WSIAT Decision
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WSIAT Decision
Cette décision a été émise en français TRIBUNAL D’APPEL DE LA SÉCURITÉ PROFESSIONNELLE ET DE L’ASSURANCE CONTRE LES ACCIDENTS DU TRAVAIL DÉCISION NO 1352/16 DEVANT : J. Frenschkowski, vice-présidente AUDITION : Le 17 mai 2016 à Ottawa Audience DATE DE LA DÉCISION : Le 17 octobre 2016 RÉFÉRENCE NEUTRE : 2016 ONWSIAT 2804 DÉCISION EN APPEL : Décision du 7 juin 2011 du commissaire aux appels de la CSPAAT COMPARUTIONS Pour la travailleuse : M. Beland, représentant syndical Pour l’employeur : Ne participe pas. Interprète : s. o. Workplace Safety and Insurance Appeals Tribunal Tribunal d’appel de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail 505 University Avenue 7th Floor Toronto ON M5G 2P2 505, avenue University, 7e étage Toronto ON M5G 2P2 Decision No. 1352/16 MOTIFS (i) [1] [2] [3] Contexte La travailleuse était gérante dans un grand magasin quand elle a subi une lésion indemnisable au genou droit le 17 mars 2002. Elle s’est tordu le genou après s’être coincé le pied droit entre deux palettes. Une méniscectomie a été pratiquée le 25 juillet 2002. La travailleuse a participé à un long programme de rééducation physique. Une arthroscopie du genou droit a été pratiquée en octobre 2003, mais elle n’a permis aucune nouvelle constatation importante. La travailleuse a fini par être évaluée relativement à la déficience permanente découlant de ses troubles au genou droit et elle a obtenu une indemnité pour perte non financière (PNF) de 17 % en février 2006. La travailleuse est retournée à des tâches modifiées chez l’employeur au moment de l’accident en juillet 2003. Elle a travaillé deux mois, après quoi elle a cessé en raison de troubles au genou droit. Elle est retournée à des tâches modifiées en avril 2004 et elle a cessé de travailler en juillet 2004 après être tombée et s’être reblessée au genou droit. L’employeur au moment de l’accident était incapable de lui offrir du travail modifié approprié. La Commission a commencé à fournir des services de réintégration sur le marché du travail (RMT) en septembre 2004, et un emploi ou entreprise approprié de commis en finances et administration a été identifié. La travailleuse a pu commencer à participer au programme de RMT seulement en octobre 2005, après élaboration d’un programme de perfectionnement pour mettre à profit ses compétences existantes et son expérience. La travailleuse a terminé son programme de RMT en avril 2006 et elle a obtenu un diplôme en applications entrepreneuriales. Elle a trouvé un contrat de travail de trois mois au sein de la fonction publique, et elle a obtenu un poste permanent à plein temps en novembre 2006. Dans un Rapport d’évolution médecin (formulaire 26) daté du 4 septembre 2009, la Dre Perron, chirurgienne orthopédiste, a indiqué que la travailleuse avait besoin d’un arrêt de travail pour cause de synovite, douleur et boiterie. La travailleuse a demandé des prestations pour perte de gains (PG) pour une aggravation de l’état de son genou droit de même que pour des troubles au genou gauche et aux hanches qu’elle attribuait à ses troubles au genou droit. Cette demande de prestations pour PG a été rejetée. [4] Dans la décision du 7 juin 2011, le commissaire aux appels a déterminé que la preuve médicale n’établissait pas qu’il y avait eu aggravation temporaire ou permanente de la déficience liée aux troubles au genou droit ni que les troubles au genou gauche et aux hanches résultaient des troubles indemnisables au genou droit. Le commissaire a conclu que la travailleuse n’avait pas droit à des prestations pour PG après le 4 septembre 2009. [5] Relativement à la procédure, il est à noter que la travailleuse avait demandé une audience en français, mais que, le jour de l’audience, son représentant a indiqué qu’ils préféraient une audience en anglais. L’audience s’est donc déroulée en anglais. Cette décision sera publiée en français et en anglais. (ii) [6] Questions à régler La travailleuse demande une indemnité pour des troubles au genou gauche ou pour des troubles aux hanches, ou pour les deux, qu’elle attribue à ses troubles indemnisables au genou droit. La travailleuse demande aussi des prestations pour PG totale pour la période du Page: 2 Decision No. 1352/16 4 septembre 2009 au 5 mars 2010 pour l’aggravation de ses troubles indemnisables au genou droit ou pour l’apparition de troubles au genou gauche ou aux hanches, ou aux deux, qu’elle attribue à la déficience liée à ses troubles au genou droit. (iii) Loi et politiques [7] Comme la travailleuse a été blessée en mars 2002, son appel relève de la Loi de 1997 sur la sécurité professionnelle et l’assurance contre les accidents du travail (Loi de 1997). Sauf indication contraire, toute mention de la Loi dans cette décision vaut donc mention de la Loi de 1997, telle que modifiée. [8] Le droit à des prestations pour PG relève plus précisément de l’article 43 de la Loi de 1997 en l’espèce. [9] Je considère les politiques ci-dessous, lesquelles sont incluses dans le dossier de cas, comme pertinentes à cet appel : le document no 18-03-02 du Manuel des politiques opérationnelles (MPO) de la Commission - Versement des prestations pour PG; le document no 15-05-01 du MPO - Résultant d’une invalidité reliée au travail. (iv) Analyse (a) [10] [11] [12] [13] Droit à une indemnité pour des troubles au genou gauche ou pour des troubles aux hanches, ou pour les deux, attribués aux troubles indemnisables au genou droit Le Dr De Champlain, médecin de famille de la travailleuse, a posé un diagnostic d’arthrose des deux genoux en août 2008. En septembre 2009, il a indiqué que la travailleuse ressentait une douleur aux hanches qu’il croyait attribuable à une bursite. La travailleuse demande une indemnité pour ces troubles qu’elle attribue à ses troubles au genou droit et à la boiterie en résultant. Le document no 15-05-01 du MPO stipule que les travailleurs qui souffrent de troubles secondaires ayant un lien