Rapport d`activité 2015

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Rapport d`activité 2015
Rapport d’activité
2015
Assemblée générale
mardi 7 juin 2016
SOMMAIRE
Rapport Moralp. 4
Rapport d’Activitép. 8
- Animation / Valorisationp. 8
- Formation / Diagnostic / Appui à l’évolution de l’offre
p. 14
- Observation / Recherchep. 21
- Convention avec l’ARSp. 23
- Cotisation / Contributionp. 26
- Service Emploip. 28
Rapport financierp. 29
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RAPPORT MORAL
Comment en sommes-nous arrivés là ? Le CREAI et ses adhérents dans le monde
d’aujourd’hui, pour penser ensemble demain
Il n’est guère de dîners d’amis, en ces temps de désarroi, qui ne finissent en considérations
désabusées sur une situation qui paraît bloquée, et dont aucune pensée ne parvient, semblet-il, à dénouer l’impasse.
Dans cette époque particulièrement inquiétante, la juxtaposition d’évènements qui pourraient
révéler des racines et des manifestations communes de « crise planétaire » demeurent comme
disjoints dans notre esprit, alors qu’il faudrait précisément parvenir à les relier.
Edgar Morin, dans une très belle interview1 qui va, comme à son habitude, droit au but,
démontre à nouveau l’impérieuse nécessité de sortir des pensées et discours binaires et
simplificateurs pour amarrer les idées entre elles, à l’image des facteurs qui traversent notre
pays, inséparables de ceux de la mondialisation : « La France subit une crise multiforme de
civilisation, de société, d’économie qui a pour manifestation première un dépérissement lui aussi
pluriel : social, industriel, géographique, des territoires, et humain. La planète est soumise à des
processus antagoniques de désintégration et d’intégration. En effet, toute l’espèce humaine est
réunie sous une «communauté de destin», puisqu’elle partage les mêmes périls écologiques
ou économiques, les mêmes dangers provoqués par le fanatisme religieux ou l’arme nucléaire.
Cette réalité devrait générer une prise de conscience collective et donc souder, solidariser,
hybrider. Or l’inverse domine : on se recroqueville, on se dissocie, le morcellement s’impose au
décloisonnement, on s’abrite derrière une identité spécifique - nationale et/ou religieuse. La
peur de l’étranger s’impose à l’accueil de l’étranger, l’étranger considéré ici dans ses acceptions
les plus larges : il porte le visage de l’immigré, du rom, du maghrébin, du musulman, du réfugié
irakien mais aussi englobe tout ce qui donne l’impression, fondée ou fantasmée, de porter
atteinte à l’indépendance et à la souveraineté économiques, culturelles ou civilisationnelles.
Voilà ce qui «fait» crise planétaire, et même angoisse planétaire puisque cette crise est assortie
d’une absence d’espérance dans le futur ».
Impossible, par conséquent de penser ces questions de façon disjointe. De même, nous devons
les penser ensemble. Nous partageons en effet, quels que soient notre place et notre rôle dans
le paysage social et médicosocial, les mêmes contraintes, et nous avons par conséquent les
mêmes obligations.
Augmentons ensemble notre résilience commune
Une multitude de scénarios se dessinent continûment sous nos yeux, produits par des
scientifiques ou des penseurs, qui imaginent toutes les révolutions nécessaires, des plus
brutales aux plus transitionnelles. Nous savons que les « crises » successives nous conduisent
peu à peu « au pied du mur », et nous savons également que nous ne changeons réellement
1
Edgar MORIN : « Il est temps de changer de civilisation ». Entretien avec Patrick LAFAY, Acteurs de l’économie – La Tribune,
11 février 2016.
4
(« crise, rupture, et dépassement », dirait René KAËS) qu’à cette extrémité.
Notre mission commune, s’agissant plus particulièrement de défendre la place des personnes
les plus vulnérables dans ces mutations, est de tout faire pour prévenir des exclusions encore
plus définitives et brutales que celles que nous constatons aujourd’hui.
Nous pouvons dès à présent œuvrer à d’autres façons de faire société qui permettent
d’augmenter la résilience des personnes et des groupes engagés dans cette voie : nous verrons
alors que la défense de la vulnérabilité et de la différence permettra la réémergence de valeurs
d’entraide, de coopération, de respect, qui redonnent à la vie humaine tout son sens et sa
saveur.
Au-delà de la sidération et de l’inertie psychique
Cette vision cependant n’est pas celle qu’ont généralement nos contemporains, même parfois
au sein de nos associations : vue par de nombreux médias et prophètes «grand public» l’avenir
est soit l’annonce d’un effondrement, d’une catastrophe violente, ou d’une perte irréparable.
C’est le scénario de la peur. Et quand elle ne fait pas peur, la pensée ordinaire perpétue, contre
toute donnée réflexive, le sentiment que ce monde perdurera à l’infini, et que le progrès finira
bien par trouver des solutions aux problèmes qu’il a créés.
Or déni et peur, ces sentiments sans raison, engendrent une sidération et une inertie psychique
considérables : ils sont de véritables obstacles à une autre façon de penser.
Libérer l’imaginaire
Albert EINSTEIN nous dirait qu’on ne résout pas les problèmes avec la pensée qui les a créés !
Quels que soient les termes utilisés, lorsque nous nous engageons ensemble dans
l’expérimentation et l’innovation nécessaires à notre survie, nous réalisons que nous nous
débarrassons à la fois des injonctions au malheur et des illusions d’éternité que nous propose
la pensée dominante.
Tous les grands concepts véhiculés à grand bruit : progrès, croissance, richesse, sécurité,
puissance, performance, développement, et bien d’autres encore, sont alors revisités.
Développer la coresponsabilité partagée.
Le CREAI n’est somme toute qu’un traducteur : son but est le partage des idées qui font avancer.
Ces idées, il les glane auprès de ses adhérents, si divers, et parfois si loin les uns des autres. Il les
glane aussi auprès des pouvoirs publics, à qui personne ne peut aujourd’hui reprocher d’être
dans la même galère. Il essaie de les faire prospérer dans l’idée de pacifier les savoirs et les
expériences, et de développer une nouvelle manière, partagée, d’être responsables ensemble.
