Raconte-moi la danse - Opéra national du Rhin

Transcription

Raconte-moi la danse - Opéra national du Rhin
Raconte-moi la danse
Le fantastique et la danse
2009-2010
Dossier pédagogique
Département jeune public
En deux mots
La danse est fantastique, tout le monde le sait…
Fantastique au point d’être capable d’exprimer le merveilleux au travers d’un simple geste ou d’un pas virtuose,
loin des effets spéciaux et des univers virtuels.
Fantastique grâce à la puissance de suggestion poétique dont seuls le geste et la musique sont capables.
Avec ce nouvel opus de Raconte-moi la danse, le Ballet du Rhin vous invite à venir découvrir une des facettes
les plus extraordinaires de l’art chorégraphique, de ce monde onirique empli de fées et de sorciers, de femmescygnes et de pagodes.
Avec des extraits de Giselle, La Sylphide, La Belle au bois dormant, Casse-noisette, Le Prince des pagodes...
Conférence dansée présentée par Bertrand d’At
et les danseurs du Ballet de l’Opéra national du Rhin
strasbourg Opéra
ma 17 novembre 14 h 30 *
mulhouse La Sinne
lu 23 novembre 14 h 30 *
Représentations réservées aux groupes scolaires
Réservations : département jeune public
Entrée libre
Spectacle présenté avec des musiques enregistrées
Durée approximative : 1 h
Conseillé à partir de 8 ans : élémentaire et collège
Le Prince des pagodes, Ballet de l’Opéra national du Rhin
© Jean-Luc Tanghe
Le concept
Raconte-moi la danse est conçu sur le modèle des « Young People Concert » de Leonard Bernstein au New York
Philharmonic. De 1958 à 1972, ces concerts jeune public étaient le fruit d’une réflexion de Léonard Bernstein sur la
présence d’un orchestre comme médiateur pour introduire la musique aux enfants. Ces lectures-concerts furent
l’occasion de présenter des sujets relatifs à l’histoire de la musique, à la théorie des formes et des genres, d’inviter
des compositeurs ou d’interpréter des compositions. Ce concept a eu un énorme impact sur la formation des
publics américains, notamment grâce au relais de la télévision.
Sur ce modèle, Bertrand d’At a créé cette série Raconte-moi la danse, profitant de la possibilité d’utiliser une
compagnie au grand complet pour présenter divers extraits dansés en situation de répétition ou même
de spectacle.
Créé en 2000, Raconte-moi la danse a déjà abordé de nombreuses thématiques :
• La naissance de la danse classique et l’apprentissage de sa technique
• La danse classique et la danse contemporaine
• L’art du pas de deux
• Le fantastique et la danse
• Les ballets de Tchaïkovski
• Les ballets de Stravinsky
• Le rire et la danse
Ces conférences dansées sont l’occasion de mieux comprendre la structure et les grands thèmes de cet art, et au
travers de multiples exemples chorégraphiques, de montrer l’inépuisable richesse des thèmes utilisés.
Petrouchka
Compositeur Igor Stravinsky
Chorégraphie Michel Fokine
Création le 13 juin 1911 au théâtre du Châtelet
Argument
C’est mardi gras.
Au milieu de la fête qui bat son plein apparaissent
Petrouchka, la ballerine et le Maure, trois poupées qui
s’agitent en une danse russe au son de la flûte du vieux
magicien.
Le deuxième tableau se déroule chez Petrouchka.
L’endroit est morne, à l’image de sa vie illuminée par
l’amour qu’il porte pour la poupée ballerine. Ce sentiment
fait le pendant à l’amertume qu’il ressent pour le vieux
mage. Petrouchka tente de révéler son amour à la
ballerine qui le rejette, préférant la frivolité avec le Maure.
Le troisième tableau se déroule chez le Maure, dans sa
chambre décorée de rouge, de vert et de bleu. Arrive
Photographies pour la création en 1911
la ballerine apportée par le magicien, qui entame une
danse dans le but de séduire le Maure, qui la rejoint.