de causalité avec une lésion reliée au travail reçoivent des prestations pour l’aggravation de l’invalidité reliée au travail ou pour toutes nouvelles lésions. Pour reconnaître le droit à une indemnité pour un trouble secondaire, il faut établir l’existence d’un lien de causalité entre le trouble secondaire et la lésion reliée au travail. Pour régler les questions de causalité, le Tribunal applique le critère de la contribution importante. Pour être retenu comme facteur de causalité, un facteur doit avoir eu un effet ou une importance considérable. Il peut y avoir plusieurs facteurs de causalité. Voir, par exemple, la décision no 280. Les Drs De Champlain et Perron ont émis leur opinion au sujet du lien de causalité entre la boiterie de la travailleuse et ses troubles au genou gauche et aux hanches. Sur des formulaires 26 datés du 29 septembre 2008 et du 21 octobre 2008, le Dr De Champlain a noté que la travailleuse présentait de l’arthrose aux deux genoux. Il a noté que l’arthrite du genou droit était attribuable à la méniscectomie et que les troubles au genou gauche étaient liés à une arthrose « réflexe » secondaire à la boiterie. Page: 3 [14] Decision No. 1352/16 Suit un extrait du rapport du 10 décembre 2010 dans lequel la Dre Perron décrit l’état de la travailleuse et exprime son opinion au sujet des symptômes au genou gauche et aux hanches. Elle garde des signes objectifs persistants, notamment une atrophie musculaire du quadriceps avec dérobade secondaire et une ankylose importante du genou, soit un déficit d’extension de 10° et une flexion limitée à 60°. Il s’agit donc d’une atteinte sévère du genou qui persiste depuis plus de 8 ans. Les amplitudes de mouvements au niveau du genou droit ne sont pas reconnues comme fonctionnelles, et amènent une interférence à la marche régulière de même qu’à la capacité de monter et descendre les escaliers. La répercussion la plus importante est le déficit d’extension qui entraîne une boiterie par une inégalité relative des membres. Ainsi donc depuis plus de 8 ans, [la travailleuse] boite de façon importante et doit utiliser une aide externe à la marche. Ce faisant, elle a surutilisé le membre inférieur gauche avec l’apparition de phénomènes douloureux et restrictifs progressifs. Également lié à cette boiterie prolongée, on retient un tableau de lombalgie et de bursites trochantériennes bilatérales, qui sont à notre avis, associées à cette boiterie importante, persistante et prolongée. [15] Le document de travail du Tribunal intitulé Symptômes dans la jambe opposée à la jambe blessée préparé par le Dr Ian J. Harrington, chirurgien orthopédiste, a été inclus dans le dossier. À titre d’introduction, le Dr Harrington indique en partie ce qui suit. … lésion à une jambe cause rarement un problème grave dans l’autre jambe, sauf quand cette lésion entraîne un déplacement majeur du centre de gravité du corps pendant la marche, un raccourcissement marqué de la jambe blessée et une altération de la démarche pendant une période prolongée. Je dois considérer les opinions des Drs De Champlain et Perron dans le contexte des renseignements généraux contenus dans le document de travail. [16] Selon le Dr Harrington, les décideurs doivent tenir compte des facteurs ci-dessous pour déterminer si un travailleur a droit à une indemnité pour une lésion dans la jambe opposée attribuable à la boiterie. a) Y a-t-il ou y a-t-il eu claudication? … b) La claudication est-elle légère ou prononcée? Il est peu probable qu’une légère claudication peut avoir un effet marqué sur la jambe opposée à la jambe atteinte. Une claudication prononcée résulte la plupart du temps d’une lésion occasionnant une importante paralysie, comme dans le cas d’une lésion nerveuse ou musculaire grave affectant une jambe. Dans de tels cas, le sujet présente habituellement une boiterie de Trendelenburg prononcée, ce qui, pour les raisons décrites à la section IV, peut entraîner une augmentation de la transmission de force, particulièrement à la hanche et peut-être au genou de la jambe opposée à la jambe atteinte. c) Pendant combien de temps la claudication a-t-elle duré? Si la claudication a été présente seulement pendant quelques semaines ou mois, voire jusqu’à un an, il est peu probable qu’elle a eu un effet considérable sur la jambe opposée à la jambe atteinte. Il est peu probable qu’une lésion à une jambe suivie d’une claudication légère ou modérée de courte durée peut avoir des conséquences marquées sur la jambe opposée à la jambe atteinte. d) De quel genre de claudication s’agit-il? La claudication due à l’asymétrie des jambes n’a probablement pas d’effet néfaste sur la jambe opposée à la jambe courte, à moins d’une asymétrie importante (plus de 4 à 5 cm) de durée prolongée. Toute claudication Page: 4 Decision No. 1352/16 entraînant un important déplacement du centre de gravité de la masse corporelle causant une forte boiterie de Trendelenburg pourrait avoir un effet néfaste sur la jambe opposée. [17] Le premier rapport médical faisant état de boiterie est le formulaire 26 du 17 mars 2003 de la D Perron, la chirurgienne orthopédiste qui a pratiqué la méniscectomie. Suit un relevé des rapports subséquents indiquant que la travailleuse boitait. re [18] [19] La Dre Perron a noté que la travailleuse continuait à boiter sur les formulaires 26 du 22 septembre 2003, du 17 septembre 2004, du 11 novembre 2004, du 11 janvier 2005, du 21 février 2005, du 19 juillet 2005, du 14 février 2006, du 4 février 2009 et du 4 septembre 2009. Dans un rapport daté du 22 novembre 2004, le Dr Besemann, physiatre qui a administré un électromyogramme des membres inférieurs, a noté que la démarche était lente et laborieuse et que la travailleuse boitait considérablement sur le côté droit. La preuve indique que la travailleuse boitait depuis de nombreuses années quand les symptômes au genou gauche et à la hanche se sont manifestés. Entre la première note de boiterie en mars 2003 et l’apparition des symptômes au genou gauche