Caisse d`allocations familiales du Haut-Rhin

Transcription

Caisse d`allocations familiales du Haut-Rhin
Caisse d’allocations familiales
du Haut-Rhin
Schéma départemental de
la parentalité
2013 -2017
Cekoïa Conseil
19 rue Martel 75010 PARIS
Tél. 01 42 46 81 67 • Fax 09 81 38 58 65
RCS Paris 513 724 021
www.cekoia.eu
Editorial
L’élaboration du premier schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017 du Haut-Rhin, en faisant le
bilan des actions réalisées, montre l’engagement fort de la Caf et de ses partenaires (Conseil Général,
DDCSPP, Éducation nationale MSA Alsace,) à développer ensemble des actions et des services en faveur
des familles Haut-Rhinoises.
Ce schéma est l’un des premiers à être élaboré en France. Il témoigne, au-delà des engagements financiers
pris depuis la création du Reaap, de la volonté de la Caf du Haut Rhin et de ses partenaires d’élaborer une
politique de soutien à la parentalité concertée, cohérente, lisible et accessible.
Les familles, les élus et les professionnels ont été sollicités et ont pu participer à la construction du schéma
tant pour réaliser l’état des lieux de l’existant (via un questionnaire en direction des familles et des entretiens
avec les usagers, les élus et les professionnels) que pour l’élaboration des préconisations d’action (via les
groupes de travail). Leur participation a été large, suivie et fructueuse. Elle a permis de mettre en lumière les
attentes des familles et d’élaborer des propositions d’actions concrètes afin de faire évoluer la politique, les
dispositifs et les actions de soutien à la parentalité.
L’état des lieux de l’existant a ainsi montré que si l’offre est conséquente au niveau du nombre des actions
menées et de la diversité des initiatives qu'elle reflète, elle est encore trop peu lisible et donc, de ce fait peu
mobilisée par les familles. L'offre reste inégalement répartie sur le territoire départemental en se concentrant
sur les territoires urbains, elle est par ailleurs, principalement dirigée vers les parents d’enfants de 0 à 6 ans.
Forts de ces constats, quatre groupes de travail ont alors été mis en place afin d'identifier les mesures
correctrices à construire au cours de ces prochaines années. Ils ont en particulier réfléchi à la direction à
donner à la politique de soutien à la parentalité notamment concernant la localisation des actions et leur
cible en envisageant de s'adresser à l'ensemble des parents d’enfants de 0 à 18 ans.
Ces échanges ont donné lieu à la construction de dix fiches actions organisées autour de quatre axes
thématiques.
Nous tenons à remercier les familles, les élus et les professionnels ainsi que les organismes publics et
associatifs qui se sont mobilisés pour construire avec nous ce schéma. C'est la qualité de cette implication
qui a permis d’insuffler une nouvelle dynamique à la politique de soutien à la parentalité et va permettre la
mise en œuvre de ces dix fiches action dans le Haut-Rhin
Afin d’entretenir cette dynamique, vous serez à nouveau sollicités dans le cadre du suivi des actions
entreprises, nous souhaitons donc pouvoir compter sur votre implication au cours des cinq prochaines
années
Le Président
Le Directeur
Jacques RIMEIZE
Jean-Jacques PION
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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Introduction
Méthodologie d’élaboration du schéma
L’élaboration du schéma départemental de soutien à la parentalité s’est déroulée en trois grandes phases :
 1ere phase : mars – juillet 2013
Cette phase a permis de réaliser un diagnostic partagé de l’existant en matière de soutien à la parentalité.
Le diagnostic et la cartographie analytique sont basés sur un état des lieux élaboré à partir d’une étude
documentaire, d'une trentaine d'entretiens individuels avec des professionnels, de 9 entretiens avec des
élus, de 7 entretiens collectifs associant des professionnels et de 4 contributions écrites de professionnels et
d’un questionnaire en ligne à destination des familles.
Cet état des lieux a permis de décrire l’existant et de repérer les points forts et les points faibles des
dispositifs de soutien à la parentalité dans le département.
 2e phase : septembre – octobre 2013
A partir du diagnostic réalisé en phase 1 et en réponse aux enjeux identifiés, des orientations stratégiques
ont été identifiées. Des thématiques de travail précises ont alors été retenues avec les instances de pilotage
pour être travaillées, sous forme de groupes de travail, avec les acteurs et partenaires concernés, dans le
cadre de la phase 3.
 3e phase : novembre – décembre 2013
A partir des enjeux identifiés grâce à l’état des lieux, 4 groupes de travail ont été formés :
 Groupe 1 : Réflexion sur une stratégie de développement et de mise en œuvre d’une politique
concertée de soutien à la parentalité
 Groupe 2 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 0 à 6 ans
 Groupe 3 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 7 à 11 ans
 Groupe 4 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 12 à 18 ans
Chaque groupe de travail était composé de 15 à 20 personnes, représentatives des institutions, des
structures et des services de soutien à la parentalité concernés et des différents territoires du département.
Ces travaux ont abouti à la définition des orientations stratégiques générales et à l’élaboration de fiches
actions qui ont été présentées aux instances de pilotage.
Cette dernière phase a permis de finaliser et de valider (auprès des principaux acteurs) les fiches actions, le
plan d’actions et de rédiger le schéma dans son ensemble. Celui-ci a été finalement validé par le comité de
pilotage du schéma.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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La présentation du contenu du schéma départemental
La définition de la parentalité et la caractérisation des actions de soutien à la
parentalité "labellisées"
Le soutien à la parentalité est une politique qui émerge dans la plupart des pays de l’Organisation de
coopération et de développement économique (OCDE), qui s’inscrit dans la convention internationale des
droits de l’enfants (Cide) et dans la philosophie et les objectifs fixés par le Conseil de l’Europe dans le cadre
de la recommandation de 2006 qui encourage les Etats membres à mener et à adopter des programmes et
des politiques nationales en matière de soutien à la parentalité.
En France, la définition de la parentalité a été adoptée lors du comité national de soutien à la parentalité
(CNSP) du 10 novembre 20111 :
« La parentalité désigne l’ensemble des façons d’être et de vivre le fait d’être parent. C’est un processus
qui conjugue les différentes dimensions de la fonction parentale, matérielle, psychologique, morale,
culturelle, sociale. Elle qualifie le lien entre un adulte et un enfant, quelle que soit la structure familiale
dans laquelle il s’inscrit, dans le but d’assurer le soin, le développement et l’éducation de l’enfant. Cette
relation adulte/enfant suppose un ensemble de fonctions, de droits et d’obligations (morales, matérielles,
juridiques, éducatives, culturelles) exercés dans l’intérêt supérieur de l’enfant en vertu d’un lien prévu par
le droit (autorité parentale). Elle s’inscrit dans l’environnement social et éducatif où vivent la famille et
l’enfant. »
La circulaire interministérielle du 7 février 2012 relative à la coordination des dispositifs de soutien à la
parentalité caractérise les actions de soutien à la parentalité : elles « ont pour spécificité de placer la
reconnaissance des compétences parentales comme fondement du bien-être et de l’éducation de l’enfant et
(…) qu’elles privilégient une prévention « prévenante » attentive aux singularités individuelles, sans schéma
prédictif, évaluatif ou normatif. Elles utilisent comme levier la mobilisation des parents qui ne sont pas
seulement bénéficiaires de l’action proposée mais en sont acteurs ».
Selon le CNSP, le soutien à la parentalité « recouvre une large gamme de dispositifs et d’actions qui ont pour
objet de proposer aux parents les ressources, connaissances et informations nécessaires pour remplir leur
rôle. Il se distingue des services et des équipements destinés à aider les parents dans leur vie quotidienne ».
L’accompagnement à la parentalité recouvre donc des actions, des dispositifs et des programmes très
variés.
Le soutien à la parentalité est une mission prioritaire des Caisses d’allocations familiales (Caf). En effet, la
Convention d’objectifs et de gestion (COG) 2009-2012 de la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf)
inscrit le soutien à la parentalité « soutenir la fonction parentale et faciliter les relations parents enfants » parmi
les quatre missions qui structurent l’offre globale de service. Ce soutien aux actions d’accompagnement à la
parentalité reste une action prioritaire de la COG 2013-2017 qui prévoit le doublement des moyens consacrés
au soutien à la parentalité pour les cinq prochaines années.
11
CNSP, « avis relatif à la définition du soutien à la parentalité issu du Comité national du 10 novembre 2011 »
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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Le périmètre du schéma départemental de la parentalité inclut à la fois les actions
labellisées et les autres
Le CNSP2 indique que les dispositifs peuvent relever du soutien à la parentalité du fait de leurs objectifs (le
soutien aux parents), de leur méthodologie (la mise en valeur des compétences parentales) ou de l’effet
produit (la réassurance ou le renforcement des compétences parentales). Ces dispositifs sont rattachés à la
politique familiale. Certains d’entre eux sont partagés avec d’autres organismes (ministères, collectivités
territoriales, associations).
En France, le soutien à la parentalité s’enrichit également de nombreux autres dispositifs nés dans d’autres
champs des politiques publiques dont les acteurs ont constaté l’importance d’agir sur les parents pour
atteindre leurs objectifs (réussite éducative, lutte contre l’illettrisme, politique de la ville, politique d’intégration
des immigrés, protection judiciaire de la jeunesse, prévention de la délinquance…) issues d’institutions
variées telles que l’éducation nationale, la protection maternelle et infantile (PMI) et l’aide sociale à l’enfance
(ASE) du Conseil général. Cependant, l’objectif prioritaire de ces politiques n’est pas l’accompagnement à la
parentalité. A ce titre, ils constituent une offre complémentaire.
Ainsi, le CNSP considère qu’il existe sept dispositifs d’accompagnement à la parentalité qu'il labellise :
 Les réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (Reaap) ;
 Les lieux d’accueil enfants parents (LAEP) ;
 Les contrats locaux d’accompagnement à la scolarité (Clas) ;
 La médiation familiale ;
 Les espaces rencontre ;
 Les points info famille (Pif) – maison pour les familles ;
 Le parrainage.
En dépit de leur objectif de soutien à la parentalité, les actions des techniciens de l’intervention sociale et
familiale (TISF) ainsi que l’animation collective famille des centres sociaux ne relèvent pas des dispositifs de
soutien à la parentalité labellisés et constituent une offre complémentaire qui joue un rôle très important de
soutien et d'appui pour les familles qui les utilisent.
De manière générale et afin de faciliter la lecture et la compréhension du schéma, nous utiliserons un
exposant « labellisé » ou « non labellisé » pour distinguer les dispositifs de soutien à la parentalité labellisés et les
dispositifs qui constituent une offre complémentaire.
C’est pourquoi le diagnostic partagé de l’existant en matière de soutien à la parentalité s’intéresse
particulièrement aux dispositifs de la parentalité labellisés présents dans le département et présente
succinctement les dispositifs complémentaires non labellisés.
2
CNSP, « avis relatif à la définition du soutien à la parentalité » 20 décembre 2012
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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Sommaire
Editorial ...................................................................................................................................... 2
Introduction ............................................................................................................................... 3
Méthodologie d’élaboration du schéma ....................................................................................................... 3
La présentation du contenu du schéma départemental ............................................................................ 4
La définition de la parentalité et la caractérisation des actions de soutien à la parentalité "labellisées" ..................4
Le périmètre du schéma départemental de la parentalité inclut à la fois les actions labellisées et les autres .........5
Chapitre 1 : Présentation du département du Haut-Rhin, description du contexte
sociodémographique et des caractéristiques économiques .............................................. 9
1.1.
Etat des lieux démographique du Haut-Rhin ............................................................................... 11
1.2.
La situation socio-économique de la population du département et de ses territoires........ 16
1.1.1. Un département densément peuplé dont la population totale augmente moins rapidement que la
population totale régionale et nationale ...................................................................................................................... 11
1.1.2. Un département avec un taux de natalité égal au taux régional et un indice conjoncturel de fécondité en
progression depuis 15 ans .......................................................................................................................................... 12
1.1.3. Entre 2009 et 2012 : une diminution du nombre d’enfants âgés de 0 à 9 ans et de 15 à 24 ans ........... 13
1.1.4. A l’horizon 2020 : une augmentation modérée de la population départementale et une diminution de la
part des moins de 20 ans ............................................................................................................................................ 15
1.2.1. Un département avec un taux de chômage relativement élevé, et une population active majoritairement
composée d’employés et d’ouvriers ........................................................................................................................... 16
1.2.2. Un département où la proportion de femmes allocataires de la Caf ayant une activité est inférieure à la
moyenne nationale ...................................................................................................................................................... 17
1.2.3. Un département qui compte plus de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans et de genre masculin
que la moyenne nationale ........................................................................................................................................... 17
1.2.4. Un niveau de vie plus élevé dans le Haut-Rhin que dans le Bas-Rhin et en France métropolitaine ...... 17
1.2.5. Un taux de pauvreté plus faible que dans le Bas-Rhin et en France métropolitaine................................ 18
1.2.6. Les bénéficiaires de minima sociaux : moins de bénéficiaires du RSA socle seul et plus de bénéficiaires
de l’AAH et de la CMU ................................................................................................................................................ 19
1.2.7. Focus sur les bénéficiaires de la PAJE ....................................................................................................... 24
1.3.
Les mutations de la famille et les évolutions des conditions d’exercice de la fonction
parentale.......................................................................................................................................................... 25
1.3.1. Un département qui compte plus de familles nombreuses que l’Alsace mais autant de familles
monoparentales ........................................................................................................................................................... 25
1.3.2. L’évolution de la composition des familles du Haut-Rhin entre 1999 et 2009 .......................................... 29
1.3.3. La part des enfants dont les parents n'ont pas d'emploi et ne sont ni retraité, ni étudiant (familles
constituées d’un couple et familles monoparentales)............................................................................................... 29
1.3.4. La situation familiale des allocataires de la Caf avec enfant(s) ................................................................. 30
Chapitre 2 : L’état des lieux comparé et territorialisé de la politique d’accompagnement
à la parentalité ......................................................................................................................... 31
2.1.
L’accompagnement des compétences parentales ...................................................................... 33
2.1.1. Le Réseau d’écoute d’appui et d’accompagnement des parents (Reaap) labellisé: une dynamique
interinstitutionnelle forte et un effort de territorialisation ............................................................................................ 33
2.1.2. Les actions financées par le Reaap labellisé dans le Haut Rhin : une majorité de groupes d’activité parents
enfants et de groupes de parole en milieu semi-urbain et rural portées par des associations ............................... 37
2.1.3. Les Lieux d’accueil enfants parents labellisés : une offre diversifiée mais inégalement répartie dans le
département ................................................................................................................................................................. 41
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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2.1.5.
2.1.6.
2.1.7.
Caf
Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut-Rhin financés par la Caf .................... 45
Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés financés par la Caf et ses partenaires ..................... 46
Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut-Rhin financés par les partenaires de la
....................................................................................................................................................................... 50
2.2.
Le renforcement des liens entre l’école et les familles .............................................................. 51
2.3.
La prévention de la rupture du lien familial.................................................................................. 58
2.4.
L’information et l’orientation des familles .................................................................................... 65
2.2.1. Les contrats locaux d’accompagnement à la scolarité (Clas) labellisés dans le Haut Rhin : un dispositif non
identifié comme un dispositif de soutien à la parentalité mais efficace lorsqu’il est correctement appliqué .......... 51
2.2.3. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par la Caf et ses
partenaires ........................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................... 55
2.2.4. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par les partenaires de la
Caf
....................................................................................................................................................................... 55
2.3.1. La médiation familiale labellisée : un dispositif bien identifié dans le Haut Rhin mais une orientation
insuffisante des familles .............................................................................................................................................. 59
2.3.2. Les Espaces rencontre labellisés de la Petite Ourse : un réseau partenarial bien établi mais un système de
financement fragile ...................................................................................................................................................... 62
2.3.3. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par la Caf..................... 64
2.4.1. Le point info famille labellisé et la maison pour les familles labellisée : des dispositifs peu lisibles, peu connus
et peu mobilisés par les familles et les professionnels ............................................................................................. 66
2.4.2. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par la Caf et ses
partenaires ........................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................... 68
2.4.3. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par les partenaires de la
Caf
....................................................................................................................................................................... 69
2.5.
Synthèse de l’avis des familles sur l’offre existante et leurs besoins de soutien à la
parentalité ....................................................................................................................................................... 71
2.5.1.
2.5.2.
2.5.3.
2.6.
2.6.1.
2.6.2.
2.6.3.
2.6.4.
2.6.5.
2.6.6.
2.6.7.
2.7.
2.7.1.
2.7.2.
2.7.3.
2.7.4.
L’avis des familles sur les actions de soutien à la parentalité .................................................................... 71
L’avis des familles qui ont déjà bénéficié d’actions de soutien à la parentalité ........................................ 72
Les thèmes qui intéressent les familles et les actions qui pourraient les mobiliser.................................. 73
Synthèse du diagnostic des dispositifs d’accompagnement à la parentalité ........................ 76
Un pilotage des dispositifs d’accompagnement à la parentalité non concerté ......................................... 76
Un financement des dispositifs d’accompagnement à la parentalité non pérenne .................................. 76
Un réseau partenarial bien établi mais peu coordonné.............................................................................. 76
Une implantation géographique des dispositifs de soutien à la parentalité déséquilibrée....................... 76
Une mauvaise lisibilité des dispositifs et une sous consommation des actions de soutien à la parentalité
....................................................................................................................................................................... 76
Un suivi et une évaluation des dispositifs difficile à mettre en œuvre ....................................................... 76
Une articulation avec les dispositifs des autres politiques perfectible ....................................................... 76
Synthèse de l’offre en dispositifs de soutien à la parentalité par territoire ............................ 77
Fiche de synthèse du territoire Nord ........................................................................................................... 78
Fiche de synthèse du territoire Centre ........................................................................................................ 79
Fiche de synthèse du territoire Sud ............................................................................................................. 80
Fiche de synthèse du territoire M2A ............................................................................................................ 81
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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Chapitre 3 : Orientations stratégiques et propositions d’action ...................................... 82
3.1.
Axe 1 : Identifier les attentes .......................................................................................................... 84
3.2.
Axe 2 - Optimiser et développer l’offre ......................................................................................... 86
3.3.
Axe 3 - Faciliter l’accès à l’offre ..................................................................................................... 90
3.4.
Axe 4 – Soutenir les professionnels.............................................................................................. 97
3.1.1.
3.2.1.
3.2.2.
Fiche action n°1 : Mieux répondre aux attentes des parents .................................................................... 84
Fiche action n°2 : Optimiser et développer l’offre actuelle......................................................................... 86
Fiche action n°3 : Expérimenter un nouveau mode de pilotage des Clas ................................................ 88
3.3.1. Fiche action n°4 : Favoriser la participation des parents ........................................................................... 90
3.3.2. Fiche action n°5: Rendre plus accessibles les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité aux
familles ayant des besoins spécifiques ...................................................................................................................... 92
3.3.3. Fiche action n°6: Améliorer l’orientation des parents ................................................................................. 93
3.3.4. Fiche action n°7 : Identifier et organiser les modalités d’entrée dans les dispositifs de soutien à la
parentalité..................................................................................................................................................................... 94
3.3.5. Fiche action n°8 : Renforcer la visibilité des dispositifs et des actions de soutien à la parentalité ......... 95
3.4.1.
3.4.2.
Fiche action n°9 : Positionner le Reaap comme l’animateur du réseau partenarial départemental ....... 97
Fiche action n°10 : Soutenir et former les porteurs de projets .................................................................. 99
Chapitre 4 : Annexes ............................................................................................................ 101
4.1.
Liste des acronymes ...................................................................................................................... 102
4.2.
Liste des entretiens réalisés......................................................................................................... 103
4.3.
Liste des membres du comité d’animation du REAAP............................................................. 105
4.4.
Liste des participants aux groupes de travail ............................................................................ 106
4.5.
Comptes rendus des groupes de travail..................................................................................... 110
4.6.
Analyse du questionnaire envoyé aux familles ......................................................................... 134
4.7.
Synthèse des entretiens................................................................................................................ 151
4.4.1. Groupe 1 : Réflexion sur une stratégie de développement et de mise en œuvre d’une politique
concertée de soutien à la parentalité ....................................................................................................................... 106
4.4.2. Groupe 2 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 0 à 6 ans........ 107
4.4.3. Groupe 3 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 7 à 11 ans ...... 107
4.4.4. Groupe 4 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 12 à 18 ans ... 109
4.5.1. Groupe 1 : Réflexion sur une stratégie de développement et de mise en œuvre d’une politique
concertée de soutien à la parentalité ........................................................................................................................110
4.5.2. Groupe 2 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 0 à 6 ans.........116
4.5.3. Groupe 3 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 7 à 11 ans ...... 122
4.5.4. Groupe 4 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 12 à 18 ans ... 129
4.6.1.
4.6.2.
4.6.3.
4.6.4.
4.6.5.
Présentation de la démarche et description du questionnaire ................................................................. 134
Taux de participation................................................................................................................................... 134
Profil des répondants.................................................................................................................................. 134
Les besoins des familles par territoire ....................................................................................................... 136
Les commentaires libres des familles ....................................................................................................... 143
4.7.1. Le contexte territorial selon les personnes rencontrées........................................................................... 151
4.7.2. L’évolution attendue de l’offre selon les personnes rencontrées ............................................................. 152
4.7.3. Forces et faiblesses des dispositifs labellisés de soutien à la parentalité dans le Haut-Rhin selon les
professionnels et les élus rencontrés ....................................................................................................................... 153
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Chapitre 1 : Présentation du département du HautRhin, description du contexte sociodémographique
et des caractéristiques économiques
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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Cette première partie vise à décrire les grandes caractéristiques ainsi que la population du Haut-Rhin d’un
point de vue sociodémographique en la comparant avec les moyennes régionale et nationale et en l’étudiant
au niveau infra départemental.
Le contenu de cette étude est le suivant :
-
l’analyse de la structuration de la population départementale et de son évolution par classe d’âge.
le contexte socio-économique du Département
la description des territoires
Cette première partie a été élaborée essentiellement à partir de l’analyse des documents fournis par la Caf
et ses partenaires ainsi qu’à partir des données disponibles au niveau national (Institut National de la
Statistique et des Etudes Economiques - Insee…).
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1.1. État des lieux démographique du Haut-Rhin
1.1.1. Un département densément peuplé dont la population totale augmente moins
rapidement que la population totale régionale et nationale
Au 1er janvier 2012, avec 754 572 habitants, la population du Haut-Rhin représentait 40,60 % de la
population régionale. La densité de population y est élevée avec 212,4 habitants au km² contre 114,8 en
France métropolitaine.
- Répartition de la population communale et des EPCI -
A l’échelle des quatre territoires de la Caf, le territoire de Mulhouse Alsace Agglomération (M2A) est le plus
peuplé avec 251 226 habitants en 2009 contre 220 840 dans le territoire du Nord, 134 651 dans le territoire
du Centre et 141 897 dans le territoire du Sud.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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En outre, avec un taux d’évolution de la population entre 1999 et 2012 de 6,6 %, le département du HautRhin se situe en-dessous de la moyenne régionale (7,1 %) et nationale (8,4 %).
- Evolution de la population totale entre 1999 et 2012 Population estimée au 1er janvier 2012
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France métro.
1 102 905
754 572
1 857 477
63 409 191
Evolution de la population entre
1999 et 2012
7,5%
6,6%
7,1%
8,4%
Sources : Insee – RP1999 et estimations de la population 2012
1.1.2. Un département avec un taux de natalité égal au taux régional et un indice
conjoncturel de fécondité en progression depuis 15 ans
Le Haut-Rhin a un taux de natalité 3 égal à celui de la région Alsace (11,8 ‰) mais inférieur au taux de la
France métropolitaine (12,6 ‰).
Par ailleurs, le taux de mortalité infantile (sur la période 2009-2011) est inférieur aux moyennes régionale et
nationale (3,5 ‰ dans le Haut-Rhin contre 4,1 ‰ en Alsace et 3,6 ‰ en France métropolitaine).
- Naissances, âge de la mère, taux de natalité et de mortalité infantile –
Naissances
domiciliées en 2011
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France métro.
13 030
8 927
21 957
791 324
Âge moyen des
mères à la naissance
en 2011
30,3
29,5
29,9
30
Taux de natalité en Taux de mortalité
2011 (en ‰)
infantile4 2009/2011
11,8
11,8
11,8
12,6
4,5
3,5
4,1
3,6
Sources : Insee, état civil, estimations de population
Depuis 1994, l’indice conjoncturel de fécondité, soit le nombre d'enfants qu'aurait une femme tout au long de
sa vie, si les taux de fécondité observés l'année considérée à chaque âge demeuraient inchangés, est en
augmentation constante dans le Haut-Rhin, le Bas-Rhin, l’Alsace et la France métropolitaine. En 2011,
l’indice conjoncturel de fécondité est de 1,94 enfants par femme (soit + 0,27 points) dans le Haut-Rhin, 1,78
(soit + 0,23 points) dans le Bas-Rhin, 1,83 (soit + 0,24 points) en Alsace et 2,01 (soit + 0,35 points) en
France métropolitaine.
3
4
Le taux de natalité est le rapport du nombre de naissances vivantes de l'année à la population totale moyenne de l'année.
Le taux de mortalité infantile s’exprime en décès d'enfants de moins d'un an pour 1 000 naissances.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 12
1.1.3. Entre 2009 et 2012 : une diminution du nombre d’enfants âgés de 0 à 9 ans et de
15 à 24 ans
-
Structure de la population de moins de 25 ans en 2009 dans les territoires de la CAF du Haut-Rhin 0 à 4 ans
Territoire du Centre
Territoire du Nord
Territoire du Sud
Territoire de M2A
Haut-Rhin
5 à 9 ans
10 à 14 ans
15 à 19 ans
20 à 24 ans
Effectif
(2009)
Part
(2009)
Effectif
(2009)
Part
(2009)
Effectif
(2009)
Part
(2009)
Effectif
(2009)
Part
(2009)
Effectif
(2009)
Part
(2009)
7 864
12 456
8 439
16 297
45 057
5,8%
5,6%
5,9%
6,5%
6,0%
8 450
13 586
9 073
15 541
46 650
6,3%
6,2%
6,4%
6,2%
6,2%
8 570
13 569
8 903
14 972
46 014
6,4%
6,1%
6,3%
6,0%
6,1%
7 973
13 541
8 075
15 831
45 420
5,9%
6,1%
5,7%
6,3%
6,1%
7 255
12 426
6 919
16 282
42 881
5,4%
5,6%
4,9%
6,5%
5,7%
Source : Insee, estimations de population 2009
Le territoire de Mulhouse Alsace Agglomération (M2A) a la part de jeunes de moins de 25 ans la plus
importante des territoires de la CAF du Haut-Rhin avec 31,4 % contre 29,2 % dans le territoire du Sud, 29,7
% dans le Nord et 29,8 % dans le Centre.
En 2009, le territoire de M2A comptait la plus grande part d’enfants de 0 à 4 ans (6,5 %) et de 20 à 24 ans
(6,5 %) dans sa population totale. Le territoire du Sud compte la part la plus conséquente d’enfants âgés de
5 à 9 ans (6,4 %). Par ailleurs, les enfants de 10 à 14 ans représentent une part de la population plus
importante dans le territoire du Centre (6,4 %).
- Focus sur les jeunes de moins de 25 ans en 2009 dans les territoires de la Caf du Haut-Rhin –
0 à 2 ans
Territoire du Centre
Territoire du Nord
Territoire du Sud
Territoire de M2A
Haut-Rhin
3 à 5 ans
6 à 11 ans
12 à 17 ans
18 à 24 ans
Effectif
(2009)
Part
(2009)
Effectif
(2009)
Part
(2009)
Effectif
(2009)
Part
(2009)
Effectif
(2009)
Part
(2009)
Effectif
(2009)
Part
(2009)
3 284
6 094
5 178
9 495
24 051
15,66%
16,39%
16,12%
17,39%
16,60%
3 311
5 508
5 056
8 917
22 792
15,79%
14,81%
15,74%
16,33%
15,73%
6 803
11 683
10 331
16 880
45 697
32,44%
31,42%
32,16%
30,91%
31,54%
6 056
11 023
9 284
14 653
41 016
28,88%
29,64%
28,90%
26,84%
28,31%
1 514
2 877
2 272
4 657
11 320
7,22%
7,74%
7,07%
8,53%
7,81%
Source : Insee, estimations de population 2009
31,5 % des jeunes de 0 à 25 ans du Haut-Rhin ont entre 6 et 11 ans.
En comparaison avec les autres territoires, M2A compte une part plus importante d’enfants de 0 à 2 ans
(17,4 %), d’enfants de 3 à 5 ans (16,3 %) et de jeunes de 18 à 24 ans (8,5 %) parmi l’ensemble des jeunes
de 0 à 25 ans.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 13
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 14
- Structure de la population de moins de 25 ans en 2012 –
0 à 4 ans
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France
métro.
5 à 9 ans
Effectif (2012)
Part
(2012)
64 666
44 742
109 408
3 884 277
10 à 14 ans
Effectif (2012)
Part
(2012)
5,9%
5,9%
5,9%
63 690
46 221
109 911
6,1%
3 897 370
15 à 19 ans
Effectif (2012)
Part
(2012)
5,8%
6,1%
5,9%
65 766
47 132
112 898
6,1%
3 895 078
20 à 24 ans
Effectif (2012)
Part
(2012)
Effectif (2012)
Part
(2012)
6,0%
6,2%
6,1%
69 534
43 989
113 523
6,3%
5,8%
6,1%
76 165
42 113
118 278
6,9%
5,6%
6,4%
6,1%
3 842 398
6,1%
3 879 497
6,1%
Source : Insee, estimations de population 2012
En 2012, la part d’enfants âgés de 5 à 9 ans dans la population du Haut-Rhin (6,1 %) est égale à la
moyenne nationale et la part des 10 à 14 ans est légèrement supérieure (6,2 % contre 6,1 %). Néanmoins,
le Haut-Rhin compte une part d’enfants âgés de 0 à 4 ans (5,9 %), de 15 à 19 ans (5,8%) et de 20 à 24 ans
(5,6 %) inférieure à la moyenne nationale de 6,1 % pour chaque tranche d’âge.
- Évolution de la structure de la population de moins de 25 ans de 1999 à 2009 et de 2009 à 2012 –
0 à 4 ans
5 à 9 ans
10 à 14 ans
15 à 19 ans
20 à 24 ans
Evolution
Evolution
Evolution
Evolution
Evolution
Evolution
Evolution
Evolution
Evolution
Evolution
entre 1999 entre 2009 entre 1999 entre 2009 entre 1999 entre 2009 entre 1999 entre 2009 entre 1999 entre 2009
et 2009
et 2012
et 2009
et 2012
et 2009
et 2012
et 2009
et 2012
et 2009
et 2012
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France
métro.
0,0%
0,6%
0,3%
1,6%
-0,4%
0,7%
-0,6%
0,1%
-0,3%
-3,4%
-1,5%
-2,6%
-1,2%
-4,0%
-2,4%
1,8%
1,9%
1,8%
3,3%
-0,2%
1,9%
-3,2%
-3,7%
-3,4%
5,4%
7,2%
6,1%
-0,3%
-2,1%
-1,0%
7,7%
1,4%
5,0%
0,7%
-1,9%
3,7%
-0,8%
-1,7%
4,8%
-0,8%
Source : Insee, estimations de population
Entre 1999 et 2009, le nombre d’enfants de 0 à 24 ans a augmenté de 0,5 % dans le Haut-Rhin, de 1,1 % en
Alsace et de 2,8 % en France métropolitaine. Toutefois, entre 2009 et 2012, le nombre d’enfants de 0 à 24
ans a diminué de 1,2 % dans le Haut-Rhin, de 0,9 % en Alsace et a augmenté de 0,6 % en France
métropolitaine.
Plus précisément, il est important de noter qu’entre 2009 et 2012, le nombre d’enfants de 0 à 4 ans, de 5 à 9
ans, de 15 à 19 ans et de 20 à 24 ans a diminué dans le Haut-Rhin, contrairement au nombre d’enfants de
10 à 14 ans.
En effet, le Haut-Rhin est le seul département à connaître une diminution du nombre d’enfants de 0 à 4 ans
entre 2009 et 2012 (- 0,4 %), contre + 1,6 % dans le Bas-Rhin, +0,7% en Alsace et +1,4 % en France
métropolitaine.
1.1.4. A l’horizon 2020 : une augmentation modérée de la population départementale et
une diminution de la part des moins de 20 ans
Selon les projections de l’Insee, dans le scénario central, la population du Haut-Rhin devrait croître de 2 %
entre 2012 et 2020 (atteignant ainsi environ 771 000 habitants). Cette croissance est modérée puisque la
population du Bas-Rhin devrait croître de 4 % et la population régionale de 3 % sur la même période.
La part des jeunes âgés de moins de 20 ans dans le Haut-Rhin va diminuer en évoluant de 24,1 % en 2012
à 23,2 % en 2020. Cependant, le Haut-Rhin ne sera pas le seul territoire concerné par le vieillissement de sa
population. En effet, la part des jeunes de moins de 20 ans évoluera de 24,3 % à 23,9 % dans le Bas-Rhin,
de 23,9 % % à 23,2 % en Alsace et de 24,3 % à 23,9 % en France métropolitaine.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 15
1.2.
La situation socio-économique de la population du département et de ses
territoires
1.2.1. Un département avec un taux de chômage relativement élevé, et une population
active majoritairement composée d’employés et d’ouvriers
- Part de la population active en emploi et au chômage âgée de 15 à 64 ans en 2009 Effectif
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France métro.
537 344
361 971
899 315
29 928 053
Population active
Part en emploi (%)
Hommes
Femmes
34,7%
35,0%
34,8%
33,3%
31,0%
30,2%
30,7%
30,0%
Ensemble
Part au chômage (%)
Hommes
Femmes
Ensemble
Population inactive
Part
Effectif
(%)
65,7%
65,2%
65,5%
63,3%
3,6%
4,2%
3,9%
4,0%
7,5%
8,6%
7,9%
8,4%
196 653
128 745
325 398
11 785 314
3,9%
4,3%
4,1%
4,4%
25,8%
26,2%
26,6%
28,3%
Source : Insee, RP2009
La part de chômeurs parmi la population active est plus élevée dans le Haut-Rhin. En effet, avec un taux de
8,6 % de personnes actives âgées de 15 à 64 ans, le département est au-dessus de la moyenne nationale
de 0,2 points et de la moyenne régionale de 0,7 points.
Cependant, le Haut-Rhin présente un taux d’emploi des personnes actives âgées de 15 à 64 ans supérieur
au taux national (+ 1,9 points). Ce constat est particulièrement vrai pour les hommes puisque parmi les
65,2% de population active en emploi dans le Haut-Rhin, 35% sont des hommes, contre 34,8 % en Alsace et
33,3 % en France métropolitaine.
- Actifs et chômeurs occupés par catégorie sociale en 2009 Parmi les actifs occupés, part des
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France métro.
Parmi les chômeurs, part des
Agriculteurs
exploitants
Artisans,
commerçants,
chefs d'entreprise
Cadres
et
professions
intermédiaires
Employés
et ouvriers
Agriculteurs
exploitants
Artisans,
commerçants,
chefs d'entreprise
Cadres
et
professions
intermédiaires
Employés
et ouvriers
Chômeurs
n'ayant
jamais
travaillé
0,8%
1,0%
0,9%
1,9%
4,7%
4,8%
4,7%
6,0%
41,0%
37,7%
39,7%
41,4%
53,5%
56,5%
54,7%
50,7%
0,1%
0,1%
0,1%
0,2%
2,6%
2,4%
2,5%
3,2%
19,1%
15,4%
17,5%
21,7%
69,7%
73,8%
71,5%
65,9%
8,6%
8,3%
8,5%
9,0%
Source : Insee, RP2009 exploitation complémentaire au lieu de résidence.
La majorité des actifs du Haut-Rhin sont employés ou ouvriers (56,5 % en 2009, contre 50,7 % en France
métropolitaine). Les agriculteurs exploitants et les artisans, commerçants, chefs d’entreprise sont plus
nombreux dans le Haut-Rhin que dans le Bas-Rhin avec respectivement 1 % et 4,8 % contre 0,8 % et 4,7 %.
Par ailleurs, le Haut-Rhin compte moins de cadres et de professions intermédiaires (37,7 %) que le Bas-Rhin
(41 %) et la France métropolitaine (41,4 %).
73,8 % des demandeurs d’emploi dans le Haut-Rhin en 2009 sont employés et ouvriers contre 65,9 % au
niveau national. De plus, seuls 15,4 % des demandeurs d’emploi dans le Haut-Rhin sont cadres ou exercent
une profession intermédiaire contre 21,7 % en France métropolitaine. Les employés et les ouvriers sont
donc surreprésentés parmi les demandeurs d’emploi, contrairement aux cadres et aux professions
intermédiaires.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 16
1.2.2. Un département où la proportion de femmes allocataires de la Caf ayant une
activité est inférieure à la moyenne nationale
D’après les données de la Caf du Haut-Rhin sur les situations des modes de gardes au 31 décembre 2012, seules
56,7% des mères sont actives/occupées contre 64% sur le plan national dans le département
1.2.3. Un département qui compte plus de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans et
de genre masculin que la moyenne nationale
- Demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois de janvier 2013 en catégories A, B et C Selon le genre
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France métro.
Effectif total
Dont hommes (%)
77 500
54 900
132 400
4 803 300
51,9%
52,6%
52,2%
49,9%
Selon l'âge
Dont femmes (%)
Dont jeunes de Dont personnes Dont personnes
moins de 25 ans âgées de 25 à 49 âgées de 50 ans
(%)
ans (%)
et plus (%)
48,1%
47,2%
47,8%
50,1%
18,1%
18,4%
18,2%
17,1%
62,2%
61,2%
61,9%
62,7%
19,7%
20,2%
19,9%
20,2%
Source : STMT, pôle emploi, Dares
A la fin du mois de janvier 2013, le Haut-Rhin comptait 54 900 demandeurs d’emploi de catégorie A, B et C5.
Parmi eux, 52,6 % sont des hommes contre 49,9 % en France métropolitaine. Par ailleurs, 18,4 % ont moins
de 25 ans contre 17,1 % au niveau national. La part des demandeurs âgés de 50 ans et plus (20,2 %) est
identique dans le Haut-Rhin et en France métropolitaine mais est supérieure à la moyenne régionale (19,9
%).
1.2.4. Un niveau de vie plus élevé dans le Haut-Rhin que dans le Bas-Rhin et en France
métropolitaine
- Les revenus fiscaux des ménages en 2010 Part
des
fiscaux
imposables
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France métropolitaine
38,0%
38,1%
38,1%
41,6%
foyers
Revenu fiscal médian 1er décile du revenu 9e décile du revenu
non
par
unité
de fiscal par unité de fiscal par unité de
consommation
consommation
consommation
19 997€
20 171€
18 749€
20 065€
7 564€
7 508€
7 539€
6 785€
37 891€
39 963€
38 740€
37 940€
Source : Insee, DGFIP, Revenus fiscaux localisés des ménages
Le département du Haut-Rhin compte moins de foyers fiscaux non imposables (38,1 %) que la France
métropolitaine (41,6 %). De même, la médiane du revenu fiscal par unité de consommation, soit la valeur qui
partage les revenus fiscaux en deux parties de même effectif par unité de consommation est plus grande
dans le Haut-Rhin (20 171 €) que dans le Bas-Rhin (19 997 €) et en France métropolitaine (20 065 €).
Catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ; catégorie B :
demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78
heures ou moins au cours du mois) ; catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi,
ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois).
5
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 17
De plus, 10 % des personnes appartiennent à un ménage qui déclare avoir un revenu par unité de
consommation inférieur à 7 503 € dans le Haut-Rhin contre 6 785 € en France métropolitaine (les 90% des
ménages restant déclarant un revenu supérieur). Inversement, 10% des ménages du Haut-Rhin déclarent un
revenu par unité de consommation supérieur à 39 963 € dans le Haut-Rhin et à 37 940 € en France
métropolitaine (les 90 % des autres ménages déclarant avoir un revenu par unité de consommation inférieur
à ces valeurs). Ces données montrent que le niveau de vie est plus élevé dans le Haut-Rhin que dans le
Bas-Rhin et en France métropolitaine.
1.2.5. Un taux de pauvreté plus faible que dans le Bas-Rhin et en France métropolitaine
- Taux de pauvreté en 2010 –
Taux de pauvreté à 60 % du
Intensité de la pauvreté7
niveau de vie médian6
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France métro.
12,0%
11,9%
11,9%
14,1%
19,4%
19,1%
19,3%
19,3%
Niveau de vie médian des
personnes sous le seuil de
pauvreté
9 314€
9 359€
9 332€
9 330€
Source : Insee, 2012
11,9 % des Haut-Rhinois ont un niveau de vie inférieur à 9 359 € par an. La part de la population qui vit avec
moins de 60% du niveau de vie médian est moins importante dans le Haut-Rhin (11,9 %) qu’en France
métropolitaine (14,1 %). De même le niveau de vie de cette part de la population est plus important dans le
Haut-Rhin (9 359 €) qu’en France métropolitaine (9 330 €). Cependant, les 12 % de personnes qui vivent
avec un niveau de vie inférieur à 60 % du niveau de vie médian dans le Bas-Rhin vivent avec moins de
ressources (9 314 €) que les 14,1 % de la population en France métropolitaine qui ont 9 330 € annuels.
L’indicateur d’intensité de la pauvreté est ainsi plus fort dans le Bas-Rhin (19,4 %), qu’en France
métropolitaine (19,3 %) et dans le Haut-Rhin (19,1 %).
D’après l’Insee : « plus cet indicateur est élevé, et plus la pauvreté est dite intense, au sens où le niveau de
vie des plus pauvres est très inférieur au seuil de pauvreté ». Le niveau de vie des plus pauvres dans le
Haut-Rhin étant moins élevé que ceux des autres zones géographiques comparées, on peut dire que la
pauvreté de cette région est relativement moins intense.
Le taux de pauvreté correspond à la proportion d'individus (ou de ménages) dont le niveau de vie est inférieur pour une année
donnée à un seuil, dénommé seuil de pauvreté (exprimé en euros). Le seuil de pauvreté est déterminé par rapport à la distribution
des niveaux de vie de l'ensemble de la population. On privilégie en Europe le seuil de 60 % du niveau de vie médian.
7 L'Insee mesure cet indicateur comme l'écart relatif entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté.
6
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 18
Les bénéficiaires de minima sociaux : moins de bénéficiaires du RSA socle seul et plus
de bénéficiaires de l’AAH et de la CMU
-
Les bénéficiaires des minima sociaux versés par la CAF en 2011 -
Revenu de solidarité active8
RSA socle
2011
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France métro.
22 975
14 061
37 036
1 390 209
Dont RSA socle seul
Évolution
2010-2011
2,80%
-0,80%
1,40%
2,80%
2011
19 462
11 950
31 412
1 180 802
Évolution
2010-2011
1,30%
-1,90%
0%
2,30%
Dont RSA
activité
2011
3 513
2 111
5 624
209 407
socle
Allocation
et Handicapés
Évolution
2010-2011
12,60%
5,70%
9,90%
5,90%
2011*
11 938
9 391
21 329
892 695
Adultes
Évolution
2010-2011
5,10%
3,70%
4,50%
4,60%
Source : CNAF, fichier Fileas
Le revenu de solidarité actif (RSA) socle est le minimum social le plus fréquemment versé. En décembre
2011, cette prestation concernait 14 061 Haut-Rhinois. La progression du RSA socle entre 2010 et 2011
ralentit nettement dans le Département avec une diminution de 0,80 % du nombre de bénéficiaires contre
une augmentation de 2,80 % dans le Bas-Rhin et en France métropolitaine.
Le nombre de bénéficiaires du RSA socle seul, destiné aux personnes ne disposant d’aucun revenu
d’activité est en diminution dans le Haut-Rhin avec 1,90 % de bénéficiaires en moins entre 2010 et 2011.
Cette évolution est différente dans le Bas-Rhin et en France métropolitaine puisque le nombre de
bénéficiaires a cru de 1,30 % dans le Département et de 2,30 % au niveau national.
Fin 2011, 2 111 Haut-Rhinois ont complété leurs faibles revenus d’activité par le RSA socle et activité soit
5,70 % de personnes en plus qu’en 2010. Néanmoins, cette évolution est moindre que dans le Bas-Rhin
(12,60 %) et en France métropolitaine (5,90 %).
Les définitions du RSA : le RSA socle : complète les revenus du foyer pour qu'ils atteignent le montant forfaitaire garanti par le
RSA ; le RSA socle seul : les foyers bénéficiaires n'ont pas de revenus d'activité, ou bien au moins un de leurs membres est en
période de cumul intégral. Le cumul intégral consiste à neutraliser l'ensemble des revenus d'activité pour le calcul du RSA,
pendant une période de 4 mois, éventuellement fractionnée, au cours des 12 derniers mois ; le RSA socle et activité : les
bénéficiaires ont de faibles revenus d'activité et l'ensemble de leurs ressources est inférieur au montant forfaitaire.
8
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 19
- Les bénéficiaires du RSA au sein de la population de référence du Revenu par Unité de consommation -
La part des bénéficiaires du RSA parmi la population de référence du RUC est particulièrement élevée dans
les communes urbaines (selon la classification des unités urbaines 2010). Ainsi, les communes qui
composent Mulhouse Alsace Agglomération, la Communauté d’Agglomération de Colmar, la Communauté
de Communes des Trois frontières et la Communauté de Communes du Val d’Argent ont une part de
bénéficiaires du RSA parmi la population de référence du RUC importante. Ainsi la ville de Mulhouse compte
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 20
63 % de bénéficiaires du RSA et la ville de Sainte-Marie-aux-Mines 32 % parmi la population de référence
du RUC.
Le second minimum social le plus fréquemment versé par les Caf est l’allocation pour adultes handicapés
(AAH). Elle s’adresse aux personnes en situation de handicap ne pouvant prétendre à une prestation de
vieillesse ou à une pension d’invalidité. Le plan de revalorisation lancé en 2008 a permis à davantage de
personnes d’accéder à cette prestation. C’est pourquoi l’année 2011 se termine avec une hausse du nombre
de bénéficiaires tant dans le Haut-Rhin (3,70 %), qu’en Alsace (4,5 %) et en France métropolitaine (4,60 %).
Cette allocation s’adresse à 9 391 Haut-Rhinois.
– Les allocataires bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) majoré dans le Haut-Rhin en 2011 et
2012 –
2011
250
615
214
1 104
2 193
Territoire du Centre
Territoire du Nord
Territoire du Sud
Territoire M2A
Haut Rhin
2012
270
582
240
1 127
2 234
% d'évolution 2011 - 2012
+ 8%
-5%
+ 12%
+ 2%
+ 2%
Source : Caf du Haut-Rhin
En 2012, le Haut-Rhin compte 2 234 allocataires bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active majoré, dédié
aux personnes seules élevant de jeunes enfants (ex-API). Le nombre total de bénéficiaires a augmenté de 2
% entre 2011 et 2012 dans le département. Cependant, cette augmentation est inégale : le territoire du Sud
a enregistré une augmentation de 12 %, le territoire du Centre de 8 % alors que le nombre de bénéficiaires
du RSA majoré a diminué de 5 % dans le territoire du Nord.
– Les allocataires avec enfant(s) de la Caf ayant des bas revenus en 2012 –
Territoire du Centre
Territoire du Nord
Territoire du Sud
Territoire M2A
Haut Rhin
% d'allocataires avec enfant(s) ayant
des bas revenus et deux enfants et
plus
10%
16%
15%
25%
18%
% d'allocataires avec enfant(s) ayant
des bas revenus et bénéficiant de
minima sociaux
3%
7%
8%
15%
10%
Source : Caf du Haut-Rhin
Dans le Haut-Rhin, 18 % des allocataires avec deux enfants ou plus parmi les allocataires avec enfant(s)
vivent avec un niveau de ressources inférieur au seuil de bas revenus9 défini au niveau national (soit avec
moins de 956 € par unité de consommation en 2010 qui correspond à 60 % du revenu médian). Dans le
territoire de Mulhouse Alsace Agglomération, 25 % des allocataires avec enfant(s) ont deux enfants ou plus
et vivent dans un foyer à bas revenus contre un sur 10 % dans le territoire du Centre.
De même, dans le Haut-Rhin, un allocataire avec enfant(s) sur 10 bénéficie des minima sociaux et a un
niveau de ressources inférieur au seuil de bas revenus. Le territoire de M2A est particulièrement touché
puisque 15 % des allocataires avec enfant(s) ont des bas revenus et bénéficient de minima sociaux contre 3
% dans le territoire du Centre.
Le seuil de bas revenus est un seuil relatif déterminé par rapport à la distribution des revenus disponibles avant impôts calculé à
partir de l'enquête « revenus fiscaux et sociaux ». Dans les fichiers des allocataires Caf et MSA, il s’applique au revenu (disponible
avant impôts) par unité de consommation (RUC) mesuré dans ces fichiers.
9
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 21
- Les familles allocataires de la Caf à bas revenus -
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 22
- Les bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle de base et complémentaire au 31 décembre 2010 -
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France métropolitaine
CMU de base
Taux de couverture de
CMU complémentaire
la population par CMU
25 826
25 841
51 667
2 159 253
2,36%
3,45%
2,80%
3,44%
46 909
33 978
80 887
4 203 711
Taux de couverture de
la population par CMU
complémentaire
4,28%
4,53%
4,38%
6,70%
Sources : CCMSA, CNAMTS, Registre social des indépendants, Insee, populations légales 2010
En 2010, 3,45 % de la population Haut-Rhinoise bénéficiait de la couverture maladie universelle (CMU) ce
qui signifie que 25 841 personnes ne sont pas affiliées à un régime de base de l’assurance maladie, ni dans
le cadre d’une activité professionnelle, ni comme ayant droit d’un autre assuré. En comparaison avec le BasRhin dont le taux de couverture de la population est de 2,36 %, le Haut-Rhin compte une part de
bénéficiaires plus importante.
En ce qui concerne les bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), qui
propose une protection complémentaire aux prestations de base de l’assurance maladie et concerne les
ménages ayant des revenus plus faibles, le Haut-Rhin a un taux de bénéficiaires plus élevé (4,53 %) que le
Bas-Rhin (4,28 %) mais moindre que la moyenne nationale (6,70 %).
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 23
1.2.6. Focus sur les bénéficiaires de la PAJE
En 2009, les bénéficiaires de la prestation accueil du jeune enfant (PAJE) représentaient 16,77 % des
familles Haut-Rhinoises contre 17,92 % des familles dans le Bas-Rhin et 17,11 % des familles au niveau
national.
-
Nombre de bénéficiaires de la PAJE en décembre 2009, 2010 et 2011 –
déc-09
39 083
25 241
64 324
2 187 930
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France métro.
déc-10
39 515
25 007
64 522
2 207 973
déc-11
39 484
24 731
64 215
2 211 603
Evolution 2009-2011
1,0%
- 2,0%
- 0,2%
1,1%
Source : CNAF, fichier FILEAS - BENETRIM
Entre 2009 et 2011, le nombre de bénéficiaires de la PAJE a diminué de 2 % de la Haut-Rhin alors qu’il a
augmenté de 1 % dans le Bas-Rhin et en France métropolitaine (1,1 %).
-
Nombre de bénéficiaires de la PAJE en 2011 et 2012 dans le Haut-Rhin -
2011
Nombre
bénéficiaires
Territoire du Centre
Territoire du Nord
Territoire du Sud
Territoire M2A
Haut Rhin
4 490
6 883
3 763
9 168
24 353
2012
Part des allocataires
de avec
enfant(s)
bénéficiaires de la
PAJE
34,6%
33,0%
33,7%
35,3%
34,2%
Nombre
bénéficiaires
4 398
6 942
3 674
9 108
24 172
Part des allocataires
de avec
enfant(s)
bénéficiaires de la
PAJE
34,1%
33,4%
32,9%
35,0%
34,1%
Pourcentage
d'évolution
2011/2012
nombre
bénéficiaires
-2,0%
0,9%
-2,4%
-0,7%
-0,7%
du
de
Source : Caf du Haut-Rhin
En 2012, le Haut-Rhin comptait 24 172 bénéficiaires de la PAJE soit 0,7 % de moins qu’en 2011. Le nombre
d’allocataires a en effet diminué dans les territoires du Centre, du Sud et de M2A entre 2011 et 2012 alors
qu’il a augmenté dans le territoire du Nord. Par ailleurs, la part des allocataires de la PAJE parmi les
allocataires avec enfant(s) est de 34,1 % dans le département en 2012 contre 35 % dans le territoire de M2A
et 32,9 % dans le territoire du Sud.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 24
1.3.
Les mutations de la famille et les évolutions des conditions d’exercice de
la fonction parentale
En 2012, le Haut-Rhin compte 231 392 familles (avec et sans enfants) contre 210 754 familles en 2010, soit
une augmentation de 9,8 %.
1.3.1. Un département qui compte plus de familles nombreuses que l’Alsace mais autant
de familles monoparentales
- La composition des familles en 2009 Familles
Familles monoparentales
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France métro.
Couples
Hommes
avec
enfant(s)
Femmes avec Total
familles % de familles Couples
enfant(s)
monoparentales
monoparentales
sans enfant
Couples avec % de familles
enfant(s)
avec enfant(s)
6 470
4 565
11 035
402 943
32 607
22 264
54 870
2 122 124
139 925
96 814
236 739
7 735 934
39 077
26 829
65 906
2 525 068
12,76%
12,57%
12,68%
14,26%
127 172
89 749
216 921
7 448 256
45,70%
45,37%
45,56%
43,68%
Total
306 174
213 392
519 566
17 709 257
Source : Insee, RP 2009, exploitation complémentaire
En comparaison avec la France métropolitaine, la part des familles avec enfants dans l’ensemble des
familles en 2009 est plus élevée dans le Haut-Rhin (45,37 % contre 43,68 %). Dans le même temps, en
comparaison avec l’ensemble des familles, les familles monoparentales représentent une part moins
importante dans le Haut-Rhin (12,57 %) que dans le Bas-Rhin (12,76 %) et en France métropolitaine (14,26
%).
La part de couples avec enfant(s) diminue dans le département depuis 1999. En effet, 51,4 % des couples
avaient des enfant(s) en 1999 contre 45,37 % en 2009 10. Dans le même temps, la part des couples sans
enfants augmente.
-
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France métropolitaine
Familles avec 3 enfants ou plus de moins de 15 ans au 1 er janvier 2009 Nombre de familles
avec 3 enfants ou plus
en 2009
26 421
18 937
45 358
1 706 494
Part des familles avec Part des familles avec
Evolution 1999 - 2009
3 enfants ou plus 3 enfants ou plus
(en points)
(1999)
(2009)
18,70%
16,60%
- 2,1
19,00%
17,10%
- 1,9
18,80%
16,80%
- 2,0
nd
18,40%
nd
Source : Insee, RP 2009, exploitation complémentaire
En 2009, le département du Haut-Rhin comptait plus de familles nombreuses que le Bas-Rhin (17,10 %
contre 16,60 %). Cependant, la part de familles nombreuses parmi les familles avec enfants du Haut-Rhin
est inférieure à la moyenne nationale établie à 18,40%.
Entre 1999 et 2009, la part des familles nombreuses parmi l’ensemble des familles avec enfant(s) a diminué
de 2 points en Alsace et de 1,9 points dans le Haut-Rhin. Le nombre de familles nombreuses a lui baissé de
9 % en Alsace contre 7 % en France métropolitaine entre 1999 et 2009.
10
Source : Insee, RP 1999 et 2009
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 25
- La composition des familles dans le Haut-Rhin -
26 % des familles allocataires de M2A ont 3 enfants ou plus. Il s’agit de l’EPCI qui a la part de familles
nombreuses la plus importante du département.
A contrario, ce sont les allocataires de la Communauté d’Agglomération de Colmar qui ont la part de familles
avec 1 enfant la plus importante (35 %) suivie par M2A (32 %).
Les familles avec 2 enfants ont une part qui varie de 43 % (M2A) à 67 % (CC de la Vallée de Hundsbach).
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 26
-
La composition des familles avec enfant(s) allocataires de la Caf en 2012 -
Parmi les allocataires avec enfants
Territoire du Centre
Territoire du Nord
Territoire du Sud
Territoire M2A
Haut Rhin
Mono parents
Couples
Nombre
2 682
5 103
2 257
7 224
17 309
Nombre
10 221
15 711
8 917
18 762
53 677
Part
20,8%
24,5%
20,2%
27,8%
24,4%
Part
79,2%
75,5%
79,8%
72,2%
75,6%
Parmi les familles allocataires avec enfant(s)
(mono parents et couples)
Familles 3 enfants
Famille 1 enfant
Famille 2 enfants
et +
Nombre Part
Nombre Part
Nombre Part
3 466
26,9%
6 623
51,3%
2 814
21,8%
6 082
29,2%
10 301
49,5%
4 431
21,3%
2 830
25,3%
5 930
53,1%
2 414
21,6%
7 864
30,3%
11 019
42,4%
7 103
27,3%
20280
28,6%
33915
47,8%
16 791
23,7%
Source : Caf du Haut-Rhin
En 2012, la Caf du Haut-Rhin comptait 70 986 allocataires avec enfant(s) soit 269 015 personnes couvertes.
En comparaison avec 2011, le nombre d’allocataires a diminué (- 0,2 %) tout comme le nombre de
bénéficiaires (- 0,4 %).
De plus, entre 2011 et 2012, le profil des allocataires de la Caf a quelque peu changé avec une
augmentation du nombre de familles monoparentales (+ 2,9 %) et une diminution des couples avec enfant(s)
(- 1,1 %) soit 17 309 familles monoparentales et 53 677 couples avec enfant(s) en 2012.
Les familles monoparentales représentent 24,4 % des familles avec enfants allocataires de la Caf du HautRhin. Ces familles sont plus représentées dans le territoire de M2A (27,8 %) que dans le territoire du centre
(20,8 %).
Parmi les 70 986 allocataires avec enfant(s), 28,6 % ont un enfant, 47,8 % ont deux enfants et 23,7 % ont
trois enfants. Les familles de trois enfants et plus ont une part plus importante parmi l’ensemble des familles
allocataires de la Caf dans le territoire de M2A (27,3 %) que dans les autres territoires (de 21,3 % à 21,8 %).
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 27
- Les familles monoparentales dans le Haut-Rhin en 2010 -
La part des familles monoparentales est forte dans les zones urbaines (30,6 % des allocataires dans la
Communauté d’Agglomération de Colmar, 28,3 % dans M2A, 27 % dans la Communautés de Communes
des Trois Frontières (Saint-Louis) et la CC du Val d’Argent (Sainte-Marie-aux-Mines) et 26,3 % dans la CC
d’Altkirch).
A l’opposé, les Communautés de communes du territoire du Sud (hors Alkirch et Trois frontières) comptent
de 10 à moins de 20 % de familles monoparentales parmi leurs allocataires. De même, les Communautés de
communes de la Plaine du Haut-Rhin comptent de 14 à 18 % de familles monoparentales (14,2 % dans la
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 28
CC Essor du Rhin, 17,1 % dans la CC du Pays de Brisach et 18 % dans la CC de la Porte de France Rhin
Sud).
1.3.2. L’évolution de la composition des familles du Haut-Rhin entre 1999 et 2009
-
Evolution de la structure de la population entre 1999 et 2009 -
Nombre de ménages
1999
2009
402 915
460 456
275 671
312 374
678 586
772 830
23 808 072
26 865 984
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France métropolitaine
Ménages d'une personne
1999
2009
28,20%
31,50%
27,00%
30,40%
27,70%
31,10%
31,00%
33,70%
Ménages avec famille
1999
2009
69,80%
65,80%
71,50%
67,70%
70,50%
66,60%
67,00%
63,60%
Source : Insee, recensements de la population 1999 et 2009
Entre 1999 et 2009, la part des ménages avec famille a régressé dans le Haut-Rhin (- 3,80 points), le BasRhin (- 4 points) et, dans une moindre mesure, en France métropolitaine (- 3,40 points). Dans le même
temps, le nombre de ménages d’une personne a augmenté de 3,40 points dans le Haut-Rhin contre 2,70
points en France métropolitaine.
1.3.3.
La part des enfants dont les parents n'ont pas d'emploi et ne sont ni retraité, ni
étudiant (familles constituées d’un couple et familles monoparentales)
-
Enfants de moins de 18 ans dont les parents sont sans emploi en 2009 Part des enfants dont les parents n'ont pas d'emploi et ne sont ni retraité, ni
étudiant
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France métropolitaine
Parmi l'ensemble des enfants
Parmi les enfants vivant dans
Parmi les enfants vivant dans
une famille constituée d'un
une famille monoparentale
couple
9,0
10,0
9,4
9,3
32,7
32,8
32,8
31,1
4,2
5,5
4,8
4,6
Source : Insee, RP 2009, exploitation complémentaire
Le Haut-Rhin compte une part d’enfants dont les parents sont sans emploi et ne sont ni retraités ni étudiants
(10 % ) supérieure à la moyenne régionale (9,4 %) et nationale (9,3 %). Parmi les enfants vivant dans une
famille monoparentale dans le Haut-Rhin, 32,8 % ont un parent qui n’a pas d’emploi contre 31,1 % en
France métropolitaine.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 29
1.3.4. La situation familiale des allocataires de la Caf avec enfant(s)
– Situation familiale des allocataires avec enfant(s) à charge au 31 décembre 2012 -
Source : Caf du Haut-Rhin
En 2012, 54,7 % des allocataires avec enfant(s) à charge sont mariés (contre 57 % en 2011). Par ailleurs
entre 2011 et 2012, la part d’allocataires célibataires a augmenté de 8,8 % à 9,7 % tout comme la part
d’allocataires pacsés de 2,2 % à 2,9 et la part de divorcés, de 4,3 % à 4,6 %. Néanmoins, la part
d’allocataires veufs (1,3 %) reste stable sur les deux années et la part de personnes séparées a diminué de
8,8 % à 8,3 %.
Au cours de l’année 2012, 2,8 % des allocataires de la Caf du Haut-Rhin ont signalé une séparation.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 30
Chapitre 2 : L’état des lieux comparé et territorialisé
de la politique d’accompagnement à la parentalité
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 31
La politique départementale d’accompagnement à la parentalité est décrite et évaluée dans cette partie, en
termes de pertinence par rapport aux besoins et en termes d’efficacité par rapport aux résultats obtenus.
Cependant, l’efficience de la politique est difficile à évaluer d’une part parce que les indicateurs d’évaluation
sont incomplets et d’autre part parce qu’il est complexe d’isoler et de mesurer les impacts des dispositifs de
prévention de manière générale.
En effet, il est difficile d’imputer l’évolution d’un comportement à la fréquentation d’un dispositif. On ne peut
donc pas évaluer l’efficience des dépenses engagées par rapport aux actions mises en œuvre et aux résultats
obtenus.
Les dispositifs de soutien à la parentalité du Haut-Rhin seront comparés avec les dispositifs et les dépenses
engagées des 10 départements audités par l’Igas en 201311. Ainsi, l’évaluation de l’efficience de la politique de
soutien à la parentalité sera plutôt qualitative (notamment grâce aux entretiens réalisés avec les
professionnels) que quantitative.
Les interventions en matière d’accompagnement à la parentalité peuvent être distinguées de la manière
suivante :
 L’accompagnement des compétences parentales :
- Le Réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (Reaap) et ses déclinaisons
locales
- Les Lieux d’accueil enfants parents (LAEP)
- Les dispositifs qui contribuent à l’accompagnement à la parentalité qui émanent d’autres
politiques (Contrat d’accompagnement parents enfants (Cape), PMI, ASE, actions de soutien
à la parentalité des structures d’accueil collectif et individuel, des ALSH et des centres
sociaux, offres naissance de la Caf …)
 Les dispositifs de prévention de la rupture du lien familial
- Médiation familiale
- Espaces rencontre
- Les dispositifs qui contribuent à l’accompagnement à la parentalité qui émanent d’autres
politiques (offre séparation et décès de la Caf,…)
 Les dispositifs de renforcement du lien entre les familles et l’école
- Contrat local d’accompagnement à la scolarité (Clas)
- Les dispositifs qui contribuent à l’accompagnement à la parentalité qui émanent d’autres
politiques (programme de réussite éducative (PRE), Classes passerelles, maison d’accueil le
trait d’union, clubs coups de pouce…)
 Les dispositifs d’information et d’orientation
- Point info famille (Pif) et maison pour les familles
- Les dispositifs qui contribuent à l’accompagnement à la parentalité qui émanent d’autres
politiques (la maison des adolescents, la maison des parents, les relais d’assistantes
maternelles (Ram), …)
11
Igas, (2013), Evaluation de la politique de soutien à la parentalité, février
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 32
2.1.
L’accompagnement des compétences parentales
2.1.1. Le Réseau d’écoute d’appui et d’accompagnement des parents (Reaap) labellisé: une
dynamique interinstitutionnelle forte et un effort de territorialisation
 Les principes
Les réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (Reaap) sont l’outil principal de la politique
de soutien à la parentalité. Ils ont été proposés lors de la conférence de la famille de 1998 et mis en place dès
l’année suivante par la circulaire du 9 mars 199912.
Le Reaap permet de mettre en réseau et de financer à l’échelle du département des actions de nature
diverse :
- Groupes de parole ;
- Groupes d’activités enfants parents ;
- Groupes d’activités de parents ;
- Groupe de réflexion, recherche et formation ;
- Conférence, réunion, débat ;
- Actions individuelles.
Les actions du Reaap visent appuyer et à valoriser les compétences de l’ensemble des parents.
Une charte a été annexée à la circulaire de 1999. Elle définit les dix principes d’action et d’animation des
Reaap :
Les 10 principes de la charte des Reaap de 1999 :
1. Valoriser prioritairement les rôles et les compétences des parents : responsabilité et autorité, confiance en soi,
transmission de l'histoire familiale, élaboration de repères, protection et développement de l'enfant.
2. Favoriser la relation entre les parents et, dans cet objectif, privilégier tous les supports où les parents sont présents,
en particulier le cadre associatif.
3. Encourager les responsables des lieux et structures fréquentés par les parents à accueillir ou susciter de nouvelles
initiatives.
4. Favoriser une meilleure conciliation des temps familiaux et professionnels.
5. Mettre en place des actions de sensibilisation et de formation à destination des intervenants bénévoles ou
professionnels, pour favoriser l'émergence de nouvelles pratiques. Elles devront assurer un bon équilibre entre la
participation des parents et l'intervention des professionnels.
6. Garantir l'ouverture de ces lieux à tous les parents, en recherchant la fréquentation de publics issus de milieux
différents, de générations et de catégories socio-professionnelles et culturelles différentes.
7. Prévoir un cadre éthique favorisant l'équilibre des relations familiales et ouvert à toutes formes de familles. Il
s'appuiera sur les textes relatifs aux droits de l'enfant et de la famille.
8. Inscrire les projets dans la durée, notamment par le biais d'une convention pluriannuelle associant les différents
partenaires.
9. Prendre appui sur un réseau mobilisable et compétent, sur des bénévoles et des professionnels très divers qui
partagent l'engagement d'accompagner les familles, dans le respect des personnes et de leur autonomie, et qui
s'appuient sur les connaissances disponibles aujourd'hui.
10. Participer à la construction d'un système d'animation partagée qui permette une circulation des informations,
l'évaluation des actions, une capitalisation des savoir-faire, la transparence, la rigueur, la visibilité et un fort
développement de ce mouvement.
12
Circulaire du 9 Mars 1999 relative aux Réseaux d’Ecoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 33
Cette charte constitue un cadre de référence très structurant et stable pour les acteurs institutionnels et
associatifs. Depuis la première circulaire du 9 mars 1999, cinq circulaires ont précisé le dispositif tout en
précisant certaines orientations ou en fixant de nouvelles priorités :
- La circulaire du 20 mars 2001 confirme les objectifs généraux du Reaap et fixe pour priorité
une plus forte implication des parents et la construction d’un partenariat plus intensif entre les
familles et l’école ;
- La circulaire du 12 juin 2003 précise l’implication des parents et la place des professionnels.
Elle fixe les grands domaines d’action des Reaap ;
- La circulaire du 13 juillet 2004 renforce les missions de coordination et d’implantation des
instances de pilotage des réseaux ;
- La circulaire du 13 février 2006 vise à faciliter l’accès aux services dans le champ de la
parentalité notamment en encourageant la création de comités d’animation locaux ;
- La circulaire du 11 décembre 2008 invite les Reaap à contribuer au volet prévention de la
protection de l’enfance en insistant sur le respect des principes de la charte des Reaap.
 L’organisation des Reaap en France : un dispositif multi partenarial protéiforme
Chaque année, la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) demande aux Reaap départementaux de
compléter un questionnaire afin de réaliser un bilan de l’activité des Reaap 13. Le dernier bilan a été publié en
2012 et porte sur l’année 2010.
Le questionnaire Reaap 2010 a été renseigné par 88 départements. Les informations recueillies ont ensuite
été traitées par la DDCS puis enrichies et complétées par la Cnaf.
En termes d’organisation, parmi les 88 Reaap, 78 ont un Comité de pilotage. Ils associent tous (sauf deux) les
Caf et les DDCS. Ils associent également 65 conseils généraux, 53 services de l’Education nationale
(inspection d’académie ou rectorat), 46 MSA, 29 UDAF, et 18 services de la protection judiciaire de la
jeunesse.
21 Reaap ont une instance regroupée avec le Clas et 65 ont mis en place un comité de financeurs.
57 départements disposent d’un comité départemental d’animation dont la composition reprend et élargit celle
du comité de pilotage.
Au niveau national, 55 départements sur 88 ont désigné un animateur départemental (la majorité de ces
animateurs dépend d’une Caf) chargé d’animer le réseau. Il anime, apporte un soutien logistique au dispositif,
informe et communique avec le réseau. L’animateur est également un centre de ressources pour les porteurs
de projets. De plus, il aide à l’émergence et au développement de projets thématiques ou territoriaux.
Les 60 départements qui déclarent disposer d’équivalents temps plein (ETP) d’animation du réseau (soit
spécifiquement soit assuré par le pilote) ont au total 45,79 ETP soit 0,76 ETP en moyenne par Reaap.
Au niveau national, la part des financements consacrée à l’animation du dispositif est de l’ordre de 9 % du
budget total soit pour 64 départements un montant moyen de 26 980 €.
Le Reaap a également pour mission d’instruire les demandes de subventions et d’accorder les financements
pour des actions de soutien à la parentalité. 60 départements sur 88 ont mis en place un comité de
financement.
13
DGCS, (2012), Bilan Reaap 2010
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 34
- Répartition des financements en 2010 Etat
Caf
MSA
Conseil général
Communes
Autres
Moyenne de 64 Reaap
21%
39 %
1%
12 %
12 %
13 %
Source : DGCS
Le montant global affecté au Reaap tous financeurs confondus (pour 64 départements) s’élève à 19 321 508
€. L’apport estimé des Caf est de 14 002 199 € soit 39 %.
En termes d’activité, 5 397 actions ont été recensées par les Reaap pour un total de 813 368 bénéficiaires en
2010. Ainsi, en moyenne, chaque Reaap a réalisé 61 actions et a touché 9 243 bénéficiaires.
Près d'un tiers des actions (31 %) des Reaap sont organisées en milieu rural ou semi-rural.
Les réseaux locaux des Reaap proposent et insufflent une dynamique locale autour de la parentalité.
40 départements parmi les 88 ont développé des réseaux locaux. En 2010, 203 comités locaux sont
répertoriés, soit une moyenne de plus de 5 comités locaux par département.
 Le Reaap du Haut-Rhin : une organisation multi partenariale et un financement de la Caf à hauteur de
presque 50 % en 2010
Dans le Haut-Rhin, le Reaap existe depuis 1999. Il est composé de trois instances :
- un comité de pilotage,
- un comité de financement,
- un comité d’animation.
De 1999 à 2002 le pilotage du Reaap était assuré par l'Etat et l'Union départementale des Centres Sociaux
(UDCS), puis de 2002 à 2004 par l'association l’Orée. Depuis 2012, le pilotage du Reaap est assuré
conjointement par la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations
(DDCSPP) et par la Caf.
Le Comité de pilotage du Reaap du Haut-Rhin a été créé en 2005. Il réunit :
- la DDCSPP,
- la Caf,
- la Mutualité sociale agricole (MSA),
- le Conseil général,
- l'Education nationale,
- les représentants des parents.
Le comité de pilotage définit les objectifs départementaux et pilote le dispositif en cohérence avec les
orientations nationales. Il agit en concertation avec le Comité Départemental d’Animation.
Le Comité d’animation du Reaap14 favorise la synergie entre les institutions et les associations qui
interviennent dans le champ du soutien à la parentalité. Le comité stimule le développement et la création
d’actions d’accompagnement en faveur des parents en collaboration avec les acteurs locaux. Dans le HautRhin, ce comité est composé des membres du Comité de pilotage et des partenaires associatifs.
14
La liste des membres du comité d’animation est présentée en annexe
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 35
Un poste d’animateur et de coordonnateur du Reaap a été créé et confié par voie de convention à l’Arsea
depuis 2005. En 2010, dans le Haut-Rhin, 0,70 ETP a été consacré à l’animation du réseau.
En 2010, le coût total (avec le temps de secrétariat) de la coordination et de l’animation dans le Haut-Rhin est
de 49 760 € ce qui représente 18 % de l’ensemble des financements alloués au Reaap par la DDCSPP, la
Caf, le Conseil général et la MSA d’Alsace.
- Répartition des financements en 2010 Etat
Caf
MSA
Conseil général
Communes
Autres
Reaap du Haut-Rhin
34 %
47 %
3%
17 %
0%
0%
Sources : DGCS, DDCSPP 68
Le Reaap du Haut-Rhin s’appuie sur 7 réseaux locaux (4 dans le territoire Nord, 2 dans le Centre, 1 (en
construction) dans M2A et 0 dans le Sud). Ils ont pour objectif de travailler avec les acteurs locaux actifs
dans le champ du soutien à la parentalité tels que les centres sociaux, les structures d’accueil de la petite
enfance et de l’enfance ou encore les Relais assistantes maternelles (Ram).
- Les Reaap locaux, les centres sociaux et les accueils de loisirs sans hébergement –
Les réseaux locaux du département sont gérés par trois collectivités territoriales (Mulhouse, Ribeauvillé et
Munster), deux associations (Colmar et Masevaux) et deux centres socioculturels (Sainte-Marie-aux-Mines et
Thann).
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 36
2.1.2. Les actions financées par le Reaap labellisé dans le Haut Rhin : une majorité de
groupes d’activité parents enfants et de groupes de parole en milieu semi-urbain
et rural portées par des associations
- Localisation des actions financées par le Reaap en 2012 -
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 37
En 2010, 103 actions de soutien à la parentalité ont été financées par le Reaap 68. 76 % de ces actions sont
des groupes d’activités parents enfants et des groupes de parole15.
-
Typologie des actions du Reaap 68 en 2013 Actions individuelles
35
30
25
20
15
10
5
0
Groupe de réflexion recherche - formation
Conférence - réunion débat
Groupe d'activités de
parents
Groupe de parole
Groupe d'activités parents
enfants
Source : Reaap 68
En 2013, les groupes d’activité parents enfants et les groupes de parole restent les deux types d’action le plus
fréquemment organisés. Ils représentent 56 % du total des actions financées par le Reaap 68.
- Typologie des actions du Reaap 68 par territoire en 2013 Groupe de réflexion - recherche - formation
Groupe d'activités de parents
Groupe d'activités parents enfants
Groupe de parole
Conférence - réunion - débat
Actions individuelles
0
5
10
Nord
15
Centre
20
25
Sud
30
35
M2A
L’analyse des types d’actions par territoire fait apparaître plusieurs inégalités :
 Une inégalité quantitative tout d’abord puisque le territoire Sud a bénéficié de 3 actions financées par
le Reaap alors que le territoire Nord en a concentré 45.
 Une inégalité qualitative ensuite puisque les actions individuelles sont absentes des territoires Sud et
Nord alors que les groupes de réflexion, recherche et formation sont organisés dans le Nord et M2A.
Les deux seuls types d’actions qui sont organisés dans l’ensemble des territoires sont les groupes
d’activités parents enfants et les groupes de parole.
Cependant, ce constat doit être nuancé. En effet, le territoire M2A est le plus peuplé et comprend la plus
importante part d’allocataires de la Caf : en 2009, M2A concentre un tiers de la population départementale et
en 2012, 41 % des allocataires de la Caf.
Cette tendance s’exprime également au niveau national puisque selon le rapport de la DGCS, ces deux types d’actions
représentent 61 % du total des actions financées.
15
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 38
- Bénéficiaires, actions et financement du Reaap en 2010 –
Reaap du Haut-Rhin
Nombre
de
bénéficiaires
4 568
Nombre
d’actions
103
Financement
total
279 260
Dont Cnaf
130 922
Sources : DDCSPP 68
Dans le département, en 2012, les 87 actions du Reaap ont bénéficié à 6 313 personnes contre 4 568 en
2010. Elles sont portées par 68 organismes, majoritairement par des associations (56 %), suivies par les
centres sociaux (19 %), les établissements scolaires (16 %) et les collectivités locales (9 %).
- Répartition géographique des actions du Reaap en 2010 Milieu urbain
Milieu rural
CUCS
Milieu semi-rural
ZEP – REP – ZUS
Autres
Reaap 68
27 %
12 %
9%
32 %
13 %
8%
Sources : DDCSPP 68
Dans le département du Haut-Rhin, près de la moitié des actions (44 %) sont organisées en milieu rural ou
semi-rural16.
En 2012, les opérateurs des actions Reaap étaient majoritairement des associations (56 %) avec 43 %
d’associations locales et 13 % d’associations affiliées à une ou des têtes de réseau national. Les
établissements scolaires représentent 16 % des opérateurs, les centres sociaux 19 %, les communautés de
communes 6 % et les communes 3%.
En 2012, 13 centres sociaux ont porté des actions Reaap, soit 72 % de l’ensemble des centres sociaux du
département. Ces données ne prennent pas en compte le nombre d’actions portées par les opérateurs.

