Plan de cours - Département de philosophie

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Plan de cours - Département de philosophie
,_________________________________________________________
UQAM
PLAN DE COURS
Titre du cours :
Code et groupe :
Session :
Horaire :
Salle :
Professeur :
Bureau :
Téléphone :
Nietzsche
PHI-4017-10
Hiver 2008
Lun 18h00-21h00
N-M450
Jacques Aumètre
W-5280
987-3000 poste 4423#
DESCRIPTION DU COURS SELON L’ANNUAIRE
Étude globale de la philosophie de Nietzsche et de son influence déterminante sur
le cours de la philosophie occidentale, de manière à apprécier l’essentiel de son
apport.
PROBLÉMATIQUE
Nietzsche se propose de « renverser le platonisme », c’est-à-dire l’idéalisme
métaphysique qui s’est développé, depuis Platon, au principe non seulement de la
philosophie, mais de l’ensemble de la culture humaine du monde comme entreprise
« contre-nature »
d’idéalisation rationnelle
du
réel.
La métaphysique,
essentiellement idéaliste en tant que critique de la réalité naturelle de l’être au nom
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de l’idéal rationnel de l’esprit, s’achève et s’accomplit au sein de la Science
philosophique de Hegel, où l’Esprit absolu s’éternise, ayant atteint la parfaite
conscience de tout comme de soi, à la fin de l’histoire du monde. Alors, tandis que
la « sagesse » hégélienne assume la négativité d’une raison dialectique de l’être, la
« folie » nietzschéenne rejette ce « nihilisme » de la raison au nom d’une
affirmation tragique de l’être sans raison.
À présent, « Dieu est mort », et l’homme, qui L’a tué, sans Lui dépérit, dans un
monde profane où « le désert croît », désastreusement étiolé, rabougri… Voilà le
« dernier homme », à la fin de l’histoire « humaine-trop-humaine » du monde. Le
« surhomme » est l’homme à venir qui surmontera le nihilisme métaphysique de
l’humanité au comble de la décadence historique, lorsque le nihilisme s’autoannihilera et que se renversera le sens de l’histoire, c’est-à-dire lorsque l’énergie
vitale du monde que Nietzsche nomme « volonté de puissance », reviendra du Dieu
Esprit à la Déesse Nature — de l’anthropothéisme chrétien au cosmothéisme païen
— et redeviendra ainsi affirmative de la vie éternelle du monde, à l’éternité
immanente au temps. Le « Zarathoustra » de Nietzsche annonce l’avènement futur
de ce surhomme qui transvaluera toutes les humaines-trop-humaines valeurs
métaphysiques transcendantes, et transmutera le retour historique une fois pour
toutes de l’Esprit en et par « l’éternel retour » de la Nature.
« Dionysos (et Apollon) contre le Crucifié ... » (et contre Prométhée l’Enchaîné).
Même par son « irrationalisme », Nietzsche s’oppose à Kierkegaard ; comme il
s’oppose à Marx, même par son « athéisme ». Mais c’est à Hegel qu’il s’oppose le
plus, et plus que les deux autres qui ne le font qu’à moitié, en opposant au
dépassement dialectique conservateur-réconciliateur un surpassement tragique
destructeur des opposés, notamment de la foi chrétienne et de la culture humaine
immanentisant sa transcendance métaphysique. Selon Deleuze, seul un tel
surpassement permettra de défaire et refaire l’histoire, de détruire sa
capitalisation mémorielle d’un sens de l’être et de recréer, à force d’oubli, l’être
insensé du monde, le non-sens de son devenir éternel comme éternel revenir. Aussi
Nietzsche rejette-t-il christianisme et humanisme, pris ensemble (Descartes, Kant,
Hegel…) ou séparément (Kierkegaard / Marx), pour remonter vers le paganisme, et
même un paganisme archaïque venu d’Orient en Occident par les présocratiques
(Héraclite).
