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N° 72
Décembre 2006
1,90€
Le troisième
mercredi du mois
Mensuel d’information de
Besançon et des cantons
d’Audeux, Boussières,
Marchaux, Quingey et Roulans.
Des budgets communication qui explosent à la Région
ARGENT PUBLIC
LES DÉRAPAGES
DE RAYMOND
FORNI
Rue Bersot
BESANÇON
03 81 82 27 14
Châteaux à vendre
autour de Besançon
En Franche-Comté, le marché de
l’immobilier, c’est aussi des maisons de maîtres, et surtout des
châteaux. Un marché sur lequel
se positionnent les étrangers.
p. 23
Phénomène :
mon village
vote Le Pen
En 2002, plus d’une dizaine de
communes de l’agglomération
bisontine ont voté le Front National à plus de 20% au premier
tour. Qui sont ces électeurs de
l’extrême-droite ? Reportage.
Lire l’événement p. 6 et 7
p. 42 et 43
Après “Musiques de rues”, “Cinéma de la musique”
Festivals à Besançon : le grand n’importe quoi
Un gâchis financier
Lire le dossier en p. 13 à 16
L’anniversaire de la
mort de la Rhodia
Il y a trente ans, le groupe Rhône-Poulenc annonce la fermeture de l’usine textile. Retour en
images sur deux pages.
p. 32-33
Liquidation Totale
DE GRANDES MARQUES N
SCULI
DE PRÊT-À-PORTER MA
73, Grande Rue - BESANÇON
BRUNO ST HILAIRE
EDEN PARK TOWN AZZARO
NO IR E NO GA RE T
PI ER RE CA RD IN GR IF FE
ob il Ela sto ) RO CH AS
UG O FE RR IN I M EN S (M
L CAMEL ACTIVE
BUCCINO CAPORA
EL SMALTO by jeans
SEIDENSTICKER JEZEQU
s CÉRÉMONIE
et de nombreux article
Récépissé Préfectoral n°2006-70 du 15-09-2006
Avant travaux
Ouvert lundi de 14h à 19h,
du mardi au jeudi
de 9h30 à 12h et de 14h à 19h,
du vendredi au samedi
de 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h
UT LE STOCK
PRIX SACRIFIÉS SUR TO
Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
L’INTERVIEW DU MOIS
2
Éditorial
Rayonnement
Besançon souhaite combler son déficit de notoriété, on le sait. Elle semble
d’ailleurs vouloir le faire à tout prix et
ce, grâce à un événement fort, populaire et rayonnant, qui porterait la capitale comtoise au pinacle de la notoriété culturelle nationale. Exit Bourges et
son Printemps, fi de La Rochelle et ses
Francofolies, oubliés Belfort et ses
Eurockéennes. Soit. Hélas, on ne pourra pas dire que l’énième tentative lancée en octobre par la ville et son “festival des musiques de rue” soit la bonne.
Certes moins fumeux que les éphémères “Instempsfestifs”, ce festival qui
se voulait populaire, s’est en fait révélé populiste. Près d’un million d’euros
engagés pour “amuser la galerie”, alors
que dans le même temps, la traditionnelle fête de la musique - quelle différence après tout ? - rassemble dans
un même désordre, trois fois plus de
monde. Le problème de fond, c’est
que dans son souci de trop bien faire,
Besançon se croit obligé d’aller chercher ailleurs les talents qu’elle pourrait
aisément dénicher et rassembler ici
même. On n’a pas encore compris que
ce qui marche émane toujours du cru,
du local. Le constat est strictement le
même, voire pire, pour le Conseil régional qui se lance dans la course à la
notoriété. Que dire en effet du festival
que concocte la Région pour décembre
- “le cinéma de la musique“, voilà un
nom encore plus vaseux - à la programmation scandaleusement élitiste,
conçue par une nomenklatura d’initiés
à destination du cercle tout aussi étriqué des “cultureux” locaux. Et voilà
plus de 300 000 euros lâchés par la
Région. Serait-ce le prix d’un article
dans les Inrockuptibles, d’un entrefilet
dans Télérama ou d’un passage éclair
au 20 heures de France 2 ? Fanfaronnant la victoire totale de la gauche, à
la ville, à la Région et au Département,
les élus locaux n’avaient-ils pas clamé
de concert que les projets ambitieux
seraient d’autant mieux coordonnés
que tous les leviers du pouvoir étaient
désormais du même côté ? Ces deux
manifestations grandiloquentes lancées coup sur coup par la Ville et la
Région, sans aucune cohérence d’ensemble et peut-être même sans concertation, n’ont qu’une infime ressemblance : le thème de la musique. Et au
milieu du gué, on ampute à l’ancestral
festival international de musique ses
pans les plus fédérateurs et populaires.
Quel gâchis ! I
Jean-François
Hauser
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue
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Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
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Rédaction :
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Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85
François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Novembre 2006
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Bisontine, Conseil régional, J.D.D.,
Jacques Maille, Georges Maurivard, Claude Streit, Ville de Besançon.
PRESSE
Le directeur du Journal du Dimanche
“ Je ne crois pas à la fatalité du déclin de la presse”
Le Journal du Dimanche vient de lancer en partenariat avec la
radio Europe 2 un blog politique baptisé “Génération 2007” à
destination des 18-35 ans. Explications avec Jacques
Espérandieu, directeur de la rédaction du Journal du Dimanche.
a Presse Bisontine : Vous venez de lancer un blog politique, Génération 2007, en partenariat avec la radio Europe 2. Comment est née cette idée ?
Jacques Espérandieu : L’idée principale, c’était de
toucher des jeunes de 18 à 35 ans car on sait qu’ils
vont compter pour cette élection. Or ils font partie
de ceux dont on ne sait finalement pas très bien ce
qu’ils veulent. On a décidé de s’accorder avec la
radio Europe 2 pour monter cette
opération en commun parce qu’el“Faire
le s’adresse directement à cette cible
des 18- 35 ans et aussi parce qu’ac- émerger une
cessoirement, celle-ci fait partie du
opinion
même groupe de presse que nous publique
le groupe Hachette Filipacchi - ce
qui simplifiait les négociations.
nouvelle.”
On a décliné cette opération en trois
points. Le premier, c’était de lancer
ce blog, qu’on a nourri - avec nos journalistes - avec
l’historique des élections, des fiches sur chaque candidat potentiel… Ensuite, sur la base de ce que les
bloggeurs nous ont dit, on a commandé un grand
sondage - qui a été publié dans notre édition du
19 novembre - pour savoir ce qu’attend cette génération, quelles sont ses inquiétudes… Et enfin, la
dernière étape de cette opération, c’est que les
hommes et les femmes politiques candidats pour
les présidentielles viendront dialoguer et s’exprimer sur ce blog.
L
L.P.B. : Quel était votre objectif ?
J.E. : Faire émerger une opinion publique nouvelle. Et pour inciter aussi les jeunes de 18 à 35 ans
justement à ne pas se contenter des blogs mais de
les amener doucement vers la presse écrite et notre
journal en particulier.
tions de loisir, de sortie de proximité.
L.P.B. : Le site Internet a-t-il boosté vos ventes ?
J.E. : Booster non. Mais rien que sur Internet nous
sommes en train d’atteindre le seuil de 600 000
pages lues qui est le seuil pour espérer gagner de
l’argent. Nous avons lancé également en mai une
nouvelle maquette. Et depuis le premier juillet,
tous les mois, nos ventes sont meilleures, comparées au même mois de l’année précédente. Je ne
sais pas en quelle mesure le site y a contribué. Mais
la politique passionne à nouveau les Français et la
couverture politique est justement une des grandes
forces du journal. Dans un marché sinistré, nous
continuons de progresser.
L.P.B. : France Soir, Libération… Beaucoup de quotidiens ont
traversé ces derniers temps des difficultés. Quel avenir pour
la presse quotidienne selon vous ?
J.E. : Le problème de la presse écrite, c’est le prix
tout d’abord. En France, les journaux sont trop
chers. C’est lié en partie au réseau de distribution.
Le dimanche, lorsque nous sortons, la moitié des
kiosques sont fermés. Nous avons mis un réseau
de distribution parallèle, dans les boulangeries, à
la criée, et ça marche. Nous enregistrons une augmentation + 8 % à + 10 %. Cela prouve qu’il y a une
demande mais les gens ne sont pas disposés à faire 3 kilomètres pour aller acheter leur journal. Il
faut réfléchir pour leur amener au plus près. On
Jacques
Espérandieu
a pris la tête
du Journal
du Dimanche
il y a un an.
“Je ne crois
pas à la
fatalité du
déclin de la
presse”,
dit-il.
étudie une solution de portage à domicile, mais cela
coûte cher. Et puis, il faut améliorer le contenu. Si
les lecteurs ne suivent pas, c’est peut-être qu’il faut
se remettre en question. Quand je vois la façon dont
nos ventes progressent, je me dis que la demande
de presse écrite est là. Mais il faut être bon. Je ne
crois pas à la fatalité du déclin de la presse. Le
nombre de journaux risque de diminuer mais il reste de la place pour des choses très ciblées, très exceptionnelles. I
Propos recueillis par S.D.
du 18 novembre au 02 décembre 2006
L.P.B. : On a beaucoup parlé ces dernières semaines de la
vidéo de Ségolène Royal qui circule sur Internet, chaque personnalité politique a désormais son blog. Quel rôle joue Internet dans cette campagne ?
J.E. : La première vraie élection qui s’est en partie
jouée sur Internet, c’est le référendum pour la constitution européenne. Ce sont les partisans du non
qui d’ailleurs avaient investi les premiers ce terrain et ont su le mieux s’en servir. Pour la présidentielle, tous sont partis sur Internet. À gauche,
Ségolène Royal avait d’ailleurs pris de l’avance sur
les autres. Son site “Désirs d’avenir” existe depuis
près d’un an déjà. Ces derniers temps, c’est vrai,
avec l’affaire de la vidéo, cela s’est un peu retourné contre elle. Mais Internet va incontestablement
jouer un rôle important.
L.P.B. : Revenons au J.D.D. Depuis un an, le journal est disponible en ligne. Qu’est-ce que cela apporte pour vous ?
J.E. : C’est important et cela le sera de plus en plus.
L’idée, avec notre site Internet, ce n’est pas d’en
faire un concurrent du journal. On espère que le
développement du site au contraire contribuera au
développement du journal. On privilégie les rendez-vous autour de l’info. Quand nos journalistes
reviennent de reportage, ils racontent leurs anecdotes, tout ce qui n’a pas pu trouver de place dans
le journal sur le site. On met aussi en ligne la totalité des résultats des sondages publiés dans le journal. Le deuxième objectif, comme nous paraissons
le dimanche, c’est de donner toutes les informa-
Bio express
1949 : naissance en Ardèche
1971 : diplômé de Sciences-Po
1977 : commence sa carrière comme journaliste
aux Échos, puis rejoint le magazine l’Express
1995 : est nommé rédacteur en chef du Parisien
puis à partir de 1998 directeur adjoint de la rédaction du quotidien
2005 : devient directeur de la rédaction du Journal
du Dimanche en décembre
ZAC CHATEAUFARINE
à Besançon
RETOUR SUR INFO
4
L’actualité bouge,
les dossiers évoluent.
La Presse Bisontine revient
sur les sujets abordés dans
ses précédents numéros,
ceux qui ont fait la une
de l’actualité de Besançon.
Tous les mois, retrouvez la
rubrique “Retour sur info”.
Plus de
20 millions d’euros
joués au casino
e casino de Besançon
n’échappe pas à la frénésie qui touche les Français
pour les jeux de hasard. L’établissement de l’avenue
Édouard-Droz a ainsi enregistré une hausse de près de
350 000 euros des mises
entre 2004 et 2005. Le produit
brut des jeux - machines à sous
et boule - s’est élevé l’an dernier à 20,745 millions d’euros.
Le nombre des entrées au jeu
de la boule est passé de 9 559
en 2004 à 11 743 en 2005, “soit
une augmentation de 22,9 %”
constate le bilan. L’année précédente avait déjà enregistré
une hausse de l’ordre de 22 %.
Mais le casino municipal de
Besançon, attraction pour les
locaux et les touristes, sert aussi directement les intérêts de
la ville de Besançon qui a confié
le contrat de délégation de l’exploitation des jeux à la socié-
L
té touristique et thermale de la
Mouillère (S.T.T.M.). En 2005,
le prélèvement communal sur
les recettes des jeux atteint
presque les 2 millions d’euros.
La S.T.T.M. a aussi financé une
partie des animations mises en
place par la ville : Instempsfestifs, Nuits de la Citadelle…
pour un montant global de
260 000 euros. Avec les taxes
prélevées sur les appareils de
jeux et les loyers, la manne
financière totale que verse le
casino de Besançon à la ville
s’élève à 3,6 millions d’euros.
Le casino de Besançon, malgré une tendance légère à la
baisse de fréquentation sur le
plan national, maintient son
activité avec une progression
de 1,7 % de son chiffre d’affaires l’an dernier. En terme de
fréquentation, il se situe à la
42ème place sur les 190 casinos
français. I
Accès à Châteaufarine :
les travaux retardés
l’Ouest, rien de nouveau.” C’est
ainsi que pourrait être résumée
la situation dans la zone commerciale de Besançon-Ouest à Châteaufarine. Les travaux d’amélioration de l’accès à ce secteur où transitent chaque jour
plus de 25 000 véhicules ne seront pas
réglés avant 2008. Car le problème s’avère plus compliqué que prévu. Le projet
consiste à créer quatre voies sur la rue
René Char, l’artère principale d’accès aux
commerces de Châteaufarine. Trois voies
réservées aux voitures, la troisième réservée aux bus. Cette nouvelle configuration
est censée désengorger cette voie, systématiquement bouchée aux heures de
pointe, notamment le samedi. “Cette tranche
de travaux a été décalée, confirment les
services de la ville. Avant tout pour des
raisons techniques. Un transformateur
E.D.F. situé à l’entrée de la rue René Char,
alimente toute la zone. Trouver une nou-
“À
velle implantation pour cet équipement
s’avère très compliqué” justifie la ville. Par
ailleurs, certaines enseignes situées le long
de la rue René Char, ne seraient pas
promptes à céder quelques places de parking pour élargir la voie.
C’est donc par la deuxième entrée de Châteaufarine que se concentreront les premiers travaux dès l’an prochain. Un giratoire sera créé devant chez Fly. Auparavant,
le groupe Casino financera un autre giratoire, à l’entrée de Châteaufarine (vers la
station-service), qui permettra d’accéder
directement au parking de Géant, ce qui
n’est pas le cas aujourd’hui, et qui permettra de desservir aussi le futur Leroy
Merlin. La deuxième entrée de Châteaufarine sera donc traitée dès l’an prochain.
La première, côté Jardiland, est celle qui
pose le plus de problèmes de circulation.
Mais pour celle-ci, il faudra donc attendre
2008. I
Besançon aura ses vélos
omme à Lyon, où des
vélos sont déjà mis à disposition des passants
dans les rues de la ville depuis
plusieurs mois, Besançon devrait
bientôt se doter de deux roues.
Dans le cadre de la procédure
d’appel d’offres pour renouveler l’ensemble du mobilier urbain
de la ville, en cours actuellement,
la municipalité a en effet demandé aux prestataires de réfléchir
à des systèmes de locations de
vélo. “Notre objectif, c’est d’avoir
200 vélos répartis sur 20 stations
différentes en ville. Avec possibilité dans le cadre d’un marché
sur 13 ans de monter ce nombre
à 300 vélos et 10 stations supplémentaires”, explique JeanClaude Roy, l’élu bisontin en charge du dossier. Pour monter leur
projet, les Bisontins se sont
appuyés sur l’exemple lyonnais.
De la même manière, la location
devrait fonctionner avec un sys-
C
tème d’abonnement. L’utilisateur pourra emprunter son
vélo dans une des stations
de la ville et devra ensuite le
déposer dans n’importe quelle autre. Avec dix fois plus de
vélos à disposition, le système lyonnais enregistre
10 000 à 12 000 locations
par jour. Besançon espère
atteindre avec son parc “800
à 1 000 locations quotidiennes.” Un équipement
supplémentaire qui selon
l’élu ne devrait pas “coûter
plus cher car il est compensé
par la publicité sur le mobilier urbain.” La commission
d’appel d’offres doit se réunir
fin novembre, pour une décision avant la fin de l’année.
Si celui-ci était fructueux,
les premiers vélos à louer
pourraient apparaître à
Besançon “dès le printemps
prochain.” I
Idées cadeaux : Barthod Le Vin, Le Restaurant,
Le Magasin de produits régionaux, ses foies gras et ses paniers garnis
Rue Bersot - BESANÇON
03 81 82 27 14
BESANÇON
PHÉNOMÈNE
5
ILS
L’ONT
DIT…
Soirées étudiantes
Sans alcool,
À propos de la mise
en place des
correspondants de
nuit dans certains
quartiers bisontins.
Le financement de
ce dispositif coûtera
1,40 euro par mois
et par locataire
dans les logements
gérés par Grand
Besançon Habitat
(ex-H.L.M.
municipaux),
0,39 euro pour les
locataires Néolia
(ex-S.A.F.C.),
1,80 euro pour les
locataires
S.A.I.E.M.B. et
0,43 euro pour les
personnes logées
par Habitat 2 :
la fête n’est pas si folle
La réussite d’une soirée étudiante dépend aussi de
la possibilité de consommer de l’alcool. Quoi qu’on
en dise, cela semble faire partie de la fête.
a vie d’étudiant, c’est aussi la fête.
Dans le milieu universitaire - entre
autres -, une fête sans alcool, ce
n’est plus vraiment une fête. Il faudrait être dupe pour croire le contraire.
Chacun vous dira qu’il n’est pas forcé à
boire, mais sur le principe, rares sont
ceux à rechigner à lever le coude.
Le 26 octobre dernier, 3 500 étudiants
participaient à une soirée géante organisée par la B.A.F.
(Besançon et ses associations fédérées) à
“Développer
Micropolis. En s’acd’autres
quittant d’un droit d’enmoyens pour
trée de 20 euros, les
fêtards
pouvaient
toucher les
consommer des boissons
consommaalcoolisées ou non à
volonté. Ce principe
teurs.”
d’open bar est souvent
décrié par les associations qui militent contre l’alcoolisme
chez les jeunes. “Pour nous, ce système
a le mérite d’éviter que les gens arrivent
sur le site déjà alcoolisés. On évite également les mouvements d’argent” estime
Julien Vallot, vice-président de la B.A.F.
L
qui a déployé une importante logistique
pour que la fête se déroule sans accrocs.
Des navettes gratuites par exemple
étaient mises à disposition du public
pour le véhiculer.
S’il était interdit de fumer à l’intérieur
de Micropolis, on pouvait en revanche y
boire de la bière, puisque la Licence II
que les organisateurs ont obtenue ne les
autorisait pas à distribuer autre chose.
Le bar à alcool courait sur 26 mètres,
celui des boissons sans alcool sur 15.
C’est un signe. Selon la B.A.F., sur la
réserve de 8 000 litres de bière prévue,
4 000 ont été consommés. “Sans bar à
alcool, on ne prendrait pas le risque d’organiser une telle soirée” admet un des
organisateurs (le budget était de 100 000
euros). La fête sans alcool serait donc
moins folle !
Kronenbourg était le partenaire officiel
de la manifestation bisontine. Le brasseur a fourni toute la logistique comme
les tireuses à bières et les gobelets. Les
partenariats sont fréquents entre les
alcooliers et les écoles qui organisent
des soirées étudiantes. “Nous soutenons
en France 450 soirées, ce qui représente
Le bureau de
la B.A.F. qui
a organisé la
soirée
étudiante de
Micropolis :
Béatrice
Ronzi,
Vincent
Kissel, Julien
Vallot et
Mathieu
Fromont.
un potentiel de 450 000 étudiants” annonce la direction de la communication de
la brasserie Kronenbourg. “Ce sont les
écoles qui nous sollicitent précise-t-elle.
Sur le principe, elles doivent nous acheter de la bière. En fonction de la commande, on fournit un kit qui va des verres,
pour le plus simple, à des animations
avec des hôtesses pendant toute la soirée pour le plus important. Systématiquement dans les kits, on met des affiches,
des éthylotests pour sensibiliser les gens
au danger de l’alcool.”
En parallèle, la marque a également lancé une bière sans alcool. Or ce produit
n’occupe que 3 % du marché en France.
“C’est un secteur qui progresse” constate pourtant la direction de Kronenbourg.
Mais de là à convaincre les organisateurs de soirée de ne distribuer que de
la bière sans alcool, il y a encore un monde.
Le partenariat est devenu un outil de
communication important pour les alcooliers et les brasseurs dont la publicité
grand public est rigoureusement encadrée depuis la loi Évin. “Nous avons donc
dû développer d’autres moyens pour toucher les consommateurs.” Ce fut le cas
à Micropolis. I
T.C.
“Il n’est pas
question qu’une
nouvelle fois ce soit
les locataires qui
financent leur
tranquillité. La
tranquillité
publique relève de
l’impôt payé par
tous.”
Alain Genot,
Jacques Poly,
Jean-Claude
Pierron et
Jacques
Girardin,
administrateurs
de la commission
nationale du
logement
PUBLI-INFORMATION
La Paillotte : du bois, du rêve, du bonheur
Le magasin La Paillotte propose
des dizaines d’idées-cadeaux originales
et authentiques. Les jeux et les jouets
en bois font leur grand retour cette
année dans la hotte du Père Noël.
Son adresse préférée est
au 108 Grande rue à Besançon.
Pierre Bouvier a repris la Paillotte en 2004.
Une fois la porte du 108 Grande rue
franchie, nous voilà replongés d’un
coup dans la lointaine enfance. Les
souvenirs ressurgissent alors : maison de
poupée, cheval à bascule et dînette. Une
ambiance chaleureuse, les couleurs gaies,
l’odeur du bois, tout respire ici l’authenticité. Nous sommes dans l’une des plus
belles adresses bisontines consacrée aux
jouets. La Paillotte est une institution
locale, elle a été créée il y a 32 ans. Pierre Bouvier, le gérant, a repris l’enseigne
il y a deux ans. Depuis, il réussit à montrer qu’il “existe une autre alternative aux
jouets en plastique. Les jouets en bois sont
authentiques, chaleureux et robustes” ditil. Le nouveau virage pris depuis l’arrivée de Pierre Bouvier aux commandes
du magasin s’avère payant. Il a fait le tri
dans les collections, a enrichi la gamme
des jeux et jouets et privilégie désormais
le bois quasi exclusivement.
Dans la boutique se succède alors une
gamme infinie de jeux et jouets pour tous
les âges. Tout y est, rien ne manque : la
ferme et ses animaux, les bilboquets, les
dînettes, les puzzles, les toupies, les instruments de musique, les mobiles, la belle cuisinière - si réaliste. Sur une autre
étagère, Pinocchio côtoie Oui-Oui. Nous
voilà au rayon des garçons avec ses châteaux en bois, les voitures et les avions.
Plus loin, on aperçoit les peluches, les
tirelires, les animaux de la savane, les
yo-yo et les marionnettes. Les petites filles
ne sont pas en reste : poussettes, landaus
et maisons de poupée feront leur bonheur.
On n’oublie pas les “grands enfants” qui
trouveront des jeux d’échecs, jeux de
dames, casse-tête chinois et ces originaux
puzzles en trois dimensions made in
L
Des centaines de référence, un dénominateur commun : le bois.
Franche-Comté. “Nous travaillons beaucoup avec les fabricants locaux, notamment l’industrie du jouet jurassien” note
Pierre Bouvier.
L’activité de la Pailllotte est actuellement
en plein essor. Le bouche à oreille fonctionne, peut-être aussi un certain ras-lebol de ces “usines à jouets” de la périphérie. “Lorsqu’on s’attache à faire de la
qualité et à s’occuper correctement du
client, il n’y a pas de raison que ça ne
marche pas” ajoute le responsable. La
Paillotte peut proposer à sa clientèle un
service gratuit de livraison à domicile.
Très pratique pour les objets encombrants.
“Comme les vacances de Noël tombent cette année juste avant le Réveillon, les gens
s’y prennent plus tôt cette année pour faire leurs cadeaux” ajoute M. Bouvier.
La Paillotte ouvre ses portes du mardi
au samedi de 10 heures à midi et de
14 heures à 19 heures. À l’occasion des
fêtes de fin d’année, l’enseigne sera également ouverte tous les dimanches et les
lundis de décembre, de 14 heures à
19 heures. I
La Paillotte
108, Grande rue
25000 BESANÇON
Tél./fax : 03 81 81 12 37
www.paillottejouets.com
ÉVÉNEMENT
6
ARGENT
:
les dérapages
de Raymond Forni
Le président de la Région Franche-Comté voit grand. Il
veut que le territoire franc-comtois rayonne et s’en
donne les moyens. Depuis son arrivée à l’hôtel de
Région, le budget communication de l’institution a
explosé. L’ancien président de l’Assemblée Nationale
ne lésine pas non plus sur les frais de représentation et
autres dépenses de prestige. À tel point que l’opposition régionale commence à s’en émouvoir haut et fort.
Petite revue d’effectif de ces dépenses somptuaires.
Repère
RÉGION
2,4 millions d’euros
Le budget communication de la Région s’emballe
Les élus de l’opposition régionale montent au
créneau pour dénoncer les dérives de la
communication de la majorité de Raymond Forni.
h mon beau
miroir, dis-moi
qui est la plus belle des régions ?”
“La Franche-Comté”, devrait-il répondre au regard
du budget communication que le
Conseil régional mobilise pour entretenir son image. Ce poste est un
des rares à ne pas être amputé de
ses crédits. Au contraire ! En 2004,
le budget communication était
annoncé à 1,72 million d’euros. En
2006, il s’élève à 2,4 millions d’euros ! Une goutte d’eau direz-vous
dans le budget général de la collectivité qui est de 380 millions
d’euros. Il n’empêche que les
finances de la communication ont
fait un bon de 1,4 million d’euros.
“S’il s’agissait de dépenses pour afficher une politique structurante en
Franche-Comté, il n’y aurait pas
grand-chose à dire, mais là ce n’est
pas le cas” s’insurge Sylvie Vermeillet du groupe U.M.P. qui dénonce depuis longtemps ce dérapage.
La goutte d’eau justement qui a fait
déborder le vase, c’est le lancement
par la collectivité de deux magazines : Franche-Comté Mag (un trimestriel) et Franche-Comté Express,
une lettre mensuelle imprimée à
6 000 exemplaires et qui est adressée à tous les décideurs.
Par contre, Franche-Comté Mag
est envoyé à tous les foyers de
Franche-Comté. Tous les trois mois,
537 000 exemplaires sont distribués. De même que le Conseil général a “Vu du Doubs”, la Ville de
Besançon “BVV”, et la C.A.G.B.
“Grand Besançon Magazine”, la
Région a désormais son support de
communication institutionnelle.
