Anjou Eco N°33

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Anjou Eco N°33
www.maineetloire.cci.fr
Bimestriel - Janvier 2014 - 3 
Anjou Eco
N°
33
Magazine économique de la Chambre de Commerce et d ’ Industrie de Maine-et-Loire
Robotisation
la nouvelle
frontière
Atelier Dixneuf
P.42
MAF, l’apprentissage
de la précellence
P.38
Mécène & Loire n°2
Nouvelle équipe,
nouveaux projets
P.58
Sommaire
2014
, année
de l’innovation
E
lle sera le fil rouge officiel de l’année
2014 dans le réseau des Chambres de
commerce et d’industrie. C’est l’innovation. Elle touche les produits, les process
et les services. Elle concerne les entreprises de
toutes activités et de toutes tailles. L’innovation
est le révélateur de ce qui doit être leur obsession : apporter toujours plus de confort, de
sécurité, d’agrément, bref de satisfaction au
client au risque, sinon, de sortir du marché.
Dans la période de bouleversements que nous
connaissons, le pire serait de ne rien faire. Un
proverbe chinois dit : « Quand le vent se lève,
certains construisent des brise-vents, d’autres
construisent des moulins ». À chaque entreprise de construire ses cerfs-volants, ses
moulins, ses éoliennes. Non seulement en
apportant des améliorations constantes, mais
en envisageant aussi l’innovation de rupture.
Ce n’est pas en perfectionnant la bougie qu’on a inventé l’électricité. Et
l’âge de pierre ne s’est pas achevé faute de pierres... L’entreprise doit
créer les conditions d’un bouillonnement créatif interne car le dirigeant
ne peut tout voir et tout prévoir. Les portes de l’innovation s’ouvrent de
l’intérieur grâce à ce désordre. Celui-ci mobilise les salariés et représente
un réservoir de créativité pour autant que le manager garde son rôle de
fédérateur et de régulation d’énergies. Les portes de l’innovation s’ouvrent aussi d’en bas. Chaque collaborateur est concerné. Par ses contacts
et ses observations, même le livreur ou la standardiste ont des choses à
dire. Dans cette dynamique, l’apport de l’intelligence intuitive des jeunes
sera prépondérant. Ils savent raisonner « global », à l’image du monde
qui, désormais, décide du destin des entreprises.
04 Dixit
06 Ligne directe
13 Regard
Votre magazine en ligne www.anjoueco.fr
Anjou Eco, c ’ est le bimestriel de référence sur la vie des entreprises,
des territoires et de la CCI de Maine-et-Loire. C ’ est aussi le site Web
www.anjoueco.fr qui met en ligne le magazine, des actualités inédites
en provenance de la rédaction et des communiqués de presse.
C ’ est également le fil Twitter http://twitter.com/#!/AnjouEco
Retrouvez chaque mois l ’ actualité de la CCI de Maine-et-Loire
sur la newsletter numérique « EssenCCIel ».
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François Dallet, SIO, Beaucouzé
14 Ligne directe
15 Regard
Michel Guérin, G2M, Saumur
16 Ligne directe
19 Regard
Fabrice Jacrot, AMU, Nyoiseau
21 Regard
érald Huet, G
Aventure verticale, Cholet
22 Ligne directe
23 Regard
rigitte et Jean-Pierre Favry,
B
Favry Emballages, Saint Barthélemy d’Anjou
24 Ligne directe
25 Regard
atherine Schorter Le Bret, C
Bébé Confort / Dorel France, Cholet
26 Ligne directe
38 Enquête
AF, l’apprentissage M
de la précellence
42 Enquête
obotisation, R
la nouvelle frontière
46 Enquête
Eric Groud
Président de la Chambre de
commerce et d ’ industrie
de Maine-et-Loire
hambres consulaires C
ce que sera 2014
vénementiel : catalyseur E
d’ attractivité
50 Enquête
conomie du Baugeois : E
à l’Est, du nouveau
54 Place net
55 Réglementation
56 Découverte
Mécène & Loire n°2,
nouvelle équipe, nouveaux projets
62 Changement
de propriétaire
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 3
DIXIT
social, de réduire le coût du travail et d ’ améliorer la compétitivité des entreprises. Mais elle a
été supprimée dès juillet 2012 ».
Eric Groud, président de la
Chambre de Commerce et
d ’ Industrie, constate avec plaisir que « des secteurs s ’ en sortent
comme le luxe, l ’ aéronautique,
l ’ environnement, le numérique,
l ’ électronique professionnelle,
les vins et spiritueux. Ils sont
portés par l ’ innovation, l ’ international ou le bio, … Mais le
climat reste assez morose. Le
bâtiment, le commerce notamment sont touchés ».
Eric Groud, président de la Chambre de Commerce et d ’ Industrie
Elles représentent 45 000 entreprises
et 215 000 emplois. Ce sont les trois
Chambres consulaires, Agriculture,
Métiers et Artisanat, Commerce et
Industrie du Maine-et-Loire. Leurs
présidents donnent leur sentiment du
climat économique. Une urgence : la
simplification administrative. Cette
année, actions emblématiques et
poursuite du travail de terrain sont de
mise. La collaboration entre les trois
Chambres va se renforcer.
© Olivier Calvez
Menaces sur l ’ apprentissage
Chambres
Le visage de 2014 aura-t-il le
sourire de la reprise ? Celle dont
dépend la création d ’ emplois
pérennes, En ce début d ’ année,
le retour de la croissance n ’ est
pas au rendez-vous.
mouvement des « Résignés ». Ils
ont réussi à maintenir l ’ emploi
dans l ’ artisanat. Mais toutes ces
embauches dans nos 250 métiers
ne font pas la une des quotidiens ».
Selon Gérard Aubry, président
de la Chambre de Métiers et de
l ’ Artisanat, « les artisans n ’ ont
aucune visibilité. Les carnets de
commandes sont d ’ une à deux
semaines. Faute de visibilité, ils
n ’ investissent pas. Pire, je sens
un ras le bol général alors que
les artisans sont des solitaires qui
gardent leurs problèmes pour
eux. Ce sont des « silencieux de
l ’ économie », mais ils forment le
François Beaupère, président
de la Chambre d ’ Agriculture,
se veut optimiste, mais ... « Nous
devons tous y croire bien qu ’ il
soit difficile de voir des améliorations. Le processus engagé par
le Gouvernement ne va pas dans
le bon sens. La taxation pénalise
l ’ emploi. La TVA sociale nous
donnait la possibilité de faire
participer les importations au
financement de notre système
4 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
4
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
La faute à qui ? Des mesures
anti économiques, des effets
d ’ annonce à l ’ impact négatif, notamment pour l ’ apprentissage. En juillet dernier, le
Gouvernement décidait de supprimer l ’ aide forfaitaire de 1 000
euros accordée aux entreprises
qui embauchait un apprenti.
Devant le tollé général, la mesure
n ’ aura duré qu ’ un jour. Mais le
mal était fait, d ’ autant que la suspension de l ’ aide a été confirmée pour les entreprises de plus
de 10 salariés. L ’ impact sur la
signature de contrats d ’ apprentissage à la rentrée a été immédiat. Faute de perspectives et
rendues méfiantes, de nombreuses entreprises ont décidé
de ne pas prendre d ’ apprentis. Mieux, la Cour de justice de
l ’ Union européenne pourrait
aussi d ’ ici quelques mois, imposer aux entreprises françaises
de comptabiliser les apprentis
dans les effectifs, ce qui augure
une aggravation du phénomène. « Pourtant, l ’ alternance
est la seule voie qui garantit à
nos apprentis des taux de placement de 90 %. Nous devons leur
donner l ’ envie d ’ avoir envie »,
dit Gérard Aubry. Constat analogue d ’ Eric Groud : « 69% des
jeunes de notre CFA qui sortent
de formation trouvent un emploi
François Beaupère, président de la Chambre d ’ Agriculture de Maine-et-Loire
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pliquées encore. Il faut trois
ans pour créer une station de
méthanisation en France, seulement neuf mois en Allemagne.
Même chose en matière sociale :
l ’ Allemagne embauche des travailleurs d ’ Europe de l ’ Est au
tarif de leur pays d ’ origine, ce
qui la rend plus compétitive. »
Eric Groud plaide pour la revalorisation de l ’ entrepreneuriat
et le soutien aux entreprises. « Il
ne faudrait plus entendre des
propos sectaires contre les chefs
d ’ entreprises assimilés à des
profiteurs. Il faut miser sur les
jeunes qui ont le goût de l ’ innovation, qui n ’ ont pas peur du
changement. Ils sont une chance
pour demain ».
Les temps forts 2014
Gérard Aubry, président de la Chambre de Métiers et de l ’ Artisanat de Maine-et-Loire
« En juin, la CCI organise une
réunion inter-clusters. Nous travaillons à favoriser le rapprochement des entreprises regroupées
par filières. La réussite du Réseau
du Bellay qui fédère des entreprises du luxe est un modèle
passera par la valorisation du
bois énergie, le photovoltaïque, la
méthanisation, détaille François
Beaupère. Pour maintenir la biodiversité, nous nous appuierons
sur le réseau A.R.B.R.E. La qualité de l ’ eau viendra de travaux sur
des captages prioritaires. Grâce
au « RESEAU local », nos filières
alimentaires de qualité pourront
être reconnues et privilégiées par
les consommateurs ».
Trois Chambres, une seule voix
La Chambre de Commerce et
d ’ Industrie est déjà engagée avec
la Chambre d ’ Agriculture sur
trois chantiers: la gestion économe du foncier, les circuits alimentaires de proximité et, enjeu
plus fort et régional, la transition
énergétique. Avec la Chambre
de Métiers et de l ’ Artisanat, elle
continuera à répondre à des
appels d ’ offres pour les ORAC
(Opération de Restructuration
de l ’ Artisanat et du Commerce).
Les trois présidents l ’ affirment :
les Chambres doivent faire
consulaires ce que sera
« On sent chez de nombreux
élus politiques une certaine
méconnaissance des entreprises »
en moins de 3 mois. S ’ il n ’ y avait
qu ’ une mesure à prendre, ce
serait de développer l ’ apprentissage à grande échelle ». D ’ autant
qu ’ un apprenti sur deux aspire
à devenir chef d ’ entreprise
demain.
Simplifier la vie de l ’ entreprise
Salaires, cotisations..., des milliers de procédures alourdissent
la vie de l ’ entreprise. Cette gabegie dévore les finances publiques.
La réponse pour lutter contre a
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pour nom sim-pli-fi-ca-tion !
Les trois présidents demandent
la liberté pour les entreprises.
« Les artisans ne demandent pas
d ’ aides, mais qu ’ on les laisse travailler sans changer les règles du
jeu à longueur de temps, sans
lois rétroactives. Dire qu ’ on
peut avoir trois taux de TVA sur
un même chantier ! ». François
Beaupère fait le parallèle avec
l ’ Allemagne. « La France veut
être le super élève de l ’ Europe.
Elle transforme les directives
européennes en règles plus com-
2014
d ’ organisation. Cette année,
nous avons bon espoir qu ’ une
association des entreprises travaillant pour l ’ aéronautique voit
le jour. En Anjou, l ’ activité est
très diversifiée dans ce domaine
et elle compte de beaux savoirfaire ».
Gérard Aubry confirme. « Plus
que jamais, nous serons sur
le terrain pour répondre à la
demande des artisans, Nous
attachons beaucoup de prix à
l’accompagnement des artisans dans toutes les phases de
la vie de leurs entreprises. Nous
serons aussi en soutien des
jeunes de notre CFA qui se présentent aux concours comme les
Olympiades des Métiers. L ’ intelligence de la main, quoi de plus
beau ? »
La Chambre d ’ Agriculture sera
présente par des actions thématiques. « Le travail sur l ’ énergie
entendre la voix de l ’ économie.
« On sent chez de nombreux élus
politiques une certaine méconnaissance des entreprises. Mais
les collectivités sont aussi là pour
simplifier leur vie ». D ’ où des
initiatives comme les conventions signées par la CCI avec les
députés et sénateurs de Maineet-Loire, comme les petits déjeuners d ’ échanges organisés par
la Chambre de Métiers et de
l ’ Artisanat. Au niveau régional,
les trois Chambres sont associées dans 909, l ’ interconsulaire des Pays de la Loire, présidé par Bruno Hug de Larauze,
président de la CCI de Région.
« Cela a du sens de pouvoir faire
des propositions communes au
Conseil régional ».
Propos recueillis
par Alain Ratour
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 5
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 5
ligne directe
Echos
Formation
UCO Alumni, la force d’un réseau
Déclaration taxe
d’apprentissage
Vous allez préparer votre déclaration
de taxe d ’ apprentissage 2014 (calculée sur la masse salariale 2013).
Notez dès à présent que la part de
la taxe réservée au financement des
formations par apprentissage, appelée
Quota, sera de 57 %. Le barème, en
diminution, représentera donc 43 %
de la taxe d ’ apprentissage. Celle-ci
devra être réglée avant le 28 février
2014. Pensez à la CCI qui peut vous
apporter une relation privilégiée dans
la déclaration. Un interlocuteur dédié
vous appuiera dans la préparation
de votre dossier, en amont de votre
paiement. Il vérifiera les déductions
possibles, la liste des écoles que vous
souhaitez soutenir… Il vous apportera
une assistance personnalisée dans
votre démarche de télé-déclaration.
CONTACT : Isabelle Arriau
02 41 20 49 45
Le permis de former :
une formation obligatoire
spécifique à la branche HCR
Pour améliorer la qualité de l ’ accueil et
de l ’ accompagnement dans l ’ apprentissage, les partenaires sociaux du
secteur Hôtels, Cafés, Restaurants ont
initié le Permis de Former en alternance. Cette formation obligatoire et
harmonisée sur le territoire national s ’ adresse aux tuteurs et maîtres
d ’ apprentissage de la branche. Elle
est requise pour tout maître d ’ apprentissage et/ou tuteur en alternance qui
a signé un contrat après le 1er août
2013. Le permis de former est dans
sa première année de mise en place.
Deux catégories de personnes seront
dispensées de formation initiale :
- Les salariés et employeurs ayant
déjà encadré un apprenant en
alternance depuis moins de 5 ans
précédant la date de signature du
contrat.
- Les salariés ou employeurs justifiant déjà d ’ une formation de tuteur
ou maître d ’ apprentissage avant le
1er août.
Des entreprises et maitres d ’ apprentissage pourraient ne pas bénéficier
de cette dispense. La CCI de Maine-etLoire est référencée par le Fafih (OPCA
de l ’ Hôtellerie, de la Restauration et
des activités de loisirs) pour organiser
cette formation Permis de Former.
Celle-ci comprend 2 modules :
- une formation initiale de 14
heures, obligatoire pour ceux
qui accueillent un jeune pour la
première fois.
- une mise à jour de 4 heures, tous
les 3 ans pour ceux qui ont effectué le module initial ou qui en ont
été dispensés.
Du latin « alumnus », « nourri
de », le terme Alumni renvoie à
l ’ « alma mater », la terre nourricière qu ’ est l ’ université, attentive
à l ’ accueil et à l ’ épanouissement
des siens. Pour l ’ UCO, ce terme
est un parfait écho de sa vision
de la formation globale de la personne et de son rôle d ’ accompagnement. Initié l ’ an dernier,
UCO Alumni a vocation à bâtir
et à animer la communauté des
diplômés, anciens élèves et étudiants en cours d ’ études des
campus d ’ Angers, de Guingamp,
de Laval, de Vannes-Arradon
et de Papeete ainsi que des instituts associés (IFEPSA, IDCE)
et de fédérer les groupes existants. De récents anniversaires
d ’ instituts, organisés par UCO
Alumni, ont été l ’ occasion d ’ un
renforcement des liens de diplômés et d ’ anciens enseignants et
personnels avec leur institution
et du déploiement du sentiment
d ’ appartenance : 40e anniversaire
de l ’ Institut de Mathématiques
appliquées (IMA) et de l ’ Institut
de psychologie et de sociologie
appliquées (IPSA)… En octobre,
21 Américains de la promo-
tion 1974 du Centre d ’ études
de langue française (CIDEF) se
sont regroupés sur le campus
d ’ Angers pour un temps de
retrouvailles. Sur les réseaux professionnels Viadeo et LinkedIn,
ce sont déjà près de 3 000 diplômés qui ont rejoint le réseau.
Une offre complète de services
et d ’ outils pour favoriser l ’ insertion professionnelle ou accélérer
une progression de carrière sera
prochainement proposée aux
Alumni de l ’ UCO.
Partenariat pédagogique avec le Musée d’Art et
d’Histoire de Cholet pour la filière menuiserie du CFA
La première partie du travail des apprentis a été présentée par le CFA le 19 novembre
dans l ’ atelier menuiserie en présence d ’ Elisabeth Hamzaoui (administration du Musée
d ’ Art et d ’ Histoire) et d ’ Eric Morin, conservateur des musées de Cholet.
Les
apprentis
menuisiers
d ’ Eurespace Formation travaillent sur un projet pédagogique novateur : créer, fabriquer
et poser un meuble de rangement
pour le Musée d ’ Art et d ’ Histoire
de Cholet. Un projet de filière
alliant création artistique et
savoir-faire métiers et incluant
une part importante de suivi de
projet et de travail en équipe.
Une vingtaine de jeunes du CFA
en Bac Professionnel 2ème et 3ème
année (en cohérence avec leur
référentiel d ’ examen) ont déjà
exercé leurs talents sur ce projet
depuis le début du partenariat avec l ’ association du Musée
d ’ Art et d ’ Histoire de Cholet, il y
a deux ans. « Le premier groupe
a travaillé sur l ’ élaboration des
6 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
croquis et sur le suivi de projet
informatique. Le deuxième s ’ est
plutôt consacré à la fabrication », raconte Sylvain Godineau,
formateur en menuiserie qui
encadre les groupes en atelier sur
ce projet. « C ’ est une aventure
passionnante, mais délicate et difficile à gérer, car le projet s ’ organise dans la durée tout en prenant en compte l ’ alternance des
jeunes, mais entre le CFA et leur
entreprise ». Les avantages pédagogiques sont nombreux : « Pour
la fabrication de ce meuble, les
apprentis ont pu utiliser le parc
machines à commande numérique de l ’ atelier ». Ce partenariat
a également permis de renforcer
les liens entre le CFA et le Musée.
D ’ autres échanges pédagogiques
ont déjà été organisés, comme
la visite du Musée ouverte à
plusieurs groupes d ’ apprentis. « Par ces actions, nous souhaitons valoriser les savoir-faire
de nos apprentis, mais également ouvrir des perspectives
pédagogiques autres : donner
du sens aux apprentissages et
ouvrir les apprentis à l ’ Art, un
monde finalement très proche
de nos métiers créatifs », indique
Sandrine Capèle, responsable de
l ’ établissement.
L ’ installation des premiers
meubles de rangement s ’ est
déroulée le 21 novembre dans
l ’ entrée du Musée avec les
apprentis. Encore une première
pour ces jeunes qui n ’ ont jamais
livré ni installé d ’ éléments
dans un lieu public aussi singulier. « Une seconde livraison
est prévue, mais pas avant plusieurs mois : une partie bibliothèque notamment », précise
Emmanuel Babonneau, responsable de la filière menuiserie. « Ce meuble sera en quelque
sorte une vitrine du savoir-faire
du CFA, une façon de faire
connaître le professionnalisme
des jeunes en apprentissage et de
le mettre en lumière dans l ’ univers culturel. »
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du bâtiment
La Brideraie, Beaufort-enVallée
Gérant : Philippe Duverger
Solutions prototypes
Etude et rétro conception fabrication
maquettes et prototypes
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Marcille,
Les-Ponts-de-Cé
Gérant : Alain Bonnet
Novotech Ingénierie
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Sainte-Gemmessur-Loire
Gérant : Laurent Simon
Renov ’ air Habitat
Etudes et conseils en
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énergies renouvelables
Zone de l ’ Ecuyère,
Cholet
Gérant : Joaquim Casado
Le grand retour du Crémet d’Anjou
« De la crème fraîche, du fromage blanc, des blancs d ’ œufs et
un soupçon de secret pour réussir le Crémet d ’ Anjou » explique
Jean-François Favreau, qui vient
de créer sa propre entreprise de
fabrication du fameux dessert
angevin. « Je tiens cette recette
de ma grand-mère, qui du
temps où le réfrigérateur n ’ exis-
Graphonix
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gestion de la communicades entreprises en per- tion d ’ entreprise
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Gérant : Romain Gourdeau
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TIC
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Gérant : Jean-Claude
Référencement,
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La Porte, Candé
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Gérant : Baptiste Brunaud
Conseil aux entreprises
en stratégie, gestion,
management industriel Transports
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Presse Anjou Diffusion
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Transport public rouMadeleine, Angers
tier de marchandises
Gérant : Jean Bourgade 1 rue du champ de
l ’ aire, Bouchemaine
La Loubine
Gérant : François Josse
Expertise comptable
ZAC de Beuzon,
Transport Gwenaël
Ecouflant
Brothier
Gérant : Charles Prigent Transport public routier de marchandises
Communication 5 chemin du Sautereau,
La Petite maison
Le Mesnil-en-Vallée
à plume
Gérant : Gwenaël Brothier
Prestations de communication
Laurent Pamphile
11 rue Dupetit
Livraison et location
Thouars, Angers
de véhicules industriels
Présidente :
avec conducteurs
Aurélie Jeannin
9 impasse de Pré,
La Meignanne
Boomerang Conseil
Gérant : Laurent Pamphile
Conseil, sensibilisation, communication et VMP - Transports
pédagogie en relation
Transport de marchanclient et réseaux sociaux dises
2 Bd Maréchal Foch,
70 bis rue Bouju,
Angers
Saumur
Gérant : Antoine Jambart Gérant : Fernando Martins
Conseil
d ’ entreprise
tait pas, avait trouvé un bon
moyen d ’ utiliser le surplus de
crème du lait. » Anciennement
restaurateur avec son épouse,
Marie-Noëlle, il présentait déjà
ce fameux mélange crémeux à
ses clients à la table du « Crémet
d ’ Anjou » à Angers.
« Nous avons équipé aux
normes sanitaires les 200 m2 de
bâtiments mis à notre disposition au MIN d ’ Angers. L ’ installation et la mise en route du
laboratoire, la recherche lors de
salons professionnels d ’ outils
de production (mixeur, operculeuse…) se sont échelonnés
sur une période d ’ un an avant
de pouvoir réellement démar-
8 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
rer l ’ activité en septembre dernier. Trois marques différentes
ont été déposées à l ’ INPI pour
des pots de 12 et 20 cl vendus à
l ’ unité». Ses clients ? Les restaurateurs, charcutiers-traiteurs,
fromagers, épiceries fines, les
entreprises pour leurs soirées
et cocktails. « Nous souhaitons
également toucher la clientèle
grand public grâce à une collaboration avec les Super U. »
Un premier contrat a été signé
avec le Super U des Justices. Au
rythme actuel de 200 pots par
jour, les deux gérants espèrent
doubler rapidement la cadence.
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Innovation
Echos
S3 Physidia, l’hémodialyse
quotidienne en toute simplicité
L’hémodialyse... une astreinte
médicale
difficile
désormais allégée par l’innovation. Telle est la proposition
de S3. La machine a été mise
au point et commercialisée
par la start-up Physidia, créée
en 2011, filiale de la société OEM Development présidée par Michel Houdou. Le
format compact de S3, designée par Eliumstudio, et son
poids de 24 kg la rendent
transportable. Sa conception
la rend utilisable par le patient
lui-même ou dans un lieu
non hospitalier, maison de
retraite par exemple. L’engin
est piloté sous le contrôle en
ligne d’un praticien via une
simple tablette tactile. « C’est
avant
tout
un
projet
humain », estime Michel
Houdou. 40 000 personnes
sont dialysées en France à
raison, le plus souvent, de trois
séances hebdomadaires d’une
demi-journée chacune. C’est
aussi la perspective d’économies en dépenses hospitalières». L’innovation majeure
de la machine est l’utilisation
de consommables, dont la
poche de dialysat stérile et le
circuit du sang. Le patient est
dispensé d’une désinfection
intégrale. Deux ans et demi
de mise au point et 130 essais
cliniques ont été nécessaires.
L’investissement de 5 millions
d’euros s’est réparti entre des
fonds privés, Oséo (Bpifrance)
nissant deux expertises
fortes : celle de PAB et
MTN en matière de
fenêtres PVC et aluminium, et celle du
groupe Cetih, spécialisé à l’origine sur
la porte d’entrée avec
les marques Bel’m
et Zilten », indique
François Guérin, DG
du Groupe CETIH
(Machecoul - 120 M
d’€ de CA). La nouvelle marque, issue de la
contraction des mots «
Ouverture » et « choix » (et prononcée « Sois haut »), arrivera
sur le marché cette année et sera
uniquement destinée à la vente
directe auprès des professionnels
du bâtiment. Des fenêtres aux
portes d’entrée en passant par
les panneaux acier et vitrages,
elle regroupera plus d’une centaine de modèles différents et
PAB devient SWAO
Le fabricant de menuiseries
CETIH lance SWAO, une nouvelle marque de portes d’entrée
et de fenêtres née en septembre
dernier de la métamorphose
des entreprises MTN (50) et
PAB à Saint Macaire-en-Mauges
(reprises en 2011). « SWAO
apporte une réponse globale et
innovante sur le marché en réu-
Telelogos vise le marché des
tablettes Android
et la Région. S3 est fabriquée à
Saint Barthélemy d’Anjou par
Crossway
Technologies,
société soeur de Physidia.
Commercialisée
depuis
octobre, elle pourrait engendrer un chiffre d’affaires de
40 millions d’euros dans 3 à 4
ans. Une douzaine d’emplois
ont déjà été créés.
www.physidia.fr
multi matériaux et 3 niveaux de
gamme : des produits simples
d’entrée de gamme baptisés
Primo, des produits polyvalents et personnalisables baptisés
Optimo et des produits haut de
gamme baptisés Altimo. « Notre
volonté est de pérenniser ce
qu’apprécient nos clients actuels
dans la proximité des contacts, le
respect des exigences, mais aussi
de renforcer l’innovation produit
avec des produits spécifiquement
développés ». Pour accueillir
le siège social de la nouvelle
marque et la fabrication PVC de
la gamme, la surface du site PAB,
zone des Alouettes (133 personnes), a été étendue cet été de
6 500 m2 supplémentaires (portant à 14 000 m2 la surface totale)
et entièrement) réaménagée :
flux de productions, nouveaux
équipements : centre d’usinage,
robots pour la manutention…
www.swao.fr
Le Groupe Grimaud reprend Galor
Le Groupe Grimaud (sélection génétique animale et biopharmacie, Roussay) a repris
les actifs de la société Galor,
leader français de la sélection
et accouvage de pintades (47
personnes) au groupe AmiceSoquet. La société devient
ainsi la branche pintade du
Groupe Grimaud. À court
terme, les activités pintade
du Groupe Grimaud seront
www.maineetloire.cci.fr
regroupées au sein de Galor, y
compris les souches de pintade
« Essor » de Grimaud Frères
Sélection. « GALOR opérera
à partir de ses sites historiques
d’Amboise et Souvigny (37) et
du centre de sélection pintade
de Grimaud Frères Sélection
à La Rivrais (44) », précise
Frédéric Grimaud, PDG du
groupe de 2000 personnes (300
M€ de chiffre d’affaires réalisé
vers plus de 100 pays) : « Cette
acquisition s’inscrit dans notre
développement en complétant notre offre multi espèces.
Elle rationalise notre activité pintade et surtout assure la
pérennité de développement
des lignées Galor et Essor pour
cette « petite filière » de produits de qualité. »
Telelogos (Beaucouzé) a enrichi son
logiciel de Mobile Device Management
(Gestion de Terminaux Mobiles).
L’entreprise a publié une nouvelle
version 5.7 dédiée principalement
à l’usage des tablettes Android en
entreprise. De nouvelles fonctionnalités permettent l’usage professionnel
des tablettes « Indoor » (en magasin),
et aussi « Outdoor » (collaborateurs
nomades). Avec cet outil, les DSI peuvent
désormais administrer les tablettes
Android et Windows, et les intégrer
facilement dans leur parc informatique.
Le logiciel garantit aussi les échanges
et synchronisations de données métier
entre les applications embarquées sur
ces terminaux mobiles et le système
d’information de l’entreprise.
dynaMIPS : nouvelle agence
sur Angers
dynaMIPS (siège social à Saint Herblain)
a ouvert une nouvelle agence sur le site
du technopole angevin, 7 rue Alexandre
Fleming. Cette société de services
en informatique de 55 personnes
s’adresse aux PME et collectivités
locales. Domaines d’expertise : sécurité,
infrastructure, collaboratif, cloud, distribution. dynaMIPS était déjà implantée,
outre Nantes, sur La Roche sur Yon et
Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine).
www.dynamips.com
Un calendrier 2014 met à nu
l’industrie choletaise
A l’heure du chômage de masse et des
plans sociaux à répétition, la Jeune
Chambre Économique du Choletais
fédère 12 entreprises du monde industriel choletais à travers un calendrier
audacieux et élégant pour rajeunir
l’image de l’industrie et attirer les
jeunes vers ces filières qui recrutent.
Des salariés de 12 entreprises du
territoire choletais ont accepté de
poser plus ou moins dénudés dans
leur environnement professionnel afin
de défendre leur activité et expliquer
l’intérêt de leur métier :
- A.D. Confection à Nuaillé,
- Agencial à Chemillé,
- AOS à Cholet,
- BM Metallerie à
Saint-André-de-la-Marche
- Chauvat à Beaupréau,
- Digitex à Saint-Germain-sur-Moine
- Morillon à Andrezé,
- Ouest Decolletage à Chemillé
- Usiplast à La Séguinière
- RCA à Cholet,
- Regor Creations à Andrezé
- Societe Choletaise de Fabrication à
Bégrolles-en-Mauges.
