charte formation - Centre de gestion de la Sarthe

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charte formation - Centre de gestion de la Sarthe
CHARTE FORMATION
Pour les agents de la « collectivité »
Modalités de mise en œuvre des différents dispositifs de formation
Présentée au CT du …
SOMMAIRE
I.
Préambule : Introduction à la réforme de la formation au sein des
collectivités territoriales .................................................................................. Page 2
II.
III.
IV.
V.
La formation : avec qui ? ................................................................................. Page 3
a.
Les acteurs internes à la collectivité ......................................... Page 3
b.
Les instances paritaires ............................................................. Page 4
c.
Les autres acteurs ..................................................................... Page 4
La formation : quelle procédure ? .................................................................... Page 4
a.
Le plan de formation ................................................................ Page 4
b.
Les modalités d’inscription aux formations ............................. Page 6
La formation : comment ça fonctionne ? ......................................................... Page 7
a.
Les formations statutaires obligatoires ..................................... Page 7
b.
Les formations liées à l’hygiène, la sécurité et les
conditions de travail ................................................................. Page 10
c.
Les formations facultatives....................................................... Page 11
Le Droit Individuel à la Formation Professionnelle (DIFP) ........................... Page 21
a. Les principes et ses bénéficiaires ............................................... Page 21
b. Les dispositions communes à tous les agents ............................. Page 21
VI.
Le Livret Individuel de Formation ................................................................... Page 24
VII.
Les conditions d’exercice de la formation ....................................................... Page 25
Prise en charge des frais........................................................... Page 25
Annexe : tableau récapitulatif des formations
Informations importantes de la réglementation
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I.
Préambule : Introduction à la réforme de la
formation au sein des collectivités territoriales
L’article 1 du décret n°2007-1845 du 26 décembre 2007 précise que la formation
professionnelle tout au long de la vie des agents territoriaux a pour objet de leur permettre
d’exercer avec la meilleure efficacité les fonctions qui leur sont confiées en vue de la
satisfaction des besoins des usagers et du plein accomplissement des missions du service.
La formation professionnelle doit :
Favoriser le développement des compétences
Faciliter l’accès aux différents niveaux de qualification professionnelle existants
Permettre l’adaptation au changement des techniques et à l’évolution de l’emploi
territorial
Contribuer à leur intégration et à leur promotion sociale.
Elle doit également favoriser leur mobilité ainsi que la réalisation de leurs aspirations
personnelles et créer les conditions d’une égalité effective, en particulier entre les hommes et
les femmes, pour l’accès aux différents grades et emplois.
En posant le principe d’un droit à la formation professionnelle tout au long de la vie, la
loi n°2007-209 du 19 février 2007 introduit de nouveaux dispositifs pour mettre en œuvre la
formation au sein des collectivités territoriales :
Les formations obligatoires de professionnalisation
Le Droit Individuel à la Formation Professionnelle (DIFP)
Le Congé pour Bilan de Compétences
Le Congé pour Validation des Acquis de l’Expérience (VAE)
Le Livret Individuel de Formation (LIF)
En outre, cette loi initie une philosophie nouvelle, basée sur de nouveaux principes :
Une individualisation des parcours et des besoins en formation : passage d’une
logique de formation pour tous à une logique de formation pour chacun.
Implication des agents dans leur parcours de formation : l’agent est l’acteur principal
de sa carrière et donc de sa formation.
Implication de l’encadrement dans la formation et le développement des compétences
des agents, dans le cadre notamment de l’entretien annuel d’évaluation.
Introduction de la professionnalisation pour une meilleure interaction entre formation
et emploi.
Reconnaissance de l’expérience professionnelle (dans le cadre des concours, de la
promotion interne, de la formation d’intégration et de professionnalisation).
Evolution de la fonction Formation dans le cadre de nouvelles pratiques de Gestion
des Ressources Humaines : décentralisation de la fonction formation, renforcement de
l’implication de l’encadrement dans la professionnalisation des agents, dématérialisation
des procédures…
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Le cadre juridique :
Le régime de la formation des agents territoriaux est prévu par :
 La loi n°84-594 du 12/07/1984 modifiée relative à la formation
des agents de la Fonction Publique Territoriale,
 Le décret n° 85-552 modifié du 22/05/1985 relatif à l’attribution
aux agents de la Fonction Publique Territoriale du congé pour
formation syndicale,
 Le décret n° 85-603 modifié du 10/06/1985 relatif à l’hygiène et à
la sécurité du travail dans la Fonction Publique Territoriale,
 Le décret n°2007-1845 du 26/12/07 relatif à la formation
professionnelle tout au long de la vie des agents de la Fonction
Publique Territoriale,
 Les décrets n°2008-512 et 2008-513 relatifs à la formation
statutaire obligatoire des fonctionnaires territoriaux,
 Le décret n°2008-830 du 22 août 2008 relatif au livret individuel
de formation.
II.
La formation : avec qui ?
1. Les acteurs internes à la Collectivité ou à l’Etablissement public
L’Autorité territoriale autorise les départs en formation, soumis aux nécessités de
service.
Le Responsable de service évalue et participe à la définition des besoins individuels et
collectifs des agents de son service.
Le Responsable des Ressources Humaines recueille et traite les demandes de
formation des agents et assure le suivi du plan de formation. Il informe chaque année les agents
de leur situation au regard des formations statutaires obligatoires et du total des droits acquis au
titre du Droit Individuel à la Formation Professionnelle (DIFP).
Les agents sont au cœur du processus de formation.
Les agents stagiaires, titulaires, non titulaires qui occupent un emploi permanent sont
concernés par la formation dans les conditions prévues par les textes de référence,
Sont également concernés les agents en congé parental,
Les agents en congé de maladie, d’accident du travail ne peuvent pas participer aux
actions de formation,
Les agents en position de disponibilité sont exclus des formations prises en charge par
l’employeur.
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2. Les instances paritaires
Le Comité Technique Paritaire doit être consulté pour avis sur toutes les dispositions
générales relatives à la formation, notamment sur le règlement formation ainsi que le plan de
formation.
La Commission Administrative Paritaire compétente doit être consultée pour avis sur
des questions d’ordre individuel relatives à la formation, en l’occurrence, avant le 2ème refus
successif opposé à un agent demandant à suivre une action de formation de perfectionnement,
de préparation à un concours ou examen professionnel, ou à une action de formation
personnelle.
3. Les autres acteurs
Pour la réalisation des actions de formation, la collectivité fait appel à des prestataires
de formation privés ou publics, retenus selon les règles de la concurrence publique, soit par
l’intermédiaire de la Délégation Régionale du CNFPT des Pays de la Loire, soit directement
par la collectivité.