« Tant2 que la croissance matérielle restera la seule modalité dont disposent les sociétés
modernes pour lutter contre le chômage et faire rêver à un avenir meilleur, il est difficile de
penser qu’elles y renonceront. Mais comme le ressort de la croissance économique moderne est
2
Daniel COHEN, Le monde est clos et le désir infini, Albin Michel, 2015
5
l’intensification du travail et le risque climatique, un triangle infernal se met en place : chômage
et précarité d’un côté, tension psychique et écologique de l’autre… Le piège est imparable. Elle
crée une société composée d’individus dépressifs qui deviennent incapables de se projeter dans
l’avenir et de s’entendre sur les mesures nécessaires pour éviter un krach planétaire.
Compter sur la seule menace d’un désordre écologique ne suffira pas à mobiliser les peuples.
Au-delà des mesures techniques indispensables pour l’éviter, le fond du problème est que
celles-ci ne sont envisageables que si elles reposent sur un changement de mentalités. Au sein
de l’entreprise, entre les personnes elles-mêmes, entre les nations, la pacification des relations
sociales doit prendre le pas sur la culture de la concurrence et de l’envie. Les mentalités ont
changé plusieurs fois dans l’histoire, mais jamais par décret. Elles se transforment lorsque les
aspirations individuelles et le besoin social convergent vers un même but. Nous en sommes
là…».
Ces manières d’être responsables ensemble, qui doivent nous entrainer aujourd’hui à
privilégier la qualité plutôt que la course à la quantité, se déclinent dans des chantiers et des
actions à chaque fois nouveaux et pourtant constants dans leur intention.
Assurer aux personnes vulnérables l’effectivité de leurs droits.
Nous sommes encore loin du compte, notamment dans notre pays. Il est temps d’engager un
recueil comparatif des récits et expériences de vie des personnes en situation de handicap.
Nous commençons un programme de travail européen en espérant réunir les « 4 moteurs »
que sont l’Auvergne – Rhône-Alpes, la Lombardie, la Catalogne et le Bade-Wurtemberg autour
de la table, pour débattre des formes d’accès aux droits, et comparer les manières de penser la
citoyenneté des personnes handicapées par-delà les frontières. Il faut, avec un partenariat fort
avec le Défenseur des Droits, enrayer les discriminations faites aux personnes handicapées,
qui restaient en 2015 encore, les cas les plus nombreux que le Défenseur a eu à traiter. Il
faut développer, à l’instar de ce que fait l’AFIPAEIM depuis des années, de véritables forums
citoyens, qui apportent une nouvelle vision des questions qui se posent au quotidien, et qui,
dans une société de la course en avant, laisseront au bord du chemin encore plus sûrement
les plus fragiles d’entre nous. Un chantier important, et que nous traitons dans nos Ateliers
de prospective, s’ouvre par exemple sur l’utilisation des technologies numériques en travail
social, et par les personnes handicapées elles-mêmes. Elles vont profondément changer la
relation d’accompagnement et d’aide.
Partager la responsabilité avec les pouvoirs publics.
Les pouvoirs publics doivent devenir nos alliés dans la quête de la qualité, qui est un impératif
quotidien. Une performance nouvelle, celle de vrais parcours permettant la liberté de choix
de vie et d’action des personnes vulnérables, est à rechercher dans la recomposition inventive
des ressources et des réponses sur les territoires de vie des personnes et de leur réseau
familial et social. Cette révolution est technique et culturelle : vision partagée des risques et
des coûts inutiles, vision partagée des priorités, capacité à travailler ensemble, méthodologie
commune pour favoriser l’inclusion. Nos groupes de travail et nos contributions (à l’ANESM,
à la réforme de la tarification, à une vision partagée du contrôle – le groupe de travail sur le
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« Guide TRICARD » -, à une scolarisation inclusive, à la protection de l’enfance, aux meilleures
réponses à apporter aux personnes handicapées vieillissantes, aux adolescents à difficultés
multiples, aux personnes handicapées psychiques ou atteintes d’autisme etc.) témoignent de
notre implication (l’expertise s’y implique) et de notre volonté de mieux définir les prestations
et les dispositifs qui les délivrent.
La mission du CREAI, désormais Auvergne-Rhône-Alpes, c’est d’abord cet engagement.
Jean-Pierre CLAVERANNE
Président du CREAI Rhône-Alpes
Claude VOLKMAR
Directeur Général du CREAI Rhône-Alpes
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RAPPORT D’ACTIVITÉ
Animation / Valorisation
Commisions et groupes de travail
• Commission Handicap et Scolarité, animée par Patrick GUYOTOT, puis par Prisca LENZEELE
La commission permanente scolarité a centré ses travaux de l’année 2015 principalement sur
les parcours de scolarisation des adolescents en situation de handicap et la continuité des
parcours de la scolarisation à la formation.
Poursuivant sa fonction de veille et d’observation, de valorisation et d’échange, elle s’est réunie
à quatre reprises et a procédé à six auditions. Celles-ci ont été variées et ont porté sur les
représentations des élèves en situation de handicap à l’égard de leurs propres conditions de
scolarisation recueillies par une enquête, sur la scolarisation soutenue par un dispositif ITEP,
sur une classe externalisée au sein d’un lycée hôtelier, sur les parcours de formation soutenus
par un SESSAD à visée de formation professionnelle, et sur l’expérimentation et la modélisation
offerte par le dispositif « CAPE » dans le département du Rhône en matière de prévention et
de remédiation.
Les informations relatives aux unités d’enseignement en maternelle, à l’évolution du dispositif
des ULIS et au développement à venir de l’externalisation des unités d’enseignement,
participent à cette fonction de veille et d’anticipation des transformations par la scolarisation
sur l’accompagnement des jeunes en situation de handicap, et en conséquence sur l’offre
médico-sociale.
La commission a accueilli en son sein le RHEOP (Registre des Handicaps de l’Enfant et
Observatoire Périnatal).
Le groupe projet issu de cette commission, en charge de la préparation de la journée de
formation régionale «Vers une société inclusive : de l’école à l’entreprise » s’est mobilisé encore
en début de l’année pour la réussite de cette journée le 8 avril 2015.
• Commission « Personnes Handicapées Vieillissantes », animée par Prisca LENZEELE,
Laurence BESSON et Éliane CORBET
Cette commission, dont les auditions à son démarrage en 2014 ont nourri les analyses
de l’étude commanditée par l’ARS sur les besoins des personnes en matière de soins et
d’accompagnement des personnes sur les différents types de dispositifs d’accueil, s’est réunie
à nouveau en début d’année pour partager les enseignements de l’étude. Elle sera à nouveau
sollicitée pour poursuivre sa fonction de veille à l’égard de l’évolution des attentes et de l’offre.
