travailler à Cap saint-ouen
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Le magazine de la société anonyme d’économie mixte de construction et de rénovation de la ville de Saint-Ouen janvier février 2008 N°1 N°3 hÔtel D’entrePrises travailler à Cap saint-ouen AménAger tout un programme ! ConstrUire la vie des chantiers vivre entretien des logements : qui fait quoi ? Semi Madame, Mademoiselle, Monsieur, semisomag, le magazine de la Semiso (Société anonyme d’économie mixte de construction et de rénovation de la ville de Saint-Ouen), 32, rue Anselme, 93 400 Saint-Ouen ● Directeur de la publication : MarieClaude Fourcade ● Chargés de la publication : Annick Martin, Julien Palisson, Julia Stoquart ● rédaction : Claire Moreau-Shirbon, Semiso ● Photos : Véronique Debry, Guillaume Herbault, Claire MoreauShirbon, Pascal Raynaud, Semiso ● illustrations : Claire Eisenzopf ● réalisation : Anatome ● impression : Imprimerie Frazier. 2 - Janvier - février 2008 w Semisomag Nommée à la direction de la Semiso pour succéder à Monsieur Paul Planque, appelé à d’autres fonctions, je me donne comme mission première de servir la Semiso en y intégrant pleinement l’ensemble de ses résidents. Dès ma prise de fonction, intervenue au début du mois de novembre, j’ai souhaité rencontrer individuellement toutes les personnes qui participent activement à la gestion de notre patrimoine locatif, en commençant par son personnel administratif et de gardiennage. Cette volonté m’a conduite à me rendre sur chaque site. C’est ainsi que j’ai pu constater la qualité du patrimoine de la Semiso et de son entretien. Je serai vigilante dans la poursuite des efforts de maintenance. J’irai notamment dans les semaines à venir à la rencontre des amicales de locataires pour leur présenter nos projets de travaux. Un Plan de patrimoine, dressé à la demande de la Semiso, recense les travaux de gros entretien à réaliser pour chacune des résidences dans les cinq prochaines années. Ces travaux constitueront des rénovations et des embellissements pour les résidences. D’autre part, j’ai constaté que la Semiso, au service des projets de la Ville, était un acteur dynamique du paysage audonien. Je mettrai toute mon énergie et mes compétences à développer les démarches engagées pour l’embellissement de la ville et multiplier les interventions de la société d’économie mixte dans l’habitat ancien. Nous aurons donc l’occasion de faire plus ample connaissance tout en vous assurant de ma détermination à préserver les bonnes relations que vous aviez nouées avec mon prédécesseur. Dans l’immédiat, qu’il me soit permis de vous présenter ainsi qu’à tous ceux qui vous sont chers, mes vœux les plus sincères pour cette année 2008. Marie-Claude Fourcade Directrice de la Semiso sommaire AménAger La spécificité et les missions de la Semiso. [pages 4-5] ConstrUire Coup de projecteur sur trois de nos opérations 2008. [page 7] vivre Charges et réparations locatives : entre propriétaire et locataire, qui fait quoi ? Illustrations par l’exemple. 5 6 4 3 [pages 10-11] Semisomag w Janvier - février 2008 - 3 A ménager Maîtriser le futur Aménager, c’est imaginer la ville de demain, une ville plus belle et plus moderne, c’est prévoir son développement et respecter son passé. Par Claire Moreau-Shirbon Pour mener à bien l’aménagement de leur territoire, les collectivités territoriales utilisent souvent des sociétés d’économie mixte dont elles détiennent la majorité du capital. La Semiso est ainsi, parmi d’autres, l’outil dont la Ville de Saint-Ouen s’est dotée pour réaliser ses ambitions. La Semiso, de par sa proximité avec les habitants, mène une approche très fine des problématiques audoniennes : que ce soit dans la ZAC de la Porte de Saint-Ouen, dans l’aménagement de terrains rue du Docteur Bauer et dans le secteur « Landy-JaurèsBasset » (photo 2), ou encore dans la transformation des immeubles anciens (photos 3 et 