Pour en savoir plus : JCI France (Jeune
Chambre Économique Française)
www.jce-cholet.org
www.grimaud.com
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 9
ligne directe
Echos
ILTR et Anorake
primées aux
Rencontres de
l ’ International du
Numérique
Deux entreprises du Maine-et-Loire
ont été primées lors de la 1ère édition
des Trophées de l ’ International
du Numérique en Pays de la Loire.
Le Prix de l ’ expérience à l ’ international a été décerné à ILTR,
membre d ’ Angers Technopole.
Cette société créée en 2002
développe des logiciels pour les
services, le commerce et l ’ industrie. Ses solutions s ’ adressent aux
collectivités locales (gestion de
l ’ occupation du domaine public :
marchés...). ILTR a été primée pour
une vingtaine d ’ implantations en
Belgique (dont Bruxelles) et ses
perspectives de développement
sur le marché espagnol. Le Prix
du meilleur projet à l ’ international
a récompensé le projet Takatag
porté par Anorake (Rochefortsur-Loire), société de création et
d ’ hébergement de projets Internet.
À la croisée entre mindmapping,
travail collaboratif et « boîte à
idées », Takatag s ’ annonce comme
un futur assistant cérébral. Ce logiciel en ligne de « gestion de vie »,
basé sur un principe de tags,
offre une grande souplesse.
L ’ utilisateur peut choisir d ’ en
faire l ’ usage qu ’ il souhaite,
« pro, perso, structuré ou non »,
pour gérer sa vie ou comme son
« papier-crayon » numérique.
www.geodp.com
www.takatag.com
Mulliez-Flory : de
nouvelles innovations
présentées au Salon
des maires et des
collectivités
Une nouvelle tenue vestimentaire
haute visibilité qui allie esthétisme et sécurité, une tenue de
travail responsable en chanvre, une
matière qui assure plus de fraîcheur en été et de chaleur en hiver,
et un vêtement professionnel pour
les personnes qui ont des difficultés d ’ habillage développé sous
marque de prêt-à-porter adapté,
Selfia® : telles étaient les trois
nouveautés présentées cette année
par Mullliez-Flory au salon des
maires et des collectivités de fin
novembre. Implanté au Longeron, le
Groupe créateur et confectionneur
de vêtements de travail représentait
en 2012 un chiffre d ’ affaires de 53
M.. Dirigé par Jacques Gindre, le
groupe compte aujourd ’ hui 240
personnes en France et vend 6
millions d ’ articles par an.
www.mulliez-flory.fr
Marolotest étend sa gamme
de tables élévatrices
Carlina
Technologies :
près d’un million
d’euros de
financements
Marolotest (Cholet) est spécialisée dans la fabrication de
matériel et outillage pour l ’ équipement des garages moto et
motoculture. Elle complète sa
gamme de tables élévatrices
modulables avec ModuLift 2000
MOH, nouveau modèle d ’ une
capacité de 2 tonnes pour les ateliers de motoculture, golfs, services techniques municipaux…
Cette table élévatrice reprend
le principe breveté des plateaux
modulables « Modulift » initialement imaginé pour les quads.
« De grande capacité, elle a été
pensée pour s ’ adapter à la majorité des matériels lourds des ateliers de motoculture : tondeuses
autoportées, des micros-tracteurs, des tondeuses à 3 roues…
Sa conception et la hauteur de
levée (jusqu ’ à 1.70 m) permettent aux mécaniciens d ’ inter-
Carlina Technologies a obtenu
près d ’ un million d ’ euros
de
financements
provenant de deux sources. D ’ une
part, une seconde levée de
fonds à laquelle ont participé GO Capital amorçage,
Anjou Amorçage et le fonds
IDEE. D ’ autre part, une
aide de la Banque Publique
d ’ Investissement
(BPI).
Ces financements font suite
aux résultats de preuves de
concept très encourageants
récemment
obtenus
par
l ’ équipe de cette société de
biotechnologies
angevine,
fondée en 2010 par Olivier
Meyer et le Professeur JeanPierre Benoit. L ’ entreprise est
spécialisée dans le développement de micro et nanomédicaments utilisant des procédés
d ’ encapsulation innovants de
petites molécules et de protéines thérapeutiques. Les
financements obtenus vont
lui permettre de poursuivre
le développement préclinique
de ses trois produits candidats
dont deux sont des formes à
libération prolongée de biothérapeutiques. Ces études
permettront d ’ évaluer in vivo
l ’ amélioration de l ’ efficacité
et de la tolérance de ces produits innovants par rapport
aux produits existants.
http://carlinatech.com
Innovation
venir sous le véhicule en toute
sécurité et dans d ’ excellentes
conditions de travail ». Pour sa
mise au point, 9 mois ont été
nécessaires : de la validation
du concept au premier prototype. « Nous sommes partis du
problème pour le résoudre»,
raconte Raphaël Girard, D.G.
de l ’ entreprise de 20 personnes
qui sort chaque année de nouveaux produits. « Cela nous
permet de dynamiser notre stratégie à l ’ international où près de
25 % de notre CA (4,5 M€ environ) devrait être réalisé cette
année ». En France, l ’ entreprise
élargit son portefeuille clients au
monde de la marine (moteurs
hors-bord & in-bord) et au secteur agricole (tracteurs et autres
véhicules).
www.marolotest.com
Sous les serres « made in
Anjou », les idées germent
Où mieux qu ’ en Anjou, première zone horticole et maraîchère de France, pouvait germer
cette idée « verte » ? : proposer
au grand public un site e-commerce dédié aux serres de jardin,
gazon artificiel, abris de stockage
et autres matériels destinés aux
férus de jardin. « Depuis sa création en 2009, le leitmotiv du site
Jardincouvert.com est de proposer aux particuliers des produits
de qualité professionnelle »,
précise Fabienne Fouchard,
qui dirige l ’ entreprise Jardin
Couvert depuis ses débuts. La
boutique e-commerce (gérée
par deux personnes à temps
plein) commercialise avant tout
les produits de son usine, située
à Vernantes, employant 20 salariés. « Plus de 50 % des produits
10 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
proposés sur notre site proviennent de France (Maine-et-Loire,
Bretagne, Poitou-Charentes,
Rhône-Alpes, notamment) ».
En 2013, l ’ entreprise a intégré
de nouveaux locaux à Mazé, plus
spacieux que ceux initialement
occupés à Juigné-sur-Loire.
L ’ important développement de
la société a également eu pour
conséquence le recrutement
d ’ un webmaster pour assurer le
développement constant du site,
qui a doublé sa fréquentation
en un an. Une réussite face aux
mastodontes du marché (Serres
Tonneau, Intermas…) grâce
notamment à des innovations
technologiques (profondeur de
gamme, pied droit, nombreuses
options, personnalisation et surmesure).
www.maineetloire.cci.fr
Tourisme
Echos
Golf d’Anjou : swings et birdies entrent
dans une nouvelle ère
Le 9 novembre dernier, la
société Anjou Golf de la famille
de la Poype, propriétaire du terrain et du fonds de commerce,
annonçait son intention de
reprendre en direct, à partir du
1er décembre, la gestion du golf
d ’ Anjou situé à Champigné.
Jusqu ’ à présent, Anjou golf avait
confié la gestion de la structure
au groupe NGFgolf (qui exploite
32 parcours). Cela ne changera
rien pour les 300 membres du
club qui pourront continuer à
enchaîner drives, approches et
putts sur le magnifique parcours
de Champigné (dont la qualité d ’ entretien est validée par
l ’ organisation de compétitions
fédérales). « Les membres du
golf d ’ Anjou garderont les avantages du réseau NGF. Ils auront
toujours la possibilité de jouer
sur les autres parcours NGF en
France ou à l ’ étranger », souligne
Stéphane Guguen, actuel gérant
du golf d ’ Anjou. Afin d ’ attirer
toujours plus de joueurs, gage de
pérennité, la famille de la Poype
envisage de réaliser des travaux
de réaménagement sur le site.
Par ailleurs, l ’ Auberge de Mozé,
établissement situé à l ’ entrée
du golf, sera remise en service.
Cette salle pourra accueillir des
réceptions, des séminaires, des
mariages jusqu ’ à 120 personnes.
« Anjou, cultivons
l ’ émotion », une marque
pour le tourisme
par des galeries. « Projection
d ’ un film didactique, jeux de
lumières, parois irisées de bleu,
ballet de poissons, miroir d ’ eau,
pulsations musicales fluctuantes
et suggestives » sont au programme de cette promenade
scénographique
souterraine,
« entre terre et mer, passé et présent, rêve et science ». « Le mystère des faluns » est co-financé
par l ’ Europe, l ’ Etat, la Région,
le Département et la Ville de
Doué-la-Fontaine.
« La Marine de Loire » : l’esprit SPA
Situé dans un cadre enchanteur,
au cœur de Montsoreau, l ’ hôtel
de charme « La Marine de Loire »
a su marier raffinement cosy et
détente. 11 chambres et suites et
un spa de 300 m2. En juillet dernier, l ’ établissement a reçu le label
« Spas de France » (1er réseau de
spas indépendants de France,
rassemblés autour d ’ un même
concept d ’ accueil, de qualité et
de sérieux). Ici pas d ’ étoiles pour
distinguer la qualité du spa, mais
des lotus (symbole de la pureté
de l ’ esprit). « Nous avons obtenu
4 lotus, la distinction suprême
www.maineetloire.cci.fr
Comme 26 autres chefs, il est un
« Jeune talent 2014 » distingué par
le dernier Gault & Millau. Sylvain
Belouin, du restaurant Le Pigeon
Blanc (Vern-d ’ Anjou), obtient une
toque et le coup de coeur de la
rédaction. C ’ est une nouvelle
consécration pour le jeune chef
(30 ans) et son équipe. Il y voit
la récompense du travail engagé,
avec sa femme Valérie, pour faire
passer l ’ établissement du statut de
restaurant familial à celui d ’ une
des références gastronomiques de
l ’ Anjou bleu. En 2010, il avait déjà
fait son entrée dans le Michelin,
un an seulement après l ’ ouverture du Pigeon blanc en 2009.
Le Bib ’ gourmand lui avait amené
40 % de clientèle supplémentaire.
Sylvain Belouin a été formé par
des chefs de renom (Troisgros,
Coutanceau, Thorel, Loubet).
www.lepigeonblanc.com.
Mystère des
Faluns
En avril 2014, la scénographie
« Le mystère des faluns » sera
montrée pour la première fois
dans les caves troglodytiques des
Perrières (Doué-la-Fontaine).
Elle sera ouverte jusqu ’ en
novembre. En 2015, le public
pourra découvrir de nouvelles
mises en scène. Le site sera alors
ouvert de manière définitive
entre mars et novembre. L ’ heure
est encore à l ’ aménagement sous
la direction inspirée de l ’ agence
angevine Lucie Lom. Une quinzaine d ’ artistes (plasticiens,
sculpteurs, vidéastes, musiciens...) travaillent dans les 60
salles de 30 m2, reliées entre elles
« Le Pigeon Blanc »
(Sylvain Belouin) chez
Gault et Millau
étant 5 lotus ». Cette attribution
est une reconnaissance pour
Caroline Chagnaud, gérante qui
a à cœur depuis l ’ ouverture du
spa, il y a 2 ans, de proposer des
prestations de qualité. «Nous travaillons avec la marque « Cinq
Mondes », dédiée aux soins et
cosmétiques professionnels du
spa, connue dans le monde entier
pour ses prestations et ses produits haut de gamme. Rejoindre
le groupement du label « Spas
de France », c ’ est une reconnaissance professionnelle, une plus
grande visibilité et le gage d ’ une
certaine notoriété ». Il y a 2
ans, 70 % de la clientèle spa était
une clientèle d ’ hôtes résidant à
l ’ hôtel. Aujourd ’ hui, bouche à
oreille aidant, c ’ est l ’ inverse. On y
vient sans y séjourner, ponctuellement. Clientèle de particuliers,
mais aussi d ’ entreprise. « Dans le
cadre de séminaires ou d ’ incentives, des entreprises proposent
à leurs collaborateurs, un séjour
alternant travail et bien-être. Cela
rencontre un vif succès ».
Le Comité départemental du
tourisme a lancé la marque touristique « Anjou, cultivons l ’ émotion »
qui s ’ intègre dans la démarche
globale « L ’ avenir pousse en
Anjou ». Plusieurs émotions sont
déclinées : « patrimoine » « Loire »,
« vélo », « histoire », « insolite »
(les troglodytes), « saveurs ». Le
lancement de la marque s ’ accompagne de la sortie d ’ un « Guide des
marques partagées pour le tourisme
en Anjou ». Il comprend une boîte à
outils (fil d ’ Ariane, signe emblématique, logo, etc.) à destination
des acteurs du tourisme en Anjou,
privés et publics. L ’ introduction des
outils de la marque partagée ne
remet pas en cause les stratégies
de communication des partenaires
ou les chartes graphiques existantes. La première édition du guide
des marques s ’ organise en deux
parties. L ’ une concerne l ’ Anjou
en général. L ’ autre est consacrée
au Saumurois. Ce territoire est le
premier à s ’ être doté d ’ une stratégie de marque partagée, Grand
Saumur > Anjou > Val de Loire.
Il affirme sa propre identité et sa
spécificité tout en jouant la cohérence avec l ’ Anjou.
« Pour adhérer à la marque
partagée tourisme, engagezvous, gratuitement, en ligne sur
la plateforme www.marquestourisme-anjou.com. Vous choisirez les outils mis à votre disposition. Vous pourrez les transmettre
à votre agence, imprimeur ou prestataire web pour qu ’ il les adapte
et les intègre aux supports de
communication respectifs ».
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 11
Regard
François Dallet
SIO, Beaucouzé
Haute voltige
en sérigraphie Spécialisée
en marquage
industriel de
précision, SIO,
à Beaucouzé,
fait preuve d’un
savoir-faire expert
dans le domaine
de l’aéronautique.
Comment son
président, François
Dallet, a-t-il su
faire progresser
cette entreprise
angevine ?
SIO
12 rue de la claie
Z.I. Angers
Beaucouzé - BP 90051
49071 Beaucouzé Cedex
Tél. : 02 41 73 91 19
Fax : 02 41 73 95 00
www.atld-sio.fr
Président François Dallet
Activité principale Finition et marquage
industriel, fabrication
et commercialisation de
pièces techniques
Effectif 42 salariés
CA 3,2 millions d’euros
Membre de la filière aéronautique de la CCI 49
www.maineetloire.cci.fr
N
ée de l ’ essaimage du
département sérigraphie
d ’ une entreprise, SIO
s ’ installe à Angers en
1979. A cette époque, elle fournissait les marchés très prospères de
l ’ électronique, de la téléphonie et
de l ’ électroménager, jusqu ’ à l ’ apparition du phénomène de délocalisation dans les années 2000.
Les grandes entreprises de la téléphonie et de l ’ informatique n ’ ont
pas été épargnées par cette tendance, contribuant à précipiter la
chute d ’ activité de SIO (50 % de
baisse du C.A. entre 2001 et 2004).
Par ailleurs, François Dallet, qui
avait le souhait de créer sa propre
société, saisit l ’ opportunité en
2004 de racheter SIO, qui présentait un savoir-faire reconnu. Fort
de sa longue expérience dans le
domaine aéronautique, ce dirigeant, venant de la région nantaise, redynamise rapidement
l ’ entreprise en se tournant vers ce
secteur industriel porteur. Ainsi,
en 9 ans, SIO va afficher une belle
progression, triplant presque le
C.A. et le nombre de ses salariés.
Une exigence de
qualité
Le principe ancien de la sérigraphie
consiste à déposer de l ’ encre sur un
support au travers d ’ un pochoir.
« Nous employons aussi le pro-
cédé de tampographie, ou encore
la peinture et la gravure laser pour
réaliser la finition de petites pièces
métalliques ou en matière plastique » explique François Dallet.
« L ’ entreprise propose un choix
important de solutions avancées de
finition, marquage et procédés spéciaux. » Elle équipe par exemple,
les nombreux instruments des
cockpits d ’ avions. « Les différents
signaux doivent être lisibles et identifiables rapidement par les pilotes
afin de faciliter leur conduite en
vol. » Cadrans, boutons, aiguilles,
horizons artificiels, autant d ’ indicateurs habillés de peinture fluorescente spécifique, ou rétro-éclairés.
Leur marquage nécessite des gestes
minutieux, une grande précision et
des procédés spécifiques de masquages, gravure ou découpe au laser,
peinture au pistolet, rétro-éclairage.
L ’ entreprise est en recherche perpétuelle d ’ innovation pour ses
outils de production high-tech. Ces
process industriels requièrent de
multiples opérations manuelles, car
dans le domaine de l ’ aéronautique,
les productions en petite série laissent peu de place à la robotisation.
« Dans notre atelier, les pièces sont
dégraissées, masquées, polies, passant par de multiples phases de
finition. Les éléments produits
sont soumis à des tests de résistance (pressurisation, liquides,…)
« Lors de la conception de l ’ A350
d ’ Airbus, le client nous a associés
à l ’ élaboration de nouveaux procédés. Cette marque de confiance
La sérigraphie :
Créée par les Chinois durant la dynastie Song (960-1279).
Au XIXe siècle, les Chinois ont migré vers les États-Unis
favorisant l’éclosion de cette technique outre-Atlantique.
contribue à enrichir notre savoirfaire » précise François Dallet.
Filière aéronautique
et Dinamic Space
Le domaine de l ’ aéronautique
génère une multitude de métiers et
de sous-traitances. SIO s ’ est engagée dans le dispositif d ’ accompagnement Dinamic Space, qui
consiste à optimiser l ’ efficacité de la
chaine d ’ approvisionnement aéronautique ou « supply-chain ». Mis
en place au sein de la Région des
Pays de la Loire, et animé conjointement par l ’ association SPACE et
le réseau des CCI, ce programme
étudie des solutions pour regrouper autour d ’ un grand donneur
d ’ ordre, différents fournisseurs en
lien avec le marché. Par ailleurs,
François Dallet a rejoint la filière
aéronautique, pilotée par la CCI
49. « Il s ’ agit de fédérer la centaine
d ’ entreprises de ce secteur identifiées en Maine-et-Loire afin de
gagner des parts de marché, favoriser des démarches collectives, proposer des prestations complémentaires ». Mutualiser les compétences
de chacun ne peut qu ’ accroître
les performances de tous. Bien
positionnée dans l ’ aéronautique,
SIO s ’ est diversifiée dans le secteur cosmétique grâce à sa filiale
ATLD, (Atlantique Décor), basée
en Vendée qui fournit des flacons,
pots, tubes et autres supports sérigraphiés, marqués ou laqués.
Elle se tourne maintenant vers
d ’ autres domaines : le ferroviaire,
nautisme, médical, une envolée
vers des secteurs de pointe.
Dominique Gruson
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 13
ligne directe
Echos
Combier s ’ agrandit sur
le manège Bossut
Combier va agrandir sa distillerie
et sa boutique. Volet tourisme et
culture, un espace pour des expositions temporaires et un musée
verront aussi le jour sur ce site situé
en plein centre-ville de Saumur. Le
calendrier prévu est un dépôt de
permis de construire fin janvier
2014, un début des travaux de la
première tranche fin septembre et
leur achèvement en janvier 2015.
Ces projets ont été rendus possibles
par le rachat du manège Bossut
voisin. Ce bâtiment de 4 300 m²
qui avait longtemps abrité le musée
des blindés était mis en vente par le
Ministère de la Défense. La société
Combier, dirigée par Franck Choisne
produit depuis 1843 liqueurs,
absinthes, sirops et crèmes.
www.combier.fr
Visionweld, spécialiste
du suivi de joint
Installée à Avrillé depuis un an,
et dirigée par Alain Huaulme,
Visionweld propose aux entreprises industrielles des systèmes
de contrôle adaptés à tous procédés de soudage. S’appuyant sur
30 ans d’expertise, elle fabrique
et commercialise des capteurs
optiques, positionnés sur des bras
de robots à côté de la torche de
soudage, capables de corriger en
temps réels la trajectoire de ces
derniers lors des soudures minutieuses et sophistiquées sur tous
types de matériaux. Spécialisée
dans la vision industrielle appliquée
à la métrologie et au contrôle des
procédés de soudage, elle propose
des solutions complètes notamment
dans le domaine du suivi de joint
ou du recalage des trajectoires, de
la visualisation du bain de fusion
et du contrôle géométrique des
cordons. Egalement présente dans
les systèmes de mesures dimensionnelles, sa gamme de capteurs
vision 2D et 3D permet une vérification adaptée (jusqu’au micron) des
produits en sortie de centre d’usinage, notamment pour le contrôle
unitaire grande série avec pièces
embarquées par robot. « Nos applications et nos produits sont utilisés
dans l’industrie aéronautique, automobile, sidérurgique, ferroviaire,
navale, éolienne, nucléaire, l’industrie des arts de la table, et tous les
systèmes de réservoirs, citernes et
oléoducs. » précise son dirigeant.
« Nous exportons nos solutions vers
l’Europe de l’Ouest et plus particulièrement la Belgique, l’Espagne ».
Originaire de Villebon-sur-Yvette,
Visionweld s’est rapprochée du
nouveau campus électronique de
l’Ouest afin de se positionner sur de
futurs marchés porteurs.
www.visionweld.fr
Développement industriel
Une agence de proximité à
Cholet pour la Menuiserie Peau
Installée depuis 1945 à
Beaupréau, Menuiserie Peau
réalise, agence et pose des
menuiseries intérieures et extérieures. Un travail reconnu
dans les Mauges, mais aussi à
Cholet où la menuiserie vient
d ’ ouvrir sa première agence :
« Nous souhaitions répondre
à une vraie demande, notamment de la part d ’ une clientèle déjà bien établie dans
la région » indique Olivier
Robin, le dirigeant de l ’ entreprise de 40 personnes
(4,5 millions de CA). « Ouverte
début octobre, l ’ agence comprend un showroom de 110 m2.
Nous y présentons nos produits habituels : fenêtres, volets,
portes, façades de placard…
mais aussi des bibliothèques,
bureaux, dressing, consoles…
fabriqués dans les ateliers
de l ’ entreprise à Beaupréau
pour l ’ aménagement intérieur. Une activité dévelop-
pée depuis deux ans par
l ’ entreprise ». Si cette agence
confirme son succès, la menuiserie n ’ exclut pas l ’ ouverture
de nouveaux showrooms sur
la région, à proximité notamment des autres entreprises du
groupe (Menuiserie Senand
au Pouliguen, Menuiserie du
Cens à Nantes). « Depuis toujours, Peau s ’ inscrit comme
une entreprise ancrée dans son
territoire. Ce qui se traduit par
un soutien à de nombreuses
associations locales, sportives,
culturelles ou caritatives, et une
forte implication dans la formation des jeunes qui représentent 10 % de nos effectifs ainsi
que dans la vie économique
avec des fournisseurs essentiellement locaux.» Menuiserie
Peau est également partenaire
de Menuiserie Avenir. www.menuiseriepeau.com
Jean-Baptiste
Avrillier,
nouveau
Commissaire au
redressement
productif
Jean-Baptiste Avrillier est le nouveau Commissaire au redressement productif des Pays de la
Loire. Il succède à Frédéric Pallu.
Cet ingénieur en chef des Mines
était jusqu ’ à sa nomination
directeur régional adjoint de la
DIRECCTE des Pays de la Loire,
en charge du pôle concurrence et
consommation. Il a commencé
sa carrière en DRIRE, puis travaillé dans le secteur de l ’ aide
aux pays en développement et
de la modernisation de l ’ Etat,
avant de rejoindre la DGCCRF
en tant que directeur de cabinet.
Un Commissaire au redressement productif met en place des
cellules d ’ alerte départementales
afin d ’ anticiper les difficultés que
pourraient rencontrer les entreprises. Cette veille se fait avec
la collaboration des Chambres
de commerce et d ’ industrie,
des Chambres de métiers, des
services de l ’ Etat, des collectivités. Il doit aussi proposer un
accompagnement aux entreprises qui traversent une période
difficile : médiations interentreprises, médiation du crédit,
chômage partiel, appel aux dispositifs régionaux, médiation
au Tribunal de Commerce pour
créances ou recherche de repreneurs... mais pas de subventions.
Noox : un stand remarqué au salon Animal Expo
La marque Noox de la société GreyScale (vêtements pour
animaux) était à l ’ honneur du
reportage « Comment habiller
son chien cet hiver » diffusé sur
M6 lors de l ’ émission « 100 %
MAG ». « Les images ont été
14 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
tournées
pendant le salon
Animal
Expo
2013 au Parc
Floral autour de
l ’ animal de compagnie. La chaîne
a filmé pendant plus d ’ une
heure le stand
de notre gamme
de
manteaux,
sweats, T-shirts,
corbeilles… ». Pendant l ’ émission, la marque a été exposée pendant 1 minute et 29
secondes : « L ’ audience réalisée a avoisiné les 1,8 million de
téléspectateurs, avec une part
de marché de 18,4 % auprès
des « ménagères » », précise
Frank Clémençon, co-fondateur de GreyScale avec Sylvain
Bréjon.
Le salon a attiré 45 000 visiteurs en deux jours et de grandes
enseignes comme les animaleries Animalis. Il a également
permis à GreyScale de booster
sa notoriété : « Notre stand a été
remarqué par le directeur de la
jardinerie Truffaut de Colomiers
(31). Pour son magasin, le plus
gros de l ’ enseigne en province, il
nous a demandé d ’ installer une
boutique de 30 m² dédiée exclusivement à la marque Noox pour
les fêtes de Noël. »
www.milkandpepper.com
www.maineetloire.cci.fr
Regard
Michel Guérin
G2M, Saumur
La mobilité accessible à
un plus grand nombre Nouvellement
implanté à
Saumur, le groupe
G2M est l ’ un des
leaders français
de l ’ appareillage
orthoprothésiste.
Son dirigeant,
Michel Guérin,
mise sur un
développement
conséquent grâce
au regroupement
de l ’ ensemble de
ses activités.
G2M
68 Z.A. des
1
Aubrières - BP 25
49426 Saumur Cedex
Tél. : 02 41 50 50 91
www.groupe-g2m.com
PDG Michel Guérin
Activité Conception, fabrication et
commercialisation d’appareils sur-mesure pour des
personnes en situation de
handicap
Effectif 65 salariés
CA 7 millions d’euros
5 000 patients appareillés
par an
www.maineetloire.cci.fr
L
’ année 2012 aura été intéressante à plus d ’ un titre,
pour cette entreprise originaire de Richelieu (37) qui
connaît une belle évolution. Tout
d ’ abord, avec l ’ acquisition d ’ un terrain à Saumur et la construction de
3 500 m2 de bâtiments pour héberger le groupe G2M. Celui-ci réunit
les compétences de trois entités :
Janton (production de composants
et matériels pour le polyhandicap), CPL (atelier pour pièces composites) et CSM (sous-traitance
d ’ appareils orthopédiques). 2012
est aussi marquante par l ’ obtention du Trophée de l ’ Innovation
au Salon du Cheval en décembre à
Paris pour « l ’ Hippolib », une assise
adaptable à la selle du cheval qui
facilite la pratique de l ’ équitation
aux cavaliers handicapés. Hippolib,
réalisée en partenariat avec l ’ Ecole
nationale d ’ Equitation, est l ’ un
des produits de la gamme Mouvly,
entièrement conçus et fabriqués
par G2M.
Fabrication de A à Z
« G2M maîtrise l ’ ensemble du process de fabrication » précise Michel
Guérin, la soixantaine dynamique
et à l ’ affût des dernières technologies. « Nous avons investi plus
d ’ un million d ’ euros dans des
robots d ’ usinage, des scanners,
indispensables pour assurer notre
autonomie. Nous fabriquons la
majorité des éléments qui composent les attelles, orthèses et
autres appareillages orthoprothésistes que nous commercialisons.
Tubes, châssis, sangles, carters,
Mouvly pour les
sportifs
pièces composites… soit 4 000 à
5 000 références, sont fabriqués
par notre atelier CPL, sous-traitant
industriel métallerie-soudure. » Le
bureau d ’ études de G2M entretient d ’ étroites relations avec les
kinésithérapeutes et médecins qui
lui communiquent toutes les mensurations des patients à appareiller
afin de concevoir les prototypes.
Réalisés sur-mesure et de conception très complexe, les appareils
requièrent des techniques innovantes mises en œuvre par des
robots : thermoformage, finition
en 3D, etc.
Sensibiliser au
handicap
Les performances technologiques permettent de concevoir
de nombreux outils permettant
de surpasser le handicap. Le tricycle Bikeboard a été réalisé grâce
au concours d ’ un compétiteur
handicapé qui en avait pensé la
conception. Depuis, il a intégré
l ’ entreprise. « Ses compétences
et son ingéniosité constituent des
atouts précieux pour l ’ entreprise
et pour faire évoluer les prototypes. » souligne Michel Guérin,
à l ’ écoute de ses salariés. L ’ entreprise saumuroise est également
sollicitée par de grands groupes
bancaires pour sensibiliser leurs
collaborateurs au monde du handicap, par le biais d ’ opérations
de communication ou des formations mettant en lumière les
problèmes d ’ accessibilité et les
difficultés rencontrées par les personnes à mobilité réduite. Sollicité pour son savoir-faire
pointu dans le domaine du handicap, Michel Guérin n ’ en finit
pas d ’ inventer, avec son équipe de
chercheurs, de nouveaux matériels. Répondant à des besoins
d ’ appareillage pour faciliter la pratique de nombreux sports (tennis,
basket, tennis de table, équitation,
etc.), et pour permettre aux valides
et handi de partager les mêmes
activités, la gamme Mouvly, lancée
il y a 2 ans, se développe pleinement. Elle vient de commercialiser le fauteuil 2KS (TraceS et Trace
Rando) pour faciliter l ’ accessibilité des chemins de randonnée aux
personnes à mobilité réduite. Par
ailleurs, G2M sera à l ’ affiche cinématographique en mars prochain
grâce à son Bikeboard, premier tricycle électrique homologué pour
la route, adapté pour les besoins
du tournage. Le film met en scène
un jeune handicapé moteur de
Clisson qui entreprend un triathlon. Michel Guérin a considérablement fait évoluer cette entreprise
familiale créée par Roger Guérin,
son père. A l ’ origine, un atelier
de mécanique orthopédique où
Michel Guérin a tout appris du
métier à partir de 1969, avant que
l ’ entreprise ne soit vendue à la
société Janton. Devenu dirigeant
depuis, Michel Guérin, créatif et
épaulé par son épouse et sa fille,
bouillonne de nombreuses idées à
concrétiser dans un secteur où les
besoins sont considérables.
