Diagnostic Fi

Transcription

Diagnostic Fi
1) Les champs d’application et les
acteurs du diagnostic financier
PARTIE I
DIAGNOSTIC FINANCIER
DE L’ENTREPRISE
ACTEURS CONCERNES
Dirigeants et gestionnaires de
l’entreprise
Associés
Salariés
(par le canal de la communication
interne, du comité d’entreprise et des
représentations syndicales)
Auditeurs dans le cadre d’une mission
légale (commissaires aux comptes,…)
CHAPITRE I – ACTEURS,
OBJECTIFS ET MODALITES
DU DIAGNOSTIC FINANCIER
PRINCIPAUX CHAMPS
D’APPLICATION
- contrôle et suivi des opérations
engagées antérieurement
- préparation des décisions de gestion
(investissement, financement,
exploitation)
- prévention des difficultés
- contrôle des dirigeants
- jugement sur l’évolution et la
pérennité de l’entreprise
- information et protection des bailleurs
de fonds et des créanciers
1
ACTEURS CONCERNES
Institutions financières
Investisseurs potentiels :
- gestionnaires de portefeuilles
- partenaires externes, concurrents
Fournisseurs, clients
Pouvoir judiciaire
Pouvoirs publics
Organismes spécialisés (presse
financière, INSEE,…)
PRINCIPAUX CHAMPS
D’APPLICATION
- décision d’octroi d’un crédit
- opportunité de réaliser un
investissement financier
- opportunité de réaliser un
investissement industriel
- décision de signature d’un contrat
important
- définition des conditions de paiement
- déclenchement d’une procédure de
redressement ou de liquidation
- décision d’octroi d’une aide, d’une
subvention
- information du public
3
2
2) Les objectifs du diagnostic
financier
⇒ Porter un jugement sur la performance globale et la
pérennité d’une entreprise.
2.1. L’étude de la performance globale de l’entreprise
A partir de différents indicateurs économiques :
- d’activité : évolution du CA, des parts de marché, des
marges, etc. ;
- de productivité : rapport entre la production et les
moyens mis en œuvre ;
- de rentabilité : rapport entre le résultat et les moyens en
capital engagés.
4
1
2) Les objectifs du diagnostic
financier (suite)
2) Les objectifs du diagnostic
financier (suite)
2.3. La prise en compte du risque
2.2. L’appréciation de la situation financière
⇒ Sensibilité des indicateurs aux fluctuations de
l’environnement ?
• Risque économique : variations des indicateurs
économiques engendrées par les fluctuations de
l’activité.
• Risque financier : incidence de la structure de
financement sur le taux de rentabilité financière.
• Risque de faillite : simulations dans le cadre de
documents prévisionnels ou extrapolations à partir d’un
échantillon d’observations (ex : la méthode des scores).
A partir de deux critères : solvabilité et flexibilité.
- solvabilité : aptitude à assurer à tout instant le
règlement des dettes exigibles.
- flexibilité : aptitude à s’adapter aux évolutions de
l’environnement.
⇒ elle s’apprécie au travers d’indicateurs divers :
•
•
•
•
la capacité d’endettement ;
la durée du crédit clients et du crédit fournisseurs ;
l’importance des actifs mobilisables à très court terme ;
la répartition du CA par produit, par zone géographique.
5
3) Le cadre d’analyse
6
3) Le cadre d’analyse (suite)
3.1. Le diagnostic financier s’insère dans le diagnostic
global de l’entreprise
b) le potentiel de l’entreprise
- Capacité productive : type de process, qualité de
l’équipement…
- Capacité commerciale : notoriété de l’entreprise, qualité et
coût du réseau de distribution et du SAV, positionnement de
chaque produit…
- Ressources humaines : compétence du personnel et des
dirigeants, climat social, politique salariale, modalités
d’organisation et de contrôle…
⇒ Données extra-financières à prendre en compte :
a) l’environnement
- Macro-économique : situation conjoncturelle, dispositions
législatives…
- Méso-économique : intensité de la concurrence,
positionnement dans filière…
- Micro-économique : état des relations et pouvoir de
négociation avec les différents partenaires (fournisseurs,
clients, institutions financières…)
7
8
2
3) Le cadre d’analyse (suite)
3.2. Le diagnostic financier se construit à partir des
informations comptables
⇒ Principales informations utilisées proviennent de la
comptabilité générale (à retraiter) et de la comptabilité
analytique.
3.3. Le diagnostic s’appuie sur des valeurs de référence
⇒ Comparaison des indicateurs économiques et financiers avec :
- des données de la même entreprise issues de périodes
antérieures ;
- des données d’autres entreprises comparables ;
- des données prévisionnelles de la même entreprise (analyse
des écarts).