4). Glossaire ZAC Cette procédure d’urbanisme permet à l’aménageur d’acquérir les terrains, de les aménager, d’y réaliser les équipements nécessaires (voiries, espaces publics, équipements scolaires, sociaux...), et de les revendre à des constructeurs en incorporant dans le prix de vente (charge foncière) le coût des équipements public. étudier Avec ses partenaires, la Semiso commence par mener les études d’urbanisme et les études économiques et techniques nécessaires pour définir les stratégies à suivre. DUP Le Déclaration d’utilité publique est un acte administratif du préfet qui, après enquête publique, valide la légitimité d’un projet public d’aménagement ou de construction. Cet arrêté permet d’engager des procédures d’expropriation qui sont nécessaires à la poursuite du projet d’intérêt général. - Janvier - février 2008 w Semisomag Concerter La mise en œuvre de l’opération nécessite en effet le concours de tous les acteurs concernés, élus, architectes, concepteurs, paysagistes, promoteurs, urbanistes pour concevoir un projet privilégiant la qualité architecturale et celle des espaces publics. Il convient également de donner aux habitants les moyens de participer à l’élaboration du projet qui vise à l’amélioration des conditions de vie.La ville, lieu d’échanges de par sa structure traditionnelle, ne peut évoluer, s’améliorer sans le concours actif de l’ensemble de ses citoyens. La transformation d’un quartier situé entre les rues Landy, Jaurès, Basset et Langevin. Saint-ouen, une ville mixte. Les instruments de l’aménagement La Semiso assure le montage financier de l’opération, elle contracte les emprunts et monte les dossiers de demande de subvention. Elle participe au suivi de différentes procédures administratives et juridiques : ZAC (Zone d’aménagement concerté), lotissement, PRI (Périmètre de restauration immobilière), OPAH (Opération programmée d’amélioration de l’habitat), RHI (Résorption de l’habitat insalubre)… Le choix entre ces procédures dépend en grande partie du statut foncier de l’ensemble à aménager. La maîtrise du foncier L’appropriation des immeubles et éventuellement la libération des sols et leur remise en état (démolition, dépollution) ainsi que leur viabilisation (réseaux et voirie) sont des préalables indispensables à tout projet. La responsabilité de l’aménageur 123, avenue Gabriel-Péri Avant La réhabilitation d’un patrimoine ancien. Après La mission de l’aménageur consiste ensuite à réaliser des aménagements publics (squares, places, parcs…) et à céder les charges foncières. Ces cessions sont toujours faites sous la condition de respecter un programme. Ainsi, à Saint-Ouen, la Semiso cède les terrains aménagés en vue de réaliser des logements sociaux ou des logements en accession à la propriété. En imposant même dans certains cas les prix de vente. La fin de la mission La mission de l’aménageur prend fin quand tout est aménagé et construit : espaces publics, privés et espaces verts alentours. Il ne reste alors plus aux habitants qu’à s’approprier leur nouveau territoire, y vivre et le faire grandir. Semisomag w Janvier - février 2008 - Exemple de savoir-faire Avant La restauration d’un patrimoine ancien, réalisée par la Semiso en 1982. Après - Janvier - février 2008 w Semisomag c onstruire 22, rue des Chantiers La vie des chantiers Coup de projecteur sur trois de nos opérations en 2008. Par Claire Moreau-Shirbon 2-2 bis, impasse Descoins Pendant quelque temps, la rue des Chantiers va bien porter son nom ! Dans l’environnement tout proche du château, une nouvelle construction aux lignes épurées surgira de terre. La Semiso va en effet élever sur un terrain de près de 200 m² un petit bâtiment de quatre logements en accession à la propriété : un T1, un T2, et deux T5 en duplex avec places de stationnement. Coup de pouce à l’art, la grille de cet immeuble conçu par l’architecte Lionel Orsi (lire p. 12), sera réalisée par les étudiants de l’École nationale des beaux-arts, tout juste installés à Cap Saint-Ouen (lire p. 8-9), après qu’ils l’aient imaginée. Les terrains n’étant pas pollués, les premiers travaux de construction devraient avoir lieu début 2008. Mais avant de franchir le seuil de cette nouvelle construction, il vous faudra patienter jusqu’à la mi 2009 ! 