Vaccin contre le zona
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Vaccin contre le zona
Ministère de la Santé et Soins de longue durée Programme public d’immunisation contre le zona : Information destinée aux professionnels de la santé Cette foire aux questions destinée aux professionnels de la santé fournit uniquement des renseignements de base. Elle ne doit en aucun cas remplacer les conseils, diagnostics ou traitements médicaux. À compter du 15 septembre 2016, les citoyens de l’Ontario âgés de 65 à 70 ans pourront bénéficier du vaccin contre le zona (herpès zoster) offert par le gouvernement de l’Ontario dans le cadre de son programme public d’immunisation. Q1. Qu’est-ce que l’herpès zoster (HZ)? R1. L’herpès zoster résulte de la réactivation du virus varicelle-zona (VVZ) présent à l’état latent chez une personne ayant déjà contracté la varicelle. Le VVZ est ainsi désigné en raison des deux syndromes cliniques distincts qu’il provoque, à savoir, la varicelle et l’herpès zoster (zona). Q2. Quelles sont les personnes les plus susceptibles de développer l’herpès zoster? R2. L’herpès zoster peut se développer à tout moment chez les personnes ayant déjà eu la varicelle, peu importe leur âge. Il touche néanmoins le plus souvent des adultes âgés ou des personnes immunodéprimées. L’âge est le principal facteur de risque d’herpès zoster, et les deux tiers des cas sont observés chez des personnes de plus de 50 ans. En outre, la gravité de l’herpès zoster et de ses complications augmente avec l’âge. La névralgie postzostérienne, la plus fréquente des complications de l’herpès zoster, se caractérise par une douleur névralgique souvent invalidante persistant plus de 90 jours après l’apparition de l’exanthème. Q3. Quelles sont l’incidence et la prévalence de l’herpès zoster au Canada? R3. Selon des études récentes, le risque à vie de contracter l’herpès zoster est estimé être aussi élevé que 30 % dans la population générale. Au Canada, le nombre de nouveaux cas d’infection par le VVZ est estimé à 130 000, et celui des cas de névralgie postzostérienne à 17 000, une situation qui entraîne quelque 2 000 hospitalisations. Q4. Qui est admissible au programme public d’immunisation contre le zona? R4. Dès le 15 septembre 2016, les personnes âgées de 65 à 70 ans (autrement dit, du 65e anniversaire de naissance jusqu’au jour précédant le 71e anniversaire de naissance) pourront recevoir une dose du vaccin contre l’herpès zoster dans le cadre du programme public d’immunisation. À RETENIR : Du 15 septembre 2016 au 31 décembre 2016, les personnes nées en 1945 (c.-à-d. celles qui auront atteint l’âge de 71 ans en 2016) pourront recevoir le vaccin contre l’herpès zoster par l’intermédiaire d’un programme public de rattrapage ponctuel. Ce programme prendra fin le 31 décembre 2016. Après cette date, les personnes de 65 à 70 ans pourront bénéficier du vaccin contre l’herpès zoster du programme public d’immunisation. Q5. Que devront faire les personnes admissibles pour recevoir le vaccin contre l’herpès zoster du programme public d’immunisation? R5. Les personnes de 65 à 70 ans pourront recevoir le vaccin contre l’herpès zoster par l’entremise de leur médecin de famille. Les professionnels de la santé sont encouragés à identifier les patients admissibles et à leur offrir le vaccin contre l’herpès zoster. Q6. Qu’en est-il des patients de moins de 65 ans ou de plus de 70 ans, ou encoure des patients immunodéprimés? Pourront-ils recevoir le vaccin contre l’herpès zostrer du programme public d’immunisation? R6. Seules les personnes âgées de 65 à 70 ans peuvent recevoir une dose du vaccin contre l’herpès zoster dans le cadre du programme public d’immunisation. Les personnes non admissibles peuvent acheter le vaccin auprès d’un fournisseur de soins de santé du secteur privé. Certains de vos patients ont peut-être une assurance maladie privée qui couvre le coût du vaccin. Q7. Quel est le vaccin contre l’herpès zoster utilisé dans le cadre du programme public d’immunisation? R6. Le vaccin utilisé est Zostavax® II, de Merck Canada. Il s’agit d’un vaccin à virus vivant atténué qui contient une préparation lyophilisée de la souche Oka/Merck du VVZ. Zostavax® II est le seul vaccin actuellement homologué pour utilisation au Canada pour prévenir l’herpès zoster. Q8. Quel est le profil d’innocuité et d’efficacité du vaccin contre l’herpès zoster? R8. Zostavax® II s’est avéré sûr et efficace pour prévenir l’herpès zoster et ses complications. D’après les résultats d’une étude clinique, le vaccin contre l’herpès zoster réduit de façon importante l’incidence du zona et de la névralgie postzostérienne (la complication la plus fréquente du zona aigu), de même que la durée et la gravité du zona chez les sujets vaccinées. Dans cette étude, l’efficacité globale du vaccin était de 51,3 % pour l’incidence du zona et de 66,5 % pour la névralgie postzostérienne. 