Le Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) est
l’établissement public chargé de dispenser les formations, auquel le Centre de Gestion verse
une cotisation correspondant à 1% de la masse salariale. L’organisme présente une offre de
formation couvrant l’ensemble des métiers territoriaux consultable sur son site
www.paysdelaloire.cnfpt.fr. Une copie du plan de formation et des conventions DIFP est
adressée à la délégation régionale du CNFPT des Pays de la Loire.
Les autres organismes de formation : ...........................................................................
Les formateurs internes : ...............................................................................................
III.
La formation : quelle procédure ?
1. Le plan de formation
La formation professionnelle tout au long de la vie bénéficie à chacun des agents
stagiaires, titulaires et contractuels de la collectivité. Elle présente plusieurs caractéristiques :
L’égalité d’accès à la formation,
La négociation entre l’employeur et l’agent basée sur la politique de formation de la
collectivité et les objectifs d’évolution personnelle, professionnelle ou de service,
L’individualisation des parcours de formation des agents ayant vocation à être élaborés
en fonction des compétences acquises et à acquérir,
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L’implication : l’agent intervient pour l’élaboration de ce parcours,
La professionnalisation : la formation est liée aux emplois occupés et à leurs conditions
d’exercice,
La valorisation de l’expérience par de nouveaux dispositifs : validation des acquis de
l’expérience (VAE) et reconnaissance de l’expérience professionnelle (REP).
Ces caractéristiques sont concrétisées dans un document établi annuellement : le plan de
formation.
Ce plan se construit de façon annuelle ou triennale sous forme participative et recense les
actions de formation prévues pour les agents de la collectivité sur la ou les année(s) à venir. On
peut y trouver :
Les formations obligatoires d’intégration et de professionnalisation définies par les
statuts particuliers,
La formation de perfectionnement dispensée en cours de carrière à la demande de
l’employeur ou de l’agent,
La formation de préparation aux concours et examens professionnels de la fonction
publique,
La formation personnelle suivie à l’initiative de l’agent,
Les actions de lutte contre l'illettrisme et d'apprentissage de la langue française.
Le plan de formation explique les objectifs et projets de la collectivité pour les années
concernées.
Il précise le type d’actions pouvant relever du Droit Individuel à la Formation
Professionnelle et celles acceptées à ce titre.
Il définit la programmation des formations et fixe leur coût.
Il est établi à partir du recensement des besoins de formation exprimés par les agents lors
des entretiens professionnels annuels et fixe les priorités de la collectivité.
Il pourra être suivi d’une évaluation de chacune des actions de formation réalisée par le
responsable hiérarchique direct de l’agent récemment formé afin d’évaluer la transposition des
acquis en situation de travail.
Le plan de formation est soumis à l’avis du Comité Technique Paritaire.
 Loi n°84-53 du 26 janvier 1984 – Art. 33
Il est obligatoirement validé par l’Autorité territoriale qui doit y trouver la concrétisation
des orientations générales. Il est transmis à la Délégation régionale du Centre National de la
Fonction Publique Territoriale des Pays de la Loire.
 Loi n°84-594 du 12 juillet 1984 – Art. 8
Il peut être consulté auprès du service du personnel de la collectivité ou de
l’établissement public.
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2. Les modalités d’inscription aux formations
L’organisation des départs en formation relève de la responsabilité de la hiérarchie,
garante de la bonne marche du service.
La formation est donc subordonnée aux nécessités de services, aux orientations du plan
de formation ainsi qu’aux disponibilités budgétaires.
La formation est un acte volontaire, mais les agents sont tenus de suivre les formations
obligatoires définies par les statuts.
a. Le recueil des besoins en formation
Les besoins de formation obéissent aux modalités suivantes : ils sont consignés dans un
écrit avec les signatures de l’agent, du Responsable de service et de la Direction Générale des
Services. Ce recensement est effectué annuellement au cours des entretiens professionnels
individuels passés par chacun des agents. Lors de cette entrevue, ces besoins sont hiérarchisés
et éventuellement programmés.
L’agent se charge de remplir le ou les bulletin(s) d’inscription et le transmet au service
du personnel pour traitement.
b. La procédure d’inscription (Après établissement du plan de formation)
Stage CNFPT
L’agent remplit le bulletin d’inscription disponible à partir du site
www.paysdelaloire.cnfpt.fr. Il transmet ensuite ce document au service emploi-formation, avec
l’avis obligatoire de son Responsable de service.
Après signatures du Responsable hiérarchique et de l’Autorité territoriale pour accord,
la demande sera transmise à la Délégation régionale du CNFPT.
Le CNFPT décidera de répondre positivement ou négativement à l’agent. Il adressera
une confirmation par écrit de sa décision, et le cas échéant, convoquera l’agent à la formation
par un courrier adressé à son domicile avec une copie envoyée à la collectivité.
Une attestation sera délivrée par le CNFPT à l’issue de la formation dont un exemplaire
sera remis à l’agent. Une copie sera versée dans son dossier individuel.
Stage organisé par un organisme privé
L’agent adresse sa demande de stage au service formation revêtue de l’avis argumenté
de son Responsable de service et accompagnée des documents précisant le lieu du stage, les
dates, les conditions d’inscription, le tarif et les modifications de ce stage au regard des
objectifs du service et de ses missions.
Tout désistement doit être signalé dans les meilleurs délais et justifié par l’agent à son
Responsable de service et au service du personnel.
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IV.
La formation : comment ça fonctionne ?
1. Les formations statutaires obligatoires
FORMATION D’INTEGRATION
Agents dispensés : ceux recrutés par promotion interne
Agents exclus : ceux recrutés dans les cadres d’emplois
des sapeurs-pompiers professionnels, de la police
municipale, des administrateurs territoriaux, des
conservateurs territoriaux du patrimoine et des
conservateurs territoriaux des bibliothèques.
Conditionne la
titularisation
5 jours
Catégories A, B et C
Pendant la 1ère année
suivant la nomination
FORMATION DE PROFESSIONNALISATION
Au premier emploi
Agents exclus : ceux recrutés dans les cadres d’emplois
des sapeurs-pompiers professionnels, de la police
municipale et des médecins territoriaux.



3 mois : administrations, conservateurs du
patrimoine et de bibliothèques recrutés par
promotion interne
Entre 5 jours (durée plancher) et 10 jours (durée
plafond) Catégories A et B
Entre 3 jours (durée plancher) et 10 jours (durée
plafond) Catégorie C
Pendant les 2 années
suivant la nomination
FORMATION DE PROFESSIONNALISATION
FORMATION DE PROFESSIONNALISATION
Tout au long de la carrière
A la suite de l’affectation sur un poste à responsabilité
Agents exclus : ceux recrutés dans les cadres d’emplois
des sapeurs-pompiers professionnels, de la police
municipale et des médecins territoriaux.
