Bulletin quotidien de l`ONU
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Bulletin quotidien de l’ONU Mises à jour et alertes emails sur le Centre d'actualités de l'ONU: www.un.org/french/news Numéro PPQ/5256 jeudi 16 octobre 2008 Les grands titres: • La Journée mondiale de l'alimentation célébrée sur • L'acidification des océans progresse à un rythme • Les vastes disparités de revenus au niveau mondial • L'UNESCO condamne l'attentat qui a tué un • La CPI veut plus d'éléments pour décider d'un • Zimbabwe : Le système éducatif en péril, selon • Trois étudiantes américaines gagnantes du • Sri Lanka : Un convoi humanitaire contraint de • Zidane et Ronaldo participeront à un 'Match contre • L'UNESCO condamne le meurtre d'un reporter fond de crise continuent de se creuser mandat d'arrêt contre le président soudanais concours de vidéo sur la faim dans le monde la pauvreté' au Maroc en novembre sans précédent journaliste sri-lankais l'UNICEF faire demi-tour en raison des combats iraquien • FAO : Un Chinois et un Péruvien remportent le concours de photo sur la pomme de terre La Journée mondiale de l'alimentation célébrée sur fond de crise 16 octobre - La Journée mondiale de l'alimentation est célébrée cette année sur fond de crise alors que l'envolée des prix des denrées alimentaires et des carburants a déjà plongé 75 millions d'êtres humains supplémentaires dans la faim et la pauvreté, a constaté jeudi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. « Cette tragédie humaine aux dimensions colossales survient alors que nous luttons pour tenir la promesse faite dans le premier objectif du Millénaire pour le développement de réduire de moitié la faim et la pauvreté avant 2015 », ajoute le Secrétaire général dans un message à l'occasion de cette Journée mondiale. Selon lui, « la situation serait déjà bien assez alarmante si elle ne concernait que la faim, mais quand la pénurie est aussi étendue, elle déclenche d'autres menaces, depuis les troubles sociaux jusqu'à la dégradation de l'environnement, tout en compromettant les conditions de vie d'une génération entière ». Avant même que les prix aient commencé à monter, 800 millions d'êtres humains se couchaient tous les soirs l'estomac creux, souligne M. Ban. Les effets des changements climatiques, dont le risque accru de sécheresse, la pluviométrie plus instable et les phénomènes météorologiques extrêmes, menacent d'en exposer des millions d'autres à la malnutrition et à la pénurie d'eau. Et maintenant, avec la hausse des prix de l'énergie et celle du prix des denrées alimentaires, lequel a plus que doublé en l'espace d'une seule année, 100 millions d'êtres humains de plus risquent de se trouver affamés et indigents. Document destiné aux médias non - officiel Bulletin quotidien de l’ONU 16 octobre 2008 2 Selon le Secrétaire général, face à ces défis d'ampleur mondiale, la réaction doit être aussi mondiale : « Ce ne sont pas des crises passagères, il faudra, pour en venir à bout, que gouvernements, donateurs, organisations internationales et régionales, société civile et secteur privé s'en occupent avec persévérance pendant des années ». Le directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Jacques Diouf, a appelé à relancer les efforts politiques et financiers pour développer l'agriculture durable dans les pays pauvres, doubler la production vivrière et libérer le monde de la faim et de la malnutrition. “ Nous savons ce qu'il faut faire pour éradiquer le fléau de la faim qui afflige 923 millions de personnes dans le monde. Nous savons également ce qu'il faut faire pour doubler la production vivrière mondiale et nourrir une population qui va passer à 9 milliards d'habitants à l'horizon 2050”, a-t-il dit à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'alimentation à Rome. 22 milliards de dollars ont été engagés cette année pour promouvoir la sécurité alimentaire mondiale mais seulement 10% de ces promesses de contributions, essentiellement destinées à l'aide alimentaire