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N° 72 Décembre 2006 1,90€ Le troisième mercredi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans. Des budgets communication qui explosent à la Région ARGENT PUBLIC LES DÉRAPAGES DE RAYMOND FORNI Rue Bersot BESANÇON 03 81 82 27 14 Châteaux à vendre autour de Besançon En Franche-Comté, le marché de l’immobilier, c’est aussi des maisons de maîtres, et surtout des châteaux. Un marché sur lequel se positionnent les étrangers. p. 23 Phénomène : mon village vote Le Pen En 2002, plus d’une dizaine de communes de l’agglomération bisontine ont voté le Front National à plus de 20% au premier tour. Qui sont ces électeurs de l’extrême-droite ? Reportage. Lire l’événement p. 6 et 7 p. 42 et 43 Après “Musiques de rues”, “Cinéma de la musique” Festivals à Besançon : le grand n’importe quoi Un gâchis financier Lire le dossier en p. 13 à 16 L’anniversaire de la mort de la Rhodia Il y a trente ans, le groupe Rhône-Poulenc annonce la fermeture de l’usine textile. Retour en images sur deux pages. p. 32-33 Liquidation Totale DE GRANDES MARQUES N SCULI DE PRÊT-À-PORTER MA 73, Grande Rue - BESANÇON BRUNO ST HILAIRE EDEN PARK TOWN AZZARO NO IR E NO GA RE T PI ER RE CA RD IN GR IF FE ob il Ela sto ) RO CH AS UG O FE RR IN I M EN S (M L CAMEL ACTIVE BUCCINO CAPORA EL SMALTO by jeans SEIDENSTICKER JEZEQU s CÉRÉMONIE et de nombreux article Récépissé Préfectoral n°2006-70 du 15-09-2006 Avant travaux Ouvert lundi de 14h à 19h, du mardi au jeudi de 9h30 à 12h et de 14h à 19h, du vendredi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h UT LE STOCK PRIX SACRIFIÉS SUR TO Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 L’INTERVIEW DU MOIS 2 Éditorial Rayonnement Besançon souhaite combler son déficit de notoriété, on le sait. Elle semble d’ailleurs vouloir le faire à tout prix et ce, grâce à un événement fort, populaire et rayonnant, qui porterait la capitale comtoise au pinacle de la notoriété culturelle nationale. Exit Bourges et son Printemps, fi de La Rochelle et ses Francofolies, oubliés Belfort et ses Eurockéennes. Soit. Hélas, on ne pourra pas dire que l’énième tentative lancée en octobre par la ville et son “festival des musiques de rue” soit la bonne. Certes moins fumeux que les éphémères “Instempsfestifs”, ce festival qui se voulait populaire, s’est en fait révélé populiste. Près d’un million d’euros engagés pour “amuser la galerie”, alors que dans le même temps, la traditionnelle fête de la musique - quelle différence après tout ? - rassemble dans un même désordre, trois fois plus de monde. Le problème de fond, c’est que dans son souci de trop bien faire, Besançon se croit obligé d’aller chercher ailleurs les talents qu’elle pourrait aisément dénicher et rassembler ici même. On n’a pas encore compris que ce qui marche émane toujours du cru, du local. Le constat est strictement le même, voire pire, pour le Conseil régional qui se lance dans la course à la notoriété. Que dire en effet du festival que concocte la Région pour décembre - “le cinéma de la musique“, voilà un nom encore plus vaseux - à la programmation scandaleusement élitiste, conçue par une nomenklatura d’initiés à destination du cercle tout aussi étriqué des “cultureux” locaux. Et voilà plus de 300 000 euros lâchés par la Région. Serait-ce le prix d’un article dans les Inrockuptibles, d’un entrefilet dans Télérama ou d’un passage éclair au 20 heures de France 2 ? Fanfaronnant la victoire totale de la gauche, à la ville, à la Région et au Département, les élus locaux n’avaient-ils pas clamé de concert que les projets ambitieux seraient d’autant mieux coordonnés que tous les leviers du pouvoir étaient désormais du même côté ? Ces deux manifestations grandiloquentes lancées coup sur coup par la Ville et la Région, sans aucune cohérence d’ensemble et peut-être même sans concertation, n’ont qu’une infime ressemblance : le thème de la musique. Et au milieu du gué, on ampute à l’ancestral festival international de musique ses pans les plus fédérateurs et populaires. Quel gâchis ! I Jean-François Hauser est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Solène Davesne, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Novembre 2006 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, Conseil régional, J.D.D., Jacques Maille, Georges Maurivard, Claude Streit, Ville de Besançon. PRESSE Le directeur du Journal du Dimanche “ Je ne crois pas à la fatalité du déclin de la presse” Le Journal du Dimanche vient de lancer en partenariat avec la radio Europe 2 un blog politique baptisé “Génération 2007” à destination des 18-35 ans. Explications avec Jacques Espérandieu, directeur de la rédaction du Journal du Dimanche. a Presse Bisontine : Vous venez de lancer un blog politique, Génération 2007, en partenariat avec la radio Europe 2. Comment est née cette idée ? Jacques Espérandieu : L’idée principale, c’était de toucher des jeunes de 18 à 35 ans car on sait qu’ils vont compter pour cette élection. Or ils font partie de ceux dont on ne sait finalement pas très bien ce qu’ils veulent. On a décidé de s’accorder avec la radio Europe 2 pour monter cette opération en commun parce qu’el“Faire le s’adresse directement à cette cible des 18- 35 ans et aussi parce qu’ac- émerger une cessoirement, celle-ci fait partie du opinion même groupe de presse que nous publique le groupe Hachette Filipacchi - ce qui simplifiait les négociations. nouvelle.” On a décliné cette opération en trois points. Le premier, c’était de lancer ce blog, qu’on a nourri - avec nos journalistes - avec l’historique des élections, des fiches sur chaque candidat potentiel… Ensuite, sur la base de ce que les bloggeurs nous ont dit, on a commandé un grand sondage - qui a été publié dans notre édition du 19 novembre - pour savoir ce qu’attend cette génération, quelles sont ses inquiétudes… Et enfin, la dernière étape de cette opération, c’est que les hommes et les femmes politiques candidats pour les présidentielles viendront dialoguer et s’exprimer sur ce blog. L L.P.B. : Quel était votre objectif ? J.E. : Faire émerger une opinion publique nouvelle. Et pour inciter aussi les jeunes de 18 à 35 ans justement à ne pas se contenter des blogs mais de les amener doucement vers la presse écrite et notre journal en particulier. tions de loisir, de sortie de proximité. L.P.B. : Le site Internet a-t-il boosté vos ventes ? J.E. : Booster non. Mais rien que sur Internet nous sommes en train d’atteindre le seuil de 600 000 pages lues qui est le seuil pour espérer gagner de l’argent. Nous avons lancé également en mai une nouvelle maquette. Et depuis le premier juillet, tous les mois, nos ventes sont meilleures, comparées au même mois de l’année précédente. Je ne sais pas en quelle mesure le site y a contribué. Mais la politique passionne à nouveau les Français et la couverture politique est justement une des grandes forces du journal. Dans un marché sinistré, nous continuons de progresser. L.P.B. : France Soir, Libération… Beaucoup de quotidiens ont traversé ces derniers temps des difficultés. Quel avenir pour la presse quotidienne selon vous ? J.E. : Le problème de la presse écrite, c’est le prix tout d’abord. En France, les journaux sont trop chers. C’est lié en partie au réseau de distribution. Le dimanche, lorsque nous sortons, la moitié des kiosques sont fermés. Nous avons mis un réseau de distribution parallèle, dans les boulangeries, à la criée, et ça marche. Nous enregistrons une augmentation + 8 % à + 10 %. Cela prouve qu’il y a une demande mais les gens ne sont pas disposés à faire 3 kilomètres pour aller acheter leur journal. Il faut réfléchir pour leur amener au plus près. On Jacques Espérandieu a pris la tête du Journal du Dimanche il y a un an. “Je ne crois pas à la fatalité du déclin de la presse”, dit-il. étudie une solution de portage à domicile, mais cela coûte cher. Et puis, il faut améliorer le contenu. Si les lecteurs ne suivent pas, c’est peut-être qu’il faut se remettre en question. Quand je vois la façon dont nos ventes progressent, je me dis que la demande de presse écrite est là. Mais il faut être bon. Je ne crois pas à la fatalité du déclin de la presse. Le nombre de journaux risque de diminuer mais il reste de la place pour des choses très ciblées, très exceptionnelles. I Propos recueillis par S.D. du 18 novembre au 02 décembre 2006 L.P.B. : On a beaucoup parlé ces dernières semaines de la vidéo de Ségolène Royal qui circule sur Internet, chaque personnalité politique a désormais son blog. Quel rôle joue Internet dans cette campagne ? J.E. : La première vraie élection qui s’est en partie jouée sur Internet, c’est le référendum pour la constitution européenne. Ce sont les partisans du non qui d’ailleurs avaient investi les premiers ce terrain et ont su le mieux s’en servir. Pour la présidentielle, tous sont partis sur Internet. À gauche, Ségolène Royal avait d’ailleurs pris de l’avance sur les autres. Son site “Désirs d’avenir” existe depuis près d’un an déjà. Ces derniers temps, c’est vrai, avec l’affaire de la vidéo, cela s’est un peu retourné contre elle. Mais Internet va incontestablement jouer un rôle important. L.P.B. : Revenons au J.D.D. Depuis un an, le journal est disponible en ligne. Qu’est-ce que cela apporte pour vous ? J.E. : C’est important et cela le sera de plus en plus. L’idée, avec notre site Internet, ce n’est pas d’en faire un concurrent du journal. On espère que le développement du site au contraire contribuera au développement du journal. On privilégie les rendez-vous autour de l’info. Quand nos journalistes reviennent de reportage, ils racontent leurs anecdotes, tout ce qui n’a pas pu trouver de place dans le journal sur le site. On met aussi en ligne la totalité des résultats des sondages publiés dans le journal. Le deuxième objectif, comme nous paraissons le dimanche, c’est de donner toutes les informa- Bio express 1949 : naissance en Ardèche 1971 : diplômé de Sciences-Po 1977 : commence sa carrière comme journaliste aux Échos, puis rejoint le magazine l’Express 1995 : est nommé rédacteur en chef du Parisien puis à partir de 1998 directeur adjoint de la rédaction du quotidien 2005 : devient directeur de la rédaction du Journal du Dimanche en décembre ZAC CHATEAUFARINE à Besançon RETOUR SUR INFO 4 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Plus de 20 millions d’euros joués au casino e casino de Besançon n’échappe pas à la frénésie qui touche les Français pour les jeux de hasard. L’établissement de l’avenue Édouard-Droz a ainsi enregistré une hausse de près de 350 000 euros des mises entre 2004 et 2005. Le produit brut des jeux - machines à sous et boule - s’est élevé l’an dernier à 20,745 millions d’euros. Le nombre des entrées au jeu de la boule est passé de 9 559 en 2004 à 11 743 en 2005, “soit une augmentation de 22,9 %” constate le bilan. L’année précédente avait déjà enregistré une hausse de l’ordre de 22 %. Mais le casino municipal de Besançon, attraction pour les locaux et les touristes, sert aussi directement les intérêts de la ville de Besançon qui a confié le contrat de délégation de l’exploitation des jeux à la socié- L té touristique et thermale de la Mouillère (S.T.T.M.). En 2005, le prélèvement communal sur les recettes des jeux atteint presque les 2 millions d’euros. La S.T.T.M. a aussi financé une partie des animations mises en place par la ville : Instempsfestifs, Nuits de la Citadelle… pour un montant global de 260 000 euros. Avec les taxes prélevées sur les appareils de jeux et les loyers, la manne financière totale que verse le casino de Besançon à la ville s’élève à 3,6 millions d’euros. Le casino de Besançon, malgré une tendance légère à la baisse de fréquentation sur le plan national, maintient son activité avec une progression de 1,7 % de son chiffre d’affaires l’an dernier. En terme de fréquentation, il se situe à la 42ème place sur les 190 casinos français. I Accès à Châteaufarine : les travaux retardés l’Ouest, rien de nouveau.” C’est ainsi que pourrait être résumée la situation dans la zone commerciale de Besançon-Ouest à Châteaufarine. Les travaux d’amélioration de l’accès à ce secteur où transitent chaque jour plus de 25 000 véhicules ne seront pas réglés avant 2008. Car le problème s’avère plus compliqué que prévu. Le projet consiste à créer quatre voies sur la rue René Char, l’artère principale d’accès aux commerces de Châteaufarine. Trois voies réservées aux voitures, la troisième réservée aux bus. Cette nouvelle configuration est censée désengorger cette voie, systématiquement bouchée aux heures de pointe, notamment le samedi. “Cette tranche de travaux a été décalée, confirment les services de la ville. Avant tout pour des raisons techniques. Un transformateur E.D.F. situé à l’entrée de la rue René Char, alimente toute la zone. Trouver une nou- “À velle implantation pour cet équipement s’avère très compliqué” justifie la ville. Par ailleurs, certaines enseignes situées le long de la rue René Char, ne seraient pas promptes à céder quelques places de parking pour élargir la voie. C’est donc par la deuxième entrée de Châteaufarine que se concentreront les premiers travaux dès l’an prochain. Un giratoire sera créé devant chez Fly. Auparavant, le groupe Casino financera un autre giratoire, à l’entrée de Châteaufarine (vers la station-service), qui permettra d’accéder directement au parking de Géant, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, et qui permettra de desservir aussi le futur Leroy Merlin. La deuxième entrée de Châteaufarine sera donc traitée dès l’an prochain. La première, côté Jardiland, est celle qui pose le plus de problèmes de circulation. Mais pour celle-ci, il faudra donc attendre 2008. I Besançon aura ses vélos omme à Lyon, où des vélos sont déjà mis à disposition des passants dans les rues de la ville depuis plusieurs mois, Besançon devrait bientôt se doter de deux roues. Dans le cadre de la procédure d’appel d’offres pour renouveler l’ensemble du mobilier urbain de la ville, en cours actuellement, la municipalité a en effet demandé aux prestataires de réfléchir à des systèmes de locations de vélo. “Notre objectif, c’est d’avoir 200 vélos répartis sur 20 stations différentes en ville. Avec possibilité dans le cadre d’un marché sur 13 ans de monter ce nombre à 300 vélos et 10 stations supplémentaires”, explique JeanClaude Roy, l’élu bisontin en charge du dossier. Pour monter leur projet, les Bisontins se sont appuyés sur l’exemple lyonnais. De la même manière, la location devrait fonctionner avec un sys- C tème d’abonnement. L’utilisateur pourra emprunter son vélo dans une des stations de la ville et devra ensuite le déposer dans n’importe quelle autre. Avec dix fois plus de vélos à disposition, le système lyonnais enregistre 10 000 à 12 000 locations par jour. Besançon espère atteindre avec son parc “800 à 1 000 locations quotidiennes.” Un équipement supplémentaire qui selon l’élu ne devrait pas “coûter plus cher car il est compensé par la publicité sur le mobilier urbain.” La commission d’appel d’offres doit se réunir fin novembre, pour une décision avant la fin de l’année. Si celui-ci était fructueux, les premiers vélos à louer pourraient apparaître à Besançon “dès le printemps prochain.” I Idées cadeaux : Barthod Le Vin, Le Restaurant, Le Magasin de produits régionaux, ses foies gras et ses paniers garnis Rue Bersot - BESANÇON 03 81 82 27 14 BESANÇON PHÉNOMÈNE 5 ILS L’ONT DIT… Soirées étudiantes Sans alcool, À propos de la mise en place des correspondants de nuit dans certains quartiers bisontins. Le financement de ce dispositif coûtera 1,40 euro par mois et par locataire dans les logements gérés par Grand Besançon Habitat (ex-H.L.M. municipaux), 0,39 euro pour les locataires Néolia (ex-S.A.F.C.), 1,80 euro pour les locataires S.A.I.E.M.B. et 0,43 euro pour les personnes logées par Habitat 2 : la fête n’est pas si folle La réussite d’une soirée étudiante dépend aussi de la possibilité de consommer de l’alcool. Quoi qu’on en dise, cela semble faire partie de la fête. a vie d’étudiant, c’est aussi la fête. Dans le milieu universitaire - entre autres -, une fête sans alcool, ce n’est plus vraiment une fête. Il faudrait être dupe pour croire le contraire. Chacun vous dira qu’il n’est pas forcé à boire, mais sur le principe, rares sont ceux à rechigner à lever le coude. Le 26 octobre dernier, 3 500 étudiants participaient à une soirée géante organisée par la B.A.F. (Besançon et ses associations fédérées) à “Développer Micropolis. En s’acd’autres quittant d’un droit d’enmoyens pour trée de 20 euros, les fêtards pouvaient toucher les consommer des boissons consommaalcoolisées ou non à volonté. Ce principe teurs.” d’open bar est souvent décrié par les associations qui militent contre l’alcoolisme chez les jeunes. “Pour nous, ce système a le mérite d’éviter que les gens arrivent sur le site déjà alcoolisés. On évite également les mouvements d’argent” estime Julien Vallot, vice-président de la B.A.F. L qui a déployé une importante logistique pour que la fête se déroule sans accrocs. Des navettes gratuites par exemple étaient mises à disposition du public pour le véhiculer. S’il était interdit de fumer à l’intérieur de Micropolis, on pouvait en revanche y boire de la bière, puisque la Licence II que les organisateurs ont obtenue ne les autorisait pas à distribuer autre chose. Le bar à alcool courait sur 26 mètres, celui des boissons sans alcool sur 15. C’est un signe. Selon la B.A.F., sur la réserve de 8 000 litres de bière prévue, 4 000 ont été consommés. “Sans bar à alcool, on ne prendrait pas le risque d’organiser une telle soirée” admet un des organisateurs (le budget était de 100 000 euros). La fête sans alcool serait donc moins folle ! Kronenbourg était le partenaire officiel de la manifestation bisontine. Le brasseur a fourni toute la logistique comme les tireuses à bières et les gobelets. Les partenariats sont fréquents entre les alcooliers et les écoles qui organisent des soirées étudiantes. “Nous soutenons en France 450 soirées, ce qui représente Le bureau de la B.A.F. qui a organisé la soirée étudiante de Micropolis : Béatrice Ronzi, Vincent Kissel, Julien Vallot et Mathieu Fromont. un potentiel de 450 000 étudiants” annonce la direction de la communication de la brasserie Kronenbourg. “Ce sont les écoles qui nous sollicitent précise-t-elle. Sur le principe, elles doivent nous acheter de la bière. En fonction de la commande, on fournit un kit qui va des verres, pour le plus simple, à des animations avec des hôtesses pendant toute la soirée pour le plus important. Systématiquement dans les kits, on met des affiches, des éthylotests pour sensibiliser les gens au danger de l’alcool.” En parallèle, la marque a également lancé une bière sans alcool. Or ce produit n’occupe que 3 % du marché en France. “C’est un secteur qui progresse” constate pourtant la direction de Kronenbourg. Mais de là à convaincre les organisateurs de soirée de ne distribuer que de la bière sans alcool, il y a encore un monde. Le partenariat est devenu un outil de communication important pour les alcooliers et les brasseurs dont la publicité grand public est rigoureusement encadrée depuis la loi Évin. “Nous avons donc dû développer d’autres moyens pour toucher les consommateurs.” Ce fut le cas à Micropolis. I T.C. “Il n’est pas question qu’une nouvelle fois ce soit les locataires qui financent leur tranquillité. La tranquillité publique relève de l’impôt payé par tous.” Alain Genot, Jacques Poly, Jean-Claude Pierron et Jacques Girardin, administrateurs de la commission nationale du logement PUBLI-INFORMATION La Paillotte : du bois, du rêve, du bonheur Le magasin La Paillotte propose des dizaines d’idées-cadeaux originales et authentiques. Les jeux et les jouets en bois font leur grand retour cette année dans la hotte du Père Noël. Son adresse préférée est au 108 Grande rue à Besançon. Pierre Bouvier a repris la Paillotte en 2004. Une fois la porte du 108 Grande rue franchie, nous voilà replongés d’un coup dans la lointaine enfance. Les souvenirs ressurgissent alors : maison de poupée, cheval à bascule et dînette. Une ambiance chaleureuse, les couleurs gaies, l’odeur du bois, tout respire ici l’authenticité. Nous sommes dans l’une des plus belles adresses bisontines consacrée aux jouets. La Paillotte est une institution locale, elle a été créée il y a 32 ans. Pierre Bouvier, le gérant, a repris l’enseigne il y a deux ans. Depuis, il réussit à montrer qu’il “existe une autre alternative aux jouets en plastique. Les jouets en bois sont authentiques, chaleureux et robustes” ditil. Le nouveau virage pris depuis l’arrivée de Pierre Bouvier aux commandes du magasin s’avère payant. Il a fait le tri dans les collections, a enrichi la gamme des jeux et jouets et privilégie désormais le bois quasi exclusivement. Dans la boutique se succède alors une gamme infinie de jeux et jouets pour tous les âges. Tout y est, rien ne manque : la ferme et ses animaux, les bilboquets, les dînettes, les puzzles, les toupies, les instruments de musique, les mobiles, la belle cuisinière - si réaliste. Sur une autre étagère, Pinocchio côtoie Oui-Oui. Nous voilà au rayon des garçons avec ses châteaux en bois, les voitures et les avions. Plus loin, on aperçoit les peluches, les tirelires, les animaux de la savane, les yo-yo et les marionnettes. Les petites filles ne sont pas en reste : poussettes, landaus et maisons de poupée feront leur bonheur. On n’oublie pas les “grands enfants” qui trouveront des jeux d’échecs, jeux de dames, casse-tête chinois et ces originaux puzzles en trois dimensions made in L Des centaines de référence, un dénominateur commun : le bois. Franche-Comté. “Nous travaillons beaucoup avec les fabricants locaux, notamment l’industrie du jouet jurassien” note Pierre Bouvier. L’activité de la Pailllotte est actuellement en plein essor. Le bouche à oreille fonctionne, peut-être aussi un certain ras-lebol de ces “usines à jouets” de la périphérie. “Lorsqu’on s’attache à faire de la qualité et à s’occuper correctement du client, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas” ajoute le responsable. La Paillotte peut proposer à sa clientèle un service gratuit de livraison à domicile. Très pratique pour les objets encombrants. “Comme les vacances de Noël tombent cette année juste avant le Réveillon, les gens s’y prennent plus tôt cette année pour faire leurs cadeaux” ajoute M. Bouvier. La Paillotte ouvre ses portes du mardi au samedi de 10 heures à midi et de 14 heures à 19 heures. À l’occasion des fêtes de fin d’année, l’enseigne sera également ouverte tous les dimanches et les lundis de décembre, de 14 heures à 19 heures. I La Paillotte 108, Grande rue 25000 BESANÇON Tél./fax : 03 81 81 12 37 www.paillottejouets.com ÉVÉNEMENT 6 ARGENT : les dérapages de Raymond Forni Le président de la Région Franche-Comté voit grand. Il veut que le territoire franc-comtois rayonne et s’en donne les moyens. Depuis son arrivée à l’hôtel de Région, le budget communication de l’institution a explosé. L’ancien président de l’Assemblée Nationale ne lésine pas non plus sur les frais de représentation et autres dépenses de prestige. À tel point que l’opposition régionale commence à s’en émouvoir haut et fort. Petite revue d’effectif de ces dépenses somptuaires. Repère RÉGION 2,4 millions d’euros Le budget communication de la Région s’emballe Les élus de l’opposition régionale montent au créneau pour dénoncer les dérives de la communication de la majorité de Raymond Forni. h mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle des régions ?” “La Franche-Comté”, devrait-il répondre au regard du budget communication que le Conseil régional mobilise pour entretenir son image. Ce poste est un des rares à ne pas être amputé de ses crédits. Au contraire ! En 2004, le budget communication était annoncé à 1,72 million d’euros. En 2006, il s’élève à 2,4 millions d’euros ! Une goutte d’eau direz-vous dans le budget général de la collectivité qui est de 380 millions d’euros. Il n’empêche que les finances de la communication ont fait un bon de 1,4 million d’euros. “S’il s’agissait de dépenses pour afficher une politique structurante en Franche-Comté, il n’y aurait pas grand-chose à dire, mais là ce n’est pas le cas” s’insurge Sylvie Vermeillet du groupe U.M.P. qui dénonce depuis longtemps ce dérapage. La goutte d’eau justement qui a fait déborder le vase, c’est le lancement par la collectivité de deux magazines : Franche-Comté Mag (un trimestriel) et Franche-Comté Express, une lettre mensuelle imprimée à 6 000 exemplaires et qui est adressée à tous les décideurs. Par contre, Franche-Comté Mag est envoyé à tous les foyers de Franche-Comté. Tous les trois mois, 537 000 exemplaires sont distribués. De même que le Conseil général a “Vu du Doubs”, la Ville de Besançon “BVV”, et la C.A.G.B. “Grand Besançon Magazine”, la Région a désormais son support de communication institutionnelle. Elle en était dépourvue sous la mandature de Jean-François Humbert, au regret de certains militants. “O Bref, à chacun son support pour assurer sa propre promotion. Mais ce qui hérisse l’opposition régionale, c’est à la fois le coût de réalisation de ce journal et l’omniprésence de Raymond Forni dans cette publication. Par ce biais, l’ancien président de l’Assemblée Nationale entre dans tous les foyers pour vendre son projet et caresser les Franc-Comtois dans le sens du poil. Sur 24 pages, entièrement couleurs, les opposants à la majorité n’ont droit qu’à une tribune “riquiqui” de quelques lignes pour faire passer leurs idées. “D’entrée, il a fallu ajouter 500 000 euros au budget communication pour financer l’arrivée de Franche-Comté Mag. Comme ce n’était pas suffisant, on a dû voter récemment une rallonge de 45 000 euros pour que les foyers qui ont sur leur boîte aux lettres la mention “stop pub” reçoivent quand même ce document” poursuit Sylvie Vermeillet. “Peut-être que jusqu’à présent il y avait un déficit de communication. Mais cette fois-ci, nous sommes vraiment dans l’excès” enchérit Nathalie Bertin, conseiller régional U.M.P. Au cabinet du président Forni, on reconnaît que le budget communication a pris du volume. 