Elle en était dépourvue sous la mandature de Jean-François Humbert,
au regret de certains militants.
“O
Bref, à chacun son support pour
assurer sa propre promotion.
Mais ce qui hérisse l’opposition
régionale, c’est à la fois le coût de
réalisation de ce journal et l’omniprésence de Raymond Forni dans
cette publication. Par ce biais, l’ancien président de l’Assemblée Nationale entre dans tous les foyers pour
vendre son projet et caresser les
Franc-Comtois dans le sens du poil.
Sur 24 pages, entièrement couleurs,
les opposants à la majorité n’ont
droit qu’à une tribune “riquiqui”
de quelques lignes pour faire passer leurs idées.
“D’entrée, il a fallu ajouter
500 000 euros au budget communication pour financer l’arrivée de
Franche-Comté Mag. Comme ce
n’était pas suffisant, on a dû voter
récemment une rallonge de
45 000 euros pour que les foyers qui
ont sur leur boîte aux lettres la mention “stop pub” reçoivent quand
même ce document” poursuit Sylvie Vermeillet. “Peut-être que jusqu’à présent il y avait un déficit de
communication. Mais cette fois-ci,
nous sommes vraiment dans l’excès” enchérit Nathalie Bertin,
conseiller régional U.M.P.
Au cabinet du président Forni, on
reconnaît que le budget communication a pris du volume. 1,4 million d’euros “bien sûr, ce n’est pas
rien. Mais une fois
encore, il n’y avait
“Cette
pas d’outil de comfois-ci,
munication exténous
rieure. C’est typiquement le sujet dont
sommes
les élus de la majodans
rité actuelle n’ont pas
à rougir. Il faut que
l’excès.”
les Franc-Comtois
connaissent les orientations que
prend leur région.” À l’assemblée,
tout le monde ne semble pas de cet
avis. I
T.C.
L’U.M.P.
lance sa
propre
publication
Faute d’avoir une
tribune dans le
Franche-Comté
Mag - entre autres l’association des
conseillers régionaux
U.M.P. de FrancheComté finance et édite
sa propre lettre. Le
numéro zéro vient de
sortir. Pour l’instant, la
périodicité de ce
document distribué à
2 000 exemplaires aux
sympathisants U.M.P.
n’est pas arrêtée.
Avant cela, les élus
U.M.P. avaient tenté
d’infléchir le règlement
intérieur pour que leur
soit réservée au moins
une page dans le
magazine de la Région.
N’ayant pas obtenu
gain de cause, ils ont
fait autrement.
Le magazine
de la région
Franche-Comté
Mag plombe
le budget
communication.
Ce nouveau logo
n’est
pas celui de la
Franche-Comté
mais du Comité
Régional du
Tourisme.
ÉVÉNEMENT
7
CINÉMA
Mensonge ou boulette ?
Un couac s’est glissé
dans l’information
Dans son numéro de septembre, Franche-Comté Express
revenait sur la visite de Jamel Debbouze rendue au public
franc-comtois dans le cadre de la sortie du film “Indigènes”.
En réalité, le comédien n’est jamais venu. En plus de coûter
cher, la communication est parfois fausse.
ans le numéro de septembre-octobre du magazine Franche-Comté
Express, on peut lire l’information suivante. “Les acteurs d’Indigènes à la rencontre des Franccomtois.” Plus loin, on raconte
que le 4 septembre, en avantpremière, le film a été présenté
au public franc-comtois à Vesoul
et le lendemain à Besançon. “Plus
de 2 000 spectateurs ont découvert le film et dialogué avec Jamel
Debbouze, et les autres comédiens
D
GRAPHISME
qui ont remporté une Palme d’Or
à Cannes.” On s’y croirait.
Le problème est que, contrairement à ce qui est écrit, Jamel
Debbouze n’est jamais venu puisqu’il était ce soir-là à Paris pour
défendre une autre cause. “On
l’a su à la dernière minute qu’il
ne viendrait pas” indiquent les
services du Conseil régional. Comme le magazine devait être bouclé visiblement avant cette rencontre culturelle, le service
communication a fait comme si
le comédien avait
été présent et que
tout le monde avait
passé une bonne soi-
Incroyable Franche-Comté
rée. Qui a dit que l’information
pouvait être manipulée ?
L’affaire ne s’arrête pas là. Pour
remercier l’équipe du film d’être
venue tourner en Franche-Comté, Raymond Forni et son service communication
ont envoyé à la
“Les
maison de prochênes
duction Tessalit six
sont devant petits chênes déracinés de la forêt de
la porte.”
Briancourt, là où
a été tourné le
long-métrage. Ils ont été convoyés
par la route, en voiture avec
chauffeur. Renseignements pris
auprès de la société parisienne,
les six arbustes sont arrivés à
bon port. “Ils sont devant la porte. Entre le chaud et le froid, ils
ne sont pas en très bon état. Il
semble qu’ils aient mal vécu le
transport” confie-t-on à la société Tessalit.
Néanmoins, le geste de la Région
aurait tout de même fait effet.
Jamel Debbouze a pris son arbre
comme Rachib Bouchared le réalisateur. Il en reste encore trois
qui attendent d’être mis en terre. “Le problème est qu’à Paris,
il faut un jardin pour ce genre
de plante.” Et ça, ça ne court pas
les rues. Enfin, c’est l’intention
qui compte. I
Quand la
communication
patauge
Pour
remercier
l’équipe
du film
Indigènes,
le Conseil
régional a
envoyé six
chênes à
Paris…
La Région n’a pas changé de logo, mais
le Comité Régional du Tourisme oui. La
communication faite autour de cette
nouveauté prêtait à confusion.
était à s’y méprendre. La
Franche-Comté a un nouveau logo ! Ah bon, premières nouvelles. Pourtant, la
plaquette de présentation est
formelle. On y voit le logo de la
Franche-Comté accompagné de
deux petits portraits expressifs,
le tout souligné du slogan :
“Incroyable Franche-Comté.” Un
détail, le “c” de “incroyable” est
en rouge. En annexe, c’est toute la charte graphique qui est
C’
expliquée, et rien de plus. Animée par un souci de dépoussiérer la communication, le Conseil
régional aurait-il décidé de changer de logo ? Renseignements
pris auprès du cabinet du président, personne ne semble au
courant. Étonnant.
En fait, il y aurait eu un malentendu. Ce n’est pas la Région
qui change de logo, mais le Comité Régional du Tourisme. Pour
le coût, c’est le C.R.T. qui a manqué de précision dans la communication autour de son nouveau logo, omettant de
mentionner dans ses supports
qu’il s’agissait de sa nouvelle
identité graphique et non pas de
celle de la Région Franche-Comté qui ne touche pas à son logo.
La confusion a provoqué quelques
vagues au Conseil régional avant
que tout ne rentre dans l’ordre.
En fait, “Incroyable FrancheComté” est le thème de la nouvelle campagne de communication lancée par le C.R.T. Selon
le Comité régional du tourisme,
la conception de l’ensemble de
la campagne par la société D.D.B.
Nouveau Monde d’Annecy a coûté 48 000 euros.
Ça reste raisonnable comparé
aux 80 000 euros pour le nouveau logo de la Ville de Besançon. I
MANIFESTATION
Raymond Forni sur tous les fronts
L’image passe aussi par la représentation
Le président de la Région ne perd pas une
occasion de se montrer. Veut-il sortir la
Franche-Comté de son légendaire anonymat ?
e 14 novembre, Raymond Forni avait convié
la journaliste de France 3 Laurence Bobillier (originaire de Bouclans) à animer,
à ses côtés, la soirée de présentation du Schéma d’Aménagement et de Développement du Territoire à Micropolis.
Joli coup de communication.
Mais à part ça, la présence de
l’animatrice du programme
“On peut toujours s’entendre”
diffusé sur la chaîne publique
était-elle bien nécessaire ? En
tout cas, il est probable que la
photo sera publiée dans le prochain Franche-Comté Mag.
C’est indiscutable, le Prési-
L
dent Forni s’affiche. Pourquoi
pas, après tout. Depuis le temps
que l’on pointe du doigt le déficit d’image dont souffre la
Franche-Comté, il fallait peutêtre que le patron de la grande maison prenne les choses
en main, à condition d’être certain que son positionnement
serve l’image de la Région avant
la sienne. “Notre travail est de
faire qu’il se montre” indique
son cabinet. L’opposition n’en
est pas convaincue. Elle attaque
d’ailleurs sans cesse l’ancien
président de l’Assemblée Nationale sur la façon qu’il a de
paraître et de s’afficher.
Il faut dire que l’homme poli-
tique contribue largement à
entretenir cette image tant à
travers les magazines de presse institutionnelle que dans
des opérations de prestige. Dès
son arrivée aux commandes
des affaires régionales, il a
commencé par changer l’ensemble
du
Convention mobilier du
grand salon.
du F.C.
Coût de l’opéSochaux : r a t i o n :
47 000 euros.
275 000
Depuis, dans
euros.
les couloirs de
la collectivité
certains parlent de lui comme
du “roi.” Pour les vœux rien
n’est trop beau, le Conseil régional loue Micropolis. Dans le
même registre, le coût des
cartes de vœux est de
14 000 euros. Cet été, dans le
cadre de l’opération “Bancs
Publics”, le Conseil régional a
débloqué 465 000 euros pour
organiser deux concerts gratuits à Belfort et à la Saline
d’Arc-et-Senans. On peut évoquer aussi la convention signée
avec le F.C. Sochaux qui passe de 275 000 euros pour la saison 2005-2006 à 299 000 euros
pour la saison 2007-2008.
En échange, la Région a droit
à 168 m linéaires de panneaux
publicitaires et les joueurs ont
le logo de la Franche-Comté
sur leur maillot. Cette convention lui permet de disposer de
3 000 places gratuites pour
trois rencontres qu’elle répartit sur 60 clubs régionaux. Ce
sont aussi 20 place bloquées
en tribune présidentielle et 12
en loges. C’est bon pour l’image ! I
BESANÇON
8
CITOYENNETÉ
Jusqu’au 30 décembre
Près de 66 000
électeurs à Besançon
La Ville de Besançon a engagé une campagne de
communication innovante pour inciter les citoyens
à vérifier s’ils sont bien inscrits sur les listes
électorales et dans le cas contraire à y remédier.
n changement d’adresse
suffit pour être rayé des
listes électorales. La Ville de Besançon a donc engagé
une série de campagnes de communication pour inviter tous
les citoyens qui résident dans
la capitale régionale à vérifier
s’ils sont bien inscrits sur les
listes. Sinon, ils sont conviés
à le faire d’ici le 30 décembre.
Il n’y aura pas de session de
rattrapage. Au-delà
de cette date, inutile d’espérer donner
“Mettre en
sa voix à un candidat dans le cadre place une
de la prochaine procédure
élection présidentielle. Regrettable. simplifiée.”
“Ne pas voter peut
provoquer
des
déceptions graves” peut-on lire
sur des serviettes distribuées
à tous les étudiants par la collectivité dans les restaurants
universitaires.
Le slogan donne la tonalité de
la démarche de la municipalité qui a mis en place un certain nombre d’outils pour per-
U
mettre à chacun de faire le
point sur sa situation électorale. D’un simple clic sur le
site Internet de la Ville, on
peut tout d’abord vérifier si
l’on figure sur les listes électorales. Dans le cas contraire,
il est possible d’imprimer un
formulaire à remplir avant de
le retourner par courrier au
service compétent afin de régulariser sa situation. C’est gratuit ! “Notre objectif était de
mettre en place une procédure
simplifiée. C’est innovant”
indique Yves-Michel Dahoui,
président de la commission
électorale.
Au 1er mars 2006, 65 579 électeurs étaient inscrits sur les
listes électorales bisontines.
Ce chiffre va fluctuer jusqu’à
la clôture des inscriptions. Cela
ne signifie pas que les citoyens
rempliront tous leur devoir
civique en allant voter. Lors
de la dernière présidentielle à
Besançon, le taux d’abstention
a fluctué entre 28 % et 30 %
en fonction des bureaux de
vote. I
Port fluvial
F.R.A.C :
Mundial
carrelage
déménage
“On veut quelque chose
qui marque.” Pour son
futur Fonds régional
d’art contemporain,
qui sera situé sur
l’ancien port fluvial, la
Région confirme ses
ambitions. Même si
elle se défend de
vouloir “absolument
un architecte de
renommée
internationale.”
Le concours
d’architecture devrait
être lancé dès le début
de l’année prochaine.
“On veut garder le
bâtiment en brique
rouge, symbole d’une
activité économique
passée mais avec une
configuration
architecturale
d’aujourd’hui”,
explique Loïc
Niepceron, viceprésident au Conseil
régional. Coût total du
projet : 5 à 6 millions
d’euros. Le dossier
F.R.A.C avance donc.
Mundial carrelage,
implantée sur le site
de l’ancien port fluvial
a d’ailleurs été prié de
déménager. L’entrepris
e doit s’installer avant
la fin de l’année dans
la zone artisanale de
Serre-les-Sapins.
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BANQUE ALIMENTAIRE
Collecte les 24 et 25 novembre
“On ne meurt plus de faim
mais on souffre de
malnutrition en France”
La Banque alimentaire de Besançon organise le 24 et 25 novembre
sa collecte annuelle dans les supermarchés de la région. Une
collecte indispensable pour les associations caritatives locales,
explique Arnaud Hincelin, le directeur de la Banque alimentaire.
a Presse Bisontine : La Banque
alimentaire organise traditionnelle sa collecte. Quels
sont vos besoins ?
Arnaud Hincelin : En France,
on ne meurt plus de faim,
mais on a à faire face à la
malnutrition. On a besoin
d’huile, de café, de confiture
par exemple, car nous ne pouvons avoir de ces produits
que grâce à la collecte. Nous
en manquons, on ne distribue plus de café aux bénéficiaires depuis le mois d’août
par exemple. Le réflexe, c’est
souvent d’acheter des pâtes,
mais nous en avons déjà trop.
On a passé le cap de la quantité, on essaye d’avoir de tout.
Nous demandons aussi aux
gens de privilégier de conserve, de légumes, de poissons,
de fruits au sirop.
L
L.P.B. : Vous faites attention à la
diététique ?
La Banque alimentaire
récolte chaque année près
de 117 tonnes de produits
alimentaires lors
de sa collecte
annuelle.
A.H. : Cela fait partie de notre
rôle. On sait que les populations que nous aidons ont des
carences alimentaires et sont
souvent touchées par les problèmes d’obésité. Or on sait
qu’actuellement, les colis que
nous donnons ne sont pas
équilibrés. Pour le moment,
on donne trop de sucres, de
produits préparés. On a un
manque de fruits, de légumes,
de viandes et de poissons. On
essaye de rééquilibrer, en
éduquant les familles aidées
et leur expliquer comment
cuisiner pour pas cher mais
aussi en trouvant de nouvelles sources d’approvisionnement. Nous n’achetons
rien, tout provient de ce que
nous recevons des particuliers et des entreprises.
Chaque jour, on reçoit près
d’une tonne de fruits et
légumes des supermarchés
bisontins.
L.P.B. : Combien de personnes sont
aidées ?
A.H. : 43 associations redistribuent dans le Doubs les
produits que nous collectons.
Au total, ce sont près de
15 000 personnes qui ont été
aidées tout au long de l’année. Nous voyons une forte
évolution du type de population que nous aidons, c’est
ce qui est inquiétant. Au
niveau national,
près de 10 % des
“Nous
personnes sont
avons
des travailleurs
distribué pauvres, dont le
salaire ne suffit
720 tonnes pas à assurer les
en 2005.” fins de mois,
16 % sont des
retraités. Ce ne
sont pas des personnes qui
vivent à la marge, ils ont un
statut. Notamment pour les
personnes âgées, une fois
qu’elles rentrent dans le circuit de l’aide alimentaire, il
y a peu de chance que leur
situation s’améliore. On est
passé d’une aide d’urgence à
une aide qui s’inscrit dans la
durée.
L.P.B. : Que représente cette collecte ?
A.H. : En deux jours, on collecte généralement 117 tonnes
de produits alimentaires. Cela
représente 16 % de ce que
nous recevons au total. Le
reste provient des surplus
alimentaires distribués par
l’Union européenne et des
invendus des grandes surfaces et des entreprises agroalimentaires. En tout, nous
avons distribué 720 tonnes
en 2005. Nous devrions
atteindre les 800 tonnes cette année. I
Propos recueillis par S.D.
BESANÇON
10
EN BREF
Rosselot
Le leader de
l’opposition bisontine
Jean Rosselot s’est
mis au blog. Il a
ouvert son espace
perso. À voir sur
http://jeanrosselot.ov
er-blog.com/
FORMATION
30 élèves inscrits
Les Compagnons ne connaissent pas la crise !
30 jeunes sont actuellement en formation à la
Maison des Compagnons de Besançon. Dans
deux ans, ils partiront pour leur Tour de France.
Déchets
Vendredi 1er décembre,
une réunion
d’information est
consacrée aux impacts
sanitaires des modes
de traitement des
déchets, notamment
de l’incinération, avec
les résultats d’une
enquête faite par
l’institut de veille
sanitaire consacrée à
la présence de
dioxines dans des
aliments produits
sous le panache de
fumée de
l’incinérateur de
Besançon. Dans les
locaux du Sybert de
Besançon, rue
Einstein (vers l’usine
d’incinération).
03 81 21 15 62.
Taxi
Un examen de
conducteur de taxi se
déroulera à Besançon
les 1er février et
15 mars 2007.
Dossiers d’inscription
à retirer à la
préfecture du Doubs,
au guichet des
permis de conduire.
Clôture des
inscriptions le
15 janvier. Rens.:
03 81 25 11 30.
Regards
Le Centre 1901 et
l’Atelier de
photographie
présentent “Regards
croisés, le bénévolat
s’expose”, une expo
photo pour rendre
hommage à tous ceux
qui sont impliqués
dans le mouvement
associatif. À voir
jusqu’au 2 décembre
à la galerie Le Paris,
place Pasteur.
Promotion
Un bus estampillé
“Incroyable FrancheComté” s’installera
au cœur du quartier
touristique
Mouffetard à Paris
du 22 au
25 novembre pour
promouvoir dans la
capitale les attraits
de notre région.
Restos
L’hiver dernier, le
centre des Restos du
Cœur de Besançon a
enregistré une
augmentation de
25 % du nombre de
repas servis par
rapport à l’année
précédente. 129 561
repas ont été
distribués par le
centre bisontin.
Musique
Musique et chant
arabo-andalou mardi
5 décembre à
l’Opéra-Théâtre de
Besançon.
Coiffure
Le salon “La coiffure
de Marie” a changé
d’adresse et de look.
Au 11, rue du
Polygone à Besançon.
n France, à la rentrée de
septembre, les 38 C.F.A.
(centre de formation des
apprentis) des Compagnons du Devoir ont accueilli
6 177 jeunes. Un chiffre en augmentation de
5 % par rapport
à l’année 2005.
“Nous
À Saône, où se
n’avons
pas
trouve la maison
des Compagnons
de mal à
de Besançon, 30
recruter
des
jeunes ont commencé
leur menuisiers.”
apprentissage
dans un des 27
corps de métier
que propose l’école (du bâtiment
à l’industrie en passant par les
métiers de bouche). La théorie
se passe à Saône et la pratique
dans les ateliers à Besançon.
Dans deux ans, après avoir terminé leur formation en alternance entre le centre et l’entreprise d’accueil, les élèves
partiront pour leur Tour de
E
France. C’est au terme d’un
périple de quatre à cinq ans
durant lequel ils affineront leur
savoir-faire qu’ils deviendront
Compagnon. Tous n’iront pas
jusqu’au bout. Tous ne réaliseront pas un chef-d’œuvre. “Un
peu plus de la moitié des élèves
s’engagent dans le Tour de France” constate Henri-Bertrand
Audrerie responsable de la maison des Compagnons de Saône.
“Nous n’avons pas de mal à
recruter des menuisiers, des
charpentiers. Il n’y a aucun problème. C’est vrai que des métiers
comme plâtrier avaient tendance à disparaître il y a
quelques années. Cette fois-ci,
c’est reparti dans le bon sens”
ajoute Henri-Bertrand Audrerie qui se déplace dans les collèges pour assurer la promotion de la formation. Autre
tendance chez les Compagnons,
de plus en plus de filles se lancent dans cette aventure professionnelle. I
COMMERCE
Le hard discount
poursuit son offensive
e développement du phénomène hard discount se
poursuit à Besançon. La commission départementale d’équipement commercial (C.D.E.C.)
vient de donner son accord à l’extension du magasin
Lidl situé boulevard Blum à Besançon. La surface de
l’enseigne passera ainsi de 299 m2 à 459 m2. Pour pouvoir s’implanter, ces enseignes alimentaires ou généralistes commencent souvent par implanter des surfaces inférieures à 300 m2, évitant ainsi d’avoir à
passer devant une C.D.E.C. En deuxième phase, ils
sollicitent une autorisation d’agrandissement.
Dans le même temps, cette même commission réunie
le 13 novembre a refusé à l’enseigne Super U de s’implanter le long de la R.N. 83 à Roche-lez-Beaupré. Le
groupe U avait sollicité la création d’un supermarché
de 2 200 m2 et d’une station carburant. I
L
COMMERCE
L’enseigne Okaïdi
s’installe à la place
du cinéma Vox
a marque de vêtements d’enfants lancée en 2000
est en plein essor. Présente déjà à Pontarlier, l’enseigne Okaïdi doit s’installer “dès le début de l’année prochaine” Grande rue à Besançon, à la place de
l’ancien cinéma Vox, en quête d’un nouvel occupant
depuis sa fermeture et l’ouverture concomitante du
cinéma Mégarama à Valentin.
La configuration du Vox est la suivante : 743 m2 au
rez-de-chaussée, 463 au 1er étage et 518 en sous-sol.
Okaïdi reprendrait ainsi la devanture de cet espace
commercial.
La marque Okaïdi a été fondée par deux entrepreneurs qui ont repris en 1996 l’activité enfants des
magasins Camaïeu. En septembre 2000, la marque
Okaïdi est officiellement lancée, avec pour ambition
“d’imaginer les vêtements des enfants de demain.” En
2001, la marque enfantine s’est lancée à l’international en ouvrant un premier magasin en Angleterre. L’an dernier, Okaïdi absorbe la marque Jacadi. I
L
La maison des Compagnons forme à 27 métiers du
bâtiment à l’industrie en passant par les métiers de bouche.
BESANÇON
ACCIDENT
11
Funéraire
Un patient pas vraiment ordinaire
De plus en
plus de
crémations
à Besançon
Frédéric Allemann,
le combat d’une vie
À 55 ans, le chiropracteur bisontin se bat pour recouvrer son
autonomie depuis un accident de V.T.T. survenu en août 2005.
rédéric Allemann est aux
Salins de Bregille à
Besançon depuis maintenant 11 mois. Les
séances de kiné quotidiennes
l’aident à redonner un peu de
mobilité à son corps meurtri.
Pas question de relâcher l’effort. Le temps joue contre lui
et il le sait. Chaque progrès est
une bataille gagnée sur le handicap. C’est un pas de plus vers
une autonomie qu’il a perdu
suite à une chute à V.T.T. le
28 août 2005 qui l’a cloué dans
un fauteuil.
Privé presque totalement de
l’usage de ses jambes et de ses
bras, il se bat obstinément
aujourd’hui, avec une volonté
de fer, pour retrouver son indépendance. Pouvoir conduire, se
déplacer, travailler, ne dépendre
finalement de personne, voilà
son objectif. Le docteur Paratte et son équipe l’accompagnent
dans son combat. “Je suis bien
entouré ici. J’ai la chance d’être
entre de bonnes mains” reconnaît Frédéric Allemann. “Je
progresse ajoute-t-il. Je suis
capable de marcher une cen-
F
taine de mètres avec un déambulateur.”
C’est encourageant, mais insuffisant encore aux yeux de cet
homme, chiropracteur de son
état. Il veut aller jusqu’au bout
du temps qui lui est imparti
avant de se résoudre à dresser
un bilan définitif de son état
de santé. Il sait qu’il lui reste
un peu plus de six mois pour
progresser. Ensuite, sa situation se stabilisera, compromettant tout espoir d’amélioration. C’est la raison pour
laquelle il veut mettre tous les
atouts de son côté. D’ici la fin
de l’année, il
doit
“La voilure de
rejoindre un
centre en l’enthousiasme
région paris’est réduite.”
sienne, spécialisé dans
la prise en charge de ce handicap pas tout à fait comme les
autres puisqu’il laisse au patient
le droit d’espérer aller mieux.
La mémoire de Frédéric Allemann s’arrête trois minutes
avant l’accident. Il est sur son
vélo tout terrain dans les
champs de MontFrédéric
faucon ce jour
Allemann
d’été. Et puis,
plus rien. Il se
faisait
réveille quatre
partie de
jours plus tard
au C.H.U. de l’équipe de
Besançon après
avoir été placé en préparation
coma thérapeu- de l’équipe
tique, incapable
de France
de bouger aucun
de canoëde ses membres.
“Quand on m’a
kayak.
expliqué ce que
j’avais, je me suis dit que j’en
aurais pour 6 à 18 mois. Et je
pensais récupérer 80 à 90 % de
mes capacités physiques.” En
chutant sur la tête “presque à
l’arrêt”, le cycliste ne s’est rien
cassé. “Je n’ai même pas eu une
entorse cervicale. En tombant,
j’ai étiré ma moelle épinière ce
qui a généré des lésions très
particulières, en mosaïque. La
moelle n’est pas sectionnée” comme elle l’est dans le cas d’une
personne paraplégique ou tétraplégique. Mais la médecine ne
connaît pas tout des lésions
médullaires, ni le degré de récu-
pération que peut atteindre le
patient. C’est du cas par cas.
Frédéric Allemann vit donc avec
un espoir somme toute “partiel.” Le chiropracteur est lucide. Pour quelqu’un dont le
métier est de remettre le squelette d’aplomb, il ne se raconte pas d’histoire. Un an et trois
mois après l’accident, ses progrès ne sont pas aussi spectaculaires qu’il l’avait imaginé.
“Je ne sais pas jusqu’où je pourrai aller. Je chasse toute pensée négative. Mais la voilure de
l’enthousiasme s’est réduite. Je
rêve d’autonomie, de marcher
ne serait-ce qu’avec une canne.
Mais est-ce que je ne vais pas
m’arrêter au milieu du gué”
confie-t-il, redoutant ne pas
pouvoir atteindre son objectif.
C’est dans son entourage qu’il
puise son énergie. À Paris, l’école de chiropractie l’a sollicité
pour donner des cours. La première rencontre avec les élèves
en octobre fut concluante. À 55
ans, Frédéric Allemann trace
son autre chemin. Une vie différente, mais qui a aussi ses
sourires. I
T.C.
La crémation entre
peu à peu dans les
mœurs des Français.
