Evaluation de la licence professionnelle Concepteur et

Section des Formations et des diplômes
Rapport d’évaluation
de la licence professionnelle
Concepteur et intégrateur web et mobiles
de l’Université Paris 13 - Paris-Nord
Vague D – 2014-2018
Campagne d’évaluation 2012-2013
Section des Formations et des diplômes
Le président de l'AERES "signe [...], les rapports d'évaluation, [...] contresignés pour chaque section par le directeur
concerné" (Article 9, alinéa 3, du décret n°2006-1334 du 3 novembre 2006, modifié).
Evaluation des diplômes
Licences Professionnelles – Vague D
Académie : Créteil
Établissement déposant : Université Paris 13 - Paris-Nord
Académie(s) : /
Etablissement(s) co-habilité(s) : /
Spécialité : Concepteur et intégrateur web et mobiles
Dénomination nationale : SP6-Activités et techniques de communication
Demande n° S3LP140006804
Périmètre de la formation
 Site(s) (lieux où la formation est dispensée, y compris pour les diplômes délocalisés) : L’IUT de
Bobigny (93)
 Délocalisation(s) : La formation est également assurée au Maroc, à Rabat, via l’école
privée Prosystems (formation délocalisée dans le cadre de la formation continue
uniquement)

Diplôme(s) conjoint(s) avec un (des) établissement(s) à l’étranger : /

Convention(s) avec le monde professionnel : /

Secteur professionnel demandé : SP6-Communication et information
Présentation de la spécialité
La licence professionnelle Concepteur et intégrateur web et mobiles a été initialement ouverte en 2001, sous
la dénomination Animateur et gestionnaire de sites web, puis Concepteur et intégrateur web et multimédia à partir
de 2009.
A l’issue de la formation, les diplômés auront acquis des compétences techniques dans le domaine des sites et
applications web, notamment de développement d’interfaces web et mobile et de liens avec les réseaux sociaux. Ils
auront également été formés à la gestion de projet web et multimédia, tant dans ses aspects fonctionnels que
juridiques. Cette offre est donc complémentaire à certaines autres formations de l’Université Paris 13, notamment les
spécialités Gestion de contenus numériques et Infographiste web designer qui sont axées sur le contenu des médias
numériques ou le graphisme de celles-ci.
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La formation Concepteur et intégrateur web et mobiles est sous la responsabilité pédagogique de l’IUT de
Bobigny, en association avec l’UFR des Sciences de l’Information et de la Communication de l’Université Paris 13. Les
modalités d’accès incluent la formation initiale, la formation par apprentissage (en collaboration avec le Centre de
Formation d’Apprentis, CFA Sup2000), la formation continue et aussi, la validation des acquis professionnels (VAP).
Depuis 2009, cette formation a une antenne au Maroc en ce qui concerne la formation continue, grâce à un
partenariat avec l’école privée Prosystems.
On notera une grande proximité de programme avec la licence professionnelle Gestion de contenus Numériques
et stratégie web.
Synthèse de l’évaluation

Appréciation globale :
Cette licence professionnelle (LP) prépare des promotions de 40 à 55 étudiants en France, et une quinzaine au
Maroc. L’insertion professionnelle est peu satisfaisante si on se réfère aux indicateurs fournis, avec des taux oscillant
entre 45 % et 63 %, alors que la poursuite d’études (même par voie d’apprentissage) avoisine le tiers des diplômés. De
même, un certain nombre de diplômés (autour de 10 %) se retrouvent en recherche d’emploi, selon les enquêtes
internes réalisées après six ou 18 mois. On doit également souligner que la fiabilité des données est très inégale, les
taux de réponse de certaines promotions étant trop bas pour que l’on puisse les exploiter. Toutefois, la liste des
emplois occupés et les durées d’obtention du premier emploi donnent une image favorable. A l’évidence, les diplômés
se placent bien dans le domaine cible de la formation.
Face à ces chiffres d’insertion, le projet pédagogique a été réaménagé afin d’accommoder les aspects
techniques liés au développement pour les dispositifs mobiles. Ce changement aura forcément un impact positif dans
le contexte actuel du marché, mais il faut être prudent avec l’excès de diversification des matières, qui peuvent
manquer de profondeur avec tant de sujets techniquement exigeants. Cela concerne notamment la programmation
sur la grande variété de plateformes mobiles (IOS, Android, WindowsMobile, etc.). Néanmoins, les enseignantschercheurs sont bien présents dans l’équipe pédagogique et peuvent investir les apports de leur recherche. La
dimension professionnalisante est assurée par une participation correcte des intervenants professionnels dans
l’enseignement (27,50 % sur l’IUT, soit neuf intervenants), mais il est regrettable que cela ne concerne vraiment que
les aspects relatifs à la conception web, laissant de côté le développement mobile. On pourrait suggérer que soient
formalisés certains partenariats, soit à l’échelle de cette seule formation soit à l’échelle de l’établissement, afin de
mieux diversifier la participation du monde professionnel.
Le dossier souffre du manque de certaines informations et de l’absence d’analyse plus détaillée des valeurs
données. Un exemple concerne l’ouverture d’une antenne au Maroc en 2009, qui est brièvement citée et contribue
aux chiffres de la formation continue mais nulle part ne sont présentées les modalités de fonctionnement, de
sélection ou la qualification du corps enseignant.
Le pilotage de l’équipe pédagogique joue pleinement son rôle sur le territoire national mais aucun
renseignement n’étant donné sur la délocalisation au Maroc, il est difficile d’évaluer cette dimension. La participation
du milieu professionnel et du CFA a sans aucun doute joué une partie importante dans le renouvellement de la
maquette, qui devient plus adéquate aux demandes du marché de l’emploi. Il est regretté de ne pas avoir pu disposer
(en annexe) des comptes-rendus des réunions ayant conduit le renouvellement de la maquette.
En conclusion, le projet pédagogique semble cohérent, mais la formation doit se différencier des autres
formations de l’établissement et de la région afin de mieux assurer l’insertion professionnelle de ses diplômés.