1,4 million d’euros “bien sûr, ce n’est pas rien. Mais une fois encore, il n’y avait “Cette pas d’outil de comfois-ci, munication exténous rieure. C’est typiquement le sujet dont sommes les élus de la majodans rité actuelle n’ont pas à rougir. Il faut que l’excès.” les Franc-Comtois connaissent les orientations que prend leur région.” À l’assemblée, tout le monde ne semble pas de cet avis. I T.C. L’U.M.P. lance sa propre publication Faute d’avoir une tribune dans le Franche-Comté Mag - entre autres l’association des conseillers régionaux U.M.P. de FrancheComté finance et édite sa propre lettre. Le numéro zéro vient de sortir. Pour l’instant, la périodicité de ce document distribué à 2 000 exemplaires aux sympathisants U.M.P. n’est pas arrêtée. Avant cela, les élus U.M.P. avaient tenté d’infléchir le règlement intérieur pour que leur soit réservée au moins une page dans le magazine de la Région. N’ayant pas obtenu gain de cause, ils ont fait autrement. Le magazine de la région Franche-Comté Mag plombe le budget communication. Ce nouveau logo n’est pas celui de la Franche-Comté mais du Comité Régional du Tourisme. ÉVÉNEMENT 7 CINÉMA Mensonge ou boulette ? Un couac s’est glissé dans l’information Dans son numéro de septembre, Franche-Comté Express revenait sur la visite de Jamel Debbouze rendue au public franc-comtois dans le cadre de la sortie du film “Indigènes”. En réalité, le comédien n’est jamais venu. En plus de coûter cher, la communication est parfois fausse. ans le numéro de septembre-octobre du magazine Franche-Comté Express, on peut lire l’information suivante. “Les acteurs d’Indigènes à la rencontre des Franccomtois.” Plus loin, on raconte que le 4 septembre, en avantpremière, le film a été présenté au public franc-comtois à Vesoul et le lendemain à Besançon. “Plus de 2 000 spectateurs ont découvert le film et dialogué avec Jamel Debbouze, et les autres comédiens D GRAPHISME qui ont remporté une Palme d’Or à Cannes.” On s’y croirait. Le problème est que, contrairement à ce qui est écrit, Jamel Debbouze n’est jamais venu puisqu’il était ce soir-là à Paris pour défendre une autre cause. “On l’a su à la dernière minute qu’il ne viendrait pas” indiquent les services du Conseil régional. Comme le magazine devait être bouclé visiblement avant cette rencontre culturelle, le service communication a fait comme si le comédien avait été présent et que tout le monde avait passé une bonne soi- Incroyable Franche-Comté rée. Qui a dit que l’information pouvait être manipulée ? L’affaire ne s’arrête pas là. Pour remercier l’équipe du film d’être venue tourner en Franche-Comté, Raymond Forni et son service communication ont envoyé à la “Les maison de prochênes duction Tessalit six sont devant petits chênes déracinés de la forêt de la porte.” Briancourt, là où a été tourné le long-métrage. Ils ont été convoyés par la route, en voiture avec chauffeur. Renseignements pris auprès de la société parisienne, les six arbustes sont arrivés à bon port. “Ils sont devant la porte. Entre le chaud et le froid, ils ne sont pas en très bon état. Il semble qu’ils aient mal vécu le transport” confie-t-on à la société Tessalit. Néanmoins, le geste de la Région aurait tout de même fait effet. Jamel Debbouze a pris son arbre comme Rachib Bouchared le réalisateur. Il en reste encore trois qui attendent d’être mis en terre. “Le problème est qu’à Paris, il faut un jardin pour ce genre de plante.” Et ça, ça ne court pas les rues. Enfin, c’est l’intention qui compte. I Quand la communication patauge Pour remercier l’équipe du film Indigènes, le Conseil régional a envoyé six chênes à Paris… La Région n’a pas changé de logo, mais le Comité Régional du Tourisme oui. La communication faite autour de cette nouveauté prêtait à confusion. était à s’y méprendre. La Franche-Comté a un nouveau logo ! Ah bon, premières nouvelles. Pourtant, la plaquette de présentation est formelle. On y voit le logo de la Franche-Comté accompagné de deux petits portraits expressifs, le tout souligné du slogan : “Incroyable Franche-Comté.” Un détail, le “c” de “incroyable” est en rouge. En annexe, c’est toute la charte graphique qui est C’ expliquée, et rien de plus. Animée par un souci de dépoussiérer la communication, le Conseil régional aurait-il décidé de changer de logo ? Renseignements pris auprès du cabinet du président, personne ne semble au courant. Étonnant. En fait, il y aurait eu un malentendu. Ce n’est pas la Région qui change de logo, mais le Comité Régional du Tourisme. Pour le coût, c’est le C.R.T. qui a manqué de précision dans la communication autour de son nouveau logo, omettant de mentionner dans ses supports qu’il s’agissait de sa nouvelle identité graphique et non pas de celle de la Région Franche-Comté qui ne touche pas à son logo. La confusion a provoqué quelques vagues au Conseil régional avant que tout ne rentre dans l’ordre. En fait, “Incroyable FrancheComté” est le thème de la nouvelle campagne de communication lancée par le C.R.T. Selon le Comité régional du tourisme, la conception de l’ensemble de la campagne par la société D.D.B. Nouveau Monde d’Annecy a coûté 48 000 euros. Ça reste raisonnable comparé aux 80 000 euros pour le nouveau logo de la Ville de Besançon. I MANIFESTATION Raymond Forni sur tous les fronts L’image passe aussi par la représentation Le président de la Région ne perd pas une occasion de se montrer. Veut-il sortir la Franche-Comté de son légendaire anonymat ? e 14 novembre, Raymond Forni avait convié la journaliste de France 3 Laurence Bobillier (originaire de Bouclans) à animer, à ses côtés, la soirée de présentation du Schéma d’Aménagement et de Développement du Territoire à Micropolis. Joli coup de communication. Mais à part ça, la présence de l’animatrice du programme “On peut toujours s’entendre” diffusé sur la chaîne publique était-elle bien nécessaire ? En tout cas, il est probable que la photo sera publiée dans le prochain Franche-Comté Mag. C’est indiscutable, le Prési- L dent Forni s’affiche. Pourquoi pas, après tout. Depuis le temps que l’on pointe du doigt le déficit d’image dont souffre la Franche-Comté, il fallait peutêtre que le patron de la grande maison prenne les choses en main, à condition d’être certain que son positionnement serve l’image de la Région avant la sienne. “Notre travail est de faire qu’il se montre” indique son cabinet. L’opposition n’en est pas convaincue. Elle attaque d’ailleurs sans cesse l’ancien président de l’Assemblée Nationale sur la façon qu’il a de paraître et de s’afficher. Il faut dire que l’homme poli- tique contribue largement à entretenir cette image tant à travers les magazines de presse institutionnelle que dans des opérations de prestige. Dès son arrivée aux commandes des affaires régionales, il a commencé par changer l’ensemble du Convention mobilier du grand salon. du F.C. Coût de l’opéSochaux : r a t i o n : 47 000 euros. 275 000 Depuis, dans euros. les couloirs de la collectivité certains parlent de lui comme du “roi.” Pour les vœux rien n’est trop beau, le Conseil régional loue Micropolis. Dans le même registre, le coût des cartes de vœux est de 14 000 euros. Cet été, dans le cadre de l’opération “Bancs Publics”, le Conseil régional a débloqué 465 000 euros pour organiser deux concerts gratuits à Belfort et à la Saline d’Arc-et-Senans. On peut évoquer aussi la convention signée avec le F.C. Sochaux qui passe de 275 000 euros pour la saison 2005-2006 à 299 000 euros pour la saison 2007-2008. En échange, la Région a droit à 168 m linéaires de panneaux publicitaires et les joueurs ont le logo de la Franche-Comté sur leur maillot. Cette convention lui permet de disposer de 3 000 places gratuites pour trois rencontres qu’elle répartit sur 60 clubs régionaux. Ce sont aussi 20 place bloquées en tribune présidentielle et 12 en loges. C’est bon pour l’image ! I BESANÇON 8 CITOYENNETÉ Jusqu’au 30 décembre Près de 66 000 électeurs à Besançon La Ville de Besançon a engagé une campagne de communication innovante pour inciter les citoyens à vérifier s’ils sont bien inscrits sur les listes électorales et dans le cas contraire à y remédier. n changement d’adresse suffit pour être rayé des listes électorales. La Ville de Besançon a donc engagé une série de campagnes de communication pour inviter tous les citoyens qui résident dans la capitale régionale à vérifier s’ils sont bien inscrits sur les listes. Sinon, ils sont conviés à le faire d’ici le 30 décembre. Il n’y aura pas de session de rattrapage. Au-delà de cette date, inutile d’espérer donner “Mettre en sa voix à un candidat dans le cadre place une de la prochaine procédure élection présidentielle. Regrettable. simplifiée.” “Ne pas voter peut provoquer des déceptions graves” peut-on lire sur des serviettes distribuées à tous les étudiants par la collectivité dans les restaurants universitaires. Le slogan donne la tonalité de la démarche de la municipalité qui a mis en place un certain nombre d’outils pour per- U mettre à chacun de faire le point sur sa situation électorale. D’un simple clic sur le site Internet de la Ville, on peut tout d’abord vérifier si l’on figure sur les listes électorales. Dans le cas contraire, il est possible d’imprimer un formulaire à remplir avant de le retourner par courrier au service compétent afin de régulariser sa situation. C’est gratuit ! “Notre objectif était de mettre en place une procédure simplifiée. C’est innovant” indique Yves-Michel Dahoui, président de la commission électorale. Au 1er mars 2006, 65 579 électeurs étaient inscrits sur les listes électorales bisontines. Ce chiffre va fluctuer jusqu’à la clôture des inscriptions. Cela ne signifie pas que les citoyens rempliront tous leur devoir civique en allant voter. Lors de la dernière présidentielle à Besançon, le taux d’abstention a fluctué entre 28 % et 30 % en fonction des bureaux de vote. I Port fluvial F.R.A.C : Mundial carrelage déménage “On veut quelque chose qui marque.” Pour son futur Fonds régional d’art contemporain, qui sera situé sur l’ancien port fluvial, la Région confirme ses ambitions. Même si elle se défend de vouloir “absolument un architecte de renommée internationale.” Le concours d’architecture devrait être lancé dès le début de l’année prochaine. “On veut garder le bâtiment en brique rouge, symbole d’une activité économique passée mais avec une configuration architecturale d’aujourd’hui”, explique Loïc Niepceron, viceprésident au Conseil régional. Coût total du projet : 5 à 6 millions d’euros. Le dossier F.R.A.C avance donc. Mundial carrelage, implantée sur le site de l’ancien port fluvial a d’ailleurs été prié de déménager. L’entrepris e doit s’installer avant la fin de l’année dans la zone artisanale de Serre-les-Sapins. Restaurant - Traiteur G Midi - 7j/7 Restaurant traditionnel ouvert à tous Le dimanche : formules boissons comprises G Midi et soir - 7j/7 toutes réceptions sur réservation 2ème vendredi de chaque mois, SOIRÉE DANSANTE AVEC ORCHESTRE le 8 décembre : * Dîner (boissons comprises) : 28 €/pers * Retrouvez le détail de ce programme sur notre site Internet Rue de Besançon à PIREY - au rond point de Pouilley-les-Vignes 03 81 52 06 13 - www.achard-restauration.com BANQUE ALIMENTAIRE Collecte les 24 et 25 novembre “On ne meurt plus de faim mais on souffre de malnutrition en France” La Banque alimentaire de Besançon organise le 24 et 25 novembre sa collecte annuelle dans les supermarchés de la région. Une collecte indispensable pour les associations caritatives locales, explique Arnaud Hincelin, le directeur de la Banque alimentaire. a Presse Bisontine : La Banque alimentaire organise traditionnelle sa collecte. Quels sont vos besoins ? Arnaud Hincelin : En France, on ne meurt plus de faim, mais on a à faire face à la malnutrition. On a besoin d’huile, de café, de confiture par exemple, car nous ne pouvons avoir de ces produits que grâce à la collecte. Nous en manquons, on ne distribue plus de café aux bénéficiaires depuis le mois d’août par exemple. Le réflexe, c’est souvent d’acheter des pâtes, mais nous en avons déjà trop. On a passé le cap de la quantité, on essaye d’avoir de tout. Nous demandons aussi aux gens de privilégier de conserve, de légumes, de poissons, de fruits au sirop. L L.P.B. : Vous faites attention à la diététique ? La Banque alimentaire récolte chaque année près de 117 tonnes de produits alimentaires lors de sa collecte annuelle. A.H. : Cela fait partie de notre rôle. On sait que les populations que nous aidons ont des carences alimentaires et sont souvent touchées par les problèmes d’obésité. Or on sait qu’actuellement, les colis que nous donnons ne sont pas équilibrés. Pour le moment, on donne trop de sucres, de produits préparés. On a un manque de fruits, de légumes, de viandes et de poissons. On essaye de rééquilibrer, en éduquant les familles aidées et leur expliquer comment cuisiner pour pas cher mais aussi en trouvant de nouvelles sources d’approvisionnement. Nous n’achetons rien, tout provient de ce que nous recevons des particuliers et des entreprises. Chaque jour, on reçoit près d’une tonne de fruits et légumes des supermarchés bisontins. L.P.B. : Combien de personnes sont aidées ? A.H. : 43 associations redistribuent dans le Doubs les produits que nous collectons. Au total, ce sont près de 15 000 personnes qui ont été aidées tout au long de l’année. Nous voyons une forte évolution du type de population que nous aidons, c’est ce qui est inquiétant. Au niveau national, près de 10 % des “Nous personnes sont avons des travailleurs distribué pauvres, dont le salaire ne suffit 720 tonnes pas à assurer les en 2005.” fins de mois, 16 % sont des retraités. Ce ne sont pas des personnes qui vivent à la marge, ils ont un statut. Notamment pour les personnes âgées, une fois qu’elles rentrent dans le circuit de l’aide alimentaire, il y a peu de chance que leur situation s’améliore. On est passé d’une aide d’urgence à une aide qui s’inscrit dans la durée. L.P.B. : Que représente cette collecte ? A.H. : En deux jours, on collecte généralement 117 tonnes de produits alimentaires. Cela représente 16 % de ce que nous recevons au total. Le reste provient des surplus alimentaires distribués par l’Union européenne et des invendus des grandes surfaces et des entreprises agroalimentaires. En tout, nous avons distribué 720 tonnes en 2005. Nous devrions atteindre les 800 tonnes cette année. I Propos recueillis par S.D. BESANÇON 10 EN BREF Rosselot Le leader de l’opposition bisontine Jean Rosselot s’est mis au blog. Il a ouvert son espace perso. À voir sur http://jeanrosselot.ov er-blog.com/ FORMATION 30 élèves inscrits Les Compagnons ne connaissent pas la crise ! 30 jeunes sont actuellement en formation à la Maison des Compagnons de Besançon. Dans deux ans, ils partiront pour leur Tour de France. Déchets Vendredi 1er décembre, une réunion d’information est consacrée aux impacts sanitaires des modes de traitement des déchets, notamment de l’incinération, avec les résultats d’une enquête faite par l’institut de veille sanitaire consacrée à la présence de dioxines dans des aliments produits sous le panache de fumée de l’incinérateur de Besançon. Dans les locaux du Sybert de Besançon, rue Einstein (vers l’usine d’incinération). 03 81 21 15 62. Taxi Un examen de conducteur de taxi se déroulera à Besançon les 1er février et 15 mars 2007. Dossiers d’inscription à retirer à la préfecture du Doubs, au guichet des permis de conduire. Clôture des inscriptions le 15 janvier. Rens.: 03 81 25 11 30. Regards Le Centre 1901 et l’Atelier de photographie présentent “Regards croisés, le bénévolat s’expose”, une expo photo pour rendre hommage à tous ceux qui sont impliqués dans le mouvement associatif. À voir jusqu’au 2 décembre à la galerie Le Paris, place Pasteur. Promotion Un bus estampillé “Incroyable FrancheComté” s’installera au cœur du quartier touristique Mouffetard à Paris du 22 au 25 novembre pour promouvoir dans la capitale les attraits de notre région. Restos L’hiver dernier, le centre des Restos du Cœur de Besançon a enregistré une augmentation de 25 % du nombre de repas servis par rapport à l’année précédente. 129 561 repas ont été distribués par le centre bisontin. Musique Musique et chant arabo-andalou mardi 5 décembre à l’Opéra-Théâtre de Besançon. Coiffure Le salon “La coiffure de Marie” a changé d’adresse et de look. Au 11, rue du Polygone à Besançon. n France, à la rentrée de septembre, les 38 C.F.A. (centre de formation des apprentis) des Compagnons du Devoir ont accueilli 6 177 jeunes. Un chiffre en augmentation de 5 % par rapport à l’année 2005. “Nous À Saône, où se n’avons pas trouve la maison des Compagnons de mal à de Besançon, 30 recruter des jeunes ont commencé leur menuisiers.” apprentissage dans un des 27 corps de métier que propose l’école (du bâtiment à l’industrie en passant par les métiers de bouche). La théorie se passe à Saône et la pratique dans les ateliers à Besançon. Dans deux ans, après avoir terminé leur formation en alternance entre le centre et l’entreprise d’accueil, les élèves partiront pour leur Tour de E France. C’est au terme d’un périple de quatre à cinq ans durant lequel ils affineront leur savoir-faire qu’ils deviendront Compagnon. Tous n’iront pas jusqu’au bout. Tous ne réaliseront pas un chef-d’œuvre. “Un peu plus de la moitié des élèves s’engagent dans le Tour de France” constate Henri-Bertrand Audrerie responsable de la maison des Compagnons de Saône. “Nous n’avons pas de mal à recruter des menuisiers, des charpentiers. Il n’y a aucun problème. C’est vrai que des métiers comme plâtrier avaient tendance à disparaître il y a quelques années. Cette fois-ci, c’est reparti dans le bon sens” ajoute Henri-Bertrand Audrerie qui se déplace dans les collèges pour assurer la promotion de la formation. Autre tendance chez les Compagnons, de plus en plus de filles se lancent dans cette aventure professionnelle. I COMMERCE Le hard discount poursuit son offensive e développement du phénomène hard discount se poursuit à Besançon. La commission départementale d’équipement commercial (C.D.E.C.) vient de donner son accord à l’extension du magasin Lidl situé boulevard Blum à Besançon. La surface de l’enseigne passera ainsi de 299 m2 à 459 m2. Pour pouvoir s’implanter, ces enseignes alimentaires ou généralistes commencent souvent par implanter des surfaces inférieures à 300 m2, évitant ainsi d’avoir à passer devant une C.D.E.C. En deuxième phase, ils sollicitent une autorisation d’agrandissement. Dans le même temps, cette même commission réunie le 13 novembre a refusé à l’enseigne Super U de s’implanter le long de la R.N. 83 à Roche-lez-Beaupré. Le groupe U avait sollicité la création d’un supermarché de 2 200 m2 et d’une station carburant. I L COMMERCE L’enseigne Okaïdi s’installe à la place du cinéma Vox a marque de vêtements d’enfants lancée en 2000 est en plein essor. Présente déjà à Pontarlier, l’enseigne Okaïdi doit s’installer “dès le début de l’année prochaine” Grande rue à Besançon, à la place de l’ancien cinéma Vox, en quête d’un nouvel occupant depuis sa fermeture et l’ouverture concomitante du cinéma Mégarama à Valentin. La configuration du Vox est la suivante : 743 m2 au rez-de-chaussée, 463 au 1er étage et 518 en sous-sol. Okaïdi reprendrait ainsi la devanture de cet espace commercial. La marque Okaïdi a été fondée par deux entrepreneurs qui ont repris en 1996 l’activité enfants des magasins Camaïeu. En septembre 2000, la marque Okaïdi est officiellement lancée, avec pour ambition “d’imaginer les vêtements des enfants de demain.” En 2001, la marque enfantine s’est lancée à l’international en ouvrant un premier magasin en Angleterre. L’an dernier, Okaïdi absorbe la marque Jacadi. I L La maison des Compagnons forme à 27 métiers du bâtiment à l’industrie en passant par les métiers de bouche. BESANÇON ACCIDENT 11 Funéraire Un patient pas vraiment ordinaire De plus en plus de crémations à Besançon Frédéric Allemann, le combat d’une vie À 55 ans, le chiropracteur bisontin se bat pour recouvrer son autonomie depuis un accident de V.T.T. survenu en août 2005. rédéric Allemann est aux Salins de Bregille à Besançon depuis maintenant 11 mois. Les séances de kiné quotidiennes l’aident à redonner un peu de mobilité à son corps meurtri. Pas question de relâcher l’effort. Le temps joue contre lui et il le sait. Chaque progrès est une bataille gagnée sur le handicap. C’est un pas de plus vers une autonomie qu’il a perdu suite à une chute à V.T.T. le 28 août 2005 qui l’a cloué dans un fauteuil. Privé presque totalement de l’usage de ses jambes et de ses bras, il se bat obstinément aujourd’hui, avec une volonté de fer, pour retrouver son indépendance. Pouvoir conduire, se déplacer, travailler, ne dépendre finalement de personne, voilà son objectif. Le docteur Paratte et son équipe l’accompagnent dans son combat. “Je suis bien entouré ici. J’ai la chance d’être entre de bonnes mains” reconnaît Frédéric Allemann. “Je progresse ajoute-t-il. Je suis capable de marcher une cen- F taine de mètres avec un déambulateur.” C’est encourageant, mais insuffisant encore aux yeux de cet homme, chiropracteur de son état. Il veut aller jusqu’au bout du temps qui lui est imparti avant de se résoudre à dresser un bilan définitif de son état de santé. Il sait qu’il lui reste un peu plus de six mois pour progresser. Ensuite, sa situation se stabilisera, compromettant tout espoir d’amélioration. C’est la raison pour laquelle il veut mettre tous les atouts de son côté. D’ici la fin de l’année, il doit “La voilure de rejoindre un centre en l’enthousiasme région paris’est réduite.” sienne, spécialisé dans la prise en charge de ce handicap pas tout à fait comme les autres puisqu’il laisse au patient le droit d’espérer aller mieux. La mémoire de Frédéric Allemann s’arrête trois minutes avant l’accident. Il est sur son vélo tout terrain dans les champs de MontFrédéric faucon ce jour Allemann d’été. Et puis, plus rien. Il se faisait réveille quatre partie de jours plus tard au C.H.U. de l’équipe de Besançon après avoir été placé en préparation coma thérapeu- de l’équipe tique, incapable de France de bouger aucun de canoëde ses membres. “Quand on m’a kayak. expliqué ce que j’avais, je me suis dit que j’en aurais pour 6 à 18 mois. Et je pensais récupérer 80 à 90 % de mes capacités physiques.” En chutant sur la tête “presque à l’arrêt”, le cycliste ne s’est rien cassé. “Je n’ai même pas eu une entorse cervicale. En tombant, j’ai étiré ma moelle épinière ce qui a généré des lésions très particulières, en mosaïque. La moelle n’est pas sectionnée” comme elle l’est dans le cas d’une personne paraplégique ou tétraplégique. Mais la médecine ne connaît pas tout des lésions médullaires, ni le degré de récu- pération que peut atteindre le patient. C’est du cas par cas. Frédéric Allemann vit donc avec un espoir somme toute “partiel.” Le chiropracteur est lucide. Pour quelqu’un dont le métier est de remettre le squelette d’aplomb, il ne se raconte pas d’histoire. Un an et trois mois après l’accident, ses progrès ne sont pas aussi spectaculaires qu’il l’avait imaginé. “Je ne sais pas jusqu’où je pourrai aller. Je chasse toute pensée négative. Mais la voilure de l’enthousiasme s’est réduite. Je rêve d’autonomie, de marcher ne serait-ce qu’avec une canne. Mais est-ce que je ne vais pas m’arrêter au milieu du gué” confie-t-il, redoutant ne pas pouvoir atteindre son objectif. C’est dans son entourage qu’il puise son énergie. À Paris, l’école de chiropractie l’a sollicité pour donner des cours. La première rencontre avec les élèves en octobre fut concluante. À 55 ans, Frédéric Allemann trace son autre chemin. Une vie différente, mais qui a aussi ses sourires. I T.C. La crémation entre peu à peu dans les mœurs des Français. Il y a trente ans, moins de 1 % des funérailles faisaient appel à la crémation. Aujourd’hui, 24 % des obsèques (537 000 décès en 2005 en France) sont des crémations. Il existe 120 crématoriums sur le territoire national, 42 autres sont en projet. Besançon n’échappe pas à cet “engouement”. Avec deux crématoriums présents sur l’agglomération, la crémation concerne 31 % des opérations funéraires. Le crématorium municipal de SaintClaude a réalisé 873 incinérations l’an dernier. Le niveau d’activité varie d’ailleurs beaucoup d’un mois à l’autre : 85 crémations en juin, 53 seulement en août. 76,40 % des crémations effectuées sur le site de SaintClaude proviennent des agences des Pompes Funèbres Générales. DOSSIER 13 FESTIVALS : LA FOLIE BISONTINE ÉVÉNEMENTIEL Créer une image de marque Ville, Région : à chacun son festival À deux mois d’intervalle, la Ville de Besançon et la Région Franche-Comté ont lancé leur nouveau festival d’envergure. Est-ce bien judicieux ? u niveau national, on assiste à une espèce de mode des collectivités. Celle du festival. Chacun veut avoir sa manifestation, avec son logo en grand sur l’affiche. C’est flagrant, en Franche-Comté comme ailleurs. Ils y mettent les moyens car ils veulent une image très forte, passer au journal de TF1”, analyse une responsable associative du milieu culturel bisontin. Chacun son festival. Le constat est flagrant à Besançon. À deux mois d’intervalle, deux nouveaux festivals culturels ont été lancés par les collectivités locales. En octobre, le festival des musiques de rues porté par la ville de Besançon et du 4 au 10 décembre, le festival international de cinéma de la Des musique qui est lui, financé principalement par la Région. similitudes “Avec le festival international de la musique, en sep- frappantes. tembre, cela fait même trois gros festivals autour de la musique en deux mois. Il y a un peu un encombrement et une dispersion du public”, remarque Daniel Boucon, le directeur du théâtre de l’Espace. Pourquoi alors lancer tous ces festivals en même temps ? “On a longtemps été la belle endormie, à Besançon”, reconnaît-on à la Région. Tout le monde semble se réveiller en même temps… Depuis 2004, la Région voulait “une manifestation régionale qui puisse avoir un retentissement national, à faire rayonner jusqu’à Paris.” La Ville de Besançon, elle, a déjà essayé plusieurs formules. “Le boulevard Hugo”, en 2002, pour le bicentenaire de l’écrivain, puis “les Instempfestifs”, axé autour du théâtre de rue qui n’avaient pas réussi à convaincre tout à “A fait et plafonnait à 20 000 visiteurs. En mal d’image au plan national, les collectivités locales poursuivent le même objectif. Créer un événement pour faire parler d’elles, asseoir leur réputation. En gros, utiliser la culture en vitrine. “Pendant longtemps, la ville n’a pas cru à la culture. Elle vient de comprendre que la culture peut être un vecteur de développement. Mais on ne réveille pas comme cela une ville endormie”, analyse l’un des organisateurs du festival des musiques de rues. “En dehors de la bonne fréquentation, ce qui nous a satisfaits, c’est qu’on a eu beaucoup d’échos dans la presse nationale”, affirme Michel Roignot. Les similitudes entre les deux festivals sont frappantes. Dans les deux cas, les projets portés sont des greffes. Portés par des équipes extérieures au milieu culturel local, ils ont été lancés à grande échelle dès la première édition, sans montée en charge progressive. Besançon a été une des premières villes à organiser un appel à candidature pour l’implantation d’un projet culturel. “Souvent, les festivals grandissent progressivement. Nous, c’est le contraire, on commence tout de suite par un gros festival. L’inconvénient, c’est qu’il faut créer et structurer l’équipe en même temps. Mais c’est passionnant”, reconnaît Pascal Esseau, l’un des deux organisateurs de Musiques de Rues. Les deux festivals ont aussi peut-être les mêmes travers. À force de rechercher l’originalité à tout prix, pour “faire ce qui ne se fait nulle part ailleurs”, ils se basent sur des concepts complexes, pas toujours évidents à saisir. Reste une question. Deux festivals - nouveaux qui plus est - en si peu de temps ne risquent-ils pas de brouiller les messages, notamment au niveau national ? I Besançon ne fait pas dans la demi-mesure. Le but dans les deux cas : créer un événement majeur pour asseoir l’image de la région. Pour y arriver, les collectivités locales n’ont pas lésiné sur les moyens. 