Agents exclus : ceux recrutés dans les cadres d’emplois
des sapeurs-pompiers professionnels, de la police
municipale.
Entre 2 jours et 10 jours
par période de 5 ans
Catégories A, B et C
Après la période de
formation de
professionnalisation au
1er emploi
Entre 3 et 10 jours
Catégories A, B et C
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Dans les 6 mois suivant
la nomination dans un
poste à responsabilité
a. La formation d’intégration
Elle a pour objectif de faciliter l’intégration des fonctionnaires territoriaux par
l’acquisition de connaissances relatives à l’environnement territorial dans lequel s’exercent
leurs missions.
Bénéficiaires
Les agents de toutes catégories.
Elle se substitue à la formation initiale prévue en vue de la titularisation.
Les obligations de formation d’intégration ne s’appliquent pas aux fonctionnaires
recrutés au titre de la promotion interne. Outre les agents nouvellement nommés dans un cadre
d’emploi, il est possible d’inscrire en formation d’intégration :
Les agents recrutés en contrats aidés, pour lesquels un recrutement statutaire peut être
envisagé par la collectivité territoriale.
Les agents, déjà nommés et disposant d’une certaine ancienneté sur leur cadre
d’emploi, désireux d’acquérir les connaissances de base sur l’environnement territorial
dans lequel ils exercent leurs missions.
Contenu
Elle porte notamment sur l’organisation et le fonctionnement des collectivités
territoriales et de leurs établissements publics, les services publics locaux et le déroulement de
carrière des fonctionnaires territoriaux.
Dès la nomination d’un fonctionnaire bénéficiant de la formation d’intégration, la
collectivité en informe la Délégation Régionale du CNFPT via la plateforme Formation
d’Intégration et de Professionnalisation (plateforme FIP sur le site du CNFPT des Pays de la
Loire) pour les catégories B et C et l’ENACT pour la catégorie A, en vue de l’organisation de
cette formation. Elle est dispensée au cours de la première année suivant la nomination du
fonctionnaire dans son cadre d’emploi.
A noter que la durée de la formation d’intégration est fongible avec la formation de
professionnalisation au premier emploi en cas de dispense de formation d’intégration. C'est-àdire que les jours non utilisés au titre de cette formation peuvent être utilisés pour augmenter la
durée de la formation d’adaptation à l’emploi.
Sauf dispositions statutaires contraires, la titularisation est subordonnée au respect
de l’obligation de suivi de la formation d’intégration.
 Décret n°2008-512 du 29 mai 2008 – Chapitre II
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b. La formation de professionnalisation
La formation de professionnalisation se substitue à l’ancienne formation d’adaptation à
l’emploi qui devait être suivie dans un certain délai suivant la titularisation.
Bénéficiaires
Les fonctionnaires de toutes catégories pour permettre leur adaptation à l’emploi et le
maintien à niveau de leurs compétences.
Les formations de professionnalisation apparaissent à 3 moments :
Au premier emploi, dans les 2 années qui suivent la nomination,
Tout au long de la carrière, par période de 5 ans (débute une fois que les conditions
de suivi de la formation de professionnalisation au 1er emploi sont remplies),
A la suite de l’affectation sur un poste à responsabilité, dans un délai de 6 mois à
compter de l’affectation sur le poste.
Les programmes sont adaptés aux missions des emplois définies dans les statuts
particuliers.
La formation de professionnalisation doit s’organiser en conséquence autour d’un
parcours individualisé de formation professionnalisant, permettant aux agents de s’approprier
les éléments de connaissances et de savoirs faire techniques et relationnels en situation de
travail.
Types de formation
Catégorie A
Intégration
Professionnalisation
1er emploi
Professionnalisation tout au
long de la carrière
Professionnalisation pour prise
de poste à responsabilité
Catégorie B
Catégorie C
5 jours
5 jours mini
10 jours maxi
5 jours mini
10 jours maxi
2 jours mini
10 jours maxi
3 jours mini
10 jours maxi
3 jours mini
10 jours maxi
Le CNFPT organise ces formations, toutefois il peut être fait appel à un autre
prestataire pour des formations spécifiques.
L’accès à un nouveau cadre d’emplois est subordonné au respect de la réalisation de
toutes les formations de professionnalisation prévues dans le cadre d’emplois d’origine.
 Décret n°2008-512 du 29 mai 2008 – Chapitre III
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c. Les dispenses de formation
Une dispense totale ou partielle de ces formations obligatoires peut être accordée à
l’agent compte tenu des formations professionnelles et des bilans de compétences dont il
peut bénéficier dans sa carrière. Cette dispense peut également être accordée à l’agent qui
justifie d’une formation sanctionnée par un titre ou un diplôme reconnu par l’Etat ou
d’une expérience professionnelle d’au moins 3 ans.
Les formations ou l’expérience professionnelle doivent être en adéquation avec les
responsabilités.
Afin d’être dispensé de suivre une des formations obligatoires, le service du personnel
devra adresser, après concertation avec l’agent et l’Autorité territoriale, une demande de
dispense au CNFPT qui instruira la demande et délivrera la dispense.
Pour les formations d’intégration : le dossier doit être imprimé à partir du site
www.paysdelaloire.cnfpt.fr, plateforme FIP, complété par l’agent et l’Autorité territoriale, puis
transmis par voie postale à la Délégation Régionale du CNFPT.
Pour les formations de professionnalisation : la saisie des données s’effectue en
ligne ; le dossier est transmis via la plateforme FIP sur le site de la délégation régionale du
CNFPT.
Récapitulatif des demandes recevables :
Parcours antérieur
Motifs de dispense
Formations professionnelles
Bilan de compétences
Expérience professionnelle
(3 ans minimum)
Formations sanctionnées par titre
ou diplôme reconnu par l’Etat
Formation de professionnalisation
Tout au long de
Prise de poste à
Au 1er emploi
la carrière
responsabilité
Formation
d’intégration








Non recevable
Non recevable
Non recevable
Non recevable
 Décret n°2008-512 du 29 mai 2008 – Chapitre IV
2. Les formations liées à l’hygiène, la sécurité et aux conditions de travail
 Décret n°85-603 du 10 juin 1985
Certaines fonctions exercées par les agents territoriaux sont soumises à des obligations
de formation imposées par le Code du travail.
La collectivité doit obligatoirement former ses agents à la sécurité afin de prévenir les
risques professionnels. A ce titre, elle doit assurer :
Une formation générale à la sécurité
Des formations techniques spécifiques liées au poste de travail ou aux matériels utilisés
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3. Les formations facultatives
a. La formation de perfectionnement
Bénéficiaires
Tous les agents titulaires, stagiaires ou non titulaires sous réserve de l’avis du
Responsable de service et de l’Autorité territoriale.
