TICS ET DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE PAUVRETÉ, PRÉCARITÉ

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TICS ET DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE PAUVRETÉ, PRÉCARITÉ
TICS ET DÉMOCRATIE
PARTICIPATIVE
PAUVRETÉ, PRÉCARITÉ
“ Mythes et limites de l'usage des TICS
par les publics en difficulté “
Association Doc Forum -2008
PREMIERS CONSTATS
3
Les non usages
4
Fracture numérique: des freins non identifiés
5
Les principaux usages
5
Trois niveaux d'inégalités à distinguer
6
INTERVIEWS ET ENQUÊTES
7
Porteurs de projet TIC auprès de public en difficulté experts du domaine
Interview de Bruno Oudet et Jean-Pierre Pinet
Interview de Cécil Guitart
Le point de vue de Philippe Cazeneuve
Le point de vue de Jean-Luc Raymond
7
7
9
10
11
Les structures en lien avec les publics en difficulté
Ordinateur, internet pour quels usages?
Les freins
13
13
13
Ateliers:démarches autour des TIC initiés par des associations, quelques
exemples.
En Région Rhone Alpes
En France
14
14
15
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
18
PARTICIP'ACTIF
20
ANNEXE
22
P REMIERS CONSTATS
Les TIC s’imposent chaque jour dans notre quotidien,
changeant notre rapport au monde elles permettent à chacun de
devenir acteur, contributeur, et de communiquer autrement.
Les TIC,ce n’est plus à prouver, contribuent à l’éducation la
recherche, le développement économique, en permettant de sortir
de l’isolement elle renforce le lien social, favorise l’égalité des
chances, et le développement durable.
Pour construire une société de la connaissance,vecteur de progrès
pour tous, un accompagnement est nécessaire pour tous ceux qui
restent à l’écart du changement.
Pour ne pas fabriquer de nouveaux « laissés pour compte »la
société de l’information doit prendre en compte les besoins de tous
les citoyens et doit permettre à chacun de contribuer.
Les barrières d’accès aux TICS, générationnelles, culturelles et
financières ne seront franchies que par un effort particulier, sous
forme de solidarité, vers les publics en difficulté.
On sait qu’aujourd’hui « la fracture numérique reste entière » et
l’arrivée du haut débit des outils 2.0, la convergence des médias,
l’offre démultipliée des services en ligne ne font que creuser l’écart
entre usagers des Tic et non usagers.
Pour lutter contre l’exclusion numérique état, collectivités,
associations, entreprises, citoyens multiplient les expériences, des
initiatives doivent être mise en place dans les structures de
proximité et aujourd’hui la commune semble reconnue par tous
comme l’acteur de référence dans la lutte contre l’exclusion.
En 2005, plus d’une personne sur deux est équipée d’un ordinateur
à domicile et plus d’une sur trois dispose d’une connexion à
Internet.
Il y a dix ans à peine, seulement 18 % de la population disposaient
d’un micro-ordinateur et Internet était quasiment inconnu du grand
public. Au cours de la même décennie, le téléphone mobile s’est
massivement diffusé et les produits électroniques grand public se
sont multipliés (lecteurs/ enregistreurs de DVD, appareils photos
numériques, baladeurs MP3, etc.).
Les innovations arrivent sur le marché tellement vite qu’il est
impossible de dire aujourd’hui quel sera le paysage numérique des
dix prochaines années. Pourtant, les enquêtes du CRÉDOC montrent
que les nouvelles technologies se diffusent très inégalement au sein
de la population. Les cadres sont trois fois plus souvent connectés à
Internet que les ouvriers, les diplômés du supérieur le sont cinq fois
plus que les non-diplômés, l’écart entre les hauts et les bas revenus
étant du même ordre.
Mais 95% des jeunes de 15 à 19 ans ont utilisé internet au
moins 1 fois.
À l’heure où une part croissante des connaissances et de
l’information circule sur les réseaux numériques, ces résultats nous
interpellent sur les risques d’exclusion d’une partie de nos
concitoyens de la société de l’information.
Source Crédoc
L ES
NON USAGES
Les groupes qui n’utilisent pas les nouvelles technologies sont
principalement :
 Les foyers à revenus modestes (79 %) et parmi eux les
chômeurs et les étudiants
 Les personnes non diplômées (88 %)
 Les personnes âgées de 75 ans et plus (79 %)
 Les ouvriers (28 % des utilisateurs)
F RACTURE
NUMÉRIQUE : DES FREINS NON
IDENTIFIÉS
 Les non-internautes ne sont pas sensibilisés et/ou mal
informés
 Le manque d’équipement informatique et d’assistance
 La difficulté d’accès au réseau
 Les contraintes économiques
 La barrière culturelle et le manque de formation
 L’inadaptation des environnements à certains handicaps
LES LIEUX DE CONNEXIO N PEUVENT DEVENIR DES AMPLIFICATEURS
D’INÉGALITÉS
Le domicile est privilégié pour la connexion à internet, c’est
le lieu préféré des Français pour surfer.
