Enquête « Oiseaux marins échoués » LPO Charente

Enquête « Oiseaux marins échoués »
LPO Charente-Maritime
Bilan du comptage de Février 2016
Généralités sur l’action
Contrairement au recensement de Janvier, celui de Février a eu lieu en décalé par rapport aux
tempêtes. Les bénévoles ont été également un peu moins nombreux à participer.  Peu de cadavres
découverts durant le week-end de prospections.
30 participants au total, entre le 20 et le 21 Février 2016.
En moyenne, 58% des plages proposées ont été parcourues par les bénévoles, ce qui est légèrement
plus faible qu’en Janvier (Tableau 1).
Secteur
Taux de couverture (en %)
en JANVIER
Taux de couverture (en %)
en FEVRIER
Côtes continentales du Pertuis Breton
(de Esnandes à la Rochelle)
100
57
Côtes Sud de l’île de Ré
(des Portes-en-Ré à Rivedoux-Plage)
65
70
Côtes continentales du Pertuis d’Antioche
(de La Rochelle à Marennes)
80
90
Côtes de l’île d’Aix
0
0
Côtes Sud de l’île d’Oléron
(de Chassiron à Gatseau)
90
90
Côtes de la presqu’île d’Arvert
(de Ronce-les-Bains à Bonne-Anse)
50
50
Côtes de l’estuaire de la Gironde
(de Saint-Palais-sur-Mer à Meschers-surGironde)
67
50
Moyenne
65
58
Tableau 1 : Taux de couverture des différents secteurs de plages de Charente-Maritime, en Janvier et en Février 2016
La plupart des secteurs ont été relativement bien couverts, sauf l’île d’Aix. Dans l’ensemble, les zones
les mieux suivies sont les côtes entre La Rochelle et Marennes, et l’île d’Oléron.
De part son positionnement géographique, la presqu’île d’Arvert et son vaste cordon dunaire
mériteraient une prospection plus exhaustive.
Quelles espèces ?
 36 oiseaux découverts échoués, contre 103 le mois dernier :

29 cadavres appartenant à 11 espèces identifiées.

7 cadavres non identifiés, dont 2 Laridés sp. (mouettes ou goélands) et 2 Alcidés sp.
(guillemots, pingouins ou macareux).
Le Fou de Bassan demeure l’espèce la plus touchée : 9 cadavres en tout soit 25% du total.
Néanmoins, ce sont les Alcidés (12 cadavres, soit un tiers du total) qui ont payé le plus lourd tribut
des tempêtes en Février. Parmi ces derniers, 3 Macareux moines ont été retrouvés sur Ré et Oléron
par des bénévoles. En dehors des échouages exceptionnels comme ceux de 2014, l’apparition de
cette espèce sur le littoral de Charente-Maritime reste assez rare.
Mouettes et goélands totalisent autant de cadavres que le Fou de Bassan.
Parmi les autres espèces découvertes, aucune de pélagique contrairement à Janvier, mais signalons
une Corneille noire, une Bernache cravant et un Héron cendré. Le Fou de Bassan, les Laridés et les
Alcidés représentent ainsi à eux seuls un peu plus de 83% du total des échouages.
Aucune cause de mortalité n’a pu être déterminée.
A noter enfin, en dehors des oiseaux, ces 4 dauphins découverts sur la côte Sud de l’île d’Oléron.
Espèce
Fou de Bassan
Pingouin torda
Guillemot de Troïl
Oiseau indéterminé
Macareux moine
Mouette tridactyle
Laridé indéterminé
Goéland marin
Mouette rieuse
Alcidé indéterminé
Corneille noire
Bernache cravant
Goéland brun
Héron cendré
TOTAL
Quantité
9
4
3
3
3
2
2
2
2
2
1
1
1
1
36
Proportion (%)
25
11
8,3
8,3
8,3
5,6
5,6
5,6
5,6
5,6
2,8
2,8
2,8
2,8
100
Tableau 2 : Récapitulatif des échouages
d’oiseaux
recensés
sur
le
littoral
de
Charente-Maritime entre le 20 et le 21
Février 2016.
Bilan général des prospections 2016
Pour un nombre de participants comparable  Davantage d’observations d’oiseaux échoués en 2016
(103 en Janvier et 36 en Février) qu’en 2015 (9 en Janvier et 3 en Février).
Difficile cependant de comparer ces chiffres entre eux, dans la mesure où l’importance des
échouages est liée à la fréquence et à l’intensité des tempêtes océaniques. Contrairement à 2014,
les suivis de Février 2015 et 2016 se sont déroulés en décalé par rapport à la venue des principales
dépressions sur nos côtes. Leurs impacts sur les populations d’oiseaux n’ont donc pas pu être
mesurés avec autant de précision.
Parmi les points qui restent à peaufiner :

Concentrer davantage les prospections sur un week-end.

Harmoniser les dates de comptages entre régions/départements.

Eviter les doubles-comptages ou les bénévoles en sureffectifs sur un même secteur, en se
signalant systématiquement en amont auprès du coordinateur départemental.

Diffuser un unique document de référence auprès de toutes les personnes intéressées (y
compris l’Espace Nature de Rochefort, les référents des collectivités, etc.), sur lequel
figureront le protocole d’enquête et des coordonnées utiles.
La LPO Charente-Maritime remercie une nouvelle fois tous les participants
à la veille des oiseaux échoués !