Caisse d`allocations familiales du Haut-Rhin
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Caisse d`allocations familiales du Haut-Rhin
Caisse d’allocations familiales du Haut-Rhin Schéma départemental de la parentalité 2013 -2017 Cekoïa Conseil 19 rue Martel 75010 PARIS Tél. 01 42 46 81 67 • Fax 09 81 38 58 65 RCS Paris 513 724 021 www.cekoia.eu Editorial L’élaboration du premier schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 du Haut-Rhin, en faisant le bilan des actions réalisées, montre l’engagement fort de la Caf et de ses partenaires (Conseil Général, DDCSPP, Éducation nationale MSA Alsace,) à développer ensemble des actions et des services en faveur des familles Haut-Rhinoises. Ce schéma est l’un des premiers à être élaboré en France. Il témoigne, au-delà des engagements financiers pris depuis la création du Reaap, de la volonté de la Caf du Haut Rhin et de ses partenaires d’élaborer une politique de soutien à la parentalité concertée, cohérente, lisible et accessible. Les familles, les élus et les professionnels ont été sollicités et ont pu participer à la construction du schéma tant pour réaliser l’état des lieux de l’existant (via un questionnaire en direction des familles et des entretiens avec les usagers, les élus et les professionnels) que pour l’élaboration des préconisations d’action (via les groupes de travail). Leur participation a été large, suivie et fructueuse. Elle a permis de mettre en lumière les attentes des familles et d’élaborer des propositions d’actions concrètes afin de faire évoluer la politique, les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité. L’état des lieux de l’existant a ainsi montré que si l’offre est conséquente au niveau du nombre des actions menées et de la diversité des initiatives qu'elle reflète, elle est encore trop peu lisible et donc, de ce fait peu mobilisée par les familles. L'offre reste inégalement répartie sur le territoire départemental en se concentrant sur les territoires urbains, elle est par ailleurs, principalement dirigée vers les parents d’enfants de 0 à 6 ans. Forts de ces constats, quatre groupes de travail ont alors été mis en place afin d'identifier les mesures correctrices à construire au cours de ces prochaines années. Ils ont en particulier réfléchi à la direction à donner à la politique de soutien à la parentalité notamment concernant la localisation des actions et leur cible en envisageant de s'adresser à l'ensemble des parents d’enfants de 0 à 18 ans. Ces échanges ont donné lieu à la construction de dix fiches actions organisées autour de quatre axes thématiques. Nous tenons à remercier les familles, les élus et les professionnels ainsi que les organismes publics et associatifs qui se sont mobilisés pour construire avec nous ce schéma. C'est la qualité de cette implication qui a permis d’insuffler une nouvelle dynamique à la politique de soutien à la parentalité et va permettre la mise en œuvre de ces dix fiches action dans le Haut-Rhin Afin d’entretenir cette dynamique, vous serez à nouveau sollicités dans le cadre du suivi des actions entreprises, nous souhaitons donc pouvoir compter sur votre implication au cours des cinq prochaines années Le Président Le Directeur Jacques RIMEIZE Jean-Jacques PION Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 2 Introduction Méthodologie d’élaboration du schéma L’élaboration du schéma départemental de soutien à la parentalité s’est déroulée en trois grandes phases : 1ere phase : mars – juillet 2013 Cette phase a permis de réaliser un diagnostic partagé de l’existant en matière de soutien à la parentalité. Le diagnostic et la cartographie analytique sont basés sur un état des lieux élaboré à partir d’une étude documentaire, d'une trentaine d'entretiens individuels avec des professionnels, de 9 entretiens avec des élus, de 7 entretiens collectifs associant des professionnels et de 4 contributions écrites de professionnels et d’un questionnaire en ligne à destination des familles. Cet état des lieux a permis de décrire l’existant et de repérer les points forts et les points faibles des dispositifs de soutien à la parentalité dans le département. 2e phase : septembre – octobre 2013 A partir du diagnostic réalisé en phase 1 et en réponse aux enjeux identifiés, des orientations stratégiques ont été identifiées. Des thématiques de travail précises ont alors été retenues avec les instances de pilotage pour être travaillées, sous forme de groupes de travail, avec les acteurs et partenaires concernés, dans le cadre de la phase 3. 3e phase : novembre – décembre 2013 A partir des enjeux identifiés grâce à l’état des lieux, 4 groupes de travail ont été formés : Groupe 1 : Réflexion sur une stratégie de développement et de mise en œuvre d’une politique concertée de soutien à la parentalité Groupe 2 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 0 à 6 ans Groupe 3 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 7 à 11 ans Groupe 4 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 12 à 18 ans Chaque groupe de travail était composé de 15 à 20 personnes, représentatives des institutions, des structures et des services de soutien à la parentalité concernés et des différents territoires du département. Ces travaux ont abouti à la définition des orientations stratégiques générales et à l’élaboration de fiches actions qui ont été présentées aux instances de pilotage. Cette dernière phase a permis de finaliser et de valider (auprès des principaux acteurs) les fiches actions, le plan d’actions et de rédiger le schéma dans son ensemble. Celui-ci a été finalement validé par le comité de pilotage du schéma. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 3 La présentation du contenu du schéma départemental La définition de la parentalité et la caractérisation des actions de soutien à la parentalité "labellisées" Le soutien à la parentalité est une politique qui émerge dans la plupart des pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui s’inscrit dans la convention internationale des droits de l’enfants (Cide) et dans la philosophie et les objectifs fixés par le Conseil de l’Europe dans le cadre de la recommandation de 2006 qui encourage les Etats membres à mener et à adopter des programmes et des politiques nationales en matière de soutien à la parentalité. En France, la définition de la parentalité a été adoptée lors du comité national de soutien à la parentalité (CNSP) du 10 novembre 20111 : « La parentalité désigne l’ensemble des façons d’être et de vivre le fait d’être parent. C’est un processus qui conjugue les différentes dimensions de la fonction parentale, matérielle, psychologique, morale, culturelle, sociale. Elle qualifie le lien entre un adulte et un enfant, quelle que soit la structure familiale dans laquelle il s’inscrit, dans le but d’assurer le soin, le développement et l’éducation de l’enfant. Cette relation adulte/enfant suppose un ensemble de fonctions, de droits et d’obligations (morales, matérielles, juridiques, éducatives, culturelles) exercés dans l’intérêt supérieur de l’enfant en vertu d’un lien prévu par le droit (autorité parentale). Elle s’inscrit dans l’environnement social et éducatif où vivent la famille et l’enfant. » La circulaire interministérielle du 7 février 2012 relative à la coordination des dispositifs de soutien à la parentalité caractérise les actions de soutien à la parentalité : elles « ont pour spécificité de placer la reconnaissance des compétences parentales comme fondement du bien-être et de l’éducation de l’enfant et (…) qu’elles privilégient une prévention « prévenante » attentive aux singularités individuelles, sans schéma prédictif, évaluatif ou normatif. Elles utilisent comme levier la mobilisation des parents qui ne sont pas seulement bénéficiaires de l’action proposée mais en sont acteurs ». Selon le CNSP, le soutien à la parentalité « recouvre une large gamme de dispositifs et d’actions qui ont pour objet de proposer aux parents les ressources, connaissances et informations nécessaires pour remplir leur rôle. Il se distingue des services et des équipements destinés à aider les parents dans leur vie quotidienne ». L’accompagnement à la parentalité recouvre donc des actions, des dispositifs et des programmes très variés. Le soutien à la parentalité est une mission prioritaire des Caisses d’allocations familiales (Caf). En effet, la Convention d’objectifs et de gestion (COG) 2009-2012 de la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) inscrit le soutien à la parentalité « soutenir la fonction parentale et faciliter les relations parents enfants » parmi les quatre missions qui structurent l’offre globale de service. Ce soutien aux actions d’accompagnement à la parentalité reste une action prioritaire de la COG 2013-2017 qui prévoit le doublement des moyens consacrés au soutien à la parentalité pour les cinq prochaines années. 11 CNSP, « avis relatif à la définition du soutien à la parentalité issu du Comité national du 10 novembre 2011 » Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 4 Le périmètre du schéma départemental de la parentalité inclut à la fois les actions labellisées et les autres Le CNSP2 indique que les dispositifs peuvent relever du soutien à la parentalité du fait de leurs objectifs (le soutien aux parents), de leur méthodologie (la mise en valeur des compétences parentales) ou de l’effet produit (la réassurance ou le renforcement des compétences parentales). Ces dispositifs sont rattachés à la politique familiale. Certains d’entre eux sont partagés avec d’autres organismes (ministères, collectivités territoriales, associations). En France, le soutien à la parentalité s’enrichit également de nombreux autres dispositifs nés dans d’autres champs des politiques publiques dont les acteurs ont constaté l’importance d’agir sur les parents pour atteindre leurs objectifs (réussite éducative, lutte contre l’illettrisme, politique de la ville, politique d’intégration des immigrés, protection judiciaire de la jeunesse, prévention de la délinquance…) issues d’institutions variées telles que l’éducation nationale, la protection maternelle et infantile (PMI) et l’aide sociale à l’enfance (ASE) du Conseil général. Cependant, l’objectif prioritaire de ces politiques n’est pas l’accompagnement à la parentalité. A ce titre, ils constituent une offre complémentaire. Ainsi, le CNSP considère qu’il existe sept dispositifs d’accompagnement à la parentalité qu'il labellise : Les réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (Reaap) ; Les lieux d’accueil enfants parents (LAEP) ; Les contrats locaux d’accompagnement à la scolarité (Clas) ; La médiation familiale ; Les espaces rencontre ; Les points info famille (Pif) – maison pour les familles ; Le parrainage. En dépit de leur objectif de soutien à la parentalité, les actions des techniciens de l’intervention sociale et familiale (TISF) ainsi que l’animation collective famille des centres sociaux ne relèvent pas des dispositifs de soutien à la parentalité labellisés et constituent une offre complémentaire qui joue un rôle très important de soutien et d'appui pour les familles qui les utilisent. De manière générale et afin de faciliter la lecture et la compréhension du schéma, nous utiliserons un exposant « labellisé » ou « non labellisé » pour distinguer les dispositifs de soutien à la parentalité labellisés et les dispositifs qui constituent une offre complémentaire. C’est pourquoi le diagnostic partagé de l’existant en matière de soutien à la parentalité s’intéresse particulièrement aux dispositifs de la parentalité labellisés présents dans le département et présente succinctement les dispositifs complémentaires non labellisés. 2 CNSP, « avis relatif à la définition du soutien à la parentalité » 20 décembre 2012 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 5 Sommaire Editorial ...................................................................................................................................... 2 Introduction ............................................................................................................................... 3 Méthodologie d’élaboration du schéma ....................................................................................................... 3 La présentation du contenu du schéma départemental ............................................................................ 4 La définition de la parentalité et la caractérisation des actions de soutien à la parentalité "labellisées" ..................4 Le périmètre du schéma départemental de la parentalité inclut à la fois les actions labellisées et les autres .........5 Chapitre 1 : Présentation du département du Haut-Rhin, description du contexte sociodémographique et des caractéristiques économiques .............................................. 9 1.1. Etat des lieux démographique du Haut-Rhin ............................................................................... 11 1.2. La situation socio-économique de la population du département et de ses territoires........ 16 1.1.1. Un département densément peuplé dont la population totale augmente moins rapidement que la population totale régionale et nationale ...................................................................................................................... 11 1.1.2. Un département avec un taux de natalité égal au taux régional et un indice conjoncturel de fécondité en progression depuis 15 ans .......................................................................................................................................... 12 1.1.3. Entre 2009 et 2012 : une diminution du nombre d’enfants âgés de 0 à 9 ans et de 15 à 24 ans ........... 13 1.1.4. A l’horizon 2020 : une augmentation modérée de la population départementale et une diminution de la part des moins de 20 ans ............................................................................................................................................ 15 1.2.1. Un département avec un taux de chômage relativement élevé, et une population active majoritairement composée d’employés et d’ouvriers ........................................................................................................................... 16 1.2.2. Un département où la proportion de femmes allocataires de la Caf ayant une activité est inférieure à la moyenne nationale ...................................................................................................................................................... 17 1.2.3. Un département qui compte plus de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans et de genre masculin que la moyenne nationale ........................................................................................................................................... 17 1.2.4. Un niveau de vie plus élevé dans le Haut-Rhin que dans le Bas-Rhin et en France métropolitaine ...... 17 1.2.5. Un taux de pauvreté plus faible que dans le Bas-Rhin et en France métropolitaine................................ 18 1.2.6. Les bénéficiaires de minima sociaux : moins de bénéficiaires du RSA socle seul et plus de bénéficiaires de l’AAH et de la CMU ................................................................................................................................................ 19 1.2.7. Focus sur les bénéficiaires de la PAJE ....................................................................................................... 24 1.3. Les mutations de la famille et les évolutions des conditions d’exercice de la fonction parentale.......................................................................................................................................................... 25 1.3.1. Un département qui compte plus de familles nombreuses que l’Alsace mais autant de familles monoparentales ........................................................................................................................................................... 25 1.3.2. L’évolution de la composition des familles du Haut-Rhin entre 1999 et 2009 .......................................... 29 1.3.3. La part des enfants dont les parents n'ont pas d'emploi et ne sont ni retraité, ni étudiant (familles constituées d’un couple et familles monoparentales)............................................................................................... 29 1.3.4. La situation familiale des allocataires de la Caf avec enfant(s) ................................................................. 30 Chapitre 2 : L’état des lieux comparé et territorialisé de la politique d’accompagnement à la parentalité ......................................................................................................................... 31 2.1. L’accompagnement des compétences parentales ...................................................................... 33 2.1.1. Le Réseau d’écoute d’appui et d’accompagnement des parents (Reaap) labellisé: une dynamique interinstitutionnelle forte et un effort de territorialisation ............................................................................................ 33 2.1.2. Les actions financées par le Reaap labellisé dans le Haut Rhin : une majorité de groupes d’activité parents enfants et de groupes de parole en milieu semi-urbain et rural portées par des associations ............................... 37 2.1.3. Les Lieux d’accueil enfants parents labellisés : une offre diversifiée mais inégalement répartie dans le département ................................................................................................................................................................. 41 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 6 2.1.5. 2.1.6. 2.1.7. Caf Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut-Rhin financés par la Caf .................... 45 Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés financés par la Caf et ses partenaires ..................... 46 Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut-Rhin financés par les partenaires de la ....................................................................................................................................................................... 50 2.2. Le renforcement des liens entre l’école et les familles .............................................................. 51 2.3. La prévention de la rupture du lien familial.................................................................................. 58 2.4. L’information et l’orientation des familles .................................................................................... 65 2.2.1. Les contrats locaux d’accompagnement à la scolarité (Clas) labellisés dans le Haut Rhin : un dispositif non identifié comme un dispositif de soutien à la parentalité mais efficace lorsqu’il est correctement appliqué .......... 51 2.2.3. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par la Caf et ses partenaires ........................................................................................................................................................................ ....................................................................................................................................................................... 55 2.2.4. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par les partenaires de la Caf ....................................................................................................................................................................... 55 2.3.1. La médiation familiale labellisée : un dispositif bien identifié dans le Haut Rhin mais une orientation insuffisante des familles .............................................................................................................................................. 59 2.3.2. Les Espaces rencontre labellisés de la Petite Ourse : un réseau partenarial bien établi mais un système de financement fragile ...................................................................................................................................................... 62 2.3.3. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par la Caf..................... 64 2.4.1. Le point info famille labellisé et la maison pour les familles labellisée : des dispositifs peu lisibles, peu connus et peu mobilisés par les familles et les professionnels ............................................................................................. 66 2.4.2. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par la Caf et ses partenaires ........................................................................................................................................................................ ....................................................................................................................................................................... 68 2.4.3. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par les partenaires de la Caf ....................................................................................................................................................................... 69 2.5. Synthèse de l’avis des familles sur l’offre existante et leurs besoins de soutien à la parentalité ....................................................................................................................................................... 71 2.5.1. 2.5.2. 2.5.3. 2.6. 2.6.1. 2.6.2. 2.6.3. 2.6.4. 2.6.5. 2.6.6. 2.6.7. 2.7. 2.7.1. 2.7.2. 2.7.3. 2.7.4. L’avis des familles sur les actions de soutien à la parentalité .................................................................... 71 L’avis des familles qui ont déjà bénéficié d’actions de soutien à la parentalité ........................................ 72 Les thèmes qui intéressent les familles et les actions qui pourraient les mobiliser.................................. 73 Synthèse du diagnostic des dispositifs d’accompagnement à la parentalité ........................ 76 Un pilotage des dispositifs d’accompagnement à la parentalité non concerté ......................................... 76 Un financement des dispositifs d’accompagnement à la parentalité non pérenne .................................. 76 Un réseau partenarial bien établi mais peu coordonné.............................................................................. 76 Une implantation géographique des dispositifs de soutien à la parentalité déséquilibrée....................... 76 Une mauvaise lisibilité des dispositifs et une sous consommation des actions de soutien à la parentalité ....................................................................................................................................................................... 76 Un suivi et une évaluation des dispositifs difficile à mettre en œuvre ....................................................... 76 Une articulation avec les dispositifs des autres politiques perfectible ....................................................... 76 Synthèse de l’offre en dispositifs de soutien à la parentalité par territoire ............................ 77 Fiche de synthèse du territoire Nord ........................................................................................................... 78 Fiche de synthèse du territoire Centre ........................................................................................................ 79 Fiche de synthèse du territoire Sud ............................................................................................................. 80 Fiche de synthèse du territoire M2A ............................................................................................................ 81 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 7 Chapitre 3 : Orientations stratégiques et propositions d’action ...................................... 82 3.1. Axe 1 : Identifier les attentes .......................................................................................................... 84 3.2. Axe 2 - Optimiser et développer l’offre ......................................................................................... 86 3.3. Axe 3 - Faciliter l’accès à l’offre ..................................................................................................... 90 3.4. Axe 4 – Soutenir les professionnels.............................................................................................. 97 3.1.1. 3.2.1. 3.2.2. Fiche action n°1 : Mieux répondre aux attentes des parents .................................................................... 84 Fiche action n°2 : Optimiser et développer l’offre actuelle......................................................................... 86 Fiche action n°3 : Expérimenter un nouveau mode de pilotage des Clas ................................................ 88 3.3.1. Fiche action n°4 : Favoriser la participation des parents ........................................................................... 90 3.3.2. Fiche action n°5: Rendre plus accessibles les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité aux familles ayant des besoins spécifiques ...................................................................................................................... 92 3.3.3. Fiche action n°6: Améliorer l’orientation des parents ................................................................................. 93 3.3.4. Fiche action n°7 : Identifier et organiser les modalités d’entrée dans les dispositifs de soutien à la parentalité..................................................................................................................................................................... 94 3.3.5. Fiche action n°8 : Renforcer la visibilité des dispositifs et des actions de soutien à la parentalité ......... 95 3.4.1. 3.4.2. Fiche action n°9 : Positionner le Reaap comme l’animateur du réseau partenarial départemental ....... 97 Fiche action n°10 : Soutenir et former les porteurs de projets .................................................................. 99 Chapitre 4 : Annexes ............................................................................................................ 101 4.1. Liste des acronymes ...................................................................................................................... 102 4.2. Liste des entretiens réalisés......................................................................................................... 103 4.3. Liste des membres du comité d’animation du REAAP............................................................. 105 4.4. Liste des participants aux groupes de travail ............................................................................ 106 4.5. Comptes rendus des groupes de travail..................................................................................... 110 4.6. Analyse du questionnaire envoyé aux familles ......................................................................... 134 4.7. Synthèse des entretiens................................................................................................................ 151 4.4.1. Groupe 1 : Réflexion sur une stratégie de développement et de mise en œuvre d’une politique concertée de soutien à la parentalité ....................................................................................................................... 106 4.4.2. Groupe 2 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 0 à 6 ans........ 107 4.4.3. Groupe 3 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 7 à 11 ans ...... 107 4.4.4. Groupe 4 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 12 à 18 ans ... 109 4.5.1. Groupe 1 : Réflexion sur une stratégie de développement et de mise en œuvre d’une politique concertée de soutien à la parentalité ........................................................................................................................110 4.5.2. Groupe 2 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 0 à 6 ans.........116 4.5.3. Groupe 3 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 7 à 11 ans ...... 122 4.5.4. Groupe 4 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 12 à 18 ans ... 129 4.6.1. 4.6.2. 4.6.3. 4.6.4. 4.6.5. Présentation de la démarche et description du questionnaire ................................................................. 134 Taux de participation................................................................................................................................... 134 Profil des répondants.................................................................................................................................. 134 Les besoins des familles par territoire ....................................................................................................... 136 Les commentaires libres des familles ....................................................................................................... 143 4.7.1. Le contexte territorial selon les personnes rencontrées........................................................................... 151 4.7.2. L’évolution attendue de l’offre selon les personnes rencontrées ............................................................. 152 4.7.3. Forces et faiblesses des dispositifs labellisés de soutien à la parentalité dans le Haut-Rhin selon les professionnels et les élus rencontrés ....................................................................................................................... 153 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 8 Chapitre 1 : Présentation du département du HautRhin, description du contexte sociodémographique et des caractéristiques économiques Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 9 Cette première partie vise à décrire les grandes caractéristiques ainsi que la population du Haut-Rhin d’un point de vue sociodémographique en la comparant avec les moyennes régionale et nationale et en l’étudiant au niveau infra départemental. Le contenu de cette étude est le suivant : - l’analyse de la structuration de la population départementale et de son évolution par classe d’âge. le contexte socio-économique du Département la description des territoires Cette première partie a été élaborée essentiellement à partir de l’analyse des documents fournis par la Caf et ses partenaires ainsi qu’à partir des données disponibles au niveau national (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques - Insee…). Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 10 1.1. État des lieux démographique du Haut-Rhin 1.1.1. Un département densément peuplé dont la population totale augmente moins rapidement que la population totale régionale et nationale Au 1er janvier 2012, avec 754 572 habitants, la population du Haut-Rhin représentait 40,60 % de la population régionale. La densité de population y est élevée avec 212,4 habitants au km² contre 114,8 en France métropolitaine. - Répartition de la population communale et des EPCI - A l’échelle des quatre territoires de la Caf, le territoire de Mulhouse Alsace Agglomération (M2A) est le plus peuplé avec 251 226 habitants en 2009 contre 220 840 dans le territoire du Nord, 134 651 dans le territoire du Centre et 141 897 dans le territoire du Sud. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 11 En outre, avec un taux d’évolution de la population entre 1999 et 2012 de 6,6 %, le département du HautRhin se situe en-dessous de la moyenne régionale (7,1 %) et nationale (8,4 %). - Evolution de la population totale entre 1999 et 2012 Population estimée au 1er janvier 2012 Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France métro. 1 102 905 754 572 1 857 477 63 409 191 Evolution de la population entre 1999 et 2012 7,5% 6,6% 7,1% 8,4% Sources : Insee – RP1999 et estimations de la population 2012 1.1.2. Un département avec un taux de natalité égal au taux régional et un indice conjoncturel de fécondité en progression depuis 15 ans Le Haut-Rhin a un taux de natalité 3 égal à celui de la région Alsace (11,8 ‰) mais inférieur au taux de la France métropolitaine (12,6 ‰). Par ailleurs, le taux de mortalité infantile (sur la période 2009-2011) est inférieur aux moyennes régionale et nationale (3,5 ‰ dans le Haut-Rhin contre 4,1 ‰ en Alsace et 3,6 ‰ en France métropolitaine). - Naissances, âge de la mère, taux de natalité et de mortalité infantile – Naissances domiciliées en 2011 Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France métro. 13 030 8 927 21 957 791 324 Âge moyen des mères à la naissance en 2011 30,3 29,5 29,9 30 Taux de natalité en Taux de mortalité 2011 (en ‰) infantile4 2009/2011 11,8 11,8 11,8 12,6 4,5 3,5 4,1 3,6 Sources : Insee, état civil, estimations de population Depuis 1994, l’indice conjoncturel de fécondité, soit le nombre d'enfants qu'aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l'année considérée à chaque âge demeuraient inchangés, est en augmentation constante dans le Haut-Rhin, le Bas-Rhin, l’Alsace et la France métropolitaine. En 2011, l’indice conjoncturel de fécondité est de 1,94 enfants par femme (soit + 0,27 points) dans le Haut-Rhin, 1,78 (soit + 0,23 points) dans le Bas-Rhin, 1,83 (soit + 0,24 points) en Alsace et 2,01 (soit + 0,35 points) en France métropolitaine. 3 4 Le taux de natalité est le rapport du nombre de naissances vivantes de l'année à la population totale moyenne de l'année. Le taux de mortalité infantile s’exprime en décès d'enfants de moins d'un an pour 1 000 naissances. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 12 1.1.3. Entre 2009 et 2012 : une diminution du nombre d’enfants âgés de 0 à 9 ans et de 15 à 24 ans - Structure de la population de moins de 25 ans en 2009 dans les territoires de la CAF du Haut-Rhin 0 à 4 ans Territoire du Centre Territoire du Nord Territoire du Sud Territoire de M2A Haut-Rhin 5 à 9 ans 10 à 14 ans 15 à 19 ans 20 à 24 ans Effectif (2009) Part (2009) Effectif (2009) Part (2009) Effectif (2009) Part (2009) Effectif (2009) Part (2009) Effectif (2009) Part (2009) 7 864 12 456 8 439 16 297 45 057 5,8% 5,6% 5,9% 6,5% 6,0% 8 450 13 586 9 073 15 541 46 650 6,3% 6,2% 6,4% 6,2% 6,2% 8 570 13 569 8 903 14 972 46 014 6,4% 6,1% 6,3% 6,0% 6,1% 7 973 13 541 8 075 15 831 45 420 5,9% 6,1% 5,7% 6,3% 6,1% 7 255 12 426 6 919 16 282 42 881 5,4% 5,6% 4,9% 6,5% 5,7% Source : Insee, estimations de population 2009 Le territoire de Mulhouse Alsace Agglomération (M2A) a la part de jeunes de moins de 25 ans la plus importante des territoires de la CAF du Haut-Rhin avec 31,4 % contre 29,2 % dans le territoire du Sud, 29,7 % dans le Nord et 29,8 % dans le Centre. En 2009, le territoire de M2A comptait la plus grande part d’enfants de 0 à 4 ans (6,5 %) et de 20 à 24 ans (6,5 %) dans sa population totale. Le territoire du Sud compte la part la plus conséquente d’enfants âgés de 5 à 9 ans (6,4 %). Par ailleurs, les enfants de 10 à 14 ans représentent une part de la population plus importante dans le territoire du Centre (6,4 %). - Focus sur les jeunes de moins de 25 ans en 2009 dans les territoires de la Caf du Haut-Rhin – 0 à 2 ans Territoire du Centre Territoire du Nord Territoire du Sud Territoire de M2A Haut-Rhin 3 à 5 ans 6 à 11 ans 12 à 17 ans 18 à 24 ans Effectif (2009) Part (2009) Effectif (2009) Part (2009) Effectif (2009) Part (2009) Effectif (2009) Part (2009) Effectif (2009) Part (2009) 3 284 6 094 5 178 9 495 24 051 15,66% 16,39% 16,12% 17,39% 16,60% 3 311 5 508 5 056 8 917 22 792 15,79% 14,81% 15,74% 16,33% 15,73% 6 803 11 683 10 331 16 880 45 697 32,44% 31,42% 32,16% 30,91% 31,54% 6 056 11 023 9 284 14 653 41 016 28,88% 29,64% 28,90% 26,84% 28,31% 1 514 2 877 2 272 4 657 11 320 7,22% 7,74% 7,07% 8,53% 7,81% Source : Insee, estimations de population 2009 31,5 % des jeunes de 0 à 25 ans du Haut-Rhin ont entre 6 et 11 ans. En comparaison avec les autres territoires, M2A compte une part plus importante d’enfants de 0 à 2 ans (17,4 %), d’enfants de 3 à 5 ans (16,3 %) et de jeunes de 18 à 24 ans (8,5 %) parmi l’ensemble des jeunes de 0 à 25 ans. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 13 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 14 - Structure de la population de moins de 25 ans en 2012 – 0 à 4 ans Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France métro. 5 à 9 ans Effectif (2012) Part (2012) 64 666 44 742 109 408 3 884 277 10 à 14 ans Effectif (2012) Part (2012) 5,9% 5,9% 5,9% 63 690 46 221 109 911 6,1% 3 897 370 15 à 19 ans Effectif (2012) Part (2012) 5,8% 6,1% 5,9% 65 766 47 132 112 898 6,1% 3 895 078 20 à 24 ans Effectif (2012) Part (2012) Effectif (2012) Part (2012) 6,0% 6,2% 6,1% 69 534 43 989 113 523 6,3% 5,8% 6,1% 76 165 42 113 118 278 6,9% 5,6% 6,4% 6,1% 3 842 398 6,1% 3 879 497 6,1% Source : Insee, estimations de population 2012 En 2012, la part d’enfants âgés de 5 à 9 ans dans la population du Haut-Rhin (6,1 %) est égale à la moyenne nationale et la part des 10 à 14 ans est légèrement supérieure (6,2 % contre 6,1 %). Néanmoins, le Haut-Rhin compte une part d’enfants âgés de 0 à 4 ans (5,9 %), de 15 à 19 ans (5,8%) et de 20 à 24 ans (5,6 %) inférieure à la moyenne nationale de 6,1 % pour chaque tranche d’âge. - Évolution de la structure de la population de moins de 25 ans de 1999 à 2009 et de 2009 à 2012 – 0 à 4 ans 5 à 9 ans 10 à 14 ans 15 à 19 ans 20 à 24 ans Evolution Evolution Evolution Evolution Evolution Evolution Evolution Evolution Evolution Evolution entre 1999 entre 2009 entre 1999 entre 2009 entre 1999 entre 2009 entre 1999 entre 2009 entre 1999 entre 2009 et 2009 et 2012 et 2009 et 2012 et 2009 et 2012 et 2009 et 2012 et 2009 et 2012 Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France métro. 0,0% 0,6% 0,3% 1,6% -0,4% 0,7% -0,6% 0,1% -0,3% -3,4% -1,5% -2,6% -1,2% -4,0% -2,4% 1,8% 1,9% 1,8% 3,3% -0,2% 1,9% -3,2% -3,7% -3,4% 5,4% 7,2% 6,1% -0,3% -2,1% -1,0% 7,7% 1,4% 5,0% 0,7% -1,9% 3,7% -0,8% -1,7% 4,8% -0,8% Source : Insee, estimations de population Entre 1999 et 2009, le nombre d’enfants de 0 à 24 ans a augmenté de 0,5 % dans le Haut-Rhin, de 1,1 % en Alsace et de 2,8 % en France métropolitaine. Toutefois, entre 2009 et 2012, le nombre d’enfants de 0 à 24 ans a diminué de 1,2 % dans le Haut-Rhin, de 0,9 % en Alsace et a augmenté de 0,6 % en France métropolitaine. Plus précisément, il est important de noter qu’entre 2009 et 2012, le nombre d’enfants de 0 à 4 ans, de 5 à 9 ans, de 15 à 19 ans et de 20 à 24 ans a diminué dans le Haut-Rhin, contrairement au nombre d’enfants de 10 à 14 ans. En effet, le Haut-Rhin est le seul département à connaître une diminution du nombre d’enfants de 0 à 4 ans entre 2009 et 2012 (- 0,4 %), contre + 1,6 % dans le Bas-Rhin, +0,7% en Alsace et +1,4 % en France métropolitaine. 1.1.4. A l’horizon 2020 : une augmentation modérée de la population départementale et une diminution de la part des moins de 20 ans Selon les projections de l’Insee, dans le scénario central, la population du Haut-Rhin devrait croître de 2 % entre 2012 et 2020 (atteignant ainsi environ 771 000 habitants). Cette croissance est modérée puisque la population du Bas-Rhin devrait croître de 4 % et la population régionale de 3 % sur la même période. La part des jeunes âgés de moins de 20 ans dans le Haut-Rhin va diminuer en évoluant de 24,1 % en 2012 à 23,2 % en 2020. Cependant, le Haut-Rhin ne sera pas le seul territoire concerné par le vieillissement de sa population. En effet, la part des jeunes de moins de 20 ans évoluera de 24,3 % à 23,9 % dans le Bas-Rhin, de 23,9 % % à 23,2 % en Alsace et de 24,3 % à 23,9 % en France métropolitaine. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 15 1.2. La situation socio-économique de la population du département et de ses territoires 1.2.1. Un département avec un taux de chômage relativement élevé, et une population active majoritairement composée d’employés et d’ouvriers - Part de la population active en emploi et au chômage âgée de 15 à 64 ans en 2009 Effectif Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France métro. 537 344 361 971 899 315 29 928 053 Population active Part en emploi (%) Hommes Femmes 34,7% 35,0% 34,8% 33,3% 31,0% 30,2% 30,7% 30,0% Ensemble Part au chômage (%) Hommes Femmes Ensemble Population inactive Part Effectif (%) 65,7% 65,2% 65,5% 63,3% 3,6% 4,2% 3,9% 4,0% 7,5% 8,6% 7,9% 8,4% 196 653 128 745 325 398 11 785 314 3,9% 4,3% 4,1% 4,4% 25,8% 26,2% 26,6% 28,3% Source : Insee, RP2009 La part de chômeurs parmi la population active est plus élevée dans le Haut-Rhin. En effet, avec un taux de 8,6 % de personnes actives âgées de 15 à 64 ans, le département est au-dessus de la moyenne nationale de 0,2 points et de la moyenne régionale de 0,7 points. Cependant, le Haut-Rhin présente un taux d’emploi des personnes actives âgées de 15 à 64 ans supérieur au taux national (+ 1,9 points). Ce constat est particulièrement vrai pour les hommes puisque parmi les 65,2% de population active en emploi dans le Haut-Rhin, 35% sont des hommes, contre 34,8 % en Alsace et 33,3 % en France métropolitaine. - Actifs et chômeurs occupés par catégorie sociale en 2009 Parmi les actifs occupés, part des Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France métro. Parmi les chômeurs, part des Agriculteurs exploitants Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres et professions intermédiaires Employés et ouvriers Agriculteurs exploitants Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres et professions intermédiaires Employés et ouvriers Chômeurs n'ayant jamais travaillé 0,8% 1,0% 0,9% 1,9% 4,7% 4,8% 4,7% 6,0% 41,0% 37,7% 39,7% 41,4% 53,5% 56,5% 54,7% 50,7% 0,1% 0,1% 0,1% 0,2% 2,6% 2,4% 2,5% 3,2% 19,1% 15,4% 17,5% 21,7% 69,7% 73,8% 71,5% 65,9% 8,6% 8,3% 8,5% 9,0% Source : Insee, RP2009 exploitation complémentaire au lieu de résidence. La majorité des actifs du Haut-Rhin sont employés ou ouvriers (56,5 % en 2009, contre 50,7 % en France métropolitaine). Les agriculteurs exploitants et les artisans, commerçants, chefs d’entreprise sont plus nombreux dans le Haut-Rhin que dans le Bas-Rhin avec respectivement 1 % et 4,8 % contre 0,8 % et 4,7 %. Par ailleurs, le Haut-Rhin compte moins de cadres et de professions intermédiaires (37,7 %) que le Bas-Rhin (41 %) et la France métropolitaine (41,4 %). 