Le lieu de travail est également apprécié, parmi les personnes ayant
un emploi, mais la moitié seulement est connectée sur le lieu de
travail (47 %), l’effet ségrégatif s’amplifie puisque les cadres et les
professions intermédiaires disposent souvent des deux accès
(logement et travail) à l’inverse les ouvriers et particulièrement les
moins qualifiés ont plus rarement un accès professionnel, ce qui va
de pair avec un faible taux d’accès à la maison.
Autre élément significatif, les espaces publics numériques
(EPN) et les cybercafés semblent assez peu utilisés au profit des
réseaux familiaux ou amicaux. 25 % des français dit s’être déjà
connecté dans ce cadre contre 10 % seulement dans un cybercafé,
une boutique internet ou une médiathèque.
L ES
PRINCIPAUX USAGES
1. La communication interactive demeure le premier usage
de l’internet (73 % des internautes ont envoyé ou reçu un
message).
2. La recherche documentaire est le deuxième usage
dominant (68 %).Dont 52 % pour obtenir des informations
administratives, 28 % pour des informations relatives à la
santé, 20 % pour lire de l’information en provenance de la
presse en ligne.
3. L’administration électronique se développe à grand
rythme
(Déclaration
d’impôts,
téléchargement
de
formulaires administratifs, consultation des sites publics de
l’ANPE, de la CAF, des ASSEDIC…,.
Et les enjeux du «
particulièrement aigus.
fossé
numérique
»
sont
ici
La question de l’accès, pour tous, aux services publics électroniques
devient de plus en plus centrale car toute la population n’a pas
accès à Internet : 45% de la population est aujourd’hui privés de
moyens d’accès à ces nouveaux services.
Certes, il est toujours possible d’accéder à l’administration par les
moyens traditionnels (courrier, téléphone, déplacement aux
guichets), mais il demeure que ce sont les plus favorisés qui
bénéficient le plus des avantages de l’administration électronique
(rapidité des formalités, gain de temps dans la recherche des
informations pertinentes accès immédiat aux textes de loi, aux
diverses réglementations, etc.).
Les affaires personnelles de l’usager ou du foyer font également
l’objet d’un usage croissant, accès aux comptes bancaires (39 %
des internautes), achat en ligne, organisation de vacances (34 %)
formalités administrative (25 %), recherche d’emploi (13 %),
règlement de factures (6 %)
4.
Divertissement et culture Internet demeure un espace de
divertissement consacré à l’écoute de la musique, au
visionnage de vidéo et aux jeux.
T ROIS
NIVEAUX D ' INÉGALITÉS À DISTING UER
Il est cependant intéressant de remarquer que la fracture
numérique ne se limite pas à l'accès aux nouveaux moyens de
communication.Il importe de distinguer trois niveaux d'inégalités
vis-à-vis des nouvelles technologies:
 L'inégalité dans l'accès à un ordinateur, à Internet...
 L'inégalité dans l'usage d'outils pas forcément simple.
 L'inégalité dans l'usage des informations issues de ces outils.
I NTERVIEWS ET ENQUÊTES
P ORTEURS
DE PROJET
TIC
AUPRÈS DE PUBLIC
EN DIFFICULTÉ EXPERT S DU DOMAINE
I N T E R V IE W
PINET
DE
B R UN O O UD E T
ET
J E A N -P IE R R E
Est-ce que la démocratie participative peut permettre d'agir contre
la pauvreté et la précarité ? Pensez-vous que les TIC puissent
encore « re » créer du lien social?
Les plus pauvres sont loin de la démocratie participative qui n'en
est d'ailleurs qu'au balbutiement; on ne leur demande pas leur avis;
on leur refuse du travail par ce qu'ils n'ont pas accès aussi
facilement à des douches... on leur demande leurs papiers... Ils
sont exclus de par leur pauvreté. En revanche si un processus de
démocratie participative voyait le jour, les plus pauvres devront en
faire partie, car participer à un tel processus c'est pour eux être
reconnu comme citoyen. Il faudra donc les accompagner, les
former à l'utilisation d'internet si la démocratie participative passe
par ce vecteur
Je pense que les TIC, en effet, peuvent "créer du
http://www.internetderue.net/Solidarite-par-Internet.html
lien"
Evidemment, tout dépend de la volonté d'internautes que ce lien se
crée ou non... Il m'est souvent arrivé que des familles très pauvres
demandent une boîte email... mais elles n'avaient personne à qui
écrire Néanmoins, il existe, ça et là, quelques "réseaux sociaux"
auxquels participent des très pauvres. Un exemple est celui d'une
dame qui habite une cité de promotion familiale, à Noisy-le-Grand.
Elle a eu une vie très difficile, son fils a de plus une grave maladie
(génétique). Elle disait que c'est grâce à Internet qu'elle a tenu le
coup. Sur Internet, elle apparaissait comme "mère d'un enfant
malade", à l'équivalent d'autres personnes... pas comme personne
ayant vécu la misère...