Son ennemie, c’est la civilisation comme domestication, qui a fait de l’homme une
bête de troupeau, docile et pitoyable. Qui dit grégarité, dit médiocrité, vulgarité,
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servilité ! Mais ce n’est pas que l’homme égotique du libéralisme vaille beaucoup
mieux que l’homme générique du socialisme, ni qu’il soit moins à surmonter, à la
faveur d’une surhumaine réintégration de la Nature, car Nietzsche a la mystique
aristocratique... En révolte contre la modernité bourgeoise démocratique, contre la
petitesse et la bassesse de son industrieuse humanité marchande et de sa culture
techno-scientifique utilitaire, il remonte l’histoire à rebours, aristocratiquement,
vers une Nature encore indomptée, mystérieuse et sauvage — une « Nature
artiste » où soient réintégrés les hommes comme les dieux, le ciel y recouvrant la
terre à féconder.
Aux antipodes de la Science hégélienne de l’Esprit, l’Art nietzschéen de la Nature
serait-il mieux à même d’assurer le salut de l’humanité en la soumettant à une
surhumanité, à une élite surhumaine de l’humanité, une élite d'hommes libres
créateurs de l'avenir, d'« individus souverains » maîtres de leur destin, fine fleur
d'une culture artistico-aristocratique violemment sélective, cruelle, impitoyable ?
Certainement pas, car sinon pourquoi la chute dans un devenir-réactif des forces,
un devenir-nihiliste de la volonté où triomphent les « esclaves » et leur
« faiblesse », pourquoi le progrès historique de la décadence, c’est-à-dire de la
culpabilité, du ressentiment, de la mauvaise conscience et de l’idéal ascétique... si
tout allait pour le mieux avec le paganisme primitif  avant Socrate, la Judée, le
christianisme et la démocratie, libérale et sociale? La négativité revient
éternellement, la négation de l’autre doublant toujours l’affirmation de soi ; nul ne
se délivre du mal nihiliste une fois pour toutes. Il n’y a pas de délivrance définitive,
mais seulement temporaire, car le déclin appartient au destin comme l’essor, et il
faut l’aimer comme tel, aimer vivre héroïquement jusqu'au malheur, à la souffrance
et à la mort — « Amor fati » ! Ainsi n'est-il pas de réunion sans séparation, pas de
retour éternel sans éternel départ… Voilà la sagesse tragique de Nietzsche.
Mais avec ce retour de l’Esprit à la Nature, Nietzsche ne se borne-t-il pas à
retourner contre soi l’Esprit transcendant ou transcendantal ayant inspiré la
critique méta-physique de la Nature ? Car la Nature, en effet, ne saurait elle-même
directement, sans intermédiaire spirituel divin ou humain, critiquer l’Esprit, ni
vouloir, ni agir, ni créer des significations et des valeurs, à proprement parler, et
Nietzsche essaie en vain d’attribuer à la Nature une volonté de puissance qui n’a
jamais appartenu en propre qu’à l’Esprit. À travers sa « philosophie au marteau », ce
serait donc encore l’Esprit qui critique, et cette fois s’auto-critique, hyperbolisant
le criticisme kantien, jusqu’à condamner violemment la « nature » contre-nature de
sa culture, en une volte-face suicidaire. Mais si c’est encore de l’Esprit, malgré tout,
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que Nietzsche se fait le porte-parole, ne poursuit-il pas la révolution humanisatrice
du monde naturel et social qu’opéra l’Esprit — le Dieu fait homme… et
réciproquement — et ne constitue-t-il pas, comme le prétend Heidegger, le dernier
métaphysicien, l’ultime et suprême nihiliste, avec son platonisme à l’envers ? La
question reste ouverte — à propos de Nietzsche, mais aussi de Heidegger à son
tour, voire de quiconque…
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OBJECTIFS
Situation de Nietzsche à la fin de l'histoire de la métaphysique et réflexion sur le
statut de sa critique du nihilisme métaphysique au principe de sa critique
généalogique de la culture nihiliste — notamment de la morale, mais aussi de la
science et de l’art, de la religion et de la politique, etc.
Examen des notions-clés de la pensée nietzschéenne : nihilisme, généalogie critique,
perspectivisme vital , volonté de puissance, surhomme, transvaluation, éternel
retour, amor fati… et des principales questions philosophiques qu'elles soulèvent.
Analyse de quelques textes de Nietzsche, depuis sa principale oeuvre de jeunesse
jusqu’aux fragments posthumes d'avant l'effrondement dans la folie, en passant par
le poème philosophique central de sa maturité.
