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rapport - DREAL Centre
DRIRE Centre
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Valorisation des campagnes substances
dangereuses réalisées dans les rejets des
installations classées en région Centre :
synthèse
♦♦♦♦♦♦♦
Rapport final
A : Vandoeuvre-lès-Nancy
IRH Environnement
Le 29.12.2006
Siège social
11bis rue Gabriel Péri – BP 286
54515 Vandoeuvre-lès-Nancy
Service Impact sur les Milieux
11bis rue Gabriel Péri – BP 286
54515 Vandoeuvre-lès-Nancy
03 83 50 36 00 –
Fax : 03 83 50 36 99
: 03 83 50 36 91 - Fax 03 83 50 36 99
e-mail : [email protected]
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rejets des installations classées – rapport final
AVANT-PROPOS
Ce rapport est constitué d’une partie imprimée comprenant le corps du rapport et ses annexes.
En complément un fascicule fiches comprend :
- des fiches par substance,
- des fiches par établissement,
- des fiches par secteur d’activité.
De plus des annexes informatiques sont fournies sous forme de CR-Rom.
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RESUME
Suite aux campagnes d’analyses de substances dangereuses réalisées sur les rejets aqueux
des installations classées de la région Centre au cours des années 2004, 2005 et 2006 ; une
synthèse a été faite afin de déterminer les sources de micropolluants par secteur d’activité, et
les pressions ponctuelles engendrées sur les milieux.
Elle porte sur les rejets aqueux de 135 industries, soit 161 échantillons, appartenant à
différents secteurs d’activité. (Les secteurs de la métallurgie, de la chimie/parachimie, du
traitement de surface puis, de la pharmacie/phytosanitaire, du traitement des déchets sont les
secteurs les plus représentés en terme de nombre d’établissements et d’échantillons).
L’interprétation a été rendue difficile du fait de résultats hétérogènes notamment en terme de
limite de quantification. En effet pour une même molécule, la limite de quantification était très
variable selon les laboratoires et échantillons (des facteurs de 1 à 10 000 000 ont été observés
entre les limites de quantification minimales et maximales). Aussi, l’interprétation a
principalement été réalisée par rapport aux médianes des limites de quantification, ce qui
permet de tenir compte de la distribution de ces limites de quantification.
Sur 107 molécules recherchées, 84 dont 35 molécules appartenant aux familles de
substances prioritaires dans le domaine de l’eau, ont été quantifiées au moins une fois. En
revanche 23 molécules dont 8 prioritaires n’ont jamais été retrouvées : notamment des
molécules appartenant aux pesticides, chlorobenzènes, chlorotololuènes, et chloroanilines.
Les molécules relativement fréquemment quantifiées sont des métaux, le diéthylhexylphtalate
(DEHP), des alkylphénols, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, ainsi que certains
composés organo-halogénés volatils pouvant être utilisés notamment comme solvants,
intermédiaires de synthèse.
Le zinc, le DEHP et le cuivre sont les plus fréquemment quantifiés (dans plus de 50 % des
échantillons) ; toutefois l’origine du DEHP soulève des interrogations et les résultats sont donc à
prendre avec précaution.
Les substances prioritaires sont ubiquitaires : 94 % des échantillons sont contaminés par au
moins une de ces molécules, et 53% des échantillons contiennent au moins une des molécules
appartenant aux familles des substances classées dangereuses prioritaires et dont les rejets
doivent être supprimés.
Une interprétation a notamment été conduite par secteur d’activité.
Certaines molécules sont relativement fréquemment quantifiées et représentent des parts
relativement importantes du flux total de micropolluants dans les rejets de tous les secteurs
d’activité : ce sont notamment le zinc, le cuivre, le DEHP (plastifiant, dont l’origine est sans
doute à confirmer), et le 4-para-nonylphénol (détergent).
En revanche d’autres molécules semblent plus spécifiques de certains secteurs :
- le plomb, nickel et chrome sont particulièrement présents dans les secteurs de la
métallurgie, du traitement de surface et du traitement/stockage des déchets ;
- le solvant chloroforme ainsi que d’autres molécules organiques volatiles utilisées comme
solvant, intermédiaire de synthèse, … sont souvent présents dans les secteurs du traitement
de surface, de la chimie/parachimie, de la pharmacie/phytosanitaire,
- les Hydrocarbures Aromatiques Polycyliques (HAP), produits de combustion incomplète,
sont relativement fréquemment quantifiés dans les rejets des secteurs du
traitement/stockage des déchets et de la chimie/parachimie,
- les chlorophénols représentent une part non négligeable du flux total de micropollouants du
secteur du traitement des textiles/blanchisseries.
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Des substances prioritaires sont émises par tous les secteurs d’activité considérés.
De façon générale, :
- certaines molécules sont émises par un grand nombre d’industries,
- et, certaines industries contribuent aux rejets de parts très importantes du flux total régional
des substances.
Aussi, il semble nécessaire de ne pas globaliser systématiquement les résultats de ces
campagnes mais de conserver une lecture individuelle pour ces cas particuliers.
Un exemple d’application de la démarche d’évaluation des risques par le modèle PEC/PNEC
Predictive Environnemental Concentration /Predictive No Effect Concentration = concentration
prédictive dans l’environnement/ concentration prédite sans effet) a été proposé pour un cours
d’eau. Cette démarche nécessite de s’appuyer sur des données de milieu notamment les débits
du cours d’eau dans lequel se rejettent les effluents industriels.
3 essais écotoxicologiques dont un test de toxicité aiguë et 2 tests de toxicité chronique ont été
conduits sur 38 échantillons. Une hiérarchisation des rejets a été proposée en fonction des flux
de toxicité rejetés et d’un indice global de toxicité.
Cette synthèse des données issues de l’analyse des résultats des campagnes de
mesures des substances dangereuses dans les rejets des installations classées de la
région Centre permet de faire un bilan régional. Ces observations et conclusions devront
être confrontées aux résultats obtenus à l’échelle nationale.
Ces éléments pourront servir dans le cadre de l’élaboration de plans d’actions.
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SOMMAIRE
RESUME.....................................................................................................................................3
SOMMAIRE ................................................................................................................................5
TABLE DES FIGURES ...............................................................................................................6
TABLE DES TABLEAUX............................................................................................................7
1.
CONTEXTE ET OBJET DE L’ETUDE .............................................................................9
2.
CADRE DE L’ETUDE........................................................................................................ 11
2.1.
Liste des industries étudiées ...................................................................................... 12
2.2.
Liste des substances recherchées ............................................................................. 17
3.
3.1.
a)
b)
c)
d)
e)
3.2.
a)
b)
3.3.
a)
b)
3.4.
3.5.
3.6.
3.7.
a)
b)
c)
3.8.
a)
b)
c)
EXPLOITATION DES RESULTATS .............................................................................. 20
Remarques préliminaires et résultats généraux ......................................................... 21
Variabilité des limites de quantification....................................................................... 21
Détermination de la quantité de matières en suspension ........................................... 22
Flux............................................................................................................................ 22
Nombre de molécules et de familles de molécules quantifiées................................... 24
Fréquence de quantification des molécules et flux ..................................................... 28
Résultats par échantillon............................................................................................ 35
Nombre de molécules quantifiées par échantillon ...................................................... 35
Flux rejetés par échantillon ........................................................................................ 36
Résultats par secteur d’activité .................................................................................. 42
Nombre et fréquence de quantification des substances ............................................. 42
Flux totaux par secteur d’activité et par famille de micropolluants .............................. 47
Résultats par milieu récepteur.................................................................................... 56
Résultats par département ......................................................................................... 56
Concentrations mesurées et limites réglementaires ................................................... 57
Résultats écotoxicologiques....................................................................................... 61
Tests réalisés et échantillons testés........................................................................... 61
Résultats en terme de CE 50 et d’unités toxiques ...................................................... 63
Flux d’unités toxiques et indice global de toxicité ....................................................... 73
Evaluation des risques ............................................................................................... 78
Indice de pollution ...................................................................................................... 78
Le modèle PEC/PNEC ............................................................................................... 79
Rapport PEC/NQ ....................................................................................................... 84
4.
DISCUSSION : ORIGINES DES SUBSTANCES .......................................................... 87
5.
CONCLUSION............................................................................................................... 94
6.
7.
BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................... 97
ANNEXES ................................................................................................................... 100
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TABLE DES FIGURES
Figure 1 : Cadre de l’étude : nombre d’échantillons prélevés par département et par secteurs
d’activité. ........................................................................................................................... 13
Figure 2 : Nombre de molécules recherchées par famille de substances. ................................. 17
Figure 3: Répartition (en %) des flux de micropolluants minéraux et organiques ....................... 23
Figure 4 : Nombre de substances quantifiées et non quantifiées dans les 161 échantillons
étudiés............................................................................................................................... 25
Figure 5 : Nombre de substances quantifiées au moins une fois et molécules jamais quantifiées
par famille chimique dans les 161 échantillons étudiés(avec prise en compte des LQ
médianes).......................................................................................................................... 26
Figure 6 : Fréquence de quantification des molécules quantifiées dans plus de 5% des
échantillons, par ordre décroissant de fréquence de quantification. (nombre total
d’échantillons = 161)......................................................................................................... 29
Figure 8: Parts des émetteurs principaux dans le flux total régional des substances émises à
plus de 1 kg/jour ................................................................................................................ 40
Figure 9 : Fréquence de quantification par secteur d’activité des molécules les plus quantifiées
au niveau régional. ............................................................................................................ 45
Figure 10 : Répartition des flux de MES et DCO par secteur d’activité (en %). .......................... 48
Figure 11 : Répartition des flux de micropolluants par secteur d’activité (en %)......................... 49
Figure 12 : Flux des familles de micropolluants totaux par secteur d’activité (en g/jour). ........... 52
Figure 13 : Répartition des flux des familles de micropolluants totaux par secteur d’activité (en
%)...................................................................................................................................... 53
Figure 14 : Répartition des flux des familles de micropolluants organiques par secteur d’activité
(en %)................................................................................................................................ 54
Figure 15 : Nombre d’échantillons testés en écotoxicologie par secteur d’activité. .................... 62
Figure 16: Niveaux de toxicité révélés par les tests écotoxicologiques dans les rejets industriels.
.......................................................................................................................................... 65
Figure 17 : Niveaux de toxicité en unités toxiques révélés par le test de toxicité aiguë Daphniesimmobilisation.................................................................................................................... 67
Figure 18 : Niveaux de toxicité en unités toxiques révélés par le test de toxicité chronique :
Algues –croissances et Algues –inhibition cellulaires......................................................... 68
Figure 19 : Niveaux de toxicité en unités toxiques révélés par les tests de toxicité chronique :
cériodaphnies reproduction et croissance population......................................................... 69
Figure 20 : Répartition des 38 échantillons testés en écotoxicologie dans les classes
d’écotoxicité selon Soluval et al (2002). ............................................................................. 70
Figure 21 : Répartition des échantillons testés en écotoxicologie dans les classes d’écotoxicité
selon Soluval et al.,(2002) pour les secteurs de la chimie/parachimie, la métallurgie, le
traitement de surface et les établissements hospitaliers. ................................................... 71
Figure 22 : Hiérarchisation des rejets en fonction de l’indice global de toxicité. ......................... 75
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TABLE DES TABLEAUX
Tableau 1: Répartition des industries par secteur d’activité et par département ........................ 12
Tableau 2: Liste des industries/établissements étudiés. ............................................................ 14
Tableau 3 : Liste des substances "prioritaires", "dangereuses prioritaires" et en cours d'examen
dans le domaine de l'eau. .................................................................................................. 18
Tableau 4 : Nombre de substances quantifiées et non quantifiées dans les 161 échantillons
étudiés............................................................................................................................... 24
Tableau 5 : Nombre de substances quantifiées au moins une fois et molécules jamais
quantifiées par famille chimique dans les 161 échantillons étudiés(avec prise en compte
des LQ médianes). ............................................................................................................ 27
Tableau 6 : Nombre d’échantillons positifs* et fréquence de quantification des molécules
recherchées (nombre total d’échantillons = 161)............................................................... 30
Tableau 7 : Rang des molécules en fonction de leur flux total rejeté et de leur fréquence de
quantification. .................................................................................................................... 33
Tableau 8 : Répartition du nombre d’échantillons dans les classes « nombre de molécules
quantifiées par échantillon ». ............................................................................................. 35
Tableau 9 : 10 plus importants flux totaux de micropolluants minéraux et organiques. .............. 37
Tableau 10: Nombre de rejets par classe de flux totaux de micropolluants minéraux et
organiques (Nombre total de rejets = 160*) ....................................................................... 37
Tableau 11: Part des plus importants rejets émetteurs dans le flux total régional des substances
émises à plus de 1g/jour. ................................................................................................... 39
Tableau 12 : Nombre de rejets émetteurs par substance dans chaque classe de flux (Nombre
total d’échantillons = 160) (substances rejetées à plus de 1 g/jour) ................................... 41
Tableau 13 : Nombres de substances quantifiées par secteurs d’activité .................................. 43
Tableau 14 : Nombre d'échantillons positifs et fréquence de quantification par secteur d'activité
pour les molécules ayant été quantifiées au moins 1 fois (molécules classées dans l'ordre
décroissant de fréquence de quantification au niveau régional) ......................................... 46
Tableau 15 : Concentrations extrêmes mesurées dans les 85 échantillons étudiés (en µg/L). .. 58
Tableau 16 : Rejets pour lesquels des flux limites et/ou des valeurs limites d’émission (VLE) sont
dépassés (selon l’arrêté du 2 février 1998 et les autres arrêtés spécifiques de certains
secteurs d’activité). ............................................................................................................ 60
Tableau 17 : Classes d’écotoxicité des effluents selon les réponses aux bioessais (Soluval et al,
2002) et nomber d’échantillons par classe. ........................................................................ 70
Tableau 18 : Molécules les plus fréquemment quantifiées et les plus rejetées en terme de flux
par les secteurs d’activité de la chimie/parachimie, la métallurgie, le traitement de surface
et les établissements hospitaliers étudiés dans cette synthèse.......................................... 72
Tableau 19 : Hiérarchisation des échantillons testés en écotoxicologie selon le débit des
effluents, les flux de toxicité révélées par les tests daphnies, algues et cériodaphnies et
l’indice de toxicité globale (dans l’ordre décroissant). ........................................................ 76
Tableau 20: Rejets pour lesquels des indices de pollution sont supérieurs à 1.......................... 78
Tableau 21 : Facteurs de sécurité appliqués aux données écotoxicologiques permettant de
calculer des PNEC pour les micropolluants aquatiques selon la communauté Européenne
(EC, 1994 et 2003). ........................................................................................................... 80
Tableau 22 : PNEC eau douce des molécules recherchées dans les rejets des industries
étudiées dans cette synthèse – molécules classées de la plus toxique à la moins toxique
(de la PNEC la plus faible à la plus élevée). ...................................................................... 81
Tableau 23 : Evaluation des risques au moyen du modèle PEC/PNEC au niveau des rejets
industriels dans le Cher. .................................................................................................... 83
Tableau 24 : Normes de qualité (NQ) définies pour les molécules recherchées dans les rejets
des industries étudiées dans cette synthèse ( NQ la plus faible à la plus élevée). ............. 85
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Tableau 25 : Molécules les plus fréquemment quantifiées et les plus rejetées en terme de flux
par les différents secteurs d’activité étudiés dans cette synthèse. ..................................... 89
Tableau 26 : Principales origines des métaux dans les rejets liquides ; secteurs semblant les
plus impliqués dans cette synthèse ................................................................................... 90
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1. CONTEXTE ET OBJET DE L’ETUDE
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Suite à la publication de la Directive Cadre sur l’Eau de 2000 (2000/60/CE) renforçant
notamment la protection de l’environnement aquatique par des mesures de réduction voire
suppression des rejets, émissions et pertes de substances prioritaires dans l’eau, le Ministère de
l’Ecologie et du Développement Durable (MEDD) a lancé une action de recherche des rejets de
substances dangereuses dans les rejets aqueux des installations classées de chaque région.
D’autres directives du domaine de l’eau ou influençant les milieux aquatiques imposent des
programmes de mesures ou de suivi : c’est notamment la directive 76/464/CEE du 4 mai 1976
relative aux pollutions causées par certaines substances dangereuses et, qui met en place deux
listes de substances pour lesquelles des valeurs limites d’émissions ont été fixées ou, pour
lesquelles des programmes de réduction de rejet et des objectifs de qualité des milieux
aquatiques sont demandés.
Deux campagnes d’analyses de micropolluants ont été réalisées sur les rejets aqueux des
installations classées de la région Centre au cours des années 2004, 2005 et 2006. Le comité
de pilotage régional, dont la DRIRE assure le secrétariat, souhaite rendre compte au niveau
régional des résultats obtenus et ainsi identifier, dans une première étape, les substances
dangereuses rejetées, leur fréquence et leur flux par activité et par secteur géo et
hydrographiques, tout en permettant aux installations de disposer de premières
indications quantifiées sur leurs rejets et leurs risques d’impact sur le milieu aquatique.
L’objectif général de cette étude est ainsi de traiter et valoriser les données issues de ces
campagnes d’analyses au niveau régional réalisées sur les rejets aqueux de 135 installations
classées.
Les objectifs spécifiques sont les suivants :
- déterminer quelles sont les molécules les plus ubiquitaires,
- déterminer les sources de micropolluants par secteur d’activité et repérer les
rejets significatifs,
- connaître les pressions ponctuelles en micropolluants et établir un indice de
pollution.
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2. CADRE DE L’ETUDE
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2.1.
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Liste des industries étudiées
135 industries de la région Centre appartenant aux différents secteurs d’activités
représentatifs du tissu industriel local, font l’objet de cette synthèse de données. Leur
répartition par secteur d’activité et par département est indiquée dans le tableau 1. Cette
synthèse ne prend pas en compte les analyses effectuées dans les centrales de production
d’électricité d’origine nucléaire.
Tableau 1: Répartition des industries par secteur d’activité et par département
( 135 industries étudiées).
Proportion
Secteur d’activité
18 28 36 37 41 45 Total
en %
Industrie agroalimentaire (produits
1
7
8
5,9
d'origine végétale)
1
2
Automobile /pneumatique
3
2,2
3
5
2
3
1
9
Chimie et parachimie
23
17,0
2
1
1
Etablissement Hospitalier
4
3,0
1
1
1
Mécanique
3
2,2
5
7
3
4
5
2
Métallurgie
26
19,3
2
1
5
Papeteries/imprimerie
8
5,9
Industrie pharmaceutique et
3
3
1
6
13
9,6
phytosanitaire
Traitement de surface, revêtement de
4
4
4
2
5
19
14,1
surface
3
2
3
4
Traitement et stockage des déchets
12
8,9
4
2
1
1
Traitement textile /blanchisserie
8
5,9
1
Verrerie, cristallerie
1
0,7
1
Fabricant de meubles
1
0,7
Fabrication de tubes cathodiques
1
1
0,7
couleur
Fabrication de produits minéraux non
1
1
0,7
métalliques
1
Electronique
1
0,7
1
Fabrication de matériaux composites
1
0,7
Fabrication d'appareil de chauffage et
1
1
0,7
climatisation pour automobile
1
Fabrication de mat de fibre de verre
1
0,7
0
0,0
Total
19 25 15 16 16 44 135
100,0
Proportion en %
14,1 18,5 11,1 11,9 11,9 32,6 100
La liste des industries est présentée dans le tableau 2. Pour chaque site, un ou plusieurs
points de rejets ont été prélevés et analysés, soit au total 162 échantillons. Parmi ces 162
échantillons 1 correspondait non pas à un rejet mais à un pompage en Loire ; aussi il a été
exclu de l’interprétation des résultats. Les 161 échantillons sont répartis dans les
départements et les secteurs d’activité comme indiqué dans la figure 1.
Des analyses chimiques ont été conduites sur l’ensemble des 161 échantillons. Des essais
écotoxicologiques ont par ailleurs été réalisés sur 38 échantillons (cf. section 3.7).
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Nombre d'échantillons par département
(total 161 échantillons)
25
18-Cher
55
28-Eure-et-Loir
36-Indre
37-Indre-et-Loire
31
41-Loir-et-Cher
45-Loiret
18
16
16
Nombre d'échantillons par secteur d'activité
(total 161 échantillons)
8
10
11
Agroalimentaire (origine végétale)
Automobile /pneumatique
3
14
29
5
3
23
16
9
30
Chimie et parachimie
Etablissement Hospitalier
Mécanique
Métallurgie
Papeteries/imprimerie
Pharmacie/phytosanitaire
Traitement, revêtement de surface
Traitement/stockage des déchets
Traitement textile /blanchisserie
autres divers
Figure 1 : Cadre de l’étude : nombre d’échantillons prélevés par département et par
secteurs d’activité.
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Tableau 2: Liste des industries/établissements étudiés.
Industries
MICHELIN
FUJIFILM
SPCH BERNARDY
PICA
GIAT INDUSTRIES
ATELIERS D'ORVAL
ETA
PAULSTRA
SANDVIK PRECITUBE
MDBA
BUSSIERE SA
SMURFIT SOCAR
ROSIERES/GIAS
TIMKEN France
TSI s.a.r.l.
IDEALCHROME
ENERGY DECHET
SODEC
RIC ENVIRONNEMENT
VALEO THERMIQUE
LG.PHILIPS DISPLAY France
SUPERTAPE France
RECKITT BENCKISER
GRACE
EXPANSCIENCE
UCIB
HOPITAL DE DREUX
HOPITAL LOUIS PASTEUR
BEAUFOUR IPSEN
SOPHARTEX
GUERLAIN
CHAFFOTEAUX ET MAURY
METALOR
PAULSTRA
PERFECT CIRCLE EUROPE
RVM
FILLON TECHNOLOGIES
IN-LHC
DELCEN
HYDRO-ALUMINIUM
EXTRUSION France
THERMOCOLOR
EMGEPE
S.I.C.T.O.M.
