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Comment cesser d’être charnel.
Par Henri Viaud-Murat
Article de Henri Viaud-Murat.
Reproduction autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que la
source soit indiquée.
Ce n’est pas Satan qui cause le plus de trouble dans l’Eglise.
C’est la chair non crucifiée ! Nous pouvons dire que Satan ne
pourrait rien faire, s’il n’avait en face de lui que des Chrétiens
spirituels ! Il est donc de la plus haute importance que nous
puissions comprendre ce que c’est qu’être “charnel,” et
comment cesser de l’être !
La première étape, si l’on veut cesser d’être charnel, c’est de se
rendre compte que l’on est charnel, ou quand on est charnel ! La
seconde étape, c’est de connaître et d’employer le seul moyen divin
qui nous permet d’échapper à la domination de la chair.
Un Chrétien charnel est souvent aveuglé sur son état, car la chair
agit dans les ténèbres, et lui masque la vérité. La plupart des
Chrétiens charnels ne savent pas qu’ils sont charnels, ce qui accroît
considérablement le problème, pour l’Eglise et pour eux-mêmes.
En outre, bien souvent, les Chrétiens qui savent qu’ils sont
charnels ne savent pas, en général, comment échapper à la tyrannie
de la chair. Ce sont eux qui sont les plus malheureux et les plus
frustrés parmi les Chrétiens. Mais, fort heureusement, aucun
problème n’est insoluble pour le Seigneur, et Il veut toujours nous
révéler Ses solutions, ainsi que la manière de les mettre en œuvre !
Nous nous efforcerons dans un premier temps de mieux
comprendre ce qu’est un Chrétien charnel.
Nous devons tout d’abord nous rappeler que la “chair” peut avoir
dans la Bible deux significations très différentes. En premier lieu,
la chair est notre corps physique. Mais elle est aussi la puissance de
péché qui demeure dans le corps physique du Chrétien, même
après sa nouvelle naissance spirituelle. Le fait que nous devenions
de nouvelles créations en Christ ne fait pas disparaître de notre
corps cette puissance de péché et de mort. Mais il est possible
d’échapper à la domination de la chair. Car, entre la chair et notre
nouvelle nature régénérée, il y a la croix, c’est-à-dire la mort et la
résurrection de Jésus-Christ. Nous sommes morts avec Lui, et
ressuscités avec Lui. Si nous comprenons quelle est notre position
céleste en Jésus-Christ, nous comprenons aussi que la chair n’a
plus aucune puissance sur nous, car elle ne peut pas franchir la
barrière de la croix. Pour cela, nous devons apprendre à marcher
par l’esprit.
Un Chrétien qui serait parfaitement spirituel serait entièrement et
constamment sous l’influence et la direction du Saint-Esprit. Nous
savons que le Saint-Esprit demeure en permanence dans notre
esprit régénéré, et qu’Il veut diriger notre vie toute entière, afin que
la chair ne se manifeste plus en nous.
Dans la réalité, dès notre nouvelle naissance spirituelle, nous
progressons constamment vers cette parfaite stature spirituelle.
Notre esprit est déjà parfait, mais cette perfection n’est pas encore
manifestée dans tout le reste de notre être, dans notre âme, dans
notre corps, dans notre comportement et dans notre vie de tous les
jours. Tous les domaines de notre vie où la chair exerce encore son
contrôle et son influence échappent ainsi au contrôle et à
l’influence de l’Esprit, tant que nous n’avons pas appris à
maintenir la chair dans la mort de la croix.
La sanctification consiste à faire passer progressivement dans notre
réalité concrète la perfection de Christ, qu’Il nous a donnée par Sa
grâce, et qui est déjà la nôtre au niveau de notre esprit.
Pour employer un langage simple et compréhensible, nous pouvons
dire que Jésus-Christ Homme, Dieu incarné, est parfaitement
spirituel. En revanche, un homme pécheur, non converti et non
régénéré, est parfaitement contrôlé par le péché et la mort. On ne
peut même pas dire qu’il soit parfaitement “charnel,” car le mot
“charnel” est plutôt réservé aux Chrétiens. Un homme qui n’est pas
converti à Christ n’est pas charnel, il est pécheur par nature, et
entièrement plongé dans la mort spirituelle. Le Chrétien charnel se
situe entre ces deux extrêmes. Il n’est plus le pécheur par nature
qu’il était avant sa conversion. Mais il n’a pas encore atteint la
pleine manifestation de la stature de Christ.
Dès notre nouvelle naissance, suite à notre conversion à JésusChrist, nous recevons un esprit nouveau, qui est notre nouvelle
nature spirituelle. Cet esprit nouveau constitue “l’homme nouveau”
en nous. Et la Parole de Dieu nous révèle que cet homme nouveau
est “créé (au moment de notre nouvelle naissance) selon Dieu
(c’est-à-dire à l’image de Dieu) dans une justice et une sainteté que
produit la vérité” (Eph. 4 : 24). Cette nouvelle création est donc
parfaite, à l’image de Christ. Nous devenons le tabernacle vivant
de Dieu dans notre esprit régénéré.
Mais il nous faut à présent commencer notre processus de
perfectionnement pratique. Nous sommes passés, concrètement, de
l’état de pécheur entièrement plongé dans la mort, à l’état de
nouvelle création spirituelle dans notre esprit, mais aussi à l’état de
Chrétien encore “charnel” dans notre vie pratique. Ce Chrétien
charnel, bien qu’ayant reçu un esprit nouveau parfait et saint, reste
encore plus ou mois contrôlé par la puissance de péché qui habite
toujours dans son corps, jusqu’à ce qu’il parvienne à l’état de
Chrétien spirituel, de plus en plus contrôlé par l’esprit. C’est ce
Chrétien spirituel que Paul qualifie “d’homme fait, à la mesure de
la stature parfaite de Christ” (Eph. 4 : 13).
Ce “perfectionnement des saints” est l’œuvre assignée par Dieu à
tous les ministères. Paul dit, à propos de son propre ministère :
“C’est d’elle (l’Eglise) que j’ai été fait ministre, selon la charge
que Dieu m’a donnée auprès de vous, afin que j’annonçasse
pleinement la parole de Dieu, le mystère caché de tout temps et
dans tous les âges, mais révélé maintenant à ses saints, à qui Dieu a
voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère
parmi les païens, savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire.
C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant
tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout
homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, en
combattant avec sa force, qui agit puissamment en moi” (Col. 1 :
25-29).