Petrouchka est emporté lui aussi dans la chambre du Maure par le mage, pour interrompre cette idylle. Petrouchka
attaque le Maure, mais, trop faible, se fait chasser par celui-ci.
Le quatrième et dernier tableau se déroule pendant la fête du mardi gras. L’orchestre se transforme en véritable
fanfare, jouant une suite de danses. Au milieu de toutes les attractions et de la foule, un cri surgit du stand de
marionnettes. Le Maure poursuit Petrouchka avec une hache et le tue. La nuit tombe et la foule se disperse, tandis
que le mage s’en va, emportant avec lui le corps mou de Petrouchka. Le fantôme de la poupée apparaît. Le vieux
mage l’aperçoit et s’enfuit apeuré.
Distribution
La poupée Virginie Bigois, Débora Buhatem ou Marine Garcia
Le Maure Jonathan Freches ou Ramy Tadrous
Petrouchka Jean-Philippe Rivière ou Pasquale Nocera
Extrait présenté
Au début du ballet, le magicien dévoile au public de la foire ses trois marionnettes, qui se présentent sur leurs
bases. Soudain, elle se libèrent et dansent ensemble avant de s’écrouler.
La Belle au bois dormant
Compositeur Piotr Ilitch Tchaïkovski
Chorégraphie Marius Petitpa
Création en 1888 - 1889
Argument
Le roi et la reine organisent une fête somptueuse pour le baptême de la princesse. Les bonnes fées ses marraines
y sont bien sûr conviées, lui offrant beauté, grâce, etc. La fête est interrompue par l’arrivée d’une vieille fée, qui s’est
invitée. Elle lance à la princesse un charme mortel qui prendra effet si la jeune fille se pique avec un fuseau. Mais
une des bonnes fées transforme ce charme en un sommeil de cent ans.
Le roi décrète une loi interdisant à quiconque de posséder un fuseau sous peine de mort. Mais une vieille femme
sourde n’entend pas l’édit. La princesse âgée de 16 ans se pique le doigt avec son fuseau et la malédiction
s’accomplit. Elle s’endort et son sommeil prend fin à l’arrivée du prince charmant.
Distribution
Le Chat botté et la chatte blanche Andrew Peasgood ou Zhi Jie Zhou, Marine Garcia ou Claire Golluccio
L’Oiseau bleu et la princesse Florine Renjie Ma, Jean-Philippe Rivière, Zhi Jie Zhou, Débora Buhatem ou Eureka Fukuoka
Extrait présenté
Au dernier acte, pour le mariage d’Aurore et de
Florimond, tous les personnages des contes de
Perrault font partie des invités. Ils se présentent
tous en suggérant leur histoire... même s’ils se
rencontrent pour la première fois (c’est le cas du
chat botté et de la chatte blanche qui ne font
pas partie du même conte). Le pas de deux de
l’oiseau bleu est l’un des tours de force du ballet,
une de ses parties les plus célèbres.
La Belle au bois dormant - Ballet de l’Opéra national du Rhin
© Jean-Luc Tanghe
Giselle
Compositeur Adolphe Adam
Chorégraphie Maïna Gielgud d’après Jean Coralli et Jules Perrot
Créé en 1841 à l’Opéra de Paris
Argument
d’après le livret de Théophile Gautier et Vernoy de Saint-Georges
Giselle, jeune paysanne au cœur fragile, aime Albrecht. Elle danse en son honneur, faisant fi des remontrances
de sa mère qui lui rappelle l’histoire des wilis, ces tristes jeunes filles transformées en fantômes pour avoir trop
dansé. Amoureux éconduit par Giselle, le garde-chasse Hilarion découvre qu’Albrecht n’est autre que le duc de
Silèsie, fiancé à la fille du duc de Courlande. Devant tous il révèle l’identité de son rival. Giselle en perd la raison et
s’effondre sans vie.