920 000 euros de budget total pour le premier, plus de 250 000 pour le second. Des budgets qui font grincer des dents dans le milieu bisontin. DOSSIER 14 BILAN Des soucis d’organisation Musiques de rues : ce qu’il faut revoir Pour sa première édition, le festival des musiques de rues a attiré 70 000 personnes dans les rues bisontines. Mais il a laissé un sentiment mitigé, à cause de problèmes d’organisation. Moins de sites dans Besançon “Entre le parc Micaud, le square Saint-Amour, Castan, les Prés-de-Vaux… Il y avait beaucoup de lieux. Certains étaient très, voire trop remplis et les gens étaient frustrés, il y en a d’autres où il n’y avait personne”, analyse Michel Roignot, l’adjoint en charge de la culture, qui aimerait “retravailler cela, peut-être pour avoir un peu moins de lieux de spectacle” et recentrer le festival dans la Boucle. Autre ajustement que l’élu juge nécessaire, mettre des “spectacles dans la rue.” “Il n’y avait pas suffisamment de choses que l’on pouvait suivre dans leur déambulation. Il faut aussi qu’on travaille sur ce point”, juge-t-il. En effet, on n’en attend pas moins d’un festival… de rue. Grande parade à revoir Le grand point d’interrogation de cette première édition. Présentée comme le point d’orgue du festival, la parade a concentré les frustrations. “Ce n’est pas simple de passer après un festival de théâtre de rue “Les INTERVIEW Instempfestifs”. Les gens avaient des attentes. Là, ce n’était pas spectaculaire, ce n’était pas le but, non plus”, juge la compagnie du coin, qui a participé au défilé. Le problème est surtout venu des ratés de l’organisation, entre les fanfares défilant trop vite et les erreurs de parcours. Difficile pour le “C’était trop long, avec trop spectateur de de trous. Il faut trouver de la qu’on trouve quelque chose cohérence. d’autre pour cette grande parade”, reconnaît Michel Roignot, qui aimerait s’inspirer du défilé qui clôt la biennale de la danse, à Lyon. “J’aimerais qu’on puisse retrouver cet esprit-là.” Place de la Révolution, le char de l’A.S.E.P. est ainsi passé sans s’arrêter et sans faire la déambulation. “Les régisseurs nous ont demandé d’avancer. On a fait une traversée en règle de la place alors qu’elle était pleine de monde”, explique Philippe Vuillemin, un des responsables de l’A.S.E.P. Le final prévu par les musiciens a en fin de compte été fait un peu plus loin. “Mais des gens nous l’ont reproché. Ils s’attendaient à quelque chose d’autre.” De grossières erreurs de timing qui ont fait retomber l’ambiance comme un soufflé. “Je croyais que tout allait finir en apothéose sur la place de la Révolution. Il y avait un tel regroupement de public. On est resté un peu sur sa faim”, note un artiste qui a participé au festival mais suivait la parade dans le public. A.S.E.P. : être pris au sérieux La vidéo réalisée à l’issue du festival a fait bondir Philippe Vuillemin. “On voit notre char défiler mais par contre, la musique a été coupée”, s’étonne le responsable de l’A.S.E.P. de Besançon, qui réunissait plusieurs associations bisontines notamment dans le domaine de la musique amplifiée et techno. Pour cette première édition, l’A.S.E.P. regrette de ne pas s’être sentie “tout à fait intégrée” au festival. “Au fil des réunions, les budgets qu’on devait nous accorder ont été remis en cause jusqu’à ce qu’il ne reste plus grand-chose. On a participé quand même parce que le projet du festival est vraiment inté- ressant. Mais on veut maintenant être pris au sérieux”, affirme Philippe Vuillemin. L’association réclame notamment une place plus importante pour le métissage des genres. “C’était très acoustique, mais la musique techno sur un char, c’est aussi de la musique de rue.” Les coulisses plus festives que le défilé ! Chaude ambiance place d’Arènes. C’est là que se préparaient les fanfares avant d’être appelées à défiler. Les musiciens se déguisaient, chauffaient les instruments, vus d’en haut cela prenait l’allure d’une joyeuse cacophonie colorée. Ça riait, ça chantait, ça dansait, ça jouait aux quatre coins du site. Les coulisses étaient finalement plus festives que le défilé en lui-même à travers les rues de Besançon. À peine sortis de la place d’Arènes, les groupes semblaient comme muselés, retenant l’énergie qu’ils avaient déployé quelques minutes avant pour rentrer dans le rang d’un défilé somme toute conventionnel et perçu comme tel par les spectateurs massés le long du parcours. C’est un couac dans l’or- FrançoisXavier Ruan et Pascal Esseau, les deux organisateurs. “Il s’est passé quelque chose à Besançon”,se félicitent-ils. ganisation de la grande parade du dimanche, annoncée comme un temps fort de cette première édition du festival des musiques de rue. La diversité des troupes tant dans leur habillement que dans la musique qu’elles diffusaient était probablement inadaptée à ce genre de corso qui ne donnait pas suffisamment à voir. C’était bien difficile pour les spectateurs de trouver de la cohérence entre des passionnés de tuning qui avançaient portes et coffre ouverts et les cornemuses d’un bagad. Par moments, les badauds figés sur le trottoir semblaient aussi décontenancés que les fanfares, ne sachant pas quelle contenance adopter face à la situation. Par ailleurs, le temps étonnamment long - qui séparait chaque musique en a ajouté à la confusion. Confuse également la fin du défilé. On pouvait s’attendre à ce que les groupes animent la place de la Révolution, où s’étalaient les terrasses des cafés, qu’ils allaient davantage à la rencontre du public. Au lieu de cela on les a fait monter sur une scène pour jouer. Conventionnel l’événement, peut-être trop. I T.C. La réaction des organisateurs “Il faut six ans pour asseoir une manifestation culturelle” Les deux organisateurs du festival de musiques de rues, François-Xavier Ruan et Pascal Esseau, se disent satisfaits de cette première édition. Impressions. L mais c’est de l’ordre du détail. L.P.B. : Comment préparez-vous la prochaine édition ? F.-X.R. : D’ici la fin novembre, nous allons faire une pris les consignes et ont défilé Il y a eu des flux populaires entre réunion avec nos au pas de charge. Du coup, il y les lieux. On a fait le plein à la partenaires. a eu une cassure avec le reste symphonie mécanique, aux Prés- Nous avons une grande liberté du défilé des autres fanfares. Du de-Vaux, les installations sonores d’action. À l’issue de cette édicoup, c’est vrai, pour les specta- ont accueilli près de 2 000 per- tion, nous avons reçu pleins de teurs, il y a eu un trou dans le sonnes à la Gare d’Eau. projets pour 2007, de groupes défilé. Il y a eu des problèmes, qui veulent reconduire l’expé- “Nous avons L.P.B. : Certains reprochent aussi les reçu pleins lieux très éclatés, ce qui fait que cer- de projets a Presse Bisontine : Comment cherait jamais… Lorsqu’on a pro- cé qu’il y avait 40 000 personnes les 300 musiciens de l’union des tains n’étaient pas très fréquentés… pour 2007.” avez-vous ressenti cette pre- posé notre projet, on nous avait dans les rues au moment de la fanfares de France n’ont pas com- F.-X.R. : Je ne suis pas d’accord. mière édition du festival musiques de rues ? François-Xavier Ruan : Ce festival a été un électrochoc pour cette ville. On ne vient pas de la région, et en arrivant, on voulait secouer le cocotier, que cela bouge. Pascal Esseau : Il y a eu une ambiance, que ce soit au niveau des artistes, du public, des personnels. Il s’est passé quelque chose à Besançon. Des gens ont vraiment été émus. On a réussi notre pari. L’objet était de dégager un état d’esprit, planter les cadres d’intervention, mettre les quatre piquets du terrain de jeu. On a montré les différents champs artistiques qu’on voulait aborder. On a rempli notre contrat. La bonne surprise est ce qui a posé problème : il y a eu plus de public que ce qu’on attendait. L.P.B. : 70 000 personnes sur tout le week-end dont 40 000 le dimanche après-midi. Le samedi soir, un spectacle a été annulé pour des raisons de sécurité. La manifestation était gratuite, l’affluence était prévisible pourtant ? F.-X.R. : On nous a tellement répété à Besançon que notre idée était super, mais que cela ne mar- demandé nos prévisions d’affluence. On s’est basé sur ce que réalisaient les Instempfestifs, qui étaient aussi une manifestation gratuite, à la même période, c’est-à-dire 20 000 personnes. Lorsque la police nous a annon- grande parade, on était les premiers à être étonnés. L.P.B. : Il y a eu des couacs. Notamment la grande parade, le dimanche après-midi… F.-X.R. :Pour la grande parade, L’économie de la culture à Besançon Budget de la culture : 20 millions d’euros (10 % du budget total) Répartition du budget consacré au spectacle vivant (5,4 millions d’euros) 27% Subventions au festival international de musique : 193 000 euros % 19 25% Soutiens aux associations culturelles : 347 000 euros Subventions aux scènes nationales : 1,88 million d’euros Subventions à Opéra Théâtre (hors frais de structures) : 700 000 euros Orchestre municipal : 850 000 euros 27% Festival des musiques de rues : 130 000 euros (+ 100 000 euros de communication) DOSSIER 15 FESTIVAL Première édition du 4 au 10 décembre Cinéma de la musique, première ! “Cinéma de la musique”. C’est le festival que la Région lance en décembre. Une centaine de films doivent être projetés. Mais la programmation laisse un peu sur la réserve. est le dernier né des “nouveaux festivals” de cette année. En décembre, c’est donc au tour du Conseil régional de FrancheComté de lancer “son” festival de cinéma. La Région voulait un “vrai nouveau projet”, elle y a mis les moyens. Même si le budget du festival “cinéma de la musique” - c’est son nom - est sans commune mesure avec celui des musiques de rues, l’effort est important : 250 000 euros, sans compter la Le festival a communication. aussi Au départ, les organides choix sateurs en demandaient 400 000 euros. discutables. “Il y avait une volonté politique claire d’avoir un projet qui puisse être diffusé sur les territoires et rayonner dans la capitale”, reconnaît Loïc Niepceron, vice-président du Conseil régional en charge de la culture. Pendant six jours, du 4 au 10 décembre, une centaine de films doivent ainsi être projetés à Besançon et dans une vingtaine de villes grâce à des projections itinérantes. Parmi les temps forts, on notera notamment la projection, en avant-première, de trois longs métrages, dont la “Flûte enchantée” revue et corrigée par le cinéaste et acteur anglais Kenneth Branagh, ou celle de “Vivaldi, un prince à Venise” de Jean-Louis Guillermou avec Michel Serrault dans le rôle titre. Côté paillettes, Michel Serrault, Michel Jonasz, Cali ou Anna Karina qui seront tous deux membres des jurys du festival - sont attendus. C’ Le festival des musiques de rues en chiffres Budget : 929 000 euros au total La ville de Besançon a assuré le financement de 600 000 euros, parmi lesquels 130 000 proviennent de subventions de la Ville, 250 000 de la C.A.G.B. et 220 000 ont été donnés par le Casino Barrière de Besançon. À cela s’ajoute pour la ville un budget de 100 000 euros pour la communication. rience ou qui ont envie de nous rejoindre. On est dans la gestion du succès. Les gens se mettent en situation de créer et qu’à l’arrivée, tout le monde se retrouve et s’accapare une partie du festival. tures musicales, notamment en Afrique et en Amérique du Sud. C’est d’ailleurs là qu’ils ont mis au point leur idée, un festival de cinéma autour du thème de la musique. “Pascal Signolet travaille depuis 20 ans dans le documentaire musical mais aucun festival n’existait dans ce domaine. On a monté et écrit ce projet tous les deux. Et on a cherché un endroit où le faire ensuite”, raconte Véronique Mortaigne, qui a soumis son projet à plusieurs collectivités. La Franche-Comté saute sur l’idée. “Un festival de cinéma à Besançon, ville natale des frères Lumière, cela faisait sens. Ça n’existait nulle part ailleurs sous cette forme, c’était complètement innovant. Et en même temps, cela correspondait à une politique de fond de la Région. Ce n’est pas un festival qui est arrivé comme cela”, justifie Loïc Niepceron. Dans les milieux culturels locaux, l’arrivée d’une équipe extérieure à la région a fait grincer des dents. Des critiques que la région rejette. “Ce n’est pas monté par des Parisiens à distance. Ils ont mis en place des partenariats avec les Comment comprendre le concept en lisant cette affiche ? acteurs locaux et toute l’équipe technique de presse. De “The Doors” d’Oliver Stoest bisontine”, nuance Ghislaine Gouby. ne à “Pas sur la bouche” d’Alain Resnais ou “Marie-Antoinette” de Sofia Coppola. Réticences À trop vouloir brasser large, on ne sait pas très bien ce que le festival - dont le Le problème, c’est qu’à la lecture du pro- thème cette année est “Révolutions” gramme de ce festival, on a un peu de cherche à faire passer. “Ce n’est pas élimal à se laisser aller à l’enthousiasme tiste, on a voulu aussi que tout le mondes élus et des organisateurs. Innovant, de s’y retrouve”, reprend l’organisatrice. le concept l’est certainement. Le hic, c’est Le festival a aussi des choix discutables. justement que l’on a bien du mal à cer- Pour sortir des salles de cinéma, les organer ce festival de cinéma de la musique. nisateurs ont imaginé des “projections “On voulait montrer des films dont le à la maison.” Trois soirées chez des parsujet principal est la musique ou les musi- ticuliers - des figures de la scène cultuciens. Des films qui parlent de la musique”, relle bisontine comme le peintre Charles résume Véronique Mortaigne, l’une des Belle ou la directrice artistique de l’enorganisatrices. semble Muse et danse - organisées uniDifficile d’expliquer simplement le fil quement sur invitation. “Comme cela se conducteur. Dans le programme du fes- passe à leur domicile, c’est normal que tival, on retrouve ainsi des films de fic- les personnes qui nous accueillent décition “où la musique se retrouve au centre dent de ceux qui pourront aller chez eux”, même du scénario”, des documentaires justifie la Région. Certes. Étrange poursur des musiciens mais aussi des longs tant de voir un festival financé par la métrages où “la musique sert aussi de Région se transformer en soirées prischéma directeur à des films dont le sujet vées. I S.D. s’en écarte a priori”, détaille le dossier Décembre gourmand aux Caves de la Butte VENDREDI 08 ET SAMEDI 09 DÉCEMBRE L.P.B. : L’objectif était d’imposer le festival comme un événement majeur… P.E. : Cela ne peut pas se faire comme cela, en un claquement de doigt. Il faut du temps. En général, on considère qu’il faut six ans, minimum, pour asseoir une manifestation culturelle. Propos recueillis par S.D. Une équipe parisienne Dégustation "Au menu ce soir…" à la tête du festival S’affirmer par un festival. Pour la région, restait à trouver l’idée. “Chaque année, on reçoit près de 6 000 propositions sur notre bureau”, explique Ghislaine Gouby, directrice des affaires culturelles à la région. C’est finalement une équipe parisienne, Véronique Mortaigne et Pascal Signolet, qui a été choisie. La première est journaliste au Monde, le second réalise des documentaires. Ensemble, ils ont tourné plusieurs films sur les cul- Dégustation Découverte Château Mont-Redon à Châteauneuf-du-Pape Domaine Klein-Brandt à Soultzmatt ( Alsace) Dégustation de notre sélection de vins Classique ou audacieux, l'accord entre un met et son vin n'est pas une chose anodine. Lors de ce week-end dégustation, venez prendre conseil et choisir les vins adaptés à vos menus de fin d'année Dégustation Gourmande Loïc Niepceron, chargé de la culture à la Région. DEGUSTATION ET VENTE D'HUÎTRES ET DE SAUMON FUME VENDREDI 15 ET SAMEDI 16 DÉCEMBRE Champagnes Lenoble et Mailly Grand Cru Vins moelleux, Pacherenc-du-Vic-Bihl, Côteaux du Layon, etc… Foie gras et terrines du Sud-Ouest Les Griotines à la Bleue de Fougerolles Chocolats - Maury du Mas Amiel FEUVRIER - Les Caves de la Butte 20, rue de la Butte - Besançon - 03 81 51 89 19 DOSSIER 16 ASSOCIATIONS Critique L’arrivée du festival de musiques de rues a réveillé les craintes du milieu culturel bisontin ans le milieu culturel bisontin, le malaise est palpable. L’arrivée des nouveaux festivals - notamment celui des Musiques de rues - a soulevé les inquiétudes de certains acteurs de longue date de la vie culturelle bisontine. “Les élus vont mettre de très gros moyens sur des manifestations qui ne sont pas culturelles. On met sous le nom de culture quelque chose qui relève de l’animation. C’était du carnaval, pas une manifestation culturelle. Mais cet argent énorme est pris sur le budget de la culture”, critique un responsable associatif. C’est sur la question budgétaire que se cristallisent les inquiétudes. “Les associations qui existent depuis un certain nombre d’années et essaient de tirer vers le haut la culture se trouvent confrontées à des situations finan- D GRAND ANGLE cières limitées. Si on demande un effort supplémentaire, on nous répond que les moyens sont limités. Par contre, ils n’ont aucun mal à débloquer une somme énorme pour un festival”, regrette une responsable associative. “Les budgets “Pas un ne sont pas extencentime sibles à l’infini, c’est enlevé aux une donnée arithmétique. Les choix autres induisent des interactivités.” ventions sur d’autres modes de travail. Maintenant, une fois que les élus ont décidé, à nous de nous y plier”, reconnaît Daniel Boucon, le directeur du théâtre de l’Espace, l’une des trois scènes nationales de Besançon. Pourtant, pour la municipalité, la question ne se pose pas. “On ne peut pas comparer un festival avec les activités qui sont déployées tout au long de l’année”, se défend Michel Roignot, l’adjoint à la culture de la mairie de Besançon, qui affirme que “pas un centime n’a été enlevé aux autres activités culturelles pour financer le festival des musiques de rues. De la part de la ville, l’effort financier n’est d’ailleurs pas plus important que celui réalisé pour les Instempsfestifs. Le supplément de financement vient des autres partenaires, notamment la C.A.G.B.” La Région, de son côté, met en avant l’effort supplémentaire qu’elle a réalisé depuis 2004 en faveur de la culture. Le budget dédié à celle-ci est ainsi passé de 9,398 millions d’euros à 11,6 millions d’euros en 2006. La part dédiée au cinéma et au spectacle vivant est, elle, passée de 1,5 à 2,6 millions d’euros. I Comment ça marche ailleurs “Chalon dans la rue” : 5 millions d’euros pour l’économie locale Cet été, “Chalon dans la rue”, le festival des arts de la rue, a fêté sa 20ème édition. Pour la ville de Chalon-sur-Saône, les 250 000 à 350 000 visiteurs du festival représentent une manne de près de 5 millions d’euros. a ville ne compte que 52 000 habitants. Mais tous les étés, Chalonsur-Saône voit sa population multiplier par cinq, le temps d’un week-end. La réputation de “Chalon dans la rue” n’est plus à faire. Le festival des arts de la rue attire chaque année près de 250 000 à 350 000 visiteurs dans la ville de Saône-et-Loire. L Une manne pour la cité bourguignonne. “Nous avons fait le calcul. L’impact économique du festival représente à peu près 5 millions d’euros qui sont injectés dans l’économie locale en l’espace de quatre jours”, explique Laurent Bourdereau, qui a repris la tête du festival avec Pedro Garcia depuis le départ il y a trois ans des deux fondateurs de la manifestation, Pierre Layac et Jacques Quentin. “Rien que l’accueil des troupes représente 600 nuitées” reprend-il. Créé en 1987 - le festival a fêté cette année sa vingtième édition - “Chalon dans la rue” est devenu un des moteurs économique et d’image de la ville et bénéficie d’un budget de 1,2 million d’euros. Cette année, 113 journalistes accrédités ont couvert la manifestation, “dont une BARS Leurs revendications Les cafés veulent être reconnus comme acteurs culturels Bars, associations de musique et musiciens ont décidé de se regrouper pour défendre l’existence de concerts dans des cafés, “premier maillon de la diffusion musicale.” n festival, c’est très bien. Mais après, le reste de l’année, il faut que d’autres puissent prendre le relais. Que cela bouge tout au long de l’année”, affirme Stéphane Pellegri, le directeur de la Crémerie. Depuis les difficultés du bar bisontin la programmation de 150 concerts a dû être annulée jusqu’en janvier pour cause de non-conformité des lieux -, les bars bisontins, des représentants d’associations de diffusion de musique et des musiciens ont décidé de se regrouper pour défendre ce qu’ils jugent être le “premier maillon de diffusion de la musique.” Une association devrait voir le jour prochainement. “Il y a quelques années, il y avait une multitude de lieux où les groupes amateurs pouvaient jouer. Désormais, il n’en subsiste qu’un ou deux, comme les Passagers du zinc. Or l’échelon “U équipe de télévision coréenne.” 