Dominique Gruson
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 15
ligne directe
Echos
Stark Industrie à LonguéJumelles en 2015
Stark Industries devrait s ’ installer
en 2015 sur la zone Anjou Actiparc
de Longué-Jumelles. Un terrain de
65 000 m² y accueillera un bâtiment de 8 000 m² qui recevra les
locaux administratifs et hébergera
des stocks de matériels agricoles
avant livraison. L ’ investissement
est de l ’ ordre de 4 millions d ’ euros.
Les travaux commenceraient cet été.
L ’ entreprise, dirigée par Nicolas
Bloudeau, se trouve actuellement
aux Rosiers-sur-Loire. Elle conçoit
et commercialise des équipements
de récolte innovants : cueilleur à
maïs, coupe à céréales repliable,
coupe tournesols et pick-up à herbe.
Elle importe et distribue également
d ’ autres matériels comme des
chenilles universelles et des portecaissons. Stark Industries emploie
35 personnes en Anjou et sur le site
de production Stark Factory en Italie.
La part de l ’ exportation, notamment
vers les pays de l ’ Est, couvre 20 %
du chiffre d ’ affaires. Son développement est une priorité affichée.
www.stark-industries.fr
TEM investit sur son site
de Cheffes-sur-Sarthe
TEM (traitement thermique et de
surface) s ’ agrandit sur son site
actuel de la rue de la Croix-Blanche
à Cheffes-sur-Sarthe. La priorité
donnée à la protection de l ’ environnement passe notamment par la
refonte totale de sa propre station
d ’ épuration. Les surfaces supplémentaires permettront à l ’ entreprise
d ’ élargir son offre et pérenniser sa
présence dans la commune. Créée
en 1980, TEM a été reprise en 2006
par Lionel Brenac. Elle emploie seize
personnes sur un certain nombre de
prestations (traitement de surface,
chromage décoratif et dur, zingage,
anodisation et chromatation aluminium, passivation inox, traitement
électrochimique) pour une clientèle
industrielle diversifiée.
www.tem-cheffes.fr
Continental
Corthay choisit les Mauges pour Structural
poursuivre son développement Plastics sur le
site Sotira
Ils investissent
Le bottier parisien a choisi
Beaupréau pour sa 2ème manufacture de souliers pour homme.
Créée en 1990 par Pierre Corthay
et présidée depuis 2010 par Xavier
de Royere, Maison Corthay réalise
par an 3 500 paires de souliers sur
mesure à Neuilly Plaisance. Elle
consolide son succès en misant
sur la qualité de ses produits de
luxe très haut de gamme en petites
séries ou à l ’ unité, sur mesure ou en
prêt-à-porter. « Nous privilégions
les détails de finitions, la créativité, les meilleures peaux ». Cet
atelier de 450 m2 (1 M€ d ’ investissement) a démarré ses activités
mi-octobre avec 15 personnes.
Il accompagnera la croissance
des commandes et le développement de Corthay dont le CA a été
multiplié par 5 en 3 ans. « Nous
cherchions le meilleur bassin
www.corthay.com
La CCC (*) de Noyant soutient
Sozio Descollonges
Plus d ’ une centaine
d ’ hectares de vignes pour
Ackerman
Ackerman a acheté deux domaines
viticoles au groupe champenois
Pressoirs de France. Il s ’ agit du
Moulin, au Puy-Notre-Dame, et
Bénastré à Montreuil-Bellay. Les
115 hectares de vignes et les
exploitations (cuverie...) se trouvent
à proximité du centre de vinification
que possède Ackerman à Vaudelnay.
Ackerman, « premier vignoble
fines bulles de France », a produit
23 millions de bouteilles, en 2012,
pour un CA de 46,3 millions d ’ euros.
C ’ est le cabinet Ampelio, spécialisé
dans l ’ accompagnement des transactions de domaines viticoles, qui
a piloté l ’ opération de rachat.
d ’ emploi avec des spécialistes de
la chaussure ». Les premiers salariés suivent une formation de
4 mois pour maîtriser la technique Goodyear et les machines.
« 25 demandeurs d ’ emploi, de la
chaussure, mais pas seulement,
ont été recrutés. À terme, nous prévoyons de porter l ’ effectif à 45 ».
Maison Corthay compte 5 boutiques en propre à Paris, à Hong
Kong, Tokyo, Londres et Dubaï.
Elle est présente dans des magasins prestigieux à Paris, Londres,
en Asie et aux USA. « Nous espérons poursuivre notre expansion
à l ’ international en ouvrant un
2ème magasin à Hong Kong, puis
en 2015, à Pékin, Singapour et
Johannesburg ».
Tête de Vanne
Créée en 1758 à Grasse, la société Sozio est un créateur de compositions parfumées pour tous
types de supports (bougies
parfumées, shampooings, gels
douche, cosmétiques, parfume-
16 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
rie fine, détergence, …). Classée
au top 20 mondial des fabricants de parfum, elle emploie
120 personnes dans le monde.
Son CA est en constante progression (11,6 millions d ’ euros
en 2012). Trois sites industriels sont exploités, près de
New York, à Hong Kong, et à
Noyant, le plus important. Ce
site fabrique 1 200 tonnes de
compositions de parfumées.
En novembre, la Communauté
de communes du canton de
Noyant a décidé de soutenir
le projet de développement de
l ’ entreprise dans le cadre d ’ une
convention tripartite. Il s ’ agit
d ’ accroître la capacité de pro-
Continental Structural Plastics
(CSP), Michigan, spécialiste des
solutions composites légères,
installe son Centre européen de
technologie avancée à Pouancé.
L ’ établissement, situé dans la ZI
La Pidaie, accroît la présence de
CSP en Europe. « Il augmente
nos capacités de conception de
composites structuraux et de
solutions légères en fibre de carbone, a déclaré Frank Macher,
PDG de l ’ entreprise américaine.
Ce nouvel établissement nous
permettra d ’ axer nos efforts
sur les procédés de fabrication
d ’ avant-garde qui sont derrière
nos solutions personnalisées ».
Les 22 000 m² sont loués à Sora
Composites dont la filiale Sotira
occupait le site jusqu ’ à sa fermeture fin 2012. CSP a également
repris six presses de compression, douze presses à injection
thermostatique et divers équipements de soutien. « Avec sa
capacité de prendre en charge de
nombreuses technologies différentes au même endroit, l ’ équipe
européenne développe des procédés hybrides novateurs qu ’ elle
pourra bientôt appliquer aux
programmes d ’ allègement automobile en Europe, aux ÉtatsUnis et plus tard en Chine », a
déclaré Philippe Bonte, directeur
général CSP Europe. La fabrication démarre sur Pouancé où 50
emplois pourraient être créés sur
trois ans. CSP est partie prenante
dans la convention de revitalisation du site signée le 10 octobre.
duction et la modernisation
de machines et des bâtiments.
Ces nouveaux équipements
devraient engendrer d ’ ici à
2015 1,1 million d ’ euros HT
d ’ investissement et la création de
10 emplois. « Nous sommes très
reconnaissants que la Région, le
Département nous aient aidés
et accompagnés dans cet investissement, générateur de création d ’ emplois, d ’ exportation,
et de plus de R&D, réalisée pour
cette dernière à Levallois, notre
siège parisien », déclare Arnaud
Moor, président de Sozio.
(*) CCC : Communauté de communes du canton
www.maineetloire.cci.fr
ligne directe
Echos
Stéphanie Chouteau, primée
au concours « Meilleurs
Franchisés et Partenaires
de France » Stéphanie Chouteau, responsable
du magasin Oya Fleurs de Cholet,
a obtenu le Trophée d’argent lors
du 26e concours des Meilleurs
Franchisés et Partenaires de France
organisé par l’IREF, la Fédération des
réseaux européens de Partenariat et
de Franchise. Une première pour l’enseigne. Soutenu par les ministères et
le monde économique, ce concours
récompense chaque année les unités
performantes des grandes enseignes
nationales. Il est ouvert aux franchisés ou partenaires indépendants,
présentés par leur franchiseur ou
leur partenaire principal, et qui se
sont distingués au sein de leur réseau
par une belle dynamique. Stéphanie
Chouteau qui a exercé le métier
de fleuriste à son compte pendant
9 ans avant de devenir franchisée
Oya en 2003, a reçu son trophée le
21 octobre.
33ème salon des
collectionneurs de Cholet
Découvrez la passion des collections avec le 33ème salon des
Collectionneurs de Cholet. 60 exposants professionnels sont attendus
pour cette nouvelle édition au Parc
des expositions de la Meilleraie les
1er et 2 mars (ouverture au public
de 9H30 à 18H30 sans interruption).
L’occasion de chiner : cartes postales,
timbres, monnaies, minéraux, disques,
livres, phonos, vieux papiers, BD, fèves,
parfums, playmobils… L’exposition
phare aura cette année pour thème :
« Les bouteilles anciennes ».
CONTACT : Club des Cartophiles et
Collectionneurs Choletais - Denise
Billy - 02 41 65 85 42
[email protected]
J. Concept, préparateur
dans le sport auto
Jean-Christophe Méès est préparateur automobile... spécialisé pour des
modèles prestigieux : les véhicules
de compétition et de piste. Sa jeune
entreprise, J.Concept, a ouvert ses
portes dans la zone de l’Eperonnerie
à Chalonnes-sur-Loire. De formation
mécanique et sport automobiles, JeanChristophe Méès a travaillé pendant
5,5 ans chez Polymont, prestataire de
PSA, sur le développement de moteurs.
Aujourd’hui, il prépare entièrement
des voitures pour la compétition :
châssis, arceaux, pots d’échappement
sur mesure, portes en carbone... En
moyenne, cinq véhicules passent
chaque mois entre ses mains expertes
pour maintenance ou préparation
complète. Les demandes viennent de
toute la France. Jean-Christophe Méès
peut intervenir sur des voitures de
collection, son savoir-faire lui permettant de fabriquer lui-même des pièces
introuvables.
Commerce
Intermarché lance UZ’it
Un service de location avec
option d ’ achat de produits hightech (TV, ordinateur, smartphone…) et électroménagers
(lave-linge, lave-vaisselle, cuisinière…), il fallait y penser.
Intermarché l ’ a fait, premier dis-
tributeur à proposer l ’ offre UZ ’ it.
Le principe : moyennant un coût
mensuel fixe, le client bénéficie
d ’ un contrat de location, de 2 à
5 ans selon les produits, et d ’ un
pack de services valables durant
toute la durée du contrat. Il comprend la réparation, le remplacement à neuf et la reprise du matériel. Cette offre innovante permet
d ’ accéder à des biens de consommation de nouvelle génération,
sans se soucier de leur dépréciation, des risques de panne ou de
leur remplacement. Par ailleurs,
la location avec option d ’ achat de
produits high-tech et électroménagers permet de changer régulièrement son équipement, pour
un autre modèle de dernière
génération. Le système a vocation
à être proposé dans la plupart
des magasins disposant d ’ une
offre de produits d ’ équipement
pour la maison et les loisirs (*).
Cette offre est valable sur les produits d ’ équipement de la maison
et les loisirs, d ’ une valeur de
349 euros minimum. Elle est
réalisée en partenariat avec la
société Evollis, créateur et développeur du concept sous le nom
de UZ ’ it, qui prend en charge le
service après-vente pendant toute
la durée du contrat et la récupération des biens en fin de contrat.
(*) : UZ ’ it en Maine-et-Loire : Angers et
Cholet : Internity (enseigne partenaire
téléphonie- multimedia) ; Saumur :
Intermarché
Place de la gourmandise et du design
Design italien et gourmandises
viennent d ’ élire domicile Place
du Lycée à Angers. Un esprit
cocooning et raffiné pour Kosi,
magasin de mobilier design
dont le concept est de proposer
des meubles sur mesure, personnalisés tant au niveau des
matières que des couleurs, des
tissus. « Chaque client peut ainsi
avoir un meuble à son image »
explique Julie Mantani, responsable du magasin. Le mobilier
est de belle facture italienne :
épuré, élégant. Luminaires, arts
de la table, tapis (sur mesure),
bougies… complètent l ’ offre de
cette nouvelle enseigne agencée avec goût et esthétisme.
Tout proche voisin
de Kosi, Damien
Vétault, pâtissier,
dont les créations
revisitent les plaisirs gourmands et
l ’ heure du thé. Si
le macaron reste
le produit phare
(« j ’ exprime plus
volontiers
mon
imagination
et
mon sens créatif
avec les macarons »), le jeune
pâtissier propose également
des gâteaux, des confiseries, des
sablés et des gâteaux de voyages.
Les compositions de ses douceurs se déclineront suivant le fil
des saisons car Damien Vétault a
pour sage principe de n ’ utiliser
que des produits de saison et de
qualité : noisettes du Piémont,
fruits confits de Corse, vanille de
Tahiti…
Compte Nickel « 100 % utile, 0% toxique »
Une pièce d ’ identité, un numéro
de téléphone mobile et quelques
minutes suffisent pour ouvrir un
compte bancaire en toute sécurité chez un buraliste. En octobre,
la Confédération Nationale
des Buralistes de France (CBF)
et Financière des Paiements
18 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
Electroniques (FPE)
signaient un accord
permettant au réseau
des quelque 27 000
buralistes de distribuer
en exclusivité Compte
Nickel. Le Compte
Nickel permettra au
client d ’ accéder à un
service de compte de
paiement chez son
buraliste avec la possession d ’ un RIB pour domicilier
ses virements et prélèvements,
de disposer d ’ une MasterCard
dotée des mêmes fonctionnalités que celles proposées dans
les agences bancaires traditionnelles, de gérer son compte sur
Internet et par le biais d ’ appli-
cations mobiles (smartphones
et SMS banking), de recevoir
notifications SMS des virements
reçus et des prélèvements à venir.
Coût de l ’ abonnement annuel :
20 €. Par ailleurs, grâce à la borne
Compte Nickel dotée d ’ un scanner et d ’ une caméra, le buraliste
pourra devenir un référent pour
authentifier automatiquement et
physiquement ses clients. Vente
d ’ abonnements ou téléphonie,
paiement des factures de gaz…
les options à développer sont
nombreuses. Certaines collectivités locales et municipalités intéressées par ce nouveau concept,
se sont renseignées sur les futures
applications possibles.
www.compte-nickel.fr
www.maineetloire.cci.fr
Regard
Fabrice Jacrot,
AMU, Nyoiseau
A chaque produit sa
machine spéciale
Installé sur l ’a ncien site
minier de Nyoiseau,
AMU (Automatisation
Machines Usinage)
valorise son savoirfaire très spécifique
dans le domaine de
la machine spéciale.
Sous la direction de
Fabrice Jacrot, cette
entreprise connaît une
belle croissance depuis
quelques années.
A .M.U. Automatisation
Machines
Usinage
Carreau du Bois II
49500 Nyoiseau
Tél. : 02 41 61 73 85
www.amu.fr
PDG Fabrice Jacrot Activité
conception et réalisation
de machines spéciales
pour le secteur industriel
Effectif 35 salariés
CA 5 millions d’euros
Membre de la filière aéronautique de la CCI49
www.maineetloire.cci.fr
P
armi les puits de mines
et les chevalements
au Haut Anjou, les
mineurs avaient créé un
atelier pour entretenir le matériel
d ’ extraction. A la fermeture des
dernières mines de fer dans les
années 80, quelques salariés se
regroupent pour faire évoluer cet
atelier qui prendra la dénomination d ’ AMU et qui se lancera
dans la fabrication d ’ outillage,
puis la réalisation de machines
spéciales en 1985. Fabrice Jacrot
en prend la direction en 2005,
avec la volonté de développer
cette entreprise dont le potentiel
lui paraît évident.
Lignes d ’ assemblage
à l ’ unité
AMU est réputée pour maîtriser un savoir-faire hautement
spécifique acquis au cours de ses
25 ans d ’ existence. « L ’ industriel
s ’ adresse à notre structure afin
d ’ obtenir un ensemble technologique plus ou moins complexe
pour assembler et contrôler ses
produits » explique son directeur.
Très réactive à la demande, elle
fabrique la plupart de ses pièces
mécaniques ou bien sollicite sa
filiale SMP, sous-traitant en mécanique de précision, à Segré.
Par ailleurs, AMU s ’ est dotée
d ’ un bureau d ’ études de 8 ingénieurs et techniciens multidisciplinaires en mécanique,
ainsi que d ’ un BE automatismes
et électro-mécanique de 5 personnes qui conçoivent des programmes sur-mesure, selon un
cahier des charges détaillé. AMU
réalise la ligne d ’ assemblage, effectue des tests,
invite le client (accompagné de
ses équipes spécialisées associées
au projet) pour s ’ assurer de la
conformité de la commande. La
machine est ensuite démontée,
livrée chez le client, puis
remontée par les soins d ’ AMU
pour un démarrage de production. « Nous assurons la formation des futurs opérateurs
car nos lignes d ’ assemblage
fonctionnent en symbiose avec
l ’ intervention humaine. Nous
venons de finaliser une ligne
d ’ assemblage complexe de trois
ensembles pour une colonne
de direction d ’ un véhicule
automobile haut de gamme ».
En attente de livraison, aussi, une
machine pour tester la fiabilité
de 15 000 joints à l ’ heure. AMU
travaille pour 70 % de son C.A.
avec des équipementiers automobiles internationaux (Valeo,
Bosch, ZF, Mann+hummel),
mais aussi pour le médical, le
cosmétique, l ’ agro-alimentaire
(Charal, Terrena, Bigard…). Complémentarité
des trois entités
indépendantes
Regroupées en holding détenue
à 100 % par Fabrice Jacrot, les
trois entités (AMU, SMP et
AITS) sont complémentaires.
AMU a externalisé sa branche
mécanique de précision auprès
de SMP (Segré Mécanique de
Précision) afin de centraliser
sur un seul site les mêmes compétences. Fort de ses 22 salariés,
(2,2 millions d ’ euros de C.A.,
13 machines à commande
numérique), ce sous-traitant
en mécanique de précision travaille pour les secteurs de la
pétrochimie, électronique, aéronautique, bâtiment. Cette filiale
maîtrise le fraisage, le tournage,
l ’ ajustage ainsi que la gestion
complète du dossier jusqu ’ au
traitement de surfaces, la peinture
et la sérigraphie. Quant à AITS
(Atelier Industriel de Tôlerie
Soudure) à Beaucouzé, elle a
rejoint la holding en fin d ’ année
dernière (suite au rachat de DATSatip). Elle réalise des coffrets et
autres pièces de tôlerie fine pour
les secteurs de l ’ aéronautique, la
Défense, le nucléaire ainsi que
de la chaudronnerie de précision
(15 personnes, 1.2 million
d ’ euros de C.A.). La synergie
développée avec ses deux filiales
permet à AMU de faire preuve
d ’ une haute réactivité et d ’ une
meilleure maîtrise des coûts, du
fait de son indépendance.
AMU en Chine
A l ’ affût de marchés nouveaux, la
société est en cours de négociation pour la conception et la fabrication d ’ une 2e ligne d ’ assemblage pour un client chinois. En
2011, elle avait déjà eu l ’ occasion
de livrer 2 lignes d ’ assemblage
de 2 millions d ’ euros pour une
nouvelle usine d ’ un équipementier automobile au nord de
Shanghai. Le sérieux, la réactivité et une bonne santé financière d ’ AMU avaient contribué
à remporter ce marché. Valeurs
que cette entreprise segréenne
continue de cultiver auprès de ses
salariés pour asseoir sa réputation et son savoir-faire expert.
Dominique Gruson
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 19
Regard
Gérald Huet,
Aventure verticale, Cholet
La petite société qui
monte, qui monte...
Spécialisée dans
l ’é quipement et le
matériel d ’e scalade et
de montagne, Aventure
verticale a la particularité
d ’ê tre située… en plaine :
au Puy Saint Bonnet
à Cholet. Ce qui ne
l ’e mpêche pas d ’i dentifier
de nouvelles opportunités
de développement dans
toute la France et à
l ’i nternational.
Aventure Verticale
ZA du Puy Saint Bonnet
Rue des Étriers
49300 Cholet
Tél. : 02 41 62 31 53
E-mail : [email protected]
www.aventureverticale.com
Dirigeant Gérald
Huet Activité principale fabricant de matériel de
montagne (canyoning,
escalade, spéléologie...)
et de travail (sécurité...).
Effectif 7 personnes
CA 500 000 euros
Création 2003
www.maineetloire.cci.fr
H
arnais, sacs, combinaisons, sous-combinaisons,
accessoires…, la société
fabrique du matériel pour les
marchés du canyonisme, de
l ’ escalade, de la spéléologie,…
Elle approvisionne également
les parcs d ’ aventure et les professionnels avec des équipements de sécurité pour le travail :
« Pour toute aventure qui se
vit dans la verticalité ! » précise Gérald Huet, le créateur
de la société il y a 10 ans. « La
marque elle-même a vu le jour
il y a 15 ans au sein de l ’ entreprise choletaise de sous-traitance
Airache Production où j ’ ai travaillé pendant près de 5 ans
avant de racheter l ’ activité en
2003 ». Positionnés sur le haut
de gamme, les produits Aventure
verticale sont présents exclusivement chez des revendeurs :
des détaillants spécialisés indépendants (Au Vieux Campeur,
Expe…) et des chaînes de sport
(Intersport, Sport 2000...). Une
politique commerciale de vente
indirecte que le dirigeant, passionné par les sports d ’ aventure
(il exerce dans ce domaine depuis
1988) entend bien conserver et
développer grâce à sa clientèle. « Cette démarche commerciale est un peu plus longue,
mais plus payante à terme que
la vente directe. Nos revendeurs
sont nos meilleurs relais de communication pour développer
de nouveaux produits, innover,
et mieux connaître les besoins
de nos utilisateurs en France
comme à l ’ international ».
Des sports qui grimpent
aussi à l ’ export
A l ’ export, la petite entreprise de
7 personnes a commencé par se
faire connaître dans les pays francophones avant de gagner peu à
peu l ’ Angleterre, l ’ Italie…, puis
toute l ’ Europe grâce à une présence forte sur des salons professionnels. « Aventure verticale est
aujourd ’ hui une marque déposée
à l ’ échelle européenne - 28 pays à
ce jour ». Un plus en commercialisation, tout comme son activité
complémentaire d ’ agent exclusif France pour les chaussons
d ’ escalade de la marque espagnole Garra. « L ’ entreprise doit
sans cesse afficher sa différence.
Sur les marchés très concurrentiels comme l ’ escalade, notre
réactivité et notre indépendance
restent nos plus grands atouts
face aux pays qui produisent à
bas prix. Nous nous démarquons
également par notre démarche
de fabrication française et par
notre stratégie de niche en spéléologie notamment ». Pour
structurer son développement
export (30 % de son chiffre
d ’ affaires), le dirigeant s ’ est
appuyé sur CCI International.
Il a aussi bénéficié d ’ une aide
COFACE de la Région pour le
recrutement d ’ une nouvelle ressource dans ce domaine. « Notre
objectif dans les prochains mois :
travailler avec un revendeur dans
chacun de ces pays ». En parallèle, l ’ entreprise souhaite affirmer davantage son ancrage local
en favorisant les circuits courts
avec des fournisseurs et distributeurs de proximité.
De nombreuses pistes de
développement
Autre axe de développement : les
multiples petits marchés annexes,
peu concurrencés. « Nous nous
servons de nos produits comme
des clefs d ’ entrée pour identifier de
nouveaux marchés, de nouvelles
niches. Nous avions déjà adapté
l ’ un de nos harnais de canyonisme
aux parcs d ’ activités en hauteur
comme Tepacap et nous venons
de détourner l ’ un de nos sacs utilisés en spéléologie pour une société
spécialisée dans le matériel pour
géomètres. Dans les deux cas, nous
sommes partis de l ’ un de nos produits pour le personnaliser, l ’ adapter au métier. Dans les prochains
mois, nous aimerions approcher
les marchés du nautisme où nos
sacs pourraient servir de contenants pour les cordages sur les voiliers. »
Autant d ’ initiatives qui permettent
à Aventure verticale d ’ être de plus
en plus remarquée et reconnue :
« Nous faisons face à un marché
de renouvellement, d ’ où l ’ importance de l ’ innovation et de la diversification ». La société fait actuellement appel à la CCI pour mieux
se structurer dans ce domaine et
réfléchit à la meilleure façon de
faire évoluer ses produits, ses process. « Nous cherchons également
à créer de nouveaux besoins avec
des produits qui sortent de l ’ ordinaire. Nous venons par exemple de
mettre au point des combinaisons
« respirantes » déjà très appréciées
par les spéléologues ».
Isabelle Baudry
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 21
ligne directe
Echos
Participez à l ’ opération
européenne « Efficacité
énergétique en
entreprise »
La CCI de Maine-et-Loire a été retenue
avec 9 autres Chambres françaises
pour participer à l ’ opération européenne STEEEP *. Elle va accompagner 10 PME, durant 3 ans, à l ’ utilisation rationnelle de leurs énergies. Ces
entreprises disposeront d ’ un interlocuteur privilégié pour organiser leurs
démarches d ’ amélioration interne.
Elles s ’ engageront sur un objectif de
10 à 15% d ’ économie d ’ énergie et
devront être en mesure d ’ intégrer le
management de l ’ énergie (ISO 50001
Niveau 1) dans leur stratégie. Audits,
formations, mise en réseau, partage
d ’ informations techniques et opérationnelles feront partie des actions
essentielles pour la réussite de ce
projet. Démarrage début 2014. Le
choix de la CCI s ’ est appuyé sur son
expérience acquise en plus de 4 ans
dans l ’ accompagnement des entreprises en efficacité énergétique.
Si vous souhaitez vous informer ou
vous inscrire à ce programme.
CONTACT : Arnaud Guihard
02 41 20 54 21
[email protected]
* STEEEP (Support and Training for an
Excellent Energy Efficiency Performance
RSE : ou comment développer sa compétitivité
Un outil d ’ auto-évaluation sur la
Responsabilité Sociétale d ’ Entreprise
(RSE) a été réalisé à l ’ initiative de la
Région. En répondant à 15 questions
réparties sur 5 thèmes (gouvernance, territoire, économie, social,
environnement), toute entreprise peut
évaluer sa situation et ses pratiques.
Cet outil pourrait servir de base
pour intégrer des critères RSE dans
les appels publics notamment. En
complément, la Région organise une
rencontre sur la RSE le 27 février à
Nantes afin d ’ apporter des réponses
concrètes aux entreprises qui souhaitent s ’ engager sur une stratégie RSE.
Pour toute information complémentaire :
http://www.paysdelaloire-rse.fr/.
Par ailleurs, les élus de la CCI de Maineet-Loire ont réalisé une fiche synthétique qui explique rapidement ce qu ’ est
la RSE et pourquoi cette démarche est
bénéfique pour chaque entreprise :
http://reseaulia.com/space/
clubenvironnementsecurite49/tag/rse
CONTACT : Philippe Lohézic
02 41 20 54 48
[email protected]
Développement durable
Lilial : quand la résilience ouvre
la porte des possibles et de la
réussite
« Travailler avec du cœur et la
connaissance des clients, » telle
est la devise de Denis Marliac,
président de la société angevine
Lilial. Le souhait de cet ancien
cadre associatif, lui-même handicapé : améliorer la mise à disposition de matériel de soins
urinaires et de stomie pour les
personnes en situation d e handicap ou ayant une pathologie. « Nous adaptons nos services aux attentes de nos clients,
par l ’ aspect humain et non par
l ’ aspect commercial ». Depuis
2003, Lilial livre partout en
France. La société propose également une gamme de vêtements
adaptés aux personnes en fauteuil roulant. Lilial, aujourd ’ hui,
c ’ est une équipe d ’ une soixantaine de collaborateurs, en fauteuil ou valides. « J ’ ai souhaité générer une mixité du
savoir. Notre marque identitaire, l ’ empathie positive afin de
redonner confiance aux gens ».
En novembre, Denis Marliac
s ’ est vu remettre le prix de
l ’ engagement sociétal 2013. Une
belle reconnaissance pour Lilial,
mais aussi pour le parcours d ’ un
homme qui se donne sans compter, avec empathie, discrétion et
optimisme. « Et la vie continue,
le mieux possible ! ».
www.lilial.fr
Provence Caffé : « Pack‘
Energie » dans la restauration
« Dans la restauration, nous
sommes plus attentifs à nos
achats, dans l ’ esprit du meilleur
qualité-prix, qu ’ à nos factures d ’ énergie ». François
Derouet,
propriétaire
et
chef du « Provence Caffé » à
Angers, reconnait « avoir pris
les devants » en s ’ équipant de
plaques de cuisson à induction.
Mais il a décidé de poursuivre
en adoptant le « Pack ’ Energie »
diffusé par la CCI. « Un état
des lieux nous a donné nos
consommations par source
d ’ énergie et par usage. Puis
j ’ ai suivi une formation pour
prendre en charge les questions
énergétiques via un logiciel ».