Venus tour à tour se recueillir la nuit sur la tombe de Giselle, Hilarion et Albrecht sont la proie des wilis et de leur reine,
l’implacable Myrtha, qui les condamne à danser jusqu’à la mort. Sortant de sa tombe, Giselle, nouvelle wili, tente
d’intervenir. Albrecht ne sera sauvé que par les premières lueurs de l’aube qui font rentrer les wilis dans leurs tombes.
Distribution
Giselle et Albrecht Sybile Obre et Boyd Lau ou Stéphanie Madec et Alex. Van Hoorde
Myrtha Sandy Delasalle
Extraits présentés
• Au deuxième acte, Mytha, la reine des willis, apparaît comme flottant au-dessus du sol. C’est un moment
saisissant pour l’époque où la pointe est encore une invention récente.
• Lorsqu’Albrecht, inconscient du danger qu’il court seul dans la forêt, voit aparaître Giselle, il tente de la retenir,
sans succès, car c’est son fantôme impalpable qu’il voit.
La Sylphide
Compositeur Herman Severin Løvenskiold
Chorégraphie August Bournonville
Créé en novembre 1836
Argument
James, un jeune écossais, est aimé par une sylphide, que lui seul peut voir. Mais
il est fiancé, et le jour de son mariage, la sylphide lui subtilise l’alliance destinée
à sa fiancée et s’enfuit dans les bois. James part à sa poursuite et est tellement
troublé qu’il en oublie sa bien aimée dans la forêt. Il y rencontre une vieille
sorcière qu’il avait jadis chassée. Celle-ci, bien décidée à se venger, lui donne
un voile qui l’aidera à capturer la créature, mais l’objet est empoisonné. La
sylphide, en contact avec le voile, perd ses ailes et la vie. James tombe dans un
profond chagrin et aperçoit au loin son ancienne fiancée qui se marie avec son
rival.
Distribution
La Sylphide
Ballet de l’Opéra national du Rhin
© Jean-Luc Tanghe
Les sorcières Mathieu Guilhaumon, Thomas Hinterberger, Andrew Peasgood, Jean-Philippe Rivière,
Raul Serrano Nunez, Ramy Tadrous
Duo Mort - Sylphide Stéphanie Madec et Céline Nunige, Boyd Lau et Alexandre Van Hoorde
Extraits présentés
• Marge, la sorcière, cuisine le châle enchanté avec lequel elle compte se venger de James. Pour l’aider, elle bat
le rappel de toutes les sorcières de la région qui s’amusent comme des folles.
• Le châle enchanté est maintenant dans les mains de James, qui, dans son aveuglement, tombe dans le piège
en tentant de retenir la Sylphide. Ses ailes tombent, certes, mais elle en meurt.
Le Prince des pagodes
Compositeur Benjamin Britten
Chorégraphie Bertrand d’At
Créé en 2002
Résumé du livret écrit par Bertrand d’At
Un jeune prince s’avance vers le trône sur lequel il sera couronné. Tous se prosternent. Dans cet instant d’immobilité,
un sinistre militaire jette alors un charme sur l’assistance. Il prend l’apparence d’un énorme dragon noir, jette l’enfant
au bas du trône et se précipite sur lui. La cour est pétrifiée. Au dernier moment, l’enfant se transforme en serpent vert.
Il glisse entre les anneaux de son oppresseur et prend la fuite. Le dragon noir reprend forme humaine et se couronne
lui-même nouvel empereur.
