Preparatory Assistance to 10 African Francophone Countries on the
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Preparatory Assistance to 10 African Francophone Countries on the
PROGRAMME Preparatory Assistance to 10 African Francophone Countries on the Clean Development Mechanism (CDM) Background paper on experiences working on CDM capacity building projects and the CDM Executive Board Ndiaye Cheikh SYLLA, Directeur Adjoint Environnement Membre du Conseil Exécutif du MDP Dakar, Sénégal I. Introduction Dans le cadre de l’initiative de l’ONUDI, d’apporter une assistance préparatoire à 10 pays africains francophones sur le Mécanisme pour un Développement Propre (MDP), un échange d’expérience a été demandé à chaque consultant recruté par l’ONUDI, pour appuyer les 10 pays francophones retenus, pour un développement de leur capacité en matière de MDP. Ces expériences personnelles retracent le chemin suivi, les problèmes et difficultés rencontrés, tant au niveau national qu’au niveau international, la gestion des programmes, projets et toute activité relative aux changements climatiques. contribue à faciliter le travail des pays engagés dans ce programme et aussi prévenir un certain nombre de difficultés et de barrières dont ont déjà fait face d’autres pays et qu’il faut certainement lever. Il appartient aux 10 pays de remercier aussi l’ONUDI pour cette proactivité, puisse que le MDP est devenu aujourd’hui une réalité. Après 11 mois de fonctionnement du Protocole de Kyoto, depuis qu’il est entré en vigueur, et par rapport à l’expérience accumulée durant toute la phase entre 1998 et 2004, beaucoup de leçons peuvent être partagées aussi bien en matière de renforcement des capacités que de rapport avec le Conseil Exécutif du MDP (C.E.). II. Expérience sur les renforcements des capacités Le processus d’élaboration et de mise en œuvre de projets MDP prend en compte un certain nombre d’éléments entraînant souvent des difficultés et des barrières dans les pays. En tant que point focal de la Convention et du Protocole, un certain nombre de principe et stratégie de fonctionnement a été établi très tôt pour garantir la meilleure participation du Sénégal, à travers les politiques nationales, à toutes les activités relatives aux changements climatiques (CC). On peut mentionner dans les expériences : 2.1.L’arrangement institutionnel : le point focal que je représente a créé un Comité National regroupant l’ensemble des acteurs sur les CC. Ce Comité institué est la caution de toutes les activités, en corrélation avec les circonstances nationales, les orientations, les politiques et mesures du pays. A partir de ce Comité, toutes les initiatives sont prises présentées et exécutées. 2.2. La Participation : tous les acteurs impliqués participant au Comité National développe leur propre initiative, tout en informant ce dernier, pour une bonne coordination et un partage de l’information. La participation ne se limite pas seulement à venir dans les réunions, mais en tant que membre de la délégation du Sénégal lors des Organes subsidiaires et de la Conférence des Parties, mais aussi comme représentant du Sénégal dans différentes rencontres internationales, dépendant du secteur et du sujet à discuter ; il faut mentionne que se ne sont pas seulement les membres du Ministère de l’Environnement qui participent à ces rencontres, mais tous les membres du Comité peuvent être sollicités, en un moment donné, pour jouer ce rôle. En plus, puisse que tout le processus CC est nouveau, le «learning by doing» est très privilégié, pour un meilleur apprentissage de tout un chacun. Ceci se voit dans chaque activité de projet, dans chaque étude, où les membres du Comité deviennent les consultants. En guise d’exemple, on peut citer : o le premier inventaire des GES (1995), o la communication initiale du Sénégal 1997, o l’initiative de l’ONUDI de renforcer les capacités de 6 pays africains (1998-99), où le secteur privé a eu un rôle prépondérant, avec le développement de PIN soumis à la Banque Mondiale qui fait qu’aujourd’hui que le Sénégal est membre du Comité des pays hôtes de cette institution. Il faut saluer ce projet comme le premier à véritablement poser les bases d’un renforcement des capacités de ces 6 pays africains, dont le Sénégal fut le seul pays francophone (Ghana, Kenya, Nigeria, Sénégal, Zambie et Zimbabwe), o le Plan National d’Action d’Adaptation qui a vu le jour, à l’instar de tous les pays les moins avancés et dont tous les consultants sont des chercheurs, o le PHRD (Policy for Human Resources Development), financé par le Japon, à travers la Banque Mondiale, qui doit continuer à renforcer les capacités en matière de MDP, en développant les premiers PINs (ONUDI), de nouveaux et des PDD. Toute cette stratégie doit, à terme, proposer un potentiel de projets MDP éligibles au MDP et présentés au C.E. du MDP ; pour ce projet aussi, les consultants sont des nationaux, avec l’assistance technique de la Banque Mondiale, o les initiatives bilatérales : avec un certain nombre de pays, sur des actions de