3 - Activités, emploi, agriculture, tourisme - Agenda 21

Transcription

État des lieux du territoire
Thème 3
Économie, emploi, agriculture, tourisme
Version provisoire soumise à la concertation
Octobre 2009
Mairie de Cluses – Service développement durable
Thème 3 – Économie, emploi, agriculture, tourisme
1. Caractéristiques économiques du territoire
→ Une sphère productive dominante
-la sphère productive comprend les activités industrielles, agricoles, de transports et de services aux
entreprises
-la sphère résidentielle s’adresse aux habitants et usagers du territoire et comprend différents types
de services aux particuliers (services à domicile, commerces…)
-la fonction publique, concerne les organisations issues de la déconcentration de l'État, celles issues
de la décentralisation, et comprend les administrations et collectivités locales, ainsi que la fonction
publique hospitalière.
Graphiques et cartes : Économie locale en vallées de l'Arve et du Giffre –
État des lieux et enjeux, 2009
→ Des communes qui n'ont pas les mêmes spécialisations
Sur le territoire, Mont-Saxonnex se démarque avec une plus forte
proportion d'emploi liés à l'économie résidentielle, qu'on peut
rapprocher des activités liées au tourisme notamment.
Étonnamment, Le Reposoir et Nancy-sur-Cluses présentent une part
importante d'emplois liés à la fonction publique. Cela s'explique
notamment par la faible activité économique globale de ces communes
(peu ou pas de commerces, pas d'industries).
Enfin, les communes de fond de vallée : Cluses, Magland, Marnaz,
Scionzier, et Thyez affirment bien leur spécialité industrielle.
VERSION PROVISOIRE SOUMISE A LA CONCERTATION - Oct.09 - 2/26
→ L'industrie, secteur fort de l'économie locale
Données : CCI et INSEE, tableaux de l'économie de Rhône-Alpes
Graphiques et sources : Économie locale en vallées de l'Arve-Giffre – État des lieux et enjeux, 2009
L'activité locale est fortement dépendante des activités industrielles. Un tiers des emplois du
territoire sont des emplois industriels, et la moitié sont des emplois en lien avec les activités
industrielles (voir ci-contre). Les établissements industriels représentent un cinquième des
établissements sur le territoire du Faucigny, soient plus de 1100 entreprises.
Les activités industrielles se partagent en plusieurs grands pôles d'activités :
-Le décolletage et la mécanique de précision
-Les activités connexes à la mécanique
-La mécatronique
Ces nombreuses entreprises industrielles en vallée de l'Arve se caractérise par leur petites tailles
: la large majorité emploi moins de 10 salariés (voir ci-dessous).
Données : INSEE et CLAP 2006
L’industrie est à l’origine de 30 % du PIB du territoire. Cette prépondérance de l’industrie se
fait au détriment des services et de l’agriculture quasi inexistante sur le territoire. Elle ne
représente que 1,50 % des emplois, soit un point de point que dans l’économie Rhône
Alpine.
Ces conclusions sont à nuancer dans le contexte actuel de récession économique, qui
touche sévèrement le secteur industriel local.
→ La sous traitance industrielle, un secteur performant, mais très dépendant
Les premiers décolleteurs fabriquaient et vendaient leurs pièces à l’industrie horlogère. Dès la fin du 19° siècle ils ont commencé à élargir leurs débouchés et à appliquer leurs
savoirs faire dans d’autres domaines. A l’heure actuelle, les pièces issues du décolletage et des savoirs faire spécifiques de cette vallée concernent les secteurs de l’automobile,
du médical, de l’aéronautique et de l’armement. Les donneurs d’ordres les plus importants sont ceux de l’automobile, secteur qui représente près de 60 % des débouchés des
pièces produites. Tout l'enjeu du secteur est donc d'avoir en permanence des débouchés pour ses productions.
Dans cette optique a été créé le pôle de compétitivité « Arve industrie »
où s'accumulent les savoir-faire dans les domaines techniques du
décolletage et de la mécatronique, et qui a pour objectif de procurer un
avantage compétitif à l'échelle internationale.
Le secteur de la sous-traitance industrielle est caractérisé par sa
dépendance vis à vis des donneurs d’ordres. Cette dépendance est
d’autant plus marquée que le nombre de clients donneurs d’ordres sera
petit. Elle est encore renforcée si l’entreprise sous traitante est petite et le
donneur d’ordre gros, comme c’est le plus souvent le cas pour les sous
traitantes de l’automobile.
Source : Économie locale en vallée de l'Arve – Etat des lieux et enjeux, 2009
→ De nombreuses zones d'activités pour accueillir les entreprises
Pour organiser l'accueil des entreprises, les collectivités locales ont
rapidement pris en compte les zones d'activités dans leurs politiques
d'aménagement du territoire. Ces zones sont relativement bien réparties
sur les communes (voir carte ci-contre).
Néanmoins, si de nouveaux projets de création existent, un enjeu se pose
aujourd'hui autour de :
• la requalification des zones vieillissantes,
• la gestion des friches industrielles.
Extrait de carte de la Technivallée, CDRA du Faucigny, 2005
→ Les plus gros employeurs du territoire
Il est indéniable que le secteur du décolletage est l'un des plus gros employeurs local, bien que constitué de nombreuses petites structures de moins de 10 salariés. Certains
entreprises locales sont toutefois beaucoup plus importantes. Voici la liste des entreprises industrielles du Faucigny de plus de 100 salariés (nota. : ces effectifs ont évolué en
2009, dans le cadre de la récession économique qui a touché la France, et particulièrement la vallée).