Peuvent-elles permettre au citoyen ordinaire de « re » devenir un
acteur de la démocratie participative?
Je parlerai plutôt de devenir plutôt que "re" devenir. Les TICS sont
un outil spécialement pour les jeunes générations qui les utilisent
de plus en plus. Il faut donc veiller à ce que la fracture dont ils sont
victimes n'augmente pas plus avec les TICS. Et il faut se rappeler
que les TICS sont aussi un outil pour reprendre confiance en soi-
même. Pour y arriver il faut un accompagnement patient de ces
personnes.
Les Tic peuvent-elles contribuer à changer la vie quotidienne des
personnes qui vivent ces situations et rompre leur isolement ?
Contribuer oui, mais il faut un investissement humain d'écoute suivi
d'un accompagnement.
Pour vous quelles seraient les possibilités d’action afin que des
personnes en situation de pauvreté et de précarité puissent
participer aux décisions de politique publique ?
Un travail de coopération avec les personnes généralement
éloignées des lieux de consultation, de concertation et de décision
pourrait-il être mis en place sous quelles formes?
Il faut d'abord gagner leur confiance, ensuite les écouter, et les
accompagner. C'est du cas par cas; on en peut pas les rassembler
dans un local et faire une formation collective.
Comment transformer les liens entre les politiques
personnes, pour une meilleure compréhension réciproque?
et
ces
Il faut que les personnes qui veulent les accompagner aillent sur le
terrain, prennent contact avec d'autres accompagnateurs. C'est un
processus long, avec des hauts et des bas.Les préoccupations de
l'immédiat occupent en effet très souvent la pensée des très
pauvres. Quand on les rencontre on ne sait pas quelles sont leurs
préoccupations du moment. Mais si on s'y prend bien l'approche
avec l'Internet peut-être un déclic pour d'autres rencontres,
discussions.
Comment dégager des propositions pour prendre en compte la
participation des personnes en situation de précarité afin d'apporter
des réponses pour faire reculer la pauvreté ?
Et bien il faut aller discuter avec les plus pauvres. On ne peut pas
dégager des propositions sans eux.
Il y a, en ce moment, de nombreux débats philosophiques sur la
démocratie participative", en lien avec la décroissance de crédibilité
de politiques. Dans le même temps, fleurissent de nombreux
réseaux (se prévenir d'une manif par SMS ou MMS, comités de
sans-papiers, pour les Rroms,...)
Exemples :
http://sanspapiers.blogs.liberation.fr/sans_papiers/
http://www.romanitude.fr/
Bruno Oudet a collaboré au projet « Internet de rue » professeur de
l'Université Joseph-Fourier et chercheur au Laboratoire d'Informatique de
Grenoble. Il est un des pionniers de l'Internet en France
Jean Pierre Pinet sociologue, volontaire ATD Quart Monde depuis 1977
I N T E R V IE W
DE
C É CI L G U IT AR T
Les nouvelles technologies un accès pour tous à la démocratie,
cette société de l'information annoncée nous a fait rêver, fin 2008 le
sujet est-il toujours d'actualité ?
Oui malgré la fracture numérique l'animation d'un blog politique
celui de go - citoyenneté, s'est avéré particulièrement efficace
http://www.go-citoyennete.org/
Est-ce que la démocratie participative peut permettre d'agir contre
la pauvreté et la précarité? Pensez-vous que les TIC puissent encore
« re » créer du lien social?
La démocratie participative est une méthode de concertation qui
permet d'enrichir la décision. En ce sens, elle est utile pour mieux
sonder l'expression d'un besoin. Mais elle ne se substitue pas, et de
la même façon les tics, aux humains pour s'engager dans le lien
social. Toutefois elles y contribuent en facilitant la démarche
Peuvent-elles permettre au citoyen ordinaire de « re » devenir un
acteur de la démocratie participative ?
Citoyen et démocratie participative constituent un pléonasme, alors
oui, le citoyen restera un citoyen, mais ce n'est pas la maîtrise
d'une technique fut-elle nouvelle qui va mesurer la qualité de son
engagement
Les TIC peuvent-elles contribuer à changer la vie quotidienne des
personnes qui vivent ces situations et rompre leur isolement ?
Oui sans aucun doute, si cela se traduit par des rencontres réelles
par la suite.
Pour vous quelles seraient les possibilités d'action afin que des
personnes en situation de pauvreté et de précarité puissent
participer aux décisions de politique publique ? Un travail de
coopération avec les personnes généralement éloignées des lieux de
consultation, de concertation et de décision pourrait-il être mis en
place sous quelles formes ?
C'est par la proximité géographique et celle des centres d'intérêt
que l'on peut entraîner des personnes démunies dans une
démarche de participation, et en leur demandant d'apporter aussi
leur expertise (ne serait - ce que de la précarité).