MODALITÉS PÉDAGOGIQUES
Le cours alternera les exposés magistraux, destinés à déployer la problématique de
la pensée nietzschéenne, avec des ateliers de discussion sur quelques textes
importants de Nietzsche. La présence aux exposés magistraux et la participation
aux ateliers de discussion sont fortement recommandées pour faire les travaux.
Les étudiants auront cinq textes de Nietzsche à lire obligatoirement durant la
session, dont ils devront se procurer le recueil à la COOP-UQÀM (cf. la
bibliographie pour les références et le calendrier pour savoir quand lire les textes
— avant les cours où ils seront étudiés — et pouvoir ainsi intervenir en connaissance
de cause dans les discussions). De plus, ils pourront trouver dans la bibliographie de
nombreuses études sur Nietzsche leur permettant de faire des lectures
complémentaires à même d’alimenter leur recherche et réflexion sur les textes et
thèmes ou thèses de Nietzsche.
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Il y aura deux travaux à faire au cours de la session :
1) un résumé (5 pages) d’un des textes obligatoires du recueil ( à l’exception du
dernier des cinq, dont le caractère récapitulatif des œuvres publiées fait un texte
à part, à lire en plus, mais pas à résumer ) à remettre à la 9e semaine ( le 03.03.08
), comptant pour 40% de la note globale ;
2) un examen en classe, à la 15e semaine ( le 14.04.08 ), de réponses à des questions
de cours à choisir dans une liste donnée, comptant pour 60% de la note globale.
Attention, d’abord, à ne pas oublier la nature conceptuelle argumentative du
discours philosophique et à ne pas se perdre en illustrations, descriptions,
narrations, etc.
Attention, ensuite, à distinguer les deux types de travaux. Pour le résumé de texte,
il s’agit non seulement de comprendre le texte et d’en exposer le sens, mais d’en
extraire l’essentiel, en condensant un maximum d’idées dans un minimum de mots, de
sorte qu’il faut s’en tenir au texte, sans déborder sur les contextes de l’oeuvre ou
de la vie de l’auteur, et résumer le texte sans commentaire ni critique. Pour les
réponses aux questions de cours, par contre, commentaires et critiques sont cette
fois de mise, et il s’agit alors non seulement d’utiliser des connaissances, mais de
développer une réflexion qui réponde aux questions et fasse montre de jugement.
Attention, enfin, à éviter la paraphrase et surtout le plagiat ! Il faut se détacher
de la lettre des textes de l'auteur et des commentateurs utilisés, ainsi que des
notes de cours, pour montrer que l’on s’est approprié les connaissances, qu’on les a
assimilées et que l’on est capable de les exposer sans se borner à recopier.
Le barème qui sera utilisé pour la notation est celui en vigueur au Département de
philosophie de l’UQÀM :
A+ (4.3)
A (4.0)
A- (3.7)
B+ (3.3)
90-100
85-89
80-84
77-79
B (3.0)
B- (2.7)
C+ (2.3)
C (2.0)
73-76
70-72
65-69
60-64
Les travaux seront évalués sur la pertinence de la pensée et du jugement, la
rigueur de l’argumentation, la connaissance et la compréhension des textes et des
théories, l’ampleur de la recherche, la profondeur de la réflexion et la clarté de la
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formulation. À cet effet, l’orthographe, la syntaxe grammaticale, le style et la
ponctuation, la structure et la présentation seront aussi pris en considération.
En cas de carences méthodologiques, les étudiants consulteront avec profit, pour
les aider dans la réalisation de leurs travaux, des ouvrages comme — par ordre de
complexité croissante :
GOULET, Liliane et LEPINE, Ginette, Cahier de méthodologie, Guide pour l’étudiant,
Montréal, UQAM, 1984, 231 p.
TREMBLAY, Robert, Savoir-faire, Précis de méthodologie pratique pour le Collège
et l’Université, Montréal, McGraw-Hill, 1989, 226 p.
TREMBLAY, Robert, L’écritoire, Outils pour la lecture et la rédaction de textes
raisonnés, Montréal, McGraw-Hill, 1991, 189 p.