On notera néanmoins le poids du secteur public qui est lui aussi un employeur local important : administrations locales, départementales, services déconcentrés, services de
santé,... Ainsi par exemple, la mairie de Cluses emploie plus de 300 agents. Sur les 8 communes, 1855 personnes travaillent ainsi dans la sphère publique.
Entreprises de plus de 100 salariés dans le CDRA
Source : Étude de déplacements sur le périmètre du CDRA du Faucigny - MVA Consultancy – déc. 2008 (Données : AED74, 2008)
→ L'économie résidentielle, une sphère à ne pas négliger
L'économie résidentielle regroupe les activités destinées à satisfaire les besoins essentiels des
populations et usagers du territoire : services aux particuliers, construction, santé, action sociale,
commerce de détail, services au public, activités financières, transports de voyageurs…
Ces secteurs d'activités, même s'ils n'ont pas le poids de l'activité industrielle, sont amenés à se
développer, du fait des évolutions socio-économiques du territoire :
• l'augmentation des retraités et des seniors de plus de 75 ans
• les populations de vacanciers et touristes en développement
• la part non négligeable de travailleurs frontaliers
Ces 3 catégories de populations sont en recherche de qualité de vie, de services commerciaux,
d'activités et de loisirs, de service à la personne. Ils vivent sur le territoire sans y travailler, mais
dépensent sur place.
Tous les secteurs qui peuvent répondre à ces attentes, conjuguées à celles des travailleurs et habitants locaux, sont ainsi amenés à se développer ou tout du moins à faire
l'objet d'une demande de plus en plus forte. Actuellement, on évalue le secteur « économie résidentielle » à plus de 50% des établissements du territoire des 8 communes (voir
tableau ci-dessus), et plus de la moitié des créations emplois y sont liées.
2. Commerces et artisanat
→ Une forte évasion des dépenses dans les secteurs non alimentaire
Nombre de commerces par commune
Cluses
Le Reposoir
Magland
Marnaz
Mont-Saxonnex
Nancy-sur-Cluses
Scionzier
Thyez
TOTAL territoire
128
1
14
11
5
0
25
12
196
Source : Insee, Base permanente des équipements 2007
Avec 128 commerces recensés en 2007, la commune de Cluses est un important pôle
d'attraction commercial pour le territoire et même au delà, avec la présence d'un
hypermarché (voir carte page suivante). La carte des territoires vécus ci-contre, montre
que ce rôle de ville-centre est vrai pour les commerces, mais également pour
l'ensemble des services.
Le tiers des commerces locaux relèvent du secteur alimentaire (INSEE 2007).
Sur l'ensemble du Faucigny, plus de 80% du chiffre d’affaire des commerces est
réalisé auprès des habitants du territoire. Toutefois, ces mêmes habitants effectuent
également beaucoup d'achats en dehors du territoire, majoritairement pour des
produits non alimentaires : ainsi, 50 % des dépenses ne sont pas effectuées sur le
territoire. Les principales sources d’évasion sont liées aux équipements de la maison
(42 % des dépenses réalisées sur le territoire), les équipements de la personne (seuls
40 % des achats effectués dans des commerces du territoire), le domaine de la culture
et des loisirs (47.6 % des achats dans le territoire) et montre une insuffisance de l'offre
locale. Ces achats sont principalement effectués à Annemasse, Annecy et par le biais
d’entreprises de vente à distance.
Source : Économie locale en vallées de l'Arve-Giffre – État des lieux et enjeux, 2009
L’agglomération clusienne ne bénéficie que d’un seul
hypermarché d’une taille supérieure à 2500 m². Cette
enseigne commerciale à la particularité d’être
implantée en zone urbaine sur la commune de Cluses,
à proximité de la plus grande zone de logement social
de la commune et de la vallée.
Il n’existe pas sur l’agglomération clusienne de véritable
zone d’activité commerciale, les implantations de
grandes et moyennes surfaces se sont effectuées en
bordure des axes de fréquentation les plus importants,
au gré des initiatives privées et communales.
Le commerce local bénéficie d’une zone de chalandise
importante et à fort potentiel de consommation
compte tenu de son dynamisme économique qui,
malgré la récession actuelle, peut s'appuyer sur les
ressources locales mais également sur le fort
développement touristique de son environnement
proche.
L’attractivité du commerce de l’agglomération reste cependant faible malgré son augmentation continue depuis 1975.
Les causes de l'évasion commerciale touchent au manque de cohérence d’ensemble de l’implantation commerciale caractérisée donc par une trop grande diversité des lieux
d’implantation et un manque correspondant de synergie entre points de vente, et à une insuffisance qualitative de l’offre particulièrement dans les secteurs de l’équipement de
le personne, de la culture et des loisirs. Source : Diagnostic du FISAC 2000-2003 – Ville de Cluses
→ L'artisanat : un secteur particulièrement sensible à la crise
Ce secteur hétérogène rassemble des entreprises inscrites au répertoire des métiers, c’est à dire les personnes physiques ou sociétés qui emploient jusqu’à 10 salariés (au
moment de leur immatriculation) et qui exercent à titre principal ou secondaire une activité professionnelle indépendante de la production, de la transformation, de la
réparation ou de la prestation de services. Il regroupe près de 250 métiers différents.