9
CHAPITRE II – ANALYSE DES
PERFORMANCES ET DU RISQUE
ECONOMIQUE
1) Les soldes apparaissant dans les documents de
synthèse
1.1. Les différents niveaux de résultat
1.1.1. Le résultat d’exploitation
• Résultat d’exploitation = produits d’exploitation – charges
d’exploitation
• Mesure la performance de l’entreprise dans ses activités
industrielles ou commerciales habituelles.
• Peut fortement varier en fonction de :
- la méthode retenue pour la valorisation des stocks (CMUP, PEPS) ;
- la méthode d’amortissement choisie (linéaire, dégressif) ;
- l’appréciation des risques lors de la détermination des dépréciations des
éléments de l’actif d’exploitation (stocks, créances clients).
11
4) La démarche
4.1. Phase 1 : identification des objectifs du diagnostic
– contexte de crise : analyse orientée vers les difficultés
observées ;
– préparation d’une décision qui engage l’avenir de
l’entreprise ou au contrôle périodique par les dirigeants.
4.2. Phase 2 : collecte et traitement de l’information
pour produire les indicateurs financiers pertinents
4.3. Phase 3 : formulation des conclusions
10
1.1.2. Le résultat financier
• Résultat financier = produits financiers – charges financières
• Correspond à un amalgame d’éléments hétérogènes :
- charges liées à des opérations de financement stable
(intérêts d’emprunt) ;
- charges et produits liés à la gestion de trésorerie
(escomptes accordés ou obtenus, intérêts liés à un
découvert bancaire…) ;
- pertes et gains liés à l’évolution des taux de change ;
- pertes et gains liés à la détention de valeurs mobilières
(revenus de titres immobilisés…).
12
3
1) Les soldes apparaissant dans les documents de
synthèse
1.1.3. Le résultat exceptionnel
• Opérations exceptionnelles = opérations à caractère non
répétitif liées à l’exploitation ou au désinvestissement.
• Etude du signe et de l’importance relative du résultat
exceptionnel dans le résultat global.
1.2. Les soldes intermédiaires de gestion (SIG)
1.2.1. La marge commerciale
• Correspond à l’excédent dégagé par les ventes de marchandises par rapport à
1.1.4. Le résultat net
• Somme algébrique des résultats d’exploitation, financier et
exceptionnel, diminuée éventuellement de la participation des
salariés et de l’impôt sur les bénéfices :
⇒ synthèse de la performance globale de l’entreprise sur
une période.
• Représente le gain (ou la perte) du propriétaire du capital.
leur coût :
• Marge commerciale = ventes de marchandises – coût d’achat des marchandises
vendues
avec Coût d’achat des marchandises vendues = achats de marchandises + Δ stocks
1.2.2. La production de l’exercice
• Production de l’exercice = production vendue + production immobilisée +
production stockée
• C’est un indicateur d’activité de l’entreprise.
13
14
Différentes parties prenantes bénéficient de la répartition de la valeur
ajoutée produite en particulier le personnel, l’Etat, les actionnaires,
les prêteurs et l’entreprise elle-même.
1.2.3. La valeur ajoutée
• Exprime l’apport de richesse créé par l’entreprise.
• VA = marge commerciale + production de l’exercice – consommations en
provenance de tiers
avec Consommation en provenance de tiers = achats d’approvisionnement +
variation des stocks d’approvisionnement + autres charges externes
• Solde permettant des comparaisons par rapport au temps et des comparaisons
interentreprises.
• Caractérise les capacités concurrentielles de l’entreprise.
• VA peut aussi être définie comme la somme des rémunérations des facteurs de
production.
Personnel
Frais de personnel / VA %
Etat
Impôts et taxes / VA %
Rémunération des
bénéficiaires de la VA
Prêteurs
Frais financiers / VA %
Actionnaires
Dividendes / VA %
Entreprise
autofinancement / VA %
15
16
4
1- Charges de personnel extérieur :
Retraitements de certains postes du compte de résultat :
De façon à obtenir des indicateurs pertinents, il est indispensable
de retraiter certains postes, à condition que leur montant soit
significatif.
Ces retraitements permettront une approche économique de
l'entreprise et favoriseront des comparaisons dans le temps et
entre entreprises du même secteur d'activité.