27, bd Victor-Hugo Ici, pas question de démolir. Voilà deux bâtiments de deux étages abandonnés depuis longtemps, qui ne sont composés que de studios. La superficie totale de ces logements est pourtant de plus de 420 m² ! La tache sera longue pour les réhabiliter totalement puisqu’il faudra regrouper certains studios pour créer des appartements plus grands et plus agréables à vivre. Cela diversifiera aussi la taille des logements disponibles, ce qui permettra d’accroître la mixité des populations au sein des immeubles. Ces bâtiments sont techniquement complexes à réhabiliter. Le coup d’envoi des travaux devrait avoir lieu en milieu d’année 2008. Au calme, à deux pas de la Porte de Saint-Ouen et bordée par le programme « Carnot » de la Semiso, voici l’impasse Descoins. C’est au 2 et 2 bis que nous y poursuivons notre effort de renouvellement et d’embellissement du quartier. Ainsi, en lieu et place d’un petit pavillon délabré et inoccupé depuis longtemps, dont plusieurs études ont montré qu’il ne pouvait pas être réhabilité, s’élèvera un petit immeuble de trois logements conçus par l’architecte Laetitia Lesage, qui seront proposés en accession à la propriété. Les travaux de construction débuteront au cours du premier semestre 2008 et s’achèveront en 2009. En attendant, la démolition du bâtiment existant est en cours. Semisomag w Janvier - février 2008 - T ravailler Cap Saint-Ouen : parole de pros Avec l’arrivée des étudiants de l’École nationale supérieure des beaux-arts début 2008 et depuis l’installation des services culturels et économiques de la Ville, coup de projecteur sur cet hôtel d’entreprises à dominante culturelle. Par Claire Moreau-Shirbon Un lieu chargé d’histoire Avant de se muer en 1987 en hôtel d’entreprises, les bâtiments de Cap Saint-Ouen abritaient l’imprimerie Chaix, une des plus grandes d’Europe. Auteur de la transformation des bâtiments, l’architecte Pierre Soria a conservé intacte l’âme de ce lieu chargé d’histoire, respectant ainsi la volonté de la ville de Saint-Ouen de conserver ce patrimoine. Jean-Jacques Amiot, « On se sent très bien dans ce village de l’image » Ils sont arrivés tout récemment. En avril 2006, Marek Camerac et Élisabeth Lemée, tous deux issus du secteur des labos photo, arrivaient à Cap Saint-Ouen avec dans leurs bagages, leur expérience des techniques de plastification. Avec de l’énergie à revendre, de la détermination, un savoir-faire technique et relationnel qui fut rapidement apprécié, Markimage a su très vite fidéliser ses clients. Ainsi, du premier laboratoire photo installé au rez-de-chaussée du bâtiment, à la plaque tournante qu’il est devenu aujourd’hui, où défilent clients et fournisseurs, Markimage a désormais le vent en poupe à “Cap”. Un choix d’implantation dont Élisabeth Lemée se réjouit encore : « Nous som- mes ravis d’être ici, c’est un vrai village de l’image, on s’y sent bien. Les locaux sont adaptés à nos besoins, on peut y recevoir de grosses palettes sans difficulté, les portes sont larges, le bâtiment équipé de monte-charges. Sans compter que nos clients sont également sensibles à la proximité du périphérique, ou à celle des Puces... » Mais Markimage, c’est aussi et surtout une belle aventure humaine. Faisant confiance à des travailleurs seniors en difficulté et misant sur l’apprentissage, avec le soutien lors de leur installation de la Semiso, c’est désormais une société qui emploie 7 personnes et qui a foi en l’avenir. Ainsi, elle conçoit des expos photo pour des professionnels reconnus et choisit de soutenir quelques jeunes