GUY DAUPHIN
ENVIRONNEMENT
CECA
STEARINERIE DUBOIS
MALTERIES FRANCO SUISSES
MONTUPET
RENCAST
SICMA
CHIMICOLOR
GMC
SITRAM
SETS
BALSAN
BODIN JOYEUX CHASSE MIDI
ELIS BERRY
BERRY TUFT
NEWELL S.A.S
ST MICROELECTRONICS
HUTCHINSON
Synthron
ARCH WATER
CHU DE TOURS site de
TROUSSEAU
ASTRAZENECA
INDENA
SANOFI WINDTROP
INDUSTRIE
EIMM DE LA SNCF
ESVRES MATRICAGE
TI AUTOMOTIVE
DELPY
IRH Environnement
Département
Commune
Secteurs d’activité
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
18
Saint Doulchard
Saint Doulchard
Thenioux
Vierzon
Bourges
Orval
Rians
Vierzon
Charost
Bourges
Saint Amand Montrond
Bigny Vallenay
Lunery
Vierzon
Saint Florent Sur Cher
Bourges
Bourges
Saint Hilaire De Court
Vierzon
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
Nogent Le Rotrou
Dreux
Maintenon
Chartres
Epernon
Epernon
Anet
Dreux
Lecoudray
Dreux
Vernouillet
Chartres
Luce
Courville Sur Eure
Vierzon
Dreux
Coulombs
Faverolles
Chateaudun
Sancheville
Automobile /pneumatique
Chimie et parachimie
Chimie et parachimie
Chimie et parachimie
Mécanique
Métallurgie
Métallurgie
Métallurgie
Métallurgie
Métallurgie
Papeteries/imprimerie
Papeteries/imprimerie
Traitement de surface, revêtement de surface
Traitement de surface, revêtement de surface
Traitement de surface, revêtement de surface
Traitement de surface, revêtement de surface
Traitement et stockage des déchets
Traitement et stockage des déchets
Traitement et stockage des déchets
Autre : Fabrication d'appareil de chauffage et
climatisation pour automobile
autre : Fabrication de tubes cathodiques couleur
Chimie et parachimie
Chimie et parachimie
Chimie et parachimie
Chimie et parachimie
Chimie et parachimie
Etablissement Hospitalier
Etablissement Hospitalier
Industrie pharmaceutique et phytosanitaire
Industrie pharmaceutique et phytosanitaire
Industrie pharmaceutique et phytosanitaire
Métallurgie
Métallurgie
Métallurgie
Métallurgie
Métallurgie
Métallurgie
Métallurgie
Traitement de surface, revêtement de surface
28
28
28
28
Luce
Lucé
Luce
Chateaudun
Traitement
Traitement
Traitement
Traitement
28
36
36
36
36
36
36
36
36
36
36
36
36
36
36
36
37
37
37
37
Vernouillet
Chateauroux
Ciron
Issoudun
Diors
Chäteauroux
Issoudun
Buzancais
Buzancais
Saint Benoît Du Sault
Chabris
Le Poinçonnet
Levroux
Deols
Châteauroux
Chateauroux
Tours
Joue Les Tours
Château Renault
Amboise
Traitement et stockage des déchets
Chimie et parachimie
Chimie et parachimie
Industrie agroalimentaire
Métallurgie
Métallurgie
Métallurgie
Traitement de surface, revêtement de surface
Traitement de surface, revêtement de surface
Traitement de surface, revêtement de surface
Traitement de surface, revêtement de surface
Traitement textile /blanchisserie
Traitement textile /blanchisserie
Traitement textile /blanchisserie
Traitement textile /blanchisserie
Verrerie, cristallerie
Autre : Electronique
Chimie et parachimie
Chimie et parachimie
Chimie et parachimie
37
37
37
Tours
Monts
Tours
Etablissement Hospitalier
Industrie pharmaceutique et phytosanitaire
Industrie pharmaceutique et phytosanitaire
37
37
37
37
37
Tours
Saint Pierre Des Corps
Esvres
Nazelles-Négron
Tours
Industrie pharmaceutique et phytosanitaire
Mécanique
Métallurgie
Métallurgie
Métallurgie
RGRC06MJJ 72
de surface, revêtement de surface
de surface, revêtement de surface
de surface, revêtement de surface
et stockage des déchets
Analyses
Analyses
écotoxichimiques
cologiques
X
XX
XX
XX
X
X
X
X
X
X
X
X
XX
XX
X
X
X
XX
X
X
X
X
X
XX
XX
X
X
X
X
X
X
XX
X
X
XX
XX
X
X
X
X
XX
X
X
X
X
X
X
XX
X
X
X
X
X
XX
X
X
X
XX
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
14
DRIRE Centre
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Industries
Commune
Commune
Département
SKF France
SEYFERT DESCARTES
BONAR FLOORS
CHRU DE TOURS BLANCHISSERIE
HOSPITALIERE
LORCET SAINT GOBAIN
37
37
37
Saint Cyr Sur Loire
Descartes
Château Renault
Métallurgie
Papeteries/imprimerie
Traitement textile /blanchisserie
37
41
Joué Les Tours
Vendome
SIPLAST ICOPAL
FORBO SWIFT ADHESIVES
41
41
Cormenon
Blois
PROCTER & GAMBLE
TUBAZUR
BRANDT INDUSTRIE
Delphi Diesel Systems
DEMARAIS INDUSTRIES
TRIGANO JARDIN
VALEO VISION
DEC
SONOPOL
ARCANTE
SIEOM
SOA
BLANCHISSERIE BLESOISE
FAURECIA
Federal Mogul Operation France
SAS
SAIRP COMPOSITE
ASM
BRABANT CHIMIE
CHRYSO SAS
HUTCHINSON
ISOCHEM
MERCK SANTE
Parfums Christian DIOR
41
41
41
41
41
41
41
41
41
41
41
41
41
45
Blois
Cormenon
Vendôme
Blois
Montoire Sur Le Loir
Cormenon
Blois
Cormenon
Vendome
Blois
Vernou En Sologne
Chaingy
La Chaussée St Victor
Nogent Sur Vernisson
Traitement textile /blanchisserie
Autre : fabrication de mat de fibre de verre
autre : Fabrication de produits minéraux non
métalliques
Chimie et parachimie
Industrie pharmaceutique et phytosanitaire
(Cosmétiques)
Fabricant de meubles
Métallurgie
Métallurgie
Métallurgie
Métallurgie
Métallurgie
Traitement de surface, revêtement de surface
Traitement de surface, revêtement de surface
Traitement et stockage des déchets
Traitement et stockage des déchets
Traitement et stockage des déchets
Traitement textile /blanchisserie
Automobile /pneumatique
45
45
45
45
45
45
45
45
45
Saint-Jean-De-La-Ruelle
Saint Jean De Braye
Malesherbes
Migneres
Sermaises De Loiret
Joue Les Tours
Pithiviers
Pithiviers
Saint Jean De Braye
Automobile /pneumatique
Autre : matériaux composites
Chimie et parachimie
Chimie et parachimie
Chimie et parachimie
Chimie et parachimie
Chimie et parachimie
Chimie et parachimie
Chimie et parachimie
45
45
45
45
45
45
45
45
45
Semoy
Courtenay
Orléans
Saint Martin D'abbat
Corbeilles
Chateauneuf Sur Loire
Pithiviers Le Vieil
Autruy Sur Juine
Pithiviers-Le-Vieil
Chimie et parachimie
Chimie et parachimie
Etablissement Hospitalier
Industrie agroalimentaire
Industrie agroalimentaire
Industrie agroalimentaire
Industrie agroalimentaire
Industrie agroalimentaire
Industrie agroalimentaire
45
45
45
45
Donnery
Orléans
Pithiviers
Orléans
Industrie agroalimentaire
Industrie pharmaceutique et phytosanitaire
Industrie pharmaceutique et phytosanitaire
Industrie pharmaceutique et phytosanitaire
45
Gien
Industrie pharmaceutique et phytosanitaire
45
45
45
45
Amilly
Gidy
Saint Denis De L'hotel
Saint Jean De Braye
Industrie pharmaceutique et phytosanitaire
Industrie pharmaceutique et phytosanitaire
Mécanique
Métallurgie
STECO BATTERIES
45
45
45
45
45
45
45
45
45
45
45
45
45
45
45
Saint Jean De La Ruelle
Coullons
Gien
Beaugency
Saint Cyr En Val
Saint Cyr En Val
Chaingy
Saint Ay
Lorris
Fleury Les Aubrais
La Ferté-Saint-Aubin
Pithiviers
Saran
Chaingy
Outarville
Métallurgie
Papeteries/imprimerie
Papeteries/imprimerie
Papeteries/imprimerie
Papeteries/imprimerie
Papeteries/imprimerie
Traitement de surface, revêtement de surface
Traitement de surface, revêtement de surface
Traitement de surface, revêtement de surface
Traitement de surface, revêtement de surface
Traitement de surface, revêtement de surface
Traitement et stockage des déchets
Traitement et stockage des déchets
Traitement et stockage des déchets
Traitement et stockage des déchets
HOPITAL DE LA SOURCEblanchisserie
45
Orléans
Traitement textile /blanchisserie
ROHM and HAAS France
SAS
ECOLOGISTIQUE
HOPITAL DE LA SOURCE
ANTARTIC
CRISTAL UNION
Les Crudettes
MALTERIES FRANCO BELGES
PROVA
SVI
L'EUROPEENNE
D'EMBOUTEILLAGE
FAMAR
Laboratoire 3M Santé
PFIZER
Pierre Fabre Médicament
Production PROGIPHARM
SANOFI WINTHROP
INDUSTRIE
SERVIER INDUSTRIE
COMAP
LEROY SOMER
SAINT JEAN Composants
Moteurs
DS SMITH CHOUANARD
GEORGIA PACIFIC
PRINTOR DIRECT
PROCTER ET GAMBLE
LA MAISON PILOTE
Centre de Décapage Orléanais
CIRETEC
ELECTRO-METAL
JOHN DEERE
TDA ARMEMENT
INOVA
ORVADE
SOA
Analyses
Analyses
écotoxichimiques
cologiques
X
X
X
X
X
XX
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
XX
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
XXX
X
XX
X
XX
X
X
X
XX
X
X
XX
X
XX
X
X
X
X
X
XX
X
X
X
X
X
XX
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
XX
XX
X
XX
X
X
X
X
X
X
XX
X
Le nombre de croix X indique le nombre d’échantillons (soit le nombre de rejets étudiés par industrie)
IRH Environnement
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15
DRIRE Centre
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Parmi ces industries, la plupart dispose de station d’épuration ou de prétraitements au sein de
leur site.
Les effluents étudiés sont ensuite rejetés au milieu naturel :
- soit directement ou via un canal d’évacuation dans 76 cas sur 161* (soit dans 47 % des
cas),
- soit indirectement via une station d’épuration urbaine dans 85 cas sur 161*, (soit 53 %
des cas).
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
2.2.
Liste des substances recherchées
107 molécules chimiques appartenant à des familles différentes ont été recherchées lors de
cette campagne. On trouve (Figure 2) :
- des métaux,
- des organoétains,
- des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP),
- des polychlorobiphényls (PCB),
- des chlorobenzènes, chlorotoluènes et nitroaromatiques,
- les BTEX (Benzène, Toluène, Ethylbenzène, Xylènes),
- des composés organiques halogénés volatils,
- des chlorophénols,
- des alkylphénols,
- des anilines,
- des diphényléthers bromés,
- des pesticides,
- un phtalate,
- et quelques autres molécules organiques.
18
13
9
8
7
5
4
5
5
3
2
DEHP
autres molécules
organiques.
pesticides
diphényléthers
bromés
anilines
alkylphénols
COHV
1
BTEX
nitroaromatiques
chlorotoluènes
chlorobenzènes
PCB
3
HAP
organoétains
4
chlorophénols
8
métaux
12
Figure 2 : Nombre de molécules recherchées par famille de substances.
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17
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Parmi ces molécules, se trouvent les 33 substances ou familles de substances prioritaires dans
le domaine de l’eau et définies par la décision n° 2455/2001/CE du parlement européen, faisant
suite à la directive cadre sur l’eau 2000/60/CE.
Parmi ces 33 substances, on distingue (Tableau 3) :
• 8 substances "prioritaires" : ce sont des polluants présentant un risque significatif pour ou
via l'environnement aquatique ; l'objectif étant de réduire progressivement leurs rejets, leurs
émissions et leurs pertes.
• 11 substances ou familles de substances "dangereuses prioritaires" (représentant 18
molécules) : ce sont des substances toxiques, persistantes et bioaccumulables, pour
lesquelles les objectifs sont d'arrêter ou de supprimer progressivement les rejets, les
émissions et les pertes.
• 14 substances ou familles de substances en cours d'examen (représentant 17 molécules)
ont des propriétés physico-chimiques similaires à celles classées en "substances
dangereuses prioritaires", mais pour lesquelles la connaissance scientifique est insuffisante.
Tableau 3 : Liste des substances "prioritaires", "dangereuses prioritaires" et en cours
d'examen dans le domaine de l'eau.
Substances dangereuses
prioritaires
(11 familles – 18 molécules)
Diphényléthers bromés
(que pentabromodiphényléther)
Cadmium et ses composés
C10-13chloroalcanes
Hexachlorobenzène
Hexachlorobutadiène
Hexachlorocyclohexanes (apha
et beta)
Mercure et ses composés
Nonylphénol
(et
4-paranonylphénol)
Pentachlorobenzène
Hydrocarbures
aromatiques
polycycliques
(soit
benzo(a)pyrène
;
benzo(b)fluoranthène,
benzo(g,h,i)
pérylène,
benzo(k)fluoranthène,
indéno(1,2,3-cd)pyrène),
acénapthène)
Composé du tributylétain
Substances prioritaires
(8 molécules)
Alachlore
Benzène
Chlorfenvinphos
1,2-Dichloroéthane
Dichlorométhane
Fluoranthène
Nickel et ses composés
Trichlorométhane
(chloroforme)
Substances en cours
d'examen
(14 familles – 17 molécules)
Anthracène
Atrazine
Chlorpyrifos
Di(éthylhexyl)phtalate
Diuron
Endosulfan (alpha et beta)
Isoproturon
Plomb et ses composés
Naphthalène
Octylphénols
Pentachlorophénol
Simazine
Trichlorobenzènes (1,2,4- 1,2,31,3,5-)
Trifluraline
Les indicateurs physico-chimiques (pH, température, conductivité, matières en suspension,
demande chimique en oxygène) ont également été mesurés.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
A retenir :
Les 135 sociétés participant à cette recherche ont été choisies sur l'ensemble des secteurs
industriels représentatifs de la région Centre. Ce choix ne reflète pas le tissu industriel du bassin
Loire-Bretagne.
Pour certains secteurs d'activité, le nombre de sites analysés est trop faible pour permettre un
calcul statistique. Cette synthèse donne alors uniquement des orientations de réflexions des
impacts de ces activités sur la ressource en eau.
Un site industriel peut présenter plusieurs points de rejet. Les prélèvements ont donc parfois été
effectués sur plus d'un point. La synthèse porte sur l'ensemble des points prélevés soit 161
échantillons.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
3. EXPLOITATION DES RESULTATS
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
L’ensemble des résultats est présenté dans les annexes informatiques sous forme d’un
fichier Excel contenant différentes feuilles présentant notamment :
les concentrations mesurées par substance dans chaque échantillon sur les phases
solubles et les MES (pour les échantillons pour lesquels des analyses de MES ont été
réalisées) ainsi que les concentrations minimales, maximales, moyennes et médianes
par substance,
les flux calculés par substance et par échantillon, le flux total régional par substance
ainsi que les flux totaux par échantillon de substances dangereuses prioritaires, de
substances prioritaires et de substances en cours d’examen,
les flux par substance et par famille de substances par département, par secteur
d’activité et par milieu récepteur,
- les limites de quantification de chaque substance par échantillon.
3.1.
Remarques préliminaires et résultats généraux
a) Variabilité des limites de quantification
10 Laboratoires d’analyses ont participé au traitement des 161 échantillons, dont un
laboratoire majoritaire qui a reçu 82 échantillons (soit 51% de l’ensemble des prélèvements).
Pour la plupart des échantillons analysés, les résultats ont été rendus uniquement par
rapport à la limite de quantification* et non à la limite de détection*.
NB : limite de quantification (LQ) : limite au dessus de laquelle le laboratoire peut rendre un résultat
quantifié avec une incertitude acceptable ; Limite de détection (LD) : limite au dessus de laquelle le
laboratoire peut dire que la substance est présente mais ne peut rendre un résultat quantifié avec une
incertitude acceptable.
Aussi l’interprétation des résultats de cette étude ne porte que sur les résultats
rendus par rapport aux limites de quantification. Des flux de substances seront ainsi
calculés à partir des concentrations mesurées et des débits des rejets.
Pour une même molécule, la variabilité des limites de quantification est parfois très
importante. Des facteurs de 1 à 10 000 000 (acide chloroacétique) ont été relevés (cf.
annexe 1). Diverses raisons peuvent être invoquées :
- variabilité des laboratoires,
- variabilité des méthodes utilisées notamment pour les micropolluants organiques
pour lesquels le cahier des charges ne préconisait pas une méthode d’analyses
particulière,
- interférences de la matrice,
- dilution des échantillons (d’où augmentation de la limite de quantification).
Aussi, dans le cadre de cette étude, il a été décidé en concertation avec la DRIRE de
déterminer pour chaque molécule, la limite de quantification médiane (qui permet de
prendre en compte la distribution des limites de quantification utilisées) et de réaliser
l’interprétation par rapport à celle-ci. Ces limites de quantification médianes sont données en
annexe 1.
Cette variabilité importante et ce choix d’utiliser la médiane conduit ainsi probablement à ne
pas mettre en évidence certaines substances dans certains rejets bien qu’elles soient
présentes. Toutefois, des commentaires qualitatifs seront indiqués (notamment dans les
fiches par établissement) dans les cas :
- d’une non quantification qui pourrait être liée à une LQ trop élevée,
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DRIRE Centre
-
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
d’une non prise en compte dans l’interprétation lorsque la LQ était inférieure à la
médiane.
b) Détermination de la quantité de matières en suspension
Les matières particulaires (Matières en suspension MES) ont également été analysées
sur 10 échantillons. Le cahier des charges mis en place par l’INERIS demandait que ces
MES soient analysées lorsque leurs concentrations dans les effluents dépassaient 500 mg/L.
Ces analyses ont été effectuées pour certains des échantillons concernés, mais pas
l’ensemble. Puis un addendum au cahier des charges (pour les commandes passées après
le 1er septembre 2003) préconisait une analyse de la totalité de l’échantillon, MES comprise
à
partir
d’une
concentration
en
MES
de
50
mg/L
(en
ligne
http://rsde.ineris.fr/document/addendum.pdf ; consulté le 28.12.2006). Toutefois aucun
résultat n’était disponible pour la région Centre.
Pour les 10 échantillons dont les MES ont été analysées, les concentrations mesurées sur
ces MES ont été prises en compte dans cette synthèse pour le calcul des flux.
Cependant ceci peut conduire à un certain biais d’interprétation, les concentrations
présentes sur les MES pouvant être sans doute non négligeables (même lorsque les
concentrations en MES sont inférieures à 500 mg/L).
Par ailleurs, suite aux résultats des analyses pour certains échantillons, la DRIRE a
demandé aux industriels des compléments d’information. Dans certains cas, des
analyses ont été de nouveau conduites. En accord avec la DRIRE, les résultats pris en
compte dans cette synthèse sont ceux des nouvelles analyses.
Afin de faciliter la synthèse des données, des numéros de 1 à 162 ont été attribués aux
différents échantillons/rejets. La correspondance des secteurs d’activité aux numéros est
indiquée en annexe 2 ainsi que dans les annexes informatiques.
c) Flux
Les 135 industries concernées par cette synthèse de données rejettent au total :
- un volume total de près de 57 000 m3/jour,
- un flux de Matières en Suspension (MES) d’environ 8 tonnes/jour,
- un flux en Demande Chimique en Oxygène (DCO) d’environ 43 tonnes/jour,
- un flux en micropolluants total d’environ 23 kg/jour dont (Figure 3) :
16,6 kg/jour de micropolluants minéraux
6,4 kg/jour de micropolluants organiques
NB. Ces flux concernent l’ensemble des échantillons d’effluents (soit 161) hormis :
- le point n° 120 (Industrie du traitement des déchet s dans le 45) pour lequel le prélèvement
était ponctuel et aucune mesure de débit n’a pu être effectuée : en effet sur ce site de
traitement des déchets, ceux-ci sont regroupés par nature puis éliminés par des filières
adaptées mais ne constituent pas de rejet sur site,
soit 160 rejets.
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DRIRE Centre
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Composés minéraux
15%
72%
Di (2-éthylhexyl)phtalate
COHV
28%
6,4 kg/jour
16,6 kg/jour
Chlorophénols
10%
Alkylphénols
1%
1%
autres
1%
COHV = Composés organo-halogénés volatils
« Autres » : le terme comprend les BTEX (Benzène, Toluène, Ethylbenzène, Xylènes), les
pesticides, les organoétains, les chlorobenzènes, chlorotoluènes et nitro-aromatiques, les HAP
(Hydrocarbures aromatiques polycycliques, les diphényléthers bromés, les PCB
(Polychlorobiphényls) et les quelques autres molécules (chloroalcanes C10-C13, biphényle,
acide chloroacétique, épichlorhydrine et tributylphosphate )
Figure 3: Répartition (en %) des flux de micropolluants minéraux et organiques
(Nombre total de rejets = 160).
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
d) Nombre de molécules et de familles de molécules quantifiées
Le tableau 4 et la figure 4 indiquent le nombre de substances quantifiées et non quantifiées
dans les 161 échantillons considérés. Environ 78% des molécules (84) ont été quantifiées
au moins une fois (avec prise en compte des LQ médianes).
Tableau 4 : Nombre de substances quantifiées et non quantifiées dans les 161
échantillons étudiés.
Prise en compte des
LQ médianes
Toutes les LQ
confondues
84
86
23
37
21
39
35
36
8
7
18
23
Toutes substances confondues
Nombre de substances quantifiées au moins une
fois
Nombre de substances jamais quantifiées
Nombre de substances quantifiées dans plus de
5% des prélèvements
Substances prioritaires
Nombre de substances prioritaires quantifiées au
moins une fois
Nombre de substances prioritaires jamais
quantifiées
Nombre de substances prioritaires quantifiées
dans au moins 5 % des prélèvements
Lorsque toutes les limites de quantification sont prises en compte, 2 molécules
supplémentaires sont quantifiées une fois :
- l’isoproturon (pesticide) (substance prioritaire),
- la 4 chloro-2nitroaniline.
Remarque : en tenant compte successivement des différentes limites de quantification, les
fréquences de quantification des molécules sont en général peu modifiées, hormis
pour certaines molécules qui étaient déjà fréquemment quantifiées (cf. section e)) :
- deux alkylphénols : 4 para-nonylphénol (+11%) et 4 tert-butylphénol (+10%)
- le tributylphosphate (+7%)
- des métaux : Plomb (+7%), Chrome, Cuivre, (+6%) Nickel, Mercure (+5%)
- et le tributylétain cation (+5%).
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Nombre de substances quantifiées
23
jamais
quantifiées
dont 8 substances
prioritaires*
84
5 pesticides (endosulfans, trifluraline, chlorfenvinphos,
« isoproturon »)
6 chlorobenzènes et 2 chlorotoluènes
5 COHV, 2 chlorphénols, 2 anilines,
Chloroalcanes
37 quantifiées dans plus de 5% des échantillons
quantifiées
au moins 1 fois
dont 35 substances
prioritaires *
47 quantifiées dans moins de 5% des échantillons
Nombre de substances prioritaires * quantifiées
8
jamais
quantifiées
35
quantifiées
au moins 1 fois
5 pesticides (endosulfans, trifluraline, chlorfenvinphos,
« isoproturon »)
1,3,5 trichlorobenzène, pentachlorobenzène
Chloroalcanes
18 quantifiées dans plus de 5% des échantillons
17 quantifiées dans moins de 5% des échantillons
* Parmi les substances prioritaires, l’ensemble des molécules d’une même famille ont été
comptabilisées (ex : tous les HAP), soit au total 43 substances prioritaires ; cf. tableau 3 page 16)..
Figure 4 : Nombre de substances quantifiées et non quantifiées dans les 161
échantillons étudiés
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Le tableau 5 et la figure 5 récapitulent le nombre de substances quantifiées par famille
chimique et, le tableau 5 indique les molécules non quantifiées dans les 161 échantillons
étudiés, avec prise en compte des limites de quantification médianes.
Les molécules jamais quantifiées appartiennent notamment aux familles suivantes :
- Chlorobenzènes (6 molécules) et chlorotoluènes (2 molécules)
- Pesticides (5 molécules),
- Chloroanilines (2 molécules),
- Composés organiques volatils (5 molécules)
- les chloroalcanes C10-C13.
En revanche, dans les familles des métaux, HAP, PCB, alkylphénols, organoétains,
diphényléthers bromés, toutes les molécules recherchées ont été quantifiées au moins une
fois.
Remarque : les PCB ont notamment été quantifiés sur les MES analysées.
5
6
5
13
9
7
3
4
3
DEHP
autres molécules
organiques.
pesticides
diphényléthers
bromés
alkylphénols
1
chlorophénols
chlorotoluènes
chlorobenzènes
PCB
HAP
organoétains
1
4
2
anilines
2
COHV
4
7
6
5
BTEX
7
1
2
nitroaromatiques
8
métaux
2
Nombre de molécules quantifiées au moins une fois
Nombre de molécules jamais quantifiées
Figure 5 : Nombre de substances quantifiées au moins une fois et molécules jamais
quantifiées par famille chimique dans les 161 échantillons étudiés(avec prise en
compte des LQ médianes).
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Tableau 5 : Nombre de substances quantifiées au moins une fois et molécules jamais quantifiées par famille chimique dans les
161 échantillons étudiés(avec prise en compte des LQ médianes).
Famille de molécules
Nombre de substances
Substances jamais quantifiées par famille recherchée
(nombre de molécules
quantifiées au moins une
recherchées)
fois
Nombre
Liste
Organoétains (4)
4
0
Métaux (8)
8
0
HAP(9)
9
0
Polychlorobiphényls (7)
7
0
Chlorobenzènes (13)
7
6
1,2,3 trichlorobenzène
pentachlorobenzène
1,3-dichlorobenzène
1,2,4,5 tétrachlorobenzène
1-chloro-3-et 1chloro-4-nitrobenzène
Chlorotoluène (3)
1
2
3- et 4- chlorotoluènes
Nitro-aromatiques (2)
2
0
BTEX (5)
5
0
Composés organiques
13
5
Chloroprène et 3- chloroprène
halogénés volatils (18)
Tétrachlorure de carbone
hexachloréthane
1,1,2,2 tétrachloroéthane
Chlorophénols (8)
6
2
3 -chlorophénol
2,4,5-trichlorophénol
Alkylphénols (4)
4
0
Anilines (5)
3
2
2-chloroaniline
« 4-chloro-2 nitroaniline »
Diphényléthers bromés (3)
3
0
Pesticides (12)
7
5
Chlorfenvinphos
Alpha et beta endosulfan
« Isoproturon »
Trifluraline
Autres (5)
4
1
Chloroalcanes C10-13
Phtalates (1)
1
0
Total 84+23=107
84
23
« les 2 molécules entre guillemets » ont été quantifiées 1 fois si on tient compte de toutes les limites de quantification (et non de la LQ médiane).
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
e) Fréquence de quantification des molécules et flux
37 molécules dont 18 substances prioritaires sont quantifiées dans plus de 5 % des
échantillons (Figure 3 page 22).