Justificatif
Élément du coût du facteur travail
Retraitement
Retirer des charges externes et
ajouter aux charges du personnel
17
Exemple de retraitement du crédit-bail :
2- Loyers de location-financement (crédit-bail) :
Justificatif
Retraitement
18
Harmonisation de traitement avec des
immobilisations acquises et financées
par emprunt
Les loyers retirés des charges externes
sont ventilés en dotations aux
amortissements et charges d’intérêt
19
Immobilisation financée par crédit-bail
Valeur d’origine = 1000 €
Redevance annuelle = 260 € (dans Autres achats et
charges externes)
Durée de vie = 5 ans
Si l’achat était financé par emprunt, l’entreprise pourrait
amortir linéairement l’immobilisation sur 5 ans.
Amortissement linéaire annuel = 1000 / 5 = 200 €
Charges financières = 260 – 200 €
Donc ventilation de la redevance de CB de 260 € :
- en dotations aux amortissements : 200 €
- en charges financières : 60 €
20
5
1.2.4. Excédent brut d’exploitation
3- Subventions d’
d’exploitation
Excédent brut d’
d’exploitation = VA + subventions d’exploitation
– impôts et taxes – charges de personnel.
Justificatif
Compensent l'insuffisance d'un prix
de vente
L’EBE constitue la première ressource potentielle qu'obtient l'entreprise du seul fait
de ses opérations d'exploitation.
C’est le premier résultat de la performance industrielle et commerciale de
l'entreprise
Gestion
commerciale
Retraitement
Ajouter à la production de l’exercice
Gestion de
production
Gestion de
personnel
Gestion des
approvisionnements
Constitution du
résultat
EBE
Mesure de la performance
21
22
1.2.5. Résultat d’exploitation
C’est un solde indépendant :
• de la politique d'investissement (pas de dotations aux
amortissements dans le calcul du solde) ;
• de la politique de financement (pas de charges financières dans
le calcul du solde) ;
• de la la fiscalité.
C’est donc un bon indicateur qui permet de faire des
comparaisons inter-entreprises, particulièrement au sein du même
secteur.
Résultat d’
d’exploitation = EBE + autres produits d’exploitation –
autres charges d’exploitation – dotations d’exploitation + reprises
d’exploitation
C’est le résultat des opérations correspondant au « métier de base »
de l'entreprise.
1.2.6. Résultat courant avant impôt
RCAI = Rés. d’exploitation + produits financiers - charges
financières
Il mesure la performance économique et financière de l’entreprise.
Il représente une trésorerie potentielle générée par l’exploitation ;
il constitue la base de calculs financiers (CAF, ETE, rentabilité
économique brute).
23
24
6
1.3. La capacité d’autofinancement
CAF = le surplus monétaire potentiel sécrété globalement par
l’entreprise au cours de la période (hors opération en capital).
Potentiel car il existe des décalages de paiement, toutes les
opérations ne sont pas réglées au comptant.
Internes
CAF = produits encaissables (sauf PCEA) – charges décaissables
(sauf VCEAC)
Ressources de
l’entreprise
Externes
La CAF peut être calculée selon deux méthodes :
• La méthode soustractive, à partir de l ’ EBE ;
• La méthode additive, à partir du résultat net comptable.
Entreprise
Associés
Apport en capital
Prêteurs
Emprunts
Etat
Subvention
d’investissement
25
La méthode soustractive :
CAF
26
La méthode additive :
La CAF calculée précédemment peut être contrôlée en partant du résultat de
l'exercice.
Excédent brut d’exploitation (EBE)
+ Transferts de charges d’exploitation
+ Autres produits d’exploitation
- Autres charges d’exploitation
+ Produits financiers encaissables
- Charges financières décaissables
+ Produits exceptionnels enc. (sauf PCEA)
- Charges exceptionnelles décaissables
- impôts sur les bénéfices
Résultat net de l’exercice
+ dotations d’exploitation
+ dotations financières
+ dotations exceptionnelles
- Reprises d’exploitation
- Reprises financières
- Reprises exceptionnelles
- Produits des cessions d’éléments d’actifs
+ VCEAC des éléments d’actifs cédés
= CAF
= Capacité d’autofinancement
27
28
7
Notion d’autofinancement :
La CAF détermine les possibilités d’autofinancement
(financement interne) de l’entreprise. Elle permet le financement
des investissements et / ou le remboursement des emprunts. Elle
accroît, en outre, le potentiel d’endettement.
L'autofinancement est la part de la CAF consacrée au
financement de l'entreprise. C'est la ressource interne disponible
après rémunération des associés.
Autofinancement de l'exercice (n)
=
CAF (n)
Dividendes versés durant l'exercice (n) et relatifs aux résultats de
l'exercice n - 1
29
8