Le long de la Milky Way.pub
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(…) La Galafronie, également inquiète de ces crevasses qui de plus en plus séparent les hommes, a trouvé la formule pour parler de différence dans tomber dans la caricature ou le discours moralisateur. Forte d’avoir vu de tout près les questions qui pointent dans les pupilles des mômes lorsqu’ils regardent la télé et le monde, la petite bande de la Galafronie a réuni autour d’elle les petits trésors qu’elle avait glanés ici et là, pour construire un univers truffé de rêves, de cauchemars et d’espoirs tenaces. (…) Avec beaucoup d’ironie, de justesse et douceur, Didier de Neck et Michel Berckmans voyagent tels des enchanteurs de l’ombre dans un décor miniature et fascinant, transforment la platitude d’objets quotidiens et pervers en adjuvants câlins et nous font oublier que ces personnages croisés le long de la Milky Way sont en fil de fer et en carton. (…) Et voici que la Galafronie réussit à faire vibrer les percus enfermées dans notre corps et que bondit sur leur peau le murmure d’innocentes questions. (…) Christelle Prouvost et Jean-Marie Wynants 24 août 1992 – Le Soir Cette pièce est d’amour, d’entraide, de justice, d’injustice. Nous trouvons les nantis de la ville, prisonniers de celle-ci et de l’argent, et les autres. Elle dénonce le scandale des laissés-pour-compte et leur exploitation : ils sont devenus des choses, des résidus qu’on jette, comme ces boîtes et ces ferrailles constituant les accessoires. Le comédien, Didier de Neck, nous raconte, une histoire avec gentillesse, doucement, mais fermement. L’autre comédien, Michel Berckmans, nous fait la démonstration de son talent. L’espoir, la confiance, la générosité règnent en maître. Jacques Duruisseau 25 août 1992 – La Nouvelle Gazette On dirait une chambre foisonnant de jouets, colorée comme un livre d’images, où la Voie Lactée, glissant d’en haut, se serait faite autoroute… et traverse la scène, courant vers deux infinis. Comme un mur aussi, qui sépare deux faces du monde. La ville, ses lumières, ses voitures, et un pays couleur d’Afrique, le « pays sans riz où tout pousse mort ». C’est celui de Bénichou et de sa maman, de sa brebis grosse d’un agnelet. Attente. Du camion-magasin parcimonieux. Du papa parti à la ville. Menace. De Garouda, l’oiseau prédateur dans son arbre de nuit, avide de prélever son tribut sur les rares grains. Quête. Du père nourricier, « un peu prisonnier » de l’autre côté. Démiurges en uniformes de l’armée du Salut, Didier de Neck et Michel Berckmans tantôt racontent l’histoire en déplaçant les objets et les personnages de treillis, tantôt en leur donnant leurs voix propres, y compris au serpent (génial !) tout autant sauveur que tentateur. Le Théâtre de Galafronie a donc choisi de dénoncer le scandale majeur de notre temps. Inimitable, sa façon d’aborder les sujets les plus graves sans misérabilisme aucun, avec un humour léger et, toujours, une espérance tonique. Allusions voilées, symboles esquissés, émotions retenues, musiques qui parlent comme le basson, crépitent comme le riz en pluie dans la marmite-timbale, grondent comme le tam-tam, rien n’est gratuit, tout est signe. Et si le père revient et que le riz se déverse, si la petite fille de l’auto bleue convainc sa maman de s’arrêter enfin et que l’autoroute est le lien et non plus la frontière, alors « l’histoire est terminée de ce côté-ci, elle continue de ce côté-là »… Catherine Inari et Claire Coljon 25 septembre 1992 – Le Ligueur Coup de cœur de la presse La Milky Way ne ressemble pas vraiment à un chemin d’étoiles. C’est une autoroute. C’est une