• Groupe de travail « Guide TRICARD », animé par Claude VOLKMAR
Ce groupe de travail est issu du « temps fort » de l’ARS, organisé le 25 juin 2015 sur la gestion des
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risques. Suite à la décision de l’IGAS de rendre public le Guide de contrôle des Établissements
et services sociaux et médicosociaux, un groupe de Directeurs Généraux et de Responsables
Qualité et Gestion des risques a considéré que cet outil pouvait constituer un support pertinent
de contrôle interne des principales fonctions des établissements et services ainsi que de la
gouvernance. Le groupe, comprenant la Directrice de l’Autonomie de l’ARS, engage un travail
de pédagogie en direction des opérateurs de la région pour une utilisation effective du Guide
et son adaptation aux développements d’une culture positive et partagée du contrôle.
• L’espace éthique (Émilie GRAIGNIC)
Par cet espace, le CREAI Rhône-Alpes réunit des ressources et compétences pour formuler des
avis à propos de situations – problèmes qui sollicitent une aide à la décision appuyée sur une
réflexion d’ordre éthique, juridique et philosophique.
Le CREAI Rhône-Alpes et le CRIAS Mieux Vivre ont en effet décidé de mettre à la disposition
des adhérents et des établissements la réflexion d’un « Espace éthique », afin de pouvoir
répondre aux questionnements des équipes.
La réflexion éthique est omniprésente au sein des établissements et services, nombreux sont
ceux qui ont créé leurs propres cellules éthiques, les Centres Hospitaliers furent les premiers,
mais suivis par bien d’autres établissements prenant conscience des difficultés rencontrées
sur le terrain. Il ne s’agit pas de se substituer ou de rajouter une instance sur des thématiques
déjà traitées par d’autres.
La première rencontre de cette instance a eu lieu le 29 octobre 2014 afin de définir les objectifs
et la méthodologie, et programmer les cinq réunions de l’année 2015. La première thématique
développée concernait la conciliation entre vie en collectivité et vie privée.
La pluridisciplinarité de cette instance de réflexion éthique étant indispensable afin de
nourrir un débat, la composition du groupe actuel pourrait en être étoffée en y adjoignant
notamment des juristes, directeurs d’établissements, professeurs de médecine, chercheurs,
mais aussi des sociologues,... Les expériences, connaissances et compétences de chacun
étant de nature à éclairer les questionnements soumis à l’Espace éthique et à faire évoluer la
réflexion.
L’Espace éthique propose également une aide à l’introduction d’une démarche éthique au sein
même des établissements sociaux et médico-sociaux.
Évènements
• Le mercredi 8 avril 2015, dans les salons de l’Hôtel de Ville de la Mairie de Lyon la journée
de formation régionale « Handicap et scolarité » sur le thème «Vers une société inclusive :
de l’école à l’entreprise» a réuni 319 participants.
• Le mercredi 27 mai 2015, les Ateliers de prospective du CREAI « L’attitude prospective :
une obligation dans un monde en mutation » ont rassemblé 46 personnes.
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• Le jeudi 25 juin 2015, à Lyon, animation du temps fort organisé en partenariat avec l’IGAS
et l’ARS sur le thème « Deux outils de gestion des risques au service du pilotage des
établissements » : 138 participants.
• Le mardi 3 novembre 2015, 140 personnes ont participé au Séminaire co-organisé avec
Unifaf Rhône-Alpes « Adolescents à difficultés multiples : quel accompagnement sur les
territoires ? ».
• Le vendredi 13 novembre 2015 à Lyon, la journée régionale PHV organisée sur le thème
« Adaptation de l’offre aux besoins des personnes handicapées vieillissantes : agréger les
savoir-faire complémentaires » a permis la restitution des résultats de l’étude conduite par
le CREAI et la présentation de réponses innovantes devant 125 personnes.
Ces évènements ont pu être organisés avec le soutien précieux et actif du service
Communication transversal CREAI/Crias Mieux Vivre que nous remercions.
Information et sensibilisation
Les thématiques des interventions d’information ou de sensibilisation offertes aux adhérents
par le CREAI Rhône-Alpes :
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L’actualité de l’ANESM et de l’évaluation interne et externe,
Utiliser le rapport d’évaluation externe,
Se préparer à un appel à projet,
Installer la bientraitance,
Penser les collaborations sur un territoire,
L’évolution des attentes, l’évolution de l’offre,
Développer une offre de service innovante,
Penser des parcours inclusifs,
L’adaptation de l’accompagnement au vieillissement des personnes accueillies,
Reconnaître et soutenir les proches-aidants,
La responsabilité des administrateurs,
La cohabitation des populations à besoins différents dans les établissements et services,
Installer la réflexion éthique,
La réforme de la tarification (SERAFIN-PH) et ses conséquences.