73,8 % des demandeurs d’emploi dans le Haut-Rhin en 2009 sont employés et ouvriers contre 65,9 % au niveau national. De plus, seuls 15,4 % des demandeurs d’emploi dans le Haut-Rhin sont cadres ou exercent une profession intermédiaire contre 21,7 % en France métropolitaine. Les employés et les ouvriers sont donc surreprésentés parmi les demandeurs d’emploi, contrairement aux cadres et aux professions intermédiaires. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 16 1.2.2. Un département où la proportion de femmes allocataires de la Caf ayant une activité est inférieure à la moyenne nationale D’après les données de la Caf du Haut-Rhin sur les situations des modes de gardes au 31 décembre 2012, seules 56,7% des mères sont actives/occupées contre 64% sur le plan national dans le département 1.2.3. Un département qui compte plus de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans et de genre masculin que la moyenne nationale - Demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois de janvier 2013 en catégories A, B et C Selon le genre Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France métro. Effectif total Dont hommes (%) 77 500 54 900 132 400 4 803 300 51,9% 52,6% 52,2% 49,9% Selon l'âge Dont femmes (%) Dont jeunes de Dont personnes Dont personnes moins de 25 ans âgées de 25 à 49 âgées de 50 ans (%) ans (%) et plus (%) 48,1% 47,2% 47,8% 50,1% 18,1% 18,4% 18,2% 17,1% 62,2% 61,2% 61,9% 62,7% 19,7% 20,2% 19,9% 20,2% Source : STMT, pôle emploi, Dares A la fin du mois de janvier 2013, le Haut-Rhin comptait 54 900 demandeurs d’emploi de catégorie A, B et C5. Parmi eux, 52,6 % sont des hommes contre 49,9 % en France métropolitaine. Par ailleurs, 18,4 % ont moins de 25 ans contre 17,1 % au niveau national. La part des demandeurs âgés de 50 ans et plus (20,2 %) est identique dans le Haut-Rhin et en France métropolitaine mais est supérieure à la moyenne régionale (19,9 %). 1.2.4. Un niveau de vie plus élevé dans le Haut-Rhin que dans le Bas-Rhin et en France métropolitaine - Les revenus fiscaux des ménages en 2010 Part des fiscaux imposables Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France métropolitaine 38,0% 38,1% 38,1% 41,6% foyers Revenu fiscal médian 1er décile du revenu 9e décile du revenu non par unité de fiscal par unité de fiscal par unité de consommation consommation consommation 19 997€ 20 171€ 18 749€ 20 065€ 7 564€ 7 508€ 7 539€ 6 785€ 37 891€ 39 963€ 38 740€ 37 940€ Source : Insee, DGFIP, Revenus fiscaux localisés des ménages Le département du Haut-Rhin compte moins de foyers fiscaux non imposables (38,1 %) que la France métropolitaine (41,6 %). De même, la médiane du revenu fiscal par unité de consommation, soit la valeur qui partage les revenus fiscaux en deux parties de même effectif par unité de consommation est plus grande dans le Haut-Rhin (20 171 €) que dans le Bas-Rhin (19 997 €) et en France métropolitaine (20 065 €). Catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ; catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ; catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois). 5 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 17 De plus, 10 % des personnes appartiennent à un ménage qui déclare avoir un revenu par unité de consommation inférieur à 7 503 € dans le Haut-Rhin contre 6 785 € en France métropolitaine (les 90% des ménages restant déclarant un revenu supérieur). Inversement, 10% des ménages du Haut-Rhin déclarent un revenu par unité de consommation supérieur à 39 963 € dans le Haut-Rhin et à 37 940 € en France métropolitaine (les 90 % des autres ménages déclarant avoir un revenu par unité de consommation inférieur à ces valeurs). Ces données montrent que le niveau de vie est plus élevé dans le Haut-Rhin que dans le Bas-Rhin et en France métropolitaine. 1.2.5. Un taux de pauvreté plus faible que dans le Bas-Rhin et en France métropolitaine - Taux de pauvreté en 2010 – Taux de pauvreté à 60 % du Intensité de la pauvreté7 niveau de vie médian6 Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France métro. 12,0% 11,9% 11,9% 14,1% 19,4% 19,1% 19,3% 19,3% Niveau de vie médian des personnes sous le seuil de pauvreté 9 314€ 9 359€ 9 332€ 9 330€ Source : Insee, 2012 11,9 % des Haut-Rhinois ont un niveau de vie inférieur à 9 359 € par an. La part de la population qui vit avec moins de 60% du niveau de vie médian est moins importante dans le Haut-Rhin (11,9 %) qu’en France métropolitaine (14,1 %). De même le niveau de vie de cette part de la population est plus important dans le Haut-Rhin (9 359 €) qu’en France métropolitaine (9 330 €). Cependant, les 12 % de personnes qui vivent avec un niveau de vie inférieur à 60 % du niveau de vie médian dans le Bas-Rhin vivent avec moins de ressources (9 314 €) que les 14,1 % de la population en France métropolitaine qui ont 9 330 € annuels. L’indicateur d’intensité de la pauvreté est ainsi plus fort dans le Bas-Rhin (19,4 %), qu’en France métropolitaine (19,3 %) et dans le Haut-Rhin (19,1 %). D’après l’Insee : « plus cet indicateur est élevé, et plus la pauvreté est dite intense, au sens où le niveau de vie des plus pauvres est très inférieur au seuil de pauvreté ». Le niveau de vie des plus pauvres dans le Haut-Rhin étant moins élevé que ceux des autres zones géographiques comparées, on peut dire que la pauvreté de cette région est relativement moins intense. Le taux de pauvreté correspond à la proportion d'individus (ou de ménages) dont le niveau de vie est inférieur pour une année donnée à un seuil, dénommé seuil de pauvreté (exprimé en euros). Le seuil de pauvreté est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l'ensemble de la population. On privilégie en Europe le seuil de 60 % du niveau de vie médian. 7 L'Insee mesure cet indicateur comme l'écart relatif entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté. 6 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 18 Les bénéficiaires de minima sociaux : moins de bénéficiaires du RSA socle seul et plus de bénéficiaires de l’AAH et de la CMU - Les bénéficiaires des minima sociaux versés par la CAF en 2011 - Revenu de solidarité active8 RSA socle 2011 Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France métro. 22 975 14 061 37 036 1 390 209 Dont RSA socle seul Évolution 2010-2011 2,80% -0,80% 1,40% 2,80% 2011 19 462 11 950 31 412 1 180 802 Évolution 2010-2011 1,30% -1,90% 0% 2,30% Dont RSA activité 2011 3 513 2 111 5 624 209 407 socle Allocation et Handicapés Évolution 2010-2011 12,60% 5,70% 9,90% 5,90% 2011* 11 938 9 391 21 329 892 695 Adultes Évolution 2010-2011 5,10% 3,70% 4,50% 4,60% Source : CNAF, fichier Fileas Le revenu de solidarité actif (RSA) socle est le minimum social le plus fréquemment versé. En décembre 2011, cette prestation concernait 14 061 Haut-Rhinois. La progression du RSA socle entre 2010 et 2011 ralentit nettement dans le Département avec une diminution de 0,80 % du nombre de bénéficiaires contre une augmentation de 2,80 % dans le Bas-Rhin et en France métropolitaine. Le nombre de bénéficiaires du RSA socle seul, destiné aux personnes ne disposant d’aucun revenu d’activité est en diminution dans le Haut-Rhin avec 1,90 % de bénéficiaires en moins entre 2010 et 2011. Cette évolution est différente dans le Bas-Rhin et en France métropolitaine puisque le nombre de bénéficiaires a cru de 1,30 % dans le Département et de 2,30 % au niveau national. Fin 2011, 2 111 Haut-Rhinois ont complété leurs faibles revenus d’activité par le RSA socle et activité soit 5,70 % de personnes en plus qu’en 2010. Néanmoins, cette évolution est moindre que dans le Bas-Rhin (12,60 %) et en France métropolitaine (5,90 %). Les définitions du RSA : le RSA socle : complète les revenus du foyer pour qu'ils atteignent le montant forfaitaire garanti par le RSA ; le RSA socle seul : les foyers bénéficiaires n'ont pas de revenus d'activité, ou bien au moins un de leurs membres est en période de cumul intégral. Le cumul intégral consiste à neutraliser l'ensemble des revenus d'activité pour le calcul du RSA, pendant une période de 4 mois, éventuellement fractionnée, au cours des 12 derniers mois ; le RSA socle et activité : les bénéficiaires ont de faibles revenus d'activité et l'ensemble de leurs ressources est inférieur au montant forfaitaire. 8 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 19 - Les bénéficiaires du RSA au sein de la population de référence du Revenu par Unité de consommation - La part des bénéficiaires du RSA parmi la population de référence du RUC est particulièrement élevée dans les communes urbaines (selon la classification des unités urbaines 2010). Ainsi, les communes qui composent Mulhouse Alsace Agglomération, la Communauté d’Agglomération de Colmar, la Communauté de Communes des Trois frontières et la Communauté de Communes du Val d’Argent ont une part de bénéficiaires du RSA parmi la population de référence du RUC importante. Ainsi la ville de Mulhouse compte Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 20 63 % de bénéficiaires du RSA et la ville de Sainte-Marie-aux-Mines 32 % parmi la population de référence du RUC. Le second minimum social le plus fréquemment versé par les Caf est l’allocation pour adultes handicapés (AAH). Elle s’adresse aux personnes en situation de handicap ne pouvant prétendre à une prestation de vieillesse ou à une pension d’invalidité. Le plan de revalorisation lancé en 2008 a permis à davantage de personnes d’accéder à cette prestation. C’est pourquoi l’année 2011 se termine avec une hausse du nombre de bénéficiaires tant dans le Haut-Rhin (3,70 %), qu’en Alsace (4,5 %) et en France métropolitaine (4,60 %). Cette allocation s’adresse à 9 391 Haut-Rhinois. – Les allocataires bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) majoré dans le Haut-Rhin en 2011 et 2012 – 2011 250 615 214 1 104 2 193 Territoire du Centre Territoire du Nord Territoire du Sud Territoire M2A Haut Rhin 2012 270 582 240 1 127 2 234 % d'évolution 2011 - 2012 + 8% -5% + 12% + 2% + 2% Source : Caf du Haut-Rhin En 2012, le Haut-Rhin compte 2 234 allocataires bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active majoré, dédié aux personnes seules élevant de jeunes enfants (ex-API). Le nombre total de bénéficiaires a augmenté de 2 % entre 2011 et 2012 dans le département. Cependant, cette augmentation est inégale : le territoire du Sud a enregistré une augmentation de 12 %, le territoire du Centre de 8 % alors que le nombre de bénéficiaires du RSA majoré a diminué de 5 % dans le territoire du Nord. – Les allocataires avec enfant(s) de la Caf ayant des bas revenus en 2012 – Territoire du Centre Territoire du Nord Territoire du Sud Territoire M2A Haut Rhin % d'allocataires avec enfant(s) ayant des bas revenus et deux enfants et plus 10% 16% 15% 25% 18% % d'allocataires avec enfant(s) ayant des bas revenus et bénéficiant de minima sociaux 3% 7% 8% 15% 10% Source : Caf du Haut-Rhin Dans le Haut-Rhin, 18 % des allocataires avec deux enfants ou plus parmi les allocataires avec enfant(s) vivent avec un niveau de ressources inférieur au seuil de bas revenus9 défini au niveau national (soit avec moins de 956 € par unité de consommation en 2010 qui correspond à 60 % du revenu médian). Dans le territoire de Mulhouse Alsace Agglomération, 25 % des allocataires avec enfant(s) ont deux enfants ou plus et vivent dans un foyer à bas revenus contre un sur 10 % dans le territoire du Centre. De même, dans le Haut-Rhin, un allocataire avec enfant(s) sur 10 bénéficie des minima sociaux et a un niveau de ressources inférieur au seuil de bas revenus. Le territoire de M2A est particulièrement touché puisque 15 % des allocataires avec enfant(s) ont des bas revenus et bénéficient de minima sociaux contre 3 % dans le territoire du Centre. Le seuil de bas revenus est un seuil relatif déterminé par rapport à la distribution des revenus disponibles avant impôts calculé à partir de l'enquête « revenus fiscaux et sociaux ». Dans les fichiers des allocataires Caf et MSA, il s’applique au revenu (disponible avant impôts) par unité de consommation (RUC) mesuré dans ces fichiers. 9 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 21 - Les familles allocataires de la Caf à bas revenus - Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 22 - Les bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle de base et complémentaire au 31 décembre 2010 - Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France métropolitaine CMU de base Taux de couverture de CMU complémentaire la population par CMU 25 826 25 841 51 667 2 159 253 2,36% 3,45% 2,80% 3,44% 46 909 33 978 80 887 4 203 711 Taux de couverture de la population par CMU complémentaire 4,28% 4,53% 4,38% 6,70% Sources : CCMSA, CNAMTS, Registre social des indépendants, Insee, populations légales 2010 En 2010, 3,45 % de la population Haut-Rhinoise bénéficiait de la couverture maladie universelle (CMU) ce qui signifie que 25 841 personnes ne sont pas affiliées à un régime de base de l’assurance maladie, ni dans le cadre d’une activité professionnelle, ni comme ayant droit d’un autre assuré. En comparaison avec le BasRhin dont le taux de couverture de la population est de 2,36 %, le Haut-Rhin compte une part de bénéficiaires plus importante. En ce qui concerne les bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), qui propose une protection complémentaire aux prestations de base de l’assurance maladie et concerne les ménages ayant des revenus plus faibles, le Haut-Rhin a un taux de bénéficiaires plus élevé (4,53 %) que le Bas-Rhin (4,28 %) mais moindre que la moyenne nationale (6,70 %). Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 23 1.2.6. Focus sur les bénéficiaires de la PAJE En 2009, les bénéficiaires de la prestation accueil du jeune enfant (PAJE) représentaient 16,77 % des familles Haut-Rhinoises contre 17,92 % des familles dans le Bas-Rhin et 17,11 % des familles au niveau national. - Nombre de bénéficiaires de la PAJE en décembre 2009, 2010 et 2011 – déc-09 39 083 25 241 64 324 2 187 930 Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France métro. déc-10 39 515 25 007 64 522 2 207 973 déc-11 39 484 24 731 64 215 2 211 603 Evolution 2009-2011 1,0% - 2,0% - 0,2% 1,1% Source : CNAF, fichier FILEAS - BENETRIM Entre 2009 et 2011, le nombre de bénéficiaires de la PAJE a diminué de 2 % de la Haut-Rhin alors qu’il a augmenté de 1 % dans le Bas-Rhin et en France métropolitaine (1,1 %). - Nombre de bénéficiaires de la PAJE en 2011 et 2012 dans le Haut-Rhin - 2011 Nombre bénéficiaires Territoire du Centre Territoire du Nord Territoire du Sud Territoire M2A Haut Rhin 4 490 6 883 3 763 9 168 24 353 2012 Part des allocataires de avec enfant(s) bénéficiaires de la PAJE 34,6% 33,0% 33,7% 35,3% 34,2% Nombre bénéficiaires 4 398 6 942 3 674 9 108 24 172 Part des allocataires de avec enfant(s) bénéficiaires de la PAJE 34,1% 33,4% 32,9% 35,0% 34,1% Pourcentage d'évolution 2011/2012 nombre bénéficiaires -2,0% 0,9% -2,4% -0,7% -0,7% du de Source : Caf du Haut-Rhin En 2012, le Haut-Rhin comptait 24 172 bénéficiaires de la PAJE soit 0,7 % de moins qu’en 2011. Le nombre d’allocataires a en effet diminué dans les territoires du Centre, du Sud et de M2A entre 2011 et 2012 alors qu’il a augmenté dans le territoire du Nord. Par ailleurs, la part des allocataires de la PAJE parmi les allocataires avec enfant(s) est de 34,1 % dans le département en 2012 contre 35 % dans le territoire de M2A et 32,9 % dans le territoire du Sud. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 24 1.3. Les mutations de la famille et les évolutions des conditions d’exercice de la fonction parentale En 2012, le Haut-Rhin compte 231 392 familles (avec et sans enfants) contre 210 754 familles en 2010, soit une augmentation de 9,8 %. 1.3.1. Un département qui compte plus de familles nombreuses que l’Alsace mais autant de familles monoparentales - La composition des familles en 2009 Familles Familles monoparentales Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France métro. Couples Hommes avec enfant(s) Femmes avec Total familles % de familles Couples enfant(s) monoparentales monoparentales sans enfant Couples avec % de familles enfant(s) avec enfant(s) 6 470 4 565 11 035 402 943 32 607 22 264 54 870 2 122 124 139 925 96 814 236 739 7 735 934 39 077 26 829 65 906 2 525 068 12,76% 12,57% 12,68% 14,26% 127 172 89 749 216 921 7 448 256 45,70% 45,37% 45,56% 43,68% Total 306 174 213 392 519 566 17 709 257 Source : Insee, RP 2009, exploitation complémentaire En comparaison avec la France métropolitaine, la part des familles avec enfants dans l’ensemble des familles en 2009 est plus élevée dans le Haut-Rhin (45,37 % contre 43,68 %). Dans le même temps, en comparaison avec l’ensemble des familles, les familles monoparentales représentent une part moins importante dans le Haut-Rhin (12,57 %) que dans le Bas-Rhin (12,76 %) et en France métropolitaine (14,26 %). La part de couples avec enfant(s) diminue dans le département depuis 1999. En effet, 51,4 % des couples avaient des enfant(s) en 1999 contre 45,37 % en 2009 10. Dans le même temps, la part des couples sans enfants augmente. - Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France métropolitaine Familles avec 3 enfants ou plus de moins de 15 ans au 1 er janvier 2009 Nombre de familles avec 3 enfants ou plus en 2009 26 421 18 937 45 358 1 706 494 Part des familles avec Part des familles avec Evolution 1999 - 2009 3 enfants ou plus 3 enfants ou plus (en points) (1999) (2009) 18,70% 16,60% - 2,1 19,00% 17,10% - 1,9 18,80% 16,80% - 2,0 nd 18,40% nd Source : Insee, RP 2009, exploitation complémentaire En 2009, le département du Haut-Rhin comptait plus de familles nombreuses que le Bas-Rhin (17,10 % contre 16,60 %). Cependant, la part de familles nombreuses parmi les familles avec enfants du Haut-Rhin est inférieure à la moyenne nationale établie à 18,40%. Entre 1999 et 2009, la part des familles nombreuses parmi l’ensemble des familles avec enfant(s) a diminué de 2 points en Alsace et de 1,9 points dans le Haut-Rhin. Le nombre de familles nombreuses a lui baissé de 9 % en Alsace contre 7 % en France métropolitaine entre 1999 et 2009. 10 Source : Insee, RP 1999 et 2009 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 25 - La composition des familles dans le Haut-Rhin - 26 % des familles allocataires de M2A ont 3 enfants ou plus. Il s’agit de l’EPCI qui a la part de familles nombreuses la plus importante du département. A contrario, ce sont les allocataires de la Communauté d’Agglomération de Colmar qui ont la part de familles avec 1 enfant la plus importante (35 %) suivie par M2A (32 %). Les familles avec 2 enfants ont une part qui varie de 43 % (M2A) à 67 % (CC de la Vallée de Hundsbach). Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 26 - La composition des familles avec enfant(s) allocataires de la Caf en 2012 - Parmi les allocataires avec enfants Territoire du Centre Territoire du Nord Territoire du Sud Territoire M2A Haut Rhin Mono parents Couples Nombre 2 682 5 103 2 257 7 224 17 309 Nombre 10 221 15 711 8 917 18 762 53 677 Part 20,8% 24,5% 20,2% 27,8% 24,4% Part 79,2% 75,5% 79,8% 72,2% 75,6% Parmi les familles allocataires avec enfant(s) (mono parents et couples) Familles 3 enfants Famille 1 enfant Famille 2 enfants et + Nombre Part Nombre Part Nombre Part 3 466 26,9% 6 623 51,3% 2 814 21,8% 6 082 29,2% 10 301 49,5% 4 431 21,3% 2 830 25,3% 5 930 53,1% 2 414 21,6% 7 864 30,3% 11 019 42,4% 7 103 27,3% 20280 28,6% 33915 47,8% 16 791 23,7% Source : Caf du Haut-Rhin En 2012, la Caf du Haut-Rhin comptait 70 986 allocataires avec enfant(s) soit 269 015 personnes couvertes. En comparaison avec 2011, le nombre d’allocataires a diminué (- 0,2 %) tout comme le nombre de bénéficiaires (- 0,4 %). De plus, entre 2011 et 2012, le profil des allocataires de la Caf a quelque peu changé avec une augmentation du nombre de familles monoparentales (+ 2,9 %) et une diminution des couples avec enfant(s) (- 1,1 %) soit 17 309 familles monoparentales et 53 677 couples avec enfant(s) en 2012. Les familles monoparentales représentent 24,4 % des familles avec enfants allocataires de la Caf du HautRhin. Ces familles sont plus représentées dans le territoire de M2A (27,8 %) que dans le territoire du centre (20,8 %). Parmi les 70 986 allocataires avec enfant(s), 28,6 % ont un enfant, 47,8 % ont deux enfants et 23,7 % ont trois enfants. Les familles de trois enfants et plus ont une part plus importante parmi l’ensemble des familles allocataires de la Caf dans le territoire de M2A (27,3 %) que dans les autres territoires (de 21,3 % à 21,8 %). Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 27 - Les familles monoparentales dans le Haut-Rhin en 2010 - La part des familles monoparentales est forte dans les zones urbaines (30,6 % des allocataires dans la Communauté d’Agglomération de Colmar, 28,3 % dans M2A, 27 % dans la Communautés de Communes des Trois Frontières (Saint-Louis) et la CC du Val d’Argent (Sainte-Marie-aux-Mines) et 26,3 % dans la CC d’Altkirch). A l’opposé, les Communautés de communes du territoire du Sud (hors Alkirch et Trois frontières) comptent de 10 à moins de 20 % de familles monoparentales parmi leurs allocataires. De même, les Communautés de communes de la Plaine du Haut-Rhin comptent de 14 à 18 % de familles monoparentales (14,2 % dans la Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 28 CC Essor du Rhin, 17,1 % dans la CC du Pays de Brisach et 18 % dans la CC de la Porte de France Rhin Sud). 1.3.2. L’évolution de la composition des familles du Haut-Rhin entre 1999 et 2009 - Evolution de la structure de la population entre 1999 et 2009 - Nombre de ménages 1999 2009 402 915 460 456 275 671 312 374 678 586 772 830 23 808 072 26 865 984 Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France métropolitaine Ménages d'une personne 1999 2009 28,20% 31,50% 27,00% 30,40% 27,70% 31,10% 31,00% 33,70% Ménages avec famille 1999 2009 69,80% 65,80% 71,50% 67,70% 70,50% 66,60% 67,00% 63,60% Source : Insee, recensements de la population 1999 et 2009 Entre 1999 et 2009, la part des ménages avec famille a régressé dans le Haut-Rhin (- 3,80 points), le BasRhin (- 4 points) et, dans une moindre mesure, en France métropolitaine (- 3,40 points). Dans le même temps, le nombre de ménages d’une personne a augmenté de 3,40 points dans le Haut-Rhin contre 2,70 points en France métropolitaine. 1.3.3. La part des enfants dont les parents n'ont pas d'emploi et ne sont ni retraité, ni étudiant (familles constituées d’un couple et familles monoparentales) - Enfants de moins de 18 ans dont les parents sont sans emploi en 2009 Part des enfants dont les parents n'ont pas d'emploi et ne sont ni retraité, ni étudiant Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France métropolitaine Parmi l'ensemble des enfants Parmi les enfants vivant dans Parmi les enfants vivant dans une famille constituée d'un une famille monoparentale couple 9,0 10,0 9,4 9,3 32,7 32,8 32,8 31,1 4,2 5,5 4,8 4,6 Source : Insee, RP 2009, exploitation complémentaire Le Haut-Rhin compte une part d’enfants dont les parents sont sans emploi et ne sont ni retraités ni étudiants (10 % ) supérieure à la moyenne régionale (9,4 %) et nationale (9,3 %). Parmi les enfants vivant dans une famille monoparentale dans le Haut-Rhin, 32,8 % ont un parent qui n’a pas d’emploi contre 31,1 % en France métropolitaine. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 29 1.3.4. La situation familiale des allocataires de la Caf avec enfant(s) – Situation familiale des allocataires avec enfant(s) à charge au 31 décembre 2012 - Source : Caf du Haut-Rhin En 2012, 54,7 % des allocataires avec enfant(s) à charge sont mariés (contre 57 % en 2011). Par ailleurs entre 2011 et 2012, la part d’allocataires célibataires a augmenté de 8,8 % à 9,7 % tout comme la part d’allocataires pacsés de 2,2 % à 2,9 et la part de divorcés, de 4,3 % à 4,6 %. Néanmoins, la part d’allocataires veufs (1,3 %) reste stable sur les deux années et la part de personnes séparées a diminué de 8,8 % à 8,3 %. Au cours de l’année 2012, 2,8 % des allocataires de la Caf du Haut-Rhin ont signalé une séparation. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 30 Chapitre 2 : L’état des lieux comparé et territorialisé de la politique d’accompagnement à la parentalité Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 31 La politique départementale d’accompagnement à la parentalité est décrite et évaluée dans cette partie, en termes de pertinence par rapport aux besoins et en termes d’efficacité par rapport aux résultats obtenus. Cependant, l’efficience de la politique est difficile à évaluer d’une part parce que les indicateurs d’évaluation sont incomplets et d’autre part parce qu’il est complexe d’isoler et de mesurer les impacts des dispositifs de prévention de manière générale. En effet, il est difficile d’imputer l’évolution d’un comportement à la fréquentation d’un dispositif. On ne peut donc pas évaluer l’efficience des dépenses engagées par rapport aux actions mises en œuvre et aux résultats obtenus. Les dispositifs de soutien à la parentalité du Haut-Rhin seront comparés avec les dispositifs et les dépenses engagées des 10 départements audités par l’Igas en 201311. Ainsi, l’évaluation de l’efficience de la politique de soutien à la parentalité sera plutôt qualitative (notamment grâce aux entretiens réalisés avec les professionnels) que quantitative. Les interventions en matière d’accompagnement à la parentalité peuvent être distinguées de la manière suivante : L’accompagnement des compétences parentales : - Le Réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (Reaap) et ses déclinaisons locales - Les Lieux d’accueil enfants parents (LAEP) - Les dispositifs qui contribuent à l’accompagnement à la parentalité qui émanent d’autres politiques (Contrat d’accompagnement parents enfants (Cape), PMI, ASE, actions de soutien à la parentalité des structures d’accueil collectif et individuel, des ALSH et des centres sociaux, offres naissance de la Caf …) Les dispositifs de prévention de la rupture du lien familial - Médiation familiale - Espaces rencontre - Les dispositifs qui contribuent à l’accompagnement à la parentalité qui émanent d’autres politiques (offre séparation et décès de la Caf,…) Les dispositifs de renforcement du lien entre les familles et l’école - Contrat local d’accompagnement à la scolarité (Clas) - Les dispositifs qui contribuent à l’accompagnement à la parentalité qui émanent d’autres politiques (programme de réussite éducative (PRE), Classes passerelles, maison d’accueil le trait d’union, clubs coups de pouce…) Les dispositifs d’information et d’orientation - Point info famille (Pif) et maison pour les familles - Les dispositifs qui contribuent à l’accompagnement à la parentalité qui émanent d’autres politiques (la maison des adolescents, la maison des parents, les relais d’assistantes maternelles (Ram), …) 11 Igas, (2013), Evaluation de la politique de soutien à la parentalité, février Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 32 2.1. L’accompagnement des compétences parentales 2.1.1. Le Réseau d’écoute d’appui et d’accompagnement des parents (Reaap) labellisé: une dynamique interinstitutionnelle forte et un effort de territorialisation Les principes Les réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (Reaap) sont l’outil principal de la politique de soutien à la parentalité. Ils ont été proposés lors de la conférence de la famille de 1998 et mis en place dès l’année suivante par la circulaire du 9 mars 199912. Le Reaap permet de mettre en réseau et de financer à l’échelle du département des actions de nature diverse : - Groupes de parole ; - Groupes d’activités enfants parents ; - Groupes d’activités de parents ; - Groupe de réflexion, recherche et formation ; - Conférence, réunion, débat ; - Actions individuelles. Les actions du Reaap visent appuyer et à valoriser les compétences de l’ensemble des parents. Une charte a été annexée à la circulaire de 1999. Elle définit les dix principes d’action et d’animation des Reaap : Les 10 principes de la charte des Reaap de 1999 : 1. Valoriser prioritairement les rôles et les compétences des parents : responsabilité et autorité, confiance en soi, transmission de l'histoire familiale, élaboration de repères, protection et développement de l'enfant. 2. Favoriser la relation entre les parents et, dans cet objectif, privilégier tous les supports où les parents sont présents, en particulier le cadre associatif. 3. Encourager les responsables des lieux et structures fréquentés par les parents à accueillir ou susciter de nouvelles initiatives. 4. Favoriser une meilleure conciliation des temps familiaux et professionnels. 5. Mettre en place des actions de sensibilisation et de formation à destination des intervenants bénévoles ou professionnels, pour favoriser l'émergence de nouvelles pratiques. Elles devront assurer un bon équilibre entre la participation des parents et l'intervention des professionnels. 6. Garantir l'ouverture de ces lieux à tous les parents, en recherchant la fréquentation de publics issus de milieux différents, de générations et de catégories socio-professionnelles et culturelles différentes. 7. Prévoir un cadre éthique favorisant l'équilibre des relations familiales et ouvert à toutes formes de familles. Il s'appuiera sur les textes relatifs aux droits de l'enfant et de la famille. 8. Inscrire les projets dans la durée, notamment par le biais d'une convention pluriannuelle associant les différents partenaires. 9. Prendre appui sur un réseau mobilisable et compétent, sur des bénévoles et des professionnels très divers qui partagent l'engagement d'accompagner les familles, dans le respect des personnes et de leur autonomie, et qui s'appuient sur les connaissances disponibles aujourd'hui. 10. Participer à la construction d'un système d'animation partagée qui permette une circulation des informations, l'évaluation des actions, une capitalisation des savoir-faire, la transparence, la rigueur, la visibilité et un fort développement de ce mouvement. 12 Circulaire du 9 Mars 1999 relative aux Réseaux d’Ecoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 33 Cette charte constitue un cadre de référence très structurant et stable pour les acteurs institutionnels et associatifs. Depuis la première circulaire du 9 mars 1999, cinq circulaires ont précisé le dispositif tout en précisant certaines orientations ou en fixant de nouvelles priorités : - La circulaire du 20 mars 2001 confirme les objectifs généraux du Reaap et fixe pour priorité une plus forte implication des parents et la construction d’un partenariat plus intensif entre les familles et l’école ; - La circulaire du 12 juin 2003 précise l’implication des parents et la place des professionnels. Elle fixe les grands domaines d’action des Reaap ; - La circulaire du 13 juillet 2004 renforce les missions de coordination et d’implantation des instances de pilotage des réseaux ; - La circulaire du 13 février 2006 vise à faciliter l’accès aux services dans le champ de la parentalité notamment en encourageant la création de comités d’animation locaux ; - La circulaire du 11 décembre 2008 invite les Reaap à contribuer au volet prévention de la protection de l’enfance en insistant sur le respect des principes de la charte des Reaap. L’organisation des Reaap en France : un dispositif multi partenarial protéiforme Chaque année, la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) demande aux Reaap départementaux de compléter un questionnaire afin de réaliser un bilan de l’activité des Reaap 13. Le dernier bilan a été publié en 2012 et porte sur l’année 2010. Le questionnaire Reaap 2010 a été renseigné par 88 départements. Les informations recueillies ont ensuite été traitées par la DDCS puis enrichies et complétées par la Cnaf. En termes d’organisation, parmi les 88 Reaap, 78 ont un Comité de pilotage. Ils associent tous (sauf deux) les Caf et les DDCS. Ils associent également 65 conseils généraux, 53 services de l’Education nationale (inspection d’académie ou rectorat), 46 MSA, 29 UDAF, et 18 services de la protection judiciaire de la jeunesse. 21 Reaap ont une instance regroupée avec le Clas et 65 ont mis en place un comité de financeurs. 57 départements disposent d’un comité départemental d’animation dont la composition reprend et élargit celle du comité de pilotage. Au niveau national, 55 départements sur 88 ont désigné un animateur départemental (la majorité de ces animateurs dépend d’une Caf) chargé d’animer le réseau. Il anime, apporte un soutien logistique au dispositif, informe et communique avec le réseau. L’animateur est également un centre de ressources pour les porteurs de projets. De plus, il aide à l’émergence et au développement de projets thématiques ou territoriaux. Les 60 départements qui déclarent disposer d’équivalents temps plein (ETP) d’animation du réseau (soit spécifiquement soit assuré par le pilote) ont au total 45,79 ETP soit 0,76 ETP en moyenne par Reaap. Au niveau national, la part des financements consacrée à l’animation du dispositif est de l’ordre de 9 % du budget total soit pour 64 départements un montant moyen de 26 980 €. Le Reaap a également pour mission d’instruire les demandes de subventions et d’accorder les financements pour des actions de soutien à la parentalité. 60 départements sur 88 ont mis en place un comité de financement. 13 DGCS, (2012), Bilan Reaap 2010 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 34 - Répartition des financements en 2010 Etat Caf MSA Conseil général Communes Autres Moyenne de 64 Reaap 21% 39 % 1% 12 % 12 % 13 % Source : DGCS Le montant global affecté au Reaap tous financeurs confondus (pour 64 départements) s’élève à 19 321 508 €. L’apport estimé des Caf est de 14 002 199 € soit 39 %. En termes d’activité, 5 397 actions ont été recensées par les Reaap pour un total de 813 368 bénéficiaires en 2010. Ainsi, en moyenne, chaque Reaap a réalisé 61 actions et a touché 9 243 bénéficiaires. Près d'un tiers des actions (31 %) des Reaap sont organisées en milieu rural ou semi-rural. Les réseaux locaux des Reaap proposent et insufflent une dynamique locale autour de la parentalité. 40 départements parmi les 88 ont développé des réseaux locaux. En 2010, 203 comités locaux sont répertoriés, soit une moyenne de plus de 5 comités locaux par département. Le Reaap du Haut-Rhin : une organisation multi partenariale et un financement de la Caf à hauteur de presque 50 % en 2010 Dans le Haut-Rhin, le Reaap existe depuis 1999. Il est composé de trois instances : - un comité de pilotage, - un comité de financement, - un comité d’animation. De 1999 à 2002 le pilotage du Reaap était assuré par l'Etat et l'Union départementale des Centres Sociaux (UDCS), puis de 2002 à 2004 par l'association l’Orée. Depuis 2012, le pilotage du Reaap est assuré conjointement par la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) et par la Caf. Le Comité de pilotage du Reaap du Haut-Rhin a été créé en 2005. Il réunit : - la DDCSPP, - la Caf, - la Mutualité sociale agricole (MSA), - le Conseil général, - l'Education nationale, - les représentants des parents. Le comité de pilotage définit les objectifs départementaux et pilote le dispositif en cohérence avec les orientations nationales. Il agit en concertation avec le Comité Départemental d’Animation. Le Comité d’animation du Reaap14 favorise la synergie entre les institutions et les associations qui interviennent dans le champ du soutien à la parentalité. Le comité stimule le développement et la création d’actions d’accompagnement en faveur des parents en collaboration avec les acteurs locaux. Dans le HautRhin, ce comité est composé des membres du Comité de pilotage et des partenaires associatifs. 14 La liste des membres du comité d’animation est présentée en annexe Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 35 Un poste d’animateur et de coordonnateur du Reaap a été créé et confié par voie de convention à l’Arsea depuis 2005. En 2010, dans le Haut-Rhin, 0,70 ETP a été consacré à l’animation du réseau. En 2010, le coût total (avec le temps de secrétariat) de la coordination et de l’animation dans le Haut-Rhin est de 49 760 € ce qui représente 18 % de l’ensemble des financements alloués au Reaap par la DDCSPP, la Caf, le Conseil général et la MSA d’Alsace. - Répartition des financements en 2010 Etat Caf MSA Conseil général Communes Autres Reaap du Haut-Rhin 34 % 47 % 3% 17 % 0% 0% Sources : DGCS, DDCSPP 68 Le Reaap du Haut-Rhin s’appuie sur 7 réseaux locaux (4 dans le territoire Nord, 2 dans le Centre, 1 (en construction) dans M2A et 0 dans le Sud). Ils ont pour objectif de travailler avec les acteurs locaux actifs dans le champ du soutien à la parentalité tels que les centres sociaux, les structures d’accueil de la petite enfance et de l’enfance ou encore les Relais assistantes maternelles (Ram). - Les Reaap locaux, les centres sociaux et les accueils de loisirs sans hébergement – Les réseaux locaux du département sont gérés par trois collectivités territoriales (Mulhouse, Ribeauvillé et Munster), deux associations (Colmar et Masevaux) et deux centres socioculturels (Sainte-Marie-aux-Mines et Thann). Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 36 2.1.2. Les actions financées par le Reaap labellisé dans le Haut Rhin : une majorité de groupes d’activité parents enfants et de groupes de parole en milieu semi-urbain et rural portées par des associations - Localisation des actions financées par le Reaap en 2012 - Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 37 En 2010, 103 actions de soutien à la parentalité ont été financées par le Reaap 68. 76 % de ces actions sont des groupes d’activités parents enfants et des groupes de parole15. - Typologie des actions du Reaap 68 en 2013 Actions individuelles 35 30 25 20 15 10 5 0 Groupe de réflexion recherche - formation Conférence - réunion débat Groupe d'activités de parents Groupe de parole Groupe d'activités parents enfants Source : Reaap 68 En 2013, les groupes d’activité parents enfants et les groupes de parole restent les deux types d’action le plus fréquemment organisés. Ils représentent 56 % du total des actions financées par le Reaap 68. - Typologie des actions du Reaap 68 par territoire en 2013 Groupe de réflexion - recherche - formation Groupe d'activités de parents Groupe d'activités parents enfants Groupe de parole Conférence - réunion - débat Actions individuelles 0 5 10 Nord 15 Centre 20 25 Sud 30 35 M2A L’analyse des types d’actions par territoire fait apparaître plusieurs inégalités : Une inégalité quantitative tout d’abord puisque le territoire Sud a bénéficié de 3 actions financées par le Reaap alors que le territoire Nord en a concentré 45. Une inégalité qualitative ensuite puisque les actions individuelles sont absentes des territoires Sud et Nord alors que les groupes de réflexion, recherche et formation sont organisés dans le Nord et M2A. Les deux seuls types d’actions qui sont organisés dans l’ensemble des territoires sont les groupes d’activités parents enfants et les groupes de parole. Cependant, ce constat doit être nuancé. En effet, le territoire M2A est le plus peuplé et comprend la plus importante part d’allocataires de la Caf : en 2009, M2A concentre un tiers de la population départementale et en 2012, 41 % des allocataires de la Caf. Cette tendance s’exprime également au niveau national puisque selon le rapport de la DGCS, ces deux types d’actions représentent 61 % du total des actions financées. 15 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 38 - Bénéficiaires, actions et financement du Reaap en 2010 – Reaap du Haut-Rhin Nombre de bénéficiaires 4 568 Nombre d’actions 103 Financement total 279 260 Dont Cnaf 130 922 Sources : DDCSPP 68 Dans le département, en 2012, les 87 actions du Reaap ont bénéficié à 6 313 personnes contre 4 568 en 2010. Elles sont portées par 68 organismes, majoritairement par des associations (56 %), suivies par les centres sociaux (19 %), les établissements scolaires (16 %) et les collectivités locales (9 %). - Répartition géographique des actions du Reaap en 2010 Milieu urbain Milieu rural CUCS Milieu semi-rural ZEP – REP – ZUS Autres Reaap 68 27 % 12 % 9% 32 % 13 % 8% Sources : DDCSPP 68 Dans le département du Haut-Rhin, près de la moitié des actions (44 %) sont organisées en milieu rural ou semi-rural16. En 2012, les opérateurs des actions Reaap étaient majoritairement des associations (56 %) avec 43 % d’associations locales et 13 % d’associations affiliées à une ou des têtes de réseau national. Les établissements scolaires représentent 16 % des opérateurs, les centres sociaux 19 %, les communautés de communes 6 % et les communes 3%. En 2012, 13 centres sociaux ont porté des actions Reaap, soit 72 % de l’ensemble des centres sociaux du département. Ces données ne prennent pas en compte le nombre d’actions portées par les opérateurs. L’avis des familles 249 personnes ayant des enfants de 0 à moins de 18 ans (soit 6,70 % des 3 719 répondants) connaissent le Reaap. 