1816 un bateau a roue sur la manche
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1816 un bateau a roue sur la manche
1816 UN BATEAU A ROUE SUR LA MANCHE En 1816, une certaine compagnie Pujol obtint le privilège de naviguer sur la Seine à l’aide d’une pompe à feu. Se trouvant obligée de respecter le brevet déposé par Jouffroy d’Abbans, la nouvelle compagnie décida d’aller acheter un bateau à vapeur à Londres. C’est le capitaine Andriel qui découvrit sur la Tamise un rafiot de seize mètres de long, le Margery, qu’il rebaptisa l’Elise. Il s’agissait de transporter le bateau jusqu’à paris. Le plus simple serait de le faire voyager par mer, par ses propres moyens, mais personne jusqu’à présent, n‘avait osé faire naviguer une pompe à feu sur la mer. Le 15 mars, à cinq heures du matin, Andriel, avec un second capitaine, 13 hommes, un mécanicien et un chauffeur, prend la mer, mais le vent se lève, la Manche devient mauvaise et arrache quatre des palettes de fer des roues. On relâche à Newhaven pour réparer et c’est seulement le 28 mars, à une heure e l’après-midi, qu’Andriel peut mettre le cap sur le havre. Mais la mer grossit à nouveau. Les lames sont si fortes que la coque sort de moitié de l’eau. Les roues, sous les coups de roulis, tournent alternativement à vide où se trouvent entièrement noyées. Les matelots veulent obliger le capitaine à rebrousser chemin, mais Andriel tient bon et le 29 à 6h du matin, après 17 heures de mer, l’Elise jetait l’ancre dans le port du Havre. Dès le lendemain, l’Elise quittait le Havre pour Paris. La nuit tomba : « Les villageois, a raconté le capitaine Andriel, se rassemblaient, appelés par le bruit des roues et effrayés des étincelles et des jets de flammes qui s’échappaient du bateau. Les cris « Au feu ! Au feu ! » Le tocsin et les aboiements des chiens ne cessèrent, jusqu’au point du jour, de poursuivre la fantastique aparition. » Lorsque le « premier traverseur de la Manche » s’arrêta devant les Tuileries, l’enthousiasme fut considérable. « Le chariot d’eau mû par le feu » avait pris sa course. » Source indéterminée