Au 1er juin 2009 en Haute-Savoie, on décompte :
•
40 % d'entreprises artisanales dans le secteur du Bâtiment
•
27 % dans les Services
•
25 % dans la Production
•
8 % dans l’Alimentation
Dans le Faucigny, le secteur majoritaire est relatif au décolletage, qui représente près de 40 % des établissements artisanaux, suivi de la construction et des services. Ces deux
premiers secteurs sont victimes en 2009 d'une importante baisse d'activité (voir chapitre « évolution du chômage »).
Selon la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, le principal enjeu du secteur est d’assurer la transmission et la reprise des entreprises, qui constituent le socle du dynamisme de
l’économie territoriale. La prise en compte de l’environnement ou encore le développement des exportations constituent des thèmes de plus en plus plébiscités par les
artisans, qui trouvent notamment réponses auprès des chambres consulaires.
Source : Économie locale en vallées de l'Arve-Giffre – État des lieux et enjeux, 2009
Pour soutenir l'action en faveur des commerçants et artisans locaux, un FONDS D'INTERVENTION POUR LA SAUVEGARDE DE L'ARTISANAT ET DU COMMERCE (FISAC) est mis en
œuvre sur la commune de Cluses. Les actions partenariales entreprises dans le cadre du Fisac ont d'ailleurs favorisé le regroupement des 3 unions commerciales initialement
présentes à Cluses : Centre-ville, Sardagne et Ewües pour aboutir, en mars 2003, à la création d’une seule Fédération baptisée « Cluses, la commerçante » qui regroupe
aujourd’hui 120 commerces. Cette fédération a la charge du suivi et de l'animation du FISAC, soutenue par la commune de Cluses.
3. Qualifications et catégories socioprofessionnelles
Source : CDDRA du Faucigny - Économie locale en vallées de l'Arve et du Giffre
→ Un niveau de formation global qui progresse, mais une augmentation des personnes sans diplômes
Entre 1999 et 2006, sur les 8 communes, la part de personnes sans diplôme a dépassé la part de diplômés CAP/BEP qui étaient les plus représentés en 1999. On nuancera ceci
par le fait que sont comptés ici les retraités, qui ne cherchent plus a accéder au marché du travail. Enfin, les diplômes égaux ou supérieurs au BAC sont plus nombreux en 2006
qu’en 1999, tandis que les diplômes inférieurs au BAC diminuent. La proportion de CAP BEP reste quasi identique.
Par ailleurs ce sont bien les ouvriers et employés qualifiés que l'on embauchent le plus. Seuls 16% des emplois du Faucigny concernent les personnes non qualifiées dans les
secteurs du commerce, des services aux particuliers et aux entreprises. Par ailleurs, l'emploi non qualifié a fortement baissé dans les postes de production. Diagnostic territorial
de l'Agence pour l'emploi de Cluses, 2007 – Voir graphique à droite.
Source : CDDRA du Faucigny - Économie locale en vallées de l'Arve et du Giffre
→ Moins de 50% d'ouvriers sur le territoire en 2006
Les ouvriers restent majoritaires sur le territoire des 8 communes mais sont passés bien en dessous de la barre des 50% entre 1999 et 2006 (voir graphique de gauche). On note
également la régression du groupe commerçants-artisans-chefs d'entreprises. A l'inverse, la part des employés, des professions intermédiaires et surtout des cadres
progressent. Ce phénomène est conforme aux tendances nationales, mais est spécialement marqué sur le territoire, du fait de sa forte dominante industrielle : les
délocalisations, et surtout l'évolution de l'économie vers la sphère résidentielle expliquent en partie cette tendance.
→ L'avenir des intérimaires en question
Le Faucigny affiche un profil de territoire industriel où le travail temporaire est très développé, pour répondre aux variations des besoins des industries (voir graphique à droite).
Les CDD, emplois aidés et intérimaires, constituent la catégorie de contrats de travail qui augmente le plus sur la période 1999-2006. Néanmoins, il s'agit aussi des catégories
les plus rapidement touchées par la récession économique en 2009 (voir chapitre suivant).
4. Évolution du chômage
→ Le chômage local dépasse pour la première fois les moyennes nationales
Dans la vallée de l’Arve (zone d'emploi et plus encore basse vallée), le chômage est
traditionnellement relativement faible, et correspond à des situations de quasi plein
emploi. Nombre d’employeurs n’arrivaient pas à répondre à leurs besoins en main d’œuvre
qualifiée. Depuis 2008, la tendance est à la hausse.
Selon l'INSEE, en un an, un emploi intérimaire sur trois a été supprimé dans l’ensemble des
secteurs concurrentiels, un sur deux dans l’industrie, et quatre sur cinq dans l’automobile.
Sur le territoire du Faucigny, en 2009, le chômage a augmenté de près de 70 %, du fait du
ralentissement des activités économiques. Avec 9,1% de chômage au 1er trimestre 2009,
c’est la vallée la plus touchée du département (voir ci-dessous), du fait de la prépondérance
des activités industrielles. Au premier trimestre 2009, le taux de chômage était plus
important dans la vallée que la moyenne française, ce qui n’avait jamais été le cas.