A mesure que le degré de contrôle de la chair sur notre vie
diminue, le degré de contrôle de l’Esprit augmente. Le problème,
c’est que nous ne savons jamais où nous en sommes sur cette
“échelle” du perfectionnement ! Seul le Seigneur le sait
parfaitement, et Lui seul peut nous éclairer.
Le caractère “charnel” d’un Chrétien est donc toujours relatif. Un
Chrétien “charnel” est toujours un Chrétien “plus ou moins”
charnel. Le Chrétien charnel absolu n’existe pas, sinon il ne serait
pas Chrétien. Un Chrétien est toujours “plus ou moins” charnel,
par rapport à un certain critère de comparaison.
Si nous nous comparons aux autres Chrétiens, nous pourrons
toujours en trouver qui sont plus charnels que nous, et notre chair
pourrait ainsi en être consolée ! Mais nous ne devons jamais nous
comparer aux autres, ni même à nous-mêmes ! Nous ne devons
nous comparer qu’au seul Modèle parfait que Dieu place devant
nous, c’est-à-dire au Seigneur Jésus. Lui seul est le Modèle, Lui
seul est le Critère absolu. C’est devant Lui seul que nous devons
nous placer, pour recevoir de Lui Sa lumière et savoir où nous nous
trouvons.
Notre “homme nouveau,” notre esprit régénéré, qui est notre
“nouveau moi” en Christ, a été créé selon ce Modèle parfait, et
c’est aussi selon ce Modèle que nous sommes transformés dans
tous les domaines de notre vie, de gloire en gloire, par le SaintEsprit qui œuvre en nous.
La puissance de péché qui nous contrôlait complètement avant
notre conversion ne va pas céder la place facilement, car elle se
trouve toujours présente dans nos membres. Elle agit dans les
ténèbres et fuit la lumière. Elle ne va pas nous prévenir des
domaines qu’elle contrôle encore ! Mais elle va au contraire tenir
ces domaines soigneusement cachés, afin de pouvoir poursuivre sa
domination.
Au départ de sa vie chrétienne, le Chrétien est encore contrôlé
largement par la chair, et ce Chrétien charnel ignore en général
quels sont les domaines de sa vie qui sont contrôlés par la chair.
Mais, très vite, le Seigneur Jésus, le Saint-Esprit et la Parole de
Dieu commencent à faire la lumière sur la vraie nature de la chair
et sur les domaines qu’elle contrôle encore.
Paul dit aux Corinthiens :
“Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que
j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à
des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la
nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter ; et vous
ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore
charnels. En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et des
disputes, n’êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon
l’homme ?” (1 Cor. 3 : 1-3).
Un Chrétien charnel est un enfant en Christ. Même si son esprit est
déjà pleinement créé dans la perfection de Dieu, ce Chrétien, au
niveau de sa psychologie, de sa zone de conscience ordinaire, de
ses pensées, de ses sentiments, de son comportement pratique, reste
encore largement influencé par tout son passé, par tout le
conditionnement de son éducation, et par tout ce qu’il était avant
de se convertir. Tout cela forme une masse imposante de croyances,
d’opinions, de systèmes de pensée, de préjugés, de certitudes, de
visions du monde, qui s’opposent à la Vérité de Dieu, et qui
doivent être radicalement remplacés par tout ce qui vient de
l’Esprit du Seigneur et de Sa Parole. C’est cela, la sanctification.
C’est donc tout un processus pénible de mise à mort qui
commence. Nous sommes morts en Christ, certes, et ressuscités en
Christ, mais il s’agit d’une réalité spirituelle, qui doit à présent
passer dans la réalité concrète. Notre “vieil homme” a été crucifié
en Christ. Mais la chair possède exactement les mêmes
caractéristiques que notre vieil homme. Elle se sert de cette
similitude pour nous faire croire que notre “vieil homme” n’est pas
mort, et pour nous faire douter de notre nouvelle naissance.
La nouvelle naissance de notre esprit ne fait pas automatiquement
disparaître tous les aspects de notre caractère et de notre
personnalité, qui ont été façonnés tout au long des années qui ont
précédé notre nouvelle naissance, et qui ne sont pas conformes au
caractère et à la personnalité de Christ, ni au caractère et à la
personnalité de notre esprit régénéré. Le Chrétien ne réalise pas
encore très bien que tout ce qu’il était, toute la vision qu’il avait de
lui-même, de son caractère, de ses goûts, de sa personnalité, tout
cela doit disparaître, doit mourir complètement, pour laisser toute
la place à Christ en lui, ainsi qu’à la nouvelle personnalité qu’il a
reçue en Christ, dans son esprit régénéré.
Le Chrétien doit littéralement découvrir sa vraie nature en Christ,
telle qu’elle lui est révélée par la Parole de Dieu et par le SaintEsprit. Il doit aussi littéralement s’approprier par la foi cette
nouvelle personnalité, et croire ce que Dieu dit qu’il est à présent
en Christ, dans son esprit nouveau.
Le Chrétien doit cesser de marcher “selon l’homme” et apprendre à
marcher selon Dieu et selon Christ. C’est-à-dire qu’il doit cesser de
marcher selon la chair, et apprendre à marcher selon l’esprit !
Que signifie “marcher selon l’homme” ? Cela signifie marcher
selon les goûts, les motivations, les critères, les pensées, les
sentiments, les désirs et les volontés du monde qui nous entoure.
La Bible dit que le monde entier est sous la puissance du péché et
de la mort. Cette puissance de péché et de mort est celle de Satan,
et elle s’oppose de manière absolue à la puissance de l’Esprit de
Vie qui est celle du Seigneur.
Dieu est Amour, Joie, Paix, Humilité, Sainteté, Miséricorde, Vie…
Satan est Haine, Tristesse selon le monde, Guerre, Orgueil,
Impureté, Rancune, Mort…
Les caractéristiques de Dieu se retrouvent dans notre esprit. Les
caractéristiques de Satan se retrouvent dans la chair ! Ces
caractéristiques de la chair peuvent être plus ou moins “diluées,”
mais elles n’en conservent pas moins leur caractère charnel !
Nous pouvons dire sans nous tromper que tout ce que les hommes
qui ne connaissent pas Dieu considèrent comme désirable et digne
d’intérêt, n’est que chair et péché aux yeux de Dieu.
“Jésus leur dit : Vous, vous cherchez à paraître justes devant les
hommes, mais Dieu connaît vos cœurs ; car ce qui est élevé parmi
les hommes est une abomination devant Dieu” (Luc 16 : 15).
“Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! tu
m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de
Dieu, mais celles des hommes” (Matthieu 16 : 23).
“Lequel d’entre vous est sage et intelligent ? Qu’il montre ses
œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse. Mais
si vous avez dans votre cœur un zèle amer et un esprit de dispute,
ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. Cette
sagesse n’est point celle qui vient d’en haut ; mais elle est
terrestre, charnelle, diabolique. Car là où il y a un zèle amer et
un esprit de dispute, il y a du désordre et toutes sortes de
mauvaises actions. La sagesse d’en haut est premièrement pure,
ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde
et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie” (Jacques 3
: 13-17).
Pour Dieu, tout ce qui est “terrestre” est également charnel et
diabolique. Tout ce qui est charnel est aussi terrestre et diabolique.
Les pensées des hommes sont aussi celles de Satan, et inversement.
Tout ce que les hommes pécheurs considèrent comme élevé et
désirable est une abomination devant Dieu !
Hélas, beaucoup de Chrétiens, parce qu’ils sont encore charnels, ne
sont pas encore persuadés de ces vérités ! Ils ne savent pas encore
que tout ce qui est “humain” est contaminé et souillé par le péché,
depuis la chute, et doit être radicalement remplacé par ce qui est
spirituel et d’en haut.
Nous devons en être définitivement convaincus : ce qui est charnel
est maudit aux yeux de Dieu, parce que ce qui est charnel est
“vendu au péché,” “esclave de la loi de péché,” inspiré par l’esprit
de Satan, et complètement opposé à la nature et à l’Esprit du
Seigneur. Ce qui est charnel est “inimitié contre Dieu” ! Ce qui est
charnel est corrompu et ne produit que la corruption et la mort !
Est-ce assez clair ?
Vous pouvez donc comprendre à présent pourquoi le Chrétien
charnel, qui est encore contrôlé par la chair, et dans la mesure où il
est contrôlé par la chair, ne peut même pas concevoir ni recevoir
les choses de Dieu, les choses de l’Esprit ! Il s’agit d’une
impossibilité absolue !
“Mais l’homme animal (charnel) ne reçoit pas les choses de
l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les
connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge” (1 Cor. 2
: 14).
“Car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle
ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas.
Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu”
(Romains 8 : 7-8).
Si nous mettons notre confiance dans la chair et dans l’homme,
nous restons sous la malédiction !
“Ainsi parle l’Eternel : Maudit soit l’homme qui se confie dans
l’homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son
cœur de l’Eternel ! Il est comme un misérable dans le désert, et il
ne voit point arriver le bonheur ; il habite les lieux brûlés du désert,
une terre salée et sans habitants. Béni soit l’homme qui se confie
dans l’Eternel, et dont l’Eternel est l’espérance ! Il est comme un
arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant ;
il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste
vert ; dans l’année de la sécheresse, il n’a point de crainte, et il ne
cesse de porter du fruit.” (Jérémie 17 : 5-8).
Se confier dans l’homme, c’est se confier dans la chair, car
l’homme n’est que chair ! Esaïe dit la même chose :
“Malheur à ceux qui descendent en Egypte pour avoir du secours,
qui s’appuient sur des chevaux, et se fient à la multitude des chars
et à la force des cavaliers, mais qui ne regardent pas vers le Saint
d’Israël, et ne recherchent pas l’Eternel ! Lui aussi, cependant, il
est sage, il fait venir le malheur, et ne retire point ses paroles ; Il
s’élève contre la maison des méchants, et contre le secours de ceux
qui commettent l’iniquité. L’Egyptien est homme et non dieu ; ses
chevaux sont chair et non esprit. Quand l’Eternel étendra sa main,
le protecteur chancellera, le protégé tombera, et tous ensemble ils
périront” (Esaïe 31 : 1-3).
L’Egypte, c’est le monde. Et ce monde est entièrement chair et non
esprit ! Seul Dieu est Esprit !
Nous pouvons nous confier dans un homme spirituel, si nous
discernons que ce que nous apporte cet homme spirituel vient
réellement de Dieu. En réalité, au travers de cet homme spirituel,
c’est en Dieu seul que nous nous confions.
Pouvons-nous comprendre à présent à quel point la chair de péché
est dangereuse dans la vie du Chrétien, quand elle n’est pas
crucifiée ? Pouvons-nous comprendre à quel point il est important
d’être éclairés sur tout ce qui est encore charnel dans nos vies ?
Pouvons-nous comprendre à quel point il est important de ne plus
marcher selon la chair, et d’apprendre à marcher selon l’esprit ?
Car c’est pour cela que Jésus a accepté de mourir sur la croix ! Afin
de crucifier notre chair par Sa mort, et de nous permettre de vivre
Sa vie de résurrection !
Si le Chrétien charnel est aveugle à son caractère charnel, comment
peut-il donc être délivré de la chair ? Pour que nous soyons
délivrés de la chair et que nous puissions comprendre comment
passer de l’état de Chrétien charnel à celui de Chrétien spirituel, il
faut absolument que nos yeux spirituels s’ouvrent, et qu’ils
s’ouvrent dans deux directions à la fois.
Nos yeux spirituels doivent tout d’abord, en tout premier lieu,
s’ouvrir sur la réalité spirituelle qui est la nôtre dans le Royaume
de Dieu, en Christ. Nous devons savoir ce que Christ a accompli à
la croix par Sa mort, ainsi que par Sa résurrection. Nous devons
savoir ce qu’Il a accompli en nous quand Il nous a fait passer par
une nouvelle naissance spirituelle. Nous devons savoir qui nous
sommes en Christ dans notre nouvelle nature. Nous devons bien
connaître la vraie nature de notre esprit régénéré, et la réalité de
notre position en Christ dans les lieux célestes.
Frères et sœurs, pour avoir côtoyé de nombreux Chrétiens depuis
longtemps, et par ma propre expérience dans ma vie chrétienne, je
puis vous assurer qu’ils sont très rares, les Chrétiens, et notamment
les responsables chrétiens, qui ont une claire compréhension
spirituelle de tout ce que je viens de nommer ! Bien peu
connaissent, et savent expliquer, la différence entre la vieille nature
et la nouvelle nature, la différence entre la chair et l’esprit, la
puissance de la croix, et la vraie nature de notre esprit régénéré !