La figure 6 représente les substances quantifiées dans au moins 5 % des échantillons, par ordre
décroissant de fréquence de quantification. Le tableau 6 indique pour l’ensemble des molécule
le nombre d’échantillons positifs* et la fréquence de quantification (en %).
NB. Un échantillon positif est un échantillon dans lequel la molécule considérée a été quantifiée à une valeur
supérieure à la limite de quantification médiane.
Les molécules fréquemment quantifiées sont des molécules appartenant aux familles des
métaux, des phtalates, des alkylphénols, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, ainsi
que certains composés organo-halogénés volatils utilisés notamment comme solvants.
Les 3 molécules les plus fréquemment quantifiées sont le zinc, le diéthyhexylphtalate et le cuivre
(dans plus de 50 % des échantillons).
Toutefois, les résultats du diéthylhexylphtalate, molécule utilisée dans les matières plastiques,
sont à prendre avec précaution. En effet, des interrogations quant à son origine se posent, en
particulier concernant une possible contamination par le matériel de prélèvement. Un résultat de
blanc de terrain a été communiqué : le DEHP n’a pas été quantifié dans ce blanc.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Zinc et ses composés
Di (2-éthylhexyl)phtalate
Cuivre et ses composés
Nickel et ses composés
Chrome et ses composés
Monobutylétain cation
Fluoranthène
Plomb et ses composés
Chloroforme
Dibutylétain cation
Naphtalène
4-(para)-nonylphénol
Toluène
Anthracène
Benzo (b) Fluoranthène
Tributylphosphate
Benzo (g,h,i) Pérylène
Acénaphtène
Benzo (a) Pyrène
Xylènes ( Somme o,m,p)
Indeno (1,2,3-cd) Pyrène
Arsenic et ses composés
Cadmium et ses composés
Trichloroéthylène
Tétrachloroéthylène
Benzo (k) Fluoranthène
substances dangereuses prioritaires
Nonylphénols
substances prioritaires
Biphényle
substances en cours d'examen
Chlorure de méthylène
autres substances quantifiées
(ne
(ne faisant
faisant pas
pas partie
partie de
de la
la liste
liste des
33 substances
prioritaires)
des
33 susbtances
prioritaires)
Triphénylétain cation
4-chloro-3-méthylphénol
Ethylbenzène
2,4,6 trichlorophénol
PCB 138
4-tert-butylphénol
PCB 153
Tributylétain cation
0
10
20
30
40
50
60
70
Fréquence de quantification (en %)
80
90
100
Figure 6 : Fréquence de quantification des molécules quantifiées dans plus de 5% des échantillons, par ordre décroissant de
fréquence de quantification. (nombre total d’échantillons = 161).
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29
DRIRE Centre
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Tableau 6 : Nombre d’échantillons positifs* et fréquence de quantification des
molécules recherchées (nombre total d’échantillons = 161).
Molécules
Zinc et ses composés
Di (2-éthylhexyl)phtalate
Cuivre et ses composés
Nickel et ses composés
Chrome et ses composés
Monobutylétain cation
Fluoranthène
Plomb et ses composés
Dibutylétain cation
Chloroforme
Naphtalène
Toluène
4-(para)-nonylphénol
Benzo (b) Fluoranthène
Anthracène
Tributylphosphate
Benzo (g,h,i) Pérylène
Benzo (a) Pyrène
Acénaphtène
Indeno (1,2,3-cd) Pyrène
Xylènes ( Somme o,m,p)
Cadmium et ses composés
Arsenic et ses composés
Benzo (k) Fluoranthène
Tétrachloroéthylène
Trichloroéthylène
Nonylphénols
Chlorure de méthylène
Triphénylétain cation
Biphényle
Ethylbenzène
4-chloro-3-méthylphénol
PCB 138
2,4,6 trichlorophénol
Tributylétain cation
PCB 153
4-tert-butylphénol
PCB 101
Simazine
Mercure et ses composés
PCB 28
Atrazine
Nombre
Fréquence de
d'échantillons quantification
positifs *
(en %)
147
91.3
116
72.0
103
64.0
72
44.7
67
41.6
56
34.8
55
34.2
49
30.4
36
22.4
35
21.7
34
21.1
32
19.9
32
19.9
29
18.0
29
18.0
26
16.1
26
16.1
20
12.4
20
12.4
18
11.2
18
11.2
16
9.9
16
9.9
16
9.9
15
9.3
15
9.3
14
8.7
14
8.7
13
8.1
13
8.1
12
7.5
12
7.5
11
6.8
11
6.8
9
5.6
9
5.6
9
5.6
8
5.0
8
5.0
7
4.3
7
4.3
7
4.3
Molécules
1,4 dichlorobenzène
1,2 dichloroéthylène
Chlorure de vinyle
Octylphénols (para-tert-octylphénol)
PCB 118
PCB 180
4 chlorophénol
Décabromodiphényléther
Diuron
Benzène
Pentachlorophénol
Octabromodiphényléther
1,2 dichlorobenzène
2-chlorotoluène
Nitrobenzène
1,1,1 trichloroéthane
2 chlorophénol
gamma isomère - Lindane
Hexachlorobenzène
Isopropylbenzène
Hexachloropentadiène
1,1,2 trichloroéthane
Pentabromodiphényléther
PCB 52
1,2,4 trichlorobenzène
1,2,3 trichlorobenzène
Chlorobenzène
1-chloro-2-nitrobenzène
2-nitrotoluène
1,2 dichloroéthane
Hexachlorobutadiène
1,1 dichloroéthane
1,1 dichloroéthylène
2,4 dichlorophénol
3 chloroaniline
4 chloroaniline
3,4 dichloroaniline
Alachlore
Chlorpyrifos
alpha Hexachlorocyclohexane
Acide chloroacétique
Epichlorhydrine
Nombre
Fréquence de
d'échantillons quantification
positifs *
(en %)
6
3.7
6
3.7
6
3.7
6
3.7
5
3.1
5
3.1
5
3.1
5
3.1
5
3.1
4
2.5
4
2.5
4
2.5
3
1.9
3
1.9
3
1.9
3
1.9
3
1.9
3
1.2
2
1.9
2
1.2
2
1.2
2
1.2
2
1.2
1
0.6
1
0.6
1
0.6
1
0.6
1
0.6
1
0.6
1
0.6
1
0.6
1
0.6
1
0.6
1
0.6
1
0.6
1
0.6
1
0.6
1
0.6
1
0.6
1
0.6
1
0.6
1
0.6
* NB. Un échantillon positif est un échantillon dans lequel la molécule considérée a été quantifiée à
une valeur supérieure à la limite de quantification médiane.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Les 84 molécules quantifiées au moins une fois sont rejetées dans les milieux récepteurs à des
flux totaux régionaux variant de 550 µg/jour à 10 kg/jour.
La figure 7 indique les 38 substances rejetées à plus de 1g/jour.
La molécule la plus rejetée est le zinc avec environ 10 kg/jour : c’est la molécule la plus
fréquemment quantifiée (>90 % d’échantillons positifs).
Les molécules ayant des flux relativement importants (> 1 kg/jour) sont également les molécules
les plus fréquemment quantifiées, hormis pour le 1,1,2 trichloroéthane quantifié seulement 2 fois
(soit dans 1,2 % des échantillons) mais ayant un flux relativement élevé (Tableau 7).
Pour ce qui concerne le 1,1,2 trichloroéthane, le rejet d’un seul établissement de traitement de
surface représente plus de 99 % du flux régional (la concentration dans ce rejet s’élève à 9820
µg/L et le débit est d’environ 183 m3/jour).
Inversement certaines molécules fréquemment quantifiées sont rejetées à des flux faibles. C’est
le cas notamment des HAP (Tableau 7), pour lesquels les concentrations relevées sont en
général inférieures au µg/L (hormis quelques cas avec des concentrations plus élevées).
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Zinc et ses composés
>10 kg/jour
Di (2-éthylhexyl)phtalate
a) >100 g/jour
Cuivre et ses composés
Nickel et ses composés
>1 à 10 kg/jour
1,1,2 trichloroéthane
Chrome et ses composés
substances dangereuses prioritaires
Plomb et ses composés
substances prioritaires
substances en cours d'examen
Arsenic et ses composés
autres substances quantifiées
(ne faisant pas partie de la liste des
faisant
partie
33(ne
substances
prioritaires)
(ne
faisant pas
pas
partie de
de la
la liste
liste des
33 substances
prioritaires)
des
33 susbtances
prioritaires)
Chlorure de méthylène
100 g/jour à 1 kg/jour
4-chloro-3-méthylphénol
Chloroforme
Nonylphénols
Tétrachloroéthylène
0
2000
4000
6000
Flux en g/jour
8000
10000
b) 1 à 100 g/jour
4-(para)-nonylphénol
Toluène
Diuron
1,2 dichloroéthylène
Mercure et ses composés
Dibutylétain cation
Cadmium et ses composés
Pentachlorophénol
Xylènes ( Somme o,m,p)
1,2,4 trichlorobenzène
Monobutylétain cation
Naphtalène
Tributylphosphate
Trichloroéthylène
Biphényle
Octylphénols (para-tert-octylphénol)
Chlorure de vinyle
substances dangereuses prioritaires
2 chlorophénol
substances prioritaires
Epichlorhydrine
substances en cours d'examen
Acide chloroacétique
autres substances quantifiées
(ne faisant pas partie de la liste
des 33 susbtances prioritaires)
2,4,6 trichlorophénol
Ethylbenzène
Chlorobenzène
4-tert-butylphénol
4 chlorophénol
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Flux en g/jour
Figure 7 : Flux totaux régionaux rejetés des molécules émises à plus de 1 g/jour. (nombre total d’échantillons = 160).
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32
12000
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Tableau 7 : Rang des molécules en fonction de leur flux total rejeté et de leur
fréquence de quantification.
Flux rejetés
(en g/jour)
Molécules
Zinc et ses composés
10569
Di (2-éthylhexyl)phtalate
3528
Cuivre et ses composés
2264
Nickel et ses composés
1801
1,1,2 trichloroéthane
1794
Chrome et ses composés
1000
Plomb et ses composés
637
Arsenic et ses composés
234
Chlorure de méthylène
198
4-chloro-3-méthylphénol
176
Chloroforme
131
Nonylphénols
115
Tétrachloroéthylène
115
4-(para)-nonylphénol
75
Toluène
56
Diuron
44
1,2 dichloroéthylène
36
Mercure et ses composés
33
Dibutylétain cation
28
Cadmium et ses composés
26
Pentachlorophénol
23
Xylènes ( Somme o,m,p)
20
1,2,4 trichlorobenzène
14
Monobutylétain cation
12
Naphtalène
12
Tributylphosphate
10
Trichloroéthylène
9.6
Biphényle
7.0
Octylphénols (para-tert-octylphénol) 6.1
Chlorure de vinyle
5.4
2 chlorophénol
5.3
Epichlorhydrine
4.8
Acide chloroacétique
4.0
2,4,6 trichlorophénol
3.6
Ethylbenzène
3.3
Chlorobenzène
2.7
4-tert-butylphénol
2.0
4 chlorophénol
1.3
1,4 dichlorobenzène
0.87
1,2 dichloroéthane
0.75
1,1,1 trichloroéthane
0.49
Pentabromodiphényléther
0.44
rang flux
rejetés
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
rang
fréquence de
quantification
1
2
3
4
61 ex æquo
5
8
22 ex æquo
27 ex æquo
31 ex æquo
10
27 ex æquo
25 ex æquo
12 ex æquo
12 ex æquo
47 ex æquo
43 ex æquo
40 ex æquo
9
22 ex æquo
52 ex æquo
20 ex æquo
66 ex æquo
6
11
16 ex æquo
25 ex æquo
29 ex æquo
43 ex æquo
43 ex æquo
55 ex æquo
66 ex æquo
66 ex æquo
33 ex æquo
31 ex æquo
66 ex æquo
35 ex æquo
47 ex æquo
43 ex æquo
66 ex æquo
55 ex æquo
61 ex æquo
Molécules
1,2,3 trichlorobenzène
Fluoranthène
Acénaphtène
Simazine
Benzo (b) Fluoranthène
1,1 dichloroéthane
Tributylétain cation
Indeno (1,2,3-cd) Pyrène
Atrazine
Triphénylétain cation
Benzo (g,h,i) Pérylène
Benzène
Isopropylbenzène
Anthracène
1,2 dichlorobenzène
Chlorpyrifos
Hexachloropentadiène
2-chlorotoluène
Alachlore
PCB 138
2,4 dichlorophénol
PCB 153
Benzo (a) Pyrène
Nitrobenzène
Benzo (k) Fluoranthène
Hexachlorobutadiène
Décabromodiphényléther
alpha Hexachlorocyclohexane
PCB 101
PCB 28
PCB 180
1,1 dichloroéthylène
1-chloro-2-nitrobenzène
PCB 118
3,4 dichloroaniline
Hexachlorobenzène
PCB 52
gamma isomère - Lindane
Octabromodiphényléther
3 chloroaniline
4 chloroaniline
2-nitrotoluène
Flux rejetés
(en g/jour)
0.42
0.37
0.36
0.34
0.34
0.34
0.21
0.21
0.21
0.19
0.18
0.13
0.13
0.11
0.10
0.058
0.055
0.051
0.051
0.046
0.044
0.043
0.040
0.040
0.028
0.026
0.026
0.012
0.011
0.0071
0.0045
0.0045
0.0044
0.0039
0.0029
0.0028
0.0018
0.0013
0.00077
0.00064
0.00064
0.00055
rang flux
rejetés
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
rang
fréquence de
quantification
66 ex æquo
7
18 ex æquo
38 ex æquo
14
66 ex æquo
35 ex æquo
20 ex æquo
40 ex æquo
29 ex æquo
16 ex æquo
52 ex æquo
61 ex æquo
15
55 ex æquo
66 ex æquo
61 ex æquo
55 ex æquo
66 ex æquo
33 ex æquo
66 ex æquo
35 ex æquo
18 ex æquo
55 ex æquo
22 ex æquo
66 ex æquo
47 ex æquo
66 ex æquo
38 ex æquo
40 ex æquo
47 ex æquo
66 ex æquo
66 ex æquo
47 ex æquo
66 ex æquo
61 ex æquo
66 ex æquo
55 ex æquo
52 ex æquo
66 ex æquo
66 ex æquo
66 ex æquo
Rang flux = Rang en fonction du flux total (ordre décroissant de flux)
Rang fréquence = Rang en fonction de la fréquence de quantification (ordre décroissant de fréquence)
L’annexe 3 présente un tableau récapitulatif des flux totaux rejetés par substance ainsi que
les valeurs minimales, maximales, moyennes et médianes pour l’ensemble des industries
étudiées dans cette synthèse.
IRH Environnement
RGRC06MJJ 72
33
DRIRE Centre
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
A RETENIR
La plupart des résultats d’analyses ont été comparés aux limites de quantification. Toutefois
la variabilité de ces limites de quantification peut être très importante pour une même
molécule (facteur de 1 à 1 000 000). Pour cette raison il a été décidé de retenir la limite de
quantification médiane de chaque substance.
Les matières en suspension n’ont été analysées que dans 10 échantillons. Les
interprétations tiennent compte de ces résultats.
Sur les 107 molécules recherchées, 84 ont été quantifiées au moins une fois à des valeurs
supérieures aux limites de quantification médianes, soit 78% des substances. Parmi elles, 35
substances sont inscrites sur la liste des substances prioritaires et ont été quantifiées au
moins une fois. Par ailleurs, 37 molécules dont 18 substances prioritaires sont quantifiées
dans plus de 5% des échantillons.
Les molécules les plus fréquemment quantifiées appartiennent aux familles des métaux, des
phtalates, des alkylphénols, des HAP ainsi que certains composés organo-halogénés volatils
utilisés notamment comme solvants.
Le zinc, le DEHP et le cuivre se retrouvent dans plus de 50% des échantillons étudiés.
Les molécules ayant un flux de rejet supérieur à 1kg /j sont notamment le zinc, le DEHP, le
cuivre, le nickel et le chrome pour lesquels concentrations et fréquence de quantification sont
relativement élevées.
Certaines molécules assez fréquemment quantifiées sont en revanche rejetées à des flux
relativement faibles. C’est notamment le cas des HAP pour lesquels les concentrations
mesurées dans les rejets sont plus faibles (en général < 1µg/L, hormis quelques cas avec
des concentrations plus élevées).
IRH Environnement
RGRC06MJJ 72
34
DRIRE Centre
3.2.
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Résultats par échantillon
a) Nombre de molécules quantifiées par échantillon
De 1 à 30 molécules toutes confondues ont été quantifiées dans chaque échantillon
analysé. Aucun échantillon n’est exempt d’au moins 1 des 107 molécules recherchées.
En moyenne 8,5 molécules sont retrouvées dans un échantillon.
Le tableau 8 indique la répartition du nombre d’échantillons dans des classes qui sont fonction
du « nombre de molécules quantifiées par échantillon ». Dans un quart des cas, plus de 10
molécules sont présentes par échantillon.
Tableau 8 : Répartition du nombre d’échantillons dans les classes « nombre de
molécules quantifiées par échantillon ».
Classes
De 1 à 5 molécules quantifiées
De >5 à 10 molécules quantifiées
De >10 à 20 molécules quantifiées
>20 molécules quantifiées
Total
Nombre d’échantillons
53
67
34
7
161
Pourcentage
33 %
42 %
21 %
4%
100 %
En terme de substances prioritaires, de 0 à 16 molécules ou familles de molécules sont
quantifiées par échantillon (4,1 en moyenne). Parmi ces 33 familles de substances prioritaires
(soit 43 substances prioritaires ; cf. tableau 2 page 16), sont quantifiées par échantillon :
- de 0 à 10 substances classées dangereuses prioritaires (2,5 en moyenne),
- de 0 à 4 substances classées prioritaires (1,5 en moyenne),
- de 0 à 6 substances classées en cours d’examen (2 en moyenne).
Les substances prioritaires sont ubiquitaires dans les rejets des industries étudiées :
- 94 % des échantillons sont positifs pour au moins 1 des substances prioritaires et,
- 53 % le sont pour au moins 1 des substances classées dangereuses prioritaires. Pour ces
dernières, les objectifs de la DCE sont d'arrêter ou de supprimer progressivement leurs
rejets, émissions et pertes.
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35
DRIRE Centre
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
b) Flux rejetés par échantillon
Paramètres globaux
Les volumes d’effluents et flux de MES, DCO rejetés par échantillon varient respectivement, de :
- 0,11 m3/jour* (métallurgie dans le 18) à plus de 9000 m3/jour,
- 4 g/jour (industrie chimique dans le 18) à 2,3 kg/jour de MES,
- 16 g/jour (traiteur de déchets dans le 28) à 13 kg/jour de DCO.
Les plus fortes valeurs de volumes, flux de MES et DCO correspondent au rejet d’une industrie
agroalimentaire dans le 45.
L’échantillon n° 120 (Industrie du traitement des d échets dans le Loiret) a fait l’objet d’un prélèvement
ponctuel. Aucune mesure de débit n’a pu être effectuée. Ce site de traitement des déchets, n’a pas de
rejet aqueux sur site.
Les classements des échantillons en fonction des volumes d’effluents et des flux rejetés en MES
et DCO sont présentés en annexe 4.
Flux totaux de micropolluants minéraux et organiques
Par rejet, ces flux varient de 4,4 mg/jour à 2800 g/jour.
L’annexe 5 présente le classement des échantillons en fonction des flux de micropolluants
totaux rejetés.
Une représentation cartographique des flux émis dans chaque rejet a été réalisée (cf.
annexe 6).
Les points de rejets des industries ont été représentés sur des cartes par des points de taille
proportionnelle aux flux journaliers en micropolluants totaux. Les principales substances rejetées
(représentant >10% du flux total de micropolluants dans le rejet) ont été précisées ainsi que leur
part dans le flux total du rejet.
Afin de faciliter la lecture, des cartes ont été établies par secteur d’activité.
Sur ces mêmes cartes, les zones sensibles, zones vulnérables et zones Natura 2000 (SIC et
ZPS) ont été représentées.
Les 10 industries rejetant les flux les plus importants de micropolluants minéraux et organiques
sont indiquées dans le tableau 9.
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36
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Tableau 9 : 10 plus importants flux totaux de micropolluants minéraux et organiques.
N° échantillon
Secteur d’activité
38 Traitement de surface, revêtement de surface
15 et 16 (2 rejets) Chimie et parachimie
Fabrication de produits minéraux non
70 métalliques
159 Traitement textile /blanchisserie
9 Automobile /pneumatique
50 Industrie pharmaceutique et phytosanitaire
121 Industrie agro-alimentaire
151 Traitement de surface, revêtement de surface
53 Chimie et parachimie
52 Papeteries/imprimerie
Département
Flux totaux de
micropolluants
(g/jour)
2803
36
1870
18
41
36
18
37
45
36
37
37
1790
1599
1566
1108
1052
775
654
609
Dans la plupart des cas (74 cas, soit 46%), les flux totaux de micropolluants minéraux et
organiques sont compris entre 10 et 100 g/jour (Tableau 10).
Tableau 10: Nombre de rejets par classe de flux totaux de micropolluants minéraux et
organiques (Nombre total de rejets = 160*)
Classe de flux totaux de
Nombre
Proportion
micropolluants
d’échantillons/rejets
d’échantillon/rejets
1-10 kg/jour
7
4,4 %
100 g/j – 1 kg/j
30
18,8 %
10 g/j-100 g/j
74
46,3 %
1-10 g/j
36
22,5 %
<1 g/j
13
8,1 %
Total rejets
160
100,0 %
* les rejets sont considérés ici de façon individuelle et correspondent à des numéros d’échantillons/rejets (annexe 2).
Une industrie peut avoir plusieurs points de rejets échantillonnés.
Proportions de micropolluants minéraux et organiques
Pour l’ensemble des industries, en terme de flux de micropolluants rejetés, les micropolluants
minéraux représentent 72% des flux de micropolluants .
Par échantillon, cette part varie de 0 à 100 %, mais elle est supérieure à 50% dans plus de 3/4
des cas (126 cas, soit 78% des échantillons) (cf. annexe 5 et fiches par échantillon).
Flux par substance, par échantillon : rejets émetteurs principaux par substance
Certaines industries rejettent une part très importante du flux total régional des substances.
Le tableau 11 et la figure 8 indiquent le flux total régional de chaque substance ainsi que la part
du plus important rejet émetteur (en pourcentage du flux total).
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Par ailleurs le tableau 12 présente la répartition des émetteurs par classe de flux. Ces classes
de flux ont été déterminées arbitrairement en fonction de la part du flux total : elles sont les
suivantes :
- très faible émetteur
< 1% du flux total,
- faible émetteur
1 à 10 % du flux total,
- émetteur moyen
10-50 % du flux total,
- émetteur important
50-90 % du flux total,
- émetteur très important
>90 % du flux total.
Dans les fiches par substance, les parts de flux et les parts des flux cumulés des émetteurs sont
précisées.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Tableau 11: Part des plus importants rejets émetteurs dans le flux total régional des
substances émises à plus de 1g/jour.