Points forts :
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Le positionnement dans l’offre de formation de l’Université.
L’évolution de la formation vers des débouchés recherchés par les entreprises.
Un flux constant de diplômés avec un taux de réussite stable (87 % en moyenne sur les quatre
dernières années), et un vivier de candidats en augmentation (250 candidats dont 20 % de plus en
2011).
L’ouverture d’une antenne de la formation au Maroc, dans le cadre de la formation continue.
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
Points faibles :
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L’augmentation du taux de poursuite d’études, surtout dans l’établissement.
Peu de recrutements des L2 de l’établissement.
Le contenu de plusieurs unités d’enseignement similaires à ceux d’une autre LP de l’établissement ;
ce qui nuit la différenciation des deux formations.
Des enseignements assurés par des intervenants professionnels peu diversifiés.
Pas assez de liens avec les branches professionnelles.
Recommandations pour l’établissement
Il conviendrait de mener une réflexion générale sur cette formation, d’autant plus que la dénomination a
encore changé. Il faut donc aller au-delà de l’évaluation réalisée par l’équipe pédagogique et le conseil de
perfectionnement, afin d’en maintenir le dynamisme de la formation. Il serait bon, au préalable, de mettre en place
des outils permettant le suivi des actions dont une activation plus forte des retours en provenance des diplômés
lorsqu’ils sont insérés professionnellement. Cette réflexion permettrait notamment d’augmenter le taux d’insertion
professionnelle et de réduire le nombre de cas en poursuite d’études et permettrait que la dimension prospective si
peu présente dans le dossier soit étoffée.
Le renforcement des liens professionnels avec des sociétés représentatives du tissu économique local (via des
accords effectifs de coopération mais aussi, par la diversification des interventions professionnelles) peut augmenter
l’implantation de la spécialité.
Il faut mieux différencier la formation par rapport aux formations complémentaires dans le même
établissement, notamment la licence professionnelle Gestion de contenus numériques et stratégie web, qui présente
un programme assez proche. Même si le public cible est différent, on observe un grand nombre de matières et
d’intervenants communs aux deux formations, ce qui pourrait être mieux exploité afin de développer les spécificités
de chacune d’elles.
Notation