C’est une formation complémentaire aux formations statutaires. Elle doit être en lien
avec les fonctions exercées par l’agent, sauf en cas de préparation à une mobilité de poste.
La formation de perfectionnement peut être utilisée pour :
Assurer l’adaptation de l’agent à son poste de travail,
Veiller au maintien des capacités à occuper un emploi,
Contribuer au développement des compétences de l’agent dans une perspective
d’évolution professionnelle.
La formation de perfectionnement peut être à l’initiative de l’agent ou réalisée à la
demande du Responsable de service dans le cadre d’un projet global de service ou à la demande
de l’Autorité territoriale. Elle est accordée sous réserve des nécessités de service.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 1er
A l’initiative de l’employeur
Une formation de perfectionnement peut se révéler nécessaire, voire obligatoire du fait
d’une évolution de la réglementation ou de la modernisation des techniques de travail dans les
services.
Dans ce cas, elle s’impose à l’agent, celle-ci ne peut donc pas être réalisée au titre du
DIFP.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 5
A la demande de l’agent
L’agent peut à l’occasion de son entretien annuel d’évaluation demander une formation
de perfectionnement.
Suite à une concertation entre l’agent et l’Autorité territoriale, si l’objet de la formation
est en accord avec les objectifs de la collectivité, la formation pourra être réalisée en dehors du
DIFP.
Dans le cas contraire, la formation sera inscrite au plan de formation au titre du DIFP
(droits acquis plus anticipation : cf. page 22 à 24)
Si l’agent n’a pas assez d’heures de DIFP pour couvrir l’ensemble de la formation
acceptée, le reliquat d’heures sera inscrit dans la catégorie perfectionnement non DIF.
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b. Les actions de préparation aux concours et aux examens professionnels
Ces formations ont pour objectif de permettre aux fonctionnaires de se préparer à un
avancement de grade ou à un changement de cadre d’emplois par voie de promotion interne ou
de concours interne.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 6
Pour une demande de préparation à un concours ou examen professionnel l’agent devra
utiliser les heures cumulées au titre de son DIFP.
Bénéficiaires
Les agents titulaires et non titulaires occupant un emploi permanent.
Les modalités d’accès
L’inscription à une préparation de concours et d’examen professionnel est autorisée si le
demandeur remplit les conditions statutaires nécessaires à la présentation au concours ou à
l’examen professionnel.
Après accord de l’Autorité territoriale, l’agent remplit une demande de préparation en
complétant le dossier adéquat (bulletin de pré inscription sur le site www.paysdelaloire.cnfpt.fr)
et le transmet au service du personnel pour traitement.
Le service du personnel adresse les dossiers complets au CNFPT qui se charge de
convoquer l’agent à des tests d’accès obligatoires après avis de l’Autorité territoriale.
Les résultats des tests et l’orientation qui en découle ne valent que pour l’année de
recensement se rattachant à la préparation à un concours ou à un examen professionnel.
Le CNFPT communique la décision définitive d’orientation au candidat et à la
collectivité. L’agent qui obtient la moyenne à ces tests intègre la préparation choisie. A défaut,
le CNFPT lui proposera de suivre une remise à niveau préliminaire à la préparation.
Prise en charge des frais de déplacement
Dans le cadre d’un déplacement pour suivre une préparation à un concours ou à un
examen professionnel : l’indemnisation des frais de déplacement pour la préparation aux
concours et examens n’est pas prévue par la réglementation applicable en la matière. En
application de la jurisprudence de la CAA de Paris du 06 juin 2005, ces frais ne pourront
pas être pris en charge par l’employeur.
 Décret n°2001-654 du 19 juillet 2001 relatif aux frais de déplacement
 Jurisprudence de la CAA de Paris n°01PA04086 du 06 juin 2005
Par ailleurs, conformément à l’article 47 du décret n°90-437 du 28 mai 1990, l’agent
appelé à se présenter aux épreuves d’admissibilité et d’admission à un concours au cours de
Page 12
l’année civile, d’une sélection ou d’un examen professionnel organisé par l’administration
hors de ses résidences administratives et familiale, peut prétendre à la prise en charge de ses
frais de transport pour un aller-retour au titre des épreuves d’admissibilité et d’admission pour
un concours ou examen au cours d’une période de 12 mois consécutifs. Il peut être dérogé à
cette règle lorsque les épreuves nécessitent plus d’un aller-retour. Les frais de transport sont
pris en charge dans la limite du mode de transport et du tarif le plus économique.
Le non cumul des formations
Un agent qui a bénéficié d’une formation de perfectionnement ou d’une préparation
aux concours et examens professionnels dispensée pendant les heures de service, ne peut
prétendre à une action de formation ayant le même objet pendant une période de 12 mois à
compter de la fin de la session de formation considérée.
Si la durée effective de l’action de formation suivie est inférieure à 8 jours ouvrés,
fractionnés ou non, le délai à l’issue duquel une nouvelle demande peut être présentée est
fixé à 6 mois.
Toutefois ces délais ne sont plus valables dans le cas où le fonctionnaire n’a pas pu
aller au terme de sa formation en raison des nécessités de service.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 7
c. Les formations tremplin
Ces actions permettent à un agent de voir ou revoir des savoirs généraux et de
développer des capacités de communication écrite ou orale.
Bénéficiaires
Ce dispositif s’adresse aux agents qui, préalablement à une préparation concours ou
examen professionnel de catégorie A, B ou C, doivent consolider leurs connaissances en
français, mathématiques ou physiques.
Il s’adresse également à ceux qui, indépendamment de toute préparation à un concours
ou à un examen professionnel, veulent renforcer leurs connaissances de base afin d’être « plus à
l’aise » dans l’exercice quotidien de leur pratique professionnelle.
d. Les formations personnelles à l’initiative de l’agent
Ces formations visent à rendre l’agent plus « acteur » de sa carrière. Elles lui permettent
d’étendre sa formation en vue de satisfaire des projets professionnels ou personnels. Il peut
ainsi réaliser des formations qui n’ont aucun lien direct avec l’emploi occupé et/ou ne
présentent aucun intérêt pour le service.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 8
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Les agents non titulaires peuvent bénéficier au même titre que les fonctionnaires
territoriaux des formations suivantes :
Le congé pour bilan de compétences
Le congé pour validation des acquis de l’expérience
Le congé de formation professionnelle
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 42
La disponibilité
Les fonctionnaires titulaires peuvent, sur leur demande, bénéficier d’une mise en
disponibilité pour deux situations :
Pour effectuer des études ou recherches présentant un caractère d’intérêt général.