Composés
Nombre
d’émetteurs
total
Flux de l’émetteur principal
En %
En
du flux
N° échantillon/Secteur d’activité
g/jour
total
1179
11,0
9 Automobile /pneumatique
70 Fabrication de produits minéraux
1579
44,8
non métalliques
629
27,8
27 Chimie/parachimie
346
19,2
28 Métallurgie
1794
99,99 38 Traitement de surface
253
25,3
159 Traitement textile /blanchisserie
26 Fabrication de tubes cathodiques
157
24,7
couleur
138
59,1
121 Agroalimentaire
82
41,6
159 Traitement textile /blanchisserie
172
98,0
159 Traitement textile /blanchisserie
51
38,6
38 Traitement, revêtement de surface
70
60,9
83 Agroalimentaire
86
74,7
25 Traitement, revêtement de surface
43
52,8
53 Chimie et parachimie
27
48,7
106 Chimie et parachimie
43
97,3
108 Chimie et parachimie
27
73,8
67 Chimie et parachimie
107 Traitement/stockage des
31
93,7
déchets
17
59,9
157 Agroalimentaire
Zinc et ses composés
146
Flux total
dans la
région en
10569
g/jour
Di (2-éthylhexyl)phtalate
Cuivre et ses composés
Nickel et ses composés
1,1,2 trichloroéthane
Chrome et ses composés
116
102
71
2
67
3528
2264
1801
1794
1000
Plomb et ses composés
Arsenic et ses composés
Chlorure de méthylène
4-chloro-3-méthylphénol
Chloroforme
Nonylphénols
Tétrachloroéthylène
4-(para)-nonylphénol
Toluène
Diuron
1,2 dichloroéthylène
Mercure et ses
composés
Dibutylétain cation
Cadmium et ses
composés
Pentachlorophénol
Xylènes ( Somme o,m,p)
1,2,4 trichlorobenzène
Monobutylétain cation
Naphtalène
Tributylphosphate
Trichloroéthylène
Biphényle
Octylphénols
(para-tert-octylphénol)
Chlorure de vinyle
2 chlorophénol
Epichlorhydrine
48
16
13
12
35
14
15
32
32
5
6
637
234
198
176
131
115
115
75
56
44
36
7
35
33
28
16
4
17
1
55
33
26
15
13
26
23
20
14
12
12
10
9,6
7,0
8
22
9,4
13,9
3,6
4,3
5,0
4,8
6,3
30,1
94,9
40,2
100,0
29,6
37,3
48,7
49,7
90,2
6
6
3
1
6,1
5,4
5,3
4,8
8,7
4,2
4,1
4,8
63,7
77,5
76,5
100,0
126 Traitement/stockage des déchets
159 Traitement textile /blanchisserie
56 Etablissement Hospitalier
38 Traitement, revêtement de surface
85 Papeteries/imprimerie
124 Traitement/stockage des déchets
48 Métallurgie
38 Traitement, revêtement de surface
36 Chimie et parachimie
39 Agroalimentaire
103 Agroalimentaire
144 Chimie et parachimie
59 Métallurgie
155 Fabrication de matériaux de fibre
Acide chloroacétique
1
4,0
4,0
100,0 de verre
2,4,6 trichlorophénol
11
3,6
2,1
59,2
103 Agroalimentaire
Ethylbenzène
12
3,3
1,6
33,2
39 Agroalimentaire
Chlorobenzène
1
2,7
2,7
100,0 106 Chimie et parachimie
4-tert-butylphénol
9
2,0
0,65
33,1
134 Traitement /stockage des déchets
4 chlorophénol
5
1,3
0,95
71,1
108 Chimie et parachimie
En gras les molécules pour lesquelles l’émetteur principal représente plus de 50% du flux
régional de la substance
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Zn
145
DEHP
115
Cu
101
Ni
70
1
1,1,2 trichloroéthane
Cr
66
Pb
46
14
As
chlorure de méthylène
12
11
4-chloro 3-méthylphénol
Chloroforme
34
nonylphénols
13
tétrachloroéthylène
15
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Part dans flux total régional de la substance (en %)
Émetteur principal
2ème émetteur
(quand proche du 1er)
Autres émetteurs
nb
Figure 8: Parts des émetteurs principaux dans le flux total régional des substances
émises à plus de 1 kg/jour
A RETENIR
Pour chaque échantillon 1 à 30 molécules ont été quantifiées. Les substances prioritaires de la
directive cadre sur l’eau sont ubiquitaires (1 à 43 substances ont été retrouvées dans 94% des
échantillons).
Les substances classées dangereuses prioritaires pour lesquelles les rejets doivent être
supprimés sont présentes dans plus de la moitié (53%) des échantillons.
Les flux de micropolluants sont très variables en fonction des rejets.
Les flux totaux des minéraux (métaux + arsenic) sont la plupart du temps majoritaires dans les
rejets des industries étudiées par rapport aux flux de molécules organiques.
Rappel : Pour certains secteurs d'activité, le nombre de sites analysés est trop faible pour
permettre un calcul statistique. Cette synthèse donne alors uniquement des orientations de
réflexions des impacts de ces activités sur la ressource en eau.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Tableau 12 : Nombre de rejets émetteurs par substance dans chaque classe de flux (Nombre total d’échantillons = 160) (substances dont flux >1 g/j)
Emetteur
classe de flux
Zinc et ses composés
Di (2-éthylhexyl)phtalate
Cuivre et ses composés
Nickel et ses composés
1,1,2 trichloroéthane
Chrome et ses composés
Plomb et ses composés
Arsenic et ses composés
Chlorure de méthylène
4-chloro-3-méthylphénol
Chloroforme
Nonylphénols
Tétrachloroéthylène
4-(para)-nonylphénol
Toluène
Diuron
1,2 dichloroéthylène
Mercure et ses composés
Dibutylétain cation
Cadmium et ses composés
Pentachlorophénol
Xylènes ( Somme o,m,p)
1,2,4 trichlorobenzène
Monobutylétain cation
Naphtalène
Tributylphosphate
Trichloroéthylène
Biphényle
Octylphénols
Chlorure de vinyle
2 chlorophénol
Epichlorhydrine
Acide chloroacétique
2,4,6 trichlorophénol
Ethylbenzène
Chlorobenzène
4-tert-butylphénol
4 chlorophénol
IRH Environnement
secteur
d'activité
très faible
faible
moyen
important
<1%
125
99
86
56
1
56
36
11
7
11
25
11
11
23
22
3
4
5
32
7
2
8
1-<10%
18
15
12
12
10-<50%
3
1
3
3
50-<90%
8
9
3
3
3
3
1
3
8
1
2
8
8
1
0
1
1
6
1
6
2
1
1
0
2
1
1
1
agroalimentaire
traitement surface
chimie
1
1
chimie
1
3
1
agroalimentaire
46
26
16
5
8
2
1
1
6
3
8
8
4
2
3
3
4
2
2
secteur
d'activité
1
1
1
6
4
1
3
2
2
3
1
4
1
1
1
1
1
1
Nombre
d'émetteurs
total
>=90%
1
traitement surface
1
textile
1
chimie
1
déchets
1
textile
1
traitement surface
1
chimie
1
1
métallurgie
fabrication
fibre de verre
1
chimie
agroalimentaire
3
3
5
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1
très
important
agroalimentaire
agroalimentaire
chimie
agroalimentaire
chimie
146
116
102
71
2
67
48
16
13
12
35
14
15
32
32
5
6
7
35
16
4
17
1
55
33
26
15
13
6
6
3
1
1
11
12
1
9
5
41
DRIRE Centre
3.3.
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Résultats par secteur d’activité
a) Nombre et fréquence de quantification des substances
Le tableau 13 indique le nombre de substances quantifiées dans chaque secteur d’activité. Les
secteurs pour lesquels ce nombre est le plus important sont la chimie/parachimie et la
métallurgie.
Toutefois ces secteurs sont les plus représentés dans cette synthèse en terme de
nombre d’industries étudiées et de nombre d’échantillons analysés (cf. section 2.1). Il est
donc nécessaire de prendre les résultats de cette synthèse comme des points de réflexion sur
les émissions de substances par secteur d’activité.
En considérant la moyenne du nombre de molécules quantifiées par échantillon et par industrie
(Tableau 13) de chaque secteur d’activité, les secteurs de la papeterie/imprimerie, des
établissements hospitaliers et du traitement des déchets rejettent le plus grand nombre de
molécules.
Les secteurs du traitement des déchets et de la papeterie/imprimerie présentent le plus grand
nombre de substances prioritaires.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Tableau 13 : Nombres de substances quantifiées par secteurs d’activité
Secteurs d’activité**
(nombre d’échantillons)
Métallurgie (30)
Chimie et parachimie ( 29)
Traitement, revêtement de
surface (23)
Pharmacie/phytosanitaire (16)
Traitement/stockage déchets
(14)
Agroalimentaire (origine
végétale) (11)
Papeteries/imprimerie (9)
Traitement textile
/blanchisserie (8)
Etablissement Hospitalier (5)
Automobile /pneumatique (3)
Mécanique (3)
Fabrication d'appareil de
chauffage et climatisation pour
automobile (2)
Fabrication de mat de fibre de
verre (2)
Verrerie, cristallerie (1)
Fabricant de meubles (1)
Fabrication de tubes
cathodiques couleur (1)
Fabrication de produits
minéraux non métalliques(1)
Electronique (1)
Fabrication de matériaux
composites (1)
Nombre de
substances
quantifiées*
52
59
44
33
Moyennes par
échantillon
(calculées pour
les secteurs
comprenant au
moins 5
échantillons) *
1,7
2,0
1,9
Nombre de
substances
prioritaires
quantifiées*
24
24
21
Moyennes par
échantillon
(calculées pour
les secteurs
comprenant au
moins 5
échantillons)*
0,8
0,8
0,9
2,1
3,4
18
24
1,1
1,7
2,5
16
1,5
4,4
3,1
16
12
1,8
1,5
4,4
NC
NC
NC
7
8
6
11
1,4
NC
NC
NC
NC
5
NC
NC
NC
NC
3
6
5
NC
NC
NC
NC
3
NC
NC
NC
3
0
NC
NC
48
28
40
25
22
15
11
18
16
5
11
7
5
5
3
* les moyennes ont été calculées pour les secteurs comprenant au moins 5 échantillons (correspondant à plus de 5%
de l’ensemble des échantillons); NC = non calculée
** : classement selon le cahier des charges national
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Le tableau 14 récapitule le nombre d’échantillons positifs et la fréquence de quantification dans
chaque secteur d’activité pour toutes les molécules ayant été quantifiées au moins une fois.
Certaines molécules sont relativement ubiquitaires et se retrouvent dans les rejets de la plupart
des secteurs d’activité étudiées (Figure 9a)). Ce sont notamment :
- des métaux et particulièrement le zinc, le cuivre (et leurs composés),
- le diéthylhexylphtalate (DEHP).
D’autres molécules semblent plus spécifiques de certains secteurs :
- les métaux nickel, chrome et plomb sont fréquemment quantifiés dans les secteurs de la
métallurgie, le traitement de surface et le traitement/stockage des déchets (figure 9 b/). Le
chrome qui peut être inclus dans certains pigments colorés, est également quantifié dans le
secteur du traitement des textiles/blanchisserie (figure 9 b/),
- en revanche le chloroforme, molécule organique pouvant être utilisée comme solvant, est
particulièrement quantifié dans les secteurs du traitement de surface, de la
pharmacie/phytosanitaire ainsi qu’en traitement du textile/blanchisserie et dans les
établissements hospitaliers (figure 9 c/),
- les composés mono- et dibutylétain cation sont eux quantifiés notamment dans les secteurs
du traitement des textiles/blanchisserie, de la papeterie/imprimerie et dans le
traitement/stockage des déchets. Ces produits sont utilisés dans un grand nombre
d'industries telle que l'industrie de la peinture, l'industrie du plastique et dans l'agriculture
(pesticides), (figure 9 c/),
- le fluoranthène est retrouvé avec des pics de fréquence de quantification dans les secteurs
du traitement des déchets et de la chimie/parachimie. Les mêmes observations peuvent
être faites pour les autres HAP (cf. annexe 7) Les HAP sont des composés issus de la
combustion incomplète des produits pétroliers : activités urbaines (chauffage), industrielles
et de transports (pots d'échappement des véhicules), (figure 9 c/).
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100
Fréquence de quantification par secteur (en %)
a)
80
60
40
Zinc et ses composés
DEHP
20
Cuivre et ses composés
0
100
Fréquence de quantification par secteur (en %)
b)
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Nickel et ses composés
Chrome et ses composés
Plomb et ses composés
80
60
40
20
0
Monobutylétain cation
Fluoranthène
80
Dibutylétain cation
Chloroforme
60
40
20
Etablissement
hospitalier (5)
Traitement textile /
blanchisserie (8)
Papeteries
/imprimerie (9)
Agroalimentaire
(origine végétale) (11)
Traitement/
stockage déchets (14)
Pharmacie/
phytosanitaire (16)
Traitement, revêtement
de surface (23)
Chimie /
parachimie ( 29)
0
Métallurgie (30)
Fréquence de quantification par secteur (en %)
100
c)
Figure 9 : Fréquence de quantification par secteur d’activité des molécules les plus
quantifiées au niveau régional.
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DRIRE Centre
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
nb
% nb % nb % nb % nb % nb % nb % nb % nb % nb
Zinc et ses composés
147 91.3 27 90.0 25 86.2 19 82.6 16 100 14 100
9 81.8
8 88.9
8 100
5
Di (2-éthylhexyl)phtalate
116 72.0 21 70.0 20 69.0 18 78.3 10 62.5 11 78.6
7 63.6
4 44.4
7 88
5
Cuivre et ses composés
103 64.0 19 63.3 18 62.1 11 47.8 10 62.5 12 85.7
6 54.5
7 77.8
4 50
5
Nickel et ses composés
72 44.7 20 66.7 10 34.5 13 56.5
2 12.5
9 64.3
4 36.4
1 11.1
2 25
Chrome et ses composés
67 41.6 18 60.0
8 27.6 13 56.5
2 12.5
8 57.1
1 9.1
3 33.3
5 62.5
Monobutylétain cation
56 34.8 10 33.3 10 34.5
5 21.7
4 25.0
6 42.9
4 36.4
4 44.4
5 62.5
4
Fluoranthène
55 34.2
8 26.7 16 55.2
7 30.4
4 25.0 10 71.4
1 9.1
2 22.2
2 25
Plomb et ses composés
49 30.4 10 33.3
5 17.2
3 13.0
1 6.3 13 92.9
2 18.2
3 33.3
3 38
1
Dibutylétain cation
36 22.4
6 20.0
6 20.7
4 17.4
1 6.3
4 28.6
4 36.4
1 11.1
3 37.5
4
Chloroforme
35 21.7
3 10.0
4 13.8 10 43.5
7 43.8
0.0
1 9.1
1 11.1
3 37.5
5
Naphtalène
34 21.1
6 20.0 11 37.9
4 17.4
1 6.3
6 42.9
1 11.1
1
4-(para)-nonylphénol
32 19.9
8 26.7
6 20.7
6 26.1
3 21.4
1 9.1
1 11.1
2 25
Toluène
32 19.9
7 23.3
8 27.6
2 8.7
3 18.8
4 28.6
3 27.3
2 22.2
2 25
1
Anthracène
29 18.0
4 13.3
9 31.0
2 8.7
3 18.8
7 50.0
1 9.1
2 22.2
29 18.0
4 13.3
9 31.0
1 4.3
2 12.5
9 64.3
1 11.1
Benzo (b) Fluoranthène
Benzo (g,h,i) Pérylène
26 16.1
4 13.3
7 24.1
1 4.3
2 12.5
7 50.0
1 9.1
2 22.2
Tributylphosphate
26 16.1
6 20.0
6 20.7
6 26.1
3 18.8
1 7.1
2 22.2
Benzo (a) Pyrène
20 12.4
4 13.3
7 24.1
2 12.5
6 42.9
Acénaphtène
20 12.4
3 10.0
5 17.2
2 12.5
5 35.7
1 9.1
1 12.5
1
Indeno (1,2,3-cd) Pyrène
18 11.2
3 10.0
5 17.2
1 4.3
1 6.3
6 42.9
1 9.1
1 11.1
Xylènes ( Somme o,m,p)
18 11.2
2 6.7
2 6.9
1 4.3
1 6.3
5 35.7
2 18.2
1 11.1
2 25
1
Cadmium et ses composés 16
9.9
4 13.3
1 3.4
1 4.3
7 50.0
2 18.2
Benzo (k) Fluoranthène
16
9.9
4 13.3
4 13.8
1 6.3
6 42.9
Arsenic et ses composés
16
9.9
2 6.7
3 10.3
3 13.0
1 6.3
2 14.3
2 18.2
2 22.2
Tétrachloroéthylène
15
9.3
3 10.0
3 10.3
4 17.4
1 6.3
0.0
1 11.1
1 12.5
Trichloroéthylène
15
9.3
4 13.3
3 10.3
5 21.7
0.0
1 11.1
Chlorure de méthylène
14
8.7
4 13.3
3 10.3
4 17.4
1 6.3
1 7.1
1 12.5
Triphénylétain cation
13
8.1
2 6.7
4 13.8
2 8.7
2 12.5
0.0
1 11.1
1 12.5
1
Biphényle
13
8.1
2 6.7
3 10.3
4 28.6
1 11.1
1 12.5
2
Ethylbenzène
12
7.5
1 3.3
1 4.3
4 28.6
2 18.2
1 11.1
1 12.5
1
4-chloro-3-méthylphénol
12
7.5
3 10.3
2 8.7
1 6.3
2 14.3
2 22.2
1 12.5
1
Nonylphénols
11
6.8
1 3.3
1 3.4
3 13.0
1 6.3
0.0
1 9.1
1 12.5
PCB 138
11
6.8
2 6.7
1 3.4
1 6.3
5 35.7
1 9.1
1 11.1
2,4,6 trichlorophénol
11
6.8
2 6.9
3 13.0
4 25.0
0.0
1 9.1
1
Tributylétain cation
9
5.6
1 3.4
1 7.1
2 18.2
4 50
1
PCB 153
9
5.6
2 6.7
1 3.4
1 4.3
4 28.6
4-tert-butylphénol
9
5.6
2 6.7
4 13.8
2 14.3
Simazine
8
5.0
1 3.3
1 3.4
3 21.4
1 11.1
PCB 101
8
5.0
2 6.7
2 6.9
3 21.4
1
Atrazine
7
4.3
1 3.3
1 3.4
1 4.3
1 6.3
1 7.1
1
Mercure et ses composés
7
4.3
3 10.0
1 4.3
1 6.3
1 7.1
PCB 28
7
4.3
1 3.3
2 14.3
1 11.1
1
Octylphénols
(para-tert-octylphénol)
6
3.7
2 6.7
1 3.4
1 7.1
1 9.1
1 11.1
1,4 dichlorobenzène
6
3.7
3 10.0
1 4.3
1 7.1
1,2 dichloroéthylène
6
3.7
3 10.0
1 3.4
1 4.3
0.0
1 11.1
Chlorure de vinyle
6
3.7
3 10.3
1 4.3
1 7.1
1 9.1
Diuron
5
3.1
2 6.7
2 6.9
0.0
1 9.1
4 chlorophénol
5
3.1
1 3.4
1 6.3
0.0
1 11.1
2
Décabromodiphényléther
5
3.1
1 3.3
1 3.4
1 7.1
PCB 118
5
3.1
2 6.7
1 3.4
2 14.3
PCB 180
5
3.1
1 3.3
3 21.4
1 11.1
Benzène
4
2.5
2 8.7
1 7.1
1 11.1
Pentachlorophénol
4
2.5
1 3.4
1 4.3
1 7.1
1 13
Octabromodiphényléther
4
2.5
2 6.7
0.0
gamma isomère - Lindane
3
1.9
1 3.3
2 14.3
1,2 dichlorobenzène
3
1.9
2 6.9
0.0
1 12.5
2-chlorotoluène
3
1.9
1 3.4
2 8.7
0.0
Nitrobenzène
3
1.9
2 8.7
1 7.1
1,1,1 trichloroéthane
3
1.9
1 3.3
2 6.9
0.0
2 chlorophénol
3
1.9
2 6.9
1 4.3
0.0
Hexachlorobenzène
2
1.2
0.0
1 9.1
Pentabromodiphényléther
2
1.2
1 3.3
0.0
1 12.5
Isopropylbenzène
2
1.2
1 3.4
0.0
1 11.1
Hexachloropentadiène
2
1.2
1 3.4
0.0
1,1,2 trichloroéthane
2
1.2
1 3.4
1 4.3
0.0
1,2 dichloroéthane
1
0.6
1 6.3
0.0
Alachlore
1
0.6
0.0
1 11.1
1,2,4 trichlorobenzène
1
0.6
1 4.3
0.0
1,2,3 trichlorobenzène
1
0.6
1 4.3
0.0
Chlorpyrifos
1
0.6
1 4.3
0.0
Hexachlorobutadiène
1
0.6
0.0
1 11.1
alpha
Hexachlorocyclohexane
1
0.6
1 3.4
0.0
Chlorobenzène
1
0.6
1 3.4
0.0
1-chloro-2-nitrobenzène
1
0.6
1 3.4
0.0
2-nitrotoluène
1
0.6
1 3.4
0.0
1,1 dichloroéthane
1
0.6
1 3.3
0.0
1,1 dichloroéthylène
1
0.6
1 3.4
0.0
2,4 dichlorophénol
1
0.6
0.0
1
3 chloroaniline
1
0.6
0.0
1 11.1
4 chloroaniline
1
0.6
0.0
1 11.1
3,4 dichloroaniline
1
0.6
0.0
1 11.1
Acide chloroacétique
1
0.6
0.0
Epichlorhydrine
1
0.6
1 3.3
0.0
PCB 52
1
0.6
1 7.1
en rouge et gras : substances dangereuses prioritaires
IRH Environnement
en rose et normal : substances prioritaires
RGRC06MJJ 72
% nb % nb % nb
100
3 100
3 100
2
100
2 66.7
2 66.7
2
100
2 66.7
2 66.7
2
3 100
3 100
2
2 66.7
1 33.3
2
80
1
2
20
2 66.7
1 33.3
2
80
1 33.3
100
20
1 33.3
2
1 33.3
2 66.7
20
1
2
% nb
100
2
100
2
100
1
100
1
100
2
50
2
100
1
100
1
2
% nb
100
1
100
1
50
1
50
100
100
50
1
50
100
1 100
50
100
50
1
50
1
50
1
50
Fabrication de
matériaux
composites (1)
Electronique (1)
% nb %
100
1 100
100
100
100
1 100
1 100
1 100
1 100
1
% nb
100
1
100
1
1
100
1
100
1 100
100
1 100
1 100
1 100
1 100
1 100
1
Fabrication de
produits
minéraux non
métalliques(1)
%
nb % nb % nb
100
1 100
1 100
1
100
1 100
1 100
1
1 100
1 100
100
1
1 100
1
100
1 33.3
Fabrication de tubes
cathodiques couleur
(1)
Fabricant de
meubles (1)
Verrerie,
cristallerie (1)
Fabrication de
matériaux
de fibre de verre (2)
Fabrication d'appareil
chauffage et
climatisation pour
automobile (2)
Mécanique (3)
Automobile /
pneumatique (3)
Etablissement
hospitalier (5)
Traitement textile /
blanchisserie (8)
Papeteries
/imprimerie (9)
Agroalimentaire
(origine végétale) (11)
Traitement/
stockage déchets (14)
Pharmacie/
phytosanitaire (16)
Traitement,
revêtement
de surface (23)
Chimie /
parachimie ( 29)
Métallurgie (30)
région
N° substance
Tableau 14 : Nombre d'échantillons positifs et fréquence de quantification par secteur d'activité pour les molécules ayant été
quantifiées au moins 1 fois (molécules classées dans l'ordre décroissant de fréquence de quantification au niveau régional)
(nombre total d’échantillons = 161).
50
20
20
1 100
1 33.3
1
50
1 33.3
1 33.3
1 33.3
1 100
20
40
20
20
1 100
1 33.3
2 100
20
20
1
50
1 33.3
1 33.3
20
20
1 100
1 33.3
1 33.3
20
2 100
1 100
40
2 100
2 100
1
50
1
50
20
1
50
en vert et italique : substances en cours d'examen
46
DRIRE Centre
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
b)
Flux totaux par secteur d’activité et par famille de micropolluants
Les répartitions des flux de MES, de DCO et de micropolluants organiques et minéraux, par
secteur d’activité sont indiquées dans la figure 10.
Le secteur de l’agroalimentaire rejette les flux de MES et DCO les plus importants : ces flux
représentent respectivement 64 et 69% des flux totaux régionaux. Ceci est en partie lié au
fait que le volume total d’effluents de l’agroalimentaire représente 43 % du volume total
d’effluents rejetés au niveau régional (cf. annexe 8).
Pour ce qui concerne les flux de micropolluants totaux, la répartition entre les secteurs est
plus « homogène », et le secteur de l’agroalimentaire ne représente que 8% du flux régional
des micropolluants totaux (Figure 11).
Pour les micropolluants minéraux, les flux sont répartis sur l’ensemble des secteurs et
notamment dans le secteur de la chimie/parachimie, un des secteurs les plus représentés en
terme de nombre de rejets prélevés (29) et en terme de débits des effluents (environ
5200m3/jour ; cf. annexe 8).
En effet les métaux et notamment zinc et cuivre sont quantifiés dans tous les secteurs
d’activité.
En revanche, pour les micropolluants organiques, les flux sont principalement liés aux
rejets des secteurs du traitement de surface et de la fabrication de produits minéraux non
métalliques.
Les flux en micropolluants organiques de ces 2 secteurs sont liés notamment :
- au rejet de 1,1,2 trichloroéthane : 1,8 kg/jour, principalement rejeté par un émetteur
représentant plus de 99% du flux total régional de cette substance,
- au rejet de DEHP d’un établissement fabricant des produits minéraux non métalliques
dans lequel la concentration en DEHP et le débit journalier des effluents sont
relativement élevés (respectivement 811µg/L et 2000 m3/jour, soit un flux de 1,6 kg/jour
représentant 45% du flux total régional de la substance).
Au regard des flux moyens de MES, DCO et micropolluants et des débits journaliers, les
secteurs rejetant les concentrations les plus élevées sont (cf. annexe 9). :
- le secteur de la fabrication de matériaux en fibres de verre pour les MES et la DCO,
- la fabrication de meubles pour les micropolluants minéraux,
- la fabrication de matériaux en fibres de verre puis le traitement de surface pour les
micropolluants organiques.