Sources : CDDRA du Faucigny - Économie locale en vallées de l'Arve et du Giffre, État des lieux et enjeux, 2009
N.B : le pic de chômage en 2006 correspond entre autre à un ralentissement des activités économiques
notamment dans la téléphonie mobile.
Source : POLE EMPLOI HAUTE-SAVOIE - LE BULLETIN DU MARCHE DE L’EMPLOI DE LA HAUTE-SAVOIE
5. Agriculture
La Région Rhône accompagne la mise en œuvre de Projet stratégique agricole et de développement rural (PSADER) élaboré à l’échelle d’un bassin de vie sur les territoires de
Contrat de Développement Rhône-Alpes (CDRA) ou de Parc Naturel Régional. Le Faucigny est donc concerné par ce projet, et un diagnostic concerté avec les acteurs locaux a
été réalisé en 2008-2009. Le présent état des lieux reprend synthétiquement une partie des conclusions de ce travail de fond mené en partenariat avec les professionnels
locaux du monde agricole et rural.
→ Une agriculture duale sur le territoire
Le territoire de l'Agenda 21 local est concerné par 3 types d'espaces :
• Le fond de vallée
Très urbanisé, bassin de vie et d'emploi, il compte également toutes les infrastructures de
transports. Cet espace est donc très faiblement concerné par l'agriculture, hormis Thyez.
On note que Scionzier ne compte aucune exploitation agricole en 2009.
• Les coteaux
En adret : fonction résidentielle et habitat + pâture et récolte du fourrage
En ubac : c'est la forêt qui domine
• Les espaces dits « montagnards »
Nombreux alpages : l'activité pastorale domine couplée à l’activité touristique
Sources : Bureau du CDRA - Diagnostic du PSADER
→ L'agriculture, gardienne d'une identité paysagère
Du fait de la forte déprise agricole sur plusieurs secteurs du territoire, certains espaces
sont recolonisés par la forêt. C’est principalement le cas des coteaux, mais aussi des
alpages, victimes d’une cessation d’activité ou de la baisse du nombre de têtes de
bétail. Le maintien des espaces ouverts est pourtant un enjeu pour plusieurs raisons :
• l'identité paysagère locale (alpages, …) qui est important pour les locaux comme pour
les touristes
• l'entretien et le maintien des pistes de skis et du manteau neigeux (prévention des
avalanches
• la biodiversité (richesse de la faune et de la flore des alpages notamment)
→ Une agriculture de qualité
L’agriculture du territoire est à dominante laitière (voir ci-contre). La demande des
consommateurs favorise la vente directe et sur les marchés locaux.
Les productions locales sont reconnues pour leur qualité et à ce titre, sont concernées par
l'Appellation d'Origine Contrôlée (AOC) Reblochon, l'AOC Abondance et l'AOC Chevrotin des
Aravis. Cette labellisation permet aux agriculteurs de valoriser leurs productions à la vente et de
bénéficier d'une meilleure visibilité auprès des consommateurs.
Il n'y a néanmoins pas de production biologique sur les communes.
→ Une pression foncière de plus en plus forte, et peu d'outils pour protéger l'espace agricole
Source : Bureau du CDRA - Diagnostic du PSADER
Sur le territoire, on constate deux tendances (voir documents page suivante):
• Une progression de la taille moyenne des exploitations sur les communes et plus particulièrement au Reposoir, à Nancy-sur-Cluses, et à Magland, alors qu'elle diminue
fortement au Mont Saxonnex, et dans une moindre mesure à Marnaz.
• Une diminution du nombre d'exploitations : de 139 exploitations pour les 8 communes en 1988 on passe à 97 exploitations en 2000 (données à mettre à jour auprès de la
Chambre d'agriculture)
L’évolution de la Surface Agricole Utile (SAU) est directement fonction de la pression urbaine et de l’avancée de l’urbanisation. Les terres agricoles sont majoritairement louées
par les agriculteurs et sont les premiers terrains à être consacrés au bâti. La diminution du nombre d’exploitations agricoles peut se lire de plusieurs manières : certains
secteurs sont concernés par la diminution du nombre d’agriculteurs, d'autres voient leurs exploitations se regrouper et devenir GAEC.
Dans le fond de vallée, et de plus en plus dans les communes plus rurales du territoire, on note donc une pression foncière et immobilière très soutenue, du fait de leur
situation et du développement touristique. Le prix des terrains à bâtir, notamment en secteur de montagne, s'est tout particulièrement envolé ces dernières années.
Par conséquent, la tentation peut être forte pour les agriculteurs de céder leurs terrains, notamment lors de leur départ en retraite, d'autant plus quand la reprise de leur
exploitation n'est pas garantie (voir carte page suivante sur la pérénité des exploitations).
Les outils de protection foncière (Plan Local d'Urbanisme, ScoT, …) et leurs corolaires (Zone Agricole Protégée, …) ne sont que peu (PLU) voire pas du tout (SCoT) développés sur
le territoire.
Source tableau et graphique : INSEE 2009 – 8 communes
(1) Surface Agricole Utile (SAU)
→ La pérennité des exploitations en question
On l'a vu, la pression foncière est une des causes de la diminution des exploitations. Par
ailleurs, hormis l'action des chambres consulaires, les territoires, et notamment les communes
ne s'équipent pas particulièrement d'outils d'accompagnement ou de soutien pour répondre à
ce phénomène.