Comment transformer les liens entre les politiques
personnes, pour une meilleure compréhension réciproque?
et
ces
Il existe désormais dans le cadre de la loi de proximité (loi Raffarin)
des conseils consultatifs de quartiers.C'est au sein de ces nouveaux
espaces que se pratique institutionnellement la proximité.
Cependant tous les élus dépassent ce stade, par des rencontres
plus personnelles (réunions d'appartement), en tout cas à
l'approche des élections.
Comment dégager des propositions pour prendre en compte la
participation des personnes en situation de précarité afin d'apporter
des réponses pour faire reculer la pauvreté ?
Faire reculer la précarité, c'est du lourd et du temps long. De la
même manière que notre président à mis en place un "bouclier
fiscal" pour les riches, il faudrait un "bouclier social" pour les plus
démunis.
Cecil Guitart est conservateur des bibliothèques
LE
P OI N T D E V UE D E
P H IL IP P E C AZ E N E U VE
Réduire la fracture ...
Mythe fondateur de la politique en faveur du développement de
lieux d’accès public au multimédia et à Internet, le concept de «
fracture numérique » introduit une vision déformée des
problèmes sociaux auxquels nous devons faire face. Ce concept de
« fracture numérique », tout comme celui de « fracture sociale »,
présuppose une Société constituée d’un seul tenant, d’un corps
social unique. Cette vision monolithique de la société ignore
l’existence de forces antagonistes, celles qui font que les hommes
tiennent debout par un jeu de tensions musculaires opposées. Elle
masque aussi le rôle de corps intermédiaires: les articulations, qui
permettent d’éviter de rester bloqué dans des attitudes figées.
... ou enjamber le fossé ?
Le concept anglo-saxon initial, « digital divide », promu par
l’action politique du vice-président américain Al Gore, aurait mérité
la traduction plus fidèle de « fossé numérique » . Cette
métaphore géologique évoque un phénomène ancien et évolutif: un
fossé creusé par le temps. L’exclusion ne naît pas d’une rupture
accidentelle du tendon d’achille de notre société : le lien social. Au
cours des siècles, le fossé s’est illustré dans sa fonction défensive.
Le fossé qui nous sépare des autres, nous permet aussi de vivre
tranquillement sur notre petite île. Et si les exclus des TIC se
considéraient comme des naufragés volontaires, des irréductibles
gaulois bien à l’abri des romains colonisateurs ? Si notre rôle est
de construire des passerelles, il n’est pas en notre pouvoir
d’obliger qui que ce soit à les emprunter pour se rendre sur
l’autre rive.
(Reprise de l'article de Philippe Cazeneuve paru dans
"L'accessibilité pour tous aux TIC : Comment intéresser les publics
le plus éloignés ?" - CRéATIF- 2005)
LE
P OI N T D E V UE D E
J E AN -L U C R AY M ON D
De nombreuses associations permettent l'accès à l'informatique des
personnes exclues afin de faciliter leur insertion sociale.
Sadok a le sourire.Ce retraité d’origine tunisienne se rend plusieurs
fois par semaine au « cyberespace » de l’Agora-Emmaüs. Dans ce
centre d’accueil parisien, un local discret jouxtant la laverie abrite
depuis quatre ans une série d’ordinateurs connectés à Internet.
« J’envoie des messages à ma fille et à ma famille, en Tunisie »,
explique l’ancien travailleur immigré, en France depuis 1956« Je
laisse des messages et quelques jours plus tard, je viens consulter
les réponses»,dit-il.Comme lui,chaque jour, une cinquantaine de
personnes, pour beaucoup sans domicile fixe, passent quelques
instants ici. Une population en marge de la société, mais qui a bien
compris la chance que peut constituer l’informatique.D’ailleurs,
avec ses neuf postes, le cyberespace n’arrive pas à suivre la
demande. « Bien sûr, l’informatique n’est pas un besoin vital pour
des personnes qui sont à la rue ou qui ont faim », concède Ricardo
Parrilla, responsable et fondateur du lieu. « Mais l’usage montre
qu’elle peut devenir un outil essentiel pour l’insertion sociale.
»
"Dans ces lieux, on oublie ses soucis"
Depuis 2003, l’association Emmaüs a ainsi créé neuf
cyberespaces en région parisienne. Plus de 4.000 personnes ont
profité des consultations en libre-service en 2006 et plus de 2.000
autres ont bénéficié d’une formation en informatique, dispensée par
des bénévoles. Ainsi, ce que les collectivités locales avaient lancé
depuis une dizaine d’années, en créant des médiathèques et des «
Espaces numériques publics », rejoint désormais, par le biais des
associations, les populations les plus exclues.
Jean-Luc Raymond, « vieux routard des espaces multimédia
», comme il le dit lui-même, estime à plus de 4.000 les lieux
d’accès gratuit à Internet référencés en France. « Ils facilitent
l’accès au service public et jouent souvent un rôle d’éducation
citoyenne », s’enthousiasme celui qui a notamment participé à la
mission interministérielle lancée en 1998 sur la question.