2 Q9. Quel est le schéma posologique recommandé? R9. Le vaccin contre l’herpès zoster doit être administré à raison d’une dose unique par voie sous-cutanée. Il peut être administré aux personnes avec ou sans antécédents de zona. Il est recommandé que le vaccin soit administré au moins un an après le dernier épisode de zona. À retenir : Les personnes présentant des antécédents de zona ophtalmique doivent être informées que des cas de récidive de cette maladie sont survenus après l’administration du vaccin, bien que le lien de cause à effet n’ait pas été établi, et que le risque de récidive du zona ophtalmique par rapport à l’avantage associé à la prévention des récidives futures n’est pas connu. Q10. L’administration de doses de rappel du vaccin contre l’herpès zoster est-elle recommandée? R10. La durée de la protection conférée par le vaccin contre l’herpès zoster est inconnue au-delà de sept ans. Par ailleurs, on ignore si des doses de rappel sont utiles. Le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) estime qu’à l’heure actuelle les preuves sont insuffisantes pour recommander des doses de rappel du vaccin contre l’herpès zoster. Cette question demeure l’objet de recherches en cours. Q11. Le vaccin devrait-il être offert à des personnes dans antécédents de varicelle? R11. Oui. Le vaccin contre l’herpès zoster devrait être administré aux personnes qui respectent les critères d’admissibilité, qu’elles aient ou non déjà contracté une infection varicelleuse. Presque tous les Canadiens admissibles au vaccin contre l’herpès zoster auront déjà été exposés à la varicelle, qu’ils se rappellent ou non avoir déjà eu la maladie. Le vaccin doit donc malgré tout être offert à ces personnes afin de les protéger contre l’herpès zoster. Q12. Le vaccin contre l’herpès zoster peut-il être administré en même temps que d’autres vaccins? R12. Comme il est mentionné dans le Guide canadien d’immunisation (le Guide), en générale, vaccin contre l’herpès zoster peut être administré en même temps que d’autres vaccins à virus vivants, par voie parentérale, orale ou intranasale. Dans le cas d’injections parentérales concomitantes, deux points d’injection distincts ainsi qu’une aiguille et une seringue différentes doivent être utilisés. Lorsque deux vaccins parentéraux à virus vivants ne sont pas administrés au même moment, une période d’au moins quatre semaines doit s’écouler entre l’administration parentérale du premier et du deuxième vaccin à virus vivant. Bien que la monographie de produit pour Zostavax® II indique que Zostavax® II et Pneumovax® 23 ne doivent pas être administrés en concomitance, il convient de noter que le Guide indique que « L'administration concomitante du vaccin polysaccharidique 23-valent contre le pneumocoque (Pneu-P-23) et du vaccin contre le zona n'a pas diminué l’efficacité, donc les deux vaccins peuvent être administrés simultanément ». En règle générale, le vaccin antigrippal et les vaccins antipneumococcique peuvent être administrés en concomitance avec le vaccin contre l’herpès zoster, mais à un point d’injection différent. 3 Q13. Des effets secondaires sont-ils associés au vaccin contre l’herpès zoster? R13. Dans les études, les effets secondaires les plus courants associés au vaccin contre l’herpès zoster sont légers et incluent une douleur, une enflure ou une rougeur au point d’injection. D’autres effets secondaires ont été signalés, parmi lesquels un durcissement localisé, des démangeaisons, une chaleur et une ecchymose au point d’injection. Des maux de tête et une douleur au bras ou à la jambe ont aussi été signalés. Veuillez consulter la monographie du produit pour obtenir une liste exhaustive des effets secondaires signalés. Q14. Le vaccin contre l’herpès zoster est-il contre-indiqué chez certaines personnes? R14. Zostavax® est un vaccin à virus vivant atténué et il ne doit pas être administré aux personnes suivantes : • • • • Personnes présentant une immunodéficience primaire ou acquise attribuable notamment à une leucémie aiguë ou chronique, à un lymphome, à une autre affection touchant la moelle osseuse ou le système lymphatique ou à une immunodépression consécutive à une infection à VIH ou au sida; Personnes recevant un traitement immunosuppressif (y compris sous la forme de corticostéroïdes à doses élevées); Personnes ayant déjà eu une réaction anaphylactique au vaccin; Personnes présentant une hypersensibilité immédiate ou anaphylactique établie à l’un ou l’autre des constituants du vaccin ou • • • de son contenant, y compris la gélatine ou la néomycine; Personnes atteintes d’un zona actif; Personnes souffrant de tuberculose active non traitée; Femmes enceintes. L’administration du vaccin contre l’herpès zoster doit être reportée chez les personnes atteintes d’une maladie grave aiguë, mais il n’y a pas lieu de retarder la vaccination en raison d’une affection bénigne aiguë, qu’il y ait fièvre ou non. Le Guide renferme de plus amples renseignements sur les contre-indications du vaccin contre l’herpès zoster. Q15. Quelle est la procédure à suivre pour commander le vaccin contre l’herpès zoster? R15. Les professionnels de la santé peuvent commander le vaccin contre