L’avis des familles
249 personnes ayant des enfants de 0 à moins de 18 ans (soit 6,70 % des 3 719 répondants) connaissent le
Reaap. 198 personnes ont déjà participé à des rencontres organisées avec d’autres parents ou avec des
professionnels soit 5,32 % du nombre total de personnes ayant répondu à cette question. Parmi eux, 26,83 %
des répondants ont participé à des groupes de paroles ou de réflexion réservés aux parents, 19,08 % à des
activités entre parents ou à des activités parents-enfants et 8,39 % à des entretiens individuels.
Plus de la moitié des 198 répondants (61,11 %) ont été assez bien informés et près d’un tiers (27,78 %) ont
été très bien informé(s). A contrario, 8,59 % des répondants n’ont pas été assez informés et 2,53 % n’ont pas
du tout été informés.
Les principales sources d’orientation des familles vers les actions du Reaap sont (plusieurs réponses étaient
possibles) :
1. De soi-même pour 50 répondants ;
2. Par l’école pour 35 répondants ;
3. Par le bouche à oreille pour 34 répondants ;
4. Par la maternité pour 18 répondants ;
5. Par un travailleur social pour 15 répondants ;
6. Par une puéricultrice pour 15 répondants.
16
Contre un tiers (31 %) pour l’ensemble des Reaap (Source DGCS)
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 39
Parmi les 3 473 personnes qui n’ont jamais participé à des rencontres organisées avec d’autres parents ou
avec des professionnels, 352 répondants soit 10,14 % savent ce qu’est le Reaap.
1 596 personnes soit 46,25 % des répondants sont intéressés par les actions du Reaap.
A contrario, 53,75 % des répondants ne sont pas intéressés.

