dossier de protection

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dossier de protection
24/10/2002
Fiche signalétique
Département : 66
Commune: PERPIGNAN
Appellation : Eglise Saint Matthieu
Réf. Mérimée : PA66000423
Réf. archéo. :
Réf. invent. :
Appellation actuelle :
Autre (s) appellation(s) :
1 ère thématique :
2nde thématique :
Localisation
Adresse : rue Grande la Monnaie
Lieu-dit ou secteur urbain :
Précisions sur la localisation :
Références cadastrales : AK 247
Milieu d'implantation : en agglomération
Cours d'eau :
Site, secteur ou zone de protection : secteur sauvegardé
Désignation
Clé édifice : architecture religieuse
Dénomination de l'édifice : EGLISE
Précision sur la dénomination :
Genre du destinataire :
Destinations successives et actuelle :
Source de l'énergie :
Historique et description
Datation principale : 17e siècle
Datation secondaire :
Datation en années : 1671 et 1887
Auteur de l'oeuvre :
Synthèse historique et architecturale : HISTORIQUE :
L'église primitive Saint Matthieu, dont l'emplacement n'a, pour l'Instant, jamais été
déterminé avec certitude, se trouvait près des remparts de la porte Saint Martin,
c'est à dire à une centaine de mètres de l'église actuelle. C'est sur ordre de Don
Juan de Meneces, gouverneur castillan de Perpignan que cette ancienne église fut
détruite, en 1639, pour dégager les abords de la citadelle; le rapport du marquis de
Torralta et des maîtres-de-camp Don Justo de Terres et Don Juan de Arcos avaient
en effet démontré que par leur position, le clocher et l'église Saint Matthieu
pouvaient causer la prise de la citadelle par les français dont l'approche était
imminente. Les matériaux furent remployés dans les remparts de la ville et, lors de
leur démolition en 1905, divers vestiges furent récupérés et transportés au musée.
La reconstruction de l'église actuelle fut entreprise aussitôt et devait durer plus
d'une trentaine d'années; la translation des reliques et la consécration de l'église
eurent lieu en 1671, mais les travaux ne furent réellement achevés qu'en 1677.
DESCRIPTION :
C'est un édifice à large nef unique et faux-transept prolongé par une abside à cinq
pans. Flanquée de chapelles, elles est caractéristique de l'architecture religieuse de
la fin du 17e siècle, malgré quelques interventions postérieures. L'édifice possède
un important décor peint qui couvre toutes les surfaces des murs. Ce décor dont
l'essentiel appartient à la seconde moitié du 19e siècle a succédé à des peintures
plus anciennes et est parfois recouvert, en particulier dans deux chapelles, d'une
succession de phases modernes. La date 1887 figure sur la clé de voûte de la
première travée de la nef, elle est confirmée par les dates des scènes peintes de la
chapelle du Saint Sacrement et surtout par la présence sur le dernier voutaln à
l'entrée du choeur des armes du cardinal Pecci, pape sous le nom de Léon XIII de
1878 à 1903. C'est à cette époque que se situent, réalisés dans le prolongement des
chapelles primitives, les agrandissements des chapelles du Sacré-Coeur et de NotreDame pour former un transept saillant, et la construction de la chapelle du Saint
AGRIPPA - Fiche signalétique du dossier de recensement
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Fiche signalétique
Sacrement. L'église est couverte de voûtes en briques dltes"sarrasines" qui
cachent une charpente supportant une couverture de tulles rondes.
Le portail, en plein cintre est surmonté d'une archivolte saillante reposant sur deux
cul-de-lampe ornés de feuillages sculptés sous lesquels figure la date 1677.
MOBILIER :
Buffet d'orgues, bols sculpté du 18ème siècle, classé 23 Janvier 1976.
Cloche en bronze, datée 1480, classée 30 Septembre 1911.
André Slgnoles
Chargé d'Etudes Documentaires
23 Octobre 2002
Technique du décor porté : peinture
Etat de conservation : restauré
Propriétaire(s) et affectataire(s)
Statut de la propriété : propriété de la commune
Précisions sur la propriété :
Nom : Commune de PERPIGNAN
Adresse: Hôtel de Ville
B. P. 931
66931 PERPIGNAN CEDEX
Téléphone: 0468663066
Télécopie: 0468661805àl
Commentaire :
Affectataire :
Précisions sur l'affectataire :
Visites
Ouverture au public :
AGRIPPA - Fiche signalétique du dossier de recensement
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PYRENEES-ORIENTALES
PERPIGNAN
EGLISE
ST MATTHIEU
L'église primitive Saint Matthieu, se trouvait près de la porte Saint Martin, à une centaine de mètres de l'église actuelle.