l’herpès zoster auprès de leur source d’approvisionnement en vaccins (bureau de santé publique de la région ou du Service d’approvisionnement médicopharmaceutique du gouvernement de l’Ontario. Pour obtenir les coordonnées du bureau de santé publique de votre région, suivez le lien : https://www.phdapps.health.gov.on.ca/phul ocator/fr/Default.aspx Q16. Comment le vaccin contre l’herpès zoster doit-il être conservé? R16. Pour assurer une protection optimale, le vaccin contre l’herpès zoster doit être conservé à une température située entre +2 °C et +8 °C, du moment de sa fabrication jusqu’à celui de son administration. Cette température doit être surveillée et maintenue en tout temps. Pour en savoir plus sur les exigences provinciales en 4 matière de conservation et de manutention du vaccin, veuillez consulter le Guide sur la conservation et la manutention des vaccins publiée à l’adresse : http://www.health.gov.on.ca/fr/pro/programs /publichealth/oph_standards/guidance.aspx #id Q17. Comment doit-on consigner les renseignements sur l’administration du vaccin aux personnes admissibles? R17. Comme pour tous les vaccins administrés en Ontario, on s’attend à ce que les professionnels de la santé consignent l’information sur l’administration du vaccin à la fois dans le dossier médical du patient et dans sa fiche d’immunisation personnelle (la « carte jaune »). Q18. Qu’est-ce qu’un effet secondaire suivant l’immunisation (ESSI)? Quels sont les effets secondaires à surveiller? R18. Un effet secondaire suivant une immunisation (ou ESSI) est un changement indésirable ou inattendu de l’état de santé qui se produit après la vaccination. Un effet secondaire peut être ou ne pas être causé par le vaccin. Avant de recevoir le vaccin, les personnes doivent être informées des avantages et des risques associés au vaccin contre l’herpès zoster, de même que de l’importance de signaler sans délai un ESSI. Outre les effets à déclaration obligatoire (consulter la Loi sur la protection et la promotion de la santé, L.R.O. 1990), les professionnels de la santé doivent également déclarer les cas suivants au bureau de santé publique de leur région : • • • Les rapports faisant état de cas de transmission à la suite de l’administration du vaccin contre la varicelle sont rarissimes. Compte tenu du manque de données sur la transmission soupçonnée de la souche du virus varicelle-zona du vaccin chez un contact en lien étroit avec le patient (au sein du ménage ou du lieu de travail), les cas de transmission soupçonnée doivent faire l’objet d’une déclaration obligatoire; Les cas d’épisodes récurrents de zona faisant suite à l’administration du vaccin chez les personnes ayant déjà souffert d’un zona (la région touchée de façon récurrente par la maladie doit être précisée); Les cas d’épisodes récurrents de zona ophtalmique faisant suite à l’administration du vaccin contre l’herpès zoster chez les personnes ayant déjà eu un épisode de zona ophtalmique. Q19. Quelle est la procédure à suivre si un patient signale un ESSI? R19. Aux termes de l’article 38 de la Loi sur la protection et la promotion de la santé, L.R.O. 1990, les médecins ou les membres de l’Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario ou de l’Ordre des pharmaciens de l’Ontario et d’autres professionnels de la santé (tels qu’ils sont précisés à l’article 38) sont tenus d’informer toute personne qui consent à recevoir un vaccin de l’importance de signaler sans délai au médecin ou encore à l’infirmière autorisée ou l’infirmier autorisé de la catégorie supérieure (infirmière praticienne ou infirmier praticien) toute réaction susceptible de constituer un effet à déclaration obligatoire. 5 Les professionnels de la santé doivent d’abord appeler le bureau de santé publique de leur région pour signaler l’ESSI, puis remplir la déclaration des Effets secondaires suivant l’immunisation (ESSI) afin de documenter tout ESSI. Le formulaire de déclaration des ESSI est accessible à l’adresse : http://www.phac-aspc.gc.ca/im/safetysecurite-fra.php Les bureaux de santé publique mènent des enquêtes sur les effets secondaires suivant l’immunisation (ESSI) et offrent des services de soutien aux professionnels de la santé ainsi qu’aux particuliers et à leurs familles. Santé publique Ontario analyse les ESSI déclarés en Ontario afin de surveiller l’innocuité des vaccins administrés et participe aux systèmes nationaux et internationaux de surveillance de la sécurité des vaccins. Q20. Où peut-on obtenir un complément d’information? R20. Pour en savoir plus sur le programme public d’immunisation contre l’herpès zoster de l’Ontario, notamment sur le vaccin contre l’herpès zoster, veuillez suivre le lien https://www.ontario.ca/fr/page/vaccins. Vous pouvez également communiquer avec le bureau de santé publique de votre région. La monographie de Zostavax peut être consultée à l’adresse : http://www.merck.ca/English/Products/Page s/Vaccines.aspx Guide canadien d’immunisation : http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/ciggci/index-fra.php 6