Peut-être
certains se déplacent dans le
même lieu qu’une autre équipe
et donc qu’ils pourraient se déplacer ensemble” émet l’adjoint aux
sports qui espère créer une dynamique commune entre sportifs
bisontins. Les présidents de club
y réfléchissent. Place au terrain.
P
L’Olympique Besançon évolue fédérale 3. Si le club n’a aucun employé salarié, il a réfléchi - à
la demande de la Ville - avec les autres à trouver des solutions pour réaliser des économies.
CUISINE
BAIN
DRESSING
15
I
G
E.S.B.-F. (handball) :
G
E.S.B.-M. (handball) :
380 000 euros
430 000 euros
Racing Besançon (foot - C.F.A. 2) :
120 000 euros
(en hausse de 60 000 euros par rapport à lʼan dernier)
G
G
Olympique bisontin
(rugby - fédérale 3) :
G
Franche-Comté Judo :
G
Besac A.C. (basket - N3) :
G
B.B.C. (basket - N3) :
(en hausse de 15 000 euros)
G A.S.
Palente-Orchamps
(handball - N1) :
G
Club pugilistique bisontin :
G Amicale
cycliste bisontine :
G Alliance
natation :
Besançon volley-ball (N3) :
(en baisse de 4 000 euros)
G
G
Doubs Sud Athlétisme :
G
La Française (haltérophilie) :
G
La Saint-Claude (gymnase) :
G A.S.C.
Salins de Bregille :
G
Besançon curling :
G
Orientation team Besançon :
G
Besançon B.M.X. :
G
Centre école de parachutisme :
G
Hockey :
G
Besançon Tennis Club :
G
Besançon triathlon :
G
Besançon ring athlétic :
G
Balise 25 :
60 000 euros
55 000 euros
55 000 euros
55 000 euros
50 000 euros
40 000 euros
30 000 euros
28 000 euros
27 000 euros
25 000 euros
20 000 euros
12 000 euros
10 000 euros
10 000 euros
8 000 euros
7 000 euros
5 000 euros
5 000 euros
4 141 euros
4 000 euros
4 000 euros
3 000 euros
HOME CUISINE
Stéphane Muser
O U V E R T U R E
64 E rue du Collège - 25480 PIREY - Tél. +33 (0)3 81 53 64 49 - Fax +33 (0)9 70 60 59 60 - [email protected]
BESANÇON
16 La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
QUARTIER
Rénovation de la Grette
Aux “408”, 52 familles
font leurs valises
Elles seront relogées dans ou en dehors du quartier. Seul
bailleur social à gérer les trois immeubles, Grand Besançon
Habitat (G.B.H.) va fermer la barre au numéro 13, à moitié vide.
La détruira-t-elle ? Décision en mars.
Zoom
J
Le N.P.N.R.U., une
“chance” pour Besançon
ean-Louis Fousseret, maire et président dʼagglomération,
se “réjouit de la décision unanime du Conseil dʼadministration
de lʼAgence nationale de la rénovation urbaine (A.N.R.U.)
qui place Planoise parmi les 200 quartiers dʼintérêt national et la
Cité Brûlard parmi ses 55 quartiers dʼintérêt régional retenus dans
le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement
Urbain (N.P.N.R.U.).”
En clair, les deux quartiers bénéficieront dʼargent pour se rénover. Combien ? Cela dépendra des projets engagés par la collectivité même si certains estiment que chaque quartier retenu
peut espérer 12 millions dʼeuros. Rappelons que le précédent
plan a permis la création du Centre Mandela à Planoise, la destruction du Tripode, les aménagements devant le Collège Diderot, etc. “Mais beaucoup reste encore à faire dans ce quartier de
22 000 habitants” admet le maire, rejoint par son adjoint Nicolas
Bodin et Karima Rochdi, vice-présidente à lʼagglomération. “Une
partie des fonds pourra aussi servir à dʼautres secteurs comme
Novillars dans le Grand Besançon” dit cette dernière. G
a rénovation urbaine n’est
pas un vain mot aux “408”.
Seul véritable quartier
bisontin à ne pas avoir
bénéficié de l’A.N.R.U. (lire par
ailleurs), la Grette, et ses 500
logements, va changer de peau.
Va-t-elle éliminer l’une des trois
grandes barres ? “C’est un peu
tôt pour répondre, dit Pascal
Curie le président de Grand
Besançon Habitat qui gère ces
immeubles. Ce n’est pas G.B.H.
qui décidera de la déconstruction mais ce sera le fruit d’une
décision globale.” La décision
sera prise en mars. Le nerf de
la guerre, c’est bien évidemment
l’argent : déconstruire coûte
10 000 euros par logement. Rénover : c’est 40 000 euros par logement, soit près de 3 millions
d’euros pour le seul quartier.
Le bailleur social a conscience
de l’urgence : soit la Grette se
rénove, soit elle se meurt.
L’immeuble du numéro 13 (celui
dont le toit est coupé) est à moitié vide. Seulement 52 familles
vivent à l’intérieur et une par-
Pascal Curie,
président
de G.B.H. :
“On
n’abandonne
pas les 408.
On a rouvert
une antenne
début
janvier.”
L
tie du bâtiment (la droite) est
abandonnée. Des vitres cassées
ont été remplacées par des panneaux en bois. Cette vacance de
logement de 55 % “coûte cher et
pose problème en terme de sécurité. La perte financière a été de
250 000 euros en 2013 et sera
vraisemblablement
de
560 000 euros en
2014” annonce le
“560 000 président de G.B.H.
Le bailleur social
euros de doit réagir pour éviperte en ter ces “pertes de
charge” liées au
2014.”
chauffage,
à
l’entretien des
ascenseurs, pour
un bâtiment à moitié vide. Du côté de
la sécurité, G.B.H.
a été contraint de blinder les
portes des appartements vides
afin d’éviter les squats. Dès
qu’elle en aperçoit un, elle intervient dans les 48 heures avec la
police pour déloger les personnes,
seule solution rapide évitant le
recours à un huissier. Les 52
familles seront reçues et aidées :
“Certaines veulent partir du quartier, d’autres veulent rester,
témoigne le directeur de G.B.H.
Yves Daouze. On va les accompagner et faire attention au taux
d’effort qu’elles devront payer
dans leur nouveau logement.”
Le bailleur prend financièrement à sa charge le déménagement. Premiers départs fin mars.
Preuve qu’il n’abandonne pas le
quartier, le bailleur a rouvert
lundi 5 janvier l’antenne des 408
qui avait été fermée suite à de
nombreux incidents gratuits.
Une permanence est ouverte
2 heures par jour. Elle pourrait
s’étendre. Un gardien est également de retour. “Notre but est
de revenir sur le terrain même
si 80 personnes (sur les 125 à
G.B.H.) y sont déjà” témoigne le
président. Se posera légitiment
la question de la destruction de
la seconde barre (celle située sur
le contrefort de la butte) à un
moment où ce type de logements
ne convient plus aux locataires.
Trop grands, mal isolés, ils sont
mal aimés. Seule une chose reste ici : l’identité d’un quartier
qui est attachée au cœur de certains habitants. I
E.Ch.
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
EN BREF
STATIONNEMENT
Polémique
L’entonnoir du parking Marché Beaux-Arts
Solidarité
Les Restos du cœur
organisent le quatrième
repas gastronomique
solidaire au profit des
restos du cœur vendredi
20 février au Kursaal à
Besançon.
Durant les fêtes, des
automobilistes sont restés
coincés plus d’1 heure au
parking Marché Beaux-Arts à
Besançon. Colère et mesure
d’urgence pour sortir les
“prisonniers” de ce mauvais
pas. Problème : ces mesures
n’ont pas été concluantes.
Jeux vidéo
Les étudiants de
l’O.F.N.I. (l’association
des étudiants en
informatique de
l’Université de FrancheComté) organisent une
seconde édition de la
Game Jam version
comtoise. Celle-ci aura
lieu du 23 janvier à
17 heures au 25 janvier
à 17 heures dans les
locaux de l’incubateur
Témis-Innovation, à
Besançon. Les Game
Jam, d’éphémères
ateliers de création de
jeu durant 48 heures. La
version franc-comtoise se
dénomme la
GameCancoillotte.
Rens. : siliconcomte.fr
ls ont payé et sont restés bloqués
plus d’1 heure dans leur véhicule.
Voilà la mésaventure arrivée au moins
à deux reprises à des dizaines
d’automobilistes stationnés au parking
payant Marché Beaux-Arts à Besançon
durant le mois de décembre. De quoi
perdre patience raconte
cet habitant de Mamirolle venu acheter les der“Le test
niers cadeaux de Noël :
n’a pas été “On a bien vu qu’il y avait
concluant.” du monde lorsque nous
avons voulu payer à la caisse automatique. Il était
17 heures Une fois que nous
sommes montés dans notre
voiture et nous sommes
sortis de la place de parking pour rejoindre la sortie en passant par le souterrain, nous n’avons plus
fait un mètre… Heureusement que nous n’avions
pas d’enfants.”
I
Périple
Roland Janin, salarié de
Parkéon à Besançon et
demeurant à AvanneAveney est parti depuis
la fin d’année dernière
en Argentine pour
parcourir ce pays avec
son vélo solaire et éolien.
Pendant les six
prochains mois,
retrouvez régulièrement
des nouvelles de son
périple sur son blog :
http://raidargentine.parkeon.com/
COMMERCE
17
Le parking
Marché
Beaux-Arts
pose problème en période
de forte
affluence.
De nombreux véhicules se sont en effet
retrouvés littéralement bloqués au soussol avec la vapeur des gaz d’échappement
comme compagnon. Et quand le conducteur est arrivé enfin devant la barrière, son ticket n’était plus valide. Heureusement, la société S.A.G.S. qui gère
ce parking de 120 places a ouvert les
barrières.
Ces faits se sont répétés la veille de Noël
alors même que la Ville de Besançon
avait pris une mesure qui n’a malheu-
reusement pas eu l’effet escompté : “Com- semblait coupable car il n’absorberait
me à chaque période de très forte affluen- pas tous les véhicules qui souhaitent
ce (et notamment pendant la période tourner à droite en sortie de parking.
commerciale des fêtes), les sorties du par- Or, “ce test n’a pas été concluant, confirking Marché Beaux-Arts sont difficiles. me la Ville. Nous regardons pour modiTout le monde veut partir au même fier le fonctionnement des carrefours des
moment !, concède le service voirie et ponts Schwint et République.” Sachant
circulation. Pour essayer d’améliorer la que le tram est concerné, il faudra
situation, nous avions mis en place un attendre un avis favorable des services
dispositif visant à renvoyer la totalité de l’État. D’ici le 14 juillet, il faudra élides flux en sortie vers l’avenue Gaulard.” miner cet entonnoir. I
E.Ch.
Le feu tricolore Cusenier-Pont Schwint
Locaux vides
Le site Camponovo est toujours à vendre
Vides depuis 2012, les locaux de l’ancienne librairie du centre-ville
n’ont toujours pas trouvé preneur. Deux offres sérieuses sont en cours.
l y a une impression étrange à déambuler dans les
locaux fantomatiques de
Camponovo au centre-ville
de Besançon. Les coursives où
se perdaient les clients sont
encore bordées des étagères sur
lesquelles se serraient jadis les
livres. Chacune d’elle porte
encore sa tête de chapitre. Ici,
Mathématiques, là Poche, plus
loin Manga, Jeunesse. Prendre
le temps de chercher un bouquin en arpentant ce labyrinthe
plein de recoins et de demi-
I
niveaux faisait partie de l’âme
de Campo. Même les caisses et
la banque d’accueil sont encore en place. Les lettres se sont
envolées pour
laisser place à
un
tapis de
Commerce et
poussière suiappartements. te à la fermeture définitive
à la fin de l’été,
consécutive à
une liquidation judiciaire
douloureuse
pour les salariés de la librairie.
Depuis, ces locaux qui appartiennent à un consortium de
banques sont à vendre. Situés
pourtant à un emplacement
première catégorie dans la
Grande rue à Besançon, ils n’ont
toujours trouvé preneur. Il y a
des acheteurs, mais les négociations achopperaient sur le
prix de vente élevé, environ
3 millions d’euros pour 2 500
mètres carrés, dont 1 700 véritablement exploitables. “Au prix
Sous la verrière, l’ambiance est fantomatique.
La configuration des locaux obligera l’acquéreur à mener des travaux
importants de réhabilitation pour les mettre aux normes.
de vente, il faut ajouter le budget de réhabilitation et de mise
en conformité” remarque Philippe Zollet, spécialiste de
l’immobilier d’entreprise chez
Square Habitat, l’agence qui
commercialise ce bien.
Ces locaux ont néanmoins un
fort potentiel. “Nous avons des
touches pour ces activités liées
à la beauté, à l’esthétisme, à
l’épicerie fine, à la culture, au
loisir” ajoute-t-il. Aujourd’hui,
deux offres sérieuses sont exa-
minées. Elles doivent répondre
à la fois aux attentes du vendeur, mais également à celle
de la municipalité de Besançon qui instruit le permis de
construire, et qui souhaite que
le futur investisseur contribue
à nourrir la diversité commerciale du centre-ville.
Ce qui est sûr, c’est que, contrairement à ce qu’était Camponovo, l’intégralité des locaux
ne restera pas dédiée à de la
surface commerciale. “L’idée est
de conserver le rez-de-chaussée
du commerce. Le premier étage pourrait accueillir en partie du bureau ou du commerce. Les deuxième et troisième
étages seraient en revanche
transformés en appartements.
On se dirige plus aujourd’hui
vers ce schéma-là” détaille Philippe Zollet. Il est temps pour
l’image de la Boucle que la vie
reprenne son cours dans ces
locaux. I
T.C.
18
BESANÇON
SOCIAL
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
Veille hivernale
Réduits à dormir
dans des voitures
À Besançon, des demandeurs d’asile dormaient début janvier
dans leur véhicule quai de Strasbourg. Manque de place ?
Trop d’arrivées ? Sur le terrain, la situation se tend.
20 personnes
dorment dans
rue, dont certains dans
leurs voitures, quai de
Strasbourg à
Besançon
(photo D.R.).
u Kosovo, les parents
d’Arlind et Irmane, 19
et 20 ans, tenaient un
commerce. Comme
beaucoup de leurs compatriotes,
ils ont fui un lieu gangrené par
la violence et la corruption et ont
atterri à Besançon. “Ils y arrivent, pour beaucoup, la boule au
ventre” témoigne Stéphane Sosolic, président de la Boutique Jeanne-Antide à Besançon qui accueille
chaque jour les réfugiés. Pourquoi sont-ils arrivés Besançon ?
“On n’en sait rien” dit le fils cadet
dont les parents ont vendu leurs
biens pour migrer et se réfugier
dans une “terre d’accueil.”
La famille a déboursé 4 000 euros
par personne à des passeurs.
“Aujourd’hui,moi et ma sœur dormons dehors, dans une voiture
que mon père a achetée.Avec nous,
il y a deux autres personnes car
eux non plus n’ont pas de lieu
pour dormir” témoigne Arlind
qui comprend le français. Lui et
sa sœur ne sont pas les seuls dans
ce cas à Besançon. “20 personnes
dorment depuis décembre dans
A
Zoom
Le département du Doubs dispose dʼenviron 350 places
dʼurgence (dont 44 places nouvelles). Lʼancienne maternité
Saint-Jacques est toujours
ouverte. À ce chiffre sʼajoutent
223 places en logement temporaire, 962 en résidences
sociales, 87 en maisons-relais
et 259 en réinsertion sociale.
des voitures sur le
quai de Strasbourg
à Besançon. Il y a
un
véritable
manque d’humanité
de l’État qui a
l’obligation de trouver
un
lieu
“Un
d’hébergement pour
manque
ces réfugiés, déclad’humanité re Thierry Lebeaupin, membre du colde l’État.” lectif de défense des
droits et libertés des
étrangers
(C.D.D.L.E.) à Besançon. L’État
dit qu’il n’y a plus d’argent : bientôt, il nous dira qu’il n’y a plus
d’argent pour l’emploi, la santé.”
C’est un Bisontin, qui veut rester anonyme, qui a alerté le premier sur cet afflux de population
mi-décembre. “En 2015, en France, on peut mourir de froid dans
la rue” lâche-t-il désabusé.
Ces populations sont néanmoins
identifiées par les services sociaux.