d'urgence, se sont jusqu'à présent concrétisées, a souligné M. Diouf. Selon il faut "la volonté politique et le respect des engagements financiers pour permettre de réaliser les investissements indispensables à la promotion d'un développement agricole durable et de la sécurité alimentaire dans les pays les plus pauvres du monde.” De son côté, le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l'alimentation, Olivier De Schutter, a fustigé « la violation quotidienne du droit à l'alimentation pour des centaines de millions de personnes », qui découle d'une crise fondée sur un « système productif dépassé et inadéquat » plutôt que sur la véritable quantité de nourriture disponible. « La lutte contre la faim dans le monde ne doit pas être confondue avec une lutte pour gonfler les volumes de production ni même pour faire baisser les prix », a-t-il déclaré dans un communiqué publié à Genève. La solution est au contraire de « s'assurer que l'augmentation de la production fera croître le revenu de ceux qui en ont le plus besoin : les petits agriculteurs qui peuvent à peine vivre de leur production, les paysans sans terre et les pêcheurs ». Il faut donc réduire la différence entre le prix à la sortie de la ferme et le prix payé par le consommateur, afin que ce ne soit pas le petit producteur qui soit pénalisé, a dit M. De Schutter. Cela passe notamment par la protection des producteurs de la concurrence déloyale des producteurs des pays industrialisés, le renforcement de leur capacité à négocier avec les multinationales de l'agriculture et l'utilisation d'intrants qui soient moins dépendants du prix du pétrole et des brevets de sociétés commerciales. Les vastes disparités de revenus au niveau mondial continuent de se creuser 16 octobre - En dépit d'une forte croissance de l'économie mondiale qui a créé des millions d'emplois depuis le début des années 1990, les inégalités de revenus ont continué de se creuser de façon significative dans la plupart des régions du monde et devraient encore s'accroître du fait de la crise financière actuelle, selon un nouveau rapport publié jeudi par l'Organisation internationale du Travail (OIT). L'étude, intitulée 'Rapport sur le travail dans le monde 2008: Les inégalités de revenu à l'épreuve de la mondialisation financière', et réalisée par l'Institut international d'études sociales de l'OIT, note qu'une majeure partie du coût de la crise économique et financière sera supportée par des centaines de millions de gens qui n'ont pas eu accès aux bénéfices de la récente croissance. « L'écart entre les revenus des ménages les plus riches et ceux des plus pauvres s'est creusé depuis le début des années 1990», dit le directeur de l'Institut en charge du rapport, Raymond Torres. «Cela reflète l'impact de la mondialisation financière et la plus faible capacité des politiques domestiques à améliorer les revenus des classes moyennes et des bas salaires. La crise financière mondiale actuelle ne peut qu'aggraver la situation, à moins que des réformes structurelles de long terme ne soient adoptées.» Bulletin quotidien de l’ONU 16 octobre 2008 3 L'étude relève que, «si un certain degré d'inégalités de revenu peut être utile pour récompenser l'effort, le talent et l'innovation, de grandes disparités peuvent être contreproductives et dommageables pour la plupart des économies», ajoutant que «quand elle devient excessive, l'augmentation des inégalités de revenu représente un danger pour le corps social, et porte préjudice à l'efficacité économique.» Ce rapport représente l'étude la plus complète sur les inégalités de revenu réalisée par l'Institut à ce jour. Les salaires et la croissance dans plus de 70 pays développés ainsi qu'en développement y sont examinés. Le rapport plaide en faveur d'une action à plus long terme, notamment en promouvant l'Agenda pour le travail décent de l'OIT afin de dynamiser l'emploi, améliorer les revenus et la répartition des richesses. Alors que l'emploi global a augmenté de 30% entre