En outre, l'âge moyen des exploitants progresse. Il est de 47 ans en 2004 sur l'ensemble du
Faucigny.
Couplé à cela, les problèmes de succession, et la présence d'un exploitant de plus de 55 ans
explique la faible pérennité de certaines exploitations à plus ou moins court terme (voir carte
ci-contre).
On constate qu'à Cluses et au Mont Saxonnex notamment, les 2/3 des exploitations encore en
activités sont en péril plus ou moins certain. A Marnaz, le 1/3 des exploitations est considéré
comme sans avenir. Thyez et Magland tiennent mieux le cap avec 2/3 d'exploitations
pérennes, et seuls le Reposoir et Nancy sont dans une situation totalement satisfaisante.
→ Faire cohabiter les pratiques et les usagers du territoire
Les espaces ouverts ruraux et agricoles sont l'objet d'usages différents : exploitations
agricoles, mais aussi loisirs verts (ballades, découvertes, randonnées,...) pour les habitants ou
pour les vacanciers.
Ces différents publics ne partagent pas toujours la même connaissance ni la même
compréhension et acceptation du territoire. Cette situation peut mener à des
incompréhensions, voire à des conflits d'usages lié au partage d'un espace commun.
Des initiatives comme les accueils à la ferme, la valorisation et la sensibilisation aux métiers et
activités liés à l'espace rural, sont indispensables pour permettre à tous de cohabiter dans le
respect des pratiques et attentes de chacun.
→ Les activités économiques liées au bois et aux forêts : une filière à structurer
La forêt du territoire concerne directement ou indirectement, toutes les communes du territoire. La filière bois
englobe non seulement la forêt, mais également toutes les entreprises et organismes qui touchent, de près ou
de loin au bois.
Près du tiers des forêts du territoire sont publiques. Néanmoins, la forêt privée, majoritaire, est une forêt très
morcelée. La moyenne de la surface d’une parcelle privée est de 1 hectare.
Un réel décalage existe entre gestion de la forêt privée et gestion de la forêt publique. En effet, la forêt
publique est gérée par l’Office National des Forêts. Les méthodes et techniques, homogènes et rodées
assurent une certaine qualité de la gestion forestière et un suivi des peuplements par massif. La gestion de la
forêt privée, quant à elle, se heurte à la volonté (ou à la possibilité) ou non des propriétaires d’entretenir
leur(s) parcelle(s).
Les différents procédés de valorisation du bois utilisés sur le territoire du Faucigny, sont la construction bois
(habitations, ouvrages d'infrastructure...), le chauffage (bois énergie), et les pépinières (dont une installée à
Thyez). L’installation de chaufferies bois chez les particuliers commence à apparaître également. Le
combustible se présente sous forme de granulés de bois, appelé également « pellets ». Seuls deux
fournisseurs de granulés sont présents sur le territoire du Faucigny dont un à Cluses.
Le Mont Saxonnex
Du fait de la difficile situation de l’exploitation forestière du secteur, entre autre due à la concurrence, la
profession a réagi en proposant une gamme de produits bois de qualité. La marque « Bois Qualité Savoie » est
ainsi créée en 2005 (aucune scierie concernée sur le territoire néanmoins).
Dans un souci de développement durable, la filière bois développe également un label de certification, PEFC. Il s’agit du premier système mondial de certification forestière
avec plus de 32 pays membres. Sur les 20 entreprises proposant du bois PEFC en Haute-Savoie, une est basée à Magland.
Enfin, l'usage de la forêt pour les loisirs ou le tourisme est une réalité sur le territoire. Nombre de sentiers de randonnée [pédagogiques ou non] sillonnent les forêts
du territoire. La superposition des étages montagnards induit la traversée de forêts par les sentiers de grandes, moyennes, ou petites randonnées. La forêt peut également
être utilisée de manière beaucoup plus directe par le tourisme sur le territoire, par les activités telles que l’accro-branche, les activités de plein air, les randonnées découvertes,
etc.
6. Tourisme
→ Un potentiel d'accueil à renforcer dans les communes de vallée
Le territoire bénéficie d'une situation très favorable : au cœur de la Haute-Savoie, il peut tirer
avantage de la présence de structures nationales routières, ferroviaires, et même de la proximité
d'aéroports internationaux (Genève) et nationaux (voir carte ci-contre).
En terme d'accessibilité, les communes du territoire peuvent être caractérisées ainsi :
•
les communes du fond de vallée (Magland, Marnaz, Cluses, Scionzier, Thyez),
bénéficient d'une accessibilité forte : accès autoroutiers, TGV à Cluses, et TER, routes
nationales,...
•
les communes des balcons (Mont Saxonnex, Nancy-sur-Cluses, Le Reposoir), sont quand
à elles peu accessibles hors voitures, malgré leur profil touristique beaucoup plus affirmé.
Cette situation fait des communes de la vallée, des communes de passage pour les touristes
(nuitée avant location, courses, etc.) avant de monter dans les stations et dans les autres
communes touristiques de l'espace montagnard :
• Les stations familiales des communes des balcons
• Le « Grand Massif, », domaine partiellement sur le territoire ,qui rassemble 5 stations : Les
Carroz, Flaine (Magland), Morillon, Samoëns et Sixt-Fer-à-Cheval
• Les « Portes du Soleil », rassemblant 14 stations entre France et Suisse (Morzine, Avoriaz,
Abondance,...)