IRH Environnement
RGRC06MJJ 72
47
DRIRE Centre
4%
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Répartition du flux de MES par secteur d'activité (en % )
M
N
0.3%
L
0.21%
0.3%
0.14% O
K
J
0.08% P
I
1%
1%
H 1%1%
0.04% Q
0.004% R
2%
0.002% S
4%
4%
G
F
E
D
C
8%
A
B
64%
9%
A Agroalimentaire (produits d'origine végétale)
C Traitement textile /blanchisserie
E Chimie et parachimie
G Etablissement Hospitalier
I Traitement de surface, revêtement de surface
K Traitement et stockage des déchets
M Verrerie, cristallerie
O Fabrication d'appareil de chauffage et climatisation pour automobile
Q Mécanique
S Fabricant de meubles
B Automobile /pneumatique
D Industrie pharmaceutique et phytosanitaire
F Papeteries/imprimerie
H Electronique
J Métallurgie
L Fabrication de produits minéraux non métalliques
N Fabrication de matériaux de fibre de verre
P Fabrication de tubes cathodiques couleur
R Fabrication de matériaux composites
Répartition du flux de DCO par secteur d'activité (en % )
M
K
0.42%
L
0%
0%
I
1%
G
5%
6%
4%
E
1%
F
H
2%
N
0.12%
0.05% O
0.19%
P
0.11% Q
0.016% R
0.002%
1%
S
J
D
C
A
B
9%
1%
69%
Figure 10 : Répartition des flux de MES et DCO par secteur d’activité (en %).
IRH Environnement
RGRC06MJJ 72
48
DRIRE Centre
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Répartition du flux de micropolluants totaux par secteur d'activité (en % )
M
1%
N 0.03% O
0.14%
1.44% P
0.35% Q
8%
0.003% R
0.9% S
8%
4%
8%
L
K
A
8%
B
J
12%
C
I
D
E
F
19%
H 1%
1%
G
8%
17%
4%
A Agroalimentaire (produits d'origine végétale)
B Automobile /pneumatique
C Traitement textile /blanchisserie
D Industrie pharmaceutique et phytosanitaire
E Chimie et parachimie
F Papeteries/imprimerie
G Etablissement Hospitalier
H Electronique
I Traitement de surface, revêtement de surface
J Métallurgie
K Traitement et stockage des déchets
L Fabrication de produits minéraux non métalliques
M Verrerie, cristallerie
N Fabrication de matériaux de fibre de verre
O Fabrication d'appareil de chauffage et climatisation pour automobile
P Fabrication de tubes cathodiques couleur
Q Mécanique
R Fabrication de matériaux composites
S Fabricant de meubles
Répartition du flux de micropolluants minéraux par secteur d'activité (en % )
N 0.01%
M
L
1%
0.19%
O
1%
2%
P
Q
0.4%
0.003%
R
1.2%
9%
5%
10%
J
K
A
S
10%
B
I
Répartition du flux de micropolluants
organiques par secteur d'activité (en % )
C
E
12%
H 1%
G 1% 3%
O 0.10%
D
0.2% Q
N 0.04%
12%
F
0.03% P
0.002%R
0.2% S
M 1%
10%
6%
24%
21%
A
L
1%B
12%
C
D
3%
E
K
1%
I
J
F
7%
3%
0.21%
H
35%
Figure 11 : Répartition des flux de micropolluants par secteur d’activité (en %).
IRH Environnement
RGRC06MJJ 72
49
4%
1%
G
DRIRE Centre
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Les figures 12 à 14 représentent la répartition des flux de micropolluants (minéraux et familles
de micropolluants organiques) par secteur d’activité.
Les flux de micropolluants minéraux représentent en général la part principale du flux total de
micropolluants par secteur d’activité hormis pour :
- le traitement de surface, avec un émetteur important de 1,1,2 trochloroéthane (COHV),
- la fabrication de produits minéraux non métallique, émetteur important de DEHP.
Concernant les micropolluants organiques (Figure 14) :
-
le DEHP est présent dans tous les secteurs et représente en général une part importante du
flux de micropolluants organiques,
-
les COHV sont rejetés par les secteurs d’activité les utilisant probablement comme solvants,
intermédiaire de synthèse. Ils représentent effectivement des parts non négligeables dans
les flux de micropolluants organiques pour les secteurs « à tendance organique » que sont
le traitement de surface, la chimie/parachimie, la pharmacie/phytosanitaire, l’agroalimentaire,
le traitement des textiles/blanchisseries, la papeterie/imprimerie. Ils représentent en
revanche une part négligeable notamment dans les secteurs d’activité à tendance plus
« mécanique » tels que la mécanique, la verrerie/cristallerie, l’électronique et la fabrication
de fibre de verre, de matériaux composites, de tubes cathodiques,
-
les alkylphénols et en particulier les nonylphénols, dont le 4 para-nonylphénol sont
également rejetés par plusieurs secteurs d’activité. Ces molécules sont des produits de
dégradation de dérivés éthoxylés utilisés comme surfactants, émulsifiants et/ou agents
mouillants couramment inclus dans les procédés industriels ainsi que dans les produits de
nettoyage, de dégraissage industriels, et dans les produits de consommation (cosmétiques,
agents nettoyants, peintures, …),
-
les chlorophénols sont particulièrement rejetés par le secteur du traitement des
textiles/blanchisseries (ces molécules, en raison de leurs propriétés anti-microbiennes à
large spectre, ont notamment été utilisées comme agents de préservation pour le bois, les
peintures, les fibres végétales et le cuir, de même que comme désinfectant. A titre
d’information, il existe aujourd’hui notamment un Eco-Label européen pour le textile
demandant que les chlorophénols ne soient pas utilisés dans l’industrie textile ; source :
http://www.health.fgov.be/Ecolabel/images/pdf_prod/17FR.pdf consulté le 28.12.2006),
-
les HAP sont en particulier rejetés par le secteur du traitement et stockage des déchets. En
effet, ces molécules issues de la combustion incomplète des produits pétroliers -activités
urbaines (chauffage), industrielles (incinération, traitement des ordures ménagères, ) et de
transports (pots d'échappement des véhicules).
-
les flux de BTEX représentent des parts relativement importantes des rejets du secteur de la
fabrication de matériaux composites. Pour un seul établissement des concentrations
relativement élevées ont été mesurée en éthylbenzène, toluène et xylènes (respectivement
4,8 ; 15,7 et 30,5 µg/L).
Les BTEX sont utilisés presque exclusivement dans l'industrie comme solvant d'extraction
(en particulier dans l'industrie des parfums) et intermédiaires de fabrication.
IRH Environnement
RGRC06MJJ 72
50
DRIRE Centre
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Remarque : la famille des « autres molécules organiques » représente une part importante dans
le flux du secteur de la fabrication de fibre de verre : cette part est liée au flux de l’acide
chloroacétique quantifié à une concentration de 1000 µg/L.
Cette molécule est en particulier utilisée comme herbicide et comme intermédiaire de synthèse
dans l’industrie pharmaceutique notamment.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
a/ Sans exclusion d’émetteur
b/ avec exclusion d’un
émetteur
5000
4500
4287
Métaux
DEHP
COHV
Chlorophénols
4000
alkylphénols
BTEX
3500
pesticides
organoétains
autres
Chlorobenzènes
HAP
diphényléthers
PCB
2-chlorotoluène
nitroaromatiques
chloroanilines
3926
2801
3000
2500
1834
2000
1833
1793
1791
2493
1790
1500
193
134
81
33
Fabrication d'appareil de
chauffage et climatisation
pour automobile
Etablissement
Hospitalier
Fabrication de meubles
Electronique
Fabrication de tubes
cathodiques couleur
Papeteries/imprimerie
Traitement et stockage
des déchets
Fabrication de produits
minéraux non
métalliques
Métallurgie
Automobile /pneumatique
Pharmacie/phytosanitaire
Agroalimentaire (produits
d'origine végétale)
Traitement textile
/blanchisserie
Chimie/parachimie
Traitement, revêtement
de surface
0
7,4
0,7
Traitement,
revêtement
de surface
203
Fabrication de matériaux
composites
226
Fabrication de matériaux
en fibre de verre
332
500
Mécanique
834
Verrerie, cristallerie
914
1000
Figure 12 : Flux des familles de micropolluants totaux par secteur d’activité (en g/jour).
a/ sans exclusion d’émetteur – b/ avec l’exclusion de l’émetteur principal de 1,1,2 trichloroéthane dans le secteur du traitement de
surface.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
a/ Sans exclusion d’émetteur
b/ avec exclusion d’un
émetteur
100%
100%
chloroanilines
90%
nitroaromatiques
80%
2-chlorotoluène
80%
PCB
70%
diphényléthers
60%
60%
HAP
50%
Chlorobenzènes
40%
40%
autres
30%
organoétains
20%
pesticides
20%
BTEX
10%
Fabrication de matériaux
composites
Fabrication de matériaux
en fibre de verre
Fabrication d'appareil de
chauffage et climatisation
pour automobile
Mécanique
Verrerie, cristallerie
Etablissement
Hospitalier
Fabrication de meubles
Electronique
Fabrication de tubes
cathodiques couleur
Papeteries/imprimerie
Traitement et stockage
des déchets
Fabrication de produits
minéraux non
métalliques
Métallurgie
Automobile
/pneumatique
Pharmacie/phytosanitaire
Agroalimentaire (produits
d'origine végétale)
Traitement textile
/blanchisserie
Chimie/parachimie
Traitement, revêtement
de surface
Chlorophénols
COHV
DEHP
Métaux
Figure 13 : Répartition des flux des familles de micropolluants totaux par secteur d’activité (en %).
a/ sans exclusion d’émetteur – b/ avec l’exclusion de l’émetteur principal de 1,1,2 trichloroéthane dans le secteur du traitement de
surface
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Traitement,
revêtement de
surface
alkylphénols
0%
0%
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
a/ Sans exclusion d’émetteur
b/ avec exclusion d’un
émetteur
100%
chloroanilines
nitroaromatiques
80%
2-chlorotoluène
PCB
diphényléthers
60%
HAP
Chlorobenzènes
40%
autres
organoétains
20%
pesticides
BTEX
Fabrication de matériaux
composites
Fabrication de matériaux
en fibre de verre
Fabrication d'appareil de
chauffage et climatisation
pour automobile
Mécanique
Verrerie, cristallerie
Etablissement
Hospitalier
Fabrication de meubles
Electronique
Fabrication de tubes
cathodiques couleur
Papeteries/imprimerie
Traitement et stockage
des déchets
Fabrication de produits
minéraux non
métalliques
Métallurgie
Automobile
/pneumatique
Pharmacie/phytosanitaire
Agroalimentaire (produits
d'origine végétale)
Traitement textile
/blanchisserie
Chimie/parachimie
Traitement, revêtement
de surface
Traitem ent,
revêtem ent de
surface
alkylphénols
0%
Chlorophénols
COHV
DEHP
Figure 14 : Répartition des flux des familles de micropolluants organiques par secteur d’activité (en %).
a/ sans exclusion d’émetteur – b/ avec l’exclusion de l’émetteur principal de 1,1,2 trichloroéthane dans le secteur du traitement de
surface
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
L’annexe 10 présente un tableau récapitulatif des flux totaux rejetés par substance ainsi que les
valeurs minimales, maximales, moyennes et médianes pour l’ensemble des industries étudiées
dans cette synthèse et ceci pour chaque secteur d’activité.
A RETENIR
Les secteurs d’activité les plus représentés dans cette campagne d’analyses sont la
chimie/parachimie et la métallurgie. Les résultats de la synthèse sur des secteurs d’activité peu
représentés doivent alors être considérés comme des pistes de réflexion.
Les secteurs de la papeterie/imprimerie et des traitements des déchets rejettent le plus grand
nombre de molécules par échantillon, et, en particulier des substances prioritaires.
Les molécules ubiquitaires sont les métaux (en particulier le zinc et le cuivre) et le
diéthylhexylphalate (DEHP) dont l’origine est sans doute à confirmer.
Certains secteurs d’activité sont marqués par des substances spécifiques :
- le plomb, nickel et chrome pour les secteurs de la métallurgie, du traitement de surface et du
traitement/stockage des déchets ; le chrome est également présent dans le secteur du
traitement textile/blanchisserie (il est notamment utilisé dans des pigments colorés),
- le solvant chloroforme est souvent présent dans les secteurs du traitement de surface, de la
pharmacie/phytosanitaire et dans les établissements hospitaliers,
- des pics de fréquence de quantification sont observés pour le fluoranthène (et plus
généralement pour tous les HAP) dans les secteurs du traitements/stockage des déchets et
de la chimie/parachimie.
Les flux important de MES et DCO sont issus du secteur de l’agroalimentaire.
Rappel : Des fiches par secteur d’activité ont été établies et sont présentées dans le
fascicule « fiches ».
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3.4.
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Résultats par milieu récepteur
Les principales observations par milieu récepteur sont présentées en annexe 11
3.5.
Résultats par département
Les principales observations par département sont présentées en annexe 12.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
3.6. Concentrations mesurées et limites réglementaires
Les concentrations mesurées dans les effluents sont très variables selon les molécules et selon
les rejets.
Le tableau 15 indique les concentrations extrêmes de l’ensemble des molécules.
L’annexe 13 présente également ces valeurs extrêmes, ainsi que les valeurs moyennes et
médianes des concentrations mesurées tous les échantillons confondus en région et par secteur
d’activité.
Certaines observations peuvent être faites
- les concentrations maximales en métaux sont en général relevées dans les rejets des
industries des secteurs de la métallurgie (nickel, chrome, cuivre et zinc) et du traitement des
déchets (cadmium, plomb et mercure). En effet la métallurgie utilise ces métaux et, le
traitement des déchets et notamment l’incinération est source de métaux lourds tels que le
cadmium, le cuivre, le mercure et le zinc,
- les concentrations maximales en composés organiques halogénés volatils sont souvent
mesurées dans les rejets des industries du traitement de surface (chlorure de méthylène,
trichloroéthylène et tétrachloroéthylène notamment) et de la chimie/parachimie (1,1 et 1,2
dichloroéthylènes, 1,1,1 trichloroéthane).
Hormis quelques cas pour lesquels des concentrations en composés organiques volatils
(1,2dichloroéthylène, chlorure de méthylène, 1,1,2 trichloroéthane) et, en DEHP sont très
élevées (>=10mg/L), les concentrations les plus importantes sont celles des métaux : elles
atteignent l’ordre de plusieurs mg/L tandis que des molécules telles que les HAP, PCB, sont
quantifiées à des valeurs plus faibles (en général inférieures à 1 µg/L voire inférieures à 0,1
µg/L).
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Tableau 15 : Concentrations extrêmes mesurées dans les 85 échantillons étudiés (en µg/L).
Concentrations
Concentrations
Concentrations
Concentrations
minimales
(en maximales (en
minimales
(en maximales
(en
µg/L)
µg/L)
µg/L)
µg/L)
Composés
Composés
Composés organiques halogénés volatils
Organoétains
Tributylétain cation
<0,02
0,62 Hexachloropentadiène
<0,1
0,18
Dibutylétain cation
<0,02
13,9 1,2 dichloroéthane
<10
11
Monobutylétain cation
<0,02
3,7 Chlorure de méthylène
<10
15029,3
Triphénylétain cation
<0,02
0,475 Hexachlorobutadiène
<0,5
<0,5
Métaux
Chloroforme
276,9
Cadmium et composés
<2
167,21 Tétrachlorure de carbone
<0,5
<0,5
Plomb et composés
<10
1652,48 Chloroprène
<1
<1
Mercure et composés
<0,5
1074 3-chloroprène
<1
<1
Nickel et composés
<10
7389 1,1 dichloroéthane
<10
52
Arsenic et composés
<5
27,19 1,1 dichloroéthylène
<5
9
Chrome et composés
<10
3596 1,2 dichloroéthylène
<5
53297,8
Cuivre et composés
<10
3290 Hexachloroéthane
<1
<1
Zinc et composés
<10
10300 1,1,2,2 tétrachloroéthane
<0,5
<0,5
HAP
Tétrachloroéthylène
114
<0,005
147,9
Benzo (a) Pyrène
0,261 1,1,1 trichloroéthane
<1
<0,005
Benzo (b) Fluoranthène
256 1,1,2 trichloroéthane
<2
9820
<0,005
Benzo (g,h,i) Pérylène
29 Trichloroéthylène
<1
81,4
<0,005
Benzo (k) Fluoranthène
0,23 Chlorure de vinyle
<0,5
11
<0,005
Indeno (1,2,3-cd) Pyrène
170 Chlorophénols
<0,0085
Anthracène
1,449 Pentachlorophénol
<0,5
35
<0,05
Naphtalène
94,538 4-chloro-3-méthylphénol
<0,5
135,9
<0,005
Fluoranthène
2,1 2 chlorophénol
<0,5
23
<0,009
Acénaphtène
3,675 3 chlorophénol
<0,5
<0,5
<0,5
2,46
PCB
4 chlorophénol
<0,010
PCB 28
0,05 2,4 dichlorophénol
<1
0,99
<0,005
PCB 52
0,04 2,4,5 trichlorophénol
<0,5
<0,5
<0,005
5,6
PCB 101
0,21 2,4,6 trichlorophénol
<0,5
<0,005
PCB 118
0,08 Alkylphénols
<0,005
PCB 138
0,59 Nonylphénols
<5
418
<0,005
PCB 153
0,57 4-(para)-nonylphénol
<1
920
Octylphénols
PCB 180
<0,005
0,036 (para-tert-octylphénol)
<1
30,44
Chlorobenzènes
4-tert-butylphénol
<1
21
Hexachlorobenzène
<0,005
0,007 Chloroanilines
<0,5
<0,5
Pentachlorobenzène
<0,05
<0,05 2 chloroaniline
<0,5
1,2,4 trichlorobenzène
<1
75,87 3 chloroaniline
0,676
<0,5
1,2,3 trichlorobenzène
<1
2 4 chloroaniline
0,676
<0,5
1,3,5 trichlorobenzène
<1
<1 4-chloro-2 nitroaniline*
0,358
<1
Chlorobenzène
<1
4,8 3,4 dichloroaniline
3,105
1,2 dichlorobenzène
<1
2,6 Diphényléthers bromés
1,3 dichlorobenzène
<1
<1 Pentabromodiphényléther
<0,05
3,8
1,4 dichlorobenzène
<1
3,13 Octabromodiphényléther
<0,1
6,13
1,2,4,5 tétrachlorobenzène <0,05
<0,05 Décabromodiphényléther
<0,2
1,97
1-chloro-2-nitrobenzène
<0,1
0,13 Pesticides
1-chloro-3-nitrobenzène
<0,1
<0,1 Alachlore
<0,05
0,04
1-chloro-4-nitrobenzène
<0,1
<0,1 Atrazine
<0,05
12,57
Chlorotoluènes
Chlorfenvinphos
<0,1
<0,1
<0,1
0,32
2-chlorotoluène
<0,5
1,98 Chlorpyrifos
110,84
3-chlorotoluène
<0,5
<0,5 Diuron
<0,249
4-chlorotoluène
<0,5
<0,5 alpha Endosulfan
<0,03
<0,03
Nitro-aromatiques
béta Endosulfan
<0,02
<0,02
<0,02
0,09
Nitrobenzène
<0,23
0,73 gamma isomère - lindane
0,04
2-nitrotoluène
<0,605
1,1 alpha hexachlorocyclohexane
<0,02
Isoproturon*
BTEX
<0,205
0,089
<1
<0,05
3,7
Benzène
4,77 Simazine
<1
Ethylbenzène
21 Trifluraline
<0,05
<0,05
<1
Isopropylbenzène
65,27 Autres
<1
<10
Toluène
128 Chloroalcanes C10-C13
<22,5
<1
Xylènes ( Somme o,m,p)
139 Biphényle
<0,05
825
Acide chloroacétique
<1000
1000
Epichlorhydrine
<0,1
19,03
Tributylphosphate
<0,35
647
Phtalates
<1
Di (2-éthylhexyl)phtalate
45716,6
*L’isoproturon et la 4 chloro-2nitroaniline ont chacun été quantifié 1 fois à une concentration inférieure à la limite de quantification médiane.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
L’arrêté du 2 février 1998 modifié relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi
qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de
l'environnement soumises à autorisation, précise pour un certain nombre de molécules
recherchées dans les campagnes réalisées, des valeurs limites d’émission (VLE). Ces valeurs
sont précisées dans l’annexe 14.
Toutefois cet arrêté est applicable aux installations classées soumises à autorisation, à
l'exclusion de certains secteurs d’activités dont le traitement de surface, la papeterie, le
traitement/stockage des déchets (urbains et industriels) et verrerie /cristallerie, secteurs étudiés
dans le cadre de cette synthèse.
Les arrêtés spécifiques à ces secteurs d’activité sont les suivants :
- arrêté ministériel du 26 septembre 1985 relatifs aux ateliers de traitement de surface (JO du
16 novembre 1985), (concerne 23 rejets),
- arrêté du 14 mai 1993 relatif à l’industrie du verre (JO du 8 juillet 1993), (concerne 1 rejet),
- arrêté du 3 avril 2000 relatif à l’industrie papetière (JO du 17 juin 2000), (concerne 5 rejets),
- arrêté du 9 septembre 1997 relatif aux installations de stockage de " déchets non dangereux
(JO du 2 octobre 1997), (concerne 1 rejet),
- arrêté du 20 septembre 2002 relatif aux installations d'incinération et de co-incinération de
déchets non dangereux et aux installations incinérant des déchets d'activités de soins à
risques infectieux (JO du 1er décembre 2002), (concerne 5 rejets).
Les flux limites et valeurs limites précisées dans ces arrêtés sont également indiqués en annexe
14.
Lorsque certains dépassements de flux limites ont été relevés, les concentrations mesurées
étaient inférieures aux valeurs limites d’émission (Tableau 16).
3 cas de dépassements de VLE (pour un secteur non soumis à des flux limites) ont été
constatés pour 2 rejets (Tableau 16) :
- un dépassement de VLE en plomb pour une industrie du secteur du traitements/stockage
des déchets dans le département 41 : l’analyse des motifs de dépassement est en
cours,
- des dépassements de VLE en cadmium et mercure pour une industrie du secteur du
traitements/stockage des déchets dans le département 45 : les analyses ont été refaites
et sont conformes.
Remarque : pour chaque installation classée, des arrêtés préfectoraux sont également établis et
définissent des flux limites et valeurs limites propres (égales ou inférieures à celle de l’arrêté
ministériel applicable). Seuls les flux limites et valeurs limites établies dans les arrêtés
ministériels cités précédemment ont été pris en compte dans le cadre de cette synthèse.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Tableau 16 : Rejets pour lesquels des flux limites et/ou des valeurs limites d’émission (VLE) sont dépassés (selon l’arrêté du 2
février 1998 et les autres arrêtés spécifiques de certains secteurs d’activité).
Flux
Flux de
Concentrations
DéparArrêtés
VLE journalières en
Molécules
Secteur d’activité (N° échantillon)
limites l’industrie mesurées dans
tement applicables
µg/L
(g/jour) en g/jour le rejet (en µg/L)
agroalimentaire (121 et 83)
45 et 45
138 et73
19,5 et 8
100
Arsenic et ses
Automobile/pneumatique (9)
18
5,6
5
100
2/02/98
0,5
composés
chimie/parachimie (108 et15)
45 et 18
2,9 et 2,1
7,4 et 27
100
pharmacie/phytosanitaire (68)
41
1,9
6
100
papeterie/imprimerie (113)
45
3/04/00
5
7,6
6
50
Traitement de surface (78)
45
26/09/85
1340*
1000
Plomb
Traitement/stockage des déchets
41
20/09/02
281,1
200
(69)
Traitement/stockage des déchets
Cadmium
45
20/09/02
167,21
50
(107)
Traitement/stockage des déchets
Mercure
45
20/09/02
1074
30
(107)
Naphtalène
chimie/parachimie (138 et 96)
28 et 45
2/02/98
1
2,4 et 1,5
56 et 2,3
3 000
Toluène
chimie/parachimie 45 (106)
45
2/02/98
10
27
49
6 000
28
65
3 000
Chlorure de
traitement du textile/blanchisserie(159) 36
2/02/98
10
chimie/parachimie (53 et 106)
37 et 45
38 et 18
38 et 33
3 000
méthylène
2.chlorophénol
chimie/parachimie (144 et 96)
28 et 45
2/02/98
1
4,1 et1,2
23 et 1,8
3 000
2,4,6 trichlorophénol agroalimentaire (103)
45
2/02/98
1
2,1
5,6
3 000
Biphényle
chimie/parachimie (36)
36
2/02/98
1
6,3
825
3 000
Dibutylétain cation
Agroalimentaire (157 et 158)
45 et 45
2/02/98
0,5
17 et 10
13 et 14
100
Fixée dans arrêté
1,2 dichloroéthylène Chimie/parachimie (67)
41
2/02/98
10
27
53 000
préfectoral
4 chloro 3
traitement du textile/blanchisserie
36
2/02/98
10
172
135
6000
méthylphénol
(159)
VLE : valeur limite d’émission
En gras les dépassements de valeurs limites constatés ; pour l’échantillon 69 dans le département 41 ; l’analyse des motifs de dépassement est en cours ;
pour l’échantillon 107 dans le département 45, les analyses ont été refaites et sont conformes.