Parmi les thèmes abordés,
l ’ audit facture, la connaissance
des postes de consommation,
les méthodes économiques
applicables...). « Il est facile de
naviguer dans le logiciel. Les
tâches sont à accomplir dans
un temps limité, mais nous en
fixons les échéances ». François
Derouet a suivi des recommandations : ainsi, diminuer un peu
le chauffage durant le service
quand la clientèle et la convivialité se sont installées. « Il est
fondamental de sensibiliser le
personnel à l ’ importance des
dépenses d ’ énergie. Sinon, les
efforts de quelques-uns ne servent à rien ». La rencontre avec
des professionnels d ’ autres secteurs durant la formation lui a
donné des idées pour économiser de l ’ argent. « Pourquoi ne
pas s ’ allier avec d ’ autres pour
échanger de l ’ énergie selon nos
besoins et capacités ? Il faut
s ’ entraider pour payer moins ».
www.provence-caffe.com
Un nouveau GIE au service de la transition énergétique
14 entreprises du bâtiment de
Maine-et-Loire* et de LoireAtlantique aux compétences
complémentaires se sont unies
pour une approche globale des
solutions thermiques aux particuliers, entreprises et collectivités. Cette association a
pris la forme du Groupement
d ’ Intérêt Économique, « L ’ équi­
pe Solutions thermiques ».
Menuiserie-charpente, maçonnerie, électricité, chauffage ou maîtrise d ’ œuvre, ce GIE donne accès
à tous les corps de métiers. Il est
spécialisé dans les travaux visant
22 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
à consommer moins d ’ énergie
(évaluation thermique, rénovation, …). « Cette organisation
permet aux clients d ’ avoir une
visibilité globale sur leurs projets,
mais aussi de s ’ assurer que les différents corps d ’ état seront coordonnés par un référent unique ».
L ’ idée de ce regroupement est
née en octobre 2011 lors d ’ un
voyage interentreprises dans la
région du Vorarlberg organisé
par le bureau de maîtrise d ’ œuvre
Bat Info Services. « Précurseur en
Europe en matière de bâtiments
écologiques économes en éner-
gie, le Vorarlberg a choisi d ’ être
autonome en énergie en 2050.
Dans cette région, les professionnels du bâtiment travaillent
depuis longtemps ensemble
autour de la rénovation thermique des logements ».
* Parmi les entreprises de Maine-et-Loire :
MCGM à Gesté (menuiserie charpente) ;
CG Bat à Gesté (maçonnerie) ; Guilberteau Pascal à Saint Crespin–sur- Moine
(menuiserie) et Gibouin Terlain Énergies
à Montfaucon/Montigné (électricité,
plomberie, chauffage).
www.maineetloire.cci.fr
Regard
Brigitte et Jean-Pierre Favry
Favry Emballages, St Barthélemy d’Anjou
« La maison qui vous emballe* »
*
citation de Pierre Favry, le grand-père
Une longue et belle
histoire que celle de la
famille Favry, spécialiste
de l’emballage en carton
et plastique, installée
depuis 5 générations à
Angers. Comment les
actuels dirigeants, Brigitte
et Jean-Pierre Favry,
ont-ils su pérenniser ce
commerce centenaire ?
N
«
ous étions trop à
l ’ étroit rue du Maine.
En pourparlers pour
déménager, nous avons
acheté un terrain de 10 000 m2
dans la zone industrielle de SaintBarthélemy d ’ Anjou. Les 2 300 m2
de bâtiments neufs ont été livrés en
fin d ’ année dernière pour accueillir
Favry Emballages
5 rue de Champfleur
49124 Saint Barthélemy
d’Anjou
Tel. : 02 41 43 62 18
E-mail : [email protected]
www.favry.fr
Dirigeants Jean-Pierre et Brigitte Favry
3 sites Angers (le plus important), Poitiers, Le Mans
Effectif 30 salariés
C.A. total en 2012 4.4 millions
d’euros (dont 800 000 euros
pour Poitiers et Le Mans)
www.maineetloire.cci.fr
notre clientèle professionnelle
et de particuliers. » précise
Brigitte Favry, la petite
soixantaine, accueillante et
dynamique. « Plus de 10 000
références de produits sont à
leur disposition, de l ’ emballage
papier, nappes, serviettes,
sacheries, à la vaisselle
jetable, gobelets, couverts,
et les décorations festives et
saisonnières pour Noël, Pâques
ainsi que les événements
familiaux : faire-parts de
naissances, mariages… »
Emballages
personnalisables « Nos produits sont à usage
unique et fabriqués à partir
de matières recyclables telle
la pulpe de canne à sucre,
l ’ amidon de pomme de terre
pour les emballages culinaires,
le bambou, le coton pour les
sacs personnalisables, le plastique recyclé pour les barquettes
de restauration froide. » Favry
Emballages revendique la revalorisation des déchets pour une
meilleure protection de l ’ environnement (obtention des
labels environnementaux d ’ EcoEmballage, Label Compostable,
Imprim ’ vert…). « Nos emballages sont 100 % biodégradables. Il est très important
pour nous de sélectionner nos
fournisseurs européens selon
ces critères. Nous conseillons
nos clients pour une utilisation optimum des emballages
et leurs recyclages. D ’ ailleurs,
un de nos clients vendéens les
transforme en compost qui sera
ensuite vendu. » L ’ emploi du
papier revient à la mode au détriment du plastique. « Nous avons
développé toute une gamme de
sacs promotionnels papier, jute,
tissu, que nous personnalisons
aux couleurs et logos de nos
clients, comme par exemple, la
Maison Bécam, pâtissier-traiteur à Angers, qui nous a confié
l ’ impression de toute sa collection d ’ emballages aux couleurs
bleu ardoise de son logo : sacheries pour sandwiches, croissants,
macarons, serviettes papier…
Nous avons axé notre développement sur la personnalisation des
emballages et objets (vaisselle,
gobelets) que nous réservons à
notre clientèle professionnelle. »
Clientèle diversifiée
L ’ embauche de cinq commerciaux a permis d ’ accroître la
part du C.A. (75 %) consacrée
à cette clientèle professionnelle
de métiers de bouche : restaurateurs, charcutiers-traiteurs, épiceries fines, fromagers, dans les
départements limitrophes (86,
72, 44) à Paris. « Nous avons
ouvert deux autres magasins au
Mans et Poitiers pour le grand
public. Le site marchand, développé par Jean-Pierre, mon mari,
permet une diffusion plus large
de nos produits à travers toute la
France et même en Belgique et au
Luxembourg. » précise Brigitte
Favry. Les salons professionnels
régionaux et locaux, tels le salon
du sandwich à Paris, Serbotel à
Nantes, sont un vivier de nouvelles tendances de consommation comme la vente à empor-
En 1746, apparut en
Angleterre, le premier
produit emballé sous une
marque : une boîte de
poudre contre la fièvre.
Ce pays se distingua
encore avec l’emballage
de savons, d’huile et de
moutarde de marque.
ter, qui est en plein essor depuis
5 ans, et grande consommatrice
d ’ emballages à usage unique.
Le quatuor familial
Chez Favry Emballages, chacun
a sa place à Saint-Barthélemy
d ’ Anjou. Les deux filles, Marion,
34 ans, et Camille, 31 ans, dans
l ’ entreprise depuis plusieurs
années, connaissent déjà toutes
les ficelles de la gestion de cette
belle structure. L ’ aînée supervise les forces de vente comprenant les commerciaux et le site
Internet marchand. La seconde
chapeaute la vente en magasins,
les achats, les produits saisonniers. Jean-Pierre se consacre à
la recherche de nouveaux matériaux, de nouveaux fournisseurs
et Brigitte à la gestion administrative. D ’ ici quelques années, JeanPierre et Brigitte Favry pourront
prendre une retraite bien méritée
afin de se consacrer pleinement
à leurs rôles de grands-parents.
Ils pourront être fiers d ’ avoir su
faire prospérer une belle affaire
familiale et la transmettre dans
de bonnes conditions.
Dominique Gruson
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 23
ligne directe
Echos
Générale des Services et
Myd’L partenaires de la
Silver Economie
Le groupe Générale des Services
(Angers) et la société parisienne
Myd’L ont conclu un partenariat
commercial dans le domaine de
l’accessibilité et des services à la
personne. La loi sur le handicap
applicable au 1er Janvier 2015
impose l’aménagement des établissements recevant du public. Le
partenariat se traduit par la création de corners dédiés aux produits
d’accessibilité de la société Myd’L
au sein des agences Générale des
Services. Ces corners présenteront
une large gamme de produits tels
que les rampes Trait d’Union, des
élévateurs de personnes ou des
ascenseurs privatifs. Ces corners
seront animés par des professionnels de Myd’L et de Générale des
Services. Les clients bénéficieront
des compétences complémentaires
des deux sociétés dans les domaines
de l’accessibilité et des services à
la personne. Le premier corner a été
inauguré fin 2013 dans l’agence
pilote Générale des Services de
plus de 300 m2. Le déploiement
national est prévu cette année. Myd’L
s’appuiera sur les 15 années d’expérience en courtage travaux du
groupe Générale des Services, qui
regroupe plus de 800 artisans en
France pour réaliser une partie de
ses opérations d’installation et de
maintenance.
www.generaledesservices.com
www.mydl.fr
services aux entreprises
Des photos d’où
s’évapore la part
des anges…
Ses photos ont le parfum des
fûts de chêne, l ’ arôme des caves
fraîches. Ses clichés sont le
miroir de l ’ authenticité d ’ un
regard, d ’ un instant de grâce.
Jean-Yves Bardin, photographe
auteur angevin, a pour thèmes
de prédilection l ’ homme et
la nature, et plus particulièrement celui de la vigne et de ses
serviteurs. Récemment, il a été
nommé « Lauréat 2013 de la
Biennale Internationale de photographies de la vigne et du vin
à Bordeaux », dans les catégories professionnelles « Portraits »
et « Lieux de consommation ».
Belle reconnaissance pour
l ’ Angevin dont le talent avait déjà
été récompensé en 2012 dans
La Petite Maison à Plumes
écrit pour vous
Obarium :
l ’ engagement CAP
Quatre associés sont à l ’ origine
d ’ Obarium, cabinet conseil et
formation en développement
commercial créé en août 2013.
Vincent Joblin est basé sur Angers,
les trois autres consultants se
trouvent à La Réunion. « Nous
assistons et orientons les PME en
nous appuyant sur une méthode
d ’ accompagnement
dynamique,
l ’ engagement CAP (Comprendre
pour Améliorer la Performance »).
L ’ objectif majeur est de répondre
au besoin principal ciblé en partenariat avec l ’ entreprise. Les deux
objectifs secondaires ne sont
pas priorisés ». Avant la création
d ’ Obarium, Vincent Joblin a mené
une carrière commerciale dans la
grande distribution, puis comme
coach où il a travaillé notamment
avec Danone, Orangina, Kraft
Foods. Le cabinet a déterminé trois
champs d ’ action, « Leadership
management », « Expertise métiers »
et « Expertise business » qui sont
traités au moyen de quinze modules
de formation.
le cadre de la Bourse du Talent
organisée par « Photographie.
com ». La vigne, les hommes
qui la façonnent avec passion,
patience, humilité, des « gueules
de vignerons »... une thématique
que Jean-Yves Bardin a retenue pour un ouvrage publié au
printemps 2014. « Je souhaitais
mettre en lumière le côté humain
de quelques vignerons angevins emblématiques qui expor-
« Cette envie d ’ écrire m ’ a
accompagnée tout au long
de mon parcours professionnel, raconte Aurélie
Jeannin, créatrice de « La
Petite Maison à Plumes »
(Angers). De formation
littéraire, elle s ’ est tournée vers la communication
d ’ entreprises avec une formation à l ’ IRCOM avant
de travailler en agences
de communication et de
conseil. Passionnée par
les parcours et la question d ’ identité, elle écrit
des récits sur-mesure, des
livres, à compte d ’ auteurs
pour des particuliers, mais
aussi pour des entreprises,
des associations. Cette
jeune chef d ’ entreprise
24 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
de 31 ans écoute, prend des
notes, enregistre ce que ses
interlocuteurs lui confient.
« Je les laisse parler. C ’ est
presque un travail de
maïeutique. Certains me
contactent pour reformuler leurs souvenirs, d ’ autres
pour perpétuer l ’ histoire
de leur famille ou de leur
entreprise. Des petitsenfants m ’ ont passé commande pour un ouvrage
sur le métier de leur grandpère. Dans tous les cas,
l ’ écriture ou l ’ « objet-livre »
n ’ est qu ’ un prétexte pour
relire son histoire, la comprendre, la transmettre, et
bien souvent pour penser
l ’ avenir. » Aurélie Jeannin
crée aussi des revues
d ’ entreprises, des formats
originaux pour communiquer autrement. Elle travaille avec un graphiste
pour mettre ces mots en
images. A l ’ origine de « la
Petite Maison à Plumes »,
l ’ idée d ’ écrire des biographies pour des personnes
en fin de vie à l ’ hôpital,
projet qui pourrait aboutir
grâce à des financements
nécessaires.
www.lapetitemaisonaplumes.fr
tent leurs vins dans le monde
entier et que l ’ on connait mal ».
Un projet important : selon le
succès rencontré par cet ouvrage
et les partenaires qui accepteront
de le suivre, un 2ème opus serait
envisagé, dédié aux vignerons
de la Vallée de la Loire, et pourquoi pas, plus tard, à ceux de
l ’ hexagone.
http://jybardin.wordpress.com/
Nouvelle agence
Chronopost à Saint
Sylvain-d’Anjou
Chronopost, spécialiste français de
la livraison express de colis (jusqu ’ à
30 kg), a investi 2,2 millions d ’ euros
dans une nouvelle agence à SaintSylvain-d ’ Anjou. Placée sous la
direction de Xavier Vallet, elle
emploie 11 personnes et occupe
2 510 m2 dont 410 m2 de bureaux
et 2 100 m2 de zone d ’ exploitation.
Cette ouverture répond à l ’ augmentation continue de l ’ activité, en
grande partie liée au e-commerce.
« Notre plateforme de distribution de la Romanerie était saturée
sans possibilité d ’ extension. Nous
avons donc choisi un autre site dans
la nouvelle zone du Pole 49 sur un
axe passant dans une zone dédiée à
la messagerie et avec la possibilité de
venir déposer son colis plus tardivement. Ce site, plus spacieux, nous
permet d ’ optimiser le traitement du
fret et de fiabiliser la qualité de service sur les livraisons express avant
8h, 9h ou 10h. C ’ est une opportunité de renforcer notre présence
dans des secteurs tels que l ’ informatique, la santé, le luxe et l ’ e-commerce ». Chronopost s ’ inscrit dans
la durée puisqu ’ il a signé un bail de
12 ans. Le site héberge par ailleurs
le CRESA (Centre de recherche des
envois sans adresse) qui gère les
colis non distribués, par exemple en
raison d ’ une mauvaise adresse.
www.maineetloire.cci.fr
Regard
Catherine Schorter Le Bret
Bébé Confort / Dorel France, Cholet
Le groupe
Dorel Juvenile est
leader mondial dans les produits de puériculture
de haute sécurité. C ’ est
à Cholet, dans son
centre de recherche
et développement
européen , que les
produits de demain
sont mis au point avec
l ’ ardente obligation
d ’ assurer la protection
maximum des bébés et
jeunes enfants.
Dorel France
bd du Poitou
9
BP 905
49309 Cholet cedex
Tél : 02 41 49 23 23
Fax : 02 41 71 28 73
www.bebeconfort.com
Autres sites : plate-forme
logistique ZI Le Cormier, un
entrepôt et filiale Bébé and
Co à La Séguinière.
Dirigeants
Catherine Schorter Le Bret,
vice-présidente Marque et
Innovation Dorel Juvenile
Sébastien Stéfani, directeur
financier et directeur du site
Activité principale
Recherche, développement
et commercialisation de
produits de puériculture
Effectif 450 salariés
(Europe : 1 300)
CA 100 000 K euros
www.maineetloire.cci.fr
Produits novateurs
et services pour les
enfants en devenir
C
rash test. Propulsé à
70 km/h en quelques
secondes, l ’ habitacle de
l ’ automobile vient percuter la butée. Le choc est rude
pour les deux mannequins de
jeunes enfants à bord. Mais les
capteurs confirmeront que les
sièges « ont bien répondu ». C ’ est au prix de cette recherche
avancée dans les tests que le
groupe canadien Dorel (6 000
salariés) s ’ est affirmé chef de file
mondial des produits de puériculture (40 % de son activité),
alliant haute qualité, sécurité
et tendance. La division Dorel
Juvenile pour l ’ Europe conçoit
des sièges auto, des poussettes,
du mobilier (parcs d ’ enfants et
lits de bébés), de la petite puériculture (biberons). Elle est
pilotée par le site de Cholet.
Catherine Schorter Le Bret, arrivée en novembre 2007, dirige
aujourd ’ hui les marques et
l ’ innovation pour le groupe au
niveau mondial. « Notre ancrage
est local, mais nous sommes un
des trois centres de compétences
européens avec Helmond aux
Pays-Bas, et Vila do Conde au
Portugal. Depuis quatre ans,
notre effort de R&D est considérable sur de nouvelles architectures de sièges, des solutions de systèmes d ’ absorption
d ’ énergie… ».
Des profils à forte
valeur ajoutée
Sur les 450 personnes
employées sur Cholet, beau-
coup sont cadres et agents
de maîtrise en marketing,
Recherche et Développement
design, innovation, supply
chain, commercial. « Notre
service R&D et notre laboratoire de crash tests de sièges
auto testent sans cesse de
nouveaux produits afin d’assurer leur mise au point ainsi
que leur homologation. C’est
un outil stratégique pour renforcer l’innovation et développer la valeur ajoutée ».
Catherine Schorter Le Bret
est d’ailleurs vice-présidente
marketing et R & D pour
l’Europe.
La carte gagnante
du travail
collaboratif
Un travail important a été
mené avec succès avec le
pôle Nova CHILD. Dorel
France a piloté deux projets
collaboratifs, financés par le
Fonds unique interministériel. ProETech doit augmenter le niveau de sécurité des
enfants dans la voiture grâce
à un dispositif de retenue
en cours de recherche. Le
second projet, Nomade, est
lié au transport multi modal
(transports en commun,
d ’ auto-partage...) « Nous
avons travaillé pour cela avec
plusieurs entreprises dont
Devillé ASC à Baugé. Ces
projets collaboratifs ont pu
être menés grâce à l ’ apport
de Nova CHILD ».
Distribution :
internet d ’ abord
Les différentes lignes de produits sont vendues sous les
marques Safety First, Bébé
Confort, Maxi Cosi, Cosco,
Baby Art, Quinny. Parmi les
canaux de distribution, Internet
joue un rôle important pour
les parents, mené par des pure
players spécialisés ou des géants
du commerce en ligne. La production sur Cholet est limitée à de la biberonnerie. Le
reste de la gamme est fabriqué
en Hollande, au Portugal et en
Chine. « Mais depuis 18 mois,
nous avons rapatrié en Europe
des biberons, une poussette
depuis l ’ Asie. Grâce à la robotisation dans nos usines, nous
parvenons à être compétitifs et
aussi beaucoup plus réactifs ».
L ’ implantation choletaise de
Dorel plonge ses racines au
début de l ’ entre-deux guerres
avec l ’ entreprise MorelletGuérineau, fondée à partir
d ’ un atelier de sellerie-bourrellerie. La société s ’ était spécialisée dans la fabrication de
voitures d ’ enfant et de jouets.
La marque Bébé Confort nait
en 1936. En 1976, MorelletGuérineau entre dans le giron
du groupe Ampafrance-Bébé
Confort, lui-même absorbé en
2003 par le groupe nord-américain. « J ’ ai toujours construit
ma carrière par rapport aux
entreprises travaillant à l ’ international, reconnaît Catherine
Schorter Le Bret,. J ’ aime la
notion de changement, de
diversité culturelle, d ’ échange.
Ceci vous amène à une remise
en cause permanente ».
Alain Ratour
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 25
ligne directe
Echos
MCA Finance primé aux
Grands Prix de la Gestion
d’Actifs de l’AGEFI
La société angevine MCA Finance a
été distinguée aux Grands Prix de la
Gestion d’Actifs de l’AGEFI pour la
gestion de son fonds MCA Gestoblig.
Cyrille Renaudin, directeur de la
gestion chez MCA Finance, a reçu
le trophée lors d’une remise des
prix organisée à l’Elysée Biarritz
à Paris le 27 novembre. Le fonds
MCA Gestoblig a été récompensé
pour ses performances constatées
sur 3 ans glissants. Il est noté
+++++h (notation la plus élevée)
par Europerformance. Le fonds
a aussi été primé pour la stratégie active du gérant, notamment
son habilité à faire mieux que le
marché en termes de rémunération des risques. Créée en 1987,
MCA Finance (à l’origine MagninCordelle Angers SA), société de
gestion de portefeuille indépendante dans le grand Ouest, intervient sur l’ensemble des marchés
financiers. Dirigée par Patrick
Creuzé, Catherine Dagorn et Michel
Berson, MCA Finance emploie 12
collaborateurs et cible essentiellement une clientèle du Grand Ouest
et de la région parisienne.
www.mcafinance.fr
services aux entreprises
BDL informatique
va aussi héberger
des entreprises
Plusieurs mois après l ’ ouverture de son data center, BDL
Informatique poursuit ses
investissements à Saint Andréde-la Marche avec un projet
d ’ hôtel qui serait cette fois
dédié aux entreprises du numérique. « Construite près de
nos locaux, la future pépinière
devrait voir le jour dans un an
et demi. Elle comprendra plusieurs bureaux locatifs de 30 à
40 m2, reliés par la fibre optique
au bâtiment actuel », indique
Serge Daniel, créateur de
la société (8 personnes) en
1986. « La fusion en 2009 de
la société Dring, spécialisée
dans les domaines des réseaux
Com&Click, nouveau
partenaire confiance
dans le monde de
l’affiliation
Crée par Laura Genevais, Com&Click
(Beaucouzé) est la première plateforme d’affiliation installée sur
Angers. L’affiliation est un partenariat
entre un annonceur et un site affilié
qui accepte de diffuser dans ses
pages les liens vers le site annonceur
contre une rémunération. Pour cela,
une plate-forme d’affiliation permet
d’évaluer l’efficacité du partenariat.
C’est la mission de Com&Click qui fait
le lien entre les sites annonceurs et
les sites diffuseurs.
www.comandclick.com
Mauges à proposer aux TPE /
PME et collectivités des services d ’ hébergement et de virtualisation de leurs systèmes
d ’ informations. Pour poursuivre
le développement de BDL, les
dirigeants envisagent déjà la
possibilité d ’ aménager le soussol de la future pépinière pour
l ’ accueil de nouvelles baies
informatiques.
Asap Protection : de nouvelles implantations régionales
Médiapilote se développe aussi en Vendée
Mediapilote, agence conseil en
communication & digital née en
2001 à Cholet, choisit La Rochesur-Yon, au coeur de la Vendée, pour
poursuivre son développement. Cette
toute nouvelle agence - la neuvième
du groupe Choletais dans l’Ouest est dirigée par Laetitia Dubois
(10 ans d’expériences dans le métier
de la communication). Objectif de
Mediapilote : atteindre les 30 agences
d’ici 2030. La société est aujourd’hui
présente à Angers, Cholet, Laval, La
Roche-sur-Yon, Le Mans, Poitiers,
Rennes, Saint-Malo et Vannes.
www.mediapilote.com
et télécommunications, et l ’ arrivée
d ’ Emmanuel
de
Roeck, aujourd ’ hui
salarié et actionnaire de BDL, ont
donné un nouvel
élan à l ’ activité hébergement.
Ils nous ont aussi permis de
construire en 2011 un data
center
pouvant
accueillir
jusqu ’ à 12 baies dans des conditions parfaites de connectivité
et de sécurité. Quatre baies en
fonctionnement permettent aux
entreprises de se concentrer sur
leur métier tout en limitant les
risques». Avec 200 clients, BDL
progiciel est la seule société des
Cédric Muller
Asap Protection propose depuis
plus de 15 ans des solutions sur
mesure pour les professionnels
ou particuliers dans les domaines
de la conception, l ’ installation et
la maintenance de systèmes de
sécurité (vidéosurveillance, systèmes anti-intrusion, contrôle
d ’ accès et détection incendie).
Jusqu ’ à présent basée à Héric
(Loire-Atlantique), la société
transfère son siège social à Cholet
où elle a rejoint début octobre les
locaux de la société Quadra dont
elle est filiale (systèmes d ’ information, informatique et réseaux).
Elle élargit en parallèle sa zone de
chalandise avec l ’ implantation de
5 nouvelles agences commerciales
à Nantes, Angers, Saumur, La
Roche-sur-Yon et Saint Nazaire.
« Notre objectif est d ’ atteindre les
5 millions d ’ euros de chiffre
d ’ affaires d ’ ici 2017 contre
600 000 € en 2012 » indique la
nouvelle direction, Cédric Muller
(photo) pour la gestion opérationnelle, et Gilles Lecoublet,
PDG de Quadra depuis plus de
20 ans, pour la stratégie commerciale. Pour couvrir la nouvelle
zone de chalandise et poursuivre
le développement d ’ Asap, plusieurs techniciens et commerciaux sont en cours de recrutement. Pour l ’ heure, l ’ entreprise
emploie une dizaine de collaborateurs.
www.asap-protection.fr
Cinq entreprises se réunissent
pour former le groupe Sadahé
Créée en 2003, la société DAO
Bureau d ’ études (Avrillé) a
connu ces dernières années
une forte expansion grâce à
un savoir-faire reconnu dans
le domaine de la prestation
de service en bureau d ’ étude.
DAO-BE a ouvert deux entités, près de Rouen (2011) et en
Mayenne, à la Gravelle (2013).
Avec elles, DAO BE souhaite
conjuguer cette croissance organique à une croissance externe
afin d ’ évoluer et de répondre au
mieux aux attentes de ses clients.
26 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
L ’ entreprise projette l ’ ouverture
d ’ un bureau aux Etats-Unis où
l ’ un de ses collaborateurs télétravaille depuis 3 ans de New
York. Soucieuse d ’ offrir un service toujours plus complet à ses
clients, DAO Bureau d ’ études
s ’ est rapprochée de deux autres
sociétés : A2MI (Segré) et
Mulann (Lannion, 22). A2MI est
une société spécialiste de l ’ automatisme et de la maintenance
industrielle. Mulann conçoit des
machines et des solutions pour
tester les cartes à puce ou sans
contact. En juin 2013, ces deux
sociétés ont intégré le groupe
Sadahé, constitué initialement
des différentes entités DAO
Bureau d ’ études. Ce rapprochement basé sur la synergie de
leurs expertises a pour finalité
de proposer une gamme étendue de services. Sadahé représente un effectif de près de 60
salariés et un CA global entre 3
et 4 millions d ’ euros. Répartie
sur 6 sites, son ambition est de
proposer son savoir-faire en
France et jusqu ’ aux Etats Unis.
www.maineetloire.cci.fr
ligne directe
Portait d’élue : Christelle Cailleau
pour notre entreprise est que
celle-ci puisse continuer après
nous, et toujours à Cholet. Nous
travaillons en ce sens en organisant dès aujourd ’ hui notre succession ».
Christelle Cailleau
En 1991, Christelle Cailleau
entre chez TREX (Cholet)
comme responsable administrative. Cette entreprise fabrique de
la vis sans tête à six pans creux.
A cette époque, le capital social
était détenu par une majorité de
ses salariés et organisé sous la
forme d ’ un RES (reprise d ’ entreprise par les salariés). En 2000,
Christelle Cailleau en prend la
direction et rachète avec son
mari la totalité de cette société.
TREX redevient une entreprise à
capital familial. « Notre volonté,
avec mon mari, est de maintenir totalement notre production industrielle sur le territoire
choletais », affirme Christelle
Cailleau, et de rajouter : « Nos
regards sont toujours fixés vers
l ’ avenir. Notre vœu le plus cher
Christelle Cailleau s ’ oblige à
garder du temps pour s ’ impliquer à l ’ extérieur : l ’ entreprise
est adhérente à l ’ UIMM Anjou,
au syndicat professionnel de
l ’ AFFIX... « Mais mon implication principale a toujours été
la Chambre de commerce et
d ’ industrie ». Question de gênes
peut-être , son père Gabriel
Chiron ayant présidé la CCI
du Choletais dans les années
80/90. En 2000, sa fille intègre
la Chambre comme membre
associée, puis devient membre
titulaire. Elle fait partie des 14
chefs d ’ entreprises choletais
élus fin 2007 à la toute nouvelle
CCI de Maine-et-Loire. « Je suis
membre de la Commission des
Finances et de la Commission
Innovation. De 2005 à 2010,
j ’ ai représenté la CCI au conseil
d ’ administration de l ’ IDCI.
J ’ ai suivi sa fusion avec le
CRITT, puis avec ASTINOV ».
Christelle Cailleau participe aux
travaux du Conseil territorial du
Choletais. « En tant qu ’ élue, je
vois une Chambre qui démontre
beaucoup de compétences, qui
fournit un travail de qualité,
offre des sources d ’ informations riches... Dans notre région,
Eurespace Formation, la PRI
Orace ont été de beaux projets
et sont devenus de beaux outils.
Il est regrettable que les services
de la CCI ne soient pas plus
utilisés par les entreprises ».
TREX a suivi différentes formations CCI : entre autres les
actions Objectif Performance
et Dinamic Entreprise, ce qui a
valu ensuite à Christelle Cailleau
de pouvoir témoigner de leurs
mérites auprès d ’ autres entreprises, et de pouvoir porter le
message « Quelle que soit votre
demande, ayez le réflexe CCI ».
Alain Ratour
Center Parcs Domaine du Bois aux Daims : Top départ
Au cours du 3ème trimestre
2013, les travaux du 5ème Center
Parcs en France (qui ouvrira ses
portes dans la Vienne, sur les
communes des Trois- Moutiers
et de Morton, non loin du
Saumurois), ont démarré,
respectant les échéances du
calendrier prévisionnel (2ème
et 3ème trimestres 2013 : appels
d ’ offres, négociations et signature de marchés). Les voies
d ’ accès ainsi que les aménagements routiers pour accéder
au chantier sont désormais
terminés.