le début des années 1990 et 2007, les écarts de revenu entre ménages riches et ménages pauvres se sont considérablement accrus dans le même temps, indique le rapport. Les travailleurs ont obtenu une plus petite part des fruits de la croissance économique, la part des salaires dans le revenu national ayant décliné dans l'immense majorité des pays pour lesquels des données sont disponibles. «Le ralentissement mondial actuel de l'économie affecte de façon disproportionnée les catégories à bas revenus», dit le rapport. «Cette évolution vient après une longue phase d'expansion pendant laquelle les inégalités de revenu étaient déjà à la hausse dans la majorité des pays.» Parmi les conclusions du rapport : - La croissance de l'emploi s'est accompagnée d'une redistribution des richesses au détriment du travail. Dans 51 des 73 pays pour lesquelles des données sont disponibles, la part des salaires dans le revenu total a reculé au cours des vingt dernières années. Le plus fort déclin de la part des salaires dans le PIB s'est produit en Amérique latine et dans les Caraïbes (-13 points de pourcentage), suivi par l'Asie et le Pacifique (-10 points de pourcentage) et les économies développées (-9 points de pourcentage). - Dans les pays où existent des innovations financières non réglementées, les travailleurs et leur famille se sont endettés davantage afin de financer leur logement et leur consommation. C'est ce qui, en période de forte modération salariale, a permis de soutenir la demande intérieure. Cependant, la crise a mis au jour les limites de ce modèle de croissance. - Entre 1990 et 2005, près des deux tiers des pays ont fait l'expérience d'une hausse des disparités de revenu. Le revenu total des ménages à hauts revenus s'est accru plus rapidement que celui des ménages à moyen et bas revenus. - Au cours de la même période également, l'écart de revenu entre les 10% des salariés les mieux rémunérés et les 10% les moins bien payés a augmenté dans 70% des pays pour lesquels on dispose de données. - Les disparités de revenu s'accentuent aussi – à un rythme accéléré – entre cadres dirigeants et employés moyens. Ainsi, en 2007, les dirigeants des 15 plus grandes entreprises américaines gagnaient en moyenne 520 fois le salaire moyen d'un employé, contre 360 fois en 2003. Des tendances semblables, bien qu'à partir de niveaux de rémunération des dirigeants inférieurs, ont été enregistrées en Australie, Allemagne, Hong-kong (Chine), Pays-Bas et Afrique du Sud. Notant les prévisions de poursuite de la hausse des inégalités de revenu dans le contexte économique actuel, le rapport indique que des inégalités de revenu excessives pourraient être associées à des taux de criminalité accrus, une espérance de vie réduite et, dans le cas des pays pauvres, à la malnutrition et à une plus forte probabilité de voir les enfants privés d'école pour aller travailler. Bulletin quotidien de l’ONU 16 octobre 2008 4 La CPI veut plus d'éléments pour décider d'un mandat d'arrêt contre le président soudanais 16 octobre - La Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé des éléments supplémentaires dans le cadre de la requête pour la délivrance d'un mandat d'arrêt à l'encontre du président soudanais Omar Al-Bashir. « La Chambre préliminaire I a rendu une décision demandant au Bureau du Procureur de lui communiquer, au plus tard le 17 novembre à 16 heures, des éléments supplémentaires à l'appui de certains aspects confidentiels de sa requête aux fins de délivrance d'un mandat d'arrêt à l'encontre du président soudanais Omar Hassan Al-Bashir », annonce vendredi un communiqué de la CPI. Le 14 juillet 2008, le Procureur avait présenté aux juges une requête aux fins de délivrance d'un mandat d'arrêt à l'encontre du président soudanais pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et crime de génocide, que M. Al-Bashir aurait commis par l'intermédiaire de membres de l'appareil d'Etat, de l'armée et des miliciens/Janjaouid, dans le cadre d'un conflit armé