Étude observationnelle sur les effets d`un complément
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Étude observationnelle sur les effets d`un complément
Article original mt Médecine de la Reproduction, Gynécologie Endocrinologie 2015 ; 17 (3) : 214-8 Étude observationnelle sur les effets d’un complément alimentaire sur la qualité spermatique humaine Effects on human spermatogenesis of the administration of a alimentary complement: a observational study Juan-Felipe Velez de la Calle Laboratoire de biologie médicale Bioponant, Unité de fécondation in vitro, clinique Pasteur, 29200 Brest, France <[email protected]> Résumé. Cette étude observationnelle montre les effets de l’administration d’un complément alimentaire, le Gametix-M® , durant trois mois chez des patients suivis pour une assistance médicale à la procréation (AMP) au sein du centre de fécondation in vitro (FIV) de la clinique Pasteur à Brest. Les résultats présentés ici concernent trente-sept des quarante-sept patients ayant débuté le traitement. Nous avons montré que, même si les paramètres spermatiques ne sont pas modifiés sur le plan quantitatif, l’administration du Gametix-M® améliore, via une diminution de la fragmentation de l’ADN, la qualité embryonnaire obtenue après FIV et/ou FIV avec injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI) nous conduisant à obtenir un taux de grossesses supérieur – et faiblement significatif sur le plan statistique (P < 0,04) – à celui observé dans le même centre, pendant la période de l’étude. D’autres études multicentriques sont souhaitables pour valider ces résultats fort prometteurs. Mots clés : Gametix-M® , qualité de spermatozoïdes, fragmentation ADN, assistance médicale à la procréation, qualité embryonnaire, taux de grossesses Abstract. This observational study shows the effects of the administration of a dietary supplement on men. Gametix-M® for 3 months in patients included in a program of Assisted Reproductive Technology (ART) within the In Vitro Fertilization Center Clinic Pasteur in Brest. On 47 patients who began the treatment, the results concern 37 of them. We have shown that although sperm parameters are not quantitatively changed with the treatment, the administration of Gametix-M improves, via a reduction in DNA fragmentation, the embryo quality obtained after IVF and/or ICSI-IVF us leading to obtain a higher pregnancy rate, slightly statistical significantly (P < 0,04), than that observed in the center during the study period. Further multicenter studies are desirable to validate these very promising results. Key words: Gametix-M® , spermatozoa quality, DNA fragmentation, Assisted Reproductive Technology, embryo quality, pregancy rate L’ médecine thérapeutique Tirés à part : J.F. Velez de la Calle 214 le plus souvent le résultat d’un stress oxydatif induit par des molécules très instables appelées radicaux libres (ROS, pour reactive oxygen species), qui réagiront en présence d’oxygène pour oxyder la cellule par le biais de la peroxydation des lipides et ainsi produire une réaction en chaîne donnant lieu à l’altération de l’ADN [3], qui touchera différentes catégories cellulaires de la spermatogenèse, et, en particulier les spermatides et les spermatozoïdes. En effet, les cellules spermatogénétiques, en amont, sont « plus résistantes » [4]. L’objectif de cette étude est d’évaluer les effets d’un complément alimentaire, le Gametix-M® Pour citer cet article : Velez de la Calle JF. Étude observationnelle sur les effets d’un complément alimentaire sur la qualité spermatique humaine. mt Médecine de la Reproduction, Gynécologie Endocrinologie 2015 ; 17 (3) : 214-8 doi:10.1684/mte.2015.0568 doi:10.1684/mte.2015.0568 Médecine de la Reproduction Gynécologie Endocrinologie infertilité affecte environ 15 % des couples. Les facteurs masculins sont impliqués dans la moitié des cas d’infécondité avec une cause identifiée et, a priori, dans les infertilités dites inexpliquées dans 25 % des cas [1]. Les facteurs masculins regroupent une altération de la concentration spermatique, de la mobilité et/ou de la motilité ainsi que de la morphologie des spermatozoïdes, le tout mis en évidence sur deux analyses de sperme effectuées avec un délai allant de une à quatre semaines [2]. Ces anomalies, en dehors des aspects génétiques et/ou des antécédents cliniques (cryptorchidie, séminome, varicocèle, etc.), sont (Laboratoire Densmore), qui possède des nombreux antioxydants censés agir à