et aux hanches, il s’est écoulé respectivement cinq ans et demi et six ans et demi. Dans son rapport du 10 décembre 2010, la Dre Perron compare la boiterie de la travailleuse à la boiterie liée à l’asymétrie des jambes, en raison de l’ankylose du genou droit. Les effets de ce type de boiterie sont décrits dans le document de travail. (iii) En général, l’asymétrie des jambes n’entraîne pas de symptôme. Environ 5 % des sujets normaux ont une jambe plus courte que l’autre, la différence pouvant atteindre jusqu’à 4 ou 5 cm, et ils ne s’en aperçoivent même pas, sauf si ce n’est qu’ils éprouvent quelques inconvénients sur le plan vestimentaire, comme d’avoir à faire ajuster la longueur des jambes de leurs pantalons. La situation est différente pour les sujets présentant une asymétrie prononcée, de plus de 4 ou 5 cm, car une telle différence est susceptible d’occasionner un stress plus grand sur la jambe opposée, en particulier au niveau de la hanche. Une asymétrie prononcée entraîne une inclinaison du corps sur le côté plus court, mais sans modifier le rythme de marche. Dans de tels cas, l’altération de l’alignement du bassin provoque l’étirement des muscles abducteurs de la hanche du côté opposé à la jambe courte et le raccourcissement des muscles antagonistes de sorte qu’une plus grande force musculaire est requise pour équilibrer le bassin pendant la marche, ce qui a pour effet d’accroître la charge imposée à l’articulation de la hanche (Fig. 8). L’inclinaison et l’équilibrage constants du bassin pourraient causer la transmission d’une plus grande force par la jambe opposée à la jambe atteinte, ce qui pourrait finir par entraîner des problèmes d’usure à la hanche et au genou, du « bon côté » du sujet. L’articulation de la hanche est particulièrement vulnérable parce que l’inclinaison du bassin vers la jambe courte se traduit par une diminution de la zone de la tête fémorale couverte par l’acetabulum, ce qui engendre un plus grand effet de compression sur les surfaces cartilagineuses de la hanche. La démarche découlant d’une asymétrie des jambes est toutefois peu susceptible d’avoir un effet néfaste sur la jambe courte puisque celle-ci est soumise à une force articulaire réduite en raison des mécanismes compensatoires décrits précédemment, c’est-à-dire le déplacement du centre de gravité du corps au-dessus de la jambe courte. L’inclinaison du bassin du côté de la jambe courte a aussi pour effet d’augmenter la zone de la tête fémorale couverte pas l’acetabulum, ce qui réduit le stress articulaire. [20] Comme il est indiqué dans le document de travail, les effets de la boiterie liée à l’asymétrie des jambes se font surtout sentir dans la hanche opposée, ce qui serait la hanche gauche en l’espèce. Il est peu probable que de tels effets aient été ressentis à la hanche droite, sur Page: 5 Decision No. 1352/16 le côté de la jambe courte. La travailleuse demande une indemnité pour une bursite aux hanches qui, selon le document de travail, n’est pas susceptible de résulter d’une boiterie attribuable à l’asymétrie des jambes. Je conclus donc que la travailleuse n’a pas droit à une indemnité pour une bursite aux hanches liée à ses troubles au genou droit et à sa boiterie. [21] [22] [23] [24] En ce qui concerne le droit à une indemnité pour le genou gauche, je note que le Dr Besemann a décrit la boiterie de la travailleuse comme importante. Même s’il n’est pas clair qu’elle correspondrait au type de boiterie grave décrite par le Dr Harrington dans le document de travail, à savoir une boiterie de Trendelenburg prononcée, la boiterie de la travailleuse a été selon moi plus que légère pendant les cinq ans et demi entre la première mention à ce sujet dans le rapport du 17 mars 2003 de la Dre Perron et la manifestation des symptômes au genou gauche en août 2008. La Dre Perron a indiqué que le genou droit de la travailleuse était ankylosé avec un déficit d’extension de 10°. Elle a décrit la boiterie de la travailleuse comme similaire à celle résultant de l’asymétrie des jambes, mais elle n’a pas fourni de mesure d’asymétrie. Comme il est indiqué dans le document de travail, l’asymétrie des jambes ne produit habituellement pas de symptômes, à moins que la différence de longueur des jambes soit de plus de 4 à 5 cm, ce qui occasionne un déplacement prononcé du centre de gravité du corps. La travailleuse présentait un déficit d’extension de seulement 10° au genou droit, et j’estime peu probable que ce déficit ait entraîné une asymétrie des jambes de 4 à 5 cm. Même si elle indique que la travailleuse a boité pendant une période prolongée et que sa boiterie était prononcée, la preuve ne permet pas d’établir que cette boiterie était assez prononcée pour contribuer de façon importante à l’apparition de l’arthrose du genou gauche. La travailleuse n’a pas droit à une indemnité pour ses troubles au genou gauche à titre de troubles secondaires découlant de ses troubles indemnisables au genou droit. L’appel est rejeté au sujet de ces questions. (b) [25] [26] [27] Droit à une indemnité pour l’aggravation temporaire ou permanente de l’état du genou droit La travailleuse a droit à une indemnité pour des troubles au genou droit entraînant une déficience permanente. Le rapport d’évaluation de la perte non financière fait état d’une réduction importante de l’amplitude articulaire de ce genou, surtout en flexion. Le taux de l’indemnité pour PNF est aussi fondé sur la déchirure méniscale, l’opération et l’arthrose de ce genou. Compte tenu de l’opinion du Dr Pritchett, médecin consultant, la Commission a déterminé que la travailleuse devait éviter en permanence de passer du temps debout, de s’accroupir, de s’agenouiller et de monter des escaliers. Un emploi de nature sédentaire lui était recommandé. À l’audience, la travailleuse a fourni des détails au sujet de ses tâches au poste d’adjointe administrative. Le dossier contient une description des tâches accomplies pendant le contrat de trois mois de juin à septembre 2006, mais non