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En croyant avoir assassiné la liberté d’expression, ils l’ont revigorée comme jamais. En croyant avoir ébranlé la République, ils n’ont fait qu’en renforcer un des piliers fondateurs. En croyant avoir délité la société française, ils l’ont ressoudée. En croyant avoir mis à mal la démocratie, ils ont marginalisé un peu plus encore l’obscurantisme. Le tsunami d’indignation et de recueillement qui a envahi les rues de Besançon, toutes les communes de France et au-delà, le monde entier, est bien plus dévastateur pour eux et leurs “convictions” que le feu des armes déclenché par ces ignorants et ce, même s’il faut l’avouer, la résonance mondiale donnée à ces lâches exécutions est aussi une sorte de victoire pour ceux qui l’ont commanditée et ce, juste grâce à la puissance des médias et des réseaux sociaux qui fait que deux individus arrivent en une journée à secouer la planète entière. Si l’émotion internationale à laquelle on assiste depuis une semaine est si forte, c’est sans doute aussi pour adresser un message très clair à nos dirigeants afin qu’ils se montrent enfin à la hauteur de la menace qui pèse sur nos sociétés en s’engageant, au-delà de toute considération diplomatique, clairement et franchement contre toute forme de menace. Y compris d’ailleurs en poursuivant les petits cons qui sur les réseaux sociaux se sont réjouis de cette lâche attaque. Enfin, plus prosaïquement, cet élan de solidarité envers un journal et par là même, tous les journaux du monde, montre à quel point est profond le lien qui unit les citoyens à la liberté d’expression. En quelques jours, le journalisme est passé du statut de profession la plus méprisée de France à celui de bien le plus précieux de la démocratie. Il est rassurant de constater qu’en France, on réaffirme haut et fort que cette liberté d’expression est un des murs porteurs de la République. En cela, ce sauvage attentat aura permis de clamer, au-delà de tous les clivages politiques habituels, cette résolution ferme du peuple français à voir gagner les valeurs républicaines. Reste maintenant à les redéfinir clairement. En ces temps de délitement du lien social, les martyrs de Charlie Hebdo auront apporté bien malgré eux ce pied de nez à tous les pourfendeurs du vivre ensemble, les Houellebecq, Zemmour et autres diviseurs à ranger dans la catégorie des nuisibles, au même titre que ceux qui essaient de nous faire croire que le salut de l’Humanité se trouve dans le retour à des valeurs moyenâgeuses. I Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Responsable publicité : François ROUYER au 06 70 10 90 04 [email protected] Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Janvier 2015 Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine, Berth, C.G. 25 - M. Pardonnet. Les Bisontins mobilisés après l’attentat. macommune.info @maCommune jeudi #JeSuisCharlie +DR @QQ¥SR CD SQ@L @TRRH RNMS "G@QKHD @TINTQCŗGTH #Besançon Julien PEA @julienpea mercredi #besancon KDR IDTMDR RNMS C@MR K@ QTD ʖ (L OQDRRHNMM@MS BNQS£FD OKTRHDTQR LHKKHDQR ID ODMRD ʖ Anthony °° Tejero @TEJEROAnthony jeudi '¤ G¤ ʖ )@L@HR ,NQSR ʖ #DRRHM CD !DQSG ʘ+@ !NMMD1¤ONMRD #JeSuisCharlie via @sinemensuel LoCiol @LoCiol jeudi 3NTS KŗDROQHS "G@QKHD HKKTRSQ¤ C@MR BD BGNTDSSD CDRRHM OTAKH¤ @TW /@XR!@R #CharlieHebdo #JeSuisCharlie Bernard Lehut @BernardLehut jeudi "D CDRRHM CD &@QX 5@QUDK CD Kŗ(MCH@M@ONKHR 2S@Q DRS SNTS RHLOKDLDMS F¤MH@K #JeSuisCharlie Besançon TV @besancontv samedi 0TD CD LNMCD K@ L@QBGD AK@MBGD #besanconʖ Grégoire Lemarchand @greglemarchand dimanche #JeSuisCharlie /@QHR OK@BD CD K@ 1¤OTAKHPTD #AFP BFMTV @BFMTV dimanche #MarcheDu11Janvier +ŗHMSDMRD DLAQ@RR@CD DMSQD 'NKK@MCD DS KD #Q /DKKNTW COLÈRE Vincent @vhzsenfratz #besancon %DTW Cŗ@QSHƥBDR DS O¤S@QCR "K@HQD 2N UDB TM ODT CD BG@MBD HK X DM @ @T LNHMR TM PTH RD AQ¶KDQ@ K@ L@HM #JeSuisCharlie Alexandre Mignot @AlexandreMignot )ŗ@H L@K LNM Besançon [ #DR EDTW Cŗ@QSHƥBD DMSDMCTR @OQ£R Kŗ@SSDMS@S BNMSQD "G@QKHD LA TWEETOSPHÈRE BISONTINE 3 LES TWEETS DU MOIS PUBLICITÉ Un malin s’est amusé à détourner la publicité vantant les mérites et les talents de la Franche-Comté. Franche-Comté @franchecomte SOUTIEN “Le Refuge” est une association française fondée en 2003 dont la vocation est d’offrir un hébergement temporaire et de soutenir les jeunes homosexuels majeurs victimes d’homophobie et de transphobie. Il ouvre ses portes à Besançon. Venez retrouver l’équipe @lerefuge #Besançon lors des Permanences chaque jeudi 18/20 h, 1 Av.Ducat ! TRANSPORTS INONDATION Dimanche 4 janvier. Le Doubs est sorti de son lit. A Besançon, pas sûr que les voitures soient amphibies... nathalie @nathdebesac Aïe Aïe Aïe MODE Cet usager a recherché les tarifs les plus exorbitants pratiqués par la S.N.C.F.. Il n’a pas été déçu pour ce Besançon - Paris lors de la période des fêtes. A. Loukachenko @Loukachenko_ · 27 déc. cadeau 167€ pour Besançon-Paris 2ème classe Un Bisontin crée la robe qui habillera Camille Cerf, Miss France 2015, pour l’élection de Miss Univers qui se déroulera le 25 janvier à Miami en Floride. @villedebesancon Un grand bravo à Romuald Bertrand, créateur de #Besançon pour la robe que portera #MissFance2015 pour #MissUnivers ! 5&6 % Le plaisir de vivre en ville 23 avenue Fontaine Argent • 3, 5, 7 et 9 rue Chopard • 25000 Besançon Bureau de vente Résidence Le Montana • 128 rue de Belfort 25000 Besançon 30, rue Denis Papin • B.P. 35 25301 PONTARLIER CEDEX - Tél. 03 81 46 71 87 www.de-giorgi.fr Tél. 03 81 80 63 56 Permanence les mardi, jeudi et vendredi de 15h00 à 18h00 RETOUR SUR INFO - BESANÇON 4 La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Vœux communs Ville et C.A.G.B. : 11 000 euros économisés Reconversion de Saint-Jacques : accord entre la Ville et l’hôpital e 17 décembre, la Ville de Besançon et le Centre Hospitalier Régional et Universitaire de Besançon ont signé, ce jour, un protocole d’accord en vue de la reconversion du site Saint-Jacques-Arsenal. L’ensemble du site Saint-Jacques et une partie de l’Arsenal appartiennent au C.H.U. de Besançon qui a engagé le transfert de ses activités de soins sur le secteur Minjoz dès octobre 2012. Le site de l’Arsenal, en face, est une propriété partagée entre le C.H.R.U. et l’Université. Les activités de soins situées encore sur l’Arsenal intégreront, elles aussi à terme, le site JeanMinjoz, précisément, le nouveau bâtiment qui est en cours de construction et qui abritera le siège de l’Institut Régional Fédératif du Cancer (I.R.F.C.). À travers cette convention, la Ville de Besançon a souhaité participer à la réflexion sur la reconversion du site, notamment dans le cadre d’une étude urbaine confiée à une équipe représentée par le cabinet d’urbanisme “La Fabrique urbaine”. L La cérémonie des vœux mutualisée a permis à la Ville de faire des économies (photo archive L.P.B.). P Première étape concrète de la reconversion future du site Saint-Jacques. “Cette étude vise à produire un schéma directeur puis un projet urbain sur le site, notent les services de la Ville. La reconversion des sites Saint-Jacques et de l’Arsenal devra prendre en compte les enjeux urbains, programmatiques, patrimoniaux et architecturaux de la Ville, et les contraintes financières qui s’imposent au C.H.R.U. La Ville et l’hôpital se sont entendus pour définir et mener un projet ambitieux de reconversion du site et l’ont donc formalisé par un protocole.” Trop tôt encore pour deviner les intentions des partenaires sur le devenir de ce site qui, reconnaissent-ils déjà, “représente un enjeu stratégique majeur non seulement pour le développement de l’attractivité du centre-ville de Besançon mais aussi pour le rayonnement du territoire de l’agglomération bisontine au travers des éléments métropolitains qui devront le structurer.” I G Nbre de piece(s) : 3 Nbre de chbre(s) : 2 2 G Surf. habitable : 75 m 2 G Surf. Carrez : 74 m er G Etage : 1 sur 3 étages G Chauffage : Individuel G Appartement T3 BESANCON F3 situé au 2 étage vue dégagée et balcon. Cuisine ouverte sur séjour carrelé, 2 chambres en parquet flottant (12m2 et 14.35m2), salle de bains, wc. Bâtiment entièrement rénové. Garage fermé. Belles prestations. ème E C Ref.: 25008-168834 DPE our la première fois à Besançon, le maire et président d’agglomération du Grand Besançon Jean-Louis Fousseret n’a pas présenté deux fois ses vœux mais une seule fois. C’était une promesse de campagne dans le cadre des restrictions budgétaires et une question de logique puisque des services sont désormais mutualisés entre les deux collectivités. Mardi 13 janvier, élus de Besançon et du Grand Besançon, fonction publique territoriale, acteurs du monde économique, judiciaire se sont donc retrouvés à Micropolis, espace que l’agglomération loue. Exit donc le rendez-vous au Palais des Sports de Besançon où le maire, avec son conseil muni- 144 000€ dont honoraires 5 000€TTC inclus - Frais d'acte en plus : 11 883,08€ cipal, dressait les objectifs municipaux à tenir. Le 13 janvier, ils étaient 4 600 invités en 2015 contre 7 000 invités en 2014 pour les deux cérémonies cumulées. Quelle est l’économie réalisée ? “Elle est d’environ 11 000 euros, explique le service communication de l’agglomération qui gère l’événement. Les deux cérémonies ont coûté 35 000 euros en 2014 et coûteront 24 000 euros en 2015.” Concrètement, cet événement coûtait 5 euros en 2014 par personne et 5,21 euros en 2015. Une légère hausse qui s’explique notamment dans la location de Micropolis par la C.A.G.B. qui supporte financièrement le rendez-vous. I Les riverains du chemin de la Providence vont en justice Appartement T3 BESANCON Pour Investisseurs, F3 loué 680 €/mois, rentabilité : 6,5 % brut. L'appartement comprend une cuisine ouverte sur séjour carrelé, 2 chambres (parquet flottant), SdB, wc. Bâtiment entièrement rénové. Garage fermé. Belles prestations. E C Ref.: 25008-168885 DPE 124 000€ dont honoraires 5 000€TTC inclus - Frais d'acte en plus : 10 503,75€ G Nbre de piece(s) : 6 Nbre de chbre(s) : 4 + 1 bureau 2 G Surf. habitable : 143 m 2 G Surf. terrain : 851 m G Etage : 1 G Standing : Bon G Particularités : Cave, Mezzanine G Chaudière : gaz de 2010 G Appartement T3 BESANCON F3 situé en dernier étage d'une petite copropriété, lumineux, vue panoramique. Cuisine ouverte sur grande pièce de vie, 2 chambres, SdB, wc. Garage fermé. Bâtiment entièrement rénové. Prestations de qualité. E C Ref.: 25008-168469 DPE 144 000€ dont honoraires 5 000€TTC inclus - Frais d'acte en plus : 11 883,08€ Raphaël CALLIER Sûrement et pour longtemps Maison POUILLEY LES VIGNES Au coeur du village. Pièce de vie spacieuse sur terrasse, cuis. éq, 4 ch. dont 1 avec SdB, mezzanine, bureau, 2 wc. Sous-sol complet, cave, local technique. Piscine enterrée avec syst. de sécurité en dôme. Panneaux solaires photovoltaïques, adoucisseur d'eau. C D Ref.: 25008-174450 DPE 310 000€ dont honoraires 10 000€TTC inclus - Frais d'acte en plus : 22 641€ (Successeur de Me Bernard HUTIN) 2 rue des Frères Lumière - BP 3147 - 25047 BESANCON Cedex Téléphone : 03.81.81.33.78 / Fax : 03.81.83.47.74 Portable : 06.85.21.94.40 / Courriel : [email protected] Toutes les informations sur notre site : callier.notaires.fr Les riverains veulent casser la décision du conseil communautaire d’aménager un terrain familial pour les gens du voyage chemin de la Providence. epuis plusieurs mois, une vingtaine de riverains du chemin de la Providence dans le quartier des Montboucons à Besançon sont vent debout contre la décision de l’Agglo d’aménager un terrain familial dans leur rue pour permettre à une famille de gens du voyage de se sédentariser. Après avoir fait part l’été dernier de leur stupéfaction à la collectivité pensant, en vain, qu’elle tiendrait compte de leurs remarques, ils ont décidé d’engager une action en justice en déposant D un recours gracieux pour tenter de casser la décision du conseil communautaire. “Nous estimons que, d’après les renseignements dont on dispose, le terrain retenu part l’Agglo pour ce projet n’est pas constructible, bien qu’il soit noté ainsi sur les documents d’urbanisme. À notre sens, sa proximité avec la rocade le rend inconstructible” observe un des riverains qui s’en réfère au code de l’urbanisme. Il s’agit pour l’Agglo d’aménager deux parcelles de 5 à 6 ares à Besançon, dont une chemin de la Providence pour favoriser l’installation de familles qui veulent se sédentariser. Le projet est de construire sur chacune d’elle un petit bâtiment de 40 mètres carrés, en laissant la place suffisante pour permettre à une voire plusieurs caravanes de stationner. Les travaux devaient démarrer au mois de mars chemin de la Providence. Mais à notre connaissance, le permis de construire n’a pas encore été déposé. I Nous disposons dans un immeuble neuf*, de deux locaux disponibles à la location dans un bâtiment à proximité du CHRU MINJOZ à BESANCON, au rond point du restaurant « Grill du Trappeur » espace de bureaux ou d’activités d’une surface de 181m² environ au rez de chaussée + une surface de 47m² environ au 1er étage + une surface de 47.86m² environ de cote part de communs, soit un total de 275.86m² environ + parkings Prix locatif : nous consulter LOT 2 en détails : dans un immeuble neuf, un espace de bureaux ou d’activités d’une surface de 200m² environ au 1er étage + une surface de 42m² environ de cote part de communs, soit un total de 242m² environ + parkings Prix locatif : nous consulter VOTRE CONSEILLER , Philippe ZOLLET 06 85 93 88 09 [email protected] 26, rue de la République 25000 BESANÇON Tél.: 03 81 50 40 00 www.squarehabitat.fr *sous réserve de l’obtention du permis de construire LOT 1 en détails : dans un immeuble neuf, un L’ÉVÉNEMENT La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 TOUT BESANÇON AVEC CHARLIE Le samedi 10 janvier restera pour Besançon une date historique. Ce jour-là, près de 30 000 citoyens ont déferlé dans les rues pour crier “non au terrorisme.” G Besançon Une mobilisation historique Des milliers de “Charlie” Le 10 janvier, 25 000 personnes sont descendues dans la rue à Besançon pour dire que les fondations de la démocratie sont solides et qu’elles tiendront face à la barbarie. artout la foule, compacte, sur les places, dans les rues : une foule émue, recueillie, saisissante par son silence, qui ne répondait ce jour-là qu’à un seul nom : “Je suis Charlie”. Samedi 10 janvier, plus de 25 000 personnes étaient réunies au centre-ville de Besançon. Elles sont venues spontanément pour dire leur indignation suite à l’attentat du 7 janvier perpétré au siège de Charlie Hebdo à Paris. Lors de cette opération punitive, deux terroristes ont abattu douze personnes dont les caricaturistes Charb, Cabu, Tignous, P Tahar Belhadj (au centre), président de la Fédération Régionale FrancheComtéAlsace de la Grande Mosquée de Paris : “Se taire, c’est consentir.” Wolinski, Honoré, ainsi que deux policiers. Ce crime abject a ému les Français et des millions d’autres personnes à travers le monde. Soudain, c’est la liberté d’expression, valeur fondamentale de la République démocratique qu’on assassinait. Les auteurs de Charlie Hebdo ont payé de leur “Je crains vie leur impertinence et leur liberté de ton à l’escalade.” laquelle ils n’ont jamais renoncé malgré les menaces qui pesaient sur eux depuis la publication en 2006 des caricatures de Mahomet. Dans la foule, Nathalie a fait le déplacement pour défendre la liberté d’expression “dans ce pays qui est le mien. Je veux que mes enfants grandissent avec la certitude que cette liberté est acquise.” Un peu plus loin, Jeannine, 70 ans, voulait être là aussi aux côtés d’autres anonymes réunis pour une même cause sans distinction de couleur de peau ou de confession religieuse. “Je suis ici pour exprimer ma solidarité envers les familles des victimes, mais aussi pour défendre la liberté d’expression et entrer en résistance contre Le cortège était censé être conduit par les journalistes et les policiers. Mais ce sont les politiques qui ont l’ont mené. ce fanatisme qui méprise la valeur de la vie humaine. Maintenant, je crains l’escalade. Je suis inquiète des conséquences de ce crime qui peut provoquer des tensions entre les communautés. Je crains que les Français musulmans fassent l’objet de persécutions” redoute la septuagénaire qui arbore une étiquette “Je suis Charlie”. Le 10 janvier, les représentants de toutes les confessions religieuses locales avaient pris place à l’avant du cortège. Parmi elles, Tahar Belhadj, président de la Fédération Régionale Franche-Comté-Alsace de la Grande Mosquée de Paris n’a pas caché son émotion. “Je suis bouleversé pour ces pertes humaines” a-t-il confié avant d’exhorter les musulmans à condamner ces attentats autant que l’idéologie pour laquelle ils ont été perpétrés. “Se taire, c’est consentir. L’islam, ce n’est pas cela. C’est un message de paix et de fraternité” poursuit Tahar Belhadj estimant qu’il faut maintenant appor- ter une réponse à la hauteur de la menace. “Nous allons nous mettre à table avec tous les dignitaires religieux de la région pour trouver des outils pédagogiques afin de sauver les jeunes. Nous devons nous attaquer à la racine du mal. Le terrorisme se cultive toujours sur un terreau de misère. Nous ne pouvons rien faire pour ceux qui en sont atteints, mais sauvons ceux qui peuvent l’être encore” clame-t-il avec force. Un peu plus loin Sfiya, une jeune femme voilée est venue avec ses enfants en brandissant une pancarte sur laquelle est écrit “Le terrorisme n’a pas de religion”. “Je suis Française” précise-t-elle, comme si elle avait éprouvé le besoin de se justifier sur son identité. “Lorsque j’ai appris ces attentats, j’étais très en colère.” Elle aussi voulait être là aux côtés de milliers d’autres personnes qui sont descendues dans les rues bisontines pour montrer que les valeurs de la démocratie ont des fondations solides. I La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 Interview 7 Hommage d’un caricaturiste L’ami de “Charb” témoigne Dessinateur bisontin, “Berth” alias Christophe Bertin était le pote de “Charb”. Le caricaturiste a, lui aussi, devancé les événements en publiant fin décembre une B.D. intitulée “ça sent mauvais”. Il a proposé son aide à Charlie Hebdo. Après la douleur, il a retrouvé l’envie de faire rire. a Presse Bisontine : Chris- je collabore qui m’a dit : “T’as tophe Bertin, vous êtes des- vu ce qui se passe !” Comme tout sinateur pour Siné mensuel le monde, j’attendais ces inforet Mon Quotidien. Stéphane mations au compte-gouttes Charbonnier (alias Charb) était un de sachant que j’avais mes potes vos amis. Comment avez-vous vécu là-bas. Ce qui ne m’a pas rasce 7 janvier et appris la terrible nou- suré c’est de savoir que “Charb” ne soit pas intervenu dans les velle ? Christophe Bertin (Berth) : J’étais en médias. Je me suis dit : c’est ligne avec un collègue du jour- chaud. nal “Mon quotidien” pour lequel L Christophe Bertin, alias Berth, est caricaturiste bisontin. Il a publié en décembre la bande dessinée “ça sent mauvais” aux éditions Zélium. Témoignages L.P.B. : Comment réagit-on ? C.B. : D’une manière professionnelle, humaine, personnelle, ce fut un triple choc. L.P.B. : Quels étaient vos rapports avec la bande à Charlie ? C.B. : Je connaissais Charb personnellement. C’est un copain qui a le même âge que moi (48 ans) que j’ai remplacé au journal Mon Quotidien il y a 16 ans quand il l’a quitté pour rejoindre Charlie Hebdo. La dernière fois que j’avais vu Charb, c’était à la fête de L’Huma en septembre. C’est pompeux de dire cela mais Charb s’est comporté comme un héros. Il a toujours été fidèle à ses engagements et y est allé quand même malgré les menaces. Tignous était aussi un ami. Les autres, je les connaissais moins mais ce sont des collègues. L.P.B. : C’est pour cette raison que vous avez proposé vos services pour le numéro spécial de Charlie ? C.B. : Charlie a décidé de publier à 1 million d’exemplaires. Tous les dessinateurs ont proposé leur aide artistique, financière, logistique. Charlie veut sortir son “journal des survivants”. Cela les honore. Ils ont besoin d’avancer, de continuer et cela évitera la surenchère de personnes qui vendent des numéros de Charlie Hebdo sur “ebay”. Ce sont des charognards ! Si au moins le pognon était reversé à Charlie ! L.P.B. : Pensez-vous qu’ils sont allés trop loin parfois ? C.B. : Non, on ne va jamais trop loin. L’intelligence humaine ne devrait pas avoir de limites et tout pouvoir aborder, pour réfléchir, rire. L.P.B. : Les manifestations de soutien sont passées. Le contrecoup est-il plus dur d’avoir perdu ses amis, ses collègues ? C.B. : Je ne sais pas encore, c’est un peu tôt pour répondre. Le premier jour, j’étais sonné. Tout ce que j’ai fait comme dessin France la tradition d’un humour était pénible, j’ai fait de la mer- bête et méchant : j’espère que de (sic) pour Mon Quotidien et cela va continuer. Siné mensuel. L.P.B. : Certains ont demandé le “panL.P.B. : Avez-vous peur théon” pour eux… “Ils sont aujourd’hui ? Peur aus- C.B. : Ils doivent se marrer (rires). si pour votre métier qui morts en rappelons-le, était mena- L.P.B. : Vous sentez-vous en danger ? héros.” cé économiquement C.B. : Je ne me sens pas plus à avant ces faits ? l’abri ni plus exposé que quelC.B. : J’espère que l’on qu’un d’autre. continuera à ne pas avoir peur. Est-ce L.P.B. : Un mot sur le contexte bisonque le soufflé retom- tin : des individus ont “fêté” la mort bé, les gens com- de ces personnes en tirant des feux prendront l’intérêt d’artifice dans le quartier des 408 et du dessin ? C’est à en intimidant les forces de l’ordre. espérer. Y aura-t-il Votre sentiment. encore des supports C.B. : Des abrutis, il y en aura qui permettront de partout. C’est par l’éducation, tout dessiner ? Il y le dialogue et n’abandonnant a tout de même en pas ces gens-là que l’on pourra faire avancer les choses. J’ose espérer qu’il y a encore moyen de les raisonner. Si ce n’est