Il y a trente ans,
moins de 1 % des
funérailles faisaient
appel à la crémation.
Aujourd’hui, 24 % des
obsèques (537 000
décès en 2005 en
France) sont des
crémations. Il existe
120 crématoriums
sur le territoire
national, 42 autres
sont en projet.
Besançon n’échappe
pas à cet
“engouement”. Avec
deux crématoriums
présents sur
l’agglomération, la
crémation concerne
31 % des opérations
funéraires. Le
crématorium
municipal de SaintClaude a réalisé 873
incinérations l’an
dernier. Le niveau
d’activité varie
d’ailleurs beaucoup
d’un mois à l’autre :
85 crémations en
juin, 53 seulement en
août. 76,40 % des
crémations effectuées
sur le site de SaintClaude proviennent
des agences des
Pompes Funèbres
Générales.
DOSSIER
13
FESTIVALS :
LA FOLIE
BISONTINE
ÉVÉNEMENTIEL
Créer une image de marque
Ville, Région : à chacun son festival
À deux mois d’intervalle, la Ville de Besançon et
la Région Franche-Comté ont lancé leur nouveau
festival d’envergure. Est-ce bien judicieux ?
u niveau national, on assiste
à une espèce de mode des collectivités. Celle du festival. Chacun veut avoir sa manifestation, avec son logo en grand sur l’affiche.
C’est flagrant, en Franche-Comté comme
ailleurs. Ils y mettent les moyens car ils
veulent une image très forte, passer au
journal de TF1”, analyse une responsable
associative du milieu culturel bisontin.
Chacun son festival. Le constat est flagrant à Besançon. À deux mois d’intervalle, deux nouveaux festivals culturels
ont été lancés par les collectivités locales.
En octobre, le festival des musiques de
rues porté par la ville de
Besançon et du 4 au
10 décembre, le festival international de cinéma de la
Des
musique qui est lui, financé
principalement par la Région. similitudes
“Avec le festival international de la musique, en sep- frappantes.
tembre, cela fait même trois
gros festivals autour de la
musique en deux mois. Il y a
un peu un encombrement et une dispersion
du public”, remarque Daniel Boucon, le
directeur du théâtre de l’Espace. Pourquoi
alors lancer tous ces festivals en même
temps ? “On a longtemps été la belle endormie, à Besançon”, reconnaît-on à la Région.
Tout le monde semble se réveiller en même
temps…
Depuis 2004, la Région voulait “une manifestation régionale qui puisse avoir un
retentissement national, à faire rayonner
jusqu’à Paris.” La Ville de Besançon, elle,
a déjà essayé plusieurs formules. “Le boulevard Hugo”, en 2002, pour le bicentenaire de l’écrivain, puis “les Instempfestifs”, axé autour du théâtre de rue qui
n’avaient pas réussi à convaincre tout à
“A
fait et plafonnait à 20 000 visiteurs.
En mal d’image au plan national, les collectivités locales poursuivent le même
objectif. Créer un événement pour faire
parler d’elles, asseoir leur réputation. En
gros, utiliser la culture en vitrine. “Pendant longtemps, la ville n’a pas cru à la
culture. Elle vient de comprendre que la
culture peut être un vecteur de développement. Mais on ne réveille pas comme cela
une ville endormie”, analyse l’un des organisateurs du festival des musiques de rues.
“En dehors de la bonne fréquentation, ce
qui nous a satisfaits, c’est qu’on a eu beaucoup d’échos dans la presse nationale”,
affirme Michel Roignot.
Les similitudes entre les deux festivals
sont frappantes. Dans les deux cas, les
projets portés sont des greffes. Portés par
des équipes extérieures au milieu culturel local, ils ont été lancés à grande échelle dès la première édition, sans montée en
charge progressive. Besançon a été une
des premières villes à organiser un appel
à candidature pour l’implantation d’un
projet culturel. “Souvent, les festivals grandissent progressivement. Nous, c’est le
contraire, on commence tout de suite par
un gros festival. L’inconvénient, c’est qu’il
faut créer et structurer l’équipe en même
temps. Mais c’est passionnant”, reconnaît
Pascal Esseau, l’un des deux organisateurs de Musiques de Rues.
Les deux festivals ont aussi peut-être les
mêmes travers. À force de rechercher l’originalité à tout prix, pour “faire ce qui ne
se fait nulle part ailleurs”, ils se basent
sur des concepts complexes, pas toujours
évidents à saisir. Reste une question. Deux
festivals - nouveaux qui plus est - en si
peu de temps ne risquent-ils pas de brouiller
les messages, notamment au niveau national ? I
Besançon ne fait pas dans la
demi-mesure. Le but dans les
deux cas : créer un événement
majeur pour asseoir l’image de
la région. Pour y arriver, les collectivités locales n’ont pas lésiné
sur les moyens. 920 000 euros
de budget total pour le premier,
plus de 250 000 pour le second.
Des budgets qui font grincer des
dents dans le milieu bisontin.
DOSSIER
14
BILAN
Des soucis d’organisation
Musiques de rues : ce qu’il faut revoir
Pour sa première édition, le festival des musiques de rues a attiré 70 000 personnes dans les
rues bisontines. Mais il a laissé un sentiment mitigé, à cause de problèmes d’organisation.
Moins de sites dans
Besançon
“Entre le parc Micaud, le square Saint-Amour, Castan, les
Prés-de-Vaux… Il y avait beaucoup de lieux. Certains étaient
très, voire trop remplis et les
gens étaient frustrés, il y en a
d’autres où il n’y avait personne”, analyse Michel Roignot,
l’adjoint en charge de la culture, qui aimerait “retravailler
cela, peut-être pour avoir un peu
moins de lieux de spectacle” et
recentrer le festival dans la
Boucle.
Autre ajustement que l’élu juge
nécessaire, mettre des “spectacles dans la rue.” “Il n’y avait
pas suffisamment de choses que
l’on pouvait suivre dans leur
déambulation. Il faut aussi qu’on
travaille sur ce point”, juge-t-il.
En effet, on n’en attend pas
moins d’un festival… de rue.
Grande parade à revoir
Le grand point d’interrogation
de cette première édition. Présentée comme le point d’orgue
du festival, la parade a concentré les frustrations. “Ce n’est
pas simple de passer après un
festival de théâtre de rue “Les
INTERVIEW
Instempfestifs”. Les gens avaient
des attentes. Là, ce n’était pas
spectaculaire, ce n’était pas le
but, non plus”, juge la compagnie du coin, qui a participé au
défilé.
Le problème est surtout venu
des ratés de l’organisation, entre
les fanfares défilant trop vite
et les erreurs
de parcours.
Difficile pour le “C’était trop
long, avec trop
spectateur de de trous. Il faut
trouver de la qu’on trouve
quelque chose
cohérence.
d’autre pour
cette grande
parade”, reconnaît Michel Roignot, qui aimerait s’inspirer du défilé qui clôt
la biennale de la danse, à Lyon.
“J’aimerais qu’on puisse retrouver cet esprit-là.”
Place de la Révolution, le char
de l’A.S.E.P. est ainsi passé sans
s’arrêter et sans faire la déambulation. “Les régisseurs nous
ont demandé d’avancer. On a
fait une traversée en règle de la
place alors qu’elle était pleine
de monde”, explique Philippe
Vuillemin, un des responsables
de l’A.S.E.P. Le final prévu par
les musiciens a en fin de compte été fait un peu plus loin. “Mais
des gens nous l’ont reproché. Ils
s’attendaient à quelque chose
d’autre.” De grossières erreurs
de timing qui ont fait retomber
l’ambiance comme un soufflé.
“Je croyais que tout allait finir
en apothéose sur la place de la
Révolution. Il y avait un tel
regroupement de public. On est
resté un peu sur sa faim”, note
un artiste qui a participé au festival mais suivait la parade dans
le public.
A.S.E.P. :
être pris au sérieux
La vidéo réalisée à l’issue du
festival a fait bondir Philippe
Vuillemin. “On voit notre char
défiler mais par contre, la
musique a été coupée”, s’étonne
le responsable de l’A.S.E.P. de
Besançon, qui réunissait plusieurs associations bisontines
notamment dans le domaine de
la musique amplifiée et techno.
Pour cette première édition,
l’A.S.E.P. regrette de ne pas
s’être sentie “tout à fait intégrée” au festival. “Au fil des
réunions, les budgets qu’on devait
nous accorder ont été remis en
cause jusqu’à ce qu’il ne reste
plus grand-chose. On a participé quand même parce que le projet du festival est vraiment inté-
ressant. Mais on veut maintenant être pris au sérieux”, affirme Philippe Vuillemin. L’association réclame notamment une
place plus importante pour le
métissage des genres. “C’était
très acoustique, mais la musique
techno sur un char, c’est aussi
de la musique de rue.”
Les coulisses plus festives
que le défilé !
Chaude ambiance place
d’Arènes. C’est là que se préparaient les fanfares avant d’être
appelées à défiler. Les musiciens se déguisaient, chauffaient
les instruments, vus d’en haut
cela prenait l’allure d’une joyeuse cacophonie colorée. Ça riait,
ça chantait, ça dansait, ça jouait
aux quatre coins du site. Les
coulisses étaient finalement plus
festives que le défilé en lui-même
à travers les rues de Besançon.
À peine sortis de la place
d’Arènes, les groupes semblaient
comme muselés, retenant l’énergie qu’ils avaient déployé
quelques minutes avant pour
rentrer dans le rang d’un défilé somme toute conventionnel
et perçu comme tel par les spectateurs massés le long du parcours. C’est un couac dans l’or-
FrançoisXavier Ruan et
Pascal Esseau,
les deux
organisateurs.
“Il s’est passé
quelque chose
à Besançon”,se
félicitent-ils.
ganisation de la grande parade du dimanche, annoncée comme un temps fort de cette première édition du festival des
musiques de rue. La diversité
des troupes tant dans leur
habillement que dans la musique
qu’elles diffusaient était probablement inadaptée à ce genre de corso qui ne donnait pas
suffisamment à voir.
C’était bien difficile pour les
spectateurs de trouver de la
cohérence entre des passionnés
de tuning qui avançaient portes
et coffre ouverts et les cornemuses d’un bagad. Par
moments, les badauds figés sur
le trottoir semblaient aussi
décontenancés que les fanfares,
ne sachant pas quelle contenance adopter face à la situation. Par ailleurs, le temps étonnamment long - qui séparait chaque musique en a ajouté à la confusion.
Confuse également la fin du
défilé. On pouvait s’attendre à
ce que les groupes animent la
place de la Révolution, où s’étalaient les terrasses des cafés,
qu’ils allaient davantage à la
rencontre du public. Au lieu de
cela on les a fait monter sur une
scène pour jouer. Conventionnel l’événement, peut-être trop. I
T.C.
La réaction des organisateurs
“Il faut six ans pour asseoir une manifestation culturelle”
Les deux organisateurs du festival de musiques de rues, François-Xavier Ruan et Pascal
Esseau, se disent satisfaits de cette première édition. Impressions.
L
mais c’est de l’ordre du détail.
L.P.B. : Comment
préparez-vous la
prochaine édition ?
F.-X.R. : D’ici la fin
novembre, nous
allons faire une
pris les consignes et ont défilé Il y a eu des flux populaires entre
réunion avec nos
au pas de charge. Du coup, il y les lieux. On a fait le plein à la
partenaires.
a eu une cassure avec le reste symphonie mécanique, aux Prés- Nous avons une grande liberté
du défilé des autres fanfares. Du de-Vaux, les installations sonores d’action. À l’issue de cette édicoup, c’est vrai, pour les specta- ont accueilli près de 2 000 per- tion, nous avons reçu pleins de
teurs, il y a eu un trou dans le sonnes à la Gare d’Eau.
projets pour 2007, de groupes
défilé. Il y a eu des problèmes,
qui veulent reconduire l’expé-
“Nous avons
L.P.B. : Certains reprochent aussi les reçu pleins
lieux très éclatés, ce qui fait que cer- de projets
a Presse Bisontine : Comment cherait jamais… Lorsqu’on a pro- cé qu’il y avait 40 000 personnes les 300 musiciens de l’union des tains n’étaient pas très fréquentés…
pour 2007.”
avez-vous ressenti cette pre- posé notre projet, on nous avait dans les rues au moment de la fanfares de France n’ont pas com- F.-X.R. : Je ne suis pas d’accord.
mière édition du festival
musiques de rues ?
François-Xavier Ruan : Ce festival
a été un électrochoc pour cette
ville. On ne vient pas de la région,
et en arrivant, on voulait secouer
le cocotier, que cela bouge.
Pascal Esseau : Il y a eu une
ambiance, que ce soit au niveau
des artistes, du public, des personnels. Il s’est passé quelque
chose à Besançon. Des gens ont
vraiment été émus. On a réussi
notre pari. L’objet était de dégager un état d’esprit, planter les
cadres d’intervention, mettre les
quatre piquets du terrain de jeu.
On a montré les différents
champs artistiques qu’on voulait aborder. On a rempli notre
contrat. La bonne surprise est
ce qui a posé problème : il y a eu
plus de public que ce qu’on attendait.
L.P.B. : 70 000 personnes sur tout le
week-end dont 40 000 le dimanche
après-midi. Le samedi soir, un spectacle a été annulé pour des raisons de
sécurité. La manifestation était gratuite, l’affluence était prévisible pourtant ?
F.-X.R. : On nous a tellement répété à Besançon que notre idée
était super, mais que cela ne mar-
demandé nos prévisions d’affluence. On s’est basé sur ce que
réalisaient les Instempfestifs,
qui étaient aussi une manifestation gratuite, à la même période, c’est-à-dire 20 000 personnes.
Lorsque la police nous a annon-
grande parade, on était les premiers à être étonnés.
L.P.B. : Il y a eu des couacs. Notamment la grande parade, le dimanche
après-midi…
F.-X.R. :Pour la grande parade,
L’économie de la culture à Besançon
Budget de la culture :
20 millions d’euros
(10 % du budget total)
Répartition du budget consacré au
spectacle vivant (5,4 millions d’euros)
27%
Subventions au festival international
de musique :
193 000 euros
%
19
25%
Soutiens aux associations culturelles :
347 000 euros
Subventions aux scènes nationales :
1,88 million d’euros
Subventions à Opéra Théâtre (hors frais
de structures) :
700 000 euros
Orchestre municipal : 850 000 euros
27%
Festival des musiques de rues :
130 000 euros
(+ 100 000 euros de communication)
DOSSIER
15
FESTIVAL
Première édition du 4 au 10 décembre
Cinéma de la musique,
première !
“Cinéma de la musique”. C’est le festival que la
Région lance en décembre. Une centaine
de films doivent être projetés. Mais la
programmation laisse un peu sur la réserve.
est le dernier né des “nouveaux
festivals” de cette année. En
décembre, c’est donc au tour
du Conseil régional de FrancheComté de lancer “son” festival de cinéma. La Région voulait un “vrai nouveau
projet”, elle y a mis les moyens. Même
si le budget du festival “cinéma de la
musique” - c’est son nom - est sans commune mesure avec celui des musiques
de rues, l’effort est
important : 250 000
euros, sans compter la Le festival a
communication.
aussi
Au départ, les organides choix
sateurs en demandaient 400 000 euros. discutables.
“Il y avait une volonté
politique claire d’avoir
un projet qui puisse être diffusé sur les
territoires et rayonner dans la capitale”,
reconnaît Loïc Niepceron, vice-président
du Conseil régional en charge de la culture.
Pendant six jours, du 4 au 10 décembre,
une centaine de films doivent ainsi être
projetés à Besançon et dans une vingtaine de villes grâce à des projections itinérantes. Parmi les temps forts, on notera notamment la projection, en
avant-première, de trois longs métrages,
dont la “Flûte enchantée” revue et corrigée par le cinéaste et acteur anglais
Kenneth Branagh, ou celle de “Vivaldi,
un prince à Venise” de Jean-Louis Guillermou avec Michel Serrault dans le rôle
titre. Côté paillettes, Michel Serrault,
Michel Jonasz, Cali ou Anna Karina qui seront tous deux membres des jurys
du festival - sont attendus.
C’
Le festival des musiques
de rues en chiffres
Budget :
929 000 euros au total
La ville de Besançon a assuré le financement de
600 000 euros, parmi lesquels
130 000 proviennent de subventions de la Ville, 250 000
de la C.A.G.B. et 220 000 ont
été donnés par le Casino Barrière de Besançon. À cela
s’ajoute pour la ville un budget de 100 000 euros pour la
communication.
rience ou qui ont envie de nous
rejoindre. On est dans la gestion du succès. Les gens se mettent en situation de créer et qu’à
l’arrivée, tout le monde se retrouve et s’accapare une partie du
festival.
tures musicales, notamment en Afrique
et en Amérique du Sud. C’est d’ailleurs
là qu’ils ont mis au point leur idée, un
festival de cinéma autour du thème de
la musique. “Pascal Signolet travaille
depuis 20 ans dans le documentaire musical mais aucun festival n’existait dans
ce domaine. On a monté et écrit ce projet tous les deux. Et on a cherché un
endroit où le faire ensuite”, raconte Véronique Mortaigne, qui a soumis son projet à plusieurs collectivités.
La Franche-Comté saute sur l’idée. “Un
festival de cinéma à Besançon, ville natale des frères Lumière, cela faisait sens.
Ça n’existait nulle part ailleurs sous cette forme, c’était complètement innovant.
Et en même temps, cela correspondait à
une politique de fond de la Région. Ce
n’est pas un festival qui est arrivé comme cela”, justifie Loïc Niepceron.
Dans les milieux culturels locaux, l’arrivée d’une équipe extérieure à la région
a fait grincer des dents. Des critiques
que la région rejette. “Ce n’est pas monté par des Parisiens à distance. Ils ont
mis en place des partenariats avec les
Comment
comprendre
le concept
en lisant
cette affiche ?
acteurs locaux et toute l’équipe technique de presse. De “The Doors” d’Oliver Stoest bisontine”, nuance Ghislaine Gouby. ne à “Pas sur la bouche” d’Alain Resnais
ou “Marie-Antoinette” de Sofia Coppola.
Réticences
À trop vouloir brasser large, on ne sait
pas très bien ce que le festival - dont le
Le problème, c’est qu’à la lecture du pro- thème cette année est “Révolutions” gramme de ce festival, on a un peu de cherche à faire passer. “Ce n’est pas élimal à se laisser aller à l’enthousiasme tiste, on a voulu aussi que tout le mondes élus et des organisateurs. Innovant, de s’y retrouve”, reprend l’organisatrice.
le concept l’est certainement. Le hic, c’est Le festival a aussi des choix discutables.
justement que l’on a bien du mal à cer- Pour sortir des salles de cinéma, les organer ce festival de cinéma de la musique. nisateurs ont imaginé des “projections
“On voulait montrer des films dont le à la maison.” Trois soirées chez des parsujet principal est la musique ou les musi- ticuliers - des figures de la scène cultuciens. Des films qui parlent de la musique”, relle bisontine comme le peintre Charles
résume Véronique Mortaigne, l’une des Belle ou la directrice artistique de l’enorganisatrices.
semble Muse et danse - organisées uniDifficile d’expliquer simplement le fil quement sur invitation. “Comme cela se
conducteur. Dans le programme du fes- passe à leur domicile, c’est normal que
tival, on retrouve ainsi des films de fic- les personnes qui nous accueillent décition “où la musique se retrouve au centre dent de ceux qui pourront aller chez eux”,
même du scénario”, des documentaires justifie la Région. Certes. Étrange poursur des musiciens mais aussi des longs tant de voir un festival financé par la
métrages où “la musique sert aussi de Région se transformer en soirées prischéma directeur à des films dont le sujet vées. I
S.D.
s’en écarte a priori”, détaille le dossier
Décembre gourmand
aux
Caves de la Butte
VENDREDI 08 ET SAMEDI 09 DÉCEMBRE
L.P.B. : L’objectif était d’imposer le festival comme un événement majeur…
P.E. : Cela ne peut pas se faire
comme cela, en un claquement
de doigt. Il faut du temps. En
général, on considère qu’il faut
six ans, minimum, pour asseoir
une manifestation culturelle.
Propos recueillis par S.D.
Une équipe parisienne
Dégustation "Au menu ce soir…"
à la tête du festival
S’affirmer par un festival. Pour la région,
restait à trouver l’idée. “Chaque année,
on reçoit près de 6 000 propositions sur
notre bureau”, explique Ghislaine Gouby, directrice des affaires culturelles à
la région. C’est finalement une équipe
parisienne, Véronique Mortaigne et Pascal Signolet, qui a été choisie. La première est journaliste au Monde, le second
réalise des documentaires. Ensemble,
ils ont tourné plusieurs films sur les cul-
Dégustation Découverte
Château Mont-Redon à Châteauneuf-du-Pape
Domaine Klein-Brandt à Soultzmatt ( Alsace)
Dégustation de notre sélection de vins
Classique ou audacieux, l'accord entre un met et son
vin n'est pas une chose anodine. Lors de ce week-end
dégustation, venez prendre conseil et choisir
les vins adaptés à vos menus de fin d'année
Dégustation
Gourmande
Loïc
Niepceron,
chargé de
la culture
à la Région.
DEGUSTATION
ET VENTE
D'HUÎTRES
ET DE
SAUMON FUME
VENDREDI 15 ET SAMEDI 16 DÉCEMBRE
Champagnes Lenoble
et Mailly Grand Cru
Vins moelleux,
Pacherenc-du-Vic-Bihl,
Côteaux du Layon, etc…
Foie gras et terrines du Sud-Ouest
Les Griotines à la Bleue de Fougerolles
Chocolats - Maury du Mas Amiel
FEUVRIER - Les Caves de la Butte
20, rue de la Butte - Besançon - 03 81 51 89 19
DOSSIER
16
ASSOCIATIONS
Critique
L’arrivée du festival de musiques
de rues a réveillé les craintes
du milieu culturel bisontin
ans le milieu culturel bisontin, le malaise est palpable.
L’arrivée des nouveaux festivals - notamment celui des
Musiques de rues - a soulevé les
inquiétudes de certains acteurs
de longue date de la vie culturelle bisontine. “Les élus vont mettre
de très gros moyens sur des manifestations qui ne sont pas culturelles. On met sous le nom de culture quelque chose qui relève de
l’animation. C’était du carnaval,
pas une manifestation culturelle.
Mais cet argent énorme est pris
sur le budget de la culture”, critique un responsable associatif.
C’est sur la question budgétaire
que se cristallisent les inquiétudes. “Les associations qui existent depuis un certain nombre
d’années et essaient de tirer vers
le haut la culture se trouvent
confrontées à des situations finan-
D
GRAND ANGLE
cières limitées. Si on demande un
effort supplémentaire, on nous
répond que les moyens sont limités. Par contre, ils n’ont aucun
mal à débloquer une somme énorme pour un festival”, regrette une
responsable associative. “Les budgets
“Pas un
ne sont pas extencentime sibles à l’infini, c’est
enlevé aux une donnée arithmétique. Les choix
autres
induisent des interactivités.” ventions sur d’autres
modes de travail.
Maintenant, une fois
que les élus ont décidé, à nous de
nous y plier”, reconnaît Daniel
Boucon, le directeur du théâtre
de l’Espace, l’une des trois scènes
nationales de Besançon.
Pourtant, pour la municipalité,
la question ne se pose pas. “On
ne peut pas comparer un festival
avec les activités qui sont déployées
tout au long de l’année”, se défend
Michel Roignot, l’adjoint à la culture de la mairie de Besançon,
qui affirme que “pas un centime
n’a été enlevé aux autres activités
culturelles pour financer le festival des musiques de rues. De la
part de la ville, l’effort financier
n’est d’ailleurs pas plus important que celui réalisé pour les Instempsfestifs. Le supplément de
financement vient des autres partenaires, notamment la C.A.G.B.”
La Région, de son côté, met en
avant l’effort supplémentaire qu’elle a réalisé depuis 2004 en faveur
de la culture. Le budget dédié à
celle-ci est ainsi passé de 9,398 millions d’euros à 11,6 millions d’euros en 2006. La part dédiée au
cinéma et au spectacle vivant est,
elle, passée de 1,5 à 2,6 millions
d’euros. I
Comment ça marche ailleurs
“Chalon dans la rue” :
5 millions d’euros
pour l’économie locale
Cet été, “Chalon dans la rue”, le festival des arts de la rue,
a fêté sa 20ème édition. Pour la ville de Chalon-sur-Saône,
les 250 000 à 350 000 visiteurs du festival représentent
une manne de près de 5 millions d’euros.
a ville ne compte que
52 000 habitants. Mais
tous les étés, Chalonsur-Saône voit sa population multiplier par
cinq, le temps d’un week-end.
La réputation de “Chalon dans
la rue” n’est plus à faire. Le festival des arts de la rue attire
chaque année près de 250 000 à
350 000 visiteurs dans la ville
de Saône-et-Loire.
L
Une manne pour la cité bourguignonne. “Nous avons fait le
calcul. L’impact économique du
festival représente à peu près
5 millions d’euros qui sont injectés dans l’économie locale en l’espace de quatre jours”, explique
Laurent Bourdereau, qui a repris
la tête du festival avec Pedro
Garcia depuis le départ il y a
trois ans des deux fondateurs
de la manifestation, Pierre Layac
et Jacques Quentin. “Rien que
l’accueil des troupes représente
600 nuitées” reprend-il.
Créé en 1987 - le festival a fêté
cette année sa vingtième édition - “Chalon dans la rue” est
devenu un des moteurs économique et d’image de la ville et
bénéficie d’un budget de 1,2 million d’euros. Cette année, 113
journalistes accrédités ont couvert la manifestation, “dont une
BARS
Leurs revendications
Les cafés veulent
être reconnus
comme acteurs culturels
Bars, associations de musique et musiciens ont décidé de
se regrouper pour défendre l’existence de concerts dans
des cafés, “premier maillon de la diffusion musicale.”
n festival, c’est très bien. Mais
après, le reste de l’année, il faut
que d’autres puissent prendre
le relais. Que cela bouge tout au long de
l’année”, affirme Stéphane Pellegri, le
directeur de la Crémerie.
Depuis les difficultés du bar bisontin la programmation de 150 concerts a dû
être annulée jusqu’en janvier pour cause de non-conformité des lieux -, les bars
bisontins, des représentants d’associations de diffusion de musique et des
musiciens ont décidé de se regrouper
pour défendre ce qu’ils jugent être le
“premier maillon de diffusion de la
musique.”
Une association devrait voir le jour prochainement. “Il y a quelques années, il
y avait une multitude de lieux où les
groupes amateurs pouvaient jouer. Désormais, il n’en subsiste qu’un ou deux, comme les Passagers du zinc. Or l’échelon
“U
équipe de télévision coréenne.”
700 professionnels et 150 compagnies “off” y ont participé. “À
l’origine, la ville avait demandé à Layac et Quentin d’animer
Chalon dans la
rue. Pour sa
20ème édition,
le festival de
Chalonsur-Saône a
accueilli
250 000 à
350 000
personnes.
