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DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Valorisation des campagnes substances dangereuses réalisées dans les rejets des installations classées en région Centre : synthèse ♦♦♦♦♦♦♦ Rapport final A : Vandoeuvre-lès-Nancy IRH Environnement Le 29.12.2006 Siège social 11bis rue Gabriel Péri – BP 286 54515 Vandoeuvre-lès-Nancy Service Impact sur les Milieux 11bis rue Gabriel Péri – BP 286 54515 Vandoeuvre-lès-Nancy 03 83 50 36 00 – Fax : 03 83 50 36 99 : 03 83 50 36 91 - Fax 03 83 50 36 99 e-mail : [email protected] RGRC06MJJ 72 1 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final AVANT-PROPOS Ce rapport est constitué d’une partie imprimée comprenant le corps du rapport et ses annexes. En complément un fascicule fiches comprend : - des fiches par substance, - des fiches par établissement, - des fiches par secteur d’activité. De plus des annexes informatiques sont fournies sous forme de CR-Rom. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 2 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final RESUME Suite aux campagnes d’analyses de substances dangereuses réalisées sur les rejets aqueux des installations classées de la région Centre au cours des années 2004, 2005 et 2006 ; une synthèse a été faite afin de déterminer les sources de micropolluants par secteur d’activité, et les pressions ponctuelles engendrées sur les milieux. Elle porte sur les rejets aqueux de 135 industries, soit 161 échantillons, appartenant à différents secteurs d’activité. (Les secteurs de la métallurgie, de la chimie/parachimie, du traitement de surface puis, de la pharmacie/phytosanitaire, du traitement des déchets sont les secteurs les plus représentés en terme de nombre d’établissements et d’échantillons). L’interprétation a été rendue difficile du fait de résultats hétérogènes notamment en terme de limite de quantification. En effet pour une même molécule, la limite de quantification était très variable selon les laboratoires et échantillons (des facteurs de 1 à 10 000 000 ont été observés entre les limites de quantification minimales et maximales). Aussi, l’interprétation a principalement été réalisée par rapport aux médianes des limites de quantification, ce qui permet de tenir compte de la distribution de ces limites de quantification. Sur 107 molécules recherchées, 84 dont 35 molécules appartenant aux familles de substances prioritaires dans le domaine de l’eau, ont été quantifiées au moins une fois. En revanche 23 molécules dont 8 prioritaires n’ont jamais été retrouvées : notamment des molécules appartenant aux pesticides, chlorobenzènes, chlorotololuènes, et chloroanilines. Les molécules relativement fréquemment quantifiées sont des métaux, le diéthylhexylphtalate (DEHP), des alkylphénols, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, ainsi que certains composés organo-halogénés volatils pouvant être utilisés notamment comme solvants, intermédiaires de synthèse. Le zinc, le DEHP et le cuivre sont les plus fréquemment quantifiés (dans plus de 50 % des échantillons) ; toutefois l’origine du DEHP soulève des interrogations et les résultats sont donc à prendre avec précaution. Les substances prioritaires sont ubiquitaires : 94 % des échantillons sont contaminés par au moins une de ces molécules, et 53% des échantillons contiennent au moins une des molécules appartenant aux familles des substances classées dangereuses prioritaires et dont les rejets doivent être supprimés. Une interprétation a notamment été conduite par secteur d’activité. Certaines molécules sont relativement fréquemment quantifiées et représentent des parts relativement importantes du flux total de micropolluants dans les rejets de tous les secteurs d’activité : ce sont notamment le zinc, le cuivre, le DEHP (plastifiant, dont l’origine est sans doute à confirmer), et le 4-para-nonylphénol (détergent). En revanche d’autres molécules semblent plus spécifiques de certains secteurs : - le plomb, nickel et chrome sont particulièrement présents dans les secteurs de la métallurgie, du traitement de surface et du traitement/stockage des déchets ; - le solvant chloroforme ainsi que d’autres molécules organiques volatiles utilisées comme solvant, intermédiaire de synthèse, … sont souvent présents dans les secteurs du traitement de surface, de la chimie/parachimie, de la pharmacie/phytosanitaire, - les Hydrocarbures Aromatiques Polycyliques (HAP), produits de combustion incomplète, sont relativement fréquemment quantifiés dans les rejets des secteurs du traitement/stockage des déchets et de la chimie/parachimie, - les chlorophénols représentent une part non négligeable du flux total de micropollouants du secteur du traitement des textiles/blanchisseries. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 3 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Des substances prioritaires sont émises par tous les secteurs d’activité considérés. De façon générale, : - certaines molécules sont émises par un grand nombre d’industries, - et, certaines industries contribuent aux rejets de parts très importantes du flux total régional des substances. Aussi, il semble nécessaire de ne pas globaliser systématiquement les résultats de ces campagnes mais de conserver une lecture individuelle pour ces cas particuliers. Un exemple d’application de la démarche d’évaluation des risques par le modèle PEC/PNEC Predictive Environnemental Concentration /Predictive No Effect Concentration = concentration prédictive dans l’environnement/ concentration prédite sans effet) a été proposé pour un cours d’eau. Cette démarche nécessite de s’appuyer sur des données de milieu notamment les débits du cours d’eau dans lequel se rejettent les effluents industriels. 3 essais écotoxicologiques dont un test de toxicité aiguë et 2 tests de toxicité chronique ont été conduits sur 38 échantillons. Une hiérarchisation des rejets a été proposée en fonction des flux de toxicité rejetés et d’un indice global de toxicité. Cette synthèse des données issues de l’analyse des résultats des campagnes de mesures des substances dangereuses dans les rejets des installations classées de la région Centre permet de faire un bilan régional. Ces observations et conclusions devront être confrontées aux résultats obtenus à l’échelle nationale. Ces éléments pourront servir dans le cadre de l’élaboration de plans d’actions. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 4 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final SOMMAIRE RESUME.....................................................................................................................................3 SOMMAIRE ................................................................................................................................5 TABLE DES FIGURES ...............................................................................................................6 TABLE DES TABLEAUX............................................................................................................7 1. CONTEXTE ET OBJET DE L’ETUDE .............................................................................9 2. CADRE DE L’ETUDE........................................................................................................ 11 2.1. Liste des industries étudiées ...................................................................................... 12 2.2. Liste des substances recherchées ............................................................................. 17 3. 3.1. a) b) c) d) e) 3.2. a) b) 3.3. a) b) 3.4. 3.5. 3.6. 3.7. a) b) c) 3.8. a) b) c) EXPLOITATION DES RESULTATS .............................................................................. 20 Remarques préliminaires et résultats généraux ......................................................... 21 Variabilité des limites de quantification....................................................................... 21 Détermination de la quantité de matières en suspension ........................................... 22 Flux............................................................................................................................ 22 Nombre de molécules et de familles de molécules quantifiées................................... 24 Fréquence de quantification des molécules et flux ..................................................... 28 Résultats par échantillon............................................................................................ 35 Nombre de molécules quantifiées par échantillon ...................................................... 35 Flux rejetés par échantillon ........................................................................................ 36 Résultats par secteur d’activité .................................................................................. 42 Nombre et fréquence de quantification des substances ............................................. 42 Flux totaux par secteur d’activité et par famille de micropolluants .............................. 47 Résultats par milieu récepteur.................................................................................... 56 Résultats par département ......................................................................................... 56 Concentrations mesurées et limites réglementaires ................................................... 57 Résultats écotoxicologiques....................................................................................... 61 Tests réalisés et échantillons testés........................................................................... 61 Résultats en terme de CE 50 et d’unités toxiques ...................................................... 63 Flux d’unités toxiques et indice global de toxicité ....................................................... 73 Evaluation des risques ............................................................................................... 78 Indice de pollution ...................................................................................................... 78 Le modèle PEC/PNEC ............................................................................................... 79 Rapport PEC/NQ ....................................................................................................... 84 4. DISCUSSION : ORIGINES DES SUBSTANCES .......................................................... 87 5. CONCLUSION............................................................................................................... 94 6. 7. BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................... 97 ANNEXES ................................................................................................................... 100 IRH Environnement RGRC06MJJ 72 5 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final TABLE DES FIGURES Figure 1 : Cadre de l’étude : nombre d’échantillons prélevés par département et par secteurs d’activité. ........................................................................................................................... 13 Figure 2 : Nombre de molécules recherchées par famille de substances. ................................. 17 Figure 3: Répartition (en %) des flux de micropolluants minéraux et organiques ....................... 23 Figure 4 : Nombre de substances quantifiées et non quantifiées dans les 161 échantillons étudiés............................................................................................................................... 25 Figure 5 : Nombre de substances quantifiées au moins une fois et molécules jamais quantifiées par famille chimique dans les 161 échantillons étudiés(avec prise en compte des LQ médianes).......................................................................................................................... 26 Figure 6 : Fréquence de quantification des molécules quantifiées dans plus de 5% des échantillons, par ordre décroissant de fréquence de quantification. (nombre total d’échantillons = 161)......................................................................................................... 29 Figure 8: Parts des émetteurs principaux dans le flux total régional des substances émises à plus de 1 kg/jour ................................................................................................................ 40 Figure 9 : Fréquence de quantification par secteur d’activité des molécules les plus quantifiées au niveau régional. ............................................................................................................ 45 Figure 10 : Répartition des flux de MES et DCO par secteur d’activité (en %). .......................... 48 Figure 11 : Répartition des flux de micropolluants par secteur d’activité (en %)......................... 49 Figure 12 : Flux des familles de micropolluants totaux par secteur d’activité (en g/jour). ........... 52 Figure 13 : Répartition des flux des familles de micropolluants totaux par secteur d’activité (en %)...................................................................................................................................... 53 Figure 14 : Répartition des flux des familles de micropolluants organiques par secteur d’activité (en %)................................................................................................................................ 54 Figure 15 : Nombre d’échantillons testés en écotoxicologie par secteur d’activité. .................... 62 Figure 16: Niveaux de toxicité révélés par les tests écotoxicologiques dans les rejets industriels. .......................................................................................................................................... 65 Figure 17 : Niveaux de toxicité en unités toxiques révélés par le test de toxicité aiguë Daphniesimmobilisation.................................................................................................................... 67 Figure 18 : Niveaux de toxicité en unités toxiques révélés par le test de toxicité chronique : Algues –croissances et Algues –inhibition cellulaires......................................................... 68 Figure 19 : Niveaux de toxicité en unités toxiques révélés par les tests de toxicité chronique : cériodaphnies reproduction et croissance population......................................................... 69 Figure 20 : Répartition des 38 échantillons testés en écotoxicologie dans les classes d’écotoxicité selon Soluval et al (2002). ............................................................................. 70 Figure 21 : Répartition des échantillons testés en écotoxicologie dans les classes d’écotoxicité selon Soluval et al.,(2002) pour les secteurs de la chimie/parachimie, la métallurgie, le traitement de surface et les établissements hospitaliers. ................................................... 71 Figure 22 : Hiérarchisation des rejets en fonction de l’indice global de toxicité. ......................... 75 IRH Environnement RGRC06MJJ 72 6 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final TABLE DES TABLEAUX Tableau 1: Répartition des industries par secteur d’activité et par département ........................ 12 Tableau 2: Liste des industries/établissements étudiés. ............................................................ 14 Tableau 3 : Liste des substances "prioritaires", "dangereuses prioritaires" et en cours d'examen dans le domaine de l'eau. .................................................................................................. 18 Tableau 4 : Nombre de substances quantifiées et non quantifiées dans les 161 échantillons étudiés............................................................................................................................... 24 Tableau 5 : Nombre de substances quantifiées au moins une fois et molécules jamais quantifiées par famille chimique dans les 161 échantillons étudiés(avec prise en compte des LQ médianes). ............................................................................................................ 27 Tableau 6 : Nombre d’échantillons positifs* et fréquence de quantification des molécules recherchées (nombre total d’échantillons = 161)............................................................... 30 Tableau 7 : Rang des molécules en fonction de leur flux total rejeté et de leur fréquence de quantification. .................................................................................................................... 33 Tableau 8 : Répartition du nombre d’échantillons dans les classes « nombre de molécules quantifiées par échantillon ». ............................................................................................. 35 Tableau 9 : 10 plus importants flux totaux de micropolluants minéraux et organiques. .............. 37 Tableau 10: Nombre de rejets par classe de flux totaux de micropolluants minéraux et organiques (Nombre total de rejets = 160*) ....................................................................... 37 Tableau 11: Part des plus importants rejets émetteurs dans le flux total régional des substances émises à plus de 1g/jour. ................................................................................................... 39 Tableau 12 : Nombre de rejets émetteurs par substance dans chaque classe de flux (Nombre total d’échantillons = 160) (substances rejetées à plus de 1 g/jour) ................................... 41 Tableau 13 : Nombres de substances quantifiées par secteurs d’activité .................................. 43 Tableau 14 : Nombre d'échantillons positifs et fréquence de quantification par secteur d'activité pour les molécules ayant été quantifiées au moins 1 fois (molécules classées dans l'ordre décroissant de fréquence de quantification au niveau régional) ......................................... 46 Tableau 15 : Concentrations extrêmes mesurées dans les 85 échantillons étudiés (en µg/L). .. 58 Tableau 16 : Rejets pour lesquels des flux limites et/ou des valeurs limites d’émission (VLE) sont dépassés (selon l’arrêté du 2 février 1998 et les autres arrêtés spécifiques de certains secteurs d’activité). ............................................................................................................ 60 Tableau 17 : Classes d’écotoxicité des effluents selon les réponses aux bioessais (Soluval et al, 2002) et nomber d’échantillons par classe. ........................................................................ 70 Tableau 18 : Molécules les plus fréquemment quantifiées et les plus rejetées en terme de flux par les secteurs d’activité de la chimie/parachimie, la métallurgie, le traitement de surface et les établissements hospitaliers étudiés dans cette synthèse.......................................... 72 Tableau 19 : Hiérarchisation des échantillons testés en écotoxicologie selon le débit des effluents, les flux de toxicité révélées par les tests daphnies, algues et cériodaphnies et l’indice de toxicité globale (dans l’ordre décroissant). ........................................................ 76 Tableau 20: Rejets pour lesquels des indices de pollution sont supérieurs à 1.......................... 78 Tableau 21 : Facteurs de sécurité appliqués aux données écotoxicologiques permettant de calculer des PNEC pour les micropolluants aquatiques selon la communauté Européenne (EC, 1994 et 2003). ........................................................................................................... 80 Tableau 22 : PNEC eau douce des molécules recherchées dans les rejets des industries étudiées dans cette synthèse – molécules classées de la plus toxique à la moins toxique (de la PNEC la plus faible à la plus élevée). ...................................................................... 81 Tableau 23 : Evaluation des risques au moyen du modèle PEC/PNEC au niveau des rejets industriels dans le Cher. .................................................................................................... 83 Tableau 24 : Normes de qualité (NQ) définies pour les molécules recherchées dans les rejets des industries étudiées dans cette synthèse ( NQ la plus faible à la plus élevée). ............. 85 IRH Environnement RGRC06MJJ 72 7 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 25 : Molécules les plus fréquemment quantifiées et les plus rejetées en terme de flux par les différents secteurs d’activité étudiés dans cette synthèse. ..................................... 89 Tableau 26 : Principales origines des métaux dans les rejets liquides ; secteurs semblant les plus impliqués dans cette synthèse ................................................................................... 90 IRH Environnement RGRC06MJJ 72 8 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final 1. CONTEXTE ET OBJET DE L’ETUDE IRH Environnement RGRC06MJJ 72 9 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Suite à la publication de la Directive Cadre sur l’Eau de 2000 (2000/60/CE) renforçant notamment la protection de l’environnement aquatique par des mesures de réduction voire suppression des rejets, émissions et pertes de substances prioritaires dans l’eau, le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable (MEDD) a lancé une action de recherche des rejets de substances dangereuses dans les rejets aqueux des installations classées de chaque région. D’autres directives du domaine de l’eau ou influençant les milieux aquatiques imposent des programmes de mesures ou de suivi : c’est notamment la directive 76/464/CEE du 4 mai 1976 relative aux pollutions causées par certaines substances dangereuses et, qui met en place deux listes de substances pour lesquelles des valeurs limites d’émissions ont été fixées ou, pour lesquelles des programmes de réduction de rejet et des objectifs de qualité des milieux aquatiques sont demandés. Deux campagnes d’analyses de micropolluants ont été réalisées sur les rejets aqueux des installations classées de la région Centre au cours des années 2004, 2005 et 2006. Le comité de pilotage régional, dont la DRIRE assure le secrétariat, souhaite rendre compte au niveau régional des résultats obtenus et ainsi identifier, dans une première étape, les substances dangereuses rejetées, leur fréquence et leur flux par activité et par secteur géo et hydrographiques, tout en permettant aux installations de disposer de premières indications quantifiées sur leurs rejets et leurs risques d’impact sur le milieu aquatique. L’objectif général de cette étude est ainsi de traiter et valoriser les données issues de ces campagnes d’analyses au niveau régional réalisées sur les rejets aqueux de 135 installations classées. Les objectifs spécifiques sont les suivants : - déterminer quelles sont les molécules les plus ubiquitaires, - déterminer les sources de micropolluants par secteur d’activité et repérer les rejets significatifs, - connaître les pressions ponctuelles en micropolluants et établir un indice de pollution. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 10 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final 2. CADRE DE L’ETUDE IRH Environnement RGRC06MJJ 72 11 DRIRE Centre 2.1. Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Liste des industries étudiées 135 industries de la région Centre appartenant aux différents secteurs d’activités représentatifs du tissu industriel local, font l’objet de cette synthèse de données. Leur répartition par secteur d’activité et par département est indiquée dans le tableau 1. Cette synthèse ne prend pas en compte les analyses effectuées dans les centrales de production d’électricité d’origine nucléaire. Tableau 1: Répartition des industries par secteur d’activité et par département ( 135 industries étudiées). Proportion Secteur d’activité 18 28 36 37 41 45 Total en % Industrie agroalimentaire (produits 1 7 8 5,9 d'origine végétale) 1 2 Automobile /pneumatique 3 2,2 3 5 2 3 1 9 Chimie et parachimie 23 17,0 2 1 1 Etablissement Hospitalier 4 3,0 1 1 1 Mécanique 3 2,2 5 7 3 4 5 2 Métallurgie 26 19,3 2 1 5 Papeteries/imprimerie 8 5,9 Industrie pharmaceutique et 3 3 1 6 13 9,6 phytosanitaire Traitement de surface, revêtement de 4 4 4 2 5 19 14,1 surface 3 2 3 4 Traitement et stockage des déchets 12 8,9 4 2 1 1 Traitement textile /blanchisserie 8 5,9 1 Verrerie, cristallerie 1 0,7 1 Fabricant de meubles 1 0,7 Fabrication de tubes cathodiques 1 1 0,7 couleur Fabrication de produits minéraux non 1 1 0,7 métalliques 1 Electronique 1 0,7 1 Fabrication de matériaux composites 1 0,7 Fabrication d'appareil de chauffage et 1 1 0,7 climatisation pour automobile 1 Fabrication de mat de fibre de verre 1 0,7 0 0,0 Total 19 25 15 16 16 44 135 100,0 Proportion en % 14,1 18,5 11,1 11,9 11,9 32,6 100 La liste des industries est présentée dans le tableau 2. Pour chaque site, un ou plusieurs points de rejets ont été prélevés et analysés, soit au total 162 échantillons. Parmi ces 162 échantillons 1 correspondait non pas à un rejet mais à un pompage en Loire ; aussi il a été exclu de l’interprétation des résultats. Les 161 échantillons sont répartis dans les départements et les secteurs d’activité comme indiqué dans la figure 1. Des analyses chimiques ont été conduites sur l’ensemble des 161 échantillons. Des essais écotoxicologiques ont par ailleurs été réalisés sur 38 échantillons (cf. section 3.7). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 12 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Nombre d'échantillons par département (total 161 échantillons) 25 18-Cher 55 28-Eure-et-Loir 36-Indre 37-Indre-et-Loire 31 41-Loir-et-Cher 45-Loiret 18 16 16 Nombre d'échantillons par secteur d'activité (total 161 échantillons) 8 10 11 Agroalimentaire (origine végétale) Automobile /pneumatique 3 14 29 5 3 23 16 9 30 Chimie et parachimie Etablissement Hospitalier Mécanique Métallurgie Papeteries/imprimerie Pharmacie/phytosanitaire Traitement, revêtement de surface Traitement/stockage des déchets Traitement textile /blanchisserie autres divers Figure 1 : Cadre de l’étude : nombre d’échantillons prélevés par département et par secteurs d’activité. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 13 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 2: Liste des industries/établissements étudiés. Industries MICHELIN FUJIFILM SPCH BERNARDY PICA GIAT INDUSTRIES ATELIERS D'ORVAL ETA PAULSTRA SANDVIK PRECITUBE MDBA BUSSIERE SA SMURFIT SOCAR ROSIERES/GIAS TIMKEN France TSI s.a.r.l. IDEALCHROME ENERGY DECHET SODEC RIC ENVIRONNEMENT VALEO THERMIQUE LG.PHILIPS DISPLAY France SUPERTAPE France RECKITT BENCKISER GRACE EXPANSCIENCE UCIB HOPITAL DE DREUX HOPITAL LOUIS PASTEUR BEAUFOUR IPSEN SOPHARTEX GUERLAIN CHAFFOTEAUX ET MAURY METALOR PAULSTRA PERFECT CIRCLE EUROPE RVM FILLON TECHNOLOGIES IN-LHC DELCEN HYDRO-ALUMINIUM EXTRUSION France THERMOCOLOR EMGEPE S.I.C.T.O.M. GUY DAUPHIN ENVIRONNEMENT CECA STEARINERIE DUBOIS MALTERIES FRANCO SUISSES MONTUPET RENCAST SICMA CHIMICOLOR GMC SITRAM SETS BALSAN BODIN JOYEUX CHASSE MIDI ELIS BERRY BERRY TUFT NEWELL S.A.S ST MICROELECTRONICS HUTCHINSON Synthron ARCH WATER CHU DE TOURS site de TROUSSEAU ASTRAZENECA INDENA SANOFI WINDTROP INDUSTRIE EIMM DE LA SNCF ESVRES MATRICAGE TI AUTOMOTIVE DELPY IRH Environnement Département Commune Secteurs d’activité 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 Saint Doulchard Saint Doulchard Thenioux Vierzon Bourges Orval Rians Vierzon Charost Bourges Saint Amand Montrond Bigny Vallenay Lunery Vierzon Saint Florent Sur Cher Bourges Bourges Saint Hilaire De Court Vierzon 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 Nogent Le Rotrou Dreux Maintenon Chartres Epernon Epernon Anet Dreux Lecoudray Dreux Vernouillet Chartres Luce Courville Sur Eure Vierzon Dreux Coulombs Faverolles Chateaudun Sancheville Automobile /pneumatique Chimie et parachimie Chimie et parachimie Chimie et parachimie Mécanique Métallurgie Métallurgie Métallurgie Métallurgie Métallurgie Papeteries/imprimerie Papeteries/imprimerie Traitement de surface, revêtement de surface Traitement de surface, revêtement de surface Traitement de surface, revêtement de surface Traitement de surface, revêtement de surface Traitement et stockage des déchets Traitement et stockage des déchets Traitement et stockage des déchets Autre : Fabrication d'appareil de chauffage et climatisation pour automobile autre : Fabrication de tubes cathodiques couleur Chimie et parachimie Chimie et parachimie Chimie et parachimie Chimie et parachimie Chimie et parachimie Etablissement Hospitalier Etablissement Hospitalier Industrie pharmaceutique et phytosanitaire Industrie pharmaceutique et phytosanitaire Industrie pharmaceutique et phytosanitaire Métallurgie Métallurgie Métallurgie Métallurgie Métallurgie Métallurgie Métallurgie Traitement de surface, revêtement de surface 28 28 28 28 Luce Lucé Luce Chateaudun Traitement Traitement Traitement Traitement 28 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 36 37 37 37 37 Vernouillet Chateauroux Ciron Issoudun Diors Chäteauroux Issoudun Buzancais Buzancais Saint Benoît Du Sault Chabris Le Poinçonnet Levroux Deols Châteauroux Chateauroux Tours Joue Les Tours Château Renault Amboise Traitement et stockage des déchets Chimie et parachimie Chimie et parachimie Industrie agroalimentaire Métallurgie Métallurgie Métallurgie Traitement de surface, revêtement de surface Traitement de surface, revêtement de surface Traitement de surface, revêtement de surface Traitement de surface, revêtement de surface Traitement textile /blanchisserie Traitement textile /blanchisserie Traitement textile /blanchisserie Traitement textile /blanchisserie Verrerie, cristallerie Autre : Electronique Chimie et parachimie Chimie et parachimie Chimie et parachimie 37 37 37 Tours Monts Tours Etablissement Hospitalier Industrie pharmaceutique et phytosanitaire Industrie pharmaceutique et phytosanitaire 37 37 37 37 37 Tours Saint Pierre Des Corps Esvres Nazelles-Négron Tours Industrie pharmaceutique et phytosanitaire Mécanique Métallurgie Métallurgie Métallurgie RGRC06MJJ 72 de surface, revêtement de surface de surface, revêtement de surface de surface, revêtement de surface et stockage des déchets Analyses Analyses écotoxichimiques cologiques X XX XX XX X X X X X X X X XX XX X X X XX X X X X X XX XX X X X X X X XX X X XX XX X X X X XX X X X X X X XX X X X X X XX X X X XX X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X 14 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Industries Commune Commune Département SKF France SEYFERT DESCARTES BONAR FLOORS CHRU DE TOURS BLANCHISSERIE HOSPITALIERE LORCET SAINT GOBAIN 37 37 37 Saint Cyr Sur Loire Descartes Château Renault Métallurgie Papeteries/imprimerie Traitement textile /blanchisserie 37 41 Joué Les Tours Vendome SIPLAST ICOPAL FORBO SWIFT ADHESIVES 41 41 Cormenon Blois PROCTER & GAMBLE TUBAZUR BRANDT INDUSTRIE Delphi Diesel Systems DEMARAIS INDUSTRIES TRIGANO JARDIN VALEO VISION DEC SONOPOL ARCANTE SIEOM SOA BLANCHISSERIE BLESOISE FAURECIA Federal Mogul Operation France SAS SAIRP COMPOSITE ASM BRABANT CHIMIE CHRYSO SAS HUTCHINSON ISOCHEM MERCK SANTE Parfums Christian DIOR 41 41 41 41 41 41 41 41 41 41 41 41 41 45 Blois Cormenon Vendôme Blois Montoire Sur Le Loir Cormenon Blois Cormenon Vendome Blois Vernou En Sologne Chaingy La Chaussée St Victor Nogent Sur Vernisson Traitement textile /blanchisserie Autre : fabrication de mat de fibre de verre autre : Fabrication de produits minéraux non métalliques Chimie et parachimie Industrie pharmaceutique et phytosanitaire (Cosmétiques) Fabricant de meubles Métallurgie Métallurgie Métallurgie Métallurgie Métallurgie Traitement de surface, revêtement de surface Traitement de surface, revêtement de surface Traitement et stockage des déchets Traitement et stockage des déchets Traitement et stockage des déchets Traitement textile /blanchisserie Automobile /pneumatique 45 45 45 45 45 45 45 45 45 Saint-Jean-De-La-Ruelle Saint Jean De Braye Malesherbes Migneres Sermaises De Loiret Joue Les Tours Pithiviers Pithiviers Saint Jean De Braye Automobile /pneumatique Autre : matériaux composites Chimie et parachimie Chimie et parachimie Chimie et parachimie Chimie et parachimie Chimie et parachimie Chimie et parachimie Chimie et parachimie 45 45 45 45 45 45 45 45 45 Semoy Courtenay Orléans Saint Martin D'abbat Corbeilles Chateauneuf Sur Loire Pithiviers Le Vieil Autruy Sur Juine Pithiviers-Le-Vieil Chimie et parachimie Chimie et parachimie Etablissement Hospitalier Industrie agroalimentaire Industrie agroalimentaire Industrie agroalimentaire Industrie agroalimentaire Industrie agroalimentaire Industrie agroalimentaire 45 45 45 45 Donnery Orléans Pithiviers Orléans Industrie agroalimentaire Industrie pharmaceutique et phytosanitaire Industrie pharmaceutique et phytosanitaire Industrie pharmaceutique et phytosanitaire 45 Gien Industrie pharmaceutique et phytosanitaire 45 45 45 45 Amilly Gidy Saint Denis De L'hotel Saint Jean De Braye Industrie pharmaceutique et phytosanitaire Industrie pharmaceutique et phytosanitaire Mécanique Métallurgie STECO BATTERIES 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 Saint Jean De La Ruelle Coullons Gien Beaugency Saint Cyr En Val Saint Cyr En Val Chaingy Saint Ay Lorris Fleury Les Aubrais La Ferté-Saint-Aubin Pithiviers Saran Chaingy Outarville Métallurgie Papeteries/imprimerie Papeteries/imprimerie Papeteries/imprimerie Papeteries/imprimerie Papeteries/imprimerie Traitement de surface, revêtement de surface Traitement de surface, revêtement de surface Traitement de surface, revêtement de surface Traitement de surface, revêtement de surface Traitement de surface, revêtement de surface Traitement et stockage des déchets Traitement et stockage des déchets Traitement et stockage des déchets Traitement et stockage des déchets HOPITAL DE LA SOURCEblanchisserie 45 Orléans Traitement textile /blanchisserie ROHM and HAAS France SAS ECOLOGISTIQUE HOPITAL DE LA SOURCE ANTARTIC CRISTAL UNION Les Crudettes MALTERIES FRANCO BELGES PROVA SVI L'EUROPEENNE D'EMBOUTEILLAGE FAMAR Laboratoire 3M Santé PFIZER Pierre Fabre Médicament Production PROGIPHARM SANOFI WINTHROP INDUSTRIE SERVIER INDUSTRIE COMAP LEROY SOMER SAINT JEAN Composants Moteurs DS SMITH CHOUANARD GEORGIA PACIFIC PRINTOR DIRECT PROCTER ET GAMBLE LA MAISON PILOTE Centre de Décapage Orléanais CIRETEC ELECTRO-METAL JOHN DEERE TDA ARMEMENT INOVA ORVADE SOA Analyses Analyses écotoxichimiques cologiques X X X X X XX X X X X X X X X X X XX X X X X X X X X X X X X XXX X XX X XX X X X XX X X XX X XX X X X X X XX X X X X X XX X X X X X X X X X X X X XX XX X XX X X X X X X XX X Le nombre de croix X indique le nombre d’échantillons (soit le nombre de rejets étudiés par industrie) IRH Environnement RGRC06MJJ 72 15 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Parmi ces industries, la plupart dispose de station d’épuration ou de prétraitements au sein de leur site. Les effluents étudiés sont ensuite rejetés au milieu naturel : - soit directement ou via un canal d’évacuation dans 76 cas sur 161* (soit dans 47 % des cas), - soit indirectement via une station d’épuration urbaine dans 85 cas sur 161*, (soit 53 % des cas). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 16 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final 2.2. Liste des substances recherchées 107 molécules chimiques appartenant à des familles différentes ont été recherchées lors de cette campagne. On trouve (Figure 2) : - des métaux, - des organoétains, - des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), - des polychlorobiphényls (PCB), - des chlorobenzènes, chlorotoluènes et nitroaromatiques, - les BTEX (Benzène, Toluène, Ethylbenzène, Xylènes), - des composés organiques halogénés volatils, - des chlorophénols, - des alkylphénols, - des anilines, - des diphényléthers bromés, - des pesticides, - un phtalate, - et quelques autres molécules organiques. 18 13 9 8 7 5 4 5 5 3 2 DEHP autres molécules organiques. pesticides diphényléthers bromés anilines alkylphénols COHV 1 BTEX nitroaromatiques chlorotoluènes chlorobenzènes PCB 3 HAP organoétains 4 chlorophénols 8 métaux 12 Figure 2 : Nombre de molécules recherchées par famille de substances. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 17 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Parmi ces molécules, se trouvent les 33 substances ou familles de substances prioritaires dans le domaine de l’eau et définies par la décision n° 2455/2001/CE du parlement européen, faisant suite à la directive cadre sur l’eau 2000/60/CE. Parmi ces 33 substances, on distingue (Tableau 3) : • 8 substances "prioritaires" : ce sont des polluants présentant un risque significatif pour ou via l'environnement aquatique ; l'objectif étant de réduire progressivement leurs rejets, leurs émissions et leurs pertes. • 11 substances ou familles de substances "dangereuses prioritaires" (représentant 18 molécules) : ce sont des substances toxiques, persistantes et bioaccumulables, pour lesquelles les objectifs sont d'arrêter ou de supprimer progressivement les rejets, les émissions et les pertes. • 14 substances ou familles de substances en cours d'examen (représentant 17 molécules) ont des propriétés physico-chimiques similaires à celles classées en "substances dangereuses prioritaires", mais pour lesquelles la connaissance scientifique est insuffisante. Tableau 3 : Liste des substances "prioritaires", "dangereuses prioritaires" et en cours d'examen dans le domaine de l'eau. Substances dangereuses prioritaires (11 familles – 18 molécules) Diphényléthers bromés (que pentabromodiphényléther) Cadmium et ses composés C10-13chloroalcanes Hexachlorobenzène Hexachlorobutadiène Hexachlorocyclohexanes (apha et beta) Mercure et ses composés Nonylphénol (et 4-paranonylphénol) Pentachlorobenzène Hydrocarbures aromatiques polycycliques (soit benzo(a)pyrène ; benzo(b)fluoranthène, benzo(g,h,i) pérylène, benzo(k)fluoranthène, indéno(1,2,3-cd)pyrène), acénapthène) Composé du tributylétain Substances prioritaires (8 molécules) Alachlore Benzène Chlorfenvinphos 1,2-Dichloroéthane Dichlorométhane Fluoranthène Nickel et ses composés Trichlorométhane (chloroforme) Substances en cours d'examen (14 familles – 17 molécules) Anthracène Atrazine Chlorpyrifos Di(éthylhexyl)phtalate Diuron Endosulfan (alpha et beta) Isoproturon Plomb et ses composés Naphthalène Octylphénols Pentachlorophénol Simazine Trichlorobenzènes (1,2,4- 1,2,31,3,5-) Trifluraline Les indicateurs physico-chimiques (pH, température, conductivité, matières en suspension, demande chimique en oxygène) ont également été mesurés. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 18 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final A retenir : Les 135 sociétés participant à cette recherche ont été choisies sur l'ensemble des secteurs industriels représentatifs de la région Centre. Ce choix ne reflète pas le tissu industriel du bassin Loire-Bretagne. Pour certains secteurs d'activité, le nombre de sites analysés est trop faible pour permettre un calcul statistique. Cette synthèse donne alors uniquement des orientations de réflexions des impacts de ces activités sur la ressource en eau. Un site industriel peut présenter plusieurs points de rejet. Les prélèvements ont donc parfois été effectués sur plus d'un point. La synthèse porte sur l'ensemble des points prélevés soit 161 échantillons. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 19 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final 3. EXPLOITATION DES RESULTATS IRH Environnement RGRC06MJJ 72 20 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final L’ensemble des résultats est présenté dans les annexes informatiques sous forme d’un fichier Excel contenant différentes feuilles présentant notamment : les concentrations mesurées par substance dans chaque échantillon sur les phases solubles et les MES (pour les échantillons pour lesquels des analyses de MES ont été réalisées) ainsi que les concentrations minimales, maximales, moyennes et médianes par substance, les flux calculés par substance et par échantillon, le flux total régional par substance ainsi que les flux totaux par échantillon de substances dangereuses prioritaires, de substances prioritaires et de substances en cours d’examen, les flux par substance et par famille de substances par département, par secteur d’activité et par milieu récepteur, - les limites de quantification de chaque substance par échantillon. 3.1. Remarques préliminaires et résultats généraux a) Variabilité des limites de quantification 10 Laboratoires d’analyses ont participé au traitement des 161 échantillons, dont un laboratoire majoritaire qui a reçu 82 échantillons (soit 51% de l’ensemble des prélèvements). Pour la plupart des échantillons analysés, les résultats ont été rendus uniquement par rapport à la limite de quantification* et non à la limite de détection*. NB : limite de quantification (LQ) : limite au dessus de laquelle le laboratoire peut rendre un résultat quantifié avec une incertitude acceptable ; Limite de détection (LD) : limite au dessus de laquelle le laboratoire peut dire que la substance est présente mais ne peut rendre un résultat quantifié avec une incertitude acceptable. Aussi l’interprétation des résultats de cette étude ne porte que sur les résultats rendus par rapport aux limites de quantification. Des flux de substances seront ainsi calculés à partir des concentrations mesurées et des débits des rejets. Pour une même molécule, la variabilité des limites de quantification est parfois très importante. Des facteurs de 1 à 10 000 000 (acide chloroacétique) ont été relevés (cf. annexe 1). Diverses raisons peuvent être invoquées : - variabilité des laboratoires, - variabilité des méthodes utilisées notamment pour les micropolluants organiques pour lesquels le cahier des charges ne préconisait pas une méthode d’analyses particulière, - interférences de la matrice, - dilution des échantillons (d’où augmentation de la limite de quantification). Aussi, dans le cadre de cette étude, il a été décidé en concertation avec la DRIRE de déterminer pour chaque molécule, la limite de quantification médiane (qui permet de prendre en compte la distribution des limites de quantification utilisées) et de réaliser l’interprétation par rapport à celle-ci. Ces limites de quantification médianes sont données en annexe 1. Cette variabilité importante et ce choix d’utiliser la médiane conduit ainsi probablement à ne pas mettre en évidence certaines substances dans certains rejets bien qu’elles soient présentes. Toutefois, des commentaires qualitatifs seront indiqués (notamment dans les fiches par établissement) dans les cas : - d’une non quantification qui pourrait être liée à une LQ trop élevée, IRH Environnement RGRC06MJJ 72 21 DRIRE Centre - Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final d’une non prise en compte dans l’interprétation lorsque la LQ était inférieure à la médiane. b) Détermination de la quantité de matières en suspension Les matières particulaires (Matières en suspension MES) ont également été analysées sur 10 échantillons. Le cahier des charges mis en place par l’INERIS demandait que ces MES soient analysées lorsque leurs concentrations dans les effluents dépassaient 500 mg/L. Ces analyses ont été effectuées pour certains des échantillons concernés, mais pas l’ensemble. Puis un addendum au cahier des charges (pour les commandes passées après le 1er septembre 2003) préconisait une analyse de la totalité de l’échantillon, MES comprise à partir d’une concentration en MES de 50 mg/L (en ligne http://rsde.ineris.fr/document/addendum.pdf ; consulté le 28.12.2006). Toutefois aucun résultat n’était disponible pour la région Centre. Pour les 10 échantillons dont les MES ont été analysées, les concentrations mesurées sur ces MES ont été prises en compte dans cette synthèse pour le calcul des flux. Cependant ceci peut conduire à un certain biais d’interprétation, les concentrations présentes sur les MES pouvant être sans doute non négligeables (même lorsque les concentrations en MES sont inférieures à 500 mg/L). Par ailleurs, suite aux résultats des analyses pour certains échantillons, la DRIRE a demandé aux industriels des compléments d’information. Dans certains cas, des analyses ont été de nouveau conduites. En accord avec la DRIRE, les résultats pris en compte dans cette synthèse sont ceux des nouvelles analyses. Afin de faciliter la synthèse des données, des numéros de 1 à 162 ont été attribués aux différents échantillons/rejets. La correspondance des secteurs d’activité aux numéros est indiquée en annexe 2 ainsi que dans les annexes informatiques. c) Flux Les 135 industries concernées par cette synthèse de données rejettent au total : - un volume total de près de 57 000 m3/jour, - un flux de Matières en Suspension (MES) d’environ 8 tonnes/jour, - un flux en Demande Chimique en Oxygène (DCO) d’environ 43 tonnes/jour, - un flux en micropolluants total d’environ 23 kg/jour dont (Figure 3) : 16,6 kg/jour de micropolluants minéraux 6,4 kg/jour de micropolluants organiques NB. Ces flux concernent l’ensemble des échantillons d’effluents (soit 161) hormis : - le point n° 120 (Industrie du traitement des déchet s dans le 45) pour lequel le prélèvement était ponctuel et aucune mesure de débit n’a pu être effectuée : en effet sur ce site de traitement des déchets, ceux-ci sont regroupés par nature puis éliminés par des filières adaptées mais ne constituent pas de rejet sur site, soit 160 rejets. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 22 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Composés minéraux 15% 72% Di (2-éthylhexyl)phtalate COHV 28% 6,4 kg/jour 16,6 kg/jour Chlorophénols 10% Alkylphénols 1% 1% autres 1% COHV = Composés organo-halogénés volatils « Autres » : le terme comprend les BTEX (Benzène, Toluène, Ethylbenzène, Xylènes), les pesticides, les organoétains, les chlorobenzènes, chlorotoluènes et nitro-aromatiques, les HAP (Hydrocarbures aromatiques polycycliques, les diphényléthers bromés, les PCB (Polychlorobiphényls) et les quelques autres molécules (chloroalcanes C10-C13, biphényle, acide chloroacétique, épichlorhydrine et tributylphosphate ) Figure 3: Répartition (en %) des flux de micropolluants minéraux et organiques (Nombre total de rejets = 160). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 23 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final d) Nombre de molécules et de familles de molécules quantifiées Le tableau 4 et la figure 4 indiquent le nombre de substances quantifiées et non quantifiées dans les 161 échantillons considérés. Environ 78% des molécules (84) ont été quantifiées au moins une fois (avec prise en compte des LQ médianes). Tableau 4 : Nombre de substances quantifiées et non quantifiées dans les 161 échantillons étudiés. Prise en compte des LQ médianes Toutes les LQ confondues 84 86 23 37 21 39 35 36 8 7 18 23 Toutes substances confondues Nombre de substances quantifiées au moins une fois Nombre de substances jamais quantifiées Nombre de substances quantifiées dans plus de 5% des prélèvements Substances prioritaires Nombre de substances prioritaires quantifiées au moins une fois Nombre de substances prioritaires jamais quantifiées Nombre de substances prioritaires quantifiées dans au moins 5 % des prélèvements Lorsque toutes les limites de quantification sont prises en compte, 2 molécules supplémentaires sont quantifiées une fois : - l’isoproturon (pesticide) (substance prioritaire), - la 4 chloro-2nitroaniline. Remarque : en tenant compte successivement des différentes limites de quantification, les fréquences de quantification des molécules sont en général peu modifiées, hormis pour certaines molécules qui étaient déjà fréquemment quantifiées (cf. section e)) : - deux alkylphénols : 4 para-nonylphénol (+11%) et 4 tert-butylphénol (+10%) - le tributylphosphate (+7%) - des métaux : Plomb (+7%), Chrome, Cuivre, (+6%) Nickel, Mercure (+5%) - et le tributylétain cation (+5%). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 24 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Nombre de substances quantifiées 23 jamais quantifiées dont 8 substances prioritaires* 84 5 pesticides (endosulfans, trifluraline, chlorfenvinphos, « isoproturon ») 6 chlorobenzènes et 2 chlorotoluènes 5 COHV, 2 chlorphénols, 2 anilines, Chloroalcanes 37 quantifiées dans plus de 5% des échantillons quantifiées au moins 1 fois dont 35 substances prioritaires * 47 quantifiées dans moins de 5% des échantillons Nombre de substances prioritaires * quantifiées 8 jamais quantifiées 35 quantifiées au moins 1 fois 5 pesticides (endosulfans, trifluraline, chlorfenvinphos, « isoproturon ») 1,3,5 trichlorobenzène, pentachlorobenzène Chloroalcanes 18 quantifiées dans plus de 5% des échantillons 17 quantifiées dans moins de 5% des échantillons * Parmi les substances prioritaires, l’ensemble des molécules d’une même famille ont été comptabilisées (ex : tous les HAP), soit au total 43 substances prioritaires ; cf. tableau 3 page 16).. Figure 4 : Nombre de substances quantifiées et non quantifiées dans les 161 échantillons étudiés IRH Environnement RGRC06MJJ 72 25 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Le tableau 5 et la figure 5 récapitulent le nombre de substances quantifiées par famille chimique et, le tableau 5 indique les molécules non quantifiées dans les 161 échantillons étudiés, avec prise en compte des limites de quantification médianes. Les molécules jamais quantifiées appartiennent notamment aux familles suivantes : - Chlorobenzènes (6 molécules) et chlorotoluènes (2 molécules) - Pesticides (5 molécules), - Chloroanilines (2 molécules), - Composés organiques volatils (5 molécules) - les chloroalcanes C10-C13. En revanche, dans les familles des métaux, HAP, PCB, alkylphénols, organoétains, diphényléthers bromés, toutes les molécules recherchées ont été quantifiées au moins une fois. Remarque : les PCB ont notamment été quantifiés sur les MES analysées. 5 6 5 13 9 7 3 4 3 DEHP autres molécules organiques. pesticides diphényléthers bromés alkylphénols 1 chlorophénols chlorotoluènes chlorobenzènes PCB HAP organoétains 1 4 2 anilines 2 COHV 4 7 6 5 BTEX 7 1 2 nitroaromatiques 8 métaux 2 Nombre de molécules quantifiées au moins une fois Nombre de molécules jamais quantifiées Figure 5 : Nombre de substances quantifiées au moins une fois et molécules jamais quantifiées par famille chimique dans les 161 échantillons étudiés(avec prise en compte des LQ médianes). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 26 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 5 : Nombre de substances quantifiées au moins une fois et molécules jamais quantifiées par famille chimique dans les 161 échantillons étudiés(avec prise en compte des LQ médianes). Famille de molécules Nombre de substances Substances jamais quantifiées par famille recherchée (nombre de molécules quantifiées au moins une recherchées) fois Nombre Liste Organoétains (4) 4 0 Métaux (8) 8 0 HAP(9) 9 0 Polychlorobiphényls (7) 7 0 Chlorobenzènes (13) 7 6 1,2,3 trichlorobenzène pentachlorobenzène 1,3-dichlorobenzène 1,2,4,5 tétrachlorobenzène 1-chloro-3-et 1chloro-4-nitrobenzène Chlorotoluène (3) 1 2 3- et 4- chlorotoluènes Nitro-aromatiques (2) 2 0 BTEX (5) 5 0 Composés organiques 13 5 Chloroprène et 3- chloroprène halogénés volatils (18) Tétrachlorure de carbone hexachloréthane 1,1,2,2 tétrachloroéthane Chlorophénols (8) 6 2 3 -chlorophénol 2,4,5-trichlorophénol Alkylphénols (4) 4 0 Anilines (5) 3 2 2-chloroaniline « 4-chloro-2 nitroaniline » Diphényléthers bromés (3) 3 0 Pesticides (12) 7 5 Chlorfenvinphos Alpha et beta endosulfan « Isoproturon » Trifluraline Autres (5) 4 1 Chloroalcanes C10-13 Phtalates (1) 1 0 Total 84+23=107 84 23 « les 2 molécules entre guillemets » ont été quantifiées 1 fois si on tient compte de toutes les limites de quantification (et non de la LQ médiane). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 27 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final e) Fréquence de quantification des molécules et flux 37 molécules dont 18 substances prioritaires sont quantifiées dans plus de 5 % des échantillons (Figure 3 page 22). La figure 6 représente les substances quantifiées dans au moins 5 % des échantillons, par ordre décroissant de fréquence de quantification. Le tableau 6 indique pour l’ensemble des molécule le nombre d’échantillons positifs* et la fréquence de quantification (en %). NB. Un échantillon positif est un échantillon dans lequel la molécule considérée a été quantifiée à une valeur supérieure à la limite de quantification médiane. Les molécules fréquemment quantifiées sont des molécules appartenant aux familles des métaux, des phtalates, des alkylphénols, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, ainsi que certains composés organo-halogénés volatils utilisés notamment comme solvants. Les 3 molécules les plus fréquemment quantifiées sont le zinc, le diéthyhexylphtalate et le cuivre (dans plus de 50 % des échantillons). Toutefois, les résultats du diéthylhexylphtalate, molécule utilisée dans les matières plastiques, sont à prendre avec précaution. En effet, des interrogations quant à son origine se posent, en particulier concernant une possible contamination par le matériel de prélèvement. Un résultat de blanc de terrain a été communiqué : le DEHP n’a pas été quantifié dans ce blanc. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 28 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Zinc et ses composés Di (2-éthylhexyl)phtalate Cuivre et ses composés Nickel et ses composés Chrome et ses composés Monobutylétain cation Fluoranthène Plomb et ses composés Chloroforme Dibutylétain cation Naphtalène 4-(para)-nonylphénol Toluène Anthracène Benzo (b) Fluoranthène Tributylphosphate Benzo (g,h,i) Pérylène Acénaphtène Benzo (a) Pyrène Xylènes ( Somme o,m,p) Indeno (1,2,3-cd) Pyrène Arsenic et ses composés Cadmium et ses composés Trichloroéthylène Tétrachloroéthylène Benzo (k) Fluoranthène substances dangereuses prioritaires Nonylphénols substances prioritaires Biphényle substances en cours d'examen Chlorure de méthylène autres substances quantifiées (ne (ne faisant faisant pas pas partie partie de de la la liste liste des 33 substances prioritaires) des 33 susbtances prioritaires) Triphénylétain cation 4-chloro-3-méthylphénol Ethylbenzène 2,4,6 trichlorophénol PCB 138 4-tert-butylphénol PCB 153 Tributylétain cation 0 10 20 30 40 50 60 70 Fréquence de quantification (en %) 80 90 100 Figure 6 : Fréquence de quantification des molécules quantifiées dans plus de 5% des échantillons, par ordre décroissant de fréquence de quantification. (nombre total d’échantillons = 161). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 29 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 6 : Nombre d’échantillons positifs* et fréquence de quantification des molécules recherchées (nombre total d’échantillons = 161). Molécules Zinc et ses composés Di (2-éthylhexyl)phtalate Cuivre et ses composés Nickel et ses composés Chrome et ses composés Monobutylétain cation Fluoranthène Plomb et ses composés Dibutylétain cation Chloroforme Naphtalène Toluène 4-(para)-nonylphénol Benzo (b) Fluoranthène Anthracène Tributylphosphate Benzo (g,h,i) Pérylène Benzo (a) Pyrène Acénaphtène Indeno (1,2,3-cd) Pyrène Xylènes ( Somme o,m,p) Cadmium et ses composés Arsenic et ses composés Benzo (k) Fluoranthène Tétrachloroéthylène Trichloroéthylène Nonylphénols Chlorure de méthylène Triphénylétain cation Biphényle Ethylbenzène 4-chloro-3-méthylphénol PCB 138 2,4,6 trichlorophénol Tributylétain cation PCB 153 4-tert-butylphénol PCB 101 Simazine Mercure et ses composés PCB 28 Atrazine Nombre Fréquence de d'échantillons quantification positifs * (en %) 147 91.3 116 72.0 103 64.0 72 44.7 67 41.6 56 34.8 55 34.2 49 30.4 36 22.4 35 21.7 34 21.1 32 19.9 32 19.9 29 18.0 29 18.0 26 16.1 26 16.1 20 12.4 20 12.4 18 11.2 18 11.2 16 9.9 16 9.9 16 9.9 15 9.3 15 9.3 14 8.7 14 8.7 13 8.1 13 8.1 12 7.5 12 7.5 11 6.8 11 6.8 9 5.6 9 5.6 9 5.6 8 5.0 8 5.0 7 4.3 7 4.3 7 4.3 Molécules 1,4 dichlorobenzène 1,2 dichloroéthylène Chlorure de vinyle Octylphénols (para-tert-octylphénol) PCB 118 PCB 180 4 chlorophénol Décabromodiphényléther Diuron Benzène Pentachlorophénol Octabromodiphényléther 1,2 dichlorobenzène 2-chlorotoluène Nitrobenzène 1,1,1 trichloroéthane 2 chlorophénol gamma isomère - Lindane Hexachlorobenzène Isopropylbenzène Hexachloropentadiène 1,1,2 trichloroéthane Pentabromodiphényléther PCB 52 1,2,4 trichlorobenzène 1,2,3 trichlorobenzène Chlorobenzène 1-chloro-2-nitrobenzène 2-nitrotoluène 1,2 dichloroéthane Hexachlorobutadiène 1,1 dichloroéthane 1,1 dichloroéthylène 2,4 dichlorophénol 3 chloroaniline 4 chloroaniline 3,4 dichloroaniline Alachlore Chlorpyrifos alpha Hexachlorocyclohexane Acide chloroacétique Epichlorhydrine Nombre Fréquence de d'échantillons quantification positifs * (en %) 6 3.7 6 3.7 6 3.7 6 3.7 5 3.1 5 3.1 5 3.1 5 3.1 5 3.1 4 2.5 4 2.5 4 2.5 3 1.9 3 1.9 3 1.9 3 1.9 3 1.9 3 1.2 2 1.9 2 1.2 2 1.2 2 1.2 2 1.2 1 0.6 1 0.6 1 0.6 1 0.6 1 0.6 1 0.6 1 0.6 1 0.6 1 0.6 1 0.6 1 0.6 1 0.6 1 0.6 1 0.6 1 0.6 1 0.6 1 0.6 1 0.6 1 0.6 * NB. Un échantillon positif est un échantillon dans lequel la molécule considérée a été quantifiée à une valeur supérieure à la limite de quantification médiane. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 30 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Les 84 molécules quantifiées au moins une fois sont rejetées dans les milieux récepteurs à des flux totaux régionaux variant de 550 µg/jour à 10 kg/jour. La figure 7 indique les 38 substances rejetées à plus de 1g/jour. La molécule la plus rejetée est le zinc avec environ 10 kg/jour : c’est la molécule la plus fréquemment quantifiée (>90 % d’échantillons positifs). Les molécules ayant des flux relativement importants (> 1 kg/jour) sont également les molécules les plus fréquemment quantifiées, hormis pour le 1,1,2 trichloroéthane quantifié seulement 2 fois (soit dans 1,2 % des échantillons) mais ayant un flux relativement élevé (Tableau 7). Pour ce qui concerne le 1,1,2 trichloroéthane, le rejet d’un seul établissement de traitement de surface représente plus de 99 % du flux régional (la concentration dans ce rejet s’élève à 9820 µg/L et le débit est d’environ 183 m3/jour). Inversement certaines molécules fréquemment quantifiées sont rejetées à des flux faibles. C’est le cas notamment des HAP (Tableau 7), pour lesquels les concentrations relevées sont en général inférieures au µg/L (hormis quelques cas avec des concentrations plus élevées). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 31 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Zinc et ses composés >10 kg/jour Di (2-éthylhexyl)phtalate a) >100 g/jour Cuivre et ses composés Nickel et ses composés >1 à 10 kg/jour 1,1,2 trichloroéthane Chrome et ses composés substances dangereuses prioritaires Plomb et ses composés substances prioritaires substances en cours d'examen Arsenic et ses composés autres substances quantifiées (ne faisant pas partie de la liste des faisant partie 33(ne substances prioritaires) (ne faisant pas pas partie de de la la liste liste des 33 substances prioritaires) des 33 susbtances prioritaires) Chlorure de méthylène 100 g/jour à 1 kg/jour 4-chloro-3-méthylphénol Chloroforme Nonylphénols Tétrachloroéthylène 0 2000 4000 6000 Flux en g/jour 8000 10000 b) 1 à 100 g/jour 4-(para)-nonylphénol Toluène Diuron 1,2 dichloroéthylène Mercure et ses composés Dibutylétain cation Cadmium et ses composés Pentachlorophénol Xylènes ( Somme o,m,p) 1,2,4 trichlorobenzène Monobutylétain cation Naphtalène Tributylphosphate Trichloroéthylène Biphényle Octylphénols (para-tert-octylphénol) Chlorure de vinyle substances dangereuses prioritaires 2 chlorophénol substances prioritaires Epichlorhydrine substances en cours d'examen Acide chloroacétique autres substances quantifiées (ne faisant pas partie de la liste des 33 susbtances prioritaires) 2,4,6 trichlorophénol Ethylbenzène Chlorobenzène 4-tert-butylphénol 4 chlorophénol 0 10 20 30 40 50 60 70 80 Flux en g/jour Figure 7 : Flux totaux régionaux rejetés des molécules émises à plus de 1 g/jour. (nombre total d’échantillons = 160). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 32 12000 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 7 : Rang des molécules en fonction de leur flux total rejeté et de leur fréquence de quantification. Flux rejetés (en g/jour) Molécules Zinc et ses composés 10569 Di (2-éthylhexyl)phtalate 3528 Cuivre et ses composés 2264 Nickel et ses composés 1801 1,1,2 trichloroéthane 1794 Chrome et ses composés 1000 Plomb et ses composés 637 Arsenic et ses composés 234 Chlorure de méthylène 198 4-chloro-3-méthylphénol 176 Chloroforme 131 Nonylphénols 115 Tétrachloroéthylène 115 4-(para)-nonylphénol 75 Toluène 56 Diuron 44 1,2 dichloroéthylène 36 Mercure et ses composés 33 Dibutylétain cation 28 Cadmium et ses composés 26 Pentachlorophénol 23 Xylènes ( Somme o,m,p) 20 1,2,4 trichlorobenzène 14 Monobutylétain cation 12 Naphtalène 12 Tributylphosphate 10 Trichloroéthylène 9.6 Biphényle 7.0 Octylphénols (para-tert-octylphénol) 6.1 Chlorure de vinyle 5.4 2 chlorophénol 5.3 Epichlorhydrine 4.8 Acide chloroacétique 4.0 2,4,6 trichlorophénol 3.6 Ethylbenzène 3.3 Chlorobenzène 2.7 4-tert-butylphénol 2.0 4 chlorophénol 1.3 1,4 dichlorobenzène 0.87 1,2 dichloroéthane 0.75 1,1,1 trichloroéthane 0.49 Pentabromodiphényléther 0.44 rang flux rejetés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 rang fréquence de quantification 1 2 3 4 61 ex æquo 5 8 22 ex æquo 27 ex æquo 31 ex æquo 10 27 ex æquo 25 ex æquo 12 ex æquo 12 ex æquo 47 ex æquo 43 ex æquo 40 ex æquo 9 22 ex æquo 52 ex æquo 20 ex æquo 66 ex æquo 6 11 16 ex æquo 25 ex æquo 29 ex æquo 43 ex æquo 43 ex æquo 55 ex æquo 66 ex æquo 66 ex æquo 33 ex æquo 31 ex æquo 66 ex æquo 35 ex æquo 47 ex æquo 43 ex æquo 66 ex æquo 55 ex æquo 61 ex æquo Molécules 1,2,3 trichlorobenzène Fluoranthène Acénaphtène Simazine Benzo (b) Fluoranthène 1,1 dichloroéthane Tributylétain cation Indeno (1,2,3-cd) Pyrène Atrazine Triphénylétain cation Benzo (g,h,i) Pérylène Benzène Isopropylbenzène Anthracène 1,2 dichlorobenzène Chlorpyrifos Hexachloropentadiène 2-chlorotoluène Alachlore PCB 138 2,4 dichlorophénol PCB 153 Benzo (a) Pyrène Nitrobenzène Benzo (k) Fluoranthène Hexachlorobutadiène Décabromodiphényléther alpha Hexachlorocyclohexane PCB 101 PCB 28 PCB 180 1,1 dichloroéthylène 1-chloro-2-nitrobenzène PCB 118 3,4 dichloroaniline Hexachlorobenzène PCB 52 gamma isomère - Lindane Octabromodiphényléther 3 chloroaniline 4 chloroaniline 2-nitrotoluène Flux rejetés (en g/jour) 0.42 0.37 0.36 0.34 0.34 0.34 0.21 0.21 0.21 0.19 0.18 0.13 0.13 0.11 0.10 0.058 0.055 0.051 0.051 0.046 0.044 0.043 0.040 0.040 0.028 0.026 0.026 0.012 0.011 0.0071 0.0045 0.0045 0.0044 0.0039 0.0029 0.0028 0.0018 0.0013 0.00077 0.00064 0.00064 0.00055 rang flux rejetés 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 rang fréquence de quantification 66 ex æquo 7 18 ex æquo 38 ex æquo 14 66 ex æquo 35 ex æquo 20 ex æquo 40 ex æquo 29 ex æquo 16 ex æquo 52 ex æquo 61 ex æquo 15 55 ex æquo 66 ex æquo 61 ex æquo 55 ex æquo 66 ex æquo 33 ex æquo 66 ex æquo 35 ex æquo 18 ex æquo 55 ex æquo 22 ex æquo 66 ex æquo 47 ex æquo 66 ex æquo 38 ex æquo 40 ex æquo 47 ex æquo 66 ex æquo 66 ex æquo 47 ex æquo 66 ex æquo 61 ex æquo 66 ex æquo 55 ex æquo 52 ex æquo 66 ex æquo 66 ex æquo 66 ex æquo Rang flux = Rang en fonction du flux total (ordre décroissant de flux) Rang fréquence = Rang en fonction de la fréquence de quantification (ordre décroissant de fréquence) L’annexe 3 présente un tableau récapitulatif des flux totaux rejetés par substance ainsi que les valeurs minimales, maximales, moyennes et médianes pour l’ensemble des industries étudiées dans cette synthèse. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 33 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final A RETENIR La plupart des résultats d’analyses ont été comparés aux limites de quantification. Toutefois la variabilité de ces limites de quantification peut être très importante pour une même molécule (facteur de 1 à 1 000 000). Pour cette raison il a été décidé de retenir la limite de quantification médiane de chaque substance. Les matières en suspension n’ont été analysées que dans 10 échantillons. Les interprétations tiennent compte de ces résultats. Sur les 107 molécules recherchées, 84 ont été quantifiées au moins une fois à des valeurs supérieures aux limites de quantification médianes, soit 78% des substances. Parmi elles, 35 substances sont inscrites sur la liste des substances prioritaires et ont été quantifiées au moins une fois. Par ailleurs, 37 molécules dont 18 substances prioritaires sont quantifiées dans plus de 5% des échantillons. Les molécules les plus fréquemment quantifiées appartiennent aux familles des métaux, des phtalates, des alkylphénols, des HAP ainsi que certains composés organo-halogénés volatils utilisés notamment comme solvants. Le zinc, le DEHP et le cuivre se retrouvent dans plus de 50% des échantillons étudiés. Les molécules ayant un flux de rejet supérieur à 1kg /j sont notamment le zinc, le DEHP, le cuivre, le nickel et le chrome pour lesquels concentrations et fréquence de quantification sont relativement élevées. Certaines molécules assez fréquemment quantifiées sont en revanche rejetées à des flux relativement faibles. C’est notamment le cas des HAP pour lesquels les concentrations mesurées dans les rejets sont plus faibles (en général < 1µg/L, hormis quelques cas avec des concentrations plus élevées). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 34 DRIRE Centre 3.2. Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Résultats par échantillon a) Nombre de molécules quantifiées par échantillon De 1 à 30 molécules toutes confondues ont été quantifiées dans chaque échantillon analysé. Aucun échantillon n’est exempt d’au moins 1 des 107 molécules recherchées. En moyenne 8,5 molécules sont retrouvées dans un échantillon. Le tableau 8 indique la répartition du nombre d’échantillons dans des classes qui sont fonction du « nombre de molécules quantifiées par échantillon ». Dans un quart des cas, plus de 10 molécules sont présentes par échantillon. Tableau 8 : Répartition du nombre d’échantillons dans les classes « nombre de molécules quantifiées par échantillon ». Classes De 1 à 5 molécules quantifiées De >5 à 10 molécules quantifiées De >10 à 20 molécules quantifiées >20 molécules quantifiées Total Nombre d’échantillons 53 67 34 7 161 Pourcentage 33 % 42 % 21 % 4% 100 % En terme de substances prioritaires, de 0 à 16 molécules ou familles de molécules sont quantifiées par échantillon (4,1 en moyenne). Parmi ces 33 familles de substances prioritaires (soit 43 substances prioritaires ; cf. tableau 2 page 16), sont quantifiées par échantillon : - de 0 à 10 substances classées dangereuses prioritaires (2,5 en moyenne), - de 0 à 4 substances classées prioritaires (1,5 en moyenne), - de 0 à 6 substances classées en cours d’examen (2 en moyenne). Les substances prioritaires sont ubiquitaires dans les rejets des industries étudiées : - 94 % des échantillons sont positifs pour au moins 1 des substances prioritaires et, - 53 % le sont pour au moins 1 des substances classées dangereuses prioritaires. Pour ces dernières, les objectifs de la DCE sont d'arrêter ou de supprimer progressivement leurs rejets, émissions et pertes. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 35 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final b) Flux rejetés par échantillon Paramètres globaux Les volumes d’effluents et flux de MES, DCO rejetés par échantillon varient respectivement, de : - 0,11 m3/jour* (métallurgie dans le 18) à plus de 9000 m3/jour, - 4 g/jour (industrie chimique dans le 18) à 2,3 kg/jour de MES, - 16 g/jour (traiteur de déchets dans le 28) à 13 kg/jour de DCO. Les plus fortes valeurs de volumes, flux de MES et DCO correspondent au rejet d’une industrie agroalimentaire dans le 45. L’échantillon n° 120 (Industrie du traitement des d échets dans le Loiret) a fait l’objet d’un prélèvement ponctuel. Aucune mesure de débit n’a pu être effectuée. Ce site de traitement des déchets, n’a pas de rejet aqueux sur site. Les classements des échantillons en fonction des volumes d’effluents et des flux rejetés en MES et DCO sont présentés en annexe 4. Flux totaux de micropolluants minéraux et organiques Par rejet, ces flux varient de 4,4 mg/jour à 2800 g/jour. L’annexe 5 présente le classement des échantillons en fonction des flux de micropolluants totaux rejetés. Une représentation cartographique des flux émis dans chaque rejet a été réalisée (cf. annexe 6). Les points de rejets des industries ont été représentés sur des cartes par des points de taille proportionnelle aux flux journaliers en micropolluants totaux. Les principales substances rejetées (représentant >10% du flux total de micropolluants dans le rejet) ont été précisées ainsi que leur part dans le flux total du rejet. Afin de faciliter la lecture, des cartes ont été établies par secteur d’activité. Sur ces mêmes cartes, les zones sensibles, zones vulnérables et zones Natura 2000 (SIC et ZPS) ont été représentées. Les 10 industries rejetant les flux les plus importants de micropolluants minéraux et organiques sont indiquées dans le tableau 9. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 36 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 9 : 10 plus importants flux totaux de micropolluants minéraux et organiques. N° échantillon Secteur d’activité 38 Traitement de surface, revêtement de surface 15 et 16 (2 rejets) Chimie et parachimie Fabrication de produits minéraux non 70 métalliques 159 Traitement textile /blanchisserie 9 Automobile /pneumatique 50 Industrie pharmaceutique et phytosanitaire 121 Industrie agro-alimentaire 151 Traitement de surface, revêtement de surface 53 Chimie et parachimie 52 Papeteries/imprimerie Département Flux totaux de micropolluants (g/jour) 2803 36 1870 18 41 36 18 37 45 36 37 37 1790 1599 1566 1108 1052 775 654 609 Dans la plupart des cas (74 cas, soit 46%), les flux totaux de micropolluants minéraux et organiques sont compris entre 10 et 100 g/jour (Tableau 10). Tableau 10: Nombre de rejets par classe de flux totaux de micropolluants minéraux et organiques (Nombre total de rejets = 160*) Classe de flux totaux de Nombre Proportion micropolluants d’échantillons/rejets d’échantillon/rejets 1-10 kg/jour 7 4,4 % 100 g/j – 1 kg/j 30 18,8 % 10 g/j-100 g/j 74 46,3 % 1-10 g/j 36 22,5 % <1 g/j 13 8,1 % Total rejets 160 100,0 % * les rejets sont considérés ici de façon individuelle et correspondent à des numéros d’échantillons/rejets (annexe 2). Une industrie peut avoir plusieurs points de rejets échantillonnés. Proportions de micropolluants minéraux et organiques Pour l’ensemble des industries, en terme de flux de micropolluants rejetés, les micropolluants minéraux représentent 72% des flux de micropolluants . Par échantillon, cette part varie de 0 à 100 %, mais elle est supérieure à 50% dans plus de 3/4 des cas (126 cas, soit 78% des échantillons) (cf. annexe 5 et fiches par échantillon). Flux par substance, par échantillon : rejets émetteurs principaux par substance Certaines industries rejettent une part très importante du flux total régional des substances. Le tableau 11 et la figure 8 indiquent le flux total régional de chaque substance ainsi que la part du plus important rejet émetteur (en pourcentage du flux total). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 37 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Par ailleurs le tableau 12 présente la répartition des émetteurs par classe de flux. Ces classes de flux ont été déterminées arbitrairement en fonction de la part du flux total : elles sont les suivantes : - très faible émetteur < 1% du flux total, - faible émetteur 1 à 10 % du flux total, - émetteur moyen 10-50 % du flux total, - émetteur important 50-90 % du flux total, - émetteur très important >90 % du flux total. Dans les fiches par substance, les parts de flux et les parts des flux cumulés des émetteurs sont précisées. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 38 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 11: Part des plus importants rejets émetteurs dans le flux total régional des substances émises à plus de 1g/jour. Composés Nombre d’émetteurs total Flux de l’émetteur principal En % En du flux N° échantillon/Secteur d’activité g/jour total 1179 11,0 9 Automobile /pneumatique 70 Fabrication de produits minéraux 1579 44,8 non métalliques 629 27,8 27 Chimie/parachimie 346 19,2 28 Métallurgie 1794 99,99 38 Traitement de surface 253 25,3 159 Traitement textile /blanchisserie 26 Fabrication de tubes cathodiques 157 24,7 couleur 138 59,1 121 Agroalimentaire 82 41,6 159 Traitement textile /blanchisserie 172 98,0 159 Traitement textile /blanchisserie 51 38,6 38 Traitement, revêtement de surface 70 60,9 83 Agroalimentaire 86 74,7 25 Traitement, revêtement de surface 43 52,8 53 Chimie et parachimie 27 48,7 106 Chimie et parachimie 43 97,3 108 Chimie et parachimie 27 73,8 67 Chimie et parachimie 107 Traitement/stockage des 31 93,7 déchets 17 59,9 157 Agroalimentaire Zinc et ses composés 146 Flux total dans la région en 10569 g/jour Di (2-éthylhexyl)phtalate Cuivre et ses composés Nickel et ses composés 1,1,2 trichloroéthane Chrome et ses composés 116 102 71 2 67 3528 2264 1801 1794 1000 Plomb et ses composés Arsenic et ses composés Chlorure de méthylène 4-chloro-3-méthylphénol Chloroforme Nonylphénols Tétrachloroéthylène 4-(para)-nonylphénol Toluène Diuron 1,2 dichloroéthylène Mercure et ses composés Dibutylétain cation Cadmium et ses composés Pentachlorophénol Xylènes ( Somme o,m,p) 1,2,4 trichlorobenzène Monobutylétain cation Naphtalène Tributylphosphate Trichloroéthylène Biphényle Octylphénols (para-tert-octylphénol) Chlorure de vinyle 2 chlorophénol Epichlorhydrine 48 16 13 12 35 14 15 32 32 5 6 637 234 198 176 131 115 115 75 56 44 36 7 35 33 28 16 4 17 1 55 33 26 15 13 26 23 20 14 12 12 10 9,6 7,0 8 22 9,4 13,9 3,6 4,3 5,0 4,8 6,3 30,1 94,9 40,2 100,0 29,6 37,3 48,7 49,7 90,2 6 6 3 1 6,1 5,4 5,3 4,8 8,7 4,2 4,1 4,8 63,7 77,5 76,5 100,0 126 Traitement/stockage des déchets 159 Traitement textile /blanchisserie 56 Etablissement Hospitalier 38 Traitement, revêtement de surface 85 Papeteries/imprimerie 124 Traitement/stockage des déchets 48 Métallurgie 38 Traitement, revêtement de surface 36 Chimie et parachimie 39 Agroalimentaire 103 Agroalimentaire 144 Chimie et parachimie 59 Métallurgie 155 Fabrication de matériaux de fibre Acide chloroacétique 1 4,0 4,0 100,0 de verre 2,4,6 trichlorophénol 11 3,6 2,1 59,2 103 Agroalimentaire Ethylbenzène 12 3,3 1,6 33,2 39 Agroalimentaire Chlorobenzène 1 2,7 2,7 100,0 106 Chimie et parachimie 4-tert-butylphénol 9 2,0 0,65 33,1 134 Traitement /stockage des déchets 4 chlorophénol 5 1,3 0,95 71,1 108 Chimie et parachimie En gras les molécules pour lesquelles l’émetteur principal représente plus de 50% du flux régional de la substance IRH Environnement RGRC06MJJ 72 39 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Zn 145 DEHP 115 Cu 101 Ni 70 1 1,1,2 trichloroéthane Cr 66 Pb 46 14 As chlorure de méthylène 12 11 4-chloro 3-méthylphénol Chloroforme 34 nonylphénols 13 tétrachloroéthylène 15 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Part dans flux total régional de la substance (en %) Émetteur principal 2ème émetteur (quand proche du 1er) Autres émetteurs nb Figure 8: Parts des émetteurs principaux dans le flux total régional des substances émises à plus de 1 kg/jour A RETENIR Pour chaque échantillon 1 à 30 molécules ont été quantifiées. Les substances prioritaires de la directive cadre sur l’eau sont ubiquitaires (1 à 43 substances ont été retrouvées dans 94% des échantillons). Les substances classées dangereuses prioritaires pour lesquelles les rejets doivent être supprimés sont présentes dans plus de la moitié (53%) des échantillons. Les flux de micropolluants sont très variables en fonction des rejets. Les flux totaux des minéraux (métaux + arsenic) sont la plupart du temps majoritaires dans les rejets des industries étudiées par rapport aux flux de molécules organiques. Rappel : Pour certains secteurs d'activité, le nombre de sites analysés est trop faible pour permettre un calcul statistique. Cette synthèse donne alors uniquement des orientations de réflexions des impacts de ces activités sur la ressource en eau. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 40 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 12 : Nombre de rejets émetteurs par substance dans chaque classe de flux (Nombre total d’échantillons = 160) (substances dont flux >1 g/j) Emetteur classe de flux Zinc et ses composés Di (2-éthylhexyl)phtalate Cuivre et ses composés Nickel et ses composés 1,1,2 trichloroéthane Chrome et ses composés Plomb et ses composés Arsenic et ses composés Chlorure de méthylène 4-chloro-3-méthylphénol Chloroforme Nonylphénols Tétrachloroéthylène 4-(para)-nonylphénol Toluène Diuron 1,2 dichloroéthylène Mercure et ses composés Dibutylétain cation Cadmium et ses composés Pentachlorophénol Xylènes ( Somme o,m,p) 1,2,4 trichlorobenzène Monobutylétain cation Naphtalène Tributylphosphate Trichloroéthylène Biphényle Octylphénols Chlorure de vinyle 2 chlorophénol Epichlorhydrine Acide chloroacétique 2,4,6 trichlorophénol Ethylbenzène Chlorobenzène 4-tert-butylphénol 4 chlorophénol IRH Environnement secteur d'activité très faible faible moyen important <1% 125 99 86 56 1 56 36 11 7 11 25 11 11 23 22 3 4 5 32 7 2 8 1-<10% 18 15 12 12 10-<50% 3 1 3 3 50-<90% 8 9 3 3 3 3 1 3 8 1 2 8 8 1 0 1 1 6 1 6 2 1 1 0 2 1 1 1 agroalimentaire traitement surface chimie 1 1 chimie 1 3 1 agroalimentaire 46 26 16 5 8 2 1 1 6 3 8 8 4 2 3 3 4 2 2 secteur d'activité 1 1 1 6 4 1 3 2 2 3 1 4 1 1 1 1 1 1 Nombre d'émetteurs total >=90% 1 traitement surface 1 textile 1 chimie 1 déchets 1 textile 1 traitement surface 1 chimie 1 1 métallurgie fabrication fibre de verre 1 chimie agroalimentaire 3 3 5 RGRC06MJJ 72 1 très important agroalimentaire agroalimentaire chimie agroalimentaire chimie 146 116 102 71 2 67 48 16 13 12 35 14 15 32 32 5 6 7 35 16 4 17 1 55 33 26 15 13 6 6 3 1 1 11 12 1 9 5 41 DRIRE Centre 3.3. Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Résultats par secteur d’activité a) Nombre et fréquence de quantification des substances Le tableau 13 indique le nombre de substances quantifiées dans chaque secteur d’activité. Les secteurs pour lesquels ce nombre est le plus important sont la chimie/parachimie et la métallurgie. Toutefois ces secteurs sont les plus représentés dans cette synthèse en terme de nombre d’industries étudiées et de nombre d’échantillons analysés (cf. section 2.1). Il est donc nécessaire de prendre les résultats de cette synthèse comme des points de réflexion sur les émissions de substances par secteur d’activité. En considérant la moyenne du nombre de molécules quantifiées par échantillon et par industrie (Tableau 13) de chaque secteur d’activité, les secteurs de la papeterie/imprimerie, des établissements hospitaliers et du traitement des déchets rejettent le plus grand nombre de molécules. Les secteurs du traitement des déchets et de la papeterie/imprimerie présentent le plus grand nombre de substances prioritaires. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 42 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 13 : Nombres de substances quantifiées par secteurs d’activité Secteurs d’activité** (nombre d’échantillons) Métallurgie (30) Chimie et parachimie ( 29) Traitement, revêtement de surface (23) Pharmacie/phytosanitaire (16) Traitement/stockage déchets (14) Agroalimentaire (origine végétale) (11) Papeteries/imprimerie (9) Traitement textile /blanchisserie (8) Etablissement Hospitalier (5) Automobile /pneumatique (3) Mécanique (3) Fabrication d'appareil de chauffage et climatisation pour automobile (2) Fabrication de mat de fibre de verre (2) Verrerie, cristallerie (1) Fabricant de meubles (1) Fabrication de tubes cathodiques couleur (1) Fabrication de produits minéraux non métalliques(1) Electronique (1) Fabrication de matériaux composites (1) Nombre de substances quantifiées* 52 59 44 33 Moyennes par échantillon (calculées pour les secteurs comprenant au moins 5 échantillons) * 1,7 2,0 1,9 Nombre de substances prioritaires quantifiées* 24 24 21 Moyennes par échantillon (calculées pour les secteurs comprenant au moins 5 échantillons)* 0,8 0,8 0,9 2,1 3,4 18 24 1,1 1,7 2,5 16 1,5 4,4 3,1 16 12 1,8 1,5 4,4 NC NC NC 7 8 6 11 1,4 NC NC NC NC 5 NC NC NC NC 3 6 5 NC NC NC NC 3 NC NC NC 3 0 NC NC 48 28 40 25 22 15 11 18 16 5 11 7 5 5 3 * les moyennes ont été calculées pour les secteurs comprenant au moins 5 échantillons (correspondant à plus de 5% de l’ensemble des échantillons); NC = non calculée ** : classement selon le cahier des charges national IRH Environnement RGRC06MJJ 72 43 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Le tableau 14 récapitule le nombre d’échantillons positifs et la fréquence de quantification dans chaque secteur d’activité pour toutes les molécules ayant été quantifiées au moins une fois. Certaines molécules sont relativement ubiquitaires et se retrouvent dans les rejets de la plupart des secteurs d’activité étudiées (Figure 9a)). Ce sont notamment : - des métaux et particulièrement le zinc, le cuivre (et leurs composés), - le diéthylhexylphtalate (DEHP). D’autres molécules semblent plus spécifiques de certains secteurs : - les métaux nickel, chrome et plomb sont fréquemment quantifiés dans les secteurs de la métallurgie, le traitement de surface et le traitement/stockage des déchets (figure 9 b/). Le chrome qui peut être inclus dans certains pigments colorés, est également quantifié dans le secteur du traitement des textiles/blanchisserie (figure 9 b/), - en revanche le chloroforme, molécule organique pouvant être utilisée comme solvant, est particulièrement quantifié dans les secteurs du traitement de surface, de la pharmacie/phytosanitaire ainsi qu’en traitement du textile/blanchisserie et dans les établissements hospitaliers (figure 9 c/), - les composés mono- et dibutylétain cation sont eux quantifiés notamment dans les secteurs du traitement des textiles/blanchisserie, de la papeterie/imprimerie et dans le traitement/stockage des déchets. Ces produits sont utilisés dans un grand nombre d'industries telle que l'industrie de la peinture, l'industrie du plastique et dans l'agriculture (pesticides), (figure 9 c/), - le fluoranthène est retrouvé avec des pics de fréquence de quantification dans les secteurs du traitement des déchets et de la chimie/parachimie. Les mêmes observations peuvent être faites pour les autres HAP (cf. annexe 7) Les HAP sont des composés issus de la combustion incomplète des produits pétroliers : activités urbaines (chauffage), industrielles et de transports (pots d'échappement des véhicules), (figure 9 c/). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 44 DRIRE Centre 100 Fréquence de quantification par secteur (en %) a) 80 60 40 Zinc et ses composés DEHP 20 Cuivre et ses composés 0 100 Fréquence de quantification par secteur (en %) b) Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Nickel et ses composés Chrome et ses composés Plomb et ses composés 80 60 40 20 0 Monobutylétain cation Fluoranthène 80 Dibutylétain cation Chloroforme 60 40 20 Etablissement hospitalier (5) Traitement textile / blanchisserie (8) Papeteries /imprimerie (9) Agroalimentaire (origine végétale) (11) Traitement/ stockage déchets (14) Pharmacie/ phytosanitaire (16) Traitement, revêtement de surface (23) Chimie / parachimie ( 29) 0 Métallurgie (30) Fréquence de quantification par secteur (en %) 100 c) Figure 9 : Fréquence de quantification par secteur d’activité des molécules les plus quantifiées au niveau régional. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 45 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final nb % nb % nb % nb % nb % nb % nb % nb % nb % nb Zinc et ses composés 147 91.3 27 90.0 25 86.2 19 82.6 16 100 14 100 9 81.8 8 88.9 8 100 5 Di (2-éthylhexyl)phtalate 116 72.0 21 70.0 20 69.0 18 78.3 10 62.5 11 78.6 7 63.6 4 44.4 7 88 5 Cuivre et ses composés 103 64.0 19 63.3 18 62.1 11 47.8 10 62.5 12 85.7 6 54.5 7 77.8 4 50 5 Nickel et ses composés 72 44.7 20 66.7 10 34.5 13 56.5 2 12.5 9 64.3 4 36.4 1 11.1 2 25 Chrome et ses composés 67 41.6 18 60.0 8 27.6 13 56.5 2 12.5 8 57.1 1 9.1 3 33.3 5 62.5 Monobutylétain cation 56 34.8 10 33.3 10 34.5 5 21.7 4 25.0 6 42.9 4 36.4 4 44.4 5 62.5 4 Fluoranthène 55 34.2 8 26.7 16 55.2 7 30.4 4 25.0 10 71.4 1 9.1 2 22.2 2 25 Plomb et ses composés 49 30.4 10 33.3 5 17.2 3 13.0 1 6.3 13 92.9 2 18.2 3 33.3 3 38 1 Dibutylétain cation 36 22.4 6 20.0 6 20.7 4 17.4 1 6.3 4 28.6 4 36.4 1 11.1 3 37.5 4 Chloroforme 35 21.7 3 10.0 4 13.8 10 43.5 7 43.8 0.0 1 9.1 1 11.1 3 37.5 5 Naphtalène 34 21.1 6 20.0 11 37.9 4 17.4 1 6.3 6 42.9 1 11.1 1 4-(para)-nonylphénol 32 19.9 8 26.7 6 20.7 6 26.1 3 21.4 1 9.1 1 11.1 2 25 Toluène 32 19.9 7 23.3 8 27.6 2 8.7 3 18.8 4 28.6 3 27.3 2 22.2 2 25 1 Anthracène 29 18.0 4 13.3 9 31.0 2 8.7 3 18.8 7 50.0 1 9.1 2 22.2 29 18.0 4 13.3 9 31.0 1 4.3 2 12.5 9 64.3 1 11.1 Benzo (b) Fluoranthène Benzo (g,h,i) Pérylène 26 16.1 4 13.3 7 24.1 1 4.3 2 12.5 7 50.0 1 9.1 2 22.2 Tributylphosphate 26 16.1 6 20.0 6 20.7 6 26.1 3 18.8 1 7.1 2 22.2 Benzo (a) Pyrène 20 12.4 4 13.3 7 24.1 2 12.5 6 42.9 Acénaphtène 20 12.4 3 10.0 5 17.2 2 12.5 5 35.7 1 9.1 1 12.5 1 Indeno (1,2,3-cd) Pyrène 18 11.2 3 10.0 5 17.2 1 4.3 1 6.3 6 42.9 1 9.1 1 11.1 Xylènes ( Somme o,m,p) 18 11.2 2 6.7 2 6.9 1 4.3 1 6.3 5 35.7 2 18.2 1 11.1 2 25 1 Cadmium et ses composés 16 9.9 4 13.3 1 3.4 1 4.3 7 50.0 2 18.2 Benzo (k) Fluoranthène 16 9.9 4 13.3 4 13.8 1 6.3 6 42.9 Arsenic et ses composés 16 9.9 2 6.7 3 10.3 3 13.0 1 6.3 2 14.3 2 18.2 2 22.2 Tétrachloroéthylène 15 9.3 3 10.0 3 10.3 4 17.4 1 6.3 0.0 1 11.1 1 12.5 Trichloroéthylène 15 9.3 4 13.3 3 10.3 5 21.7 0.0 1 11.1 Chlorure de méthylène 14 8.7 4 13.3 3 10.3 4 17.4 1 6.3 1 7.1 1 12.5 Triphénylétain cation 13 8.1 2 6.7 4 13.8 2 8.7 2 12.5 0.0 1 11.1 1 12.5 1 Biphényle 13 8.1 2 6.7 3 10.3 4 28.6 1 11.1 1 12.5 2 Ethylbenzène 12 7.5 1 3.3 1 4.3 4 28.6 2 18.2 1 11.1 1 12.5 1 4-chloro-3-méthylphénol 12 7.5 3 10.3 2 8.7 1 6.3 2 14.3 2 22.2 1 12.5 1 Nonylphénols 11 6.8 1 3.3 1 3.4 3 13.0 1 6.3 0.0 1 9.1 1 12.5 PCB 138 11 6.8 2 6.7 1 3.4 1 6.3 5 35.7 1 9.1 1 11.1 2,4,6 trichlorophénol 11 6.8 2 6.9 3 13.0 4 25.0 0.0 1 9.1 1 Tributylétain cation 9 5.6 1 3.4 1 7.1 2 18.2 4 50 1 PCB 153 9 5.6 2 6.7 1 3.4 1 4.3 4 28.6 4-tert-butylphénol 9 5.6 2 6.7 4 13.8 2 14.3 Simazine 8 5.0 1 3.3 1 3.4 3 21.4 1 11.1 PCB 101 8 5.0 2 6.7 2 6.9 3 21.4 1 Atrazine 7 4.3 1 3.3 1 3.4 1 4.3 1 6.3 1 7.1 1 Mercure et ses composés 7 4.3 3 10.0 1 4.3 1 6.3 1 7.1 PCB 28 7 4.3 1 3.3 2 14.3 1 11.1 1 Octylphénols (para-tert-octylphénol) 6 3.7 2 6.7 1 3.4 1 7.1 1 9.1 1 11.1 1,4 dichlorobenzène 6 3.7 3 10.0 1 4.3 1 7.1 1,2 dichloroéthylène 6 3.7 3 10.0 1 3.4 1 4.3 0.0 1 11.1 Chlorure de vinyle 6 3.7 3 10.3 1 4.3 1 7.1 1 9.1 Diuron 5 3.1 2 6.7 2 6.9 0.0 1 9.1 4 chlorophénol 5 3.1 1 3.4 1 6.3 0.0 1 11.1 2 Décabromodiphényléther 5 3.1 1 3.3 1 3.4 1 7.1 PCB 118 5 3.1 2 6.7 1 3.4 2 14.3 PCB 180 5 3.1 1 3.3 3 21.4 1 11.1 Benzène 4 2.5 2 8.7 1 7.1 1 11.1 Pentachlorophénol 4 2.5 1 3.4 1 4.3 1 7.1 1 13 Octabromodiphényléther 4 2.5 2 6.7 0.0 gamma isomère - Lindane 3 1.9 1 3.3 2 14.3 1,2 dichlorobenzène 3 1.9 2 6.9 0.0 1 12.5 2-chlorotoluène 3 1.9 1 3.4 2 8.7 0.0 Nitrobenzène 3 1.9 2 8.7 1 7.1 1,1,1 trichloroéthane 3 1.9 1 3.3 2 6.9 0.0 2 chlorophénol 3 1.9 2 6.9 1 4.3 0.0 Hexachlorobenzène 2 1.2 0.0 1 9.1 Pentabromodiphényléther 2 1.2 1 3.3 0.0 1 12.5 Isopropylbenzène 2 1.2 1 3.4 0.0 1 11.1 Hexachloropentadiène 2 1.2 1 3.4 0.0 1,1,2 trichloroéthane 2 1.2 1 3.4 1 4.3 0.0 1,2 dichloroéthane 1 0.6 1 6.3 0.0 Alachlore 1 0.6 0.0 1 11.1 1,2,4 trichlorobenzène 1 0.6 1 4.3 0.0 1,2,3 trichlorobenzène 1 0.6 1 4.3 0.0 Chlorpyrifos 1 0.6 1 4.3 0.0 Hexachlorobutadiène 1 0.6 0.0 1 11.1 alpha Hexachlorocyclohexane 1 0.6 1 3.4 0.0 Chlorobenzène 1 0.6 1 3.4 0.0 1-chloro-2-nitrobenzène 1 0.6 1 3.4 0.0 2-nitrotoluène 1 0.6 1 3.4 0.0 1,1 dichloroéthane 1 0.6 1 3.3 0.0 1,1 dichloroéthylène 1 0.6 1 3.4 0.0 2,4 dichlorophénol 1 0.6 0.0 1 3 chloroaniline 1 0.6 0.0 1 11.1 4 chloroaniline 1 0.6 0.0 1 11.1 3,4 dichloroaniline 1 0.6 0.0 1 11.1 Acide chloroacétique 1 0.6 0.0 Epichlorhydrine 1 0.6 1 3.3 0.0 PCB 52 1 0.6 1 7.1 en rouge et gras : substances dangereuses prioritaires IRH Environnement en rose et normal : substances prioritaires RGRC06MJJ 72 % nb % nb % nb 100 3 100 3 100 2 100 2 66.7 2 66.7 2 100 2 66.7 2 66.7 2 3 100 3 100 2 2 66.7 1 33.3 2 80 1 2 20 2 66.7 1 33.3 2 80 1 33.3 100 20 1 33.3 2 1 33.3 2 66.7 20 1 2 % nb 100 2 100 2 100 1 100 1 100 2 50 2 100 1 100 1 2 % nb 100 1 100 1 50 1 50 100 100 50 1 50 100 1 100 50 100 50 1 50 1 50 1 50 Fabrication de matériaux composites (1) Electronique (1) % nb % 100 1 100 100 100 100 1 100 1 100 1 100 1 100 1 % nb 100 1 100 1 1 100 1 100 1 100 100 1 100 1 100 1 100 1 100 1 100 1 Fabrication de produits minéraux non métalliques(1) % nb % nb % nb 100 1 100 1 100 1 100 1 100 1 100 1 1 100 1 100 100 1 1 100 1 100 1 33.3 Fabrication de tubes cathodiques couleur (1) Fabricant de meubles (1) Verrerie, cristallerie (1) Fabrication de matériaux de fibre de verre (2) Fabrication d'appareil chauffage et climatisation pour automobile (2) Mécanique (3) Automobile / pneumatique (3) Etablissement hospitalier (5) Traitement textile / blanchisserie (8) Papeteries /imprimerie (9) Agroalimentaire (origine végétale) (11) Traitement/ stockage déchets (14) Pharmacie/ phytosanitaire (16) Traitement, revêtement de surface (23) Chimie / parachimie ( 29) Métallurgie (30) région N° substance Tableau 14 : Nombre d'échantillons positifs et fréquence de quantification par secteur d'activité pour les molécules ayant été quantifiées au moins 1 fois (molécules classées dans l'ordre décroissant de fréquence de quantification au niveau régional) (nombre total d’échantillons = 161). 50 20 20 1 100 1 33.3 1 50 1 33.3 1 33.3 1 33.3 1 100 20 40 20 20 1 100 1 33.3 2 100 20 20 1 50 1 33.3 1 33.3 20 20 1 100 1 33.3 1 33.3 20 2 100 1 100 40 2 100 2 100 1 50 1 50 20 1 50 en vert et italique : substances en cours d'examen 46 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final b) Flux totaux par secteur d’activité et par famille de micropolluants Les répartitions des flux de MES, de DCO et de micropolluants organiques et minéraux, par secteur d’activité sont indiquées dans la figure 10. Le secteur de l’agroalimentaire rejette les flux de MES et DCO les plus importants : ces flux représentent respectivement 64 et 69% des flux totaux régionaux. Ceci est en partie lié au fait que le volume total d’effluents de l’agroalimentaire représente 43 % du volume total d’effluents rejetés au niveau régional (cf. annexe 8). Pour ce qui concerne les flux de micropolluants totaux, la répartition entre les secteurs est plus « homogène », et le secteur de l’agroalimentaire ne représente que 8% du flux régional des micropolluants totaux (Figure 11). Pour les micropolluants minéraux, les flux sont répartis sur l’ensemble des secteurs et notamment dans le secteur de la chimie/parachimie, un des secteurs les plus représentés en terme de nombre de rejets prélevés (29) et en terme de débits des effluents (environ 5200m3/jour ; cf. annexe 8). En effet les métaux et notamment zinc et cuivre sont quantifiés dans tous les secteurs d’activité. En revanche, pour les micropolluants organiques, les flux sont principalement liés aux rejets des secteurs du traitement de surface et de la fabrication de produits minéraux non métalliques. Les flux en micropolluants organiques de ces 2 secteurs sont liés notamment : - au rejet de 1,1,2 trichloroéthane : 1,8 kg/jour, principalement rejeté par un émetteur représentant plus de 99% du flux total régional de cette substance, - au rejet de DEHP d’un établissement fabricant des produits minéraux non métalliques dans lequel la concentration en DEHP et le débit journalier des effluents sont relativement élevés (respectivement 811µg/L et 2000 m3/jour, soit un flux de 1,6 kg/jour représentant 45% du flux total régional de la substance). Au regard des flux moyens de MES, DCO et micropolluants et des débits journaliers, les secteurs rejetant les concentrations les plus élevées sont (cf. annexe 9). : - le secteur de la fabrication de matériaux en fibres de verre pour les MES et la DCO, - la fabrication de meubles pour les micropolluants minéraux, - la fabrication de matériaux en fibres de verre puis le traitement de surface pour les micropolluants organiques. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 47 DRIRE Centre 4% Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Répartition du flux de MES par secteur d'activité (en % ) M N 0.3% L 0.21% 0.3% 0.14% O K J 0.08% P I 1% 1% H 1%1% 0.04% Q 0.004% R 2% 0.002% S 4% 4% G F E D C 8% A B 64% 9% A Agroalimentaire (produits d'origine végétale) C Traitement textile /blanchisserie E Chimie et parachimie G Etablissement Hospitalier I Traitement de surface, revêtement de surface K Traitement et stockage des déchets M Verrerie, cristallerie O Fabrication d'appareil de chauffage et climatisation pour automobile Q Mécanique S Fabricant de meubles B Automobile /pneumatique D Industrie pharmaceutique et phytosanitaire F Papeteries/imprimerie H Electronique J Métallurgie L Fabrication de produits minéraux non métalliques N Fabrication de matériaux de fibre de verre P Fabrication de tubes cathodiques couleur R Fabrication de matériaux composites Répartition du flux de DCO par secteur d'activité (en % ) M K 0.42% L 0% 0% I 1% G 5% 6% 4% E 1% F H 2% N 0.12% 0.05% O 0.19% P 0.11% Q 0.016% R 0.002% 1% S J D C A B 9% 1% 69% Figure 10 : Répartition des flux de MES et DCO par secteur d’activité (en %). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 48 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Répartition du flux de micropolluants totaux par secteur d'activité (en % ) M 1% N 0.03% O 0.14% 1.44% P 0.35% Q 8% 0.003% R 0.9% S 8% 4% 8% L K A 8% B J 12% C I D E F 19% H 1% 1% G 8% 17% 4% A Agroalimentaire (produits d'origine végétale) B Automobile /pneumatique C Traitement textile /blanchisserie D Industrie pharmaceutique et phytosanitaire E Chimie et parachimie F Papeteries/imprimerie G Etablissement Hospitalier H Electronique I Traitement de surface, revêtement de surface J Métallurgie K Traitement et stockage des déchets L Fabrication de produits minéraux non métalliques M Verrerie, cristallerie N Fabrication de matériaux de fibre de verre O Fabrication d'appareil de chauffage et climatisation pour automobile P Fabrication de tubes cathodiques couleur Q Mécanique R Fabrication de matériaux composites S Fabricant de meubles Répartition du flux de micropolluants minéraux par secteur d'activité (en % ) N 0.01% M L 1% 0.19% O 1% 2% P Q 0.4% 0.003% R 1.2% 9% 5% 10% J K A S 10% B I Répartition du flux de micropolluants organiques par secteur d'activité (en % ) C E 12% H 1% G 1% 3% O 0.10% D 0.2% Q N 0.04% 12% F 0.03% P 0.002%R 0.2% S M 1% 10% 6% 24% 21% A L 1%B 12% C D 3% E K 1% I J F 7% 3% 0.21% H 35% Figure 11 : Répartition des flux de micropolluants par secteur d’activité (en %). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 49 4% 1% G DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Les figures 12 à 14 représentent la répartition des flux de micropolluants (minéraux et familles de micropolluants organiques) par secteur d’activité. Les flux de micropolluants minéraux représentent en général la part principale du flux total de micropolluants par secteur d’activité hormis pour : - le traitement de surface, avec un émetteur important de 1,1,2 trochloroéthane (COHV), - la fabrication de produits minéraux non métallique, émetteur important de DEHP. Concernant les micropolluants organiques (Figure 14) : - le DEHP est présent dans tous les secteurs et représente en général une part importante du flux de micropolluants organiques, - les COHV sont rejetés par les secteurs d’activité les utilisant probablement comme solvants, intermédiaire de synthèse. Ils représentent effectivement des parts non négligeables dans les flux de micropolluants organiques pour les secteurs « à tendance organique » que sont le traitement de surface, la chimie/parachimie, la pharmacie/phytosanitaire, l’agroalimentaire, le traitement des textiles/blanchisseries, la papeterie/imprimerie. Ils représentent en revanche une part négligeable notamment dans les secteurs d’activité à tendance plus « mécanique » tels que la mécanique, la verrerie/cristallerie, l’électronique et la fabrication de fibre de verre, de matériaux composites, de tubes cathodiques, - les alkylphénols et en particulier les nonylphénols, dont le 4 para-nonylphénol sont également rejetés par plusieurs secteurs d’activité. Ces molécules sont des produits de dégradation de dérivés éthoxylés utilisés comme surfactants, émulsifiants et/ou agents mouillants couramment inclus dans les procédés industriels ainsi que dans les produits de nettoyage, de dégraissage industriels, et dans les produits de consommation (cosmétiques, agents nettoyants, peintures, …), - les chlorophénols sont particulièrement rejetés par le secteur du traitement des textiles/blanchisseries (ces molécules, en raison de leurs propriétés anti-microbiennes à large spectre, ont notamment été utilisées comme agents de préservation pour le bois, les peintures, les fibres végétales et le cuir, de même que comme désinfectant. A titre d’information, il existe aujourd’hui notamment un Eco-Label européen pour le textile demandant que les chlorophénols ne soient pas utilisés dans l’industrie textile ; source : http://www.health.fgov.be/Ecolabel/images/pdf_prod/17FR.pdf consulté le 28.12.2006), - les HAP sont en particulier rejetés par le secteur du traitement et stockage des déchets. En effet, ces molécules issues de la combustion incomplète des produits pétroliers -activités urbaines (chauffage), industrielles (incinération, traitement des ordures ménagères, ) et de transports (pots d'échappement des véhicules). - les flux de BTEX représentent des parts relativement importantes des rejets du secteur de la fabrication de matériaux composites. Pour un seul établissement des concentrations relativement élevées ont été mesurée en éthylbenzène, toluène et xylènes (respectivement 4,8 ; 15,7 et 30,5 µg/L). Les BTEX sont utilisés presque exclusivement dans l'industrie comme solvant d'extraction (en particulier dans l'industrie des parfums) et intermédiaires de fabrication. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 50 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Remarque : la famille des « autres molécules organiques » représente une part importante dans le flux du secteur de la fabrication de fibre de verre : cette part est liée au flux de l’acide chloroacétique quantifié à une concentration de 1000 µg/L. Cette molécule est en particulier utilisée comme herbicide et comme intermédiaire de synthèse dans l’industrie pharmaceutique notamment. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 51 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final a/ Sans exclusion d’émetteur b/ avec exclusion d’un émetteur 5000 4500 4287 Métaux DEHP COHV Chlorophénols 4000 alkylphénols BTEX 3500 pesticides organoétains autres Chlorobenzènes HAP diphényléthers PCB 2-chlorotoluène nitroaromatiques chloroanilines 3926 2801 3000 2500 1834 2000 1833 1793 1791 2493 1790 1500 193 134 81 33 Fabrication d'appareil de chauffage et climatisation pour automobile Etablissement Hospitalier Fabrication de meubles Electronique Fabrication de tubes cathodiques couleur Papeteries/imprimerie Traitement et stockage des déchets Fabrication de produits minéraux non métalliques Métallurgie Automobile /pneumatique Pharmacie/phytosanitaire Agroalimentaire (produits d'origine végétale) Traitement textile /blanchisserie Chimie/parachimie Traitement, revêtement de surface 0 7,4 0,7 Traitement, revêtement de surface 203 Fabrication de matériaux composites 226 Fabrication de matériaux en fibre de verre 332 500 Mécanique 834 Verrerie, cristallerie 914 1000 Figure 12 : Flux des familles de micropolluants totaux par secteur d’activité (en g/jour). a/ sans exclusion d’émetteur – b/ avec l’exclusion de l’émetteur principal de 1,1,2 trichloroéthane dans le secteur du traitement de surface. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 52 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final a/ Sans exclusion d’émetteur b/ avec exclusion d’un émetteur 100% 100% chloroanilines 90% nitroaromatiques 80% 2-chlorotoluène 80% PCB 70% diphényléthers 60% 60% HAP 50% Chlorobenzènes 40% 40% autres 30% organoétains 20% pesticides 20% BTEX 10% Fabrication de matériaux composites Fabrication de matériaux en fibre de verre Fabrication d'appareil de chauffage et climatisation pour automobile Mécanique Verrerie, cristallerie Etablissement Hospitalier Fabrication de meubles Electronique Fabrication de tubes cathodiques couleur Papeteries/imprimerie Traitement et stockage des déchets Fabrication de produits minéraux non métalliques Métallurgie Automobile /pneumatique Pharmacie/phytosanitaire Agroalimentaire (produits d'origine végétale) Traitement textile /blanchisserie Chimie/parachimie Traitement, revêtement de surface Chlorophénols COHV DEHP Métaux Figure 13 : Répartition des flux des familles de micropolluants totaux par secteur d’activité (en %). a/ sans exclusion d’émetteur – b/ avec l’exclusion de l’émetteur principal de 1,1,2 trichloroéthane dans le secteur du traitement de surface IRH Environnement RGRC06MJJ 72 53 Traitement, revêtement de surface alkylphénols 0% 0% DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final a/ Sans exclusion d’émetteur b/ avec exclusion d’un émetteur 100% chloroanilines nitroaromatiques 80% 2-chlorotoluène PCB diphényléthers 60% HAP Chlorobenzènes 40% autres organoétains 20% pesticides BTEX Fabrication de matériaux composites Fabrication de matériaux en fibre de verre Fabrication d'appareil de chauffage et climatisation pour automobile Mécanique Verrerie, cristallerie Etablissement Hospitalier Fabrication de meubles Electronique Fabrication de tubes cathodiques couleur Papeteries/imprimerie Traitement et stockage des déchets Fabrication de produits minéraux non métalliques Métallurgie Automobile /pneumatique Pharmacie/phytosanitaire Agroalimentaire (produits d'origine végétale) Traitement textile /blanchisserie Chimie/parachimie Traitement, revêtement de surface Traitem ent, revêtem ent de surface alkylphénols 0% Chlorophénols COHV DEHP Figure 14 : Répartition des flux des familles de micropolluants organiques par secteur d’activité (en %). a/ sans exclusion d’émetteur – b/ avec l’exclusion de l’émetteur principal de 1,1,2 trichloroéthane dans le secteur du traitement de surface IRH Environnement RGRC06MJJ 72 54 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final L’annexe 10 présente un tableau récapitulatif des flux totaux rejetés par substance ainsi que les valeurs minimales, maximales, moyennes et médianes pour l’ensemble des industries étudiées dans cette synthèse et ceci pour chaque secteur d’activité. A RETENIR Les secteurs d’activité les plus représentés dans cette campagne d’analyses sont la chimie/parachimie et la métallurgie. Les résultats de la synthèse sur des secteurs d’activité peu représentés doivent alors être considérés comme des pistes de réflexion. Les secteurs de la papeterie/imprimerie et des traitements des déchets rejettent le plus grand nombre de molécules par échantillon, et, en particulier des substances prioritaires. Les molécules ubiquitaires sont les métaux (en particulier le zinc et le cuivre) et le diéthylhexylphalate (DEHP) dont l’origine est sans doute à confirmer. Certains secteurs d’activité sont marqués par des substances spécifiques : - le plomb, nickel et chrome pour les secteurs de la métallurgie, du traitement de surface et du traitement/stockage des déchets ; le chrome est également présent dans le secteur du traitement textile/blanchisserie (il est notamment utilisé dans des pigments colorés), - le solvant chloroforme est souvent présent dans les secteurs du traitement de surface, de la pharmacie/phytosanitaire et dans les établissements hospitaliers, - des pics de fréquence de quantification sont observés pour le fluoranthène (et plus généralement pour tous les HAP) dans les secteurs du traitements/stockage des déchets et de la chimie/parachimie. Les flux important de MES et DCO sont issus du secteur de l’agroalimentaire. Rappel : Des fiches par secteur d’activité ont été établies et sont présentées dans le fascicule « fiches ». IRH Environnement RGRC06MJJ 72 55 DRIRE Centre 3.4. Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Résultats par milieu récepteur Les principales observations par milieu récepteur sont présentées en annexe 11 3.5. Résultats par département Les principales observations par département sont présentées en annexe 12. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 56 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final 3.6. Concentrations mesurées et limites réglementaires Les concentrations mesurées dans les effluents sont très variables selon les molécules et selon les rejets. Le tableau 15 indique les concentrations extrêmes de l’ensemble des molécules. L’annexe 13 présente également ces valeurs extrêmes, ainsi que les valeurs moyennes et médianes des concentrations mesurées tous les échantillons confondus en région et par secteur d’activité. Certaines observations peuvent être faites - les concentrations maximales en métaux sont en général relevées dans les rejets des industries des secteurs de la métallurgie (nickel, chrome, cuivre et zinc) et du traitement des déchets (cadmium, plomb et mercure). En effet la métallurgie utilise ces métaux et, le traitement des déchets et notamment l’incinération est source de métaux lourds tels que le cadmium, le cuivre, le mercure et le zinc, - les concentrations maximales en composés organiques halogénés volatils sont souvent mesurées dans les rejets des industries du traitement de surface (chlorure de méthylène, trichloroéthylène et tétrachloroéthylène notamment) et de la chimie/parachimie (1,1 et 1,2 dichloroéthylènes, 1,1,1 trichloroéthane). Hormis quelques cas pour lesquels des concentrations en composés organiques volatils (1,2dichloroéthylène, chlorure de méthylène, 1,1,2 trichloroéthane) et, en DEHP sont très élevées (>=10mg/L), les concentrations les plus importantes sont celles des métaux : elles atteignent l’ordre de plusieurs mg/L tandis que des molécules telles que les HAP, PCB, sont quantifiées à des valeurs plus faibles (en général inférieures à 1 µg/L voire inférieures à 0,1 µg/L). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 57 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 15 : Concentrations extrêmes mesurées dans les 85 échantillons étudiés (en µg/L). Concentrations Concentrations Concentrations Concentrations minimales (en maximales (en minimales (en maximales (en µg/L) µg/L) µg/L) µg/L) Composés Composés Composés organiques halogénés volatils Organoétains Tributylétain cation <0,02 0,62 Hexachloropentadiène <0,1 0,18 Dibutylétain cation <0,02 13,9 1,2 dichloroéthane <10 11 Monobutylétain cation <0,02 3,7 Chlorure de méthylène <10 15029,3 Triphénylétain cation <0,02 0,475 Hexachlorobutadiène <0,5 <0,5 Métaux Chloroforme 276,9 Cadmium et composés <2 167,21 Tétrachlorure de carbone <0,5 <0,5 Plomb et composés <10 1652,48 Chloroprène <1 <1 Mercure et composés <0,5 1074 3-chloroprène <1 <1 Nickel et composés <10 7389 1,1 dichloroéthane <10 52 Arsenic et composés <5 27,19 1,1 dichloroéthylène <5 9 Chrome et composés <10 3596 1,2 dichloroéthylène <5 53297,8 Cuivre et composés <10 3290 Hexachloroéthane <1 <1 Zinc et composés <10 10300 1,1,2,2 tétrachloroéthane <0,5 <0,5 HAP Tétrachloroéthylène 114 <0,005 147,9 Benzo (a) Pyrène 0,261 1,1,1 trichloroéthane <1 <0,005 Benzo (b) Fluoranthène 256 1,1,2 trichloroéthane <2 9820 <0,005 Benzo (g,h,i) Pérylène 29 Trichloroéthylène <1 81,4 <0,005 Benzo (k) Fluoranthène 0,23 Chlorure de vinyle <0,5 11 <0,005 Indeno (1,2,3-cd) Pyrène 170 Chlorophénols <0,0085 Anthracène 1,449 Pentachlorophénol <0,5 35 <0,05 Naphtalène 94,538 4-chloro-3-méthylphénol <0,5 135,9 <0,005 Fluoranthène 2,1 2 chlorophénol <0,5 23 <0,009 Acénaphtène 3,675 3 chlorophénol <0,5 <0,5 <0,5 2,46 PCB 4 chlorophénol <0,010 PCB 28 0,05 2,4 dichlorophénol <1 0,99 <0,005 PCB 52 0,04 2,4,5 trichlorophénol <0,5 <0,5 <0,005 5,6 PCB 101 0,21 2,4,6 trichlorophénol <0,5 <0,005 PCB 118 0,08 Alkylphénols <0,005 PCB 138 0,59 Nonylphénols <5 418 <0,005 PCB 153 0,57 4-(para)-nonylphénol <1 920 Octylphénols PCB 180 <0,005 0,036 (para-tert-octylphénol) <1 30,44 Chlorobenzènes 4-tert-butylphénol <1 21 Hexachlorobenzène <0,005 0,007 Chloroanilines <0,5 <0,5 Pentachlorobenzène <0,05 <0,05 2 chloroaniline <0,5 1,2,4 trichlorobenzène <1 75,87 3 chloroaniline 0,676 <0,5 1,2,3 trichlorobenzène <1 2 4 chloroaniline 0,676 <0,5 1,3,5 trichlorobenzène <1 <1 4-chloro-2 nitroaniline* 0,358 <1 Chlorobenzène <1 4,8 3,4 dichloroaniline 3,105 1,2 dichlorobenzène <1 2,6 Diphényléthers bromés 1,3 dichlorobenzène <1 <1 Pentabromodiphényléther <0,05 3,8 1,4 dichlorobenzène <1 3,13 Octabromodiphényléther <0,1 6,13 1,2,4,5 tétrachlorobenzène <0,05 <0,05 Décabromodiphényléther <0,2 1,97 1-chloro-2-nitrobenzène <0,1 0,13 Pesticides 1-chloro-3-nitrobenzène <0,1 <0,1 Alachlore <0,05 0,04 1-chloro-4-nitrobenzène <0,1 <0,1 Atrazine <0,05 12,57 Chlorotoluènes Chlorfenvinphos <0,1 <0,1 <0,1 0,32 2-chlorotoluène <0,5 1,98 Chlorpyrifos 110,84 3-chlorotoluène <0,5 <0,5 Diuron <0,249 4-chlorotoluène <0,5 <0,5 alpha Endosulfan <0,03 <0,03 Nitro-aromatiques béta Endosulfan <0,02 <0,02 <0,02 0,09 Nitrobenzène <0,23 0,73 gamma isomère - lindane 0,04 2-nitrotoluène <0,605 1,1 alpha hexachlorocyclohexane <0,02 Isoproturon* BTEX <0,205 0,089 <1 <0,05 3,7 Benzène 4,77 Simazine <1 Ethylbenzène 21 Trifluraline <0,05 <0,05 <1 Isopropylbenzène 65,27 Autres <1 <10 Toluène 128 Chloroalcanes C10-C13 <22,5 <1 Xylènes ( Somme o,m,p) 139 Biphényle <0,05 825 Acide chloroacétique <1000 1000 Epichlorhydrine <0,1 19,03 Tributylphosphate <0,35 647 Phtalates <1 Di (2-éthylhexyl)phtalate 45716,6 *L’isoproturon et la 4 chloro-2nitroaniline ont chacun été quantifié 1 fois à une concentration inférieure à la limite de quantification médiane. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 58 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final L’arrêté du 2 février 1998 modifié relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation, précise pour un certain nombre de molécules recherchées dans les campagnes réalisées, des valeurs limites d’émission (VLE). Ces valeurs sont précisées dans l’annexe 14. Toutefois cet arrêté est applicable aux installations classées soumises à autorisation, à l'exclusion de certains secteurs d’activités dont le traitement de surface, la papeterie, le traitement/stockage des déchets (urbains et industriels) et verrerie /cristallerie, secteurs étudiés dans le cadre de cette synthèse. Les arrêtés spécifiques à ces secteurs d’activité sont les suivants : - arrêté ministériel du 26 septembre 1985 relatifs aux ateliers de traitement de surface (JO du 16 novembre 1985), (concerne 23 rejets), - arrêté du 14 mai 1993 relatif à l’industrie du verre (JO du 8 juillet 1993), (concerne 1 rejet), - arrêté du 3 avril 2000 relatif à l’industrie papetière (JO du 17 juin 2000), (concerne 5 rejets), - arrêté du 9 septembre 1997 relatif aux installations de stockage de " déchets non dangereux (JO du 2 octobre 1997), (concerne 1 rejet), - arrêté du 20 septembre 2002 relatif aux installations d'incinération et de co-incinération de déchets non dangereux et aux installations incinérant des déchets d'activités de soins à risques infectieux (JO du 1er décembre 2002), (concerne 5 rejets). Les flux limites et valeurs limites précisées dans ces arrêtés sont également indiqués en annexe 14. Lorsque certains dépassements de flux limites ont été relevés, les concentrations mesurées étaient inférieures aux valeurs limites d’émission (Tableau 16). 3 cas de dépassements de VLE (pour un secteur non soumis à des flux limites) ont été constatés pour 2 rejets (Tableau 16) : - un dépassement de VLE en plomb pour une industrie du secteur du traitements/stockage des déchets dans le département 41 : l’analyse des motifs de dépassement est en cours, - des dépassements de VLE en cadmium et mercure pour une industrie du secteur du traitements/stockage des déchets dans le département 45 : les analyses ont été refaites et sont conformes. Remarque : pour chaque installation classée, des arrêtés préfectoraux sont également établis et définissent des flux limites et valeurs limites propres (égales ou inférieures à celle de l’arrêté ministériel applicable). Seuls les flux limites et valeurs limites établies dans les arrêtés ministériels cités précédemment ont été pris en compte dans le cadre de cette synthèse. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 59 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 16 : Rejets pour lesquels des flux limites et/ou des valeurs limites d’émission (VLE) sont dépassés (selon l’arrêté du 2 février 1998 et les autres arrêtés spécifiques de certains secteurs d’activité). Flux Flux de Concentrations DéparArrêtés VLE journalières en Molécules Secteur d’activité (N° échantillon) limites l’industrie mesurées dans tement applicables µg/L (g/jour) en g/jour le rejet (en µg/L) agroalimentaire (121 et 83) 45 et 45 138 et73 19,5 et 8 100 Arsenic et ses Automobile/pneumatique (9) 18 5,6 5 100 2/02/98 0,5 composés chimie/parachimie (108 et15) 45 et 18 2,9 et 2,1 7,4 et 27 100 pharmacie/phytosanitaire (68) 41 1,9 6 100 papeterie/imprimerie (113) 45 3/04/00 5 7,6 6 50 Traitement de surface (78) 45 26/09/85 1340* 1000 Plomb Traitement/stockage des déchets 41 20/09/02 281,1 200 (69) Traitement/stockage des déchets Cadmium 45 20/09/02 167,21 50 (107) Traitement/stockage des déchets Mercure 45 20/09/02 1074 30 (107) Naphtalène chimie/parachimie (138 et 96) 28 et 45 2/02/98 1 2,4 et 1,5 56 et 2,3 3 000 Toluène chimie/parachimie 45 (106) 45 2/02/98 10 27 49 6 000 28 65 3 000 Chlorure de traitement du textile/blanchisserie(159) 36 2/02/98 10 chimie/parachimie (53 et 106) 37 et 45 38 et 18 38 et 33 3 000 méthylène 2.chlorophénol chimie/parachimie (144 et 96) 28 et 45 2/02/98 1 4,1 et1,2 23 et 1,8 3 000 2,4,6 trichlorophénol agroalimentaire (103) 45 2/02/98 1 2,1 5,6 3 000 Biphényle chimie/parachimie (36) 36 2/02/98 1 6,3 825 3 000 Dibutylétain cation Agroalimentaire (157 et 158) 45 et 45 2/02/98 0,5 17 et 10 13 et 14 100 Fixée dans arrêté 1,2 dichloroéthylène Chimie/parachimie (67) 41 2/02/98 10 27 53 000 préfectoral 4 chloro 3 traitement du textile/blanchisserie 36 2/02/98 10 172 135 6000 méthylphénol (159) VLE : valeur limite d’émission En gras les dépassements de valeurs limites constatés ; pour l’échantillon 69 dans le département 41 ; l’analyse des motifs de dépassement est en cours ; pour l’échantillon 107 dans le département 45, les analyses ont été refaites et sont conformes. * le jour du prélèvement le filtre à charbon ne fonctionnait pas ; aussi il ne peut être tenu compte de cette concentration. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 60 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final A RETENIR Les concentrations mesurées dans les rejets sont très variables en fonction des échantillons et des molécules. Elles sont représentatives du secteur industriel émetteur. Les concentrations les plus élevées se rencontrent pour les métaux. Plusieurs arrêtés (selon les secteurs d’activité) établissent des VLE (valeurs limites d’émission) dans les rejets aqueux. En général les flux limites et VLE ne sont pas dépassés. 3.7. Résultats écotoxicologiques Des essais écotoxicologiques ont été réalisés sur 38 rejets. L’écotoxicologie est un outil complémentaire des analyses chimiques qui permet de déterminer une valeur de toxicité prenant en compte : - la biodisponibilité des polluants pour les organismes (ce que ne permet pas la chimie), - les effets sur les organismes résultant des effets additifs, synergiques ou antagonistes potentiels de l’ensemble des molécules présentes dans un mélange (alors que les analyses chimiques ne permettent pas d’avoir une exhaustivité en terme de recherche de ces molécules : substances mères et produits de dégradation, réactions puisqu’elles se limitent à une liste de molécules définies). a) Tests réalisés et échantillons testés Trois essais écotoxicologiques ont été conduits sur 38 échantillons : - un test de toxicité aiguë1 : le test daphnies (microcrustacés Daphnia magna) NF EN ISO 6341 de mai 1996 Ce test repose sur la détermination de la concentration qui, en 24 heures et/ou 48 heures, immobilise 50 % des daphnies mises en expérimentation. Le critère d’effet observé est donc ici l’immobilisation. - deux tests de toxicité chronique2 : le test Cériodaphnies (microcrustacés Ceriodaphnia dubia, norme NF T 90-376, 2000). Les jeunes cériodaphnies dont l’âge est compris entre 6 et 24 heures sont exposées à plusieurs concentrations d’un même échantillon pendant 7 jours avec renouvellement systématique de l'échantillon. Deux critères d’effets, croissance de la population et nombre de juvéniles produits (reproduction) sont suivis quotidiennement. Le test algues (Pseudokirchneriella subcapitata, anciennement Selenastrum capricornutum) NF T 90-375 de 1998. 