charte formation - Centre de gestion de la Sarthe
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CHARTE FORMATION Pour les agents de la « collectivité » Modalités de mise en œuvre des différents dispositifs de formation Présentée au CT du … SOMMAIRE I. Préambule : Introduction à la réforme de la formation au sein des collectivités territoriales .................................................................................. Page 2 II. III. IV. V. La formation : avec qui ? ................................................................................. Page 3 a. Les acteurs internes à la collectivité ......................................... Page 3 b. Les instances paritaires ............................................................. Page 4 c. Les autres acteurs ..................................................................... Page 4 La formation : quelle procédure ? .................................................................... Page 4 a. Le plan de formation ................................................................ Page 4 b. Les modalités d’inscription aux formations ............................. Page 6 La formation : comment ça fonctionne ? ......................................................... Page 7 a. Les formations statutaires obligatoires ..................................... Page 7 b. Les formations liées à l’hygiène, la sécurité et les conditions de travail ................................................................. Page 10 c. Les formations facultatives....................................................... Page 11 Le Droit Individuel à la Formation Professionnelle (DIFP) ........................... Page 21 a. Les principes et ses bénéficiaires ............................................... Page 21 b. Les dispositions communes à tous les agents ............................. Page 21 VI. Le Livret Individuel de Formation ................................................................... Page 24 VII. Les conditions d’exercice de la formation ....................................................... Page 25 Prise en charge des frais........................................................... Page 25 Annexe : tableau récapitulatif des formations Informations importantes de la réglementation Page 1 I. Préambule : Introduction à la réforme de la formation au sein des collectivités territoriales L’article 1 du décret n°2007-1845 du 26 décembre 2007 précise que la formation professionnelle tout au long de la vie des agents territoriaux a pour objet de leur permettre d’exercer avec la meilleure efficacité les fonctions qui leur sont confiées en vue de la satisfaction des besoins des usagers et du plein accomplissement des missions du service. La formation professionnelle doit : Favoriser le développement des compétences Faciliter l’accès aux différents niveaux de qualification professionnelle existants Permettre l’adaptation au changement des techniques et à l’évolution de l’emploi territorial Contribuer à leur intégration et à leur promotion sociale. Elle doit également favoriser leur mobilité ainsi que la réalisation de leurs aspirations personnelles et créer les conditions d’une égalité effective, en particulier entre les hommes et les femmes, pour l’accès aux différents grades et emplois. En posant le principe d’un droit à la formation professionnelle tout au long de la vie, la loi n°2007-209 du 19 février 2007 introduit de nouveaux dispositifs pour mettre en œuvre la formation au sein des collectivités territoriales : Les formations obligatoires de professionnalisation Le Droit Individuel à la Formation Professionnelle (DIFP) Le Congé pour Bilan de Compétences Le Congé pour Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) Le Livret Individuel de Formation (LIF) En outre, cette loi initie une philosophie nouvelle, basée sur de nouveaux principes : Une individualisation des parcours et des besoins en formation : passage d’une logique de formation pour tous à une logique de formation pour chacun. Implication des agents dans leur parcours de formation : l’agent est l’acteur principal de sa carrière et donc de sa formation. Implication de l’encadrement dans la formation et le développement des compétences des agents, dans le cadre notamment de l’entretien annuel d’évaluation. Introduction de la professionnalisation pour une meilleure interaction entre formation et emploi. Reconnaissance de l’expérience professionnelle (dans le cadre des concours, de la promotion interne, de la formation d’intégration et de professionnalisation). Evolution de la fonction Formation dans le cadre de nouvelles pratiques de Gestion des Ressources Humaines : décentralisation de la fonction formation, renforcement de l’implication de l’encadrement dans la professionnalisation des agents, dématérialisation des procédures… Page 2 Le cadre juridique : Le régime de la formation des agents territoriaux est prévu par : La loi n°84-594 du 12/07/1984 modifiée relative à la formation des agents de la Fonction Publique Territoriale, Le décret n° 85-552 modifié du 22/05/1985 relatif à l’attribution aux agents de la Fonction Publique Territoriale du congé pour formation syndicale, Le décret n° 85-603 modifié du 10/06/1985 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail dans la Fonction Publique Territoriale, Le décret n°2007-1845 du 26/12/07 relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie des agents de la Fonction Publique Territoriale, Les décrets n°2008-512 et 2008-513 relatifs à la formation statutaire obligatoire des fonctionnaires territoriaux, Le décret n°2008-830 du 22 août 2008 relatif au livret individuel de formation. II. La formation : avec qui ? 1. Les acteurs internes à la Collectivité ou à l’Etablissement public L’Autorité territoriale autorise les départs en formation, soumis aux nécessités de service. Le Responsable de service évalue et participe à la définition des besoins individuels et collectifs des agents de son service. Le Responsable des Ressources Humaines recueille et traite les demandes de formation des agents et assure le suivi du plan de formation. Il informe chaque année les agents de leur situation au regard des formations statutaires obligatoires et du total des droits acquis au titre du Droit Individuel à la Formation Professionnelle (DIFP). Les agents sont au cœur du processus de formation. Les agents stagiaires, titulaires, non titulaires qui occupent un emploi permanent sont concernés par la formation dans les conditions prévues par les textes de référence, Sont également concernés les agents en congé parental, Les agents en congé de maladie, d’accident du travail ne peuvent pas participer aux actions de formation, Les agents en position de disponibilité sont exclus des formations prises en charge par l’employeur. Page 3 2. Les instances paritaires Le Comité Technique Paritaire doit être consulté pour avis sur toutes les dispositions générales relatives à la formation, notamment sur le règlement formation ainsi que le plan de formation. La Commission Administrative Paritaire compétente doit être consultée pour avis sur des questions d’ordre individuel relatives à la formation, en l’occurrence, avant le 2ème refus successif opposé à un agent demandant à suivre une action de formation de perfectionnement, de préparation à un concours ou examen professionnel, ou à une action de formation personnelle. 