198 personnes ont déjà participé à des rencontres organisées avec d’autres parents ou avec des professionnels soit 5,32 % du nombre total de personnes ayant répondu à cette question. Parmi eux, 26,83 % des répondants ont participé à des groupes de paroles ou de réflexion réservés aux parents, 19,08 % à des activités entre parents ou à des activités parents-enfants et 8,39 % à des entretiens individuels. Plus de la moitié des 198 répondants (61,11 %) ont été assez bien informés et près d’un tiers (27,78 %) ont été très bien informé(s). A contrario, 8,59 % des répondants n’ont pas été assez informés et 2,53 % n’ont pas du tout été informés. Les principales sources d’orientation des familles vers les actions du Reaap sont (plusieurs réponses étaient possibles) : 1. De soi-même pour 50 répondants ; 2. Par l’école pour 35 répondants ; 3. Par le bouche à oreille pour 34 répondants ; 4. Par la maternité pour 18 répondants ; 5. Par un travailleur social pour 15 répondants ; 6. Par une puéricultrice pour 15 répondants. 16 Contre un tiers (31 %) pour l’ensemble des Reaap (Source DGCS) Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 39 Parmi les 3 473 personnes qui n’ont jamais participé à des rencontres organisées avec d’autres parents ou avec des professionnels, 352 répondants soit 10,14 % savent ce qu’est le Reaap. 1 596 personnes soit 46,25 % des répondants sont intéressés par les actions du Reaap. A contrario, 53,75 % des répondants ne sont pas intéressés. L’avis des professionnels Les professionnels rencontrés regrettent que les modalités de financement des actions de soutien à la parentalité par le Reaap soient peu lisibles, tant en termes de définition du caractère innovant d’une action que de son caractère pérenne ou ponctuel. Ils aimeraient que les actions soient réparties de façon plus équilibrée sur le territoire départemental, en prenant soin à organiser des actions sur le bassin de vie des parents et à porter une attention accrue aux familles en difficultés. Les professionnels souhaitent participer à des réunions pluridisciplinaires sur le thème de la parentalité et disposer d’un outil qui recense l’ensemble des actions menées par tous les acteurs de la politique ainsi que la liste des intervenants mobilisables pour organiser des actions de soutien à la parentalité. L’avis des élus Les élus rencontrés qui connaissent le Reaap estiment que les actions sont utiles et innovantes. Le financement annuel des actions peut permettre aux collectivités locales qui le peuvent et qui le souhaitent de financer à leur tour des actions initiées par le financement Reaap. Cependant, selon les élus, les modalités de fonctionnement du dispositif Reaap sont difficiles à comprendre pour les non- spécialistes. Les élus souhaitent qu’on leur explique en des termes simples et concrets ce qu’est le Reaap, comment il fonctionne et comment il peut soutenir les collectivités locales et les familles. Ce qu’il faut retenir de ce dispositif Analyse quantitative : - En 2012 : 87 actions réalisées (hors réseaux locaux), 6 313 bénéficiaires pour un montant total de 192 150 € - En 2013 : 100 actions financées (hors réseaux locaux), 45 actions dans le Nord, 33 actions dans M2A, 19 actions dans le Centre et 3 actions dans le Sud. Points forts - Une dynamique interinstitutionnelle - Une ouverture aux partenaires et aux parents dans le comité d’animation - Une déclinaison du réseau dans les territoires Points faibles - Une méconnaissance du REAAP par les familles et les élus - La concurrence entre les porteurs de projet pour obtenir des financements - Le manque de souplesse des financements REAAP Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 40 2.1.3. Les Lieux d’accueil enfants parents labellisés : une offre diversifiée mais inégalement répartie dans le département Les principes Les lieux d’accueil enfants parents (LAEP) ont pour objectif de favoriser les liens d’attachement précoce entre l’enfant et ses parents. Les LAEP proposent des activités d’éveil enfants-parents et des groupes de parole à l’initiative des parents. Les LAEP puisent leurs racines dans le « Club des parents-enfants » fondé à Paris en 1976 par les psychanalystes de l’IRAEC (Institut de recherche appliquée enfant couple) et la « Maison verte » créée en 1979 par Françoise Dolto. Les objectifs de ces lieux étaient de démocratiser l’accès à la psychanalyse et de permettre la socialisation des parents en difficultés. Les « maisons ouvertes » ou « de quartier » se sont ensuite diffusées en s’inspirant du modèle de la Maison Verte. Le dispositif des LAEP a été formalisé en 1996 par la prestation de service proposée par la Cnaf et la création d’un label « LAEP ». Dès lors, les LAEP sont réservés à l’accueil des enfants de moins de 6 ans, accompagnés d’un parent. Ils doivent respecter l’anonymat et la liberté des parents participants. L’accueil doit être réalisé par des professionnels (éducateurs du jeune enfant, psychologues, psychanalystes…). Les lieux d’accueil enfants parents peuvent être financés par la Caf (via la prestation de service LAEP ou le contrat enfance jeunesse), la MSA, les collectivités locales (Conseil général, communes, communautés de communes). Les LAEP labellisés par la Caf bénéficient de la prestation de service « LAEP » sous réserve de formaliser un projet qui respecte des règles minimales : - L’accueil des enfants de moins de 6 ans accompagnés d’un parent ou d’un adulte responsable ; - La participation des adultes, basée sur le volontariat et le respect de l’anonymat ou au minimum la confidentialité ; - L’absence de visée thérapeutique, tant à l’égard des enfants que des familles ; - La présence à chaque séance d’au moins deux accueillants formés à l’écoute et supervisés régulièrement par un professionnel compétent ; - Un service identifié par un gestionnaire, un budget et un local spécifiques ; - Des modalités d’évaluation comprenant au moins : o Le nombre et l’âge des enfants accueillis ainsi que leur lien avec l’adulte accompagnant ; o La liste des accueillants, leur qualification et leur statut (salarié du LAEP bénévole ou personnel mis à disposition) ; o La durée et la fréquence des séances. Les lieux d’accueil enfants parents dans le Haut-Rhin Au 10 octobre 2012, le département du Haut-Rhin comptait 16 lieux d’accueil enfants-parents dont 10 labellisés par la Caf. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 41 - Les lieux d’accueil enfants –parents et les relais d’assistantes maternelles dans le Haut-Rhin - Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 42 - Territoire Centre Territoire Nord Territoire Sud Territoire M2A Haut-Rhin Dotation en LAEP des territoires de la Caf du Haut-Rhin en 2012 - Nombre de 0-4 ans dans la population totale % d'allocataires de la Caf à bas revenus Part des familles monoparentales parmi les familles allocataires de la Caf 7 864 12 456 8 439 16 297 45 057 21,53% 25,91% 21,33% 38,71% 29,10% 20,80% 24,50% 20,20% 27,80% 24,40% Nombre de LAEP Nombre de LAEP / population des 0-4 ans en % Taux de LAEP pour 4 000 enfants de moins de 6 ans 1 4 0 11 16 0,01% 0,03% 0,00% 0,07% 0,04% 0,4 1,0 0,0 2,3 1,2 Sources : Caf du Haut-Rhin et Insee, RP2009 La dynamique d’implantation des LAEP au sein des territoires du Haut-Rhin est inégale. En effet, l’objectif national fixé par la COG d’atteindre 1 LAEP pour 4 000 enfants de moins de 6 ans est atteint dans les territoires du Nord et de Mulhouse Alsace Agglomération mais n’est pas atteint dans les territoires du Sud et du Centre. Ainsi, le territoire du Sud ne compte aucune structure alors que le territoire de Mulhouse Alsace Agglomération en compte 11 dont 8 à Mulhouse. 8 LAEP du département sont gérés par les centre sociaux culturels des communes, 6 par des associations et 2 par le Conseil général. 75 % des LAEP gérés par les centres sociaux culturels sont labellisés contre 50 % de ceux gérés par des associations et par le Conseil général. Les LAEP sont implantés dans les zones urbaines et semi-urbaines (11 LAEP sont sur le territoire M2A). Si cette localisation géographique répond à l’ambition initiale des Maisons vertes (l’aide aux parents dans les quartiers difficiles), les familles issues des zones rurales (territoire Sud) sont plus éloignées ou n’ont pas accès au dispositif. L’avis des familles 221 personnes avec des enfants de 0 à moins de 6 ans (10,16 % des 2 175 répondants) ont déjà fréquenté un lieu en dehors des structures d’accueil (crèches,…) où ils ont pu, en compagnie de leur enfant, avoir un échange avec d'autres parents et avoir des temps d'activité autour du jeu. Parmi les structures auxquelles les répondants ont pensé, 135 personnes ont identifié des Ram, des périscolaires, des associations et des bibliothèques et 85 personnes ont identifié les 16 LAEP du département. Le presque totalité des 213 répondants sont satisfaits : 49,77 % sont assez satisfaits et 49,77 % sont très satisfaits (48,36 %). Seuls trois répondants ne sont pas satisfaits (1,41 %) et un répondant n’est pas du tout satisfait (0,47 %). Les principales sources d’orientation des familles (plusieurs réponses étaient possibles) : 1. De soi-même pour 72 répondants ; 2. Du bouche à oreille pour 67 répondants ; 3. Par un centre social pour 19 répondants ; 4. Par une puéricultrice pour 14 répondants ; 5. Par l’école pour 11 répondants ; 6. Par la maternité pour 11 répondants. Parmi les personnes qui n’ont jamais fréquenté de lieu en dehors des structures d’accueil (crèches,…) où ils ont pu, en compagnie de leur enfant, avoir un échange avec d'autres parents et avoir des temps d'activité autour du jeu, 349 soit 18 % des 1 939 répondants savent ce qu’est un LAEP. 1 014 personnes sont intéressées par ce service. A contrario, 913 personnes ne sont pas intéressées. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 43 L’avis des professionnels Selon les professionnels, les LAEP sont un dispositif de la parentalité qu’ils connaissent bien. Ils regrettent que les familles qui sont envoyées par un tiers sans avoir été préparées et / ou accompagnées n’adhérent pas ou adhérent difficilement au dispositif. Ils attendent que la formalisation du réseau des LAEP se poursuive et que les disparités d’équipement entre les territoires de la Caf s’amenuisent par la création de nouvelles structures ou par la création d’un LAEP itinérant. L’avis des élus Les élus connaissent mieux les LAEP que le Reaap. Ce qu’il faut retenir de ce dispositif Analyse quantitative - 16 LAEP dans le département (dont 6 non labellisés par la Caf) inégalement implantés - Le taux d’équipement en LAEP pour 4 000 enfants de moins de 6 ans (objectif de la COG : 1,0) est très inégal d'un territoire à l'autre : 1,0 dans le territoire Nord ; 0,4 dans le territoire Centre ; 0,0 dans le territoire Sud ; 2,3 dans M2A. Points forts : - Une offre diversifiée (accueil individuel ou collectif, visée sociale ou psychologique, spécialisée personnes en situation de handicap) - Les LAEP sont très bien connus des professionnels et connus des élus - Les parents, lorsqu’ils connaissent et adhèrent au LAEP s’approprient le lieu et viennent régulièrement Points faibles : - Les familles en difficulté envoyées vers le LAEP par un tiers sans préparation adhèrent peu ou pas au dispositif - L’accès au LAEP Capucine (spécialisé dans l’accueil des parents en situation de handicap) se fait après un temps d’attente qui peut être long - L’implantation du dispositif est inégale sur le département (zones rurales moins bien équipées) Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 44 2.1.5. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut-Rhin financés par la Caf A. L’offre naissance déploiement non labellisée des travailleurs sociaux de la Caf : deux offres en cours de La naissance d’un ou de plusieurs enfants génère des changements importants (statut familial, modification du budget, des droits, impact sur le logement….) et engendre de nombreuses questions. Afin de soutenir les parents, l’offre de service de la Caf 68 s’est portée plus particulièrement sur 2 axes depuis 2011: - Les ménages qui vont accueillir un premier enfant au sein de leur foyer ; - Les familles qui vont accueillir plusieurs enfants suite à une naissance multiple. L’offre naissance premier enfant Cette offre de service est destinée aux allocataires qui vont devenir parents pour la première fois. Elle a pour objectif d’informer les parents sur leurs droits, les modes d’accueil et leur parcours de santé afin de permettre de mieux appréhender la naissance à venir. Des rencontres collectives mensuelles sont organisées avec les partenaires : assurance maladie, PMI, centres sociaux, sages-femmes et Relais d’assistantes maternelles (Ram). Ces rencontres peuvent être suivies par des entretiens individuels si les participants le souhaitent. La Caf invite les femmes qui ont déclaré une grossesse, les allocataires qui en font la demande et les parents qui sont orientés par les techniciens conseils et les partenaires. Cette offre est déployée à M2A depuis 2011. Elle se construit en partenariat et complète les actions déjà existantes. En 2012, 721 personnes ont été invitées. Parmi elles, 157 personnes ont participé à une réunion d’information (67 % sont venues accompagnées de leur conjoint) et 114 personnes ont participé à la suite d’une demande spontanée. L’offre naissance multiple Un entretien individuel avec un travailleur social est proposé systématiquement lors d’une naissance multiple. Cette offre est déployée dans l’ensemble du département. L’accompagnement se traduit par des informations (droits, mode de garde,…) et éventuellement par la mobilisation d’aides financières en fonction du projet de la famille. Les familles sont invitées par courrier à rencontrer un travailleur social dès qu’elles signalent une naissance multiple à la Caf. En 2012, parmi les 115 personnes invitées, 34 ont bénéficié d’un entretien individuel et deux personnes en ont sollicité un de façon spontanée. B. L’aide aux vacances en famille non labellisée de la Caf La Caf du Haut-Rhin finance des projets de vacances ou de sorties familiales élaborés principalement par les référents familles des Centres sociaux ou par des associations œuvrant dans le champ de la parentalité. Les familles construisent un projet tout au long de l’année et se mobilisent pour le réaliser. Ces séjours donnent lieu à de multiples échanges et découvertes. Ce sont des temps forts pour les parents, les enfants et les travailleurs sociaux qui les accompagnent. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 45 La Caf propose un appui technique au montage de projet de façon individuelle ou par le biais des référents familles des centres sociaux. Cet appui a été renforcé en 2012 avec la mise en place d’une formation « montage de projet » dans le cadre du collectif des référents famille. En 2012, 32 projets ont été validés pour 136 familles bénéficiaires et un coût total de 80 000 € soit un coût d’environ 590 € par famille. 2.1.6. Les dispositifs de soutien à la parentalité partenaires non labellisés financés par la Caf et ses A. Les actions des structures d’accueil extrafamiliales non labellisées L’accueil de la petite enfance (accueil collectif et individuel) et de l’enfance (périscolaire et extrascolaire) fait partie des dispositifs qui participent au soutien à la parentalité. En effet, lorsque l’accueil est réalisé dans de bonnes conditions, il permet aux femmes qui le souhaitent de maintenir une activité professionnelle. En outre, il constitue un facteur de socialisation pour le développement du jeune enfant. L’accueil du jeune enfant peut être individuel (au domicile d’une assistante maternelle) ou collectif. Dans le cadre de l’accueil collectif, le jeune enfant peut être gardé de façon régulière (structures multi-accueil) ou ponctuelle (haltes garderies). Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 46 - Les établissements d’accueil du jeune enfant - Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 47 – Capacités en accueil collectif au 31 décembre 2010 – Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France Métro. Crèches collectives (y compris parentales) Haltes garderies Jardins d'enfants Multi-accueil 1 326 651 1 977 86 825 814 285 1 099 30 484 875 484 1 359 8 030 2 630 2 651 5 281 177 984 Taux d'équipement pour 1 000 enfants de moins de 3 ans17 120 133 125 124 Sources : DREES - Statistiques départementales des conseils généraux – IRCEM Au 31 décembre 2010, le département du Haut-Rhin comptait un taux d’équipement de 133 places pour 1 000 enfants de moins de 3 ans soit un taux supérieur à la moyenne nationale (124 ‰) et à la moyenne régionale (125 ‰). - Mode de garde utilisé dans le département du Haut-Rhin par tranche d’âge hors périscolaire en 2012 - 0 à 3 ans 3 à 6 ans Nombre d’enfants dont les parents sont allocataires (Caf ou MSA) 26 873 26 450 Accueil collectif (hors périscolaire) Accueil familial Nombre d’enfants bénéficiant d’un mode de garde18 12 622 712 5 379 4 024 67 % 17,6 % 47 % 2,6 % 20 % 15 % Source : Caf du Haut-Rhin Au 31 décembre 2012, le Haut-Rhin comptait 130 établissements du jeune enfant, contre 125 en 2011, soit une création de 5 établissements. Ces nouveaux établissements sont des micro-crèches19. En 2012, 13 334 enfants étaient inscrits en accueil collectif (12 622 enfants de 0 à 3 ans et 712 enfants de 2 à 6 ans accueillis en jardins d’enfants) contre 12 860 en 2011 soit une augmentation de 3,7 %. De plus, 47 % des enfants HautRhinois de 0 à 3 ans étaient inscrits en accueil collectif en 2012 et 20 % en accueil familial. En termes d’accueil familial, la Caf du Haut-Rhin a recensé 5 328 assistants maternels agréés en 2012 contre 4 972 en 2011 soit une augmentation de 7,2 %. Théoriquement, il y a 14 879 places d’accueil en 2012 contre 14 121 en 2011 soit une augmentation de 5,4 %. En 2011, 9 403 enfants ont été accueillis. B. Les actions de soutien à la parentalité des centres sociaux non labellisées 18 centres sociaux sont implantés dans le département du Haut-Rhin, majoritairement en zone urbaine (le territoire M2A concentre 11 centres sociaux). Ils correspondent parfaitement aux zones CUCS (contrat urbain de cohésion sociale). Les 18 centres sociaux sont gestionnaires d’un accueil de loisir sans hébergement (ALSH), 67 % gèrent un établissement d’accueil du jeune enfant et 56 % gèrent un lieu d’accueil enfant parent. Chaque centre social a un référent famille. Il est chargé d’informer les familles de façon proactive sur les actions de soutien à la parentalité et d’organiser des actions de soutien à la parentalité (séjours, sorties, cafés des parents, activités ludiques et culturelles…) dans l’objectif de créer du lien entre les parents et de favoriser l’échange de savoir-faire. Les référents familles orientent et accompagnent les parents. Au sein du Centre social, ils font des liens entre les différentes activités pour assurer que le fil conducteur de l’accompagnement Les places en jardins d'enfants (3-6 ans) ne sont pas incluses dans le taux Hors périscolaire collectif 19 Source : Caf du Haut-Rhin 17 18 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 48 à la parentalité est présent. A l’extérieur du Centre social, les référents famille sont chargés de constituer et d’entretenir un réseau partenarial. Un collectif des référents familles a été mis en place par la Caf, la DDCSPP, le Reaap et l’union départementale des Centres sociaux. Les référents famille se réunissent une fois par trimestre pour discuter de leurs pratiques, réaliser des formations collectives et se mettre au fait de la réglementation. C. Les accueils de loisirs sans hébergement non labellisés (ALSH) Les 270 accueils de loisirs périscolaire et extrascolaire du département accueillent les enfants de 3 à 12 ans 20. 142 sont gérés par des associations et 128 par des collectivités locales. 39 % des enfants de 3 à 12 ans fréquentent un ALSH (soit 34 532 enfants). Les enfants de 3 à 6 ans représentent 35 % et les enfants de 7 à 9 ans représentent 46 % de l’ensemble des enfants qui fréquentent un accueil de loisirs. Les enfants de 10 à 12 ans ne représentent que 19 % des enfants accueillis en raison d’un besoin de garde moindre et de programmes peu ciblés pour cette tranche d’âge. Le soutien à la parentalité dans les ALSH se traduit par le travail autour d’actions qui associent et mobilisent les parents telles que des soirées de réflexion, l’évaluation des actions réalisées et la construction des projets à venir. D. Animation enfance 68 non labellisée Animation enfance 68 est une structure ressource pour les gestionnaires et les équipes d’animation qui organisent des accueils de loisirs avec pour objectif l’amélioration de la qualité de leur projets et de leur fonctionnement. Cette structure est financée par la Caf, le Conseil général, la DDCSPP et la MSA d’Alsace. La parentalité est un sujet fréquemment abordé par animation enfance 68. La structure propose des temps d’échange et de formation sur la mobilisation des familles et les liens avec l’école. De plus, des temps d’information ont été proposés afin de présenter le Reaap en 2012. E. L’aide à domicile des Techniciens de l’Intervention Sociale et Familiale non labellisée (TISF) Les TISF interviennent auprès des publics fragilisés (famille, enfant, personne âgée ou handicapée). Leur rôle est d’apporter un soutien éducatif, technique et psychologique, dans les actes courants de la vie quotidienne et dans l’éducation des enfants. Leur mission va donc au-delà de la personne aidée, elle intègre aussi la dimension familiale et sociale de l’individu. Les TISF sont mis à la disposition des personnes qui ont besoin de leurs services par l’intermédiaire d’un employeur, qui peut être une association, une collectivité locale ou un organisme social (Caf, mutuelle…). Ils interviennent dans deux cas de figure : - Pour pallier une impossibilité ponctuelle des parents à gérer le quotidien, comme une grossesse pathologique ou une maladie. Une partie de l’intervention est prise en charge par la Caf, par la Sécurité sociale ou par certaines mutuelles et l’autre partie, par la famille. Le TISF aide les parents pour s’occuper des enfants le matin, les soutenir dans la préparation des repas, l’entretien de la maison, du linge… - Dans le cadre de la prévention éducative : le TISF est là à la demande d’une assistante sociale ou dans le cadre de mesures de justice quand il y a des maltraitances, des violences ou un divorce 20 Source : Observatoire départemental des ALSH du Haut-Rhin, 2012 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 49 difficile. Le TISF peut en effet être amené à intervenir dans le cadre de la protection de l’enfance (avec l’Aide sociale à l’enfance), il est alors mandaté par le Conseil général. 2.1.7. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut-Rhin financés par les partenaires de la Caf A. Les actions de soutien à la parentalité de la Protection maternelle et infantile non labellisées Les missions du service de Protection maternelle et infantile (PMI) du Conseil général sont plurielles. Les personnels de la PMI proposent des consultations de planification familiale, réalisent le suivi de grossesses, effectuent des visites post-natales, des consultations pour les enfants de 0 à 6 ans et traitent les bilans de santé en école maternelle. Ces interventions sont accessibles à tous de manière anonyme et gratuite. Par ailleurs, la PMI est chargée de l'agrément, de la formation initiale et continue et des contrôles des assistantes maternelles ainsi que de l'agrément et des visites de conformité des structures collectives d’accueil de la petite enfance. La PMI propose des actions d’information collectives dans les maternités animées par des puéricultrices. Ces séances permettent de répondre aux questions des parents : allaitement, sorties, modes de garde, soins… De même, dans les centres médico-sociaux, les salles d’attentes sont animées par une éducatrice de jeunes enfants qui accueille les familles et propose des activités culturelles, d’éveil musical ou de la lecture pour transformer le temps d’attente en moment de convivialité. Selon les professionnels rencontrés, la PMI est un service bien identifié. Les partenariats locaux sont bien constitués, ils permettent un travail en complémentarité et en réseau avec les autres acteurs. De plus, la PMI est un canal de diffusion de l’information qui peut être facilement mobilisé par les professionnels. B. Le Contrat d’accueil parent enfant de la PMI non labellisé Piloté par le service de PMI, le Contrat d'accompagnement parent enfant (CAPE) est un outil de prévention spécifique qui permet la socialisation et le développement d’un jeune enfant en difficultés de 0 à 6 ans, pour une durée de six mois renouvelable, en structures collectives (crèche, halte-garderie). Ce contrat est proposé aux familles fragilisées (isolement, difficultés éducatives, problèmes de santé). Il est conclu entre la famille, le travailleur médico-social et l’établissement. Il engage la famille qui bénéficie d’un accompagnement tout au long de la période d’accueil. Les puéricultrices travaillant dans les espaces solidarité ont mis en place 384 contrats d’accompagnement parents enfants (CAPE) en 2012 contre 402 en 2011. Selon les professionnels de l’enfance rencontrés en entretien, le dispositif fonctionne bien. Il n’est pas connoté protection de l’enfance et peut parfois permettre d’éviter un placement. De plus, il renforce le partenariat du Conseil général avec les crèches. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 50 2.2. Le renforcement des liens entre l’école et les familles 2.2.1. Les contrats locaux d’accompagnement à la scolarité (Clas) labellisés dans le Haut Rhin : un dispositif non identifié comme un dispositif de soutien à la parentalité mais efficace lorsqu’il est correctement appliqué Les principes Les contrats locaux d’accompagnement à la scolarité ont été créés en 2000 pour mettre en place des actions visant à apporter un soutien à la scolarité et un complément culturel à ce qui peut être proposé à l’école pour les enfants rencontrant des difficultés dans leur parcours scolaire. Ils ont également pour objectif de renforcer les liens entre la famille et l’école afin de permettre aux parents de suivre l’évolution scolaire de leur enfant La Charte nationale de l’accompagnement à la scolarité de 2001 définit les principes et les objectifs des contrats locaux d’accompagnement à la scolarité (Clas). Ainsi, l’accompagnement à la scolarité est « l’ensemble des actions visant à offrir, aux côtés de l’Ecole, l’appui et les ressources dont les enfants ont besoin pour réussir à l’Ecole, appui qu’ils ne trouvent pas toujours dans leur environnement familial et social. Ces actions, qui ont lieu en dehors des temps de l’Ecole, sont centrées sur l’aide aux devoirs et les apports culturels nécessaires à la réussite scolaire. Ces deux champs d’intervention, complémentaires, à vocation éducative, contribuent à l’épanouissement personnel de l’élève et à de meilleures chances de succès à l’Ecole. » Les objectifs de cet accompagnement sont : - « d’aider les jeunes, en utilisant les technologies de l’information et de la communication notamment, à acquérir des méthodes, des approches, des relations susceptibles de faciliter l’accès au savoir ; - d’élargir les centres d’intérêt des enfants et adolescents, de promouvoir leur apprentissage de la citoyenneté par une ouverture sur les ressources culturelles, sociales et économiques de la ville ou de l’environnement proche ; - de valoriser leurs acquis afin de renforcer leur autonomie personnelle et leur capacité de vie collective, notamment par la pratique de l’entraide et l’encouragement du tutorat entre les jeunes ; - d’accompagner les parents dans le suivi de la scolarité des enfants. » Concrètement, les Clas proposent une aide aux devoirs, un soutien méthodologique et des ateliers socioculturels. L’implication des parents passe par plusieurs modalités : les porteurs d’actions Clas proposent des rencontres entre parents et accompagnateurs, ils peuvent impliquer directement les parents dans les activités et ils peuvent jouer le rôle d’intermédiaire entre les parents et l’école. Les Contrats locaux d’accompagnement à la scolarité dans le Haut-Rhin Dans le département, la Caf et l’Etat financent le dispositif. Le pilotage est assuré par la sous-préfecture de Mulhouse, la DDCSPP, l’Éducation nationale et la Caf. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 51 - Les lieux de réalisation des Clas et actions du Reaap dans les écoles - Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 52 Chaque année, un appel à projets Clas est publié. Le Comité de pilotage examine et sélectionne les projets à la lumière des préconisations de la dernière circulaire interministérielle relative au Clas21. Pour l’appel à projets 2012 – 2013, les préconisations veillaient à : - Privilégier les projets destinés aux enfants ne bénéficiant pas des ressources nécessaires dans leur environnement ; - Privilégier les projets intégrant un objectif d’appui à la parentalité. En 2012 – 2013, 118 cycles ont eu lieu de novembre à juin et ont bénéficié à environ 1 300 enfants. Les porteurs d’action Clas sont à 58 % des centres sociaux (contre 31 % au niveau national selon la Cnaf, 2012), 29 % des associations locales (contre 37 %), 13 % des collectivités locales (contre 16 %). En termes de financements, les Clas ont coûté 725 155 € en 2012-2013. Au niveau national, le financement des actions Clas est majoritairement assuré par les Caf, les Conseils généraux et les municipalités. Le budget national estimé par l’Igas pour l’année 2009-2010 est de 54 millions d’euros pour 8 756 cycles soit une moyenne de 6 170 € par cycle. En 2012-2013, le coût moyen estimé d’un cycle Clas dans le Haut-Rhin est de 6 145 €. Au niveau national, les Caf participent en moyenne à hauteur de 27 % du financement Clas. Dans le département, la Caf finance 33 % du dispositif. En termes d’implantation géographique, 17 des 24 structures porteuses de Clas soit près de 71 % sont domiciliées dans des communes qui ont un ou plusieurs territoires prioritaires objets d’un Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS). Cette géographie des structures Clas permet de répondre à l’ambition initiale de ce dispositif qui est de bénéficier majoritairement à des familles particulièrement exposées aux inégalités sociales. L’avis des familles Parmi les 2 223 répondants qui ont un ou plusieurs enfant(s) de 6 ans à moins de 18 ans, 257 (soit 11,56 %) ont un enfant qui bénéficie en lien avec l’école et un accompagnateur, d’une aide aux devoirs personnalisée et d’activités culturelles en dehors du temps de l’école. 37 personnes (soit 14,40 %) savent que cet accompagnement est formalisé par un contrat d’accompagnement à la scolarité. Seuls 25 parents (soit 9,92 % des 252 répondants) sont sollicités dans le cadre de l’accompagnement de leur enfant. Globalement, les répondants sont satisfaits de cet accompagnement : parmi les 141 répondants, 93 sont assez satisfaits (65,96 %) et 28 très satisfaits (19,86 %). A contrario, 12 ne sont pas satisfaits (8,51 %) et 8 ne sont pas du tout satisfaits (5,67 %). En termes d’orientation, 82 répondants ont été orientés par l’école, 21 se sont intéressés au programme d’eux-mêmes et 15 ont été informés par un travailleur social de la Caf. L’avis des professionnels Les professionnels rencontrés en entretien n’identifient pas le contrat local d’accompagnement à la scolarité comme un dispositif de la politique de soutien à la parentalité. Ils estiment de manière unanime qu’une ouverture de l’école et une évolution des postures professionnelles des enseignants de l’Education nationale (inviter et non plus convoquer les parents) serait bénéfique. L’avis des élus Les élus de collectivités locales porteuses de Clas constatent que l’accompagnement des parents par les animateurs n’est pas réalisé de façon systématique. 2121 La dernière circulaire publiée date du 8 juin 2011. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 53 Ce qu’il faut retenir de ce dispositif Analyse quantitative : - En 2012 / 2013 : o Environ 1 300 enfants bénéficiaires o 118 cycles o 725 155 € (financement de 33 % par la Caf) o Soit un coût moyen d’environ 560 € par enfant (données prévisionnelles indicatives Caf 68) - Les porteurs d’actions Clas : o 58 % des porteurs d’actions sont des centres sociaux (contre 31 % au niveau national) o 29 % sont des associations locales (contre 37 %) o 13 % sont des collectivités locales (contre 16 %) Points forts : - Le dispositif permet, lorsqu'il est bien utilisé, d’associer les parents et les enseignants dans le suivi scolaire de l’enfant - Les résultats sont satisfaisants: l’enfant est valorisé, son comportement est amélioré et les parents peuvent prendre le relai une fois l’accompagnement Clas terminé - L’accompagnement des enfants est réalisé par des acteurs implantés à proximité de l’école qui proposent également des activités d’animation Points faibles : - L’accompagnement des parents n’est pas réalisé de façon systématique par les éducateurs et les enseignants - Le dispositif n’est pas identifié comme un dispositif de soutien à la parentalité par les professionnels Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 54 2.2.3. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par la Caf et ses partenaires A. Les Classes passerelles non labellisées Depuis la rentrée 2000 – 2001, des Classes passerelles de vingt enfants maximum sont installées à Mulhouse et préparent les enfants de moins de 3 ans qui n’ont jamais fréquenté de structure d’accueil collectif à l’entrée en maternelle. Deux professionnels encadrent les enfants : un enseignant et un éducateur de jeunes enfants. La présence d’un des parents est requise au moins deux fois par semaine tout au long de l’année afin de permettre aux parents d’échanger autour des enfants et de partager des conseils et des savoir-faire. A la rentrée 2013, Mulhouse comptera 9 Classes passerelles. Elles sont financées par la Caf, l’Education nationale et la ville de Mulhouse. B. Le programme de réussite éducative non labellisé (PRE) Le programme de réussite éducative de la ville de Mulhouse propose un accompagnement individualisé aux enfants de 2 à 16 ans en situation de fragilité éducative. Les actions sont très diverses : la mise à disposition d’enseignants volontaires pour de l’aide individualisée de soutien scolaire, le financement d’heures d’orthophonie, ou encore l’inscription de jeunes à un stage. Il s’agit donc de contrats individualisés, pour une prise en charge éducative globale. Le PRE mobilise tous les acteurs autour d’un même projet et nécessite l’adhésion puis la participation des parents. Ce dispositif est financé par l’Etat, l’Education nationale, la Caf, le Conseil général, la MSA d’Alsace, M2A et la ville de Mulhouse. C. Coup de pouce lecture – écriture non labellisé Les actions éducatives du coup de pouce lecture – écriture s’adressent aux enfants de cours préparatoire fragiles en écriture et repérés par un enseignant. Quatre soirs par semaine, à l’école, les enfants en groupe de cinq sont accompagnés par un animateur pendant une heure. Les parents s’engagent à chercher leur enfant à la sortie des clubs et à discuter tous les soirs avec lui de ses activités scolaires et Coup de pouce. Régulièrement invités à assister à la lecture d’histoires, ils créent un lien avec l’univers scolaire et partagent l’expérience avec leur enfant. Ce dispositif est financé par M2A et la Caf via le Contrat local d’accompagnement à la scolarité. En 2012, elle a bénéficié à 225 enfants accueillis dans 40 clubs. 2.2.4. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par les partenaires de la Caf A. Coup de pouce langage non labellisé En parallèle de l’école, le territoire M2A propose des actions éducatives favorisant l’apprentissage du langage, de la lecture et de l’écriture aux enfants âgés de 5 ans en grande section de maternelle. Ces enfants présentent des lacunes sur le plan de la maîtrise du langage et sont repérés par un enseignant. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 55 Chaque groupe de six enfants est accompagné par un animateur quatre soirs par semaine pendant trois mois. Les parents sont invités à fournir un goûter et à venir chercher leur enfant. Ils assistent à deux séances par mois avec leur enfant et rencontrent régulièrement l’animateur. Ils s’engagent à parler avec l’enfant de ce qui a été fait à l’école et à lire avec lui les livres prêtés. Ce dispositif est financé par la ville de Mulhouse En 2012, 140 élèves de maternelle ont été accueillis dans 28 clubs. B. Club lecture non labellisé Les enfants de CE1 et CE2, repérés par un enseignant peuvent bénéficier d’un accompagnement gratuit deux fois par semaine, à l’école, pour une heure d’activités ludiques de perfectionnement de la lecture par groupe de 5. Les parents, fortement associés, s’engagent à chercher leur enfant à la sortie des clubs et à discuter tous les soirs avec lui de ses activités scolaires. Ils participent également à quelques séances. Ce dispositif est financé par la ville de Mulhouse. En 2012, 175 élèves ont été accueillis dans 36 clubs lecture. C. La maison d’accueil Trait-Union non labellisée La Maison d’accueil « Le trait d'union », assure une prise en charge globale et personnalisée des enfants du CP au CM2 et de leur famille nouvellement arrivés sur le territoire. Les enfants ne maîtrisent pas ou peu la langue française et n’ont parfois jamais été scolarisés. Cette maison permet une première prise de contact avec l’école française. Un accompagnement personnalisé leur est proposé : il prend en compte les besoins scolaires, sanitaires, culturels et éducatifs de chaque enfant. Les enfants sont accueillis trois mois maximum. Ils rejoignent ensuite l’une des 7 Classes d’initiation réparties dans les écoles mulhousiennes, avant d'intégrer une classe correspondant à leur niveau d’âge. Les parents signent un contrat lors de leur arrivée au Trait d’union et doivent d’être présents plusieurs fois par semaine. Ils ont également la possibilité de bénéficier de divers ateliers sur la parentalité, le système éducatif, la prévention en matière de santé, ainsi que des cours de français langue étrangère. Le service communal d’hygiène et de santé permet aux familles d’accéder à des vaccinations. Il intervient également une fois par semaine pour échanger avec les parents. Le médecin scolaire assure des permanences une fois par mois, le mercredi matin et permet une première visite médicale des enfants. Des bilans de santé sont proposés aux parents, en lien avec le Centre d’examen de santé de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM). Ce dispositif est mis en place par la ville de Mulhouse et l’Education nationale. Il s’inscrit dans le cadre du dispositif Scolena qui permet d’évaluer les besoins des enfants nouvellement arrivés et de les orienter vers des Classes d’initiation (Clin) ou la Maison d’accueil. D. La Malette des parents non labellisée La "mallette des parents" est un dispositif de l’éducation nationale destiné à améliorer le dialogue entre les parents et l’école. Elle contient des outils que les équipes éducatives utilisent pour animer la discussion avec les familles lors d'ateliers-débats. Les débats organisés autour des outils contenus dans la mallette portent sur ce que signifient apprendre à lire, aider son enfant à être élève, être bien à l’école. Les enseignants expliquent aux parents comment se déroulent les apprentissages et comment ils peuvent aider leurs enfants à réussir. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 56 À partir de l’expérimentation lancée en 2008 dans l'académie de Créteil, la mallette a été étendue à 1 300 collèges à la rentrée 2010, soit un quart des collèges publics. Ce sont prioritairement les établissements du programme écoles, collèges et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite (Éclair). Les ateliers-débats abordent essentiellement : le fonctionnement du collège, l'accompagnement à la scolarité, le temps des devoirs, les résultats scolaires, l'accompagnement éducatif des questions générales sur la parentalité, l'autorité et la préadolescence, le développement de l'autonomie,... Les établissements peuvent choisir d’aborder d’autres thèmes, comme la santé, l’égalité filles-garçons ou les discriminations. Les partenaires de l’établissement peuvent être associés au projet : collectivités territoriales : mairies et conseils généraux, centres sociaux, structures membres des réseaux d'écoute, d'appui, d'accompagnement des parents (Reaap),... En 6e, le dispositif a permis de renforcer les liens avec les parents pour construire un partenariat avec eux. Il contribue aussi à la prévention de l'absentéisme et de la violence à l'école. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 57 2.3. La prévention de la rupture du lien familial - Les services de médiation familiale et les « espaces rencontre » dans le Haut-Rhin - Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 58 2.3.1. La médiation familiale labellisée : un dispositif bien identifié dans le Haut Rhin mais une orientation insuffisante des familles Les principes La médiation familiale est un dispositif qui vise le maintien des relations familiales après la séparation des parents et favorise un accord amiable pour régler d’éventuels conflits au sein de la famille. Elle a pour objectifs de renouer et d’apaiser la communication entre les membres de la famille par l’intervention d’un tiers extérieur. La médiation peut émaner de la demande des familles en conflit (médiation conventionnelle) ou de la demande d’un magistrat (médiation judiciaire). La médiation familiale est entrée dans les dispositifs judiciaires par la loi du 7 février 1995 et son décret d’application du 20 juillet 1996. En 2001, un arrêté 22 a permis la création d’un comité national consultatif de la médiation familiale, chargé d’animer le réseau des médiations, de favoriser la structuration du service et d’en suivre l’évolution. En 2003, il a adopté les principes déontologiques garants du processus de médiation familiale. Depuis 2010, ce comité a été intégré dans les missions du comité national de soutien à la parentalité (CNSP). La médiation familiale a été reconnue par deux autres lois : la loi sur l’autorité parentale de mars 2002 et la loi relative au divorce de mars 2004. De plus, un décret de 2003 permet l’obtention du diplôme d’Etat de médiateur familial. Le protocole national 2010 - 2012 pour le développement de la médiation familiale a été signé entre le ministère de la justice, le ministère chargé de la famille, la Cnaf et la Caisse centrale de la MSA avec pour objectif de développer et de structurer l’offre de médiation familiale sur l’ensemble des territoires. En 2010, les services de médiation familiale ont réalisé 18 057 mesures (dont 14 001 mesures terminées). 