Un auteur classique a dit : “Ce qui se conçoit bien s’énonce
clairement !” Mais ce qui est confus dans notre compréhension ne
pourra que produire de la confusion dans notre comportement !
Tous les hommes et les femmes de Dieu qui ont marché par l’esprit
ont eu les yeux spirituels ouverts, et de plus en plus ouverts, sur la
personne et l’œuvre de Christ, notamment à la croix. Ils ont eu les
yeux ouverts sur les choses qui restent invisibles pour l’homme
naturel et pour la chair. Et, parce que leurs yeux spirituels étaient
ouverts, ils ont pu marcher concrètement d’une manière compatible
avec la réalité spirituelle qu’ils contemplaient.
En second lieu, nos yeux spirituels doivent être ouverts sur la
nature réelle de la chair, et sur tout ce qui est encore contrôlé par la
chair dans notre vie concrète, dans notre caractère, dans notre
comportement, dans nos pensées, nos sentiments, nos volontés, et
dans tous les domaines de notre vie.
Pour être libérés de la chair et de son emprise, nous devons donc
recevoir une pleine lumière spirituelle du Seigneur. Cette lumière a
un autre nom. Elle s’appelle aussi la Vérité. Il ne s’agit donc pas de
n’importe quelle vérité, mais de la Vérité de Dieu et de Sa Parole.
En effet, les choses qui sont vraies pour la chair sont des
mensonges pour Dieu, et inversement, les choses qui sont vraies
pour Dieu sont des mensonges pour la chair. Par exemple, si la
chair parvient à vous convaincre que la marche par l’esprit, c’est de
la théorie et du mysticisme religieux, cette pensée sera vraie pour
vous, mais vous ne comprendrez pas qu’il s’agit d’un mensonge
pour Dieu. La chair ne peut recevoir, ni même concevoir les choses
de Dieu et de l’Esprit.
Nous devons donc accepter humblement d’être entièrement remis
en question, et laisser le Seigneur faire la lumière sur tout ce que
nous considérons encore comme vrai, mais qui n’est qu’un
mensonge pour Lui. A commencer par la perception que nous
avons de “nous-mêmes” ! Vous ne pouvez pas imaginer à quel
point la perception que la plupart des Chrétiens ont d’eux-mêmes
est charnelle ! Cette perception ne peut devenir spirituelle que s’ils
commencent à croire ce que la Parole de Dieu dit qu’ils sont en
Christ : de nouvelles créations qui sont “justice de Dieu en Christ,”
créées selon Dieu, à l’image de Christ, dans une justice et une
sainteté parfaites, pleinement capables d’avoir part à l’héritage des
saints dans la lumière, et pleinement capables, par la foi et par la
grâce, de marcher comme Jésus a marché ! Soyez certains que si
vous commencez à croire ces vérités que nous révèle la Parole de
Dieu, votre comportement pratique va commencer à changer !
La Parole de Dieu nous donne de nombreux exemples de
comportements charnels chez les Chrétiens. Mais si elle nous
donne ces exemples, c’est pour que nous reconnaissions plus
facilement la présence de la chair par ses œuvres. Ce n’est pas pour
que nous en fassions une liste à mémoriser, afin de nous efforcer
d’éliminer, par nos efforts personnels, ces comportements dans
notre vie. Pour cesser d’être charnels, nous devons employer
l’unique moyen spirituel efficace que nous demande d’utiliser le
Seigneur. Nous reparlerons plus loin de ce moyen spirituel, le seul
qui nous permette de nous débarrasser complètement et
définitivement de la chair.
Les comportements charnels chez les Chrétiens sont tellement
variés et multiples que la liste suivante est loin d’être exhaustive.
Cette liste n’est donnée qu’à titre indicatif, et n’a d’autre but que
de nous permettre de mieux repérer et identifier certains aspects
importants de la chair, qui peuvent se retrouver dans la vie de tous
les Chrétiens, à des degrés divers.
Tous ces comportements charnels constituent des manifestations
variées de la chair. C’est donc la chair qui est le problème, et non
ces comportements variés. Si nous pouvons couper la source de la
chair, les comportements charnels cesseront aussitôt.
La chair est caractérisée par les éléments essentiels suivants :
égoïsme, orgueil, haine, rébellion et impureté, à des
“concentrations” et des degrés divers. Ce sont là les éléments
fondamentaux du caractère de la chair, en tant que puissance de
péché et de mort. Ce sont aussi les éléments essentiels du caractère
de Satan. Ce sont, finalement, les éléments essentiels du caractère
du Chrétien charnel.
Nous n’insisterons pas ici sur tous les aspects grossiers et évidents
de la chair, comme les excès du manger et du boire, les perversions
sexuelles, les adultères, les crimes, les meurtres, les avortements,
l’idolâtrie grossière, les fausses religions, les sectes chrétiennes, la
magie, la sorcellerie et les choses semblables. Toutes ces choses
sont aussi des manifestations de la chair (Galates 5 : 19-21). Mais
nous parlerons plutôt des aspects subtils de la chair, qui sont ceux
qui dévastent le plus les églises chrétiennes.
Rappelons encore, avant de commencer, que ces caractéristiques
peuvent se retrouver à des degrés de “concentration” très diverses
dans la vie du Chrétien charnel. Mais ce n’est pas parce que la
présence de la chair est moins “concentrée” qu’elle est moins
dangereuse, ou que nous pouvons nous permettre de négliger de
l’éliminer.
 Le Chrétien charnel est un enfant en Christ, un bébé
spirituel. Il n’a pas atteint la maturité spirituelle. Il n’a donc
pas encore accès aux choses profondes de l’Esprit et de la
Parole de Dieu. La chair est incapable de recevoir et de
concevoir les choses de l’Esprit. Le Chrétien charnel est donc
incapable de pénétrer dans les profondeurs de Christ, de Sa
Personne et de Son œuvre. Il a de Christ et de la Parole de
Dieu une connaissance selon la chair, c’est-à-dire purement
religieuse et superficielle.
“Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que
j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à
des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la nourriture
solide, car vous ne pouviez pas la supporter ; et vous ne le pouvez
pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels” (1 Cor. 3
: 1-3).
“Mais l’homme animal (charnel) ne reçoit pas les choses de
l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les
connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge” (1 Cor. 2 :
14).
“Ainsi, dès maintenant, nous ne connaissons personne selon la
chair ; et si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant
nous ne le connaissons plus de cette manière” (2 Cor. 5 : 16).