formations, d’ateliers, de voyage d’études… o enfin, les actions privées avec le Syndicat des Professionnels Industriels, qui a pris l’initiative d’appuyer, en relation avec le Comité CC, le secteur privé, de développer des projets dans les secteurs peu attractifs et de veiller à ne laisser aucune industrie en rade. Pour ce faire des sessions de formation ont eu lieu ainsi que des rencontres avec le Patronat, pour monter le défi du MDP très haut. Mentionnant que la première action de l’ONUDI d’amorcer cette synergie à valu aujourd’hui, au Sénégal, d’être au diapason et prêt pour toute opportunité sur le MDP. 2.3.L’Autorité nationale désignée : sous l’égide du Point Focal, la Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés, l’AND est créée et suit les projets MDP. Notons que parmi les 10 pays sélectionnés par l’ONUDI, deux seulement avaient une AND au niveau du Secrétariat UNFCCC. Parmi tous les pays africains, 18 sur 55 ont une AND. Cette procédure est essentielle et incontournable pour mener des projets MDP, par conséquent des efforts devraient être faite par les pays pour la remplir. 2.4. L’expérience avec l’ONUDI Plus haut, cette initiative fut mentionnée. Elle a consisté à créer un cadre national de renforcement des capacités de tous les acteurs face au MDP. Dans ce sens un certain nombre d’actions avaient été menées : - - passer en revue toutes les activités liées au CC, lier les CC au secteur industriel, revoir les activités de développement durable dans le pays, lister les contraintes, les obstacles et les barrières et proposer des actions pour les surpasser, sinon, les enlever, passer en revue les partenaires et publics cibles auxquels s’adressent le MDP, revoir, dans le secteur industriel, les activités clefs nécessitant le MDP, pour les appuyer, dans ce sens, les initiatives ont concerné la SENELEC (Société Nationale d’Electricité du Sénégal) et la SONACOS (Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux au Sénégal) ; des PINs ont été développés pour ces deux sociétés. Le projet s’est développé en trois phases : - La première phase consistant en l’identification et l’enlèvement des barrières au transfert de technologie, l’identification des critères appropriés dans une perspective de développement durable, les besoins et l’accès à l’information, la préparation des lignes de bases et le support à l’investissement. - La deuxième phase : la formulation et le développement de projets MDP (PINs), l’application des lignes de base et la détermination de l’additionnalité, l’évaluation des technologies appropriées et le contact avec les sponsors. - La troisième phase : la gestion du transfert de technologie et du projet, la gestion et l’absorption des technologies transférées dans le cadre du MDP, le suivi du projet et la certification des crédits d’émissions De plus, tous les pays ayant identifié les barrières dans différents domaines, ont proposé des solutions de les éviter et ou enlever. III. Conclusion sur le renforcement des capacités Quelques points de vue personnels que j’aimerai échanger avec mes collègues pour leur meilleure participation au bénéfice de leur pays et du continent africain tout entier : - la volonté : il est manifestement établi que les négociations prennent beaucoup de votre temps et le MDP, beaucoup plus. Ce qui veut dire qu’un point focal ou une AND, à quelque responsabilité qu’il se trouve, et on souhaite qu’il soit bien placé en terme de responsabilité, doit fournir des efforts personnels, plus que dans n’importe autre convention. Les CC, c’est comme la révolution industrielle, chaque jour il y’a de nouvelles créations, de nouveaux concepts, des idées nouvelles. Si on y creuse en profondeur, on y voit toujours que - - l’intérêt du pays ou groupe de pays qui les émettent. Souvent le climat global est oublié. la langue : tous les pays francophones ont souvent une bonne connaissance de l’anglais puisse qu’il représente leur deuxième langue dans le cursus scolaire et universitaire, mais peu veulent le parler, même très mal. Ce qui constitue un frein certain quant à la participation aux négociations et comités et toute autre organisation. Par conséquent, un effort doit être fait dans ce sens, puisse qu’il sera très difficile aux anglophones de faire l’effort vers le français. L’organisation de base : dans ce cadre toutes les institutions comme l’AND… doivent être mise en place, ainsi que les éléments pour attirer les projets. D’une manière générale, l’engagement personnel des négociateurs est demandé, pour asseoir les bases fondamentales ainsi que l’organisation de la circulation de l’information. IV. Le Conseil Exécutif du MDP Institué juste après la COP 7, à Marrakech, cette importante institution du Protocole de Kyoto assure la gestion et la coordination du MDP. Le C.E. est assisté par un Secrétariat placé sous le Secrétariat de l’UNFCCC. Le C.E. comprend 20 membres et suppléants représentant les pays développés, en développement et à économie en transition, répartis parmi les régions des NationsUnies. Le C.E. se fait aider dans son travail