700 professionnels et 150 compagnies “off” y ont participé. “À l’origine, la ville avait demandé à Layac et Quentin d’animer Chalon dans la rue. Pour sa 20ème édition, le festival de Chalonsur-Saône a accueilli 250 000 à 350 000 personnes. (crédit photo François Serveau). du bar est essentiel dans l’émergence des musiques actuelles. Aldebert, Bénabar, Noir Désir… Tous ont commencé leur carrière en tournant dans des bars au départ”, reprend Stéphane Pellegri. “Il y a Les bars veulent qu’on les quelques reconnaisse comme “acteurs culturels” à part entière et années, que les autorités tiennent compte de leurs spécificiil y avait tés dans l’application de la une législation. “Avec la loi antimultitude bruit, tout ce qui est un peu de lieux.” reggae, rock est en danger, même lorsque les bars font des aménagements d’insonorisation. La S.M.A.C. est en train de se créer. Elle ne peut pas résoudre à elle seule tous les problèmes. Si les bars disparaissent, elle ne sera qu’un îlot isolé”, dit-il. I une manifestation autour de l’équitation. Puis a trouvé que ce serait bien développer les arts de rue. Le festival est monté progressivement. En 1990, le “off” s’est créé”, reprend l’administrateur actuel du festival. Les raisons du succès de “Chalon dans la rue” ? “Les arts de rue sont un créneau naturellement vendeur, populaire”, affirment les organisateurs. Mais la recette du succès est aussi dans le calendrier. Dans un agenda des festivals de l’été, Chalon a su faire sa place en plein mois de juillet. Une sorte de prime au primo-arrivant. “On a un excellent créneau, ce qui fait que pas mal de professionnels peuvent être présents. Sur la thématique des arts de rue, il y a Namur en mai, nous en juillet, Aurillac en août, Cognac en septembre. Maintenant, beaucoup de festivals se lancent. Pour eux se pose le problème de quand le faire”, reconnaît Laurent Bourdereau. Pour continuer à attirer les visi- teurs, le festival travaille désormais à “mettre l’accent sur le transport, le parking. Quelqu’un qui n’est pas satisfait s’en souvient toujours. On met un point d’honneur pour que les gens soient et “Les arts tranquilles sereins lorsqu’ils de rue sont viennent chez un créneau nous. On a mis pour cela en planaturelle- ce un accueil ment ven- public pour renseigner les gens, deur.” un plan qui détaille les manifestations”, reprend l’administrateur. Pour lui, tout est question de temps. “Il faut de cinq à six ans pour avoir une idée de ce qu’a votre machine dans le ventre. Avant vous êtes tributaire de celleci, c’est elle qui vous tire”, reprend Laurent Bourdereau. I Maison Cottin Maître artisan traiteur Les fêtes de fin d’année approchent. Pensez à réserver pour vos: & Menus festifs & Gamme de plats cuisinés à découvrir. Mais aussi & Apéritifs, cocktails dinatoires, buffets & Repas d’affaires ou séminaires & Mariages. & Les fêtes familiales... 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Ce message a été adressé à l’aide des informations d’un fichier de la société Automobiles Peugeot.Vous bénéficiez d’un droit d’accès, de modification, de rectification et/ou de suppression des informations vous concernant. Pour exercer ce droit, il vous suffit de l’exprimer par écrit auprès de la société Automobiles Peugeot, MCF/FRC 75 avenue de la Grande Armée – 75116 PARIS, en retournant le présent message. Peugeot Besançon LA DYNAMIQUE DE SERVICE Conccessionnaire : BD Kennedy - BESANÇON - 03 81 48 44 00 - www.siab.peugeot.fr BESANÇON 18 ÉCONOMIE EN BRÈF Exportation de cacao Requiem Un chocolatier bisontin tend la main au Cameroun Le Rotary Club de Besançon propose le Requiem de Mozart, dans sa version dite de Rio de Janeiro 1821, mardi 19 décembre à l’église Saint-Joseph (avenue Villarceau) à Besançon. Par le chœur et orchestre Contre Z’ut, avec plus de 70 intervenants sur scène. Claude Streit s’est rendu à deux reprises au Cameroun pour participer à la réorganisation de la filière cacao dans ce pays. Claude l y a 25 ans, le Cameroun était encore le premier pays au monde producteur de cacao. Il a reculé au 7ème rang, cédant sa place de leader à la Côte d’Ivoire qui génère 45 % de la production mondiale. Cette activité économique a amorcé son déclin il y a une dizaine d’années, quand l’État qui contrôlait la filière cacaocafé dans son ensemble l’a libéralisée. Il a ouvert une brèche dans laquelle se sont engouffrés les exportateurs qui ont privilégié le profit au maintien de la qualité des fèves. “À la libéralisation s’est ajouté un effondrement des cours de l’ordre de 50 %. Le kilo qui se négociait à 2 euros environ se discute désormais à 1 euro” indique Claude Streit, chocolatier à Besançon, responsable du Criollo. Sollicité par l’A.F.D.I. (agriculteurs français et développement industriel), cet artisan s’est déplacé à deux reprises au Cameroun pour voir dans quelles conditions était récolté le cacao. D’observateur avisé il est devenu acteur aux côtés de cette organisation non gouvernementale I pour tenter de remettre sur pied la filière de cacao dans ce pays d’Afrique où l’on recense 110 000 planteurs. Livrés à eux-mêmes, ils cèdent leur production aux exportateurs à moindre prix. “Lors de mon premier voyage qui a duré deux semaines, j’ai pu constater qu’il n’y avait pas d’enthousiasme chez les planteurs, surtout chez les jeunes” qui ne voient plus d’intérêt à poursuivre cette activité. L’été dernier, Claude Streit y est donc retourné trois mois, en compagnie de l’universitaire Fanny Theurel, pour agir cette fois-ci et structurer la Conaprocam (confédération nationale des producteurs de cacao du Cameroun). “Cela fait 35 ans que je suis dans le chocolat. Quand j’ai touché du doigt la réalité de la production des fèves, je me suis dit que j’avais un devoir personnel d’apporter mon soutien aux planteurs” ditil. La création de la Conaprocam il y a trois ans est un premier pas vers la réorganisation de la filière. Cet organisme fédère 18 000 planteurs qui travaillent ensemble pour redresser l’éco- nomie du cacao au Streit :“Le Cameroun en proCameroun duisant des fèves de qualité, mais doit aussi en les exporretrouver tant sans passer son image par les intermédiaires. “Depuis de qualité.” juillet 2006, la Conaprocam a l’autorisation pour exporter” poursuit Claude Streit qui a acheté 2 tonnes de cacao à cet organisme. C’est avec ces fèves qu’il réalisera une tablette de chocolat baptisée “Conaprocam.” Cette tablette servira de carte de visite pour démarcher les groupes industriels européens importateurs de cacao, pour les inciter à acheter des fèves de la Conaprocam. “Le Cameroun doit retrouver son image de qualité.” 500 tonnes de la récolte 2006 devraient être exportées. En parallèle, la réflexion est lancée pour créer une usine de production de chocolat au Cameroun et mettre en place un label de qualité pour réduire au maximum l’utilisation de produits phytosanitaires dans la culT.C. ture. I RENSEIGNEMENTS : Samedi 2 décembre de 10 heures à 18 heures, au Criollo trois planteurs camerounais feront découvrir au public la culture du cacao. ÉCONOMIE Sous-traitance Un salon du Midest dans un contexte morose pour la sous-traitance Augmentation des matières premières, pression des donneurs d’ordres : les sous-traitants comtois traversent une période globalement difficile. n termes d’affluence, ça a été un moins bon salon que d’habitude”, regrette Dominique Poyet, P.D.G. de Serode, entreprise de 25 salariés à Pirey. Le salon du Midest de Paris, le grand rendezvous de la sous-traitance en France, s’est achevé, début novembre, dans un contexte général morose sur le marché de la soustraitance. “C’est sûr que le climat actuel n’est pas très serein”, reconnaît Daniel Thomas, de la société U.N.D., installée à Franois, pour qui le bilan du Midest a été “plutôt positif, avec un certain nombre de contacts.” Mais “même si nous arrivons à tirer notre épingle du jeu, la tension reste très forte. Il faut sans cesse être réactif, à la pointe”, reconnaît le chef d’entreprise. Pour expliquer leurs difficultés, les sous-traitants pointent du doigt la pression toujours plus forte des donneurs d’ordres, mais aussi la hausse des matières premières en 2006 qu’ils n’ont pas pu répercuter entièrement sur les prix. “Actuellement, “E ça coince. Beaucoup d’entreprises sont en difficulté”, reprend Daniel Thomas. La situation reste contrastée. Si la sous-traitance automobile est durement touchée, la fabrication de machines-outils par contre est en hausse. “Mais on rentre dans une période de nettoyage de l’industrie et de critique forte de l’offre de sous-traitance”, analyse Sylvain Compagnon, chargé de mission à Développement 25. Pour s’en sortir, les La sous-traifabrication tants franccomtois de n’ont machines- d’autre choix que outils est d’innover en hausse. ou de s’associer. “Les clients veulent désormais ne plus avoir qu’un interlocuteur au lieu d’une multitude de sous-traitants. Ceux qui resteront isolés auront plus de difficulté à vivre la suite”, reprend Sylvain Compagnon. Sur Besançon, plusieurs sociétés ont déjà commencé à se rapprocher. I Petites Fugues “Les Petites Fugues”, manifestation littéraire organisée par le Centre Régional du Livre, ont lieu jusqu’au 27 novembre. 21 écrivains participent à 130 rencontres. Thème de cette édition 2006 : le temps. Renseignements au 03 81 82 04 40. Gospel La Porte Ouverte, association d’aide par l’écoute aux personnes seules ou en difficultés, organise un concert de Noël Gospel donné par l’ensemble “Cœur de blues”. Il aura lieu à la chapelle du centre de long séjour de Bellevaux, le 10 décembre à 17 heures. Rens. 03 81 81 03 04. Orientation L’association Balise 25, école de course d’orientation, a repris ses entraînements. Renseignements au 03 81 48 07 75. Altermondialistes ATTAC-Besançon organise les journées altermondialistes les 4, 5 et 6 décembre au petit Kursaal à Besançon. Tous les jours de 14 heures à 17 h 30, diffusion de films en continu et libre accès aux stands. De 17 h 45 et jusqu’à 23 h 30, films, débats thématiques. Rens. 06 70 15 99 55. Russie Exposition-vente d’objets russes du 24 au 26 novembre salle Battant à Besançon (48, rue Battant). Et exposition de photos consacrée au Kamtchatka, l’extrême-orient russe. Logement Les Époisses n’ont pas la cote L BESANÇON ZAC CHATEAUFARINE 0 825 824 125 a S.A.I.E.M.B. est un des quatre organismes de logement social sur Besançon. Le patrimoine locatif de cette société s’élève à près de 2 200 logements sur le Grand Besançon. La S.A.I.E.M.B. déplore un stock de locaux vacants (au 31 décembre 2005) de 72 logements, contre 42 l’année précédente et 14 seulement en 2003. “La vacance représente 3,34 % du nombre de logements, contre 1,18 % en 2004” constate l’organisme logeur qui observe que c’est sur le quartier des Époisses que la situation est la plus préoccupante. Ce secteur a lui seul concentre la part la plus importante de logements inoccupés : 62 de ces 72 logements vides sont aux Époisses. I P U B L I - I N F O R M AT I O N Le Petit Dépanneur a tout d’un grand ! S itué le long du boulevard Churchill, dans le trouve un coiffeur, un distributeur de billet, un tabac-presquartier de Montrapon, ce centre commer- se, une épicerie ouverte jusqu’à 1 heure du matin, une boucial est devenu un acteur incontournable de langerie, une pizzeria, une auto-école, une laverie, un Vidéo-Futur, deux magasins de prêt-à-porter homme et la vie du quartier. Le Petit Dépanneur, “P’tit dép” pour les habitués, femme, et un espace de bureau occupé par les sociétés Systematic et ID.fr. On peut aussi venir y chercher est un de ces commerces de proximité Boulangerie, coiffeur, les services d’une tarologue, et des soins énergéautour duquel s’organi- prêt-à-porter, pizzeria, tiques et de relaxation. Bref, à chacun son prose la vie d’un quartier. auto-école, tabac, dab, gramme. La diversité des commerces est un atout majeur Situé le long du boulelaverie, épicerie. pour ce centre qui, en plus de fidéliser les habitués, vard Churchill à draine une clientèle de passage qui circule sur le Besançon, le centre commercial de 1 000 m2 propose tous les services boulevard. Richard Stemmer, propriétaire du site, a tenu nécessaires aux besoins quotidiens des habitants de bon pour intégrer au quartier ce pôle commercial et le Montrapon. Les motivations de chacun sont mul- rendre ainsi incontournable. La qualité de service du Petit tiples pour faire un détour par cette adresse. On y Dépanneur est reconnue. L’accueil et la convivialité des lieux le sont également. Le stationnement et l’accès ont été Le Petit Dépanneur abrite une dizaine d’enseignes commerciales qui vous accueillent. améliorés. Le pari sur l’avenir semble gagné ! En prime, le centre est ouvert les jours fériés. Alors pour une “p’tite course” une seule adresse : “le P’tit dép”. Commerçants : Systematic vous fait gagner du temps et de l’argent L ’entreprise Systematic est spécialisée dans l’installation de caisses enregistreuses et de doseurs électroniques dans les débits de boisson. Des outils qui accompagnent les commerçants dans la gestion de leur établissement. Joël Borodacz : “La rentabilité augmente de 15 à 20 %.” Joël Borodacz et ses collaborateurs interviennent auprès de tous les commerçants dans un périmètre de 100 à 120 kilomètres autour de Besançon. Ils travaillent pour la société Systematic qui est spécialisée dans l’installation et la maintenance de tous les systèmes d’encaissement Contrôler le (de la simple caisse enregistreuse à la dalle doses servies tactile en passant par la mise en réseau de plusieurs points de vente). Techniciens disponibles et à l’écoute, ils s’adaptent aux exigences de tous leurs clients pour leur rendre le meilleur service. Depuis quelques années, le champ de compétence de la société bisontine s’est élargi. En plus de développer les systèmes d’encaissement, elle est devenue incontournable dans l’installation de doseurs électroniques. Ce concept est destiné aux plus exigeants Systematic 18, boulevard Winston Churchill 25000 Besançon Tél./Fax : 03 81 82 81 95 Stem Distribution apporte la convivialité dans l’entreprise L s’ajoute celui de pouvoir boucher un petit creux à tout moment de la journée. La société a également pouvoir de louer la machine ou de l’acheter, de la faire fonctionner avec de l’argent ou avec un système de jetons. Dans tous les cas, les agents de Stem La machine à café est un élément structurant de la vie de Distribution se chargent de son approvisionnement. La qualité du service de cette société est l’entreprise. “Cela fait partie des reconnue. Ce n’est pas un hasard si parmi moments de convivialité que l’on partage clientèle elle compte les plus grandes au travail” estime Richard Stemmer. “Tout est possible.” sa entreprises bisontines, qui savent que le C’est sur la base de ce principe qu’il a bien-être de leur personnel passe aussi créé la société Stem Distribution. Depuis bientôt un an, elle est spécialisée dans l’installation de dis- par la machine à café. Mais pas n’importe laquelle. tributeurs automatiques de boissons et de confiseries à destination des entreprises et des collectivités. Sur le marché, Stem Distribution s’est rapidement démarquée par la souplesse des formules qu’elle propose à sa clientèle. Elle peut choisir le concept le mieux adapté à ses Richard Stemmer : “Cela fait partie besoins et à son budget. “Tout est possible. Nous pouvons proposer une simple machine à café ou une fontaine à eau, des moments de convivialité que comme une machine plus élaborée qui fait snack et cassel’on partage au travail.” croûte par exemple.” Ainsi, au plaisir de se désaltérer es plus grandes enseignes de Besançon font appel aux services de Stem Distribution qui installe et gère des distributeurs automatiques de boisson et de confiserie. Stem Distribution des gérants d’établissements qui délivrent des boissons alcoolisées ou non (bar, discothèques, restaurant) et qui veulent une gestion sans souci de leur débit de boisson. Car le doseur électronique directement relié à la caisse met un terme à tous les risques de fraude auquel sont parfois confrontées ces entreprises. Elles peuvent, grâce à cet outil, contrôler précisément le nombre de consommations servies et facturées en une journée. Un doseur traditionnel ne l’autorise pas. Au contraire, il ouvre la porte à toutes les nombre de dérives si le barman est sans scrupule. “En et facturées. général, dans les établissements où l’on installe ce genre d’équipement, la rentabilité augmente de 15 à 20 %, voire 25 % sur les tirages de bière” indique Joël Borodacz qui a un regard d’expert. Le manque à gagner est donc évident pour les établissements qui ne disposent pas de cette installation. Mais avec Systematic, elles ont sur Besançon un interlocuteur idéal pour les aider à remédier à cette situation. 4, chemin Joseph Courvoisier 25000 Besançon Tél. : 06 73 99 58 92 - Fax : 03 81 82 81 95 Joël : 06 86 57 02 11 Stéphane : 06 74 09 61 91 J-Baptiste : 06 29 44 44 32 RETOUR SUR INFO 20 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Beure le groupe Simonin rachète une entreprise bretonne e groupe Simonin, spécialisé dans le découpage de métal et l’injection plastique, a racheté le mois dernier l’entreprise Capélec, basée en Ille-et-Villaine, spécialisée dans la sous-traitance électronique (électroménager, automobile…). Le groupe basé à Beure - 600 L salariés pour 70 millions d’euros de chiffre d’affaires - poursuit ainsi son expansion et ajoute une corde à son arc. Simonin profitera de ce rachat pour utiliser l’usine que possédait Capélec au Maroc, bénéficiant ainsi d’une unité de production basée dans un pays à bas coût. I Aménagement Opération lifting dans les villages du Grand Besançon lusieurs communes de la périphérie bisontine sont engagées dans des programmes de réhabilitation de leur centre. Avanne va réaliser un espace central reliant Avanne et Aveney avec création d’une aire de jeux, d’un ensemble de parcs et jardins, d’une fontaine et réalisation d’une piste cyclable. Coût : 897 774 euros. Tallenay projette de son côté de créer un parc public au centre du village avec aire de jeux pour enfants, aire de pique- P nique et verger pédagogique. Thise est engagé dans un projet d’aménagement de sa route principale. Objectifs : créer des espaces sécurisés pour les piétons et améliorer l’esthétique générale de la traversée du village. Coût : 1,2 million d’euros. Même projet à Chaudefontaine (restructurer la route principale) et à Pelousey où la traversée du village sera améliorée. La C.A.G.B. participe cette année à hauteur de 250 000 euros dans ces opérations. I T.V.A. à 5,5 % : le fisc fait la chasse aux fraudeurs a mariée était trop belle. Pourtant, l’idée était bonne d’appliquer la T.V.A. à 5,5 % dans les métiers du bâtiment pour court-circuiter à la fois le travail au noir tout en incitant les particuliers à faire appel à des entreprises pour leurs travaux de rénovation. La mesure est entrée en vigueur en septembre 1999. Elle devrait courir jusqu’en 2010. Mais pour l’instant, elle survit et résiste tant bien que mal aux assauts de l’Europe qui veut l’abrogation de ce dispositif et qui y parvient de façon insidieuse. En effet, actuellement, entreprises et particuliers doivent faire face à une vaste diarrhée administrative et fiscale censée définir avec plus de précision ce que sont les travaux de rénovation qui peuvent bénéficier de la T.V.A. à 5,5 %. Car les services fiscaux, lors de différents contrôles, ont estimé que certains chantiers avaient injustement profité d’une taxe sur la valeur L ajoutée avantageuse. Tout l’enjeu du débat aujourd’hui est donc de savoir où se situe la limite entre du neuf soumis à la T.V.A. à 19,6 % et de la rénovation. Plusieurs affaires sont en cours actuellement en Franche-Comté où des entreprises ont été redressées par le fisc pour avoir appliqué une T.V.A. à 5,5 % au lieu de 19,6 %, sur des chantiers de rénovation de grande ampleur. Par exemple, aménager un appartement dans une grange n’est pas considéré comme de la rénovation, mais plutôt comme une création neuve. Si jusqu’à présent le client devait juste attester qu’il occupait une habitation depuis plus de deux ans pour bénéficier de la T.V.A. à 5,5 %, il faudra désormais aller plus loin dans la définition du chantier et respecter un certain nombre de conditions. En cas de dérapage, au regard des services fiscaux, tant l’entreprise que le particulier peuvent être tenus pour responsables. La C.A.P.E.B. (chambre des artisans du bâtiment) a ouvert un dialogue à l’échelle nationale avec les autorités publiques pour tenter d’assouplir cette mesure dont la nouvelle forme d’application est davantage dissuasive qu’incitative. Cette rigueur complexe annoncet-elle un retour plus rapide que prévu à la T.V.A. à 19,6 % ? Les instances professionnelles le redoutent. I Crash de La Vèze, tous solidaires L es dons affluent de la France entière et parfois même de l’étranger. Ce sont d’anciens malades, des médecins, des salariés de l’hôpital, ou de simples anonymes qui ont été émus par le crash de La Vèze du 19 octobre dans lequel ont péri quatre personnes dont deux professionnels de santé du centre hospitalier universitaire. Sensibles, ces donateurs répondent à l’appel à la solidarité nationale lancé au lendemain de l’accident par l’équipe de chirurgie viscérale et de transplantation du C.H.U. de Besançon, en partenariat avec la société Francophone de Transplantation, et la Fondation Greffe et Vie. Il fallait en passer par là pour apporter sans attendre l’assistance et le soutien nécessaire aux familles de Pierre-Olivier Denué, 34 ans, chef de clinique, et de Benjamin Ramus, 26 ans, interne. Les deux collaborateurs du service du professeur Mantion sont morts alors qu’ils partaient effectuer un prélèvement d’organe à Amiens. Aussi hallucinant que cela puisse paraître, ces professionnels ne bénéficiaient d’aucune couverture dans le cadre de leur mission car ils n’avaient pas le statut de titulaire qui donne droit à une indemnité de 30 000 euros. Résultat, les familles ne peuvent prétendre à aucun dédommagement suite au décès de leur proche pourtant disparu dans l’exercice de leur fonction. Le statut de médecin de l’hôpital public est loin d’être parfait. “Il n’y pas d’assurance spécifique par rapport aux risques encourus dans le cadre des opérations de prélèvement” déplore le professeur Georges Mantion. Il mobilise toute son énergie pour obtenir de la part des autorités publiques une modification de ce statut. “Il s’agit de focaliser le débat sur le risque encouru. On demande à ce que les professionnels soient désormais garantis par une assurance décente dans le cadre du prélèvement, qu’ils soient titulaires ou contractuels sans distinction. J’ai bon espoir aujourd’hui que ce sacrifice n’a pas été vain.” Mais pour l’instant, l’urgence, ce sont les familles des victimes, qui comptent sur la solidarité nationale. I LE GRAND BESANÇON SAINT-VIT 21 26 logements Saint-Vit refait son cœur de ville Au centre de Saint-Vit, le champ de foire doit être requalifié. Deux immeubles de 26 logements au total doivent y être construits à partir de la mi-2007. L’actuel champ de foire doit être réaménagé. lanté au milieu du champ de foire, en plein cœur de SaintVit, l’ancien château d’eau n’avait rien de décoratif. Il devrait prochainement disparaître. À la place de celui-ci, deux immeubles neufs de trois étages doivent bientôt les remplacer. Au rez-dechaussée, des locaux commerciaux de 1 000 m2 accueilleront des activités. La Poste, dont l’immeuble actuel vieillissant également situé sur le champ de foire doit être rasé, y sera notamment relogée. Des agences du Trésor public et de la banque Crédit Agricole doivent s’y installer également. Des services médicaux, notamment un cabinet d’infirmière et un dentiste, prévoient aus- P SAINT-VIT si de s’y établir. “On espère que cela va redynamiser le vieux centre de SaintVit et rééquilibrer l’activité économique vers l’Ouest de la commune”, affirme le maire, Pascal Routhier. L’ensemble des bâtiments abritera au total 26 logements, essentiellement en accession à la propriété. “Avec des loyers qui restent accessibles, pour que les gens puissent se fixer à Saint-Vit”, affirme-t-on à la S.E.D.D. C’est en effet la S.E.D.D., la société d’équipement du département du Doubs, qui a été chargée de la conduite du projet par l’intermédiaire d’une filiale dans laquelle la Caisse d’Épargne et le Crédit Agricole sont aussi parties prenantes. Le chantier - estimé à près de 5 mil- lions d’euros - doit débuter “courant 2007” avec la construction du premier des deux immeubles, le long de l’avenue Charles de Gaulle. “Le permis de construire a déjà été déposé, nous sommes en train d’engager des études approfondies et de travailler à la commercialisation des logements”, explique Bernard Bletton, le directeur général de la S.E.D.D. La commercialisation ne devrait cependant pas poser de problèmes. Le premier immeuble est déjà vendu aux “trois quarts”, l’autre est en bonne voie. “On avait indéniablement un manque de locaux pour accueillir des services ou des petits commerces à Saint-Vit”, reprend le maire. I S.D. Les deux bâtiments doivent accueillir 26 logements et des commerces. (architectes : cabinet Ferrini). Atteindre 400 km Il n’y a que Maille qui rame ! Installé aux commandes de son ergomètre, une machine à ramer, Jacques Maille va tenter de couvrir la distance de 400 km en 48 heures à l’occasion du prochain Téléthon. acques Maille le reconnaît luimême : il est “un homme de défis.” Celui qu’il s’apprête à relever dans le cadre du Téléthon ficherait des crampes à la plupart d’entre nous rien qu’à l’idée d’y penser. À 50 ans, le président du cercle nautique de Saint-Vit va tenter de parcourir 400 km à la rame en 48 heures ! Jeudi 7 décembre à 18 heures, il s’installera aux commandes de son ergomètre, une machine à ramer qui reproduit le mouvement de l’aviron, pour n’en descendre que le samedi… à 18 heures. Une épreuve de costaud. “Cela représente entre 50 000 et 60 000 coups d’aviron. J’espère pouvoir tenir. Mais l’effort est énorme, permanent, sans répit” affirme Jacques Maille. Jamais il ne quittera cet engin sauf pour aller aux toilettes, prendre une douche et des repas. Il tiendra sans dormir ! Mais il le sait, le plus difficile pour lui sera de s’alimenter. “On brûle en moyenne 700 calories par heure. Le danger est de tomber en hypoglycémie. Il faut donc s’alimenter et boire souvent” pour éviter de maudites crampes qui le contraindraient à stopper son effort. “Jusqu’à présent J j’ai échappé à tout cela” dit-il en espérant qu’il pourra cette fois encore bénéficier des grâces de sa bonne étoile. Jacques Maille est un habitué de genre de rendez-vous. Il a déjà parcouru 320 km en 48 heures. L’année dernière dans le cadre du Téléthon, il a atteint les 