frontière. C’est un ravin entre ici et là-bas, entre la ville et « le monde où tout pousse mort ». Le long de la Milky Way, de ce côté-là, survivent Benichou, sa maman, le grand-père, la brebis et son agnelet à venir. Le long de la Milky Way, de ce côté-ci, à Bounty City, vivent les citadins et le père exilé. Comme si la faim ne suffisait pas, la petite famille tremble devant le terrifiant Garouda. Chaque soir, cet oiseau de malheur exige son dû, les rançonne et mange leur riz. Le Théâtre de Galafronie n’aime pas le misérabilisme : au cœur de la tragédie, toujours, il y a de l’espoir. Celui que Garouda s’en aille, que la ville change de rive et que la Milky Way se transforme en lien. Didier de Neck et Michel Berckmans sont à la fois auteurs, conteurs et magiciens : ils donnent vie aux personnages de treillis, aux voitures qui sillonnent l’autoroute, aux oiseaux migrateurs, au serpent qui siffle flatteries et flagorneries. Ils sont aussi musiciens : ils jouent du basson et font chanter le riz dans la calebasse. Ils sont vrais, drôles et surtout justes. 8 octobre 1992 – La Cité Qu’est-ce que ce fouillis sur la scène ? Une autoroute qui serpente, avec des autos de toutes les couleurs. A droite, une petite ville avec des tas de fenêtres éclairées. Un conteur nous murmure : « Il est 7 heures du soir le long de la Milky Way, l’autoroute qui fait du bruit du bruit du bruit ». Estomacs vides, estomacs pleins. D’un côté de l’autoroute, tout le monde attend le papa : la maman, l’enfant, le vieillard, le mouton (avec son petit dans le ventre). Tous ont faim. Ils attendent que le papa revienne avec du riz. Mais le papa est en retard. « Peut-être que la ville a mangé le papa ? ». De l’autre côté, la ville où tout est normal, où l’on mange, on dort, on regarde la télé. Une ville comme nos villes. Où l’on mange presque trop ! Et ça juste à côté de tous ces gens qui ont faim… Ca fait penser à certains pays, à beaucoup de pays dans le monde. Le long de la Milky Way est un spectacle fou fou fou. Bourré d’humour, d’invention. Plein de musique, de chansons, d’éclairages étranges. Mais aussi un spectacle grave grave grave. Qui nous donne les larmes aux yeux. Et le désir de faire quelque chose pour que ça change enfin. 20 novembre 1992 – Dauphin Un petit bijou de plus à l’actif du Théâtre de Galafronie. Le long d’une autoroute imaginaire, on découvre le monde coupé en deux. Le Nord et le Sud. Si lointains et si proches à la fois. D’un côté comme de l’autre, des enfants jouent et chantent. D’un côté comme de l’autre, des adultes cherchent à vivre le mieux possible tandis que d’autres saccagent tout sur leur passage. Spectacle éclectique où la musique, le jeu d’acteur, les personnages animés et bien d’autres choses interviennent de concert, Le long de la Milky Way est une petite merveille de féerie et d’intelligence. Les rapports Nord-Sud y sont expliqués aux enfants avec une clarté et une justesse qui mériteraient de remplacer les sempiternels discours lénifiants réservés aux adultes. Mais la Galafronie y aborde aussi de nombreux autres thèmes avec finesse et sensibilité, sans jamais oublier de nous distraire et de nous faire rêver. Une admirable réussite. 