par des Panels (méthodologie, accréditation), des groupes de travail (afforestation reforestation, small scale), et des équipes de terrain (accréditation team), il peut s’adjoindre n’importe quelle compétence pour mener à bien ses activités. Le C.E. a mis en place un roster des experts sur ses activités pertinentes, pour sélectionner les membres de ses organes mis en place. Il a aussi un site web pour faciliter l’échange d’information et le travail de ses membres ainsi que du public qui est souvent sollicité pour avis. Le C.E. tient ses réunions dans n’importe quel pays et le plus souvent à Bonn. Ses séances sont ouvertes à des observateurs qui sont dans un endroit différent. De plus ses séances sont retransmises en direct sur internet. Ce descriptif sommaire permet d’aborder, par la suite quelques principes : - le C.E. tient ses références des Accords de Marrakech et des décisions de la COP jusqu’à la COP 10. A la COP 11, s’est aussi tenue la Réunion des Parties au Protocole de Kyoto qui a entériné toutes les décisions antérieures et toute nouvelle décision doit venir de cet organe. - Puisse que le C.E. était négocié avec une certaine répartition assurant une distribution géographique équitable, tous les organes mis en place, sous son égide ont la même proportion de membre ; ceci est un principe défendu depuis le début, pour assurer la participation effective de toutes les régions. - Les réunions ne peuvent pas être ouvertes aux observateurs dans la même salle, à moins que ceux des PED et des PET bénéficient d’appui du Secrétariat (frais de déplacement et de séjour) et qu’on puisse garantir la représentation équitable. Ceci a été préféré à une séparation des salles de la réunion et celle des observateurs et une retransmission pour ceux qui ne peuvent être sur les lieux de réunion. Echange d’expérience En tant que membre du C.E., beaucoup de groupe vous sollicite pour une large information sur des aspects généraux, mais aussi pointus. C’est non seulement le grpiê des pays francophones, à cause des barrières linguistiques, mais aussi d’autres groupes et entité, dépendant de réflexion à faire pour comprendre, pour amorcer la réflexion ou pour développer de nouveaux concepts. Dans ce registre, notons le travail très important de l’Institut de l’Energie pour la francophonie (IEPF) qui appuie tous les pays francophones et disposent de sites web, de publication et organise des ateliers et des débats sur les sujets d’actualité. Il faut aussi mentionner le travail du Center for Clean Air Policy (CCAP) qui très tôt a appuyé les réflexions sur le MDP et continue à jouer ce rôle fondamental de creuset de réflexion et de créativité. Il existe de nombreuses publications et plusieurs sites sur le sujet, mais très souvent en anglais, d’où cette langue ne doit pas constituer une barrière. Points difficiles Parmi les difficultés, mentionnant l’équité qui selon les accords de Marrackech, doit être respecté. Cependant, on a du mal à mettre en œuvre cette notion, puisse que les projets vont aux plus attractifs et où le potentiel existe. Il y a lieu de faire un travail dans ce sens, malgré les nombreux appels de la COP et MOP sur cette question. Un autre point difficile, lié à l’équité, est la distribution régionale des entités opérationnelles. On note une distribution très hétérogène, plus localisée en Europe, Asie, l’Afrique vient d’avoir sa première entité en Afrique du Sud. Dans ce secteur aussi, ma conviction est qu’il faut se focaliser sur le développement de projet d’abord et les entités viendront par la suite, dû aux coûts administratifs qu’il faut baisser et une demande à participer de plus en plus croissante des PED africains en particulier. V. Conclusion On peut aisément reconnaître que le travail pionnier de l’ONUDI a porté ses fruits dans les 6 premiers pays concernés et qu’il a fallu aussi que cette organisation ait pris l’initiative de continuer dans 10 autres pays africains, surtout francophones, pour les amener à attirer les opportunités du MDP. Et nous osons espérer qu’ils seront bien attirés, pour non seulement développer des projets en démarrant d’abord un renforcement des capacités dans leur pays, mais continuer à tenir le flambeau haut. Ce dont on est aussi sûr, c’est la volonté manifeste de l’ONUDI et de tous les consultants internationaux qui appuient les pays par leur disponibilité, qu’il sont ouverts à toute sollicitation des pays, pour leur apporter l’assistance et l’appui nécessaire. Il faut noter que ce sont les mêmes impliqués dans la première phase de l’ONUDI (6 pays) qui sont là, encore disponibles pour appuyer le MDP dans les 10 pays et partout où besoin sera. Parmi ceux-ci, certains sont bien placés dans les rouages du MDP : Conseil Exécutif, Panels, Secrétariat UNFCCC… Enfin, on ne remerciera jamais assez l’ONUDI, d’avoir pris les devants et de continuer à appuyer les pays africains dans ce nouvel enjeu qui est le MDP, pour la diminution du réchauffement sur terre. L’ONUDI a su appuyer à temps les pays là où il le faut et le Sénégal en est un exemple patent.