Contributions et interventions
• Le vendredi 16 janvier 2015, anthropologie de la sexualité et sociologie de la famille ; DU
10
de Sexologie, Lyon1 : 40 étudiants (Patrick PELEGE)
• Le vendredi 23 janvier 2015, à Agen, Centre Universitaire, dans le cadre de la journée
d’étude « Mieux évaluer pour mieux protéger en protection de l’enfance : enjeux, principes
et tensions » (Éliane CORBET)
• Le vendredi 6 février 2015, à Paris, dans le cadre de la journée régionale « La Mesure
Judiciaire d’Investigation Educative », organisée par la DIRPJJ Ile de France et Outremer, participation à la table ronde « Les enjeux de l’investigation et de l’évaluation dans
l’organisation de la continuité des parcours des jeunes confiés » (Éliane CORBET)
• Le jeudi 19 mars 2015, à Narbonne, dans le cadre des 35èmes assises Nationales du
CNAEMO, « Contrôle sociale des pauvres ? », « La place des familles dans l’évaluation »
(Éliane CORBET)
• Le mardi 24 mars 2015, journée CPCT Lyon ; intervention sur jeunes et déliaison sociale :
180 participants (Patrick PELEGE)
• Le jeudi 26 mars 2015, MDA (maison des adolescents) de Créteil : intervention sur jeunes
et comportements sexuels : 30 professionnels (Patrick PELEGE)
• Le mercredi 1er avril 2015, à Besançon, dans le cadre de la journée régionale «Une
école inclusive » organisée par l’ARS Franche-Comté et l’Académie de Besançon,
« Expérimentation, investigation et adaptation des pratiques professionnelles du secteur
médico-social » (Éliane CORBET)
• Le mardi 7 avril 2015, à Moirans, animation de la Journée citoyenne de l’AFIPAEIM sur
« Protection/Surprotection » (Claude VOLKMAR)
• Le mercredi 8 avril 2015, à Lyon, animation conjointe de la table ronde organisée par
l’ARAFDES sur le vieillissement des personnes handicapées, et présentation de l’étude
conjointe par le CREAI (Prisca LENZEELE, Claude VOLKMAR)
• Le vendredi 10 avril 2015, Valence : intervention formation adultes relais sur le baroque de
l’adolescence : 35 professionnels (Patrick PELEGE)
• Le mercredi 22 avril 2015, à Saint Genis Laval, intervention sur l’innovation dans le secteur
médicosocial à l’Assemblée générale de la FNAR (Claude VOLKMAR)
• Le vendredi 24 avril 2015, SFPA : Société Française Psychiatres Adolescence : Les ados
contemporains et leurs prises de risque : 150 professionnels (Patrick PELEGE)
• Le vendredi 22 mai 2015, journée IREPS/ Rectorat de Lyon sur : Anthropologie de la
sexualité et codes culturels et familiaux : 130 professionnels (Patrick PELEGE)
• Le vendredi 22 mai 2015, intervention sur les besoins de répit des aidants à l’émission
radio «A but non lucratif» de BFM Business, consacrée à la Fondation April, co - financeur
de l’étude sur le répit (Sophie MORALY)
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• Le jeudi 4 juin 2015, journée ARS et Rectorats Lyon et Grenoble : animation journée
relations garçons et filles : 200 professionnels (Patrick PELEGE)
• Le mardi 13 octobre 2015, ADESSA : journée sur l’adolescence et son mal être : 60
professionnels (Patrick PELEGE)
• Le jeudi 5 novembre 2015, à Lyon, conférence « Le défi de l’implantation des
recommandations de bonnes pratiques professionnelles de l’ANESM dans les pratiques
professionnelles », Journée du réseau régional sur l’évaluation (Claude VOLKMAR)
• Le vendredi 6 novembre 2015, à Nancy, dans le cadre des 4èmes rencontres territoriales
de la protection de l’enfance « Bien évaluer pour bien protéger » organisées par le Club
ASE du réseau Idéal Connaissances, « Comment la recherche structure l’évaluation en
protection de l’enfance ? L’expérience des travaux soutenus par l’ONPE » (Éliane CORBET,
avec Gilles SERAPHIN, Directeur de l’ONPE)
• Le vendredi 6 novembre 2015, intervention au séminaire annuel organisé par HANDRÔME
Ardèche consacré aux aidants (à destination de l’ensemble des membres du collectif
HANDRÔME Ardèche), à Tain l’Hermitage (Chloé GUYON)
• Le samedi 7 novembre 2015, intervention DIU SEXO Clermont Ferrand : approche
anthropologique de la sexualité : 25 professionnels (Patrick PELEGE)
• Le lundi 9 novembre 2015, grand témoin d’une journée de travail inter - associative (APF,
Fondation Richard, LADAPT, AT’HOM) sur les formes de collaborations nécessaires à la
gestion des parcours (Claude VOLKMAR)
• Le vendredi 20 novembre 2015, DU ados difficiles Lyon 1 et Lyon 2 / DRPJJ : environnements
protecteurs et adolescence : 30 professionnels (Patrick PELEGE)
• Le jeudi 3 décembre 2015, en Guadeloupe, dans le cadre des 1ères journées des
professionnels de SESSAD Antilles-Guyane « Lier, relier, tisser », « L’évolution et l’avenir des
SESSAD » (Éliane CORBET)
• Le mercredi 16 décembre 2015, à Lyon, dans le cadre de la journée d’échange organisée
par l’ARS Rhône-Alpes sur la feuille de route « Une réponse accompagnée pour tous. Zéro
sans solution » en présence de Anne-Sophie DESSAULLE, exposé conclusif « Vers une
nouvelle organisation des réponses » (Éliane CORBET)
• Le jeudi 17 décembre 2015, APAJH de la Drôme, à Valence, conférence « Les métamorphoses
de l’accompagnement : des formes résidentielles aux accompagnements inclusifs » (Claude
VOLKMAR)
• Le jeudi 22 janvier 2015, présentation des résultats de l’étude CREAI Rhône-Alpes relative
aux besoins et à l’offre de répit en Rhône-Alpes, pour les proches aidants de personnes
en situation de grande dépendance, par Chloé GUYON et Sophie MORALY auprès des
membres du Conseil d’Administration et du Conseil scientifique et Ethique de la Fondation
APRIL, à l’occasion de son séminaire, à Lyon.
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o
o
Le jeudi 21 mai 2015, par Sophie MORALY à la Commission mixte de la CRSA.
Le vendredi 6 novembre 2015, par Sophie MORALY dans le cadre du diplôme interuniversitaire de répit, à Lyon.
Partenariats
• ANCREAI : participation au pôle « Études, Recherches, Observation ».
• CESAP (Comité d’Études, d’Éducation et de Soins Auprès des Personnes Polyhandicapées) :
collaborations en matière de formation.
• INS HEA (Institut National Supérieur de formation et de recherche pour l’Education des
jeunes handicapés et les enseignements adaptés) : collaborations en matière de recherche.
• ONPE (Observatoire National de la Protection de l’enfance) : collaborations en matière de
recherche et d’observation.
• ORS Rhône-Alpes (Observatoire Régional de la Santé) : collaborations en matière
d’observation régionale.
• Université Lumière Lyon 2 : collaborations en matière d’enseignement et de recherche
Mandats
• Conseil scientifique de l’ANESM (Claude VOLKMAR),
• Comité scientifique de la mission DGCS/CNSA de réforme de la tarification SERAFIN-PH
(Claude VOLKMAR),
• Conseil d’administration ANCREAI (Éliane CORBET),
• CRSA Rhône Alpes (Éliane CORBET),
• Conseil d’Administration ARAFDES (Claude VOLKMAR),
• Membre des commissions d’appels à projets (Claude VOLKMAR),
• Comité de pilotage du CRA Rhône-Alpes, (Éliane CORBET),
• Comité technique régional de l’autisme, (Éliane CORBET),
• Comité d’observation et de suivi de l’utilisation de la méthode d’évaluation en protection
de l’enfance, coprésidence avec le Directeur de l’ONPE (Éliane CORBET),
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Formation / Diagnostic / Appui à
l’évolution de l’offre
L’Activité
CA 2014 = 477 K€ - CA 2015 : 484 K€
Chiffres clés - formation
Nombre de
formations
Nombre de jours de
formation
Total facturé
2013
2014
2015
82
88
79
378.5
286
360
467 724
360 278
421 512
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Chiffres clés – audit/conseil
Nombre
d’intervention audit/
conseil
Nombre de jours
d’intervention
Total facturé
2013
2014
2015
10
9
9
76
100
56
97 755
116 730
63 150
Chiffres clés - total
Nombre de
formations/
interventions
Nombre de jours
Total facturé
2013
2014
2015
92
98
88
454
565 479
386
477 008
416
484 662
Les domaines de compétences en formation
Analyse de l’activité par domaine de formation
Contact : Patrick PELEGE
• Étayage des pratiques d’accompagnement social et médicosocial
Nous constatons la récurrence des demandes ayant trait à la thématique de la personnalisation
de l’accompagnement. Les demandes visent à adapter des outils d’évaluation des besoins qui
pourront faire le lien avec le projet d’établissement et sa mise en œuvre, mais aussi à affiner
le processus de travail par projets personnalisés, ainsi qu’à parfaire la rédaction des contenus
de ce dernier.