que de la provocation, pourquoi pas, je m’en fous. Moi aussi je peux être de mauvaise foi dans mes dessins. Tant que ça reste du dessin. Mais il faut faire attention car nous sommes sur une corde extrêmement tendue. L.P.B. : Dans quel contexte vous avez fait votre dessin le lendemain de la tuerie ? C.B. : C’était le 8 janvier, dans une espèce de fulgurance. Là, j’étais content car j’ai réussi à faire mon travail. J’ai dessiné des saints au paradis (les dessinateurs) sous le titre “Morts en martyrs”,“c’est nous qui allons nous taper les 70 vierges”. Propos recueillis par E.Ch. Franck Roussel et Thierry Silvant Journalistes et policiers en première ligne Un représentant de chacune de ces deux professions meurtries a pris la parole place du 8-Septembre à Besançon. Ovation générale de la foule. Franck Roussel, journaliste : “Je parle ici et aujourd’hui au nom des médias présents en Franche-Comté, sans distinction de support ni de catégorie professionnelle. J’ai été choisi pour représenter nos rédactions. Dans l’esprit de mes confrères et collègues, c’est donc d’abord un message d’espoir, d’avenir et de combat dont je suis porteur. Combat pour la liberté d’expression, “pierre angulaire de la démocratie”, “condition primordiale de son progrès et de l’épanouissement de chacun”, selon la définition qu’en donne la Cour européenne des Droits de l’Homme. Combat pour toutes les libertés : liberté de conscience, liberté de croyance, liberté d’opinion, auxquelles nous sommes tant attachés et que deux terroristes ont voulu assassiner, mercredi 7 janvier, dans le terrible attentat de Charlie Hebdo. Cette liberté d’expression, nos confrères, nos amis, nos frères de cœur de Charlie l’ont pratiquée et défendue jusqu’au bout, au péril de leur vie. Avec insolence, avec irrévérence, avec un mauvais goût revendiqué, parfois, mais aussi avec rigueur, intelligence et humanité. Car Charlie Hebdo est bien plus qu’un journal satirique. La liberté d’expression doit d’abord s’appliquer aux idées qui dérangent, bousculent l’ordre établi, choquent et heurtent tout ou partie du public. À cet égard, nos collègues de Charlie s’y connaissaient. Avec leurs mots, avec leur crayon et leur stylo, ils tiraient à vue mais ne tuaient pas, pas même la bêtise, si répandue et dont ils avaient fait leur cible privilégiée. C’est cet esprit, ce mauvais esprit, aussi, qu’il faut défendre, pratiquer, perpétuer… Les victimes étaient agent d’entretien, dessinateurs, policiers, psychanalyste, journalistes… Comme eux, nous sommes tous Charlie.” Tour à tour, le journaliste Franck Roussel et le policier Thierry Silvant ont pris la parole. Thierry Silvant, policier : “Aujourd’hui, nous sommes Ahmed, aujourd’hui nous sommes Franck, aujourd’hui nous sommes Charlie. Aujourd’hui, la police et la France sont en deuil. Deux collègues sauvagement assassinés pour avoir défendu la liberté et les valeurs républicaines. Une nouvelle fois, les policiers paient le prix fort lors de l’attentat commis mercredi au siège de Charlie Hebdo. La manière dont Franck et Ahmed ont été abattus prouve la haine qu’ont certaines personnes envers les femmes et les hommes qui défendent nos concitoyens. N’oublions jamais que le sacrifice de Franck et d’Ahmed témoigne que quoiqu’il en coûte, un policier, en toute occasion, s’interposera, au péril de sa vie, lorsqu’il faudra qu’il protège les citoyens et la nation. Ayons également une énorme pensée pour Clarissa, jeune policière municipale stagiaire à Montrouge, exécutée froidement jeudi 8 janvier et pour les quatre nouvelles victimes innocentes de vendredi… Franck, Ahmed et vous, malheureuses victimes, votre sacrifice ne sera pas vain…” 8 L’ÉVÉNEMENT G Samedi 10 janvier La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 Plus de 25 000 citoyens dans les rues Besançon s’est levé L’ÉVÉNEMENT La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 G Mobilisation 9 Des dizaines de rassemblements Ils sont tous Charlie Entreprises, collectivités publiques, étudiants… Les rassemblements ont été innombrables dès le 7 janvier à Besançon pour marquer son indignation, sa solidarité ou observer un moment de recueillement. Le 8 janvier, une manifestation spontanée des lycéens a défilé dans Besançon. Au Conseil régional, élus et agents de la collectivité unis ce 8 janvier à midi, jour de deuil national (image D. Cesbron). Les salariés de l’entreprise Dimeco à Pirey, tous Charlie. Les étudiants de l’Institut supérieur des beaux-arts de Besançon. 10 L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 FUSION DES RÉGIONS Le président de la Bourgogne François Patriat “Je me sens Burgo-Franc-Comtois” Le président de la Bourgogne en opération séduction pour la fusion des deux régions. Pour François Patriat, la réforme ne fera pas de Dijon une ville gagnante et de Besançon une ville martyre. L’homme politique, habile, “veut marcher pour avancer.” Pour la question de la capitale, sa réponse est claire… a Presse Bisontine : Jeudi 18 décembre, vous étiez dans la salle Edgar-Faure du Conseil régional de Franche-Comté pour présenter la synthèse du Livre blanc de la fusion, une réforme prévue au 1er janvier 2016. La salle Edgar-Faure serait-elle un lieu adapté à la future assemblée bourguignonne et franc-comtoise ? François Patriat : Inexorablement, la future assemblée siégera dans les deux villes. Elle devra le faire naturellement et le fera autour de thématiques intéressantes comme la transition énergétique, l’industrie, l’éducation, la formation. Elle sera présente dans les deux territoires. L L.P.B. : À Besançon, vous avez mesu“L’État ré la peur de certains politiques de jouera voir la Franche-Comté annexée par la Bourgogne. Dites-nous pourquoi le rôle chez vos opposants en Bourgogne il n’y a pas cette crainte d’être “cro- d’arbitre.” qués” par le voisin ? F.P. : Peut-être parce que l’on pourrait penser que le choix d’une capitale entraînera des migrations. Or, Lyon sera toujours plus grand que Dijon et Paris plus grand que Lyon… En Bourgogne, c’est vrai, il y a moins d’inquiétudes car il n’y François Patriat, ici aux côtés de Marie-Guite Dufay, s’est déplacé à Besançon à la rencontre des élus régionaux pour évoquer la fusion. a pas cette crainte d’une petite région qui puisse être annexée par une grande. Économiquement, nous sommes équivalents mais la Franche-Comté en terme d’innovation, d’industrie, a des longueurs d’avance sur la Bourgogne. L’idée est que nos deux capitales grandissent ensemble. Imaginez l’apport des patrimoines U.N.E.S.C.O. : lorsque nous incorporerons ces sites, les personnes viendront dans les deux villes car nous créerons des mobilités communes. L.P.B. : Que représente réellement pour vous cette fusion ? F.P. : Que nos deux villes et deux capitales grandissent ensemble. La réforme ne fera pas de Dijon une ville gagnante et de Besançon une ville martyre. Je crois à la logique du marcheur : pour avancer, il faut marcher. L.P.B. : Certes, mais il n’y aura qu’une capitale… F.P. : Le processus démocratique débute en 2015 avec un débat infra-territorial à l’issue duquel le gouvernement décidera. Le processus n’est pas clos. Avec Marie-Guite Dufay, qui travaille de manière participative, d’ailleurs plus qu’en Bourgogne, nous éviterons les faux écueils et les faux débats. Il faut que la raison l’emporte sur la passion. L.P.B. : Finalement, cela vous arrange bien que Paris décide du choix de la capitale régionale. F.P. : Si nous devions décider ici, est-ce que j’imagine qu’une des deux assemblées vote contre sa ville ? Sans doute pas ! Il faut à un moment qu’il y ait un arbitre. L’arbitre sera donc l’État qui est le garant de l’équité des territoires. Je lui fais confiance. L.P.B. : Avec le risque que Besançon ne devienne une sous-préfecture… F.P. : Je n’admets pas ce terme de sous-préfecture. Est-ce que Clermont-Ferrand est la sous-préfecture de Lyon comme Grenoble le serait ? Pourquoi ces villes qui sont Bio express Né le 21 mars 1943 à Semur-en-Auxois. Il est marié et père de deux enfants. Vétérinaire de formation, il a exercé à Pouilly-en-Auxois. Milite depuis 1974 au P.S. après avoir quitté, en compagnie de Michel Rocard, le Parti socialiste unifié (P.S.U.). Depuis le 2 avril 2004, il est président du Conseil régional de Bourgogne, fonction dans laquelle il a succédé à Jean-Pierre Soisson, après la victoire de sa liste aux élections régionales le 28 mars. Depuis le 21 septembre 2008, il est sénateur de la Côte-d’Or. à moins d’heure chacune dans vos comptes de campagne. Que répondezl’une de l’autre ne seraient vous ? Êtes-vous candidat pour présider la future pas moins attractives dans Région ? la mesure où l’on répartira F.P. : Pour avoir des comptes de campagne, les moyens, les services et encore faut-il être candidat ! Pour l’instant, les personnels de manière “Je n’admets je ne suis pas candidat. Les candidatures équitable sur les territoires. pas ce terme ne sont pas décidées. Quant à la synthèse Dans un canton rural, un du Livre blanc, il informe, c’est différent. de sous- Ce n’est pas un document à la gloire de petit village ne discute pas du chef-lieu de canton et ne préfecture.” Marie-Guite Dufay ou de François Patriat. se sent pas pour autant C’est un document d’information et de abaissé. consultation car les citoyens s’interrogent de savoir où sera la D.R.A.C., Pôle Emploi, L.P.B. : Vous ne serez donc ni suzerain, ni vassal ? où sera demain le siège des incubateurs, F.P. : Sans doute pas. Je me sens Burgo- comment fonctionneront les universités, Franc-Comtois. J’ai de la passion pour ce comment vont se rapprocher nos centres territoire pour ne pas m’intéresser aux de santé. Les citoyens ont le droit de savoir. deux. J’ai moi-même de la famille en On reproche trop souvent au gouverneFranche-Comté (Saint-Loup-sur-Semou- ment d’imposer cette réforme et de ne pas se) et je pêchais dans la Lanterne. informer. On ne peut pas nous reprocher de vouloir l’expliquer. Ce n’est pas un docuL.P.B. : L’opposition franc-comtoise (U.M.P.) vous ment de campagne mais de travail. Propos recueillis par E.Ch. accuse de ne pas compter cette communication Trois questions à Marie-Guite Dufay “Que le choix de candidature se fasse le plus tard possible” a Presse Bisontine : François Patriat a-t-il convaincu ou rassuré ? Marie-Guite Dufay (présidente de la Région Franche-Comté) : Convaincant, il l’est toujours. Rassurant, c’est plus dur : il y a ceux qui ne veulent jamais être rassurés. Je veux que l’on sorte des postures. Maintenant, il faut avancer et heureusement que nous n’avons pas L attendu 2015 car il y a beaucoup de travail. Nous avons la responsabilité pour qu’en 2016 les choses soient le plus fluides possible car c’est compliqué. L.P.B. : Que vous inspire la candidature d’Alain Joyandet (U.M.P.) ? M.-G. D. : Il vient de se faire élire sénateur et se déclare candidat. Je suis en ques- tionnement car je suis pour le non-cumul. C’est une ambition légitime mais il devra choisir. L.P.B. : Serez-vous candidate ? M.-G. D. : Cette question ne se pose pas. Je demande que les choix se fassent le plus tard possible car je veux mener mon action au bout. de Besançon Le charme unique d’un hôtel particulier du XVIIIe siècle, classé Monument Historique, rénové avec raffinement. Rare, programme composé de 3 immeubles neufs aux prestations de grande qualité autour de belles cours paysagées. > GRANDE RUE > SQUARE SAINT-AMOUR Vue depuis la résidence Un programme confidentiel, une vue exceptionnelle sur la boucle du Doubs et la Citadelle. > QUAI VIEIL PICARD PROGRAMMES IMMOBILIERS Avec SMCI, vous faites le choix d’un investissement réussi. Vous bénéficiez d’emplacements de premiers choix, uniques et rares, garants de la valorisation de votre patrimoine. Découvrez sur smci.fr tous les programmes SMCI sur Besançon. CONTACT SERVICE COMMERCIAL 12, rue Gambetta - 25000 Besançon - Tél.: 03 81 25 05 25 - www.smci.fr illustrations non contractuelles au cœur du centre-ville 12 BESANÇON SOCIÉTÉ La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 Les 250 ans de la première loge Les francs-maçons bisontins lèvent une partie du voile Besançon est une des premières villes maçonniques de France. 250 ans après la création de la première loge dans la capitale comtoise, comment se porte la franc-maçonnerie, combien compte-t-elle de membres ? Éléments de réponse et colloque public le 24 janvier. a franc-maçonnerie bisontine lève une partie du voile. La sortie récente en librairie d’un ouvrage intitulé “250 ans de francmaçonnerie à Besançon” (éditions du Belvédère) permet de comprendre la longue évolution des loges maçonniques dans la capitale comtoise. Besançon compte aujourd’hui treize loges différentes qui regroupent au total 370 francs-maçons. La première, la loge Sincérité (qui fait l’objet de ce livre) remonte donc à 1764 selon les premiers documents officiels, la dernière a été créée très récemment, en 2012. Baptisée “Noli me tangere”, elle est de l’obédience de l’ordre initiatique et traditionnel de l’Art royal. Il semble que la franc-maçonnerie reprenne une certaine vigueur depuis quelques années. Depuis 1998, six nouvelles loges ont ouvert leurs portes à Besançon : la loge “Pierre-Joseph Proudhon” en 1998, la loge “Lumière et sym- L U Le programme des commémorations n colloque ouvert au public se tiendra toute la journée du samedi 24 janvier au Kursaal à Besançon, à partir de 9 heures, sur le thème de la permanence de lʼesprit de la franc-maçonnerie, avec notamment lʼintervention en fin dʼaprès-midi de Daniel Keller, le grand maître du Grand Orient de France. Le lendemain, une grande tenue solennelle, cette fois-ci réservée aux seuls francs-maçons, se tiendra également au Kursaal. G TÉMOIGNAGE bolisme” et la loge Montségur en 2000, la loge “Chemin d’humanité” en 2004, la loge “Sincérité 1780/467” en 2009 et donc la loge “Noli me tangere” en 2012. Toutes ont établi leur quartier général au centre-ville, dans un bâtiment qui fait l’angle entre la rue Émile-Zola et la rue du Lycée, qui abritait autrefois la chapelle des Antonins. À tour de rôle, elles partagent ces locaux disposant de deux temples, répartis sur deux étages, entièrement rénovés il y a deux ans. À cette occasion, la principale loge bisontine, “Sincérité, parfaite union et constante amitié réunies”, ou S.P.U.C.A.R., a déposé l’intégralité de ses archives à la bibliothèque municipale de Besançon,“consultables sur demande” précise Jean-Claude Fontaine, président du cercle patrimonial du Grand Orient de France à Besançon. Avec la sortie de ce livre, le dépôt de ses archives dans une bibliothèque municipale, la franc-maçonnerie poursuit son ouverture sur l’extérieur. Certaines loges bisontines sont mixtes et la plupart recrutent des jeunes. “À S.P.U.C.A.R., nous avons une recrudescence de candidats jeunes. 6 ou 7 apprenTreize loges tis ont moins de 30 ans, le plus jeune a 22 ans” différentes note Jean-Jacques à Besançon. Werthe, membre de la loge. En ces périodes troublées où l’individualisme règne en maître, entrer en maçonnerie est “une façon de trouver autre chose, des relations plus profondes, une manière d’accéder à une élévation personnelle.” Pour La franc-maçonnerie (ici le temple de la rue Zola) compte 370 membres à Besançon. d’autres, devenir franc-maçon, c’est aussi “pour fréquenter d’autres milieux, sortir de son milieu professionnel, avoir une lumière différente sur la société.” Les loges (sauf quelques-unes qui restent campées sur leurs traditions) s’ouvrent également de plus en plus aux femmes. À Besançon, on compte environ 80 femmes maçonnes (voir l’article ci-dessous). Le délai minimal pour intégrer une loge à Besançon est de six mois. “Actuellement, nous avons deux personnes en attente” note M. Fontaine. Reste la question du secret qui entoure l’identité et les activités des francsmaçons. Si beaucoup de fantasmes tournent encore autour de ces questions, le secret se justifierait aujourd’hui car être franc-maçon, “ça peut être encore mal vu, donc préjudiciable dans certaines entreprises ou milieux professionnels” indique ce franc-maçon bisontin. Le colloque organisé par les francs-maçons bisontins le 24 janvier donnera d’autres clés de compréhension à ceux, nombreux, qui se posent encore beaucoup de questions sur le sujet. I J.-F.H. La franc-maçonnerie au féminin “C’est un très bon outil de réflexion et de compréhension de la vie” maçons, c’est aussi de s’engager dans la société, en terme associatif notamment, ou politique. Dans mon travail aussi, je m’efforce de porter ces valeurs que l’on travaille en loge. La Bisontine Nicole Picart appartient à une loge mixte depuis 25 ans. Pour elle, la franc-maçonnerie est avant tout un moyen de progresser au contact des autres. Témoignage. L.P.B. : Tout le monde peut intégrer une loge ? N.P. : Bien sûr. Il faut avoir un certain bagage intellectuel, c’est sûr, mais tout le monde est susceptible de pouvoir devenir francmaçon. Les travaux que l’on y mène sont toutefois exigeants. Dans une tenue régulière, il y a au moins ce qu’on appelle “Il n’y a pas une “planche”, c’est-à-dire un de messes exposé d’un frènoires re ou d’une sœur qui ont ou de travaillé sur un sacrifices…” sujet. Il y a aussi des planches sur les symboles maçonniques, qui permettent aussi de se construire soi. Pour ceux qui le croient encore, il n’y a pas de messes noires tié au début des années quatrevingt. Mais à cette époque, je n’avais pas le temps de l’engager. C’est en arrivant sur Besançon, connaissant un ami franc-maçon, que j’ai fait la demande. Quand on devient franc-maçon, on est à la recherche d’un groupe sans jugement et sans étiquette politique ou confessionnelle, un groupe dans lequel on peut s’exprimer librement, dans lequel on peut réfléchir avec d’autres, sans a priori. C’est un très bon outil de réflexion et de compréhension de la vie. Chacun y trouve ce qu’il vient y chercher. des hommes et des femmes très naturellement, sans différences. La franc-maçonnerie est une réflexion sur soi et une ouverture sur le monde. C’est bien l’homme et la femme ensemble qui vont tendre vers le progrès, et pas chacun de son côté. Et la féminisation des loges est inéluctable. On ne peut pas laisser la moitié de l’humanité de côté. travailler au moins une question sociale par an sur des sujets de société qui nous intéressent. Cette année, le thème de réflexion commun à toutes les loges du droit humain, c’est de tenter d’expliquer la montée de l’abstention dans les différentes élections. Chaque loge travaille en commission, puis ensuite au niveau de la loge, puis sur le plan régional et tout remonte au plan national et l’obédience L.P.B. : La franc-maçonnerie, c’est quoi en fait une synthèse qu’elle comau juste : un réseau d’influence, un munique à la presse. Les sujets cercle de réflexion ? Comment se que l’on aborde traitent des déroulent les tenues ? valeurs républicaines, de la laïN.P. : Quand on parle d’influence, cité, de l’égalité hommes-femmes, L.P.B. : Et pourquoi avoir choisi une c’est l’influence des personnes etc. On peut parler de religion, loge mixte et non 100 % féminine ? sur soi par rapport à tout ce que mais jamais de manière partiL.P.B. : Pourquoi avoir voulu devenir N.P. : Professionnellement, j’ai les autres peuvent nous appor- sane ou dogmatique. Parallèletoujours travaillé en mixité. On ter et qui fait qu’on progresse. ment à nos travaux en loges, ce franc-maçon ? N.P. : Mon ex-mari avait été ini- peut très bien travailler avec Chacun de nous est chargé de qui est demandé aux francs- a Presse Bisontine : À quelle loge maçonnique bisontine appartenez-vous ? Nicole Picart : La loge “Chemin d’humanité” créée en mars 2004. Elle est de l’obédience “le droit humain”, la première obédience mixte créée à la fin du XIXème siècle. J’avais été initiée dans une autre loge du droit humain il y a 25 ans, la loge “Déméter”. Cette dernière a essaimé en 2004 car elle comprenait trop de maçons, et nous avons créé la loge “Chemin d’humanité”. Nous sommes une bonne trentaine dans cette loge composée d’environ deux tiers de femmes et d’un tiers d’hommes. L ou de sacrifices… L.P.B. : Concrètement, que vous apporte votre appartenance à une loge maçonnique ? N.P. : Au bout de quelques années, on se dit qu’on a évolué. On s’enrichit du travail des autres et on acquiert une vraie ouverture d’esprit. Ce n’est pas quelque chose qui est indispensable a priori, mais quand on y va, on y va toujours avec plaisir et on en ressort grandi. En somme, c’est une société en petit qui évolue avec ses différences. L.P.B. : Finalement, où se situe le fameux secret des francs-maçons ? N.P. : Il n’y a pas de réel secret. Le secret maçonnique, c’est le vécu et ce qu’on vit, ça ne se transmet pas avec des mots. Au sein des loges, il y a des moments de chaleur humaine réels, avec des gens qui rayonnent de fraternité. On y fait de belles rencontres, personne ne vient là pour se donner en spectacle. On y débat avec retenue, dans le respect. C’est l’inverse d’une discussion de comptoir. I Propos recueillis par J.