L’avis des professionnels
Les professionnels rencontrés regrettent que les modalités de financement des actions de soutien à la
parentalité par le Reaap soient peu lisibles, tant en termes de définition du caractère innovant d’une action que
de son caractère pérenne ou ponctuel.
Ils aimeraient que les actions soient réparties de façon plus équilibrée sur le territoire départemental, en
prenant soin à organiser des actions sur le bassin de vie des parents et à porter une attention accrue aux
familles en difficultés.
Les professionnels souhaitent participer à des réunions pluridisciplinaires sur le thème de la parentalité et
disposer d’un outil qui recense l’ensemble des actions menées par tous les acteurs de la politique ainsi que la
liste des intervenants mobilisables pour organiser des actions de soutien à la parentalité.

L’avis des élus
Les élus rencontrés qui connaissent le Reaap estiment que les actions sont utiles et innovantes. Le
financement annuel des actions peut permettre aux collectivités locales qui le peuvent et qui le souhaitent de
financer à leur tour des actions initiées par le financement Reaap. Cependant, selon les élus, les modalités de
fonctionnement du dispositif Reaap sont difficiles à comprendre pour les non- spécialistes.
Les élus souhaitent qu’on leur explique en des termes simples et concrets ce qu’est le Reaap, comment il
fonctionne et comment il peut soutenir les collectivités locales et les familles.

Ce qu’il faut retenir de ce dispositif
Analyse quantitative :
- En 2012 : 87 actions réalisées (hors réseaux locaux), 6 313 bénéficiaires pour un montant
total de 192 150 €
- En 2013 : 100 actions financées (hors réseaux locaux), 45 actions dans le Nord, 33 actions
dans M2A, 19 actions dans le Centre et 3 actions dans le Sud.
Points forts
- Une dynamique interinstitutionnelle
- Une ouverture aux partenaires et aux parents dans le comité d’animation
- Une déclinaison du réseau dans les territoires
Points faibles
- Une méconnaissance du REAAP par les familles et les élus
- La concurrence entre les porteurs de projet pour obtenir des financements
- Le manque de souplesse des financements REAAP
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 40
2.1.3. Les Lieux d’accueil enfants parents labellisés : une offre diversifiée mais inégalement
répartie dans le département
 Les principes
Les lieux d’accueil enfants parents (LAEP) ont pour objectif de favoriser les liens d’attachement précoce entre
l’enfant et ses parents. Les LAEP proposent des activités d’éveil enfants-parents et des groupes de parole à
l’initiative des parents.
Les LAEP puisent leurs racines dans le « Club des parents-enfants » fondé à Paris en 1976 par les
psychanalystes de l’IRAEC (Institut de recherche appliquée enfant couple) et la « Maison verte » créée en
1979 par Françoise Dolto. Les objectifs de ces lieux étaient de démocratiser l’accès à la psychanalyse et de
permettre la socialisation des parents en difficultés. Les « maisons ouvertes » ou « de quartier » se sont
ensuite diffusées en s’inspirant du modèle de la Maison Verte.
Le dispositif des LAEP a été formalisé en 1996 par la prestation de service proposée par la Cnaf et la création
d’un label « LAEP ». Dès lors, les LAEP sont réservés à l’accueil des enfants de moins de 6 ans,
accompagnés d’un parent. Ils doivent respecter l’anonymat et la liberté des parents participants. L’accueil doit
être réalisé par des professionnels (éducateurs du jeune enfant, psychologues, psychanalystes…).
Les lieux d’accueil enfants parents peuvent être financés par la Caf (via la prestation de service LAEP ou le
contrat enfance jeunesse), la MSA, les collectivités locales (Conseil général, communes, communautés de
communes).
Les LAEP labellisés par la Caf bénéficient de la prestation de service « LAEP » sous réserve de formaliser un
projet qui respecte des règles minimales :
- L’accueil des enfants de moins de 6 ans accompagnés d’un parent ou d’un adulte responsable ;
- La participation des adultes, basée sur le volontariat et le respect de l’anonymat ou au minimum la
confidentialité ;
- L’absence de visée thérapeutique, tant à l’égard des enfants que des familles ;
- La présence à chaque séance d’au moins deux accueillants formés à l’écoute et supervisés
régulièrement par un professionnel compétent ;
- Un service identifié par un gestionnaire, un budget et un local spécifiques ;
- Des modalités d’évaluation comprenant au moins :
o Le nombre et l’âge des enfants accueillis ainsi que leur lien avec l’adulte accompagnant ;
o La liste des accueillants, leur qualification et leur statut (salarié du LAEP bénévole ou
personnel mis à disposition) ;
o La durée et la fréquence des séances.
 Les lieux d’accueil enfants parents dans le Haut-Rhin
Au 10 octobre 2012, le département du Haut-Rhin comptait 16 lieux d’accueil enfants-parents dont 10
labellisés par la Caf.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 41
- Les lieux d’accueil enfants –parents et les relais d’assistantes maternelles dans le Haut-Rhin -
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 42
-
Territoire Centre
Territoire Nord
Territoire Sud
Territoire M2A
Haut-Rhin
Dotation en LAEP des territoires de la Caf du Haut-Rhin en 2012 -
Nombre de
0-4
ans
dans
la
population
totale
%
d'allocataires
de la Caf à bas
revenus
Part des familles
monoparentales
parmi les familles
allocataires de la
Caf
7 864
12 456
8 439
16 297
45 057
21,53%
25,91%
21,33%
38,71%
29,10%
20,80%
24,50%
20,20%
27,80%
24,40%
Nombre
de LAEP
Nombre
de
LAEP
/
population
des 0-4 ans en
%
Taux de LAEP
pour
4 000
enfants
de
moins de 6
ans
1
4
0
11
16
0,01%
0,03%
0,00%
0,07%
0,04%
0,4
1,0
0,0
2,3
1,2
Sources : Caf du Haut-Rhin et Insee, RP2009
La dynamique d’implantation des LAEP au sein des territoires du Haut-Rhin est inégale. En effet, l’objectif
national fixé par la COG d’atteindre 1 LAEP pour 4 000 enfants de moins de 6 ans est atteint dans les
territoires du Nord et de Mulhouse Alsace Agglomération mais n’est pas atteint dans les territoires du Sud et
du Centre.
Ainsi, le territoire du Sud ne compte aucune structure alors que le territoire de Mulhouse Alsace Agglomération
en compte 11 dont 8 à Mulhouse.
8 LAEP du département sont gérés par les centre sociaux culturels des communes, 6 par des associations et
2 par le Conseil général. 75 % des LAEP gérés par les centres sociaux culturels sont labellisés contre 50 % de
ceux gérés par des associations et par le Conseil général.
Les LAEP sont implantés dans les zones urbaines et semi-urbaines (11 LAEP sont sur le territoire M2A). Si
cette localisation géographique répond à l’ambition initiale des Maisons vertes (l’aide aux parents dans les
quartiers difficiles), les familles issues des zones rurales (territoire Sud) sont plus éloignées ou n’ont pas accès
au dispositif.

L’avis des familles
221 personnes avec des enfants de 0 à moins de 6 ans (10,16 % des 2 175 répondants) ont déjà fréquenté
un lieu en dehors des structures d’accueil (crèches,…) où ils ont pu, en compagnie de leur enfant, avoir un
échange avec d'autres parents et avoir des temps d'activité autour du jeu.
Parmi les structures auxquelles les répondants ont pensé, 135 personnes ont identifié des Ram, des
périscolaires, des associations et des bibliothèques et 85 personnes ont identifié les 16 LAEP du
département.
Le presque totalité des 213 répondants sont satisfaits : 49,77 % sont assez satisfaits et 49,77 % sont très
satisfaits (48,36 %). Seuls trois répondants ne sont pas satisfaits (1,41 %) et un répondant n’est pas du tout
satisfait (0,47 %).
Les principales sources d’orientation des familles (plusieurs réponses étaient possibles) :
1. De soi-même pour 72 répondants ;
2. Du bouche à oreille pour 67 répondants ;
3. Par un centre social pour 19 répondants ;
4. Par une puéricultrice pour 14 répondants ;
5. Par l’école pour 11 répondants ;
6. Par la maternité pour 11 répondants.
Parmi les personnes qui n’ont jamais fréquenté de lieu en dehors des structures d’accueil (crèches,…) où ils
ont pu, en compagnie de leur enfant, avoir un échange avec d'autres parents et avoir des temps d'activité
autour du jeu, 349 soit 18 % des 1 939 répondants savent ce qu’est un LAEP. 1 014 personnes sont
intéressées par ce service. A contrario, 913 personnes ne sont pas intéressées.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 43

L’avis des professionnels
Selon les professionnels, les LAEP sont un dispositif de la parentalité qu’ils connaissent bien. Ils regrettent
que les familles qui sont envoyées par un tiers sans avoir été préparées et / ou accompagnées n’adhérent pas
ou adhérent difficilement au dispositif. Ils attendent que la formalisation du réseau des LAEP se poursuive et
que les disparités d’équipement entre les territoires de la Caf s’amenuisent par la création de nouvelles
structures ou par la création d’un LAEP itinérant.

L’avis des élus
Les élus connaissent mieux les LAEP que le Reaap.

Ce qu’il faut retenir de ce dispositif
Analyse quantitative
- 16 LAEP dans le département (dont 6 non labellisés par la Caf) inégalement implantés
- Le taux d’équipement en LAEP pour 4 000 enfants de moins de 6 ans (objectif de la COG :
1,0) est très inégal d'un territoire à l'autre :
 1,0 dans le territoire Nord ;
 0,4 dans le territoire Centre ;
 0,0 dans le territoire Sud ;
 2,3 dans M2A.
Points forts :
- Une offre diversifiée (accueil individuel ou collectif, visée sociale ou psychologique,
spécialisée personnes en situation de handicap)
- Les LAEP sont très bien connus des professionnels et connus des élus
- Les parents, lorsqu’ils connaissent et adhèrent au LAEP s’approprient le lieu et viennent
régulièrement
Points faibles :
- Les familles en difficulté envoyées vers le LAEP par un tiers sans préparation adhèrent peu
ou pas au dispositif
- L’accès au LAEP Capucine (spécialisé dans l’accueil des parents en situation de handicap)
se fait après un temps d’attente qui peut être long
- L’implantation du dispositif est inégale sur le département (zones rurales moins bien
équipées)
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 44
2.1.5. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut-Rhin financés par
la Caf
A. L’offre naissance
déploiement
non labellisée
des travailleurs sociaux de la Caf : deux offres en cours de
La naissance d’un ou de plusieurs enfants génère des changements importants (statut familial, modification du
budget, des droits, impact sur le logement….) et engendre de nombreuses questions. Afin de soutenir les
parents, l’offre de service de la Caf 68 s’est portée plus particulièrement sur 2 axes depuis 2011:
- Les ménages qui vont accueillir un premier enfant au sein de leur foyer ;
- Les familles qui vont accueillir plusieurs enfants suite à une naissance multiple.

L’offre naissance premier enfant
Cette offre de service est destinée aux allocataires qui vont devenir parents pour la première fois. Elle a pour
objectif d’informer les parents sur leurs droits, les modes d’accueil et leur parcours de santé afin de permettre
de mieux appréhender la naissance à venir. Des rencontres collectives mensuelles sont organisées avec les
partenaires : assurance maladie, PMI, centres sociaux, sages-femmes et Relais d’assistantes maternelles
(Ram). Ces rencontres peuvent être suivies par des entretiens individuels si les participants le souhaitent.
La Caf invite les femmes qui ont déclaré une grossesse, les allocataires qui en font la demande et les parents
qui sont orientés par les techniciens conseils et les partenaires.
Cette offre est déployée à M2A depuis 2011. Elle se construit en partenariat et complète les actions déjà
existantes.
En 2012, 721 personnes ont été invitées. Parmi elles, 157 personnes ont participé à une réunion d’information
(67 % sont venues accompagnées de leur conjoint) et 114 personnes ont participé à la suite d’une demande
spontanée.

L’offre naissance multiple
Un entretien individuel avec un travailleur social est proposé systématiquement lors d’une naissance multiple.
Cette offre est déployée dans l’ensemble du département. L’accompagnement se traduit par des informations
(droits, mode de garde,…) et éventuellement par la mobilisation d’aides financières en fonction du projet de la
famille.
Les familles sont invitées par courrier à rencontrer un travailleur social dès qu’elles signalent une naissance
multiple à la Caf.
En 2012, parmi les 115 personnes invitées, 34 ont bénéficié d’un entretien individuel et deux personnes en ont
sollicité un de façon spontanée.
B. L’aide aux vacances en famille non labellisée de la Caf
La Caf du Haut-Rhin finance des projets de vacances ou de sorties familiales élaborés principalement par les
référents familles des Centres sociaux ou par des associations œuvrant dans le champ de la parentalité.
Les familles construisent un projet tout au long de l’année et se mobilisent pour le réaliser. Ces séjours
donnent lieu à de multiples échanges et découvertes. Ce sont des temps forts pour les parents, les enfants et
les travailleurs sociaux qui les accompagnent.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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La Caf propose un appui technique au montage de projet de façon individuelle ou par le biais des référents
familles des centres sociaux. Cet appui a été renforcé en 2012 avec la mise en place d’une formation
« montage de projet » dans le cadre du collectif des référents famille.
En 2012, 32 projets ont été validés pour 136 familles bénéficiaires et un coût total de 80 000 € soit un coût
d’environ 590 € par famille.
2.1.6. Les dispositifs de soutien à la parentalité
partenaires
non labellisés
financés par la Caf et ses
A. Les actions des structures d’accueil extrafamiliales non labellisées
L’accueil de la petite enfance (accueil collectif et individuel) et de l’enfance (périscolaire et extrascolaire) fait
partie des dispositifs qui participent au soutien à la parentalité. En effet, lorsque l’accueil est réalisé dans de
bonnes conditions, il permet aux femmes qui le souhaitent de maintenir une activité professionnelle. En outre,
il constitue un facteur de socialisation pour le développement du jeune enfant.
L’accueil du jeune enfant peut être individuel (au domicile d’une assistante maternelle) ou collectif. Dans le
cadre de l’accueil collectif, le jeune enfant peut être gardé de façon régulière (structures multi-accueil) ou
ponctuelle (haltes garderies).
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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- Les établissements d’accueil du jeune enfant -
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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– Capacités en accueil collectif au 31 décembre 2010 –
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Alsace
France Métro.
Crèches
collectives
(y
compris
parentales)
Haltes garderies
Jardins
d'enfants
Multi-accueil
1 326
651
1 977
86 825
814
285
1 099
30 484
875
484
1 359
8 030
2 630
2 651
5 281
177 984
Taux
d'équipement
pour
1
000
enfants
de
moins de 3 ans17
120
133
125
124
Sources : DREES - Statistiques départementales des conseils généraux – IRCEM
Au 31 décembre 2010, le département du Haut-Rhin comptait un taux d’équipement de 133 places pour 1 000
enfants de moins de 3 ans soit un taux supérieur à la moyenne nationale (124 ‰) et à la moyenne régionale
(125 ‰).
- Mode de garde utilisé dans le département du Haut-Rhin par tranche d’âge hors périscolaire en 2012 -
0 à 3 ans
3 à 6 ans
Nombre d’enfants
dont les parents sont
allocataires (Caf ou
MSA)
26 873
26 450
Accueil collectif
(hors périscolaire)
Accueil familial
Nombre
d’enfants
bénéficiant d’un mode
de garde18
12 622
712
5 379
4 024
67 %
17,6 %
47 %
2,6 %
20 %
15 %
Source : Caf du Haut-Rhin
Au 31 décembre 2012, le Haut-Rhin comptait 130 établissements du jeune enfant, contre 125 en 2011, soit
une création de 5 établissements. Ces nouveaux établissements sont des micro-crèches19. En 2012, 13 334
enfants étaient inscrits en accueil collectif (12 622 enfants de 0 à 3 ans et 712 enfants de 2 à 6 ans accueillis
en jardins d’enfants) contre 12 860 en 2011 soit une augmentation de 3,7 %. De plus, 47 % des enfants HautRhinois de 0 à 3 ans étaient inscrits en accueil collectif en 2012 et 20 % en accueil familial.
En termes d’accueil familial, la Caf du Haut-Rhin a recensé 5 328 assistants maternels agréés en 2012 contre
4 972 en 2011 soit une augmentation de 7,2 %. Théoriquement, il y a 14 879 places d’accueil en 2012 contre
14 121 en 2011 soit une augmentation de 5,4 %. En 2011, 9 403 enfants ont été accueillis.
B. Les actions de soutien à la parentalité des centres sociaux non labellisées
18 centres sociaux sont implantés dans le département du Haut-Rhin, majoritairement en zone urbaine (le
territoire M2A concentre 11 centres sociaux). Ils correspondent parfaitement aux zones CUCS (contrat urbain
de cohésion sociale).
Les 18 centres sociaux sont gestionnaires d’un accueil de loisir sans hébergement (ALSH), 67 % gèrent un
établissement d’accueil du jeune enfant et 56 % gèrent un lieu d’accueil enfant parent.
Chaque centre social a un référent famille. Il est chargé d’informer les familles de façon proactive sur les
actions de soutien à la parentalité et d’organiser des actions de soutien à la parentalité (séjours, sorties, cafés
des parents, activités ludiques et culturelles…) dans l’objectif de créer du lien entre les parents et de favoriser
l’échange de savoir-faire. Les référents familles orientent et accompagnent les parents. Au sein du Centre
social, ils font des liens entre les différentes activités pour assurer que le fil conducteur de l’accompagnement
Les places en jardins d'enfants (3-6 ans) ne sont pas incluses dans le taux
Hors périscolaire collectif
19 Source : Caf du Haut-Rhin
17
18
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 48
à la parentalité est présent. A l’extérieur du Centre social, les référents famille sont chargés de constituer et
d’entretenir un réseau partenarial.
Un collectif des référents familles a été mis en place par la Caf, la DDCSPP, le Reaap et l’union
départementale des Centres sociaux. Les référents famille se réunissent une fois par trimestre pour discuter
de leurs pratiques, réaliser des formations collectives et se mettre au fait de la réglementation.
C. Les accueils de loisirs sans hébergement non labellisés (ALSH)
Les 270 accueils de loisirs périscolaire et extrascolaire du département accueillent les enfants de 3 à 12 ans 20.
142 sont gérés par des associations et 128 par des collectivités locales. 39 % des enfants de 3 à 12 ans
fréquentent un ALSH (soit 34 532 enfants). Les enfants de 3 à 6 ans représentent 35 % et les enfants de 7 à 9
ans représentent 46 % de l’ensemble des enfants qui fréquentent un accueil de loisirs. Les enfants de 10 à 12
ans ne représentent que 19 % des enfants accueillis en raison d’un besoin de garde moindre et de
programmes peu ciblés pour cette tranche d’âge.
Le soutien à la parentalité dans les ALSH se traduit par le travail autour d’actions qui associent et mobilisent
les parents telles que des soirées de réflexion, l’évaluation des actions réalisées et la construction des projets
à venir.
D. Animation enfance 68 non labellisée
Animation enfance 68 est une structure ressource pour les gestionnaires et les équipes d’animation qui
organisent des accueils de loisirs avec pour objectif l’amélioration de la qualité de leur projets et de leur
fonctionnement. Cette structure est financée par la Caf, le Conseil général, la DDCSPP et la MSA d’Alsace.
La parentalité est un sujet fréquemment abordé par animation enfance 68. La structure propose des temps
d’échange et de formation sur la mobilisation des familles et les liens avec l’école. De plus, des temps
d’information ont été proposés afin de présenter le Reaap en 2012.
E. L’aide à domicile des Techniciens de l’Intervention Sociale et Familiale non labellisée (TISF)
Les TISF interviennent auprès des publics fragilisés (famille, enfant, personne âgée ou handicapée). Leur rôle
est d’apporter un soutien éducatif, technique et psychologique, dans les actes courants de la vie quotidienne
et dans l’éducation des enfants. Leur mission va donc au-delà de la personne aidée, elle intègre aussi la
dimension familiale et sociale de l’individu.
Les TISF sont mis à la disposition des personnes qui ont besoin de leurs services par l’intermédiaire d’un
employeur, qui peut être une association, une collectivité locale ou un organisme social (Caf, mutuelle…). Ils
interviennent dans deux cas de figure :
- Pour pallier une impossibilité ponctuelle des parents à gérer le quotidien, comme une grossesse
pathologique ou une maladie. Une partie de l’intervention est prise en charge par la Caf, par la
Sécurité sociale ou par certaines mutuelles et l’autre partie, par la famille. Le TISF aide les parents
pour s’occuper des enfants le matin, les soutenir dans la préparation des repas, l’entretien de la
maison, du linge…
- Dans le cadre de la prévention éducative : le TISF est là à la demande d’une assistante sociale ou
dans le cadre de mesures de justice quand il y a des maltraitances, des violences ou un divorce
20
Source : Observatoire départemental des ALSH du Haut-Rhin, 2012
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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difficile. Le TISF peut en effet être amené à intervenir dans le cadre de la protection de l’enfance (avec
l’Aide sociale à l’enfance), il est alors mandaté par le Conseil général.
2.1.7. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut-Rhin financés par
les partenaires de la Caf
A. Les actions de soutien à la parentalité de la Protection maternelle et infantile non labellisées
Les missions du service de Protection maternelle et infantile (PMI) du Conseil général sont plurielles. Les
personnels de la PMI proposent des consultations de planification familiale, réalisent le suivi de grossesses,
effectuent des visites post-natales, des consultations pour les enfants de 0 à 6 ans et traitent les bilans de
santé en école maternelle.
Ces interventions sont accessibles à tous de manière anonyme et gratuite.
Par ailleurs, la PMI est chargée de l'agrément, de la formation initiale et continue et des contrôles des
assistantes maternelles ainsi que de l'agrément et des visites de conformité des structures collectives
d’accueil de la petite enfance.
La PMI propose des actions d’information collectives dans les maternités animées par des puéricultrices. Ces
séances permettent de répondre aux questions des parents : allaitement, sorties, modes de garde, soins…
De même, dans les centres médico-sociaux, les salles d’attentes sont animées par une éducatrice de jeunes
enfants qui accueille les familles et propose des activités culturelles, d’éveil musical ou de la lecture pour
transformer le temps d’attente en moment de convivialité.
Selon les professionnels rencontrés, la PMI est un service bien identifié. Les partenariats locaux sont bien
constitués, ils permettent un travail en complémentarité et en réseau avec les autres acteurs. De plus, la PMI
est un canal de diffusion de l’information qui peut être facilement mobilisé par les professionnels.
B. Le Contrat d’accueil parent enfant de la PMI non labellisé
Piloté par le service de PMI, le Contrat d'accompagnement parent enfant (CAPE) est un outil de prévention
spécifique qui permet la socialisation et le développement d’un jeune enfant en difficultés de 0 à 6 ans, pour
une durée de six mois renouvelable, en structures collectives (crèche, halte-garderie).
Ce contrat est proposé aux familles fragilisées (isolement, difficultés éducatives, problèmes de santé). Il est
conclu entre la famille, le travailleur médico-social et l’établissement. Il engage la famille qui bénéficie d’un
accompagnement tout au long de la période d’accueil.
Les puéricultrices travaillant dans les espaces solidarité ont mis en place 384 contrats d’accompagnement
parents enfants (CAPE) en 2012 contre 402 en 2011.
Selon les professionnels de l’enfance rencontrés en entretien, le dispositif fonctionne bien. Il n’est pas connoté
protection de l’enfance et peut parfois permettre d’éviter un placement. De plus, il renforce le partenariat du
Conseil général avec les crèches.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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2.2.
Le renforcement des liens entre l’école et les familles
2.2.1. Les contrats locaux d’accompagnement à la scolarité (Clas) labellisés dans le Haut
Rhin : un dispositif non identifié comme un dispositif de soutien à la parentalité
mais efficace lorsqu’il est correctement appliqué

Les principes
Les contrats locaux d’accompagnement à la scolarité ont été créés en 2000 pour mettre en place des actions
visant à apporter un soutien à la scolarité et un complément culturel à ce qui peut être proposé à l’école pour
les enfants rencontrant des difficultés dans leur parcours scolaire. Ils ont également pour objectif de renforcer
les liens entre la famille et l’école afin de permettre aux parents de suivre l’évolution scolaire de leur enfant
La Charte nationale de l’accompagnement à la scolarité de 2001 définit les principes et les objectifs des
contrats locaux d’accompagnement à la scolarité (Clas). Ainsi, l’accompagnement à la scolarité est
« l’ensemble des actions visant à offrir, aux côtés de l’Ecole, l’appui et les ressources dont les enfants ont
besoin pour réussir à l’Ecole, appui qu’ils ne trouvent pas toujours dans leur environnement familial et social.
Ces actions, qui ont lieu en dehors des temps de l’Ecole, sont centrées sur l’aide aux devoirs et les apports
culturels nécessaires à la réussite scolaire. Ces deux champs d’intervention, complémentaires, à vocation
éducative, contribuent à l’épanouissement personnel de l’élève et à de meilleures chances de succès à
l’Ecole. »
Les objectifs de cet accompagnement sont :
- « d’aider les jeunes, en utilisant les technologies de l’information et de la communication
notamment, à acquérir des méthodes, des approches, des relations susceptibles de faciliter
l’accès au savoir ;
- d’élargir les centres d’intérêt des enfants et adolescents, de promouvoir leur apprentissage de la
citoyenneté par une ouverture sur les ressources culturelles, sociales et économiques de la ville
ou de l’environnement proche ;
- de valoriser leurs acquis afin de renforcer leur autonomie personnelle et leur capacité de vie
collective, notamment par la pratique de l’entraide et l’encouragement du tutorat entre les jeunes ;
- d’accompagner les parents dans le suivi de la scolarité des enfants. »
Concrètement, les Clas proposent une aide aux devoirs, un soutien méthodologique et des ateliers socioculturels. L’implication des parents passe par plusieurs modalités : les porteurs d’actions Clas proposent des
rencontres entre parents et accompagnateurs, ils peuvent impliquer directement les parents dans les activités
et ils peuvent jouer le rôle d’intermédiaire entre les parents et l’école.

Les Contrats locaux d’accompagnement à la scolarité dans le Haut-Rhin
Dans le département, la Caf et l’Etat financent le dispositif. Le pilotage est assuré par la sous-préfecture de
Mulhouse, la DDCSPP, l’Éducation nationale et la Caf.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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- Les lieux de réalisation des Clas et actions du Reaap dans les écoles -
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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Chaque année, un appel à projets Clas est publié. Le Comité de pilotage examine et sélectionne les projets à
la lumière des préconisations de la dernière circulaire interministérielle relative au Clas21. Pour l’appel à
projets 2012 – 2013, les préconisations veillaient à :
- Privilégier les projets destinés aux enfants ne bénéficiant pas des ressources nécessaires dans leur
environnement ;
- Privilégier les projets intégrant un objectif d’appui à la parentalité.
En 2012 – 2013, 118 cycles ont eu lieu de novembre à juin et ont bénéficié à environ 1 300 enfants.
Les porteurs d’action Clas sont à 58 % des centres sociaux (contre 31 % au niveau national selon la Cnaf,
2012), 29 % des associations locales (contre 37 %), 13 % des collectivités locales (contre 16 %). En termes
de financements, les Clas ont coûté 725 155 € en 2012-2013. Au niveau national, le financement des actions
Clas est majoritairement assuré par les Caf, les Conseils généraux et les municipalités. Le budget national
estimé par l’Igas pour l’année 2009-2010 est de 54 millions d’euros pour 8 756 cycles soit une moyenne de
6 170 € par cycle. En 2012-2013, le coût moyen estimé d’un cycle Clas dans le Haut-Rhin est de 6 145 €. Au
niveau national, les Caf participent en moyenne à hauteur de 27 % du financement Clas. Dans le
département, la Caf finance 33 % du dispositif.
En termes d’implantation géographique, 17 des 24 structures porteuses de Clas soit près de 71 % sont
domiciliées dans des communes qui ont un ou plusieurs territoires prioritaires objets d’un Contrat urbain de
cohésion sociale (CUCS). Cette géographie des structures Clas permet de répondre à l’ambition initiale de ce
dispositif qui est de bénéficier majoritairement à des familles particulièrement exposées aux inégalités
sociales.

L’avis des familles
Parmi les 2 223 répondants qui ont un ou plusieurs enfant(s) de 6 ans à moins de 18 ans, 257 (soit 11,56 %)
ont un enfant qui bénéficie en lien avec l’école et un accompagnateur, d’une aide aux devoirs personnalisée et
d’activités culturelles en dehors du temps de l’école. 37 personnes (soit 14,40 %) savent que cet
accompagnement est formalisé par un contrat d’accompagnement à la scolarité. Seuls 25 parents (soit 9,92 %
des 252 répondants) sont sollicités dans le cadre de l’accompagnement de leur enfant.
Globalement, les répondants sont satisfaits de cet accompagnement : parmi les 141 répondants, 93 sont
assez satisfaits (65,96 %) et 28 très satisfaits (19,86 %). A contrario, 12 ne sont pas satisfaits (8,51 %) et 8 ne
sont pas du tout satisfaits (5,67 %).
En termes d’orientation, 82 répondants ont été orientés par l’école, 21 se sont intéressés au programme
d’eux-mêmes et 15 ont été informés par un travailleur social de la Caf.

L’avis des professionnels
Les professionnels rencontrés en entretien n’identifient pas le contrat local d’accompagnement à la scolarité
comme un dispositif de la politique de soutien à la parentalité. Ils estiment de manière unanime qu’une
ouverture de l’école et une évolution des postures professionnelles des enseignants de l’Education nationale
(inviter et non plus convoquer les parents) serait bénéfique.

L’avis des élus
Les élus de collectivités locales porteuses de Clas constatent que l’accompagnement des parents par les
animateurs n’est pas réalisé de façon systématique.
2121
La dernière circulaire publiée date du 8 juin 2011.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 53

Ce qu’il faut retenir de ce dispositif
Analyse quantitative :
- En 2012 / 2013 :
o Environ 1 300 enfants bénéficiaires
o 118 cycles
o 725 155 € (financement de 33 % par la Caf)
o Soit un coût moyen d’environ 560 € par enfant (données prévisionnelles indicatives
Caf 68)
- Les porteurs d’actions Clas :
o 58 % des porteurs d’actions sont des centres sociaux (contre 31 % au niveau
national)
o 29 % sont des associations locales (contre 37 %)
o 13 % sont des collectivités locales (contre 16 %)
Points forts :
- Le dispositif permet, lorsqu'il est bien utilisé, d’associer les parents et les enseignants dans
le suivi scolaire de l’enfant
- Les résultats sont satisfaisants: l’enfant est valorisé, son comportement est amélioré et les
parents peuvent prendre le relai une fois l’accompagnement Clas terminé
- L’accompagnement des enfants est réalisé par des acteurs implantés à proximité de l’école
qui proposent également des activités d’animation
Points faibles :
- L’accompagnement des parents n’est pas réalisé de façon systématique par les éducateurs
et les enseignants
- Le dispositif n’est pas identifié comme un dispositif de soutien à la parentalité par les
professionnels
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 54
2.2.3. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par
la Caf et ses partenaires
A. Les Classes passerelles non labellisées
Depuis la rentrée 2000 – 2001, des Classes passerelles de vingt enfants maximum sont installées à Mulhouse
et préparent les enfants de moins de 3 ans qui n’ont jamais fréquenté de structure d’accueil collectif à l’entrée
en maternelle. Deux professionnels encadrent les enfants : un enseignant et un éducateur de jeunes enfants.
La présence d’un des parents est requise au moins deux fois par semaine tout au long de l’année afin de
permettre aux parents d’échanger autour des enfants et de partager des conseils et des savoir-faire.
A la rentrée 2013, Mulhouse comptera 9 Classes passerelles. Elles sont financées par la Caf, l’Education
nationale et la ville de Mulhouse.
B. Le programme de réussite éducative non labellisé (PRE)
Le programme de réussite éducative de la ville de Mulhouse propose un accompagnement individualisé aux
enfants de 2 à 16 ans en situation de fragilité éducative.
Les actions sont très diverses : la mise à disposition d’enseignants volontaires pour de l’aide individualisée de
soutien scolaire, le financement d’heures d’orthophonie, ou encore l’inscription de jeunes à un stage. Il s’agit
donc de contrats individualisés, pour une prise en charge éducative globale.
Le PRE mobilise tous les acteurs autour d’un même projet et nécessite l’adhésion puis la participation des
parents.
Ce dispositif est financé par l’Etat, l’Education nationale, la Caf, le Conseil général, la MSA d’Alsace, M2A et la
ville de Mulhouse.
C. Coup de pouce lecture – écriture non labellisé
Les actions éducatives du coup de pouce lecture – écriture s’adressent aux enfants de cours préparatoire
fragiles en écriture et repérés par un enseignant. Quatre soirs par semaine, à l’école, les enfants en groupe de
cinq sont accompagnés par un animateur pendant une heure. Les parents s’engagent à chercher leur enfant à
la sortie des clubs et à discuter tous les soirs avec lui de ses activités scolaires et Coup de pouce.
Régulièrement invités à assister à la lecture d’histoires, ils créent un lien avec l’univers scolaire et partagent
l’expérience avec leur enfant.
Ce dispositif est financé par M2A et la Caf via le Contrat local d’accompagnement à la scolarité.
En 2012, elle a bénéficié à 225 enfants accueillis dans 40 clubs.
2.2.4. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par
les partenaires de la Caf
A. Coup de pouce langage non labellisé
En parallèle de l’école, le territoire M2A propose des actions éducatives favorisant l’apprentissage du langage,
de la lecture et de l’écriture aux enfants âgés de 5 ans en grande section de maternelle. Ces enfants
présentent des lacunes sur le plan de la maîtrise du langage et sont repérés par un enseignant.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 55
Chaque groupe de six enfants est accompagné par un animateur quatre soirs par semaine pendant trois mois.
Les parents sont invités à fournir un goûter et à venir chercher leur enfant. Ils assistent à deux séances par
mois avec leur enfant et rencontrent régulièrement l’animateur. Ils s’engagent à parler avec l’enfant de ce qui a
été fait à l’école et à lire avec lui les livres prêtés.
Ce dispositif est financé par la ville de Mulhouse
En 2012, 140 élèves de maternelle ont été accueillis dans 28 clubs.
B. Club lecture non labellisé
Les enfants de CE1 et CE2, repérés par un enseignant peuvent bénéficier d’un accompagnement gratuit deux
fois par semaine, à l’école, pour une heure d’activités ludiques de perfectionnement de la lecture par groupe
de 5.
Les parents, fortement associés, s’engagent à chercher leur enfant à la sortie des clubs et à discuter tous les
soirs avec lui de ses activités scolaires. Ils participent également à quelques séances.
Ce dispositif est financé par la ville de Mulhouse.
En 2012, 175 élèves ont été accueillis dans 36 clubs lecture.
C. La maison d’accueil Trait-Union non labellisée
La Maison d’accueil « Le trait d'union », assure une prise en charge globale et personnalisée des enfants du
CP au CM2 et de leur famille nouvellement arrivés sur le territoire. Les enfants ne maîtrisent pas ou peu la
langue française et n’ont parfois jamais été scolarisés. Cette maison permet une première prise de contact
avec l’école française. Un accompagnement personnalisé leur est proposé : il prend en compte les besoins
scolaires, sanitaires, culturels et éducatifs de chaque enfant. Les enfants sont accueillis trois mois maximum.
Ils rejoignent ensuite l’une des 7 Classes d’initiation réparties dans les écoles mulhousiennes, avant d'intégrer
une classe correspondant à leur niveau d’âge.
Les parents signent un contrat lors de leur arrivée au Trait d’union et doivent d’être présents plusieurs fois par
semaine. Ils ont également la possibilité de bénéficier de divers ateliers sur la parentalité, le système éducatif,
la prévention en matière de santé, ainsi que des cours de français langue étrangère. Le service communal
d’hygiène et de santé permet aux familles d’accéder à des vaccinations. Il intervient également une fois par
semaine pour échanger avec les parents. Le médecin scolaire assure des permanences une fois par mois, le
mercredi matin et permet une première visite médicale des enfants. Des bilans de santé sont proposés aux
parents, en lien avec le Centre d’examen de santé de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM).
Ce dispositif est mis en place par la ville de Mulhouse et l’Education nationale. Il s’inscrit dans le cadre du
dispositif Scolena qui permet d’évaluer les besoins des enfants nouvellement arrivés et de les orienter vers
des Classes d’initiation (Clin) ou la Maison d’accueil.
D. La Malette des parents non labellisée
La "mallette des parents" est un dispositif de l’éducation nationale destiné à améliorer le dialogue entre les
parents et l’école. Elle contient des outils que les équipes éducatives utilisent pour animer la discussion avec
les familles lors d'ateliers-débats. Les débats organisés autour des outils contenus dans la mallette portent sur
ce que signifient apprendre à lire, aider son enfant à être élève, être bien à l’école. Les enseignants expliquent
aux parents comment se déroulent les apprentissages et comment ils peuvent aider leurs enfants à réussir.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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À partir de l’expérimentation lancée en 2008 dans l'académie de Créteil, la mallette a été étendue à 1 300
collèges à la rentrée 2010, soit un quart des collèges publics. Ce sont prioritairement les établissements du
programme écoles, collèges et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite (Éclair).
Les ateliers-débats abordent essentiellement : le fonctionnement du collège, l'accompagnement à la scolarité,
le temps des devoirs, les résultats scolaires, l'accompagnement éducatif des questions générales sur la
parentalité, l'autorité et la préadolescence, le développement de l'autonomie,...
Les établissements peuvent choisir d’aborder d’autres thèmes, comme la santé, l’égalité filles-garçons ou les
discriminations.
Les partenaires de l’établissement peuvent être associés au projet : collectivités territoriales : mairies et
conseils généraux, centres sociaux, structures membres des réseaux d'écoute, d'appui, d'accompagnement
des parents (Reaap),... En 6e, le dispositif a permis de renforcer les liens avec les parents pour construire un
partenariat avec eux. Il contribue aussi à la prévention de l'absentéisme et de la violence à l'école.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 57
2.3.
La prévention de la rupture du lien familial
- Les services de médiation familiale et les « espaces rencontre » dans le Haut-Rhin -
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 58
2.3.1. La médiation familiale labellisée : un dispositif bien identifié dans le Haut Rhin mais
une orientation insuffisante des familles

Les principes
La médiation familiale est un dispositif qui vise le maintien des relations familiales après la séparation des
parents et favorise un accord amiable pour régler d’éventuels conflits au sein de la famille. Elle a pour objectifs
de renouer et d’apaiser la communication entre les membres de la famille par l’intervention d’un tiers extérieur.
La médiation peut émaner de la demande des familles en conflit (médiation conventionnelle) ou de la
demande d’un magistrat (médiation judiciaire).
La médiation familiale est entrée dans les dispositifs judiciaires par la loi du 7 février 1995 et son décret
d’application du 20 juillet 1996. En 2001, un arrêté 22 a permis la création d’un comité national consultatif de la
médiation familiale, chargé d’animer le réseau des médiations, de favoriser la structuration du service et d’en
suivre l’évolution. En 2003, il a adopté les principes déontologiques garants du processus de médiation
familiale. Depuis 2010, ce comité a été intégré dans les missions du comité national de soutien à la parentalité
(CNSP).
La médiation familiale a été reconnue par deux autres lois : la loi sur l’autorité parentale de mars 2002 et la loi
relative au divorce de mars 2004. De plus, un décret de 2003 permet l’obtention du diplôme d’Etat de
médiateur familial.
Le protocole national 2010 - 2012 pour le développement de la médiation familiale a été signé entre le
ministère de la justice, le ministère chargé de la famille, la Cnaf et la Caisse centrale de la MSA avec pour
objectif de développer et de structurer l’offre de médiation familiale sur l’ensemble des territoires.
En 2010, les services de médiation familiale ont réalisé 18 057 mesures (dont 14 001 mesures terminées). 35
% d’entre elles ont été réalisées dans le cadre judiciaire et 65 % dans le cadre conventionnel. Le nombre de
médiations couvre 4 % des divorces. Selon l’Igas, les professionnels estiment que l’objectif souhaitable de
couverture est de l’ordre de 10 % de taux de couverture des divorces.