“Il y a une réunion une fois par
semaine des acteurs (associations,
État,collectivités).Cela fonctionne
assez bien et c’est un point fort du
Doubs” dit Jean-Philippe Setbon,
le nouveau secrétaire général de
la préfecture venu visiter le
31 décembre la Boutique Jeanne-Antide, structure d’accueil de
jour située quai de Strasbourg.
“Il y a deux ans, 30 000 repas
étaient distribués à l’année ici.
Nous en sommes à 80 000 aujourd’hui” déclare Stéphane Sosolic,
le président de la Boutique.
Après une baisse d’arrivées des
demandeurs d’asile, le “flux” a
grossi fin novembre avec une centaine de demandeurs parmi lesquels 90 % sont originaires du
Kosovo. Des places en structures
hôtelières ont été activées. Visiblement pas suffisantes.
Interrogée sur le cas de ces individus dormant à la belle étoile,
dont certains étaient âgés de 9
ans, la préfecture botte - légèrement - en touche : “La préfecture a eu connaissance de la présence de personnes sur le quai de
Strasbourg, elle les a invitées à
se faire connaître du 115 afin que
leur soit proposée une solution
d’hébergement au plus vite compte tenu de la période hivernale.”
Ce qu’elles ont fait : “Mais quand
on appelle le 115, on nous dit qu’il
n’y a plus de places !” déclare un
jeune Albanais, venu avec sa petite amie.
Toute la difficulté de l’accueil,
résume le sous-préfet, “est de ne
pas laisser les demandeurs d’asile
à la rue mais sans non plus créer
un appel d’air” qui ferait de Besançon un lieu d’accueil privilégié.
Faux débat pour Thierry Lebeaupin, qui défend les réfugiés : “Ces
personnes ne viennent pas par
plaisir. Il faut combattre à la source les mafias” dit-il. Deux associations ont co-signé un communiqué dans lequel elles dénoncent
“que pour la première fois à Besançon, les institutions responsables
de l’accueil des demandeurs d’asile
ont décidé d’exclure certains d’entre
eux du plus élémentaires des
droits : celui de manger.” I
E.Ch.
Le replay du conseil
Les phrases-clés
des élus
Conseil municipal du 11 décembre 2014
Jacques Grosperrin, leader de l’opposition, rappelle le mauvais classement de
Besançon dans les villes accessibles aux handicapés : “M. Fousseret, je veux juste
rappeler que Besançon est à la 48ème place nationale. Je ne veux pas être
désagréable avec vous, surtout en ces périodes de fêtes, mais je tenais juste à vous
le rappeler.”
Réponse de Jean-Louis Fousseret : “Soyez naturels, comme toujours…”
Le maire à propos de l’augmentation des tarifs de stationnement ose
cette phrase : “Nous sommes très peu chers par rapport à d’autres villes.” Il
poursuit : “C’est sans doute un tort de ne pas avoir régulièrement augmenté nos
tarifs. On a voulu trop bien faire jusque-là, on est pénalisés aujourd’hui.”
Philippe Gonon (U.D.I.) en remet une couche : “Vous n’y êtes pas allés de
main morte avec cette hausse massive et brutale des tarifs. 20 % déjà en 2010
pour les parkings, 60 % pour la carte Diabolo, 17 % pour les parkings cette foisci… De combien a augmenté le S.M.I.C. : 1 % Et les retraites ? 0 %. Cette équipe
est à ce point déconnectée de la vie des Bisontins ? Toutes ces décisions conduisent
au déclin programmé du centre-ville.”
Réaction de M. Fousseret : “Tout ce qui est excessif est insignifiant. Nous
sommes dans une période où l’ensemble de nos concitoyens savent qu’ils doivent
faire des efforts.”
Nouvelle passe d’armes entre Gonon et Fousseret au sujet des Passages
Pasteur dont l’élu U.D.I. dénonce les délais interminables : “Vous êtes
certainement un magicien M. Gonon, qui peut s’abstraire du plan de prévention
des inondations, des contraintes archéologiques. Vous êtes bien plus fort que tout
le monde hein ?”
Marie Zehaf, adjointe à la voirie : “Avant à Chamars, il y avait 800 places
gratuites, elles étaient toujours occupées. Aujourd’hui, avec 352 places payantes, il
y a toujours de la place !” Rires sarcastiques de l’opposition.
Pascal Bonnet (U.M.P.) sur ce sujet : “Vous voulez enfin reprendre notre idée de
stationnement intelligent qu’on proposait dans notre programme électoral. Je vois
que vous avez de bonnes sources !”
Jean-Louis Fousseret : “On ne peut pas tout faire gratos ! La gratuité, à un
moment donné, il y a toujours quelqu’un qui la paye.”
L’adjoint Michel Loyat au sujet de l’augmentation des tarifs des
transports en commun : “C’est en grande partie lié à l’augmentation de la
T.V.A. décidée par le gouvernement. Certes la T.V.A. est un impôt récent si on la
compare à la gabelle. Mais c’est un impôt déjà installé depuis quelque temps dans
le paysage, et je suis surpris que certains ici n’aient pas encore compris son
mécanisme.”
Ludovic Fagaut (opposition) au sujet du prix des cantines : “Besançon est de
loin la ville de sa catégorie où le ticket de cantine est le plus cher. Cette
augmentation des tarifs n’est-elle pas une manière déguisée de faire payer la
réforme des rythmes scolaires aux Bisontins ? La méthode est mauvaise, démodée
et contre-productive.”
Réaction du maire : “D’ici le mois de mars, je m’attends M. Fagaut à ce que
vous transformiez cette assemblée en tribune pour les élections cantonales.”
Ludovic Fagaut : “C’est petit comme réaction.”
Jacques Grosperrin sur le comportement des cyclistes en ville, n’y va
pas par quatre chemins : “Qu’on mette des amendes à tous ces cyclistes qui
grillent des feux et qui posent leurs vélos partout dans la ville !”
Réponse du maire : “M. Grosperrin, vous revenez à vos vieux démons d’opposer
les catégories les unes aux autres. Que l’on soit cycliste ou automobiliste, on doit
respecter la loi, point.”
Jacques Grosperrin : “À vous entendre, c’est un peu comme la comtesse de
Ségur : après la pluie, le beau temps.”
Petit moment de nostalgie du maire à l’évocation de Jean Rosselot, le
précédent leader de la droite. Jean-Louis Fousseret : “Ce n’est pas qu’il me
manque, mais… il disait souvent des choses très intéressantes, c’est vrai…”
Un groupe de réfugiés qui dort dans la rue mais qui bénéfice de l’accueil de jour du S.A.A.S.
*
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«Chez Mob, nous
ldes !
avons trouvé les so
s!»
Et les conseils en plu
Camille et Jules
LES EXPERTS DE VOTRE
AMEUBLEMENT
*Du 7 janvier au 17 février 2015
20
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
2015, NOUVELLE ANNÉE ÉLECTORALE
Avec les régionales en décembre et les départementales en mars, 2015 sera une année chargée en scrutins. Commençons par la plus proche : les 22 et 29 mars prochains,
les électeurs du Doubs sont appelés aux urnes pour choisir leurs nouveaux conseillers départementaux, qui remplaceront les actuels conseillers généraux,
avec une nouveauté : 19 cantons au lieu des 35 actuels, et autant de femmes élues que d’hommes.
ENJEUX
Des ténors veulent rempiler
La majorité de gauche
joue la carte de la sécurité
Pour l’instant, la gauche est largement majoritaire au Conseil général du Doubs avec 22
élus sur les 35 conseillers généraux. Sur ces 22 élus, 14 ne se représentent pas. Avec
19 binômes à élire, les jeux sont ouverts, mais la gauche compte sur ses valeurs sûres.
rime au sortant : tel a été le
mot d’ordre de la majorité
départementale à l’approche
des prochaines élections départementales qui ont lieu les 22 et
29 mars. Quatorze des vingt-deux
actuels conseillers généraux ont décidé de se représenter, huit seulement
ont donc décidé de raccrocher. Il s’agit
de Jacques Breuil (Quingey), Claude
Girard (Besançon), Pierre Hélias (Montbéliard), Patricia Olivarès (Besançon),
Paul Coizet (Audincourt), Michel Rondot (Étupes), Philippe Beluche (Marchaux) et Jean-Marie Bart (Hérimoncourt).
Quatorze valeurs sûres repartent. À
commencer par Claude Jeannerot, le
président sortant du Conseil général
qui, à bientôt 70 ans, a décidé de briguer un nouveau mandat sur son canton bisontin. D’autres ténors expérimentés veulent également rempiler
comme Vincent Fuster (72 ans cette
année) qui avait pourtant annoncé dans
nos colonnes en 2011 que son actuel
troisième mandat serait sans doute le
dernier. Il y a aussi Yves-Michel Dahoui,
élu en 2001 qui sollicite un troisième
mandat sur un autre canton bisontin.
À Rougemont, la socialiste Danièle
Nevers brigue un troisième mandat.
Gérard Galliot, dans le nouveau can-
P
ton de Besançon 1, sollicite également
un troisième mandat. Sur ce canton qui
empiète désormais sur une partie de
Besançon, le conseiller général actuel
de Planoise Lotfi Saïd se verrait proposer un autre canton bisontin, côté
Est, pour laisser la place à M. Galliot.
D’autres sortants comme Rémy Nappey (L’Isle-sur-le-Doubs), Noël Gauthier
(Sochaux-Grand-Charmont) ou encore
Gilles Robert (nouveau canton de Morteau) voudront aussi rempiler. Quatorze des dix-neuf nouveaux cantons
sont déjà brigués par des candidats sortants. Du côté de la gauche, la nouveauté viendra donc des cinq cantons
restants, ainsi que des dix-neuf candidats qui composeront le binôme dans
chaque canton. “Sur les
38 personnes qui composeront les 19 binômes,
Quatorze
24 seront donc des noudes dix-neuf velles têtes” résume
Claude Jeannerot, le
cantons
président actuel.
brigués par À droite, qui compte
des sortants. actuellement 13 élus
sur 35, certains élus
“historiques” ont décidé de raccrocher. Parmi ceux-ci, le plus
emblématique est Marc
Pètrement (canton de
Baume-les-Dames) qui arrête après 33
ans de mandat consécutifs ! Dans le
Haut-Doubs, plusieurs ténors lui emboîtent le pas comme Jean-Marie Pobelle
à Pierrefontaine-les-Varans et Albert
Rognon à Morteau. D’autres sont bien
déterminés à conserver leur mandat
comme Annick Jacquemet (Boussières)
sur le nouveau canton de Saint-Vit, Frédéric Cartier (Clerval) sur le nouveau
canton de Bavans ou Christine Bouquin à Maîche. Sur les cantons bisontins, des élus ou anciens élus de la minorité municipale vont tenter de conquérir
un siège de conseiller départemental.
On peut citer entre autres Michel Omouri sur Besançon 1, Françoise Branget
et Michel Vienet sur Besançon 2, MarieLaure Dalphin et Philippe Gonon sur
Besançon 3, Odile Faivre-Petitjean et
Alain Loriguet (maire de Thise) sur
Besançon 4, Catherine Comte-Deleuze
et Ludovic Fagaut sur Besançon 5 ou
encore Pascal Bonnet sur Besançon 6.
Peu de nouvelles têtes là encore, sauf
à attendre le nom des suppléants.
La droite compte également sur ses
valeurs sûres. Son défi : conquérir au
moins dix des dix-neuf nouveaux cantons pour faire basculer le Département, détenu par la gauche depuis
J.-F.H.
2004. I
La gauche est aux commandes du Département du Doubs
depuis 2004. La droite compte sur ce scrutin aux
nouvelles règles pour reprendre la majorité.
Élections, mode d’emploi
L
En mars, les élections cantonales seront remplacées par les élections
départementales. Conséquence : les conseillers généraux seront remplacés par les conseillers départementaux. Avec la grande nouveauté :
un binôme homme-femme dans chaque canton.
e Doubs comprend depuis des
décennies 35 cantons, donc 35
élus, conseillers généraux. Après
la réforme, le nombre de cantons sera
réduit à 19, mais le nombre dʼélus ne
sera pas inférieur car dans chaque canton, deux candidats seront élus, deux
par canton, soit 38 conseillers départementaux. Pour chaque canton, cʼest
un binôme homme-femme qui sera élu.
La parité est la grande innovation de
cette réforme des élections départementales.
Pour être élu au premier tour, le binôme doit obtenir au moins la majorité des
voix (soit plus de 50 %) et un nombre
de suffrages égal à au moins 25 % des
électeurs inscrits. Si aucun binôme nʼest
élu au premier tour, on procède à un
deuxième tour et ce sont les deux binômes
arrivés en tête qui se maintiennent. Les
autres binômes peuvent se maintenir
uniquement sʼils ont obtenu un nombre
de suffrages égal à 12,5 % des électeurs inscrits. Et le binôme obtenant le
plus de voix au second tour est élu. I
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
RÉACTION
21
Le président Claude Jeannerot
haite
“Cette élection
est loin d’être perdue”
vous sou
nnee
une bonne a
À bientôt 70 ans et après trois mandats de conseiller général, le président du Conseil
général du Doubs a décidé de se représenter à sa propre succession. Ce qui ne
l’empêche pas de prôner le renouvellement. Éclairage.
a Presse Bisontine : Vous êtes donc
candidat à votre succession au poste de conseiller général, sur le nouveau canton de “Besançon 6” qui
regroupe une partie de la ville de Besançon
et douze communes de la périphérie. Pourquoi ne pas passer la main ?
Claude Jeannerot : Parce qu’en premier
lieu je considère que le bilan qui est
le nôtre correspond strictement aux
engagements que nous avions pris
devant nos électeurs. Je suis fier du
bilan et du travail accompli. J’ai accepté aussi l’appel de mon équipe qui m’a
demandé de conduire cette campagne.
Cette décision n’allait pas forcément
de soi, c’est vrai, mais je le fais d’autant
plus volontiers que j’ai une équipe très
soudée autour de moi. Ma fierté est
aussi de voir que les résultats sont au
rendez-vous de nos promesses. Nous
avons dit ce que nous ferions et nous
avons fait ce que nous avions dit. La
dernière raison, c’est que je me suis
toujours attaché à me situer au-delà
des clivages politiques et de rassembler autour de ce qui est la raison d’être
du Département, la solidarité. Je veux
me poser en rassembleur.
L
L.P.B. : Vous vous représentez, toute comme
Vincent Fuster, Gérard Galliot, Danièle Nevers, Yves“Je veux
Michel Dahoui, etc. Où est
me poser en le renouvellement ?
C.J. : L’équipe que nous
rassembleur.” présentons n’est pas restée enclavée dans le P.S.
On s’est attaché à pratiquer l’ouverture vers
la société civile et cela
justement dans le soin
de nous ouvrir à des
nouvelles générations
et à d’autres catégories
socio-professionnelles.
Sur les 22 conseillers
généraux de la majorité actuelle, 14 se représentent, donc 8 ont déci-
dé d’arrêter. Pour constituer notre nouvelle équipe, nous avons fait attention
de garder l’équilibre entre un nécessaire renouvellement et une base
d’expérience. Il y aura 38 nouveaux
conseillers généraux. Donc au moins
24 nouveaux titulaires, puis que nous
ne comptons que 14 sortants. Ajoutons
à cela, 38 nouveaux suppléants, ce qui
fait donc 62 nouvelles “têtes” sur 76
au total (19 quadrinômes). Il y a donc
un très fort renouvellement.
L.P.B. : En fait, presque rien ne changera !
Reconnaissez que cette réforme est bancale !
C.J. : J’ai fait part de mon désaccord
sur ce qui a été à mon sens une vision
beaucoup trop urbaine de la réalité
territoriale. À partir du moment où on
affiche la volonté de créer de grandes
régions, ce n’était pas le moment de
supprimer des collectivités de proximité. C’est pourquoi, je pense qu’au
final, le législateur va s’orienter vers
une réaffirmation du rôle des Départements dans leur ensemble, sauf dans
L.P.B. : Dans le contexte national actuel, la les zones couvertes par des métrogauche risque fort de se prendre une claque ! poles. I
Propos recueillis par J.-F.H.