Dans ce cas, le fonctionnaire peut passer un contrat d’études avec le CNFPT. La
disponibilité ne peut excéder 3 ans et est renouvelable une fois pour la même durée.
Durant cette disponibilité pour études, l’agent n’a pas la possibilité de suivre une
formation.
Pour convenance personnelle. La disponibilité ne peut alors excéder 3 ans,
renouvelable dans la limite de 10 ans au total pour l’ensemble de la carrière.
Durant la période où l’agent utilise sa mise en disponibilité, celui-ci ne perçoit plus de
rémunération.
L’agent doit faire une demande écrite auprès de l’Autorité territoriale en précisant la
durée et la date souhaitée de mise en disponibilité. La Commission Administrative Paritaire
sera obligatoirement consultée pour avis avant que l’Autorité ne rende sa décision.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 10
Il est à noter qu’une personne en congé parental peut suivre une formation pendant
son congé.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art 10
Le Congé de Formation Professionnelle
Le Congé de formation permet de suivre une formation sans rapport avec l’activité
professionnelle exercée ou non retenue dans le plan de formation. Il est à noter que les
formations de préparation à un concours et à un examen professionnel peuvent être suivies au
titre de ce congé.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 11
Page 14
Les conditions d’octroi
Ce congé ne peut être accordé que si le fonctionnaire a accompli au moins 3 années de
services effectifs dans la Fonction Publique en qualité de fonctionnaire titulaire ou stagiaire.
La durée de ce congé ne peut excéder trois ans pour l’ensemble de la carrière. Il
peut être utilisé en une seule fois ou réparti sur toute la durée de la carrière en périodes de
stage, d’une durée minimale équivalente à un mois à temps plein, qui peuvent être fractionnées
en semaines, journées ou demi-journées.
L’agent qui a bénéficié soit d’une action de préparation aux concours et examens
professionnels de la Fonction Publique, soit d’un congé de formation professionnelle, ne peut
obtenir un nouveau congé de formation professionnelle dans les 12 mois qui suivent la fin de
l’action de formation sauf si celle-ci n’a pu être menée à son terme en raison des nécessités de
service.
La demande
La demande de formation doit être présentée 90 jours à l’avance. Elle doit indiquer la
date à laquelle commence la formation puis la nature, la durée et le nom de l’organisme
dispensateur de la formation.
Dans les 30 jours qui suivent la réception de la demande, l’Autorité territoriale fera
connaître à l’intéressé son accord ou les raisons qui motivent le rejet ou le report de la
demande.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 15
L’indemnisation
Pendant les 12 premiers mois durant lesquels il est placé en congé de formation, le
fonctionnaire perçoit une indemnité mensuelle forfaitaire égale à 85% du traitement brut et de
l’indemnité de résidence qu’il percevait au moment de la mise en congé1. Cette indemnité est à
la charge de l’employeur.
Au-delà des 12 mois, l’agent ne perçoit plus aucune indemnisation.
Le temps passé en congé de formation professionnelle est considéré comme du temps
passé dans le service. L’agent conserve donc ses droits pour bénéficier de l’avancement
d’échelon et de grade.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 12
En cas d’absence sans motif valable dûment constatée par l’organisme dispensateur de
formation, il est mis fin au congé du fonctionnaire, qui est alors tenu de rembourser les
indemnités perçues.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 16
1
Cette indemnité ne peut excéder le traitement afférent à l’indice brut 650 d’un agent en fonction à Paris
Page 15
L’obligation de service
Conformément à la réglementation, l’agent qui bénéficie d’un congé de formation
professionnelle s’engage, en principe, à rester au service de l’Administration pendant une
période dont la durée est égale au triple de celle pendant laquelle il a perçu les indemnités
mentionnées ci-dessus. Si ce n’est pas le cas, l’agent est tenu de rembourser les indemnités
perçues à concurrence de la durée de service non effectuée.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 13
Le cas des agents non titulaires
Le congé de formation peut être accordé aux agents non titulaires qui justifient de 36
mois de services effectifs, consécutifs ou non, au titre de contrats de droits publics, dont 12
mois consécutifs ou non, dans la collectivité.
Le congé de formation est indemnisé de la même manière que pour les agents titulaires.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art 43
Le Congé pour bilan de compétences
Les agents territoriaux (titulaires et non titulaires) ayant accompli 10 ans de
services effectifs peuvent bénéficier d’un bilan de compétences. Ce bilan a pour objet
d’analyser leurs compétences, aptitudes et motivations en vue de définir un projet professionnel
et, le cas échéant, un projet de formation.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 18 et Art. 46
L’agent ne peut prétendre qu’à deux congés pour bilan de compétences, le
second ne pouvant avoir lieu que 5 ans après l’achèvement du premier.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 26
Il peut être tenu compte des bilans de compétences pour réduire la durée des formations
obligatoires.
 Décret 2008-512 du 29 mai 2008 – Art. 17
La demande de congé
Pour la réalisation d’un bilan de compétences, l’agent peut demander à bénéficier d’un
congé qui ne peut excéder 24 heures du temps de service, soit 3 jours et demi (à raison de 7
heures par jour), éventuellement fractionnables.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 20
Page 16
Ce congé ne peut être décompté du DIFP de l’agent.
 Loi 84-594 du 12 juillet 1984 – Art. 2-1 II
La demande de congé pour bilan de compétences doit être présentée par écrit au plus
tard 60 jours avant le début du bilan de compétences. Elle indique les dates et la durée prévues
du bilan, ainsi que la dénomination de l’organisme prestataire choisi par l’agent. Elle est le cas
échéant, accompagnée de la demande de prise en charge financière du bilan par la collectivité.
Dans les 30 jours qui suivent la réception de la demande, l’Autorité territoriale fera
connaître à l’intéressé son accord, ou les raisons qui motivent le rejet ou le report de la
demande de congé, et sa décision concernant la prise en charge financière du bilan.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 21
La rémunération
Pendant la durée du congé pour bilan de compétences, l’agent territorial conserve le
bénéfice de sa rémunération.
L’établissement d’une convention
Si le congé pour bilan de compétences est à la demande de la collectivité, celle-ci prend
à sa charge les frais d’inscription. A l’inverse, si la demande est à l’initiative de l’agent, les
frais restent à la charge de l’agent.
Dans le cas où la collectivité prendrait en charge financièrement la réalisation d’un bilan
de compétences, celui-ci ne pourra être réalisé qu’après conclusion d’une convention tripartite
entre l’agent, sa collectivité et le prestataire. La convention a notamment pour objet de rappeler
les principales obligations qui incombent à chacun des signataires.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 22
Le terme du congé
Au terme du congé, le fonctionnaire présente au service du personnel une
attestation de fréquentation effective délivrée par l’organisme chargé de réaliser le bilan.