CHOULET, Philippe, FOLSCHEID, Dominique et WUNENBURGER, Jean-Jacques,
Méthodologie philosophique, Paris, PUF, 1992, 336 p.
LACHARITÉ, Normand, Introduction à la méthodologie de la pensée écrite,
Montréal, PUQ, 1987, 235 p.
Il est demandé aux étudiants de dactylographier à un interligne et demi les
travaux faits à la maison et d’y joindre une enveloppe timbrée à leur adresse s’ils
désirent les récupérer, ainsi que d’en conserver une copie pour ne pas avoir à les
refaire en cas de perte.
Il est rappelé aux étudiants que l’Administration n’accepte les «incomplets» que
s’ils ne sont accordés qu’exceptionnellement et pour des «raisons valables».
Enfin, la politique du Département de philosophie concernant la remise des
travaux, stipule : « 1) que la durée des dièses n’excède pas six mois ; 2) que la
mention incomplet ou dièse ne soit accordée que si l’étudiant a pris entente avec
son professeur pour une raison valable et avant la fin de la session en cours ; 3) si
un étudiant remet un travail en retard sans avoir pris d’entente avec le
professeur, a) il se verra imposer une pénalité d’au plus 5 points par jour de
retard à la discrétion du professeur et b) s’il ne s’est pas manifesté à la date
fixée par l’Université pour la remise des notes par les professeurs, il se verra
attribuer la mention échec ».
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CALENDRIER
1e semaine
2e semaine
( 07.01.08 )
( 14.01.08 )
3e semaine
( 21.01.08 )
4e semaine
( 28.01.08 )
5e semaine
Présentation
La situation de Nietzsche à la fin de l’histoire du
nihilisme
La révolte de la raison dialectique contre l’art de
vivre tragique à l’origine de la décadence
Suite et discussion du texte extrait de La naissance
de la tragédie
( 04.02.08 )
6e semaine
( 11.02.08 )
7e semaine
( 18.02.08 )
La généalogie
critique
de la culture et le
renversement de l’idéalisme métaphysique
L’innocence du monde naturel, corporel, sensuel et
pulsionnel de la volonté de puissance
Suite et discussion du texte extrait de Ainsi parlait
Zarathoustra
8e semaine
( 25.02.08 )
Semaine de lecture
9e semaine
( 03.03.08 )
Le perspectivisme vital et le
interprétations-évaluations de la vie
10e semaine
( 10.03.08 )
11e semaine
( 17.03.08 )
Le surhomme et sa transvaluation aristocraticoartistique d’une culture contre-nature
Suite et discussion du texte extrait de Par-delà bien
e
12 semaine
et mal
( 24.03.08 )
Lundi de Pâques
conflit
des
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9
13e semaine
e
14 semaine
e
15 semaine
( 31.03.08 )
L’éternel retour de la vie et l’amor fati païen de sa
( 07.04.08 )
violence : Dionysos contre le Crucifié
Suite et discussion du texte extrait de La volonté
de puissance
( 14.04.08 )
Examen
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BIBLIOGRAPHIE
Livres dont sont extraits les textes obligatoires au programme rassemblés en
recueil pour le cours PHI 4017 Nietzsche :
1)
NIETZSCHE, F., La Naissance de la tragédie, trad. M. Haar, P. LacoueLabarthe et J. L. Nancy, Gallimard-Folio, Paris, 1977, p.11 à 42 et 289 à 317.
2)
NIETZSCHE, F., Ainsi parlait Zarathoustra, trad. G. A. Goldschmidt,
Gallimard-Folio, Paris, 1983 (nombreux fragments épars).
3)
NIETZSCHE, F., Par-delà bien et mal, trad. C. Heim, Gallimard-Folio, Paris,
1971, p. 98 à 177 et 180 à 209.
4)
NIETZSCHE, F., La Volonté de Puissance, trad. H. Albert, Librairie Générale
Française, Paris, 1991, p. 25 à 53, 425 à 434 et 491 à 512.
5)
NIETZSCHE, F., L’Antéchrist suivi de Ecce Homo, trad. J. C. Hémery,
Gallimard-Folio, Paris, 1977, p. 130 à 195.