* le jour du prélèvement le filtre à charbon ne fonctionnait pas ; aussi il ne peut être tenu compte de cette concentration.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
A RETENIR
Les concentrations mesurées dans les rejets sont très variables en fonction des échantillons et
des molécules. Elles sont représentatives du secteur industriel émetteur.
Les concentrations les plus élevées se rencontrent pour les métaux. Plusieurs arrêtés (selon les
secteurs d’activité) établissent des VLE (valeurs limites d’émission) dans les rejets aqueux.
En général les flux limites et VLE ne sont pas dépassés.
3.7. Résultats écotoxicologiques
Des essais écotoxicologiques ont été réalisés sur 38 rejets.
L’écotoxicologie est un outil complémentaire des analyses chimiques qui permet de
déterminer une valeur de toxicité prenant en compte :
- la biodisponibilité des polluants pour les organismes (ce que ne permet pas la chimie),
- les effets sur les organismes résultant des effets additifs, synergiques ou antagonistes
potentiels de l’ensemble des molécules présentes dans un mélange (alors que les
analyses chimiques ne permettent pas d’avoir une exhaustivité en terme de recherche de
ces molécules : substances mères et produits de dégradation, réactions puisqu’elles se
limitent à une liste de molécules définies).
a) Tests réalisés et échantillons testés
Trois essais écotoxicologiques ont été conduits sur 38 échantillons :
-
un test de toxicité aiguë1 : le test daphnies (microcrustacés Daphnia magna) NF EN
ISO 6341 de mai 1996
Ce test repose sur la détermination de la concentration qui, en 24 heures et/ou 48
heures, immobilise 50 % des daphnies mises en expérimentation. Le critère d’effet
observé est donc ici l’immobilisation.
-
deux tests de toxicité chronique2 :
le test Cériodaphnies (microcrustacés Ceriodaphnia dubia, norme NF T 90-376,
2000).
Les jeunes cériodaphnies dont l’âge est compris entre 6 et 24 heures sont exposées
à plusieurs concentrations d’un même échantillon pendant 7 jours avec
renouvellement systématique de l'échantillon. Deux critères d’effets, croissance de la
population et nombre de juvéniles produits (reproduction) sont suivis
quotidiennement.
Le test algues (Pseudokirchneriella subcapitata, anciennement Selenastrum
capricornutum) NF T 90-375 de 1998.
1
La toxicité aiguë (ou toxicité à court terme) résulte d’une exposition courte, à une concentration
suffisamment importante, d’un agent toxique pouvant entraîner des manifestations graves, voire la
mort.
2
La toxicité chronique (ou toxicité à long terme résulte d’une exposition prolongée ou répétée à des
concentrations plus faibles aboutissant à plus ou moins long terme à des effets toxiques La notion de
court ou long terme est à rapporter à la durée du cycle de vie de l’organisme considéré (ADEME,
2002).
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Les algues (Pseudokirchneriella subcapitata) sont incubées à 22°C +/- 2°C, sous
illumination constante pendant 72 heures, dans différentes dilutions de l'échantillon.
Les concentrations algales (critère « croissance ») sont ensuite mesurées et les
pourcentages d’inhibition de croissance (critère « inhibition cellulaire ») sont calculés
par rapport aux témoins réalisés dans les mêmes conditions.
Les descripteurs écotoxicologiques déterminés sont les CE50 et CE10 = concentrations
effectives 50 % et 10 % soit, les concentrations engendrant l’effet observé (ex : mortalité,
immobilisation) chez respectivement 50 % et 10 % des organismes mis en expérimentation.
(La CE10 est en particulier déterminée dans les tests de toxicité chronique et se rapproche
de la concentration sans effet).
Plus ces valeurs sont faibles, plus l’échantillon testé est toxique.
La figure 15 indique la répartition des 38 échantillons testés en écotoxicologie dans les
secteurs d’activité. Ce sont les secteurs de la chimie /parachimie, de la métallurgie et du
traitement de surface qui sont les plus représentés avec 7 échantillons testés pour chacun
puis, les établissements hospitaliers (avec 5 échantillons testés).
Nombre d'échantillons testés en écotoxicologie
par secteur d'activité
(total 38 échantillons)
Agroalimentaire (origine végétale)
Automobile /pneumatique
Chimie et parachimie
Etablissement Hospitalier
Mécanique
Métallurgie
1 0
6
7
3
0
5
7
0
1
1
7
Papeteries/imprimerie
Pharmacie/phytosanitaire
Traitement, revêtement de surface
Traitement/stockage déchets
Traitement textile /blanchisserie
autres divers
Figure 15 : Nombre d’échantillons testés en écotoxicologie par secteur d’activité.
6 laboratoires d’analyses ont participé à la réalisation des essais écotoxicologiques.
Quelques différences dans la réalisation des essais et dans le traitement des données ont
été observées, elles sont notamment relatives :
- à la filtration ou non des échantillons et à l’utilisation de filtres de porosités et matières
différentes (L’INERIS préconisait une décantation 2 heures et des filtres particuliers). Le
fait de filtrer à une porosité plus ou moins fine ou de ne pas filtrer peut conduire à des
biais de résultats, dans la mesure où certaines substances toxiques peuvent sans doute
être sorbées aux matières en suspension,
- aux délais enregistrés plus ou moins importants entre le prélèvement des échantillons,
leur réception et le lancement des essais,
- à des différences dans le traitement des données :
utilisation de modèles statistiques différents ; l’INERIS préconisait des modèles
précis,
modification de la norme concernant le test algues au cours des campagnes
réalisées. En effet l’INERIS préconisait de suivre la norme NFT90-375 de 1998 ;
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rejets des installations classées – rapport final
toutefois une norme ISO concernant ce test a été publiée en 2005 (norme NF EN ISO
8692) . Entre ces 2 normes, des différences pour le calcul des concentrations
effectives 50% (CE50) existent. Certains laboratoires ont continué à suivre la norme
NFT90-375 tandis que d’autres ont ensuite tenu compte de la norme NF EN ISO
8692. Aussi, un doute sur la comparabilité des essais algues entre laboratoires et
également au sein d’un même laboratoire n’ayant pas suivi la même norme pour tous
les échantillons, peut être émis.
Pour les tests chroniques algues et cériodaphnies, les laboratoires n’ont pas déterminé les 4
critères sur l’ensemble des échantillons :
- seul le critère « inhibition cellulaire » ou « croissance » a été renseigné pour le test
algues et,
- seul le critère « croissance » ou le critère « reproduction » a été renseigné pour le test
cériodaphnies.
Le nombre d’échantillons testés en écotoxicologie par rapport au nombre d’échantillon
analysés en chimie est bien moindre (38 contre 161). Des comparaisons entre résultats
chimiques et écotoxicologiques sont ainsi difficiles.
b) Résultats en terme de CE 50 et d’unités toxiques
Niveaux de toxicité mesurés
Les résultats d'écotoxicité sont présentés en annexe 15.
Les résultats obtenus (CE50 en % d’échantillon) sont convertis en Unités toxiques (Ut) par
application de la formule suivante : Unité toxique (Ut) = 100/CE50, ce qui permet d’avoir
une proportionnalité entre la toxicité et la valeur Ut : plus l’échantillon est toxique, plus la
valeur Ut est élevée.
NB1. La CE 50 est la concentration effective 50 %, soit la concentration qui engendre l’effet
observé (ex : mortalité, immobilisation) chez 50 % des organismes mis en expérimentation.
Plus la CE50 est faible, plus l’échantillon est toxique.
La figure 16 présente les niveaux de toxicité révélés par les 3 tests conduits (soit les 5
critères d’effets étudiés). Les unités toxiques varient en général (Figure 16) :
- de 0* à 435 pour le test algues-inhibition cellulaire,
- de 0* à 140 pour le test algues-croissance,
- de 0* à 108 pour le test cériodaphnies-reproduction,
- de 0* à 89 pour le test cériodaphnies-croissance population,
- de 0* à 37,5 pour le test daphnies.
*Ici, on estime qu’une CE50 >90% ou >100 % correspond à 0 unité toxique.
Toutefois, les valeurs en unités toxiques les plus élevées ont été relevées pour un
échantillon de la blanchisserie d’un hôpital ; elles sont de : (Figure 16) :
- 1430 pour le test algues-inhibition cellulaire,
- 172 pour le test cériodaphnies-reproduction,
- 169 pour le test daphnies.
(Les critères croissances pour les algues et croissance pour les cériodaphnies n’ont pas été
déterminés).
Dans cet échantillon, on note la présence d’une molécule à une concentration relativement
élevée et supérieure à la PNEC : le pentabromodiphényléther (concentration mesurée =
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rejets des installations classées – rapport final
3,8µg/L ; PNEC = 0,53 µg/L). Celle-ci a été quantifiée dans 4 autres échantillons mais à des
concentrations variant de 0,003 à 0,041 µg/L.
Les diphényléthers bromés et notamment les pentabromodiphényléthers entreraient
uniquement dans la constitution d’additifs retardateurs de flammes pour polyuréthanes.
L’origine de cette substance dans le rejet de la blanchisserie d’un établissement hospitalier
est à étudier avec plus de précision.
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rejets des installations classées – rapport final
Electronique
1430
0
Algues – inhibition cellulaire
0
Algues – croissance
0
0
0 Daphnies -
140
108
Cériodaphnies – reproduction
Cériodaphnies – croissance
435
Etablissement
hospitalier
179
Blanchisserie d’un
établissement hospitalier
89
169
Traitement de surface
37,5
Immobilisation
Unités toxiques ( = 100/CE50)
Figure 16: Niveaux de toxicité révélés par les tests écotoxicologiques dans les rejets industriels.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Les figures 17 à 19 présentent le classement des rejets en fonction de leur niveau de
toxicité (en Ut) pour chaque test.
Le nombre d’échantillons révélant une toxicité pour l’organisme test est :
- de 21 pour la daphnie,
- de 26 pour l’algue,
- de 33 pour la cériodaphnie.
Les tests algues et cériodaphnies permettent de révéler une toxicité chronique pour des
échantillons ne montrant aucune toxicité aiguë pour la daphnies. Cela montre l’intérêt de réaliser
des essais de toxicité chronique puisque la seule détermination d’une toxicité aiguë ne permet
pas d’exprimer avec certitude qu’aucune toxicité existe.
De plus, les tests de toxicité chronique algues et cériodaphnies permettent d’avoir des
informations complémentaires. Le nombre d’échantillons révélant une toxicité est plus important
dans le test cériodaphnies (cf. annexe 16). De plus, le test cériodaphnies permet également
d’avoir une information sur l’effet sur la reproduction.
Par ailleurs, les organismes tests ont des sensibilités diverses vis-à-vis des molécules, d’où
l’intérêt de réaliser plusieurs essais écotoxicologiques avec plusieurs organismes représentatifs
d’un écosystème (producteurs consommateurs, décomposeurs) : on parle de « batterie
d’essais ».
Le nombre d’échantillons testés en écotoxicologie étant relativement faible, il semble difficile de
tenter d’expliquer ces classements au regard des analyses chimiques. De plus les essais
écotoxicologiques comme déjà dit précédemment tiennent compte des effets résultant de
mélanges complexes de molécules (recherchées ou non).
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
94 : Traitement du textile/blanchisserie /45
23 : Etablissement hospitalier / 28
64 : Traitement, revêtement de surface /41
154 : Fab fibre de verre /41
48 : Métallurgie /37
15 : Chimie et parachimie / 18
143 : Etablissement hospitalier / 28
55 : Traitement du textile/blanchisserie / 37
123 : Traitement, revêtement de surface /45
16 : Chimie et parachimie / 18
144 : Chimie, parachimie 28
Daphnies - immobilisation
56 : Etablissement hospitalier / 37
85 : Papeteries /imprimerie / 45
118 : Industrie pharmaceutique et phytosanitaire /45
93 : Etablissement hospitalier / 45
122 : Traitement, revêtement de surface /45
24 : Etablissement hospitalier / 28
54 : Métallurgie /37
74 : Fabricant de meubles /41
95 : Chimie et parachimie /45
42 : Verrerie, cristallerie /36
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
Unités toxiques (= 100 /CE50)
Figure 17 : Niveaux de toxicité en unités toxiques révélés par le test de toxicité aiguë
Daphnies-immobilisation
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rejets des installations classées – rapport final
1430
94 : Traitement du textile /blanchisserie / 45
60 : Electronique / 37
143 : Etablissement hospitalier / 28
152 : Chimie, parachimie 37
142 : Chimie, parachimie 18
123 : Traitement, revêtement de surface /45
64 : Traitement, revêtement de surface /41
93 : Etablissement hospitalier / 45
19 : Traitement, revêtement de surface
48 : Métallurgie /37
16 : Chimie et parachimie / 18
23 : Etablissement hospitalier / 28
56 : Etablissement hospitalier / 37
54 : Métallurgie /37
Algues- croissance
15 : Chimie et parachimie / 18
Algues-inhibition cellulaire
118 : Industrie pharmaceutique et phytosanitaire /45
154 : Fab fibre de verre /41
104 : Agroalimentaire (produits d'origine végétale)
74 : Fabricant de meubles /41
144 : Chimie, parachimie 28
95 : Chimie et parachimie /45
85 : Papeteries et pâte à papier / 45
122 : Traitement, revêtement de surface /45
55 : Traitement du textile /blanchisserie / 37
24 : Etablissement hospitalier / 28
42 : Verrerie, cristallerie /36
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
Unités toxiques (= 100 /CE50)
Figure 18 : Niveaux de toxicité en unités toxiques révélés par le test de toxicité
chronique : Algues –croissances et Algues –inhibition cellulaires
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rejets des installations classées – rapport final
94 : Traitement du textile /blanchisserie / 45
93 : Etablissement hospitalier / 45
154 : Fab fibre de verre /41
15 : Chimie et parachimie / 18
64 : Traitement, revêtement de surface /41
60 : Electronique / 37
143 : Etablissement hospitalier / 28
48 : Métallurgie /37
123 : Traitement, revêtement de surface /45
85 : Papeteries et pâte à papier / 45
74 : Fabricant de meubles /41
54 : Métallurgie /37
144 : Chimie, parachimie 28
16 : Chimie et parachimie / 18
95 : Chimie et parachimie /45
55 : Traitement du textile /blanchisserie / 37
19 : Traitement, revêtement de surface
45 : Traitement, revêtement de surface /36
Cériodaphnies - croissance
Cériodaphnies - reproduction
56 : Etablissement hospitalier / 37
118 : Industrie pharmaceutique et phytosanitaire /45
104 : Agroalimentaire (produits d'origine végétale)
122 : Traitement, revêtement de surface /45
11 : Traitement, revêtement de surface / 18
10 : Métallurgie /18
24 : Etablissement hospitalier / 28
96 : Chimie et parachimie /45
63 : Métallurgie /41
142 : Chimie, parachimie 18
42 : Verrerie, cristallerie /36
37 : Traitement, revêtement de surface /36
29 : Métallurgie /28
152 : Chimie, parachimie 37
35 : Traitement du textile /blanchisserie 36
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
Unités toxiques (= 100 /CE50)
Figure 19 : Niveaux de toxicité en unités toxiques révélés par les tests de toxicité
chronique : cériodaphnies reproduction et croissance population.
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Classes d’écotoxicité
En fonction des résultats aux tests de toxicité, les rejets peuvent être classés dans différentes
catégories de toxicité.
Soluval et al., (2002), propose par exemple 4 classes en fonction des réponses aux tests
algues, daphnies et Microtox (test bactérien non réalisé dans cette étude) (Tableau 17).
Tableau 17 : Classes d’écotoxicité des effluents selon les réponses aux bioessais
(Soluval et al, 2002) et nomber d’échantillons par classe.
Classe d'écotoxicitéa
I. Non toxique
II. Peu
III. Toxique
IV. Très
Toxique
toxique
Test le plus sensible
CE 50 non
CE50 > 50%
(parmi les tests algues,
mesurable (ou CE20
daphnies ou Microtox
>50%)
Nombre d’échantillons de
12
2
l’étude
CE50>10%
et
CE50 < 50%
7
CE50 < 10%
17
La figure 20 indique le nombre d’échantillons dans chacune de ces classes. Plus de 60 % (24
échantillons /38) des échantillons sont classés très toxiques ou toxiques.
32%
45%
non toxique
peu toxique
18%
5%
toxique
très toxique
Figure 20 : Répartition des 38 échantillons testés en écotoxicologie dans les classes
d’écotoxicité selon Soluval et al (2002).
L’annexe 15 indique le classement de chaque échantillon dans ces catégories d’écotoxicité.
La figure 21 présente la répartition des 36 échantillons dans ces classes de toxicité pour les 4
secteurs d’activité les plus représentés. Malgré le peu d’échantillons testés en écotoxicologie, il
semble que les rejets d’activité de chimie/parachimie, traitement de surface et d’établissements
hospitaliers soient en général plus toxiques que les échantillons du secteur de la métallurgie
étudiés. En terme de molécules quantifiées dans ces rejets, on note la présence de molécules
organiques telles que des solvants, des hydrocarbures aromatiques polycycliques ou
alkylphénols dans les rejets des 3 premiers secteurs et non dans ceux de la métallurgie
(Tableau 18). Toutefois, ces observations ne peuvent sans doute pas être globalisées ; les
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rejets des installations classées – rapport final
niveaux de toxicité sont la résultante de l’ensemble des molécules présentes dans les rejets :
molécules quantifiées mais également molécules non recherchées.
Métallurgie (7 échantillons)
Chimie/parachimie (7 échantillons)
2
1
4
non toxique
2
peu toxique
toxique
5
très toxique
Traitement de surface (7 échantillons)
Etablissements hospitaliers (5 échantillons)
1
3
3
1
4
Figure 21 : Répartition des échantillons testés en écotoxicologie dans les classes
d’écotoxicité selon Soluval et al.,(2002) pour les secteurs de la chimie/parachimie, la
métallurgie, le traitement de surface et les établissements hospitaliers.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Tableau 18 : Molécules les plus fréquemment quantifiées et les plus rejetées en terme de
flux par les secteurs d’activité de la chimie/parachimie, la métallurgie, le traitement de
surface et les établissements hospitaliers étudiés dans cette synthèse.
Secteur
d’activité
(nombre
d’échantillons)
Nombre de
substances
quantifiées
Nombre de
substances
prioritaires
quantifiées
Métallurgie
52
24
Substances le plus
Flux les plus
fréquemment
importants ** (dans
quantifiées* (dans
l’ordre décroissant
l’ordre décroissant de de pourcentage du
fréquence de
flux total)
quantification)
Zn, DEHP, Ni, Cu, Cr Zn, Ni, Cr
Traitement de
surface
44
21
Zn, DEHP, Ni, Cr
DEHP, Cu
1,1,2
trichloroéthane, Zn,
Ni
DEHP,
Tétrachloroéthylène,
Chloroforme, Cu, Cr,
Chlorure de méthylène
Chimie/
parachimie
59
Etablissements
hospitaliers
22
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24
7
Zn, DEHP, Cu,
Fluoranthène
Zn, Cu
DEHP, Chlorure de
méthylène, 4-(para)nonylphénol, Cr,
Diuron
Cu, Zn, Chloroforme, Zn , Cu
DEHP, Xylènes,
DEHP, Dibutylétain
Toluène, Chloroforme
cation,
Monobutylétain cation
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
c) Flux d’unités toxiques et indice global de toxicité
Les flux d’unités toxiques sont calculés comme suit : unités toxiques x débit. On obtient
ainsi des flux d’unités toxiques par jour pour chaque essai réalisé.
Ainsi les rejets des industriels peuvent être hiérarchisés :
- en fonction des flux de toxicité rejetés,
- de plus, conformément à la « méthodologie pour l’exploitation des résultats des tests
écotoxicologiques de l’action RSDE » réalisée par le MEDD-DE et la DPPR (disponible
en ligne http://rsde.ineris.fr/document/RSDE_Indice_ecotox.pdf#search=%22rsde%22 ;
consulté le 22.08.2006), un indice global , prenant en compte les résultats aux 4 tests
réalisés et le débit de l’effluent peut être calculé comme suit :
Avec
en % : toxicité aiguë (24 h) sur Daphnia magna
en % : la toxicité chronique (7 j) sur la reproduction et
la croissance de Ceriodaphnia dubia
en % : inhibition de croissance après 72h sur Pseudokirchneriella subcapitata
Q
3
en m /s : débit de l'effluent (s).
Un indice I égal à 1 signifie qu'aucune toxicité n'a été observée avec l'effluent pur.
Plus l’indice I calculé est élevé, plus l’effluent est « polluant ».
Remarques : pour le calcul de cet indice, il est demandé d’utiliser :
la CE10 pour les daphnies, toutefois, seule la CE50 a été renseignée pour ce test : la
CE50 a donc été utilisée,
pour le test algues, la CE10 du critère « inhibition de la croissance » : celle-ci a été
utilisée quand elle était renseignée, le cas échéant, la CE10 du critère « croissance » a
été intégrée dans le calcul,
les CE10 des deux critères reproduction et croissance du test cériodaphnies ont été
utilisés quand ils étaient disponibles, le cas échéant un seul des deux critères a été
intégré.
La figure 22 présente la hiérarchisation des rejets en fonction de l’indice I calculé (cf. annexe
15).
3 rejets sont considérés comme non toxiques (indice I = 1) : 2 effluents de métallurgie et 1
effluent de fabrication de produits minéraux non métalliques. Toutefois des doutes peuvent être
émis sur les résultats des 2 effluents métallurgiques (pas de valeur pour le test cériodaphnies
notamment ; cf. annexe 15).
Le rejet apparaissant comme le plus « polluant » est un rejet d’une activité Electronique : en
effet pour cet échantillon la toxicité révélée par le test algues notamment est relativement
importante et le débit de l’effluent également (926 m3/jour).
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Suivent ensuite les rejets d’une activité de traitement de surface, d’un établissement hospitalier
(niveaux de toxicité relativement élevés pour les 3 tests et débit moyen d’environ 200m3/jour)
puis de la blanchisserie d’un autre établissement hospitalier (niveaux de toxicité les plus élevés
pour les 3 tests et débit d’environ 110 m3/jour).
Le tableau 19 indique la hiérarchisation des rejets industriels en fonction :
- du débit des effluents,
- des flux d’unités toxiques aiguës (test daphnies),
- des flux d’unités toxiques chroniques (tests algues et cériodaphnies)*
- en fonction de l’indice global de toxicité I.
* les flux de toxicité chroniques sont estimés à partir du niveau de toxicité du critère d’effet le plus élevé.
(Ut inhibition cellulaire ou croissance pour les algues ; Ut reproduction ou croissance pour les
cériodaphnies).
Ces résultats écotoxicologiques permettent de classer les effluents en fonction des flux
de toxicité rejetés et ainsi, peuvent permettrent de hiérarchiser les industries où des
actions pourraient être envisagées de façon prioritaire.
A RETENIR
Trois essais écotoxicologiques (1 de toxicité aiguë et 2 de toxicité chronique) ont été réalisés sur
38 échantillons provenant de différents secteurs d’activité. Les plus représentés en terme de
nombre d’échantillons sont la chimie/parachimie, le traitement de surface, la métallurgie puis les
établissements hospitaliers.
Les rejets étudiés en écotoxicologie ont été hiérarchisés en fonction des flux de toxicité rejetés
(flux d’unités toxiques aiguës et chroniques) et en fonction d’un indice global de toxicité I tenant
compte des niveaux de toxicité révélés par chaque test et du débit des effluents.
