un algérien chez daesh
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un algérien chez daesh
CHRONIQUE JUDICIAIRE LES QUATRE NE SAVAIENT PAS Quatre jeunes d’El Biar ont acheté à tour de rôle une moto volée. Et c’est Bourezg qui les entend… Le Quotidien Lire en page 9 l’article de Abdellatif Toualbia Mardi 7 Juillet 2015 n°4479 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI HABITS DE L’AÏD La fièvre acheteuse Lire notre dossier en page 2, 3 et 4 Ph : R. Boudina Les foyers déjà saignés à blanc par les commerces de bouche, sont en train de laisser leurs dernières plumes chez les boutiques de prêt-à-porter… NOTRE ÉMIGRATION EST PLUS EXPOSÉE À LA DAESHISATION UN ALGÉRIEN CHEZ DAESH Lire en page 24 l’article de Amar Ingrachen RÉVISION DE LA CONSTITUTION Elle sera l’événement de la rentrée sociale Certes, le président Bouteflika a assuré, à plusieurs reprises, le maintien du projet, mais cette fois-ci, il a mis l’accent sur l’approche de l’échéance. Lire en page 6 l’article de Nadia Benakli PAIEMENT PAR CHÈQUE L’ALGÉRIE ENGAGE LA «BONNE BATAILLE» De la réussite de cette mesure dépendent, en effet, les prochains succès du gouvernement dans sa démarche économique future. Lire en page 7 l’article de Saïd Boucetta APRÈS L’ÉCLATANTE VICTOIRE DU «NON» AU RÉFÉRENDUM La Grèce sacrifie son ministre des Finances Il a 26 ans. Il est instruit et a vécu dans le confort et l’abondance. Et pourtant... Largement victorieux, Alexis Tsipras a fait hier un geste à l’égard de ses créditeurs avec le départ de son sulfureux ministre des Finances Yannis Varoufakis, avant un sommet franco-allemand à Paris. Lire en page 17 Dossier MARDI 7 JUILLET 2015 SANS LA « FRIPE », LA FAMILLE ALGÉRIENNE CONSACRE 58 000 DA/AN L’Aïd approche avec son flot de dépenses LA MOYENNE des dépenses vestimentaires per capita était de 9 900 DA /an. I ABDELKRIM AMARNI es deux fêtes annuelles, Aïd El Fitr et Aïd El Adha, sont synonymes de dépenses « incontournables» faites souvent pour satisfaire les tout petits avec l’achat d’effets vestimentaires tout neufs pour les chérubins de la classe moyenne et celle défavorisée pour la première, et le Sacrifice du mouton, dont le prix est toujours hors de portée, pour le second. L’Aïd El Fitr approche donc avec son flot de dépenses vestimentaires, les spéculations des marchands, la triche dans la qualité des vêtements…La famille algérienne à revenu modeste appréhende négativement cette date pour les dépenses qu’elle occasionne juste après un pénible mois de Ramadhan, synonyme lui aussi de dépenses alimentaires incontrôlées. Sans la « fripe », qui soulage quelque peu les nombreux ménages algériens à revenu modeste, ces derniers dépensent annuellement une moyenne de 8% de leur budget pour acheter des vêtements et des chaussures. Ainsi, la famille algérienne y consacre annuellement un montant moyen de plus de 58 000 DA. Ces chiffres, qui représentent une « juste » moyenne de cette catégorie de dépenses, ont été communiqués à l’APS par le directeur chargé des statistiques sociales et des revenus à l’ONS, Youcef Bazizi qui fait état des résultats d’une enquête réalisée par l’Office qu’il préside. L’ONS relève une dépense men- L La fripe à défaut de neuf suelle moyenne par famille de 4 835 DA, alors que la dépense moyenne par tête était de 9 900 DA, précisent les résultats de cette enquête. En 2011, les dépenses des ménages en matière d’habillement et de chaussures ont atteint un montant global de 363,5 milliards de DA, indiquent les résultats d’une récente enquête de cet Office. L’habillement, hommes et femmes, représente chacun une part de 26,64% du montant global de la dépense moyenne annuelle par tête, suivis par celui de l’enfant pour 13%, la chaussure hommes pour près de 10%, la chaussure femmes pour 6,9% et la chaussure enfant et bébé pour 5,48%. Il est intéressant de constater, à partir des chiffres de l’ONS, que le citadin voit sa dépense annuelle globale en matière d’habillement et chaussures s’établir à 261,87 milliards DA (72%), contre 101,63 md/DA (28%) en milieu rural. Bazizi qui est également superviseur de cette enquête, indique que cette différence est due au taux d’urbanisation plus important qu’en campagne. Les deux pôles de dépenses les plus importants sont l’habillement et les chaussures. Les vêtements homme et femme engloutissent 53% du budget, le reste (47%) concerne les enfants et les bébés. Selon l’enquête, la part allouée aux vêtements est plus importante chez les femmes citadines aussi bien par rapport aux hommes de la ville qu’aux femmes rurales. Il est aussi indiqué que pour la chaussure, le total des dépenses de la gent masculine a été de 36,2 milliards DA (10%), les femmes 25 md/DA (6,9%) et près de 20 md/DA (5,5%) pour les enfants et les bébés. La dépense pour l’habillement a presque triplé cette dernière décennie (2000-2011) au niveau national, passant de 132 milliards DA en 2000 à 363,5 md/DA en 2011. En milieu urbain, la dépense dans ce secteur est passée de 88,2 md/DA à 261,8 md/DA. En milieu rural, une évolution similaire est constatée, puisque la dépense est passée de 43,7 md/DA à 101,6 md/DA. La dépense mensuelle moyenne par ménage a, quant à elle, doublé en atteignant 4 835 DA en 2011 contre 2 377 DA en 2000. L’enquête relève que les ménages qui habitent dans des constructions précaires dépensent moins au niveau national avec 4 119 DA/mois. La dépense la plus faible, qui est de 3 162 DA/mois, est enregistrée dans le milieu rural chez les ménages qui vivent dans des chalets, des tentes et d’autres types de construction. La dépense mensuelle moyenne des ménages augmente avec le nombre de membres occupant un emploi, fût-il provisoire. Elle est passée de 3 313 DA dans une famille sans aucun « occupé » à 6 455 DA dans un ménage avec trois membres « occupés » et plus. L’enquête nationale sur les dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages réalisée en 2011, a duré une année sur le terrain, afin de prendre en charge les effets de saisonnalité de la consommation. Elle a concerné 900 produits et a porté sur un échantillon de 12 150 ménages ordinaires. A. A. BÉJAÏA C’est l’effervescence chez les ménages A PROXIMITÉ du boulevard de la Liberté, l’une des principales avenues de la ville, des centaines de familles s’y donnent rendez-vous, chaque soir. I AREZKI SLIMANI u niveau des ruelles et artères de la ville de Béjaïa, la fièvre acheteuse prend forme. Les traditionnels achats du mois de jeûne laissent peu à peu place à ceux de la fête de l’Aïd. La fièvre acheteuse s’empare des ménages. Ceux-ci se prennent très tôt pour leurs emplettes de l’Aïd. Le soir venu, la fraîcheur aidant, des milliers de familles dévalent des campagnes vers la ville de Béjaïa, qui pour voir un spectacle qui pour faire les courses. S’agissant de courses, cela ne peut être que celles liées à l’Aïd el Fitr, des achats nécessaires pour la préparation des gâteaux de l’Aïd, les ménages se préoccupent de leur progéniture. Ainsi, quelques minutes après la A rupture du jeûne, Les familles arrivent par petits groupes de la banlieue de la ville des Béjaïa et des autres villes et villages pour envahir les rues et boulevard à la recherche de la belle affaire. On prend son temps, on scrute et compare les prix avant de se décider, quitte à revenir une autre fois. « De toutes les façons, on est chaque jour ici alors à quoi bon se presser », indique cette dame qui cherche un joli pantalon pour sa fille qui vient d’avoir son brevet d’enseignement moyen (BEM). Les différents magasins et autres places commerçantes de la ville sont pris d’assaut et les traditionnels achats de l’Aïd sont la priorité de tous. A proximité du boulevard de la Liberté, l’une des principales avenues de la ville, c’est l’effervescence. Des centaines de familles s’y donnent rendez-vous, chaque soir, afin de «dénicher» les meilleures affaires. Les magasins d’habillement pour enfants, mais aussi ceux spécialisés dans la vente d’ingrédients pour les gâteaux, sont pour ainsi dire pris d’assaut. Ce sont essentiellement des ménagères accompagnées de leurs enfants qui s’activent pour repérer les bons plans. «J’ai toujours commencé les courses pour la fête de l’Aïd avant l’heure. Je m’y prends à temps pour éviter d’abord, les encombrements mais aussi d’éventuelles flambées des prix », raconte cette maman dont le mari essayait un pull pour son fils. Plus loin, une mère tente de trouver des robes pour ses filles. « J’adore faire les emplettes de l’Aïd, c’est un réel plaisir», commente-t-elle comme pour illustrer tout le temps qu’elle s’accorde pour faire ses achats. Au marché des Babors, l’un des hauts lieux de l’informel à Béjaïa, les trottoirs sont squattés. Et la fièvre du squat va encore monter au fur et à mesure qu’on se rapproche de l’Aïd. Des jeunes et moins jeunes n’ont que cette période pour tripler leur chiffre d’affaires. Il y a lieu de noter que les vêtements pour enfants restent relativement chers, notamment pour les petites bourses. Les jeans sont cédés à pas moins de 1 200 DA, les baskets à 2 000 DA, les ensembles frôlent les 4 000 DA, ceci pour les produits locaux quant aux importations, n’en parlons même pas, ils affichent des prix élevés qui ne semblent pas dissuader les parents. Certains ont noté unanimement que «pour l’Aïd, tout, ou presque, est permis. Rien n’est trop beau ou trop cher pour nos enfants». A. S. TIZI OUZOU Les plus prévoyants ont déjà entamé les courses AU SUJET DES PRIX, tous s’accordent à dire que l’habillement pour enfants a toujours été plus cher. I KAMEL BOUDJADI e n’est pas encore la fin du mois de Ramadhan, mais les plus prévoyants pensent déjà à la budgétisation des achats de l’Aïd. Entre jouets et habits pour les enfants, les responsables des ménages s’arment déjà à coups de dinars épargnés pour la circonstance. Car, en fait, l’Aïd, ce n’est pas uniquement cela mais aussi, la visite chez les proches, les menus fastes à préparer aux invités qui viendront sûrement nombreux. Ainsi donc, dans la ville de Tizi C Ouzou, les vendeurs de jouets ne se sont pas fait attendre. Ils occupent déjà les coins et recoins de la grande rue. Les grands achats se font essentiellement après la rupture du jeûne qui voit un monde fou affluer sur les grandes places. L’esplanade de l’ancien Hôtel de ville, devenu aujourd’hui le musée de l’histoire, est une vraie foire aux jouets. Ils sont, de toutes sortes, exposés et vendus à des prix que seules les familles sont en mesure de juger. « Je profite tout simplement. Je sais qu’à la fin du mois de Ramadhan, ma bourse sera affaiblie, alors j’achète dès à présent pour les sortir le jour de l’Aïd » reconnaît une dame qui achetait des jouets à ses enfants. Un autre suggère qu’il faut profiter avant que les prix ne s’emballent comme d’habitude. « Cette année, moi, j’achète les vêtements et jouets pour mes enfants avant que les prix ne s’emballent. Nous avons pu épargner quelques sous profitant des prix stables des produits de consommation quotidienne » explique un autre. En effet, cette année, les achats de l’Aïd ont débuté deux semaines avant la fin du mois de Ramadhan. Les Algériens semblent avoir appris, avec l’expérience, à antici- 2 per sur les choses. Beaucoup de familles qui ont jugé les prix des produits alimentaires appréciables en ce mois, se sont consacrés aux achats de l’Aïd pour éviter la hausse subite des prix. «Il faut anticiper et être prévoyant, mais il ne faut pas aussi se ruer et causer la hausse des prix. Ce comportement est à l’origine de toutes les augmentations», explique doctement un jeune père de famille qui juge que les achats de l’Aïd doivent se faire au moment qu’il faut. Au sujet des prix, tous s’accordent à dire que l’habillement pour enfants a toujours été plus cher. Une paire de chaussures pour un bambin de deux années coûte la bagatelle de 2 500 DA. Un petit costume de l’Aïd est cédé à 5 000 DA pour un enfant de six ans. Des prix qui ne semblent point dissuader les ménages. « Je trouve ces habitudes mauvaises. Il faut rendre heureux ses enfants mais pas à n’importe quel prix. Pourquoi le vêtir d’un costume une journée et mal le nourrir durant l’année ? » Enfin, notons que les achats de l’Aïd n’ont en réalité pas encore commencé. Il reste à voir les jours à venir. K. B. Dossier MARDI 7 JUILLET 2015 HABITS DE L’AÏD LA FIÈVRE ACHETEUSE LES FOYERS déjà saignés à blanc par les commerces de bouche, sont en train de laisser leurs dernières plumes chez les boutiques de prêt-à-porter… heur, ils trouvent enfin des endroits où ils peuvent faire leurs achats sans être saignés! En plus de ces deux endroits phares, il y a des «valeurs sûres» pour faire de bonnes affaires. La place Audin et certains magasins des rues Larbi-Ben M’hidi et Didouche-Mourad à Alger-Centre sont connus pour leurs soldes. Tout comme le magasin le Printemps d’El Mohammadia qui est connu pour ses prix bas tout au long de l’année et cerise sur le gâteau offre des produits de qualité. Néanmoins, pour les moins nantis, il reste la bonne vieille friperie. Elle demeure la source d’approvisionnement des milliers de familles en Algérie en vêtements usagés. «La friperie est, pour nous les pauvres, notre seul moyen d’acheter des vêtements à des prix abordables», affirme une dame rencontrée dans une «fripe» de Kouba. Voilà donc un petit tempo des achats de l’Aïd dans la capitale. Il reste encore quelques jours pour les finaliser avant de s’attaquer aux gâteaux. C’est la W. A. S. tradition… ! I WALID AÏT SAÏD près une première moitié de Ramadhan où les yeux des ménages étaient rivés sur l’alimentaire, le tour des vêtements est venu. En effet, comme c’est de tradition chez nous, la deuxième quinzaine du mois de Ramadhan est réservée aux préparatifs de l’Aïd El Fitr en général, et à l’habillement en particulier. Depuis quelques jours, juste après avoir dégusté un rapide f’tour et fait la vaisselle tout aussi rapidement, c’est la ruée vers les magasins d’habillement. Des milliers de personnes prennent d’assaut les boutiques du prêtà-porter, laissant de côté les commerces de bouche, les loisirs avec les belles sahrate et même la prière des tarawih…du fait que les soirées sont trop courtes. L’engouement est donc là, mais les prix freinent les ardeurs ! Les foyers déjà saignés à blanc par les commerces de bouche, sont en train de laisser leurs dernières plumes dans les vêtements. Les prix flambent ! La marchandise est disponible, il y en a pour tous les goûts, mais cela reste très cher. Aucune logique économique, cela ne semble pas du tout répondre à la loi de l’offre et de la demande. Il faut un minimum de 5000 DA pour habiller un enfant ! C’est donc la banqueroute assurée pour des foyers qui, selon les experts, dépensent déjà près de 40 000 DA dans la nourriture durant ce mois sacré alors que le Snmg est de 18 000 DA. Néanmoins, il reste quelques bons plans qui permettent aux familles de faire quelques bonnes affaires. Les «marchés des pauvres» comme ils les qualifient. Premier endroit indiqué est la petite commune de Bachdjarah avec ses innombrables centres commerciaux ou plus communément appelés «bazar». Ce sont de véritables cavernes d’Ali Baba. On y Ph : R. Boudina A C’est la ruée vers les magasins d’habillement trouve de tout pour tous et pour toutes les bourses. Que ce soit pour hommes, femmes, adultes ou enfants. Des habits classiques aux accoutrements dernière tendance. Les foyers y trouvent leur bonheur en déambulant dans les allées de ces centres commerciaux. Mais ce qui est le plus marquant, ce sont les prix affichés qui paraissent très abordables. Ça va de 500 DA pour un pantacourt à 900 DA pour un chemisier. 1000 à 1500 DA pour les pantalons. On peut y trouver des sandales à 1 000 et 1 200 DA, des baskets à 1 800 DA. «Avec 3 500 DA, j’ai réussi à habiller mon fils, chaussures comprises», rapporte tout sourire une mère de famille qui semblait être ravie des «affaires» qu’elle venait de réaliser. Il n’y a pas que les centres commerciaux de Bachdjarah où l’on fait de bonnes affaires. Le marché de Rouiba, qui est connu sous le nom de «la braderie», est également conseillé pour faire ses emplettes. Les marchands s’y installent avant le f’tour, mangent ensemble sur place en attendant des clients qui affluent de partout une demi-heure à peine après la rupture du jeûne. Les familles semblent s’être passé le mot! Les artères de cette petite ville sont obstruées par le flot de véhicules des familles venues pour y faire des bonnes affaires. Il faut garer le véhicule à l’entrée de la ville et faire quelques kilomètres à pied pour arriver à bon port. Les prix sont aussi abordables que ceux de Bachdjarah. Les clients qui viennent de partout sont ravis! A leur grand bon- BOUIRA Une dépense pour boucler la boucle LES COMMERÇANTS savent que les parents admettent facilement les caprices de leurs progénitures. I ABDENOUR MERZOUK lors que les budgets familiaux s’effritent en ce mois de Ramadhan, pointe à l’horizon une grosse dépen se qui mettra les portefeuilles à rude épreuve. Même la bonne initiative des ministères du Commerce, de l’Agriculture, de la Solidarité… d’assister le citoyen en intervenant directement dans le circuit commercial pour réduire les prix n’aura pas suffi. La majorité des personnes questionnées pense que certaines habitudes doivent désormais disparaître. « Nous accumulons dépenses sur dépenses. A la rentrée scolaire on met le paquet pour les habits et les affaires scolaires. Le temps de rééquilibrer la situation, arrive le Ramadhan qui, malheureusement coïncide ave les vacances. Le mois terminé c’est l’Aïd el Fitr, puis les fêtes, les noces et les cérémonies des reçus aux examens, la rentrée succède à cette période où les caisses sont remises à zéro. L’Aïd el Adha reste aussi une occasion pour « tarir » la source avec le sacrifice du mouton et des habits pour les enfants. » Tout au long du mois de Ramadhan, les pouvoirs publics ont milité contre l’informel. A l’approche des fêtes de l’Aïd, ce mode commercial illicite revient au galop. Les trottoirs sont squattés par des jeunes qui vendent des tee-shirts, des ballerines, des habits pour enfants. Ils arrivent juste après le f’tour, déposent leurs marchandises sur des cartons et vendent à la criée. Les clientes, surtout des femmes sorties respirer un peu d’air frais en cette période caniculaire, « tombent » sous le charme des prix souvent réduits comparativement à ceux des magasins. De plus en plus de « barbus » ouvrent des bazars en n’omettant pas de les baptiser la Saoudienne. Abou Fayçal, Abou Zakaria, Abou Ishak…sont les dénominations données à des magasins superbement aménagés, dotés de la climatisation et proposant des articles divers. Les enfants et les nourrissons, les futures mariées ont les honneurs A puisque des stands entiers leur sont réservés. Une autre filière se charge de la friperie. La situation en Tunisie, pays de transit des palettes embarquées à Marseille et dans les ports européens a sensiblement réduit l’activité de la filière. Ces magasins qui par le passé étaient la destination des moins aisés mais aussi des nantis se sont réduits. Seuls quelques-uns continuent à se spécialiser dans le soulier sportif. L’apparition de ces commerces à la faveur de la loi sur le terrorisme laisse penser que ce créneau serait peut-être celui du blanchiment de l’argent racketté pendant la décennie noire. Pour les prix, les habits pour enfants et nourrissons sont les plus élevés. Les commerçants savent que les parents admettent facilement les caprices de leurs progénitures. En marge de cette vague de bazars on assiste à l’ouverture de magasins spécialisés dans le vêtement de luxe. Deux catégories sont ciblées. Les jeunes et les richissimes affairistes. Là les prix défient tout entendement. Les devantures sont décorées à l’européenne et des enseignes style Devanchy, Griffa, Schoes … des marques étrangères orthographiées n’importe comment et dans un anglais ou français haché. La casquette à 3 000 DA, la paire de training à 35 000 DA le survêtement à l’effigie du PSG à 18 000 DA…n’est-ce pas cela qui pousserait les jeunes au vol et au trafic de drogue ? Pour se vêtir et plaire à la voisine il a besoin d’au moins 70 000 DA sans compter le coût du portable. Voilà une piste à exploiter si on est déterminé à rétablir les valeurs dans ce pays. Par le passé, à Bouira, tout le monde savait que des familles étaient spécialisées dans le soulier, d’autres dans l’habillement, d’autres encore dans l’alimentation… le vêtement par le passé était l’apanage des Mozabites. Ils sont loin ces temps. Le grand pas en avant fait quand on était au bord du précipice (pardon pour le plagiat) donne ses fruits. Les quelques sous qui resteront serviront aux cadeaux dans les fêtes de noces A. M. des membres de la famille. 