 Le Chrétien charnel ne connaît pas l’amour pur et
inconditionnel de Christ. Il ne connaît pas cet amour de
Christ pour lui-même, et lui-même ne peut l’exprimer pour
les autres. L’amour qu’il peut manifester est sentimental et
émotionnel. Il n’aime pas ses ennemis. C’est, dans ses formes
les plus charnelles, un amour qui n’est pas patient, qui n’est
pas plein de bonté, un amour qui envie, qui se vante, qui
s’enfle d’orgueil, qui recherche son propre intérêt, qui s’irrite,
qui soupçonne le mal, qui n’excuse rien, qui ne croit rien, qui
n’espère rien et qui ne supporte rien (1 Cor. 13).
 Le Chrétien charnel ne peut donc établir une vraie
relation de communion spirituelle avec les autres, que ce
soit avec Christ ou avec ses frères et sœurs de l’Eglise. Il
peut avoir beaucoup d’amis, mais il n’a pas de véritables
frères dans la foi, avec lesquels il peut partager une
communion spirituelle profonde. Cette communion spirituelle
profonde ne peut se vivre que dans la lumière de l’Esprit. Or,
le Chrétien charnel est encore plus ou moins dans les
ténèbres, car la chair est ténèbres. Ses yeux spirituels sont en
mauvais état.
“Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que
nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne
pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière,
comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes
mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous
purifie de tout péché” (1 Jean 1 : 6-7).
“Celui qui dit qu’il est dans la lumière, et qui hait son frère, est
encore dans les ténèbres. Celui qui aime son frère demeure dans la
lumière, et aucune occasion de chute n’est en lui. Mais celui qui
hait son frère est dans les ténèbres, il marche dans les ténèbres, et il
ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux” (1
Jean 2 : 9-11).
“L’œil est la lampe du corps. Si ton œil est en bon état, tout ton
corps sera éclairé ; mais si ton œil est en mauvais état, tout ton
corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est
ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres !” (Matthieu 6 : 2223).
 Le Chrétien charnel marche “selon l’homme,” c’est-à-dire
selon les critères, les valeurs, les raisonnements, les traditions
et les doctrines qui sont considérés comme importants par le
monde qui nous entoure. Car ce monde est dominé par la
même puissance de péché et de mort que celle qui est
présente dans la chair. C’est pour cela que le Chrétien charnel
est aimé par le monde et par l’Eglise charnelle. Il est rare
qu’il souffre de persécution. Mais il est animé par l’esprit de
jalousie, de compétition, de dispute, de convoitise de la chair,
de convoitise des yeux et d’orgueil de la vie, c’est-à-dire par
tout ce qui caractérise l’esprit du monde.
 Le Chrétien charnel fait appel à la sagesse humaine, sans
se rendre compte que cette sagesse humaine le coupe de la
grâce de Dieu. Le Chrétien charnel a tendance à mettre sa
gloire dans les hommes. Mais Dieu considère la sagesse
humaine comme de la folie.
“Car ce qui fait notre gloire, c’est ce témoignage de notre
conscience, que nous nous sommes conduits dans le monde, et
surtout à votre égard, avec sainteté et pureté devant Dieu, non point
avec une sagesse charnelle, mais avec la grâce de Dieu” (2 Cor. 1 :
12).
“Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il
: Il prend les sages dans leur ruse. Et encore : Le Seigneur connaît
les pensées des sages, Il sait qu’elles sont vaines. Que personne
donc ne mette sa gloire dans des hommes” (1 Cor. 3 : 19-21).
 Le Chrétien charnel juge selon la chair et non selon
l’esprit. Cela signifie qu’il juge selon les apparences, et non
selon la justice. Il ne peut pas juger selon la vérité. Il juge
selon la vue et selon ce que lui disent ses sens et ses
impressions. Il s’appuie aussi volontiers sur la Science des
hommes. Car la Science des hommes dépend exclusivement
de ce que leurs sens leur montrent, et de l’interprétation qu’en
fait leur intelligence humaine.
“Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice” (Jean
7 : 24).
 Le Chrétien charnel a tendance à se laisser séduire
facilement, notamment par ce qui frappe les sens. Il est
sensible aux discours séduisants. Il a la maladie des questions
oiseuses et des disputes de mots. Il a la démangeaison
d’entendre des choses agréables.
“Je dis cela afin que personne ne vous trompe par des discours
séduisants” (Col. 2 : 4).
“Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la
philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition
des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ” (Col.
2 : 8).
“Si quelqu’un enseigne de fausses doctrines, et ne s’attache pas
aux saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et à la doctrine
qui est selon la piété, il est enflé d’orgueil, il ne sait rien, et il a la
maladie des questions oiseuses et des disputes de mots, d’où
naissent l’envie, les querelles, les calomnies, les mauvais soupçons,
les vaines discussions d’hommes corrompus d’entendement, privés
de la vérité, et croyant que la piété est une source de gain” (1 Tim.
6 : 3-5).
“Evite les discours vains et profanes; car ceux qui les tiennent
avanceront toujours plus dans l’impiété, et leur parole rongera
comme la gangrène. De ce nombre sont Hyménée et Philète, qui se
sont détournés de la vérité, disant que la résurrection est déjà
arrivée, et qui renversent la foi de quelques uns” (2 Tim. 2 : 16-18).
Hyménée et Philète avaient commencé dans l’esprit, et ils ont fini
dans la chair !
“Repousse les discussions folles et inutiles, sachant qu’elles font
naître des querelles” (2 Tim. 2 : 23).
 Le Chrétien charnel est souvent animé d’un zèle amer et
un esprit de dispute. Il ne se rend pas compte que c’est
l’orgueil qui est à la source de cette attitude.
“Lequel d’entre vous est sage et intelligent ? Qu’il montre ses
œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse. Mais
si vous avez dans votre cœur un zèle amer et un esprit de dispute,
ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. Cette
sagesse n’est point celle qui vient d’en haut ; mais elle est terrestre,
charnelle, diabolique. Car là où il y a un zèle amer et un esprit de
dispute, il y a du désordre et toutes sortes de mauvaises actions”
(Jac. 3 : 13-16).
“Je crains de trouver des querelles, de la jalousie, des animosités,
des cabales, des médisances, des calomnies, de l’orgueil, des
troubles” (2 Cor. 12 : 20).
“Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur,
toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du
milieu de vous” (Eph. 4 : 31).
“En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et des disputes,
n’êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l’homme ?”
(1 Cor. 3 : 3).