C.J. : Les partis politiques, à droite,
vont sans doute s’efforcer d’en faire
une élection nationale. Mais ce qui fait
la spécificité de cette élection, c’est son
ancrage local. Ce contexte défavorable,
je veux croire qu’il ne nous sera pas
fatal. Notre force, c’est l’ancrage local
de nos élus. Je considère que cette élection est loin d’être perdue.
RÉFORME
L.P.B. : Comment pouvez-vous aligner des candidats et choisir des profils performants alors
même que l’on ne sait toujours pas quelles
seront les missions du nouveau Conseil départemental ?
C.J. : Nous savons déjà qu’il y a deux
points d’appui qui ne subiront pas
d’évolution : la compétence sociale et
les solidarités territoriales (accompagnement des communes et des communautés de communes). Il y a un
domaine qui risque de bouger : les
routes, que nous revendiquons de garder. Comment imaginer que les routes
départementales du Haut-Doubs par
exemple soient gérées depuis Dijon ?
Je crois que cette question traverse
les clivages gauche-droite. Il y a aussi la question des transports. Ceux en
autocar devraient logiquement revenir à la Région. Mais les transports
scolaires qui sont de la véritable dentelle, avec 40 000 km parcourus tous
les jours, je ne vois pas comment sa
gestion peut être changée.
Claude Jeannerot brigue un quatrième mandat de conseiller
général, et un nouveau mandat de président (photo archive L.P.B.).
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19 cantons au lieu de 35
La nouvelle carte
des cantons du Doubs
Les 35 actuels cantons du Doubs ont été entièrement redécoupés.
Pour le scrutin des 22 et 29 mars prochains, le Doubs
ne compteront plus que 19 cantons dans lesquels
deux conseillers départementaux seront élus,
soit 38 élus au total.
22
LE DOSSIER
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
PARKINGS, TRANSPORTS…
COUP DE MASSUE SUR LES TARIFS
L’augmentation du ticket de tram et de bus à Besançon conjuguée à celle du tarif des parkings, ainsi que la révision du prix des cantines et du réajustement
d’autres tarifs municipaux donnent un goût amer aux Bisontins en ce début d’année 2015. L’opposition municipale dénonce unanimement la méthode.
G Polémique
Un vif débat
Augmentation des tarifs : l’amère pilule de la rentrée
Pour certains services municipaux, les augmentations
dépassent les 7 %. Stationnement, transport, cantine,
eau… En ces temps de vaches maigres, rien n’est épargné.
e n’est pas moins que “le déclin
du centre-ville de Besançon”
qu’annonce le MoDem Philippe Gonon en réagissant aux différentes augmentations de tarifs décidées pour l’adoption du budget 2015 de
la Ville de Besançon et notamment celles
liées au stationnement. En face, JeanLouis Fousseret continue à affirmer que
Besançon est “très peu chère par rapport à d’autres villes.” Il faut dire que
C
les hausses concomitantes des tarifs du
stationnement à Besançon, des transports publics, bus et tram, ou encore des
cantines ne passent pas inaperçues.
Concernant les transports en commun
d’abord, c’est la C.A.G.B. qui a décidé
d’une hausse des tarifs. Ce sont les voyageurs occasionnels qui sont les plus pénalisés avec un ticket qui passe de 1,30 à
1,40 euro, soit une augmentation de plus
de 7 %, loin des 3 % justifiés par la réper-
Le prix du repas passe à 5,80 euros à Besançon.
Il est de 3,95 à Caen, 4,99 euros à Dijon
pour le même quotient familial (photo archive L.P.B.).
cussion avec un an de retard du passage d’une T.V.A. De 7 à 10 %. Michel Loyat,
le vice-président de l’Agglo chargé des
transports estime qu’il “ne s’agit pas
d’une recette supplémentaire pour la
C.A.G.B. Cette hausse, de par le principe même de la T.V.A., se répercute sur
l’usager, comme le montre cette même
répercussion dans les autres agglomérations. En raison des perturbations
occasionnées par le chantier du tramway, la hausse de la T.V.A. n’a pas été
appliquée dès le 1er janvier 2014 mais
a été, de ce fait, supportée par le budget
de la C.A.G.B.à hauteur de 350 000 euros”
justifie l’élu. L’évolution moyenne de la
gamme tarifaire est donc de 3 %. Pour
les abonnements, elle est de 2,74 %,
sachant que “80 % des utilisateurs de
Ginko sont des abonnés” indique l’Agglo.
Concernant la hausse du stationnement,
elle est encore plus brutale : près de 18 %
pour une heure de stationnement qui
passe d’1,20 à 1,40 euro. Justification
du maire : “On est moins cher que bien
d’autres villes. Certains parkings comme Marché Beaux-Arts n’avaient jamais
augmenté. On a sans doute eu le tort de
ne pas augmenter un petit peu tous les
ans.” Besançon dispose de 22 places de
stationnement payantes pour 1 000 habitants, alors que Dijon en a 27 pour 1
000 habitants. Et selon Marie Zehaf,
l’adjointe bisontine à la voirie, “30 % des
usagers qui trouvent une place payante
ne payent rien parce qu’ils restent moins
d’une heure, délai à partir duquel les
places en parking d’ouvrage deviennent
payantes.” Le stationnement payant rapporte
chaque année quelque
5 millions d’euros à Besançon.
Les nouveaux tarifs de la
cantine sont un autre sujet
de crispation. Pour les
petits Bisontins dont les
“Plus que parents ont des revenus
corrects, le coût du repas
les
montants, passe de 5,50 à 5,80 euros,
soit une augmentation de
c’est la
5,5 %, largement au-desméthode sus de l’inflation. Seules
les familles plus modestes
qui
voient leurs tarifs mainchoque.” tenus et le choix est politiquement assumé par la
majorité municipale. Pour
Ludovic Fagaut, élu d’opposition, “Besançon est désormais, de loin, la ville où le
ticket de cantine est le plus cher.” Pour
appuyer ses propos par rapport au tarif
de 5,80 euros, il donne les chiffres de
villes comparables, pour le même quotient familial : “3,95 euros à Caen,
4,55 euros à Limoges, 3,18 euros à Nancy, 4,99 euros à Dijon, 3,67 euros à Perpignan.” Et pour les plus bas revenus,
tandis que Besançon fait payer le repas
1,50 euro, d’autres villes sont, là encore, bien en dessous : 0,38 euro à Caen,
1,08 euro à Dijon, 0,97 euro à Perpignan,
1 euro à Nancy et 0,49 euro à Orléans.
Mais plus encore que le montant du ticket de cantine, “c’est la méthode employée
que nous dénonçons : on n’augmente les
R
Même l’eau
augmente
éputée pour le prix modique
de son eau, la Ville de Besançon nʼa pas épargné ce service des augmentations générales.
Le prix du mètre cube dʼeau pour
2015 a été fixé à 1,01 euro hors
taxes le mètre cube (sans
lʼassainissement), soit une augmentation de 2 centimes par rapport à 2014 (+ 2,02 %). La redevance assainissement, elle, passe
à 0,97 euro hors taxes le m3, soit
une augmentation de 3 centimes
par rapport à 2014 (+ 3,19 %), plus
la T.V.A. Qui vient sʼajouter aux tarifs
indiqués. Au final, facture type dʼeau
et dʼassainissement à Besançon
augmentera de 2,66 % en 2015 par
rapport à 2014 (base 120 m³ toutes
taxes et redevances comprises). I
tarifs pas pendant plusieurs années et
l’année qui suit les élections, on augmente. Ce sont des méthodes d’un autre
temps,ce n’est pas comme ça que j’envisage
la politique” note Ludovic Fagaut. I
J.-F.H.
DOSSIER
G Chiffres
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 23
Minimum de perception 0,70 euro
Stationnement et cantine : les nouveaux tarifs
Près de 17 % d’augmentation pour les parkings, près de 5 % de hausse
pour les repas à la cantine… Avec les tarifs 2015 votés lors du conseil
municipal, on est bien au-delà de l’inflation. Voici deux extraits des délibérations votées par les élus bisontins.
Les tarifs de la cantine
Les tarifs du stationnement
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DOSSIER
DOSSIER
G Transport
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
Hausse pour compenser la T.V.A.
Hausse des tarifs Ginko :
réaction épidermique
Le ticket de tram passe par exemple de 1,30 euro à 1,40 euro.
Pour la première fois, des élus du Grand Besançon de tous bords ont
affiché clairement leur désapprobation. Même les Verts ont lâché la
majorité qui légitime ce choix “responsable”.
augmentation de la
grille tarifaire des titres
de voyage et des abonnements Ginko tombe
mal, seulement cinq mois après
l’arrivée du tramway à Besançon. Preuve en est : ce point voté
le 18 décembre dernier à la
C.A.G.B. n’a jamais autant divisé cette assemblée d’ordinaire
assez feutrée et rangée derrière le président. 26 élus se sont
abstenus dont de nombreux
maires et 17 élus ont voté contre
l’augmentation.
Le Grand Besançon en reviendrait presque à regretter de
n’avoir pas fait comme d’autres
agglomérations : à savoir augmenter plus tôt ses tarifs eu
égard à l’augmentation de la
T.V.A. votée par l’État un an plus
tôt. “La hausse des tarifs proposée est directement liée à
l’augmentation de la T.V.A. applicable aux services de transport
des voyageurs, passée de 7 % à
10 % le 1er janvier 2014. Il ne
s’agit pas d’une recette supplé-
L’
mentaire pour la C.A.G.B. Cette hausse, de par le principe même
de la T.V.A., se répercute sur
l’usager” explique Michel Loyat,
vice-président en charge des
transports au Grand Besançon.
D’une manière plus imagée, JeanLouis Fousseret explique “qu’il
n’est pas un faux-monnayeur et
que ce n’est pas de gaieté de cœur
qu’il procède à l’augmentation.
C’est de la responsabilité, et je le
répète, ce ne sont pas des sommes
que nous encaissons.”
Un argument qui ne convainc
pour les opposants : “On parle
ici d’un coût de 334 587 euros
par an à supporter par la collectivité pour un budget de
23,7 millions. Elle aurait largement pu le prendre à sa charge.
C’est une question de volonté politique” dit un élu. La majorité
s’est même déchirée sur ce sujet :
“Cela va l’encontre des plus fragile et notamment pour les personnes handicapées” a expliqué
Rosa Rebrab, membre du groupe P.S. à Jean-Louis Fousseret.
Les Verts ne pouvaient laisser
une occasion de se démarquer :
“Pourra-t-on encourager dorénavant les Grands Bisontins à
prendre le tram. Quel signe leur
donne-t-on !” a regretté Pauline
Jeannin, élu E.E.L.V. aussitôt
recadrée par Jean-Louis Fousseret au motif “que la démagogie n’a pas de frontière.” Ambiance !
L’événement marquant reste le
front commun des maires du
Plateau (Nancray, Montfaucon,
Mamirolle), Pierre Contoz en
tête qui a fait un plaidoyer pour
revoir les tarifs et
notamment
les
Le front
fameux tarifs Diacommun bolo (augmentée de
60 % en 2008) qui
des maires leur est resté en tradu Plateau. vers de la gorge. Des
études pour revoir
ce dernier mais tardent. Michel Loyat
a promis de s’y coller. “On vous remercie d’ouvrir ce dos-
Prendre le
tram coûte
10 centimes
de plus
depuis le
1er janvier.
sier, lâche Pierre Contoz, maire
de Montfaucon, qui passe très
vite à l’attaque. Dans notre
C.A.G.B., il n’y a pas d’égalité
dans les transports. Je te fais
une proposition Jean-Louis :
charge-moi d’une mission et je
te ferai un rapport sur les transports.” Applaudissements dans
la salle.
Daniel Huot, maire de Mamirolle, a abondé dans ce sens :
“Diabolo passe de 165 à 170 euros.
Je demande que les familles aient
un choix, qu’elles n’ont pas aujourd’hui. Je voterai contre.” Il a été
rejoint par le maire de Marchaux.
Si comme le martèle le président de l’agglomération “la gratuité n’existe pas”, Christophe
Lime et le P.C.F. n’ont pas soutenu
cette
proposition
d’augmentation car “voter un
rapport sur le développement
durable puis voter l’augmentation
des tarifs, cela paraît illogique.”
Malgré ces prises de position
fortes, les tarifs ont augmenté.
Les titres au voyage supportent
une hausse plus importante
(5,12 %) que les abonnements
(2,74 %). 80 % des utilisateurs
de Ginko sont des abonnés. Par
ailleurs, les titres sociaux ne
sont pas touchés par cette augmentation (Sésame Demandeurs
d’Emploi, Sésame C.M.U., Mission locale : gratuité). Lot de
consolation, notre ticket de bus
ou tram demeure dans la moyenne française. I
E.Ch.
Les nouveaux prix bisontins
Ticket unité : 1,40 euro (+ 0,10 euro)
10 tickets : 11,90 euros (+ 0,50 euro)
G Abonnement étudiant mensuel : 9,30 euros (+ 0,30 euro)
G Abonnement mensuel : 39,50 euros (+ 1,50 euro)
G Famille mensuel : 30 euros (+ 1 euro)
G Diabolo mensuel : 15,50 euros (+ 0,50 euro)
G Sésame annuel : 410 euros (+ 11 euros)
G Couple annuel : 640 (+ 21 euros)
G Diabolo : 170 (+ 5 euros)
G
G
Soldes
DU 7 JANVIER AU 17 FEVRIER 2015
BESANÇON - CHATEAUFARINE
15 rue Joachim du Bellay (à côté de Château d’Ax) 03 81 55 17 83
DOSSIER
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 25
G Débat
Le délégataire doit-il rendre des comptes ?
G Stationnement
Des prix prohibitifs
Une hausse de 20 centimes
Le gasoil baisse, pas
le tarif des abonnements d’euro du parking
Quand le prix du gasoil augmente, Transdev peut demander
une rallonge à la C.A.G.B. Question légitime d’élus
du Grand Besançon : qu’en est-il lorsque le baril diminue ?…
Les automobilistes doivent débourser désormais 1,40 euro pour rester
stationner une heure sur la rue à Besançon. S’ils dépassent le temps
réglementaire, ils prennent le risque de prendre un P.V. de 17 euros.
a délégation de service public (D.S.P.)
passé avec Transdev
qui gère le réseau
Ginko prévoit que la rémunération du prestataire inclut un
indice lié au coût du baril de
pétrole. En clair, quand le pétrole augmente fortement, Transdev peut demander une compensation
financière
d’exploitation, ce qu’elle a fait
en 2011. Le surcoût lié à
ors du dernier conseil
municipal, les élus
de l’opposition sont
montés au créneau
pour dénoncer les augmentations tarifaires qui concernent
aussi le prix du stationnement.
Depuis le début du mois de janvier, les automobilistes paient
20 centimes d’euro de plus
l’heure de parking dans la capitale régionale. Ils doivent donc
débourser 1,40 euro pour rester garés 59 minutes sur la rue.
Si d’aventure le propriétaire
du véhicule dépasse le temps
réglementaire et qu’un agent
de ville lui colle un P.V. de
17 euros, le prix de la place
devient exorbitant. Une telle
déconvenue peut même vacciner pour longtemps une personne extérieure à Besançon Dans les parkings, les usagers
qui n’aurait pas vu l’heure tourner en faisant ses courses au peuvent désormais payer au 1/4 d’heure
centre-ville. Sûr que la pro- l’attractivité des tarifs de trans- mars pour les automobilistes
chaine fois, elle se gardera bien port en commun et de proposer qui restent stationnés moins
de laisser sa voiture dans la aux
actifs
notamment, d’une heure. Dans ces mêmes
Boucle, pour aller faire son l’alternative gagnante des par- parkings, il est désormais possible de payer au 1/4 d’heure
shopping en zone commercia- kings-relais.”
le où le parking ne coûte pas Seule consolation : la gratuité afin de permettre à l’utilisateur
un sou. La municipalité justi- est maintenue dans les par- “de payer au plus juste son
fie cette hausse en nous expli- kings fermés de la Mairie, temps de stationnement” jusquant qu’il s’agit de “renforcer Beaux-Arts Cusenier et Cha- tifie la Ville de Besançon. I
L
l’augmentation avait alors été
de 600 000 euros compensé en
partie par “l’augmentation des
tarifs Diabolo et par la C.A.G.B.”
rapporte le service transport
à l’agglomération. “Et quand
le pétrole baisse ?” interroge
justement Pierre Contoz, maire de Montfaucon et délégué
communautaire au Grand
Besançon. C’est d’ailleurs le
phénomène observé depuis
quelques mois : entre l’espace
La baisse du gasoil a permis au délégataire
d’économiser peu ou proue 350 000 euros en
2014… soit l’équivalent de l’augmentation de la T.V.A.
de cinq mois, le baril a chuté
de moitié pour frôler les 50 dollars.