Et dans une moindre mesure :
• Chamonix-Mont Blanc
• Le domaine Evasion Mont-Blanc (St Gervais, Megève, Les Contamines,...)
Néanmoins les communes les plus « accessibles » sont relativement mal équipées en structures d'accueil. Ainsi, Cluses, ville-centre accueillant l'arrêt TGV local, ne compte que
3 hôtels, 5 meublés, et le seul camping du territoire (source : Office de tourisme de Cluses, 2006). On ne compte qu'un seul hôtel à Scionzier, ou encore à Magland (hors Flaine),
et aucun à Thyez ou à Marnaz.
Au total on dénombre donc 150 lits touristiques à Cluses, plus 100 emplacements en camping et 51 lits à Scionzier (un hôtel). L'office du tourisme note en parallèle
l'augmentation des tarifs des nuitées, qui, conjuguée au contexte difficile au niveau économique, incite de moins en moins les familles louant en station à rester une nuit en
vallée. Ces visiteurs seraient plutôt en recherche d'une hôtellerie moins couteuse (de type chaîne), mais aucune offre n'existe localement.
→ Les communes des « Villages du Faucigny »
En revanche, les lits touristiques sont bien plus nombreux dans les communes des « Villages du
Faucigny » qui sont aussi des stations touristiques pour les sports d’hiver et le tourisme d'été :
–
–
Les communes du Reposoir et du Mont Saxonnex comptent chacune environ 500 lits
touristiques marchands dont plus de moitié en centres de vacances.
A Nancy sur Cluses : pas de données pour les lits marchands mais on note le
développement de nouveaux gîtes de qualité.
Données : Économie touristique, les Villages du Faucigny, octobre 2009
Par ailleurs, les Offices de tourisme du territoire sont des structures garantes de la qualité de l'information, l'orientation, et de l'accueil pour les populations touristiques
(tourisme national, mais également ce que l'on peut considérer comme le tourisme de proximité).
Le territoire compte :
– Deux offices de tourisme (Cluses et le Mont Saxonnex)
– Un syndicat d'initiative Le Reposoir / Nancy sur Cluses
– Magland, Thyez, et Marnaz ne font actuellement pas partie d’un regroupement touristique. On peut ajouter Scionzier (bien qu’une relation intercommunale existe
actuellement entre Scionzier / Le Reposoir / Romme et Nancy-sur-Cluses)
L'Office du tourisme de Cluses est un service communal de la mairie de Cluses. Il a pour mission l'accueil et l'information des visiteurs (près de 9400 visiteurs en 2008), l'accueil
téléphonique (plus de 6700 appels), la promotion de la ville et l'organisation d'événementiel, en partenariat avec le service communication de la ville. Situé dans la ville-centre
du territoire, les 3 agents d'accueil sont amenés à répondre à un panel de visiteurs très variés, et à donner des informations diversifiées sur le territoire.
Le Syndicat mixte les Villages du Faucigny (ex SIVOM Bornes et Bargy) est aujourd’hui dédié au développement touristique de son territoire. Il regroupe depuis octobre 2003
les 5 communes : MONT-SAXONNEX, NANCY-SUR-CLUSES, LE REPOSOIR, ENTREMONT, et SAINT-SIGISMOND et la Communauté de Communes Faucigny Glières en
représentation-substitution des communes de BRISON et de PETIT BORNAND les GLIERES. Le siège actuel du Syndicat est au Mont-Saxonnex. Il accompagne les communes dans
leurs projets et réalise également des campagnes de promotion pour faire connaître le territoire.
→ Le tourisme blanc : des attentes fortes en matière de qualité
La moitié des communes du territoire sont directement concerné par les
sports d'hiver : Magland, qui fait partie du « Grand Massif » avec Flaine,
Nancy (Romme), Mont Saxonnex et Le Reposoir, qui ont chacunes leurs
stations familiales de ski alpin.
La dénomination « Grand Massif » est une appellation d’origine
commerciale assez récente, il s’agit d’un ensemble montagneux qui
sépare les vallées de l’Arve et du Giffre. Il rassemble cinq stations : Les
Carroz (Arâches), Flaine (Magland), Morillon, Samoëns et Sixt-Fer-àCheval. C’est l’un des plus grands domaines skiables interconnectés des
Alpes du Nord. Chaque station a son propre domaine apportant une offre
de ski variée ainsi qu’un domaine d’altitude commun aux stations à
enneigement garanti.
Quelques inconvénients ont été soulignés pour le Grand Massif (étude
touristique du CDDRA du Faucigny, 2008) :
•
•
•
•
des équipements âgés de 25 à 30 ans ;
un enneigement aléatoire et insuffisant pour certaines stations basses (en terme de domaine skiable, Samoëns, Morillon et Les Carroz sont déficitaires alors que
Flaine est excédentaire).
Une gestion complexe du domaine skiable (multiples acteurs, aux compétences variées)
Actuellement, de nombreuses constructions voient le jour à Flaine (résidences, petits chalets individuels) contribuant à limiter le transfert de skieurs vers le domaine de
Flaine à partir des stations plus basses. Cependant, avec l’hébergement, il faut prévoir les parkings pour éviter la saturation de la station déjà bien « engorgée » durant
la haute saison. Ces démarches de développement sont spécialement consommatrices en espaces naturels et ouverts.