photographes. Markimage transformé par l’architecte Pierre Soria, ce grand bâtiment de deux étages implanté rue des Rosiers a le vent en poupe. Il accueille aujourd’hui une quarantaine de petites entreprises. spécialiste de la sérigraphie. « Travailler au cœur des Puces... c’est pas mal, non ! » « Nous travaillons la couleur. Il nous faut donc beaucoup de lumière. Et comme nous utilisons des encres et des solvants, il nous fallait un local industriel. À l’occasion d’un rendez-vous, j’étais venu à Cap Saint-Ouen il y a très longtemps et ça m’avait vraiment bien plu : le regroupement des métiers graphiques, l’éthique historique en lien avec l’imprimerie Chaix… En 1986, on nous a proposé une surface en étage. Dommage, impossible pour nous qui manions un matériel trop lourd ». Joëlle Bataille et Jean-Jacques Amiot ont créé Arts Go. Spécialistes de la sérigraphie, ils impriment, pour la signalétique ou la décoration, sur des panneaux, des bâches, des tissus pour les couturiers, sur - Janvier - février 2008 w Semisomag des stickers, des badges, sur du carton, pour les « pass » des métiers du spectacle par exemple, ou même sur du verre. En 1995, 230 m2 au rez-de-chaussée de Cap Saint-Ouen se libéraient. Adoptés illico. « La proximité du périphérique, le service des régisseurs habilités à recevoir nos colis, le quai de déchargement, le service Cedex du courrier..., c’est tellement pratique », commentent-ils. « Et puis, à Cap Saint-Ouen, on se connaît, on s’entraide. Enfin, travailler au cœur des Puces – patrimoine mondial, s’il vous plaît ! – voir passer de beaux objets, c’est pas mal, non ? La ville de Saint-Ouen a su préserver ce patrimoine. À ce titre, elle mérite un grand coup de chapeau ! » Arts Go Françoise Nielly apprécie particulièrement ce lieu chargé d’histoire. « Nous apprécions le côté “pôle culturel” du lieu » La société Mad Minute Music est spécialisée dans l’organisation des tournées de spectacles de musiciens : à son actif notamment, celles du groupe Kassav, du malien Salif Keita, d’Ismaël Lo du Sénégal. Sans oublier celles du virtuose de la Kora Ballaké Sissoko, mais aussi des CapVerdiens Tcheka et Maria Andrade. Le travail ne manque pas et elles sont cinq à s’activer dans leur vaste bureau baigné de lumière, situé au premier étage de Cap Saint-Ouen. « Depuis 1990, explique Laurence Baumer, qui dirige MMM avec Corinne Serres, nous partagions des locaux à Cap Saint-Ouen. Nous sommes installées dans nos murs depuis peu. C’est bien, très propre, bien agréable, et nous apprécions le côté “ pôle culturel ” du lieu. Il mériterait d’ailleurs, selon moi, d’être plus animé, avec davantage de communication. J’ai un bémol cependant : comme nous travaillons souvent en horaires décalés, nous regrettons juste la faiblesse des transports en commun ». Mad Minute Music « Emménager ici fut un bonheur » « Emménager ici en 2003 fut un bonheur. Je suis passée de l’ombre à la lumière. C’est grâce à ce lieu que je peux peindre des grands formats », déclare Françoise Nielly, artiste peintre. Avant, elle travaillait dans un rez-de-chaussée humide à Montmartre. Ici, elle voit la tour Eiffel et le Sacré-Cœur, depuis son splendide et chaleureux atelier du deuxième étage. Ses tableaux, d’immenses portraits expressionnistes très colorés, souvent fluo, se vendent à Toronto ou Montréal, Hong Kong ou Paris. « J’aime, dit-elle, ce lieu chargé d’histoire. Il y a eu du labeur, des crises ici, c’est stimulant pour travailler. Tout récemment, en me promenant au cimetière du Père-Lachaise, je suis tombée sur une tombe de la famille Chaix. Ça m’a émue, je l’ai prise en photo. Cap Saint-Ouen est pour moi un lieu formidable, avec un peu l’esprit “Factory”. Et le respect de la Semiso pour cet endroit, sa volonté farouche de bien faire, ici, me touchent. » Françoise Nielly, peintre le quai de déchargement, un outil particulièrement apprécié par les professionnels ayant