-F.H. BESANÇON SOLIDARITÉ La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 Un logement adapté David en route vers l’autonomie Après un sévère A.V.C., le jeune Bisontin David Roy est devenu tétraplégique. Depuis, il réapprend doucement à vivre. La solidarité locale lui permet aujourd’hui de disposer bientôt d’un logement adapté. epuis sept ans, David se bat familiale située en bordure de la forêt pour recouvrer un maximum de Chailluz, dans le quartier Palente. d’autonomie après un accident “L’association Deoweed finance la majovasculaire suivi de complicarité des dépenses, mais tions qui ont laissé le jeune homme tétranous somme aidés par plégique. Un élan de solidarité est né Un gala de trois partenaires princiautour de la cause du jeune homme à paux qui sont Creuze travers l’association Deoweed qui orga- soutien le Matériaux, Castorama et nise régulièrement des manifestations 21 février Rockwool qui nous a fourpour récolter des fonds nécessaires à sa ni gratuitement prochain au rééducation. l’ensemble des matériaux En ce moment, la famille de David est Kursaal. isolants. Sur le chantier, mobilisée autour de la construction d’un la main-d’œuvre est bénélogement adapté indépendant de 75 m2 vole, ce sont nos amis et pour accueillir David, sur la propriété nos connaissances qui D Le logement devrait être terminé pour les 30 ans de David en juin prochain. s’activent efficacement” détaille Denis Roy, le père de David. Six mois après le lancement du chantier, les bénévoles sont arrivés à mi-travaux. “L’extérieur est terminé, nous allons procéder à l’installation électrique.” La famille espère achever la construction en juin prochain pour les 30 ans de David. David Roy est en 1985 en France, à Besançon. Jusqu’au Bac, il mène une vie comme beaucoup de jeunes de son âge. Fin août 2004, à la suite d’une crise d’épilepsie, on découvre qu’il a un angiome au cerveau. Il venait d’obtenir son Bac, mention très bien. Suite à cette découverte, il subit plusieurs séances d’embolisation à Nancy. En mai 2007, David a une hémorragie cérébrale, il est hospitalisé à Marseille non loin de la ville où il suit ses études d’ingénieur. Le lendemain, les médecins réanimateurs annoncent à sa famille qu’il est tétraplégique. Il est ensuite hospitalisé au C.H.U. de Besançon où, comble de malchance, il contracte une infection nosocomiale. Quasiment mourant, il est pris en charge au service de soins palliatifs qui arrive à lui redonner du tonus. Puis il est transféré aux Salins de Bregille et “grâce aux efforts de son entourage, il fait des progrès sensibles.” Peu à peu, il s’est redressé et depuis, David progresse régulièrement. En septembre 2012, David a même fait un saut tandem en parachute à l’aérodrome de ‘ ‘ L’humeur D.R.J.S.C.S. D .R.J.S.C.S. Vous ne le savez peut-être pas, mais ce sigle existe bel et bien. Sous ce nom se cache une administration d’État installée à Besançon rue Nicolas-Bruand : la “Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale”. Un amalgame de plusieurs anciennes administrations regroupées sous ce vocable quelque peu indigeste. Indigeste, c’est sans doute aussi le sentiment qui ressort à la lecture d’une étude préparée par cette même direction régionale et qui a valu l’organisation d’une conférence de presse avant Noël durant laquelle un parterre de directeurs et sous-directeurs d’administrations partenaires a tenté d’expliquer – en vain à notre sens – le but de cette étude sobrement intitulée “Suivi des indicateurs d’impact et de performance du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale”. Pas sûr que ce genre d’étude, cette débauche de temps et la mobilisation d’autant de fonctionnaires contribuent réellement à faire reculer la pauvreté à Besançon…G La Vèze, preuve que la volonté de vivre et de progresser est plus forte que tout. Les travaux du logement de David ont commencé au printemps dernier. Un gala de soutien à l’association Deoweed est prévu le 21 février prochain au Grand Kursaal de Besançon, avec spectacle, danses et repas. Les fonds recueillis par l’Association Deoweed, comme le permettent ses statuts, servent à financer les équipements de rééducation non pris en charge, certaines activités de loisir ou de rééducation. L’association sert aussi à faire connaître mon histoire, à diffuser un message d’espoir. “Nous savons que mon destin aurait pu être pire, mais parmi les cas les plus désespérés, certains ne le sont pas… pour peu qu’une chance leur soit accordée” commente David. “C’est un long chemin que nous poursuivons avec David, poursuit son père. Il a ses difficultés, mais il a surtout ses beautés, ses joies, et ses espérances.” La chaîne de solidarité qui s’est organisée autour de David Roy l’encourage à aller encore beaucoup plus loin. I J.-F.H. www.deoweed.com DU 07 JANVIER AU 17 FÉVRIER 2015 *sur articles signalés en magasin BESANÇON Centre Commercial Valentin - (à coté de RocheBobois) www.solea.fr 13 03 81 88 37 87 14 BESANÇON SPORT La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 Subventions en baisse Budget : le sport apprend à se serrer la ceinture Contraintes financières obligent, des arbitrages en matière de subventions au sport bisontin sont prises par l’adjoint aux sports de la Ville. 200 000 euros seront économisés cette année, prélude à de nouvelles économies. Les animations sportives ponctuelles sont les premières touchées. époque où les clubs frappaient à la porte de la Ville pour demander une rallonge financière semble révolue. D’abord parce que cela ne passe plus politiquement, et en raison des contraintes budgétaires désormais assumées. Nouvel adjoint aux sports à Besançon, Abdel Ghezali a, comme les 15 autres adjoints de la Ville, dû trouver les économies à la demande du maire. Un véritable match qui a débuté très tôt en 2014 : “J’ai rencontré depuis que je suis arrivé en mars environ 100 clubs et présidents, rapporte l’élu. J’ai tenu à les rencontrer à nouveau en novembre pour leur tenir un discours de vérité et aussi pour leur permettre d’anticiper. J’ai fait des choix : le but est que tout le monde fasse des efforts tout en maintenant un service équivalent pour accueillir du mieux possible les licenciés, les scolaires et les pratiquants loisirs. J’aurais pu diminuer de 8 % les dotations des clubs : ce n’était pas le but car il fallait connaître le projet sportif en face” dit celui qui a longtemps joué au foot dans sa jeunesse. Si la Ville ne fait pas de choix d’un sport phare, elle a décidé en 2015 de rogner sur les événements sportifs pour économiser 200 000 euros sur un budget total de subventions de 2,072 millions d’euros, dont la moitié (1,32 million) va au sport de haut niveau, lequel perd L’ 70 000 euros. Le sport amateur béné- luer dans la même division ? Ne peuficie d’une enveloppe de 300 000 euros, vent-ils pas se regrouper ? Pour le handen baisse de 15 000 euros. ball, peut-il y avoir un rapprochement Autre économie : l’arrêt du meeting entre l’E.S.B.-M. et le club de handball d’athlétisme “Chronostar” au stade Léo- de Palente-Orchamps ? Idem pour le Lagrange. Besançon rogne ici foot ? Pour viser l’excellence sportive et 60 000 euros : “On décide de le stopper favoriser le lien social, il faudra se rapd’autant que les partenaires privés ne procher” avance Abdel Ghezali. suivaient plus.” Malgré tout, les investissements liés Terminé également le festival de sports aux infrastructures se poursuivent : extrêmes (F.I.S.E.) à la Rodia après la création du stade des Orchamps (40 000 euros) et les ambassadeurs de pour l’Olympique Besançon, sont en la Ville. Seul Khedafi Djelkhir qui pré- projet la réfection du terrain synthépare les Jeux Olympiques bénéficiera tique dans ce quartier à l’horizon 2016 d’une contrepartie financière pour repré- (800 000 euros) ou encore la réfection senter “sa” ville. L’économie ici est de des vestiaires du Rosemont. Le projet 45 500 euros. Le service des sports fait d’anneau cycliste situé à Témis est pour lui aussi un effort : le poste d’un cadre l’instant au point mort : la Ville apporA qui fait valoir ses droits à la retrai- tera son soutien financier à condition te n’est pas remplacé. Et à l’avenir, le que la Région apporte son aide… Rien sport devra faire de nou- n’est tranché.À l’avenir, l’enjeu de taille veaux efforts tout en pre- est de savoir si le sport deviendra une “Deux clubs nant garde à maintenir le compétence de l’agglomération. Beaude basket, sport amateur vecteur de coup de villes à l’instar de Montbéliard lien social, et assurer ou Dijon subventionnent leurs clubs à est-ce l’accompagnement et la l’échelle de l’agglo. Abdel Ghezali milipertinent ?” mise à disposition de la te aussi pour cela car selon lui, la pislogistique des services cine, la patinoire, le palais des sports municipaux pour le comp- ou encore le stade Léo-Lagrange sont te de manifestations. Il des équipements d’agglomération. L’idée n’empêche, d’autres arbi- n’est pas d’imposer aux clubs une politrages sont à attendre : tique sportive mais de mieux accom“Est-ce pertinent de voir pagner le sport de haut niveau. I E.Ch. deux clubs de basket évo- Abdel Ghezali, adjoint aux sports, a tenu un discours de vérité aux représentants de clubs concernant les futures baisses de dotations. SOLDES Selon étiquetage en magasin, pendant la durée légale des soldes BESANÇON Espace du Dos - Espace Valentin 25048 Besançon Cedex - RCS : FR 223 912 374 43 Espace Valentin Centre BESANÇON IDÉE La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 Le montant des subventions Mutualiser les forces entre clubs bisontins “Cette méthode me convient” Jeudi 8 janvier, les membres de clubs sportifs se rencontraient à nouevau pour imaginer des mutualisations de moyens administratifs, humains et techniques. résident de l’Olympique entre présidents et Besançon (rugby), Émi- de savoir comment le Viennet apprécie la chacun fonctionne méthode employée par mais aussi de poul’adjoint aux sports d’avoir réuni voir anticiper. J’ai tous les présidents en fin d’année : notamment rencon- “Il faudra “Cela me convient mieux car cela tré le président du se retrousnous permet de nous rencontrer foot (Philippe Picheser les ry). Cela évite à chacun de faire sa sou- manches.” pe de son côté comme cela se faisait auparavant. J’entends le fait que les montants vont diminuer : il faudra se retrousser les manches” dit le président du club engagé en fédérale 3 de rugby, qui partage avec le handball de Palente, les nouvelles installations sportives du stade des Orchamps à Besançon. Réunis une deuxième fois le 8 janvier par le service des Sports de Besançon, les présidents des clubs de l’élite étaient appelés à réfléchir sur la manière de chercher des solutions visant à mutualiser des moyens et donc d’économiser : “Peut-être certains n’ont besoin d’une secrétaire qu’à 20 %, d’autres à 80 % Peut-être certains se déplacent dans le même lieu qu’une autre équipe et donc qu’ils pourraient se déplacer ensemble” émet l’adjoint aux sports qui espère créer une dynamique commune entre sportifs bisontins. Les présidents de club y réfléchissent. Place au terrain. P L’Olympique Besançon évolue fédérale 3. Si le club n’a aucun employé salarié, il a réfléchi - à la demande de la Ville - avec les autres à trouver des solutions pour réaliser des économies. CUISINE BAIN DRESSING 15 I G E.S.B.-F. (handball) : G E.S.B.-M. (handball) : 380 000 euros 430 000 euros Racing Besançon (foot - C.F.A. 2) : 120 000 euros (en hausse de 60 000 euros par rapport à lʼan dernier) G G Olympique bisontin (rugby - fédérale 3) : G Franche-Comté Judo : G Besac A.C. (basket - N3) : G B.B.C. (basket - N3) : (en hausse de 15 000 euros) G A.S. Palente-Orchamps (handball - N1) : G Club pugilistique bisontin : G Amicale cycliste bisontine : G Alliance natation : Besançon volley-ball (N3) : (en baisse de 4 000 euros) G G Doubs Sud Athlétisme : G La Française (haltérophilie) : G La Saint-Claude (gymnase) : G A.S.C. Salins de Bregille : G Besançon curling : G Orientation team Besançon : G Besançon B.M.X. : G Centre école de parachutisme : G Hockey : G Besançon Tennis Club : G Besançon triathlon : G Besançon ring athlétic : G Balise 25 : 60 000 euros 55 000 euros 55 000 euros 55 000 euros 50 000 euros 40 000 euros 30 000 euros 28 000 euros 27 000 euros 25 000 euros 20 000 euros 12 000 euros 10 000 euros 10 000 euros 8 000 euros 7 000 euros 5 000 euros 5 000 euros 4 141 euros 4 000 euros 4 000 euros 3 000 euros HOME CUISINE Stéphane Muser O U V E R T U R E 64 E rue du Collège - 25480 PIREY - Tél. +33 (0)3 81 53 64 49 - Fax +33 (0)9 70 60 59 60 - [email protected] BESANÇON 16 La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 QUARTIER Rénovation de la Grette Aux “408”, 52 familles font leurs valises Elles seront relogées dans ou en dehors du quartier. Seul bailleur social à gérer les trois immeubles, Grand Besançon Habitat (G.B.H.) va fermer la barre au numéro 13, à moitié vide. La détruira-t-elle ? Décision en mars. Zoom J Le N.P.N.R.U., une “chance” pour Besançon ean-Louis Fousseret, maire et président dʼagglomération, se “réjouit de la décision unanime du Conseil dʼadministration de lʼAgence nationale de la rénovation urbaine (A.N.R.U.) qui place Planoise parmi les 200 quartiers dʼintérêt national et la Cité Brûlard parmi ses 55 quartiers dʼintérêt régional retenus dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (N.P.N.R.U.).” En clair, les deux quartiers bénéficieront dʼargent pour se rénover. Combien ? Cela dépendra des projets engagés par la collectivité même si certains estiment que chaque quartier retenu peut espérer 12 millions dʼeuros. Rappelons que le précédent plan a permis la création du Centre Mandela à Planoise, la destruction du Tripode, les aménagements devant le Collège Diderot, etc. “Mais beaucoup reste encore à faire dans ce quartier de 22 000 habitants” admet le maire, rejoint par son adjoint Nicolas Bodin et Karima Rochdi, vice-présidente à lʼagglomération. “Une partie des fonds pourra aussi servir à dʼautres secteurs comme Novillars dans le Grand Besançon” dit cette dernière. G a rénovation urbaine n’est pas un vain mot aux “408”. Seul véritable quartier bisontin à ne pas avoir bénéficié de l’A.N.R.U. (lire par ailleurs), la Grette, et ses 500 logements, va changer de peau. Va-t-elle éliminer l’une des trois grandes barres ? “C’est un peu tôt pour répondre, dit Pascal Curie le président de Grand Besançon Habitat qui gère ces immeubles. Ce n’est pas G.B.H. qui décidera de la déconstruction mais ce sera le fruit d’une décision globale.” La décision sera prise en mars. Le nerf de la guerre, c’est bien évidemment l’argent : déconstruire coûte 10 000 euros par logement. Rénover : c’est 40 000 euros par logement, soit près de 3 millions d’euros pour le seul quartier. Le bailleur social a conscience de l’urgence : soit la Grette se rénove, soit elle se meurt. L’immeuble du numéro 13 (celui dont le toit est coupé) est à moitié vide. Seulement 52 familles vivent à l’intérieur et une par- Pascal Curie, président de G.B.H. : “On n’abandonne pas les 408. On a rouvert une antenne début janvier.” L tie du bâtiment (la droite) est abandonnée. Des vitres cassées ont été remplacées par des panneaux en bois. Cette vacance de logement de 55 % “coûte cher et pose problème en terme de sécurité. La perte financière a été de 250 000 euros en 2013 et sera vraisemblablement de 560 000 euros en 2014” annonce le “560 000 président de G.B.H. Le bailleur social euros de doit réagir pour éviperte en ter ces “pertes de charge” liées au 2014.” chauffage, à l’entretien des ascenseurs, pour un bâtiment à moitié vide. Du côté de la sécurité, G.B.H. a été contraint de blinder les portes des appartements vides afin d’éviter les squats. Dès qu’elle en aperçoit un, elle intervient dans les 48 heures avec la police pour déloger les personnes, seule solution rapide évitant le recours à un huissier. Les 52 familles seront reçues et aidées : “Certaines veulent partir du quartier, d’autres veulent rester, témoigne le directeur de G.B.H. Yves Daouze. On va les accompagner et faire attention au taux d’effort qu’elles devront payer dans leur nouveau logement.” Le bailleur prend financièrement à sa charge le déménagement. Premiers départs fin mars. Preuve qu’il n’abandonne pas le quartier, le bailleur a rouvert lundi 5 janvier l’antenne des 408 qui avait été fermée suite à de nombreux incidents gratuits. Une permanence est ouverte 2 heures par jour. Elle pourrait s’étendre. Un gardien est également de retour. “Notre but est de revenir sur le terrain même si 80 personnes (sur les 125 à G.B.H.) y sont déjà” témoigne le président. Se posera légitiment la question de la destruction de la seconde barre (celle située sur le contrefort de la butte) à un moment où ce type de logements ne convient plus aux locataires. Trop grands, mal isolés, ils sont mal aimés. Seule une chose reste ici : l’identité d’un quartier qui est attachée au cœur de certains habitants. I E.Ch. BESANÇON La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 EN BREF STATIONNEMENT Polémique L’entonnoir du parking Marché Beaux-Arts Solidarité Les Restos du cœur organisent le quatrième repas gastronomique solidaire au profit des restos du cœur vendredi 20 février au Kursaal à Besançon. Durant les fêtes, des automobilistes sont restés coincés plus d’1 heure au parking Marché Beaux-Arts à Besançon. Colère et mesure d’urgence pour sortir les “prisonniers” de ce mauvais pas. Problème : ces mesures n’ont pas été concluantes. Jeux vidéo Les étudiants de l’O.F.N.I. (l’association des étudiants en informatique de l’Université de FrancheComté) organisent une seconde édition de la Game Jam version comtoise. Celle-ci aura lieu du 23 janvier à 17 heures au 25 janvier à 17 heures dans les locaux de l’incubateur Témis-Innovation, à Besançon. Les Game Jam, d’éphémères ateliers de création de jeu durant 48 heures. La version franc-comtoise se dénomme la GameCancoillotte. Rens. : siliconcomte.fr ls ont payé et sont restés bloqués plus d’1 heure dans leur véhicule. Voilà la mésaventure arrivée au moins à deux reprises à des dizaines d’automobilistes stationnés au parking payant Marché Beaux-Arts à Besançon durant le mois de décembre. De quoi perdre patience raconte cet habitant de Mamirolle venu acheter les der“Le test niers cadeaux de Noël : n’a pas été “On a bien vu qu’il y avait concluant.” du monde lorsque nous avons voulu payer à la caisse automatique. Il était 17 heures Une fois que nous sommes montés dans notre voiture et nous sommes sortis de la place de parking pour rejoindre la sortie en passant par le souterrain, nous n’avons plus fait un mètre… Heureusement que nous n’avions pas d’enfants.” I Périple Roland Janin, salarié de Parkéon à Besançon et demeurant à AvanneAveney est parti depuis la fin d’année dernière en Argentine pour parcourir ce pays avec son vélo solaire et éolien. Pendant les six prochains mois, retrouvez régulièrement des nouvelles de son périple sur son blog : http://raidargentine.parkeon.com/ COMMERCE 17 Le parking Marché Beaux-Arts pose problème en période de forte affluence. De nombreux véhicules se sont en effet retrouvés littéralement bloqués au soussol avec la vapeur des gaz d’échappement comme compagnon. Et quand le conducteur est arrivé enfin devant la barrière, son ticket n’était plus valide. Heureusement, la société S.A.G.S. qui gère ce parking de 120 places a ouvert les barrières. Ces faits se sont répétés la veille de Noël alors même que la Ville de Besançon avait pris une mesure qui n’a malheu- reusement pas eu l’effet escompté : “Com- semblait coupable car il n’absorberait me à chaque période de très forte affluen- pas tous les véhicules qui souhaitent ce (et notamment pendant la période tourner à droite en sortie de parking. commerciale des fêtes), les sorties du par- Or, “ce test n’a pas été concluant, confirking Marché Beaux-Arts sont difficiles. me la Ville. Nous regardons pour modiTout le monde veut partir au même fier le fonctionnement des carrefours des moment !, concède le service voirie et ponts Schwint et République.” Sachant circulation. Pour essayer d’améliorer la que le tram est concerné, il faudra situation, nous avions mis en place un attendre un avis favorable des services dispositif visant à renvoyer la totalité de l’État. D’ici le 14 juillet, il faudra élides flux en sortie vers l’avenue Gaulard.” miner cet entonnoir. I E.Ch. Le feu tricolore Cusenier-Pont Schwint Locaux vides Le site Camponovo est toujours à vendre Vides depuis 2012, les locaux de l’ancienne librairie du centre-ville n’ont toujours pas trouvé preneur. Deux offres sérieuses sont en cours. l y a une impression étrange à déambuler dans les locaux fantomatiques de Camponovo au centre-ville de Besançon. Les coursives où se perdaient les clients sont encore bordées des étagères sur lesquelles se serraient jadis les livres. Chacune d’elle porte encore sa tête de chapitre. Ici, Mathématiques, là Poche, plus loin Manga, Jeunesse. Prendre le temps de chercher un bouquin en arpentant ce labyrinthe plein de recoins et de demi- I niveaux faisait partie de l’âme de Campo. Même les caisses et la banque d’accueil sont encore en place. Les lettres se sont envolées pour laisser place à un tapis de Commerce et poussière suiappartements. te à la fermeture définitive à la fin de l’été, consécutive à une liquidation judiciaire douloureuse pour les salariés de la librairie. Depuis, ces locaux qui appartiennent à un consortium de banques sont à vendre. Situés pourtant à un emplacement première catégorie dans la Grande rue à Besançon, ils n’ont toujours trouvé preneur. Il y a des acheteurs, mais les négociations achopperaient sur le prix de vente élevé, environ 3 millions d’euros pour 2 500 mètres carrés, dont 1 700 véritablement exploitables. “Au prix Sous la verrière, l’ambiance est fantomatique. La configuration des locaux obligera l’acquéreur à mener des travaux importants de réhabilitation pour les mettre aux normes. de vente, il faut ajouter le budget de réhabilitation et de mise en conformité” remarque Philippe Zollet, spécialiste de l’immobilier d’entreprise chez Square Habitat, l’agence qui commercialise ce bien. Ces locaux ont néanmoins un fort potentiel. “Nous avons des touches pour ces activités liées à la beauté, à l’esthétisme, à l’épicerie fine, à la culture, au loisir” ajoute-t-il. Aujourd’hui, deux offres sérieuses sont exa- minées. Elles doivent répondre à la fois aux attentes du vendeur, mais également à celle de la municipalité de Besançon qui instruit le permis de construire, et qui souhaite que le futur investisseur contribue à nourrir la diversité commerciale du centre-ville. Ce qui est sûr, c’est que, contrairement à ce qu’était Camponovo, l’intégralité des locaux ne restera pas dédiée à de la surface commerciale. “L’idée est de conserver le rez-de-chaussée du commerce. Le