Cette hiérarchisation peut servir à déterminer les industries où des actions pourraient être
engagées de façon prioritaire.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
60 : Electronique / 37
64 : Traitement, revêtement de surface /41
143 : Etablissement hospitalier / 28
94 : Traitement du textile /blanchisserie / 45
93 : Etablissement hospitalier / 45
104 : Agroalimentaire (produits d'origine végétale)
85 : Papeteries et pâte à papier / 45
15 : Chimie et parachimie / 18
56 : Etablissement hospitalier / 37
144 : Chimie, parachimie 28
23 : Etablissement hospitalier / 28
54 : Métallurgie /37
118 : Industrie pharmaceutique et phytosanitaire /45
16 : Chimie et parachimie / 18
55 : Traitement du textile /blanchisserie / 37
95 : Chimie et parachimie /45
152 : Chimie, parachimie 37
19 : Traitement, revêtement de surface
142 : Chimie, parachimie 18
42 : Verrerie, cristallerie /36
48 : Métallurgie /37
indice global I
45 : Traitement, revêtement de surface /36
74 : Fabricant de meubles /41
24 : Etablissement hospitalier / 28
96 : Chimie et parachimie /45
123 : Traitement, revêtement de surface /45
10 : Métallurgie /18
122 : Traitement, revêtement de surface /45
11 : Traitement, revêtement de surface / 18
35 : Traitement du textile /blanchisserie 36
63 : Métallurgie /41
37 : Traitement, revêtement de surface /36
29 : Métallurgie /28
154 : Fab fibre de verre /41
26 : Fabrication de tubes cathodiques couleur / 28
66 : Métallurgie /41
73 : Métallurgie /41
70 : Fabrication de produits minéraux non métalliques /41
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Figure 22 : Hiérarchisation des rejets en fonction de l’indice global de toxicité.
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75
DRIRE Centre
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Tableau 19 : Hiérarchisation des échantillons testés en écotoxicologie selon le débit des effluents, les flux de toxicité
révélées par les tests daphnies, algues et cériodaphnies et l’indice de toxicité globale (dans l’ordre décroissant).
N° échantillon : secteur
d’activité/département
Flux Ut
Débit Rang
daphnies
3
(m /j) débit
(Ut/j)
Rang
daphnies
Flux Ut
algues*
(Ut/j)
Rang
algues
Flux Ut
Rang
Indices
cériodaphnies*
cériodaphnies global I
(Ut/j)
Rang
Indices
global I
70 : Fabrication de produits
1946,8
minéraux non métalliques /41
1
0 22 ex æquo
0 27 ex æquo
0
34 ex æquo
1 36 ex æquo
26 : Fabrication de tubes
cathodiques couleur / 28
1574
2
0 22 ex æquo
0 27 ex æquo
0
34 ex æquo
1,1
35
104 : Agroalimentaire (produits
d'origine végétale)/36
1300
3
0 22 ex æquo
5804
8
6860
7
4,8
6
35 : Traitement du textile
/blanchisserie 36
930,2
4
0 22 ex æquo
0 27 ex æquo
1467
15
1,9
30
55449
8,7
1
1
1
60 : Electronique / 37
926
5
0 22 ex æquo 402609
42 : Verrerie, cristallerie /36
655
6
858
7
689
13
1915
14
3,2
20
96 : Chimie et parachimie /45
649,5
7
360
13
706
12
4334
9
2,3
25
56 : Etablissement hospitalier / 37
308,9
8
917
6
3354
9
3265
11
4,5
9
85 : Papeteries et pâte à papier / 45
300
9
790
9
680
14
8876
5
4,8
7
95 : Chimie et parachimie /45
254
10
360
13
706
12
4334
9
2,3
25
55 : Traitement du textile
/blanchisserie / 37
219,7
11
1392
5
370
20
3417
10
3,8
15
64 : Traitement, revêtement de
12
7801
2
7602
6
18598
4
6,9
2
surface /41
208,3
143 : Etablissement hospitalier / 28
195
13
1393
4
54167
3
8864
6
6,9
3
118 : Pharmacie/ phytosanitaire /45 179,42
14
394
11
1459
11
1154
17
3,9
13
144 : Chimie, parachimie 28
176,4
15
562
10
598
17
3095
12
4,5
10
93 : Etablissement hospitalier / 45
174,9
16
380
12
6246
7
18806
3
6,0
5
152 : Chimie, parachimie 37
117
17
0 22 ex æquo
29250
4
231
24
3,7
17
94 : Traitement du textile
19775
1 166671
/blanchisserie / 45
116,67
18
2
20116
2
6,8
4
15 : Chimie et parachimie / 18
75,9
19
803
8
1585
10
6273
8
3,8
14
16 : Chimie et parachimie / 18
75,9
20
803
8
1585
10
6273
8
3,8
14
142 : Chimie, parachimie 18
69,7
21
0 22 ex æquo
17000
5
178
26
3,4
19
24 : Etablissement hospitalier / 28
62,6
22
3436
3
336
21
294
22
2,5
24
54 : Métallurgie /37
52,6
23
89
17
542
19
956
18
4,0
12
10 : Métallurgie /18
46,8
24
0 22 ex æquo
0 27 ex æquo
213
25
2,1
27
En gras les valeurs les plus élevées (rangs 1) ; * les flux de toxicité chroniques sont estimés à partir du niveau de toxicité du critère d’effet le
plus élevé. (Ut inhibition cellulaire ou croissance pour les algues ), (Ut reproduction ou croissance pour les cériodaphnies).
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DRIRE Centre
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Tableau 19 (suite): Hiérarchisation des échantillons testés en écotoxicologie selon le débit des effluents, les flux de toxicité
révélées par les tests daphnies, algues et cériodaphnies et l’indice de toxicité globale (dans l’ordre décroissant).
N° échantillon : secteur
d’activité/département
Flux Ut
Débit Rang
daphnies
3
(m /j) débit
(Ut/j)
Rang
daphnies
Flux Ut
algues
*(Ut/j)
Rang
algues
Flux Ut
Rang
cériodaphnies*
cériodaphnies
(Ut/j)
Indices
global I
Rang
Indices
global I
45 : Traitement, revêtement de
25
0 22 ex æquo
0 27 ex æquo
604
19
2,9
22
surface /36
43,9
23 : Etablissement hospitalier / 28
26,8
26
3436
3
336
21
294
22
2,5
24
19 : Traitement, revêtement de
27
0 22 ex æquo
619
16
331
21
3,5
18
surface
26,3
11 : Traitement, revêtement de
surface / 18
25,5
28
0 22 ex æquo
0 27 ex æquo
123
29
1,9
29
66 : Métallurgie /41
24
29
0 22 ex æquo
0 27 ex æquo
0
34 ex æquo
1,0 36 ex æquo
37 : Traitement, revêtement de
30
0 22 ex æquo
0 27 ex æquo
47
32
1,6
32
surface /36
22,8
74 : Fabricant de meubles /41
22,6
31
35
18
277
22
477
20
2,8
23
63 : Métallurgie /41
18,6
32
0 22 ex æquo
0 27 ex æquo
63
31
1,7
31
122 : Traitement, revêtement de
surface /45
16,9
33
32
19
563
18
138
28
2,0
28
29 : Métallurgie /28
16,5
34
0 22 ex æquo
0 27 ex æquo
33
33
1,3
33
73 : Métallurgie /41
9
35
0 22 ex æquo
0 27 ex æquo
0
34 ex æquo
1,0 36 ex æquo
48 : Métallurgie /37
7,8
36
100
16
167
23
290
23
2,9
21
123 : Traitement, revêtement de
37
32
19
563
18
138
28
2,0
28
surface /45
4
154 : Fabrication de fibre de verre
/41
1,3
38
18
21
10
26
138
27
1,3
34
En gras les valeurs les plus élevées (rangs 1) ; * les flux de toxicité chroniques sont estimés à partir du niveau de toxicité du critère d’effet le
plus élevé. (Ut inhibition cellulaire ou croissance pour les algues ; Ut reproduction ou croissance pour les cériodaphnies).
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3.8.
Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Evaluation des risques
a) Indice de pollution
Des indices de pollution ont été calculés comme suit :
Concentration dans le rejet (µg/L)
Indice de pollution =
Concentration maximale mensuelle prescrite * (µg/L)
* précisés dans l’arrêté du 30 juin 2005 (cf. annexes informatiques)
5 cas d’indices supérieurs à 1 ont été identifiés. Ils correspondent à des rejets de (Tableau 20):
- chlorure de méthylène par 2 industries (1 de la métallurgie, 1 du traitement de surface),
- 1,1,2 trichloroéthane par une activité de traitement de surface (émetteur principal de la
substance à l’échelle régionale contribuant à plus de 99% du flux régional),
- 2 HAP présents à des concentrations très élevées dans les rejets d’une industrie de la
papeterie/imprimerie (256 et 170 µg/L respectivement de Benzo(b)fluoranthène et
Indeno(1,2,3-cd)pyrène) (Une demande de confirmation des analyses auprès du laboratoire
a été faite par la DRIRE : les valeurs ont été confirmées).
Tableau 20: Rejets pour lesquels des indices de pollution sont supérieurs à 1.
N° échantillon : secteur
d’activité /département
5 : Métallurgie /18
78 : Traitement de surface /45
38 : Traitement de surface /36
2 : Papeterie/imprimerie /18
2 : Papeterie/imprimerie /18
Molécules
Chlorure de méthylène
1,1,2 trichloroéthane
Benzo(b)fluoranthène
Indeno(1,2,3-cd)pyrène
Indice de pollution
1,1
10,0
2,5
5,1
3,4
Chaque installation présentant un indice de pollution supérieur à 1 a fait l'objet d'un plan
de réduction des émissions.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
b)
Le modèle PEC/PNEC
L’indice PEC/PNEC permet de mettre en balance la teneur en substance toxique dans
l’environnement aquatique (PEC) et la concentration de cette même substance considérée
comme sans effet de toxicité sur les organismes de ce compartiment aquatique (PNEC).
Pour un rapport PEC/PNEC supérieur à 1, la Communauté Européenne (EC, 1994, 2003)
estime qu’un risque potentiel existe pour la vie aquatique.
La PEC (Predictive Environnemental Concentration ou concentration prédite dans
l’environnement) correspond à la concentration prédite d’une molécule donnée dans le milieu
étudié. C’est une donnée d’exposition.
La PNEC (Predicted No Effect Concentration ou concentration prédite sans effet) correspond à
la concentration prédite sans effet de toxicité. C’est une donnée d’effet.
La PEC ou concentration prédite dans l’environnement (c’est-à-dire dans les milieux
récepteurs de rejets) a été estimée à partir des concentrations mesurées dans les rejets
industriels, selon la formule suivante :
C milieu récepteur :
concentration estimée dans=
le milieu récepteur du rejet
industriel
C rejet : concentration mesurée
dans le rejet industriel
FD = facteur de dilution entre le milieu
récepteur et le rejet
Facteur de dilution FD = débit rejet / débit milieu récepteur
Le facteur de dilution est fonction du débit du cours d’eau où se rejettent les effluents,
donc de la situation climatique. Afin de simplifier les calculs, il est communément
représenté comme le débit moyen d’étiage de retour 5 ans.
Il a été difficile de rechercher les débits des cours d’eau dans lesquels les industries rejettent
leurs effluents. Un exemple d’application de cette démarche a ainsi été présenté pour un cours
d’eau (cf. paragraphes suivants). Dans les fiches par échantillon, les résultats de la démarche
PEC/PNEC ont tenu compte d’un facteur de dilution arbitraire de 10 mais devraient être affinés
en fonction de données plus proches de la réalité.
Les PNEC ou concentrations sans effet de toxicité des substances quantifiées :
- ont ensuite été recherchées notamment dans le catalogue de l’Ineris (disponible en ligne
http://chimie.ineris.fr/fr/lien/basededonnees/environnementale/recherche/search1_1.php
consulté le 28/12/2006) ;
- ou, ont été évaluées à partir de résultats d’essais écotoxicologiques réalisés en laboratoire 3
en appliquant des facteurs de sécurité déterminés par la Communauté Européenne. En effet
3
Le principe des essais écotoxicologiques est d’exposer en laboratoire, des organismes à des
substances ou échantillons toxiques et de déterminer les effets engendrés sur ces organismes mis en
expérimentation en fonction des doses testées. Plusieurs types d’effets peuvent être observés (ex :
immobilisation, inhibition de croissance, mortalité, …). Des essais court-terme de toxicité aiguë et des
essais long-terme de toxicité chronique peuvent être réalisés en fonction de la durée d’exposition des
organismes.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
les PNEC sont estimées selon les recommandations du Technical Guidance Document pour
l’évaluation des risques pour l’environnement (EC, 2003) : elles sont calculées :
soit par application du facteur de sécurité adéquat en fonction des données
écotoxicologiques disponibles (Tableau 21),
soit par estimation statistique quand le nombre de données long-terme est
suffisamment important.
Tableau 21 : Facteurs de sécurité appliqués aux données écotoxicologiques permettant
de calculer des PNEC pour les micropolluants aquatiques selon la communauté
Européenne (EC, 1994 et 2003).
Informations disponibles
Facteur d'extrapolation
Au moins 1 CE50 d'un essai court terme pour
chacun des 3 niveaux trophiques standards 1000 à la plus petite valeur
(poissons, invertébrés et algues)
1 NOEC d'un essai long terme (poisson ou
100
invertébré)
2 NOEC d'essais long terme pour 2 niveaux
trophiques (poissons et/ou invertébrés et/ou 50 à la plus petite valeur
algues)
3 NOEC d'essais long terme pour 3 niveaux
trophiques (poissons, invertébrés et algues le 10 à la plus petite valeur
plus souvent)
Données de terrain ou de mésocosmes
Evalué au cas par cas
CE50 = Concentration effective 50 % : concentration engendrant l’effet observé chez 50 % des organismes mis en
expérimentation.
NOEC : No Observed Effect Concentration = Concentration sans effet observé. Concentration la plus forte testée
n’engendrant aucun effet observé statistiquement significatif par rapport à un témoin.
Un mésocosme est un système clôturant une partie de l’écosystème que l’on souhaite étudier et dans lequel les effets
de contaminants introduits sont étudiés (Calow, 1993).
Ainsi, le tableau 22 indique les PNEC disponibles pour les substances recherchées dans les
rejets des industries étudiées dans cette synthèse.
Les « niveaux » de toxicité des molécules quantifiées sont très variables. Les PNEC varient de
0,0001 µg/L pour le triphénylétain à 1650 µg/L pour le chlorure de méthylène : les « niveaux »
de toxicité des molécules quantifiées sont très variables.
NB. Plus la PNEC est faible, plus la toxicité est importante.
Arbitrairement, il est possible de déterminer plusieurs classes de toxicité en fonction de la valeur
de ces PNEC :
Très toxique
0,1 µg/L,
Toxique
0,1-1 µg/L,
Moyennement toxique
1-10 µg/L,
Peu toxique
10-100 µg/L,
Quasi non toxique
>100 µg/L.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Tableau 22 : PNEC eau douce des molécules recherchées dans les rejets des industries étudiées dans cette synthèse – molécules
classées de la plus toxique à la moins toxique (de la PNEC la plus faible à la plus élevée).
PNEC eau douce
(en µg/L)
0,0001
0,0003
0,0016
0,0016
0,0061
0,013
0,015
0,02
0,03
0,03
0,03
0,03
0,033
0,036
0,05
0,05
Molécule
Tributylétain cation
Endosulfan (total)
Benzo (g,h,i) Pérylène
Indeno (1,2,3-cd) Pyrène
Cadmium et ses composés
Hexachlorobenzène
Triphénylétain cation
gamma isomère - Lindane
Benzo (b) Fluoranthène
Benzo (k) Fluoranthène
Hexachloropentadiène
Trifluraline
Chlorpyrifos
Mercure et ses composés
Benzo (a) Pyrène
Hexachlorobutadiène
Octylphénols (para-tert-octylphénol)
Chlorfenvinphos
alpha Hexachlorocyclohexane
Fluoranthène
Dibutylétain cation
Anthracène
3,4 dichloroaniline
Diuron
Pentachlorophénol
Alachlore
1,2,4,5 tétrachlorobenzène
Isoproturon
Nonylphénols
3-chloroprène (chlorure d'allyle)
Chloroalcanes C10-C13
Pentabromodiphényléther
Acide chloroacétique
Isopropylbenzène
Atrazine
Simazine
Hexachloroéthane
Pentachlorobenzène
Di (2-éthylhexyl)phtalate
Nickel et ses composés
3 chloroaniline
Epichlorhydrine
Plomb et ses composés
Cuivre et ses composés
Biphényle
Naphtalène
Tétrachlorure de carbone
Les informations sont issues :
du catalogue INERIS : disponible en ligne
0,061
0,1
0,1
0,12
0,167
0,19
0,2
0,2
0,22
0,25
0,32
0,32
0,33
0,34
0,5
0,53
0,58
0,6
0,6
0,7
0,98
1
1
1,3
1,3
1,3
1,6
1,6
1,7
2,4
2,5
Molécule
Chrome et ses composés
1-chloro-4-nitrobenzène
1-chloro-3-nitrobenzène
Acénaphtène
1,2,4 trichlorobenzène
1,2,3 trichlorobenzène
1,3,5 trichlorobenzène
3 chlorophénol
4 chlorophénol
2,4,6 trichlorophénol
Arsenic et ses composés
1,3 dichlorobenzène
2 chlorophénol
1,2 dichlorobenzène
4-tert-butylphénol
1,2 dichloroéthylène
PNEC eau douce
(en µg/L)
2,64
2,8
3,2
3,7
4
4
4
4
4
4,1
4,4
6
6
6,3
6,4
6,8
Zinc et ses composés
2-chlorotoluène
4-chloro-3-méthylphénol
2-nitrotoluène
Xylènes ( Somme o,m,p)
2,4,5 trichlorophénol
4-chloro-2 nitroaniline
1,1 dichloroéthylène
3-chlorotoluène
1,4 dichlorobenzène
2,4 dichlorophénol
1-chloro-2-nitrobenzène
Chlorobenzène
4-chlorotoluène
Chloroprène
Tributylphosphate
Nitrobenzène
Tétrachloroéthylène
Toluène
Benzène
1,1 dichloroéthane
Ethylbenzène
Trichloroéthylène
Chlorure de vinyle
1,1,1 trichloroéthane
1,1,2,2 tétrachloroéthane
Chloroforme
1,1,2 trichloroéthane
1,2 dichloroéthane
Chlorure de méthylène
Octabromodiphényléther
Décabromodiphényléther
7,8
8
9,2
10
10
10
12,6
16
18,3
20
21
26
32
32
32
37
38
51
74
80
92
100
115
118
130
140
146
300
1060
1650
non toxique
non toxique
http://chimie.ineris.fr/fr/lien/basededonnees/environnementale/recherche/search1_1.php (consulté le
28/12/2006)
-
de la banque de données HSDB : Hazardous subtsances Data Bank : disponible en ligne
28/12/2006)
http://toxnet.nlm.nih.gov/cgi-bin/sis/htmlgen?HSDB (consulté le
En rouge les substances considérées comme très toxiques (PNEC <0,1 µg/L)
En rose, les substances considérées comme toxiques (PNEC de 0,1 à 1 µg/L)
En orange, les substances considérées comme moyennement toxiques (PNEC de 1 à 10 µg/L)
En bleu les substances considérées comme peu toxiques (PNEC de 10 à 100 µg/L)
En bleu les substances considérées comme quasi non toxiques (PNEC > 100 µg/L)
Pour les molécules suivantes, aucune donnée n’est disponible.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
A titre d’exemple d’application de la démarche, une évaluation des risques a été conduite en
tenant compte des débits d’étiage minimal et maximal disponibles pour le Cher*. En effet le fait
de tenir compte du débit d’étiage du cours d’eau permet de se placer dans la situation la plus
défavorable.
- Le tableau 23 présente les résultats en terme de molécules pour lesquelles des rapports
PEC/PNEC >1 ont été mis en évidence et de nombre de rejets engendrant des rapports >1, :
en tenant compte des facteurs de dilution entre le rejet et,
- le débit d’étiage minimal disponible pour le Cher* (soit des facteurs de dilution compris
entre 215 et 570 000 selon les rejets),
- le débit d’étiage maximal disponible pour le Cher* (soit des facteurs de dilution compris
entre 1293 à 3 000 000).
*Le débit d’étiage minimal du Cher a été calculé à la station de Chambonchard en 2000 : le VCN10 est
3
de 0,727m /seconde.
Le débit d’étiage maximal du Cher a été calculé à la station de Foecy en 2002 : le VCN10 est de 4,36
3
m /seconde
(disponible en ligne http://www2.centre.ecologie.gouv.fr/donnees_bassin/garde_recup.htm ; consulté le
28/12/2006)
remarque : le VCN 10 correspond à la moyenne minimale annuelle des débits sur 10 jours consécutifs.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Tableau 23 : Evaluation des risques au moyen du modèle PEC/PNEC au niveau des rejets industriels dans le Cher.
Molécules
Cuivre et ses composés
Nickel et ses composés
Zinc et ses composés
Di (2-éthylhexyl)phtalate
Chrome et ses composés
Cadmium et ses composés
Plomb et ses composés
Nonylphénols
Octylphénols
(para-tert-octylphénol)
Tributylétain cation
Benzo (b) Fluoranthène
Benzo (g,h,i) Pérylène
Indeno (1,2,3-cd) Pyrène
3,4 dichloroaniline
Atrazine
Chlorpyrifos
Acide chloroacétique
Epichlorhydrine
Nombre de rejets avec rapports
PEC/PNEC >1
Avec FD = débit
Avec FD = débit
étiage minimal
étiage maximal
/débit rejet
/débit rejet
1
1
0
2
1
0
1
0
0
0
0
2
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
N° échantillon/ secteur
d’activité
Concentrations
dans le rejet (en
µg/L)
16 / Chimie/parachimie
57 / Métallurgie
151/ Traitement de surface
16 / Chimie/parachimie
11 /Traitement de surface
2160
2200
730
3840
4690
19 / Traitement de surface
58 / Mécanique
20
30
2 / Papeterie/Imprimerie
170
En rouge et gras les molécules pour lesquelles des rapports PEC/PNEC sont supérieurs à 1 en tenant compte de facteurs de dilution
calculés à partir du débit d’étiage minimal disponible pour le Cher.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
L’évaluation des risques réalisée ici est une évaluation primaire, s’appuyant sur un certain
nombre d’hypothèses et de critères déterminés mais devrait être affinée au cas par cas.
Le modèle PEC/PNEC permet d’évaluer molécule par molécule les risques pour la vie aquatique
mais, il n’intègre pas les effets additifs, synergiques ou antagonistes des substances.
En revanche des essais écotoxicologiques ont été réalisés sur des échantillons complexes et
expriment l’effet résultant du mélange de molécules (cf. section 3.7).
Enfin, l’évaluation des risques primaires menée ici a été réalisée rejet par rejet et n’a pas tenu
compte des concentrations en molécules déjà présentes dans le milieu récepteur. En annexe 17
est présentée une évaluation des risques pour les principaux milieux récepteurs (recevant les
flux les plus importants de micropolluants) en tenant compte de l’ensemble des rejets dans un
même cours d’eau et en tenant compte d’un facteur de dilution arbitraire de 10. Toutefois celleci n’intègre pas les possibles « éliminations » des molécules au niveau de ces milieux
récepteurs (soir par dégradation, soit par volatilisation, sorption, ….) et nécessiteraient d’être
affinée avec des données plus représentatives de la réalité.
c) Rapport PEC/NQ
Le programme national d’action contre la pollution des milieux aquatiques par certaines
substances dangereuses(décret et arrêté du 20 avril 2005), fixe des objectifs de qualité. Ceux-ci
ont pour finalité la protection des écosystèmes aquatiques. Ils sont élaborés en tenant compte
des connaissances disponibles relatives à la toxicité tant aiguë que chronique de chaque
substance pour les algues ou les macrophytes, les invertébrés et les poissons. Les objectifs de
qualité figurent dans la législation française sous le terme de Normes de Qualité : NQ.
Les normes de qualité sont respectées lorsque, pour chaque substance, les concentrations
dans les milieux aquatiques calculées en moyenne annuelle à partir des réseaux de mesures ne
dépassent les valeur fixées.
Les normes de qualité sont précisées dans l’arrêté du 30 juin 2005. Celles-ci sont indiquées
dans le tableau 24.
Pour les autres molécules, aucune NQ n’a été fixée.
Remarque : En 2006, une proposition de Directive du Parlement Européen et du Conseil établissant des
normes de qualité environnementale dans le domaine de l'eau et modifiant la directive 2000/60/ce a été
réalisée (disponible en ligne
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/site/fr/com/2006/com2006_0397fr01.pdf
;
consulté
le
28/12/2006).
Elle propose des normes de qualité d’une part, en moyenne annuelle, d’autre part en concentration
maximale admissible (CMA), et, différencie notamment des valeurs pour les eaux de surface intérieures et
les autres eaux de surface.
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Tableau 24 : Normes de qualité (NQ) définies pour les molécules recherchées dans les
rejets des industries étudiées dans cette synthèse ( NQ la plus faible à la plus élevée).