3. Les autres acteurs Pour la réalisation des actions de formation, la collectivité fait appel à des prestataires de formation privés ou publics, retenus selon les règles de la concurrence publique, soit par l’intermédiaire de la Délégation Régionale du CNFPT des Pays de la Loire, soit directement par la collectivité. Le Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) est l’établissement public chargé de dispenser les formations, auquel le Centre de Gestion verse une cotisation correspondant à 1% de la masse salariale. L’organisme présente une offre de formation couvrant l’ensemble des métiers territoriaux consultable sur son site www.paysdelaloire.cnfpt.fr. Une copie du plan de formation et des conventions DIFP est adressée à la délégation régionale du CNFPT des Pays de la Loire. Les autres organismes de formation : ........................................................................... Les formateurs internes : ............................................................................................... III. La formation : quelle procédure ? 1. Le plan de formation La formation professionnelle tout au long de la vie bénéficie à chacun des agents stagiaires, titulaires et contractuels de la collectivité. Elle présente plusieurs caractéristiques : L’égalité d’accès à la formation, La négociation entre l’employeur et l’agent basée sur la politique de formation de la collectivité et les objectifs d’évolution personnelle, professionnelle ou de service, L’individualisation des parcours de formation des agents ayant vocation à être élaborés en fonction des compétences acquises et à acquérir, Page 4 L’implication : l’agent intervient pour l’élaboration de ce parcours, La professionnalisation : la formation est liée aux emplois occupés et à leurs conditions d’exercice, La valorisation de l’expérience par de nouveaux dispositifs : validation des acquis de l’expérience (VAE) et reconnaissance de l’expérience professionnelle (REP). Ces caractéristiques sont concrétisées dans un document établi annuellement : le plan de formation. Ce plan se construit de façon annuelle ou triennale sous forme participative et recense les actions de formation prévues pour les agents de la collectivité sur la ou les année(s) à venir. On peut y trouver : Les formations obligatoires d’intégration et de professionnalisation définies par les statuts particuliers, La formation de perfectionnement dispensée en cours de carrière à la demande de l’employeur ou de l’agent, La formation de préparation aux concours et examens professionnels de la fonction publique, La formation personnelle suivie à l’initiative de l’agent, Les actions de lutte contre l'illettrisme et d'apprentissage de la langue française. Le plan de formation explique les objectifs et projets de la collectivité pour les années concernées. Il précise le type d’actions pouvant relever du Droit Individuel à la Formation Professionnelle et celles acceptées à ce titre. Il définit la programmation des formations et fixe leur coût. Il est établi à partir du recensement des besoins de formation exprimés par les agents lors des entretiens professionnels annuels et fixe les priorités de la collectivité. Il pourra être suivi d’une évaluation de chacune des actions de formation réalisée par le responsable hiérarchique direct de l’agent récemment formé afin d’évaluer la transposition des acquis en situation de travail. Le plan de formation est soumis à l’avis du Comité Technique Paritaire. Loi n°84-53 du 26 janvier 1984 – Art. 33 Il est obligatoirement validé par l’Autorité territoriale qui doit y trouver la concrétisation des orientations générales. Il est transmis à la Délégation régionale du Centre National de la Fonction Publique Territoriale des Pays de la Loire. Loi n°84-594 du 12 juillet 1984 – Art. 8 Il peut être consulté auprès du service du personnel de la collectivité ou de l’établissement public. Page 5 2. Les modalités d’inscription aux formations L’organisation des départs en formation relève de la responsabilité de la hiérarchie, garante de la bonne marche du service. La formation est donc subordonnée aux nécessités de services, aux orientations du plan de formation ainsi qu’aux disponibilités budgétaires. La formation est un acte volontaire, mais les agents sont tenus de suivre les formations obligatoires définies par les statuts. a. Le recueil des besoins en formation Les besoins de formation obéissent aux modalités suivantes : ils sont consignés dans un écrit avec les signatures de l’agent, du Responsable de service et de la Direction Générale des Services. Ce recensement est effectué annuellement au cours des entretiens professionnels individuels passés par chacun des agents. Lors de cette entrevue, ces besoins sont hiérarchisés et éventuellement programmés. L’agent se charge de remplir le ou les bulletin(s) d’inscription et le transmet au service du personnel pour traitement. b. La procédure d’inscription (Après établissement du plan de formation) Stage CNFPT L’agent remplit le bulletin d’inscription disponible à partir du site www.paysdelaloire.cnfpt.fr. Il transmet ensuite ce document au service emploi-formation, avec l’avis obligatoire de son Responsable de service. Après signatures du Responsable hiérarchique et de l’Autorité territoriale pour accord, la demande sera transmise à la Délégation régionale du CNFPT. Le CNFPT décidera de répondre positivement ou négativement à l’agent. Il adressera une confirmation par écrit de sa décision, et le cas échéant, convoquera l’agent à la formation par un courrier adressé à son domicile avec une copie envoyée à la collectivité. Une attestation sera délivrée par le CNFPT à l’issue de la formation dont un exemplaire sera remis à l’agent. Une copie sera versée dans son dossier individuel. Stage organisé par un organisme privé L’agent adresse sa demande de stage au service formation revêtue de l’avis argumenté de son Responsable de service et accompagnée des documents précisant le lieu du stage, les dates, les conditions d’inscription, le tarif et les modifications de ce stage au regard des objectifs du service et de ses missions. Tout désistement doit être signalé dans les meilleurs délais et justifié par l’agent à son Responsable de service et au service du personnel. Page 6 IV. La formation : comment ça fonctionne ? 1. Les formations statutaires obligatoires FORMATION D’INTEGRATION Agents dispensés : ceux recrutés par promotion interne Agents exclus : ceux recrutés dans les cadres d’emplois des sapeurs-pompiers professionnels, de la police municipale, des administrateurs territoriaux, des conservateurs territoriaux du patrimoine et des conservateurs territoriaux des bibliothèques. Conditionne la titularisation 5 jours Catégories A, B et C Pendant la 1ère année suivant la nomination FORMATION DE PROFESSIONNALISATION Au premier emploi Agents exclus : ceux recrutés dans les cadres d’emplois des sapeurs-pompiers professionnels, de la police municipale et des médecins territoriaux. 