Acte I - La cour de l’empire du milieu
L’empereur est devenu très vieux. Il est entouré d’une cour servile et hypocrite qui multiplie ronds de jambes et
flatteries. Des trompettes annoncent l’arrivée de quatre rois. Ils viennent demander en mariage celle des deux filles
de l’empereur qui héritera de la couronne, les princesses Rose-Blanche et Belle-Épine. L’empereur reçoit les quatre
prétendants qui se présentent tour à tour. La princesse Belle-Épine, sa fille préférée, fait une entrée somptueuse. On
la sent ambitieuse et autoritaire. Puis Blanche-Rose paraît. Elle danse sans un regard pour les quatre rois. Elle est
habitée par une vision : un prince inconnu, d’une grande beauté, danse pour elle. Il l’invite à le rechercher. Les rois
sont enchantés par la beauté et la pudeur de la princesse et demandent aussitôt sa main. L’empereur est furieux
que leur choix se porte sur un caractère aussi faible et lunatique. Il chasse Blanche-Rose et désigne Belle-Épine
comme son héritière en posant la couronne impériale sur sa tête. Les quatre rois confus et furieux se tournent alors
vers la nouvelle impératrice qui les repousse. Au milieu de la confusion générale une grenouille gigantesque se
présente. De sa gueule sort un chevalier aveugle qui tend la main et invite mystérieusement Blanche-Rose à le suivre
dans la gueule de la Grenouille qui disparaît soudain dans une panique indescriptible.
Acte II - L’étrange voyage de Blanche-Rose au pays des pagodes
Blanche-Rose est entraînée sur une barque par le chevalier. Ils pénètrent dans une masse opaque de nuages.
Elle distingue des étoiles qui scintillent, puis la lune, gigantesque, émerge des nuées avant de disparaître. Tout à
coup une vague gigantesque la renverse. Au fond de la mer, les créatures marines jouent avec indifférence autour
d’elle. Le chevalier la tire de l’eau. Ils reprennent leur route qui leur est soudain barrée par un incendie. Elle se
retrouve finalement épuisée, en loque et seule. La barque s’échoue. Blanche-Rose descend et cherche son chemin
désespérée.
Elle bute soudain contre une forme qui réagit avec bruit et colère. À sa surprise, il s’agit d’une pagode animée.
D’autres pagodes émergent de l’obscurité. Blanche-Rose, d’abord terrorisée puis ravie, se met à jouer avec elles.
Soudain un dragon vert de taille gigantesque s’approche. De sa gueule, le jeune prince de la vision de BlancheRose émerge. La princesse s’approche de lui, le dégage lentement de son costume et tente de l’entraîner à danser
avec elle. Il la suit peu à peu, mais lorsque Blanche-Rose, de désir, veut l’enlacer, le prince se fige aussitôt, reprend sa
forme de dragon et l’attaque. Blanche-Rose s’enfuit.
Acte III - À la cour de l’impératrice
Au palais, l’impératrice Belle-Épine s’amuse avec les ministres qui assurent
son règne par la terreur. Lorsque le vieil empereur devenu fou entre, il ne
provoque qu’un regard amusé. Soudain, Blanche-Rose fait irruption, en
haillons, exténuée. Belle-Épine ordonne à ses ministres de s’emparer de
sa sœur. Mais le vieil empereur s’interpose. Belle-Épine, excédée, ordonne
leur exécution. C’est alors que le serpent vert apparaît et terrorise tout
le monde. Les pagodes entrent progressivement. Comprenant que le
prince est venu à sa rescousse, Blanche-Rose se jette au cou du monstre
et l’embrasse. Le serpent vert disparaît d’un coup, ainsi que les pagodes.
À sa place, le jeune prince, débarrassé de ses oripeaux et de sa timidité,
les pagodes transformées en un groupe de jeunes gens et jeunes filles,
heureux d’être délivrés du charme qui les emprisonnait. Puis le prince
demande à l’empereur la main de Blanche-Rose. Celui-ci a reconnu, dans
le brillant jeune homme qui courtise sa fille, le trop jeune empereur dont
il a, bien des années avant, usurpé le trône. Sa cruauté et son orgueil ont
repris le dessus et il provoque le jeune prince en duel. Les deux hommes
s’affrontent. Le vieux souverain reprend peu à peu sa forme de dragon
noir. Mais le jeune prince le jette à terre. Au moment de porter le coup
fatal, le prince, magnanime, tend la main au vieil empereur qui le remercie
et lui donne Blanche-Rose en mariage. Le prince des pagodes est enfin
couronné Empereur de l’Empire du milieu dans la liesse.