(crédit photo
François Serveau).
du bar est essentiel dans l’émergence des
musiques actuelles. Aldebert, Bénabar,
Noir Désir… Tous ont commencé leur
carrière en tournant dans
des bars au départ”, reprend
Stéphane Pellegri.
“Il y a
Les bars veulent qu’on les
quelques reconnaisse comme “acteurs
culturels” à part entière et
années,
que les autorités tiennent
compte de leurs spécificiil y avait
tés dans l’application de la
une
législation. “Avec la loi antimultitude bruit, tout ce qui est un peu
de lieux.” reggae, rock est en danger,
même lorsque les bars font
des aménagements d’insonorisation. La S.M.A.C. est
en train de se créer. Elle ne peut pas
résoudre à elle seule tous les problèmes.
Si les bars disparaissent, elle ne sera
qu’un îlot isolé”, dit-il. I
une manifestation autour de
l’équitation. Puis a trouvé que
ce serait bien développer les arts
de rue. Le festival est monté progressivement. En 1990, le “off”
s’est créé”, reprend l’administrateur actuel du festival.
Les raisons du succès de “Chalon dans la rue” ? “Les arts de
rue sont un créneau naturellement vendeur, populaire”, affirment les organisateurs. Mais la
recette du succès est aussi dans
le calendrier. Dans un agenda
des festivals de l’été, Chalon a
su faire sa place en plein mois
de juillet. Une sorte de prime
au primo-arrivant. “On a un
excellent créneau, ce qui fait que
pas mal de professionnels peuvent être présents. Sur la thématique des arts de rue, il y a
Namur en mai, nous en juillet,
Aurillac en août, Cognac en septembre. Maintenant, beaucoup
de festivals se lancent. Pour eux
se pose le problème de quand le
faire”, reconnaît Laurent Bourdereau.
Pour continuer à attirer les visi-
teurs, le festival travaille désormais à “mettre l’accent sur le
transport, le parking. Quelqu’un
qui n’est pas satisfait s’en souvient toujours. On met un point
d’honneur pour
que les gens soient
et
“Les arts tranquilles
sereins lorsqu’ils
de rue sont viennent chez
un créneau nous. On a mis
pour cela en planaturelle- ce un accueil
ment ven- public pour renseigner les gens,
deur.”
un plan qui
détaille les manifestations”,
reprend l’administrateur. Pour
lui, tout est question de temps.
“Il faut de cinq à six ans pour
avoir une idée de ce qu’a votre
machine dans le ventre. Avant
vous êtes tributaire de celleci, c’est elle qui vous tire”,
reprend Laurent Bourdereau. I
Maison Cottin
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Les fêtes de fin d’année approchent.
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BESANÇON
18
ÉCONOMIE
EN BRÈF
Exportation de cacao
Requiem
Un chocolatier bisontin
tend la main au Cameroun
Le Rotary Club de
Besançon propose le
Requiem de Mozart,
dans sa version dite
de Rio de Janeiro
1821, mardi
19 décembre à l’église
Saint-Joseph (avenue
Villarceau) à
Besançon. Par le
chœur et orchestre
Contre Z’ut, avec
plus de 70
intervenants sur
scène.
Claude Streit s’est rendu à deux reprises au Cameroun pour
participer à la réorganisation de la filière cacao dans ce pays.
Claude
l y a 25 ans, le Cameroun était
encore le premier pays au monde producteur de cacao. Il a
reculé au 7ème rang, cédant sa place de leader à la Côte d’Ivoire qui
génère 45 % de la production
mondiale. Cette activité économique a amorcé son déclin il y a
une dizaine d’années, quand l’État qui contrôlait la filière cacaocafé dans son ensemble l’a libéralisée. Il a ouvert une brèche
dans laquelle se sont engouffrés
les exportateurs qui ont privilégié le profit au maintien de la
qualité des fèves. “À la libéralisation s’est ajouté un effondrement des cours de l’ordre de 50 %.
Le kilo qui se négociait à 2 euros
environ se discute désormais à
1 euro” indique Claude Streit,
chocolatier à Besançon, responsable du Criollo. Sollicité par
l’A.F.D.I. (agriculteurs français
et développement industriel), cet
artisan s’est déplacé à deux
reprises au Cameroun pour voir
dans quelles conditions était récolté le cacao.
D’observateur avisé il est devenu acteur aux côtés de cette organisation non gouvernementale
I
pour tenter de remettre sur pied
la filière de cacao dans ce pays
d’Afrique où l’on recense 110 000
planteurs. Livrés à eux-mêmes,
ils cèdent leur production aux
exportateurs à moindre prix.
“Lors de mon premier voyage qui
a duré deux semaines, j’ai pu
constater qu’il n’y avait pas d’enthousiasme chez les planteurs,
surtout chez les jeunes” qui ne
voient plus d’intérêt à poursuivre
cette activité.
L’été dernier, Claude Streit y est
donc retourné trois mois, en compagnie de l’universitaire Fanny
Theurel, pour agir cette fois-ci et
structurer la Conaprocam (confédération nationale des producteurs de cacao du Cameroun).
“Cela fait 35 ans que je suis dans
le chocolat. Quand j’ai touché du
doigt la réalité de la production
des fèves, je me suis dit que j’avais
un devoir personnel d’apporter
mon soutien aux planteurs” ditil. La création de la Conaprocam
il y a trois ans est un premier
pas vers la réorganisation de la
filière. Cet organisme fédère
18 000 planteurs qui travaillent
ensemble pour redresser l’éco-
nomie du cacao au
Streit :“Le
Cameroun en proCameroun
duisant des fèves
de qualité, mais
doit
aussi en les exporretrouver
tant sans passer
son image
par les intermédiaires. “Depuis de qualité.”
juillet 2006, la
Conaprocam a l’autorisation pour
exporter” poursuit Claude Streit
qui a acheté 2 tonnes de cacao à
cet organisme.
C’est avec ces fèves qu’il réalisera une tablette de chocolat baptisée “Conaprocam.” Cette tablette servira de carte de visite pour
démarcher les groupes industriels européens importateurs de
cacao, pour les inciter à acheter
des fèves de la Conaprocam. “Le
Cameroun doit retrouver son image de qualité.” 500 tonnes de la
récolte 2006 devraient être exportées. En parallèle, la réflexion
est lancée pour créer une usine
de production de chocolat au
Cameroun et mettre en place un
label de qualité pour réduire au
maximum l’utilisation de produits phytosanitaires dans la culT.C.
ture. I
RENSEIGNEMENTS :
Samedi 2 décembre de 10 heures à 18 heures,
au Criollo trois planteurs camerounais feront
découvrir au public la culture du cacao.
ÉCONOMIE
Sous-traitance
Un salon du Midest dans
un contexte morose
pour la sous-traitance
Augmentation des matières premières,
pression des donneurs d’ordres : les
sous-traitants comtois traversent une
période globalement difficile.
n termes d’affluence, ça a été
un moins bon
salon que d’habitude”,
regrette Dominique Poyet,
P.D.G. de Serode, entreprise de 25 salariés à Pirey.
Le salon du Midest de
Paris, le grand rendezvous de la sous-traitance
en France, s’est achevé,
début novembre, dans un
contexte général morose
sur le marché de la soustraitance. “C’est sûr que
le climat actuel n’est pas
très serein”, reconnaît
Daniel Thomas, de la
société U.N.D., installée
à Franois, pour qui le bilan
du Midest a été “plutôt
positif, avec un certain
nombre de contacts.” Mais
“même si nous arrivons à
tirer notre épingle du jeu,
la tension reste très forte. Il faut sans cesse être
réactif, à la pointe”, reconnaît le chef d’entreprise.
Pour expliquer leurs difficultés, les sous-traitants
pointent du doigt la pression toujours plus forte
des donneurs d’ordres,
mais aussi la hausse des
matières premières en
2006 qu’ils n’ont pas pu
répercuter entièrement
sur les prix. “Actuellement,
“E
ça coince. Beaucoup d’entreprises sont en difficulté”, reprend Daniel Thomas. La situation reste
contrastée.
Si la sous-traitance automobile est durement touchée, la fabrication de
machines-outils par contre
est en hausse. “Mais on
rentre dans une période
de nettoyage de l’industrie et de critique forte de
l’offre de sous-traitance”,
analyse Sylvain Compagnon, chargé de mission
à Développement 25.
Pour s’en
sortir, les
La
sous-traifabrication tants franccomtois
de
n’ont
machines- d’autre
choix que
outils est
d’innover
en hausse. ou de s’associer. “Les
clients veulent désormais
ne plus avoir qu’un interlocuteur au lieu d’une multitude de sous-traitants.
Ceux qui resteront isolés
auront plus de difficulté
à vivre la suite”, reprend
Sylvain Compagnon. Sur
Besançon, plusieurs sociétés ont déjà commencé à
se rapprocher. I
Petites Fugues
“Les Petites Fugues”,
manifestation
littéraire organisée
par le Centre
Régional du Livre,
ont lieu jusqu’au
27 novembre. 21
écrivains participent
à 130 rencontres.
Thème de cette
édition 2006 : le
temps.
Renseignements au
03 81 82 04 40.
Gospel
La Porte Ouverte,
association d’aide
par l’écoute aux
personnes seules ou
en difficultés,
organise un concert
de Noël Gospel donné
par l’ensemble “Cœur
de blues”. Il aura lieu
à la chapelle du
centre de long séjour
de Bellevaux, le 10
décembre à 17 heures.
Rens. 03 81 81 03 04.
Orientation
L’association Balise
25, école de course
d’orientation, a
repris ses
entraînements.
Renseignements au
03 81 48 07 75.
Altermondialistes
ATTAC-Besançon
organise les journées
altermondialistes les
4, 5 et 6 décembre au
petit Kursaal à
Besançon. Tous les
jours de 14 heures à
17 h 30, diffusion de
films en continu et
libre accès aux
stands. De 17 h 45 et
jusqu’à 23 h 30,
films, débats
thématiques. Rens.
06 70 15 99 55.
Russie
Exposition-vente
d’objets russes du 24
au 26 novembre salle
Battant à Besançon
(48, rue Battant). Et
exposition de photos
consacrée au
Kamtchatka,
l’extrême-orient russe.
Logement
Les Époisses n’ont pas la cote
L
BESANÇON
ZAC CHATEAUFARINE
0 825 824 125
a S.A.I.E.M.B. est
un des quatre
organismes de
logement social sur
Besançon. Le patrimoine
locatif de cette société
s’élève à près de 2 200
logements sur le Grand
Besançon. La
S.A.I.E.M.B. déplore un
stock de locaux vacants
(au 31 décembre 2005)
de 72 logements, contre
42 l’année précédente et
14 seulement en 2003.
“La vacance représente
3,34 % du nombre de
logements, contre 1,18 %
en 2004” constate
l’organisme logeur qui
observe que c’est sur le
quartier des Époisses
que la situation est la
plus préoccupante.
Ce secteur a lui seul
concentre la part la plus
importante de logements
inoccupés : 62 de ces 72
logements vides sont aux
Époisses. I
P U B L I - I N F O R M AT I O N
Le Petit Dépanneur a tout d’un grand !
S
itué le long du boulevard Churchill, dans le trouve un coiffeur, un distributeur de billet, un tabac-presquartier de Montrapon, ce centre commer- se, une épicerie ouverte jusqu’à 1 heure du matin, une boucial est devenu un acteur incontournable de langerie, une pizzeria, une auto-école, une laverie, un
Vidéo-Futur, deux magasins de prêt-à-porter homme et
la vie du quartier.
Le Petit Dépanneur, “P’tit dép” pour les habitués, femme, et un espace de bureau occupé par les sociétés
Systematic et ID.fr. On peut aussi venir y chercher
est un de ces commerces de proximité Boulangerie, coiffeur, les services d’une tarologue, et des soins énergéautour duquel s’organi- prêt-à-porter, pizzeria, tiques et de relaxation. Bref, à chacun son prose la vie d’un quartier.
auto-école, tabac, dab, gramme.
La diversité des commerces est un atout majeur
Situé le long du boulelaverie, épicerie.
pour ce centre qui, en plus de fidéliser les habitués,
vard
Churchill
à
draine une clientèle de passage qui circule sur le
Besançon, le centre
commercial de 1 000 m2 propose tous les services boulevard. Richard Stemmer, propriétaire du site, a tenu
nécessaires aux besoins quotidiens des habitants de bon pour intégrer au quartier ce pôle commercial et le
Montrapon. Les motivations de chacun sont mul- rendre ainsi incontournable. La qualité de service du Petit
tiples pour faire un détour par cette adresse. On y Dépanneur est reconnue. L’accueil et la convivialité des
lieux le sont également. Le stationnement et l’accès ont été
Le Petit Dépanneur abrite une dizaine d’enseignes
commerciales qui vous accueillent.
améliorés. Le pari sur l’avenir semble gagné ! En prime,
le centre est ouvert les jours fériés. Alors pour une “p’tite
course” une seule adresse : “le P’tit dép”.
Commerçants : Systematic vous fait gagner du temps
et de l’argent
L
’entreprise Systematic est spécialisée dans l’installation
de caisses enregistreuses et de doseurs électroniques dans
les débits de boisson. Des outils qui accompagnent les
commerçants dans la gestion de leur établissement.
Joël Borodacz : “La rentabilité augmente de
15 à 20 %.”
Joël Borodacz et ses collaborateurs interviennent auprès de tous
les commerçants dans un périmètre de 100 à 120 kilomètres
autour de Besançon. Ils travaillent pour la société Systematic qui
est spécialisée dans l’installation et la maintenance de tous les systèmes d’encaissement Contrôler le
(de la simple caisse enregistreuse à la dalle doses servies
tactile en passant par la mise en réseau de
plusieurs points de vente). Techniciens disponibles et à l’écoute,
ils s’adaptent aux exigences de tous leurs clients pour leur rendre
le meilleur service.
Depuis quelques années, le champ de compétence de la société
bisontine s’est élargi. En plus de développer les systèmes d’encaissement, elle est devenue incontournable dans l’installation de
doseurs électroniques. Ce concept est destiné aux plus exigeants
Systematic
18, boulevard Winston Churchill
25000 Besançon
Tél./Fax : 03 81 82 81 95
Stem Distribution apporte la
convivialité dans l’entreprise
L
s’ajoute celui de pouvoir boucher un petit creux à tout
moment de la journée.
La société a également pouvoir de louer la machine ou de
l’acheter, de la faire fonctionner avec de l’argent ou avec
un système de jetons. Dans tous les cas, les agents de Stem
La machine à café est un élément structurant de la vie de Distribution se chargent de son approvisionnement.
La qualité du service de cette société est
l’entreprise. “Cela fait partie des
reconnue. Ce n’est pas un hasard si parmi
moments de convivialité que l’on partage
clientèle elle compte les plus grandes
au travail” estime Richard Stemmer.
“Tout est possible.” sa
entreprises bisontines, qui savent que le
C’est sur la base de ce principe qu’il a
bien-être de leur personnel passe aussi
créé la société Stem Distribution. Depuis
bientôt un an, elle est spécialisée dans l’installation de dis- par la machine à café. Mais pas n’importe laquelle.
tributeurs automatiques de boissons et de confiseries à destination des entreprises et des collectivités.
Sur le marché, Stem Distribution s’est rapidement démarquée par la souplesse des formules qu’elle propose à sa
clientèle. Elle peut choisir le concept le mieux adapté à ses
Richard Stemmer : “Cela fait partie
besoins et à son budget. “Tout est possible. Nous pouvons
proposer une simple machine à café ou une fontaine à eau,
des moments de convivialité que
comme une machine plus élaborée qui fait snack et cassel’on partage au travail.”
croûte par exemple.” Ainsi, au plaisir de se désaltérer
es plus grandes enseignes de Besançon font appel
aux services de Stem Distribution qui installe et gère
des distributeurs automatiques de boisson et de
confiserie.
Stem Distribution
des gérants d’établissements qui délivrent des boissons alcoolisées ou non (bar, discothèques, restaurant) et qui veulent une
gestion sans souci de leur débit de boisson.
Car le doseur électronique directement relié à la caisse met un
terme à tous les risques de fraude auquel sont parfois confrontées ces entreprises. Elles peuvent, grâce à cet outil, contrôler
précisément le nombre de consommations servies et facturées
en une journée. Un doseur traditionnel ne l’autorise pas. Au
contraire, il ouvre la porte à toutes les
nombre de dérives si le barman est sans scrupule. “En
et facturées. général, dans les établissements où l’on
installe ce genre d’équipement, la rentabilité augmente de 15 à 20 %, voire 25 % sur les tirages de bière”
indique Joël Borodacz qui a un regard d’expert. Le manque à
gagner est donc évident pour les établissements qui ne disposent pas de cette installation. Mais avec Systematic, elles ont
sur Besançon un interlocuteur idéal pour les aider à remédier à
cette situation.
4, chemin Joseph Courvoisier
25000 Besançon
Tél. : 06 73 99 58 92 - Fax : 03 81 82 81 95
Joël : 06 86 57 02 11
Stéphane : 06 74 09 61 91
J-Baptiste : 06 29 44 44 32
RETOUR SUR INFO
20
L’actualité bouge,
les dossiers évoluent.
La Presse Bisontine revient
sur les sujets abordés dans
ses précédents numéros,
ceux qui ont fait la une
de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez
la rubrique “Retour sur info”.
Beure
le groupe Simonin rachète
une entreprise bretonne
e groupe Simonin, spécialisé dans le découpage de
métal et l’injection plastique, a racheté le mois dernier
l’entreprise Capélec, basée en
Ille-et-Villaine, spécialisée dans
la sous-traitance électronique
(électroménager, automobile…).
Le groupe basé à Beure - 600
L
salariés pour 70 millions d’euros de chiffre d’affaires - poursuit ainsi son expansion et ajoute une corde à son arc. Simonin
profitera de ce rachat pour utiliser l’usine que possédait Capélec au Maroc, bénéficiant ainsi
d’une unité de production basée
dans un pays à bas coût. I
Aménagement
Opération lifting dans les
villages du Grand Besançon
lusieurs communes de la
périphérie bisontine sont
engagées dans des programmes de réhabilitation de leur
centre. Avanne va réaliser un espace central reliant Avanne et Aveney avec création d’une aire de
jeux, d’un ensemble de parcs et
jardins, d’une fontaine et réalisation d’une piste cyclable. Coût :
897 774 euros. Tallenay projette
de son côté de créer un parc public
au centre du village avec aire de
jeux pour enfants, aire de pique-
P
nique et verger pédagogique. Thise est engagé dans un projet
d’aménagement de sa route principale. Objectifs : créer des espaces
sécurisés pour les piétons et améliorer l’esthétique générale de la
traversée du village. Coût : 1,2 million d’euros. Même projet à Chaudefontaine (restructurer la route
principale) et à Pelousey où la traversée du village sera améliorée.
La C.A.G.B. participe cette année
à hauteur de 250 000 euros dans
ces opérations. I
T.V.A. à 5,5 % : le fisc fait
la chasse aux fraudeurs
a mariée était trop belle. Pourtant,
l’idée était bonne d’appliquer la T.V.A.
à 5,5 % dans les métiers du bâtiment
pour court-circuiter à la fois le travail au
noir tout en incitant les particuliers à faire appel à des entreprises pour leurs travaux de rénovation. La mesure est entrée
en vigueur en septembre 1999. Elle devrait
courir jusqu’en 2010. Mais pour l’instant,
elle survit et résiste tant bien que mal aux
assauts de l’Europe qui veut l’abrogation
de ce dispositif et qui y parvient de façon
insidieuse.
En effet, actuellement, entreprises et particuliers doivent faire face à une vaste
diarrhée administrative et fiscale censée
définir avec plus de précision ce que sont
les travaux de rénovation qui peuvent
bénéficier de la T.V.A. à 5,5 %. Car les
services fiscaux, lors de différents contrôles,
ont estimé que certains chantiers avaient
injustement profité d’une taxe sur la valeur
L
ajoutée avantageuse. Tout l’enjeu du débat
aujourd’hui est donc de savoir où se situe
la limite entre du neuf soumis à la T.V.A.
à 19,6 % et de la rénovation.
Plusieurs affaires sont en cours actuellement en Franche-Comté où des entreprises ont été redressées par le fisc pour
avoir appliqué une T.V.A. à 5,5 % au lieu
de 19,6 %, sur des chantiers de rénovation de grande ampleur. Par exemple,
aménager un appartement dans une grange n’est pas considéré comme de la rénovation, mais plutôt comme une création
neuve.
Si jusqu’à présent le client devait juste
attester qu’il occupait une habitation
depuis plus de deux ans pour bénéficier
de la T.V.A. à 5,5 %, il faudra désormais
aller plus loin dans la définition du chantier et respecter un certain nombre de
conditions. En cas de dérapage, au regard
des services fiscaux, tant l’entreprise que
le particulier peuvent être tenus pour responsables. La C.A.P.E.B. (chambre des
artisans du bâtiment) a ouvert un dialogue
à l’échelle nationale avec les autorités
publiques pour tenter d’assouplir cette
mesure dont la nouvelle forme d’application est davantage dissuasive qu’incitative. Cette rigueur complexe annoncet-elle un retour plus rapide que prévu à
la T.V.A. à 19,6 % ? Les instances professionnelles le redoutent. I
Crash de La Vèze, tous solidaires
L
es dons affluent de la France entière et parfois même de l’étranger. Ce
sont d’anciens malades, des médecins, des salariés de l’hôpital, ou de
simples anonymes qui ont été émus par le
crash de La Vèze du 19 octobre dans lequel
ont péri quatre personnes dont deux professionnels de santé du centre hospitalier
universitaire. Sensibles, ces
donateurs répondent à l’appel à la solidarité nationale lancé au lendemain de
l’accident par l’équipe de
chirurgie viscérale et de
transplantation du C.H.U.
de Besançon, en partenariat avec la société Francophone de Transplantation, et la Fondation Greffe
et Vie.
Il fallait en passer par là
pour apporter sans
attendre l’assistance et le
soutien nécessaire aux
familles de Pierre-Olivier
Denué, 34 ans, chef de
clinique, et de Benjamin
Ramus, 26 ans, interne.
Les deux collaborateurs
du service du professeur
Mantion sont morts alors
qu’ils partaient effectuer
un prélèvement d’organe à Amiens. Aussi
hallucinant que cela puisse paraître, ces
professionnels ne bénéficiaient d’aucune
couverture dans le cadre de leur mission
car ils n’avaient pas le statut de titulaire qui
donne droit à une indemnité de 30 000
euros. Résultat, les familles ne peuvent prétendre à aucun dédommagement suite au
décès de leur proche pourtant disparu dans
l’exercice de leur fonction. Le statut de
médecin de l’hôpital public est loin d’être
parfait.
“Il n’y pas d’assurance spécifique par rapport aux risques encourus dans le cadre
des opérations de prélèvement” déplore le
professeur Georges Mantion. Il mobilise
toute son énergie pour obtenir de la part
des autorités publiques une modification
de ce statut. “Il s’agit de focaliser le débat
sur le risque encouru. On demande à ce
que les professionnels soient désormais
garantis par une assurance décente dans
le cadre du prélèvement, qu’ils soient titulaires ou contractuels sans distinction. J’ai
bon espoir aujourd’hui que ce sacrifice n’a
pas été vain.” Mais pour l’instant, l’urgence, ce sont les familles des victimes, qui
comptent sur la solidarité nationale. I
LE GRAND BESANÇON
SAINT-VIT
21
26 logements
Saint-Vit refait son cœur de ville
Au centre de Saint-Vit, le champ de foire doit être requalifié. Deux immeubles de
26 logements au total doivent y être construits à partir de la mi-2007.
L’actuel
champ
de foire
doit être
réaménagé.
lanté au milieu du champ de
foire, en plein cœur de SaintVit, l’ancien château d’eau
n’avait rien de décoratif. Il
devrait prochainement disparaître. À la place de celui-ci, deux
immeubles neufs de trois étages doivent bientôt les remplacer. Au rez-dechaussée, des locaux commerciaux de
1 000 m2 accueilleront des activités. La
Poste, dont l’immeuble actuel vieillissant également situé sur le champ de
foire doit être rasé, y sera notamment
relogée. Des agences du Trésor public
et de la banque Crédit Agricole doivent
s’y installer également. Des services
médicaux, notamment un cabinet d’infirmière et un dentiste, prévoient aus-
P
SAINT-VIT
si de s’y établir. “On espère que cela va
redynamiser le vieux centre de SaintVit et rééquilibrer l’activité économique
vers l’Ouest de la commune”, affirme
le maire, Pascal Routhier.
L’ensemble des bâtiments abritera au
total 26 logements, essentiellement en
accession à la propriété. “Avec des loyers
qui restent accessibles, pour que les
gens puissent se fixer à Saint-Vit”, affirme-t-on à la S.E.D.D. C’est en effet la
S.E.D.D., la société d’équipement du
département du Doubs, qui a été chargée de la conduite du projet par l’intermédiaire d’une filiale dans laquelle la Caisse d’Épargne et le Crédit
Agricole sont aussi parties prenantes.
Le chantier - estimé à près de 5 mil-
lions d’euros - doit débuter “courant
2007” avec la construction du premier
des deux immeubles, le long de l’avenue Charles de Gaulle. “Le permis de
construire a déjà été déposé, nous
sommes en train d’engager des études
approfondies et de travailler à la commercialisation des logements”, explique
Bernard Bletton, le directeur général
de la S.E.D.D. La commercialisation
ne devrait cependant pas poser de problèmes. Le premier immeuble est déjà
vendu aux “trois quarts”, l’autre est en
bonne voie. “On avait indéniablement
un manque de locaux pour accueillir
des services ou des petits commerces à
Saint-Vit”, reprend le maire. I
S.D.
Les deux bâtiments doivent accueillir 26 logements et
des commerces. (architectes : cabinet Ferrini).
Atteindre 400 km
Il n’y a que Maille qui rame !
Installé aux commandes de son ergomètre, une machine
à ramer, Jacques Maille va tenter de couvrir la distance de
400 km en 48 heures à l’occasion du prochain Téléthon.
acques Maille le reconnaît luimême : il est “un homme de
défis.” Celui qu’il s’apprête à
relever dans le cadre du Téléthon
ficherait des crampes à la plupart
d’entre nous rien qu’à l’idée d’y penser. À 50 ans, le président du cercle
nautique de Saint-Vit va tenter de
parcourir 400 km à la rame en
48 heures !
Jeudi 7 décembre à 18 heures, il
s’installera aux commandes de son
ergomètre, une machine à ramer
qui reproduit le mouvement de l’aviron, pour n’en descendre que le samedi… à 18 heures. Une épreuve de
costaud. “Cela représente entre
50 000 et 60 000 coups d’aviron. J’espère pouvoir tenir. Mais l’effort est
énorme, permanent, sans répit” affirme Jacques Maille. Jamais il ne quittera cet engin sauf pour aller aux
toilettes, prendre une douche et des
repas. Il tiendra sans dormir !