de celles accomplies aux postes occupés par la suite. La travailleuse a expliqué que, même si elle donne une bonne idée de ses tâches, la description de poste au dossier ne fait pas ressortir la nature des activités quotidiennes au poste occupé depuis la fin de 2007. La travailleuse a expliqué qu’elle avait trouvé un poste d’adjointe de direction dans un ministère après avoir terminé son contrat de travail et qu’elle était entrée en fonction en novembre 2006. Quelques mois après son embauche, elle avait été transférée au bureau du Page: 6 Decision No. 1352/16 directeur général et y avait passé plus d’un an avant d’accepter un poste d’adjointe de direction pour un autre directeur du même ministère. Elle avait pris plus de responsabilités à chaque poste et avait fini par devenir responsable du bon fonctionnement du bureau du directeur. Ses tâches étaient surtout de nature administrative, à savoir équilibrer le budget du bureau, gérer le calendrier des réunions et préparer les documents pour celles-ci, etc. L’aspect du travail le plus pertinent à la question en appel est que le bureau du directeur, où se trouvait le bureau de la travailleuse, était situé à distance des bureaux du reste du personnel avec lequel elle travaillait. [28] [29] [30] [31] La travailleuse a indiqué que le bureau du directeur se trouvait dans un édifice et que celui du personnel du programme était situé dans un autre édifice à proximité. Elle a expliqué qu’elle devait se déplacer entre les deux bureaux jusqu’à cinq à sept fois par jour pour livrer et ramasser des documents. Les deux édifices étaient reliés par un couloir intérieur. Elle allait de son bureau à l’ascenseur et, une fois au rez-de-chaussée, parcourait une distance d’environ 400 pieds dans le couloir menant à l’autre édifice, prenait l’ascenseur jusqu’à l’étage du reste du groupe et se rendait ensuite à leur bureau. Elle a estimé qu’elle devait marcher environ 10 minutes à l’aller et au retour. La travailleuse a expliqué qu’elle effectuait cette tâche depuis le début de son emploi au bureau. La travailleuse a déclaré qu’elle avait commencé à ressentir une douleur accrue au genou droit, et un peu de douleur au genou gauche et aux hanches, dans les mois précédant son arrêt de travail de septembre 2009. Elle a aussi déclaré que, quand elle était retournée au travail le 5 mars 2010, le directeur avait accepté de changer son horaire de travail et de confier à des collègues la plupart des tâches de livraison et de ramassage de documents. Elle a mentionné qu’elle fait la livraison et le ramassage de documents entre les bureaux une seule fois par jour depuis son retour au travail. Elle a aussi indiqué qu’elle a maintenant une imprimante dans son bureau et qu’elle n’a plus besoin d’aller chercher ses documents à l’autre bout du corridor. Elle a indiqué que ces changements l’aident beaucoup. Elle ressent encore un peu de douleur aux hanches, mais cette douleur est tolérable. La douleur au genou gauche aussi s’est atténuée, mais elle avait recommencé à augmenter dernièrement. La douleur au genou droit est constante, mais elle s’est beaucoup atténuée après son arrêt de travail et du repos. J’accepte que, pendant une période d’environ un an et neuf mois, la travailleuse a dû marcher plus que précédemment. Les précautions permanentes imposées incluaient d’éviter les mises en charge, c’est-à-dire la station debout et la marche; cependant, la travailleuse était incapable de respecter cette précaution en raison de ses tâches. Comme les tâches ne cadraient pas avec les précautions acceptées, je constate qu’il y a eu aggravation des symptômes au genou droit et que la Dre Perron a fini par prescrire un arrêt de travail le 4 septembre 2009. Bien que des troubles non indemnisables aient pu contribuer à rendre cet arrêt de travail nécessaire, tels que la douleur au genou gauche et aux hanches, les rapports médicaux ultérieurs au 4 septembre 2009 identifient tous la douleur au genou droit comme une des raisons pour lesquelles la travailleuse devait prendre congé. J’estime que l’intensification de la douleur au genou droit est un facteur ayant beaucoup contribué à l’interruption de travail après le 4 septembre 2009. On a laissé entendre que l’arrêt de travail était lié à la participation de la travailleuse à une élection municipale, et non à une intensification des symptômes et des problèmes. Aucun élément de preuve ne corrobore toutefois cette prétention, et la travailleuse a nié avoir vraiment pu participer à la campagne en raison d’une douleur accrue. La travailleuse a déclaré s’être reposée et n’avoir rien fait pendant son arrêt de travail. J’accepte le témoignage de la travailleuse au sujet de ses activités pendant les élections, car il est conforme aux renseignements au dossier. Page: 7 [32] [33] [34] [35] [36] Decision No. 1352/16 Comme la travailleuse a déclaré que ses symptômes se sont atténués et qu’elle a pu retourner à un emploi respectant les précautions permanentes imposées, j’estime que l’aggravation des symptômes au genou droit était temporaire. La travailleuse a droit à des prestations pour PG à compter du 4 septembre 2009 pour l’aggravation temporaire de ses troubles indemnisables au genou droit. Le document no 18-03-02 contient des directives relativement au versement de prestations pour PG totale quand le travailleur est inapte à retourner au travail et collabore à des mesures en matière de soins santé recommandées par le médecin traitant. La Dre Perron avait ordonné un arrêt de travail le 4 septembre 2009, après quoi elle avait demandé d’autres tests, y compris une IRM et une scintigraphie, lesquelles ont respectivement été effectuées le 24 septembre 2009 et le 13 octobre 2009. Après une consultation de suivi le 27 novembre 2009, la Dre Perron a prolongé l’arrêt de travail. La preuve ne semble pas indiquer que l’état du genou droit de la travailleuse s’était amélioré assez pour qu’elle puisse reprendre le travail avant le 5 mars 2010. Je conclus donc que la travailleuse était inapte au travail avant le 5 mars 2010 et qu’elle a droit à des prestations pour PG totale pour la période de son arrêt de travail. La travailleuse a subi une aggravation temporaire de ses problèmes indemnisables au genou droit qui l’a rendue inapte au travail à partir du 4 septembre 2009. Elle a donc droit à des prestations pour PG totale pour la période du 4 septembre 2009 au 5 mars 2010. L’appel est accueilli au sujet de cette question. Page: 8 Decision No. 1352/16 DÉCISION [37] L’appel est accueilli en partie comme suit. 1. La travailleuse n’a pas droit à une indemnité pour l’arthrose du genou gauche et pour la bursite des hanches à titre de problèmes secondaires à ses problèmes indemnisables au genou droit. 