différents niveaux cellulaires. Cette action, directe ou indirecte, pourrait avoir un effet bénéfique sur les paramètres spermatiques des individus inclus dans un programme d’assistance médicale à la procréation (AMP) et ayant bénéficié d’un traitement d’une durée moyenne de trois mois. Matériel, méthodes et patients Nous avons proposé la prise de Gametix-M® , pendant une durée de trois mois, à des patients présentant une oligozoospermie et/ou une asthénozoospermie et/ou une tératozoospermie non extrêmes (critère d’inclusion : deux anomalies au minimum) confirmées par le biais de deux spermogrammes (selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé, 2010) réalisés à trois mois d’intervalle et suivis dans le cadre d’une AMP de type fécondation in vitro (FIV) ou FIV avec injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI), au centre d’AMP de la clinique Pasteur (Brest, France). Avant le début de l’étude, au bout de deux mois et à la fin des trois mois de traitement, chaque patient a réalisé un spermogramme. Afin d’uniformiser les résultats, le prélèvement de sperme fut effectué dans les installations de notre centre d’AMP et chaque analyse fut évaluée de manière anonyme par le même observateur. En cas d’altération sévère de la morphologie, une nouvelle observation de ladite morphologie est effectuée après sélection de spermatozoïdes (test de migration et de survie [TMS]). Afin de pallier les éventuelles défaillances (perdus de vue, grossesses obtenues au sein du couple, arrêt du projet parental, etc.), nous avons recruté quarante-sept patients. L’objectif était d’avoir in fine au minimum trente patients dans l’étude. Par ailleurs, et compte tenu des composants du Gametix-M® susceptibles de diminuer l’action des particules instables oxygénées (ROS), un test de fragmentation de l’ADN basé sur la dispersion de la chromatine (Halosperm® ) [5], fut effectué au début de l’étude et à la fin de la période d’administration du Gametix-M® . Traitement Après information, tous les patients ont donné leur consentement éclairé pour leur participation à l’étude. Ils ont bénéficié gracieusement d’un traitement quotidien constitué d’un sachet de Gametix-M® , dilué dans de l’eau et pris à distance des repas (1 h avant ou après), pendant une durée de trois mois. L’inclusion des patients et le début du traitement ont eu lieu entre la mi-août et la fin septembre 2014. Observations complémentaires Les sujets inclus dans l’étude étant suivis dans le cadre d’une AMP de type FIV ou FIV-ICSI, des données concernant le taux de fécondation, la qualité embryonnaire, le taux de clivage, le ratio blastocyste/embryon ou encore le taux de grossesse clinique évolutif, ont été observées, lorsque cela était possible. Néanmoins, elles n’ont pas été considérées comme indispensables et/ou fondamentales, dans la mesure où, par exemple, l’évaluation de la qualité embryonnaire est fort subjective selon l’opérateur, le moment de l’observation, etc., et que globalement le facteur féminin (traitement de stimulation ovarienne, rang de la tentative, âge de la femme, type d’infertilité, etc.) joue un rôle indéniable, pouvant être considéré comme un facteur de confusion. La culture embryonnaire et le transfert du ou des embryons ont été faits en fonction de l’attitude thérapeutique prévue pour chaque couple. Ainsi, certains ont bénéficié d’un transfert à J3 (huit cellules) ou à J5 (blastocyste). Dans ce dernier cas, on peut en effet calculer le ratio blastocyste/embryon. Analyses statistiques Après avoir évalué la population à l’aide d’un test d’analyse de variance (Anova), des tests paramétriques (test t de Student) ont été effectués, ainsi qu’un test du Chicarré pour comparer les pourcentages. Lorsqu’il s’agissait d’un faible nombre d’individus à comparer, un test non paramétrique (Wilcoxon) fut employé. Résultats Tout d’abord il faut signaler qu’aucun de patients n’a manifesté une quelconque difficulté lors de la prise du Gametix-M® . Quarante-sept individus ont débuté le traitement ; nous avons pu exploiter les données de trente-sept d’entre eux. Pour ce qui est des paramètres spermatiques évalués selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé de 2010, aucune amélioration ou dégradation, statistiquement significative, n’a été mise en évidence après la fin du traitement. Ainsi, pour ce qui est de la concentration en spermatozoïdes 27,4 % de la population étudiée avait une numération normale (> 15 × 106 ) au début de