Mais il le sait, le plus difficile pour
lui sera de s’alimenter. “On brûle en
moyenne 700 calories par heure. Le
danger est de tomber en hypoglycémie. Il faut donc s’alimenter et boire souvent” pour éviter de maudites
crampes qui le contraindraient à
stopper son effort. “Jusqu’à présent
J
j’ai échappé à tout cela” dit-il en espérant qu’il pourra cette fois encore
bénéficier des grâces de sa bonne
étoile.
Jacques Maille est un habitué de
genre de rendez-vous. Il a déjà parcouru 320 km en 48 heures. L’année dernière dans le cadre du Téléthon, il a atteint les 195 km en 24
heures. C’est cette
distance qu’il va dou“Quand je bler. Pour y parveme fixe un nir, la montée en
puissance doit être
objectif,
progressive. Nul
je vais
doute que s’il atteint
son objectif, il décroau bout.”
chera un record du
monde. “Je suis un battant. Quand
je me fixe un objectif, je vais au bout.”
Pendant le Téléthon, les membres
du club seront à ses côtés. Pas seulement pour l’encourager. Eux aussi rameront pour tenter de battre
des records en relais notamment et
sur de plus petites distances. Le
public pourra aussi tester sa forme
physique sur l’ergomètre qui sera
mis à sa disposition. Un bon moyen
pour appréhender la nature de l’effort produit par Jacques Maille pendant 48 heures. I
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LE GRAND BESANÇON
22
AUXON
Gare T.G.V
au sud de la station opérationnelle en 2011. Cette
mobilisation intervient donc
tardivement. Pour autant,
la société ferroviaire ne ferme pas la porte à des aménagements au nord sur des
terrains communaux, à
Pour préserver la tranquillité du village d’Auxon, les habitants du village condition que les élus
locaux puissent lui apporsouhaitent que les parkings de la future gare T.G.V. soient déplacés.
ter une solution rapide et
fiable. “La balle est dans
Mais ça ne se fait pas en claquant des doigts.
notre camp poursuit le
représentant des maires
l faut savoir si on veut privilé- ra son permis de construire en 2007. du secteur nord. Si il y a une volongier la vie de quelques gre- “C’est une préoccupation majeure dans té politique, on peut mettre en place
nouilles à la tranquillité des la commune. Les parkings au sud une D.U.P. (déclaration d’utilité
habitants.” À Auxon, l’aménagement impliquent forcément des nuisances
publique) d’ici un an et demi
des parkings nécessaire à la future car nous sommes à la fois proches du
“Il faut pour réaliser les accès et le
gare T.G.V. fait grincer des dents. Le centre du village et de l’école. Pour
parking au nord.”
10 novembre, une soixantaine de per- préserver également la couronne ver- aller
Des réunions sont prévues
sonnes a assisté à la réunion publique te, on veut un développement écono- vite.”
avec le Conseil général qui
animée par le maire Serge Rudkowski. mique minimum au sud” résume Sera en charge les aménageToutes semblaient plaider pour une ge Rudkowski.
ments routiers afin d’avancer sur ce
implantation des parkings au nord Le problème est que la S.N.C.F. a scénario et faire une proposition à la
de la future gare et non au sud com- toutes les autorisations pour construi- S.N.C.F. dans les meilleurs délais.
me le prévoit la S.N.C.F. qui dépose- re les 1 000 places (ou un peu moins) Le temps presse, “il faut aller vite.” I
Les habitants demandent
un parking au nord
“I
SAINT-VIT
Nouveau chef et nouvelle caserne
l y a du mouvement à la caserne de Saint-Vit ! Depuis le 10 octobre,
les 49 pompiers volontaires obéissent à un nouveau chef de centre.
Le lieutenant Franck Gentet succède au lieutenant René Cusenier,
qui prend sa retraite, élevé au rang de capitaine après 21 ans de service. Cette passation de pouvoir officialisée le 20 novembre, s’accompagne d’un autre projet, celui de la construction du nouveau centre de
secours à Saint-Vit. Le permis de construire du futur bâtiment devrait
être déposé dans le premier semestre 2007 pour une
mise en service de la structure en 2008. Les pompiers
Caserne
volontaires disposeront donc d’un outil de travail à la
opérationnelle hauteur de leur mission.
Leur secteur d’intervention regroupe 26 communes,
en 2008.
ce qui correspond à un bassin de population d’environ 14 200 habitants. Au cours de l’année 2005, les moyens du centre
de secours ont été sollicités à 677 reprises. 54 % des interventions
étaient du secours à personne, 15 % des incendies, 12 % des accidents
de la voie publique et les 19 % restants sont des opérations dites
“diverses”, telles que la destruction de nids d’hyménoptères. I
I
NANCRAY
École “le Vaizot”,la bouffée de vie !
est le grand luxe. Rentrer dans un établissement neuf comme
celui-ci, ça n’arrive qu’une fois
dans une carrière” s’enthousiasme Isidro Aguilar, l’heureux directeur de l’école de Nancray.
Équipée de six classes, d’une salle informatique, d’une salle de
repos, d’une salle des maîtres,
d’une bibliothèque et de deux cours,
la nouvelle école “le Vaizot” - du
nom du ruisseau qui s’écoule dans
le village - a ouvert ses portes,
avec deux mois de retard, au lendemain des vacances de Toussaint.
“C’
Le 10
novembre,
les habitants
ont formulé
,leur souhait
de voir les
parkings au
nord.
ands,
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DU 02 AU 24 DÉCEMBRE 2006
Initialement prévu pour septembre, l’emménagement avait
été reporté à novembre car les
travaux n’étaient pas terminés.
“Beaucoup de parents et d’élus
nous ont aidés à
déménager. Tout
L’équipe péda- était prêt pour
la rentrée.”
gogique et les L’équipe pédagogique et les
145 élèves.
143 élèves de
primaire et de
maternelle ont donc pris possession des lieux. Ils se les approprient progressivement. I
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LE GRAND BESANÇON
IMMOBILIER
23
Un château entre 1 et 3 millions d’euros
Philippe Boux :
“Un client qui veut un château est
prêt à mettre beaucoup d’argent”
Philippe et
Manuela
Boux,
fondateurs
de l’agence
Phima.
Directeur du groupe Phima, Philippe Boux s’est spécialisé dans
la vente de châteaux, notamment en Franche-Comté.
Le point sur un marché immobilier très particulier.
a Presse Bisontine : Qu’est-ce qu’un château en matière immobilière ?
Philippe Boux : C’est un ensemble d’éléments qui
détermine ce qu’est un château. Dans la région,
c’est un bien impressionnant tant par son architecture que par sa surface. En général, il y a
un parc de plusieurs hectares. L’espace est clos.
L
L.P.B. : Est-ce que l’on trouve beaucoup de châteaux en
Franche-Comté sur le marché de l’immobilier ?
P.B. : C’est un bien qui est assez rare. Il n’y en
a pas autant qu’en Bourgogne par exemple. Je
préciserais cependant qu’on en trouve plus fréquemment en Haute-Saône et dans le vignoble
jurassien.
premier rôle quand on visite un bien est d’éva- il y a une dizaine d’années, nous avons constaluer l’envergure de l’investissement pour le futur té que les demeures de caractère avaient tenacquéreur.
dance à se dégrader surtout en Haute-Saône.
À cette époque, ce genre de produit fut très
L.P.B. : Dans quel état d’entretien se trouve ce patrimoi- recherché par les acquéreurs suisses et allene ?
mands.
P.B. : Je ne dirais pas qu’il se dégrade, mais il se
maintient. Par contre, c’est vrai que l’intérieur L.P.B. : Un château se vend facilement ?
n’est souvent plus au goût du jour. Cependant, P.B. : Un château peut trouver preneur dans les
15 jours qui suivent sa mise en vente. Parfois,
il faut attendre près de deux ans avant de trouver un acheteur. Pour nous, ce type de bien est
plus intéressant à commercialiser, mais il est
aussi plus coûteux. On doit se constituer un portefeuille de clients pour lesquels on recherche
le produit qui va leur convenir. I
Propos recueillis par T.C.
L.P.B. : Qui sont les vendeurs : des collectivités, des privés ?
P.B. : La plupart des collectivités se sont séparées de ces biens car ils coûtaient trop cher à
entretenir. La majorité des propriétaires sont
aujourd’hui des particuliers.
L.P.B. : Qui sont les acquéreurs de ce type de bien ?
P.B. : Il y a plusieurs types d’acquéreurs. Ce sont
des Français souvent, des gens qui ont quitté
leur région d’origine et qui décident de revenir
aux sources. Ils sont à la recherche d’un havre
de paix. L’acquéreur est un passionné d’histoire et d’architecture. Il arrive aussi que des sociétés investissent dans ce type de
“Un château biens pour en faire par exemple
un lieu de réception. C’est peu frépeut trouver quent en Franche-Comté. Enfin,
d’autres personnes achètent un
preneur
château pour en faire une demeudans les
re de charme pour des chambres
15 jours”
d’hôtes. À mon sens, cette dernière tendance va s’accentuer à l’avenir. Le château intéresse aussi les promoteurs
qui recherchent des bâtiments entièrement classés, pour mettre en place des opérations de défiscalisation dans le cadre de la loi Malraux. C’est
souvent réservé aux grosses fortunes.
L.P.B. : Quid des acquéreurs étrangers ?
P.B. : Ils existent. Il y a des Anglais, des Hollandais, des Suisses et des Allemands. Par
exemple, nous avons vendu le château de Montbozon à des Hollandais.
L.P.B. : Pourquoi un propriétaire vend-il son château ?
P.B. : Le château est vendu parce qu’il coûte trop
cher en entretien, ou lors d’un décès. Dans ce
dernier cas, c’est souvent la question du règlement de la succession qui pousse les héritiers
à se séparer du bien.
L.P.B. : De quel budget faut-il disposer pour acheter un
château ?
P.B. : Je ferais une distinction. Pour une maison
de maître jusqu’à 500 m2, il faut compter entre
300 000 et 1 million d’euros. Le prix varie en
fonction du parc, de l’environnement, de la proximité de la ville etc. Pour un château d’une surface de 1 200 m2, en fonction de l’état, il faut
prévoir un budget de 1 à 3 millions d’euros. Dans
la région de Besançon, nous avons actuellement
en vente le château d’Amondans au prix de
876 000 euros pour une superficie de 2,5 hectares. Ce lieu abritait un restaurant et une
ancienne école de cuisine.
L.P.B. : Quel est le budget pour rénover un château de
1 000 m2 ?
P.B. : En moyenne, pour rénover un château, il
faut compter un budget de 500 000 à 1 million
d’euros. Un client qui veut s’offrir un bien pour
une image de marque est prêt à mettre beaucoup d’argent. En tant que professionnels, notre
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LE GRAND BESANÇON
24
AUXON-DESSOUS
Sécurité routière
BESANÇON-SAINT-VIT
L’auto-école Miramas
relance la piste glissante
La véloroute
est sur les rails
À Auxon-Dessous, on peut apprendre la conduite sur neige
sur une piste glissante qui recrée les conditions d’une route
verglacée. L’auto-école Miramas vient de racheter l’endroit.
L’équipement de loisirs décidé par le
Conseil général du Doubs sera
totalement opérationnel fin 2008.
Les 44 premiers kilomètres seront
mis en service d’ici la fin de l’année.
le Miramas.
Les Bisontins connaissent rarement l’endroit. Il est vrai qu’il est un peu caché, au
fond de la zone artisanale. Toute l’année,
on y apprend à faire des glissades en voiture et surtout à les maîtriser, sur quelques
centaines de mètres de circuit. La piste, en
résine synthétique arrosée par des jets d’eau,
reproduit des conditions de conduite sur
route verglacée quelle que soit la température. Après avoir repris le lieu en juin dernier, Philippe Boissenin entend bien relancer et “dynamiser” l’activité de la piste
glissante. Des stages d’une demi-journée
u premier essai, le tête-à-queue est publique. Le permis de conduire, c’est bien, ou d’un jour pour maîtriser les bases de la
garanti. Au bout de quelques tours, ce sont les bases. Mais lorsqu’on se met à sécurité sur routes hivernales. “À l’approche
la manœuvre n’est guère mieux effec- déraper sur la neige, les gens ne savent sou- de l’hiver, les gens viennent se renseigner.
tuée. Rouler sur une piste glissante vent pas ce qu’il faut faire”, affirme Philip- Des parents souvent offrent un stage à leurs
ne s’improvise pas. “C’est presque d’utilité pe Boissenin, le responsable de l’auto-éco- enfants, pour se rassurer. Le fait d’apprendre
à conduire sur le verglas ne donne pas un
La sécurité
excès de confiance. Au
routière est contraire, en partant
d’ici, les gens sont encodans l’air du re plus prudents car ils
prennent conscience du
temps.
risque”, reprend-il.
La sécurité routière est
dans l’air du temps et le créneau devient
porteur. Depuis quelques mois, certaines compagnies d’assurance financent une journée de formation sur verglas à leurs jeunes conducteurs. De
nouveaux clients pour Philippe BoisPhilippe
senin, qui accueille près de 80 jeunes
par mois. “Les entreprises représentent
Boissenin
la majeure partie des gens qui suivent
dirige
des formations, dans le cadre de la formation professionnelle des salariés à
désormais
la sécurité. Un employé qui est accila piste
denté en se rendant sur son lieu de travail, c’est un accident du travail. L’englissante
treprise y trouve son compte à avoir
d’Auxondes salariés qui savent rouler l’hiver”,
Dessous.
ajoute Philippe Boissenin. I
A
a section de la véloroute aménagée
entre Saint-Vit et
Besançon sera opérationnelle dès la fin de
cette année. Sur cette portion de 29 km, les travaux
ont démarré entre Routelle
et Torpes début juillet. La
pose des
enrobés
est
en L’achèvement
cours aintotal des
si que celtravaux
pour
le
des
enrobés
la fin 2008.
“verts”
réalisés
dans les zones de captage
des eaux potables sur les
secteurs de Saint-Vit et
Thoraise. Fin novembre,
tout sera terminé. Des travaux de rénovation des
berges sur certaines sections du canal, entre Routelle et Torpes notamment,
ont été engagés par Voies
Navigables de France.
L
Les équipements de sécurité - garde-corps, barrières,
potelets… -, en cours de
fabrication, seront posés
d’ici le printemps prochain.
Le coût global de ce projet (entre Saint-Vit et
Allenjoie dans le Pays de
Montbéliard) s’élève à
13,5 millions d’euros.
L’achèvement total des travaux sur cette voie douce
qui traversera le département du Doubs de part en
part, est prévu pour la fin
2008. Les 50 km séparant
Besançon-la Malate et
Clerval (50 km) sera achevé en 2007 et celle entre
Clerval et Montbéliard
(39 km) en 2008. Cette
véloroute intègre le projet européen global consistant à relier, sans interruption, par une piste
réservée aux modes de
déplacement doux, les
villes de Nantes et Budapest (Hongrie). I
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Après avoir ouvert un premier magasin
rue Battant à Besançon, David Boucon le
créateur de l’enseigne Designer’s s’implante aussi à Valentin. Mobilier, objet, la
décoration et le design sont partout.
naire” indique David Boucon, créateur de
l’enseigne Designer’s. Les plus grandes
marques du design comme Misura Emma,
Virages, la Chaise Longue ou Bonaldo sont
disponibles dans ce lieu dont les murs sont
agrémentés des créations de l’artiste Josi.
David Boucon a choisi d’implanter délibérément son premier magasin rue Battant,
a forme et la couleur guident l’esthétisme
“car c’est à mon sens la rue qui a le plus
du mobilier commercialisé par Designer’s,
de caractère à Besançon.” Le second magal’enseigne de la rue Battant. À ces deux
sin vient d’ouvrir ses portes dans la zone
tendances, s’ajoutent comme une évidence,
commerciale d’École-Valenle confort et le caractère de l’objet. Qu’il s’agistin, à la place de Yalouz (à
se d’une table, d’un fauteuil, d’un canapé, d’un “Il y a une
deux pas de Carrefour). Les
tapis, d’une étagère ou d’arts de la table, le prédisposition
deux enseignes seront comstyle est unique et décoratif. “L’idée de Desiplémentaires dans le choix
gner’s était justement d’apporter quelque cho- à l’esthétisme.”
des produits proposés à la
se de différent à Besançon. Nous sommes
clientèle. “Au centre-ville, on retrouvera
constamment en quête de fournisseurs qui
essentiellement des objets de décoration
fabriquent des produits qui sortent de l’ordiet du petit mobilier. À Valentin, nous allons
surtout créer des ambiances autour du
mobilier. Par exemple on présentera davantage de salons et de chambres” ajoute-til. Designer’s élargit encore l’horizon de
ceux et celles qui souhaitent donner du
style à leur intérieur. Chacun des deux
magasins est animé par une équipe de professionnels qui vous accueillent et vous
guident dans vos choix. L’objectif : vous
faire plaisir quel que soit le prix.
Le respect du client et le souci de l’esthéLe magasin rue Battant vous invite tisme sont comme ancrés dans les gènes
de la famille Boucon depuis 1850, date de
à découvrir des objets de décoration.
L
À Valentin, Designer’s vous invite à découvrir des ambiances autour du
mobilier. Salon, chambre, il y a pour tous les styles.
la création de la marbrerie de Villars-SaintGeorges. Depuis, l’entreprise se transmet
de génération en génération confortant un
peu plus chaque fois sa réputation. David
et ses frères assurent la continuité. Boucon est désormais une des plus importantes marbreries de Franche-Comté reconnue tant par la technicité de son travail que
par le choix des pierres. Les professionnels sculptent la matière minérale pour en
faire des plans de cuisine, des sols et des
murs. “Il y a une prédisposition à l’esthétisme”reconnaît David Boucon qui est également responsable de l’activité bâtimentdécoration de la marbrerie.
Aujourd’hui, la marbrerie crée du mobilier
et en particulier des tables en marbre
contemporaines qui seront exposées dans
les deux magasins bisontins. De la marbrerie à Designer’s, il n’y avait qu’un pas.
David Boucon et ses collaborateurs l’ont
franchi. Ces deux entités complémentaires
sont en mesure de relooker votre intérieur
dans son ensemble, du sol au plafond en
passant par le mobilier et les luminaires.
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27
CRÉATION D’ENTREPRISE
BESANÇON
Égalité homme-femme
“Aider les femmes à progresser
par la formation professionnelle”
Directrice de F.C.I. à Besançon, Christine Moreau est une des rares femmes
à la tête d’une grande entreprise locale. Son entreprise est aussi l’une des
seules à avoir signé au niveau local un plan d’égalité homme-femme.
de travailler la nuit. Ce qui est important, c’est qu’elles puissent elles aussi
progresser et avoir un emploi reconnu.
Tout le monde y gagne.
nent surtout la formation professionnelle des femmes. Sur les 90 femmes
qui travaillent chez nous, certaines sont
dans le secteur de la production. Il est
important que dans ces postes techniques, les femmes puissent continuer
de progresser. On a donc mis en place
un entretien spécifique pour leur proposer ces formations. De la même manière, pour ne pas bloquer le personnel
féminin, le droit individuel à la formation est maintenu
pendant les congés
maternités
ou
d’adoption.
L.P.B. : Vous êtes une des rares femmes à la
tête d’une grande entreprise à Besançon. Estce à dire que c’est toujours plus difficile pour
les femmes ?
C.M. : Je sais que j’ai d’autres collègues
féminines. Je pense qu’être à la tête
d’une entreprise de taille moyenne est
dur aussi pour un homme. Maintenant,
est-ce plus dur pour une femme ? Je ne
crois pas. Dans le quotidien, dans la
gestion quotidienne, ce n’est pas une
question qui se pose tous les jours. Il
est question de l’activité de l’entreprise, du business.
a Presse Bisontine : Votre entreprise a
signé un plan d’égalité en juin 2006. C’est
une des rares entreprises locales à avoir
fait cette démarche. De quoi s’agit-il ?
Christine Moreau :C’était à la fois la volonté des partenaires sociaux et de l’entreprise d’aller plus loin dans le domaine de l’égalité homme-femme. Cet accord
reprend un certain nombre de principes
en vigueur. Mais on a aussi mis en place des dispositifs spécifiques, qui concer-
L
30 % d’entrepreneurs sont
des femmes en Franche-Comté
Où sont les femmes ? “Il y
a autant de femmes que
d’hommes qui ont des
projets d’entreprise.
Pourtant, au final, on
retrouve toujours la
même proportion :
seulement 30 % des
entrepreneurs sont des
femmes”, reconnaît
Danièle Dulmet, la
déléguée régionale aux
Droits des femmes et à
l’égalité.
Fin octobre, la première
édition du concours
“Entreprendre au
féminin”, s’est tenu à
Besançon pour
récompenser des femmes
créatrices d’entreprise et
inciter celles-ci à devenir
entrepreneur. 74 dossiers
ont été déposés. “C’est
important, cela permet de
faire se rencontrer les
partenaires et de les
convaincre de travailler
ensemble. Il y a une
spécificité de l’entreprise
au féminin”, reprend
Danièle Dulmet. Un
fonds de garantie à
l’initiative des femmes
existe déjà pour aider à
l’emprunt bancaire.
L.P.B. :Qu’est-ce qu’apporte ce dispositif ?
C.M. : Les hommes
auront peut-être
plus naturellement
en tête les possibilités de formation et
d’évolution de carrière que les femmes
qui croient que ce
n’est pas pour elles.
Pendant longtemps,
les femmes ont été
exclues de ces postes
de production parce
que la législation ne
leur permettait pas
a promesse du magasin “Bonita” est séduisante : proposer à
la clientèle féminine des vêtements à la fois “classiques, originaux et sexy aussi” annonce Patricia Almeida. Cette jeune
commerçante indépendante de 26
ans vient de créer sa propre enseigne,
10 rue de la Préfecture à Besançon.
Elle envisageait depuis longtemps
de se mettre à son compte, à condition d’être en mesure d’apporter des
produits différents sur le marché du
vêtement dans la capitale régiona-
L
L.P.B. : Pourquoi alors y en a-t-il peu dans des
postes à responsabilité ?
C.M. : C’est un grand débat. Mais dans
les filières dans lesquels nous sommes,
techniques, il y a tout le problème lié
à la formation et à l’éducation dans les
filières techniques, qui n’est pas privilégiée pour les filles, ce qui conditionne la suite de leur évolution.
L.P.B. : Il y a du machisme aussi ?
C.M. : Il y en a toujours un peu. On n’évite pas quelques individualités qui ont
une opinion assez tranchée sur ce qui
doit se faire pour une femme. Mais c’est
à la marge. I
Propos recueillis par S.D.
BESANÇON
SOLEVA
Automobiles
“Bonita” : le prêt-à-porter
féminin en avance sur la mode
le.
Après avoir travaillé pendant un an
sur son affaire, Patricia Almeida se
jette à l’eau. “Je commercialise des
marques de vêtements qu’on ne trouve nulle part ailleurs à Besançon”
affirme-t-elle. “Bonita” est donc la
bonne adresse pour toutes les femmes
qui sont en quête d’une tenue vestimentaire pour se démarquer des
standards de la mode. En étant indépendante, Patricia Almeida maîtrise le choix des produits qu’elle commercialise et peut accorder du temps
et de l’attention
nécessaire à sa clientèle
pour
la
conseiller. Pour son
projet, cette entrepreneuse qui a peaufiné son expérience
dans
plusieurs
magasins avant de
se mettre à son
compte a terminé
lauréate du concours
Défi Jeune 2006. I
Patricia
Almeida : “Des
vêtements classiques, originaux
et sexy aussi.”
RENSEIGNEMENTS :
10, rue de la Préfecture
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L’ÉCONOMIE
29
Formation
INNOVATION
Vieillesse
“Notre objectif : créer une nouvelle maison par mois”
Une alternative à la maison de retraite. Une
société bisontine vient de lancer un concept
innovant de résidences pour accueillir les
personnes âgées dépendantes. Sept maisons devraient ouvrir d’ici 2008.
e concept est né d’un
constat. Pour les personnes âgées, trop dépendantes pour pourvoir rester seules chez elles mais qui
n’ont aucune envie d’aller en
maison de retraite, il n’existe
pour le moment pas de solution
alternative. Ou peu. “Il fallait
inventer quelque chose. Les maisons de retraite sont un lieu de
fin de vie, ressemblent à un hôpital. En vieillissant, les personnes ont aussi
10 % des
besoin de conserplaces
pour
ver leurs repères.
Quitter son vil- les habitants
lage, c’est déstade la
bilisant, la percommune.
sonne se retrouve
souvent coupée de
son environnement, de ses amis, même si la
maison de retraite n’est qu’à
quelques kilomètres”, affirme
Nicolas Perrette, l’un des fondateurs d’Âges et vie.
Pour répondre aux besoins, la
société bisontine vient de lan-
P U B L I - I N F O R M AT I O N
L
cer un concept innovant de
petites unités de vie, visant à
accueillir les personnes dépendantes dans un cadre de vie
familial. Les deux dirigeants
d’Âges et vie connaissent leur
sujet pour avoir été les
conseillers de Paulette Guinchard-Kunstler lors de son passage au secrétariat d’État aux
personnes âgées, sous le gouvernement Jospin.
Au rez-de-chaussée, six studios
- pour chacune des personnes
hébergées - s’organisent autour
d’une vaste cuisine commune.
“Un peu comme une grande colocation”, reprend Simon
Vouillot, co-dirigeant de la société. En Franche-Comté, sept maisons devraient ouvrir en 2008.
Un permis de construire a déjà
été déposé à Montfaucon,
d’autres projets sont en cours
d’études à Marchaux, SaintHippolyte ou La Rivière-Drugeon dans le Haut-Doubs.
“Ensuite, notre objectif est de
créer une nouvelle maison par
mois”, clame Simon Vouillot,
Sept
maisons
composées
de six
appartements
adaptés aux
personnes
âgées
devraient se
construire
d’ici 2008.
qui envisage d’étendre son projet à d’autres régions.
Dans une société qui voit sa
population vieillir, le marché
de la vieillesse est porteur. Les
agglomérations de Dijon et de
Mulhouse se sont déjà intéressées au concept bisontin. L’idée
a de quoi séduire. Car le concept
repose sur un partenariat étroit
entre secteur public et privé.
“La commune s’engage à céder
un terrain pendant 40 ans, mais
le bâtiment est financé par des
fonds privés”, explique Nicolas
Perrette. En contrepartie du
terrain, 10 % des places sont
réservées à des habitants de la
commune. Les 550 000 à
600 000 euros pour la construction du bâtiment, eux, sont
apportés par des particuliers.
“C’est un montage financier complètement nouveau et intéressant pour les investisseurs. Pour
les particuliers, on compare cela
à un contrat d’assurance-vie”,
explique pour sa part Bernard
Vuillier, de la société Courtim
chargée de la commercialisation des appartements.