« Dans
ces lieux, on vient non seulement pour consulter des offres
d’emploi, mais aussi pour naviguer sur des sites culturels ou se
former. Pendant ce temps, on oublie ses soucis. » Pour Marion
Desrumeaux, une étudiante en sociologie qui a travaillé sur la
question, l’accès direct à l’actualité est aussi essentiel. « La
connexion à Internet permet de ne pas être exclu de l’information
», soutient-elle
Lieux prétextes pour nouer des liens
Ces espaces d’information constituent également des lieux
prétextes pour nouer des liens avec d’autres. Avec les bénévoles
bien sûr,mais aussi, du fait de la neutralité de l’ordinateur, avec des
inconnus rencontrés sur Internet. Beaucoup utilisent les
messageries instantanées, parfois même les webcams, ces petites
caméras numériques qui permettent aux interlocuteurs de se voir
en direct.« Quand une personne reçoit une réponse à son premier
message Internet, c’est comme si une nouvelle place dans la
société lui était reconnue: “On me parle” », commente Jean-Luc
Raymond.
Après avoir connu l’anonymat des rues et des files d’attente,
l’interactivité d’Internet devient alors une vraie chance. Les
administrations l’ont d’ailleurs bien compris: les caisses d’allocations
familiales, par exemple, ont mis en place un site et des bornes
d’accès pour les personnes bénéficiant de diverses aides
sociales.Mais tout n’est pas réglé pour autant.
Certains sites restent trop complexes à manipuler et nécessitent
encore un accompagnement personnalisé. D’autant que les
personnes à la rue ont leurs propres limites que l’ordinateur peut
révéler cruellement: analphabétisme, maîtrise limitée du français,
déficits visuels ou manuels, voire pertes de mémoire ou de
concentration.Pour autant, les personnes qui franchissent le pas
progressent nécessairement. Bruno Oudet, qui a lancé le projet «
Internet de rue » destiné aux SDF du quartier de Belleville, à Paris,
l’a expérimenté à maintes reprises sur le coin d’un trottoir, avec des
personnes à la rue.Plus étonnant encore, la fréquentation d’un
cyberespace pousse souvent l’usager à numériser les éléments
essentiels de son identité: courriers électroniques, copies scannées
de documents importants, voire photos de famille. Un espace
d’intimité et de mémoire préservé sur un petit support
informatique individuel, de type clé USB.L’adresse électronique
remplace alors les boîtes à lettres en poste restante que proposent
certaines associations.Une manière de donner du sens au
virtuel, au profit de ceux qui vivent une exclusion bien
réelle."
Jean Luc Raymond, Coordinateur opérationnel au sein du Centre
du Ressources des Espaces Publics Numériques de Wallonie depuis
mars 2007.
LES STRUCTURES EN LI EN AVEC L ES PUBLICS EN
DIFFICULTÉ
en annexe le questionnaire qui a servi de base pour les entretiens
O R D I N A T E UR ,
I N T E R N E T P O UR Q UE L S U SA GE S ?
Nous avons pu constater après enquête que les publics en difficulté
sont tout à fait conscients du fait que l’informatique et plus
globalement l’accès aux nouvelles technologies de l’information est
un enjeu important.
RECHERCHE D’EMPLOI
L’intérêt qui prime est celui des démarches liées à la recherche
d’emploi. Il est maintenant indispensable de savoir utiliser un
ordinateur pour accéder aux offres d’emploi et au suivi des
démarches.
Lors d’un entretien avec des usagers d’un atelier de recherche
d’emploi, plusieurs personnes ont employé la même formule en
expliquant que « c’est un handicap de ne pas savoir utiliser un
ordinateur et internet pour chercher du travail »
RECHERCHE DE LOGEMENT
Les démarches liées au logement et à l’habitat, aux relations avec
les services publics ainsi que les collectifs de citoyens et/ou les
initiatives collectives ont été mises en avant par les structures
accueillant des personnes en difficulté ou en précarité.
FAMILLE, LIEN SOCIAL,ÉDUCATION,CULTURE
Contacts avec la famille en particulier pour les familles
d’immigrés
Comprendre, suivre et surveiller les pratiques des enfants et
adolescents de la famille
Recherche
beauté….)
d’informations
-
Lecture de la presse
-
Musique
LES
pratiques
(cuisine,
santé,
F R E IN S
Les publics en difficulté ont du mal à utiliser les TIC à domicile, le
premier frein étant celui du coût, de l’ordinateur mais aussi de la
connexion à internet (ligne haut débit, et abonnement à une ligne
de téléphone fixe).
Les cybercafés et autres lieux d’accès étant trop chers, l’accès à un
ordinateur reste possible dans les lieux d'accès libre type Espaces
Publics Numériques (EPN) et autres structures, cependant le
manque d’information et de sensibilisation limite l’impact des
espaces publics sur les plus démunis.
A TELIERS : DÉMARCHES
AUTOUR DES
TIC
INITIÉS PAR DES ASSOCIATIONS , QUELQUES
EXEMPLES .