contre des groupes rebelles organisés. La situation au Darfour a été déférée à la Cour pénale internationale, le 31 mars 2005, en vertu de la résolution 1593 (2005) du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le Procureur a décidé, le 6 juin 2005, d'ouvrir une enquête. L'affaire 'Le Procureur c. Omar Hassan Ahmad Al-Bashir' est la deuxième dans le cadre de cette situation et concerne des crimes commis au Darfour entre mars 2003 et juillet 2008. Dans le cadre d'une première affaire, la Chambre préliminaire I avait délivré deux mandats d'arrêt contre Ahmad Muhammad Harun (ancien ministre d'État chargé de l'intérieur au sein du gouvernement soudanais et actuel ministre d'Etat chargé des affaires humanitaires) et Ali Muhammad Ali Abd-Al-Rahman (« Ali Kushayb », dirigeant de milices/Janjaouid) pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Trois étudiantes américaines gagnantes du concours de vidéo sur la faim dans le monde 16 octobre - Trois étudiantes américaines de l'Alabama ont été déclarées jeudi gagnantes du concours de vidéo YouTube sur le thème de la faim dans le monde, « Hungerbytes », organisé par le Programme alimentaire mondial (PAM). Emma Thompson, Meri Kate Purgason et Collin Butler se rendront en novembre en Ethiopie où elles pourront constater les ravages de la faim et filmer le travail du PAM sur le terrain, a précisé le PAM dans un communiqué. « Nous sommes très émues et honorées », a déclaré Meri Kate Purgason, une étudiante en marketing à l'Université Auburn en Alabama. Les trois gagnantes du concours vidéo contre la faim. « Je pense que la guerre contre la faim peut être combattue et gagnée et cela me donne beaucoup d'espoir », a-t-elle ajouté. Leur vidéo, "Time Is Running Out" (Le temps manque), montre, au son d'une horloge tictaquant sinistrement, des enfants photographiés en groupe qui disparaissent lentement de l'image, illustrant ainsi les chiffres des Nations Unis selon lesquels un enfant meurt de faim toutes les cinq à six secondes dans le monde aujourd'hui. Cette vidéo peut être visionnée sur le site de partage de vidéos YouTube ( http://www.youtube.com/watch?v=R_fpRmpafwo ). Le concours a attiré plus de 500.000 visiteurs à travers le monde. Quatre autres vidéos avaient été sélectionnées pour la finale par le jury du concours : "Just Because You Can't See It" (Simplement parce que vous ne la voyez pas), de Shawn Cohen, Sandra Goffin, et Rosi Mosca-Herrera, étudiants à Bulletin quotidien de l’ONU 16 octobre 2008 5 l'université américaine de Rome ; "Food Access for Everybody" (Accès à la nourriture pour tous) de Dominique, cinéaste ; “Your Next Meal” (Votre prochain repas) de Mark Rosera ; “Stop World Hunger » (Mettez un terme à la faim dans le monde) de Jimena Gamio. La vidéo gagnante est celle qui a été le plus visionnée pendant deux mois que durait la dernière étape du concours. En novembre dernier, le PAM avait invité les étudiants, les apprentis cinéastes et tous les internautes intéressés, à mettre leur créativité au service de la sensibilisation au problème de la faim dans le monde, grâce à ce concours international inédit. Le PAM cherche à faire prendre conscience à la 'génération YouTube' de la question de la faim, qui touche plus de 920 millions de personnes dans le monde. Plus de 70 vidéos provenant du Brésil, du Canada, de Chine, de la République Tchèque, de France, de Grèce, d'Italie, de Lituanie, de Pologne et des Etats-Unis, avaient été enregistrées. Zidane et Ronaldo participeront à un 'Match contre la pauvreté' au Maroc en novembre 16 octobre - Les stars de football Ronaldo et Zinédine Zidane participeront à un 'Match contre la pauvreté' le 17 novembre à Fès, au Maroc, dans le but de promouvoir l'un des Objectifs du Millénaire pour le développement, a indiqué jeudi le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). En tant qu'ambassadeurs de bonne volonté du PNUD, le Brésilien Ronaldo et le Français Zidane seront chacun le capitaine d'une équipe internationale de