L’agent qui, sans motif valable, ne suit pas l’ensemble de l’action pour laquelle le congé
a été accordé, perd le bénéfice de ce congé. De plus, si la collectivité a assuré la prise en charge
financière du bilan, le fonctionnaire est en outre tenu de lui rembourser le montant.
Les résultats du bilan de compétences ne peuvent être communiqués à l’Autorité
territoriale ou à un tiers qu’avec l’accord de l’agent concerné.
LeDécret
2007-1845
du 26 décembre
– Art.de
24 l’Expérience
et 25
Congé
pour Validation
des2007
Acquis
C’est un droit individuel qui permet à l’agent de faire reconnaître officiellement ses
compétences professionnelles par l’obtention de tout ou partie d’un diplôme, d’un titre à
Page 17
finalité professionnelle ou d’un certificat de qualification inscrit au répertoire national des
certifications professionnelles. Et cela sans suivre de formation et sans passer d’examen.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 27
La demande
Le congé accordé par validation ne peut excéder 24 heures du temps de service,
soit 3 jours et demi, éventuellement fractionnables pour participer aux épreuves de validation
ou à l’accompagnement à la préparation de cette validation.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 28
Ce congé ne peut être décompté du DIFP.
 Loi 84-594 du 12 juillet 1984 – Art. 2-1 II
La demande est présentée au plus tard 60 jours avant le début des actions de validation
de l’expérience. Elle indique le diplôme, le titre ou le certificat de qualification visé, les dates,
la nature et la durée des actions permettant au fonctionnaire de faire valider les acquis de son
expérience, ainsi que la dénomination des organismes intervenants.
Dans les 30 jours qui suivent la réception de la demande, l’Autorité territoriale fait
connaître à l’intéressé son accord ou les raisons qui motivent le rejet ou le report de la
demande.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 29
L’agent territorial qui a bénéficié d’un congé pour validation des acquis de l’expérience
ne peut prétendre, avant l’expiration d’un délai d’un an, au bénéfice d’un nouveau congé à ce
titre.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 33
La rémunération
Pendant toute la durée du congé, l’agent territorial conserve le bénéfice de sa
rémunération.
L’établissement d’une convention
Si le congé pour bilan de compétences est à la demande de la collectivité, celle-ci prend
à sa charge les frais d’inscription. A l’inverse, si la demande est à l’initiative de l’agent, les
frais restent à la charge de l’agent.
Lorsque la collectivité prend en charge financièrement les frais de participation et, le cas
échéant, de préparation à une validation des acquis de l’expérience, cette action donne lieu à
l’établissement d’une convention conclue entre la collectivité, l’agent territorial et les
organismes intervenants.
La convention précise le diplôme, le titre ou le certificat de qualification visé, la période
de réalisation, les conditions et les modalités de prise en charge des frais de participation et, le
cas échéant, de préparation.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 31
Page 18
Le terme du congé
Au terme du congé, l’agent territorial présente une attestation de fréquentation
effective délivrée par l’autorité chargée de la certification.
L’agent territorial qui, sans motif valable, ne suit pas l’ensemble de l’action pour
laquelle le congé lui a été accordé, perd le bénéfice de ce congé. Si la collectivité a assuré la
prise en charge financière des frais afférents à la validation des acquis de l’expérience, le
fonctionnaire est en outre tenu de lui rembourser le montant.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 32
La Reconnaissance de l’Expérience Professionnelle (REP)
La REP Concours est un processus de reconnaissance d’équivalence de diplôme ou
de reconnaissance de l’expérience professionnelle en l’absence de diplôme permettant
ainsi l’accès à un concours de la fonction publique.
Elle peut être également utilisée dans le cadre d’une demande de dispense de formations
obligatoires.
Les bénéficiaires
La REP est accessible aux personnes qui justifient d’une activité professionnelle de 3
ans à temps plein, salariées ou non, relevant de la même catégorie socioprofessionnelles
que celle à laquelle donne accès le concours, ou comparable par sa nature et son niveau.
La démarche
En fonction du type de diplôme requis, il existe deux procédures différentes :
Concours à diplômes généralistes : instruction du dossier de demande de REP par les
services organisateurs du concours, au moment de l’inscription
Concours à diplômes spécifiques : instruction par une commission placée auprès du
CNFPT ou de la Direction Générale des Collectivités Locales. Le candidat doit leur
faire parvenir son dossier le plus tôt possible.
Contrairement aux autres formations personnelles, le candidat à une REP n’a pas le
droit à un congé particulier.
Conséquence de la décision
Toute décision favorable a une durée illimitée et vaut pour tous les concours des trois
fonctions publiques exigeant les mêmes diplômes.
Page 19
Après une décision défavorable, l’agent doit attendre un délai d’un an à compter de la
notification avant de représenter une nouvelle demande.
e. Les actions liées à la lutte contre l’illettrisme et à l’apprentissage du français
Cette nouvelle catégorie d’actions de formation tout au long de la vie s’ajoute aux autres
dispositifs de formation.
Les bénéficiaires
Les agents qui ne maîtrisent pas les compétences de base : lire, écrire, calculer,
comprendre, émettre un message oral simple et se repérer dans l’espace et le temps.
Seuls les fonctionnaires en activité et les agents non titulaires peuvent en bénéficier. Les
fonctionnaires en congé parental et les assistants maternels et familiaux sont exclus du
dispositif.
 Loi 84-594 du 12 juillet 1984 – Art. 6 bis
La lutte contre l’illettrisme nécessite plus que toute autre formation, un autre travail
d’identification des besoins individuels, en amont de la formation. Le CNFPT des Pays de la
Loire propose un dispositif général comprenant un entretien de positionnement / orientation
pour les agents en difficulté dans les compétences de base (écriture, lecture, mathématiques)
ainsi qu’un dispositif intitulé « Formation aux compétences de base pour améliorer la vie
professionnelle », permettant de définir entre la Délégation régionale, la collectivité et l’agent
un parcours individualisé.
La rémunération
L’agent qui se forme durant son temps de service conserve sa rémunération.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 4
f. Les réunions et les colloques
Ceux-ci n’entrent pas dans les dispositions de formation énoncées ci-dessus mais dans
les dispositifs de la formation perfectionnement ; le remboursement des frais occasionnés sera
intégral dans la limite des taux fixés par la réglementation.
Le temps passé correspondant au temps de travail de l’agent.
Ces réunions s’inscrivent au titre du DIFP de l’agent qui y participe.
D’une façon générale, les agents territoriaux bénéficient des actions de formation
facultatives sous réserve des nécessités de service. L’Autorité territoriale ne peut opposer
deux refus successifs à un fonctionnaire demandant à bénéficier de ces actions de
formation qu’après avis de la CAP.