3 E L’ DITORIAL Grèce : échec au diktat ! I KARIM MOHSEN es Grecs ont voté dimanche et relevé le défi en disant « non » aux oukases de l’Europe. Une Europe qui, d’ailleurs, redoutait le non [au référendum] auquel appelait le gouvernement d’Alexis Tsipras. La réponse du peuple grec a été claire et puissante confortant et soutenant le gouvernement face aux appétits de créanciers qui se croyaient en terrain conquis. Le « non » donne au Premier ministre, Alexis Tsipras, une base solide tout en le mandatant pour négocier, en position de force, au nom du peuple grec. Du reste, en disant « non » aux conditions draconiennes que les créanciers veulent imposer à la Grèce, les Grecs ont choisi de vivre chichement mais dignes, que d’être soumis aux fourches caudines des détenteurs de l’argent. Ce référendum, une première dans l’Union européenne, outre une victoire de la démocratie est aussi, probablement, surtout, une défaite sévère de la chancelière allemande Angela Merkel qui imposa une ligne très dure aux négociations, ne cédant sur rien. D’autre part, celle-ci avait un leitmotiv : « Un bon Européen n’est pas celui qui recherche le compromis à tout prix. » Dit autrement, pour Mme Merkel, si un pays se trouve à terre, il faut l’achever. Forte de la puissance économique de son pays, la chancelière allemande s’est montrée arrogante envers la Grèce [qui, certes, s’est fourvoyée dans une impasse], lui mettant le couteau sous la gorge avec des exigences humiliantes pour le pays et pour le peuple grec. Dès lors, le «non» est d’abord une défaite personnelle d’Angela Merkel. Celle-ci a en effet pesé de tout son poids et celui de l’Allemagne – première puissance économique européenne – pour prescrire sa « recette » à la Grèce, qui revenait à mettre le pays des Hellènes sous tutelle étrangère, plus particulièrement de l’UE (Union européenne), de la BCE (Banque centrale européenne) et du FMI (Fonds monétaire international). Au regard du tournant pris par les événements, ce trio va devoir renégocier l’ensemble du remboursement de la dette et le service de la dette dont les conditions qu’on exigeait de la Grèce, étaient estimées inacceptables. Le FMI, notamment, n’a jamais aidé les pays en difficulté financière. Bien au contraire, pour chaque dollar prêté il récupère de trois à cinq dollars. Ce qui s’appelle, le « service » de la dette. Les pays sous-développés en connaissent un bout qui finançaient – par le biais du service de la dette – la croissance des pays riches. La restructuration de la dette est un autre volet du pillage des richesses des pays pauvres par les grosses boîtes que sont le FMI et la Banque mondiale (BM) singulièrement – créées par les accords de Bretton Woods de 1945, lesquels ne répondent plus au monde du XXIe siècle – qui organisent la dépendance économique et financière des pays en développement envers les pays riches, les institutions financières internationales et les multinationales. Depuis cinq ans, la Grèce a subi une politique outrée de la part de ses créanciers et de l’Union européenne, qui l’ont rendue exsangue. En fait, dimanche, les Grecs, dont le « non » a été massif, ont surtout dit à leurs créditeurs « respectez-nous en tant que peuple ». Mais, il n’y a pas que la Grèce en Europe qui subit de telles avanies, il y eut également l’Italie, l’Espagne, le Portugal [qui ne sont pas pour autant sortis de l’auberge] : en fait, les « parents pauvres » de l’opulente Union européenne, que l’UE veut tenir sous tutelle. De fait, le credo de l’Union européenne, notamment sous la présidence de l’ex-commissaire européen, José Manuel Durao Barroso, était d’arriver à une « compétitivité » optimale en UE dont l’objectif était de faire baisser le coût du travail pour les entreprises, et leur imposer le moins possible de contraintes et de charges en attirant vers le bas les salaires, le droit du travail, et la fiscalité des entreprises. En corollaire, plus d’heures de travail, plus d’impôts, une retraite rognée et le sursis pour les travailleurs avec comme résultat la fermeture d’innombrables usines et la mise au chômage de millions de personnes. Ainsi, beaucoup de sociétés et de multinationales ont transféré leurs usines dans des pays en développement, octroyant des salaires de misère aux employés. Chaque jour, des unités de travail ferment en Europe, pas seulement en Grèce. Outre cela, des regroupements de multinationales ont induit des monopoles – à l’instar du groupe sidérurgique ArcelorMittal qui s’est emparé de la presque totalité des aciéries en Europe, en Afrique et en Asie – qui accentuent la dépendance des pays aux aides des institutions financières internationales. Aide, on s’en doute, qui n’est pas du tout gratuite. La Grèce en donne une image édifiante. K. M. L Dossier MARDI 7 JUILLET 2015 ACHATS DE L’AÏD À ORAN Entre Mdina Djedida, El Hamri et Choupot LA FRIPERIE, qui avait certes l’avantage d’offrir des produits de bonne facture, s’est éloignée de sa tradition en proposant des habits aux prix revus à la hausse. I WAHIB AIT OUAKLI n ne badine pas avec la fête de l’Aïd El Fitr. Le rituel est célébré annuellement dans la gaieté en faisant singulièrement plaisir aux enfants. Là est toute la problématique qui est posée à Oran surtout lorsque les moyens financiers manquent. Du moins chez les parents soucieux d’habiller convenablement leurs enfants. Dans la classe moyenne ou chez les prolétaires, le branle-bas de combat a déjà commencé : la quête d’une bonne affaire à réaliser est lancée. D’ores et déjà, des familles, aisées ou démunies courent les magasins d’habillement pour acquérir à leurs enfants les vêtements de l’Aïd. Les premières, aux enfants capricieux, s’encombrent dans les magasins de la rue Choupot connue pour leurs marques made in alors que les deuxièmes se bousculent dans le marché géant de Mdina Djedida en vue de s’approvisionner, tout en prenant en compte son salaire en ne le claquant pas entièrement. D’autres par contre optent à leur grand dam pour le marché de la fripe de Savignon, tout près d’El Hamri. Des trois catégories sociales, ils sont confrontés au même dilemme: opter pour le produit au prix raisonnable. Une telle finalité est difficile à attein- O Les achats de l’Aïd ont déjà commencé à El Bahia dre vu la cherté des prix instaurés dans les trois marchés. Le produit local est de qualité très moyenne, parfois médiocre. Il est vendu dans le marché de Mdina Djedida. Son prix frise les seuils de l’entendement tandis que le produit made in n’est accessible qu’aux familles socialement aisées. La friperie, qui avait certes l’avantage d’offrir des produits de bonne facture, s’est éloignée de sa tradition en proposant des habits aux prix revus à la hausse. «Mes deux enfants, capricieux, m’ont forcé la main à s’approvisionner à Choupot», dira un père de famille de facto apparemment de classe aisée. Il ajoute en déplorant que «les prix appliqués dans ces boutiques certes chics soient choquants». Il explique que «le pantalon, provenant de la Turquie, est affiché à 5 000 DA, une petite robe à 3 500 DA». Sans compter les souliers, ajoute-t-il, qui frôlent les 8 000 DA la paire. «A Choupot, tout est cher», at-il conclu. Le produit local est truffé de surprises malgré la forte demande qu’il connaît. Il est vendu essentiellement à Mdina Djedida. Des centaines de familles, hommes, femmes, des parents, leurs enfants, des jeunes, des moins jeunes, prenant la destination Mdina Djedida bravant la forte chaleur qui sévit ces derniers jours un peu partout dans toutes les régions du pays, dont Oran. Les vêtements de fabrication nationale sont en vente à des prix plus ou moins raisonnables. Sauf que plein de cas, des commerçants futés proposant des produits de marque aux prix abordables abusent des acheteurs en leur vendant des habits de contrefaçon. «Je n’oublierai jamais lorsque je me suis fait arnaquer par un barbu qui m’a vendu, au prix imbattable, un pantalon de provenance de la Turquie alors qu’en réalité il s’agissait d’un produit qui n’est ni local ni d’importation», dira une femme. «Être consommateur seulement n’est pas facile », dira-t-elle avant de recommander que «le mieux est d’avoir une petite culture sur le monde du shopping». Contrairement à la pensée ambiante à Oran, les prix appliqués à Mdina Djedida ne sont pas totalement différents ce, comparativement aux boutiques dites chics de Choupot. Ceux ou celles au faible pouvoir d’achat se dotent des «œillères » en ignorant Choupot et Mdina Djedida pour se rendre au marché de la friperie de Savignon d’El Hamri. Des dizaines de stands et des dizaines de vendeurs à la «balla» (bottes d’habits) proposent des habits aux prix arrangeants, des familles y trouvent leur compte. «En fouinant dans les fonds des bottes, on peut facilement tomber sur des produits neufs aux prix très abordables», dira Abdelkader devant habiller ses quatre enfants. Il ajoute que «le marché de Savignon est recommandé pour les pères ayant quatre ou cinq enfants ». Bien qu’une dizaine de jours nous séparent de l’Aïd, ce marché ne désemplit pas. Les vendeurs proposent des tenues quasi neuves pour enfants aux prix allant de 500 à 1 000 DA, des chaussures entre 700 et 800 DA. A la faveur de la notoriété acquise, ces vendeurs se mesurent à ceux des rues Khemisti, Larbi Ben Mhidi et Choupot en révisant leurs prix à la hausse. En un mot, le consommateur ne s’en sortira jamais de sa misère et celle imposée par la W. A. O. cherté des prix. CONSTANTINE La seconde saignée CHAQUE ANNÉE c’est encore un peu plus coûteux. I IKRAM GHIOUA ertaines familles ont dû anticiper avant même le mois de Ramadhan pour habiller leurs enfants pour moins de dépenses. Cependant et comme d’habitude, beaucoup ont choisi de le faire maintenant pour plus de choix. A l’instar des autres wilayas, c’est la ruée vers les magasins à Constantine. Accompagnés par leurs enfants, surtout après la rupture du jeûne, les parents s’arrêtent, s’informent des prix et choisissent. Si le choix est disponible en matière de modèle, les prix quant à eux ne se discutent même pas. L’occasion pour ces commerçants est enfin là pour faire écouler la marchandise même aux C bent les économies des familles qui n’ont pas le choix face aux regards de leurs enfants ! Pour habiller mes enfants j’ai dû faire des économies en prévoyant ces dépenses quelques mois avant, mais même avec ça je n’ai pas réussi à avoir gain de cause, Pourtant, on nous propose des habits du deuxième choix de la Turquie comme s’il y avait un souci avec la production locale. Désormais, je vais opter pour la production locale quand c’est disponible.» Il poursuit : «Ce sont parfois les enfants qui sont difficiles à gérer et préfèrent une chaussure après une autre, tout dépend de la marque et on ne va pas s’en sortir. » Reste encore une dizaine de jours avant la fin du mois de Ramadhan et c’est surtout aux familles nécessiteuses qu’on pense. Comment devraient –elles réagir ? L’Etat a dépens des familles qui arrivent à peine à assurer les dépenses familiales. C’est un père de famille rencontré dans la rue, qui a abordé ce sujet, il confie : «Imaginez combien j’ai déjà dépensé pour l’un de mes enfants ? Plus de 10 000 DA entre pantalon, chaussures et chemise. Si moi je vais mettre tout mon salaire ici, comment vais-je vivre le reste du mois, or, je suis incapable de priver mes gosses de leurs droits. » Ce n’est que la seconde saignée après le Ramadhan qui demande aussi des dépenses particulières. Reste l’Aïd El Adha, la rentrée et les achats de l’année scolaire. Des dépenses qui font plier les chefs de familles. C’est un autre père de famille qui déclare : «Je ne sais pas pourquoi cette folie des prix ? Je suis étonné de la facilité avec laquelle ces commerçants absor- toujours prévu un programme pour eux, néanmoins ça reste insuffisant dans des circonstances où l’on doit dépenser plus que ce que l’on gagne. C’est le cas même des familles aux revenus moyens. Chaque année la société fait face aux mêmes problèmes. La cherté de la vie est généralement perceptible dans des pays en crise économique ou en guerre, or ce n’est pas le cas en Algérie, pourtant tout flambe à un certain moment. L’Etat fait certes de son mieux, cependant, rien de concret à constater sur le terrain. La victime est toujours ce citoyen obligé de s’incliner devant le diktat de la conjoncture imposée par les commerçants sous le regard de l’Etat, et à qui on exige d’accepter la loi du marché. Chaque année c’est I. G. encore un peu plus coûteux. ALORS QUE LE RAMADHAN BAT SON PLEIN Les folles veillées d’Oran «ICI, LE KIF NE MANQUE PAS !» s’exclame un habitant de Saint-Pierre ajoutant que «son odeur envahit le ciel d’Oran dès que le muezzin annonce la rupture du jeûne». animation nocturne ne manque nullement dans la deuxième capitale du pays, El Bahia-Wahrane. Alors que la paresse et le désœuvrement sont de visu perceptibles dans la journée, l’ambiance mouvementée monte de plusieurs crans dès la tombée de la nuit. «Vivement Oran, vu son animation», diront sans aucun doute les visiteurs de la deuxième capitale du pays. Les soirées ramadhanesques oranaises sont multiples et variées. Chacun trouve son compte en satisfaisant son fantasme sans risque d’être stigmatisé. Les sorties «animées» sont souvent marquées par la consommation de la drogue, kif et psychotropes. Le consommateur a l’embarras du choix en cherchant son nirvana. Un peu partout dans plusieurs quartiers populaires de la ville, le kif est devenu la denrée trop recherchée et consommée pendant le mois sacré de Ramadhan, tout comme la hrira ou encore le bourak. «Ici, le kif ne manque pas !» s’exclame un habitant du quartier populaire Saint-Pierre. «Son odeur envahit le ciel d’Oran dès que le muezzin annonce la rupture du jeûne», a-t-il ajouté en ricanant. La consommation de la drogue et des psychotropes a explosé pendant ce mois sacré, un peu partout dans la L’ impuissant à des scénes «tant douloureuses», sans savoir à quel saint se vouer, et ce de peur de représailles. «Ecrivez dans votre journal que la drogue fait des ravages dans notre cité», dira un quinquagénaire, habitant dans le quartier populaire de Cavaignac. Et d’ajouter d’un ton écœurant que «certains osent même adjoindre cette dose habituelle, comme ingrédient principal dans le menu du dîner en clôturant le repas à la table du dîner». La consommation du kif connaît, durant chaque Ramadhan, une hausse vertigineuse. Idem pour les arrivages. D’importantes quantités sont «expédiées» par les trafiquants du voisin de l’Ouest sachant que Tlemcen et Oran sont devenues deux plaques tournantes du trafic et de transit de cannabis. En effet, les services des douanes de la wilaya de Tlemcen ont saisi, durant le premier semestre de l’année en cours, 55,25 quintaux de kif traité, 175 grammes de cocaïne et 3 417 psychotropes. Ces quantités de stupéfiants ont été saisies lors de 24 opérations soldées par l’arrestation de 40 personnes impliquées dans des trafics, qui ont été présentées devant la justice. Idem pour les psychotropes, la demande ne manque plus tandis que l’offre est tout aussi accrue ces derniers temps. Les bilans de la ville d´Oran. Aucun n´est épargné. En dépit de la lutte acharnée déclenchée aussi bien par les policiers et les gendarmes, la «marchandise» marocaine continue à inonder le «marché» algérien. Le papier massa, type Bob Marley, et le bout de plaquette marocaine sont tellement demandés que l’offre ne manque pas. Ainsi, des vieux, des adultes, des jeunes, des moins jeunes et même des jeunes filles s’adonnent à la drogue dès que «Allah Akbar» du Maghreb retentit dans les haut-parleurs des mosquées. Ils accourent vers leurs cachettes d’où ils retirent leurs bouts de joints pour se doper en apaisant le nerf en attente. Tout en consommant, à tour de rôle, leur «propre hrira», ils dévisagent des yeux tous les coins et issues de leurs quartiers de résidence, question de tirer l’alarme dans l’éventuel cas de l’arrivée surprenante des Vetos et Polo des hommes en tenue bleue, la Police. Ces consommateurs se mettent en petits groupes dans les entrées, caves et terrasses des immeubles pour s’adonner à une «partie tournante » de consommation de la plaque marocaine bafouant totalement les règles du bon voisinage. Les occupants des immeubles, notamment n’ayant aucune relation avec la drogue, assistent 4 sûreté de wilaya d’Oran confirment une telle évidence. Dans leur dernière opération, les éléments de la police judiciaire près la sûreté de wilaya d’Oran ont saisi près de 14 000 comprimés, destinés à la commercialisation. Dans le tas, trois individidus âgés entre 23 et 60 ans. Le coup de filet a été opéré dans les alentours de la forêt de Canastel lorsque les mis en cause ont tenté de prendre la fuite. En fin de semaine dernière, les services de sécurité de la wilaya d’Oran ont réussi à mettre en échec une tentative de commercialisation de 600 comprimés psychotropes de marque Rivotril. Lesdits services ont arrêté un chauffeur d’un motocycle de type T-Max. La fouille qui s’en est suivie a permis la découverte de ladite quantité de psychotropes. Les services de sûreté urbaine d’Oran ont pu décapiter une bande de criminels composée de cinq individus, âgés entre 19 et 24 ans. Ils sont accusés d’association de malfaiteurs, port d’armes blanches, trouble à l’ordre public et de possession de drogues. «Les saisies des petites quantités destinées à la consommation sont nombreuses», dira un policier ayant requis l’anonymat. Et d’ajouter que «ces saisies augmentent sensiblement pendant le mois W. A. O. de Ramadhan». De Quoi j’me Mêle MARDI 7 JUILLET 2015 ALGÉRIE-POSTE : NI SERVICE UNIVERSEL NI SERVICE MINIMUM LA CONNEXION a été bloquée durant 45 minutes à la poste de Hussein Dey, agence de Mer et soleil, dans la journée d’hier. Les clients d’Algérie Poste qui étaient sur place, au nombre de cinq, ont dû attendre trois quarts d’heure avant de sortir, déçus par la médiocrité de ce service qu’ils paient pourtant. De plus, dans ce même bureau de poste, on est sûr d’attendre car, même en ces temps de chaleur torride, il n’y avait pas de climatisation, ce qui rend le forfait d’Algérie Poste double, voire triple puisque de telles situations sont vécues au niveau de la capitale. Paulo Coelho félicite les Algériens pour le 5 Juillet LE GRAND écrivain brésilien Paulo Coelho a rendu hommage à l’Algérie, sur sa page Facebook. L’auteur qui a vendu plus de 165 millions de livres à travers le monde et dont les ouvrages ont été traduits en 80 langues, a tenu à exprimer ses félicitations au peuple algérien à l’occasion du 5 Juillet : «Je félicite mes lecteurs en Algérie à l’occasion de la fête de l’Indépendance», a-t-il, en effet, écrit dans son message qui a été très apprécié par les Algériens. L’écrivain brésilien qui a visité de nombreux pays à travers le monde, notamment en Amérique latine et en Europe, s’est également rendu dans le Maghreb dans les années 1960. Ecrivain atypique, Paulo Coelho réside actuellement à Genève. Le HCA s’intéresse à l’origine des noms des villes algériennes CE RAMADHAN AURA ÉTÉ FATIGANT POUR LES CADRES LOCAUX L’OBLIGATION faite aux ministres d’occuper le terrain pendant le mois du Ramadhan ne fait pas que des heureux. Et pour cause, dans de nombreuses wilayas, nous dit-on, les fonctionnaires n’apprécient que très moyennement le rythme que leur imposent les walis. En effet, les tournées ministérielles à l’intérieur du pays supposent des préparations à l’échelle locale qui mobilisent des dizaines d’employés. Du coup, un Ramadhan studieux pour les ministres est synonyme d’un Ramadhan fatigant pour les cadres locaux. LE HAUT Commissariat à l’amazighité organise en partenariat avec le ministère de la Culture et la wilaya de Jijel, son 2e colloque de l’année 2015 sous le thème générique : «De la toponymie algérienne : du local au national», sur trois jours, du 25 au 27 juillet courant, au centre de la cité administrative de la ville de Jijel. Cette importante rencontre scientifique qui réunira une trentaine de conférenciers, a pour objectif de s’interroger sur la place réservée au volet amazigh de l’identité algérienne, dans l’élaboration des toponymes. A vrai dire... d I ABDELHAKIM MEZIANI topique, le rêve de la caste coloniale l’était assurément. A un moment surtout où s’esquissait l’unification du mouvement nationaliste à la suite de la création des Amis du manifeste de la liberté (AML) et jaillissait l’espoir des forces éprises d’émancipation plurielle. Un espoir irrigué, on s’en doute, par les sentiments anticolonialistes affichés par les Américains qui venaient de débarquer en Afrique du Nord et le contexte de la Seconde Guerre mondiale, notamment les promesses contenues dans la Charte atlantique. Mais en vain, nonobstant les vertus de la « Révolution par la loi » et de l’option prise pour jeter les bases d’un Etat autonome fédéré à la France à l’initiative de Ferhat Abbas qui sera jeté en prison. Fidèle à l’héritage de l’Etoile nord-africaine (ENA) de Messali Hadj, le Parti du peuple algérien (PPA), plus proche des masses populaires et U Un f’tour organisé à base de restes COMMENT éviter le gaspillage durant ce mois sacré?L’événement «Chaâbi f’tour» qui se tiendra vendredi, donne la recette. Un groupe d’étudiants bénévoles issus de différentes écoles et universités, en collaboration avec la Junior