Umberto Tozzi
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Umberto Tozzi
Voir l’Italie et mourir Le Pranzo, un italien pas comme les autres ! L’exposition Voir l’Italie et mourir retrace l’évolution de notre conception du paysage, de l’architecture, de l’art et de la population de l’Italie, jusqu’alors transmise par les Beaux-arts traditionnels, c’est-àdire la peinture, le dessin, la sculpture, mais aussi par l’imprimerie. L’exposition se propose de les mettre en présence autour de quelques thèmes et fantasmes récurrents, qui circulèrent d’un médium à l’autre : les vestiges archéologiques et antiques, les sites majeurs de la culture européenne et les résiliences de l’ancien monde dans la population contemporaine. L’Italie de tous les désirs, dont on ne revient jamais vraiment. Jusqu’au 19 juillet 2009 au Musée d’Orsay. Le Pranzo, nouveau concept de restaurant et café théâtre, se situe au cœur du nouveau quartier des spectacles parisiens, face au Théâtre du Gymnase, du Jamel Comedy Club et à cote du Grand Rex. Ce lieu sur deux étages est composé d’un bar restaurant italien au rez de chaussée, et d’un petit cabaret à l’étage. Le cabaret vous accueille du mardi au dimanche pour des spectacles variés, scènes ouvertes, auditions publiques avec Juste Pour Rire, one man shows, concerts, karaoké en live au piano. En ce moment, retrouvez Juste pour Rire les mercredis, la scène ouverte du chinchman le INTERVIEW MON COUP DE CŒUR Bobby Solo Dans ce numéro consacré à l’Italia Bella, je vous concocte un coup de cœur qui permettra de vivre comme un italien à Paris. En cette période de week-ends prolongés, voici une journée articulée autour de la gastronomie et du cinéma transalpins. Suivez le guide ! Dès le réveil, restez au lit pour un premier dvd qui vous plongera dans les saveurs à la fois drôles et acides de la comédie italienne, avec Parfum de femme, un des chefs-d’œuvre du genre signé Dino Risi. Enfin remasterisé, le film permet de redécouvrir Vittorio Gassman en aveugle provocateur qui détecte la présence des femmes grâce à leur parfum... Un Must ! ! Propos recueillis par D. PARRAVANO On vous connaît grâce à votre tube Una lacrima sul viso. Ne regrettez-vous pas qu’on vous connaisse en France qu’avec cet unique tube dont le succès a été écrasant ? Bien sûr que c’est frustrant pour un artiste alors que j’ai continué à mener ma carrière à travers le monde. Ce qui compte c’est de voir que le public Français ne m ‘a pas oublié. C’est vrai que le succès de mon tube qui s’est vendu en 1964 à 2,5 millions d’exemplaires a été écrasant et colossal et que faire vivre et faire connaître son œuvre derrière un tel succès est difficile. Vous intégrez ce spectacle Age tendre et têtes de bois. Que pensez-vous de ce concept ? C’est une belle idée de Michel Algay que de faire cohabiter dans un même spectacle des stars qui, pour la plupart, on marqué les années 60 et 70 et qui rappellent des souvenirs de certaines tranches de la vie du public. Vous faites un medley d’Elvis Presley dans votre tour de chant. Pourquoi ce choix ? Elvis Presley m’a donné envie de faire ce métier. J’ai une grande admiration pour lui. Je ne l’imite pas pour autant car je suis baryton. Il m’a permis d’affirmer ma propre personnalité et j’adore l’ensemble de son œuvre ; raison pour laquelle j’ai tenu à lui rendre hommage. Cette tournée va vous permettre de sillonner les régions françaises. Connaissez-vous la France et la chanson française ? Je connais la France et la chanson française et j’adore tout autant votre pays que sa musique. J’ai une grande admiration pour Gilbert Bécaud, Charles Aznavour, Juliette Gréco et d’Henri Salvador. J’aime le minimalisme et l’épure d’Henri Salvador ou de Carla Bruni. J’aime cette simplicité des arrangements. Et puis, je connais et j’aime les grands classiques comme La vie en rose ou Les feuilles mortes. Vous avez de très grands auteurs en France et je suis ravi à travers cette tournée d’en rencontrer quelques-uns pour mon plus grand bonheur. INTERVIEW Umberto Tozzi est devenu l’un des chanteurs italiens les plus populaires de la scène internationale, connu entre autres pour son tube Ti amo. Il est au Casino de Paris pour deux concerts exceptionnels les 16 et 17 mai. Interview. ! Propos recueillis par Dominique