La médiation familiale dans le Haut-Rhin
Dans le département du Haut-Rhin, l’association syndicale des familles monoparentales et recomposées
(ASFMR) a développé à la fin des années 90 un service de médiation familiale. Ce service a été soutenu par
la Caf du Haut-Rhin sur ses fonds propres jusqu’à la création par la Cnaf d’une prestation de service en 2006.
Le 4 décembre 2006, la Caf du Haut-Rhin a signé un protocole départemental de développement de la
médiation familiale avec la MSA d’Alsace, la DDCSPP, la justice et le Conseil général. Ces institutions
constituent le Comité de pilotage du dispositif. Le pilotage est assuré par la Caf et le secrétariat a été délégué
à l’Arsea qui est également l’association animatrice du Reaap. A la suite du diagnostic territorial relatif à la
médiation familiale, le comité de pilotage a décidé de déployer l’offre de service sur le territoire départemental
en prenant appui sur trois associations (l’ASFMR, l’Orée et l’Ecole des parents et des éducateurs (EPE)) pour
un total de 3,5 ETP répartis comme suit :
- 2 ETP pour l’ASFMR (intervention prioritaire dans les zones urbaines de Colmar et de Mulhouse)
- 0,75 ETP pour l’EPE (intervention prioritaire dans les zones rurales du Nord et du Nord-ouest du
département)
- 0,75 ETP pour l’Orée (intervention prioritaire sur les zones rurales du Sud et de l’Est du département)
En 2012, la Caf a versé au titre de la prestation de service médiation familiale 147 931 € et 71 400 € de fonds
propres pour les autres actions de soutien à la parentalité de ces associations.
En 2012, les trois services de médiation familiale ont réalisé 233 médiations dont 118 (51 %) médiations
judiciaires. La part de médiations judiciaires est donc supérieure dans le Haut-Rhin (51 % contre 35 %) en
22 Arrêté
du 8 octobre 2001 portant création du Conseil national consultatif de la médiation familiale
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 59
comparaison avec au niveau national. Le coût global de la médiation familiale est d’environ 210 000 € soit un
financement de 70 % par la Caf.
- Accessibilité à un médiateur familial dans le Haut-Rhin Dix
départements
auditionnés par l’Igas23
Haut-Rhin
Nb de divorces en
2009
95 050
Nb de services de
médiation
56
ETP de médiation
158,3
ETP / nb de
divorces en %
0,17 %
1 853
3
3,5
0,19 %
Sources : Insee 2009, CNAF, Caf du Haut-Rhin
Un couple en instance de divorce aura théoriquement plus facilement accès à un service de médiation
familiale dans le Haut-Rhin (avec 0,17 ETP de médiateur / divorce en % en 2009) que dans le Var (0,09 %), le
Rhône (0,11 %), le Nord (0,12 %), la Gironde (0,13 %), les Bouches-du-Rhône (0,15 %), la Seine-et-Marne
(0,16 %). Cependant, l’accès à la médiation familiale est moins facile dans le Haut-Rhin qu’à Paris (0,20 %),
en Seine-Saint-Denis (0,23 %), dans le Pas-de-Calais (0,24 %) et dans les Hauts-de-Seine (0,28 %).

L’avis des familles
Parmi les 1 238 répondants séparés du père ou de la mère (de l’un) de leur(s) enfant(s), 189 soit 15,27 % ont
été aidé(e) ou accompagné(e) par un médiateur familial afin de régler une situation de conflit, de rupture ou de
séparation avec leur conjoint ou leur enfant. 30 % des répondants ont identifié l’ASFMR, 10 % l’école des
parents et des éducateurs, 7,89 % l’Orée et 52,11 % ne savent pas qui a réalisé la médiation.
La majorité des 187 répondants ayant eu recours à un service de médiation familiale sont satisfaits. 85 sont
assez satisfaits (45,45 %), et 29 sont très satisfaits (15,51 %). A contrario, 46 répondants ne sont pas satisfaits
(24,60 %) et 27 ne sont pas du tout satisfaits (14,44 %). Il est à noter que la part de répondants très satisfaits
(15,51 %) est presque équivalente à la part de répondants pas du tout satisfaits (14,44 %).
Les principales sources d’orientation des familles (plusieurs réponses possibles) sont :
1. Le juge aux affaires familiales pour 87 répondants ;
2. De soi-même pour 35 répondants ;
3. Par un travailleur social pour 25 répondants ;
4. Par un centre social pour 21 répondants ;
5. Par le bouche à oreille pour 12 répondants ;
6. Par un avocat pour 3 répondants.
Parmi les 1 040 répondants qui n’ont pas eu recours à un service de médiation familiale, la majorité (600) sait
que le médiateur familial favorise, à travers l’organisation d’entretiens confidentiels, la communication et la
gestion des conflits familiaux. 350 personnes ont indiqué que ce service peut ou aurait pu les intéresser.

L’avis des professionnels
Les professionnels rencontrés en entretien connaissent les services de médiation familiale mais ne distinguent
pas toujours la thérapie familiale, de l’écoute et de la médiation familiale. Ils regrettent de ne pas pouvoir
orienter les familles vers les services de médiation en situation de crise. De même, ils souhaiteraient que les
services puissent se déplacer dans les zones rurales faiblement accessibles en transports en commun pour
les familles faiblement mobiles.
Département et ratio de médiation par divorce en % : Var (0,09 %), Rhône (0,11 %), Nord (0,12 %), Gironde (0,13 %), Bouchesdu-Rhône (0,15 %), Seine-et-Marne (0,16 %), Paris (0,20 %), Seine-Saint-Denis (0,23 %), Pas-de-Calais (0,24 %) et Hauts-deSeine (0,28 %)
23
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 60

L’avis des élus
Les élus qui connaissent les services de médiation familiale estiment que lorsque plusieurs services sont
présents sur une même ville (Colmar et Mulhouse), ils se concurrencent.

Ce qu’il faut retenir de ce dispositif
Analyse quantitative :
- Les trois services de médiation familiale (ASFMR, EPE et Orée) ont réalisé 233
accompagnements (dont 118 judiciaires) pour un coût total de 210 000 € (dont financement
de 70 % par la Caf) soit un coût moyen par accompagnement d’environ 900 €
- Les habitants du département ont théoriquement un accès plutôt bon aux services de
médiation familiale avec un ratio de 0,19 ETP de médiation / divorce en % en 2009 (contre
un ratio de 0,17 ETP/divorce en % pour les départements analysés par l’Igas en 2013)
Points forts :
- Le pilotage du dispositif de la médiation familiale est interinstitutionnel. Il comprend les
mêmes institutions que le comité de pilotage du Reaap (+ justice) ce qui permet un pilotage
coordonné de ces 2 dispositifs
- Pour se faire connaître, les services de médiation familiale ont réalisé des actions de
communication auprès des partenaires qui orientent les familles vers eux
Points faibles :
- Les professionnels confondent thérapie familiale, écoute des parents et médiation familiale
- Les services de médiation n’interviennent que lorsque les parties sont prêtes à dialoguer
ensemble et non en situation de crise
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 61
2.3.2. Les Espaces rencontre labellisés de la Petite Ourse : un réseau partenarial bien établi
mais un système de financement fragile

Les principes
La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance a donné une base légale aux espaces rencontre qui
permettent l’exercice du droit de visite des parents au sein d’un établissement. Ils sont définis dans le code de
l’action sociale et des familles (CASF) à l’article D.216-1 et suivants. L’espace rencontre « est un lieu
permettant à un enfant de rencontrer l’un de ses parents ou un tiers pour faire l’objet d’une remise à un parent
ou un tiers. Il contribue au maintien des relations entre un enfant et ses parents ou un tiers, notamment en
assurant la sécurité physique et morale et la qualité de l’accueil des enfants, des parents et des tiers ».
Les espaces de rencontre sont donc des lieux permettant l’exercice d’un droit de visite d’un parent ou un tiers
(grands-parents ou membres de la fratrie) à un enfant ou sa remise à un parent ou à un tiers.
A la suite d’un divorce, les espaces rencontre doivent assurer le maintien ou le rétablissement du lien entre les
parents et les enfants lorsque l’exercice d’un droit de visite est particulièrement conflictuel ou présente des
difficultés spécifiques liées à l’alcoolisme, à la santé mentale… L’utilisation des espaces rencontre peut être
sollicitée par les parents ou imposée par le juge aux affaires familiales, le juge des enfants ou par un service
social.
Un arrêté du 15 octobre 201224 oblige désormais ces établissements à être agréés auprès du préfet de
département.

Les espaces rencontre dans le Haut-Rhin
Dans le département du Haut-Rhin, l’association la Petite Ourse assure la gestion et l’activité de deux espaces
rencontre depuis 1996 : l’un à Mulhouse et l’autre à Colmar. Les deux équipes sont composées de
psychologues, médiateurs familiaux et assistants sociaux qui ont une connaissance de la petite enfance.
En 2011, 498 enfants ont été accueillis dans les espaces rencontre pour un total de 2 347 rencontres
effectives. Dans près de 80 % des situations, la durée moyenne de la prise en charge est inférieure à un an.
91 % des familles ont utilisé l’espace rencontre à la suite d’une mesure judiciaire du juge aux affaires
familiales (contre 85,5 % en France selon le rapport de l’Igas). De plus, au 31 décembre 2011, 12 situations
étaient sur liste d’attente. Ces données corroborent les constatations de l’Igas : « aujourd’hui, les espaces de
rencontre sont souvent surchargés (…) une partie d’entre eux refusant d’accepter de nouvelles mesures ».
La Caf du Haut-Rhin (sur fonds propres), le ministère de la justice et le Conseil général participent au
financement de ce dispositif. Cependant, en l’absence de réflexion nationale sur le financement des espaces
rencontre, ils sont susceptibles d’être remis en cause chaque année. Cette situation fragilise le dispositif.

L’avis des familles
Parmi les 1 233 répondants qui ont indiqué être séparé du père ou de la mère (de l’un) de leur(s) enfant(s), 45
ont déjà fréquenté un lieu neutre, la Petite Ourse, pour pouvoir exercer leur droit de visite à Mulhouse ou à
Colmar.
Parmi les répondants qui ont déjà eu recours à l’espace rencontre, 15 personnes sont assez satisfaites (33,33
%), 12 sont très satisfaites (26,67 %), 11 ne sont pas du tout satisfaites (24,44 %) et 7 ne sont pas satisfaites
(15,56 %). Il faut noter qu’il y a presque autant de répondants très satisfaits que de répondant pas du tout
satisfaits et qu’il y a plus de personnes pas du tout satisfaites que de personnes non satisfaites.
Arrêté du 15 octobre 2012 relatif aux espaces de rencontre destinés au maintien des liens entre un enfant et ses parents ou un
tiers
24
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 62
Les répondants ont été orientés vers l’espace rencontre (plusieurs réponses possibles) par :
1. Le juge aux affaires familiales pour 38 répondants ;
2. Un travailleur social pour 4 répondants ;
3. Le bouche à oreille pour 4 répondants ;
4. D’eux-mêmes pour 4 répondants ;
5. Par un centre social pour 2 répondants ;
6. Par l’école pour un répondant.
Parmi les 1 173 personnes qui n’ont jamais eu recours à l’espace rencontre, 478 (soir 40,75 % des
répondants) savent que l’espace rencontre est un lieu neutre autonome où les enfants et les parents peuvent
se rencontrer lorsque l'exercice d'un droit de visite, les relations et les rencontres enfant-parent sont
interrompus, difficiles ou trop conflictuels. 130 personnes (soit 11,07 % des répondants) sont intéressées par
ce service. A contrario, 1 044 personnes ne le sont pas.

L’avis des professionnels
Les professionnels assimilent l’espace rencontre à un dispositif qui émane du ministère de la justice. Ceux qui
connaissent l’espace rencontre orientent les familles qui en ont besoin vers ce service.

L’avis des élus
Les élus ne connaissent pas l’espace rencontre.

Ce qu’il faut retenir de ce dispositif
Analyse quantitative :
- Un service implanté à Mulhouse et Colmar
- En 2011, 498 enfants accueillis pour un total de 2 347 rencontres effectives
- En 2011, 91 % des familles ont utilisé l’espace rencontre à la suite de mesures judiciaires
prononcées par le juge aux affaires familiales (contre 85,5 % en France)
- En 2012: 380 dossiers suivis (dont 181 dossiers clôturés au 31/12/2012 et 105 dossiers en
cours)
Points forts :
- L’espace rencontre a un partenariat bien établi avec le LAEP Capucine (pour les parents en
situation de handicap) et l’Orée (pour les parents qui ont été incarcérés)
Points faibles :
- L’espace rencontre ne peut pas proposer ses services pour les familles en situation de
handicap psychique
- Des familles de la Plaine du Rhin ont dû renoncer à utiliser l’espace rencontre en raison d’un
problème de mobilité
- Le maillage territorial de ce service est insuffisant et son système de financement est fragile
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 63
2.3.3. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par
la Caf
A. L’offre séparation des travailleurs sociaux de la Caf non labellisée
La séparation et le divorce sont des évènements qui entraînent d’importants changements de situation pour
les deux parents concernés mais aussi, pour le ou les enfants.
Pour aider les familles, la Caf 68 propose pour toute séparation une rencontre avec un travailleur social. Cet
entretien permet d’informer l’allocataire sur ses droits (logement, obligation alimentaire, mode de garde….),
mais aussi de lui apporter une écoute personnalisée dans une période où l’équilibre de la famille est fragilisé.
Les familles sont invitées à l’entretien par courrier à la suite de la déclaration d’une séparation, d’une demande
spontanée d’un allocataire ou d’une orientation par les techniciens conseils et les partenaires.
Cette action est déployée sur le territoire de la M2A depuis mars 2012.
En 2012, 693 personnes ont été invitées à un entretien individuel. 62 personnes ont accepté l’invitation et 64
personnes ont demandé spontanément à en bénéficier. 55 % des personnes reçues sont bénéficiaires du
revenu de solidarité active (RSA) et 20 % sont actives. 20 % des rencontres ont nécessité plusieurs rendezvous du fait de la fragilité ou de la complexité des situations.
B. L’offre décès enfant et veuvage des travailleurs sociaux de la Caf non labellisée
L’offre de service vise à soutenir l’allocataire dans ses démarches et à régulariser sa situation au regard des
droits Caf en lui proposant une écoute privilégiée et un entretien social qui apportera les informations ou les
orientations nécessaires. Cette offre s’adresse à l’ensemble des familles du département.
Les familles sont invitées par courrier suite à la déclaration de l’allocataire.
En 2012, 41 personnes ayant perdu un enfant et 96 personnes ayant perdu leur conjoint ont été invitées à un
entretien individuel. Parmi elles, 58 personnes ont accepté l’entretien qui a induit 64 démarches pour l’accès
aux droits.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 64
2.4.
L’information et l’orientation des familles
- L’information à destination des familles dans le Haut-Rhin : le point info famille, la maison pour les familles,
les Ram, les centres sociaux et les travailleurs sociaux de la Caf -
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 65
2.4.1. Le point info famille labellisé et la maison pour les familles labellisée : des dispositifs
peu lisibles, peu connus et peu mobilisés par les familles et les professionnels

Les principes
Le label « Point info famille » (Pif) a été créé à la suite de la conférence de la famille de 2003. L’objectif était
de développer à partir d’un cahier des charges national un réseau de structures visant à accueillir, informer et
orienter les familles dans tous les domaines pouvant les concerner. Il existe 414 Pif en France.
Les missions des Pif s’articulent autour de l’accueil l’information et l’orientation des familles dans tous les
domaines pouvant les concerner de la naissance à la prise en charge des ascendants (la protection
maternelle et infantile, les modes d’accueil du jeune enfant, l’adoption, les aides légales ou sociales, la
protection de l’enfance et de l’adolescence, l’accompagnent à la scolarité et les activités périscolaires, la
médiation familiale, le conseil conjugal et familial, le handicap et la perte d’autonomie).
Selon le rapport de l’Igas, l’impact géographique des Pif dépasse rarement le quartier, ils sont isolés les uns
des autres et il n’existe aujourd’hui aucun travail en réseau.
Le label « Maison pour les parents » a été créé en 2011 par la secrétaire d’Etat à la famille. Cette labellisation
a pour objectif de donner une meilleure lisibilité à des structures existantes qui constituent de nouveaux « lieux
ressource » pour les familles en matière d’accompagnement à la parentalité.
De même que pour l’espace rencontre, le financement des Pif est problématique en raison de son caractère
ponctuel.
Toujours selon l’Igas, les informations délivrées par le Pif s’éloignent du sujet de l’accompagnement à la
parentalité. En effet, lors des entretiens personnalisés, les demandes principales portent sur le logement, le
droit, les loisirs, les aides disponibles et le surendettement. De même, les Pif offrent des services différents en
fonction des structures auxquelles ils s’adossent. Dans le même temps, les Ram assurent également une
information de proximité pour les familles, particulièrement pour les sujets qui touchent à la périnatalité. De
plus, le rapport souligne que la labellisation des Pif n’a débouché sur aucun travail en réseau et n’a pas permis
de mettre en place un pilotage spécifique.

Le point info familles et la Maison pour les familles du Haut-Rhin
Jusqu’en 2010, la Caf du Haut-Rhin subventionnait les point info familles sur ses fonds propres. A la suite de
la création de la labellisation « maison pour les familles » et de l’appel à projet paru en 2012, le Centre
d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) a obtenu le label « maison pour les familles ».
Depuis le point info familles géré par l’Ecole des parents et des éducateurs et la maison pour les familles sont
subventionnés par la Caf à hauteur de 2 000 € pour le PIF et 4 000 € pour la maison pour les familles.
En 2012, 90 appels d’information point info familles et espace écoute jeunes ont été reçus par le Pif de l’Ecole
des parents et des éducateurs (EPE) via une ligne téléphonique dédiée.

L’avis des familles
Parmi les 3 774 répondants avec enfant(s) de 0 à moins de 18 ans qui ont été dirigés vers les questions
relatives à l’information des familles, 115 personnes (soit 3,05 %) ont indiqué avoir déjà fréquenté un lieu
réservé à l’information sur les services offerts aux familles.
Parmi la centaine de personnes qui a déjà fréquenté un lieu d’information, 12 % identifient la maison pour les
familles du CIDFF à Mulhouse, 6 % identifient le point info famille de l’Ecole des parents et des éducateurs à
Colmar et 7 % identifient les réunions d’information organisées par la Caf et ses partenaires (offre première
naissance à M2A).
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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Parmi les 110 répondants, 52 estiment avoir été assez bien informés (47,27 %) et 33 très bien informés (30
%). A contrario, 19 répondants (17,27 %) n’ont pas été assez informés et 6 n’ont pas du tout été informés
(5,45 %)
Les principales sources d’information sont (plusieurs réponses étaient possibles) :
1. De vous-même pour 36 répondants ;
2. Par un travailleur social pour 23 répondants ;
3. Par le bouche à oreille pour 15 répondants ;
4. Par un centre social pour 11 répondants ;
5. Par la Caf (travailleur social) pour 10 répondants ;
6. Par la maternité pour 10 répondants.
Parmi les 3 570 personnes qui n’ont jamais fréquenté de lieu réservé à l’information sur les services offerts
aux familles, 14,76 % (soit 527 personnes) savent que les points info famille et les maisons pour les familles
peuvent aider les familles à s’informer et faciliter leurs démarches quotidiennes.
2 174 répondants (soit 61,5 % personnes) indiquent qu’elles sont intéressées par ce service. A contrario,
1 361 personnes (38,5 %) ne sont pas intéressées.

L’avis des professionnels
Les professionnels rencontrés connaissent et orientent les familles vers les associations gestionnaires du
point info famille et de la maison pour les familles (l’Ecole des parents et des éducateurs et le Centre
d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles). Cependant, ils ne connaissent pas les labellisations
officielles « Pif » et « maison pour les familles » et ne distinguent pas ce service d’information et d’orientation
des autres missions de ces associations.

L’avis des élus
Les élus ne connaissent pas les labels « point info famille » et « maison pour les familles ».

Ce qu’il faut retenir de ce dispositif
Analyse quantitative
- En 2012, il y a eu 90 appels d’information point info familles et espace écoute jeunes de
l’Ecole des parents et des éducateurs via une ligne téléphonique dédiée
Points forts :
- Les familles sont orientées vers les associations gestionnaires du Pif et de la maison pour
les familles
Points faibles :
- Les professionnels ne connaissent pas les dénominations « point info famille » et « maison
pour les familles »
- Une répartition territoriale inégale
- La redondance de l’activité du Pif et de la maison pour les familles avec d’autres structures
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 67
2.4.2. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par
la Caf et ses partenaires
A. Les Relais assistantes maternelles non labellisés (Ram)
Les Relais assistantes maternelles (Ram) ont été créés en 1989 par la Cnaf afin d’améliorer qualitativement et
quantitativement l’accueil au domicile des assistants maternels. Ils sont à la fois un lieu d’information,
d’animation et d’échanges pour développer la qualité de l’accueil individuel de l’enfant, au domicile d’une
assistante maternelle ou au domicile des parents.
Les missions de tous les Relais ont été définies par une circulaire de la Cnaf (1989, 2001) et codifiées par la
Loi n° 2005-706 du 27 juin 2005 :
- Animer un lieu où professionnels de l’accueil à domicile, enfants et parents se rencontrent,
s’expriment et tissent des liens sociaux ;
- Organiser un lieu d’information, d’orientation et d’accès aux droits pour les parents, les professionnels
ou les candidats à l’agrément ;
- Contribuer à la professionnalisation de l’accueil individuel ;
- Participer à une fonction d’observation des conditions locales d’accueil des jeunes enfants.
Les Relais assistantes maternelles sont des services publics gratuits financés par la Caf, le Conseil Général,
la MSA d’Alsace et des collectivités territoriales ou des associations.
En 2012, 38 Ram étaient financés par la Caf et rayonnent sur 361 communes soit 96% du territoire. Ils
comptent 49 animatrices.
Les objectifs spécifiques des Ram du département sont les suivants :
- Développer la qualité de l’accueil individuel de l’enfant
- Valoriser les actions de professionnalisation des assistants maternels
- Harmoniser les pratiques d’information à destination des familles et des professionnels
- Répondre aux questions (législatives, éducatives, familiales, ...) des parents et des professionnels
67,4 % des Ram fonctionnent à plein temps et 32,6% à mi-temps. 4,6% des Ram ont un champ territorial
communal et 95,4 % ont un champ de rayonnement intercommunal. 62,8% des relais sont gérés par des
communes ou des intercommunalités. Les gestions associatives représentent 37,2%.
Les animateurs ou animatrices de Ram ont des formations et des expériences professionnelles diverses mais
sont issues majoritairement du travail social ou des professions médicosociales.
48,8% des Ram sont intégrés dans un autre équipement.
Tous les Ram participent au réseau des Ram qui est co-animé par la Caf. Le travail en réseau permet le
repérage des bonnes pratiques, la mutualisation des outils, l’homogénéisation des actions. De même, les
réunions de réseau permettent de proposer des temps de formation à l’intention des animateurs des Ram et
d’impulser une dynamique à même de faciliter la mise en commun et l’échange entre les animateurs. Elle
permet ainsi de lutter contre le sentiment d’isolement que peuvent éprouver les animateurs.
La coordination a pour objectifs :
- d’organiser l’échange sur les pratiques professionnelles ;
- d’assurer l’accompagnement des animateurs ;
- de garantir l’homogénéité des missions ;
- de développer et adapter des outils communs à tous les Ram ;
- de contribuer à la professionnalisation des animateurs tout en luttant contre leur éventuel isolement.
Le budget annuel moyen d’un Ram est de 42 704 €. La prestation de service Ram représente en moyenne
36% du budget d’un équipement. Par ailleurs, 100 % des Ram sont inscrits dans un Contrat enfance jeunesse.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 68
2.4.3. Les dispositifs de soutien à la parentalité non labellisés dans le Haut Rhin financés par
les partenaires de la Caf
A. La Maison des Adolescents non labellisée (MDA 68)
Les maisons des adolescents sont des structures d’accueil et parfois de soins destinées aux adolescents.
Elles se développent en France depuis la Conférence sur la famille de 2004. Depuis 2008 une association
nationale les fédère : l’association nationale des maisons des adolescents. Ces structures sont financées par
l’Etat, l’Assurance maladie et les collectivités territoriales.
Les objectifs généraux des MDA sont les suivants :
- Apporter une réponse de santé et plus largement prendre soin des adolescents en leur offrant les
prestations les mieux adaptées à leurs besoins et attentes, qui ne sont pas actuellement prises en
charge dans le dispositif traditionnel ;
- Fournir aux adolescents des informations, des conseils, une aide au développement d’un projet de vie
- Favoriser l’accueil en continu par des professionnels divers pour faciliter l’accès de ceux qui ont
tendance à rester en dehors des circuits plus traditionnels ;
- Garantir la continuité et la cohérence des prises en charge ;
- Constituer un lieu ressource sur un territoire donné pour l’ensemble des acteurs concernés par
l’adolescence (parents, professionnels, institutions).
Dans le Haut-Rhin, la Maison des Adolescents est implantée à Mulhouse et à Colmar. Elle est financée par le
Conseil général et l’Agence régionale de santé (ARS). Une équipe pluridisciplinaire composée de médecins,
psychologues, assistantes sociales, infirmières et éducateurs spécialisés se tient à la disposition des jeunes et
de leurs parents. La MDA propose des entretiens individuels aux jeunes et aux familles. En parallèle, elle a
développé un réseau professionnel : Résoado qui apporte des réponses de santé pour des situations qui
concernent les jeunes de 12 à 25 ans.
Focus sur les résultats du questionnaire envoyé aux familles
La maison des adolescents est connue par 228 parents qui ont un ou plusieurs enfants de 12 à moins
de 18 ans (soit 16,69 % des 1 366 répondants).
Parmi les personnes qui connaissent la MDA, 101 ont déjà fait appel à ses services (soit 44,49 % des
personnes qui connaissent la structure).
Parmi les 100 personnes qui ont émis un avis sur l’information délivrée par la MDA, 45 ont été très bien
informés, 46 assez bien informés et 9 pas assez informés. Aucun répondant n’a indiqué avoir été pas du
tout informé.
Les principales sources d’orientation des familles sont (parmi plusieurs propositions) :
1. Eux-mêmes pour 35 répondants ;
2. L’école pour 31 répondants ;
3. Par le bouche à oreille pour 30 répondants ;
4. Par un travailleur social pour 28 répondants ;
5. Dans le cadre du travail pour 16 répondants ;
6. Par un centre social pour 12 répondants.
Parmi les personnes qui ne connaissent pas la MDA 68, 157 personnes parmi 1 123 répondants savent
que la MDA 68 est un lieu d’écoute, d’information et d’aide pour les jeunes de 12 à 25 ans et leur
famille. 478 parents d’enfants de 12 à 18 ans disent être intéressées par ce service et 633 indiquent ne
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 69
pas être intéressées.
B. La Maison des parents non labellisée sur le territoire M2A
La maison des parents est un service de la communauté d’agglomération de Mulhouse Alsace Agglomération,
basé à Mulhouse et compétent sur le territoire de l’EPCI. Elle a été créée en 2003 et appartient au Service
Prévention et Citoyenneté dont les champs d’intervention sont la prévention de la délinquance, les violences
intrafamiliales, la citoyenneté, les interventions socio-éducatives et l’aide aux sanctions judiciaires alternatives.
En termes de ressources humaines, la maison des parents compte 3 agents et un chef de service pour 3 ETP.
Elle assure trois missions :
- Recevoir, écouter, informer et orienter des parents rencontrant des difficultés ou des questionnements
dans l’exercice de leurs fonctions et/ou obligations éducatives ou plus largement, ayant des
inquiétudes par rapport à la situation de leur(s) enfant(s) ;
- Assurer directement des accompagnements à long terme pour certaines situations qui le nécessitent ;
- Favoriser et contribuer à la mise en place d’actions collectives autour de la parentalité et de la
citoyenneté : animations, réunions débats, groupes et espaces de parole, semaine puis mois de la
parentalité.
La maison des parents est membre du comité d’animation du Reaap. Elle travaille en réseau avec les
institutions, les associations et les services qui interviennent auprès des familles.
En 2012, 189 situations ont été traitées. Ces situations ont concerné 174 familles et 620 entretiens d’une
durée minimale de 1h30 ont été réalisés avec ces familles. 183 entretiens ont été réalisés avec les
partenaires.
En termes de profils, en 2012, 55 % des parents accueillis étaient séparés ou divorcés, 39 % étaient en couple
et 5 % des parents étaient veuf/veuves et célibataires. Parmi les enfants concernés, 58 % avaient entre 12 et
18 ans. 81 % des familles accompagnées résident sur le territoire M2A.
31 % des familles viennent à la Maison des parents après un premier contact à la permanence de la Maison
des parents à la Maison des ados, 20 % sont des familles déjà connues par la maison des parents, 17,5 %
des familles sont orientées par les partenaires (Conseil général, mairies, centres d’hébergement et de
réinsertion sociale, associations…).
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 70
2.5.
Synthèse de l’avis des familles sur l’offre existante et leurs besoins de
soutien à la parentalité
Le questionnaire envoyé aux familles par la Caf et ses partenaires a permis de prendre l'avis des répondants
sur l’offre actuelle d’actions de soutien à la parentalité et sur l’évolution attendue de cette offre. La
méthodologie, le profil des répondants et le détail des réponses sont présentés en annexe.
2.5.1. L’avis des familles sur les actions de soutien à la parentalité
Toutes les familles avec enfant(s) de 0 à moins de 18 ans ont été interrogées sur l’offre de soutien à la
parentalité dans le département et la communication qui en est faite soit un total d’environ 850 personnes
pour le territoire Nord, 530 pour le Centre, 380 pour le Sud et 900 pour M2A.
- L’offre d’informations, d’actions et de services proposée aux familles est adaptée à vos besoins M2A
Sud
Centre
Nord
0%
10%
20%
Tout à fait d’accord
30%
40%
50%
Plutôt d’accord
60%
Plutôt pas d’accord
70%
80%
90%
100%
Pas du tout d’accord
Source : Questionnaire aux familles, Cekoïa Conseil
La majorité des répondants (plus de 55 %), tous territoires confondus estiment que l’offre d’informations,
d’actions et de services proposée aux familles est plutôt adaptée à leurs besoins.
Les répondants du territoire M2A sont les plus satisfaits, suivis par le Nord.
A contrario, les habitants du Sud et du Centre sont les moins satisfaits de l’offre actuelle d’accompagnement
à la parentalité.
- Il faudrait d’avantage d’actions en faveur de la parentalité dans votre commune –
M2A
Sud
Centre
Nord
0%
10%
20%
Tout à fait d’accord
30%
40%
50%
Plutôt d’accord
60%
Plutôt pas d’accord
70%
80%
90%
100%
Pas du tout d’accord
Source : Questionnaire aux familles, Cekoïa Conseil
La majorité des répondants (plus de 75 %), tous territoires confondus aimeraient qu’il y ait davantage
d’actions de soutien à la parentalité dans leur commune.
Les habitants du Sud, du Centre et du Nord sont particulièrement demandeurs (plus de 80 %).
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 71
- En général, les familles sont bien informées sur les actions en faveur de la parentalité –
M2A
Sud
Centre
Nord
0%
10%
20%
Tout à fait d’accord
30%
40%
Plutôt d’accord
50%
60%
70%
Plutôt pas d’accord
80%
90%
100%
Pas du tout d’accord
Source : Questionnaire aux familles, Cekoïa Conseil
Plus de 60 % des répondants sont insatisfaits de l’information qui est faite sur les actions de soutien à la
parentalité dans le département, tout particulièrement les habitants du Sud (plus de 70 %) et du Centre.
- Les actions en faveur de la parentalité sont utiles M2A
Sud
Centre
Nord
0%
10%
20%
Tout à fait d’accord
30%
40%
Plutôt d’accord
50%
60%
Plutôt pas d’accord
70%
80%
90%
100%
Pas du tout d’accord
Source : Questionnaire aux familles, Cekoïa Conseil
Plus de 80 % des répondants de chaque territoire estiment que les actions de soutien à la parentalité sont
utiles.
Plus de 90 % des habitants de M2A sont convaincus de l’utilité de ces actions.
2.5.2. L’avis des familles qui ont déjà bénéficié d’actions de soutien à la parentalité
Selon les 202 répondants au questionnaire qui ont bénéficié d’actions de soutien à la parentalité dans le
département, les deux principaux points forts (parmi quatre propositions) des actions d’accompagnement à
la parentalité sont l’accessibilité financière suivie de la proximité par rapport au domicile. A contrario, les
principaux points à améliorer sont les horaires proposés pour les activités et l’information réalisée auprès
des parents.
La déclinaison des réponses par territoire montre des résultats similaires sauf pour M2A pour les points forts
et le Sud pour les points à améliorer.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 72
- Les points forts des actions de soutien à la parentalité selon les familles M2A
SUD
CENTRE
NORD
0
10
20
30
40
50
60
L’accessibilité financière
Les horaires proposés pour les activités
La proximité par rapport à votre domicile
L'information qui en est faite auprès de vous
70
Source : Questionnaire aux familles, Cekoïa Conseil
Selon les répondants des territoires Nord, Centre et Sud, les deux principaux points forts des actions et des
dispositifs de soutien à la parentalité sont l’accessibilité financière suivie de la proximité par rapport au
domicile. Les répondants de M2A ont indiqué la proximité par rapport au domicile puis l’accessibilité
financière.
- Les principaux points à améliorer concernant les actions en faveur de la parentalité selon les familles M2A
SUD
CENTRE
NORD
0
10
20
30
40
50
60
70
L’accessibilité financière
Les horaires proposés pour les activités
La proximité par rapport à votre domicile
L'information qui en est faite auprès de vous
Source : Questionnaire aux familles, Cekoïa Conseil
Les répondants des 4 territoires estiment que les horaires proposés pour les activités doivent être
améliorés. Le second point à améliorer pour tous les territoires excepté le Sud est l’information qui est
réalisée auprès des parents. Pour le Sud, c’est la proximité des actions par rapport au domicile.
2.5.3. Les thèmes qui intéressent les familles et les actions qui pourraient les mobiliser
Les familles ont pu, dans le cadre du questionnaire, exprimer leur avis sur une liste de 15 thèmes :
- Soins à apporter à l’enfant (alimentation, sommeil, développement) ;
- Les maladies des enfants de 0 à 18 ans ;
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 73
-
La prévention (accidents domestiques, santé…) ;
Autonomisation des enfants ;
Construction et consolidation du lien enfant-parent ;
Education de l’enfant ;
La scolarité ;
L’orientation scolaire et professionnelle des enfants ;
La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires ;
Les relations entre les parents et les enseignants ;
Conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle ;
Partage des rôles entre la mère et le père ;
Exercice de l’autorité et de la responsabilité parentale ;
Le handicap ;
L'adoption ;
Autre (la liste des thèmes proposés par les répondants est disponible en annexe).
- Hiérarchisation des thèmes qui concernent les répondants sur une échelle de 1 à 4 – 1 étant prioritaire Nombre
répondants
de
Territoire Nord
Territoire Centre
Territoire Sud
Territoire M2A
780
482
345
810
Thème classé 1/4
L’orientation scolaire
Soins à apporter à
Soins à apporter à Soins à apporter à
et professionnelle des
l’enfant
l’enfant
l’enfant
enfants
Thème classé 2/4
Education de l’enfant
Thème classé 3/4
La scolarité
Thème classé 4/4
Autonomisation
enfants
La scolarité
La scolarité
La scolarité
Autonomisation des
Education de l’enfant Education de l’enfant
enfants
Conciliation de la vie Conciliation de la vie
des
Autonomisation des
familiale et de la vie familiale et de la vie
enfants
professionnelle
professionnelle
Source : Exploitation du questionnaire aux familles, Cekoïa Conseil
Le thème des soins à apporter à l’enfant est un thème prioritaire pour les répondants de tous les territoires,
excepté les répondants du territoire Centre qui privilégient l’orientation scolaire et professionnelle des
enfants.
Le thème classé 2/4 en termes de priorité est la scolarité pour tous les répondants excepté les répondants
du Nord qui lui préfèrent l’éducation de l’enfant.
Le 3e thème pour les répondants du Sud et M2A est l’éducation de l’enfant, alors que les répondants du
Centre indiquent l’autonomisation des enfants et les répondants du Nord la scolarité.
Le dernier thème sur les 15 proposés est la conciliation de la vie professionnelle et familiale pour les
répondants issus du Centre et du Sud alors que pour les répondants du Nord et M2A l’autonomisation des
enfants est prioritaire.
La scolarité est le seul thème qui a été cité par les répondants de chaque territoire.
Les répondants ont ensuite pu indiquer s’ils désiraient recevoir des informations sur ces thèmes et participer
à des actions.
74 % des répondants du Nord et du Centre aimeraient recevoir des informations contre 73 % des
répondants du Sud et de M2A.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 74
- Les modalités de participation théorique aux actions de soutien à la parentalité concernant les thèmes qui
intéressent les familles Territoire
Nord
918
26%
Nombre de répondants
% de répondants qui souhaitent participer à des actions
Des groupes d'échange avec d'autres parents et éventuellement
333
des professionnels de la petite enfance et de l'adolescence
Des actions avec vos enfants et d'autres familles : sorties,
activités, projets menés par des structures du quartier 369
(ludothèque, bibliothèque, centre socioculturel…)
Des entretiens individuels avec des professionnels ou avec
327
d'autres parents
Territoire
Centre
571
26%
Territoire
Sud
406
28%
Territoire
M2A
982
28%
185
121
314
211
144
411
184
128
357
Source : Exploitation du questionnaire aux familles, Cekoïa Conseil
Entre 26 et 28 % des répondants aimeraient participer à des actions de soutien à la parentalité en lien avec
les thèmes qui les intéressent.
Les actions parents – enfants sont les actions qui intéressent le plus l’ensemble des répondants. Ensuite, les
répondants des territoires Sud et M2A semblent préférer les entretiens individuels aux groupes d’échange,
contrairement aux répondants des territoires Nord et Centre.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 75
2.6.
Synthèse du diagnostic des dispositifs d’accompagnement à la parentalité
Pour rappel, seuls les dispositifs « labellisés » de la parentalité ont fait l’objet d’un diagnostic soit le Reaap,
les LAEP, les Clas, la médiation familiale, les espaces rencontre, le point info famille et la maison pour les
familles.
2.6.1. Un pilotage des dispositifs d’accompagnement à la parentalité non concerté
 Les institutions engagées dans le soutien à la parentalité sont convaincues de la nécessité de mieux
coordonner la politique départementale de soutien à la parentalité.
 Les six dispositifs d’accompagnement à la parentalité s’additionnent et bénéficient d’un pilotage
inégal et non concerté.
 Le périmètre d’intervention de chaque institution n’est pas clairement défini
 Aucune institution n'est identifiée comme étant le chef de file de la parentalité dans le département
2.6.2. Un financement des dispositifs d’accompagnement à la parentalité non pérenne
 Les six dispositifs ne sont pas financés de façon pérenne (actions du Reaap financées sur une base
annuelle, espace rencontre et Pif sur les fonds propres de la Caf 68, …)
2.6.3. Un réseau partenarial bien établi mais peu coordonné
 Des professionnels investis et convaincus de répondre à une demande sociale pressante et réelle
 Les associations qui mènent des actions d’accompagnement à la parentalité ne se coordonnent pas
ou peu. De ce fait, le parcours des familles accompagnées n’est pas fluide et peu coordonné
2.6.4. Une implantation géographique des dispositifs de soutien à la
parentalité déséquilibrée
 L’offre de dispositifs et d’actions de soutien à la parentalité est inégalement répartie (le territoire Sud
et plus généralement les zones rurales sont peu équipés)
 Il n’existe pas de guichet unique « accompagnement à la parentalité » qui permette une orientation
de proximité des familles dans le dispositif labellisé sur chacun des territoires
 L’offre est insuffisamment développée dans des lieux fréquentés par l’ensemble des familles (école
notamment)
2.6.5. Une mauvaise lisibilité des dispositifs et une sous consommation des actions de
soutien à la parentalité
 La dénomination des dispositifs d’accompagnement à la parentalité n’est pas connue par les parents
 Les dispositifs étant peu connus, ils sont peu mobilisés
 Le PIF et la maison pour les familles sont peu connus et ne peuvent pas assurer une information et
une orientation de proximité
2.6.6. Un suivi et une évaluation des dispositifs difficile à mettre en œuvre
 Les dispositifs sont difficiles à évaluer (comment mesurer l’impact d’un dispositif, choisir et équilibrer
les critères d’évaluation qualitatifs et quantitatifs ?…)
2.6.7. Une articulation avec les dispositifs des autres politiques perfectible
 Les dispositifs qui relèvent d’autres politiques (politique de la ville, protection maternelle et infantile,
aide sociale à l’enfance, éducation nationale), ne sont pas ou peu articulés avec les dispositifs du
Reaap
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 76
2.7.
Synthèse de l’offre en dispositifs de soutien à la parentalité par territoire
Des fiches synthétiques récapitulatives de l’offre en dispositifs de soutien à la parentalité ont été élaborées
pour chaque territoire. Elles reprennent les principaux éléments quantitatifs ainsi que l’avis des
professionnels et les remarques des élus.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 77
2.7.1. Fiche de synthèse du territoire Nord
1. Eléments de synthèse sur le territoire :
 220 840 habitants en 2009
 Une part d’enfants de 0 à moins de 20 ans de 24,1 % en
2009
 582 bénéficiaires du RSA majoré ( - 5 % par rapport à
2011)
 16 % d’allocataires de la Caf avec deux enfants et plus et
des bas revenus et 7 % d’allocataires avec enfant(s) avec de
bas revenus bénéficiaires de minima sociaux
 33,4 % d’allocataires bénéficiaires de la Prestation
d’accueil du jeune enfant ( + 0,9 % par rapport à 2011)
 24,5 % d’allocataires mono parents
 21,3 % d’allocataires avec 3 enfants et plus
Sources: Caf 68 et Insee 2012 sauf indication contraire
2. Spécificités du territoire selon les professionnels
rencontrés
Vallée de Munster :
 Les familles connaissent des difficultés économiques et sociales
qui se sont aggravées ces 5 dernières années
 Les professionnels ont le sentiment que les institutions ne sont
plus présentes et que les soutiens financiers diminuent pour les
actions de soutien à la parentalité
Ribeauvillé :
 Le nombre de familles monoparentales avec des difficultés
financières augmente
 Les jeunes parents semblent essentiellement angoissés par
« l’obligation » de réussite scolaire
Sainte-Marie aux Mines :
 Le nombre de familles monoparentales ainsi que la précarité sont
en augmentation
 Les professionnels regrettent le manque de structures de la
parentalité et indiquent qu’ils n’ont pas de réponse aux nouveaux
problèmes exprimés par les familles
3. L’offre dispositifs d’accompagnement à la parentalité
Thème
L'information des familles
Les actions à destination
des enfants et des parents
La prévention de la rupture
familiale
Le renforcement des liens
avec l'école
Dispositif
Maison pour les familles
Point info familles
Reaap : réseaux locaux
Reaap : actions
LAEP labellisé(s)
LAEP non labellisé(s)
Espace rencontre
Médiation familiale
Structures animatrices de Clas
Actions Reaap dans l’école
4. Focus sur les actions du Reaap
Nombre dans le territoire
0
1
4
45
1
2
1
5
4
8
Nombre dans le département
1
1
7
100
10
6
1
11
24
13
5. Les remarques des élus :
 Les actions du Reaap sont innovantes
Actions individuelles
 Les services de médiation familiale se concurrencent
20
Groupe de réflexion Conférence - réunion -  Les actions de soutien à la parentalité des associations sont
10
parfois redondantes (surtout entre les associations du secteur du
recherche - formation
débat
soutien à la parentalité et les autres)
0
Groupe d'activités de
parents
Groupe de parole
Groupe d'activités parents
enfants
6. L’avis des familles :
 Les familles se sentent concernées par les soins, l’éducation, la
scolarité et l’autonomisation des enfants. 683 répondants aimeraient
recevoir de l’information sur les thèmes qui les intéressent
 Les parents aimeraient participer à des actions enfants parents
(369), à des groupes de parole et d’activité (333) et à des entretiens
individuels (327) sur les thèmes qui les intéressent
7. Les manques repérés dans l’offre actuelle selon les professionnels rencontrés
 Communauté de Communes de la Vallée de Munster :
Manque de groupes de parole et manque d’accompagnement spécifique sur l’éducation (autorité, limites)
 Communauté de Communes de Ribeauvillé :
Manque d’accompagnement des parents en horaires atypiques et de lieux d’accueil enfants-parents
 Colmar :
Manque de LAEP
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 78
2.7.2. Fiche de synthèse du territoire Centre
1. Eléments de synthèse sur le territoire :
2. Spécificités du territoire selon les professionnels rencontrés
 134 651 habitants en 2009
 Une part d’enfants de 0 à moins de 20 ans de 24,4 %
en 2009
 270 bénéficiaires du RSA majoré ( + 8 % par rapport
à 2011)
 10 % d’allocataires de la Caf avec deux enfants et
plus et des bas revenus et 3 % d’allocataires avec
enfant(s) avec de bas revenus bénéficiaires de minima
sociaux
 34,1 % d’allocataires bénéficiaires de la Prestation
d’accueil du jeune enfant ( + 2 % par rapport à 2011)
 20,8 % d’allocataires mono parents
 21,8 % d’allocataires avec 3 enfants et plus
La communauté de communes de la Vallée de la Doller et du Soultzbach:
 Les familles sont isolées et ont, pour certaines, un problème de mobilité
 Les familles ne comprennent pas ce qu’est Reaap et ne savent pas qu’il
finance les actions auxquelles elles participent
 Pour préserver leur anonymat, les familles viennent parfois d’autres
territoires de la Caf (Sud) pour participer aux groupes de parole
La commune de Cernay :
 Le réseau de partenaires locaux est bien constitué et fonctionne en
« vase clos »
Sources: Caf 68 et Insee 2012 sauf indication contraire
3. L’offre dispositifs d’accompagnement à la parentalité
Thème
L'information des familles
Les actions à destination
des enfants et des parents
La prévention de la rupture
familiale
Le renforcement des liens
avec l'école
Dispositif
Maison pour les familles
Point info familles
Reaap : réseaux locaux
Reaap : actions
LAEP labellisé(s)
LAEP non labellisé(s)
Espace rencontre
Médiation familiale
Structures animatrices de Clas
Actions Reaap dans l’école
4. Focus sur les actions du Reaap
Groupe d'activités de
parents
Nombre dans le département
1
1
7
100
10
6
1
11
24
13
5. Les remarques des élus :
Actions individuelles
Groupe de réflexion recherche - formation
Nombre dans le territoire
0
0
2
19
1
1
0
2
4
3
10
8
6
4
2
0
Conférence - réunion
- débat
Groupe de parole
Groupe d'activités
parents enfants
 Les groupes de parole sont nombreux et fréquentés
 L’information sur l’organisation du soutien à la parentalité
(dispositifs et actions) est difficile à comprendre et à expliquer « on
ne sait pas comment valoriser certaines actions »
 Les élus (qui connaissent le Reaap) aimeraient qu’il continue
ses actions mais en se coordonnant plus et mieux avec les autres
dispositifs
6. L’avis des familles :
 Les familles se sentent concernées par l’orientation, la
scolarité, l’autonomisation des enfants et la conciliation de la vue
familiale et professionnelle et aimeraient recevoir des informations
(418 répondants)
 Les parents aimeraient participer à des actions enfants parents
(211), à des groupes de parole et d’activité (185) et à des
entretiens individuels (184) sur les thèmes qui les intéressent
7. Les manques repérés dans l’offre actuelle selon les professionnels rencontrés
Wittelsheim :
 Manque d’actions et de structures pour réaliser les actions de parentalité
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 79
2.7.3. Fiche de synthèse du territoire Sud
1. Eléments de synthèse sur le territoire :
2. Spécificités du territoire selon les professionnels rencontrés
 141 897 habitants en 2009
 Une part d’enfants de 0 à moins de 20 ans de 24,3
% en 2009
 240 bénéficiaires du RSA majoré ( + 12 % par
rapport à 2011)
 15 % d’allocataires de la Caf avec deux enfants et
plus et des bas revenus et 8 % d’allocataires avec
enfant(s) avec de bas revenus bénéficiaires de minima
sociaux
 32,9 % d’allocataires bénéficiaires de la Prestation
d’accueil du jeune enfant ( + 2,4 % par rapport à 2011)
 20,2 % d’allocataires mono parents
 21,6 % d’allocataires avec 3 enfants et plus
La Communauté de communes du Jura Alsacien :
 Compte des familles qui travaillent en Suisse
 La crise économique provoque du chômage, des situations de
surendettement et de paupérisation
La Communauté de communes des trois frontières (Saint-Louis) :
 Compte également de nombreuses familles frontalières, dont la situation
est complexe, particulièrement en cas de séparation de couples binationaux
avec enfant(s)
 Les professionnels ont observé une augmentation du nombre de familles
monoparentales
 Les parents seraient consommateurs de services et auraient plus
tendance à solliciter des aides financières qu’un accompagnement social
personnalisé en cas de difficulté.
 Dans le cadre du dispositif Clas, le lien avec les écoles est difficile à mettre
en place
 Les dispositifs de la parentalité sont peu nombreux, peu connus et peu
coordonnés entre eux
Sources: Caf 68 et Insee 2012 sauf indication contraire
3. L’offre dispositifs d’accompagnement à la parentalité
Thème
L'information des familles
Les actions à destination
des enfants et des parents
La prévention de la rupture
familiale
Le renforcement des liens
avec l'école
Dispositif
Maison pour les familles
Point info familles
Reaap : réseaux locaux
Reaap: actions
LAEP labellisé(s)
LAEP non labellisé(s)
Espace rencontre
Médiation familiale
Structures animatrices de Clas
Actions Reaap dans l’école
4. Focus sur les actions du Reaap
Actions individuelles
Groupe de réflexion recherche - formation
2
1,5
1
0,5
0
Groupe d'activités de
parents
Conférence - réunion débat
Nombre dans le département
1
1
7
100
10
6
1
11
24
13
5. Les remarques des élus :
 Le Reaap n’est pas connu