195 km en 24 heures. C’est cette distance qu’il va dou“Quand je bler. Pour y parveme fixe un nir, la montée en puissance doit être objectif, progressive. Nul je vais doute que s’il atteint son objectif, il décroau bout.” chera un record du monde. “Je suis un battant. Quand je me fixe un objectif, je vais au bout.” Pendant le Téléthon, les membres du club seront à ses côtés. Pas seulement pour l’encourager. Eux aussi rameront pour tenter de battre des records en relais notamment et sur de plus petites distances. Le public pourra aussi tester sa forme physique sur l’ergomètre qui sera mis à sa disposition. Un bon moyen pour appréhender la nature de l’effort produit par Jacques Maille pendant 48 heures. I 14, rue de Belfort BESANÇON Tél. 03 81 47 48 49 e-mail : [email protected] Vente Achat Gestion immobilière Location Syndic de copropriété Immobilier commercial Vente de murs commerciaux Elue pour ce début de siècle, 1 agence de son réseau* pour sa qualité de service, d’acceuil et de confiance de ses clients. ère L’IMMOBILIER, C’EST PLUS SIMPLE AVEC UN AGENT IMMOBILIER Chaque agence est juridiquement et financièrement indépendante * Plus de 800 agences Réseau CENTURY 21 : Le N°1 des Agences Immobilières dans le Monde LE GRAND BESANÇON 22 AUXON Gare T.G.V au sud de la station opérationnelle en 2011. Cette mobilisation intervient donc tardivement. Pour autant, la société ferroviaire ne ferme pas la porte à des aménagements au nord sur des terrains communaux, à Pour préserver la tranquillité du village d’Auxon, les habitants du village condition que les élus locaux puissent lui apporsouhaitent que les parkings de la future gare T.G.V. soient déplacés. ter une solution rapide et fiable. “La balle est dans Mais ça ne se fait pas en claquant des doigts. notre camp poursuit le représentant des maires l faut savoir si on veut privilé- ra son permis de construire en 2007. du secteur nord. Si il y a une volongier la vie de quelques gre- “C’est une préoccupation majeure dans té politique, on peut mettre en place nouilles à la tranquillité des la commune. Les parkings au sud une D.U.P. (déclaration d’utilité habitants.” À Auxon, l’aménagement impliquent forcément des nuisances publique) d’ici un an et demi des parkings nécessaire à la future car nous sommes à la fois proches du “Il faut pour réaliser les accès et le gare T.G.V. fait grincer des dents. Le centre du village et de l’école. Pour parking au nord.” 10 novembre, une soixantaine de per- préserver également la couronne ver- aller Des réunions sont prévues sonnes a assisté à la réunion publique te, on veut un développement écono- vite.” avec le Conseil général qui animée par le maire Serge Rudkowski. mique minimum au sud” résume Sera en charge les aménageToutes semblaient plaider pour une ge Rudkowski. ments routiers afin d’avancer sur ce implantation des parkings au nord Le problème est que la S.N.C.F. a scénario et faire une proposition à la de la future gare et non au sud com- toutes les autorisations pour construi- S.N.C.F. dans les meilleurs délais. me le prévoit la S.N.C.F. qui dépose- re les 1 000 places (ou un peu moins) Le temps presse, “il faut aller vite.” I Les habitants demandent un parking au nord “I SAINT-VIT Nouveau chef et nouvelle caserne l y a du mouvement à la caserne de Saint-Vit ! Depuis le 10 octobre, les 49 pompiers volontaires obéissent à un nouveau chef de centre. Le lieutenant Franck Gentet succède au lieutenant René Cusenier, qui prend sa retraite, élevé au rang de capitaine après 21 ans de service. Cette passation de pouvoir officialisée le 20 novembre, s’accompagne d’un autre projet, celui de la construction du nouveau centre de secours à Saint-Vit. Le permis de construire du futur bâtiment devrait être déposé dans le premier semestre 2007 pour une mise en service de la structure en 2008. Les pompiers Caserne volontaires disposeront donc d’un outil de travail à la opérationnelle hauteur de leur mission. Leur secteur d’intervention regroupe 26 communes, en 2008. ce qui correspond à un bassin de population d’environ 14 200 habitants. Au cours de l’année 2005, les moyens du centre de secours ont été sollicités à 677 reprises. 54 % des interventions étaient du secours à personne, 15 % des incendies, 12 % des accidents de la voie publique et les 19 % restants sont des opérations dites “diverses”, telles que la destruction de nids d’hyménoptères. I I NANCRAY École “le Vaizot”,la bouffée de vie ! est le grand luxe. Rentrer dans un établissement neuf comme celui-ci, ça n’arrive qu’une fois dans une carrière” s’enthousiasme Isidro Aguilar, l’heureux directeur de l’école de Nancray. Équipée de six classes, d’une salle informatique, d’une salle de repos, d’une salle des maîtres, d’une bibliothèque et de deux cours, la nouvelle école “le Vaizot” - du nom du ruisseau qui s’écoule dans le village - a ouvert ses portes, avec deux mois de retard, au lendemain des vacances de Toussaint. “C’ Le 10 novembre, les habitants ont formulé ,leur souhait de voir les parkings au nord. ands, r g t e s Petit ous venez v r et ille émerve notre rir découv marché u nouvea sur plus de Noël 0m2 de 60 *Valable sur articles de décoration de Noël DU 02 AU 24 DÉCEMBRE 2006 Initialement prévu pour septembre, l’emménagement avait été reporté à novembre car les travaux n’étaient pas terminés. “Beaucoup de parents et d’élus nous ont aidés à déménager. Tout L’équipe péda- était prêt pour la rentrée.” gogique et les L’équipe pédagogique et les 145 élèves. 143 élèves de primaire et de maternelle ont donc pris possession des lieux. Ils se les approprient progressivement. I LIVRAISON GRATUITE DE VOTRE SAPIN DANS 1 RAYON DE 10 KM (sauf dimanche et jours fériés) Route de Dôle - BESANÇON CHÂTEAUFARINE Tél. 03 81 41 64 64 HEURES D’OUVERTURES : du lundi au jeudi : 9h à 12h et de 14h à 19h vendredi et samedi : 9h à 19h sans interruptions dimanche : 9h30 à 12h et de 14h30 à 18h LE GRAND BESANÇON IMMOBILIER 23 Un château entre 1 et 3 millions d’euros Philippe Boux : “Un client qui veut un château est prêt à mettre beaucoup d’argent” Philippe et Manuela Boux, fondateurs de l’agence Phima. Directeur du groupe Phima, Philippe Boux s’est spécialisé dans la vente de châteaux, notamment en Franche-Comté. Le point sur un marché immobilier très particulier. a Presse Bisontine : Qu’est-ce qu’un château en matière immobilière ? Philippe Boux : C’est un ensemble d’éléments qui détermine ce qu’est un château. Dans la région, c’est un bien impressionnant tant par son architecture que par sa surface. En général, il y a un parc de plusieurs hectares. L’espace est clos. L L.P.B. : Est-ce que l’on trouve beaucoup de châteaux en Franche-Comté sur le marché de l’immobilier ? P.B. : C’est un bien qui est assez rare. Il n’y en a pas autant qu’en Bourgogne par exemple. Je préciserais cependant qu’on en trouve plus fréquemment en Haute-Saône et dans le vignoble jurassien. premier rôle quand on visite un bien est d’éva- il y a une dizaine d’années, nous avons constaluer l’envergure de l’investissement pour le futur té que les demeures de caractère avaient tenacquéreur. dance à se dégrader surtout en Haute-Saône. À cette époque, ce genre de produit fut très L.P.B. : Dans quel état d’entretien se trouve ce patrimoi- recherché par les acquéreurs suisses et allene ? mands. P.B. : Je ne dirais pas qu’il se dégrade, mais il se maintient. Par contre, c’est vrai que l’intérieur L.P.B. : Un château se vend facilement ? n’est souvent plus au goût du jour. Cependant, P.B. : Un château peut trouver preneur dans les 15 jours qui suivent sa mise en vente. Parfois, il faut attendre près de deux ans avant de trouver un acheteur. Pour nous, ce type de bien est plus intéressant à commercialiser, mais il est aussi plus coûteux. On doit se constituer un portefeuille de clients pour lesquels on recherche le produit qui va leur convenir. I Propos recueillis par T.C. L.P.B. : Qui sont les vendeurs : des collectivités, des privés ? P.B. : La plupart des collectivités se sont séparées de ces biens car ils coûtaient trop cher à entretenir. La majorité des propriétaires sont aujourd’hui des particuliers. L.P.B. : Qui sont les acquéreurs de ce type de bien ? P.B. : Il y a plusieurs types d’acquéreurs. Ce sont des Français souvent, des gens qui ont quitté leur région d’origine et qui décident de revenir aux sources. Ils sont à la recherche d’un havre de paix. L’acquéreur est un passionné d’histoire et d’architecture. Il arrive aussi que des sociétés investissent dans ce type de “Un château biens pour en faire par exemple un lieu de réception. C’est peu frépeut trouver quent en Franche-Comté. Enfin, d’autres personnes achètent un preneur château pour en faire une demeudans les re de charme pour des chambres 15 jours” d’hôtes. À mon sens, cette dernière tendance va s’accentuer à l’avenir. Le château intéresse aussi les promoteurs qui recherchent des bâtiments entièrement classés, pour mettre en place des opérations de défiscalisation dans le cadre de la loi Malraux. C’est souvent réservé aux grosses fortunes. L.P.B. : Quid des acquéreurs étrangers ? P.B. : Ils existent. Il y a des Anglais, des Hollandais, des Suisses et des Allemands. Par exemple, nous avons vendu le château de Montbozon à des Hollandais. L.P.B. : Pourquoi un propriétaire vend-il son château ? P.B. : Le château est vendu parce qu’il coûte trop cher en entretien, ou lors d’un décès. Dans ce dernier cas, c’est souvent la question du règlement de la succession qui pousse les héritiers à se séparer du bien. L.P.B. : De quel budget faut-il disposer pour acheter un château ? P.B. : Je ferais une distinction. Pour une maison de maître jusqu’à 500 m2, il faut compter entre 300 000 et 1 million d’euros. Le prix varie en fonction du parc, de l’environnement, de la proximité de la ville etc. Pour un château d’une surface de 1 200 m2, en fonction de l’état, il faut prévoir un budget de 1 à 3 millions d’euros. Dans la région de Besançon, nous avons actuellement en vente le château d’Amondans au prix de 876 000 euros pour une superficie de 2,5 hectares. Ce lieu abritait un restaurant et une ancienne école de cuisine. L.P.B. : Quel est le budget pour rénover un château de 1 000 m2 ? P.B. : En moyenne, pour rénover un château, il faut compter un budget de 500 000 à 1 million d’euros. Un client qui veut s’offrir un bien pour une image de marque est prêt à mettre beaucoup d’argent. En tant que professionnels, notre SODICA J.P CÔNE 5, bvd Kennedy BESANCON tél. 03 81 54 25 08 LE GRAND BESANÇON 24 AUXON-DESSOUS Sécurité routière BESANÇON-SAINT-VIT L’auto-école Miramas relance la piste glissante La véloroute est sur les rails À Auxon-Dessous, on peut apprendre la conduite sur neige sur une piste glissante qui recrée les conditions d’une route verglacée. L’auto-école Miramas vient de racheter l’endroit. L’équipement de loisirs décidé par le Conseil général du Doubs sera totalement opérationnel fin 2008. Les 44 premiers kilomètres seront mis en service d’ici la fin de l’année. le Miramas. Les Bisontins connaissent rarement l’endroit. Il est vrai qu’il est un peu caché, au fond de la zone artisanale. Toute l’année, on y apprend à faire des glissades en voiture et surtout à les maîtriser, sur quelques centaines de mètres de circuit. La piste, en résine synthétique arrosée par des jets d’eau, reproduit des conditions de conduite sur route verglacée quelle que soit la température. Après avoir repris le lieu en juin dernier, Philippe Boissenin entend bien relancer et “dynamiser” l’activité de la piste glissante. Des stages d’une demi-journée u premier essai, le tête-à-queue est publique. Le permis de conduire, c’est bien, ou d’un jour pour maîtriser les bases de la garanti. Au bout de quelques tours, ce sont les bases. Mais lorsqu’on se met à sécurité sur routes hivernales. “À l’approche la manœuvre n’est guère mieux effec- déraper sur la neige, les gens ne savent sou- de l’hiver, les gens viennent se renseigner. tuée. Rouler sur une piste glissante vent pas ce qu’il faut faire”, affirme Philip- Des parents souvent offrent un stage à leurs ne s’improvise pas. “C’est presque d’utilité pe Boissenin, le responsable de l’auto-éco- enfants, pour se rassurer. Le fait d’apprendre à conduire sur le verglas ne donne pas un La sécurité excès de confiance. Au routière est contraire, en partant d’ici, les gens sont encodans l’air du re plus prudents car ils prennent conscience du temps. risque”, reprend-il. La sécurité routière est dans l’air du temps et le créneau devient porteur. Depuis quelques mois, certaines compagnies d’assurance financent une journée de formation sur verglas à leurs jeunes conducteurs. De nouveaux clients pour Philippe BoisPhilippe senin, qui accueille près de 80 jeunes par mois. “Les entreprises représentent Boissenin la majeure partie des gens qui suivent dirige des formations, dans le cadre de la formation professionnelle des salariés à désormais la sécurité. Un employé qui est accila piste denté en se rendant sur son lieu de travail, c’est un accident du travail. L’englissante treprise y trouve son compte à avoir d’Auxondes salariés qui savent rouler l’hiver”, Dessous. ajoute Philippe Boissenin. I A a section de la véloroute aménagée entre Saint-Vit et Besançon sera opérationnelle dès la fin de cette année. Sur cette portion de 29 km, les travaux ont démarré entre Routelle et Torpes début juillet. La pose des enrobés est en L’achèvement cours aintotal des si que celtravaux pour le des enrobés la fin 2008. “verts” réalisés dans les zones de captage des eaux potables sur les secteurs de Saint-Vit et Thoraise. Fin novembre, tout sera terminé. Des travaux de rénovation des berges sur certaines sections du canal, entre Routelle et Torpes notamment, ont été engagés par Voies Navigables de France. L Les équipements de sécurité - garde-corps, barrières, potelets… -, en cours de fabrication, seront posés d’ici le printemps prochain. Le coût global de ce projet (entre Saint-Vit et Allenjoie dans le Pays de Montbéliard) s’élève à 13,5 millions d’euros. L’achèvement total des travaux sur cette voie douce qui traversera le département du Doubs de part en part, est prévu pour la fin 2008. Les 50 km séparant Besançon-la Malate et Clerval (50 km) sera achevé en 2007 et celle entre Clerval et Montbéliard (39 km) en 2008. Cette véloroute intègre le projet européen global consistant à relier, sans interruption, par une piste réservée aux modes de déplacement doux, les villes de Nantes et Budapest (Hongrie). I x u a e d a c s e é d ’i d s e in ta Pour Noël, des cen SERVICE INSTALLATION VENEZ rejoindre nos 3000 partenaires artisans Depuis 1997 nous proposons à nos REJOIGNEZ-NOUS la salle La cuisine de bains clients l’installation à domicile des produits Lapeyre. Nous avons tissé un réseau de 3000 partenaires artisans pour offrir un l’intérieur l’extérieur service de qualité aux clients de nos 125 magasins. Contactez le responsable installation de votre magasin Lapeyre : 03 81 41 13 65 Ce partenariat repose sur l’asssociation de nos savoir-faire : Nous assurons la partie commerciale et administrative : Pour les devis, la commande et le règlement, le client n’aura qu’un seul interlocuteur : le magasin. Vous assurez la prise de cotes puis la pose à domicile : Vous intervenez dans les règles de l’art, après avoir vérifié la faisabilité du chantier BESANÇON 4, RUE FRANÇOIS-VILLON ZAC CHATEAUFARINE L’INTÉRIEUR, L’EXTÉRIEUR, LA CUISINE FAX : 03 81 41 09 92 LA SALLE DE BAINS FAX : 03 81 52 75 89 l’autre idée du design A M R O F N I I L B U P HORAIRES : lundi au vendredi : 9h30 à 12h /14 h à 18h30 - Samedi : 9h à 12h / 14h à 18h Du lundi au vendredi ouverture aux professionnels dès 8h Designer’s, T I O N 0 825 824 125 Après avoir ouvert un premier magasin rue Battant à Besançon, David Boucon le créateur de l’enseigne Designer’s s’implante aussi à Valentin. Mobilier, objet, la décoration et le design sont partout. naire” indique David Boucon, créateur de l’enseigne Designer’s. Les plus grandes marques du design comme Misura Emma, Virages, la Chaise Longue ou Bonaldo sont disponibles dans ce lieu dont les murs sont agrémentés des créations de l’artiste Josi. David Boucon a choisi d’implanter délibérément son premier magasin rue Battant, a forme et la couleur guident l’esthétisme “car c’est à mon sens la rue qui a le plus du mobilier commercialisé par Designer’s, de caractère à Besançon.” Le second magal’enseigne de la rue Battant. À ces deux sin vient d’ouvrir ses portes dans la zone tendances, s’ajoutent comme une évidence, commerciale d’École-Valenle confort et le caractère de l’objet. Qu’il s’agistin, à la place de Yalouz (à se d’une table, d’un fauteuil, d’un canapé, d’un “Il y a une deux pas de Carrefour). Les tapis, d’une étagère ou d’arts de la table, le prédisposition deux enseignes seront comstyle est unique et décoratif. “L’idée de Desiplémentaires dans le choix gner’s était justement d’apporter quelque cho- à l’esthétisme.” des produits proposés à la se de différent à Besançon. Nous sommes clientèle. “Au centre-ville, on retrouvera constamment en quête de fournisseurs qui essentiellement des objets de décoration fabriquent des produits qui sortent de l’ordiet du petit mobilier. À Valentin, nous allons surtout créer des ambiances autour du mobilier. Par exemple on présentera davantage de salons et de chambres” ajoute-til. Designer’s élargit encore l’horizon de ceux et celles qui souhaitent donner du style à leur intérieur. Chacun des deux magasins est animé par une équipe de professionnels qui vous accueillent et vous guident dans vos choix. L’objectif : vous faire plaisir quel que soit le prix. Le respect du client et le souci de l’esthéLe magasin rue Battant vous invite tisme sont comme ancrés dans les gènes de la famille Boucon depuis 1850, date de à découvrir des objets de décoration. L À Valentin, Designer’s vous invite à découvrir des ambiances autour du mobilier. Salon, chambre, il y a pour tous les styles. la création de la marbrerie de Villars-SaintGeorges. Depuis, l’entreprise se transmet de génération en génération confortant un peu plus chaque fois sa réputation. David et ses frères assurent la continuité. Boucon est désormais une des plus importantes marbreries de Franche-Comté reconnue tant par la technicité de son travail que par le choix des pierres. Les professionnels sculptent la matière minérale pour en faire des plans de cuisine, des sols et des murs. “Il y a une prédisposition à l’esthétisme”reconnaît David Boucon qui est également responsable de l’activité bâtimentdécoration de la marbrerie. Aujourd’hui, la marbrerie crée du mobilier et en particulier des tables en marbre contemporaines qui seront exposées dans les deux magasins bisontins. De la marbrerie à Designer’s, il n’y avait qu’un pas. David Boucon et ses collaborateurs l’ont franchi. Ces deux entités complémentaires sont en mesure de relooker votre intérieur dans son ensemble, du sol au plafond en passant par le mobilier et les luminaires. La prestation est complète, il suffit de sauter le pas. I 10, Rue Battant à Besançon Tél. 03 81 81 33 26 NOUVEAU Imp. des écureuils - Espace Valentin Nord Tél. 03 81 81 56 95 www.designers-designers.com L’ÉCONOMIE 27 CRÉATION D’ENTREPRISE BESANÇON Égalité homme-femme “Aider les femmes à progresser par la formation professionnelle” Directrice de F.C.I. à Besançon, Christine Moreau est une des rares femmes à la tête d’une grande entreprise locale. Son entreprise est aussi l’une des seules à avoir signé au niveau local un plan d’égalité homme-femme. de travailler la nuit. Ce qui est important, c’est qu’elles puissent elles aussi progresser et avoir un emploi reconnu. Tout le monde y gagne. nent surtout la formation professionnelle des femmes. Sur les 90 femmes qui travaillent chez nous, certaines sont dans le secteur de la production. Il est important que dans ces postes techniques, les femmes puissent continuer de progresser. On a donc mis en place un entretien spécifique pour leur proposer ces formations. De la même manière, pour ne pas bloquer le personnel féminin, le droit individuel à la formation est maintenu pendant les congés maternités ou d’adoption. L.P.B. : Vous êtes une des rares femmes à la tête d’une grande entreprise à Besançon. Estce à dire que c’est toujours plus difficile pour les femmes ? C.M. : Je sais que j’ai d’autres collègues féminines. Je pense qu’être à la tête d’une entreprise de taille moyenne est dur aussi pour un homme. Maintenant, est-ce plus dur pour une femme ? Je ne crois pas. Dans le quotidien, dans la gestion quotidienne, ce n’est pas une question qui se pose tous les jours. Il est question de l’activité de l’entreprise, du business. a Presse Bisontine : Votre entreprise a signé un plan d’égalité en juin 2006. C’est une des rares entreprises locales à avoir fait cette démarche. De quoi s’agit-il ? Christine Moreau :C’était à la fois la volonté des partenaires sociaux et de l’entreprise d’aller plus loin dans le domaine de l’égalité homme-femme. Cet accord reprend un certain nombre de principes en vigueur. Mais on a aussi mis en place des dispositifs spécifiques, qui concer- L 30 % d’entrepreneurs sont des femmes en Franche-Comté Où sont les femmes ? “Il y a autant de femmes que d’hommes qui ont des projets d’entreprise. Pourtant, au final, on retrouve toujours la même proportion : seulement 30 % des entrepreneurs sont des femmes”, reconnaît Danièle Dulmet, la déléguée régionale aux Droits des femmes et à l’égalité. Fin octobre, la première édition du concours “Entreprendre au féminin”, s’est tenu à Besançon pour récompenser des femmes créatrices d’entreprise et inciter celles-ci à devenir entrepreneur. 74 dossiers ont été déposés. “C’est important, cela permet de faire se rencontrer les partenaires et de les convaincre de travailler ensemble. Il y a une spécificité de l’entreprise au féminin”, reprend Danièle Dulmet. Un fonds de garantie à l’initiative des femmes existe déjà pour aider à l’emprunt bancaire. L.P.B. :Qu’est-ce qu’apporte ce dispositif ? C.M. : Les hommes auront peut-être plus naturellement en tête les possibilités de formation et d’évolution de carrière que les femmes qui croient que ce n’est pas pour elles. Pendant longtemps, les femmes ont été exclues de ces postes de production parce que la législation ne leur permettait pas a promesse du magasin “Bonita” est séduisante : proposer à la clientèle féminine des vêtements à la fois “classiques, originaux et sexy aussi” annonce Patricia Almeida. Cette jeune commerçante indépendante de 26 ans vient de créer sa propre enseigne, 10 rue de la Préfecture à Besançon. Elle envisageait depuis longtemps de se mettre à son compte, à condition d’être en mesure d’apporter des produits différents sur le marché du vêtement dans la capitale régiona- L L.P.B. : Pourquoi alors y en a-t-il peu dans des postes à responsabilité ? C.M. : C’est un grand débat. Mais dans les filières dans lesquels nous sommes, techniques, il y a tout le problème lié à la formation et à l’éducation dans les filières techniques, qui n’est pas privilégiée pour les filles, ce qui conditionne la suite de leur évolution. L.P.B. : Il y a du machisme aussi ? C.M. : Il y en a toujours un peu. On n’évite pas quelques individualités qui ont une opinion assez tranchée sur ce qui doit se faire pour une femme. Mais c’est à la marge. I Propos recueillis par S.D. BESANÇON SOLEVA Automobiles “Bonita” : le prêt-à-porter féminin en avance sur la mode le. Après avoir travaillé pendant un an sur son affaire, Patricia Almeida se jette à l’eau. “Je commercialise des marques de vêtements qu’on ne trouve nulle part ailleurs à Besançon” affirme-t-elle. “Bonita” est donc la bonne adresse pour toutes les femmes qui sont en quête d’une tenue vestimentaire pour se démarquer des standards de la mode. En étant indépendante, Patricia Almeida maîtrise le choix des produits qu’elle commercialise et peut accorder du temps et de l’attention nécessaire à sa clientèle pour la conseiller. Pour son projet, cette entrepreneuse qui a peaufiné son expérience dans plusieurs magasins avant de se mettre à son compte a terminé lauréate du concours Défi Jeune 2006. I Patricia Almeida : “Des vêtements classiques, originaux et sexy aussi.” RENSEIGNEMENTS : 10, rue de la Préfecture 03 81 81 60 88 Z.I. THISE 03 81 47 47 17 AD NOUVE RE LLE SS E L’ÉCONOMIE 29 Formation INNOVATION Vieillesse “Notre objectif : créer une nouvelle maison par mois” Une alternative à la maison de retraite. Une société bisontine vient de lancer un concept innovant de résidences pour accueillir les personnes âgées dépendantes. Sept maisons devraient ouvrir d’ici 2008. e concept est né d’un constat. Pour les personnes âgées, trop dépendantes pour pourvoir rester seules chez elles mais qui n’ont aucune envie d’aller en maison de retraite, il n’existe pour le moment pas de solution alternative. Ou peu. “Il fallait inventer quelque chose. Les maisons de retraite sont un lieu de fin de vie, ressemblent à un hôpital. En vieillissant, les personnes ont aussi 10 % des besoin de conserplaces pour ver leurs repères. Quitter son vil- les habitants lage, c’est déstade la bilisant, la percommune. sonne se retrouve souvent coupée de son environnement, de ses amis, même si la maison de retraite n’est qu’à quelques kilomètres”, affirme Nicolas Perrette, l’un des fondateurs d’Âges et vie. Pour répondre aux besoins, la société bisontine vient de lan- P U B L I - I N F O R M AT I O N L cer un concept innovant de petites unités de vie, visant à