 Le Chrétien charnel utilise les moyens du monde pour
régler ses problèmes, et la justice des hommes pour régler
ses conflits, que ce soit au sein du couple ou entre frères en
Christ. Le Chrétien charnel ne supporte pas l’injustice. Il ne
considère pas comme une grâce le fait de supporter des
afflictions par motif de conscience, quand il souffre
injustement (1 Pierre 2 : 19).
“Quelqu’un de vous, lorsqu’il a un différend avec un autre, ose-t-il
plaider devant les injustes, et non devant les saints ? Ne savez-vous
pas que les saints jugeront le monde ? Et si c’est par vous que le
monde est jugé, êtes-vous indignes de rendre les moindres
jugements ? Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Et
nous ne jugerions pas, à plus forte raison, les choses de cette vie ?
Quand donc vous avez des différends pour les choses de cette vie,
ce sont des gens dont l’Eglise ne fait aucun cas que vous prenez
pour juges ! Je le dis à votre honte. Ainsi il n’y a parmi vous pas un
seul homme sage qui puisse prononcer entre ses frères. Mais un
frère plaide contre un frère, et cela devant des infidèles ! C’est déjà
certes un défaut chez vous que d’avoir des procès les uns avec les
autres. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice ?
Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller ? Mais c’est
vous qui commettez l’injustice et qui dépouillez, et c’est envers des
frères que vous agissez de la sorte ! Ne savez-vous pas que les
injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez
pas: ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les
efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les
ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le
royaume de Dieu” (1 Cor. 6 : 1-10).
 Le Chrétien charnel est souvent dans la crainte, dans le
doute, dans l’incertitude, dans le manque de paix, dans le
découragement ou dans la dépression, parce qu’il est trop
dépendant de ses impressions ou de ses sens. Il n’est pas
fondé sur le roc de la Parole de Dieu. Il ne s’appuie pas
exclusivement sur la Parole du Seigneur. L’homme charnel
est irrésolu. Il est souvent sous un esprit de condamnation.
Tout cela le pousse vers la mort et produit en lui la mort.
“Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés
provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que
nous portions des fruits pour la mort” (Rom. 7 : 5).
“Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont
en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon
l’esprit” (Rom. 8 : 1).
Seuls les Chrétiens qui marchent selon l’esprit sont libérés de
l’esprit de condamnation.
“Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux
choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit
s’affectionnent aux choses de l’esprit. Et l’affection de la chair,
c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix
; car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle
ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas.
Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu” (Rom.
8 : 5-8).
“Ou bien, mes résolutions sont-elles des résolutions selon la chair,
de sorte qu’il y ait en moi le oui et le non ?” (2 Cor. 2 : 17).
“Celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et
poussé de côté et d’autre. Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il
recevra quelque chose du Seigneur : c’est un homme irrésolu,
inconstant dans toutes ses voies” (Jac. 1 : 6-8).
 Le Chrétien charnel a tendance à murmurer, à s’apitoyer
sur lui-même et à se plaindre de son sort, comme les
Hébreux dans le désert. La marche des Hébreux dans le
désert est le parfait exemple d’un peuple qui marche selon la
chair.
“Ce sont des gens qui murmurent, qui se plaignent de leur sort, qui
marchent selon leurs convoitises, qui ont à la bouche des paroles
hautaines, qui admirent les personnes par motif d’intérêt” (Jude 1 :
16).
 Le Chrétien charnel a tendance à faire des préférences et
des acceptions de personnes.
“Mes frères, que votre foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ
soit exempte de toute acception de personnes. Supposez, en effet,
qu’il entre dans votre assemblée un homme avec un anneau d’or et
un habit magnifique, et qu’il y entre aussi un pauvre misérablement
vêtu ; si, tournant vos regards vers celui qui porte l’habit
magnifique, vous lui dites : Toi, assieds-toi ici à cette place
d’honneur ! et si vous dites au pauvre : Toi, tiens-toi là debout ! ou
bien : Assieds-toi au-dessous de mon marchepied ! ne faites-vous
pas en vous-mêmes une distinction, et ne jugez-vous pas sous
l’inspiration de pensées mauvaises ?” (Jac. 2 : 1-4).
 Le Chrétien charnel fait preuve d’un esprit de critique
systématique des autres, d’une tendance à médire et à dire
du mal des autres, et d’une tendance à se plaindre des
autres. Il est facilement susceptible. Il ne supporte pas la
contradiction.
“Ne parlez point mal les uns des autres, frères. Celui qui parle mal
d’un frère, ou qui juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi.
Or, si tu juges la loi, tu n’es pas observateur de la loi, mais tu en es
juge. Un seul est législateur et juge, c’est celui qui peut sauver et
perdre ; mais toi, qui es-tu, qui juges le prochain ?” (Jac. 4 : 11-12).
“Ne vous plaignez pas les uns des autres, frères, afin que vous ne
soyez pas jugés : voici, le juge est à la porte. Prenez, mes frères,
pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont
parlé au nom du Seigneur. Voici, nous disons bienheureux ceux qui
ont souffert patiemment” (Jac. 5 : 9-11).
 Le Chrétien charnel persécute souvent ceux qui
s’opposent à lui, ou qui ne sont pas d’accord avec lui. Il
devient alors agressif en cherchant à se défendre ou à faire
valoir son point de vue.
“Et de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait
celui qui était né selon l’Esprit, ainsi en est-il encore maintenant”
(Gal. 4 : 29).
 Le Chrétien charnel tend à manipuler, à faire pression sur
les autres et à contraindre les autres. Il en découle une
tendance à l’hypocrisie et à la dissimulation, ainsi qu’une
tendance à la fausse humilité et même à l’ascétisme. Tout cela
n’est qu’une religiosité humaine.
“Tous ceux qui veulent se rendre agréables selon la chair vous
contraignent…” (Gal. 6 : 12).
“Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce
qu’il était répréhensible. En effet, avant l’arrivée de quelques
personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les païens; et,
quand elles furent venues, il s’esquiva et se tint à l’écart, par
crainte des circoncis. Avec lui les autres Juifs usèrent aussi de
dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur
hypocrisie” (Gal. 2 : 11-13).
“Pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose-t-on
ces préceptes : Ne prends pas ! ne goûte pas ! ne touche pas !
préceptes qui tous deviennent pernicieux par l’abus, et qui ne sont
fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes ? Ils
ont, à la vérité, une apparence de sagesse, en ce qu’ils indiquent un
culte volontaire, de l’humilité, et le mépris du corps, mais ils sont
sans aucun mérite et contribuent à la satisfaction de la chair” (Col.