Les concepteurs des unités de
vie mettent aussi en avant le
côté “économique” de leur projet. Les loyers payés par les personnes âgées - 1 100 euros en
moyenne - permet de financer
l’ensemble des prestations. “On
utilise complètement les services
d’aides à la personne. Ce sont
les personnes âgées qui payent
directement les trois salariés de
la maison, ce qui permet de bénéficier d’exonération de charges
patronales. Tout le monde s’y
retrouve”, reprend Simon
Vouillot. I
La FRATE
ouvre
ses
portes
L’organisme de
formation régional
a quitté ses
historiques locaux
de la Grande rue
pour l’immeuble le
Major, au 83 rue de
Dole. “Nous
bénéficions de
nouveaux locaux,
plus fonctionnels,
avec du parking,
qui correspondent
beaucoup mieux à
l’image que l’on
veut véhiculer d’un
organisme de
formation moderne
et professionnel”
commente la
direction de la
FRATE.
La FRATE organise
deux journées de
portes ouvertes,
vendredi 8 et
samedi 9 décembre.
La FRATE emploie
95 salariés, elle
accueille chaque
année 11 000
stagiaires dans les
domaines de la
linguistique,
l’informatique et
les métiers de la
sécurité.
Renseignements
au 03 81 82 21 75
Les “alfa”
ont fait sensation
Le centre d’essais “Alfa Master Drive” organisé à Thise
les 28 et 29 octobre derniers a permis de faire découvrir
aux amateurs de mécanique toute l’étendue de la
gamme Alfa. La concession de Thise a engagé une grande
phase de modernisation de ses locaux.
lus de 200 essais effectués au volant des modèles
Alfa Romeo, c’est le bilan du week-end “Alfa
Master Drive” organisé les 28 et 29 octobre
Pascal Pesenti, responsable Alfa Roméo à Besançon (à droite)
par la concession Soleva-Alfa Romeo en paret
toute
son équipe de la concession Soleva-Alfa Roméo à Thise.
tenariat avec l’aérodrome de Thise. Deux pilotes professionnels étaient à la disposition de
“Pour une première, avait pas que des “alfistes” mais beaucoup de per- vitesses équipant la Sportwagon 159. “La 159 est
ceux qui souhaitaient découvrir la
qui souhaitaient tout simplement découvrir
vraiment le modèle-phare en ce moment, celui qui se
nouvelle technologie embarquée sur
nous sommes très sonnes
nos nouveaux modèles. Ils étaient encadrés par l’équivend le mieux” confirme Pascal Pesenti.
les véhicules de la gamme Alfa. “Il n’y
pe
commerciale
et
technique
du
garage
et
par
deux
Créé il y a trente-cinq ans par Angelo Tarallo, le
satisfaits.”
pilotes diplômés qui ont expliqué, essais à l’appui, le
garage Alfa Romeo a été repris en janvier dernier
fonctionnement des dispositifs comme l’aide au freipar la société Soleva (groupe Deffeuille). Les locaux
nage d’urgence ou le correcteur de trajectoire. Pour
de Thise, qui abritent également la marque Nissan,
une première, nous sommes très satisfaits” se félicifont actuellement l’objet d’un total remaniement.
te Pascal Pesenti, le res“Ces travaux d’une grande ampleur seront terminés
ponsable de la concesau printemps prochain. La nouvelle carrosserie est
sion. Les amateurs de
d’ores et déjà opérationnelle, nous venons de la restrucvoitures ont notamment
turer complètement” précise le responsable de la
pu découvrir le tout nouconcession où une dizaine de personnes sont à votre
veau coupé sport Spiservice. Avec toutes ces innovations, si vous n’êtes
der et le potentiel de la
pas encore un “alfiste” convaincu, il y a toutes les
boîte automatique 6
raisons pour le devenir bientôt… I
P
Plus de 200 essais ont été effectués
durant le week-end.
Clients actuels et futurs ont
découvert tout le potentiel
de la marque italienne.
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L’ÉCONOMIE
30
ROCHE-LEZ-BEAUPRÉ
Mobilier et stand 100 % carton
Luc Noto :
“Nous passons pour des défricheurs”
Créateur de l’entreprise O.C.A. Stands, Luc Noto en a cédé la
direction à Éric Gautherot. Il développe désormais un nouveau
secteur : la création de stands dégradables en carton.
a Presse Bisontine : Vous avez inventé
des isoloirs en carton - un modèle est
spécialement adapté pour les personnes
à mobilité réduite. Où en êtes-vous dans la
commercialisation de ce produit innovant,
écologique, sachant que fin novembre vous
participez au salon des collectivités ?
Luc Noto : L’approche des municipalités n’est pas simple. Nous avons
décidé de faire un test auprès de 1 000
mairies en commençant par envoyer
une lettre avec des images du produit et un tarif. Cette démarche a été
suivie par une opération de relance
téléphonique. D’abord, nous nous
sommes aperçus qu’il était très difficile d’entrer en
contact avec la personne compétente
“C’est un
en mairie capable de
gérer ce genre de positionnement
dossier. Le second
durable
problème auquel
pour O.C.A.”
nous
sommes
confrontés est que
les mairies fonctionnent par appel d’offres. Souvent,
elles ont rédigé leur cahier des charges
sur la base des isoloirs qui se faisaient
jusqu’à présent avec une ossature
métallique. Le carton est donc exclu
des critères. Enfin, le carton souffre
d’une image de fragilité apparente.
L
L.P.B. : Le carton est méconnu dans l’usage
que vous en faites. Ça vous dessert ?
L.N. : Quand vous dites “carton” à quelqu’un, il vous répond “boîte à chaussure”, “emballage”, etc. Mais personne ne pense à dire que les Chinois par
exemple faisaient des meubles en pâte
à papier et que les entreprises de luxe
font du carton une priorité. Le carton
n’est pas un produit pauvre. C’est un
produit naturel spécifique qui est millénaire. Il y a une méconnaissance
totale de ce matériau tant sur son usage, sur ses qualités mécaniques, que
sur son recyclage.
PATRONAT
Augmentation du versement transport
Les patrons se rebellent
contre l’agglo
Les chefs d’entreprise protestent contre l’augmentation du versement transport décidée par la C.A.G.B.
Certains menacent même de quitter l’agglomération.
Luc Noto :
“L’approche
des
municipalités
n’est pas
simple.”
sommes dans nos objectifs.
dexpo qui organise des salons. Nous
sommes ainsi intervenus massiveL.P.B. : Quel avenir économique peut-on donc ment sur le dernier salon Pollutec à
prédire à votre concept qui s’inscrit en plein Lyon (salon international des équidans la mouvance écologique actuelle ?
pements pour l’environnement).
L.N. : C’est une longue marche. Une
marche progressive. La prochaine L.P.B. : L’intégration du carton dans l’activité
génération naîtra avec cette sensibi- de la société O.C.A. vous ouvre-t-elle de noulisation écologique. J’ai bon espoir. velles perspectives de développement en plus
D’ici 5 ou 10 ans, la prise en compte de celle du stand ?
de l’environnement dans l’entreprise L.N. : Le carton a apporté trois nousera totale. C’est un positionnement veautés à O.C.A. Avant l’utilisation
durable pour O.C.A.
de ce produit, nous étions une société comme une autre. L’utilisation du
L.P.B. : D’ailleurs, quand avez-vous engagé carton dans la construction de stands
L.P.B. : Alors O.C.A. est avant-gardiste dans la réflexion sur le carton ?
nous a mis sous les projecteurs car le
ce chantier ?
L.N. : Cela fait cinq ans que nous tra- procédé était original. Comme nous
L.N. : Dans l’esprit, je pense que nous vaillons sur le carton. Pendant toute sommes sur une niche, nous nous
passons pour des défricheurs. Nous cette période, nous n’intéressions ni sommes rapprochés de nos concuravons commencé à commercialiser les les fournisseurs, ni les clients. Le déclic rents pour leur vendre le concept.
concepts en carton fin 2005. Après un s’est produit en 2005. Nous avons eu Maintenant, nous figurons dans leur
an, ça commence à faire du bruit. Nous la chance d’être distingués par Ree- catalogue.
Ensuite, nous
sommes
compte. “Quand nous avons
capables
de
sorti le carton, nous avons
créer
du
mobivoulu être cohérents jusqu’au
lier en carton
bout. Par exemple, avec ces
qui sort de la
stands, on propose un mode
Spécialisée dans la conception Tous les modules sont stockés
norme. Nous
d’éclairage économique. C’est
et la réalisation de stands
dans un espace de 5 000 m2 à
avons donc élarun concept global que l’on vend
Roche-lez-Beaupré, prêts à
d’exposition, la société O.C.A.
et pas seulement du carton. Le
gi notre champ
être réutilisés sur simple
Stands affiche sa sensibilité à
but est d’être le plus écologique
de compétence
l’environnement. Plutôt que de demande. Par son mode de
possible.”
puisqu’on ne
fonctionnement qui s’inscrit
créer des installations pour
La société O.C.A. Stands
réalise plus seudes clients qui seront détruites dans une démarche de
emploie 16 personnes. Ses
lement
des
développement durable,
après un salon, elle a mis en
stands sont présents sur une
stands pour les
O.C.A. se démarque de ses
place un système de location.
trentaine de salons en France
professionnels,
concurrents. Cette société
“Le mélaminé et stratifié sont
et en Europe. Elle réalise 90 %
mais avec le
creuse encore l’écart avec la
jetés. Dans l’industrie du
de son chiffre d’affaires à
mobilier on peut
marque “Elkarton” sous
stand, on pollue beaucoup.
l’extérieur de la Franchelaquelle elle commercialise
Pour y remédier, nous avons
toucher les colComté. L’activité se concentre
principalement des stands en
donc copié ce qui se faisait
lectivités et
sur le dernier trimestre de
carton. Par la même occasion,
dans la location de voitures
l’année, période durant
pourquoi pas le
elle jette un pavé dans la mare laquelle se tiennent la plupart
longue durée. Nous
particulier. I
du stand traditionnel, un
garantissons à notre client le
des salons. “On réalise 60 % de
secteur où l’environnement
prix et l’entretien du stand”
notre chiffre d’affaires à ce
Propos recueillis
n’avait jamais été pris en
indique Luc Noto.
moment-là.”
par T.C.
Repères
“Elkarton”, la marque qui cartonne
utour de la table, ils étaient tous là, représentants du M.E.D.E.F., de
l’U.I.M.M., de la C.C.I., de la fédération du bâtiment, automobile ou
des résineux du Haut-Doubs… Le patronat bisontin au grand complet, réuni le 9 novembre dernier à la C.C.I. du Doubs pour protester contre
l’augmentation du “versement transport” décidée par la communauté d’agglomération du Grand Besançon. Cette taxe, versée en fonction de leur
masse salariale par toutes les entreprises de plus de 9 salariés, instituée
pour participer au financement des transports publics, doit augmenter de
+ 0,7 % d’ici en trois ans. Le versement transport passera ainsi de 1,3 % à
1,8 % de la masse salariale en 2009.
Chez les patrons, cette augmentation passe mal. Surtout, affirment-ils,
qu’elle vient s’ajouter à une “augmentation du S.M.I.C. de + 17 % en quatre
ans.” “C’est important que les responsables politiques apprennent à gérer
leur budget en bon père de famille. Si on n’a pas les sous, on ne le fait pas.
Il faut arrêter de taxer les entreprises”, tempête Jean-Louis Dabrowski, le
président de la chambre du commerce et de l’industrie du Doubs. “Chaque
année, c’est un jeu continuel d’augmentation des taxes entre le Conseil régional, le Conseil général et la C.A.G.B.”
De son côté, la communauté d’agglomération justifie son augmentation par
la nécessité de financer son futur projet de transport en comFuite vers mun en site propre, estimé à 150 millions d’euros. “On ne remet
en cause les transports publics. Mais ce n’est pas aux entrela Haute- pas
prises de financer le coût du transport public car moins de 10 %
Saône.
de nos salariés l’utilisent”, affirme le président du M.E.D.E.F.,
Philippe Régnier.
Mais l’augmentation de la fiscalité au sein de l’agglomération bisontine a
ses effets pervers, mettent en garde les chefs d’entreprise. “Cela a des conséquences négatives sur l’emploi. On est sur le frein de l’embauche”, affirme
Philippe Régnier. Selon la C.C.I., une entreprise de 50 salariés de l’agglomération aurait ainsi vu le montant de son versement transport passer de
18 500 euros à 26 600 euros entre 2006 et 2009. Résultat, certaines entreprises préféreraient quitter l’agglomération pour s’implanter en HauteSaône ou dans les communes voisines, où la fiscalité est moindre. “Cette
augmentation supplémentaire est extrêmement dangereuse. C’est une invitation à partir dans certains cas, hors du Doubs ou de la C.A.G.B.”, reprend
M. Dabrowski. Selon une étude réalisée par l’U.I.M.M. auprès de ses adhérents, le niveau de la fiscalité arrive en deuxième position parmi les raisons qui incitent les chefs d’entreprise à délocaliser leur activité. “Quand
vous avez une entreprise de peinture où la masse salariale représente 80 %
du chiffre d’affaires, être pénalisé de 1,8 % sur celle-ci est énorme. C’est ensuite difficile de lutter face à des sociétés concurrentes implantées à 20 km et
qui ne sont pas soumises à ce versement transport”, explique le
président départemental de la
fédération du bâtiment. “Les communes de Haute-Saône ont de
beaux jours devant elles”, poursuit Jean Garnache, P.D.G. de
l’entreprise Garnache Transport.
Installé à Valentin avec ses 125
salariés, il cherche désormais à
s’implanter en dehors de la
Le “versement transport” doit pas- C.A.G.B. “Je commence à prospecter dans la région, voire en
ser de 1,3 % à 1,8 % d’ici 2009. Trop Suisse. Être à Besançon coûte
S.D.
pour les patrons bisontins. cher.” I
A
L’ÉVÉNEMENT EN IMAGES
32
RHODIA : LA DÉCADENCE
D’UNE “CATHÉDRALE INDUSTRIELLE”
Ce ne sont sans doute pas les conflits sociaux successifs qui
ont conduit à l’abandon par Rhône-Poulenc de la Rhodia, mais
les prémices de la mondialisation. Retour en images sur ce qui
fut l’aventure industrielle du textile à Besançon.
ette année 2007 est une
date anniversaire pour
la Rhodia. Il y a quarante ans, en 1967, les
ouvriers de l’entreprise textile se mettent en grève pour une
durée d’un mois. “C’est la première fois en France qu’une usine est occupée pendant une
période aussi longue” se souvient Roland Jeanneret, retraité de Rhodia, responsable du
comité d’établissement. Dix
ans plus tard, en 1977, la fermeture du site est annoncée.
C’est la fin de l’aventure industrielle Rhône-Poulenc Textile
à Besançon qui s’éteindra définitivement en 1983.
Georges Maurivard est aussi
un ancien de l’usine. Il prépare actuellement une exposition
photographique pour l’année
prochaine sur la Rhodia. Il s’est
lancé dans la recherche de
toutes les images qui pourront
lui permettre de retracer l’his-
C
DE FRANCE
NATIONALE 1 MASCULIN
toire de cette “cathédrale industrielle” dont les jeunes générations
de Bisontins ne retiennent que
l’austérité d’une ruine polluée et
polluante, plantée au milieu des
Prés-de-Vaux. Quand ils ne sont
pas saccagés, pillés, squattés, ces
bâtiments (dangereux et interdits
au public) servent de terrain d’expression privilégié des graffeurs.
On a du mal à croire que cette usine fut luxueuse en regardant
aujourd’hui cette
pitoyable friche
dont une partie des
bâtiments au cachet
“Il y avait
indiscutable aurait
tous les
mérité d’être sauavantages vée depuis longtemps.
d’un grand Les travaux de
construction de la
groupe.”
Rhodiaceta, filiale
du groupe RhônePoulenc débutent
en 1954. Dès l’automne 1955, les
premiers fils synthétiques Polyester sortent des ateliers. À partir
de cette date, le développement
sera croissant. En 1966, 3 283 personnes travaillent sur le site. Des
archives indiquent que “les productions sont passées de 158 tonnes
par mois en 1954 à 3 274 tonnes”
Avant de quitter l’entreprise,
Henri Masson,
ouvrier, a
réalisé un
reportage
photo sur
son métier.
GYMNASE DES MONTBOUCONS
ESBM /
SAINT OUEN L’AUMONE
SAMEDI 09 DÉCEMBRE 2006 À 20H15
“À la Rhodia,
nous avions
tous les avantages d’un
grand groupe.”
M
M
CHAMPIONNAT
M
Les travaux de construction de la Rhodia débutent
en 1954 avec l’arrivée du groupe Rhône-Poulenc.
Les entreprises de
maçonnerie se relaient
jour et nuit pour faire
avancer le chantier.
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M
M
1954 : début
de la construction
de Rhodia.
En 1967,
un conflit social
éclate à la Rhodia.
Il durera un mois.
re ajoute Roland Jeanneret. Rhône Poulenc savait qu’il serait
confronté à des problèmes avec
les employés en fermant l’usine,
alors il a mis en place un plan
social important. Il n’y a pas eu
de licenciements secs.”
Entre reclassement dans le groupe et départs en retraite anticipés, la Rhodia s’est petit à petit
vidée de ses effectifs et de ses
métiers de filature qui ont été
transférés en Chine. I
Contact Georges
Maurivard : 03 81 58 83 12
M
douze ans plus tard. Jusqu’en
1973, 800 emplois seront supprimés et pourtant la production ne cessera d’augmenter passant à 4 241 tonnes mensuelles.
Ces résultats n’ont pas suffi à
retenir Rhône-Poulenc. “Contrairement à ce qu’on a pu dire, la
Rhodia ne s’est pas arrêtée par
ce qu’il y avait trop de grèves.
Mais parce que nous étions dans
un groupe qui prenait déjà le
pas de la mondialisation” estime Roland Jeanneret. Le business du textile devait se faire
en Asie et plus sur le vieux continent. Presque simultanément,
Rhône Poulenc a fermé ses 21
usines françaises. Emmenés par
les syndicats, les salariés ont
mené la lutte à Besançon. “Il y
avait à la Rhodia tous les avantages qu’on peut avoir quand on
appartient à un grand groupe
comme des primes d’intéressement qui doublaient notre salai-
M
En activité, la Rhodia ressemblait à une vaste cathédrale
industrielle luxueuse.
Aujourd’hui, la Rhodia,
attend sa démolition. Pour
l’instant, elle reste le terrain de jeu des graffeurs.
Le laboratoire de sérimétrie.
Les métiers de filature.
SPÉCIAL ARTISANAT
34
QUAND L’ARTISANAT INNOVE
Chauffagiste, concepteur d’enceintes, joaillier, décoratrice
d’extérieur, pâtissier, fabricants
d’ustensiles de cuisine… Ces métiers, comme
plus de trois cents autres, sont tous répertoriés dans la
famille de l’artisanat, qu’on qualifie
souvent de “plus grande entreprise de France”.
En Franche-Comté, 85 % des communes ont au moins
une entreprise artisanale sur leur territoire qui participe,
logiquement et largement,
à l’aménagement du territoire.
Les métiers de l’artisanat ont basé leur réputation sur le
savoir-faire traditionnel. Mais traditionnel ne veut pas dire
désuet, loin s’en faut. Aujourd’hui, l’artisanat est appelé à
évoluer, à innover, à créer.
Il est aussi confronté à de nouveaux enjeux
actuellement, la transmission, le statut du conjoint, la
pénurie de main-d’œuvre en sont des exemples. Ce dossier consacré à l’artisanat met la lumière ÉCONOMIE 1 entreprise sur 4 sera à transmettre d’ici 5 ans
sur des savoir-faire parfois méconnus ou
émergents, tous réunis autour d’un
dénominateur commun : l’innovation.
140 entreprises artisanales
sont à vendre dans le Doubs
Les reprises d’entreprises sont une des préoccupations
majeures de ces prochaines années dans l’artisanat. Un
secteur qui poursuit sa progression dans notre département.
u 31 décembre 2005,
date du dernier pointage, le département
du Doubs dénombrait
6 740 entreprises artisanales.
Ces entreprises emploient au
total 19 205 salariés. Dans la
région Franche-Comté, le
Doubs est le département qui
enregistre d’ailleurs la meilleure progression. L’an dernier,
755 nouveaux artisans se sont
déclarés. Sur ce total, près de
500 sont des créations pures
et 150 environ sont des
reprises (le solde étant des
immatriculations techniques,
c’est-à-dire des changements
de gérants ou de noms). Dans
le même temps, 569 radiations (cessations d’activité ou
liquidations) ont été enregistrées au registre des métiers.
Sur une année, le solde des
artisans est donc positif dans
notre département. “En 2006,
on semble être sur la ligne de
2005 et le nombre de radiations est apparemment moins
nombreux” se réjouit JeanPaul Mussot, le secrétaire
général de la Chambre de
A
Le spécialiste régional
de la retraite et de la prévoyance
des entreprises et des particuliers
CAISSES DE RETRAITE
OBLIGATOIRE
(RÉGIME
PAR RÉPARTITION)
I
RÉGIMES DE PRÉVOYANCE
COMPLÉMENTAIRES SANTÉ
I
RETRAITES PAR
CAPITALISATION
I
DIAGNOSTIC SOCIAL
ET PATRIMONIAL
INDIVIDUEL
ASSURANCE
CHOMAGE
DES CHEFS
D’ENTREPRISES
I
TRANSMISSION DES
ENTREPRISES
I
PLACEMENTS FINANCIERS
I
ASSURANCE VIE
I
CAPITALISATION
Les Hauts de la Boucle - 11, rue Voirin - 25000 BESANÇON
Tél.: 03 81 81 43 85 - Fax : 03 81 81 33 75
Métiers du Doubs. L’observation optimiste mérite pourtant d’être nuancée. En effet,
l’autre constatation faite par
la Chambre, c’est “qu’il y a de
plus en plus de petites entreprises où l’entrepreneur crée
la société pour créer son propre
emploi, parfois sans qualification, et dont le projet économique n’est pas forcément
toujours viable.”
Par conséquent, la pérennité
des entreprises créées dans
le Doubs est donc un critère
à regarder de près. Actuellement, deux tiers des entreprises créées sont encore en
activité cinq ans après leur
lancement, et huit entreprises
reprises sur dix sont pérennes
à cinq ans. Un “taux très
important” selon Christian
Jacquet, le président de la
Chambre de Métiers, mais
qui est d’autant plus fort “que
le projet est accompagné. L’initiative individuelle est importante mais il faut qu’elle se
double de conseils”, martèle
le président.
La transmission des entre-
Selon Jean-Paul
Mussot, secrétaire général de
la Chambre de
Métiers du
Doubs, la transmission est un
des enjeux clés
de ces prochaines années.
prises, c’est justement une
des actualités les plus brûlantes pour l’artisanat actuel.
Pas moins d’une entreprise
sur quatre sera à transmettre
dans les cinq ans pour cause
de retraite des artisans. C’est
pourquoi, la Chambre de
Métiers insiste sur “l’anticipation de la reprise. Nous mettons sur pied depuis près de
quinze ans des sessions de formation en matière de transmission.” D’autant que les
transmissions se font de plus
en plus “hors du cadre familial.”
Actuellement, le secteur des
transmissions d’entreprises
est largement ouvert. Dans
le Doubs, 140 entreprises sont
répertoriées par la Chambre
de Métiers comme étant “à
vendre”. “Et encore, ce chiffre
ne correspond qu’à celles qui
sont officiellement répertoriées sur notre site. Il y en a
certainement
beaucoup
d’autres sur le point d’arrêter, le chiffre est estimé à environ 200” commente Jean-Paul
Mussot. Avis aux amateurs.
Souvent, les personnes qui
ambitionnent de créer leur
propre entreprise sont sensibilisées à la possibilité de
reprendre une entreprise
existante. Les créateurs
potentiels se transforment
ainsi en repreneurs. “Les
jeunes bacheliers constituent
d’ailleurs un vivier important de repreneurs d’entreprises” estime Christian Jacquet. I
J.-F.H.
SPÉCIAL ARTISANAT
35
AUDEUX
Un crédit d’impôt de 50 %
L’artisan du développement durable
Quand il s’est installé, Gérard Gauthier avait misé sur le
développement des énergies renouvelables. Le solaire est sa
spécialité. Ce secteur d’activité est aujourd’hui en pleine expansion.
our Gérard Gauthier, le
développement durable
n’est pas qu’un terme à la
mode servi à toutes les
sauces. Convaincu depuis des
années, l’artisan plombier-chauffagiste installé à Audeux depuis
2004 n’est pas un écologiste-opportuniste. “Je le fais totalement par
idéologie, il y a une réelle urgence à aller dans ce sens-là” dit-il
avec des airs de Nicolas Hulot
dans la voix. Bien avant de se
lancer à son compte, il a passé
une année à Paris pour suivre
une licence en maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables. “Je
P
suis dans la thermique depuis
une vingtaine d’années. Avant de
me lancer, j’avais travaillé dans
des entreprises de gestion thermique centralisée
et comme techni“Le soleil
cien froid et cliest
matisation dans
une grande entrel’énergie
prise. Au moment
la plus
où j’ai créé l’entreprise, il n’était écologique.”
pas possible de ne
vivre que grâce aux installations
solaires, je fais donc aussi de la
plomberie traditionnelle” dit-il.
Dans le Grand Besançon comme
dans le reste de la Franche-Comté, l’ensoleillement annuel permet à celui qui est équipé d’un
chauffe-eau solaire de produire
“60 à 70 % de l’eau chaude sanitaire d’une famille de 5 personnes
grâce à des panneaux de 4 à 5 m2.”
En chauffage solaire, ce sont 30 %
des besoins qui sont couverts.
C’est loin d’être négligeable quand
on sait que la source d’énergie le soleil - est gratuite et non polluante.
Bien sûr, les installations ont un
coût : entre 4 000 et 7 000 euros
selon l’équipement. À cela il
convient de déduire l’équivalent
Le plombier-chauffagiste d’Audeux est un des spécialistes de l’énergie solaire dans le Grand Besançon.
de 50 % de crédit d’impôt et
800 euros sur la main-d’œuvre
(coup de pouce de la Région).
“Ce sont de vraies incitations
Gérard
qui permettent de baisser sérieuGauthier
sement le coût” milite Gérard
Gauthier. Il faut avoir néans’est tourné
moins conscience que les panvers les
neaux solaires ne sont pas reninstallations tables immédiatement. “Il faut
environ une dizaine d’années
solaires.
pour rentabiliser.” Opter pour
Il installe
le solaire, c’est avant tout un
état d’esprit.
aussi des
Cette année, Gérard Gauthier
chaudières à aura posé une dizaine d’instalgranulés bois. lations. Le solaire représente
aujourd’hui environ 20 % de ses
activités. Modeste mais en continuelle augmentation. “Le soleil
est l’énergie la plus écologique
qui soit. Et jusqu’à maintenant
totalement gratuite” commente
l’artisan. Le succès du solaire
amènera sans doute Gérard
Gauthier à embaucher un salarié dès le début de l’année prochaine. “C’est évident, c’est dans
le solaire qu’on a la plus grosse
progression” conclut-il. Gérard
Gauthier rayonne à une quarantaine de kilomètres autour
de Besançon. I
J.-F.H.