De leur côté, les petites stations des Villages du Faucigny sont fortement concurrencées par les stations voisines. Elles ont de plus petits budgets pour financer des
équipements. Ce sont des stations familiales où les activités sont peu onéreuses. Elles attirent principalement les habitants des environs, des couples avec enfants et des
retraités. Néanmoins, leurs domaines skiables restent limités. Cette offre d’activités est complémentaire de ce que l’on trouve dans la vallée.
→ Le tourisme vert : un atout à mieux valoriser
Le territoire est support d'un nombre non négligeable de sites naturels, de lieux historiques et patrimoniaux et de paysages qui sont autant d'atout pour le développement
d'une offre touristique tout au long de l'année.
On peut citer par exemple quelques sites naturels remarquables : la Cascade de l’Englennaz à Cluses ; la Cascade du Dard au Mont Saxonnex ; la Cascade d’Orlier à Magland ;
ou encore le désert de Platé. Accessible par le téléphérique des Grandes Platières, ce lapiaz (plateau calcaire) est un des plus grands d’Europe (40 km²). (Voir aussi volet 1 de
l'état des lieux sur les milieux et espèces naturels du territoire).
L'étude touristique réalisée en 2008 par le bureau du CDDRA du Faucigny, rappelle ainsi que les potentialités du territoire en matière de tourisme « vert » sont encore à
développer :
Le territoire offre une grande variété de flore et de faune intéressantes à découvrir. Ainsi, le Faucigny s’avère être une destination attractive grâce à la beauté et la diversité
de ses paysages. Mais il n’est pas toujours bien exploité pour une utilisation touristique optimale.
De nombreux sites naturels sont aménagés :
- pour la protection d’espaces naturels (faune, flore) ;
- par la mise en belvédère de sites dont les accès sont facilités par des équipements spécifiques (parkings, cheminement, tables d’orientation, panneaux explicatifs).
En montagne, des remontées mécaniques permettent d’accéder au milieu naturel et de l’admirer depuis le sommet.
Le patrimoine naturel est ainsi un atout fort à mettre en valeur en accueillant des groupes pour les sensibiliser au respect de la nature. Il serait intéressant de recenser
les structures abordant le thème de l’environnement afin d’améliorer et de diversifier les activités de découverte de l’environnement. L’environnement doit être un outil de
développement en matière touristique par le biais d’une signalétique cohérente et de nouveaux sentiers d’interprétation. De plus, il peut élargir la période de fréquentation
touristique.
Une offre d'activités sportives et de pleine nature à mettre en valeur
De nouveaux sentiers cyclables se développent chaque année, à l'initiative des collectivités locales (communes, Conseil général, …) et des associations : Véloroute du Léman au
Mont-Blanc, circuits VTT, circuit vélo du Bargy, … Un nouveau programme d’actions « Haute-Savoie Véloroutes Voies Vertes » pour la période 2007-2011 a été mis en place par
le Conseil Général. Il a pour but de favoriser la pratique du vélo, d’accompagner le développement des loisirs en toute sécurité et de donner une image attractive et touristique.
Les activités de randonnées sont possibles un peu partout sur le territoire qui offre une diversité de s et de points de vues grâce à son relief. Par ailleurs, de nombreux circuits
de randonnées sont proposés, soutenus notamment par les associations de randonnées pédestres, et par un Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de
Randonnée (PDIPR).
On notera également la présence d'un golf à Flaine, qui attire un tourisme d'affaire et une classe plus aisée de visiteurs, mais aussi des bases d'escalades, d'activités nautiques
(Arve, lacs de Thyez, ou encore piscine intercommunale), de pêche, ou encore d'équitation, qui intéressent les touristes en recherche d'activités « vertes » et authentiques.
→ Le tourisme culturel en recherche d'identité
Si le Faucigny dans son ensemble propose un bel éventail de sites historiques et culturels, le territoire des 8 communes est moins bien connu, dans l'ensemble, du fait
notamment, d'une urbanisation moins ancienne et de son histoire industrielle.
L’Association des Guides du Patrimoine des Pays de Savoie œuvrent à la valorisation du patrimoine du territoire. Sur les
8 communes qui nous concerne, 3 d'entre elles ont des guides qui nous font découvrir les spécificités territoriales :
- Cluses : bel exemple architectural XIX-XXème siècle (plan en damier), forte tradition industrielle horlogère et
décolletage, quelques vestiges du « vieux Cluses »
- Nancy-sur-Cluses : découverte des colporteurs (maisons) et de l’agriculture d’autrefois.
- Le Reposoir : La Chartreuse (Monument historique), patrimoine religieux, porte d’Age (ancienne porte de péage).
La Chartreuse du Reposoir
Source: Wikimedia, 2008 – licence CC-by-nc-nd
Le Musée de l’horlogerie et du décolletage basé à Cluses, au dessus de l'Office du tourisme est le seul musée local. Il permet de comprendre
l'histoire et l'évolution des techniques sur le territoire. Ouvert toute l’année, il a accueilli en 2008, 5093 visiteurs, mais ce chiffre est en baisse (après
une année 2007 très positive avec près 8000 visiteurs). Le musée est engagé dans une démarche de labellisation Tourisme & Handicap, certification
délivrée par le Conseil Régional.