3 mois : administrations, conservateurs du patrimoine et de bibliothèques recrutés par promotion interne Entre 5 jours (durée plancher) et 10 jours (durée plafond) Catégories A et B Entre 3 jours (durée plancher) et 10 jours (durée plafond) Catégorie C Pendant les 2 années suivant la nomination FORMATION DE PROFESSIONNALISATION FORMATION DE PROFESSIONNALISATION Tout au long de la carrière A la suite de l’affectation sur un poste à responsabilité Agents exclus : ceux recrutés dans les cadres d’emplois des sapeurs-pompiers professionnels, de la police municipale et des médecins territoriaux. Agents exclus : ceux recrutés dans les cadres d’emplois des sapeurs-pompiers professionnels, de la police municipale. Entre 2 jours et 10 jours par période de 5 ans Catégories A, B et C Après la période de formation de professionnalisation au 1er emploi Entre 3 et 10 jours Catégories A, B et C Page 7 Dans les 6 mois suivant la nomination dans un poste à responsabilité a. La formation d’intégration Elle a pour objectif de faciliter l’intégration des fonctionnaires territoriaux par l’acquisition de connaissances relatives à l’environnement territorial dans lequel s’exercent leurs missions. Bénéficiaires Les agents de toutes catégories. Elle se substitue à la formation initiale prévue en vue de la titularisation. Les obligations de formation d’intégration ne s’appliquent pas aux fonctionnaires recrutés au titre de la promotion interne. Outre les agents nouvellement nommés dans un cadre d’emploi, il est possible d’inscrire en formation d’intégration : Les agents recrutés en contrats aidés, pour lesquels un recrutement statutaire peut être envisagé par la collectivité territoriale. Les agents, déjà nommés et disposant d’une certaine ancienneté sur leur cadre d’emploi, désireux d’acquérir les connaissances de base sur l’environnement territorial dans lequel ils exercent leurs missions. Contenu Elle porte notamment sur l’organisation et le fonctionnement des collectivités territoriales et de leurs établissements publics, les services publics locaux et le déroulement de carrière des fonctionnaires territoriaux. Dès la nomination d’un fonctionnaire bénéficiant de la formation d’intégration, la collectivité en informe la Délégation Régionale du CNFPT via la plateforme Formation d’Intégration et de Professionnalisation (plateforme FIP sur le site du CNFPT des Pays de la Loire) pour les catégories B et C et l’ENACT pour la catégorie A, en vue de l’organisation de cette formation. Elle est dispensée au cours de la première année suivant la nomination du fonctionnaire dans son cadre d’emploi. A noter que la durée de la formation d’intégration est fongible avec la formation de professionnalisation au premier emploi en cas de dispense de formation d’intégration. C'est-àdire que les jours non utilisés au titre de cette formation peuvent être utilisés pour augmenter la durée de la formation d’adaptation à l’emploi. Sauf dispositions statutaires contraires, la titularisation est subordonnée au respect de l’obligation de suivi de la formation d’intégration. Décret n°2008-512 du 29 mai 2008 – Chapitre II Page 8 b. La formation de professionnalisation La formation de professionnalisation se substitue à l’ancienne formation d’adaptation à l’emploi qui devait être suivie dans un certain délai suivant la titularisation. Bénéficiaires Les fonctionnaires de toutes catégories pour permettre leur adaptation à l’emploi et le maintien à niveau de leurs compétences. Les formations de professionnalisation apparaissent à 3 moments : Au premier emploi, dans les 2 années qui suivent la nomination, Tout au long de la carrière, par période de 5 ans (débute une fois que les conditions de suivi de la formation de professionnalisation au 1er emploi sont remplies), A la suite de l’affectation sur un poste à responsabilité, dans un délai de 6 mois à compter de l’affectation sur le poste. Les programmes sont adaptés aux missions des emplois définies dans les statuts particuliers. La formation de professionnalisation doit s’organiser en conséquence autour d’un parcours individualisé de formation professionnalisant, permettant aux agents de s’approprier les éléments de connaissances et de savoirs faire techniques et relationnels en situation de travail. Types de formation Catégorie A Intégration Professionnalisation 1er emploi Professionnalisation tout au long de la carrière Professionnalisation pour prise de poste à responsabilité Catégorie B Catégorie C 5 jours 5 jours mini 10 jours maxi 5 jours mini 10 jours maxi 2 jours mini 10 jours maxi 3 jours mini 10 jours maxi 3 jours mini 10 jours maxi Le CNFPT organise ces formations, toutefois il peut être fait appel à un autre prestataire pour des formations spécifiques. L’accès à un nouveau cadre d’emplois est subordonné au respect de la réalisation de toutes les formations de professionnalisation prévues dans le cadre d’emplois d’origine. Décret n°2008-512 du 29 mai 2008 – Chapitre III Page 9 c. Les dispenses de formation Une dispense totale ou partielle de ces formations obligatoires peut être accordée à l’agent compte tenu des formations professionnelles et des bilans de compétences dont il peut bénéficier dans sa carrière. Cette dispense peut également être accordée à l’agent qui justifie d’une formation sanctionnée par un titre ou un diplôme reconnu par l’Etat ou d’une expérience professionnelle d’au moins 3 ans. Les formations ou l’expérience professionnelle doivent être en adéquation avec les responsabilités. Afin d’être dispensé de suivre une des formations obligatoires, le service du personnel devra adresser, après concertation avec l’agent et l’Autorité territoriale, une demande de dispense au CNFPT qui instruira la demande et délivrera la dispense. Pour les formations d’intégration : le dossier doit être imprimé à partir du site www.paysdelaloire.cnfpt.fr, plateforme FIP, complété par l’agent et l’Autorité territoriale, puis transmis par voie postale à la Délégation Régionale du CNFPT. Pour les formations de professionnalisation : la saisie des données s’effectue en ligne ; le dossier est transmis via la plateforme FIP sur le site de la délégation régionale du CNFPT. Récapitulatif des demandes recevables : Parcours antérieur Motifs de dispense Formations professionnelles Bilan de compétences Expérience professionnelle (3 ans minimum) Formations sanctionnées par titre ou diplôme reconnu par l’Etat Formation de professionnalisation Tout au long de Prise de poste à Au 1er emploi la carrière responsabilité Formation d’intégration Non recevable Non recevable Non recevable Non recevable Décret n°2008-512 du 29 mai 2008 – Chapitre IV 2. Les formations liées à l’hygiène, la sécurité et aux conditions de travail Décret n°85-603 du 10 juin 1985 Certaines fonctions exercées par les agents territoriaux sont soumises à des obligations de formation imposées par le Code du travail. La