L’élu regrette de ne pas avoir
eu de réponse à sa question
posée une première fois lors
du bureau puis en assemblée :
“Ce n’est pas un problème d’yeux
qu’à la C.A.G.B. mais un problème d’oreille. À chaque fois
que l’on pose des questions, on
nous dit que les services répondront. Or, j’attends toujours”
dit-il.
La collectivité que nous avons
interrogée répond : “La baisse
du gasoil a été absorbée par la
hausse de la T.V.A. qui n’a pas
été répercutée en 2014
(N.D.L.R. : mais répercutée en
2015). Les 350 000 euros de surcoût de la T.V.A. correspondent
peu ou prou à l’économie liée
au gasoil” explique la C.A.G.B.
Avec l’augmentation du tarif
des billets votée en 2015 et la
poursuite de la baisse du pétrole, certains demanderont certainement des comptes en fin
d’année en matière de tarification à Transdev qui bénéficie d’une autre aide de l’état :
le crédit impôt compétitivité
emploi (C.I.C.E.). I
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26
RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés
dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait
la une de l’actualité du Grand Besançon.
Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
L’agroalimentaire, un levier
pour favoriser l’insertion
J
ean-Pierre Gurtner, conseiller
général sortant du canton
de Levier, invite le Département du Doubs à faire preuve d’innovation dans le secteur
de l’action sociale qui occupe
une part majeure dans le budget de la collectivité. C’est le
Département qui par exemple
verse le R.S.A. (revenu de solidarité active) aux allocataires
qui en bénéficient. “Ce budget
s’élève à 66,4 millions d’euros
en 2015. C’est 4,3 millions d’euros
de plus par rapport à 2014. Cela
ne cesse d’augmenter. Au regard
de cette situation, je souhaite
que l’on modifie le système pour
le rendre plus efficient en travaillant davantage sur l’insertion”
propose Jean-Pierre Gurtner.
Pour cela, l’enseignant en biologie et écologie au lycée agricole de Levier souhaite que le
Conseil général investisse dans
la filière agroalimentaire pour
favoriser le retour à l’emploi des
personnes en difficulté. “L’idée
est d’innover autour de
l’agroalimentaire solidaire. On
peut imaginer que le Département investisse dans des serres
dédiées à la culture maraîchère.
Elles seraient chauffées grâce à
de petites unités de méthanisation et fonctionneraient ainsi toute l’année. Ces serres donneraient à la fois du travail aux
personnes en insertion, et deviendraient en priorité une source
d’alimentation pour les personnes
à faible revenu. Nous sommes
en plein dans la valorisation des
circuits courts. On n’est pas dans
le virtuel, mais dans le contact
avec la terre et le contact humain.
Ce mode d’insertion permettrait
à mon sens d’apporter un équilibre à des personnes qui vivent
isolées en ville” dit-il. Ces serres
seraient implantées en périphérie des grandes agglomérations,
à commencer par Besançon où
les besoins en insertion sont les
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
Deux hélicos dans le ciel du Doubs
allait-il oui ou non doter le
département du Doubs d’un
hélicoptère sanitaire à 2 millions d’euros par an le coût de
location en plus du Dragon 25
rouge et jaune qui assure depuis
septembre 2003 les missions
de secours à personnes ? Si ce
débat ne faisait pas l’unanimité
(voir L.P.B. N° 149), il a été tranché par le préfet du Doubs et
l’Agence régionale de santé.
Depuis octobre dernier, l’héliS.M.U.R. du C.H.U. Minjoz vole
dans le ciel du Grand Besançon. Il vient donc renforcer les
capacités d’intervention du Dragon 25 qui a déjà “permis de
F
secourir près de 4 000 FrancsComtois depuis 2003” souligne
le préfet Stéphane Fratacci qui
justifie l’arrivée de nouvel hélico
blanc pour “la prise en charge
des secours quand l’hélico de la
sécurité civile est pris. C’est une
question de cohérence opérationnelle, dans l’intérêt des victimes.” L’hélicoptère blanc sera
notamment utilisé prioritairement
pour le transport interhospitalier.
Le Dragon 25 effectue en moyenne 34 interventions sanitaires par
mois. Depuis sa mise en service,
sur le premier mois de fonctionnement, l’hélicoptère blanc a réa-
lisé 35 sorties et 45 trajets interhospitaliers. “L’idée est qu’aucun
Franc-Comtois ne soit à plus de
30 minutes d’un dispositif médical d’urgence et jusque-là, 13 %
de la population de la région était
au-delà des 30 minutes. Ces deux
machines ne se font pas concurrence” ajoute Sylvie Mansion, la
directrice de l’A.R.S.
Des travaux d’aménagements
de plate-forme d’atterrissage
sont en cours sur le site de
l’hôpital Minjoz afin de pouvoir
accueillir, et ravitailler, les deux
appareils. Cette nouvelle hélistation sera opérationnelle au
printemps. I
La filière agroalimentaire
peut être un levier pour
l’insertion estime
l’élu sortant.
plus forts.
Jean-Pierre Gurtner n’a pas eu
de retour de la part de la majorité départementale socialiste
suite à sa proposition. Les idées
de la droite sont difficiles à retenir, surtout quand elles sont
d’inspiration de gauche… I
Une convention a été signée le 10 décembre pour organiser
l’utilisation optimale des deux appareils.
La zone du Noret accueille
deux nouvelles entreprises
Les travaux d’aménagement de la jardinerie Iris Flor en sont au stade du terrassement.
eux nouveaux projets sortent actuellement de terre
dans la zone d’activité du
Noret à Mamirolle. Localisée pour
l’instant à Franois, la société
Corium Développement est en
train de construire un bâtiment
où elle va installer son activité
tournée vers le luxe. L’autre entreprise est Iris Flor qui doit quitter
Tarcenay pour prendre ses quartiers dans ses nouveaux locaux
dont les travaux sont à l’état de
terrassement. “Il reste encore
quelques terrains à commercialiser” indiquent les services de
la communauté d’agglomération
D
du Grand Besançon. Ils précisent que la zone est remplie
actuellement à 70 %. La dernière société à avoir démarré son
activité dans ce périmètre économique est le brasseur Terra
Comtix qui produit la bière Trobonix dans son nouvel atelier
depuis début janvier. “2013 et
2014 ont été deux bonnes années
durant lesquelles on a vu aboutir ces projets” précisent encore les services de la C.A.G.B. En
fonction de l’évolution de la
demande, la collectivité a la possibilité d’augmenter la zone du
Noret de 7 hectares.
Un des projets qui est attendu
sur ce site est justement porté
par l’Agglo et la Chambre de
Métiers et de l’Artisanat. Leur
idée est de construire un hôtel
d’entreprises réservé aux artisans qui pourraient louer dans
ces murs un local pour développer leur activité. “Nous
sommes dans les études de faisabilité. Il faut coller au mieux à
la demande des professionnels.
Nous devons affiner le modèle
économique afin de proposer
des locaux à des prix compétitifs.” Pour l’instant, l’Agglo
n’avance pas de calendrier. I
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LE GRAND BESANÇON
POPULATION
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
EN BREF
+ 17,45 %
Pirey a gagné plus de 300 habitants en cinq ans
L’I.N.S.E.E. Franche-Comté vient de rendre
son dernier rapport sur le recensement :
la commune de la périphérie bisontine
figure dans le Top 5 du classement régional
des gains de population.
ntre 2007 et 2012, la Comté. La C.A.G.B. passe aincommune de Pirey a pré- si de 176 627 à 177 354 habicisément gagné 306 tants en cinq ans, soit 727 habihabitants, passant d’une tants de plus, ce qui ne compense
population de 1 754 habitants pas toutefois la perte d’habitants
en 2007 à 2 060 habitants cinq de la ville-centre.
ans après. Ce qui fait de Pirey, Une tendance se généralise
la quatrième commune du d’ailleurs sur le plan régional,
Doubs la plus dynamique sur c’est la perte quasi-générale
le plan démographique, der- d’habitants dans les plus grosses
rière Grand-Charmont, Valda- communes. En effet, souligne
hon et Morteau. Cette bonne l’I.N.S.E.E., “dix des onze comsanté démographique est en
munes franc-comcontraste avec les résultats de
toises de plus de
la capitale régionale, Besançon, La C.A.G.B. 10 000 habitants
qui accuse la plus forte baisse
perdent des habides 594 communes du Doubs passe de tants entre 2007
en valeur absolue, avec une per- 176 627 à et 2012. Seule la
te de 1 483 habitants (- 1,26 %).
commune
177 354
La première couronne bisontid’Audincourt dans
ne continue donc à gagner des habitants. le Doubs en gagne
habitants au détriment de la
(+ 200 habitants).”
ville-centre. “La baisse de la
Toutes les autres
population dans les villes-centres
perdent des habide Besançon et de Belfort protants : Besançon (fite aux communes situées à la
1 483 habitants),
périphérie. Ainsi Besançon et
Belfort (- 1 225),
Belfort perdent des habitants
Dole (- 1 367), Ponalors que leur communauté
tarlier (- 1 303),
d’agglomération en gagne”
Lons-le-Saunier (confirme l’I.N.S.E.E. Franche722), etc.
E
Restos
Les Restos du cœur
organisent le 4ème repas
gastronomique
solidaire au profit des
Restos du cœur
vendredi 20 février au
Kursaal de Besançon.
Le menu est préparé
par des grands chefs de
la région. Participation
85 euros par personnes,
apéritif et vin compris.
Cette soirée permettra
de financer près de
20 000 repas.
Renseignements au
03 81 41 92 11 ou au
06 88 86 96 22.
Métabief
La population de Pirey a dépassé les 2 000 habitants. La création de lotissements
ces dernières années répond à la demande d’installation des nouveaux habitants.
Toujours en région, parmi les
communes de 5 000 à moins de
10 000 habitants, Grand-Charmont, Valdahon et Morteau
connaissent les plus fortes augmentations en valeur absolue
et Luxeuil-les-Bains, Gray et
Bethoncourt les plus fortes diminutions.
Au 1er janvier 2012, la FrancheComté comptait 1 175 684 habitants. En cinq ans, la population franc-comtoise a augmenté
de 17 014 habitants. Les quatre
départements de la région
gagnent de la population,
sachant que c’est le département du Doubs qui en gagne le
plus (+ 11 000 par rapport à
2007). Notons que la croissance de la population franc-comtoise (+ 0,3 % par an en moyenne) est supérieure à celle de
régions voisines comme la Lorraine ou… la Bourgogne (+ 0,1 %
par an seulement). I
J.-F.H.
Doubs Tourisme
propose en exclusivité
quatre sorties skis ou
raquettes au départ de
Besançon, Saône et
Nods en partenariat
avec le Syndicat mixte
du Mont d’Or et la
Régie départementale
des transports du
Doubs. Les sorties sont
programmées les
samedis 17, 24,
31 janvier et 7 février.
Tarif de 32 euros par
adulte, 27 euros pour
les scolaires (- de 18
ans) et les étudiants et
remise de 5 euros pour
les détenteurs de la
carte Avantages jeunes.
Comprend le transport,
le forfait de remontées
mécaniques et
l’assurance neige
journée.
Renseignements au
03 81 21 29 99.
DU 7 JANVIER AU 17 FÉVRIER 2015
JET RÉALISATIONS 01 49 37 92 60 - RC Paris B 324 282 791 - 12016 - 12/2016
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:\Y WYVK\P[Z ZPNUHStZ LU THNHZPUZ
),:(5h65 *OH[LH\MHYPUL ;tS ),:(5h65 =HSLU[PU ;tS LE GRAND BESANÇON
28
ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
Livraison au second semestre 2016
La zone d’activité d’Auxon sort - enfin - de terre
Les travaux de terrassement ont démarré à proximité du rond-point de
la gare T.G.V. Une première tranche de 2 500 m2 sera livrée au
printemps 2016 aux entreprises. L’aboutissement d’un long feuilleton.
es engins de chantier sont les réseaux secs. En parallèle
entrés en action à la hau- sera lancée la construction du
teur du rond-point d’accès tout premier bâtiment de cette
à la gare T.G.V. d’Auxon. future zone d’activité baptisée
Jusqu’en mars, ils s’attaquent “Nouvelle ère”, qui “doit être
au terrassement et au réseau livré au deuxième semestre
d’eaux pluviales. S’ensuivra une 2016” indiquent les services de
période de six mois pour créer la C.A.G.B. Il faudra donc
L
Les travaux de terrassement
ont démarré en fin d’année dernière.
EN BREF
Restos
Les Restos du cœur
organisent le 4ème
repas gastronomique
solidaire au profit des
Restos du cœur
vendredi 20 février au
Kursaal de Besançon.
Le menu est préparé
par des grands chefs de
la région. Participation
85 euros par personnes,
apéritif et vin compris.
Cette soirée permettra
de financer près de
20 000 repas.
Renseignements au
03 81 41 92 11 ou au
06 88 86 96 22.
Métabief
Doubs Tourisme
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Besançon, Saône et
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avec le Syndicat mixte
du Mont d’Or et la
Régie départementale
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Doubs. Les sorties sont
programmées les
samedis 17, 24,
31 janvier et 7 février.
Tarif de 32 euros par
adulte, 27 euros pour
les scolaires (- de 18
ans) et les étudiants et
remise de 5 euros pour
les détenteurs de la
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Comprend le transport,
le forfait de remontées
mécaniques et
l’assurance neige
journée.
Renseignements au
03 81 21 29 99.
C.A.G.B.
attendre près de 5 ans après la
mise en service de la L.G.V.
(décembre 2011) pour que le premier bâtiment tertiaire soit opérationnel. Les délais, interminables, sont dus à la nature
même de cette zone d’activité
construite au cœur d’un espace naturel sensible sur le plan
environnemental. “On ne peut
pas nier le décalage qui existe
entre la mise en service de la
L.G.V. et la construction de la
zone d’activité, reconnaît l’Agglo.
Si on était sur un espace sans
zone humide et sans forêt, on
n’aurait pas eu les mêmes délais.”
Alors pourquoi avoir choisi ce
Voilà à quoi ressemblera ce premier bâtiment (doc. C.A.G.B.).
site ? Justement parce qu’il a
un attrait sur le plan écologique
les eaux pluviales. fication de ces petits animaux tranche. Le bâtiment le Signal
et que cet argument est censé
Ces
dernières nocturnes. Sur le bâtiment dont est proposé au tarif de
convaincre des investisseurs.
seront orientées la construction démarrera au 1 750 euros hors taxes le mètre
“De ces handicaps, on va cerdans des “noues”, printemps, des nids seront ins- carré à la vente, ou entre 125
tainement en faire un atout” esti- Des nids de grands fossés tallés pour héberger les vola- et 130 euros le mètre carré à la
me la C.A.G.B.
qui permettent tiles et les fameuses chauves- location. Les partenaires publics
seront
Pour arriver à ses fins, l’Agglo
notamment
la souris. Ces mesures dites et privés ont investi 15 millions
installés
a dû travailler en étroite collacoexistence des compensatoires, destinées à d’euros (dont 5 millions par la
boration avec l’O.N.F., les ser- pour
futures activités “compenser” l’empreinte écolo- C.A.G.B.) dans l’aménagement
vices de l’État, le syndicat de la héberger avec la grenouille gique de cette zone d’activité de cette zone. À côté de ce prebasse vallée de l’Ognon ou encoreinette qui vit là. coûteront 370 000 euros à la mier bâtiment, 56 000 m2 de surfaces de plancher seront amére les associations de protection les
Avant l’abattage C.A.G.B.
de l’environnement, si bien que volatiles. des arbres, un spé- Ce premier bâtiment R +3, bap- nageables par des investisseurs
“le projet a dû être revu à plucialiste
des tisé “le Signal” et construit en sur l’espace complet de la “claisieurs reprises.” Au cœur de la chauves-souris est venu ins- co-promotion par la S.E.D.D. et rière”. Reste maintenant à remzone, un corridor écologique a pecter toutes les cavités de tous Icad alignera au total 5 000 m2 plir cette zone d’activité… Une
été créé. Ici, point de canalisa- les arbres afin qu’aucun risque de surface. 2 500 m 2 sont “nouvelle ère” commence. I
J.-F.H.
tions artificielles pour évacuer ne soit pris concernant la nidi- construits pour cette première
Absences injustifiées = indemnités réduites
Indemnités des élus :
Robert Stepourjine se fait remarquer
Les élus devront justifier leur
absence au conseil
d’agglomération au risque de voir
leurs indemnités diminuer.