2. La travailleuse a droit à une indemnité pour l’aggravation temporaire de ses problèmes indemnisables au genou droit, et elle a droit à des prestations pour PG totale pour la période du 4 septembre 2009 au 4 mars 2010 inclusivement. DATE : Le 17 octobre 2016 SIGNATURE : J. Frenschkowski This decision has been released in French WORKPLACE SAFETY AND INSURANCE APPEALS TRIBUNAL DECISION NO. 1352/16 BEFORE: J. Frenschkowski: Vice-Chair HEARING: May 17, 2016 at Ottawa Oral DATE OF DECISION: October 17, 2016 NEUTRAL CITATION: 2016 ONWSIAT 2804 DECISION(S) UNDER APPEAL: WSIB Appeals Resolution Officer (ARO) decision dated June 7, 2011 APPEARANCES: For the worker: M. Beland, Union Representative For the employer: Not participating Interpreter: N/A Workplace Safety and Insurance Appeals Tribunal Tribunal d’appel de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail 505 University Avenue 7th Floor Toronto ON M5G 2P2 505, avenue University, 7e étage Toronto ON M5G 2P2 Decision No. 1352/16 REASONS (i) Background to the appeal [1] The worker was employed as a store manager for a large retailer when she sustained a compensable injury to her right knee on March 17, 2002. The worker twisted her right knee after her right foot became caught between two skids. The worker underwent a meniscectomy on July 25, 2002. She participated in a lengthy course of physical rehabilitation and underwent a further arthroscopic surgery to the right knee in October 2003, which did not reveal any significant new findings. She was eventually assessed for a permanent impairment of her right knee and received a Non-Economic Loss (“NEL”) award of 17% in February 2006. [2] The worker returned to modified duties with the accident employer in July 2003. She worked for two months and then stopped due to problems with her right knee. She returned to modified duties again in April 2004 and stopped in July 2004, after she fell and re-injured the right knee. The accident employer was unable to offer suitable, modified work, and labour market re-entry (“LMR”) services were initiated in September 2004. A suitable employment or business (“SEB”) of administrative/financial clerk was identified for the worker. The worker was not able to commence an LMR program until October 2005, when an upgrading program was designed specifically to build on her existing skills and experience. The worker completed her LMR program in April 2006 and received a diploma in entrepreneurial business applications. The worker found a short-term contract position for three months within the public service, and then started a full-time, permanent position in November 2006. [3] [4] [5] A Physician’s Progress Report (“Form 26”), dated September 4, 2009 and submitted by Dr. Perron, the worker’s orthopedic surgeon, advised that the worker stop working due to synovitis, pain, and limping. The worker requested loss of earnings (“LOE”) benefits, due to an aggravation of her right knee condition, as well as additional problems with her left knee and both hips, claimed as secondary to her right knee impairment. The worker’s claim for LOE benefits was denied. In the decision of June 7, 2011, the Appeals Resolution Officer (“ARO”) determined that the medical evidence did not establish either a temporary or permanent aggravation of the worker’s right knee impairment, and that the left knee and bilateral hip problems did not arise as a result of the compensable right knee impairment. The ARO concluded that there was no entitlement for LOE benefits after September 4, 2009. As a procedural note, the worker had requested a French language hearing but, on the day of hearing, the representative advised that it was their preference to proceed in English. The appeal was therefore conducted in the English language. This decision will be released in English and in French. (ii) [6] Issue The worker requests entitlement to a left knee condition and/or a bilateral hip condition arising as secondary conditions from her compensable right knee impairment. The worker also requests full LOE benefits from September 4, 2009 to March 5, 2010, based on an aggravation of her compensable right knee impairment and/or the development of a left knee and/or bilateral hip conditions, secondary to the right knee impairment. Page: 2 Decision No. 1352/16 (iii) Law and policy [7] Since the worker was injured in March 2002, the Workplace Safety and Insurance Act, 1997 (the “WSIA”) is applicable to this appeal. All statutory references in this decision are to the WSIA, as amended, unless otherwise stated. Section 43 of the WSIA governs the worker’s entitlement to loss of earnings benefits. [8] [9] I consider the following policies, which were included in the case record, as relevant to the decision regarding the issues in this appeal: Operational Policy Manual (OPM) Document No. 18-03-02, “Payment of LOE Benefits”; OPM Document No. 15-05-01, “Resulting from Work-Related Disability/Impairment.” (iv) Analysis (a) [10] [11] Entitlement to a left knee condition and/or a bilateral hip condition secondary to the compensable right knee impairment The worker was diagnosed with osteoarthritis of both knees by Dr. De Champlain, her family physician, in August 2008. In September 2009, he