Le Prince des pagodes
Ballet de l’Opéra national du Rhin
© Jean-Luc Tanghe
Distribution
Créatures marines Grégoire Daujean, Raul Serrano Nunez, Alain Trividic, Virginie Bigois, Erika Bouvard, Sandra
Ehrensperger, Eva Kolarova, Charlotte Nopal, Daniela Zaghini
Extrait présenté
Blanche Rose, dans son voyage initiatique vers l’île des pagodes, traverse les quatre éléments, conduite par le
chevalier aveugle. Au fond de l’eau, elle se trouve au milieu des créatures marines qui la séduisent par leurs jeux.
Le Marteau sans maître
Musique Pierre Boulez
Chorégraphie Maurice Béjart
Créé en janvier 1973 à la Scala de Milan
Le Marteau sans maître est une œuvre abstraite fondée uniquement sur les rapports
entre la partition musicale et le mouvement. Six instrumentistes et une chanteuse trouvent
leur correspondance sur scène en la personne de six danseurs et d’une ballerine. Ce
dépouillement géométrique ne va pourtant pas sans un lyrisme sous-jacent et des
prolongements métaphysiques. Mais c’est au public d’interpréter les symboles et de
construire un univers à travers le cheminement des formes et des sons.
Distribution
Duo Homme en noir Marine Garcia ou
Eva Kolarova - Raul Serrano Nunez
Le Marteau sans maître
Ballet de l’Opéra national du Rhin
© Jean-Luc Tanghe
Extrait présenté
Dans ce ballet abstrait, la danseuse entre toujours en scène portée à bout de bras par un
manipulateur de marionnettes japonaises de style Bunraku. L’effet réside dans le mystère du
manipulateur masqué, vêtu de noir, autoritaire et strict, qui s’oppose à la délicatesse de la danseuse.
Coppélia
Musique Léo Delibes
Chorégraphie Jo Strømgren
d’après le Ballet pantomime de Charles Nuitter, Arthur Saint-Léon et Léo Delibes
Créé le 25 mai 1870 à l’Opéra de Paris
Argument
L’action se passe dans une petite ville d’Europe centrale. Elle met en scène
Swanilda, son fiancé Frantz et le vieux Coppélius, fabricant de poupées
automates, dont l’ambition est d’en créer une douée d’une âme. Frantz
s’éprend de la dernière création du vieillard, entrevue par la fenêtre :
Coppélia, qu’il croit vivante.
Swanilda, jalouse, s’introduit dans son atelier. Frantz y pénètre à son tour,
surpris par Coppélius qui tente, à l’aide d’un breuvage de sa composition, de
l’endormir pour lui ravir son âme. C’est alors que Coppélia s’anime, et pour
cause : Swanilda a pris la place de la poupée. Elle brise les automates et
s’enfuit avec son fiancé qu’elle épousera à la fête du village.
Distribution
Duo Coppélia / Coppélius Céline Nunige ou Erika Bouvard
Sylvain Boruel ou Grégoire Daujean
Coppélia
Ballet de l’Opéra national du Rhin
© Jean-Luc Tanghe
Extrait présenté
Au début du ballet, Coppélius rêve de construire l’automate de ses rêves, entre la femme idéale et la machine la
plus parfaite. Mais, bien entendu, rien ne fonctionne comme il l’entend, ses capacités d’ingénieur étant très en
deçà des ses rêves les plus fous.
Casse-noisette
Argument : synopsis traditionnel
Décor : réveillon de Noël chez le maire Silberhaus qui reçoit.
Intérieur bourgeois. Au milieu de la pièce se dresse un grand sapin de Noël.