premier étage pourrait accueillir en partie du bureau ou du commerce. Les deuxième et troisième étages seraient en revanche transformés en appartements. On se dirige plus aujourd’hui vers ce schéma-là” détaille Philippe Zollet. Il est temps pour l’image de la Boucle que la vie reprenne son cours dans ces locaux. I T.C. 18 BESANÇON SOCIAL La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 Veille hivernale Réduits à dormir dans des voitures À Besançon, des demandeurs d’asile dormaient début janvier dans leur véhicule quai de Strasbourg. Manque de place ? Trop d’arrivées ? Sur le terrain, la situation se tend. 20 personnes dorment dans rue, dont certains dans leurs voitures, quai de Strasbourg à Besançon (photo D.R.). u Kosovo, les parents d’Arlind et Irmane, 19 et 20 ans, tenaient un commerce. Comme beaucoup de leurs compatriotes, ils ont fui un lieu gangrené par la violence et la corruption et ont atterri à Besançon. “Ils y arrivent, pour beaucoup, la boule au ventre” témoigne Stéphane Sosolic, président de la Boutique Jeanne-Antide à Besançon qui accueille chaque jour les réfugiés. Pourquoi sont-ils arrivés Besançon ? “On n’en sait rien” dit le fils cadet dont les parents ont vendu leurs biens pour migrer et se réfugier dans une “terre d’accueil.” La famille a déboursé 4 000 euros par personne à des passeurs. “Aujourd’hui,moi et ma sœur dormons dehors, dans une voiture que mon père a achetée.Avec nous, il y a deux autres personnes car eux non plus n’ont pas de lieu pour dormir” témoigne Arlind qui comprend le français. Lui et sa sœur ne sont pas les seuls dans ce cas à Besançon. “20 personnes dorment depuis décembre dans A Zoom Le département du Doubs dispose dʼenviron 350 places dʼurgence (dont 44 places nouvelles). Lʼancienne maternité Saint-Jacques est toujours ouverte. À ce chiffre sʼajoutent 223 places en logement temporaire, 962 en résidences sociales, 87 en maisons-relais et 259 en réinsertion sociale. des voitures sur le quai de Strasbourg à Besançon. Il y a un véritable manque d’humanité de l’État qui a l’obligation de trouver un lieu “Un d’hébergement pour manque ces réfugiés, déclad’humanité re Thierry Lebeaupin, membre du colde l’État.” lectif de défense des droits et libertés des étrangers (C.D.D.L.E.) à Besançon. L’État dit qu’il n’y a plus d’argent : bientôt, il nous dira qu’il n’y a plus d’argent pour l’emploi, la santé.” C’est un Bisontin, qui veut rester anonyme, qui a alerté le premier sur cet afflux de population mi-décembre. “En 2015, en France, on peut mourir de froid dans la rue” lâche-t-il désabusé. Ces populations sont néanmoins identifiées par les services sociaux. “Il y a une réunion une fois par semaine des acteurs (associations, État,collectivités).Cela fonctionne assez bien et c’est un point fort du Doubs” dit Jean-Philippe Setbon, le nouveau secrétaire général de la préfecture venu visiter le 31 décembre la Boutique Jeanne-Antide, structure d’accueil de jour située quai de Strasbourg. “Il y a deux ans, 30 000 repas étaient distribués à l’année ici. Nous en sommes à 80 000 aujourd’hui” déclare Stéphane Sosolic, le président de la Boutique. Après une baisse d’arrivées des demandeurs d’asile, le “flux” a grossi fin novembre avec une centaine de demandeurs parmi lesquels 90 % sont originaires du Kosovo. Des places en structures hôtelières ont été activées. Visiblement pas suffisantes. Interrogée sur le cas de ces individus dormant à la belle étoile, dont certains étaient âgés de 9 ans, la préfecture botte - légèrement - en touche : “La préfecture a eu connaissance de la présence de personnes sur le quai de Strasbourg, elle les a invitées à se faire connaître du 115 afin que leur soit proposée une solution d’hébergement au plus vite compte tenu de la période hivernale.” Ce qu’elles ont fait : “Mais quand on appelle le 115, on nous dit qu’il n’y a plus de places !” déclare un jeune Albanais, venu avec sa petite amie. Toute la difficulté de l’accueil, résume le sous-préfet, “est de ne pas laisser les demandeurs d’asile à la rue mais sans non plus créer un appel d’air” qui ferait de Besançon un lieu d’accueil privilégié. Faux débat pour Thierry Lebeaupin, qui défend les réfugiés : “Ces personnes ne viennent pas par plaisir. Il faut combattre à la source les mafias” dit-il. Deux associations ont co-signé un communiqué dans lequel elles dénoncent “que pour la première fois à Besançon, les institutions responsables de l’accueil des demandeurs d’asile ont décidé d’exclure certains d’entre eux du plus élémentaires des droits : celui de manger.” I E.Ch. Le replay du conseil Les phrases-clés des élus Conseil municipal du 11 décembre 2014 Jacques Grosperrin, leader de l’opposition, rappelle le mauvais classement de Besançon dans les villes accessibles aux handicapés : “M. Fousseret, je veux juste rappeler que Besançon est à la 48ème place nationale. Je ne veux pas être désagréable avec vous, surtout en ces périodes de fêtes, mais je tenais juste à vous le rappeler.” Réponse de Jean-Louis Fousseret : “Soyez naturels, comme toujours…” Le maire à propos de l’augmentation des tarifs de stationnement ose cette phrase : “Nous sommes très peu chers par rapport à d’autres villes.” Il poursuit : “C’est sans doute un tort de ne pas avoir régulièrement augmenté nos tarifs. On a voulu trop bien faire jusque-là, on est pénalisés aujourd’hui.” Philippe Gonon (U.D.I.) en remet une couche : “Vous n’y êtes pas allés de main morte avec cette hausse massive et brutale des tarifs. 20 % déjà en 2010 pour les parkings, 60 % pour la carte Diabolo, 17 % pour les parkings cette foisci… De combien a augmenté le S.M.I.C. : 1 % Et les retraites ? 0 %. Cette équipe est à ce point déconnectée de la vie des Bisontins ? Toutes ces décisions conduisent au déclin programmé du centre-ville.” Réaction de M. Fousseret : “Tout ce qui est excessif est insignifiant. Nous sommes dans une période où l’ensemble de nos concitoyens savent qu’ils doivent faire des efforts.” Nouvelle passe d’armes entre Gonon et Fousseret au sujet des Passages Pasteur dont l’élu U.D.I. dénonce les délais interminables : “Vous êtes certainement un magicien M. Gonon, qui peut s’abstraire du plan de prévention des inondations, des contraintes archéologiques. Vous êtes bien plus fort que tout le monde hein ?” Marie Zehaf, adjointe à la voirie : “Avant à Chamars, il y avait 800 places gratuites, elles étaient toujours occupées. Aujourd’hui, avec 352 places payantes, il y a toujours de la place !” Rires sarcastiques de l’opposition. Pascal Bonnet (U.M.P.) sur ce sujet : “Vous voulez enfin reprendre notre idée de stationnement intelligent qu’on proposait dans notre programme électoral. Je vois que vous avez de bonnes sources !” Jean-Louis Fousseret : “On ne peut pas tout faire gratos ! La gratuité, à un moment donné, il y a toujours quelqu’un qui la paye.” L’adjoint Michel Loyat au sujet de l’augmentation des tarifs des transports en commun : “C’est en grande partie lié à l’augmentation de la T.V.A. décidée par le gouvernement. Certes la T.V.A. est un impôt récent si on la compare à la gabelle. Mais c’est un impôt déjà installé depuis quelque temps dans le paysage, et je suis surpris que certains ici n’aient pas encore compris son mécanisme.” Ludovic Fagaut (opposition) au sujet du prix des cantines : “Besançon est de loin la ville de sa catégorie où le ticket de cantine est le plus cher. Cette augmentation des tarifs n’est-elle pas une manière déguisée de faire payer la réforme des rythmes scolaires aux Bisontins ? La méthode est mauvaise, démodée et contre-productive.” Réaction du maire : “D’ici le mois de mars, je m’attends M. Fagaut à ce que vous transformiez cette assemblée en tribune pour les élections cantonales.” Ludovic Fagaut : “C’est petit comme réaction.” Jacques Grosperrin sur le comportement des cyclistes en ville, n’y va pas par quatre chemins : “Qu’on mette des amendes à tous ces cyclistes qui grillent des feux et qui posent leurs vélos partout dans la ville !” Réponse du maire : “M. Grosperrin, vous revenez à vos vieux démons d’opposer les catégories les unes aux autres. Que l’on soit cycliste ou automobiliste, on doit respecter la loi, point.” Jacques Grosperrin : “À vous entendre, c’est un peu comme la comtesse de Ségur : après la pluie, le beau temps.” Petit moment de nostalgie du maire à l’évocation de Jean Rosselot, le précédent leader de la droite. Jean-Louis Fousseret : “Ce n’est pas qu’il me manque, mais… il disait souvent des choses très intéressantes, c’est vrai…” Un groupe de réfugiés qui dort dans la rue mais qui bénéfice de l’accueil de jour du S.A.A.S. * S E D L SO y «Chez Mob, nous ldes ! avons trouvé les so s!» Et les conseils en plu Camille et Jules LES EXPERTS DE VOTRE AMEUBLEMENT *Du 7 janvier au 17 février 2015 20 BESANÇON La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 2015, NOUVELLE ANNÉE ÉLECTORALE Avec les régionales en décembre et les départementales en mars, 2015 sera une année chargée en scrutins. Commençons par la plus proche : les 22 et 29 mars prochains, les électeurs du Doubs sont appelés aux urnes pour choisir leurs nouveaux conseillers départementaux, qui remplaceront les actuels conseillers généraux, avec une nouveauté : 19 cantons au lieu des 35 actuels, et autant de femmes élues que d’hommes. ENJEUX Des ténors veulent rempiler La majorité de gauche joue la carte de la sécurité Pour l’instant, la gauche est largement majoritaire au Conseil général du Doubs avec 22 élus sur les 35 conseillers généraux. Sur ces 22 élus, 14 ne se représentent pas. Avec 19 binômes à élire, les jeux sont ouverts, mais la gauche compte sur ses valeurs sûres. rime au sortant : tel a été le mot d’ordre de la majorité départementale à l’approche des prochaines élections départementales qui ont lieu les 22 et 29 mars. Quatorze des vingt-deux actuels conseillers généraux ont décidé de se représenter, huit seulement ont donc décidé de raccrocher. Il s’agit de Jacques Breuil (Quingey), Claude Girard (Besançon), Pierre Hélias (Montbéliard), Patricia Olivarès (Besançon), Paul Coizet (Audincourt), Michel Rondot (Étupes), Philippe Beluche (Marchaux) et Jean-Marie Bart (Hérimoncourt). Quatorze valeurs sûres repartent. À commencer par Claude Jeannerot, le président sortant du Conseil général qui, à bientôt 70 ans, a décidé de briguer un nouveau mandat sur son canton bisontin. D’autres ténors expérimentés veulent également rempiler comme Vincent Fuster (72 ans cette année) qui avait pourtant annoncé dans nos colonnes en 2011 que son actuel troisième mandat serait sans doute le dernier. Il y a aussi Yves-Michel Dahoui, élu en 2001 qui sollicite un troisième mandat sur un autre canton bisontin. À Rougemont, la socialiste Danièle Nevers brigue un troisième mandat. Gérard Galliot, dans le nouveau can- P ton de Besançon 1, sollicite également un troisième mandat. Sur ce canton qui empiète désormais sur une partie de Besançon, le conseiller général actuel de Planoise Lotfi Saïd se verrait proposer un autre canton bisontin, côté Est, pour laisser la place à M. Galliot. D’autres sortants comme Rémy Nappey (L’Isle-sur-le-Doubs), Noël Gauthier (Sochaux-Grand-Charmont) ou encore Gilles Robert (nouveau canton de Morteau) voudront aussi rempiler. Quatorze des dix-neuf nouveaux cantons sont déjà brigués par des candidats sortants. Du côté de la gauche, la nouveauté viendra donc des cinq cantons restants, ainsi que des dix-neuf candidats qui composeront le binôme dans chaque canton. “Sur les 38 personnes qui composeront les 19 binômes, Quatorze 24 seront donc des noudes dix-neuf velles têtes” résume Claude Jeannerot, le cantons président actuel. brigués par À droite, qui compte des sortants. actuellement 13 élus sur 35, certains élus “historiques” ont décidé de raccrocher. Parmi ceux-ci, le plus emblématique est Marc Pètrement (canton de Baume-les-Dames) qui arrête après 33 ans de mandat consécutifs ! Dans le Haut-Doubs, plusieurs ténors lui emboîtent le pas comme Jean-Marie Pobelle à Pierrefontaine-les-Varans et Albert Rognon à Morteau. D’autres sont bien déterminés à conserver leur mandat comme Annick Jacquemet (Boussières) sur le nouveau canton de Saint-Vit, Frédéric Cartier (Clerval) sur le nouveau canton de Bavans ou Christine Bouquin à Maîche. Sur les cantons bisontins, des élus ou anciens élus de la minorité municipale vont tenter de conquérir un siège de conseiller départemental. On peut citer entre autres Michel Omouri sur Besançon 1, Françoise Branget et Michel Vienet sur Besançon 2, MarieLaure Dalphin et Philippe Gonon sur Besançon 3, Odile Faivre-Petitjean et Alain Loriguet (maire de Thise) sur Besançon 4, Catherine Comte-Deleuze et Ludovic Fagaut sur Besançon 5 ou encore Pascal Bonnet sur Besançon 6. Peu de nouvelles têtes là encore, sauf à attendre le nom des suppléants. La droite compte également sur ses valeurs sûres. Son défi : conquérir au moins dix des dix-neuf nouveaux cantons pour faire basculer le Département, détenu par la gauche depuis J.-F.H. 2004. I La gauche est aux commandes du Département du Doubs depuis 2004. La droite compte sur ce scrutin aux nouvelles règles pour reprendre la majorité. Élections, mode d’emploi L En mars, les élections cantonales seront remplacées par les élections départementales. Conséquence : les conseillers généraux seront remplacés par les conseillers départementaux. Avec la grande nouveauté : un binôme homme-femme dans chaque canton. e Doubs comprend depuis des décennies 35 cantons, donc 35 élus, conseillers généraux. Après la réforme, le nombre de cantons sera réduit à 19, mais le nombre dʼélus ne sera pas inférieur car dans chaque canton, deux candidats seront élus, deux par canton, soit 38 conseillers départementaux. Pour chaque canton, cʼest un binôme homme-femme qui sera élu. La parité est la grande innovation de cette réforme des élections départementales. Pour être élu au premier tour, le binôme doit obtenir au moins la majorité des voix (soit plus de 50 %) et un nombre de suffrages égal à au moins 25 % des électeurs inscrits. Si aucun binôme nʼest élu au premier tour, on procède à un deuxième tour et ce sont les deux binômes arrivés en tête qui se maintiennent. Les autres binômes peuvent se maintenir uniquement sʼils ont obtenu un nombre de suffrages égal à 12,5 % des électeurs inscrits. Et le binôme obtenant le plus de voix au second tour est élu. I La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 RÉACTION 21 Le président Claude Jeannerot haite “Cette élection est loin d’être perdue” vous sou nnee une bonne a À bientôt 70 ans et après trois mandats de conseiller général, le président du Conseil général du Doubs a décidé de se représenter à sa propre succession. Ce qui ne l’empêche pas de prôner le renouvellement. Éclairage. a Presse Bisontine : Vous êtes donc candidat à votre succession au poste de conseiller général, sur le nouveau canton de “Besançon 6” qui regroupe une partie de la ville de Besançon et douze communes de la périphérie. Pourquoi ne pas passer la main ? Claude Jeannerot : Parce qu’en premier lieu je considère que le bilan qui est le nôtre correspond strictement aux engagements que nous avions pris devant nos électeurs. Je suis fier du bilan et du travail accompli. J’ai accepté aussi l’appel de mon équipe qui m’a demandé de conduire cette campagne. Cette décision n’allait pas forcément de soi, c’est vrai, mais je le fais d’autant plus volontiers que j’ai une équipe très soudée autour de moi. Ma fierté est aussi de voir que les résultats sont au rendez-vous de nos promesses. Nous avons dit ce que nous ferions et nous avons fait ce que nous avions dit. La dernière raison, c’est que je me suis toujours attaché à me situer au-delà des clivages politiques et de rassembler autour de ce qui est la raison d’être du Département, la solidarité. Je veux me poser en rassembleur. L L.P.B. : Vous vous représentez, toute comme Vincent Fuster, Gérard Galliot, Danièle Nevers, Yves“Je veux Michel Dahoui, etc. Où est me poser en le renouvellement ? C.J. : L’équipe que nous rassembleur.” présentons n’est pas restée enclavée dans le P.S. On s’est attaché à pratiquer l’ouverture vers la société civile et cela justement dans le soin de nous ouvrir à des nouvelles générations et à d’autres catégories socio-professionnelles. Sur les 22 conseillers généraux de la majorité actuelle, 14 se représentent, donc 8 ont déci- dé d’arrêter. Pour constituer notre nouvelle équipe, nous avons fait attention de garder l’équilibre entre un nécessaire renouvellement et une base d’expérience. Il y aura 38 nouveaux conseillers généraux. Donc au moins 24 nouveaux titulaires, puis que nous ne comptons que 14 sortants. Ajoutons à cela, 38 nouveaux suppléants, ce qui fait donc 62 nouvelles “têtes” sur 76 au total (19 quadrinômes). Il y a donc un très fort renouvellement. L.P.B. : En fait, presque rien ne changera ! Reconnaissez que cette réforme est bancale ! C.J. : J’ai fait part de mon désaccord sur ce qui a été à mon sens une vision beaucoup trop urbaine de la réalité territoriale. À partir du moment où on affiche la volonté de créer de grandes régions, ce n’était pas le moment de supprimer des collectivités de proximité. C’est pourquoi, je pense qu’au final, le législateur va s’orienter vers une réaffirmation du rôle des Départements dans leur ensemble, sauf dans L.P.B. : Dans le contexte national actuel, la les zones couvertes par des métrogauche risque fort de se prendre une claque ! poles. I Propos recueillis par J.-F.H. C.J. : Les partis politiques, à droite, vont sans doute s’efforcer d’en faire une élection nationale. Mais ce qui fait la spécificité de cette élection, c’est son ancrage local. Ce contexte défavorable, je veux croire qu’il ne nous sera pas fatal. Notre force, c’est l’ancrage local de nos élus. Je considère que cette élection est loin d’être perdue. RÉFORME L.P.B. : Comment pouvez-vous aligner des candidats et choisir des profils performants alors même que l’on ne sait toujours pas quelles seront les missions du nouveau Conseil départemental ? C.J. : Nous savons déjà qu’il y a deux points d’appui qui ne subiront pas d’évolution : la compétence sociale et les solidarités territoriales (accompagnement des communes et des communautés de communes). Il y a un domaine qui risque de bouger : les routes, que nous revendiquons de garder. Comment imaginer que les routes départementales du Haut-Doubs par exemple soient gérées depuis Dijon ? Je crois que cette question traverse les clivages gauche-droite. Il y a aussi la question des transports. Ceux en autocar devraient logiquement revenir à la Région. Mais les transports scolaires qui sont de la véritable dentelle, avec 40 000 km parcourus tous les jours, je ne vois pas comment sa gestion peut être changée. Claude Jeannerot brigue un quatrième mandat de conseiller général, et un nouveau mandat de président (photo archive L.P.B.). oeux ! Meilleurs v Groupe Publipresse www.groupe-publipresse.com 1, rue de la Brasserie 25500 MORTEAU T. 03 81 67 90 80 F. 03 81 67 90 81 19 cantons au lieu de 35 La nouvelle carte des cantons du Doubs Les 35 actuels cantons du Doubs ont été entièrement redécoupés. Pour le scrutin des 22 et 29 mars prochains, le Doubs ne compteront plus que 19 cantons dans lesquels deux conseillers départementaux seront élus, soit 38 élus au total. 22 LE DOSSIER La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 PARKINGS, TRANSPORTS… COUP DE MASSUE SUR LES TARIFS L’augmentation du ticket de tram et de bus à Besançon conjuguée à celle du tarif des parkings, ainsi que la révision du prix des cantines et du réajustement d’autres tarifs municipaux donnent un goût amer aux Bisontins en ce début d’année 2015. L’opposition municipale dénonce unanimement la méthode. G Polémique Un vif débat Augmentation des tarifs : l’amère pilule de la rentrée Pour certains services municipaux, les augmentations dépassent les 7 %. Stationnement, transport, cantine, eau… En ces temps de vaches maigres, rien n’est épargné. e n’est pas moins que “le déclin du centre-ville de Besançon” qu’annonce le MoDem Philippe Gonon en réagissant aux différentes augmentations de tarifs décidées pour l’adoption du budget 2015 de la Ville de Besançon et notamment celles liées au stationnement. En face, JeanLouis Fousseret continue à affirmer que Besançon est “très peu chère par rapport à d’autres villes.” Il faut dire que C les hausses concomitantes des tarifs du stationnement à Besançon, des transports publics, bus et tram, ou encore des cantines ne passent pas inaperçues. Concernant les transports en commun d’abord, c’est la C.A.G.B. qui a décidé d’une hausse des tarifs. Ce sont les voyageurs occasionnels qui sont les plus pénalisés avec un ticket qui passe de 1,30 à 1,40 euro, soit une augmentation de plus de 7 %, loin des 3 % justifiés par la réper- Le prix du repas passe à 5,80 euros à Besançon. Il est de 3,95 à Caen, 4,99 euros à Dijon pour le même quotient familial (photo archive L.P.B.). cussion avec un an de retard du passage d’une T.V.A. De 7 à 10 %. Michel Loyat, le vice-président de l’Agglo chargé des transports estime qu’il “ne s’agit pas d’une recette supplémentaire pour la C.A.G.B. Cette hausse, de par le principe même de la T.V.A., se répercute sur l’usager, comme le montre cette même répercussion dans les autres agglomérations. En raison des perturbations occasionnées par le chantier du tramway, la hausse de la T.V.A. n’a pas été appliquée dès le 1er janvier 2014 mais a été, de ce fait, supportée par le budget de la C.A.G.B.