E N R É GI ON R H ON E A L P E S
Collectif Citoyen du Pays de Dieulefit
http://collectifcitoyen.org/fc/viewtopic.php?f=2&t=69
Le collectif café du vendredi est ouvert à tous, le vendredi matin
jour de marché, dans une salle informatique dotée d’ordinateurs en
réseau dans un lieu prêté et installé par la municipalité de Dieulefit
qui finance également le coût des connexions Internet
Les ordinateurs ont été reconfigurés et installés par l’association
SHIVA spécialisée dans la récupération, la restructuration et la
remise en service d’ordinateurs
C’est un moment convivial avec accès à l’informatique gratuite,
mais aussi une aide à la rédaction de courriers et à la recherche
d’emploi.
ASSOCIATION PALETTES À BOURGOIN JAILLIEU
Des Session de formation, initiation et perfectionnement à
l’informatique et internet dans le cadre de démarches liées à la
recherche d’emploi.
LA MAISON DE LA FORMATION À GRIGNY
http://www.maison-tic.org/bienvenue-maison-grigny-bienvenuechez-vous
La m@ison est une association portant un projet résolument ancré
dans une démarche d'éducation populaire et dont l'objectif principal
est de sensibiliser les personnes aux usages de l'internet et du
multimédia. Si aujourd'hui elle est hébergée dans un très bel
équipement de la ville de Grigny, le projet est né d'une démarche
participative, initié et mis en oeuvre dans la rue, les
appartements...
La m@ison est aujourd'hui pôle ressource sur les usages de
l'internet et du multimédia pour des collectivités territoriales, des
institutions publiques et autres organismes d'éducation populaire...
Grigny est son territoire d'attache où se développent, dans le cadre
d'une mission de service public, ses projets et où naissent les
savoir-faire que la m@ison met à disposition de tous !
LES RIAS
http://www.saint-apollinaire-de-rias.fr/index.php3
L’association Les Rias a pour but le développement et l’animation
culturels dans un milieu rural relativement isolé, mais riche de sa
mémoire et de ses traditions, le site St Apollinaire des Rias,
comprend le site de la mairie, celui de l’association des Rias et ceux
de la bibliothèque et du P.AP.I .
Dans le cadre d’un projet subventionné par la Région Rhône/Alpes "Pauvreté, précarité: quelle démocratie participative pour quelle
transformations?", l’animation « Trois temps, trois autrement pour
tisser le mot et l’enchevêtrer à la surface des phrases », avec des
voix qui ont écrit la pauvreté, ou « décrire les silences de la
précarité ». http://www.lesrias.fr
LES ESPACES PUBLICS NUMÉRIQUES DES BIBLIOTHÉQUES DE
LYON
Les espaces numériques des bibliothèques ont pour mission de
favoriser l'accès du grand public aux nouvelles technologies. Moteur
de recherche, blog, web, découverte de contenus sur Internet selon
vos centres d'intérêt, logiciels et autoformation
Découvrir les nouvelles technologies quel que soit l’âge ou le
niveau, ateliers, rendez-vous individuels, tout un programme mis
au point par les animateurs de ces espaces est à votre disposition.
Internet est en accès libre dans toutes les bibliothèques de Lyon,
dans ces espaces numériques mais aussi dans les espaces de
documentation.
Certains disposent du Wifi : médiathèque du Bachut, bibliothèques
de la Croix Rousse et du Point du Jour.
Un blog pour suivre l’actualité
http://www.vive-laculturenumerique.org/
E N F R AN CE
L A D Y N A M I Q U E D E S P AP I B R E S T O I S
http://www.a-brest.net/
Dix ans après le premier Point d’Accès Public à Internet, c’est plus
de 100 Papi qui ont été ouverts dont 89 sont toujours en activités
auxquels se rajoute la trentaine de cybercommunes et de lieux
d’accès publics au pays de Brest.
Cette densité de lieux d’accès accompagnés est indispensable dans
une société où l’accès reste inégal.Beaucoup de personnes restent
éloignées de cette culture de l’écrit et de l’ordinateur que
représente internet. Au fur à mesure de la multiplication des usages
dans l’éducation, la culture, les loisirs, les services publics, etc,
l’exclusion est ressentie plus durement par celles et ceux qui n’y ont
pas accès.
Pour permettre aux habitants d’utiliser les services en ligne, de
rechercher une information, de s’initier aux outils, la ville de Brest
et de nombreuses communes du Pays de Brest ont mis en place ces
lieux d’accès publics à Internet. Les Papi sont présents un peu
partout dans la ville : dans les services publics (mairies,
bibliothèques de quartier), les équipements de quartier, les
associations... Et demain ils nous permettront de correspondre avec
les services de l’emploi, une mission locale, les services du Conseil
Général ou de faire des réunions à distance.
Photos, vidéos, blogs, sites de publications, les outils du multimédia
et de l’internet sont d’abord des outils d’expression, d’échange.