 Loi n°84-594 du 12 juillet 1984 - Art. 2
Page 20
V. Le Droit Individuel à la Formation Professionnelle (DIFP)
1. Le principe et ses bénéficiaires
Le Droit Individuel à la Formation Professionnelle est un moyen donné à l’agent et à
l’employeur pour aider à réaliser un projet de formation, à vocation professionnelle non
nécessairement lié à son poste de travail ; mais par exemple dans une perspective d’évolution
professionnelle à moyen terme.
Tout agent de la Fonction Publique Territoriale justifiant d’un an d’ancienneté,
bénéficie d’un Droit Individuel à la Formation Professionnelle d’une durée de 20 heures
par an.
Toutefois, pour les agents à temps partiel et les agents nommés dans des emplois à
temps non complet, cette durée est calculée au prorata de leur temps de travail. Par exemple :
Nombre d’heures
travaillées par semaine
35
28
Nombre d’heures de DIF
acquises par an
20
16
Nombre d’heures de DIF acquises pour 28h de travail hebdomadaires = (20 x 28) / 35 = 16h
 Loi 84-594 du 12 juillet 1984 – Art. 2-1 I
Les droits acquis annuellement par un agent à temps complet peuvent être cumulés sur
une durée de 6 ans. Au terme de cette durée et à défaut de son utilisation en tout ou partie, le
DIFP reste plafonné à 120 heures.
Les agents non titulaires occupant un emploi permanent et comptant au moins un
an de services effectifs dans la même collectivité bénéficient d’un Droit Individuel à la
Formation Professionnelle dans les mêmes conditions que les fonctionnaires territoriaux.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 48
La collectivité s’engage à informer une fois par an chaque agent du nombre d’heures de
formation auquel il a droit au titre du Droit Individuel à la Formation Professionnelle.
2. Les dispositions communes à tous les agents
Les actions de formation que l’agent se propose de suivre dans le cadre du Droit
Individuel à la Formation Professionnelle doivent êtres inscrites au plan de formation. Ces
actions doivent relever de :
La formation de perfectionnement pouvant aller au-delà des seules compétences
exigées pour le poste,
La préparation aux concours et examens professionnels de la Fonction Publique ainsi
que les tests permettant d’y accéder.
 Loi 84-594 du 12 juillet 1984 – Art. 2-1 II
Page 21
L’agent peut à l’occasion de son entretien annuel d’évaluation demander à suivre une
formation au titre de son DIF. Il présente, à cet effet, l’objet de la formation.
Le choix de l’action envisagée au titre du DIFP est arrêté par convention conclue entre
l’agent et l’Autorité territoriale. Pour les formations CNFPT, le bulletin d’inscription fait office
de convention. Pour les autres organismes de formation, une convention devra être établie par
le service du personnel et transmise au CNFPT.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 36 et 37
a. L’accord de l’Autorité territoriale
L’agent territorial prend l’initiative de faire valoir son droit à la formation et l’Autorité
territoriale dispose d’un délai de 2 mois pour lui notifier sa réponse. L’absence de réponse au
terme de ce délai vaut acceptation du choix de l’action de formation.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 36
Lorsque, pendant 2 années successives, l’agent et l’autorité sont en désaccord sur
l’action de formation demandée par l’agent, celui-ci bénéficie d’une priorité d’accès aux
actions de formation équivalentes organisées par le CNFPT.
 Loi n°84-594 du 12 juillet 1984 – Art. 2-1 II
Assiduité
L’agent autorisé à faire un stage s’engage à suivre assidûment les cours pendant la durée
de la formation. Toute absence doit être justifiée et signalée.
b. Les frais de formation et allocation de formation
Les frais de formation sont à la charge de la collectivité.
c. L’anticipation du Droit Individuel à la Formation Professionnelle
Les fonctionnaires qui ont acquis un nombre d’heures au titre du DIFP peuvent, avec
l’accord de l’Autorité territoriale dont ils relèvent, utiliser par anticipation un nombre d’heures
supplémentaires égal au plus à la durée acquise.
Exemple : l’agent disposant de 40 heures au titre du DIFP le 01/01/2009 pourra solliciter par anticipation un
maximum de 40 heures, pour atteindre un total disponible de 80 heures.
La durée totale utilisée grâce à cette disposition ne peut dépasser 120 heures.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 40 Alinéa 1er
Les agents non titulaires en Contrat à Durée Déterminée ne peuvent pas bénéficier de
l’anticipation du DIFP.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 48
Page 22
En cas d’anticipation du DIFP, une convention doit être établie afin de fixer les
conditions : nombre d’heures anticipées, formation concernée. Le décret stipule qu’un « agent
utilisant le DIFP par anticipation s’engage à servir la collectivité pendant le nombre d’années
nécessaire à l’acquisition du nombre d’heures anticipées ».
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 40 2ème Alinéa
d.
Transférabilité du Droit Individuel à la Formation Professionnelle
Lors d’un départ, d’une mutation ou d’un détachement, les droits acquis par un agent
peuvent être transférés vers la collectivité ou l’établissement public d’accueil.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 48 2ème Alinéa
De même, le Droit Individuel à la Formation Professionnelle acquis par un agent non
titulaire est invocable devant toute personne morale de droit public, dans le cas où le
changement d’employeur résulte du non recouvrement de son contrat ou d’un licenciement
n’intervenant pas au titre d’une sanction disciplinaire.
Le DIFP antérieurement acquis par un fonctionnaire reste invocable devant toute
personne morale de droit public auprès de laquelle il est affecté. Les collectivités et
établissements peuvent, par convention, prévoir des modalités financières de transfert des droits
acquis au titre du DIFP et non consommés à la date à laquelle le fonctionnaire change de
collectivité ou d’établissement par la voie de la mutation ou du détachement.
 Décret 2007-1845 du 26 décembre 2007 – Art. 38
Page 23
VI.
Le livret individuel de formation
 Décret 2008-830 du 22 août 2008
Le livret individuel est un document personnel dont l’agent est le seul à posséder
l’accès. Il lui permet de retracer son parcours en listant les formations, les expériences
professionnelles et extra-professionnelles qu’il a effectuées.
Il sert également à identifier et à présenter sous une forme synthétique ses
connaissances, aptitudes et compétences.
Par sa forme, le livret permet une lecture homogène des parcours des agents, notamment
en cas de mobilité.
Bénéficiaires
Tout agent nouvellement nommé par l’autorité territoriale et donc occupant un emploi
permanent, reçoit un livret individuel de formation.
Le contenu
Ce livret retrace les formations et les bilans de compétences dont l’agent bénéficie, dans
des conditions fixées par décret.