reported that the worker had pain in both hips, which he suspected was due to bursitis. The worker requests entitlement for these conditions as secondary to her right knee impairment and the resulting limp. OPM Document No. 15-05-01 states that “[w]orkers sustaining secondary conditions that are causally linked to the work-related injury will derive benefits to compensate for the further aggravation of the work-related impairment or for new injuries.” In order for entitlement to be accepted for a secondary condition, a causal link must be established between the secondary condition and the work-related injury. [12] In questions of causation, Tribunal jurisprudence applies the test of significant contribution. A significant contributing factor is one of considerable effect or importance. It need not be the sole or primary contributing factor. See, for example, Decision No. 280. [13] Dr. De Champlain and Dr. Perron provided their opinions regarding a causal relationship between the worker’s left knee and bilateral hip condition and her limp. In two Form 26s, dated September 29, 2008 and October 21, 2008, Dr. De Champlain noted that the worker had osteoarthritis in both knees. He wrote that the arthritis in the right knee was the result of the meniscectomy and that the condition in the left knee was “reflex” osteoarthritis, secondary to limping. [14] Dr. Perron submitted a report dated December 10, 2010, in which she described the worker’s condition and expressed her opinion regarding the left knee and bilateral hip symptoms: [T]here are persistent objective signs, notably muscle atrophy of the quadriceps with secondary giving way and significant ankylosis of the knee with extension limited by 10° and flexion limited to 60°. There is severe impairment of the knee that has persisted for more than eight years. Ranges of motion of the right knee are not considered functional and hinder her ability to walk normally and to go up and down stairs. The most significant repercussion is the limited extension, as this is causing limping due to a relative inequality in leg length. Page: 3 Decision No. 1352/16 So for more than eight years, [the worker] has had a significant limp and has needed to use an external walking aid. Consequently, she has overused her left lower limb with the appearance of gradual and restrictive painful symptoms. Also related to this prolonged limping, there are clinical symptoms of low back pain and pretrochanteric bursitis bilaterally which, in my opinion, are associated with this persistent and prolonged significant limp. [15] The Tribunal’s Discussion Paper on the topic of “Symptoms in the Opposite or Uninjured Leg”, (the “Discussion Paper”) prepared by Dr. Ian J. Harrington, an orthopedic surgeon, in August 2005, was included in the case materials. By way of introduction to the topic, Dr. Harrington writes that: [A]n injury in one extremity rarely causes a major problem in the opposite or uninjured extremity except when damage to the leg results in a major displacement of the centre of gravity of the body while walking, significant shortening of the injured limb and the abnormal gait pattern has been present for an extended period of time. I must consider the opinions of Drs. De Champlain and Perron within the context of the general information in the Discussion Paper. [16] Dr. Harrington directs decision-makers to consider the following factors, in order to determine whether a worker has entitlement for an injury to the opposite leg as a result of a limp: a) Whether limping was or is present … b) Is the limp mild or severe? A mild limp is unlikely to cause any significant effect on the opposite leg. If the worker’s injury has caused a pronounced limp, most times this would occur from an injury that resulted in severe paralysis of a lower extremity, e.g. from major nerve or muscle damage. This type of patient usually has a significant Trendelenburg lurch, which for reasons described in Section IV could cause increased force transmission, particularly at the hip and perhaps the knee of the normal leg. c) What was the duration of the limp? If the limp has been present for only a few weeks or months - up to a year - it likely would not have any significant effect on the opposite leg. An injury to a lower extremity that resulted in a mild to moderate limp over a short period of time is unlikely to have any major impact on the opposite normal limb. d) What sort of limp was it? A short leg limp probably does not affect the opposite leg unless leg length discrepancy is severe, e.g. 4 to 5 cm. and has been present over an extended period of time. Limping from any cause that results in significant displacements of the centre of gravity of the body mass causing a severe Trendelenburg lurch could affect the normal limb over the long term. [17] The first medical report which mentions a limp is a Form 26, dated March 17, 2003, submitted by Dr. Perron, the orthopedic surgeon who had performed the meniscectomy. There are subsequent reports, which also indicate that the worker was walking with a limp: Dr. Perron submitted Form 26s, dated September 22, 2003; September 17, 2004; November 11, 2004; January 11, 2005; February 21, 2005; July 19, 2005; February 14, 2006; February 4, 2009; and September 4, 2009 which report that the worker continued to walk with a limp. A report dated November 22, 2004, from Dr. Besemann, a physiatrist, who conducted an EMG of the worker’s lower limbs, noted that the worker’s gait was “slow and laborious” and that she walked with a “significant limp on the right side.” Page: 4 [18] [19] Decision No. 1352/16 There is evidence that the worker had been walking with a limp for a number of years before the symptoms in her left knee and hip became manifest. From the first notation of a limp in March 2003, it was approximately 5 ½ and 6 ½ years, respectively, before symptoms in the left knee and hips became manifest. In her report of December 10, 2010, Dr. Perron compares