Company Trion finaliste de la compétition Injaz El Djazair créée par des étudiants de l’Ehec d’Alger, est à l’origine de cette idée. L’événement consiste, en effet, en la préparation d’un dîner à partir de légumes récupérés auprès des divers vendeurs, qui sera partagé avec plusieurs associations invitées. Le but est de créer un espace d’échanges, de synergie et de sensibiliser contre le gaspillage alimentaire auprès d’un maximum de citoyens pour changer nos habitudes de consommation vers une attitude plus responsable et écologique. L’enfant terrorisé est là, présent dans l’adulte qui vit et se remémore « Son patriotisme autoritaire vis-à-vis de l’indigène lui tient lieu de justice. Son vœu le plus ardent est d’obtenir sa reconnaissance et son attachement sans contrepartie. Pour elle, le colonisé idéal serait l’oncle Tom, fidèle et affectueusement dévoué. Mais elle sait que ce rêve est impossible et elle demeure constamment sur le qui-vive en montrant ses armes et au besoin en s’en servant. » Slimane CHIKH Suite et fin majoritaire au sein des AML, tourne le dos au projet fédérationniste, réaffirme les aspirations de tout un peuple à l’indépendance et propose l’internationalisation de la question algérienne pour y parvenir. Au moment où le pilonnage battait son plein, nous apprend Jean-Marie Lamblard, le 7ème régiment de tirailleurs algériens, dont les soldats étaient pour la plupart originaires du Constantinois, débarquait à Alger : « Ces hommes, qui avaient perdu plus de la moitié de leurs camarades sur les champs de bataille, rentrant chez eux, découvrent que leur maison, leur village ont été détruits, que leur famille a été décimée par les armes françaises soudain retournées, les armes de l’Algérie française. Ces troupes du général Duval, ces chefs, dont la plupart n’avaient pu s’opposer aux puissances de l’Axe, ces miliciens exemptés de batailles, ces tueurs, se sont déchaînés un jour de victoire contre un peuple dont le seul crime était de réclamer un peu plus de justice. » Ce sont justement ces revendications indépendantistes que la caste coloniale a essayé d’annihiler les 1er et 8 mai 1945 ne se doutant pas un seul instant qu’il était possible, à un certain stade de l’humiliation et de la négation, d’opposer la violence révolutionnaire à toutes les formes d’oppression. La violence du colonisé devient, dès lors, le dernier recours. Elle est, souligne Slimane Chikh, l’acte ultime enfanté par l’échec de toutes les tentatives pacifiques inscrites dans le cadre légal imposé par la puissance coloniale. Avec Jean-Marie Lamblard il est aisé de dire, soixante dix ans après c’était hier : « Les générations se souviennent. L’enfant terrorisé est là, présent dans l’adulte qui vit et se remémore. » A un moment où les esprits chagrins redoublent de férocité et d’outrecuidance, allant jusqu’à reprocher aux valeureux chouhada d’avoir irrigué de leur sang une indépendance chèrement acquise, le message du président de la République est venu bien à propos : « De toutes les dates commémoratives dans notre histoire contemporaine, le 5 Juillet se distingue parce 5 qu’il est l’aboutissement de la longue lutte de notre peuple contre l’invasion et la domination coloniales. » Pour Abdelaziz Bouteflika, la résistance et les soulèvements répétés de nos ancêtres ont coûté à notre pays des millions de martyrs, tombés pour l’honneur et pour la liberté, face à une colonisation qui s’est attelée durant plus d’un siècle, à la spoliation de nos terres, à la déportation de nos résistants, et à la marginalisation de notre culture : « En un mot, la colonisation a fait de notre peuple ‘‘Les Damnés de la terre’’ comme l’a exprimé un illustre Frère, compagnon de notre Révolution, le regretté Dr Frantz Fanon. » C’est ce refus incessant de la domination étrangère, souligne la même source dans son message au peuple algérien, « qui aura été cristallisé par la Glorieuse Révolution de Novembre, dans un sursaut national, mobilisant notre peuple partout à travers le pays et au sein de l’émigration ». A. M. [email protected] L’Actualité MARDI 7 JUILLET 2015 RÉVISION DE LA CONSTITUTION Elle sera l’événement de la rentrée sociale CERTES, le président Bouteflika a assuré, à plusieurs reprises, le maintien du projet mais cette fois-ci, il a mis l’accent sur l’approche de l’échéance. I NADIA BENAKLI agenda se précise davantage. La révision de la Constitution inter viendra certainement avant la fin de l’année en cours. Le dernier message du chef de l’Etat ne laisse aucun doute sur ce point. «Le projet de révision de la Constitution est en phase de finalisation ultime», a-t-il affirmé dans son message qu’il a adressé samedi dernier à l’occasion de la célébration du 53e anniversaire de la fête de l’indépendance et de la jeunesse. Certes, le président Bouteflika a assuré, à plusieurs reprises, le maintien du projet mais cette foisci, il a mis l’accent sur l’approche de l’échéance. L’expression «ultime» traduit clairement que le projet ne tardera pas à voir le jour. Ce chantier, tant attendu par la classe politique, sera au menu de la session parlementaire d’automne. «Il ne peut pas aller L’ au-delà de cette échéance», soutient un député du parti majoritaire. Le secrétaire général, Amar Saâdani, estime que le projet sera mis sur le tapis en septembre. «Le président de la République a annoncé dans son discours que le texte est au stade ultime. Le projet est peut-être même finalisé. Il sera peut être dévoilé après la rentrée sociale», a affirmé le chef de file du FLN dans un entretien accordé samedi dernier au site électronique TSA. La session de printemps qui ferme ses portes aujourd’hui conforte une fois la thèse de sa programmation pour la prochaine session parlementaire d’automne qui sera ouverte le 2 septembre prochain. Afin de libérer le terrain, le Parlement a entériné plusieurs projets. Près de dix projets de loi ont été adoptés durant cette session. Il s’agit entre autres du projet de loi portant sur la protection de l’enfant, de celui sur le marché du livre, sur l’aviation civile, le projet de loi portant création de la Médaille militaire, le projet de loi portant création de la médaille de la Bravoure militaire et le projet de loi portant création de la médaille de participation de l’ANP aux guerres du Moyen-Orient de 1967 et 1973 et celui portant sur les licences d’importation. Le Parlement a même entamé l’examen du projet de loi sur la recherche scientifique qui a été débattu hier à l’APN. Ce projet sera entériné dès la rentrée parlementaire. Pour faire vite, le Parlement est passé à la vitesse supérieure en liquidant le maximum de projets de lois inscrits dans son agenda. Il reste juste le projet de loi sur la violence contre les femmes qui est bloqué au niveau du Sénat. Ainsi, durant la prochaine session, les députés auront deux grands projets à examiner, à savoir : la loi de finances complémentaire 2015 et le projet de révision de la Loi fondamentale du pays. En prévision de cette échéance, la classe politique aura du pain sur la planche à partir de septembre. Les partis de la coalition vont mener une campagne tambour battant. Le jeu ne vaut pas la chandelle ! La concurrence entre les partis au pouvoir promet d’être rude, en particulier entre le FLN et le RND. Les deux formations majoritaires, qui sont en pleine restructuration, vont faire dans la démonstration de force pour peser de tout leur poids sur l’échiquier national. Entre Amar Saâdani et Ahmed Ouyahia, les rivalités ont déjà commencé sur « qui va jouer le plus grand rôle ?». L’opposition ne sera pas absente. Malgré son refus de prendre part au projet, elle ne va pas déserter le champ. Bien au contraire, les partis de l’opposition attendent avec impatience que le chantier soit dévoilé pour vider leur sac. Bien que le message du chef de l’Etat ait été rassurant, ces derniers restent sceptiques. Ceci dit, la rentrée s’annonce houleuse sur le plan politique. N. B. Attendons pour voir! REPRISE DES VIOLENCES À GHARDAÏA QUI ATTISE LE FEU DE LA FITNA ? CETTE CRISE endémique intercommunautaire risque, à terme, de déstabiliser toute la région du M’zab. I KARIM AIMEUR algré toutes les mesures prises par le gouverne ment pour apaiser l’esprit des habitants, le calme ne revient pas à Ghardaïa pour s’installer durablement. Les violences et les affrontements entre les communautés malékite et ibadite sont devenus cycliques et ne s’éteignent que pour mieux repartir. Ainsi, et deux jours après l’installation d’une commission interministérielle chargée de l’examen des voies et moyens pour consolider la maîtrise de la situation dans la région par le ministre de l’Intérieur, les heurts intercommunautaires ont repris. C’est au moment où toute l’Algérie a célébré le 53e anniversaire de l’indépendance que des échauffourées violentes ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche entre des jeunes des quartiers de Kef Hamouda et de Baba Saâd à Berriane, faisant une dizaine de blessés dont deux grièvement. Des heurts ont été également enregistrés dans des quartiers de la vallée du M’zab (Ghardaïa) où des groupes de jeunes, munis de pierres et de cocktails Molotov, ont relancé les hostilités par des jets de projectiles notamment dans les quartiers de Melika et Sidi Abaz. Le retour sporadique des affrontements soulève la question sur l’efficacité des initiatives du gouvernement. Toutes les solutions proposées, alliant les aspects sécuritaires et économiques, n’ont pas abouti. Le ministre de l’Intérieur qui a annoncé, jeudi dernier, que l’Etat veillerait à l’application « rigoureuse » de la loi contre tous ceux qui « s’avisent de porter atteinte à l’ordre public ou de compromettre l’avenir de cette wilaya » ne s’attendait certainement pas à ce que la situation dégénère deux jours plus tard. A chaque fois que le gouvernement s’engage dans une démarche, la situation dégénère M Le calme ne revient pas à Ghardaïa pour s’installer durablement juste après. Ni le dialogue entre les représentants des deux communautés ni l’initiative du Premier ministre qui s’est rendu à deux reprises sur les lieux ni la dernière commission interministérielle n’ont réussi à ramener le calme. Même la présence en force des agents de l’ordre s’est avérée peu porteuse de solutions. Déployées en grand nombre, les forces de l’ordre, appuyées par des unités de la Gendarmerie nationale, ont été mobilisées pour faire cesser ces incidents et sécuriser les habitants dans ces quartiers et mettre fin aux affrontements. Les résultats escomptés ne sont pas là. Cette crise endémique intercommunautaire risque, à terme, de déstabiliser toute la région du M’zab et pousser les habitants, notamment Mozabites, à adopter un autre langage et d’autres revendications plus radicales. Qui attise alors le feu de la fitna dans la région ? A qui profite la situation ? Le mal ne peut plus être enduré éternellement et les provocations ont trop duré. Pour les habitants de la vallée, la violence ne fait pas partie de leurs coutumes séculaires. Des notables locaux de différentes composantes de la société ghardaouie exhortent à chaque fois les pouvoirs publics à mettre un terme à cette situation, appelant les habitants à la « vigilance et à la sagesse » pour éviter ces affrontements. Sans effets. La dernière mesure du gouvernement était l’installation, jeudi dernier, d’une commission interministérielle chargée de l’examen des voies et moyens pour consolider la maîtrise de la situation dans la région. La cérémonie d’installation s’est déroulée en présence du directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), le général-major Abdelghani Hamel, d’un représentant du commandement de la Gendarmerie nationale et des secrétaires généraux des ministères concernés. La commission se réunit une fois par mois à Ghardaïa ou à Alger et oeuvrera, selon le ministre de l’Intérieur, dans le cadre d’une approche inclusive visant à réaliser, en premier lieu, la sécurité et la stabilité et à imprimer une dynamique de développement à Ghardaïa outre le suivi de l’application des décisions prises en faveur de la wilaya. Mais les affrontements de samedi dernier à Berriane ont quelque peu contrarié les autorités. K. A. BÉJAÏA Les Bédjaouis se solidarisent avec les Mozabites I AREZKI SLIMANI La situation de crise qui prévaut depuis plusieurs mois dans la vallée du M’zab n’a pas laissé indifférents les citoyens de la ville de Béjaïa. Dans la nuit de dimanche à lundi, des militants associatifs et politiques ont tenu à apporter leur soutien à la population du M’zab interpellant par la même occasion les plus hautes autorités de l’Etat afin d’intervenir et mettre un terme à ce conflit qui n’a que trop perdurer et qui ne semble intéresser personne. Même si la mobilisation pour ce rendez-vous n’a pas été conséquente, il n’en demeure pas moins qu’à « Béjaïa on se soucie du malheur des autres et on se solidarise pour y mettre fin », nous rétorque ce militant des droits de l’homme, visiblement indisposé par notre question relative à la participation. Des femmes, des hommes mais aussi des enfants se sont rassemblés sur la placette de la liberté Saïd Mekbel. «Votre silence nous tue», «Mort gratuite des Mozabites : honte au silence», «Halte à l’extermination»… autant de SOS lancés à l’adresse d’une Algérie exsangue, convulsant sous l’effet d’un Ramadhan pourtant réputé pour être le mois de piété. La vallée du M’zab, de nouveau à feu et à sang, voit déborder ses maux dans la région de Bejaia. Ce n’est pas la première fois qu’un soutien est apporté par la population de Béjaïa à ses frères de Ghardaïa l’an dernier pratiquement jour pour jour, un autre rassemblement de même nature s’est tenu au même endroit. Hier, c’est la récidive, qui, à un moment allait prendre une tout autre tournure lorsqu’un barbu s’est invité au débat pour savoir la nature de la manifestation et reprend directement son chemin ne manifestant aucun intérêt. Il sera vite interpellé par un manifestant qui lui rétorque que « si c’était pour la Palestine, tu resterais n’est-ce pas ! » L’incident est vite clos, les manifestants se regroupent pour prendre à témoin l’opinion publique sur l’embrasement généralisé, entretenu et en cours dans la mythique pentapole. Tous les militants présents au rassemblement étaient visiblement apeurés devant la nouvelle escalade de violence, en colère devant la capitulation de l’Etat. La reprise des affrontements intercommunautaires, avec ses inconséquences sur la vie de tous les jours, inquiète les gens. A. S. «DJEZZY RECOMPENSE LES VAINQUEURS DE LA MARCHE DES FACTEURS A L’OCCASION DU 53éme ANNIVERSAIRE DE L’INDEPENDANCE» Après sa participation active à la marche des facteurs à Oran il y a quelques semaines, Djezzy a tenu à marquer sa présence samedi soir à une initiative similaire organisée par Algérie Poste à l’occasion de la célébration du 53e anniversaire de l’indépendance nationale. Une grandiose cérémonie de remise des trophées a eu lieu dans le hall de la Grande Poste d’Alger, en présence de Madame la Minisitre Des Postes et des Technologies de l’Information et de la Communication, Imane-Houda Fearoun, le Président de l’assemblée Populaire Nationale (APN), M.Larbi Ould Khelifa, du président de l’ARPT, Mohamed Toufik Bessai, du Directeur General de la protection Civile, M. Mustapha Lehbiri et de représentants des opérateurs de la téléphonie. Dans cette ambiance festive et conviviale, Djezzy a contribué à l’événement en apportant sa touche particulière pour la joie et le bonheur des participants à cette manifestation coïncidant avec la fête de 6 l’indépendance et de la jeunesse. Djezzy a ainsi généreusement récompensé les vainqueurs de la finale de la marche des facteurs en leur offrant des tablettes et des Smartphones. Fidèle à sa politique d’entreprise citoyenne, Djezzy continue de soutenir toutes les initiatives de proximité. L’Actualité LA TRITURATION DE LA BETTERAVE ENVISAGÉE EN ALGÉRIE L’industrie du sucre en plein boom Le Conseil national des investissements vient de donner son aval pour l’octroi d’avantages fiscaux au bénéfice du groupe Mazouz, pour la réalisation d’une unité de raffinage de sucre. D’un coût de 13,9 milliards de dinars, cet investissement vient confirmer la stratégie du groupe privé qui se déploie essentiellement dans le domaine de l’agroalimentaire. Il y a lieu de relever que cette unité de raffinage installera la concurrence dans cette filière à haute valeur ajoutée. L’usine du groupe Mazouz sera implantée dans la wilaya de Boumerdès. Sur sa lancée, et pour mieux rentabiliser son investissement, le groupe Mazouz, ne s’est pas contenté uniquement de la raffinerie, il prévoit de lancer un second projet dans la même filière, à savoir, une unité de trituration de betterave destinée à la production du sucre. Un investissement de 27,9 milliards de dinars est rendu nécessaire pour réaliser cet ambitieux projet. Il va sans dire que la chaîne de production du sucre ainsi «intégrée» aura une répercussion directe sur le prix de revient du kilogramme de sucre, et par conséquent sur le prix de vente proposé aux consommateurs. Faut-il souligner à ce propos que l’investissement bénéficie d’entrée d’une exonération fiscale sur une période de dix ans, du fait du caractère nouveau de cette industrie en Algérie. L’apport essentiel de Mazouz consiste en la production de la matière première sur place. Ceci générera une économie considérable sur le coût de production. Les retombées d’une telle stratégie commerciale, ne tarderont pas à se faire sentir, notamment en termes de compétitivité et de capacité d’exportation, et de négoce international des denrées alimentaires. Ainsi, en plus de lever les chaînes du monopole, le groupe Mazouz est en train d’introduire un processus d’investissement nouveau en Algérie, avec en prime une sensible baisse de la dépendance de l’étranger et une ouverture sur l’export. Dans le même sillage, le groupe algérien La Belle, se lance également dans le créneau du sucre. Il compte réaliser, en partenariat avec le français Cristal Union, une unité de production dans un avenir proche. Il est à rappeler que ce groupe qui s’est spécialisé dans l’agroalimentaire, compte atteindre une production avoisinant 350 000 tonnes de sucre brut par an. Cette unité de production qui sera également dans la wilaya de Boumerdès, selon ses responsables, 70% de son capital seront détenus par La Belle et 30% par le partenaire français. D’un autre côté, en plus de contribuer à satisfaire le besoin national en sucre à hauteur de 35%, cette unité aura la possibilité d’exporter vers l’Espagne, l’Italie, et en Afrique subsaharienne. En somme, l’industrie du sucre semble avoir un avenir plus que prometteur en Algérie. A. A. MARDI 7 JUILLET 2015 PAIEMENT PAR CHÈQUE L’Algérie engage la «bonne bataille» DE LA RÉUSSITE de cette mesure dépendent, en effet, les prochains succès du gouvernement dans sa démarche économique future. I SAÏD BOUCETTA ux premiers jours de l’obligation de l’usage du chèque pour toute transaction financière dépassant le un million de dinars, il semble que les opérations se font sans de gros dégâts. Les opérateurs économiques se plient donc à cette mesure, du moins pour les transactions qui ont été enregistrées, aux deux premiers jours. Il reste sans doute beaucoup d’acteurs qui ne tiennent toujours pas compte du décret exécutif, mais des sources dignes de foi ont affirmé à L’Expression que les pouvoirs publics n’ont certainement pas l’intention de laisser faire les fraudeurs. Cependant, devant l’ampleur de la tâche, les autorités financières ont décidé de procéder par étapes et centrer leur contrôle sur les plus importantes transactions, celles qui se chiffrent en dizaines de millions de dinars. Concrètement, le contrôle s’effectue sur les opérations que réalisent quelque 16 000 exportateurs sur les 40 000 que compte le commerce extérieur algérien. Des directives fermes ont été données aux établissements financiers pour une surveillance efficace des transactions effectuées par ces importateurs, notamment sur les aspects financiers. Ainsi, les banques ont reçu l’instruction ferme de refuser tout dépôt en espèces destiné à payer une A Les pouvoirs publics n’ont certainement pas l’intention de laisser faire les fraudeurs marchandise ou un service. Il reste qu’à côté de cette fermeté, les banques ont également été instruites de prendre en considération la spécificité de certaines activités commerciales, dont la nature rendrait très difficile une application immédiate de la mesure de l’usage obligatoire du chèque. Ainsi, certains opérateurs peuvent dans un délai assez court procéder au paiement traditionnel, mais à charge pour ces commerçants de se conformer à l’esprit et à la lettre du décret exécutif au plus tôt. En fait, cette flexibilité est rendue nécessaire pour éviter une hausse brutale et artificielle des prix des produits de large consommation, comme cela avait été constaté en 2011. Pour l’heure, les observateurs qui notent une absence de «réaction épi- dermique» des milieux d’affaires, à l’exception