1 La toxicité aiguë (ou toxicité à court terme) résulte d’une exposition courte, à une concentration suffisamment importante, d’un agent toxique pouvant entraîner des manifestations graves, voire la mort. 2 La toxicité chronique (ou toxicité à long terme résulte d’une exposition prolongée ou répétée à des concentrations plus faibles aboutissant à plus ou moins long terme à des effets toxiques La notion de court ou long terme est à rapporter à la durée du cycle de vie de l’organisme considéré (ADEME, 2002). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 61 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Les algues (Pseudokirchneriella subcapitata) sont incubées à 22°C +/- 2°C, sous illumination constante pendant 72 heures, dans différentes dilutions de l'échantillon. Les concentrations algales (critère « croissance ») sont ensuite mesurées et les pourcentages d’inhibition de croissance (critère « inhibition cellulaire ») sont calculés par rapport aux témoins réalisés dans les mêmes conditions. Les descripteurs écotoxicologiques déterminés sont les CE50 et CE10 = concentrations effectives 50 % et 10 % soit, les concentrations engendrant l’effet observé (ex : mortalité, immobilisation) chez respectivement 50 % et 10 % des organismes mis en expérimentation. (La CE10 est en particulier déterminée dans les tests de toxicité chronique et se rapproche de la concentration sans effet). Plus ces valeurs sont faibles, plus l’échantillon testé est toxique. La figure 15 indique la répartition des 38 échantillons testés en écotoxicologie dans les secteurs d’activité. Ce sont les secteurs de la chimie /parachimie, de la métallurgie et du traitement de surface qui sont les plus représentés avec 7 échantillons testés pour chacun puis, les établissements hospitaliers (avec 5 échantillons testés). Nombre d'échantillons testés en écotoxicologie par secteur d'activité (total 38 échantillons) Agroalimentaire (origine végétale) Automobile /pneumatique Chimie et parachimie Etablissement Hospitalier Mécanique Métallurgie 1 0 6 7 3 0 5 7 0 1 1 7 Papeteries/imprimerie Pharmacie/phytosanitaire Traitement, revêtement de surface Traitement/stockage déchets Traitement textile /blanchisserie autres divers Figure 15 : Nombre d’échantillons testés en écotoxicologie par secteur d’activité. 6 laboratoires d’analyses ont participé à la réalisation des essais écotoxicologiques. Quelques différences dans la réalisation des essais et dans le traitement des données ont été observées, elles sont notamment relatives : - à la filtration ou non des échantillons et à l’utilisation de filtres de porosités et matières différentes (L’INERIS préconisait une décantation 2 heures et des filtres particuliers). Le fait de filtrer à une porosité plus ou moins fine ou de ne pas filtrer peut conduire à des biais de résultats, dans la mesure où certaines substances toxiques peuvent sans doute être sorbées aux matières en suspension, - aux délais enregistrés plus ou moins importants entre le prélèvement des échantillons, leur réception et le lancement des essais, - à des différences dans le traitement des données : utilisation de modèles statistiques différents ; l’INERIS préconisait des modèles précis, modification de la norme concernant le test algues au cours des campagnes réalisées. En effet l’INERIS préconisait de suivre la norme NFT90-375 de 1998 ; IRH Environnement RGRC06MJJ 72 62 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final toutefois une norme ISO concernant ce test a été publiée en 2005 (norme NF EN ISO 8692) . Entre ces 2 normes, des différences pour le calcul des concentrations effectives 50% (CE50) existent. Certains laboratoires ont continué à suivre la norme NFT90-375 tandis que d’autres ont ensuite tenu compte de la norme NF EN ISO 8692. Aussi, un doute sur la comparabilité des essais algues entre laboratoires et également au sein d’un même laboratoire n’ayant pas suivi la même norme pour tous les échantillons, peut être émis. Pour les tests chroniques algues et cériodaphnies, les laboratoires n’ont pas déterminé les 4 critères sur l’ensemble des échantillons : - seul le critère « inhibition cellulaire » ou « croissance » a été renseigné pour le test algues et, - seul le critère « croissance » ou le critère « reproduction » a été renseigné pour le test cériodaphnies. Le nombre d’échantillons testés en écotoxicologie par rapport au nombre d’échantillon analysés en chimie est bien moindre (38 contre 161). Des comparaisons entre résultats chimiques et écotoxicologiques sont ainsi difficiles. b) Résultats en terme de CE 50 et d’unités toxiques Niveaux de toxicité mesurés Les résultats d'écotoxicité sont présentés en annexe 15. Les résultats obtenus (CE50 en % d’échantillon) sont convertis en Unités toxiques (Ut) par application de la formule suivante : Unité toxique (Ut) = 100/CE50, ce qui permet d’avoir une proportionnalité entre la toxicité et la valeur Ut : plus l’échantillon est toxique, plus la valeur Ut est élevée. NB1. La CE 50 est la concentration effective 50 %, soit la concentration qui engendre l’effet observé (ex : mortalité, immobilisation) chez 50 % des organismes mis en expérimentation. Plus la CE50 est faible, plus l’échantillon est toxique. La figure 16 présente les niveaux de toxicité révélés par les 3 tests conduits (soit les 5 critères d’effets étudiés). Les unités toxiques varient en général (Figure 16) : - de 0* à 435 pour le test algues-inhibition cellulaire, - de 0* à 140 pour le test algues-croissance, - de 0* à 108 pour le test cériodaphnies-reproduction, - de 0* à 89 pour le test cériodaphnies-croissance population, - de 0* à 37,5 pour le test daphnies. *Ici, on estime qu’une CE50 >90% ou >100 % correspond à 0 unité toxique. Toutefois, les valeurs en unités toxiques les plus élevées ont été relevées pour un échantillon de la blanchisserie d’un hôpital ; elles sont de : (Figure 16) : - 1430 pour le test algues-inhibition cellulaire, - 172 pour le test cériodaphnies-reproduction, - 169 pour le test daphnies. (Les critères croissances pour les algues et croissance pour les cériodaphnies n’ont pas été déterminés). Dans cet échantillon, on note la présence d’une molécule à une concentration relativement élevée et supérieure à la PNEC : le pentabromodiphényléther (concentration mesurée = IRH Environnement RGRC06MJJ 72 63 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final 3,8µg/L ; PNEC = 0,53 µg/L). Celle-ci a été quantifiée dans 4 autres échantillons mais à des concentrations variant de 0,003 à 0,041 µg/L. Les diphényléthers bromés et notamment les pentabromodiphényléthers entreraient uniquement dans la constitution d’additifs retardateurs de flammes pour polyuréthanes. L’origine de cette substance dans le rejet de la blanchisserie d’un établissement hospitalier est à étudier avec plus de précision. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 64 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Electronique 1430 0 Algues – inhibition cellulaire 0 Algues – croissance 0 0 0 Daphnies - 140 108 Cériodaphnies – reproduction Cériodaphnies – croissance 435 Etablissement hospitalier 179 Blanchisserie d’un établissement hospitalier 89 169 Traitement de surface 37,5 Immobilisation Unités toxiques ( = 100/CE50) Figure 16: Niveaux de toxicité révélés par les tests écotoxicologiques dans les rejets industriels. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 65 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Les figures 17 à 19 présentent le classement des rejets en fonction de leur niveau de toxicité (en Ut) pour chaque test. Le nombre d’échantillons révélant une toxicité pour l’organisme test est : - de 21 pour la daphnie, - de 26 pour l’algue, - de 33 pour la cériodaphnie. Les tests algues et cériodaphnies permettent de révéler une toxicité chronique pour des échantillons ne montrant aucune toxicité aiguë pour la daphnies. Cela montre l’intérêt de réaliser des essais de toxicité chronique puisque la seule détermination d’une toxicité aiguë ne permet pas d’exprimer avec certitude qu’aucune toxicité existe. De plus, les tests de toxicité chronique algues et cériodaphnies permettent d’avoir des informations complémentaires. Le nombre d’échantillons révélant une toxicité est plus important dans le test cériodaphnies (cf. annexe 16). De plus, le test cériodaphnies permet également d’avoir une information sur l’effet sur la reproduction. Par ailleurs, les organismes tests ont des sensibilités diverses vis-à-vis des molécules, d’où l’intérêt de réaliser plusieurs essais écotoxicologiques avec plusieurs organismes représentatifs d’un écosystème (producteurs consommateurs, décomposeurs) : on parle de « batterie d’essais ». Le nombre d’échantillons testés en écotoxicologie étant relativement faible, il semble difficile de tenter d’expliquer ces classements au regard des analyses chimiques. De plus les essais écotoxicologiques comme déjà dit précédemment tiennent compte des effets résultant de mélanges complexes de molécules (recherchées ou non). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 66 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final 94 : Traitement du textile/blanchisserie /45 23 : Etablissement hospitalier / 28 64 : Traitement, revêtement de surface /41 154 : Fab fibre de verre /41 48 : Métallurgie /37 15 : Chimie et parachimie / 18 143 : Etablissement hospitalier / 28 55 : Traitement du textile/blanchisserie / 37 123 : Traitement, revêtement de surface /45 16 : Chimie et parachimie / 18 144 : Chimie, parachimie 28 Daphnies - immobilisation 56 : Etablissement hospitalier / 37 85 : Papeteries /imprimerie / 45 118 : Industrie pharmaceutique et phytosanitaire /45 93 : Etablissement hospitalier / 45 122 : Traitement, revêtement de surface /45 24 : Etablissement hospitalier / 28 54 : Métallurgie /37 74 : Fabricant de meubles /41 95 : Chimie et parachimie /45 42 : Verrerie, cristallerie /36 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 Unités toxiques (= 100 /CE50) Figure 17 : Niveaux de toxicité en unités toxiques révélés par le test de toxicité aiguë Daphnies-immobilisation IRH Environnement RGRC06MJJ 72 67 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final 1430 94 : Traitement du textile /blanchisserie / 45 60 : Electronique / 37 143 : Etablissement hospitalier / 28 152 : Chimie, parachimie 37 142 : Chimie, parachimie 18 123 : Traitement, revêtement de surface /45 64 : Traitement, revêtement de surface /41 93 : Etablissement hospitalier / 45 19 : Traitement, revêtement de surface 48 : Métallurgie /37 16 : Chimie et parachimie / 18 23 : Etablissement hospitalier / 28 56 : Etablissement hospitalier / 37 54 : Métallurgie /37 Algues- croissance 15 : Chimie et parachimie / 18 Algues-inhibition cellulaire 118 : Industrie pharmaceutique et phytosanitaire /45 154 : Fab fibre de verre /41 104 : Agroalimentaire (produits d'origine végétale) 74 : Fabricant de meubles /41 144 : Chimie, parachimie 28 95 : Chimie et parachimie /45 85 : Papeteries et pâte à papier / 45 122 : Traitement, revêtement de surface /45 55 : Traitement du textile /blanchisserie / 37 24 : Etablissement hospitalier / 28 42 : Verrerie, cristallerie /36 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 Unités toxiques (= 100 /CE50) Figure 18 : Niveaux de toxicité en unités toxiques révélés par le test de toxicité chronique : Algues –croissances et Algues –inhibition cellulaires IRH Environnement RGRC06MJJ 72 68 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final 94 : Traitement du textile /blanchisserie / 45 93 : Etablissement hospitalier / 45 154 : Fab fibre de verre /41 15 : Chimie et parachimie / 18 64 : Traitement, revêtement de surface /41 60 : Electronique / 37 143 : Etablissement hospitalier / 28 48 : Métallurgie /37 123 : Traitement, revêtement de surface /45 85 : Papeteries et pâte à papier / 45 74 : Fabricant de meubles /41 54 : Métallurgie /37 144 : Chimie, parachimie 28 16 : Chimie et parachimie / 18 95 : Chimie et parachimie /45 55 : Traitement du textile /blanchisserie / 37 19 : Traitement, revêtement de surface 45 : Traitement, revêtement de surface /36 Cériodaphnies - croissance Cériodaphnies - reproduction 56 : Etablissement hospitalier / 37 118 : Industrie pharmaceutique et phytosanitaire /45 104 : Agroalimentaire (produits d'origine végétale) 122 : Traitement, revêtement de surface /45 11 : Traitement, revêtement de surface / 18 10 : Métallurgie /18 24 : Etablissement hospitalier / 28 96 : Chimie et parachimie /45 63 : Métallurgie /41 142 : Chimie, parachimie 18 42 : Verrerie, cristallerie /36 37 : Traitement, revêtement de surface /36 29 : Métallurgie /28 152 : Chimie, parachimie 37 35 : Traitement du textile /blanchisserie 36 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 Unités toxiques (= 100 /CE50) Figure 19 : Niveaux de toxicité en unités toxiques révélés par les tests de toxicité chronique : cériodaphnies reproduction et croissance population. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 69 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Classes d’écotoxicité En fonction des résultats aux tests de toxicité, les rejets peuvent être classés dans différentes catégories de toxicité. Soluval et al., (2002), propose par exemple 4 classes en fonction des réponses aux tests algues, daphnies et Microtox (test bactérien non réalisé dans cette étude) (Tableau 17). Tableau 17 : Classes d’écotoxicité des effluents selon les réponses aux bioessais (Soluval et al, 2002) et nomber d’échantillons par classe. Classe d'écotoxicitéa I. Non toxique II. Peu III. Toxique IV. Très Toxique toxique Test le plus sensible CE 50 non CE50 > 50% (parmi les tests algues, mesurable (ou CE20 daphnies ou Microtox >50%) Nombre d’échantillons de 12 2 l’étude CE50>10% et CE50 < 50% 7 CE50 < 10% 17 La figure 20 indique le nombre d’échantillons dans chacune de ces classes. Plus de 60 % (24 échantillons /38) des échantillons sont classés très toxiques ou toxiques. 32% 45% non toxique peu toxique 18% 5% toxique très toxique Figure 20 : Répartition des 38 échantillons testés en écotoxicologie dans les classes d’écotoxicité selon Soluval et al (2002). L’annexe 15 indique le classement de chaque échantillon dans ces catégories d’écotoxicité. La figure 21 présente la répartition des 36 échantillons dans ces classes de toxicité pour les 4 secteurs d’activité les plus représentés. Malgré le peu d’échantillons testés en écotoxicologie, il semble que les rejets d’activité de chimie/parachimie, traitement de surface et d’établissements hospitaliers soient en général plus toxiques que les échantillons du secteur de la métallurgie étudiés. En terme de molécules quantifiées dans ces rejets, on note la présence de molécules organiques telles que des solvants, des hydrocarbures aromatiques polycycliques ou alkylphénols dans les rejets des 3 premiers secteurs et non dans ceux de la métallurgie (Tableau 18). Toutefois, ces observations ne peuvent sans doute pas être globalisées ; les IRH Environnement RGRC06MJJ 72 70 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final niveaux de toxicité sont la résultante de l’ensemble des molécules présentes dans les rejets : molécules quantifiées mais également molécules non recherchées. Métallurgie (7 échantillons) Chimie/parachimie (7 échantillons) 2 1 4 non toxique 2 peu toxique toxique 5 très toxique Traitement de surface (7 échantillons) Etablissements hospitaliers (5 échantillons) 1 3 3 1 4 Figure 21 : Répartition des échantillons testés en écotoxicologie dans les classes d’écotoxicité selon Soluval et al.,(2002) pour les secteurs de la chimie/parachimie, la métallurgie, le traitement de surface et les établissements hospitaliers. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 71 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 18 : Molécules les plus fréquemment quantifiées et les plus rejetées en terme de flux par les secteurs d’activité de la chimie/parachimie, la métallurgie, le traitement de surface et les établissements hospitaliers étudiés dans cette synthèse. Secteur d’activité (nombre d’échantillons) Nombre de substances quantifiées Nombre de substances prioritaires quantifiées Métallurgie 52 24 Substances le plus Flux les plus fréquemment importants ** (dans quantifiées* (dans l’ordre décroissant l’ordre décroissant de de pourcentage du fréquence de flux total) quantification) Zn, DEHP, Ni, Cu, Cr Zn, Ni, Cr Traitement de surface 44 21 Zn, DEHP, Ni, Cr DEHP, Cu 1,1,2 trichloroéthane, Zn, Ni DEHP, Tétrachloroéthylène, Chloroforme, Cu, Cr, Chlorure de méthylène Chimie/ parachimie 59 Etablissements hospitaliers 22 IRH Environnement 24 7 Zn, DEHP, Cu, Fluoranthène Zn, Cu DEHP, Chlorure de méthylène, 4-(para)nonylphénol, Cr, Diuron Cu, Zn, Chloroforme, Zn , Cu DEHP, Xylènes, DEHP, Dibutylétain Toluène, Chloroforme cation, Monobutylétain cation RGRC06MJJ 72 72 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final c) Flux d’unités toxiques et indice global de toxicité Les flux d’unités toxiques sont calculés comme suit : unités toxiques x débit. On obtient ainsi des flux d’unités toxiques par jour pour chaque essai réalisé. Ainsi les rejets des industriels peuvent être hiérarchisés : - en fonction des flux de toxicité rejetés, - de plus, conformément à la « méthodologie pour l’exploitation des résultats des tests écotoxicologiques de l’action RSDE » réalisée par le MEDD-DE et la DPPR (disponible en ligne http://rsde.ineris.fr/document/RSDE_Indice_ecotox.pdf#search=%22rsde%22 ; consulté le 22.08.2006), un indice global , prenant en compte les résultats aux 4 tests réalisés et le débit de l’effluent peut être calculé comme suit : Avec en % : toxicité aiguë (24 h) sur Daphnia magna en % : la toxicité chronique (7 j) sur la reproduction et la croissance de Ceriodaphnia dubia en % : inhibition de croissance après 72h sur Pseudokirchneriella subcapitata Q 3 en m /s : débit de l'effluent (s). Un indice I égal à 1 signifie qu'aucune toxicité n'a été observée avec l'effluent pur. Plus l’indice I calculé est élevé, plus l’effluent est « polluant ». Remarques : pour le calcul de cet indice, il est demandé d’utiliser : la CE10 pour les daphnies, toutefois, seule la CE50 a été renseignée pour ce test : la CE50 a donc été utilisée, pour le test algues, la CE10 du critère « inhibition de la croissance » : celle-ci a été utilisée quand elle était renseignée, le cas échéant, la CE10 du critère « croissance » a été intégrée dans le calcul, les CE10 des deux critères reproduction et croissance du test cériodaphnies ont été utilisés quand ils étaient disponibles, le cas échéant un seul des deux critères a été intégré. La figure 22 présente la hiérarchisation des rejets en fonction de l’indice I calculé (cf. annexe 15). 3 rejets sont considérés comme non toxiques (indice I = 1) : 2 effluents de métallurgie et 1 effluent de fabrication de produits minéraux non métalliques. Toutefois des doutes peuvent être émis sur les résultats des 2 effluents métallurgiques (pas de valeur pour le test cériodaphnies notamment ; cf. annexe 15). Le rejet apparaissant comme le plus « polluant » est un rejet d’une activité Electronique : en effet pour cet échantillon la toxicité révélée par le test algues notamment est relativement importante et le débit de l’effluent également (926 m3/jour). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 73 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Suivent ensuite les rejets d’une activité de traitement de surface, d’un établissement hospitalier (niveaux de toxicité relativement élevés pour les 3 tests et débit moyen d’environ 200m3/jour) puis de la blanchisserie d’un autre établissement hospitalier (niveaux de toxicité les plus élevés pour les 3 tests et débit d’environ 110 m3/jour). Le tableau 19 indique la hiérarchisation des rejets industriels en fonction : - du débit des effluents, - des flux d’unités toxiques aiguës (test daphnies), - des flux d’unités toxiques chroniques (tests algues et cériodaphnies)* - en fonction de l’indice global de toxicité I. * les flux de toxicité chroniques sont estimés à partir du niveau de toxicité du critère d’effet le plus élevé. (Ut inhibition cellulaire ou croissance pour les algues ; Ut reproduction ou croissance pour les cériodaphnies). Ces résultats écotoxicologiques permettent de classer les effluents en fonction des flux de toxicité rejetés et ainsi, peuvent permettrent de hiérarchiser les industries où des actions pourraient être envisagées de façon prioritaire. A RETENIR Trois essais écotoxicologiques (1 de toxicité aiguë et 2 de toxicité chronique) ont été réalisés sur 38 échantillons provenant de différents secteurs d’activité. Les plus représentés en terme de nombre d’échantillons sont la chimie/parachimie, le traitement de surface, la métallurgie puis les établissements hospitaliers. Les rejets étudiés en écotoxicologie ont été hiérarchisés en fonction des flux de toxicité rejetés (flux d’unités toxiques aiguës et chroniques) et en fonction d’un indice global de toxicité I tenant compte des niveaux de toxicité révélés par chaque test et du débit des effluents. Cette hiérarchisation peut servir à déterminer les industries où des actions pourraient être engagées de façon prioritaire. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 74 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final 60 : Electronique / 37 64 : Traitement, revêtement de surface /41 143 : Etablissement hospitalier / 28 94 : Traitement du textile /blanchisserie / 45 93 : Etablissement hospitalier / 45 104 : Agroalimentaire (produits d'origine végétale) 85 : Papeteries et pâte à papier / 45 15 : Chimie et parachimie / 18 56 : Etablissement hospitalier / 37 144 : Chimie, parachimie 28 23 : Etablissement hospitalier / 28 54 : Métallurgie /37 118 : Industrie pharmaceutique et phytosanitaire /45 16 : Chimie et parachimie / 18 55 : Traitement du textile /blanchisserie / 37 95 : Chimie et parachimie /45 152 : Chimie, parachimie 37 19 : Traitement, revêtement de surface 142 : Chimie, parachimie 18 42 : Verrerie, cristallerie /36 48 : Métallurgie /37 indice global I 45 : Traitement, revêtement de surface /36 74 : Fabricant de meubles /41 24 : Etablissement hospitalier / 28 96 : Chimie et parachimie /45 123 : Traitement, revêtement de surface /45 10 : Métallurgie /18 122 : Traitement, revêtement de surface /45 11 : Traitement, revêtement de surface / 18 35 : Traitement du textile /blanchisserie 36 63 : Métallurgie /41 37 : Traitement, revêtement de surface /36 29 : Métallurgie /28 154 : Fab fibre de verre /41 26 : Fabrication de tubes cathodiques couleur / 28 66 : Métallurgie /41 73 : Métallurgie /41 70 : Fabrication de produits minéraux non métalliques /41 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Figure 22 : Hiérarchisation des rejets en fonction de l’indice global de toxicité. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 75 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 19 : Hiérarchisation des échantillons testés en écotoxicologie selon le débit des effluents, les flux de toxicité révélées par les tests daphnies, algues et cériodaphnies et l’indice de toxicité globale (dans l’ordre décroissant). N° échantillon : secteur d’activité/département Flux Ut Débit Rang daphnies 3 (m /j) débit (Ut/j) Rang daphnies Flux Ut algues* (Ut/j) Rang algues Flux Ut Rang Indices cériodaphnies* cériodaphnies global I (Ut/j) Rang Indices global I 70 : Fabrication de produits 1946,8 minéraux non métalliques /41 1 0 22 ex æquo 0 27 ex æquo 0 34 ex æquo 1 36 ex æquo 26 : Fabrication de tubes cathodiques couleur / 28 1574 2 0 22 ex æquo 0 27 ex æquo 0 34 ex æquo 1,1 35 104 : Agroalimentaire (produits d'origine végétale)/36 1300 3 0 22 ex æquo 5804 8 6860 7 4,8 6 35 : Traitement du textile /blanchisserie 36 930,2 4 0 22 ex æquo 0 27 ex æquo 1467 15 1,9 30 55449 8,7 1 1 1 60 : Electronique / 37 926 5 0 22 ex æquo 402609 42 : Verrerie, cristallerie /36 655 6 858 7 689 13 1915 14 3,2 20 96 : Chimie et parachimie /45 649,5 7 360 13 706 12 4334 9 2,3 25 56 : Etablissement hospitalier / 37 308,9 8 917 6 3354 9 3265 11 4,5 9 85 : Papeteries et pâte à papier / 45 300 9 790 9 680 14 8876 5 4,8 7 95 : Chimie et parachimie /45 254 10 360 13 706 12 4334 9 2,3 25 55 : Traitement du textile /blanchisserie / 37 219,7 11 1392 5 370 20 3417 10 3,8 15 64 : Traitement, revêtement de 12 7801 2 7602 6 18598 4 6,9 2 surface /41 208,3 143 : Etablissement hospitalier / 28 195 13 1393 4 54167 3 8864 6 6,9 3 118 : Pharmacie/ phytosanitaire /45 179,42 14 394 11 1459 11 1154 17 3,9 13 144 : Chimie, parachimie 28 176,4 15 562 10 598 17 3095 12 4,5 10 93 : Etablissement hospitalier / 45 174,9 16 380 12 6246 7 18806 3 6,0 5 152 : Chimie, parachimie 37 117 17 0 22 ex æquo 29250 4 231 24 3,7 17 94 : Traitement du textile 19775 1 166671 /blanchisserie / 45 116,67 18 2 20116 2 6,8 4 15 : Chimie et parachimie / 18 75,9 19 803 8 1585 10 6273 8 3,8 14 16 : Chimie et parachimie / 18 75,9 20 803 8 1585 10 6273 8 3,8 14 142 : Chimie, parachimie 18 69,7 21 0 22 ex æquo 17000 5 178 26 3,4 19 24 : Etablissement hospitalier / 28 62,6 22 3436 3 336 21 294 22 2,5 24 54 : Métallurgie /37 52,6 23 89 17 542 19 956 18 4,0 12 10 : Métallurgie /18 46,8 24 0 22 ex æquo 0 27 ex æquo 213 25 2,1 27 En gras les valeurs les plus élevées (rangs 1) ; * les flux de toxicité chroniques sont estimés à partir du niveau de toxicité du critère d’effet le plus élevé. (Ut inhibition cellulaire ou croissance pour les algues ), (Ut reproduction ou croissance pour les cériodaphnies). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 76 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 19 (suite): Hiérarchisation des échantillons testés en écotoxicologie selon le débit des effluents, les flux de toxicité révélées par les tests daphnies, algues et cériodaphnies et l’indice de toxicité globale (dans l’ordre décroissant). N° échantillon : secteur d’activité/département Flux Ut Débit Rang daphnies 3 (m /j) débit (Ut/j) Rang daphnies Flux Ut algues *(Ut/j) Rang algues Flux Ut Rang cériodaphnies* cériodaphnies (Ut/j) Indices global I Rang Indices global I 45 : Traitement, revêtement de 25 0 22 ex æquo 0 27 ex æquo 604 19 2,9 22 surface /36 43,9 23 : Etablissement hospitalier / 28 26,8 26 3436 3 336 21 294 22 2,5 24 19 : Traitement, revêtement de 27 0 22 ex æquo 619 16 331 21 3,5 18 surface 26,3 11 : Traitement, revêtement de surface / 18 25,5 28 0 22 ex æquo 0 27 ex æquo 123 29 1,9 29 66 : Métallurgie /41 24 29 0 22 ex æquo 0 27 ex æquo 0 34 ex æquo 1,0 36 ex æquo 37 : Traitement, revêtement de 30 0 22 ex æquo 0 27 ex æquo 47 32 1,6 32 surface /36 22,8 74 : Fabricant de meubles /41 22,6 31 35 18 277 22 477 20 2,8 23 63 : Métallurgie /41 18,6 32 0 22 ex æquo 0 27 ex æquo 63 31 1,7 31 122 : Traitement, revêtement de surface /45 16,9 33 32 19 563 18 138 28 2,0 28 29 : Métallurgie /28 16,5 34 0 22 ex æquo 0 27 ex æquo 33 33 1,3 33 73 : Métallurgie /41 9 35 0 22 ex æquo 0 27 ex æquo 0 34 ex æquo 1,0 36 ex æquo 48 : Métallurgie /37 7,8 36 100 16 167 23 290 23 2,9 21 123 : Traitement, revêtement de 37 32 19 563 18 138 28 2,0 28 surface /45 4 154 : Fabrication de fibre de verre /41 1,3 38 18 21 10 26 138 27 1,3 34 En gras les valeurs les plus élevées (rangs 1) ; * les flux de toxicité chroniques sont estimés à partir du niveau de toxicité du critère d’effet le plus élevé. (Ut inhibition cellulaire ou croissance pour les algues ; Ut reproduction ou croissance pour les cériodaphnies). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 77 DRIRE Centre 3.8. Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Evaluation des risques a) Indice de pollution Des indices de pollution ont été calculés comme suit : Concentration dans le rejet (µg/L) Indice de pollution = Concentration maximale mensuelle prescrite * (µg/L) * précisés dans l’arrêté du 30 juin 2005 (cf. annexes informatiques) 5 cas d’indices supérieurs à 1 ont été identifiés. Ils correspondent à des rejets de (Tableau 20): - chlorure de méthylène par 2 industries (1 de la métallurgie, 1 du traitement de surface), - 1,1,2 trichloroéthane par une activité de traitement de surface (émetteur principal de la substance à l’échelle régionale contribuant à plus de 99% du flux régional), - 2 HAP présents à des concentrations très élevées dans les rejets d’une industrie de la papeterie/imprimerie (256 et 170 µg/L respectivement de Benzo(b)fluoranthène et Indeno(1,2,3-cd)pyrène) (Une demande de confirmation des analyses auprès du laboratoire a été faite par la DRIRE : les valeurs ont été confirmées). Tableau 20: Rejets pour lesquels des indices de pollution sont supérieurs à 1. N° échantillon : secteur d’activité /département 5 : Métallurgie /18 78 : Traitement de surface /45 38 : Traitement de surface /36 2 : Papeterie/imprimerie /18 2 : Papeterie/imprimerie /18 Molécules Chlorure de méthylène 1,1,2 trichloroéthane Benzo(b)fluoranthène Indeno(1,2,3-cd)pyrène Indice de pollution 1,1 10,0 2,5 5,1 3,4 Chaque installation présentant un indice de pollution supérieur à 1 a fait l'objet d'un plan de réduction des émissions. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 78 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final b) Le modèle PEC/PNEC L’indice PEC/PNEC permet de mettre en balance la teneur en substance toxique dans l’environnement aquatique (PEC) et la concentration de cette même substance considérée comme sans effet de toxicité sur les organismes de ce compartiment aquatique (PNEC). Pour un rapport PEC/PNEC supérieur à 1, la Communauté Européenne (EC, 1994, 2003) estime qu’un risque potentiel existe pour la vie aquatique. La PEC (Predictive Environnemental Concentration ou concentration prédite dans l’environnement) correspond à la concentration prédite d’une molécule donnée dans le milieu étudié. C’est une donnée d’exposition. La PNEC (Predicted No Effect Concentration ou concentration prédite sans effet) correspond à la concentration prédite sans effet de toxicité. C’est une donnée d’effet. La PEC ou concentration prédite dans l’environnement (c’est-à-dire dans les milieux récepteurs de rejets) a été estimée à partir des concentrations mesurées dans les rejets industriels, selon la formule suivante : C milieu récepteur : concentration estimée dans= le milieu récepteur du rejet industriel C rejet : concentration mesurée dans le rejet industriel FD = facteur de dilution entre le milieu récepteur et le rejet Facteur de dilution FD = débit rejet / débit milieu récepteur Le facteur de dilution est fonction du débit du cours d’eau où se rejettent les effluents, donc de la situation climatique. Afin de simplifier les calculs, il est communément représenté comme le débit moyen d’étiage de retour 5 ans. Il a été difficile de rechercher les débits des cours d’eau dans lesquels les industries rejettent leurs effluents. Un exemple d’application de cette démarche a ainsi été présenté pour un cours d’eau (cf. paragraphes suivants). Dans les fiches par échantillon, les résultats de la démarche PEC/PNEC ont tenu compte d’un facteur de dilution arbitraire de 10 mais devraient être affinés en fonction de données plus proches de la réalité. Les PNEC ou concentrations sans effet de toxicité des substances quantifiées : - ont ensuite été recherchées notamment dans le catalogue de l’Ineris (disponible en ligne http://chimie.ineris.fr/fr/lien/basededonnees/environnementale/recherche/search1_1.php consulté le 28/12/2006) ; - ou, ont été évaluées à partir de résultats d’essais écotoxicologiques réalisés en laboratoire 3 en appliquant des facteurs de sécurité déterminés par la Communauté Européenne. En effet 3 Le principe des essais écotoxicologiques est d’exposer en laboratoire, des organismes à des substances ou échantillons toxiques et de déterminer les effets engendrés sur ces organismes mis en expérimentation en fonction des doses testées. Plusieurs types d’effets peuvent être observés (ex : immobilisation, inhibition de croissance, mortalité, …). Des essais court-terme de toxicité aiguë et des essais long-terme de toxicité chronique peuvent être réalisés en fonction de la durée d’exposition des organismes. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 79 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final les PNEC sont estimées selon les recommandations du Technical Guidance Document pour l’évaluation des risques pour l’environnement (EC, 2003) : elles sont calculées : soit par application du facteur de sécurité adéquat en fonction des données écotoxicologiques disponibles (Tableau 21), soit par estimation statistique quand le nombre de données long-terme est suffisamment important. Tableau 21 : Facteurs de sécurité appliqués aux données écotoxicologiques permettant de calculer des PNEC pour les micropolluants aquatiques selon la communauté Européenne (EC, 1994 et 2003). Informations disponibles Facteur d'extrapolation Au moins 1 CE50 d'un essai court terme pour chacun des 3 niveaux trophiques standards 1000 à la plus petite valeur (poissons, invertébrés et algues) 1 NOEC d'un essai long terme (poisson ou 100 invertébré) 2 NOEC d'essais long terme pour 2 niveaux trophiques (poissons et/ou invertébrés et/ou 50 à la plus petite valeur algues) 3 NOEC d'essais long terme pour 3 niveaux trophiques (poissons, invertébrés et algues le 10 à la plus petite valeur plus souvent) Données de terrain ou de mésocosmes Evalué au cas par cas CE50 = Concentration effective 50 % : concentration engendrant l’effet observé chez 50 % des organismes mis en expérimentation. NOEC : No Observed Effect Concentration = Concentration sans effet observé. Concentration la plus forte testée n’engendrant aucun effet observé statistiquement significatif par rapport à un témoin. Un mésocosme est un système clôturant une partie de l’écosystème que l’on souhaite étudier et dans lequel les effets de contaminants introduits sont étudiés (Calow, 1993). Ainsi, le tableau 22 indique les PNEC disponibles pour les substances recherchées dans les rejets des industries étudiées dans cette synthèse. Les « niveaux » de toxicité des molécules quantifiées sont très variables. Les PNEC varient de 0,0001 µg/L pour le triphénylétain à 1650 µg/L pour le chlorure de méthylène : les « niveaux » de toxicité des molécules quantifiées sont très variables. NB. Plus la PNEC est faible, plus la toxicité est importante. Arbitrairement, il est possible de déterminer plusieurs classes de toxicité en fonction de la valeur de ces PNEC : Très toxique 0,1 µg/L, Toxique 0,1-1 µg/L, Moyennement toxique 1-10 µg/L, Peu toxique 10-100 µg/L, Quasi non toxique >100 µg/L. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 80 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 22 : PNEC eau douce des molécules recherchées dans les rejets des industries étudiées dans cette synthèse – molécules classées de la plus toxique à la moins toxique (de la PNEC la plus faible à la plus élevée). PNEC eau douce (en µg/L) 0,0001 0,0003 0,0016 0,0016 0,0061 0,013 0,015 0,02 0,03 0,03 0,03 0,03 0,033 0,036 0,05 0,05 Molécule Tributylétain cation Endosulfan (total) Benzo (g,h,i) Pérylène Indeno (1,2,3-cd) Pyrène Cadmium et ses composés Hexachlorobenzène Triphénylétain cation gamma isomère - Lindane Benzo (b) Fluoranthène Benzo (k) Fluoranthène Hexachloropentadiène Trifluraline Chlorpyrifos Mercure et ses composés Benzo (a) Pyrène Hexachlorobutadiène Octylphénols (para-tert-octylphénol) Chlorfenvinphos alpha Hexachlorocyclohexane Fluoranthène Dibutylétain cation Anthracène 3,4 dichloroaniline Diuron Pentachlorophénol Alachlore 1,2,4,5 tétrachlorobenzène Isoproturon Nonylphénols 3-chloroprène (chlorure d'allyle) Chloroalcanes C10-C13 Pentabromodiphényléther Acide chloroacétique Isopropylbenzène Atrazine Simazine Hexachloroéthane Pentachlorobenzène Di (2-éthylhexyl)phtalate Nickel et ses composés 3 chloroaniline Epichlorhydrine Plomb et ses composés Cuivre et ses composés Biphényle Naphtalène Tétrachlorure de carbone Les informations sont issues : du catalogue INERIS : disponible en ligne 0,061 0,1 0,1 0,12 0,167 0,19 0,2 0,2 0,22 0,25 0,32 0,32 0,33 0,34 0,5 0,53 0,58 0,6 0,6 0,7 0,98 1 1 1,3 1,3 1,3 1,6 1,6 1,7 2,4 2,5 Molécule Chrome et ses composés 1-chloro-4-nitrobenzène 1-chloro-3-nitrobenzène Acénaphtène 1,2,4 trichlorobenzène 1,2,3 trichlorobenzène 1,3,5 trichlorobenzène 3 chlorophénol 4 chlorophénol 2,4,6 trichlorophénol Arsenic et ses composés 1,3 dichlorobenzène 2 chlorophénol 1,2 dichlorobenzène 4-tert-butylphénol 1,2 dichloroéthylène PNEC eau douce (en µg/L) 2,64 2,8 3,2 3,7 4 4 4 4 4 4,1 4,4 6 6 6,3 6,4 6,8 Zinc et ses composés 2-chlorotoluène 4-chloro-3-méthylphénol 2-nitrotoluène Xylènes ( Somme o,m,p) 2,4,5 trichlorophénol 4-chloro-2 nitroaniline 1,1 dichloroéthylène 3-chlorotoluène 1,4 dichlorobenzène 2,4 dichlorophénol 1-chloro-2-nitrobenzène Chlorobenzène 4-chlorotoluène Chloroprène Tributylphosphate Nitrobenzène Tétrachloroéthylène Toluène Benzène 1,1 dichloroéthane Ethylbenzène Trichloroéthylène Chlorure de vinyle 1,1,1 trichloroéthane 1,1,2,2 tétrachloroéthane Chloroforme 1,1,2 trichloroéthane 1,2 dichloroéthane Chlorure de méthylène Octabromodiphényléther Décabromodiphényléther 7,8 8 9,2 10 10 10 12,6 16 18,3 20 21 26 32 32 32 37 38 51 74 80 92 100 115 118 130 140 146 300 1060 1650 non toxique non toxique http://chimie.ineris.fr/fr/lien/basededonnees/environnementale/recherche/search1_1.php (consulté le 28/12/2006) - de la banque de données HSDB : Hazardous subtsances Data Bank : disponible en ligne 28/12/2006) http://toxnet.nlm.nih.gov/cgi-bin/sis/htmlgen?HSDB (consulté le En rouge les substances considérées comme très toxiques (PNEC <0,1 µg/L) En rose, les substances considérées comme toxiques (PNEC de 0,1 à 1 µg/L) En orange, les substances considérées comme moyennement toxiques (PNEC de 1 à 10 µg/L) En bleu les substances considérées comme peu toxiques (PNEC de 10 à 100 µg/L) En bleu les substances considérées comme quasi non toxiques (PNEC > 100 µg/L) Pour les molécules suivantes, aucune donnée n’est disponible. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 81 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final A titre d’exemple d’application de la démarche, une évaluation des risques a été conduite en tenant compte des débits d’étiage minimal et maximal disponibles pour le Cher*. En effet le fait de tenir compte du débit d’étiage du cours d’eau permet de se placer dans la situation la plus défavorable. - Le tableau 23 présente les résultats en terme de molécules pour lesquelles des rapports PEC/PNEC >1 ont été mis en évidence et de nombre de rejets engendrant des rapports >1, : en tenant compte des facteurs de dilution entre le rejet et, - le débit d’étiage minimal disponible pour le Cher* (soit des facteurs de dilution compris entre 215 et 570 000 selon les rejets), - le débit d’étiage maximal disponible pour le Cher* (soit des facteurs de dilution compris entre 1293 à 3 000 000). *Le débit d’étiage minimal du Cher a été calculé à la station de Chambonchard en 2000 : le VCN10 est 3 de 0,727m /seconde. Le débit d’étiage maximal du Cher a été calculé à la station de Foecy en 2002 : le VCN10 est de 4,36 3 m /seconde (disponible en ligne http://www2.centre.ecologie.gouv.fr/donnees_bassin/garde_recup.htm ; consulté le 28/12/2006) remarque : le VCN 10 correspond à la moyenne minimale annuelle des débits sur 10 jours consécutifs. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 82 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 23 : Evaluation des risques au moyen du modèle PEC/PNEC au niveau des rejets industriels dans le Cher. Molécules Cuivre et ses composés Nickel et ses composés Zinc et ses composés Di (2-éthylhexyl)phtalate Chrome et ses composés Cadmium et ses composés Plomb et ses composés Nonylphénols Octylphénols (para-tert-octylphénol) Tributylétain cation Benzo (b) Fluoranthène Benzo (g,h,i) Pérylène Indeno (1,2,3-cd) Pyrène 3,4 dichloroaniline Atrazine Chlorpyrifos Acide chloroacétique Epichlorhydrine Nombre de rejets avec rapports PEC/PNEC >1 Avec FD = débit Avec FD = débit étiage minimal étiage maximal /débit rejet /débit rejet 1 1 0 2 1 0 1 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 N° échantillon/ secteur d’activité Concentrations dans le rejet (en µg/L) 16 / Chimie/parachimie 57 / Métallurgie 151/ Traitement de surface 16 / Chimie/parachimie 11 /Traitement de surface 2160 2200 730 3840 4690 19 / Traitement de surface 58 / Mécanique 20 30 2 / Papeterie/Imprimerie 170 En rouge et gras les molécules pour lesquelles des rapports PEC/PNEC sont supérieurs à 1 en tenant compte de facteurs de dilution calculés à partir du débit d’étiage minimal disponible pour le Cher. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 83 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final L’évaluation des risques réalisée ici est une évaluation primaire, s’appuyant sur un certain nombre d’hypothèses et de critères déterminés mais devrait être affinée au cas par cas. Le modèle PEC/PNEC permet d’évaluer molécule par molécule les risques pour la vie aquatique mais, il n’intègre pas les effets additifs, synergiques ou antagonistes des substances. En revanche des essais écotoxicologiques ont été réalisés sur des échantillons complexes et expriment l’effet résultant du mélange de molécules (cf. section 3.7). Enfin, l’évaluation des risques primaires menée ici a été réalisée rejet par rejet et n’a pas tenu compte des concentrations en molécules déjà présentes dans le milieu récepteur. En annexe 17 est présentée une évaluation des risques pour les principaux milieux récepteurs (recevant les flux les plus importants de micropolluants) en tenant compte de l’ensemble des rejets dans un même cours d’eau et en tenant compte d’un facteur de dilution arbitraire de 10. Toutefois celleci n’intègre pas les possibles « éliminations » des molécules au niveau de ces milieux récepteurs (soir par dégradation, soit par volatilisation, sorption, ….) et nécessiteraient d’être affinée avec des données plus représentatives de la réalité. c) Rapport PEC/NQ Le programme national d’action contre la pollution des milieux aquatiques par certaines substances dangereuses(décret et arrêté du 20 avril 2005), fixe des objectifs de qualité. Ceux-ci ont pour finalité la protection des écosystèmes aquatiques. Ils sont élaborés en tenant compte des connaissances disponibles relatives à la toxicité tant aiguë que chronique de chaque substance pour les algues ou les macrophytes, les invertébrés et les poissons. Les objectifs de qualité figurent dans la législation française sous le terme de Normes de Qualité : NQ. Les normes de qualité sont respectées lorsque, pour chaque substance, les concentrations dans les milieux aquatiques calculées en moyenne annuelle à partir des réseaux de mesures ne dépassent les valeur fixées. Les normes de qualité sont précisées dans l’arrêté du 30 juin 2005. Celles-ci sont indiquées dans le tableau 24. Pour les autres molécules, aucune NQ n’a été fixée. Remarque : En 2006, une proposition de Directive du Parlement Européen et du Conseil établissant des normes de qualité environnementale dans le domaine de l'eau et modifiant la directive 2000/60/ce a été réalisée (disponible en ligne http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/site/fr/com/2006/com2006_0397fr01.pdf ; consulté le 28/12/2006). Elle propose des normes de qualité d’une part, en moyenne annuelle, d’autre part en concentration maximale admissible (CMA), et, différencie notamment des valeurs pour les eaux de surface intérieures et les autres eaux de surface. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 84 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 24 : Normes de qualité (NQ) définies pour les molécules recherchées dans les rejets des industries étudiées dans cette synthèse ( NQ la plus faible à la plus élevée). Molécule PCB 28 PCB 52 PCB 101 PCB 118 PCB 138 PCB 153 PCB 180 Endosulfan (total) 2 chloroaniline 3 chloroaniline 4 chloroaniline Anthracène Dibutylétain cation 3,4 dichloroaniline 1,2,4,5 tétrachlorobenzène 3-chloroprène (chlorure d'allyle) Chlorure de vinyle 2,4,5 trichlorophénol 2,4,6 trichlorophénol Benzène Biphényle Naphtalène 4-chloro-3-méthylphénol 2 chlorophénol 4 chlorophénol 4-chloro-2 nitroaniline 3 chlorophénol Epichlorhydrine NQ eau douce (en µg/L) 0.001 0.001 0.001 0.001 0.001 0.001 0.001 0.005 0.01 0.01 0.01 0.1 0.17 0.2 0.32 0.34 0.5 1.1 1.1 1.7 1.7 2.4 3 3 3 3 3.5 5 Molécule Arsenic et ses composés 1,2 dichlorobenzène 1,3 dichlorobenzène Xylènes ( Somme o,m,p) 2-chlorotoluène 3-chlorotoluène 4-chlorotoluène 1,4 dichlorobenzène Ethylbenzène Chlorure de méthylène 2,4 dichlorophénol Isopropylbenzène 1,1 dichloroéthylène 1,1,1 trichloroéthane 1-chloro-2-nitrobenzène 1-chloro-3-nitrobenzène 1-chloro-4-nitrobenzène Chlorobenzène Chloroprène Tributylphosphate 1,1 dichloroéthane 1,1,2,2 tétrachloroéthane 1,1,2 trichloroéthane 1,2 dichloroéthylène NQ eau douce (en µg/L) 10 10 10 10 14 14 14 20 20 20 20 22 26 26 30 30 30 32 32 82 92 140 300 1100 Les informations sont issues de l’arrêté du 30 juin 2005 relatif au programme national d’action contre la pollution des milieux aquatiques par certaines substances dangereuses et d’après l’arrêté du 20 avril 2005. En rouge les substances ayant des NQ <0,1 µg/L En rose, les substances ayant des NQ comprises entre 0,1 et <1 µg/L En orange, les substances ayant des NQ comprises entre 1 et <10 µg/L En bleu les substances ayant des NQ comprises entre 10 et <100 µg/L En bleu les substances des NQ > 100 µg/L Remarque : les normes de qualité environnementales sont parfois identiques aux PNEC précisées précédemment. Elles sont parfois plus faibles (ex : chlorure de méthylène, chlorure de vinyle, trichlorophénols, chloroanilines, benzène, ….) ou plus élevées (ex : 1,2 dichloroéthylène, isopropylbenzène, …). Pour ce qui concerne les PCB, aucune PNEC n’est disponible alors que des NQ de 0,001 µg/L ont été fixées. A titre informatif, dans le cadre de cette synthèse de données, les concentrations estimées dans les milieux récepteurs (PEC) ont également été comparées aux normes de qualité NQ : le IRH Environnement RGRC06MJJ 72 85 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final nombre de rapports PEC/NQ supérieurs à 1 a été calculé en tenant compte d’un facteur de dilution arbitraire de 10 entre les rejets et les milieux récepteurs. Le résultat de ces rapports est indiqué dans les fiches par échantillon et par secteur d’activité. L’application de la démarche à un cas particulier (le Cher) a également été appliquée. Aucun rapport PEC/NQ > 1 n’a été obtenu pour le Cher en tenant compte des facteurs de dilution calculés à partir des débits d’étiage minimal et maximal (cf. section 3.8) b). De la même manière que pour l’évaluation des risques au moyen du modèle PEC/PNEC, cette évaluation doit être affinée en fonction de données de terrain plus représentatives de la réalité. Ces normes de qualité environnementales pourraient également être comparées directement aux données disponibles relatives à la qualité des eaux (Les Agences de l’Eau notamment seraient en cours de réaliser ce travail). A RETENIR Une évaluation des risques pour la vie aquatique des milieux récepteurs des rejets industriels a été proposée. Elle permet de déterminer, à partir des concentrations mesurées dans les rejets, si des effets toxiques pour les organismes aquatiques, peuvent être engendrés et être liés à la présence de telle ou telle molécule. Toutefois cette démarche nécessite d’intégrer des données représentatives de la réalité (notamment débit des milieux récepteurs). Aussi à titre d’exemple, la démarche a été appliqué à un milieu récepteur (le Cher). Ce type de démarche peut servir à hiérarchiser les priorités d’actions pour les milieux récepteurs au niveau desquels des risques potentiels sont mis en évidence. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 86 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final 4. DISCUSSION : ORIGINES DES SUBSTANCES IRH Environnement RGRC06MJJ 72 87 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Le tableau 25 récapitule pour les principaux secteurs d’activité, les molécules les plus fréquemment quantifiées ainsi que les flux rejetés les plus importants. (En annexe 18 les mêmes éléments sont présentés pour les secteurs d’activité moins représentés en nombre d’échantillons). Certaines molécules telles que le zinc, le DEHP et le cuivre se retrouvent dans la plupart des secteurs d’activité. De même les substances prioritaires et notamment les substances dangereuses prioritaires dont les rejets doivent être supprimés sont quantifiées dans l’ensemble des secteurs d’activité. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 88 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Tableau 25 : Molécules les plus fréquemment quantifiées et les plus rejetées en terme de flux par les différents secteurs d’activité étudiés dans cette synthèse. Secteur d’activité (nombre d’échantillons) Nombre de substances quantifiées Nombre de substances prioritaires quantifiées Métallurgie 52 24 Substances le plus Flux les plus importants fréquemment ** (ordre décroissant quantifiées* (ordre de pourcentage du flux décroissant de fréquence total) de quantification) Zn, DEHP, Ni, Cu, Cr Zn, Ni, Cr Traitement de surface 44 21 Zn, DEHP, Ni, Cr DEHP, Cu 1,1,2 trichloroéthane (lié à 1 émetteur), Zn, Ni DEHP, Tétrachloroéthylène, Chloroforme, Cu, Cr, Chlorure de méthylène Traitement des déchets 47 23 Chimie/ parachimie 59 Pharmacie/ phytosanitaire Textile/ blanchisserie 33 25 12 Zn, DEHP, Monobutylétain Zn, Cr, DEHP, Ni, 4-chloro-3-méthylphénol, cation, Cr, Tributylétain Cu, Chlorure de méthylène, cation, Cu Agroalimentaire 28 16 Zn, DEHP, Cu 24 18 Zn, Pb, Cu, DEHP, Fluoranthène, Ni, Cr, Benzo (b) Fluoranthène, Cd Zn, DEHP, Cu, Fluoranthène Zn, Cu, DEHP Zn, Pb Cu, DEHP, Ni, Hg, Cr, Cd Zn, Cu DEHP, Chlorure de méthylène, 4-(para)nonylphénol, Cr, Diuron Zn DEHP, Cu, Nonylphénols Pb Zn, Cu, DEHP, As Ni, Nonylphénols, Dibutylétain cation Papeterie/ imprimerie 40 16 Zn, Cu Cu, DEHP, Zn Chloroforme Etablissements hospitaliers 22 Automobile 14 7 7 Cu, Zn, Chloroforme, DEHP, Dibutylétain cation, Monobutylétain cation Ni, Zn, Pb, Cr, Cu, DEHP, Zn , Cu DEHP, Xylènes, Toluène, Chloroforme Zn, Cu Ni, Pb, DEHP, Cr Mécanique 11 6 Ni, Zn, Cu, 4-(para)nonylphénol, DEHP Cu, Zn, DEHP Ni, Cd, Cr, Pb * les molécules les plus fréquemment quantifiées sont celles quantifiées dans plus de 50% des échantillons du secteur, ** les flux des molécules écrites en police normale représentent plus de 10% du flux total du secteur d’activité ; les flux des molécules écrites en plus petit et italique représentent de 1 à 10 % du flux total du secteur d’activité. En rouge les substances prioritaires dangereuses de la Directive Cadre sur l’Eau ; En rose, les substances prioritaires de la Directive Cadre sur l’Eau ; En vert, les substances en cours d’examen de la Directive Cadre sur l’Eau IRH Environnement RGRC06MJJ 72 89 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Les métaux et particulièrement le zinc et le cuivre, sont les éléments les plus fréquemment quantifiés dans les rejets de l’ensemble des industries étudiées dans cette synthèse et, aux concentrations maximales les plus importantes (ordre du mg/L). Ce sont des éléments naturellement présents dans les roches et les sols mais leur présence résulte aussi des activités humaines industrielles (métallurgie, traitement de surface, traitement des déchets, textile, chimie), minières et agricoles. Le tableau 26 indique les principaux usages des métaux et arsenic. Tableau 26 : Principales origines des métaux dans les rejets liquides ; secteurs semblant les plus impliqués dans cette synthèse Eléments métalliques Arsenic Cadmium Chrome Cuivre Mercure Nickel Plomb Zinc Usages/ sources Industries du verre, semi-conducteurs, colorants, alliages, pesticides Fabrication alliages spéciaux, accumulateurs, pigments colorés, traitement de surface, traitement des déchets Fabrication alliages, galvanoplasties, tannage, pigmentation, traitement du bois, engrais phosphatés, pesticides, produits d'entretien domestiques Agriculture, traitement de surface, industries chimiques, électroniques, additif d'alimentation des animaux d'élevage, traitement des déchets Utilisation en électronique, électrolyse, produits pharmaceutiques, biocides, catalyseurs, traitement des déchets Industrie chimique, fabrication batteries, pigments, traitement de surface, ustensiles de cuisine Fonderie, raffinage, accumulateurs, automobile Galvanisation, piles électriques, pigments, revêtement bâtiments, insecticides, produits pharmaceutiques, électroniques, additif alimentaire pour animaux d'élevage Secteurs d’activité les plus « impliqués » dans le rejet de la molécule dans cette étude (>10% du flux total régional) Agroalimentaire Traitement des déchets Agroalimentaire Traitement textile/blanchisserie Métallurgie Chimie/parachimie Agroalimentaire, Automobile/pneumatique ; Papeteries/imprimerie Traitement des déchets Métallurgie / Traitement de surface Traitement textile/blanchisserie Traitement des déchets Fabrication tubes cathodiques Automobile/pneumatique Chimie et parachimie Pharmacie/phytosanitaire Traitement de surface Automobile /pneumatique Traitement textile /blanchisserie Le DEHP (Diéthylhexylphtalate) est également très fréquemment quantifié dans les échantillons étudiés (dans environ 72 % des prélèvements) et est retrouvé dans les rejets de l’ensemble des secteurs d’activité. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 90 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Le DEHP est surtout utilisé comme "plastifiant” notamment dans les PVC (Polyvinyl chloride), pour rendre les plastiques plus souples et plus flexibles. Le PVC entre dans la fabrication des objets usuels les plus divers : jouets, sols de cuisine, poches de sang, tubulures médicales ou encore, emballages alimentaires. Aussi des interrogations sur l’origine du DEHP quantifié dans ces rejet sont soulevées : en effet en particulier le matériel de prélèvement des échantillons (seaux, tuyaux, ..) pourrait contenir du DEHP. Des investigations supplémentaires, notamment sur les résultats des blancs de terrain semblent nécessaires. Aussi les résultats en DEHP sont à considérer avec précaution. (NB. Une note est proposée sur le site de l’Ineris à l’adresse suivante : http://rsde.ineris.fr/document/Note_phtalates_corMEDD.pdf (consulté le 28/12/2007). Le DEHP et les autres phtalates sont également utilisés comme additifs dans l'industrie cosmétique (ex. vernis à ongles, parfums), les produits de soins (shampooing, aprèsshampooing, laques), les produits pharmaceutiques, les encres d'impression, les enduits d'étanchéité ou les adhésifs …. Remarque : le DEHP fait l’objet de restriction d’usage notamment dans l’industrie du jouet (décision 2003/819/CE) et des cosmétiques (2003/15/CE). Le 4 para-nonylphénol est également relativement fréquemment retrouvé dans les rejets de l’ensemble des secteurs d’activité (dans au moins 30% des rejets, toutes LQ confondues). Celuici est un produit de dégradation des dérivés éthoxylés du nonylphénol (NPE). Ces NPE sont utilisés comme surfactants, émulsifiants et/ou agents mouillants couramment inclus dans les procédés industriels ainsi que dans les produits de nettoyage, de dégraissage industriels, et dans les produits de consommation (cosmétiques, agents nettoyants, peintures, …). Aussi ces molécules peuvent se retrouver dans la plupart des rejets industriels, ce qui est le cas dans cette étude et plus particulièrement dans les effluents d’industries agroalimentaires, de chimie/ parachimie et pharmacie/phytosanitaire. Remarque : Les nonylphénols et les éthoxylates de nonylphénols font l’objet d’interdiction pour certains de leurs usages (directive 2003/53/CE du 18 juin 2003). En ce qui concerne les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, les molécules les plus communes dans les prélèvements de cette étude sont par ordre décroissant : fluoranthène >naphtalène >anthracène > benzo(b)fluoranthène >benzo(g,h,i)pérylène > acénaphtène > le benzo(a)pyrène >benzo(k)fluoranthène. Ce sont des composés issus de la combustion incomplète des produits pétroliers : activités urbaines (chauffage), industrielles et de transports (pots d'échappement des véhicules). Dans cette synthèse, les secteurs de la chimie/parachimie et du traitement des déchets sont les plus impliqués (en terme de fréquence quantification et de flux rejetés). Parmi les composés organiques halogénés volatils les plus fréquemment quantifiés, on trouve notamment les molécules suivantes : - le chloroforme utilisé notamment comme solvant pour l'extraction de produits pharmaceutiques et pour la fabrication de réfrigérants. Les secteurs les plus impliqués sont le traitement de surface et la pharmacie/phytosanitaire. - le tétrachchoroéthylène et le trichloroéthylène. Le tétrachloroéthylène est utilisé comme solvant et comme nettoyant à sec dans la fabrication et dans la finition des textiles, pour le nettoyage et le dégraissage des métaux. Il est employé dans les décapants pour peinture les encres d'imprimerie, dans la formulation d'adhésifs et de produits de nettoyage spécifiques. Il est également largement utilisé comme intermédiaire de synthèse notamment dans la fabrication des hydrocarbures fluorés. La IRH Environnement RGRC06MJJ 72 91 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final principale utilisation du trichloroéthylène est le dégraissage des pièces métalliques. Dans cette étude, ces deux molécules sont effectivement plus particulièrement retrouvées dans les rejets des industries de traitement de surface. - le chlorure de méthylène utilisé dans de nombreuses applications (propulseur d’aérosols, solvants d’extraction, intermédiaire de synthèse, formulation de colles, décapants, nettoyage des métaux, extraction des graisses). Le secteur le plus impliqué dans le rejet en chlorure de méthylène est également le traitement de surface. Suivent ensuite les secteurs de la pharmacie/phytosanitaire, l’agroalimentaire, la papeterie/imprimerie, le traitement textile/blanchisserie. - Le 1,1,2 trichloroéthane quantifié dans deux rejets dont une fois mais à une concentration très importante (9820 µg/L) engendrant un flux non négligeable (1,8 kg/jour) est utilisé dans les adhésifs, les laques, comme solvants et intermédiaire de synthèse. Or, cette concentration a été retrouvée dans le rejet d’une activité de traitement de surface. NB. C’est le 1,1,1 trichloroéthane qui était largement utilisé pour dégraisser les métaux. Son utilisation est interdite depuis 2000. Il a toutefois été quantifié dans 3 rejets (2 de chimie/parachimie et 1 de métallurgie). . Les composés organiques de l’étain sont également quantifiés dans un certain nombre d’échantillons, en particulier le monobutylétain, dibutylétain respectivement quantifiés dans environ 35 et 23% des échantillons puis, le triphénylétain et le tributylétain, respectivement quantifiés dans environ 8 et 6% des échantillons. Ces produits sont utilisés dans un grand nombre d'industries telle que l'industrie de la peinture et l'industrie du plastique et dans l'agriculture (pesticides). Dans cette étude, ces composés sont particulièrement rejetés par le secteur de l’agroalimentaire. Parmi les dérivés du benzène (BTEX)) recherchés, ce sont principalement le toluène et les xylènes qui ont été quantifiés dans respectivement 20 et 10% des échantillons. Le secteur de la chimie est le plus impliqué dans le rejet de toluène. Le toluène est utilisé en mélange avec le benzène et le xylène pour améliorer l’indice d’octane de l'essence automobile. Il est utilisé isolément pour la fabrication du benzène, comme intermédiaire de synthèse, comme solvant dans les peintures, les adhésifs, les encres, les produits pharmaceutiques, et comme additif dans les produits cosmétiques. En revanche chlorobenzènes, chlorotoluènes et nitro-aromatiques sont peu souvent quantifiés. D’autres molécules recherchées sont assez peu fréquemment quantifiées. Ceci peut-être dû à leur non présence effective dans les rejets, mais aussi à des limites de quantification qui seraient trop élevées. Les molécules peu fréquemment quantifiées sont notamment : - les polychlorobiphényls (PCB), quantifiés à des concentrations très faibles (<0,01 µg/L) sont des substances chlorées très stables (résistantes au feu et non biodégradables). Ils sont aujourd’hui plus employés mais ils étaient utilisés dans les transformateurs électriques comme isolants. Ils entraient également dans la composition de vernis, encres, peintures solvants... Le secteur le plus impliqué dans les rejets en PCB est celui du traitement/stockage des déchets. Ils ont une très faible solubilité dans l'eau, et une forte affinité pour les matières en suspension et les lipides ce qui pourraient expliquer en partie le fait de ne pas en quantifier dans les phases aqueuses analysées des rejets industriels. En revanche, ils sont connus pour s'accumuler dans le milieu naturel et se bioaccumuler fortement dans IRH Environnement RGRC06MJJ 72 92 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final la chaîne alimentaire (par exemple dans la graisse des poissons). En effet ces PCB ont en particulier été quantifiés sur les phases particulaires des effluents.. - les pesticides sont des produits principalement destinés à lutter contre les parasites, animaux et végétaux des cultures. Ils sont également utilisés pour le désherbage des voies de circulation routières, ferroviaires et urbaines. Leur toxicité importante et/ou leur persistance peuvent engendrer des dommages pour l'environnement. (Léonard, 1990). Ils ne sont pas fréquemment quantifiés dans les rejets des industries étudiés. Simazine et atrazine (désherbants) sont les 2 molécules les plus souvent mesurées (dans 8 et 7 échantillons). Des concentrations relativement élevées (>10 µg/L) ont été toutefois retrouvées dans les rejets d’une industrie métallurgique (pour l’atrazine et le diuron) et dans le rejet d’une activité de chimie/parachimie (pour la simazine). Néanmoins, l’origine des pesticides dans les rejets des industriels doit être mise en relation avec la qualité de l’eau pompée et entrant en amont dans les établissements. - les chloroanilines sont utilisées en synthèse organique pour la fabrication industrielle de nombreux produits, dans l'industrie des polymères, du caoutchouc, des matières colorantes, ainsi que des pesticides et des produits pharmaceutiques. Elle ne sont quantifiées que très peu dans les rejets (limites de quantification médiane de 0,5 et 1). - les diphényléthers bromés et notamment les pentabromodiphényléthers seraient uniquement utilisés comme l’un des constituants principaux d’additifs retardateurs de flammes pour polyuréthanes. Ces molécules ont été relativement peu quantifiées (<5% des échnatillons). Toutefois, le pentabromodiphényléther appartenant aux substances dangereuses prioritaires de la Directive Cadre sur l’Eau a notamment été mesuré dans un rejet d’une blanchisserie d’un hôpital à une concentration relativement élevée (3,8 µg/L). L’origine de cette molécule dans ce rejet est sans doute à explorer et à confirmer. Toutefois, cet échantillon s’est révélé être très toxique pour les 3 essais écotoxioclogiques conduits (niveaux de toxicité les plus élevés). IRH Environnement RGRC06MJJ 72 93 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final 5. CONCLUSION IRH Environnement RGRC06MJJ 72 94 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Cette analyse des données concerne les résultats des « campagnes 2004 à 2006 de recherche des substances dangereuses » dans les rejets des installations classées de la région Centre. 135 industries ont été échantillonnées, parfois sur deux points de rejet, soit 161 échantillons. Ces sociétés ont été choisies parmi les secteurs industriels représentatifs de la région Centre. Toutefois, certains secteurs d'activité sont représentés par un nombre de sites trop faible pour permettre une analyse statistique précise. Les conclusions de celle-ci doivent alors être considérées comme des orientations de réflexions sur les impacts de ces activités sur la ressource en eau. Sur 107 molécules recherchées, 84 dont 35 appartenant à la liste des familles de substances prioritaires de la Directive Cadre sur l’Eau, ont été quantifiées au moins 1 fois dans les 161 échantillons considérés. Les molécules les plus ubiquitaires sont le zinc, le cuivre et le diéthylhexylphtalate, l’origine de cette dernière soulevant des interrogations. Les substances prioritaires de la Directive Cadre sur l’Eau sont très largement ubiquitaires (présence d’au moins 1 molécule de ces listes dans 93% des échantillons) et sont retrouvées dans les rejets de tous les secteurs d’activité étudiés. Parfois, des parts très importantes du flux total d’une substance sont liées à quelques rejets émetteurs principaux. Aussi il semble nécessaire de ne pas globaliser systématiquement les résultats de ces campagnes mais de conserver une lecture individuelle pour ces cas particuliers. Les actions qui seraient mises en place ultérieurement devront tenir compte de ces restrictions. Les concentrations mesurées dans les rejets sont très variables en fonction des échantillons et des molécules. Elles sont représentatives du secteur industriel émetteur. Les concentrations les plus élevées se rencontrent pour les métaux. Plusieurs arrêtés (selon les secteurs d’activité) établissent des flux limites et/ou des VLE (valeurs limites d’émission) dans les rejets aqueux. En général les flux limites et VLE ne sont pas dépassés. Une évaluation des risques au moyen d’un modèle PEC/PNEC (Predictive Environmental Concentration / Predictive No Effect Concentration) peut-être réalisée dans les milieux récepteurs des rejets industriels étudiés. L’indice PEC/PNEC permet de mettre en balance la teneur en substance toxique dans l’environnement aquatique (PEC) et la concentration de cette même substance considérée comme sans effet de toxicité sur les organismes de ce compartiment aquatique (PNEC). Plus le rapport est grand par rapport à 1, plus le rejet est toxique pour le milieu. Afin que l’évaluation des risques puisse avoir une certaine validité, il est nécessaire de tenir compte de données réelles de facteur de dilution, à partir notamment de données relatives aux débits d‘étiage des cours d’eau dans lesquels se rejettent les effluents. Un exemple d’application de la démarche a été proposée pour le Cher. Elle pourrait être généralisée pour l’ensemble des rejets et milieux récepteurs et permettre d’identifier des priorités d’actions. Des essais écotoxicologiques ont été réalisés sur un nombre limité d’échantillons (38) ne permettant pas une comparaison aisée avec les résultats chimiques. Les quelques observations semblent montrer que les effluents de secteurs d’activité telles que la chimie/parachimie, le traitement de surface et les établissements hospitaliers semblent plus toxiques que les effluents métallurgiques étudiés. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 95 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Les bioessais permettent d’avoir une idée globale de la toxicité des rejets intégrant, les critères de biodisponibilité, les possibles effets antagonistes, additionnels ou synergiques des mélanges complexes et, peuvent ainsi servir à la hiérarchisation des situations, voire des priorités d’action. Néanmoins il ne convient pas de globaliser et généraliser les observations réalisées sur ces quelques échantillons. Le travail effectué au cours des campagnes d’analyse des rejets des industries de la région Centre a permis : - la mise en évidence des secteurs d’activités émettant des substances prioritaires ou prioritaires dangereuses ; - la caractérisation des types de rejets les plus à risque pour le milieu ; Mais cette campagne a surtout démontré que la caractérisation de la toxicité ne peut être fiable ou complète si l’ensemble des paramètres chimiques et biologiques ne sont pas pris en compte. Par ailleurs, les analyses chimiques doivent s’appuyer sur les données de milieu notamment les débits du cours d’eau dans lequel se rejette l’effluent industriel. IRH Environnement RGRC06MJJ 72 96 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final 6. BIBLIOGRAPHIE IRH Environnement RGRC06MJJ 72 97 DRIRE Centre Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les rejets des installations classées – rapport final Arrêté du 30 juin 2005 relatif au programme national d’action contre la pollution des milieux aquatiques par certaines substances dangereuses. Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable. Journal Officiel de la république Française. n° 162 du 13 juillet 2005. page 11458. Arrêté du 20 avril 2005 pris en application du décret du 20 avril 2005 relatif au programme national d'action contre la pollution des milieux aquatiques par certaines substances dangereuses. Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable J.O n° 95 du 23 avril 2005 page 7124 Arrêté du 20 septembre 2002 relatif aux installations d'incinération et de co-incinération de déchets non dangereux et aux installations incinérant des déchets d'activités de soins à risques infectieux. JO du 1er décembre 2002. Arrêté du 3 avril 2000. 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