Comme à la Ville de Besançon,
les indemnités des élus de la
C.A.G.B. seront modulées en
fonction de la participation aux
commissions ou au conseil
communautaire. Robert
Stepourjine estime cette mesure “inutile.” Des élus jugent
ce propos “irresponsable.”
usceptible Robert Stepourjine ?
C’est en tout cas ce que pense le
MoDem, qui s’est dit choqué par
les propos du 5ème vice-président
de la communauté d’agglomération du
Grand Besançon en charge de l’habitat.
Rappel des faits. Lors du
Conseil communautaire
“Supprimons du jeudi 18 décembre,
Robert Stepourjine - qui
le buffet !” est aussi maire de Pirey
- a jugé la modulation
des indemnités des élus
au regard de leur participation aux réunions
comme le rapport “le plus
inutile jamais voté à la
C.A.G.B.” Il s’est fait
remarquer. Mais assume. “Je vois déjà les titres
dans les journaux… Je
S
suis courroucé car ce rapport laisse croire que les élus ne font rien, dit-il. On peut
le compléter en mettant un bonus pour
ceux qui travaillent beaucoup. Au regard
des représentations et travail que je fais
depuis 21 ans, mettez-moi 15 heures de
plus !” a-t-il lâché amusé en direction
du président Jean-Louis Fousseret, mais
tout de même agacé que ce point soit
inscrit à l’ordre du jour.
Le conseil communautaire a décidé que
irresponsable pour un élu de la République et être en décalage total avec l’image
et le désintérêt que les Français ont visà-vis de l’action politique.”
Quand certains estiment que ce rapport
va trop loin, d’autres pensent au contraire que “(votre) position est mollassonne
d’autant que je vous rappelle M. Fousseret que vous avez augmenté les indemnités des vice-présidents.” Entre le verre d’eau à moitié vide ou à moitié plein,
Jean-Louis Fousseret a tranché estimant que cette décision “est un gardefou.” Comme le conclut justement Pascal Bonnet (U.M.P.), ce rapport n’a pas
beaucoup d’utilité mais a suscité beaucoup de débats.
les indemnités des élus pourraient être Dans cette ambiance, certains ont pousréduites de 30 % pour 30 à 50 % sé le bouchon en demandant que le bufd’absences non justifiées constatées sur fet dînatoire, offert à la fin de chaque
le semestre et de 50 % au-delà de 50 % conseil communautaire, soit supprimé.
d’absence non justifiées. Si Robert Ste- Une idée saugrenue pour cet élu : “C’est
pourjine est un élu assidu et travailleur, souvent à ce moment que l’on peut se renses propos ont néanmoins fait réagir. contrer et parfois régler des dossiers. Ce
“Mesure-t-il la portée de ses propos ?” se n’est pas là que nous ferons des éconodemandent Odile Faivre-Petitjean et mies.” Attention effectivement à ne pas
Laurent Croizier, élus MoDem. Quali- trop abuser des régimes… I
E.Ch.
fier l’exemplarité d’inutile nous paraît
LE GRAND BESANÇON
NANCRAY
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
29
Signature d’une convention
Cornu, nouveau mécène du musée de Nancray
L’entreprise de Fontain verse 4 000 euros au
Musée des maisons comtoises de Nancray.
Une contribution financière qui va permettre de
réaliser un parcours de la biodiversité dans le
parc et les jardins du site culturel.
arc-André Cornu a
accepté sans hésiter
lorsque le Musée des
maisons comtoises de
Nancray lui a proposé d’être
mécène de son nouveau projet
en lien avec la biodiversité. “Le
développement durable qui est
au centre de cette initiative a
toujours été une préoccupation
de notre société. C’est pour cette raison que nous avons accepté de participer au financement
de projet au-delà du lien de proximité que nous avons avec le
musée” explique le propriétaire de l’entreprise Cornu de Fontain qui est spécialisée dans la
fabrication de produits de boulangerie fine.
La société qui emploie une
soixantaine de personnes donne 4 000 euros au musée de Nancray. Une somme qui couvre les
deux tiers du budget affecté à
ce projet de parcours de la biodiversité qui deviendra concret
au cours du premier semestre
2015. Ce parcours sera matérialisé en une douzaine d’étapes
dans le parc et les jardins du
musée de plein air. Ce chantier
n’est qu’un des éléments d’un
M
programme plus global d’actions
de sensibilisation et d’éducation
à la biodiversité mené par le
Syndicat Mixte des Maisons
Comtoises. “Certains ont du mal
à le croire, mais ce musée est un
outil de développement local”
remarque Pierre Contoz, maire de Montfaucon et président
du Syndicat Mixte. L’élu se félicite de cette opération de mécénat. “Mais au-delà de la somme importante versée par la
société Cornu, ce qui est intéressant, c’est le partenariat que
nous avons mis en place pour
organiser des visites du musée
des maisons comtoises et de
l’entreprise Cornu”
dit-il. Pierre Contoz
“Une
estime que par son
engagement,
préocMarc-André Cornu, propriétaire de la société éponyme et Pierre Contoz,
l’entreprise Cornu
cupation s’ancre un peu plus
président du Syndicat Mixte du musée de Nancray ont signé une convention de mécénat le 9 janvier.
de notre sur le Plateau de
en tête des secteurs les plus sourecours au mécénat est devenu mécénat. C’est une bouffée la structure.
société.” Saône.
Dans un contexte où incontournable pour continuer d’oxygène qui nous aide à mettre On apprend dans l’enquête de tenus par les partenaires priles structures cul- à mener des actions. Ainsi, le en place des nouveaux projets l’association Admical Carrefour vés. L’année dernière, 2,8 milturelles souffrent de musée de Nancray qui a accueilli comme le parcours de la biodi- du mécénat d’entreprise, qu’en liards d’euros ont été versés par
la stagnation des 46 800 visiteurs en 2014 n’hésite versité” explique Marie Spinel- France, en 2014, 23 % des entre- 159 000 entreprises au titre du
plus à solliciter des entreprises li-Flesch, directrice du musée prises mécènes ont versé des mécénat dont 1,8 milliard d’euros
financements
publics (quand ils ne privées. “Cela fait deux ans main- et Virginie Duede-Fernandez, fonds à la culture et au patri- par des entreprises de moins de
baissent pas), le tenant que nous développons le chargée de mission au sein de moine. C’est le sport qui arrive 20 salariés. I
30
LE GRAND BESANÇON
VALDAHON
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
Restrictions budgétaires
Le camp militaire perd 80 hommes
Le 13ème régiment du génie de Valdahon perd 80 hommes sur un effectif de
1 030 personnes en 2015. Un coup dur. Alors que 500 soldats rentrent d’opérations,
un sous-lieutenant a été gravement blessé début décembre en Afghanistan.
capitaine Pascal Langlet, officier supé- té de la main gauche après qu’un engin
rieur adjoint au 13ème R.G.
explosif a explosé lors d’un transfert
Le régiment ne sort pas indemne des de munitions. Rapatrié en urgence en
missions menées au Mali, Centrafrique, France avec un autre membre du régiLiban, Tchad, Afghanistan. S’il n’y a ment qui l’accompagnait, il a été soiheureusement pas eu de perte humai- gné à l’hôpital militaire de Percy. Ses
ne, le sous-lieutenant Yann Pollet a jours ne sont pas en danger. “Une enquêété blessé mardi 2 décembre lors d’une te est en cours mais apparemment, il
opération en Afghanistan. Il a été ampu- n’y a pas eu de fautes, témoigne le capitaine. Cela rappelle que notre métier
n’est pas sans risque même si nous
savons faire…” Une cellule psychologique a été mise en place.
Professionnels, les militaires valdahonnais sont conscients des risques
mais cet événement rappelle cette douloureuse réalité. Davantage de guerres,
moins de moyens et moins d’effectifs.
C’est à cette équation insoluble que le
ministère de la Défense et les militaires sur le terrain sont confrontés
tous les jours.
dites exceptionnelles, théoriquement
Valdahon, jusque-là épargnée, perdra liées à la vente d’actifs immobiliers.
cette année 80 militaires sur un effec- Or, le ministère le reconnaît, celles-ci
tif total de 1 030 hommes. Rappelons ne seront pas au rendez-vous. Du coup,
que le ministère de la Défense projet- le ministre Jean-Yves Le Drian cherche
te à terme de réduire de 35 000 hommes des solutions alternatives. Parmi lesl’effectif global de l’armée. “Pour cela,
quelles la création de
il y a deux leviers : moins de recrute“sociétés de projet. L’État
ments et une incitation aux départs Fin 2015,
vendrait du matériel
volontaires pour l’encadrement, les direction la logistique (type avion de
sous-officiers et officiers” dit le militransport ou hélicoptère
Nouvelle- de patrouille maritime)
taire.
D’un point de vue général, la situation Calédonie. à des sociétés privées auxpour 2015 reste préoccupante. Mainquelles il verserait ensuitenu (sur le papier) à 31,4 milliards
te un loyer pour contiLe capitaine Pascal Langlet, au 13ème régiment du génie de Valdahon, d’euros, le budget alloué à la Défense
nuer de les utiliser…”
L’armée va utiliser le
perdra 80 hommes en 2015 en raison des restrictions budgétaires. prévoit 2,4 milliards d’euros de recettes
ls ont passé Noël et Nouvel An
auprès de leurs proches. C’est sans
doute le plus beau cadeau pour les
500 militaires du 13ème régiment
du génie du Valdahon qui étaient en
2014 déployés en opérations extérieures.
Le dernier contingent est rentré à la
fin de l’année. “Il n’y a plus que trois
personnes à l’extérieur” témoigne le
I
POLITIQUE
leasing. Comme le rappelait le général Pierre de Villiers devant les députés en octobre dernière, “il n’y a pas
de gras dans nos armées, on attaque
le muscle, alors que la situation sécuritaire se dégrade !”
Loin de ces tractations, les forces valdahonnaises s’entraînent. Dirigés par
le colonel Alban Magon de la Villehuchet, les militaires seront à la fin de
l’année en Nouvelle-Calédonie puis en
2016 aux Antilles françaises. Le camp,
lui, restera un lieu privilégié pour la
formation des nouvelles recrues. En
moyenne, 700 jeunes apprennent le
métier. Ils passent ici du statut de civil
à celui de soldat. I
Jean-Pierre Gurtner
“La montée du Front National m’inquiète”
Conseiller général du canton de Levier,
Jean-Pierre Gurtner a décidé de ne pas se
représenter. La réforme territoriale qui va modifier en profondeur le mandat dont seront investis
les futurs conseillers départementaux est une
des raisons qui l’ont poussé à arrêter.
a Presse Bisontine :Vous faites
partie des conseillers généraux qui ont décidé de ne pas
se représenter. Qu’est-ce qui
a motivé votre décision ?
Jean-Pierre Gurtner : La réforme
territoriale me semble très compliquée. Aujourd’hui, je travaille
sur 15 communes dans le canton de Levier. Mes successeurs
en auront 57. C’est énorme. Le
plus difficile sera de conserver
avec les communes le lien de
proximité qui fait la richesse de
ce mandat. Cette idée de mettre
en place des équipes de quatre
élus géographiquement représentatives de ces nouveaux territoires me paraît complexe. Je
ne me voyais pas évoluer dans
ce système-là qui va obliger les
élus à trop de déplacements s’ils
veulent maintenir ce lien de
proximité essentiel à mes yeux.
L
L.P.B. : Les cantons sont plus étendus,
et le portefeuille de compétences des
futurs Départements sera très probablement réduit à compter de 2017. Le
regrettez-vous ?
J.-P.G. : Je trouve hallucinant que
l’on envisage de transférer aux
Régions la compétence économique et la compétence route
du Département. Le conseiller
général est un des élus les mieux
placés pour défendre le développement économique de son
territoire car il est en contact
permanent avec le terrain. Je
trouve cette idée révoltante car
l’économie et les routes sont les
deux nerfs de la guerre en milieu
rural. Il est probable que le tourisme et la culture soient également transférés à la future
grande région.
L.P.B. : En quoi est-ce un problème
que ces compétences soient transférées aux Régions ?
J.-P.G. : Le problème avec les
conseillers régionaux est qu’on
risque de se retrouver en présence d’élus éloignés des problématiques de terrain. Nous
allons perdre le pragmatisme
dont font preuve les conseillers
généraux à l’égard de leurs concitoyens. Lors des élections régionales, on vote des listes, avec
une tête de liste qui une fois
élue va installer aux responsabilités des personnes qui
n’auront pas forcément les compétences requises pour s’occuper,
par exemple, d’économie. Elles
n’auront peut-être pas non plus
la pertinence qui résulte d’une
capacité à innover. Alors que
notre démocratie réclame des
gens de terrain, nous allons
mettre en place des gens
d’appareil.
L.P.B. : Il est possible
qu’un canton au moins
“Le
bascule à l’extrême
conseiller droite dans le pays de
Montbéliard. Comment
général
percevez-vous la pousest un des sée du F.N. ?
J.-P.G. : La montée
élus les
du Front National
m’inquiète. Beaumieux
coup de gens sont
placés.”
prêts à donner leur
voix au F.N. non
pas par adhésion
mais par révolte.
Petit à petit, on
franchit
des
marches qui ne
font plus peur à
personne et qui
gagent une catégorie d’électeurs
jeunes, actifs, bien
ancrés dans la réalité sociale et
territoriale. La réforme territoriale telle qu’elle a été imaginée, va éloigner les élus du terrain et ouvrir de nouvelles
brèches pour le F.N. qui tient
un discours de proximité.
L.P.B. : Est-il possible d’empêcher la
montée du F.N. et comment ?
J.-P.G. : Notre crédibilité passera par une suppression de la
technocratie qui est devenue
trop lourde, non réactive. Elle
est aussi zélée que frileuse. Or,
c’est l’administration qui a le
pouvoir dans ce pays, pas les
élus. On en arrive à des situations où personne n’est responsable, c’est ce qui tue la démocratie autant que la politique.
Ce qui nous tue aussi, c’est cette forme d’impérialisme de l’élite
politique et de sa cour. Elle se
revendique de De Gaulle, le
mythe du sauveur qu’elle entretient. Mais nous ne sommes plus
dans une génération d’élus sauveurs. I
Propos recueillis par T.C.
Jean-Pierre Gurtner n’a pas
supporté de voir son canton
de Levier dépecé par la
réforme territoriale.
ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
EMPLOI
EN BREF
Une croissance moins rapide
Il n’y a jamais eu autant de frontaliers
L’effectif global des travailleurs frontaliers
continue à progresser sur les 12 derniers mois,
même si l’évolution à deux chiffres observée
depuis plusieurs années n’est plus d’actualité.
u troisième trimestre
2014, l’office fédéral de
la statistique recensait
45 100 frontaliers sur le
marché du travail de l’Arc jurassien suisse. Soit une progression de 3,5 % ou 1 500 frontaliers supplémentaires par
rapport à l’automne 2013. Sur
un an, ce rythme de croissance
est en léger retrait par rapport
à celui de 2013 qui s’établissait
à 4,5 %.
Ce léger fléchissement dont se
satisferaient tous les Pôles
emploi de France confirme le
ralentissement de l’économie
helvétique. Surtout si on compare l’évolution 2014 par rapport aux années précédentes où
le nombre de frontaliers
s’intensifiait de 12 % par an en
moyenne. Le secteur secondaire recrute moins de frontaliers
qu’auparavant. Exemple dans
l’horlogerie où l’effectif frontalier progresse seulement, si l’on
peut dire, d’1,8 %. Le secteur
tertiaire quant à lui continue
d’attirer les frontaliers avec
5,7 % de hausse. Ces tendances
devraient se confirmer au cours
du dernier trimestre 2014.
L’horlogerie, gros gisement
d’emplois frontaliers, envoie des
A
signaux contrastés dans
l’ensemble plutôt négatifs. Comme le confirme l’évolution
d’activité dans les agences de
travail intérimaires. “La demande se portait bien jusqu’en octobre.