Molécule
PCB 28
PCB 52
PCB 101
PCB 118
PCB 138
PCB 153
PCB 180
Endosulfan (total)
2 chloroaniline
3 chloroaniline
4 chloroaniline
Anthracène
Dibutylétain cation
3,4 dichloroaniline
1,2,4,5 tétrachlorobenzène
3-chloroprène (chlorure d'allyle)
Chlorure de vinyle
2,4,5 trichlorophénol
2,4,6 trichlorophénol
Benzène
Biphényle
Naphtalène
4-chloro-3-méthylphénol
2 chlorophénol
4 chlorophénol
4-chloro-2 nitroaniline
3 chlorophénol
Epichlorhydrine
NQ eau douce (en
µg/L)
0.001
0.001
0.001
0.001
0.001
0.001
0.001
0.005
0.01
0.01
0.01
0.1
0.17
0.2
0.32
0.34
0.5
1.1
1.1
1.7
1.7
2.4
3
3
3
3
3.5
5
Molécule
Arsenic et ses composés
1,2 dichlorobenzène
1,3 dichlorobenzène
Xylènes ( Somme o,m,p)
2-chlorotoluène
3-chlorotoluène
4-chlorotoluène
1,4 dichlorobenzène
Ethylbenzène
Chlorure de méthylène
2,4 dichlorophénol
Isopropylbenzène
1,1 dichloroéthylène
1,1,1 trichloroéthane
1-chloro-2-nitrobenzène
1-chloro-3-nitrobenzène
1-chloro-4-nitrobenzène
Chlorobenzène
Chloroprène
Tributylphosphate
1,1 dichloroéthane
1,1,2,2 tétrachloroéthane
1,1,2 trichloroéthane
1,2 dichloroéthylène
NQ eau douce (en
µg/L)
10
10
10
10
14
14
14
20
20
20
20
22
26
26
30
30
30
32
32
82
92
140
300
1100
Les informations sont issues de l’arrêté du 30 juin 2005 relatif au programme national d’action contre la pollution
des milieux aquatiques par certaines substances dangereuses et d’après l’arrêté du 20 avril 2005.
En rouge les substances ayant des NQ <0,1 µg/L
En rose, les substances ayant des NQ comprises entre 0,1 et <1 µg/L
En orange, les substances ayant des NQ comprises entre 1 et <10 µg/L
En bleu les substances ayant des NQ comprises entre 10 et <100 µg/L
En bleu les substances des NQ > 100 µg/L
Remarque : les normes de qualité environnementales sont parfois identiques aux PNEC précisées
précédemment. Elles sont parfois plus faibles (ex : chlorure de méthylène, chlorure de vinyle,
trichlorophénols, chloroanilines, benzène, ….) ou plus élevées (ex : 1,2 dichloroéthylène,
isopropylbenzène, …). Pour ce qui concerne les PCB, aucune PNEC n’est disponible alors que des NQ
de 0,001 µg/L ont été fixées.
A titre informatif, dans le cadre de cette synthèse de données, les concentrations estimées dans
les milieux récepteurs (PEC) ont également été comparées aux normes de qualité NQ : le
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nombre de rapports PEC/NQ supérieurs à 1 a été calculé en tenant compte d’un facteur de
dilution arbitraire de 10 entre les rejets et les milieux récepteurs. Le résultat de ces rapports est
indiqué dans les fiches par échantillon et par secteur d’activité.
L’application de la démarche à un cas particulier (le Cher) a également été appliquée. Aucun
rapport PEC/NQ > 1 n’a été obtenu pour le Cher en tenant compte des facteurs de dilution
calculés à partir des débits d’étiage minimal et maximal (cf. section 3.8) b).
De la même manière que pour l’évaluation des risques au moyen du modèle PEC/PNEC, cette
évaluation doit être affinée en fonction de données de terrain plus représentatives de la réalité.
Ces normes de qualité environnementales pourraient également être comparées directement
aux données disponibles relatives à la qualité des eaux (Les Agences de l’Eau notamment
seraient en cours de réaliser ce travail).
A RETENIR
Une évaluation des risques pour la vie aquatique des milieux récepteurs des rejets industriels a
été proposée. Elle permet de déterminer, à partir des concentrations mesurées dans les rejets,
si des effets toxiques pour les organismes aquatiques, peuvent être engendrés et être liés à la
présence de telle ou telle molécule.
Toutefois cette démarche nécessite d’intégrer des données représentatives de la réalité
(notamment débit des milieux récepteurs). Aussi à titre d’exemple, la démarche a été appliqué à
un milieu récepteur (le Cher).
Ce type de démarche peut servir à hiérarchiser les priorités d’actions pour les milieux récepteurs
au niveau desquels des risques potentiels sont mis en évidence.
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4. DISCUSSION : ORIGINES DES SUBSTANCES
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Le tableau 25 récapitule pour les principaux secteurs d’activité, les molécules les plus
fréquemment quantifiées ainsi que les flux rejetés les plus importants. (En annexe 18 les
mêmes éléments sont présentés pour les secteurs d’activité moins représentés en nombre
d’échantillons).
Certaines molécules telles que le zinc, le DEHP et le cuivre se retrouvent dans la plupart des
secteurs d’activité.
De même les substances prioritaires et notamment les substances dangereuses prioritaires
dont les rejets doivent être supprimés sont quantifiées dans l’ensemble des secteurs
d’activité.
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Tableau 25 : Molécules les plus fréquemment quantifiées et les plus rejetées en terme de
flux par les différents secteurs d’activité étudiés dans cette synthèse.
Secteur d’activité
(nombre
d’échantillons)
Nombre de
substances
quantifiées
Nombre de
substances
prioritaires
quantifiées
Métallurgie
52
24
Substances le plus
Flux les plus importants
fréquemment
** (ordre décroissant
quantifiées* (ordre
de pourcentage du flux
décroissant de fréquence
total)
de quantification)
Zn, DEHP, Ni, Cu, Cr
Zn, Ni, Cr
Traitement de surface
44
21
Zn, DEHP, Ni, Cr
DEHP, Cu
1,1,2 trichloroéthane (lié à
1 émetteur), Zn, Ni
DEHP, Tétrachloroéthylène,
Chloroforme, Cu, Cr,
Chlorure de méthylène
Traitement des
déchets
47
23
Chimie/
parachimie
59
Pharmacie/
phytosanitaire
Textile/ blanchisserie
33
25
12
Zn, DEHP, Monobutylétain Zn, Cr, DEHP,
Ni, 4-chloro-3-méthylphénol,
cation, Cr, Tributylétain
Cu, Chlorure de méthylène,
cation, Cu
Agroalimentaire
28
16
Zn, DEHP, Cu
24
18
Zn, Pb, Cu, DEHP,
Fluoranthène, Ni, Cr,
Benzo (b) Fluoranthène,
Cd
Zn, DEHP, Cu,
Fluoranthène
Zn, Cu, DEHP
Zn, Pb
Cu, DEHP, Ni, Hg, Cr, Cd
Zn, Cu
DEHP, Chlorure de
méthylène, 4-(para)nonylphénol, Cr, Diuron
Zn
DEHP, Cu, Nonylphénols
Pb
Zn, Cu, DEHP, As
Ni, Nonylphénols,
Dibutylétain cation
Papeterie/ imprimerie
40
16
Zn, Cu
Cu, DEHP, Zn
Chloroforme
Etablissements
hospitaliers
22
Automobile
14
7
7
Cu, Zn, Chloroforme,
DEHP, Dibutylétain cation,
Monobutylétain cation
Ni, Zn, Pb, Cr, Cu, DEHP,
Zn , Cu
DEHP, Xylènes, Toluène,
Chloroforme
Zn, Cu
Ni, Pb, DEHP, Cr
Mécanique
11
6
Ni, Zn, Cu, 4-(para)nonylphénol, DEHP
Cu, Zn, DEHP
Ni, Cd, Cr, Pb
* les molécules les plus fréquemment quantifiées sont celles quantifiées dans plus de 50% des échantillons du secteur,
** les flux des molécules écrites en police normale représentent plus de 10% du flux total du secteur d’activité ; les flux des
molécules écrites en plus petit et italique représentent de 1 à 10 % du flux total du secteur d’activité.
En rouge les substances prioritaires dangereuses de la Directive Cadre sur l’Eau ;
En rose, les substances prioritaires de la Directive Cadre sur l’Eau ;
En vert, les substances en cours d’examen de la Directive Cadre sur l’Eau
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Les métaux et particulièrement le zinc et le cuivre, sont les éléments les plus fréquemment
quantifiés dans les rejets de l’ensemble des industries étudiées dans cette synthèse et, aux
concentrations maximales les plus importantes (ordre du mg/L). Ce sont des éléments
naturellement présents dans les roches et les sols mais leur présence résulte aussi des activités
humaines industrielles (métallurgie, traitement de surface, traitement des déchets, textile,
chimie), minières et agricoles.
Le tableau 26 indique les principaux usages des métaux et arsenic.
Tableau 26 : Principales origines des métaux dans les rejets liquides ; secteurs semblant
les plus impliqués dans cette synthèse
Eléments
métalliques
Arsenic
Cadmium
Chrome
Cuivre
Mercure
Nickel
Plomb
Zinc
Usages/ sources
Industries du verre, semi-conducteurs,
colorants, alliages, pesticides
Fabrication alliages spéciaux,
accumulateurs, pigments colorés,
traitement de surface, traitement des
déchets
Fabrication alliages, galvanoplasties,
tannage, pigmentation, traitement du
bois, engrais phosphatés, pesticides,
produits d'entretien domestiques
Agriculture, traitement de surface,
industries chimiques, électroniques,
additif d'alimentation des animaux
d'élevage, traitement des déchets
Utilisation en électronique, électrolyse,
produits pharmaceutiques, biocides,
catalyseurs, traitement des déchets
Industrie chimique, fabrication batteries,
pigments, traitement de surface,
ustensiles de cuisine
Fonderie, raffinage, accumulateurs,
automobile
Galvanisation, piles électriques,
pigments, revêtement bâtiments,
insecticides, produits pharmaceutiques,
électroniques, additif alimentaire pour
animaux d'élevage
Secteurs d’activité les plus
« impliqués » dans le rejet de la
molécule dans cette étude
(>10% du flux total régional)
Agroalimentaire
Traitement des déchets
Agroalimentaire
Traitement textile/blanchisserie
Métallurgie
Chimie/parachimie
Agroalimentaire,
Automobile/pneumatique ;
Papeteries/imprimerie
Traitement des déchets
Métallurgie /
Traitement de surface
Traitement textile/blanchisserie
Traitement des déchets
Fabrication tubes cathodiques
Automobile/pneumatique
Chimie et parachimie
Pharmacie/phytosanitaire
Traitement de surface
Automobile /pneumatique
Traitement textile /blanchisserie
Le DEHP (Diéthylhexylphtalate) est également très fréquemment quantifié dans les
échantillons étudiés (dans environ 72 % des prélèvements) et est retrouvé dans les rejets de
l’ensemble des secteurs d’activité.
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Le DEHP est surtout utilisé comme "plastifiant” notamment dans les PVC (Polyvinyl chloride),
pour rendre les plastiques plus souples et plus flexibles. Le PVC entre dans la fabrication des
objets usuels les plus divers : jouets, sols de cuisine, poches de sang, tubulures médicales ou
encore, emballages alimentaires. Aussi des interrogations sur l’origine du DEHP quantifié dans
ces rejet sont soulevées : en effet en particulier le matériel de prélèvement des échantillons
(seaux, tuyaux, ..) pourrait contenir du DEHP. Des investigations supplémentaires,
notamment sur les résultats des blancs de terrain semblent nécessaires. Aussi les
résultats en DEHP sont à considérer avec précaution. (NB. Une note est proposée sur le
site de l’Ineris à l’adresse suivante :
http://rsde.ineris.fr/document/Note_phtalates_corMEDD.pdf (consulté le 28/12/2007).
Le DEHP et les autres phtalates sont également utilisés comme additifs dans l'industrie
cosmétique (ex. vernis à ongles, parfums), les produits de soins (shampooing, aprèsshampooing, laques), les produits pharmaceutiques, les encres d'impression, les enduits
d'étanchéité ou les adhésifs ….
Remarque : le DEHP fait l’objet de restriction d’usage notamment dans l’industrie du jouet
(décision 2003/819/CE) et des cosmétiques (2003/15/CE).
Le 4 para-nonylphénol est également relativement fréquemment retrouvé dans les rejets de
l’ensemble des secteurs d’activité (dans au moins 30% des rejets, toutes LQ confondues). Celuici est un produit de dégradation des dérivés éthoxylés du nonylphénol (NPE). Ces NPE sont
utilisés comme surfactants, émulsifiants et/ou agents mouillants couramment inclus dans les
procédés industriels ainsi que dans les produits de nettoyage, de dégraissage industriels, et
dans les produits de consommation (cosmétiques, agents nettoyants, peintures, …). Aussi ces
molécules peuvent se retrouver dans la plupart des rejets industriels, ce qui est le cas dans
cette étude et plus particulièrement dans les effluents d’industries agroalimentaires, de chimie/
parachimie et pharmacie/phytosanitaire.
Remarque : Les nonylphénols et les éthoxylates de nonylphénols font l’objet d’interdiction pour
certains de leurs usages (directive 2003/53/CE du 18 juin 2003).
En ce qui concerne les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, les molécules les plus
communes dans les prélèvements de cette étude sont par ordre décroissant :
fluoranthène >naphtalène >anthracène > benzo(b)fluoranthène >benzo(g,h,i)pérylène >
acénaphtène > le benzo(a)pyrène >benzo(k)fluoranthène.
Ce sont des composés issus de la combustion incomplète des produits pétroliers : activités
urbaines (chauffage), industrielles et de transports (pots d'échappement des véhicules).
Dans cette synthèse, les secteurs de la chimie/parachimie et du traitement des déchets sont les
plus impliqués (en terme de fréquence quantification et de flux rejetés).
Parmi les composés organiques halogénés volatils les plus fréquemment quantifiés, on
trouve notamment les molécules suivantes :
- le chloroforme utilisé notamment comme solvant pour l'extraction de produits
pharmaceutiques et pour la fabrication de réfrigérants. Les secteurs les plus impliqués
sont le traitement de surface et la pharmacie/phytosanitaire.
-
le tétrachchoroéthylène et le trichloroéthylène. Le tétrachloroéthylène est utilisé
comme solvant et comme nettoyant à sec dans la fabrication et dans la finition des
textiles, pour le nettoyage et le dégraissage des métaux. Il est employé dans les
décapants pour peinture les encres d'imprimerie, dans la formulation d'adhésifs et de
produits de nettoyage spécifiques. Il est également largement utilisé comme
intermédiaire de synthèse notamment dans la fabrication des hydrocarbures fluorés. La
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
principale utilisation du trichloroéthylène est le dégraissage des pièces métalliques.
Dans cette étude, ces deux molécules sont effectivement plus particulièrement
retrouvées dans les rejets des industries de traitement de surface.
-
le chlorure de méthylène utilisé dans de nombreuses applications (propulseur
d’aérosols, solvants d’extraction, intermédiaire de synthèse, formulation de colles,
décapants, nettoyage des métaux, extraction des graisses). Le secteur le plus impliqué
dans le rejet en chlorure de méthylène est également le traitement de surface. Suivent
ensuite les secteurs de la pharmacie/phytosanitaire, l’agroalimentaire, la
papeterie/imprimerie, le traitement textile/blanchisserie.
-
Le 1,1,2 trichloroéthane quantifié dans deux rejets dont une fois mais à une
concentration très importante (9820 µg/L) engendrant un flux non négligeable (1,8
kg/jour) est utilisé dans les adhésifs, les laques, comme solvants et intermédiaire de
synthèse. Or, cette concentration a été retrouvée dans le rejet d’une activité de
traitement de surface.
NB. C’est le 1,1,1 trichloroéthane qui était largement utilisé pour dégraisser les
métaux. Son utilisation est interdite depuis 2000. Il a toutefois été quantifié dans 3
rejets (2 de chimie/parachimie et 1 de métallurgie). .
Les composés organiques de l’étain sont également quantifiés dans un certain nombre
d’échantillons, en particulier le monobutylétain, dibutylétain respectivement quantifiés dans
environ 35 et 23% des échantillons puis, le triphénylétain et le tributylétain, respectivement
quantifiés dans environ 8 et 6% des échantillons.
Ces produits sont utilisés dans un grand nombre d'industries telle que l'industrie de la peinture et
l'industrie du plastique et dans l'agriculture (pesticides). Dans cette étude, ces composés sont
particulièrement rejetés par le secteur de l’agroalimentaire.
Parmi les dérivés du benzène (BTEX)) recherchés, ce sont principalement le toluène et les
xylènes qui ont été quantifiés dans respectivement 20 et 10% des échantillons.
Le secteur de la chimie est le plus impliqué dans le rejet de toluène. Le toluène est utilisé en
mélange avec le benzène et le xylène pour améliorer l’indice d’octane de l'essence automobile.
Il est utilisé isolément pour la fabrication du benzène, comme intermédiaire de synthèse, comme
solvant dans les peintures, les adhésifs, les encres, les produits pharmaceutiques, et comme
additif dans les produits cosmétiques.
En revanche chlorobenzènes, chlorotoluènes et nitro-aromatiques sont peu souvent quantifiés.
D’autres molécules recherchées sont assez peu fréquemment quantifiées. Ceci peut-être dû à
leur non présence effective dans les rejets, mais aussi à des limites de quantification qui
seraient trop élevées. Les molécules peu fréquemment quantifiées sont notamment :
- les polychlorobiphényls (PCB), quantifiés à des concentrations très faibles (<0,01
µg/L) sont des substances chlorées très stables (résistantes au feu et non
biodégradables). Ils sont aujourd’hui plus employés mais ils étaient utilisés dans les
transformateurs électriques comme isolants. Ils entraient également dans la composition
de vernis, encres, peintures solvants... Le secteur le plus impliqué dans les rejets en
PCB est celui du traitement/stockage des déchets.
Ils ont une très faible solubilité dans l'eau, et une forte affinité pour les matières en
suspension et les lipides ce qui pourraient expliquer en partie le fait de ne pas en
quantifier dans les phases aqueuses analysées des rejets industriels. En revanche, ils
sont connus pour s'accumuler dans le milieu naturel et se bioaccumuler fortement dans
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
la chaîne alimentaire (par exemple dans la graisse des poissons). En effet ces PCB ont
en particulier été quantifiés sur les phases particulaires des effluents..
-
les pesticides sont des produits principalement destinés à lutter contre les parasites,
animaux et végétaux des cultures. Ils sont également utilisés pour le désherbage des
voies de circulation routières, ferroviaires et urbaines. Leur toxicité importante et/ou leur
persistance peuvent engendrer des dommages pour l'environnement. (Léonard, 1990).
Ils ne sont pas fréquemment quantifiés dans les rejets des industries étudiés. Simazine
et atrazine (désherbants) sont les 2 molécules les plus souvent mesurées (dans 8 et 7
échantillons). Des concentrations relativement élevées (>10 µg/L) ont été toutefois
retrouvées dans les rejets d’une industrie métallurgique (pour l’atrazine et le diuron) et
dans le rejet d’une activité de chimie/parachimie (pour la simazine). Néanmoins, l’origine
des pesticides dans les rejets des industriels doit être mise en relation avec la qualité de
l’eau pompée et entrant en amont dans les établissements.
-
les chloroanilines sont utilisées en synthèse organique pour la fabrication industrielle
de nombreux produits, dans l'industrie des polymères, du caoutchouc, des matières
colorantes, ainsi que des pesticides et des produits pharmaceutiques. Elle ne sont
quantifiées que très peu dans les rejets (limites de quantification médiane de 0,5 et 1).
-
les diphényléthers bromés et notamment les pentabromodiphényléthers seraient
uniquement utilisés comme l’un des constituants principaux d’additifs retardateurs de
flammes pour polyuréthanes. Ces molécules ont été relativement peu quantifiées (<5%
des échnatillons). Toutefois, le pentabromodiphényléther appartenant aux substances
dangereuses prioritaires de la Directive Cadre sur l’Eau a notamment été mesuré dans
un rejet d’une blanchisserie d’un hôpital à une concentration relativement élevée (3,8
µg/L). L’origine de cette molécule dans ce rejet est sans doute à explorer et à confirmer.
Toutefois, cet échantillon s’est révélé être très toxique pour les 3 essais
écotoxioclogiques conduits (niveaux de toxicité les plus élevés).
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rejets des installations classées – rapport final
5. CONCLUSION
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rejets des installations classées – rapport final
Cette analyse des données concerne les résultats des « campagnes 2004 à 2006 de recherche
des substances dangereuses » dans les rejets des installations classées de la région Centre.
135 industries ont été échantillonnées, parfois sur deux points de rejet, soit 161 échantillons.
Ces sociétés ont été choisies parmi les secteurs industriels représentatifs de la région Centre.
Toutefois, certains secteurs d'activité sont représentés par un nombre de sites trop faible pour
permettre une analyse statistique précise. Les conclusions de celle-ci doivent alors être
considérées comme des orientations de réflexions sur les impacts de ces activités sur la
ressource en eau.
Sur 107 molécules recherchées, 84 dont 35 appartenant à la liste des familles de substances
prioritaires de la Directive Cadre sur l’Eau, ont été quantifiées au moins 1 fois dans les 161
échantillons considérés.
Les molécules les plus ubiquitaires sont le zinc, le cuivre et le diéthylhexylphtalate, l’origine de
cette dernière soulevant des interrogations.
Les substances prioritaires de la Directive Cadre sur l’Eau sont très largement ubiquitaires
(présence d’au moins 1 molécule de ces listes dans 93% des échantillons) et sont retrouvées
dans les rejets de tous les secteurs d’activité étudiés.
Parfois, des parts très importantes du flux total d’une substance sont liées à quelques rejets
émetteurs principaux. Aussi il semble nécessaire de ne pas globaliser systématiquement
les résultats de ces campagnes mais de conserver une lecture individuelle pour ces cas
particuliers. Les actions qui seraient mises en place ultérieurement devront tenir compte de ces
restrictions.
Les concentrations mesurées dans les rejets sont très variables en fonction des échantillons et
des molécules. Elles sont représentatives du secteur industriel émetteur. Les concentrations les
plus élevées se rencontrent pour les métaux.
Plusieurs arrêtés (selon les secteurs d’activité) établissent des flux limites et/ou des VLE
(valeurs limites d’émission) dans les rejets aqueux.
En général les flux limites et VLE ne sont pas dépassés.
Une évaluation des risques au moyen d’un modèle PEC/PNEC (Predictive Environmental
Concentration / Predictive No Effect Concentration) peut-être réalisée dans les milieux
récepteurs des rejets industriels étudiés.
L’indice PEC/PNEC permet de mettre en balance la teneur en substance toxique dans
l’environnement aquatique (PEC) et la concentration de cette même substance considérée
comme sans effet de toxicité sur les organismes de ce compartiment aquatique (PNEC). Plus le
rapport est grand par rapport à 1, plus le rejet est toxique pour le milieu.
Afin que l’évaluation des risques puisse avoir une certaine validité, il est nécessaire de tenir
compte de données réelles de facteur de dilution, à partir notamment de données relatives aux
débits d‘étiage des cours d’eau dans lesquels se rejettent les effluents. Un exemple d’application
de la démarche a été proposée pour le Cher. Elle pourrait être généralisée pour l’ensemble des
rejets et milieux récepteurs et permettre d’identifier des priorités d’actions.
Des essais écotoxicologiques ont été réalisés sur un nombre limité d’échantillons (38) ne
permettant pas une comparaison aisée avec les résultats chimiques. Les quelques observations
semblent montrer que les effluents de secteurs d’activité telles que la chimie/parachimie, le
traitement de surface et les établissements hospitaliers semblent plus toxiques que les effluents
métallurgiques étudiés.
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95
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Valorisation des résultats des campagnes substances dangereuses dans les
rejets des installations classées – rapport final
Les bioessais permettent d’avoir une idée globale de la toxicité des rejets intégrant, les critères
de biodisponibilité, les possibles effets antagonistes, additionnels ou synergiques des mélanges
complexes et, peuvent ainsi servir à la hiérarchisation des situations, voire des priorités d’action.
Néanmoins il ne convient pas de globaliser et généraliser les observations réalisées sur ces
quelques échantillons.
Le travail effectué au cours des campagnes d’analyse des rejets des industries de la région
Centre a permis :
- la mise en évidence des secteurs d’activités émettant des substances prioritaires ou
prioritaires dangereuses ;
- la caractérisation des types de rejets les plus à risque pour le milieu ;
Mais cette campagne a surtout démontré que la caractérisation de la toxicité ne peut être fiable
ou complète si l’ensemble des paramètres chimiques et biologiques ne sont pas pris en compte.
Par ailleurs, les analyses chimiques doivent s’appuyer sur les données de milieu notamment les
débits du cours d’eau dans lequel se rejette l’effluent industriel.
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6. BIBLIOGRAPHIE
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7. ANNEXES
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