PARRAVANO Non, franchement, ce n’est que du bonheur car la France est le premier pays qui m’ait accueilli. Je ne pensais pas que mes chansons franchiraient la frontière. Je sais gré aux Français de l’accueil qu’ils m’ont réservé. Pour preuve, la BO du film Asterix et Obelix, reprenait votre tube incontournable Ti Amo. De même qu’en 2002, ce tube est à nouveau repris en duo avec Lena Ka pour une version franco-italienne et se vend à plus de 800.000 exemplaires. Puis, quelques mois plus tard, face au succès de votre retour, c’est le tube Tù que vous reprenez pour une version francoitalienne avec la chanteuse Cerena, et plus de 400.000 exemplaires vendus. Le filon cousu d’or est décidément inépuisable… Ces chansons sont magiques. Cette magie, on la doit sûrement à la mélodie. C’est fou et incroyable ! Moi, sincèrement, je ne croyais vraiment pas à l’idée du duo. J’ai été le premier surpris. Votre pays est formidable ! Des duos qui vous ont permis de revenir en force sur le marché français… C’est vrai. Plus que jamais ! Je compte y rester ! Que nous réservez-vous pour ces deux concerts exceptionnels ? Un tour d’horizon de mes plus grandes chansons, d’autres plus confidentielles et quelques nouveaux titres. Connaissez-vous la chanson française ? Bien sûr. Quand je suis arrivé la première fois à Paris, je suis allé au Virgin acheter des 33 tours. À l’époque, c’était Sylvie Ensuite, faites un petit saut 50, Bd du Temple (11ème) Au Village italien. Ce traiteur regorge de délicieuses spécialités italiennes à emporter pour un pique-nique typique. Sur les coups de 16h, intéressez-vous à une intrigue captivante située à Rome dans les 90’. La Sicilienne relate l’histoire réelle d’une jeune fille qui se présente devant le juge anti-mafia pour venger le meurtre de son père et de son frère. Elle rompt la loi du silence et risque sa vie… Impressionnant ! Après ce film coup de poing, il est temps d’aller dîner dans un lieu accueillant à l’ambiance intime, Il Bacino. Ouvert depuis quelques mois au 121, rue de Courcelles (17ème), la cuisine est simple et savoureuse, idéale pour une soirée en tête à tête à l’italienne. Allez-y de ma part ! Après cette “grande bouffe”, retour à la maison pour un dernier film, avec un petit verre de limoncino à la main. Voici un inédit dvd avec Marina Vlady et Ugo Tognazzi, Le Lit conjugal ou comment transformer son mari en simple moyen de reproduction et l’épuiser sexuellement afin de tomber enceinte… Du Marco Ferreri pur jus ! Rassasié d’images et de goûts délicieux, vous ne demanderez plus qu’à réitérer un circuit comme celui-ci. Pas de soucis, j’ai encore de bonnes idées et adresses pour bientôt. À suivre… Parfum de femme et Le Lit conjugal (Tf1 Vidéo) / La Sicilienne en salles, le 13 mai / Au village italien (01.47.00.81.52) et Il Bacino (01.43.80.11.68.). À noter également que les cinémas UGC mettent à l’honneur le cinéma italien jusqu’au 12 mai en proposant une liste de films en version originale (Gomorra, il divo, Ciao Stefano, ...). Umberto Tozzi La chanson Ti Amo vous a propulsé n°1 des charts pendant des mois en France en battant des records de ventes. Puis, ont suivi deux autres grands succès Tu et Gloria en 1979 qui ont fait un carton ! Et depuis, on entend toujours ces mêmes chansons chez nous avec le même engouement. Comment le vivezvous et n’est-ce pas pour vous frustrant que seulement ces chansons aient une exposition médiatique ? C’est à double tranchant et c’est la rançon de la gloire. Chaque chanteur a ses succès qui l’identifient comme un signe de reconnaissance. Par Vincent Perrot Ciné / DVD / Restos Le chanteur transalpin, auteur de l’écrasant succès Una lacrima sul viso, est de retour sur les scènes françaises dans la quatrième saison d’Âge tendre et têtes de bois. Nous l’avons rencontré en tournée. Vous signez votre grand retour en France après des années d’absence. Etes-vous heureux de ce retour dans la quatrième saison d’Age tendre et têtes de bois ? Oh oui ! Quel bonheur cette tournée ! J’ai accepté avec enthousiasme cette proposition de Michel Algay de rejoindre cette troupe d’Âge tendre et têtes de bois. C’est vrai que je n’avais pas eu depuis de nombreuses années l’occasion de revenir chanter en France car le manager que j’avais à l’époque avait peu de