On enregistre depuis une forte
baisse qu’il faut interpréter comme un signe de prudence. Ici
dans la vallée de Joux, les entreprises préfèrent écouler leurs
stocks car elles ne souhaitent
pas revivre ce qui s’est passé en
2009”, explique Conception Carno, de l’agence New York Human
Ressources au Sentier. Du côté
de La Chaux-de-Fonds, on
constate aussi ce tassement de
l’intérim horloger. Sylvain Baumgartner, responsable de l’agence
Swiss Intérim,
1 500
observe un niveau
frontaliers d’activité 2014
supplémen- similaire à celui
de 2013 avec un
taires
ralentissement
depuis un plus net en fin
an sur l’Arc d’année. “Les prévisions sont encojurassien. re incertaines en
2015 mais on ne
s’attend pas à une
année forte.” I
Collecte
Les Restos du Cœur
organisent une collecte
de produits
alimentaires et
d’hygiène dans les
magasins du Doubs les
6 et 7 mars. Les Restos
cherchent des bénévoles
pour accueillir les
clients et recueillir les
dons des produits
achetés. Contact :
06 86 07 14 73
Braderie
Évolution du nombre de travailleurs
frontaliers dans l’Arc jurassien suisse
L
Deux fois plus de frontaliers qu’en 2002
a mise en œuvre de lʼaccord
sur la libre circulation des personnes a largement contribué à renforcer lʼattractivité du
marché du travail de lʼArc jurassien suisse. Depuis 2002, le
nombre de frontaliers a plus que
doublé sur ce territoire : 113 %
de hausse, 23 400 frontaliers
supplémentaires. Cette progression spectaculaire concerne notamment les cantons de
Vaud et Neuchâtel où les effectifs ont augmenté de 121 % sur
onze ans, soit une augmentation de 13 600 frontaliers pour
le premier et de 5 800 frontaliers pour le second. Au cours
de la période 2002-2013, la croissance vigoureuse de cet effectif, autour de 7 % par an, confirme lʼattrait de lʼArc jurassien pour
la main-dʼœuvre frontalière qui
sʼancre dans lʼéconomie locale
et complète lʼoffre de travail indigène. Bien sûr, ce doublement
nʼest pas uniquement le fait de
lʼassouplissement des règles
dʼaccès au marché suisse. La
force du franc suisse et le dynamisme de lʼéconomie suisse en
général et du secteur des microtechniques de lʼArc jurassien en
particulier expliquent cette envolée historique de lʼeffectif frontalier. G
Grande braderie du
Soroptimist
International de
Besançon (vêtements,
accessoires pour
hommes, femmes et
enfants) vendredi
23 janvier de 14 heures
à 19 heures, samedi 24
et dimanche 25 janvier
de 10 heures à
18 heures au Kursaal
de Besançon, salle
Proudhon. Les
bénéfices de cette
manifestation seront
destinés à l'association
Semons l’Espoir afin
de venir en aide aux
Rens. : 06 75 60 96 56.
Concert
Le restaurant “Le
Pixel” situé au rez-dechaussée de la Cité des
Arts de Besançon
organise des soirées
jazz piano avec le
pianiste Sébastien
Goret les vendredis et
samedis de janvier (à
19 h 30). Rens. :
www.relais-le-pixel.com
du 7/01/15 au 17/02/15
SOLDES
81 rue de Vesoul - 25000 BESANÇON - TÉL. 03 81 47 18 87
B A G A G E S
t
31
M A R O Q U I N E R I E
t
S A C S
t
A C C E S S O I R E S
32
LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE
L’ÉLU DU MOIS
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
Guerric Chalnot
L’enseignant donne du rythme à son premier mandat
À 33 ans, Guerric Chalnot a fait son entrée dans la
majorité municipale sous la bannière de la société
civile. Enseignant, danseur de salsa, l’élu en charge du commerce de proximité déborde d’énergie.
allait-il un commerçant
à la fonction de conseiller
municipal délégué au commerce de proximité ?
“Non, au contraire” répond tout
net Guerric Chalnot. Il enchaîne, embarrassé d’aucun complexe : “Je pense qu’on peut avoir
le recul nécessaire et une analyse sur un dossier sans être impliqué. On peut estimer les enjeux
du commerce sans être commerçant.” Un point de vue que doit
partager le maire, Jean-Louis
Fousseret, qui lui a confié cette
délégation au lendemain des élections municipales de mars. Ce
jeune homme de 33 ans, nouveau
venu en politique, n’est pas du
secteur marchand. Son métier
est d’enseigner l’histoire-géographie au collège Notre-Dame
à Besançon. S’il passe du temps
avec les élèves, il ne s’estime pas
déconnecté des problématiques
du commerce local, ne serait-ce
que parce qu’il a suivi des études
d’action commerciale. “Et puis, à
défaut d’être commerçant, je suis
au moins client” sourit Guerric
Chalnot, qui se retrousse les
manches pour honorer la fonction pour laquelle il a été élu.
Sa délégation, il la vit dans la
proximité, une notion qui est au
centre de l’action publique qu’il
F
mène. Les éléments de contexte,
il les connaît : une situation économique tendue, des trésoreries
taries ou presque, des commerçants au centre-ville qui n’ont
pas tous retrouvé le niveau de
fréquentation qu’ils connaissaient
avant le tram. “Je ne suis pas un
faiseur de miracle dit-il avec lucidité. Mais je suis convaincu que
le flux va revenir au centre-ville.
Nous communiquons sur des
agglomérations comme Dole et
Pontarlier pour inviter justement
les gens à venir découvrir le nouveau visage de Besançon. La Ville ne peut pas tout régler, mais
elle peut apporter des moyens
logistiques aux commerçants sur
des animations par exemple. Les
échanges que j’ai
eus avec eux jusqu’ici sont posi“La
tifs. J’ai prévu
démocratie d’en visiter un
est une
maximum durant
embarcation ce mandat et dans
tous les quartiers.”
fragile.”
Début janvier,
Guerric Chalnot
devait rencontrer
“les présidents des
17 associations de
commerçants de
Besançon” afin de
leur détailler les
Guerric Chalnot s’est fixé l’objectif de rencontrer un maximum de commerçants.
Depuis peu, sa délégation a été élargie aux équipements sportifs.
ressorts de la délégation commerce comme la cellule emploi qui peut les aider
dans le recrutement de personnel. “Ce
service est une véritable plusvalue. Il y a aussi la transversalité. Lorsqu’un commerçant
m’interpelle sur un problème
qu’il rencontre, je vais faire le
lien avec les services compétents,
voirie, urbanisme, police municipale, pour le résoudre.” Il agit
sous le contrôle de Thierry Morton, adjoint au commerce et à
l’artisanat.
L’énergique conseiller délégué
qui se familiarise aux rouages
de la politique municipale ne
semble pas perdu. En même
temps, ce Bisontin de souche est
plutôt d’une nature entreprenante, une qualité dont il a fait
preuve dans le milieu associatif local. Ce passionné de danse salsa, qui est passé par la
gymnastique (La Saint-Claude)
et le karaté (Planoise Karaté
Academy) avant de vibrer pour
les rythmes cubains, a créé
l’association La Clave en 2001
où les élèves apprennent les pas
de salsa. Avec ses acolytes, il a
organisé le Festival international de salsa à Besançon “qui est
devenu le troisième festival de
salsa d’Europe” rappelle Guerric Chalnot. Il est allé
s’imprégner de cette culture à
Cuba, une terre où la musique
est un moyen pour la population locale de cultiver un peu de
bonheur alors qu’elle fait face à
des conditions de vie de pénurie.
C’est dans le cadre de ses responsabilités associatives que le
salsero a été amené à rencontrer Jean-Louis Fousseret dont
il partage la vision pour cette
ville. “Lorsque le maire m’a proposé de faire partie de son équipe, je ne pouvais pas refuser. J’ai
accepté parce que c’était
l’opportunité pour moi d’être un
acteur au service de la ville que
j’aime” raconte-t-il. Il a donc suivi le maire-candidat.
Mais Guerric Chalnot n’est pas
socialiste. Lui n’est d’aucun parti. Il est issu de la société civile
comme cinq autres conseillers,
G Né le 27 mai 1981
une indépendance à laquelle il
G Études à la fac de
tient. “Je veux rester tel que je suis.
lettres de Besançon
Je n’ai, dans cette équipe, aucun
autre centre d’intérêt que celui de
G Enseigne l’histoire
défendre l’intérêt général, et
depuis 2004 et depuis
2009 à Notre-Dame
d’essayer, à mon niveau, de faire
évoluer cette ville, de construire,
G 2001 : Création de La
d’aller de l’avant.” À l’écart des
Clave, association
culturelle de danse salsa querelles intestines et des enjeux
de pouvoir qui contaminent les
G 2006 : Premier festival
international de salsa de partis, lui veut faire de la politique au sens étymologique du
Besançon
terme. “Faire de la politique, c’est
G 2014 : Élu pour la
être au service de la cité et des
première fois au conseil
citoyens.
Il n’y a que la valeur tramunicipal
vail qui compte.” L’engagement
individuel, pour les autres, manque
sans doute à notre société dont
on attend tout et que l’on accuse
de tous les maux. Dans ce ventre
mou où l’image des élus est écornée, l’individu perd la dimension
de sa propre responsabilité au
péril du vivre ensemble. “La démocratie est une embarcation très
fragile que chaque citoyen doit
maintenir en équilibre soit en se
déplaçant pour voter, soit par
l’engagement politique qui s’offre
à chacun d’entre nous. C’est une
chance que nous avons tous de
pouvoir faire le jeu de cette démocratie. C’est notre responsabilité
que d’agir ainsi vis-à-vis de
l’héritage démocratique que nous
avons reçu. Personnellement, je
préfère être critiqué pour ce que je
fais que de critiquer en restant les
bras croisés” assume Guerric Chalnot. Il cite Kennedy au passage :
“Ne vous demandez pas ce que
votre pays peut faire pour vous,
mais demandez-vous ce que vous
pouvez faire pour votre pays.” Le
point commun entre son métier
d’enseignant, ses responsabilités
dans le monde associatif et sa nouvelle fonction d’élu, est
l’engagement au service des
autres. I
T.C.
Bio express
34
ÉCONOMIE
EAU
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
Le syndicat de la Haute-Loue renégocie son contrat
De l’eau moins chère
pour 99 communes ?
Le syndicat des eaux de la Haute-Loue délègue depuis 15 ans
à la société “Gaz et Eaux” installée à Mamirolle la gestion et la
distribution de l’eau. Ce contrat arrive à terme. Faut-il revenir
en régie publique ou déléguer de nouveau à un prestataire privé ? En jeu : le montant de la facture et les investissements.
vanne-Aveney, Beure,
Fontain, Gennes, Nancray, Vorges-les-Pins…,
99 communes sont alimentées en eau par le Syndicat
Intercommunal des Eaux de la
Haute Loue (S.I.E.H.L.). Cela
représente 51 853 habitants, ce
qui en fait le troisième de France pour 3,2 millions de m3 d’eau
consommés par an.
Le prix de l’eau, bien commun,
fait débat sachant que des écarts
injustifiables du prix sont régulièrement constatés. La revue
“Que choisir” a par exemple relevé des différences de 1 à plus de
3 sur le prix de l’eau payée par
les consommateurs en France.
Devant l’inflation des tarifs, des
villes ont décidé le retour en régie
publique et d’autres ont rené-
A
gocié le contrat avec le privé,
pour arriver à des réductions
moyennes de l’ordre de 30 %.
Le S.I.E.H.L. entame ce débat
puisque son contrat avec la société “Gaz et Eaux” (filiale franccomtoise de la Lyonnaise des
Eaux, basée zone du Noret à
Mamirolle) se termine le
1er octobre 2015. Il a en outre
lancé une étude pour un retour
en gestion publique via un cabinet. “La décision devra être prise avant fin mai concernant le
choix du délégataire ou le retour
en régie. Pour l’instant, il est trop
tôt car nous n’avons pas encore
débuté la phase de négociations
avec les quatre candidats”
explique Philippe Bouquet, président du S.I.E.H.L. et élu à Malbrans. Deux possibilités s’offrent
69,90 euros de moins
pour 120 m3 consommés
G
Syndicat de la Haute-Loue (géré par un privé) :
99 communes, 22 477 abonnés, 3 200 000 m3 consommés.
Prix T.T.C. pour une facture de 120 m3 : 311,86 euros,
dont 74,8 de part fixe (H.T.).
Linéaire de réseau : 1 178 km. Perte : 3 m3/jour/km.
(Chiffres délivrés par la F.E.P.)
G
Syndicat intercommunal des eaux du Val de l’Ognon :
(géré en régie publique) 49 communes, 10 592 abonnés,
1 391 020 m3 consommés.
Prix T.T.C. pour une facture de 120 m3 : 241,97 euros
dont 50,8 part fixe (H.T.).
Linéaire de réseau : 400 km. Perte : 2 m3/jour/km.
aux élus : reconduire une D.S.P.
(Délégation de Service Public)
avec une entreprise privée après
la procédure dont la limite était
fixée au 6 janvier, soit revenir à
une gestion publique par une
régie intercommunale. Privé ou
publique, la bataille de l’eau est
lancée.
Président de France eau publique
(F.E.P.) qui regroupe des collectivités engagées dans une
démarche de partage des bonnes
pratiques, de mutualisation de
moyens, de renforcement mutuel
de la gestion publique de l’eau,
Christophe Lime est venu expliquer aux élus le passage en régie
lors d’une réunion d’information
organisée le 12 décembre dernier par l’association “Canton
vivant” à Guyans-Durnes. Christophe Lime est aussi l’adjoint
au maire de Besançon en charge de l’eau et de l’assainissement, qui fonctionnent en régie.
“Il n’est pas question pour moi
d’influencer la décision des élus :
j’ai donné de l’information sans
juger le travail des salariés de
l’entreprise privée”, précise d’emblée le Bisontin dont l’eau distribuée figure parmi les moins
chères de France. Il veut couper
court à toute possible récupération politique : “Il faut dépasser
les clivages politiques. À Nice,
qui est une ville de droite, le maire Christian Estrosi a demandé
s’il y avait à gagner de passer en
régie. Ils l’ont fait. Les élus du
syndicat de Haute-Loue peuvent
aller rencontrer par exemple ceux
Thierry Decosterd, maire de Burgille et président du syndicat des eaux de L’Ognon.
Président national de France eau publique, Christophe Lime est venu apporter de l’eau
au moulin dans le débat du mode de gestion de l’eau pour 99 communes.
du syndicat de l’Ognon qui fonctionne en régie et qui leur ressemble” poursuit Christophe
Lime, qui est aussi membre du
Parti communiste.
Quelle économie permet le passage en régie publique ? “C’est
15 à 30 % moins cher. La meilleure démonstration est lorsque l’on
relance une délégation de service public, les tarifs diminuent de
15 à 30 %” calcule ce dernier,
chiffres à l’appui (lire le zoom).
Les élus de la Haute-Loue ont
ouvert les offres des entreprises
qui ont concouru pour ce marché. Les montants n’étaient pas
connus à l’heure où nous bouclions ces lignes mais “si l’entreprise diminue de 20 % ses
tarifs dans cette nouvelle D.S.P.,
cela veut dire que des élus ont
confié (en toute clarté) une gestion qui donne de 10 ou 20 % de
trop par rapport au service rendu. Si certains veulent continuer
dans ce sens-là, qu’ils le fassent…
Une entreprise n’est pas là pour
faire du service public mais pour
gagner de l’argent” pointe Christophe Lime. L’actuel président
du S.I.E.H.L. argumente : “Il
faut comparer ce qui est comparable. Derrière, il y a qualité de
service, les interventions rapides
sur le réseau en cas de panne,
l’investissement” dit Philippe
Bouquet.
Pour Christophe Lime qui défend
le retour au public, le meilleur
exemple est le syndicat de
l’Ognon : “L’eau est moins chère
et le rendement du réseau meilleur
en raison des nombreux investissements. Le rendement est de
72 % pour la Haute-Loue contre
83 % pour l’Ognon.” affirme-til, chiffres à l’appui. Pour 120 m 3
consommé, un habitant de la
Vallée de l’Ognon paye 69,9 de
moins qu’un de la Haute-Loue.