Projet pédagogique (A+, A, B, C) : A

Insertion professionnelle (A+, A, B, C) : C

Lien avec les milieux professionnels (A+, A, B, C) : B

Pilotage de la licence (A+, A, B, C) : C
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Observations de l’établissement
Licence Professionnelle
Dénomination nationale : SP6 - Activités et
techniques de communication
Spécialité : Concepteur et intégrateur web et
mobiles
Demande n° S3LP140006804
(i) Concernant les fortes similitudes entre les Licences Professionnelle de l’établissement.
Le fonctionnement mis en place depuis plusieurs années pour les licences CIWM, IW, GCNSW
s’organise autour d’un projet commun : le projet tutoré. Ce dernier mobilise les étudiants des trois
formations et ce, compte tenu des différentes spécialités valorisées au sein de chaque Licence
(graphisme, WebDesign, programmation, applications mobile, communication, rédaction de
contenu, référencement…).
La spécificité du Projet Tutoré consiste en la réalisation d’un projet multimédia (de la stratégie
marketing à la mise en ligne effective). Les étudiants sont invités à former des groupes dont les
membres proviennent des trois différentes Licences. Les étudiants doivent ensuite créer une agence
de communication multimédia et se charger de trouver un commanditaire (une association culturelle,
sportive, un établissement scolaire…) qui souhaite valoriser son activité à travers une communication
multimédia. Aussi, chaque agence présente-t-elles des compétences multiples, propres au secteur de
la communication multimédia et issues des trois Licences Professionnelles différentes. Si chaque
étudiant – membre de groupe est invité à contribuer au projet selon sa spécialisation, soulignons que
le travail de groupe est essentiel - ce qui impose que chaque étudiant ait un minimum de
connaissances concernant chaque corps de métier mobilisé dans le cadre de la réalisation d’un projet
multimédia (les aspects techniques et graphiques ainsi que la stratégie de
communication/marketing). Il est ainsi essentiel qu’un programmeur maîtrise par exemple des
techniques de communication en ligne et hors ligne, qu’un webdesigner et un gestionnaire de
contenus aient des connaissances en programmation… L’intérêt de la mise en place de projets
tutorés est double : permettre aux étudiants de mettre en place un projet répondant aux exigences
du marché du web en répondant à une commande réelle avec les contraintes et les exigences d’un
« client » permettre aux membres de chaque groupe de se familiariser avec l’ensemble de la chaîne
de production d’un projet multimédia.
D’où la présence des contenus pédagogiques transversaux aux trois Licences Professionnelles, créant
ainsi un socle théorique et méthodologique commun qui permet aux étudiants de parler le même
langage quand ceci est nécessaire. Par ailleurs soulignons que nos échanges avec les entreprises qui
recrutent soit de stagiaires soit des apprentis de nos trois Licences confirment ce souci de
transversalité. Nous avons en effet constaté l’exigence d’une multiplicité de compétences et de
connaissances, outre la spécialisation d’un jeune diplômé, exigence propre au secteur du multimédia
où différents corps de métiers sont invités à collaborer de façon étroite. L’évolution de carrière de
nos étudiants peut les amener à occuper le poste de chef de projet web/mobile lequel est polyvalent
et participe aussi bien à la définition de la stratégie marketing qu’à la définition des spécificités
techniques et du webdesign.
(ii) Concernant l’insertion professionnelle des diplômés.
Si un manque d’insertion professionnelle a été constaté, il nous semble nécessaire de souligner un
certain nombre de facteurs internes à nos formations mais aussi et surtout externes à ces dernières :
•
•
•
Premièrement, d’un point de vue interne aux formations, il ne faut pas négliger la
relative jeunesse de la Licence Level Designer & Game Designer, jeunesse qui implique
une faible incidence sur le recrutement pour les diplômés de cette formation.
Ensuite, et d’un point de vue externe à nos formations, soulignons que les entreprises
ont une obligation de recrutement par voie d’apprentissage de l’ordre de 10% de leur
masse salariale. Ce recrutement, aussi intéressant qu’il puisse être pour les étudiants
suivant de formations professionnalisantes, il favorise tout de même, le recrutement
temporaire et la précarisation des jeunes diplômés.
Par conséquent, nombre de jeunes diplômés sont très rapidement conduits vers la
création de leur propre entreprise afin de faire face à cette précarisation liée aux
modalités de recrutement ci-dessus citées.
….
(iii) Autres points transversaux aux quatre Licences Professionnelles
Soulignons que chaque Licence entretient des relations privilégiées avec des organismes, des
représentants institutionnels dans la profession et des entreprises et agences de communication
(Capital Games, Association des Agences de Conseil en Communication, Observatoire des Métiers de
la Publicité, UbiSoft…). Le département SRC envisage enfin de développer des partenariats avec la
CCI de la Seine-Saint-Denis afin de rencontrer des entreprises émergeantes sur le territoire.
Nous sommes conscients qu’un travail plus approfondi autour de passerelles avec les filières
générales de Paris 13 mérite d’être approfondi.
Spécialité Concepteur et intégrateur web et mobiles
Il a été décidé que l'année universitaire 2012-2013 serait une année de transition pour la licence
CIWM, année pendant laquelle une nouvelle maquette transitoire serait 'testée' sur la promotion en
Apprentissage.
Partant du constat que les supports utilisées pour consulter Internet sont en train de changer
(utilisation grandissante des terminaux mobiles) et que par conséquent les langages utilisés le sont
aussi, nous avons proposé une maquette davantage centrée sur la programmation pour terminaux
mobiles.
Manque de diversification des intervenants professionnels :
La licence CIWM bénéficie de puis 2011 de l’intervention d’un professionnel en agence et consultant
pour Adobe (HTML/CSS/JS). Le département est en train de consolider, voire de pérenniser, ses liens
avec les professionnels. Toutefois, un effort reste encore à faire quant au recrutement d’intervenants
dans le récent domaine du développement mobile et des applications pour des réseaux sociaux.