l’étude, contre 24 % après traitement (non significatif [NS]). En ce qui concerne la mobilité, le pourcentage d’individus présentant un taux normal (> 35 %), est passé de 35 à 29 % (NS). Pour ce qui est de la morphologie, le pourcentage de patients avec un taux > 15 % de spermatozoïdes typiques, est passé de 11 à 14 % (NS). mt Médecine de la Reproduction, Gynécologie Endocrinologie, vol. 17, n◦ 3, juillet-aôut-septembre 2015 215 Article original En revanche, l’évaluation du taux de fragmentation a montré une amélioration significative chez les individus traités pour qui cette analyse était effectuée (32/47). En effet, quinze individus n’ont pas bénéficié du test de la fragmentation de l’ADN, soit parce que leur sperme ne permettait pas l’analyse (oligozoospermie et/ou asthénozoospermie extrême), soit parce qu’ils avaient abandonné l’étude (grossesse, rupture du projet parental, etc.). Ainsi, au moment de la mise en place de l’étude, seuls 12 % des patients présentaient un taux de fragmentation normal (< 19 %) ; après traitement, 28 % présentaient une normalisation dudit paramètre (P < 0,01). Nous avons constaté chez ces patients, de manière concomitante, une augmentation du taux de blastulation lors de leur FIV, de l’ordre de 12 %, par rapport à la moyenne observée dans notre centre pendant la même période (57 versus 45 %). Ce taux de blastulation était logiquement corrélé à un taux meilleur de grossesse évolutif lors du transfert au stade blastocyste (41 versus 37 %, P < 0,04, Wilcoxon test). Discussion Il a été clairement décrit depuis les années quarante, que les anomalies constatées au niveau des spermatozoïdes sont la conséquence de l’exposition aux ROS et aux phénomènes oxydatifs qui s’ensuivent. Le premier article à ce sujet fut publié par l’un des pionniers de l’andrologie, John MacLeod [6], et démontrait que les spermatozoïdes humains incubés dans des conditions d’hyperoxie, montraient assez rapidement une chute de leur motilité, laquelle pouvait être restaurée lorsque les spermatozoïdes étaient exposés à la même hyperoxie en présence de catalase. Bien que les causes de l’infertilité masculine puissent être identifiées comme étant liées aux anomalies anatomiques telles que la varicocèle, la cryptorchidie, l’obstruction ou les problèmes neurologiques d’éjaculation, la plupart des altérations spermatiques sont le fruit d’une spermatogenèse et/ou d’une fonction spermatique altérée. Malgré les analyses de diagnostic fort sophistiquées dont nous disposons aujourd’hui, l’étiologie de ces pathologies reste souvent inconnue, voire inexpliquée. Ce dysfonctionnement est souvent attribué à l’exposition à certains agents chimiques, aux métaux lourds, aux pesticides, à la chaleur ou aux irradiations [7-9]. Le tabagisme, la consommation fréquente d’alcool, le stress, l’obésité, les traumatismes urogénitaux et les phénomènes inflammatoires (ces derniers impliquant un fort taux de leucocytes dans le sperme) sont également en lien avec les altérations spermatiques [10-12]. La conséquence de l’exposition à tous ces facteurs est le stress oxydatif, qui résulte de l’action des ROS au niveau 216 des cellules, dont le système antioxydant est incapable de neutraliser cette agression. Les spermatozoïdes sont particulièrement sensibles aux effets des ROS : leur cytoplasme contient de très faibles quantités d’enzymes pouvant en contrer les effets, et leur membrane comprend par ailleurs de grosses quantités d’acides gras insaturés, qui sont la cible privilégiée des peroxydations lipidiques en chaîne. Cette agression mène par conséquent à une perméabilisation de la membrane, à une inactivation des enzymes cellulaires avec une fragmentation de l’ADN et ainsi à une apoptose. On assiste ainsi à une diminution du nombre de spermatozoïdes et de leur mobilité, ainsi qu’à une altération de leur morphologie [13-15]. En cas de fécondation, ces anomalies sont également corrélées à un faible taux de fécondation, à une qualité embryonnaire altérée et/ou à des fausses couches à répétition [16, 17]. Certaines études estiment que 25 % des hommes infertiles présentent de très forts taux des ROS dans le sperme [18-20] ou une faible capacité antioxydante [21-23]. Partant de ces constats, l’idée d’une supplémentation in vivo par le biais des antioxydants pour neutraliser l’action des ROS a vu le jour [24]. En effet, si le stress oxydatif est critique et détermine la fragmentation de l’ADN, les voies de recherche pour le minimiser