A l’instar des projets personnalisés, la thématique des écrits professionnels et du dossier de
l’usager suscite toujours un vif intérêt de la part des ESSMS. La résurgence des demandes est à
mettre en lien avec l’informatisation des systèmes d’information, et celle du dossier de l’usager
tout particulièrement, qui soulève de nombreuses questions et bouleverse les pratiques.
Nous observons cette année une demande croissante relative aux modalités de travail avec les
familles dans les champs du handicap comme de la protection de l’enfance. Si cette thématique
n’est pas nouvelle (des écrits en lien avec ce sujet ont déjà été publiés par le CREAI RhôneAlpes ; cf. notamment travaux d’E. CORBET relatifs à l’annonce du handicap), les contenus de
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formation actuellement proposés se nourrissent des enseignements de travaux récents sur les
aidants menés au sein du pôle observation/recherche.
La question du handicap psychique, ainsi que la gestion des situations de violence en ESMS
sont objets de sollicitations grandissantes. Nous observons également que les évaluations
externes entrainent des demandes régulières pour ajuster les pratiques professionnelles et
organisationnelles des ESMS à la mise en application des projets personnalisés et du travail
avec les familles.
• Gouvernance et management des structures et des dispositifs sociaux et médicosociaux
Les demandes en lien avec ce champ d’intervention recouvrent les thématiques du projet
d’établissement (programmer, piloter et évaluer son projet d’établissement), de la conduite
du changement, du fonctionnement de dispositifs (création de siège, fusion, CPOM, bilans
de fonctionnement) ou encore de la prévention des risques psychosociaux. Le CREAI RhôneAlpes intervient également régulièrement en établissement aux fins de diagnostics portant sur
l’organisation et le fonctionnement de ces derniers.
Les ESSMS étant pour un grand nombre engagés dans la démarche d’évaluation externe,
nous observons de ce fait la quasi-absence de demandes d’accompagnements portant sur la
démarche d’évaluation interne. Pour autant, les préconisations issues des rapports d’évaluation
externe participent au développement d’offres de formation sur mesure.
Notons l’émergence récente de demandes autour de la thématique de la qualité de vie
au travail (prévention des risques psychosociaux, lien avec le DUERP…). Dans ce domaine,
l’approche du CREAI Rhône-Alpes se différencie de l’offre existante en ce qu’elle fait le lien
entre qualité de vie au travail et gestion des Risques Psycho-Sociaux. Une journée annulée en
novembre 2014 aura finalement lieu en mai 2016 en partenariat étroit avec AST Grand Lyon
incluant cette thématique dans une approche globale de la santé au travail.
• Le champ de la protection de l’enfance (Éliane CORBET et Patrick PELEGE)
Le CREAI Rhône-Alpes est sollicité par de nombreux conseils départementaux afin de former,
dans le cadre de l’évaluation initiale des situations, les agents à l’utilisation du référentiel
d’évaluation participative en protection de l’enfance, outil développé au cours du programme
de recherche soutenu par l’ONPE.
Le développement et l’adaptation de ce référentiel à une utilisation en cours d’accompagnement
et pour l’évaluation de l’impact de la mesure permet de le mettre à disposition d’établissements
d’accueil ou de services d’accompagnement. Plusieurs équipes s’en sont saisies au cours de
l’année 2015, notamment avec le CD 26, sur le département 74, en région PACA avec le CD
84 et celui de la Lozère, ainsi qu’en DOM avec la Collectivité Territoriale de la Martinique. Ses
références sont également utilisées par des équipes en charge de MJIE (Mesures Judiciaires
d’Investigation Éducative).
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• Le champ du handicap et de la précarité (Patrick PELEGE)
Ces champs ont bénéficié au cours de l’année 2015 de la venue de nouvelles compétences.
Des travaux antérieurs menés dans le cadre de recherches actions et de formation permettent
au CREAI de s’investir auprès des associations rhodaniennes et rhônalpines sur les questions
de gestion de situations de violence, des questions sur la vie affective et sexuelle des sujets en
situation de handicap et de souffrance psycho-sociale liée à la pauvreté.
Nous avons en 2015 consolidé les actions d’intervention à la fois auprès des cadres dirigeants
et des acteurs sociaux confrontés au dénuement et à la complexité des formes contemporaines
de précarité, en particulier auprès des familles migrantes ou réfugiées hébergées dans des
dispositifs nuits d’hôtel.
Dynamique de l’équipe au cours de l’année 2015
• Les permanents
Natalia BREYSSE, Juriste et référente du pôle formation, a assuré des actions de formation
dans le champ du handicap principalement et sur des modules à dominante juridique. Elle a
quitté ses fonctions en juillet 2015.
Éliane CORBET, Directrice déléguée au développement des relations institutionnelles du
groupe CREAI/CRIAS Mieux Vivre, très impliquée dans les domaines de la protection de
l’enfance, du groupe handicap et scolarité. Très impliquée également dans des travaux de
recherche avec l’ONPE et dans les formations au référentiel CREAI Rhône-Alpes/ONPE. Elle est
intervenue notamment sur les départements de la Haute-Savoie, de la Drôme, du Vaucluse/
Lozère, de la Martinique.
Matthieu DEMARQUEZ, Sociologue, a quitté ses fonctions en avril 2015 et poursuit comme
vacataire des actions engagées, surtout en conseil en région parisienne et sur la région RhôneAlpes.
Émilie GRAIGNIC, Juriste, Conseillère technique, a été en congé maternité de mi-septembre à
la fin de l’année 2015. Elle mène des actions de formation sur le champ de la prévention de la
maltraitance et des écrits professionnels.