Principales oeuvres de Nietzsche:
La Naissance de la tragédie (1871)
Considérations inactuelles (1876)
Humain, trop humain (1879)
Aurore (1881)
Le Gai Savoir (1882)
Ainsi parlait Zarathoustra (1885)
Par-delà bien et mal (1886)
La Généalogie de la morale (1887)
Le Crépuscule des idoles (1888)
Le Cas Wagner (1888)
Nietzsche contre Wagner (1888)
L’Antéchrist (1888)
Ecce Homo (1888)
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Dithyrambes de Dionysos (1888)
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Toutes ces oeuvres ont été plusieurs fois traduites en français et publiées, en
format de poche, par plusieurs maisons d'édition, notamment : Gallimard (Folio),
Denoël/Gonthier (Médiations), Union Générale d'Éditions (10/18), GarnierFlammarion (GF) et Librairie Générale Française (Le livre de poche). Certaines ont
aussi été publiées avec d’importantes études explicatives dans des collections plus
pédagogiques comme : Les intégrales de philo Nathan, Les classiques Hatier de la
philosophie, etc. ou encore dans des collections bilingues comme chez Aubier.
À ces œuvres publiées par Nietzsche, il faut ajouter un nombre considérable de
fragments inédits. Certains de ces fragments, surtout des dernières années avant
son effondrement « physio-psychologique », ont été publiés après sa mort sous le
titre : La volonté de puissance, dans plusieurs versions, suivant les fragments, leur
nombre et leur ordre choisis. La première version fut composée par sa sœur
Elizabeth qui, déjà raciste et antisémite, adhéra plus tard au nazisme et utilisa tout
spécialement cette « œuvre » posthume pour fournir au nazisme une caution
philosophique. D’autres versions suivirent, donc, jusqu’à ce que l’édition des Œuvres
complètes de Nietzsche, due à Giorgio Colli et Mazzino Montinari — traduites en
français sous la direction de Gilles Deleuze et Maurice de Gandillac, chez Gallimard,
en XIV tomes, de 1968 à 1997 (sans compter la correspondance) — reprenne tous
les fragments inédits et les remette dans l’ordre chronologique de leur rédaction,
éliminant ainsi La volonté de puissance en tant qu’œuvre à part entière et
couronnant les autres.
Outre cette édition de référence des Œuvres complètes, il y a aussi trois éditions
qui rassemblent l’essentiel des Oeuvres en un, deux ou trois tomes : celle sous la
direction de Jean Lacoste et Jacques Le Rider, chez Laffont, collection Bouquins,
en deux tomes, en 1993 ; celle sous la direction de Patrick Wotling, chez
Flammarion, collection Mille et une pages, en 2000 ; et celle sous la direction de
Marc de Launay, chez Gallimard, dans la Pléiade, dont le premier des trois tomes
prévus est paru en 2000.
Ouvrages sur Nietzsche:
Comme la liste pourrait être immense, on la limite aux livres, dont la plupart en
français et quelques-uns en anglais, sans mentionner les articles de revues, en
faisant toutefois une exception pour le recueil d’articles sur Nietzsche du no 3
Hors-série du Magazine littéraire de 2001.
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ANDLER, Charles, Nietzsche, sa vie et sa pensée, 3v., Gallimard, 1958.
ANDREAS-SALOME, Friedrich Nietzsche à travers ses œuvres, Grasset, 1992.
ASSOUN, Paul Laurent, Freud et Nietzsche, PUF, 1980.
BALAUDE, J.-F. et WOTLING, P., (éd.), Lectures de Nietzsche, Librairie Générale
Française, 2000.
BARONI, Christophe, Nietzsche éducateur. De l'homme au surhomme, BuchetChastel, 1961.
BATAILLE, Georges, Sur Nietzsche. La Volonté de chance, Gallimard, 1945.
BEARDWORTH, Richard, Nietzsche, Les Belles Lettres, 1997.
BERTRAM, Ernst, Nietzsche. Essai de mythologie, Le Félin, 1990.
BIAGGI, Vladimir, Le nihilisme, Flammarion, 1998.
BIAGGI, Vladimir, Nietzsche, Colin, 1999.