6. L’avis des familles :
Groupe de parole
Groupe d'activités
parents enfants
Nombre dans le territoire
0
0
0
3
0
0
0
2
2
0
 Les familles se sentent concernées par les soins, la scolarité,
l’éducation et la conciliation de la vue familiale et professionnelle.
293 répondants aimeraient recevoir des informations sur les
thèmes qui les intéressent
 Les parents aimeraient participer à des actions enfants parents
(144), à des entretiens individuels (128) et à des groupes de parole
et d’activité (121) sur les thèmes qui les intéressent
7. Les manques repérés dans l’offre actuelle selon les professionnels rencontrés
Sundgau :
 Manque d’information et d’orientation des familles
Saint-Louis:
 Manque de lieux pour organiser des actions soutien à la parentalité
 Les familles demandent du soutien scolaire
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 80
2.7.4. Fiche de synthèse du territoire M2A
1. Eléments de synthèse sur le territoire :
2. Spécificités du territoire selon les professionnels rencontrés
 251 226 habitants en 2009
 Une part d’enfants de 0 à moins de 20 ans de
24,9 % en 2009
 1127 bénéficiaires du RSA majoré ( + 2 % par
rapport à 2011)
 25 % d’allocataires de la Caf avec deux enfants
et plus et des bas revenus et 15 % d’allocataires
avec enfant(s) avec de bas revenus bénéficiaires
de minima sociaux
 35 % d’allocataires bénéficiaires de la
Prestation d’accueil du jeune enfant ( - 0,7 % par
rapport à 2011)
 27,8 % d’allocataires mono parents
 27,3 % d’allocataires avec 3 enfants et plus
Mulhouse :
 Les familles se paupérisent, les jeunes sont surreprésentés et le nombre de
familles monoparentales est élevé
 Plus de 40 nationalités sont présentes à Mulhouse
 Dans le cadre de la rénovation urbaine, le centre-ville se vide. Les quartiers
sensibles (Drouot; les Coteaux; Dornach, …) comptent de nombreux logements
indécents
 La ville de Mulhouse semble concentrer les outils de prévention et de
médiation
 Les associations généralistes d’accompagnement à la parentalité ne
parviennent pas ou peu à attirer un public défavorisé
Wittenheim :
 Les familles qui ne maîtrisent pas la langue française sont isolées
 Aujourd’hui, les familles ont moins d’enfants (de 6 à 3), elles sont plus souvent
monoparentales et la participation des pères est en augmentation
Rixheim :
 Les familles sont plus fréquemment en situation de surendettement, de
chômage et de monoparentalité
 Certaines familles attendent beaucoup des services publics en termes de
soutien à la fonction parentale
Sources: Caf 68 et Insee 2012 sauf indication
contraire
3. L’offre dispositifs d’accompagnement à la parentalité
Thème
L'information des familles
Les actions à destination
des enfants et des parents
La prévention de la rupture
familiale
Le renforcement des liens
avec l'école
Dispositif
Maison pour les familles
Point info familles
Reaap : réseaux locaux
Reaap : actions
LAEP labellisé(s)
LAEP non labellisé(s)
Espace rencontre
Médiation familiale
Structures animatrices de Clas
Actions Reaap dans l’école
4. Focus sur les actions du Reaap
Actions
individuelles
Groupe de
réflexion -…
15
10
5
0
Groupe d'activités
de parents
Conférence réunion - débat
Groupe de parole
Groupe d'activités
parents enfants
Nombre dans le territoire
1
0
1
33
8
3
1
2
14
3
Nombre dans le département
1
1
7
100
10
6
1
11
24
13
5. Les remarques des élus :
Riedisheim
 La Ville est dotée d'un Ram sur le site de la crèche / halte-garderie
 La Maison de la justice et du droit contribue au dispositif de la parentalité.
M2A
 Le dispositif de la parentalité est peu visible en tant que tel
 Depuis 2010, M2A a mis en place le mois de la parentalité en octobre
6. L’avis des familles
 Les familles se sentent concernées par les soins, la scolarité, l’éducation
et l’autonomisation des enfants. 707 répondants aimeraient recevoir des
informations sur les thèmes qui les intéressent
 Les parents aimeraient participer à des actions enfants parents (411), à
des entretiens individuels (357) et à des groupes de parole et d’activité (314)
sur les thèmes qui les intéressent
7. Les manques repérés dans l’offre actuelle selon les professionnels rencontrés
Mulhouse:
 Les familles demandent des vacances avec les adolescents et des activités de bien-être pour les familles monoparentales
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 81
Chapitre 3 : Orientations stratégiques et propositions
d’action
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 82
Les fiches actions ont été élaborées à partir du travail des quatre groupes de réflexion qui se sont réunis
entre septembre et novembre 2013 autour des thématiques suivantes :
 Réflexion sur une stratégie de développement et de mise en œuvre d’une politique concertée de
soutien à la parentalité ;
 Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 0 à 6 ans ;
 Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 7 à 11 ans ;
 Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants de 12 à 18 ans.
Chaque groupe a réuni entre 15 et 20 personnes représentatives des différents territoires, des institutions,
des dispositifs de soutien à la parentalité et des associations et des structures actives dans le champ du
soutien à la parentalité.
Ces travaux ont abouti à la définition des orientations générales et à l’élaboration des fiches actions qui ont
été présentées et amendées avec les participants des groupes puis avec le Comité de pilotage du schéma.
Les résultats des échanges qui ont eu lieu pendant ces groupes de travail ont permis de rédiger des fiches
actions organisées autour de 4 axes thématiques :
 Axe 1 : Identifier les attentes
 Axe 2 : Optimiser et développer l’offre
 Axe 3 : Faciliter l’accès à l’offre
 Axe 4 : Soutenir les professionnels
Sommaire des fiches actions :
Axe 1 : Identifier les attentes........................................................................................................................ 84
Fiche action n°1 : Mieux répondre aux attentes des parents ................................................................................... 84
Axe 2 - Optimiser et développer l’offre ....................................................................................................... 86
Fiche action n°2 : Optimiser et développer l’offre actuelle........................................................................................ 86
Fiche action n°3 : Expérimenter un nouveau mode de pilotage des Clas ............................................................... 88
Axe 3 - Faciliter l’accès à l’offre ................................................................................................................... 90
Fiche action n°4 : Favoriser la participation des parents .......................................................................................... 90
Fiche action n°5: Rendre plus accessibles les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité aux familles
ayant des besoins spécifiques .................................................................................................................................... 92
Fiche action n°6: Améliorer l’orientation des parents ................................................................................................ 93
Fiche action n°7 : Identifier et organiser les modalités d’entrée dans les dispositifs de soutien à la parentalité .. 94
Fiche action n°8 : Renforcer la visibilité des dispositifs et des actions de soutien à la parentalité ........................ 95
Axe 4 – Soutenir les professionnels ........................................................................................................... 97
Fiche action n°9 : Positionner le Reaap comme l’animateur du réseau partenarial départemental ...................... 97
Fiche action n°10 : Soutenir et former les porteurs de projets ................................................................................. 99
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 83
3.1.
Axe 1 : Identifier les attentes
3.1.1. Fiche action n°1 : Mieux répondre aux attentes des parents
Niveau d’enjeu :
①②③④
(1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible)
Rappel de la problématique :
Dans le département du Haut Rhin, les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité sont peu utilisés
par les parents. Outre le problème de communication, les professionnels expliquent cette situation par leur
difficulté à identifier clairement les attentes et les demandes des familles et à mettre en place une réponse
adaptée dans des délais courts.
Public visé :
L’ensemble des professionnels intervenant auprès des familles et des enfants
Objectifs et résultats attendus :
Identifier les demandes et les attentes des parents selon l’âge de leur(s) enfant(s), leur lieu de vie et leur
situation familiale et professionnelle afin d’augmenter le recours aux dispositifs et aux actions de soutien à la
parentalité.
ACTION : Recueillir les attentes et les demandes des parents
Sous-action 1
Sous-action 2
Sous-action 3
Sous-action 4
Sous-action 5
Date de
début de
mise en
œuvre
Consulter des familles avec enfant(s) du régime général et du régime 2014
agricole dans chaque territoire afin de recueillir pendant la durée du schéma
leurs demandes et leurs attentes relatives aux actions et aux dispositifs de
soutien à la parentalité proposés
La consultation des familles volontaires contactées via la Caf pourra prendre
la forme d’un questionnaire en ligne proposé aux parents selon une
fréquence à déterminer (tous les ans, tous les deux ans)
A défaut de pouvoir proposer une action qui réponde aux demandes et aux 2014
attentes exprimées par les parents dans des délais courts (moins d’un mois),
la planifier un an plus tard afin de préparer une réponse aux attentes qui
respecte la saisonnalité des besoins (solution de garde périscolaire, soutien
scolaire, orientation…)
Sensibiliser les professionnels à l’écoute attentive et au repérage des Toute la
besoins dans le cadre des formations
durée du
schéma
Poursuivre la réalisation de la journée départementale annuelle du Reaap
Toute la
durée du
schéma
Mettre à disposition des parents une boite à idées et des questionnaires de 2014
satisfaction dans toutes les structures qui proposent des actions de soutien
à la parentalité
Indicateurs de suivi et d’évaluation :
- Evolution de la fréquentation des familles aux actions de soutien à la parentalité
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 84
-
Niveau de participation aux questionnaires de satisfaction et évolution des résultats par rapport au(x)
questionnaire(s) précédent(s)
Evolution du niveau de satisfaction et de connaissance des actions et des dispositifs de soutien à la
parentalité des familles
Pilote / responsable de la mise en œuvre :
Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale)
Partenaires associés :
L’ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 85
3.2.
Axe 2 - Optimiser et développer l’offre
3.2.1. Fiche action n°2 : Optimiser et développer l’offre actuelle
Niveau d’enjeu :
①②③④
(1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible)
Rappel de la problématique :
L’état des lieux des dispositifs et des actions de soutien à la parentalité a indiqué que l’offre actuelle est
perfectible. En effet, les professionnels du champ du soutien à la parentalité ont remarqué que l’offre est
déséquilibrée en termes de public cible (les actions en direction des parents d’enfants de 0 à 6 ans sont plus
nombreuses que celles à destination des parents d’enfants de 7 à 11 ans et de 12 à 18 ans) mais également
en termes d’offre sur les territoires (le Territoire Sud du département est particulièrement dépourvu).
De plus, les professionnels non spécialisés dans le soutien à la parentalité (animateurs et éducateurs de
rue) ont indiqué ne pas toujours être en mesure de répondre aux questions des parents et de les orienter.
Public visé :
Les familles vivant dans le département
Objectifs et résultats attendus :
- Améliorer l’offre de soutien à la parentalité, en particulier pour les parents d’enfants de 7 à 11 ans et
de 12 à 18 ans
- Développer les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité dans les territoires sous dotés
- Renforcer les réseaux professionnels
- Consolidation et développement des actions existantes (qui ont fait la preuve de leur utilité)
ACTION 1 : Planifier de façon partenariale et concertée l’offre d’actions et de dispositifs de Date de
soutien à la parentalité
début de
mise en
œuvre
Sous-action 1
Mettre en place un comité de pilotage départemental qui définirait les 2014
actions et les dispositifs à mettre en œuvre dans chaque territoire
ACTION 2 : Optimiser l’offre de soutien à la parentalité actuellement proposée via le Reaap
Sous-action 1
Modifier les appels à projets du Reaap afin d’aboutir à une répartition 2014
homogène de l’offre et donc dans un 1 er temps en favorisant le
développement de l’offre en direction des territoires déficitaires et à
destination des parents d’enfants de 7 à 11 ans et de 12 à 18 ans
Sous-action 2
Décaler le calendrier des appels à projets afin que les actions commencent 2014
et soient financées de septembre à juin et non pas en milieu d’année
scolaire (cf. AP CLAS)
Sous-action 3
Pérenniser l’offre en permettant aux porteurs de projets financés par le 2014
Reaap de développer des actions pluriannuelles et de proposer dans ce
cadre des indicateurs de suivi et d’évaluation des actions financées
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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ACTION 3 : Compléter l’offre de soutien à la parentalité pour améliorer la couverture Date de
territoriale et la réponse aux besoins
début de
mise en
œuvre
Sensibiliser au rôle des parents (place et responsabilités) les enfants 2015
Sous-action 1
scolarisés en primaire et au collège en dehors des temps scolaires à travers
des activités ludiques
Organiser des relais d’information (via les bibliobus, les mairies, les RAM, 2015
Sous-action 2
les CCAS,…) afin de proposer des informations sur les dispositifs existants
relatifs au soutien à la parentalité
Maintenir et développer des actions de soutien à la parentalité dans les lieux Toute la
Sous-action 3
de vie fréquentés par les familles (EAJE, ALSH, établissements scolaires, durée du
infrastructures sportives, commerces, RAM, actions collectives famille des schéma
centres sociaux, des MJC et des foyers-club…)
Créer une FAQ sur le site internet du Reaap afin de répondre aux questions 2015Sous-action 4
des parents relatives à l’exercice de leur parentalité
2016
ère
Sous-action 5
Etendre les réunions d’information « 1 naissance » à l’ensemble du 2014
territoire départemental
Sous-action 6
Organiser des cafés des parents notamment dans les écoles, les collèges et Toute la
les lycées ainsi que des activités parents-enfants (0 à 18 ans)
durée du
schéma
Sous-action 7
Conforter les actions menées en milieu carcéral
Toute la
durée du
schéma
Indicateurs de suivi et d’évaluation :
- Evolution du cahier des charges des appels à projet du Reaap
- Evolution du nombre d’actions pluriannuelles mises en place
- Evolution du nombre d’actions réalisées en direction des enfants, dans les écoles, en dehors du
temps scolaire
- Mise en place des actions proposées dans cette fiche
Pilote / responsable de la mise en œuvre :
Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale)
Partenaires associés :
L’ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 87
3.2.2. Fiche action n°3 : Expérimenter un nouveau mode de pilotage des Clas
Niveau d’enjeu :
①②③④
(1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible)
Rappel de la problématique :
Lors du diagnostic et de la phase de concertation, il est apparu que la qualité de l’offre de soutien à la
parentalité actuellement proposée dans le cadre du dispositif Clas est inégale. Ainsi, bien que
l’accompagnement des parents pour qu’ils puissent aider eux-mêmes leurs enfants soit inscrit dans la
Charte du dispositif, dans certains secteurs, le dispositif Clas se résume surtout à de l’aide aux devoirs sans
dimension de soutien à la parentalité.
Public visé :
Les professionnels intervenant auprès des familles et des enfants de 6 à 18 ans dans le cadre du dispositif
Clas
Objectifs et résultats attendus :
- Amélioration et uniformisation de la qualité de l’accompagnement des parents réalisé dans le cadre
du dispositif Clas
- Construction d’outils d’évaluation et de suivi pertinents
- Elaboration d’un cahier des charges pour les Clas formalisé avec des objectifs précis
- Améliorer l’insertion des Clas dans le cadre des projets éducatifs territoriaux
ACTION : Expérimenter un pilotage concerté Clas-Reaap du dispositif Clas
Sous-action 1
Date de
début de
mise en
œuvre
Identifier une structure porteuse du dispositif Clas ainsi qu’une ou plusieurs 2014écoles primaires volontaires pour expérimenter un projet partenarial Clas - 2015
Reaap. Les écoles repéreraient les enfants et l’animateur du Clas
construirait, avec l’appui du Reaap, un projet d’accompagnement
individualisé, avec les parents, en lien avec les enseignants, en direction de
l’ensemble de la famille
Sous-action 2
Développer des outils pour favoriser les liens entre le dispositif, les parents 2015
et l’école :
- Mettre en place des outils et des actions de liaison entre les
animateurs Clas et les enseignants
- Adapter les outils utilisés dans le cadre des projets de réussite
éducative (ex : fiches d’évaluation entrée – sortie du dispositif…)
Sous-action 3
Identifier des outils de suivi de l’activité et d’évaluation de l’impact du 2015
dispositif sur les familles
Sous-action 4
Rédiger un cahier des charges précis pour mettre en œuvre le dispositif 2014
Clas (par exemple, distinguer le volet accompagnement des enfants du volet
accompagnement des parents) qui précise les objectifs qualitatifs et
quantitatifs à atteindre par un groupe de pilotage pluri partenarial
Sous-action 5
Inscrire systématiquement les Clas dans le cadre des projets éducatifs de 2014
territoire
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 88
Indicateurs de suivi et d’évaluation :
-
Mise en place d’un partenariat expérimental entre une structure porteuse du dispositif Clas et une ou
plusieurs écoles primaires volontaires
Mise en place d’outils favorisant le développement de liens entre le dispositif, les parents et l’école
Construction du dispositif de suivi de l’activité et d’évaluation de son impact sur les familles
bénéficiaires
Mise en place du groupe de travail chargé d’élaborer le cahier des charges de l’évaluation
Elaboration et diffusion du cahier des charges
Pilote / responsable de la mise en œuvre :
Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale) +
sous-préfecture
Partenaires associés :
Membres du comité de pilotage du dispositif Clas
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 89
3.3.
Axe 3 - Faciliter l’accès à l’offre
3.3.1. Fiche action n°4 : Favoriser la participation des parents
Niveau d’enjeu :
①②③④
(1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible)
Rappel de la problématique :
Dans le département, les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité sont peu mobilisés et investis
par les parents. Outre le problème de communication et de transmission de l’information, les professionnels
ont indiqué lors des entretiens et des groupes de travail que les parents craignent souvent d’être stigmatisés
lorsqu’ils participent à des actions de soutien à la parentalité pour résoudre une difficulté. Ils peuvent
également être dans une posture de consommation passive d’une prestation plus que dans la participation
active à une action.
Lors de la phase de diagnostic, les familles qui se sont exprimées via le questionnaire en ligne ont indiqué
que les actions de soutien à la parentalité ne prennent pas suffisamment en considération leurs contraintes
familiales et professionnelles (familles actives en emploi, familles monoparentales, familles sans moyen de
transport, familles sans mode de garde…).
Public visé :
L’ensemble des professionnels intervenant auprès des familles et des enfants et in fine, les familles
Objectifs et résultats attendus :
- Mieux prendre en compte les situations particulières des familles lors de l’élaboration d’un projet
d’action de soutien à la parentalité
- Augmentation du nombre de familles bénéficiaires d’actions et de dispositifs de soutien à la
parentalité et parmi elles augmentation de leur taux de satisfaction
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 90
ACTION : Lever les obstacles à la présence des parents
Sous-action 1
Sous-action 2
Sous-action 3
Date de
début de
mise en
œuvre
Dans le cadre de l’appel à projets:
Toute la
Construire des actions de soutien à la parentalité en partenariat avec durée du
d’autres intervenants pour vaincre les obstacles identifiés lors de la phase schéma
de diagnostic des besoins.
Ainsi, par exemple, construire un partenariat avec des structures d’accueil et
de loisirs afin d’assurer la garde des enfants pour que les parents puissent
participer aux actions proposées ou encore organiser des actions à la fois
en journée et en soirée pour les parents qui travaillent.
Favoriser la confiance des parents en direction des professionnels :
Toute la
- En encourageant les professionnels à adopter une posture de durée du
valorisation des compétences parentales en proposant des schéma
formations (pouvant être mutualisées entre plusieurs structures ce
qui permet de développer une culture commune entre les
professionnels)
- En assurant la cohérence et la transversalité des interventions des
différents intervenants
Créer des conditions favorables à la participation des parents :
Toute la
- En proposant des activités susceptibles d’intéresser à la fois les durée du
parents et les enfants (ateliers créatifs, ludiques, vacances et sorties schéma
familiales…)
- En mélangeant les publics (pères, mères, parents qui rencontrent
des difficultés et parents qui n’en rencontrent a priori pas)
- En organisant les activités dans des lieux neutres, accessibles à
tous et si possible familiers aux parents (structures d’accueil du
jeune enfant, RAM, accueils périscolaires, centres socio-culturels,
médiathèques, équipements sportifs et de loisirs, centres
commerciaux, …)
Indicateurs de suivi et d’évaluation :
- Nombre de parents mobilisés lors des actions de soutien à la parentalité
- Nombre de projets partenariaux mis en œuvre
- Annuaire des actions et des dispositifs par territoire à destination des parents et des professionnels
Pilote / responsable de la mise en œuvre :
Le coordonnateur du Reaap et le Comité de financement
Partenaires associés :
L’ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 91
3.3.2. Fiche action n°5: Rendre plus accessibles les dispositifs et les actions de soutien
à la parentalité aux familles ayant des besoins spécifiques
Niveau d’enjeu :
①②③④
(1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible)
Rappel de la problématique :
Les besoins spécifiques de certaines familles (en situation de handicap, non francophones, en difficulté
sociale,…) ne sont pas systématiquement pris en compte dans les actions et dispositifs de soutien à la
parentalité labellisés (notamment ceux financés par le Reaap)
Publics visés :
- L’ensemble des professionnels intervenant auprès des familles
- In fine, les familles en situation de vulnérabilité
Objectifs et résultats attendus :
- Augmentation du nombre de familles en situation particulière qui bénéficient d’actions et de
dispositifs de soutien à la parentalité
- Développement de la prise en compte globale de la situation de la famille
ACTION : Lever les freins à la participation des parents en situation particulière
Sous-action 1
Sous-action 2
Sous-action 3
Faire connaitre aux professionnels et aux parents le service
d’accompagnement et de soutien à la parentalité (SASP) soutenu par la
MDPH
Réaffirmer le positionnement de conseil et d’accompagnement des
professionnels du coordonnateur du Reaap
Favoriser l’accessibilité des actions de soutien à la parentalité aux publics
spécifiques dans le cadre des cahiers des charges des appels à projets
Date de
début de
mise en
œuvre
Toute la
durée du
schéma
Toute la
durée du
schéma
Toute la
durée du
schéma
Indicateur de suivi et d’évaluation :
- Réponses aux appels à projets intégrant les actions en direction de ces familles
Pilote / responsable de la mise en œuvre :
Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale) et la
MDPH
Partenaires associés :
L’ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 92
3.3.3. Fiche action n°6: Améliorer l’orientation des parents
Niveau d’enjeu :
①②③④
(1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible)
Rappel de la problématique :
Les professionnels rencontrés lors de la phase de concertation ont indiqué avoir des difficultés pour orienter
les parents vers les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité en raison de leur méconnaissance de
l’offre disponible sur leur territoire d’intervention.
Publics visés :
- L’ensemble des professionnels intervenant auprès des familles
- In fine, les familles allocataires
Objectifs et résultats attendus :
- Améliorer l’orientation des parents vers les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité
- Augmentation du nombre de familles qui bénéficient d’actions et de dispositifs de soutien à la
parentalité
ACTION : Mieux orienter les parents
Date de
début de
mise en
œuvre
Sous-action 1
Informer les professionnels des actions de soutien à la parentalité afin qu’ils Toute la
puissent orienter les parents (organisation d’actions d’information, de durée du
forums…)
schéma
Sous-action 2
Mieux faire connaître le dispositif Reaap et son réseau aux professionnels
Sous-action 3
Publier ou mettre en ligne un annuaire d’actions et de dispositifs par Toute la
territoire à destination des parents et des professionnels en cours durée du
d’élaboration par le Reaap
schéma
Toute la
durée du
schéma
Indicateurs de suivi et d’évaluation :
- Nombre d’actions de sensibilisation mises en place pour les professionnels
- Actualisation du répertoire des intervenants extérieurs
Pilote / responsable de la mise en œuvre :
Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale)
Partenaires associés :
L’ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 93
3.3.4. Fiche action n°7 : Identifier et organiser les modalités d’entrée dans les dispositifs
de soutien à la parentalité
Niveau d’enjeu :
①②③④
(1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible)
Rappel de la problématique :
L’état des lieux a montré qu’il n’existe pas de porte d’entrée dans les dispositifs et les actions de soutien à la
parentalité clairement identifiée par les parents et les professionnels. En effet, comme le Reaap, la maison
pour les familles et le point info familles sont des dispositifs d’information labellisés peu connus et peu
mobilisés.
Publics visés :
- L’ensemble des professionnels intervenant auprès des familles et des enfants
- In fine, les familles
Objectifs et résultats attendus :
- Amélioration de la connaissance des actions et des dispositifs de soutien à la parentalité par
l’ensemble des professionnels
- Amélioration de l’orientation des familles
- Augmentation du nombre de familles bénéficiaires d’actions et de dispositifs de soutien à la
parentalité
ACTION 1 : Accompagner les parents d’enfants de 0 à 6 ans vers les actions de soutien à Date de
la parentalité via les RAM, les LAEP, les EAJE, …
début de
mise en
œuvre
Informer
les
RAM,
les
LAEP,
les
EAJE,
la
PMI,
les
collectivités
locales
…
des
Toute la
Sous-action 1
actions de soutien à la parentalité et des dispositifs destinés aux parents durée du
d’enfants de 6 à 18 ans afin qu’ils puissent orienter les familles vers d’autres schéma
structures d’information (ALSH, centres socio-culturels,…) lorsqu’elles sortent
de leur domaine de compétence
ACTION 2 : Mobiliser les structures et les professionnels qui maillent le territoire pour accompagner
les parents d’enfants de 7 à 11 ans et de 12 à 18 ans vers la fréquentation des actions de soutien à la
parentalité
Développer des coopérations avec les structures et les professionnels Toute la
Sous-action 1
implantés dans les territoires pour promouvoir les actions de soutien à la durée du
parentalité (les écoles primaires, les ALSH, les centres socio-culturels, la schéma
maison des adolescents, les services sociaux et médico-sociaux,…)
Indicateurs de suivi et d’évaluation :
- Nombre d’actions de soutien à la parentalité réalisées par les RAM, les LAEP, les EAJE, …
- Nombre de parents orientés vers les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité par les
écoles, les ALSH, les centres socio-culturels, la MDA…
Pilote / responsable de la mise en œuvre :
Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale)
Partenaires associés :
L’ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 94
3.3.5. Fiche action n°8 : Renforcer la visibilité des dispositifs et des actions de soutien à
la parentalité
Niveau d’enjeu :
①②③④
(1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible)
Rappel de la problématique :
Le questionnaire en ligne envoyé aux parents lors de la phase de diagnostic a montré que les dispositifs et
les actions de soutien à la parentalité sont peu connus et donc peu mobilisés par les parents. De même, les
professionnels ont parfois des difficultés à identifier l’offre de soutien à la parentalité proposée sur un
territoire.
Publics visés :
- Les parents d’enfants vivant dans le Haut-Rhin
- L’ensemble des professionnels intervenant auprès des familles et des enfants
Objectifs et résultats attendus :
Augmentation de la visibilité et de la lisibilité des dispositifs et des actions de soutien à la parentalité pour
obtenir une meilleure utilisation des dispositifs et des actions de soutien à la parentalité
ACTION 1 : Améliorer la communication en direction des parents
Sous-action 1
Date de
début de
mise en
œuvre
Mieux informer les parents sur l’offre de dispositifs et d’actions de soutien à Toute la
la parentalité par la distribution d’une brochure à la maternité et lors des durée du
informations collectives 1ere naissance de la Caf et de ses partenaires
schéma
Sous-action 2
Proposer
aux
parents
l’envoi
d’une
newsletter 2015
(mensuelle/trimestrielle/semestrielle) par le Reaap qui indiquerait les
nouvelles actions proposées sur leur territoire
Sous-action 3
Communiquer via les lieux et les outils d’ores et déjà investis par les Toute la
parents :
durée du
schéma
- EAJE
- RAM
- ALSH
- Clubs de sport
- Scolastance
- Carnets de liaison des établissements scolaires
- Centres commerciaux et marchés
- ….
Sous-action 4
Organiser des journées d’information et des forums avec des actions sur Toute la
l’ensemble du territoire départemental
durée du
schéma
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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ACTION 2 : Améliorer la lisibilité et la compréhension des actions et des dispositifs de Date de
soutien à la parentalité
début de
mise en
œuvre
Sous-action 1
Changer la dénomination et l’adresse du site internet du Reaap afin de le Toute la
rendre plus facilement accessible pour les parents (exemple : « Parents68 » durée du
ou encore « Réseauparents68 »…)
schéma
Sous-action 2
Créer un site web ou améliorer les sites existants (monenfant.fr, reaap68,…) Toute la
afin que l’ensemble des actions proposées par les professionnels soient durée du
présentées de façon attrayante, intuitive et actualisée
schéma
Sous-action 3
Alimenter le futur site du Reaap avec des documents (texte, vidéos…) à Toute la
destination des parents
durée du
schéma
Sous-action 4
Présenter au conseil d’école et/ou à l’équipe éducative de chaque Toute la
établissement les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité qui durée du
existent au niveau local
schéma
Indicateurs de suivi et d’évaluation :
- Evolution du nombre d’outils d’information et de communication ainsi que de leur diffusion auprès
des parents
- Evolution du site internet du Reaap (nouveau nom, nouvelle présentation…)
- Evolution du nombre de visiteurs sur le site internet du Reaap
Pilote / responsable de la mise en œuvre :
Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale)
Partenaires associés :
L’ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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3.4.
Axe 4 – Soutenir les professionnels
3.4.1. Fiche action n°9 : Positionner le Reaap comme l’animateur du réseau partenarial
départemental
Niveau d’enjeu :
①②③④
(1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible)
Rappel de la problématique :
Les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité font intervenir de multiples professionnels relevant
d’institutions et de structures diverses agissant sur des domaines différents (travail social, prévention,
éducation, santé, protection de l’enfance, éducation populaire, …).
Lors des groupes de travail, il est apparu que les professionnels travaillent souvent de façon cloisonnée. En
effet, les professionnels se connaissent peu et ne partagent généralement pas les outils et les bonnes
pratiques qu’ils identifient de manière isolée.
Public visé :
Le Reaap et les Reaap locaux ainsi que l’ensemble des professionnels intervenant auprès des familles et
des enfants
Objectifs et résultats attendus :
- Une harmonisation des pratiques des professionnels
- Le développement du travail en réseau et l’échange de bonnes pratiques
- Un accompagnement coordonné des familles
- Une orientation simplifiée des familles
ACTION 1 : Renforcer la mise en réseau des professionnels via le Reaap
Sous-action 1
Sous-action 2
Sous-action 3
Sous-action 4
Sous-action 5
Sous-action 6
Date
de
début
de
mise
en
œuvre
Dynamiser les réseaux locaux du Reaap et favoriser l’inscription des Toute la durée
professionnels dans des groupes organisés par territoire et/ou selon du schéma
l’âge des enfants pour ensuite leur adresser une communication ciblée
Systématiser l’envoi par les professionnels d’informations relatives à des Toute la durée
actions de soutien à la parentalité (qu’elles soient financées ou non par du schéma
le Reaap) au Reaap qui les recense sur son site internet
Créer une FAQ dédiée aux professionnels sur le site du Reaap où des 2016
outils, des bonnes pratiques et des documents peuvent être présentés
dans l’objectif de favoriser l’échange d’information et de dynamiser les
réseaux locaux
Favoriser la création de réseaux locaux du Reaap dans les territoires qui Toute la durée
en sont dépourvus
du schéma
Poursuivre une réflexion sur les missions et, en regard, aux moyens 2014
alloués aux Reaap locaux existants (et à venir)
Elaborer des boites à outils par territoire (liste des acteurs, des actions et Toute la durée
des dispositifs de soutien à la parentalité) à destination des nouveaux du schéma
professionnels ou des professionnels qui interviennent de façon
ponctuelle sur un territoire afin de les aider à mieux coordonner leurs
actions avec celles des professionnels présents sur le territoire
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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ACTION 2 : Généraliser les temps de rencontre entre les différents professionnels :
Sous-action 1
Date de
début de
mise en
œuvre
Organiser des journées d’information à destination des professionnels Toute la
relatives aux actions et aux dispositifs de soutien à la parentalité au niveau durée du
des territoires et poursuivre à cette occasion les réunions des groupes de schéma
travail constitués à l’occasion de l’élaboration du schéma départemental de
soutien à la parentalité afin de poursuivre les débats et d’approfondir les
thématiques
Indicateurs de suivi et d’évaluation :
- Nombre de réseaux locaux du Reaap réellement actifs (fréquence des réunions, publications,
actions mises en œuvre…)
- Nombre de professionnels inscrits dans les groupes locaux
- Calendrier et nombre de participants aux réunions partenariales
Pilote / responsable de la mise en œuvre :
Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale)
Partenaires associés :
L’ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité
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3.4.2. Fiche action n°10 : Soutenir et former les porteurs de projets
Niveau d’enjeu :
①②③④
(1 étant le niveau d’enjeu le plus fort, 4 le plus faible)
Rappel de la problématique :
Les porteurs d’actions et de dispositifs de soutien à la parentalité ont indiqué lors des groupes de travail
avoir besoin d’un soutien méthodologique plus fort de la part des institutions, tout particulièrement dans le
cadre du suivi et de l’évaluation de leurs actions.
De plus, les professionnels ont indiqué que l’évaluation des actions et des dispositifs de soutien à la
parentalité se confond souvent avec la justification des financements alloués ce qui tend à minorer les
difficultés rencontrées et ne permet pas de réfléchir à la façon dont le projet pourrait être amélioré.
Public visé :
Les porteurs de projets et structures proposant des actions de soutien à la parentalité
Objectifs et résultats attendus :
- Améliorer la conception des actions de soutien à la parentalité afin qu’elles prennent davantage en
compte les besoins exprimés par les familles ainsi que leurs besoins spécifiques (situation de
handicap, familles non francophones, en difficultés sociales et économiques, sans moyens de
transport, actives en emploi, monoparentales sans mode de garde…)
- Améliorer l’évaluation des actions de soutien à la parentalité
ACTION 1 : Mieux former les professionnels à l’accompagnement des parents
Sous-action 1
Date
début
mise
œuvre
En lien avec les organismes de formation d’ores et déjà financés, 2015
construire le cahier des charges des programmes de formation à
destination des professionnels intervenant auprès des familles
(animateurs de Clas et d’ALSH, éducateurs de rue,…) en collaboration
avec Animation enfance 68, l’UDCS, la fédération départementale des
foyers clubs, les organismes de formation,…
Sous-action 2
Demander aux organismes de formation d’ores et déjà financés de 2015
recenser et de construire un catalogue actualisé en temps réel des
formations proposées qui sensibilisent les professionnels au soutien à la
parentalité
ACTION 2 : Améliorer l’évaluation des dispositifs et des actions de soutien à la parentalité
Sous-action 1
Proposer des questionnaires d’évaluation aux familles à l’issue d’une 2015
action
Sous-action 2
Identifier les indicateurs de suivi et les critères d’évaluation des actions et 2015
des dispositifs de soutien à la parentalité lors de la conception de l’action
(de façon concertée entre les financeurs et les porteurs de projets) afin
de distinguer les critères d’évaluation des modalités de justification des
financements perçus
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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de
de
en
Indicateurs de suivi et d’évaluation :
- Mise en place des programmes de formation à destination des professionnels intervenant auprès
des familles et nombre de professionnels formés chaque année
- Mise en place des questionnaires de satisfaction et résultats des questionnaires
- Mise en place d’indicateurs de suivi et d’évaluation des actions et des dispositifs de soutien à la
parentalité avant le démarrage effectif des actions
Pilote / responsable de la mise en œuvre :
Membres du comité de pilotage du Reaap (DDCSPP, Caf, MSA, Conseil général et Education nationale)
Principaux partenaires associés :
- Animation 68
- UDCS
- Fédération départementale des foyers clubs
- Organismes de formation
- Ensemble des professionnels réalisant des actions de soutien à la parentalité
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Chapitre 4 : Annexes
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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4.1.
AFSMR
ALSH
ARS
Caf
CAPE
CASF
CIDFF
Clas
Clin
Cnaf
CNSP
COG
CPAM
CUCS
DDCSPP
DGCS
EPE
ETP
Igas
Insee
LAEP
MDA
MSA
Pif
PMI
PRE
Ram
Reaap
TISF
UDCS
Liste des acronymes
Association syndicale des familles monoparentales et recomposées
Accueil de loisirs sans hébergement
Agence régionale de santé
Caisse d'allocations familiales
Contrat d'accompagnement parents enfants
Code de l'action sociale et des familles
Centre d'information sur les droits des femmes et des familles
Contrat local d'accompagnement à la scolarité
Classe d'intégration
Caisse nationale d'allocations familiales
Comité national de soutien à la parentalité
Convention d'objectifs et de gestion
Caisse primaire d'assurance maladie
Contrat urbain de cohésion sociale
Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations
Direction générale de la cohésion sociale
Ecole des parents et des éducateurs
Equivalent temps plein
Inspection générale des affaires sociales
institut national de la statistique et des études économiques
Lieu d'accueil enfant parent
Maison des adolescents
Mutualité sociale agricole
Point info familles
Protection maternelle et infantile
Programme de réussite éducative
Relai assistantes maternelles
Réseau d'écoute, d'appui et d'accompagnement des parents
Technicien de l'intervention sociale et familiale
Union départementale des centres sociaux
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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4.2.
Liste des entretiens réalisés
Réalisation de 7 entretiens collectifs :
 Groupe travailleurs sociaux de la Caf
 Groupe travail social et parentalité
 Groupe familles en situation de fragilité
 Groupe petite enfance (professionnels)
 Groupe petite enfance (politique)
 Groupe relations écoles familles
 Groupe référents familles
28 Entretiens individuels avec les acteurs clé
 M. Rimeize – Président de la Caf
 Mme Dalençon – Responsable animation des réseaux partenariaux Caf
 M. Ameur – Conseiller d’Education populaire et de jeunesse DDCSPP
 Mme Schilling - Chargée de mission Mutuelle Sociale Agricole Alsace
 Mme Rubecht et Mme Grillo - Conseil Général
 Mme Becht - Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale du Haut-Rhin et
Responsable du Service Social en Faveur des Elèves
 M. Simon - Représentant de l’Arsea
 Mme Lopez - coordonnatrice et animatrice du Reaap
 Mme Armbruster - Responsable adjoint du service social de la Caf
 Mme Felzinger et Mme Hoerner - Directrice et Présidente de l’Ecole des parents et des éducateurs
(médiation familiale et Point Info Famille)
 Mme Keller - Directrice du CIDFF (maison pour les familles)
 Mme Pico Marchand - Directrice ASFMR (médiation familiale)
 Mme Bannwarth - Psychologue de l’OREE (médiation familiale et LAEP)
 Mme Rubrecht – Directrice de la Petite Ourse (espace rencontre - entretien téléphonique)
 Mme Bouffelas et Mme Luttenbacher - Mères bénévoles au REAAP local de la Vallée de la Doller et
du Soultzbach
 Mme Jeanmougin - Animatrice Reaap local de Ribeauvillé
 M. Jaquat - Animateur du Reaap local de la Vallée de Munster
 M. Hilgert lubas - Union Départemental des Centres Sociaux
 M. Pelissier et Mme Schoenal - Directeur du CSF Wittenheim et gestionnaire LAEP
 M. Ricordel - Directeur CSC Agora Cernay
 M. Bourienne - Directeur CSC AFSCO Mulhouse
 M. Cabuz - Directeur du CSC de Saint-Louis
 M. El Mouhib - Directeur CSC Val d’Argent (Ste Marie aux Mines)
 Mme Ivain - référente famille CSC La Passerelle, Rixheim
 M. Koelh - Chef de service AED Appuis
 Mmes Tissot et Foucault - Maison des parents M2A
 M. Menendez – Directeur de la Fédération Départementale des Foyers Clubs
 Mme Renaux – Animation enfance 68
9 entretiens avec des élus :
 M. Jacquet – Président de la Commission Solidarité du Conseil général
 M. Diringer, Vice-président du Conseil général
 Mme Muller - Vice-présidente Comcom du Jura Alsacien
 M. Heinrich - Vice-président Comcom de la vallée de Munster
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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 M. Adolph - Vice-président Comcom de Ribeauvillé
 M. Gaugler et Mme Ehret - Président et responsable développement Comcom de la vallée de la
Doller et du Soultzbach
 Mme Karr – Vice-présidente de M2A et maire de Riedisheim
 Mme Uhlrich-Mallet – Mairie de Colmar
 Mme Hirspieler - mairie de Thann
4 contributions écrites :
 Mme Caron, Directrice d’une école maternelle à Oberhergheim
 Mme Kachler, Assistante sociale scolaire à Colmar
 Mme Rethore, Assistante sociale scolaire à Bourtzwiller
 Mme Torres, Directrice des structures petite enfance et enfance, association la C.L.E.F
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 104
4.3.
Liste des membres du comité d’animation du REAAP
Le comité d’animation du Reaap 68 est composé des partenaires suivants :
 Les institutions présentes au comité de pilotage et au comité de financement (DDCSPP, Caf, Conseil
général, MSA, éducation nationale, Arsea)
 La maison des parents
 L’Orée
 L’association familiale catholique du Haut-Rhin
 Le conseil départemental des associations familiales laïques du Haut-Rhin
 Le centre de formation d’éducateurs de jeunes enfants
 L’association Sépia
 L’ASFMR
 L’EPE
 Le furet
 Le Centre socio culturel du Val d’Argent
 Le Centre socio culturel de Colmar
 La Petite Ourse
 L’IMP des Catherinettes
 Mille et une vies de parents
 Fédération des conseils de parents d’élèves de l’école publique du Haut-Rhin
 Le Service d’accompagnement à la vie sociale Marguerite Sinclair
 L’Association générale des familles
 Union départementale des associations familiales
 CIDFF
 La Maison des Ados
 Le Centre social Créaliance
 L’association le lien Kangourou
 L’Union départementale des centres sociaux
 L’association solidarité femmes
 L’Union départementale des MJC
 La ligue des droits de l’homme
 APEL
 Le Centre social la Passerelle à Rixheim
 Le Centre social de Thann
 Le réseau local de Ribeauvillé
 Le réseau local de Munster
 L’association Accueillir la vie
 PEEP
 La mairie de Kingersheim
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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4.4.
Liste des participants aux groupes de travail
4.4.1. Groupe 1 : Réflexion sur une stratégie de développement et de mise en œuvre
d’une politique concertée de soutien à la parentalité
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M. RIMEIZE, Président – Caf 68
M. BEUQUE, Directeur Adjoint – Caf 68
M. RECK, Responsable OGSP – Caf 68
Mme ARMBRUSTER, Responsable du Pôle Accompagnement des Familles – Caf 68
Mme DALENÇON, Animation des Réseaux partenariaux – Caf 68
Mme TANDINE-FALL, Manager OGSP – Caf 68
M. LHOTE, Directeur de la DDCSPP
M. GUTHMAN, DDCSPP
Mme STOTANOV, DDCSPP
Mme FARGEON , Directrice adjointe - MSA Alsace
Mme SCHILLING, Chargée de mission Enfance Familles Jeunes – MSA d’Alsace
Mme BECHT, Responsable du Service Social en faveur des élèves – Education nationale
Mme CAPUTI, Chargée de mission - Education Nationale
M. CHOCHOY, Directeur Général Adjoint - CG68
Mme DINTINGER, Développement social des territoires - CG68
Mme NYARI, Chargée de mission Développement Social des Territoires - CG68
M. SIMON, Directeur de l'ARSEA
Mme STEPHAN, Coordonnatrice REAAP
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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4.4.2. Groupe 2 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants
de 0 à 6 ans