Patrick PELEGE, Sociologue, est passé à temps plein au sein d’AGM en avril, a pris des fonctions
de chef de service en septembre de la même année. Interventions sur les départements du
Vaucluse, de la Drôme, de la Haute-Savoie et en Martinique ; ainsi que sur la gestion des
situations de violence ou sur sexualité et handicap.
En appui sur le plan technique et documentaire :
Christelle LEBON, Assistante, assure un travail d’interface avec les « clients », les permanents
formateurs et les vacataires, ainsi que le suivi d’activités tout à fait essentiel et précieux.
17
En appui sur des contenus, l’apport des documentalistes Éliane VAUDO et Élodie DAVIN
constituent des appuis nécessaires à l’équipe de formateurs/intervenants.
• Les collaborations externes
Le CREAI Rhône-Alpes coordonne une équipe d’intervenants extérieurs dans les champs
de compétences complémentaires à ceux de ses conseillers techniques (ex. approche
psychologique et médicale de l’avancée en âge des personnes en situation de handicap,
méthodes et outils d’accompagnement des personnes avec des troubles envahissants du
développement, accompagnement des personnes avec un handicap psychique etc.) ou en
développement (évaluation en protection de l’enfance).
Dominique BETHEZENE, consultant, a assuré sur le second semestre des actions de formation
dans le champ du handicap, de l’addictologie.
Fabrice DELADOEUILLE, psychologue clinicien, est intervenu sur le département de la Drôme,
à la MDE d’Annecy, de l’Hérault et sur des formations concernant le handicap psychique.
Olivier DUCHOSAL, juriste, est intervenu à plusieurs reprises sur les formations à l’utilisation
du référentiel CREAI/ONPE sur les départements de la Drôme, de la Haute-Savoie et de la
Martinique ; ainsi que sur les écrits professionnels.
Nicolas HERMOUET, directeur de la MDE 74, est intervenu sur le département de la Drôme et
la formation au référentiel.
Lionel PERNETTE, chef de service à la PJJ, est intervenu dans la Drôme et la Haute-Savoie sur
le référentiel CREAI en protection de l’enfance.
Éléments complémentaires d’analyse
• L’année 2015 a connu plusieurs bouleversements au sein de ce service nommé Étayage
des pratiques professionnelles et valorisation.
• Depuis septembre 2015, les réunions sont transversales d’une part avec nos collègues
auvergnates (par Skype) et nos collègues d’ELSA et de RHÔNALMA rattachés au CRIAS
Mieux Vivre, qui interviennent dans des dispositifs d’écoute, de Visites A Domicile et de
formation dans les champs de la gérontologie et du handicap. Nous serons amenés en
2016 et 2017 à mieux articuler les compétences des professionnels des deux structures
de façon à assurer de manière plus transversale et mieux mutualisée des compétences
spécifiques aux étayages visés par le service.
• Nous sommes parvenus pour le catalogue d’activités 2015/2016 à effectuer un catalogue
commun avec le CREAI Auvergne. Ce fut intéressant et stimulant, profilant et anticipant les
projets de fusion absorption entre les deux CREAI prévus pour juin 2016. Cette dynamique
18
est en cours d’amélioration pour celui qui sortira courant été 2016. Cette production a été
aussi l’occasion de consolider nos liens avec nos collègues du service Communication sous
l’autorité bienveillante d’Éric BONDAR et de ses collègues impliquées dans ce travail.
• Nous avons consolidé nos liens et des actions de formation permanente avec UNIFAF RHONEALPES, notamment sur la question des écrits professionnels et sur l’accompagnement
des adolescents à difficultés multiples. Le séminaire du 3 Novembre 2015, qui a réuni
140 professionnels de la région, a été une étape importante dans ce processus de co construction sur le contenu et la réciprocité de nos regards et de nos instituons respectives,
avec l’appui de l’expérience de nos collègues d’Auvergne. Ce travail régulier de production
de connaissances (accessible sur les sites CREAI Auvergne, CREAI Rhône-Alpes et UNIFAF
RA) a débouché sur l’année 2016 à la mise en place de trois sessions de formation sur
Rhône-Alpes et probablement une ou deux sessions en 2017 sur la région « AuvergneRhône-Alpes».
Perspectives 2016
• Renforcement de l’équipe du service par le recrutement d’un chargé d’ingénierie de
formation et d’un autre collaborateur à mi-temps à l’annonce du départ d’ Auvergne de
Virginie CAZAUX ;
• Mise en place d’une démarche qualité dans le cadre de la réforme de la formation
professionnelle ;
• Amélioration de la stratégie de diffusion du catalogue et des actions proposées ;
• Articulation accélérée avec les directrices chargées du développement ;
• Promotion des interventions et des activités « conseil » et de « coaching », notamment
auprès de nos adhérents.
19
L’activité Formation / Diagnostic / Appui à l’évolution de
l’offre en 2015
Répartition des différents thèmes de formation
Protection de l'enfance
Écrits professionnels et secret des informations
Handicap Psychique
Projets d’établissements
Travail avec les familles
Bientraitance
Autres (addictions, éducation & sexualité, fonction parentale)
Projets personnalisés
Avancée en âge
Enfants en grande dépendance
Gestion de la violence
Droit des majeurs protégés
Introduction à la démarche éthique dans les ESMS
Responsabilité des cadres et non cadres
Évaluation interne-démarche qualité
20
51 %
13 %
8%
7%
5%
4%
3%
2%
2%
2%
2%
1%
0,3 %
0,1 %
0,1 %
Observation / Recherche
Recherche 2015
• Appréciation des situations de maltraitances(s) intrafamiliale(s)
Contact : Éliane CORBET
Cette recherche s’inscrit dans le programme de recherche lié au référentiel de l’évaluation
participative en protection de l’enfance, conduit par le CREAI Rhône-Alpes depuis 2006 avec le
soutien de l’ONPE. Conduite avec la participation du CREAI de Bretagne et le partenariat des
Conseils départementaux des Côtes d’Armor et de l’Isère et de la DRPJJ Centre-Est, elle a été
rendue au Conseil scientifique de l’ONPE au tout début de l’année 2016. Appuyée sur le corpus
constitué par des rapports d’évaluation et d’investigation, elle contribue à lever le voile sur
les difficultés de caractérisation des situations de maltraitance, à mieux définir ces situations,
notamment celles rarement identifiées comme telles, comme les situations dans lesquelles les
enfants sont exposés à des violences conjugales ou soumis à des négligences.