35 % d’entre elles ont été réalisées dans le cadre judiciaire et 65 % dans le cadre conventionnel. Le nombre de médiations couvre 4 % des divorces. Selon l’Igas, les professionnels estiment que l’objectif souhaitable de couverture est de l’ordre de 10 % de taux de couverture des divorces. La médiation familiale dans le Haut-Rhin Dans le département du Haut-Rhin, l’association syndicale des familles monoparentales et recomposées (ASFMR) a développé à la fin des années 90 un service de médiation familiale. Ce service a été soutenu par la Caf du Haut-Rhin sur ses fonds propres jusqu’à la création par la Cnaf d’une prestation de service en 2006. Le 4 décembre 2006, la Caf du Haut-Rhin a signé un protocole départemental de développement de la médiation familiale avec la MSA d’Alsace, la DDCSPP, la justice et le Conseil général. Ces institutions constituent le Comité de pilotage du dispositif. Le pilotage est assuré par la Caf et le secrétariat a été délégué à l’Arsea qui est également l’association animatrice du Reaap. A la suite du diagnostic territorial relatif à la médiation familiale, le comité de pilotage a décidé de déployer l’offre de service sur le territoire départemental en prenant appui sur trois associations (l’ASFMR, l’Orée et l’Ecole des parents et des éducateurs (EPE)) pour un total de 3,5 ETP répartis comme suit : - 2 ETP pour l’ASFMR (intervention prioritaire dans les zones urbaines de Colmar et de Mulhouse) - 0,75 ETP pour l’EPE (intervention prioritaire dans les zones rurales du Nord et du Nord-ouest du département) - 0,75 ETP pour l’Orée (intervention prioritaire sur les zones rurales du Sud et de l’Est du département) En 2012, la Caf a versé au titre de la prestation de service médiation familiale 147 931 € et 71 400 € de fonds propres pour les autres actions de soutien à la parentalité de ces associations. En 2012, les trois services de médiation familiale ont réalisé 233 médiations dont 118 (51 %) médiations judiciaires. La part de médiations judiciaires est donc supérieure dans le Haut-Rhin (51 % contre 35 %) en 22 Arrêté du 8 octobre 2001 portant création du Conseil national consultatif de la médiation familiale Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 59 comparaison avec au niveau national. Le coût global de la médiation familiale est d’environ 210 000 € soit un financement de 70 % par la Caf. - Accessibilité à un médiateur familial dans le Haut-Rhin Dix départements auditionnés par l’Igas23 Haut-Rhin Nb de divorces en 2009 95 050 Nb de services de médiation 56 ETP de médiation 158,3 ETP / nb de divorces en % 0,17 % 1 853 3 3,5 0,19 % Sources : Insee 2009, CNAF, Caf du Haut-Rhin Un couple en instance de divorce aura théoriquement plus facilement accès à un service de médiation familiale dans le Haut-Rhin (avec 0,17 ETP de médiateur / divorce en % en 2009) que dans le Var (0,09 %), le Rhône (0,11 %), le Nord (0,12 %), la Gironde (0,13 %), les Bouches-du-Rhône (0,15 %), la Seine-et-Marne (0,16 %). Cependant, l’accès à la médiation familiale est moins facile dans le Haut-Rhin qu’à Paris (0,20 %), en Seine-Saint-Denis (0,23 %), dans le Pas-de-Calais (0,24 %) et dans les Hauts-de-Seine (0,28 %). L’avis des familles Parmi les 1 238 répondants séparés du père ou de la mère (de l’un) de leur(s) enfant(s), 189 soit 15,27 % ont été aidé(e) ou accompagné(e) par un médiateur familial afin de régler une situation de conflit, de rupture ou de séparation avec leur conjoint ou leur enfant. 30 % des répondants ont identifié l’ASFMR, 10 % l’école des parents et des éducateurs, 7,89 % l’Orée et 52,11 % ne savent pas qui a réalisé la médiation. La majorité des 187 répondants ayant eu recours à un service de médiation familiale sont satisfaits. 85 sont assez satisfaits (45,45 %), et 29 sont très satisfaits (15,51 %). A contrario, 46 répondants ne sont pas satisfaits (24,60 %) et 27 ne sont pas du tout satisfaits (14,44 %). Il est à noter que la part de répondants très satisfaits (15,51 %) est presque équivalente à la part de répondants pas du tout satisfaits (14,44 %). Les principales sources d’orientation des familles (plusieurs réponses possibles) sont : 1. Le juge aux affaires familiales pour 87 répondants ; 2. De soi-même pour 35 répondants ; 3. Par un travailleur social pour 25 répondants ; 4. Par un centre social pour 21 répondants ; 5. Par le bouche à oreille pour 12 répondants ; 6. Par un avocat pour 3 répondants. Parmi les 1 040 répondants qui n’ont pas eu recours à un service de médiation familiale, la majorité (600) sait que le médiateur familial favorise, à travers l’organisation d’entretiens confidentiels, la communication et la gestion des conflits familiaux. 350 personnes ont indiqué que ce service peut ou aurait pu les intéresser. L’avis des professionnels Les professionnels rencontrés en entretien connaissent les services de médiation familiale mais ne distinguent pas toujours la thérapie familiale, de l’écoute et de la médiation familiale. Ils regrettent de ne pas pouvoir orienter les familles vers les services de médiation en situation de crise. De même, ils souhaiteraient que les services puissent se déplacer dans les zones rurales faiblement accessibles en transports en commun pour les familles faiblement mobiles. Département et ratio de médiation par divorce en % : Var (0,09 %), Rhône (0,11 %), Nord (0,12 %), Gironde (0,13 %), Bouchesdu-Rhône (0,15 %), Seine-et-Marne (0,16 %), Paris (0,20 %), Seine-Saint-Denis (0,23 %), Pas-de-Calais (0,24 %) et Hauts-deSeine (0,28 %) 23 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 60 L’avis des élus Les élus qui connaissent les services de médiation familiale estiment que lorsque plusieurs services sont présents sur une même ville (Colmar et Mulhouse), ils se concurrencent. Ce qu’il faut retenir de ce dispositif Analyse quantitative : - Les trois services de médiation familiale (ASFMR, EPE et Orée) ont réalisé 233 accompagnements (dont 118 judiciaires) pour un coût total de 210 000 € (dont financement de 70 % par la Caf) soit un coût moyen par accompagnement d’environ 900 € - Les habitants du département ont théoriquement un accès plutôt bon aux services de médiation familiale avec un ratio de 0,19 ETP de médiation / divorce en % en 2009 (contre un ratio de 0,17 ETP/divorce en % pour les départements analysés par l’Igas en 2013) Points forts : - Le pilotage du dispositif de la médiation familiale est interinstitutionnel. Il comprend les mêmes institutions que le comité de pilotage du Reaap (+ justice) ce qui permet un pilotage coordonné de ces 2 dispositifs - Pour se faire connaître, les services de médiation familiale ont réalisé des actions de communication auprès des partenaires qui orientent les familles vers eux Points faibles : - Les professionnels confondent thérapie familiale, écoute des parents et médiation familiale - Les services de médiation n’interviennent que lorsque les parties sont prêtes à dialoguer ensemble et non en situation de crise Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 61 2.3.2. Les Espaces rencontre labellisés de la Petite Ourse : un réseau partenarial bien établi mais un système de financement fragile Les principes La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance a donné une base légale aux espaces rencontre qui permettent l’exercice du droit de visite des parents au sein d’un établissement. Ils sont définis dans le code de l’action sociale et des familles (CASF) à l’article D.216-1 et suivants. L’espace rencontre « est un lieu permettant à un enfant de rencontrer l’un de ses parents ou un tiers pour faire l’objet d’une remise à un parent ou un tiers. Il contribue au maintien des relations entre un enfant et ses parents ou un tiers, notamment en assurant la sécurité physique et morale et la qualité de l’accueil des enfants, des parents et des tiers ». Les espaces de rencontre sont donc des lieux permettant l’exercice d’un droit de visite d’un parent ou un tiers (grands-parents ou membres de la fratrie) à un enfant ou sa remise à un parent ou à un tiers. A la suite d’un divorce, les espaces rencontre doivent assurer le maintien ou le rétablissement du lien entre les parents et les enfants lorsque l’exercice d’un droit de visite est particulièrement conflictuel ou présente des difficultés spécifiques liées à l’alcoolisme, à la santé mentale… L’utilisation des espaces rencontre peut être sollicitée par les parents ou imposée par le juge aux affaires familiales, le juge des enfants ou par un service social. Un arrêté du 15 octobre 201224 oblige désormais ces établissements à être agréés auprès du préfet de département. Les espaces rencontre dans le Haut-Rhin Dans le département du Haut-Rhin, l’association la Petite Ourse assure la gestion et l’activité de deux espaces rencontre depuis 1996 : l’un à Mulhouse et l’autre à Colmar. Les deux équipes sont composées de psychologues, médiateurs familiaux et assistants sociaux qui ont une connaissance de la petite enfance. En 2011, 498 enfants ont été accueillis dans les espaces rencontre pour un total de 2 347 rencontres effectives. Dans près de 80 % des situations, la durée moyenne de la prise en charge est inférieure à un an. 91 % des familles ont utilisé l’espace rencontre à la suite d’une mesure judiciaire du juge aux affaires familiales (contre 85,5 % en France selon le rapport de l’Igas). De plus, au 31 décembre 2011, 12 situations étaient sur liste d’attente. Ces données corroborent les constatations de l’Igas : « aujourd’hui, les espaces de rencontre sont souvent surchargés (…) une partie d’entre eux refusant d’accepter de nouvelles mesures ». La Caf du Haut-Rhin (sur fonds propres), le ministère de la justice et le Conseil général participent au financement de ce dispositif. Cependant, en l’absence de réflexion nationale sur le financement des espaces rencontre, ils sont susceptibles d’être remis en cause chaque année. Cette situation fragilise le dispositif. L’avis des familles Parmi les 1 233 répondants qui ont indiqué être séparé du père ou de la mère (de l’un) de leur(s) enfant(s), 45 ont déjà fréquenté un lieu neutre, la Petite Ourse, pour pouvoir exercer leur droit de visite à Mulhouse ou à Colmar. Parmi les répondants qui ont déjà eu recours à l’espace rencontre, 15 personnes sont assez satisfaites (33,33 %), 12 sont très satisfaites (26,67 %), 11 ne sont pas du tout satisfaites (24,44 %) et 7 ne sont pas satisfaites (15,56 %). Il faut noter qu’il y a presque autant de répondants très satisfaits que de répondant pas du tout satisfaits et qu’il y a plus de personnes pas du tout satisfaites que de personnes non satisfaites. Arrêté du 15 octobre 2012 relatif aux espaces de rencontre destinés au maintien des liens entre un enfant et ses parents ou un tiers 24 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 62 Les répondants ont été orientés vers l’espace rencontre (plusieurs réponses possibles) par : 1. Le juge aux affaires familiales pour 38 répondants ; 2. Un travailleur social pour 4 répondants ; 3. Le bouche à oreille pour 4 répondants ; 4. D’eux-mêmes pour 4 répondants ; 5. Par un centre social pour 2 répondants ; 6. Par l’école pour un répondant. Parmi les 1 173 personnes qui n’ont jamais eu recours à l’espace rencontre, 478 (soir 40,75 % des répondants) savent que l’espace rencontre est un lieu neutre autonome où les enfants et les parents peuvent se rencontrer lorsque l'exercice d'un droit de visite, les relations et les rencontres enfant-parent sont interrompus, difficiles ou trop conflictuels. 130 personnes (soit 11,07 % des répondants) sont intéressées par ce service. A contrario, 1 044 personnes ne le sont pas. L’avis des professionnels Les professionnels assimilent l’espace rencontre à un dispositif qui émane du ministère de la justice. Ceux qui connaissent l’espace rencontre orientent les familles qui en ont besoin vers ce service. L’avis des élus Les élus ne connaissent pas l’espace rencontre. Ce qu’il faut retenir de ce dispositif Analyse quantitative : - Un service implanté à Mulhouse et Colmar - En 2011, 498 enfants accueillis pour un total de 2 347 rencontres effectives - En 2011, 91 % des familles ont utilisé l’espace rencontre à la suite de mesures judiciaires prononcées par le juge aux affaires familiales (contre 85,5 % en France) - En 2012: 380 dossiers suivis (dont 181 dossiers clôturés au 31/12/2012 et 105 dossiers en cours) Points forts : - L’espace rencontre a un partenariat bien établi avec le LAEP Capucine (pour les parents en situation de handicap) et l’Orée (pour les parents qui ont été incarcérés) Points faibles : - L’espace rencontre ne peut pas proposer ses services pour les familles en situation de handicap psychique - Des familles de la Plaine du Rhin ont dû renoncer à utiliser l’espace rencontre en raison d’un problème de mobilité - Le maillage territorial de ce service est insuffisant et son système de financement est fragile Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 63 2.3.3. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par la Caf A. L’offre séparation des travailleurs sociaux de la Caf non labellisée La séparation et le divorce sont des évènements qui entraînent d’importants changements de situation pour les deux parents concernés mais aussi, pour le ou les enfants. Pour aider les familles, la Caf 68 propose pour toute séparation une rencontre avec un travailleur social. Cet entretien permet d’informer l’allocataire sur ses droits (logement, obligation alimentaire, mode de garde….), mais aussi de lui apporter une écoute personnalisée dans une période où l’équilibre de la famille est fragilisé. Les familles sont invitées à l’entretien par courrier à la suite de la déclaration d’une séparation, d’une demande spontanée d’un allocataire ou d’une orientation par les techniciens conseils et les partenaires. Cette action est déployée sur le territoire de la M2A depuis mars 2012. En 2012, 693 personnes ont été invitées à un entretien individuel. 62 personnes ont accepté l’invitation et 64 personnes ont demandé spontanément à en bénéficier. 55 % des personnes reçues sont bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) et 20 % sont actives. 20 % des rencontres ont nécessité plusieurs rendezvous du fait de la fragilité ou de la complexité des situations. B. L’offre décès enfant et veuvage des travailleurs sociaux de la Caf non labellisée L’offre de service vise à soutenir l’allocataire dans ses démarches et à régulariser sa situation au regard des droits Caf en lui proposant une écoute privilégiée et un entretien social qui apportera les informations ou les orientations nécessaires. Cette offre s’adresse à l’ensemble des familles du département. Les familles sont invitées par courrier suite à la déclaration de l’allocataire. En 2012, 41 personnes ayant perdu un enfant et 96 personnes ayant perdu leur conjoint ont été invitées à un entretien individuel. Parmi elles, 58 personnes ont accepté l’entretien qui a induit 64 démarches pour l’accès aux droits. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 64 2.4. L’information et l’orientation des familles - L’information à destination des familles dans le Haut-Rhin : le point info famille, la maison pour les familles, les Ram, les centres sociaux et les travailleurs sociaux de la Caf - Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 65 2.4.1. Le point info famille labellisé et la maison pour les familles labellisée : des dispositifs peu lisibles, peu connus et peu mobilisés par les familles et les professionnels Les principes Le label « Point info famille » (Pif) a été créé à la suite de la conférence de la famille de 2003. L’objectif était de développer à partir d’un cahier des charges national un réseau de structures visant à accueillir, informer et orienter les familles dans tous les domaines pouvant les concerner. Il existe 414 Pif en France. Les missions des Pif s’articulent autour de l’accueil l’information et l’orientation des familles dans tous les domaines pouvant les concerner de la naissance à la prise en charge des ascendants (la protection maternelle et infantile, les modes d’accueil du jeune enfant, l’adoption, les aides légales ou sociales, la protection de l’enfance et de l’adolescence, l’accompagnent à la scolarité et les activités périscolaires, la médiation familiale, le conseil conjugal et familial, le handicap et la perte d’autonomie). Selon le rapport de l’Igas, l’impact géographique des Pif dépasse rarement le quartier, ils sont isolés les uns des autres et il n’existe aujourd’hui aucun travail en réseau. Le label « Maison pour les parents » a été créé en 2011 par la secrétaire d’Etat à la famille. Cette labellisation a pour objectif de donner une meilleure lisibilité à des structures existantes qui constituent de nouveaux « lieux ressource » pour les familles en matière d’accompagnement à la parentalité. De même que pour l’espace rencontre, le financement des Pif est problématique en raison de son caractère ponctuel. Toujours selon l’Igas, les informations délivrées par le Pif s’éloignent du sujet de l’accompagnement à la parentalité. En effet, lors des entretiens personnalisés, les demandes principales portent sur le logement, le droit, les loisirs, les aides disponibles et le surendettement. De même, les Pif offrent des services différents en fonction des structures auxquelles ils s’adossent. Dans le même temps, les Ram assurent également une information de proximité pour les familles, particulièrement pour les sujets qui touchent à la périnatalité. De plus, le rapport souligne que la labellisation des Pif n’a débouché sur aucun travail en réseau et n’a pas permis de mettre en place un pilotage spécifique. Le point info familles et la Maison pour les familles du Haut-Rhin Jusqu’en 2010, la Caf du Haut-Rhin subventionnait les point info familles sur ses fonds propres. A la suite de la création de la labellisation « maison pour les familles » et de l’appel à projet paru en 2012, le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) a obtenu le label « maison pour les familles ». Depuis le point info familles géré par l’Ecole des parents et des éducateurs et la maison pour les familles sont subventionnés par la Caf à hauteur de 2 000 € pour le PIF et 4 000 € pour la maison pour les familles. En 2012, 90 appels d’information point info familles et espace écoute jeunes ont été reçus par le Pif de l’Ecole des parents et des éducateurs (EPE) via une ligne téléphonique dédiée. L’avis des familles Parmi les 3 774 répondants avec enfant(s) de 0 à moins de 18 ans qui ont été dirigés vers les questions relatives à l’information des familles, 115 personnes (soit 3,05 %) ont indiqué avoir déjà fréquenté un lieu réservé à l’information sur les services offerts aux familles. Parmi la centaine de personnes qui a déjà fréquenté un lieu d’information, 12 % identifient la maison pour les familles du CIDFF à Mulhouse, 6 % identifient le point info famille de l’Ecole des parents et des éducateurs à Colmar et 7 % identifient les réunions d’information organisées par la Caf et ses partenaires (offre première naissance à M2A). Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 66 Parmi les 110 répondants, 52 estiment avoir été assez bien informés (47,27 %) et 33 très bien informés (30 %). A contrario, 19 répondants (17,27 %) n’ont pas été assez informés et 6 n’ont pas du tout été informés (5,45 %) Les principales sources d’information sont (plusieurs réponses étaient possibles) : 1. De vous-même pour 36 répondants ; 2. Par un travailleur social pour 23 répondants ; 3. Par le bouche à oreille pour 15 répondants ; 4. Par un centre social pour 11 répondants ; 5. Par la Caf (travailleur social) pour 10 répondants ; 6. Par la maternité pour 10 répondants. Parmi les 3 570 personnes qui n’ont jamais fréquenté de lieu réservé à l’information sur les services offerts aux familles, 14,76 % (soit 527 personnes) savent que les points info famille et les maisons pour les familles peuvent aider les familles à s’informer et faciliter leurs démarches quotidiennes. 2 174 répondants (soit 61,5 % personnes) indiquent qu’elles sont intéressées par ce service. A contrario, 1 361 personnes (38,5 %) ne sont pas intéressées. L’avis des professionnels Les professionnels rencontrés connaissent et orientent les familles vers les associations gestionnaires du point info famille et de la maison pour les familles (l’Ecole des parents et des éducateurs et le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles). Cependant, ils ne connaissent pas les labellisations officielles « Pif » et « maison pour les familles » et ne distinguent pas ce service d’information et d’orientation des autres missions de ces associations. L’avis des élus Les élus ne connaissent pas les labels « point info famille » et « maison pour les familles ». Ce qu’il faut retenir de ce dispositif Analyse quantitative - En 2012, il y a eu 90 appels d’information point info familles et espace écoute jeunes de l’Ecole des parents et des éducateurs via une ligne téléphonique dédiée Points forts : - Les familles sont orientées vers les associations gestionnaires du Pif et de la maison pour les familles Points faibles : - Les professionnels ne connaissent pas les dénominations « point info famille » et « maison pour les familles » - Une répartition territoriale inégale - La redondance de l’activité du Pif et de la maison pour les familles avec d’autres structures Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 67 2.4.2. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par la Caf et ses partenaires A. Les Relais assistantes maternelles non labellisés (Ram) Les Relais assistantes maternelles (Ram) ont été créés en 1989 par la Cnaf afin d’améliorer qualitativement et quantitativement l’accueil au domicile des assistants maternels. Ils sont à la fois un lieu d’information, d’animation et d’échanges pour développer la qualité de l’accueil individuel de l’enfant, au domicile d’une assistante maternelle ou au domicile des parents. Les missions de tous les Relais ont été définies par une circulaire de la Cnaf (1989, 2001) et codifiées par la Loi n° 2005-706 du 27 juin 2005 : - Animer un lieu où professionnels de l’accueil à domicile, enfants et parents se rencontrent, s’expriment et tissent des liens sociaux ; - Organiser un lieu d’information, d’orientation et d’accès aux droits pour les parents, les professionnels ou les candidats à l’agrément ; - Contribuer à la professionnalisation de l’accueil individuel ; - Participer à une fonction d’observation des conditions locales d’accueil des jeunes enfants. Les Relais assistantes maternelles sont des services publics gratuits financés par la Caf, le Conseil Général, la MSA d’Alsace et des collectivités territoriales ou des associations. En 2012, 38 Ram étaient financés par la Caf et rayonnent sur 361 communes soit 96% du territoire. Ils comptent 49 animatrices. Les objectifs spécifiques des Ram du département sont les suivants : - Développer la qualité de l’accueil individuel de l’enfant - Valoriser les actions de professionnalisation des assistants maternels - Harmoniser les pratiques d’information à destination des familles et des professionnels - Répondre aux questions (législatives, éducatives, familiales, ...) des parents et des professionnels 67,4 % des Ram fonctionnent à plein temps et 32,6% à mi-temps. 4,6% des Ram ont un champ territorial communal et 95,4 % ont un champ de rayonnement intercommunal. 62,8% des relais sont gérés par des communes ou des intercommunalités. Les gestions associatives représentent 37,2%. Les animateurs ou animatrices de Ram ont des formations et des expériences professionnelles diverses mais sont issues majoritairement du travail social ou des professions médicosociales. 48,8% des Ram sont intégrés dans un autre équipement. Tous les Ram participent au réseau des Ram qui est co-animé par la Caf. Le travail en réseau permet le repérage des bonnes pratiques, la mutualisation des outils, l’homogénéisation des actions. De même, les réunions de réseau permettent de proposer des temps de formation à l’intention des animateurs des Ram et d’impulser une dynamique à même de faciliter la mise en commun et l’échange entre les animateurs. Elle permet ainsi de lutter contre le sentiment d’isolement que peuvent éprouver les animateurs. La coordination a pour objectifs : - d’organiser l’échange sur les pratiques professionnelles ; - d’assurer l’accompagnement des animateurs ; - de garantir l’homogénéité des missions ; - de développer et adapter des outils communs à tous les Ram ; - de contribuer à la professionnalisation des animateurs tout en luttant contre leur éventuel isolement. Le budget annuel moyen d’un Ram est de 42 704 €. La prestation de service Ram représente en moyenne 36% du budget d’un équipement. Par ailleurs, 100 % des Ram sont inscrits dans un Contrat enfance jeunesse. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 68 2.4.3. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par les partenaires de la Caf A. La Maison des Adolescents non labellisée (MDA 68) Les maisons des adolescents sont des structures d’accueil et parfois de soins destinées aux adolescents. Elles se développent en France depuis la Conférence sur la famille de 2004. Depuis 2008 une association nationale les fédère : l’association nationale des maisons des adolescents. Ces structures sont financées par l’Etat, l’Assurance maladie et les collectivités territoriales. Les objectifs généraux des MDA sont les suivants : - Apporter une réponse de santé et plus largement prendre soin des adolescents en leur offrant les prestations les mieux adaptées à leurs besoins et attentes, qui ne sont pas actuellement prises en charge dans le dispositif traditionnel ; - Fournir aux adolescents des informations, des conseils, une aide au développement d’un projet de vie - Favoriser l’accueil en continu par des professionnels divers pour faciliter l’accès de ceux qui ont tendance à rester en dehors des circuits plus traditionnels ; - Garantir la continuité et la cohérence des prises en charge ; - Constituer un lieu ressource sur un territoire donné pour l’ensemble des acteurs concernés par l’adolescence (parents, professionnels, institutions). Dans le Haut-Rhin, la Maison des Adolescents est implantée à Mulhouse et à Colmar. Elle est financée par le Conseil général et l’Agence régionale de santé (ARS). Une équipe pluridisciplinaire composée de médecins, psychologues, assistantes sociales, infirmières et éducateurs spécialisés se tient à la disposition des jeunes et de leurs parents. La MDA propose des entretiens individuels aux jeunes et aux familles. En parallèle, elle a développé un réseau professionnel : Résoado qui apporte des réponses de santé pour des situations qui concernent les jeunes de 12 à 25 ans. Focus sur les résultats du questionnaire envoyé aux familles La maison des adolescents est connue par 228 parents qui ont un ou plusieurs enfants de 12 à moins de 18 ans (soit 16,69 % des 1 366 répondants). Parmi les personnes qui connaissent la MDA, 101 ont déjà fait appel à ses services (soit 44,49 % des personnes qui connaissent la structure). Parmi les 100 personnes qui ont émis un avis sur l’information délivrée par la MDA, 45 ont été très bien informés, 46 assez bien informés et 9 pas assez informés. Aucun répondant n’a indiqué avoir été pas du tout informé. Les principales sources d’orientation des familles sont (parmi plusieurs propositions) : 1. Eux-mêmes pour 35 répondants ; 2. L’école pour 31 répondants ; 3. Par le bouche à oreille pour 30 répondants ; 4. Par un travailleur social pour 28 répondants ; 5. Dans le cadre du travail pour 16 répondants ; 6. Par un centre social pour 12 répondants. Parmi les personnes qui ne connaissent pas la MDA 68, 157 personnes parmi 1 123 répondants savent que la MDA 68 est un lieu d’écoute, d’information et d’aide pour les jeunes de 12 à 25 ans et leur famille. 478 parents d’enfants de 12 à 18 ans disent être intéressées par ce service et 633 indiquent ne Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 69 pas être intéressées. B. La Maison des parents non labellisée sur le territoire M2A La maison des parents est un service de la communauté d’agglomération de Mulhouse Alsace Agglomération, basé à Mulhouse et compétent sur le territoire de l’EPCI. Elle a été créée en 2003 et appartient au Service Prévention et Citoyenneté dont les champs d’intervention sont la prévention de la délinquance, les violences intrafamiliales, la citoyenneté, les interventions socio-éducatives et l’aide aux sanctions judiciaires alternatives. En termes de ressources humaines, la maison des parents compte 3 agents et un chef de service pour 3 ETP. Elle assure trois missions : - Recevoir, écouter, informer et orienter des parents rencontrant des difficultés ou des questionnements dans l’exercice de leurs fonctions et/ou obligations éducatives ou plus largement, ayant des inquiétudes par rapport à la situation de leur(s) enfant(s) ; - Assurer directement des accompagnements à long terme pour certaines situations qui le nécessitent ; - Favoriser et contribuer à la mise en place d’actions collectives autour de la parentalité et de la citoyenneté : animations, réunions débats, groupes et espaces de parole, semaine puis mois de la parentalité. La maison des parents est membre du comité d’animation du Reaap. Elle travaille en réseau avec les institutions, les associations et les services qui interviennent auprès des familles. En 2012, 189 situations ont été traitées. Ces situations ont concerné 174 familles et 620 entretiens d’une durée minimale de 1h30 ont été réalisés avec ces familles. 183 entretiens ont été réalisés avec les partenaires. En termes de profils, en 2012, 55 % des parents accueillis étaient séparés ou divorcés, 39 % étaient en couple et 5 % des parents étaient veuf/veuves et célibataires. Parmi les enfants concernés, 58 % avaient entre 12 et 18 ans. 81 % des familles accompagnées résident sur le territoire M2A. 31 % des familles viennent à la Maison des parents après un premier contact à la permanence de la Maison des parents à la Maison des ados, 20 % sont des familles déjà connues par la maison des parents, 17,5 % des familles sont orientées par les partenaires (Conseil général, mairies, centres d’hébergement et de réinsertion sociale, associations…). Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 70 2.5. Synthèse de l’avis des familles sur l’offre existante et leurs besoins de soutien à la parentalité Le questionnaire envoyé aux familles par la Caf et ses partenaires a permis de prendre l'avis des répondants sur l’offre actuelle d’actions de soutien à la parentalité et sur l’évolution attendue de cette offre. La méthodologie, le profil des répondants et le détail des réponses sont présentés en annexe. 2.5.1. L’avis des familles sur les actions de soutien à la parentalité Toutes les familles avec enfant(s) de 0 à moins de 18 ans ont été interrogées sur l’offre de soutien à la parentalité dans le département et la communication qui en est faite soit un total d’environ 850 personnes pour le territoire Nord, 530 pour le Centre, 380 pour le Sud et 900 pour M2A. - L’offre d’informations, d’actions et de services proposée aux familles est adaptée à vos besoins M2A Sud Centre Nord 0% 10% 20% Tout à fait d’accord 30% 40% 50% Plutôt d’accord 60% Plutôt pas d’accord 70% 80% 90% 100% Pas du tout d’accord Source : Questionnaire aux familles, Cekoïa Conseil La majorité des répondants (plus de 55 %), tous territoires confondus estiment que l’offre d’informations, d’actions et de services proposée aux familles est plutôt adaptée à leurs besoins. Les répondants du territoire M2A sont les plus satisfaits, suivis par le Nord. A contrario, les habitants du Sud et du Centre sont les moins satisfaits de l’offre actuelle d’accompagnement à la parentalité. - Il faudrait d’avantage d’actions en faveur de la parentalité dans votre commune – M2A Sud Centre Nord 0% 10% 20% Tout à fait d’accord 30% 40% 50% Plutôt d’accord 60% Plutôt pas d’accord 70% 80% 90% 100% Pas du tout d’accord Source : Questionnaire aux familles, Cekoïa Conseil La majorité des répondants (plus de 75 %), tous territoires confondus aimeraient qu’il y ait davantage d’actions de soutien à la parentalité dans leur commune. Les habitants du Sud, du Centre et du Nord sont particulièrement demandeurs (plus de 80 %). Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 71 - En général, les familles sont bien informées sur les actions en faveur de la parentalité – M2A Sud Centre Nord 0% 10% 20% Tout à fait d’accord 30% 40% Plutôt d’accord 50% 60% 70% Plutôt pas d’accord 80% 90% 100% Pas du tout d’accord Source : Questionnaire aux familles, Cekoïa Conseil Plus de 60 % des répondants sont insatisfaits de l’information qui est faite sur les actions de soutien à la parentalité dans le département, tout particulièrement les habitants du Sud (plus de 70 %) et du Centre. - Les actions en faveur de la parentalité sont utiles M2A Sud Centre Nord 0% 10% 20% Tout à fait d’accord 30% 40% Plutôt d’accord 50% 60% Plutôt pas d’accord 70% 80% 90% 100% Pas du tout d’accord Source : Questionnaire aux familles, Cekoïa Conseil Plus de 80 % des répondants de chaque territoire estiment que les actions de soutien à la parentalité sont utiles. Plus de 90 % des habitants de M2A sont convaincus de l’utilité de ces actions. 2.5.2. L’avis des familles qui ont déjà bénéficié d’actions de soutien à la parentalité Selon les 202 répondants au questionnaire qui ont bénéficié d’actions de soutien à la parentalité dans le département, les deux principaux points forts (parmi quatre propositions) des actions d’accompagnement à la parentalité sont l’accessibilité financière suivie de la proximité par rapport au domicile. A contrario, les principaux points à améliorer sont les horaires proposés pour les activités et l’information réalisée auprès des parents. La déclinaison des réponses par territoire montre des résultats similaires sauf pour M2A pour les points forts et le Sud pour les points à améliorer. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 72 - Les points forts des actions de soutien à la parentalité selon les familles M2A SUD CENTRE NORD 0 10 20 30 40 50 60 L’accessibilité financière Les horaires proposés pour les activités La proximité par rapport à votre domicile L'information qui en est faite auprès de vous 70 Source : Questionnaire aux familles, Cekoïa Conseil Selon les répondants des territoires Nord, Centre et Sud, les deux principaux points forts des actions et des dispositifs de soutien à la parentalité sont l’accessibilité financière suivie de la proximité par rapport au domicile. Les répondants de M2A ont indiqué la proximité par rapport au domicile puis l’accessibilité financière. - Les principaux points à améliorer concernant les actions en faveur de la parentalité selon les familles M2A SUD CENTRE NORD 0 10 20 30 40 50 60 70 L’accessibilité financière Les horaires proposés pour les activités La proximité par rapport à votre domicile L'information qui en est faite auprès de vous Source : Questionnaire aux familles, Cekoïa Conseil Les répondants des 4 territoires estiment que les horaires proposés pour les activités doivent être améliorés. Le second point à améliorer pour tous les territoires excepté le Sud est l’information qui est réalisée auprès des parents. Pour le Sud, c’est la proximité des actions par rapport au domicile. 2.5.3. Les thèmes qui intéressent les familles et les actions qui pourraient les mobiliser Les familles ont pu, dans le cadre du questionnaire, exprimer leur avis sur une liste de 15 thèmes : - Soins à apporter à l’enfant (alimentation, sommeil, développement) ; - Les maladies des enfants de 0 à 18 ans ; Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 73 - La prévention (accidents domestiques, santé…) ; Autonomisation des enfants ; Construction et consolidation du lien enfant-parent ; Education de l’enfant ; La scolarité ; L’orientation scolaire et professionnelle des enfants ; La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires ; Les relations entre les parents et les enseignants ; Conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle ; Partage des rôles entre la mère et le père ; Exercice de l’autorité et de la responsabilité parentale ; Le handicap ; L'adoption ; Autre (la liste des thèmes proposés par les répondants est disponible en annexe). - Hiérarchisation des thèmes qui concernent les répondants sur une échelle de 1 à 4 – 1 étant prioritaire Nombre répondants de Territoire Nord Territoire Centre Territoire Sud Territoire M2A 780 482 345 810 Thème classé 1/4 L’orientation scolaire Soins à apporter à Soins à apporter à Soins à apporter à et professionnelle des l’enfant l’enfant l’enfant enfants Thème classé 2/4 Education de l’enfant Thème classé 3/4 La scolarité Thème classé 4/4 Autonomisation enfants La scolarité La scolarité La scolarité Autonomisation des Education de l’enfant Education de l’enfant enfants Conciliation de la vie Conciliation de la vie des Autonomisation des familiale et de la vie familiale et de la vie enfants professionnelle professionnelle Source : Exploitation du questionnaire aux familles, Cekoïa Conseil Le thème des soins à apporter à l’enfant est un thème prioritaire pour les répondants de tous les territoires, excepté les répondants du territoire Centre qui privilégient l’orientation scolaire et professionnelle des enfants. Le thème classé 2/4 en termes de priorité est la scolarité pour tous les répondants excepté les répondants du Nord qui lui préfèrent l’éducation de l’enfant. Le 3e thème pour les répondants du Sud et M2A est l’éducation de l’enfant, alors que les répondants du Centre indiquent l’autonomisation des enfants et les répondants du Nord la scolarité. Le dernier thème sur les 15 proposés est la conciliation de la vie professionnelle et familiale pour les répondants issus du Centre et du Sud alors que pour les répondants du Nord et M2A l’autonomisation des enfants est prioritaire. La scolarité est le seul thème qui a été cité par les répondants de chaque territoire. Les répondants ont ensuite pu indiquer s’ils désiraient recevoir des informations sur ces thèmes et participer à des actions. 74 % des répondants du Nord et du Centre aimeraient recevoir des informations contre 73 % des répondants du Sud et de M2A. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 74 - Les modalités de participation théorique aux actions de soutien à la parentalité concernant les thèmes qui intéressent les familles Territoire Nord 918 26% Nombre de répondants % de répondants qui souhaitent participer à des actions Des groupes d'échange avec d'autres parents et éventuellement 333 des professionnels de la petite enfance et de l'adolescence Des actions avec vos enfants et d'autres familles : sorties, activités, projets menés par des structures du quartier 369 (ludothèque, bibliothèque, centre socioculturel…) Des entretiens individuels avec des professionnels ou avec 327 d'autres parents Territoire Centre 571 26% Territoire Sud 406 28% Territoire M2A 982 28% 185 121 314 211 144 411 184 128 357 Source : Exploitation du questionnaire aux familles, Cekoïa Conseil Entre 26 et 28 % des répondants aimeraient participer à des actions de soutien à la parentalité en lien avec les thèmes qui les intéressent. Les actions parents – enfants sont les actions qui intéressent le plus l’ensemble des répondants. Ensuite, les répondants des territoires Sud et M2A semblent préférer les entretiens individuels aux groupes d’échange, contrairement aux répondants des territoires Nord et Centre. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 75 2.6. Synthèse du diagnostic des dispositifs d’accompagnement à la parentalité Pour rappel, seuls les dispositifs « labellisés » de la parentalité ont fait l’objet d’un diagnostic soit le Reaap, les LAEP, les Clas, la médiation familiale, les espaces rencontre, le point info famille et la maison pour les familles. 