élu domicile à Cap Saint-Ouen. Semisomag w Janvier - février 2008 - V ivre Locataire : quelles sont mes obligations ? Dans mon appartement, une prise électrique défectueuse, une peinture qui s’écaille, une clé égarée, un ballon d’eau chaude qui fuit... Que faire ? à qui incombent les réparations liées à ces désagréments ? Illustrations : Claire Eisenzopf Toutes les questions relatives aux réparations et charges locatives nécessitent un rappel du décret n° 87-712 du 26 août 1987 qui fixe les obligations du locataire dès le premier jour de jouissance de son nouveau logement. Le principe de base : l’entretien et les réparations ou menues réparations doivent être supportés par le locataire. Quant au propriétaire, il conserve à sa charge les réparations locatives lorsqu’elles découlent de la vétusté ou de l’usure normale, les grosses réparations, le remplacement des équipements importants et hors d’usage. Pour toute question, n’hésitez pas à contacter votre gardien. Tout locataire a des droits mais aussi des devoirs. Le plus important, c’est l’entretien régulier du logement. C’est bien connu, un logement peu ou mal entretenu se dégrade beaucoup plus vite. Il est source de bien des ennuis. Petits rappels illustrés Les légendes et photos ci-contre peuvent servir de « pense-bête » et vous aider à vérifier l’état d’entretien de votre logement. Cela va du changement d’une ampoule ou d’une prise électrique à l’entretien des revêtements (sols, murs, plafonds), plomberie... 5 6 1 4 3 2 à l’intérieur de votre logement, n’oubliez pas... 1 Graissage et remplacement des petites pièces des serrures et verrous, remplacement des clés égarées 2 Remise en place ou remplacement des revêtements de type faïence ou carrelage des canalisations d’eau, remplacement des joints et colliers, 3 Dégorgement entretien courant des robinets et siphons, nettoyage des dépôts de calcaire... 4 Maintien en état de propreté des plafonds et des murs 5 Remplacement des tablettes et tasseaux de placards, réparation des dispositifs de fermeture des placards 6 Entretien courant des ouvertures d’aération des canalisations de gaz Conseils, trucs et astuces Le système de ventilation qui équipe votre logement permet de renouveler l’air dans toutes les pièces. Son bon fonctionnement est donc indispensable à la respiration et à la santé de ses occupants. Une bonne ventilation permet d’éviter l’accumulation des mauvaises odeurs, de gaz toxique et la formation de moisissures. Assurez un entretien régulier des bouches d’aération : nettoyez-les une fois par an au minimum. Veillez surtout à ce que les bouches de ventilation et grilles d’entrée d’air ne soient jamais obstruées. 10 - Janvier - février 2008 w Semisomag 7 8 8 7 Remplacement des vitrages détériorés Graissage et remplacement des cordes et des poulies des volets roulants et des stores 9 Remplacement des interrupteurs, prises de courant et ampoules électriques 10 Purge et nettoyage des radiateurs 9 Conseils, trucs et astuces Les sols, murs et plafonds de votre logement nécessitent que vous en preniez soin. Il vous appartient en effet d’assurer les menues réparations et autres reprises de dégradations : trous dans les murs, papiers peints déchirés ou crayonnés, sols brûlés, tachés ou poinçonnés par les pieds de meubles. Pour fixer vos tableaux, miroirs, porteserviettes, utilisez des chevilles et crochets appropriés afin d’éviter toutes dégradations. Si votre logement est équipé de convecteurs électriques, nettoyez-les régulièrement en aspirant les poussières. 