accueillir les personnes dépendantes dans un cadre de vie familial. Les deux dirigeants d’Âges et vie connaissent leur sujet pour avoir été les conseillers de Paulette Guinchard-Kunstler lors de son passage au secrétariat d’État aux personnes âgées, sous le gouvernement Jospin. Au rez-de-chaussée, six studios - pour chacune des personnes hébergées - s’organisent autour d’une vaste cuisine commune. “Un peu comme une grande colocation”, reprend Simon Vouillot, co-dirigeant de la société. En Franche-Comté, sept maisons devraient ouvrir en 2008. Un permis de construire a déjà été déposé à Montfaucon, d’autres projets sont en cours d’études à Marchaux, SaintHippolyte ou La Rivière-Drugeon dans le Haut-Doubs. “Ensuite, notre objectif est de créer une nouvelle maison par mois”, clame Simon Vouillot, Sept maisons composées de six appartements adaptés aux personnes âgées devraient se construire d’ici 2008. qui envisage d’étendre son projet à d’autres régions. Dans une société qui voit sa population vieillir, le marché de la vieillesse est porteur. Les agglomérations de Dijon et de Mulhouse se sont déjà intéressées au concept bisontin. L’idée a de quoi séduire. Car le concept repose sur un partenariat étroit entre secteur public et privé. “La commune s’engage à céder un terrain pendant 40 ans, mais le bâtiment est financé par des fonds privés”, explique Nicolas Perrette. En contrepartie du terrain, 10 % des places sont réservées à des habitants de la commune. Les 550 000 à 600 000 euros pour la construction du bâtiment, eux, sont apportés par des particuliers. “C’est un montage financier complètement nouveau et intéressant pour les investisseurs. Pour les particuliers, on compare cela à un contrat d’assurance-vie”, explique pour sa part Bernard Vuillier, de la société Courtim chargée de la commercialisation des appartements. Les concepteurs des unités de vie mettent aussi en avant le côté “économique” de leur projet. Les loyers payés par les personnes âgées - 1 100 euros en moyenne - permet de financer l’ensemble des prestations. “On utilise complètement les services d’aides à la personne. Ce sont les personnes âgées qui payent directement les trois salariés de la maison, ce qui permet de bénéficier d’exonération de charges patronales. Tout le monde s’y retrouve”, reprend Simon Vouillot. I La FRATE ouvre ses portes L’organisme de formation régional a quitté ses historiques locaux de la Grande rue pour l’immeuble le Major, au 83 rue de Dole. “Nous bénéficions de nouveaux locaux, plus fonctionnels, avec du parking, qui correspondent beaucoup mieux à l’image que l’on veut véhiculer d’un organisme de formation moderne et professionnel” commente la direction de la FRATE. La FRATE organise deux journées de portes ouvertes, vendredi 8 et samedi 9 décembre. La FRATE emploie 95 salariés, elle accueille chaque année 11 000 stagiaires dans les domaines de la linguistique, l’informatique et les métiers de la sécurité. Renseignements au 03 81 82 21 75 Les “alfa” ont fait sensation Le centre d’essais “Alfa Master Drive” organisé à Thise les 28 et 29 octobre derniers a permis de faire découvrir aux amateurs de mécanique toute l’étendue de la gamme Alfa. La concession de Thise a engagé une grande phase de modernisation de ses locaux. lus de 200 essais effectués au volant des modèles Alfa Romeo, c’est le bilan du week-end “Alfa Master Drive” organisé les 28 et 29 octobre Pascal Pesenti, responsable Alfa Roméo à Besançon (à droite) par la concession Soleva-Alfa Romeo en paret toute son équipe de la concession Soleva-Alfa Roméo à Thise. tenariat avec l’aérodrome de Thise. Deux pilotes professionnels étaient à la disposition de “Pour une première, avait pas que des “alfistes” mais beaucoup de per- vitesses équipant la Sportwagon 159. “La 159 est ceux qui souhaitaient découvrir la qui souhaitaient tout simplement découvrir vraiment le modèle-phare en ce moment, celui qui se nouvelle technologie embarquée sur nous sommes très sonnes nos nouveaux modèles. Ils étaient encadrés par l’équivend le mieux” confirme Pascal Pesenti. les véhicules de la gamme Alfa. “Il n’y pe commerciale et technique du garage et par deux Créé il y a trente-cinq ans par Angelo Tarallo, le satisfaits.” pilotes diplômés qui ont expliqué, essais à l’appui, le garage Alfa Romeo a été repris en janvier dernier fonctionnement des dispositifs comme l’aide au freipar la société Soleva (groupe Deffeuille). Les locaux nage d’urgence ou le correcteur de trajectoire. Pour de Thise, qui abritent également la marque Nissan, une première, nous sommes très satisfaits” se félicifont actuellement l’objet d’un total remaniement. te Pascal Pesenti, le res“Ces travaux d’une grande ampleur seront terminés ponsable de la concesau printemps prochain. La nouvelle carrosserie est sion. Les amateurs de d’ores et déjà opérationnelle, nous venons de la restrucvoitures ont notamment turer complètement” précise le responsable de la pu découvrir le tout nouconcession où une dizaine de personnes sont à votre veau coupé sport Spiservice. Avec toutes ces innovations, si vous n’êtes der et le potentiel de la pas encore un “alfiste” convaincu, il y a toutes les boîte automatique 6 raisons pour le devenir bientôt… I P Plus de 200 essais ont été effectués durant le week-end. Clients actuels et futurs ont découvert tout le potentiel de la marque italienne. SOLEVA-ALFA ROMEO 8, rue des Bruyères 25220 THISE 03 81 80 68 31 L’ÉCONOMIE 30 ROCHE-LEZ-BEAUPRÉ Mobilier et stand 100 % carton Luc Noto : “Nous passons pour des défricheurs” Créateur de l’entreprise O.C.A. Stands, Luc Noto en a cédé la direction à Éric Gautherot. Il développe désormais un nouveau secteur : la création de stands dégradables en carton. a Presse Bisontine : Vous avez inventé des isoloirs en carton - un modèle est spécialement adapté pour les personnes à mobilité réduite. Où en êtes-vous dans la commercialisation de ce produit innovant, écologique, sachant que fin novembre vous participez au salon des collectivités ? Luc Noto : L’approche des municipalités n’est pas simple. Nous avons décidé de faire un test auprès de 1 000 mairies en commençant par envoyer une lettre avec des images du produit et un tarif. Cette démarche a été suivie par une opération de relance téléphonique. D’abord, nous nous sommes aperçus qu’il était très difficile d’entrer en contact avec la personne compétente “C’est un en mairie capable de gérer ce genre de positionnement dossier. Le second durable problème auquel pour O.C.A.” nous sommes confrontés est que les mairies fonctionnent par appel d’offres. Souvent, elles ont rédigé leur cahier des charges sur la base des isoloirs qui se faisaient jusqu’à présent avec une ossature métallique. Le carton est donc exclu des critères. Enfin, le carton souffre d’une image de fragilité apparente. L L.P.B. : Le carton est méconnu dans l’usage que vous en faites. Ça vous dessert ? L.N. : Quand vous dites “carton” à quelqu’un, il vous répond “boîte à chaussure”, “emballage”, etc. Mais personne ne pense à dire que les Chinois par exemple faisaient des meubles en pâte à papier et que les entreprises de luxe font du carton une priorité. Le carton n’est pas un produit pauvre. C’est un produit naturel spécifique qui est millénaire. Il y a une méconnaissance totale de ce matériau tant sur son usage, sur ses qualités mécaniques, que sur son recyclage. PATRONAT Augmentation du versement transport Les patrons se rebellent contre l’agglo Les chefs d’entreprise protestent contre l’augmentation du versement transport décidée par la C.A.G.B. Certains menacent même de quitter l’agglomération. Luc Noto : “L’approche des municipalités n’est pas simple.” sommes dans nos objectifs. dexpo qui organise des salons. Nous sommes ainsi intervenus massiveL.P.B. : Quel avenir économique peut-on donc ment sur le dernier salon Pollutec à prédire à votre concept qui s’inscrit en plein Lyon (salon international des équidans la mouvance écologique actuelle ? pements pour l’environnement). L.N. : C’est une longue marche. Une marche progressive. La prochaine L.P.B. : L’intégration du carton dans l’activité génération naîtra avec cette sensibi- de la société O.C.A. vous ouvre-t-elle de noulisation écologique. J’ai bon espoir. velles perspectives de développement en plus D’ici 5 ou 10 ans, la prise en compte de celle du stand ? de l’environnement dans l’entreprise L.N. : Le carton a apporté trois nousera totale. C’est un positionnement veautés à O.C.A. Avant l’utilisation durable pour O.C.A. de ce produit, nous étions une société comme une autre. L’utilisation du L.P.B. : D’ailleurs, quand avez-vous engagé carton dans la construction de stands L.P.B. : Alors O.C.A. est avant-gardiste dans la réflexion sur le carton ? nous a mis sous les projecteurs car le ce chantier ? L.N. : Cela fait cinq ans que nous tra- procédé était original. Comme nous L.N. : Dans l’esprit, je pense que nous vaillons sur le carton. Pendant toute sommes sur une niche, nous nous passons pour des défricheurs. Nous cette période, nous n’intéressions ni sommes rapprochés de nos concuravons commencé à commercialiser les les fournisseurs, ni les clients. Le déclic rents pour leur vendre le concept. concepts en carton fin 2005. Après un s’est produit en 2005. Nous avons eu Maintenant, nous figurons dans leur an, ça commence à faire du bruit. Nous la chance d’être distingués par Ree- catalogue. Ensuite, nous sommes compte. “Quand nous avons capables de sorti le carton, nous avons créer du mobivoulu être cohérents jusqu’au lier en carton bout. Par exemple, avec ces qui sort de la stands, on propose un mode Spécialisée dans la conception Tous les modules sont stockés norme. Nous d’éclairage économique. C’est et la réalisation de stands dans un espace de 5 000 m2 à avons donc élarun concept global que l’on vend Roche-lez-Beaupré, prêts à d’exposition, la société O.C.A. et pas seulement du carton. Le gi notre champ être réutilisés sur simple Stands affiche sa sensibilité à but est d’être le plus écologique de compétence l’environnement. Plutôt que de demande. Par son mode de possible.” puisqu’on ne fonctionnement qui s’inscrit créer des installations pour La société O.C.A. Stands réalise plus seudes clients qui seront détruites dans une démarche de emploie 16 personnes. Ses lement des développement durable, après un salon, elle a mis en stands sont présents sur une stands pour les O.C.A. se démarque de ses place un système de location. trentaine de salons en France professionnels, concurrents. Cette société “Le mélaminé et stratifié sont et en Europe. Elle réalise 90 % mais avec le creuse encore l’écart avec la jetés. Dans l’industrie du de son chiffre d’affaires à mobilier on peut marque “Elkarton” sous stand, on pollue beaucoup. l’extérieur de la Franchelaquelle elle commercialise Pour y remédier, nous avons toucher les colComté. L’activité se concentre principalement des stands en donc copié ce qui se faisait lectivités et sur le dernier trimestre de carton. Par la même occasion, dans la location de voitures l’année, période durant pourquoi pas le elle jette un pavé dans la mare laquelle se tiennent la plupart longue durée. Nous particulier. I du stand traditionnel, un garantissons à notre client le des salons. “On réalise 60 % de secteur où l’environnement prix et l’entretien du stand” notre chiffre d’affaires à ce Propos recueillis n’avait jamais été pris en indique Luc Noto. moment-là.” par T.C. Repères “Elkarton”, la marque qui cartonne utour de la table, ils étaient tous là, représentants du M.E.D.E.F., de l’U.I.M.M., de la C.C.I., de la fédération du bâtiment, automobile ou des résineux du Haut-Doubs… Le patronat bisontin au grand complet, réuni le 9 novembre dernier à la C.C.I. du Doubs pour protester contre l’augmentation du “versement transport” décidée par la communauté d’agglomération du Grand Besançon. Cette taxe, versée en fonction de leur masse salariale par toutes les entreprises de plus de 9 salariés, instituée pour participer au financement des transports publics, doit augmenter de + 0,7 % d’ici en trois ans. Le versement transport passera ainsi de 1,3 % à 1,8 % de la masse salariale en 2009. Chez les patrons, cette augmentation passe mal. Surtout, affirment-ils, qu’elle vient s’ajouter à une “augmentation du S.M.I.C. de + 17 % en quatre ans.” “C’est important que les responsables politiques apprennent à gérer leur budget en bon père de famille. Si on n’a pas les sous, on ne le fait pas. Il faut arrêter de taxer les entreprises”, tempête Jean-Louis Dabrowski, le président de la chambre du commerce et de l’industrie du Doubs. “Chaque année, c’est un jeu continuel d’augmentation des taxes entre le Conseil régional, le Conseil général et la C.A.G.B.” De son côté, la communauté d’agglomération justifie son augmentation par la nécessité de financer son futur projet de transport en comFuite vers mun en site propre, estimé à 150 millions d’euros. “On ne remet en cause les transports publics. Mais ce n’est pas aux entrela Haute- pas prises de financer le coût du transport public car moins de 10 % Saône. de nos salariés l’utilisent”, affirme le président du M.E.D.E.F., Philippe Régnier. Mais l’augmentation de la fiscalité au sein de l’agglomération bisontine a ses effets pervers, mettent en garde les chefs d’entreprise. “Cela a des conséquences négatives sur l’emploi. On est sur le frein de l’embauche”, affirme Philippe Régnier. Selon la C.C.I., une entreprise de 50 salariés de l’agglomération aurait ainsi vu le montant de son versement transport passer de 18 500 euros à 26 600 euros entre 2006 et 2009. Résultat, certaines entreprises préféreraient quitter l’agglomération pour s’implanter en HauteSaône ou dans les communes voisines, où la fiscalité est moindre. “Cette augmentation supplémentaire est extrêmement dangereuse. C’est une invitation à partir dans certains cas, hors du Doubs ou de la C.A.G.B.”, reprend M. Dabrowski. Selon une étude réalisée par l’U.I.M.M. auprès de ses adhérents, le niveau de la fiscalité arrive en deuxième position parmi les raisons qui incitent les chefs d’entreprise à délocaliser leur activité. “Quand vous avez une entreprise de peinture où la masse salariale représente 80 % du chiffre d’affaires, être pénalisé de 1,8 % sur celle-ci est énorme. C’est ensuite difficile de lutter face à des sociétés concurrentes implantées à 20 km et qui ne sont pas soumises à ce versement transport”, explique le président départemental de la fédération du bâtiment. “Les communes de Haute-Saône ont de beaux jours devant elles”, poursuit Jean Garnache, P.D.G. de l’entreprise Garnache Transport. Installé à Valentin avec ses 125 salariés, il cherche désormais à s’implanter en dehors de la Le “versement transport” doit pas- C.A.G.B. “Je commence à prospecter dans la région, voire en ser de 1,3 % à 1,8 % d’ici 2009. Trop Suisse. Être à Besançon coûte S.D. pour les patrons bisontins. cher.” I A L’ÉVÉNEMENT EN IMAGES 32 RHODIA : LA DÉCADENCE D’UNE “CATHÉDRALE INDUSTRIELLE” Ce ne sont sans doute pas les conflits sociaux successifs qui ont conduit à l’abandon par Rhône-Poulenc de la Rhodia, mais les prémices de la mondialisation. Retour en images sur ce qui fut l’aventure industrielle du textile à Besançon. ette année 2007 est une date anniversaire pour la Rhodia. Il y a quarante ans, en 1967, les ouvriers de l’entreprise textile se mettent en grève pour une durée d’un mois. “C’est la première fois en France qu’une usine est occupée pendant une période aussi longue” se souvient Roland Jeanneret, retraité de Rhodia, responsable du comité d’établissement. Dix ans plus tard, en 1977, la fermeture du site est annoncée. C’est la fin de l’aventure industrielle Rhône-Poulenc Textile à Besançon qui s’éteindra définitivement en 1983. Georges Maurivard est aussi un ancien de l’usine. Il prépare actuellement une exposition photographique pour l’année prochaine sur la Rhodia. Il s’est lancé dans la recherche de toutes les images qui pourront lui permettre de retracer l’his- C DE FRANCE NATIONALE 1 MASCULIN toire de cette “cathédrale industrielle” dont les jeunes générations de Bisontins ne retiennent que l’austérité d’une ruine polluée et polluante, plantée au milieu des Prés-de-Vaux. Quand ils ne sont pas saccagés, pillés, squattés, ces bâtiments (dangereux et interdits au public) servent de terrain d’expression privilégié des graffeurs. On a du mal à croire que cette usine fut luxueuse en regardant aujourd’hui cette pitoyable friche dont une partie des bâtiments au cachet “Il y avait indiscutable aurait tous les mérité d’être sauavantages vée depuis longtemps. d’un grand Les travaux de construction de la groupe.” Rhodiaceta, filiale du groupe RhônePoulenc débutent en 1954. Dès l’automne 1955, les premiers fils synthétiques Polyester sortent des ateliers. À partir de cette date, le développement sera croissant. En 1966, 3 283 personnes travaillent sur le site. Des archives indiquent que “les productions sont passées de 158 tonnes par mois en 1954 à 3 274 tonnes” Avant de quitter l’entreprise, Henri Masson, ouvrier, a réalisé un reportage photo sur son métier. GYMNASE DES MONTBOUCONS ESBM / SAINT OUEN L’AUMONE SAMEDI 09 DÉCEMBRE 2006 À 20H15 “À la Rhodia, nous avions tous les avantages d’un grand groupe.” M M CHAMPIONNAT M Les travaux de construction de la Rhodia débutent en 1954 avec l’arrivée du groupe Rhône-Poulenc. Les entreprises de maçonnerie se relaient jour et nuit pour faire avancer le chantier. 33 A www.autopluslocation.com 7 /Jours € Louez votre SMART à partir de * - FORFAIT 40 kms / jour autop lus - ASSURANCE CITROËN COMPRISE DÈS DÉCEMBRE, C1, 4 PLACES DISPONIBLE * Exemple pour une location de un mois. UTO Renseignements : 06 32 05 96 45 ou www.autopluslocation.com 11, Rue Denis Papin - 25000 BESANÇON M M 1954 : début de la construction de Rhodia. En 1967, un conflit social éclate à la Rhodia. Il durera un mois. re ajoute Roland Jeanneret. Rhône Poulenc savait qu’il serait confronté à des problèmes avec les employés en fermant l’usine, alors il a mis en place un plan social important. Il n’y a pas eu de licenciements secs.” Entre reclassement dans le groupe et départs en retraite anticipés, la Rhodia s’est petit à petit vidée de ses effectifs et de ses métiers de filature qui ont été transférés en Chine. I Contact Georges Maurivard : 03 81 58 83 12 M douze ans plus tard. Jusqu’en 1973, 800 emplois seront supprimés et pourtant la production ne cessera d’augmenter passant à 4 241 tonnes mensuelles. Ces résultats n’ont pas suffi à retenir Rhône-Poulenc. “Contrairement à ce qu’on a pu dire, la Rhodia ne s’est pas arrêtée par ce qu’il y avait trop de grèves. Mais parce que nous étions dans un groupe qui prenait déjà le pas de la mondialisation” estime Roland Jeanneret. Le business du textile devait se faire en Asie et plus sur le vieux continent. Presque simultanément, Rhône Poulenc a fermé ses 21 usines françaises. Emmenés par les syndicats, les salariés ont mené la lutte à Besançon. “Il y avait à la Rhodia tous les avantages qu’on peut avoir quand on appartient à un grand groupe comme des primes d’intéressement qui doublaient notre salai- M En activité, la Rhodia ressemblait à une vaste cathédrale industrielle luxueuse. Aujourd’hui, la Rhodia, attend sa démolition. Pour l’instant, elle reste le terrain de jeu des graffeurs. Le laboratoire de sérimétrie. Les métiers de filature. SPÉCIAL ARTISANAT 34 QUAND L’ARTISANAT INNOVE Chauffagiste, concepteur d’enceintes, joaillier, décoratrice d’extérieur, pâtissier, fabricants d’ustensiles de cuisine… Ces métiers, comme plus de trois cents autres, sont tous répertoriés dans la famille de l’artisanat, qu’on qualifie souvent de “plus grande entreprise de France”. En Franche-Comté, 85 % des communes ont au moins une entreprise artisanale sur leur territoire qui participe, logiquement et largement, à l’aménagement du territoire. Les métiers de l’artisanat ont basé leur réputation sur le savoir-faire traditionnel. Mais traditionnel ne veut pas dire désuet, loin s’en faut. Aujourd’hui, l’artisanat est appelé à évoluer, à innover, à créer. Il est aussi confronté à de nouveaux enjeux actuellement, la transmission, le statut du conjoint, la pénurie de main-d’œuvre en sont des exemples. Ce dossier consacré à l’artisanat met la lumière ÉCONOMIE 1 entreprise sur 4 sera à transmettre d’ici 5 ans sur des savoir-faire parfois méconnus ou émergents, tous réunis autour d’un dénominateur commun : l’innovation. 140 entreprises artisanales sont à vendre dans le Doubs Les reprises d’entreprises sont une des préoccupations majeures de ces prochaines années dans l’artisanat. Un secteur qui poursuit sa progression dans notre département. u 31 décembre 2005, date du dernier pointage, le département du Doubs dénombrait 6 740 entreprises artisanales. Ces entreprises emploient au total 19 205 salariés. Dans la région Franche-Comté, le Doubs est le département qui enregistre d’ailleurs la meilleure progression. L’an dernier, 755 nouveaux artisans se sont déclarés. Sur ce total, près de 500 sont des créations pures et 150 environ sont des reprises (le solde étant des immatriculations techniques, c’est-à-dire des changements de gérants ou de noms). Dans le même temps, 569 radiations (cessations d’activité ou liquidations) ont été enregistrées au registre des métiers. Sur une année, le solde des artisans est donc positif dans notre département. “En 2006, on semble être sur la ligne de 2005 et le nombre de radiations est apparemment moins nombreux” se réjouit JeanPaul Mussot, le secrétaire général de la Chambre de A Le spécialiste régional de la retraite et de la prévoyance des entreprises et des particuliers CAISSES DE RETRAITE OBLIGATOIRE (RÉGIME PAR RÉPARTITION) I RÉGIMES DE PRÉVOYANCE COMPLÉMENTAIRES SANTÉ I RETRAITES PAR CAPITALISATION I DIAGNOSTIC SOCIAL ET PATRIMONIAL INDIVIDUEL ASSURANCE CHOMAGE DES CHEFS D’ENTREPRISES I TRANSMISSION DES ENTREPRISES I PLACEMENTS FINANCIERS I ASSURANCE VIE I CAPITALISATION Les Hauts de la Boucle - 11, rue Voirin - 25000 BESANÇON Tél.: 03 81 81 43 85 - Fax : 03 81 81 33 75 Métiers du Doubs. L’observation optimiste mérite pourtant d’être nuancée. En effet, l’autre constatation faite par la Chambre, c’est “qu’il y a de plus en plus de petites entreprises où l’entrepreneur crée la société pour créer son propre emploi, parfois sans qualification, et dont le projet économique n’est pas forcément toujours viable.” Par conséquent, la pérennité des entreprises créées dans le Doubs est donc un critère à regarder de près. Actuellement, deux tiers des entreprises créées sont encore en activité cinq ans après leur lancement, et huit entreprises reprises sur dix sont pérennes à cinq ans. Un “taux très important” selon Christian Jacquet, le président de la Chambre de Métiers, mais qui est d’autant plus fort “que le projet est accompagné. L’initiative individuelle est importante mais il faut qu’elle se double de conseils”, martèle le président. La transmission des entre- Selon Jean-Paul Mussot, secrétaire général de la Chambre de Métiers du Doubs, la transmission est un des enjeux clés de ces prochaines années. prises, c’est justement une des actualités les plus brûlantes pour l’artisanat actuel. Pas moins d’une entreprise sur quatre sera à transmettre dans les cinq ans pour cause de retraite des artisans. C’est pourquoi, la Chambre de Métiers insiste sur “l’anticipation de la reprise. Nous mettons sur pied depuis près de quinze ans des sessions de formation en matière de transmission.” D’autant que les transmissions se font de plus en plus “hors du cadre familial.” Actuellement, le secteur des transmissions d’entreprises est largement ouvert. Dans le Doubs, 140 entreprises sont répertoriées par la Chambre de Métiers comme étant “à vendre”. “Et encore, ce chiffre ne correspond qu’à celles qui sont officiellement répertoriées sur notre site. Il y en a certainement beaucoup d’autres sur le point d’arrêter, le chiffre est estimé à environ 200” commente Jean-Paul Mussot. Avis aux amateurs. Souvent, les personnes qui ambitionnent de créer leur propre entreprise sont sensibilisées à la possibilité de reprendre une entreprise existante. Les créateurs potentiels se transforment ainsi en repreneurs. “Les jeunes bacheliers constituent d’ailleurs un vivier important de repreneurs d’entreprises” estime Christian Jacquet. I J.