Pour ce projet d ’ envergure
régionale, les responsables du
Groupe Pierre et Vacances et du
futur Center Parcs ont souhaité
privilégier la proximité en
matière d ’ emploi et d ’ entreprises. Les appels d ’ offres ont
été à l ’ aune de ces attentes
(78 % entreprises de la région
ont répondu aux 14 lots). Très
impliquée dans ce projet, la
Chambre de Commerce et
d ’ Industrie de la Vienne a en
charge l ’ information, le recensement des entreprises intéressées et la transmission de
ces informations aux différents
partenaires dont la CCI de
Maine-et-Loire. Dès l ’ annonce
de ce futur projet d ’ envergure,
les CCI de la Vienne et de
Maine-et-Loire ont encouragé
les entreprises à se fédérer pour
ce chantier phare.
Certains marchés ont d ’ ores
et déjà été attribués (soubassements, clos et couverts,
murs extérieurs). Ont été
également attribués les lots
techniques (électricité, chauffage, réseaux d ’ eau, connections), le lot cuisines, salles de
bains, peintures, finitions. En
octobre dernier, les marchés
concernant les équipements,
parties loisirs et communes
(hors cottages) étaient en
cours d ’ attribution. L ’ entreprise angevine Luc Durand
(Travaux Publics) située à
28 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
Pruillé, a obtenu le marché
des VRD (voirie et réseaux
divers). Les entreprises ont déjà
commencé à appréhender les
questions pratiques relatives,
entre autres, à l ’ organisation
sur site, à la main-d ’ œuvre et à
la sous-traitance.
D ’ ici la fin du 1er semestre
2014, l ’ ensemble des appels
d ’ offre sera attribué, les
premiers cottages sortiront de
terre (2 sur les 7 hameaux que
comptera le Domaine du Bois
des Daims) et les VRD seront
quasiment achevés.
Afin d ’ optimiser le potentiel
en matière de retombées économiques, les deux chambres
consulaires accompagneront
ce projet tout au long de son
déroulement et au-delà de son
achèvement (ouverture prévue
au printemps 2015).
Marianne Bourgeois
www.maineetloire.cci.fr
ligne directe
Le label « fait maison » fait pschitt
Parce qu ’ il est impossible de
savoir si ce que nous mangeons
au restaurant a mijoté pendant
des heures en cuisine ou sort
d ’ une barquette réchauffée au
micro-ondes, un amendement,
inspiré par de grands chefs,
avait été adopté en juin dernier
à l ’ Assemblée nationale pour
mettre un peu de transparence
dans nos assiettes. L ’ objectif
était de distinguer clairement les
plats cuisinés sur place de ceux
issus de produits industriels.
Mais le projet de loi sur l ’ appellation « fait maison » (proposé
par Sylvia Pinel, ministre de
l ’ Artisanat, du Commerce
et du Tourisme) mitonné à
partir d ’ arguments louables
en soi, a fait long feu. En septembre dernier, les représentants de la chambre haute ont
supprimé le caractère obligatoire de cette appellation, la
rendant juste facultative. Entre
autres raisons, les restaurants
font à la fois du fait maison et
travaillent des produits transformés. Comme le soulignait
l ’ un des sénateurs, « celui qui
commande un cassoulet au restaurant doit savoir s ’ il a été fait
par le restaurateur ou s ’ il a été
mis en boîte à Castelnaudary ».
Autre argument de poids tant
pour les restaurateurs que
pour le législateur : comment
appliquer et contrôler l ’ utilisation correcte du label dans les
200 000 restaurants de France ?
Un sénateur a proposé une loi
visant à créer un label « artisan
restaurateur » (comme il en
existe dans le secteur de la boulangerie et qui a, semble-t-il,
réussi à séparer le bon grain de
l ’ ivraie). Proposition retoquée
par la ministre de l ’ Artisanat, du
Commerce et du Tourisme.
Plus de « fait maison » au menu.
Au consommateur donc, de
faire sa cuisine dans l ’ offre
exponentielle de guides et de
labels où la notion de qualité
n ’ a jamais été aussi mise en
avant. Parmi ceux-ci, les Guides
gastronomiques
et
grand
public (Michelin, Pudlovsly,
Chambérard,
Petit
Futé,
Routard…), le label « Maîtrerestaurateur »
(seul
label
décerné par l ’ État), le label
« Restaurateurs de France »,
la certification « Cuisineries »,
Destination Anjou (regroupe 83
professionnels - hôteliers, restaurateurs, sites et prestataires
touristiques). Dernier en date :
l ’ appellation « Restaurateur de
qualité » (créée par le Collège
culinaire de France sous la
houlette de 15 grands chefs et
emmenée par Alain Ducasse et
Joël Robuchon).
Marianne Bourgeois
Pierre Gattaz, président du MEDEF :
« Arrêtons de gérer la France en autarcie »
Pierre Gattaz, président National du MEDEF,
et Joël Freuchet, président du MEDEF pour les Pays de la Loire et l’Anjou
Le 10 octobre à Angers, Pierre
Gattaz répondait à l ’ invitation
des MEDEF Anjou et Pays
de la Loire, présidés par Joël
Freuchet. De l ’ aveu du président national de l ’ organisation
patronale, une journée « rafraîchissante » auprès des chefs
d ’ entreprises pour vérifier que
« nos combats sont les bons ».
Une première certitude : « Le
pays doit faire son aggiornawww.maineetloire.cci.fr
mento économique. Quand
j ’ entends parler de « cadeaux
aux patrons », cela me révolte.
On oublie que, derrière, il y
a des salariés, du risque, de
l ’ innovation, de l ’ international... ». Pierre Gattaz a le sens
de l ’ image : « La France a un
moteur de Formule 1 en surchauffe qui fonctionne comme
une 2CV ». Et de dénoncer
« l ’ instabilité fiscale et régle-
mentaire, les mesures souvent
antiéconomiques, le niveau
insupportable » atteint par la
pression fiscale sur les entreprises françaises. « Leur rentabilité est la plus faible d ’ Europe.
Il est temps d’arrêter d’asphyxier l ’ économie, d ’ égaliser
les charges, les prélèvements,
le coût du travail par rapport
aux 180 pays concurrents. On
veut toujours contraindre,
réglementer... arrêtons de
gérer la France en autarcie ».
Le chômage ? « L ’ emploi, c ’ est
l ’ entreprise. Il ne se créera pas
tant que nous n ’ aurons pas pris
les mesures structurelles pour
améliorer la compétitivité des
entreprises et créer un environnement de confiance pour les
entrepreneurs ». Pierre Gattaz
appelle aussi de ses vœux la
baisse de la dépense publique
par des réformes structurelles.
« Au Canada, elle a diminué de
14 % en trois ans. Derrière le
ras-le-bol fiscal des Français,
des ménages, des entreprises,
des salariés, on trouve ce
niveau de dépenses publiques
qui représentent 57 % du PIB.
Douze points de plus que chez
les Anglais ou les Allemands !».
Pierre Gattaz a présenté « 2020 Faire gagner la France », son
initiative de mobilisation des
adhérents du MEDEF autour
de la création d ’ un million
d ’ emplois d ’ ici cinq ans. « Ce
projet collectif ambitieux permettrait de retrouver un pays
fort et conquérant d ’ ici un
horizon relativement proche.
Les entreprises sont une armée
de forces vives. Il faut leur faire
confiance, libérer les énergies...
Elles veulent embaucher, mais
aussi qu ’ on les écoute, qu ’ on
les respecte ».
Alain Ratour
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 29
ligne directe
Le financement des entreprises
Le Financement participatif (crowdfunding)
La maîtrise des nouveaux processus de financement des
startups innovantes est un
facteur puissant de compétitivité. Le « financement
participatif » ou « crowdfunding », ré-aiguille l ’ épargne
publique vers l ’ économie
réelle. « Des millions de
contributeurs pour des
millions de projets ».
en charge du numérique, a
annoncé qu ’ une nouvelle
réglementation allait faciliter
son développement en France.
Elle en attend la création d ’ un
statut spécifique de conseiller
en investissement participatif,
la possibilité de réaliser des
prêts rémunérés pour les particuliers sous certaines conditions de seuil.
Les
micro-investissements
d ’ aujourd ’ hui en circuit court
feront-ils les macro-réussites
économiques de demain ?
C ’ est le pari de la finance
participative ou « crowdfunding », le « financement
par la foule ». Elle permet le
développement de tous types
de projets en s ’ appuyant sur
les contributions financières
du grand public. De plus en
plus populaire sur Internet,
elle permet aux particuliers
de soutenir les projets de leur
choix, selon leurs critères
(région, activité, impact). A
l ’ origine, la finance participative était au service de projets
sociaux ou artistiques. En
pleine évolution, elle s ’ adresse
également aux entreprises
en création ou menant des
projets d ’ innovation. Ces différents projets peuvent être
portés par les particuliers,
associations, entreprises.
La BPI a décidé d ’ appuyer
ce mode de financement en
lançant le 30 septembre, le site
tousnosprojets.bpifrance.fr.
Celui-ci doit soutenir l ’ émergence en France de la finance
participative en mettant en
avant les opérateurs et les projets
qu ’ ils proposent. Avec ce site, la
BPI propose la mise en relation
via un moteur unique qui répertorie les projets des 14 platesformes partenaires.
Des plates-formes
pour le financement
participatif
Les contributions financières
sont collectées via les platesformes Internet spécialisées par
modes de financement :
- Le don avec ou sans contrepartie
-Le prêt avec intérêt ou sans
intérêt
- L ’ investissement, en obligations ou actions.
C ’ est une réelle alternative
au financement traditionnel
(banques, Business angels...).
La finance participative est
encore marginale en comparaison des financements bancaires
30 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
(plusieurs centaines de millions
d ’ euros). Mais elle connait une
forte croissance en France
depuis ses débuts en 2007. Les
montants collectés y doublent
chaque année. En 2013, plus de
80 millions d ’ euros de financements (40 en 2012 pour
60 000 projets financés) étaient
attendus via les plates-formes
de crowdfunding françaises.
Les principaux sont “My major
company” (13,5 M€), “Ulule”
(5,1 M€), “Babyloan” (5 M€).
Une réelle opportunité pour le
développement de l ’ économie
sociale et solidaire.
Une nouvelle réglementation en cours
Pour plus d ’ information :
www.tousnosprojets.bpifrance.fr
Christine Carmes, Alain Ratour
« Le financement des entreprises » :
à suivre dans Anjou Eco de mars :
« Business angel et fonds d ’ amorçage »
Lors des assises du financement participatif, le 30 septembre, Fleur Pellerin, ministre
www.maineetloire.cci.fr
Réflexe CCI
Formation continue
Energétique
L
e prix de l ’ énergie
est durablement à
la hausse. De nouvelles contraintes
règlementaires et
financières sont apparues. Les
entreprises cherchent à maîtriser leurs dépenses énergétiques
et à réduire leur consommation. Autant d ’ opportunités à
saisir qui supposent la mise à
jour des compétences dans un
domaine où tout va très vite.
La CCI a développé une offre
de formation ambitieuse axée
sur l ’ efficacité énergétique et ses
nouvelles technologies.» Nous
couvrons tous les domaines, le
froid, le chauffage, la climatisation, la ventilation », précise
David Ferrand, responsable du
secteur Bâtiment et Energies sur
Eurespace Formation à Cholet.
Les principaux besoins de
mise à niveau en énergétique
ont une réponse Formation
Continue de la CCI. Celle-ci
assure la préparation aux
habilitations électriques qui
nécessitent une formation préalable. Elle répond désormais
à une exigence réglementaire
pour tous les personnels qui
effectuent des opérations sur
les installations électriques ou
dans leur voisinage. Autres
www.maineetloire.cci.fr
plate-forme chaudières à Eurespace Formation
formations : l ’ initiation au
soudage TIG et un certain
nombre de formations sécurité
obligatoires. Des labels certifient la qualité des formations
délivrées. Le bureau Veritas a
certifié Eurespace Formation
pour la délivrance de l ’ attestation d ’ aptitude à la manipulation des fluides frigorigènes.
La maintenance des chaudières
fuel et gaz bénéficie du partenariat de Baticef, fondé par la
CAPEB des Pays de la Loire.
« Toutes ces formations permettent au salarié de monter en
compétences. Elles sont courtes
- entre deux et cinq jours - et à
vocation opérationnelle ».
La grande valeur ajoutée,
c ’ est le sur-mesure pour une
entreprise. « Nous définissons
le programme avec le client,
nous le bâtissons et nous nous
mettons d ’ accord sur les délais
et sur les dates. Cette formation à la carte s ’ appuie sur
nos formateurs et nos équipements ». L ’ équipe de formateurs compte douze personnes
expertes dans leur métier,
chauffagistes, énergéticiens ;
électriciens, frigoristes... « Ils
sont devenus des conseillers
experts auprès des entreprises
qu ’ ils accompagnent ».
L ’ équipement, sans équivalent
sur le plan régional, n ’ a que
deux ans. Le bâtiment de la
filière énergétique s ’ inscrit dans
une logique de Développement
Durable et de Haute Qualité
Environnementale
(HQE).
Il privilégie la gestion de
l ’ énergie, de l ’ eau, des déchets
et des diverses activités.
Ses différents équipements
« grandeur nature » permettent de former à l ’ étude, au
dimensionnement, à l ’ installation, à la mise en service, la
maintenance, le dépannage. Ils
sont répartis sur quatre plateformes techniques : Froid,
Energétique, Electrotechnique,
Atelier Chauffage.
« Formation catalogue ou sur
mesure, stages en entreprise ou
dans les ateliers d ’ Eurespace,
partenariats avec de grandes
entreprises et des organisations
professionnelles, notre réactivité
et notre flexibilité nous permettent de répondre à tous les
besoins ».
CONTACT David Ferrand
02 41 49 57 11
[email protected]
Catalogue des formations techniques sur
www.cciformation49.fr
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 31
ligne directe
International
Echos
Société Dixneuf : passage
de relais en famille
Robert Brin, 62 ans, président de Dixneuf depuis 2007, a
transmis cet été les rênes de la
société à ses enfants, Raphaële
Lucas, 36 ans, et Manuel Brin,
33 ans. C’est la 4ème génération Dixneuf qui assure la
destinée de cette entreprise
presque centenaire basée à
La Romagne, premier fabricant français de solutions pour
poêles et cheminées avec 192
collaborateurs et 29 M€ de CA.
Principaux objectifs des nouveaux dirigeants : consolider
le leadership de la société sur
le marché français, optimiser
toujours plus ses process de
production, développer l’accompagnement des clients et
intensifier l’activité vers l’international. « Nous aimerions
atteindre 5% à
l’horizon 2015
en développant
le potentiel de
clients existants
et la prospection sur d’autres
marchés avec
comme priorité le marché allemand».
Dans l’entreprise depuis 1999,
Raphaële Lucas conserve son
poste de responsable achats
tout en assurant la présidence
de la société et son développement commercial. « Nous souhaitons nourrir notre croissance sur les réseaux dans
lesquels la marque est déjà
fortement implantée et consolider notre positionnement
en tant que fabricant expert
Bruno Patron, Chevalier
dans l’Ordre national de la
Légion d’Honneur
Le 6 décembre, Bruno
Patron, Conseiller du
Commerce
Extérieur
de la France (CCEF),
était promu Chevalier
dans
l’Ordre
national de la Légion d’Honneur. Il recevait cette distinction, proposée par
Nicole Bricq, ministre du
Commerce Extérieur, des
mains de Bernard Decker,
lui-même CCEF et ancien
dirigeant de Lactalis
International.
Bruno
Patron préside le Comité
régional des Conseillers
www.maineetloire.cci.fr
du Commerce Extérieur
de la France. Il anime également la Commission
International de la CCI
de Maine-et-Loire, dont
il est membre élu. Bruno
Patron a d’abord commencé une carrière d’avocat au Barreau de Paris où
il s’est spécialisé dans les
droits africains. Il devient
ensuite dirigeant d’entreprise en Côte d’Ivoire.
Il préside depuis 2000
la société Fixator (Saint
Barthélemy d’Anjou), spécialisée dans la conception, la production et la
commercialisation de systèmes d’accès en hauteur.
Il a résolument tourné
l’entreprise vers l’international, créant ainsi Fixator
Asia en 2005 à Shanghai.
Fortement impliqué dans
le tissu professionnel local,
Bruno Patron a présidé le
syndicat de la métallurgie.
Il est également administrateur du Service Médical
Interentreprises de l’Anjou et de sociétés d’habitat
social.
Important marché en
Russie pour Arelis
sur le marché du chauffage au
bois ». Fort d’une connaissance
éprouvée du terrain depuis son
arrivée en 2005, Manuel Brin
travaille sur le développement
des volets export et formation
des clients. Directeur général,
il s’inscrit également comme
référent technique pour la
création de produits.
www.dixneuf.com
Chrismatech
Electro
Equipements vise
l’international
Créée en 1986, la société ElectroEquipements n’a cessé depuis de développer son expertise dans le domaine
des machines de découpe. S’appuyant
sur une équipe d’ingénieurs et de techniciens jeunes et passionnés, Chrismatech
Electro-Equipements a intégré depuis
le 1er janvier 2013 ses nouveaux locaux
à Segré afin de poursuivre son développement dans les meilleures conditions
et de bénéficier d’un accès plus rapide
aux sites de production de ses clients.
Chrismatech Electro-Equipements est
aujourd’hui l’un des derniers fabricants
français de machines de découpe. Par
son activité propre et ses opérations soustraitées et malgré une concurrence internationale, l’entreprise contribue au maintien de son savoir-faire sur le territoire
national et s’emploie à exporter ce même
savoir-faire de machines conçues et fabriquées en France à l’international. Comme
l’explique son dirigeant, Marc Kervella,
« 90 % de nos clients sont dans la métallurgie et près de la moitié est localisée à l’international, essentiellement au Maghreb
et en Afrique ». L’international, c’est aussi
sur ce terrain que Marc Kervella entend
bien développer l’activité de l’entreprise
pour, à terme, atteindre 80 % de la production export (Pays de l’Est, Europe et
au-delà).
Le groupe Arelis (siège à Marville,
Meuse) est un expert européen
actif dans les domaines de la
R&D et de la production dans
l’électronique hyperfréquence et
conversion d’énergie et le test.
Il possède plusieurs sites dont
celui de Saumur (ZI de Chacé)
sous la direction de Sébastien
Boutreux, Avec sa filiale Thomson
Broadcast, récemment reprise, le
groupe a signé, le 1er novembre
un protocole de coopération avec
la société russe Trade House
Sviaz Engineering. Cet accord de
partenariat technique et industriel
porte sur la fourniture d’émetteurs pour la télévision et la radio
numérique en Russie. Il fait suite
à la très importante commande
reçue par Arelis en juillet pour
des émetteurs de télévision numérique destinés à l’implantation du
2e multiplex en Russie. Plusieurs
centaines d’émetteurs TV Thomson
seront installés au cours des trois
prochaines années. Pour réaliser ces contrats, Arelis a recruté
80 personnes (ingénieurs, techniciens et opérateurs) dont une
trentaine pour son site de Saumur
qui produit plus spécifiquement
des cartes électroniques pour des
applications dans tous les secteurs
de l’industrie.
Astheo nouvelle filiale
en Roumanie
Astheo continue son développement à l’international avec l’ouverture, en janvier 2014, d’un nouveau
bureau à Sibiu, Roumanie. Après
le succès de sa filiale polonaise
créée à Cracovie en 2010, Astheo
mise sur ce pays. « Notre but est
de proposer un service qualitatif
et de proximité ; nous souhaitons
être au plus près de nos clients »
confirme Philippe Berland, le
dirigeant. La nouvelle structure
sera coordonnée par Catalin
Loghin, ingénieur commercial,
qui collabore avec Astheo depuis
2011. Astheo Tehnologii Romania
propose un large éventail de prestations liées à la machine spéciale
dont l’automatisme, l’assemblage,
le montage ou encore le câblage.
Astheo emploie 50 salariés sur
son site de Corné et aura réalisé
un chiffre d’affaires de 5 millions
d’euros l’an dernier.
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 33
ligne directe
La Chambre Professionnelle du Conseil mène une action nationale
L’écart est énorme. C’est pour
moi l’une des explications du
faible nombre d’Entreprises de
Taille Intermédiaire en France,
entravant ainsi le franchissement
d’effets de seuil délicats à réaliser».
Fabien Sallé est le nouvel animateur départemental de la
Chambre Professionnelle du
Conseil (CPC), groupe composé
de treize cabinets aux compétences diverses. Il en est également le vice-président régional
(CPC Arc Ouest). Cet angevin,
dirigeant du cabinet Akceli,
présente la vocation de la CPC :
« Nous y travaillons tous à la
promotion, au développement
et à la structuration du conseil.
En France, ce sont souvent les
grandes entreprises qui consom-
ment du conseil. Les dirigeants
de PME et TPE le voient plutôt
comme une dépense et non
comme un investissement. Ils se
privent ainsi d’un effet accélérateur fort».
Pour Fabien Sallé, les principaux obstacles au développement du conseil sont surtout
d’ordre culturel. « En Allemagne
ou en Angleterre, les taux
de consommation du conseil
dépassent les 30 % alors qu’en
France, nous plafonnons à 18 %.
34 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
Ces obstacles renvoient également à l’image du conseil : « En
plus d’être associé à une notion
de prix élevé, le conseil peut avoir
mauvaise presse auprès des chefs
d’entreprise en raison, il est vrai,
d’historiques ratés. Nous devons
donc nous remettre régulièrement en question et améliorer
encore nos pratiques. C’est une
des raisons de notre engagement
dans une chambre professionnelle». Pour relever ces différents,
la CPC met en place une action
d’envergure nationale. En partenariat avec la DGCIS* du ministère de l’Industrie et des Finances,
la Chambre développe le projet
« Alliances et Services » destiné à
promouvoir en France le recours
au conseil comme facteur de
compétitivité des entreprises.
« Ce projet intervient comme une
reconnaissance forte de la CPC de
son rôle de fédérateur au service
du conseil en France. En Maineet-Loire, des conventions sont en
cours d’élaboration avec la CCI
et la CGPME. Elles ouvrent sur
des missions de pré-diagnostics
personnalisés et un évènement
autour de ce projet sera organisé
début 2014 ». Fabien Sallé
conclut : « Ce projet national est
une excellente opportunité pour
le Maine-et-Loire, pour fédérer
tous les acteurs qui le souhaitent. La famille du conseil a tout
à gagner à s’unir, pour construire
une image meilleure à destination des chefs d’entreprises et des
collectivités.»
www.cpc-arcouest.org
* Direction générale de la compétitivité,
de l’industrie et des services
www.maineetloire.cci.fr
ligne directe
Universités : du PRES à la CUE Les « Pôles de Recherche et
d ’ Enseignement Supérieur »,
c ’ est fini... Dans l ’ Ouest, il
existait le PRES Université
Européenne de Bretagne
réunissant Rennes 1 et 2,
l ’ Université de Bretagne
Sud (Lorient) et l ’ Université
de
Bretagne-Occidentale
(Brest). Côté plus ligérien,
le PRES L ’ UNAM regroupait
les Universités de Nantes,
Angers et Le Mans sur des
missions de coordination
relatives à la formation doctorale, la recherche, l ’ international et le transfert.
La loi sur l ’ Enseignement supérieur et la Recherche (ESR) du
22 juillet 2013 a institué la disparition des PRES au profit des
Communautés d ’ Universités
et Etablissements (CUE). La
volonté est de passer d ’ une
centaine de sites universitaires
à une trentaine, de regrouper des universités, des laboratoires de recherche et des
grandes écoles pour mieux
paraître dans les classements
internationaux. Et de faire des
économies.
Les nouvelles CUE bénéficient
du même statut que les universités actuelles. Principal
objectif : promouvoir les
interactions entre établissements d ’ enseignement supérieur et de recherche en ce
qui concerne la formation, la
recherche, le transfert et la vie
étudiante.
Bretagne et Pays
de la Loire vers une
seule Communauté
d ’ Universités et
Etablissements
En Pays de la Loire, le PRES
L ’ UNAM est devenu la CUE
L ’ UNAM. En Bretagne, idem
pour le PRES breton, contexte
auquel s ’ ajoute la fusion entre
Rennes 1 et Rennes 2 prévue
en 2016. Un projet de CUE des
Pays de la Loire sous forme
d ’ une Université « fédérale »
a été étudié. Mais aujourd ’ hui,
la réflexion porte plutôt sur
une CUE Bretagne-Pays de la
Loire. Cette prise de position
www.maineetloire.cci.fr
s ’ inscrit dans un travail
commun engagé depuis trois
mois entre les acteurs académiques des deux Régions.
S ’ unir entre
Régions pour
répondre aux
initiatives
d ’ excellence
« Le projet des IDEX
-Initiatives d ’ excellence- a été
le facteur déclenchant de la
prise de conscience de cette
CUE interrégionale, analyse
Jean-Luc Sinquin, membre élu
de la CCI de Maine-et-Loire,
qui la représente à l ’ Université.
Cette CUE pourrait se voir
confier des IDEX financées
par le Grand Emprunt. Ces
projets de recherche scientifique doivent faire émerger en
France cinq à dix pôles pluridisciplinaires d ’ excellence
d ’ enseignement supérieur et
de recherche de rang mondial.
Le processus interrégional
engagé par les universitaires
est une bonne démarche,
ambitieuse et orientée au
service de la recherche, des
stratégies de formations ainsi
que de la vie et la promotion
sociale des étudiants ». Les
initiatives d ’ excellences qui
structurent la CUE concernent entre autres les actions
menées avec l ’ industrie ou
plus largement les entreprises.
« Celles-ci pourront participer
pleinement aux projets collaboratifs qui en découleront ». La précédente tentative de
répondre à des IDEX dans
l ’ Ouest avait été un échec.
Les deux PRES Bretagne et
Pays de la Loire avaient fait
candidature commune auprès
du «fonds national de valorisation» pour répondre à
ces appels à projets, mais
n ’ avaient pas été sélectionnés.
Appuyer l ’ ambition
« Innovation
Campus Ouest »
Une nouvelle opportunité se
présente avec le lancement, par
le Gouvernement, d ’ un appel
à projets Ecosystème d ’ excellence. Celui-ci comporte un
volet IDEX « Favoriser la
constitution de pôles d ’ enseignement supérieur et de
recherche d ’ excellence ».
Cette
réponse
pourrait
avoir comme périmètre le
projet IC Ouest (Innovation
Campus Ouest). Ses promoteurs ont l ’ ambition de créer
un pôle Grand Ouest intégré
s ’ appuyant sur les recherches
menées au sein de cinq pôles
thématiques identifiés comme
forces scientifiques de niveau
international :
modèles,
réseaux, communication et
contenus numériques. Mer,
biothérapies. matières, matériaux, ondes et structures.
environnement, agronomie,
santé. A ces cinq domaines,
s ’ ajoutent de façon transversale, les sciences humaines et
sociales. La dimension interrégionale de la candidature
universitaire s ’ imposerait.
La CUE pourra aussi prétendre à bénéficier de financements par le grand emprunt :
un
LabEx
(Laboratoire
d ’ Excellence),
destiné
à soutenir la recherche
d ’ ensemble d ’ équipes sur
une
thématique
scientifique donnée ou un Equipex
(Equipement
d ’ excellence)
pour améliorer les ressources
matérielles des laboratoires de
recherche scientifique.
Prochaine étape : ici fin mars,
les conseils d ’ administration
des établissements doivent se
prononcer sur les statuts de la
CUE interrégionale.
Alain Ratour
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 35
ligne directe
Observatoire de l’Immobilier d’entreprises
de Maine-et-Loire Edition 2013
L ’ Observatoire de l ’ Immobilier
d ’ entreprises de Maine-et-Loire
quantifie et qualifie les transac­
tions en immobilier de bureaux
et locaux d ’ activités neufs ou
seconde main. Il dresse un état
des lieux des dis­ponibilités en
stock. Il apporte la lisibilité
des marchés du dépar­tement
et permet de tracer ses évolutions grâce aux indica­teurs
recueillis. Sont concernés par
les périmètres d ’ observa­tion
de l ’ édition 2013 (données
de l ’ année 2012), les bureaux,
locaux d ’ activité et entrepôts, en termes de stocks et de
transac­tions. L ’ Observatoire
est réalisé par la CCI de Maineet-Loire et le Club Immobilier
de l ’ Anjou, en collaboration
avec les conseils en immobi­
lier d ’ entreprises, agences de
développement économique,
agglomérations, Communau­
tés de communes et Comité
d ’ Expansion Economique.
Bureaux
Le stock de bureaux
augmente de façon significative (+ 35 000 m2)
du fait notam­ment de la libération de biens de seconde
main, moins attrac­tifs (particulièrement dans les agglomérations choletaise et angevine).
Le marché tertiaire affiche
une reprise notoire (volume
de transactions clas­siques en
progression de 35 %, nombre
de transactions en hausse de
21 %). Cette progression est
due à la faiblesse du marché
2011 et constitue un rattrapage
des opé­rations lancées précédemment. De même, le volume
des prin­cipales opérations en
comptes propres (*) a été multiplié par 2, en raison principalement de la construction
de l ’ ESEO et de la SOREGOR.
Le nombre de transactions de
bureaux neufs reste faible (5)
mais porte sur des surfaces
significatives. Le marché locatif
est prépondérant (78 %) et de
plus en plus concen­tré (85 %
de la demande se situe au sein
du pôle angevin, 76 % en 2011,
59 % en 2010).
Locaux d ’ activités
et entrepôts
L ’ offre de locaux d ’ activités et
d ’ entrepôts est toujours plus
abondante (plus de 360 000 m2
dis­ponibles en 2012) avec un
tri­plement de la surface en
5 ans. Le stock reste essentiellement composé d ’ offres
de seconde main (locaux
vieillissants, voire parfois
obsolètes, sites mal adaptés
aux contraintes et demandes
des entreprises). Un marché
dominé par la location virgule
mais plus de 4 professionnels
36 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
sur 10 font le choix de l ’ acqui­
sition (ratio identique en
2011). Le prix du loyer moyen
s ’ élève à 52 €/m2/an (soit 5-6 €
de plus qu ’ en 2011). Pour les
acquisitions, la moyenne en
2012 est proche de 350€/m2
(50 € de moins qu ’ en 2011).