BLONDEL, Éric, Nietzsche, le corps et la culture, PUF, 1986.
BOUDOT, Pierre, L'ontologie de Nietzsche, PUF, 1971.
BOUDOT, Pierre, Nietzsche en miettes, PUF, 1973.
CACCIARI, Massimo, Le Dieu qui danse, Grasset-Mollat, 2000.
CARROUGES, Michel, La mystique du surhomme, Gallimard, 1948.
CHAIX-RUY, Jules, Pour connaître la pensée de Nietzsche, Bordas, 1964.
CHASSARD, Pierre, Nietzsche: finalisme et histoire, Copernic, 1977.
CHOULET, Philippe et NANCY, Hélène, Nietzsche, l’art et la vie, Éditions du Félin,
1996.
COMMENGE, Béatrice, La danse de Nietzsche, Gallimard, 1988.
COLLI, Giorgio, Écrits sur Nietzsche, L’Éclat, 1996.
COLLOQUE DE ROYAUMONT, Nietzsche, Minuit, 1967.
COLLOQUE DE CERISY, Nietzsche aujourd'hui ?, 2v., UGE 10/18, 1973.
CORMAN, Louis, Nietzsche, psychologue des profondeurs, PUF, 1982.
CLEMENT, Alain, Nietzsche et son ombre, Amor fati, 1989.
DANTO, Arthur, Nietzsche as philosopher, The Macmillan Compagny, 1967.
DARAKI, Maria, Dionysos et la Déesse Terre, Flammarion, 1994.
DELEUZE, Gilles, Nietzsche et la philosophie, PUF, 1962.
DELEUZE, Gilles, Nietzsche, PUF, 1965.
DELHOMME, Jeanne, Nietzsche, ou le voyageur et son ombre, Seghers, 1969.
DERRIDA, Jacques, Eperons. Les styles de Nietzsche, Flammarion, 1978.
DERRIDA, Jacques, Otobiographies. L'enseignement de Nietzsche et la politique
du nom propre, Galilée, 1984.
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DUMOULIE, Camille, Nietzsche et Artaud. Pour une éthique de la cruauté, PUF,
1992.
DUPUY, René-Jean, Politique de Nietzsche, Colin, 1969.
EDELMAN, Bernard, Nietzsche. Un continent perdu, PUF, 1999.
FAYE, Jean-Pierre, Le vrai Nietzsche, Hermann, 1998.
FERRAZ, Marie-Christine, Nietzsche, le bouffon des Dieux, L’Harmattan, 1998.
FERRY, Luc et RENAUT, Alain (dir.), Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens,
Grasset, 1991.
FINK, Eugen, La philosophie de Nietzsche, Minuit, 1965.
FRANCK, Didier, Nietzsche et l’ombre de Dieu, PUF, 1998.
GEISENHANSLÜKE, Achim, Le sublime chez Nietzsche, L’Harmattan, 2000.
GOEDERT, Georges, Nietzsche, critique des valeurs chrétiennes, Beauchesne,
1977.
GOEDERT, Georges, Nietzsche disciple de Dionysos, Une introduction à son
œuvre, L’Harmattan, 2005.
GORBY, Ivan, Nietzsche ou la compensation, Pierre Téqui, 1975.
GOYARD-FABRE, Simone, Nietzsche et la conversion métaphysique, La pensée
universelle, 1972.
GOYARD-FABRE, Simone, Nietzsche et la question politique, Sirey, 1977.
GRANIER, Jean, Le problème de la Vérité dans la philosophie de Nietzsche, Seuil,
1966.
GRANIER, Jean, Nietzsche, PUF, 1982.
GUERIN, Michel, Nietzsche, Socrate héroïque, Grasset, 1975.
HALÉVY, Daniel, Nietzsche, Librairie Générale Française, 2000.
HAAR, Michel, Nietzsche et la métaphysique, Gallimard, 1993.
HAAR, Michel, Par-delà le nihilisme. Nouveaux essais sur Nietzsche, PUF, 1998.
HEBER-SUFFRIN, Pierre, Le « Zarathoustra » de Nietzsche, PUF, 1992.
HEIDEGGER, Martin, Essais et conférences, Gallimard, 1958.