Acte I - Scène 1
Toute la maisonnée s’agite pour finir de préparer la décoration de l’arbre de Noël. Les Silberhaus échangent des
informations sur les invités puis décident que la décoration de l’arbre est achevée. On appelle les enfants. Ceuxci arrivent, se précipitent vers l’arbre, mais monsieur Silberhaus de les gourmander. S’ils ne se tiennent pas bien ils
n’auront pas de cadeaux. La distribution de cadeaux se fait alors de façon très ordonnée.
Les invités commencent leur arrivée « en incroyables ». Drosselmeyer, le parrain de Clara, entre après les autres, d’une
façon brutale qui effraie les enfants. Il s’excuse auprès d’eux et présente trois grandes boîtes. Les boîtes s’ouvrent
découvrant un soldat, une Colombine et un Arlequin. Drosselmeyer met leur mécanisme en mouvement. Les enfants
sont enchantés. Mais on range bien vite ces objets précieux, à la déception de Clara. Pour se faire pardonner,
Drosselmeyer offre un Casse-noisette à la petite fille et un cheval de bois à Frantz. Les parents ouvrent le bal, tandis
que les enfants jouent entre eux. Frantz interrompt la danse en arrachant le Casse-noisette des mains de Clara et
finit par le casser accidentellement. On console Clara qui soigne son Casse-noisette brisé et le couche dans le lit
d’une de ses poupées. Tout le monde prend alors congé et le salon se vide.
Minuit sonne, Clara revient veiller son Casse-noisette. Le sapin de Noël, soudain, semble grandir à des hauteurs
vertigineuses et les souris font leur entrée, à la terreur de la petite fille. Les soldats de Fritz se rangent en ordre de
bataille et le Casse-noisette, encore blessé, prend la direction des opérations. La bataille fait rage, le roi des souris
est prêt à porter le coup de grâce au Casse-noisette vaincu, lorsque Clara jette sa chaussure et le tue. Les souris se
dispersent et le rescapé, vainqueur, plie le genou devant la petite fille, avant de proposer de l’emmener au pays des
contes de fées.
Acte I - Scène 2
Clara et le prince voyagent à travers une splendide forêt prise dans une tempête de neige.
Le rideau s’ouvre sur un panorama de Confitürembourg.
Acte II - Scène 1
La fée Dragée et le prince Coqueluche trônent à l’intérieur d’un kiosque en sucre décoré de dauphins. De leurs
bouches coulent des fontaines de sirop de framboise, d’orgeat et autres douceurs. Les souverains attendent Clara
et le prince Casse-noisette. Tout est prêt pour leur arrivée. La fée Dragée demande aux fées et aux soldats de
préparer un divertissement pour la sage et courageuse Clara.
Acte II - Scène 2
Clara et le Casse-noisette arrivent sur un traîneau fait d’une coque de noix. La fée Dragée et le prince Coqueluche
les accueillent aimablement. Etonnée et ravie, Clara admire les splendeurs de Confitürembourg qui se dévoilent
devant elle. Les princesses, sœurs du Casse-noisette, se précipitent vers lui et l’embrassent tendrement. Le Cassenoisette, touché par cet accueil, prend Clara par la main et la présente à ses sœurs comme son sauveur. La fée
Dragée donne l’ordre de commencer les célébrations puis se retire afin de ne pas déranger la joie des retrouvailles.
Devant les yeux émerveillés de Clara, le chocolat (danse espagnole), le café (danse arabe), le thé (danse
chinoise), la divertissent de leurs danses nationales suivies par la danse des bouffons et celle des mirlitons.
Mère gigogne et les polichinelles terminent le défilé avant que tout le monde se rejoigne dans une danse générale.
La fée Dragée et le prince Coqueluche font alors leur apparition, voulant participer à la célébration. Leur danse
somptueuse éblouit Clara qui se croit dans un rêve et pense qu’il serait affreux de se réveiller maintenant. Le prince
Casse-noisette, ravi de plaire à la petite fille, lui raconte les merveilles des contes de fées et les lois inhabituelles du
royaume des sucreries. Le tout se conclut par une apothéose représentant une ruche d’or gardée par les abeilles.