2013, dans la
continuité de 2012 ?
A noter un avis partagé des
professionnels sur les tendances du marché. Pour
certains, une atonie du marché
de l ’ immobilier d ’ entreprises
(entres autres raisons : climat
économique difficile, timidité
des banques, prix encore
trop élevés, arrêt de la mise
en chantier des programmes
neufs…). Pour d ’ autres, le
début de l ’ année a été satisfaisant avec la concrétisation de
projets bloqués en 2012. Pour
Eric Malet, Président du Club
Immobilier de l ’ Anjou (CIA)
il est essentiel de dissocier
l ’ aspect conjoncturel et la spécificité locale. « D ’ un point de
vue conjoncturel, l ’ insécurité
fiscale, économique, bancaire
ne concourt pas à l ’ optimisme.
Les entreprises qui veulent
investir sont confrontées à un
problème bancaire. Quant au
marché angevin, il n ’ est pas
d ’ un dynamisme échevelé.
La durée de vacance locative
des locaux est plus longue
qu ’ auparavant. Par ailleurs,
nous pouvons nous interroger
sur le devenir des sites obsolètes et vacants qu ’ il va falloir
gérer. L ’ évolution du marché
immobilier angevin, je la vois,
au mieux, comme une stagnation à la japonaise. En d ’ autres
termes, un marché atone. C ’ est
une vision optimiste qui est
préférable à un effondrement ».
Marianne Bourgeois
(*) : Comptes propres : surfaces
de bureaux construites à l ’ initiative
d ’ une entreprise ou d ’ une
administration pour sa propre
utilisation et qui ne passe pas
par un réseau de commercialisation.
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Enquete
MAF
l’apprentissage de la
Trois lettres pour un
concours, celui de
Meilleur Apprenti de
France. La quête du
Graal pour certains,
un challenge pour
d ’ autres, une
reconnaissance,
l ’ excellence
pour tous et un
formidable creuset
pour la richesse des
entreprises.
A
ttente fébrile pour
ces jeunes gens après
une année d ’ entrainement
digne
d ’ un marathon. Le
suspense monte, l ’ émotion est
palpable. Les résultats seront
bientôt rendus. La main est
le plus bel outil de l ’ homme.
Comme le Roi Midas, il lui
arrive parfois de transformer ce qu ’ elle touche en or,
argent, bronze… Avec plusieurs
milliers de candidats chaque
année, le concours de MAF,
créé par la Société Nationale des
Meilleurs Ouvriers de France
(MOF), vise à promouvoir
l ’ excellence en terme de savoirfaire manuel, à développer l ’ initiative et la créativité et à doter
ces futurs artisans de moyens
incontestables de réussite. De
façon similaire au concours de
MOF, l ’ essentiel n ’ est pas tant
d ’ être meilleur que les autres
que de montrer son talent et
d ’ obtenir une note frôlant
l ’ excellence (plus de 18/20).
19 métiers étaient représentés
lors de l ’ édition MAF 2013 :
fleuristes, barmen, bouchers…
D ’ autres plus insolites : marin
pêcheur (construction d ’ un
38 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
chalut à crevettes pour la pêche
à pied), prothésiste dentaire
(réalisation d ’ une couronne
céramo-métallique sur dent 14
teinte A3), ou encore toiletteur
canin (toilettage Baby d ’ un
bichon à poil frisé)…
Eurespace, une
pépinière de MAF
Depuis
quelques
années,
Eurespace Formation à Cholet,
l ’ un des trois établissements du
CFA de la CCI de Maine-etLoire, peut s ’ enorgueillir d ’ un
beau palmarès de MAF d ’ autant
plus que les métiers récompensés sont des métiers en tension
où les candidats se font rares
dans les entreprises auxquelles
ils font défaut. Concourir pour
le MAF, une aventure humaine
qui se joue à 2 mains, à 4
mains, voire plus. Car derrière
l ’ apprenti qui concourt, il y a
des hommes et des femmes
(formateurs, chefs d ’ entreprise,
proches) qui l ’ accompagnent
tout au long de ce challenge.
Décrocher la suprême distinction est la consécration d ’ un
long travail personnel, d ’ un
nécessaire engagement et d ’ une
motivation à toute épreuve.
Ceux qui ont tenté l ’ aventure
en sont sortis grandis comme
si le MAF était une épreuve initiatique, les faisant passer d ’ une
fin d ’ enfance à l ’ âge adulte. Le
MAF ou l ’ excellence du savoirfaire, du savoir-être…
« Dès que le sujet du concours
est publié (réalisation d ’ une
pièce), nous l ’ utilisons, dans un
premier temps, comme support
de cours. Cela permet de repérer
les élèves les plus motivés,
ceux qui sont susceptibles de
présenter ce concours d ’ un
niveau assez élevé », explique
Sébastien Blourdier, formateur
dans la filière menuiserie et
ancien MAF. « Au fil du temps,
on voit l ’ évolution du travail
de l ’ élève. Certains montrent
plus d ’ adresse que d ’ autres ».
Objectif : « récompenser un
maximum de jeunes, les valoriser. C ’ est un long et important
travail de suivi pour les formateurs et l ’ entreprise qui les
accueille, mais c ’ est une expérience toujours constructive ».
Une fois le pied à l ’ étrier, les postulants auront quelque 5 mois
pour se préparer au premier
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Filière bois : formateur
Sébastien BOURDIER et
Aurélien BOUET, M.A.F
père est menuisier. C ’ est un
ancien MAF qui m ’ a parlé la
première fois de ce concours.
Sébastien Blourdier, mon formateur, m ’ a encouragé à le présenter. Je l ’ ai fait par défi, pour
voir ce que je valais. Je n ’ imaginais pas au début que cela serait
aussi long en termes de travail,
que le niveau serait aussi élevé,
me demandant si j ’ y arriverai.
Mais une fois commencé, j ’ y
suis allé à fond ». Tous les soirs,
après son travail, Aurélien a
préparé sa pièce (un pupitre
de conférence). 160 heures ont
été nécessaires. « J ’ ai appris de
nouvelles techniques qui m ’ ont
donné envie d ’ aller plus loin.
Le jour des résultats départementaux, j ’ étais tendu, mais
peut-être encore davantage
pour les résultats nationaux,
publiés avec 3 semaines de
retard ». Et lorsque le jour « J »
est arrivé : « Je n ’ en revenais
pas. Fier, oui, et encore plus
motivé pour poursuivre dans
cette voie ». Hommage rendu
précellence
passage du gué en mars (MAF
départemental), avant d ’ envisager, selon leur classement,
de poursuivre pour l ’ épreuve
régionale (juin) et nationale
(septembre).
Du bois dont on fait
les meilleurs…
Dans les veines d ’ Aurélien
Bouet (Médaille d ’ or 2012
départemental,
régional,
national), coule du bois. « Mon
à son formateur : « Il m ’ a
accompagné du début à la fin.
Il était là pour me remotiver
quand j ’ avais des coups de
blues ». Comme tous les MAF
nationaux, Aurélien a été reçu
sous les ors de la République,
au Sénat. « Impressionnant.
Etre reçu dans un pareil lieu,
on n ’ oublie jamais. Cette
reconnaissance est aussi une
façon de mettre en lumière les
métiers manuels trop souvent
dévalorisés ».
Bastien GUERIN de la filière génie climatique
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Souffler le chaud et
froid…
Un dossier d ’ une quinzaine de
pages, des plans, des cotations.
But : réaliser une pièce en acier
s ’ intégrant dans un circuit de
chauffage. Le MAF, Bastien
Guérin, 18 ans (2ème année de
BP installateur en génie climatique - Médaille d ’ or national
2012 métiers du chauffage) l ’ a
tenté pour voir jusqu ’ où il serait
capable d ’ aller. « J ’ ai été aidé par
mon formateur, par mon patron
(qui a aménagé un espace temps
avant et après mes heures de
travail et payé l ’ outillage) et par
parents. Tout le monde s ’ y met
pour emmener le jeune vers la
plus haute marche du podium ».
La tension, Bastien l ’ a ressentie
davantage aux résultats régionaux qu ’ aux nationaux : « C ’ est
la dernière marche. Devoir
s ’ arrêter à cette étape m ’ aurait
ennuyé. Le MAF est une consécration. Sur un plan personnel,
on apprend beaucoup sur soi
et sur les autres. L ’ échange de
savoir-faire est très enrichissant ». Quant à la réception au
Sénat, « c ’ est un événement
marquant qui n ’ est pas offert à
tout le monde et une belle reconnaissance de nos métiers ».
« Recommencer sa pièce,
continuer, chercher la
perfection... il faut avoir un
mental d ’ acier »
mes proches quand je passais
par des moments de découragement. Car cela nécessite
beaucoup de travail sans parler
du dossier technique à rédiger.
Autant de week-ends sacrifiés. Recommencer sa pièce,
continuer, chercher la perfection... il faut avoir un mental
d ’ acier ». Durant toute cette
période, Bastien a été suivi par
2 « relayeurs de fond », ses formateurs, Jean-Claude Lechat
et Alain Cuisinier. Au premier,
l ’ accompagnement des jeunes
au MAF départemental, au
second, le coaching jusqu ’ au
MAF régional, puis national.
« Quand on voit qu ’ un jeune
est capable, nous le poussons.
Parfois, il faut un peu les forcer
car certains ont peur de l ’ échec.
Mais l ’ échec, c ’ est de ne rien
tenter ». En qualité de jury
pour le MAF, Alain Cuisinier
repère tout de suite si une pièce
en cours de réalisation passera
ou pas. « En transmettant mon
savoir-faire, je me régale. Les
jeunes nous le rendent bien. Ils
sentent notre implication. Cela
nous permet de leur dire des
choses qu ’ ils n ’ ont parfois pas
envie d ’ entendre, comme de
recommencer pour la 10ème fois
( !) une pièce avant l ’ épreuve
nationale. Quand certains
craquent si près du but, je les
pousse car je sais qu ’ ils ont le
potentiel. J ’ implique aussi les
Un père plombier-chauffagiste,
un frère jumeau chauffagiste. « A
lui le chaud, à moi le froid. Nous
sommes complémentaires ».
Nathan Renoux, apprenti dans
les métiers du froid, ignorait
tout du MAF jusqu ’ à ce qu ’ un
professeur du CFA lui en parle.
« Qui tente rien n ’ a rien. J ’ y suis
allé par curiosité. Lorsque j ’ ai
vu les sujets, c ’ est devenu un
défi ». Outre une pièce en cuivre
à réaliser, Nathan devait effectuer un câblage électrique et un
dépannage en chambre froide. Le
jeune apprenti a pu compter sur
l ’ appui et les conseils de Nicolas
Gilanton et Fabrice Caudrelier,
formateurs, et du CFA qui a pris
en charge l ’ intégralité du coût
du matériel. « J ’ ai pris cela très
au sérieux car je voulais aller le
plus loin possible ». « Nous lui
faisions rapporter sa pièce régulièrement pour voir où il en était
et lui octroyer quelques heures
si besoin.
Pour l ’ épreuve de dépannagemaintenance, nous avions
recréé à l ’ atelier une mise en
situation ». Comme l ’ explique
Fabrice Caudrelier, le MAF
des métiers du froid suppose
d ’ assurer tant en soudure, en
électricité, qu ’ en dépannage.
« Le niveau est élevé. Il faut
que le jeune soit motivé, qu ’ il
ait un tempérament de battant
car, parfois, après avoir passé
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 39
dans son métier depuis 4 ans),
qu ’ il avait acheté un costume
pour cette occasion. Vous
l ’ auriez vu sur la photo, d ’ un
sérieux... Et nos jeunes veulent
aller au Sénat !
Que diriez-vous à un
jeune qui souhaite
tenter le MAF ?
Aurélien Bouet : si on a les
capacités, la motivation, il faut
y aller, sans hésiter. C ’ est une
très belle expérience. On se sent
valorisé.
Fabrice CAUDRELIER (formateur) et Nathan RENOUX (aprenti de la filère froid)
« Si c ’ était à refaire ?
Je n ’ hésiterai pas »
avec succès l ’ épreuve départementale, le jury lui demande de
reprendre certaines parties de la
pièce pour l ’ épreuve régionale ».
« Lorsque j ’ ai eu la médaille d ’ or
en départemental, je me suis
dit que j ’ étais capable d ’ aller
plus loin. Cela m ’ a motivé ».
Confirmation : médaille d ’ or
en régional, puis en route
pour l ’ épreuve nationale. « Je
ne suis pas de nature stressée,
mais quand je me suis retrouvé
face au jury pour l ’ épreuve
de dépannage (épreuve MAF
national) et que j ’ ai vu le niveau
à assumer des responsabilités, à
mener un projet jusqu ’ au bout,
bref, à devenir adulte. Pour cela,
la voie de l ’ apprentissage est très
intéressante.
Bastien Guérin : en tant
qu ’ ancien MAF, j ’ en ai parlé à
des jeunes du CFA, leur disant
que c ’ était une expérience
enrichissante que tous peuvent
tenter.
Nathan Renoux : si un jeune
veut montrer ce qu ’ il sait faire,
qu ’ il est motivé, alors il doit
foncer.
MAF aujourd ’ hui,
MOF demain ?
Ante MAF, post MAF
Alain Cuisinier : Un jeune
avant le MAF et après le MAF,
c ’ est le jour et la nuit. Le MAF
les aide à gagner en maturité.
Même pour ceux qui n ’ ont
pas été jusqu ’ à la consécration finale, c ’ est un tremplin.
Ne serait-ce que pour cela, ils
doivent aller au bout. MAF
sur un CV ? Mais les patrons
embauchent tout de suite !
Sébastien Blourdier : L ’ expérience MAF nous permet de
mieux connaître nos jeunes,
d ’ en être plus proches. Cette
aventure les fait mûrir car elle les
oblige à prendre des initiatives,
Fabrice Caudrelier : Je me
souviens d ’ un ancien MAF,
médaillé d ’ or. Il était si fier
d ’ aller au Sénat pour sa remise
de médaille (d ’ autant qu ’ il était
le premier MAF d ’ or national
Nathan Renoux : c ’e st un concours
plus difficile. Pourquoi pas ?
des autres… ». Outre la fierté
d ’ avoir tenté et réussi, le MAF,
pour Nathan, est aussi l ’ occasion
de faire connaitre des métiers
méconnus, comme le sien (frigoriste). « Si c ’ était à refaire ? Je
n ’ hésiterai pas ».
40 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
Aurélien Bouet : J ’ aimerais bien
le tenter si j ’ en ai l ’ occasion.
Bastien Guérin : Je pense que je le
tenterai. J ’a dmire beaucoup ceux
qui tentent ce concours.
Marianne Bourgeois
www.maineetloire.cci.fr
Enquete
Robotisation,
la nouvelle frontière
Le parc de robots de l ’ industrie
française est quatre fois
moins important que celui
d ’ outre-Rhin. Appréhensions
et idées reçues freinent leur
introduction des robots dans
les entreprises nationales. L ’ Etat
a lancé le plan « France Robots
Initiatives » qui comprend un
programme conçu pour les
PME afin qu ’ elles modernisent
leur outil de production.
Régionalement, la PRI
PROXINNOV travaille au
développement de la robotique
dans les Pays de la Loire
T
out au long du
processus
industriel, le robot est là.
Ou, trop souvent,
devrait être là car
la France a quelques bonnes
longueurs de retard sur
d ’ autres nations européennes
dans ce domaine. Elle compte
34 500 robots industriels,
deux fois moins que l ’ Italie
(62 200) et quatre fois moins
que l ’ Allemagne (157 200).
Selon
le
ministère
de
l ’ Industrie, au moins 1,15
million de robots industriels étaient en service
dans le monde en 2011.
Ils seraient 1,58 million
en 2015, sur l ’ hypothèse
d ’ une durée de fonctionnement moyenne de 12 ans. La
situation est d ’ autant plus
préoccupante que les robots
bleu-blanc-rouge sont très lar-
gement concentrés dans les
grandes entreprises de l ’ automobile et de la chimie-pharmacie.
Les chefs d ’ entreprise français
restent généralement rétifs à
l ’ idée d ’ investir dans un robot :
menace pour l ’ emploi, coût
de l ’ investissement, dépenses
de formation ou de réingénierie, hésitation à changer les
méthodes de travail.
Nos concurrents ne partagent
pas ces appréhensions. Face à
la croissance des salaires sur
leur sol, les pays émergents
s ’ équipent en robots pour
conserver leurs avantages compétitifs. Pour les mêmes raisons
que les industriels occidentaux
qui s ’ équipent pour compenser les coûts de main d ’ œuvre
et consolider les débuts d ’ un
42 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
processus de relocalisation.
Désormais, la Chine robotise
son appareil productif plus
rapidement que le nôtre. La
robotique constitue peut-être
la prochaine grande révolution industrielle, comparable à
l ’ Internet.
Il y a donc bien en effet une particularité des PME françaises en
matière d ’ utilisation de la robotique. Cela paraît rejoindre une
préoccupation plus générale,
celle de l ’ accès insuffisant des
PME aux nouvelles technologies de production.
Au service de
l ’ emploi et de la
compétitivité
Qu’est-ce
qu’un robot ?
La définition du « robot
industriel » est encadrée
par la norme NF ISO 8373
(septembre 2012). Il s’agit
d’un contrôle automatique,
reprogrammable,
polyvalent manipulateur programmable dans trois ou
plusieurs axes. Il peut être
fixé sur place ou mobile.
Les applications typiques
incluent des robots d’injection, de découpage, de
soudage, de peinture et
d’assemblage. La robotique
industrielle inspecte les
produits, rapidement et précisément.
Philippe Huguet, Président
de PARINNOV (association
www.maineetloire.cci.fr
tion, un opérateur est capable
de conduire une cellule de production. Moins cher qu ’ avant,
la durée moyenne de retour
sur investissement est
inférieure à deux ans
dans une PME.
Bureau d ’ études
et production :
illustrations
de la robotisation
Des besoins importants de
robotisation dans de nombreuses PME existent encore
dans de nom­breuses PME en
matière d ’ applications spécifiques (perçage/assemblage),
conditionnement, robotisation de lignes de production.
L ’ éventail des applications
se développe et concernera
à terme tous les secteurs
d ’ activité dont l ’ agroalimentaire, l ’ agricole, le bâtiment,
les services à la personne...
Atelier Dixneuf
du salarié, contrairement aux
idées reçues. Loin de « tuer »
l ’ emploi, il constituerait même
une arme pour le sauver. Il y a
une corrélation directe entre le
nombre de robots et la baisse
du taux de chômage ».
La robotisation augmente la
productivité, assure une qualité
supérieure et constante, permet
plus de flexibilité de l ’ outil
de production et améliore
les conditions de travail en
luttant contre les TNS. C ’ est
une réponse à la pénurie de
main d ’ œuvre. La machine
elle-même a été dédramatisée.
Le robot est facile d ’ entretien
(ses pièces se trouvent et se
remplacent sans difficulté).
Facilement configurable, il est
adapté aux petites séries des
PME. Il est facile à intégrer :
après une semaine de formawww.maineetloire.cci.fr
pas encore de retour précis de
nos derniers investissements
dans ce domaine ».
Outre les entreprises utilisatrices, le Maine-et-Loire compte
aussi quelques bureaux d ’ études.
La société Sapelem (Beaucouzé),
dirigée par Pascal Denoël,
travaille pour la logistique et
l ’ industrie. Elle a une expertise
internationale dans les composants robotiques. « Nous imaginons comment le robot fait pour
saisir une charge. Nous fabriquons les composants comme
les ventouses de préhension
avec des venturis intelligents qui
créent le vide ». Elle travaille aussi
La robotique constitue
peut-être la prochaine grande
révolution industrielle,
comparable à l ’ Internet
« En 2006, nous avons installé
une première cellule d ’ automatisation pour l ’ emboutissage,
rappelle Robert Brin, directeur
technique des Ateliers Dixneuf
(solutions techniques et décoratives pour le chauffage au
bois) à La Romagne. Avec le
développement du travail en
tôlerie, nous avons décidé
d ’ installer un robot de manutention en sortie de presse.
Sa polyvalence nous permettra de le déplacer sur d ’ autres
machines en fonction de la
charge de travail. Une machine
spéciale avec robot intégré
est en cours de réglage. Trois
employés ont été formés pour
gérer son fonctionnement.
Globalement, la robotisation
restera limitée à des tâches
manuelles simples et répétitives. Il est clair que c ’ est intéressant même si nous n ’ avons
sur les systèmes de manutention.
« Soit on robotise sans l ’ homme,
soit on l ’ aide à manipuler des
charges. Nous inventons des
systèmes anti TMS (troubles
musculo squelettiques) ». Chez
Scania, les robots aident à fixer
les réservoirs sur les camions.
Chez Bouvet, ils aident à manipuler les fenêtres ». La plus belle
réalisation de Sapelem est le
système « ZE ’ Solution », fruit
de 4 ans de R&D (100 000 lignes
de codes informatiques embarqués ) et 4 autres d ’ industrialisation. Ce bras en aluminium
avec poignée intelligente fonctionne selon les « intentions »
de l ’ opérateur. Il est vendu
dans le monde entier. Sapelem
travaille actuellement sur un
programme très confidentiel
de R&D dont on ne connaitra
les résultats que cette année.
« Si nous réussissons à faire
Sapelem
d ’ entreprises des secteurs
de la plasturgie, des automatismes et de la robotique) le
confirme. « Toutes les études
montrent que la robotisation
s ’ accompagne d ’ un développement et une pérennisation
de l ’ emploi industriel. Le
robot est le meilleur « ami »
sauter les nombreux verrous
technologiques très complexes
pour aboutir, nous devrons
embaucher une centaine de
personnes ».
Une Plate-forme
Régionale
d ’ Innovation :
Proxinnov
Depuis plusieurs années, la
Région, La Roche-sur-Yon
Agglomération et PARINNOV
partagent un objectif commun :
permettre le développement des
entreprises des Pays de la Loire
par l ’ innovation des procédés.
En 2005, la première étape fut
la création de la plateforme
technologique Automatismes
et Composites de La Rochesur-Yon et de la Vendée. Puis
des études de marché réalisées
auprès des entreprises régionales ont confirmé l ’ intérêt des
PME/PMI pour la robotique et
l ’ existence d ’ un réseau régional
et local d ’ acteurs de la filière...
et la sous-robotisation des PME
ligériennes. Un nouveau pas
est aujourd ’ hui franchi avec
la création de PROXINNOV.
Cette Plate-forme Régionale
d ’ Innovation se veut fédératrice pour le développement de
la robotique dans les Pays de la
Loire. PROXINNOV propose
une offre gratuite : sensibilisation des jeunes et des PME à la
robotique et à ses enjeux, diagnostics d ’ un projet de robotisation. D ’ autres prestations
sont payantes : veille ou études
pour un projet jusqu ’ à la rédac-
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 43
Enquete
tion du cahier des charges ;
appui au montage de projets de
Recherche et Développement.
PROXINNOV s ’ appuie sur un
réseau d ’ acteurs régionaux de
la robotique, et sur une plateforme technique de plusieurs
robots pour les tests et les essais.
La PRI agit en complémentarité
de l ’ action que mène le SYMOP
(Syndicat des entreprises de
technologies de production) au
niveau national avec le projet
Robot Start PME.
Financer
la robotisation
Les offres d ’ Oseo (BPI) permettent d ’ accompagner les projets
de robotisation des entreprises.
La palette est large et couvre
l ’ ensemble des besoins, que ce
soit sous la forme de garanties
de prêts bancaires, de crédits
bail ou de prêts mezzanines. Le
crédit bail est particulièrement
bien adapté pour le financement
de matériel, les prêts mezzanines permettant de financer
tion du processus de
fabrication, la place
bancaire bénéficiant
d ’ une
délégation
de décision pour la
garantie des financements inférieurs
à 100 k€ (convention TPE). La BPI
porte une attention
toute particulière
au financement des
projets de robotisation et plus généralement d ’ automatisation des procédés.
La cobotique
rapproche
l ’ homme et la
machine
Sapelem
Le gouvernement mobilise
des prêts bonifiés destinés à
financer l ’ investissement des
entreprises engagées dans des
projets structurants de déploiement de solutions numériques.
Dans ce cadre, la numérisation
des process de production lié à la
robotisation des chaines de production sera éligible. Ces prêts
sont consentis par la Banque
Publique
d ’ Investissement,
soutenue par le Commissariat
général à l ’ investissement.
Le programme Start PME
accompagne des PME robotisant
pour la première fois
en complément les dépenses
immatérielles telles que : l ’ ingénierie, la formation, l ’ adapta-
Le programme Start PME
accompagne des PME robotisant
pour la première fois. Il soutien-
44 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
dra 250 entreprises françaises
dans l ’ intégration d ’ une première
cellule robotique après validation
de la pertinence et accompagnement par un expert. Deux
parcours sont proposés. L ’ un,
plus long (10 jours d ’ accompagnement expert) s ’ adresse
aux entreprises qui souhaitent
construire leur premier projet
de robotisation. Le second, dit
« court » (sur 3 jours) est dédié
aux PME déjà en processus de
diagnostic avec leur intégrateur. Le programme comprend
également une prise en charge
de 10 % du coût de l ’ investissement de la cellule robotisée. Un
bilan a posteriori est destiné aux
pouvoirs publics pour mesurer
les gains de productivité. Start
PME est déployé par le Symop
avec l ’ aide du Cetim et du CEAList. Il a été sélectionné dans le
cadre de l ’ Appel à Projets des
Investissements d ’ Avenir.
Alain Ratour
Les progrès de la robotique
vont peut-être réduire la
frontière entre l ’ homme et
la machine. La « cobotique »
(contraction de « robot »
et « collaborateur ») sera
un terrain privilégié de
recherche collaborative afin
de faire émerger une offre
française dans ce domaine.
Il s ’ agit d ’ aller vers des
robots plus innovants intégrant plus d ’ intelligence
dans leur comportement
et plus précis (au micron),
des robots plus flexibles
pour répondre aux variations brutales de charges et
surtout à la diversité croissante des modèles, à la généralisation de la personnalisation des produits et à la
réduction de leur durée de
vie. Il peut s ’ agir d ’ un bras
robotisé que l ’ opérateur
manie directement et qui
amplifie ses mouvements.
Pas de programmation, pas
de boutons à actionner. Une
piste prometteuse pour des
tâches pénibles, notamment dans la métallurgie.
Pour en savoir plus
CONTACT CCI :
Stéphane Lebuffe, 02 41 49 10 29
[email protected]
www.maineetloire.cci.fr
Enquete
Evénementiel :
catalyseur d’
Festif, sportif,
culturel…
L ’ événement est
devenu un levier
d ’ attractivité des
territoires.
Pour répondre à une
demande éclectique,
les concepts
événementiels se
doivent de proposer
une offre plurielle.
E
n 1981, Jack Lang,
alors ministre de la
Culture, décide de
concevoir à Paris une
salle de grande capacité adaptée au rock et aux
musiques populaires. Il inaugure le concept de « Zénith » (1),
conçue au départ comme un
prototype temporaire. Une
petite révolution dans le monde
des événements « indoor ». L ’ événementiel compte aujourd ’ hui
parmi les facteurs d ’ attractivité territoriale. Une offre événementielle, culturelle, riche et
récurrente permet de créer de
l ’ activité, des emplois directs et
indirects, de jouer positivement
sur l ’ image d ’ une destination,
mais aussi d ’ agir comme levier
sur les retombées sur l ’ économie locale.
L ’ impact
des manifestations
sur l ’ économie locale
Un événement, fut-il sportif,
festif, professionnel accueille
aussi bien des publics de proximité que des publics plus lointains et génère des retombées
économiques. À court terme,
ces dernières concernent les
dépenses inhérentes à l ’ organisation de l ’ évènement (location
infrastructures, prestations de
services, achats de matériels…),
les achats et consommations
effectués localement par les per-
sonnes venues sur le territoire
pour y assister (hébergements,
restaurants, commerces…). A
moyen et long terme, les retombées économiques sont d ’ un
autre ordre : bénéfices liés au
renforcement de l ’ attractivité du
territoire suite à la médiatisation
de l ’ événement, dépenses réalisées par les visiteurs de l ’ événement à l ’ occasion d ’ un autre
séjour, etc.
Aujourd ’ hui, il s ’ agit, pour les
décideurs locaux d ’ installer une
offre événementielle variée, mais
aussi une récurrence des manifestations en les inscrivant dans
le temps. Cette récurrence, dans
un univers devenu hyperconcurrentiel, contribue à renforcer
l ’ image identitaire du territoire.
et complémentaire tant sur les
événements accueillis que sur
sa répartition géographique. Un
atout permettant d ’ accueillir
des publics différents et, pour
chaque territoire, de profiter
d ’ une attractivité qui lui est
propre.
à Angers, le Parc des Expositions
et le Centre des Congrès sont
les piliers de l ’ événementiel
de la ville. Cette année, le Parc
Expo a retrouvé une seconde
jeunesse. Après la rénovation
en 2009 d ’ Amphitéa (salle de
spectacle pouvant accueillir
jusqu ’ à 7 000 spectateurs), c ’ est
au tour d ’ Ardésia, nouveau hall
de 4 000 m2, d ’ avoir pris lieu
et place en remplacement de 2
anciens halls. 30 000 m2, telle est
désormais la surface couverte
du Parc Expo. « C ’ est assez
rare pour une ville de l ’ importance d ’ Angers de disposer
d ’ un parc aussi important ».
Comme l ’ explique Christian
Groll, Directeur d ’ Angers
Expo Congrès, les collectivités n ’ hésitent pas à réinvestir
régulièrement sur cette infras-
Complémentaire,
harmonieusement
répartie : l ’ offre 49
En Anjou, la cartographie des
infrastructures événementielles
présente une offre équilibrée
46 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
L ’ Amphitéa à Angers
www.maineetloire.cci.fr
attractivité
Parc Expo de Saumur
43 spectacles avaient été
accueillis (Auditorium du Centre
des Congrès et Amphitéa),
soit près de 80 730 spectateurs.