de la sortie médiatique du chef du groupe parlementaire du FLN, estiment qu’il est encore trop tôt pour juger du succès ou pas de la décision du ministre des Finances, très engagé contre la lutte de la circulation de l’argent liquide dans la sphère commerciale nationale. De la réussite de cette mesure dépendent, en effet, les prochains succès du gouvernement dans sa démarche économique future. Et pour cause, c’est bien l’argent de la «chkara» qui pourrit la vie aux acteurs de la sphère économique réelle. La concurrence déloyale que leur pratiquent les tenants du marché parallèle a conduit à une situation inquiétante, à savoir que l’Algérie a beaucoup d’atouts pour amorcer un démarrage économique efficient, mais reste engluée dans une logique d’import-import qui fragilise son économie. Aussi, on affirme au ministère des Finances que l’actuel virage est, de loin, l’acte le plus important de l’Etat contre les lobbies de l’importation. Il s’agit de siphonner une partie de la puissance financière du marché parallèle et favoriser dans le paysage économique national un mode de transaction moderne qui assure une traçabilité. Ce n’est pas gagné d’avance, mais beaucoup d’observateurs affirment que l’Algérie engage, cette S. B. fois, la bonne bataille. «RAPPORT SUR LA SITUATION DES DROITS DE L’HOMME DANS LE MONDE EN 2014» Cinglante mise au point du ministère des Affaires étrangères « L’ESPRIT NÉGATIF de critique qui ôte toute crédibilité à la quasi-totalité de la teneur de ce rapport en ce qui concerne l’Algérie contraste si manifestement avec l’équilibrisme qui caractérise les parties relatives à la Palestine et au Sahara occidental. » I ABDELHAKIM MEZIANI chacun son destin, désormais, semble nous conseiller l’école de la vie. Il nous faut puiser dans nos ressources et notre génie propre les moyens de nous tirer d’affaire. L’expérimentation hasardeuse n’est plus de mise et ceux sur qui comptaient le plus nos stratèges ne donnent pas l’impression de se bousculer, considérant, sans aucun doute, que le fruit Algérie est loin d’être encore mûr, et notre pays un monde de stress. C’est, désormais, la mondialisation…de l’endettement et de la précarité, jamais celle de l’enrichissement. Les destins croisés conviennent le mieux dorénavant, et les mondes parallèles sont plus rassurants que les dangereuses aventures du vendredi qui, attisées par les vautours des temps modernes, contribuent plus à nous affaiblir, à offrir les richesses nationales sur un plateau ensanglanté, qu’à nous faire sortir à jamais d’un monde endetté. Et ce n’est pas le « Rapport sur la situation des droits de l’homme dans le monde en 2014 », diffusé par le Département d’Etat américain, qui serait annonciateur d’une évolution tangible dans les relations internationales. La cinglante mise au point de notre ministère des Affaires étrangères en est une parfaite illustration, A plus forte raison lorsque les rédacteurs américains d’un tel document ne font que prolonger, voire même accentuer, en ce qui concerne l’Algérie, « une inclination bureaucratique portée sur la reproduction mécanique de stéréotypes ainsi que de références désuètes, d’appréciations partiales et de conclusions simplistes ». Récurrente, la problématique qui y est A développée choque par son amateurisme et son approximation, portée qu’elle est par une mémoire ankylosée dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle ne souffle mot sur la situation réelle de ces mêmes droits au pays de l’Oncle Sam comme sur les conséquences particulièrement néfastes engendrées de par le monde par la crise financière mondiale provoquée par la crise américaine des subprimes. La même source ajoute que « s’il fallait une seule preuve des erreurs de jugement et des outrances qui disqualifient irrémédiablement ledit rapport, elle se trouve dans l’esquisse d’une équation d’égalité entre l’action légitime de l’Etat national et la folie meurtrière de groupes terroristes, ainsi que dans la monstrueuse allégation que comporte le fait de rendre compte des résultats remarquables des opérations contre-terroristes courageuses menées en toute transparence par l’Armée nationale populaire sous le titre mystificateur de privation arbitraire et illégale du droit à la vie ». Un droit à la vie que la communauté musulmane, dans son ensemble, n’est plus en mesure d’assurer à l’heure de la mondialisation caractérisée, on s’en doute, par un nouvel arsenal juridique qui autorise et assure une couverture aérienne à tous les massacres et autres génocides programmés en Afghanistan, en Irak, en Syrie, en Palestine et au Yémen, sans que la civilisation occidentale ne s’émeuve. Il est vrai que la chronique d’une mort décidée ne concerne que des enfants sans importance, et musulmans de surcroît. La diplomatie algérienne rejette avec force et détermination le contenu d’un rapport biaisé, dès la première approche, par un manque flagrant d’honnêteté intellectuelle et une sorte de partipris difficile à dissimu- PROMOTION OOREDOO SPÉCIAL RAMADHAN Personnalisez votre sonnerie d’attente à 1 DA seulement Ooredoo continue de célébrer le mois de Ramadhan, et lance une promotion durant tout le mois sacré sur le service RANINI, offrant au client un abonnement, et une sonnerie islamique valable deux (2) mois, à 1 DA seulement. Avec le service Ranini de Ooredoo, les clients peuvent personnaliser leur sonnerie d’attente lors de la réception des appels et faire écouter aux appelants des Douaa, Anachid ou Nassaih au lieu du bip d’attente habituel. 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A travers cette promotion, valable sur tout le territoire national, Ooredoo partage l’ambiance du mois de Ramadhan avec ses clients. 7 ler : « L’esprit négatif de critique qui ôte toute crédibilité à la quasi-totalité de la teneur de ce rapport en ce qui concerne l’Algérie contraste si manifestement avec l’équilibrisme qui caractérise les parties relatives à la Palestine et au Sahara occidental, alors même que s’agissant de deux situations d’occupation illégale et de violation du droit fondamental des deux peuples à l’autodétermination, les responsabilités d’Etat membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies auraient dû se traduire par un engagement ferme et actif en faveur d’une protection et d’une promotion plus effectives des droits de l’homme au bénéfice des deux peuples . » Pour le ministère des Affaires Etrangères, la cause des droits de l’homme ne peut pas relever d’un exercice saisonnier : « Il s’agit d’une œuvre de longue haleine qui consolide des acquis et s’ouvre sans cesse de nouvelles perspectives. C’est cette approche que l’Algérie s’emploie à développer dans ses interactions avec ses partenaires internationaux, y compris dans le cadre du dialogue stratégique qu’elle entretient avec les EtatsUnis d’Amérique autour de valeurs référentielles et de principes ancrés dans le respect mutuel et l’équilibre des intérêts. » L’Algérie et de nombreux autres pays, ajoute le communiqué, « ont toujours considéré, à bon droit, que les documents qu’un partenaire international pourrait produire, dans le cadre de sa législation nationale, pour exprimer ses propres perceptions quant aux situations relevant de la souveraineté d’autres Etats, n’engagent que ledit partenaire auquel la communauté internationale est, en l’occurrence, loin de reconnaître une quelconque mission de juge universel des droits de A. M. l’homme. » L’Actualité MARDI 7 JUILLET 2015 FACE À LA PLÉTHORE DE THINK TANKS QUI VOIENT LE JOUR L’Algérie s’invente-t-elle un nouveau destin ? LES THINK TANKS, très populaires en Occident, servent à réaliser des études dotées d’une rigueur académique au profit des institutions publiques des pays où ils sont implantés. I AMAR INGRACHEN éritables laboratoires d’idées, les think tanks sont des espaces de réflexion stratégique et d’innovations scientifiques et intellectuelles sur lesquels reposent bien des Etats, des partis politiques et bien d’autres entités importantes à travers le monde. En Europe et en Amérique, ils existent à profusion et représentent une véritable ferment de développement.. En Algérie, un pays aux grandes ambitions, ce genre d’organisations commencent à peine à voir le jour, faute de besoin puisque ni l’Etat, ni les partis ne trouvent utile d’en créer ou d’en susciter. Au début des années 1990, il existait un Centre de stratégie globale, dirigé alors par feu Djilali Liabès, qui faisait de la prospective V sur l’évolution de l’Algérie à court, à moyen et à long terme. Mais par la force de la bêtise, ce centre a été liquidé juste après la mort de l’auteur de La quête de la rigueur. Depuis, le Cnes, qui fait office de think tank officiel, essaie de se trouver une mission depuis des années, mais excepté l’analyse conjoncturelle de quelques situations, il a complètement sombré dans le factuel. Ces dernières années, toutefois, l’Algérie a vu la mise en place de plusieurs organisations de ce genre qui, lentement, essaient de se faire connaître et, surtout, de se faire une légitimité sociale tant il est vrai que les think tanks sont étrangers à notre société dont les traditions intellectuelles, de l’avis de plusieurs sociologues et anthropologues, sont pour le moins fragiles. De plus, ces think tanks, manquant de ressources, comparativement à ceux d’Europe qui bouffent, pour chacun, un budget annuel moyen de 2 millions d’euros, ne sont soutenus ni par l’Etat, ni par les partis ou par les entreprises, exceptés quelques-uns qui sont orientés essentiellement vers la défense et la promotion de l’entreprise privée comme c’est le cas de Défendre-l’entreprise et le Care. Les think tanks, très populaires en Occident, servent soit à réaliser des études dotées d’une rigueur académique au profit des institutions publiques des pays où ils sont implantés, soit pour produire des études et promouvoir des idées en phase avec les valeurs qu’ils veulent défendre, soit pour alimenter des partis politiques en idées et faire la promotion de leur littérature à travers des discours scientifiques. Or, certains think tanks qui existent pourtant depuis au moins quatre ans, tels Notre Algérie bâtie sur de nouvelles idées (Nabni) et Défendre-l’entreprise que dirige l’économiste Abdelhak Lamiri, Nedjma, Fkar de Ali Benouari, Med de Slim Othmani, Ibtikar de Samy Oussedik, le Cercle Ibn Khaldoun, peinent toujours à se rendre visibles et à susciter un quelconque intérêt ni au sein des sphères dirigeantes ni au sein de la société ni même dans les milieux intellectuels. Excepté une présence sporadique dans les médias et quelques séminaires organisés de temps en temps, notamment dans la capitale, aucun think tank n’a réussi à lancer un débat sérieux sur une quelconque question ou à peser dans la prise d’une quelconque décision, aussi minime soit-elle. Pourquoi cette crise de médiation entre les sphères décisionnelles et les think tanks ? Pourquoi les pouvoirs publics ne s’intéressent-ils pas aux think tanks ? Les idées que défendent ces organisations sont-elles incompatibles avec les projets et les ambi- tions des équipes dirigeantes ? Si c’est le cas, pourquoi les partis politiques, notamment ceux de l’opposition, ne tissent pas une alliance avec ces organisations pour jouer le rôle de relais politique auprès des autorités ? Pourquoi ces instruments de réflexion stratégique et d’innovation sont-ils si marginaux dans un pays qui en a pourtant un besoin vital ? S’agit-il seulement d’un début plutôt serein d’une grande révolution dans le pays ? La présence massive de certains think tanks dans le paysage médiatique national, notamment Nabni, Défendre l’entreprise, Care, va-telle faire de ce type d’organisation un acteur majeur, au même titre que les partis politiques et les associations, dans le paysage national ? L’Algérie est-elle en train d’entrer de plain-pied dans le monde de la réflexion stratégique et de l’innoA. I. vation ? SAMMY OUSSEDIK, EXPERT INTERNATIONAL ET FONDATEUR DU THINK TANK IBTIKAR, À L’EXPRESSION «Nous participons a rééquilibrer le rapport de forces» Alors, Sammy Oussedik, vient de lancer un think tank dénommé Ibtikar. Pourquoi lancer une pareille initiative et pourquoi maintenant? Ibtikar n’est pas, à proprement parler, un think tank. Nous nous rapprochons plus du Think to Do. À savoir que nous avons comme spécificité d’articuler réflexion et action. Nous ne sommes pas un parti politique classique ni un think tank, nous sommes autre. chose. Cette autre chose qui est en lien direct avec, d’une part, la crise des formes de médiation classique tant politique, que sociale ou culturelle, et d’autre part, la rareté des espaces de réflexion dans notre pays. Alors pour résumer, nous sommes une pensée en action. Quels sont les profils qui constituent les membres d’Ibtikar et comment Ibtikar agit-il et compte agir, puisque vous parlez là d’ac tion, concrètement? Ibtikar, qui sera lancé au début 2016, sera constitué de profils divers. Ouvert aux citoyens, aux associations et en lien avec les forces politiques, Ibtikar est un mouvement inclusif, transgénérationnel, dont la préoccupation première est de réinvestir le champ de l’avenir. La réflexion et les actions d’Ibtikar s’enchâsseront dans un socle de valeurs dont, au premier chef, la défense de la démocratie, l’Etat de droit, le pluralisme, la réversibilité des options politiques (alternance), la liberté de conscience, le droit des minorités... Nous allons organiser la réflexion autour de cinq pôles : - économie et finances - politique extérieure et défense - énergie, environnement et aménagement du territoire - droit, justice et liberté - culture, société et santé. Ces pôles auront deux fonctions stratégiques : prépa- rer, pour le moyen long terme , un corpus de visions et propositions. Alimenter l’action par des propositions en lien avec l’actualité de notre pays et ainsi intervenir comme acteur dans les débats cruciaux qui ne manqueront pas de se poser dans un avenir proche. En termes d’actions, nous interviendrons en défendant des positions sur les politiques menées ou à mener et nous nous coordonnerons avec les autres forces politiques, sociales et culturelles pour être présents sur le terrain. Mais pour peser véritablement sur les orientations du pays, il convient d’atteindre la sphère décisionnelle. Or, n’étant pas un parti politique, commen t comptez-vous le faire?Votre coopération avec les partis seraelle à ce point intime? La crise de la médiation politique est aujourd’hui universelle. Les partis politiques traditionnels ont quelque difficulté à organi- ser cela. Pour notre part, notre analyse est qu’il convient, d’abord, de participer à rééquilibrer le rapport de forces actuel qui est en défaveur des forces de progrès. Ce que nous apprend l’histoire, c’est qu’il n’y a aucune conquête du pouvoir sans un long travail sur la société. À nous d’y participer efficacement avant de penser à l’exercice d’un quelconque pouvoir. Il existe d’autre think tanks ou groupes de réflexion en Algérie. Comment comptezvous approcher ces autres organisations ? Allez-vous inscrire votre démarche dans une logique de rivalité, étant donné que les valeurs que défendra chacune d’entre elles ne sont pas toujours les mêmes, ou, au contraire, comptez-vous privilégier la recherche des points de convergence? Je me félicite de cette dynamique. Tout ce qui peut entamer l’hégémonie de la pensée est à encourager. Pour notre part, nous avons inscrit dans notre ADN, l’action collaborative. Je vous disais plus haut que nous avons comme ambition de participer à rééquilibrer le rapport de forces aujourd’hui défavorable aux forces de progrès. Et pour cela il nous faut imaginer et organiser des articulations vertueuses entre nous. Pour notre part, nous nous sommes déjà rapprochés de certaines de ces organisations, à savoir Care et Nabni, afin de leur présenter notre démarche et d’envisager, à l’avenir, des formes de collaboration. En conclusion, un des enjeux à venir sera, aussi, de mettre au cœur de notre action le fait que, entre forces et organisations qui oeuvrent au progrès et à l’instauration d’une démocratie effective, ce qui nous rapproche est plus important que ce qui pourrait nous diviser. Entretien réalisé par A. I. Les filiales de VimpelCom parmi les marques qui ont plus de valeur dans le monde Amsterdam (6 Juillet, 2015), «Vimpelcom» un important fournisseur mondial de services de télécommunications dont le siège est à Amsterdam, annonce aujourd’hui que cinq de ses filiales ont été identifiées parmi les 250 marques de télécoms qui ont plus de valeur dans le monde en 2015, selon le «Brand Finance Télécoms 500, 2015», un rapport établi par Brand Finance, une société de conseil leader spécialisée dans la valorisation des marques. Djezzy (Algérie), Mobilink (Pakistan), Beeline (Russie), Wind (Italie) et Kyivstar (Ukraine) ont figuré parmi les 250 meilleures marques télécoms à travers le monde. Quant à Banglalink (Bangladesh), elle a été classée 262ème pour se placer ainsi dans les 300 grandes marques de télécommunications du monde entier. Djezzy a gagné 29 places pour atteindre la 171ème position, tandis que Mobilink a gagné 59 places pour être à la 201ème position. Parmi les filiales de VimpelCom, deux à savoir Beeline et Wind, ont été reconnues parmi les 100 meilleures marques de télécommunications mondiales, selon le rapport. Beeline classée 54ème, suivi de près par Wind qui occupe la 71ème position. Beeline a été évaluée à 2,6 milliards de dollars (basé sur les ventes futures prévues), tandis que Wind a été évaluée à 1,6 milliards de dollars. Rozzyn Boy, responsable de la communication à VimpelCom a déclaré: «le portefeuille international des marques de VimpelCom a aug- menté à un rythme impressionnant au cours des 22 dernières années et maintenant, il sert collectivement plus de 218 millions de clients dans 14 pays. Nous sommes fiers d’avoir amélioré et gagné un certain nombre de positions de leader dans les classements mondiaux des marques télécoms, en particulier pour nos marques Djezzy et Mobilink qui ont récemment subi un rafraichissement dans leurs marchés locaux “. Le « Brand Finance Telecoms 500, 2015 » est un rapport qui compare la force, le risque et le potentiel d’une marque par rapport à ses concurrents. Le travail de Brand Finance est vérifié par les quatre plus grands bureaux d’audit (Deloitte, KPMG, PwC et EY), et également validé par divers organis- 8 mes de réglementation, y compris le britannique Takeover Panel. Près de 900 opérateurs de télécommunications dans le monde ont été analysés dans le rapport de cette année. En plus d’être reconnue parmi les 100 premières marques mondiales de télécommunications, Wind (Italie) a été élu, la semaine dernière, meilleur opérateur de télécommunications en Italie pour l’année 2015 au concours « Le Fonti International Awards » à Milan. Commentant cette distinction, Maximo Ibarra, DG de Wind a déclaré: «Gagner ce prix témoigne du travail sans relâche effectué par l’équipe au cours de la dernière année afin de veiller à ce que nos clients obtiennent le meilleur prix, le meilleur service et la meilleure expérience possible.» Tribunaux La chasse continue… De source sûre et proche de Noureddine Benrachedi, le chef du Central « Amirouche » d’Alger, la chasse aux délinquants n’a jamais cessé, surtout en ce mois sacré. Selon notre source, les mailles placées dans les derniers recoins de la capitale ont donné leurs fruits. Les « bleus » travaillent sans relâche pour le repos des Algérois et estivants de juillet en attendant les aoûtiens. A sa connaissance, notre interlocuteur qui a tenu à garder l’anonymat, une cellule s’agite dans chaque sûreté urbaine, même devant un manque criant de moyens. « Je vous assure que tous, à la Dgsn, nous croyons dur comme fer en la réalité politique du général-major Abdelghani Hamel connu pour sa rectitude et son francparler. Pour ce qui est de manquements à la déontologie, cela relève de cas précis et très rares, notamment ceux qui traînent un mandat d’arrêt qui épient les premiers enquêteurs qui entrent dans ces coins que certains nomment déjà de « non-droit », à l’image de quartiers de l’Ouest d’AlgerCentre. Ce qui est certain, c’est que la sécurité est mieux assurée autour du croissant Hussein DeyBelouizdad-Alger-Centre que le périmètre Oued KoricheCasbah-Tagarins où il y a beaucoup d’issues permettant aux malfaiteurs d’emprunter et échapper aux « bleus ». Des « bleus » sur le qui-vive. Et s’il faut, à travers cet espace, rendre hommage à tous les membres des services de sécurité, nous flétrissons ceux de certains renégats qui aident des malfaiteurs recherchés à fuir le châtiment prévu par la loi. Un petit tour dans la « circonférence » d’Alger, de Cherarba à Chéraga, en passant par Oued Smar et Oued Romane, donne un net aperçu sur l’action des agents de sûreté, surtout ceux chargés du renseignement, clé de voûte de toute politique réaliste en matière de lutte contre toutes les formes de criminalité. A tous ces braves jeunes qui se sacrifient 24h/24, bon