C'est sur ordre du gouverneur castillan de Perpignan que cette église fut détruite, en 1639, pour dégager les abords de la
citadelle menacée par les français dont l'approche était imminente . La reconstruction de 1' église actuelle fut entreprise
aussitôt et devait durer plus d'une trentaine d'années; la translation des reliques et la consécration de l'église eurent lieu en
1671, mais les travaux ne furent réellement achevés qu'en 1677.
C'est un édifice à large nef unique bordée de chapelles latérales, faux-transept et abside à cinq pans . L'édifice possède un
important décor peint qui couwe toutes les surfaces des murs. Ce décor dont l'essentiel appartient à la seconde moitié du 19e
siècle a succédé à des peintures plus anciennes et est parfois recouvert d'une succession de phases modernes. La date 1887
figure sur la clé de voûte de la première travée de la nef, elle est confirmée par les dates des scènes peintes de la chapelle du
Saint Sacrement et surtout par la présence sur le dernier voûtain à l'entrée du choeur des armes du cardinal Pecci, pape sous
le nom de Léon XIII de 1878 à 1903. C'est à cette époque que se situent les agrandissements des chapelles du Sacré-Coeur
et de Notre-Dame pour former un transept saillant, et la construction de la chapelle du Saint Sacrement . L'église est
couverte de voûtes en briques.
Le portail, en plein cintre est surmonté d'une archivolte saillante reposant sur deux cul-de-lampe ornés de feuillages
sculptés sous lesquels figure la date 1677.
MOBILIER :
Buffet d'orgues, bois sculpté du 18ème siècle , classé 23 Janvier 1976.
Cloche en bronze, datée 1480, classée 30 Septembre 1911.
Propriété de la commune
Avis de la commune: favorable
Proposition de protection: ISMH, en totalité
PYRENEES ORIENTALES
PERPIGNAN. EGLISE SAINT-MATHIEU
PLAN DE REPERAGE GENERAL
Façade principale
Détail de la porte
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CRE-CF1ŒI% ',tël-PANCRACE , ; '. STE-BARBE : : ; St-SACREMENT : :
Vue d'ensemble rue grande la Monnaie
:
JTRE-DAME :
Détail de l'abside
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' Sl-ANTOlNE
:
| NOTRE-DAME j !
bE LOURDES ' :
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Si-JOSEPH
MINISTERE DE LA CULTURE
DIRECTION DU PATRIMOINE
Olivier WEETS
Architecte D.P L G
Architecte en Chef
A: M. JOURDAN
Conservateur Régionales
Monuments Historiques
des Monuments Historiques
Délégué dans les fonctions
6, place de l'église
92 420 - VAL/CRESSON
Tel:01 47954331
Fax: 01 47 01 94 54
Vaucresson , le 23 novembre 2002
OBJET:66 PERPIGNAN
Eglise S. Matthieu
avis sur dossier de protection
AVIS
Opportunité de la protection
L1 église , achevée vers 1677, est dotée d'un plan et de dispositions courantes à Perpignan
depuis le 14° siècle.
Extérieurement, la façade ouest présente un aspect conforme à sa date de construction, avec sa
porte en marbre qui pourrait passer pour une interprétation classique des portes Catalanes.
Intérieurement, l'impression est très différente. Les remplages des baies de l'abside de chœur
et les voûtes sur croisée d'ogive couvrant l'ensemble des espaces intérieurs t'ont penser que
l'aménagement de la deuxième moitié du 19e siècle a été au-delà du décor peint d'inspiration
gothique, très complet et cohérent, qui couvre ces mêmes espaces( la date de 1887 figurant
sur la clef de voûte de la l ère travée de la nef pourrait aller dans ce sens).
Les extensions, symétriques des chapelles du Sacré-Cœur et de Nôtre-Dame, formant un faux
transept, ne manquent pas d'intérêt De même, la chapelle du Saint Sacrement est un morceau
d'architecture intéressant, avec son plan (presque) centré, son décor de qualité et son éclairage
zénithale ponctuant la rencontre des deux axes de la composition. Cet espace rappelle
d'ailleurs un peu la chapelle de la Sanch de S. Jacques, édifiée au I8 ème siècle.