Argument : synopsis Jo Strømgren
Décors : quelque part dans une ville, au coin d’une rue. On voit le côté d’une maison à deux étages. Le rez-dechaussée est occupé par un bar. Au fond, une colline avec quelques arbres tristement dégarnis. Hors scène, il y a
une petite gare imaginaire.
Acte I - Scène 1
Le patron du bar nettoie devant chez
lui. Il se heurte à un chien, à plusieurs
personnages qui vivent autour de sa
maison, ainsi qu’à un jogger qui passe de
temps à autre. Il n’aime pas tous ces gens.
Leur proximité imposée le gêne. Un peu
plus tard, sa femme, en chemise de nuit,
sort en titubant pour déposer un paquet
sous l’horloge. De toute évidence, elle est
aveugle. Elle rentre dans la maison ; son
mari l’aide en maugréant. De l’abri sort
Clara qui vient de se réveiller. Elle fait le
tour de la place en sautillant, simplement
tout à la joie de se réveiller et de voir un
jour tout neuf commencer. Elle découvre
le cadeau qui lui est adressé et, de joie,
fait suffisamment de raffut pour réveiller
tous les gens endormis dans les différents
recoins de la place. Un couple espagnol
Casse-noisette - Ballet de l’Opéra national du Rhin
énervé découvre avec stupeur ses filles
© Jean-Luc Tanghe
jumelles dans les bras de cadets déserteurs
et commence à les disputer. Les parents de Clara sortent de l’abri. Au premier étage, une fenêtre s’ouvre et le
fils du patron, alité (il est atteint d’une poliomyélite), passe la tête. Clara déballe le cadeau et en sort un Cassenoisette qu’elle montre joyeusement à tout le monde, même à Frantz à sa fenêtre. Le Casse-noisette lui ressemble
étrangement.
L’employé des chemins de fer déboule sur la place, suivi par Drosselmeyer, qui semble descendre du train. Ce
dernier personnage rend les gens nerveux, même s’il parle aimablement avec chacun, distribuant de petites
choses, de l’argent, des pilules ou quoi encore. Il fait déposer deux paquets sur scène. Lorsque celui-ci est porté sur
scène, il est éventré et vide. Drosselmeyer semble très inquiet. Les deux paquets contiennent, à la surprise générale,
deux soldats allemands, sans connaissance, le visage couvert d’un masque à gaz. Drosselmeyer les réveille avec
une sorte de sérum et ils commencent à bouger, complètement déséquilibrés, comme des poupées. Soudain,
entre l’officier allemand, un revolver à la main. Il s’est visiblement échappé du troisième paquet. Il tire un coup de
feu. Panique générale et une bagarre s’ensuit. Même Frantz, avec ses béquilles, prend part à la mêlée et finit par
assommer l’officier. Tout s’arrête. Clara s’aperçoit que son Casse-noisette a été cassé dans la bagarre. C’est alors
que Drosselmeyer gèle la situation. Il répand une poudre brillante sur les pieds de Frantz comme pour lui jeter un
sort.
Acte I - Scène 2
Lorsque tout le monde se réveille, Frantz découvre que ses jambes ont changé. Il laisse tomber ses béquilles et
commence à bouger avec de plus en plus de mobilité. À la surprise générale, il se met à courir de plus en plus vite
et effectue des pas de plus en plus incroyables avant de disparaître. Les personnages en scène se rassemblent et le
regardent s’éloigner. En suivant le mouvement de leurs têtes, on comprend qu’il effectue des sauts de plus en plus
gigantesques. C’est incroyable.
Le décor est totalement inversé, laissant apparaître l’intérieur de la colline. On voit le coin de la maison, mais là aussi,
l’envers de la construction est visible.