footballeurs renommés dans le monde qui s'affronteront pour ce match amical. « L'objectif de cet événement est de mobiliser le public pour la lutte contre la pauvreté et la promotion des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) destinés à réduire la pauvreté dans le monde de moitié d'ici 2015 », souligne le PNUD. Entre 2008 et 2015, il y aura huit matchs de football amicaux, chacun destiné à promouvoir l'un des huit objectifs du millénaire. L'argent récolté à chacun des matchs ira à des projets liés à l'objectif promu. L'argent du match de Fès sera attribué à des projets du PNUD contre la pauvreté, dont un projet au Maroc. « Nous avons besoin de nous unir contre la pauvreté pour aider à remplir les Objectifs du Millénaire pour le développement d'ici à 2015 », a dit le joueur brésilien. « C'est extrêmement motivant de voir que les Matchs contre la pauvreté attirent une audience de plus en plus large. C'est le match que nous devons tous gagner », a-t-il ajouté. « L'édition de cette année est très particulière pour moi, pas seulement parce que c'est la première fois que nous jouons en dehors de l'Europe mais aussi parce que cela aura lieu en Afrique du Nord », a dit Zinédine Zidane, qui est d'origine algérienne. Il a pris sa retraite de footballeur professionnel en 2006. FAO : Un Chinois et un Péruvien remportent le concours de photo sur la pomme de terre 16 octobre - Un Chinois et un Péruvien ont gagné le concours de photographie organisé par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour mettre en lumière le rôle clef de la pomme de terre dans l'agriculture. Pommes de terre Le Péruvien Eitan Abramovich et le photographe amateur chinois Xi Huang ont été sélectionnés parmi 1000 candidats par un comité de huit personnes, dont cinq professionnels de la photo très renommés, annonce un communiqué de l'agence des Nations Unies publié jeudi. Bulletin quotidien de l’ONU 16 octobre 2008 6 Les photographes de ce concours intitulé « Gros plan sur un aliment mondial » étaient invités à présenter des images liées à la culture, le traitement, le commerce, la vente, la consommation ou l'utilisation de la pomme de terre, Les résultats du concours coïncident avec la Journée mondiale de l'alimentation célébrée le 16 octobre dans le monde. L'acidification des océans progresse à un rythme sans précédent 16 octobre - L'acidification des océans, due à l'absorption en grande quantité de dioxyde de carbone, s'accélère à un rythme sans précédent et menace les écosystèmes marins et les moyens de subsistance de dizaines de millions de personnes, ont conclu les scientifiques lors d'un récent symposium à Monaco. « Nos océans sont malades. Nous ne savons pas exactement à quel point, mais il existe désormais assez de preuves à nos yeux pour affirmer que la chimie des océans se modifie, ce qui va affecter certains organismes marins et que les décideurs doivent réagir et prendre Aquaculture à Zanzibar. en compte ce phénomène », a déclaré James Orr, de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et président du Symposium, cité dans un communiqué de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) publié jeudi. Le symposium, à laquelle ont participé 250 scientifiques originaires de 32 pays du 6 au 9 octobre, était organisé par la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l'UNESCO, le Comité scientifique pour les recherches océaniques (SCOR), l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et le Programme international géosphèrebiosphère (PIGB), avec le soutien de la Fondation du Prince Albert II de Monaco et plusieurs autres partenaires. L'acidification résulte de la capacité des océans à absorber de grande quantité de dioxyde de carbone, à peu près un tiers de ce que nous émettons dans l'atmosphère du fait de la combustion des énergies fossiles. Actuellement, l'océan absorbe près de huit milliards de tonnes de CO2 par an, qui resteraient autrement dans l'atmosphère. Ce phénomène joue donc un rôle important dans