connaissances et de connexions avec le marché musical Français. La dernière fois, ce fut en 1978 lors d’une collaboration avec Mémé Ibach, le producteur de Karen Cheryl avec lequel nous avons vendu deux millions d’exemplaires de la version disco de mon disque. jeudi et des one man shows le week-end. Quant au restaurant italien, prime est faite aux produits maison et surtout originaux comme la pizza calzone ou le tiramisu qui sont tous deux au Nutella, l’hamburger à la pâte à pizza, les entrecôtes flambées au pastis, des cocktails explosifs au gingembre, poivre, absinthe, et liqueurs d’ailleurs... et les prix sont très raisonnables. L’ambiance est sympa, l’accueil hospitalier. C’est un vrai bon plan avant ou après le théâtre si vous êtes sur les grands boulevards. On adore ! Où ? 35 Bd bonne nouvelle, Paris 2e. Tel : 01.40.26.52.51. Vartan, Petula Clark, Richard Anthony, Françoise Hardy, Gilbert Bécaud, Charles Aznavour et Johnny que j’ai croisé et qui m’a dit qu’il aimerait chanter Ti Amo ! Quel honneur ! J’ai beaucoup de respect pour lui et sa carrière. Ti Amo serait son Que je t’aime à lui (rires) ! Et aujourd’hui, qui aimez-vous plus précisément dans la chanson française ? Incontestablement Francis Cabrel. C’est un grand artiste. Le titre La Corrida est un chefd’œuvre. Comment expliquez-vous que la chanson française ait tant de mal à franchir vos frontières ? Je ne l’explique pas. C’est dommage de se passer de vos talents français. Seule Carla Bruni a réussi récemment car elle a fait un grand show télévisé. Quel regard portez-vous d’ailleurs sur la France ? Je vis à Monaco et j’adore votre pays. J’ai découvert Paris en 1977. C’est une ville magique, majestueuse et je suis fier d’y chanter. J’ai sillonné votre pays, il y a trois/quatre ans, lors d’une grande tournée en faisant 18 concerts. C’est vraiment un beau pays. C’est la première fois que je découvrais mon public français. Où ? Au Casino de Paris 16, rue de Clichy - Paris 9e. Quand ? samedi 16 Mai à 20h et dimanche 17 Mai à 15h30 MUSIQUE par Dominique Parravano Amaury Vassili “Tout fout le camp” chez les ténors comme dirait Mouloudji… Finies les voix de stentor au physique imposant façon Pavarotti qui restera la meilleure incarnation du grand ténor populaire depuis Enrico Caruso ou des Gedda, Kraus, Gigli, Bjorling... On s’y était déjà habitué avec celui qui a succédé à Pavarotti, Roberto Alagna, qui a ressuscité le mythe du ténor latin, du chant solaire avec un physique affûté et avenant et une voix charnelle, chaude, lumineuse, irradiante, qui s’épanouit sur toute la tessiture, s’appuie sur des graves pleins et s’envole vers un aigu triomphant, l’ourlant d’ombres douloureuses, comme seuls les plus grands savent le faire. Voici donc son petit frère du métier, de la génération précédente : Amaury Vassili, ténor de 19 ans qui sort son premier album Vincero et qui fait l’objet d’un matraquage médiatique à la limite de l’overdose. Warner le voit en Josh Groban français, qui pourrait affoler les jeunes filles et le tiroir-caisse d’une industrie musicale à la peine. (Rappelons que le dernier disque de Roberto Alagna a été un très grand succès). Un beau gosse qui cultive l’éclectisme s’appropriant le répertoire lyrique tout en ne dénigrant pas pour autant les musiques populaires. Aussi, dans ce CD, trouve-t-on de grands airs retravaillés (la célèbre marche n°1, Op. 39/1 d’Edward Elgar, la sonate pathétique de Beethoven) mais aussi des créations contemporaines signées par Davide Esposito et Stanislas Renoult, des reprises empruntées au répertoire rock, comme Who wants to live forever de Queen et Hallelujah de Leonard Cohen. Un mélange un peu foutraque où on trouve (encore !), à l’instar de Roberto Alagna ou Patrick Fiori, Parla più piano, le thème du film Le Parrain. Bref, Amaury Vassili est un garçon d’aujourd’hui dont les goûts proviennent de tous les horizons. “Je suis un fan de Michael Jackson, de reggae roots et de Jacques Brel”, explique-t-il. “Mais, j’aime le lyrique avec un grand orchestre parce que lorsque tu te lances dans ce style, tu sais que tu vas aller à fond et en sortir vidé physiquement”. Pour Amaury Vassili, le chant est avant tout une affaire d’engagement, s’imposant déjà comme le plus jeune ténor du monde. Vincero - Disques Warner.