à hauteur de 350 000 euros” justifie l’élu. L’évolution moyenne de la gamme tarifaire est donc de 3 %. Pour les abonnements, elle est de 2,74 %, sachant que “80 % des utilisateurs de Ginko sont des abonnés” indique l’Agglo. Concernant la hausse du stationnement, elle est encore plus brutale : près de 18 % pour une heure de stationnement qui passe d’1,20 à 1,40 euro. Justification du maire : “On est moins cher que bien d’autres villes. Certains parkings comme Marché Beaux-Arts n’avaient jamais augmenté. On a sans doute eu le tort de ne pas augmenter un petit peu tous les ans.” Besançon dispose de 22 places de stationnement payantes pour 1 000 habitants, alors que Dijon en a 27 pour 1 000 habitants. Et selon Marie Zehaf, l’adjointe bisontine à la voirie, “30 % des usagers qui trouvent une place payante ne payent rien parce qu’ils restent moins d’une heure, délai à partir duquel les places en parking d’ouvrage deviennent payantes.” Le stationnement payant rapporte chaque année quelque 5 millions d’euros à Besançon. Les nouveaux tarifs de la cantine sont un autre sujet de crispation. Pour les petits Bisontins dont les “Plus que parents ont des revenus corrects, le coût du repas les montants, passe de 5,50 à 5,80 euros, soit une augmentation de c’est la 5,5 %, largement au-desméthode sus de l’inflation. Seules les familles plus modestes qui voient leurs tarifs mainchoque.” tenus et le choix est politiquement assumé par la majorité municipale. Pour Ludovic Fagaut, élu d’opposition, “Besançon est désormais, de loin, la ville où le ticket de cantine est le plus cher.” Pour appuyer ses propos par rapport au tarif de 5,80 euros, il donne les chiffres de villes comparables, pour le même quotient familial : “3,95 euros à Caen, 4,55 euros à Limoges, 3,18 euros à Nancy, 4,99 euros à Dijon, 3,67 euros à Perpignan.” Et pour les plus bas revenus, tandis que Besançon fait payer le repas 1,50 euro, d’autres villes sont, là encore, bien en dessous : 0,38 euro à Caen, 1,08 euro à Dijon, 0,97 euro à Perpignan, 1 euro à Nancy et 0,49 euro à Orléans. Mais plus encore que le montant du ticket de cantine, “c’est la méthode employée que nous dénonçons : on n’augmente les R Même l’eau augmente éputée pour le prix modique de son eau, la Ville de Besançon nʼa pas épargné ce service des augmentations générales. Le prix du mètre cube dʼeau pour 2015 a été fixé à 1,01 euro hors taxes le mètre cube (sans lʼassainissement), soit une augmentation de 2 centimes par rapport à 2014 (+ 2,02 %). La redevance assainissement, elle, passe à 0,97 euro hors taxes le m3, soit une augmentation de 3 centimes par rapport à 2014 (+ 3,19 %), plus la T.V.A. Qui vient sʼajouter aux tarifs indiqués. Au final, facture type dʼeau et dʼassainissement à Besançon augmentera de 2,66 % en 2015 par rapport à 2014 (base 120 m³ toutes taxes et redevances comprises). I tarifs pas pendant plusieurs années et l’année qui suit les élections, on augmente. Ce sont des méthodes d’un autre temps,ce n’est pas comme ça que j’envisage la politique” note Ludovic Fagaut. I J.-F.H. DOSSIER G Chiffres La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 23 Minimum de perception 0,70 euro Stationnement et cantine : les nouveaux tarifs Près de 17 % d’augmentation pour les parkings, près de 5 % de hausse pour les repas à la cantine… Avec les tarifs 2015 votés lors du conseil municipal, on est bien au-delà de l’inflation. Voici deux extraits des délibérations votées par les élus bisontins. Les tarifs de la cantine Les tarifs du stationnement Soldes % -50 Les * Jusqu’à L’expertise *Date de début et de fin de soldes selon arrêté préfectoral de votre département durant la période légale des soldes. Sur produits signalés par étiquetage spécial en magasin. en plus ! BESANÇON France Literie partenaire des plus grandes marques BULTEX - EPEDA Espace Valentin Centre BULTEX - EPEDA - MERINOS - SIMMONS - TRECA SIMMONS -TRECA Face à Carrefour - Tél. 03 81 50 50 80 24 DOSSIER DOSSIER G Transport La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 Hausse pour compenser la T.V.A. Hausse des tarifs Ginko : réaction épidermique Le ticket de tram passe par exemple de 1,30 euro à 1,40 euro. Pour la première fois, des élus du Grand Besançon de tous bords ont affiché clairement leur désapprobation. Même les Verts ont lâché la majorité qui légitime ce choix “responsable”. augmentation de la grille tarifaire des titres de voyage et des abonnements Ginko tombe mal, seulement cinq mois après l’arrivée du tramway à Besançon. Preuve en est : ce point voté le 18 décembre dernier à la C.A.G.B. n’a jamais autant divisé cette assemblée d’ordinaire assez feutrée et rangée derrière le président. 26 élus se sont abstenus dont de nombreux maires et 17 élus ont voté contre l’augmentation. Le Grand Besançon en reviendrait presque à regretter de n’avoir pas fait comme d’autres agglomérations : à savoir augmenter plus tôt ses tarifs eu égard à l’augmentation de la T.V.A. votée par l’État un an plus tôt. “La hausse des tarifs proposée est directement liée à l’augmentation de la T.V.A. applicable aux services de transport des voyageurs, passée de 7 % à 10 % le 1er janvier 2014. Il ne s’agit pas d’une recette supplé- L’ mentaire pour la C.A.G.B. Cette hausse, de par le principe même de la T.V.A., se répercute sur l’usager” explique Michel Loyat, vice-président en charge des transports au Grand Besançon. D’une manière plus imagée, JeanLouis Fousseret explique “qu’il n’est pas un faux-monnayeur et que ce n’est pas de gaieté de cœur qu’il procède à l’augmentation. C’est de la responsabilité, et je le répète, ce ne sont pas des sommes que nous encaissons.” Un argument qui ne convainc pour les opposants : “On parle ici d’un coût de 334 587 euros par an à supporter par la collectivité pour un budget de 23,7 millions. Elle aurait largement pu le prendre à sa charge. C’est une question de volonté politique” dit un élu. La majorité s’est même déchirée sur ce sujet : “Cela va l’encontre des plus fragile et notamment pour les personnes handicapées” a expliqué Rosa Rebrab, membre du groupe P.S. à Jean-Louis Fousseret. Les Verts ne pouvaient laisser une occasion de se démarquer : “Pourra-t-on encourager dorénavant les Grands Bisontins à prendre le tram. Quel signe leur donne-t-on !” a regretté Pauline Jeannin, élu E.E.L.V. aussitôt recadrée par Jean-Louis Fousseret au motif “que la démagogie n’a pas de frontière.” Ambiance ! L’événement marquant reste le front commun des maires du Plateau (Nancray, Montfaucon, Mamirolle), Pierre Contoz en tête qui a fait un plaidoyer pour revoir les tarifs et notamment les Le front fameux tarifs Diacommun bolo (augmentée de 60 % en 2008) qui des maires leur est resté en tradu Plateau. vers de la gorge. Des études pour revoir ce dernier mais tardent. Michel Loyat a promis de s’y coller. “On vous remercie d’ouvrir ce dos- Prendre le tram coûte 10 centimes de plus depuis le 1er janvier. sier, lâche Pierre Contoz, maire de Montfaucon, qui passe très vite à l’attaque. Dans notre C.A.G.B., il n’y a pas d’égalité dans les transports. Je te fais une proposition Jean-Louis : charge-moi d’une mission et je te ferai un rapport sur les transports.” Applaudissements dans la salle. Daniel Huot, maire de Mamirolle, a abondé dans ce sens : “Diabolo passe de 165 à 170 euros. Je demande que les familles aient un choix, qu’elles n’ont pas aujourd’hui. Je voterai contre.” Il a été rejoint par le maire de Marchaux. Si comme le martèle le président de l’agglomération “la gratuité n’existe pas”, Christophe Lime et le P.C.F. n’ont pas soutenu cette proposition d’augmentation car “voter un rapport sur le développement durable puis voter l’augmentation des tarifs, cela paraît illogique.” Malgré ces prises de position fortes, les tarifs ont augmenté. Les titres au voyage supportent une hausse plus importante (5,12 %) que les abonnements (2,74 %). 80 % des utilisateurs de Ginko sont des abonnés. Par ailleurs, les titres sociaux ne sont pas touchés par cette augmentation (Sésame Demandeurs d’Emploi, Sésame C.M.U., Mission locale : gratuité). Lot de consolation, notre ticket de bus ou tram demeure dans la moyenne française. I E.Ch. Les nouveaux prix bisontins Ticket unité : 1,40 euro (+ 0,10 euro) 10 tickets : 11,90 euros (+ 0,50 euro) G Abonnement étudiant mensuel : 9,30 euros (+ 0,30 euro) G Abonnement mensuel : 39,50 euros (+ 1,50 euro) G Famille mensuel : 30 euros (+ 1 euro) G Diabolo mensuel : 15,50 euros (+ 0,50 euro) G Sésame annuel : 410 euros (+ 11 euros) G Couple annuel : 640 (+ 21 euros) G Diabolo : 170 (+ 5 euros) G G Soldes DU 7 JANVIER AU 17 FEVRIER 2015 BESANÇON - CHATEAUFARINE 15 rue Joachim du Bellay (à côté de Château d’Ax) 03 81 55 17 83 DOSSIER La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 25 G Débat Le délégataire doit-il rendre des comptes ? G Stationnement Des prix prohibitifs Une hausse de 20 centimes Le gasoil baisse, pas le tarif des abonnements d’euro du parking Quand le prix du gasoil augmente, Transdev peut demander une rallonge à la C.A.G.B. Question légitime d’élus du Grand Besançon : qu’en est-il lorsque le baril diminue ?… Les automobilistes doivent débourser désormais 1,40 euro pour rester stationner une heure sur la rue à Besançon. S’ils dépassent le temps réglementaire, ils prennent le risque de prendre un P.V. de 17 euros. a délégation de service public (D.S.P.) passé avec Transdev qui gère le réseau Ginko prévoit que la rémunération du prestataire inclut un indice lié au coût du baril de pétrole. En clair, quand le pétrole augmente fortement, Transdev peut demander une compensation financière d’exploitation, ce qu’elle a fait en 2011. Le surcoût lié à ors du dernier conseil municipal, les élus de l’opposition sont montés au créneau pour dénoncer les augmentations tarifaires qui concernent aussi le prix du stationnement. Depuis le début du mois de janvier, les automobilistes paient 20 centimes d’euro de plus l’heure de parking dans la capitale régionale. Ils doivent donc débourser 1,40 euro pour rester garés 59 minutes sur la rue. Si d’aventure le propriétaire du véhicule dépasse le temps réglementaire et qu’un agent de ville lui colle un P.V. de 17 euros, le prix de la place devient exorbitant. Une telle déconvenue peut même vacciner pour longtemps une personne extérieure à Besançon Dans les parkings, les usagers qui n’aurait pas vu l’heure tourner en faisant ses courses au peuvent désormais payer au 1/4 d’heure centre-ville. Sûr que la pro- l’attractivité des tarifs de trans- mars pour les automobilistes chaine fois, elle se gardera bien port en commun et de proposer qui restent stationnés moins de laisser sa voiture dans la aux actifs notamment, d’une heure. Dans ces mêmes Boucle, pour aller faire son l’alternative gagnante des par- parkings, il est désormais possible de payer au 1/4 d’heure shopping en zone commercia- kings-relais.” le où le parking ne coûte pas Seule consolation : la gratuité afin de permettre à l’utilisateur un sou. La municipalité justi- est maintenue dans les par- “de payer au plus juste son fie cette hausse en nous expli- kings fermés de la Mairie, temps de stationnement” jusquant qu’il s’agit de “renforcer Beaux-Arts Cusenier et Cha- tifie la Ville de Besançon. I L l’augmentation avait alors été de 600 000 euros compensé en partie par “l’augmentation des tarifs Diabolo et par la C.A.G.B.” rapporte le service transport à l’agglomération. “Et quand le pétrole baisse ?” interroge justement Pierre Contoz, maire de Montfaucon et délégué communautaire au Grand Besançon. C’est d’ailleurs le phénomène observé depuis quelques mois : entre l’espace La baisse du gasoil a permis au délégataire d’économiser peu ou proue 350 000 euros en 2014… soit l’équivalent de l’augmentation de la T.V.A. de cinq mois, le baril a chuté de moitié pour frôler les 50 dollars. L’élu regrette de ne pas avoir eu de réponse à sa question posée une première fois lors du bureau puis en assemblée : “Ce n’est pas un problème d’yeux qu’à la C.A.G.B. mais un problème d’oreille. À chaque fois que l’on pose des questions, on nous dit que les services répondront. Or, j’attends toujours” dit-il. La collectivité que nous avons interrogée répond : “La baisse du gasoil a été absorbée par la hausse de la T.V.A. qui n’a pas été répercutée en 2014 (N.D.L.R. : mais répercutée en 2015). Les 350 000 euros de surcoût de la T.V.A. correspondent peu ou prou à l’économie liée au gasoil” explique la C.A.G.B. Avec l’augmentation du tarif des billets votée en 2015 et la poursuite de la baisse du pétrole, certains demanderont certainement des comptes en fin d’année en matière de tarification à Transdev qui bénéficie d’une autre aide de l’état : le crédit impôt compétitivité emploi (C.I.C.E.). I L D W E E K - E N ES ERT PORTES OUV NOUVELLE FORD MONDEO Phares Ford Dynamic LED Et l'impossible devient possible. 16 et 17 JANVIER uvrir A venir déco ! et essayer NOUVELLE FORD FOCUS Active Park Assist* Vos phares ont un virage d’avance sur vous. Entretien compris(2) sans condition de reprise. LOA IdéeFord 25 mois. 1er loyer majoré de 4 124,05 €, suivi de 24 loyers de 169€. Montant total dû en cas d'acquisition : 19156,05€. Phares Ford Dynamic LED, en option à partir de la finition Titanium. 2 ford.fr (g/km) : 94 / 176. 26 RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’agroalimentaire, un levier pour favoriser l’insertion J ean-Pierre Gurtner, conseiller général sortant du canton de Levier, invite le Département du Doubs à faire preuve d’innovation dans le secteur de l’action sociale qui occupe une part majeure dans le budget de la collectivité. C’est le Département qui par exemple verse le R.S.A. (revenu de solidarité active) aux allocataires qui en bénéficient. “Ce budget s’élève à 66,4 millions d’euros en 2015. C’est 4,3 millions d’euros de plus par rapport à 2014. Cela ne cesse d’augmenter. Au regard de cette situation, je souhaite que l’on modifie le système pour le rendre plus efficient en travaillant davantage sur l’insertion” propose Jean-Pierre Gurtner. Pour cela, l’enseignant en biologie et écologie au lycée agricole de Levier souhaite que le Conseil général investisse dans la filière agroalimentaire pour favoriser le retour à l’emploi des personnes en difficulté. “L’idée est d’innover autour de l’agroalimentaire solidaire. On peut imaginer que le Département investisse dans des serres dédiées à la culture maraîchère. Elles seraient chauffées grâce à de petites unités de méthanisation et fonctionneraient ainsi toute l’année. Ces serres donneraient à la fois du travail aux personnes en insertion, et deviendraient en priorité une source d’alimentation pour les personnes à faible revenu. Nous sommes en plein dans la valorisation des circuits courts. On n’est pas dans le virtuel, mais dans le contact avec la terre et le contact humain. Ce mode d’insertion permettrait à mon sens d’apporter un équilibre à des personnes qui vivent isolées en ville” dit-il. Ces serres seraient implantées en périphérie des grandes agglomérations, à commencer par Besançon où les besoins en insertion sont les La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 Deux hélicos dans le ciel du Doubs allait-il oui ou non doter le département du Doubs d’un hélicoptère sanitaire à 2 millions d’euros par an le coût de location en plus du Dragon 25 rouge et jaune qui assure depuis septembre 2003 les missions de secours à personnes ? Si ce débat ne faisait pas l’unanimité (voir L.P.B. N° 149), il a été tranché par le préfet du Doubs et l’Agence régionale de santé. Depuis octobre dernier, l’héliS.M.U.R. du C.H.U. Minjoz vole dans le ciel du Grand Besançon. Il vient donc renforcer les capacités d’intervention du Dragon 25 qui a déjà “permis de F secourir près de 4 000 FrancsComtois depuis 2003” souligne le préfet Stéphane Fratacci qui justifie l’arrivée de nouvel hélico blanc pour “la prise en charge des secours quand l’hélico de la sécurité civile est pris. C’est une question de cohérence opérationnelle, dans l’intérêt des victimes.” L’hélicoptère blanc sera notamment utilisé prioritairement pour le transport interhospitalier. Le Dragon 25 effectue en moyenne 34 interventions sanitaires par mois. Depuis sa mise en service, sur le premier mois de fonctionnement, l’hélicoptère blanc a réa- lisé 35 sorties et 45 trajets interhospitaliers. “L’idée est qu’aucun Franc-Comtois ne soit à plus de 30 minutes d’un dispositif médical d’urgence et jusque-là, 13 % de la population de la région était au-delà des 30 minutes. Ces deux machines ne se font pas concurrence” ajoute Sylvie Mansion, la directrice de l’A.R.S. Des travaux d’aménagements de plate-forme d’atterrissage sont en cours sur le site de l’hôpital Minjoz afin de pouvoir accueillir, et ravitailler, les deux appareils. Cette nouvelle hélistation sera opérationnelle au printemps. I La filière agroalimentaire peut être un levier pour l’insertion estime l’élu sortant. plus forts. Jean-Pierre Gurtner n’a pas eu de retour de la part de la majorité départementale socialiste suite à sa proposition. Les idées de la droite sont difficiles à retenir, surtout quand elles sont d’inspiration de gauche… I Une convention a été signée le 10 décembre pour organiser l’utilisation optimale des deux appareils. La zone du Noret accueille deux nouvelles entreprises Les travaux d’aménagement de la jardinerie Iris Flor en sont au stade du terrassement. eux nouveaux projets sortent actuellement de terre dans la zone d’activité du Noret à Mamirolle. Localisée pour l’instant à Franois, la société Corium Développement est en train de construire un bâtiment où elle va installer son activité tournée vers le luxe. L’autre entreprise est Iris Flor qui doit quitter Tarcenay pour prendre ses quartiers dans ses nouveaux locaux dont les travaux sont à l’état de terrassement. “Il reste encore quelques terrains à commercialiser” indiquent les services de la communauté d’agglomération D du Grand Besançon. Ils précisent que la zone est remplie actuellement à 70 %. La dernière société à avoir démarré son activité dans ce périmètre économique est le brasseur Terra Comtix qui produit la bière Trobonix dans son nouvel atelier depuis début janvier. “2013 et 2014 ont été deux bonnes années durant lesquelles on a vu aboutir ces projets” précisent encore les services de la C.A.G.B. En fonction de l’évolution de la demande, la collectivité a la possibilité d’augmenter la zone du Noret de 7 hectares. Un des projets qui est attendu sur ce site est justement porté par l’Agglo et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat. Leur idée est de construire un hôtel d’entreprises réservé aux artisans qui pourraient louer dans ces murs un local pour développer leur activité. “Nous sommes dans les études de faisabilité. Il faut coller au mieux à la demande des professionnels. Nous devons affiner le modèle économique afin de proposer des locaux à des prix compétitifs.” Pour l’instant, l’Agglo n’avance pas de calendrier. I ! ! s n a 0 2 a MICROPOLIS BESANÇON SOUS HALL du 17 janvier au 8 mars 2015 Heures d’ouverture Samedi de 14h à 22h - Dimanche de 14h à 19h Mercredi de 14h à 19h Ouverture tous les jours pendant les vacances scolaires (zone B) ENTRÉE ET PARKING GRATUITS LE GRAND BESANÇON POPULATION La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 EN BREF + 17,45 % Pirey a gagné plus de 300 habitants en cinq ans L’I.N.S.E.E. Franche-Comté vient de rendre son dernier rapport sur le recensement : la commune de la périphérie bisontine figure dans le Top 5 du classement régional des gains de population. ntre 2007 et 2012, la Comté. La C.A.G.B. passe aincommune de Pirey a pré- si de 176 627 à 177 354 habicisément gagné 306 tants en cinq ans, soit 727 habihabitants, passant d’une tants de plus, ce qui ne compense population de 1 754 habitants pas toutefois la perte d’habitants en 2007 à 2 060 habitants cinq de la ville-centre. ans après. Ce qui fait de Pirey, Une tendance se généralise la quatrième commune du d’ailleurs sur le plan régional, Doubs la plus dynamique sur c’est la perte quasi-générale le plan démographique, der- d’habitants dans les plus grosses rière Grand-Charmont, Valda- communes. En effet, souligne hon et Morteau. Cette bonne l’I.N.S.E.E., “dix des onze comsanté démographique est en munes franc-comcontraste avec les résultats de toises de plus de la capitale régionale, Besançon, La C.A.G.B. 10 000 habitants qui accuse la plus forte baisse perdent des habides 594 communes du Doubs passe de tants entre 2007 en valeur absolue, avec une per- 176 627 à et 2012. Seule la te de 1 483 habitants (- 1,26 %). commune 177 354 La première couronne bisontid’Audincourt dans ne continue donc à gagner des habitants. le Doubs en gagne habitants au détriment de la (+ 200 habitants).” ville-centre. “La baisse de la Toutes les autres population dans les villes-centres perdent des habide Besançon et de Belfort protants : Besançon (fite aux communes situées à la 1 483 habitants), périphérie. Ainsi Besançon et Belfort (- 1 225), Belfort perdent des habitants Dole (- 1 367), Ponalors que leur communauté tarlier (- 1 303), d’agglomération en gagne” Lons-le-Saunier (confirme l’I.N.S.E.E. Franche722), etc. E Restos Les Restos du cœur organisent le 4ème repas gastronomique solidaire au profit des Restos du cœur vendredi 20 février au Kursaal de Besançon. Le menu est préparé par des grands chefs de la région. Participation 85 euros par personnes, apéritif et vin compris. Cette soirée permettra de financer près de 20 000 repas. Renseignements au 03 81 41 92 11 ou au 06 88 86 96 22. Métabief La population de Pirey a dépassé les 2 000 habitants. La création de lotissements ces dernières années répond à la demande d’installation des nouveaux habitants. Toujours en région, parmi les communes de 5 000 à moins de 10 000 habitants, Grand-Charmont, Valdahon et Morteau connaissent les plus fortes augmentations en valeur absolue et Luxeuil-les-Bains, Gray et Bethoncourt les plus fortes diminutions. Au 1er janvier 2012, la FrancheComté comptait 1 175 684 habitants. En cinq ans, la population franc-comtoise a augmenté de 17 014 habitants. Les quatre départements de la région gagnent de la population, sachant que c’est le département du Doubs qui en gagne le plus (+ 11 000 par rapport à 2007). Notons que la croissance de la population franc-comtoise (+ 0,3 % par an en moyenne) est supérieure à celle de régions voisines comme la Lorraine ou… la Bourgogne (+ 0,1 % par an seulement). I J.