16 décembre 1992 – Le Soir Le long de la Milky Way Un petit bijou de plus à l’actif du théâtre de Galafronie. Le long d’une autoroute imaginaire, on découvre le monde coupé en deux. Le Nord et le Sud. Si lointains et si proches à la fois. D’un côté comme de l’autre, des enfants jouent et chantent. D’un côté comme de l’autre, des adultes cherchent à vivre le mieux possible tandis que d’autres saccagent tout sur leur passage. Spectacle éclectique où la musique, le jeu d’acteur, les personnages animés et bien d’autres choses interviennent de concert, Le long de la Milky Way est une petite merveille de féérie et d’intelligence. Les rapports Nord-Sud y sont expliqués aux enfants avec une clarté et une justesse. La Galafronie y aborde aussi de nombreux autres thèmes avec finesse et sensibilité, sans jamais oublier de nous distraire et de nous faire rêver. Une admirable réussite. Janvier 1995- Le Pays de Cognac Deux spectacles pour les enfants Aujourd’hui et demain, les Cognaçais de 6 à 12 ans pourront découvrir, au Théâtre municipal, « le long de la Milky Way » Didier de Neck et Michel Berckmans sont à la fois auteurs, conteurs et magiciens dans leur spectacle « Le long de la Milky Way », proposé aujourd’hui lundi à 14h30 et demain mardi, à 10h, au Théâtre Municipal. Ce spectacle s’adresse plus particulièrement aux enfants de 6 à 12 ans. Les deux comédiens racontent l’histoire en déplaçant les objets et les personnages de treillis ou en leur donnant leurs propres voix. Ils jouent aussi du basson et font chanter le riz dans la calebasse/ Le théâtre de la Galafronie (installé en Belgique) a choisi de dénoncer le scandale majeur de notre temps. Ses deux acteurs sont inimitables dans leur façon d’aborder les sujets les plus graves sans misérabilisme et avec un humour léger et toujours une espérance tonique. Allusions voilées, symboles esquissés, émotions retenues… Rien n’est grave, tout est signe. 13 février 1995 – Sud-Ouest Aujourd’hui, théâtre pour jeunes Cet après-midi à 14h et demain à 10h, le Théâtre de Galafronie propose un spectacle pour un public de 6-12 ans, sans qu’il soit enfantin. Au contraire, Le long de la Milky Way aborde dans un langage simple et drôle les cassures de notre monde moderne, la faille toujours grande entre les nantis de la terre et ses laissés pour compte. Deux comédiens, également auteurs, conteurs, magiciens et musiciens, assurent le spectacle : Didier de Neck et Michel Berckmans emmènent le public sur les chemins d’un univers fait d’allusions et de symboles. 13 février 1995 – Charente Libre Il veut toujours traverser « la grand’route ». Il croit que là-bas on a moins faim qu’ici. Tuteurs, musiciens, comédiens : Didier de Neck et Michel Berckmans. Coup de foudre de la C.N.A.P. Coup de foudre de la presse. « Moi le mouton, j’ai tout vu, tout entendu. J’ai failli être mangé. C’est fou ce que j’ai eu peur d’être transformé en méchoui. D’ailleurs, j’ai peur de tout ; de l’aigle qui plane dans le ciel, du serpent qui se cache sournoisement et surtout des êtres à deux pieds et à dix orteils. Vous savez, ceux qui vous dévorent des yeux tout en vous disant qu’ils vous aiment. Je n’ai qu’un seul ami. C’est le « tout petit ». Je dois veiller sur lui. Il veut toujours traverser la grand’route ». Savoir parler des problèmes Nord-Sud avec suffisamment d’humour en captant l’attention des enfants n’est pas courant. C’est pourtant ce que nous avons vécu. Et l’émotion ne nous quitte à aucun moment du spectacle. On dirait que ce sont les comédiens qui s’adaptent aux objets, aux marionnettes figées qui semblent porter le poids de leur douleur ou l’aiguille de leur arrogance. Mais cette distance entre le Nord et le Sud, cette autoroute entre le désert et la ville, ce mur entre une maison et la sienne… mais oui, il y a moyen de l’enjamber. Merci la Galafronie. Les qualités habituelles de la Galafronie se retrouvent dans ce spectacle : manipulation habile des éléments d’éclairage par les comédiens, textes bien écrits, excellente mise en scène. Les parents et l’Ecole – Confédération Nationale des Associations de Parents