« L ’ Auditorium du Centre des
Congrès et Amphitéa sont deux
salles complémentaires, offrant
chacune de beaux espaces ».
L’Arena Loire à Trélazé
tructure afin de lui permettre
de remplir au mieux sa mission,
celle de l ’ accueil de grands rendez-vous tels le SIVAL, le Salon
des vins… Ces salons d ’ envergure nationale et internationale
sont l ’ illustration de l ’ adéquation entre l ’ outil, le territoire et
le service qu ’ il doit rendre ». Du
côté du Centre des Congrès, le
1er semestre 2013 a vu un rebond
notable des rencontres professionnelles après une année 2012
difficile. « C ’ est le propre de
l ’ activité événementielle d ’ être
dépendante de la conjoncture et
L ’ Arena Loire à Trélazé
www.maineetloire.cci.fr
d ’ une concurrence de plus en
plus vive ». Un bilan tout aussi
positif pour le Parc Expo. « à
cela, plusieurs raisons : une
conjoncture plus favorable et
une politique commerciale plus
offensive». La marque distinctive
d ’ Angers Expo, pour Christian
Groll, c ’ est un savoir-faire historique développé sur les salons
et la volonté de la collectivité
d ’ entretenir ces infrastructures.
« Les plans de développement
ont toujours été ambitieux ».
L ’ événementiel « festif » n ’ est pas
en reste. Au 1er septembre 2013,
Dans l ’ offre événementielle, il
faut désormais compter avec un
« petit » nouveau, Arena Loire
situé à Trélazé. Arena Loire
Trélazé est la plus grande salle
multifonctionnelle du département pouvant recevoir de
800 à près de 6 500 spectateurs.
Pensée et conçue dans un esprit
d ’ arène, elle peut accueillir,
entre autres, des manifestations sportives, des concerts, des
spectacles ainsi que des événements d ’ entreprise. Pour son
premier événement en juin
dernier, Arena Loire a ouvert
le bal avec une manifestation
d ’ envergure : le premier tour du
championnat d ’ Europe de Basket
Féminin (Euro Basket Women
2013) qui a accueilli 3 jours
durant 30 000 personnes. Ce
grand rendez-vous sportif, largement médiatisé (plus de 200
journalistes venus de 40 pays) a
suscité un engouement populaire.
Les retombées économiques ont
été à l ’ aune de cette réussite :
« Tout secteur confondu, cela
a profité à l ’ économie locale et
a été très positif. L ’ expérience
est à renouveler sur d ’ autres
événements de renom ». Le
« Festival Estival de Trélazé » et
ses concerts éclectiques qui ont
suivi de près cette manifestation sportive, a permis de rôder
les lieux. « Arena Loire Trélazé
est le fruit d ’ une réelle volonté
municipale de se développer
à travers le sport, l ’ événementiel, la culture et le tourisme »
comme l ’ explique Sokhna
Fournier, directrice du SPIC (2)
Arena Loire Trélazé, gérante du
complexe. Arena Loire Trélazé
ou l ’ événement pluriel avec, au
programme 2014, de grands
« Les plans de développement
ont toujours été ambitieux »
rendez-vous sportifs, des spectacles musicaux et autres têtes
d ’ affiche. « La valeur ajoutée
de ce complexe est de pouvoir
capter d ’ importantes productions qui ne viennent pas dans
des lieux à moins de 6 000
spectateurs ». Modularité, nouvelles technologies, acoustique
de qualité, panneaux LED…
« Arena Loire Trélazé peut être
apparenté à un Zénith ».
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 47
L ’ Amphitéa à Angers
S ’ il est un lieu événementiel qui
était attendu, c ’ est bien le Parc
Saumur événementiel, inauguré
en mars dernier, situé tout près
du centre-ville de Saumur. Pour
preuve, l ’ affluence au Salon de
l ’ habitat 2013 (13 00 visiteurs.
7 000 pour l ’ édition 2012). Ce
succès ne s ’ explique pas uniquement par l ’ effet « découverte »
rents du Parc-Expo ». Cette
année, ce dernier accueillera,
entres autres, le Cirque national
de Pékin, les Interclubs de
bridge, les Celtic Legends…
L ’ impact de ces manifestations
sur l ’ économie locale a été très
encourageant : « Lors du tout
premier événement (Salon de
l ’ Habitat), les restaurants ont été
Pour qu’un Parc-Expo
trouve son rythme de croisière,
3 ans sont nécessaires
mais aussi par la structure
même du site qui s ’ inscrit dans
une dynamique « salons ». « Cet
espace modulable de 2 600 m2,
répond à nombre d ’ attentes.
Il permet d ’ accueillir salons,
congrès, séminaires mais aussi
concerts, spectacles (jusqu ’ à
2 600 spectateurs) », comme
l ’ explique Kelly Guiocheau,
responsable communication de
la Sem Saumur Events. Cette
nouvelle infrastructure a par
ailleurs permis à certains événements, qui n ’ étaient plus, de
réapparaître sur l ’ agenda événementiel saumurois (Foire
Expo en 2013 : 22 500 visiteurs) ou à d ’ autres nouveaux
de faire leur entrée (Salon Bio
et Bien-être). « Le Salon du
Mariage, auparavant au Parc
Maupassant, fera désormais
partie des événements récur-
pris d ’ assaut. Cela a généré une
demande importante ». Pour
qu ’ un Parc-Expo trouve son
rythme de croisière, 3 ans sont
nécessaires. « Entre le premier
contact d ’ un prospect intéressé
par le site et la concrétisation
d ’ un événement, il faut compter
environ un an et demi ». La promotion du nouveau site s ’ est
faite dans un premier temps au
niveau régional, sur Paris et sur
Internet. En 2014, elle se poursuivra dans le cadre de salons
spécialisés en tourisme d ’ affaire
et événementiels.
« L ’ existence d ’ un tel complexe
dans le Saumurois permet
d ’ imaginer d ’ autres événements
en lien avec le patrimoine local,
historique. Pourquoi ne pas
imaginer un Salon des vins, un
Salon dédié au cheval ? ».
48 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
Foires, salons, expositions,
manifestations sportives, associations... depuis 30 ans, le Parc
des Expositions de la Meilleraie,
à Cholet, offre sur quelque
12 000 m2 une programmation
événementielle aussi éclectique que dense : quelque 70
rendez-vous se succèdent tout
au long de l ’ année, accueillant
près de 300 000 visiteurs.
Un taux d ’ occupation très
satisfaisant pour Véronique
Charbonneau,
responsable
d ’ activité. Si, du côté événementiel culturel, le Parc Expo ne
reçoit pas de tête d ’ affiche - du
fait d ’ une « évasion » des événements musicaux vers Nantes
et Angers - du côté sportif, il
est le haut lieu de l ’ emblématique Cholet Basket. « Une salle
leur est réservée. C ’ est un lieu
que les Choletais connaissent
bien ». Cholet Basket, ce sont
entre 22 à 30 matchs par an,
5 000 spectateurs à chaque rencontre. En 2014, belle affiche
sportive d ’ envergure nationale
pour le Parc de la Meilleraie :
le championnat de France de
Badminton (début février) ainsi
que le championnat de France
de gymnastique (début juin).
Marianne Bourgeois
(1) Le nom « Zénith » est une marque
déposée et l ’ utilisation de ce terme
est soumise au respect d ’ un cahier
des charges (par exemple la salle
doit contenir au moins 3 000 places
et être modulable).
(2) SPIC : service public industriel
et commercial.
Parc Expo de Cholet
www.maineetloire.cci.fr
Enquete
Economie du Baugeois :
à l’Est, du nouveau
Terre lointaine, riche de forêts,
agricole avant tout : cette image
ancienne du Baugeois s’estompe
peu à peu. Loin des grands centres
urbains, Baugé-en-Anjou a
conservé son activité commerciale
de centre-ville, renforcé par
l’implantation de formes nouvelles
de distribution. Le pays sait jouer
la carte du tourisme. Sur le plan
industriel, la zone d’activités Sainte
Catherine accueille les entreprises
et, dans moins d’un an, une
pépinière y hébergera porteurs de
projets et nouvelles entreprises.
A
u
visiteur
qui
arrive par l ’ Ouest,
l ’ entrée de Baugéen-Anjou
affiche
une bonne santé
économique. Sur la droite, les
30 hectares de la zone Anjou
Actiparc Sainte Catherine et
sa cinquantaine d ’ entreprises.
Au rond-point qui suit, Super
U, sa galerie marchande, son
parking. Sur la gauche, le très
récent centre commercial de 9
000 m², tout en façade de couleur sombre. Dans quelques
mois, une nouvelle pousse aura
surgi au cœur de cet ensemble
majeur de l ’ économie baugeoise. Sur la ZA, près des
Charpentes Esnault, s ’ élèvera
une pépinière d ’ entreprises de
3 600 m². Les clés seront
remises aux premiers locataires en septembre 2014. Un
premier bâtiment à vocation
tertiaire offrira six bureaux
en étage, le rez-de-chaussée
étant dévolu à des services
communs (secrétariat, stan-
Accompagner les
jeunes entrepreneurs
Ville, premier vice-président de
la Communauté de communes
en charge du développement
économique. D ’ où le projet
d ’ une pépinière d ’ entreprises.
De trois scénarios, envisageables, c ’ est le plus ambitieux,
en phase avec les attentes des
jeunes entrepreneurs, qui a
été adopté : offre tarifaire intéressante, très haut débit avec
Melisa, espaces communs et
services partagés, accompagnement au démarrage, actions
d ’ animation. »
L ’ initiative est née d ’ une
enquête réalisée fin 2012 par la
CCI de Maine-et-Loire. 70 %
des prescripteurs interrogés
reconnaissaient la dynamique
économique de la Communauté
de Communes du Baugeois
« Mais l ’ offre de locaux professionnels apparaissait globalement insuffisante et inadaptée
dans un large périmètre autour
de Baugé-en-Anjou, commente
Philippe Chalopin, maire de la
La pépinière intéressera toute
entreprise (hors commerce) de
moins de 3 ans. Elle pourrait
accueillir une quinzaine de
porteurs de projets, locataires
pendant 24, voire, 36 mois.
Passé ce délai, ils pourront se
transférer dans un des ateliersrelais en accession à la propriété (un atelier de 800 m² sera
construit fin 2014-début 2015),
aller sur l ’ offre privée ou faire
construire.
dard, salle de réunion...). Juste
à côté, deux autres bâtiments,
chacun regroupant deux ateliers-relais de 150-160 m². La
Communauté de communes
du Canton de Baugé *, présidée par Michel Renault, maire
de Clefs, investit 800 000 euros
dans cette opération dont les
travaux débutent.
50 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
« Baugeois
Entreprendre »,
partie prenante
Le comité de pilotage constitué notamment de la CCI et
de la Chambre de métiers et
de l ’ artisanat sélec­tionnera
les entrepreneurs can­didats
à l ’ entrée dans la pépi­nière.
L ’ animation et le conseil
seront assurés par l ’ association
« Baugeois Entreprendre » qui
y installera son bureau actuellement hébergé dans les locaux
du Tribunal. Le club détectera
les besoins des loca­taires de la
pépinière et assurera certains
services (secrétariat, gestion
du courrier, classement...).
Frédéric Métivier, diri­geant du
cabinet d ’ expertise-comptable
Altexa, préside cette association
créée il y a 10 ans par des commerçants et artisans. « Baugeois
Entreprendre » a été fondée
pour mettre en relation des nouvelles entreprises recherchant
www.maineetloire.cci.fr
des locaux avec l ’ offre immobilière. Pour aller plus loin, elle
s ’ est dotée d ’ une commission
Accueil qui accom­pagne les
porteurs de projets, notamment
dans la réalisation de leurs prévisionnels et auprès des orga-
nismes financiers. La connaissance du terrain des artisans
et commerçants et la présence
d ’ experts comptables permettent de juger de la fai­sabilité
d ’ un projet et de préparer au
mieux l ’ installation du porteur
de projet ». Le 3ème axe de
« Baugeois Entreprendre », le
plus conséquent, est l ’ organisation du Salon du savoir-faire,
tous les deux ans depuis 2006 au
Centre culturel René d ’ Anjou
à Baugé. Cette vitrine des
entreprises du Baugeois, voire
au-delà (La Flèche, Noyant,
Saumur) permet également
d ’ informer les jeunes sur les
métiers manuels par des conférences. « Un certain nombre
d ’ organismes participent à
l ’ événement comme la CCI, la
Chambre de métiers, le Rotary
Club, Les Meilleurs Ouvriers de
France, Les Meilleurs Apprentis
de France ou les Compagnons
du Devoir ». La prochaine
édition aura lieu les 12, 13 et 14
septembre 2014.
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Attractivité
pour l ’ industrie
Le territoire compte 250 entreprises auxquelles s’ajoute une
centaine d ’ exploitations agricoles. La société emblématique
est la société Devillé-Pradines.
L ’ entreprise qui fabrique
des outils coupants Bahco et
des pièces de sécurité pour
l ’ automobile est le premier
employeur du Baugeois avec
450 salariés à Baugé (sans
compter 31 à Nogent en HauteMarne et 100 en Pologne). Les
attraits touristiques ont parfois
des répercussions étonnantes
qui devraient faire réfléchir
les aménageurs : c ’ est en 1965,
revenant de vacances et après
un excellent accueil à l ’ Hôtel
de la Boule d ’ Or qu ’ un industriel du Nord, M. Devillé,
décida de s ’ installer à Baugé et,
avec l’aide de la Ville, de créer
le premier atelier-relais.
Parmi les plus importantes
entreprises, Delépine (serrurerie et métallerie), SAMA
(matériel et fournitures agricoles), MODEMA (matériel
agricole, bricolage...), l’entreprise de menuiserie Boureau...
Mais la plupart se concentrent
sur la zone Sainte Catherine
dont la 3ème tranche est en
cours d ’ exploitation. Les deux
premières tranches accueillent
une quarantaine d ’ entreprises.
Parmi elles, les Transports
Sébastien Naulet. L ’ entreprise s ’ est installée en mai
2012 avec 19 personnes. Elle
en compte 35 aujourd ’ hui.
Spécialisée dans l ’ alimentaire, notamment les fruits et
légumes, elle occupe 1 040 m²
de bâtiments dont une grande
chambre froide de 335 m².
Ses 15 camions ne cessent de
sillonner la France et l ’ Europe.
De nouvelles entreprises s ’ installent. Comme AN.DE.AL
(Anjou Décors alimentaires),
dirigée par Bertrand Ropert,
qui fabrique et commercialise des fleurs en sucre à destination des professionnels
(ouverture début février).
L ’ entreprise qui emploie treize
personnes n ’ avait plus l ’ espace
pour s ’ agrandir et développer
son activité à Lasse.
La zone Sainte Catherine
bénéficie du raccordement au
réseau Melisa. Mais la couverture numérique du Baugeois
en haut débit reste à améliorer.
L ’ enjeu prioritaire de l ’ aménagement numérique réside
dans les résorptions des zones
blanches.
Baugé-en-Anjou,
pôle d ’ équilibre
Le Pays des Vallées d ’ Anjou
a porté le SCoT qui a fixé les
grandes orientations du Baugeois
pour les 20 ans à venir. La CCI a
donné son avis favorable en septembre 2011 après examen par
le Conseil Territorial de pays,
présidé par Jean-Pierre Billiard.
Le SCoT prévoit des pôles
d ’ équilibre qui doivent proposer
« un parc d ’ activités, un équipement commercial de rayonnement intercommunal, une offre
complète et accessible de services
administratifs ou associatifs, de
santé, scolaires, sportifs et culturels ». Le pôle d ’ équilibre du pays
baugeois est centré sur Baugé
auquel s ’ ajoutent les communes
déléguées du Vieil-Baugé, de
Pontigné et de Saint-Martin
d ’ Arcé.
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 51
Le tourisme
Le Pays des Vallées d ’ Anjou a lancé une politique active de
soutien et de développement du tourisme. L ’ accent a été mis
sur deux axes : la qualité de l ’ accueil et de l ’ information ainsi
que la promotion.
« Aïda » de Verdi, « L ’ Élixir d ’ amour » de Donizetti et « La Chauvesouris » de Strauss II. Pour sa 11e édition du 25 juillet jusqu ’ au
5 août 2013, l ’ Opéra de Baugé offrait une nouvelle fois une programmation d ’ exception aux spectateurs. Chaque année, ces airs
d ’ opéra viennent rappeler que le Baugeois est aussi une terre de
culture. La Ville est partenaire de l’Opéra et soutient pleinement
cette manifestation importante tant sur le plan culturel qu’économique. La ville a conservé ses vieux quartiers, des hôtels particuliers, son tribunal du XIXème siècle. Les deux pépites sont
le château du Roi René avec son Musée d ’ Art et d ’ Histoire et
son parcours spectacle et l ’ Apothicairerie de l ’ Hôtel-Dieu avec
sa collection d ’ environ 650 pots et boîtes dont « 3 bouteilles en
faïence, 79 pots-canon, 95 chevrettes, 91 piluliers, 16 albarelli
qui permettaient la conservation des préparations solides ou
pâteuses ». Baugé possède le label « Petite cité de caractère » et a
rejoint le club des 100 « Plus beaux détours de France ». L ’ Office
de tourisme intercommunautaire, labellisé « Qualité Tourisme »
reçoit plus de 10 000 visiteurs ou contacts par an. Le château et
l’apothicairerie a accueilli plus de 11 000 visiteurs.
Le camping 2 étoiles au bord du Couasnon a reçu récemment
des chalets et la fréquentation s ’ est accrue de 20 % avec 3 700
nuitées. Une demande de requalification en 3 étoiles a été
déposée pour cette hôtellerie de plein air aux labels « Qualité
Tourisme » et « Camping Qualité ». Un autre dossier reste latent
en raison des incertitudes liées à la loi sur les investissements
touristiques. Il s ’ agit du projet d ’ un hôtel trois étoiles sur le site
du golf 18 trous de Baugé-Pontigné. Le permis de construire
porte sur deux bâtiments de 60 chambres chacun.
• Ville de Baugé-en-Anjou : www.baugeenanjou.fr
• Office de tourisme du Baugeois-en-Anjou :
www.tourisme-bauge.com
• Baugeois Entreprendre : www.baugeois-entreprendre.fr
• Opéra de Baugé : www.operadebauge.org
La zone de chalandise de Baugé
couvre plus de 17 000 habitants.
Elle est limitée au Nord par La
Flèche où l ’ appareil commercial est varié et dynamique
(18 km). A l ’ Est par Noyant
(17 km) et la limite départementale avec l ’ Indre-et-Loire,
au Sud par Longué-Jumelles
(17 km) et à l ’ Ouest par
Seiches-sur-le-Loir (21 km).
Le centre-ville, très commer–
cial, s’appuie sur les secteurs
hygiène santé, alimentaire,
services, les cafés et les restaurants. Il assure l’essentiel de la
consommation de proximité,
notamment en achats ali–
mentaires, en services (santé,
banque, administration...). Le
second gisement d’emplois est
la santé avec l’hôpital, entière–
ment rénové à la fin des années
© Gecko production apo
Le commerce
et la santé,
points d ’ ancrage
52 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
90, et l’Association Anne de
la Girouardière qui gère une
maison de retraite en cours de
restructuration pour devenir
E.H.P.A.D. et une section pour
handicapées mentales. Une
restructuration importante a
été menée sur La Girouardière
à Baugé, ce qui a permis de
porter le nombre d’emplois de
70 à plus d’une centaine. Le
développement de résidence
senior, solution intermédiaire
entre le domicile et l’EHPAD,
est tout à fait intéressant. Deux
projets sont en cours à Baugéen-Anjou et peut-être Cheviréle-Rouge.
Lutter contre
l ’ évasion
commerciale
En revanche, l ’ étude commandée par la Ville à la CCI en 2010
avait montré combien l ’ évasion
commerciale était forte sur
certains achats : équipements
de la personne (vêtements,
chaussures) et de la maison sur
la Flèche surtout et biens culturels et loisirs principalement
sur Angers. « La CCI, qui a
réalisé l ’ enquête, a estimé cette
évasion à 45 millions d ’ euros,
soit la moitié du marché théorique total, rappelle Philippe
Chalopin. Ce travail a été un
élément très porteur et positif.
La plupart des préconisations
ont été mises en œuvre ». La
décision de créer une nouvelle
zone commerciale a été prise,
suivant en cela l ’ avis de 50 %
des Baugeois et de 46 % des
autres habitants de la zone
de chalandise. Un bâtiment
imposant a été réalisé en face
du Super U, très impliqué dans
cette réalisation. Plusieurs
enseignes se sont installées
dans ces moyennes surfaces :
Chauss ’ Moi, Vision Plus, Quai
110, Centrakor et Mr Bricolage.
Une trentaine d ’ emplois ont
été créés, le chiffre d ’ affaires
augmente... et l ’ évasion commerciale s ’ est réduite. La
consommation de proximité
augmente.
L ’ étude montrait l ’ importance
de créer une offre de parking
de proximité et de bien signaler
les stationnements existants
pour conserver l ’ attractivité du centre-ville. Une zone
bleue a été créée pour faciliter la rotation des véhicules,
« l ’ équivalent d ’ une centaine
de places » sans pénaliser
l ’ accès au centre-ville. Les rues
St Nicolas et de l ’ Eglise ont été
refaites. Le nouveau sens de
circulation permet de rentrer
plus facilement en ville.
Le Baugeois fut longtemps
une terre de marges. Mais,
aujourd ’ hui, « à l ’ Est, du
nouveau ».
Alain Ratour
* Communes de Baugé (devenu Baugéen-Anjou par le regroupement avec
Vieil-Baugé, Montpollin, St Martin
d ’ Arcé et Pontigné au 1er janvier
2013), Clefs Val d ’ Anjou (Clefs et
Vaulandry), Bocé, Cheviré le Rouge,
Cuon, Chartrené, Echemiré, Fougeré,
Le Guédéniau
et Saint Quentin-les-Beaurepaire.
Apothicairerie de l ’ Hôtel-Dieu
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internet
PLACE
.net
Web 3.0
A
u commencement était
le feu. Puis est arrivé….
Internet.
Souvenezvous, l ’ âge de glace
du web : un son strident sorti
d ’ un modem confirmait que
nous étions connectés à la toile,
comme un alunissage réussi.
Après le web 1.0 et ses pages en
code HTML, créé au début des
années 90, après le web 2.0 autrement appelé web social- et
ses sites interactifs, ses pages
Wiki, ses réseaux sociaux, voici
l ’ ère du web 3.0., celle où le web
s ’ individualise pour s ’ adapter
à chacun de ses utilisateurs.
Un web sémantique, intuitif
qui pourra comprendre le sens
du contenu d ’ une page, faire
des liens avec l ’ information
de même nature se trouvant
ailleurs sur le réseau Internet et
apporter des réponses contextuelles.
Smart web ou web
intelligent
On l ’ imagine intelligent, sachant
tout de nous et capable d ’ anticiper le moindre de nos désirs.
Le web 3.0 serait aux données
ce que le 2.0 était à notre vie
sociale. En créant des matrices
intelligentes, il sera possible de
personnaliser les sites Internet et
tés. Sans oublier Amazon, pionnier en la matière avec la mise
en avant sur la page d ’ accueil
des produits sélectionnés en
fonction des historiques d ’ achat
et de navigation. Le web 3.0 sera
le déploiement à grande échelle
de ces technologies et, sans nul
doute, la prochaine évolution
majeure du web.
La production du web 3.0 sera
compatible avec tous les terminaux. Toutes les applications
logicielles seront accessibles
en ligne (Cloud Computing)
et s ’ adapteront aux terminaux utilisés. Ce qui implique
la fusion des trois mondes
Internet existants : l ’ Internet
classique,
l ’ Internet mobile
et l ’ Internet des objets (puces
RFID, QR Codes…). Avec le
web sémantique, tous les sites
seront liés d ’ une façon ou d ’ une
autre. Ainsi, nous serons suivis
tage sur la page d ’ accueil. La
personnalisation pourra également se retrouver sur certaines fonctionnalités : identification des supports utilisés,
des heures de connexion pour
visiter un site ou ouvrir un
e-mail. Objectif : adapter les
notifications et e-mails envoyés selon les supports et les modes
d ’ utilisation, mettre en avant
des contenus différents en fonction du débit en situation de
mobilité (éviter la vidéo si débit
faible, diminuer les médias …).
Le web 3.0 c ’ est une multiplicité
de solutions imaginables.
A qui profite
le web 3.0 ?
Le web 3.0 permettra d ’ ordonner l ’ information surabondante
en éliminant les éléments redondants, en sélectionnant et hiérarchisant les autres selon les
l’avènement du web
sémantique
applications. Objectif : proposer
davantage de contenus susceptibles d ’ intéresser les internautes.
Pour être sémantiques, les outils
du web 3.0 doivent établir des
liens entre les contenus d ’ une
page, les contextualiser et en
saisir la signification globale audelà du sens premier des mots.
Exemple : en tapant “Paris” dans
Google, le moteur de recherche
ne sait pas s ’ il s ’ agit de la capitale française ou de Paris Hilton.
Il faut donc ajouter d ’ autres
termes. La finalité du web 3.0 est
de pouvoir effectuer lui-même
cette analyse.
Cette évolution existe déjà
sur certains sites et systèmes
(Cloud Computing, web 3D,
web responsive, HTML 5.1…).
Ainsi Facebook et son fil
d ’ actualité dynamique mettent
en évidence les publications
des amis et pages avec lesquels
les utilisateurs interagissent le
plus. Google, où les résultats
de recherche font remonter les
sites les plus régulièrement visi-
de près, notamment au travers
de notre navigation, nos différents profils, nos relations
et nos commentaires sur les
réseaux sociaux. La publicité
affichée sur les sites visités sera
en rapport avec les documents
consultés. Nous serons « géolocalisés » en permanence et
nos modes de consommation
scrutés voire partagés automatiquement. Nous serons informés
en continu des opportunités à
saisir lors de tous nos déplacements, selon nos centres d ’ intérêts. Les moteurs de recherche
deviendront plus « intelligents »
et les résultats beaucoup plus
ciblés, offrant aux marketeurs
une source d ’ une précision
quasi quantique.
La personnalisation apportera
une réelle valeur ajoutée dans
certains secteurs, comme la
presse : en fonction de l ’ historique de navigation (pages
vues et durée / page), certaines
catégories de contenus les plus
consultées remonteront davan-
besoins de chacun. Mais cette
évolution, aussi prometteuse soitelle, pose quelques questions :
l ’ identification de données aussi
précises et personnelles sera-telle acceptée ? Comment doit-elle
être sécurisée ? En suspens également les nombreuses questions
techniques : comment identifier les internautes : (compte, IP,
cookies) ? Comment identifier
plusieurs utilisateurs sur un ordinateur ?
Ces questions posées, le web
sémantique permettra une
toute autre expérience du réseau
Internet, et ce, sur une multiplicité de plateformes en simplifiant la navigation des utilisateurs. Déjà, d ’ aucuns parlent du
web 4.0, véritable éco-système
informationnel fait de liens
dans lequel nous entrerons. Un
web « symbiotique » : nous ne
serons plus « sur » le web, mais
« dans » le web.
Marianne Bourgeois
Anjou Eco est édité par la Chambre de Commerce et d ’ Industrie de Maine-et-Loire - 8, boulevard du Roi René - CS 60626 - 49006 Angers cedex 01 - Tél. : 02 41 20
49 00 - Directeur de la publication : Eric Groud - Rédacteur en chef : Alain Ratour - Secrétaire de rédaction : Dominique Gruson - Assistante rédactrice : Isabelle Baudry
A collaboré à ce numéro : Marianne Bourgeois - Conception et coordination : Atmosphère 02 41 66 83 38 - Photographies : Alain Chudeau et CCI - Publicité :
Maine Editions 02 43 24 23 42 - Impression et routage : Corlet Roto. Bimestriel (5 numéros par an : Janvier - Mars - Juin - Septembre - Novembre) - Tirage : 26 000
exemplaires. Dépôt légal : Janvier 2014. N° ISSN : 1959-5379 - Numéro : 3 E. Abonnement annuel : 15 E auprès de la CCI.
Publication en accès sur le site Internet de la CCI : www.maineetloire.cci.fr
54 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
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Réglementation
Formation professionnelle : l’accord avant la loi
CFDT, CFTC, CFE-CGC et FO
L ’ accord organise la simplification de la collecte et de la gestion
des crédits de la formation professionnelle et de l ’ apprentissage. Le nombre de collecteurs
passera de 200 à 46 : 20 Opca/
Octa (organismes paritaires
collecteurs agréés et organismes
collecteurs de la taxe d ’ apprentissage) et 26 Octa régionaux.
Les entreprises pourront verser
le nouveau « 1% formation »
et leur taxe d ’ apprentissage au
même collecteur.
Fin 2013, une majorité a été trouvée au sein des partenaires sociaux
sur un projet d ’ accord relatif à la réforme de la formation professionnelle. Il s ’ agit notamment de la rendre plus accessible aux demandeurs d ’ emploi et de créer un compte personnel de formation.
L
es états-majors de six
organisations syndicales
– MEDEF, UPA, CFDT,
CFTC, CFE-CGC, FO
– ont approuvé le projet
d ’ accord national interprofessionnel (ANI) sur la réforme
de la formation professionnelle,
accepté dans un premier temps le
14 décembre. Seules la CGPME
et la CGT n ’ ont pas souhaité
signer. Lorsque nous mettions
sous presse, le projet d’accord était
présenté au conseil des ministres
le 22 janvier. Il comprend trois
volets : alternance et formation
professionnelle,
démocratie
sociale, inspection/contrôle. Il
devrait ensuite faire l ’ objet d ’ une
lecture devant l ’ une des chambres
du Parlement, en février.
lier, des ouvriers, des employés
dans les petites entreprises et des
demandeurs d ’ emplois. La formation va aux plus formés et aux
plus qualifiés.