SPÉCIAL ARTISANAT
36
BESANÇON
Haute joaillerie
L’alliage du précis et du précieux
La société bisontine DG Créations mêle plus que toute autre, artisanat et
innovation. À la croisée des chemins entre plusieurs savoir-faire, le dénominateur commun à toutes ces activités est le travail de précision.
Ancien de
chez Maty,
le joaillier
Denis
Grandjean
est le
co-fondateur
de la
société DG
Créations.
as de publicité, pas de grande
enseigne clinquante, la société DG Créations cultive l’art
de la discrétion. Sur trois étages,
dans un bâtiment situé non loin de
la zone Témis, les trois salariés s’affairent, l’un devant son établi de bijoutier, l’autre devant un écran d’ordinateur, le troisième enfin dans le petit
atelier de mécanique au sous-sol. Car
sous la même enseigne se cachent
des savoir-faire bien différents, et
P
complémentaires.
La première activité de cette société créée il y a seize ans par deux
anciens de Maty, c’est la “création et
la fabrication de joaillerie à destination des grands distributeurs”
indique Denis Grandjean, l’un des
deux associés. Par “grands distributeurs”, il faut entendre les plus grands
joailliers de la place Vendôme. Des
ateliers de Besançon sont déjà notamment sortis des montres et parures
destinées au roi du Maroc… “Nous
avons un bureau d’études où se créent
tous les modèles qu’on nous commande ou qu’on soumet à nos clients.
Ici, la bijouterie est conçue comme
une pièce de mécanique, avec des logiciels de conception en 3 D” précise
Jean-François Michel, le responsable
du développement.
La société artisanale intervient aussi dans le domaine médical. “En collaboration avec le C.N.R.S., nous
avons développé un robot pour les
endoscopies. Cette réalisation nous
avait valu un Micron d’or en 2000”
ajoute M. Grandjean. Dans le médical toujours, l’entreprise des Montboucons a fabriqué des aiguilles ultrafines destinées à déboucher les canaux
lacrymaux. Ce n’est pas tout. DG
Créations étudie et réalise des prototypes et des modèles pour l’industrie horlogère.
À chaque étage de l’établissement
ses compétences. Au premier, c’est
le bureau d’étude où se conçoivent
les plans en 3 D des
futurs
bijoux,
parures de diamant
La société
ou autre matériels.
intervient
Au rez-de-chaussée,
c’est l’atelier de
aussi dans
bijouterie et joaillele
domaine
rie où se transformédical.
me la matière. Au
sous-sol enfin, plusieurs machines à
commandes numérique servent à
ébaucher les pièces de métal précieux.
À l’étroit dans ses locaux actuels, DG
Créations entrera en janvier prochain dans un bâtiment plus vaste
conçu sur seul niveau. “Nous doublons notre surface actuelle, ce qui
nous permettra d’intégrer de nouvelles machines et de développer de
nouvelles technologies” affirme Denis
Grandjean. Secret professionnel oblige, rien ne filtrera des futures réalisations de cette entreprise. On dit
Les réalisations
de la société
bisontine
ont déjà été
récompensées
à Micronora.
souvent que les Francs-Comtois, réputés pour leur savoir-faire en matière microtechnique, péchent par leur
modestie et leur discrétion. Ce n’est
pas ici qu’on démentira le cliché. I
J.-F.H.
L’usinage
s’effectue aussi
dans les locaux
de DG Créations.
SPÉCIAL ARTISANAT
37
QUINGEY
Fondée en Suisse en 1942
Les éplucheurs de Quingey
L’entreprise Rusillon est un des derniers fabricants français d’éplucheurs
à légumes. L’atelier de six personnes résiste tant bien que mal à une
concurrence étrangère toujours plus vive.
Anne Pizon a
repris en 1981
le relais de son
père. Elle passera la main à
son fils l’an
prochain.
Éplucheurs et ouvre-boîtes sont fabriqués à Quingey depuis 1997.
Ici, les bijoux
se créent
comme des
pièces
mécaniques,
à l’aide
d’outils informatiques 3D.
ans le savoir, nombre de
ménagères ou de cuisiniers
du Grand Besançon utilisent
au quotidien un ustensile de
cuisine fabriqué dans un petit atelier de Quingey, à l’entreprise
Rusillon. Sa spécialité, la fabrication d’éplucheurs à légumes. Surprenant a priori de constater que
dans un secteur d’activité envahi
par les produits à bas prix fabriqués en Chine, une petite société
de six personnes résiste encore.
L’entreprise Rusillon, d’origine suisse, est implantée dans la zone artisanale de Quingey depuis 1997,
après avoir été installée à Liesle
pendant trente ans. Le secret de sa
longévité réside certainement dans
le créneau qu’elle a choisi dès le
S
départ : le haut de gamme. “Nous
savons qu’il est désormais impossible de s’aligner sur le plan des
prix. Nous misons donc sur la qualité de nos fabrications, même si
elles sont un peu
plus chères. Nous
“Plus de
n’avons jamais
60 % de
essayé de faire du
bon marché” obsernotre
ve Anne Pizon,
production gérante et fille du
fondateur de l’enpart à
treprise, Georges
l’export.”
Rusillon.
De l’atelier de
Quingey sortent chaque année des
milliers d’éplucheurs, de couteaux
économes et d’ouvre-boîtes. “Nous
fabriquons 1,5 million d’éplucheurs
Les lames en
acier sont
polies avant
leur traitement
thermique.
STATISTIQUES
En Franche-Comté
La taille des entreprises
Répartition des entreprises selon le nombre de salariés et le secteur d’activité
Alimentation
Production
Bâtiment
Services
Ensemble
Pas de salarié
1 à 3 salariés
20,6 %
37,4 %
41,6 %
39,1 %
37,3 %
43,7 %
29,7 %
39,3 %
41,5 %
38,5 %
Source : Chambres de Métiers
4à5
15,1 %
9,8 %
6,9 %
8,3 %
9%
6 à 10
14,7 %
12,3 %
7,8 %
6,7 %
9,3 %
11
5,9 %
10,8 %
4,4 %
4,2 %
5,9 %
“Castor”, 230 000 ouvre-boîtes et
100 000 économes. Nos produits
sont vendus par l’intermédiaire de
distributeurs, soit dans la grande
distribution, soit chez les détaillants”
indique la gérante. Tout est fait à
Quingey, hormis le traitement thermique des lames en acier. L’entre-
prise s’apprête à investir dans “une
nouvelle machine qui va fabriquer
des lames pour éplucher les tomates.
Pour ce futur produit, on a créé un
manche en plastique qu’on fabriquera également ici.”
Artisanale dans son organisation,
l’entreprise Rusillon est pourtant
inscrite dans un environnement
industriel et mondialisé. “Plus de
60 % de notre production part à l’export. Bien sûr, nous dépendons en
grande partie du cours mondial de
l’acier et des bouleversements sur
ce marché avec notamment la fusion
Arcelor-Mittal. Avec les hausses
énormes des coûts de l’acier, on a
bien été obligés d’accepter de baisser nos marges” analyse Mme Pizon.
Aujourd’hui, la gérante s’apprête
à passer la main. Son fils Laurent
doit reprendre les rênes de l’entreprise familiale dès l’année prochaine. Il aura pour mission de perpétuer une saga familiale démarrée
en 1942 dans un garage de Lausanne par son grand-père. L’entreprise Rusillon a traversé toutes
ces décennies, a résisté à la vive
concurrence mondiale et a continué à investir dans son savoir-faire. Dans une optique industrielle
mais sans perdre de vue le savoirfaire artisanal qui constitue aujourd’hui encore le socle de sa réputation. I
J.-F.H.
SPÉCIAL ARTISANAT
38
SAINT-VIT
Pattes d’ours et formes de cœur
Les idées
lumineuses
de Katia
“Soleils de nuit”, l’entreprise
artisanale créée par Katia
Fectay, est positionnée dans
un créneau tout à fait
innovant : la décoration
extérieure zen et écolo.
Lumineux.
Katia Fectay a installé un stand
au Jardiland de Besançon.
n les appelle des pas
japonais. Traditionnellement, ces dalles
décoraient les jardins zen au Japon et permettaient aux geishas de
déambuler dans l’espace
vert en marchant sur ces
pierres, évitant ainsi de
salir leurs délicates chaussettes blanches. La SaintVitoise Katia Fectay a puisé son inspiration dans une
tradition ancestrale pour
inventer une nouvelle forme de décoration extérieure
basée sur “une lumière design 100 % écologique.”
Le concept qu’elle a créé,
c’est un système de dalles
de béton d’une quarantaine de centimètres de côté,
recouvertes de résine phosphorescente qui permettent la nuit, de tracer un
subtil chemin luminescent
à travers le jardin ou autour
d’une piscine. “Cette résine emprisonne des photons
qui emmagasinent la lumière du jour et la restitue la
nuit. Ces dalles sont destinées aux particuliers qui
possèdent un jardin. Elles
peuvent servir juste à créer
une ambiance féerique au
pied d’un arbre ou même
être posées au mur d’une
chambre” explique la créatrice, ancienne dessinatrice de présentoirs à lunettes.
Pour les motifs en résine,
il y en a pour tous les goûts :
du joli cœur à l’adorable
patte d’ours, en passant
par l’éternel dessin du yin
et du yang mêlés, la belle
feuille de ginkgo, jusqu’à
la délirante tête d’Alien.
Le concept créé par la jeune entrepreneuse a été
déposé à l’Institut National de la Propriété Industrielle. La luminance de ces
objets est garantie au moins
une dizaine d’années et les
dalles résistent sans problème au passage d’une tondeuse ou d’une voiture.
Katia Fectay a lancé son
entreprise artisanale au
début de l’année, elle com-
O
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Distributeur officiel
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Fax 03 81 46 70 31
mercialise ses produits
depuis quelques semaines
seulement. Depuis la minovembre, elle a installé
un stand de présentation
et de vente de ses produits
à l’intérieur du magasin
Jardiland de Besançon. Ses
créations correspondent
parfaitement aux préoccupations du moment. “Les
gens veulent se tourner de
plus en plus vers les économies d’énergie. Alors
pourquoi ne pas leur proposer des choses qui intègrent l’écologie et la décoration” justifie Katia Fectay.
Les dalles en béton fibré
sont coulées dans le Jura,
Katia se chargeant de créer
et poser la
Une dizaine résine dans
son atelier de
de points
Saint-Vit. “Au
de vente du printemps, je
prévois de lanGrand Est. cer d’autres
nouveautés
comme par
exemple des
petites lucioles éclairantes
pour poser au fond des piscines ou des lumignons à
poser sur le rebord des
fenêtres” dit-elle. Elle pense à des concepts plus
coquins aussi comme ces
“parois de douche luminescentes qui permettraient
de se doucher la nuit sans
lumière…” Le site Internet
qu’elle a lancé - www.soleilsdenuit.fr - lui assure déjà
une belle notoriété.
Pour l’instant, ses produits
sont diffusés dans une
dizaine de points de vente
du Grand Est par le biais
de grands magasins spécialisés (jardineries…). Ce
n’est qu’un début. La jeune femme compte bien
imposer son idée innovante sur le marché national,
étoffer sa gamme dès 2007
et “créer de l’emploi grâce
au développement de mes
produits.” I
J.-F.H.
SPÉCIAL ARTISANAT
Déclaration
D’ici juillet 2007
Le statut des
conjoints est mieux
pris en compte
“Pendant très longtemps, les
conjoints d’artisans n’ont
pas été la fête” reconnaît la
Chambre de Métiers.
Combien d’épouses ont
épaulé leur artisan de mari,
dans la comptabilité par
exemple, sans être déclarées
et, n’avaient aucune
couverture sociale. L’heure
de la retraite étant arrivée,
elles se retrouvent
aujourd’hui sans ressources
propres.
C’est pour régler ces
situations douloureuses que
la loi sur les P.M.E. de 2005
a introduit l’obligation d’un
statut. “Dès lors qu’elles ont
une réalité dans l’activité de
l’entreprise, elles doivent
choisir un statut : soit de
salariée, soit de conjoint
associé, soit de conjoint
collaborateur. Concernant
cette troisième possibilité,
de nouveaux droits viennent
d’être ouverts. Une
reconnaissance qui
permettra à la personne de
cotiser.”
Pour choisir leur statut, les
conjoints doivent se
déterminer avant juillet
prochain. Actuellement
dans le Doubs, environ
3 000 entreprises
individuelles sont
enregistrées au registre des
métiers. À peine 300
conjoints collaborateurs
sont référencés. “Cela donne
un ordre d’idée de la marge
restante.”
39
BESANÇON
Marque Atohm
Le son, selon Thierry Comte
La société Welcohm Technology est positionnée sur un créneau
aussi original que pointu : la conception et la fabrication
d’enceintes haut de gamme. Après six ans d’activité, la marque
bisontine commence à percer sur le marché.
e siège de l’entreprise est
discret, à l’entrée Est de
Besançon. Un local aux
vitrines de verre poli, une
petite enseigne apposée à la
porte d’entrée. À l’intérieur,
deux bureaux qui se font face.
Et plus loin, alignées, des
enceintes de différentes dimensions, des haut-parleurs, certains en pièces détachées et de
drôles de machines bourrées
d’électronique destinées à décortiquer le son produit par les
appareils fabriqués ici. Bienvenue chez Welcohm Technology, concepteur et fabricant
bisontin d’enceintes acoustiques
et de haut-parleurs.
L’entreprise a été créée en 2000
L
par le Bisontin Thierry Comte,
ancien directeur technique de
la société Triangle, un autre
grand fabricant français. Comme lui, seul en Franche-Comté sur ce créneau, ils ne
“Nous
sont pas plus
d’une petite
investissons
trentaine de
beaucoup en
fabricants en
France.
recherche et
Ce “passionné
développement.” de la reproduction sonore” comme il
se définit lui-même, a créé sa
propre marque - Atohm -, il
fabrique les produits de sa
conception, et fournit des haut-
parleurs et des composants à
d’autres fabricants, notamment
la société Waterfall, autre
marque française dans laquelle il est impliqué. “En 2000, j’ai
décidé de partir à l’aventure en
créant ma boîte, mais je ne partais pas pour autant à l’aveuglette”, riche de son expérience
de technicien et d’un séjour en
Asie.
Le créneau de Thierry Comte
est résolument haut de gamme. Ses fabrications, on les trouve déjà dans près d’une trentaine de magasins distributeurs
à travers la France. “En
Franche-Comté, on trouve les
enceintes Atohm chez Audio
Fidélité à Besançon ou chez Jef-
Le gérant Thierry Comte (à droite), avec
son technicien Julien Monin.
ferson à Belfort. Nous avons
aussi une attachée commerciale qui s’occupe de diffuser nos
produits à l’étranger : Finlande, Canada, Russie, ÉtatsUnis…” observe le gérant. En
six ans, il a développé plusieurs
gammes d’équipements sonores
dont les tarifs publics oscillent
entre 420 et 1 090 euros l’enceinte. “Maintenant que nous
avons une gamme assez étoffée,
nous pouvons poursuivre le travail de longue haleine entamé
avec les distributeurs. Mais dans
L’enceinte
ce métier, il faut des années pour
Hegoa de la
acquérir une notoriété. Depuis
marque Atohm, un an, nous avons engagé une
énorme phase d’investissement :
créée par
outils de C.A.O. et 3 D, système
Thierry Comte. de mesure électroacoustique avec
laser, etc. Nous investissons
Tous ses
beaucoup dans la recherche et
le développement, ça commenproduits sont
consultables sur ce à porter ses fruits” ajoute-til. Dans les cartons de la jeune
www.atohm.com entreprise artisanale, il y a la
“conception de produits très haut
de gamme, voire des pièces
uniques, pour des clients très
exigeants.” Et quand on parle
d’exigence, on atteint parfois
des sommets de folie dans ce
domaine : certains richissimes
clients n’ont pas hésité à débourser près de 450 000 euros pour
sonoriser leur intérieur. “J’en
ai connu en Asie, ce n’était pas
mes clients” rectifie Thierry
Comte.
Welcohm Technology réalisera
cette année 500 000 euros de
chiffre d’affaires. La grosse partie des bénéfices est toujours
réinvestie dans le développement et la recherche. “C’est un
résultat déjà très respectable”
reconnaît-il au moment où retentit le téléphone : la confirmation d’une nouvelle commande.
Aujourd’hui, l’artisan Thierry
Comte a le sourire. Les affaires
reprennent. I
J.-F.H.
SPÉCIAL ARTISANAT
40
BESANÇON
Logiciel Artigeste
L’informatique
au service du savoir-faire
Une jeune société bisontine a développé pour la pâtisserie Baud
un logiciel d’aide à la gestion de la production, de la prise de
commande et de la facturation. Un investissement coûteux mais
nécessaire pour cette entreprise éclatée sur deux sites.
our continuer à progresser, nous comptons
aussi sur l’apport des
nouvelles technologies” confie
Hélène Baud, de la pâtisserie
bisontine Baud. L’entreprise au
savoir-faire artisanal emploie
aujourd’hui 36 salariés, sur deux
sites : le premier, historique, au
cœur du centre-ville, l’autre
depuis 2002 sur le parc Lafayet-
“P
Hélène Baud : “Les plannings de production ont beaucoup gagné en lisibilité.”
te, entre Planoise et Châteaufarine. Grande rue, on y fabrique
la pâtisserie et la chocolaterie
tandis qu’à Lafayette est installé le laboratoire traiteur et
glaces. Cet éclatement sur deux
sites n’était pas sans poser
quelques difficultés d’organisation. “Ne serait-ce que pour
les commandes, une personne
passait son temps à recopier les
commandes prises à
Lafayette pour les redescendre au centre-ville. Cela
devenait assez compliqué
et nous obligeait à faire
sans cesse des allées et
venues. Nous souhaitions
donc relier les deux sites
par une nouvelle organisation” avoue Hélène Baud.
Depuis septembre dernier,
l’organisation de l’entreprise a radicalement changé, grâce aux nouvelles
technologies. “Une jeune
entreprise bisontine, IMOn-Soft, nous a conçus le
logiciel Artigeste qui permet de gérer la prise de
commandes, la production
et la facturation. Par
exemple, quand un salarié saisit une commande
depuis le site Lafayette, on
peut la visualiser directement Grande rue. Les plannings de production ont
donc beaucoup gagné en
lisibilité. C’est un gain de
temps énorme.”
La pâtisserie Baud a investi
26 000 euros dans cet outil informatique. Mais le retour sur
investissement est indéniable
selon les dirigeants de l’entreprise. Le logiciel Artigeste est
également capable de gérer la
traçabilité des produits, “c’est
tellement important au moment
où on est de plus
en plus soumis à
La
une législation qui
pâtisserie évolue dans le sens
de la maîtrise du
Baud a
risque sanitaire”
investi
commente Hélène
Baud. Enfin, l’ou26 000
til informatique
euros.
sera bientôt à
même de “gérer
l’achalandage de nos magasins.
Cela nous permettra aussi de
tenir des données statistiques
précises concernant nos ventes
de produits.” Même avantage
sur le plan de la trésorerie : “En
appuyant sur une touche, on
sait combien on a de factures
encore impayées” ajoute la responsable.
La société IM-On-Soft avait commencé à développer ce logiciel
pour un pâtissier de Baumeles-Dames. La pâtisserie Baud
est allée encore plus loin dans
le concept pour en faire un outil
de gestion global. I
J.-F.H.
Reprise-transmission
Le 52ème “Proforéa” signé ce mois-ci
L’idée de se lancer dans la reprise d’une
entreprise dont le gérant est sur le point de
partir en retraite est séduisante. Mais de l’idée à
sa réalisation, il y a parfois un fossé que certains
repreneurs potentiels ont du mal à franchir. Pour
passer de l’idée à sa concrétisation, la Chambre
de Métiers du Doubs propose un dispositif
innovant : Proforéa (programme de formation à
la reprise d’entreprises artisanales). “L’objectif de
ce programme est que le repreneur potentiel
puisse tester son projet de reprise sur le terrain,
explique Virginie Chessel, chargée de la
transmission à la Chambre. Grâce au dispositif,
le repreneur va bénéficier d’un statut de stagiaire
de la formation professionnel. S’il est demandeur
d’emploi, il sera rémunéré pendant cette phase
qui s’étale de 4 à 12 mois. En même temps, la
Chambre de Métiers donnera au repreneur des
formations théoriques à la gestion d’entreprise.”
Le stage Proforéa est assorti de 80 heures de
formation au minimum pour une session de 12
mois.
La Chambre de Métiers a signé mi-novembre le
52ème Proforéa depuis que le dispositif a été mis
en place en 1998. “Il y en a environ toujours une
dizaine en même temps” ajoute la responsable.
Preuve que le dispositif est justifié, 50 % des
formations Proforéa aboutissent à une reprise
d’entreprises. “Cela montre bien que la personne
qui aura suivi le stage aura fait un vrai choix à
l’issue de la formation.”
Sur le territoire franc-comtois, entre les
années 2000 et 2005, 994 transmissions-reprises
d’entreprises ont été accompagnées au total. “Ce
qui fait 2 213 emplois sauvegardés ou créés”
annonce la Chambre.
BESANÇON
41
Où construire, où acheter dans le
Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé
Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de
réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 13 novembre 2006
en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés.
LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES
COMMUNES
2
NBRE DE PARCELLES
DISPONIBLES
LOTS
PROPOSÉS
PRIX AU M
MISEREY-SALINES (NOUVEAU)
NAS SOUS STE ANNE (NOUVEAU)
MONTROND-LE-CHATEAU (NOUVEAU)
31
5
32
6 à 20 ares
9 à 15 ares
POUILLEY-FRANCAIS (NOUVEAU)
MARCHAUX (NOUVEAU)
NANCRAY (NOUVEAU)
NANCRAY (NOUVEAU)
12
6
1
1
7,12 à 9,65 ares
7 à 12 ares
5,61 ares
7,82 ares
AUXON-DESSOUS (NOUVEAU)
MORRE (NOUVEAU)
PLUMONT (39) (NOUVEAU)
ETREPIGNEY (39) (NOUVEAU)
CHATILLON-LE -DUC (NOUVEAU)
BONNAY “lot. les prairies”
CHÂTILLON-LE-DUC
DANNEMARIE-SUR-CRETE
MAMIROLLE
MORRE
ORNANS
15
3
1
1
5
3
4
1
1
4
23
7 à 11 ares
6,3 à 12,7 ares
8,5 ares
15 ares
8,8 à 10 ares
9,7 à 11,4 ares
7 à 15 ares
8 ares 70
8,3 à 12 ares
6 à 25 ares
6 à 9 ares
POUILLEY-FRANCAIS
1
15 ares
SAINT-VIT
SERRE-LES-SAPINS
1
10
10
3
2
13
1
1
7 à 9,7 ares
8 à 12 ares
8 à 15 ares
13 à 16 ares
9 à 11,30 ares
7 à 9 ares
13 ares
9 ares
100 euros
20 à 25 euros
à déterminer
environ 85 euros
environ 85 euros
59 000 euros
80 000 euros
75 euros
68 euros
34 000 euros
59 000 euros
78 euros
71,50 euros
75 euros (en moyenne)
62 euros
46 à 67 euros
à déterminer
à déterminer
102500 euros
78 euros
à déterminer
à déterminer
85 à 100 euros
70 euros
environ 45 euros
121 euros
à déterminer
TALLENAY
TARCENAY
VERCEL
BESANCON (Point du Jour)
SAONE
10 ares
59, Chemin des Planches
COORDONNEES
A.D.E.V.
Mairie
Mairie
SARL AFON
SARL AFON
Agence Vauban
Agence Vauban
SAFC
SAFC
ABC Immobilier
ABC Immobilier
SARL AFON
SARL AFON
SAFC
SARL AFON
Fimogest
CEREST
Fimogest
Agence Vauban
SARL AFON
Société E.B.B.
Société De Giorgi
Etude Marcot Pasquier
03 81 55 05 03
SARL AFON
Agence Vauban
03 81 91 46 02 ou 06 81 57 87 52
BESANÇON
Tél. 03 81 60 77 00
www.moyse.fr
03 84 37 97 58
03 81 86 53 31
03 81 86 78 95
03 81 47 41 10
03 81 47 41 10
06 66 98 68 67
06 66 98 68 67
03 81 41 27 29
03 81 41 27 29
03 84 80 12 45
03 84 80 12 45
03 81 47 41 10
03 81 47 41 10
03 81 41 27 29
03 81 47 41 10
03 81 55 93 00
03 81 47 18 47
03 81 55 93 00
06 66 98 68 67
03 81 47 41 10
03 81 84 00 28
03 81 46 71 87
03 81 65 79 88
06 87 26 77 35
03 81 47 41 10
06 89 24 13 09
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Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 13 décembre, merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 5 décembre. Cette rubrique est gratuite.
42
REPORTAGE
Récit Solène Davesne
MON VILLAGE VOTE LE PEN
Lors de la dernière élection présidentielle, en 2002, au soir du
premier tour, Jean-Marie Le Pen était arrivé en tête dans plus
d’une dizaine de communes de l’agglomération bisontine, loin
devant Jacques Chirac. C’est dans les villages les plus éloignés de
Besançon qu’il a réalisé ses meilleurs scores. Cinq ans après et à
quelques mois de la prochaine échéance, qu’en est-il de ce vote
Front National ? Reportage parfois effarant…
utour de la bouteille d’Arbois, ils sont
quatre copains, cyclistes du dimanche.
Quand on les lance sur la politique, ça
se met à discuter ferme. Trois sont de
gauche - modérée ou extrême - “On est
des ouvriers. Depuis toujours, je suis à gauche.
Mes parents l’étaient déjà”, affirme l’un d’eux.
À l’autre bout de la table, le dernier, Gilbert, est
pour Jean-Marie Le Pen et ne s’en cache pas. “J’ai
retourné ma veste. Avant j’étais pour la droite,
dans ma famille on était toujours pour la droite.
Mais maintenant, moi, c’est le Front National”,
affirme-t-il clairement. En 2002, il a voté F.N., en
2007, il votera à nouveau F.N. Sans état d’âme.