-F.H. Doubs Tourisme propose en exclusivité quatre sorties skis ou raquettes au départ de Besançon, Saône et Nods en partenariat avec le Syndicat mixte du Mont d’Or et la Régie départementale des transports du Doubs. Les sorties sont programmées les samedis 17, 24, 31 janvier et 7 février. Tarif de 32 euros par adulte, 27 euros pour les scolaires (- de 18 ans) et les étudiants et remise de 5 euros pour les détenteurs de la carte Avantages jeunes. Comprend le transport, le forfait de remontées mécaniques et l’assurance neige journée. Renseignements au 03 81 21 29 99. DU 7 JANVIER AU 17 FÉVRIER 2015 JET RÉALISATIONS 01 49 37 92 60 - RC Paris B 324 282 791 - 12016 - 12/2016 27 :\Y WYVK\P[Z ZPNUHStZ LU THNHZPUZ ),:(5h65 *OH[LH\MHYPUL ;tS ),:(5h65 =HSLU[PU ;tS LE GRAND BESANÇON 28 ÉCONOMIE La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 Livraison au second semestre 2016 La zone d’activité d’Auxon sort - enfin - de terre Les travaux de terrassement ont démarré à proximité du rond-point de la gare T.G.V. Une première tranche de 2 500 m2 sera livrée au printemps 2016 aux entreprises. L’aboutissement d’un long feuilleton. es engins de chantier sont les réseaux secs. En parallèle entrés en action à la hau- sera lancée la construction du teur du rond-point d’accès tout premier bâtiment de cette à la gare T.G.V. d’Auxon. future zone d’activité baptisée Jusqu’en mars, ils s’attaquent “Nouvelle ère”, qui “doit être au terrassement et au réseau livré au deuxième semestre d’eaux pluviales. S’ensuivra une 2016” indiquent les services de période de six mois pour créer la C.A.G.B. Il faudra donc L Les travaux de terrassement ont démarré en fin d’année dernière. EN BREF Restos Les Restos du cœur organisent le 4ème repas gastronomique solidaire au profit des Restos du cœur vendredi 20 février au Kursaal de Besançon. Le menu est préparé par des grands chefs de la région. Participation 85 euros par personnes, apéritif et vin compris. Cette soirée permettra de financer près de 20 000 repas. Renseignements au 03 81 41 92 11 ou au 06 88 86 96 22. Métabief Doubs Tourisme propose en exclusivité quatre sorties skis ou raquettes au départ de Besançon, Saône et Nods en partenariat avec le Syndicat mixte du Mont d’Or et la Régie départementale des transports du Doubs. Les sorties sont programmées les samedis 17, 24, 31 janvier et 7 février. Tarif de 32 euros par adulte, 27 euros pour les scolaires (- de 18 ans) et les étudiants et remise de 5 euros pour les détenteurs de la carte Avantages jeunes. Comprend le transport, le forfait de remontées mécaniques et l’assurance neige journée. Renseignements au 03 81 21 29 99. C.A.G.B. attendre près de 5 ans après la mise en service de la L.G.V. (décembre 2011) pour que le premier bâtiment tertiaire soit opérationnel. Les délais, interminables, sont dus à la nature même de cette zone d’activité construite au cœur d’un espace naturel sensible sur le plan environnemental. “On ne peut pas nier le décalage qui existe entre la mise en service de la L.G.V. et la construction de la zone d’activité, reconnaît l’Agglo. Si on était sur un espace sans zone humide et sans forêt, on n’aurait pas eu les mêmes délais.” Alors pourquoi avoir choisi ce Voilà à quoi ressemblera ce premier bâtiment (doc. C.A.G.B.). site ? Justement parce qu’il a un attrait sur le plan écologique les eaux pluviales. fication de ces petits animaux tranche. Le bâtiment le Signal et que cet argument est censé Ces dernières nocturnes. Sur le bâtiment dont est proposé au tarif de convaincre des investisseurs. seront orientées la construction démarrera au 1 750 euros hors taxes le mètre “De ces handicaps, on va cerdans des “noues”, printemps, des nids seront ins- carré à la vente, ou entre 125 tainement en faire un atout” esti- Des nids de grands fossés tallés pour héberger les vola- et 130 euros le mètre carré à la me la C.A.G.B. qui permettent tiles et les fameuses chauves- location. Les partenaires publics seront Pour arriver à ses fins, l’Agglo notamment la souris. Ces mesures dites et privés ont investi 15 millions installés a dû travailler en étroite collacoexistence des compensatoires, destinées à d’euros (dont 5 millions par la boration avec l’O.N.F., les ser- pour futures activités “compenser” l’empreinte écolo- C.A.G.B.) dans l’aménagement vices de l’État, le syndicat de la héberger avec la grenouille gique de cette zone d’activité de cette zone. À côté de ce prebasse vallée de l’Ognon ou encoreinette qui vit là. coûteront 370 000 euros à la mier bâtiment, 56 000 m2 de surfaces de plancher seront amére les associations de protection les Avant l’abattage C.A.G.B. de l’environnement, si bien que volatiles. des arbres, un spé- Ce premier bâtiment R +3, bap- nageables par des investisseurs “le projet a dû être revu à plucialiste des tisé “le Signal” et construit en sur l’espace complet de la “claisieurs reprises.” Au cœur de la chauves-souris est venu ins- co-promotion par la S.E.D.D. et rière”. Reste maintenant à remzone, un corridor écologique a pecter toutes les cavités de tous Icad alignera au total 5 000 m2 plir cette zone d’activité… Une été créé. Ici, point de canalisa- les arbres afin qu’aucun risque de surface. 2 500 m 2 sont “nouvelle ère” commence. I J.-F.H. tions artificielles pour évacuer ne soit pris concernant la nidi- construits pour cette première Absences injustifiées = indemnités réduites Indemnités des élus : Robert Stepourjine se fait remarquer Les élus devront justifier leur absence au conseil d’agglomération au risque de voir leurs indemnités diminuer. Comme à la Ville de Besançon, les indemnités des élus de la C.A.G.B. seront modulées en fonction de la participation aux commissions ou au conseil communautaire. Robert Stepourjine estime cette mesure “inutile.” Des élus jugent ce propos “irresponsable.” usceptible Robert Stepourjine ? C’est en tout cas ce que pense le MoDem, qui s’est dit choqué par les propos du 5ème vice-président de la communauté d’agglomération du Grand Besançon en charge de l’habitat. Rappel des faits. Lors du Conseil communautaire “Supprimons du jeudi 18 décembre, Robert Stepourjine - qui le buffet !” est aussi maire de Pirey - a jugé la modulation des indemnités des élus au regard de leur participation aux réunions comme le rapport “le plus inutile jamais voté à la C.A.G.B.” Il s’est fait remarquer. Mais assume. “Je vois déjà les titres dans les journaux… Je S suis courroucé car ce rapport laisse croire que les élus ne font rien, dit-il. On peut le compléter en mettant un bonus pour ceux qui travaillent beaucoup. Au regard des représentations et travail que je fais depuis 21 ans, mettez-moi 15 heures de plus !” a-t-il lâché amusé en direction du président Jean-Louis Fousseret, mais tout de même agacé que ce point soit inscrit à l’ordre du jour. Le conseil communautaire a décidé que irresponsable pour un élu de la République et être en décalage total avec l’image et le désintérêt que les Français ont visà-vis de l’action politique.” Quand certains estiment que ce rapport va trop loin, d’autres pensent au contraire que “(votre) position est mollassonne d’autant que je vous rappelle M. Fousseret que vous avez augmenté les indemnités des vice-présidents.” Entre le verre d’eau à moitié vide ou à moitié plein, Jean-Louis Fousseret a tranché estimant que cette décision “est un gardefou.” Comme le conclut justement Pascal Bonnet (U.M.P.), ce rapport n’a pas beaucoup d’utilité mais a suscité beaucoup de débats. les indemnités des élus pourraient être Dans cette ambiance, certains ont pousréduites de 30 % pour 30 à 50 % sé le bouchon en demandant que le bufd’absences non justifiées constatées sur fet dînatoire, offert à la fin de chaque le semestre et de 50 % au-delà de 50 % conseil communautaire, soit supprimé. d’absence non justifiées. Si Robert Ste- Une idée saugrenue pour cet élu : “C’est pourjine est un élu assidu et travailleur, souvent à ce moment que l’on peut se renses propos ont néanmoins fait réagir. contrer et parfois régler des dossiers. Ce “Mesure-t-il la portée de ses propos ?” se n’est pas là que nous ferons des éconodemandent Odile Faivre-Petitjean et mies.” Attention effectivement à ne pas Laurent Croizier, élus MoDem. Quali- trop abuser des régimes… I E.Ch. fier l’exemplarité d’inutile nous paraît LE GRAND BESANÇON NANCRAY La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 29 Signature d’une convention Cornu, nouveau mécène du musée de Nancray L’entreprise de Fontain verse 4 000 euros au Musée des maisons comtoises de Nancray. Une contribution financière qui va permettre de réaliser un parcours de la biodiversité dans le parc et les jardins du site culturel. arc-André Cornu a accepté sans hésiter lorsque le Musée des maisons comtoises de Nancray lui a proposé d’être mécène de son nouveau projet en lien avec la biodiversité. “Le développement durable qui est au centre de cette initiative a toujours été une préoccupation de notre société. C’est pour cette raison que nous avons accepté de participer au financement de projet au-delà du lien de proximité que nous avons avec le musée” explique le propriétaire de l’entreprise Cornu de Fontain qui est spécialisée dans la fabrication de produits de boulangerie fine. La société qui emploie une soixantaine de personnes donne 4 000 euros au musée de Nancray. Une somme qui couvre les deux tiers du budget affecté à ce projet de parcours de la biodiversité qui deviendra concret au cours du premier semestre 2015. Ce parcours sera matérialisé en une douzaine d’étapes dans le parc et les jardins du musée de plein air. Ce chantier n’est qu’un des éléments d’un M programme plus global d’actions de sensibilisation et d’éducation à la biodiversité mené par le Syndicat Mixte des Maisons Comtoises. “Certains ont du mal à le croire, mais ce musée est un outil de développement local” remarque Pierre Contoz, maire de Montfaucon et président du Syndicat Mixte. L’élu se félicite de cette opération de mécénat. “Mais au-delà de la somme importante versée par la société Cornu, ce qui est intéressant, c’est le partenariat que nous avons mis en place pour organiser des visites du musée des maisons comtoises et de l’entreprise Cornu” dit-il. Pierre Contoz “Une estime que par son engagement, préocMarc-André Cornu, propriétaire de la société éponyme et Pierre Contoz, l’entreprise Cornu cupation s’ancre un peu plus président du Syndicat Mixte du musée de Nancray ont signé une convention de mécénat le 9 janvier. de notre sur le Plateau de en tête des secteurs les plus sourecours au mécénat est devenu mécénat. C’est une bouffée la structure. société.” Saône. Dans un contexte où incontournable pour continuer d’oxygène qui nous aide à mettre On apprend dans l’enquête de tenus par les partenaires priles structures cul- à mener des actions. Ainsi, le en place des nouveaux projets l’association Admical Carrefour vés. L’année dernière, 2,8 milturelles souffrent de musée de Nancray qui a accueilli comme le parcours de la biodi- du mécénat d’entreprise, qu’en liards d’euros ont été versés par la stagnation des 46 800 visiteurs en 2014 n’hésite versité” explique Marie Spinel- France, en 2014, 23 % des entre- 159 000 entreprises au titre du plus à solliciter des entreprises li-Flesch, directrice du musée prises mécènes ont versé des mécénat dont 1,8 milliard d’euros financements publics (quand ils ne privées. “Cela fait deux ans main- et Virginie Duede-Fernandez, fonds à la culture et au patri- par des entreprises de moins de baissent pas), le tenant que nous développons le chargée de mission au sein de moine. C’est le sport qui arrive 20 salariés. I 30 LE GRAND BESANÇON VALDAHON La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 Restrictions budgétaires Le camp militaire perd 80 hommes Le 13ème régiment du génie de Valdahon perd 80 hommes sur un effectif de 1 030 personnes en 2015. Un coup dur. Alors que 500 soldats rentrent d’opérations, un sous-lieutenant a été gravement blessé début décembre en Afghanistan. capitaine Pascal Langlet, officier supé- té de la main gauche après qu’un engin rieur adjoint au 13ème R.G. explosif a explosé lors d’un transfert Le régiment ne sort pas indemne des de munitions. Rapatrié en urgence en missions menées au Mali, Centrafrique, France avec un autre membre du régiLiban, Tchad, Afghanistan. S’il n’y a ment qui l’accompagnait, il a été soiheureusement pas eu de perte humai- gné à l’hôpital militaire de Percy. Ses ne, le sous-lieutenant Yann Pollet a jours ne sont pas en danger. “Une enquêété blessé mardi 2 décembre lors d’une te est en cours mais apparemment, il opération en Afghanistan. Il a été ampu- n’y a pas eu de fautes, témoigne le capitaine. Cela rappelle que notre métier n’est pas sans risque même si nous savons faire…” Une cellule psychologique a été mise en place. Professionnels, les militaires valdahonnais sont conscients des risques mais cet événement rappelle cette douloureuse réalité. Davantage de guerres, moins de moyens et moins d’effectifs. C’est à cette équation insoluble que le ministère de la Défense et les militaires sur le terrain sont confrontés tous les jours. dites exceptionnelles, théoriquement Valdahon, jusque-là épargnée, perdra liées à la vente d’actifs immobiliers. cette année 80 militaires sur un effec- Or, le ministère le reconnaît, celles-ci tif total de 1 030 hommes. Rappelons ne seront pas au rendez-vous. Du coup, que le ministère de la Défense projet- le ministre Jean-Yves Le Drian cherche te à terme de réduire de 35 000 hommes des solutions alternatives. Parmi lesl’effectif global de l’armée. “Pour cela, quelles la création de il y a deux leviers : moins de recrute“sociétés de projet. L’État ments et une incitation aux départs Fin 2015, vendrait du matériel volontaires pour l’encadrement, les direction la logistique (type avion de sous-officiers et officiers” dit le militransport ou hélicoptère Nouvelle- de patrouille maritime) taire. D’un point de vue général, la situation Calédonie. à des sociétés privées auxpour 2015 reste préoccupante. Mainquelles il verserait ensuitenu (sur le papier) à 31,4 milliards te un loyer pour contiLe capitaine Pascal Langlet, au 13ème régiment du génie de Valdahon, d’euros, le budget alloué à la Défense nuer de les utiliser…” L’armée va utiliser le perdra 80 hommes en 2015 en raison des restrictions budgétaires. prévoit 2,4 milliards d’euros de recettes ls ont passé Noël et Nouvel An auprès de leurs proches. C’est sans doute le plus beau cadeau pour les 500 militaires du 13ème régiment du génie du Valdahon qui étaient en 2014 déployés en opérations extérieures. Le dernier contingent est rentré à la fin de l’année. “Il n’y a plus que trois personnes à l’extérieur” témoigne le I POLITIQUE leasing. Comme le rappelait le général Pierre de Villiers devant les députés en octobre dernière, “il n’y a pas de gras dans nos armées, on attaque le muscle, alors que la situation sécuritaire se dégrade !” Loin de ces tractations, les forces valdahonnaises s’entraînent. Dirigés par le colonel Alban Magon de la Villehuchet, les militaires seront à la fin de l’année en Nouvelle-Calédonie puis en 2016 aux Antilles françaises. Le camp, lui, restera un lieu privilégié pour la formation des nouvelles recrues. En moyenne, 700 jeunes apprennent le métier. Ils passent ici du statut de civil à celui de soldat. I Jean-Pierre Gurtner “La montée du Front National m’inquiète” Conseiller général du canton de Levier, Jean-Pierre Gurtner a décidé de ne pas se représenter. La réforme territoriale qui va modifier en profondeur le mandat dont seront investis les futurs conseillers départementaux est une des raisons qui l’ont poussé à arrêter. a Presse Bisontine :Vous faites partie des conseillers généraux qui ont décidé de ne pas se représenter. Qu’est-ce qui a motivé votre décision ? Jean-Pierre Gurtner : La réforme territoriale me semble très compliquée. Aujourd’hui, je travaille sur 15 communes dans le canton de Levier. Mes successeurs en auront 57. C’est énorme. Le plus difficile sera de conserver avec les communes le lien de proximité qui fait la richesse de ce mandat. Cette idée de mettre en place des équipes de quatre élus géographiquement représentatives de ces nouveaux territoires me paraît complexe. Je ne me voyais pas évoluer dans ce système-là qui va obliger les élus à trop de déplacements s’ils veulent maintenir ce lien de proximité essentiel à mes yeux. L L.P.B. : Les cantons sont plus étendus, et le portefeuille de compétences des futurs Départements sera très probablement réduit à compter de 2017. Le regrettez-vous ? J.-P.G. : Je trouve hallucinant que l’on envisage de transférer aux Régions la compétence économique et la compétence route du Département. Le conseiller général est un des élus les mieux placés pour défendre le développement économique de son territoire car il est en contact permanent avec le terrain. Je trouve cette idée révoltante car l’économie et les routes sont les deux nerfs de la guerre en milieu rural. Il est probable que le tourisme et la culture soient également transférés à la future grande région. L.P.B. : En quoi est-ce un problème que ces compétences soient transférées aux Régions ? J.-P.G. : Le problème avec les conseillers régionaux est qu’on risque de se retrouver en présence d’élus éloignés des problématiques de terrain. Nous allons perdre le pragmatisme dont font preuve les conseillers généraux à l’égard de leurs concitoyens. Lors des élections régionales, on vote des listes, avec une tête de liste qui une fois élue va installer aux responsabilités des personnes qui n’auront pas forcément les compétences requises pour s’occuper, par exemple, d’économie. Elles n’auront peut-être pas non plus la pertinence qui résulte d’une capacité à innover. Alors que notre démocratie réclame des gens de terrain, nous allons mettre en place des gens d’appareil. L.P.B. : Il est possible qu’un canton au moins “Le bascule à l’extrême conseiller droite dans le pays de Montbéliard. Comment général percevez-vous la pousest un des sée du F.N. ? J.-P.G. : La montée élus les du Front National m’inquiète. Beaumieux coup de gens sont placés.” prêts à donner leur voix au F.N. non pas par adhésion mais par révolte. Petit à petit, on franchit des marches qui ne font plus peur à personne et qui gagent une catégorie d’électeurs jeunes, actifs, bien ancrés dans la réalité sociale et territoriale. La réforme territoriale telle qu’elle a été imaginée, va éloigner les élus du terrain et ouvrir de nouvelles brèches pour le F.N. qui tient un discours de proximité. L.P.B. : Est-il possible d’empêcher la montée du F.N. et comment ? J.