l'atténuation du réchauffement climatique. « Depuis la révolution industrielle, l'acidité des eaux de surface de l'océan a augmenté de 30 %. Ce changement est de plus grande ampleur et 100 fois plus rapide que les épisodes précédents d'acidification subis par les océans depuis plusieurs millions d'années », a expliqué James Orr. « Les travaux de recherche publiés indiquent que d'ici 2030, la mer australe commencera à devenir corrosive pour les coquilles des escargots de mer évoluant à la surface des eaux. Ces mollusques représentent une source importante de nourriture pour les saumons du Pacifique. Si leur nombre diminue ou s'ils disparaissent dans certaines régions, comme le Pacifique Nord, qu'adviendra-t-il du saumon – et de l'industrie de la pêche du saumon ? Et que se passera-t-il si l'acidification affecte de plus en plus les récifs coralliens qui abritent un quart des poissons dans le monde, au moins pendant une partie de leur vie, et qui génèrent une industrie touristique de plusieurs milliards de dollars ? », a-t-il poursuivi. « Les phénomènes précédents d'acidification peuvent nous renseigner », a indiqué Carole Turley du Laboratoire marin de Plymouth (Royaume-Uni). « Ils se sont traduits par exemple par une extermination massive des organismes à coquilles. Ceci confirme les études sur le fond des océans concernant l'existence d'évacuations naturelles du CO2, où l'eau de mer est déjà hautement acide, et qui montrent une baisse importante de la biodiversité et l'apparition d'espèces invasives ». Les scientifiques présents à la conférence de Monaco se sont accordés sur la nécessité de développer la recherche pour comprendre les implications et l'impact du phénomène d'acidification actuel. Ils ont également insisté sur le fait que la réduction des émissions de carbone est la seule voie efficace pour stabiliser et inverser le processus d'acidification. Ils ont ajouté que malgré les réticences de nombreux gouvernements, ceci est possible et à un coût abordable. Hermann Held, de l'Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique (Allemagne), a déclaré aux participants que le coût de l'élimination des émissions de carbone d'ici un siècle serait inférieur à 1,5 % du PIB mondial. Bulletin quotidien de l’ONU 16 octobre 2008 7 L'UNESCO condamne l'attentat qui a tué un journaliste srilankais 16 octobre - Le directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Koïchiro Matsuura, a condamné jeudi l'attentat suicide à la bombe, commis le 6 octobre contre les bureaux du Parti national unifié (UNP) du Sri Lanka à Anuradhapura, qui a coûté la vie au journaliste de télévision Rashmi Mohamed. « Je condamne cette attaque lâche qui a causé la mort tragique de tant de gens. Conformément au mandat de l'UNESCO concernant les droits fondamentaux que sont la liberté d'expression et la liberté de parole, je me dois d'attirer particulièrement l'attention sur l'intolérable assassinat du journaliste Rashmi Mohamed. Je souhaite aussi rendre hommage aux journalistes et aux autres employés des médias qui contribuent par leur travail à une meilleure transparence, à davantage de responsabilité et à la participation au processus démocratique. Pour ce faire, ils mettent leurs vies en péril. Il est essentiel que tout ce qui est possible soit fait pour renforcer la sécurité des journalistes », a déclaré M. Matsuura. L'explosion a eu lieu lors de la cérémonie d'inauguration des nouveaux locaux de l'UNP Rashmi Mohamed était un correspondant de la chaîne Sirasa. Plus de 20 autres personnes auraient perdu la vie dans cet attentat, y compris le chef de l'opposition au Conseil provincial du centre nord, le général Janaka Perera, et d'autres personnalités de l'UNP. L'UNESCO est la seule agence des Nations Unies qui dispose d'un mandat pour défendre la liberté d'expression et la liberté de la presse. Zimbabwe : Le système éducatif en péril, selon l'UNICEF 16 octobre - Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a appelé à une action urgente pour