Confirmation auprès de Thierry Decosterd qui gère l’eau pour
49 communes dans le Val de
L’Ognon : “L’eau est vendue
1,80 euro hors taxes et nous réalisons 1,5 million de travaux
pour rénover le réseau” dit celui
qui alimente des villages du
Doubs, de Haute-Saône et du
Jura. Thierry Decosterd confirme “qu’il faut une volonté politique pour passer en régie. C’est
comme gérer une entreprise avec
une différence : c’est l’intérêt général qui prime et ce que l’on fait
pour les générations futures. Les
réseaux que l’on rénove aujourd’hui ont une
durée de vie de
75 % de
80 ans” dit-il.
rendement Son syndicat
emploie 17 perpour le
sonnes et réfléS.I.E.H.L.
chit à prendre la
contre 83 % compétence
assainissement,
pour
preuve de son
bon fonctionnel’Ognon.
ment. Si elle
endosse cette
nouvelle charge,
elle embauchera du personnel.
Pin, Vregille et
Chambornay-
les-Pins vont se raccorder au
syndicat intercommunal des eaux
du Val de l’Ognon.
Quant à la responsabilité en cas
de pollution de l’eau, elle reste
identique que l’on soit en régie
ou en D.S.P. À une différence
près : l’entreprise gère la crise
dans une D.S.P. À noter que la
qualité de l’eau ne diffère pas
selon le mode de gestion.
Christophe Lime est conscient
que le passage en régie peut faire peur. L’élu bisontin qu’il est
se dit prêt à mettre à disposition les services de la Ville de
Besançon pour accompagner les
élus de la Haute-Loue. Il n’est
pas dupe : seule une volonté politique forte permettra un retour
en régie publique qui nécessite
aux élus de gérer le personnel.
Parfois, tout ne coule pas de source. Un véritable débat s’engage… I
E.Ch.
Le syndicat des eaux de la Haute-Loue
regroupe 99 communes des premiers
plateaux du Doubs :
Adam-les-Passavant, Adam-les-Vercel, Aissey, Arguel, Athose,
Aubonne, Avanne-Aveney, Avoudrey, Bartherans, Belmont, Beure, Bonnevaux-le-Prieuré, Bouclans, Bremondans, BretigneyNotre-Dame, Cessey, Champlive, Charbonnières-les-Sapins,
Charnay, Chasnans, Chaux-les-Passavant, Chevigney-lesVercel, Cléron, Consolation-Maisonnettes, Côtebrune, Courcellesles-Quingey, Courtetain-et-Salans, Dammartin-les-Templiers,
Domprel, Durnes, Échevannes, Épenouse, Épeugney, Étalans,
Étray, Eysson, Fallerans, Flangebouche, Fontain, Foucherans,
Gennes, Germéfontaine, Glamondans, Gonsans, Goux-sousLandet, Grandfontaine-sur-Creuse, Guyans-Vennes, Hautepierre-le-Châtelet, La Chevillotte, Larnod, La Vèze, Lavans-Vuillafans, Laviron, Le Gratteris, LʼHôpital-du-Grosbois, Lods, Longechaux,
Longemaison, Magny-Châtelard, Malbrans, Mamirolle, Méreysous-Montrond, Montfaucon, Montivernage, Montrond-leChâteau, Morre, Orsans, Naisey-les-Granges, Nancray, OrchampsVennes, Ornans, Palantine, Passavant, Passonfontaine,
Pierrefontaine-les-Varans, Pugey, Rantechaux, Rouhe, Rurey,
Saint-Gorgon-Main, Saint-Juan, Saône, Saules, Silley-Biéfond,
Tarcenay, Trepot, Valdahon, Vanclans, Vauchamps, Vennes, Vercel, Vernierfontaine, Verrières-du-Grosbois, Villers-sousMontrond, Voires, Vorges-les-Pins
ÉCONOMIE
ORGANISATION
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 35
Perspectives économiques
La C.N.A.T.P. du Doubs va franchir un cap en 2015
La Chambre de l’Artisanat des Travaux Publics
et du Paysage poursuit sa croissance.
Son nombre d’adhérents augmente, et la
coopérative “Artisans à domicile du Doubs”
qu’elle a créée est en plein essor.
epuis sa création en
1993, la Chambre de
l’Artisanat des Travaux
Publics et du Paysage
du Doubs (C.N.A.T.P.) n’a pas
cessé de s’émanciper. Née sous
l’égide de la C.A.P.E.B. (Chambre
des Artisans et des Petites Entreprises du Bâtiment), l’organisation professionnelle a pris progressivement son indépendance
pour l’être totalement aujourd’hui. “En 2009, nous étions une
dizaine d’adhérents. À l’heure
actuelle, nous sommes 70 dont
une majorité de paysagistes. On
va dépasser la centaine cette
année” annonce Michel Baulieu,
président de la C.N.A.T.P. qui
précise que deux emplois ont été
créés pour gérer l’organisation
professionnelle.
L’enjeu est donc de convaincre
une majorité d’entreprises de
T.P. et les paysagistes du Doubs
qui ne sont pas encore syndiqués
à adhérer à cet organisme en
leur apportant la preuve de l’intérêt qu’ils ont à le faire. “Jusqu’à présent, nos métiers ont souffert
d’un
manque
de
reconnaissance professionnelle.
D
En cela, la C.N.A.T.P. est une
chance. Elle apporte aux entrepreneurs du secteur une aide juridique avec un avocat pour les
aider à régler les problèmes qu’ils
peuvent rencontrer dans la gestion quotidienne de leur société.
Nous avons un service contentieux. On est à leur écoute. Pour
aller encore plus loin dans cette
démarche, nous avons l’intention
de créer un service capable de
trouver des solutions pour une
entreprise qui rencontre des difficultés économiques afin de lui
éviter d’être placée en règlement
judiciaire” poursuit Michel Baulieu. Le président
de la C.N.A.T.P.
précise que son
Une
organisation proprogression fessionnelle ne se
développe pas en
de 25 %
opposition
à la
par an.
C.A.P.E.B. “Nous
sommes
au
contraire complémentaires.”
La Chambre de
l’Artisanat des
Travaux Publics
et du Paysage du
Paysagiste de
métier,
Michel Baulieu
est le président
de la C.N.A.T.P.
du Doubs.
Doubs a mis en place un outil
innovant grâce auquel elle se
distingue dans le paysage des
organisations professionnelles.
En 2009, elle a créé la coopérative “Artisans à domicile du
Doubs”. Elle s’adresse directement aux particuliers qui ont
des besoins pour des petits travaux de jardinage, des petits travaux de bricolage, des travaux
ménagers, ou qui cherchent une
assistance informatique. Dans
chacun de ces domaines, il suffit à un particulier d’appeler la
coopérative pour obtenir les services d’un professionnel compétent. Par ailleurs, selon sa situation, il va bénéficier d’un avantage
fiscal. Cette coopérative qui fédère désormais 44 coopérateurs,
est en pleine croissance. “Depuis
qu’elle existe, sa progression est
de 25 % par an” remarque Michel
Baulieu.
Le président de la C.N.A.T.P. souhaite que la coopérative passe
un nouveau cap en 2015. L’objectif serait de créer une coopérative dédiée aux travaux publics
et aux paysages qui serait en
capacité de répondre à des appels
d’offres. “On observe qu’une entre-
prise n’a pas toujours les moyens
de répondre seule aux appels
d’offres qui sont complexes. En
se regroupant, nous pourrons étudier les marchés, organiser le suivi, être plus compétitifs aussi.”
Cet outil ouvrirait aux professionnels du secteur de nouvelles
perspectives économiques. I
T.C.
36
Agenda
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
CULTURE - LIONEL ESTAVOYER
“Je suis peut-être un
des derniers témoins
du patrimoine bisontin”
Docteur en histoire de l’art, auteur, chargé de mission auprès du maire pour le patrimoine
historique, Lionel Estavoyer publie “Besançon ville d’art et d’histoire”, un livre dans lequel il
dresse un portrait inédit de la capitale régionale, relevé pas les photographies de Jack Varlet.
a Presse Bisontine : Ce livre qu’on lui présente habituellen’est pas le premier, loin de là, ment. Il y a notamment beauà traiter du patrimoine bison- coup de photographies d’objets
tin. Vous-même, en tant issus de collections privées. Beauqu’auteur, avez déjà publié sur ce sujet. coup de photos sont prises dans
Cependant cet ouvrage est peut-être des lieux qui ne sont pas direcle seul à le présenter dans une aussi tement accessibles au public,
large diversité. Quel était votre objec- comme un petit pavillon chinois
installé dans une propriété pritif au départ ?
Lionel Estavoyer : Un des buts de vée, qui a été probablement acquis
ce livre est de promouvoir la vil- lors d’une Exposition universelle de Besançon et d’attirer sur le. Nous sommes tombés sur des
elle l’attention des Bisontins, des gens bienveillants qui ont acceptouristes, des responsables poli- té de nous laisser entrer chez
tiques et institutionnels. La capi- eux. Au total, on publie 350 photale comtoise est le deuxième tos. Les 2/3 des illustrations préplus grand secteur protégé de sents dans ce livre sont montrées
France ! Elle abrite deux cents pour la première fois au public.
Le but de ces images est de donmonuments classés.
ner à l’ensemble un aspect très
L.P.B. : Pourquoi avoir attendu pour esthétique, pour obliger le lecteur à s’attarder sur des choses
publier ce livre ?
L.E. : Il y a 30 ans quand j’ai com- qu’il n’a pas l’habitude de voir.
mencé à faire mes premiers livres, La difficulté a été de choisir parFlammarion avait demandé à mi des centaines de clichés intéLouis Cêtre de faire un livre ayant ressants, ceux qui allaient perpour thème Besançon ville d’art mettre d’illustrer au mieux les
et d’histoire. À l’époque, je n’ai textes historiques qui accompapas suivi. Plus tard, je me suis gnent chacun des 17 chapitres.
dit qu’il fallait se lancer dans ce
projet. J’ai trouvé un excellent L.P.B. : Entre les photos et les textes,
photographe, Jack Varlet, et un on voyage à travers les époques et on
éditeur, “Les éditions du Belvé- prend conscience de la diversité de ce
dère”, qui m’a laissé carte blanche patrimoine. Est-ce spécifique à Besançon ?
pour travailler.
L.E. : Le patrimoine bisontin est
L.P.B. : Cet ouvrage est le fruit de plu- d’une grande variété. Celui de
sieurs années de recherche. Ce temps Carcassonne, c’est le Moyen Âge,
était-il nécessaire pour déceler des à Nancy c’est le XVIIIème siècle
particularités patrimoniales qui nous et l’art nouveau. Besançon couvre
échappent ?
toutes les époques. Mais il n’y a
L.E. : Nous avons pérégriné pen- pas, c’est vrai, un grand monudant cinq ans avec Jack Varlet ment emblématique connu de
pour réaliser un livre dans lequel tous, comme en ont d’autres villes.
le lecteur découvrira des images Néanmoins, le paysage urbain
de la ville différentes de celles compte ici quelques joyaux tels
L
FABRICE ÉBOUÉ
ARNAUD DUCRET
que la Citadelle ou
la porte noire.
Autour il y a 2 700
escaliers remarquables, et des milliers de maisons de
différentes époques
qui ont un intérêt
historique et architectural. Le prestige de notre histoire,
“Au total, c’est aussi les peron publie sonnages illustres
tels que Victor Hugo,
350
les frères Lumière,
photos.” Vauban. J’ajoute
une nature exceptionnelle et une
richesse des collections détenues
par le Musée des Beaux-arts ou
la bibliothèque municipale.
L.P.B. : Vous parlez de cette ville comme si vous la découvriez pour la première fois. Besançon ne cesse de vous
surprendre ?
L.E. : Oui, je suis émerveillé par
cette ville. Je suis d’ici, ma famille est ici, j’ai fait mes études ici
durant lesquelles j’ai eu la chance de rencontrer des professeurs
d’histoire incroyables qui m’ont
transmis leur passion. Finalement, c’est un peu ma vie qui est
dans ce livre. J’ai encore découvert des choses en le faisant.
“Besançon ville d’art et d’histoire”,
c’est ma proclamation.
L.P.B. : Vous vous êtes fait plaisir ?
L.E. : Tout ce que j’ai montré dans
ce livre, c’est tout ce que j’aime.
C’est tout ce qui pour moi a un
intérêt historique comme ce délire de bois doré qui orne l’église
Saint-Maurice. Cela revêt un
LE LAC DES CYGNES
SAM. 21 FEV 2015
MER. 04 FEV 2015
SAM. 07 FEV 2015
20h30 KURSAAL
20h30 KURSAAL
16h00
20h00
BESANÇON
L.P.B. : C’est ce message d’une attention nécessaire à porter au patrimoine
que vous voulez faire passer aux lecteurs qui n’ont peut-être plus conscience de la qualité de l’environnement qui
les entoure ?
L.E. : Le message est que nous
avons la chance d’habiter une
ville exceptionnelle et qu’il ne
faut pas l’oublier. En revanche,
je ne suis pas sûr que les gens
ne regardent pas leur
ville, même si c’est
“Un livre vrai, ce sont souvent
les personnes qui
a une
arrivent
de
valeur
l’extérieur qui nous
d’éternité.” font prendre la mesure de la qualité patrimoniale de Besançon. Alors restons
curieux. Aux Tilleroyes par exemple,
se trouve une colonne qui marque
l’emplacement présumé de la tente de
Louis XIV lors du siège de Besançon. Rue
des Granges se trouve une écurie superbement restaurée.
MADELEINE PROUST
JEU. 29 JANV 2015
BESANÇON
caractère exceptionnel pour une
église provinciale, qui mérite une
explication. À la Révolution, les
édifices religieux ont été pillés.
Au moment du rétablissement
du culte, on a acquis auprès de
l’abbaye de la Charité cet exceptionnel ensemble de mobilier
pour l’installer dans le chœur de
l’église Saint-Maurice. Derrière
les photographies qui figurent
dans ce livre, il y a des histoires
que je raconte.
THÉÂTRE LEDOUX
BESANÇON
20h00
MICROPOLIS
BESANÇON
L.P.B. : Dans cette multitude de références, vous avez dû faire des choix ?
L.E. : Le plus dur a été de trier
les photos. Il y a une multitude
de choses qui auraient eu leur
place dans ce livre qui proviennent par exemple de la bibliothèque municipale. Nous avons
dû nous résoudre à faire des
choix. On a publié par exemple
la célèbre lettre de Marx et
Engels à Proudhon en date du
5 mai 1846. Faut-il rappeler que
nous possédons à Besançon, le
plus grand fonds de la correspondance de Proudhon, 5 000
lettres.
Un livre a une valeur d’éternité.
Celui-ci présente un état du patrimoine de la ville de Besançon
dans ce qu’elle a de plus curieux,
de plus intéressant, de plus
enthousiasmant. À force de dire
et de redire ces choses-là, elles
finissent par être entendues.
L.P.B. : Y aura-t-il un tome II à ce livre ?
L.E. : Faire un second livre serait
possible. Mais je serais obligé de
me priver des incontournables
comme Granvelle dont je parle
dans cet ouvrage. Je l’avoue, je
réfléchis à un deuxième livre
sans savoir encore quelle forme
il prendra.
L.P.B. :Vous êtes devenu le porte-parole
des défenseurs du patrimoine bisontin…
CELTIC LEGENDS
MER. 04 MARS 2015
20h30
MICROPOLIS
BESANÇON
L.E. : Ma situation à la ville de
Besançon fait que je connais bien
le patrimoine. Je suis peut-être
un des derniers témoins sur un
certain nombre d’aspects du patrimoine bisontin. Je crois que
depuis 40 ans je ne cesse de faire du prosélytisme à ce sujet. Je
m’y suis épuisé. Mais de voir
décrite la richesse patrimoniale
de Besançon par Arnaud Brejon,
conservateur général du patrimoine, qui signe la préface de ce
livre, je me dis que je ne me suis
pas trompé.
L.P.B. : Comment expliquez-vous que
le patrimoine ait été à ce point protégé à Besançon, ce qui n’est pas le cas
de toutes les villes de France ?