the nature of the worker’s limp to that of a leg length discrepancy, due to the ankylosis of the right knee. The effects of this type of limp are addressed in the Discussion Paper: (iii) As a rule, shortening of the leg does not cause symptoms. About 5% of normal people have shortening of up to four or five centimetres of which they are entirely unaware except possibly as a problem when getting clothing to fit properly, e.g. maintaining equal trouser leg lengths. Exceptions would occur for those individuals who have a significant leg length discrepancy, i.e. greater than four or five centimetres, which would likely put extra stress on the opposite leg, particularly the hip 1. Severe shortening produces a typical dip during gait on the short side but the rhythm of gait is unchanged. In severe shortening, the altered alignment of the pelvis elongates the abductor muscles of the normal hip and shortens their lever arm so that greater muscle force is required to level the pelvis while walking, which in turn generates increased hip joint load, (Fig. 8). The constant dipping and levelling of the pelvis with this type of gait could cause greater force to be transmitted by the normal limb, which over an extended period of time may create wear and tear problems for the individual’s good hip and knee. The hip joint is especially vulnerable because dipping of the pelvis towards the short leg results in decreased area of coverage of the femoral head by the acetabulum, causing greater compression stress on the hip articular cartilage surfaces. It is unlikely, however, that a short leg gait would have any effect on the shorter limb since joint force would be reduced there as a result of the compensatory mechanisms previously described, i.e. a shift of the centre of gravity of the body’s mass over the shortened leg. Dipping of the pelvis towards the short side also provides increased coverage of the femoral head by the acetabulum, thereby reducing articular stress. [20] As noted in the Discussion Paper, the effects of a short leg limp are primarily experienced in the opposite hip which, in this case, would be the left hip. It is unlikely for any symptoms to be experienced in the hip on the right, or the short, side. The worker is claiming bursitis of both hips which, according to the Discussion Paper, is not compatible with a limp due to the shortening of one leg. I therefore conclude that there is no entitlement to the condition of bilateral bursitis of the hip, arising as a secondary condition from the worker’s right knee impairment and limp. [21] Turning to the question of entitlement for the left knee, I note that Dr. Besemann characterized the worker’s limp as being significant. While it is not clear that the worker’s limp would fall into the category of a severe limp as described by Dr. Harrington in the Discussion Paper, that is, a significant Trendelenburg lurch, I find that the worker’s limp was more than just mild over the 5 ½ years between the first reference to it in Dr. Perron’s report of March 17, 2003 and the manifestation of symptoms in the left knee in August 2008. [22] Dr. Perron reported that the worker’s right knee was ankylosed and lacked 10° of extension. She described the worker’s limp as being similar to that arising from leg length discrepancy, but did not include a measurement of the discrepancy in the length between the right and left leg. As noted in the Discussion Paper, such a limp typically does not produce symptoms, unless the difference in leg length is greater than 4-5 cm, which results in a significant shift in the body’s centre of gravity. The worker lacked only 10° of extension in the Page: 5 Decision No. 1352/16 range of motion of her right knee, and I find that it is unlikely that this deficient would be equivalent to a 4-5 cm leg length discrepancy. [23] [24] While there is evidence that the worker limped over an extended period of time, and that the nature of the worker’s limp was significant, the evidence does not establish that the limp was severe enough to constitute a significant contributing factor in the development of osteoarthritis in the left knee. There is no entitlement to a secondary condition of the left knee as having arisen from the compensable right knee impairment. The appeal on these issues is denied. (b) Entitlement for a temporary or permanent aggravation of the right knee [25] The worker has entitlement for a permanent impairment of her right knee. The NEL assessment report notes a significant limitation in the range of motion of her knee, particularly in flexion. The NEL rating was also based on the torn meniscus, the worker’s surgery, and arthritis in the knee. Based on the opinion of the Board Medical Consultant, Dr. Pritchett, permanent restrictions on weight-bearing, squatting, kneeling and climbing were recognized. It was recommended that the worker find employment that was sedentary in nature. [26] In her testimony, the worker provided details about her job duties as an administrative assistant. Although a job description of the duties she performed during her three-month temporary contract, from June to September 2006, was provided, there was no job description for the positions she held thereafter. The worker explained that while this job description was reflective of her duties, it did not capture the nature of the day-to-day activities in the position that she has held since late 2007. [27] The worker explained that, after her contract position ended, she found a position as an Executive Assistant to Director in a government ministry and started working in this capacity in November 2006. Within months of being hired, she was transferred to the office of the Executive Director, for whom she worked as an Executive Assistant for over a year, before accepting a position as an Administrative Assistant to another Director within the same ministry. The worker gained responsibility with each new position and was ultimately responsible for