L'église S. Matthieu illustre bien la persistance de certaines dispositions architecturales, en
matière d'architecture religieuse à Perpignan. Elle représente, par ailleurs, un bon exemple de
la variété des aménagements intérieurs au I9ème siècle, qu'ils soient d'inspiration médiévale ou
classique.
Je propose donc l'inscription à l'inventaire supplémentaire de l'église dans sa totalité.
C'7nQ'7OQOT Q
Etat sanitaire et premiers travaux
Les vues extérieures présentées dans le dossier montrent (façade ouest) une réfection récente
des façades extérieures.
En revanche, le décor peint intérieur a subi des dégradations, dues vraisemblablement à des
infiltrations d'eau: chutes d'enduit pour les voûtes, usures de la couche picturale en certains
endroits... ). A terme, cet ensemble de peintures nécessitera une intervention de conservation
et de restauration, après réfection des couvertures si nécessaire.
L'intervention la plus urgente paraît concerner la consolidation du buffet d'orgue, actuellement
étayé.
O. WEETS
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Liberté • Égalité • Fraternité
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
PREFECTURE DE LA REGION LANGUEDOC-ROUSSILLON
Direction Régionale
des Affaires Culturelles
Languedoc-Roussillon
Conservation régionale des monuments historiques
Montpellier, le 27 novembre 2002
Affaire suivie par : L Hugues
Ligne directe : 04 67 02 32 83
Secrétariat : 04 67 02 32 84
Télécopie : 04 67 02 32 05
N/Réf. : LH/MYS/02/3472
Objet : 66 PERPIGNAN, église Saint Mathieu
AVIS SUR DOSSIER DE PROTECTION
L'église Saint Mathieu de Perpignan présente une architecture assez banale,
caractéristique des constructions roussillonnaises du XVIIe s. encore tributaires des traditions
gothiques.
Elle vaut surtout par la richesse de son ornementation intérieure et de son mobilier.
Avis favorable à l'inscription en totalité à l'inventaire supplémentaire des
monuments historiques.
Laurent HUGUES
Inspecteur des monuments historiques
DRAC Languedoc Roussillon - CS 49020 - 5 rue de la Salle l'Evêque - 34967 Montpellier Cedex 2 - Tél. 04 67 02 32 00 - Fax . 04 67 02 32 04
MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION
RECENSEMENT des MONUMENTS ANCIENS de la FRANCE
>épartement :
lonument : .
tocuments annexés :
|
|
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Fiche de recensement.
|
Plans et relevés.
|
[~|
Documents photographiques.
Divers.
Documents cadastraux.
Îs de l'Architecte en chef dos Monuments historiques t
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vis du Conservateur régional ;
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LucletiBAYECU
ARCHiïKTE DES BATIMENTS DE FRANCE
CHEFDU S
vis de l'Inspecteur général des Monuments historiques :
(Pyrénées-Orientales) : - PERPIGNAN : église Saint-Mathieu
Présentation : A. SIGNOLES
' (cf. fiche)
en présence de : - Mme V. RAYNAUD, représentant la municipalité.
- avis :
- l'architecte des bâtiments de France, M L. Bayrou,
- l'architecte en chef des monuments historiques, M. 0. Weets,
- le conservateur du patrimoine (MH), M. L. Hugues,
- le conservateur régional de l'inventaire, M. X. Fehrnbach,
proposent l'inscription sur l'ISMH, en totalité.
L'église primitive Saint Matthieu, se trouvait près de la porte Saint Martin, à une centaine de mètres
de l'église actuelle. C'est sur ordre du gouverneur castillan de Perpignan que cette église fut détruite,
en 1639, pour dégager les abords de la citadelle menacée par les français dont l'approche était
imminente. La reconstruction de I' église actuelle fut entreprise aussitôt et devait durer plus d'une
trentaine d'années; la translation des reliques et la consécration de l'église eurent lieu en 1671, mais
les travaux ne furent réellement achevés qu'en 1677.
C'est un édifice à large nef unique bordée de chapelles latérales, faux-transept et abside à cinq pans. .