2 : 20-23).
 Le Chrétien charnel tend vers deux extrêmes : le
légalisme religieux, ou le libéralisme religieux. Le
légalisme religieux nous coupe de la grâce divine et nous
sépare de Christ, tandis que le libéralisme religieux se sert de
notre liberté en Christ comme prétexte pour vivre selon la
chair. Le Chrétien charnel est souvent sectaire.
“Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire,
ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats : c’était
l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ” (Col. 2 :
16-17).
“Mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous
avez été connus de Dieu, comment retournez-vous à ces faibles et
pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir
encore ? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années
!” (Gal. 4 : 9-10).
“Voici, moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire,
Christ ne vous servira de rien. Et je proteste encore une fois à tout
homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout
entière. Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la
justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce” (Gal. 5 : 24).
“Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas
de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair” (Gal. 5 : 13).
“Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que
l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de
vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses
propres intérêts, considère aussi ceux des autres” (Philippiens 2 : 34).
 Le Chrétien charnel est esclave d’une forme de péché ou
d’une autre. Même s’il s’efforce de lutter contre la chair, il
ne marche pas dans une pleine victoire sur le péché. Il ne le
peut pas.
“Je suis par la chair esclave de la loi du péché” (Rom. 7 : 25).
“Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans
ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car
je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux
pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais,
c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc en moi cette loi :
quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends
plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois dans
mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon
entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans
mes membres. Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de
cette mort ?” (Rom. 7 : 18-24).
“Car il est écrit qu’Abraham eut deux fils, un de la femme esclave,
et un de la femme libre. Mais celui de l’esclave naquit selon la
chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse. Ces
choses sont allégoriques ; car ces femmes sont deux alliances.
L’une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c’est Agar, car
Agar, c’est le mont Sinaï en Arabie, et elle correspond à la
Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants. Mais
la Jérusalem d’en haut est libre, c’est notre mère” (Gal. 4 : 22-26).
La “Jérusalem d’en bas” est la demeure du Chrétien charnel, qui
est encore dans l’esclavage. Tandis que le Chrétien spirituel a
échappé à la servitude de la chair et est déjà installé dans la
Jérusalem Céleste.
“Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent
hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas
l’incorruptibilité” (1 Cor. 15 : 50).
La joie et la glorieuse liberté de l’Esprit ne sont pas accessibles au
Chrétien charnel ; elles ne sont accessibles que dans le Royaume
de Dieu, qui est celui de l’Esprit.
 Le Chrétien charnel lutte constamment contre la chair,
sans jamais avoir la victoire. Le Chrétien charnel n’a pas
compris la puissance de la croix. Il ne connaît pas sa véritable
identité en Christ. Le Chrétien spirituel en a fini de lutter
contre la chair, car il a compris et saisi la puissance de la
croix, qui a mis à mort la chair.
“Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang” (Eph. 6 :
12).
 Le Chrétien charnel ne peut que reproduire d’autres
Chrétiens charnels à son image. Il ne peut donner que ce
qu’il possède. Un Chrétien charnel ne peut pas aider ses
frères à devenir spirituels. Il n’a pas compris que la chair ne
sert à rien.
“Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est
esprit” (Jean 3 : 6).
“C’est l’esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien” (Jean 6 : 63).
Nous aurions pu prolonger cette liste indéfiniment, mais cela
n’aurait pas été utile. Il y aurait encore tellement de choses à dire
concernant les attitudes et les comportements du Chrétien charnel !
La chair est d’une infinie variété dans ses manifestations. Ce qui
doit nous intéresser, c’est plutôt la nouvelle création effectuée par
le Seigneur à notre nouvelle naissance, et le moyen de nous revêtir
de cette nouvelle création, en fermant définitivement la source de
la chair.
Ce que nous devons savoir, c’est que le Chrétien n’est charnel que
parce qu’il a laissé s’exprimer en lui la chair. Il est encore identifié
à sa vieille nature, sans savoir que celle-ci a été remplacée par une
nouvelle nature spirituelle semblable à celle de Jésus ! Il ne sait pas
que la chair est une puissance de péché qui continue à demeurer en
lui, mais qui est complètement étrangère à sa nouvelle nature en
Christ, qui est la seule vraie. Dans notre nouvelle nature, c’est-àdire dans notre esprit régénéré, se trouvent déjà déposées, par la
grâce de Dieu, toutes les qualités spirituelles qui, une fois
manifestées, feront de nous un Chrétien spirituel ! Nous possédons
déjà tout en Christ !
Nous n’avons pas besoin de lutter pour devenir un Chrétien
spirituel. Nous le sommes déjà dans notre nouvelle nature
régénérée, par la grâce de Dieu ! Il nous suffit donc de reconnaître
et bloquer les manifestations de la chair, par la foi en la puissance
de la croix, et de laisser se manifester ce que nous sommes déjà en
Christ, par la foi en la puissance de Sa résurrection !
Pour cesser d’être un Chrétien charnel, et pour devenir un Chrétien
spirituel, il nous faut donc employer le seul moyen que le Seigneur
nous a fourni, et nous demande d’employer : la foi en l’œuvre de
Christ, notamment à la croix, et la foi en la Parole du Seigneur, qui
nous révèle ce que nous possédons déjà, que nous ne voyons pas
encore, mais que nous pourrons voir se manifester si nous croyons.
Nous ne cesserons de le répéter : il nous faut tout d’abord connaître
l’œuvre de Christ, savoir ce qu’Il a accompli par Sa mort et Sa
résurrection, et savoir qui nous sommes déjà en Christ, dans notre
nouvelle nature régénérée. Nous ne devons jamais oublier ces
vérités libératrices. Si nous les ignorons ou si nous les oublions,
nous ne pouvons plus être dans la foi pour empêcher la chair de se
manifester. Nous devons en permanence nous identifier à ce que
nous sommes réellement en Christ, c’est-à-dire de nouvelles
créations à Son image, libérées de la puissance de la chair.
Quand nous vivons en permanence dans cette lumière, nous
pouvons sans problème identifier la chair dès qu’elle tente de se
manifester, et avant même qu’elle puisse se manifester. Et nous
savons aussi que nous avons, par la foi en Christ et en la puissance
de la croix, le pouvoir de repousser ces manifestations de la chair,
le pouvoir d’y renoncer par la foi, le pouvoir de les empêcher de
nous contrôler ! Car nous savons que, là où Christ nous a
transportés, en Lui et avec Lui, c’est-à-dire dans le Royaume
spirituel de Dieu, la chair ne peut pas pénétrer et ne peut pas nous
contrôler ! Entre la chair et nous, il y a la barrière infranchissable
de la croix !