collectivité doit obligatoirement former ses agents à la sécurité afin de prévenir les risques professionnels. A ce titre, elle doit assurer : Une formation générale à la sécurité Des formations techniques spécifiques liées au poste de travail ou aux matériels utilisés Page 10 3. Les formations facultatives a. La formation de perfectionnement Bénéficiaires Tous les agents titulaires, stagiaires ou non titulaires sous réserve de l’avis du Responsable de service et de l’Autorité territoriale. C’est une formation complémentaire aux formations statutaires. Elle doit être en lien avec les fonctions exercées par l’agent, sauf en cas de préparation à une mobilité de poste. La formation de perfectionnement peut être utilisée pour : Assurer l’adaptation de l’agent à son poste de travail, Veiller au maintien des capacités à occuper un emploi, Contribuer au développement des compétences de l’agent dans une perspective d’évolution professionnelle. La formation de perfectionnement peut être à l’initiative de l’agent ou réalisée à la demande du Responsable de service dans le cadre d’un projet global de service ou à la demande de l’Autorité territoriale. Elle est accordée sous réserve des nécessités de service. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 1er A l’initiative de l’employeur Une formation de perfectionnement peut se révéler nécessaire, voire obligatoire du fait d’une évolution de la réglementation ou de la modernisation des techniques de travail dans les services. Dans ce cas, elle s’impose à l’agent, celle-ci ne peut donc pas être réalisée au titre du DIFP. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 5 A la demande de l’agent L’agent peut à l’occasion de son entretien annuel d’évaluation demander une formation de perfectionnement. Suite à une concertation entre l’agent et l’Autorité territoriale, si l’objet de la formation est en accord avec les objectifs de la collectivité, la formation pourra être réalisée en dehors du DIFP. Dans le cas contraire, la formation sera inscrite au plan de formation au titre du DIFP (droits acquis plus anticipation : cf. page 22 à 24) Si l’agent n’a pas assez d’heures de DIFP pour couvrir l’ensemble de la formation acceptée, le reliquat d’heures sera inscrit dans la catégorie perfectionnement non DIF. Page 11 b. Les actions de préparation aux concours et aux examens professionnels Ces formations ont pour objectif de permettre aux fonctionnaires de se préparer à un avancement de grade ou à un changement de cadre d’emplois par voie de promotion interne ou de concours interne. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 6 Pour une demande de préparation à un concours ou examen professionnel l’agent devra utiliser les heures cumulées au titre de son DIFP. Bénéficiaires Les agents titulaires et non titulaires occupant un emploi permanent. Les modalités d’accès L’inscription à une préparation de concours et d’examen professionnel est autorisée si le demandeur remplit les conditions statutaires nécessaires à la présentation au concours ou à l’examen professionnel. Après accord de l’Autorité territoriale, l’agent remplit une demande de préparation en complétant le dossier adéquat (bulletin de pré inscription sur le site www.paysdelaloire.cnfpt.fr) et le transmet au service du personnel pour traitement. Le service du personnel adresse les dossiers complets au CNFPT qui se charge de convoquer l’agent à des tests d’accès obligatoires après avis de l’Autorité territoriale. Les résultats des tests et l’orientation qui en découle ne valent que pour l’année de recensement se rattachant à la préparation à un concours ou à un examen professionnel. Le CNFPT communique la décision définitive d’orientation au candidat et à la collectivité. L’agent qui obtient la moyenne à ces tests intègre la préparation choisie. A défaut, le CNFPT lui proposera de suivre une remise à niveau préliminaire à la préparation. Prise en charge des frais de déplacement Dans le cadre d’un déplacement pour suivre une préparation à un concours ou à un examen professionnel : l’indemnisation des frais de déplacement pour la préparation aux concours et examens n’est pas prévue par la réglementation applicable en la matière. En application de la jurisprudence de la CAA de Paris du 06 juin 2005, ces frais ne pourront pas être pris en charge par l’employeur. Décret n°2001-654 du 19 juillet 2001 relatif aux frais de déplacement Jurisprudence de la CAA de Paris n°01PA04086 du 06 juin 2005 Par ailleurs, conformément à l’article 47 du décret n°90-437 du 28 mai 1990, l’agent appelé à se présenter aux épreuves d’admissibilité et d’admission à un concours au cours de Page 12 l’année civile, d’une sélection ou d’un examen professionnel organisé par l’administration hors de ses résidences administratives et familiale, peut prétendre à la prise en charge de ses frais de transport pour un aller-retour au titre des épreuves d’admissibilité et d’admission pour un concours ou examen au cours d’une période de 12 mois consécutifs. Il peut être dérogé à cette règle lorsque les épreuves nécessitent plus d’un aller-retour. Les frais de transport sont pris en charge dans la limite du mode de transport et du tarif le plus économique. Le non cumul des formations Un agent qui a bénéficié d’une formation de perfectionnement ou d’une préparation aux concours et examens professionnels dispensée pendant les heures de service, ne peut prétendre à une action de formation ayant le même objet pendant une période de 12 mois à compter de la fin de la session de formation considérée. Si la durée effective de l’action de formation suivie est inférieure à 8 jours ouvrés, fractionnés ou non, le délai à l’issue duquel une nouvelle demande peut être présentée est fixé à 6 mois. Toutefois ces délais ne sont plus valables dans le cas où le fonctionnaire n’a pas pu aller au terme de sa formation en raison des nécessités de service. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 7 c. Les formations tremplin Ces actions permettent à un agent de voir ou revoir des savoirs généraux et de développer des capacités de communication écrite ou orale. Bénéficiaires Ce dispositif s’adresse aux agents qui, préalablement à une préparation concours ou examen professionnel de catégorie A, B ou C, doivent consolider leurs connaissances en français, mathématiques ou physiques. Il s’adresse également à ceux qui, indépendamment de toute préparation à un concours ou à un examen professionnel, veulent renforcer leurs connaissances de base afin d’être « plus à l’aise » dans l’exercice quotidien de leur pratique professionnelle. d. Les formations personnelles à l’initiative de l’agent Ces formations visent à rendre l’agent plus « acteur » de sa carrière. Elles lui permettent d’étendre sa formation en vue de satisfaire des projets professionnels ou personnels. Il peut ainsi réaliser des formations qui n’ont aucun lien direct avec l’emploi occupé et/ou ne présentent aucun intérêt pour le service. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 8 Page 13 Les agents non titulaires peuvent bénéficier au même titre que les fonctionnaires territoriaux des formations suivantes : Le congé pour bilan de compétences Le congé pour validation des acquis de l’expérience Le congé de formation professionnelle Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 42 La disponibilité Les fonctionnaires titulaires peuvent, sur leur demande, bénéficier d’une mise en disponibilité pour deux situations : Pour effectuer des études ou recherches présentant un caractère d’intérêt général. Dans ce cas, le fonctionnaire peut passer un contrat d’études avec le CNFPT. La disponibilité ne peut excéder 3 ans et est renouvelable une fois pour la même durée. Durant cette disponibilité pour études, l’agent n’a pas la possibilité de suivre une formation. Pour convenance personnelle. La disponibilité ne peut alors excéder 3 ans, renouvelable dans la limite de 10 ans au total pour l’ensemble de la carrière. Durant la période où l’agent utilise sa mise en disponibilité, celui-ci ne perçoit plus de rémunération. L’agent doit faire une demande écrite auprès de l’Autorité territoriale en précisant la durée et la date souhaitée de mise en disponibilité. La Commission Administrative Paritaire sera obligatoirement consultée pour avis avant que l’Autorité ne rende sa décision. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 10 Il est à noter qu’une personne en congé parental peut suivre une formation pendant son congé. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art 10 Le Congé de Formation Professionnelle Le Congé de formation permet de suivre une formation sans rapport avec l’activité professionnelle exercée ou non retenue dans le plan de formation. Il est à noter que les formations de préparation à un concours et à un examen professionnel peuvent être suivies au titre de ce congé. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 11 Page 14 Les conditions d’octroi Ce congé ne peut être accordé que si le fonctionnaire a accompli au moins 3 années de services effectifs dans la Fonction Publique en qualité de fonctionnaire titulaire ou stagiaire. La durée de ce congé ne peut excéder trois ans pour l’ensemble de la carrière. Il peut être utilisé en une seule fois ou réparti sur toute la durée de la carrière en périodes de stage, d’une durée minimale équivalente à un mois à temps plein, qui peuvent être fractionnées en semaines, journées ou demi-journées. L’agent qui a bénéficié soit d’une action de préparation aux concours et examens professionnels de la Fonction Publique, soit d’un congé de formation professionnelle, ne peut obtenir un nouveau congé de formation professionnelle dans les 12 mois qui suivent la fin de l’action de formation sauf si celle-ci n’a pu être menée à son terme en raison des nécessités de service. La demande La demande de formation doit être présentée 90 jours à l’avance. Elle doit indiquer la date à laquelle commence la formation puis la nature, la durée et le nom de l’organisme dispensateur de la formation. Dans les 30 jours qui suivent la réception de la demande, l’Autorité territoriale fera connaître à l’intéressé son accord ou les raisons qui motivent le rejet ou le report de la demande. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 15 L’indemnisation Pendant les 12 premiers mois durant lesquels il est placé en congé de formation, le fonctionnaire perçoit une indemnité mensuelle forfaitaire égale à 85% du traitement brut et de l’indemnité de résidence qu’il percevait au moment de la mise en congé1. Cette indemnité est à la charge de l’employeur. Au-delà des 12 mois, l’agent ne perçoit plus aucune indemnisation. Le temps passé en congé de formation professionnelle est considéré comme du temps passé dans le service. L’agent conserve donc ses droits pour bénéficier de l’avancement d’échelon et de grade. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 12 En cas d’absence sans motif valable dûment constatée par l’organisme dispensateur de formation, il est mis fin au congé du fonctionnaire, qui est alors tenu de rembourser les indemnités perçues. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 16 1 Cette indemnité ne peut excéder le traitement afférent à l’indice brut 650 d’un agent en fonction à Paris Page 15 L’obligation de service Conformément à la réglementation, l’agent qui bénéficie d’un congé de formation professionnelle s’engage, en principe, à rester au service de l’Administration pendant une période dont la durée est égale au triple de celle pendant laquelle il a perçu les indemnités mentionnées ci-dessus. Si ce n’est pas le cas, l’agent est tenu de rembourser les indemnités perçues à concurrence de la durée de service non effectuée. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 13 Le cas des agents non titulaires Le congé de formation peut être accordé aux agents non titulaires qui justifient de 36 mois de services effectifs, consécutifs ou non, au titre de contrats de droits publics, dont 12 mois consécutifs ou non, dans la collectivité. Le congé de formation est indemnisé de la même manière que pour les agents titulaires. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art 43 Le Congé pour bilan de compétences Les agents territoriaux (titulaires et non titulaires) ayant accompli 10 ans de services effectifs peuvent bénéficier d’un bilan de compétences. Ce bilan a pour objet d’analyser leurs compétences, aptitudes et motivations en vue de définir un projet professionnel et, le cas échéant, un projet de formation. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 18 et Art. 46 L’agent ne peut prétendre qu’à deux congés pour bilan de compétences, le second ne pouvant avoir lieu que 5 ans après l’achèvement du premier. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 26 Il peut être tenu compte des bilans de compétences pour réduire la durée des formations obligatoires. Décret 2008-512 du 29 mai 2008 – Art. 17 La demande de congé Pour la réalisation d’un bilan de compétences, l’agent peut demander à bénéficier d’un congé qui ne peut excéder 24 heures du temps de service, soit 3 jours et demi (à raison de 7 heures par jour), éventuellement fractionnables. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 20 Page 16 Ce congé ne peut être décompté du DIFP de l’agent. Loi 84-594 du 12 juillet 1984 – Art. 2-1 II La demande de congé pour bilan de compétences doit être présentée par écrit au plus tard 60 jours avant le début du bilan de compétences. Elle indique les dates et la durée prévues du bilan, ainsi que la dénomination de l’organisme prestataire choisi par l’agent. Elle est le cas échéant, accompagnée de la demande de prise en charge financière du bilan par la collectivité. Dans les 30 jours qui suivent la réception de la demande, l’Autorité territoriale fera connaître à l’intéressé son accord, ou les raisons qui motivent le rejet ou le report de la demande de congé, et sa décision concernant la prise en charge financière du bilan. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 21 La rémunération Pendant la durée du congé pour bilan de compétences, l’agent territorial conserve le bénéfice de sa rémunération. L’établissement d’une convention Si le congé pour bilan de compétences est à la demande de la collectivité, celle-ci prend à sa charge les frais d’inscription. A l’inverse, si la demande est à l’initiative de l’agent, les frais restent à la charge de l’agent. Dans le cas où la collectivité prendrait en charge financièrement la réalisation d’un bilan de compétences, celui-ci ne pourra être réalisé qu’après conclusion d’une convention tripartite entre l’agent, sa collectivité et le prestataire. La convention a notamment pour objet de rappeler les principales obligations qui incombent à chacun des signataires. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 22 Le terme du congé Au terme du congé, le fonctionnaire présente au service du personnel une attestation de fréquentation effective délivrée par l’organisme chargé de réaliser le bilan. L’agent qui, sans motif valable, ne suit pas l’ensemble de l’action pour laquelle le congé a été accordé, perd le bénéfice de ce congé. De plus, si la collectivité a assuré la prise en charge financière du bilan, le fonctionnaire est en outre tenu de lui rembourser le montant. Les résultats du bilan de compétences ne peuvent être communiqués à l’Autorité territoriale ou à un tiers qu’avec l’accord de l’agent concerné. LeDécret 2007-1845 du 26 décembre – Art.de 24 l’Expérience et 25 Congé pour Validation des2007 Acquis C’est un droit individuel qui permet à l’agent de faire reconnaître officiellement ses compétences professionnelles par l’obtention de tout ou partie d’un diplôme, d’un titre à Page 17 finalité professionnelle ou d’un certificat de qualification inscrit au répertoire national des certifications professionnelles. Et cela sans suivre de formation et sans passer d’examen. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 27 La demande Le congé accordé par validation ne peut excéder 24 heures du temps de service, soit 3 jours et demi, éventuellement fractionnables pour participer aux épreuves de validation ou à l’accompagnement à la préparation de cette validation. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 28 Ce congé ne peut être décompté du DIFP. Loi 84-594 du 12 juillet 1984 – Art. 2-1 II La demande est présentée au plus tard 60 jours avant le début des actions de validation de l’expérience. Elle indique le diplôme, le titre ou le certificat de qualification visé, les dates, la nature et la durée des actions permettant au fonctionnaire de faire valider les acquis de son expérience, ainsi que la dénomination des organismes intervenants. Dans les 30 jours qui suivent la réception de la demande, l’Autorité territoriale fait connaître à l’intéressé son accord ou les raisons qui motivent le rejet ou le report de la demande. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 29 L’agent territorial qui a bénéficié d’un congé pour validation des acquis de l’expérience ne peut prétendre, avant l’expiration d’un délai d’un an, au bénéfice d’un nouveau congé à ce titre. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 33 La rémunération Pendant toute la durée du congé, l’agent territorial conserve le bénéfice de sa rémunération. L’établissement d’une convention Si le congé pour bilan de compétences est à la demande de la collectivité, celle-ci prend à sa charge les frais d’inscription. A l’inverse, si la demande est à l’initiative de l’agent, les frais restent à la charge de l’agent. Lorsque la collectivité prend en charge financièrement les frais de participation et, le cas échéant, de préparation à une validation des acquis de l’expérience, cette action donne lieu à l’établissement d’une convention conclue entre la collectivité, l’agent territorial et les organismes intervenants. La convention précise le diplôme, le titre ou le certificat de qualification visé, la période de réalisation, les conditions et les modalités de prise en charge des frais de participation et, le cas échéant, de préparation. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 31 Page 18 Le terme du congé Au terme du congé, l’agent territorial présente une attestation de fréquentation effective délivrée par l’autorité chargée de la certification. L’agent territorial qui, sans motif valable, ne suit pas l’ensemble de l’action pour laquelle le congé lui a été accordé, perd le bénéfice de ce congé. Si la collectivité a assuré la prise en charge financière des frais afférents à la validation des acquis de l’expérience, le fonctionnaire est en outre tenu de lui rembourser le montant. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 32 La Reconnaissance de l’Expérience Professionnelle (REP) La REP Concours est un processus de reconnaissance d’équivalence de diplôme ou de reconnaissance de l’expérience professionnelle en l’absence de diplôme permettant ainsi l’accès à un concours de la fonction publique. Elle peut être également utilisée dans le cadre d’une demande de dispense de formations obligatoires. Les bénéficiaires La REP est accessible aux personnes qui justifient d’une activité professionnelle de 3 ans à temps plein, salariées ou non, relevant de la même catégorie socioprofessionnelles que celle à laquelle donne accès le concours, ou comparable par sa nature et son niveau. La démarche En fonction du type de diplôme requis, il existe deux procédures différentes : Concours à diplômes généralistes : instruction du dossier de demande de REP par les services organisateurs du concours, au moment de l’inscription Concours à diplômes spécifiques : instruction par une commission placée auprès du CNFPT ou de la Direction Générale des Collectivités Locales. Le candidat doit leur faire parvenir son dossier le plus tôt possible. Contrairement aux autres formations personnelles, le candidat à une REP n’a pas le droit à un congé particulier. Conséquence de la décision Toute décision favorable a une durée illimitée et vaut pour tous les concours des trois fonctions publiques exigeant les mêmes diplômes. Page 19 Après une décision défavorable, l’agent doit attendre un délai d’un an à compter de la notification avant de représenter une nouvelle demande. e. Les actions liées à la lutte contre l’illettrisme et à l’apprentissage du français Cette nouvelle catégorie d’actions de formation tout au long de la vie s’ajoute aux autres dispositifs de formation. Les bénéficiaires Les agents qui ne maîtrisent pas les compétences de base : lire, écrire, calculer, comprendre, émettre un message oral simple et se repérer dans l’espace et le temps. Seuls les fonctionnaires en activité et les agents non titulaires peuvent en bénéficier. Les fonctionnaires en congé parental et les assistants maternels et familiaux sont exclus du dispositif. Loi 84-594 du 12 juillet 1984 – Art. 6 bis La lutte contre l’illettrisme nécessite plus que toute autre formation, un autre travail d’identification des besoins individuels, en amont de la formation. Le CNFPT des Pays de la Loire propose un dispositif général comprenant un entretien de positionnement / orientation pour les agents en difficulté dans les compétences de base (écriture, lecture, mathématiques) ainsi qu’un dispositif intitulé « Formation aux compétences de base pour améliorer la vie professionnelle », permettant de définir entre la Délégation régionale, la collectivité et l’agent un parcours individualisé. La rémunération L’agent qui se forme durant son temps de service conserve sa rémunération. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 4 f. Les réunions et les colloques Ceux-ci n’entrent pas dans les dispositions de formation énoncées ci-dessus mais dans les dispositifs de la formation perfectionnement ; le remboursement des frais occasionnés sera intégral dans la limite des taux fixés par la réglementation. Le temps passé correspondant au temps de travail de l’agent. Ces réunions s’inscrivent au titre du DIFP de l’agent qui y participe. D’une façon générale, les agents territoriaux bénéficient des actions de formation facultatives sous réserve des nécessités de service. L’Autorité territoriale ne peut opposer deux refus successifs à un fonctionnaire demandant à bénéficier de ces actions de formation qu’après avis de la CAP. Loi n°84-594 du 12 juillet 1984 - Art. 2 Page 20 V. Le Droit Individuel à la Formation Professionnelle (DIFP) 1. Le principe et ses bénéficiaires Le Droit Individuel à la Formation Professionnelle est un moyen donné à l’agent et à l’employeur pour aider à réaliser un projet de formation, à vocation professionnelle non nécessairement lié à son poste de travail ; mais par exemple dans une perspective d’évolution professionnelle à moyen terme. Tout agent de la Fonction Publique Territoriale justifiant d’un an d’ancienneté, bénéficie d’un Droit Individuel à la Formation Professionnelle d’une durée de 20 heures par an. Toutefois, pour les agents à temps partiel et les agents nommés dans des emplois à temps non complet, cette durée est calculée au prorata de leur temps de travail. Par exemple : Nombre d’heures travaillées par semaine 35 28 Nombre d’heures de DIF acquises par an 20 16 Nombre d’heures de DIF acquises pour 28h de travail hebdomadaires = (20 x 28) / 35 = 16h Loi 84-594 du 12 juillet 1984 – Art. 2-1 I Les droits acquis annuellement par un agent à temps complet peuvent être cumulés sur une durée de 6 ans. Au terme de cette durée et à défaut de son utilisation en tout ou partie, le DIFP reste plafonné à 120 heures. Les agents non titulaires occupant un emploi permanent et comptant au moins un an de services effectifs dans la même collectivité bénéficient d’un Droit Individuel à la Formation Professionnelle dans les mêmes conditions que les fonctionnaires territoriaux. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 48 La collectivité s’engage à informer une fois par an chaque agent du nombre d’heures de formation auquel il a droit au titre du Droit Individuel à la Formation Professionnelle. 2. Les dispositions communes à tous les agents Les actions de formation que l’agent se propose de suivre dans le cadre du Droit Individuel à la Formation Professionnelle doivent êtres inscrites au plan de formation. Ces actions doivent relever de : La formation de perfectionnement pouvant aller au-delà des seules compétences exigées pour le poste, La préparation aux concours et examens professionnels de la Fonction Publique ainsi que les tests permettant d’y accéder. Loi 84-594 du 12 juillet 1984 – Art. 2-1 II Page 21 L’agent peut à l’occasion de son entretien annuel d’évaluation demander à suivre une formation au titre de son DIF. Il présente, à cet effet, l’objet de la formation. Le choix de l’action envisagée au titre du DIFP est arrêté par convention conclue entre l’agent et l’Autorité territoriale. Pour les formations CNFPT, le bulletin d’inscription fait office de convention. Pour les autres organismes de formation, une convention devra être établie par le service du personnel et transmise au CNFPT. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 36 et 37 a. L’accord de l’Autorité territoriale L’agent territorial prend l’initiative de faire valoir son droit à la formation et l’Autorité territoriale dispose d’un délai de 2 mois pour lui notifier sa réponse. L’absence de réponse au terme de ce délai vaut acceptation du choix de l’action de formation. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 36 Lorsque, pendant 2 années successives, l’agent et l’autorité sont en désaccord sur l’action de formation demandée par l’agent, celui-ci bénéficie d’une priorité d’accès aux actions de formation équivalentes organisées par le CNFPT. Loi n°84-594 du 12 juillet 1984 – Art. 2-1 II Assiduité L’agent autorisé à faire un stage s’engage à suivre assidûment les cours pendant la durée de la formation. Toute absence doit être justifiée et signalée. b. Les frais de formation et allocation de formation Les frais de formation sont à la charge de la collectivité. c. L’anticipation du Droit Individuel à la Formation Professionnelle Les fonctionnaires qui ont acquis un nombre d’heures au titre du DIFP peuvent, avec l’accord de l’Autorité territoriale dont ils relèvent, utiliser par anticipation un nombre d’heures supplémentaires égal au plus à la durée acquise. Exemple : l’agent disposant de 40 heures au titre du DIFP le 01/01/2009 pourra solliciter par anticipation un maximum de 40 heures, pour atteindre un total disponible de 80 heures. La durée totale utilisée grâce à cette disposition ne peut dépasser 120 heures. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 40 Alinéa 1er Les agents non titulaires en Contrat à Durée Déterminée ne peuvent pas bénéficier de l’anticipation du DIFP. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 48 Page 22 En cas d’anticipation du DIFP, une convention doit être établie afin de fixer les conditions : nombre d’heures anticipées, formation concernée. Le décret stipule qu’un « agent utilisant le DIFP par anticipation s’engage à servir la collectivité pendant le nombre d’années nécessaire à l’acquisition du nombre d’heures anticipées ». Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 40 2ème Alinéa d. Transférabilité du Droit Individuel à la Formation Professionnelle Lors d’un départ, d’une mutation ou d’un détachement, les droits acquis par un agent peuvent être transférés vers la collectivité ou l’établissement public d’accueil. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 48 2ème Alinéa De même, le Droit Individuel à la Formation Professionnelle acquis par un agent non titulaire est invocable devant toute personne morale de droit public, dans le cas où le changement d’employeur résulte du non recouvrement de son contrat ou d’un licenciement n’intervenant pas au titre d’une sanction disciplinaire. Le DIFP antérieurement acquis par un fonctionnaire reste invocable devant toute personne morale de droit public auprès de laquelle il est affecté. Les collectivités et établissements peuvent, par convention, prévoir des modalités financières de transfert des droits acquis au titre du DIFP et non consommés à la date à laquelle le fonctionnaire change de collectivité ou d’établissement par la voie de la mutation ou du détachement. Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 38 Page 23 VI. Le livret individuel de formation Décret 2008-830 du 22 août 2008 Le livret individuel est un document personnel dont l’agent est le seul à posséder l’accès. Il lui permet de retracer son parcours en listant les formations, les expériences professionnelles et extra-professionnelles qu’il a effectuées. Il sert également à identifier et à présenter sous une forme synthétique ses connaissances, aptitudes et compétences. Par sa forme, le livret permet une lecture homogène des parcours des agents, notamment en cas de mobilité. Bénéficiaires Tout agent nouvellement nommé par l’autorité territoriale et donc occupant un emploi permanent, reçoit un livret individuel de formation. Le contenu Ce livret retrace les formations et les bilans de compétences dont l’agent bénéficie, dans des conditions fixées par décret. Il comporte 3 parties qui seront remplies à l’initiative de l’agent : « Mes formations » : diplômes et titres obtenus lors de la formation initiale et de la formation continue, les actions de formations suivies, les bilans de compétences, les actions de validation de compétences, les actions de tutorat, les expériences professionnelles acquises lors de périodes de stage ; « Mes expériences » : récapitulatif du parcours professionnel et des différents emplois tenus ; « Mes compétences » : les connaissances, les compétences et les aptitudes professionnelles mises en œuvre dans les emplois tenus. Les modalités Le livret est la propriété de l’agent qui en garde la responsabilité d’utilisation, tout au long de sa carrière. Il lui est remis à l’occasion de son premier emploi permanent par la collectivité territoriale qui le nomme. Il appartient à l’agent de le compléter tout au long de sa carrière. L’agent peut en particulier communiquer son livret individuel de formation à l’occasion : De l’appréciation de sa valeur professionnelle et des acquis de son expérience en vue de son inscription sur la liste d’aptitude au titre de la promotion interne ou sur un tableau annuel d’avancement de grade, D’une demande de mutation externe ou de détachement, D’une demande de dispense de la durée des formations d’intégration et de professionnalisation. Page 24 VII. Les conditions d’exercice de la formation Prise en charge des frais TYPE DE FORMATION Formation d’intégration Formation de professionnalisation Formation de perfectionnement (DIFP et hors DIFP) Formations réalisées au titre du DIFP (hors préparation concours et examens professionnels) Collectivité ou Etablissement public employeur CNFPT (Si autre organisme que le CNFPT) Formation régionale : - Repas fournis - Frais de déplacement si stage est situé à plus de 25 km du CDG : base d’un aller-retour par jour de formation Formation interrégionale ou nationale : - Repas fournis pour le midi - Repas du soir remboursés environ 10€ (sauf la veille et le dernier jour de la période) - Hébergement organisé par le CNFPT, y compris la veille du stage (sur demande) - Frais de déplacement si stage est situé à plus de 25km du CDG : base d’un aller-retour par période de regroupement - Frais de transport : indemnités kilométriques Présenter les justificatifs de paiement - Indemnités de stage - Frais de transport : indemnités kilométriques Indemnités - Frais de repas - Frais d’hébergement de mission Présenter les justificatifs de paiement pour le déplacement et l’hébergement. Si les frais engagés par l’agent sont supérieurs au remboursement Les frais de formation sont à la effectué par le CNFPT, l’Autorité charge de la collectivité. territoriale se réserve, après examen de la situation, la possibilité de verser un complément dans la limite des frais engagés et sur présentation de justificatifs. Préparation concours et examen professionnel (DIFP et hors DIFP) Pas de remboursement de frais Pas de prise en charge du coût de la formation Formations personnelles (BC, VAE, REP, CFP) Pas de remboursement de frais Pas de prise en charge du coût de la formation Pour connaître le montant des indemnités, merci de vous référez à la fiche Votre Centre de Gestion vous informe… 1.06.00 (3) Page 25 ANNEXES Tableau récapitulatif des formations TYPES DE FORMATION Intégration Adaptation au 1er emploi OBJECTIFS - Faciliter l'insertion - Acquérir les connaissances nécessaires pour comprendre l'environnement territorial - Assurer de nouvelles fonctions - Acquérir de nouvelles compétences BENEFICIAIRES Professionnalisation tout au long de la - Maintenir à niveau ses compétences carrière - Assurer l'adaptation au poste de travail - Fonctionnaires de toutes catégories Professionnalisation pour la prise d'un - Acquérir les compétences nécessaires à la poste à responsabilités prise du nouveau poste - Fonctionnaires de toutes catégories Perfectionnement - Développer de nouvelles compétences - Acquérir des compétences transversales Préparation concours ou examens professionnels - Préparer 1 concours ou 1 examen professionnel en vue d'un avancement de grade - Agents titulaires et non titulaires ou d'un changement de cadre d'emplois Formations personnelles : - La disponibilité - Le C.F.P. - Le B.C. - La V.A.E. - La R.E.P. Droit Individuel à la Formation Professionnelle PERIODES - Durant la 1ère année suivant la - Agents recrutés stagiaires nomination - Agents nommés dans un nouveau - 5 jours pour toutes les cadre d'emplois catégories - Durant les 2 ans suivant la - Fonctionnaires de toutes nomination catégories - A et B : 5 à 10 jours - Agents stagiaires ou titulaires - C : 3 à 10 jours - Tous les agents titulaires, stagiaires ou non titulaires - Après l'adaptation - 2 à 10 jours pour toutes les catégories par période de 5 ans - Réaliser un projet professionnel non nécessairement lié au poste de travail occupé - Formation organisée par le CNFPT - Titularisation subordonnée au suivi de cette formation obligatoire - Formation obligatoire qui conditionne l'accès à un nouveau cadre d 'emplois - Formation obligatoire qui conditionne l'accès à un nouveau cadre d 'emplois - Au moment de la prise de poste - 3 à 10 jours pour toutes les - Formation obligatoire qui conditionne catégories pour une période de 6 l'accès à un nouveau cadre d 'emplois mois - Tout au long de la carrière - Quand le plafond des - Peut entrer dans le DIF formations de professionnalisation est atteint - - Dispo : Agents titulaires - Étendre sa formation en vue de satisfaire un projet professionnel ou personnel n'ayant pas forcément un lien avec le poste de travail occupé MODALITES - Entre dans le DIF - Faire une demande écrite : - C.F.P. : 90 jours avant, obligation de servir - B.C. : 60 jours avant - V.A.E. : 60 jours avant - R.E.P. : Au moment de l'inscription au concours - C.F.P. : - B.C. : Titulaires et non - V.A.E. : titulaires - R.E.P. : - C.F.P. : 3 ans d'exp - B.C. : 10 ans d'exp - V.A.E. : 3 ans d'exp - R.E.P. : 3 ans d'exp - Agents titulaires et non titulaires ayant 1 an d'ancienneté (sauf pour l'anticipation) - Calculer au prorata du temps de travail - Demande d'utilisation de son DIF au - Tout au long de l'année selon le moment de l'inscription nombre d'heures acquises - Possibilité d'anticiper avec obligation de servir (convention)