Les résultats de la recherche attirent en particulier l’attention sur les difficultés liées à
« l’invisibilité » des négligences et sur les effets délétères de ce que les chercheurs ont nommé
un «processus de production des négligences ».
L’information préoccupante est vue sous l’angle de l’opportunité de conduire une évaluation
au service de la prévention d’un développement défavorable de l’enfant et de sa protection.
Une évaluation rigoureuse, étayée, centrée sur les besoins de l’enfant, sur l’observation
de son développement, s’avère d’autant plus nécessaire que ces situations sont difficiles à
identifier. Dans ses conclusions, la recherche fait également un retour rapide sur le référentiel
d’évaluation participative en montrant la pertinence de ses principes et de sa structure pour
explorer ces situations sous réserve d’une utilisation selon une stratégie évaluative construite.
Mission à la demande de la DRJSCS
• Mission d’appui méthodologique à l’élaboration du bilan du schéma MJPM/DPF 20102014 de la région Rhône-Alpes.
Contacts : Prisca LENZEELE, Émilie GRAIGNIC
Cette mission a été effectuée au titre de l’utilisation des crédits du programme 157 tel qu’indiqué
dans l’instruction n°DGCS/3C/CNSA/2015/138 du 24 avril 2015 relative au financement des
21
Centres Régionaux d’Etudes, d’Actions et d’Informations en faveur des personnes en situation
de vulnérabilité (CREAI) en 2015.
L’objectif de la mission était d’apporter un appui technique à l’élaboration d’un bilan quantitatif
et qualitatif de la mise en œuvre du schéma. Dans ce cadre, outre sa participation à l’analyse de
données quantitatives, le CREAI Rhône-Alpes a notamment réalisé des entretiens auprès des
DDCS, des mandataires judiciaires, de majeurs protégés, de tuteurs familiaux, de la justice, des
préposés, des conseils départementaux, d’organismes de formation permettant d’apprécier
les besoins et attentes et alimenter ainsi le bilan et identifier les pistes de réflexion utiles pour
une mobilisation des acteurs. Cette première phase devrait en effet être suivie de l’élaboration
du futur schéma à l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
22
Convention avec l’ARS
Convention 2015
• Structuration du volet médico-social de l’observation en santé à l’échelle de la région
Contact : Laurence BESSON
Le volet Médico-social de l’Observation Régionale en Santé est schématiquement structuré
selon trois axes :
1 - Le premier, central, qui consiste en une observation datée, menée en continu, permettant
la production de livrables mis à jour de façon périodique.
Ce volet «continu» de l’observation suppose des flux réguliers de transmission de données pour
traitement et offre la possibilité de constitution de séries permettant des analyses historiques.
2015 a été l’année de production de la seconde génération de portraits départementaux
(portant sur les données 2013). Cette seconde version propose, conformément aux souhaits
exprimés par les différents Conseils Départementaux et l’ARS à l’occasion des ateliers organisés
en novembre 2014 par le service autonomie de l’ARS, une trame recentrée sur les données
médico-sociales disponibles à l’échelle des départements.
Un second document de consolidations et comparaisons interdépartementales a, par ailleurs,
été réalisé, à partir de cette deuxième génération des portraits.
Ces comparaisons, valorisées en 2015 au sein même des portraits proposés, mais aussi dans
le cadre d’un livrable spécifique, constituent l’apport essentiel de l’observation médico-sociale
en routine, au niveau régional.
En appui à la réalisation de telles comparaisons, nous avons effectué, courant 2015, une tournée
départementale auprès des services des MDPH et des services des Conseils Départementaux,
en charge des personnes âgées et des populations en situation de handicap.
L’objectif de cette tournée consistait à repérer les spécificités des contextes locaux de
production des données et leurs éventuelles influences sur les indicateurs retenus.
Les informations recueillies nous ont permis d’évaluer si nous pouvions nous autoriser ou
non des consolidations régionales et comparaisons interdépartementales, et pour celles
envisagées, de relativiser les analyses en découlant, eu égard à la diversité des organisations,
pratiques et modes de comptabilisation propres à chaque département.
23
La restitution des éléments collectés dans la cadre de cette tournée et les analyses effectuées
à partir de ces éléments ont donné lieu à un livrable spécifique.
2 - Le deuxième axe réside dans une approche où la dimension « territoire » est centrale.
Elle peut conduire à la production de diagnostics territoriaux autour d’une problématique
donnée.
En 2015 nous avons engagé un travail d’accompagnement d’une réflexion relative à la définition
de parcours des personnes en situation de handicap sur deux territoires expérimentaux de la
région qui correspondent aux territoires dit « PASCALINE » (cf. ci-après) : l’Est Lyonnais et le
territoire Nord Isère.
Ce projet prend place au carrefour :
• De la mise en place des plateformes d’appui prévues dans le projet de loi de modernisation
du système de santé ;
• De la mise en place du projet national « une réponse adaptée pour tous » (prise en compte
des préconisations de la mission DESAULLE qui font suite au rapport PIVETEAU « zéro sans
solution ») ;
• Du projet PASCALINE (Parcours de Santé Coordonnés et Accès à l’Innovation Numérique),
expérimentation développée actuellement, suite à l’appel à projets national « Territoires
de soins numériques », sur les deux territoires laboratoires dont il est question;
• De l’expérience acquise dans la région en matière de territorialisation de l’organisation de
la prise en charge des personnes âgées, via la mise en place des filières gérontologiques.
Il s’agit, du côté du handicap, de progresser sur une organisation territorialisée de l’offre à
partir des territoires laboratoires du projet Rhônalpin PASCALINE.
L’ensemble des travaux est prévu en deux temps : ceux portant sur les enfants en situation de
handicap engagé en 2015 et dont les livrables sont attendus d’ici la fin du premier semestre
2016, puis ceux portant sur les adultes en situation de handicap sur les années 2016/2017.
La méthodologie retenue prévoit une approche selon un axe quantitatif (collecte et traitement
de données de population et de données de description de l’offre) et un axe qualitatif à travers
l’animation d’une réflexion partenariale partant en premier lieu des besoins identifiés par les
usagers et leurs représentants (besoins repérés à travers l’organisation d’un focus « groupe
usagers ») et s’appuyant sur la méthode du consensus qui préconise une dissociation des
phases d’identification des problèmes et de propositions de solutions et la méthode dite « des
vignettes cliniques » qui consiste en un travail partenarial autour de cas concrets préalablement
définis avec les usagers et les professionnels.