jeûne et bon Aïd El Fitr. A. T. LA CHRONIQUE JUDICIAIRE MARDI 7 JUILLET 2015 Les quatre ne savaient pas QUATRE jeunes d’El Biar ont acheté à tour de rôle une moto volée. Et c’est Bourezg qui les entend… I ABDELLATIF TOUALBIA uatre jeunes gaillards sont debout face à Abdelhamid Bourezg, le juge de Bir Mourad Raïs (cour d’Alger), en vue de répondre de la présence d’une moto volée et revendue sur trois mains. Les quatre receleurs ont peur… D’emblée, chaque inculpé assure qu’il ignorait que la motocyclette était le produit d’un méfait. La bobine de chaque inculpé jeune, par ailleurs, en disait long sur l’amertume des poursuites. Des gus d’El Biar, commune huppée de la capitale, ne savent pas encore comment ils se sont fait avoir. Le juge Abdelhamid Bourezg, dont la force est de bien décortiquer ses dossiers, avait déjà une nette idée des faits, et donc s’attendait à entendre des arguments sonnants et trébuchants des trois avocats constitués à cet effet. Le procureur, lui, victime du jeûne (13h30), suivait sans se poser des questions – solidarité du siège oblige. Le ministère public, dont les prises de position vont en droite ligne des investigations des services de sécurité. Il est vrai que le « 387 » du Code pénal : le recel des choses dispose que « quiconque, sciemment, recèle, en tout ou en partie, des choses enlevées, détournées ou obtenues à l’aide d’un crime ou d’un délit, est puni d’un emprisonnement d’un an au moins et cinq ans au plus et d’une amende de 500 à 20 000 DA. L’amende peut même être élevée au-delà de 20 000 DA jusqu’à la moitié de la valeur des objets recelés. Le coupable peut, en outre, être frappé pour un an au moins et cinq ans au Q plus de l’interdiction d’un ou plusieurs droits mentionnés à l’article 14 du présent code. Le tout sans préjudice de plus fortes peines, s’il y échoit, en cas de complicité de crime, conformément aux articles 42, 43 et 44 ». Evidemment, le président connaît par cœur cet article, mais la manière de poser des questions laisse entrevoir que le juge va décider que ce que le dossier squelettique va laisser comme conviction. Une motocyclette qui est revendue comme neuve à quatre jeunes L’ŒIL Messaoud Zouid, un huissier de Hussein Dey, avec plus de dix ans d’exercice en qualité d’auxiliaire de justice, s’est-il rendu coupable d’abus de confiance, d’escroquerie ou d’abus de pouvoir à l’encontre d’un justiciable qui se devait de se plier au jugement de la section commerciale d’El Harrach (cour d’Alger) ? En mars 2015, le 25, les demanderesses d’exécution, Fouzia Toutah et sa sœur Hakima, avaient remis le dossier à Zouid qui aurait dû respecter la démarche en droite ligne du respect de la loi. Il aurait même piétiné la procédure d’expulsion et son exécution le jour-même où les Toutah l’avaient actionnée. Le gérant de la Sarl Interservice office, l’expulsé avait alors considéré les vices de forme en utilisant même le faux. Il saisit donc le juge d’instruction de Hussein Dey en la personne du doyen pour se plaindre de l’huissier sur la base de l’article 228 du Code pénal ainsi que le 215 et 236 du Code pénal : le motif de la plainte tourne autour de fausses déclarations (article qui ne cesseront d’affirmer qu’ils ignoraient totalement d’où provenait ce machin, ça ne court pas les rues. A El Biar ou ailleurs, un receleur ne porte pas un signe distinctif sur le front, ce qui explique l’embarras de Maître Tahar Khiar et ses jeunes confrères devant un Bourezg nullement impressionné par le travail bâclé de la police judiciaire décriée depuis un certain temps. Des éléments de la police judiciaire en nombre insuffisant et des moyens archaïques qui ne peuvent pas élever le ton car leurs supérieurs exigent d’eux le maximum, et tout comme la plus belle fille du monde ne peut offrir que ce qu’elle a, le résultat est souvent égal au désordre dans le boulot avec cette montée de la petite criminalité qui donne souvent des ratés regrettables. Ouassim, Adel, Hichem et Yassine, les quatre jeunes inculpés ont chacun déclaré ce qu’ils ont fait avec cette insistance à répéter que « si jamais je savais que cette machine est le produit d’un vol, je m’en serais passé ! » Et voilà ! Nous y sommes. L’ignorance ! Bourezg, cet attentif président, sait à quoi s’en tenir. Il refuse d’appuyer sur le champignon «répressif» et ne veut pas non plus jouer au papa « poule ». Il a sous les yeux un dossier. Il va alors juger sur pièces à conviction, et les témoins seuls comptent. La conscience et son examen sont pour la criminelle. Un point c’est tout. Les quatre plaidoiries ont été le miroir de cette malheureuse affaire qui a laissé transparaître cette fameuse maxime arabe : «Faire peur au chacal vaut mieux que de l’abattre. » Oui, nos quatre inculpés devront attendre encore deux jours avant d’être fixés sur le sort, surtout que le procureur a réclamé la peine d’emprisonnement de 18 mois (solidarité du siège), mais il reste la décision du siège et ce mercredi, il s’agit de Abdelhamid Bourezg, ce juge qui avait entendu à Bab El Oued, Chouaïb Oultache… A. T. AU PALAIS Où sont passés les 6 millions de dinars de l’indemnité ? espace, nous ne cesserons jamais d’écrire que quoiqu’il arrive, la justice a le bras long et Maître Zouid devra bien se rendre au tribunal de Hussein Dey sans trop se poser de questions car, pour reprendre Tayeb Louh, le ministre de la Justice, garde des Sceaux : « Il est temps de semer la graine du respect de la loi. » Nous voulons bien y croire… En tout état de cause, le plaignant a redit son amertume d’avoir été grugé avant qu’il ne soit entendu par la chambre régionale des huissiers et le ministère de la Justice, surtout qu’il y a cette histoire d’une autre plainte en date du 24 mai 2015 n°020953 par-devant le tribunal d’El Harrach dont la célérité de Zaâtout, est à mettre en exergue. Il est cependant, regrettable de souligner que le ministère public ait été pris de 228) qui évoque « l’établissement sciemment d’une attestation ou un certificat relatant des faits matériellement inexacts ». Il faut rappeler que le jour du 25 mars 2015, l’huissier s’était déplacé sur les lieux de l’exécution vers 17h30, alors que le gérant est formel : « Ce monsieur est certes venu, mais pas au siège de la Sarl Midi-Max qui n’a rien à voir avec la mienne. » Ce charivari donne le tournis et le gérant veut savoir pourquoi Zouid a fait cette déclaration. La « victime » de Maître Zouid parle de délits, voire d’un crime car il s’agit d’un huissier qui a manqué au serment. Puis le plaignant évoque l’absence ou le refus de répondre aux convocations du juge d’instruction de la première chambre de Hussein Dey. Sauf qu’ici, dans cet 9 vitesse en remettant la réquisition le 28 avril 2015, sans au préalable avoir minutieusement vérifié l’exactitude de la procédure. Et c’est ce point qui allait assombrir l’action du parquet après l’entourloupette de l’huissier qui s’est ainsi emparé de l’indemnité d’«éviction» sans respecter les procédures du dossier. Où est donc passé l’argent ? Donc, les articles 176 et 187 du Code du commerce ont été « piétinés » ! Alors où sont passés les 620 millions de centimes ? Il revient donc au procureur de la République – seul maître à bord – de poursuivre l’auxiliaire de justice qui a usé de manières mensongères. D’ailleurs, la sûreté urbaine d’El Harrach a convoqué le gérant de la Sarl ISOCMD. Malgré tous les « ratés », l’exécution a eu lieu le 27 mai 2015, pas aux dépens de la Sarl ISO-CMD, mais contre l’Eurl Midi-Max qui a acheté les lieux aux enchères chapeautées par le tribunal d’El Harrach ! Affaire à suivre… A. T. S ports MARDI 7 JUILLET 2015 GRAND PRIX MONDIAL DE VOLLEY-BALL (DAMES) CHAMPIONNAT ARABE U16 DE BASKET-BALL L’Algérie s’incline face à la sélection d’Alexandrie La sélection nationale de basket-ball des moins de 16 ans s’est inclinée face à une sélection d’Alexandrie sur le score de 65 à 59, mi-temps (2029) lors de son premier match du championnat arabe de la catégorie qui se déroule en Egypte. L’Algérie a hérité du groupe A avec l’Arabie saoudite, la Tunisie, Oman et une sélection d’Alexandrie qui a remplacé la Libye. Dans l’autre match du groupe A, l’Arabie saoudite a dominé Oman 70-44. Dans le groupe B, le Liban a battu l’Irak (85-56) et les Emirats arabes unis ont disposé du Koweit 54-46. Les deux premiers de chaque groupe se qualifieront pour les demi-finales de la compétition qui se poursuivra jusqu’au 12 juillet. TOURNOI DE WIMBLEDON – TENNIS Safarova battue La Tchèque Lucie Safarova, finaliste de Roland-Garros et demifinaliste sortante, a été éliminée en huitièmes de finale de Wimbledon, après sa défaite contre l’Américaine Coco Vandeweghe, 47e mondiale, en deux manches 7-6 (7/1), 7-6 (7/4). La N.6 mondiale est la septième joueuse du Top 10 à chuter avant les quarts de finale dans le temple du tennis, après la tenante du titre Petra Kvitova (N.2), Simona Halep (N.3), Ana Ivanovic (N.7), Ekaterina Makarova (N.8), Carla SuarezNavarro (N.9) et Angelique Kerber (N.10). Grâce à un service efficace (9 aces), Vandeweghe, 23 ans atteint quant à elle pour la première fois de sa carrière les quarts de finale d’un tournoi majeur. Elle affrontera la Russe Maria Sharapova (4e) ou la Kazakhe Zarina Diyas (34e) pour une place en demi-finales. L’Algérie ne disputera pas la phase finale Après sa défaite face au Kenya, l’EN dames termine le tour préliminaire du Grand Prix mondial avec 7 points et ne disputera pas la phase finale du groupe 3 qui se déroulera du 10 au 12 juillet en Australie. a sélection féminine de volley-ball a concédé avanthier soir une deuxième défaite lors de la 2e étape du tour préliminaire du Grand Prix mondial 2015 (groupe 3, poule Q) qui s’est déroulée du 3 au 5 juillet à la salle Chahid Tahar-Belakhdar de Chéraga (Alger), en s’inclinant au bout du tie-break face au Kenya (25-20, 15-25, 25-23, 13-25, 1315). Après cette nouvelle défaite, la sélection nationale termine le tour préliminaire du Grand Prix mondial avec sept points au compteur et ne disputera pas la phase finale du groupe 3 qui se déroulera du 10 au 12 juillet en Australie, alors que le Kenya quatrième au classement avec 10 points s’est qualifié en compagnie du Pérou, de la Colombie et de Cuba. Dans un ré-match de la finale du championnat d’Afrique des nations, disputé en juin dernier à Nairobi, les Kényanes ont confirmé leur statut de championnes d’Afrique en s’imposant une nouvelle fois face aux Algériennes qui sont passées tout prêt de l’exploit pour prendre leur revanche. Dans l’autre match de la journée la sélection mexicaine s’est imposée face à son homologue australienne sur le score de trois sets à un (25-18, 22-25, 25-19, 25-22). Pour sa deuxième participation au Grand Prix mondial, la sélection algérienne termine la compétition avec deux victoires face à l’Australie (3-0) et (3-2), et quatre défaites respectivement devant le Kazakhstan (3-0), Cuba (3-0), le Mexique (3-2) et le Kenya (3-2). L’entraineur de la sélection algé- L Les dames algériennes manquent d’éxpérience rienne, l’Italien François Salvagny, s’est montré satisfait du parcours de son équipe lors des deux étapes du Grand Prix mondial, estimant que ses joueuses sont en constante progression. « Pour notre deuxième participation au Grand Prix nous avons réalisé une très belle performance en comparaison avec celle réalisée la saison dernière où nous avions récolté zéro point. Cette année nous avons gagné deux matchs et disputé 3 tiebreak c’est une grande progression en ajoutant la finale du championnat d’Afrique et la qualification au Mondial », a déclaré le coach italien. « Notre équipe est en constante progression, maintenant il faut continuer à travailler pour atteindre un niveau supérieur et jouer les premiers rôles au niveau international. Je suis extrêmement fier de mes joueuses que je tiens à féliciter ainsi que les membres du staff et la Fédération algérienne de volley-ball », a ajouté Salvagny. De son côté, l’entraîneur de la sélection kényane David Lungaho a salué la performance de son équipe qui a remporté ses trois matchs au tournoi d’Alger et a décroché son billet pour la phase finale du groupe 3. « Nous nous attendions à un match difficile face à l’équipe algérienne qui joue à domicile. Je pense que nous avons assisté à un beau match de volley avec beaucoup de retournements de situation. Je suis fier de mon équipe qui a su gérer ses nerfs notamment dans le tiebreak pour obtenir les points de la victoire face à une très bonne équipe algérienne », a déclaré le coach kenyan. Le Grand Prix féminin de volley-ball regroupe 28 sélections nationales scindées en trois groupes. Les Etats-Unis avaient remporté l’édition 2014 devant le Brésil et le Japon. La sélection nationale évolue dans le groupe 3 qui est composé de huit équipes à savoir le Mexique, le Kenya, l’Australie, le Kazakhstan, Cuba, la Colombie et le Pérou. LES RÉVÉLATIONS DE BLATTER ENFONCENT SARKOZY Le «petit» président et le Mondial de foot La France a vu l’implication de son président, un personnage qui «manigance» au profit d’un pays étranger pour l’organisation d’un simple tournoi sportif. I SAÏD BOUCETTA e qui était presque un secret de polichinelle dans les milieux politiques français et ailleurs, a été officialisé par le principale protagoniste du scandale. Ainsi, Nicolas Sarkozy a bel et bien usé de son statut de président de la République française pour appuyer la candidature du Qatar à l’organisation du Mondial 2022. C’est Joseph Blatter lui-même qui l’a révélé dans les colonnes du journal allemand Bild. En effet, le désormais ex-président de la Fifa a nommément cité l’ancien président français dans cette affaire qui sent la corruption à plein nez. «Il y a eu deux interventions d’ordre politique avant que la décision ne soit prise en faveur de la Russie et du Qatar : celle de Nicolas Sarkozy, l’ancien président de la C France, et celle de Christian Wulff, l’ex-prési dent fédéral allemand », a affirmé Blatter, pointant clairement un doigt accusateur en direction d’un chef d’Etat, l’ex-président de la Fifa explique que ces deux personnalités poli tiques, dont Nicolas Sarkozy, «ont essayé d’influencer leurs représentants à la Fifa. C’est pourquoi, aujourd’hui, nous allons avoir une Coupe du monde au Qatar. Ils ont œuvré pour que cela se fasse et ils doivent en endosser la responsabilité », a indiqué l’ancien premier responsable du football à l’échelle de la pla nète. Il y a lieu de retenir dans cette affaire que si la personnalité allemande était au rang de ministre, la France a vu l’implication de son premier magistrat, ce qui donne un sérieux coup à la crédibilité d’une nation qui porte au sommet un personnage qui «manigance» avec des personnalités étrangères au profit d’un pays étranger pour l’organisation d’un simple tournoi sportif. Il convient de souligner au passage que l’ex-président français savait per tinemment qu’un Mondial au Qatar allait attirer les foudres de nombreux cercles hostiles à pareille perspective. Si la motivation n’est pas sportive, elle pourrait être politique, ou alors, elle relèverait du simple « copinage ». en d’autres termes, Nicolas Sarkozy a fait plaisir à ses amis en engageant l’Etat français, lesquels amis le lui ont bien rendu, puisque, et c’est un autre secret de polichinelle, l’an cien président facturait à plus de 100 000 dol lars des conférences bidons qu’ils animait dans les pays du Golfe. Cela dit, ces révélations de Blatter peuvent nuire aux projets de Sarkozy qui cherche coûte que coûte à retourner à l’Elysée, main tenant que les Français savent l’estime qu’il porte à la plus importante institution de la Ve République… S. B. MONDIAL FÉMININ 2015 Les Américaines championnes du monde près leur dernier sacre, les Américaines sont à nouveau les reines du football mondial. Au terme d’une rencontre prolifique (5-2), les Stars & Stripes se sont adjugé le troisième Mondial de leur histoire face à des Japonaises dépassées, mais vaillantes. De loser à héros, il n’y a parfois qu’un pas à faire. Carli Lloyd, A elle, aura attendu quatre longues années pour l’effectuer. Lors de la finale du Mondial de 2011, la capitaine américaine avait loupé son penalty lors de la séance de tirs au but fatale aux USA. Jersey. Mais cela a pris fin ce dimanche. Après avoir inscrit un doublé en moins de trois minutes, Lloyd a achevé sa route vers la rédemption. Sur une récupération et un grand-pont dont elle a le secret, la joueuse de Houston tente un lob sur la gardienne japonaise depuis le milieu de terrain. Cette géniale inspiration se termine dans les cages Depuis le 17 juillet 2011, ce cauchemar pourchasse la fille du New- 11 asiatiques. Cette réalisation permet aux États-Unis d’être à nouveau sacrés et de décrocher leur 3e étoile. Carli Lloyd, tu es pardonnée. La fin de match est finalement sifflée sur ce score de 5-2. Deux jours après l’Independance Day, la sélection américaine offre une autre journée historique aux États-Unis. Oh say, can you see… S ports MARDI 7 JUILLET 2015 ILS RÉCLAMENT LE DÉPART DE HANNACHI ES SÉTIF Yebda proposé, Mahi s’engage 2 ans L’ex-international algérien, Hassen Yebda, a été proposé à l’ES Sétif, championne d’Algérie en titre pour éventuellement l’engager en vue de la saison prochaine, alors que le meneur de jeu de l’IRB Touggourt (Div, amateur), Nacereddine Mahi a signé un contrat de deux ans, a-t-on appris auprès de la direction de la formation sétifienne. Yebda (31 ans) est sans club depuis la résiliation de son contrat avec ElFudjairah, pensionnaire de la 1re division émiratie, en janvier passé. Auparavant, il avait porté les couleurs de plusieurs clubs européens, à l’image de Naples et l’Udinese (Italie) et Grenade (Espagne). Les dirigeants de l’ESS n’ont pas encore tranché la proposition que leur a faite un agent de joueurs, a ajouté la même source. Yebda a été victime de blessures à répétition qui ont porté préjudice à sa carrière internationale. Il n’a plus été convoqué en sélection nationale depuis le Mondial-2014 au Brésil. Le milieu de terrain a porté 26 fois le maillot des Verts pour deux buts marqués. L’ESS a assuré jusque-là les services de six nouvelles recrues : Tobal, Chenine, Hachi, Rebaî, Benlameri et Kenniche en attendant l’attaquant de l’ASO Chlef Zakaria Haddouche. MC EL EULMA Derrardja jouera son dernier match face à l’ESS L’aventure de Walid Derrardja sous les couleurs du MC El Eulma ne devrait pas se poursuivre au-delà de la rencontre de Ligue des Champions d’Afrique de samedi prochain face à l’ES Sétif. Approché par la presse à l’issue d’une joute amicale disputée au stade Messaoud-Zeghar d’El Eulma face à l’US Chaouïa, le meilleur buteur du dernier championnat de Ligue 1 Mobilis a indiqué que son départ a fait l’objet d’un accord avec la direction du club eulmi avec lequel il est sous contrat jusqu’à juin 2016. Refusant de donner la moindre indication sur sa nouvelle destination, Walid Derrardja a expliqué sa volonté de partir par son ambition de figurer dans les plans du sélectionneur national, Christian Gourcuff, étant donné que, selon lui, il est difficile d’être appelé en équipe nationale quand on joue en Ligue2. Un sit-in au… Trocadéro La place du Trocadéro à Paris a connu une ambiance particulière avant-hier lorsque les supporters des Canaris ont fait leur apparition, en présence des représentants du comité de sauvegarde pour réclamer avec insistance le départ du boss kabyle. I BACHIR BOUTEBINA ésormais, l’Algérie du foot s’interroge sérieusement sur le devenir du grave conflit qui oppose Moh Chérif Hannachi et ses nombreux opposants actuels. Une opposition qui vient de battre le pavé parisien en organisant avant-hier au niveau de la célèbre place du Trocadéro, un sit-in de quelques heures pour réclamer à son tour, ni plus ni moins de départ définitif du boss n°1 des Canaris du Djurdjura. Après Tizi Ouzou, c’était donc au tour de nos compatriotes résidant dans l’Hexagone et fans du plus prestigieux club de la Kabylie, de se manifester pour la première fois sur le sol français, afin de se rallier au comité qui a décidé de mettre fin au règne de Hannachi afin de sauver la JSK d’une situation qualifiée aujourd’hui de profond marasme sans précédent, de la part de milliers de détracteurs du président sus-cité. Ainsi, la place du Trocadéro à Paris a connu une ambiance particulière avant-hier vers 17h lorsque les supporters des Jaune et Vert ont fait leur apparition. Le comité de sauvegarde de la JSK était représenté par l’ex-attaquant de la JSK, Rachid Dali ainsi que d’anciens joueurs à l’image de Menguelti, Salah Yousfi et Berrahmoune. Durant toute la semaine, les fans de la formation kabyle ont lancé un appel pour être nombreux à ce sit-in que les organisateurs voulaient qu’il soit une réussite grâce au plus grand nombre de supporters qui peuvent y participer afin de donner plus d’importance à cette démarche. C’est ainsi qu’on a pu lire sur leur site consacré justement à ce rassemblement : « Supporters, supportrices de la JSK, en ce jour hautement symbolique du 5 Juillet, réunissons-nous à la place du