-P.G. : Notre crédibilité passera par une suppression de la technocratie qui est devenue trop lourde, non réactive. Elle est aussi zélée que frileuse. Or, c’est l’administration qui a le pouvoir dans ce pays, pas les élus. On en arrive à des situations où personne n’est responsable, c’est ce qui tue la démocratie autant que la politique. Ce qui nous tue aussi, c’est cette forme d’impérialisme de l’élite politique et de sa cour. Elle se revendique de De Gaulle, le mythe du sauveur qu’elle entretient. Mais nous ne sommes plus dans une génération d’élus sauveurs. I Propos recueillis par T.C. Jean-Pierre Gurtner n’a pas supporté de voir son canton de Levier dépecé par la réforme territoriale. ÉCONOMIE La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 EMPLOI EN BREF Une croissance moins rapide Il n’y a jamais eu autant de frontaliers L’effectif global des travailleurs frontaliers continue à progresser sur les 12 derniers mois, même si l’évolution à deux chiffres observée depuis plusieurs années n’est plus d’actualité. u troisième trimestre 2014, l’office fédéral de la statistique recensait 45 100 frontaliers sur le marché du travail de l’Arc jurassien suisse. Soit une progression de 3,5 % ou 1 500 frontaliers supplémentaires par rapport à l’automne 2013. Sur un an, ce rythme de croissance est en léger retrait par rapport à celui de 2013 qui s’établissait à 4,5 %. Ce léger fléchissement dont se satisferaient tous les Pôles emploi de France confirme le ralentissement de l’économie helvétique. Surtout si on compare l’évolution 2014 par rapport aux années précédentes où le nombre de frontaliers s’intensifiait de 12 % par an en moyenne. Le secteur secondaire recrute moins de frontaliers qu’auparavant. Exemple dans l’horlogerie où l’effectif frontalier progresse seulement, si l’on peut dire, d’1,8 %. Le secteur tertiaire quant à lui continue d’attirer les frontaliers avec 5,7 % de hausse. Ces tendances devraient se confirmer au cours du dernier trimestre 2014. L’horlogerie, gros gisement d’emplois frontaliers, envoie des A signaux contrastés dans l’ensemble plutôt négatifs. Comme le confirme l’évolution d’activité dans les agences de travail intérimaires. “La demande se portait bien jusqu’en octobre. On enregistre depuis une forte baisse qu’il faut interpréter comme un signe de prudence. Ici dans la vallée de Joux, les entreprises préfèrent écouler leurs stocks car elles ne souhaitent pas revivre ce qui s’est passé en 2009”, explique Conception Carno, de l’agence New York Human Ressources au Sentier. Du côté de La Chaux-de-Fonds, on constate aussi ce tassement de l’intérim horloger. Sylvain Baumgartner, responsable de l’agence Swiss Intérim, 1 500 observe un niveau frontaliers d’activité 2014 supplémen- similaire à celui de 2013 avec un taires ralentissement depuis un plus net en fin an sur l’Arc d’année. “Les prévisions sont encojurassien. re incertaines en 2015 mais on ne s’attend pas à une année forte.” I Collecte Les Restos du Cœur organisent une collecte de produits alimentaires et d’hygiène dans les magasins du Doubs les 6 et 7 mars. Les Restos cherchent des bénévoles pour accueillir les clients et recueillir les dons des produits achetés. Contact : 06 86 07 14 73 Braderie Évolution du nombre de travailleurs frontaliers dans l’Arc jurassien suisse L Deux fois plus de frontaliers qu’en 2002 a mise en œuvre de lʼaccord sur la libre circulation des personnes a largement contribué à renforcer lʼattractivité du marché du travail de lʼArc jurassien suisse. Depuis 2002, le nombre de frontaliers a plus que doublé sur ce territoire : 113 % de hausse, 23 400 frontaliers supplémentaires. Cette progression spectaculaire concerne notamment les cantons de Vaud et Neuchâtel où les effectifs ont augmenté de 121 % sur onze ans, soit une augmentation de 13 600 frontaliers pour le premier et de 5 800 frontaliers pour le second. Au cours de la période 2002-2013, la croissance vigoureuse de cet effectif, autour de 7 % par an, confirme lʼattrait de lʼArc jurassien pour la main-dʼœuvre frontalière qui sʼancre dans lʼéconomie locale et complète lʼoffre de travail indigène. Bien sûr, ce doublement nʼest pas uniquement le fait de lʼassouplissement des règles dʼaccès au marché suisse. La force du franc suisse et le dynamisme de lʼéconomie suisse en général et du secteur des microtechniques de lʼArc jurassien en particulier expliquent cette envolée historique de lʼeffectif frontalier. G Grande braderie du Soroptimist International de Besançon (vêtements, accessoires pour hommes, femmes et enfants) vendredi 23 janvier de 14 heures à 19 heures, samedi 24 et dimanche 25 janvier de 10 heures à 18 heures au Kursaal de Besançon, salle Proudhon. Les bénéfices de cette manifestation seront destinés à l'association Semons l’Espoir afin de venir en aide aux Rens. : 06 75 60 96 56. Concert Le restaurant “Le Pixel” situé au rez-dechaussée de la Cité des Arts de Besançon organise des soirées jazz piano avec le pianiste Sébastien Goret les vendredis et samedis de janvier (à 19 h 30). Rens. : www.relais-le-pixel.com du 7/01/15 au 17/02/15 SOLDES 81 rue de Vesoul - 25000 BESANÇON - TÉL. 03 81 47 18 87 B A G A G E S t 31 M A R O Q U I N E R I E t S A C S t A C C E S S O I R E S 32 LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE L’ÉLU DU MOIS La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 Guerric Chalnot L’enseignant donne du rythme à son premier mandat À 33 ans, Guerric Chalnot a fait son entrée dans la majorité municipale sous la bannière de la société civile. Enseignant, danseur de salsa, l’élu en charge du commerce de proximité déborde d’énergie. allait-il un commerçant à la fonction de conseiller municipal délégué au commerce de proximité ? “Non, au contraire” répond tout net Guerric Chalnot. Il enchaîne, embarrassé d’aucun complexe : “Je pense qu’on peut avoir le recul nécessaire et une analyse sur un dossier sans être impliqué. On peut estimer les enjeux du commerce sans être commerçant.” Un point de vue que doit partager le maire, Jean-Louis Fousseret, qui lui a confié cette délégation au lendemain des élections municipales de mars. Ce jeune homme de 33 ans, nouveau venu en politique, n’est pas du secteur marchand. Son métier est d’enseigner l’histoire-géographie au collège Notre-Dame à Besançon. S’il passe du temps avec les élèves, il ne s’estime pas déconnecté des problématiques du commerce local, ne serait-ce que parce qu’il a suivi des études d’action commerciale. “Et puis, à défaut d’être commerçant, je suis au moins client” sourit Guerric Chalnot, qui se retrousse les manches pour honorer la fonction pour laquelle il a été élu. Sa délégation, il la vit dans la proximité, une notion qui est au centre de l’action publique qu’il F mène. Les éléments de contexte, il les connaît : une situation économique tendue, des trésoreries taries ou presque, des commerçants au centre-ville qui n’ont pas tous retrouvé le niveau de fréquentation qu’ils connaissaient avant le tram. “Je ne suis pas un faiseur de miracle dit-il avec lucidité. Mais je suis convaincu que le flux va revenir au centre-ville. Nous communiquons sur des agglomérations comme Dole et Pontarlier pour inviter justement les gens à venir découvrir le nouveau visage de Besançon. La Ville ne peut pas tout régler, mais elle peut apporter des moyens logistiques aux commerçants sur des animations par exemple. Les échanges que j’ai eus avec eux jusqu’ici sont posi“La tifs. J’ai prévu démocratie d’en visiter un est une maximum durant embarcation ce mandat et dans tous les quartiers.” fragile.” Début janvier, Guerric Chalnot devait rencontrer “les présidents des 17 associations de commerçants de Besançon” afin de leur détailler les Guerric Chalnot s’est fixé l’objectif de rencontrer un maximum de commerçants. Depuis peu, sa délégation a été élargie aux équipements sportifs. ressorts de la délégation commerce comme la cellule emploi qui peut les aider dans le recrutement de personnel. “Ce service est une véritable plusvalue. Il y a aussi la transversalité. Lorsqu’un commerçant m’interpelle sur un problème qu’il rencontre, je vais faire le lien avec les services compétents, voirie, urbanisme, police municipale, pour le résoudre.” Il agit sous le contrôle de Thierry Morton, adjoint au commerce et à l’artisanat. L’énergique conseiller délégué qui se familiarise aux rouages de la politique municipale ne semble pas perdu. En même temps, ce Bisontin de souche est plutôt d’une nature entreprenante, une qualité dont il a fait preuve dans le milieu associatif local. Ce passionné de danse salsa, qui est passé par la gymnastique (La Saint-Claude) et le karaté (Planoise Karaté Academy) avant de vibrer pour les rythmes cubains, a créé l’association La Clave en 2001 où les élèves apprennent les pas de salsa. Avec ses acolytes, il a organisé le Festival international de salsa à Besançon “qui est devenu le troisième festival de salsa d’Europe” rappelle Guerric Chalnot. Il est allé s’imprégner de cette culture à Cuba, une terre où la musique est un moyen pour la population locale de cultiver un peu de bonheur alors qu’elle fait face à des conditions de vie de pénurie. C’est dans le cadre de ses responsabilités associatives que le salsero a été amené à rencontrer Jean-Louis Fousseret dont il partage la vision pour cette ville. “Lorsque le maire m’a proposé de faire partie de son équipe, je ne pouvais pas refuser. J’ai accepté parce que c’était l’opportunité pour moi d’être un acteur au service de la ville que j’aime” raconte-t-il. Il a donc suivi le maire-candidat. Mais Guerric Chalnot n’est pas socialiste. Lui n’est d’aucun parti. Il est issu de la société civile comme cinq autres conseillers, G Né le 27 mai 1981 une indépendance à laquelle il G Études à la fac de tient. “Je veux rester tel que je suis. lettres de Besançon Je n’ai, dans cette équipe, aucun autre centre d’intérêt que celui de G Enseigne l’histoire défendre l’intérêt général, et depuis 2004 et depuis 2009 à Notre-Dame d’essayer, à mon niveau, de faire évoluer cette ville, de construire, G 2001 : Création de La d’aller de l’avant.” À l’écart des Clave, association culturelle de danse salsa querelles intestines et des enjeux de pouvoir qui contaminent les G 2006 : Premier festival international de salsa de partis, lui veut faire de la politique au sens étymologique du Besançon terme. “Faire de la politique, c’est G 2014 : Élu pour la être au service de la cité et des première fois au conseil citoyens. Il n’y a que la valeur tramunicipal vail qui compte.” L’engagement individuel, pour les autres, manque sans doute à notre société dont on attend tout et que l’on accuse de tous les maux. Dans ce ventre mou où l’image des élus est écornée, l’individu perd la dimension de sa propre responsabilité au péril du vivre ensemble. “La démocratie est une embarcation très fragile que chaque citoyen doit maintenir en équilibre soit en se déplaçant pour voter, soit par l’engagement politique qui s’offre à chacun d’entre nous. C’est une chance que nous avons tous de pouvoir faire le jeu de cette démocratie. C’est notre responsabilité que d’agir ainsi vis-à-vis de l’héritage démocratique que nous avons reçu. Personnellement, je préfère être critiqué pour ce que je fais que de critiquer en restant les bras croisés” assume Guerric Chalnot. Il cite Kennedy au passage : “Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.” Le point commun entre son métier d’enseignant, ses responsabilités dans le monde associatif et sa nouvelle fonction d’élu, est l’engagement au service des autres. I T.C. Bio express 34 ÉCONOMIE EAU La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 Le syndicat de la Haute-Loue renégocie son contrat De l’eau moins chère pour 99 communes ? Le syndicat des eaux de la Haute-Loue délègue depuis 15 ans à la société “Gaz et Eaux” installée à Mamirolle la gestion et la distribution de l’eau. Ce contrat arrive à terme. Faut-il revenir en régie publique ou déléguer de nouveau à un prestataire privé ? En jeu : le montant de la facture et les investissements. vanne-Aveney, Beure, Fontain, Gennes, Nancray, Vorges-les-Pins…, 99 communes sont alimentées en eau par le Syndicat Intercommunal des Eaux de la Haute Loue (S.I.E.H.L.). Cela représente 51 853 habitants, ce qui en fait le troisième de France pour 3,2 millions de m3 d’eau consommés par an. Le prix de l’eau, bien commun, fait débat sachant que des écarts injustifiables du prix sont régulièrement constatés. La revue “Que choisir” a par exemple relevé des différences de 1 à plus de 3 sur le prix de l’eau payée par les consommateurs en France. Devant l’inflation des tarifs, des villes ont décidé le retour en régie publique et d’autres ont rené- A gocié le contrat avec le privé, pour arriver à des réductions moyennes de l’ordre de 30 %. Le S.I.E.H.L. entame ce débat puisque son contrat avec la société “Gaz et Eaux” (filiale franccomtoise de la Lyonnaise des Eaux, basée zone du Noret à Mamirolle) se termine le 1er octobre 2015. Il a en outre lancé une étude pour un retour en gestion publique via un cabinet. “La décision devra être prise avant fin mai concernant le choix du délégataire ou le retour en régie. Pour l’instant, il est trop tôt car nous n’avons pas encore débuté la phase de négociations avec les quatre candidats” explique Philippe Bouquet, président du S.I.E.H.L. et élu à Malbrans. Deux possibilités s’offrent 69,90 euros de moins pour 120 m3 consommés G Syndicat de la Haute-Loue (géré par un privé) : 99 communes, 22 477 abonnés, 3 200 000 m3 consommés. Prix T.T.C. pour une facture de 120 m3 : 311,86 euros, dont 74,8 de part fixe (H.T.). Linéaire de réseau : 1 178 km. Perte : 3 m3/jour/km. (Chiffres délivrés par la F.E.P.) G Syndicat intercommunal des eaux du Val de l’Ognon : (géré en régie publique) 49 communes, 10 592 abonnés, 1 391 020 m3 consommés. Prix T.T.C. pour une facture de 120 m3 : 241,97 euros dont 50,8 part fixe (H.T.). Linéaire de réseau : 400 km. Perte : 2 m3/jour/km. aux élus : reconduire une D.S.P. (Délégation de Service Public) avec une entreprise privée après la procédure dont la limite était fixée au 6 janvier, soit revenir à une gestion publique par une régie intercommunale. Privé ou publique, la bataille de l’eau est lancée. Président de France eau publique (F.E.P.) qui regroupe des collectivités engagées dans une démarche de partage des bonnes pratiques, de mutualisation de moyens, de renforcement mutuel de la gestion publique de l’eau, Christophe Lime est venu expliquer aux élus le passage en régie lors d’une réunion d’information organisée le 12 décembre dernier par l’association “Canton vivant” à Guyans-Durnes. Christophe Lime est aussi l’adjoint au maire de Besançon en charge de l’eau et de l’assainissement, qui fonctionnent en régie. “Il n’est pas question pour moi d’influencer la décision des élus : j’ai donné de l’information sans juger le travail des salariés de l’entreprise privée”, précise d’emblée le Bisontin dont l’eau distribuée figure parmi les moins chères de France. Il veut couper court à toute possible récupération politique : “Il faut dépasser les clivages politiques. À Nice, qui est une ville de droite, le maire Christian Estrosi a demandé s’il y avait à gagner de passer en régie. Ils l’ont fait. Les élus du syndicat de Haute-Loue peuvent aller rencontrer par exemple ceux Thierry Decosterd, maire de Burgille et président du syndicat des eaux de L’Ognon. Président national de France eau publique, Christophe Lime est venu apporter de l’eau au moulin dans le débat du mode de gestion de l’eau pour 99 communes. du syndicat de l’Ognon qui fonctionne en régie et qui leur ressemble” poursuit Christophe Lime, qui est aussi membre du Parti communiste. Quelle économie permet le passage en régie publique ? “C’est 15 à 30 % moins cher. La meilleure démonstration est lorsque l’on relance une délégation de service public, les tarifs diminuent de 15 à 30 %” calcule ce dernier, chiffres à l’appui (lire le zoom). Les élus de la Haute-Loue ont ouvert les offres des entreprises qui ont concouru pour ce marché. Les montants n’étaient pas connus à l’heure où nous bouclions ces lignes mais “si l’entreprise diminue de 20 % ses tarifs dans cette nouvelle D.S.P., cela veut dire que des élus ont confié (en toute clarté) une gestion qui donne de 10 ou 20 % de trop par rapport au service rendu. Si certains veulent continuer dans ce sens-là, qu’ils le fassent… Une entreprise n’est pas là pour faire du service public mais pour gagner de l’argent” pointe Christophe Lime. L’actuel président du S.I.E.H.L. argumente : “Il faut comparer ce qui est comparable. Derrière, il y a qualité de service, les interventions rapides sur le réseau en cas de panne, l’investissement” dit Philippe Bouquet. Pour Christophe Lime qui défend le retour au public, le meilleur exemple est le syndicat de l’Ognon : “L’eau est moins chère et le rendement du réseau meilleur en raison des nombreux investissements. Le rendement est de 72 % pour la Haute-Loue contre 83 % pour l’Ognon.” affirme-til, chiffres à l’appui. Pour 120 m 3 consommé, un habitant de la Vallée de l’Ognon paye 69,9 de moins qu’un de la Haute-Loue. Confirmation auprès de Thierry Decosterd qui gère l’eau pour 49 communes dans le Val de L’Ognon : “L’eau est vendue 1,80 euro hors taxes et nous réalisons 1,5 million de travaux pour rénover le réseau” dit celui qui alimente des villages du Doubs, de Haute-Saône et du Jura. Thierry Decosterd confirme “qu’il faut une volonté politique pour passer en régie. C’est comme gérer une entreprise avec une différence : c’est l’intérêt général qui prime et ce que l’on fait pour les générations futures. Les réseaux que l’on rénove aujourd’hui ont une durée de vie de 75 % de 80 ans” dit-il. rendement Son syndicat emploie 17 perpour le sonnes et réfléS.I.E.H.L. chit à prendre la contre 83 % compétence assainissement, pour preuve de son bon fonctionnel’Ognon. ment. Si elle endosse cette nouvelle charge, elle embauchera du personnel. Pin, Vregille et Chambornay- les-Pins vont se raccorder au syndicat intercommunal des eaux du Val de l’Ognon. Quant à la responsabilité en cas de pollution de l’eau, elle reste identique que l’on soit en régie ou en D.S.P. À une différence près : l’entreprise gère la crise dans une D.S.P. À noter que la qualité de l’eau ne diffère pas selon le mode de gestion. Christophe Lime est conscient que le passage en régie peut faire peur. L’élu bisontin qu’il est se dit prêt à mettre à disposition les services de la Ville de Besançon pour accompagner les élus de la Haute-Loue. Il n’est pas dupe : seule une volonté politique forte permettra un retour en régie publique qui nécessite aux élus de gérer le personnel. Parfois, tout ne coule pas de source. Un véritable débat s’engage… I E.Ch. Le syndicat des eaux de la Haute-Loue regroupe 99 communes des premiers plateaux du Doubs : Adam-les-Passavant, Adam-les-Vercel, Aissey, Arguel, Athose, Aubonne, Avanne-Aveney, Avoudrey, Bartherans, Belmont, Beure, Bonnevaux-le-Prieuré, Bouclans, Bremondans, BretigneyNotre-Dame, Cessey, Champlive, Charbonnières-les-Sapins, Charnay, Chasnans, Chaux-les-Passavant, Chevigney-lesVercel, Cléron, Consolation-Maisonnettes, Côtebrune, Courcellesles-Quingey, Courtetain-et-Salans, Dammartin-les-Templiers, Domprel, Durnes, Échevannes, Épenouse, Épeugney, Étalans, Étray, Eysson, Fallerans, Flangebouche, Fontain, Foucherans, Gennes, Germéfontaine, Glamondans, Gonsans, Goux-sousLandet, Grandfontaine-sur-Creuse, Guyans-Vennes, Hautepierre-le-Châtelet, La Chevillotte, Larnod, La Vèze, Lavans-Vuillafans, Laviron, Le Gratteris, LʼHôpital-du-Grosbois, Lods, Longechaux, Longemaison, Magny-Châtelard, Malbrans, Mamirolle, Méreysous-Montrond, Montfaucon, Montivernage, Montrond-leChâteau, Morre, Orsans, Naisey-les-Granges, Nancray, OrchampsVennes, Ornans, Palantine, Passavant, Passonfontaine, Pierrefontaine-les-Varans, Pugey, Rantechaux, Rouhe, Rurey, Saint-Gorgon-Main, Saint-Juan, Saône, Saules, Silley-Biéfond, Tarcenay, Trepot, Valdahon, Vanclans, Vauchamps, Vennes, Vercel, Vernierfontaine, Verrières-du-Grosbois, Villers-sousMontrond, Voires, Vorges-les-Pins ÉCONOMIE ORGANISATION La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 35 Perspectives économiques La C.N.A.T.P. du Doubs va franchir un cap en 2015 La Chambre de l’Artisanat des Travaux Publics et du Paysage poursuit sa croissance. Son nombre d’adhérents augmente, et la coopérative “Artisans à domicile du Doubs” qu’elle a créée est en plein essor. epuis sa création en 1993, la Chambre de l’Artisanat des Travaux Publics et du Paysage du Doubs (C.N.A.T.P.) n’a pas cessé de s’émanciper. Née sous l’égide de la C.A.P.E.B. (Chambre des Artisans et des Petites Entreprises du Bâtiment), l’organisation professionnelle a pris progressivement son indépendance pour l’être totalement aujourd’hui. “En 2009, nous étions une dizaine d’adhérents. À l’heure actuelle, nous sommes 70 dont une majorité de paysagistes. On va dépasser la centaine cette année” annonce Michel Baulieu, président de la C.N.A.T.P. qui précise que deux emplois ont été créés pour gérer l’organisation professionnelle. L’enjeu est donc de convaincre une majorité d’entreprises de T.P. et les paysagistes du Doubs qui ne sont pas encore syndiqués à adhérer à cet organisme en leur apportant la preuve de l’intérêt qu’ils ont à le faire. “Jusqu’à présent, nos métiers ont souffert d’un manque de reconnaissance professionnelle. D En cela, la C.N.A.T.P. est une chance. Elle apporte aux entrepreneurs du secteur une aide juridique avec un avocat pour les aider à régler les problèmes qu’ils peuvent rencontrer dans la gestion quotidienne de leur société. Nous avons un service contentieux. On est à leur écoute. Pour aller encore plus loin dans cette démarche, nous avons l’intention de créer un service capable de trouver des solutions pour une entreprise qui rencontre des difficultés économiques afin de lui éviter d’être placée en règlement judiciaire” poursuit Michel Baulieu. Le président de la C.N.A.T.P. précise que son Une organisation proprogression fessionnelle ne se développe pas en de 25 % opposition à la par an. C.A.P.E.B. “Nous sommes au contraire complémentaires.” La Chambre de l’Artisanat des Travaux Publics et du Paysage du Paysagiste de métier, Michel Baulieu est le président de la C.N.A.T.P. du Doubs. Doubs a mis en place un outil innovant grâce auquel elle se distingue dans le paysage des organisations professionnelles. En 2009, elle a créé la coopérative “Artisans à domicile du Doubs”. Elle s’adresse directement aux particuliers qui ont des besoins pour des petits travaux de jardinage, des petits travaux de bricolage, des travaux ménagers, ou qui cherchent une assistance informatique. Dans chacun de ces domaines, il suffit à un particulier d’appeler la coopérative pour obtenir les services d’un professionnel compétent. Par ailleurs, selon sa situation, il va bénéficier d’un avantage fiscal. Cette coopérative qui fédère désormais 44 coopérateurs, est en pleine croissance. “Depuis qu’elle existe, sa progression est de 25 % par an” remarque Michel Baulieu. Le président de la C.N.A.T.P. souhaite que la coopérative passe un nouveau cap en 2015. L’objectif serait de créer une coopérative dédiée aux travaux publics et aux paysages qui serait en capacité de répondre à des appels d’offres. “On observe qu’une entre- prise n’a pas toujours les moyens de répondre seule aux appels d’offres qui sont complexes. En se regroupant, nous pourrons étudier les marchés, organiser le suivi, être plus compétitifs aussi.” Cet outil ouvrirait aux professionnels du secteur de nouvelles perspectives économiques. I T.C. 36 Agenda La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 CULTURE - LIONEL ESTAVOYER “Je suis peut-être un des derniers témoins du patrimoine bisontin” Docteur en histoire de l’art, auteur, chargé de mission auprès du maire pour le patrimoine historique, Lionel Estavoyer publie “Besançon ville d’art et d’histoire”, un livre dans lequel il dresse un portrait inédit de la capitale régionale, relevé pas les photographies de Jack Varlet. a Presse Bisontine : Ce livre qu’on lui présente habituellen’est pas le premier, loin de là, ment. Il y a notamment beauà traiter du patrimoine bison- coup de photographies d’objets tin. Vous-même, en tant issus de collections privées. Beauqu’auteur, avez déjà publié sur ce sujet. coup de photos sont prises dans Cependant cet ouvrage est peut-être des lieux qui ne sont pas direcle seul à le présenter dans une aussi tement accessibles au public, large diversité. Quel était votre objec- comme un petit pavillon chinois installé dans une propriété pritif au départ ? Lionel Estavoyer : Un des buts de vée, qui a été probablement acquis ce livre est de promouvoir la vil- lors d’une Exposition universelle de Besançon et d’attirer sur le. Nous sommes tombés sur des elle l’attention des Bisontins, des gens bienveillants qui ont acceptouristes, des responsables poli- té de nous laisser entrer chez tiques et institutionnels. La capi- eux. Au total, on publie 350 photale comtoise est le deuxième tos. Les 2/3 des illustrations préplus grand secteur