Néanmoins on note que le patrimoine industriel de la vallée, comme le patrimoine vernaculaire existant dans les villages des balcons sont autant
de supports qui pourraient être mieux valorisés, mais qui sont aujourd'hui en recherche de structuration. Ils constituent un potentiel indéniable de
développement pour le tourisme « culturel », à côté de la gastronomie (restaurants, circuit « Découvrez nos fromages » au Reposoir, caves
Prévignano à Cluses, escargots à Magland,...), des marchés, ou encore de l'artisanat local (Poterie Guyot à Marnaz) qui existent sur le territoire.
Par ailleurs, de nombreux événements sont organisés chaque année pour animer le territoire. Cela permet de capter une clientèle de passage
qui ne s’arrêterait pas pour la spécificité du lieu. En plus des nombreux événements sportifs, on peut citer entre autres les manifestations
culturelles suivantes :
- à Cluses : Festival « Musiques en stock », Salon du livre « l'Esperluette », Cluses O-Clock, expositions et spectacles culturels à la Maison des
Allobroges, concerts de musiques actuelles à l'Atelier ouvert en 2007, salons et spectacles au Parvis des Esserts,...
- à Thyez : Fête du pain, salon du mariage, spectacles au forum des lacs…
- à Scionzier : marché de Noël, nombreuses expositions,...
SYNTHESE / PRE-DIAGNOSTIC
Thème 3 - Economie, emploi, agriculture, tourisme
ATOUTS
Une industrie prépondérante, pourvoyeuse d'activités au niveau local
Un secteur industriel qui a su évoluer avec la demande extérieure au fil du temps
Les plus grosses entreprises de la vallée de l'Arve se situent majoritairement sur le territoire
Le territoire compte le principal hypermarché, très attractif sur tout l'Est du département
Un agriculture de qualité, gardienne de l'identité paysagère des communes péri-urbaines et
rurales du territoire
Un espace forestier multi-activités à usage de production mais aussi de loisirs
Un territoire qui bénéficie d'une situation très favorable, accessible grâce à des infrastructures
routières et ferroviaires bien développées : un atout pour le tourisme, mais aussi l'implantation
d'entreprises
Un territoire aux portes des grands domaines de montagne
Une valorisation du potentiel touristique des communes balcons à travers les « Villages du
Faucigny »
Un office du tourisme bien structuré à Cluses
Un tourisme « blanc » dynamique dans toutes les communes montagnardes du territoire
Un belle offre d'activités sportives et de pleine nature, et un patrimoine à mettre en valeur
FAIBLESSES
Le secteur de l'industrie et surtout de la sous-traitance touchés de plein fouet par la récession
économique
La gouvernance des acteurs économiques n'est pas optimisée : les partenaires ne coordonnent
pas toujours assez leurs actions
Une forte évasion commerciale des dépenses dans les secteurs non alimentaires vers Annecy,
Annemasse, voire Sallanches
Pas de véritables zones d'activités commerciales sur le territoire, ou de plan de cohérence
général pour les commerces
L'artisanat, ici fortement lié au décolletage, est très sensible à la récession économique
Le nombre de personnes qualifiées avec un diplôme technique en baisse, et une augmentation
des personnes sans aucun qualification
Le taux de chômage dépasse la moyenne française au 1er trimestre 2009 ce qui n'est jamais
arrivé auparavant
Une agriculture en quasi disparition dans les communes de fond de vallée
Des pratiques et des usages de l'espace rural qui ne cohabitent pas toujours bien ensemble
Des communes de fond de vallée assez mal équipées en lits touristiques
Les activités de sports d'hiver des communes balcons fortement concurrencées par l'offre locale
OPPORTUNITES
MENACES
Des mutations structurelles et conjoncturelles qui demandent une adaptation des systèmes de
production
Les évolutions prévisibles des besoins socio-économiques, liés aux retraités, aux touristes et aux
frontaliers notamment, associé aux besoins locaux, permettent de prévoir le développement des
secteurs liés à l'économie résidentielle : commerces, services aux particuliers, santé,
transports,...
Le Projet stratégique agricole et de développement rural (PSADER) : un outil pour soutenir
l'agriculture et les activités du monde rural
Les activités liés au bois et aux forêts : une filière à fort potentiel à structurer
Un potentiel d'accueil touristique (hôtellerie accessible notamment) à renforcer dans les
communes de la vallée
Des attentes fortes de qualité pour les activités touristiques liées aux sports d'hiver, mais aussi
pour le tourisme vert, dont le potentiel reste à mieux valoriser
Une offre d'activités et de sites culturels qui peut attirer de nouveaux visiteurs si valorisée
Le secteur industriel malgré son poids et ses performances, est très dépendant de la conjoncture
économique globale et de la santé financière et économique des donneurs d'ordres
Le travail en intérim, très développé sur le territoire, menacé par la récession et sans certitude
pour la suite
Une pression foncière soutenue en milieu urbain mais aussi péri-urbain : des menaces sur
l'activité agricole locale
La pérennité des exploitations agricoles de vallée n'est pas garantie : âge moyen des exploitants
assez haut et problèmes de succession
Des exploitations de sports d'hiver vieillissantes

3 - Activités, emploi, agriculture, tourisme - Agenda 21

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