2.6.1. Un pilotage des dispositifs d’accompagnement à la parentalité non concerté Les institutions engagées dans le soutien à la parentalité sont convaincues de la nécessité de mieux coordonner la politique départementale de soutien à la parentalité. Les six dispositifs d’accompagnement à la parentalité s’additionnent et bénéficient d’un pilotage inégal et non concerté. Le périmètre d’intervention de chaque institution n’est pas clairement défini Aucune institution n'est identifiée comme étant le chef de file de la parentalité dans le département 2.6.2. Un financement des dispositifs d’accompagnement à la parentalité non pérenne Les six dispositifs ne sont pas financés de façon pérenne (actions du Reaap financées sur une base annuelle, espace rencontre et Pif sur les fonds propres de la Caf 68, …) 2.6.3. Un réseau partenarial bien établi mais peu coordonné Des professionnels investis et convaincus de répondre à une demande sociale pressante et réelle Les associations qui mènent des actions d’accompagnement à la parentalité ne se coordonnent pas ou peu. De ce fait, le parcours des familles accompagnées n’est pas fluide et peu coordonné 2.6.4. Une implantation géographique des dispositifs de soutien à la parentalité déséquilibrée L’offre de dispositifs et d’actions de soutien à la parentalité est inégalement répartie (le territoire Sud et plus généralement les zones rurales sont peu équipés) Il n’existe pas de guichet unique « accompagnement à la parentalité » qui permette une orientation de proximité des familles dans le dispositif labellisé sur chacun des territoires L’offre est insuffisamment développée dans des lieux fréquentés par l’ensemble des familles (école notamment) 2.6.5. Une mauvaise lisibilité des dispositifs et une sous consommation des actions de soutien à la parentalité La dénomination des dispositifs d’accompagnement à la parentalité n’est pas connue par les parents Les dispositifs étant peu connus, ils sont peu mobilisés Le PIF et la maison pour les familles sont peu connus et ne peuvent pas assurer une information et une orientation de proximité 2.6.6. Un suivi et une évaluation des dispositifs difficile à mettre en œuvre Les dispositifs sont difficiles à évaluer (comment mesurer l’impact d’un dispositif, choisir et équilibrer les critères d’évaluation qualitatifs et quantitatifs ?…) 2.6.7. Une articulation avec les dispositifs des autres politiques perfectible Les dispositifs qui relèvent d’autres politiques (politique de la ville, protection maternelle et infantile, aide sociale à l’enfance, éducation nationale), ne sont pas ou peu articulés avec les dispositifs du Reaap Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 76 2.7. Synthèse de l’offre en dispositifs de soutien à la parentalité par territoire Des fiches synthétiques récapitulatives de l’offre en dispositifs de soutien à la parentalité ont été élaborées pour chaque territoire. Elles reprennent les principaux éléments quantitatifs ainsi que l’avis des professionnels et les remarques des élus. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 77 2.7.1. Fiche de synthèse du territoire Nord 1. Eléments de synthèse sur le territoire : 220 840 habitants en 2009 Une part d’enfants de 0 à moins de 20 ans de 24,1 % en 2009 582 bénéficiaires du RSA majoré ( - 5 % par rapport à 2011) 16 % d’allocataires de la Caf avec deux enfants et plus et des bas revenus et 7 % d’allocataires avec enfant(s) avec de bas revenus bénéficiaires de minima sociaux 33,4 % d’allocataires bénéficiaires de la Prestation d’accueil du jeune enfant ( + 0,9 % par rapport à 2011) 24,5 % d’allocataires mono parents 21,3 % d’allocataires avec 3 enfants et plus Sources: Caf 68 et Insee 2012 sauf indication contraire 2. Spécificités du territoire selon les professionnels rencontrés Vallée de Munster : Les familles connaissent des difficultés économiques et sociales qui se sont aggravées ces 5 dernières années Les professionnels ont le sentiment que les institutions ne sont plus présentes et que les soutiens financiers diminuent pour les actions de soutien à la parentalité Ribeauvillé : Le nombre de familles monoparentales avec des difficultés financières augmente Les jeunes parents semblent essentiellement angoissés par « l’obligation » de réussite scolaire Sainte-Marie aux Mines : Le nombre de familles monoparentales ainsi que la précarité sont en augmentation Les professionnels regrettent le manque de structures de la parentalité et indiquent qu’ils n’ont pas de réponse aux nouveaux problèmes exprimés par les familles 3. L’offre dispositifs d’accompagnement à la parentalité Thème L'information des familles Les actions à destination des enfants et des parents La prévention de la rupture familiale Le renforcement des liens avec l'école Dispositif Maison pour les familles Point info familles Reaap : réseaux locaux Reaap : actions LAEP labellisé(s) LAEP non labellisé(s) Espace rencontre Médiation familiale Structures animatrices de Clas Actions Reaap dans l’école 4. Focus sur les actions du Reaap Nombre dans le territoire 0 1 4 45 1 2 1 5 4 8 Nombre dans le département 1 1 7 100 10 6 1 11 24 13 5. Les remarques des élus : Les actions du Reaap sont innovantes Actions individuelles Les services de médiation familiale se concurrencent 20 Groupe de réflexion Conférence - réunion - Les actions de soutien à la parentalité des associations sont 10 parfois redondantes (surtout entre les associations du secteur du recherche - formation débat soutien à la parentalité et les autres) 0 Groupe d'activités de parents Groupe de parole Groupe d'activités parents enfants 6. L’avis des familles : Les familles se sentent concernées par les soins, l’éducation, la scolarité et l’autonomisation des enfants. 683 répondants aimeraient recevoir de l’information sur les thèmes qui les intéressent Les parents aimeraient participer à des actions enfants parents (369), à des groupes de parole et d’activité (333) et à des entretiens individuels (327) sur les thèmes qui les intéressent 7. Les manques repérés dans l’offre actuelle selon les professionnels rencontrés Communauté de Communes de la Vallée de Munster : Manque de groupes de parole et manque d’accompagnement spécifique sur l’éducation (autorité, limites) Communauté de Communes de Ribeauvillé : Manque d’accompagnement des parents en horaires atypiques et de lieux d’accueil enfants-parents Colmar : Manque de LAEP Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 78 2.7.2. Fiche de synthèse du territoire Centre 1. Eléments de synthèse sur le territoire : 2. Spécificités du territoire selon les professionnels rencontrés 134 651 habitants en 2009 Une part d’enfants de 0 à moins de 20 ans de 24,4 % en 2009 270 bénéficiaires du RSA majoré ( + 8 % par rapport à 2011) 10 % d’allocataires de la Caf avec deux enfants et plus et des bas revenus et 3 % d’allocataires avec enfant(s) avec de bas revenus bénéficiaires de minima sociaux 34,1 % d’allocataires bénéficiaires de la Prestation d’accueil du jeune enfant ( + 2 % par rapport à 2011) 20,8 % d’allocataires mono parents 21,8 % d’allocataires avec 3 enfants et plus La communauté de communes de la Vallée de la Doller et du Soultzbach: Les familles sont isolées et ont, pour certaines, un problème de mobilité Les familles ne comprennent pas ce qu’est Reaap et ne savent pas qu’il finance les actions auxquelles elles participent Pour préserver leur anonymat, les familles viennent parfois d’autres territoires de la Caf (Sud) pour participer aux groupes de parole La commune de Cernay : Le réseau de partenaires locaux est bien constitué et fonctionne en « vase clos » Sources: Caf 68 et Insee 2012 sauf indication contraire 3. L’offre dispositifs d’accompagnement à la parentalité Thème L'information des familles Les actions à destination des enfants et des parents La prévention de la rupture familiale Le renforcement des liens avec l'école Dispositif Maison pour les familles Point info familles Reaap : réseaux locaux Reaap : actions LAEP labellisé(s) LAEP non labellisé(s) Espace rencontre Médiation familiale Structures animatrices de Clas Actions Reaap dans l’école 4. Focus sur les actions du Reaap Groupe d'activités de parents Nombre dans le département 1 1 7 100 10 6 1 11 24 13 5. Les remarques des élus : Actions individuelles Groupe de réflexion recherche - formation Nombre dans le territoire 0 0 2 19 1 1 0 2 4 3 10 8 6 4 2 0 Conférence - réunion - débat Groupe de parole Groupe d'activités parents enfants Les groupes de parole sont nombreux et fréquentés L’information sur l’organisation du soutien à la parentalité (dispositifs et actions) est difficile à comprendre et à expliquer « on ne sait pas comment valoriser certaines actions » Les élus (qui connaissent le Reaap) aimeraient qu’il continue ses actions mais en se coordonnant plus et mieux avec les autres dispositifs 6. L’avis des familles : Les familles se sentent concernées par l’orientation, la scolarité, l’autonomisation des enfants et la conciliation de la vue familiale et professionnelle et aimeraient recevoir des informations (418 répondants) Les parents aimeraient participer à des actions enfants parents (211), à des groupes de parole et d’activité (185) et à des entretiens individuels (184) sur les thèmes qui les intéressent 7. Les manques repérés dans l’offre actuelle selon les professionnels rencontrés Wittelsheim : Manque d’actions et de structures pour réaliser les actions de parentalité Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 79 2.7.3. Fiche de synthèse du territoire Sud 1. Eléments de synthèse sur le territoire : 2. Spécificités du territoire selon les professionnels rencontrés 141 897 habitants en 2009 Une part d’enfants de 0 à moins de 20 ans de 24,3 % en 2009 240 bénéficiaires du RSA majoré ( + 12 % par rapport à 2011) 15 % d’allocataires de la Caf avec deux enfants et plus et des bas revenus et 8 % d’allocataires avec enfant(s) avec de bas revenus bénéficiaires de minima sociaux 32,9 % d’allocataires bénéficiaires de la Prestation d’accueil du jeune enfant ( + 2,4 % par rapport à 2011) 20,2 % d’allocataires mono parents 21,6 % d’allocataires avec 3 enfants et plus La Communauté de communes du Jura Alsacien : Compte des familles qui travaillent en Suisse La crise économique provoque du chômage, des situations de surendettement et de paupérisation La Communauté de communes des trois frontières (Saint-Louis) : Compte également de nombreuses familles frontalières, dont la situation est complexe, particulièrement en cas de séparation de couples binationaux avec enfant(s) Les professionnels ont observé une augmentation du nombre de familles monoparentales Les parents seraient consommateurs de services et auraient plus tendance à solliciter des aides financières qu’un accompagnement social personnalisé en cas de difficulté. Dans le cadre du dispositif Clas, le lien avec les écoles est difficile à mettre en place Les dispositifs de la parentalité sont peu nombreux, peu connus et peu coordonnés entre eux Sources: Caf 68 et Insee 2012 sauf indication contraire 3. L’offre dispositifs d’accompagnement à la parentalité Thème L'information des familles Les actions à destination des enfants et des parents La prévention de la rupture familiale Le renforcement des liens avec l'école Dispositif Maison pour les familles Point info familles Reaap : réseaux locaux Reaap: actions LAEP labellisé(s) LAEP non labellisé(s) Espace rencontre Médiation familiale Structures animatrices de Clas Actions Reaap dans l’école 4. Focus sur les actions du Reaap Actions individuelles Groupe de réflexion recherche - formation 2 1,5 1 0,5 0 Groupe d'activités de parents Conférence - réunion débat Nombre dans le département 1 1 7 100 10 6 1 11 24 13 5. Les remarques des élus : Le Reaap n’est pas connu 6. L’avis des familles : Groupe de parole Groupe d'activités parents enfants Nombre dans le territoire 0 0 0 3 0 0 0 2 2 0 Les familles se sentent concernées par les soins, la scolarité, l’éducation et la conciliation de la vue familiale et professionnelle. 293 répondants aimeraient recevoir des informations sur les thèmes qui les intéressent Les parents aimeraient participer à des actions enfants parents (144), à des entretiens individuels (128) et à des groupes de parole et d’activité (121) sur les thèmes qui les intéressent 7. Les manques repérés dans l’offre actuelle selon les professionnels rencontrés Sundgau : Manque d’information et d’orientation des familles Saint-Louis: Manque de lieux pour organiser des actions soutien à la parentalité Les familles demandent du soutien scolaire Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 80 2.7.4. Fiche de synthèse du territoire M2A 1. Eléments de synthèse sur le territoire : 2. Spécificités du territoire selon les professionnels rencontrés 251 226 habitants en 2009 Une part d’enfants de 0 à moins de 20 ans de 24,9 % en 2009 1127 bénéficiaires du RSA majoré ( + 2 % par rapport à 2011) 25 % d’allocataires de la Caf avec deux enfants et plus et des bas revenus et 15 % d’allocataires avec enfant(s) avec de bas revenus bénéficiaires de minima sociaux 35 % d’allocataires bénéficiaires de la Prestation d’accueil du jeune enfant ( - 0,7 % par rapport à 2011) 27,8 % d’allocataires mono parents 27,3 % d’allocataires avec 3 enfants et plus Mulhouse : Les familles se paupérisent, les jeunes sont surreprésentés et le nombre de familles monoparentales est élevé Plus de 40 nationalités sont présentes à Mulhouse Dans le cadre de la rénovation urbaine, le centre-ville se vide. Les quartiers sensibles (Drouot; les Coteaux; Dornach, …) comptent de nombreux logements indécents La ville de Mulhouse semble concentrer les outils de prévention et de médiation Les associations généralistes d’accompagnement à la parentalité ne parviennent pas ou peu à attirer un public défavorisé Wittenheim : Les familles qui ne maîtrisent pas la langue française sont isolées Aujourd’hui, les familles ont moins d’enfants (de 6 à 3), elles sont plus souvent monoparentales et la participation des pères est en augmentation Rixheim : Les familles sont plus fréquemment en situation de surendettement, de chômage et de monoparentalité Certaines familles attendent beaucoup des services publics en termes de soutien à la fonction parentale Sources: Caf 68 et Insee 2012 sauf indication contraire 3. L’offre dispositifs d’accompagnement à la parentalité Thème L'information des familles Les actions à destination des enfants et des parents La prévention de la rupture familiale Le renforcement des liens avec l'école Dispositif Maison pour les familles Point info familles Reaap : réseaux locaux Reaap : actions LAEP labellisé(s) LAEP non labellisé(s) Espace rencontre Médiation familiale Structures animatrices de Clas Actions Reaap dans l’école 4. Focus sur les actions du Reaap Actions individuelles Groupe de réflexion -… 15 10 5 0 Groupe d'activités de parents Conférence réunion - débat Groupe de parole Groupe d'activités parents enfants Nombre dans le territoire 1 0 1 33 8 3 1 2 14 3 Nombre dans le département 1 1 7 100 10 6 1 11 24 13 5. Les remarques des élus : Riedisheim La Ville est dotée d'un Ram sur le site de la crèche / halte-garderie La Maison de la justice et du droit contribue au dispositif de la parentalité. M2A Le dispositif de la parentalité est peu visible en tant que tel Depuis 2010, M2A a mis en place le mois de la parentalité en octobre 6. L’avis des familles Les familles se sentent concernées par les soins, la scolarité, l’éducation et l’autonomisation des enfants. 707 répondants aimeraient recevoir des informations sur les thèmes qui les intéressent Les parents aimeraient participer à des actions enfants parents (411), à des entretiens individuels (357) et à des groupes de parole et d’activité (314) sur les thèmes qui les intéressent 7. Les manques repérés dans l’offre actuelle selon les professionnels rencontrés Mulhouse: Les familles demandent des vacances avec les adolescents et des activités de bien-être pour les familles monoparentales Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 81 Chapitre 3 : Orientations stratégiques et propositions d’action Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 82 Les fiches actions ont été élaborées à partir du travail des quatre groupes de réflexion qui se sont réunis entre septembre et novembre 2013 autour des thématiques suivantes : Réflexion sur une stratégie de développement et de mise en œuvre d’une politique concertée de soutien à la parentalité ; Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 0 à 6 ans ; Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 7 à 11 ans ; Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 12 à 18 ans. Chaque groupe a réuni entre 15 et 20 personnes représentatives des différents territoires, des institutions, des dispositifs de soutien à la parentalité et des associations et des structures actives dans le champ du soutien à la parentalité. Ces travaux ont abouti à la définition des orientations générales et à l’élaboration des fiches actions qui ont été présentées et amendées avec les participants des groupes puis avec le Comité de pilotage du schéma. Les résultats des échanges qui ont eu lieu pendant ces groupes de travail ont permis de rédiger des fiches actions organisées autour de 4 axes thématiques : Axe 1 : Identifier les attentes Axe 2 : Optimiser et développer l’offre Axe 3 : Faciliter l’accès à l’offre Axe 4 : Soutenir les professionnels Sommaire des fiches actions : Axe 1 : Identifier les attentes........................................................................................................................ 84 Fiche action n°1 : Mieux répondre aux attentes des parents ................................................................................... 84 Axe 2 - Optimiser et développer l’offre ....................................................................................................... 86 Fiche action n°2 : Optimiser et développer l’offre actuelle........................................................................................ 86 Fiche action n°3 : Expérimenter un nouveau mode de pilotage des Clas ............................................................... 88 Axe 3 - Faciliter l’accès à l’offre ................................................................................................................... 90 Fiche action n°4 : Favoriser la participation des parents .......................................................................................... 90 Fiche action n°5: Rendre plus accessibles les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité aux familles ayant des besoins spécifiques .................................................................................................................................... 92 Fiche action n°6: Améliorer l’orientation des parents ................................................................................................ 93 Fiche action n°7 : Identifier et organiser les modalités d’entrée dans les dispositifs de soutien à la parentalité .. 94 Fiche action n°8 : Renforcer la visibilité des dispositifs et des actions de soutien à la parentalité ........................ 95 Axe 4 – Soutenir les professionnels ........................................................................................................... 97 Fiche action n°9 : Positionner le Reaap comme l’animateur du réseau partenarial départemental ...................... 97 Fiche action n°10 : Soutenir et former les porteurs de projets ................................................................................. 99 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 83 3.1. Axe 1 : Identifier les attentes 3.1.1. Fiche action n°1 : Mieux répondre aux attentes des parents Niveau d’enjeu : ①②③④ (1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible) Rappel de la problématique : Dans le département du Haut Rhin, les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité sont peu utilisés par les parents. Outre le problème de communication, les professionnels expliquent cette situation par leur difficulté à identifier clairement les attentes et les demandes des familles et à mettre en place une réponse adaptée dans des délais courts. Public visé : L’ensemble des professionnels intervenant auprès des familles et des enfants Objectifs et résultats attendus : Identifier les demandes et les attentes des parents selon l’âge de leur(s) enfant(s), leur lieu de vie et leur situation familiale et professionnelle afin d’augmenter le recours aux dispositifs et aux actions de soutien à la parentalité. ACTION : Recueillir les attentes et les demandes des parents Sous-action 1 Sous-action 2 Sous-action 3 Sous-action 4 Sous-action 5 Date de début de mise en œuvre Consulter des familles avec enfant(s) du régime général et du régime 2014 agricole dans chaque territoire afin de recueillir pendant la durée du schéma leurs demandes et leurs attentes relatives aux actions et aux dispositifs de soutien à la parentalité proposés La consultation des familles volontaires contactées via la Caf pourra prendre la forme d’un questionnaire en ligne proposé aux parents selon une fréquence à déterminer (tous les ans, tous les deux ans) A défaut de pouvoir proposer une action qui réponde aux demandes et aux 2014 attentes exprimées par les parents dans des délais courts (moins d’un mois), la planifier un an plus tard afin de préparer une réponse aux attentes qui respecte la saisonnalité des besoins (solution de garde périscolaire, soutien scolaire, orientation…) Sensibiliser les professionnels à l’écoute attentive et au repérage des Toute la besoins dans le cadre des formations durée du schéma Poursuivre la réalisation de la journée départementale annuelle du Reaap Toute la durée du schéma Mettre à disposition des parents une boite à idées et des questionnaires de 2014 satisfaction dans toutes les structures qui proposent des actions de soutien à la parentalité Indicateurs de suivi et d’évaluation : - Evolution de la fréquentation des familles aux actions de soutien à la parentalité Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 84 - Niveau de participation aux questionnaires de satisfaction et évolution des résultats par rapport au(x) questionnaire(s) précédent(s) Evolution du niveau de satisfaction et de connaissance des actions et des dispositifs de soutien à la parentalité des familles Pilote / responsable de la mise en œuvre : Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale) Partenaires associés : L’ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 85 3.2. Axe 2 - Optimiser et développer l’offre 3.2.1. Fiche action n°2 : Optimiser et développer l’offre actuelle Niveau d’enjeu : ①②③④ (1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible) Rappel de la problématique : L’état des lieux des dispositifs et des actions de soutien à la parentalité a indiqué que l’offre actuelle est perfectible. En effet, les professionnels du champ du soutien à la parentalité ont remarqué que l’offre est déséquilibrée en termes de public cible (les actions en direction des parents d’enfants de 0 à 6 ans sont plus nombreuses que celles à destination des parents d’enfants de 7 à 11 ans et de 12 à 18 ans) mais également en termes d’offre sur les territoires (le Territoire Sud du département est particulièrement dépourvu). De plus, les professionnels non spécialisés dans le soutien à la parentalité (animateurs et éducateurs de rue) ont indiqué ne pas toujours être en mesure de répondre aux questions des parents et de les orienter. Public visé : Les familles vivant dans le département Objectifs et résultats attendus : - Améliorer l’offre de soutien à la parentalité, en particulier pour les parents d’enfants de 7 à 11 ans et de 12 à 18 ans - Développer les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité dans les territoires sous dotés - Renforcer les réseaux professionnels - Consolidation et développement des actions existantes (qui ont fait la preuve de leur utilité) ACTION 1 : Planifier de façon partenariale et concertée l’offre d’actions et de dispositifs de Date de soutien à la parentalité début de mise en œuvre Sous-action 1 Mettre en place un comité de pilotage départemental qui définirait les 2014 actions et les dispositifs à mettre en œuvre dans chaque territoire ACTION 2 : Optimiser l’offre de soutien à la parentalité actuellement proposée via le Reaap Sous-action 1 Modifier les appels à projets du Reaap afin d’aboutir à une répartition 2014 homogène de l’offre et donc dans un 1 er temps en favorisant le développement de l’offre en direction des territoires déficitaires et à destination des parents d’enfants de 7 à 11 ans et de 12 à 18 ans Sous-action 2 Décaler le calendrier des appels à projets afin que les actions commencent 2014 et soient financées de septembre à juin et non pas en milieu d’année scolaire (cf. AP CLAS) Sous-action 3 Pérenniser l’offre en permettant aux porteurs de projets financés par le 2014 Reaap de développer des actions pluriannuelles et de proposer dans ce cadre des indicateurs de suivi et d’évaluation des actions financées Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 86 ACTION 3 : Compléter l’offre de soutien à la parentalité pour améliorer la couverture Date de territoriale et la réponse aux besoins début de mise en œuvre Sensibiliser au rôle des parents (place et responsabilités) les enfants 2015 Sous-action 1 scolarisés en primaire et au collège en dehors des temps scolaires à travers des activités ludiques Organiser des relais d’information (via les bibliobus, les mairies, les RAM, 2015 Sous-action 2 les CCAS,…) afin de proposer des informations sur les dispositifs existants relatifs au soutien à la parentalité Maintenir et développer des actions de soutien à la parentalité dans les lieux Toute la Sous-action 3 de vie fréquentés par les familles (EAJE, ALSH, établissements scolaires, durée du infrastructures sportives, commerces, RAM, actions collectives famille des schéma centres sociaux, des MJC et des foyers-club…) Créer une FAQ sur le site internet du Reaap afin de répondre aux questions 2015Sous-action 4 des parents relatives à l’exercice de leur parentalité 2016 ère Sous-action 5 Etendre les réunions d’information « 1 naissance » à l’ensemble du 2014 territoire départemental Sous-action 6 Organiser des cafés des parents notamment dans les écoles, les collèges et Toute la les lycées ainsi que des activités parents-enfants (0 à 18 ans) durée du schéma Sous-action 7 Conforter les actions menées en milieu carcéral Toute la durée du schéma Indicateurs de suivi et d’évaluation : - Evolution du cahier des charges des appels à projet du Reaap - Evolution du nombre d’actions pluriannuelles mises en place - Evolution du nombre d’actions réalisées en direction des enfants, dans les écoles, en dehors du temps scolaire - Mise en place des actions proposées dans cette fiche Pilote / responsable de la mise en œuvre : Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale) Partenaires associés : L’ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 87 3.2.2. Fiche action n°3 : Expérimenter un nouveau mode de pilotage des Clas Niveau d’enjeu : ①②③④ (1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible) Rappel de la problématique : Lors du diagnostic et de la phase de concertation, il est apparu que la qualité de l’offre de soutien à la parentalité actuellement proposée dans le cadre du dispositif Clas est inégale. Ainsi, bien que l’accompagnement des parents pour qu’ils puissent aider eux-mêmes leurs enfants soit inscrit dans la Charte du dispositif, dans certains secteurs, le dispositif Clas se résume surtout à de l’aide aux devoirs sans dimension de soutien à la parentalité. Public visé : Les professionnels intervenant auprès des familles et des enfants de 6 à 18 ans dans le cadre du dispositif Clas Objectifs et résultats attendus : - Amélioration et uniformisation de la qualité de l’accompagnement des parents réalisé dans le cadre du dispositif Clas - Construction d’outils d’évaluation et de suivi pertinents - Elaboration d’un cahier des charges pour les Clas formalisé avec des objectifs précis - Améliorer l’insertion des Clas dans le cadre des projets éducatifs territoriaux ACTION : Expérimenter un pilotage concerté Clas-Reaap du dispositif Clas Sous-action 1 Date de début de mise en œuvre Identifier une structure porteuse du dispositif Clas ainsi qu’une ou plusieurs 2014écoles primaires volontaires pour expérimenter un projet partenarial Clas - 2015 Reaap. Les écoles repéreraient les enfants et l’animateur du Clas construirait, avec l’appui du Reaap, un projet d’accompagnement individualisé, avec les parents, en lien avec les enseignants, en direction de l’ensemble de la famille Sous-action 2 Développer des outils pour favoriser les liens entre le dispositif, les parents 2015 et l’école : - Mettre en place des outils et des actions de liaison entre les animateurs Clas et les enseignants - Adapter les outils utilisés dans le cadre des projets de réussite éducative (ex : fiches d’évaluation entrée – sortie du dispositif…) Sous-action 3 Identifier des outils de suivi de l’activité et d’évaluation de l’impact du 2015 dispositif sur les familles Sous-action 4 Rédiger un cahier des charges précis pour mettre en œuvre le dispositif 2014 Clas (par exemple, distinguer le volet accompagnement des enfants du volet accompagnement des parents) qui précise les objectifs qualitatifs et quantitatifs à atteindre par un groupe de pilotage pluri partenarial Sous-action 5 Inscrire systématiquement les Clas dans le cadre des projets éducatifs de 2014 territoire Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 88 Indicateurs de suivi et d’évaluation : - Mise en place d’un partenariat expérimental entre une structure porteuse du dispositif Clas et une ou plusieurs écoles primaires volontaires Mise en place d’outils favorisant le développement de liens entre le dispositif, les parents et l’école Construction du dispositif de suivi de l’activité et d’évaluation de son impact sur les familles bénéficiaires Mise en place du groupe de travail chargé d’élaborer le cahier des charges de l’évaluation Elaboration et diffusion du cahier des charges Pilote / responsable de la mise en œuvre : Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale) + sous-préfecture Partenaires associés : Membres du comité de pilotage du dispositif Clas Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 89 3.3. Axe 3 - Faciliter l’accès à l’offre 3.3.1. Fiche action n°4 : Favoriser la participation des parents Niveau d’enjeu : ①②③④ (1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible) Rappel de la problématique : Dans le département, les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité sont peu mobilisés et investis par les parents. Outre le problème de communication et de transmission de l’information, les professionnels ont indiqué lors des entretiens et des groupes de travail que les parents craignent souvent d’être stigmatisés lorsqu’ils participent à des actions de soutien à la parentalité pour résoudre une difficulté. Ils peuvent également être dans une posture de consommation passive d’une prestation plus que dans la participation active à une action. Lors de la phase de diagnostic, les familles qui se sont exprimées via le questionnaire en ligne ont indiqué que les actions de soutien à la parentalité ne prennent pas suffisamment en considération leurs contraintes familiales et professionnelles (familles actives en emploi, familles monoparentales, familles sans moyen de transport, familles sans mode de garde…). Public visé : L’ensemble des professionnels intervenant auprès des familles et des enfants et in fine, les familles Objectifs et résultats attendus : - Mieux prendre en compte les situations particulières des familles lors de l’élaboration d’un projet d’action de soutien à la parentalité - Augmentation du nombre de familles bénéficiaires d’actions et de dispositifs de soutien à la parentalité et parmi elles augmentation de leur taux de satisfaction Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 90 ACTION : Lever les obstacles à la présence des parents Sous-action 1 Sous-action 2 Sous-action 3 Date de début de mise en œuvre Dans le cadre de l’appel à projets: Toute la Construire des actions de soutien à la parentalité en partenariat avec durée du d’autres intervenants pour vaincre les obstacles identifiés lors de la phase schéma de diagnostic des besoins. Ainsi, par exemple, construire un partenariat avec des structures d’accueil et de loisirs afin d’assurer la garde des enfants pour que les parents puissent participer aux actions proposées ou encore organiser des actions à la fois en journée et en soirée pour les parents qui travaillent. Favoriser la confiance des parents en direction des professionnels : Toute la - En encourageant les professionnels à adopter une posture de durée du valorisation des compétences parentales en proposant des schéma formations (pouvant être mutualisées entre plusieurs structures ce qui permet de développer une culture commune entre les professionnels) - En assurant la cohérence et la transversalité des interventions des différents intervenants Créer des conditions favorables à la participation des parents : Toute la - En proposant des activités susceptibles d’intéresser à la fois les durée du parents et les enfants (ateliers créatifs, ludiques, vacances et sorties schéma familiales…) - En mélangeant les publics (pères, mères, parents qui rencontrent des difficultés et parents qui n’en rencontrent a priori pas) - En organisant les activités dans des lieux neutres, accessibles à tous et si possible familiers aux parents (structures d’accueil du jeune enfant, RAM, accueils périscolaires, centres socio-culturels, médiathèques, équipements sportifs et de loisirs, centres commerciaux, …) Indicateurs de suivi et d’évaluation : - Nombre de parents mobilisés lors des actions de soutien à la parentalité - Nombre de projets partenariaux mis en œuvre - Annuaire des actions et des dispositifs par territoire à destination des parents et des professionnels Pilote / responsable de la mise en œuvre : Le coordonnateur du Reaap et le Comité de financement Partenaires associés : L’ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 91 3.3.2. Fiche action n°5: Rendre plus accessibles les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité aux familles ayant des besoins spécifiques Niveau d’enjeu : ①②③④ (1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible) Rappel de la problématique : Les besoins spécifiques de certaines familles (en situation de handicap, non francophones, en difficulté sociale,…) ne sont pas systématiquement pris en compte dans les actions et dispositifs de soutien à la parentalité labellisés (notamment ceux financés par le Reaap) Publics visés : - L’ensemble des professionnels intervenant auprès des familles - In fine, les familles en situation de vulnérabilité Objectifs et résultats attendus : - Augmentation du nombre de familles en situation particulière qui bénéficient d’actions et de dispositifs de soutien à la parentalité - Développement de la prise en compte globale de la situation de la famille ACTION : Lever les freins à la participation des parents en situation particulière Sous-action 1 Sous-action 2 Sous-action 3 Faire connaitre aux professionnels et aux parents le service d’accompagnement et de soutien à la parentalité (SASP) soutenu par la MDPH Réaffirmer le positionnement de conseil et d’accompagnement des professionnels du coordonnateur du Reaap Favoriser l’accessibilité des actions de soutien à la parentalité aux publics spécifiques dans le cadre des cahiers des charges des appels à projets Date de début de mise en œuvre Toute la durée du schéma Toute la durée du schéma Toute la durée du schéma Indicateur de suivi et d’évaluation : - Réponses aux appels à projets intégrant les actions en direction de ces familles Pilote / responsable de la mise en œuvre : Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale) et la MDPH Partenaires associés : L’ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 92 3.3.3. Fiche action n°6: Améliorer l’orientation des parents Niveau d’enjeu : ①②③④ (1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible) Rappel de la problématique : Les professionnels rencontrés lors de la phase de concertation ont indiqué avoir des difficultés pour orienter les parents vers les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité en raison de leur méconnaissance de l’offre disponible sur leur territoire d’intervention. Publics visés : - L’ensemble des professionnels intervenant auprès des familles - In fine, les familles allocataires Objectifs et résultats attendus : - Améliorer l’orientation des parents vers les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité - Augmentation du nombre de familles qui bénéficient d’actions et de dispositifs de soutien à la parentalité ACTION : Mieux orienter les parents Date de début de mise en œuvre Sous-action 1 Informer les professionnels des actions de soutien à la parentalité afin qu’ils Toute la puissent orienter les parents (organisation d’actions d’information, de durée du forums…) schéma Sous-action 2 Mieux faire connaître le dispositif Reaap et son réseau aux professionnels Sous-action 3 Publier ou mettre en ligne un annuaire d’actions et de dispositifs par Toute la territoire à destination des parents et des professionnels en cours durée du d’élaboration par le Reaap schéma Toute la durée du schéma Indicateurs de suivi et d’évaluation : - Nombre d’actions de sensibilisation mises en place pour les professionnels - Actualisation du répertoire des intervenants extérieurs Pilote / responsable de la mise en œuvre : Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale) Partenaires associés : L’ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 93 3.3.4. Fiche action n°7 : Identifier et organiser les modalités d’entrée dans les dispositifs de soutien à la parentalité Niveau d’enjeu : ①②③④ (1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible) Rappel de la problématique : L’état des lieux a montré qu’il n’existe pas de porte d’entrée dans les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité clairement identifiée par les parents et les professionnels. En effet, comme le Reaap, la maison pour les familles et le point info familles sont des dispositifs d’information labellisés peu connus et peu mobilisés. Publics visés : - L’ensemble des professionnels intervenant auprès des familles et des enfants - In fine, les familles Objectifs et résultats attendus : - Amélioration de la connaissance des actions et des dispositifs de soutien à la parentalité par l’ensemble des professionnels - Amélioration de l’orientation des familles - Augmentation du nombre de familles bénéficiaires d’actions et de dispositifs de soutien à la parentalité ACTION 1 : Accompagner les parents d’enfants de 0 à 6 ans vers les actions de soutien à Date de la parentalité via les RAM, les LAEP, les EAJE, … début de mise en œuvre Informer les RAM, les LAEP, les EAJE, la PMI, les collectivités locales … des Toute la Sous-action 1 actions de soutien à la parentalité et des dispositifs destinés aux parents durée du d’enfants de 6 à 18 ans afin qu’ils puissent orienter les familles vers d’autres schéma structures d’information (ALSH, centres socio-culturels,…) lorsqu’elles sortent de leur domaine de compétence ACTION 2 : Mobiliser les structures et les professionnels qui maillent le territoire pour accompagner les parents d’enfants de 7 à 11 ans et de 12 à 18 ans vers la fréquentation des actions de soutien à la parentalité Développer des coopérations avec les structures et les professionnels Toute la Sous-action 1 implantés dans les territoires pour promouvoir les actions de soutien à la durée du parentalité (les écoles primaires, les ALSH, les centres socio-culturels, la schéma maison des adolescents, les services sociaux et médico-sociaux,…) Indicateurs de suivi et d’évaluation : - Nombre d’actions de soutien à la parentalité réalisées par les RAM, les LAEP, les EAJE, … - Nombre de parents orientés vers les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité par les écoles, les ALSH, les centres socio-culturels, la MDA… Pilote / responsable de la mise en œuvre : Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale) Partenaires associés : L’ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 94 3.3.5. Fiche action n°8 : Renforcer la visibilité des dispositifs et des actions de soutien à la parentalité Niveau d’enjeu : ①②③④ (1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible) Rappel de la problématique : Le questionnaire en ligne envoyé aux parents lors de la phase de diagnostic a montré que les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité sont peu connus et donc peu mobilisés par les parents. De même, les professionnels ont parfois des difficultés à identifier l’offre de soutien à la parentalité proposée sur un territoire. Publics visés : - Les parents d’enfants vivant dans le Haut-Rhin - L’ensemble des professionnels intervenant auprès des familles et des enfants Objectifs et résultats attendus : Augmentation de la visibilité et de la lisibilité des dispositifs et des actions de soutien à la parentalité pour obtenir une meilleure utilisation des dispositifs et des actions de soutien à la parentalité ACTION 1 : Améliorer la communication en direction des parents Sous-action 1 Date de début de mise en œuvre Mieux informer les parents sur l’offre de dispositifs et d’actions de soutien à Toute la la parentalité par la distribution d’une brochure à la maternité et lors des durée du informations collectives 1ere naissance de la Caf et de ses partenaires schéma Sous-action 2 Proposer aux parents l’envoi d’une newsletter 2015 (mensuelle/trimestrielle/semestrielle) par le Reaap qui indiquerait les nouvelles actions proposées sur leur territoire Sous-action 3 Communiquer via les lieux et les outils d’ores et déjà investis par les Toute la parents : durée du schéma - EAJE - RAM - ALSH - Clubs de sport - Scolastance - Carnets de liaison des établissements scolaires - Centres commerciaux et marchés - …. Sous-action 4 Organiser des journées d’information et des forums avec des actions sur Toute la l’ensemble du territoire départemental durée du schéma Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 95 ACTION 2 : Améliorer la lisibilité et la compréhension des actions et des dispositifs de Date de soutien à la parentalité début de mise en œuvre Sous-action 1 Changer la dénomination et l’adresse du site internet du Reaap afin de le Toute la rendre plus facilement accessible pour les parents (exemple : « Parents68 » durée du ou encore « Réseauparents68 »…) schéma Sous-action 2 Créer un site web ou