sont très intéressantes dans une perspective thérapeutique. La difficulté majeure, dans toutes les études, est de démontrer que les anomalies diagnostiquées chez les individus observés proviennent du stress oxydatif, et non d’une autre étiologie. Notre étude, bien que présentant plusieurs faiblesses (cf. infra), a le mérite d’avoir réalisé une évaluation complète de l’amélioration de la qualité spermatique, ce qui est le but principal de ce type de traitements ; nous avons en effet pu confronter l’évolution des analyses spermatiques, et en particulier la fragmentation de l’ADN, sur plus de trois mois, aux résultats des techniques d’AMP. Il est à noter que la technique d’évaluation de la fragmentation de l’ADN, Halosperm® , est basée sur la dispersion de la chromatine et a déjà été comparée aux autres techniques (Tunel, Comètes, etc.) employées couramment pour cette évaluation, avec un taux de reproductibilité et de fiabilité de l’ordre de 98 % [25]. L’administration du Gametix-M® durant trois mois s’étant traduite par une amélioration de la fragmentation de l’ADN et un taux de grossesses supérieur à celui observé chez la population « témoin » pendant la période de l’étude, il nous est en outre possible d’affirmer également que notre population (ou une partie d’entre elle) présentait des anomalies spermatiques en lien direct avec le stress oxydatif. Cette donnée peut contribuer à expliquer l’absence de résultats satisfaisants obtenus avec différents traitements. L’administration du Gametix-M® permet, de par sa composition, un apport assez complet d’antioxydants, qui mt Médecine de la Reproduction, Gynécologie Endocrinologie, vol. 17, n◦ 3, juillet-aôut-septembre 2015 reste néanmoins dans les limites physiologiques, évitant ainsi qu’ils exercent à leur tour des effets pro-oxydatifs. Certains de ses composants ont une action directe sur la cellule germinale et sur le spermatozoïde ; d’autres, agissant en synergie, induisent une réaction de défense directe de la part du testicule. Dans ce cadre, il faut citer le sélénium (présent sous la forme de sélénométhionine, ce qui diminue sa toxicité intrinsèque), qui va améliorer la production de la glutathion peroxydase (GP) testiculaire par le biais de l’augmentation de la superoxyde dismutase (SOD). Ces deux enzymes sont bien connues pour leur capacité antioxydante. Elles permettent aussi le recyclage des vitamines telles que la C et la E. Ces dernières ont non seulement un effet antioxydant direct, mais permettent aussi les communications cellulaires indispensables à leur action, car la vitamine E est régénérée par la vitamine C sans laquelle les tocophérols sont inactifs. Par ailleurs, l’apport de la taurine permet d’augmenter les taux circulants d’hormone lutéinisante (LH) et de testostérone, ainsi que la SOD, et donc de stimuler les organes androdépendants et de leur permettre de lutter contre un éventuel phénomène inflammatoire localisé, qui s’accompagnerait obligatoirement d’une présence accrue de leucocytes. Ces derniers secrètent des interleukines et en particulier des cytokines, bien connues pour être à la base d’une peroxydation lipidique importante [3]. Nous rapportons ici une étude observationnelle, et donc effectuée sur un faible nombre de patients, et qui peut être critiquée à différents niveaux. En effet, elle ne tient pas compte du facteur féminin, ni de la variabilité inter- ni intra-individuelle des patients, laquelle est connue en matière de spermatogénèse. De plus, certaines des analyses réalisées sont subjectives, telles que le spermogramme, en particulier en ce qui concerne l’appréciation de la mobilité (spermogramme non automatisé dans notre centre). Par ailleurs, nous ne pouvons pas écarter un effet placebo possible ni des écarts dans le respect des consignes quant à la prise du Gametix-M® . Il reste que les résultats observés ne peuvent qu’encourager la mise en place, dès que possible, d’une étude plus ample et, s’il se peut, multicentrique. Conflits d’intérêt : L’auteur était investigateur principal de l’essai rapporté dans cet article. 3. John Aitken R, Jones KT, Robertson SA. Reactive Oxygen Species and Sperm Function—In Sickness and In Health. J Androl 2012 ; 33 : 1096-106. 4. Agarwal A, Sekhon LH. The role of antioxidant therapy in the treatment of male infertility. Hum Fertil 2010 ; 13 : 217-25. 5. Fernandez JL, Lourdes M, Rivero MT, Goyanes V, Vasquez R, Alvarez JG. 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