HEIDEGGER, Martin, Chemins qui ne mènent nulle part, Gallimard, 1962.
HEIDEGGER, Martin, Nietzsche, 2v., Gallimard, 1971.
IRIGARAY, Luce, Amante marine - de Friedrich Nietzsche, Minuit, 1980.
JANZ, Curt Paul, Nietzsche: biographie, 3v., Gallimard, 1984.
JASPERS, Karl, Nietzsche. Introduction à sa philosophie, Gallimard, 1950.
JURANVILLE, Alain, Physique de Nietzsche, Denoël/Gonthier, 1973.
KAUFMANN, Walter Arnold, Nietzsche: Philosopher, Psychologist, Antichrist,
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KAUFMANN, Walter Arnold,
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1980.
KESSLER, Mathieu, L’esthétique de Nietzsche, PUF, 1998.
KESSLER, Mathieu, Nietzsche ou le dépassement esthétique de la métaphysique,
PUF, 1999.
KLOSSOWSKI, Pierre, Nietzsche et le cercle vicieux, Mercure de France, 1969.
KOFMAN, Sarah, Nietzsche et la métaphore, Payot 1972.
KOFMAN, Sarah, Nietzsche et la scène philosophique, UGE 10/18, 1979.
KOFMAN, Sarah, Explosion, 2v., Galilée, 1993.
KREMER-MARIETTI, Angèle, Thèmes et structures dans l'oeuvre de Nietzsche,
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KREMER-MARIETTI, Angèle, L'homme et ses labyrinthes, UGE 10/18, 1972.
KREMER-MARIETTI, Angèle, Nietzsche et la rhétorique, PUF, 1992.
LARUELLE, François, Nietzsche contre Heidegger, Payot, 1977.
LENAIN, T., Pour une critique de la raison ludique : essai sur la problématique
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LANCE, Pierre, Au-delà de Nietzsche, L’ère nouvelle, 1992
LE RIDER, Jacques, Nietzsche en France, de la fin du XIXe siècle au temps
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LEVESQUE, Claude, L’étrangeté du texte. Essais sur Nietzsche, Freud, Blanchot
et Derrida, VLB, 1976.
LEVESQUE, Claude, Dissonance. Nietzsche à la limite du langage, Hurtubise, 1988.
LIEBERT, Georges, Nietzsche et la musique, PUF, 1995.
LOWITH, Karl, De Hegel à Nietzsche, Gallimard, 1969.
LOWITH, Karl, Histoire et Salut, Gallimard, 2002.
LOWITH, Karl, Nietzsche : philosophie de l’éternel retour du même, CalmannLévy, 1991.
LUKACS, György, La destruction de la raison, L’Arche, 1958.
MAGNUS, Bernd, Nietzsche’s Existential Imperative, Indiana University Press,
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MATTÉI, Jean-François, L’ordre du monde. Platon, Nietzsche, Heidegger,
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MONTEBELLO, Pierre, Nietzsche : La volonté de puissance, PUF, 2001.
MONTINARI, Mazzino, « La volonté de puissance » n’existe pas, L’Éclat, 1996.
MONTINARI, Mazzino, Friedrich Nietzsche, PUF, 2001.
MOREL, Georges, Nietzsche, 3v., Aubier, 1970.
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MÜLLER-LAUTER, Wolfgang, Nietzsche : Physiologie de la volonté de puissance,
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MÜNSTER, Arno, Nietzsche et le nazisme, Kimé, 1995.
MÜNSTER, Arno, Nietzsche et Stirner, Kimé, 1999.
MURIN, Charles, Nietzsche problème: généalogie d'une pensée, PUM/Vrin, 1979.
NEHAMAS, Alexander, Nietzsche : la vie comme littérature, PUF, 1994.
PAUTRAT, Bernard, Versions du soleil. Figures et système de Nietzsche,
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PETERS, H. F., Ma sœur, mon épouse, Gallimard, 1967.
PHILONENKO, Alexis, Nietzsche, Le rire et le tragique, Librairie Générale
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PIMBÉ, Daniel, Nietzsche, Hatier, 1997.
PODACH, E. F., L’effondrement de Nietzsche, Gallimard, 1978.
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