Il comporte 3 parties qui seront remplies à l’initiative de l’agent :
« Mes formations » : diplômes et titres obtenus lors de la formation initiale et de la
formation continue, les actions de formations suivies, les bilans de compétences, les
actions de validation de compétences, les actions de tutorat, les expériences
professionnelles acquises lors de périodes de stage ;
« Mes expériences » : récapitulatif du parcours professionnel et des différents emplois
tenus ;
« Mes compétences » : les connaissances, les compétences et les aptitudes
professionnelles mises en œuvre dans les emplois tenus.
Les modalités
Le livret est la propriété de l’agent qui en garde la responsabilité d’utilisation, tout au
long de sa carrière. Il lui est remis à l’occasion de son premier emploi permanent par la
collectivité territoriale qui le nomme.
Il appartient à l’agent de le compléter tout au long de sa carrière.
L’agent peut en particulier communiquer son livret individuel de formation à
l’occasion :
De l’appréciation de sa valeur professionnelle et des acquis de son expérience en vue
de son inscription sur la liste d’aptitude au titre de la promotion interne ou sur un
tableau annuel d’avancement de grade,
D’une demande de mutation externe ou de détachement,
D’une demande de dispense de la durée des formations d’intégration et de
professionnalisation.
Page 24
VII.
Les conditions d’exercice de la formation
Prise en charge des frais
TYPE DE
FORMATION
Formation
d’intégration
Formation de
professionnalisation
Formation de
perfectionnement
(DIFP et hors DIFP)
Formations
réalisées au titre du
DIFP (hors
préparation concours
et examens
professionnels)
Collectivité ou Etablissement
public employeur
CNFPT
(Si autre organisme que le CNFPT)
Formation régionale :
- Repas fournis
- Frais de déplacement si stage est
situé à plus de 25 km du CDG : base
d’un aller-retour par jour de
formation
Formation interrégionale ou
nationale :
- Repas fournis pour le midi
- Repas du soir remboursés environ
10€ (sauf la veille et le dernier jour
de la période)
- Hébergement organisé par le
CNFPT, y compris la veille du stage
(sur demande)
- Frais de déplacement si stage est
situé à plus de 25km du CDG : base
d’un aller-retour par période de
regroupement
- Frais de transport : indemnités
kilométriques
 Présenter les justificatifs de
paiement
- Indemnités de stage
- Frais de transport : indemnités
kilométriques
Indemnités
- Frais de repas
- Frais d’hébergement de mission
 Présenter les justificatifs de
paiement pour le déplacement et
l’hébergement.
 Si les frais engagés par l’agent
sont supérieurs au remboursement
Les frais de formation sont à la
effectué par le CNFPT, l’Autorité
charge de la collectivité.
territoriale se réserve, après examen
de la situation, la possibilité de
verser un complément dans la limite
des frais engagés et sur présentation
de justificatifs.
Préparation
concours et examen
professionnel
(DIFP et hors DIFP)
Pas de remboursement de frais
Pas de prise en charge du coût de la
formation
Formations
personnelles (BC,
VAE, REP, CFP)
Pas de remboursement de frais
Pas de prise en charge du coût de la
formation
Pour connaître le montant des indemnités, merci de vous référez à la fiche Votre Centre de Gestion vous
informe… 1.06.00 (3)
Page 25
ANNEXES
Tableau récapitulatif des formations
TYPES DE FORMATION
Intégration
Adaptation au 1er emploi
OBJECTIFS
- Faciliter l'insertion
- Acquérir les connaissances nécessaires pour
comprendre l'environnement territorial
- Assurer de nouvelles fonctions
- Acquérir de nouvelles compétences
BENEFICIAIRES
Professionnalisation tout au long de la - Maintenir à niveau ses compétences
carrière
- Assurer l'adaptation au poste de travail
- Fonctionnaires de toutes
catégories
Professionnalisation pour la prise d'un - Acquérir les compétences nécessaires à la
poste à responsabilités
prise du nouveau poste
- Fonctionnaires de toutes
catégories
Perfectionnement
- Développer de nouvelles compétences
- Acquérir des compétences transversales
Préparation concours ou examens
professionnels
- Préparer 1 concours ou 1 examen
professionnel en vue d'un avancement de grade - Agents titulaires et non titulaires
ou d'un changement de cadre d'emplois
Formations personnelles :
- La disponibilité
- Le C.F.P.
- Le B.C.
- La V.A.E.
- La R.E.P.
Droit Individuel à la Formation
Professionnelle
PERIODES
- Durant la 1ère année suivant la
- Agents recrutés stagiaires
nomination
- Agents nommés dans un nouveau
- 5 jours pour toutes les
cadre d'emplois
catégories
- Durant les 2 ans suivant la
- Fonctionnaires de toutes
nomination
catégories
- A et B : 5 à 10 jours
- Agents stagiaires ou titulaires
- C : 3 à 10 jours
- Tous les agents titulaires,
stagiaires ou non titulaires
- Après l'adaptation
- 2 à 10 jours pour toutes les
catégories par période de 5 ans
- Réaliser un projet professionnel non
nécessairement lié au poste de travail occupé
- Formation organisée par le CNFPT
- Titularisation subordonnée au suivi de
cette formation obligatoire
- Formation obligatoire qui conditionne
l'accès à un nouveau cadre d 'emplois
- Formation obligatoire qui conditionne
l'accès à un nouveau cadre d 'emplois
- Au moment de la prise de poste
- 3 à 10 jours pour toutes les
- Formation obligatoire qui conditionne
catégories pour une période de 6 l'accès à un nouveau cadre d 'emplois
mois
- Tout au long de la carrière
- Quand le plafond des
- Peut entrer dans le DIF
formations de
professionnalisation est atteint
-
- Dispo : Agents titulaires
- Étendre sa formation en vue de satisfaire un
projet professionnel ou personnel n'ayant pas
forcément un lien avec le poste de travail
occupé
MODALITES
- Entre dans le DIF
- Faire une demande écrite :
- C.F.P. : 90 jours avant, obligation de
servir
- B.C. : 60 jours avant
- V.A.E. : 60 jours avant
- R.E.P. : Au moment de l'inscription au
concours
- C.F.P. :
- B.C. :
Titulaires et non
- V.A.E. :
titulaires
- R.E.P. :
- C.F.P. : 3 ans d'exp
- B.C. : 10 ans d'exp
- V.A.E. : 3 ans d'exp
- R.E.P. : 3 ans d'exp
- Agents titulaires et non titulaires
ayant 1 an d'ancienneté (sauf pour
l'anticipation)
- Calculer au prorata du temps de travail
- Demande d'utilisation de son DIF au
- Tout au long de l'année selon le
moment de l'inscription
nombre d'heures acquises
- Possibilité d'anticiper avec obligation
de servir (convention)