Acte II
L’officier allemand est attaché au bâti sans connaissance. Trois infirmières apparaissent brusquement. On a dû aller
les chercher pendant l’entracte vu l’étendue des dégâts. Elles soignent l’officier et recouvrent son revolver de tant
de bandages qu’il devient gros comme un oreiller. Lorsque l’officier se réveille, il essaie de faire feu puis, de nouveau,
s’endort comme un enfant. Frantz et Clara entrent. Il lui fait danser un pas de deux les yeux fermés. Puis il lui fait
découvrir l’horizon, qui, de ce côté-ci du décor, est le public. À ce moment, tous les personnages du ballet entrent
en scène, pour fêter la magie de Drosselmeyer. Les jumelles ouvrent le bal, au bras des cadets déserteurs et leur
mère finit par se joindre à elles. Un fakir apparaît derrière la colline, tirant avec lui sa planche à clous, inconscient de
l’endroit où il se trouve. Il se livre à un cérémonial inconnu puis se couche sur sa planche pour méditer. Drosselmeyer
réveille les deux soldats allemands à l’aide d’une drogue violente : ils se lèvent en titubant et dansent autour du fakir,
jusqu’à ce qu’ils posent malencontreusement le pied sur sa planche à clous et se figent dans une peine extrême.
Les deux cadets déserteurs les évacuent et occupent le plateau dans une danse très démonstrative pour Clara.
Puis les parents de la petite fille dansent ensemble, rejoints par les parents espagnols qui dansent un tango. Ils sont
brutalement interrompus par l’employé des chemins de fer qui déboule et crée un tourbillon général.
Lorsque tout le monde est épuisé, les infirmières achèvent de bander le fakir qui ressemble peu à peu à une momie.
Les infirmières dansent autour de lui, soignant les jambes cassées et les cous raides. On sent un mouvement de joie
envahir l’assemblée. Franz et Clara découvrent leur intimité et dansent un pas de deux plein d’amour. Drosselmeyer
intervient de nouveau avec sa poudre magique ; cela déclenche une orgie de baisers au moment où la neige
commence à tomber. Noël arrive cette année à un moment particulièrement opportun. Les arbres tristes se
couvrent de neige et de guirlandes de lumières scintillantes. Tout le monde disparaît derrière la colline et continue
beaucoup plus heureux. Drosselmeyer reste seul en scène, le Casse-noisette dans les mains. Il se sourit à lui-même,
puis escalade à son tour la colline pour se joindre à la célébration de Noël.
Distribution
Frantz Boyd Lau, Renjie Ma ou Thomas Hinterberger
Clara Claire Golluccio ou Sybile Obre
Drosselmeyer Sylvain Boruel ou Grégoire Daujean
Le chien Eva Kolarova
Casse-noisette
Ballet de l’Opéra national du Rhin
© Jean-Luc Tanghe
Extrait présenté
Drosselmeyer, à la fin du premier acte, a répandu de la poudre de perlimpinpin sur Frantz qui retrouve lentement
l’usage des ses jambes. À la surprise générale, et à la sienne également, il se met à danser comme un fou
jusqu’à s’envoler de joie, du moins… en rêves.
Petit lexique autour du thème du fantastique
Fantastique
Forme artistique et littéraire qui reprend, en les laïcisant, les éléments traditionnels du merveilleux et qui met en
évidence l’irruption de l’irrationnel dans la vie individuelle ou collective.
Merveilleux
Intervention de moyens et d’êtres surnaturels dans une œuvre littéraire, et en particulier dans l’épopée.
Science-fiction
Genre littéraire et cinématographique dont la fiction se fonde sur l’évolution de l’humanité et, en particulier, sur les
conséquences de ses progrès scientifiques.
Contacts :
Flora Klein | tél + 33 (0)3 88 75 48 54 | courriel | [email protected]
Hervé Petit | tél + 33 (0)3 88 75 48 79 | courriel |[email protected]
OPÉRA NATIONAL DU RHIN | 19 place Broglie | BP 80 320 | 67008 Strasbourg
Visitez notre site | www.operanationaldurhin.eu

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