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Mme KATI Jasmine, ASTI- COLMAR
Mme BILGER Aline, Médiatrice familiale ASFMR
Mme HARRER Josiane, Multi accueil-MUNSTER
Mme GROSJEAN Isabelle, CAF Pôle accompagnement famille
Mme RAGUE Virginie, RF- CSC Agora- CERNAY
Mme BELE Josiane, Puéricultrice, Service PMI du CG
Mme KELLER Claudine, CIDFF 68
Mme WEYMANN Marie-Paule, Réseau Eclaire Molière- COLMAR
Mme JEANMOUGIN Véronique, Communauté des communes, RIBEAUVILLE
Mme GOLDSCHMIDT Aurélie, Créaliance - Vallée de la DOLLER
Mme BRUNOT Brigitte, RAM, ROUFFACH
Mme KIEHL Joanne, RAM, OTTMARSHEIM
Mme GROSSE Isabelle, LAEP Capucine-MULHOUSE
Mme DECHERF, La farandole, SOULTZ
Mme RUNSER Virginie, ALSH- HEGENHEIM
Mme TALEC Pascale, RAM ALTKIRCH
M. AJILI Hamadi (représenté par Mme LENTZ Myriam lors de la 2e séance), Opérateurs CLAS Ville
de MULHOUSE
M. MEYER Joseph (représenté par Mme MULLER Bérénice lors de la 2e séance), Réussite
éducative Ville de MULHOUSE
Mme RUBRECHT Michèle, Conseillère Technique Petite Enfance – Conseil Général – PMI
Mme STEPHAN, Coordonnatrice REAAP
Mme DALENCON Christine, Responsable animation des réseaux partenariaux
4.4.3. Groupe 3 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants
de 7 à 11 ans

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Mme BRAUN Virginie, Créaliance- Vallée de la DOLLER
M. JACQUAT Thierry, Communauté de communes-MUNSTER
Mme HAEBERLIN Isabelle (personnel Education Nationale), EPICES – MULHOUSE- COLMAR
Mme LAOUER Véronique, Ass. Solidarité Femmes Battues, SAINT-LOUIS
Mme VANONI Maryse, CAF- Pôle accompagnement des Familles
M. MEYER Guillaume, Espace - COLMAR Vallées , Conseil général
Mme NEUMANN Christine, Espace DOLLER, Conseil général
Mme LEPOIVRE Anne-Catherine, MULHOUSE
Mme KELLER Claudine, CIDFF 68
Mme WEYMANN Marie-Paule, Réseau Eclaire Molière - COLMAR
Mme THOMAS Marie-Paule, Communauté de communes RIBEAUVILLE
Mme COLLARDEY SONCOURT Julie, ATD Quart Monde
Mme DI GIUSTO Marie-Gaëlle, Périscolaire Porte de France HOMBOURG
M. MENENDEZ José, FDFC MULHOUSE
M. AJILI Hamadi, Opérateurs CLAS Ville de MULHOUSE
Mme MEGHRICHE Najette, Réussite éducative Ville de MULHOUSE
Mme KRETZ MICHAUD, Aide sociale à l’enfance, Conseil général
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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 Mme RUBRECHT, Espace rencontre la Petite Ourse
 Mme STEPHAN , Coordonatrice Reaap
 Mme DALENCON Christine, Responsable animation des réseaux partenariaux
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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4.4.4. Groupe 4 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants
de 12 à 18 ans