Les objectifs de la mission confiée au CREAI Auvergne-Rhône Alpes sont d’ordre opérationnel.
Il s’agit de déboucher sur des propositions d’organisation territoriale en matière de prise
24
en charge permettant la réalisation de parcours territorialisés au plus près des besoins des
personnes en situation de handicap.
La réflexion menée pourrait se traduire à terme par des orientations et objectifs repris dans le
Projet Régional de Santé.
3 - Enfin, le troisième axe consiste en des traitements plus approfondis de données
particulières dont l’objectif est de produire soit des éclairages spécifiques réguliers
(notamment en matière de mise en œuvre des plans comme par exemple le plan autisme),
soit des éclairages spécifiques ponctuels en fonction de thématiques, définies par le
commanditaire (comme par exemple la thématique Personnes Handicapées Vieillissantes).
En 2015, nous avons travaillé sur la question de la scolarité des enfants et jeunes en situation
de handicap à travers le repérage de l’offre régionale permettant de développer une
éducation inclusive pour les jeunes en situation de handicap. Nous nous sommes intéressés
particulièrement, dans un premier temps, aux besoins des jeunes auxquels peuvent ou
pourraient répondre les SESSAD.
Cette étude comportait également deux axes, quantitatif et qualitatif.
Les données quantitatives collectées et traitées avaient pour objectif d’évaluer les manques en
matière de possibilités d’accueil par les SESSAD sur la région.
En termes qualitatifs, nous nous sommes intéressés aux solutions à développer par les SESSAD
et celles nouvelles à créer pour pallier aux carences repérées et permettre aux jeunes de
bénéficier d’une inclusion et d’une réponse à leurs besoins et attentes quels qu’ils soient. Nous
avons notamment distingué les besoins des plus jeunes (0 à 6 ans), les besoins des adolescents
à partir de 15 ans (plus spécifiquement en matière de préprofessionnalisation) et les besoins
du public particulier constitué par les enfants et jeunes atteints d’autisme ou autre TED.
Nous nous sommes appuyés pour cette approche qualitative sur la commission Handicap et
Scolarité que le CREAI Rhône-Alpes anime depuis 1999 afin d’enrichir l’étude par des auditions
et une réflexion collectives autour de ces thèmes.
25
Cotisation / contribution
Nous constatons une légère baisse des cotisations pour l’année 2015.
A noter que la répartition géographique reste relativement stable, avec une légère augmentation
de la représentation du département de la Haute-Savoie :
• Répartition des cotisations par département :
Département
Ain
Ardèche
Drôme
Isère
Loire
Rhône
Savoie
Haute-Savoie
TOTAL
Montant
Cotisations
2013
600 €
300 €
1 300 €
1 600 €
1 200 €
6 600 €
600 €
1 400 €
13 500 €
Montant
Cotisations
2014
700 €
300 €
1 600 €
2 000 €
1 700 €
6 500 €
800 €
1 400 €
15 000 €
Montant
Cotisations
2015
700 €
300 €
1 500 €
1 700 €
1 500 €
6 100 €
600 €
1 700€
14 100 €
26
Pourcentage
2013
Pourcentage
2014
Pourcentage
2015
4%
2%
10 %
12 %
9%
49 %
4%
9%
100 %
5%
2%
10 %
14 %
11 %
44 %
5%
9%
100 %
5%
2%
11%
12%
10%
44%
4%
12%
100 %
L’érosion des contributions constatée ces dernières années devient plus nette encore.
Elle est due, pour les contribuants qui nous l’expliquent, aux contraintes économiques
croissantes pesant sur les budgets des établissements et services. Ces contraintes les
conduisent à réduire ou supprimer certaines dépenses.
Une étude de fond est actuellement menée par le service de suivi des adhérents afin de
diagnostiquer plus précisément les causes de cette baisse des contributions et permettre la
mise en place de stratégies relationnelles plus prégnantes et efficaces, afin de conserver une
base d’adhérents solide et stable.
Si l’on constate une relative stabilité de la représentation des 8 départements rhônalpins,
notons toutefois une chute non négligeable des contributions des établissements ardéchois
compensée par une hausse importante des contributions de la Loire, qui retrouvent ici un
niveau légèrement supérieur à 2013, suite à une chute conséquente en 2014.
• Répartition des contributions par département :
Montant
Montant
Montant
Département Contributions Contributions Contributions
2013
2014
2015
Ain
16 257 €
18 396 €
10 981 €
Ardèche
12 717 €
12 877 €
11 370 €
Drôme
30 170 €
33 411 €
21 536 €
Isère
19 610 €
18 632 €
13 746 €
Loire
33 576 €
37 831 €
35 498 €
Rhône
139 993 €
143 850 €
132 708 €
Savoie
3 824 €
1 929 €
1 199 €
Haute-Savoie
17 112 €
16 566 €
13 115 €
TOTAL
273 261 €
283 492 €
243 753 €
27
Pourcentage
2013
Pourcentage
2014
Pourcentage
2015
6%
5%
11 %
7%
13 %
51 %
1%
6%
100 %
7%
5%
13%
7%
5%
55%
1%
6%
100 %
5%
1%
11%
6%
16%
54%
1%
6%
100 %
Le service emploi
Nous constatons une augmentation de 8% du chiffre d’affaire du service emploi.
Les établissements ne versant pas de contribution au CREAI ont rédigé 634 offres en 2015, soit
36 % de plus qu’en 2014.
Néanmoins, nous notons une légère baisse de la publication d’offres d’emploi de la part de
nos adhérents. Le changement du site et la diminution des adhésions peuvent expliquer cette
baisse.
Nous connaissions par ailleurs de nombreux problèmes techniques du back office du site qui
engendraient des difficultés de connexion à notre site internet pour rédiger les offres d’emploi.
Ces problèmes sont actuellement étudiés en vue de leur résolution.
Nombre d’offres publiées par
les adhérents
Nombre d’offres publiées par
les non adhérents
Nombre total d’offres
publiées
2014
2015
1 433
1 102
403
634
1 836
1 736
Évolution du chiffre d’affaires du service emploi
2013
45 374 €
2014
45 338 €
28
2015
49 405 €
RAPPORT FINANCIER
31 décembre 2015
Compte de résultat au 31 décembre 2015
29
Bilan au 31 décembre 2015
30
31
Adresse
75 cours Albert Thomas
69447 Lyon cedex 03
Téléphone
04 72 77 60 60
Télécopie
04 78 37 03 38
Courriel
[email protected]
Site Internet
http://www.creai-ra.com

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