L'édifice possède un important décor peint qui couvre toutes les surfaces des murs. Ce décor dont
l'essentiel appartient à la seconde moitié du 19e siècle a succédé à des peintures plus anciennes et est
parfois recouvert d'une succession de phases modernes. La date 1887 figure sur la clé de voûte de la
première travée de la nef, elle est confirmée par les dates des scènes peintes de la chapelle du Saint
Sacrement et surtout par la présence sur le dernier voûtain à l'entrée du chœur des armes du cardinal
Pecci, pape sous le nom de Léon XIII de 1878 à 1903. C'est à cette époque que se situent les
agrandissements des chapelles du Sacré-Cœur et de Notre-Dame pour former un transept saillant, et
la construction de la chapelle du Saint Sacrement. L'église est couverte de voûtes en briques.
Le portail, en plein cintre est surmonté d'une archivolte saillante reposant sur deux cul-de-lampe
ornés de feuillages sculptés sous lesquels figure la date 1677.
Buffet d'orgues, bois sculpté du 18ème siècle , classé 23 Janvier 1976.
Cloche en bronze, datée 1480, classée 30 Septembre 1911.
L. Hugues rappelle que cette église abrite de nombreux objets mobiliers, à ses yeux la protection est
une nécessité.
M. Sala, insiste sur le caractère emblématique de l'édifice pour les perpignanais et "plaide pour le
maximum". Il souhaite le classement.
- vote :
La proposition d'inscription sur l'ISMH, en totalité est mise aux voix et recueille un avis favorable à
l'unanimité.
A la demande de certains membres de la commission le CL MH de l'église est mis aux voix : 13
voix contre et 3 voix pour.
• a l'unanimité pour l'inscription sur l'ISMH en totalité, à l'unanimité.
|oh sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques sera soumis à
fïet de la région.
11 (Aude) : -
: ancien cMâteau
- présentation : A. SIGNOLES
en présence de : M. le maire et M. Jacquet adjoint, et Mme 1FRAISSE et MM MEYER,
HYGOUNET, propriétaires
- avis :
- l'architecte des bâtiments de France, M B. Melon, ÂBF, émets un avis favorable à la protection
du château, y compris chacun des éléments d'omemofntation, sans oublier l'escalier de l'aile Ouest,
sous réserve toutefois qu'une protection adaptée de^ abords soit mise en place au plus vite, ce qui
pourrait être rendu possible dans le cadre djune ZPPAUP dont l'étude devrait démarrer
prochainement.
- l'architecte en chef des monuments historiques, M. R. Martin, se montre favorable a une
protection ISMH la plus globale possible, il regrette qu'une cheminée ait pu être déplacée, même par
mesure de sauvegarde; elle doit faire partie de tëi protection in situ.
» le conservateur du patrimoine (MH), M./L. Hugues, considère qu'il convient d'opter pour une
protection forte (classement) du corps dje bâtiment Renaissance et de sa terrasse dont le
remembrement serait éminemment souhaitable. L' aile lTme siècle, la cour et le jardin méritant
également une inscription en totalité.
- le conservateur régional de l'inventaire, M. X. Fehrnbach, souhaite la protection du décor intérieur
en totalité et de l'assiette des anciens jard/
Ils proposent l'inscription sur l'ISMH, qpi totalité.
La plus ancienne mention relative à laf seigneurie de Sallèles date de 1166, elle appartient alors à la
famille de Sallèles depuis le milieu dp 12eme siècle. Dès le 13eme siècle on assiste à la division de la
seigneurie en coseigneuries, phénonrene qui ira s'accentuant jusqu'au lôème siècle. Au 14eme siècle
les familles de Capendu, de Beaucsnre, de Cabrières sont présentes sur la seigneurie. La famille de
Narbonne, branche de Loupia, atroaraît à la fin du 15sme siècle,elle deviendra prépondérante et
demeurera propriétaire jusqu'au 1 "ffme siècle.
Dans l'état actuel des connaissances on ne sait à quel moment la terre de Sallèles est passée de la
famille de Narbonne, aux Massa qui dénombrent en qualité de seigneurs du lieu en 1668. Les
Massia occuperont des postes importants tels que Trésoriers de France, Receveurs des Tailles du
diocèse de Narbonne, Conseillers du Roussillon.
Lors de sa visite en Narbonnas, le roi François 1er séjourna à Sallèles en septembre 1542 et bien
qu'aucun texte n'établisse que/ce séjour royal ait eu lieu dans le château actuel, les dispositions de
cette résidence seigneuriale accordent quelque crédibilité à cette hypothèse.