Le Saint-Esprit nous a été donné pour nous conduire dans toute la
Vérité, donc dans toute la Lumière. Lui seul peut nous montrer tout
ce que Christ a déjà créé en nous, dans notre nouvelle nature
spirituelle. Lui seul peut aussi nous montrer tout ce qui est encore
charnel dans nos attitudes et nos comportements concrets ! Mais Il
ne pourra le faire que si nous voulons sincèrement être éclairés.
Nous devons faire, pour nous-mêmes et pour nos frères, ces prières
que Paul faisait pour les Chrétiens :
“C’est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de votre foi au
Seigneur Jésus et de votre charité pour tous les saints, je ne cesse
de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes
prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de
gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa
connaissance, et qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que
vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel,
quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux
saints, et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de
sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force.
Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le
faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute
domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité,
et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle
présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses
pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Eglise, qui est son
corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous” (Eph. 1 : 1523).
“Et ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour
augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence
pour le discernement des choses les meilleures, afin que vous
soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ, remplis du
fruit de justice qui est par Jésus-Christ, à la gloire et à la louange
de Dieu” (Philippiens 1 : 9-11).
“C’est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons
été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de
demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa
volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour
marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement
agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et
croissant par la connaissance de Dieu, fortifiés à tous égards par sa
puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie
persévérants et patients. Rendez grâces au Père, qui vous a rendus
capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière”
(Colossiens 1 : 9-12).
Pour dire les choses le plus simplement possible, nous ne pourrons
être délivrés de l’emprise de la chair, en tant que puissance de
péché et de mort, que si nous nous tournons résolument vers le
Seigneur Jésus, et si nous avons pour Lui un amour sincère, total,
ardent, absolu. Seul cet amour peut nous attirer à Lui, afin que
nous Le connaissions, et que nous connaissions Son œuvre,
notamment Son œuvre de rédemption à la croix.
Sommes-nous irrésistiblement attirés par la Lumière de Jésus, ou
par les ténèbres de la chair ? Avons-nous compris qu’en dehors du
Seigneur Jésus, il n’y a aucun salut, aucune délivrance, aucune
guérison, aucune victoire sur le péché et sur la chair ?
“Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière
dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ! Car le
fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de
vérité. Examinez ce qui est agréable au Seigneur ; et ne prenez
point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt
condamnez-les. Car il est honteux de dire ce qu’ils font en secret ;
mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière, car tout
ce qui est manifesté est lumière. C’est pour cela qu’il est dit :
Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et Christ
t’éclairera” (Eph. 5 : 8-14).
Les œuvres de la chair font partie de ces œuvres infructueuses des
ténèbres ! Nous devons nous réveiller du sommeil de la chair et
nous précipiter vers Christ, pour être éclairés et délivrés ! Il nous
éclairera ! Par Son Esprit, le Seigneur nous ouvrira alors les
profondeurs de Sa Parole ! Nous connaîtrons la Vérité, et la Vérité
nous affranchira !
Aucune puissance ne peut venir à bout de la puissance de la chair,
si ce n’est la puissance de la croix. La croix est la puissance de
Dieu, “celle qui s’appelle la grande” ! Car c’est à la croix, par Sa
mort, que Jésus a porté nos péchés et nos iniquités. Mais c’est aussi
à la croix qu’Il nous a fait mourir à tout ce qui dominait sur nous,
afin de nous faire revivre en Lui dans Son Royaume. En Lui, Il
nous a fait mourir au péché, mourir à la chair, mourir au monde,
mourir à Satan et à ses démons, mourir aux maladies et aux
infirmités, et même mourir à la mort ! Gloire à Dieu pour la croix
du Seigneur Jésus !
Par Sa résurrection, le Seigneur nous a aussi fait renaître à une vie
nouvelle en esprit, une vie où tout est nouveau, où nous sommes
recréés à Son image, où nous sommes assis avec Lui en esprit dans
les lieux célestes ! Une vie où nous pouvons, par Sa grâce et par la
foi en Christ, marcher et vivre comme Jésus !
“Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la
philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition
des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. Car en
lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous
avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et
de toute autorité. Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une
circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de
Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair :
ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi
ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui
l’a ressuscité des morts. Vous qui étiez morts par vos offenses et
par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec
lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ; il a effacé
l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait
contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix ; il a dépouillé
les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en
spectacle, en triomphant d’elles par la croix” (Col. 2 : 8-15).
“Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses
d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous
aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous
êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand
Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans
la gloire. Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre,
l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la
cupidité, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que la
colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels vous
marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. Mais
maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l’animosité,
à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui
pourraient sortir de votre bouche. Ne mentez pas les uns aux
autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et
ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la
connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé” (Col. 3 : 1-10).
Bien-aimés, il est possible de ne plus être charnels ! Non seulement
cela, mais nous avons, en Christ, par la foi, la garantie absolue de
pouvoir devenir spirituels, et d’avoir pleinement accès à la vie de
l’Esprit et à la marche selon l’esprit !
Pourquoi continuer à attrister le Seigneur en laissant la chair faire
ses ravages dans les vies, les couples, les familles et l’Eglise du
Seigneur ? Partout autour de nous, hélas, ce ne sont que ruines et
dévastations, causées par une chair qui n’a pas été crucifiée, à
cause de notre ignorance et de notre incrédulité ! Alors que Christ a
tout accompli pour que nous puissions être délivrés de cette
puissance de péché et de mort !
Toutefois, nous devons nous réjouir, car l’Epouse du Seigneur a
compris, est en train de comprendre, et comprendra encore,
comment être délivrée de la puissance de la chair, et comment
marcher dans la puissance de l’Esprit ! Tous les Chrétiens qui en
ont assez d’être charnels, et qui veulent cesser d’être charnels,
seront éclairés par le Seigneur ! Ils franchiront leur Jourdain, ce
fleuve de la mort, pour laisser définitivement derrière eux le désert
de la chair, et pour entrer pleinement dans le pays de Canaan, ce
pays où coulent le lait et le miel, ce pays qui représente la marche
par l’esprit, dans une vie de victoire qui glorifiera le Seigneur !
Amen et amen !