10 à l’extérieur, votre propriétaire doit s’occuper du bâtiment et de ses alentours. Mais n’hésitez pas à lui signaler tous problèmes comme par exemple : 14 15 11 13 12 11 12 13 Remplacement des plantations 14 15 16 Réfection de la toiture Entretien des espaces verts Entretien des systèmes de contrôle d’accès Ravalement de la façade Clôture et résidentialisation Conseils, trucs et astuces Prenez garde à ne pas laver à grandes eaux balcons et terrasses. Vous éviterez ainsi les ruissellements sur les façades et sur les logements du dessous. Si vous envisagez l’installation d’une antenne parabolique, vous devez demander à la Semiso l’autorisation de vous raccorder sur le toit. 16 Dans les parties communes 24 18 22 21 23 19 20 17 17 Remplacement des sols et portes dans les parties communes 18 19 Entretien des ascenseurs 20 21 Nettoyage des parties communes 22 23 24 Location et entretien des compteurs Remplacement des boîtes aux lettres Taxes liées au traitement des ordures ménagères Protection incendie Gardiennage Dans un prochain numéro, nous traiterons des obligations du propriétaire et nous vous présenterons le programme de travaux de la Semiso. Semisomag w Janvier - février 2008 - 11 s emiZoom emiZoom Lionel Orsi, architecte humaniste « Notre métier repose sur un travail d’équipe, sur une culture partagée. » Rares sont les architectes à délaisser leur ego pour se mettre au service du public. Lionel Orsi en fait partie. Portrait. Le silence et la concentration frappent d’entrée quand on pénètre dans le vaste atelier que Lionel Orsi partage avec sa compagne paysagiste et leurs collaborateurs, au dernier étage d’un vieux bâtiment industriel situé au cœur de Paris. Lumière et calme. Pas de décor recherché, mais une belle rangée de livres. Car, comme il le répète à ses élèves de l’École d’architecture de la Villette : « Savoir dessiner, c’est très bien, mais avant tout, il faut savoir penser. Notre matière première, c’est la matière grise ». Dans les veines de Lionel Orsi coule le sang mêlé, corse et breton, des navigateurs. Il a l’amour de la mer, de sa fille de six ans... Et une opinion, humaniste, de son métier. « Je ne me suis jamais considéré comme un artiste, mais comme chargé d’une véritable mission de service public. » Développement durable sans le savoir Basé à Rennes, puis à Paris, Lionel Orsi a toujours travaillé pour des institutionnels. Il dessine des écoles, des maisons pour personnes âgées, des hôpitaux. Il vient de finir un établissement de soins de 10 lits à Montbéliard et conçoit actuellement une maison destinée à des adultes autistes près du Havre. Au contraire de la décoration intérieure, sur laquelle il n’aime guère intervenir, la question des usages lui est essentielle. Il parle « perte d’autonomie, personnes désorientées ou alitées », se soucie de l’enfant qui deviendra 12 - Janvier - février 2008 w Semisomag adolescent, en prévoyant dans sa chambre la possibilité d’une entrée indépendante sur le palier. Ses matériaux favoris : le cuivre, le bois, le béton brut, l’acier galvanisé ou l’inox pour les rambardes. Entretien minimal, durée garantie. Aucune lasure, aucun vernis : « On sait bien que ces couches, soi-disant protectrices ou esthétiques, seront très vite à refaire ». Lionel Orsi considère qu’un architecte bien formé doit penser « développement durable » comme Monsieur Jourdain faisait de la prose : sans le savoir. Il trouve aussi incroyable qu’après la canicule de 2003, les autorités aient eu besoin de recommander une pièce fraîche dans chaque maison de retraite. « C’est le contraire du bien pensé en amont », se lamente-t-il. Quand les établissements qu’il dessine prévoient, eux, des loggias balcons avec persiennes et circulation d’air depuis bien longtemps... Missionné par la Semiso, Lionel Orsi travaille actuellement à la conception des plans de deux petits immeubles, alors que le chantier d’un troisième va démarrer. « La démarche de la Semiso est remarquable », commente-t-il. « À travers une véritable politique sociale, elle travaille en réelle concertation et privilégie les questions d’usage, sachant parfaitement s’adapter au contexte social ou historique. Elle va au bout des demandes, des désirs, des besoins. On a vraiment l’impression de pouvoir un peu changer le monde... » C. M. S.