-F.H. SPÉCIAL ARTISANAT 35 AUDEUX Un crédit d’impôt de 50 % L’artisan du développement durable Quand il s’est installé, Gérard Gauthier avait misé sur le développement des énergies renouvelables. Le solaire est sa spécialité. Ce secteur d’activité est aujourd’hui en pleine expansion. our Gérard Gauthier, le développement durable n’est pas qu’un terme à la mode servi à toutes les sauces. Convaincu depuis des années, l’artisan plombier-chauffagiste installé à Audeux depuis 2004 n’est pas un écologiste-opportuniste. “Je le fais totalement par idéologie, il y a une réelle urgence à aller dans ce sens-là” dit-il avec des airs de Nicolas Hulot dans la voix. Bien avant de se lancer à son compte, il a passé une année à Paris pour suivre une licence en maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables. “Je P suis dans la thermique depuis une vingtaine d’années. Avant de me lancer, j’avais travaillé dans des entreprises de gestion thermique centralisée et comme techni“Le soleil cien froid et cliest matisation dans une grande entrel’énergie prise. Au moment la plus où j’ai créé l’entreprise, il n’était écologique.” pas possible de ne vivre que grâce aux installations solaires, je fais donc aussi de la plomberie traditionnelle” dit-il. Dans le Grand Besançon comme dans le reste de la Franche-Comté, l’ensoleillement annuel permet à celui qui est équipé d’un chauffe-eau solaire de produire “60 à 70 % de l’eau chaude sanitaire d’une famille de 5 personnes grâce à des panneaux de 4 à 5 m2.” En chauffage solaire, ce sont 30 % des besoins qui sont couverts. C’est loin d’être négligeable quand on sait que la source d’énergie le soleil - est gratuite et non polluante. Bien sûr, les installations ont un coût : entre 4 000 et 7 000 euros selon l’équipement. À cela il convient de déduire l’équivalent Le plombier-chauffagiste d’Audeux est un des spécialistes de l’énergie solaire dans le Grand Besançon. de 50 % de crédit d’impôt et 800 euros sur la main-d’œuvre (coup de pouce de la Région). “Ce sont de vraies incitations Gérard qui permettent de baisser sérieuGauthier sement le coût” milite Gérard Gauthier. Il faut avoir néans’est tourné moins conscience que les panvers les neaux solaires ne sont pas reninstallations tables immédiatement. “Il faut environ une dizaine d’années solaires. pour rentabiliser.” Opter pour Il installe le solaire, c’est avant tout un état d’esprit. aussi des Cette année, Gérard Gauthier chaudières à aura posé une dizaine d’instalgranulés bois. lations. Le solaire représente aujourd’hui environ 20 % de ses activités. Modeste mais en continuelle augmentation. “Le soleil est l’énergie la plus écologique qui soit. Et jusqu’à maintenant totalement gratuite” commente l’artisan. Le succès du solaire amènera sans doute Gérard Gauthier à embaucher un salarié dès le début de l’année prochaine. “C’est évident, c’est dans le solaire qu’on a la plus grosse progression” conclut-il. Gérard Gauthier rayonne à une quarantaine de kilomètres autour de Besançon. I J.-F.H. SPÉCIAL ARTISANAT 36 BESANÇON Haute joaillerie L’alliage du précis et du précieux La société bisontine DG Créations mêle plus que toute autre, artisanat et innovation. À la croisée des chemins entre plusieurs savoir-faire, le dénominateur commun à toutes ces activités est le travail de précision. Ancien de chez Maty, le joaillier Denis Grandjean est le co-fondateur de la société DG Créations. as de publicité, pas de grande enseigne clinquante, la société DG Créations cultive l’art de la discrétion. Sur trois étages, dans un bâtiment situé non loin de la zone Témis, les trois salariés s’affairent, l’un devant son établi de bijoutier, l’autre devant un écran d’ordinateur, le troisième enfin dans le petit atelier de mécanique au sous-sol. Car sous la même enseigne se cachent des savoir-faire bien différents, et P complémentaires. La première activité de cette société créée il y a seize ans par deux anciens de Maty, c’est la “création et la fabrication de joaillerie à destination des grands distributeurs” indique Denis Grandjean, l’un des deux associés. Par “grands distributeurs”, il faut entendre les plus grands joailliers de la place Vendôme. Des ateliers de Besançon sont déjà notamment sortis des montres et parures destinées au roi du Maroc… “Nous avons un bureau d’études où se créent tous les modèles qu’on nous commande ou qu’on soumet à nos clients. Ici, la bijouterie est conçue comme une pièce de mécanique, avec des logiciels de conception en 3 D” précise Jean-François Michel, le responsable du développement. La société artisanale intervient aussi dans le domaine médical. “En collaboration avec le C.N.R.S., nous avons développé un robot pour les endoscopies. Cette réalisation nous avait valu un Micron d’or en 2000” ajoute M. Grandjean. Dans le médical toujours, l’entreprise des Montboucons a fabriqué des aiguilles ultrafines destinées à déboucher les canaux lacrymaux. Ce n’est pas tout. DG Créations étudie et réalise des prototypes et des modèles pour l’industrie horlogère. À chaque étage de l’établissement ses compétences. Au premier, c’est le bureau d’étude où se conçoivent les plans en 3 D des futurs bijoux, parures de diamant La société ou autre matériels. intervient Au rez-de-chaussée, c’est l’atelier de aussi dans bijouterie et joaillele domaine rie où se transformédical. me la matière. Au sous-sol enfin, plusieurs machines à commandes numérique servent à ébaucher les pièces de métal précieux. À l’étroit dans ses locaux actuels, DG Créations entrera en janvier prochain dans un bâtiment plus vaste conçu sur seul niveau. “Nous doublons notre surface actuelle, ce qui nous permettra d’intégrer de nouvelles machines et de développer de nouvelles technologies” affirme Denis Grandjean. Secret professionnel oblige, rien ne filtrera des futures réalisations de cette entreprise. On dit Les réalisations de la société bisontine ont déjà été récompensées à Micronora. souvent que les Francs-Comtois, réputés pour leur savoir-faire en matière microtechnique, péchent par leur modestie et leur discrétion. Ce n’est pas ici qu’on démentira le cliché. I J.-F.H. L’usinage s’effectue aussi dans les locaux de DG Créations. SPÉCIAL ARTISANAT 37 QUINGEY Fondée en Suisse en 1942 Les éplucheurs de Quingey L’entreprise Rusillon est un des derniers fabricants français d’éplucheurs à légumes. L’atelier de six personnes résiste tant bien que mal à une concurrence étrangère toujours plus vive. Anne Pizon a repris en 1981 le relais de son père. Elle passera la main à son fils l’an prochain. Éplucheurs et ouvre-boîtes sont fabriqués à Quingey depuis 1997. Ici, les bijoux se créent comme des pièces mécaniques, à l’aide d’outils informatiques 3D. ans le savoir, nombre de ménagères ou de cuisiniers du Grand Besançon utilisent au quotidien un ustensile de cuisine fabriqué dans un petit atelier de Quingey, à l’entreprise Rusillon. Sa spécialité, la fabrication d’éplucheurs à légumes. Surprenant a priori de constater que dans un secteur d’activité envahi par les produits à bas prix fabriqués en Chine, une petite société de six personnes résiste encore. L’entreprise Rusillon, d’origine suisse, est implantée dans la zone artisanale de Quingey depuis 1997, après avoir été installée à Liesle pendant trente ans. Le secret de sa longévité réside certainement dans le créneau qu’elle a choisi dès le S départ : le haut de gamme. “Nous savons qu’il est désormais impossible de s’aligner sur le plan des prix. Nous misons donc sur la qualité de nos fabrications, même si elles sont un peu plus chères. Nous “Plus de n’avons jamais 60 % de essayé de faire du bon marché” obsernotre ve Anne Pizon, production gérante et fille du fondateur de l’enpart à treprise, Georges l’export.” Rusillon. De l’atelier de Quingey sortent chaque année des milliers d’éplucheurs, de couteaux économes et d’ouvre-boîtes. “Nous fabriquons 1,5 million d’éplucheurs Les lames en acier sont polies avant leur traitement thermique. STATISTIQUES En Franche-Comté La taille des entreprises Répartition des entreprises selon le nombre de salariés et le secteur d’activité Alimentation Production Bâtiment Services Ensemble Pas de salarié 1 à 3 salariés 20,6 % 37,4 % 41,6 % 39,1 % 37,3 % 43,7 % 29,7 % 39,3 % 41,5 % 38,5 % Source : Chambres de Métiers 4à5 15,1 % 9,8 % 6,9 % 8,3 % 9% 6 à 10 14,7 % 12,3 % 7,8 % 6,7 % 9,3 % 11 5,9 % 10,8 % 4,4 % 4,2 % 5,9 % “Castor”, 230 000 ouvre-boîtes et 100 000 économes. Nos produits sont vendus par l’intermédiaire de distributeurs, soit dans la grande distribution, soit chez les détaillants” indique la gérante. Tout est fait à Quingey, hormis le traitement thermique des lames en acier. L’entre- prise s’apprête à investir dans “une nouvelle machine qui va fabriquer des lames pour éplucher les tomates. Pour ce futur produit, on a créé un manche en plastique qu’on fabriquera également ici.” Artisanale dans son organisation, l’entreprise Rusillon est pourtant inscrite dans un environnement industriel et mondialisé. “Plus de 60 % de notre production part à l’export. Bien sûr, nous dépendons en grande partie du cours mondial de l’acier et des bouleversements sur ce marché avec notamment la fusion Arcelor-Mittal. Avec les hausses énormes des coûts de l’acier, on a bien été obligés d’accepter de baisser nos marges” analyse Mme Pizon. Aujourd’hui, la gérante s’apprête à passer la main. Son fils Laurent doit reprendre les rênes de l’entreprise familiale dès l’année prochaine. Il aura pour mission de perpétuer une saga familiale démarrée en 1942 dans un garage de Lausanne par son grand-père. L’entreprise Rusillon a traversé toutes ces décennies, a résisté à la vive concurrence mondiale et a continué à investir dans son savoir-faire. Dans une optique industrielle mais sans perdre de vue le savoirfaire artisanal qui constitue aujourd’hui encore le socle de sa réputation. I J.-F.H. SPÉCIAL ARTISANAT 38 SAINT-VIT Pattes d’ours et formes de cœur Les idées lumineuses de Katia “Soleils de nuit”, l’entreprise artisanale créée par Katia Fectay, est positionnée dans un créneau tout à fait innovant : la décoration extérieure zen et écolo. Lumineux. Katia Fectay a installé un stand au Jardiland de Besançon. n les appelle des pas japonais. Traditionnellement, ces dalles décoraient les jardins zen au Japon et permettaient aux geishas de déambuler dans l’espace vert en marchant sur ces pierres, évitant ainsi de salir leurs délicates chaussettes blanches. La SaintVitoise Katia Fectay a puisé son inspiration dans une tradition ancestrale pour inventer une nouvelle forme de décoration extérieure basée sur “une lumière design 100 % écologique.” Le concept qu’elle a créé, c’est un système de dalles de béton d’une quarantaine de centimètres de côté, recouvertes de résine phosphorescente qui permettent la nuit, de tracer un subtil chemin luminescent à travers le jardin ou autour d’une piscine. “Cette résine emprisonne des photons qui emmagasinent la lumière du jour et la restitue la nuit. Ces dalles sont destinées aux particuliers qui possèdent un jardin. Elles peuvent servir juste à créer une ambiance féerique au pied d’un arbre ou même être posées au mur d’une chambre” explique la créatrice, ancienne dessinatrice de présentoirs à lunettes. Pour les motifs en résine, il y en a pour tous les goûts : du joli cœur à l’adorable patte d’ours, en passant par l’éternel dessin du yin et du yang mêlés, la belle feuille de ginkgo, jusqu’à la délirante tête d’Alien. Le concept créé par la jeune entrepreneuse a été déposé à l’Institut National de la Propriété Industrielle. La luminance de ces objets est garantie au moins une dizaine d’années et les dalles résistent sans problème au passage d’une tondeuse ou d’une voiture. Katia Fectay a lancé son entreprise artisanale au début de l’année, elle com- O Franche Automobiles Besançon Distributeur officiel 4, Bvd Kennedy BESANÇON Tél. 03 81 60 76 84 Fax 03 81 60 76 89 Agent agréé - CH MOUGIN AUTOMOBILES 9, rue Pierre DECHANET Les grands planchants PONTARLIER Tél. 03 81 46 68 39 Fax 03 81 46 70 31 mercialise ses produits depuis quelques semaines seulement. Depuis la minovembre, elle a installé un stand de présentation et de vente de ses produits à l’intérieur du magasin Jardiland de Besançon. Ses créations correspondent parfaitement aux préoccupations du moment. “Les gens veulent se tourner de plus en plus vers les économies d’énergie. Alors pourquoi ne pas leur proposer des choses qui intègrent l’écologie et la décoration” justifie Katia Fectay. Les dalles en béton fibré sont coulées dans le Jura, Katia se chargeant de créer et poser la Une dizaine résine dans son atelier de de points Saint-Vit. “Au de vente du printemps, je prévois de lanGrand Est. cer d’autres nouveautés comme par exemple des petites lucioles éclairantes pour poser au fond des piscines ou des lumignons à poser sur le rebord des fenêtres” dit-elle. Elle pense à des concepts plus coquins aussi comme ces “parois de douche luminescentes qui permettraient de se doucher la nuit sans lumière…” Le site Internet qu’elle a lancé - www.soleilsdenuit.fr - lui assure déjà une belle notoriété. Pour l’instant, ses produits sont diffusés dans une dizaine de points de vente du Grand Est par le biais de grands magasins spécialisés (jardineries…). Ce n’est qu’un début. La jeune femme compte bien imposer son idée innovante sur le marché national, étoffer sa gamme dès 2007 et “créer de l’emploi grâce au développement de mes produits.” I J.-F.H. SPÉCIAL ARTISANAT Déclaration D’ici juillet 2007 Le statut des conjoints est mieux pris en compte “Pendant très longtemps, les conjoints d’artisans n’ont pas été la fête” reconnaît la Chambre de Métiers. Combien d’épouses ont épaulé leur artisan de mari, dans la comptabilité par exemple, sans être déclarées et, n’avaient aucune couverture sociale. L’heure de la retraite étant arrivée, elles se retrouvent aujourd’hui sans ressources propres. C’est pour régler ces situations douloureuses que la loi sur les P.M.E. de 2005 a introduit l’obligation d’un statut. “Dès lors qu’elles ont une réalité dans l’activité de l’entreprise, elles doivent choisir un statut : soit de salariée, soit de conjoint associé, soit de conjoint collaborateur. Concernant cette troisième possibilité, de nouveaux droits viennent d’être ouverts. Une reconnaissance qui permettra à la personne de cotiser.” Pour choisir leur statut, les conjoints doivent se déterminer avant juillet prochain. Actuellement dans le Doubs, environ 3 000 entreprises individuelles sont enregistrées au registre des métiers. À peine 300 conjoints collaborateurs sont référencés. “Cela donne un ordre d’idée de la marge restante.” 39 BESANÇON Marque Atohm Le son, selon Thierry Comte La société Welcohm Technology est positionnée sur un créneau aussi original que pointu : la conception et la fabrication d’enceintes haut de gamme. Après six ans d’activité, la marque bisontine commence à percer sur le marché. e siège de l’entreprise est discret, à l’entrée Est de Besançon. Un local aux vitrines de verre poli, une petite enseigne apposée à la porte d’entrée. À l’intérieur, deux bureaux qui se font face. Et plus loin, alignées, des enceintes de différentes dimensions, des haut-parleurs, certains en pièces détachées et de drôles de machines bourrées d’électronique destinées à décortiquer le son produit par les appareils fabriqués ici. Bienvenue chez Welcohm Technology, concepteur et fabricant bisontin d’enceintes acoustiques et de haut-parleurs. L’entreprise a été créée en 2000 L par le Bisontin Thierry Comte, ancien directeur technique de la société Triangle, un autre grand fabricant français. Comme lui, seul en Franche-Comté sur ce créneau, ils ne “Nous sont pas plus d’une petite investissons trentaine de beaucoup en fabricants en France. recherche et Ce “passionné développement.” de la reproduction sonore” comme il se définit lui-même, a créé sa propre marque - Atohm -, il fabrique les produits de sa conception, et fournit des haut- parleurs et des composants à d’autres fabricants, notamment la société Waterfall, autre marque française dans laquelle il est impliqué. “En 2000, j’ai décidé de partir à l’aventure en créant ma boîte, mais je ne partais pas pour autant à l’aveuglette”, riche de son expérience de technicien et d’un séjour en Asie. Le créneau de Thierry Comte est résolument haut de gamme. Ses fabrications, on les trouve déjà dans près d’une trentaine de magasins distributeurs à travers la France. “En Franche-Comté, on trouve les enceintes Atohm chez Audio Fidélité à Besançon ou chez Jef- Le gérant Thierry Comte (à droite), avec son technicien Julien Monin. ferson à Belfort. Nous avons aussi une attachée commerciale qui s’occupe de diffuser nos produits à l’étranger : Finlande, Canada, Russie, ÉtatsUnis…” observe le gérant. En six ans, il a développé plusieurs gammes d’équipements sonores dont les tarifs publics oscillent entre 420 et 1 090 euros l’enceinte. “Maintenant que nous avons une gamme assez étoffée, nous pouvons poursuivre le travail de longue haleine entamé avec les distributeurs. Mais dans L’enceinte ce métier, il faut des années pour Hegoa de la acquérir une notoriété. Depuis marque Atohm, un an, nous avons engagé une énorme phase d’investissement : créée par outils de C.A.O. et 3 D, système Thierry Comte. de mesure électroacoustique avec laser, etc. Nous investissons Tous ses beaucoup dans la recherche et le développement, ça commenproduits sont consultables sur ce à porter ses fruits” ajoute-til. Dans les cartons de la jeune www.atohm.com entreprise artisanale, il y a la “conception de produits très haut de gamme, voire des pièces uniques, pour des clients très exigeants.” Et quand on parle d’exigence, on atteint parfois des sommets de folie dans ce domaine : certains richissimes clients n’ont pas hésité à débourser près de 450 000 euros pour sonoriser leur intérieur. “J’en ai connu en Asie, ce n’était pas mes clients” rectifie Thierry Comte. Welcohm Technology réalisera cette année 500 000 euros de chiffre d’affaires. La grosse partie des bénéfices est toujours réinvestie dans le développement et la recherche. “C’est un résultat déjà très respectable” reconnaît-il au moment où retentit le téléphone : la confirmation d’une nouvelle commande. Aujourd’hui, l’artisan Thierry Comte a le sourire. Les affaires reprennent. I J.-F.H. SPÉCIAL ARTISANAT 40 BESANÇON Logiciel Artigeste L’informatique au service du savoir-faire Une jeune société bisontine a développé pour la pâtisserie Baud un logiciel d’aide à la gestion de la production, de la prise de commande et de la facturation. Un investissement coûteux mais nécessaire pour cette entreprise éclatée sur deux sites. our continuer à progresser, nous comptons aussi sur l’apport des nouvelles technologies” confie Hélène Baud, de la pâtisserie bisontine Baud. L’entreprise au savoir-faire artisanal emploie aujourd’hui 36 salariés, sur deux sites : le premier, historique, au cœur du centre-ville, l’autre depuis 2002 sur le parc Lafayet- “P Hélène Baud : “Les plannings de production ont beaucoup gagné en lisibilité.” te, entre Planoise et Châteaufarine. Grande rue, on y fabrique la pâtisserie et la chocolaterie tandis qu’à Lafayette est installé le laboratoire traiteur et glaces. Cet éclatement sur deux sites n’était pas sans poser quelques difficultés d’organisation. “Ne serait-ce que pour les commandes, une personne passait son temps à recopier les commandes prises à Lafayette pour les redescendre au centre-ville. Cela devenait assez compliqué et nous obligeait à faire sans cesse des allées et venues. Nous souhaitions donc relier les deux sites par une nouvelle organisation” avoue Hélène Baud. Depuis septembre dernier, l’organisation de l’entreprise a radicalement changé, grâce aux nouvelles technologies. “Une jeune entreprise bisontine, IMOn-Soft, nous a conçus le logiciel Artigeste qui permet de gérer la prise de commandes, la production et la facturation. Par exemple, quand un salarié saisit une commande depuis le site Lafayette, on peut la visualiser directement Grande rue. Les plannings de production ont donc beaucoup gagné en lisibilité. C’est un gain de temps énorme.” La pâtisserie Baud a investi 26 000 euros dans cet outil informatique. Mais le retour sur investissement est indéniable selon les dirigeants de l’entreprise. Le logiciel Artigeste est également capable de gérer la traçabilité des produits, “c’est tellement important au moment où on est de plus en plus soumis à La une législation qui pâtisserie évolue dans le sens de la maîtrise du Baud a risque sanitaire” investi commente Hélène Baud. Enfin, l’ou26 000 til informatique euros. sera bientôt à même de “gérer l’achalandage de nos magasins. Cela nous permettra aussi de tenir des données statistiques précises concernant nos ventes de produits.” Même avantage sur le plan de la trésorerie : “En appuyant sur une touche, on sait combien on a de factures encore impayées” ajoute la responsable. La société IM-On-Soft avait commencé à développer ce logiciel pour un pâtissier de Baumeles-Dames. La pâtisserie Baud est allée encore plus loin dans le concept pour en faire un outil de gestion global. I J.-F.H. Reprise-transmission Le 52ème “Proforéa” signé ce mois-ci L’idée de se lancer dans la reprise d’une entreprise dont le gérant est sur le point de partir en retraite est séduisante. Mais de l’idée à sa réalisation, il y a parfois un fossé que certains repreneurs potentiels ont du mal à franchir. Pour passer de l’idée à sa concrétisation, la Chambre de Métiers du Doubs propose un dispositif innovant : Proforéa (programme de formation à la reprise d’entreprises artisanales). “L’objectif de ce programme est que le repreneur potentiel puisse tester son projet de reprise sur le terrain, explique Virginie Chessel, chargée de la transmission à la Chambre. Grâce au dispositif, le repreneur va bénéficier d’un statut de stagiaire de la formation professionnel. S’il est demandeur d’emploi, il sera rémunéré pendant cette phase qui s’étale de 4 à 12 mois. En même temps, la Chambre de Métiers donnera au repreneur des formations théoriques à la gestion d’entreprise.” Le stage Proforéa est assorti de 80 heures de formation au minimum pour une session de 12 mois. La Chambre de Métiers a signé mi-novembre le 52ème Proforéa depuis que le dispositif a été mis en place en 1998. “Il y en a environ toujours une dizaine en même temps” ajoute la responsable. Preuve que le dispositif est justifié, 50 % des formations Proforéa aboutissent à une reprise d’entreprises. “Cela montre bien que la personne qui aura suivi le stage aura fait un vrai choix à l’issue de la formation.” Sur le territoire franc-comtois, entre les années 2000 et 2005, 994 transmissions-reprises d’entreprises ont été accompagnées au total. “Ce qui fait 2 213 emplois sauvegardés ou créés” annonce la Chambre. BESANÇON 41 Où construire, où acheter dans le Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 13 novembre 2006 en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés. LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES COMMUNES 2 NBRE DE PARCELLES DISPONIBLES LOTS PROPOSÉS PRIX AU M MISEREY-SALINES (NOUVEAU) NAS SOUS STE ANNE (NOUVEAU) MONTROND-LE-CHATEAU (NOUVEAU) 31 5 32 6 à 20 ares 9 à 15 ares POUILLEY-FRANCAIS (NOUVEAU) MARCHAUX (NOUVEAU) NANCRAY (NOUVEAU) NANCRAY (NOUVEAU) 12 6 1 1 7,12 à 9,65 ares 7 à 12 ares 5,61 ares 7,82 ares AUXON-DESSOUS (NOUVEAU) MORRE (NOUVEAU) PLUMONT (39) (NOUVEAU) ETREPIGNEY (39) (NOUVEAU) CHATILLON-LE -DUC (NOUVEAU) BONNAY “lot. les prairies” CHÂTILLON-LE-DUC DANNEMARIE-SUR-CRETE MAMIROLLE MORRE ORNANS 15 3 1 1 5 3 4 1 1 4 23 7 à 11 ares 6,3 à 12,7 ares 8,5 ares 15 ares 8,8 à 10 ares 9,7 à 11,4 ares 7 à 15 ares 8 ares 70 8,3 à 12 ares 6 à 25 ares 6 à 9 ares POUILLEY-FRANCAIS 1 15 ares SAINT-VIT SERRE-LES-SAPINS 1 10 10 3 2 13 1 1 7 à 9,7 ares 8 à 12 ares 8 à 15 ares 13 à 16 ares 9 à 11,30 ares 7 à 9 ares 13 ares 9 ares 100 euros 20 à 25 euros à déterminer environ 85 euros environ 85 euros 59 000 euros 80 000 euros 75 euros 68 euros 34 000 euros 59 000 euros 78 euros 71,50 euros 75 euros (en moyenne) 62 euros 46 à 67 euros à déterminer à déterminer 102500 euros 78 euros à déterminer à déterminer 85 à 100 euros 70 euros environ 45 euros 121 euros à déterminer TALLENAY TARCENAY VERCEL BESANCON (Point du Jour) SAONE 10 ares 59, Chemin des Planches COORDONNEES A.D.E.V. Mairie Mairie SARL AFON SARL AFON Agence Vauban Agence Vauban SAFC SAFC ABC Immobilier ABC Immobilier SARL AFON SARL AFON SAFC SARL AFON Fimogest CEREST Fimogest Agence Vauban SARL AFON Société E.B.B. Société De Giorgi Etude Marcot Pasquier 03 81 55 05 03 SARL AFON Agence Vauban 03 81 91 46 02 ou 06 81 57 87 52 BESANÇON Tél. 03 81 60 77 00 www.moyse.fr 03 84 37 97 58 03 81 86 53 31 03 81 86 78 95 03 81 47 41 10 03 81 47 41 10 06 66 98 68 67 06 66 98 68 67 03 81 41 27 29 03 81 41 27 29 03 84 80 12 45 03 84 80 12 45 03 81 47 41 10 03 81 47 41 10 03 81 41 27 29 03 81 47 41 10 03 81 55 93 00 03 81 47 18 47 03 81 55 93 00 06 66 98 68 67 03 81 47 41 10 03 81 84 00 28 03 81 46 71 87 03 81 65 79 88 06 87 26 77 35 03 81 47 41 10 06 89 24 13 09 LOTISSEMENTS À VENIR :RANG (39), RENSEIGNEMENTS : SARL AFON 03 81 47 41 10 Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 13 décembre, merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 5 décembre. Cette rubrique est gratuite. 42 REPORTAGE Récit Solène Davesne MON VILLAGE VOTE LE PEN Lors de la dernière élection présidentielle, en 2002, au soir du premier tour, Jean-Marie Le Pen était arrivé en tête dans plus d’une dizaine de communes de l’agglomération bisontine, loin devant Jacques Chirac. C’est dans les villages les plus éloignés de Besançon qu’il a réalisé ses meilleurs scores. Cinq ans après et à quelques mois de la prochaine échéance, qu’en est-il de ce vote Front National ? Reportage parfois effarant… utour de la bouteille d’Arbois, ils sont quatre copains, cyclistes du dimanche. Quand on les lance sur la politique, ça se met à discuter ferme. Trois sont de gauche - modérée ou extrême - “On est des ouvriers. Depuis toujours, je suis à gauche. Mes parents l’étaient déjà”, affirme l’un d’eux. À l’autre bout de la table, le dernier, Gilbert, est pour Jean-Marie Le Pen et ne s’en cache pas. “J’ai retourné ma veste. Avant j’étais pour la droite, dans ma famille on était toujours pour la droite. Mais maintenant, moi, c’est le Front National”, affirme-t-il clairement. En 2002, il a voté F.N., en 2007, il votera à nouveau F.N. Sans état d’âme. “Mais je sais que Le Pen, il ne pourra plus être président. Il est trop vieux. S’il avait dû l’être, ça aurait été la fois dernière, il a laissé passer sa chance”, dit-il. Les cheveux blancs et l’allure débonnaire, Gilbert a choisi l’extrême droite par “rasle-bol.” Des politiques, il dit que “ce sont tous des faux jetons.” Autour de la table, tout en restant de gauche, certains reconnaissent aussi que “Le Pen, parfois, il a de bonnes idées.” “Avant, dans le village, on était deux pour Le Pen”, poursuit A Gilbert, “maintenant on est peut-être 20 mais il y en a des faux.” Comprenez, qui se sont dégonflés au second tour en 2002. Byans-sur-Doubs avait alors pourtant été une des rares communes à voir le score du candidat du Front National augmenter entre les deux tours. 