protégé de sents dans ce livre sont montrées France ! Elle abrite deux cents pour la première fois au public. Le but de ces images est de donmonuments classés. ner à l’ensemble un aspect très L.P.B. : Pourquoi avoir attendu pour esthétique, pour obliger le lecteur à s’attarder sur des choses publier ce livre ? L.E. : Il y a 30 ans quand j’ai com- qu’il n’a pas l’habitude de voir. mencé à faire mes premiers livres, La difficulté a été de choisir parFlammarion avait demandé à mi des centaines de clichés intéLouis Cêtre de faire un livre ayant ressants, ceux qui allaient perpour thème Besançon ville d’art mettre d’illustrer au mieux les et d’histoire. À l’époque, je n’ai textes historiques qui accompapas suivi. Plus tard, je me suis gnent chacun des 17 chapitres. dit qu’il fallait se lancer dans ce projet. J’ai trouvé un excellent L.P.B. : Entre les photos et les textes, photographe, Jack Varlet, et un on voyage à travers les époques et on éditeur, “Les éditions du Belvé- prend conscience de la diversité de ce dère”, qui m’a laissé carte blanche patrimoine. Est-ce spécifique à Besançon ? pour travailler. L.E. : Le patrimoine bisontin est L.P.B. : Cet ouvrage est le fruit de plu- d’une grande variété. Celui de sieurs années de recherche. Ce temps Carcassonne, c’est le Moyen Âge, était-il nécessaire pour déceler des à Nancy c’est le XVIIIème siècle particularités patrimoniales qui nous et l’art nouveau. Besançon couvre échappent ? toutes les époques. Mais il n’y a L.E. : Nous avons pérégriné pen- pas, c’est vrai, un grand monudant cinq ans avec Jack Varlet ment emblématique connu de pour réaliser un livre dans lequel tous, comme en ont d’autres villes. le lecteur découvrira des images Néanmoins, le paysage urbain de la ville différentes de celles compte ici quelques joyaux tels L FABRICE ÉBOUÉ ARNAUD DUCRET que la Citadelle ou la porte noire. Autour il y a 2 700 escaliers remarquables, et des milliers de maisons de différentes époques qui ont un intérêt historique et architectural. Le prestige de notre histoire, “Au total, c’est aussi les peron publie sonnages illustres tels que Victor Hugo, 350 les frères Lumière, photos.” Vauban. J’ajoute une nature exceptionnelle et une richesse des collections détenues par le Musée des Beaux-arts ou la bibliothèque municipale. L.P.B. : Vous parlez de cette ville comme si vous la découvriez pour la première fois. Besançon ne cesse de vous surprendre ? L.E. : Oui, je suis émerveillé par cette ville. Je suis d’ici, ma famille est ici, j’ai fait mes études ici durant lesquelles j’ai eu la chance de rencontrer des professeurs d’histoire incroyables qui m’ont transmis leur passion. Finalement, c’est un peu ma vie qui est dans ce livre. J’ai encore découvert des choses en le faisant. “Besançon ville d’art et d’histoire”, c’est ma proclamation. L.P.B. : Vous vous êtes fait plaisir ? L.E. : Tout ce que j’ai montré dans ce livre, c’est tout ce que j’aime. C’est tout ce qui pour moi a un intérêt historique comme ce délire de bois doré qui orne l’église Saint-Maurice. Cela revêt un LE LAC DES CYGNES SAM. 21 FEV 2015 MER. 04 FEV 2015 SAM. 07 FEV 2015 20h30 KURSAAL 20h30 KURSAAL 16h00 20h00 BESANÇON L.P.B. : C’est ce message d’une attention nécessaire à porter au patrimoine que vous voulez faire passer aux lecteurs qui n’ont peut-être plus conscience de la qualité de l’environnement qui les entoure ? L.E. : Le message est que nous avons la chance d’habiter une ville exceptionnelle et qu’il ne faut pas l’oublier. En revanche, je ne suis pas sûr que les gens ne regardent pas leur ville, même si c’est “Un livre vrai, ce sont souvent les personnes qui a une arrivent de valeur l’extérieur qui nous d’éternité.” font prendre la mesure de la qualité patrimoniale de Besançon. Alors restons curieux. Aux Tilleroyes par exemple, se trouve une colonne qui marque l’emplacement présumé de la tente de Louis XIV lors du siège de Besançon. Rue des Granges se trouve une écurie superbement restaurée. MADELEINE PROUST JEU. 29 JANV 2015 BESANÇON caractère exceptionnel pour une église provinciale, qui mérite une explication. À la Révolution, les édifices religieux ont été pillés. Au moment du rétablissement du culte, on a acquis auprès de l’abbaye de la Charité cet exceptionnel ensemble de mobilier pour l’installer dans le chœur de l’église Saint-Maurice. Derrière les photographies qui figurent dans ce livre, il y a des histoires que je raconte. THÉÂTRE LEDOUX BESANÇON 20h00 MICROPOLIS BESANÇON L.P.B. : Dans cette multitude de références, vous avez dû faire des choix ? L.E. : Le plus dur a été de trier les photos. Il y a une multitude de choses qui auraient eu leur place dans ce livre qui proviennent par exemple de la bibliothèque municipale. Nous avons dû nous résoudre à faire des choix. On a publié par exemple la célèbre lettre de Marx et Engels à Proudhon en date du 5 mai 1846. Faut-il rappeler que nous possédons à Besançon, le plus grand fonds de la correspondance de Proudhon, 5 000 lettres. Un livre a une valeur d’éternité. Celui-ci présente un état du patrimoine de la ville de Besançon dans ce qu’elle a de plus curieux, de plus intéressant, de plus enthousiasmant. À force de dire et de redire ces choses-là, elles finissent par être entendues. L.P.B. : Y aura-t-il un tome II à ce livre ? L.E. : Faire un second livre serait possible. Mais je serais obligé de me priver des incontournables comme Granvelle dont je parle dans cet ouvrage. Je l’avoue, je réfléchis à un deuxième livre sans savoir encore quelle forme il prendra. L.P.B. :Vous êtes devenu le porte-parole des défenseurs du patrimoine bisontin… CELTIC LEGENDS MER. 04 MARS 2015 20h30 MICROPOLIS BESANÇON L.E. : Ma situation à la ville de Besançon fait que je connais bien le patrimoine. Je suis peut-être un des derniers témoins sur un certain nombre d’aspects du patrimoine bisontin. Je crois que depuis 40 ans je ne cesse de faire du prosélytisme à ce sujet. Je m’y suis épuisé. Mais de voir décrite la richesse patrimoniale de Besançon par Arnaud Brejon, conservateur général du patrimoine, qui signe la préface de ce livre, je me dis que je ne me suis pas trompé. L.P.B. : Comment expliquez-vous que le patrimoine ait été à ce point protégé à Besançon, ce qui n’est pas le cas de toutes les villes de France ? L.E. : Nous n’en serions pas là sans la contrepartie de la collectivité qui entretient ce patrimoine depuis des décennies. Dans les années qui ont suivi la seconde guerre mondiale, la ville n’a pas eu les moyens financiers nécessaires pour réaliser les grands projets qu’elle envisageait et qui auraient conduit à la destruction d’une partie du patrimoine bâti. Elle est restée conservatrice par la force des choses et n’a pas franchi le pas de la modernité. Elle s’est donc retrouvée à la tête d’un patrimoine de 350 hectares, presque intact. Il y a ici plus de 2 000 ans FRANCK DUBOSC JEU. 19 MARS 2015 20h30 MICROPOLIS BESANÇON ABBA MANIA SAM. 28 MARS 2015 20h30 MICROPOLIS BESANÇON Rende z-Vous La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 Musique Rétro cassÉ, le premier album solo de Yenich Après quatre albums avec Frères d’armes, (Rap, Besançon), Yenich lance son projet solo et sort son premier album “Rétro cassÉ”. Artiste hors format, Yenich se révèle à travers les mots et ses mots révèlent Yenich. “Rétro cassÉ”, un album qui va au-delà des frontières de styles, 15 titres et des mots qui glissent, qui frappent, qui saignent, qui frôlent, qui claquent, qui RaPent… Des mots qui balisent l’asphalte d’un espace musical et d’écriture qui n’appartient qu’à lui, où la lueur du feu d’un campement fait danser les ombres et le talent de ceux qui l’entourent vibrer la lumière. “Rétro cassÉ”, des couleurs musicales composées par son beatmaker - et complice - San Cesco, mises en son par ses musiciens de haut niveau, compagnons fidèles de studio et de scène, sortent subtilement le genre musical de son stéréotype, du rock à la soul, du spleen de l’accordéon à l’électro ou au reggae, tout en gardant l’âme hip-hop. Écouter l’album en ligne : “Rétro Cassé, by Yenich” Danse Intemporelle Carmen Lionel Estavoyer : “Tout ce que j’ai montré dans ce livre, c’est tout ce que j’aime.” d’urbanisme ! Si Besançon était au bord de la mer, elle serait une réfé- L.P.B. : Faut-il redouter que les générations futures ne portent pas autant d’intérêt à rence absolue. la sauvegarde de ce patrimoine historique L.P.B. : A quoi ressemblerait Besançon si, que les précédentes ? à l’époque, la ville avait eu les moyens de L.E. : Je me refuse à imaginer cela. ses ambitions ? Je ne suis pas capable de répondre L.E. : Je pense notamment à un grand sur l’attention que porteront les projet qui consistait à créer une générations futures au patrimoine. artère entre la rue de la Préfectu- Ce qui me préoccupe davantage, re et le quartier militaire Ruty. On c’est l’appauvrissement des moyens éventrait tout pour aller jusqu’au financiers déployés pour sauveDoubs. Les années soixante-dix garder ce patrimoine. Aujourd’hui, auraient pu être redoutables éga- les collectivités financent, et nous lement pour le patrimoine. Il était avons une fois encore la chance prévu de couper les platanes de Cha- d’avoir à Besançon une municipamars pour installer à la place un lité qui s’intéresse de près à ce patriparking aérien. Lorsqu’on regarde moine et à son entretien, grâce ausaujourd’hui la qualité des aména- si au concours de l’État. Mais si gements urbains qui ont été faits demain les collectivités ne paient dans le cadre du chantier du tram, plus, que se passera-t-il ? Le proChamars est devenu un lieu somp- blème ne vient pas du désintérêt possible des nouvelles générations tueux. pour le patrimoine, mais des resL.P.B. : La porte Battant a pourtant été trictions budgétaires. Espérons que cela ne durera qu’un temps. Mais démolie… L.E. : La porte Battant qui datait de ne perdons pas de vue que le patriNapoléon III a été détruite dans les moine, c’est aussi de l’économie. I années cinquante, et on en parle encore. Propos recueillis par T.C. “Besançon ville d’art et d’histoire” Éditions du Belvédère - Textes : Lionel Estavoyer Photographies : Jack Varlet MALIK BENTALHA POINTS DE VENTE Géant, Carrefour, Forum, Cultura, Fnac, Leclerc, Magasins U, Digitick, Tickenet, … Après un vibrant Swan Lake, accueilli aux 2 Scènes la saison dernière, Dada Masilo revisite Carmen, un autre classique du ballet. Dans une version très personnelle, la chorégraphe et danseuse sud-africaine cherche à explorer la part de vulnérabilité de la belle bohémienne, sous son apparente froideur et son côté manipulateur. De là à dire que don José a ses chances… “Si tu ne m'aimes pas, je t’aime.” Entre Carmen et Dada Masilo, il n’est pas question d’amour impossible. Sur une partition de Bizet, Chtchedrin et Pärt, la chorégraphe a choisi d'explorer la part de fragilité (toute relative) de la belle hautaine. Dans cette version de Carmen, elle continue à creuser le sillon d’une danse qui se défie de toute abstraction, pour raconter des histoires, dans lesquelles chacun peut aisément se retrouver. Avec sa compagnie The Dance Factory, Dada Masilo mêle ici danse contemporaine et traces de flamenco pour livrer une vision sans fard de ce classique où se mêlent sexe, manipulation, douleur, ambition et mort. Rien qui ne soit étranger au monde d'aujourd'hui, en somme. Carmen - Samedi 24 janvier à 19 heures et dimanche 25 à 16 heures Théâtre Ledoux à Besançon - Renseignements au 03 81 87 85 85 Livre “La bouteille étoilée”, l’autobiographie de Daniel Ducommun L’auteur bisontin Daniel Ducommun se raconte dans “La bouteille étoilée”, son dernier livre paru aux éditions Mélibée. Au fil des pages, il nous ouvre sa vie, celle d’un gamin de Battant qui n’a jamais connu son père. Il a grandi dans les conditions misérables du milieu ouvrier de l’époque aux côtés d’une mère aimante et d’un grand-père qui lui a donné une éducation solide. Sa volonté farouche de s’en sortir ne l’a jamais quitté. Enfant, il allait chercher les bouteilles étoilées dans les décharges de la ville pour les déconsigner et aider ainsi sa mère à payer le loyer. Son rêve était de devenir médecin. Le destin en décidera autrement. Sa carrière, il la fera à la S.N.C.F. en tant que conducteur de trains. Daniel Ducommun aura plusieurs vies en dehors de son métier dont une de militant socialiste, un parti qu’il rejoint en 1978. Il aura aussi une vie de footballeur puisqu’il jouera en professionnel au R.C.F.C. et sera International S.N.C.F. En 1979, il est élu président de l’Union Sportive des Cheminots Bisontins, une fonction qu’il occupe encore aujourd’hui. Pour vous procurer ce livre - Éditions Mélibée : 05 61 59 96 82 Emploi Les Compagnons du devoir ouvrent leurs portes Les 23 et 24 janvier, l’association ouvrière des Compagnons du Devoir et du Tour de France ouvre ses portes à Besançon au Centre de Formation des Apprentis de la rue Jean-Wyrsch. Ce sera l’occasion de découvrir les formations et les métiers proposés par le Compagnons qui sont autant de tremplins vers l’emploi pour les jeunes. 90 % des apprentis engagés dans les différentes filières ont un travail au terme de leur cursus. Ils deviennent des artisans d’excellence dans les métiers du bâtiment, de l’industrie et de la métallurgie, des matériaux souples, du vivant, de l’aménagement et de la finition du bâtiment, et les métiers du goût. Les Compagnons du devoir offrent aussi la possibilité aux jeunes d’aller affiner leur savoir-faire à l’étranger. Portes ouvertes Compagnons du devoir - 23 et 24 janvier - C.F.A. rue Jean-Wyrsch à Besançon www.compagnons-du-devoir.com Exposition Mutations - mise en forme INFORMATIONS & RENSEIGNEMENTS www.ngproductions.fr MER. 13 MAI 2015 20h30 KURSAAL BESANÇON NG Productions 1 bis rue de la Madeleine 25000 Besançon 03 81 54 20 47 Les œuvres de Pablo Siquier, Vassilis Salpistis et Marie Voignier sont réunies pour la première fois au Gymnase à Besançon. Quand un artiste argentin rencontre à Besançon une vidéaste parisienne et un artiste grec, cela donne lieu à une belle exposition portée à la fois par le 19 - Centre régional d’art contemporain et l’Université de Franche-Comté. Pablo Siquier va réaliser un dessin mural monumental de 8 mètres sur le mur du Gymnase-espace culturel. Mis en regard avec le film d'essai de 15 minutes réalisé à Athènes par Marie Voignier, les empilements de roches et céramiques inspirés de dessins de Goethe (signés Vassilis Salpistis et Marie Voignier) font de “Mutations-mise en forme” une exposition éclectique qui interroge sur nos liens au réel et à sa représentation. Ces trois artistes questionnent également le thème de la ruine et les concepts d'espacetemps qui lui sont inhérents. Trois étudiantes de licence Pro M.E.T.I. participent à ce projet d’exposition dans le cadre de leur projet tuteuré. Gymnase-espace culturel de l’université - Fort Griffon Tous les jours (visites accompagnées les dimanches à 16 heures) - Entrée libre 37 38 AGENDA À LIRE La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 Une douzaine d’ouvrages Quelques livres, pour que continue à vivre Charlie Une fois n’est pas coutume, nous avons sélectionné une douzaine d’ouvrages créés par ceux qui ne peuvent plus s’exprimer aujourd’hui. Et si ces ouvrages pouvaient devenir des best-sellers en France ? De quoi en tout cas élargir l’esprit étriqué de certains ignorants. Honoré : 25 rébus littéraires en cartes postales (Arléa). Elsa Cayat : Le désir et la putain (Albin Michel). Tignous : Le procès Colonna (12 bis). Charb : Dico Sarko (Glénat B.D.). Oncle Bernard : L’homme dans la guerre (Grasset). Wolinski : 50 ans de dessins (Hoëbeke). Cabu : L’intégrale Beauf (Michel Lafon). Cabu : L’intégrale le Grand Duduche (Vent d’Ouest). Tignous : Le fric, c’est capital (12 bis). Charb : les aventures de Maurice et Patapon (Hoëbeke). Kamel Daoud (auteur algérien frappé d’une fatwa) : Meursault, contre-enquête (Actes Sud). Wolinski : Mes années 70 (Les Échappés). Oncle Bernard : L’antimanuel d’économie (Bréal). LE PORTRAIT PARIS La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 39 Le prix Louis-Pergaud Le plus Bisontin des Parisiens Originaire de Franois, Pierre Gérard préside l’association des Francs-Comtois à Paris. Une institution historique qui décerne notamment tous les ans le prix Louis-Pergaud. D emandez à Pierre Gérard quelle est à ses yeux la plus belle ville du monde. Il répondra, avec le plus grand sérieux : “Besançon. Avec son site, c’est une ville qui ne ressemble à aucune autre. Quand je dis que c’est la plus belle ville du monde, ça fait rire certains, mais pas tout le monde…” ! Chauvin ? Sans doute, mais il l’assume pleinement, lui dont le père était de Chemaudin, lui qui est né à Franois, y a fait son école primaire avant de suivre ses études au lycée Victor-Hugo de Besançon puis un cursus universitaire d’histoire et de lettres classiques, toujours à Besançon. C’est pour raisons professionnelles qu’il “s’exilera” en région parisienne où il y fera toute sa carrière de fonctionnaire territorial, jusqu’à sa retraite en 2009. Sa région natale a toujours sommeillé en lui, prête à se réveiller. C’est à Massy, dans l’Essonne, qu’elle ressurgira quand il a créé “une petite association de Francs-Comtois en Essonne. Dans ce département, il y a beaucoup de gens originaires de Franche-Comté. Le souci, comme avec tous les Francs-Comtois, c’est qu’ils ne dévoilent pas facilement. J’ai donc créé cette première association pour tenter de les rassembler” se souvient Pierre Gérard. En 1995, l’initiative de Pierre Gérard prendra une nouvelle dimension puisque cette année-là, ce féru d’histoire “La fusion obtient le prix Louis-Pergaud, des régions décerné tous les ans depuis 1953 par l’association des Francs-Comn’est pas tois à Paris. Il est récompensé une perte pour son ouvrage “Balthazar le d’identité.” tenace” qui raconte l’histoire de Balthazar Gérard, l’assassin de Guillaume d’Orange des PaysBas au XVIème siècle. C’est à cette occasion que le président de l’association des Francs-Comtois à Paris Jean-Octave Allemand propose à Pierre Gérard de prendre sa succession. Voilà bientôt 20 ans que ça dure. C’est une vieille institution que préside Pierre Gérard. L’association des Francs-Comtois à Paris est née en 1892 dans la mouvance des cercles républicains qui se sont créés à Paris après la Commune. “L’association s’intitule des Francs-Comtois à Paris et pas des Francs-Comtois de Paris. La nuance est très importante. Tous Pierre Gérard était à Besançon le 9 décembre dernier pour la remise du prix Louis-Pergaud à Bernard Kudlak, le fondateur du cirque Plume, pour son “Abécédaire du cirque Plume” (photo C.G. 25 - M. Pardonnet). ses membres sont originaires de Franche-Com- qui unit tous ces expatriés, c’est un magazine té” note Pierre Gérard qui en est le 13ème prési- que l’association publie tous les deux mois, “La dent de l’histoire. Son but : relancer les activi- Franche-Comté vue d’ailleurs”. “Notre intérêt tés d’une association qui était, c’est vrai, un peu est de promouvoir la Franche-Comté par tous tombée en sommeil dans les années quatre- les moyens et sous toutes ses formes” note Piervingt-dix. “Les heures de gloire de l’association, re Gérard qui connaît sur le bout des doigts les c’était dans les années soixante. À l’époque, il spécificités de notre région, à tel point que “je suffisait de claquer des doigts pour avoir 400 suis capable, rien qu’à l’accent, de distinguer un personnes à un banquet. Aujourd’hui, c’est beau- Bisontin d’un Pontissalien, d’un Dolois ou d’un coup plus compliqué de faire venir les gens, mais Belfortain” sourit-il. À l’image des Bretons (qu’il c’est comme dans toutes les associations” consta- connaît bien pour être marié avec une Bretonte-t-il. L’association des Francs-Comtois à Paris ne), Pierre Gérard constate que les Francs-Comcompte tout de même une centaine d’adhérents, tois sont “des gens assez déterminés qui ne chanla plupart anonymes, d’autres plus connus à gent pas d’avis comme ça.” Des têtes dures ? l’image de l’écrivain André Besson, de la comé- Alors comment abordent-ils la sensible quesdienne Lola Sémonin, de la sculptrice juras- tion de la fusion avec la Bourgogne selon Piersienne Nacéra Kainou ou de l’acteur-écrivain re Gérard. “En ce qui me concerne, j’estime que Michel Dodane. “Il y en a même qui sont désor- cette fusion n’est pas une perte d’identité, il ne mais installés aux États-Unis.” Le lien régulier faut pas la craindre. Notre association a été créée Le mensuel qui vous sort du quotidien en 1892, bien avant que la Franche-Comté soit une région administrative. Si on prend un peu de hauteur, ce qui fonde notre identité, ce n’est pas une frontière administrative, c’est savoir d’où on vient, c’est notre terroir, pas notre région administrative.” Cette année, l’actualité de l’association des Francs-Comtois à Paris tournera notamment autour de la commémoration du centenaire de la mort de Louis Pergaud, un des plus illustres Francs-Comtois de l’histoire. “Nous allons installer une stèle à l’endroit précis où il est mort pendant la première guerre mondiale.” L’association des Francs-Comtois à Paris s’occupe donc d’entretenir la flamme de l’histoire. Elle fait tout également pour que l’âme franc-comtoise reste bien vivante. Son président y veille. I J.-F.H. BULLETIN D’ABONNEMENT À renvoyer accompagné de votre règlement à : Publipresse Médias - BP 83 143 - 1 rue de la Brasserie - 25 503 MORTEAU CEDEX 1 an 2 ans (12 numéros) = 27,50€ au lieu de soit 1 numéro gratuit € 2750 Abonnez-vous en ligne sur notre site internet : www.presse-bisontine.fr ou remplissez le bulletin ci-contre : les 12 numéros € au lieu de 30€ 1 numéro GR ATUIT au lieu de 60€ 5250 3 numéros les 24 numéros GRATUITS NOM PRÉNOM ADRESSE CODE POSTAL TÉL 30€ 52,50€ au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits (24 numéros) = VILLE E-MAIL En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.