ensuring that the Director’s office ran smoothly. Her tasks were primarily administrative in nature; that is, balancing the office budget, scheduling and preparing documents for meetings, etc. The aspect of the job that I find most relevant to the issue on appeal is that the Director’s office, where the worker’s office was located, was in a distinct location from the offices of the rest of the staff with whom she worked. [28] [29] The worker testified that, while the Director’s office was in one building, the program staff was located in another, nearby building. The worker explained that she would have to go between the two offices on a daily basis, often as many as five to seven times a day, to deliver or pick-up documents. The two buildings were connected by an interior corridor, and she would walk from her office to the elevator and then, once on the ground floor, walk about 400 ft. along the corridor from one building to another, take the elevator to the offices of the remainder of her group, and walk to their offices. She estimated that it would take her about 10 minutes to walk the distance each way. The worker explained that this task had been part of her job since she began working in the office. The worker explained that she began to experience increased pain in her right knee, as well as some pain in her left knee and both hips, in the months before her lay-off in Page: 6 Decision No. 1352/16 September 2009. She also stated that, upon her return to work on March 5, 2010, the Director agreed to change her work schedule and re-assign most of the tasks of document delivery and pick-up to other co-workers, and that since her return to work, she only walks to pick up and deliver documents between the offices once a day. The worker stated that the re-assignment of this task, along with the fact that she now has a printer in her office and no longer needs to walk down the hall to get her printing, has been of significant assistance to her. She still experiences some pain in her hips, but this is manageable. The pain in her left knee also diminished, although lately it has been increasing again. The pain in her right knee is constant, but has also reduced significantly after time off work and off her feet. [30] [31] [32] I accept the worker’s testimony that for a period of about one year and nine months, she was engaged in more walking than she had previously done. The permanent restrictions placed on the worker’s activities recommended that she avoid weight-bearing, that is, standing and walking, but the worker would not have been able to do so, in order to perform her duties. As the worker was engaged in activities that were outside her accepted restrictions, I find that this produced an aggravation of the symptoms in her right knee, which eventually led to Dr. Perron’s direction for her to stop working on September 4, 2009. Although there may have been other, non-compensable problems contributing to the need for time off work, such as, the left knee and bilateral hip pain, the medical reports after September 4, 2009 are consistent in identifying right knee pain as one of the conditions for which time off is required. I conclude that the increase in the worker’s right knee symptoms was a significant contributing factor to the worker’s lost time from her job after September 4, 2009. There was some suggestion that time off work was related to the worker’s participation in a municipal election and not due to an increase in symptoms and problems. There is no evidence to substantiate this claim, and the worker denied having participated in the campaign to any great extent, due to increased pain. She testified that she rested and did not engage in any activities during her time off work. I accept the worker’s testimony as regards her activities during the election, as it was consistent with the information on file. Based on the worker’s testimony that her symptoms subsided and that she was able to return to work within her permanent restrictions, I find that the aggravation of the symptoms in her right knee was a temporary one. [33] As a result of the temporary aggravation of her compensable right knee condition, the worker is entitled to LOE benefits as of September 4, 2009. OPM Document No. 18-03-02 contains guidelines for the payment of full LOE in circumstances where the worker is unable to return to work and is co-operating in health care measures as recommended by the treatment health care professional. [34] Dr. Perron had ordered the worker off work on September 4, 2009, and subsequently ordered further investigations, including an MRI and a scintigraph, which were conducted on September 24, 2009 and October 13, 2009, respectively. Upon follow-up consultation with Dr. Perron on November 27, 2009, the worker was, again, advised to remain off work. The evidence does not suggest any improvement in the worker’s right knee condition such that she could have been capable of returning to work before March 5, 2010. I therefore conclude that the worker was not able to return to work before March 5, 2010 and that she is entitled to full LOE benefits for the period she was off work. Page: 7 [35] [36] Decision No. 1352/16 The worker experienced a temporary aggravation of her compensable right knee condition that rendered her unable to work from September 4, 2009. She is entitled to full LOE benefits for the period starting September 4, 2009 and ending March 5, 2010. The worker’s appeal on this issue is allowed. Page: 8 Decision No. 1352/16 DISPOSITION [37] The appeal is allowed in part as follows: 1. There is no entitlement to osteoarthritis of the left knee and bilateral bursitis of the hips as secondary conditions arising from the compensable right knee condition. 2. The worker has entitlement for a temporary aggravation of her compensable right knee condition and is entitled to full LOE benefits from September 4, 2009 to March 4, 2010, inclusive. DATED: October 17, 2016 SIGNED: J. Frenschkowski