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
Mme RINGUET Aline, Créaliance Vallée de la DOLLER
Mme HORNER, Ecole des Parents
Mme SELLGE Virginie, Ecole des Parents
M. SCHRECK Julien, Maison des parents
Mme FUKAS Emmanuelle, UDAF 68
M. RICCIUTI Robert, MJC BOLLWILLER
Mme KOCH Paola, CAF- Pôle accompagnement des Familles
Mme TOLLEC ROHMER Cathy, RF- CSC THANN
M. SANDT François, ES COLMAR Plaine
Mme MEYER Marie-Odile, ES GUEBWILLER
Mme BEKER Claudine, Service PMI du CG
Mme KELLER Claudine, CIDFF 68
Mme ANAFLOUS Frédérique, Education Nationale COLMAR
Mme SCHEIDECKER Emilie, Communauté de communes RIBEAUVILLE
Mme VOULOT Céline, Maison des ados MULHOUSE
Mme SCHERER Véronique, Sémaphore - MULHOUSE
M. BADOC Rémi, SEPIA - MULHOUSE
Mme D’ALESSIO Sabrina, FDFC MULHOUSE
Mme GNAEDIG , MSA SUNDGAU
M. BERTELLI, ATQ QUART MONDE
Mme Latifa ELOMARI, CSC PAPIN
Mme STEPHAN, Coordonnatrice REAAP
Mme DALENCON Christine, Responsable animation des réseaux partenariaux
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 109
4.5.
Comptes rendus des groupes de travail
4.5.1. Groupe 1 : Réflexion sur une stratégie de développement et de mise en œuvre
d’une politique concertée de soutien à la parentalité
Relevé des échanges – réunions du 10.10 et du 6.11.2013
Version relue et validée par les participants
Réflexions et pistes d’action proposées
A. Parmi vos missions sur la parentalité quelles sont celles qui relèvent uniquement de votre
institution ? A contrario, parmi vos missions sur la parentalité quelles sont celles que vous
pensez pouvoir / devoir partager avec les autres institutions ?
Méthode :
Il a été demandé à chaque participant d’écrire sur des cartons verts les missions de soutien à la parentalité
que les institutions pensent pouvoir / devoir partager avec leurs partenaires et sur des cartons roses les
missions qui relèvent uniquement de leur institution (méthode Métaplan).
L’ensemble des réponses sont retranscrites ci-dessous (en italique). Elles ont été, lors de la réunion,
regroupées par thème (en gras), ce qui a constitué une base d’échange avec les participants.
Les missions et le pilotage des politiques publiques non partagés par les institutions :
- Le pilotage de politiques publiques non partagé par les institutions :
- Le pilotage de la protection de l’enfance – Conseil général
-
Les missions non partagées par les institutions
- L’action sanitaire et sociale pour les adhérents et les territoires ruraux – MSA d’Alsace
- La protection sociale des adhérents et des familles – MSA d’Alsace
- Les vacances collectives familles des centres sociaux - Caf 68
- Le versement des prestations légales – Caf 68
- L’évaluation sociale – Caf 68
- L’évaluation des connaissances – Education nationale
- L’acquisition des savoirs – Education nationale
- L’orientation – Education nationale
Les politiques publiques, les missions et les dispositifs partagés par les institutions :
- Les politiques publiques partagées par les institutions :
- La politique de la ville par la sous-préfecture
- La politique en direction de la jeunesse par la DDCSPP
-
Les missions partagées par les institutions :
- L’action sociale
o Le Conseil général partage l’action sociale départementale
o La Caf partage l’action sociale au profit des familles (définition des besoins, instruction
des demandes, élaboration des programmes d’action)
o La MSA partage l'action sociale en complémentarité des dispositifs existants
- La prévention
o Le Conseil général partage le soutien à la parentalité dans le cadre de sa mission de
prévention
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 110
-
-
-
o Le Conseil général partage le lien mère enfant et le soutien aux parents dans le cadre
de sa mission de protection maternelle et infantile
o L’Education nationale partage les actions de prévention
o L’éducation nationale partage la coéducation
o La Caf partage les vacances collectives famille
o La MSA partage la prévention en complémentarité des dispositifs existants
La protection de l’enfance
o Le Conseil général partage le repérage et l’évaluation des situations de risque ou de
danger
o Le Conseil général, chef de file en matière de protection de l’enfance, peut confier des
enfants à des établissements et des services
o L’éducation nationale partage le traitement de l’absentéisme
Le développement des équipements et des services aux familles
o La Caf partage l’accompagnement des porteurs de projet dans l’élaboration des
dossiers
o La Caf partage le financement des projets et des équipements
o La MSA d’Alsace partage le soutien technique et financier aux porteurs de projets et aux
structures de garde
Les dispositifs partagés par les institutions :
- Le Reaap (par toutes les institutions présentes)
o Partage la connaissance des acteurs et des territoires
o Partage des outils et des supports de communication
o Partage d’une expertise dans le champ du soutien à la parentalité
o Offre une instance de concertation
- La médiation familiale (par le Conseil général, la Caf, la MSA d’Alsace, la DDCSPP et la justice)
- Les Contrats locaux d’accompagnement à la scolarité – CLAS (par l’Education nationale, la
sous-préfecture, la Caf et la MSA d’Alsace)
- Les LAEP (par la Caf, la MSA d’Alsace et le Conseil général)
- Les RAM (par la Caf, la MSA d’Alsace et le Conseil général)
- Le Comité Education à la Santé et à la Citoyenneté (par l’Education nationale)
A partir des missions partagées identifiées, les participants ont rappelé les objectifs du schéma
départemental de la parentalité.
Ils souhaitent qu’il permette de :
- Construire une politique publique cohérente de soutien à la parentalité dans le département ;
- Proposer une offre de soutien à la parentalité dans l’ensemble des territoires destinée à l’ensemble des
parents ;
- Mutualiser les ressources des institutions ;
- Rendre plus lisibles les actions de soutien à la parentalité ;
- Poser des orientations claires pour les appels à projet du Reaap.
Constats concernant le déséquilibre territorial :
Les participants notent que leurs interlocuteurs (élus notamment) regrettent que l’offre soit concentrée sur
quelques pôles urbains et que les professionnels en contact direct avec les familles (du Conseil général et
de la Caf essentiellement) ne savent parfois pas vers qui orienter les familles dans un certain nombre de
territoires. En effet, les participants remarquent que certaines vallées sont plus dynamiques (les vallées de
Munster, Masevaux, Ribeauvillé, Sainte-Marie aux Mines…) que d’autres (Guebwiller, Altkirch, Ferrette…).
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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Solutions / propositions :
- Faire de la réduction des inégalités territoriales une priorité du schéma départemental de la parentalité
(cette action est également inscrite dans la Convention d’objectifs et de gestion de la Caf (COG 2013-2017))
- Identifier sur les territoires déficitaires des partenaires et des structures volontaires pour développer les
actions de soutien à la parentalité
B. Comment selon vous, et à quelles occasions recueillir la parole des usagers-parents afin
d’identifier leurs besoins et de favoriser leur implication ?
Constat :
Les professionnels et les institutions ne parviennent pas à connaître avec fiabilité les besoins et les attentes
des familles.
Solutions :
- Mettre en place des groupes de familles du régime général et du régime agricole volontaires recrutés via la
Caf dans chaque territoire afin de recueillir pendant la durée du schéma leurs besoins et leur avis sur les
dispositifs et les actions de soutien à la parentalité proposés.
- Le recueil des informations pourra être réalisé via un questionnaire en ligne.
C. Comment impliquer les parents dans des actions de soutien à la parentalité ?
Constats :
Les participants indiquent que les termes de « participation » et de « mobilisation » sont imprécis. En effet, le
degré d’implication des parents peut varier de l’aide logistique à l’organisation d’une action à la préparation
du contenu d’une intervention. Ainsi, la durée ainsi que l’intensité de la participation demandées aux parents
sont très variables.
Solution :
- Définir en concertation avec les parents quelle peut être leur mobilisation et leur implication dans les
actions et les dispositifs de soutien à la parentalité
D. Comment mieux équilibrer et répartir l’offre de soutien à la parentalité ?
Constats :
Les porteurs de projets se coordonnent peu et une multitude de projets de petite envergure sont soumis et
financés. L’offre actuelle est caractérisée par son inégalité en termes de localisation géographique, de
thématiques et de public visé (les actions destinées aux parents d’enfants de 0 à 6 ans sont surreprésentées
parmi l’ensemble des actions proposées).
Solutions :
- Mettre en place une instance de concertation départementale qui définirait les actions et les dispositifs à
mettre en œuvre dans chaque territoire
Point de vigilance : Il faudra veiller à ce que cette instance de concertation ait une fonction prospective et
non pas uniquement de présentation et de bilan
- Elaborer des appels à projets Reaap territoriaux afin de développer l’offre sur les territoires et d’assurer une
offre pour les parents d’enfants de chaque tranche d’âge
- Décaler le calendrier des appels à projets afin que les actions commencent et soient financées de
septembre à juin et non pas en milieu d’année
Point de vigilance : ce décalage du calendrier impliquera le non-financement d’actions pendant environ 6
mois mais donnera l’opportunité de réfléchir au nouveau format des appels à projets et de l’animation du
réseau partenarial
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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- Pérenniser les actions de soutien à la parentalité proposées dans le cadre du Reaap par la possibilité de
financer des actions sur une base pluriannuelle avec une évaluation intérimaire pour améliorer l’action et non
décider de son financement
E. Comment adapter l’offre aux familles en situation particulière (en situation de handicap, non
francophones, en difficulté sociale et/ou économique…) ?
Constats :
Des initiatives sont en cours afin de sensibiliser les professionnels à l’accueil des familles en situation de
handicap. Ainsi, le Conseil général organise une journée d’information sur l’enfance handicapée et
l’association Marguerite Sinclair propose un nouveau service pour former les professionnels à la prise en
charge du handicap. Cependant, l’ensemble des initiatives menées sur le territoire départemental ne sont
pas connues.
Solutions :
- Valoriser les actions de sensibilisation à destination des professionnels organisées sur le territoire
départemental
- Organiser une journée départementale dédiée à l’accompagnement des familles en situation de
vulnérabilité
- Communiquer via un journal destiné aux professionnels les initiatives proposées pour intégrer les familles
en situation particulière dans les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité
- Construire un partenariat avec la MDPH afin de construire des actions de sensibilisation des professionnels
F. Comment organiser des actions de soutien à la parentalité au plus près des lieux
fréquentés habituellement par les parents et leurs enfants ?
Constats :
Les participants constatent que la place de la parentalité dans l’animation est une question à part entière qui
se pose dans le cadre du fonctionnement des centres de loisirs ainsi que dans le cadre de la réforme des
rythmes scolaires. Ils indiquent que cette question est à l’ordre du jour du prochain comité de pilotage du
Reaap.
Solutions :
- Saisir l’opportunité de la réforme des rythmes scolaires pour proposer des actions de soutien à la
parentalité expérimentales
G. Comment renforcer la coordination et la structuration en réseau des professionnels ?
Constats :
L’élaboration du schéma départemental de la parentalité et les groupes de travail ont créé une dynamique et
des attentes auprès des professionnels. Cependant, comment faire vivre et maintenir cette dynamique ?
Les participants remarquent que les porteurs de projet travaillent rarement de façon coordonnée sur un
même territoire.
Exemple de coordination du réseau Reaap dans le département du Bas-Rhin
Dans le département du Bas-Rhin, des associations sont labellisées « expertes Reaap ». Elles assistent
méthodologiquement les porteurs de projet Reaap (par exemple, une association experte en évaluation peut
accompagner des associations financées par le Reaap). Les associations expertes bénéficient d’un
financement spécifique et informent le Reaap des besoins identifiés dans les territoires.
Point de vigilance :
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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Attention à ne pas limiter l’expertise (évaluation, prise en charge du handicap…) à une association
labellisée, ce qui pourrait avoir pour conséquence de favoriser l’externalisation et non le développement des
compétences des porteurs de projets.
Solutions :
- Faire jouer pleinement au Reaap son rôle d’animation des réseaux partenariaux
- Initier une réflexion sur les missions et les moyens alloués aux Reaap locaux existants
- Créer un catalogue des formations proposées qui sensibilisent les professionnels au soutien à la
parentalité
- Créer un centre de ressources départemental qui soit un lieu d’échange de connaissances, de formation,
d’information et de construction de partenariats pour les professionnels du soutien à la parentalité
- Organiser une journée annuelle de formation en direction des professionnels
H. Faut-il organiser des guichets uniques dans les territoires ? Si oui, quelle institution est la
plus indiquée pour jouer ce rôle ?
Constats :
Les « portes d’entrée » des dispositifs de soutien à la parentalité sont peu connues des professionnels et les
familles comme par exemple le point info famille et la maison pour les familles.
Pour les parents d’enfants de 0 à 6 ans, les relais assistants maternels (RAM) ainsi que les écoles
maternelles semblent constituer une porte d’entrée pertinente.
Pour les parents d’enfants de 7 à 11 ans, l’école primaire pourrait être le lieu le plus indiqué. Cependant, les
enseignants ne sont pas formés au soutien à la parentalité et les écoles primaires ont des horaires
d’ouverture en semaine qui ne conviennent pas toujours aux parents qui travaillent. Les participants ont cité
l’initiative de la ville de Mulhouse qui aménage actuellement une salle pour les parents dans une école
primaire. De même, les accueils de loisir sans hébergement (ALSH) peuvent être un point d’entrée pertinent.
Pour les parents de pré-adolescents et d’adolescents de 12 à 18 ans, les participants notent que les collèges
et les lycées sont peu investis par les parents contrairement aux clubs sportifs. En effet, les parents
accompagnent souvent leurs adolescents lors des rencontres sportives lorsque ces derniers participent à ce
type d’activités.
Les participants remarquent que le point information jeunesse est bien identifié par les parents et les
adolescents.
De même, les espaces solidarité du Conseil général pourraient être mobilisés mais ils ne sont pas
suffisamment neutres.
Solutions / propositions :
Séance 1
Identifier des portes d’entrée dans les dispositifs de soutien à la parentalité en fonction de l’âge des enfants :
- Pour les parents d’enfants de 0 à 6 ans : les RAM ou les écoles maternelles
- Pour les parents d’enfants de 7 à 11 ans : les écoles primaires le samedi matin et les ALSH sous réserve
de former les enseignants et les animateurs
- Pour les parents d’enfants de 12 à 18 ans : la Maison des adolescents (MDA) ou Scolastance
Pour l’ensemble des parents :
- Favoriser l’implantation d’une université populaire des parents dans le département
- S’appuyer sur les référents famille des centres sociaux (particulièrement dans le cadre de l’élaboration du
schéma départemental d’animation de la vie sociale)
- Décliner les maisons pour les familles dans chaque territoire
- S’appuyer sur animation enfance 68 pour faciliter l’orientation des parents dans les dispositifs de soutien à
la parentalité par les ALSH
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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- Communiquer sur les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité à proximité des lieux de vie des
familles
Séance 2
- Informer les RAM sur les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité de façon à ce qu’ils puissent
orienter les parents vers les structures et les actions destinés aux enfants de 7 à 18 ans
I. Comment obtenir des opérateurs d’actions et services de soutien à la parentalité les
indicateurs de suivi et d’évaluation demandés par les financeurs ?
Constats :
Les professionnels rencontrés dans le cadre des groupes de travail indiquent que l’évaluation de l’action est
confondue avec la justification des financements perçus, ce qui a pour conséquence de fausser les
évaluations.
Les participants indiquent que les indicateurs d’évaluation sont souvent imposés par les financeurs à l’issue
d’une action, ce qui ne permet d’évaluer rigoureusement les actions réalisées.
Solutions :
- Initier un dialogue entre les financeurs et les porteurs de projet afin de clarifier le rôle de l’évaluation et de
préciser les indicateurs de suivi et d’évaluation de l’action financée
J. Discussion sur certaines propositions des groupes de travail 2, 3 et 4
Séance 1
Proposition : Créer un bus itinérant pour informer les familles dans les territoires déficitaires
Commentaires du groupe 1 : Il n’est pas certain qu’un bus itinérant puisse répondre aux besoins des
familles. Il est nécessaire qu’il existe une volonté politique ou que l’ensemble des professionnels concernés
décide de la création de ce service et l’anime pour qu’il soit connu et utilisé par les familles.
Proposition : Organiser des cours de sensibilisation à la parentalité dans les lycées :
Commentaires du groupe 1 : Les établissements scolaires sont d’ores et déjà extrêmement sollicités, il
semble compliqué de dégager des heures de cours pour ce type de module.
Séance 2 :
Proposition : Expérimenter un projet CLAS – REAAP – éducation nationale pour formaliser et distinguer
l’accompagnement des parents de l’accompagnement des enfants.
Commentaires du groupe 1 : Les participants notent que les financements alloués au dispositif CLAS sont
conséquents et que le dispositif peut être optimisé. Le projet d’expérimentation est intéressant. Il aura pour
objectifs de construire les outils nécessaires à l’élaboration d’un cahier des charges précis. Il devra
clairement stipuler l’accompagnement des parents parmi ses objectifs et associer les référents famille des
centres socio-culturels. L’expérimentation permettra également de recueillir l’avis et les attentes des
enseignants au sujet de ce dispositif. Il est acté qu’une fiche action spécifique dédiée à cette
expérimentation sera proposée au Comité de pilotage.
Proposition : Positionner le Reaap comme l’animateur du réseau partenarial et faire évoluer le site web pour
permettre la coordination des professionnels (via un forum destiné aux professionnels hébergé sur le site
web et/ou une hotline destinée au soutien méthodologique apporté aux porteurs de projet).
Commentaires du groupe 1 : L’animation du réseau de professionnels doit être réalisée par le Reaap.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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4.5.2. Groupe 2 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants
de 0 à 6 ans
Relevé des échanges – réunions du 25.09 et du 8.10.2013
Version relue et validée par les participants
Attentes des participants quant au groupe de travail (séance 1)
Les participants ont exprimé les attentes suivantes :
- Identifier les actions à mettre en place pour les parents qui fréquentent les multi-accueils et les relais
assistants maternels (RAM) ;
- Réfléchir sur la place et le rôle des accueils de loisirs sans hébergement (ALSH) dans la politique de
soutien à la parentalité ;
- Améliorer l’accessibilité des dispositifs de soutien à la parentalité de droit commun pour favoriser
l’orientation des parents en situation de handicap ;
- Améliorer les actions et les dispositifs existants ;
- Développer des actions pour les enfants de plus de 3 ans ;
- Identifier des stratégies pour interpeller et mobiliser les parents dans le cadre des actions de soutien
à la parentalité ;
- Identifier les partenaires et les dispositifs afin d’améliorer l’orientation des parents ;
- Travailler davantage en réseau afin de mieux coordonner les interventions de chacun ;
- Améliorer la communication et la visibilité des actions de soutien à la parentalité vers les parents et
les professionnels ;
- Identifier les moyens de pérenniser les projets et les actions ;
- Mettre en place une charte départementale pour les lieux d’accueil enfants-parents (LAEP).
Sujets abordés
Les thématiques suivantes ont été abordées :
- Identifier les besoins des familles
- Développer l’offre et répondre aux besoins
- Faciliter l’accès aux actions et aux dispositifs de soutien à la parentalité
- Evaluer les actions mises en œuvre
Réflexions et pistes d’action proposées
A. Comment prendre l’avis des familles afin de proposer des actions qui correspondent à leurs
besoins en tenant compte de la saisonnalité des besoins ?
Constats :
Les participants remarquent qu’il est souvent difficile de répondre aux besoins des parents.
Tout d’abord parce que les parents ne sont pas toujours conscients de leurs besoins, ensuite parce qu’ils ne
les expriment pas clairement et enfin parce qu’il existe une pluralité de réponses pour un même besoin.
Par ailleurs, la réponse apportée par les professionnels peut arriver trop tardivement (le besoin n’existe plus)
ou bien être inadaptée (le format de la réponse ne correspond pas aux attentes des parents).
Compléments apportés lors de la 2e réunion :
Les participants indiquent que les questionnaires ne permettent pas toujours d’identifier les besoins des
familles.
Solutions / propositions :
- Co-construire les actions avec les parents afin d’éviter l’écueil d’exprimer un besoin à la place des parents
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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- Identifier le besoin spécifique des parents pour pouvoir y répondre : favoriser l’écoute attentive et le
repérage des besoins (sensibilisation et formation des professionnels)
B. Comment impliquer les parents dans des actions de soutien à la parentalité ?
Constats :
Selon les participants, la mobilisation des parents est essentielle.
Ils déplorent que la méconnaissance par les parents des objectifs des actions de soutien à la parentalité
constitue un frein à leur participation. De même, ils regrettent que les parents puissent craindre d’être
stigmatisés s’ils participent à des actions.
Les participants notent que certains parents ont une attitude de consommation des actions. Or, le soutien à
la parentalité nécessite un engagement fort des parents.
Exemple d’actions de soutien à la parentalité :
Pour éviter la stigmatisation, l’association ASTI propose, parmi ses activités, des ateliers de soutien à la
parentalité sous forme de réunions où sont également conviées des familles sans difficultés particulières afin
que les parents puissent discuter ensemble et échanger entre eux sur les solutions qu’ils ont pu identifier et
mettre en œuvre.
Pour favoriser l’implication des parents, le dispositif « Coup de pouce langage » financé par la Ville de
Mulhouse exige une participation forte des parents dans le suivi de la scolarité et des activités de l’enfant.
Afin de permettre aux parents qui refusent de se rendre dans le quartier où est implanté le centre
socioculturel, certains CSC organisent des actions de soutien à la parentalité dans des lieux neutres en
centre-ville.
Compléments apportés lors de la 2e réunion :
Les participants notent qu’il est souvent difficile de mobiliser les parents qui sont en difficulté.
Solutions / propositions :
- Inventer des stratégies pour faciliter l’accès aux actions, construire un lien de confiance et travailler le
soutien à la parentalité
- Apporter un soutien, un accompagnement et des formations aux professionnels et porteurs de projets qui
interviennent en direction des familles afin qu’ils aient une attention particulière à la dimension de soutien à
la parentalité
- S’appuyer sur les dispositifs que les parents utilisent (comme les modes de garde, les cours de français
langue étrangère, les activités d’éveil…) et les lieux neutres pour les accompagner sur le plan de la
parentalité s’ils en expriment le besoin (notion de porte d’entrée)
- Familiariser les parents aux actions de soutien à la parentalité dès la naissance de l’enfant afin de faciliter
le recours à l’offre
- Organiser ou délocaliser les actions dans un lieu neutre
- Proposer des activités attrayantes (massages maman bébé, éveil musical…) ou articuler des dispositifs
différents pour ensuite parvenir à un travail sur le soutien à la parentalité (cours de français langue étrangère
pour les parents organisés dans un LAEP)
- Sensibiliser les professionnels à l’importance de l’accompagnement des parents vers les actions et les
structures qui correspondent à leurs besoins (ce qui suppose d’avoir identifié avec eux les besoins) en
s’appuyant sur la relation de confiance qui s’est créée entre la famille et le professionnel.
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C. Comment compléter l’offre de soutien à la parentalité actuellement proposée aux familles
avec enfants de 0 à 6 ans en intégrant les familles avec parent(s) ou enfant(s) en situation
de handicap
Constats :
Les participants s’accordent sur la nécessité d’adapter les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité
de droit commun aux personnes en situation de handicap et aux familles d’origine étrangère.
Les participants qui organisent des actions de soutien à la parentalité sans être spécialistes s’interrogent sur
l’offre à développer dans leurs structures (notamment les accueils de loisirs sans hébergement (ALSH), les
relais assistants maternels (RAM) et les multi-accueils).
Lorsque les familles sont en situation de précarité, la satisfaction des besoins primaires (se nourrir, se
loger…) prime sur les besoins de soutien à la parentalité.
Compléments apportés lors de la 2e réunion :
L’association Marguerite Sinclair (LAEP Capucine) a signé une convention avec le Conseil général pour
sensibiliser les professionnels de la Maison Départementale des Personnes handicapées (MDPH) et du
Conseil général à la question du handicap afin qu’ils puissent accueillir dans de bonnes conditions les
personnes en situation de handicap. Cette formation sera ensuite étendue à d’autres professionnels (RAM,
EAJE, ALSH).
Solutions / propositions :
Séance 1
- Valoriser les compétences des parents
- Favoriser, dans les actions, la mixité entre les publics afin d’enrichir les échanges et l’échange de conseil
entre les familles
- Donner l’information aux parents en attendant qu’ils soient prêts à participer aux actions de soutien à la
parentalité
D. Comment mieux équilibrer et répartir l’offre de soutien à la parentalité ?
Constats:
Les participants s’accordent sur la nécessité de développer l’offre d’actions de soutien à la parentalité sur
l’ensemble du territoire départemental de façon équitable.
En effet, ils soulignent que les problématiques des territoires ruraux sont différentes de celles des territoires
urbains, avec des niveaux de précarité économique et sociale qui peuvent varier sensiblement selon les
territoires et au sein même des quartiers urbains.
Les participants ont également souligné que l’offre de soutien à la parentalité ne se développe pas sur
certains territoires en raison de l’absence de porteurs de projets.
Solution / Proposition :
- Organiser des actions de soutien à la parentalité dans les RAM et les ALSH
- Pérenniser les actions de soutien à la parentalité engagées
E. Comment organiser la garde des enfants pendant que les parents participent à des activités
de soutien à la parentalité ?
Constat :
Les participants constatent que manque de solutions de garde pour les enfants constitue un réel frein à la
participation à des actions de soutien à la parentalité.
Solutions / propositions :
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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- Prendre en compte le rythme de vie des parents lors de la conception d’une action de soutien à la
parentalité
- Travailler en réseau afin de pouvoir organiser la garde des enfants lorsque les parents participent à des
actions de soutien à la parentalité
- Encourager le développement des LAEP adossés à un multi-accueil
- Développer également des actions impliquant à la fois les parents et les enfants
F. Comment fluidifier le parcours des enfants en préparant le passage vers les services, les
activités et les dispositifs de soutien à la parentalité dédiés aux enfants de 7 à 11 ans ?
Constat :
Les passerelles entre les différents dispositifs sont très peu structurées. L’ensemble des participants
souhaite améliorer l’orientation des parents vers les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité de
façon à favoriser la continuité de l’accompagnement des parents.
Exemple d’action de soutien à la parentalité :
Pour favoriser la continuité entre les dispositifs destinés aux enfants en école maternelle qui rentrent à
l’école élémentaire, le dispositif « Coup de pouce langage » financé par la ville de Mulhouse est articulé avec
le dispositif « Coup de pouce lecture écriture » financé par M2A et la Caf ce qui permet de poursuivre
l’accompagnement des parents et des enfants.
Solutions / propositions :
- Orienter les familles de façon personnalisée en recherchant leur implication
- Mieux articuler les interventions des professionnels pour éviter que plusieurs acteurs travaillent avec la
même famille sans le savoir et sans échanger
G. Comment faire évoluer les pratiques professionnelles afin de simplifier l’orientation des
parents dans les dispositifs de soutien à la parentalité ?
Constats :
Les participants estiment avoir peu de visibilité sur les actions des autres acteurs intervenant dans le champ
du soutien à la parentalité dans leur territoire.
Ils s’accordent sur la nécessité de développer la coordination, le travail en réseau et la transversalité entre
les acteurs. Ainsi, les professionnels pourront mieux orienter les familles et favoriser la continuité de
l’accompagnement des parents (par exemple entre le multi-accueil et l’école maternelle).
De plus, le service de PMI du Conseil général a indiqué la volonté d’élaborer une charte pour définir un socle
commun de valeurs aux différents lieux d’accueil enfants parents (LAEP) du département.
Les participants notent que la construction d’un réseau local repose actuellement sur les interconnaissances
et la volonté individuelle de chacun. Ils soulignent que cette démarche est consommatrice de temps et
d’énergie et que les partenariats établis ne sont pas pérennes.
Les participants constatent que les professionnels non spécialistes du soutien à la parentalité ne sont pas
toujours suffisamment formés pour pouvoir répondre aux questions des parents.
Exemple d’action de soutien à la parentalité :
Afin de favoriser la transversalité et pour offrir aux parents une information complète, la Caf, la Sécurité
sociale, la protection maternelle et infantile (PMI), les sages-femmes libérales et les centres socio-culturels
organisent conjointement des réunions d’information « première naissance » destinées aux parents qui
attendent leur premier enfant (actuellement uniquement sur le territoire M2A). Ces réunions ont lieu en
journée et en soirée afin de permettre au plus grand nombre de participer. Les familles reçoivent une
invitation de la Caf après avoir déclaré une première grossesse. Ces réunions d’informations s’ajoutent au
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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travail réalisé par la PMI dans le cadre des actions de prévention et d’accompagnement (missions de
protection maternelle).
Compléments apportés lors de la 2e réunion :
Le Reaap construit actuellement un répertoire des actions, des outils, des supports, des jeux et des
intervenants mobilisés par les différents dispositifs qui sera bientôt téléchargeable sur le site du Reaap
(échanges de bonnes pratiques).
Solutions / propositions :
Séance 1
- Etendre les réunions d’information « première naissance » à l’ensemble du territoire départemental
- Demander à des intervenants extérieurs de répondre aux questions des parents lorsque les professionnels
ne s’estiment pas en mesure de répondre eux-mêmes
- S’appuyer sur les professionnels de l’Education nationale, qui sont en contact régulier avec les parents,
pour qu’ils facilitent l’orientation des parents
Points de vigilance :
o Veiller à apporter une information simple et complète aux enseignants
o Expliquer aux enseignants les bénéfices que peuvent apporter les actions de soutien à la
parentalité aux parents en difficulté
o Veiller à ne pas sur-solliciter les enseignants
- Les institutions doivent travailler de concert afin de fluidifier les échanges d’information entre les
professionnels
Séance 2
- Dynamiser les réseaux partenariaux locaux et créer des listes d’envoi par territoire et par âge (parents
d’enfants de 0-6 ans, 7-11 ans et 12-18 ans) pour que le Reaap puisse envoyer les informations via les
réseaux territoriaux
- Créer des Reaap locaux dans les secteurs dépourvus et notamment à Soultz
- Former les animateurs d’ALSH au soutien à la parentalité lors des sessions de formation
- Mettre en place un forum de discussion réservé aux professionnels sur le site du Reaap afin de dynamiser
les réseaux locaux et de favoriser l’échange d’information et de bonnes pratiques entre les professionnels
H. Comment organiser des actions de soutien à la parentalité au plus près des lieux
fréquentés habituellement par les parents et leurs enfants ?
Constat :
Les participants notent que l’ouverture des écoles maternelles et primaires aux professionnels et aux actions
de soutien à la parentalité est inégale.
Solution / proposition :
- Légitimer l’intervention des professionnels par la publication d’un catalogue d’actions et de dispositifs par
secteur
I.
Comment accroître la communication et la compréhension de l’offre de soutien à la
parentalité pour favoriser la participation des parents aux actions ?
Constats :
Selon les participants, les parents ignorent ce qu’est le Réseau Ecoute Appui et Accompagnement des
parents (REAAP) et ne l’identifient pas comme ils peuvent identifier une institution comme la Caisse
d’allocations familiales (Caf).
De plus, le mot « parentalité » effraie certains parents.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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Solutions / propositions :
Séance 1
- Créer un site web ou adapter les sites existants (mon.enfant.fr, REAAP 68,…) pour recenser l’intégralité
des actions organisées par l’ensemble des professionnels œuvrant dans le champ du soutien à la parentalité
pour chaque territoire de façon attrayante et intuitive (recherches par thème, par territoire…)
Séance 2
- Envoi par le Reaap d’une newsletter à destination des parents pour les informer des actions qui ont lieu sur
leur territoire
- Envoi par le Reaap de courriels d’alerte aux professionnels pour les informer des nouvelles actions
organisées sur leur territoire afin qu’ils puissent orienter les parents ainsi que des mises à jour dans l’espace
outils et bonnes pratiques
- Changer le nom du site internet du Reaap afin de rendre le site internet plus accessible et attractif :
création d’un nom de site avec les termes suivants « parent », « parents », « parents68 » ou
« réseauparents ».
- Alimenter le site du Reaap avec des documents à destination des professionnels et des familles
- Créer un espace sur le site du Reaap où les parents peuvent poser des questions et où des experts
peuvent répondre ou orienter les familles vers des partenaires en mesure de les accompagner
- Sensibiliser et informer les parents qui participent à des actions à ce qu’est le Reaap via des plaquettes
d’information
- Organiser des journées d’information à destination des parents et des professionnels sur l’ensemble des
dispositifs de soutien à la parentalité
- Mener des actions dans les centres commerciaux et les marchés en proposant des activités aux enfants
pour ensuite sensibiliser les parents
- Communiquer via les lieux (ex : RAM, périscolaire, modes de garde) et les sites internet d’ores et déjà
consultés par les parents (ex : monenfant.fr)
- Labelliser les actions de soutien à la parentalité (ex : « Donnons du souffle aux parents ») pour pouvoir
donner une lisibilité et une légitimité aux actions
J. Comment évaluer (quantitativement et qualitativement) les actions de soutien à la
parentalité ?
Constats :
Selon les participants, l’évaluation quantitative des actions est aisée, contrairement à l’évaluation qualitative.
Solutions / propositions :
- Utiliser des questionnaires d’évaluation très courts à l’issue de chaque action
- Identifier des critères d’évaluation fiables et pertinents (ex : on mesure l’obésité à l’aide de l’indice de
masse corporelle)
- Analyser dans le cadre des fiches d’accueil comment les parents ont été orientés vers une action (pour
mesurer l’efficacité des campagnes d’information)
- Suivre des groupes de parents volontaires sur la durée du schéma (constitués en fonction de l’âge et du
lieu d’habitation des parents) afin de recueillir leur avis sur les actions de soutien à la parentalité
- Profiter de la labélisation des actions de soutien à la parentalité pour fixer un cadre souple formalisant les
objectifs et les indicateurs d’évaluation des actions
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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4.5.3. Groupe 3 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants
de 7 à 11 ans
Relevé des échanges – réunions du 25.09 et du 9.10.2013
Version relue et validée par les participants
Attentes des participants quant au groupe de travail (séance 1)
Les participants ont exprimé les attentes suivantes :
- Identifier des stratégies pour interpeller et mobiliser les parents d’enfants scolarisés à l’école
élémentaire pour lesquels les dispositifs de soutien à la parentalité sont peu nombreux
(contrairement à la petite enfance et l’adolescence) ;
- Acquérir une vision plus globale de l’offre à destination des enfants de 7 à 11 ans afin de pouvoir
orienter les familles ;
- Partager des valeurs communes entre les professionnels pour mieux répondre aux attentes des
familles
- Mieux identifier les actions qui se déroulent dans le Sud du département pour pouvoir ensuite
travailler en réseau avec les autres professionnels ;
- Mieux accompagner le dispositif des contrats locaux d’accompagnement à la scolarité ;
- Identifier des actions à mettre en place à l’école primaire et autres lieux accueillants des enfants de
7 à 11 ans (Centres sociaux culturels, associations caritatives et/ou sportives)
- Recueillir les attentes des professionnels et des familles afin de faire évoluer le dispositif Reaap qui
regroupe pour l’instant surtout des actions en direction des jeunes enfants
Sujets abordés
Les thématiques suivantes ont été abordées :
- Identifier les besoins des familles
- Développer l’offre et répondre aux besoins
- Faciliter l’accès aux actions et aux dispositifs de soutien à la parentalité
- Evaluer les actions mises en œuvre
Réflexions et pistes d’action proposées
A. Comment prendre l’avis des familles afin de proposer des actions qui répondent à leurs
besoins en tenant compte de la saisonnalité des besoins ?
Constat :
Les participants s’accordent sur leur difficulté à entrer en contact avec les parents d’enfants de 7 à 11 ans et
à identifier leurs besoins réels. Selon les participants, les parents d’enfants dans cette tranche d’âge
semblent en effet moins à l’écoute de leur difficulté en tant que parents, en comparaison avec la petite
enfance et l’adolescence qui sont deux périodes où les parents se posent en général beaucoup de
questions. Or, souvent, les difficultés sont présentes durant la période de latence mais ne sont pas toujours
réellement prises en compte par les parents ce qui peut entrainer une aggravation de la situation au cours
de la préadolescence et de l’adolescence.
Exemples d’actions de soutien à la parentalité :
Pour repérer les besoins des parents d’enfants de 7 à 11 ans, les professionnels du Projet de réussite
scolaire de la ville de Mulhouse échangent avec les directeurs d’établissements scolaires. De plus, dans le
cadre de la médiation réalisée au sein des établissements scolaires du 1 er degré, les médiateurs de la ville
sont en contact direct avec les parents et peuvent écouter et transmettre leurs besoins.
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De même, les éducateurs du Programme de réussite éducative de la ville de Mulhouse travaillent avec les
enfants et demandent ensuite à entrer en contact avec les parents pour dialoguer et construire un projet
personnalisé à partir des besoins des parents et de l’enfant en partenariat avec une équipe pluridisciplinaire.
De plus, l’association solidarité femmes de Saint Louis propose aux mères qui le souhaitent de participer à
un café des femmes lorsque les enfants sont à l’école. Lors de ce café elles ont l’opportunité de s’exprimer
et d’indiquer quels sont leurs difficultés et leurs attentes / besoins.
Solution / proposition :
Séance 1
- Offrir aux parents des temps et des lieux permettant de s’exprimer et d’être écoutés par des professionnels
qui pourront identifier leurs besoins et y répondre ou les orienter vers les dispositifs adaptés (protocole)
Point de vigilance : prévoir, selon les cas, des interprètes formés permettant aux parents ne
maîtrisant pas bien le français de s’exprimer
Séance 2
- Mettre une boite à idées à disposition des parents et profiter des temps d’échanges avec les parents à
l’issue de chaque action afin de faire un bilan sur l’action réalisée et de demander aux participants quelles
thématiques / sujets ils aimeraient aborder
B. Comment impliquer les parents dans des actions de soutien à la parentalité ?
Constat :
Les participants soulignent qu’il est difficile d’impliquer les parents d’enfants de 7 à 11 ans dans les actions
de soutien à la parentalité.
Exemples d’actions de soutien à la parentalité :
La ville de Mulhouse parvient à mobiliser les parents dans le cadre des actions mises en place par le Projet
de réussite scolaire. Les dispositifs impliquent à la fois l’enfant et le parent et ont des objectifs concrets tels
qu’apprendre le français.
Le dispositif « Coup de pouce lecture écriture » financé par M2A et la Caf permet de créer un lien avec les
parents puisqu’ils s’engagent à participer à des actions et à discuter tous les soirs avec lui de ses activités
scolaires et au dans le cadre de Coup de pouce.
Exemple d’action de soutien à la parentalité mentionnée par le Conseil général lors de la relecture du
compte-rendu :
Le Conseil général 68 et l’Association Elan sportif sont parvenus à mobiliser les familles dans le cadre d’une
action « des assauts dans les quartiers » qui s’est déroulée à Bourtzwiller en 2008 sur une période de 4
jours avant les grandes vacances scolaires. Les assistantes sociales du Conseil général ont alors pu aller à
la rencontre des parents et échanger de façon informelle sur le soutien à la parentalité pendant que les
enfants participaient à une activité à l’aide d’un ring mobile. Le ring était déplacé chaque jour pour proposer
l’activité à de nouvelles familles.
Solutions / propositions :
Séance 1
- Créer des moments de rencontre informels et peu structurés pour éliminer les barrières et prendre le temps
de discuter et de créer du lien avec les parents et l’enfant (vecteur facilitant)
- Mobiliser les parents via des activités qui les intéressent (ateliers artistiques parents-enfants, cuisine,
jeux…)
- Valoriser les compétences des parents
- Accorder une place aux pères dans les dispositifs et les actions de soutien à la parentalité
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Séance 2
- Proposer des actions qui « mixent » les familles en difficulté et les familles a priori sans difficulté
- Pérenniser les actions de soutien à la parentalité qui ont bien fonctionné
C. Comment compléter l’offre de soutien à la parentalité actuellement proposée aux familles
avec enfants de 7 à 11 ans en intégrant l’ensemble des familles (en situation de handicap,
étrangères, en difficulté…)
Constats :
Lorsque les familles sont en difficulté majeure, la satisfaction des besoins primaires (se nourrir, se loger,…)
prime souvent sur les besoins de soutien à la parentalité.
Selon les participants, beaucoup de parents d’enfants de 7 à 11 ans sont à la recherche de conseil et
d’exemples concrets auprès des professionnels et des autres parents (montrer comment se comporter avec
un enfant qui refuse l’autorité parentale)
Certains professionnels ont créé des outils pour mettre en place et animer des actions de soutien à la
parentalité ainsi que pour impliquer les parents (cahier d’exercices à faire avec l’enfant…). Cependant, ces
outils ne sont pas partagés et centralisés.
Solutions / propositions :
Séance 1
- Créer un service de coaching parental innovant afin d’épauler les parents et de répondre à leurs questions
- Créer des actions qui regroupent plusieurs parents afin qu’ils puissent apprendre les uns des autres
- Créer un centre de ressources qui permettrait de mettre en commun les documents et les outils de
l’ensemble des partenaires actifs dans le champ du soutien à la parentalité
- Créer des conférences débat sur le sujet de l’autorité sans pères pour les familles monoparentales
composées de la mère uniquement
- Autonomiser les parents et ne pas faire à leur place
- Favoriser l’animation de rue, les jardins partagés, les activités parents-enfants favorisant le lien social
- Proposer des actions qui s’adressent à l’ensemble des parents et non pas uniquement à une catégorie de
familles (par exemple, les mères victimes de violence) afin de mélanger les publics
- Développer le tutorat entre élèves (par exemple : des collégiens de SEGPA tuteurs des enfants qui entrent
au collège)
Séance 2
- Proposer des actions de sensibilisation à la parentalité dès le collège
D. Comment mieux équilibrer et répartir l’offre de soutien à la parentalité ?
Constat :
Les participants notent que les zones rurales et les fonds de vallées disposent de peu d’actions de soutien à
la parentalité.
Solution / proposition :
Séance 1
- Mettre en place une permanence d’information itinérante qui pourrait également accueillir des actions de
soutien à la parentalité délocalisées pour permettre aux parents géographiquement isolés d’y participer plus
facilement.
Séance 2
- Utiliser les locaux destinés aux loisirs des enfants (ex : ALSH) qui ne sont pas utilisés lors des temps
scolaires pour organiser des actions de soutien à la parentalité pour les parents (en journée et le samedi)
- S’appuyer sur les structures d’accueil périscolaires pour sensibiliser les parents au soutien à la parentalité
(ex : lors des commissions sur les repas proposées dans les cantines…)
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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- Proposer des financements supplémentaires (Caf) aux structures d’accueil périscolaires qui ont un projet
abouti de soutien à la parentalité et qui proposent des actions en ce sens.
E. Comment prendre en considération les contraintes des parents pour qu’ils puissent
participer à des actions de soutien à la parentalité ?
Constat :
Les participants constatent que très peu d’actions et de projets prennent en compte les contraintes des
parents.
En effet, les parents qui travaillent tout comme la majorité des bénévoles actifs ne sont pas disponibles en
journée pour participer à des actions de soutien à la parentalité. De même, les familles monoparentales
actives peuvent avoir des difficultés à organiser la garde de leur(s) enfant(s) pour pouvoir participer à des
actions de soutien à la parentalité.
Solutions / propositions :
- Mettre en place un mode de garde pour les enfants
- Adapter les locaux aux besoins des parents (espaces pour changer les frères et sœurs des enfants de 7 à
11 ans)
- Réfléchir aux contraintes des parents lors de la création d’une action et identifier des moyens pour
résoudre ces difficultés
F. Comment faire évoluer les pratiques professionnelles afin de simplifier l’orientation des
parents dans les dispositifs de soutien à la parentalité ?
Constats :
Les participants constatent que de la transversalité et des réseaux peuvent se mettre en place au niveau
local mais que les réseaux locaux du Reaap sont inégalement formalisés.
Des tentatives pour formaliser le réseau partenarial local ont été réalisées avec plus ou moins de succès.
Ainsi, le centre socio-culturel Créaliance a tenté de favoriser le lien entre les différents partenaires qui
s’occupent d’une même famille par la mise en place d’un cahier de liaison. Cependant, cet outil est très peu
utilisé.
De plus, des partenariats fructueux au niveau local peuvent être bloqués par les institutions (blocage
politique).
Par ailleurs, les participants s’accordent à dire que l’accompagnement des parents dans le cadre du
dispositif CLAS est inégal. Les accompagnateurs qui sont formés (plus souvent des salariés que des
étudiants) sont davantage sensibilisés au soutien à la parentalité et impliquent donc davantage les parents
dans les actions (ce n’est pas uniquement du soutien scolaire).
De plus, les participants indiquent qu’il existe des réseaux d’échange et de partage de bonnes pratiques et
d’expériences mais au sein de structures de même type (ALSH par exemple).
Enfin, le Conseil général réalise un travail sur la parentalité avec les familles dans le champ de la prévention
comme dans celui de la protection de l’enfance. Le travail en prévention est essentiellement porté par les
Espaces Solidarité par les biais des actions et accompagnements proposées aux enfants de 0 à 18 ans par
les travailleurs médico-sociaux (AS, éducateur à la parentalité, CESF et puériculteurs). Le service de l’Aide
sociale à l’enfance (ASE) intervient davantage dans le champ de la protection en proposant tant des actions
destinées à favoriser le maintien à domicile ( notamment dans le cadre d’aides en milieu ouvert) que des
actions destinées à ne pas maintenir le mineur dans son milieu d’origine quand celui-ci y est en danger
(placements) . Les agents du Conseil Général interviennent sur l’ensemble des territoires du Département,
font le constat que les réponses partenariales sont différentes d’un territoire à l’autre et que les relais sont
quelque fois difficilement identifiables.
Compléments apportés lors de la 2e séance :
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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Les participants indiquent que le turn over important des animateurs du dispositif CLAS ne favorise pas
l’accompagnement des parents puisque les animateurs ne peuvent pas être formés sur du long terme.
Les participants insistent sur l’importance d’aller au domicile des familles pour discuter avec les parents et
leur montrer des gestes simples pour favoriser les liens enfant-parents et les relations avec l’école (ex :
éteindre la télévision pendant les devoirs, ouvrir un livre ensemble…)
Le Reaap construit actuellement un répertoire des actions, des outils, des supports, des jeux et des
intervenants qui sont mobilisés par les différents acteurs du soutien à la parentalité ; il sera bientôt
téléchargeable sur le site du Reaap (échanges de bonnes pratiques et d’outils).
Solutions / propositions :
Séance 1
- Mieux former les animateurs du dispositif CLAS à l’accompagnement des parents et s’assurer que la
dimension d’implication des parents (les aider à mieux aider leurs enfants par exemple) est bien présente
- Rédiger un cahier des charges strict pour mettre en œuvre un dispositif ou une action (ex : le cahier des
charges des « coups de pouce ») et s’assurer que le protocole est bien respecté
- Organiser des réunions d’échange de bonnes pratiques pluri professionnelles dans le champ du soutien à
la parentalité afin de favoriser l’articulation des différents réseaux
- Travailler au niveau local en étant attentif à ne pas sur-mobiliser les professionnels
- Organiser des actions en invitant des professionnels (enseignants, animateurs…) et des parents en leur
accordant la même importance pour discuter sur des thèmes tels que l’autorité
- Créer une boite à outils (indiquant les personnes ressources, les services et les lieux de référence) par
territoire à destination des professionnels qui interviennent de façon ponctuelle sur un territoire (ex : les
agents du CG 68) afin qu’ils puissent contacter les structures d’accompagnement à la parentalité, orienter
les familles et passer le relai
- Privilégier l’orientation des parents vers les dispositifs et les actions de droit commun
- Valoriser les compétences parentales et transmettre les savoir-faire pour cesser de faire à la place des
parents
Séance 2
- Préciser le dispositif CLAS par le biais d’un cahier des charges comprenant un volet accompagnement des
parents et un volet accompagnement des enfants, qui précise des objectifs précis et quantitatifs (ex : x
rencontres avec les parents) et qui exige une implication des parents
- Professionnaliser les animateurs des CLAS (par la sécurisation des contrats, la formation…)
- Travailler avec l’UDCS pour créer un module de formation pour les animateurs CLAS des centres sociaux
- Expérimenter un projet CLAS – REAAP – Ecole primaire où l’école repérerait les enfants et où l’animateur
du CLAS construirait un projet d’accompagnement au soutien à la parentalité avec les parents. Des fiches
de liaison seraient partagées avec l’école et des outils utilisés lors des projets de réussite éducative
pourraient être adaptés (ex : fiches d’évaluation entrée – sortie du dispositif, un cahier des charges…)
- Créer un centre de ressources pour les professionnels afin de mutualiser les savoir-faire, les bonnes
pratiques et aider les professionnels dans le montage de projets
- Sensibiliser les directeurs d’ALSH lors des formations réalisées par Animation enfance 68