Désormais, l ’ argent de la formation professionnelle devrait
davantage bénéficier à ceux qui
en ont le plus besoin. Le financement pour les demandeurs
d ’ emploi passerait de 600 à 900
millions d ’ euros, à quoi s ’ ajoutent
des financements au titre de la
professionnalisation. Le budget
du fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels
(FPSPP) n ’ augmente pas. C ’ est
la baisse des dépenses qui devrait
dégager 300 millions d ’ euros,
selon le ministère du Travail. Améliorer l ’ accès
à la formation
Principale
innovation : le
compte personnel
de formation
Lorsqu ’ ils ont débuté leurs
échanges fin septembre, les négociateurs voulaient simplifier un
système très complexe, riche de
bailleurs de fonds, décideurs et
prestataires. Ils avaient aussi pour
objectif de rendre la formation
professionnelle – 32 milliards
d ’ euros dépensés en 2011 – plus
accessible aux demandeurs
d ’ emploi et aux salariés les moins
qualifiés. Des progrès ont été
réalisés : près de 43 % des salariés
ont suivi une formation en 2011
contre environ 25 % en 1974.
Mais de fortes disparités subsistent, au détriment, en particuwww.maineetloire.cci.fr
L ’ ANI a entériné la création
du « compte personnel de formation » prévu par l ’ accord sur
la sécurisation de l ’ emploi de
janvier 2013. Le CPF qui pourra
être ouvert à l ’ âge de 16 ans
suivra la personne tout au long
de sa vie professionnelle, même
si elle change d ’ entreprise ou
si elle s ’ inscrit à Pôle emploi.
Il lui donnera droit à un crédit
d ’ heures de formation (150 au
maximum contre 120 pour le
DIF, mais avec la possibilité
d ’ aller au-delà dans certains cas
de figure). Elle pourra y recourir
afin d ’ élever son niveau de qualification : la philosophie du
CPF est de laisser « l ’ initiative »
à son bénéficiaire.
Environ 1,2 milliard d ’ euros
par an lui sera dédié, contre
200 millions d ’ euros actuellement pour le droit individuel
de formation (DIF) que le CPF
doit remplacer. Ou trouver
l ’ argent ? 300 millions seront
issus du FPSPP (Fonds Paritaire
de Sécurisation des Parcours
Professionnels). Le reste proviendra d ’ une contribution
obligatoire des entreprises à
hauteur de 0,2% de leur masse
salariale. De plus, le CPF pourra
recevoir des abondements de
l ’ Etat, des branches professionnelles, des Régions.
Formation
professionnelle :
un financement plus
simple et moins de
collecteurs
Pour les entreprises, la formation professionnelle devrait
être plus simple à mettre en
œuvre et les contraintes allégées.
Actuellement, leur obligation
légale s ’ établit de 0,55% à 1,6%
de la masse salariale. En réalité,
les entreprises de plus de dix
salariés dépensent souvent plus
(autour de 2,7%). L ’ accord
prévoit
une
contribution
unique allant de 0,55% pour
les entreprises de moins de dix
salariés à 1% pour les entreprises de plus de 50 salariés,
dont 0,2% pour le CPF.
Des conseils
paritaires régionaux
pour la formation
professionnelle et
l ’ emploi (CPRFPE)
Le projet d ’ accord national
interprofessionnel réorganise
la gouvernance paritaire des
politiques de formation professionnelle et d ’ emploi. Le
Comité paritaire national pour
la formation professionnelle et
l ’ emploi (CPNFPE) est créé.
Il définit ces politiques, assure
leur coordination avec celles des
pouvoirs publics et des acteurs
de la formation professionnelle
et de l ’ emploi. Il détermine les
politiques mises en œuvre par le
FPSPP, dresse la liste des formations éligibles au CPF et suit la
mise en œuvre de ce dernier. Ce
comité sera décliné sur le terrain
au travers de conseils paritaires
régionaux pour la formation
professionnelle et l ’ e mploi
(CPRFPE), mis en place au plus
tard le 30 juin 2014. Ces conseils
animeront en région le déploiement territorial des politiques
paritaires interprofessionnelles
définies par le CPNFPE. Ils coordonneront ces politiques et élaboreront la liste des formations
éligibles au CPF. Ils transmettront au Régions un avis motivé
sur la carte des formations. Et les
conseils régionaux devront obligatoirement les consulter avant
d ’ adopter cette carte.
Alain Ratour
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 55
Réglementation
commercial
Que dit l ’ article
606 du Code civil
concernant les
grosses réparations
du local commercial ?
L ’ article 606 du Code civil met à la
charge du bailleur l ’ obligation de
réaliser les grosses réparations affectant le local commercial. Ce sont
les réparations des gros murs et
des voûtes, les rétablissements des
poutres, des couvertures entières, des
digues, des murs de soutènement et
de clôture. Afin de déterminer non
seulement l ’ importance des travaux
à réaliser, mais aussi la partie qui en
aura la charge, les juges retiennent
traditionnellement deux critères :
un critère matériel lié à l ’ importance
de la réparation et un critère financier lié au caractère exceptionnel de
la dépense. L ’ appréciation est effectuée au cas par cas. Les juges prennent également en considération les
stipulations expresses convenues par
les parties dans le bail, le critère de la
vétusté, la force majeure, toute obligation de réparation mise à la charge
d ’ une partie par l ’ administration, la
mauvaise utilisation du local commercial par le preneur. Les parties au
bail commercial peuvent convenir
de la nécessité d ’ introduire dans le
bail une clause aménageant la charge
des grosses réparations. Le preneur
peut ainsi les supporter en tout ou
partie, à condition que ladite clause
soit claire et précise. Dans le cadre
de cet aménagement conventionnel,
une diminution du montant du loyer
peut être envisagée.
Le loyer d ’ un bail
commercial peut être
révisé selon l ’ Indice
national du Coût de
la Construction (ICC)
ou l ’ Indice des Loyers
Commerciaux (ILC).
Le Code de commerce prévoit
que le loyer d ’ un bail commercial
peut être indexé sur la variation
de l ’ Indice national du Coût
de la Construction (ICC) ou,
pour des activités commerciales
définies par le décret n°
2008-1139 du 4 novembre 2008,
sur la variation de l ’ Indice des
Loyers Commerciaux (ILC).
Ces indices permettent ainsi de
calculer la révision des loyers
des baux commerciaux. L ’ ICC et
l ’ ILC sont publiés par l ’ Institut
national de la statistique et des
études économiques (INSEE).
Fiscalité
L ’ application de la
règle de minimis
Parmi les règlements d ’ encadrement des aides figure la règle de
minimis. Son principe et son effet
sur les aides accordées ne sont pas
connus de toutes les entreprises.
Rappel de la règle de minimis et des
aides nationales qui y sont soumises.
La règle de minimis fait partie des
règlements décidés par l ’ Union
Européenne pour encadrer le fonctionnement des aides aux entreprises. Selon elle, une même entreprise ne peut recevoir plus de
200 000 € d ’ aides dites « de minimis » sur une période de trois exercices fiscaux. Ce plafond est ramené
à 100 000 € pour les entreprises du
transport.
• Précisions
La période de trois exercices fiscaux
est calculée de manière glissante. Elle
doit comprendre l ’ exercice fiscal en
cours, ainsi que les deux exercices
fiscaux précédents ;
le cumul des aides de minimis perçues par une entreprise doit toujours
rester inférieur à 200 000 €. L ’ aide
qui aboutirait au dépassement de ce
plafond ne pourra pas être considérée comme autorisée comme aide de
minimis et ne sera pas accordée ;
le plafond de 200 000 € tient compte
de toutes les aides déjà obtenues,
quelle que soit leur forme (subvention, avance remboursable, aide fiscale, etc.).
L ’ entreprise doit veiller à ne pas
dépasser ce plafond de 200 000 €.
D ’ ailleurs, lorsqu ’ une aide est soumise à la règle de minimis, le dossier
de demande implique de renseigner
les aides de minimis déjà perçues.
L ’ entreprise doit donc garder un
récapitulatif des aides reçues. Elle
notera les dates d ’ octroi, le type
d ’ aide et le montant obtenu. En particulier, l ’ entreprise doit se souvenir
des aides fiscales ou exonérations
de cotisations sociales soumises à la
règle de minimis dont elle a pu bénéficier.
• Aides transparentes
Le règlement ne s ’ applique qu ’ aux
aides de minimis transparentes, dont
le montant précis peut être déterminé à l ’ avance, sans avoir à effec-
56 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
tuer une analyse du risque. Les aides
transparentes consistent en prêts,
apports de capitaux, mesures de
capital-investissement, garanties de
prêts. Mais sous certaines conditions
et seuils que l ’ entreprise devra vérifier au préalable.
• Champ d ’ application
Le règlement exclut du champ
d ’ application la pêche et l ’ aquaculture, la production primaire des
produits agricoles, les aides liées à
l ’ exportation, les aides soumises à
la préférence de produits nationaux,
le secteur houiller, les aides pour
l ’ acquisition de véhicules de transport routier et les aides aux entreprises en difficulté.
Certains dispositifs ont été requalifiés et sont à présent considérés
comme relevant du régime de minimis. Les entreprises doivent y être
vigilantes et se rapprocher de leurs
DAF, experts comptables,... ou des
services fiscaux eux-mêmes.
http://les-aides.fr/zoom/bZ5g/l-application-de-la-regle-de-minimis.html
Social
Pas de transaction
pour priver les salariés
d ’ un avantage
conventionnel
Suite à la mise en place d ’ un plan
de sauvegarde de l ’ emploi, des
salariés ont été licenciés pour
motif économique. Un accord
intitulé « Annexe PSE » et soustitré « protocole d ’ accord de fin de
conflit relatif aux mesures sociales
accompagnant la restructuration
de l ’ entreprise » a été signé. Ce
document a été suivi d ’ un protocole d ’ accord transactionnel
par lequel les salariés reconnaissaient le caractère économique de
leur licenciement et la validité du
plan de sauvegarde de l ’ emploi. Ils
renonçaient à toute action et recevaient une certaine somme à titre
de dommages-intérêts. Les salariés
ont saisi la juridiction prud ’ homale
pour solliciter la nullité des transactions et contester le bien-fondé
du licenciement. La Cour d ’ appel a
déclaré irrecevables les demandes
des salariés. La Cour de cassation
a au contraire donné raison aux
salariés : une transaction ne peut
pas priver les salariés des avantages qu ’ ils tiennent de l ’ accord.
Arrêt de la chambre sociale de la
Cour de cassation du 15 octobre
2013, pourvoi n° 12-22911
Travail des jeunes :
évolution de la
réglementation
Deux décrets en date du 11
octobre 2013 modifient la réglementation relative aux jeunes travailleurs.
Le premier décret a pour objet de
modifier la procédure de dérogation aux travaux interdits pour
les jeunes en formation professionnelle. La procédure actuelle
est en effet jugée peu efficace en
raison de sa complexité et de sa
lourdeur tant pour les services de
l ’ inspection du travail que les établissements d ’ accueil. Le décret
propose en conséquence de substituer à une dérogation annuelle
pour chaque jeune en formation,
accordée a priori par l ’ inspecteur
du travail, une procédure selon
laquelle l ’ employeur ou le chef
d ’ établissement peut être autorisé par décision de l ’ inspecteur
du travail à affecter des jeunes à
des travaux interdits, pour une
durée de trois ans. La dérogation
concerne donc un lieu, celui dans
lequel le jeune est accueilli, et non
plus chaque jeune, sous réserve
de respecter certaines conditions.
Parmi ces conditions figure en
particulier l ’ obligation d ’ assurer l ’ encadrement du jeune en
formation durant l ’ exécution de
ces travaux. Il précise également
les autres dérogations possibles
pour les jeunes âgés de moins de
dix-huit ans et de quinze ans au
moins, qui ne sont pas conditionnées par une décision de l ’ inspecteur du travail.
Le second décret a pour objet,
dans son article 1er, de définir les
travaux légers pour les jeunes âgés
de quatorze ans à seize ans qu ’ ils
peuvent être amenés à effectuer
durant les vacances scolaires. Dans
son article 2, il actualise la liste des
travaux interdits ou réglementés
pour les jeunes travailleurs et les
jeunes en formation professionnelle âgés d ’ au moins quinze ans
et de moins de dix-huit ans. Ces
deux décrets entrent en vigueur le
14 octobre 2013.
Décret n° 2013-914 du 11 octobre
2013 relatif à la procédure de dérogation prévue à l ’ article L. 4153-9
du code du travail pour les jeunes
âgés de moins de dix-huit ans
Décret n° 2013-915 du 11 octobre
2013 relatif aux travaux interdits
et réglementés pour les jeunes de
moins de dix-huit ans.
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Réglementation
La taxe d’apprentissage en pratique
La
taxe
d ’ apprentissage
concerne toutes les entreprises soumises à l ’ impôt sur
les sociétés ou à l ’ impôt sur
le revenu au titre du BIC. Elle
contribue au financement des
formations initiales technologiques, professionnelles ou
d ’ apprentissage. Son règlement est à effectuer pour le
1er mars de chaque année,
auprès d ’ un organisme collecteur agréé. La CCI de Maineet-Loire, sous la délégation de
la CCIR des Pays de la Loire,
est un organisme collecteur.
Quelques infos pratiques sur
cette taxe essentielle pour le
fonctionnement de la formation par alternance qui a
prouvé son efficacité.
Comment est-elle calculée ?
Le taux de la taxe d ’ apprentissage = 0.5 % de la masse salariale.
Pour les entreprises de 250
salariés et plus dont le nombre
annuel de contrats d ’ apprentissage ou de professionnalisa-
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tion et de jeunes accomplissant
un VIE ou bénéficiaires d ’ une
CIFRE n ’ atteint pas le seuil de
4% de l ’ effectif annuel moyen,
est ajoutée une contribution
supplémentaire à l ’ apprentissage (CSA). Son taux varie
selon les efforts d ’ embauche
consentis par l ’ entreprise.A
la taxe d ’ apprentissage, est
associée la Contribution
au
Développement
de
l ’ Apprentissage (CDA), soit
0.18% de la masse salariale.
Nouveauté : Les entreprises
de 250 salariés et plus peuvent
bénéficier d ’ une aide de l ’ Etat
si l ’ effectif annuel moyen
d ’ alternants est compris entre
4 et 6 % de leur effectif annuel.
d ’ apprentissage » est fixé à
57 % de la taxe brute.
Le quota se fractionne en deux
parties :
- 22 % = de la fraction de la
taxe d ’ apprentissage soumise à
péréquation (FNDMA = Fonds
National de Développement
et de Modernisation de
l ’ Apprentissage) ;
- 35 % = des subventions versées
par l ’ entreprise aux CFA, aux
sections d ’ apprentissage et/
ou d ’ un concours minimum
obligatoire au profit du CFA
ou de la section d ’ apprentissage qui accueille les apprentis formés par l ’ employeur et
présents dans les effectifs au
31 décembre 2013.
La question du quota
• Versement au CFA d ’ accueil
L ’ employeur doit consacrer une fraction de la taxe
d ’ apprentissage dite « quota »
aux dépenses d ’ apprentissage
proprement dites. Le montant de la fraction de la taxe
d ’ apprentissage
obligatoirement réservée au « quota
Obligation légale de réserver
une partie de la taxe au CFA
d ’ accueil de vos apprentis
• Y a-t-il des exonérations
possibles ?
Oui par l ’ embauche d ’ apprentis ou l ’ accueil de stagiaires et
sous certaines conditions.
• Comment procéder pour
régler la taxe d ’ apprentissage
?
- Effectuer votre déclaration en
ligne depuis notre site www.
maineetloire.cci.fr ou adresser nous votre bordereau de
versement.
- Bénéficier d ’ une actualité
réglementaire, d ’ un accès au
fichier national des écoles,
d ’ un accompagnement personnalisé dans la préparation
de votre dossier en amont de
la phase de paiement (vérification de la recevabilité des
déductions de TA, de la liste
des établissements d ’ enseignement que vous désirez
soutenir).
CONTACT CCI :
02 41 20 49 45
[email protected]
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 57
Decouverte
Forte d ’ une première
expérience couronnée
de succès, la fondation
d ’ entreprise Mécène
et Loire a fait le choix
de poursuivre ses
engagements par la
création de sa seconde
fondation, début 2013.
Ses nouveaux membres
se sont engagés et
mobilisés pour un
mécénat de proximité
valorisant le Maineet-Loire. Focus sur
quelques-uns des 19
projets soutenus, suite
au premier appel
à projets.
L
a première fondation
Mécène et Loire a été
créée à l ’ initiative de la
Chambre de commerce
et d ’ industrie de Maine-et-Loire
en août 2007. Elle a apporté son
soutien, pendant 5 ans, à 108
projets culturels, sportifs, de
solidarité ou environnementaux,
pour un montant global alloué
de 691 250 euros.
Cette nouvelle forme de mécénat
collectif et territorial a été largement diffusée par ses représentants, PME et TPE exerçant
des métiers différents. Si le pari
d ’ une fondation de mécénat sur
5 ans ne paraissait pas forcément
évident au départ, la détermination de ses membres a permis
au groupe d ’ exister et même de
prolonger son existence par un
deuxième « mandat ».
« En lançant cette seconde
Fondation, nous nous fixons un
budget quinquennal d ’ un million
d ’ euros, une somme qui justifie
d ’ un engagement certain, particulièrement en temps de crise.
Mécène et Loire n°2 continue de
Mécène
&
Nouvelle équipe,
soutenir de nombreux projets
variés. L ’ engagement des 29
entreprises, ce sont autant d ’ aspirations et de sensibilités pour des
projets enrichissants» explique
Stéphane Martinez, Président de
la Fondation Mécène et Loire.
Catégorie
Arts plastiques
Musée des Beaux-Arts
de la ville d ’ Angers
Restauration du tableau
« L ’ Amour à l ’ Espagnole »
Le musée des Beaux-Arts
d ’ Angers s ’ est porté acquéreur d ’ un tableau exceptionnel de Jean-Baptiste Leprince,
« L ’ Amour à l ’ Espagnole »
de 1773 lors d ’ une vente chez
Sotheby ’ s en novembre 2012.
Cette oeuvre (73 cm x 63 cm) a
conservé sa toile de lin d ’ origine
et porte au dos de son châssis à
clé, le sceau des armes de PierreLouis Eveillard de Livois, prestigieux collectionneur angevin
du XVIIIe siècle. « Le musée des
Beaux-Arts tient particulièrement à restaurer ce tableau pour
rendre hommage à celui qui a
contribué à enrichir très largement sa collection dès 1791.
Confié actuellement au Centre
de Recherche et de Restauration
des Musées de France (C2RMF),
à Versailles, le tableau fait l ’ objet
de soins minutieux apportés
grâce au soutien financier de la
Fondation Mécène et Loire. »
précise Ariane James-Sarazin,
directrice des musées d ’ Angers.
Avant d ’ entamer toute opération de restauration, des radiographies et photographies de
l ’ œuvre permettent d ’ établir
un protocole très rigoureux
d ’ intervention qui guidera les
spécialistes restaurateurs sur la
nature des techniques et produits
à utiliser. Une fois restauré,
« L ’ Amour à l ’ Espagnole »
figurera parmi d ’ autres œuvres
du XVIIIe siècle à l ’ exposition à
rayonnement international sur le
thème des jeux de l ’ amour et de
la séduction, prévue en 2016.
Bourse et l ’ appel à projet : aides pour des créations innovantes Vous avez un projet porteur d ’ image pour le territoire du Maine-et-Loire ? La Fondation Mécène et Loire vient de lancer son 2e appel
à projet, téléchargeable sur son site Internet, entièrement relooké (www.mecene-et-loire.fr). Pour un budget d ’ environ 140 000 euros
accordé à une vingtaine de dossiers originaux, ce projet se clôturera le 30 juin. Par ailleurs, une Bourse de 20 000 euros est ouverte aux
jeunes artistes et collectifs structurés sous forme d ’ association. Le thème, « Art Innovation et Économie », conservera un lien avec le
territoire grâce au lieu emblématique du Maine-et-Loire que le candidat définira pour la première présentation de l ’ œuvre (modalités
consultables sur le site de Mécène et Loire). Le Lauréat choisi aura jusqu ’ au 30 septembre 2015 pour livrer son œuvre.
58 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
www.maineetloire.cci.fr
L’engagement
de 29 entreprises
Altoneo
Angers
Aepr Sas
Montilliers
Altasys Conseil
Angers
Angers Drive
Mcdonald ’ s
Beaucouze
Aranea
Hyper U Mûrs Erigné
Murs-Erigne
Atmosphere
Communication
Angers
Avoconseil
Angers
Bodet
Trementines
Connivence
Ecouflant
Expertise-comptable, audit, conseil
Intégrateur d’Automatismes Industriels
Conseil et formation aux entreprises
Restauration rapide
Hypermarché
Agence de communication
Société d’avocats
Loire
n°2
nouveaux projets
Musée des Beaux-Arts
de la ville d ’ Angers :
restauration du tableau
« L ’ amour à l ’ Espagnole »
Catégorie Culture, solidarité,
environnement
Centre éducatif fermé de la Cité
de la Gautrèche
Aménagement d ’ un parcours
de sculptures produites par les jeunes
« Nous souhaitons amener les jeunes vers
une activité créative » explique Pascale
Traineau, la directrice du Centre éducatif
fermé de la Cité de la Gautrèche, situé à La
Jubaudière, dans les Mauges. Seul Centre de
ce type dans le département (42 en France),
il héberge des mineurs multi récidivistes qui
font l ’ objet d ’ une mesure judiciaire, d ’ un
sursis avec mise à l ’ épreuve ou encore d ’ un
Centre éducatif fermé de la Cité de la Gautrèche
www.maineetloire.cci.fr
aménagement de peine. Actuellement, ils
sont focalisés sur un projet artistique qui sera
exposé à travers le parc de 25 hectares de
la Gautrèche. « Pour les amener à canaliser
leur énergie et faciliter leur réinsertion, nous
leur proposons des activités variées comme
ce projet de sculpture, encadré par un professionnel, Antoine Culcasi. Il va les aider à
transformer leur énergie violente en énergie
positive. L ’ art permet à certains jeunes de
sublimer leur agressivité et leur pulsion
destructrice par l ’ expression d ’ une créativité esthétique ». A l ’ aide de béton, mortier,
moules, les 12 jeunes impliqués vont pouvoir,
à tour de rôle, s ’ exprimer à travers la matière.
Une porte ouverte est programmée courant
mars/avril pour faire découvrir aux habitants
de la commune et au
grand public leurs créations dans le parc où est
aménagé un parcours
santé et VTT. « Grâce
à
l ’ aide
financière
apportée par Mécène
et Loire, ce projet de
sculpture va permettre
de revaloriser ces jeunes
et de laisser une trace
positive de leur création
dans les Mauges. »
Horlogerie industrielle, gestion de temps
Imprimerie
Evolis
Commercialisation de solutions de
personnalisation pour cartes plastiques
Finta Technologies
Société holding
Fixator
Fabrication de systèmes d’accès en hauteur
Gesco
Expertise-comptable, commissariat aux
comptes
Beaucouze
Angers
St-Barthelemy
D ’ Anjou
Angers
Gestbouch Restaurants
La Boucherie
St-Barthelemy
D ’ Anjou
Gratien Meyer
Saumur
Restauration à thème
Elaboration et vente de vins
Groupe Cesbron
Vente matériel frigorifique, installations
isothermiques
Saint Sylvain
D ’ Anjou
Le Grenier A Pain
Angers
Lexcap Avocats
Angers
Boulangerie-pâtisserie
Cabinet d’avocats
L ’ Orfevrerie D ’ Anjou
Fabrication d’objets en étain pour
l’industrie du luxe
Maisons Caly ’ Or
Constructeur de maisons individuelles
Marty Sports Sa
Angers
Trelaze
Conception d’équipements sportifs
pour collectivités
St-Clement
de-la-Place
Mca Finances
Angers
Motard Opticien
Lunetier
Angers
Oceanedas
Angers
Gestion de portefeuilles
Opticien haut de gamme
Holding de société
Oem Development
Conception de matériels industriels
technologiques
Renoval
Installation de vérandas et abris de piscines
en alu
Sbs
Services de management en print,
consommables et informatique
Strego
Expertise-comptable, audit, conseil
Stv
Production de directsTV, films pour
télévision et institutionne
St-Barthelemy
D ’ Anjou
Yzernay
Angers
Angers
Ste-Gemmes
Sur-Loire
Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014 59
Decouverte
ture a investi les bâtiments
des anciennes mines de fer du
Carreau de Bois II à Nyoiseau
pour développer l ’ art contemporain en milieu rural. Le projet
soutenu par Mécène et Loire
fait intervenir de multiples
acteurs du monde de l ’ éducation spécialisée, de l ’ insertion
sociale, du soin, des établissements scolaires ou de loisirs. «
Au total près de 150 enfants de
3 à 14 ans vont participer à des
ateliers de pratiques artistiques
en commun pour bâtir un véri-
Catégorie Editions,
littérature
Association Calonn ’ Anim
Création d ’ une BD en lien
avec la boule de fort
Forte de ses 100 adhérents et
présidée par Emmanuel Berthier,
Calonn ’ Anim organise des animations culturelles, sportives,
pour le compte de Chalonnessur-Loire. A l ’ occasion des 25 ans
du Festival de la Bande dessinée
en février, cette association para-
Association des Amis du Petit Anjou : autorail De Dion Bouton, modèle JM3
Catégorie Culture
Association des Amis du
Petit Anjou
Restauration d ’ un autorail
De Dion Bouton 1930
L ’ Association
des
Amis
du Petit Anjou (A.A.P.A.)
à St-Jean de Linières s ’ est
donnée depuis 1983 pour
mission de restaurer et sauvegarder le patrimoine lié au
chemin de fer Le Petit Anjou
(1893 à 1948) qui sillonnait tout le département. Sa
mémoire est perpétuée par ses
220 adhérents passionnés qui
ont à cœur de faire revivre cet
héritage industriel. « Depuis
plusieurs années, l ’ AAPA
a entrepris de remettre en
marche un autorail De Dion
Bouton, modèle JM3, dernier
exemplaire connu en France.
Nous détenons des pièces
majeures telles que moteurs,
trains de roulement, systèmes
de retournement et bien
d ’ autres éléments acquis par
le biais de nos collectionneurs. » explique Jean-Louis
Vagneur, 2e vice-Président.
La carrosserie de ce modèle
a été construite à Angers par
les Etablissements Guillet. Les
automotrices De Dion Bouton
ont utilisé le réseau du Petit
Anjou, à partir de 1923, pour
promouvoir le développement
du tissu rural.
Grâce au soutien de Mécène et
Loire, l ’ AAPA a pu confier à un
spécialiste ses deux moteurs à
essence d ’ automotrice de 50
CV. L ’ assemblage des deux a
permis d ’ en remettre un en
état de marche. Il constitue
un élément capital pour faire
fonctionner cet autorail, qui
sera doté par la suite de son
châssis métallique sur roues
et d ’ une carrosserie bois de
30 places assises. L ’ AAPA a
bon espoir qu ’ un jour le JM3
circulera à nouveau tout près
d ’ Angers grâce à un projet
d ’ animation touristique de
grande envergure.
Catégorie Culture
solidarité
Association Centrale 7
« Enfants d ’ art : un parcours
d ’ ouverture culturelle »
« Partager des moments de
création grâce aux arts plastiques entre enfants porteurs
et non porteurs de handicap.
Le projet, lancé en octobre
dernier, s ’ étale sur deux ans et
se clôturera par une exposition
collective des œuvres créées
lors des ateliers. » explique
Laurène Thomas, coordinatrice de Centrale 7. Créée en
2006 dans le Segréen par un
collectif d ’ artistes sculpteurs,
peintres, plasticiens, cette struc-
Association Calonn ’ Anim
60 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
Association Centrale 7
table parcours culturel ». Le
point final de cette première
édition se déroulera au cinéma
Le Maingué de Segré, le 27 juin
2014 où un documentaire retracera les liens possibles entre
l ’ art et les différents handicaps
et permettra des échanges entre
professionnels des secteurs
médico-éducatif, socio-culturel, artistique et un large public.
municipale a décidé de réaliser
une BD qui s ’ appuierait sur une
spécialité de la région : la boule
de fort. « Grâce au soutien de
Mécène et Loire, le patrimoine
culturel du département va être
valorisé au travers de cette BD »
résume Vincent Harang, trésorier.
Loïc Jombart, graphiste–illustrateur et Angevin d ’ adoption, a
bâti le scénario suivant : l ’ histoire
se déroulerait à la Belle Epoque,
dans un village des bords de Loire
où deux adolescents rivalisent de
prouesses dans le jeu de la boule
de fort, pour les beaux yeux de
Marguerite. Un synopsis, des
croquis de personnages, quelques
planches pourront être dédicacés
par l ’ auteur, lors du Festival de
la BD en février. Des souscriptions sont encore possibles avant
sa sortie en août. Tirée à 2 000
exemplaires, la BD d ’ une quarantaine de planches sera disponible
dans les librairies spécialisées, les
Offices de tourisme et consultable
dans les bibliothèques. Dans les
bacs, en septembre prochain.
Dominique Gruson
Pour en savoir plus
CONTACT :
Corentin Brichon, 02 41 20 49 27
[email protected]
www.maineetloire.cci.fr
Changement de propriétaire
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20 000 €
Source : Annonces Légales (le nom indiqué est celui de
l ’ enseigne actuelle ou celui de l ’ acquéreur) parues dans
Le Courrier de l ’ Ouest, Ouest-France et L ’ Anjou agricole.
62 Anjou Eco - n°33 - Janvier 2014
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Château Piéguë
Chambres d’hôtes
Piéguë,
Rochefort-sur-Loire
10 000 €
Vous allez céder votre
entreprise et vous ne
souhaitez pas que l ’ avis
de la cession et son
montant soient publiés
dans « Anjou Eco ».
Merci de le faire savoir à
Dominique Gruson.
Tél. : 02 41 20 54 04
E-mail :
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