améliorer les sites existants (monenfant.fr, reaap68,…) Toute la afin que l’ensemble des actions proposées par les professionnels soient durée du présentées de façon attrayante, intuitive et actualisée schéma Sous-action 3 Alimenter le futur site du Reaap avec des documents (texte, vidéos…) à Toute la destination des parents durée du schéma Sous-action 4 Présenter au conseil d’école et/ou à l’équipe éducative de chaque Toute la établissement les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité qui durée du existent au niveau local schéma Indicateurs de suivi et d’évaluation : - Evolution du nombre d’outils d’information et de communication ainsi que de leur diffusion auprès des parents - Evolution du site internet du Reaap (nouveau nom, nouvelle présentation…) - Evolution du nombre de visiteurs sur le site internet du Reaap Pilote / responsable de la mise en œuvre : Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale) Partenaires associés : L’ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 96 3.4. Axe 4 – Soutenir les professionnels 3.4.1. Fiche action n°9 : Positionner le Reaap comme l’animateur du réseau partenarial départemental Niveau d’enjeu : ①②③④ (1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible) Rappel de la problématique : Les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité font intervenir de multiples professionnels relevant d’institutions et de structures diverses agissant sur des domaines différents (travail social, prévention, éducation, santé, protection de l’enfance, éducation populaire, …). Lors des groupes de travail, il est apparu que les professionnels travaillent souvent de façon cloisonnée. En effet, les professionnels se connaissent peu et ne partagent généralement pas les outils et les bonnes pratiques qu’ils identifient de manière isolée. Public visé : Le Reaap et les Reaap locaux ainsi que l’ensemble des professionnels intervenant auprès des familles et des enfants Objectifs et résultats attendus : - Une harmonisation des pratiques des professionnels - Le développement du travail en réseau et l’échange de bonnes pratiques - Un accompagnement coordonné des familles - Une orientation simplifiée des familles ACTION 1 : Renforcer la mise en réseau des professionnels via le Reaap Sous-action 1 Sous-action 2 Sous-action 3 Sous-action 4 Sous-action 5 Sous-action 6 Date de début de mise en œuvre Dynamiser les réseaux locaux du Reaap et favoriser l’inscription des Toute la durée professionnels dans des groupes organisés par territoire et/ou selon du schéma l’âge des enfants pour ensuite leur adresser une communication ciblée Systématiser l’envoi par les professionnels d’informations relatives à des Toute la durée actions de soutien à la parentalité (qu’elles soient financées ou non par du schéma le Reaap) au Reaap qui les recense sur son site internet Créer une FAQ dédiée aux professionnels sur le site du Reaap où des 2016 outils, des bonnes pratiques et des documents peuvent être présentés dans l’objectif de favoriser l’échange d’information et de dynamiser les réseaux locaux Favoriser la création de réseaux locaux du Reaap dans les territoires qui Toute la durée en sont dépourvus du schéma Poursuivre une réflexion sur les missions et, en regard, aux moyens 2014 alloués aux Reaap locaux existants (et à venir) Elaborer des boites à outils par territoire (liste des acteurs, des actions et Toute la durée des dispositifs de soutien à la parentalité) à destination des nouveaux du schéma professionnels ou des professionnels qui interviennent de façon ponctuelle sur un territoire afin de les aider à mieux coordonner leurs actions avec celles des professionnels présents sur le territoire Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 97 ACTION 2 : Généraliser les temps de rencontre entre les différents professionnels : Sous-action 1 Date de début de mise en œuvre Organiser des journées d’information à destination des professionnels Toute la relatives aux actions et aux dispositifs de soutien à la parentalité au niveau durée du des territoires et poursuivre à cette occasion les réunions des groupes de schéma travail constitués à l’occasion de l’élaboration du schéma départemental de soutien à la parentalité afin de poursuivre les débats et d’approfondir les thématiques Indicateurs de suivi et d’évaluation : - Nombre de réseaux locaux du Reaap réellement actifs (fréquence des réunions, publications, actions mises en œuvre…) - Nombre de professionnels inscrits dans les groupes locaux - Calendrier et nombre de participants aux réunions partenariales Pilote / responsable de la mise en œuvre : Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale) Partenaires associés : L’ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 98 3.4.2. Fiche action n°10 : Soutenir et former les porteurs de projets Niveau d’enjeu : ①②③④ (1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible) Rappel de la problématique : Les porteurs d’actions et de dispositifs de soutien à la parentalité ont indiqué lors des groupes de travail avoir besoin d’un soutien méthodologique plus fort de la part des institutions, tout particulièrement dans le cadre du suivi et de l’évaluation de leurs actions. De plus, les professionnels ont indiqué que l’évaluation des actions et des dispositifs de soutien à la parentalité se confond souvent avec la justification des financements alloués ce qui tend à minorer les difficultés rencontrées et ne permet pas de réfléchir à la façon dont le projet pourrait être amélioré. Public visé : Les porteurs de projets et structures proposant des actions de soutien à la parentalité Objectifs et résultats attendus : - Améliorer la conception des actions de soutien à la parentalité afin qu’elles prennent davantage en compte les besoins exprimés par les familles ainsi que leurs besoins spécifiques (situation de handicap, familles non francophones, en difficultés sociales et économiques, sans moyens de transport, actives en emploi, monoparentales sans mode de garde…) - Améliorer l’évaluation des actions de soutien à la parentalité ACTION 1 : Mieux former les professionnels à l’accompagnement des parents Sous-action 1 Date début mise œuvre En lien avec les organismes de formation d’ores et déjà financés, 2015 construire le cahier des charges des programmes de formation à destination des professionnels intervenant auprès des familles (animateurs de Clas et d’ALSH, éducateurs de rue,…) en collaboration avec Animation enfance 68, l’UDCS, la fédération départementale des foyers clubs, les organismes de formation,… Sous-action 2 Demander aux organismes de formation d’ores et déjà financés de 2015 recenser et de construire un catalogue actualisé en temps réel des formations proposées qui sensibilisent les professionnels au soutien à la parentalité ACTION 2 : Améliorer l’évaluation des dispositifs et des actions de soutien à la parentalité Sous-action 1 Proposer des questionnaires d’évaluation aux familles à l’issue d’une 2015 action Sous-action 2 Identifier les indicateurs de suivi et les critères d’évaluation des actions et 2015 des dispositifs de soutien à la parentalité lors de la conception de l’action (de façon concertée entre les financeurs et les porteurs de projets) afin de distinguer les critères d’évaluation des modalités de justification des financements perçus Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 99 de de en Indicateurs de suivi et d’évaluation : - Mise en place des programmes de formation à destination des professionnels intervenant auprès des familles et nombre de professionnels formés chaque année - Mise en place des questionnaires de satisfaction et résultats des questionnaires - Mise en place d’indicateurs de suivi et d’évaluation des actions et des dispositifs de soutien à la parentalité avant le démarrage effectif des actions Pilote / responsable de la mise en œuvre : Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale) Principaux partenaires associés : - Animation 68 - UDCS - Fédération départementale des foyers clubs - Organismes de formation - Ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 100 Chapitre 4 : Annexes Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 101 4.1. AFSMR ALSH ARS Caf CAPE CASF CIDFF Clas Clin Cnaf CNSP COG CPAM CUCS DDCSPP DGCS EPE ETP Igas Insee LAEP MDA MSA Pif PMI PRE Ram Reaap TISF UDCS Liste des acronymes Association syndicale des familles monoparentales et recomposées Accueil de loisirs sans hébergement Agence régionale de santé Caisse d'allocations familiales Contrat d'accompagnement parents enfants Code de l'action sociale et des familles Centre d'information sur les droits des femmes et des familles Contrat local d'accompagnement à la scolarité Classe d'intégration Caisse nationale d'allocations familiales Comité national de soutien à la parentalité Convention d'objectifs et de gestion Caisse primaire d'assurance maladie Contrat urbain de cohésion sociale Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations Direction générale de la cohésion sociale Ecole des parents et des éducateurs Equivalent temps plein Inspection générale des affaires sociales institut national de la statistique et des études économiques Lieu d'accueil enfant parent Maison des adolescents Mutualité sociale agricole Point info familles Protection maternelle et infantile Programme de réussite éducative Relai assistantes maternelles Réseau d'écoute, d'appui et d'accompagnement des parents Technicien de l'intervention sociale et familiale Union départementale des centres sociaux Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 102 4.2. Liste des entretiens réalisés Réalisation de 7 entretiens collectifs : Groupe travailleurs sociaux de la Caf Groupe travail social et parentalité Groupe familles en situation de fragilité Groupe petite enfance (professionnels) Groupe petite enfance (politique) Groupe relations écoles familles Groupe référents familles 28 Entretiens individuels avec les acteurs clé M. Rimeize – Président de la Caf Mme Dalençon – Responsable animation des réseaux partenariaux Caf M. Ameur – Conseiller d’Education populaire et de jeunesse DDCSPP Mme Schilling - Chargée de mission Mutuelle Sociale Agricole Alsace Mme Rubecht et Mme Grillo - Conseil Général Mme Becht - Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale du Haut-Rhin et Responsable du Service Social en Faveur des Elèves M. Simon - Représentant de l’Arsea Mme Lopez - coordonnatrice et animatrice du Reaap Mme Armbruster - Responsable adjoint du service social de la Caf Mme Felzinger et Mme Hoerner - Directrice et Présidente de l’Ecole des parents et des éducateurs (médiation familiale et Point Info Famille) Mme Keller - Directrice du CIDFF (maison pour les familles) Mme Pico Marchand - Directrice ASFMR (médiation familiale) Mme Bannwarth - Psychologue de l’OREE (médiation familiale et LAEP) Mme Rubrecht – Directrice de la Petite Ourse (espace rencontre - entretien téléphonique) Mme Bouffelas et Mme Luttenbacher - Mères bénévoles au REAAP local de la Vallée de la Doller et du Soultzbach Mme Jeanmougin - Animatrice Reaap local de Ribeauvillé M. Jaquat - Animateur du Reaap local de la Vallée de Munster M. Hilgert lubas - Union Départemental des Centres Sociaux M. Pelissier et Mme Schoenal - Directeur du CSF Wittenheim et gestionnaire LAEP M. Ricordel - Directeur CSC Agora Cernay M. Bourienne - Directeur CSC AFSCO Mulhouse M. Cabuz - Directeur du CSC de Saint-Louis M. El Mouhib - Directeur CSC Val d’Argent (Ste Marie aux Mines) Mme Ivain - référente famille CSC La Passerelle, Rixheim M. Koelh - Chef de service AED Appuis Mmes Tissot et Foucault - Maison des parents M2A M. Menendez – Directeur de la Fédération Départementale des Foyers Clubs Mme Renaux – Animation enfance 68 9 entretiens avec des élus : M. Jacquet – Président de la Commission Solidarité du Conseil général M. Diringer, Vice-président du Conseil général Mme Muller - Vice-présidente Comcom du Jura Alsacien M. Heinrich - Vice-président Comcom de la vallée de Munster Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 103 M. Adolph - Vice-président Comcom de Ribeauvillé M. Gaugler et Mme Ehret - Président et responsable développement Comcom de la vallée de la Doller et du Soultzbach Mme Karr – Vice-présidente de M2A et maire de Riedisheim Mme Uhlrich-Mallet – Mairie de Colmar Mme Hirspieler - mairie de Thann 4 contributions écrites : Mme Caron, Directrice d’une école maternelle à Oberhergheim Mme Kachler, Assistante sociale scolaire à Colmar Mme Rethore, Assistante sociale scolaire à Bourtzwiller Mme Torres, Directrice des structures petite enfance et enfance, association la C.L.E.F Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 104 4.3. Liste des membres du comité d’animation du REAAP Le comité d’animation du Reaap 68 est composé des partenaires suivants : Les institutions présentes au comité de pilotage et au comité de financement (DDCSPP, Caf, Conseil général, MSA, éducation nationale, Arsea) La maison des parents L’Orée L’association familiale catholique du Haut-Rhin Le conseil départemental des associations familiales laïques du Haut-Rhin Le centre de formation d’éducateurs de jeunes enfants L’association Sépia L’ASFMR L’EPE Le furet Le Centre socio culturel du Val d’Argent Le Centre socio culturel de Colmar La Petite Ourse L’IMP des Catherinettes Mille et une vies de parents Fédération des conseils de parents d’élèves de l’école publique du Haut-Rhin Le Service d’accompagnement à la vie sociale Marguerite Sinclair L’Association générale des familles Union départementale des associations familiales CIDFF La Maison des Ados Le Centre social Créaliance L’association le lien Kangourou L’Union départementale des centres sociaux L’association solidarité femmes L’Union départementale des MJC La ligue des droits de l’homme APEL Le Centre social la Passerelle à Rixheim Le Centre social de Thann Le réseau local de Ribeauvillé Le réseau local de Munster L’association Accueillir la vie PEEP La mairie de Kingersheim Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 105 4.4. Liste des participants aux groupes de travail 4.4.1. Groupe 1 : Réflexion sur une stratégie de développement et de mise en œuvre d’une politique concertée de soutien à la parentalité M. RIMEIZE, Président – Caf 68 M. BEUQUE, Directeur Adjoint – Caf 68 M. RECK, Responsable OGSP – Caf 68 Mme ARMBRUSTER, Responsable du Pôle Accompagnement des Familles – Caf 68 Mme DALENÇON, Animation des Réseaux partenariaux – Caf 68 Mme TANDINE-FALL, Manager OGSP – Caf 68 M. LHOTE, Directeur de la DDCSPP M. GUTHMAN, DDCSPP Mme STOTANOV, DDCSPP Mme FARGEON , Directrice adjointe - MSA Alsace Mme SCHILLING, Chargée de mission Enfance Familles Jeunes – MSA d’Alsace Mme BECHT, Responsable du Service Social en faveur des élèves – Education nationale Mme CAPUTI, Chargée de mission - Education Nationale M. CHOCHOY, Directeur Général Adjoint - CG68 Mme DINTINGER, Développement social des territoires - CG68 Mme NYARI, Chargée de mission Développement Social des Territoires - CG68 M. SIMON, Directeur de l'ARSEA Mme STEPHAN, Coordonnatrice REAAP Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 106 4.4.2. Groupe 2 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 0 à 6 ans Mme KATI Jasmine, ASTI- COLMAR Mme BILGER Aline, Médiatrice familiale ASFMR Mme HARRER Josiane, Multi accueil-MUNSTER Mme GROSJEAN Isabelle, CAF Pôle accompagnement famille Mme RAGUE Virginie, RF- CSC Agora- CERNAY Mme BELE Josiane, Puéricultrice, Service PMI du CG Mme KELLER Claudine, CIDFF 68 Mme WEYMANN Marie-Paule, Réseau Eclaire Molière- COLMAR Mme JEANMOUGIN Véronique, Communauté des communes, RIBEAUVILLE Mme GOLDSCHMIDT Aurélie, Créaliance - Vallée de la DOLLER Mme BRUNOT Brigitte, RAM, ROUFFACH Mme KIEHL Joanne, RAM, OTTMARSHEIM Mme GROSSE Isabelle, LAEP Capucine-MULHOUSE Mme DECHERF, La farandole, SOULTZ Mme RUNSER Virginie, ALSH- HEGENHEIM Mme TALEC Pascale, RAM ALTKIRCH M. AJILI Hamadi (représenté par Mme LENTZ Myriam lors de la 2e séance), Opérateurs CLAS Ville de MULHOUSE M. MEYER Joseph (représenté par Mme MULLER Bérénice lors de la 2e séance), Réussite éducative Ville de MULHOUSE Mme RUBRECHT Michèle, Conseillère Technique Petite Enfance – Conseil Général – PMI Mme STEPHAN, Coordonnatrice REAAP Mme DALENCON Christine, Responsable animation des réseaux partenariaux 4.4.3. Groupe 3 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 7 à 11 ans Mme BRAUN Virginie, Créaliance- Vallée de la DOLLER M. JACQUAT Thierry, Communauté de communes-MUNSTER Mme HAEBERLIN Isabelle (personnel Education Nationale), EPICES – MULHOUSE- COLMAR Mme LAOUER Véronique, Ass. Solidarité Femmes Battues, SAINT-LOUIS Mme VANONI Maryse, CAF- Pôle accompagnement des Familles M. MEYER Guillaume, Espace - COLMAR Vallées , Conseil général Mme NEUMANN Christine, Espace DOLLER, Conseil général Mme LEPOIVRE Anne-Catherine, MULHOUSE Mme KELLER Claudine, CIDFF 68 Mme WEYMANN Marie-Paule, Réseau Eclaire Molière - COLMAR Mme THOMAS Marie-Paule, Communauté de communes RIBEAUVILLE Mme COLLARDEY SONCOURT Julie, ATD Quart Monde Mme DI GIUSTO Marie-Gaëlle, Périscolaire Porte de France HOMBOURG M. MENENDEZ José, FDFC MULHOUSE M. AJILI Hamadi, Opérateurs CLAS Ville de MULHOUSE Mme MEGHRICHE Najette, Réussite éducative Ville de MULHOUSE Mme KRETZ MICHAUD, Aide sociale à l’enfance, Conseil général Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 107 Mme RUBRECHT, Espace rencontre la Petite Ourse Mme STEPHAN , Coordonatrice Reaap Mme DALENCON Christine, Responsable animation des réseaux partenariaux Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 108 4.4.4. Groupe 4 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 12 à 18 ans Mme RINGUET Aline, Créaliance Vallée de la DOLLER Mme HORNER, Ecole des Parents Mme SELLGE Virginie, Ecole des Parents M. SCHRECK Julien, Maison des parents Mme FUKAS Emmanuelle, UDAF 68 M. RICCIUTI Robert, MJC BOLLWILLER Mme KOCH Paola, CAF- Pôle accompagnement des Familles Mme TOLLEC ROHMER Cathy, RF- CSC THANN M. SANDT François, ES COLMAR Plaine Mme MEYER Marie-Odile, ES GUEBWILLER Mme BEKER Claudine, Service PMI du CG Mme KELLER Claudine, CIDFF 68 Mme ANAFLOUS Frédérique, Education Nationale COLMAR Mme SCHEIDECKER Emilie, Communauté de communes RIBEAUVILLE Mme VOULOT Céline, Maison des ados MULHOUSE Mme SCHERER Véronique, Sémaphore - MULHOUSE M. BADOC Rémi, SEPIA - MULHOUSE Mme D’ALESSIO Sabrina, FDFC MULHOUSE Mme GNAEDIG , MSA SUNDGAU M. BERTELLI, ATQ QUART MONDE Mme Latifa ELOMARI, CSC PAPIN Mme STEPHAN, Coordonnatrice REAAP Mme DALENCON Christine, Responsable animation des réseaux partenariaux Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 109 4.5. Comptes rendus des groupes de travail 4.5.1. Groupe 1 : Réflexion sur une stratégie de développement et de mise en œuvre d’une politique concertée de soutien à la parentalité Relevé des échanges – réunions du 10.10 et du 6.11.2013 Version relue et validée par les participants Réflexions et pistes d’action proposées A. Parmi vos missions sur la parentalité quelles sont celles qui relèvent uniquement de votre institution ? A contrario, parmi vos missions sur la parentalité quelles sont celles que vous pensez pouvoir / devoir partager avec les autres institutions ? Méthode : Il a été demandé à chaque participant d’écrire sur des cartons verts les missions de soutien à la parentalité que les institutions pensent pouvoir / devoir partager avec leurs partenaires et sur des cartons roses les missions qui relèvent uniquement de leur institution (méthode Métaplan). L’ensemble des réponses sont retranscrites ci-dessous (en italique). Elles ont été, lors de la réunion, regroupées par thème (en gras), ce qui a constitué une base d’échange avec les participants. Les missions et le pilotage des politiques publiques non partagés par les institutions : - Le pilotage de politiques publiques non partagé par les institutions : - Le pilotage de la protection de l’enfance – Conseil général - Les missions non partagées par les institutions - L’action sanitaire et sociale pour les adhérents et les territoires ruraux – MSA d’Alsace - La protection sociale des adhérents et des familles – MSA d’Alsace - Les vacances collectives familles des centres sociaux - Caf 68 - Le versement des prestations légales – Caf 68 - L’évaluation sociale – Caf 68 - L’évaluation des connaissances – Education nationale - L’acquisition des savoirs – Education nationale - L’orientation – Education nationale Les politiques publiques, les missions et les dispositifs partagés par les institutions : - Les politiques publiques partagées par les institutions : - La politique de la ville par la sous-préfecture - La politique en direction de la jeunesse par la DDCSPP - Les missions partagées par les institutions : - L’action sociale o Le Conseil général partage l’action sociale départementale o La Caf partage l’action sociale au profit des familles (définition des besoins, instruction des demandes, élaboration des programmes d’action) o La MSA partage l'action sociale en complémentarité des dispositifs existants - La prévention o Le Conseil général partage le soutien à la parentalité dans le cadre de sa mission de prévention Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 110 - - - o Le Conseil général partage le lien mère enfant et le soutien aux parents dans le cadre de sa mission de protection maternelle et infantile o L’Education nationale partage les actions de prévention o L’éducation nationale partage la coéducation o La Caf partage les vacances collectives famille o La MSA partage la prévention en complémentarité des dispositifs existants La protection de l’enfance o Le Conseil général partage le repérage et l’évaluation des situations de risque ou de danger o Le Conseil général, chef de file en matière de protection de l’enfance, peut confier des enfants à des établissements et des services o L’éducation nationale partage le traitement de l’absentéisme Le développement des équipements et des services aux familles o La Caf partage l’accompagnement des porteurs de projet dans l’élaboration des dossiers o La Caf partage le financement des projets et des équipements o La MSA d’Alsace partage le soutien technique et financier aux porteurs de projets et aux structures de garde Les dispositifs partagés par les institutions : - Le Reaap (par toutes les institutions présentes) o Partage la connaissance des acteurs et des territoires o Partage des outils et des supports de communication o Partage d’une expertise dans le champ du soutien à la parentalité o Offre une instance de concertation - La médiation familiale (par le Conseil général, la Caf, la MSA d’Alsace, la DDCSPP et la justice) - Les Contrats locaux d’accompagnement à la scolarité – CLAS (par l’Education nationale, la sous-préfecture, la Caf et la MSA d’Alsace) - Les LAEP (par la Caf, la MSA d’Alsace et le Conseil général) - Les RAM (par la Caf, la MSA d’Alsace et le Conseil général) - Le Comité Education à la Santé et à la Citoyenneté (par l’Education nationale) A partir des missions partagées identifiées, les participants ont rappelé les objectifs du schéma départemental de la parentalité. Ils souhaitent qu’il permette de : - Construire une politique publique cohérente de soutien à la parentalité dans le département ; - Proposer une offre de soutien à la parentalité dans l’ensemble des territoires destinée à l’ensemble des parents ; - Mutualiser les ressources des institutions ; - Rendre plus lisibles les actions de soutien à la parentalité ; - Poser des orientations claires pour les appels à projet du Reaap. Constats concernant le déséquilibre territorial : Les participants notent que leurs interlocuteurs (élus notamment) regrettent que l’offre soit concentrée sur quelques pôles urbains et que les professionnels en contact direct avec les familles (du Conseil général et de la Caf essentiellement) ne savent parfois pas vers qui orienter les familles dans un certain nombre de territoires. En effet, les participants remarquent que certaines vallées sont plus dynamiques (les vallées de Munster, Masevaux, Ribeauvillé, Sainte-Marie aux Mines…) que d’autres (Guebwiller, Altkirch, Ferrette…). Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 111 Solutions / propositions : - Faire de la réduction des inégalités territoriales une priorité du schéma départemental de la parentalité (cette action est également inscrite dans la Convention d’objectifs et de gestion de la Caf (COG 2013-2017)) - Identifier sur les territoires déficitaires des partenaires et des structures volontaires pour développer les actions de soutien à la parentalité B. Comment selon vous, et à quelles occasions recueillir la parole des usagers-parents afin d’identifier leurs besoins et de favoriser leur implication ? Constat : Les professionnels et les institutions ne parviennent pas à connaître avec fiabilité les besoins et les attentes des familles. Solutions : - Mettre en place des groupes de familles du régime général et du régime agricole volontaires recrutés via la Caf dans chaque territoire afin de recueillir pendant la durée du schéma leurs besoins et leur avis sur les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité proposés. - Le recueil des informations pourra être réalisé via un questionnaire en ligne. C. Comment impliquer les parents dans des actions de soutien à la parentalité ? Constats : Les participants indiquent que les termes de « participation » et de « mobilisation » sont imprécis. En effet, le degré d’implication des parents peut varier de l’aide logistique à l’organisation d’une action à la préparation du contenu d’une intervention. Ainsi, la durée ainsi que l’intensité de la participation demandées aux parents sont très variables. Solution : - Définir en concertation avec les parents quelle peut être leur mobilisation et leur implication dans les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité D. Comment mieux équilibrer et répartir l’offre de soutien à la parentalité ? Constats : Les porteurs de projets se coordonnent peu et une multitude de projets de petite envergure sont soumis et financés. L’offre actuelle est caractérisée par son inégalité en termes de localisation géographique, de thématiques et de public visé (les actions destinées aux parents d’enfants de 0 à 6 ans sont surreprésentées parmi l’ensemble des actions proposées). Solutions : - Mettre en place une instance de concertation départementale qui définirait les actions et les dispositifs à mettre en œuvre dans chaque territoire Point de vigilance : Il faudra veiller à ce que cette instance de concertation ait une fonction prospective et non pas uniquement de présentation et de bilan - Elaborer des appels à projets Reaap territoriaux afin de développer l’offre sur les territoires et d’assurer une offre pour les parents d’enfants de chaque tranche d’âge - Décaler le calendrier des appels à projets afin que les actions commencent et soient financées de septembre à juin et non pas en milieu d’année Point de vigilance : ce décalage du calendrier impliquera le non-financement d’actions pendant environ 6 mois mais donnera l’opportunité de réfléchir au nouveau format des appels à projets et de l’animation du réseau partenarial Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 112 - Pérenniser les actions de soutien à la parentalité proposées dans le cadre du Reaap par la possibilité de financer des actions sur une base pluriannuelle avec une évaluation intérimaire pour améliorer l’action et non décider de son financement E. Comment adapter l’offre aux familles en situation particulière (en situation de handicap, non francophones, en difficulté sociale et/ou économique…) ? Constats : Des initiatives sont en cours afin de sensibiliser les professionnels à l’accueil des familles en situation de handicap. Ainsi, le Conseil général organise une journée d’information sur l’enfance handicapée et l’association Marguerite Sinclair propose un nouveau service pour former les professionnels à la prise en charge du handicap. Cependant, l’ensemble des initiatives menées sur le territoire départemental ne sont pas connues. Solutions : - Valoriser les actions de sensibilisation à destination des professionnels organisées sur le territoire départemental - Organiser une journée départementale dédiée à l’accompagnement des familles en situation de vulnérabilité - Communiquer via un journal destiné aux professionnels les initiatives proposées pour intégrer les familles en situation particulière dans les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité - Construire un partenariat avec la MDPH afin de construire des actions de sensibilisation des professionnels F. Comment organiser des actions de soutien à la parentalité au plus près des lieux fréquentés habituellement par les parents et leurs enfants ? Constats : Les participants constatent que la place de la parentalité dans l’animation est une question à part entière qui se pose dans le cadre du fonctionnement des centres de loisirs ainsi que dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires. Ils indiquent que cette question est à l’ordre du jour du prochain comité de pilotage du Reaap. Solutions : - Saisir l’opportunité de la réforme des rythmes scolaires pour proposer des actions de soutien à la parentalité expérimentales G. Comment renforcer la coordination et la structuration en réseau des professionnels ? Constats : L’élaboration du schéma départemental de la parentalité et les groupes de travail ont créé une dynamique et des attentes auprès des professionnels. Cependant, comment faire vivre et maintenir cette dynamique ? Les participants remarquent que les porteurs de projet travaillent rarement de façon coordonnée sur un même territoire. Exemple de coordination du réseau Reaap dans le département du Bas-Rhin Dans le département du Bas-Rhin, des associations sont labellisées « expertes Reaap ». Elles assistent méthodologiquement les porteurs de projet Reaap (par exemple, une association experte en évaluation peut accompagner des associations financées par le Reaap). Les associations expertes bénéficient d’un financement spécifique et informent le Reaap des besoins identifiés dans les territoires. Point de vigilance : Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 113 Attention à ne pas limiter l’expertise (évaluation, prise en charge du handicap…) à une association labellisée, ce qui pourrait avoir pour conséquence de favoriser l’externalisation et non le développement des compétences des porteurs de projets. Solutions : - Faire jouer pleinement au Reaap son rôle d’animation des réseaux partenariaux - Initier une réflexion sur les missions et les moyens alloués aux Reaap locaux existants - Créer un catalogue des formations proposées qui sensibilisent les professionnels au soutien à la parentalité - Créer un centre de ressources départemental qui soit un lieu d’échange de connaissances, de formation, d’information et de construction de partenariats pour les professionnels du soutien à la parentalité - Organiser une journée annuelle de formation en direction des professionnels H. Faut-il organiser des guichets uniques dans les territoires ? Si oui, quelle institution est la plus indiquée pour jouer ce rôle ? Constats : Les « portes d’entrée » des dispositifs de soutien à la parentalité sont peu connues des professionnels et les familles comme par exemple le point info famille et la maison pour les familles. Pour les parents d’enfants de 0 à 6 ans, les relais assistants maternels (RAM) ainsi que les écoles maternelles semblent constituer une porte d’entrée pertinente. Pour les parents d’enfants de 7 à 11 ans, l’école primaire pourrait être le lieu le plus indiqué. Cependant, les enseignants ne sont pas formés au soutien à la parentalité et les écoles primaires ont des horaires d’ouverture en semaine qui ne conviennent pas toujours aux parents qui travaillent. Les participants ont cité l’initiative de la ville de Mulhouse qui aménage actuellement une salle pour les parents dans une école primaire. De même, les accueils de loisir sans hébergement (ALSH) peuvent être un point d’entrée pertinent. Pour les parents de pré-adolescents et d’adolescents de 12 à 18 ans, les participants notent que les collèges et les lycées sont peu investis par les parents contrairement aux clubs sportifs. En effet, les parents accompagnent souvent leurs adolescents lors des rencontres sportives lorsque ces derniers participent à ce type d’activités. Les participants remarquent que le point information jeunesse est bien identifié par les parents et les adolescents. De même, les espaces solidarité du Conseil général pourraient être mobilisés mais ils ne sont pas suffisamment neutres. Solutions / propositions : Séance 1 Identifier des portes d’entrée dans les dispositifs de soutien à la parentalité en fonction de l’âge des enfants : - Pour les parents d’enfants de 0 à 6 ans : les RAM ou les écoles maternelles - Pour les parents d’enfants de 7 à 11 ans : les écoles primaires le samedi matin et les ALSH sous réserve de former les enseignants et les animateurs - Pour les parents d’enfants de 12 à 18 ans : la Maison des adolescents (MDA) ou Scolastance Pour l’ensemble des parents : - Favoriser l’implantation d’une université populaire des parents dans le département - S’appuyer sur les référents famille des centres sociaux (particulièrement dans le cadre de l’élaboration du schéma départemental d’animation de la vie sociale) - Décliner les maisons pour les familles dans chaque territoire - S’appuyer sur animation enfance 68 pour faciliter l’orientation des parents dans les dispositifs de soutien à la parentalité par les ALSH Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 114 - Communiquer sur les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité à proximité des lieux de vie des familles Séance 2 - Informer les RAM sur les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité de façon à ce qu’ils puissent orienter les parents vers les structures et les actions destinés aux enfants de 7 à 18 ans I. Comment obtenir des opérateurs d’actions et services de soutien à la parentalité les indicateurs de suivi et d’évaluation demandés par les financeurs ? Constats : Les professionnels rencontrés dans le cadre des groupes de travail indiquent que l’évaluation de l’action est confondue avec la justification des financements perçus, ce qui a pour conséquence de fausser les évaluations. Les participants indiquent que les indicateurs d’évaluation sont souvent imposés par les financeurs à l’issue d’une action, ce qui ne permet d’évaluer rigoureusement les actions réalisées. Solutions : - Initier un dialogue entre les financeurs et les porteurs de projet afin de clarifier le rôle de l’évaluation et de préciser les indicateurs de suivi et d’évaluation de l’action financée J. Discussion sur certaines propositions des groupes de travail 2, 3 et 4 Séance 1 Proposition : Créer un bus itinérant pour informer les familles dans les territoires déficitaires Commentaires du groupe 1 : Il n’est pas certain qu’un bus itinérant puisse répondre aux besoins des familles. Il est nécessaire qu’il existe une volonté politique ou que l’ensemble des professionnels concernés décide de la création de ce service et l’anime pour qu’il soit connu et utilisé par les familles. Proposition : Organiser des cours de sensibilisation à la parentalité dans les lycées : Commentaires du groupe 1 : Les établissements scolaires sont d’ores et déjà extrêmement sollicités, il semble compliqué de dégager des heures de cours pour ce type de module. Séance 2 : Proposition : Expérimenter un projet CLAS – REAAP – éducation nationale pour formaliser et distinguer l’accompagnement des parents de l’accompagnement des enfants. Commentaires du groupe 1 : Les participants notent que les financements alloués au dispositif CLAS sont conséquents et que le dispositif peut être optimisé. Le projet d’expérimentation est intéressant. Il aura pour objectifs de construire les outils nécessaires à l’élaboration d’un cahier des charges précis. Il devra clairement stipuler l’accompagnement des parents parmi ses objectifs et associer les référents famille des centres socio-culturels. L’expérimentation permettra également de recueillir l’avis et les attentes des enseignants au sujet de ce dispositif. Il est acté qu’une fiche action spécifique dédiée à cette expérimentation sera proposée au Comité de pilotage. Proposition : Positionner le Reaap comme l’animateur du réseau partenarial et faire évoluer le site web pour permettre la coordination des professionnels (via un forum destiné aux professionnels hébergé sur le site web et/ou une hotline destinée au soutien méthodologique apporté aux porteurs de projet). Commentaires du groupe 1 : L’animation du réseau de professionnels doit être réalisée par le Reaap. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 115 4.5.2. Groupe 2 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 0 à 6 ans Relevé des échanges – réunions du 25.09 et du 8.10.2013 Version relue et validée par les participants Attentes des participants quant au groupe de travail (séance 1) Les participants ont exprimé les attentes suivantes : - Identifier les actions à mettre en place pour les parents qui fréquentent les multi-accueils et les relais assistants maternels (RAM) ; - Réfléchir sur la place et le rôle des accueils de loisirs sans hébergement (ALSH) dans la politique de soutien à la parentalité ; - Améliorer l’accessibilité des dispositifs de soutien à la parentalité de droit commun pour favoriser l’orientation des parents en situation de handicap ; - Améliorer les actions et les dispositifs existants ; - Développer des actions pour les enfants de plus de 3 ans ; - Identifier des stratégies pour interpeller et mobiliser les parents dans le cadre des actions de soutien à la parentalité ; - Identifier les partenaires et les dispositifs afin d’améliorer l’orientation des parents ; - Travailler davantage en réseau afin de mieux coordonner les interventions de chacun ; - Améliorer la communication et la visibilité des actions de soutien à la parentalité vers les parents et les professionnels ; - Identifier les moyens de pérenniser les projets et les actions ; - Mettre en place une charte départementale pour les lieux d’accueil enfants-parents (LAEP). Sujets abordés Les thématiques suivantes ont été abordées : - Identifier les besoins des familles - Développer l’offre et répondre aux besoins - Faciliter l’accès aux actions et aux dispositifs de soutien à la parentalité - Evaluer les actions mises en œuvre Réflexions et pistes d’action proposées A. Comment prendre l’avis des familles afin de proposer des actions qui correspondent à leurs besoins en tenant compte de la saisonnalité des besoins ? Constats : Les participants remarquent qu’il est souvent difficile de répondre aux besoins des parents. Tout d’abord parce que les parents ne sont pas toujours conscients de leurs besoins, ensuite parce qu’ils ne les expriment pas clairement et enfin parce qu’il existe une pluralité de réponses pour un même besoin. Par ailleurs, la réponse apportée par les professionnels peut arriver trop tardivement (le besoin n’existe plus) ou bien être inadaptée (le format de la réponse ne correspond pas aux attentes des parents). Compléments apportés lors de la 2e réunion : Les participants indiquent que les questionnaires ne permettent pas toujours d’identifier les besoins des familles. Solutions / propositions : - Co-construire les actions avec les parents afin d’éviter l’écueil d’exprimer un besoin à la place des parents Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 116 - Identifier le besoin spécifique des parents pour pouvoir y répondre : favoriser l’écoute attentive et le repérage des besoins (sensibilisation et formation des professionnels) B. Comment impliquer les parents dans des actions de soutien à la parentalité ? Constats : Selon les participants, la mobilisation des parents est essentielle. Ils déplorent que la méconnaissance par les parents des objectifs des actions de soutien à la parentalité constitue un frein à leur participation. De même, ils regrettent que les parents puissent craindre d’être stigmatisés s’ils participent à des actions. Les participants notent que certains parents ont une attitude de consommation des actions. Or, le soutien à la parentalité nécessite un engagement fort des parents. Exemple d’actions de soutien à la parentalité : Pour éviter la stigmatisation, l’association ASTI propose, parmi ses activités, des ateliers de soutien à la parentalité sous forme de réunions où sont également conviées des familles sans difficultés particulières afin que les parents puissent discuter ensemble et échanger entre eux sur les solutions qu’ils ont pu identifier et mettre en œuvre. Pour favoriser l’implication des parents, le dispositif « Coup de pouce langage » financé par la Ville de Mulhouse exige une participation forte des parents dans le suivi de la scolarité et des activités de l’enfant. Afin de permettre aux parents qui refusent de se rendre dans le quartier où est implanté le centre socioculturel, certains CSC organisent des actions de soutien à la parentalité dans des lieux neutres en centre-ville. Compléments apportés lors de la 2e réunion : Les participants notent qu’il est souvent difficile de mobiliser les parents qui sont en difficulté. Solutions / propositions : - Inventer des stratégies pour faciliter l’accès aux actions, construire un lien de confiance et travailler le soutien à la parentalité - Apporter un soutien, un accompagnement et des formations aux professionnels et porteurs de projets qui interviennent en direction des familles afin qu’ils aient une attention particulière à la dimension de soutien à la parentalité - S’appuyer sur les dispositifs que les parents utilisent (comme les modes de garde, les cours de français langue étrangère, les activités d’éveil…) et les lieux neutres pour les accompagner sur le plan de la parentalité s’ils en expriment le besoin (notion de porte d’entrée) - Familiariser les parents aux actions de soutien à la parentalité dès la naissance de l’enfant afin de faciliter le recours à l’offre - Organiser ou délocaliser les actions dans un lieu neutre - Proposer des activités attrayantes (massages maman bébé, éveil musical…) ou articuler des dispositifs différents pour ensuite parvenir à un travail sur le soutien à la parentalité (cours de français langue étrangère pour les parents organisés dans un LAEP) - Sensibiliser les professionnels à l’importance de l’accompagnement des parents vers les actions et les structures qui correspondent à leurs besoins (ce qui suppose d’avoir identifié avec eux les besoins) en s’appuyant sur la relation de confiance qui s’est créée entre la famille et le professionnel. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 117 C. Comment compléter l’offre de soutien à la parentalité actuellement proposée aux familles avec enfants de 0 à 6 ans en intégrant les familles avec parent(s) ou enfant(s) en situation de handicap Constats : Les participants s’accordent sur la nécessité d’adapter les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité de droit commun aux personnes en situation de handicap et aux familles d’origine étrangère. Les participants qui organisent des actions de soutien à la parentalité sans être spécialistes s’interrogent sur l’offre à développer dans leurs structures (notamment les accueils de loisirs sans hébergement (ALSH), les relais assistants maternels (RAM) et les multi-accueils). Lorsque les familles sont en situation de précarité, la satisfaction des besoins primaires (se nourrir, se loger…) prime sur les besoins de soutien à la parentalité. Compléments apportés lors de la 2e réunion : L’association Marguerite Sinclair (LAEP Capucine) a signé une convention avec le Conseil général pour sensibiliser les professionnels de la Maison Départementale des Personnes handicapées (MDPH) et du Conseil général à la question du handicap afin qu’ils puissent accueillir dans de bonnes conditions les personnes en situation de handicap. Cette formation sera ensuite étendue à d’autres professionnels (RAM, EAJE, ALSH). Solutions / propositions : Séance 1 - Valoriser les compétences des parents - Favoriser, dans les actions, la mixité entre les publics afin d’enrichir les échanges et l’échange de conseil entre les familles - Donner l’information aux parents en attendant qu’ils soient prêts à participer aux actions de soutien à la parentalité D. Comment mieux équilibrer et répartir l’offre de soutien à la parentalité ? Constats: Les participants s’accordent sur la nécessité de développer l’offre d’actions de soutien à la parentalité sur l’ensemble du territoire départemental de façon équitable. En effet, ils soulignent que les problématiques des territoires ruraux sont différentes de celles des territoires urbains, avec des niveaux de précarité économique et sociale qui peuvent varier sensiblement selon les territoires et au sein même des quartiers urbains. Les participants ont également souligné que l’offre de soutien à la parentalité ne se développe pas sur certains territoires en raison de l’absence de porteurs de projets. Solution / Proposition : - Organiser des actions de soutien à la parentalité dans les RAM et les ALSH - Pérenniser les actions de soutien à la parentalité engagées E. Comment organiser la garde des enfants pendant que les parents participent à des activités de soutien à la parentalité ? Constat : Les participants constatent que manque de solutions de garde pour les enfants constitue un réel frein à la participation à des actions de soutien à la parentalité. Solutions / propositions : Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 118 - Prendre en compte le rythme de vie des parents lors de la conception d’une action de soutien à la parentalité - Travailler en réseau afin de pouvoir organiser la garde des enfants lorsque les parents participent à des actions de soutien à la parentalité - Encourager le développement des LAEP adossés à un multi-accueil - Développer également des actions impliquant à la fois les parents et les enfants F. Comment fluidifier le parcours des enfants en préparant le passage vers les services, les activités et les dispositifs de soutien à la parentalité dédiés aux enfants de 7 à 11 ans ? Constat : Les passerelles entre les différents dispositifs sont très peu structurées. L’ensemble des participants souhaite améliorer l’orientation des parents vers les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité de façon à favoriser la continuité de l’accompagnement des parents. Exemple d’action de soutien à la parentalité : Pour favoriser la continuité entre les dispositifs destinés aux enfants en école maternelle qui rentrent à l’école élémentaire, le dispositif « Coup de pouce langage » financé par la ville de Mulhouse est articulé avec le dispositif « Coup de pouce lecture écriture » financé par M2A et la Caf ce qui permet de poursuivre l’accompagnement des parents et des enfants. Solutions / propositions : - Orienter les familles de façon personnalisée en recherchant leur implication - Mieux articuler les interventions des professionnels pour éviter que plusieurs acteurs travaillent avec la même famille sans le savoir et sans échanger G. Comment faire évoluer les pratiques professionnelles afin de simplifier l’orientation des parents dans les dispositifs de soutien à la parentalité ? Constats : Les participants estiment avoir peu de visibilité sur les actions des autres acteurs intervenant dans le champ du soutien à la parentalité dans leur territoire. Ils s’accordent sur la nécessité de développer la coordination, le travail en réseau et la transversalité entre les acteurs. Ainsi, les professionnels pourront mieux orienter les familles et favoriser la continuité de l’accompagnement des parents (par exemple entre le multi-accueil et l’école maternelle). De plus, le service de PMI du Conseil général a indiqué la volonté d’élaborer une charte pour définir un socle commun de valeurs aux différents lieux d’accueil enfants parents (LAEP) du département. Les participants notent que la construction d’un réseau local repose actuellement sur les interconnaissances et la volonté individuelle de chacun. Ils soulignent que cette démarche est consommatrice de temps et d’énergie et que les partenariats établis ne sont pas pérennes. Les participants constatent que les professionnels non spécialistes du soutien à la parentalité ne sont pas toujours suffisamment formés pour pouvoir répondre aux questions des parents. Exemple d’action de soutien à la parentalité : Afin de favoriser la transversalité et pour offrir aux parents une information complète, la Caf, la Sécurité sociale, la protection maternelle et infantile (PMI), les sages-femmes libérales et les centres socio-culturels organisent conjointement des réunions d’information « première naissance » destinées aux parents qui attendent leur premier enfant (actuellement uniquement sur le territoire M2A). Ces réunions ont lieu en journée et en soirée afin de permettre au plus grand nombre de participer. Les familles reçoivent une invitation de la Caf après avoir déclaré une première grossesse. Ces réunions d’informations s’ajoutent au Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 119 travail réalisé par la PMI dans le cadre des actions de prévention et d’accompagnement (missions de protection maternelle). Compléments apportés lors de la 2e réunion : Le Reaap construit actuellement un répertoire des actions, des outils, des supports, des jeux et des intervenants mobilisés par les différents dispositifs qui sera bientôt téléchargeable sur le site du Reaap (échanges de bonnes pratiques). Solutions / propositions : Séance 1 - Etendre les réunions d’information « première naissance » à l’ensemble du territoire départemental - Demander à des intervenants extérieurs de répondre aux questions des parents lorsque les professionnels ne s’estiment pas en mesure de répondre eux-mêmes - S’appuyer sur les professionnels de l’Education nationale, qui sont en contact régulier avec les parents, pour qu’ils facilitent l’orientation des parents Points de vigilance : o Veiller à apporter une information simple et complète aux enseignants o Expliquer aux enseignants les bénéfices que peuvent apporter les actions de soutien à la parentalité aux parents en difficulté o Veiller à ne pas sur-solliciter les enseignants - Les institutions doivent travailler de concert afin de fluidifier les échanges d’information entre les professionnels Séance 2 - Dynamiser les réseaux partenariaux locaux et créer des listes d’envoi par territoire et par âge (parents d’enfants de 0-6 ans, 7-11 ans et 12-18 ans) pour que le Reaap puisse envoyer les informations via les réseaux territoriaux - Créer des Reaap locaux dans les secteurs dépourvus et notamment à Soultz - Former les animateurs d’ALSH au soutien à la parentalité lors des sessions de formation - Mettre en place un forum de discussion réservé aux professionnels sur le site du Reaap afin de dynamiser les réseaux locaux et de favoriser l’échange d’information et de bonnes pratiques entre les professionnels H. Comment organiser des actions de soutien à la parentalité au plus près des lieux fréquentés habituellement par les parents et leurs enfants ? Constat : Les participants notent que l’ouverture des écoles maternelles et primaires aux professionnels et aux actions de soutien à la parentalité est inégale. Solution / proposition : - Légitimer l’intervention des professionnels par la publication d’un catalogue d’actions et de dispositifs par secteur I. Comment accroître la communication et la compréhension de l’offre de soutien à la parentalité pour favoriser la participation des parents aux actions ? Constats : Selon les participants, les parents ignorent ce qu’est le Réseau Ecoute Appui et Accompagnement des parents (REAAP) et ne l’identifient pas comme ils peuvent identifier une institution comme la Caisse d’allocations familiales (Caf). De plus, le mot « parentalité » effraie certains parents. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 120 Solutions / propositions : Séance 1 - Créer un site web ou adapter les sites existants (mon.enfant.fr, REAAP 68,…) pour recenser l’intégralité des actions organisées par l’ensemble des professionnels œuvrant dans le champ du soutien à la parentalité pour chaque territoire de façon attrayante et intuitive (recherches par thème, par territoire…) Séance 2 - Envoi par le Reaap d’une newsletter à destination des parents pour les informer des actions qui ont lieu sur leur territoire - Envoi par le Reaap de courriels d’alerte aux professionnels pour les informer des nouvelles actions organisées sur leur territoire afin qu’ils puissent orienter les parents ainsi que des mises à jour dans l’espace outils et bonnes pratiques - Changer le nom du site internet du Reaap afin de rendre le site internet plus accessible et attractif : création d’un nom de site avec les termes suivants « parent », « parents », « parents68 » ou « réseauparents ». - Alimenter le site du Reaap avec des documents à destination des professionnels et des familles - Créer un espace sur le site du Reaap où les parents peuvent poser des questions et où des experts peuvent répondre ou orienter les familles vers des partenaires en mesure de les accompagner - Sensibiliser et informer les parents qui participent à des actions à ce qu’est le Reaap via des plaquettes d’information - Organiser des journées d’information à destination des parents et des professionnels sur l’ensemble des dispositifs de soutien à la parentalité - Mener des actions dans les centres commerciaux et les marchés en proposant des activités aux enfants pour ensuite sensibiliser les parents - Communiquer via les lieux (ex : RAM, périscolaire, modes de garde) et les sites internet d’ores et déjà consultés par les parents (ex : monenfant.fr) - Labelliser les actions de soutien à la parentalité (ex : « Donnons du souffle aux parents ») pour pouvoir donner une lisibilité et une légitimité aux actions J. Comment évaluer (quantitativement et qualitativement) les actions de soutien à la parentalité ? Constats : Selon les participants, l’évaluation quantitative des actions est aisée, contrairement à l’évaluation qualitative. Solutions / propositions : - Utiliser des questionnaires d’évaluation très courts à l’issue de chaque action - Identifier des critères d’évaluation fiables et pertinents (ex : on mesure l’obésité à l’aide de l’indice de masse corporelle) - Analyser dans le cadre des fiches d’accueil comment les parents ont été orientés vers une action (pour mesurer l’efficacité des campagnes d’information) - Suivre des groupes de parents volontaires sur la durée du schéma (constitués en fonction de l’âge et du lieu d’habitation des parents) afin de recueillir leur avis sur les actions de soutien à la parentalité - Profiter de la labélisation des actions de soutien à la parentalité pour fixer un cadre souple formalisant les objectifs et les indicateurs d’évaluation des actions Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 121 4.5.3. Groupe 3 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 7 à 11 ans Relevé des échanges – réunions du 25.09 et du 9.10.2013 Version relue et validée par les participants Attentes des participants quant au groupe de travail (séance 1) Les participants ont exprimé les attentes suivantes : - Identifier des stratégies pour interpeller et mobiliser les parents d’enfants scolarisés à l’école élémentaire pour lesquels les dispositifs de soutien à la parentalité sont peu nombreux (contrairement à la petite enfance et l’adolescence) ; - Acquérir une vision plus globale de l’offre à destination des enfants de 7 à 11 ans afin de pouvoir orienter les familles ; - Partager des valeurs communes entre les professionnels pour mieux répondre aux attentes des familles - Mieux identifier les actions qui se déroulent dans le Sud du département pour pouvoir ensuite travailler en réseau avec les autres professionnels ; - Mieux accompagner le dispositif des contrats locaux d’accompagnement à la scolarité ; - Identifier des actions à mettre en place à l’école primaire et autres lieux accueillants des enfants de 7 à 11 ans (Centres sociaux culturels, associations caritatives et/ou sportives) - Recueillir les attentes des professionnels et des familles afin de faire évoluer le dispositif Reaap qui regroupe pour l’instant surtout des actions en direction des jeunes enfants Sujets abordés Les thématiques suivantes ont été abordées : - Identifier les besoins des familles - Développer l’offre et répondre aux besoins - Faciliter l’accès aux actions et aux dispositifs de soutien à la parentalité - Evaluer les actions mises en œuvre Réflexions et pistes d’action proposées A. Comment prendre l’avis des familles afin de proposer des actions qui répondent à leurs besoins en tenant compte de la saisonnalité des besoins ? Constat : Les participants s’accordent sur leur difficulté à entrer en contact avec les parents d’enfants de 7 à 11 ans et à identifier leurs besoins réels. Selon les participants, les parents d’enfants dans cette tranche d’âge semblent en effet moins à l’écoute de leur difficulté en tant que parents, en comparaison avec la petite enfance et l’adolescence qui sont deux périodes où les parents se posent en général beaucoup de questions. Or, souvent, les difficultés sont présentes durant la période de latence mais ne sont pas toujours réellement prises en compte par les parents ce qui peut entrainer une aggravation de la situation au cours de la préadolescence et de l’adolescence. Exemples d’actions de soutien à la parentalité : Pour repérer les besoins des parents d’enfants de 7 à 11 ans, les professionnels du Projet de réussite scolaire de la ville de Mulhouse échangent avec les directeurs d’établissements scolaires. De plus, dans le cadre de la médiation réalisée au sein des établissements scolaires du 1 er degré, les médiateurs de la ville sont en contact direct avec les parents et peuvent écouter et transmettre leurs besoins. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 122 De même, les éducateurs du Programme de réussite éducative de la ville de Mulhouse travaillent avec les enfants et demandent ensuite à entrer en contact avec les parents pour dialoguer et construire un projet personnalisé à partir des besoins des parents et de l’enfant en partenariat avec une équipe pluridisciplinaire. De plus, l’association solidarité femmes de Saint Louis propose aux mères qui le souhaitent de participer à un café des femmes lorsque les enfants sont à l’école. Lors de ce café elles ont l’opportunité de s’exprimer et d’indiquer quels sont leurs difficultés et leurs attentes / besoins. Solution / proposition : Séance 1 - Offrir aux parents des temps et des lieux permettant de s’exprimer et d’être écoutés par des professionnels qui pourront identifier leurs besoins et y répondre ou les orienter vers les dispositifs adaptés (protocole) Point de vigilance : prévoir, selon les cas, des interprètes formés permettant aux parents ne maîtrisant pas bien le français de s’exprimer Séance 2 - Mettre une boite à idées à disposition des parents et profiter des temps d’échanges avec les parents à l’issue de chaque action afin de faire un bilan sur l’action réalisée et de demander aux participants quelles thématiques / sujets ils aimeraient aborder B. Comment impliquer les parents dans des actions de soutien à la parentalité ? Constat : Les participants soulignent qu’il est difficile d’impliquer les parents d’enfants de 7 à 11 ans dans les actions de soutien à la parentalité. Exemples d’actions de soutien à la parentalité : La ville de Mulhouse parvient à mobiliser les parents dans le cadre des actions mises en place par le Projet de réussite scolaire. Les dispositifs impliquent à la fois l’enfant et le parent et ont des objectifs concrets tels qu’apprendre le français. Le dispositif « Coup de pouce lecture écriture » financé par M2A et la Caf permet de créer un lien avec les parents puisqu’ils s’engagent à participer à des actions et à discuter tous les soirs avec lui de ses activités scolaires et au dans le cadre de Coup de pouce. Exemple d’action de soutien à la parentalité mentionnée par le Conseil général lors de la relecture du compte-rendu : Le Conseil général 68 et l’Association Elan sportif sont parvenus à mobiliser les familles dans le cadre d’une action « des assauts dans les quartiers » qui s’est déroulée à Bourtzwiller en 2008 sur une période de 4 jours avant les grandes vacances scolaires. Les assistantes sociales du Conseil général ont alors pu aller à la rencontre des parents et échanger de façon informelle sur le soutien à la parentalité pendant que les enfants participaient à une activité à l’aide d’un ring mobile. Le ring était déplacé chaque jour pour proposer l’activité à de nouvelles familles. Solutions / propositions : Séance 1 - Créer des moments de rencontre informels et peu structurés pour éliminer les barrières et prendre le temps de discuter et de créer du lien avec les parents et l’enfant (vecteur facilitant) - Mobiliser les parents via des activités qui les intéressent (ateliers artistiques parents-enfants, cuisine, jeux…) - Valoriser les compétences des parents - Accorder une place aux pères dans les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 123 Séance 2 - Proposer des actions qui « mixent » les familles en difficulté et les familles a priori sans difficulté - Pérenniser les actions de soutien à la parentalité qui ont bien fonctionné C. Comment compléter l’offre de soutien à la parentalité actuellement proposée aux familles avec enfants de 7 à 11 ans en intégrant l’ensemble des familles (en situation de handicap, étrangères, en difficulté…) Constats : Lorsque les familles sont en difficulté majeure, la satisfaction des besoins primaires (se nourrir, se loger,…) prime souvent sur les besoins de soutien à la parentalité. Selon les participants, beaucoup de parents d’enfants de 7 à 11 ans sont à la recherche de conseil et d’exemples concrets auprès des professionnels et des autres parents (montrer comment se comporter avec un enfant qui refuse l’autorité parentale) Certains professionnels ont créé des outils pour mettre en place et animer des actions de soutien à la parentalité ainsi que pour impliquer les parents (cahier d’exercices à faire avec l’enfant…). Cependant, ces outils ne sont pas partagés et centralisés. Solutions / propositions : Séance 1 - Créer un service de coaching parental innovant afin d’épauler les parents et de répondre à leurs questions - Créer des actions qui regroupent plusieurs parents afin qu’ils puissent apprendre les uns des autres - Créer un centre de ressources qui permettrait de mettre en commun les documents et les outils de l’ensemble des partenaires actifs dans le champ du soutien à la parentalité - Créer des conférences débat sur le sujet de l’autorité sans pères pour les familles monoparentales composées de la mère uniquement - Autonomiser les parents et ne pas faire à leur place - Favoriser l’animation de rue, les jardins partagés, les activités parents-enfants favorisant le lien social - Proposer des actions qui s’adressent à l’ensemble des parents et non pas uniquement à une catégorie de familles (par exemple, les mères victimes de violence) afin de mélanger les publics - Développer le tutorat entre élèves (par exemple : des collégiens de SEGPA tuteurs des enfants qui entrent au collège) Séance 2 - Proposer des actions de sensibilisation à la parentalité dès le collège D. Comment mieux équilibrer et répartir l’offre de soutien à la parentalité ? Constat : Les participants notent que les zones rurales et les fonds de vallées disposent de peu d’actions de soutien à la parentalité. Solution / proposition : Séance 1 - Mettre en place une permanence d’information itinérante qui pourrait également accueillir des actions de soutien à la parentalité délocalisées pour permettre aux parents géographiquement isolés d’y participer plus facilement. Séance 2 - Utiliser les locaux destinés aux loisirs des enfants (ex : ALSH) qui ne sont pas utilisés lors des temps scolaires pour organiser des actions de soutien à la parentalité pour les parents (en journée et le samedi) - S’appuyer sur les structures d’accueil périscolaires pour sensibiliser les parents au soutien à la parentalité (ex : lors des commissions sur les repas proposées dans les cantines…) Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 124 - Proposer des financements supplémentaires (Caf) aux structures d’accueil périscolaires qui ont un projet abouti de soutien à la parentalité et qui proposent des actions en ce sens. E. Comment prendre en considération les contraintes des parents pour qu’ils puissent participer à des actions de soutien à la parentalité ? Constat : Les participants constatent que très peu d’actions et de projets prennent en compte les contraintes des parents. En effet, les parents qui travaillent tout comme la majorité des bénévoles actifs ne sont pas disponibles en journée pour participer à des actions de soutien à la parentalité. De même, les familles monoparentales actives peuvent avoir des difficultés à organiser la garde de leur(s) enfant(s) pour pouvoir participer à des actions de soutien à la parentalité. Solutions / propositions : - Mettre en place un mode de garde pour les enfants - Adapter les locaux aux besoins des parents (espaces pour changer les frères et sœurs des enfants de 7 à 11 ans) - Réfléchir aux contraintes des parents lors de la création d’une action et identifier des moyens pour résoudre ces difficultés F. Comment faire évoluer les pratiques professionnelles afin de simplifier l’orientation des parents dans les dispositifs de soutien à la parentalité ? Constats : Les participants constatent que de la transversalité et des réseaux peuvent se mettre en place au niveau local mais que les réseaux locaux du Reaap sont inégalement formalisés. Des tentatives pour formaliser le réseau partenarial local ont été réalisées avec plus ou moins de succès. Ainsi, le centre socio-culturel Créaliance a tenté de favoriser le lien entre les différents partenaires qui s’occupent d’une même famille par la mise en place d’un cahier de liaison. Cependant, cet outil est très peu utilisé. De plus, des partenariats fructueux au niveau local peuvent être bloqués par les institutions (blocage politique). Par ailleurs, les participants s’accordent à dire que l’accompagnement des parents dans le cadre du dispositif CLAS est inégal. Les accompagnateurs qui sont formés (plus souvent des salariés que des étudiants) sont davantage sensibilisés au soutien à la parentalité et impliquent donc davantage les parents dans les actions (ce n’est pas uniquement du soutien scolaire). De plus, les participants indiquent qu’il existe des réseaux d’échange et de partage de bonnes pratiques et d’expériences mais au sein de structures de même type (ALSH par exemple). Enfin, le Conseil général réalise un travail sur la parentalité avec les familles dans le champ de la prévention comme dans celui de la protection de l’enfance. Le travail en prévention est essentiellement porté par les Espaces Solidarité par les biais des actions et accompagnements proposées aux enfants de 0 à 18 ans par les travailleurs médico-sociaux (AS, éducateur à la parentalité, CESF et puériculteurs). Le service de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) intervient davantage dans le champ de la protection en proposant tant des actions destinées à favoriser le maintien à domicile ( notamment dans le cadre d’aides en milieu ouvert) que des actions destinées à ne pas maintenir le mineur dans son milieu d’origine quand celui-ci y est en danger (placements) . Les agents du Conseil Général interviennent sur l’ensemble des territoires du Département, font le constat que les réponses partenariales sont différentes d’un territoire à l’autre et que les relais sont quelque fois difficilement identifiables. Compléments apportés lors de la 2e séance : Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 125 Les participants indiquent que le turn over important des animateurs du dispositif CLAS ne favorise pas l’accompagnement des parents puisque les animateurs ne peuvent pas être formés sur du long terme. Les participants insistent sur l’importance d’aller au domicile des familles pour discuter avec les parents et leur montrer des gestes simples pour favoriser les liens enfant-parents et les relations avec l’école (ex : éteindre la télévision pendant les devoirs, ouvrir un livre ensemble…) Le Reaap construit actuellement un répertoire des actions, des outils, des supports, des jeux et des intervenants qui sont mobilisés par les différents acteurs du soutien à la parentalité ; il sera bientôt téléchargeable sur le site du Reaap (échanges de bonnes pratiques et d’outils). Solutions / propositions : Séance 1 - Mieux former les animateurs du dispositif CLAS à l’accompagnement des parents et s’assurer que la dimension d’implication des parents (les aider à mieux aider leurs enfants par exemple) est bien présente - Rédiger un cahier des charges strict pour mettre en œuvre un dispositif ou une action (ex : le cahier des charges des « coups de pouce ») et s’assurer que le protocole est bien respecté - Organiser des réunions d’échange de bonnes pratiques pluri professionnelles dans le champ du soutien à la parentalité afin de favoriser l’articulation des différents réseaux - Travailler au niveau local en étant attentif à ne pas sur-mobiliser les professionnels - Organiser des actions en invitant des professionnels (enseignants, animateurs…) et des parents en leur accordant la même importance pour discuter sur des thèmes tels que l’autorité - Créer une boite à outils (indiquant les personnes ressources, les services et les lieux de référence) par territoire à destination des professionnels qui interviennent de façon ponctuelle sur un territoire (ex : les agents du CG 68) afin qu’ils puissent contacter les structures d’accompagnement à la parentalité, orienter les familles et passer le relai - Privilégier l’orientation des parents vers les dispositifs et les actions de droit commun - Valoriser les compétences parentales et transmettre les savoir-faire pour cesser de faire à la place des parents Séance 2 - Préciser le dispositif CLAS par le biais d’un cahier des charges comprenant un volet accompagnement des parents et un volet accompagnement des enfants, qui précise des objectifs précis et quantitatifs (ex : x rencontres avec les parents) et qui exige une implication des parents - Professionnaliser les animateurs des CLAS (par la sécurisation des contrats, la formation…) - Travailler avec l’UDCS pour créer un module de formation pour les animateurs CLAS des centres sociaux - Expérimenter un projet CLAS – REAAP – Ecole primaire où l’école repérerait les enfants et où l’animateur du CLAS construirait un projet d’accompagnement au soutien à la parentalité avec les parents. Des fiches de liaison seraient partagées avec l’école et des outils utilisés lors des projets de réussite éducative pourraient être adaptés (ex : fiches d’évaluation entrée – sortie du dispositif, un cahier des charges…) - Créer un centre de ressources pour les professionnels afin de mutualiser les savoir-faire, les bonnes pratiques et aider les professionnels dans le montage de projets - Sensibiliser les directeurs d’ALSH lors des formations réalisées par Animation enfance 68 - Former les animateurs d’ALSH au repérage des besoins de soutien à la parentalité lors des formations d’Animation enfance 68 - Ajouter aux compétences du REAAP la collecte et l’essaimage de bonnes pratiques Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 126 G. Comment organiser des actions de soutien à la parentalité au plus près des lieux fréquentés habituellement par les parents et leurs enfants ? Constats : Les participants remarquent que l’école élémentaire et les ALSH sont des lieux privilégiés pour entrer en contact avec les parents d’enfants de 7 à 11 ans. Cependant, l’école s’ouvre parfois difficilement aux professionnels et les directeurs d’établissements sont très sollicités par une multitude de partenaires différents ce qui se traduit par une moindre disponibilité pour les professionnels qui mènent des actions de soutien à la parentalité. Par ailleurs, les ALSH peuvent repérer et faciliter l’orientation des parents vers les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité puisque les parents ont des temps de rencontre obligatoires avec les structures (au minimum des rencontres pour l’inscription de l’enfant…). Solution / proposition : Séance 1 Créer des animations sur le soutien à la parentalité à destination des associations culturelles, sportives, des écoles de musique, des enseignants, … sans créer de blocages liés à une trop forte sollicitation Séance 2 Organiser des actions de soutien à la parentalité dans les ALSH H. Comment accroître la communication et la compréhension de l’offre de soutien à la parentalité pour favoriser la participation des parents aux actions ? Constats : Les professionnels de l’action sociale ont souvent une vision et une connaissance parcellaire des dispositifs existants et nouvellement créés. Les informations données aux enseignants sur les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité sont souvent peu organisées et peu lisibles. Solutions / propositions : Séance 1 - Présenter lors de chaque rentrée scolaire au conseil d’école et/ou à l’équipe éducative de chaque établissement les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité qui existent au niveau local - Organiser des week-ends ou des semaines de la parentalité dans les territoires / quartiers afin que les structures présentent leurs actions Séance 2 - Créer un centre de ressources pour les familles ou un site internet où les parents pourraient échanger entre eux sur les questions de parentalité - Créer une maison des échanges et des savoirs pour les parents et les enfants - Demander au Reaap de présenter à l’ensemble des institutions et associations le répertoire des actions, des outils, des supports, des jeux et des intervenants qui sont mobilisés par les différents acteurs du soutien à la parentalité I. Comment évaluer (quantitativement et qualitativement) les actions de soutien à la parentalité ? Constats : Les participants constatent qu’il est difficile d’évaluer les actions de soutien à la parentalité. Ils indiquent que les indicateurs de satisfaction sont utiles mais insuffisants. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 127 Les professionnels expliquent être parfois contraints de modifier les chiffres et les résultats afin d’atteindre les objectifs fixés par les financeurs. Ils estiment que l’évaluation est confondue avec la justification des financements reçus. Solutions / propositions : - Distinguer l’évaluation de l’action du contrôle de l’utilisation des financements reçus - Travailler avec les porteurs de projet afin d’améliorer la méthodologie de construction des projets et ainsi leur évaluation - Proposer aux financeurs des formats d’évaluation moins conventionnels (ex : vidéo, rencontre avec les bénéficiaires…) - Favoriser les évaluations externes des actions de soutien à la parentalité - Elaborer un cadre commun d’évaluation des actions avec les financeurs et les porteurs de projets Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 128 4.5.4. Groupe 4 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 12 à 18 ans Relevé des échanges – réunions du 27.09 et du 9.10.2013 Version relue et validée par les participants Attentes des participants quant au groupe de travail (séance 1) - Mener une réflexion sur les besoins des pré-ados et des ados et des jeunes déscolarisés - Identifier des moyens pour convaincre les parents de demander de l’aide lorsqu’ils sont en difficulté - Acquérir une vision globale de l’offre de soutien à la parentalité à destination des parents d’enfants de 12 à 18 ans afin de construire des actions, des partenariats, de mobiliser et d’orienter les parents - Construire des projets de soutien à la parentalité qui intègrent les parents en situation de handicap - Ajuster l’offre et faire évoluer le dispositif Reaap - Identifier les zones désertées par les dispositifs de soutien à la parentalité pour rétablir une équité territoriale - Améliorer la coordination entre les professionnels - Faciliter l’accès aux dispositifs existants, notamment en milieu rural - Identifier des outils et des stratégies de communication pertinents - Apporter la vision d’une association qui travaille avec des familles et qui s’appuie sur des bénévoles Sujets abordés Les thématiques suivantes ont été abordées : - Identifier les besoins des familles - Développer l’offre et répondre aux besoins - Faciliter l’accès aux actions et aux dispositifs de soutien à la parentalité - Evaluer les actions mises en œuvre Réflexions et pistes d’action proposées A. Comment prendre l’avis des familles afin de proposer des actions qui répondent à leurs besoins ? Constat : Les participants constatent que les parents de pré adolescents et d’adolescents sont rarement proactifs dans le cadre de la création d’actions de soutien à la parentalité. Ils expliquent qu’il existe deux profils : les parents qui ont des difficultés mineures et qui se disent qu’il s’agit d’une crise passagère (ex : leur enfant ne communique plus avec eux) et les parents qui ont des difficultés importantes (ex : leur enfant a des conduites à risques). Les parents en difficulté majeure sont plutôt repérés par les enseignants, les médecins traitants et les assistantes sociales lorsque le jeune est en souffrance. Les professionnels proposent alors notamment des actions de soutien à la parentalité pour répondre aux besoins exprimés. Les parents avec des difficultés moindres n’expriment pas leurs attentes ou ne participent pas aux actions lorsqu’elles sont élaborées. Par ailleurs, les enseignants des collèges et des lycées identifient souvent les premiers signes de difficulté (baisse du niveau scolaire, absentéisme, problème de comportement…). Ils sont donc des acteurs clés pour identifier les difficultés familiales et ainsi proposer des réponses aux parents. Solution / proposition : Séance 1 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 129 - Accompagner les parents de façon informelle pour les aider à exprimer leurs attentes et leurs difficultés Séance 2 - Travailler avec les écoles de formation des travailleurs sociaux (ex : ISSM à Mulhouse) afin de proposer aux étudiants de réaliser des diagnostics des besoins par territoire B. Comment impliquer les parents dans des actions de soutien à la parentalité ? Constats : Les participants remarquent qu’il est souvent difficile de mobiliser les parents de pré adolescents et d’adolescents. Ainsi, les actions collectives telles que les cafés des parents et les conférences suivies d’ateliers ne parviennent toujours pas à mobiliser les parents, particulièrement ceux qui habitent en milieu rural (difficultés de transport mais également, et parfois surtout, par pudeur et par peur du regard des autres). De même, ils constatent que les professionnels des structures de loisirs peinent à garder le contact avec les parents des pré-ados et les ados dès lors que les jeunes entrent au collège. Exemple : Le réseau local du Reaap de Masevaux parvient à mobiliser les parents parce qu’il est animé par deux mères bénévoles bien identifiées qui contactent directement les parents sur les lieux de vie qu’ils fréquentent (marché, école…). Solutions / propositions : Séance 1 - Impliquer des parents bénévoles dans les actions de soutien à la parentalité - Investir les lieux de vie des parents de jeunes de 12 à 18 ans Séance 2 - Associer les parents aux actions destinées à leurs enfants de 12 à 18 ans (activités sportives et de loisirs, soirées débats-ciné, courses d’orientation… par exemple) C. Comment compléter l’offre de soutien à la parentalité actuellement proposée aux familles avec pré ado et ados de 12 à 18 ans en intégrant l’ensemble des familles (en situation de handicap, étrangères, en difficulté…) Constats : Les participants constatent qu’il est difficile d’orienter les parents en situation de handicap vers les structures et les services de droit commun puisque peu de professionnels sont formés à la prise en charge et à l’accompagnement de ces familles. Ils ont également noté que certaines actions impliquant les parents et les jeunes ensembles fonctionnent bien. Exemples d’actions de soutien à la parentalité : La Maison des jeunes et de la culture de Bollwiller organise des dîners quizz où parents et jeunes se retrouvent dans un restaurant pour dîner, jouer et débattre de sujets habituellement difficiles à aborder avec les parents. Par ailleurs, la Maison des adolescents a adapté avec un financement Reaap le jeu de Colin-maillard pour renforcer les liens parent – jeune en demandant au jeune de guider et de décrire les œuvres d’un musée d’art contemporain à son parent qui avait les yeux bandés. L’Ecole des parents et des éducateurs organise des soirées ciné-débats intergénérationnels. De plus, certaines associations organisent des courses d’orientation (pour lesquelles la participation des adolescents et des leurs parents est souvent importante) dont le circuit passe par des lieux stratégiques (centre socio culturel, associations…) afin de les faire découvrir aux familles. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 130 Solutions / propositions : - Utiliser les activités sportives et culturelles comme support aux actions de soutien à la parentalité - Développer des actions de soutien à la parentalité individuelles pour compléter l’offre d’actions réalisées sur le mode collectif (café des parents, ateliers débats...) - Mobiliser la connaissance des animateurs des structures de loisirs fréquentées par les parents et les jeunes pour développer une offre de soutien à la parentalité - Créer un centre de ressources départemental sur la parentalité pour les professionnels, qui permettent d’apporter des réponses aux différentes situations que peuvent rencontrer les parents (y compris le handicap de l’enfant) - Développer des actions faisant participer les parents et les jeunes - Prendre en compte le besoin de proximité et de réactivité des parents et des familles. D. Comment mieux équilibrer et répartir l’offre de soutien à la parentalité ? Constat : Les familles qui habitent le sud du département et les fonds de vallées ont accès à peu de dispositifs et d’actions de soutien à la parentalité d’une part parce que l’offre y est peu développée et d’autre part parce qu’il faut posséder un véhicule pour pouvoir se rendre dans les villes les plus proches. Solutions / propositions : - Instaurer des permanences au sein de lieux neutres dans les territoires déficitaires pour écouter et orienter les parents: mairies, permanences de la MSA, maisons de santé pluri professionnelles (MSP) - Organiser des permanences téléphoniques via un numéro vert - Mettre en place un bus itinérant pour apporter aux parents des informations et leurs proposer des actions de soutien à la parentalité - Créer une équipe pluridisciplinaire mobile pour répondre rapidement aux besoins des parents une fois que les attentes des parents ont été exprimées E. Comment faire évoluer les pratiques professionnelles afin de simplifier l’orientation des parents dans les dispositifs de soutien à la parentalité ? Constats : Les participants estiment que l’orientation des parents est relativement simple lorsqu’un besoin précis est exprimé mais qu’un travail d’accompagnement social est nécessaire pour les familles qui ne sont pas conscientes de leurs besoins et/ou qui n’acceptent pas encore d’être aidées. Par ailleurs, les animateurs tout comme les éducateurs de rue qui sont au contact direct des jeunes et des parents ne sont pas formés pour accompagner les parents. Les participants s’accordent sur le constat que les professionnels ont constitué leur propre réseau partenarial informel et qu’ils ont des difficultés à travailler et à avoir une visibilité sur les actions des professionnels qui ne font pas partie de ce réseau. En outre, ils remarquent que les professionnels ont tendance à « s’approprier » certaines familles et à avoir des réticences, conscientes ou non, à les orienter vers d’autres structures et services. Le manque de transversalité est particulièrement flagrant lorsque plusieurs professionnels accompagnent une même famille sans le savoir et/ou sans se coordonner. Solutions / propositions : Séance 1 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 131 - Favoriser les rencontres avec les autres professionnels actifs dans le champ du soutien à la parentalité (par exemple lors du mois et de la semaine de la parentalité, dans le cadre de groupes de travail thématiques qui pourraient être organisés dans le cadre de la mise en œuvre du schéma…). - Encourager le partenariat et la mutualisation des moyens entre les acteurs - Créer un répertoire des acteurs (cf. répertoire des acteurs du soutien à la parentalité à M2A de la Maison des parents) à destination des professionnels et des parents, accessible sur internet, mis à jour régulièrement et didactique (avec possibilité de recherche par dispositif, par type de problématique, par secteur géographique…) - Mettre à disposition un numéro vert départemental et un site internet afin de répondre aux questions des parents et de les informer des dispositifs existants - Former les professionnels de terrain (éducateurs de rue, animateurs en ALSH…) pour d’élargir leurs compétences à l’accompagnement des parents afin qu’ils puissent réaliser un accompagnement de base pour ensuite orienter les parents vers des professionnels du soutien à la parentalité Séance 2 - Créer un forum pour les professionnels sur le site du Reaap pour favoriser la création des réseaux professionnels et échanger des idées, des bonnes pratiques et des conseils méthodologiques - Organiser des formations sur le soutien à la parentalité pour l’ensemble des professionnels de terrain en contact avec les parents de jeunes de 12 à 18 ans (éducateurs de rue, animateurs…) - Envoyer une newsletter depuis le site du Reaap afin d’informer les professionnels sur les manifestations à venir dans les territoires et sur les outils à mobiliser dans le cadre de la construction et de l’évaluation des projets - Poursuivre les réunions des groupes de travail constitués lors de la construction du schéma départemental de la parentalité sur une base annuelle pendant la durée du schéma pour poursuivre les débats et approfondir les thématiques. F. Comment organiser des actions de soutien à la parentalité au plus près des lieux fréquentés habituellement par les parents et leurs enfants ? Constat : Les participants constatent que les adolescents fréquentent les centres de planification familiale mais sans leurs parents. De même, ils notent que les actions individuelles en direction des parents d’adolescents fonctionnent mieux que les actions collectives. Concernant les actions parents-enfant, les participants remarquent que les adolescents sont peu enclins à réaliser des activités avec ses parents. Solutions / propositions : - Organiser des cafés des parents dans les collèges et les lycées - Accompagner les jeunes dans le cadre des activités sportives et de loisirs (animateurs, éducateurs de rue…) pour ensuite orienter les parents vers les professionnels du soutien à la parentalité G. Comment accroître la communication et la compréhension de l’offre de soutien à la parentalité pour favoriser la participation des parents aux actions ? Constat : Selon les participants, les parents n’ont pas facilement accès aux informations 25. D’une part parce que les jeunes qui sont sensibilisés dans les établissements scolaires ne transmettent pas souvent l’information et d’autre part parce que les parents de jeunes de 12 à 18 ans sont moins fréquemment en contact avec les professionnels. Solutions / propositions : Ce constat s’est vérifié dans le questionnaire diffusé aux parents dans le cadre de la phase 1 de l’élaboration de ce schéma départemental de la parentalité 25 Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 132 Séance 1 - Multiplier les canaux de transmission de l’information (médecins de ville, Education nationale, mairies…) - Créer un numéro vert départemental et un site web (cf Reaap 68, mon.enfant.fr, …) pour répondre aux questions des parents et les orienter dans l’offre de soutien à la parentalité - Communiquer avec les parents via le carnet de liaison des collégiens et des lycéens afin de communiquer le ou les numéros à contacter en cas de besoin, l’adresse du site internet… - Construire un partenariat avec les fédérations de parents d’élèves Séance 2 - Créer ou identifier des lieux d’information qui orientent les familles dans les territoires à l’image des CLIC pour les personnes âgées - Créer ou identifier un centre ressource pour les familles - Afficher des informations sur le Reaap et les actions de soutien à la parentalité dans les mairies, les maisons de santé pluri professionnelles, les centres médico-sociaux, les permanences de la MSA, les Espaces solidarité du Conseil général… - Mobiliser l’outil Scolastance (espace en ligne collaboratif accessible aux parents des enfants scolarisés dans le secondaire) pour informer les parents et les orienter vers les professionnels du soutien à la parentalité - Attribuer un autre nom au Reaap afin qu’il soit mieux identifié par les parents H. Comment évaluer (quantitativement et qualitativement) les actions de soutien à la parentalité ? Constat : Les participants remarquent que les actions de soutien à la parentalité en direction des parents d’enfants de 12 à 18 ans sont difficilement évaluables et que l’évaluation est trop souvent associée à la justification du financement des projets. Solutions / propositions : - Mettre en place des questionnaires de satisfaction - Utiliser de nouveaux supports pour évaluer qualitativement les actions (vidéo, carnets de bord lors des vacances collectives famille...) - Former les professionnels à l’évaluation et aux outils d’évaluation Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 133 4.6. Analyse du questionnaire envoyé aux familles 4.6.1. Présentation de la démarche et description du questionnaire Dans le cadre de l’élaboration du schéma départemental de la parentalité, la Caf du Haut-Rhin a diffusé un questionnaire en ligne, élaboré par Cekoïa Conseil, à 47 210 familles allocataires ayant transmis une adresse mail. Ce questionnaire pouvait être rempli directement sur internet au moyen d’un lien que les familles ont reçu par mail. Les partenaires de la Caf ont également reçu le lien et ont pu le transmettre aux familles (MSA d’Alsace, Reaap, associations, centres sociaux…). La période de réponse s’est étalée du 18 juin au 14 juillet 2013. L’objectif de ce questionnaire, qui contenait principalement des questions fermées, était de recueillir le point de vue des usagers sur l’offre de soutien à la parentalité dans le département et sur leurs besoins. Quelques questions ouvertes permettaient également aux parents de s’exprimer librement et de formuler des propositions d’amélioration des dispositifs. Afin de déterminer le degré de connaissance et de reconnaissance des dispositifs de soutien à la parentalité par les répondants, un comité technique s’est réuni en avril afin de travailler sur la formulation des questions et la traduction en langage courant des dispositifs de soutien à la parentalité. Les répondants étaient dirigés vers les questions qui les concernaient en fonction de l’âge de leur(s) enfant(s) et de leur séparation ou non du père ou de la mère de l’un de leur(s) enfant(s). Ainsi, un allocataire séparé était dirigé vers les questions relatives à la prévention de la rupture du lien familial. De même, un allocataire avec un enfant de 0 à 3 ans était dirigé vers les questions relatives au Reaap, aux LAEP et aux dispositifs d’information. Les réponses ont été traitées de manière totalement anonyme par le cabinet Cekoïa Conseil, indépendant de la Caf. 4.6.2. Taux de participation Parmi les 47 210 familles allocataires ayant transmis une adresse mail 3 927 personnes ont répondu au questionnaire, soit un taux de participation de 8,3 %. 4.6.3. Profil des répondants Commune de résidence Les répondants étaient invités à renseigner leur code postal. Les chiffres suivants donnent une indication de la répartition géographique des répondants mais ne sont pas exacts puisqu’il était parfois impossible de déterminer quelles communes correspondaient à un code postal commun à plusieurs communes. 1 330 personnes habitent dans une commune qui appartient au territoire M2A. Le territoire Nord est également bien représenté puisque 1 214 personnes ont répondu. 726 répondants habitent le territoire Centre et 525 le territoire Sud. Genre Sur les 3 916 personnes qui ont renseigné leur genre, 85,65 % sont des femmes. Composition du foyer des répondants Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 134 Parmi les 3 909 personnes ayant décrit la composition de leur foyer, près de 73 % (soit 2 849 personnes) vivent en couple. 17,7 % des répondants (soit 692) sont divorcés, séparés ou veufs et 9,41 % (soir 368 personnes) sont célibataires. 34,84 % des répondants (soit 1 368 personnes) ont indiqué être séparé(e) du père ou de la mère de l’un de leurs enfants. En outre, 403 personnes (soit 11 % des répondants) ont déclaré vivre avec 2 autres personnes de 18 ans et plus (en plus d’eux-mêmes) dans leur foyer. Parmi les 3 893 personnes qui ont répondu à la question concernant leur situation professionnelle, 40,23 % des répondants travaillent à temps plein, 26,66 % à temps partiel, 15,13 % sont en recherche d’emploi et 17,98 % sont inactifs. Les revenus des répondants En termes de revenus, 22,67 % des 3 834 répondants ont un foyer avec des revenus mensuels moyens (nets avant impôt, y compris prestations sociales) de plus de 3 000 €, 19,04 % de 1 000 à moins de 1 500 €, 11,71 % de 500 à moins de 1 000 € et 2,56 % de moins de 500 €. - Revenus mensuels moyens des foyers des répondants (nets avant impôt, y compris prestations sociales) Plus de 3 000 € De 2 500 à moins de 3 000 € De 2 000 à moins de 2 500 € De 1 500 à moins de 2 000 € De 1 000 à moins de 1 500 € De 500 à moins de 1 000 € Moins de 500 € 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 799 répondants sont bénéficiaires de minima sociaux : parmi eux, 44,06 % bénéficient du revenu de solidarité active, 25,91 % du RSA activité, 11,51 % de l’allocation adulte handicapé, 10,89 % de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé et 7,63 % du RSA majoré. Le nombre et l’âge des enfants de moins de 18 ans par foyer La majorité des 3 998 répondants (43,05 %) a deux enfants, 32,09 % en a un, 17,73 % en a 3 et 5,56 % en a 4 ou plus. - L’âge de(s) enfant(s) des répondants - Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 135 2000 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 De 0 à moins de 3 De 3 ans à moins de De 6 ans à moins de De 12 ans à moins De 16 ans à moins ans 6 ans 12 ans de 16 ans de 18 ans Les parents d’enfants âgés de 6 ans à moins de 12 ans sont les plus nombreux (28,59 %), suivi par les parents d’enfants âgés de 0 à moins de 3 ans (24,39 %). Seuls 8,76 % des répondants ont un enfant âgé de 16 à moins de 18 ans. Pour les 63 personnes qui ont indiqué ne pas avoir d’enfant de moins de 18 ans, le questionnaire s’est arrêté à ce stade. Un répondant a désiré profiter de la dernière question laissée ouverte pour faire part de son expérience concernant l’accompagnement des parents dans le département : « Le parent a le plus besoin de soutien lors de la période de l'adolescence de l'enfant. Etant seule, cette période a été très difficile pour moi à tous les niveaux (scolaire, orientation, décrochage, comportement, influence, drogue,...). Je me suis sentie isolée et démunie face à ce tsunami. Il faudrait faire quelque chose car il y a de la souffrance tant pour l'adolescent que pour le parent et la famille. » 4.6.4. Les besoins des familles par territoire Le territoire Nord Dans le territoire Nord, 872 personnes en moyenne ont répondu aux questions concernant les thèmes qui les préoccupent aujourd’hui, dans l’avenir et qui ne les concernent pas. - Hiérarchisation des thèmes de soutien à la parentalité qui intéressent les familles du territoire Nord - Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 136 L'adoption Le handicap Exercice de l’autorité et de la responsabilité parentale Partage des rôles entre la mère et le père Conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle Les relations entre les parents et les enseignants La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires L’orientation scolaire et professionnelle des enfants La scolarité Education de l’enfant Construction et consolidation du lien enfant-parent Autonomisation des enfants La prévention (accidents domestiques, santé…) Les maladies des enfants de 0 à 18 ans Soins à apporter à l’enfant (alimentation, sommeil, développement) 0% Aujourd’hui 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Dans l'avenir Ce thème ne me concerne pas Dans le territoire Nord, les familles sont aujourd’hui préoccupées par : 1. L’éducation de l’enfant ; 2. La conciliation de la vie familiale et professionnelle ; 3. L’exercice de l’autorité et de la responsabilité parentale. Dans l’avenir, les familles seront concernées par : 1. L’orientation scolaire ; 2. La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires ; 3. Les relations entre les parents et les enseignants. Les répondants ont ensuite dû hiérarchiser les quatre thèmes qui les concernent le plus de 1 à 4 : 1 étant le thème prioritaire : 1. Les soins à apporter à l’enfant ; 2. L’éducation des enfants ; 3. La scolarité ; 4. L’autonomisation des enfants. 74 % des 929 répondants aimeraient avoir des informations sur ces thèmes et 39 % aimeraient participer à des actions. 369 répondants aimeraient participer à des actions avec leurs enfants et d’autres parents, 333 à des groupes d’échanges avec d’autres parents et éventuellement avec des professionnels et 327 à des entretiens individuels avec des professionnels ou avec d’autres parents. Les répondants ont souhaité compléter la liste des thèmes proposés par les thèmes suivants : Parmi les thèmes suggérés les répondants figurent : - Modes de garde et activités périscolaires o Activités d’éveil culturel, linguistique, musical et natation pour les très jeunes enfants o Les modes de garde - Vie familiale o Financer les études supérieures o Reconstruire la famille après le décès de l’un de ses membres o Le logement o Gérer le budget pour accueillir un premier enfant o Le départ des jeunes du domicile familial - Scolarité o La déscolarisation Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 137 - - o L’aide scolaire personnalisée au collège o L’orientation des jeunes sans diplôme o L’orientation des enfants au collège Santé : o Le soutien des mamans en dépression post-partum o Le soutien face à une maladie grave o Le soutien face au décès du conjoint o La procréation médicalement assistée et le suivi des parents o L’hyperactivité et le manque de concentration Le handicap o La gestion du handicap lourd Le territoire Centre En moyenne, 389 personnes habitant le territoire Centre ont répondu aux questions relatives aux thèmes de soutien à la parentalité. - Hiérarchisation des thèmes de soutien à la parentalité qui intéressent les familles du territoire Centre L'adoption Le handicap Exercice de l’autorité et de la responsabilité parentale Partage des rôles entre la mère et le père Conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle Les relations entre les parents et les enseignants La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires L’orientation scolaire et professionnelle des enfants La scolarité Education de l’enfant Construction et consolidation du lien enfant-parent Autonomisation des enfants La prévention (accidents domestiques, santé…) Les maladies des enfants de 0 à 18 ans Soins à apporter à l’enfant (alimentation, sommeil, développement) 0% Aujourd’hui 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Dans l'avenir Ce thème ne me concerne pas Dans le territoire Centre, les familles sont aujourd’hui préoccupées par : 1. L’éducation de l’enfant 2. La scolarité 3. La conciliation de la vie familiale et professionnelle Dans l’avenir, les familles seront concernées par : 1. L’orientation scolaire 2. La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires 3. La scolarité Les répondants ont ensuite dû hiérarchiser les quatre thèmes qui les concernent le plus de 1 à 4 : 1 étant le thème prioritaire : 1. L’orientation scolaire 2. La scolarité 3. L’autonomisation des enfants 4. La conciliation de la vie familiale et professionnelle Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 138 74 % des 571 répondants aimeraient avoir des informations sur ces thèmes et 36 % aimeraient participer à des actions. 211 répondants aimeraient participer à des actions avec leurs enfants et d’autres parents, 185 à des groupes d’échanges avec d’autres parents et éventuellement avec des professionnels et 184 à des entretiens individuels avec des professionnels ou avec d’autres parents. Les répondants ont suggéré d’aborder les thèmes suivants : - Les modes de garde et les activités extrascolaires : o Choisir un mode de garde adapté à sa situation professionnelle et financière o Que faire quand il n’y a pas de solution d’accueil collectif et individuel de la petite enfance ? - La vie familiale o La monoparentalité o Faire accepter la mort d’un parent à un enfant o Le rôle des parents : responsabilité, devoirs et obligations o Le logement - La scolarité : o La violence à l’école maternelle o Les troubles de l’attention et les difficultés d’apprentissage o Aider mon enfant à faire ses devoirs - Le handicap : o La prise en charge de l’enfant autiste à domicile et le soutien aux aidants (gestion des soins et des intervenants professionnels) o L’aide aux devoirs des enfants en situation de handicap o Gérer l’arrivée d’un enfant en situation de handicap au sein d’une fratrie - La sécurité des enfants : o Sensibilisation à la sécurité routière Le Territoire Sud En moyenne, 389 personnes habitant le territoire Sud ont répondu aux questions relatives aux thèmes de soutien à la parentalité qui les intéressent. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 139 - Hiérarchisation des thèmes de soutien à la parentalité dans le territoire Sud L'adoption Le handicap Exercice de l’autorité et de la responsabilité parentale Partage des rôles entre la mère et le père Conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle Les relations entre les parents et les enseignants La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires L’orientation scolaire et professionnelle des enfants La scolarité Education de l’enfant Construction et consolidation du lien enfant-parent Autonomisation des enfants La prévention (accidents domestiques, santé…) Les maladies des enfants de 0 à 18 ans Soins à apporter à l’enfant (alimentation, sommeil, développement) 0% Aujourd’hui 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Dans l'avenir Ce thème ne me concerne pas Dans le territoire Sud, les familles sont aujourd’hui préoccupées par : 1. L’éducation de l’enfant 2. La scolarité 3. Les maladies des enfants de 0 à 18 ans Dans l’avenir, les familles seront concernées par : 1. L’orientation scolaire 2. La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires 3. Les relations entre les parents et les enseignants Les répondants ont ensuite dû hiérarchiser les quatre thèmes qui les concernent le plus de 1 à 4 : 1 étant le thème prioritaire : 1. Les soins à apporter à l’enfant 2. La scolarité 3. L’éducation des enfants 4. La conciliation de la vie familiale et professionnelle 72 % des 407 répondants aimeraient avoir des informations sur ces thèmes et 35 % aimeraient participer à des actions.144 répondants aimeraient participer à des actions avec leurs enfants et d’autres parents, 128 à des entretiens individuels avec des professionnels ou avec d’autres parents et 121 à des groupes d’échanges avec d’autres parents et éventuellement avec des professionnels. Parmi les thèmes suggérés par les répondants sont mentionnés : - Les modes de garde et les activités extrascolaires : o Identifier et choisir le mode de garde le plus adapté en fonction de la situation professionnelle et financière des parents o Identifier et choisir les activités extrascolaires, les sports et l’aide aux devoirs o Connaître les conditions d’obtention d’une place en périscolaire o Information sur les modes de garde lors des déplacements professionnels des parents - Santé : o Gérer les écrans o Gérer les jeux vidéo et les téléphones portables Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 140 - Vie familiale : o Gérer et appréhender la maladie d’un parent o Gérer le budget de la famille o Gérer l’éducation de l’enfant quand le dialogue n’existe plus entre des parents séparés Le territoire M2A En moyenne, 914 personnes issues du territoire M2A ont répondu aux questions relatives aux thèmes de soutien à la parentalité. - Hiérarchisation des thèmes de soutien à la parentalité dans le territoire M2A L'adoption Le handicap Exercice de l’autorité et de la responsabilité parentale Partage des rôles entre la mère et le père Conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle Les relations entre les parents et les enseignants La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires L’orientation scolaire et professionnelle des enfants La scolarité Education de l’enfant Construction et consolidation du lien enfant-parent Autonomisation des enfants La prévention (accidents domestiques, santé…) Les maladies des enfants de 0 à 18 ans Soins à apporter à l’enfant (alimentation, sommeil, développement) 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Aujourd’hui Dans l'avenir Ce thème ne me concerne pas Dans le territoire M2A, les familles sont aujourd’hui préoccupées par : 1. L’éducation de l’enfant 2. La scolarité 3. L’exercice de l’autorité et de la responsabilité parentale Dans l’avenir, les familles seront concernées par : 1. L’orientation scolaire 2. La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires 3. Les relations entre les parents et les enseignants Les répondants ont ensuite dû hiérarchiser les quatre thèmes qui les concernent le plus de 1 à 4 : 1 étant le thème prioritaire : 1. Les soins à apporter à l’enfant 2. La scolarité 3. L’éducation des enfants 4. L’autonomisation des enfants 72 % des 987 répondants aimeraient avoir des informations sur ces thèmes et 38 % aimeraient participer à des actions. 411 répondants aimeraient participer à des actions avec leurs enfants et d’autres parents, 357 à des entretiens individuels avec des professionnels ou avec d’autres parents et 314 à des groupes d’échanges avec d’autres parents et éventuellement avec des professionnels. Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 141 Les répondants ont souhaité compléter la liste des thèmes proposés par les thèmes suivants : - - - - Les modes de garde et les activités périscolaires o Les activités périscolaires o Les modes de garde après 19h00 o La garde partagée en crèche familiale ou à domicile Vie familiale : o Le logement o Les familles recomposées : créer du lien et gérer les conflits o Les familles monoparentales o Expliquer l’absence d’un parent aux enfants o L’autorité parentale des parents séparés o Les relations enfants – parents lors de l’adolescence Education des enfants : o La « violence éducative » (fessées, humiliations, chantage…) comment l’éviter et poser les limites ? Scolarité : o La violence à l’école (collège) o Les enfants précoces Santé : o L’allaitement o Les conduites à risque des adolescents o Le diagnostic et le traitement de l’hyperactivité o Quand s’inquiéter (température, pleurs, alimentation…) o Les addictions Le handicap : o L’orientation scolaire et l’insertion professionnelle des enfants en situation de handicap Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 142 4.6.5. Les commentaires libres des familles Les commentaires libres des familles du Nord L’information et l’orientation des familles « Je trouve qu'on devrait nous informer plus tôt de toutes ces actions qu'on nous propose. Ma fille a 1 an et je ne connaissais pas l'existence de tout ça! Peut-être devrait-on en parler à la maternité par une brochure par exemple. » « Manque important d'information. » « Peu ou pas d'informations. J’ai un bébé de 5 mois. » « Si nous n'allons pas chercher l'information par nous-même personne ne nous la donne... » « Je ne connais pas toutes ces actions. Aucune information ne nous a été donnée les concernant. » « Lors de mon congé maternité, j’ai eu un fort sentiment d'isolement. De plus, aucune action relative à la procréation médicalement assistée n’est organisée » « L'éducation nationale (collèges, lycée, voire maternelles et primaires) devrait nous aider en cas de difficulté pour nous orienter vers des structures compétentes quand nous, parents, sommes complètement désemparés au lieu de nous laisser nous débrouiller. » « Je ne suis absolument pas informée des actions existantes sur mon territoire. » « J'ignorais l'existence de ses structures alors qu'elles me seraient bien utiles ! c'est dommage... » Les besoins des familles « On ne s'intéresse pas suffisamment aux mamans qui ont le baby blues. » « Une maison verte [un LAEP] à Colmar » « J'ai un enfant handicapé qui va bientôt avoir 18 ans. Je m'interroge sur son avenir et son autonomie et mon inquiétude croit à l'approche de sa majorité. » « Ayant un enfant à charge, je trouve d'une manière générale que les pères sont moins écoutés que les mères. Ils sont souvent démunis et seuls quand une situation difficile se présente. » « Il est de plus en plus difficile de concilier le travail et la parentalité. » « Apprendre à connaître son enfant et intégrer son nouveau statut de parent est difficile et nécessite une bonne préparation et du soutien. Un suivi par des professionnel est un plus non négligeable. » « Une séparation ou un divorce engendre une nouvelle situation où il y a beaucoup de choses à gérer et Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 143 peu d’informations. » « En tant que professionnelle, je trouve que les parents devraient avoir, au même titre que la préparation à l'accouchement, droit à une préparation obligatoire à la parentalité à suivre jusqu'à un certain âge pour l'enfant. » « Qu'entendez-vous par « action en faveur de la parentalité » ? S'agit-il d'activités de loisir entre parent et enfant ou d'une communication concernant les difficultés que l'on peut rencontrer avec son enfant ? Ou les deux à la fois ? » « Je trouve qu'il n y a pas un suivi régulier ou de proposition d'aides efficaces concernant les besoins des enfants (scolarité, informations sur des lieux prévus à cet effet, manque de communication entre parents et enseignants...) surtout pour les familles monoparentales dont le quotidien est déjà bien difficile. » « Etant seule avec mes deux enfants je me sens quelquefois désemparée face à leur comportement, j'aurais souhaité être accompagnée par un professionnel. » « Il faudrait favoriser les rencontres et les échanges (avec les enfants) avec d'autres parents à travers différentes activités (sorties au zoo, piscine, pique-nique...). Beaucoup de parents sont isolés (séparés, célibataires, distance avec la famille y compris les grands-parents...). Aussi, proposer de telles animations permettrait de couper l’isolement dont beaucoup d'entre nous souffrent. » « Il serait bien qu'il y ait davantage d'actions et de sorties en faveur des familles d'enfants handicapés mentaux, comme pour les autistes ou les troubles envahissants du comportement. » Les horaires et la localisation des actions de soutien à la parentalité « Les actions en faveur de la parentalité du côté de Wintzenheim, sont payantes ou trop éloignées. » « En général, les actions sont situées dans les grandes agglomérations telles Mulhouse et Colmar, dans les villes limitrophes les personnes sont un peu négligées. » « Il n’y a pas d'actions dans ma localité. » Les commentaires libres des familles du Centre L’information et l’orientation des familles « Il manque des informations concernant le soutien à la parentalité, qu'il serait peut-être bon de diffuser les informations via les crèches et les assistantes maternelles pour les enfants non scolarisés et les écoles. » « Sur la région Thannoise, je ne sais pas où m’adresser : antenne Caf ou permanence ? » « Lorsqu'on a une simple question éducative, il est très difficile de savoir où s'adresser, à part à l'école. Or Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 144 l'école ne peut pas répondre à toute les problématiques de la parentalité. » « Je suis arrivée depuis moins d'un an de le Haut-Rhin et je ne connais pas les points d'accueil et les actions en place. » « J'aurais voulu connaître ces actions avant et pouvoir y participer car j’ai eu mon premier enfant jeune et je n’étais pas très sûre de moi... J'aurais voulu avoir connaissance de ces dispositifs afin d'en bénéficier. » Les besoins de soutien à la parentalité des familles « Un plus grand soutien et des aides concrètes pour nous aiguiller dans la vie de tous les jours sont nécessaires. Je me sens parfois seule et incomprise dans l'éducation des enfants. Je suis maman au foyer avec deux enfants en bas âge qui ne sont pas gardés. De l’aide serait la bienvenue pour ne pas perdre pied, comme des rencontres avec d'autres mamans dans le même cas » « Les parents se sentent très seuls face à des enfants différents [autistes] tant que le diagnostic n'est pas établi (...) nombre de professeurs scolaires ont « détruit » mon fils par leur mauvaise interprétation de ses difficultés. » « Toutes ces actions pourraient permettre de recréer des liens entre les parents ce qui permettraient une meilleure éducation des enfants. Je pense aussi que plus d'échanges de conseils et d'expérience entre les parents pourraient faciliter la vie de ceux qui sont débordés par l'arrivée de bébé ou qui ont plusieurs enfants en bas âge. Parfois, cela peut sembler compliqué lorsque l'on se retrouve seul face aux enfants. Des conseils et du soutien sont toujours les bienvenus. » Les horaires et la localisation des actions « N'oubliez pas les petites communes. Merci » « Il existe des rencontres organisées autour de la parentalité mais il m'est difficile d'y assister car je n'ai personne qui peut garder mon enfant étant donné que je suis seule à l'élever et que les actions ont souvent lieu le soir. » « Les actions de soutien à la parentalité devraient être ouvertes en dehors des heures de bureau ». Retour d’expérience « J'ai eu la chance de bénéficier, quand mes enfants étaient petits, de l'accueil de la Passerelle à Guebwiller. C'était gratuit, nous étions toujours bien accueillis. Cela m'a permis de rencontrer de nombreuses mamans. Mes enfants ont ainsi été socialisés très jeunes, avec des enfants de tous les milieux sociaux. Sans cet accompagnement, je pense que j'aurai eu beaucoup de difficultés. N'étant pas originaire de la région, j'aurais été très isolée. » Les commentaires libres des familles du Sud Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 145 L’information et l’orientation des familles « Peut-être moins de support papier que nous n'avons malheureusement pas le temps de lire. » « Dans les villages éloignés de tout, on n'a pas toujours les bons interlocuteurs qui prennent le temps d'écouter les gens et de les diriger vers les bonnes personnes. » « On est mal informé. » Les besoins des familles « Il manque cruellement de place dans les périscolaires et les crèches pour permettre aux parents un retour serein au travail (…) je pense la garde des enfants permettant un retour à l'emploi doit être une des priorités dans l'aide à la parentalité. » « Des séances de groupe permettraient d’échanger, d'être mieux informé et de profiter de l'expérience et de l'avis des autres. » « Il faudrait organiser des séances d'informations dans les communes retirées des grandes villes personnellement je dois au minimum prendre ma voiture et faire 30 min de route pour trouver une antenne de la caf dans le bâtiment du conseil général d'Altkirch. » « Avec la pression professionnelle, on a de plus en plus de mal à être à l'écoute de nos enfants et à leur consacrer du temps. L’offre d’activités extra scolaires est ridicule dans les environs. Pour avoir des activités intéressantes il faut faire des kilomètres. Ce que nous ne pouvons pas faire par manque de temps à cause de notre travail. » « Je suis en congé parental et il a été difficile de trouver des structures pour accueillir parents et enfants afin de voir du monde et de discuter avec d'autres parents et des professionnels. Car ne travaillant pas, les places en crèche sont dures à obtenir et lorsqu'on a des problèmes on se sent un peu isolé. » Les horaires et la localisation des actions « Des réunions d'information à des heures respectant la vie de famille seraient les bienvenues. » « Le Haut-Rhin du Sud (Sundgau ) est oublié de la plupart des services. » « Beaucoup de choses sont faites en ville, mais à la campagne les propositions sont rares voire inexistantes. » « J'habite dans un petit village du Sundgau et je me sens plutôt isolé par rapport à ces actions. C'est bien regrettable. » « Les rendez-vous d'échange entre parents ou réunions d'informations ne sont pas toujours à des horaires adaptés aux parents qui travaillent. » « Le seul bémol à tout cela c'est que quand on habite un petit village isolé on est très souvent peu ou pas Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 146 informé et que toute les actions sont concentrées dans les grandes agglomérations....donc un peu compliqué de s'y rendre. » Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 147 Les commentaires libres des familles de M2A L’information et l’orientation des familles « Les actions ont l'air d'être assez intéressantes et utiles, mais nous n'avons jamais eu aucune information. » « Je ne connais aucunes des structures citées. » « Je pense que les informations sur ce genre d'actions ne vous parviennent que lorsque vous êtes dans un « circuit d'aide sociale », ce qui n'est pas mon cas. Par exemple, je n'ai eu des informations sur les RAM que parce que j'ai cherché une assistante maternelle. J'ai eu quelques infos à la naissance de mon fils, mais finalement très limitées. Ces actions devraient être beaucoup mieux promues. » « Je m'aperçois en répondant à votre questionnaire qu'une multitude de compétences sont mises à disposition des allocataires sans jamais en avoir eu connaissance. Dommage. » « Nous manquons d'information sur toutes ces actions. » « Je savais même pas que ça existait » « J’aimerais recevoir plus d’information de ma Caf concernant les ados. » « L'information circule mais de manière parcellaire et dans des réseaux distincts sans que personne n'ait jamais de vision globale de ce qui peut être proposé aux familles en fonction des besoins. Nous passons donc probablement à côté d'un service qui nous aurait aidés si nous avions pu en prendre connaissance en temps et en heure. » « Avoir un brochure avec les différentes structures et leurs rôles (crèches, structures de loisirs et surtout les aides pour l’éducation de l’enfant) serait utile. » « Je n’ai pas eu d'information sur les structures existantes. » « Je trouve que les familles sont peu informées au sujet des actions de la parentalité dans le Haut-Rhin. » « J'aime être bien informé dans tout ce qui concerne la vie familiale et la scolarité de mon enfant. » « Essayez de faire connaître les différentes structures qui sont mises en place dès la maternité car lorsqu'on est jeune parent et qu'on se trouve face à un problème, on stresse et on aimerait rapidement savoir où s'adresser pour avoir une réponse sur le champ et pas perdre son temps à appeler la mairie, la Caf, et autres organismes. » « Nous sommes nouvellement arrivés dans le Haut-Rhin, nous ne connaissons pas les accueils parents enfants et personne ne nous informe. » Les besoins des familles Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 148 « Les structures d'accueil des moins de 6 ans sont insuffisantes durant les vacances scolaires en particulier, et avec des horaires non adaptés. Les alternatives aux structures d'accueil de type centre aéré sont inexistantes. Je me retrouve souvent dans l'obligation de m'absenter du travail faute de moyen de garde pour mes enfants, ou pour des questions d'inadaptation des horaires de la structure d'accueil. » « Les pères isolés ne sont pas pris au sérieux et sont mis à l’écart. » « De nos jours, il y a deux cas de figure, soit nous devenons parents très jeunes soit on le devient plus tard à cause de la carrière professionnelle. Il faudrait tenir compte de ces deux cas pour proposer un accompagnement pertinent aux parents et répondre au mieux pour le bien-être de l'enfant. » « Je trouve qu'il y a un gros problème chez nous pour concilier vie professionnelle et vie privée car les structures sont insuffisantes et inadaptées. » « La parentalité est un sujet qui m'intéresse beaucoup. Sur la M2A des actions sont menées chaque année avec le mois de la parentalité. » « Je n'ai pas encore eu d’informations sur l'existence d'un accompagnement spécifique aux parents isolés dont le père n'a pas reconnu l'enfant. Il est primordial de proposer un accompagnement individualisé pour que l'enfant puisse vivre au mieux cette situation. » « J’aimerais qu’une personne connaissant la langue des signes puisse aider aux devoirs auprès de mes enfants sourds (nous sommes une famille sourde). » « Je vis seule avec mes trois enfants et j'avoue que c'est très dur. Je n’ai pas de travail, pas de permis et je ne peux pas envisager pour l'instant de penser à moi car mes enfants sont très jeunes. » « J'ai constaté que la société actuelle n'aide pas beaucoup les mamans seules, elles travaillent à plein temps, elles s'occupent seules de leur enfants, de leur maison, du quotidien qui est de plus en plus lourd. Elles n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Nous n'avons aucun soutien. » « On se sent parfois démunis face à un enfant qui n'écoute pas surtout quand c’est le premier enfant. Partager avec d’autres parents est important ». « Je n’ai pas encore eu l'occasion d'aller vers ces actions (sauf activités proposées par la crèche). Les actions de soutien à la parentalité sont utiles si elles s'inscrivent dans une démarche d'accompagnement (surtout sur les thèmes « lien parents-enfants »). » Les horaires et la localisation des actions « L’offre est toujours inadaptée aux parents qui travaillent à temps plein. » « Toutes les actions proposées le sont pendant les horaires de travail. » « Les horaires sont faits pour les personnes qui ne travaillent pas. » Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 149 « La fréquence ou les horaires concernant les actions en faveur de la parentalité sont insuffisants, le plus souvent elles ont lieu durant les horaires de travail et rarement après 17 - 18h. Il est donc difficile pour un parent isolé travaillant à temps plein d'y aller. » « Il serait peut-être bien d'étendre ces actions à plus de secteurs que les secteurs défavorisés qui sont en général mieux lotis que les quartiers plus aisés. » « Il est difficile de concilier des rencontres avec la vie professionnelle et les impératifs familiaux. » « Il faudrait proposer des entretiens individuels et non systématiquement collectifs, avec les professionnels de la santé et de la petite enfance. » « A quoi servent les activités pour les tout petits prévues dans l'après-midi, aux heures où les enfants font habituellement la sieste ? En parallèle, il y a des actions menées (je pense par exemple dans les bibliothèques, avec un encadrement des enfants pendant que des professionnels viennent discuter d'un thème précis) qui ont du mal à « prendre ». Plutôt que de multiplier les actions, il vaudrait probablement mieux mieux les cibler. » Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 150 4.7. Synthèse des entretiens 4.7.1. Le contexte territorial selon les personnes rencontrées Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 151 4.7.2. L’évolution attendue de l’offre selon les personnes rencontrées Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 152 4.7.3. Forces et faiblesses des dispositifs labellisés de soutien à la parentalité dans le HautRhin selon les professionnels et les élus rencontrés A. Le Reaap labellisé Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 153 B. Les Reaap locaux labellisés C. Les LAEP labellisés Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 154 D. La médiation familiale labellisée E. Les espaces rencontre labellisés Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 155 F. Le Pif et la maison pour les familles labellisés G. Le Clas labellisé Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 156 H. Synthèse générale des remarques sur les dispositifs de soutien à la parentalité labellisés Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 Page 157