soutenir le système éducatif du Zimbabwe, autrefois un des meilleurs d'Afrique. « Le système éducatif actuel est en péril du fait du bas niveau des salaires, de l'absentéisme des enseignants et des écoliers et des problèmes liés aux transports et à l'alimentation », a rapporté jeudi la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU, à New York. Les visites de routine ces dernières semaines montrent qu'alors que les examens de fin d'année approchent, près de 40% des professeurs seulement étaient à l'école, un tiers des écoliers étaient en classe et que les responsables de l'enseignement étaient mal équipés pour organiser les examens nationaux. « La crise actuelle de l'éducation a sapé l'enseignement dans tout le pays, du fait que la plupart des écoles opèrent en deçà de leurs capacités », selon l'UNICEF. L'agence rappelle que le financement public de l'éducation continue de se réduire, et que les frais scolaires dépassent les moyens financiers de la majorité des gens. Ces problèmes touchent aussi l'éducation universitaire, alors que la plupart des grandes université du pays n'ont pas rouvert pour le semestre qui commençait au mois d'août. Bulletin quotidien de l’ONU 16 octobre 2008 8 Sri Lanka : Un convoi humanitaire contraint de faire demi-tour en raison des combats 16 octobre - Un convoi humanitaire des Nations Unies en route vers le nord du Sri Lanka a été contraint jeudi de faire demi-tour en raison des combats entre les forces gouvernementales et le mouvement indépendantiste des Tigres de libération de l'Eelam Tamoul (LTTE), a indiqué le bureau du Résident et coordonnateur humanitaire de l'ONU à Colombo. Des femmes sri-lankaises déplacées par les combats dans le nord du pays. L'ONU cherchera immédiatement à obtenir des assurances des deux côtés en matière de sécurité avant d'essayer d'envoyer à nouveau le convoi vendredi matin, a-t-il précisé dans un communiqué. Le Programme alimentaire mondial (PAM) avait repris début octobre l'envoi de convois d'aide alimentaire dans la zone contrôlée par le LTTE, au nord du Sri Lanka, où se trouvent 230.000 civils forcés d'abandonner leurs maisons à cause des combats. La population avait été coupée de cette assistance alimentaire pendant plus de deux semaines en raison de l'escalade des hostilités dans la région. L'ONU et d'autres agences humanitaires internationales s'étaient retirées de la région de Vanni le 16 septembre à la suite d'une directive du gouvernement sri lankais demandant aux employés de quitter la zone contrôlée par le LTTE. Le PAM au Sri Lanka fournit actuellement de l'aide alimentaire à 1,1 million de personnes. L'UNESCO condamne le meurtre d'un reporter iraquien 16 octobre - Le directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Koïchiro Matsuura, a condamné jeudi l'assassinat du reporter iraquien Dyar Abas Ahmed, abattu par des inconnus le 10 octobre à Kirkouk. « Je condamne l'assassinat de Dyar Abas Ahmed », a déclaré M. Matsuura dans un communiqué. « Le meurtre d'un journaliste est un crime qui affecte la société dans son ensemble. La fréquence de ces crimes en Iraq n'est pas acceptable. Il est essentiel que les autorités iraquiennes fassent tout leur possible pour traduire en justice les auteurs de ce crime et pour améliorer la sécurité des journalistes dans le pays », a-t-il ajouté. Dyar Abas Ahmed, âgé d'une vingtaine d'années, travaillait comme reporter pour le site indépendant d'informations Eye Iraq (http://www.eyeiraq.com). Il a été abattu par des inconnus alors qu'il se trouvait en compagnie d'un ami, à Kirkouk, qui se trouve à 220 km au nord de Bagdad. Selon le Comité de protection des journalistes (CPJ), au moins 135 autres journalistes ont été tués en Iraq depuis mars 2003. L'UNESCO est la seule agence des Nations Unies qui dispose d'un mandat pour défendre la liberté d'expression et la liberté de la presse. Bulletin quotidien de l'ONU est préparé par la Section des services de l’information sur Internet du Département de l’information de l’ONU