Aujourd’hui de plus en plus d’acteur-ice-s de l’insertion, de l’action
sociale, utilisent les outils de l’internet et du multimédia comme un
outil de reconquête de l’estime de soi, de reconnaissance des
personnes qui contribue au lien social et au vivre ensemble au pays
de Brest. La présence des Papi au coeur des quartiers, au sein des
associations ouvre cette expression à toutes celles et ceux qui sont
moins familiers des outils numériques.
Un portrait de PAPI : le multimédia pour l’insertion professionnelle
Depuis janvier 2009, un groupe d’une dizaine d’hommes
bénéficiaires des minima sociaux s’est monté sur le principe de
l’appropriation des TIC pour l’insertion professionnelle. Cette
initiative est portée par et le Conseil Général et co-animée par ICEO
et en lien avec l’espace multimédia du centre social, L’action est
centrée autour la création d’un blog dans un but de valorisation
individuelle et collective. Les membres du groupe le présentent de
la manière suivante : « Étant pour la plupart bénéficiaires du Rmi,
sans emploi, nous souhaitons par cette mobilisation vous faire
partager notre parcours dans le monde de l’insertion et la recherche
d’emploi, et essayer de vous faire changer de regard sur les exclus
(temporaire) du travail en vous montrant que nous sommes plein
de ressources… Ce site que nous construisons est un outil, une
plateforme regroupant tous les éléments dont nous avons besoin
pour chercher un emploi via internet, peut être vous sera-t-il utile à
vous aussi…. » Au delà des démarches de recherche d’emploi, les
participants découvrent par cet outil des usages tels que la
navigation sur internet, le traitement de texte, la photo.
Pour voir le blog
http://groupekeredern.wordpress.com/
C ONCLUSION ET PERSPECTIVES
Favoriser l'accès à Internet ne suffit pas à lutter contre la fracture
numérique comme semble le prouver cetains discours autour du
haut debit , il faut aussi et surtout apprendre à utiliser sereinement
et pleinement ces outils (un ordinateur, le réseau Internet, les
derniers logiciels …). Et il faut de plus favoriser l’apprentissage
du regard critique
Créer des nouveaux liens sociaux, entendre les personnes en
difficulté, rompre l’isolement, les témoignages le prouvent.
Les "publics" concernés par le non usage ou des usages peu
développés sont identifiés mais les leviers nécessaires à l’accès aux
usages ne sont pas encore toujours "en oeuvre".
Le développement d'usages "avancés" (web 2.0) d'Internet est
source de création de nouvelles formes d'exclusion: là où il y a
quelques années la frontière se faisait entre ceux qui ont un accès
au réseau et ceux qui ne l'ont pas, elle s'est maintenant déplacée
entre ceux qui "consomment" et ceux qui co-produisent, échangent
dans les réseaux et mettent Internet au service d'usages
"socialisants". Comment ne pas exclure à nouveau, aujourd’hui les
jeunes maitrisent ces technologies et pour garder contact avec le
“réseau” ils deviennent “formateur” de toute la famille.
Les "bonne pratiques"existent,mais il faut apprendre à les répliquer.
Faciliter l’accès à la vie démocratique l’actualité le prouve la
victoire d’Obama n’aurait pas eu lieu sans le web,la communication
par les réseaux sociaux a un poids et une influence.
La socièté de l’information est en marche, les technologies sont là,
elles font partie aujourd’hui des droits du citoyen au meme titre que
l’accés à l’éducation, au logement et à l’emploi, accompagner et
faciliter l’accés et l’utilisation non seulement dans des lieux de
proximité mais à domicile est indispensable.
Trop souvent exclue du débat et des priorités la solidairité grace à
Internet peut exister et doit se développer
“
Solidaires grâce à
”
Internet
Un témoignage récent signalé par Jean Pierre Pinet nous laisse
entrevoir que le net permet aux plus déconsidérés de recréer des
liens
Début octobre, grâce à une amie, je fais un blog. Cela me
permettait de correspondre avec des personnes que je ne
connaissais pas.
Mi-novembre, je tombe sur le blog d’une femme habitant dans les
Vosges : elle se trouve expulsée par son mari et va habiter une
caravane avec ses quatre enfants ; elle faisait un appel au secours
sur son blog.
J’ai lu plusieurs fois sa pétition. Je l’ai signée et je suis entrée en
contact avec elle par un commentaire laissé sur son blog.
Je lui parle de la loi Dalo. Elle va à la préfecture chercher son
dossier. Elle le montre à son assistante sociale qui ne connaissait
pas cette loi. Celle-ci l’aide à présenter son dossier. Il a été accepté
en commission et elle a obtenu un appartement Type 3.
Elle m’a dit sur mon blog : « C’est toujours ça. C’est mieux que la
caravane. » Elle reste prioritaire pour un logement plus grand.
Depuis, tous les soirs, on s’envoie un commentaire sur nos blogs.