Trocadéro de Paris afin de demander le départ de Hannachi de manière pacifique et calme ! N’oubliez pas vos drapeaux et autres fanions et écharpes jaune et vert…, Soyez nombreux ! » D Le départ de Hannachi se précise plus que jamais Signalons que les présents ont voulu, par la même occasion, rendre un hommage au joueur Albert Ebossé, mort dans les circonstances que l’on sait. Cependant, au jour d’aujourd’hui, rien ne semble être pour le moment en mesure d’entrevoir une issue concrète à ce grave face-à-face kabylo-kabyle, tant les belligérants en présence, ont clairement affiché leur ferme intention de camper sur leurs positions respectives. Il est vrai que les événements ne cessent de s’accumuler, et ont même pris une ampleur sans précédent, notamment au sujet de la gestion de la JS Kabylie, totalement remise en cause depuis 2012, selon les pièces réunies par le comité de sauvegarde du club kabyle. Côté Hannachi, en guise de réponse aux graves accusations portées contre lui, et qui ne cessent de s’accumuler, ce dernier aurait saisi à son tour la justice pour savoir comment ses actuels opposants sont aujourd’hui en possession de papiers qualifiés comme étant « falsifiés », et donc totalement illégaux. Il est clair que cette histoire des transactions menées dernièrement avec les joueurs Mekkaoui et Benlamri, et qui auraient été résolues entre la direction du club kabyle et ces deux éléments, par le biais d’argent en liquide, et non par la voie de chèques certifiés, n’a fait que renforcer davantage tous les griefs retenus par ledit comité, à l’égard de Moh Chérif Hannachi. Il est vrai aussi que ce type de méthode ne date pas d’aujourd’hui, et n’est pas du seul ressort de Hannachi, tant personne n’ignore comment l’argent en liquide circule partout de main en main, et sans que quiconque n’ait jamais daigné dénoncer publiquement de telles pratiques, au demeurant très usitées au sein de beaucoup de clubs. Il est surtout vrai qu’il est pratiquement impossible à la justice de faire réellement la lumière sur tous ces agissements que la loi réprime pourtant, pour la simple et bonne raison suivante, et que personne ne peut nier aujourd’hui : les pouvoirs publics ont été trop souvent complaisants à l’égard de cet argent très opaque qui circule sans cesse au sein d’un système caractérisé par un grave vide d’ordre juridique, et qui permet à beaucoup de présidents de clubs d’agir en toute impunité. En réalité, le cas d’un club comme celui de la JS Kabylie, reflète fidèlement la réalité d’un système qui défie ouvertement toutes les lois en vigueur. Il va donc falloir trancher une fois pour toutes, ce conflit de plus en plus nauséabond, et qui ne fait que ternir chaque jour plus l’image d’un club kabyle, complètement pris en otage par une situation de conflit sans fin, et qui vient de gagner même nos compatriotes vivants en France, et un peu partout, via les réseaux sociaux. Ce bras de fer ne peut indéfiniment durer entre Hannachi et ses opposants actuels. Pis encore, il risque de donner lieu à de prochains évènements autres aux conséquences plus graves en l’absence totale d’un véritable dialogue. B. B. L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ÉLECTIVE EST PRÉVUE JEUDI PROCHAIN Comment sauver la JSM Béjaïa Est-ce la sortie de crise pour le doyen des clubs kabyles…tout porte à le croire en plaçant tout leur espoir en cette assemblée générale extraordinaire du mercredi prochain. I BOUALEM CHOUALI ’est la course contre la montre que se livrent les actionnaires de la JSMB pour ten ter de trouver une issue à la crise que tra verse le doyen des clubs kabyles. En effet, depuis jeudi dernier, suite à la montée au créneau des supporters des Vert et Rouge, les membres actifs du conseil d’administration ont multiplié les réunions et les contacts avec quelques figures de proue de l’équipe afin de procéder, en premier lieu, à l’installation d’un président du club sportif amateur, une étape primordiale et indispensable, pour provoquer par la suite une assemblée générale ordinaire des actionnaires. En effet, le retard pris dans la tenue de l’AG du CSA/JSMB, n’a pas été sans compliquer davantage la situation du club depuis la sortie hasardeuse du président sortant, appelé communément le sponsor majoritaire, en l’occurrence Faouzi Berkati. Un retard qui s’est répercuté sur le club dans son fonctionnement, notamment sur le volet recrutement et reprise des entraînements. C’est suite à une situation sans issue, marquée notamment par la fuite en avant de la direction du CSA, que les actionnaires du club, C dont les chefs de file, Zoubir Mehelleb et les frères Tiab, se sont impliqués pleinement afin de faire sortir le club de l’impasse dans laquelle il est entré. Ainsi, suite à leur intervention, une assemblée générale extraordinaire du club sportif amateur est programmée pour le mercredi prochain afin de procéder à l’élection d’un nouveau président du club amateur « sans la désignation d’un président du CSA, laquelle assemblée désignera son représentant au conseil d’administration, on ne peut pas tenir une assemblée générale des actionnaires, laquelle assemblée procédera aux modifications des statuts ou autres avec l’aval des représentants au prorata du nombre des actions » nous déclare un des actionnaires du club avant d’ajouter « c’est une situation de blocage dont a fait preuve le club de la part de président Berkati, d’une part et du président du CSA, d’autre part, ce qui nous a plongé dans ce retard immense, mais c’est tout de même un retard rattrapable… ». C’est dire que tout l’espoir de la grande famille des Vert et Rouge repose désormais sur cette assemblée générale du mercredi prochain, où il sera question d’élire un nouveau président du CSA, comme première étape avant de procéder aux autres étapes dont celle relative à l’élection d’un nouveau président 12 du CA. Par ailleurs, selon une source proche du club béjaoui, le Dr.Ider, membre de l’AG et médecine du club, serait pressenti pour la présidence du CSA en attendant d’élire un président de la SSPA-JSMB. Mieux, afin de rattraper le temps perdu, lesdits actionnaires concernés par cette voie de dénouement de la situation ont rappelé Ghimouz, l’entraîneur des Vert et Rouge qui avait la charge de terminer la saison, afin de reprendre du service avec les joueurs. Ce dernier est appelé à regrouper les joueurs à partir du week-end prochain afin de procéder à la reprise des entraînements dans les meilleurs délais, comme première étape, en attendant de lancer l’opération recrutement. A cet effet, c’est à l’exprésident démissionnaire, Boualem Tiab en l’occurrence qu’incombera la tâche de faire signer les contrats des joueurs et l’engagement de l’équipe pour la nouvelle saison, comme cela a été le cas l’année dernière. C’est dire que la JSMB est revenue à la case départ, comme si, la parenthèse Berkati, n’a pas existé. Est-ce la sortie de crise pour le doyen des clubs kabyles…tout porte à le croire en plaçant tout leur espoir en cette assemblée générale extraordinaire du jeudi prochain. B. C. S ports MARDI 7 JUILLET 2015 ILS SONT ANNONCÉS DANS DES GRANDS CLUBS EUROPÉENS AFIN DE CONCLURE SON TRANSFERT AU CS SFAX Abid attend le feu vert des services militaires L’attaquant international A’ de l’USM Harrach Mohamed Amine Abid, convoité par le CS Sfax, a affirmé avant-hier soir qu’il attendait une dérogation des services militaires pour pouvoir concrétiser son transfert. « En raison de mon engagement pour un contrat militaire de quatre années, j’ai demandé une dérogation pour pouvoir aller jouer en Tunisie. Je suis dans l’attente de leur réponse que j’espère positive », a indiqué Abid. Meilleur buteur de l’USMH la saison dernière avec neuf réalisations, Mohamed Amine Abid (23 ans), était également sollicité par l’équipe du Sporting Braga qui a, par la suite, abandonné sa piste. « Mon ambition est d’aller jouer à l’étranger, histoire de connaître d’autres sensations, mais mon destin n’est pas entre mes mains », a-t-il ajouté. Evoquant les dernières informations de presse le donnant partant à l’USM Alger, le natif de Larbaâtache (Boumerdès) a souligné qu’il n’était « au courant de rien » du moment qu’il n’est pas maître de son destin.En attendant de trouver une issue favorable pour son transfert à Sfax, Abid compte reprendre les entraînements avec l’USMH « dans les prochains jours » surtout qu’il est encore lié pour un contrat avec « Essafra » jusqu’en 2016. MO BÉJAÏA Les Crabes battent Tabarka (5-0) Le MO Béjaïa s’est imposée largement avant-hier soir face à la formation tunisienne du Corail sportif de Tabarka (5-0) en match amical préparatoire disputé à Tabarka, en vue de la prochaine saison footballistique 2015-2016. Face à ce club issu de la Ligue du nord de Bizerte, le MOB a marqué ses buts par Chatal, auteur d’un doublé, Mebarki, Zerdab et Bouali. L’équipe de Béjaïa a entamé le jeudi 25 juin un stage préparatoire à Ain Draham en Tunisie qui sera clôturé le 14 juillet. En matière de recrutement, le MOB, très actif, a assuré jusque-là les services de pas moins de neuf joueurs : le gardien de but Daif (ex-ASO Chlef), Hadji (ex-CS Constantine), Tedjar (ex-ASO Chlef), Mebarki (ex-USM Harrach), Maâmar Youcef (RC Relizane), Lakhdari (ex-ASO Chlef), Benaouda Bendjelloul (ASM Oran), Sofiane Khadir (MC Alger) et Ismail Belkacemi (USMM Hadjout). Le défenseur de l’ES Sétif, Lyes Boukria, est dixième recrue estivale qui s’est s’engagé officiellement hier.En revanche, le club a perdu les services de trois de ses cadres : le portier Smail Mansouri, Faouzi Rahal et Nassim Dehouche. Le MOB sera dirigé lors de la saison 2015-2016 par le Suisse Alain Geiger qui a remplacé Abdelkader Amrani, parti entraîner Al-Raed. Les Crabes entameront la saison footballistique en déplacement face au RC Arba, en match prévu le week-end du 14 et 15 août. Les Verts tardent à concrétiser Les joueurs de l’EN les plus connus sont annoncés dans les grands clubs mais pour le moment aucun n’a encore signé, ce qui laisse place à un suspense et l’incertitude autour de leur avenir. I SAÏD MEKKI rahimi, Belfodil, Ghoulam, Mandi, Bentaleb, Feghouli, Slimani, sont annoncés depuis le début du mercato en compagnie d’autres tels M’Bolhi, Zeffane, Ghezzal, Guedioura et Belkalem, mais pour le moment rien de concret n’est venu confirmer ou infirmer de telles propositions. C’est d’ailleurs ce qui fait douter des vraies intentions des clubs annoncés ou des managers qui veulent augmenter le tarif de leurs joueurs. Par contre, les fans des Verts sont toujours à l’affût du moindre détail sur leurs joueurs préférés. A titre d’exemple, Feghouli est très demandé. La dernière information date d’hier et faisait état de l’intention de son club Valence de vouloir lui prolonger son contrat qui expire le 30 juin 2016. C’est loin, mais les gars de Valence ne veulent pas perdre au change puisqu’ils savent bien que l’année prochaine, ils perdront leur joueur gratuitement. Et ceci explique donc leur réaction. De son côté et après l’Olympiakos, Trabzonspor, Bursa Sports, FC Nantes, Fiorentina et Hillal Djeddah, Belfodil est annoncé au Bétis de Séville. Pour jouer la Liga la saison prochaine, le profil de l’Algérien intéresse le club andalou. Le défenseur international algérien Essaïd Belkalem devrait reprendre les entraînements avec Watford, après une saison à titre de prêt à Trabzonspor. L’international algérien pourrait ainsi faire partie de l’effectif de Watford pour la saison prochaine, à moins d’un nouveau transfert, puisque le club turc de Bursaspor a fait une offre pour son recrutement. Le Paris SG, champion de France en titre, pourrait se tourner vers le latéral gauche de Naples, l’international algérien Faouzi Ghoulam, est lui, annoncé au PSG qui compte l’engager en cas de départ de Lucas Digne à la Roma. De plus, la presse anglaise évoque, avec insistance, un intérêt d’Arsenal pour Ghoulam. D’ailleurs, l’équipe des Queens Park Rangers, reléguée cette saison en division 2 anglaise B a offert 12 millions d’euros pour bénéficier des services du défenseur international algérien, outre Arsenal d’Arsène Wenger, le Real Madrid suit de près le dossier Ghoulam. L’équipe madrilène est dirigée par l’ancien entraîneur de Ghoulam à Naples Rafael Benitez. En cas de départ de Naples, Saint-Etienne, son club formateur, pourrait récupérer un pourcentage sur le transfert du latéral gauche, parti fin janvier 2014 pour 6 millions d’euros en Série A. Mais ce n’est pas encore le cas. Slimani aussi a été annoncé dans plusieurs clubs dont le dernier est Galatsaray (Turquie) pour qui l’attaquant algérien du Sporting Lisbonne est une priorité. Les offres ne cessent de parvenir au club lisboète sans qu’il n’y ait des suites… Alors qu’il est annoncé restant au FC Porto, on reparle encore de Brahimi à Manchester United. Après le Bayern, le PSG, Arsenal voilà que Manchester United est annoncé pour recruter le maître à jouer des Verts. La clause libératoire de Brahimi est fixée à 50 millions d’euros par le club portugais alors qui dit mieux ?.... Pour sa part, le gardien de but Raïs M’Bolhi (29 ans), qui avait rejoint le club de Philadelphia Union aux Etats-Unis, en juillet 2014, est sorti des plans de son entraîneur depuis quelques mois. Sa mise à l’écart lui a coûté sa place en sélection algérienne où il n’est plus convoqué depuis la CAN 2015. Outre Antalyaspor, le portier algérien était également sollicité par l’autre club turc de Borsaspor avant que cette formation n’abandonne les négociations en raison d’un différend d’ordre financier. On a même évoqué un probable engagement de M’Bolhi dans un club algérien, en vain. Le dernier cas à relever est celui de Ryad Boudebouz qui devrait signer un contrat de quatre ans (jusqu’en 2019) en faveur de Montpellier Hérault. Le milieu de terrain algérien de Bastia a envie de venir à Montpellier et il accepterait même une baisse de salaire. Le transfert de Boudebouz à Montpellier, conclu pour 1,7 million d’euros, devrait permettre le maintien parmi l’élite du club corse, menacé de relégation par la DNCG. Ce ne sont là que quelques exemples des transferts annoncés par les médias concernant les joueurs les plus connus mais point de concrétisation. Et les spéculations continueront certainement jusqu’à la fin du mercato… S. M. IL A SIGNÉ POUR 3 ANS AU CLUB AFRICAIN Chenihi rejoint Djabou et Belkaroui L’international algérien du MC El Eulma Ibrahim Chenihi s’est engagé pour trois années avec le Club Africain, a rapporté hier l’agence TAP, citant une source du bureau directeur du club de la capitale. Agé de 25 ans, le jeune milieu de terrain offensif évoluait avec l’équipe du MC El Eulma depuis quatre saisons. Ce recrutement signerait, selon la même source, la fin de l’aventure de l’autre international algérien, Abdelmoumen Djabou, dont le contrat est en suspens, au Parc A. Djabou s’est blessé aux ligaments croisés à la fin de la saison 2014/2015 et va être indisponible pour les prochains quatre mois. Le Club Africain compte dans ses rangs un autre Algérien, Hichem Belkaroui, annoncé lui aussi sur le départ. FC PORTO FC WATFORD Levante veut Ghilas en prêt Belkalem en Angleterre pour la reprise Le club de Levante a fait une offre au FC Porto pour s’attacher les services de l’attaquant international algérien Nabil Ghilas cet été, a rapporté avant-hier le site spécialisé Super Deporte. La proposition faite par la formation espagnole est un prêt d’une saison avant de lever l’option d’achat pour la somme de 10 millions d’euros, a précisé la même source, qui souligne que le FC Porto n’a pas encore répondu à cette offre. En attendant un éventuel transfert, Ghilas (25 ans) qui revient à Porto après une saison à titre de prêt au FC Cordoue, a été convoqué par l’entraîneur Julen Lopetegui pour la reprise des entraînements prévue lundi. A travers cette convocation, l’entraîneur du FC Porto Julen Lopetegui voudrait juger par lui-même les qualités de l’Algérien afin de savoir s’il le conservera dans son effectif pour la saison 2015-2016. Outre Levante, le club saoudien du Ahly Djeddah serait également intéressé par le profil de Ghilas, alors que Malaga a proposé un échange. Avec Cordoue, Ghilas a marqué sept buts la saison dernière avant d’être perturbé par des problèmes disciplinaires, et exclu des plans de son entraîneur. 13 Le défenseur international algérien Essaïd Belkalem devait reprendre avant-hier soir les entraînements avec Watford FC, nouveau promu en Premier league anglaise, après une saison à titre de prêt à Trabzonspor, ont rapporté avant-hier les médias locaux. Après quelques jours de vacances, le défenseur algérien a rallié samedi Watford pour réintégrer les rangs des « Hornets ». L’international algérien pourrait ainsi faire partie de l’effectif de Watford pour la saison prochaine, à moins d’un nouveau transfert. En effet, le club turc de Bursaspor a fait une offre pour le recrutement de Belkalem. La direction de Bursaspor souhaite engager l’ancien joueur de la JS Kabylie, pour remplacer Renato Civelli, parti à Lille. Belkalem a retrouvé l’Equipe nationale à l’occasion du dernier match face aux Seychelles (4-0) disputé le 13 juin à Blida dans le cadre de la 1ère journée (Gr J) des qualifications de la coupe d’Afrique des nations 2017. Il s’est contenté toutefois du banc des remplaçants. Belkalem a dû faire l’impasse sur la dernière CAN 2015 disputée en Guinée équatoriale en raison d’une blessure qui l’a éloigné des terrains pendant six mois. S ports MARDI 7 JUILLET 2015 IL A PERDU SA 3E FINALE DE LA COPA AMERICA Messi dans l’ombre de Maradona A la une des chiffres, Messi n’a rien à envier à Maradona: en 103 sélections, il a inscrit 46 buts quand son aîné n’en a marqué « que » 31 en 91 matchs avec l’« Albiceleste ». a défaite de l’Argentine en finale de la Copa America 2015 samedi dernier a relancé le débat sur les mérites comparés de Maradona et de Messi, deux des plus grands joueurs de l’histoire mais à la cote de popularité très différente auprès de leurs compatriotes. A 28 ans, Lionel Messi n’a toujours pas conduit l’Argentine à un titre majeur, malgré trois finales, à la Copa America, en 2007 et 2015, et à la Coupe du monde, en 2014. Après la désillusion des tirs au but contre le Chili samedi à Santiago (0-0 a.p. 4 tab à 1), pour beaucoup d’Argentins la « Pulga » (la « puce ») ne peut décidément pas encore être comparée au « Pibe de Oro »(« gamin en or »). « Avec le maillot de l’Argentine, Messi n’a rien à voir avec Maradona, ce n’est pas comme cela qu’on dispute une finale », a déclaré à l’AFP Gustavo Paredes, un quinquagénaire qui a suivi la finale à la télévision depuis Buenos Aires. A la une des chiffres, Messi n’a rien à envier à Maradona: en 103 sélections, il a inscrit 46 buts quand son aîné n’en a marqué « que » 31 en 91 matchs avec l’« Albiceleste ». Palmarès et statistiques en club donnent aussi un très net avantage à « Leo »: il a inscrit 412 buts en 482 matchs, remporté le trophée de meilleur joueur du monde - le Ballon d’Or - à quatre reprises, et collectionne les titres de champion d’Espagne (7) et les L ANCIEN JOUEUR DE L’ÉQUIPE DU FLN Abderrahmane Soukhane décède à 79 ans L’ancien joueur de la glorieuse équipe du Front de Libération nationale (FLN) Abderrahmane Soukhane est décédé dimanche soir à l’âge de 79 ans des suites d’une maladie. «Abderrahmane était très malade, il a rendu l’âme dimanche après le f’tour à son domicile. Il a été inhumé hier au cimetière de Ben Aknoun après la prière du Dohr», a précisé à l’APS Mohamed Maouche, ancien compagnon du défunt. Soukhane est né le 13 septembre 1936 à El Biar (Alger). Il a évolué à la JS El Biar, au Havre, à Toulouse FC et au Red Star en France. Il a été sacré meilleur buteur du championnat de deuxième division française en 1964 avec son club Le Havre AC. En 1958, il avait rejoint les rangs de l’équipe du FLN, répondant à l’appel de la patrie. Il compte huit sélections en Equipe nationale pour un but marqué. La malédiction poursuit «la pulga» Ligues des champions (4). Sous les maillots entre autres de Boca Juniors (1981 et 1995-97) du FC Barcelone (1982-84) et de Naples (1984-91), Maradona a lui marqué 311 buts en 589 matchs. Et son palmarès est beaucoup plus modeste avec un seul Ballon d’Or, une coupe du Roi, deux titres de champion d’Italie, une coupe d’Italie et une Coupe de l’UEFA. Mais du haut de son 1,65 m et 14 avec sa personnalité haute en couleurs, « El Diez » (Le 10) a écrit quelques unes des pages les plus flamboyantes de l’histoire du football. A lui seul ou presque, il a offert à l’Argentine son titre mondial de 1986: cinq buts, dont un doublé contre l’Angleterre en quarts de finale avec la « main de Dieu » mais aussi cet improbable passage en revue de toute la défense anglaise; et cinq passes décisives, dont celle lumineuse à destination de Jorge Burruchaga pour le but de la victoire en finale contre l’Allemagne (3-2). Maradona fut aussi controversé et passionné que Messi semble sage, voire effacé. Et toutes les fulgurances de Messi sur un terrain, pas même un éventuel sacre planétaire