L.E. : Nous n’en serions pas là
sans la contrepartie de la collectivité qui entretient ce patrimoine depuis des décennies. Dans
les années qui ont suivi la seconde guerre mondiale, la ville n’a
pas eu les moyens financiers
nécessaires pour réaliser les
grands projets qu’elle envisageait et qui auraient conduit à
la destruction d’une partie du
patrimoine bâti. Elle est restée
conservatrice par la force des
choses et n’a pas franchi le pas
de la modernité. Elle s’est donc
retrouvée à la tête d’un patrimoine de 350 hectares, presque
intact. Il y a ici plus de 2 000 ans
FRANCK DUBOSC
JEU. 19 MARS 2015
20h30
MICROPOLIS
BESANÇON
ABBA MANIA
SAM. 28 MARS 2015
20h30
MICROPOLIS
BESANÇON
Rende z-Vous
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
Musique
Rétro cassÉ, le premier album solo de Yenich
Après quatre albums avec Frères d’armes, (Rap, Besançon), Yenich lance son projet solo et sort son premier
album “Rétro cassÉ”. Artiste hors format, Yenich se révèle à travers les mots et ses mots révèlent Yenich. “Rétro
cassÉ”, un album qui va au-delà des frontières de styles, 15 titres et des mots qui glissent, qui frappent, qui
saignent, qui frôlent, qui claquent, qui RaPent… Des mots qui balisent l’asphalte d’un espace musical et
d’écriture qui n’appartient qu’à lui, où la lueur du feu d’un campement fait danser les ombres et le talent de
ceux qui l’entourent vibrer la lumière.
“Rétro cassÉ”, des couleurs musicales composées par son beatmaker - et complice - San Cesco, mises en son
par ses musiciens de haut niveau, compagnons fidèles de studio et de scène, sortent subtilement le genre
musical de son stéréotype, du rock à la soul, du spleen de l’accordéon à l’électro ou au reggae, tout en gardant
l’âme hip-hop.
Écouter l’album en ligne : “Rétro Cassé, by Yenich”
Danse
Intemporelle Carmen
Lionel Estavoyer : “Tout ce que j’ai montré dans
ce livre, c’est tout ce que j’aime.”
d’urbanisme ! Si Besançon était au
bord de la mer, elle serait une réfé- L.P.B. : Faut-il redouter que les générations
futures ne portent pas autant d’intérêt à
rence absolue.
la sauvegarde de ce patrimoine historique
L.P.B. : A quoi ressemblerait Besançon si, que les précédentes ?
à l’époque, la ville avait eu les moyens de L.E. : Je me refuse à imaginer cela.
ses ambitions ?
Je ne suis pas capable de répondre
L.E. : Je pense notamment à un grand sur l’attention que porteront les
projet qui consistait à créer une générations futures au patrimoine.
artère entre la rue de la Préfectu- Ce qui me préoccupe davantage,
re et le quartier militaire Ruty. On c’est l’appauvrissement des moyens
éventrait tout pour aller jusqu’au financiers déployés pour sauveDoubs. Les années soixante-dix garder ce patrimoine. Aujourd’hui,
auraient pu être redoutables éga- les collectivités financent, et nous
lement pour le patrimoine. Il était avons une fois encore la chance
prévu de couper les platanes de Cha- d’avoir à Besançon une municipamars pour installer à la place un lité qui s’intéresse de près à ce patriparking aérien. Lorsqu’on regarde moine et à son entretien, grâce ausaujourd’hui la qualité des aména- si au concours de l’État. Mais si
gements urbains qui ont été faits demain les collectivités ne paient
dans le cadre du chantier du tram, plus, que se passera-t-il ? Le proChamars est devenu un lieu somp- blème ne vient pas du désintérêt
possible des nouvelles générations
tueux.
pour le patrimoine, mais des resL.P.B. : La porte Battant a pourtant été trictions budgétaires. Espérons que
cela ne durera qu’un temps. Mais
démolie…
L.E. : La porte Battant qui datait de ne perdons pas de vue que le patriNapoléon III a été détruite dans les moine, c’est aussi de l’économie. I
années cinquante, et on en parle
encore.
Propos recueillis par T.C.
“Besançon ville d’art et d’histoire”
Éditions du Belvédère - Textes : Lionel Estavoyer
Photographies : Jack Varlet
MALIK BENTALHA
POINTS DE VENTE
Géant, Carrefour, Forum,
Cultura, Fnac, Leclerc,
Magasins U, Digitick,
Tickenet, …
Après un vibrant Swan Lake, accueilli aux 2 Scènes la saison dernière, Dada Masilo revisite Carmen, un autre
classique du ballet. Dans une version très personnelle, la chorégraphe et danseuse sud-africaine cherche à
explorer la part de vulnérabilité de la belle bohémienne, sous son apparente froideur et son côté manipulateur.
De là à dire que don José a ses chances… “Si tu ne m'aimes pas, je t’aime.” Entre Carmen et Dada Masilo, il
n’est pas question d’amour impossible. Sur une partition de Bizet, Chtchedrin et Pärt, la chorégraphe a choisi
d'explorer la part de fragilité (toute relative) de la belle hautaine. Dans cette version de Carmen, elle continue à
creuser le sillon d’une danse qui se défie de toute abstraction, pour raconter des histoires, dans lesquelles
chacun peut aisément se retrouver. Avec sa compagnie The Dance Factory, Dada Masilo mêle ici danse
contemporaine et traces de flamenco pour livrer une vision sans fard de ce classique où se mêlent sexe,
manipulation, douleur, ambition et mort. Rien qui ne soit étranger au monde d'aujourd'hui, en somme.
Carmen - Samedi 24 janvier à 19 heures et dimanche 25 à 16 heures
Théâtre Ledoux à Besançon - Renseignements au 03 81 87 85 85
Livre
“La bouteille étoilée”,
l’autobiographie de Daniel Ducommun
L’auteur bisontin Daniel Ducommun se raconte dans “La bouteille étoilée”, son dernier livre paru aux éditions
Mélibée. Au fil des pages, il nous ouvre sa vie, celle d’un gamin de Battant qui n’a jamais connu son père. Il a
grandi dans les conditions misérables du milieu ouvrier de l’époque aux côtés d’une mère aimante et d’un
grand-père qui lui a donné une éducation solide. Sa volonté farouche de s’en sortir ne l’a jamais quitté.
Enfant, il allait chercher les bouteilles étoilées dans les décharges de la ville pour les déconsigner et aider
ainsi sa mère à payer le loyer. Son rêve était de devenir médecin. Le destin en décidera autrement. Sa
carrière, il la fera à la S.N.C.F. en tant que conducteur de trains. Daniel Ducommun aura plusieurs vies en
dehors de son métier dont une de militant socialiste, un parti qu’il rejoint en 1978. Il aura aussi une vie de
footballeur puisqu’il jouera en professionnel au R.C.F.C. et sera International S.N.C.F. En 1979, il est élu
président de l’Union Sportive des Cheminots Bisontins, une fonction qu’il occupe encore aujourd’hui.
Pour vous procurer ce livre - Éditions Mélibée : 05 61 59 96 82
Emploi
Les Compagnons du devoir ouvrent leurs portes
Les 23 et 24 janvier, l’association ouvrière des Compagnons du Devoir et du Tour de France ouvre ses portes à
Besançon au Centre de Formation des Apprentis de la rue Jean-Wyrsch. Ce sera l’occasion de découvrir les
formations et les métiers proposés par le Compagnons qui sont autant de tremplins vers l’emploi pour les
jeunes. 90 % des apprentis engagés dans les différentes filières ont un travail au terme de leur cursus. Ils
deviennent des artisans d’excellence dans les métiers du bâtiment, de l’industrie et de la métallurgie, des
matériaux souples, du vivant, de l’aménagement et de la finition du bâtiment, et les métiers du goût. Les
Compagnons du devoir offrent aussi la possibilité aux jeunes d’aller affiner leur savoir-faire à l’étranger.
Portes ouvertes Compagnons du devoir - 23 et 24 janvier - C.F.A. rue Jean-Wyrsch à Besançon
www.compagnons-du-devoir.com
Exposition
Mutations - mise en forme
INFORMATIONS &
RENSEIGNEMENTS
www.ngproductions.fr
MER. 13 MAI 2015
20h30
KURSAAL
BESANÇON
NG Productions
1 bis rue de la Madeleine
25000 Besançon
03 81 54 20 47
Les œuvres de Pablo Siquier, Vassilis Salpistis et Marie Voignier sont réunies pour la première fois au
Gymnase à Besançon. Quand un artiste argentin rencontre à Besançon une vidéaste parisienne et un artiste
grec, cela donne lieu à une belle exposition portée à la fois par le 19 - Centre régional d’art contemporain et
l’Université de Franche-Comté. Pablo Siquier va réaliser un dessin mural monumental de 8 mètres sur le mur
du Gymnase-espace culturel. Mis en regard avec le film d'essai de 15 minutes réalisé à Athènes par Marie
Voignier, les empilements de roches et céramiques inspirés de dessins de Goethe (signés Vassilis Salpistis et
Marie Voignier) font de “Mutations-mise en forme” une exposition éclectique qui interroge sur nos liens au réel
et à sa représentation. Ces trois artistes questionnent également le thème de la ruine et les concepts d'espacetemps qui lui sont inhérents. Trois étudiantes de licence Pro M.E.T.I. participent à ce projet d’exposition dans
le cadre de leur projet tuteuré.
Gymnase-espace culturel de l’université - Fort Griffon
Tous les jours (visites accompagnées les dimanches à 16 heures) - Entrée libre
37
38
AGENDA
À LIRE
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
Une douzaine d’ouvrages
Quelques livres, pour que
continue à vivre Charlie
Une fois n’est pas coutume,
nous avons sélectionné une
douzaine d’ouvrages créés par
ceux qui ne peuvent plus
s’exprimer aujourd’hui. Et si ces
ouvrages pouvaient devenir des
best-sellers en France ? De quoi
en tout cas élargir l’esprit
étriqué de certains ignorants.
Honoré : 25 rébus littéraires
en cartes postales (Arléa).
Elsa Cayat : Le désir et
la putain (Albin Michel).
Tignous : Le procès
Colonna (12 bis).
Charb : Dico Sarko
(Glénat B.D.).
Oncle Bernard : L’homme
dans la guerre (Grasset).
Wolinski : 50 ans
de dessins (Hoëbeke).
Cabu : L’intégrale Beauf
(Michel Lafon).
Cabu : L’intégrale le Grand
Duduche (Vent d’Ouest).
Tignous : Le fric,
c’est capital (12 bis).
Charb : les aventures
de Maurice et Patapon
(Hoëbeke).
Kamel Daoud (auteur
algérien frappé d’une
fatwa) : Meursault,
contre-enquête (Actes Sud).
Wolinski : Mes années 70
(Les Échappés).
Oncle Bernard : L’antimanuel d’économie (Bréal).
LE PORTRAIT
PARIS
La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015
39
Le prix Louis-Pergaud
Le plus Bisontin des Parisiens
Originaire de Franois, Pierre
Gérard préside l’association des
Francs-Comtois à Paris.
Une institution historique qui
décerne notamment tous les ans
le prix Louis-Pergaud.
D
emandez à Pierre Gérard quelle est à
ses yeux la plus belle ville du monde.
Il répondra, avec le plus grand sérieux :
“Besançon. Avec son site, c’est une ville
qui ne ressemble à aucune autre. Quand je dis
que c’est la plus belle ville du monde, ça fait rire
certains, mais pas tout le monde…” ! Chauvin ?
Sans doute, mais il l’assume pleinement, lui
dont le père était de Chemaudin, lui qui est né
à Franois, y a fait son école primaire avant de
suivre ses études au lycée Victor-Hugo de Besançon puis un cursus universitaire d’histoire et
de lettres classiques, toujours à Besançon. C’est
pour raisons professionnelles qu’il “s’exilera” en
région parisienne où il y fera toute sa carrière
de fonctionnaire territorial, jusqu’à sa retraite
en 2009. Sa région natale a toujours sommeillé
en lui, prête à se réveiller. C’est à Massy, dans
l’Essonne, qu’elle ressurgira quand il a créé “une
petite association de Francs-Comtois en Essonne. Dans ce département, il y a beaucoup de gens
originaires de Franche-Comté. Le souci, comme
avec tous les Francs-Comtois, c’est qu’ils ne dévoilent pas facilement. J’ai donc créé cette première association pour tenter de les rassembler” se
souvient Pierre Gérard.
En 1995, l’initiative de Pierre Gérard prendra
une nouvelle dimension puisque
cette année-là, ce féru d’histoire
“La fusion obtient le prix Louis-Pergaud,
des régions décerné tous les ans depuis 1953
par l’association des Francs-Comn’est pas
tois à Paris. Il est récompensé
une perte
pour son ouvrage “Balthazar le
d’identité.” tenace” qui raconte l’histoire de
Balthazar Gérard, l’assassin de
Guillaume d’Orange des PaysBas au XVIème siècle. C’est à cette occasion que le président de
l’association des Francs-Comtois
à Paris Jean-Octave Allemand
propose à Pierre Gérard de prendre
sa succession. Voilà bientôt 20 ans
que ça dure.
C’est une vieille institution que
préside
Pierre
Gérard.
L’association des Francs-Comtois
à Paris est née en 1892 dans la
mouvance des cercles républicains
qui se sont créés à Paris après la
Commune. “L’association s’intitule
des Francs-Comtois à Paris et pas
des Francs-Comtois de Paris. La
nuance est très importante. Tous
Pierre Gérard était à Besançon le 9 décembre dernier pour la remise du prix Louis-Pergaud à Bernard Kudlak,
le fondateur du cirque Plume, pour son “Abécédaire du cirque Plume” (photo C.G. 25 - M. Pardonnet).
ses membres sont originaires de Franche-Com- qui unit tous ces expatriés, c’est un magazine
té” note Pierre Gérard qui en est le 13ème prési- que l’association publie tous les deux mois, “La
dent de l’histoire. Son but : relancer les activi- Franche-Comté vue d’ailleurs”. “Notre intérêt
tés d’une association qui était, c’est vrai, un peu est de promouvoir la Franche-Comté par tous
tombée en sommeil dans les années quatre- les moyens et sous toutes ses formes” note Piervingt-dix. “Les heures de gloire de l’association, re Gérard qui connaît sur le bout des doigts les
c’était dans les années soixante. À l’époque, il spécificités de notre région, à tel point que “je
suffisait de claquer des doigts pour avoir 400 suis capable, rien qu’à l’accent, de distinguer un
personnes à un banquet. Aujourd’hui, c’est beau- Bisontin d’un Pontissalien, d’un Dolois ou d’un
coup plus compliqué de faire venir les gens, mais Belfortain” sourit-il. À l’image des Bretons (qu’il
c’est comme dans toutes les associations” consta- connaît bien pour être marié avec une Bretonte-t-il. L’association des Francs-Comtois à Paris ne), Pierre Gérard constate que les Francs-Comcompte tout de même une centaine d’adhérents, tois sont “des gens assez déterminés qui ne chanla plupart anonymes, d’autres plus connus à gent pas d’avis comme ça.” Des têtes dures ?
l’image de l’écrivain André Besson, de la comé- Alors comment abordent-ils la sensible quesdienne Lola Sémonin, de la sculptrice juras- tion de la fusion avec la Bourgogne selon Piersienne Nacéra Kainou ou de l’acteur-écrivain re Gérard. “En ce qui me concerne, j’estime que
Michel Dodane. “Il y en a même qui sont désor- cette fusion n’est pas une perte d’identité, il ne
mais installés aux États-Unis.” Le lien régulier faut pas la craindre. Notre association a été créée
Le mensuel qui
vous sort du quotidien
en 1892, bien avant que la Franche-Comté soit
une région administrative. Si on prend un peu
de hauteur, ce qui fonde notre identité, ce n’est
pas une frontière administrative, c’est savoir
d’où on vient, c’est notre terroir, pas notre région
administrative.”
Cette année, l’actualité de l’association des
Francs-Comtois à Paris tournera notamment
autour de la commémoration du centenaire de
la mort de Louis Pergaud, un des plus illustres
Francs-Comtois de l’histoire. “Nous allons installer une stèle à l’endroit précis où il est mort
pendant la première guerre mondiale.”
L’association des Francs-Comtois à Paris s’occupe
donc d’entretenir la flamme de l’histoire. Elle
fait tout également pour que l’âme franc-comtoise reste bien vivante. Son président y veille. I
J.-F.H.
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