On a souvent dit qu’Internet ne "créait pas de relations" ou ne
pouvait que "prolonger les réseaux existants". Rien n’est moins
sûr.Au contraire, jusqu’ici j’observais que le relatif anonymat
d’Internet permettrait plutôt de dépasser (souvent pas de
beaucoup) les groupes sociaux auxquels on appartient. Et que, de
proche en proche, des relations se créent.
J’avais cependant quelques doutes que celles-ci puissent aller
jusqu’à des personnes très pauvres. Je ne connais pas la situation
de cette dame... mais il est vrai que le fait de se faire expulser et
de ne pas trouver de solutions par la famille ou l’environnement
révèle des difficultés...Au fond, peut-être que les liens au travers
d’Internet permettront d’aller jusqu’à ceux qui sont déconsidérés de
tous ?
Posté le 28 janvier 2009 par Jean Pierre Pinet sur le blog Internet
de rue
P ARTICIP ' ACTIF
www.blog.participactif.org
 Pour communiquer au fil des jours autour de l’actualité
 Pour observer les nouveaux modes de médiation et
d’information
 Pour observer les usages sur le terrain
 Pour expérimenter les formes de solidarité à travers internet
 Pour partager des expériences
 Pour proposer au public concerné de réagir de façon simple
en nous proposant des articles et en laissant des
commentaires
 Pour continuer ensemble le débat engagé le 29 novembre et
développer un espace ouvert à tous
Un blog coproduit par Doc Forum et Savoir en Actes en construction
L'association Doc Forum ...
Créée en 1996, parrainée par Michel Serres, Doc Forum est un
espace innovant et original de dialogue et de débat pour mieux
comprendre et mieux appréhender les enjeux technologiques,
économiques et socio-culturels de la société des savoirs
Doc Forum en dix ans a su installer à Lyon des rendez vous
pérennes au cœur des innovations dans la société de l’information
en s’appuyant sur un réseau d’experts nationaux et internationaux.
La société de l'information doit prendre en compte les besoins de
tous les citoyens et doit permettre à tous d'y contribuer pour
construire une société de la connaissance vecteur de progrés pour
tous , c'est dans ce cadre que Doc Forum méne une réflexion
autour de l'usage des technologies de l'information dans l'accés à la
démocratie participative.
Pour permettre à chacun d’analyser et observer les caractéristiques
de la culture de l’ère du tout numérique et comprendre comment
se construit le savoir citoyen dans la société de l’information Doc
Forum anime le cycle de « vive la culture numérique »
Philippe Cazeneuve (Savoirs en actes)
est consultant, formateur, auteur & concepteur multimédia. Il
accompagne le changement et l'innovation dans les organisations
en utilisant les TIC comme levier d’actio : usages des outils
numériques et de l'internet,
travail collaboratif à distance,
démarches participatives, assistance à maîtrise d'ouvrage et
évaluation de projets, formation de médiateurs culturels et
animateurs socio-culturels ...
Sociologue de formation, spécialiste de l’Ingénierie pédagogique
appliquée aux TIC, il est membre fondateur de l'association
CRéATIF, engagée dans l'accès public à internet et l'appropriation
citoyenne des technologies de l'information. Il est rédacteur en chef
de la collection de « Cahiers de partage d’expériences », guides
pédagogiques à destination des professionnels de l’accès public au
multimédia et à Internet sur le thème de l’accessibilité pour tous
aux TIC.
ANNEXE
Le questionnaire ci-dessous a servi de base de discussion pour les
entretiens.
Pour les structures accueillant des publics en difficulté
Les publics que vous rencontrez utilisent-ils les nouvelles
technologies de l’information ?
Oui
A domicile ?
Dans les lieux publics ?
Pour des démarches liées à :
Emploi/Activité/Chômage
Logement/Habitat
Relations aux services publics
Collectifs de citoyens
Défense des droits
Initiatives collectives
Non
Les freins les plus souvent rencontrés :
Méconnaissance des lieux d'accès
Manque d'intérêt pour l'outil internet, (ce n'est pas le
premier souci lorsqu'on est en difficulté)
Coût de l'ordinateur,
Coût de l'accès à internet
Complexité de l'utilisation des outils
Illettrisme
En tant que structure avez-vous mis en place des solutions
pour faciliter l'accès aux TIC?
Oui ? pour quels projets ?
Non ? pourquoi ?
Pour les personnes en difficulté
Internet c’est quoi pour vous ?
Avez-vous l’occasion d’utiliser internet ? où ?
Si oui vous l’utilisez pour quoi faire ?
Est-ce que vous avez eu une assistance ou une formation ?
Les interviews ont été menés auprès de 15 personnes en direct et
par téléphone.
Le questionnaire a été diffusée par messagerie à 50 structures.
Les entretiens en direct avec les personnes en difficulté ne peuvent
être mené que sur les lieux qui reçoivent des publics en difficulté, il
avait été envisagé de le faire le 29 novembre mais cela s’est avéré
impossible compte tenu du programme de la journée.