sans doute, ne pourront changer cela. Internationale MARDI 7 JUILLET 2015 NOUVEAU CARNAGE AU NIGERIA TERRORISME EN EGYPTE L’armée a tué 241 combattants en 5 jours L’armée égyptienne a annoncé hier avoir tué en cinq jours 241 combattants dans la péninsule du Sinaï, dont des jihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) à l’origine d’une attaque spectaculaire lancée la semaine dernière. Les 241 combattants ont été tués entre le 1er et le 5 juillet, tandis que quatre personnes recherchées et 29 suspects étaient arrêtés, selon un communiqué diffusé sur la page Facebook du porte-parole de l’armée égyptienne. Des photos de combattants morts ont été publiées avec ce communiqué. L’armée égyptienne est déployée dans le Sinaï, une région frontalière d’Israël et de la bande de Ghaza où les forces de sécurité font face à une insurrection islamiste depuis la destitution en juillet 2013 du président Mohamed Morsi. Le 1er juillet, des combattants de la branche de l’EI en Egypte avaient lancé une série d’attaques sans précédent contre l’armée dans la localité de Cheikh Zouweid (Nord-Sinaï), faisant des dizaines de morts. Le porte-parole de l’armée a fait état de 21 soldats tués et plus d’une centaine de jihadistes abattus lors des combats, mais les médias ont publié des bilans bien plus lourds, citant des responsables de la sécurité. VIOLENCES EN IRAK Un avion irakien bombarde accidentellement Baghdad : 7 morts Sept personnes ont été tuées hier à Baghdad par l’explosion d’une bombe tombée accidentellement d’un avion de combat irakien à cause d’un « problème technique », ont indiqué des responsables de la sécurité et de la santé. « Une des bombes (à bord de cet avion Sukhoï) s’est coincée à cause d’un problème technique, avant de tomber sur trois maisons de Baghdad al-Jadida lors du retour de l’appareil à la base », a expliqué dans un communiqué un porte-parole des services de sécurité, le général Saad Maan. L’explosion, qui a eu lieu non loin de la base aérienne Rashid, a également blessé 11 personnes, selon des responsables. L’avion revenait d’une mission de bombardement quand l’accident s’est produit, d’après le général Maan. L’Irak a reçu des avions Sukhoï Su-25 de Russie et d’Iran l’an dernier afin d’étoffer sa flotte aérienne pour combattre le groupe Etat islamique (EI), qui s’est emparé de vastes portions de territoire dans ce pays et en Syrie. Les Su-25 sont des appareils robustes conçus pour des missions d’attaques contre des cibles terrestres mais la flotte irakienne est constituée d’avions âgés qui ont déjà beaucoup servi. Le président Buhari sous la pression de Boko Haram de morts depuis fin mai, des attaques quasi quotidiennes depuis une semaine, encore 49 tués dimanche: Boko Haram met sous pression le nouveau président nigérian Muhammadu Buhari. UN DEMI-MILLIER elui-ci, dès son accession à la présidence, s’est engagé à « éradiquer le terrorisme le plus rapidement possible ». Le carnage de dimanche à Jos, dans le centre du Nigeria, porte à au moins 260 le nombre de tués dans des assauts islamistes, des explosions et des attentats-suicide en une semaine, selon un décompte de l’AFP, et à au moins 520 depuis l’entrée en fonction de M. Buhari le 29 mai. Vainqueur de la présidentielle face au sortant Goodluck Jonathan en mars, l’exgénéral Muhammadu Buhari, déjà au pouvoir entre 1983 et 1985 à l’époque des dictatures militaires, a fait de la lutte contre Boko Haram une priorité. Une opération militaire régionale déclenchée en février par le Nigeria et des pays voisins, Tchad en tête, a permis de reprendre la quasi-totalité des localités du Nord-Est contrôlées par les islamistes. Mais les dernières tueries montrent l’incapacité des militaires à prévenir les violences et la persistance de la présence des islamistes, notamment aux confins du lac Tchad, et de leur capacité de nuisance, selon les observateurs. Censée améliorer la coordination sur le terrain, une nouvelle force militaire multinationale qui comptera 8.700 hommes (Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun et Bénin) doit être déployée d’ici fin juillet dans le NordEst insurgé. Dimanche, deux explosions ont eu lieu à quelques minutes d’intervalle, d’abord dans un centre C L’armée nigériane, sur les dents, tentede juguler le groupe terroriste Boko Haram commercial, puis devant une mosquée de Jos, la capitale de l’Etat de Plateau (centre), situé en plein sur la frontière entre le Sud nigérian majoritairement chrétien et le Nord musulman et en proie à de profondes divisions religieuses. « Pour le moment, nous avons 44 morts et 47 blessés en provenance des sites des deux explosions », a indiqué hier Mohammed Abdulsalam, de l’Agence nationale de gestion des situations d’urgence (NEMA). Umar Abubakar, qui se trouvait dans la mosquée Yantaya, a expliqué que plusieurs assaillants avaient ouvert le feu à l’extérieur vers 21H20 (20H20 GMT). « Ils ont tiré une RPG (une roquette) contre la mosquée mais il a heurté une barre métallique sur la façade et explosé », a-t-il raconté. « Beaucoup de gens ont été tués et blessés par la fusillade et l’explosion. C’est un miracle que j’aie pu me sauver ». Hier, la façade de la mosquée était constellée d’impacts de balles et tachée de sang, tandis que des chaussures, des livres et d’autres effets personnels de fidèles jonchaient le sol.Quelques minutes plus tôt, un restaurant bondé, le Shagalinku, situé dans un centre commercial très fréquenté, était dévasté par une puissante explosion. Un habitant du quartier, Mohammed Shafi’i, a indiqué que la déflagration avait secoué tous les bâtiments voisins. Il dit avoir compté 25 cadavres, dont quatre serveuses du restaurant. « Le restaurant a été très endommagé. Des morceaux de chair humaine, du sang, des tables et chaises en plastique et toutes sortes d’affaires personnelles sont éparpillées partout », a-t-il décrit. Plus tôt dimanche, un attentat-suicide dans une église de Potiskum (nord-est) avait déjà tué cinq personnes, dont le pasteur, une femme et ses deux enfants. Ces tueries surviennent après une demi-douzaine d’attaques sanglantes depuis mercredi dans le nord-est du pays, attribuées au groupe islamiste Boko Haram. Les islamistes avaient notamment pris d’assaut plusieurs villages près du lac Tchad, tuant plus de 150 fidèles en train de prier dans des mosquées. Le président Buhari s’est engagé dimanche à en finir avec l’insurrection armée de Boko Haram « le plus rapidement possible », estimant que « les terroristes qui s’attaquent à nos lieux de culte ont délibérément déclaré la guerre à nos valeurs et doivent être combattus avec toute notre force et notre détermination ». SOMMET À MINIMA SUR LA CRISE BURUNDAISE Les auteurs du putsch avorté menacent à nouveau SIGNE DE la lassitude de la région, après plus de deux mois de violences déclenchées par la candidature du chef de l’Etat Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, seuls deux des cinq présidents étaient présents à Dar es Salam. n sommet est-africain a minima, boudé par la majorité des chefs d’Etat invités, se tenait hier en Tanzanie pour tenter de dénouer la crise politique burundaise, qui a connu un nouveau rebondissement avec la réapparition des auteurs du putsch avorté mi-mai. Signe de la lassitude de la région, après plus de deux mois de violences déclenchées par la candidature du chef de l’Etat Pierre Nkurunziza à un troisième mandat lors de la présidentielle du 15 juillet, seul deux des cinq présidents conviés à Dar es Salam pour ce troisième sommet de la Communauté est-africaine (EAC) consacré au Burundi sont présents - le Tanzanien Jakaya Kikwete, hôte de la réunion, et l’Ougandais Yoweri Museveni. Les présidents burundais Nkurunziza, rwandais Paul Kagame et kenyan Uhuru Kenyatta ont choisi de se faire représenter par des ministres. Les dirigeants de la région « en ont vraiment assez », a glissé un diplomate, sans attendre grand chose du sommet: « A deux, ils ne peuvent pas prendre de décision contraignante ». Le président Nkurunziza, U sourd depuis des mois à toutes les pressions, a même montré hier sa détermination à aller coûte que coûte aux urnes mi-juillet, participant à des meetings de campagne dans deux provinces du Centre, Mwaro et Gitega. C’est cette imperméabilité aux critiques de la communauté internationale - les pays est-africains, mais aussi l’Union africaine, l’ONU, les Etats-Unis ou l’Union européenne - qui a motivé les putschistes à sortir du bois et annoncer vouloir lutter de plus belle pour chasser Pierre Nkurunziza du pouvoir. Pour la première fois depuis l’échec du coup d’Etat, qui avait été motivé par la perspective du 3e mandat, l’un de ses auteurs a accordé un entretien à une chaîne de télévision, la kenyane KTN, dans lequel il a affirmé être, avec d’autres généraux putschistes, derrière les récentes attaques au Burundi. « Toutes ces actions en cours dans le pays, nous sommes derrière, et nous allons les intensifier jusqu’à ce que M. Nkurunziza comprenne », a déclaré le général Léonard Ngendakumana, bras-droit du chef putschiste Godefroid Niyombare, resté selon lui au Burundi 16 pour « résister » et « se battre » contre le pouvoir en place.La capitale Bujumbura ainsi que d’autres villes du pays ont été les cibles d’attaques à la grenade meurtrières à l’approche des législatives et communales qui ont ouvert le 29 juin les élections générales burundaises. La candidature de Pierre Nkurunziza, déjà élu en 2005 et 2010, à un troisième mandat est jugée par l’opposition anticonstitutionnelle et contraire à l’accord d’Arusha qui avait permis de mettre fin à la longue guerre civile burundaise (1993-2006, quelque 300 000 morts). Elle a non seulement motivé le coup d’Etat avorté, mais aussi un mouvement de contestation populaire violemment réprimé par la police et qui a donné lieu à des heurts parfois meurtriers avec les jeunes du parti au pouvoir (CNDD-FDD), les Imbonerakure, qualifiés de « milice » par l’ONU. Depuis le début de la crise, plus de 70 personnes sont mortes et plus de 140 000 Burundais ont fui dans les pays voisins - Rwanda, République démocratique du Congo, Tanzanie - le climat préélectoral délétère. Internationale MARDI 7 JUILLET 2015 APRÈS L’ÉCLATANTE VICTOIRE DU «NON» AU RÉFÉRENDUM TSIPRAS ENFONCE LE BARIL I MOHAMED TOUATI Une nouvelle qui n’est pas faite pour arranger les affaires de l’économie nationale. Elle ren force et exacerbe le récent appel du président de la République à la rationalisation des dépenses publiques et rend primordiale la question de la diversification de la production nationale. Bref, elle met en exergue le bond que doit réaliser l’Algérie pour sortir de sa dépendance par rapport à ses exportations en hydrocarbures qui lui assurent l’essentiel de ses revenus en devises. Cela lui permettra de moins stresser lorsque le prix du pétrole fait des plon geons. Comme c’est le cas en ce moment. Les cours de l’or noir se sont largement enfoncés sous la barre des 60 dollars, alors que la plupart des pays membres de l’organisa tion des pays exportateurs de pétrole (hormis l’Arabie saoudite et certains pays du Golfe) ont besoin d’un baril autour des 100 dollars pour équilibrer leurs budg ets et assurer la paix sociale. On est loin du compte. Hier, en fin de matinée (11h 15 heure algé rienne) , le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 58,94 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Ce qui représente une perte de 1,38 dollar par rapport à la clôture de ven dredi. Sur le New Yo rk Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait, dans les échanges électroniques, 2,48 dollars pour se négocier à 54,45 dollars par rapport à la clô ture de jeudi. Une violente tem pête. « La tourmente grecque fait pression sur les cours du Brent, » indiquaient les analystes de PVM. En début de séance, le baril de Brent est tombé à 58,78 dollars. Son plus bas niveau depuis près de trois mois( le 15 avril). Le non massif des grecs à leurs créanciers, un défi lancé par leur Premier ministre à l’Europe a suffi à sérieusement impacter les cours de l’or noir. Tsipras a enfoncé le baril. «Le dollar fort et les inquiétudes sur la stabilité économique de la Grèce pesaient sur toutes les matières premières ce lundi (hier Ndlr).» faisait remarquer Myrto Sokou, analyste chez Sucden Financial. Le baril a-t-il entamé une nou velle descente aux enfers ? En l’espace de deux mois le baril a perdu 6 dollars à New York et un peu plus de 8 dollars à Londres. Si l’on ajoute à la crise grecque l’accord (qui semble imminent) sur le nucléaire iranien qui aura pour conséquence d’inonder un marché déjà jugé pléthorique, il est très probable que l’heure sera à la déprime. « La levée des sanctions, même si elle ne sera pas immédiate, devrait se traduire par un afflux d’or noir iranien sur les marchés, ce qui pourrait retarder toute reprise ferme des cours en 2015-2016 » affirment de nombreux experts. L’espoir de voir un baril à 80 dollars d’ici la fin de l’année s’est considérablement amenuisé avec ce type d’écho. «Nous pen sons que les fondamentaux justifient un baril à 80 dollars, parce que c’est le coût marginal, mais les marchés peuvent s’éloigner des coûts marginaux pendant une période», avait déclaré Alex Griffiths, analyste de l’agence de notation Fitch. L’Algérie doit vraisemblablement prendre son mal en patience. M. T. La Grèce sacrifie son ministre des Finances Largement victorieux, Alexis Tsipras a fait hier un geste à l’égard de ses créditeurs avec le départ de son sulfureux ministre des Finances Yannis Varoufakis, avant un sommet franco-allemand à Paris. ’annonce surprise a été faite par l’iconoclaste ministre grec, universitaire entré en politique il y a cinq mois, mais c’est bien Alexis Tsipras, premier chef d’un gouvernement de gauche radicale en Europe, qui a pris la décision de sacrifier ce collaborateur qu’il avait jusqu’ici soutenu contre les critiques de ses partenaires européens. Dans un communiqué, Varoufakis explique avoir été informé de la « préférence de certains membres de l’Eurogroupe, et de +partenaires+ associés, (...) pour (son) +absence+ des réunions; une idée que le Premier ministre a jugée potentiellement utile à l’obtention d’un accord ». Ce choix d’Alexis Tsipras, fort de la victoire du « non » à 61,31% au référendum sur les propositions des créanciers, intervient à quelques heures d’une rencontre à Paris de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français François Hollande, alors que plane l’incertitude sur le maintien de la Grèce dans la zone euro. Athènes est fermement convaincue que les négociations sur les réformes et les mesures budgétaires débattues avec l’UE et le FMI depuis cinq mois peuvent reprendre dès lundi (hier, Ndlr). Mais M. Tsipras a assuré à ses compatriotes que le résultat du référendum ne marquait pas « une rupture avec l’Europe », mais au contraire « un renforcement du pouvoir de négociation » de son gouvernement. Il a déclaré que « cette fois la dette serait sur la table » de ces négociations. Hier, le président de la Commission européenne JeanClaude Juncker devait consulter dans la matinée lors d’une confé- L Les Grecs célébraient dimanche soir la victoire du «non» au référendum rence téléphonique Jeroen Dijsselbloem, président de l’Eurogroupe, Donald Tusk, président du Conseil européen, et Mario Draghi, patron de la Banque centrale européenne (BCE). Sous l’effet du « non » grec, les marchés asiatiques ont cédé du terrain hier, l’euro limitant cependant ses pertes. Tokyo a terminé en recul de 2,08%, Hong Kong de 3,18%, Sydney a clôturé en repli de 1,14%. L’euro s’est ponctuellement redressé face au dollar dans les échanges asiatiques après la démission de Yanis Varoufakis. Dans cette situation périlleuse, le Premier ministre grec pouvait au moins se féliciter d’avoir remporté le pari du référendum, cinq mois après sa victoire aux élections législatives de janvier. M. Tsipras, qui aura 41 ans ce mois-ci, a adressé dimanche soir un message d’union à ses compatriotes: quel que soit le vote choisi au référendum, « nous ne faisons qu’un », a-t-il dit. Le raz de marée du « non » a emporté avec lui l’ex-Premier ministre et leader du parti conservateur Nouvelle Démocratie Antonis Samaras, qui a démissionné de ses fonctions. D’une question simple posée aux Grecs, en substance « Approuvez-vous la proposition de réformes mise sur la table le 25 juin par les créanciers du pays (FMI, UE, BCE)? », les créanciers avaient fait un plébiscite pour ou contre un euro auquel les Grecs sont très attachés, à 74%. Pour parachever la dramatisation de ce scrutin, ils avaient refusé, la semaine dernière, de poursuivre le programme d’aide en vigueur depuis 2012, laissant la Grèce - qui n’a plus reçu d’aide depuis août 2014 - manquer un paiement de 1,5 milliard au FMI, événement financier rarissime. Berlin balaie les espoirs grecs d’un accord rapide La décision d’Alexis Tsipras de sacrifier son ministre des Finances Yanis Varoufakis, avant un sommet franco-allemand crucial à Paris, n’a pas amadoué Berlin. ’Allemagne a douché hier l’espoir du Premier ministre grec Alexis Tsipras de conclure rapidement un accord sur la reprise du financement de son pays, fort de sa victoire au référendum qui, aux yeux de Berlin, éloigne les deux parties d’une reprise immédiate des négociations. Quelques heures après la démission du ministre le plus emblématique et le plus controversé du gouvernement de gauche radicale, Berlin a rappelé que l’essentiel dans les discussions entre Athènes et ses créanciers (UE, BCE, FMI) sont « les positions et non les personnes », et que les « conditions pour des négociations autour d’un nouveau programme d’aide » ne sont pas réunies. Le vote de dimanche « est un rejet du principe qui a guidé les aides aux pays (européens en difficultés), le principe selon lequel la solidarité et les efforts sont indissociables », a estimé lors d’une conférence de presse régulière du gouvernement à Berlin le porteparole d’Angela Merkel, Steffen Seibert. Logiquement, l’Allemagne, où l’opinion publique est de moins en moins solidaire de la Grèce, n’est aucunement disposée à discuter d’une restructuration de la colossale dette grecque. Cette L requête pressante d’Athènes a pourtant été réitérée avec force par M. Tsipras après le rejet massif à plus de 61% du dernier plan des créanciers, soumis par son gouvernement à référendum. Sans pousser la Grèce hors de la zone euro, Berlin considère que c’est à Athènes de tout faire pour rester membre du bloc monétaire. « Nous serons tout ouïe pour ce que le Premier ministre grec (Alexis Tsipras) amènera demain » à un sommet de la zone euro à Bruxelles, a assuré M. Seibert. Le gouvernement grec, conscient de la gravité du moment, a convoqué une réunion des chefs de tous les partis, hormis les néonazis d’Aube dorée, toujours en cours au bout de quatre heures sous l’égide du président Prokopis Pavlopoulos. Ce dernier, au rôle honorifique, s’est entretenu dans la matinée avec le président français François Hollande. De son côté, M. Tsipras parlait au téléphone avec le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, et avec le président russe Vladimir Poutine qui a dit son « soutien au peuple grec ». En première ligne dans les négociations sur les réformes et les mesures budgétaires débattues entre Athènes et l’UE depuis cinq mois, Paris et Berlin sont loin d’avoir une vision commune de la réponse à apporter au scrutin, qui, plus largement, divise les dirigeants de la zone euro. Avant la rencontre entre François Hollande et Angela (hier soir) à Paris, le porte-parole du gouvernement français Stéphane Le Foll a pressé les Grecs de faire de « nouvelles propositions », estimant toutefois que « personne » ne veut de la sortie de la Grèce de la zone euro. L’Espagne est favorable à une négociation pour un « troisième plan de sauvetage » de la Grèce, qui doit rester dans l’euro, a clairement signifié hier le ministre de l’Economie Luis de Guindos, pourtant l’un des moins indulgents avec la Grèce. L’Italie pousse aussi à un rapprochement des positions, le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, incitant Athènes et ses créanciers à « indiquer une voie définitive » de sortie de crise lors des réunions européennes des prochaines heures. Mais d’autres évoquant ouvertement l’hypothèse d’un « Grexit », comme le ministre slovaque des Finances Peter Kazimir qui a jugé dimanche une sortie de la Grèce de la zone euro comme « un scénario réaliste ». Tous les regards sur la BCE près le non grec au référendum, les regards étaient hier fixés sur la BCE: alors que les dirigeants européens s’emploient frénétiquement à trouver une solution politique, elle seule peut éviter à l’économie grecque d’aller dans le mur, en violant ses règles. Le ministre des Finances français Michel Sapin en a appelé hier à l’institution monétaire: le niveau des liquidités fournies aux banques grecques « ne peut pas être abaissé », a-t-il argué sur la radio Europe 1. Tout en prenant soin de rappeler pour la forme « l’indépendance » de