- Former les animateurs d’ALSH au repérage des besoins de soutien à la parentalité lors des formations
d’Animation enfance 68
- Ajouter aux compétences du REAAP la collecte et l’essaimage de bonnes pratiques
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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G. Comment organiser des actions de soutien à la parentalité au plus près des lieux
fréquentés habituellement par les parents et leurs enfants ?
Constats :
Les participants remarquent que l’école élémentaire et les ALSH sont des lieux privilégiés pour entrer en
contact avec les parents d’enfants de 7 à 11 ans.
Cependant, l’école s’ouvre parfois difficilement aux professionnels et les directeurs d’établissements sont
très sollicités par une multitude de partenaires différents ce qui se traduit par une moindre disponibilité pour
les professionnels qui mènent des actions de soutien à la parentalité.
Par ailleurs, les ALSH peuvent repérer et faciliter l’orientation des parents vers les actions et les dispositifs
de soutien à la parentalité puisque les parents ont des temps de rencontre obligatoires avec les structures
(au minimum des rencontres pour l’inscription de l’enfant…).
Solution / proposition :
Séance 1
Créer des animations sur le soutien à la parentalité à destination des associations culturelles, sportives, des
écoles de musique, des enseignants, … sans créer de blocages liés à une trop forte sollicitation
Séance 2
Organiser des actions de soutien à la parentalité dans les ALSH
H. Comment accroître la communication et la compréhension de l’offre de soutien à la
parentalité pour favoriser la participation des parents aux actions ?
Constats :
Les professionnels de l’action sociale ont souvent une vision et une connaissance parcellaire des dispositifs
existants et nouvellement créés.
Les informations données aux enseignants sur les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité sont
souvent peu organisées et peu lisibles.
Solutions / propositions :
Séance 1
- Présenter lors de chaque rentrée scolaire au conseil d’école et/ou à l’équipe éducative de chaque
établissement les actions et les dispositifs de soutien à la parentalité qui existent au niveau local
- Organiser des week-ends ou des semaines de la parentalité dans les territoires / quartiers afin que les
structures présentent leurs actions
Séance 2
- Créer un centre de ressources pour les familles ou un site internet où les parents pourraient échanger entre
eux sur les questions de parentalité
- Créer une maison des échanges et des savoirs pour les parents et les enfants
- Demander au Reaap de présenter à l’ensemble des institutions et associations le répertoire des actions,
des outils, des supports, des jeux et des intervenants qui sont mobilisés par les différents acteurs du soutien
à la parentalité
I.
Comment évaluer (quantitativement et qualitativement) les actions de soutien à la
parentalité ?
Constats :
Les participants constatent qu’il est difficile d’évaluer les actions de soutien à la parentalité. Ils indiquent que
les indicateurs de satisfaction sont utiles mais insuffisants.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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Les professionnels expliquent être parfois contraints de modifier les chiffres et les résultats afin d’atteindre
les objectifs fixés par les financeurs. Ils estiment que l’évaluation est confondue avec la justification des
financements reçus.
Solutions / propositions :
- Distinguer l’évaluation de l’action du contrôle de l’utilisation des financements reçus
- Travailler avec les porteurs de projet afin d’améliorer la méthodologie de construction des projets et ainsi
leur évaluation
- Proposer aux financeurs des formats d’évaluation moins conventionnels (ex : vidéo, rencontre avec les
bénéficiaires…)
- Favoriser les évaluations externes des actions de soutien à la parentalité
- Elaborer un cadre commun d’évaluation des actions avec les financeurs et les porteurs de projets
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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4.5.4. Groupe 4 : Réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour les parents d’enfants
de 12 à 18 ans
Relevé des échanges – réunions du 27.09 et du 9.10.2013
Version relue et validée par les participants
Attentes des participants quant au groupe de travail (séance 1)
- Mener une réflexion sur les besoins des pré-ados et des ados et des jeunes déscolarisés
- Identifier des moyens pour convaincre les parents de demander de l’aide lorsqu’ils sont en difficulté
- Acquérir une vision globale de l’offre de soutien à la parentalité à destination des parents d’enfants
de 12 à 18 ans afin de construire des actions, des partenariats, de mobiliser et d’orienter les parents
- Construire des projets de soutien à la parentalité qui intègrent les parents en situation de handicap
- Ajuster l’offre et faire évoluer le dispositif Reaap
- Identifier les zones désertées par les dispositifs de soutien à la parentalité pour rétablir une équité
territoriale
- Améliorer la coordination entre les professionnels
- Faciliter l’accès aux dispositifs existants, notamment en milieu rural
- Identifier des outils et des stratégies de communication pertinents
- Apporter la vision d’une association qui travaille avec des familles et qui s’appuie sur des bénévoles
Sujets abordés
Les thématiques suivantes ont été abordées :
- Identifier les besoins des familles
- Développer l’offre et répondre aux besoins
- Faciliter l’accès aux actions et aux dispositifs de soutien à la parentalité
- Evaluer les actions mises en œuvre
Réflexions et pistes d’action proposées
A. Comment prendre l’avis des familles afin de proposer des actions qui répondent à leurs
besoins ?
Constat :
Les participants constatent que les parents de pré adolescents et d’adolescents sont rarement proactifs dans
le cadre de la création d’actions de soutien à la parentalité. Ils expliquent qu’il existe deux profils : les
parents qui ont des difficultés mineures et qui se disent qu’il s’agit d’une crise passagère (ex : leur enfant ne
communique plus avec eux) et les parents qui ont des difficultés importantes (ex : leur enfant a des
conduites à risques).
Les parents en difficulté majeure sont plutôt repérés par les enseignants, les médecins traitants et les
assistantes sociales lorsque le jeune est en souffrance. Les professionnels proposent alors notamment des
actions de soutien à la parentalité pour répondre aux besoins exprimés.
Les parents avec des difficultés moindres n’expriment pas leurs attentes ou ne participent pas aux actions
lorsqu’elles sont élaborées.
Par ailleurs, les enseignants des collèges et des lycées identifient souvent les premiers signes de difficulté
(baisse du niveau scolaire, absentéisme, problème de comportement…). Ils sont donc des acteurs clés pour
identifier les difficultés familiales et ainsi proposer des réponses aux parents.
Solution / proposition :
Séance 1
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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- Accompagner les parents de façon informelle pour les aider à exprimer leurs attentes et leurs difficultés
Séance 2
- Travailler avec les écoles de formation des travailleurs sociaux (ex : ISSM à Mulhouse) afin de proposer
aux étudiants de réaliser des diagnostics des besoins par territoire
B. Comment impliquer les parents dans des actions de soutien à la parentalité ?
Constats :
Les participants remarquent qu’il est souvent difficile de mobiliser les parents de pré adolescents et
d’adolescents. Ainsi, les actions collectives telles que les cafés des parents et les conférences suivies
d’ateliers ne parviennent toujours pas à mobiliser les parents, particulièrement ceux qui habitent en milieu
rural (difficultés de transport mais également, et parfois surtout, par pudeur et par peur du regard des
autres).
De même, ils constatent que les professionnels des structures de loisirs peinent à garder le contact avec les
parents des pré-ados et les ados dès lors que les jeunes entrent au collège.
Exemple :
Le réseau local du Reaap de Masevaux parvient à mobiliser les parents parce qu’il est animé par deux
mères bénévoles bien identifiées qui contactent directement les parents sur les lieux de vie qu’ils fréquentent
(marché, école…).
Solutions / propositions :
Séance 1
- Impliquer des parents bénévoles dans les actions de soutien à la parentalité
- Investir les lieux de vie des parents de jeunes de 12 à 18 ans
Séance 2
- Associer les parents aux actions destinées à leurs enfants de 12 à 18 ans (activités sportives et de loisirs,
soirées débats-ciné, courses d’orientation… par exemple)
C. Comment compléter l’offre de soutien à la parentalité actuellement proposée aux familles
avec pré ado et ados de 12 à 18 ans en intégrant l’ensemble des familles (en situation de
handicap, étrangères, en difficulté…)
Constats :
Les participants constatent qu’il est difficile d’orienter les parents en situation de handicap vers les structures
et les services de droit commun puisque peu de professionnels sont formés à la prise en charge et à
l’accompagnement de ces familles.
Ils ont également noté que certaines actions impliquant les parents et les jeunes ensembles fonctionnent
bien.
Exemples d’actions de soutien à la parentalité :
La Maison des jeunes et de la culture de Bollwiller organise des dîners quizz où parents et jeunes se
retrouvent dans un restaurant pour dîner, jouer et débattre de sujets habituellement difficiles à aborder avec
les parents.
Par ailleurs, la Maison des adolescents a adapté avec un financement Reaap le jeu de Colin-maillard pour
renforcer les liens parent – jeune en demandant au jeune de guider et de décrire les œuvres d’un musée
d’art contemporain à son parent qui avait les yeux bandés.
L’Ecole des parents et des éducateurs organise des soirées ciné-débats intergénérationnels.
De plus, certaines associations organisent des courses d’orientation (pour lesquelles la participation des
adolescents et des leurs parents est souvent importante) dont le circuit passe par des lieux stratégiques
(centre socio culturel, associations…) afin de les faire découvrir aux familles.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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Solutions / propositions :
- Utiliser les activités sportives et culturelles comme support aux actions de soutien à la parentalité
- Développer des actions de soutien à la parentalité individuelles pour compléter l’offre d’actions réalisées
sur le mode collectif (café des parents, ateliers débats...)
- Mobiliser la connaissance des animateurs des structures de loisirs fréquentées par les parents et les
jeunes pour développer une offre de soutien à la parentalité
- Créer un centre de ressources départemental sur la parentalité pour les professionnels, qui permettent
d’apporter des réponses aux différentes situations que peuvent rencontrer les parents (y compris le handicap
de l’enfant)
- Développer des actions faisant participer les parents et les jeunes
- Prendre en compte le besoin de proximité et de réactivité des parents et des familles.
D. Comment mieux équilibrer et répartir l’offre de soutien à la parentalité ?
Constat :
Les familles qui habitent le sud du département et les fonds de vallées ont accès à peu de dispositifs et
d’actions de soutien à la parentalité d’une part parce que l’offre y est peu développée et d’autre part parce
qu’il faut posséder un véhicule pour pouvoir se rendre dans les villes les plus proches.
Solutions / propositions :
- Instaurer des permanences au sein de lieux neutres dans les territoires déficitaires pour écouter et orienter
les parents: mairies, permanences de la MSA, maisons de santé pluri professionnelles (MSP)
- Organiser des permanences téléphoniques via un numéro vert
- Mettre en place un bus itinérant pour apporter aux parents des informations et leurs proposer des actions
de soutien à la parentalité
- Créer une équipe pluridisciplinaire mobile pour répondre rapidement aux besoins des parents une fois que
les attentes des parents ont été exprimées
E. Comment faire évoluer les pratiques professionnelles afin de simplifier l’orientation des
parents dans les dispositifs de soutien à la parentalité ?
Constats :
Les participants estiment que l’orientation des parents est relativement simple lorsqu’un besoin précis est
exprimé mais qu’un travail d’accompagnement social est nécessaire pour les familles qui ne sont pas
conscientes de leurs besoins et/ou qui n’acceptent pas encore d’être aidées.
Par ailleurs, les animateurs tout comme les éducateurs de rue qui sont au contact direct des jeunes et des
parents ne sont pas formés pour accompagner les parents.
Les participants s’accordent sur le constat que les professionnels ont constitué leur propre réseau
partenarial informel et qu’ils ont des difficultés à travailler et à avoir une visibilité sur les actions des
professionnels qui ne font pas partie de ce réseau.
En outre, ils remarquent que les professionnels ont tendance à « s’approprier » certaines familles et à avoir
des réticences, conscientes ou non, à les orienter vers d’autres structures et services.
Le manque de transversalité est particulièrement flagrant lorsque plusieurs professionnels accompagnent
une même famille sans le savoir et/ou sans se coordonner.
Solutions / propositions :
Séance 1
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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- Favoriser les rencontres avec les autres professionnels actifs dans le champ du soutien à la parentalité
(par exemple lors du mois et de la semaine de la parentalité, dans le cadre de groupes de travail
thématiques qui pourraient être organisés dans le cadre de la mise en œuvre du schéma…).
- Encourager le partenariat et la mutualisation des moyens entre les acteurs
- Créer un répertoire des acteurs (cf. répertoire des acteurs du soutien à la parentalité à M2A de la Maison
des parents) à destination des professionnels et des parents, accessible sur internet, mis à jour
régulièrement et didactique (avec possibilité de recherche par dispositif, par type de problématique, par
secteur géographique…)
- Mettre à disposition un numéro vert départemental et un site internet afin de répondre aux questions des
parents et de les informer des dispositifs existants
- Former les professionnels de terrain (éducateurs de rue, animateurs en ALSH…) pour d’élargir leurs
compétences à l’accompagnement des parents afin qu’ils puissent réaliser un accompagnement de base
pour ensuite orienter les parents vers des professionnels du soutien à la parentalité
Séance 2
- Créer un forum pour les professionnels sur le site du Reaap pour favoriser la création des réseaux
professionnels et échanger des idées, des bonnes pratiques et des conseils méthodologiques
- Organiser des formations sur le soutien à la parentalité pour l’ensemble des professionnels de terrain en
contact avec les parents de jeunes de 12 à 18 ans (éducateurs de rue, animateurs…)
- Envoyer une newsletter depuis le site du Reaap afin d’informer les professionnels sur les manifestations à
venir dans les territoires et sur les outils à mobiliser dans le cadre de la construction et de l’évaluation des
projets
- Poursuivre les réunions des groupes de travail constitués lors de la construction du schéma départemental
de la parentalité sur une base annuelle pendant la durée du schéma pour poursuivre les débats et
approfondir les thématiques.
F. Comment organiser des actions de soutien à la parentalité au plus près des lieux
fréquentés habituellement par les parents et leurs enfants ?
Constat :
Les participants constatent que les adolescents fréquentent les centres de planification familiale mais sans
leurs parents. De même, ils notent que les actions individuelles en direction des parents d’adolescents
fonctionnent mieux que les actions collectives. Concernant les actions parents-enfant, les participants
remarquent que les adolescents sont peu enclins à réaliser des activités avec ses parents.
Solutions / propositions :
- Organiser des cafés des parents dans les collèges et les lycées
- Accompagner les jeunes dans le cadre des activités sportives et de loisirs (animateurs, éducateurs de
rue…) pour ensuite orienter les parents vers les professionnels du soutien à la parentalité
G. Comment accroître la communication et la compréhension de l’offre de soutien à la
parentalité pour favoriser la participation des parents aux actions ?
Constat :
Selon les participants, les parents n’ont pas facilement accès aux informations 25. D’une part parce que les
jeunes qui sont sensibilisés dans les établissements scolaires ne transmettent pas souvent l’information et
d’autre part parce que les parents de jeunes de 12 à 18 ans sont moins fréquemment en contact avec les
professionnels.
Solutions / propositions :
Ce constat s’est vérifié dans le questionnaire diffusé aux parents dans le cadre de la phase 1 de l’élaboration de ce schéma
départemental de la parentalité
25
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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Séance 1
- Multiplier les canaux de transmission de l’information (médecins de ville, Education nationale, mairies…)
- Créer un numéro vert départemental et un site web (cf Reaap 68, mon.enfant.fr, …) pour répondre aux
questions des parents et les orienter dans l’offre de soutien à la parentalité
- Communiquer avec les parents via le carnet de liaison des collégiens et des lycéens afin de communiquer
le ou les numéros à contacter en cas de besoin, l’adresse du site internet…
- Construire un partenariat avec les fédérations de parents d’élèves
Séance 2
- Créer ou identifier des lieux d’information qui orientent les familles dans les territoires à l’image des CLIC
pour les personnes âgées
- Créer ou identifier un centre ressource pour les familles
- Afficher des informations sur le Reaap et les actions de soutien à la parentalité dans les mairies, les
maisons de santé pluri professionnelles, les centres médico-sociaux, les permanences de la MSA, les
Espaces solidarité du Conseil général…
- Mobiliser l’outil Scolastance (espace en ligne collaboratif accessible aux parents des enfants scolarisés
dans le secondaire) pour informer les parents et les orienter vers les professionnels du soutien à la
parentalité
- Attribuer un autre nom au Reaap afin qu’il soit mieux identifié par les parents
H. Comment évaluer (quantitativement et qualitativement) les actions de soutien à la
parentalité ?
Constat :
Les participants remarquent que les actions de soutien à la parentalité en direction des parents d’enfants de
12 à 18 ans sont difficilement évaluables et que l’évaluation est trop souvent associée à la justification du
financement des projets.
Solutions / propositions :
- Mettre en place des questionnaires de satisfaction
- Utiliser de nouveaux supports pour évaluer qualitativement les actions (vidéo, carnets de bord lors des
vacances collectives famille...)
- Former les professionnels à l’évaluation et aux outils d’évaluation
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 133
4.6.
Analyse du questionnaire envoyé aux familles
4.6.1. Présentation de la démarche et description du questionnaire
Dans le cadre de l’élaboration du schéma départemental de la parentalité, la Caf du Haut-Rhin a diffusé un
questionnaire en ligne, élaboré par Cekoïa Conseil, à 47 210 familles allocataires ayant transmis une
adresse mail. Ce questionnaire pouvait être rempli directement sur internet au moyen d’un lien que les
familles ont reçu par mail. Les partenaires de la Caf ont également reçu le lien et ont pu le transmettre aux
familles (MSA d’Alsace, Reaap, associations, centres sociaux…). La période de réponse s’est étalée du 18
juin au 14 juillet 2013.
L’objectif de ce questionnaire, qui contenait principalement des questions fermées, était de recueillir le point
de vue des usagers sur l’offre de soutien à la parentalité dans le département et sur leurs besoins. Quelques
questions ouvertes permettaient également aux parents de s’exprimer librement et de formuler des
propositions d’amélioration des dispositifs.
Afin de déterminer le degré de connaissance et de reconnaissance des dispositifs de soutien à la parentalité
par les répondants, un comité technique s’est réuni en avril afin de travailler sur la formulation des questions
et la traduction en langage courant des dispositifs de soutien à la parentalité.
Les répondants étaient dirigés vers les questions qui les concernaient en fonction de l’âge de leur(s)
enfant(s) et de leur séparation ou non du père ou de la mère de l’un de leur(s) enfant(s). Ainsi, un allocataire
séparé était dirigé vers les questions relatives à la prévention de la rupture du lien familial. De même, un
allocataire avec un enfant de 0 à 3 ans était dirigé vers les questions relatives au Reaap, aux LAEP et aux
dispositifs d’information.
Les réponses ont été traitées de manière totalement anonyme par le cabinet Cekoïa Conseil, indépendant
de la Caf.
4.6.2. Taux de participation
Parmi les 47 210 familles allocataires ayant transmis une adresse mail 3 927 personnes ont répondu au
questionnaire, soit un taux de participation de 8,3 %.
4.6.3. Profil des répondants
 Commune de résidence
Les répondants étaient invités à renseigner leur code postal. Les chiffres suivants donnent une indication de
la répartition géographique des répondants mais ne sont pas exacts puisqu’il était parfois impossible de
déterminer quelles communes correspondaient à un code postal commun à plusieurs communes.
1 330 personnes habitent dans une commune qui appartient au territoire M2A. Le territoire Nord est
également bien représenté puisque 1 214 personnes ont répondu. 726 répondants habitent le territoire
Centre et 525 le territoire Sud.
 Genre
Sur les 3 916 personnes qui ont renseigné leur genre, 85,65 % sont des femmes.
 Composition du foyer des répondants
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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Parmi les 3 909 personnes ayant décrit la composition de leur foyer, près de 73 % (soit 2 849 personnes)
vivent en couple. 17,7 % des répondants (soit 692) sont divorcés, séparés ou veufs et 9,41 % (soir 368
personnes) sont célibataires.
34,84 % des répondants (soit 1 368 personnes) ont indiqué être séparé(e) du père ou de la mère de l’un de
leurs enfants.
En outre, 403 personnes (soit 11 % des répondants) ont déclaré vivre avec 2 autres personnes de 18 ans et
plus (en plus d’eux-mêmes) dans leur foyer.
Parmi les 3 893 personnes qui ont répondu à la question concernant leur situation professionnelle, 40,23 %
des répondants travaillent à temps plein, 26,66 % à temps partiel, 15,13 % sont en recherche d’emploi et
17,98 % sont inactifs.
 Les revenus des répondants
En termes de revenus, 22,67 % des 3 834 répondants ont un foyer avec des revenus mensuels moyens
(nets avant impôt, y compris prestations sociales) de plus de 3 000 €, 19,04 % de 1 000 à moins de 1 500 €,
11,71 % de 500 à moins de 1 000 € et 2,56 % de moins de 500 €.
- Revenus mensuels moyens des foyers des répondants (nets avant impôt, y compris prestations sociales) Plus de 3 000 €
De 2 500 à moins de 3 000 €
De 2 000 à moins de 2 500 €
De 1 500 à moins de 2 000 €
De 1 000 à moins de 1 500 €
De 500 à moins de 1 000 €
Moins de 500 €
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000
799 répondants sont bénéficiaires de minima sociaux : parmi eux, 44,06 % bénéficient du revenu de
solidarité active, 25,91 % du RSA activité, 11,51 % de l’allocation adulte handicapé, 10,89 % de l’allocation
d’éducation de l’enfant handicapé et 7,63 % du RSA majoré.
 Le nombre et l’âge des enfants de moins de 18 ans par foyer
La majorité des 3 998 répondants (43,05 %) a deux enfants, 32,09 % en a un, 17,73 % en a 3 et 5,56 % en a
4 ou plus.
- L’âge de(s) enfant(s) des répondants -
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 135
2000
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
De 0 à moins de 3 De 3 ans à moins de De 6 ans à moins de De 12 ans à moins De 16 ans à moins
ans
6 ans
12 ans
de 16 ans
de 18 ans
Les parents d’enfants âgés de 6 ans à moins de 12 ans sont les plus nombreux (28,59 %), suivi par les
parents d’enfants âgés de 0 à moins de 3 ans (24,39 %). Seuls 8,76 % des répondants ont un enfant âgé de
16 à moins de 18 ans.
Pour les 63 personnes qui ont indiqué ne pas avoir d’enfant de moins de 18 ans, le questionnaire s’est arrêté
à ce stade. Un répondant a désiré profiter de la dernière question laissée ouverte pour faire part de son
expérience concernant l’accompagnement des parents dans le département :
« Le parent a le plus besoin de soutien lors de la période de l'adolescence de l'enfant. Etant seule, cette
période a été très difficile pour moi à tous les niveaux (scolaire, orientation, décrochage, comportement,
influence, drogue,...). Je me suis sentie isolée et démunie face à ce tsunami. Il faudrait faire quelque
chose car il y a de la souffrance tant pour l'adolescent que pour le parent et la famille. »
4.6.4. Les besoins des familles par territoire
 Le territoire Nord
Dans le territoire Nord, 872 personnes en moyenne ont répondu aux questions concernant les thèmes qui
les préoccupent aujourd’hui, dans l’avenir et qui ne les concernent pas.
- Hiérarchisation des thèmes de soutien à la parentalité qui intéressent les familles du territoire Nord -
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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L'adoption
Le handicap
Exercice de l’autorité et de la responsabilité parentale
Partage des rôles entre la mère et le père
Conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle
Les relations entre les parents et les enseignants
La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires
L’orientation scolaire et professionnelle des enfants
La scolarité
Education de l’enfant
Construction et consolidation du lien enfant-parent
Autonomisation des enfants
La prévention (accidents domestiques, santé…)
Les maladies des enfants de 0 à 18 ans
Soins à apporter à l’enfant (alimentation, sommeil, développement)
0%
Aujourd’hui
10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Dans l'avenir
Ce thème ne me concerne pas
Dans le territoire Nord, les familles sont aujourd’hui préoccupées par :
1. L’éducation de l’enfant ;
2. La conciliation de la vie familiale et professionnelle ;
3. L’exercice de l’autorité et de la responsabilité parentale.
Dans l’avenir, les familles seront concernées par :
1. L’orientation scolaire ;
2. La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires ;
3. Les relations entre les parents et les enseignants.
Les répondants ont ensuite dû hiérarchiser les quatre thèmes qui les concernent le plus de 1 à 4 : 1 étant le
thème prioritaire :
1. Les soins à apporter à l’enfant ;
2. L’éducation des enfants ;
3. La scolarité ;
4. L’autonomisation des enfants.
74 % des 929 répondants aimeraient avoir des informations sur ces thèmes et 39 % aimeraient participer à
des actions. 369 répondants aimeraient participer à des actions avec leurs enfants et d’autres parents, 333 à
des groupes d’échanges avec d’autres parents et éventuellement avec des professionnels et 327 à des
entretiens individuels avec des professionnels ou avec d’autres parents.
Les répondants ont souhaité compléter la liste des thèmes proposés par les thèmes suivants :
Parmi les thèmes suggérés les répondants figurent :
- Modes de garde et activités périscolaires
o Activités d’éveil culturel, linguistique, musical et natation pour les très jeunes enfants
o Les modes de garde
- Vie familiale
o Financer les études supérieures
o Reconstruire la famille après le décès de l’un de ses membres
o Le logement
o Gérer le budget pour accueillir un premier enfant
o Le départ des jeunes du domicile familial
- Scolarité
o La déscolarisation
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 137
-
-
o L’aide scolaire personnalisée au collège
o L’orientation des jeunes sans diplôme
o L’orientation des enfants au collège
Santé :
o Le soutien des mamans en dépression post-partum
o Le soutien face à une maladie grave
o Le soutien face au décès du conjoint
o La procréation médicalement assistée et le suivi des parents
o L’hyperactivité et le manque de concentration
Le handicap
o La gestion du handicap lourd
 Le territoire Centre
En moyenne, 389 personnes habitant le territoire Centre ont répondu aux questions relatives aux thèmes de
soutien à la parentalité.
- Hiérarchisation des thèmes de soutien à la parentalité qui intéressent les familles du territoire Centre L'adoption
Le handicap
Exercice de l’autorité et de la responsabilité parentale
Partage des rôles entre la mère et le père
Conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle
Les relations entre les parents et les enseignants
La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires
L’orientation scolaire et professionnelle des enfants
La scolarité
Education de l’enfant
Construction et consolidation du lien enfant-parent
Autonomisation des enfants
La prévention (accidents domestiques, santé…)
Les maladies des enfants de 0 à 18 ans
Soins à apporter à l’enfant (alimentation, sommeil, développement)
0%
Aujourd’hui
10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Dans l'avenir
Ce thème ne me concerne pas
Dans le territoire Centre, les familles sont aujourd’hui préoccupées par :
1. L’éducation de l’enfant
2. La scolarité
3. La conciliation de la vie familiale et professionnelle
Dans l’avenir, les familles seront concernées par :
1. L’orientation scolaire
2. La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires
3. La scolarité
Les répondants ont ensuite dû hiérarchiser les quatre thèmes qui les concernent le plus de 1 à 4 : 1 étant le
thème prioritaire :
1. L’orientation scolaire
2. La scolarité
3. L’autonomisation des enfants
4. La conciliation de la vie familiale et professionnelle
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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74 % des 571 répondants aimeraient avoir des informations sur ces thèmes et 36 % aimeraient participer à
des actions. 211 répondants aimeraient participer à des actions avec leurs enfants et d’autres parents, 185 à
des groupes d’échanges avec d’autres parents et éventuellement avec des professionnels et 184 à des
entretiens individuels avec des professionnels ou avec d’autres parents.
Les répondants ont suggéré d’aborder les thèmes suivants :
- Les modes de garde et les activités extrascolaires :
o Choisir un mode de garde adapté à sa situation professionnelle et financière
o Que faire quand il n’y a pas de solution d’accueil collectif et individuel de la petite enfance ?
- La vie familiale
o La monoparentalité
o Faire accepter la mort d’un parent à un enfant
o Le rôle des parents : responsabilité, devoirs et obligations
o Le logement
- La scolarité :
o La violence à l’école maternelle
o Les troubles de l’attention et les difficultés d’apprentissage
o Aider mon enfant à faire ses devoirs
- Le handicap :
o La prise en charge de l’enfant autiste à domicile et le soutien aux aidants (gestion des soins
et des intervenants professionnels)
o L’aide aux devoirs des enfants en situation de handicap
o Gérer l’arrivée d’un enfant en situation de handicap au sein d’une fratrie
- La sécurité des enfants :
o Sensibilisation à la sécurité routière
 Le Territoire Sud
En moyenne, 389 personnes habitant le territoire Sud ont répondu aux questions relatives aux thèmes de
soutien à la parentalité qui les intéressent.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 139
- Hiérarchisation des thèmes de soutien à la parentalité dans le territoire Sud L'adoption
Le handicap
Exercice de l’autorité et de la responsabilité parentale
Partage des rôles entre la mère et le père
Conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle
Les relations entre les parents et les enseignants
La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires
L’orientation scolaire et professionnelle des enfants
La scolarité
Education de l’enfant
Construction et consolidation du lien enfant-parent
Autonomisation des enfants
La prévention (accidents domestiques, santé…)
Les maladies des enfants de 0 à 18 ans
Soins à apporter à l’enfant (alimentation, sommeil, développement)
0%
Aujourd’hui
10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Dans l'avenir
Ce thème ne me concerne pas
Dans le territoire Sud, les familles sont aujourd’hui préoccupées par :
1. L’éducation de l’enfant
2. La scolarité
3. Les maladies des enfants de 0 à 18 ans
Dans l’avenir, les familles seront concernées par :
1. L’orientation scolaire
2. La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires
3. Les relations entre les parents et les enseignants
Les répondants ont ensuite dû hiérarchiser les quatre thèmes qui les concernent le plus de 1 à 4 : 1 étant le
thème prioritaire :
1. Les soins à apporter à l’enfant
2. La scolarité
3. L’éducation des enfants
4. La conciliation de la vie familiale et professionnelle
72 % des 407 répondants aimeraient avoir des informations sur ces thèmes et 35 % aimeraient participer à
des actions.144 répondants aimeraient participer à des actions avec leurs enfants et d’autres parents, 128 à
des entretiens individuels avec des professionnels ou avec d’autres parents et 121 à des groupes
d’échanges avec d’autres parents et éventuellement avec des professionnels.
Parmi les thèmes suggérés par les répondants sont mentionnés :
- Les modes de garde et les activités extrascolaires :
o Identifier et choisir le mode de garde le plus adapté en fonction de la situation
professionnelle et financière des parents
o Identifier et choisir les activités extrascolaires, les sports et l’aide aux devoirs
o Connaître les conditions d’obtention d’une place en périscolaire
o Information sur les modes de garde lors des déplacements professionnels des parents
- Santé :
o Gérer les écrans
o Gérer les jeux vidéo et les téléphones portables
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 140
-
Vie familiale :
o Gérer et appréhender la maladie d’un parent
o Gérer le budget de la famille
o Gérer l’éducation de l’enfant quand le dialogue n’existe plus entre des parents séparés
 Le territoire M2A
En moyenne, 914 personnes issues du territoire M2A ont répondu aux questions relatives aux thèmes de
soutien à la parentalité.
- Hiérarchisation des thèmes de soutien à la parentalité dans le territoire M2A L'adoption
Le handicap
Exercice de l’autorité et de la responsabilité parentale
Partage des rôles entre la mère et le père
Conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle
Les relations entre les parents et les enseignants
La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires
L’orientation scolaire et professionnelle des enfants
La scolarité
Education de l’enfant
Construction et consolidation du lien enfant-parent
Autonomisation des enfants
La prévention (accidents domestiques, santé…)
Les maladies des enfants de 0 à 18 ans
Soins à apporter à l’enfant (alimentation, sommeil, développement)
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Aujourd’hui
Dans l'avenir
Ce thème ne me concerne pas
Dans le territoire M2A, les familles sont aujourd’hui préoccupées par :
1. L’éducation de l’enfant
2. La scolarité
3. L’exercice de l’autorité et de la responsabilité parentale
Dans l’avenir, les familles seront concernées par :
1. L’orientation scolaire
2. La connaissance du fonctionnement des établissements scolaires
3. Les relations entre les parents et les enseignants
Les répondants ont ensuite dû hiérarchiser les quatre thèmes qui les concernent le plus de 1 à 4 : 1 étant le
thème prioritaire :
1. Les soins à apporter à l’enfant
2. La scolarité
3. L’éducation des enfants
4. L’autonomisation des enfants
72 % des 987 répondants aimeraient avoir des informations sur ces thèmes et 38 % aimeraient participer à
des actions.
411 répondants aimeraient participer à des actions avec leurs enfants et d’autres parents, 357 à des
entretiens individuels avec des professionnels ou avec d’autres parents et 314 à des groupes d’échanges
avec d’autres parents et éventuellement avec des professionnels.
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 141
Les répondants ont souhaité compléter la liste des thèmes proposés par les thèmes suivants :
-
-
-
-
Les modes de garde et les activités périscolaires
o Les activités périscolaires
o Les modes de garde après 19h00
o La garde partagée en crèche familiale ou à domicile
Vie familiale :
o Le logement
o Les familles recomposées : créer du lien et gérer les conflits
o Les familles monoparentales
o Expliquer l’absence d’un parent aux enfants
o L’autorité parentale des parents séparés
o Les relations enfants – parents lors de l’adolescence
Education des enfants :
o La « violence éducative » (fessées, humiliations, chantage…) comment l’éviter et poser les
limites ?
Scolarité :
o La violence à l’école (collège)
o Les enfants précoces
Santé :
o L’allaitement
o Les conduites à risque des adolescents
o Le diagnostic et le traitement de l’hyperactivité
o Quand s’inquiéter (température, pleurs, alimentation…)
o Les addictions
Le handicap :
o L’orientation scolaire et l’insertion professionnelle des enfants en situation de handicap
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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4.6.5. Les commentaires libres des familles
 Les commentaires libres des familles du Nord
L’information et l’orientation des familles
« Je trouve qu'on devrait nous informer plus tôt de toutes ces actions qu'on nous propose. Ma fille a 1 an
et je ne connaissais pas l'existence de tout ça! Peut-être devrait-on en parler à la maternité par une
brochure par exemple. »
« Manque important d'information. »
« Peu ou pas d'informations. J’ai un bébé de 5 mois. »
« Si nous n'allons pas chercher l'information par nous-même personne ne nous la donne... »
« Je ne connais pas toutes ces actions. Aucune information ne nous a été donnée les concernant. »
« Lors de mon congé maternité, j’ai eu un fort sentiment d'isolement. De plus, aucune action relative à la
procréation médicalement assistée n’est organisée »
« L'éducation nationale (collèges, lycée, voire maternelles et primaires) devrait nous aider en cas de
difficulté pour nous orienter vers des structures compétentes quand nous, parents, sommes complètement
désemparés au lieu de nous laisser nous débrouiller. »
« Je ne suis absolument pas informée des actions existantes sur mon territoire. »
« J'ignorais l'existence de ses structures alors qu'elles me seraient bien utiles ! c'est dommage... »
Les besoins des familles
« On ne s'intéresse pas suffisamment aux mamans qui ont le baby blues. »
« Une maison verte [un LAEP] à Colmar »
« J'ai un enfant handicapé qui va bientôt avoir 18 ans. Je m'interroge sur son avenir et son autonomie et
mon inquiétude croit à l'approche de sa majorité. »
« Ayant un enfant à charge, je trouve d'une manière générale que les pères sont moins écoutés que les
mères. Ils sont souvent démunis et seuls quand une situation difficile se présente. »
« Il est de plus en plus difficile de concilier le travail et la parentalité. »
« Apprendre à connaître son enfant et intégrer son nouveau statut de parent est difficile et nécessite une
bonne préparation et du soutien. Un suivi par des professionnel est un plus non négligeable. »
« Une séparation ou un divorce engendre une nouvelle situation où il y a beaucoup de choses à gérer et
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 143
peu d’informations. »
« En tant que professionnelle, je trouve que les parents devraient avoir, au même titre que la préparation à
l'accouchement, droit à une préparation obligatoire à la parentalité à suivre jusqu'à un certain âge pour
l'enfant. »
« Qu'entendez-vous par « action en faveur de la parentalité » ? S'agit-il d'activités de loisir entre parent et
enfant ou d'une communication concernant les difficultés que l'on peut rencontrer avec son enfant ? Ou
les deux à la fois ? »
« Je trouve qu'il n y a pas un suivi régulier ou de proposition d'aides efficaces concernant les besoins des
enfants (scolarité, informations sur des lieux prévus à cet effet, manque de communication entre parents
et enseignants...) surtout pour les familles monoparentales dont le quotidien est déjà bien difficile. »
« Etant seule avec mes deux enfants je me sens quelquefois désemparée face à leur comportement,
j'aurais souhaité être accompagnée par un professionnel. »
« Il faudrait favoriser les rencontres et les échanges (avec les enfants) avec d'autres parents à travers
différentes activités (sorties au zoo, piscine, pique-nique...). Beaucoup de parents sont isolés (séparés,
célibataires, distance avec la famille y compris les grands-parents...). Aussi, proposer de telles animations
permettrait de couper l’isolement dont beaucoup d'entre nous souffrent. »
« Il serait bien qu'il y ait davantage d'actions et de sorties en faveur des familles d'enfants handicapés
mentaux, comme pour les autistes ou les troubles envahissants du comportement. »
Les horaires et la localisation des actions de soutien à la parentalité
« Les actions en faveur de la parentalité du côté de Wintzenheim, sont payantes ou trop éloignées. »
« En général, les actions sont situées dans les grandes agglomérations telles Mulhouse et Colmar, dans
les villes limitrophes les personnes sont un peu négligées. »
« Il n’y a pas d'actions dans ma localité. »
 Les commentaires libres des familles du Centre
L’information et l’orientation des familles
« Il manque des informations concernant le soutien à la parentalité, qu'il serait peut-être bon de diffuser
les informations via les crèches et les assistantes maternelles pour les enfants non scolarisés et les
écoles. »
« Sur la région Thannoise, je ne sais pas où m’adresser : antenne Caf ou permanence ? »
« Lorsqu'on a une simple question éducative, il est très difficile de savoir où s'adresser, à part à l'école. Or
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 144
l'école ne peut pas répondre à toute les problématiques de la parentalité. »
« Je suis arrivée depuis moins d'un an de le Haut-Rhin et je ne connais pas les points d'accueil et les
actions en place. »
« J'aurais voulu connaître ces actions avant et pouvoir y participer car j’ai eu mon premier enfant jeune et
je n’étais pas très sûre de moi... J'aurais voulu avoir connaissance de ces dispositifs afin d'en bénéficier. »
Les besoins de soutien à la parentalité des familles
« Un plus grand soutien et des aides concrètes pour nous aiguiller dans la vie de tous les jours sont
nécessaires. Je me sens parfois seule et incomprise dans l'éducation des enfants. Je suis maman au
foyer avec deux enfants en bas âge qui ne sont pas gardés. De l’aide serait la bienvenue pour ne pas
perdre pied, comme des rencontres avec d'autres mamans dans le même cas »
« Les parents se sentent très seuls face à des enfants différents [autistes] tant que le diagnostic n'est pas
établi (...) nombre de professeurs scolaires ont « détruit » mon fils par leur mauvaise interprétation de ses
difficultés. »
« Toutes ces actions pourraient permettre de recréer des liens entre les parents ce qui permettraient une
meilleure éducation des enfants. Je pense aussi que plus d'échanges de conseils et d'expérience entre
les parents pourraient faciliter la vie de ceux qui sont débordés par l'arrivée de bébé ou qui ont plusieurs
enfants en bas âge. Parfois, cela peut sembler compliqué lorsque l'on se retrouve seul face aux enfants.
Des conseils et du soutien sont toujours les bienvenus. »
Les horaires et la localisation des actions
« N'oubliez pas les petites communes. Merci »
« Il existe des rencontres organisées autour de la parentalité mais il m'est difficile d'y assister car je n'ai
personne qui peut garder mon enfant étant donné que je suis seule à l'élever et que les actions ont
souvent lieu le soir. »
« Les actions de soutien à la parentalité devraient être ouvertes en dehors des heures de bureau ».
Retour d’expérience
« J'ai eu la chance de bénéficier, quand mes enfants étaient petits, de l'accueil de la Passerelle à
Guebwiller. C'était gratuit, nous étions toujours bien accueillis. Cela m'a permis de rencontrer de
nombreuses mamans. Mes enfants ont ainsi été socialisés très jeunes, avec des enfants de tous les
milieux sociaux. Sans cet accompagnement, je pense que j'aurai eu beaucoup de difficultés. N'étant pas
originaire de la région, j'aurais été très isolée. »
 Les commentaires libres des familles du Sud
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 145
L’information et l’orientation des familles
« Peut-être moins de support papier que nous n'avons malheureusement pas le temps de lire. »
« Dans les villages éloignés de tout, on n'a pas toujours les bons interlocuteurs qui prennent le temps
d'écouter les gens et de les diriger vers les bonnes personnes. »
« On est mal informé. »
Les besoins des familles
« Il manque cruellement de place dans les périscolaires et les crèches pour permettre aux parents un
retour serein au travail (…) je pense la garde des enfants permettant un retour à l'emploi doit être une des
priorités dans l'aide à la parentalité. »
« Des séances de groupe permettraient d’échanger, d'être mieux informé et de profiter de l'expérience et
de l'avis des autres. »
« Il faudrait organiser des séances d'informations dans les communes retirées des grandes villes
personnellement je dois au minimum prendre ma voiture et faire 30 min de route pour trouver une antenne
de la caf dans le bâtiment du conseil général d'Altkirch. »
« Avec la pression professionnelle, on a de plus en plus de mal à être à l'écoute de nos enfants et à leur
consacrer du temps. L’offre d’activités extra scolaires est ridicule dans les environs. Pour avoir des
activités intéressantes il faut faire des kilomètres. Ce que nous ne pouvons pas faire par manque de
temps à cause de notre travail. »
« Je suis en congé parental et il a été difficile de trouver des structures pour accueillir parents et enfants
afin de voir du monde et de discuter avec d'autres parents et des professionnels. Car ne travaillant pas,
les places en crèche sont dures à obtenir et lorsqu'on a des problèmes on se sent un peu isolé. »
Les horaires et la localisation des actions
« Des réunions d'information à des heures respectant la vie de famille seraient les bienvenues. »
« Le Haut-Rhin du Sud (Sundgau ) est oublié de la plupart des services. »
« Beaucoup de choses sont faites en ville, mais à la campagne les propositions sont rares voire
inexistantes. »
« J'habite dans un petit village du Sundgau et je me sens plutôt isolé par rapport à ces actions. C'est bien
regrettable. »
« Les rendez-vous d'échange entre parents ou réunions d'informations ne sont pas toujours à des
horaires adaptés aux parents qui travaillent. »
« Le seul bémol à tout cela c'est que quand on habite un petit village isolé on est très souvent peu ou pas
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
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informé et que toute les actions sont concentrées dans les grandes agglomérations....donc un peu
compliqué de s'y rendre. »
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 147
 Les commentaires libres des familles de M2A
L’information et l’orientation des familles
« Les actions ont l'air d'être assez intéressantes et utiles, mais nous n'avons jamais eu aucune
information. »
« Je ne connais aucunes des structures citées. »
« Je pense que les informations sur ce genre d'actions ne vous parviennent que lorsque vous êtes dans
un « circuit d'aide sociale », ce qui n'est pas mon cas. Par exemple, je n'ai eu des informations sur les
RAM que parce que j'ai cherché une assistante maternelle. J'ai eu quelques infos à la naissance de mon
fils, mais finalement très limitées. Ces actions devraient être beaucoup mieux promues. »
« Je m'aperçois en répondant à votre questionnaire qu'une multitude de compétences sont mises à
disposition des allocataires sans jamais en avoir eu connaissance. Dommage. »
« Nous manquons d'information sur toutes ces actions. »
« Je savais même pas que ça existait »
« J’aimerais recevoir plus d’information de ma Caf concernant les ados. »
« L'information circule mais de manière parcellaire et dans des réseaux distincts sans que personne n'ait
jamais de vision globale de ce qui peut être proposé aux familles en fonction des besoins. Nous passons
donc probablement à côté d'un service qui nous aurait aidés si nous avions pu en prendre connaissance
en temps et en heure. »
« Avoir un brochure avec les différentes structures et leurs rôles (crèches, structures de loisirs et surtout
les aides pour l’éducation de l’enfant) serait utile. »
« Je n’ai pas eu d'information sur les structures existantes. »
« Je trouve que les familles sont peu informées au sujet des actions de la parentalité dans le Haut-Rhin. »
« J'aime être bien informé dans tout ce qui concerne la vie familiale et la scolarité de mon enfant. »
« Essayez de faire connaître les différentes structures qui sont mises en place dès la maternité car
lorsqu'on est jeune parent et qu'on se trouve face à un problème, on stresse et on aimerait rapidement
savoir où s'adresser pour avoir une réponse sur le champ et pas perdre son temps à appeler la mairie, la
Caf, et autres organismes. »
« Nous sommes nouvellement arrivés dans le Haut-Rhin, nous ne connaissons pas les accueils parents
enfants et personne ne nous informe. »
Les besoins des familles
Caf du Haut-Rhin - Schéma départemental de la parentalité 2013 – 2017
Page 148
« Les structures d'accueil des moins de 6 ans sont insuffisantes durant les vacances scolaires en
particulier, et avec des horaires non adaptés. Les alternatives aux structures d'accueil de type centre aéré
sont inexistantes. Je me retrouve souvent dans l'obligation de m'absenter du travail faute de moyen de
garde pour mes enfants, ou pour des questions d'inadaptation des horaires de la structure d'accueil. »
« Les pères isolés ne sont pas pris au sérieux et sont mis à l’écart. »
« De nos jours, il y a deux cas de figure, soit nous devenons parents très jeunes soit on le devient plus
tard à cause de la carrière professionnelle. Il faudrait tenir compte de ces deux cas pour proposer un
accompagnement pertinent aux parents et répondre au mieux pour le bien-être de l'enfant. »
« Je trouve qu'il y a un gros problème chez nous pour concilier vie professionnelle et vie privée car les
structures sont insuffisantes et inadaptées. »
« La parentalité est un sujet qui m'intéresse beaucoup. Sur la M2A des actions sont menées chaque
année avec le mois de la parentalité. »
« Je n'ai pas encore eu d’informations sur l'existence d'un accompagnement spécifique aux parents isolés
dont le père n'a pas reconnu l'enfant. Il est primordial de proposer un accompagnement individualisé pour
que l'enfant puisse vivre au mieux cette situation. »
« J’aimerais qu’une personne connaissant la langue des signes puisse aider aux devoirs auprès de mes
enfants sourds (nous sommes une famille sourde). »
« Je vis seule avec mes trois enfants et j'avoue que c'est très dur. Je n’ai pas de travail, pas de permis et
je ne peux pas envisager pour l'instant de penser à moi car mes enfants sont très jeunes. »
« J'ai constaté que la société actuelle n'aide pas beaucoup les mamans seules, elles travaillent à plein
temps, elles s'occupent seules de leur enfants, de leur maison, du quotidien qui est de plus en plus lourd.
Elles n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Nous n'avons aucun soutien. »
« On se sent parfois démunis face à un enfant qui n'écoute pas surtout quand c’est le premier enfant.
Partager avec d’autres parents est important ».
« Je n’ai pas encore eu l'occasion d'aller vers ces actions (sauf activités proposées par la crèche). Les
actions de soutien à la parentalité sont utiles si elles s'inscrivent dans une démarche d'accompagnement
(surtout sur les thèmes « lien parents-enfants »). »
Les horaires et la localisation des actions
« L’offre est toujours inadaptée aux parents qui travaillent à temps plein. »
« Toutes les actions proposées le sont pendant les horaires de travail. »
« Les horaires sont faits pour les personnes qui ne travaillent pas. »
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« La fréquence ou les horaires concernant les actions en faveur de la parentalité sont insuffisants, le plus
souvent elles ont lieu durant les horaires de travail et rarement après 17 - 18h. Il est donc difficile pour un
parent isolé travaillant à temps plein d'y aller. »
« Il serait peut-être bien d'étendre ces actions à plus de secteurs que les secteurs défavorisés qui sont en
général mieux lotis que les quartiers plus aisés. »
« Il est difficile de concilier des rencontres avec la vie professionnelle et les impératifs familiaux. »
« Il faudrait proposer des entretiens individuels et non systématiquement collectifs, avec les
professionnels de la santé et de la petite enfance. »
« A quoi servent les activités pour les tout petits prévues dans l'après-midi, aux heures où les enfants font
habituellement la sieste ? En parallèle, il y a des actions menées (je pense par exemple dans les
bibliothèques, avec un encadrement des enfants pendant que des professionnels viennent discuter d'un
thème précis) qui ont du mal à « prendre ». Plutôt que de multiplier les actions, il vaudrait probablement
mieux mieux les cibler. »
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4.7.
Synthèse des entretiens
4.7.1. Le contexte territorial selon les personnes rencontrées
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4.7.2. L’évolution attendue de l’offre selon les personnes rencontrées
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4.7.3. Forces et faiblesses des dispositifs labellisés de soutien à la parentalité dans le HautRhin selon les professionnels et les élus rencontrés
A. Le Reaap labellisé
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B. Les Reaap locaux labellisés
C. Les LAEP labellisés
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Page 154
D. La médiation familiale labellisée
E. Les espaces rencontre labellisés
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F. Le Pif et la maison pour les familles labellisés
G. Le Clas labellisé
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Page 156
H. Synthèse générale des remarques sur les dispositifs de soutien à la parentalité labellisés
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