26,9 % au second tour, contre 23,6 % au premier. Bien au-dessus de la moyenne départementale de 18,2 %. Le vote Front National. Lors de l’élection présidentielle de 2002, Jean-Marie Le Pen n’avait pas réalisé son meilleur score, loin de là, dans le Doubs. Mais le résultat cache des disparités. Fortes. À Besançon et dans les communes les plus proches de la capitale comtoise, le Front National avait réalisé ses moins bons scores. Plus on s’en éloigne, plus Jean-Marie Le Pen gagne de voix. Cinq ans après la dernière élection présidentielle, à quelques mois de la prochaine, nous sommes allés faire un tour dans quelques-uns de ces villages, à la péri- L’autre candidat de l’extrême droite, Bruno Mégret, phérie de l’agglomération bisontine. avait récolté 8,9 %, soit 19 voix. “Les gens voulaient carrément tout bousculer, tout révolutionOsselle. 288 électeurs inscrits. Il y a cinq ans, ner. Ils sont remontés. La droite n’a rien fait pour ici, c’est Jean-Marie Le Pen qui était arrivé en eux, la gauche n’a rien fait pour eux non plus. On tête avec 22 % des voix devant Jacques Chirac. n’est pas pauvre, on n’est pas riche, on n’a le droit 43 Byans-surDoubs : 327 inscrits. En 2002, Jean-Marie Le Pen avait fait 23,6 % au premier tour, Jacques Chirac 17 %. Osselle : 288 votants. Le candidat du Front National a recueilli 22 % des suffrages le 21 avril 2002, contre 16,8 % pour Jacques Chirac. à rien”, reconnaît Marc. Avec sa femme, fonctionnaires tous les deux, ils habitent le village depuis 22 ans et ont toujours voté communiste. Ils continueront, mais se disent désabusés par la politique. Et comprennent, “même si jamais je ne voterai extrême droite”, affirme Marc, “qu’un petit village comme le nôtre en vienne à voter pour Le Pen, alors qu’on est privilégié par rapport à la ville, cela montre qu’il y a un problème.” Un peu plus loin, Alain, la quarantaine, est en train de passer la tondeuse. Sans emploi, il vit de petits boulots au noir, habite avec ses parents. Sa préoccupation, c’est “l’emploi.” La dernière fois, il a voté Le Pen au premier tour, “pour fâcher tout le monde, réveiller les hommes politiques.” Cette fois-ci, il en est sûr, ce sera Nicolas Sarkozy. “Parce qu’il propose pas mal de choses pour les Français. Je suis pour lui, pour qu’il nous donne du travail”, dit-il. Pour qui va-t-elle voter l’année prochaine ? La question met Claude mal à l’aise. Pour l’instant, elle ne sait pas, affirme-t-elle. La dernière fois, elle aussi faisait partie de ceux qui avaient choisi Jean-Marie Le Pen par ras-le-bol. Elle a voté pour lui, même si elle ne voulait pas le voir gagner. “Ce n’est pas pour dire qu’il faut que Jean-Marie Le Pen soit président. Mais je veux que cela change”, dit-elle. Parmi les “choses qui doivent changer”, figure l’impunité des politiques, selon elle. “Fabius peut se pavaner maintenant, alors qu’il y a eu le scandale du sang contaminé. Moi je n’ai qu’à rouler 10 km/h au-dessus des limitations de vitesse pour être arrêtée”, s’emporte-t-elle. Dans le village, reconnaît-elle, “ça a beaucoup voté Le Pen.” L’immigration, la violence, touchent pourtant peu la commune. Mais il y a ce sentiment d’être à la campagne les laissés-pour-compte, les oubliés de la société, dit encore Claude. “On a l’impression d’être un peu laissé de côté par rapport aux grandes villes. On n’a même pas l’A.D.S.L., ici”, dit-elle. Elle avait voté Front National pour faire électrochoc, “mais tout n’a pas vraiment changé”, constate-t-elle. Alors elle aborde la nouvelle élection présidentielle encore un peu plus désabusée. Thoraise : 176 inscrits. 21 % pour Jean-Marie Le Pen, devant un autre candidat d’extrême droite, Bruno Mégret avec 12,6 %. Chaudefontaine. Le petit village - 172 inscrits sur les listes électorales - est lové en bordure de forêt, à quelques kilomètres de l’autoroute. Un village calme de l’Est bisontin, traversé par la Chaudefontaine : Gisèle et Claude ne croient plus à la politique. “Ce sont tous des nuls, des guignols.” route nationale vers la Haute-Saône, à l’écart des grands axes de communication. Ici, on a voté à près de 30 % pour Jean-Marie Le Pen. 29,3 % exactement, lors du deuxième tour. Au milieu du village, Claude et Gisèle s’affairent près de leur tracteur - une antiquité - à vider un grand sac de pommes de terre. Ils sont retraités, anciens agriculteurs, tous les deux. Les politiques, disent-ils en cœur, ils sont “tous nuls”, “des guignols.” La dernière fois, Gisèle avait voté Le Pen au premier tour, pour 2007, elle ne sait pas encore. Pourquoi le Front National ? La réponse fuse. “Parce que je trouve qu’il y a trop d’étrangers”, répond-elle simplement. La crainte vient aussi de la ville, pourtant lointaine. Le village est à près d’une vingtaine de kilomètres de Besançon, mais depuis que celuici fait partie de l’agglomération du Grand Besançon, “c’est eux qui nous commandent.” La peur de la ville. Prochainement, la C.A.G.B. a justement prévu de tracer un parcours V.T.T., qui doit passer sur la commune de Chaudefontaine, “ici à la campagne.” “ça va ramener du passage, des jeunes”, affirme Gisèle, en hochant la tête avec désapprobation. Institutrice, Céline, la trentaine à peine, ne votera pas. Elle n’est pas non plus inscrite sur les listes électorales. Par militantisme. “Ça ne sert à rien de voter, les politiques ne sont pas représentatifs. On a l’impression que quelle que soit la personne, dès qu’elle est au pouvoir, elle devient corrompue”, affirme-t-elle tout à trac. Encore un peu plus loin, une autre habitante en plein jardinage affirme qu’elle n’ira plus voter du tout. “Tous pareils. Faut sans arrêt payer, payer”, dit-elle en fustigeant “ceux qui ne font rien, qui sont assistés.” À l’écart de la grande route, Roger, 80 ans passés et Sabine, d’une bonne trentaine d’années sa cadette, discutent tranquillement devant chez eux. Pour 2007, Roger a déjà son opinion, qu’il livre sans hésiter. Ce sera entre “Le Pen ou De Gaulle.” Personne d’autre. Comme De Gaulle ne se présente pas, ce sera donc Le Pen. La faute à ces “gens de couleur trop nombreux, on n’est plus chez nous. Pas la peine d’aller en vacances au Maroc”, avance le vieil homme d’une voix forte. “Il y a trop de violence aussi, dans les grandes villes”, affirme-t-il. “Tu dis cela parce que tu vois les images du J.T. C’est ce que montre la télévision”, le corrige sa voisine. “Beaucoup ont voté Le Pen ici. Pourtant, au village, il n’y a qu’un seul étranger, d’origine libanaise, qui travaille certainement plus que beaucoup de Français.” Mais Roger reste sur son choix. “Le Pen, c’est le seul à défendre les valeurs.” I BESANÇON - MARCHÉ DE NOËL Noël à la russe Réservation : 03 81 80 86 03 NATASCHA ST PIER Mercredi 13 décembre Micropolis 20h 30 chastlivogo Rozhdestva” ( joyeux Noël en russe). Cette année, le marché de Noël de Besançon se laisse gagner par la magie slave. Au milieu de la centaine de chalets illuminés, on devrait ainsi pouvoir acheter matriochka traditionnelle, vodka et autres spécialités culinaires russes. Ils seront huit artisans de Tver, la ville russe jumelée avec la capitale comtoise, à avoir fait le déplacement en Franche-Comté, pour présenter leurs produits. “Désormais, chaque village a son marché de Noël, il fallait se démarquer en termes de qualité, d’esprit”, remarque Jean-François Lepin, directeur de l’office de commerce de la ville. Cette année, le marché de Noël a fait sa révolution. Exit la place Granvelle, qui avait l’inconvénient de devenir impraticable par mauvais temps, les chalets de bois prennent désormais leur quartier sur la place de la Révolution, du 2 au 24 décembre. La patinoire fait, elle, le chemin inverse et s’im- “S plante à Granvelle, entourée d’un carrousel et d’un orgue de barbarie. Le marché de Noël solidaire, qui met à l’honneur les artistes et artisans de Madagascar, quant à lui, reste au square Saint-Amour, du 9 au 18 décembre. Les organisateurs, qui ont bénéficié d’un budget de 150 000 euros, un peu plus conséquent que l’année dernière, ont mis l’accent cette année sur l’animation. Un espace chauffé et couvert a été installé au milieu de la place de la Révolution et devrait accueillir tous les soirs des spectacles musicaux différents. Des airs folkloriques russes thématique slave oblige - mais aussi de spectacles pour Cette année, le marché de Noël se déroulera place de la Révolution. (photo Ville de Besançon) 34 euros EXPO à partir de Cette année, le marché de Noël s’installe sur la place de la Révolution de Besançon du 2 au 24 décembre. Et se part aux couleurs du Noël slave. QUINGEY - DU 24 AU 27 NOVEMBRE L’œil de l’artiste Sculpteur et créateur de marqueterie, l’artiste bisontin Pierre Beuchey est cette année l’invité d’honneur des Automnales de Quingey. Un salon qui rassemble une quarantaine d’artistes régionaux. e rien prendre au sérieux. Après tout, l’art n’est pas une chose tragique. Pierre Beuchey est un artiste facétieux. Qui aime distiller dans ses tableaux, des jeux de mots, d’optique ou de pistes, et autant de clins d’œil pour celui qui les regarde. Son antre ressemble au cabinet d’illusion d’un magicien. Une grosse dame difforme se transforme dans le reflet d’un miroir en Vénus de Milo aux lignes parfaites. Plus loin, les traits d’une sirène se cachent dans le creux d’une Pierre vague, les traits d’un tigre surBeuchey est l’invité gissent derrière des traces d’honneur informes d’un plateau… des Artisan sculpAutomteur et créateur de marquetenales. N Patrick BRUEL Jeudi 14 décembre Micropolis 20h 30 à partir de enfants, du classique… “Il se passera quelque chose de différents tous les jours”, assure la ville. Côté exposants, une douzaine d’artisans des métiers d’arts de FrancheComté seront également de la fête cette année. À signaler aussi, pour poursuivre la féerie de Noël, deux expositions. La première, “Robots en folie” organisée au Musée du Temps présente près de 150 robots-jouets de toutes les époques. La seconde reconstitue sur 200 m2 un village de Provence et sa crèche en santon dans la chapelle du centre diocésain. De quoi retomber en enfance. I MARCHÉ AGENDA 44 42 euros AUTOMNALES DE QUINGEY Du 24 au 27 novembre Renseignements : 03 81 63 73 45 rie, l’artiste bisontin ne travaille qu’une seule matière : le bois. Une partie de ses œuvres doit être exposée au salon des Automnales de Quingey, dont il est l’invité d’honneur. “Depuis l’âge de sept ans, je ne fais que cela. À l’époque, ma mère payait des enfants de mon âge avec des bonbons pour qu’ils me sortent de la “Depuis cave où je travaillais le bois. l’âge de sept Sinon, je resans, je ne tais enfermé”, fais que se rappelle le septuagénaire. cela.” Inventeur d’une technique originale de marqueterie, il joue avec les couleurs et les textures mieux qu’avec des pinceaux. On dirait qu’il peint, avec toujours la même malice presque enfantine. Depuis quelques mois, l’artiste explore une nouvelle voie, la mosaïque en bois. Toujours en bousculant les perspectives. Il vient de réaliser un tableau de la Citadelle, vue du ciel. “En jouant sur les perspectives, cela permet de représenter toutes les faces du monument, les proportions, elles sont respectées”, explique Pierre Beuchey, qui travaille actuellement à la création de la place de la Révolution. I F E S T I VA L AGENDA 45 BESANÇON - SAMEDI 2 DÉCEMBRE MUSIQUE - LE 6 DÉCEMBRE Musiques contre Sida Groupes de danse et musiciens doivent se succéder esplanade des Droits de l’Homme à Besançon pour sensibiliser à la lutte contre le Sida en Afrique, notamment au Bénin. ur l’estrade de l’esplanade des Droits de l’Homme, à Besançon, une demi-douzaine de groupes de danses, de musiciens doivent se succéder le 2 décembre, dans une ambiance festive. “Z’aile d’ange”, une troupe de cirque, des danseurs de salsa, du rock… Une manifestation joyeuse pour faire prendre conscience d’un problème qui, lui, ne l’est pas. S Depuis cinq ans, l’association locale A.P.T.A.A. finance des traitements anti-sida au Bénin et veut sensibiliser les Bisontins. à partir du 22 novembre ge le traitement et l’accompagnement thérapeutique de 600 malades à Porto Novo, au Bénin. Un nouvel établissement devrait cette année être ouvert, à une soixantaine de kilomètres du premier. “Au début, le principal manque était les médicaments retro-viraux, rien n’était fait. DésorOrganisée le lendemain de la jour- mais, les programmes anti-sida les née mondiale de lutte contre le Sida, prennent en charge. Mais nous finanpar l’A.P.T.A.A., une association pour çons toute la prise en charge qu’il y le partage des traitements anti-sida, a autour, comme la elle veut “sensibiliser par une ani- “Le nombre de renutrition des mation culturelle à la question du patients ne fait patients, leur éduSida, notamment en Afrique”, affircation au traiteme Bruno Hoen, son président. Un qu’augmenter.” ment”, reprend fléau, qui touche 40 millions d’AfriBruno Hoen, médecains. cin au C.H.U. de Besançon et fondaCréée il y a cinq ans, l’association teur de l’association, qui se félicite bisontine a permis de prendre en char- des progrès effectués dans le traitement des malades du Sida au Bénin, l’un des pays les plus pauvres du monde. “Mais le nombre de patients ne fait qu’augmenter. Il faut toujours plus de moyens financiers pour y répondre”, reprendil. À côté de l’estrade à Besançon, un marché d’artisanat béninois doit ainsi aider l’association à financer son action I Apéro-concert au resto U omme tous les ans, avec la rentrée universitaire, revient la saison des apéro-concerts. Une demi-douzaine de concerts - le premier a eu lieu le 8 novembre, le prochain est programmé le 6 décembre - donnés par les associations musicales de l’Université au sein du restaurant universitaire du campus de la Bouloie. L’ambiance est informelle, détendue, l’entrée, elle, est gratuite. “L’idée, c’est de permettre aux groupes étudiants de faire une répétition en public. Ce n’est pas un vrai concert, c’est plus décontracté, il y a des échanges avec le public”, explique Anne-Cécile Klur, de l’Université de FrancheComté. Au départ créés pour faire connaître les associations existantes aux étudiants, les apéro-concerts se sont ouverts à tous, étudiants ou pas. AnneCécile Klur, elle, y emmène ses enfants. “La représentation est courte, on peut faire un peu de bruit. Idéal pour les familiariser à la musique”, dit-elle. Le 6 décembre, c’est l’orchestre universitaire qui se produira. I C Le 6 décembre à 19 h, Resto U de la Bouloie - Rens. : 03 81 66 51 78 ARTISANAT - LE 26 NOVEMBRE Journée artisanale à l’I.E.S. Une trentaine d’artisans exposent leurs œuvres le 26 novembre à l’institut d’éducation spécialisée de Fontaine-Argent. Une manifestation qui permet de récolter des fonds pour les enfants accueillis dans le centre. Poterie, peinture sur soie ou sur bois, aquarelles, décorations de Noël, bijoux… Ils sont une trentaine d’artisans - dans des domaines très variés -, à exposer leurs créations le 26 novembre dans le gymnase de l’institut d’éducation spécialisée de Fontaine-Argent, dont le peintre Michel Farine qui est l’invité d’honneur de la manifestation. Tous ont répondu à l’appel de l’association Bol d’Air, qui réunit des parents et des éducateurs d’enfants accueillis à l’I.E.S. L’institut organise sa “journée artisanale” pour la cinquième année consécutive. Avec un but simple : récolter de l’argent - via la participation versée par les exposants et une tombola - pour financer des activités pour les jeunes atteints de déficience intellectuelle. “Beaucoup de projets ne pourraient pas voir le jour sans cela. On a pu grâce à cela acheter des V.T.T., les inscrire à des compétitions sportives. Ce sont des jeunes qui ont souvent connu l’échec, le sport est bon vecteur d’intégration pour eux”, affirme Éric Zammith, le vice-président de l’association Bol d’Air. Cette année, trois des élèves sont ainsi devenus champions de France de sport adapté - l’équivalent du handisport pour le handicap mental - de V.T.T. I Renseignements www.aptaa.fr à partir du 29 novembre Entrée libre - I.E.S. 11 chemin de Brûlefoin à Besançon à partir du 29 novembre AVANT-PREMIÈRE dimanche 26 novembre à 11h Votre multiplexe en de Ville. à partir du 6 décembre à partir du 13 décembre AVANT-PREMIÈRE dimanche 3 décembre à 11h ECRANS GÉANTS. SON NUMÉRIQUE. PARKING 1000 PLACES. 3, Rue Gustave Courbet - BESANÇON - www.cinema-mba.com - Répondeur programme : 0892 68 70 25 (0,34e TTC/min) AGENDA 46 TÉLÉTHON MUSIQUE Les 8 et 9 décembre Tous derrière le Téléthon 25 et 26 novembre Génération accordéon À Besançon, le Palais des sports sera au cœur de la mobilisation pour le Téléthon. Les communes avoisinantes ne sont pas en reste. ertes, Besançon n’est pas le Haut-Doubs, où l’organisation du Téléthon donne lieu à une fièvre sans équivalent. Mais la motivation est quand même là. Cette année, pour sa 20ème édition, la grande mobilisation en faveur de la recherche médicale pour les maladies génétiques sera centrée à Besançon autour et dans le Palais des sports de la ville, prêté pour l’occasion. “Le Téléthon était assez atomisé avant, entre C Les défis les plus fous seront tentés. Ici, Jacques Maille à Saint-Vit. différents points de la ville. On a essayé de concentrer la manifestation, pour lui donner plus de force”, explique Robert Petiteau, le coordinateur local du Téléthon. Une édition sous le signe du sport, mais pas seulement. Le Téléthon, c’est avant tout une ambiance, un foisonnement d’animations et des défis aussi. À la piscine Mallarmé, toute proche, le club de plongée en bouteille devrait tenter de nager sans discontinuer pen- dant 30 heures sous l’eau. Au Palais des sports, on devrait pouvoir admirer les expositions préparées par le club des glycophiles - autrement dit des collectionneurs d’emballages de sucre - ou des philatélistes, assister à des tournois de basket-fauteuil ou regarder voler les montgolfières miniatures radiocommandées. Les communes de la périphérie ne sont pas en reste. “Au contraire, la mobilisation est même souvent plus facile qu’en zone urbaine. On voit tout le monde se croiser, participer. Le Téléthon est la dernière fête intergénérationnelle”, reprend Robert Petiteau. Citons juste quelques exemples. À Saint-Vit, Jacques Maille s’est fixé comme objectif de battre un record du monde en parcourant 400 kilomètres en 48 heures sur un rameur fixe, tandis que des marathoniens veulent courir sur 2 000 kilomètres. À Franois, on construit un logo du Téléthon géant en fleur en papier, on organise des courses en fauteuil… D’autres temps forts sont aussi organisés à Devecey, Geneuille, Novillars, Miserey-Salines… I Renseignements au 03 81 47 99 17 RENCONTRES DE L’ACCORDÉON n le disait ringard, passé de mode, tout juste bon à faire déplacer un 25 et 26 novembre public de nonagénaires. Archi faux. Micropolis “On se trompe totalement quand on parRens. au 03 81 57 21 21 le de l’accordéon. Il n’attire pas qu’un public de vieux. On peut faire de la variété, et même du disco avec cet instrument. C’est un vrai spectacle”, se défend Jean-Pierre Rognon, le président de l’association CD le passage. L’accordéon a ses fans. Chaque année, les rencontres de l’accordéon de Besançon - la 16ème édition a lieu les 25 et 26 novembre - réunissent 3 000 à 4 000 passionnés de musette au parc Micropolis. Pénalisé par les chutes de neige l’année dernière, le festival de l’accordéon n’entend pas se laisser abattre. Jean-Pierre Rognon Une annonce une édition “encore plus forte” que les autres. Avec ambiance plus d’animations en général. “On a voulu voir les choses musicale en grand. Il y aura une ambiance musicale populaire dans le premier hall, avant la salle de spectacle, pour que le public populaire. soit tout de suite plongé dans l’ambiance”, reprend JeanPierre Rognon. Une quinzaine de musiciens, de Magalie, la “yodleuse des Aravis” au Bisontin Leio se succéderont pendant les deux jours, de la musique classique aux flonflons traditionnels. En lever de rideau, des élèves des écoles d’accordéon de la région doivent aussi monter sur scène. La Franche-Comté compte une quarantaine d’établissements. Preuve que les jeunes aussi s’y mettent, se félicite l’organisateur du festival. I O HORAIRES D’OUVERTURE : Lundi 10H-12H / 14H-19H Du Mardi au Samedi 9H-12H / 14H-19H OUVERT LES DIMANCHES APRES-MIDI 10 ET 17 DECEMBRE LE PORTRAIT BESANÇON 47 Mouvement associatif Lionceau lant, celui des effectifs. Au niveau national aussi, le mouvement a connu des difficultés, victime de son image un peu vieillotte. “On dit que les jeunes s’investissent. En fait, il y a très peu d’étudiants qui franchissent le pas. La plupart rejoignent l’association en rentrant dans la vie active”, remarque Damien Huguet. Trouver de nouveaux adhérents, le Bisontin s’en est fait une spécialité. Un weekend sur deux, il sillonne la France pour créer de nouveaux clubs de Léo. “On commence à remonter. On était 430 l’année dernière, 480 en 2006. C’est lent mais ça va dans le bon sens”, dit-il avec entrain. Il vient d’ouvrir un club à Nancy, d’autres sont en cours de création au Havre, à Bordeaux, à Mulhouse. Pour son propre club de Besançon, il ne désespère pas d’augmenter ses effectifs. “On est une association généraliste, c’est notre atout. On peut aider qui on veut, organiser des manifestations culturelles ou sportives. Suivant les goûts de chacun, on touche à tout”, vante-t-il. Il y a eu la construction d’une caisse à savon, des vide-greniers organisés, des ventes de bougies… “De toute manière, plus on est actif et plus on peut attirer les gens”, reprend Damien, enseignant depuis deux ans dans une école jurassienne mais qui continue à revenir tous les week-ends à Besançon chez ses parents. Le 25 novembre, ce sont eux aussi qui organisent la journée nationale des “capitaines de soirées” dans le département, en partenariat avec la sécurité routière. Cette année, elle aura lieu dans une boîte de nuit du HautDoubs, aux Fins. “On incite le conducteur à ne pas boire. C’est en milieu rural que cela a le plus d’impact car tout le monde vient en voiture.” I S.D. en quête d’adhérents À Besançon, le Léo club, version junior du Lion’s club, ne compte que deux membres. Vice-président du mouvement au national, Damien Huguet a une tâche : recruter de nouveaux adhérents. ifficile de trouver plus petite structure sur Besançon. Puisqu’on ne peut guère prétendre s’associer avec soi-même, il faut au moins être deux dans une association. Un président et un adhérent. Deux, c’est exactement le nombre de membres que compte actuellement le “Léo club”. Et dans le rôle du président, c’est Damien Huguet qui s’y colle. “On n’est pas au minimum, nos staLe 25 tuts prévoient que l’association puisse conti- novembre, ils nuer à exister sans aucun organisent la membre. Au début, il y journée des avait beaucoup de monde, au fil des années cela “capitaines de s’est évaporé. On est monsoirées”. té jusqu’à 25”, remarque le garçon posé et sage, de l’autre côté de la table. Il a fixé le rendez-vous chez les grands frères du Lion’s club, une salle de réunion glaciale et parcourue de courants d’air. Aux plafonds, des dizaines de fanions d’autres clubs Lion’s égayent un peu la pièce, une ancienne affiche électorale d’un D homme politique local - “mais on ne fait pas de politique ici” - orne un des murs. Version junior des “Lion’s” plus connus, les Léo clubs ont le même objectif. Récolter des fonds pour les redistribuer ensuite à d’autres associations caritatives, faire dans l’action sociale. Pas forcément très glamour pour les jeunes. “On n’est pas nombreux, mais il faut être dynamique. Organiser des choses quand même. Dans toute la Franche-Comté, en un an, on a passé 400 heures sur le terrain, récolté en tout 75 000 euros pour des associations”, reprend Damien Huguet, avec fierté. Le jeune Bisontin de 23 ans a rejoint un Léo club un peu par hasard, en 2002. Une amie à lui en faisait partie, lui a proposé un jour de donner un coup de main. “Sans ça, je n’aurais pas franchi le pas, j’étais trop timide, trop réservé. Mes parents ont été un peu étonnés. Ils avaient des préjugés. Le Lion’s, c’était des gens qui se réunissent dans des restaurants”, reconnaît-il. Depuis juillet dernier, il est aussi le vice-président national. En charge d’un dossier brû- “Il y a très peu d’étudiants qui franchissent le pas” dit Damien Huguet. *Offre non cumulable réservée aux artisans, commerçants et sociétés, hors loueurs et flottes, valable du 30/10/06 au 23/12/06 pour toute commande d’un nouveau Trafic Grand Confort neuf, Kangoo Express Grand Confort neuf ou d’un nouveau Master Grand Confort neuf, dans le réseau Renault participant. SODICA J.P CÔNE 5, boulevard Kennedy • BESANCON Tél. 03 81 54 25 25 DU 17 AU 27 NOVEMBRE Magasin franchisé indépendant. Photo non contractuelle. UNE SEULE FOIS PAR AN DES PRIX EXCEPTIONNELS DANS TOUTES LES COLLECTIONS OUVERTURES EXCEPTIONNELLES DIMANCHE 19 ET 26 NOVEMBRE 10H-12H/14H-19H www.roche-bobois.com ESPACE VALENTIN G BESANÇON (face à Carrefour) 03.81.80.85.00