l’institution monétaire. « C’est encore à la BCE de faire le sale boulot », relevait hier A Carsten Brzeski, économiste d’ING.. En attendant l’issue du vote de dimanche, la BCE avait consenti à maintenir en coma artificiel les banques du pays au moyen de prêts d’urgence, les fameux ELA. La décision prise dimanche 28 juin de maintenir les prêts ELA, mais sans en augmenter le plafond, avait déjà tout de l’exercice d’équilibrisme de la part des 25 banquiers centraux qui composent le conseil des gouverneurs de la BCE, son organe de décision. La BCE avait semblé se mettre en mode pause en attendant des décisions politiques. Pour Nicolas Chéron, de CMC Markets, maintenant « les politiques atten- 17 dent la réaction de la BCE pour prendre des décisions ». Le président de la Commission européenne JeanClaude Juncker devait consulter dans la matinée par téléphone le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, le président du Conseil européen Donald Tusk et le patron de la BCE Mario Draghi. Celui-ci doit aussi présider dans la journée une réunion du conseil des gouverneurs. L’effervescence diplomatique verra également la chancelière Angela Merkel rendre visite à Paris au président François Hollande, avant un sommet exceptionnel de la zone euro aujourd’hui.. En attendant, la position de la BCE comme pourvoyeur de fonds des banques et de l’économie toute entière est devenue intenable. Sans perspective d’accord rapide d’Athènes avec ses créanciers, alors que l’Allemagne trouve « difficilement imaginable » de nouvelles négociations, « la BCE n’a pas de base pour continuer à envoyer des euros à Athènes », relevait Holger Schmieding, de Berenberg. En provenance de la première économie européenne, des voix se sont élevées dès dimanche réclamant une fin « immédiate » du soutien de la BCE aux banques. Culture MARDI 7 JUILLET 2015 IL ÉTAIT EN CONCERT À ALGER Hamid Baroudi enchante les familles « HEKMET LAKDAR que je devais revenir vous voir ! » a affirmé l’auteur de Caravane To Bagdad devant une assistance nombreuse… I O. HIND près plus d’une dizaine d’années d’absence, le chanteur algérien exilé en Allemagne est revenu l’espace d’un concert à la rencontre de son public et ses fans dimanche dernier où il a donné à Alger, plus précisément au Palais de la culture MoufdiZakaria un concert unique. Un concert qui coïncidait avec la célébration de l’indépendance de l’Algérie. Aussi, on s’attendait à le voir accompagné de ses musiciens mais l’artiste, ce dernier altruiste a préféré s’entourer de jeunes musiciens algériens choisis ici pour les mettre au devant de la scène et les faire découvrir au public. Aussi sa musique qualifiée dès le départ, de world music lors de sa sortie dans les années 1980 reflète en effet notre richesse patrimoniale artistique. Chose sur laquelle Hamid Baroudi insiste et tend à promouvoir là où il va et ce depuis des années. Nostalgie oblige, si la décennie noire semblait revenir souvent sur le tapis cela parce que Hamid Baroudi avait comme une revanche à prendre, celle de la vie sur la mort. De la culture sur l’obscurantisme. De la force des hommes debout contre la lâcheté humaine. C’est de façon sensible qu’il nous confiera plus tard, avoir sciemment détourné le visage quand certaines mamans pleuraient lorsqu’il chantait. En effet, l’émotion était bel et bien au rendez- A Nostalgie et émotion vous malgré un son pas très à la hauteur de l’évènement et un espace pas très commode. Un peu triste tout de même pour le retour d’un grand artiste de sa trempe de voir une telle disposition, alors que Hamid Baroudi aurait mérité une grande salle avec des techniciens et des moyens autrement plus professionnels et sophistiqués. Qu’à cela ne tienne, Hamid Baroudi était aux anges à la vue de toutes ces familles nombreuses venues l’acclamer, accompagnées, qu’elles étaient de leurs enfants et se remémorer enfin, et in live, ces belles chansons qui ont bercé notre jeunesse. Petit clin d’œil à sa chanson :« Hekmet lakdar que je devais revenir vous revoir », déclarera tout de go à l’assistance alignée, face à lui comme dans un mariage, dont de nombreuses femmes qui n’hésitaient pas à lancer à plusieurs reprises des youyous nourris. Et de chanteur en préambule, ce tube indémodable que l’on fredonne jusqu’à aujourd’hui. En interagissant avec le public, Hamid Baroudi citera souvent les paroles de ses chansons avant de les interpréter comme pour faire comprendre le message de paix, de dignité et de lutte continue qui les charrie. L’artiste reprendra la plupart de ses morceaux les plus connus et ce, près d’une heure, accompagné qu’il était d’un orchestre algérien, les siens étaient restés en Allemagne. Figuraient dans son répertoire ainsi Sidi qu’il avait enregistrée en duo avec le chanteur égyptien, Mohamed Mounir, mais aussi une belle reprise de Hachemi Guerouabi El bareh kan fi omri uouchrin. Le moment tant attendu par certains fans fut exaucé quand Hamid Baroudi entonnera Caravan to Bagdad dans une version inédite. Le rythme dans la peau, Hamid Baroudi se donne bien sur scène. Il ne fait pas que chanter, mais danse aussi et se tape la pose parfois sans trop en avoir l’air devant les photographes. Il a fait son show devant un public hier soir bien conquis. Place aux jeunes cette fois dit- il , avec cette chanson Djouala qui parle des harraga et le voyage, mais aussi sur les gens qui sont partis suite « à la deuxième guerre » faisant allusion à la décennie noire. L’artiste nous fera aussi découvrir un titre, un extrait de son nouvel album qui sortira en septembre. Il s’agit de Wailé décliné dans un style sahraoui que l’artiste maîtrise depuis des années. Et de rester fidèle encore dans ses ambiances aériennes du Sahara, il enchantera le public avec ce touchant morceau koulili ya yema faisant couler des larmes à certaines personnes parmi le public en se rappelant ces durs moments passés pendant la décennie noire. Des beaux moments intenses, que l’on aurait aimé voir se poursuivre encore davantage, mais le concert a tourné court quand certaines familles ont commencé à partir. Hamid Baroudi à l’aise sur scène fera monter une petite fille sur scène et de chanter avec la môme dans ses bras avant d’entonner son célèbre morceau bien entraînant Salama et prendre congé de nous, non sans dire : «L’Algérie est un pays de paix. Il devrait être un exemple pour les autres pays musulmans.» L’artiste que nous avons interviewé après le concert, nous a fait savoir qu’il est en préparation actuellement d’un film musical où il sera question de promouvoir notre musique algérienne dans toute sa diversité, non sans oublier d’évoquer le rôle de l’artiste engagé et de l’intellectuel dans la prise de conscience et l’éveil de l’Autre à la résistance et à la vie et ce, sans attendre que les autorités ou qui que ce soit prenne position ou intervienne quand il est nécessaire affirmant ne jamais avoir appartenu à aucun parti politique. En effet, sur scène Hamid Baroudi dira en voyant tous ces enfants qu’ils sont l’espoir de demain, comme un signe de renouveau et de vie malgré tout contre l’obscurité O. H. et l’ignorance. CONCERT DE FARID KHODJA La basilique Notre-Dame d’Afrique envoûtée n concert de musique andalouse a été animé dimanche soir à Alger par le chanteur Farid Khodja dans une ambiance solennelle où la pureté des sonorités de la musique classique algérienne a orné pour la première fois, le silence sacral d’un lieu de culte religieux. Durant une heure de temps, Farid Khodja et son orchestre, sublimant l’amour et embellissant l’atmosphère solennelle de la basilique Notre-Dame d’Afrique, ont gratifié le public venu en nombre d’un florilège de pièces du terroir algérien dans leurs variétés modales et leurs richesses mélodiques et rythmiques. L’orchestration, au ton relevé des instruments à cordes caractérisant les sonorités andalouses, données par deux violonistes, dont le chef d’orchestre El Hadi Boukoura, un luthiste, un flutiste (au nay), un pianiste, un musicien au qanun, un banjoïste et deux percussionnistes (à la derbouka et au tar), a soutenu Farid Khodja au r’beb et aux commandes d’un programme prolifique. Deux inqilebs dans le mode mezmoum Dakhaltou er’riadh et Dja aka el gheiyth, derdj Li Allahi ma asâaba er’rahil, zennouba dans le mode zidène (interprété dans le genre moghrabi), Nar hwakoum lahhab dans la tonalité sehli, enness rahoum tahmouni, Selli houmoumek et Chems el achiya dans le mode Qorb el maya, ont constitué l’essentiel du programme présenté. Ecrits par les plus grands poètes du patrimoine U Inconditionnel de la musique andalouse, Farid Khodja fut bercé dès son jeune âge par les sons voluptueux du r’bâb de son oncle Mohamed Khodja dit Dziri. En 1975, il est inscrit à l’école Nedjma après avoir longtemps fréquenté l’Association blidéénne El Widadia et continue son apprentissage de la musique et sa maîtrise de l’instrument en intégrant l’association El Andaloussia à Alger. andalou, les textes, des pièces figurant au programme, évoquent entre autres, la convivialité, l’amour, l’adoration de Dieu, la nature et la pureté de l’âme alternant lyrisme romantique et soufisme. L’espace imposant des lieux à l’acoustique naturelle servant de grande caisse de résonance a permis au ténor de promener sa voix limpide dans le calme et la sérénité du moment, emportant l’assistance dans un voyage onirique inédit au fond de soi. Dans des mouvements variés alliant lenteur et vivacité, les différentes pièces exécutées ont brillé de douceur et de pureté, donnant un sentiment de plénitude aux mélomanes qui savouraient intérieurement chaque moment du récital dans l’allégresse et la volupté. Le public plongé dans un silence religieux a pu apprécier chacune des pièces proposées s’abstenant de multiplier les déplacements, respectant ainsi la solennité du moment et du lieu. «Quelle belle expérience, voir la musique andalouse s’‘inviter dans un lieu de culte religieux ne pouvait donner lieu qu’à un bel échange culturel ! », s’est exclamée une dame à l’issue du récital. Le récital andalou de Farid Khodja entre dans le cadre d’un programme régulier initié par la basilique Notre-Dame d’Afrique dans le but de «renforcer les échanges inter-culturels et religieux», a expliqué le recteur de la basilique Notre-Dame d’Afrique Marcello Aldo Giannasi. 21 Sa rencontre avec les maîtres, le regretté Mustapha Boutriche, Mohamed Khaznadji, Nourredine Saoudi et Mustapha Benguergoura qu’il retrouve à nouveau à l’association El Widadia parfait son éducation musicale et sa connaissance des noubate. En 1996, il enregistre trois CD : noubet mezmoum, un florilège de chants hawzi et noubet rasd eddil. Farid Khodja se produira le 13 juillet à Alger, à la salle El Mouggar. 20 RAMADHAN 1436 sur internet http://www.lexpressiondz.com NOTRE ÉMIGRATION EST PLUS EXPOSÉE À LA DAESHISATION UN ALGÉRIEN CHEZ DAESH IL A 26 ANS. Il est instruit et a vécu dans le confort et l’abondance. Et pourtant... DERNIÈRE HEURE BOUTEFLIKA REÇOIT UN MESSAGE DE FÉLICITATIONS DU ROI D’ESPAGNE I AMAR INGRACHEN e djihad en Syrie et en Irak suscite des vocations parmi de jeunes Algériens, surtout ceux établis en Europe et en Amérique. En effet, nombreux sont ces jeunes d’Algérie qui, chacun pour des raisons particulières, se laissent entraîner dans des entreprises tantôt d’endoctrinement ou tantôt d’auto-radicalisation, et se trouvent, vers la fin, enrôlés dans des organisations terroristes comme Daesh. Il en est ainsi de Zoheir O., un jeune Algérien vivant en Allemagne et dont la famille, originaire de Kabylie, sud-est de Tizi Ouzou plus précisément, est installée en Allemagne depuis plus d’une dizaine d’années, qui a rejoint Daesh il y a environ quatre mois. Zoheir O., né vers la fin des années 1980, est parti très tôt en Allemagne avec sa famille et c’est là qu’il va faire sa scolarité. Bachelier, il a intégré une grande université allemande. Ayant assimilé la culture allemande jusque dans ses profondeurs les plus intimes, il est difficile de le prendre pour un non-germanique. Même son teint blond et sa grande taille le font passer pour un Allemand. Un des membres de sa famille, Hamid O., avec qui il entretenait une relation plus ou moins bonne et avec lequel il jouait au football lors de ses séjours estivaux en Algérie , qui a bien voulu nous parler de lui, témoigne : « Zoheir était un enfant intelligent et très attachant. On se voyait à peine 15 jours ou un mois dans l’année, mais on a pu rester amis durant des années. Il ne parlait pas beaucoup. Il s’exprimait plus par son visage, ses gestes que par sa langue. C’est un garçon très profond. Je n’aurais jamais cru qu’il pouvait un jour être enrôlé dans une organisation terroriste.» Selon notre interlocuteur, Zoheir O. n’avait rien qui le prédestinait à devenir terroriste. Les spécialistes des questions liées au terrorisme déploient tout leur talent pour expliquer que « l’on ne naît pas terroriste, mais on le devient » comme le dit IFTAR - 20:13 IMSAK - 03:36 L Daesh, une organisation terroriste sanguinaire Edward Said. Selon Me Daphné Pugliesi, avocate qui a notamment défendu des candidats au djihad en France, « les gens qui partent faire le djihad en Syrie correspondent souvent au même profil : ce sont pour la plupart des hommes entre 15 et 30 ans […] ces jeunes sont à mon sens des personnes qui ont un grave besoin de soutien psychologique». De plus, analyse encore Daphné Pugliesi, les candidats au djihad « ont souvent des histoires familiales très compliquées, n’ont pas grandi dans un environnement sain et ont rencontré les mauvaises personnes au mauvais moment ». Zoheir O. a-t-il donc une histoire familiale très compliquée ? At-il grandi dans un environnement malsain ? A-t-il rencontré les mauvaises personnes au mauvais moment ? Selon Hamid O., « Zoheir O. a eu une vie très équilibrée et un parcours serein depuis qu’il était enfant. A l’université où il a préparé un diplôme en physique des fluides, il était brillant. Ce qui est par contre vrai et qui l’aurait peut-être influencé, c’est le fait que ses parents soient trop tournés vers la religion. On peut même dire que ce sont des islamistes introvertis, c’est-à-dire, qui ne montrent pas qu’ils sont islamistes. Zoheir a donc vécu dans une ambiance familiale très marquée par le référent islamiste qui est vécu, en plus, comme étant une tare dans une Allemagne pas toujours indulgente sur les questions religieuses. Ceci a sans doute marqué, même inconsciemment, Zoheir. » Ces éléments fournis par Hamid, dont la sœur est la mère de Zoheir, battent en brèche toute les théories selon lesquelles ce seraient la pauvreté, le déficit en instruction, les problèmes familiaux, etc., qui poussent les jeunes émigrés à s’auto-radicaliser et à s’enrôler dans les rangs de Daesh. Car, comme nous l’a expliqué son parent, Zoheir a vécu dans la prospérité et le confort, et a un niveau d’instruction très élevé. Et pourtant... Certains experts du terrorisme cités par des sources médiatiques étrangères dont Marianne, France Info, etc., expliquent le départ au djihad en Irak et en Syrie autre- ment. «Chaque profil est un cas à part mais ils sont tous en situation de vulnérabilité. Certains sont partis juste à titre humanitaire pour sauver les enfants syriens. D’autres ont été enrôlés par leurs amis ou leurs familles et, une fois sur place, chacun a rejoint une faction différente. Ils se sont donc retrouvés à s’entre-tuer alors que leur objectif commun était de combattre Bachar al-Assad. Et il y a ceux qui se voyaient en ‘’Che Guevara’’, rêvant de révolutions et de kalachnikovs, et qui se sont retrouvés à éplucher les pommes de terre ou à servir de chair à canon. Globalement, on voit émerger une nouvelle génération de djihadistes, âgés de 20 à 34 ans, dont de plus en plus de femmes, mais qui reste encadrée par les anciennes générations de combattants» pense-t-on. Zoheir O. fait-il partie alors de ces types de djihadistes ? Ou alors est-il de ces quêteurs d’utopies partis s’inventer un autre destin après avoir goûté à tout dans une Allemagne de plus en plus prospère, mais de moins en A. I. moins compréhensive ? PAR LE BIAIS DU VISA DE LA OMRA Ils partent combattre en Irak et en Syrie RÉCEMMENT, un activiste de Daesh a multiplié via Twitter, les appels à la guerre contre Le roi d’Espagne, Felipe VI, a adressé un message de félicitations au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l’occasion de la célébration du 53e anniversaire de l’Indépendance nationale. « En ce jour du 53e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, je souhaite vous faire parvenir mes plus sincères félicitations, en mon nom, ainsi qu’au nom du gouvernement et du peuple espagnols », a écrit le roi d’Espagne dans son message. « Je saisis cette occasion pour vous formuler mes meilleurs vœux de bonheur, de paix et de prospérité pour le peuple frère algérien », a-t-il ajouté. LE GÉNÉRAL-MAJOR MOHAMED LARBI HAOULI À LA TÊTE DES FORCES NAVALES Le général-major Mohamed Larbi Haouli a été installé hier au poste de commandant des Forces navales, succédant au défunt généralmajor Abdelmalek Necib, lors d’une cérémonie présidée par le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, viceministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), indique un communiqué du ministère de la Défense nationale. «Au nom de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, et conformément au décret présidentiel du 28 juin 2015, je nomme officiellement, en ce jour, Commandant des Forces navales, le général-major Mohamed Larbi Haouli, en succession au défunt généralmajor Abdelmalek Necib», a déclaré Gaïd Salah. l’Algérie et les Algériens. I MOHAMED BOUFATAH ous les chemins mènent à Daesh. Des Algériens partent en Syrie pour rejoindre l’Etat islamique (EI). Des Algériens qui se sont portés volontaires pour combattre le régime de Bachar Al-Assad. Combien y a-t-il d’Algériens partis faire le djihad en Syrie ? Si aucun bilan n’a été établi pour l’heure, en revanche des informations de ce genre distillées sporadiquement à travers les médias augurent de l’accroissement de ce phénomène. Durant ces derniers jours, une période coïncidant avec le mois sacré et son corollaire, la montée du terrorisme, un groupe d’Algériens est parti rejoindre le Front al Nosra et Daesh via l’Arabie saoudite en utilisant le visa Omra, un sésame qu’on peut obtenir plusieurs fois par an et dont la délivrance nécessite le passage par une agence de voyages. Il est difficile de connaître l’ampleur du phénomène en question, mais une chose est sûre, cette immigration pour le combat traduit la persistance du danger isla- T miste qui continue de travailler la société en profondeur. Ainsi, 15 Algériens ont pu rejoindre Daesh par le biais de la Omra en passant de l’Arabie saoudite vers la Syrie via la Jordanie. Selon des sources concordantes, le recrutement de djihadistes a connu des proportions dangereuses. Leur filière de recrutement existe bien en Algérie, même si son efficacité reste assez limitée. Il n’en reste pas moins que les réseaux des propagandistes et de recruteurs perfectionnent sans cessent leurs outils et méthodes de travail. Ils pratiquent une propagande sophistiquée en utilisant le vaste réseau d’Internet, notamment des réseaux sociaux. Des recruteurs à la solde des réseaux terroristes et de l’opposition en Syrie infiltreraient les groupes des réfugiés. Ainsi, l’exploitation de la détresse humaine des réfugiés syriens en Algérie est l’un des procédés utilisés par les réseaux de financement et de recrutement de candidats au djihad en Syrie. Par ailleurs, selon la même source, le réseau de recrutement de candidats pour la Syrie est organisé autour de terroristes qui s’infiltrent parmi les réfugiés syriens pour mener une campagne au profit de l’Etat islamique et du Front Al-Nosra. Usant du statut de réfugiés, les terroristes parviennent à faire le va-et-vient entre la Syrie et l’Algérie sans être inquiétés. Ces combattants, dont certains seraient déjà revenus dans leurs pays d’origine, seront tentés de perpétrer des attentats sanglants dans leur pays. Récemment, un activiste de Daesh a multiplié via Twitter, les appels à la guerre contre l’Algérie et les Algériens. L’Algérie constitue l’une des cibles de Daesh, même si les réseaux salafistes se limitent actuellement à des opérations d´endoctrinement, de captation et d´envoi de recrues pour le djihad en Syrie. La Tunisie arrive en tête en Afrique du Nord avec environ 3000 jeunes qui ont rejoint l´Etat islamique. Enfin, les terroristes utilisent toujours le même processus basé sur l’émotion, le choc de l’image diffusée à travers des sites prônant le djihad armé et des comptes terroristes M. B. sur les réseaux sociaux. RECRUTE AGENT DE SAISIE PROFESSIONNEL CORRECTEUR S’adresser au journal à la Maison de la presse de Kouba à partir de 10h. Nous informons notre aimable lectorat du changement de nos numéros d’appels téléphoniques. Prière de prendre note des nouveaux numéros : Tél. : 023 70.94.01 - 023 70.94.02 023 70.94.03 Fax : 023 70.93.98 - 023 70.94.00