“Mais je sais que Le Pen, il ne pourra plus être
président. Il est trop vieux. S’il avait dû l’être, ça
aurait été la fois dernière, il a laissé passer sa
chance”, dit-il. Les cheveux blancs et l’allure débonnaire, Gilbert a choisi l’extrême droite par “rasle-bol.” Des politiques, il dit que “ce sont tous des
faux jetons.” Autour de la table, tout en restant
de gauche, certains reconnaissent aussi que “Le
Pen, parfois, il a de bonnes idées.” “Avant, dans
le village, on était deux pour Le Pen”, poursuit
A
Gilbert, “maintenant on est peut-être 20 mais il y
en a des faux.” Comprenez, qui se sont dégonflés
au second tour en 2002. Byans-sur-Doubs avait
alors pourtant été une des rares communes à voir
le score du candidat du Front National augmenter entre les deux tours. 26,9 % au second tour,
contre 23,6 % au premier. Bien au-dessus de la
moyenne départementale de 18,2 %.
Le vote Front National. Lors de l’élection présidentielle de 2002, Jean-Marie Le Pen n’avait pas
réalisé son meilleur score, loin de là, dans le Doubs.
Mais le résultat cache des disparités. Fortes. À
Besançon et dans les communes les plus proches
de la capitale comtoise, le Front National avait
réalisé ses moins bons scores. Plus on s’en éloigne,
plus Jean-Marie Le Pen gagne de voix. Cinq ans
après la dernière élection présidentielle, à quelques
mois de la prochaine, nous sommes allés faire un
tour dans quelques-uns de ces villages, à la péri- L’autre candidat de l’extrême droite, Bruno Mégret,
phérie de l’agglomération bisontine.
avait récolté 8,9 %, soit 19 voix. “Les gens voulaient carrément tout bousculer, tout révolutionOsselle. 288 électeurs inscrits. Il y a cinq ans, ner. Ils sont remontés. La droite n’a rien fait pour
ici, c’est Jean-Marie Le Pen qui était arrivé en eux, la gauche n’a rien fait pour eux non plus. On
tête avec 22 % des voix devant Jacques Chirac. n’est pas pauvre, on n’est pas riche, on n’a le droit
43
Byans-surDoubs : 327
inscrits.
En 2002,
Jean-Marie Le
Pen avait fait
23,6 % au
premier
tour, Jacques
Chirac 17 %.
Osselle : 288
votants.
Le candidat du
Front National
a recueilli 22 %
des suffrages
le 21 avril 2002,
contre 16,8 %
pour Jacques
Chirac.
à rien”, reconnaît Marc.
Avec sa femme, fonctionnaires tous les deux, ils
habitent le village depuis 22 ans et ont toujours
voté communiste. Ils continueront, mais se disent
désabusés par la politique. Et comprennent,
“même si jamais je ne voterai extrême droite”,
affirme Marc, “qu’un petit village comme le nôtre
en vienne à voter pour Le Pen, alors qu’on est
privilégié par rapport à la ville, cela montre qu’il
y a un problème.”
Un peu plus loin, Alain, la quarantaine, est en
train de passer la tondeuse. Sans emploi, il vit
de petits boulots au noir, habite avec ses parents.
Sa préoccupation, c’est “l’emploi.” La dernière
fois, il a voté Le Pen au premier tour, “pour fâcher
tout le monde, réveiller les hommes politiques.”
Cette fois-ci, il en est sûr, ce sera Nicolas Sarkozy. “Parce qu’il propose pas mal de choses pour
les Français. Je suis pour lui, pour qu’il nous
donne du travail”, dit-il.
Pour qui va-t-elle voter l’année prochaine ? La
question met Claude mal à l’aise. Pour l’instant,
elle ne sait pas, affirme-t-elle. La dernière fois,
elle aussi faisait partie de ceux qui avaient choisi Jean-Marie Le Pen par ras-le-bol. Elle a voté
pour lui, même si elle ne voulait pas le voir
gagner. “Ce n’est pas pour dire qu’il faut que
Jean-Marie Le Pen soit président. Mais je veux
que cela change”, dit-elle. Parmi les “choses qui
doivent changer”, figure l’impunité des politiques,
selon elle. “Fabius peut se pavaner maintenant,
alors qu’il y a eu le scandale du sang contaminé. Moi je n’ai qu’à rouler 10 km/h au-dessus
des limitations de vitesse pour être arrêtée”, s’emporte-t-elle. Dans le village, reconnaît-elle, “ça
a beaucoup voté Le Pen.”
L’immigration, la violence, touchent pourtant
peu la commune. Mais il y a ce sentiment d’être
à la campagne les laissés-pour-compte, les oubliés
de la société, dit encore Claude. “On a l’impression d’être un peu laissé de côté par rapport aux
grandes villes. On n’a même pas l’A.D.S.L., ici”,
dit-elle. Elle avait voté Front National pour faire électrochoc, “mais tout n’a pas vraiment changé”, constate-t-elle. Alors elle aborde la nouvelle élection présidentielle encore un peu plus
désabusée.
Thoraise : 176
inscrits. 21 %
pour Jean-Marie
Le Pen, devant un
autre candidat
d’extrême droite,
Bruno Mégret
avec 12,6 %.
Chaudefontaine. Le petit village - 172 inscrits
sur les listes électorales - est lové en bordure de
forêt, à quelques kilomètres de l’autoroute. Un
village calme de l’Est bisontin, traversé par la
Chaudefontaine :
Gisèle et Claude ne
croient plus à la
politique. “Ce sont
tous des nuls, des
guignols.”
route nationale vers la Haute-Saône, à l’écart
des grands axes de communication. Ici, on a voté
à près de 30 % pour Jean-Marie Le Pen. 29,3 %
exactement, lors du deuxième tour.
Au milieu du village, Claude et Gisèle s’affairent près de leur tracteur - une antiquité - à
vider un grand sac de pommes de terre. Ils sont
retraités, anciens agriculteurs, tous les deux.
Les politiques, disent-ils en cœur, ils sont “tous
nuls”, “des guignols.” La dernière fois, Gisèle
avait voté Le Pen au premier tour, pour 2007,
elle ne sait pas encore. Pourquoi le Front National ? La réponse fuse. “Parce que je trouve qu’il
y a trop d’étrangers”, répond-elle simplement.
La crainte vient aussi de la ville, pourtant lointaine. Le village est à près d’une vingtaine de
kilomètres de Besançon, mais depuis que celuici fait partie de l’agglomération du Grand Besançon, “c’est eux qui nous commandent.” La peur
de la ville. Prochainement, la C.A.G.B. a justement prévu de tracer un parcours V.T.T., qui doit
passer sur la commune de Chaudefontaine, “ici
à la campagne.” “ça va ramener du passage, des
jeunes”, affirme Gisèle, en hochant la tête avec
désapprobation.
Institutrice, Céline, la trentaine à peine, ne votera pas. Elle n’est pas non plus inscrite sur les
listes électorales. Par militantisme. “Ça ne sert
à rien de voter, les politiques ne sont pas représentatifs. On a l’impression que quelle que soit
la personne, dès qu’elle est au pouvoir, elle devient
corrompue”, affirme-t-elle tout à trac.
Encore un peu plus loin, une autre habitante en
plein jardinage affirme qu’elle n’ira plus voter
du tout. “Tous pareils. Faut sans arrêt payer,
payer”, dit-elle en fustigeant “ceux qui ne font
rien, qui sont assistés.”
À l’écart de la grande route, Roger, 80 ans passés et Sabine, d’une bonne trentaine d’années
sa cadette, discutent tranquillement devant chez
eux. Pour 2007, Roger a déjà son opinion, qu’il
livre sans hésiter. Ce sera entre “Le Pen ou De
Gaulle.” Personne d’autre. Comme De Gaulle ne
se présente pas, ce sera donc Le Pen. La faute
à ces “gens de couleur trop nombreux, on n’est
plus chez nous. Pas la peine d’aller en vacances
au Maroc”, avance le vieil homme d’une voix forte. “Il y a trop de violence aussi, dans les grandes
villes”, affirme-t-il. “Tu dis cela parce que tu vois
les images du J.T. C’est ce que montre la télévision”, le corrige sa voisine. “Beaucoup ont voté
Le Pen ici. Pourtant, au village, il n’y a qu’un
seul étranger, d’origine libanaise, qui travaille
certainement plus que beaucoup de Français.”
Mais Roger reste sur son choix. “Le Pen, c’est le
seul à défendre les valeurs.” I
BESANÇON - MARCHÉ DE NOËL
Noël à la russe
Réservation : 03 81 80 86 03
NATASCHA
ST PIER
Mercredi 13 décembre
Micropolis 20h 30
chastlivogo Rozhdestva” ( joyeux Noël
en russe). Cette année,
le marché de Noël de Besançon se laisse gagner par la
magie slave. Au milieu de la
centaine de chalets illuminés,
on devrait ainsi pouvoir acheter matriochka traditionnelle,
vodka et autres spécialités culinaires russes. Ils seront huit
artisans de Tver, la ville russe jumelée avec la capitale comtoise, à avoir fait le déplacement en Franche-Comté, pour
présenter leurs produits. “Désormais, chaque village a son marché de Noël, il fallait se démarquer en termes de qualité,
d’esprit”, remarque Jean-François Lepin, directeur de l’office de commerce de la ville.
Cette année, le marché de Noël
a fait sa révolution. Exit la place Granvelle, qui avait l’inconvénient de devenir impraticable par mauvais temps, les
chalets de bois prennent désormais leur quartier sur la place de la Révolution, du 2 au
24 décembre. La patinoire fait,
elle, le chemin inverse et s’im-
“S
plante à Granvelle, entourée
d’un carrousel et d’un orgue
de barbarie. Le marché de Noël
solidaire, qui met à l’honneur
les artistes et artisans de Madagascar, quant à lui, reste au
square Saint-Amour, du 9 au
18 décembre.
Les organisateurs, qui ont bénéficié d’un budget de
150 000 euros, un peu plus
conséquent que l’année dernière, ont mis l’accent cette
année sur l’animation. Un espace chauffé et couvert a été installé au milieu de la place de
la Révolution et devrait
accueillir tous les soirs des
spectacles musicaux différents.
Des airs folkloriques russes thématique slave oblige - mais
aussi de spectacles pour
Cette
année, le
marché de
Noël se
déroulera
place de la
Révolution.
(photo Ville
de Besançon)
34 euros
EXPO
à partir de
Cette année, le marché de Noël s’installe
sur la place de la Révolution de Besançon
du 2 au 24 décembre.
Et se part aux couleurs du Noël slave.
QUINGEY - DU 24 AU 27 NOVEMBRE
L’œil de l’artiste
Sculpteur et créateur de marqueterie, l’artiste bisontin Pierre Beuchey est cette année l’invité d’honneur des Automnales de Quingey. Un salon qui rassemble une quarantaine d’artistes régionaux.
e rien prendre au sérieux.
Après tout, l’art n’est pas
une chose tragique. Pierre Beuchey est un artiste facétieux. Qui aime distiller dans
ses tableaux, des jeux de mots,
d’optique ou de pistes, et
autant de clins d’œil pour celui
qui les regarde. Son antre ressemble au cabinet d’illusion
d’un magicien.
Une
grosse
dame difforme
se transforme
dans le reflet
d’un miroir en
Vénus de Milo
aux lignes parfaites. Plus loin,
les traits d’une
sirène
se
cachent dans le
creux d’une
Pierre
vague, les traits
d’un tigre surBeuchey
est l’invité gissent derrière des traces
d’honneur informes d’un
plateau…
des
Artisan sculpAutomteur et créateur
de marquetenales.
N
Patrick BRUEL
Jeudi 14 décembre
Micropolis 20h 30
à partir de
enfants, du classique… “Il se
passera quelque chose de différents tous les jours”, assure la ville. Côté exposants,
une douzaine d’artisans des
métiers d’arts de FrancheComté seront également de
la fête cette année. À signaler aussi, pour poursuivre la
féerie de Noël, deux expositions. La première, “Robots
en folie” organisée au Musée
du Temps présente près de
150 robots-jouets de toutes
les époques. La seconde
reconstitue sur 200 m2 un village de Provence et sa crèche
en santon dans la chapelle du
centre diocésain. De quoi
retomber en enfance. I
MARCHÉ
AGENDA
44
42 euros
AUTOMNALES
DE QUINGEY
Du 24 au 27 novembre
Renseignements :
03 81 63 73 45
rie, l’artiste bisontin ne travaille qu’une seule matière :
le bois. Une partie de ses
œuvres doit être exposée au
salon des Automnales de
Quingey, dont il est l’invité
d’honneur. “Depuis l’âge de
sept ans, je ne fais que cela.
À l’époque, ma mère payait
des enfants de mon âge avec
des bonbons pour qu’ils me
sortent de la
“Depuis
cave où je travaillais le bois. l’âge de sept
Sinon, je resans, je ne
tais enfermé”,
fais que
se rappelle le
septuagénaire.
cela.”
Inventeur
d’une technique originale de
marqueterie, il joue avec les
couleurs et les textures mieux
qu’avec des pinceaux. On
dirait qu’il peint, avec toujours la même malice presque
enfantine. Depuis quelques
mois, l’artiste explore une
nouvelle voie, la mosaïque en
bois. Toujours en bousculant
les perspectives. Il vient de
réaliser un tableau de la Citadelle, vue du ciel. “En jouant
sur les perspectives, cela permet de représenter toutes les
faces du monument, les proportions, elles sont respectées”, explique Pierre Beuchey,
qui
travaille
actuellement à la création de
la place de la Révolution. I
F E S T I VA L
AGENDA
45
BESANÇON - SAMEDI 2 DÉCEMBRE
MUSIQUE - LE 6 DÉCEMBRE
Musiques contre Sida
Groupes de danse et musiciens doivent se succéder esplanade des Droits de l’Homme à
Besançon pour sensibiliser à la lutte contre le
Sida en Afrique, notamment au Bénin.
ur l’estrade de l’esplanade des
Droits de l’Homme, à Besançon, une demi-douzaine de
groupes de danses, de musiciens doivent se succéder le 2 décembre,
dans une ambiance festive. “Z’aile
d’ange”, une troupe de cirque, des danseurs de salsa, du rock…
Une manifestation joyeuse pour faire prendre
conscience d’un problème
qui, lui, ne l’est pas.
S
Depuis cinq
ans,
l’association
locale
A.P.T.A.A.
finance des
traitements
anti-sida au
Bénin et veut
sensibiliser
les Bisontins.
à partir du 22 novembre
ge le traitement et l’accompagnement
thérapeutique de 600 malades à Porto Novo, au Bénin. Un nouvel établissement devrait cette année être
ouvert, à une soixantaine de kilomètres du premier. “Au début, le principal manque était les médicaments
retro-viraux, rien n’était fait. DésorOrganisée le lendemain de la jour- mais, les programmes anti-sida les
née mondiale de lutte contre le Sida, prennent en charge. Mais nous finanpar l’A.P.T.A.A., une association pour çons toute la prise en charge qu’il y
le partage des traitements anti-sida,
a autour, comme la
elle veut “sensibiliser par une ani- “Le nombre de renutrition des
mation culturelle à la question du patients ne fait patients, leur éduSida, notamment en Afrique”, affircation au traiteme Bruno Hoen, son président. Un qu’augmenter.” ment”, reprend
fléau, qui touche 40 millions d’AfriBruno Hoen, médecains.
cin au C.H.U. de Besançon et fondaCréée il y a cinq ans, l’association teur de l’association, qui se félicite
bisontine a permis de prendre en char- des progrès effectués dans le traitement des malades
du Sida au Bénin,
l’un des pays les
plus pauvres du
monde. “Mais le
nombre de patients
ne fait qu’augmenter. Il faut toujours
plus de moyens
financiers pour y
répondre”, reprendil. À côté de l’estrade
à Besançon, un
marché d’artisanat
béninois doit ainsi
aider l’association
à financer son
action I
Apéro-concert au resto U
omme tous les ans, avec la rentrée universitaire, revient la saison des
apéro-concerts. Une demi-douzaine de concerts - le premier a eu lieu le
8 novembre, le prochain est programmé le 6 décembre - donnés par les
associations musicales de l’Université au sein du restaurant universitaire du campus de la Bouloie.
L’ambiance est informelle, détendue, l’entrée, elle, est gratuite. “L’idée,
c’est de permettre aux groupes étudiants de faire une répétition en public.
Ce n’est pas un vrai concert, c’est plus décontracté, il y a des échanges
avec le public”, explique Anne-Cécile Klur, de l’Université de FrancheComté.
Au départ créés pour faire connaître les associations existantes aux étudiants, les apéro-concerts se sont ouverts à tous, étudiants ou pas. AnneCécile Klur, elle, y emmène ses enfants. “La représentation est courte,
on peut faire un peu de bruit. Idéal pour les familiariser à la musique”,
dit-elle. Le 6 décembre, c’est l’orchestre universitaire qui se produira. I
C
Le 6 décembre à 19 h, Resto U de la Bouloie - Rens. : 03 81 66 51 78
ARTISANAT - LE 26 NOVEMBRE
Journée artisanale à l’I.E.S.
Une trentaine d’artisans exposent leurs œuvres le 26 novembre à l’institut d’éducation spécialisée de Fontaine-Argent. Une manifestation qui permet de récolter des fonds pour les enfants accueillis dans le centre.
Poterie, peinture sur soie ou sur bois, aquarelles, décorations de Noël,
bijoux… Ils sont une trentaine d’artisans - dans des domaines très variés
-, à exposer leurs créations le 26 novembre dans le gymnase de l’institut
d’éducation spécialisée de Fontaine-Argent, dont le peintre Michel Farine
qui est l’invité d’honneur de la manifestation. Tous ont répondu à l’appel
de l’association Bol d’Air, qui réunit des parents et des éducateurs d’enfants accueillis à l’I.E.S. L’institut organise sa “journée artisanale” pour la
cinquième année consécutive. Avec un but simple : récolter de l’argent - via
la participation versée par les exposants et une tombola - pour financer des
activités pour les jeunes atteints de déficience intellectuelle. “Beaucoup de
projets ne pourraient pas voir le jour sans cela. On a pu grâce à cela acheter des V.T.T., les inscrire à des compétitions sportives. Ce sont des jeunes
qui ont souvent connu l’échec, le sport est bon vecteur d’intégration pour
eux”, affirme Éric Zammith, le vice-président de l’association Bol d’Air. Cette année, trois des élèves sont ainsi devenus champions de France de sport
adapté - l’équivalent du handisport pour le handicap mental - de V.T.T. I
Renseignements www.aptaa.fr
à partir du 29 novembre
Entrée libre - I.E.S. 11 chemin de Brûlefoin à Besançon
à partir du 29 novembre
AVANT-PREMIÈRE dimanche 26 novembre à 11h
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multiplexe
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de Ville.
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AGENDA
46
TÉLÉTHON
MUSIQUE
Les 8 et 9 décembre
Tous derrière le Téléthon
25 et 26 novembre
Génération accordéon
À Besançon, le Palais des sports sera au cœur de la mobilisation
pour le Téléthon. Les communes avoisinantes ne sont pas en reste.
ertes, Besançon n’est pas le
Haut-Doubs, où l’organisation
du Téléthon donne lieu à une
fièvre sans équivalent. Mais la
motivation est quand même là. Cette
année, pour sa 20ème édition, la grande mobilisation en faveur de la
recherche médicale pour les maladies
génétiques sera centrée à Besançon
autour et dans le Palais des sports de
la ville, prêté pour l’occasion. “Le Téléthon était assez atomisé avant, entre
C
Les défis les
plus fous
seront tentés. Ici,
Jacques
Maille à
Saint-Vit.
différents points de la ville. On a essayé
de concentrer la manifestation, pour
lui donner plus de force”, explique
Robert Petiteau, le coordinateur local
du Téléthon.
Une édition sous le signe du sport,
mais pas seulement. Le Téléthon, c’est
avant tout une ambiance, un foisonnement d’animations et des défis aussi. À la piscine Mallarmé, toute proche,
le club de plongée en bouteille devrait
tenter de nager sans discontinuer pen-
dant 30 heures sous l’eau. Au Palais
des sports, on devrait pouvoir admirer les expositions préparées par le
club des glycophiles - autrement dit
des collectionneurs d’emballages de
sucre - ou des philatélistes, assister à
des tournois de basket-fauteuil ou
regarder voler les montgolfières miniatures radiocommandées.
Les communes de la périphérie ne sont
pas en reste. “Au contraire, la mobilisation est même souvent plus facile
qu’en zone urbaine. On voit
tout le monde se croiser, participer. Le Téléthon est la dernière fête intergénérationnelle”, reprend Robert Petiteau.
Citons juste quelques
exemples. À Saint-Vit,
Jacques Maille s’est fixé comme objectif de battre un record
du monde en parcourant 400
kilomètres en 48 heures sur
un rameur fixe, tandis que
des marathoniens veulent
courir sur 2 000 kilomètres.
À Franois, on construit un
logo du Téléthon géant en
fleur en papier, on organise
des courses en fauteuil…
D’autres temps forts sont aussi organisés à Devecey,
Geneuille, Novillars, Miserey-Salines… I
Renseignements au 03 81 47 99 17
RENCONTRES
DE L’ACCORDÉON
n le disait ringard, passé de mode,
tout juste bon à faire déplacer un
25 et 26 novembre
public de nonagénaires. Archi faux.
Micropolis
“On se trompe totalement quand on parRens.
au
03 81 57 21 21
le de l’accordéon. Il n’attire pas qu’un public
de vieux. On peut faire de la variété, et
même du disco avec cet instrument. C’est un vrai spectacle”, se défend
Jean-Pierre Rognon, le président de l’association CD le passage.
L’accordéon a ses fans. Chaque année, les rencontres de l’accordéon de
Besançon - la 16ème édition a lieu les 25 et 26 novembre - réunissent
3 000 à 4 000 passionnés de musette au parc Micropolis. Pénalisé par
les chutes de neige l’année dernière, le festival de l’accordéon n’entend pas se laisser abattre. Jean-Pierre Rognon
Une
annonce une édition “encore plus forte” que les autres. Avec
ambiance plus d’animations en général. “On a voulu voir les choses
musicale en grand. Il y aura une ambiance musicale populaire dans
le premier hall, avant la salle de spectacle, pour que le public
populaire. soit tout de suite plongé dans l’ambiance”, reprend JeanPierre Rognon.
Une quinzaine de musiciens, de Magalie, la “yodleuse des Aravis” au
Bisontin Leio se succéderont pendant les deux jours, de la musique classique aux flonflons traditionnels.
En lever de rideau, des élèves des écoles d’accordéon de la région doivent aussi monter sur scène. La Franche-Comté compte une quarantaine d’établissements. Preuve que les jeunes aussi s’y mettent, se félicite l’organisateur du festival. I
O
HORAIRES D’OUVERTURE :
Lundi 10H-12H / 14H-19H
Du Mardi au Samedi 9H-12H / 14H-19H
OUVERT LES DIMANCHES APRES-MIDI
10 ET 17 DECEMBRE
LE PORTRAIT
BESANÇON
47
Mouvement associatif
Lionceau
lant, celui des effectifs. Au niveau national aussi, le mouvement a connu des difficultés, victime de son image un peu
vieillotte. “On dit que les jeunes s’investissent. En fait, il y a très peu d’étudiants
qui franchissent le pas. La plupart rejoignent l’association en rentrant dans la
vie active”, remarque Damien Huguet.
Trouver de nouveaux adhérents, le Bisontin s’en est fait une spécialité. Un weekend sur deux, il sillonne la France pour
créer de nouveaux clubs de Léo. “On
commence à remonter. On était 430 l’année dernière, 480 en 2006. C’est lent mais
ça va dans le bon sens”, dit-il avec entrain.
Il vient d’ouvrir un club à Nancy, d’autres
sont en cours de création au Havre, à
Bordeaux, à Mulhouse. Pour son propre
club de Besançon, il ne désespère pas
d’augmenter ses effectifs. “On est une
association généraliste, c’est notre atout.
On peut aider qui on veut, organiser des
manifestations culturelles ou sportives.
Suivant les goûts de chacun, on touche
à tout”, vante-t-il. Il y a eu la construction d’une caisse à savon, des vide-greniers organisés, des ventes de bougies…
“De toute manière, plus on est actif et
plus on peut attirer les gens”, reprend
Damien, enseignant depuis deux ans
dans une école jurassienne mais qui
continue à revenir tous les week-ends à
Besançon chez ses parents.
Le 25 novembre, ce sont eux aussi qui
organisent la journée nationale des
“capitaines de soirées” dans le département, en partenariat avec la sécurité routière. Cette année, elle aura
lieu dans une boîte de nuit du HautDoubs, aux Fins. “On incite le conducteur à ne pas boire. C’est en milieu rural
que cela a le plus d’impact car tout le
monde vient en voiture.” I
S.D.
en quête d’adhérents
À Besançon, le Léo club, version junior du Lion’s club,
ne compte que deux membres. Vice-président du
mouvement au national, Damien Huguet a une tâche :
recruter de nouveaux adhérents.
ifficile de trouver plus petite structure sur Besançon. Puisqu’on ne
peut guère prétendre s’associer
avec soi-même, il faut au moins
être deux dans une association. Un président et un adhérent. Deux, c’est exactement le nombre de membres que compte actuellement le “Léo club”. Et dans le
rôle du président, c’est Damien Huguet
qui s’y colle. “On n’est pas
au minimum, nos staLe 25
tuts prévoient que l’association puisse conti- novembre, ils
nuer à exister sans aucun organisent la
membre. Au début, il y
journée des
avait beaucoup de monde, au fil des années cela “capitaines de
s’est évaporé. On est monsoirées”.
té jusqu’à 25”, remarque
le garçon posé et sage, de l’autre côté de
la table.
Il a fixé le rendez-vous chez les grands
frères du Lion’s club, une salle de réunion
glaciale et parcourue de courants d’air.
Aux plafonds, des dizaines de fanions
d’autres clubs Lion’s égayent un peu la
pièce, une ancienne affiche électorale d’un
D
homme politique local - “mais on ne fait
pas de politique ici” - orne un des murs.
Version junior des “Lion’s” plus connus,
les Léo clubs ont le même objectif. Récolter des fonds pour les redistribuer ensuite à d’autres associations caritatives, faire dans l’action sociale. Pas forcément
très glamour pour les jeunes. “On n’est
pas nombreux, mais il faut être dynamique. Organiser des choses quand même.
Dans toute la Franche-Comté, en un an,
on a passé 400 heures sur le terrain, récolté en tout 75 000 euros pour des associations”, reprend Damien Huguet, avec fierté.
Le jeune Bisontin de 23 ans a rejoint un
Léo club un peu par hasard, en 2002.
Une amie à lui en faisait partie, lui a
proposé un jour de donner un coup de
main. “Sans ça, je n’aurais pas franchi
le pas, j’étais trop timide, trop réservé.
Mes parents ont été un peu étonnés. Ils
avaient des préjugés. Le Lion’s, c’était
des gens qui se réunissent dans des restaurants”, reconnaît-il. Depuis juillet
dernier, il est aussi le vice-président
national. En charge d’un dossier brû-
“Il y a très peu d’étudiants
qui franchissent le pas” dit
Damien Huguet.
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